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Full text of "Histoire de la commune de Virginal"

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•*  • 


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317620 


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• 


HISTOIRE  DES  COMMUNES  BELGES 


N*  3. 


I 


Le  premier  mcrilc  d'une  liutnire  nationale  serait 
de  u'oablier  persouoe,  de  ne  sacrifier  personne,  de 
présenter  sur  chaque  portion  de  territinre les  hommes 
<'t  loi  faits  qui  lai  appartieBDeni. 

Avo.  Tbbkkt. 
{Leltrei  tut  VHutoirt  de  France). 


<l. 


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I 

I 

I 

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I 


HISTOIRE 


DE    LA    COMMUISË 


DE  VIRGINAL 


PAR 


£'ahbé  CornctUe  )9troobant, 

Cosseiller  honoraire  et  membre  effBctir  4«  l'Acedëmie  d*Aidiéologie  de  BelgiqiM, 

oorrvtpuadaat  de  rAcadëmie  luUoDale  et  royale  d'Arrbcologie  d'Espagne ,  de  la  Sock'lc 
académiqne  de  Cbcrliuurg ,  de  la  Société  des  Sciences ,  des  Arts  et  des  Lettres  da  Hainaut , 
da  llBkUiat  histMiqae  d'Uirecbt .  d<'i  Sociétés  de  liltératnre  flamande  de  BroicIIcs, 
Lo«i«in ,  THmhoat,  etc. 

CoUifite....  fro^menlA,  m  p^rtûml^-^r 

/■  »  » 


^ 


BRUXELLES, 

TYPOGRAPHIE    DE   J.-H.  OEHOU, 

RUE   DE  LA  GRANDE   f LE ,    6. 


J^^Û 


.  ^.  y 6^ 


y   «.1 


Belfiqae,  nembre 
pie ,  do  la  Sociclc 
Dltrct  dn  Haioaut , 
Dde  de  Druxcllct, 


lia,  mê  ftnomf^--. 


t 


\^ 


J. 


»    /  •      • 


!  I 


HISTOIRE 


DE    LA    COMMUNE 


DE  VIRGINAL 


PAB 


£'ahbé  CornetUe  )9troobant^ 

CoBteiller  lionoraire  et  nembre  effectif  de  rAcadëmle  d'Arcbëotogie  de  Belgique ,  membre 
correRpundaot  de  rAcadëniie  luUonale  et  royale  d'Archéologie  d'Espagne ,  do  la  SocitHo 
académique  de  Cherbourg ,  de  la  Société  dca  Sciences ,  dot  Arts  et  des  Lettres  do  Haioaut , 
de  rinfctîiui  historique  d'Utrccbt ,  dos  Sociétés  de  littérature  flamande  de  Bruxelles, 
LouTain  ,  Turnhout ,  etc. 

CoWgtfe...  fragmenta,  n$  ptttam^  ,- 


t  • 


\ 


BRUXELLES, 

TYPOGRAPHIE    DE   J.-H.  DEHOU, 

RUE   PE  LA   GiiANDE   f LE ,    6. 


£4^û 


.  1^.  /^" 


^  Momitnr 


(ftVItM&lfflS^SiDSMU  StBQiltS 


Boeimuw  en  Hédectne, 


flcnrgmtstrt  bt  tKrgmal-Bammt, 


MEMBRE  DU  CONSEIL   PROVINQÀL   DE  BRABAlfT^ 
PRÉSIDENT  DE   LA   CHAMBRE  DE  COMMERCE  DE   NITELLES, 

ETC.   ETC. 


0  VirginftI 
Oriainal  < 
Perle  enchâssée 
ftanf  ma  pénale , 
Om6  1«  MMeil 
Perfant  la  nue 
A  ion  réyeil 
Dore  et  salue  ; 
Ciel  enchanteur 
Où  ya  mon  cœnr  I 
Riehe  corbeille 
Oà  Ta  rabeille  ; 
Riaot  jardin 
Oà  rar  la  branche 
Qni  cède  et  penche 
Chante  tans  fin 
L'oisean  divin , 
Dont  rbarmonie 
Roule  infinie  ; 
Oh  Je  sens  mieax 
De  la  natnre 
Chaque  murmure 
Harmonieux  ! 
Que  de  prestige* 
Beau  Virginal , 
Mon  doux  Tanal  i 
Oh  !  que  ne  pnis-je 
Suivre  l'appel 
De  ton  beau  ciel  ! 

F.  R....  1SU. 


HISTOIRE 


DE  LA  COMMUNE 


DE  VIRGINAL 


•«■^ 


IRGINAL,  VERGINAL  ou  VERZENAULT. 

Située  sur  un  plateau  très-élevé  et  d'une 
demi-lieue  environ  de  circonférence»  d*oà 
Fœil  découvre  un  horizon  de  cinq  lieues  de 
1^  profondeur,  cette  commune  ne  contenait 
anciennement  qu'une  centaine  de  bonniers 
d'héritages.  Cétait  une  franchise  ou  terre 
—  franche  et  neutre ,  libre  de  tailles,  de 
gabelles  ou  impositions  quelconques ,  ne  relevant  que  de  Dieu  et 
du  soleil.  Elle  était  bornée  au  nord,  à  Test  et  au  sud  par  la  sei- 
gneurie de  Samme,  et  à  Touest  par  celle  de  Hennuyères  (i). 

Lie  village  de  Virginal  peut  réclamer  une  haute  antiquité.  Les 
médailles ,  les  tuiles  à  rebord ,  les  vases  en  terre  cuite ,  et  d'autres 
objets  en  bronze  «  qu'on  y  trouve  en  fouillant  ]a  terre  au  hameau  de 

(i)  Lerot.  Le  grand  théâtre  profane  de  Brabant,  I»  part.  p.  32. 


t 


TM  Pe/rffAifTrt .  tfvjpxit 


la  Bruyère ,  ne  peuvent  laisser  de  doute  sur  l'existence  dans  cet 
endroit  de  plusieurs  habitations  gallo-romaines.  Dans  quel  but  ces 
habitations  y  avaient-elles  été  placées?  Je  n'oserais  prendre  sur 
moi  de  le  définir.  Rien  n'indique  que  rétablissement  fut  militaire. 
Aucune  grande  voie  n'a  pu  passer  dans  le  voisinage  de  cet  endroit  : 
je  crois  que  le  parti  le  plus  prudent  est  de  s'abstenir  pour  le  moment 
de  toute  conjecture  sur  la  nature  de  l'établissement  qui  y  a  existé 
au  temps  de  la  domination  romaine  dans  notre  pays.  Seulement  je 
crois  que  Virginal  doit  son  nom  à  cet  établissement,  qu'on  aura 
désigné  par  Ver$us  Altum,  vers  le  haut,  dont  on  a  fait  en  gaulois 
Verzenault.  Quelques  objets,  découverts  en  1842,  font  partie  du 
cabinet  du  professeur  Roulez ,  à  Gand ,  qui  a  eu  l'extrême  obli- 
geance de  mes  les  communiquer.  J'en  donne  ici  le  dessin.  Ce  sont  : 
i"*  une  statuette  en  bronze  de  treize  centimètres  de  hauteur,  qui 
représente  Mercure,  dont  le  culte  était  très-répandu  dans  les 
Gaules;  le  dieu  n'a  pour  tout  vêtement  que  sa  chlamyde  jetée  sur 
l'épaule  gauche  et  tournée  autour  du  bras;  il  porte  dans  la  main 
droite  la  bourse  qui  est  un  de  ses  principaux  attributs ,  et  la  confi- 
guration de  l'autre  main  indique  qu'elle  tenait  le  caducée;  sur  sa 
tête  se  voient  de  petites  ailes  faiblement  indiquées;  la  jambe 
gauche  manque,  mais  la  fracture  paraît  être  déjà  ancienne  :  2*  une 
bouteille  en  verre,  à  ventre  gros  et  à  goulot  long  et  étroit;  sa 
hauteur  totale  est  de  vingt-sept  centimètres  :  3"*  un  pot  de  terre 
cuite,  à  une  anse,  et  dont  le  col  se  renfle  à  sa  partie  supérieure  : 
4""  plusieurs  médailles  de  moyen  bronze,  mais  toutes  entièrement 
frustes  à  l'exception  de  trois  plits  ou  moins  bien  conservées  :  elles 
appartiennent  au  haut  empire  :  l'une  est  de  Trajan  et  les  deux 
autres  d'Antonin  ;  a,  sur  la  face  :  tête  diadémée  de  Trajan  à  droite, 
IMP.  CAES.  NERVAE.  TRAIANO.  AVG.  GER.  DAC.  P.M.  TR... 
revers   :  l'empereur  dans  un  quadrige  tenant    à  la   main  une 
couronnne  S.P.Q.R.  OPTIMO  PRINCIPI  :  exergue  S.C.;  b,  sur  la 
face:  tête  diadémée  d'Antonin,  ANTONINVS  AVG.  PIVS  P.P. 
TR.  P.  XX.;  revers  :  temple  octostylc ,  la  figure  qui  se  trouvait  au 
milieu  est  eiïacëe;  dans  le  camp  S.  G.;  exergue  :  GONSEGRAT.; 


Tig.i. 


a. 


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/  KiiiPetrffAnn  .jailfHÙ . 


''■■^f'/e^Mf/i-^    f  c^^fef^ /'ert/   /S^vv-^'i-y»/  r^      f  fiy/vf/ter 


■w<l>v.l*'!  tt  .)i«»f  ÎK^^^*l^^~ ,  11  Çii.vi»J . 


SEIGNEURIAL.  1 1 

e,  sur  la  face  :  léte  laurée  d'Antonin  à  droite ,  ANTONINVS  AVG. 
PIVS....  revers  :  une  femme  assise  sur  un  siège  et  tenant  dans  la 
main  droite  un  objet  indécis  ;  la  légende  est  effacée;  exergue  S.G.(i). 
La  terre  de  Virginal  faisait  partie  du  patrimoine  que  Waubert  III, 
comte  de  Hainaut,  donna  vers  Tan  575  à  sa  fille  sainte  Amelberge. 
Cette  dame  ayant  épousé  le  comte  Witger,  seigneur  de  Gondé ,  en 
eut  trois  enfants  :  saint  Emebert,  évéque  de  Gambrai,  sainte 
Reinelde,  patronne  de  Saintes,  et  sainte  Gudule»  patronne  de 
Bruxelles.  Lorsque  Witger  et  Amelberge  se  séparèrent  pour  aller 
servir  le  seigneur  dans  la  retraite  et  les  exercices  de  la  pénitence, 
à  Lobbes  et  à  Maubeuge,  les  terres  de  Saintes,  de  Virginal,  et  plu- 
sieurs autres  grands  biens  tombèrent  en  partage  à  sainte  Reinelde. 
Celle-ci  ayant  résolu,  vers  655,  de  ne  posséder  autre  chose  que 
son  Dieu ,  et  de  se  dépouiller  entièrement  de  son  patrimoine,  alla 
au  monastère  de  Lobbes,  qui  lui  rappelait  un  souvenir  bien  doux, 
car  c^était  là  que  son  père  Witger  avait  quitté  la  terre  pour  le  ciel , 
et  conjura  Tabbé  de  recevoir  en  don  les  terres  de  Saintes,  de 
Virginal  et  quelques  autres ,  qu'elle  léguait  à  saint  Pierre ,  patron 
de  Poratoire  de  Tabbaye.  Cette  donation  fut  acceptée  avec  recon- 
naissance par  les  religieux,  émus  à  la  vue  d^une  si  rare  et  si 
héroïque  abnégation  (i).  (Voyez  aux  appendiceSj  n*  i.) 

Dans  la  suite  Tabbé  de  Lobbes  nomma  un  seigneur  avoué ,  pour 
garder  les  droits  de  son  abbaye  à  Virginal;  mais  insensiblement  ces 
avoués  s'y  attribuèrent  plusieurs  droits  seigneuriaux  et  s'arrogèrent 
le  titre  de  seigneurs.  De  manière  que  la  juridiction  se  trouva  par- 
tagée entre  les  seigneurs  primitifs  et  les  seigneurs  avoués. 

La  haute,  moyenne  et  basse  justice  compétait  par  indivis  aux 
deux  seigneurs  ;  mais  Texécution  de  la  haute  justice  ou  le  coup 
d'épée  appartenait  privativement  au  seigneur  avoué.  Le  pilori  se 


(i)  Bulletin  de  V Académie  royale  de  BruxeUet,  tom.  x,  2<  part.  I8i3. 

(t)  Les  Bolla^tdbtes.  Àcta  tanetorum,  46  juillet.  —  Surios.  Fitœ  ianctorum, 
16  juillet.  —  Botlei.  Fieêdei  $ainiê,  1. 10,  p.  Î42.  —  GnesQuifeiiE.  Arta  sanctonim 
Beigii^  I.  4,  p.  642.  —  VniCHAKT.  Annales  du  iiainaui ,  t.  3,  p.  20.  —  Biblioihciitte 
royale.  Section  de»  manmcrits,  n*  1871 1 . 


i^  RÉGIIIE 

trouvait  près  du  bois  de  Hennuyères,  à  l'endroit  qui  porte  encore 
le  nom  de  Bruyère  de  la  justice.  L'ayoué  commettait  le  bailli ,  pour 
garder  ses  droits ,  un  sergent  pour  faire  les  exploits  de  loi,  et  trois 
échevins;  Tabbé  nommait  quatre  autres  échevins ,  et  le  mayeur, 
mais  ce  dernier  ne  pouvait  entrer  en  fonction  qu'après  avoir 
prêté  serment  au  seigneur  avoué  ou  à  son  commis  :  le  greflSer 
était  établi  par  les  deux  seigneurs.  Les  crimes  étaient  du  ressort 
du  bailli,  du  mayeur  et  des  échevins;  les  dettes  et  les  ventes  ou 
mutations  de  biens  étaient  du  ressort  du  mayeur  et  des  échevins 
seulement.  Tous  ces  fonctionnaires  étaient  amovibles  au  gré  des 
seigneurs  (i).  {Voyez  aux  appendices  n"  2.) 

Les  bois  et  les  plantations  sur  les  chemins  et  places  publiques 
appartenaient  pour  les  deux  tiers  à  Tabbé  de  Lobbes,  et  pour  un 
tiers  au  seigneur  avoué.  Les  tonlieux ,  les  amendes  de  loi ,  de  bois 
et  defourfaison,  les  confiscations,  les  compositions  criminelles  ou 
civiles  se  divisaient  entre  les  deux  seigneurs,  moitié  par  moitié^ 
Au  seigneur  avoue  seul  appartenaient  les  droits  suivants  :  le  droit 
de  terrage  consistant  en  vingt  et  un  deniers  par  an  sur  chaque 
bonnier  d'héritage;  le  droit  de  douzaine,  de  cremaillon  ou  de 
bourgeoisie  consistant  en  un  vieux  gros,  ou  un  sou  et  dix-huit 
deniers,  qui  se  levait  sur  chaque  chef  de  famille  ayant  moins  de 
deux  bonniers  d'héritage;  le  droit  de  goubau  ou  de  cambage, 
consistant  en  deux  pots  de  chaque  tonneau  de  bierre  brassée  à 
Virginal  ;  sur  les  bierres  étrangères  il  levait  deux  sous  pour  chaque 
roue  des  voitures  qui  ramenaient.  Il  y  possédait  encore  en  rentes 
particulières  quarante-cinq  florins  ;  et  en  rentes  seigneuriales  dix 
chapons  et  une  poule,  vaillant  annuellement  huit  florins;  ces 
diverses  rentes  et  les  droits  de  terrage  et  de  cremaillon  rappor* 
taient  soixante  florins,  année  commune  (i). 

Les  vertes  amendes  avaient  été  abandonnées  par  les  deux  sei- 
gneurs au  bailli  et  au  mayeur;  tandis  que  le  droit  d'affbrage, 

(i)  Documentt  des.  biens  apparienatU  au  seigneur  marquis  de  Herzelles ,  1. 1, 
Hanascrit  appartenant  à  M.  Théodore  de  Jonghe,  à  Bmidiles.  —  y#rcAtt>es  du 
château  d'IUre,  —  Lerot.  Le  grand  théâtre  profane  de  Brabant,  I*'  part.  p.  22. 


SEIGHKDRUL.  15 

consistant  en  quatre  pots  de  bierre  par  brassîn ,  avait  élë  donné 
aux  écbevlns  pour  les  jours  d'assemblée  (■]. 

Les  habitants  de  Vii^nal  étaient  régis  par  des  coutumes  parti- 
calières,  quils  s'étaient  sans  donte  forgées  eux-mêmes  et  qu'ils 
observaient  opini&trement,  ne  se  souciant  pas  des  désordres  aux- 
quels  elles  donnaient  lieu ,  et  s'imaginant  qu'ils  ne  poufaient  être 
censurés  que  par  leurs  seigneurs  (i).  Conune  ces  coutumes  ont 
échappées  jusqu'ici  à  tous  les  jurisconsultes  publicîstes ,  je  préfère 
de  les  pnUier  en  entier  telles  qu'elles  existent  encore  dans  les 
archives  de  la  commune,  que  d'en  donner  une  pile  analyse. 
{Voj/es  AUX  Appendicet,  »°  3.) 

(i)    DocumaiU    det   bUtu   appartenant  au   itiijntMr  marquii   de   Uer:cUn. 
luiiscrit  cité- 
(1)  LnoT.  I^jFMdlMUnpro/àacffïfinitaiU,!.  c. 


/  epuiH  la  dosatioD  Taite  par  sainte  Reinelde 
^  à  l'abbaye  de  Lobbes,  il  n'est  plus  fait  men- 
tion de  Vii^inal,  qu'en  l'an  IISO.  Une  grande 
dissention  s'éleva  alors  à  Liège  après  la  mort 
\  de  l'évêqne  Obert.  Alexandre,  archidiacre  de 
Liège  avait  été  nommé  évéqne  par  l'empereur  Henri  V,  et  Frédéric 
de  Namiir ,  prévAt  de  Liège  avait  été  sacré  par  le  pape  Calîxte  II , 
à  Reims.  Le  duc  de  Lorraine,  Godefroid  le  Barbu ,  les  comtes  de 
Duras  et  de  Uontaigu,  et  la  noblesse  de  la  Hesbaie,  soutenaient  le 
parti  d'Alexandre.  Godefroid,  comte  de  Namur,  avec  le  comte  de 
Limbourg,  et  le  seigneur  de  Fauquemont  et  les  habitants  de  Liège, 
suivait  celui  de  Frédéric,  son  frère.  Les  Brabançons  furent  défaits 
devant  Hui,  et  Alexandre  dut  se  soumettre  à  son  compétiteur.  Le 
duc  Godefroid  déchargeant  sa  colère  sur  le  comté  de  Namur  et  sur 
l'évéché  de  Liège,  envoya  une  troupe  de  soldats  pour  ravager  Vîi^ 
nal ,  mais  ses  habitants  lui  firent  représenter  qu'ils  n'étaient  nulle- 
ment soumis  à  l'évéque,  mais  qu'ils  formaient  une  franchise 
indépendante,  et  les  troupes  se  retirèrent. 

L'évéque  Henri  de  Gueidres  ayant  obtenu,  des  échevîns  de  Liège, 
en  1254,  l'autorisation  de  lever  une  milice  et  un  impAt  sur  les 
vivres  pour  envoyer  au  secours  de  Jean  d'Avesnes,  qui  faisait  la 
guerre  pour  le  Hainaut  à  Hai^uerite ,  comtesse  de  Flandre  sa  mère, 
voulut  faire  contribuer  les  habitants  de  Virginal  dans  cette  charge, 
mais  ils  surent  encore  s'en  libérer  en  faisant  valoir  leur  titre  de 
franchise  indépendante  (i). 

(i)  archiva  gèitéraUi  du  myaume.  ContvtUt  dcM  ibiU  de  Brabant,  ni  15. 


SEIGNEURS  DE  VIRGINAL. 


*—* 


^A.180Jff    D^ 


«• 


/ 


'4^ 


Abmcs : 


NMË  DE  VIRGINAL,  dame  de  Virginal. 

Il  parait  certain  que  lés  seigneurs  avoués, 
établis  à  Virginal  par  l'abbaye  de  Lobbes, 
prirent  leur  nom  de  cette  terre.  Le  plus 
ancien  document,  conservé  aux  archives  de 
Virginal,  nomme  Anne,  dame  de  Virginal, 
en  1346. 


Sachent  tout  chil  qui  chest  escripl  veront  u  oront ,  que 
dame  Affiics  de  Vekzenau  a  akatet  et  bien  paîjet  a  Jakemar 


i6  RÉGIME 

fil  Jean  le  MoDDier  de  Kalkel  a  Marieii  se  suer,  un  courtil  si  grant  et  si 
petit  qu*il  est  séant  a  Jakicr  tenant  a  un  des  les  a  liestre  qui  fu  jadis 
dame  Martain  et  a  Faltrc  les  a  FiestreMarien  qui  fù  femeKolie.  Liquels 
courlis  est  contrepans  et  abons  a  Gerardin  le  bastard  Ûl  Tierifil  Jehan  le 
Monnier  deKulke,  de  deus  razieres  de  bled  de  rente  par  an  tout  le  cours 
de  le  Tie  ledit  Gerardin  après  le  deces  doodit  Jehan  le  Monnier.  Et  se 
lidessus  dit  Jakemar  et  Maroie  se  seur  ne  paioient  le  dicte  rente  d*an  en 
an  par  coy  il  dis  Gerardins  tralst  a  dit  contrepan  etabontpar  deffalte  de 
paimeni  que  li  dicte  dame  Ânnes  u  ses  remannans  u  chis  qui  chest 
chirographe  aportra,  mais  quMI  soist  hom  de  loy,  se  poroit  traire  a  tout 
riretage  que  li  dessus  dit  Jakemar*  et  Maroie  se  suer  tienent  a  Jakier 
ou  jugement  des  eskevins  de  Samme  loist  a  savoir,  alnois  et  pasturage 
que  a  leur  boin  hiretage  sans  jamais  revenir  les  dessus  dis  Jakemar  et 
Marien  se  suer  saf  tant  que  tant  et  si  longement  quil  paieront  bien  le- 
dicterente  si  dessusdit  Jakemar  et  Maroie  se  suer  pueent  faire  leur  pour- 
fit  des  dis  anoiset  pasturages  soit  taillier  u  en  altre  manière  et  tant  plus 
car  toutes  les  fies  le  lidis  Gerardins  vcnroit  par  devant  les  eskevins 
de  Samme  et  quitterait  le  dicte  rente  leur  hiretages  doit  y  eslre  quittes. 
A  ches  convens  faire  furent  ques  eskevin  de  Samme,  Henri  de  le  Moite, 
Jehan  Helers,  Joherias,  Jehan  dou  Gardin,  Colart  Morias  de  le  Volée, 
Jehan  de  Heriemont  et  Pieres  de  Herenchaine  et  si  y  fu  maires  li 
maires  hiretales  de  Samme.  Chou  fu  fait  l'an  de  grasce  m  ccc  et  xlvj 
au  mois  de  junnet  que  dist  le  mois  de  fenal.  (i) 

U  m'a  été  impossible  de  trouver  comment  la  terre  de  Virginal 
parvint  à  la  maison  d'Enghien.  Il  faut  croire  qu'Engelbert 
d'Enghien,  seigneur  de  Rameru,  l'obtint  par  achat,  comme  il  avait 
obtenu  y  vers  4575,  la  seigneurie  de  Faucuwez  à  Ittre  :  depuis  ce 
temps  Faucuwez  et  Virginal  ne  cessèrent  d'appartenir  au  même 
seigneur. 

(0  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


SEICKEUUAL. 


^A.I80W 


Amau  :  éearttlé,  au  I'  et  4*  girotniê  d'argent  et  de  table  de  dix  piice$ , 
eWaqut  gmtn  de  uMt  tbaiyé  de  Irvii  croix  retniuetée»  mt  pied  fiehè 
d'i>r, qui  eit  Kagbita;  oui' et  9 d'or, au Uon de tabU,  qui ett?\»aàT^ 


NGELBERT  I  p'ENGHlEN,  seicneur  de 
Rameru ,  Tubize ,  la  Folie ,  Faucuwez , 
Itire,  Samme,  Sari,  Virginal,  elc. 

Il  était  fils  de  Waulier,  seigneur  d'En- 
ghîen,  et  d'Isabelle  d'Athènes,  comtesse 
de  Conversan,  Brienne,  Licfae.  dame  de 
Rameru,  etc.  (^oye>  $e$  tueendants  aux 
Appmdieei.) 


i8  RÉGIME 

Il  mourut  le  12  février  1402,  et  fut  enterré  à  l*abbaye  de 
Gambron,  devant  le  tabernacle,  sous  un  magnifique  mausolée, 
avec  cette  épitaphe  (i)  : 

ci)i)  gist  mtmxt  (i^nglebcrs  b(ffngt)ien 

jadis  sire  be  Hamern,  be  la  Jollie  et 

be  Srt)ubise,  qui  trespassa  lan  mil 

iiij'  if  le  %i\  be  febcrier 

^ift)  gist  bame  iilarie  be  Callaing, 

espeuse  bon  bit  msgr  (ffnglebert 

b^ngl)ien  qui  trespassa  lan  mil 

iiif  xv\  le  xt]  jour  be  beeembre. 

prie  pour  leurs  âmes. 

Il  épousa  V  Marguerite  de  Longueval,  dame  de  Nevele,  enterrée 
à  l'oratoire  des  Templiers  de  Gand,  où  elle  fit  plusieurs  fondations 
pieuses,  d'après  cette  inscription  (s)  : 

HIER  IS   BEGAAVEN 

VRÀUW   lURGRIETE  VAiN   LOMGUEVALE, 

VRAUWE   VAM  NEVELE,    DEWELCKE   IN  DEZE   KERCKE 

HEEFT   GHEFONDEERT   EENE   DAGHELYSCHE   MESSE   EN 

DE   ANDERE   DIENSTEN   VOOR  HAER  ZIELE ,  HAER  OUDERS, 

EN   VOOR   MR  ENGHELBRECHT  VAN   ENGHIEN; 

lUER  NAERCOMERS  EN   WILDEN   DE  SELVE   NIET   BETALEN 

WAEROM  MËR  JAN   VAN   MUNTE,   RUDDRR 

VAN   S*  JANS  ORDE,   OUDE  COMMANDEUR  IN   VLAENDN 

EN  MEER  ANDRE  VAN   HET   TEMPELHUUS  IN  GHENDT 

PROCEDERENDE  JEGHENS  MTNHEER  JAN,   RUDDER, 

HEERE  VAN  FOSSEUX   EN   VAN  LANDE  VAN 

NEVELEN,   DENWELCKEN   STN  PROCES  TE   PARUS 

VERLOOS  EN  GHBDWONGREN   DE  SELVE   MESSE  EN 

DIENSTEN  TE  BESETTEN   EEUWELYCK  EN  ERFFELTCK. 

(i)  BoTKENS.  Trophées  de  Brabant,  1.   2.  p.   118.  —  Biblioiht'que  de  Mon$. 
Manuscrit  BiU.  p.  63. 
(«)  Bibliothèque  de  Gmid.  Manuscrit  27,  t.  4,  p.  107. 


SEIGNEURIAL.  49 

i*  Marie  de  Lalaing,  décédée  le  i6  décembre  1416,  veuve  de 
Guillaume  de  Ligne,  seigneur  de  Hontreuil,  et  fille  de  Simon  de 
Lalaing,  seigneur  de  Quiévrain. 

Du  second  mariage  : 

i.  Engelbert  d'Enghten,  qui  suit  II. 

2.  Jeanne  d'Enghien,  qui  épousa  Renaud  d'Argentieau,  seigneur 
de  Houflalize. 

3.  Marie  d'Enghien,  qui  épousa  Bernard  d'Orlay,  seigneur  de 
la  Buissière. 

4.  Louis  d'Ënghien,  qui  épousa  Louise  de  Marbais. 

IL 

ENGELBERT  II  d^ENGHIEN,  seigneur  de  Rameru,  Tubize, 
la  Folie,  Brages,  Bogaerdcn  ,  Leerbcek,  Beringhen,  Saintes, 
Wisbecq,  Faucuwez,  Ittre,  Saramc,  Sart,  Virginal,  etc.,  conseiller 
du  duc  Jean. 

Ce  seigneur  acquit  la  chapelle  de  Notre-Dame  dans  l'église 
dlttre,  et  y  fit  construire  un  caveau  pour  servir  de  sépulture  à  sa 
famille  (i). 

Il  mourut  vers  4459. 

■ 

Il  épousa  le  19  janvier  1414,  Marie  d'Antoing,  fille  de  Henri 
d'Antoing,  seigneur  de  Plessy,  et  de  Marie  de  Glary,  dame  de 
Haveskercke,  Brifeuil,  Estaires,  etc. 

De  ce  mariage  : 

1.  Louis  d*Enghien,  seigneur  de  Rameru,  Tubize,  Morialmé, 
Saintes,  Wisbecq,  etc.,  décédé  avant  1487  :  il  ne  laissa  qu'un  fils 
naturel,  Antoine  d*Enghien,  seigneur  de  Saintes  et  de  Wisbecq  , 
qui  épousa  Mai^uerite  de  Bourgogne ,  fille  naturelle  de  Jean  de 

(i)  Archiva  du  château  d'IUre. 


20 


EÉGIME 


Bourgogne  :  ils  soDt  enterrés  à  Fëglise  de  Wisbecq  avec  cette 
épitaphe  (i). 


tifi  girt  antoine  beng^n  en  «on  tanq)» 


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II* 


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(tnb  nuuuj  m  au0o0inoq  aq  atuan0a«m  ^tusfq||| 


2.  Engelbert  d*Enghien,  qui  suit  IIL 
(i)  Ck)piée  sur  le  lieu. 


SEIGHEintlAL.  21 

III. 

ENGELBERT  III  d'ENGHIEN  ,  seigneur  de  n»eskerke, 
BrUéDil,  Estaîres,  Clery,  FaucDwez,  lUre,  Samme,  Sart, 
VacDUL.  elc. 

Il  mwnit  vers  i486. 

n  ent  d'Anne  de  Fancuwez  une  fille  natarelle,  Marguerite 
ifEa^ien,  qai  obtint  pour  dot  les  terres  de  Faucuwez,  Ittre , 
SaHiae,  Sart  et  Vii^inal,  ea  époasaot  Panl  Ooghe,  de  Berlaer  : 
kars  descendants  reprirent  le  nom  de  Fancuvez. 


c- 


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:  i    iW. 

W'Â  '  1 1 

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kVÊXA  :  irmMf,  au  1"  et  i'  d'argent,  à  Irait  paît  de  gueuht,  qui 
'-■y  M(  Itarlaiir  ;  nu  2'  et  y  d'hertninci,  à  Iroù  fi»  de  giieulci. 


AUL  OOGHE  DE  BEBLAEIl.  dit  de  FAU- 

CUWEZ,    (SElC^F.utt    de    FawciiwcT;,    Itlre. 

Sammc,  Sart,  Virginal,   ctr.,  Iiceiicié-f>s- 

lois,  conseiller  de  Brabanl,  grniicl-bailli  de 

Nivelles  et  du  Roman-pays  de  Brabant,  c(r. 

seignenr  fnt  mandi^  avec  les  autres  personnes 

ois  états,  par  le  bailli  de  Ilainaut,  en  vertu 

dres  du  duc  Maximilien,  de  se  trouver  à  Mons, 

janvier  liSI ,  pour  as»stcr  à  la  séance  du 

main  (t). 

i)  Cacuahd.  ltii]iport  t«r  Ut  archive»  de  Lille,  p,  416. 


SEIGNEURIAL.  23 

A  peine  eût-il  épousé  Marguerite  d^Enghien ,  que  son  beau-père 
Engelbert  d^Enghien  se  repentît  de  lui  avoir  donné  la  terre  de 
Virginal.  Il  voulut  donc  la  lui  contester  ;  mais  les  docteurs  de 
roniversité  de  Lourain  Tadjugëreiit  à  Paul  Ooghe.  L'acte  de  dés- 
béritance  fut  passé  solennellement  au  château  de  la  Folie,  le  3  sep- 
tembre 1485,  en  présence  de  Michel  le  Dangereux,  mayeur  de 
Virginal,  et  des  écbevins  Jean  Lambert,  Josse  Saintes,  Jean 
Ursmer,  et  Jean  Poinchenet  : 

Sachent  tons  presens  et  advenir,  que  eus  ou  casieaolx  de  la  Folle,  et 
par  piedie  de  terre  empruntei  au  seigneur  de  ce  lieu ,  et  se  comparut 
personnellement  pardevant  mair  et  eschevins  de  Versenal,  hault  noble 
et  puissant  seigneur  monsieur  Engelbert  d^Eughien ,  seigneur  de  la 
Folie,  etc.,  et  la  endroit  remonsira,  cornent  il  avoit  eut  ung  proches  par 
entre  loj  mondit  seigneur  et  maistre  Paul  Ooghe,  licencié  en  loix, 
seigneur  de  Faucnwez,  etc.,  pour  et  a  cause  de  la  seigneurie,  tels 
droicts  et  actions,  que  mon  dit  seigneur  avoit  en  la  ville  et  jurisdiction 
de  Tersenal.  Duquel  proches  mon  dît  seigneur  dict  la  endroit  quMI  avoit 
eut  jugement  contre  Iny  de  messieurs  de  Puniversité  de  Louvain ,  par 
le  Tcrtu  duquel  jugement  forche  luy  estoit  de  déshériter  de  la  ditte 
seigneurie.  Et  en  accomplissant  icelny  jugement  mon  dit  seigneur 
raporu  la  endroit,  en  la  main  de  nostre  dit  maire,  tele  baulteur,  justice 
signoirie,drolct  et  action,  que  luy  et  ses  prédécesseurs  avoyent  possesse 
audit  Versenal ,  tant  en  rentes,  bois,  corne  en  autre  usage,  sans  y  rien 
escepter,  retenir,  ny  mettre  hors,  et  s'en  déshérita  et  desvesty  bien  et  a 
loy  et  Ta  quittez,  werpit,  et  renoncha  une  fois,  seconde  et  tierche,  tant  que 
loy  porte ,  a  oelx  et  pour  en  y  estre  adheretez  ledit  maistre  Paul  Ooghe. 
Ce  en  fust  ledit  maistre  Paul  Ooghe  advesty  et  adheritez  bien  et  par 
loy,  pour  luy  et  ses  hoirs  joyr  et  possesser  de  la  dessour  ditte  seigneurie 
et  tout  che  que  en  est  dessus  a  toujours  heritaublehient,  voir  sauf  tous 
droicts  d^aultruy.  A  ces  couvons,  deshîretanche,  adheritanche  et  a  tons 
che  que  dit  est  dessus,  fiiict  et  passet  bien  et  par  loy,  furent  comme 
eschevins  de  Versenal,  Jehan  Lambert,  Josse  Saincte,  Jehan  Onrsmer, 
et  Jehan  Poinchenet,  voir  sauf  tout  droit;  et  sy  y  fue  corne  maire 
Micbienlx  le  Dangereux,  qui  tout  che  que  dit  est  dessus  mist  en  le 
warde  des  eschevins  dessus  nomec.  Che  fut  faict  et  cognent  a  correction 


24  RÉGIME 

de  nostre  couri  souveraine  en  Tan  mil  occc  iiij^''  iij  le  treizième  jour 
de  septembre  (i). 

Dans  la  guerre  que  Philippe  de  Glèves,  seigneur  de  Ravestein, 
fit  à  Maximilien ,  roi  des  Romains,  Paul  Ooghe»  avec  la  plupart 
des  seigneurs  brabançons,  tint  le  parti  de  son  prince  légitime. 
En  1488,  il  leva  des  troupes  à  ses  propres  frais  pour  conserver  son 
château  de  Faucuwez.  Les  insurgés  se  rendirent  bientôt  maîtres 
des  chftteaux  de  Beersel  et  de  Braine-FAUeud  :  Faucuwez  éprouva 
le  même  sort.  Le  château  de  la  Folie  à  Écaussines-Lalaing,  dans 
lequel  Ooghe  s'était  renfermé ,  résista  à  toutes  les  «attaques  :  ses 
troupes  incommodèrent  tellement  les  ennemis,  que  pour  se  venger 
des  pertes  qu'ils  souffraient,  ils  prirent  et  ravagèrent  le  château  de 
Bornival ,  dont  ils  firent  exécuter  la  garnison  sur  la  Grand'Place 
de  Bruxelles  (t). 

Le  3  septembre  1495,  notre  seigneur  fut  envoyé  avec  maître 
Louis  Roland,  conseiller  de  Brabant,  vers  ceux  du  clergé  de 
Brabant  et  de  Liège,  assemblés  à  Louvain,  pour  obtenir  d'eux 
raccord  de  quatre  mille  livres  que  Tarcbiduc  leur  avait  fait 
demander  pour  le  paiement  de  ceux  de  sa  chapelle  (s). 

Le  31  juillet  1505,  il  acheta  du  roi  Philippe,  la  haute  justice  des 
seigneuries  de  Faucuwez  et  de  Sart  (4).  Il  voulut  aussi  augmenter 
ses  droits  et  sa  juridiction  à  Virginal.  A  linstigation  de  leur  sei- 
gneur, Pierre  Delmotte,  mayeur  de  Virginal,  et  les  échevins 
Martin  Poliet,  Josse  des  Prez,  Guillaume  le  Consevere  ,  Wautier 
Moreau  et  Josse  Gillis,  s'assemblèrent  sous  la  présidence  du  bailli 
Jean  Ursmer,  le  1  août  1516,  et  mirent  plusieurs  points  par  écrit, 
qui  lésaient  les  droits  de  Tabbaye  de  Lobbes  : 


(i)  DocumentM  des  iriem  appaHenanl  au  seigneur  marquis  de  Berzelles,  Manus- 
crit cité. 

(s)  PoNTUS  Heuterus.  RcTum austriocarum ,  lib.ni,p.93.  — Henné  et  Wapters. 
Histoire  de  Bruxelles,  1. 1,  p.  309.  —  Ces  aatcars  nomment  erronément  ce  seigneur 
Polidore  de  Berlaer. 

(s)  Gacbard.  Rapport  sur  les  archives  de  LiUe,  p,  287* 

(i)  archives  du  château  d'ittre» 


SKtGNElRIAL.  25 

Scliachent  lous  presens  et  advenir,  que  par  ie  bailly,  mayeiir  et 
esebeviDs  de  ia  ville  et  fraDcbise  de  YerBenal ,  cy  desoubz  oomoiez , 
scavoir  faisons  que  pour  obvier  aux  differeoces  et  abus  que  en  temps 
ad veoir  sourdre  et  enlever  se  poleroieat  pour  les  droicts,  baolteors  et 
eoiolamens  apparlenant  au  seii^neur  de  Faucuwez  audit  YerseDal,a 
Tabbe  de  Lobbes,  et  inbabitaals  d*icelle  ditte  francbise,  avons  fait 
nettre  ei  rédiger  par  escrii,  a  cause  ^ue  sommes  tous  mortels,  et  que 
un  chacoD  aye  ce  que  é»  droict  appartient  ei  enssy  que  avons  usez  et 
veu  user  nos  prédécesseurs  en  la  manière  qn'il  s^ensuil,  el  comme  les 
anciens  dicelle  fraiicbise  ont  dit  et  témoigne  par  lenr  serment. 
Premiers  est  dit,  que  les  maunans,  bourgeois  on  iubabitanis  d*icelle 
francbise  ont  este  tousiours  francq  de  touttes  tailles,  aydes  et  impositions 
eovprs  tous  princes,  ducqset  seigneurs,  soit  ducq  de  BrabanI,  comte 
de  Haynault,  evesque  de  Liq;e,  ne  aultres  quelconques.  Item ,  ont  este 
et  sont,  en  icelle  ditte  ville  et  francbise  de  Versenal,  francq  toutes 
personnes,  quelque  parte  ou  pays  qu*tls  soyent,  de  tout  cas  criminel 
on  civil;  mais  sont  tenus  preallablement  bailler  et  donner  a  plain  a 
cognoistre  le  cas  entièrement  et  elairemeni  duquel  demandent  icelle 
ditte  francbise,  au  seigneur  dndit  lieu,  ou  en  son  absence  a  son  bailly, 
lequel  ayant  ony  la  déclaration  de»  cas  si  sont  tels  raisonnables  que 
fnncbise  se  doibt  ou  poudroit  succourir  etgarder  en  raison  le  poodroit 
ixiiller  icelle  francbise.  Item,  outre  auvat  icelluy  seigneur  de  Versenault 
touttes  justices,  haute ,  moyenne  et  basse.  Item ,  a  icelluy  seigneur  de 
Versenault  iliecq  un  bailly  et  un  sergent  pour  ezploicter  et  eiecuter 
ce  que  a  sa  ditte  seigneurie  peult  competer.  Item ,  a  icelluy  seigneur 
en  icelle  terre,  francbise  et  seigneurie,  certains  cens  et  rentes  selon  sou 
registre.  Item ,  a  encore  icelluy  dit  seigneur  en  icelle  ditte  francbise  le 
tiers  part  des  bois  de  Versenault  al  rencontre  de  Tabbe  de  Lobbes  qui 
emporte  les  deux  parts  d'icelluy  bois  et  pareillement  du  bois  fouragie. 
Item,  a  ledit  seigneur  en  icelle  ville  et  franchise  de  Versenault 
garande  de  conins  aussy  avant  que  ieelle  ville  et  francbise  de  Verse- 
nault contient.  Item,  mon  dit  seigneur  Tabbe  de  Lobbes  at  en  icelle 
ville  et  franchise  plusieurs  cens  et  rentes  sur  plusieurs  et  divers  heri* 
tages,  selon  les  registres;  les  deux  parts  des  bois  de  Versenault,  avecq 
ausqr  les  deux  parts  des  bols  fouragie.  Item,  at  iliecq  un  mayeur  et 
sept  eschevins,  lesquels  se  eslyt  par  le  dit  abbe  de  Lobbes,  et  luy  estre 
cslnyï  se  présente  au  dit  seigneur  de  Versenault,  pour  faire  et  prendre 

t 


^6  RÉGIME 

le  serment  ;  ei  ne  peut  îcelluy  mayeur  faire  ou  exercer  son  office  se 
preallablement  n*a  faict  son  dîct  serment  au  seigneur  ou  a  son  baîUy. 
Item,  icelluy  mayeur,  comis  de  sermente  que  dessus,  peult  faire  ser- 
monter  sept  eschevius,  et  eux  ensemble  sermenter  un  clercq  et  un 
sergent  de  loy  ;  et  avecq  aussy  ledit  mayeur  peult  commettre  un  lieute- 
nant en  son  lieu  :  lequel  mayeur  et  eschevins  ont  commission  et  judi- 
cature  de  tous  cas  concernantes  de  fons  et  de  roye  et  autres  arren te- 
ments  réelles ,  et  met  icelluy  mayeur  a  exécution  touttes  sentences 
rendues  par  iceux  escherîns  a  sa  semonce.  Item,  a  icelluy  abbe  la 
collation  de  la  cure  dudit  VersmiauU,  avecq  la  disme  grosse  et  menu^ 
en  icelle  terre  et  franchise ,  contentant  toutes  fois  le  cure  d*ioelle  fran- 
chise d'icelle  ditte  disme.  Item ,  le  dit  seigneur  de  Yerseiiaultat  en  icelle 
terre  un  droici  de  douzaine  ée  chacun  mannant  qui  n*a  point  deux  bon- 
niers  d'héritage,  un  vieu  gros  doit  le  dr^t  de  ealenge  de  chacun  ebernage 
a  le  manière  acooustnme;  et  se  doit  le  dit  seigneur  de  Versenault  avoir 
en  la  ditte  franchise  une  prison  que  pour  y  emprisonner  et  mettre  les 
maisnyeurs  de  la  ditte  franchise  et  illecq  leur  faire  droict  et  loy,  sans 
les  pouvoir  menner  hors  la  ditte  franchise ,  ny  a  Faucuwez ,  ne  a  autres 
parts.  Â  tout  ce  que  dit  est  cy  dessus  furent  presens  come  bailty  dudit 
Versenault,  Jean  Oursmer,  et  comme  mayeur  Pierart  de  le  Motte,  et 
sy  furent  comme  eschevins  de  la  ditte  ville,  Martin  Pollyet,  Josse  des 
Prez,  Goilliam  le  Consevere,  Wautier  de  Morial  et  Josse  Gillis.  Ce  fat 
fakt  en  Fan  quinze  cent  et  seize ,  le  jour  Saint  Pierre  aoust  entrant  (i). 

Ces  injustes  usurpations  ne  durèrent  pas  longtemps.  —  Accusé 
d'avoir  confectionné  de  faux  cartulaires  et  de  faux  registres,  Paul 
Ooghe,  par  sentence  du  27  novembre  4518,  fut  privé  de  son  état  de 
conseiller  et  déclaré  inhabile  à  exercer  encore  aucun  ofBce  :  il  fut 
condamné  à  payer  9000  philippes  d'or,  sa  seigneurie  fut  confisquée» 
et  le  gibet  de  Faucuwez  et  de  Sart  abattu  («).  H  continua  cependant 
de  jouir  de  ses  privilèges  à  Virginal,  car  Jean  Gillis,  pris  de  bois- 
son, ayant  eu  le  malheur  de  tuer  son  frère  Antoine,  se  présenta 
devant  la  loi  de  Virginal  pour  obtenir  la  rémission  de  son  méfait  : 

(i)  Documenté  det  biens  appartenant  au  seigneur  marqtUs  de  Herxelles.  Mss. 
de  M.  Th.  de  Jonghe. 
(%)  Archives  du  château  d'ittre. 


SEIGNEtAlAL.  27 

le  mayeor  Pierre  Delmotte,  et  les  écbevins  Martin  Poliet,  Pierre 
Moreao,  Wautier  Moreaa,  Josse  Gîllîs,  Michel  do  Four,  Jean  le 
Parmentier  et  Colard  Ursmer,  lui  ayant  pardonné,  se  rendirent 
auprès  du  seigneur  Paul  Ooghe,  qui  à  leur  prière  lui  rendit  la 
terre,  pourprise  et  franchise  de  Virginal,  d'après  les  anciennes 
cootunies,  le  37  septembre  1524  : 

Sachent  tous  preseos  et  a4feair,  que  parUevant  le  mayeur  et  les 
esehefinsde  Ver8eDault,eyde880obi  nommez  se  comparai  Jehan  Gilles, 
eocompagne  deancons  ses  bons  amis,  et  la  emlroil  fui  par  loy  remons- 
tre qae  il  esloit  vérité  que  loy  ayant  beu  et  faict  bonne  ehere  avecq 
Anihoîiie  Gillîsson  frère  germain  et  anssy  plusieurs  autres,  et  eox  avoir 
beus  ensemble  et  en  raUant  a  lenr  maison ,  se  prirent  ensemble  de 
parolie,  tant  que  ledit  Jean  Gillis  prit  une  grande  pierre  et  se  print  a 
mwer  après  ledit  Anthoîoe  son  frère,  tant  qa*il  achena  ledit  Anthoine 
de  tel  sorte  en  la  leste,  qu^il  le  blessa  Ci^rleraent,  Uiot  que  ledit  Anthoine 
en  Ibt  malade  en  mains  de  maître,  environ  six  semaines,  et  au  debout 
dndit  terme  il  mourut.  Et  loy  estre  mort  ledit  JeanGUlis  este  pris  sous 
le  dit  Versenault,  fors  dollens  comme  raison  le  veult,  et  après  ce  estrc 
Caict ,  le  dit  Jean  Gillis  reste  comparut  présent  mayeur  et  loy,  et  la  en 
présence  d'eux  a  faict  paix  as  parties  comme  tout  ce  appert.  Et  après 
tout  ce  estre  faict,  ledit  Jean  Gillis  avecq  plusieurs  amis  c*este  trans- 
porte par  devers  monsieur  Paul  Ooghe,  licencie  en  loix,  seigneur  de 
Facuwez,  de  Yerseuault,  etc.,  et  la  présent  le  dit  mayeur  et  lo)  dodtt 
Yersenanlt  luy  très  siogolierement  prier  et  requérir  que  en  rhonneur 
de  Notre  Seigneur  Jesu  Christ,  qu'il  voulisse  prendre  piiie  de  luy  et  par 
especial  de  sa  femme  et  petits  enfans,  et  qu'il  le  voulisse  recevoir  a  on 
gracieux  apparent,  et  luy  pardonner  son  grand  mesfait  et  delict,  et  que 
a  ceste  cause  il  lai  voulisse  rebailler  tout  la  terre  pourprise  et  franc- 
quise  en  gênerai  dudit  Yersenault.  Et  ledit  seigneur  en  nostre  présence 
esmeut  de  pitié,  et  considère  tout  ce  que  dict  est,  et  qu'il  avoit  faict 
aucun  gracieux  appoinctement  a  cause  de  sa  ditte  seigneurie  et  par 
délibération  de  conseil  sur  ce  eu  avec  le  mayeur  et  la  présent  esche- 
vins,  luy  pardonna  ce  dit  delict,  et  par  le  teneur  de  celte  présente 
lettre  luy  pardonnoit,  donnoit  et  rendolt  au  dit  Jean  Gillis  tout  la  terre, 
proprise  et  franchise  en  gênerai  dudit  Yersenault,  que  pour  luy  le  dit 


38  RÉGIME 

Jean  Gilles  de  ce  jour  et  aatremeni  haDter  converser  fréquenter  et 
defflorer  paisiblement  et  franqaement  toni  et  ei  telle  maDier&  comme 
il  peut  et  avoit  fait,  en  demeurant  le  dit  faict  et  delict  advenus,  et 
comme  de  cas  pareil  a  este  anciennement  accousiume  et  possesset,sile 
a  le  dit  seigneur  absoli  et  remis  en  son  premier  estât  et  deu ,  en  luy 
baillant  par  cette  présente  remission  dudit  faict,  et  la  en  présence  desdits 
mayeurs  et  eschevins  le  dit  seigneur  des  deniers  8*en  tient  pour  sols 
content  et  bien  paye  et  en  quittât  ledit  Jean  Gillis  et  tous  autres  a 
cuy  quittance  en  peut  et  doibt  appartenir,  en  commeBdiMt  par  ledit 
se^neur  a  tous  officiers  desa  ditle  terre  et  seigneurie  dndict  Yersenault, 
et  aussy  de  ses  antres  terres  et  seigneuries,  que  ledit  Jean  Gillis  laissent 
de  sa  ditte  remission  paisiblement  user  joyr  et  converser,  en  priant  et 
requérant  a  tous  autres  officiers  que  a  la  remission  et  pardon  faict 
audit  Jean  Gilles  ne  veulent  faire  aucun  trouble  ne  empeschement.  Et 
a  tout  ce  que  dit  est  dessus,  ainsyeslre  faiet,  furent  presens  comme 
escbevîns  dudit  Yersenault,  Martin  Polyet  laisne,  Pierre  de  Moriau, 
A¥autier  de  Moriau ,  Josse  Gillis,  Michiel  du  Four,  Jan  le  Farraenlier 
et  Golart  Osmer;  et  comme  mayeur,  Pierart  del  Motte,  qui  tout  ce  que 
dît  est  mist  en  la  ivarde  et  retenance  desdits  eschevins.  Ce  fut  faict  a 
le  correction  de  le  court  souverain,  en  Fan  quinte  cent  vingt  et 
quattre,  le  ving  septième  jour  du  mois  de  septembre  (i). 

Paul  Ooghe  monnit  vers  1530  [%}. 

II  épousa,  comme  il  est  dit,  Marguerite  d'Enghien,  décédée 
vers  1528. 
De  ce  mariage  : 
i .  Louis  de  Faucuwez,  qui  suit  V. 

2.  Philippe  de  Faucuwez. 

3.  Jean  de  Faucuwez. 

4.  Marguerite  de  Faucuwez,  décédée  le  2  août  1518,  qui  épousa 
i^  Gilles  de  Marbais,  écuyer,  seigneur  de  Winghen,  fils  d'Antoine, 
seigneur  de  Marbais,  et  de  Marguerite  de  Trasegnies  (s),  2''  Arthur 

(i)  Documents  dn  bUnu  appatienarU  au  seigneur  marguis  de  H^rzeUev  Mss. 
de  M.  Th.  de  Jongbe. 
(t).  Le  manuscrit  12381,  de  la  Biblîoth.  royale  place  erronément  sa  mort  en  1516. 
(s)  toyez  mon  Histoire  de  Braine'te-Château  etHaut-lUrt,  p.  151. 


SBIGIIBURIAL. 


S9 


de  Longaeval ,  mayeor  de  Nivelles  :  on  voyait  ancienBemenl  leur 
tonbeaa  k  réalise  Sainle-Gertrude  de  Nivdles,  detani  liante!  de 
Notre-Dame  de  sept  douleurs ,  avec  cette  épitapbe  (i)  : 


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'J  aud  InojroOa^  ^  ai  ^agwlsan  mb    ^ 


(i)  Hisiaire  généalogique,  diplomatique  et  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
zeUes.  Mss.  de  M.  Th.  de  Jonghe. 


SO  RÉGIME 

5.  Jeanne  de  Faucuwez,  qui  épousa  i""  François  de  la  Haye, 
seigneur  de  la  Haye-à-Gouy,  Ligny,  etc.,  enterrés  à  Ligny; 
T  Henri  do  Stradiot,  seigneur  de  Malève,  amroan  de  Bruxelles 
(3  février  1533)  (i). 

V. 

LOUIS  DE  FAUCUWEZ,  chevalier,  seigneur  de  Faucuwez,  Ittre, 
Samme,  Sart,  Virgitial,  etc. 

A  peine  installé  dans  la  succession  de  sou  père ,  il  voulut  encore 
empiéter  sur  les  droits  de  son  co*seigneur  Tabbé  de  Lobbes.  Le 
2  mars  1533,  il  envoya  le  mayeur  dlttre ,  Nicolas  de  Meuve ,  à  Vir- 
ginal, pour  exciter  le  peuple  à  reconnaître  le  seigneur  de  Faucuwez, 
comme  souverain  absolu  de  leur  franchise.  Le  mayeur  Pierre  Del- 
motte,  au  milieu  des  désordres,  convoqua  les  échevins  Pierre 
Moreau,  Herman  Moreau,  Josse  Gillis,  Nicolas  Ursmer,  Jean  de 
Keurck  et  Nicolas  de  Lalieux,  et  ils  déclarèrent  unanimement  de 
vouloir  observer  la  convention  du  i  août  1516  : 

Sachenl  tous  présents  et  advenir,  que  pardevant  le  mayeur  et  les 
eschevins  de  Versenault  cy  dessoubz  nommez ,  se  comparut  Colart  de 
Meuve,  mayeur  dlltre,  comme  procureur  et  mambour  siiflisamment 
commis  pour  et  an  nom  de  noble  illustre  honore  sei^^neur  monsieur 
Louys  d'Engbien,  chevalier,  seigneur  de  Faucuwez,  du  Sart,  et  de  Ver- 
senault, etc.,  et  la  endroit  par  un  jour  solemnel,  si  conte  le  2  jour  de 
mars  auno  1532 ,  après  Tissue  de  la  grande  messe,  demandant  aux 
mannans  bourgeois  et  inhabitanis  de  la  terre  et  franchise  de  Verse- 
nault, s'ils  ne  vouloient  demourer  en  leur  franchise,  liberté  et  couslume, 
come  ils  ont  usez  et  accoustumez  du  temps  passe,  eulx  et  leurs  prédé- 
cesseurs, sans  vouUoir  eulx  subjetier  a  nouvelles  coustumes  préjudi- 
ciables a  eulx,  a  leur  franchise  et  liberté,  considère  que  la  terre  de 
Versenault,  prendez  qu*ils  se  jugent  a  la  loy  de  Liège,  touttes  fois  fi*est 
point  pays  de  Liège,  ne  aussy  assise  es  quattre  borne  ou  mettes  dudit 
pays,  ains  est  une  terre  contcntieusc  et  franche,  assise,  situe  et  enclose 
dans  le  pays  de  Brabant,  lesquels  ne  doibveut  cognoistre  pour  leur 

(4)  HoNE  ET  Wauters.  UUlom  de  Bitixelles,  t.  Il,  p.  507, 


SEIGNEURIAL.  31 

maître  et  seigneur  que  le  seigneur  de  Fancuwez  seul.  Et  le  tout  avoir 
defflonstre  par  le  susdit  mambour  et  commis  du  dit  seigneur,  la  com- 
munauté du  dit  Yersenault  se  sont  prins  a  conseiller,  et  avoir  parle 
ensemble,  ont  dit  d*dne  sienlie  et  accordt  paisible  Pun  de  lautre  que  il 
voloeint  demourer  en  leur  franchise ,  liberté  et  coustumes ,  comme  ils 
ont  usez  et  accoustumez  du  temps  passe,  eux  et  leurs  prédécesseurs, 
le  tout  apparent  par  vertu  d'une  lettre  pour  cette  cause  faict  par  le 
bailly,  mayeur  et  escbevins  de  la  franchise  du  dit  Yersenault,  avecq  les 
anciens  d*ioelle  franchise ,  qui  ont  dit  et  tesmoignent  par  leur  serinent 
le  contenu  d*icelle,  disent  et  déclarent  que  le  dit  seigneur  de  Faucuwez 
at  en  ioelle  seigneorie  et  franchise  un  droict  de  douzaine  de  chacun 
mannant  qui  n'a  point  deux  bonoiers  d'héritages,  le  tout  déclarant 
avecq  autres  devises  tant  du  droict  appartenant  a  Tabbe  de  Lobbes, 
comme  aodit  seigneur  de  Faocuvrez,  ioelle  lettre  estant  en  date  de 
Tan  1516,  le  jour  St-Pierre  aoust  entrant.  Et  pareillement  lesdits  de  la 
commonante  dodit  Versenanlt  ne  jamais  ne  sceurent  que  le  seigneur 
de  Faucuwez  seul ,  mais  se  le  dit  seigneur  de  Faucuwez  et  monsieur 
Tabbe  de  Lobbes  ou  autres  ont  procès  ou  différons  ensemble  de  ce  il  se 
déportât  bien  commencer  a  ses  seigneuries  ou  autre  de  cachier  et  pré- 
sence chacun  son  droit  et  ce  qu'a  euli  appartient.  A  tout  ce  que  dit  est 
cj  dessus  furent  présent  comme  escbevins  du  dit  Yersenault,  Pierart 
de  Moriau,  Herman  de  Moriau,  Josse  Gillis,  Colart  Osmer,  Jehan  de 
Koroq,  et  Colart  de  la  Leucq;  et  comme  majeur,  Pierart  de  la  Motte; 
qui  tout  ce  que  dit  est  mist  en  la  garde  de  leur  court  souveraine.  Ce 
fut  hïca  en  Fan,  mois  et  jour  susdit  (i). 

Louis  de  Faacuwez  obtint  en  4544 ,  grâce  et  abolition  de  la  con- 
fiscation de  la  seigneurie  de  Faucuwez,  à  la  prière  d'Eléonore, 
rein3  de  France,  lorsqu'elle  vint  faire  visite  à  son  frère  Fempereur 
Charles-Quint  (i).  Entretemps  Fabbé  de  Lobbes ,  Guillaume  Cau- 
lier,  profondément  lésé  dans  ses  droits  h  Virginal,  avait  Intenté  un 
procès  à  Louis  de  Faucuwez  :  ils  j^^aceordèrent  cependant  sous 
larbitrage  de  Martin  Bertrand,  chanoine  de  Saint-Rombaut  à 

fi)  Doeumenh  det  biens  appartenant  au  seUjncur  marquis  de  HerzeUcs.  llss. 
de  M.  Th.  de  Jongbe. 
(t)  Archives  du  cltàleau  d'IUre, 


SS  RÉGIME 

Halines  et  scelleur  de  roHicialité  de  Cambrai  à  Bruxelles,  et  d'Artur 
de  Longueval ,  mayeur  de  Nivelles  :  In  convention  fut  signée  le 
5  mars  1546  (v.  s.  1545),  et  servit  depuis  lors  à  établir  les  droits 
de  chaque  seigneur  : 

A  tous  ceux  qui  ces  présenter  lettres  verront  ou  oirroot,  salut. 
Noos,  Martin  Benran,  presbitre,  chanoine  de  Teglise  collégiale  de 
5.  Romhaut  de  Malines,  et  sceleur  de  monseigneur  revereudifisittie  de 
monsieur  de  Cambray  en  sa  cour  a  Bruxelles,  et  Arius  de  Longueval , 
mayeur  de  la  ville  de  Nivelle.  Scavoir  faiaonsque  comme  débat,  ques- 
tion et  procès  fussent  de  loiotemps  esmeu  entre  révérend  père  en  Dieu, 
monsieur  Guillaume  Caulier,  abbe  du  monastère  Saint  Pierre  de 
Lobbes,  de  Tordre  de  Saint  Benoit,  diocèse  de  Cambray,  et  son  couvent, 
d'une  parte;  et  noble  homme  chevalier  niessire  Louys,  seigneur  de 
Faucuwez,  d'autre  parte  :  a  cause  de  la  seigneurie,  proéminence  et  plu* 
sieurs  droictures  que  chacuns  d'iceux  seigneurs  pretcndoit  a  lui  appar- 
tenir en  la  terre  ville  et  franchise  de  Verginau.  Par  ce  premièrement, 
que  le  dit  sieur  abbe  en  action  de  son  église,  suivant  les  privilèges  et 
le  contenu  de  ses  lettrages  et  registres,  maintenoit  appartenir  a  luy  seul 
toutte  la  haute  seigneurie  moyenne  et  basse  de  la  ditie  franchise  de 
Vergenau,  et  par  conséquent  en  touttes  loix,  amendes  civiles  ou  crimi* 
nelles  les  deux  tiers,  recognoissant  seulement  un  tiers  au  dit  seigneur 
de  Faucuwex,  comme  en  icelle  franchise.  Item,  que  a  luy,  en  action 
que  dessus,  appartenoit  le  droicl  de  gambaige,  d^afforaige,  de  confis- 
cations, remissions,  le  son  de  la  cloche,  faire  proclamations,  etc.  Au 
contraire^  persisloit  le  dit  seigneur  de  Faucuwez,  a  lui  seul  appartenir 
la  haute  justice  et  moyenne,  et  partie  de  la  basse,  recognoissant  seule- 
ment aa  dit  sieur  abbe  seigneurie  fonsiere  ou  bhsse  de  fous  et  de  roye , 
et  qu'a  luy  seul  appartenoieni  touttes  loix  et  amendes,  tant  en  bois  que 
autre  parte,  criminelle  et  civile,  appréhension  des  prisonniers,  la 
prison  dudit  Verginau,  faire  proclamation,  le  son  de  la  cloche,  avoir 
un  hailly  au  dit  Verginau ,  donner  franchise  au  dit  homicide  de  illecq 
demorer,  remissionner  delinquens,  quant  le  cas  eseheult,  ei  plusieurs 
autres  droictures  dont  estoit  et  avoit  este  en  possession  luy  et  ses  pré- 
décesseurs, de  si  loingtemps  qu'il  n'estoit  mémoire  du  contraire,  comme 
Il  disoit,  alléguant  encore  plusieurs  autres  choses,  pour  maintenir  son 


SEIGNEURIAL.  33 

pKleBdti  ëroii.  Contre  lesquelles,  slieguoii  pareillemeot  ledit  siear 
aMe  pissieuK  raisons  senraoles  pour  son  droici  defleodre.  liem,  maio- 
lenoit  en  outre  ledit  sieur  tbbe  que  a  luy  seul  apperieuoit  créer  et 
justicier  un  majeur  et  sept  escheTÎos  au  dit  Vergioau  pour  adin)uisircr 
droîct  a  un  chacun^selon  la  loy  de  Liège,  dont  avoii  use  de  tout  temps, 
lequel  mayeur  ne  debvoit  faire  serment  que  a  luy,  et  es  mains  desdiis 
escfaeTÎM,  soydeplaîdant  dudlt  aTow  de  ce  que  s^estoit  advanee  de  faire 
un  majeur  et  sept  escbetins  depols  peu  de  temps,  empeschant  lesdils 
maire  et  esdievins  dudlt  abbe  de  eiercer  leur  office ,  ce  que  jamais 
n*aToîi esle  feu  ne  ouy  de  sea  prédécesseurs,  et  a  cette  cause  debyoit 
estre  prive  le  dit  voue  de  son  ofilce,  comme  les  ayant  fourfaict,  selon 
le  eooâetttt  des  privilèges  dndit  monastère,  etc.  Au  contraire,  perslstoit 
le  dit  sieur  de  Faucuwei,  que  ce  qu'il  avoit  lait,  esloit  par  protisiou,  a 
cause  qui  teooil  que  quant  le  dit  sieur  abbe  avoit  crée  et  Institue  ou 
eslue  un  maire  icelluy  ne  pouTOit  exercer  la  ditte  office  que  prealla- 
Mement  n*e«si  fait  serment  es  mains  dudlt  seigneur  de  Faucuwez  ou 
de  son  officier,  csnme  haut  seigneur  de  la  ditte  lyanchise  de  Vei^e- 
nsult ,  lequel  maire  pontoii  eslire  et  recevoir  le  serment  de  sept  esche- 
vins,  mais  n*avoient  eognoissance  d^action  personnelle  que  par  son 
congie.  liem ,  mainlenoit  le  dit  seigneur  abbe,  que  le  maire  et  esche- 
vins  dudlt  Vergenault  devoit  venir  a  ressort  en  touttes  matières,  tant 
criminelles  que  civiles  on  relies ,  a  recharge  et  pour  apprinse  de  cens 
a  leur  cheffiien  les  eschevins  de  Lobbes  immédiatement,  et  médiate- 
ment  de  Lobbes  aux  eschevins  de  la  cite  de  Li^e.  Au  contraire,  tenoit 
le  dit  seigneur  de  Faucuivea,  quMl  dévoient  aller  a  la  plus  prochaine 
ville  de  Brabani  en  tout  cas.  Item,  grandement  se  defriaindoit  le  dit 
seigneur  abbe,  que  a  son  desceu  et  de  son  prédécesseur,  au  grand  préju- 
dice de  son  église,  avoit  esie  practiquees  et  ja  fabricquees  certaines 
lettres  en  forme  de  record ,  datées  dut  d*aout  Tan  i5lê,  et  icelles 
anottes  au  ferme  des  eschevins  dudlt  Vergenault,  lesquelles  font  men- 
tioo  de  plusieurs  choses  préjudiciables  a  son  aulorlte  de  son  église, 
par  quoy  requeroit  et  perslstoit  qu'elles  dévoient  estre  tirées  hors  du 
dit  fènne  et  qu*on  ne  se  devoit  ayder  dicelles  ou  aucunement.  Au  con- 
tiaîre,  soutenoit  le  dit  seigneur  de  Facuvrez,  que  les  ditles  lettres 
estoient  bonnes  dictes  par  le  mayeur  et  eschevins  et  anciens  dudit 
Vergenault  et  par  le  consentement  de  Tabbe  qui  estoit  pour  lors,  et  en 
appndMition  de  ce  avoit  paye  la  moitié  des  despens,  comme  apparoit 


34  RÉGIME 

par  les  comptes  du  receveur  du  dit  abbe,  lesquels  icelluy  abbeavoil 
signe,  etc.  Parquoy  pour  panreDÎr  a  uoe  bonne  paix  et  concorde,  et 
esteindre  tous  procès  et  différons  entre  les  dits  seigneurs,  nous  dessus 
nommez  nous  sommes  employés  a  induire  lesdiltes  parties  a  un  bon 
accord  et  appoinlement,  auxquels  se  sont  accordes  sans  constrainte 
nulle,  en  la  forme  et  manière  quy  s'ensuict.  Premier,  touchant  la  lettre 
en  forme  de  record,  datée  du  I  d'aoust  4516,  dont  est  faict  mention  cy 
dessus,  sera  tirée  hors  du  dit  ferme  des  eschevins  de  Vergenault  et 
touttes  autres  lettres  faisant  mention  d'icelles,  si  aucunes  y  esloient 
trouvées  et  icelles  mises  a  néant ,  sans  jamais  s*en  pouvoir  ayder,  et  au 
lieu  dUcelles  sont  faictes  ces  présentes  lettres,  et  deux  autres  pareilles, 
contenant  ce  présent  appoinctoment,  et  ce  que  chacun  desdits  seigneurs 
devra  avoir  et  jouyr  dodit  Vergenault,  tant  de  ce  qui  at  este  en  question 
que  de  ce  dont  n*at  este  débat  :  desquelles  leltres  seront  scelles  ponr 
plus  grand  authorite  des  seaali  desdits  deux  seigneurs  et  du  seaulx  du 
couvent  Saint  Pierre  de  Lobbes,  et  de  nous  deux  seaolx;  pareillement 
desquelles  lettres  Tune  gardera  le  dit  seigneur  abbe,  Tautre  le  dit 
seigneur  de  Faucnwcz,  et  la  troisième  sera  mise  au  ferme  des  esche- 
vins  de  la  franchise  dudit  Verginault.  Item,  est  appoincte  et  accorde 
entre  lesdittes  parties,  que  doresenavant  toutle  la  haute  seigneurie 
moyenne  et  basse  appartiendra  par  moitié  aux  deux  seigneurs  par 
indivis,  au  scavoir  au  dit  seigneur  abbe,  et  ses  successeurs,  en  action 
de  leur  église  de  Saint  Pierre  de  Lobbes,  et  au  seigneur  de  Faucuwez 
et  ses  successeurs  ou  héritiers  a  cause  de  son  advouerie;  reserve  que 
au  dit  seigneur  de  Faucuwez  seul  comme  haut  voue  appertiendra  Texe- 
cution  dn  criminel.  Item,  appartiendra  au  dit  seigneur  abbe  seul,  eslire 
créer  et  Instituer  un  mayeur,  luy  baillant  commission  par  escrit  et 
recevant  de  lui  son  serment  pour  garder  le  droict  de  son  église,  mais 
le  dit  mayeur  avant  pouvoir  exercer  son  dit  office  sera  tenu  faire  ser- 
ment es  mains  du  dit  seigneur  de  Faucuwez,  et  soy  présenter  a  luy  ou 
a  son  commis.  Item,  appartiendra  au  dit  sieur  abbe,  ellire  quattre 
eschevins,  et  le  dit  seigneur  de  Faucuwez  trois,  lesquels  feront  tous 
serment  es  mains  du  dit  mayenr,  et  iceux  auront  cognoissance  de 
touttes  causes  et  matières  tant  criminelles  que  civiles  et  reeles  de  fons 
et  royc;  mais  le  dit  maire  et  lesdits  quattre  eschevins  esleu  par  le  dit 
seigneur  abbe  ou  ses  successeurs,  seront  révocables  a  son  bon  plaisir, 
comme  seront  pareillement  les  trois  esleus  par  le  dit  seigneur  de 


SKIG?(BURUL.  55 

Faacow<a  par  iuy  revocables.  Item,  que  tous  sei^aos  de  bois  ou 
officiers  pour  apprebender  prisonniers  civils  e*  crimioels,  forestiers 
pour  garder  les  bois,  se  eiablironi  par  Taccord  desdits  deux  seigneurs  ; 
lesquels  ofDciers  feront  serment  es  maius  du  maire  et  des  eselieYtns  de 
bien  et  leallement  exercer  leur  office.  Item,  touchant  le  resort  et 
aprinse  de  conseils  les  snsdits  maire  et  eschevins  iront  en  matière  et 
cause  réelle  de  fons  et  roye  de  heritances  on  desberitances  a  Lobbes, 
comme  a  leur  chef  Immédiat  et  de  Lobbes  aux  eschevins  de  Liège , 
selon  qu'ils  ont  parddevant  aeoousturae;  mais  en  actions  personnelles 
ou  criminelles,  attendu  qne  Vei^enaui  est  nn  Crancq  aïeux  et  terre 
frandie  et  nenirale,  ou  les  mannans  et  habitans  oni  este  de  tout  temps 
et  sont  de  présent  fnncq  de  touttes  tailles,  gabelles,  débits  et  impositions 
quetconques  envers  tous  princes,  soil  dœq  de  Brabant,  comte  de 
Haynaot,  eresqoe  de  Liège,  ou  autre,  yront  lesdits  maire  et  escbevlns 
pour  avoir  conseil  et  ad  vis  par  devers  les  clercqs  de  droicts  au  plus 
prochain  dudit  Vergenanlt,  qui  plaira  mieux  aux  dits  deux  seigneurs. 
Item,  doresenavant  touttes  amendes  de  loix,  confiscations,  compositions 
eriminelles  ou  civiles,  amendes  de  bois,  et  de  fourfaisons  sur  les  biens 
de  terre  tant  en  prêts,  bled,  que  autre  parte,  camt>aige,  afforaiges, 
tonlienx,  se  diviseront  an  profict  des  deux  seigneurs,  moictie  par 
moictie,  pareillement  tousdespens  qui  seront  engendres  par  appré- 
hension et  détention  des  personnes  civiles  ou  criminelles;  en  cas  qu^ils 
ne  se  puisent  recouvrer  snr  la  partie  délinquante,  se  feront  aux  des- 
pens  desdits  deux  seigneurs  moitié  par  moitié,  jusques  au  jugement  et 
la  sentence  incluse;  mais  après  la  sentence  prononcée  rexecntion  du 
coup  el  le  disner  des  eschevins  et  payement  de  Texecutenr  seront  aux 
despens  senis  dudit  seigneur  de  Facnwez,  comme  haut  avoue.  Item, 
appartiendra  seul  audit  seigneur  de  Facuwez  de  donner  la  franchise 
dudit  Yergenault  a  quelque  homicide  ou  autre  pour  demorer  illecq  ; 
mais  sMl  conTcnoit  faire  quelque  remission  a  quelqunn  de  quelque  cas 
que  ce  fut,  se  sera  par  Tacoord  desdits  deux  sans  pouvoir  faire  remis- 
sion Fun  sans  l'autre.  Item ,  est  divise  que  la  prison  dudit  Vergenaut  et 
le  son  de  la  cloche,  pour  leurs  affaires  ou  semonce,  les  rentiers  venir 
payer  leurs  cens  et  rentes,  seront  communs  aux  dits  deux  seigneurs, 
par  condition  que  si  convenoit  faire  besoigner  a  la  ditte  prison  serait 
aux  despens  des  deux  seigneurs.  Item ,  est  déclare  pareillement ,  la 
repartition  de  aucunes  taillis  s*ostoicnt  faictes  dessus ,  les  deux  tierces 


56  RÉGIME  ' 

appartieoiienl  au  dit  sieur  abbe  el  son  église,  et  Taulre  lieree  au 
seigneur  de  Facuwez;  mais  les  2inendes  se  partageroni  j>ar  moitié  selon 
qu*il  est  devant  escrit,  etc.,  et  quant  sera  besoing  de  faire  quelque 
monstre  de  bois  fouragies  chacun  arbre  sera  marque  deux  coups  du 
marteau  dudit  sieur  abbe,  et  d'un  coup  du  marteau  dudit  seigneur  de 
Facuwez;  et  se  vendront  les  bois,  tant  fourages  que  raspe,  par  commun 
accord  desdîts  deux  seigneurs ,  et  ny  pondront  prendre  ny  donner  Tun 
sans  Tautre.  Item,  ledit  seigneur  abbe  comme  patron  et  oollateur  de  la 
cure  jouyra  de  ses  dime  grosse  et  menue  seul  a  la  charge  accoustumee, 
dont  font  mention  ses  registres,  pareillement  deses.*cens,  rentes,  tant  en 
argent,  cbappon,  poule,  avoine,  jouyra  seul  suivant  ses  cartulaires  et 
registres,  paisiblement.  Item,  ledit  seigneur  de  FacuwcE  jouyra  seul  de 
ses  cens  et  renies  selon  les  registres  et  qu*il  at  JKîfoustiinie,  si  comme 
nn  droit  de  douzaine  pour  chacun  maysnier  qui  n*a  point  deux  bon- 
niers  d'héritages  un  vieux  gros,  et  de  cbaoon  bonnîer  dudit  terroye  de 
Yergenant,  dont  en  doit  avoir  environ  cent  et  six  bonnier,  un  journal, 
demy  vieux  gros,  excepte  sur  les  deux  tiers  des  bois  appartenant  au  dit 
seigneur  afobe,  lesquels  sont  et  seront  toge  et  fraocq  a  point  payer  le 
demy  vieu  gros.  Item,  généralement  tousdroicts,  prouffils  et  émolu- 
ments procédants  de  la  ditte  terre  et  franchise  de  VergenauU,  dont  ne 
seroit  icy  faicte  expresse  mention  se  partiront  «oictie  par  moictie  aux 
dits  seigneurs.  Sans  malenghien.  Et  quant  aux  despensfaits  et  soutenus 
par  les  deux  parties  en  divers  procès,  et  pardevant  diverses  juges 
demouront  compenses,  un  chacun  soustenatft  ses  fruix  et  mises.  Tout 
lequel  traicte,  accord  et  appointement  cy  dessus  déclare,  les  dittes  par- 
ties, c'est  a  scavoir,  révérend  père  en  Dieu ,  istiHlaume  CauUer,  abbe 
dudit  Lobbes,  et  messire  Louys,  seigneur  dudict  Facuwez,  et  chacun 
d'eulx  de  tant  que  toucher  leur  peut,  promirent  et  eurent  en  couvent 
tenir  faire  et  accomplir  *bien  et  enthierement  de  point  en  point,  ainsy 
et  par  la  manière  que  cy  dessus  est  deviset,  iceux  soy  obligeant  Tuo 
envers  l'autre,  et  touts  leurs  successeurs,  hoirs  et  remannants,  partout  ou 
quMls  soient  et  poudroient  estre  trouvé.  Et  en  approbation  d*lcelle 
respective  obligation ,  un  chacun  d'iceux  at  icy  appose  son  seau ,  que 
pour  en  vertu  d'iceux  po«ivoir  la  partie  gardant  le  dit  traicte  et 
appoinclement  constraindre  la  partie  deGaiillante  de  gacder  ledit 
appoinctemcnt  par  devant  quelque  seigneur  ou  juge  que  ce  soit,  et  aux 
despents,  cousis  et  fraiz  du  défaillant.  Et  nous  dessus  escrits,  Martin 


SEIGICEURIAL.  37 

Bertrand ,  et  Anus  de  Longueval ,  comme  médiateurs  de  paix  et  amia- 
bles compositears,  avons  este  presens  a  faire  ce  appoinctement,  eo 
approbation  de  quoy  et  tesmoinage  de  vérité,  a  la  reqnesle  desdittcs 
parties  avons  icy  mis  et  apposes  nos  seaulx.  Ce  5  de  mars  i5i5,  stîl  de 
Cambray  (i). 

Umis  de  Faucuwez  fit  son  testament  le  li  avril  1556  : 

In  nofflîne  Domini.  Amen.  Par  le  tenare  de  ce  présent  publicq 

iostrament,  cognu  soil  a  tons  et  évident,  qne  en  Tan  de  la  Nativile  de 

notre  seigneur  Jesu-Cbrist  1556,  indiction  quatorziesme ,  le  li  jour  du 

mois  d*avril  ...,  en  la  présence  de  moy  publicq  notaire,  et  tcsmoings 

cjdessonl»s  nommez  et  escrits,  constitue  personnellement  noble  homme 

mcsstre  Louys  de  Fauquez,  chevalier,...  a  fait  et  ordonne  son  testament 

et  dernière  volonté  en  la  forme  et  manière  qu*ll  s*ensait ...  Item, 

ordonne  le  dit  testateur  a  son  fils  aisne  la  seigneurie  de  Faucuwez, 

d*Itu«,  de  ^rzenauh,  de  Samme  et  du  $art...  Présents  honnêtes 

personnes  François  Le  VIcte,  de  Braine  le  Comte,  et  Jean  du  Four, 

bourgeois  de  Nivelles. 

B.  Bregier,  Not$  (t). 

D  moarni  celte  môme  année  1556. 

II  épousa  Marguerite  de  Harbais,  qui»  étant  restée  veuve,  épousa 
en  secondes  noces  Antoine  de  Portugal ,  et  mourut  à  Saint-Omer, 
oà  elle  a  été  enterrée. 

De  ce  mariage  : 

1.  Denis  de  Faucuwez,  qui  suit  VI. 

2.  Pierre-Emest  de  Faucuwez,  religieux  à  Tabbaye  de  Saînt- 
Bertin. 

3.  Catherine  de  Faucuwez,  qui  épousa  Robert,  seigneur  de  la 
Haye-à-Gouy. 

4.  Maiimilien  de  Faucuwez. 

5.  Mai^erite  de  Faucuwez,  religieuse  à  Tabbaye  d'Aywîères. 

6.  Charles  de  Faucuwez,  chevalier,  seigneur  de  la  Haye-à-Gouy. 

(i)  Dommenli  det  bien$  appartenant  au  tei^fneur  marquis  de  HerzeUe$.  Mss. 
de  M.  Tb.  de  Jonghe. 
(I)  ifnd. 


58  HCiniiie 


VI. 


DENIS  DE  FAUCUWEZ,  écuyer,  SEtGNFXR  de  Faiicuwez,  Itlre, 
Samme,  Sart,  Virginal,  etc. 

Il  racheta,  le  29  avril  1559,  du  roi  Philippe  II,  pour  900  livres, 
la  haute  justice  de  Faucuwez  et  de  Sart  (i). 

11  mourut  vers  i5G7. 

Il  épousa  Hélène  Stradiot. 

De  ce  mariage  : 

1.  Marguerite  de  Faucuwez ,  dame  héritière  de  Faucuwez,  Ittre, 
Samme,  Sart,  Virginal,  etc.,  qui  épousa  1*  Jean  de  Harchies,  fils 
de  Robert  de  Harchies,  seigneur  de  Molain,  Haveluî,  etc.,  et  de 
Jeanne  de  Croy  :  il  suit  VII;  2*  Antoine  de  la  Viesville,  fils  de 
Philippe  de  la  Viesville,  seigneur  de  Romeries,  et  de  Marie  d'Asson- 
levilie  :  il  suit  VIII  ;  3"*  Philippe  de  Namur,  chevalier,  seigneur  de 
Hauthour,  fils  de  Philippe  de  Namur,  seigneur  de  Trivières ,  et  de 
Jacqueline  de  Liedekerke. 

2.  Hélène  de  Faucuwez,  qui  épousa  Ernest  d'Ombres,  bailli  de 
Hal. 

(i)  Archives  du  château  d*lUre. 


SRWNKI'RIAL. 


V 


"^^ 


AiHn  :  tfar,  à  ritui  rvKcrt  de  gaeula. 


V!i. 


EAM  DE  HARCHIES.  écuyer.  seichecr  t>B  Uotain, 

Haveluî,  Faucuwei,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal,  etc. 

Il  mourut  sans  enfants,  en  1577,  le  dernier  mâle  de 

i  sa  branche  :  après  lui,  Araonid  de  Harchies,  seigneur 

'  de  Mîllomez,  devint  chef  du  nom  et  des  armes  de 

cette  Camille. 

Il  épousa,  comme  il  est,  Marguerite  de  Faucuwez, 
qui  se  remaria  h  Antoine  de  la  ViesviUe. 


^^t»OH    B«   t^ 


V** 


♦* 


^.W'M 

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J 

\ 


■  /ujce' (/or  e(  t/'azur  de  Auil pièce* ,  et  Iroù aHneMi 
lie  yueuUi  brochaiu  mr  la  premièni  fastei. 


MOINE  ftE  LA  VIESVILLE.  écuyer,  sei- 
gneur DE  Romeries,  Candry,  la  Haye-à-Gouy, 
Faucuwez,  Ittre,  Samme,  Sart,  VincuiAL,  etc., 
pair  de  Valencienires ,  bailli  de  Hal ,  etc. 
Le  5  mai  1604.  il  partagea  ses  biens  entre 
Tanls ,  et  la  terre  de  Virginal  fnt  donnée  à  son 


second  fila,  hom&  de  la  ViesTÎIk  : 


(l|  l.FMU>}i.  OEuvrtë  généalogiqua.  Hanus.  àe  \a  Bibliolhèque 
ivin\i!.  —  Jn-lnwi  da  ckàleaudlare-  —  Dorun»tnU de* LUtuap- 
piirlettanl  m  tnar^aiê  de  Hérsellet.  Haons.  de  H.  Th.  de  lODghe. 


SEIGNEURUL.  4| 

Noos  Jean  Vranckart ,  François  le  Herehier,  Jean  Planchon  et  Michel 
de  Salncles,  scavoir  faisons  a  tons,  que  pardevant  nous,  comme 
hommes  de  fiefis  de  la  comté  de  Haynaut ,  aussy  en  la  présence  et 
tesmoingsde  maître  Pierre  Van  derHoeven,  notaire,  comparurent 
personnellement  noble  homme  Ahthoine  de  la  Viefvillb,  ecuyer, 
sel|;near  de  Romeries,  Caadry,  Faucuwez,  la  Haye  a  Gouy,  Ver- 
senal,  etc.,  bailly  de  la  ville  et  terre  de  Hal ...  et  noble  dame  Mar- 
guerite de  Faucuwez ,  sa  chiere  compagne  et  espeuze  ;  et  dirent  que , 
par  le  conseil  et  accord  de  plusieurs  leurs  communs  amis  la  presens, 
a  scavoir  du  costé  du  dit  seigneur  de  Romeries,  Jean  Mculpas,  lieute- 
nant des  bois  de  leurs  altesses  serenissimes  au  quartier  de  Haï ,  et 
Sebastien  Mertens,  mayeur  du  dit  lien,...  et  du  lez  de  la  ditte  dame, 
monsieur  Thibaut  de  Gottereau ,  escuyer,  seigneur  de  Wassemon ,  son 
cousin,  et  Gilles  Planchon,  eschevin  du  dit  Hal,...  ils  aboient  fait  et 
faisoient  certains  parchous  a  leurs  enlants  telles ,  que  cy  après  s*en- 
suict  :  ....  Item,  veullent  et  ordonnent  les  diisconjoincts  que  lionys  de 
la  Viefrille,  leur  second  ûls,  ait  encore  la  seigneurie  de  Verzenal,  ainsy 
qn*elle  se  comprend  sans  aucune  rcser?e ,  tant  en  franchise ,  justice 
haute  moyenne  et  basse,  comme  autrement....  Ce  fut  fait  et  cogneu 
au  chastel  du  dit  Hal,  le  5  jour  du  mois  de  may  I60i. 

P.  Van  der  Hoeven,  Nots[i). 

Il  épousa  Marguerite  de  Faucuwez  ^  ci-dessus. 
De  ce  mariage  : 

1.  Charles  de  la  Viesville,  seigneur  de  Gaudry,  la  Ilaye-à- 
Gouy,  etc.,  pair  de  Valenciennes ,  qui  épousa  en  1650,  Isabelle  de 
Mûllé,  fille  de  Jacques  de  Maillé,  seigneur  de  Belfontaine,  Wilsart, 
Humbeke,  etc.,  et  de  Florence  de  Léaucourt;  de  ce  mariage  : 

1.)  Louis-Engcibcrt  de  la  Viesville,  seigneur  de  Gaudry,  la 
Haye-à-Gouy,  etc.,  pair  de  Valenciennes. 

2.)  Marie-Isabelle  de  la  Viesville,  qui  épousa,  en  1666, 
Claude-Gilles-Antoîne  de  Namur,  seigneur  de  Joncret,  Berzée, 

(i)  EiiUnre  généalogique ,  diplomatique  cl  monumenlaire  de  la  maison  de  Her- 
relief.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghc. 


42 


REGIME 


fils  de  Charles  de  Namur,  seigneur  des  dits  lieux,   et  de 
Philippine  de  Landas. 

2.  Louis  de  la  Viesville ,  qui  suit  IX. 

3.  Pierre-Philippe  de  la  Viesville,  seigneur  de  Romeries,  qui 
épousa  sa  cousine-germaine,  Jeanne  d'Ombres,  fille  d'Ernest  d'Om- 
bres, et  d'Hélène  de  Faucuwez,  ci-dessus;  de  ce  mariage  : 

\ .)  Scholastique  de  la  Viesville ,  abbesse  au  Grand-Bigard. 

4.  Maximilien  de  la  Viesville,  décédé  en  Italie. 

5.  Marguerite-Anne  de  la  Viesville,  prieure  à  Tabbaye  du  Grand- 
Bigard, 

6.  Françoise- Anne  de  la  Viesville,  qui  épousa  le  47  décem- 
bre 4605,  Philippe  de  Herzelles,  seigneur  de  Moensbroek,  Bois- 
seilles,  etc.,  décédé  le  48  mars  4638,  fils  de  Guillaume  de  Herzelles, 
seigneur  des  dits  lieux ,  et  de  Marguerite  de  Rifflart  :  ils  furent 
enterrés  à  Téglise  de  Foy-Notre-Dame ,  avec  cette  épitaphe  (i)  : 


HERZELLES. 

HENNIN. 

HARPIN. 

DE  LEEVES. 

LA  VIEFVILLE. 

BELLRFORIERE. 

ASSONLEVILLB. 


ICT   REPOSENT  LES  CORPS  I>E  NO 
BLE   ET   GENEREUX  SEIGNEUR 

MESSIRE  PHILIPPE   DE  HER 
ZELLES,   CHEVALIER  D* ANCIENS 

CHEVALERIE  EN   SON  TEMPS 
8EIGR  DE  MONSBROUCK  ET  DOI- 
SELLE,   ETC.   QUI   DECEDA  LE   18 
DE   MARS    1688   ET  NOBLE  ET 

GENEREUSE  DAME   MADAML 

FRANÇOISE   DE   LA  VIEFVILLE 

SA  COHPAIGNE  QUI  DECEDA  LE 

PRIEZ  DIEU  POUR  LEURS  AMES. 


RIFFLART. 

t3 

MAISON. 

CJ 

BAILLRNCOURT. 

ITTRE. 

F\ULQUEZ. 

CJ 

MARBAIS. 
8TRADI0T. 

Q 

ENGDIEN. 


Françoise -Anne  de  la  Viesville,    ayant  fait  son   testament  le 
4  juillet  4648,  le  ratifia  le  8  août  4653  : 


(0  Histoire  généalogique,  diplomatiqw  et  monumentairc  de  lamaiion  de  Her- 
aelles.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghe. 


SEIGNEURIAL.  45 

Aujoard*bai  le  8  jour  do  mois  d'août  1653,  pardevant  moy  Ingel 
Boeckx,  en  qualité  de  notaire  publicq,  résidant  en  la  fraoche  ville  de 
LeiDbecq,et  les  témoins  en  bas  nommez,  comparut  en  sa  personne 
madame  Fkaïichotse  A^ime  de  la  Viefville,  douairière  de  Herzelles,  etc. 
malade  an  lict,  mais  ayant  ses  bons  sens,  mémoire  et  entendement, 
comme  a  moy  notaire  et  les  dit»  tesmoings  est  apparu.  Laquelle  a 
déclaré  avoir  fait  testament  et  dernière  volonté  le  4  de  juillet  1648, 
lequel  elle  ratifie  par  cettes  en  tous  ces  points  et  clausules,  notamment 
la  clausule  par  laquelle  elle  a  dénommé  damoiscllc  Hargueritte, 
Âdrienne  et  Antoinette  de  Herzelles,  ses  trois  filles,  ses  héritières 
universelles  de  tous  ses  biens  et  actions,  desquelles  elle  pouvoit  dis- 
poser; a  Texclusion  de  son  fils  Philippe  de  Herzelles;  par  ou  elle 
entendait  les  biens  venants,  tant  de  son  costé,  scavoir  la  censé  de 
Gaesbeke  a  Ittre,  avecq  ses  appendances  et  dépendances,  que  de  ses 
acquits  faits  en  la  comté  de  Namur,  et  autres,  de  quelle  nature  ils 
pourroîent  estre;  outre  ce  a  donné  par  forme  de  codicile  a  ses  dittes 
trois  filles  les  3000  florins,  que  son  dit  fils  lui  a  promis  de  donner  a 
procéder  du  procès  qu*il  at  contre  le  sieur  baron  de  Fontaine  TEveque, 
lorsqu^il  Taura  gaignée;  item,  les  50  florins  par  an  que  luy  a  laissé  feu 
Marguerite  de  Marbé  son  ave,  et  les  50  florins  par  an  qu'elle  a  acheté 
sur  la  seigneurie  de  Famillereux ,  etc. 


I.  BOECEX,  Not$]^bi  (i). 


De  ce  mariage  : 


I.)  Marguerite  de  Herzelles,  décédée  le  i^  octobre  1676, 
qui  épousa  Jean  de  Couwenhoven,  seigneur  de  Winxele, 
décédé  le  8  mai  1666,  veuve  d'Anne  van  Griecken,  et  fils  de 
Charies  van  Couvrenhoven,  et  d*Adrienne  de  Velroux  :  ils  sont 
enterrés  à  Téglise  de  Winxele,  avec  cette  épitaphe  (s)  : 

(i)  Histoire  généalogique,  diplomatique  et  monumentaire  de  la  maison  de  lier- 
seUes.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghe. 
(«)  Copiée  sur  le  lien.  —  Divaos.  Rerum  loîjanicnsium ,  lib.  II,  p.  68. 


44 


KÉGIHE 


COUWENHOYEN. 

CI 

HAMME. 
TELRODX. 

linntiSBAEL. 


HIER   LYDT  BEGRÀVBN  D 

EN  EDELEN  BEER  JONGEER 

JAN  TAM  COUWENHOTEN, 

HEERB  TAN  WIKCXELE 

MOESBRODCE   ETC.   DIE  ST 

ERFT  DEN  8   MET  INT  JA 

ER  ONS  BEERE    1666   EN 

DE  VRODWE  ANNA  MAR 

lA  YAN  GRICKEN  8¥NE 

nUYSVROD  DIE  STERF 

T  DEN   S8   APRIL    I66i. 

BIER   LETDT  ALNOG  VRAUWB  MA 

RGARETA  DE   HERZELLES  BEER  PH1L 

PS  DOCHTER  TWEDE  RUTSTRAUWE  DE 

S  ERB  TOORSG.  DIE  STERFT  DEN   11   8^'  1676. 

BIDT  YOOR  DE  ZIELEN. 


YAN  GRIECEEN. 
REYNS. 

Q 

ASSCHE. 
SEHBERS. 


2.)  Adrienne  de  Herzelles,  prieure  à  Tabbaye  du  Grand- 
Bigard. 

3.)  Antoinette  de  Herzelles,  qui  épousa  Charles  Yan  Couwen- 
hoYen,  capitaine  de  caYalerie,  fils  de  Jean  Yan  GouwenhoYen, 
seigneur  de  Winxele  ^  et  d'Aune  Yan  Griecken ,  ci-dessus  :  ils 
placèrent  un  YÎtrail  au  chœur  de  Téglise  de  Winxele ,  avec 
cette  inscription  (i)  : 


COOWENHOYEN. 
YAN  HAMME. 

YELROUX. 
HINNISDAEL. 
YAN  GRIECKEN. 
RETN8. 

Van  ASSCHE. 

8EHBEB8. 


HERZELLES. 

TRES  NOBLE  ET  GENEREUX  SEIG-  HARPIN. 

NEUR  CHARLES  DE  COUWENttOYEN,  RIFFURT. 

ESCUTER,   CAP"'  DE  CAYAILLERIE  POUR  LE  BAILLENCOURT. 

SERYICE  DE  SA  MA^  CATHOLIQUE  AU  PATS  YIEFYILLE. 
BAS  ET   DAME  ANTOINETTE 
DE  HERZELLES. 


AS80NLEYILLE. 

FACUWEZ. 

STRADIOT. 


(i)  Hitloire  généalogique,  diplonuUique  et  monumeniaire  ù^  la  maison  de  Her- 
%eUe$.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghe. 


SEIGIŒUEIAL.  45 

4.)  Philippe  de  Herzelles,  qui  suit  XI.  {Voyez  ses  ascendants 
aux  Appendices.) 

IX. 

LOUIS  DE  LA  VIES  VILLE,  seigneur  de  Faucuwez,  Ittre, 
Somme,  Sart,  Virginal,  Molaîn,  Havelui,  etc. 

II  mourut  le  17  mai  1638. 

Il  épousa  Isabelle-Madelaine  de  Zuylen,  fille  de  Charles  de 
Zuylen,  seigneur  d'Erpe,  et  de  Guillelmine  d'Estourmelles. 

De  ce  mariage  : 

X. 

CHARLES-FRANÇOIS  de  la  VIES  VILLE,  seigneur  de  Fau- 
cuwez,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal,  Molain,  Havelui,  etc. 

Pendant  les  tristes  guerres  que  TEspagne  dut  soutenir  contre  la 
Hollande  et  la  France,  au  dix-septième  siècle,  les  franchises  de 
Virginal  ne  furent  pas  toujours  observées  par  les  troupes  passant 
sur  son  territoire.  Ferdinand  de  Bavière,  électeur  de  Cologne, 
prince-évéque  de  Liège ,  à  la  requête  de  Tabbé  de  Lobbes  et  des 
habitants  de  Virginal,  réclama  contre  ces  infractions  auprès  du 
gouverneur-général  François  de  Mello,  qui  leur  envoya  une  sauve- 
garde, le  4  février  i642  : 

Don  Francisco  de  Mello  ,  comie  d*Âssumar,  du  conseil  d*estat  du  roy 
nostre  sire,  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  ces 
Pays  Bas  et  de  Bourgogne. 

A  touts  lieutenants  gouverneurs,  cbiefis,  coronels,  capitaines  du 
cartiers  maistres  et  conducteurs  de  gens  de  guerre,  tant  de  pied  que 
de  cheval ,  estants  au  service  de  S.  M.,  et  touts  aultres  ses  justiciers, 
officiers  et  subjects  qui  ce  regardera  et  ces  présentes  seront  montrées , 
salut.  Scavoir  faisons  que  nous  avons  au  nom  de  S.  M.,  pour  bonnes 
considérations,  a  la  réquisition  de  monseigneur  le  prince  électeur  de 
Coloigne ,  evesque  et  prince  de  Liège ,  receu,  prins  et  mis,  recepvons, 
prennons  et  mettons,  par  ces  présentes,  en  la  protection  et  sauvegarde 
especial  de  S.  M.  et  la  nostre,  les  subjects  du  village  de  Verginal,  pays 


46  RÉGIME 

de  Liège,  appartenant  au  dit  seigneur  électeur,  comme  prince  de  Liège, 
avecq  lenrs  appendices  et  aultrcs  choses  leurs  appartenantes.  Vous 
requérants  et  neantmoings  au  nom  de  S.  M.  vous  ordonnans  partant  et 
a  chascun  de  vous  bien  expressément  de  n*y  faire ,  ny  souffrir  eslre 
faict,  aulcune  sorte  d'insolence,  fouîtes,  degastz,  pillcries,  mangeries 
ou  extortions  des  gens  de  guerre,  a  peine  d'encourir  Findignalion  de 
S.  M.  et  la  nostre ,  et  d'en  estre  punis  comme  infractcurs  de  nos 
sauvegarde  et  commandements.  Et  afin  que  de  ce  personne  ne  puis 
prétendre  cause  d'ignorance  nous  avons  consenty  et  permis  que  l'on 
puis  et  pourra  mettre  et  affiguer  les  blasons  des  armes  de  S.  M.  et  les 
nostres  en  telz  endroict  du  dit  village  que  sera  trouvé  convenir.  Faict 
a  Bruxelles,  le  4  de  febvrier.  Ro,  V* 

D.  Francisco  de  Mcllo. 
Par  ordonnance  de  S.  E. 
Verreycken  (<). 

Malgré  cette  reconnaissance  des  franchises  de  Virginal,  le  même 
gouverneur-général  fit  cotiser»  en  1643,  cette  commune  dans  les 
logements  militaires  qu'il  imposa  aux  terres  franches  de  Brabant, 
sous  le  prétexte  de  soulager  les  villes ,  et  de  protéger  les  terres 
franches  contre  les  incursions  des  ennemis.  Si  les  Brabançons  ea 
général  étaient  à  cet  époque  en  possession  de  n'être  sujets  h  quel- 
ques impôts  sans  leur  consentement,  Us  terres  franches  Tétaient 
encore  bien  moins,  vu  qu'elles  ne  faisaient  pas  seulement  partie 
du  Brabant,  jouissant  des  mêmes  droits  et  privilèges  dont  jouis- 
saient les  Brabançons,  mais  qu'elles  avaient  encore  cet  avantage 
que  les  états  n'avaient  pas  le  pouvoir  de  les  comprendre  sans  leur 
consentement  comme  ils  comprenaient  le  reste  de  Brabant.  Les 
habitants  de  Virginal  qui  prétendaient  même  ne  pas  faire  partie  du 
duché  de  Brabant,  réclamèrent  auprès  de  l'abbé  de  Lobbes,  contre 
cette  imposition.  Celui-ci  présenta  une  requête  au  prince-évéque 
de  Liège  et  lui  remontra  que  la  terre  de  Virginal  avait  de  tout 
temps  appartenu  aux  abbés  de  Lobbes,  qui  en  avaient  été  comme 
souverains,  et  par  ainsi  était  indépendante  d'aucun  autre  seigneur 

(•)  Arthwet  géncrahi  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  146. 


SEIGNEUmAL.  J^l 

snpérieiur,  et  franche  de  tous  impôts,  aides,  subsides  et  autres 
charges;  que  par  divers  actes  la  dite  terre  avait  été  déclarée  franche, 
et  qa'il  ne  semblait  pas  nécessaire  de  rechercher  la  raison  de  cette 
distinction,  puisque  le  nom  de  franchise  y  servait  de  titre  particu- 
lier; ce  que  le  souverain  lui-même  n^avait  pas  cm  pouvoir  contester 
en  acceptant  le  subside  de  Brabant,  sous  la  déclaration  qu'on  ne 
pouvait  pas  changer  la  ftSiture  et  l'exemption  des  terres  franches , 
mais  qull  leur  demanderait  un  subside  extraordinaire  (i). 

Le  prince-évéque  de  Liège  s'adressa  sans  attendre  au  gouver- 
neur-général : 

A  son  Excellence.  Â  S.  A.  S.  de  Goloigne,  comme  evesqoe 

et  prince  de  Liège,  sont  entre  aiiltres  remonstré  les  oppressions  et 
enlogement  mises  a  son  dit  pays  de  Liège ,  et  notoirement  depuis  peu 
de  temps,  laictes  par  les  gens  de  S.  M.  C.  entre  le  Sambre  et  Meuse 
et  a  Tentour  de  la  ;  ce  que  S.  A.  entend  a  grand  regret ,  que  nulle  place 
oncques  de  son  pays  seroît  exemple  des  logemens  et  libre  des  moles- 
tations  desdits  soldats  de  S.  M.  susdite,  comme  pour  le  presenlle 
vilbge  de  Yerginal,  entre  aullres  est  chaîné.  Mais  comme  S.  A.  se 
confie  cela  procède  pliistot  par  erreur  que  par  délibération,  et  que 
V.  E.  pourra  suffisamment  voir  par  le  mémorial  cy  joînct  et  aultres 
raisons  alléguées  qu'a  ce  ne  pourra  rien  estre  consenti  et  accordé. 
Pourquoy  S.  A.  susdite,  requière  ?.  £.  afin  que  telles  et  semblables 
chaires  insupporubles  et  gens  y  logez  soient  retirez  et  qu'ultérieure- 
ment son  dit  desia  ruiné  pays  ne  soit  plus  molesté  (s). 

Le  gouverneur-général,  par  son  apostille  du   16  novembre, 
ordonna  de  retirer  les  cavaliers  logés  à  Virginal  : 

Pour  soulager  le  dit  pays,  S.  E.,  comme  estant  ordonnée  pour  y 
donner  favorable  satisfaction,  a  ordonné  de  retirer  les  gens  dudlt  pays. 
Bruxelles  le  16  de  novembre  1045. 

Le  \  décembre  1648,  le  gouverneur-général  Léopold-Guillaume , 

(i)  ÛL  FAnn.  Mémoire  sur  la  (erre  de  Gas$eliet.  —  Im.  NoU  iur  les  anciennes 
§erresdedAai.—L,  DeBaecxck.  De  torganisaiion  polilique  de  la  Belgique,  p.  133. 
(t)  Archives  générales  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  146. 


48  RÉGIME 

archiduc  d'Autriche,  reconnut  aussi  les  franchises  de  Virginal,  et 
accorda  une  sauve-garde  à  ses  habitants  : 

Leopold  Guillaume,  par  la  grâce  de  Dieu,  archiducq  d'Âustrice, 
ducq  de  Bourgoine,  etc.,  lieutenant  gouverneur  et  capitaine 
gênerai  des  Pays-Bas  el  de  Bourgoigne. 

A  touts  lieutenants  gouverneurs,  chef,  coronels,  maitres  de 
champs,  capitaines,  ofBciers  et  gens  de  guerres,  tant  de  cheval  que 
de  pied,  estants  au  service  du  roy  mou  seigneur,  soubz  nostre 
charge  et  commandement,  cuy  ce  regardera  et  ces  présentes  seront 
monstrées.  Salut.  Gomme  nous  avons  prins  et  mis,  prenons  et 
mettons,  en  la  protection  et  sauvegarde  especiale  de  S.  M.  et  la  nostre 
la  franchise  de  Verginal  avecq  les  appendences  et  dependences,  sciiuée 
au  pays  de  Liège,  ensemble  tous  les  inhabitanis  de  la  dite  franchise 
avecq  leurs  biens  meubles,  bestial ,  grains,  comme  d'iceux  prelz,  bois, 
arbres  fruitiers  et  touts  aultres  biens  quelconcques  y  estant,  nous  vous 
mandons  et  commandons,  au  nom  de  S.  M.,  de  ne  faire  ny  souffrir  eslre 
faict  a  la  dite  franchise,  inhabitants  et  biens  susdits ,  aulcunes  foulles, 
dommaiges,  torts,  pilleries,  mangeries,  exactions  ou  oppressions  en 
aulcune  manière,  a  peine  d'encourrir  Tindignation  de  S.  M.  et  la 
nostre ,  et  d*eslre  punis  comme  infracteurs  de  nos  sauvegarde  et  com- 
mandement. Et  afin  que  de  ce  que  dessus  personne  ne  puisse  prétendre 
cause  d'ignorance  nous  avons  conscnty  et  consentons  que  Ton  puisse 
et  pourra  mettre  et  aflTicher  les  blasons  des  armes  de  S.  M.  et  les  mettre 
en  tels  endroicts  de  la  dite  franchise  et  biens, que  sera  trouvé  convenir. 
Faict  a  Bruxelles,  le  1  de  décembre  1648. 

LeOPOLDE    GuUiLAUMR. 

Par  ordonnance  de  S.  A. 
Verreyken  (i). 

Cependant  en  I65i,  il  y  envoya  deux  soldats  de  la  compagnie 
d'Antonio  Furtado,  Rocy  et  Glode,  pour  être  logés  aux  frais  des 
habitants,  qui  ne  voulurent  point  les  recevoir.  Ces  soldats  présen- 
tèrent leurs  plaintes  au  gouverneur-général,  et  le  mayeur  et  les 
échevins  reçurent  un  nouvel  ordre  de  leur  procurer  le  logement 

(i)  Archivet  générales  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  146. 


SEICRBCRIAL.  49 

requis.  Lambert  de  Tornaco,  au  nom  de  la  franchise  de  Virginal , 
s'adressa  à  Taudiencier  et  agent  du  prince-cvéque  de  Liège, 
Maximilien-Henri  de  Bavière,  à  Bruxelles,  le  4  mars,  pour  en 
obtenir  la  reconnaissance  de  leur  neutralité  : 

  mousieur  randiencier,  le  conseiller  et  agent  de  S.  A.  S.  Telectear 
de  Cologne.  Estant  informé  que  Fun  pretendroit  assujettir  ceux  du 
village  et  franchise  de  Yerginal,  pays  de  Liège,  aux  logements  de 
soldats,  comme  si  c'estoit  pays  du  roy,  ensuîtte  d^une  requeste 
d*Ambroise  Rocy  et  Glode,  soldats  de  la  compagnie  de  don  Antonio 
Fortado,  mentionnée  en  une  lettre  de  Y.  §.  du  3  de  febvrier,  intimée 
au  mayeur  et  eschevins  du  dit  Yerginal,  vient  supplier  Y.  S.  de  faire 
imposer  silence  aux  dits  soldats,  non  obstant  la  prétendue  obligation 
qu'ils  avancent,  laquelle  porte  une  condition  qui  n*est  point;  et  de  ne 
permettre  que  doresenavant  ceux  du  village  susdit,  comme  notoirement 
neutre  et  libre  du  dit  pays  de  Liège,  et  pour  tel  par  divers  acts  esté 
loulours  reconnu,  ensuitte  aussi  de  la  sauvegarde  de  S.  A.  Tarchiduc 
Leopolde  de  Tan  4648  paraphée  de  la  main  de  Y.  S.  comme  par  copie 
qui  va  icy  jointe  ne  soient  plas  molestez  pour  charges  semblables , 
afin  qu'il  soit  dispensé  d*en  écrire  à  S.  A.  E.  son  maitre  et  de 
s'addresser  à  S.  A.  Archiducale  pour  ce  suject.  Ce  qu'attendant  de  votre 
équité  et  courtoisie,  il  demeure,  de  Yosire  Seigneurie,  le  très 
humble  et  très  obéissant  serviteur.  Lambert  de  ToimAco. 

Faict  a  Bruxelles,  le  4  mars  1651  (i). 

Cette  réclamation  resta  sans  effet,  et  Virginal  continua  à  être 
imposé  comme  terre  franche  faisant  partie  de  Brabant. 

Entretemps  Charles-François  de  la  Viesville ,  qui  semble  s'être 
mêlé  fort  peu  des  nouveautés  survenues  de  son  temps  dans  la 
commune  de  Virginal,  donna  par  acte  du  20  novembre  4654,  ses 
seigneuries  à  son  cousin  Philippe  de  Herzelles ,  pour  en  jouir  après 
sa  mort  : 

Comparut  personnellement  pardevant  moy  notaire 'et  témoins  soub- 
signez,  messire  François  Charles  de  la  Yiefville,  seigneur  deFaucquez, 

(i)  Archivée  générale»  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  146. 


50  RÉGIME 

Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal,  Molain,  Havelhuy,  lequel  de  soo  bon 
grez  et  de  sa  propre ,  fraache  et  libre  volonté ,  sans  persuasion  de 
personne,  mais  pour  des  raisons  a  luy  n^ouvantes ,  a  dit  et  déclaré 
d*avoir  donné,  cédé  et  transporté,  comme  il  donne,  cède  et  transporte, 
par  cettes,  par  don  entre  vifs  et  en  la  meilleure  forme  et  manière  qu'en 
droict  et  coustume  poudra  valoir,  à  messire  Philippe  de  Herzelles, 
seigneur  de  Monsbrouck ,  Boiselle  etc. ,  drossard  du  pays  et  duché  de 
Brabani,  son  cousin  germain,  pour  luy  ses  hoirs  et  successeurs,  icy 
présent  et  acceptant,  gratuitement  en  gênerai  toutes  ses  dittes  seigneu- 
ries avecq  louttes  leurs  emlnences  et  prééminences,  appendances  et 
dépendances,  cens,  censés,  terres  labourables,  pretz,  et  tout  ce  qu'il 
possède  présentement  partout  ou  ils  peuvent  estre  siciuez ,  tant  feau- 
deaux,  censeaux  qu'allodiaux.  Si  comme  la  ditte  seigneurie  d'Ittre 
et  Faucquez.  Item  la  ditte  seigneurie  de  Samme.  Item  la  ditte 
seigneurie  du  Sart.  Item  la  ditte  seigneurie  et  franchise  de  Verginal, 
terre  franche  et  neutrale,  avecq  la  haute  justice  et  moictié  de  la 
moyenne  et  basse,  contre  le  prélat  et  couvent  de  Lobes,  emlnences  et 
prééminences,  et  autres  droicts  en  dépendants,  avec  les  rentes  seigneu- 
riales et  autres  non  seigneuriales.  Item  tous  les  deniers  capitaux 
provenans  ou  a  provenir  des  dittes  seigneuries  de  Molain  et  Haveluy. 
Le  tout  plus  amplement  mentionné  et  speciGé  avec  toutes  les  rentes  en 
certain  estât  en  estant  livré  au  seigneur  acceptant,  a  quoy  on  se  réfère. 
Pour  par  icellui  seigneur  acceptant  ses  hoirs  et  successeurs,  en  estre 
fait,  jouy,  possédé  et  disposé  comme  de  ses  biens  propres,  sans  contra- 
diction de  personne ,  en  portant  les  charges  des  le  jour  de  la  defruc- 
tuation.  Et  se  réservant  néanmoins  le  dit  seigneur  donateur  Tusufruict 
en  touttes  les  dittes  parties  de  biens  et  rentes,  sa  vie  durante,  et  1500 
florins  par  an  a  trouver  et  lever  sur  les  plus  apparents  biens,  la  vie 
durante  de  dame  Béatrice  de  Tamison,  sa  compagne,  et  commencer 
d'avoir  cours  dez  le  jour  du  trespas  du  dit  seigneur  donateur;  lequel 
a  de  surplus  constitué  irrévocablement  par  cettes  pour  en  son  nom  et 
représentant  sa  personne,  en  vertu  de  cette  et  de  Toctroy  a  en 
demander  en  cas  de  besolng,  partout  ou  sera  requis  par  lesdits 
constituez  et  chacun  d'eux  en  particulier  comparoitre  par  devant 
toutes  courts,  loix,  justices  et  justiciers ,  ou  besoingsera,  etillecq 
renouveller  le  susdit,  en  adheritant  ledit  seigneur  acceptant  esdittes 
parties  des  seigneuries ,  biens  et  rentes  avec  touttes  les  oeuvres  de  loix 


SEIGNBCmUL.  51 

et  aotres  formalitez  reqoises  et  ordinaires.  Saof  partout  et  en  tout 
reserre  son  dit  usufruict  pour  en  jouir  sa  vie  durante  comme  dit  est, 
avecq  les  1500  Oorins  la  Tîe  durante  de  sa  dîtte  dame  compaigne,  et  en 
porunt  toutes  les  charges  en  la  forme  et  manières  predictes.  Promet- 
tant et  obligeant  etc.,  pro  ut  in  communi  forma.  Ainsy  fait  et  passé 
a  Bruxelles  ce  20  de  noTcmbre  1654.  En  présence  de  maître  Frederieq 
Wauters,  albardier  et  bourgeois  de  cette  Tille,  et  Jean  Tan  Gersementer, 
auMSj  bouq^is,  tesmoings  a  ce  requis  et  appelez.  Et  est  la  mînutte  de 
cette  signée  par  ledit  seigneur  donateur,  acceptant,  avecq  lesdils 
temoîngs,  et  do  moy  Thibault  Ghodelcret ,  notaire  publicq,  admis  par 
le  souverain  conseil   de   S.   M.  ordonné  en  Brabant,  résidant  en 

Bruxelles. 

Qaod  atteslor, 

T.  GimLEacT,  notaire  (i). 

Par  ordoimaiice  du  gouvemear-génénil  da  24  novembre  1654, 
le  nombre  de  soldats  à  loger  fut  porté  à  trois  pour  Virginal  : 

S.  A.  ordonne  au  nom  de  S.  M.  aux  baillils,  gens  de  loj  et  manans 
des  terres  franches,  neutres,  d'empire  et  independens,  cy  embas 
dénommées,  de  loger  et  accommoder  par  forme  de  garnison  et  quartier 
d*bjTer,  la  personne  du  maître  de  camp,  le  comte  de  Castelmendez , 
gentilhomme  de  notre  chambre,  capitaine  de  nos  deux  compagnies  de 
gardes,  la  personne  du  sergeant  major  don  Francisco  Romero,  gouver- 
neur d'icelles ,  capitaines,  lieutenants,  cornettes,  officiers  entretenus, 
et  soldats ,  ensemble  les  officiers  majors  qu'avons  ordonné  d'y  loger,  a 
scavoir  : 

..«•  A  Yergînal,  trois. 

Si  ordonne  S.  A.  aux  afforains  et  defructuateurs,  tenans  bois,  dismes, 
moulins,  prairies  ou  terres  labourables,  franchises,  de  contribuer  a 
raie  et  proportion  au  présent  logement.  Fait  le  ti  novembre  1654  (t). 

En  1656,  après  h  défaite  de  Farmée  française  devant  Valencien- 
nes,  Virginal,  comme  presque  tout  le  pays,  eut  à  subir  les 

(i)  BtMioirt  ffiliéahgiaue ,  ^piemaHque  H  monumentaire  de  la  maUom  de  Her- 
uUet.  MaMUcrit  de  IL  Th.  de  Jon^be. 

(t)  BMialhique  Jtofvif.  Section  des  ManasciiU,  V I33S5,  p.  Ifô. 


52  RÉGIME 

exactions  de  ces  troupes  «  qui  marquaient  leur  passage  par  d^horri- 
bles  traces  de  dévastations  et  de  brutales  violences.  Le  16  juillet, 
les  braves  de  Louis  XIV  tombèrent  dans  Virginal,  se  mirent  en  devoir 
de  piller  plusieurs  maisons  et  Téglise  et  incendièrent  la  cure  (i). 

Don  Jean  d'Autriche,  devenu  gouverneur-général  des  Pays-Bas, 
voyant  que  ses  gardes  n'étaient  pas  en  sûreté  dans  les  terres 
franches,  et  qu'elles  étaient  exposées  à  être  enlevées  par  les  enne- 
mis, les  retira,  et  obligea  les  terres  franches  à  payer  certain  nombre 
de  rations  en  rédemption  des  logements,  par  son  décret  donné  à 
Gand  le  18  décembre  1657.  Virginal  y  était  cotisé  à  trois  soldats. 
Les  habitants  réclamèrent  de  nouveau  auprès  de  Taudiencier  du 
prince-évéque  de  Liège,  à  Bruxelles,  contre  cette  charge,  laquelle 
n'était  pas  seulement  iort  lourde  et  rendait  illusoire  le  privilège 
de  franchise,  mais  était  encore  arbitaire ,  puisqu'elle  ne  reposait 
que  sur  une  usurpation.  L'audiencier  écrivit  encore  aux  fiscaux 
de  Brabant  sans  pouvoir  rien  obtenir;  on  se  contenta  de  lui 
répondre  le  25  février  1658  : 

Monsieur  Tay  veu  la  reqaeste  présentée  à  S.  A.  S.  par  ceulx 

de  la  franchise  deVerginal ,  usarpans  le  nom  du  résident  du  seigneur 
électeur  de  CoUognei  et  prince  de  Liège,  requérants  d'estre  deschargez 
des  trois  places  de  guarnison  y  assignées  des  gardes  de  S.  A.  S.,  pre- 
textans  qu'ils  seroient  pays  de  Liège  et  en  tout  cas  seulement  logeables 
d'une  demye  place  pour  aultant  que  la  dite  franchise  ne  contiendroil 
que  cent  bonniers  de  terre.  Pour  a  quoy  reservir  démon  advîs,  diray 
que  les  supplians  ont  pour  le  moings  dix  fois  intenté  par  semblables 
requestes  et  exhibition  de  plusieurs  sauvegardes  de  se  séparer  des 
terres  franches  et  s'incorporer  au  pays  de  Liège ,  mais  ils  ne  Font 
jamais  sceu  obtenir,  pour  aultant  que  le  dit  Verginal  est  bien  scitué 
au  pays  de  Liège,  mais  de  la  ne  s'ensuit  point  qu'il  est  pays  de  Liège , 
ainsy  comme  les  dix  villages  francqs  entre  Tongren  et  Saint  Trond,  se 
trouvent  scituez  au  pays  de  Liège ,  mais  nonobtant  sont  villages  apper- 
tenants  à  S.  H.  De  manière  que  le  dit  Verginal  se  peut  dire  estre 

(i)  Archives  de  la  cure  de  Firginah 


SEIGNEURIAL.  53 

endaTé  dans  le  pays  de  Liège,  mais  S.  M.,  est  le  sooTeraiu  pour 
aaltaol  qae  le  seigoeor  de  Facoivez  le  relevé  de  la  duché  de  Brabaiit 
tomme  haiill  adToaé  et  seigneur  direci;  et  s*il  tous  plaist  de  prendre 
esgard  a  la  saoTegarde  qa*ils  exhibent  du  premier  de  décembre  I6i8, 
il  s*j  tiooTe  expressément  dist ,  que  la  franchise  de  Yerginal  est  scituée 
ao  pays  de  Liège,  et  point  qn*elle  seroit  pays  de  Liège. 

VoQT  ce  qui  r^rde  la  surcharge  dont  i!  se  plaignent,  c^est  unanltre 
point  que  je  feux  bien  advouer  :  mats  que  faire  a  un  mal  commun  et 
si  oniTcrsel?  pour  raoy  je  les  Toudrols  bien  assister  s'il  me  seroit 
possible  :  car  touttes  les  franchises  se  tiennent  tellement  ruynées  que 
je  ne  scaurois  trouver  moyen  pour  y  tirer  une  place,  et  la  surdiarger 
sur  une  anllre  franchise  :  ainsy  il  ùnt  qn*ils  ayaient  patience  pour  ceste 
fols  el  se  consoler  en  ce  que  les  quartiers  selon  toutte  apparence  ne 
dveroDt  h  longtemps  qoe  les  années  précédentes.  Sur  ce  me  diray, 
■ODsiear,  TOtre  très  bomble  et  très  obéissant  serviteur. 

De  BLmrEBSWTCE. 

De  Bmxelles,  25  février  1658  (i). 

Virginal  dut  donc  bien  se  soumettre,  car  il  n'était  pas  assez  fort 
pour  s^opposer  aux  ordres  des  gonvemeurs-généranx,  ce  que  ceax- 
d  ne  savaient  que  trop  bien.  Le  gouverneur-général ,  marquis  de 
Caracena,  renouvela  Tordonnance  le  7  février  1660. 

Charles-François  de  la  Viesville,  seigneur  de  Virginal,  mourut 
ans  enfants,  le  1  novembre  1662. 

D  épousa  1*  en  1648 ,  Harie-Philippine  de  Havrech ,  chanoinesse 
deMoostier,  fille  d'Adrien  de  Havrech,  seigneur  de  Rosilly,  député 
de  rétat  noble  de  Namur,  et  d'Hélène  de  Huy;  2*  Béatrix  de 


(i)  jirchnt»  grnéra!e9  du  royaume.  Terres  franche$.  Carton  i4G. 


^^t*oK»e^ 


•«• 


Knts  :  de  gaatlti ,  au  chevron  tTor. 


IX. 


\L  HILIPPE  DE  HERZELLES  ,   seigkevr  de 
]  Faucuwez,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal, 
^^^y*rj    ï  Boisseilles,  Hoensbroek ,  elc,  drossard  de 
K^'iPj^  J\  Brabaot,  etc. 

De  ses  plus  tendres  années  il  se  mit  au 
ser>'ic'e  de  ses  princes.  La  mort  de  l'archiduc  Albert 
avait  laissé  l'inrante  Isabelle  gouTemante- générale 
des  Pays-Bas,  pour  le  roi  Philippe  IV.  Vers  la  fin  de 
4621 ,  b  guerre  contre  les  ProTÏnces-Unies  se  ral- 
luma avec  plus  de  Turear  que  jamais.  Philippe  de 


SEIG5ECRIAL.  55 

Herzelles  parai  avec  gloire  à  toutes  les  campagnes,  à  toutes  les 
batailles  et  à  tous  les  sièges  de  cette  époque.  II  accompagna 
SpÎDola  au  siège  de  Bergen-op-Zoom ,  en  janvier  4622.  Au  siège 
deBreda  en  i6â5,  il  commanda,  par  ordre  du  duc  de  Feria, 
Fatlaque  d^une  demi-lune,  qu^il  emporta  après  avoir  reçu  plu- 
âeors  blessures.  Depuis  il  passa  en  Allemagne  avec  une  compagnie 
de  cuirassiers  du  duc  Rodolpfae-Maumilien  de  Saxe,  sous  les 
ordres  du  comte  de  Tilly,  et  se  distingua  aux  sièges  de  Pinnenberg, 
Bredeberg  et  Rueberg.  Par  lettres  du  28  février  1632,  Ilnfante 
IsabeOe  lui  donna  le  commandement  d'une  compagnie  de  300 
liégeois  flamands  du  régiment  de  Gérard  de  Brion,  seigneur  de 
Resîmont  : 

IsABSL  Clabâ  EccEifu ,  by  der  gratie  Godu ,  intanie  van  Spai- 
giiieii  elc,  doen  kondt  ende  bekennen,  dat  wy  onsen  lieven  besonderen 
Philippe  de  Henelles,  last  ende  bevel  gegeven  bebben,  geven  last  ende 
bevel  by  desen,  om  in  dienst  van  den  koningk,  onsen  seer  lieven  heere 
ende  neve,  aen  te  nemen  een  vendel  laycxscbe  nederdaitshe  voet- 
knechten  van  dry  honderd  hoodden  van  de  bequaeinste  crygserva- 
rendsie  endegeschikste  die  by  sal  connen  beoommen,  onder  bet  régiment 
van  onsen  lieven  ende  geiroowen  Grard  de  Brion,  beere  van  Resîmont, 
Âhain,  etc.,  om  daer  mede  syne  conincklyke  majesteyi  wel  ende 
fjetroovrelyck  le  dienen,  te  velde  oft  in  beseuiDgfae,daer  ende  zoet  bem 
van  weghen  syne  eonincklyke  majesteyt  geordonneert  ende  bevolen  sal 
worden,  ende  voorts  sîcb  laelen  gebroycken  naer  vaytwysen  des  artîkel 
Iniii  die  men  bem  voorfaaiden  sal,  lotten  wedden  ende  besoldingen  om 
vyff  carolos  gplden ,  lot  twinlich  styvers  tstack,voor  yeder  soit  ter 
■aeodl,  die  selve  tôt  derticb  daegben  gerekent,  liegbinnende  loop  te 
lid>ben  ende  innegaende  ten  dage  van  de  jersie  monsleringe  ende 
voorts  gedoerende  den  tydt  van  dry  maaiden,  ofl  soo  lange  abt  zyne 
eooiocfclyke  majesteyt  oft  ons  gelieven  sal ,  ende  na^lande  van  den 
tyde  dat  zy  gedlent  sollen  hebben;  van  welcke  wedden  ende  besol- 
dingen ly  belaeit  zuJlen  worden  by  handen  van  de  gbenen  van  syner 
conincklyke  majesteyt  trésoriers  ofl  ontiangers  dient  bebooren  sal, 
ende  van  de  pennioc^die  bem  daer  toe  geordonneert  salkn  worden, 
den  welcken  wy  bevelen  dat  ahoo  te  doene  sonder  eenige  swaericbeyt. 


56  RÉGINE 

Ende  lot  dyen  eyode  ^illea  wy  dese  tegenwoordige  gepreseoteeri  suUen 
worden  soo  aen  Don  Loys  Philippe  de  Guevarra,  zyoder  majesteyt 
opperste  crycbsraedt  ende  veedor  generael  van  zynen  léger,  als  aen 
Diego  de  Ornani,  conlador  van  den  seWen  léger,  om  by  hem  respective- 
lyck  daervan  noiitie  ende  opteekeninghe  gedaen  te  ^'orden ,  daert  ende 
alsoo  behooren  sal.  Gedaen  te  Brussel,  den  28  february  lf(32. 

ISABEL. 

Ter  ordonnantie  van  hare  boocbeyt, 
Verreycken  (t). 

Dans  le  courant  de  cette  même  année  »  il  reçut  ordre  du  marquis 
d'Aytonat  de  se  rendre  au  siège  de  Haestricht,  après  lequel  il  fut 
envoyé  au  pays  de  Trêves  pour  disputer  le  passage  de  la  Moselle 
aux  Suédois  :  de  là  il  dut  partir  pour  les  frontières  de  France, 
sous  les  ordres  du  baron  de  Balençon,  capitain&fénéral  de  Tartii- 
lerie,  où  ayant  découvert  que  les  ennemis  voulurent  investir  Dour- 
lenSy  il  en  donna  avis  à  son  général ,  qui  eut  le  temps  d*y  Jeter  du 
secours.  Appelé  au  siège  de  Lîmbourg,  son  régiment  monta  le 
premier  à  Tassaut,  par  ordre  du  marquis  de  Lede,  et  y  témoigna 
tant  de  bravoure  et  d'intrépidité,  qu'il  se  rendit  maître  de  la 
brèche  et  de  la  ville,  où  il  entra.  Pour  le  récompenser  de  tant  de 
services,  le  roi  Philippe,  aux.  instances  de  Ferdinand,  cardinal, 
infant  d'Espagne,  gouverneur-général  des  Pays-Bas,  lui  conféra  par 
lettres-patentes  du  29  décembre  1639,  la  charge  de  drossard  de 
Brabant,  vacante  par  la  mort  de  Louis-Charles  van  den  Tympel  : 

PHtLit>s,  by  der  gratie  Godts,  coninck  van  Castillien,  van  Léon,  van 
Ârragon,  van  beyde  de  Sicillien,  van  Jérusalem,  etc.  Allen  den  genen 
die  dese  tegenwolrdige  sien  sullen,  salayt.  Doen  te  i/^eten,  dat  om  tgoet 
aenbrengen  ons  gedaen  van  den  persoon  van  onsen  lieven  ende  welbe- 
minden  Philips  van  Herzelles,  heere  van  Monsbroek  ende  Boiselle, 
ende  synder  wysheyt,nutbeytendeexperientie  int  siuk  van  jastitie,  wy 
ons  volcommelyck  betrouwende  synder  getrouwichcyt  ende  goede  neer- 

(i)  HiiUnre  généalogique,  diplomatique  et  tnonumentaire  de  la  mai$on  de  Her- 
zelleM,  Manuscrit  de  Bl.  Th.  deJonghe. 


SEIGNEtRIJlL.  57 

stieheyt,  hebbeti  dcnselveA,  bj  deliberatievan  oosen  «eer  lieven  en  wel- 

benindeii  goeden  broeder  FerdioaDd,  by  de  gralîe  Godts,  infonl  van 

Sfiaigncn,  suâbouder    gouverneur  ende  capîieyn  generael  Tan  der 

Nederlaoden  eode  van  Borgoadien ,  etc. ,  oalboudeD ,  geordineert  ende 

gecommiileert,  onibouden,  ordinereo  ende  commiileren  by  desen,  in 

den  staet  ende  officie  van  drosaari  van  onsen  lande  ende  bertoch- 

domme  van  Brabanl  ende  syne  toebehoorten,  vacerende  miu  d*aflyvig- 

heyl  van  wylen  Looys  Carel  van  Tempel ,  leste  besiiter  van  den  selven 

staet;  ghevende  den  voorseyden  Pbtlips  van  HeneUes  Tolcommen 

macbl,  autoriteyt  ende  sonderlinge  bevel,  tvoorseyd  drossaertschap 

voortaen  le  booden ,  exerceren  ende  bedienen,  onse  boocbeyt,  heerlic- 

heyt  ende  rediten  daerinne  te  bewaeren,  aile  quaeddoendereu,  ledicb- 

gangers  ende  criminele  persoonen  btnnen  onsen  voorseyden  lande  van 

Brabant  ende  syne  loebeboorten  te  apprebenderen ,  deselve  straffeu 

ende  jnslitie  daerover  te  doen  naer  haerder  verdiensten ,  ende  voorts 

te  doen  allen  tgene  des  een  goei  ende  getroowe  drossart  van  Brabant 

vooneyd  scbaldig  is  ende  beboort  te  doene.  Totte  wedden,  eeren, 

recbten,  vrybeden,  proffyien  ende  verrallen  daertoe  staende  ende 

bebooreiide,  soo  langeais  ons  gelieven  sal.  \Vaerop  ende  van  bem  daer 

inné  wel  ende  getrouwelyck  te  quytcn,  recht ,  welh  ende  jostitie  te 

administreren  în  saecken  1er  synder  kennisse  staende  en  beboorende, 

den  voorseyden  Philips  van  Herzelles  gebouden  wordi  den  behoor- 

lycken  ecdi  te  doen ,  ende  voorls  te  sweren  dat  by,  om  den  voorseyden 

staet  te  vercrygen  oft  ter  oirsaecken  van  dyen  cgeen  goet,  noeb  eenige 

andere  dingen  hoedanich  die  souden  mogcn  syn,  niemandcn  geboden, 

belooft  noch  gegeven  en  heeft,  noch  bieden,  beloven  noch  geven 

en  zal,  wyen  dat  het  oock  sy,  directelyk  oft    indireclelyk,  noch 

anderssîns  in  eenigen  manicren ,  behalven  ende  buytgenomen  tghene 

dat  men  gewoonelyck  is  te  geven  voor  d^expeditie  ende  depescbe;  ende 

dat  in  banden  van  onsen  seer  lieven  ende  getronwen  heere  Ferdinande 

van  Boisscbot,  baenderbeere  van  Saveniheni ,  riddcr  vau  d'order  van 

S.  Jacques ,  van  onsen  raede  van  staete ,  cancellier  van  Brabant  ;  ende 

insgelycx  gelycken  eedt  te  doen  op  de  onderboudenisse  van  de  in- 

stmctie  gemaekt  op  de  officieren  van  justitie,  mîtsgaders  van  de 

exploieten  van  tselve  officie  jaerlycx  goede  rekeninghe,  bewys  ende 

reliqna  te  doen,  ende  daer  van  beboirlycke  cautie  ende  borcbtochte  te 

stellen  in  banden  van  onse  lieve  ende  getroiiwe  die  président  ende 

4 


ri8  RÉGIME 

luydeo  van  ODse  rekencamer  io  Brabaot,  denwelcken  respeciiTelyck 
daertoecommitleren^endehun  bevelen  dat  den  voorseyden  eedigedaen, 
cauUe  ende  borcbtochle  gesield  syude  by  den  voorseyden  Pbilips  van 
Herzelles,  soo  voorseyd  is,  sy  bein  slellen  ende  insiiiueren  van  onsen 
twcgen  in  de  possessie  ende  gebruyckenisse  van  Ivoorseyd  drossaert- 
scbap  ende  van  dyen,  mitsgadei's  van  de  weddeu,  eeren ,  reehlen,  vry- 
beden ,  proffylen  ende  vei*vailen  voorscreven,  zy,  ende  aile  andere  onse 
rechleren,  ofBcieren  ende  ondersaeien  dien  dit  aengaen  sal,  doen, 
laelen  ende  gedoogen  den  voorseyden  Pbilips  van  Herzelles  ruslelyck, 
vredelyck  ende  volcomnielyck  genielen  ende  gebruycken,  ende  bem  int 
bedienen  van  den  voorseyden  siaet  aile  behoorlycke  hulpe  ende  bystant 
doen  ende  bewysen ,  indien  sy  des  van  synenlw^en  versocbt  worde. 
Cesserende  aile  beleilen  ende  wederseggen  te  coutrarien.  Onibieden 
ende  bevelen  voorts  de  voorseyde  van  onse  rekencamer  in  Brabant, 
dat  in  de  rekeninge  die  den  voorseyden  Philips  van  Herzelles  voor 
heu  doen  sal ,  ter  causcn  van  de  exploicien  van  het  voorscreven  ofiitie, 
sy  hem  voorlaen  lyden  ende  passeren  int  vuytgeven  van  dyen  de 
gewoonelycke  wedden  tôt  de  selve  ofiiûe  toebebooreude,  mils  over- 
brengende  dese  onse  tegenwoordighc,  vîdimus  oft  oop^e  autenlyck  van 
dyen,  voor  cens  ende  deerste  reyse  alleenelyck.  Waui  ons  alsoo  gelieft. 
Des  t'oirconden,  soo  bebben  wy  onsen  zegel  hier  aen  doen  hangen. 
Gegeven  In  onse  stad  van  Brussel,  den  29  van  december  int  jaer  ons 
Heeren  1659,  ende  van  onse  rycken  het  negenthienste.  Boiss^.  V. 
By  den  Coninck , 

Verreycken  (i).  ' 

Le  H  août  1646,  Philippe  de  Herzelles  reçut  ordre  du  gouver- 
neur-général ,  marquis  de  Castel-Rodrigo,  de  lever  pour  le  service 
de  S.  M.  à  la  défense  du  Wallon-Brabant,  qui  ne  payait  point  de 
contribution,  une  compagnie  de  500  hommes  d'infanterie  wallonne  : 

Don  Manuel  de  Moura  Gortereal  ,  marquis  de  Casiel  Rodrigo , 
gouverneur  et  capitaine  gênerai  héréditaire  des  ilesde  Tercera, 
S*.  George,  Fayal  et  Pico ,  commandeur  m'  de  Tordre  militaire 
de  Ghristo ,  gentilhomme  de  la  chambre  du  roy  nostre  sire  en  son 

)  Archives  gMrales  du  royaume.  Chambre  des  rinnptes.  ««SÔT. 


SElGTiElRlÀL.  a9 

eoBscîl  d^eslat ,  Heatcoani  gênerai  an  gonvernemenl  des  Pa js  Bas 

et  de  Boni^igne ,  etc. 
Scavoir  faisons  et  reconnoissons  que  nous  avons,  au  nom  de  S.  H., 
donné,  ainsy  que  noos  donnons  par  cetles,  diarge  et  commission 
expresse  an  âenr  de  Herzelles,  drossard  da  pa^  et  duché  de 
Brabant ,  de  retenir  et  former  an  service  de  S.  H.  nne  compagnie 
de  trois  cent  lestes,  gens  de  pied,  walons  naiurelz  et  sujets  de  ce  pays: 
a  scavoir  de  deux  cent  cinquante  hommes  ja  levez  et  a  lever  pour  estre 
employé  a  la  deffence  dn  pays  Wallon  Brabant,  ne  payant  contribution, 
et  des  cincqnante  hommes  qui  seront  fnmiz  par  les  mannans  dn  dit 
pays  ;  ponr  aveeq  la  ditte  compagnie  servir  a  la  deffence  susditte  et 
empeseher  la  contribution  a  Tennemy,  aux  gages  de  six  sols  par  jour 
chacque  soldat  de  la  ditte  compagnie,  et  aux  officiers  lelz  que  se  payent 
aux  compagnies  de  pied  dMnfantcrie  walonne ,  payez  par  la  voye  des 
fnances  de  S.  H. ,  dont  il  seront  payez  et  contentez  par  les  mains 
de«  iresoriers  qn^il  appartiendra ,  et  des  deniers  qui  pour  ce  seront 
fnmtz  par  les  mayeries  dudit  pays  Wallon  Brabant,  ne  payans  contri- 
butions ,  et  sur  le  pied  que  se  payent  et  lèvent  les  aydes  ordinaires  du 
dit  pays  de  Brabant,  ansquels  mandons,  au  nom  de  S.  M.,  d'ainsy  le 
faire  sans  dîlBculté.  Bien  entendu  que  les  personnes  particulières, 
servans  a  tittre  d*eslenz ,  ne  seront  constraintes  a  continuer  leur  ser- 
vice ponr  le  dit  prix ,  ains  seront  aux  places  des  refnsans  levez  ou 
substituez  aoltres,  a  durer  josqoes  a  la  fin  de  la  campagne,  et  que  aul- 
trement  par  nous  en  soit  ordonné.  Fait  a  Bruxelles,  le  1  i  d*aoust  1646. 

M.  «mO.  DE  C%STCL  RoDRir^. 

Par  ordonnance  de  S.  E. 
Verreyeken  (i). 

L*an  I6S5,  ayant  fait  convoquer  Is  ban  et  rarrière-ban ,  avec 
ordre  que  le  dixième  homme  de  tout  le  plat-pays  prendrait  les 
armes,  ce  qui  ponr  soulager  les  bons  sujets  du  roi  se  réduisit  à  la 
levée  de  4000  hommes,  rarchiduc  gouverneur-général,  Léopold- 
Guillanme,  en  donna  le  commandement  à  Philippe  de  Herzelles, 
avec  plein  pouvoir  de  les  ranger  par  compagnies  sous  quatre 

(<)  BUloirt  généalogique,  diplomatigne  et  monumeniairc  4e  la  maison  de  Her- 
«fia.  Vamncrit  de  SI.  Th.  delonghe. 


60  RÉGIME 

sergents-majors,  et  de  distribuer  les  commissions  de  capitaines,  et 
celles  des  autres  officiers  nécessaires  : 


Leopolde  GuiLLEAUHB ,  par  la  grâce  de  Dieu ,  archiducq  d*Âusiriche, 
ducq  de  Bourgogae,  etc.,  lieut^Dani  gouverneur  gênerai  et 
capitaine  de  ces  Pays  Bas  et  de  Bourgoigne,  etc. 

Gomme  par  noire  edict  du  27  du  mois  d'aoust  dernier,  nous  avions 
convocqué  le  ban  et  arrierban,  et  ordonné  que  lediiieme  homme  de  tout 
le  plat  pays  et  duché  de  Brabant  anroit  a  servir  au  roi ,  mon  seigneur, 
4lans  ses  armées,  pourchasser  Fennemi  des  places  qu*ii  nous  a  nou- 
vellement usurpées ,  et  le  repousser  daos  ses  anciennes  licleres  ;  et 
que  depuis  pour  soulager  les  bons  et  fidels  sujets  de  S.  M. ,  nous  nous 
aurions  contenté  d'une  élite  et  triage  de  quatre  mil  hommes,  qui  se 
feroit  hors  tous  ceux  que  noire  dit  edict  et  le  sort  aurolt  obligé  a  rendre 
cedebvoir;  considérant  aussi  combien  il  importe  que  le  choix  s'en 
fasse  des  geus  dont  S.  M.  puisse  attendre  du  service ,  et  le  pays  de  la 
deffence,  et  que  parlant  il  est  besoing  d'y  commettre  personne,  qui  par 
la  fonction  des  charges  militaires  auroit  acquis  la  connoissance  de  ceux 
qui  seroient  plus  propres  a  porter  et  manier  les  armes,  nous,  pour  le 
bon  rapport  que  fait  nous  a  esté  de  la  personne  de  messire  Philippe  de 
Herzelles,  chevalier,  seigneur  de  Monsbroek  et  Boisseiles,  et  drossart 
du  pays  et  duché  de  Brabant,  Tavons  commis  et  authorisez,  commet- 
tons et  authorisons  par  cette,  pour  a  Tinterveniion  des  conseillers 
députez  a  Tavancemeiit  et  direction  de  la  ditte  levée,  tirer,  choisir  et 
eslire  hors  de  ceux  qui  ensuitte  de  nctre  placcart  seront  obligez  de 
servir  S.  M. ,  quattre  mil  hommes,  qu'il  jugera  les  plus  lestes,  propres 
et  dispos  a  porter  et  manier  les  armes;  desquels  nous  le  constituons 
par  les  présentes,  chef,  en  luy  donnant  plain  pouvoir,  auihorlté  et 
mandement  especial  de  les  commander  et  les  ranger  par  compagnies 
de  cent  hommes,  et  distribuer  les  commissions  des  capitaines  qui  seront 
depeschées  pour  cbaqque  compagnie,  et  establir  autres  inférieurs 
officiers  qui  seront  jugez  nécessaires  pour  avoir  le  seing  et  pouvoir 
sur  eux,  tant  et  jusqu'à  ce  qu'ils  arrivent  a  la  place  d'arme  que  nous 
leur  feront  designer,  ou  qu'autrement  par  nous  sera  ordonné.  Youlans 
et  entendans  que  ceux ,  qui  par  luy  seront  esleuz  et  triez  en  la  forme 
susditle ,  luy  portent  tout  respect  et  déférence,  et  luy  obéissent  en  tout 


SEIGNEURIAL.  61 

ce  qall  lear  eoclLirgera.  El  onloonoiis  a  tous  ceux  qull  appartiendra 
de  se  régler  selOD  ce.  Fait  a  Bruxelles,  le  9  de  septembre  de 
ran  1655   C.  Ho.  V*. 

LeOPOLDE  GuiLLEAUME. 

Par  ordonnance  de  S.  A. 
Croonendael  (i). 

Il  acheva  cette  levée  avec  beancoap  de  soin  et  de  diligence  ; 
mais  Fargent  pour  le  paiement  de  ces  troupes  n'ayant  pu  être  levé 
si  promptement,  Tarchiduc  le  requit ,  ainsi  que  le  chevalier  Albert 
Tan  de  Winckele,  seigneur  de  Linkebeek,  par  ses  lettres  du 
19  novembre  1655»  de  vouloir  à  cet  effet  prendre  à  intérêt  sur 
leur  crédit  une  somme  de  60,000  florins  : 

Leopolde  GoiLLEàuiiB,  par  la  gracc  de  Dieu,  archiducq  d*Austriche, 
ducq  de  Bourgogne,  etc.,  lieutenant  gouverneur  et  capitaine 
gênerai  des  Pays  Bas  et  de  Boorgoigne,  etc. 

Chers  et  bien  amez.  La  levée  de  quattre  mille  hommes,  que 

nous  avons  ordonné  d^estre  faîcte  dans  cette  province,  ayant  reussy 
par  vos  bons  soîngs  et  diligences,  nous  vous  avons  bien  voulu  témoi- 
gner la  satisfaction  qui  nous  en  demeure,  et  que  nous  la  vous  témoigne- 
rons encor  particulièrement  aux  occasions  de  votre  bien.  Et  comme 
ces  gens  ne  pourront  subsister  en  campaigne  sans  un  punctuel 
payement  de  ce  que  leur  a  esté  promis ,  ei  que  les  deniers  y  «tffectez 
ne  se  pourront  collecter  avecq  la  promptitude  qu*il  conviendra ,  nous 
vous  requérons  de  vouloir  lever  sur  votre  crédit  et  a  interest,  pour  le 
temps  de  deux  mois ,  une  somme  de  soixante  mille  florins,  pour  rem- 
ployer au  payement  de  ces  trouppes,  après  que  ce  qui  leur  a  esté 
anticipé  sera  escbeu.  Eu  quoy  vous  nous  feres  un  singulier  plaisir,  et 
pourvoirons  a  votre  indemnité,  vous  afféctans,  comme  nous  affectons  et 
obligeons  par  cettes ,  les  deniers  accordez  pour  la  subsistcnce  de  cette 
diite levée,  et  vous  authorisans  en  tant  que  de  besoing  de  par  touttes 
TDyes  justes  el  raisonnables  les  faire  venir  ens,  et  délivrer  es  mains  du 
reeereur  pour  ce  estably  ;  et  c*est  a  cet  effect,  que  nous  escrivons  a 

(t)  BiMre  généatogique ,  dipiomaiique  el  manumeniaire  de  la  mmum  de  Her- 
^dltt.  H»,  de  M.  Th.  de  Jongbe. 


6i  RÉGIME 

ceux  du  conseil  de  Brabaul,  aûn  qu*eu  ce  que  dessus,  ils  vous  donnent 
touUe  ayde  et  assisteace,  mesme  vous  pourvoyent  de  lettres  executo- 
riaies  si  vous  en  avez  besoing.  Et  attendant  encore  ce  service  du  zel , 
que  vous  avez  témoigné  a  celluy  de  S.  M.  en  cette  occasion,  prions 
Dieu ,  cliers  et  bien  amez,  de  vous  avoir  en  sa  sainte  garde.  Bruxelles, 
le  19  novembre  1655.  C.  Ho.  V*. 

Leopolde  Guillaume. 
A,  C.  Croonendael. 

Suscription.  A  nos  chers  et  bien  amez,  messire  Philippe  de  Her- 
zelles,  seigneur  de  Mousbroeck,  etc.,  drossart  de  Brabant,  et  Albert 
van  de  Winckele,  chevalier,  seigneur  de  Linckebeeck,  etc.,  conseiller 
du  conseil  du  dit  Brabant  (i). 

En  1662,  Philippe  de  Herzelles  prit  possession  des  seigneuries 
de  Faucuwez,  Ittre,  Samme,  Sart  et  Virginal,  qu'il  avait  obtenues 
de  son  cousin  Charles-François  de  la  Viesville  par  donation  entre 
vifs  du  20  novembre  1 654. 

François  de  Castel-Rodrigo,  deyenu  gouverneur-général  des 
Pays-Bas,  fit  une  nouvelle  répartition  des  rations  à  livrer  par  les 
terres  franches,  et  Virginal  fut  cotisé  à  une  ration  et  demie,  par 
ordonnance  du  24  mars  4665  : 

Comme  S.  E.  a  trouvé  convenir,  pour  soulager  les  terres  franches 
des  logements  effectifs  de  sa  compagnie  des 'gardes  des  cuirassiers,  de 
faire  une  nouvelle  repartition  des  rations  que  les  dîtes  terres  auront  a 
fournir  respectivement  chaque  mois  es  mains  du  fourier  de  la  dite 
compagnie  en  cette  ville  de  Bruxelles,  selon  que  sera  déclaré  cy  dessous, 
a  scavoir  : 


Ceux  de  Virginal  1  V*  rations. 

Ordonnnant  S.  E.,  ao  nom  de  S.  M.,  aux  aflbrains,  defrucluateurs, 
tenans  moulins,  bois,  dismes,  prairies  ou  terres  laliourables  es  dit 

(i)  Histoire  généalogique,  diplomaliqw  et  nwnumentaire  de  la  moifon  de  Her- 
relles.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jongbe. 


SEIGNEURIAL.  03 

Tillage  00  franchise  de  contribuer  au  présent  logement  a  rate  et  pro- 
portion da  contingent  des  dites  terres,  prairies,  bois,  moulins  ou 
disraes,  qo*ils  y  tiennent,  labourent  ou  occupent.  Si  autborise  S.  E. 
au  dit  nom  de  S.  M.,  les  baillis,  majeurs  et  eschevins  des  dits  village 
et  franchise  de  contraindre  par  Toie  d*execution  reele  les  defaillans  des 
dits  afforains,  defructuateurs  et  autres  au  paiement  de  leur  quotte. 
Faict  a  Bruxelles,  le  2i  mars  iG65. 

El  marques  de  Cvstel  Rodrigo. 

Par  ordonnance  de  S.  E. 

Verreyken  (i). 

Le  magistrat  et  les  habitants  de  Virginal,  voyant  bien  qu'ils  ne 
pouvaient  rien  obtenir  par  leurs  réclamations  auprès  des  fiscaux 
de  Brabant,  essayèrent  un  autre  moyen.  Pour  satisfaire  aux 
rations  demandées  en  1666^  ils  imposèrent  les  biens  qui  servaient 
de  compétence  au  curé  de  la  paroisse.  Celui-ci  réclama  à  son  tour 
auprès  de  Tofficial  de  Tévéque  de  Namur,  qui  remit  raflaire  entre 
les  mains  du  conseil  de  Brabant«  La  communauté  de  Virginal  fut 
condamnée  à  rayer  de  son  assiette  de  contributions  les  biens  de 
la  cure,  et  à  payer  les  frais  du  procès;  mais  lorsque  les  huissiers 
de  la  cour  Demaretz  et  Malbecq,  de  Nivelles  »  et  un  appariteur  de 
la  cour  ecclésiastique  de  Namur»  se  présentèrent  à  Virginal,  le 
28  février  1667,  pour  recevoir  le  montant  de  leurs  vacations,  ils  y 
furent  très-mal  reçus.  Les  échevins  s'assemblèrent  à  la  hâte, 
ordonnèrent  à  Demaretz  et  à  Tappariteur  de  se  retirer  hors  de 
leur  juridiction,  et  emprisonnèrent  Thuissier  Malbecq,  en  donnant 
pour  toute  raison  quMIs  n^étaient  pas  du  ressort  du  conseil  de 
Brabant ,  et  qu'ils  appartenaient  au  pays  de  Liège.  I^s  huissiers 
ne  tardèrent  pas  de  s'adresser  ultérieurement  au  chancelier  et  au 
conseil  de  Brabant  : 

A  monsieur  le  chancellier,  etc.  Remonstre  humblement 

rhoissier  Desmaretz,  demeurant  à  Nivelle,  qu'il  auroit  les  vacations 

(0  Ànhives  généraleê  du  royaume.  Terres  franchei.  Carton  721 . 


64  RéGlHE 

reprinses  dans  sa  speciiicalioD  cy  joincU  a  chaîne  ëe  ceuls  de  là  corn- 
muoaaté  de  Vei^iaal,  par  commissioD  du  pasteur  d'ilJecq,  eu  verta  de 
lettres  d^attacbe  de  celle  cour  accordées  sur  la  sentence  et  requisito- 
riales  de  l*official  du  reverendissime  eveque  de  Namur;  et  comme  il  est 
équitable  d'en  estre  payé ,  et  que  ceuix  dudit  Vergînal  en  iieo  de  le 
satisfaire  l'ont  hastivenicut  fait  sortir  du  village  avecq  menace  d'estre 
maltraicté  comme  son  adjoinct  Malbeecq,  il  at  recours  a  cette  cour. 

Suppliant  très  humblement  qu'elle  soit  servie  d'ordonner  ausdits  de 
Verginal  de  luy  promptement  payer  ses  dites  vacations ,  alias  qu'un 
greffier  de  cette  cour  sera  authorisé  pour  les  lanxer.  Ce  faisant  etc. 

Appoinclement,  La  cour  ordonne  a  partie  de  se  régler  selon  le  dispo- 
sitif de  cette,  nisi  causam,  dont  en  ce  cas  elle  advertîra  la  dite  cour  par 
escrit  endeans  la  huictaine  de  la  communication,  péremptoirement  a 
paine  que  dez  maintenant  pour  alors  est  auihorisé  un  greffier  de  cette 
cour  pour  procéder  a  la  tauxation  de  la  spécification  du  suppliant  icy 
mentionnée.  Âctum  i5  marlii  1667. 

A.  de  Steenwii^kel  (i). 

À  monsieur  le  cbancellier,  etc.  Remonslre  humblement  l'iiuîs- 

sier  Malbeck,  demeurant  a  Nivelle,  que  ceulx  du  village  de  Verginal, 
luy  doibvent  les  vacations  reprinses  dans  son  billet  cy  joint ,  tant  pour 
avoir  esté  détenu  prisonnier  audit  lieu,  que  présentation  en  exécution 
par  commission  de  cette  cour  et  ordre  du  pasteur  illecq;  et  comme 
il  est  juste  d'en  tirer  payement  at  recours  a  cette  cour  souyeraiae. 

Suppliant  en  très  humble  respect  qu'elle  soit  servie  d'ordonner  aus- 
dits du  village  de  Verginal  de  luy  promptement  payer  l'importance  de 
son  dit  billet,  alias  taxation  selon  slile.  Ce  que  faisant  etc. 

Appoinclement.  La  cour  ordonne  a  partie  de  se  régler  selon  le  dispo- 
sitiif  de  cette,  nisi  causam ,  dont  en  ce  cas  elle  advertira  lu  ditte  cour 
par  escrit  endeans  la  huictaine  de  la  communication,  péremptoirement 
a  paine  que  dez  maintenant  pour  lors  est  authorisé  un  des  greffiers  de 
celte  cour  pour  procéder  a  la  tauxatiou  de  la  spécification  du  suppliant 
icy  mentionné.  Faict  le  21  de  mars  1667. 

A,  de  Steenmnckel  (i). 

(0  Archiva  générales  du  royaume.  Jointe  det  terres  contettées.  Carton  146. 
(ï)  Ibid. 


SEIGNEUEIAL.  65 

En  même  temps  le  magistrat  de  Virginal  s'adressa  au  commis  du 
prlnce-évéque  de  Liège  ^  qui  reclama  encore  auprès  de  S.  M.  en 
son  conseil  : 

Au  roy.  Remontre  en  loutle  humilité  le  commis  de  S.  Â.  S. 

le  prince  de  Liège,  que  nonobstant  diverses  ordres  de  V.  M.  a  ceulx  de 
son  conseil  de  Brabant,  de  tenir  en  sarceance  touttcs  exécutions  et 
procédures  contre  les  inhabitans  de  Verginal,  estante  une  terre  franche 
soubz  le  pays  de  Liège.  Sy  est  il,  qu*on  a  esté  obligé  de  soustenir  pour 
le  mesme  siibject  différent  en  ce  conseil ,  contre  le  procureur  gênerai 
de  Brabant  lequel  est  deuement  instruit  et  mis  en  estât  de  juger,  selon 
que  se  peut  veoir  par  Tadverlissement  cy  joinct.  Or. .  .  pour  faire 
veoir  que  la  dite  terre  de  Yerginal  est  scituée  soubs  le  dit  pays  de 
Liège ,  il  convient  seulement  de  prendre  regard  aui  sauvegardes  cy 
annexées  du  maitre  du  remontrant,  de  S.  E.  don  Francisco  de  Mello, 
et  de  S.  A.  S.  Tarchidncq  Leopolde,  contenants  qu'ils  mettent  et 
prennent  en  la  protection  et  sauvegarde  especiale  de  S.  M.  la  fran- 
chise  de  Yerginal  avecq  les  appendences  et  dependences,  sci tuées  au 
pays  de  Liège;  qui  sont  les  propres  mots  exprimez  es  dites  sauve- 
gardes. Et  jacoit  que  ceulx  du  dit  conseil  de  Brabant  sont  obligé  de 
defferer  a  la  dite  surceance  et  ordres  cy  dessus;  sy  est  il  neantmoins, 
qu'ils  se  sont  advancez  d'accorder  lettres  executoriales  au  pasteur  dudit 
Yerginal ,  en  vertu  desquelles  les  inhabitans  se  trouvent  sommez  et 
exécutez  contre  droict  et  raison,  pour  n'estre  subjects  au  dit  conseil 
de  Brabant,  d'autant  plus  qu'ils  ne  payent  aucunes  tailles,  aydes, 
subsides ,  imposts  ou  aultrement  a  S.  M.;  estant  véritable  que  la  dite 
franchise  at  tousiours  appelle  a  Lobbes  et  de  la  a  Liège ,  selon  que 
plus  amplement  est  deduict  et  vérifié  au  dit  différent.  Cause  que  le 
remonstrant  est  occasionné  de  se  retirer  vers  Y.  M. 

Suppliant  très  humblement  que  son  royal  plaisir  soit  d'ordonner  au 
dit  pasteur,  huissier  exploictant  et  toutsaultres  qu'il  appartiendra,  de  se 
déporter  promptement  desdittcs  indeues  exécutions ,  et  de  reparer  et 
restituer  touts  fraix  et  despens  pour  ce  engendrez,  sur  telle  paine  que 
S.  M.  trouvera  convenir,  et  en  cas  de  communication ,  d'accorder  par 
provision  surceance  de  la  dite  exécution  du  recours,  jusques  a  ce  que 
la  rescription  veue,  aultrement  sera  ordonné.  Ce  faisant  etc.  (t). 

(f)  jérchivfi  yénéralet  du  royautne.  Jointe  des  (erres  coniestéei.  Carton  146. 


66  RÉGIME 

Cette  requête  resta  sans  réponse,  et  le  commis  du  prince  de 
Liège  écrivit  une  seconde  fois  pour  réclamer  Virginal  comme 
faisant  partie  du  pays  de  Liège  : 

Au  roy.  RcmoDtre  eu  deue  révérence  le  commis  de  S.  A.  S. 

le  prîDce  de  Liège,  qu*ayaut  obtenu  diverses  ordres  de  V.  M.  a  ceulx 
de  son  conseil  ordonné  en  Brabaui,  afin  de  tenir  en  estât  et  surceaoce 
toulles  exécutions  et  procédures  contre  les  pauvres  Inbabitants  de 
Verginal,  comme  estante  une  terre  franche  soubz  le  pays  dudit  Liège, 
ils  se  trouvent  neantmoins  de  nouveau  tourmentez  par  rigoureuse 
exécutions,  en  vertu  des  prétendues  lettres  exécutoires,  accordées 
contre  droict  et  raison  au  pasteur  du  dit  Verginal ,  par  le  dit  conseil  de 
Brabant,  quoyqu'ils  ne  sont  notoirement  subjects  au  dit  conseil,  comme 
a  esté  clairement  donné  a  cognoistre  a  V.  M.  passé  peu  de  jours  par 
aultre  requeste  et  pièces  y  jointes,  laquelle  at  esté  renvoyée  par  lettres 
closes  au  dit  conseil  deBrabaot,  pour  y  reservir  de  leur  advis,  ce  que 
touttes  fois  ils  n*ont  jusques  ores  effectuez.  Sy  est  il ,  qu'ils  se  trouvent 
ce  nonobstant  encor  poursuiviz  par  les  huissiers  du  dit  conseil ,  insinuez 
de  certaines  requestes  et  ordonnances  cy  joinctes,  le  tout  en  pré- 
judice tant  de  S.  A.  que  de  la  litispendence  et  des  ordres  différentes 
données  a  cet  effet  par  V.  M.  Raison  pourquoy  il  se  retire  autres  fois 
vers  V.  M. 

Suppliant  bien  humblement  icelle  estre  servie  d'ordonner  itérative- 
ment  a  ceulx  dudit  conseil  de  Brabant,  de  servir  de  leur  advis  en- 
deans  Ta  quinzaine ,  a  peine  qu'ultérieurement  sera  pourveu,  tenant 
cependant  le  tout  en  estât  et  surceance  du  moins  jusques  a  ce  que,  leur 
advis  veu,  aultremenl  sera  ordonné.  Ce  faisant  etc. 

Apostille,  Soient  joincts  duplicats  des  ordres  cy  reprius.  Faicl  a 
Bruxelles,  le  31  de  mars  16G7  (i). 

Pour  satisfaire  à  cette  apostille ,  le  commis  de  Tévéque  envoya 
les  pièces  suivantes  : 

Le  commis  de  S.  A.  S.  le  prince  de  Liège,  pour  satisfaire  a  ce  que 
V.  M.  at  requis,  par  Tappointement  marge  sur  sa  requeste ,  présentée 
le  51  de  mars  dernier  : 

(i)  j4rchirc8  générales  du  royaume.  Jointe  des  terres  contestées.  Carton  146. 


SEIGMBUAIAL.  67 

Primes.  Exhibe  cerlaine  requeste  preseDiée  [Kir  S.  A.  son  maiire 
aossy  a  raîsoo  entre  aultres  des  indeaes  e&ecuiions  dressées  eontre 
aulcuns  des  officiers  de  la  terre  et  franchise  de  Verginal  :  sur  laquelle 
a  este  appoincté  par  V.  M. ,  le  28  d'octobre  1641 ,  de  se  déporter  des 
exécutions  y  mentionnées ,  jusques  a  ce  qu*il  y  aurai  resolution  prinse 
ao  différent  meu  sur  ce  subject. 

2*.  Certaine  ordre  de  S.  E.  don  Francisco  de  Mello,  en  date  du  4  de 
febTrier  1642,  par  ou  appert  que  la  dite  franchise  at  louiours  jouy  des 
exemptions,  privilèges  et  immunitez  comme  estant  du  terriloir  de  mon 
dit  maître  le  prince  de  Liège. 

3*.  Un  mémorial  présenté  a  S.  E.,  le  16  de  novembre  1645,  pour 
relirer  quelques  gens  de  guerre  de  Y.  M.  du  dit  Verginal,  comme 
estant  pays  de  Liège,  a  quoy  et  pour  satisfaire  a  la  réquisition  de  S.  A. , 
S.  E.  a  esté  servie  d'ordonner  aux  dits  gens  de  guerre  de  se  retirer  du 
dit  Yerginal ,  comme  estant  du  dit  pays  de  Liège. 

4*.  Âullre  ordre  de  S.  A.  S.  Leopolde  Guillaume,  en  date  du  1  de 
décembre  1648,  par  ou  appert  aussy  que  la  dite  terre  et  franchise  de 
Verginal  at  notoirement  touiours  esté  du  dit  pays  de  Liège,  et  en  telle 
qualité  exempts  de  touts  logements,  rafrescbissements  de  ses  gens  de 
goerre  et  aultres. 

Oultre  quoy,  il  y  al  encore  plusieurs  aultres  ordres,  interdictions  et 
'  documents  a  ce  servants,  lesquels  sont  joinctcs  en  originelles  au  procès 
que  S.  A.  est  obligé  de  soustenir  contre  ceulx  de  Brabant,  et  aussi  aux 
requestes  que  le  dit  commis  a  présenté  a  V.  M.,  entre  aultres  a  la 
dernière  présentée  passé  peu  de  jours,  laquelle  V.  M.  a  esté  servie  de 
reofoyer  par  lettres  closes  au  conseil  du  dit  Brabant,  pour  y  reservir 
de  leur  advis. 

liais  comme  nonobstant  tout  ce  que  dessus,  et  qu'il  y  at  litîspendence 
entre  S.  A*  et  les  fiscaulx  de  Brabant,  adeoque  pendente  lite  nihil  sit 
innovandnm,  touttesfois  les  pauvres  inhabitants  et  surceans  du  dit 
Verginal  se  trouvent  encore  présentement  tourmentez  et  poursuiviz  par 
les  huissiers  dudit  conseil  de  Brabant;  et  attendu  qu*il  y  at  periculum 
in  mora ,  le  dit  commis  a  esté  constrainct  se  retirer  vers  Y.  M.  par  la 
reqaeste  du  dit  51  de  mars,  partant  supplie  V.  M.  aultres  fois  d'inter- 
dire aasdits  huissiers  et  touts  aultres  qu'il  appartiendra ,  de  ne  rien 
attenter,  tenant  le  tout  en  estât  et  surceance  du  moins  jusqaes  a  ce 


68  RÉGIME 

que,  Tadvis  reserviz  par  ceuix  dadit  conseil  deBrabant,  aultrement 
par  V.  M.  serat  ordonné.  Ce  faisant  etc.  (i). 

Le  gouverneur-général  envoya  toutes  ces  pièces  au  conseil  de 
Brabant,  qui  répondit  le  5  juin  : 

Monseignear.  Nous  n*avons  pas  mémoire  d*avoir  reçue  aulcunes 

lettres  de  V.  E.  qui  concernent  le  village  de  Vcrginal,  ou  requeste  que 
luy  auroil  présenté  le  commis  de  S.  A.  de  Liège  :  mais  nous  volons 
que  Ton  vouldroit  bien  faire  passer  le  village  de  Verginal  pour  pays 
et  territoir  de  Liège ,  et  soubs  pretext  qu'on  le  reclame  tel ,  de  mettre 
S.  M.  hors  de  possession. 

Pour  informer  V.  £.,  dirons  qu'environ  Tan  1515,  le  procureur 
gênerai  de  ce  conseil  Intenta  procès  contre  le  conseillier  Ooge,  seigneur 
de  Facuwez  et  de  Verginal;  et  comme  Font  peult  remarquer  a  cause  de 
divers  excez  par  luy  commis  au  faict  de  la  jurisdiclion,  et  pour  ce  qu'il 
pretendoit  que  Verginal,  qui  est  une  terre  franche,  devoit  estre  ressort 
de  Facuwez.  Par  sentence  du  27  novembre  1518,  il  fut  demis  de  sa 
charge,  confisqué  ce  qu'il  avoit  acheté  du  roy,  privé  de  l'exercice  de 
la  jurisdiction ,  et  déclaré  que  le  ressort  des  eschevins  et  justice  de 
Verginal  par  appellation  seroit  et  doibt  estre  la  cheSVIlle  de  Brabant 
plus  prochaine  dudict  Verginal,  et  non  a  Facuwez.  D*ou  se  volt  qu'il  n*y 
avoit  pas  question  alors  de  disputer  si  le  ressort  de  Verginal  estoit 
quelque  jurisdiction  du  pa^s  de  Liège,  mais  seulement  si  c'estoit 
Facuwez,  indubitablement  territoir  de  Brabant,  et  ressort  de  ce  conseil. 

Ce  neantmoins  on  at  veu  que  les  seigneurs  de  Facuwez  et  de  Veip- 
nal,  soubs  pretext  que  Voisinai  est  terre  franche ,  exempte  des  charges 
ordinaires  (comme  il  y  en  a  plusieurs  dans  le  Brabant,  et  autres  pro- 
vinces), s'en  sont  voulu  rendre  comme  souverains  et  indépendants  de 
S.  M.,  les  eschevins  de  Verginal  estants  venu  a  tel  poinct  de  témérité 
en  l'an  1659,  que  dans  certaine  cause  pendant  par  devant  eulx,  entre 
la  vefve  et  héritiers  de  feu  N.  Malcot  et  représentants  de  Michel  Pede, 
ils  ont  osé  dire  que  le  conseil  n'avoit  pas  a  accorder  provisions  pour  le 
dict  Verginal ,  et  qu'il  n'y  avoit  nulle  jurisdictton ,  que  la  réalité  estoit 

(i)  4r<:kk>$i  générale»  du  roffoume,  Mnh  de9  ierm  amtestées.  Carton  146. 


SElGMBVftlAL.  69 

safejecte  tani  seolement  en  nuitiere  d'appel  «oi  esebevios  de  Lobes , 
eide  la  aux  escbeTins  de  Liège  :  et  qo'au  r^rd  des  aciioiiB  personeles 
que  Tony  auroit  taasjours  jugé  par  arrest,  sans  recogooissance  de 
pereoune,  saulfve  qu*eo  matière  de  re? isioa  les  parties  poursuiTantes 
se  seroîeiH  addressées  au  seigneur  de  Faeuwez ,  comme  souverain  du 
lieu;  ce  qu'estant  venu  a  la  cognoissance  du  procureur  gênerai  de  ce 
conseil,  il  s*est  joinct  a  la  ditle  vefve,  et  nous  ont  représenté  la  témérité 
de  telle  allégation,  que  Vergînal  esfoit  notoirement  pays  et  territoir  et 
ressort  de  Brabant,  et  ont  demandé  que  la  ditte  cause  seroit  evocquée 
a  ce  conseil  :  ce  que  fut  ordonné  par  lettres  du  24  septembre  de  la  ditte 
année  1639.  Et  poorroit  estre  que  le  drossard  de  Brabant,  seigneur 
moderne  de  Faeuwez  et  de  Vei^aal ,  se  voudroit  attribuer  le  mesme 
droit,  mais  on  at  toosiours  logé  ledit  Vei^inal  avecq  les  trouppes  du 
roy,  aussy  bien  que  les  autres  terres  franches  du  pays  de  S.  M.,  et  le 
sont  encore  présentement. 

Et  ceuli  duditVei^nal  se  scntans  surchargez  en  Tan  1654,  ils  ont 
présenté  requeste  a  S.  A.  le  serenissime  archiducq,  se  donnans  ceste 
qualité  Ui  mananii  du  village  de  Verginal ,  terre  franche  au  tcalon 
Bràbani,  sans  dire  qu'ils  seroient  pays  de  Liège.  Et  s'ils  ont  obtenu  les 
sauvegarde  qu'ils  exhibent,  c'at  esté  sur  un  donner  a  cognoistre  abusifT, 
les  gouTemenrs  du  pays  n'ayants  pas  pris  cognoissance  de  la  vérité  de 
leur  donner  a  cognoistre,  et  on  scait  que  l'impetration  de  telles  sauve- 
gardes ont  esté  faciles  lorsque  le  pays  estoit  plus  grand. 

Tout  ceci  nonobstant,  ayant  le  pasteur  du  dit  village  obtenu  en  ce 
conseil  lettres  d'attache  pour  exécuter  un  décret  du  juge  ecclesiasticq, 
touchant  sa  compétence  pastorale,  et  ayant  a  ceste  fln  employé  l'huissier 
Desmarez,qui  s'est  transporté  au  lieu  le 28  febvrier  dernier,  avec  l'huis- 
sier Malbeeck  et  un  appariteur  de  la  court  ecclesiasticque,  leseschevins 
du  lieu  s'assemblèrent  et  ordonnèrent  audict  huissier  de  se  retirer  hors 
de  leur  jurisdiction  avec  le  dit  appariteur,  et  furent  si  effroniez  que 
de  saisir  le  dict  huissier  Malbeeck,  et  l'ont  tenu  prisonnier,  ne  donnant 
aultre  raison ,  sinon  qu'ils  ne  resoriissoient  pas  de  ce  conseil ,  et  qu'ils 
ne  reoogooissent  sa  jurisdiction,  ensuitte  de  quoy  et  pour  donner 
quelque  apparence  a  oest  attentat  ils  se  font  reclamer  comme  terre  de 
Liège,  et  ce  que  nous  semble  assez  effronté  se  veuillent  rendre  juges 
de  leur  souverain  et  snbjecter  au  pays  de  Liège  pour  éviter  les  services 
qu'ils  doibveat  au  roy,  et  pour  former  comme  un  petit  corps  de  repu- 


70  RÊGIVE 

blique  et  receplable  des  délinquants  tout  ao  milieu  du  pays  du  roy. 
Si  le  dit  commis  croit  y  avoir  quelques  retroactes  de  conférence ,  il 
debvroit  les  produire;  mais  on  ne  peult  abandonner  la  possession  de 
S.  M.  Nous  espérons  que  V.  E.  sera  de  mesme  sentiment  et  aurat 
appaisement  par  le  prededuici.  Et  demeurons,  monseigneur,  de 
V.  E.  très  humbles  et  (res  obéissants  serviteurs. 

Les  chancelier  et  gens  du  conseil 
du  roy  ordonné  eu  Brabant. 
/.  Van  Ghindert€telen  (i). 
De  Bruxelles,  le  5  de  juing  iG67. 

Le  jugement  du  conseil  de  Brabant  fut  confirmé,  et  Virginal 
paya  les  frais  du  procès. 

Le  comte  de  Monterey,  devenu  gouverneur-général  des  Pays-Bas, 
renouvela  l'ordonnance  de  ses  prédécesseurs,  le  28  septembre  1670, 
et  Virginal  fut  chargé  de  deux  places  : 

Son  Excellence  ordonne  au  nom  de  S.  M.  aux  baillyfs,  majeurs, 
eschevins  et  mannans  des  terres  franches,  cy  embas  dénommées,  de 
loger  et  accommoder  en  la  manière  accousiiimée ,  les  sergent  gênerai 
de  bataille  le  comte  de  Charny,  lieutenant,  cornette,  deux  trompettes, 
fourier,  mareschal,  ensemble  les  autres  officiers  reformez  et  soldats 
de  sa  compagnie  de  cavalleric;  a  scavoir  :  a 


Vergioal  2  soldats,  ou  payera  autant  des  places  a  raison  de  quinze 
sols  chacune. 


Ordonnant  S.  E.  aux  afTorins  et  defructuateurs ,  tenans  dismes, 
bois,  moulins,  terres  et  prayries  es  dites  franchises,  de  contribuer  a 
rate  et  proportion  au  présent  logement,  sans  aucune  replicque  ny 
difficulté.  Fait  a  Bruxelles,  le  28  septembre  1670. 

El  conde  de  Monteret. 
Par  ordonnance  de  S.  E. 
Verreyeken  (»). 

(0  Archives  générales  élu  royaume.  Jointe  d^s  (erres  contestées.  Carton  1  i6. 
(t)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3531 . 


SElGMEt'RIAL.  71 

Vers  la  même  époque,  1671,  la  franchise  de  Virginal  perdit  aussi 
le  privilège  de  juger  et  de  rémissionner  les  crimes  commis  sur 
son  territoire.  Jean  Gillis,  mayeur  du  lieu,  fut  accusé  d'avoir  sous- 
trait à  la  justice  Jean  et  Louis  Delfosse  et  Adrien  Boucq,  fameux 
▼oleurs ,  d'avoir  recelé  chez  lui  les  objets  volés ,  de  vilipender  les 
ordonnances  des  seigneurs,  et  de  s'être  rendu  coupable  de  concus- 
sion et  de  larcin  public  et  privé.  Philippe  de  Herzelles,  seigneur 
de  Virginal,  mais  en  même  temps  drossard  de  Brabant,  fit  arrêter 
le  mayeur,  et  le  fit  conduire  à  la  Stecnporte  à  Bruxelles.  Le  mayeur 
emprisonné  s'adressa  sans  délai  à  l'agent  du  prince  de  Liège  à 
Bruxelles ,  qui  présenta  la  requête  suivante  au  roi  pour  réclamer 
le  prisonnier  : 


Au  roi.  Remonstre  très  buniblemenl  Tageni  du  serenissinie 

prince  de  Liège,  qae  le  village  de  Vei^ioal  est  une  terre  cociavée  dans 
le  pays  de  Brabant  et  de  Hainault,  mais  réputée  et  tenue  de  tout 
temps  pour  pays  de  Liège;  que  les  abez  de  Lobes  et  seigneurs 
d*Enghîen  y  ont  eu  de  tout  temps  la  baulteure  et  jurîsdiclion 
ordinaire  ;  que  de  toutes  causes  quelles  soyent,  on  vat  en  ressort  au  dit 
Lobbes,  et  de  la  a  Liège,  et  cela  de  toutie  ancieneté;  qu*il  ne 
se  trouvera  jamais  qu'on  ayt  esté  en  ressort  ou  aultrenient  a  Nivelles 
ou  en  aultre  lîeo  de  Brabant;  qu*il  ne  se  trouvera  jamais  que 
le  conseil  de  Brabant  ayt  excercé  audit  lieu  aulcun  act  de  jurisdiction 
en  matière  criminele  ou  de  rencharge  ou  de  remission.  Enfin  on 
pourroit  montrer  par  beaucoup  de  documents  que  toute  la  jurisdiction 
et  le  ressort  appartiennent  a  Liège,  et  par  beaucoup  de  sauvegardes 
que  les  gouverneurs  des  Pays  Bas  ont  toujours  réputé  cette  terre  pour 
telle. 

Tout  cela  présupposé  pour  véritable  (comme  il  est),  on  ne  double 
pas  que  la  plaincte,  que  le  remontrant  vat  faire,  sera  trouvée  très  juste. 
Ce  que  le  sieur  drossard  de  Brabant  ayant  oublié  tout  ce  que  dessLS 
(quoiqu'il  en  a  deffendu  luy  mesme  la  vérité ,  passez  quelques  années, 
comme  représentant  les  dits  seigneurs  d'Eughien),  s'est  advancé  de 
faire  saisir  au  dit  Yerginal,  ces  jours  passés,  le  mayenr  du  dit  lieu ,  et 
de  le  faire  amener  Icy  a  la  Steenporte  :  or  comme  cela  chocque  par 


7i  RÉGIME 

irop  les  droîcts  que  le  serentssime  maistre  du  remonlrant  at  audit 
Verginal  »  le  mesmc  remontrant  YÎeni  par  ordre  exprès  supplier  très 
humblement  V.  M.  de  vouloir  faire  relaxer  ledit  mayeuravecq  répara- 
tion des  dommages  et  iiikiresis.  Quoy  faisant  etc.  (i). 

Cette  requête  fut  envoyée,  le  i  1  août  1671,  au  conseil  de  Brabant, 
qui  chargea  le  baron  de  Bonlez  de  faire  les  recherches  nécessaires 
pour  connaître  la  consistance  et  les  prérogatifs  de  la  terre  de 
Virginal.  Le  baron  envoya  sa  réponse  le  6  septembre  : 

Messeigneurs.  J'ai  receu  une  lettre  de  la  part  de  S.  M. ,  par 

laquelle  il  m'est  ordonné  de  servir  YV.  SS.  de  mon  advis  au  subject  de 

la  requesle  cy  joincie,  présentée  par  Tagcnt  du  seigneur  priace  de 

Liège.  Pour  a  quoy  satisfoire,  diray  qn*ayant  faict  recherche  dans  les 

notices  que  j'ay  touchant  la  eonsistence  et  prérogatifs  de  la  terre  de 

Verginal ,  je  trouve  qu'elle  est  tenue  d'ancienneté  pour  terre  neutrale , 

libre  de  tailles,  gabelles  et  imposts,  ne  reconnaissant aulcun  prince 

pour  souverain;  le  seigneur  delà  Vieuville,  seigneur  de  Facuez,  ou 

son  héritier,  y  a  la  haulte  justice,  et  la  moytié  de  la  moyenne  et  basse 

contre  le  prélat  et  couvent  de  Lobbes  au  pays  de  Liège.  Quant  aux 

procédures  tant  civiles  que  criniineles,  ils  observent  la  loy  et  eoustume 

de  Lobbes,  ne  trouvant  pas  qu'ils  ayent  esté  en  ressort  en  la  cour  de 

Lothier,  ny  Nivelles.  Le  dit  seigneur  soutient  y  avoir  droiet  de  donner 

a  tous  homicides  la  franchise  qui  la  veult  demander,  soit  pour  un  an, 

ou  pour  d'avantage  »  en  lui  payant  le  droiet  selon  Texigence  du  cas^  De 

plus  soutient  enco.**e,  d'avoir  avecq  ledit  abbé  le  droiet  de  remissioner 

les  homicides  qui  se  commettent  en  la  franchise  de  Verginal,  a  rexclu- 

sion  de  tous  aultres.  Item ,  le  dit  seigneur  hault  justicier  commet  un 

hailly  qui  partage  les  verdes  amendes  contre  le  mayeur  constitué  par  le 

dit  abbé  :  en  oultre  il  commet  trois  escbevins  pour  administrer  justice, 

comme  aussy  le  greffier  et  nn  sergeant  de  court,  qui  seul  a  le  drorct  de 

foire  tous  ajouroements  et  exph>icts  de  ju8tice»a  rexclnaion  du  sergeani 

commis  par  le  dit  abbé,  ne  soîl  que  le  dit  sergent  seroîl  absem.  Qui  est 

(i)  Arehivef  générales  du  royaume.  Cons^^Hes  du  conseil  de  Bmbanl,  vol.  13. 


SEIG2fEUUÀL.  73 

ce  que  j*ay  tiouré  coDcernant  laseif^Deorie  de  Yerginal.  En  demeannt, 
DesBîears,  TOtre  très  hamble  semteor, 

LS  BAMW  M  BOHLEl  (t). 

6  septembre  167i. 

Le  conseil  de  Brabant  ayait  aussi  demandé  Tavis  dn  seigneur  de 
Tirginal  lui-même.  Celui-ci ,  s^embarrassant  bien  peu  de  privilèges 
qoj  rendaient  à  Virginal  Tadministration  vicieuse,  la  police  nulle 
et  les  contestations  incessantes  et  ruineuses,  donna  un  avis  tout 
opposé  à  ses  franchises  : 

An  roy,  en  son  conseil  ordonné  en  Bratant. 

Poar  reservtr  à  ¥.  M.,  sar  la  reqoeste  présentée  de  la  pari  dn  sei- 
gneiur  prince  de  Liège,  me  remise  le  S  de  ce  mois,  tendante  a  relaxation 
avecq  réparation  des  dommages  et  interesu  du  mayenr  de  Veiginal 
prisonnier  :  d*offiee  diroy  soabs  Ires  humble  correction , 

Qoe  le  village  de  Veiginal,  de  la  grandeur  d'environ  cent  bonnîers, 
esl  ane  terre  franche  enclose  entre  le  Brabant  et  le  Haynault,  indépen- 
dante d*icelles, comme  de  toattes  aaltres  provinces,  ne  relevant  d*aulcon 
prince. 

£n  vertn  de  quoy  Ton  trouve  que  de  tout  temps  la  coor  du  dit  lîea , 
sans  aulean  trouble  du  dit  sieur  prince  de  Lieg^ ,  au  pied  de  tous  acu 
s*at  attribué  la  souveraineté,  par  les  clauses  :  ainsy  fiiict  et  passé  par 
devant  la  souveraine  court  de  Yerginal  ;  a  la  court  souveraine  de  Yergi- 
nal ,  et  aultres  semblables. 

A  cette  raison  le  dit  village,  n*ayant  jamais  payé  anlcunes  gabelles, 
impositions  ou  aultres  charges,  tant  avec  la  généralité  qo*en  particulier 
SB  susdi|  seigneur  prince  de  Liège,  en  aulcune  nécessité,  s*est  de  temps 
immémorial  maintenu  contre  icelluy  dans  la  souveraineté. 

De  mesmcs,  aux  guerres  dn  dueq  de  Lorraine  contre  les  Liégeois , 
Iwsque  ce  doc  imbu  de  Terreur  Tayaut  cru  pays  de  Liège ,  contre- 
manda  son  régiment  qui  le  debvoit  ravager. 

Comme  aussy  en  temps  que  tout  le  pays  de  Liège  fust  obligé  a  fournir 
des  eslens  et  une  somme  d*argent  imposé  sur  les  vivres,  ledit  village  de 


(i)  Ankhe$  généndei  du  royaume.  dmtitUes  du  amteil  de  Brabani,  vol.  13. 

5 


74  RÉGIME 

Yerginal  ne  s^ayaot  youlusoubmettre  aux  ordres  dudil  seigneur  prince, 
en  a  esté  toujours  exempt. 

En  sorte  que  si  Fagent  du  dit  seigneur  prince  scauroit  jamais  faire 
paroîslre  d^aulcun  act  de  jurisdictîon  de  son  mailre  au  lieu  de  Yerginal 
par  document  ou  tiltre,  le  remonstrant  ne  doubte  qu'il  ne  Teut  deu 
annexer  a  sa  requeste,  pour  recepvoir  pareillement  la  solution  néces- 
saire a  rentière  information  de  V.  M. 

En  icelle  requeste  il  allègue  pour  argument  que  dudit  Yerginal  Ton 
va  en  ressort  au  Lobbe  et  de  la  a  Liège  de  toute  ancienneté  ; 

Et  que  les  gouverneurs  de  Y.  M.  en  ces  Pays-Bas  Tauroyent  recogna 
pour  Liège  par  leurs  sauvegardes. 

  la  destruction  du  premier  servira,  qu*eu  esgard  qu'en  la  dite  fran- 
chise il  a  y  deux  seigneurs  par  indevis,  scavoir  :  le  révérend  prélat  da 
monastère  Saint  Pierre  de  Lobes,  de  Vorâfe  de  Saint  Benoit,  a  tiltre 
du  dit  monastère,  et  le  seigneur  de  Faulques,  comme  successeurs  des 
seigneurs  d*Enguien,  celluy  la  en  suitte  de  Taccord  faict  entre  eux. 
Tan  1545  le  5  mars,  crée  seul  et  institué  le  maître,  a  la  semonce  duquel 
la  court  faict  droict  audit  Yerginal, 

Le  maire  ayant  la  complaisance  de  faire  revider  a  Lobes ,  dépendant 
de  sa  liberté,  par  la  ne  peut  prejudicier  a  Taccord  fait  entre  les  deux 
seigneurs ,  portant  bien  expressément  par  ces  mots,  Yergenault  est  un 
francq  alloeuxet  terre  francq  de  louttes  uilles,  gabelles,  debiu  et  impo- 
sitions quelconques  envers  tous  princes,  soit  ducq  de  Brabant,  comte 
de  Haynault ,  evesque  de  Liège  on  anltres. 

Il  ne  suit  aulcunement  que  les  franchises,  recognoissantes  Y.  M.  en 
qualité  de  ducq  de  Brabant,  Limbourg,  Gueidre,  etc.,  pour  protecteur, 
revidantes  neantmoings  a  Aix  la  Chapelle  et  de  la  a  Spier,  seroyent 
terre  de  Tempire,  ou  réputées  pays  de  Brabant,  Limbourg,  Gueidre,  etc. 

Que  Y.  M.,  a  esté  reconnu  pour  protecteur  par  ceux  du  dit  Yerginal, 
dans  la  suilte  de  plusieurs  années ,  se  veoit  par  le  logement  de  ses 
trouppes  au  dit  Yerginal  jusques  a  Theure  d*aujourd'huy,  que  le  dit 
village  tient  trois  cavaliers  au  service  de  Y.  M.,  comme  les  anltrcB 
terres  franches ,  ayant  pris  leurs  asiles  soubs  la  bénigne  protection 
dMcelle. 

Sans  que  les  sauvegardes  qu'on  reclame  avoir  obtenu  des  gonver- 
neurs  generaulx  de  Y.  M.  en  ce  Pays  Bas,  pour  le  dit  Yerginal,  au  pied 
comme  deduîct  est  dans  la  requeste  du  seigneur  prince  de  Liège,  puis- 


SEIGNEURIAL.  75 

seot  ebanger  Testre  da  dit  liea,  ireoires  qu*au  temps  qu*OD  demande 
saoT^rde  d*oa  prince  on  gonvernenr  gênerai,  il  n*est  loisible  de  faire 
recherche  sar  la  Terité  de  la  reqaeste  qu*on  présente  a  telle  fin ,  mais 
on  aooorde  la  saoTegarde  provisionellement  selon  la  teneur  d*icelle, 
qoand  mesme  le  contenn  seroit  sub  et  obreptiff. 

Tellement  que  le  remonstrant  seignear  moderne ,  représentant  les 
seigneurs  d*Enguien  au  dit  lieu,  par  indivis  avecq  le  susdit  prélat  de 
Lobbes ,  ayant  tonsjoars  preferé  Fillostre  protection  de  Y.  M.  royale  a 
celle  du  seignear  prince  de  Liqçe, laquelle  ledit  prélat  de  Lobbes 
semble  ne  vouloir  seulement  choisir  poor  tel  «  ains  de  la  dite  terre  de 
Yergtnal  eflectivement  faire  pays  de  Liège»  an  grand  préjudice  de  la 
souveraineté  du  dit  Vaginal  et  droictsdu  remonstrant,  il  a  saisy  la 
personne  de  Jean  Gillb,  maire  dudit  Yerginal,  au  dit  Heu,  en  vertu  de 
drossard  au  duché  de  Brabant,  obligé  en  cette  qualité  de  conserver  et 
garder  les  prééminences  que  V.  M.  at  audit  Verginal,  comme  protec- 
teur du  chef  du  ducq  du  dit  Brabant,  a  raison  que  ledit  maire 

A  recelé ,  retiré  et  soustraict  Jean  et  Louys  del  Fosse,  avecq  Adrien 
Booeq  dit  de  Lorgan,  lesquels  il  n*at  ignoré  estre  larrons  fameux,  leurs 
prestant  ayde  et  commodité  pour  retirer  leurs  larcins  en  seureté  chez 
luy; 

Qu'il  vilipende  les  ordonnances  des  seigneurs  n'ayant  faict  aulcun 
ad  de  debvoir  de  son  office  pour  les  faire  observer  ou  saisir  les  punis- 
sables; 

Qu'il  est  atteint  de  concussion,  larcin,  force  publicque  et  privée. 

Sur  quels  faicts  est  procédé  d'office  jnsques  au  poinct  qu'au  susdit 
maire  est  ordonné  d'alléguer  ses  faicts  justificatifs,  et  reprocher  les 
tesmoings  pour  ensnitte  estre  décrété,  comme  en  justice  sera  trouvé  a 
propos,  me  remettant  neantmoings  a  ce  que  V.  M.  au  cas  trouvera 
convenir,  et  suis  d'icelle,  le  très  humble,  très  obéissant  et  très  dédié 
serviteur  et  vassal. 

P.  DE  HeRZELLES  (l). 

Fort  de  cet  avis ,  le  conseil  de  Brabant  répondit  le  24  novembre 
an  gouverneur-général,  que  la  réclamation  ne  put  être  accordée  » 
et  le  procès  eut  son  cours  : 

(i)  Ârchwn  générales  du  raifaume.  CantuUei  du  c<m$eH  de  Brabani,  vol.  13. 


76  RÉGIME 

Monseigneur.  Par  lettres  du  11  d*aoust  dernier,  a  V.  E.  esté 

servie  de  demander  nostre  advis  sur  la  requeste  y  joincte  de  Tagent 
du  seigneur  prince  de  Liège ,  par  laquelle  il  demande  relaxation  du 
mayeur  de  Verginal,  appréhendé  et  détenu  prisonnier  enlaSteen- 
porte,  par  le  drossard  de  Brabant 

ri  prétend  cette  relaxation ,  soubs  prétexte,  que  la  dltte  terre  de 
Verginal,  seroit  pays  de  Liège. 

Le  dit  drossard  sonstient,  qu'elle  ne  Test  point,  mais  une  terre 
franche  enclose  entre  le  Brabant  et  Haynault,  independente  de  toutte 
auKre  province,  et  ne  relevant  d*aulcune  prince. 

Advouc  neantmoins  le  dit  drossard,  comme  Y.  E.  pourra  veoir  de 
plus  près  par  son  advis  cy  joinct,  que  les  troupes  de  S.  M.  y  ont 
tousjours  pris  logement,  et  que,  jusques a Theure d'aujourd huy,  le 
mesme  village  entretient  trois  cavaliers  a  son  service  ;  dict  aussy  quMI 
auroit  pris  ledit  mayeur ,  en  qualité  de  drossard ,  parce  qu'il  seroit 
,  comme  tel  obligé  de  conserver  et  garder  les  prééminences,  que  S.  M.  a 
audit  Verginal ,  et  puisque  sa  charge  ne  s*extend  au  dehors  des  limites 
de  Brabant ,  est  encore  une  confession  de  ce  que  ledit  village  en  faict 
partie,  comme  les  fiscaulx  de  S.  M.  ont  aussy  tousjours  soustenu. 

Et  partant  nous  semble,  soubs  correction  très  humble,  que  la 
relaxation ,  que  le  dit  agent  requiert,  ne  se  peut  accorder,  parce  que  ce 
seroit  advancer,  au  mesme  temps,  que  le  dit  Verginal  est  pays  de  Liège, 
pour  ou  S.  M.  se  trouveroit  dépossédée  de  son  droict.Et  priansDieu,  de 
conserver  V.  E.  très  longues  et  très  heureuses  années ,  demeurans , 
monseigneur,  etc.  Bruxelles,  24  de  novembre  1671  (i). 

Il  n'est  pas  probable  cependant  que  le  mayeur  ait  été  condamné 
et  trouvé  coupable ,  car  il  reprit  bientôt  ses  fonctions  magistrales 
et  les  exerça  jusqu'en  1686. 

Le  comte  de  Monterey  renouvela  ses  ordonnances  pour  le  loge- 
ment des  terres  franches  le  S9  août,  et  le  12  novembre  1671  : 

Don  Juan  Domingo  de  Zuniga,  et  Fonseca,  comte  de  Monterey  et  de 
Fuentes,  marquis  de  Taracona,  gentilhomme  de  la  chambre  du 

(i)  jfrchiv9S  générales  du  royaume»  ConsuUeê  du  conseil  de  Brabant,  vol.  15. 


SEIGNEURIAL.  77 

roy  DMtre  sire,  lienteDant  gouverneur  et  capiuîoe  gênerai  des  Pays 

Bas  et  de  Bourgoigne ,  etc. 

Comme  nous  avons  trouvé  convenir  de  retirer  des  terres  franches, 
libres  etlndependantes,  les  compagnies  de  cavallerie  des  sei^eans  gène- 
rauU  de  bataille ,  le  sieur  de  Louvignies , .  et  comte  de  Chamy,  y  logez , 
par  nostre  ordre  du  29  aoost  de  ceste  présente  année,  et  de  les  faire 
occuper  par  les  officiers  en  pied,  les  reformez,  entretenuz  et  soldats  de 
la  compagnie  de  cuirassiers  de  nos  gardes  :  nous  ordonnons,  au  nom 
de  S.  M.,  aux  baillife,  mayeurs ,  eschevins  et  surceans  des  terres  et 
villages,  cy  dessoubs  dénommez,  de  loger  et  accomoder  sur  le  pied,  et 
en  conformité  du  règlement  esubly  par  le  dit  ordre  du  29  d^aoust, 
le  nombre  de  places  ou  rations  cy  exprimé ,  scavoir  : 


Ceux  de  Voisinai,  une. 

Faict  a  Bruxelles,  le  12 de  novembre  1671. 

El  conoe  de  Mo!«tbret. 
Par  ordonnance  de  S.  E. 
Verreyeken  (i). 

U  rendit  la  même  ordonnance  le  49  janvier  1672;  mais  par  son 
décret  du  10  mai  4673,  il  ordonna  qae  les  rations  de  fourrages  à 
livrer  par  les  terres  franches  seraient  payables  en  argent  et 
évaluées  à  quinze  sous  par  jour  :  Virginal  fut  cotisé  à  une  ration 
par  jour,  ou  270  livres  par  an  : 

S.  E.  ayant  trouvé  convenir  de  retirer  des  terres  franches,  libres  et 
indépendantes,  la  compagnie  cuirassiers  de  ses  gardes  y  logée,  afin  de 
soulager  les  surceans  d*icelles  des  frais  de  logements  effectifs,  a  condi- 
tion toutefois  de  paier  les  places  leur  assignées  respectivement ,  par 
ses  ordres  précédons ,  a  raison  de  quinze  sols,  monnoye  du  roy,  par 
jour,  pour  chacune,  ensuite  de  la  répartition  suivante,  a  scavoir  : 


Ceux  de  Virginal ,  4  ration. 


(i)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3551 


78  RÉGIME 

Lesquels  paiemens  respectifs  S.  E.  ordonne  aux  gens  de  loy  et  inhabi- 
bitans  de  chaque  lieu,  de  faire  par  15  jours  d'avance,  et  ainsi  le 
continuer  de  15  en  15  jours,  précisément  et  jusques  a  aultre  ordre,  es 
mains  du  conseiller  receveur  gênerai  Gérard  Franssens,  a  ce  spéciale- 
ment comm  is  et  athorisé ,  ou  a  la  personne,  qui,  en  vertu  de  Tordre , 
11  nommera ,  a  peine  d*execution  a  dresser  a  charge  des  defaillans. 
De  même ,  icelle  ordonne  bien  sérieusement  aux  afforains  et  fructua-^ 
leurs  et  tous  autres ,  possédant  es  dit  lieu  bois ,  moulins,  dismes ,  fiefs , 
prairies  ou  terres  labourables ,  de  quelle  condition  ou  nature  il  puis- 
sent être,  de  contribuer  sans  obstacle  ou  réplique  leur  quote  a  rate  et 
proportion  au  présent  paiement,  qui  commencera  avoir  cours  dez  le 
jour  que  le  logement  effectif  cessera.  Faict  a  Bruxelles,  le  10  de 
may  1673. 

El  comte  de  Monteret. 
Par  ordonnance  de  S.  £. 
Verreycken  (i). 

Ces  impositions»  qu'on  continua  de  nommer  rations  ou  places, 
devinrent  alors  permanentes,  et  le  gouvernement  les  augmentait 
proportionnellement  toutes  les  fois  que  le  souverain  demandait 
des  subsides  extraordinaires  aux  États  des  provinces.  Les  terres 
franches  devaient  payer  leurs  impôts  à  un  receveur  particulier, 
comptable  au  souverain,  et  nommé  le  receveur  des  terres  franches  : 
il  faisait  passer  les  fonds  de  sa  caisse  à  la  recette  générale  des 
finances  (s). 

Philippe  de  Herzelles,  mourut  au  mois  de  février  1675,  et  fut 
enterré  au  chœur  de  Notre-Dame  à  Ittre,  dans  le  caveau  des 
seigneurs  de  Faucuwez. 

Il  épousa,  le  2  mars  1636,  Barbarine  Maes,  décédée  le  10  novem- 
bre 16S8,  enterrée  à  Ittre,  fille  de  Jean  Maes,  seigneur  de  Bousval, 
Longchamps,  etc.,  conseiller  de  Brabant,  et  d'Adrienne  d'Asseliers. 
Voici  un  extrait  de  leur  contrat  antenuptial  : 

(i)  Archivée  généralet  du  rùyaume.  Terres  franches.  Carton  721 . 
(t)  L.  Db  Baeckbr.  De  rorganisation  politique  de  ta  Belgique,  p.  134. 


SEIGNEURIAL.  79 

Ce  joard*hai  il  joar  da  mois  de  febyrier  de  Taa  de  grâce  1656,  se 
sont  irooTez  par  ensemble  : 

Messire  Louis  de  la  Yiefville,  seigneur  de  Fauleqoez,  Same,  Sart, 
Yeipnal,  Molaiug  et  Haveluy,  oncle  maternel  de  noble  et  généreux 
seigneur  Philippe  de  Herzelles,  capitaine  d*une  compagnie  dUnliainterie 
pour  le  serrice  de  S.  M.  sous  le  régiment  du  baron  de  Brion,  lequel  en 
▼ertu  de  procure  spéciale  et  irrévocable  de  messire  Philippe  de  Her- 
zelles,  seigneur  de  Boiselle,  père  dadit  seigneur  capitaine  de  Uerzelles, 
en  date  du  24  de  janyier  dernier,  dont  il  a  fait  apparoir;  assisté  de 
Charles  de  la  Viefrille,  seigneur  de  Cauldry,  messire  Engelbert  de 
Grise,  seigneur  de  Mars,  et  messire  Authoine  de  Grise,  seigneur 
deReqneghen,  Ham,etc.,  conseiller  de  S.  M.  en  Brabant;  d*une 
part  : 

Et  messire  Jean  Macs,  seigneur  de  Bouseval ,  Longchamps,  etc.,  et 
conseiller  de  S.  M.  en  son  conseil  de  Brabant;  assisté  de  messire 
Ferdinand  de  Boischotte,  chevalier  de  Tordre  militaire  de  Saint- 
Jacques,  baron  de  Saventhem,  seigneur  de  Fontaines  le  Chasteaa, 
Sterrebeek,  du  conseil  d'estat  et  privé  de  S.  M.,  chancelier  et  lieute- 
nant des  fiefs  de  Brabant  ;  et  de  Jean-Baptiste  Macs,  anssy  chevalier  de 
Tordre  militaire  de  Saint-Jacques,  seigneur  de  Laecken ,  conseiller  et 
eomis  des  finances  et  domaines  de  S.  M.;  et  messire  Robert  d^Âsseliers, 
chevalier  et  advocat  fiscal  de  S.  M.  ordonné  en  Brabant;  d*autre 
part  : 

Lesquels  ont  traitté  et  conclu  entre  eux,  et  a  Thonneur  de  Dieu,  un 
futur  mariage  à  solemniser  selon  la  forme  et  coustume  de  la  sainte 
église,  entre  le  dit  sieur  capitaine  de  Herzelles,  et  noble  et  généreuse 
damoiselle  Babarine  Macs,  fille  aisnée  du  dit  seigneur  de  Bouseval,  et 
de  feue  dame  Adrienne  d'Asseliers,  sa  mère;  et  ce  aux  devises,  pro- 
messes et  conditions  suivantes  : 

Que  ledit  messire  niilippe  de  Herzelles  donne  parcestes  audit  sei- 
gneur Philippe  de  Herzelles,  son  fils  unîcque,  en  subside  et  advance- 
ment  dndit  m9(tiage,  la  terre  et  seigneurie  dudit  Boiselle  ;  une  rente  de 
trois  cent  florins  par  an  sur  la  terre  et  seigneurie  de  Romery  ;  .... 

Et  de  Tautre  costé  at  ledit  seigneur  de  Bouseval  promit  de  donner 
Tentier  revenu  des  terres  et  seigneuries  de  Bouzeval  et  de  Lalonx, 
lesquelles  terres  rapportent  annuellement  la  somme  de  1500  florins. 


80  RÉGIME 

Ainsy  fait  ei  arrêté  a  la  maison  du  dît  seigoear  de  Bouzeval. 

P.  de  Herzelles.  Barbarina  Mon.  Louyi  de  la  ViefviUe,  Jean  Maes. 
C.de  la  ViefviUe.  Fer.  Boitcol,  E.  de  Grise.  J.  B.  Maes.  \.  de  Grise. 
R.  d'Asseliers.  A.  Desaulnois,  nots.  G.  Mosseaux  (i). 

De  ce  mariage  : 

i.  Jeaone-Françoise  de  Herzelles,  née  le  14  mars  4637,  qui 
épousa  en  i659,  Eugène- Ambroise  de  Ulloa,  comte  de  Rodes, 
baron  de  Limai,  etc.,  maltre-de-camp  de  cavalerie  au  service 
d'Espagne,  gouverneur  de  Damme,  fils  de  Thomas-Lopez  de  UUoa, 
comte  de  Rodes,  baron  de  Limai,  chevalier  de  Tordre  d'Avis,  et  de 
Claire  de  Orta-y-Benavides. 

2.  Marie-Anne  de  Herzelles,  née  le  25  juillet  1638,  décédée 
le  27  septembre  1642. 

3.  Ferdinand  de  Herzelles,  qui  suit  XIL 

4.  Anne-Caroline  de  Herzelles,  née  le  25  avril  1641,  décédée 
le  30  août  1643. 

5.  Guillaume-Philippe  de  Herzelles,  qui  suit  XIIL 

6.  Béatrix  de  Herzelles,  qui  épousa  Diego  de  Avila,  capitaine 
au  service  d'Espagne. 

7.  Antoinette -Françoise  de  Herzelles,  qui  épousa  Philibert- 
Hyacinthe  van  Haie. 

8.  Jean-Baptiste  de  Herzelles,  capitaine  de  dragons  au  service 
d'Espagne.  Né  le  11  février  1644,  il  devint  capitaine  d'infanterie 
au  régiment  du  comte  de  Porcie,  et  fit  la  guerre  en  Portugal  sous 
les  ordres  du  général  marquis  de  Caracena.  La  paix  y  étant  faite, 
il  revint  dans  sa  patrie»  fut  placé  comme  capitaine  au  régiment  du 
comte  d'Ursel,  et  se  trouva  à  tous  les  sièges  de  1667  et  1668. 
En  1673  il  devint  capitaine  de  dragons  dans  le  terce  du  maitre- 
de-camp  Perez,  et  mourut  le  28  mars  1689  :  il  a  été  enterré  à  Ittre. 
Il  épousa  à  Bruxelles,  le  14  décembre  1672,  'Anne-Marie  van 
Couwenboven,  fille  de  Jean   van   Couwenhoven,    seigneur   de 

(i)  Histoire  généalogique,  diplomaUque  et  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
xelles.  Manuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghe. 


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SEIGNEURIAL.  81 

Wînxele,  et  d'Aone-Harie  van  Grieken,  ci-dessus;  de  ce  mariage  : 

4.)  Barbe-Norbertine  de  Herzelles,  religieuse  à  Pabbaye 

noble  de  Forest,  née  à  Cambrai  le  3  octobre  i675,  décédée 

le  SI  mars  1750,  et  enterrée  à  la  susdite  abbaye,  avec  cette 

épitaphe  (i)  : 


□ 


ICI  GIST  DAME  BARBE 

KOBBERTINE  DE  HERZELLES 

REUGIBUSE  JUBILAIRE  DE  CETTE 

ABBATE  ÂGÉE   DE   76   ANS 

PROFESSE  DE   88   QUI  FUT 

'  CHANTRE  ET   MAITRESSE  DES  MALADES 

PEHDAUT  PLUSIEURS  ANNÉES 

ET  TREPASSA  LE   «1    MARS   1750. 

R.      I.      P. 

2.)  Ambroise-Joseph  de  Herzelles,  qui  suit  XV. 
3.)  Chrétien -Joseph  de  Herzelles,  lieutenant- général  au 
serrice  de  France,  né  au  château  de  Faucuwez  le  8  janvier  1682, 
décédé  en  4736,  qui  épousa  à  Bruxelles,  le  7  avril  1707,  sa 
cousine  germaine  Madelaine-Wivine  de  Herzelles,  ci-dessous  ; 
de  ce  mariage  : 

(1.  Pierre-Joseph  de  Herzelles,  colonel  au  service  de 

France,  né  à  Daxe  le  5  juillet  1705,  qui  épousa  à  Paris 

le  10  janvier  1761,  Angélique- Jean  ne  Lecointe  d'Aubeville, 

fille  de  François  Lecointe  d'Aubeville,  seigneur  de  Sou- 

pizean,  et  de  Catherine-Agnès  Daulier  de  Silly. 

4.)  Gnillaume-Philippe-Rason  de  Herzelles,  né  à  Nivelles 

le  13  janvier  1684;  religieux  de  la  noble  abbaye  de  Sainte- 

Gertrude  à  Louvain  en  1700;  ordonné  prêtre  en  1707;  ses 

talents  et  sa  piétié  le  firent  bientôt  élever  au  titre  de  prieur 

(i)  Helun.  Recueil  d'êpUaphts,  Manuscrit  appartenant  à  M.  Th.  de  iongbe. 


8*2  RÉGIME 

en  1717,  et  d'abbé  de  cette  communauté  en  4722;  en  1726,  il 
prit  place  aux  États  de  Brabant,  et  en  1733,  l'université  de 
Louvain  lui  confia  la  charge  de  conservateur  de  ses  privilèges  ; 
nommé  évéque  d'Anvers  en  1742,  par  l'impératrice  Marie- 
Thérèse  ,  après  la  mort  de  Charles  d'Espinosa ,  il  fut  sacré  à 
Malines,  le  19  mai  1743,  par  son  éminence  Thomas-Philippe, 
cardinal  d'Alsace  de  Boussu,  archevêque  de  Malines,  assisté 
des  évéques  de  Namur  et  de  Gand,  et  fit  son  entrée  solennelle 
à  Anvers  le  25  juin  suivant,  où  il  mourut  le  2  novembre  1744  : 
il  a  été  enterré  dans  le  caveau  des  évéques  au  chœur  de  la 
cathédrale  (i).  Il  avait  pris  pour  devise  :  Prcssim  ut  prosim. 
Étant  abbé  de  Sainte-Gertrude,  il  fit  don  à  l'église  des  Saints 
Michel  et  Gudule  à  Bruxelles,  d'un  tableau  qui  représente 
l'église  triomphante,  peint  par  J.  Thibaut  :  on  y  lit  cette 
inscription  (s)  : 

PERILLITSTRIS  D0KUIU8 

GUrLLELMUS  PHOi.   DE  HERZELLES, 

ABBAS  PROBNOB.    ABBÂTLE  6.   GBRTRUDIS 

8TAT.   BRâB.   ASS,   ET   DEPUT. 

NECNON  CELEB.   UNIV.   LOV.   PBIV. 

CONSERVATOR   ET  lUDEX. 

9.  Théodore  de  Herzelles,  alfer-coron^l  au  régiment  de  Fran- 
cisco de  Roxas  en  Catalogne,  puis  capitaine  d'infanterie  au  régi- 
ment du  marquis  de  Wargnies,  gentilhomme  de  bouche  de  S.  M. 
Catholique,  etc.,  décédé  le  29  avril  1681,  enterré  à  Ittre. 


XII. 


FERDINAND  de  HERZELLES,  seigneur  db  Faucuwez,  Ittre, 
Samme,  Sart,  Virginal,  Moensbroeck,  etc.,  drossard  de  Brabant. 

(i)  Mertens  en  Torfs.  Geschiedenis  van  Antwerpen.  D.  iv,  p.  6^5.  —  Lehaire. 
Notice  sur  la  ville  de  Nivelles  ^  p.  203. 
(t)  Copiée  sar  le  lieu. 


SEIGNEURUL.  85 

Né  le  20  février  i640,  il  débnta  dans  la  carrière  des  armes  au 
siège  de  Dankerque  en  1658.  Après  la  conclusion  de  la  paix  des 
Pyrénées,  il  fil  la  guerre  de  Danemarc  en  qualité  de  capitaine  de 
cavalerie.  Il  fut  nommé  drossard  de  Brabant,  à  la  demande  de  son 
père,  par  lettres  patentes  du  4  janvier  1661  : 

PlULvs,  by  der  gratie  Godts,  eoninck  van  Gasiillien,  van  Léon  van 
Àrragon,  van  beyde  de  Sicillien,  van  Jérusalem,  van  Portugal,  etc. 
Allen  den  genen  die  dese  legenwoordige  sien  sullen,  saluyt.  Doen  te 
weien,  dat  onsen  lieven  ende  welbeminden  Philips  van  Ilerzelles , 
drofisardt  van  onse  lande  ende  hertochdom  van  Brabant,  ons  eiimoede- 
lyck  venhoont  beefl  dat  ten  aensien  van  de  laoge  ende  aengenaeme 
djensten  van  syne  voorouders  ende  die  by  selfs  dertich  jaeren  laock, 
soo  int  voorseyd  drossaerlscbap  al  andersints  gedaen  hadde,  wy  hem, 
by  acte  van  den  26  january  1651,  gepermetteert  hebben  synen  voor- 
seyden  staet  van  drossaert  te  mogen  resigneren  ten  proffyte  van  eenen 
van  synen  sonen,  ende  hebbende  tôt  dien  effect  opgeirocken  synen 
outsten  soon  Ferdînande  van  Herzelles,  den  welcken  ons  oock  soude 
gedient  hebben ,  ende  bevindende  hem  1er  oorsaecke  van  synen  ouder- 
dom  ende  indisposiile  belet  om  den  selven  staet  voordaen  te  bedienen 
gelyck  tôt  nu  toe,  heeft  ons  oitmoedelyck  gebeden  hem  tôt  meerder 
gratie  te  verleenen  dat  synen  voorseyden  sone  Ferdînande  de  Herzelles 
den  voorseyden  staet  van  drossaert  van  Brabant,  tsaemen  met  hem  ende 
gedoerende  syne  Indispositie  ende  wetelyoke  beletzelen,  van  nu  aff  sal 
mc^en  bedienen  ende  absolutelyck  op  de  resignalie  van  synen  voor- 
seyden vaedere,  ende  hem  daer  over  onse  oepene  brieven  taccorderen 
ende  doen  eipedieren.  Soo  ist  dat  wy  ten  aensien  van  dien,  ende  om 
igoedl  aenbreogen  ons  gedaen  van  den  voorseyden  Ferdînande  van 
Herzelles,  ende  van  synder  wyshey t,  nutheyt  ende  experientie  int  stuck 
van  jasticie,  wy  ods  volcommelyck  betrouwende  synder  getrouwlcheyt 
ende  goede  neerstlcheyt,  hebben  den  selven  onthouden ,  geordonneert 
ende  gecommltteert ,  onthouden ,  ordonneren  ende  commltteren ,  vuyt 
onse  sunderlinge  gratie ,  prlnceiycke  maebt  ende  authorileyt  by  dese 
totien  voorseyden  staet  ende  officie  van  drossaert  van  onsen  lande 
ende  hertochdom  van  Brabant  code  syne  toebeboorten,  om  den  selven 
te  bedienen  geduerende  d*îndispo6itie  oft  wetelycke  beletzelen  van 


84  RÉGIME 

synen  vaeder,  ende  absolulelyck  op  de  resigoatie  by  den  selven  synen 
vaeder  te  doen  lot  syn  proffyt,  sonder  dat  hem  van  noode  wesen  sal  int 
toecommende  te  vorwerven  andere  opene  brieveo  als  dese  jegenwoor- 
dige,  by  de  welke  wy  hem  yan  na  aff  yoor  alsdan  gegeven  hebben  ende 
geven  volcomen  macht,  authoriteyl  ende  sonderlingh  bevel ,  orot  yoor- 
seyd  drossarschap  gedarende  d*indispositie  oft  wetelyck  beletselcn 
8yns  yaedersende  absolulelyck  op  syne  resignalie,  tehoiiden,  exerceren 
ende  bedicnen,  onse  hoocheyt ,  faeerlicfaeyt  ende  rechten  daerinne  te 
bewaeren ,  aile  qaatdoenderen,  ledichangers  ende  criminele  persoonen 
binnen  onsen  voorseyden  lande  van  Brabant  ende  syne  toebehoorlen 
te  apprehenderen ,  de  zeWe  straffen  ende  justicie  daeroyer  te  doen 
naer  haerder  yerdiensten ,  en  yoorts  te  doen  allen  tgene  des  een  gœt 
ende  geirouwe  drossart  yan  Brabant  voorseyd  schuldich  is  ende  behoort 
le  doene;  lotte  wedden,  eeren,  rechten,  yryheden,  proffyten  ende  yer- 
vallen  daertoe  slaende  ende  behoorende:soo  lange  als  ons  gelieven  sal. 
Waerop  ende  yan  hem  daer  inné  wel  ende  getroawelyck  te  quyten , 
recht,  welh  ende  justicie  te  administreren  in  saecken  ter  synder 
kennisse  slaende  ende  behoorende,  den  yoorseyden  Ferdinande  yan 
Herzelles  gehouden  wordt  den  behoorlycken  eedl  te  doen,  ende  yoorts 
te  sweren  dat  hy  om  den  yoorseyden  staet  te  yercrygen  oft  ter  oirsaec- 
ken  yan  dien  egeen  goet  noch  eenige  andere  dingen,  hoedanidi  die 
souden  mogen  zyn,  niemanden  geboden,  belooft  noch  gegeyen  en 
heeft,  noch  doen  bieden ,  beloyen  noch  geyen  en  sal ,  wyen  dat  bel 
oock  sy,  directelyck  oft  indirectelyck,  noch  anderssins  in  ecnigher 
manieren  :  befaalyen  ende  buylgenomen  tghene  dat  men  gewoonelyck 
is  le  geyen  yoor  d*eipeditie  ende  depesche ,  ende  dat  in  faanden  yan 
onsen  seer  lieyen  ende  geirouwen  cancellier  yan  Brabant,  nu  synde 
oft  by  der  lyi  wesende,  ende  insgelycx  gelycken  eedt  le  doen  op  de 
onderhoudenisse  yan  de  instructie  gemaeckt  op  de  officieren  yan  jus- 
ticie, mitsgaders  yan  de  exploicten  yan  tselye  officie  jaerlyck  goedc 
rekeninghe,  bewys  ende  reliqua  te  doen ,  ende  daeryan  behoirlycke 
caulie  ende  borcbtochte  le  stellen  in  handen  yan  onse  lieye  ende 
geirouwe  die  président  ende  luyden  yan  onze  rekenkamer  in  Brabant, 
dewelcken  wy  daertoe  respectivelyck  eommitteren  ende  hun  beyelen 
dat  den   yoorseyden   eedt  gedaen  cantie  ende  borcbtochte  gestelt 
synde  by  den  yoorseyden  Ferdinande  yan  Herzelles,  soo  yoorseyt  is, 
sy  hem  stellen  ende  institueren  yan  onsen  twegen  in  de  possessie  ende 


SEIGNEURIAL.  85 

• 

gebroyckeDÎsse  van  voorseyi  drossaertschap,  eode  van  dyen  mitsgaders 
fande  wedden,  eeren,  recbteo,  Tryheden,  proffyten  ende  Teryallen 
foorschreven,  zy  ende  aile  andere  onze  rechteren,  officierenende  onder- 
saien  dien  dit  aengaen  sal,  doeo,  laelen  ende  gedoogen  den  voorseyden 
Ferdinande  van  Herzelles  rastelyck,  Tredelyck  ende  Tolcomelyck 
genielen  ende  gebruycken,  ende  bem  int  bedienen  van  den  voorseyden 
Staël  aile  beboorlycke  bulp  ende  bystant  doen  ende  bewyze ,  indien  sy 
des  van  synentwegen  versocht  worde.  Gesserende  aile  beletten  ende 
wederse^en  ter  conirarien.  Ontbieden  ende  bevelen  voorts  de  voor- 
seyde  van  onze  rekenkamer  in  Brabant,  dat  in  de  rekeninge  die  den 
foorseyden  Ferdinande  van  Herzelles  voor  bun  doen  sal  ter  causen  van 
de  exploicten  van  het  voorscreven  officie,  sy  bem  voortaen  lyden  ende 
passeren  int  vuyt  geven  van  dyen  de  gewooneiycke  wedden  tôt  de  selve 
officie  toebehoorende,  mita  overbrengende  dese  onse  tegenwoordîghe , 
vidimns  oft  copye  antentyck  van  dyen,  voor  cens  ende  d*ec/ste  reyse 
alleenelyck.  Waut  ons  alsoo  gelieft.  Des  toirconden  bebben  wy  dese 
met  onse  eygene  bandt  onderteekent  ende  onse  zegel  daer  aen  doen 
faaogen.  Gegeven  in  onse  stadt  van  Madrid,  coninckryck  van  Castillien, 
den  4  dach  van  de  maendt  janoary  int  jaer  ons  Heeren  1661 ,  ende 
▼an  onse  reycken  bel  veertichsten.  Yel^, 

Philippe. 

Byden  coninck, 
Jean  Vecquer  (i). 

Ce  seigneur  ne  put  jouir  de  la  succession  de  son  père,  car  il 
monrut  avant  sa  mère,  le  10  décembre  1677. 
Il  épousa  à  Bruxelles,  le  5  avril  1668,  Madelaine  de  la  Rivière. 

De  ce  mariage  : 

1.  Madelaine -Wivine  de  Herzelles,  née  à  Paris  le  11  jan- 
vier 1670,  qui  épousa  à  Bruxelles  le  7  avril  1707,  son  cousin- 
germain  Cbrétien4oseph  de  Herzelles ,  ci-dessus. 


(i)  Archive»  générâtes  du  royaume.  Chambres  des  Comptes,  n<>  369.  — Butkens, 
Trophées  du  Brabani,  supplément  1. 1,  p.  165,%De  nomme  pas  Ferdinand  de  Her- 
zdles  parmi  les  drossards. 


86  RÉGIME 


XIII. 


GUILLAUME-PHILIPPE,  MARQUIS  DE  HERZELLES,  seigneur 
DE  Faucuwez,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal,  Monsbroeck,  etc., 
licencié-ès-lois  et  droits  à  l'université  de  Louvain  (1665),  con- 
seiller de  Brabant  (1673),  garde  des  Chartres  de  Brabant  et  de  Lim- 
bourg  (1686),  membre  du  conseil  suprême  d'état  lez  la  personne 
de  S.  M.  (1688),  président  du  grand  conseil  à  Malines  (1690),  chan- 
celier de  Brabant  (1690). 

Après  avoir  achevé  ses  études  en  droit,  il  devint  écheviu  de 
Bruxelles  en  1669  (i);  et  quatre  ans  après,  il  fut  nommé  à  la 
cinquième  place  de  conseiller  ordinaire  surnuméraire  au  conseil 
souverain  de  Brabant,  par  lettres  du  3  août  1673,  lorsqu'on  voulait 
y  ériger  une  troisième  chambre  («). 

Dès  Tannée  1675,  les  habitants  de  Virginal  se  virent  dans  l'im- 
possibilité de  payer  leur  part  dans  les  contributions  des  terres 
franches,  à  cause  des  ruines  de  la  guerre;  ils  s'adressèrent  donc  au 
duc  de  Villahermosa ,  gouverneur-général,  qui  par  ses  lettres  du 
26  février  1679,  leur  accorda  une  remise  de  liv.  510-10,  sur  la 
somme  de  liv.  910-10,  dont  ils  étaient  redevables  jusqu'à  la  fin 
de  1678.  En  1679,  le  gouvernement  demanda  un  nouveau  dénom- 
brement des  terres  franches ,  et  Virginal  resta  chargé  d'une  place  (s). 
En  1684  ils  présentèrent  une  nouvelle  requête  au  gouverneur- 
général  ,  marquis  d'Alcaretto,  pour  obtenir  une  modération  et  une 
remise  d'arriérés  de  leurs  contributions  : 

A  son  Excellence.  Remonstrent  très  humblement  les  pauvres 

inhabitans  de  la  terre  franche  de  Yerginal,  que  nonobstant  que  par  les 
ruines  souffertes  par  les  guerres  passées,  ils  sont  réduits  a  une  extrême 
pauvreté,  et  qu'a  cause  que  le  dit  lieu  est  de  si  petite  estendue  (dont  la 

'  (i)  Heune  et  Waoters.  Histoire  de  Bruxelles,  t.  Il,  p.  550. 
(«)  Bibliothèque  royale.  Section  des  manuscrKs,  n*  43381. 
(s)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  Comptes,  n^  17066-68. — 
Bibliothèque  royale.  Section  des  manuscrits,  n*  13353,  p.  200. 


SCIGIIEURUL.  87 

plasprt  mesme  n'est  qae  bruyères  et  très  méchant  terroir)  ils  n*ont 
esté  qootisez  cydevant  qn*a  une  demi  ration  par  jour,  si  est  il  qu'ils 
se  trouTeni  a  présent  chargez  d'une  ration  entière  a  leur  totale  ruine , 
puisque  par  la  dite  surcharge  la  pluspart  des  inhabitans  ont  abandonné 
le  lieu  et  ne  reste  que  peu  de  misérables,  qui  ont  de  la  peine  ayecq 
leur  petit  travail,  et  a  la  sueur  de  leurs  corps,  d'ayoir  du  pain  a  man- 
ger, dont  la  moitié  mesme  le  yat  mendier  ;  c'est  ponrqouy  ils  yiennent 
se  jetler  aux  pieds  de  Y.  E. 

La  suppliant  en  toute  humilité  d'estre  servie  de  les  décharger  de  la 
moitié  de  leur  dite  ration ,  et  leur  remettre  aussy  tous  leurs  arrierages 
auxquels  ils  ne  peuvent  satisfaire,  quand  bien  mesme  ils  deverofent 
estre  exécutez  comme  le  receveur  des  terres  franches  les  menasse. 

Ce  disant  etc.  (i). 

Cette  demande  fut  favorablement  reçue  :  le  gouverneur-général, 
par  son  apostille  du  28  février  1684,  modéra  les  contributions  de 
Virginal  à  une  demi-place,  ou  135  livres  par  an,  et  leur  accorda 
one  remise  de  iOi  livres  pour  la  moitié  de  leurs  arriérés  (s). 

S.  E.  ayant  eu  rapport  du  contenu  en  ceste  requeste,  déclare  que  les 
suppliants  passeront  doresenavant  en  payant  une  demie  place  ou  ration, 
au  lieu  d'une  entière,  leur  remettant  et  quittant  outre  ce  la  moictié  de 
leurs  arrierages,  montant  pour  icelle  moictié  jusques  au  15  janvier  1684, 
depuis  quel  jour  le  présent  acte  prendra  cours,  à  101  florins,  a  charge 
et  condition  qu'ils  ayent  a  payer  et  fournir  promptement  l'aq^re  moictié 
restante,  a  peine  d'estre  descheus  de  la  présente  grâce.  Ordonnant 
S.  E.  à  Sebastien  Pangarde ,  commis  a  la  recepte  des  terres  franches, 
et  a  tous  ceux  qu'il  peut  appartenir,  de  se  régler  selon  ce,  sans  que  les 
suppliants  soyent  obligez  de  lever  aultres  dépêches  ou  lettres  patentes 
que  le  présent  acte.  Faict  à  Bruxelles,  le  28  febvrier  1684. 

0.  H.  M.  d'Alcaretto. 
Par  ordonnance  de  S.  E. 
Oarû  (s). 

(i)  Archives  généralei  du  royaume.  Chambres  des  Comptes.  Acquits.  Liasse  3a53. 
(t)  Arehines  générales  du  royaume.  Chambres  des  Comptes,  n*  17009.  ~ 
BibUothiqne  royale.  Section  des  manuscrits,  n«  15277. 
(s)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3533. 


88  RÉGIME 

Le  14  juin  suivant,  le  magistrat  de  Virginal  reconnut  avoir  joui 
de  cette  modération  et  remise  : 

Noas,  mayeur  et  escheTÎns  de  la  franchise  de  Yerginal,  cognoissons 
par  ceste ,  et  cerliffiuns  que  le  sieur  Pangaert,  recepveur  des  terres 
franches,  nonsa  tenu  compte  de  nos  arrieraiges  la  somme  de  101  florins 
que  S.  E.  nous  a  remis  par  acte  du  28  de  febvrier  dernier,  et  que  depuis 
le  15  de  janvier  1684,  nous  ne  payons  plus  qu*a  ratte  de  demy  place. 
En  foy  de  quoy,  avons  faict  signer  cette  par  nostre  greffier.  Â  Yerginal 
le  14  de  juing  dudit  an  1684.  Tesmoing. 

Par  ordonnance  de  la  cour. 
P.  de  Houx^  greffier  (i). 

Depuis  la  mort  de  Philippe  de  Herzelles,  en  1675,  on  avait 
négligé  de  payer  à  Virginal  le  droit  de  cambage.  Le  nouveau 
seigneur,  Guillaume-Philippe  de  Herzelles,  en  1685,  envoya  un  de 
ses  serviteurs  auprès  des  brasseurs,  pour  réclamer  contre  cette 
négligence;  mais  celui-ci  fut  maltraité  et  renvoyé.  Le  seigneur 
porta  Taffaire  devant  la  cour  souveraine  de  Virginal,  qui  ordonna 
aux  brasseurs  de  livrer  chacun  deux  tonneaux  de  bierre  pour  le 
passé,  et  ensuite  un  tonneau  d'an  en  an  : 

Sentence  de  ceux  de  Yerginal  du  22  septembre  1685.  Le  seigneur  de 
ce  lieu  ayant  eu  la  bonté  de  quitter  aux  brasseurs  de  céans  ce  quUl 
pourroit  justement  exiger  d*eux  pour  le  droict  de  goubau  et  gambaîge, 
qu'ils  ont  obmis  de  luy  payer  passé  dix  ans,  ou  environ;  et  même 
Tamende  qu'ils  ont  encourru  maltraittant  un  de  ses  domestiques , 
envoyé  pour  Texiger,  parmy  qu'ils  luy  livreront  promptement  pour  le 
passé  deux  tonneaux  de  bierre,  et  qu'ils  effaceront  leur  faute  passée 
par  une  promptitude  a  s'acquitter  de  leur  devoir  pour  le  futur.  Ce  que 
dessus  entendu ,  nous  ordonnons  aux  dits  brasseurs  de  livrer  prompte- 
ment au  dit  seigneur  les  deux  tonneaux  de  bierre  pour  le  passé;  et 
pour  le  futur  nous  ordonnons  a  chacun  d'eux  de  livrer  d'an  en  an, 
une  tonne  de  bierre,  au  mois  de  mars,  pour  lesdits  droits  de  goubeau 

(f  )  Archives  ijénéraltn  du  royaume.  Chambres  des  Comptes.  Acquits.  Liasse  5535. 


SEimisimuL.  89 

et  gnabsiise»  nifmt  raeeord  qui  a  toochanl  oe  sujet  esté  fait,  a  moiDS 
^*ils  Biaisent  mieux  de  payer  le  dit  droiet  en  natore,  eomme  il  Ta 
ealé  de  looile  aneienneté.  Coram  coria. 

Par  ordoonanee. 
P.  de  Baux,  greffier  (i). 

Le  seigneur  de  Herzelles  renonvela  le  oartulaire  de  sa  seignenrie 
deTirginal,  en  vertu  de  lettres  de  terrier  obtenues  au  conseil  de 
Bnbant,  le  7  janvier  1686  (f).  Cette  même  année,  il  fut  nommé 
prde  des  Chartres  de  Brabant  et  de  Limboui^.  Eu  4688»  il  alla  en 
Espagne  »  pour  y  desservir  Tétat  de  conseiller  au  conseil  suprême 
la  la  personne  du  roi,  qull  avait  obtenu  par  lettres  du  15  mars  : 

Cbaius,  par  la  grâce  de  IHeu  »  roj  de  CastlUe,  de  Léon,  d^Anagon, 
des  deox  Sicilles,  de  Hlennalem,  de  Navarre,  de  Grenade,  de  Tolède, 
de  Valence,  de  Galice,  de  Maiilorqaes,  de  ScvUle  et  de  Sardaigne,  de 
Cordobe,  de  Corsîoqoe,  de  Murcîe,  de  Jaen,  des  Algarbes,  d^Algesire, 
de  Gilbraltar,  des  isles  de  Cannarie  et  des  Indes  tant  orientales  qa*oc- 
eidenlales,  des  isles  et  terre  ferme  de  la  mer  Oceane;  arcbidueque 
d*Aastriclie;  doc  de  Bourgogne,  de  Loihier,  de  Brabant,  de  Limbooi^, 
de  Lnxemboarg,  de  Gneldres  et  de  Milan;  comte  de  Habsbourg,  de 
Flandres,  d*Artbois,  de  Thirol,  palatin,  de  Haynao  et  de  Namar;  prince 
deSwave;  Bttniaisjda  Saint  Empire  de  Rome;  seigneor  de  Salins  et 
de  Malines,  et  dominaiear  en  Asie  et  en  ADrioqoe,  eic  A  tous  ceox  qui 
ces  présentes  verront,  salut  Scavoir  disons,  que  pour  la  satisfiiction 
que  nous  avons  de  notre  éber  et  féal  le  baron  de  Henelles,  conseiller 
de  notre  conseil  souverain  de  Brabant,  et  de  ses  sens,  prudence,  litte- 
nture,  desierilé  et  safkance;  nous  confians  a  plein  de  ses  leanté, 
prend*bommie  et  bonne  diligence;  avons  icelloy  baron  de  Herzelles 
retenu,  commis  et  instilné,  retenons,  commettons  et  instituons  par  ces 
présentes,  conseiller  de  notre  conseil  d'estat  aux  alEûres  de  nos  Pays 
Bss  prciE  noire  personne,  pour  doresenavant  nous  servir  au  dit  conseil 

(i)  Dommemiê  de»  Ment  opporfeMMl  au  seigneur  marquie  de  BarxeUeep  t.  III. 
tbniscrit  de  M.  Tb.  de  Jonglûe. 

(«)  HiUûire  généalogique,  diplomatique  et  monumentaire  de  la  maiion  de  Her- 
ztUet,  Manascrit  de  M.  Tb.  deîoDghe. 

6 


90  RÉGIME 

d'estat,  et  se  trouver,  entendre  et  vacquer  a  la  proposition,  coosultaiioa 
et  délibération  des  affaires  et  matières,  qui  s*y  traitteront,  et  générale- 
ment faire  bien  et  deuement  toultes  et  singulières  les  choses,  que  bon 
et  leal  conseiller  susdit  peut  et  doit  faire ,  et  qn*a  la  diite  charge  com- 
pétent et  appartiennent;  aux  .gages  et  traitement  de  huit  mille  livres, 
du  prix  de  quarante  gros  monnoye  de  Flandres  la  livre,  par  an,  et  autres 
pareilles  mille  livres  pour  le  louage  de  sa  maison,  qui  font  ensemble 
neuf  mille  livres,  du  dit  prix  de  quarante  gros,  par  an;  et  en  estre  payé 
et  contenté  par  les  mains  de  notre  receveur  des  finances ,  de  demy  an 
endemy  an,  par  égale  portion ,  tant  quMl  nous  plaira;  et  au  surplus  aux 
honneurs,  prééminences,  prérogatives,  libertez,  franchises  et  emolu- 
mens  y  appartenans.  Sur  quoy  et  de  soy  bien  et  deuement  acquitter  en 
Texercice  dudit  estât,  ledit  baron  de  Herzellessera  tenu  de  faire  le 
serment  pertinent,  es  mains  du  président  de  notre  dit  conseil  d'estai 
aux  affaires  de  nos  dits  Pays  Bas,  qui  commettons  a  ce.  Si  ordonnons  a 
notre  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  nos  dits  Pays  Bas, 
et  donnons  en  mandement  a  nos  très  chers  et  feaulx  les  gens  de  notre 
conseil  d*estat,  et  autres  nos  conseils,  justiciers,  officiers  et  subjects 
d*illecq,  qui  se  regardera ,  que  le  dit  baron  de  Herzelles  ils  souffrent  et 
laissent  du  dit  office,  ensemble  des  honneurs,  prérogatives,  preemi- 
nences,  libertez,  franchises,  proûcts,  droicts  et  émoluments  susdits, 
plainement  et  paisiblement  jouir  et  user,  cessans  tous  contredits  et 
empeschements  ao  contraire.  Mandons  en  outre  a  nos  ires  cbers  et 
feaulx  les  chefo,  trésorier  gênerai  et  commis  de  nos  domaines  et 
finances,  que  par  notre  dit  receveur  gênerai  d'icelles  présent,  ou  autre 
a  venir,  ils  (lacent  payer  bailler  et  délivrer  au  dit  baron  de  Herzelles, 
ou  a  son  command  pour  luy,  la  ditte  somme  de  neuf  mille  livres,  du 
dit  prix  par  an,  aux  termes  et  tant  qu'il  nous  plaira,  comme  dit  est.  Au 
quel  notre  receveur,  présent  ou  autre  a  venir,  mandons,  par  ces  dities 
présentes,  d*ainsy  le  faire,  et  par  luy  rapportant  ces  présentes,  vidimus 
ou  copie  authentique  d*icelles,  pour  une  et  la  première  fois  et  pour  tant 
de  fois  que  besoing  sera  quittance  du  dit  baron  de  Herzelles,  ou  de  son 
command,  sur  ce  servante  tant  seulement  Nous  voulons  tout  ce  que 
payé,  baillé  et  délivré  luy  aura  esté  a  la  cause  dit,  estre  passé  et  alloué 
en  la  dépense  des  comptes,  et  rabattu  des  deniers  de  la  receptede 
notre  dit  receveur  gênerai  des  finances,  présent  ou  autre  a  venir,  qu^ll 
appartiendra,  et  payé  Taura,  par  nos  chers  et  féaux  les  président  et  gens 


SBlMEUmUL.  91 

et  Mlfe  ckaabre  des  oompies  qa*il  appartiendra  ;  amqvels  laandoDs 
«fliUableneol  d^ainsy  le  faire  sans  aacuDe  difficulté,  Donobslani  quel- 
«Mqaes  ocdoonances,  mandemeDis ,  resUicUons  oa  defleoces  a  ce  con- 
traîfes.  Car  aiiisy  novs  ptoisi  il.  Poorrea  qn*aa  preallable  ces  dittes 
preaeaies  soyenl  preseniées  a  Lou]f8  Aolboine  d*Âza,  noire  secrétaire  du 
registre  des  niercedes,attn  d>n  esire  tenue  notice  et  mémoire  es  lirres 
de  sa  charge  y  et  en  son  absence  on  indisposition  an  secrétaire  AntJioinc 
de  Somon,  officiai  principal  de  la  ditte  secretairie  an  mesme  effect. 
En  temoii^  de  ce,  nons  avons  signé  ces  présentes  de  notre  main  et  y 
fiûct  mettre  notre  grand  seel.  Donné  en  nostre  Tille  de  Madrid, 
lojanme  de  Castîlle,  le  15  jour  dn  mois  de  man  Tan  de  grâce  1688, 
ctdenosregnesle  vingteiroisieme.  7.  Jr*llfy  F*. 

CbaiusCi). 

Le  6  octobre  1689,  les  terres  de  Faaaiwez,  Ittre,  SaouBe  et 
Sart,  forent  érigées  en  nmrqnisnt,  sons  le  nom  de  Herzelles  : 

OuiLB,  |»ar  la  graœ  de  Dien,  roy  de  Castille,  de  Léon,  ^àngim^ 
des  dea  Sieiles,  de  Hiemsalem,  de  Navarre,  de  Grenade,  de  Tolède, 
de  Talenee,  de  Gallice,  de  MalUoreqnes,  de  SetUle,  de  Sardaigne,  de 
Gordnbe,  de  Cornoqne,  de  Mnreie,  de  Jaen,  des  Algarbes,  d'AIgnire, 
de  GibralUr, des  isles  de  Canarie,  et  des  Indes  tant  orientales qn*occi- 
denlales,  des  isles  et  terre  ferme  de  la  mer  Oeeane;  arehidneq  d*Ans- 
iriche;  dnoq  de  Bonq^oigne,  de  Lotbier,  de  Brabant,  de  Leariionrg, 
de  Lmembourg,  de  Gneidres  et  de  Milan;  comte  d'Absboug ,  de 
Flandres,  d'Artbois,  de  Tbirol,  palatin,  de  Haynant  et  deNamnr; 
prînee  de  Sivafe;  attninisdn  Sainct  Empire  de  Rome;  seignenrde 
Salins  et  de  Malines,  et  dominateur  en  Asie  et  en  Afrique.  A  tous 
présents  et  a  Tenir,  qui  ces  présentes  Tcrront  on  lire  nuiront,  salut. 
SeiToir  Cûsons  que  comme  aux  rois  et  princes  sonrerains,  desquels 
tous  degrés  et  estats  de  noblesse,  prééminences  et  seigneuries  Tiennent 
et  procèdent,  couTient  et  appartient  d'eslcTer  et  décorer  en  bonneurs, 
dignités,  titres  et  prerogstîTes  ceux  qui  par  des  longi  et  continuels 
senrices,  exercices  et  expériences  de  noubles  et  Tertneux  faits  et 


^1)  Bislaire  gémmloifiqMe ,  dipiomaiiqtie  H  mommmeniairt  de  fa  maisam  de  Her- 
sdUs.  Mm.  de  M.  Tb.  de  Joogbe. 


9S  rAgimb 

proaesses ,  ils  connoissent  ravoir  mérité  en  eecre  dignes  et  capables» 
pour  de  tant  plus  les  animer,  induire  et  obliger  a  persererer  de  bien 
en  mieax,  et  en  attirer  d^autres,  mesmes  leors  sncoeasenrs  a  les  imiter 
et  suiyre,  et  les  esguilloner  non  seulement  a  atteindre  leur  bonne  famé 
et  réputation,  mais  aussy  a  aspirer  a  plus  hauts  degrez  et  combles  de 
vertus  pour  ravanchement  du  bien  publicq  et  du  service  de  leurs 
seigneurs  et  princes  naturels,  et  nous  ayant  esté  faict  rapport  de  ceux 
de  nostre  très  cher  et  féal  messire  Guillaume-Philippe,  eaiou  de  Her- 
XELLES,  de  Wercbin  et  de  Liedekercke ,  seigneur  de  Faucquex,  Ittre* 
Samme,  Sart,  Verginal,  Monsbroeck  et  Boiselles,  conseiller  de  nostre 
conseil  suprême  d*Ësut  aux  affaires  des  Pays-Bas  establit  les  nostre 
personne;  et  qu*il  desccnderoit  en  ligne  directe  des  anciens  barons* 
que  Ton  nommoit  hautberts  ou  bannerets  de  Flandre,  qui  ont  usé  et 
conservé  leurs  noms  et  armes  de3  seigneurs  de  Herzelles,  Formezelles, 
Werchin  et  Lîedekercke,  dont  la  noblesse  de  mesme  famille  serait  si 
ancienne  que  les  histoires  en  feroient  mention  doiz  qu*elles  ont  com- 
mencé a  la  faire  des  provinces  de  Flandres  et  de  Haynaut,  et  des  que 
les  mesmes  pays  ont  esté  gouvernez  par  des  princes  souverains,  ayant 
de  tout  temps  esté  considérées  entre  les  plus  illustres  et  principales 
qui  tenoint  rang  après  eux;  —  que  pour  commencer  par  celle  de  Her- 
lelles,  les  plus  anciens  annalistes  de  Flandres  Tauroint  toojour  nngé 
comme  une  des  premières  entre  celles  qui  esclatoint  le  plus  au  temps 
des  comtes  de  Flandre  de  la  première  lignée,  donnant  pour  marcque 
particulière  que  les  seigneurs  de  la  mesme  maison,  s*appercevant  des 
dommages  que  souffrolt  le  pays  par  leurs  ennemis ,  auxquels  Amulphe 
second ,  ne  pouvant  résister  a  cause  de  son  bas  aage  et  que  les  forces 
estoint  particulièrement  inégales  a  celles  de  Lotber,  roi  de  France, 
traitterent  son  mariage  en  Tan  965,  avecq  Rosale,  fille  de  Berenguaîre, 
roi  de  Lombardie;  —  que  les  mesmes  seigneurs  de  Herzelles,  avec  les 
autres  principaux  du  pays,  auroint  environ  ce  temps  la  deffendu, 
durant  sept  ans,  nostre  ville  de  Gand  contre  toutes  les  forces  des  rois 
de  France,  d'Angleterre  et  d*Eco8se,  unies  ensemble,  sans  qu'ils  la 
poussent  prendre;  —  que  depuis  ce  temps  la  et  longtemps  auparavant, 
ceux  de  la  mesme  maison  de  Herzelles  auroint  conservé  constamment 
leur  lustre,  et  en  touites  les  occasions  de  temps  différent  esté  compris 
dans  la  liste  des  princes  et  seigneurs  de  la  première  qualité,  qui  s'em- 
barquèrent pour  la  conqueste  de  la  Terre  Sainctc,  comme  aussy  en 


SdGflEUIlUL.  95 

dillérenteB  leurs  confrairies  et  aotres  assemblées,  eomme  feroîni  men- 
lion  les  nesmes  hlsiorieDs  et  annalistes  ;  —  que  ceste  maison  auroit 
Pris  et  conservé  le  nom  et  les  armes  de  la  terre  et  seignearie  de  Her- 
x^Ues,  dans  nostre  comté  d^Aiost,  qui  releveroit  de  celle  de  Flandre,  a 
^^iise  du  perron  qui  oompete  aux  comtes  de  Flandre;  qu'elle  consiste- 
*x>ii  en  haute ,  moyenne  et  basse  justice,  y  ayant  un  hospital  ancienne- 
Oaeni  fondé  par  les  susdits  seigneurs,  et  un  fort  grand  château  dont  les 
*^loes  cooserreroint  encore  les  marcques  d*une  très  grande  antioquité 
^t.  d*une  forteresse  considérable,  qui  seroint  des  monuments  illustres 
^^ti  pouvoir  et  de  la  grandeur  des  seigneurs  de  ce  nom  el  maison, 
^ti*îls  ont  possédé;  qu*à  cause  de  ceste  terre  et  autres  plusieurs,  avecq 
les  grands  biens  q«*ils  possedoint,  et  de  touttes  leurs  alliances  très 
illustres  et  nobles,  qu'ils  auroint  successivement  faittes,  ils  ne  tenoint 
pas  seulement  rang  entre  les  premiers  barons,  que  Ton  nommoit 
haaberts,  dont  Tautorité  oonsistoit  a  concourir  aux  traittez  de  mariages 
de  leurs  princes,  a  ceux  de  paix,  Chartres  et  autres  actes  publicques, 
quMIs  signointet  scelloint  du  seau  de  leurs  armes,  conjointement  avec 
eux»  mais  aussy  qu'ils  auroint  eu  lieu  entre  les  plus  anciens  chevaliers 
bnooerets ,  qui  pour  le  service  de  leur  souverain  entretenoint  a  leurs  . 
inix  un  bon  nombre  d*escuyers  et  soldats,  qu'ils  payoint  et  comman- 
doÎBt  en  personne  lorsqu'il  estoit  besoing;  —  que  leurs  armes  feroint 
asnex  paroltre  des  mareqnes  d'honneur  que  ceux  de  ceste  fiimille  se 
seroint  acquises  de  tout  temps,  qui  leur  restent  encore  dans  les  ban- 
nières soutenues  par  un  lion  et  un  griffon,  comme  aussy  par  l'heaume 
ouvert  et  couronné,  avec  le  manteau  d'hermines  audehors  et  endedans, 
qu'anciennement  estoint  les  marcques  les  plus  approchants  de  la  sou- 
veraineté; —  que  quoyque  le  temps  auroit  ensevely  dans  l'oubly  la 
descendance  de  plusieurs  des  meilleurs  et  plus  anciennes  maisons  de 
nos  Pays  Bas,  celle  cy  l'aoroit  maintenu  dans  la  mémoire  des  hommes 
dans  un  esgal  lustre,  durant  plus  de  sept  siècles  et  produict  continuel- 
lement des  hommes  d'un  mérite  singulier,  et  d'une  valeur  esclatante , 
qui  leur  aurait  acquis  beaucoup  de  gloire  au  service  de  leurs  princes , 
jusqu'à  ce  qu'elle  seroit  retombée  trois  fols  en  chef  des  filles  unicque, 
héritières,  a  scavoir  aux  environs  des  siècles  1000, 1200  et  4300,  et 
comme  elle  estoit  si  renommée  et  si  ancienne,  elle  auroit  esté  dcile- 
ment  a  chaque  fois  relevée  par  des  enfiints  issus  d*eiles  et  d'autres 
Êunilles,  aveeq  qui*  elle  se  seroit  alliée,  lesquelles  encore  qu'elles 


94  BÉGIME 

aaroini  esié  esgalement  nobles  et  qualifiées,  n^auroînt  point  fait  de 
difficulté  de  laisser  leur  propre  nom  et  armes  pour  reprendre  celles  de 
Herzelles;  —  que  cecy  seroit  arrivé  lorsque  dame  Adèle,  fille  unicque 
et  héritière  de  Franoon  ou  Francq  de  Herzelles ,  espousa  Adam ,  sire  de 
Formezelles,  qui  esioit  d*une  des  principales  et  plus  nobles  familles  de 
son  temps,  qui  avoit  le  nom  et  armes  de  la  terre  et  seigneurie  da 
mesme  nom  près  de  la  ville  d^Ipre,  dont  les  seigneurs  avecq  autres  du 
pays  concurroint  comme  des  principaux  et  plus  qualifiez  barons  a 
signer  les  Chartres  et  les  traittez  avecq  leurs  coûtes  de  Flandres,  nos 
prédécesseurs;  —  que  disdits  Adam  de  Formezelles,  naquirent  deux 
fils,  lesquels  ayants  entre  eux  partagé  les  successions  de  Formezelles 
et  de  Herzelles,  la  dernière  estante  eschouée  a  Lonys,  le  puisné,  il  ea 
auroît  repris  le  nom  et  les  armes ,  et  ainsi  continué  la  seconde  lignée 
des  sires  de  Herzelles,  comme  auroit  apparu  par  les  seaux  apposes 
aux  Chartres  qu'il  auroit  signé,  comme  un  des  premiers  barons  en 
en  Tan  1174,  par  ou  le  comte  Philippe  de  Flandre  auroit  confirmé  les 
franchises  que  Thierry  de  Gand,  comte  d*Alost,  avoit  concédées  aux 
bourgeois  et  iuhabiunts  de  la  mesme  ville;  —  que  la  seconde  fois  que 
la  maison  Je  Herzelles  auroit  passé  par  femme  avecq  son  nom  et  armes 
a  une  autre  lignée ,  auroit  esté  quand  dame  Mabile  de  Herzelles ,  après 
que  tous  ses  frères  auroint  esté  tuez  a  la  guerre  sainçte  d*Oultremer,  et 
en  estant  demeurée  seule  héritière,  auroit  espousé  Godefroid  de  Wer- 
chin ,  fils  de  Guillaume  et  de  Mabile  fille  du  comte  de  Yianen;  que  la 
maison  de  Werchin  auroit  esté  pour  lors  en  si  haute  estime  que  les 
comtes  d'Haynaut  y  auroint  annexé  le  titre  de  senechal  héréditaire  de 
leur  comté,  et  n'auroint  fait  par  après  aucune  difficulté  d*espouser  une 
fille  héritière  de  la  branche  provenue  de  Taisné  dudit  Guillaume,  qu*il 
auroit  laissé  outre  le  dit  Godefroid  son  second  fils;  que  Taisné,  qui 
s*appelloit  Guillaume,  comme  son  père,  avoit  espousé  la  dame  héritière 
de  Longueviile ,  dont  le  fils  n'ayant  eu  avec  dame  Hélène  de  Thiant , 
sa  femme,  qu'une  fille  pour  héritière  appelée  Eskiune,  celle  cy  auroit 
espousé  Guillaume  de  Haynault,  petit  fils  de  Guillaume,  seigneur  de 
Château  Thierry,  oncle  de  Badouin  et  de  Henry,  frères,  qui  successive- 
ment auroint  esté  empereurs  de  Constantinople,  et  d*Isabelle,  reyae 
de  France,  femme  du  roi  Philippe;  que  ceste  lignée,  dont  les  enfants 
avoient  pris  le  nom  et  les  armes  de  Werchin ,  auroit  continué  jusqu^à 
ce  qu'une  autrefois  estant  retombée  en  Phifippotte ,  fille  unicque  de 


SEIGNEURIAL.  95 

Jacques  de  Werchin  et  de  dame  Jeanne  d^Eng^en,  elle  seroil  entré 
dans  la  maison  de  Barbancon,  par  son  mariage  avec  Jean,  seigneur  de 
Jsmont,  par  on  le  nom  et  les  armes  de  ceste  famille  auroient  demeurez 
supprimez,  jasqa*a  ce  que  par  ordre  de  Philippe  le  Bon,  ducq  de  Bour- 
goigne,  a  la  fesie  de  la  Toison  d*or  Fan  4444,  Jean  de  Barbencon,  qui 
en  possedoit  la  terre  et  les  biens  en  reprit  le  nom  et  les  armes ,  (la 
branche  cadette  qui  portoit  aussy  le  nom  et  armes  d'Herzelles,  com- 
mencée par  le  dit  Godefroid ,  second  fils  dudît  Guillaume  de  Werchin , 
estant  pour  lors  pareillement  finie  en  une  fille  héritière)  elle  aurait 
esté  continué  danS  son  ancien  lustre,  jusqu^a  ce  que  Yolande,  aussy  fille 
anicque  et  héritière,  ayant  espousé  Hugues  de  Helun,  luy  auroit  porté 
en  dot,  entre  autres  grands  biens,  la  terre  de  >Verchin  avecq  la  senes- 
chaulé  herediuire  de  Haynaut ,  et  ainsy  seroit  entrée  et  demeurée 
confondue  dans  la  maison  d'Espinoy  ;  —  qu'en  troisiesme  lieu  la  sus- 
ditftc  branche  cadette  de  Werchin,  sous  le  nom  et  armes  de  Herzelles, 
ayant  commencé,  comme  at  esté  dit,  en  Godefroid,  second  fils  de  Guil- 
lanme  et  de  Habile  de  Vianen,  esunt  aussy  finie  en  Welpe  ou  Welphine, 
iUe  de  Gaultier  de  Herzelles,  elle  auroit  esté  mariée  a  Rase  ou  Rasou 
de  Liedckercke,  fils  de  Raze  de  Gavre,  seigneur  de  Liedekercke,  et 
d'ikleide,  dame  de  Broda,  filledu  prince  Arnold  de  Louvain,  et  d'Isabeau, 
dame  et  héritière  de  la  ditte  baroonie  de  Breda;  que  les  enfants  qui 
provinrent  du  susdit  mariage  auroient  de  nouveau  relevé  le  nom  et 
armes  de  Herzelles,  avecq  la  seule  diflèrence  que  quelques  uns  d^eus 
auroient  adjonié  au  nom  de  Herzelles  ces  mots  dict  Liedekercke  ;  que 
lenrs  descendans  auroient  toujours  du  depuis  jusqu'à  présent  usé  du 
mesme  tiltre  et  nom,  et  en  possédé  la  terre  et  seigneurie,  jusqu'à  ce 
qu'elle  seroit  entrée  dans  la  maison  de  Roubaiz  par  le  mariage  de 
dame  Livine  de  Herzelles,  qui  estoit  restée  héritière  de  la  branche 
aisnée  provenne  du  susdit  Razon  de  Liedekerke  et  Welpe  de  Herzelles 
avecq  Engelbert  de  Roubaix,  père  et  mère  de  Jean,  premier  conseiller 
et  chambellan  de  Philippe  le  Bon ,  ducq  de  Bourgoigne  et  comte  de 
Flandre,  chevalier  de  la  Toison  d'or,  et  de  dame  Caihérine  de 
Roubaix,  femme  d'Antoine  de  Groy  et  de  Rcnty,  aussy  chevalier  de 
Tordre  de  la  Toison:  que  pour  maroque  de  Testiroe  que  ceux  de 
Roubaix  faisaient  de  ceste  alliance  le  dit  Jean  et  ces  descendans 
usèrent  et  signèrent  dn  mesme  nom  joint  au  leur,  jusqu'à  ce  que  la 
ditte  terre  auroit  esté  transferrée  a  la  très  illustre  maison  de  Luxem- 


96  ftiGiu 

bourg»  el  de  oelle  cy  en  celle  de  Melun,  doM  les  prineee  d'Espiuoy  et 
les  marquis  de  Risbourg,  sont  descendus;  —  que  par  la,  le  dit  messire 
GciLUUHB-PnuppB  DE  Hbbzbllbs  ne  serolt  pas  seulement  eonsanguiu 
en  divers  degrcE  de  proximilec  des  prioces  susnommés,  mais  qu*il  le 
seroîi  pareillement  par  tes  autres  alliances  de  mariage,  faites  par  tous 
ses  anoestres  suocessiTcment  depuis  plus  de  sept  siècles  aveeq  les  très 
illustres  maisons  de  Sottenguien,  de  Formezelles,  d*Ardres,  de  Gand , 
d*Alost,  de  Hingen  ou  Hiugene,  des  châtelains  de  Bomhem,  de  Rhodes, 
de  Meile,  de  Wendnn,  de  Yianen,  de  Roubaix,  de  Saint-Omer,  de 
Waurin,  de  Hamme,  de  Assche,  de  Lalaing,  de  CSavre,  de  Haldeghem, 
d'Escomaix,  de  Boulera,  de  Wasberge,  de  Vilain,  de  Liedekercke,  de 
Landas,  de  Gbîstelles,  de  Steenhuyst*.,  de  Haveskercke ,  de  Lilars,  de 
Sersanders,  de  Hondeschole,  deStaTcle,  de  Poucques,  de  Borssele,  de 
Jogny  dit  Biondel,  de  Pamele,  de  Bailleul,  de  Cuyenguien  dit  Courtray, 
de  Uenin  dit  Lieurd,  de  Montenac,  de  Torcques  dit  Harpin,  de  Jausse 
dit  Hasuing,  d*lve,  de  Rifllart,  de  Baillencourt,  de  la  Yieville,  et  a  la 
pluspan  des  grands  seigueurs  el  princes  des  Pays  Bas;  sans  que  per- 
sonne de  la  diite  famille  de  Herzelles  seroit  jamais  mesaiilié  en  espou- 
aant  des  femmes  qui  ne  fussent  esté  des  maisons  très  nobles  comme 
serolent  toutes  les  susdittes;  —  que  par  deux  déclarations  capitulaires 
du  ires  noble  et  yenerable  chapittre  de  Sainte  Gertude  a  Nivelles, 
respectÎTement  du  A  descembre  de  1638,  consisteroit  que  le  noble 
quartier  de  Herzelles  auroit  esté  admis  sans  difficulté  dans  ledit 
chapitre  comme  estant  de  véritable  et  ancienne  noblesse  chevalerense 
militaire,  qui  auroit  esté  porté  par  plusieurs  demoiselles  du  mesme 
chapitre,  particulièrement  par  celle  de  Montmoreucy,  et  par  trois  autres 
du  nom,  armes  et  fkmille  du  dict  messire  GuiLLàcni-PHiup^E  de 
Hbezellbs,  qui  ont  esié  respectivement  et  successivement  chanoineases  : 
Tune  nommée  Isobeau  et  Tautre  Gertrude  de  Heiïelles,  filles  de  Jean , 
chevalier,  seigneur  de  Lillart,  et  de  Marguerite  de  Jogny  dit  Biondel, 
fille  de  Oudart,  baron  de  Pamele,  dict  le  sire  d'Audenaerde ,  pair  de 
Flandres,  et  de  Isabelle  de  Gavre;  et  la  troisième  Jeanne  de  Herzelles, 
fille  de  Jean  «  dernier  du  nom ,  et  d*Anne  dict  Peronne  de  Henin  :  qoe 
la  première  de  trois  auroit  esté  eslevée  a  la  dignité  de  dame  et  abease 
secttUerede  Nivelles,  princesse  du  Sainct  Empire,  Tan  15<Mk,  coname 
Ton  pottvoit  voir  par  les  armes  de  Hendles  taillées  en  pierre  bieoe  aor 
le  manteau  de  la  cheminée  dans  la  grande  sale  4n  jugement»  qu'elle 


SEIGIIBCRIAL.  97 

airoîi  fiûl  r^ftrer  en  ISOS.  ontre  betaooap  de  fondations»  qa^elle 
uraîl  £ùlt  et  chapelles,  bénéfices  el  autres  édifices,  on  que  les 
âmes  de  Henelles  paroilleroient  encore;  qu*estant  decedée  le  il  de 
deoembre  Tan  1519,  elle  aoroii  été  enterrée  dans  la  dille  église  colle- 
gale  aTccq  sa  sœar,  sous  une  tombe  très  magnifique,  ou  ses  armes 
seraient  graTées  ayecq  les  huit  quartiers,  dont  les  qaatres  paternels 
airoieni  esté  Henelles,  Poooqnes,  fiorssele  et  Hondescbote,  et  les 
qoattre  maternels  Jogoj-BIondel,  Escomay,  Duquesnoy  et  Ghistelles; 
que  la  dUle  Jeanne  de  Henelles  auroit  esté  chanoisse  audit  chapitre 
Fan  1595,  et  anroit  en  pour  les  bula  quartiers  du  costé  paternel  Her- 
ttiles,  Jognjr-Blondel,  Gand- Vilain,  Duquesnoy,  Poucques,  Alaert, 
Borssele,  Manbel,  et  do  costé  maternel  Fonuinesdii  Bénin  Lietard, 
Monlenac,  Berlemont  Yille,  Barbencon,    Meldert  Dailly,  Resves, 
Bethnne  el  Hnldenberge; — que  la  maison  de  Henelles  recevroit 
encore  un  grand  snrcroy  de  gloire  du  mesUnge  qtt*elle  se  pounoit 
lanter  d^avoir  encore  fort  proche,  non  seulement  par  le  moyen  de 
louttCB  les  susdittes  alliances,  avecq  les  premières  maisons  des  Pays 
Bas,  mais  aussi  aveoq  les  souverains,  comme  auroit  esté  montré  par 
celle  de  Werchin  ayecq  celle  de  Haynault,  et  de  plus  par  celle  qui 
avoit  esté  foite  auparavant  par  Franc  ou  Francon,  second  du  nom ,  sire 
de  Herxelles,  avecq  Agnes,  fille  aîsnée  de  Arnold,  aussy  second  du  nom, 
surnommé  le  Vieux,  comte  de  U  ville  et  pays  d'Ardres,  et  d^Agnes  fille 
du  comte  d*Alost,  dont  le  père  estoît  Arnold  premier,  et  la  mère  dame 
Hefaanlt  marquise,  qo*il  espousa  par  le  conseil  d'Ëustache  aux  Guer- 
noos,  comte  de  Boulogne,  et  en  secondes  noces  la  vesTc  de  Hugues, 
comte  de  Saint  Paul;  le  fils  duquel  Francon,  nommé  Baudouin ,  après 
le  deces  de  ses  oncles  maternels  estants  les  derniers  de  la  ligne  mascu- 
line des  comtes  d*Ardres,  auroit  sonlenn  contre  le  viscomte  de  la 
Marcfc,  ayant  espousé  Adellne,  sœur  cadette  de  la  ditte  Agnes,  lui 
appartenir  la  succession  du  dit  comté  d'Ardres,  qui  consistoit  en  une 
belle  et  grande  ville  enrichie  de  plusieurs  privilèges  et  immoniiez  avec 
une  eoU^iale  de  dianolnes  fondée  par  le  comte,  un  très  beau  et  franc 
marcU,  un  très  grand  territoir  el  pays  en  dépendant,  mais  que  le  vls- 
eoap  de  la  Marck  ayant  fiiil  voir  qoe  la  mère  de  Beaudonin  estait 
morte  ei  que  sa  femme,  sœar  de  la  ditte  Agnes,  vivante  encore,  estoilla 
pins  prodKp  ils  s'aurolnl  accommodé  par  Tentremise  de  quelques  amys, 
a  condition  qve  le  viscomte  payeroit  a  son  nepveu  cent  maïqs  d'argent  ; 


98  RÉGIME 

—que  le  mariage  de  Razon  de  Herzelles  avecq  Margoerite  de  Gfaistelles 
auroit  donné  une  grande  proximité  de  parenté  à  la  maison  d*Herzelle8 
avecq  celle  de  Luxembourg,  puisque  son  père  Jean  de  Gbistelles  avoit 
espousé  Marguerite  de  Luxembourg;  et  un  antre  sien  ayeul  Isabelle  de 
Flandres,  par  qui  il  avoit  obtenu  heriditaîrement  en  sa  maison  la 
charge  de  grand  chambelan  de  Flandres;  —  que  ralliance  qa*auroit 
faite  Daniel  de  Herzelles,  cbevalicr,  seigneur  de  Lillar,  sixièsme  ayeal 
dudit   messire  Guillaume  Philippe  de   Herzelles,  n'auroit  esté  de 
moindre  considération  lorsqu'il  espousa  Marguerite  de  Poucques,  fille 
d*Eylard,  viscomte  d*Ypre,  d*une  très  noble  et  très  ancienne  famille 
dont  les  ancestres  auroint  concourru  comme  seigneurs  de  la  première 
qualité  aux  traittez  de   Flandre   et  de  Haynault,    particulièrement 
Tan  1353,  comme  aussy  en  après  en  Tan  1369  au  traitté  de  mariage  de 
la  sœur  du  comte  de  Flandre  avecq  le  ducq  de  Bourgoigne;  que  le  dit 
Eylard  auroit  eu  pour  femme,  et  ainsy  mère  de  la  ditie  Marguerite, 
Catherine  de  Borssele,  dont  Tillustre  famille  seroit  descendue  d'un 
grand  seigneur  de  Francouie,  appelé  Luppolus,  fils  de  Francq,  ducq 
<  de  Suawe,  a  qui  Louys,  roi  d'Allemagne,  auroit  donné  le  commande- 
ment du  secours  qu'il  envoya  a  Thiery  premier,  comte  de  Hollande, 
lorsque  les  Danois,  sous  le  nom  de  Normans,  auroient  entré  dans  la 
Hollande,  l'an  880,  ou  ayant  pris  femme  il  auroit  fondé  la  ville  de 
Borssele,  a  présent  inondée,  et  en  auroit  esté  le  premier  seigneur,  et 
la  famille  pris  et  retenu  le  nom;  que  cette  Catherine  de  Borssele  esioit 
fille  de  Henry,  seigneur  de  la  Yere,  comte  de  Grand  Pré,  admirai  de 
France,  créé  avec  Fraiicq  de  Borssele,  comte  d'Ostrevant,  son  cousin, 
chevalier  de  l'ordre  de  la  Toison  d'or  par  Philippe  le  Bon,  ducq  de 
Bourgoigne  et  comte  de  Flandre,  l'an  1429,  pour  s'estre  extrêmement 
signalé  a  la  bataille  de  Zericzee  contre  Jacqueline  de  Bavière,  comtesse 
d'Haynaut,  d'Hollande  et  Zeelaùde,  laquelle  il  auroit  par  après  espousé 
estant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  ceste  dernière  province,  et 
la  ditte  Jacqueline,  vefve  de  Jean,  daufin  de  France,  et  de  Jean,  ducq 
de  Brabant,  que  par  ce  mariage,  et  accommodement  fait  avecq  le  ducq 
de  Bourgoigne,  il  auroit  eu  la  comté  d'Ostrevant  en  Haynaut,  qui 
auparavant  auroit  esté  donnée  à  la  mesme  Jacqueline  avec  plusieurs 
autres  terres  dans  la  Hollande  et  dans  la  Zeelande ,  a  condition  qu'elle 
transporteroit,  comme  elle  avoit  fait,  au  ducq  Philippe  le  droict  qu'elle 
auroit  sur  tous  les  états  d*Haynaut,  Hollande,  Zeelande  et  Frise;  que 


SEXGIIEimiÂL.  99 

Wolfart,  arrîer  fils  dodict  Heory  et  comte  de  Grand  Pré,  anroit  aussy 
esté  chevalier  de  la  Toison  et  gooverneuc  et  capitaine  général  d*Hol- 
lande,  Zeiande  et  Frise,  pour  Farchidncq  Maxtmillen  Tan  4477,  et 
aoparaTant  allié  en  premières  nopces  avecq  madame  Marie  d^Ecosse, 
fille  de  Jaoqnes  premier  de  ce  nom,  et  en  secondes  nopces  avecq 
madame  Charlotte |de  Bourbon,  fille  du  comte  de  Houtpensier,  dont 
Anne  de  Borssele,  sa  première  fille  et  héritière,  eut  pour  mary  Philippe 
de  Bourgogne,  seigneur  de  Bevere,  et  que  les  trois  autres  anroieut 
loottes  aussy  hautement  esté  alliées  et  laissé  des  illustres  postérités 
t^Bt  au  Pays-Bas  quVn  Allemagne;  qu*ainsy  Francq  de  Borssele  et 
Jacqueline  de  Bavière  auroient  esté  respecilyement  oncles  et  tantes 
maternels  des  enfants  de  Baniel  de  Herzelles  et  de  Marguerite  de 
Poacques,  et  tous  les  autres,  cousins  et  plus  proches  parents,  les  ayant 
tonsionn  par  différents  actes  reconnu  pour  tels  :  que  la  ditte  Mar- 
guerite de  Pottcques,  estant  yenve  dudit  Daniel  de  Herzelles,  aurait 
espousé  en  secondes  nopces  Daniel  de  Bouchout ,  viscomte  de  Bruxelles, 
duquel  mariage  elle  aurait  eu  deux  filles,  dont  Taisuée  estant  morte 
sans  se  marier,  la  seconde  aurait  espousé  Everard,  comte  de  la  Marck 
et  d*Arembergh,  conseiller  et  chambellan  du  ducq  de  Bourgoigne; 
estant  par  ainsy  beaufrare  utérin  des  enfants  du  même  Daniel  ;  —  que 
le  dit  messire  Guillaume  Philippe ,  baron  de  Herzelles,  serait  encore 
d'ailleurs  descendu  par  la  ligne  féminine  et  aurait  du  mélange  de  sang 
des  empereurs,  ducqs  de  Brabant,  d'Alsace,  de  Luxemboui^,  comtes 
de  Flandres,  d'Haynau  et  de  Namnr,  par  Talliance  qu*auroit  fait  Jean 
de  Herzelles,  dernier  du  nom,  chevalier  de  Lillar,  son  troisicsme 
ayeul,  avec  Anne  ditte  Peranne  de  Hennin,  laquelle  seroit  enterrée 
dans  Teglise  collégiale  de  Sainte  Gertrude  a  Nivelles  soubz  une  magni- 
fique tombe  et  bien  eslevée  avecq  sa  figure  en  relief  qui  tiendroit  en  sa 
main  un  ecusson  avecq  les  armes  de  Herzelles  et  de  Hennin,  entourées 
de  ses  hnits  quartiers,  ayant  a  son  costé  un  autre  tombe  de  Jeanne  de 
Montenac,  sa  mère,  femme  de  son  père  Baudouin  de  Henin ,  baron  de 
Fontaines;  qu'elle  auroit  aussi  esté  petite  fille  de  Baudouin  et  d*Anne 
d*Ailly,  et  arrier  fille  de  Baudouin,  seigneur  de  Boussu  et  Marguerite 
de  Luxembourg,  fille  légitime  d*Henryeslue  empereur,  premier  du  nom. 
Tau  4308,  et  de  madame  Marguerite  fille  de  Jean ,  troisiesme  du  nom , 
duc  de  Brabant,  et  arrière  petite  fille  de  Baudouin  de  Hennin,  sei- 
gneur de  Boussu,  et  de  Mahault,  baronne  héritière  de  Fontaines;  et  ce 


100  Etom 

inesme  Baudoain,  fils  de  Baudoaia*  premier  du  nom»  qaiqnitta  son 
nom  d'Alsace,  en  retenant  les  armes,  pour  reprendre  eeliuy  da  Hennin 
Lietard,  estant  seigneur  de  Guincy  et  CoTellier,  aurott  espoasé  Isabeau 
de  Haynaa,  dame  héritière  de  Seboarg,  propre  sœur  de  Baudoain 
d*Haynaat,  rot  de  Hierusalem  ;  que  de  eette  alliance  dudit  Jean  de  Her- 
zelles  ayecq  la  ditie  Aune  Peronne  de  Hennin  anroit  descendu  Adrien 
de  Herzelles,  qui  de  sa  femme  Jacqueline  de  Torcques  dit  Harpio  aurott 
eu  Philippe  de  Herzelles»  premier  du  nom,  qui  en  premiers  nopces 
avoit  espousé  Françoise  de  Jauche,  dit  Hastaiog,  fille  d'AnAhoine, 
seigneur  de  Sasignies,  et  de  Marie  de  Carondelet ,  descendu  des  anciens 
barons  de  Jauche  et  de  Baudour,  pair  d'Haynaut  et  eo  secondes  nopses 
Marie  d*Ive  de  la  maison  des  seigneurs  de  Yarelles,  Tefve  premièrement 
de  Gilles  de  Trezignies,  chcTalier,  seigoenr  d'Ermutde,  et  après  de 
Jean,  seigneur  de  Tbiani;  que  le  dit  Philippe  auroit  succédé  a  la 
baronnie  de  Fontaines  a  Anthoine  de  Gtoy,  son  cousin,  fils  d*Anoe  de 
Hennin,  baronne  de  Fontaines,  et  Jacques  de  Croy,  seigneur  de 
Sempy  ;  et  la  ditte  Anne ,  fille  de  Baudouin  de  Hennin ,  et  de  Josine  de 
Gavre;  dame  d*Escornaiz,  lequel  Baudouin  estoit  frère  de  la  simditte 
Aune  Perroime;  —  que  la  maison  d*HenelIes  n*auroit  pas  seulement 
esclatté  passé  autant  de  siècles  par  ses  illustres  alliances  faites  de 
temps  en  temps  et  sans  aucune  interruption  ou  mesailliance,  mais 
qu'elle  se  seroit  aussy  rendu  recommandable  par  les  plus  insignes 
actions  militaires  au  service  de  leurs  souTcrains  nos  prédécesseurs 
jusqu'à  nous  mesmes,  leur  sacrifiants  en  touttes  occasions  leur  sang, 
▼les  et  biens,  comme  auroit  esté  en  partie  cy  dessus  monsti^,  et  con- 
steroit  que  Francon  de  Herzelles,  en  Tan  1093,  entre  tous  les  premiers 
seigneurs  du  pays,  en  estant  un  des  principaux,  s'auroit  croisé  el 
accompagné  de  Godefroid  de  Bouillon  et  de  la  Basse  Loraine,  Robert 
comte  de  Flandres  et  autres  princes  chrétiens,  à  la  conquetie  de  la 
Terre  Sainte  et  de  Hierusalem;  --  qu*Arnould  de  Herzelles,  chevalier 
de  Tordre  des  Templiers ,  auroit  esté  tué  Tan  1448  a  la  guerre  saincte 
d'Outremer,  ce  qu'auroit  aussy  arrivé  aux  trois  fils  de  Louys,  premier 
du  nom,  sire  de  Herzelles,  es  années  1176  et  1177;  —  que  Bernard, 
sire  de  Herzelles,  auroit  aussi  suivy  le  roi  sainct  Louis  au  voyage  de 
la  susditte  Terre  Saincte ,  ayam  esté  tué  a  la  bataille  de  la  Massoare, 
l'an  1350,  combattant  pour  la  gloire  de  Dieu  et  poar  la  foy  ;  —  que 
Jean ,  sire  de  Herzelles  auroit  porté  les  armes  en  toutles  occasions  qui 


SEIGREUIUAL.  401 

se  présentèrent  do  temps  des  comtes  de  Flandres ,  ses  princes,  s*y 
eslaot  disiingné  comme  un  homme  de  sa  naissance,  et  auroit  signé  en 
la  mesme  qualité  et  comme  on  des  principaux  seigneurs  le  traitté  de 
paix  qui  se  fit  entre  les  Brabançons  et  les  Flamands,  Fan  1359  ;  —  que 
Bernard,  second  du  nom,  sire  de  Herzelles ,  auroit  eu  tant  de  services 
et  mentes  que  FEspinoj  dans  ses  recherches  des  antiquités  do  la 
noblesse  de  Flandre,  en  feroii  une  très  honorable  mention,  lui  donnant 
entre  antres  seigneurs  de  la  famillo  les  epiihetes  de  noble,  prudent, 
hardy  et  valereux  chevalier;  —  que  Gauthier,  sire  de  Herzelles,  es 
années  1371,  74  et  75  auroit  esté  le  premier  commissaire  de  Philippe 
le  Hardy,  dncq  de  Bourgoigne  pour  le  renouvellement  du  magistrat  de 
Gand,  qui  seroîi  un  honneur  et  employ  qui  ne  se  donneroit  qu*a  ceux 
de  la  première  qualité,  naissance  et  mérites;  —  que  Razon  de  Her- 
zelles, en  Tan  1384,  ayant  été  soubconné  par  certain  François  Âcker- 
nan,  capitaine  des  Gantois ,  qui  s*estoient  rebellés,  d*estre  d^intelligence 
avecq  le  comte  de  Flandres  son  souverain,  Louys  de  Maie,  auroit  esté 
toésor  le  marché  de  la  ditie  ville,  embrassant  Testendart  d'Angleterre, 
ayant  tonsionrs  de  son  temps  esté  qualifié  de  baron  prudent  en  noble; 
qoe  cette  mort  auroit  esté  vengée  par  Claude ,  basiard  du  defunct,  qui 
anroit  tué  ledit  Ackerman,  lequel  s*estant  de  surplus  signalé  et  distin- 
gué par  sa  valeur  a  la  bataille  de  Rosbeck,  auroit  esté  breé  chevalier 
de  la  main  propre  du  dit  comte  Louys  de  Maie,  avec  plusieurs 
aotres  personnes  de  la  première  qualité  et  valeur;  —  qoe  Sohier 
de  Herzelles,  seigneur  de  Lillar,  avecq  Guillaume  et  Gilbert,  ses 
frères,  capitaines  de  réputation,  auroient  esté  glorieusement  tuez  a 
la  bataille  d'AzIncourt,  Tan  1415,  avecq  Anthoine,  ducq  de  Brabant; 
—  que  Daniel  de  Herzelles,  deuxiesme  du  nom ,  auroit  aussy  esté 
premier  commissaire  au  renouvellement  du  magistrat  de  Gand, 
Tan  1412,  et  anroit  esté  tué  aux  guerres  civiles  de  la  dittc  ville;  — 
que  Bouchard  de  Herzelles  auroit  soivy  partout  Charles  le  Hardy, 
dncq  de  Bourgoigne,  et  qu'ayant  exercé  différents  des  plus  considéra- 
bles emplois  en  ses  armes,  auroit  esté  a  la  fin  tué  combattant  valeu- 
reusement avecq  le  dit  ducq  a  la  bataille  de  Nancy;  —  que  Daniel  de 
Herzelles,  troisiesme  du  nom,  auroit  servy  avecq  grande  assiduité  le 
ducq  de  Bourgoigne,  Philippe  le  Bel,  nostre  troisiesme  «ycul,  ayant 
oeeupé  dans  ses  armées  les  postes  les  plus  élevez ,  et  soivy  le  dit  ducq 
dans  tonttes  ses  expéditions  militaires,  tant  contre  ses  rebelles  que  aux 


4  os  héoimb 

pays  estrangers;  qu*en  ccste  considération  et  pour  reconnaître  ses 
services,  ledit  dacq  Tauroit  créé  premièrement  son  conseiller  et 
chambellan ,  et  par  après,  voulant  donner  a  ceux  de  la  ville  et  pays  de 
Dendermonde  un  chef  de  réputation  pour  gouverneur  et  capitaine 
gênerai,  Tauroit  choisy  et  dénommé  le  troisiesme  de  septembre  1485, 
pour  tel  par  advis  des  seigneurs  de  son  sang  et  conseil  ;  que  ce  mesme 
Daniel  ayant  poursuivy  ses  services  et  souflcrt  des  grandes  pertes  et 
dommages  dans  ses  biens,  ledit  ducq  Tauroit  récompensé  en  partie 
par  la  confiscation  de  ceux  de  Josse  Halewin,  bailli  de  Berge  St-Winox 
et  une  maison  appartenante  à  Pabbaye  des  Dunes  pour  avoir  leur  abbé 
avecq  le  dit  bailly  suivy  le  party  rebel  contre  le  traitté  de  paix  faictà 
Bruges  au  mois  de  may  Fan  1488;  —  que  François  d*HerzeIle6  tenant 
pareillement  le  party  du  ducq  Tauroit  aussy  servy  dans  ses  années  en 
différents  employssous  le  commandement  du  comte  de  Nassau,  son 
lieutenant  gênerai,  et  que  ses  biens  pour  cela  ayant  esté  pareillement 
occupez  par  les  rebelles,  le  dit  ducq  lui  auroit  donné  la  conflscation  de 
ceux  appartenans  a  aucuns  desdits  rebelles;  —  que  Jean,  dernier  du 
nom,  avecq  son  llls Adrien, auroieut  scrvynos  ancestresdes  le  commen- 
cement des  troubles  des  Pays  Bas ,  et  auroient  eu  le  commandement 
de  différents  corps  de  trouppes  dont  ils  se  seroient  acquitté  conforme 
a  leur  defbvoir  et  obligation;  —  que  Guillaume,  ayeul  du  dit  messire 
Guillaume  Philippe  de  Herzelles,  auroit  continué  les  services  de  ses 
ancestres  sous  la  serenisme  reyne  d*Hongrie,sous  le  seigneur  prince 
de  Parmes,  et  autres  gouverneurs  des  Pays  Bas,  durant  le  cours  de 
cinquante  ans,  en  qualité  de  capitaine  dMnfanterie ,  de  cavallerie,  de 
maître  de  camp  et  de  gouverneur  de  la  ville  de  Hulst,  pour  la  defTence 
de  laquelle  et  pour  payer  sa  rançon ,  estant  prisonnier  des  ennemis,  il 
auroit  engagé  le  meilleur  de  son  bien  ;  —  que  son  grand  père,  ayant 
aussy  passé  plusieurs  employs  militaires,  auroit  esté  surpris  dans  son 
château  de  Boiselles  des  ennemis,  qui  après  Favoir  bruslc  et  emporté 
tout  ce  qu*il  y  avoit,  Tanroient  si  mal  traitté  que  peu  après  il  en  seroît 
mort;  —  que  son  père  Philippe  de  Herzelles  auroit  pareillement  conti- 
nué ses  services  durant  plus  de  cincquante  ans  en  différentes  charges 
militaires,  s^esunt  trouvé  a  touttes  les  campagnes,  batailles,  sièges  de 
villes  et  autres  occasions  qui  se  sont  présentées  de  nostre  service,  avec 
une  entière  satisfaction  de  ses  supérieurs,  en  Italie,  Allemagne  et 
Pays  Bas,  et  surtout  aux  sièges  de  Bergh  op  Zoom  et  de  Breda,  ou  par 


SEIGHECRIAL.  403 

ofdfc  da  docq  de  Feria  il  aoroit  oommandé  Taltaoq  d*iine  demie  lone , 
qa*il  aaroit  emporté  y  rece?aDl  quelques  blessures;  qu'après  cela  II 
anroit  passé  eo  Allemagoe  avecq  une  compagnie  des  cuirassiers  du 
daoq  Rodolphe  llaximilieo  de  Saxe,  ou  il  se  seroit  comporté  a  4a  satis- 
iaetioo  eulierre  du  comte  de  Thilly  son  gênerai,  principalement  aux 
sicgesde  Pinoenbergh,  Bredeberg  et  a  la  prise  de  Rueberg;  qu*eslanl 
reioamé  aux  Pays  Bas,  il  auroit  poursuivy  ses  services  en  Tan  lG5i 
avecq  une  compagnie  extraordinaire  de  trois  cent  Hauts  Allemands, 
qae  loi  fit  donner  la  serenissime  infante  Isabelle ,  que  Ton  incorpora 
âpres  dans  le  régiment  de  Brion;  que  par  ordre  du  marquis  d*Aytona, 
8*estaBt  trouvé  devant  Maestricht,  il  auroit  eu  ordre  ou  commandement 
d'aller  escannoucher  avecq  Tennemy  jusques  sous  les  fortifications  de 
la  pbœ,  eomme  il  auroit  exécuté  et  les  repoussé  jusques  dans  leurs 
■esoMS ouvrages  extérieures,  on  il  auroit  receu  trois  grandes  bles- 
fiores,  dont  Tune  a  la  poitrine  ayant  esté  jugée  mortelle,  et  en  estant 
cependant  guery,  le  mesme  marquis  Tauroit  encore  commandé  d*aller 
ao  pays  de  Trêves  avec  six  cent  mousquetaires  pour  disputer  le  passage 
de  la  Moselle  aux  Suédois ,  ou  qu*en  eflect  il  les  aoroit  par  trois  fois 
lepoossé  jusques  dans  leurs  postes;  qu'après  cet  exploict  ayant  esté 
commandé  d'aller  avecq  le  régiment  de  Brion  aux  frontières  de  France 
sons  les  ordres  do  baron  de  Balancon,  capitaine  gênerai  de  rariilierie, 
îcelloy  eonnoissant  son  courage  et  valeur  Tauroit  envoyé  plusieurs  fois 
en  party  dans  le  pays  ennemy,  et  ayant  appris  de  lui  leur  intention 
d'investir  la  ville  de  Dourlant  on  auroit  en  le  temps  d*y  remédier; 
qo'apres  cela  on  lui  auroit  ordonné  de  mardier  avec  le  mesme  régiment 
ao  siège  de  Limbourg,  capitale  de  la  province  du  mesme  nom,  aux 
ordres  du  marquis  de  Lede,  qui  luy  aoroit  commandé  d'aller  le  premier 
a  Fassaot,  ce  qu'il  aoroit  exécuté  aveoq  une  résolution  aussi  généreuse 
qu'intrépide ,  puisque  ny  un  coup  de  mousquet  qu'il  auroit  reçue  au  bas 
ventre,  non  plus  qu'un  coup  de  picque  sous  la  mâchoire  vers  la  gorge, 
ne  l'auroit  pu  empescher  de  se  rendre  d'abord  maislre  de  la  bresche  et 
de  la  ville,  qu'il  auroit  gaigné  et  y  entré  avecq  tout  son  monde;  qo'apres 
qoe  FinCant  cardinal ,  nostre  oncle,  l'auroit  pourvue  le  29  de  décem- 
bre de  l'an  i659  de  la  charge  de  senescbal  ou  drossard  de  Brabant, 
poste  qu'auparavant  auroit  tonjonr  esté  possédé  par  des  personnes  du 
pays  de  la  plos  eminenle  qualité,  particulièrement  de  la  maison  de 
Ilanasaa,  de  Pipenpoy,  d'Anderlecht,  Roiselaer  et  autres,  nostre  con- 


404  RÉGIME 

6eil,  conseil  d*estat  aa  Pays  Bas  en  absence  de  noeire  cousin  le 
maniais  de  Castel  Rodrigo  en  estampeur  lors  capiurne  gênerai,  il 
auroit  choîsy  le  iS  septembre  1645  pour  aller  prendre  langue  des 
François  jusques  a  la  Sambre  et  a  Nivelles,  en  quoy  ayant  reussy, 
comme  en  tout  ce  qa*il  auroit  entrepris  auparavant  pour  le  service  de 
nostre  feu  et  très  honoré  père  (que  Dieu  ayt  en  gloire),  et  le  dit  mar- 
quis eu  ayant  extrêmement  esté  satisfait,  voulant  conserver  les  villages 
scituez  en  deçà  de  la  rivière  de  Tby  en  notre  Wallon  firabant,  depuis 
le  Mont  Saint  Wibert  jusqtt*a  Wavre,  libres  de  contribuer  aui  Hollan- 
dois,  après  avoir  pris  avis  sur  ce  dessein  dudit  conseil  d^estat,  lui 
auroit  fait  depescher  le  9  de  juin  1646  une  commission  pour  com- 
mander au  dit  Wallon  Brabant  et  ordonner  la  distribution  de  deux 
cent  cinquante  hommes  de  garde  sur  la  ditte  rivière  aux  endroits  qui 
lui  sembleroient  le  plus  a  propos  pour  en  empescher  le  passage  aui^ 
ennemis,  qui  .par  ce  moyen  en  auroient  esté  repoussez  avecq  toute  la 
vigueur  et  le  bon  succès  nécessaire  pour  le  pays,  qui  auroit  par  la 
demeuré  exempt  d*invasion  et  dommage;  que  le  dit  marquis,  après 
avoir  reconnu  cette  nouvelle  maroque  de  sa  conduite,  luy  auroit 
ordonné  par  acte  du  S7  juillet  1646  une  antre  levée  de  trois  cent 
hommes,  qui  joints  aux  premiers,  sous  son  commandement  eussent  le 
seing  de  défendre  la  mayerie  de  Nivelles  contre  les  ennemis;  qa*ayant 
en  ce  pareillement  reussy  avecq  toutte  TutlUté  qu'on  s*estoit  promise 
de  sa  vigilance,  le  marquis  luy  auroit  fait  depescher,  le  24  d*aonst, 
nouvelle  commission  pour  renforcer  d*autres  trois  cent  hommes  ses 
antres  compagnies  et  garder  le  pays  entier  du  Wallon  Brabant  de  tous 
les  efforts  qu'auroîent  pu  faire  les  ennemis  pour  Tobliger  a  contribner, 
on  ayant  en  le  bonheur  d*an  bon  succès,  comme  en  tout  ce  qui  luy 
avolt  esté  ordonné  auparavant,  le  dit  marquis  et  conseil  d*estat  lui 
auroient  escrit  plusieurs  lettres  de  remerciment  et  particulièrement 
le  27  et  29  juillet  et  le  14  et  21  d^aoust  1646,  rassurant  aux  occa- 
sions d*une  parfaite  reconnaissance;  qu*apres  cela  le  dit  marquis  ayant 
eu  advis  qu^envîron  seize  mille  paysans  des  mayeries  du  petit  Brabant 
auroient  pris  les  armes  et  s*auroient  joints  vers  le  pays  de  VIedergaete, 
au  voisinage  de  Nioove,  pour  s'opposer  au  passage  des  trouppes  du  dacq 
de  Lorraine,  qui  avoient  ordre  de  marcher  du  pays  d*Alost  vers  celhiy 
de  Namur,  luy  auroit  donné  ordre  le  7  de  novembre  de  la  snsditte 
annnée,  pour  les  aller  appaiser  et  empescher  les  ultérieures  desordres. 


SEIONBURIAL.  i05 

ee  qn*il  anroît  exécuté  avecq  une  telle  adresse  qu*il  âoroieot  mis  les 
âmes  bas  et  permis  le  passage  aax  susdittes  troupes;  que  le  conseil 
d'Estat  de  nos  dits  Pays-Bas  se  vopnt  en  nécessité  de  trouver  les 
moyens. pour  résister  aux  courses  que  les  François  avoient  dessein  de 
faire  vers  Bruxelles,  et  entre  autres  ayant  esté  proposé  que  dans  Tes- 
paee  qui  sépare  Ninove  et  Hal  il  y  auroît  des  ruisseaux  et  des  bois  qui 
poQvoini  facilement  estre  mis  en  deifence,  abattant  des  arbres  et 
croisant  des  arbres  par  ou  les  eaux  se  communiqueroient,  il  auroit  esté 
requis  et  commis  par  lettres  du  susdit  conseil  du  21  d'aoust  1655 
pour  aller  Tisiter  les  lieux  et  reconnoiire  ce  que  Ton  auroit  pu  faire  en 
semblable  occurrence,  ce  qu'il  auroit  fait,  et  de  plus  s*estant  laissé 
transporter  par  son  xele  ordinaire  pour  nostre  royal  service,  il  auroit 
esté  reeonnoitre  le  camp  et  la  contenance  des  ennemis  devant  Saint 
Gnislain ,  de  quoi  ayant  fait  rapport  très  exact  au  seigneur  archiducq 
Leopibld,  il  auroit  fait  convocqner  le  ban  et  arrière  ban  du  pays,  ordon- 
nant que  le  dixiesme  homme  prisse  les  armes  pour  aider  a  reprendre 
aux  ennemis  ce  qu*i1s  avoient  usurpé,  et  ce  nouveau  corps  ayant  besoin 
d*un  chef  bien  veu  et  capable  pour  les  commander,  il  auroit  pour  tel 
esté  ehoisy  et  authoHsé  par  patente  du  35  d*aousi  1655;  après  quoy  le 
danger  semblant  de  n'estre  plus  si  grand,  pour  modérer  la  peine  et 
grande  dépense  que  ces  troupes  causoint,  il  luy  auroit  esté  ordonné  de 
choisir  de  tout  ce  monde  la  seulement  quatre  mille  hommes  des  plus 
robustes  et  habiles  au  maniment  des  armes,  luy  en  donnant  le  com- 
oumdement  comme  chef,  par  patente  du  9  de  septembre  de  la  ditte 
âDoée,  avec  pouvoir  et  autorisation  de  nommer  quattre  mayors  et  les 
capitaines  et  autres  officiers  nécessaires  pour  en  former  quattre  régi- 
ments; que  cependant  ledit  seigneur  archiducq,  ayant  résolu  la  forti- 
ication  de  Bruxelles  avecq  touite  la  diligence  possible  pour  la  mettre 
promptement  hors  de  danger,  il  luy  en  auroit  donné  Fintendance  et  la 
dlredioo  absolue,  luy  ordonnant  a  rapproche  des  François  d*en  faire 
redoubler  les  travailleurs,  les  chariots  et  charettes,  ce  que  ne  pouvant 
sans  une  depence  excessive,  il  se  seroit  reposé  sur  luy  après  luy  avoir 
insinué  de  la  suppléer  de  son  crédit,  en  quoy  il  auroit  expérimenté 
tout  a  point  une  nouvelle  preuve  de  son  xele,  puisque  Bruxelles  s'auroit 
bientôt  vue  en  entât  de  ne  rien  devoir  craindre  du  voisinage  des  enne- 
mis, ce  qa*anroit  esté  au  dit  ducq  un  nouveau  motif  pour  luy  en  tes- 
flMrfgner  sa  satisfiiction  par  des  termes  très  honorables  de  la  dernière 


i06  RÉGIHE 

estime  avecq  des  assearances  de  sa  reconnaissance ,  dont  il  Iny  en 
auroit  escrîpt;  que  pour  la  subsistance  des  dits  quattre  mille  hommes, 
qui  estoient  a  ses  ordres,  mancquant  le  payement  qui  ne  pouvoitse 
continuer  aussy  ponctuellement,  qu*on  leuravoit  promis^ny  lever  sur 
les  peuples  arecq  la  promptitude  nécessaire  des  deniers  pour  ce  affec- 
tez, rarchiducq  n'auroit  pu  trouver  autre  expédient  plus  propre  que 
de  requérir  de  chercher  sur  son  crédit  a  interest  soixante  mille  florins 
pour  le  payement  des  mesmes  trouppes,  Tasseurant  par  sa  lettre  du 
49  de  novembre  1655  que  de  tous  les  services  signalez,  qu*il  avoit 
jusques  lors  rendu  a  feu  nostre  père  de  glorieuse  mémoire,  nul  autre 
ne  luy  auroit  esté  plus  agréable,  mais  quoy  qu*en  cela  comme  en  toutte 
autre  chose  il  auroit  respondu  par  des  prompts  effects  a  sa  confiance  et 
zèle  avec  lequel  il  s^applicquoit  a  tout  ce  qui  estoit  du  royale  service, 
il  n*en  auroit  jamais  esté  recompensé  ny  satisfaicts  des  interests  qu'il 
en  auroit  deu  supporter;  —  que  les  frères  du  dit  messire  Guillaume- 
Philippe  de  Herzelles  auroint  imité  régulièrement  leur  père  et  tons 
leurs  ancestres  :  Taisné  ayant  commencé  de  nous  servir  au  siège  de 
Dunkerque ,  et  après  la  paix  des  Pyrénées  auroit  esté  en  Danemaroq  en 
qualité  de  capitaine  de  cavallerie,  et  du  depuis  auroit  succédé  a  la 
place  de  seneschal  de  Brabant,  qu'il  auroit  exercé  jusque  a  son  trépas  ; 
que  son  troisiesme  frère  auroit  esté  trois  ans  capitaine  d*infanterie 
contre  Portugal  dans  nostre  service  au  régiment  du  comte  de  Porcie , 
s*estant  trouvé  et  acquitté  de  son  debvoir  dans  toutes  les  occasions  qui 
se  sont  présentées  a  rentière  satisfaction  du  marquis  de  Caraoena  son 
gênerai;  que  la  paix  y  estant  faille,  il  auroit  continué  le  mesme  employ 
dans  les  régiments  du  comte  d*Ursel  et  de  Nuas  au  Pays-Bas  et  se 
trouvé  pareillement  a  tous  les  sièges  des  années  1667  et  68,  et  du  depuis 
a  la  guerre  de  Tan  1675,  ou  il  auroit  esté  fait  capitaine  de  dragons 
dans  la  terce  du  maistre  de  camp  Perez,  ou  il  auroit  poursuivi  ses  ser- 
vices jusques  a  son  trépas,  arrivé  en  février  Tan  présente  1689,  au 
contentement  et  gré  de  ses  supérieurs;  que  son  quatriesme  frère  ayant 
aussy  suivy  la  vocation  militaire  auroit  esté  premièrement  alfer  coronel 
dans  le  régiment  de  Don  Francisco  de  Boxas,  avec  lequel  il  seroit  yenu 
en  Catalogne,  et  de  la  estant  retourné  en  Flandres  il  auroit  eu  une 
compagnie  d'infanterie  dans  le  régiment  du  marquis  de  Wargoies*  et  y 
auroit  servy  jusqu'à  ce  que  une  autre  fois  estant  venu  en  Espagne,  nous 
luy  aurions  fait  Thonneor  du  poste  de  nostre  gentilhomme  de  bouche , 


SEIGNEURIAL.  i07 

dans  lequel  il  scrolt  irepassé  passé  quelques  années;  —  qae  le  dit 
messîrc  Guillaume-Philippe  de  Herzclles,  a  présent  chef  de  sa  maison, 
ooosaaroit  continuellement  servy  durant  vingt  ans  par  voye  de  lettres 
et  dans  des  charges  de  robbes,  en  quoy  cependant  il  auroit  esté  Tunlcq 
et  le  seul  et  premier  de  tous  ceux  de  son  rang,  qui  a  rimitallon  de  ses 
parens  du  costé  de  sa  mère  auroit  choisy  ceste  vocation,  dans  laquelle 
il  esperoit  pourtant  mériter  nos  grâces;,  qu'il  auroit  commencé  par 
quattre  années  de  service  de  nostre  magistrat  de  nostre  ville  de 
Broxelles  en  qualité  d*eschevin,  et  seize  de  conseiller  ordinaire  de 
notre  souverain  conseil  de  Brabant,  trois  de  conseiller  trésorier  et 
gude  des  Chartres  du  mesme  duché,  de  celluy  de  Limbourg  et 
d*antres  pays  d*Outremeu.se,  et  actuellement  depuis  deux  ans  dans 
Dostre  conseil  suprême  d'état  aux  affaires  de  nos  Pays-Bas  cl  Bour- 
gogne près  de  nostre  royale  personne;  —  que  feue  sa  mère  Barbarine 
Maes  seroit  pareillement  issue  d'une  famille  de  toutle  ancienneté 
réputée  pour  noble,  portant  pour  ses  nobles  quartiers  et  ayant  esté 
alliée  a  celles  de  la  Tour  dict  de  Tassis,  de  Wachtendonck,  de  Van 
Deurne,  de  Merle,  de  Schote,  de  Brecht,  de  Fourneau  comte  de 
Croyckenbonrg,  d'Asseliers,  de  Boisschot,  et  autres  plusieurs  bonnes 
et  anciennes  maisons;  —  que  Jacques  Maes,  bisayeul  de  sa  mère, 
auroit  esté  du  conseil  privé  des  Pays-Bas,  et  employé  utilement  pour 
le  traîité  de  paix  d'Angleterre;  qu'£ngeibert  Maes,  l'aisné  de  ses 
quattre  fils,  ayant  passé  par  differens  conseils  comme  conseiller,  auroit 
esté  chef  président  et  du  conseil  d'estat  l'espace  de  dix  huict  ans;  que 
le  second  nommé  aussy  Jacques  auroit  esté  ambassadeur  ordinaire 
envoyé  par  les  archiducq  Albert  et  Isabelle  a  sa  saincteté  Paul  cincq 
et  y  résidé  plusieurs  années,  et  donné  des  preuves  de  sa  fidélité  et 
grand  zèle  pour  son  service,  et  en  estant  retourné,  il  auroit  esté 
plusieurs  années  président  de  la  chambre  des  comptes  qui  fut  à  Lille; 
que  le  troisiesme  appelé  Charles  Maes  auroit  esté  evecque  deCand, 
ansmonier,  chapellain  major  et  sommelier  de  courtinne  desdits 
archiduoqs;  que  le  quattriesma  Jean-Baptiste  auroit  esté  conseiller  et 
advocat  fiscal  dans  notre  souverain. conseil  de  Brabant,  ayant  esté 
député  et  commis  en  plusieurs  affaires  d'estat  de  la  dernière  impor- 
tance, entre  autre  qu'il  auroit  esté  envoyé  l'an  1608  par  les  dits 
archidueqs  pour  conclure  la  trêve  de  douze  ans  avecq  les  estats  de  Hol- 
lande, en  laquelle  oommîssiou  il  auroit  procédé  avecq  autant  d'indus- 


i08  RÉGIME 

trie  quil  auroit  fait  résoudre  plusieurs  diiBcoltés  pour  lesquelles  la 
conclusion  dudit  trailté  avoit  esté  retardée,  ayant  depuis  continué  ses 
services  jusques  à  son  trépas;  —  que  Philippe  Maes,  che?alier  de 
Malte,  auroit  esté  vice-amiral  de  Tarmée  navale  de  nos  Pays-Bas, 
ayant  rendu  plusieurs  signalez  services  dans  cet  employ,  et  a  la  fln  y 
auroit  esté  tué  par  ses  propres  gens  pour  ne  s*avolr  pas  voulo  rendre 
aux  ennemis  dans  un  rencontre  qu*ll  auroit  eu  avec  eux  en  mer;  — 
que  le  père  de  sa  ditle  mère  auroit  signalé  ses  services  par  Tespace  de 
trentte  quattre  ans  en  qualité  de  conseiller  de  nostre  souverain  conseil 
de  Brabant  dans  Tadministration  de  la  justice,  ei  en  beaucoup  des  corn* 
missions  particulières  et  employs  pour  le  service  pnblicq  et  principa- 
lement lorsquMI  auroit  esté  député  par  les  archidncqs  an  dacq  de 
Nieubonrg  et  aux  estais  de  Juilliers  pour  iraitter  avec  eux  sur  le  foit 
46  nostre  jurisdiction  et  limites,  en  quoy  il  auroit  agy  si  dignement  et 
avecq  autant  des  avantages,  que  les  dits  archidncqs  en  auroient  donné 
des  marcques  pnblicques  de  leur  satisfaction;  —  que  Ferdinand  Bois* 
schot,  chevalier  de  Tordre  de  Saint  Jacques,  comte  d^Erps,  baron  de 
Saventhem ,  son  grand  oncle  maternel,  ayant  esté  auditeur  gênerai  des 
armées,  conseiller  du  conseil  privé,  chancellier  de  Brabant,  et  deux 
fois  ambassadeur  en  France  et  en  Angleterre,  auroit  rendu  des 
signalés  services  à  nostre  feu  et  très  honoré  père ,  qui  Tauroit  nommé 
pour  un  de  ses  plénipotentiaire  au  traîtté  de  Munstre,  jusqu'à  Tarrivée 
du  ducq  de  Médina  las  Torres  au  mesme  congrez;  —  que  Robert  d*Aft- 
seliers,  autre  sien  oncle  maternel  auroit  esté  plusieurs  années  coq- 
seiller  du  souverain  conseil  de  Brabant,  et  après  du  suprême  des 
Pays-Bas  près  de  la  royale  personne,  et  après  chancellier  de  Brabant; 
—  et  enfin  que  tous  ses  autres  parents  nons  auroient  rendo   des 
services  considérables  en  différentes  charges  et  employs  a  nostre 
entière  satisfaction  et  celle  de  nos  très  augustes  prédécesseurs.  — 
Pour  ce  est-il  que  nous,  les  choses  susdittes  considérées,  désirants 
eslever  et  décorer  le  dit  messire  Guillaume  Philippe  de  Henelles  en 
honneurs,  droicts,  prerogatife,  privilèges  et  prééminences,  avons  de 
nostre  certaine  science,  grâce,  libéralité,  pleine  puissance  et  anthorité 
souveraine,  créé,  comme  nous  créons  par  ces  présentes  le  dit  messire 
Guillauiue  Philippe  baron  de  Herzelles,  marquis,  et  pour  tani  pins 
rhonorer  consentons  et  permettons  qu'il  puisse  et  pourra  applicquer 
le  dit  titre  de  marquis  a  nne  de  ses  terres  et  seigneuries  de  Faneqnez, 


SEIGNEURIAL.  109 

Ittre,  Samme,  Sart,  oa  autres,  soaz  le  nom  de  Herzelles,  scituées  en 
Dostre  dacbé  de  Drabaut,  laquelle  nous  érigeons  fiar  ces  présentes  en 
nom,  cry  et  prééminences  de  marquisat,  avecq  ses  appendances  et 
depeadances,  hauteurs,  jurisdictions  et  revenus,  pour  par  luy,  ses 
boin  et  successeurs,  masies  et  femelles,  ou  ayants  cause  teolr  dores- 
na?ant  heritablement  et  a  tousiours  ledit  tittre  de  marquis  de  Henelles, 
loi  promettants  et  a  ses  successeurs  ou  ayants  cause  d*y  adjouster  et 
incorporer  présentement  ou.  a  Tadvenir  en  augmentation  et  pour  plus 
païKi lustre  dudit  marquisat  encore  telles  autres  seigneuries,  terres  et 
rentes  que  bon  lui  semblera,  et  d*cn  former  un  majorasque  absolul, 
perpétuel,  par  forme  de  fidei-commis,  ou  autrement  aveoq  les  substi- 
lotions  comme  il  trQUTera  ou  trouveront  convenir;  auquel  eflect  nous 
les  avons  antborisé,  comme  nous  les  autorisons  par  les  présentes,  et 
dérogé,  comme  nous  dérogeons  par  cette  fois  tant  seulement,  a  touttes 
les  ordonnances,  placcarts  et  edits  qu^il  y  pourroit  avoir  au  contraire, 
et  nommément  a  Tedit  perpétuel  de  Tan  1611,  les  laissant  pour  le 
surplus  en  leur  pleine  force  et  vigueur,  et  relevants  tous  ceux  qu'il 
appartiendra  pour  la  ditte  érection  en  marquisat  avec  le  nom  et  titre 
de  marquis  de  Herzelles,  ensemble  ses  droicts,  honneurs,  prérogatives 
et  prééminences  y  appartenants  jouyr  et  user  par  ledit  messire  Guil- 
laume Philippe,  ses  hoirs  et  successeurs  ou  ayant  cause  en  ligne  directe 
Burquis  et  marquises  de  Herzelles,  tout  alnsy  et  en  la  mesme  forme  et 
manière  que  font  et  ont  accoustumé  de  (aire  les  autres  marquis  en  nus 
Pays-Bas  et  signament  en  nostre  duché  de  Brabant;  le  tout  a  charge 
et  condition  que  ledit  messire  Guillaume  Philippe  marquis  de  Her- 
selles,  ses  hoirs  et  successeurs,  marquis  et  marquises  de  ce  nom,  seront 
tenus  d'en  faire  les  reliefs,  hommage  et  serment  de  fidélité  a  cause 
du  dit  titre  es  mains  de  nous,  nos  hoirs  et  successeurs,  ou  de  nos 
lieutenants  gouverneurs  et  capitaines  généraux  de   nos  dits  pays, 
lesquels  en  nostre  absence  et  celle  de  nos  dits  hoirs  et  successeurs 
d'ieeux  avons  a  ce  commis  et  authorisé,  commettons  et  autorisons  par 
cesdities  présentes,  et  par  le  dit  serment  jurer  et  promettre  de  tenir 
le  dit  titre  de  marquis,  de  nous  et  de  nos  dits  successeurs  en  la  manière 
que  dessus.  Item  que  ce  qn*a  Favenir  sera  annexé  et  uny  audit  mar- 
qaisat  ne  s'en  pourra  onoques  sepaver,  démembrer  ou  escUsser  par  le 
dit  marquis  de  Herzelles,  nysès  soeoesseurs,  par  successions,  testa- 
ment on  autre  oontract;  etqueeeste  nostre  présente  grâce,  création 


ilO  RÉGIME 

en  marquisat  ne  retournera  ores  ny  au  temps  a  venir  a  nostrc  préju- 
dice, ny  de  nos  droicts,  hauteurs,  seigneuries,  jurisdictions,  ressorts, 
souverainetés  ny  prééminences;  voulants  aussy  que  quant  aux  reliefs 
et  jurisdictions  des  terres  comprises  dans  lemirquisat  susdit,  le  tout 
demeure  et  reste  sans  préjudice  en  son  entier  et  sujet  aux  ressorts  et 
appels  accoustumez,  sauf  en  cas  de  transaction  ou  appointement  con- 
traire avecq  ceux  qui  en  auroint  droit,  sans  aussy  vouloir  pour  ce 
déroger  ou  prejudicier  au  dit  messire  Guillaume-Philippe  marquis 
d*Herzelies,  ses  hoirs  et  successeurs,  au  temps  a  venir  marquis  et 
marquises  de  ce  nom,  aux  anciens  droits  et  privilèges,  authoritezet 
prééminences  quelconcq  qui  luy  competeroint,  et  dont  il  seroit  en  pos- 
session iegiltime  et  ses  prédécesseurs  auroient  esté  accoustumé  d*user 
pardevant.  Si  aura  ledit  messire  Guillaume-Philippe  marquis  de  Her- 
zelles,  ses  hoirs  et  successeurs,  a  jouir  comme  marquis  de  ce  nom  du 
rang  que  leur  sera  deu  en  vertu  de  ce  titre  es  assemblées  de  nos  estats 
de  Brabant,  et  partout  ou  il  appartiendra.  Bien  entendu  que  les  sub- 
jects,  mannants  et  inhabitants  du  dit  marquisat  ne  seront  en  vertu 
dicelle  érection  plus  avant  asservys  qu*ils  ne  sont  de  présent ,  mais 
demeureront  sous  tels  juges,  eschevins,  jurisdictions  et  droicture 
comme  de  tout  tems  jusqu'à  présent  ils  ont  accoustumé.  Si  ordonnons 
a  notre  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  nos  dits  Pays- 
Bas,  et  donnons  en  mandement  a  nostres  chers  et  féaux  les  gens  de 
nostre  conseil  d'estat ,  chef  président  et  gens  de  nos  privé  et  grand 
conseils,    chef   trésorier    gênerai    et  commis  de  nos  domaines  et 
llnances,  chancellier  et  gens  de  notre  conseil  en  Brabant ,  lieutenant 
et  hommes  de  fiefs  de  nostre  cour  féodale  au  dit  Brabant,  et  a  nos 
chers  et  bien  amez  les  prélats,  nobles,  villes  et  autres,  représentants 
Tordre  et  corps  des  trois  estats  de  nostre  duché  de  Brabant,  niayeur 
de  Louvain,  amman  de  Bruxelles,  escoulette  d'Anvers,  markgrave  du 
pays  de  Byen,  et  tous  autres  justiciers,  officiers  on  leurs  lieutenants, 
et  a  nos  vassaux,  bassains,  serviteurs  et  subjccis,  et  a  chacun  d*eux  en 
droict  soy  et  si  comme  a  luy  appartiendra,  qu'ils  tiennent,  reputent, 
nomment,  intitulent,  honorent  et  proclament  doresnavant  ledit  messire 
Guillaume-Philippe,  ses  dits  successeurs,  masieset  femelles,  marquis 
et  marquises  d'Hcrzelles.  Mandons  en  outre  auxdits  de  nos  finances  et 
de  nos  comptes  en  Brabant  quMls  procèdent  bien  et  deument  a  la  véri- 
fication, interinemcnt  et  enregist rature  de  ces  présentes,  selon  leur 


SEIGriEURIAL.  ili 

forme  et  teneur,  et  ce  fiiit,  ils  et  lesdits  de  nos  consaax,  Tassauz, 
jasUciers,  officiers  et  subjecls  de  nostre  dit  pays  et  daché  de  Brabant 
et  toas  autres  qui  ce  regardera,  faceat,  souffrent  et  laissent  le  dit 
messire  Guillanme-Philippe,  ensemble  ses  hoirs  et  successeurs,  masles, 
et  femelles,  de  nostre  présente  grâce,  érection,  adjonction,  union, 
iucorporaiion ,  octroy,  accord  et  permission  et  de  tout  le  contenu  en 
cesditles  présentes  selon  en  la  forme  et  manière,  et  sous  les  conditions, 
réservations  et  limitations  dessus  dittes ,  pleinement  paisiblement  et 
perpétuellement  jouir  et  user,  sans  leur  faire,  mettre  ou  donner, 
Dy  souffrir  estre  faict,  mis  ou  donné  aucun  trouble,  destourbier  ou 
empêchement,  en  manière  que  ce  soit,  lequel  si  fait,  mis  ou 
donné  leur  auroit  esté  ou  estoit  le  reparent  et  metteift  ou  facent 
reparer  et  mettre  incontinent  et  sans  dilay  a  néant.  Car  ainsi  nous 
plaist-il,  nonobstant  quelques  ordonnances,  restrictions,  mande- 
ments ou  deffences  a  ce  contraires;  pourveu  que  dans  Tan  après 
la  datte  de  cette,  icelles  soient  présentées  a  nostre  premier  roy 
d*armes  ou  autre  qu'il  appartiendra  en  nos  dits  Pays-Bas,  en  con- 
formité et  aux  6ns  portez  par  le  15*  article  de  Fordonnance  décrétée 
par  feu  Farchiducq  Albert  le  14  de  décembre  1616  touchant  le 
port  des  armoiries,  timbres,  titres  et  autres  marcques  d'honneur 
et  de  noblesse,  a  peine  de  nullité  de  ceste  présenté  grâce:  ordon- 
nant a  nostre  premier  roy  d'armes,  ou  a  celluy  qui  exercera 
son  estât  en  nos  dits  Pays  Bas,  ensemble  au  roy  ou  herauit  d'armes 
de  la  province  qu'il  appartiendra,  de  suivre  en  ce  regard  ce  que 
contient  le  règlement  fait  par  ceux  de  nostre  conseil  privé,  le 
2  d'octobre  1657  au  sujet  de  l'enregistrature  de  nos  lettres  patentes 
touchant  lesdits  marcques  d'honneur,  et  tenant  par  nos  dits  officiers 
d'armes  respectivement  nottlce  sur  cette,  pour  aussy  qu'au  préa- 
lable cesdittes  présentes  soient  présentées  a  Louys  Antoine  d'Aza, 
nostre  secrétaire  du  registre  des  mercedes,  affin  d'en  estre  tenn 
notu'ce  et  mémoire  es  livres  de  sa  chaire,  et  en  son  absence  ou 
indisposition  au  secrétaire  Anthoine  de  Somoza,  officiai  principal 
de  la  ditte  secretairie  an  mesme  effect.  Et  aOn  que  ce  soit  chose 
ferme  et  stable  a  tousjours,  nous  avons  signé  ces  présentes  de  nostre 
main  et  a  icelles  fiiit  mettre  nostre  grand  seel.  Sauf  en  touttes 
choses  nostre  droict,  et  l'autruy  en  touttes.  Donné  en  nostre  ville 
de  Madrid,  royaume  de  Castille,  le  sixiesme  jour  du  mois  d'oc- 


1 12  RÉGIME 

tobre,  l'an  de  grâce  xvj^  quatre  vingt  et  neuf,  et  de  nos  règnes  le 

vingt  cincquiesme. 

Charles. 
Par  le  roy, 

Le  baron  de  Molinet  (i). 

La  guerre  s*était  rallumée  en  1688,  entre  Louis  XIV  et  Tempe- 
reur  Léopold,  et  elle  s'étendit  bientôt  dans  les  Pays-Bas.  Le 
château  de  Faucuwez  reçut  une  garnison  française  en  1690»  et  le 
commandant  de  Nivelles,  Jean-Baptiste  Dhuby,  ordonna  à  quelques 
villages  voisins  de  fournir  à  son  entretien,  en  exemptant  cependant 
Virginal  de  cette  contribution  pour  des  raisons  à  lui  connues  : 

Don  Jean  Baptista  Dhubt  ,  do  conseil  de  guerre  de  S.  M. ,  gênerai 

de  bataille  de  ses  armées  et  lieutenant-general  de  la  cavallerie, 

et  commandant  de  Nivelle,  etc. 

Il  est  ordonné  de  la  parle  de  S.  E.  au  village  Haut-Ilte  d*assister  le 

village  de  Ronqaier  et  dlttre,  a  Tantertien  de  la  garnizon  du  château 

de  Fauquers ,  an  exantant  le  village  de  Verginal ,  pour  des  raizons  a 

nous  cognues.  Fait  a  Nivelles,  le  11  janvier  1690. 

J.  Dbubt  (t). 

Le  16  janvier  1690,  le  magistrat  de  Virginal  certifia  que  la 
communauté  ne  payait  plus  qu'une  demi-ration ,  d'après  la  modéra- 
tion accordée  par  le  gouverneur-général  et  par  le  conseil  des 
finances  : 

Nous,  mayeur  et  eschevins  de  la  terre  franche  de  Verginal,  ceriiffions 
par  celte,  que  le  sieur  Sebastien  Pangart,  recepveur  de  terres  franches, 
n'exige  de  nous  que  une  deoiye  ration  ou  place  par  mois,  selon  la 
modération  quy  nous  a  esté  faicle  par  S.  E.  et  messeigneurs  des 
finances.  Faia  a  Verginal ,  le  IG  janvier  1690.  Tesmoings  : 

Pkle  Orner,  mayeur.    Pierre  Tamineau.    Michel  le  CuveUier. 
GUlee  le  Bon,  Jean  CkaHier.  P.  De  Bouw,  eschevin  et  grefiîer  (s). 

(<)  Archives  du  cJuUeau  d*Jttre, 

(t)  Voir  mon  Histoire  de  Braine^e-Châieau  et  ttaut-lttre,  p.  85.  —  Archives 
communales  de  FirginaL 
(s)  Archives  générales  du  rçyawne.  Chambre  des  comptes,  AcquUs»  Liasse  3554. 


SEIGNEURIAL.  H  3 

k  la  mort  d*André  del  Marmol ,  président  dn  grand  conseil  de 
Matines,  le  marquis  de  Herzelles  fut  nommé  à  sa  place ,  le  24 
janner  1690  : 

QuBLES,  par  la  graoe  de  Dieo,  roy  de  Castilles,  de  Léon,  d*Arragon, 
des  deux  Sicilles,  de  Hierosalem,  de  Navarre,  de  Greoade,  de  Tolède, 
de  Yalenee,  de  Gallice,  de  Maillorcqoes ,  de  Seville,  de  Sardaigne,  de 
Cordone,  de  Corsicque,  de  Hurcie,  de  Jaen,  des  Algarbes,  d^Algesire, 
de  Gibraltar,  des  isles  de  Canarie  et  des  Indes  tant  orientales  qa*occi- 
denules,  des  isles  et  terre  ferme  de  la   mer  Oceane;  archidacq 
d^Aostrice;  doc  de  Boargoigne,  de  Lothier,  de  Brabant,  de  Limbourg, 
de  Loxemboorg,  de  Gneldres  et  de  Milan  ;  comte  d'Absboarg,  de 
Flandre,  d*Arthois,  de  Tbirol,  palatin,  d'Haynau  et  de  Namur;  prince 
de  Zwave;  marquis  du  Saint  Empire  de  Rome ,  seigneor  de  Salins  et 
de  Malines,  et  dominatear  en  Asie  et  Affricqae.  A  tons  ceux  qui  ces 
présentes  verront,  saint  Gomme  par  le  trespas  de  nostre  très  cher  et 
féal  messire  André  del  Marmol,  en  son  vivant  président  de  nostre 
0rand  conseil  séant  a  Malines,  le  dit  estât  soit  venu  a  vaoquer  ;  et  qu*il 
convient  a  nostre  service  et  poar  Tadministration  de  la  justice,  d'en 
ponrveoir  sans  dilay  quelqn*autre  personnage,  qui  ait  les  qualitez, 
Bufibanœ  et  eiperience  requises  :  acavoir  faisons  que  nous,  ce  que 
dosns  considéré,  et  pour  la  bonne  information  qu'avons  en  de  la  per- 
sonne de  nostre  très  cber  et  féal  le  marquis  d'fleraelles,  conseiller  de 
nostre  conseil  suprême  d'estat  près  nostre  personne  aux  afbires  de 
nos  Pays  Bas,  et  de  ces  sens,  prudence,  littérature,  intégrité  et  grande 
expérience  an  fait  de  justice,  mesmes  en  considération  des  bons 
services  qnMl  nous  a  rendu,  tant  en  qualité  de  conseiller  de  nostre 
eooseil  de  Brabant  et  de  conseiller  trésorier  et  g^rde  des  Chartres  dn 
dit  duché  et  pays  d'Ontremeuze ,  que  depnis  du  dit  conseil  suprême 
d'estat,  nous  conflans  a  plein  de  ses  leauté,  preud'hommie  et  bonne 
diligence ,    avons   Icelny    marquis  d'Henelles  commis ,  retenu  et 
institué,  commettons,  retenons  et  instituons  par  ces  présentes,  an  dit 
estât  de  président  de  nostre  grand  conseil  ;  en  luy  donnant  plein 
pouvoir,  anthorité  et  mandement  especîal  de  doresenavanft  tenir, 
cseveer  et  deservir  le  dit  estât,  d'y  garder  noe  hauteurs,  droictnre  et 
domaine,  fhire  administrer  bonne  et  brieve  justice  a  tons  cenx  qui 
l'en  requerreront,  et  ainsy  qu'il  appartiendra,  vacquer  et  entendre 


HA  RÉGIME 

diligemment  a  la  consuliaiion  et  délibération  de  toutes  les  matières , 
causes  et  procès  qui  surviendront  et  se  traitteront  en  noslre  dit  grand 
conseil ,  cl  de  pour  ce  convocquer,  appeller  et  assembler  les  conseillers 
du  dit  conseil ,  aux  heures  ordinaires ,  quand  besoiug  sera  et  quantes 
fois  les  affaires  le  requerreront ,  par  lesquels  voulons  qu'il  soit  obey  ; 
de  a  iceux  proposer  toutes  matières  qui  seront  a  delibrer,  demander 
leurs  opinions,  icelles  recueillir,  et  en  toutes  matières  conclure  et 
prendre  resolution,  selon  la  plus  grande  et  saine  partie  d*icelles;  de 
faire  expédier  toutes  les  provisions  de  justice ,  rendre  et  prononcer 
sentences  et  appoinlemens ,  les  faire  sceller  a  nostre  seel  a  ce 
ordonné ,  duquel  il  aura  la  garde  ;  de  icelles  sentences  et  quelconques 
appointemens  faire  mettre  a  dcue  en  entière  exécution ,  et  au  surplus 
faire  toutes  et  singulières  les  choses  que  bon  et  leal  président  susdit 
peut  et  doit  faire,  et  qu'au  dit  estât  compétent  et  appartiennent  :  aux 
mesmes  gaiges  et  traittement  qu'en  at  eu  et  jouy  le  dit  feu  président 
del  Marmol,  ensemble  aux  autres  droicts,  honneurs,  prérogatives, 
prééminences ,  libertez,  franchises,  profBts  et  émoluments  y  apparte- 
nans  :  au  mesme  serment  qu*il  nous  a  preste  cydevant,  a  cause  de  son 
dit  eslat  de  conseiller  de  notre  conseil  suprême  d*estat  aux  affaires  de 
nos  dits  Pays  Bas  près  nostre  personne.  Mandons  et  commandons  a  nos 
très  chers  et  féaux  nos  gens  de  nostre  conseil  d'estat,  chef  président  et 
gens  de  nostre  conseil  privé,  ceux  de  nostre  dit  grand  conseil,  gouver- 
neurs et  presidens  et  gens  de  nos  conseils  de  Flandres,  Namur ,  et  a 
tous  autres  nos  justiciers,  officiers  et  sujets  qui  ce  regardera,  que 
du  dit  estât  de  président  de  nostre  grand  conseil,  ensemble  des 
honneurs,  prééminences,  prérogatives,  libertez,  franchises,  profits  et 
émoluments  susdits,  ils  fassent,  souffrent  et  laissent  le  dit  marquis 
d'Herzelles,  pleinement,  paisiblement  et  entièrement  jouir  et  user  ;  et 
es  cas  concernans  Texercice  de  sa  ditte  charge  luy  obéissent  et  enten- 
dent diligemment,  ostans  tous  contredits  et  empechemens  au  contraire. 
Mandons  en  outre  a  nos  très  chers  et  féaux  les  trescirier  gênerai  et 
commis  de  nos  domaines  et  finances,  que  les  dits  gages  et  traittement, 
tels  qu*a  jouy  le  dit  feu  président  del  Harmol,  a  cause  de  la  ditte 
charge,  ils  fassent  payer  au  dit  marquis  d'Herzelles,  aux  termes  et  en 
la  manière  accoustumée,  par  les  mains  de  celuy  qui  est  accoustuoié  de 
les  payer,  présent  ou  aoltre  a  venir  ;  auquel  mandons  semblablement 
d'ainsy  le  faire,  et  par  luy  rapportant  les  mesmes  présentes,  vidimus 


8Ei69EimiAL.  145 

M  copie  aulbeoiiqae  d*iceiles,  peor  une  et  la  première  fois,  et  a  chascan 
lenne  et  ptyemeot,  quittance  do  dit  marqais  d^Henelies,  sur  ce 
serrante  tant  seolement,  nous  roolons  tout  ce  qoe  payé,  baillé  et 
délivré  iuy  aora  esté,  a  la  canse  ditie,  estre  passé  et  alloué  en  la 
depence  de  comptes  et  rabbatu  des  deniers  de  la  receple  de  nostre  dit 
receveur,  qu*il  appartiendra  et  payé  Taura,  par  nos  1res  cbcrs  et  féaux 
les  président  et  gens  de  nostre  cbambre  des  comptes  :  anqnels 
Bandons  semblablement  d*ainsy  le  faire  sans  difficulté.  Car  ainsy  nous 
plaist  il,  non  obstant  quelconques  ordonnances,  mandemens,  restric- 
tions ou  delTences  a  ce  contraires;  pourvu  qu*au  preallable  les  dittes 
présentes  soient  présentées  a  Louis  Antoine  d*Aza,  nostre  secrétaire  du 
rqpsire  des  mercedes,  afin  d*en  esire  tenue  notice  et  mémoire  es  livres 
de  sa  charge,  et  en  son  absence  ou  indisposition ,  au  secrétaire  Antoine 
de  Somoza ,  officiai  principal  de  la  dicte  secretairie  au  mesme  effet.  En 
tesmoing  de  ce  nous  avons  signé  ces  présentes,  et  a  iceiles  fait  mettre 
nostre  grand  seel.  Donné  en  nostre  ville  de  Madrid,  royaume  de 
Gastille,  le  24  jour  du  mois  de  janvier  Tan  de  grâce  i690,  et  de  nos 
règnes  le  vingt  et  dncqulesme.  Y.  M,**  Rey.  V*. 

GuAnLis. 
Par  le  roy. 

Le  eamU  de  CavUUur  (i). 

Le  H  février  snivant,  il  lui  fut  permis  de  continuer  en  même 
temps  ses  fonctions  de  conseiller  an  conseil  sapréme  d'état  près  de 
la  personne  du  roi  aux  affaires  des  Pays-Bas  : 

Chailes  ,  par  la  grâce  de  Diea ,  roy  de  Casliile ,  de  Léon ,  d'Arragon , 
des  deux  Sicilles,  de  Hlerusalem ,  de  Navarre ,  de  Grenade,  de  Tolède, 
de  Valence,  de  Galice,  de  Maillorqucs,  de  Seville  et  de  Sardaigne,  de 
Cordube,  de  Corsique,  de  Murcîe,  de  Jaen,  des  Algarbes,  d'Algesire, 
de  Gil>raltar,  des  isles  de  Cannarie  et  des  Indes  tant  orientales  qu'occi- 
dentales, des  isles  et  terre  ferme  de  la  mer  Oceane;  arcbiducque 
d'Austricbe  ;  duc  de  Bourgogne,  de  Loihier,  de  Brabant ,  de  Limbourg, 
de  Luxembourg,  de  Qneldres  et  de  Milan;  comte  de  Habsbouii;,  de 

(i)  jérekivei  généraiet  du  royaume.  P.  5146.  RegUire  aux  commisswHi  du 
Snmi  cmuêU  à  Matinée 


116  RÊGIMB 

Flandres,  d*Artoi8,  de  ThiroT,  palatin,  de  Haynau elde Namur;  prince 
de  Swave;  marqois  du  Saint  Empire  de  Rome;  seigneur  de  Salins  et 
de  Matines ,  et  dominateur  en  Asie  et  en  Africque,  etc.  A  tons  cenx  qui 
ces  présentes  verront,  salut.  Scavoir,  faisons  que  pour  la  bonne  connois- 
sance,  que  nous  avons,  de  notre  très  cher  et  féal  le  marquis  de 
Herzelles,  conseiller  de  notre   conseil  suprême  d'estat  prez  notre 
personne  aux  affaires  de  noe  Pays  Bas  et  président  de  notre  grand 
conseil  séant  a  Matines,  et  de  ses  sens,  prudence  et  dextérité  et  autres 
bonnes  qualitez  ;  mesme  en  considération  des  bons  services  qu*il  nous 
a  rendu ,  tant  en  qualité  de  conseiller  de  notre  conseil  de  Brabant ,  de 
conseiller  trésorier  et  garde  des  Chartres  du  dit  duché  et  des  paysd*Outre 
meuse ,  que  depuis  du  dit  conseil  suprême;  avons  icetloy  marquis  de 
Herzelles,  retenu ,  commis,  ordonné  et  estably,  retennons ,  commettons 
et  ordonnons  et  eslablissons  par  ces  présentes,  conseiller  de  notre  con- 
seil d*estat  en  nos  dits  Pays  Bas,  pour  doresenavant  nous  servir  en  îcel- 
luy  et  avecq  nos  autres  conseillers  d'estat  se  trouver,  vacquer  et  entendre 
a  la  proposition,  consultation  et  délibération  des  affaires  et  mattîeres 
qui  s'y  traitteront  concernant  TesUt,  conduicte,  gouvernement,  paix, 
seureté  et  deffence  de  nos  dits  pays,  et  au  surplus  faire  bien  et  deuement 
touttes  et  singulières  les  choses  que  bon  et  leal  conseiller  d*estat  peut , 
doit  et  est  tenu  de  faire ,  et  qui  compettent  et  appartiennent  :  aux 
honneurs,  prééminences,  libertez,  franchises,  profits  et  émoluments  y 
appartenants;  tant  qu*il  nous  plaira,  au  mesme  serment  qn*il  nous  a 
preste  cy  devant,  a  cause  de  son  dit  estât  de  conseiller  de  nMre  dît 
conseil  suprême  d*estat  aux  affaires  des  Pays  Bas  près  notre  personne. 
Si  ordonnons  a  notre  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  nos 
dits  Pays  Bas,  qu'il  le  mette  et  institue  de  par  nous  en  possession  et 
jouissance  du  dit  estât  de  conseiller  de  notre  conseil  d*estat.  Mandons 
et  commandons  aux  autres  conseillers  d'icelluy,  et  a  tous  autres  nos 
justiciers ,  officiers  et  subjects,  a  qui  ce  regardera ,  que  du  dit  estât  de 
conseiller,  ensemble  des  honneurs,  prééminences,  libertez,  franchises, 
profits  et  émoluments  susdits,  ils  fassent ,  souffrent  et  laissent  le  dit 
marquis  de  Herzelles  plainement  et  paisiblement  jouir  et  user;  oessans 
tous  contredicts  et  empêchement  au  contraire.  Car  ainsy  nous  plaist  il. 
Pourveu  qu'au  preallable  ces  dittes  soyent  présentées  a  Louys  Anihoine 
d'Aza ,  notre  seéretaire  do  registre  des  mercedes,  afin  d*en  estre  tenoe 
notice  et  mémoire  es  livres  de  sa  charge,  et  en  son  absence  ou  indis- 


SBIONBURUL.  147 

podtioii  au  secrétaire  Anlhoine  de'Somon,  offieial  principal  de  la 
ditte  tecrotairle  au  mesme  effect.  Donné  en  notre  ville  de  Madrid, 
royaone  de  Caatille,  le  ii  Joor  da  mois  de  febyrier  l'an  de  graoe  4690, 
et  de  nos  règnes  le  xxt*.  Y.  JT*  Rey  P. 

Gbailss  (i). 

Enfin  à  la  mort  de  Jean-Baptiste  Ghristyn ,  baron  de  Meerbeek , 
chancelier  de  Brabant,  il  fut  promu  à  cette  dignité  suprême,  le  15 
décembre  de  la  même  année  1690  : 


Caul  ,  by  der  gratie  Godis,  eoninck  van  Castillien ,  Tan  Léon ,  van 
Arragon,  van  beyde  de  Sicilllen,  van  Hiernsalem ,  van  Navarre ,  van 
Grenade,  van  Toledo ,  van  Valencien,  van  Gallicle,  van  Maillorcken , 
van  Sevîllie,  van  Sardaigne,  van  Cordova,  van  Corsicque,  van  Morcie, 
van  iaen ,  van  Algarben,  van  Algesire,  van  Gibrallar,  van  den  eylanden 
van  Canarien ,  ende  van  de  Indien  soo  orientale  als  occidentale,  van  de 
eylanden  ende  vaste  landen  der  zee  Oceane;  arishertogch  van  Oisten- 
ryck;  hertogh  van  Bourgoignien ,  van  Lotryck,  van  Brabant,  van 
Limboorgh,  van  Luxemboargh ,  van  Vlaenderen,  van  Arthois ,  pals- 
grave,  van  Tbirol,  van  Henegouwe  ende  van  Namen;  prince  van 
Swave;  marckgrave  van  *t  Heyiig  Ryck  van  Roomen  ;  heere  van  Salins 
ende  van  Mecbelen  ;  dominateur  in  Asie  ende  Affricken.  Allen  den 
geaen  die  dese  tegenwoordigbe  sullen  sien ,  saluyt.  Alsoo  door  d*over- 
leyden  van  oasen  seer  lieven  ende  geirouwen  m'her  Jan  Baptisia 
Christyn,  baron  van  Meerlieke,  van  onsen  raedt  van  staet  ende  cancel- 
lier  van  onien  raedt  van  Brabant,  den  selven  raedt  Is  commen  te 
vaceren ,  ende  tôt  onsen  dtenst  ende  admtnîstratie  van  justicie ,  van 
noode  zy  den  selven  staei  ende  officie  te  version  by  eenen  persoon  ons 
getrouw,  bequaem  ende  bebbende  die  andere  quallteyten  daer  toe 
noodich.  Doen  te  welen  dat  wy,  t  gène  voorschreven  overgemerkt,  ende 
om  t  goed.aeobrengen  ons  gedaen  van  den  persoon  van  onsen  seer 
tiefen  ende  getronwen  m'heer  Gnillelmus  Philippus ,  marcgrave  van 
Uenelles,  van  onsen  raedt  van  staet,  ende  président  van  onsen 


(i)  Bisioire  généalogique ,  diplomaiigue  el  monumentaire  de  la  maison  de  lier- 
seOtt.  Mtt.  de  M.  Th.  de  Jongbe. 


148  Micm 

groolen  racdt  tôt  Mechelea ,  ende  ooek  in  coosideratle  vaa  de  groole 
ende  getrouwe  diensten,  by  hem  aen  ons  tsedert  veele  jaereo  herwaerts 
coniiouelyck  gedaen  ;  ods  Yolcommentlyck  betrouwende  tad  syuder 
wysbeyt ,  discretie ,  geleertheyt ,  experientte  ende  goede  oeersUcheyt , 
bebben  deu  setven  m'becr  Guillelmus  Pbilippos,  marckgrave  vao 
Herzelle$,  gemaect,  gecreerteade  geinsiilueert,  maecken^  creeren, 
siellcn  eode  insiitueren ,  midU  desea ,  onsen  cancellier  in  den  voor- 
scbreven  raede  van  Brabant ,  van  Limborgh  ende  Overmaeze  code 
toebeboorten ,  in  de  plaeue  van  den  voorschreven  w)Ien  Jan  BapUsU 
Christyn ,  baron  van  Meeriieeck  ;  gevende  den  voorschreven  marck- 
grave  van  Herzelles  volcomen  macht ,  anthoriteyt  ende  sonderlinj^e 
bevel  van  voorsciireven  suel  van  cancellier  in  de  voorschreve  landen 
van  Brabant,  Limboi^h,  Overmaie  ende  toebeboorten,  van  dien 
voortaen  te  bouden,  exerceren  ende  bedteoen,  onse  rechten,  hoocbeyt, 
heerlyckheyt ,  renten  ende  domynen  ende  gebeel  aile  andere  onse 
preemioentien ,  gerecbligheden ,  saecken  ende  affoiren  aldaer  te 
bewaeren  ,  recht ,  wet  ende  jnsticie  te  doen  ,  ende  adminstreren  allen 
doDgenen  die  t  versoecken  sallen  ;  daer  omme  by  een  te  roepen  ende 
versaemen  »  soo  dickwils  als  t  hem  goeduncken  ende  van  noode  wesen 
sal ,  die  van  onsen  voornoempden  raede ,  soo  wel  ten  dage  ende  ore 
ordinaris  als  exiraordinaris ,  ben  lieden  te  proponeren  aile  materten 
ende  affairen  die  daer  sullen  moghen  voorcomen  ende  opreysen,  hunoe 
optnien  aff  te  vraegen ,  hooren  ende  coUigeren  ende  by  pluraliteyt  van 
stemme ,  te  ordonneren  ende  decerneren  aile  provisien  van  jnsticie , 
palenten  ende  andere  manieren;  van  beslotene  en  opene  brieveo  te 
geven,  ende  pronuncieren  aile  appointementen  ende  vonnissen  inter- 
locutoire en  définitive,  onse  seghels  geordonneert  in  onse  voorschreven 
medt  le  bewaeren,  ende  daer  mede  te  segelen  aile  provisien  die  in  onsen 
voorschreven  raedt  geaocordeert  sullen  worden,  ende  die  selve  te  doen 
executeren:  ende  insgelyks  te  bewaeren  die  segels  van  onse  voor- 
schreve staeten,  ende  daer  mede  te  segelen  allen  t  gène  dat  men  daer 
mede  gewoonelyck  is  te  segelen ,  ende  snlkx  te  doen  executeren ,  ende 
generaelyck  wel  ende  getroawlyck  te  doen  allen  t  gène  dat  een  goet 
ende  rechtveerdich  cancellier  van  onse  voorschreve  landen  ende 
hcrtogdomme  van  Brabant,  Limboorgh  ende  Overmaexe  met  die 
toebeboorten  scholdicb  is  ende  behoort  te  doene,  eude  t  gène  dat  daer 
toe  Staël  ende  competeert;  op  de  wedden ,  gagien ,  iractementen  ende 


SEIOUBVaUL.  Ii9 

peDsioeiien,  midlsgaders  loi  de  eeren,  rechien,  prerogaiiven,  preeml- 
Deniien ,  proffylen  ende  emolumeDlea  Tervallen  ende  aodere  rechlen 
daer  toe  slaende  eode  behooreode,  en  dalop  deu  eedi,  die  by  ons 
gedaen  heeft,  1er  caose  van  dofiicie  van  raedt  van  siaelen  beneffens 
ooxen  persoon.  Onlbteden  daer  omme  ende  beveleu  onsen  lieve  ende 
geirouwen  die  luyden  van  onsen  raedt,  ende  de  luyden  van  de  caemere 
vanonse  rekeningen  in  Brabani,  siadlhouder  van  Limbourgh,  Valc- 
kenboorgh,  Dalen,  ende  andereonse  landen  van  Overmaeze,  dros- 
saerdt  van  Brabanl ,  meyer  van  Loven ,  amplman  van  Brussel , 
scfaoDtetb  van  Aniwerpen ,  en  aile  andere  onse  jusUcieren  ende 
onderdanen  ende  die  van  onse  vasallen  ende  smalrebeeren  dien  I 
aengaen  sal ,  dat  sy  den  voornoempden  m'heer  Guillelmas  Philippus , 
marckgrave  van  Herzelies ,  voorl  aenkennen  ende  hondeu  voor  onsen 
cancellier  in  onse  landen  van  Brabanl ,  Limborgh ,  Overmaeze  ende 
loebehoorlen  van  dien ,  ende  over  suikx  hem  aile  eere  ende  reverentie 
beioonen  ende  bewyzen ,  ende  voorls  hem  le  obediereu  in  l  gène 
aengaet  den  voornoempden  stael,  ende  van  dyen ,  mitsgaeders  van  de 
eerea ,  prerogaiiven ,  profi'ylen  ,  emolumenlcn ,  verva!lcn  ende  rechien 
voorschreven,  hem  doen ,  laelen  ende  gedooghen  ruslelyck ,  vredelyck 
ende  volcommenllyck  genieien  ende  gebruycken;  cesserende  aile 
belelten  ende  viederzeggen  1er  conlrarien.  Onibieden  voorls  onse  lieve 
ende  getroawe  die  iresorier  generael  ende  gecommilieerde  van  onse 
domynen  ende  finaneien ,  dal  sy  by  salcke  onse  onifangers  generael 
ofte  panicttlier  als  l  behooren  sal,  ende  die  de  wedden ,  gagien, 
irademenlen  ende  pensioenen ,  lot  den  voorschreven  slael  van  cancel- 
lier  van  Brabanl  loebehoorende ,  fgewooni  syn  le  belaelen ,  vtoriaen 
die  doen  uylreycken  den  voorschreve  marckgraeve  van  Herzelies ,  van 
halven  jaere  loi  halven  jaere,  ende  midis  by  hem  lieden  overbrengende 
desen  onsen  brieff,  vidimas  ofle  copye  aulhenlicqae  van  dyen,  voor 
een  ende  d'eersle  reyse  alleenlyck,  ende  voor  soo  dickwils  als  l  van 
Doode  wesen  sal ,  quiliancie  van  den  voorschreven  marckgraeve  van 
Herzelies  daer  op  dienende  ;  wy  willen  allen  i  gène  hem  vuyt  saecke 
voorschreven  belaell  sal  syn ,  geleden  ende  gepasseeri  zal  worden  in  t 
vuylgeven  der  rekeninghen ,  ende  alTgecorl  van  de  penningen  van  den 
omfanck  van  de  voornoempde  onse  onifangers  generael  oft  parliculier 
die  l  behooren  sal,  ende  de  beiaelinghen  daer  van  gedaen  sullen 
bebben  by  die  van  onse  rekeninghe  die  t  aengaen  sal ,  sonder  eenighe 


120  mteWB 

swaericheyt.  Want  ons  alsoo  geliefl.  Nietiegenstaende  aile  ordon- 
nantien ,  restricUen ,  gebodeo  oft  Terboden  ter  contrariea ,  bebaWens 
dal  alsvooren  dese  tegenwoordighe  sullea  gepresentcert  worden  aen 
Louys  ÂDlhonius  d'Âza ,  oDsen  secretaris  Taa  t  register  Tan  mercedeD, 
oft  aeD  den  secretaris  Anthonius  de  Somoza ,  synen  eenten  officiael. 
Des  t  oirooDden  bebben  wy  deae  ODderteeekent  ende  daer  aen  doen 
baugea  onsen  grooten  segel.  Gegeven  io  onae  sudt  van  Madrid, 
couinckryck  van  Caslillien ,  den  i5  dach  Tfln  december  in  H  Jaer  ons 
Heeren  1690,  ende  van  enae  reycke  het  aessectwintichate.  /.  M^ReyYK 

Gabbl.  (i) 

Cette  année  1690  fnt  très-désastrenae  pour  les  habitants  de  Vir- 
ginal. Ils  perdirent  presqne  toute  leur  moisson  an  mois  d^août  par 
le  fourragement  continuel  des  troupes  campées  h  Ittre,  Haï,  Lem- 
becq  et  Tubize  :  les  Français  leur  firent  payer  de  grosses  contribu- 
tions en  argent,  et  emmenèrent  un  de  leurs  concitoyens  prisonnier 
à  Maubeuge  le  7  septembre.  Sébastien  Pangaert,  receveur  des 
terres  franches ,  les  menaça  d'exécution  militaire  s'ils  ne  lui  four- 
nissaient cent  florins  à  compte  de  ce  qu'ils  devaient  à  sa  recette. 
Au  milieu  de  ces  détresses  les  habitants  eurent  de  nouveau  recours 
aii  gouverneur-général  et  lui  demandèrent  la  remise  de  146  florins 
5  sols  qu'ils  devaient  jusqu'à  la  fin  de  l'année  : 

A  sou  Excellence.  RemonstrenI  Ires  humblement  les  pauvres 

inhabitans  de  la  terre  franche  de  Vei^nal ,  qu'ils  se  trouvent  menassez 
d*execation  par  le  receveur  Pangaert,  s'ils  ne  loy  furnisseut  au  plustost 
une  somme  de  cent  florins,  a  compte  de  ce  qu'ils  doibvent  a  S.  M. ,  a 
rate  de  demie  ration  par  jour,  non  obstant  qu'ils  sont  redoits  a  une 
impuissance  absolue  par  la  présente  guerre,  de  fumir  a  la  moin<be  chose 
de  la  dite  somme,  puisqu'ils  n'ont  pas  seulement  perdu  la  plus  grande 
partie  de  leur  dépouille  avecq  tous  leurs  fourrages  et  meubles,  pendant 
le  campement  des  armées  a  litre,  Hal ,  Lembecq  et  Tubixe,  en  aousi 
dernier;  mais  aussy  qu'ils  sont  tauxez  par  les  François  a«nviroii  mille 

(t)  Histoire  généalogique,  dipUnnatiqfte  cl  monumeniaire  de  la  maison  de  Her- 
zelles*  Mss.  de  M.  Tb.  de  Jonghe. 


I 


Ml 

^^  de  coDtrilNiUoiii  ei  rations  de  fourrages,  nenobsUiit  la  petite 

r^^tie  de  leor  lieu,  qai  consiste  priDcipalement  ea  bruyères  el 

^T^^h^Dt  terrain  :  a  quoy  il  leur  est  aussy  du  tout  impossible  de  satis- 

^^^>  Vf  ttiesme  a  un  tiers  ou  quart  de  la  ditte  somme,  quand  bien  ils 

«|.  ^^yent  estre  sacrifiez  aux  flammes,  dont  ils  sont  menascez.  Estants 

^tre  obligez  de  donner  presque  tous  les  jours  des  rafraîchisse- 
tMils  aux  partis  de  France,  qui  sont  continuellement  dans  un  bois 
joindant  a  leur  TîUage ,  et  qui  ont  enlevé  un  de  leun  mannants  qu'ils 
tiennent  prisonnier,  pour  représailles,  depuis  le  7  de  septembre  dernier 
en  la  fflle  de  Maobeuge,  sans  le  pouvoir  retirer,  quoyqulls  ont  payé 
au  partisan,  pour  la  course,  trente  patugons  du  roy,  et  qu*ils  doibvent 
encore  payer  pour  la  despenee  d^ieelny  prisonnnîer  seize  sols  par  jour, 
«  SUIS  les  droicts  du  cipier  et  autres.  Ainsi  qu'il  appert  par  les  pièces 
jointes,  lesquelles  font  assez  veoir  leur  dite  impuissance  et  misérable 
estât.  Cest  ponrquoy  ils  prennent  leur  recours  vers  Y.  E. 

La  suppliant  très  humblement  d*estre  servie,  de  leur  quitter  et 
remettre  les  146  florins  5  sols,  qu'ils  doibvent  jusques  la  fin  de  cette 
année,  avecq  ordonnance  au  dit  receveur  Pangaert,  de  n'exiger  des 
suppliants  pendant  cette  guerre,  qu'un  quart  d'une  ration  par  jour,  au 
liea  d'une  demie,  qu'ils  doibvent  payer,  a  commencer  depuis  le 
premier  jour  de  l'an  1691. 

Ce  faisant,  etc.  (t). 

Le  conseil  des  finances  renvoya  la  requête  aa  receveur  Pangaert, 
le  29  novembre,  et  lui  demanda  son  avis  : 

Apostille.  L'advis  de  Sebastien  Pangaert,  commis  a  la  reeepte 

des  terres  franches,  pour  après  y  estre  ordonné.  Fait  a  Bruxelles  au 
esBseil  des  finances  du  rey.  le  39  novembre  i690. 

SnoN  (s). 
Ce  ne  fut  qae  le  9  mars  1691,  que  le  gouvemeur-f  énéral,  leur 

(0  Archiva généraiei  du  royaume.  Chamhn  dn  Ompiei,  AtqmU.  Liasse  Vai. 

(«)  llnéem.  Acqttits.  Liasse  5o34. 

S 


iSS  RÉGIME 

accorda  une  remise  de  106  livres  5  sols,  sur  les  arriérés  de  leurs 
contributions  (i)  : 

Son  Excellence,  ayant  eu  rapport  du  contenu  en  cette  requête  et 

considéré  les  raysons  y  allégués,  est,  pour  et  au  nom  de  S.  M.,  par 

advis  de  ceux  du  conseil  des  finances,  convenu  et  appointé  avec  les 

suppliants,  qu'ils  puissent  et  pourront  passer  parmy  payant  seulement 

quarante  livres  du  prix  de  quarante  gros  monnoye  de  Flandres  la 

livre,  au  lieu  de  cent  quarante  six  pareilles  livres  cincq  sols,  a  qaoy 

portent  leur  redevances  jusques  a  la  fin  de  Tan  1600.  A  charge  de 

payer  la  dite  somme  de  40  livres  du  dit  prix  promptement,  a  peine  de 

descheoir  de  Teffect  de  la  présente  convention.  Ordonnant  S.  E.  a 

Sebastien  Pangarde  d'ainsy  le  permettre  et  se  régler  selon  ce,  auqael 

sera  permis  de  compter  a  Tadvenant,  parmy  rapportant  avecq  cette, 

lettres  de  reconnaissance  y  servante.  Fait   a  Bruxelles,    le  9  de 

mars  1691.  Berg.  V*. 

El  harq"  de  Gastanaga. 

Le  comte  de  S*.  Pierre.  .  V.  Van  der  BorchL  BUmdel,  («) 

Le  magistrat  de  Virginal  reconnut  avoir  joui  de  cette  remise, 
le  18  septembre  : 

Nous,  mayeur,  bourgmestre  et  echevins  de  la  terre  franche  de 
Yerginal,  certifiions  par  celte  que  monsieur  Pangaert,  recepveur  des 
terres  franches,  nous  a  vallidé  et  tenu  a  compte  sur  nos  arrieraiges  de 
nostre  demy  ralion,  la  somme  de  106  florins  5  sols  :  laquelle  nous  a 
esté  quictée  et  remise  par  S.  E.  et  conseil  des  finances,  par  acte  du  9 
de  mars  dernier.  En  foy  de  quoy  avons  signez  cette.  Actum  a  Verginai , 
le  18  septembre  1691.  Tesmoings. 

Phle  Orner.  Louis  Coquelle.  GUle  le  Bon.  Lamarcq  f  de  Michel  Durant. 
Jean  Charlier.  P.  De  Houx,  greffier  et  eschevin.  (s) 

Le  marquis  de  Herzelles,  voulant  connaître  au  juste  les  droits 

(i)  Archivée  généralci  du  royaume.  Chamifre  dee  Comptes,  n*  17070-17073. 
(i)  Itndem.  AcquiU.  Liassa  3534. 
(«)  Ibidem. 


-i 


-Si 


"•'  a.- 


SEIGREUBIAL. 


123 


sdgDeariaux  qoi  lui  compétaient  à  Virginal,  envoya  au  mayeur  et 
aux  écbe?ins  une  série  de  questions,  auxquelles  ils  répondirent 
le  30  septembre  1692  : 


Le  seigneur  marquis  de  Herzel les,  chancelier  de  Brabant ,  requier 
qae  les  mayeur,  eschevios  et  greffier  de  la  terre  et  franchise  de 
Yei^nal,  ayent  a  repondre  aux  questions  suivantes,  et  coucher  leur 
réponse  par  escrit  en  marge  de  chacune. 


i.  Quelles  offices  le  seigneur  de 
Faucuwes  eonfere  a  Verginal. 


1  Si,  a  qui,  ei  comment  se  payent 
encor  aujonrd*huy  les  tonlieux 
dans  la  ditte  franchise. 


3.  Quel  est  le  droit  d*afforage  ou 
gambage,  si  on  vouloit  le  payer 
en  nature? 


Se  repond  a  cette  présente  ques- 
tion, que  le  seigneur  de  Faucuwez 
esiably  le  bailly,  trois  eschevins  et  le 
sergeant  de  Yei^inal ,  et  que  le  gref- 
fier moderne  a  esté  commis  par  le 
deux  seigneurs. 

A  la  seconde  :  de  ne  scavoir  préci- 
sément ce  qui  est  le  tonlieu,  mais 
bien  qu*au  seigneur  de  Verginal  se 
doit  payer  deux  sols,  pour  chaque 
roue  de  chariot  ou  charettes,  qui 
amènent  de  la  bierre  estrangere  dans 
cette  franchise ,  scavoir  quattre  sols 
pour  chacque  charette,  et  le  double 
pour  un  chariot  a  quattre  roues  : 
ne  sachant  si  ces  droits  s'appellent 
tonlieu  ou  point. 

A  la  treizième  :  que  pour  le  droit 
d'afforage,  se  payent  qualtre  pois  de 
bierre  a  chacque  brassin  ;  les  esche- 
vins  étant  en  possession  de  lever  ces 
droits,  aussi  bien  que  d*afforer  et 
tauxer  la  bierre  :  et  pour  ce  qui  est 
du  gobau,  le  seigneur  de  Faucuwez 
en  retire  un  gobau  de  deux  pots  de 
bierre  par  brassin,  et  cela  en  exclu- 
sion du  seigneur  abbé  de  Lobbes. 


124  RÉGIME 

4.  Si  le  droîct  de  cramillon ,  de  A  la  quatrième  :  que  le  droit  de 
douzaine  ou  de  bourgeoisie,  se  cramillon,  de  douzaine  ou  de  bour^ 
paye  par  ceux  qui  payent  ie  geoisie ,  ne  se  payent  que  par  ceux 
droit  de  terrage,  et  possèdent  qui  possèdent  moins  de  deux  bon- 
plus  de  deux  bonniers;  et  au  niers  d'héritages;  mais  que  tous  ceux 
contraire ,  si  ceux  qui  possèdent  qui  possèdent  héritages,  quoique 
moins  de  deux  bonniers,  et  moins  de  deux  bonniers,  doivent 
payent  de  suitte  le  droit  de  payer  droict  de  terrage^ 
bourgeoisie  doivent  aussy  payer 

le  terrage. 

5.  Si  les  cens  seigneuriaux  en  ar-  A  la  cinquième  :  dans  les  chasse- 
gent ,  que  le  dit  seigneur  levé  reaux  de  Yerginal ,  il  s^en  trouve 
annuellementaVerginal,  nesont  distinctes  des  dits  droits  et  autres 
point  distinctes  des  droits  sus-  que  Ton  at  expressément  marqué  et 
dits,  et  si  Ton  ne  peut  s'en  faire  devoir  estre  payé  pour  douzaines  etc. 
payer  au  dessus  des  cens  sus- 
dits. 

Ainsi  ad  visé,  répondu  et  recordé,  le  50  de  septembre  4692. 
Philippe  Orner,  Louyi  Cocquelle.  Gillii  le  Bon,  MichUe  Cuvelier. 
Jean  Chariier,  Signe  de  f  Michel  Durant, 

P.  De  Houx,  eschevin  et  greffier,  (i) 

Cette  même  année,  le  marquis  de  Herzelles  fit  placer,  à  Focca- 
sion  de  son  second  mariage,  un  vitrail  au  chœur  de  Téglise  de 
Motre-Dame-de-Bon-Secours ,  à  Bruxelles,  dont  nous  donnons 
ci-joint  le  dessin  (t). 

Une  nouvelle  difficulté  s'éleva,  en  4693,  entre  le  seigneur  et  les 
brasseurs  de  Virginal  :  après  bien  des  débats,  il  fut  résolu  que  pour 
rédemption  du  droit  de  cambage,  les  brasseurs  livreraient  annuel- 
lement, entre  eux»  trois  tonneaux  de  leur  meilleure  bierre  an 
seigneur  (s), 

(i)  Document*  des  biens  appartenant  au  marquis  de  Herzelles,  Manuscrit  de 
M.  Th.  de  Jonglic. 

(t)  Histoire  généalogique,  diplomalique  et  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
uHles,  Mss.  de  Th.  De  Jonghe. 

(s)  Ihideni. 


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SEIGKEURIAL.  125 

Maximilien-Emmanuel ,  doc  de  Bavière  »  gonvernenr-général ,  en 
considération  des  pertes  immenses,  essuyées  pendant  la  guerre, 
par  les  habitants  de  Virginal,  leur  accorda,  le  21  mai  1695,  une 
remise  de  407  livres  13  sols  : 

Son  Altesse  Electorale,  est,  pour  ei  an  nom  de  S.  M.,  par  advis  de 
ceux  do  conseil  des  finances,  et  a  rinlenrention  des  commissaires  a  ce 
dépotez ,  convenu  et  appointé  avec  les  respectifs  habitants  des  terres 
franches  mentionnez  en  la  liste  cy  attachée ,  soiibs  le  cachet  des  dits 
finances,  qu'ils  passeront  parmy  payant  les  sommes  reprîtes  en  la 
dite  liste,  ao  lieu  de  celles  qo'ils  sont  redevables  jusqaes  le  dernier 
d'avril  1695,  en  considération  des  pertes  et  ruines,  qu'ils  ont  souffert 
pendant  la  présente  guerre.  A  charge  et  condition  qoe  les  dites  terres 
franches  payeront  promptement  les  sommes  qu'ils  redoivent,  dedoittes 
les  modérations,  et  les  places  et  rations,  es  quelles  ils  sont  qootiaez  de 
mois  a  autre,  a  peine  de  descheoir  de  l'effet  de  la  présente  convention, 
(adonnant  a  Sebastien  Pangaert ,  commis  a  la  recepte  des  dittes  terres 
franches,  et  autres  enclavées  dans  le  pays  de  Liège,  d'ainsi  le  permettre 
et  se  régler  selon  ce ,  et  parmy  rapportant  avec  cette  lettres  de  recon- 
naissance y  servantes,  loy  sera  permis  de  compter  a  l'advenant,  par- 
devant  les  président,  et  gens  de  la  chambre  des  comptes  du  roy, 
aaqoels  S.  A.  E.  ordonne  pareillement  d'ainsi  le  faire,  et  allouer  dans 
les  comptes   qu'il   leur  preseuterat.   Fait  a  Bruxelles,  le  91  de 

■ay  1695.  C.  S.  P.  V*. 

M.  Ehanoel. 

U  cornu  de  S.  Pierre.  Y.  Vander  Barehi.  De  Caméra. 

Yefginal  doit  52i-15.        A  modérer  407-15.        Bestell5(i). 

Le  magistrat  reconnut  avoir  joui  de  cette  modération ,  le  18  juin 
solvant: 

Noos,  mayeur  et  eschevins  de  la  terre  neutre  et  franchise  de 
Vergînal,  certiffions  que  le  sieur  Sebastien  Pangaert,  receveur  de 
terres  franches  •  nous  at  laissé  valider  la  somme  de  407  florins  15  sols 
sur  les  522  florins  15  sols ,  qu'estions  redevables  de  la  demye  ration , 

(i)  Àrchwet  générâtes  du  royaume.  Chambre  det  Comptes.  Àc^uiU,  Liasse  3535. 


i  26  RÉGIME 

dont  nous  sommes  quotisez,  et  ce  jusque  au  dernier  d*avril  1695 ,  en 
vertu  de  Pacte  de  S.  Â.  Electorale,  et  nicsseigneurs  des  Gnances,  en 
date  du  25  may  1695,  dont  remercions  S.  A.  Eu  foy  de  quoy  avons 
signez  cette.  FaicteaVerginal,  le  18  de  juin  du  dit  an  1695.  Tesmoings. 
Phle  Orner,  mayeur.  Louis  Coquette,  Michile  CuveUier.  Jean  Charlier, 
Pierre  Phle  Doiter,  La  marque  de  f  Jean  Roeau, 

P. ^c Houx,  eschevin  et  grefiier (i). 

Le  même  gouverneur-gënéral  leur  accorda  une  nouvelle  remise 
de  172  livres  10  sols,  le  17  janvier  1698  : 

Son  Altesse  Electorale ,  est ,  pour  et  au  nom  de  S.  H. ,  par  advis 

de  ceux  du  conseil  des  finances,  et  a  l'iniervention  des  commissaires  a 

ce  députez,  convenu  et  appointé  avec  les  respectifs  habiians  des  terres 

fhinches,  mentionnez  en  la  liste  cy  attachée,  sous  le  cacbet  des  dits 

finances,  qu'ils  passeront  parmy  payant  les  sommes  reprises  en  la 

dite  liste,  an  lieu  de  celles  qu'ils  sont  redevables  jusqnes  au  mots 

d'octobre  inclus,  desquelles  on  les  tient  deschargez ,  en  considération 

des  pertes  et  ruines  qu'ils  ont  son  Sert  pendant  la  dernière  guerre.  A 

condition  que  les  dites  terres  franches  payeront  promptemenl  les 

sommes  qu'ils  redoivent,  deduittes  les  modérations  jusques  au  dit  mois 

d*octobre ,  et  les  places  et  rations  esquelles  ils  sont  quotisez  avec  plus 

de  punctualitez  de  mois  a  autre,  a  peine  de  descheoir  de  Teflèt  de  la 

présente  grâce.  Ordonnant  S.  A.  E.  a  Sebastien  Pangaert,  commis  a  la 

recepte  des  dittes  terres  franches  et  autres  enclavées  dans  le  pays  de 

Liège ,  d'ainsi  le  permettre,  et  se  régler  selon  ce,  et  parmy  rapportant 

avec  cette,  lettres  de  reconnaissance  y  servantes ,  luy  sera  permis  de 

compter  a  Tadvenaut  pardevant  le  président  et  gens  de  la  chambre  des 

comptes  du  roy,  auxquels  S.  A.  E.  ordonne  pareillcmen  d*ainsi  le  faire 

et  allouer  en  la  despence  de  ses  comptes  des  dites  terres  franches. 

Fait  a  Bruxelles,  le  17  de  l'an  1698.  C.  D,  Berg,  F*. 

M.  Ehmiuel. 

Le  canUe  de  S.  Pierre,  V,  Vander  Barekt»  Jk  Cornera, 

Virginal  doit  207-1 0.        A  modérer  1 72-1 0.         Reste  55  (t). 

(i)  Archiva  généralet  du  royaume.  Chambre  dee  comples.  Acquits.  Liasse  Z&Sii, 
(t)  Ibidem*  ÀequUs.  Liasse  35SÎ^ 


SEIGNEURIAL.  127 

Gnillaiime-Philippe,  marqais  de  Herzelles,  fit  son  testament  le 
27  mars  1698,  et  appliqua  le  titre  de  marquis  sur  ses  seigneuries 
deFaucuwez,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal  et  Grandbais,  dont  il 
fonna  un  majorât  ou  fidei-commis  masculin,  absolu,  indivisible  et 
papétuel  : 

Id  Bomine  Domini.  Amen.  Nous  Guilleaome  Philippe,  marquis 
€t  baron  de  Henelles,  de  Werchin  et  de  Liedckerke,  seigneur  de 
Aoequez,  litre,  Samme,  Sart,  Yerginal,  Grandbais ,  etc.,  d«  conseil 
suprême  d*etat  aux  afiaires  des  Pays  Bas  lez  la  personne  de  S.  M.,  et 
de  celui  par  deçà,  chancelier  de  Brabant,  etc.,  avons  conceo  notre 
testament  en  la  manière  suivante  : * 

Nous  avons  applicqué,  et  appliquons  par  cette,  le  litre  de  marquis, 
sons  le  nom  de  Herzelles,  a  nos  terres  et  seigneuries  de  Faucquez, 
Ittre,  Samme,  San,  de  Voisinai  et  Grandbais,  et  aux  cens,  rentes  et 
revenus  qne  nous  y  possédons  ;  qui  sont  comme  s'ensuit ,  scavoir  : 

Noire  terre  et  seigneurie  de  Faucuwez 

Item,  notre  terre  et  seigneurie  de  Same 

Item ,  notre  terre  et  seigneurie  de  Sart 

Item ,  notre  terre  et  franchise  de  Verginal ,  qui  ne  relevans  d'aucun 
prince,  avec  haute  moyenne  et  basse  justice,  droit  de  cramillon  on  de 
bourgeoisie,  de  terrage,  d'afforage,  de  gambage,  de  toniieu  a  rentrée  ou 
ao  passage  des  bierres  étrangères,  de  chasse,  de  pecbe,  de  donner  seul 
saofoonduite  a  toute  sorte  de  délinquants ,  d'accorder,  conjointement 
avec  Tabbé  de  Lobbes,  remission  des  crimes  perpétrez  au  lieu,  cens 
seigneuriaux  et  rentes  particulières  nous  compétentes  en  celte  fran- 
chise; le  tout  comme  il  se  trouve  plus  amplement  spécifié  dans  le  car- 
tulaire  en  estant  renouvelle  en  vertu  des  lettres  de  terrier  du  conseil 
de  Brabant,  datées  du  7  janvier  1686. 

Item ,  notre  terre  et  seigneurie  de  Grandbais 

Duquel  marquisat  nous  avons  formé  un  majorasque  ou  fidei-commis 
indivisible,  masculin,  absolut  et  perpétuel.  Et  quant  a  Tordre  de 
succession ,  nous  voulons  qu'on  se  règle  selon  ce  que  s'ensuit  :  savoir 
suivant  le  droit  de  promegeniture  et  de  droit  de  représentation,  auquel 
le  masle  devrai  succéder  preferablemeni  aux  filles,  et  les  aines  aux 
cadets 


i  8S  KÉGIKE 

En  foy  de  qaoî ,  ooos  avons  signé  celte  et  y  apposé  le  caeiral  de  nos 

armes,  ce  27  mars  1698. 

Le  marquis  i»b  Hcriellrs  (i). 
L.  S. 

Il  mourut  le  10  octobre  suivant,  et  fut  enterré  à  Ittre  (s). 

Il  épousa  1"*  en  1672,  Anne*Isabelle  de  Condé,  fille  de  Jacques 
de  Condé ,  chevalier ,  seigneur  de  Boisseilles ,  conseiller  de 
Brabant,  et  de  Barbe  van  Merstraten;  ^  par  contrat  du  8  janvier 
1692,  Brigitte-Procopine  de  Trasegnies,  décédée  k  Nivelles  le 
17  juin  1705,  fille  d'Eugène-François-Charles,  marquis  de  Traze- 
gnies,  seigneur  de  Silly,  Irchonwelz,  Gouy-le-Piéton,  Chapelle- 
lez-Herlaimont ,  Courcelles  et  autres  lieux ,  prince  des  francs-fiefs 
de  Rognon,  pair  de  Hainaut,  sénéchal  héréditaire  de  Liège, 
mattre-de-camp  au  service  d'Espagne,  etc.,  et  de  Catherine* 
Charlotte  de  Mérode,  comtesse  de  YillemonC,  dame  de  Clermont, 
Emersbach ,  etc.  :  voici  un  extrait  de  leur  contrat  antenupUal  : 

Ce  jourd*hoi  haicUeme  jour  du  mois  de  janvier  seize  cent  nonante 
deux,  comparurent  par  devant  moy  notaire  soubsigoë ,  admis  par  le 
souverain  conseil  de  S.  M.  ordonné  en  Brabant,  résident  a  Nivelles,  et 
les  tesmoings  cy  bas  dénommez. 

Haut  et  puissant  seigneur,  messirc  Guilleaume  Philippe  marquis  et 
baron  de  Herzelles,  et  seigneur  de  Faucquez,  litre,  Sammc,  Sart, 
Verginal ,  Monsbrocck,  Boiselles,  etc.,  du  conseil  suprême  d'eslat  aux 
afXaires  des  Pays  Bas  près  de  la  personne  de  S.  M.,  de  celoy  de  par 
deçà,  chancelier  de  Brabant,  d*une  ; 

Et  haute  et  illustre  damoiselle  Brigitte  Procoppe  de  Trazegnies, 
assistée  de  haute  et  puissante  dame  madame  Catherinne  Charlotte  de 
Nerode,  marquise  de  Trazegnies,  comtesse  de  Villemont,  etc.,  sa  mère; 
et  de  haut  et  puissantseigneur  Albert  de  Trazegnies,  vicomte  de  Bilstyn, 
conseiller  de  conrtione  de  la  chapelle  royale,  et  prcvost  du  très  illustre 
chapitre  de  Sainte  Gertrude  en  cette  ville,  son  oncle,  d'autre  part; 

(i)  ïlUtotrc  grnéalogîque ,  diplomalique  ci  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
gellet.  Mannscrit  de  M.  Tb.deJonghe. 
(t)  jirchiveâ  du  ehâlean  d'Ulre. 


SEUUIBUKUL.  IS9 

Lesquels  mgqeur  el  damoiselle  oompartns,  dois  onl  déclaré  que 
pretendans ,  avecq  la  grâce  de  Dieo ,  de  se  marier  aTec  les  solemnitei 
reqoises  par  Teglise ,  sont  conrenus  par  forme  de  iraitié  antenapUel 
des  coodilions  soiyaDtes  :  seavoir  qae  le  dit  seigneur  comparant  futur 
époux  portera  en  subside  de  ce  mariage ,  ses  terres  el  seigneuries  d^ 

Fanquez,  lUre,  Samme,  Sart,  Yerginal Ainsy  fait  et 

passé .  .  en  présence  des  sieurs  Jean  Grenez ,  presbitre ,  et  Adrien 
Simon ,  licencié  es  loix,  comme  tesmoings  a  ce  requis  et  appelez,  les- 
quels aTec  lesdits  seigneur,  damoiselle,  et  dame  comparans  et  assistans, 
ont  signé  la  minutte  originelle  de  cette.  Quod  attestor 

/.  HaehêU  NoU(f). 

Dn  second  mariage  : 

XIV. 

ALBERT  -  ANTOINE  -  JOSEPH  -  BALTAZAR ,  MARQUIS  m 
HERZELLESy  seigubur  de  Fancuwez»  Ittre,  Samme»  Sart, 
TiRGnvÂLy   etc.  (s). 

Ce  seigneur  n'avait  que  cinq  ans  lorsqu'il  perdit  son  père» 
âant  né  le  30  mai  i695. 

Le  iS  janvier  1703»  Virginal  fut  de  nouvean  chargé  d'une  place 
entière  dans  la  contribution  des  terres  franches ,  par  ordre  de  don 
Isidore  de  la  Cueba  y  Benavides,  marquis  de  Bedmar,  gouverneur- 
général  ad  intérim  (s)  : 

Son  Excellence  ayant  trouvé  convenir  de  se  prévaloir  de  tons  moyens 
possibles  dans  la  conjoncture  présente,  pour  subvenir  tant  aux  usten- 
siles, remonte  et  recraes»  elle  a,  pour  et  an  nom  de  8.  M.,  augmenté 
comme  elle  augmente  par  cette,  du  dwible,  Timposition  sur  les  terres 
franches  et  sur  celles  de  rédemptions  eaelavées  dans  le  pais  de  Liège , 
ponr  la  picMote  année  i103,  a  reflet  que  dessus;  ainsi  qu*il  se  pratique 
dmc  UNites  les  prcvinces.  Onhmmmt  S.  B.  a  Sebastien  Pangard, 

(«)  Bisloire  généalogique,  diplomatique  et  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
Mtla.  Manuscrit  de  M.  Tb.  de  Jonglie. 

(%)  Archives  généraleê  du  royaume,  o"  596,  nomme  ce  seigneur  Cbarles- 
GsiUmiM,  et  dit  qi*il  mourut  aiant  ion  père. 

(4  ÀrchieesgéniraleM  du  royaume.  Chambre  dêi  Cmmple$^  n*  17076-17079. 


130  HÉGIME 

Commis  a  la  recepte  des  dîtes  terres  frandies,  et  a  tous  autres  qu'il 
appartiendra ,  de  se  régler  et  conformer  selon  ce ,  et  de  fournir  les 
deniers  an  conseiller  et  receveur  gênerai  des  finances  Van  Uffele. 
Fait  a  Bruxelles  le  15  de  janvier  1703. 

Marquis  de  Bedmàr. 

€(mte  de  Bergeyek  (i). 

II  renouvella  cette  ordonnance,  le  14  mai  1704: 

Son  Excellence  ayant  trouvé  convenir  de  se  prévaloir  de  tons 
moyens  possibles  dans  la  conjoncture  présente  pour  subvenir  aux  fraix 
excessifs  de  la  guerre  qui  s'offrent  jourualierement,  elle  a,  pour  et  au 
nom  de  S.  M.,  augmenté  comme  elle  augmente  par  cette,  du  double, 
rimposition  sur  les  terres  franches  et  sur  celles  de  rédemptions  enclavées 
dans  le  pais  de  Liège,  pour  la  présente  année  1704,  a  Teffet  que 
dessus,  ainsy  qu'il  se  pratique  dans  toutes  les  autres  provinces.  Ordon- 
nant S.  E.  a  Sebastien  Pangaert,  commis  a  la  recepte  des  dîtes  terres 
franches,  et  a  tous  autres  qu'il  appartiendra,  de  se  régler  et  conformer 
selon  ce,  et  de  fournir  les  deniers  au  vicomte  d'Âlvarado,  conseiller  et 
receveur  gênerai  des  finances.  Fait  a  Bruxelles  le  U  de  may  1704. 

Marquis  de  Bedmar. 

Comte  de  Bergeyek  («). 

Le  duc  Haximilien-Emmanuel,  ayant  repris  les  rênes  du  gouver- 
nement au  mois  d'octobre  1704,  porta  la  même  ordonnance, 
le  2  mai  1705: 

Son  Altesse  Electorale  ayant  trouvé  convenir  dans  la  conjoncture 
présente  de  se  prévaloir  de  tous  moyens  possibles  pour  subvenir  aux 
frais  excessifs  de  la  guerre,  a,  pour  et  au  nom  du  roy,  augmenté, 
comme  elle  augmente  par  cette,  du  double,  l'imposition  sur  les  terres 
franches,  et  sur  celles  de  rédemptions  enclavées  dans  le  pais  de  Liège, 
pour  la  présente  année  1705.  Ordonnant  S.  A.  E.  a  François  de  Ker- 
pen ,  conseiller  et  receveur  gênerai  des  dites  terres  franches,  et  a  tous 

(i)  Archives  génératei  du  roijaume.  Chatnbre  desCatnptes,  Acquits,  Liasse  3550. 
(s)  Ibidem,  ÀcquUi,  Liasse  3S(i6. 


SEIGHEURIAL.  131 

antres  qii*il  appurtieDdra,  de  se  régler  et  conformer  selon  ce,  et  au  dit 
receveur  de  fournir  les  dits  deniers  a  Jacques  Jean  Baptiste  van  Uflele , 
conseiller  et  receveur  gênerai  des  finances.  Fait  a  Bruielies  le  S  de 
may  1703. 

M.  Ekasiuel. 

Comte  de  Bergeyek  (i). 

Le  marquis  de  Herzelles  mourut  en  1705,  âgé  de  douze  ans,  et 
eut  son  cousin -germain  Ambroise -Joseph  de  Herzelles  pour 
successeur  (s). 


XV. 


AHBROISE-JOSEPH,  MARQUIS  de  HERZELLES,  SEicNEim 
Kpaucowez,  Ittre,  Samme,  Sart,  Virginal,  etc.,  brigadier  des 
armées  au  service  d'Espagne,  chambellan  actuel  de  S.  M.  L  et  C, 
député  aux  états  de  Brabant,  conseiller  d'épée  du  conseil  des  Pays- 
Bas,  surintendant  et  directeur-général  des  domaines  et  finances 
de  S.  M.,  etc. 

Né  le  12  février  4680,  il  succéda  à  son  cousin-germain  en  4705» 
par  disposition  testamentaire  de  son  oncle  Guillaume-Philippe, 
premier  marquis  de  Herzelles. 

La  dernière  ordonnance  du  gouverneur-général,  pour  Timposition 
sur  les  terres  franches,  fut  encore  renouvelée  le  15  janvier  4706  : 

Le  Toy  en  son  conseil.  Sa  Majesté,  ayant  trouvé  convenir  dans 

la  eonjonctore  présente  «  de  se  prévaloir  de  tous  moyens  possibles  pour 
subvenir  aux  frais  excessifs  de  la  guerre,  a,  par  ad  vis  de  son  conseil  et 
a  la  délibération  de  son  vicaire  gênerai  de  ces  pays ,  augmenté  comme 
elle  augmente  par  cette,  du  double ,  Timposition  sur  les  terres  franches 
et  sur  celles  de  rédemptions  enclavées  dans  le  pais  de  Liège ,  pour  la 
présente  année  4706.  Ordonnant  S.  M.  a  François  de  llerpen,  conseiller 

(t)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  Comptes,  Acquits,  Liasse  3556. 
(t)  Archives  du  château  éCJUre. 


i3S  RÉGIME 

et  receveur  gênerai  des  dites  terres  franches,  et  a  tons  autres  qu'il 
appartiendra ,  de  se  régler  et  conformer  selon  ce  ;  et  au  dît  receveur  de 
fournir  les  dits  deniers  au  vicomte  d'Alvarado,  conseiller  et  receveur 
gênerai  des  ûnances.  Fait  a  Bruxelles,  le  15  de  janvier  1706. 

M.  Emancel. 

Comte  de  Bergeyck  (i). 

Le  28  novembre  1707,  le  conseil  des  finances  fit  une  nouvelle 
répartition  des  charges  imposées  aux  terres  franches  :  elles  furent 
taxées  comme  avant  ror(|pnnance  du  15  janvier  1703,  plus  la  moitié 
de  cette  taxe.  Virginal  au  lieu  de  payer  une  place  entière,  ne  dut 
payer  qu'une  demi-place,  plus  la  moitié  d'une  demi-place,  ou  202 
livres  10  sols  par  an  (s). 

Ceux  du  conseil  des  domaines  et  finances  du  roy  ont,  pour  et  au  nom 
de  S.  M. ,  ensuite  de  Tordre  exprès  du  conseil  d*estat  commis  au  gou- 
vernement général  des  Pays-Bas,  déclaré  et  déclarent  par  cette ,  que 
les  terres  franches  comprises  dans  la  liste  cy  attaché  sous  le  cachet  des 
dites  finances,  passeront  parmy  payant  la  moitié  de  la  double  taxe 
leur  imposée,  a  commencer  du  1  de  juindel'an  1706,  jusqnes  a  autre 
disposition,  a  condition  de  payer  la  dite  moitié  et  les  rations  ordinaires 
selon  la  taxation  ancienne  reprise  dans  la  dite  liste,  es  mains  de  Paul 
Wilssens,  receveur  des  dites  terres  franches ,  depuis  le  susdit  jour  1  de 
juin  en  avant,  non  obstant  toute  ordonnance  au  contraire.  Enchargeans 
les  dits  des  finances,  tant  au  dit  receveur  qu*a  tous  autres  qu*il  appar- 
tiendra, de  se  régler  et  conformer  selon  ce.  Fait  a  Bruxelles,  au 
conseil  des  dits  flnances,  le  28  novembre  1707. 

BUmdeL  Fraula.  Servati, 

Verginal.      Ancienne  tauxe.  11-5 

Augmentation . ,.    5-12 1/> 

16-171/1  (s). 

En  1709,  la  commune  comptait  228  habitants  (4). 

(«)  Archivée  généralei  du  royaume.  Chambre  dee  Comptes.  ÀequUS'  Liasse  3S56. 
(i)  Ibidem,  n«  17080-17083. 

(a)  Ibidem.  AequiU.  Liasse  5836.  —  ibidem.  Terres  franches.  Carton  7Si . 
(4)  Ibidem.  Acquits.  Liasse  3556. 


SEIGlfBinUAL.  153 

Vu  acte  du  23  janvier  1711,  le  conseil  des  finances  accorda  à  la 
(nnchise  de  Virginal  une  remise  de  135  livres  sur  ses  arriérés  (i): 

Ceox  da  conseil  des  domaines  et  finances  da  roy,  ajani  Caii  rapport 
ao  conseil  d*eui  commis  an  gouvernement  gênerai  des  Pays-Bas,  des 
modérations  a  faire  a  quelques  terres  franches  pour  les  années  1707, 
n08,  et  1709,  ceux  da  conseil  des  domaines  et  finances  du  roy  ont, 
pour  et  an  nom  de  S.  M. ,  ensuitte  de  Tordre  exprès  de  ceux  du  dit 
conseil  d^estat,  accordé  et  accordent  par  cette,  aux  terres  franches, 
reprises  dans  le  mémoire  cy  attaché  sous  le  cachet  des  dits  finances, 
les  modérations  cilées  a  chaque  article  sur  leurs  redevances  pour  les 
années  escheues  le  dernier  de  may  1707, 1708  et  1709,  et  ce  en  consi- 
dération des  raines,  ravages  et  pertes,  qulls  ont  souffert  pendant  les 
ditesannées.  Ordonnant  les  dits  des  finances  a  Paul  Wilsens,  receveur  des 
dites  terres  franches,  et  a  tous  autres  qu*il  appartiendra  de  se  régler  et 
conformer  selon  ce,  et  par  le  dit  receveur  rapportant  avec  cette,  lettres 
de  reconnoissance  a  ce  servantes,  luy  sera  permis  de  compter  a  Tadve- 
oant.  Fait  a  Bruxelles  au  conseil  des  dites  finances,  le  23  janvier  1711. 
Van  der  Haghen.  Le  vkonUe  d$  Vooghl,  F.  Columbanus. 

Yersioal  un  tiers  poar  Fan  1707 67-10-0 

el  un  tiers  pour  l*an  1709 67-10-0 


Pmrtani 135-  0-0  (t). 

Le  mayeur,  Philippe  Orner,  reconnut  avoir  joui  de  cette  modé- 
ration : 

fions  mayeur,  et  eschevîns  de  la  terre  franche  de  Yiiynal,  reconnois- 
seiis  parcelle  qae  monsiear  Wilsens,  receveur  des  terres  franches, 
sens  a  validé  la  somme  de  67  florins  10  sols  pour  un  tiers  de  nostre 
redevance  échue  le  dernier  de  may  1707»  et  autre  pareille  somme  de 
67  florins  10  sols  pour  on  tiers  de  nostre  redevance  échue  le  dernier 
de  Buiy  de  1700,  et  t%  ensaite  de  Tacte  du  conseil  des  finances  du 
iTÎer  1711.  Phk  Omtr,  naieur  <s). 


(4)  BiUiaihè^ue  royale.  Section  des  manuscrits,  n«  t33S3. 

(1)  Arehivei  générales  du  royaume.  Chambret  des  Comptes,  n*  17065-17065. 

(s)  ibidem,  jieqmîs.  liasse  SS56. 


134  RÉGIME 

L'archiduchesse  Marie-Elisabeth,  étant  entrée  comme  goaver- 
nante-générale  des  Pays-Bas,  le  A  octobre  1725,  ordonna,  le  5  no- 
Yembre  suivant,  de  répartir  la  somme  de  5362  livres  sur  les  terres 
franches ,  pour  le  soutien  de  sa  cour.  Par  là  les  contributions  de 
Virginal  augmentèrent  d'un  quart,  et  les  habitants  durent  payer 
168  livres  15  sols  : 

Marie  Elisabetb,  par  la  grâce  de  Dieu ,  archiduchesse  d*Austri- 
che,  etc.,  gouvernante  générale  des  Pays  Bas. 
Bien  amé.  Nous  vous  faisons  la  présente ,  pour  vous  ordonner, 

au  nom  de  Tempereur,  nostre  très  cher  frère  et  seigneur,  de  repartir 
et  qiiotiser  la  somme  de  5363  florins,  sur  les  terres  franches  et  encla- 
vées, pour  le  soutient  de  nostre  cour,  pendant  une  année,  commencée 
le  4  du  mois  d*octobre  dernier,  et  de  payer  Timpost  de  trois  en  trois 
mois  par  portions  égales  a  Matthias  Nestinne ,  que  nous  avons  commis 
a  cet  eflecl.  A  tant,  bien  amé,  Dieo  vous  ait  en  sa  saincte  garde.  De 
Bruxelles,  le  5  de  novembre  1725.  Go,  V*, 

Marie  Elisabeth. 

F.  GoiUm  CutMer. 

A  Paul  Wilssens,  receveur  des  terres  franches  (i). 

Cette  ordonnance  fut  renouvelée  le  6  novembre  1726  (t),  le  31 
octobre  1727  (s),  et  le  30  septembre  1729  (4).  Ce  subside  pour  le 
soutien  de  la  cour  devint  alors  annuel  et  permanent  (5). 

Ces  diverses  contributions  se  levaient  assez  arbitrairement  à 
Virginal  9  et  la  justice  distributive  n'était  pas  toujours  bien  obser- 
vée ;  c'est  pourquoi  les  échevins  s'adressèrent  à  Tabbé  de  Lobbes, 
pour  lui  demander  de  quelle  manière  les  cotisations  devaient  se 
faire  :  celui-ci  consulta  l'avocat  Le  Maire,  à  Nivelles,  qui  fut  d'avis 

(1)  Archiva  génêralct  du  royaume.  Chambre  dei  Complet.  Acquits.  Liasse  3538. 
•-Ibidem,  n^  17093. 

(t)  Archives  tjcnêrales  du  royaume.  Chambre  des  Comptes.  Acquits,  Liasse  3538. 
—  Ibidem,  n«  17093. 

(s)  Archives  géniales  du  royaume.  Chambre  des  Comptes.  Acquits,  Liasse  3538. 

(a)  Archives  générales  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  721. 

(s)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  Comptes,  n*  17094-17143. 


SEIGNEURIAL.  435 

qu'elles  deraient  être  réparties  tant  sur  le  personnel ,  que  sur  le 
réel  : 

Lesonssigné  avocat  au  souverain  conseil  deBrabant,  ayantyeo  h 
reqaeUe  et  pièces  y  annexées,  présentées  par  les  eschevins  de  Virginal 
an  reverendissime  abbé  de  Lobbes,  seigneur  dudit  Virginal,  et  Ini 
ayant  demandé  de  quelle  manière  lesdits  ecbevins  doivent  se  régler  au 
fait  des  assiettes  et  quotisations  par  raport  aux  gardes  et  autres  frais 
qui  surviennent  au  dit  lieu,  et  si  on  doit  les  prendre  et  lever  purement 
sur  le  fond  ou  réel,  sans  y  faire  contribuer  les  trafiquants  et  bedriffans, 
ou  de  quelle  manière  rassiet^e  se  doit  faire. 

Est  d*avis,  que  Tequité  et  la  justice  distributive  veut  et  exige,  que 
les  assiettes  et  quotisations  qui  se  forment  et  se  font  au  sujet  des  rations 
aux  gardes,  qui  s'exigent  audit  lieu,  doivent  être  faites  et  reparties  tant 
sur  le  fond  ou  pied  réel,  que  sur  les  trafiquants  et  bedriffans;  car 
comme  pareilles  charges  regardent  précisément  tous  les  habitants  de 
la  communeauté  du  lieu ,  il  ue  seroit  pas  juste  qu'elles  reposeroient  et 
seroient  purement  et  privativement  a  charge  des  proprietairs,  occupa- 
leurs  ou  defructuateurs  du  fond,  et  que  lesdits  bedriflans  et  trafiquants 
en  seroient  exempts,  quelle  exemption  ils  ne  pouroient  prétendre  ne 
fut  dans  les  cas  que  par  les  envoyés  desdittes  rations,  il  y  seroit  expres- 
sément disposé  et  statué,  que  la  levée  desdittes  rations  devroit  se  faire 
sur  le  fond  on  pied  réel,  mais  si  cette  clause  ne  s*y  trouve  pas,  la 
justice  distributive  vent  et  exige  que  Tassiette  se  fasse  tant  sur  le  fond 
que  Iraficqne  et  bedrif,  et  a  proportion  des  débites  que  chacque  traûc- 
quant  fait  et  peut  faire  pendant  chacque  année,  a  Texemple  des  autres 
franchises  ou  ce  pied  se  trouve  introduit.  Ne  fait  rien  qu*au  dit  lieu  de 
Virginal  on  anroit  usité  et  pralicqué  le  pied  réel ,  en  assolant  et  quoti- 
sant  privativement  les  fonds  et  héritages ,  d*aotant  que  cette  praticque 
ne  peut  être  considérée  que  comme  une  espèce  d^abos  et  corruptelle 
qui  ne  peut  servir  d'exemple,  ny  estre  envisagéecomme  une  règle  qa*oa 
devroit  suivre  au  future,  puisqu'elle  renfermeroit  une  injustice  mani- 
feste qa*on  doit  éviter  en  la  quotisation  et  assiettes  des  charges  public- 
qoes,  qui  doivent  être  soportées  par  tons  les  habitaos  de  ce  dit  lieu ,  et 
de  la  manière  qu*on  dit  ci-devant.  Âinsy  avisé  en  la  ville  de  Nivelles, 
le  21  lévrier  1731.  A.  F.  U  Maire  (i). 

(4)  Arckheg  géméraU$  du  royaume.  Terrée  frandtee.  Carton  216, 


156  icftGWE 

L'abbé  de  Lobbes  confirmai  cette  décision  le  3  âtril  snivant  : 

Ayant  vu  et  lu  le  présent  avis  du  sieur  arocat  souaaigné,  déclarons 
Fapprouver  pour  autant  qu'a  nous  regtfde ,  et  que  ceux  de  Verginal 
devront  s*y  conformer  dans  les  assiettes  des  tailles  etc.  Fait  a  Lobbes, 
le  3  avril  1791. 

D.  Theodulphb,  abbé,  seigneur  de  Lobbes.  Verginal ,  etc.  (i). 

Les  mêmes  écheyins  s'adressèrent  aussi  au  marquis  de  Herzelles, 
qui  approuva  Tavis  de  Favocat  Le  Maire,  le  2i  avril  1734  : 

Le  soussigné  dénommé  par  monseigneur  le  marquis  de  Herzelles , 
par  appointemeul  roarginé  sur  la  requête  a  lui  présentée  en  qualité  de 
seigneur  de  Yergînal  par  les  esclievins  du  même  lieu ,  en  datte  du 
29  mars  1754,  ayant  vue  et  examiné  le  présent  avis  du  sieur  avocat 
Le  Maire  du  21  février  1751,  approuvé  par  monseigneur  l'abbé  de 
Lobbes,  aussi  comme  seigneur  dudit  Yergînal,  et  les  pièces  y  mention- 
nées, déclare  d'estre  de  même  sentiment  que  le  dit  sieur  avocat 
Le  Maire ,  et  ce  suivant  que  les  assiettes  des  tailles ,  qui  se  font  audit 
Yergînal  tant  pour  rations  ou  places  des  gardes  que  pour  autres  frais 
qui  y  surviennent ,  doivent  se  faire  moitié  sur  le  pied  réel ,  s*entend  a 
charge  des  fonds,  des  maisons  et  héritages ,  et  moitié  sur  le  pied  per- 
sonel,  s*en(end  a  charge  des  traflcqs  et  bedrifb  on  gaing  apparent,  et  de 
tout  ce  qui  est  quotisable  en  personelle ,  a  l'exemple  de  ce  qui  doit  être 
praticqué  et  se  praticque  au  fait  de  semblables  assiettes  en  d'autres 
lieux  bien  poUicez,  ce  qui  devra  servir  de  règlement  en  ce  regard  aux 
assoyeurs  des  tailles  dudit  Yerginal.  Fait  le  21  avril  175L 

/.  /.  Polteiberghe  (i). 

Ensuite  les  avocats  Le  Maire  et  Pottelberghe  réglèrent  la  manière 
de  dresser  les  cahiers  d*assiettes  pour  fournir  au  subside  annuel  : 

Les  soussignée,  autborisez  par  les  seigneurs ,  abbé  de  Lobbes,  et 
marquis  de  HeraeUes,  ambedeux  seigneurs  de  la  terre  et  franchise 
de  Yirginal ,  a  l'efiet  de  donner  un  pied  ou  règlement  suivant  lequel 

(«)  Archivée  générala  du  royaume.  Terre$  franeheg.  Carton  216. 
(t)  Ibidem.  Carton  SHd. 


SEIOMEURIAL.  157 

ceoi  de  la  loy  dudil  Ycrginal  dolyeel  faire  les  asaieiles  des  tailles  pour 
furoir  aax  frais  de  ration  ou  demy  place  de  garde  que  le  même  lieu  doit 
payer,  ei  aux  renies  et  antres  charges  de  la  communeauté ,  afin  de 
prévenir  et  appaiser  les  deplaîgnants  en  ce  regard ,  ayanls  ce  jourdhuy 
examiné  les  relroacis  et  papiers ,  a  eux  soubsignez  subministrez  a  ce 
sujet,  déclarent  de  demeurer  euipres  de  leurs  avis  donné  respective- 
ment le  21  février  1751,  et  21  avril  1734. 

Et  s*cxpliquanis  plus  particulièrement  sur  ce  fait,  sont  d*avis  que 
ceux  de  la  loy,  et  asseyeurs  de  taille  au  dit  Yerginal ,  devront  premiè- 
rement voire  et  examiner  a  quoy  vat  la  portance  des  rations  ou  demy 
place  de  garde ,  ensemble  des  rentes  et  autres  charges  annuels  dans  le 
dit  lieu ,  par  exemple  si  elles  montent  selon  qu'il  se  voit  par  le  papier 
subministrez  a  deux  cent  septante  florins  par  an,  salvoljusto,  déduction 
faite  de  ce  que  le  village  profite  des  communes,  etc. 

Que  la  moitié  de  celte  somme,  portante  135  florins,  anssy  salvo  justo, 
sans  préjudice  du  plus  ou  du  moins,  doit  être  repartie  a  charge  des 
maisons ,  les  unes  plus  et  les  autres  moins ,  selon  leurs  consistance  et 
valeure ,  et  a  charge  des  héritages  tant  prairies ,  vergers ,  courtils  on 
pâture,  que  terres  labourables,  aussi  selon  leur  consistance,  rapport  on 
valeur,  le  tout  distinctement  et  séparément. 

Et  Fautre  moitié  de  la  ditte  somme  de  270  florins ,  portante  aussi 
155  florins ,  salvo  justo ,  devra  être  repartie  personnellement  a  charge 
de  tons  les  habitans  sans  exception ,  au  pied  et  proportion  de  leur 
traficqs,  bedriff  et  focultez,  comme  aussy  a  charge  des  bestiaux  dont  on 
tire  du  profit,  si  comme  chevaux  travaillant ,  vaches  a  laist,  et  autres 
betes  a  corne  qu'on  engraisse ,  et  betes  a  laine ,  en  taxant  les  chevaux 
au  double  des  vaches ,  et  dix  betes  a  laine  pour  une  vache ,  suivant  la 
quantité  qui  se  trouvera  au  temps  de  la  retrouve  qui  s'en  devra  faire 
chacun  an. 

Le  livre  d'assiette  doit  se  (aire  en  cette  forme  : 
N.  N. 
Pour  ta  maison  avec  bonnierê  et  tiergeê  de 


Pour 

bonniers  de  terre 

Pour 

vachcM. 

Pour 

chevaux. 

Pour 

beiee  a  laine. 

Pour  son  iraficq,  bedriff  et  fecuUex. 


138  «tons 

Et  ainsi  do  reste. 

Mais  ponr  ceux  qni  ne  font  Infloqs,  il  faut  seulement  meure  : 
Pour  faeullez. 

En  telle  sorte  qoe  les  taies  sur  le  personnel  reviennent  a  autant  que 
le  réels,  ou  du  moins  a  peu  près ,  plustot  peu  moins  que  davantage. 
Ainsi  délibéré  a  Nivelles,  le  17  de  septembre  1731. 

A.  F.  le  Maire,  J.  /.  Polteîberghe  (i). 

En  exécution  de  cette  ordonnance  les  niayeur  et  échevins  dres- 
sèrent un  nouveau  chassereau  tant  sur  le  réel  que  sur  le  personnel 
des  habitants,  pour  fournir  au  paiement  du  subside  ordinaire  et 
des  rentes  et  autres  charges  de  la  commune  : 

Chauereau  de  la  taiUe  de  Verginal. 

Réel.  Personne. 

Bailliea,  Pierre,  2—  8—  0 

Barigant ,  Nicolas ,  maçon ,  6—21  8 —  0 

Baudet ,  Jean ,  chatreur,  9—1 8  10 —  0 

Baudet ,  veuve  Jean ,  lavandière ,  19 — 3  4 — 0 

Blanpain,  Pierre,  boulonnier  en  formes,  6—18  6 —  0 

Bonté,  Laurent,  manouvrier,  18 —  4  6 —  0 

Brancart,  Martin,  manouvrier,  6—18  6 — 0 

Busllau,  Jacques,  manouvrier,  2 — 10 —  3  6-^  0 

Charlier,  Philippe,  maçon,  6—18  8 —  0 

Cloequet,  Jean-Baptiste,  poulailler,  1—  3—18  1 — 10 —  0 

Clocquet,  Jacques-Philippe,  tonnelier,  2—10—  3  1 — 10 — 12 

Clocquet,  Jacques-Philippe ,  10 — 12 

Gocquette,  Jean,  distillateur  et  cabaretier,  15—15—  0  8—15 —  0 

De  Faulquez,  Louis-Joseph ,  charpentier,  11 —  6  1 —  7 —  0 

De  Faulquez,  veuve  Louis,  1—  0 — 15 

De  Lallieux,  Philippe,  distillateur  et  cabaretier,    4—  4—20  4—  0 —  0 

Delmotte ,  Sébastien ,  18—15 

Desmaret,  garde-de-bois,  cabaretier  et  sabotier,  1—  5 —  0 

Destrés,  Louis,  manouvrier,  2 —  6 —  9  6 —  0 


A  (ratiiportor  57—15—  9    21—  7 — 12 

(t)  Archives  générales  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  216. 


sKicmmifâL.  130 

Red.  Personnel. 

Trwupori  57—15—  9  21—  7—12 

Dniel,  François,  distîllateor  et  brassear,  8 — 14 —  5  5—  0-^  0 

Do  Rois ,  Charles-Joseph ,  charroo ,  10—18  1—10—  0 

Do  Bois,  Maihlea,  manouvrier,  8 —  5— 15  6 —  0 

Dv  Gaill j,  Martin ,  clerc .  9—21  6—  0 

Da  Jacqaier,  Jean-GBÎIIaume,  censîer,  15—  7 —  0  6—10 —  0 

Do  iacqoier,  Pierre,  5 —  0 

Do  MonUn ,  Adrien-Pan! ,  2—4-0  17-0 

Dorant, Catherine,  graissiere,  11 — 18  2 — 5 — 0 

Dorant,  Pierre-Joseph ,  taillenr,  5—  1—  0  1-^6—0 

Dorienx,  Gilles,  mercier,^  6—18  7—  0 

Faoeonnier,  Louis,  sergent,  2 —  9 —  6  6 —  0 

Faoconnier,  Louis-Joseph ,  tisserand ,  6 — 18  6—0 

Faoeonnier,  Robert,  tisserand,  2—12 —  6  6—0 

Cailly,  Jean,  mandrier,  I— iO— 12  1—6—0 

Gilbert,  Pierre,  mereier,  6 — 18  7 —  0 

GiUis,  Jean ,  brasseur,  distillateur  et  cabaretier,    8—  7—21  14—18—  0 

GilflMn,  Michel,  cabaretier  et  marc  de  ubac,  2 —  2 — ^18  2—15 —  0 

Havau ,  Abraham ,  afforain ,  2 — 1 1 — 12 

Hofaux,  Jean,  distillateur  et  cabaretier,  5 —  4 — 18  8 —  4-^  0 

Ba^ox,  Nicolas,  majeur,  1 — 13 — 12  1 —  6 —  0 

Havaux,  Phi1ippe*Adrien,  maçon,  6 — 18  1 — 8 — 0 

Baraux ,  Philippe-François,  laboureur,  7 —  8 —  6  5—  0-»  0 

Haraux,  Tenve  Charles,  3 — 15 — 12  4 — 0 

Haïaux,  vcufc  Etienne,  censiere  et  cabaretiere,  11 —  0 —  3  6 —  9—  0 

Hobeau ,  Henri,  aflorain,  2 —  8 —  0 

ioly,  Louis ,  cultivateur,  4 —  5 —  6  2 —  6 —  0 

Lacroix,  Jean,  distillateur  et  cabaretier,  1—  1 —  6  4 — 17—12 

Lebon,Teuve  Louis,  2 —  4—12  4 —  0 

Lebrun,  Antoine,  scieur,  6 — 18  6—0 

LeseoUe,  Baudri,  ti«erand ,  6—18  6-*  0 

Lescolle,  Jean,  8—18 

Manfroy,  Jaeques-Philippe,  Uilleur  de  pierres ,  6 — 18  8—  0 

Hanfroy,  Jean,  tailleur,  6—21  6 —  0 

Maroonx ,  Henri ,  boutonnier,  6 — 18  6 —  0 

Marooui, Sébastien,  charpentier,  6 — 21  10 — 0 

Harâlle,  Hubert,  laboureur,  12—11—  0  6—6—0 

Marsille,  N...,  scieur  de  bois,  6—18  6 —  0 

Marnlle,  Teuve  Jean,  fileuse,  6—21  4 — 0 

A  ir&n$parUr           148—18-21  98-15—  0 


140 


ateim 


Béel. 

Personnel. 

Trampart 

148- 

-18—21 

98- 

-15-0 

Minne,  Jean-Josepb ,  tisserand , 

6—18 

6-0 

Minoe,  Jean-Louis,  distillateur  et  censier. 

22- 

-10-  9 

4- 

-00 

Minne,  Michel,  manouvrier, 

6-18 

6-0 

Minne,  Nicolas, 

6—21 

4-0 

Minne,  veuve  Louis-Antoine, 

5- 

-10-18 

17-0 

Morlet,  Jean-Baptiste,  poulailler  et  cabaretier. 

16—12 

1- 

-18-0 

Pede,  Laurent,  scieur, 

2- 

-10-  0 

6—0 

Pierrart ,  Michel , 

5—21 

6-0 

Pierson,  Louis,  bacheron. 

5—10—  0 

6-0 

Plancbier,  Joseph,  tonnelier, 

6—18 

6-0 

Portois,  Jacques,  charpentier, 

6-21 

10—0 

Portois,  Jacques,  charpentier. 

1- 

-14—  0 

10-0 

Portois ,  Rémi , 

4—  0 

Raspe,  Charles,  cordonnier, 

6—21 

7—0 

Robert,  Jacques,  tailleur  de  pierres, 

2- 

-11-12 

8-0 

Rousseau,  Laurent,  cultivateur. 

5- 

-14—12 

10—0 

Seutin,  veuve  Rémi,  manouvriere. 

4- 

-1—0 

4—0 

Solvais,  Arnould ,  maréchal , 

9—21 

14—0 

Tamineau ,  Jean,  distillateur  et  cabaretier, 

11-18 

5- 

-  6—0 

Warocquet,  Pierre, 

4—  0 

6—0 

Willame ,  Jean , 

6-18 

6—0 

Zerghe ,  veuve  Jean , 

10—18 

4-4) 

4 

Total  du  réel 

200- 

-11—  9 

Total  du  personnel 

116—19     0 

Rendage  des  communes 

52—10—0 

) 

139- 

-  9—0 

200- 

-11—9 

Tout  de  la  recette 

570- 

■  0—9  (i) 

Par  son  ordonnance  da  19  jnin  1734,  la  gouvernante-générale 
demanda  aux  terres  franches  un  subside  extraordinaire  de  lA^âOS 
florins  1 3  sols  4  deniers ,  pour  compléter  les  troupes  et  mettre  les 
places  fortes  en  état  de  défense  : 


(i)  Archives  générales  du  nnfaume,  Terrei  frofidies.  Carton  216. 


SEIGffBORlAL.  141 

Maiie  Elisabeth 9  par  la  grâce  de  Dieu,  ardiidachesse  d'AusIri- 
die,  etc.,  lieotenaDie  et  gooTemante  générale  des  Pays-Bas,  etc. 
Cberetamé.  Comme  dans  le  présent  beselo  de  Testât,  noos 

aTons  resoln  de  faire  imposer  snr  les  terres  franches,  dépendantes  de 
fostre  recette,  sans  y  comprendre  celles  enclavées  an  pays  de  Liège, 
la  somme  de  14298  florins  15  sols  4  deniers,  tant  pour  completter  les 
trooppes,  el  pour  mettre  les  places  fortes,  surtout  celles  les  plus 
exposées,  en  estât  de  deffence;  nous  vous  faisons  cette  ponr  tous 
ordonner,  au  nom  de  Tempereur  et  roy,  nostre  très  cber  frère  et 
seigneur,  de  faire  incessamment  les  en?oys  a  charge  des  dUtes  terres 
frandies  sur  le  pied  ordinaire,  pour  la  preditte  somme  de  I4S98  florins 
15  sols  4  deniers,  a  commencer  avec  le  1  juillet  prochain.  A  tant, 
dier  et  amé.  Dieu  vous  ayt  en  sa  sainte  garde.  De  Bruxelles,  le  49  de 
juin  1754.  H.  YK 

MàMm  EusABBTB.  PftT  Ordonnance  de  S.  A.  S. 

en  absence  de  raudieocier, 
C.  H.  Ciuqui. 

Au  receveur  des  terres  franches,  Paul  Wilsens  (i). 

Par  une  nouvelle  ordonnance  du  5  novembre  suivant,  elle 
accorda  modération  de  la  moitié  de  cette  somme.  Virginal  pour  sa 
part  dot  contribuer  pour  50  florins  12  sols  6  deniers  (s). 

L'empereur  Charles  VI,  ayant  trouvé  convenable  d*établir  un 
surintendant  et  directeur-général  des  domaines  et  des  finances  aux 
Pays-Bas,  nonuna  le  marquis  de  Herzelles  à  ce  poste  éminent,  par 
ses  lettres  patentes  du  4  Juin  1736  : 

• 

Oublis,  par  la  grâce  de  Dieu,  empereur  des  Romains,  toujours 
auguste,  etc.  A  tous  ceux  qui  ces  présentes  verront,  salut.  Scavoîr 
fiûsons,  qu*aiant  trouvé  convenir  a  notre  royal  service  d*etablir  un 
surintendant  et  directeur  gênerai  de  nos  domaines  et  finances;  et  pour 
la  bonne  eonnoissance  que  nous  avons  de  la  personne  de  notre  très 
dier  et  féal  le  marquis  de  Herxelles ,  notre  chambellan ,  et  de  ses  sens , 
direction  et  expérience,  nous  confians  a  plein  de  ses  leauté,  preud- 

(i)  jirchwes  généraUê  du  ro^nme.  Cltamhre  des  comptes,  Acqtûts.  Liasse  3558. 
(«)  Ihidan,  N»  17095-17096. 


14S  KiGUfE 

bommie  et  boone  diligence,  lay  avons  a  la  deliberalion  de  notre  très 
cbere  et  trea  aimée  sœur  Marie  Elisabeth ,  par  la  grâce  de  Diea ,  etc. 
nommé ,  commis  et  etably,  comme  nous  le  commettons  et  établissons 
par  ces  présentes ,  a  Testât  de  surintendant  et  directeur  gênerai  de  nos 
domaines  et  finances,  en  Iny  donnant  plein  pouvoir,  anthorité  et  man- 
dement spécial  dudit  estai  de  surintendant  et  directeur  gênerai  de  nos 
domaines  et  finances  doresenavant  tenir,  exercer  et  deservir,  et  avec  les 
conseillers  et  commis  de  {nos  dits  domaines  et  finances  vacquer  et 
entendre  a  la  garde,  conservation,  redressement  et  augmentation  de 
notre  domaine  et  autres  nos  droits,  consequemment  a  la  consultation , 
délibération  et  expédition  des  matières  et  affaires,  qui  surviendront  et 
se  traiteront  au  conseil  de  nosdittes  finances;  signer  et  vérifier  touttes 
lettres,  mandemens  des  finances,  décharges  et  autres  semblables  ordon- 
nances; de  faire  et  clore  tous  les  états  de  nos  receveurs,  tant  gênerai 
de  nos  finances ,  que  généraux  et  particuliers  de  tous  nos  Pays  Bas  et 
seigneuries  de  par  deçà;  etau  surplus  faire  tout  ce  que  bon  etlcal  surin- 
tendant et  directeur  gênerai  susdit  peut  et  doit  faire  et  qu'au  dît  eut 
competc  et  appartient ,  selon  et  en  suivant  Tordonnance  faite  et  a  faire 
sur  la  conduite  de  nos  dits  domaines  et  finances;  luy  accordant  a  ce 
titre  la  somme  de  quinze  mille  livres,  du  prix  etc.,  par  an ,  pour  gages 
et  emolumens,  a  prendre  cours  du  premier  de  juillet  prochain; 
lesquels  gages  et  emolumens  luy  seront  payés  par  les  mains  de  notre 
receveur  gênerai  de  nos  domaines  et  finances  présent  et  autre  a  venir, 
ensemble  aux  honneurs,  droits,  prérogatives,  prééminences,  libertez , 
franchises  et  profllts  accouslumez  :  taut  qu'il  nous  plaira.  A  charge  de 
presler  le  serment  a  ce  deu  et  pertinent,  ez  mains  de  notre  dite  très 
chère  et  tires  aimée  sœur  la  serenissime  archiduchesse  d*Austriche 
gouvernante  générale  de  nos  Pays  Bas,  que  nous  commettons  a  ce.  Si 
mandons  en  conséquence  a  nos  très  cher  et  feaulx  les  chef  président 
et  gens  de  nos  privé  et  grand  conseil ,  conseillers  et  commis  de  nos 
dities  finances,  président  et  gens  de  notre  chambre  des  comptes,  et  a 
tous  autres  nos  justiciers,  officiers,  et  sujets,  qui  ce  regardera,  que 
dudit  état  de  surintendant  et  directeur  gênerai  de  nos  domaines  et 
finances,  ensemble  des  gages,  emolumens,  droits ,  honneurs,  libertés, 
franchises  et  profits  susdits,  ils  le  fassent,  soufl^rent  et  laissent  pleine- 
ment et  paisiblement  jouyr  et  aser.  Gessans  tous  contredits  et  empes- 
tbemens  au  contraire.  Alondons  en  outre  que  par  notre  dit  receveur 


SE16SIEU1UAL.  i4S 

pneial  dMœlles  preseni  el  autre  a  venir,  et  des  deniers  de  sa  recette , 
lis  lassent  payer  et  délivrer  aadit  marqois  d*Herzelle8  on  a  son  oom- 
mand  poar  luy,  les  gages  et  emolumens  ensemble  de  quinze  mille  livres, 
a  eommencer  le  premier  juillet  prochain,  comme  dit  est,  aux  termes 
et  en  la  manière  accoutumée,  et  tant  qu'il  nous  plaira.  Auquel  nostre 
receveur  présent  ou  autre  a  venir  mandons  semblablement  d*ainsy  le 
foire,  et  en  raportant  ces  mesmes,  vîdlmus  ou  copie  autentique  d'icelles 
avec  quittance  deuement  vérifiées  pour  une  et  la  première  fois ,  et 
pour  autant  de  fois  que  besoing  sera  pareilles  quittances  y  servantes. 
Nous  voulons  que  tout  ce  que  payé,  baillé  et  délivré  luy  aura  esté  a  la 
cause  dite  estre  passé  et  alloué  en  la  depence  des  comptes  et  rabattu 
des  deniers  de  la  recette  de  notre  dit  receveur  gênerai  présent  ou 
autre  a  venir,  qu*il  appartiendra,  et  payé  Taura,  par  nos  amez  et  féaux 
les  président  et  gens  de  nostre  chambre  des  comptes,  auxquels  man- 
dons semblablement  d*ainsy  le  (aire,  sans  aucune  difficulté.  Carainsy 
nous  plaist-il.  En  temoing  de  ce  nous  avons  fait  mettre  notre  grand  seel 
a  ces  présentes.  Donné  en  nostre  ville  de  Bruxelles,  le  A  jour  du  mois 
de  juin  Tandegrace  1756, etde  nos  règnes  scavoir,  de  TEmpire Romain 
le25%  d'Espagne  le  55%  et  de  Hongrie  et  de  Bohême  le  26*.  Cd.  V*. 

Par  Tempereur  et  roy,  la  serenissime 
ardiidudiesse  d'Ânstricbe,  lieutenante 
et  gouvernante  générale  des  Pays  Bas  (i). 

Il  fit  le  serment  le  20  juillet  suivant. 

An  mois  de  juin  4739,  Tarchiduchesse  Marie-Elisabeth  ordonna 
an  magistrat  de  Virginal  de  rendre  compte  de  remploi  des  deniers 
publics  à  maître  Pierre  Sweerts,  auditeur  de  la  chambre  des 
comptes  : 

An  raayeur  et  gens  de  loy  de  Virginal. 

Marie  Eusabetu,  par  la  grâce  de  Dieu,  archiduchesse  d*Austri- 

che,  etc.,  lieutenante  et  gouvernante  générale  des  Pays  Bas,  etc. 

Chers  et  bien  amez.  Gomme  il  convient  au  service  de  S.  M. 

que  nous  soyons  informée  de  Tusage  et  employ  que  vous  faites  des 

(i)  Arehiwt  génércUes  du  royaume.  Conseil  det  finances,  b*  SUS. 


144  BiGin 

deniers  pobliqoes,  dont  la  directioo  vous  est  confiée ,  nous  tous  foisons 
cette,  pour  vous  aTeriir  qoe  nous  avons  commis  et  aoiborisé  a  cet  effet 
ramdiienr  de  la  diambre  des  comptes  de  S.  M.  Pierre  Sweris.  Tous 
ordonnant,  an  nom  et  de  la  part  de  Tempereur  et  roy,  mon  très  cher 
frère  et  seigneur,  de  lai  donner  communication  de  tous  les  comptes, 
octroys  et  de  tous  autres  titres  et  documens,  qu*il  vous  demandera. 
Et  pour  prévenir  tout  obstacle  et  dclay  a  Texecution  de  la  dite  com- 
mission, vous  ajoaierez  foi  a  tout  ce  qu*il  vous  dira  de  notre  part. 
A  tant,  cbers  et  bien  amez,  Dieu  vous  ait  en  sa  sainte  garde.  De 
Bruxelles,  le  8  juin  1739.  Ber.  V\ 

Mars  £us4Beth.  Par  ordonnance  de  S.  à.  R. 

C.  H.  Coiqui  (i). 

Elle  écrivit  le  même  joarà  Tauditeur  Sweerts,  pour  Tautoriser 
d'examiner  les  comptes  de  la  commune  de  Virginal  : 

IUbib  Elisabeth,  par  la  grâce  de  Dieu,  archiduchesse  d*Austri- 
che,  etc.,  lieutenante  et  gouvernante  générale  des  Pays  Bas,  etc. 

Cher  et  bien  amé.  Gomme  le  service  de  S.  M.  exige  que  nous 

soyons  informée  tant  de  la  conduite  que  les  mayeur  et  gens  de  ioy  des 
communautés  et  districts  des  terres  franches  de  Burght,  Lembeek, 
fief  de  Rognon,  Vierginal,  Lumay  ou  Lummeu  et  Hampleau  ou 
Koutem  ,  tiennent  a  Tegard  du  mauiement  et  usage  des  deniers  publi- 
ques, que  de  retendue  et  de  la  bonté  et  valeur  des  terres  qui  les  com- 
posent ;  ce  pourquoy  nous  avons  trouvé  convenir  de  vous  commettre 
et  authoriser,  comme  nous  vous  commmetlons  et  authorisons  par  ces 
présentes,  au  nom  de  Tempereur  et  roy,  mon  très  cher  frère  et 
seigneur,  a  Teffet  d*examiner  Teroploy  et  Tusage  des  dits  deniers 
publiques;  en  vous  faisant  submioislrer,  pour  y  parvenir,  tous  les 
comptes ,  octrois  et  tous  autres  titres  et  documens  que  vous  trouverez 
nécessaires  et  a  propos  de  vous  faire  produire,  selon  les  ordres  qu'ils 
en  ont,  comme  vous  verrez  par  les  copies  authentiques  de  nos  lettres 
de  créance  leur  écrites  a  ce  sujet,  dont  Toriginal  est  ci  joint,  pour  que 
vous  la  délivriez  a  ceux  desdites  loix;  et  au  surplus  vous  aurez  a  vous 

(i)  Archives  générales  du  royaume.  Conseil  d'état  et  audiefice.  Farde  fôî. 


SEIGNBURUL. 


145 


rq(ler  et  ooadaire  seloo  les  iostrucUoos  qoe  nous  tous  avons  ùài  expe- 
dîer,  que  oons  tods  remeuons  pareillemeot  ci  joint.  Â  tant,  cher  et 
bien  amé ,  Dîen  tous  ait  en  sa  sainte  garde.  De  Bmielle  le  8  jaîn  1739. 
Bir.TK 

Mabix  Elbabbtb.  Par  ordonnance  de  S.  à.  R. 

C.  H.  Coêqui  {t). 

Inslruelûm  pour  wm$  Pierre  Swtrts ,  auditeur  iumumeraire  de  la 
chambre  des  comptes  de  S.  M.,  commis  a  VcsceculUm  des  preunUs 
dans  les  comwMtnauiés  des  terres  franches  de  Burghi,  Lembuk^  fief 
de  Rogmm^  Vierginal ,  Lumay  ou  Lummen  et  Hampteau  ou  Houiem. 
Yons  Toos  informerez  en  premier  lien  de  la  quantité  des  terres  qui 
sont  dépendantes  des  susdites  communautés  et  districts,  lesquels  sont 
taxés  dans  les  aydes  et  subsides  et  autres  charges  publiques;  si  la  coti- 
sation s*y  fah  avec  égalité  et  justice,  etc.  Fait  a  Bruxelles  le  8  de 
juin  1759.  Ber.  F». 

Habib  Eusabeth.  Par  ordonnance  de  S.  à.  R. 

C.  0.  Cosqui  (s). 

Ces  comptes  farent  rendus  de  la  manière  suivante  : 

I.  —  Eiai  de  la  quantité  des  bonniers  qui  composent  le  territoire 
de  la  terre  franche  de  Virginal,  tant  en  pâturages  qu'en  terres 
labourables,  et  delà  somme  respective  a  laquelle  chaque  bon- 
nier  a  été  taxi  dans  les  subsides  et  autres  charges  1735-1739. 


17SS.  Taxerid. 
51  bon.  175  verges  pâturages,  a  30  sols  par  bonnier      77—  5—1  V^ 

B         a  «  */«  fiols  18—  3—5 

B         a  15  sols  5—12—6 

terres  laboorables  a  24  sols  42—1 8--  0 

B  B         a  18  sols  H—  8—4  V< 

B  B         a  12  sols  8—18—6 


16—200 
7—200 
55  —  300 
12—275 
U   —  550 


138—300 


A  transporter.  Florins.        164—5—9 


'1)  /MdeM.  Farde  922. 


du  rogaume.  Conseil  d'état  et  d'audience.  Farde  932. 


H6  RÉGIMB 

Tramporl.        164-  5-9 

Les  maisons  et  héritages  au  nombre  de  44  taxés  sui- 
Tant  leur  grandeur  à  56 — 15—0 

5  bonoiersou  environ  de  pâtures,  qui  sont  commu- 
nes ,  point  cottisez ,  et  mis  a  louage  au  rendage 
de  52-10-0  Tau ,  qui  sont  rapportez  dans  chaque  . 
compte  des  tailles,  ici  Mémoire 

7  bonniers  de  bruieres,  qui  sont  commune,  point 
cottisez.  Mémoire 

Item  les  dimes  ne  soni  point  cottisez  et  pouroieut 
Tetre  pour  13  bonniers  Mémoire 


Taxe  apellé  personel. 
La  taxe  de  10  sols  par  chaque  cheval , 

et  de  5  sols  de  chaque be(e  a  corne, 

a  porté  40—  0—0 

Celle  sur  le  trafic  et  faculté  des  oom- 

mersans,  30 — 10—0 

Celle  sur  la  faculté  de  ceux  qui  ne  font 

point  commerce ,  comme  manans  et 

manouvriers,  16—  7—0 


Personel.  La  taxe  de  10  sol«  par  cheval 

et  de  5  sols  de  chaque  bette  a  corne,  45—  0—0 
Celle  sur  le  trafic  et  facvlté  des  com- 

mersans,  47 —  2*-0 
Celle  sur  la  faculté  de  ceux  qui  ne  font 

point  commerce ,  15 —  0—0 


200—18-9 


86—17-0 


Total  de  la  quotisation  de  1735  287—15-^9 

17 S6*  Taxe  réel.  La  taxe  sur  les  terres  est  la 

même  que  Tannée  précédente,  et  a  porté  164 —  5—9 

El  celle  sur  les  maison  et  héritages,  53 —  4—0 


197-  7-9 


107—  2-0 


Total  de  la  quotisation  de  1756  504—  9—9 


SEIGRBUmAL. 


U7 


17S7.  Taxe  réel,  La  taxe  sur  les  terres  est  la 
même  que  eelle  de  Tannée  précédente ,  et  a  porté 
Et  celle  sar  les  maisons  et  beriuges. 


Pertond.  La  taxe  sar  les  cheTanx  et 

belles  a  corne. 
Celle  sur  le  trafic  et  faculté  des  com- 

mersans,  y  compris  2  florins  par 

chaque  chaudière  au  nombre  de  9, 
Celle  sur  la  faculté  de  deux  qui  ne  font 

point  commerce , 


il-  0-0 


54—15—0 
19— iO-0 


Total  de  la  quotîsation  de  1737 

17S8*  Taxe  réel.  La  taxe  sur  les  terres  est  la 

même  que  ranoée  précédente,  et  a  porté 
Et  celle  sur  les  maisons  et  héritages , 


PtnmuL  La  taxe  des   chevaux   et 

bettes  a  oome  a  porté 
Celle  sur  le  trafic  et  bedrif  des  com- 

mersans  y  compris  les  2  fis  par 

chaque  chaudière. 
Celle  sur  la  faculté  de  ceux  qui  ne  font 

point  commerce. 


41—  i— 0 


64—10-0 
21—  5—0 


Total  de  la  quotisation  de  1758 

17S9»  Taxe  réel,  La  taxe  sur  les  terres  est  la 

même  que  lîaiioée  précédente,  et  a  porté 
Et  sur  les  maisons  et  héritages, 


lei—  5—9 
56—  8—0 

200-11—9 


119—  5-0 
319—16—9 


164—  3-9 
36—  8—0 

200—11—9 


129—19-0 


350—10—0 


164—  5-9 
3^—  8-0 


A  îramfùrler       200—11—9 


i48 


RÉGIME 


PetiCfnel,  La  taie  des  cheraux  el 
bettes  a  corne , 

Celle  sur  le  trafic  et  faculté  des  com- 
mersans,  y  compris  les  2  fis  par  cha- 
que chaudière , 

Celle  sur  la  faculté  de  ceux  qui  ne  font 
point  commerce, 


TrantpoTi, 
55—15—0 


iOO— 11-9 


60—10—0 
20—14—0 


Total  de  la  quotisatîon  de  1759. 


116—19-0 
517—10—9  (0 


II.  —  Etat  de  recette  et  dépense,  tirée  des  comptes  de  tailles  de 
la  terre  franche  de  Virginal,  des  années  1757,  1738»  1739. 

Recette. 
1757.   Recette  du  réel ,  200—11—9 

Du  personel»  119 —  5—0 

Des  communes ,  52^10 — 0 


572—  6-9 


1758.  Du  réel , 

Du  personel , 
Des  communes , 

1759.  Du  réel, 

Du  personel , 
Des  communes , 


200—11—9 

129-19-0 

52-10-0 

200—11-9 

116—19-0 

52-10—0 


585—  0-9 


Total  recette  des  dits  trois  années 

Dépense. 
Subside. 
Cette  terre  franche  est  chargé  annuellement  d*nne 
demi  ration,  ilaiisant 

Item ,  du  quart  d'augmentation  pour  Tentretien  de 
la  cour, 

Ensemble 


570^  0—9 
1125—  8-5 


155—  0-0 

51«.5-_0 
166—  5-0 


(i)  Archives  ffénénUet  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  216. 


8B1GNEURUL.  149 


1737.   Payé  a  compte  de  Taïuiée  1756 ,  155—  0—0 

1757.  Payé  pour  le  parfait  de  1756.,  2— 16--0 

Pour  rannée  1757 ,  166--  5—0 

A  compte  de  1758 ,  101—  5—0 

1759.   Payé  pour  le  parfait  de  1758 ,  65—  0—0 

à  compte  de  1759 ,  105—15-0 

Rentes. 

La  dite  franchise  doil  aonuellemeni  : 

1.  à  N.  Ifarsille ,  18—15—0 

2.  Aux  pauvres ,  41—  5—6 
5.AregHse,  16—6—0 

4.  A  N.  D.  de  Consolation  ,  5—  5—0 

5.  A  If .  Uavaux ,  4—17—6 


Ensemble  par  an       84—  9—0 

<••■■■       ■ 

Lesquelles  ont  été  payées  comme  s>nsuii,  scaToir  : 

1.  1737,  Tan  échu  en  1756 ,  18—15-  0 

1758,  B  1757,  18—15—0 

1739,  B  1758,  18—15—0 


2.  1757,  parfait  de  Tan  1754 ,  16—19-0 

1758,  Fan  échu  en  1755,  41—  5—6 
a  compte  de  1756 ,  18—  0—0 

1759,  parlait    de    1756,  25—  5—6 


3.  1757,  Tan  échu  en  1756 ,  16—  6-0 

1738,  »    1757,  16—  6-0 

1739,  »  1738,  16—  6—0 


1738,  deux  ans  échus  en  1758 ,  9_i5_o 


592—  1-0 


56—  5-0 


99—10-0 


48— 18_0 

4.  1759,  trois  ans  échus  en  1757 ,  9— 15— q 

5.  1757,    l'an    échu    en    1756,  4—17—6 


U-12-6 
229—  0—6 


i.  Arieréde  Tan  1759,  18^15^0 

2.      »     de  5  ans  1759  ,  lâ5— IG— 6 

5.      »     de  Tan  1759,  16—  6—0 

4.  »     dedans  1759,  6—10—0 

5.  »     de  lan  1759,  4^17^6 


Ensemble         170—  5—0 


Gages. 

1757.  Au  clerc  du  village  pour  une  année 

ecbeq  à  la  S.  Jean,  27—  0—0 

1758.  Pour  18  mois  echen  au  Noël,  40—10—0 

1759.  Pour  6  mois  ecbeu  S.  Jean,  i5_io_o 

Fraix  extraordinaires, 

1757,  au  mayeur,  pour  avoir  elé  diffé- 
rentes fois  a  Gosselies  ,  12 —  4—6 

1758,  a  la  loy,  pour  avoir  elé  examiner  les 
terres  de  ceux  qui  s'etoient  plains 

d'être  trop  taxez ,  10 — 14 — 0 

1759,  au  mayeur,    pour    un    voyage   a 
Gosselies  ,  4 —  0—0 


Tanlicme  du  eoUedeur, 

1757,  a  raison  du  28  denier ,  15—  5-9 

1758,  »  15—15—6 

1759,  a  raison  du  24  denier.  15—  8—4 


81-   0-0 


26—18—6 
Validations, 
1758,  pour  divers  insolvences.  10 —  5 — 0 

Dressemenl  d* assiette  et  audition  de  compte. 

1757,  21—  8-0 

1758,  22—  4—0 

1759,  21—  8—0 


65—  0-0 


42—  7—7 


SBtOHBUniAL. 

151 

Chargea  anniuk  de  la  commune. 

1.  Subside, 

166—  5—0 

IReotes, 

84-  9-0 

3.  Gages , 

27—  0—0 

4.  Fraix  extraordinaires , 

8-19-6 

5.  Validations , 

• 

5—  7    « 

6.  Frais  d^assieltes  ei  de  comptes , 

21— 15_4 

7.  Collecteur , 

1 

RECArrroUTiOR. 

14—  2—6 

323-15—0 

" 

Recette. 

1125—  8—3 

iïepem$e.  Subside , 

592-  1—0 

Renies, 

229—  0—6 

Gages, 

81—  0—0 

Fraix  extraordinaires , 

2^-18—6 

Validations , 

10      3—0 

Assiette  et  compte , 

65—0—0 

f4>Uectenr , 

Reste, 

42—  7-7 

1046—10—7 

78—17-0 

• 

Boni  do  compte  173G  , 

Reste  en  caisse 

65—10—0 

80—  3—8 

159—  0—8 

Arriéré  do  subside , 

9      des  rentes , 

Ensemble 

170—  5—0 

23«— 15-0 

En  caisse 
Courteresse 

159—  0—8 

73—14—4  (i) 

Le  maréchal  de  Saxe,  généralissime  français ,  ayant  emporté  la 
nlle  de  Toarnay  le  29  juin  4745»  soumit  bientôt  tonte  la  Flandre 
au  gouvenienieni  de  Louis  XV.  Bruxelles  et  Anvers  tombèrent  au 


(i)  Jrehnee  généralet  du  royaume.  Terrée  fratukes.  Carton  216. 


152  RtGIMB 

pouvoir  des  vainqueurs.  Tout  le  Brabant  se  couvrit  de  troupes  fran- 
çaises» qui  demandèrent  de  lourdes  contributions  de  guerre  aux 
communes.  Le  marquis  de  Crancc,  campé  à  Enghien,  ordonna  aux 
habitants  de  Virginal  de  livrer  4000  livres  de  foin ,  tandis  que  le 
marquis  d'Armentières,  logé  à  Ath,  en  demande  6000  livres.  Le 
chevalier  de  Neufforge,  receveur  des  terres  franches ,  y  leva  une 
contribution  de  fis.  106-8-6.  Le  14  juin  1746,  un  détachement  fran- 
çais quitta  Braine-Ie-Comte  et  s'abattit  sur  la  censé  de  la  Volée 
à  Samme,  il  envoya  un  ordre  à  Virginal  de  livrer  86  livres  de 
viande,  54  pains,  11  livres  de  beurre,  121  couples  dé  poulets, 
5  quarterons  d'œufs,  3  pots  de  genièvre,  2  tonneaux  de  bierre, 
et  8  livres  de  tabac  ;  le  tout  sous  peine  d'exécution  militaire.  Après 
la  prise  de  Mons,  le  10  juillet,  le  duc  Joseph-Marie  de  Bouflers, 
maréchal  de  Tarroée  française,  campé  à  Braine-Ie-Comte ,  envoya 
des  détachements  aux  châteaux  de  Faucuwez  et  de  Henripont, 
qui  fourrageaient  continuellement  Virginal  et  ses  environs.  Le  7 
mars  1747,  Louis  XV,  ordonna  par  son  conseil  d'état  une  nouvelle 
imposition  des  terres  franches  : 

Le  roy,  elanl  informé  qu'il  y  a  dans  le  pays  conquis  plusieurs  com- 
munautés, bourgs  et  lieux,  qui  ne  contribuent  point  aux  charges  publi- 
ques avec  aucuns  des  différents  corps  d*estat  et  pays  qui  composent  les 
Pays  Bas,  et  que  les  dites  communautés,  que  Ton  nomme  terres  fran- 
ches, payent  seulement  des  redevances  modiques  et  annuelles,  qui  sont 
peu  proportionés  au  secours  que  S.  M.  est  dans  la  nécessité  de  demander 
a  tous  ses  sujets,  et  que  mesme  quelques  unes  des  dites  communautés 
se  sont  dispensées  depuis  plusieurs  années  de  payer  les  redevances 
annuelles  auxquelles  elles  ont  précédemment  été  assujetties,  il  a  paru 
convenable  de  demander  aux  diites  communautés  une  augmentation 
d'impositions  proportionnées  aux  privilèges  dont  elles  jouissent.  A  quoy 
S.  M.  voulant  pourvoir,  oui  le  rapport  du  sieur  Mahau II,  conseiller 
ordinaire  du  conseil  royal,  conlroUeur  gênerai  des  finances,  le  roy  étant 
en  son  conseil  a  ordonné  et  ordonne,  que  les  babilanls  et  autres  contri- 
buables des  communautés ,  bourgs ,  paroisses  et  lieux ,  imposés  sons  le 
titre  de  rations  des  terres  franches,  seront  tenus  de  payer  a  Jean 


SEIGlfEURIAL.  153 

Gînrdin,  chargé  de  la  régie  des  rereaus  et  droils  de  S.  If.  ou  a  ses 
préposés,  outre  leur  quote  principale  de  la  présente  année  et  le  quart 
en  sus  d'icelles,  les  sommes  auxquelles  reviendront  le  montant  de  leur 
quotte  principal  pendant  cinq  années,  savoir  celle  de  la  présente  année 
et  quart  en  sus  dans  les  termes  ordinaires,  et  Timposition  extraordinaire 
égal  au  produit  de  cinq  années  en  trois  payemens  égaux,  dont  le  premier 
sera  fait  quinze  jours  après  la  notiCcation  du  présente  arrêt,  le  second 
le  premier  jain  prochain,  el  le  troisième  et  dernier*le  premier  septem- 
bre suivant.  Veut  S.  M.  qn*a  derauf  de  payement  de  la  ditte  imposition 
dans  les  termes  d  dessus,  les  habîlans  des  dîttes  communautés,  bourgs, 
paroisses  et  lieox  et  tous  autres  qal  auront  des  possessions  dans  les 
territoires  réputées  terres  franches,  soient  poursuivi  pour  le  payement 
des  dittes  impositions  ordinaires  et  extraordinaires  snr  les  contraintes 
du  dit  Girardin ,  lesquelles  seront  exécutées  par  les  voyes  de  droit  et 
solidairement  contre  chacun  des  dits  habitans  ou  possesseurs,  sans 
pouvoir  prétendre  aucune  modération  ni  validation  pour  raison  des 
fournitures  militaires  auxquelles  ils  auront  contribué,  nisousquel- 
qu'auire  prétexte  que  ce  puisse  être.  Ordonne  S.  M.  que  celles  des 
dittes  communautés,  bourgs,  paroisses  et  lieux  qui  n^aurbnt  pas  satisfait 
a  rentier  payement  de  leur  imposition  un  mois  après  Texpiration  du 
dernier  terme  seront  et  demeureront  déchus  de  leurs  privilèges  a 
compter  du  premier  janvier  1748,  sans  cependant  être  dispensés  au 
payement  des  dittes  impositions  (i). 

Virginal  pour  sa  quotité  paya  en  trois  différeats  termes  »  le  21 
avril,  le  5  juin  et  le  15  septembre ,  au  chevalier  de  Neufforge»  la 
sofliiDe  de  675  florins.  Cet  état  de  guerre  continuel ,  les  misères  et 
les  brigandages  qu'il  entraînait,  commençait  à  exténuer  les  habi- 
tants de  Virginal ,  lorsque  la  paix  se  conclut  heureusement  à  Aix- 
la-Cbapelle,  le  18  octobre  1748. 

Cette  paix  fit  rentrer  Marie-Thérèse  dans  la  possession  des  Pays- 
Bas.  Le  prince  Charles  de  Lorraine ,  qui  avait  été  nommé  gouver- 
neur-général,  en  1744,  était  retenu  en  Allemagne  par  ses  affaires, 

(i)  Yojei  mon  Histoire  delà  êeiffneuriedeTyherchampe,  p.  196. 

iO 


454  nÉGiME 

et  le  maréchal ,  comte  de  Batthyany,  son  mim'stre  plénipotentiaire, 
fut  appelé  à  Vienne,  pour  y  remplir  la  charge  de  gouverneur  de 
Tarchiduc  Joseph.  L'impératrice  établit  alors  une  jointe  à  qui  elle 
confia  provisoirement  la  direction  des  affaires  intérieures  du  pays; 
elle  la  composa  du  duc  d'Arenberg,  commandant-général  des 
armées,  d'Augustin  de  Steenhault,  président  du  conseil  privé, 
du  marquis  de  Herzclles,  seigneur  de  Virginal ,  de  Jean-Daniel 
Antoine  de  Scbockaert,  chancelier  de  Brabant,  et  de  Henri  Grum- 
pipen,  secrétaire  d'état  et  de  guerre  (i)  : 

Marie  Toer^sb,  par  la  grâce  de  Dieu,  impératrice  des  Romains,  reioe 
d* Allemagne,  de  Hongrie,  de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie,  d*Cscla- 
vonie,  eic;  archiduchesse  d'Autriche;  duchesse  de  Bourgogne,  de 
Loihier,  de  Brabant,  de  Limbourg.de  Luxembourg,  de  Gueldres,  de 
MiUp,  de  Siirie,  de  Carinthie,  de  Carniole,  de  Manloue,  de  Parme  et 
Plaisance,  de  Wirtemberg,  de  la  haute  et  basse  Silesie,  etc.;  princesse 
de  Suabe  et  de  Transilvanie ;  marquise  du  S.  E.  U.,  de  Bourgovie,  de 
Moravie,  et  de  la  haute  et  basse  Lusace;  comte  d*Habspoui|;,  de 
Flandres,  d*Âjrtois,de  Tiro],de  Halnau,  de  Namur,  de  Ferrete,de 
Kybourg,  de  Gorice  et  de  Gradisca;  laotgrave  d'Alsace;  dame  de  la 
marche  d*Esclavonie ,  de  Port  Naon,  de  Salins  et  de  Malines;  duchesse 
de  Lorraine  et  de  Bar;  grande  duchesse  de  Toscane.  Gomme  nous  por- 
tons toujours  une  affection  singulière  a  nos  Pais  Bas,  et  aux  mannans 
et  habitans  d'iceux,  nos  bons  et  fldels  vassaux  et  sujets  ;  n'ayant  rien 
plus  a  coeur  qtie  leur  couservation,  bien  et  prospérité,  qui  dépend 
beaucoup  de  la  bonne  conduite  et  gouvernement  des  dits  pais  ;  c'est 
pourquoi ,  aiant  résolu  de  rapeller  a  notre  cour  notre  très  cher  et  féal 
le  comte  Charles  Batthyany,  notre  conseiller  d^etat,  ban  de  Cratie,  feit 
maresehal  de  nos  armées ,  et  pendant  l'absence  du  sereuissime  prince 
Charles  de  Lorraine  et  de  Bar,  notre  ministre  plénipotentiaire  pour  le 
gouvernement  gênerai  de  nos  Paîs  Bas,  pour  y  assumer  et  exercer 
l'emploi  d'ayo  du  serenissime  archiduc  Joseph  Benoit,  prince  roîal  de 
Hongrie  et  de  Bohême,  notre  très  cher  et  très  aimé  fils,  que  la  pru- 
dence, mérite  et  rares  qualités  dudit  comte  nous  ont  portée  a  lui  con- 

(4)  InverUairei  des  archivef  de  la  Belgique  y  1. 1,  p.  41. 


SBIGHETMAL.  155 

ktee;  et  notre  soin  maternel  etij^nt  qa*en  attendant  rarmée  de 
9.  A.  E.  le  prince  Charies ,  godrerneur,  notre  très  cher  et  très  aimé 
beanfiere  et  eonsin,  on  la  destination  en  enroi  de  quelque  autre  notre 
■rinislie  plénipotentiaire,  il  soit  poorro,  en  destinant  sur  les  lieox 
qnelqoes  snjels  idoines ,  capables  et  doné  de  tontes  les  circonstances 
requises,  pour  en  intérim  et  jasqoe  a  antre  notre  roîale  disposition, 
^mTemer,  régir  nos  dits  Pays  Dos.  A  cet  effet ,  après  more  délibéra- 
(ioo,  nous  aTons  résolu  d^etablir  une  jointe  composée  du  doc  d*Aren- 
berg,  commandant  gênerai  des  armes,  du  chef  et  président  du  conseil 
privé,  Augustin  de  Steenhault,  on  en  cas  d*absence  ou  de  mort,  de 
doyen  dn  dit  corps,  do  marquis  d*Herzelles,  surintendant  et  directeur 
gênerai  des  finances,  et  en  cas  d'absence  on  de  mort  de  celui  pour  lors, 
qn  fera  ses  (onctions,  et  de  Jean  Daniel  Antoine  de  Schockaert,  chan- 
celier de  Brabant,  les  trois  premiers  en  vertu  de  leurs  chaq^es,  et  le 
quatrième  eu  considération  des  mérites  et  qualités  particulières  de  sa 
personne ,  et  de  telle  antre  ou  antres,  que  nous  voudrons  successive- 
ment y  ttoroer  et  adjoindre,  et  de  Henry  Crompipen,  notre  secrétaire 
d'état  et  de  guerre,  et  a  soft  défaut  de  celui  qui  se  trouvera  le  premier 
en  rang  dans  la  dite  secretairie,  pour  y  faire  egallement  les  fonctions 
ée  secrétaire  de  la  jointe;  ne  doutant  point  par  la  connoissance  que 
flous  avons  do  lele,  prudence,  bonne  direction  et  experienoe  des 
susmentionnés,  qu*ils  scaoront  défendre  avec  vigilance  nos  dits  Pays 
Bas ,  et  les  gouverner  avec  équité.  Scavoir  faisons  que  nous  ce  que 
dessQS  considéré,  nous  confiant  a  plein  des  sujets  susmentionnés,  et 
pour  la  satisfaction  que  nous  avons  de  leurs  personnes  et  mérites,  les 
arons  établis  et  commis,  établissons  et  commettons  par  les  présentes, 
en  jointe,  a  la  direction  interine  du  gouvernement,  jusqu'à  Tarrivée  du 
serenissime  prince  gouverneur,  ou  jusqnes  a  ce  que  nous  jugions  con- 
tenir d'en  disposer  autrement.  Et  a  cet  effet  avons  a  la  susditte  jointe 
donné,  et  donnons  par  ces  présentes,  plein  pouvoir,  autorité  et  puis- 
sance pleiniere  de  vacqner,  entendre  et  s'emploier  au  régime,  gouver- 
nement et  conduite  de  nos  dits  Pays  Bas,  vassaux  et  sujets,  des  affaires 
et  besoignes,  quels  qu'ils  soient,  qui  y  pourront  survenir,  de  les  faire 
rttte  et  conduire  dans  notre  sainte  religion  catholique  apostolique 
immaîne,  en  justice  et  police,  faire  faire  et  administrer  la  ditte  justice 
par  iofis  ms  consanx,  justiciers,  officiers  et  chacun  en  son  pouvoir, 
renocnt  et  jnriSdietion,  et  a  cenx  et  es  cas  qu'apartiendra;  d'ouïr  les 


i  56  RÉGIME 

requeies,  plainies  et  doleaDces  de  do8  dite  sujets,  et  sur  ieelles  les 
pourvoir,  et  faire  pourvoir,  de  tel  remède  qu*elle  verra  eoDveDîr;  de 
faire  assembler  devers  elle,  ou  ailleurs  ou  bon  lui  semblera,  et  tant  de 
fois  qu*e1Ie  voudra,  les  chevaliers  de  Tordre,  les  conseillers  de  nos 
conseils  d'eiat  privé  et  des  finances,  et  autres  par  nous  ordonnés  et  a 
ordonner  devers  elle ,  y  faire  proposer  et  mettre  en  délibération  toutes 
les  matières  et  affaires,  qui  lui  surviendront,  et  concernantes  a  nous, 
nos  dits  Pays  Bas,  sujets  et  autres;  ouir  et  entendre  les  opinons  de 
ceux  de  nos  dits  conseils ,  et  ordonner  et  asseoir  les  conclusions  el 
resolutions  telles  qu'apartiendra ,  et  les  faire  mettre  a  due  et  entière 
exécution,  avoir  le  regard,  soin,  et  surintendance ,  tant  sur  le  fait  de  la 
justice  et  des  finances,  comme  sur  la  gendarmerie  de  terre  et  de  mer, 
et  les  gouverneurs  et  oapitaine  généraux  et  particuliers,  et  sur  tous 
les  autres  officiers  de  justice  et  de  recette  de  nos  dits  pais,  faire  faire 
toutes  sortes  d^edits,  statuts  et  ordonnances,  qu'elle  verra  servir  aa 
bien,  utilité,  commodité  et  police  de  nos  dits  païs  et  sujets  de  la  cause 
publique  d'iceux,  pourveoir,  donner,  conférer  et  disposer,  selon  nos 
ordres  et  instructions  a  cet  égard,  de  tous  ofiices  et  bénéfices,  qui 
vaqueront  en  nos  dits  Pais  Bas,  qui  seront  a  notre  dispositions  a  gens 
idoines,  sufiisans,  qualifiés  et  resseans,  donner,  octroier  et  accorder 
aussi  a  tous  delinquans,  criminels  et  malfaiteurs,  grâce,  remission, 
abolition ,  pardon  et  rappel  de  ban ,  des  cas  qu'ils  auront  commis  et 
perpétrés ,  faire  et  convoquer  et  assembler  les  Etats  des  respectives 
provinces  de  nos  Pais  Bas,  chacun  en  son  ressort,  lorsque  bon  lui 
semblera ,  pour  y  faire  proposer  et  remontrer  toutes  les  affaires  qui 
surviendront;  signer  et  sceller  sous  notre  nom  et  de  nos  sceaux  toutes 
sortes  de  provisions  et  lettres  patentes ,  qui  par  elle  seront  délibérées 
et  conclues;  et  quant  aux  lettres  closes,  nous  voulons  et  ordonnons 
qu'elles  hoïeui  doresnavant  depeschées  par  nos  secrétaires,  sous  notre 
nom ,  et  qu'elles  soient  signées  par  deux  membres  de  la  jointe  et  par 
nos  dits  secrétaires,  auxquels  en  sera  la  depecbe  par  elle  commandée  ; 
lesquelles  lettres  et  provisions  nous  avons  autorisés  et  autorisons ,  et 
voulons  qu'elles  soient  de  tel  effet,  valeur  et  vertu ,  comme  si  nous 
même  les  eussions  commandées  et  signées  de  notre  main,  bien  entendu 
toutes  fois,  que  les  lettres  dusses  et  patentes  qui  se  dépêcheront ea 
nos  conseils  es  matières  qui  s'y  traitent  se  feront  sous  notre  nom, 
comme  jusqu'à  présent  en  a  été  usé;  et  généralement  de  faire»  ordon- 


SEIGNEURIAL.  157 

ner,  commander  et  disposer  de  toutes  choses  qu'elle  verra  servir  a 
rfaonneor  de  nous,  a  la  conservation  de  nos  droits,  hauteurs,  seigneu- 
ries, autorité  et  prééminences,  et  au  bien,  tranquilîté  et  repos  de  nos 
dits  pats  et  sujets,  et  de  la  cause  publique  d*iceux,  tout  ainsi  et  en  la 
forme  et  manière  que  nous  mêmes  ferions  et  faire  pourrions  en  notre 
personne.  Quoiqu'il  y  eut  quelque  chose  qui  n'est  contenu  en  cesdittes 
présentes,  promettant  en  foi  et  parole  d'impératrice  et  reine,  d'avoir 
pour  agréable  ferme  et  stable,  inviolablement  observer  tout  et  entier- 
rement,  ce  que  par  les  susdits  ministres  en  jointe  aura  été  fait,  con- 
venu, conclu,  accordé  et  exécuté,  en  vertu  de  ces  présentes,  par  la 
manière  susditte,  sans  jamais  faire,  dire,  ni  aller,  ni  souffrir  être  fait, 
dit  ni  allé  au  contraire ,  en  manière  qaeloonque ,  le  tout  en  la  forme  et 
manière  qu'en  ont  usé  et  pu  user  les  autres  represenlans  notre  per- 
sonne rolale  et  sous  les  instructions  qui  leur  seront  données  pour  leur 
conduite  dans  les  affaires  du  gouvernement  de  nos  dits  Paîs  Bas.  Si 
donnons  en  mandement  aux  dits  chevaliers  de  l'ordre,  gens  de  notre 
conseil  d'état,  chef  et  président  de  nos  privé  et  grand  conseils,  gens 
de  nos  domaines  et  finances,  et  de  tous  nos  autres  consaux,  gouverneurs, 
capitaines,  justiciers,  olliciers  et  sujets  qui  ce  regardera  et  chacun 
d'eux,  en  droit  soi  et  si  comme  a  lui  apariicndra,  que  les  dites  per- 
sonnes, et  telle  autre  que  nous  trouverons  ensuite  convenir  de  nommer 
et  ajouter  par  commission  ou  dépêche  particulière,  laquelle  aura  la 
même  force  et  vigueur  que  ces  présentes,  ils  tiennent  et  reputenl  jus- 
qnes  a  l'arrivée  du  serenissime  prince  gouverneur,  ou  jusques  a  autre 
notre  disposition,  pour  membres  de  la  jointe  interine  destinée  et  établie 
a  l'administration  des  affaires  du  gouvernement  gênerai  de  nos  dits 
Pais  Bas,^et  a  laquelle,  comme  a  telle  et  représentante  notre  personne. 
Cassent,  portent  et  exhibent  tout  honneur,  révérence  et  obéissance 
comme  a  nous  même ,  et  en  toutes  choses  concernant  le  dit  gouverne- 
ment aident  et  assistent  en  lui  donnant  conseil ,  confort  et  adresse  de 
tout  leur  pouvoir,  et  toutes  et  quantes  fois  que  par  ladite  jointe  requis 
en  seront;  et  qu'au  surplus  dudit  régime  et  direction  la  fassent, 
souffrent  et  laissent  pleinement  et  paisiblement  jouir  et  user.  Cessant 
tons  contredits  et  empeschemens  au  contraire.  Car  ainsi  nous  plait  il. 
Et  pour  que  de  ces  présentes  l'on  aura  besoin  en  divers  lieux ,  nous 
▼oolons  qu'an  vidimus  d'icelles,  sous  seel  autentique  ou  copie  collation- 
née,  et  signée  par  un  de  nos  secrétaires,  foi  soit  ajoutée  comme  au 


458  RÉGIMIE 

présent  original.  En  temoigoage  4e  ce  nous  avons  signé  les  prenentes 
de  notre  maip,  et  y  fait  apposer  notre  grand  seel.  Donné  en  notre  TîUe 
et  résidence  impériale  et  royale  de  Vienne,  le  8  du  mois  (t*octobro  1748, 
et  de  nos  règnes  le  huitienie.  SUa,  Vl. 

Marie  Tb^rèsk. 
Par  ordonnance  de  S.  M. 
Le  5aron  de  Palaxsi  (i). 

Le  lendemain,  rimpératrice  leur  adjoignit  le  vicomte  de  Patin , 
président  du  conseil  de  Flandre.  La  jointe  fut  installée  à  Rure- 
monde,  le  30  octobre,  par  le  comte  de  Battbyany,  qni  se  démit, 
entre  ses  mains,  du  gouvernement  général  (t). 

En  1750,  la  population  de  Virginal  était  de  450  habitants  (s). 

Par  son  ordonnance  du  9  avril  1750,  le  gouverneur^général, 
Charles  de  Lorraine ,  demanda  aux  terres  franches  la  somme  de 
981  florins  19  sols  li  deniers,  afin  de  compléter  les  régiments 
nationaux  d*infanterie  : 

Charles  Alexandre  ,  dac  de  Lorraine  et  de  Baar,  chevalier  de 
Tordre  de  la  Toison  d*or,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  et  de 
celles  de  S.  M.  Timperatrice  reine  de  Hongrie,  et  de  Bohême,  etc., 
son  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  ses  Pkîs 
Bas,  etc.,  etc. 
Cher  et  bien  amé.  Comme  nous  avons  vu  par  Texperienee  que 

Ton  aura  toute  la  peine  a  compléter  les  régiments  nationnaux  dMnran- 
terie  dans  le  même  tems  que  Ton  avoit  tout  lieu  de  croire  qu*on  pour* 
roit  compléter  les  regimens  allemans  de  S.  M.,  et  que  son  royal  service , 
aussi  bien  que  Tavantage  des  provinces ,  exigeaient ,  cependant  que  les 
uns  et  les  autres  seroient  complets  au  plustot  et  a  pas  égal ,  nous  avions 
résolu  de  faire  fournir  les  recrues  en  nature  par  les  provinces  respecti- 
vement selon  la  matricule,  ou  repartition  qu'on  observe  pour  rentretien 
de  notre  cour,  a  proportion  des  3000  hommes,  ou  environs,  dont  les 

(i)  archives  générales  du  royaume.  Registre  des  hUres  et  décrets  de  5.  M. 
i7U-i753. 
(t)  Inventaires  dçi  archives  de  la  Belgique,  t,  I,  p.  ^l- 
(i)  Archives  de  l'église  de  Virginal. 


SEIGHECRUL.  159 

dis  rumens  natiooaia  avoieot  besoin  pour  eire  complels;  mais  comme 
il  eloit  a  craindre  que  par  la  la  culture  des  terres  et  manufactures  du 
pais  n*en  souffriroient  un  préjudice  considérable,  d'autant  que  les 
jeunes  gens  pourroient  sortir  du  pais  pour  ne  pas  être  oblige^  de  s'en- 
gager :  nous  avons  déclaré  pour  ces  raisons  que  sans  exiger  aucuns 
hommes  en  nature,  nous  nous  contenterions  du  contingent  respectifs 
en  argent ,  a  raison  de  i2  ecus  par  tête  :  ce  qu*aiant  été  accepté  et  paie 
par  les  Etats  des  proYinces  sur  le  pied  de  la  proportion  ci  dessus 
énoncée;  nous  tous  faisons  cette  pour  tous  ordonner,  au  nom  et  de  la 
part  de  S.  M.,  d'imposer  sur  les  terres  franches  et  enclaTées  de  Totre 
recette,  pour  leur  quole  part  dans  les  dits  5000  recrues,  a  raison  de 
12  ecus  par  tête,  la  somme  de  981  florins  19  sols  11  deniers,  a  repartir 
sniTant  la  proportion  que  les  diites  terres  paient  respectivement  dans 
reutretlen  de  la  cour;  la  prédite  somme  étant  leur  contingent  suivant 
selon  roperatîon  faite  pour  la  généralité  des  provinces  dans  le  dit 
entretien.  Et  cette  somme  étant  entrée  dans  votre  caisse,  vous  en  don- 
nerez part  au  conseil  des  finances,  afin  qu'il  vous  donne  ses  ordres 
pour  la  remise  à  la  recette  générale.  Â  tant,  cher  et  bien  amé,  Dieu 
vous  ait  en  sa  sainte  garde.  De  Bruielles ,  le  9  avril  17$0.  Ber%,  Vl. 

CMimi.l»  PB  LOIEAUCE. 

Par  ordottiunce  de  S.  A.  R. 
Le  baron  dé  Ladoi  (i). 
An  conseiller  receveur  Neitfoi^e. 

Pour  foornir  les  diverses  contributions  demandées  pendant  la 
dernière  gnerre.  Virginal  avait  été  contraint  de  lever  plusieurs 
sommes  d'argent,  dont  les  intérêts  annuels  montaient  à  environ  cent 
florins.  Les  habitants  s'adressèrent  à  rimpératrice,  pour  pouvoir 
louer  et  arrenter  une  trentaine  de  bonniers  de  warissaix  ou  de 
communes  incultes,  afin  d'en  appliquer  le  revenu  au  rembourse- 
ment des  rentes  passives  de  la  communauté.  Marie^Thérèse  leur 
expédia  Poctroi  nécessaire,  le  4  mars  4752  : 

Mabr  Thbbbsk,  par  la  grâce  de  Dieu,  impératrice  des  Romains, 
reine  de  Hongrie  et  de  Bobeme,  de  Dalmatie,  de  Croatie,  d'Esclavonie  ; 

(t)  Àrthivtt  générales  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3559. 


IGO  RÉGISE 

archiduchesse  d*Âatriche;  duchesse  de  Bouj^ogoe,  de  Loihier,  de 
Brabani,  de  Limbourg,  de  Luxembourg,  deGoeldre,  de  MUao.de 
Stirie,  de  Gariuthie,  de  Garniole,  de  Manloue,  de  Parme  et  Plaisance , 
de  Wlrtemberg  ei  de  la  haute  et  basse  Sîlesie,  etc.;  princesse  de  Souabe 
et  de  TransiWanie;  marquise  du  S.  E.  R*,  de  Boui^ovle,  de  Moravie, 
de  la  haute  et  basse  Lusace;  comtesse  de  Habsbourg,  de  Flandres, 
d'Ârlois,  de  Tirol,  de  Hainau,  de  Namur,  de  Ferrete,  de  Kyboui^,  de 
Goriœ  et  de  Gradisea;  langrave  d'Alsace;  dame  de  la  marche  d*Escla- 
Tonie,  du  Port  Naon,  de  Salins  et  de  Malines;  duchesse  de  Loraine  et 
de  Bar;  grand*duchesse  de  Toscane;  etc.,  etc.  A  tous  ceux  qui  ces 
présentes  lettres  verront  ou  lire  cuiront,  salut.  Scavoir  faisons ,  que 
nous  avons  reçu  la  supplication  de  Philippe  François  Uavaux ,  a  ce 
authorisé  par  la  plus  saine  partie  des  habitants  de  la  paroisse  de  Ver- 
ginal,  comme  en  constoit  par  rautborisation  y  jointe ,  comme  aussi  des 
mayeur  et  echevins  de  la  loy  du  même  lieu  ;  contenante  qu'au  dit  Ver- 
ginal ,  situé  en  notre  duché  de  Brabant ,  il  se  trouvoit  tout  au  moins 
vingt  cincq  a  trente  bonniers  de  communes  incultes ,  et  dont  la  coni> 
munauté  ne  retiroit  aucun  profil,  que  cette  ditte  communauté,  qui  ne 
contenoit  qu'environ  cent  bonniers  d'héritages,  etoit  cependant  chargée 
de  cent  florins  de  rentes,  salvo  juste,  par  an,  auxquelles  on  croioit 
qu'on  ponrroit  satisfaire  par  les  revenus  annuels  desdites  communes  si 
elles  auroient  été  exposées  a  louage,  et  quelques  petits  coings  en  arren- 
tement;  sujet  que  les  suppliants  se  retiroient  vers  nous,  suppliant  ires 
humblement ,  afin  que  nous  fussions  servies  d'auihoriser  les  gens  de 
loy  du  dit  Vcrgiiial  de  pouvoir  passer  en  louage,  au  profit  de  leur 
communauté  les  communes  du  dit  lieu  pour  un  terme  de  dix  huit  ans, 
ou  tel  autre  que  nous  trouverions  convenir,  et  quelques  petits  coings 
en  arrentement;  Ton  supplioit  cependant  pour  le  terme  de  dii  huit  ans 
a  cause  qu'il  falloit  plusieurs  années  pour  les  mettre  en  bon  état ,  a 
raison  qu'elles  etoient  montagneuses  et  n'avoient  jamais  été  cultivées. 
Pour  ce  est  il  que  nous,  ce  que  dessus  considéré,  et  vus  les  projets  de 
louage  desdittes  communes,  et  d'arrentement  de  quatre  petits  recoins 
des  mêmes  communes,  ensemble  les  avis  des  deux  seigneurs  du  lieu,  et 
des  principaux  adheritez ,  inclinant  favorablement  a  la  demande  des 
suppliants,  leur  avons  permis,  octroie  et  consenti,  permettons,  octroions 
et  consentons  de  grâce  spéciale  par  cettes ,  qu'ils  pourront  passer  en 
louage  les  susdites  communes  pour  le  terme  de  dix  hpit  ans,  et  les 


SClGNEt'RIAL.  161 

petits  recoins  en  arreotement,  a«  profit  de  la  dite  conunanaDté , 
servatis  scnrandis,  et  sniTSDt  les  deux  respectifs  projets  de  passemeDt 
robriquës  par  le  conseiller  commissaire  du  quartier;  a  condition  que 
les  revenus  soient  successivement  applicqués  an  remboursement  des 
renies  passives  de  la  même  communauté ,  et  d*en  faire  conster  audit 
commissaire  d'année  en  année.  Lesquels  passements  tant  en  louage 
qo*en  arrentement  a  faire  respectivement  a  la  fin  et  en  forme  et 
manière  que  dessus,  avons,  des  a  présent  pour  lors,  confirmé  et  ap- 
prouvé, confirmons  et  approuvons  par  nos  présentes.  Voulant  qu*icenx 
ainsi  faits  soient  tenus  pour  bons,  fermes,  stables  et  valables.  Si  man- 
dons et  commandons  a  nos  très  chers  et  féaux  les  cbancellier  et  gens 
de  notre  conseil  ordonné  en  Brabant,  majeur  de  Louvain,  amman  de 
Bruxelles,  ecouiele  d*Ânvers,  et  a  tous  autres  nos  justiciers,  ofiiciers  et 
sujets  de  notre  dit  pays  et  duché  de  Brabant,  et  chacun  d*eux ,  en  droit 
soy  el  si  comme  lui  appartiendra,  qu*ils  souffrent  et  laissent  lesdits 
suppliants  de  cette  notre  présente  grâce ,  octroy,  approbation ,  et  con- 
firmation, pleinement  et  paisiblement  jouir  et  user,  sans  en  ce  leur 
faire  ni  souffrir  être  fait  aucun  trouble  ou  empêchement  au  contraire. 
Car  ainsi  nous  plait-il.  Donné  en  notre  ville  de  Bruxelles ,  sous  notre 
grand  seel ,  ce  I  de  mars  Tan  de  grâce  175i,  de  notre  empire  romain  le 
septième,  et  de  nos  règnes  de  Hongrie  et  de  Bohême,  etc.,  le  douxieme. 
Sek4)e.VK 

Par  rimperatrice  reine, 
F.  /.  Mosîinek  (i). 

En  1755,  Virginal  comptait  quatre-vingt-dix  ménages  avec 
environ  300  communiants  (a). 

Le  temps  qui  suivit  la  paix  d'Aix-la-Chapelle ,  fat  pour  la  Bel- 
gique une  ère  de  bonheur  et  de  prospérité.  Grâce  à  la  bonne 
administration  de  son  magistrat,  Virginal  se  remit  tout  doucement 
des  pertes  causées  par  la  guerre  :  il  n'était  plus  chargé  que  d'une 
demi-place  pour  l'entretien  des  gardes,  et  d*un  quart  de  place. 


(i)  Arch^nt»  généraUê  du  royaume.  Terrtt  firtmekêi.  Carton  216. 
(9)  Archivu  derégli$e  de  Virginai. 


I6i  RÉGIME 

pour  celai  de  la  cour  du  gouyeroeur-géDéral  »  ou  468  livres 
15  sols  (i).  Hais  cette  aisance  ne  fut  pas  de  longue  durée.  Marie- 
Thérèse  avait  du  céder  la  Silésie  au  roi  Frédéric  de  Prusse  pour 
conserver  la  paix  avec  lui,  pendant  qu'elle  faisait  la  guerre  à  la 
France.  Se  voyant  assurée  de  la  possession  paisible  des  pins  belles 
parties  de  son  immense  héritage,  elle  crut  que  le  moment  était  venu 
de  se  faire  restituer  aussi  la  Silésie.  Elle  conclut  un  traité  d'al- 
liance, en  1756,  avec  la  France,  son  ancienne  rivale,  et  fit  entrer 
dans  ses  projets  les  cours  de  Russie,  de  Suède  et  de  Saxe.  Frédéric 
vit  Torage  se  former,  fondit  sur  la  Saxe,  et  s'empara,  à  Dresde,  des 
preuves  de  la  coalition  tramée  contre  lui.  Marie-Thérèse  leva  une 
armée  formidable  pour  s'opposer  à  son  ennemi  et  obtint  des 
subsides  et  des  secours  énormes  de  la  France  :  elle  s'adressa  en 
même  temps,  par  le  gouverneur-général  Charles-Alexandre  de 
Lorraine,  aux  États  de  Brabant,  et  ordonna  au  chevalier  de  Neuf- 
forge,  le  28  octobre  1756,  de  lever  une  somme  de  54,000  florins  sur 
les  terres  franches,  par  forme  de  don  gratuit  :  Virginal  y  était 
pour  206  florins  12  sols  6  deniers,  au-dessus  de  ses  charges  ordi- 
naires : 

Charles  Alexandre,  duc  de  Lorraine  et  de  Baar,  chevalier  de  Tordre 
de  la  Toison  d*or,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  et  de  celles 
de  S.  M.  rimperatrice  reine  de  Hongrie  et  de  Bohême,  etc.,  son 
lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  ses  Pays  Bas,  etc.  etc. 

Cher  et  bien  amé.  Nous  avons  résolu  de  demander  au  nom  de 

S.  M.  a  toutes  les  provinces,  villes  ei  administrations  des  Pays  Bas  un 
secours  d*argent  par  forme  de  don  gratuit  proportionné  au  besoin  oa 
elle  se  trouve  dans  les  circonstances  présentes,  qu'elle  est  attaquée  par 
un  ennemi  puissant  dans  ses  états  herediuires  d'Allemagne;  et  comme 
il  est  de  toute  justice  que  les  habitans  des  terres  franches  contribuent 
dans  ce  secours  ainsi  que  tous  les  autres  sujets  de  S.  M.,  nous  vous 
faisons  cettes  pour  vous  ordonner  en  son  nom  royal  de  faire  incessamment 
les]  envois  a  concurrance  d'une  somme  de  54000  florins  a  charge  des 

(t)  Archives  gênéralei  du  royaunu.  Chambre  dee  cmnptee,  n*  17007-174 14. 


SEIGKKUaiAL.  16$ 

terftB  fraiicli«s  4e  votre  recette»  y  compris  celle  du  pays  rétrocédé  pour 
4900  florins,  snr  le  pied  et  copfonpemeDt  au  deux  liste  de  repartition 
çt  attachée  sous  le  cachet  de  S.  H.»  paiable  entre  vos  mains  ao  i  de 
fefrier  1757  avec  le  40*  denier  eii  sus,  a  peine  d*execution  en  cas  de 
defiiat  de  payer  au  terme  prescrit;  les  autorisant  comme  nous  les  anto- 
Hsons  par  la  présente  a  lever  ledit  contingent  remboursable  en  dix 
innées  par  portion  égale  avec  les  intérêts  au  moindre  denier  que  faire 
iQ  pourra ,  si  mieux  n'aiment  les  dittes  communautés  le  repartir  par 
forme  d'assiette  sur  tous  les  contribuables  a  condition  bien  expresse 
qu'il  sera  acquitté  dans  le  terme  cinlessos  prescrit  Promettons  an 
QOin  de  S.  M.  que  cette  charge  viendra  a  cesser  après  le  rembourse- 
nent  dodit  eapiul  et  des  intérêts.  A  unt  etc.  De  Bruxelles  le  28  octo- 
bre 1750.  Btn.  VK 

OUIIXS  W  LOBBADOK. 

Par  ordonnance  de  8.  A.  R« 
Le  karam  de  Ladat. 

Reparution  d^une  stmme  de  30000  florinê  courant,  tur  k$  (erres 
franehei  silHées  dans  le  Brabanl,  etc. 
•    ••••• 

ViigiWl.  î06r-12-6  (t). 

Le  comte  de  Gobenzl,  ministre  plénipotentiaire,  renouvela  la 
même  ordonnance,  le  82  octobre  1757  : 

CiAiLBs,  comte  dn  S.  E.  R.,  de  Ciobenzl,  chambellan,  conseiller 
d*elat  intime  actuel  et  ministre  plénipotentiaire  de  S.  M.  Timpera- 
trice  reine  de  flongrie  et  de  Bohême,  pour  le  gouvernement  de 
ses  Pais-Bas,  etc.,  etc. 

Très  cher  et  bien  aimé.  Qneiqo'll  y  ait  lien  é*e8perer  que  les 

traihlcs  de  la  guerve  qui  deaolenl  les  états  de  8.  M,  en  Allemagne,  ne 
seront  pas  de  longue  durée  après  les  tneces  gtorienx  dont  il  a  pin  a  la 
Providence  de  couronner  ses  armes,  cependant  le  moment  dn  retour 

(i)  Ankhes  générales  du  royamne.  Chambre  des  comptes,  AsfmU,  Liaaid3B3e. 
-iWmrlfTI. 


164  RÉGIME 

de  la  tranquilité  publique  u*e8t  pas  encore  venu ,  de  sorte  que  S.  M. 
doit  faire  des  nouveaux  efforts  tant  pour  maintenir  les  avantages  déjà 
acquis  que  pour  tacher  de  les  multiplier  et  pour  forcer  les  ennemis  a 
une  paix  solide  et  durable,  et  comme  pour  fournir  a  S.  M.  les  moyens 
nécessaires  pour  parvenir  a  ce  but  si  désirable  nous  avons  résolu  de 
demander  aux  états  de  toutes  les  provinces  des  Pays-Bas  un  nouveau  don 
gratuit  et  qu*il  est  juste  queleshabilans  des  terres  franches  contribuent 
dans  ce  secours  comme  tous  les  autres  sujetsde  S.  M.,  nous  vous  faisons 
celtes  pour  vous  ordonner  en  son  nom  roial  de  faire  les  envois  a  toutes 
les  terres  franches  de  votre  administration  a  concurrence  de  34000  florins 
de  Brabant,  y  compris  celle  du  pays  rétrocédé  pour  4000  florins  sur 
le  pied  et  conformément  aux  deux  listes  ci-jointes  paiable  entre  vos 
mains,  mais  avant  le  t  de  mars  1758,  avec  le  40*  denier  en  sus.  Et 
pour  leur  donner  pins  d*aisance  pour  effectuer  ces  payements  avec 
toute  Tacceleration  que  le  service  de  S.  M.  exige,  vous  leur  ferez  con- 
notlre  que  nous  les  autorisons  a  lever  leurs  contingents  respectifs  au 
moindre  intérêt  quUl  sera  possible,  a  condition  de  rembourser  le 
capital  avec  les  dits  intérêts  au  plus  tard  dans  le  terme  de  dix  ou  douze 
années  par  parties  égales  d*année  en  année,  si  mieux  n'aiment  les 
dittes  communautés  le  repartir  par  forme  d'assiette  sur  tous  les  con- 
tribuables, pourvu  et  non  autrement  qu^il  soit  acquitté  dans  le  terme 
ci-dessus  prescrit;  et  les  assurant  bien  positivement  que  cette  nouvelle 
chaire  viendra  a  cesser  aussitôt  que  le  remboursement  du  capital  et 
des  intérêts  sera  efectné.  A  tant,  très  cher  et  bien  amé,  Dieu  vous  ait 
en  sa  sainte  garde.  Bruxelles,  le  2â  octobre  1757.  Cor.  VK 

Comte  Cosenzl. 

Par  ordonnance  de  S.  E. 
L$  baron  de  Ladoi  (i ). 

Le  même  ministre  »  par  lettres  du  25  octobre  1758,  demanda 
encore  un  don  gratuit  de  23,000  florins,  dans  lequel  Virginal  dut 
payer  154  florins  5  sols  6  deniers  («)  : 


(0  Archive»  générales  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  jicquUs.  Liasse  3938. 
Ibidem  n^  mi. 

(i)  Archives  générales  du  royaume.  Chambre  des  complu ,  n«  17115-17116. 


SEIGNEURIAL.  165 

CiiABLES,  comte  du  S.  E.  R.,  de  Cobeozl,  chambellan,  conseiller 
d*eUl  intime  actuel  et  ministre  plénipotentiaire  de  S.  M.  Tim- 
peratrice  reine  de  Hongrie  et  de  Bohême,  pour  le  gouvernement 
gênerai  de  ses  Pais-Bas,  etc.,  etc. 
Cher  et  bien  amé.  Après  les  preikves  que  S.  M.  a  données  de 

aiDoor  pour  la  paix ,  rien  ne  lemr  auroit  été  plus  agréable  que  de  pou- 
Toir  annoncer  a  ses  peuples  le  retour  de  la  tranquillité  publique,  mais 
h  Providence  n*ayant  pas  encore  jugé  à  propos  d'amener  les  choses  a 
an  ereoemenl  aussi  désiré,  S.  M.  se  trouve  dans  la  nécessité  indispen- 
sable de  continuer  a  prendre  des  mesures  vigoureuses  pour  résister 
au  efforts  acharnés  de  ses  ennemis  et  pour  ne  pas  Teiposer  a  perdre 
les  fruits  de  ceux  que  ses  fidèles  sujets  ont  fait  pendant  les  deux  der- 
nières années  pour  lui  fournir  les  secours  qui  ont  été  emploies  a  la 
subsistance  de  ses  nombreuses  armées ,  et  comme  nous  avons  résolu 
de  demander  aux  états  de  toutes  les  provinces  des  Pays  Bas  un  nouveau 
don  gratuit  et  qu'il  est  de  toute  justice  que  les  habitans  des  terres 
franches  contribuent  dans  ce  secours  ainsi  que  tous  les  autres  sujets 
de  S.  M.,  nous  vous  (aisons  cettes  pour  vous  ordonner  en  son  nom  roial 
de  £iire  les  envois  a  toutes  les  terres  franches  de  voire  administration 
7  compris  celles  du  pays  rétrocédé  a  concurrence  de  23000  floriiH 
courant  de  Brahant ,  avec  le  40*  denier  en  sus  suivant  la  liste  ci-jointe , 
paiables  entre  vos  mains  avant  le  i  de  mars  i759  avec  le  40*  denier  en 
sus.  Et  pour  leur  donner  plus  d'aisance  pour  effectuer  ces  payeraenla 
avec  toute  Tacceleration  que  le  service  de  S.  M.  exige,  vous  leur  ferez 
eonnoitre  que  nous  les  autorisons  à  leTcr  leur  contingents  respectife  an 
moindre  intérêt  qu'il  sera  possible;  a  condition  de  rembourser  le 
eapiul  avec  les  dite  intereu  an  plus  urd  dans  le  terme  de  dix  ou 
dôme  années,  par  parties  égales  d'année  en  année  si  mieux  n'aiment 
les  ditles  communautés  le  repartir  par  forme  d'assiette  sar  tous  les 
contribuables  pourvu  et  non  autreaient  qu'il  soit  acquitté  dans  le 
terme  d-dessus  prescrit ,  et  les  assurani  bien  positivement  que  cette 
nouvelle  charge  viendra  a  cesser  aussitôt  que  le  remboursement  du 
capital  et  des  intérêts  sera  elèctné.  A  tant,  etc.  De  Bnixelles  le  25 
octobre  1758.  Cor.  F*.  Par  ordonnance  de  S.  E. 

Gons  CoKxiL.  ht  hanm  et  Ladoi, 

Tirginal.  154 — 5 — 6(f). 


166  hêgiuë 

Entretemps  le  seigneur  de  Virginal ,  Ambroise-Joseph ,  marquis 
de  Herzelles,  mourut  au  château  de  Faucuwez,  le  4  août  1759,  et 
fut  enterré  à  Téglise  d'Ittre. 

C'est  ce  marquis  de  Herzelles  qui  rebattit  en  1718  Thôtel  de 
Saiazar,  situé  dans  la  rue  des  Sols,  à  Bruxelles,  et  qui  lui  donna 
sa  forme  actuelle*  Cet  hôtel  se  compose  d'un  grand  corps  de  logis 
avec  deux  ailes  encadrant  une  cour  qui  est  séparée  de  la  rue  par 
un  mur  et  un  portail;  ses  appartements  sont  beaux;  le  jardin  assez 
Taste ,  est  beaucoup  plus  bas  que  la  cour,  disposition  qui  relève  la 
façade  de  derrière  du  bâtiment.  Le  prince  de  Lorraine ,  depuis 
empereur  sous  le  nom  de  François  I,  y  logea  en  1730  avec  toute 
sa  suite  pendant  six  mois.  La  chapelle  de  Thôtel  réveille  nne  idée 
d'expiation  :  là  se  trouvait  autrefois  la  synagogue  des  juifs,  où  un 
grand  crime  fut  commis  en  1370.  Par  l'intermédiaire  d'un  voleur 
sacrilège ,  des  juifs  s'étaient  procuré  des  hosties  consacrées  qu'ils 
traitèrent  indignement  et  percèrent  à  coups  de  couteau  et  de 
poignard.  Un  sang  miraculeux  était  sorti  des  espèces  sacramen- 
telles. L'édifice  religieux  y  fut  bâti  comme  monument  expiatoire, 
vers  14^9,  par  Gilles  van  den  Berghe,  bourgeois  de  Bruxelles. 
En  4730,  à  l'occasion  du  jubilé  de  trois  cent  cinquante  ans,  le 
marquis  de  Herzelles  y  plaça  un  nouvel  autel ,  des  ornements,  des 
peintures,  et  une  nouvelle  pierre  avec  cette  inscription  dans  trois 
langues  : 

IN  nOC   OLIU  8YNAG0G£  SPATIO   CONFOSS/£ 
FDERUNT  A  JUDiËIS  SACR£  HOSTIE  ANNO    1370, 

4*'   APRILIS. 

IN  DEZK  PLAETSE   EERTYTS  SINAGOGUE   HEBREN 

DE  JÛDEN  GBPOINNARliEERT   DE   iin  HOSTIEN    1370, 

DEN   A   APRIL. 
DAMS  CET  ESPACE,   AUTREFOIS   UNE   SINAGOGUE, 
LES  SS  HOSTIES  ONT   ÉTÉ   POIGNARDÉES  PAR   LES  JUIFS 
L*AN    1570   LE   *  d'aVRU. 

En  1735  ou  y* bâtit  un  portail,  orné  d^une  tour  artistement 
façonnée,  sur  le  frontispice  duquel  on  Usait  ce  chronogramme  : 


SBIGKCUftlAL.  167 

JUDmkUH  poLLUIt  BAilBf. 
aUstrIaCa  eXornat  pIetas  («). 

Ambroise  de  Herzelles  avait  fait  son  testament  le  15  mars  1759  : 

ÂQ  nom  de  Noire  Seigneur  Jesos  Christ.  Amen. 

Noos,  sonsigné  Ambboisk,  vAiiQins  de  Heezbllbs  et  de  Fanlqnez  ei 
Ittre,  ehambellan  actuel  de  S.  M.  I.  et  R.  la  reine  d'Hongrie  et  de 
Bohene,  son  conseiller  d*etat  et  d*epée,  et  surintendant  et  directeur 
gênerai  de  ses  domaines  et  finances,  etc.  faisant  refleiion  qu*il  n*est 
rien  de  si  certain  que  la  mort,  ni  de  plus  incertain  que  Theure  d'icelle, 
pour  cette  raison  ne  voulant  pas  quitter  ce  monde  sans  disposer  des 
biens  que  Dieu  tout  puissant  nous  y  a  prêtés  et  que  nous  délaisserons 
a  notre  mort,  nous  avons  fait  et  ordonné  notre  testament  en  la  manière 
qui  suit,  désirant  et  voulant  quMl  ail  lieu  et  sortisse  son  plein  et  entier 
effet  en  la  meilleure  forme  qu*il  se  pourra. 

Premièrement,  nous  recommandons  notre  ame  a  Dieu  notre  créateur 
et  sauveur,  a  sa  sainte  mère  la  vierge  Marie,  a  saint  Ambroise  notre 
patron,  et  a  toute  la  compagnie  céleste;  et  notre  corps  mort  a  la  terre 
sainte,  lequel  nous  voulons  être  enterré  dans  notre  caveau  au  chœur  de 
Notre  Dame  de  Tegltse  d*Ittre. 

Nous  laissons  a  la  discrétion  et  disposition  de  notre  cbere  épouse  nos 
exeques  et  les  messes  et  distributions  aux  pauvres  de  notre  paroisse 
dlttre. 

Nous  ordonnons  que  pendant  le  terme  de  vingt  cinq  ans  il  sera  célé- 
bré en  la  dite  église  d*lltre  un  anniversaire  ainsi  et  sur  le  pied  qu*on  le 
célèbre  pour  feu  le  chancellier  marquis  de  Herzelles,  et  que  nous 
avons  bien  voulu  faire  célébrer  jusqu'à  présent  pour  feu  notre  très 
chère  épouse  Marie  Claire  de  Croy,  lequel  anniversaire  nous  voulons 
aussi  qu'il  se  continue  jusqu'à  l'expiration  de  vingt  cinq  a  compter  du 
jour  du  deces  de  notre  dite  épouse. 

Nous  voulons  que  les  legs  que  nous  laisserons  par  billet  sepafé  par 
nous  signé  auront  lieu ,  et  au  cas  que  nous  n'en  signerions  pas,  notre 

(i)  Hams  ET  Wadicu.  HiêÊ^irt  de  BnmUm,  1. 111,  p.  307.  -*6».  T.  Salazar. 


108  ^  RÉGIIIB 

chère  épouse  recompensera  ceux  qui  l'auront  merilé  comme  elle  trou- 
vera convenir  pour  service  ou  recompense. 

En  venant  a  la  disposition  de  tous  nos  biens  tant  meubles  qu^im- 
meubles  et  respectivement  réputés  pour  tels,  nous  servant  a  cet  effet 
des  lettres  d*octroy  obtenue  au  souverain  conseil  de  Brabant  le  30 
juin  4756,  nous  instituons  en  iceux  pour  notre  héritière  universelle 
notre  très  chère  épouse  Christine  Philippine  née  marquise  de  Tra- 
zegnies,  a  charge  d'accomplir  ce  que  nous  avons  ci-dessus  ordonné  et 
d'acquitter  les  legs  ci-dessus  mentionés,  comme  aussi  toutes  les  dettes 
courantes  comme  de  ménage  on  autres  semblables  qui  se  pourroient 
trouver  au  jour  de  notre  deces;  mais  quant  aux  autres  dettes  que  nous 
pourrions  devoir  ajugées  ou  a  ajuger  pas  sentence  ou  autrement,  nous 
l'autorisons  a  Feifel  de  pouvoir  lever  sur  nos  biens  immeubles  les 
sommes  nécessaires  pour  les  acquitter  :  nous  entendons  comprendre 
dans  celte  institution  nos  terres  et  seigneuries  de  Fauiquez,  Ittre  et 
généralement  tous  les  biens  immeubles  et  renies  dont  nous  serons  en 
possession  au  temps  de  notre  trépas,  rien  de  réservé  ni  d'excepté. 

A  charge  et  condition  néanmoins  qu'elle  ne  pourra  charger,  aliéner, 
ni  disposer  autrement  que  dit  ci-dessus,  aucun  de  nos  biens  immeubles 
et  renies,  entendant  et  voulant  qu'après  sa  mort,  ils  passeot  et  succè- 
dent a  nos  deux  fils ,  Louis  Antoine  Joseph  de  Herzelles  actuelement 
au  service  de  S.  M.  Cath.  et  a  Charles  Ferdinand  de  Herzelles,  savoir 
trois  quarts  a  notre  fils  aine,  et  Tautrc  quart  a  notre  fils  cadet. 

Nous  entendons  et  voulons  néanmoins  que  notre  dit  fils  aîné  et  ceux 
que  nous  appellerons  après  lui  aient  l'administration  et  la  direction 
des  dits  biens,  parmi  laissant  et  faisant  suivre  a  notre  dit  fils  cadet  le 
quart  du  revenu  clair  et  liquide  des  dits  biens,  suivant  les  comptes  des 
receveur  a  commettre  par  notre  dit  fils  aine,  sans  comprendre  la 
demeure  au  château  de  Fauiquez  qui  restera  au  profit  seul  de  notre  dit 
fils  aine,  de  sorte  qu^  nous  ne  voulons  pas  que  les  dits  biens  soient  par- 
tagés ou  divisés  en  aucune  manière. 

Nous  defi'endons  a  nos  dits  fils  toute  charge  et  aliénation  des  biens 
qui  leurs  parviendront  en  vertu  de  notre  présent  testament ,  soit  sous 
prétexte  de  légitime  de  quarte  trebellianique  ou  autrement,  les 
Tinculant  du  lien  de  fidei  commis  en  faveur  et  au  profiit  de  leurs  enfans 
préférant  les  maies  aux  femelles. 
Si  l'un  de  nos  dits  fils  meurt  sans  enfans ,  sa  portion  passera  et  soc- 


ffilMBimiAL.  Ht 

ûtâen  iniégnleiiMftt  a  ravtre,  et  a  sott  dafiint  a  aes  ettoa  par  prafe- 
reaee  loajovre  des  maies  aui  lettelles. 

Si  Ma  diia  Als  Tienem  a  aioarir  taM  entes  m  levrs  eûfiiiis  aanâ 
génération,  nos  dits  biens  passeront  et  snoeederont  aux  enfans  de  noire 
trefl  eliere  epoase  qo*eile  viendroît  a  procréer  par  on  aiitfe  nariage, 
préférant  comme  dessos  les  maies  an  femelles»  a  condition  néanmoins 
qoe  renfent  maie  a  procréer  d*ieelle  devra  porter  le  nom  et  les  armes 
d^Benelles  en  chef,  on  que  s'il  n'y  a  qu'une  itie  que  celui  qu^elle 
épousera  devra  aussi  porter  les  dits  nom  et  armes  en  chef,  a  peine  de 
prNatiOB. 

Apreo  on  a  deHint  de  nos  dits  apeHés  et  snbstitnës  nous  entendons  et 
fSnlods  que  nos  dias  biens  passent  et  sneoedent  a  celui  dn  nom  de 
Traaegnles  qui  y  aéra  dénommé  par  notre  très  chère  eponse,  aussi  a 
csadiilon  qn*ll  devra  porter  le  nom  et  armea  d'Henelles  en  chef. 

Néns  déclarons  ceci  être  notre  dernière  volonté,  que  nous  voulons 
ponctnelement  être  accomplie  et  exécutée  dans  tons  ses  points,  danses 
et  conditions.  En  foi  de  quoi  nous  avons  signé  et  confÉrmé  ces  présentes 
de  noire  slganture  ordinaim  et  y  apposé  le  cachet  de  nos  armes  en  cire 
^Espagne  vermeilte.  A  Bruxelles,  ce  13  mars  1759. 

L.  S.  Le  HiBQUfs  ou  HeazsLLEs  (i). 


n  épousa  i*  en  secret  à  Halines,  le  20  décembre  1706,  Marie- 
Catherine- Vincent,  princesse  d'Autriche;  2^ en  1723,  Marie-Claire 
deCroy,  née  en  1679,  fille  de  Ferdinand-Joseph,  duc  d'Havre  et 
de  Croy,  etc.,  et  de  Marie-Joséphine-Barbe  de  Halluin;  3*  en  17i9, 
Christine-Philippine-ËUsabeth,  marquise  de  Trazegnies,  née  le 
le  22  décembre  1728,  grande  maîtresse  de  rarcbiduchesse  Elisa- 
beth,  dame  de  Tordre  de  la  Croiii  éloilée,  fille  de  Pbilippe-Ignace- 
loaehfm,  marquis  de  Trazegnies,  comte  de  ViHemont,  seigneur 
ie  Longuemée,  Gouy-Ie-Pîéton,  Cbapelle-lez-Herlemont,  Heria- 
mont,  etc.,  prince  des  francs  fiefs  de  Rognon,  sénéchal  héréditaire 
de  Lfége,  colonel  d*aik  régiment  de  dragons  au  service  de  S.  H:  I. 
et  R.  etc.,  et  de  Marie-EIéonore-Agnës,  baronne  de  Bode  (s). 

(f)  jffMca  juêUMm  de  BnutêUei, 
(%)  ArMtm  du  théitm  d'ittre. 

11 


4  7Q  RÉGIME 

Le  gouveineur-général ,  par  son  décret  du  6  novembre  1759, 
demanda  un  nouveau  don  gratuit  de  22,589  florins  10  sols,  dans 
lequel  Virginal  dut  contribuer  154  florins  5  sols  G  deniers  : 

Ghables-Alexandiie,  duc  de  Lorraine  et  de  Baar,  chevalier  de  Tordre 
de  la  Toison  d*or,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  el  de  celles 
de  S.  M.  rimperairice  reine  de  Hongrie  et  de  Bohême,  etc., 
son  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  ses  Paîs 
Bas,  etc.  etc. 
Cher  et  bien  amé.  S.  M.  avoit  tout  lieu  d'espérer  que  par  la 

protection  divine  pour  la  juste  cause,  cette  campagne  aurait  mis  fin  a 
la  présente  guerre,  dont  elle  a  taché  de  soutenir  la  depence  par  les 
moiens  qui  lui  ont  paru  les  plus  praticables  et  les  moins  onéreux  a 
ses  peuples,  en  chargeant  ses  propres  revenus  dans  tous  les  états  de 
son  obéissance,  par  des  emprunts  a  gros  intérêts,  dont  la  multiplicité 
des  engagements  laissant  un  vide  considérable  dans  le  produit  de  ces 
mêmes  revenus,  ils  deviennent  par  la  plus  insufilsans  que  jamais  pour 
faire  face  a  tant  de  depences.-Et  comme  il  est  indispensables  de  faire 
des  nouveaux  efforts  pour  ne  pas  perdre  le  fruit  de  ceux  que  S.  M.  a 
fait  jusqu'ici  avec  le  concours  de  ses  fidels  sujets,  et  qu'il  a  été  résolu 
de  demander  aux  étals  de  toutes  les  provinces  des  Pays-Bas  un  nouveau 
don  gratuit;  nous  vous  faisons  cette  pour  vous  ordonner  au  nom  de 
S.  M.  d'imposer  par  forme  de  don  gratuit  extraordinaire  sur  toutes  les 
terres  franches  soumises  a  votre  recelte,  y  compris  celles  du  paîs 
rétrocédé ,  les  mêmes  sommes  qui  ont  été  imposées  l'année  dernière 
avec  le  40*  denier  en  sus,  conformément  a  la  liste  de  repartition  que 
nous  joignons  ici,  a  concurrence  de  fis  32589-40-0  argent  courant  de 
Brabant,  paiable  entre  vos  mains  avant  la  fin  de  mars  1760,  et  plutôt 
s'il  est  possible.  Et  pour  donner  a  ces  habitans  plus  d'aisance  pour 
effectuer  ces  payements  avec  toute  l'accélération  que  le  service  de  S.  M. 
exige .  vous  leur  ferez  connottre  que  nous  les  autorisons  a  lever  leurs 
contingents  respectifs  au  moindre  intérêt  qu'il  sera  possible;  a  condi- 
tion de  rembourser  le  capital  avec  les  dits  intérêts  au  plus  tard  dans 
le  terme  de  dix  ou  douze  années  par  parties  égales  d'année  en  année , 
si  mieux  n'aiment  les  dittes  communautés  de  le  repartir  par  forme 
d'assiette  snr  les  contribuables.  En  assurant  bien  positivement  ceux 
qui  auront  chargés  quelques  fonds  an  moien  pour  effeetner  ces  levées 


SEIGlIBUftUL.  174 

^ae  ces  diarges  viendronl  a  oeaser  aussitol  qne  le  remboursement  da 

capîul  et  des  intérêts  sen  fait.  Â  Unt  Dieu  yods  ait  en  sa  sainte  garde. 

De  Brozelles,  ie  6  novembre  1759.  Lèse.  V\ 

Chablbs  de  Loeradie. 

Par  ordonnance  de  S.  Â.  R. 

L$  haron  de  Lodof . 

BipartiUon  de  la  iomme  de  fit  22589-10  ioli  iur  les  terres  franckes  de 
ta  regk  du  eonteiUer  receveur  gênerai  de  Neuffbrge. 


Virginal.  151— O^-O 

40  •/.       5—5—6 

134_5-6  (i). 

La  même  ordonnance  fut  renouTelée  par  le  comte  de  Cobenzl» 
le  30  octobre  1760,  qui  augmenta  encore  ces  contributions  en 
demandant  un  emprunt  de  25,000  florins  : 

CnàBLcs,  comte  du  S.  E.  R.,  de  Cobenzi,  chambellan,  conseiller 
d*etat  intime  actuel  et  ministre  plénipotentiaire  de  S.  M.  Timpera- 
trice  reine  de  Hongrie  et  de  Bohême  pour  le  gouvernement  gênerai 
de  ses  Pais-Bas,  etc.,  etc. 
Très  cher  et  bien  amé.  S.  M.  avoit  tout  lieu  d'espérer  que  par 

la  protection  divine  pour  sa  juste  cause,  cette  campage  auroit  mis  fin 
a  la  présente  guerre,  dont  elle  a  taché  de  soutenir  la  depence  par  les 
moiens  qui  lui  oni  paru  les  plus  praticables  et  les  moins  onéreux  a  ses 
peuples,  en  chargeant  ses  propres  revenus  dans  tous  les  états  de  son 
obéissance ,  par  des  emprunts  a  gros  intérêts  dont  la  multiplicité  des 
engagemens  laissant  un  vide  considérable  dans  le  produit  de  ces 
mêmes  revenus,  ils  deviennent  par  la  plus  insuffisans  que  jamais  pour 
faire  face  a  tant  de  depences.  Et  comme  il  est  indispensable  de  faire 
des  nouveaux  efforts  pour  ne  pas  perdre  le  fruit  de  ceux  que  S.  M.  a 
lait  jusqnMci  avec  le  concours  de  ses  fldels  sujets,  et  qu*il  a  été  résolu 
de  demander  aux  états  de  toutes  les  provinces  des  Pays  Bas,  un  nou- 
veau don  gratuit;  nous  vous  faisons  cette  pour  vous  ordonner,  an  nom 

(i)  Archivée  généraiee  du  royaume.  Chambre  de$  comptes.  AeqtiiU,  Liasse  3530. 
-/Mdem.  n«1271. 


171  fttGm 

de  S.  M.,  d*impo8er  par  forma  de  don  fratail  exirtordinaire  sur  toutes 
les  terres  frattches  sgoimbos  a  totre  recelte,  j  compris  eeUcs  du  paîs 
rétrocédé,  les  mêmes  sommes  qui  ont  été  imposées  Fatinée  deroiere, 
avec  le  40*  denier  en  sus,  conformément  a  la  liste  de  repartition  que 
nous  joignons  ici,  a  concurrence  de  ââ589  florins  40  sols  argent  cou- 
rant de  Brabant.  Vous  imposerez  pareillement  sur  les  habiians  des 
dites  terres  franches  une  autre  somme  de  250<)0  florins  argent  de 
change  a  titre  de  prêt  a  4%  remboorsaUes  en  dix  ans  par  pariîen  égale, 
suivant  la  liste  cy  jointe,  quMls  pourront  retenir  annuellement  avec  les 
intérêts  sur  les  envois  ordinaires,  le  tout  paiables  entre  vos  mains  avant 
la  fin  de  mars  !76f ,  et  plustot  sMl  est  possible.  Et  pour  donner  a  ces 
habitants  plus  d'aisance  pour  effectuer  ces  payements,  avec  toute  Tac- 
celeration  que  le  service  de  S.  M.  exige,  vous  leur  ferez  connoitre  que 
nous  les  autorisons  a  lever  leurs  conUngenta  respectifs  au  moindre 
intérêt  qu'il  sera  possible,  a  condition  derembourser  le  capital  avec  les 
dits  intérêts  au  plus  tard  dans  le  terme  de  dix  ou  douze  années,  par 
parties  égales,  d'année  en  année,  si  mieux  n'aiment  les  dittes  commu- 
nautés de  le  repartir  par  forme  d'assJette  sur  les  contribuables  :  en 
assurant  bien  positivement  ^ue  eeux  qui  auront  chargé  quelques  fonds 
au  moien  pour  effectuer  ces  levées,  que  ces  charges  viendront  a  cesser 
aussitôt  que  le  remboursement  du  capital  et  des  intérêts  sera  fait  A 
tant,  cher  ei  bien  amé.  Dieu  vous  ait  en  sa  sainte  garde.  De  Bruxelles, 
le  50  d'octobre  1760.  De  K.  V*. 

Comte  Gobensl.  Par  ordonnance  de  S.  E. 

F.  E.  de  BeeUn. 

Virginal  :  don ,  134—5^6 

emprunt,  146—  5 — 0 

280—10—6  (•) 

Yirginal  se  vit  alors  chargé  d'une  contribution'  annnelle  de 
fls.  449-5-6,  ainsi  divisée  : 

Une  demî-place  de  garde,  135^^  0—0 

Entretien  de  la  cour ,  33—1 5  —0 

Don  gratuit,  154 — 5 — 6 

Emprunt ,  146 —  5 — 0 

U9—  5—6 

(i)  Archivée  généralee  du  royaume.  Chambre  des  comptée.  Acquits.  Liasse  SS59. 


SEIGNEURIAL.  175 

La  marquise  douairière  de  Herzelles,  née  deTrazegnies,  nom- 
mée héritière  do  marquisat  de  Herzelles ,  en  fit  le  relief  à  la  cour 
féodale  de  Brabant^  le  29  janvier  1761  (i);  mais  elle  ne  resta  pas 
longtemps  paisible  possesseur  d^un  si,  bel  héritage.  Plusieurs 
membres  de  la  famille  de  Herzelles  firent  valoir  leurs  prétentiohs; 
en  attendant  un  jugement  définitif,  le  conseil  de  Brabant  fit  mettre 
le  séquestre  sur  le  majorât  en  litige  (s).  Nommée  grande  maîtresse 
de  Tarcbiduchesse  Elisabeth  d'Autriche,  sœur  de  Joseph  II,  la 
marquise  partit  pour  Vienne,  et  y  fut  reçue  dame  de  la  Croix- 
étoilée,  le  13  septembre  1761  (s). 

Le  gouverneur-général  Charles,  duc  de  Lorraine,  par  son 
ordonnance  du  3  octobre  1761,  demanda  aux  terres  franches  un 
nonveaa  don  gratuit  de  Si,389  florins  10  sols,  et  un  nouvel  emprunt 
de  25,000  florins  : 

CflàRLES  Alexandrie,  admtnislraleur  de  la  grande  maîtrise  en  Prusse, 
grand  mailre  de  Tordre  Teutooique  en  Allemagne  et  Italie,  duc  de 
Lorraine  et  de  Baar,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  et  de  celles 
de  S.  M.  rimperatrtce  reine  apostolique  de  Hongrie  et  de 
Bohême,  etc.  etc. ,  son  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gêne- 
rai de  ses  Paîs  Bas ,  etc. ,  etc. 
Très  cher  et  bien  aimé.  S.  M.  avoit  tout  lien  d*esperer  que  par 

la  protection  divine  pour  la  juste  cause,  cette  campagne  auroit  mis  fin 
a  la  présente  guerre,  dont  elle  a  taché  de  soutenir  la  depence  par  les 
moîeos  qui  lui  ont  paru  les  plus  praticables  et  les  moiens  onéreux  a  ses 
peuples  en  chargeant  ses  propres  revenus  dans  tous  les  états  de  son 
obéissance  par  des  emprunts  a  gros  intérêts,  dont  la  multiplicité  des 
engagements  laissant  un  vide  considérable  dans  le  prodoit  de  ces 
mêmes  revenues,  ils  deviennent  par  la  plus  insoffisans  que  jamais  pour 
fiiire  Csice  a  tant  de  depences.  El  comme  il  est  indispensable  de  faire 
des  nouveaux  efforts  pour  ne  pas  perdre  le  fruit  de  ceux  que  S.  M.  a 
ÙÀ%  jo8qa*ici,  avec  le  concours  de  ses  iUels  sujets ,  et  qu*il  a  été  résolu 

(t)  Annale»  de  V académie  d^archéologie  de  Belgique^  t.  Il,  p.  185. 

(t)  drehwee  du  ekâteau  SlUrt. 

(t)  9mi-ft'ALTBiitTEn.  Anwumre  de  la  noUeiêe  de  Belgique,  ittfO,  p.  âSO. 


i74  RÉGIME 

de  demander  aux  états  de  toutes  les  provinces  des  Pays  Bas,  un  nouveau 
don  gratuit ,  nous  vous  faisons  cette  pour  vous  ordonner  au  nom  de 
S.  M.,  d^imposer  par  forme  de  don  gratuit  extraordinaire  sur  toutes  les 
terres  franches  soumises  a  votre  recette,  y  compris  celles  du  pais 
rétrocédé ,  les  mêmes  sommes  qui  ont  été  imposées  Tannée  dernière , 
avec  le  40«  denier  en  sus ,  conformément  a  la  liste  de  répartition  que 
nous  joignons  ici,  a  concurrence  de  fls  22589 — 10 — 0  argent  courant 
de  Brabant.  Vous  imposerez  pareillement  sur  les  habitants  des  dittes 
terres  franches  une  autre  somme  de  fls  25000  argent  de  change ,  a  titre 
de  prêt,  a  quatre  pour  cent,  remboursable  en  dix  ans,  par  portion 
égale ,  suivant  la  liste  ci-jointe  n^  2 ,  qu*ils  pourront  retenir  annuelle- 
ment avec  les  intérêts  sur  les  envois  ordinaire,  le  tout  paiable  entre  vos 
mains  avant  la  fin  de  mars  1762  et  plutôt,  s*il  est  possible  :  et  pour 
donner  a  ces  habitans  plus  d*aisance  pour  effectuer  ces  payements  avec 
toute  Tacceleration  que  le  service  de  S.  M.  exige,  vous  leur  ferez 
connoitre  que  nous  les  autorisons  a  lever  leurs  contingents  respectifs 
an  moindre  intérêt  qu'il  sera  possible,  a  condition  de  rembourser  le 
capital  avec  les  dits  intérêts  au  plus  tard  dans  le  terme  de  dix  ou  douze 
années,  par  parties  égales  d*année  en  année,  si  mieux  n*aiment  les  dittes 
communautés, de  le  repartir  par  forme  d*assiette  sur  les  contribuables. 
En  assurant  bien  positivement  ceux  qui  auront  chargé  quelques  fonds 
au  moîen  pour  effectuer  ces  levées  que  ces  charges  viendront  a  cesser 
aussitôt  que  le  remboursement  du  capital  et  des  intérêts  sera  fait. 
A  tant,  cher  et  bien  amé,  Dieu  vous  ait  en  sa  sainte  garde.  De  Bruxelles, 
le  5  octobre  1761.  Ca/.  V». 


Charles  de  Lorraine. 


Par  ordonnance  de  S.  A.  R^ 


F.  E.  De  Beelen. 
Virginal,  don  134—5-6 

emprunt  146—5—0  (i). 

Pour  pouvoir  payer  toutes  ces  impositions  ordinaires  et  extraor- 
dinaires, ainsi  que  les  autres  charges  de  la  commune ,  le  mayeor 
et  les  échevins  s'assemblèrent,  le  27  octobre  i761,  afin  d'asseoir 
une  taille  sur  tous  les  contribuables  de  la  commune  : 

(i)  Àrchivet  généralet  du  royaume.  Chambre  des  comptes.  Acquits,  Liasse  3539. 
Ibidem  chambre  des  comptes,  ti**  1271 . 


SEIGNEURIAL. 


175 


Ckauereau  de  la  taille  du  27  octobre  1761 . 


iroould ,  Pierre ,  6—1 3— 12 
Ballieux.GuHI.-Joseph,    5—0—0 

Ballieox,  Nicolas,  14—10—15 

Bardiaox ,  Sebastien ,  2—1 6—  0 

Baudet,  Jean-Louis,  2—  5—  0 

Berger,  Pierre,  5—  1—18 

Berteaux ,  Antoine ,  2—  0—12 
Blanpain,  Yeave  Pierre,  2 —  5—  0 

Boote,  André,  4—12—  0 

Boote,  Laurent,  7—15 — 6 

Brancart,  Martin ,  5—12—12 

Brancart,  Pierre,  2—  2—  0 

Bulteaux ,  Jacques ,  7 — 10—18 

Carlier,  Jean -Louis,  2 —  8—  0 

Caadrelier,  Raphaël ,  7—1—0 

Charlier,  Jean  5 — 14—  0 

Charlier,  Martin ,  2—  0—12 

Charlier,  Philippe,  1—19—  0 

Clicqaet,  Pierre,  2—5—0 

Clocquet ,  Henri ,  2—5—0 
Clocquet,  Jacques-Pbil.,  6 —  8—  6 

Clocquet,  Jean-Bapt.,  2—5—0 

Ciocqoet,  Nicolas,  2—  2—  0 

Danneaux,  Jeau,  4-^4 — 18 

Darras,  Jean-Joseph ,  2—11—0 

Belescolles ,  Baudri,  2—  8—  0 

Delhoox,  Jean-Rémi,  2—15—  0 

Delboux,  Rémi ,  7—10—18 

Delmotte,  Nicolas,  2—  5—  0 

Demaret,  Joseph,  2—0—12 

Deoaret,  Martin,  il— 49— 18 

Desirai,  Roefa,  2— 0— i2 

DeloQraay,  Denis,  2—  5—  0 

Detry,Loois,  5—17-0 

A  tramporter.    146—  7—21 


Transport.        116—  7—21 
Druet,  François,  25—17 —  5 

Dubois,  Charles-Joseph,  7—  5—12 
Du  Jacquier,  François,  22 —  7 —  9 
Du  Jacqu  ier,  Jacq  ues ,  2 — 11 — 18 
Du  Jacquier,  Michel ,  2-2-0 
Du  Jacquier,  Michel,  9 —  0 

Durant ,  Jeau ,  5 —  6 — 18 

Durant, ▼«Pierre-Joseph,  7 — 19 —  0 
Edouard ,  Pierre ,  2—5—0 

Francq ,  Philippe ,  1—19—  0 

Gailly,Jean,  14—18—12 

Gailly.  Louis,  2—  5—  0 

Gailly,  Nicolas,  2—  4—  0 

Gilbert,  Pierre,  2—  5—  0 

Guarit,  veuve  François,  9 —  0 

Haoard,  Joseph,  2—12—12 

Havaux,  Abraham,  5 —  6—  0 

Havaux,  Adrien-Joseph,  6 —  4— i2 
Havaux,  Jean-Philippe,  2—9—18 
Havanx,  Michel-Joseph,  21—  9—18 
Havaux,  Nicolas,  mayeur,  5—10 —  6 
Havaux,  Nicolas,  12—15—12 

Havaux ,  Phil.-Adrien ,  2—48—42 
Haveau ,  V*  Jean-Louis,  17 —  7—  6 
Havau,  veuve  Philippe,  18—  4 —  6 
Hubau,  Jean-Baptiste,  40 —  8 —  0 
Hubau,  Pierre-Joseph,  4 —  1 —  0 
Jacquet,  Louis,  0 — 41 —  0 

Jaoqoet ,  Nicolas ,  2 — 4  4 —  0 

Lebmn,  Antoine,  2—  4-*  0 

Lebmn,  Jean,  7 —  6 —  0 

Leclerc ,  Joese ,  7—17—18 

Ledecq,  Jean-Baptiste,     2—  5-^  0 

A  transporter,    574—  6—24 


IT« 


R^IVB 


Transport.      574—  6— 2i 

Transport, 

504—18—12 

Loasse,  JeaD  ,                  4 — 16—  0 

Pasteur,  le  révérend , 

1—15—18 

Mainfroy,  Joachim,          8—  7—12 

Pierson ,  Louis , 

7—16—18 

Mainfroy.  Philippe ,          8—  7— lî 

Plomet,  Jean  9 

2—  8—  0 

Marcoux  ,  Henri ,              1—19—  0 

Poliart,  Jacques, 

2—  5-  6 

Marcoux,  Jacques,           2—14 —  0 

Pourtois ,  Michel , 

7_  7—18 

Marcoux,  Jacques,           2—  0—12 

Robert,  Jacques, 

6      9    18 

Maril,  Nicolas,                 2—  2—  0 

Rousseau ,  Jean , 

7—  4—  0 

Hassan ,  veuve ,              2—17 — 0 

Rousseau,  Laurent, 

8—15—  6 

Minne,  Jean,                  2 —  5—0 

Smousse,  Jean, 

5—  1—12 

Miaue,JeaD-Âlbert,        26—  1—12 

Solvais,  Jean-  Baptiste 

,     2—16—  0 

Minne,  Jean-Louis,         26—  1—12 

Sol  vais,  Jean-Joseph, 

7—14—12 

Minne,  Laurent,              9 — 10—  0 

Stock,  Boniface, 

2—5—0 

Minne,  Michel,                 6—  0—  9 

Tacquet ,  Marie , 

1—19—  0 

Morlet,  Jean-Baptiste,     4—  4—  0 

Van  Dalem,  Charles , 

2—  8—  0 

Paridaens,  François,      17—5—18 

Wiilame,  Jean, 

2    16    12 

Paridaens ,  v»  Mathieu  ,    1—16—  0 

Willame,  Joachim, 

2—12-  0 

Parvais,  Joseph,              4 —  6—  0 

Zerghe ,  Philippe , 
Livres 

• 
■ 

li—  4—  6 

A  transporter.    504—18—18 

Ç8Ç_13_|j 

1*    Taille  sur  le  réel  et  le  personnel , 

S85— 15— 19 

2*        »     des  oomniunet  louées , 

8— ii—  0 

S*    Rendage  des  ancienues  communes , 

M-^  0-  0 

4*^          »      des  nouvelles  communes 

9 

67— e—  0 

5*          »      des  communes  arrentées 

» 

55—  4-« 

6*    157  vaches  à  7  i/t  sols , 

BI—  7-<a 

V    19  chevaux  à  15  sols , 

li_  ç_  0 

8*    80  niouloos  pour  8  vaches , 

Livres 

S$—  0--  0 

817-  1—  0  (i) 

Pour  prévenir  la  fraadedans  le  Brabant,  Marie-Thérèse  ordonna» 
le  8  octobre  1761 ,  aux  terres  franches  de  faire  parvenir  au  chevalier 
de  Neafforge  le  dénombrement  de  tous  les  habitants  de  ees  terres  « 


(i)  Archives  fjcndrales  du  royaume.  Terres  franches.  Gartoo  |46. 


SEIGIllùLmÀL.  177 

aTec  b  déGlaralîoQ  des  quantités  de  yin,  de  bierre,  d*eau-de-vie  et 
de  tabac,  qui  se  oonsiuDaient  dans  leurs  ménages  : 


Haue  Tbekese,  par  la  grâce  de  Dieu,  impératrice  des  Romains, 
reine  de  Hongrie,  de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie,  d^Esclavo- 
nie ,  etc.  archidocbesse  d*  Au  triche  ;  duchesse  de  Bourgogne,  de  Lothier, 
de  Brabant,  de  Limbourg,  de  Luxembourg ,  de  Gueidrcs,  de  Milan,  de 
Stirie,deCarinthie,  de  Caroiole,  deMantoué,  de  Parme  et  Plaisance, 
de  Wirtemberg ,  de  la  haute  et  basse  Silesie,  etc.,  princesse  de  Sual)e 
et  de  Transilvanle  ;  marquise  du  St.  Empire  Romain ,  de  Bourgovie ,  de 
Moravie,  de  la  haute  et  basse  Lusace;  comtesse  de  Habsbourg,  de 
Flandres,  d'Artois,  de  Thiroi,  d*Uainau,  de  Namur,  deFerrete,de 
Kyboarg,  de  Gorîce  et  de  Gradisca;  landgrave  d* Alsace;  dame  de  la 
marche  d*EsclaTonie ,  du  Port-Naon ,  de  Salins  et  de  Malines;  duchesse 
mariée  de  Lorraine  et  de  Bar  ;  grande  duchesse  de  Toscane.  Nous  ayant 
été  représenté  par  les  députes  des  états  de  Brabant,  que  les  villages  et 
hamaax  respectife  :  de  Trasignies,  Chspelle-lez-Uarlaimout ,  Gef  de 
Rognon,  Jumet,  Gosselies,  Zetrud,  Lumay,  Longchamps,  Falays, 
jChaumont  et  Gisioal,  Souvret,  Ransart,  Mont  St.  André,  Rêves , 
Nodrenge,  Attenhove,  Sauveniere,  Lonzée,  Luttre,  Hollers,  Hamptiea, 
Basez,  Yersenal,  Bnrgt,  Bottenbroack,  TEscaille,  lès  Loo  près  de 
LoQvain ,  Lembeck ,  Cattem,  et  autres  endroits  nommés  terres  franches 
en  Brabant,  ne  payent  pas  des  impôts  sor  les  vins,  bierres,  eaoï-de- 
vie ,  tabacs ,  el  aoires  espèces  de  consoaroation ,  et  qu*à  cette  occasion 
il  se  Udi  qiuntité  de  vetsemens  fraadoleai  dans  les  antres  endroits  de 
Brabant,  an  préjudice  des  impositions,  dont  cette  province  est  chargée, 
sur  les  consommations  de  ces  mêmes  espèces ,  nous  ce  que  dessus  con- 
sidéré, vonlant  pourvoir  à  ces  abus  si  préjudiciables  à  nôtre  service, 
avons  par  avis  de  nôtre  conseil  ordonné  en  Brabant,  à  la  délibération 
de  nôtre  très-cher  et  très-aimé  beau-frere  et  coostn,  Charles  Alexandre, 
adniniiiratear  de  la  gruule  tuitrise  en  Pmoie,  grand  naître  de  Tordre 
Tantonifue  en  Allenagne  et  Italie ,  âme  de  Lorraine  et  Baar,  sarechal 
des  armées  dn  St.  Empire  Romain  et  des  nôima,  noue  lieoleBMil  gon- 
vemenr  et  capitaine  gênerai  de  nos  Pays-Bas,  ordomé»  eomme  noos 
ordonnons  par  les  présentes,  aux  regens  de  tontes  lesdittes  terres 
nommées  franches,  et  antres  endroits,  sitnées  ^  Brabant,  qnl  ne 


i78  RÉGIME 

payeot  pas  les  impôts  des  ooDsoromaiioDS  ;  de  remettre  eudeans  trois 
mois  de  la  date  des  présentes  en  mains  du  conseiller  receTeor  gênerai 
desdites  terres  le  chevalier  de  Neuforge  dans  cette  yille,  des  dénombre- 
mens  exacts  et  détaillés  de  tous  les  babitans  de  ces  respectives  terres, 
avec  expression  de  leur  profession,  et  d'y  joindre  des  déclarations 
signées  de  chaque  chef  de  famille  ou  ménage,  contenant  les  quantités 
de  vin,  bierre,  eaux-de-vie  et  tabacs,  qu'ils  ont  consommés  depuis  deux 
aus,  ou  qu'ils  consomment  dans  leurs  familles  ou  ménages;  bien 
entendu ,  que  les  vendeurs  de  Tune  et  l'autre  de  ces  espèces,  devront 
spécifier  les  quantités  qu'ils  en  consomment  dans  leurs  ménages,  et 
les  quantités  qu'ils  en  vendent ,  le  tout  avec  affirmation  de  bonne  foy, 
à  peine  de  trois  cent  florins  d'amende,  tant  à  charge  des  regens  qui 
resteront  en  faute  de  produire  lesdits  denombremens,  qu'à  charge  des 
chefs  de  famille  qui  n'auront  pas  fourni  leurs  dites  déclarations,  ou 
qui  en  fourniront  d'infidèles. 

Si  donnons  en  mandement  à  nos  très-chers  et  féaux,  les  chancelier 
et  gens  de  nôtre  conseil  de  Brabant,  et  à  tous  autres  nos  justiciers, 
officiers  et  sujets  qui  ce  regardera ,  que  cette  nôtre  présente  ordon- 
nance ils  observent  et  entretiennent ,  et  la  fassent  exactement  observer 

■ 

et  entretenir,  sans  port,  faveur,  ni  dissimulation.  Car  ainsi  nous 
plail-il.  En  témoignage  de  ce,  nous  avons  fait  mettre  nôtre  grand  séel 
à  ces  présentes.  Donné  en  nôtre  ville  de  Bruxelles  le  8  octobre  l'an  de 
grâce  1761,  et  de  nos  règnes  le  vingt»uniéme.  Rob,  V. 

Par  rimperatrioe  reine  en  son  conseil , 
/.  F.  de  Vos  (i). 

Le  magistrat  de  Virginal  s'assembla  le  5  janvier  17629  et  forma 
le  dénombrement  suivant  : 

Pour  se  conformer  aux  ordres  et  placart  de  S.  M.  en  date  dti  8  octobre 
dernier,  la  cour  de  Yersenal,  denement  assemblée,  fait  devoir  de 
poser  icy  tons  les  noms  des  chefs  de  famille  de  leur  communeauté  avec 
expression  de  leur  profession  : 

(<)  Plœcart  imprimé. 


SEIGNEURUL.  179 


HProCMMMs.                                        PiffMuci.    KèK.  Gcaièvre.  Ittae.     TiB(l). 

Amottld,  Pierre,  foiseor  de  bontoos,  8  i  p.  âO  I. 

BaUievx,  Nieolas,  bboarear,  5  6  t.  I  p.  21. 

Biidianx,  Sébastien,  laboorear,  4  5  t.  i  p.  il. 

Bâodet,  Jean-Loois,  chatrear,  8 

Berger,  Pierre,  maçon  et  cabaretier,  5  15 1.  36  p.                20  b. 

Berteanx,  Antoine,  faiseur  de  boutons.  If  16  p.  2  p.  21. 

Blanpain,  veuve  Pierre,  filense,  5  12  p.  5  p.  6 1. 

Boote,  André,  scieur,  5  12  p.  2  p.  16 1. 

Boole,  Laurent,  laboureur,  2  5  p.  6  I. 

Braocart,  Martin,  ouvrier,  7  5  t.  4  p.  12 1. 

Bnocart,  Pierre,  ouvrier,  5  6p.  5p.  il. 

Brison,  Paul,  ouvrier,  4  100  p.  2  p.  41. 

Bolteaux,  Jacques,  ouvrier,  2  20  p.  6  p.  81. 

Carlier,  Jean,  marchand  d^étoffes ,  5 

Caodrelier,  Raphaël,  boulanger,  5  24  p.  4  p.  50 1. 

Charlier,  Jean-Louis,  maçon,  4  24  p.  2  p.  4 1. 

Gbarlier,  Martin,  ouvrier,  5  2  t.  2  p.  121. 

Charlier,  Philippe,  maçon,  4  12  p.  161. 

Clicqnet,  Pierre-Joseph,  ouvrier,  5  50  p.  2  p.  81. 

Clooquet,  Henri,  poulailler,  2 

Clooqnet,  Jacques-Philippe,  tonnelier,  2  12  p.  2  p. 

Clocquet,  Jean-Baptiste,  poulailler,  5  12  p.  2  p.  8 1. 

Croquet,  Jean-Nîcalse,  cercleur,  4  6  p.  10 1. 

Dannaux, 

Darras,  Jean-Joseph,  clerc,  tisserand,  6  1 1  5  p.  51. 

DelesGoile,  Louis,  tisserand,  5  12  p.  2  p.  7 1. 

Delhoux,  Jean-Remi,  faiseur  de  boutons,      5  51. 

Delhoux,  Rémi, 

Delmotte,  Nicolas-Joseph,  scieur,  4  10  p.  1  p.  24 1. 

Demaret,  Joseph,  sabotier,  7  12  p.  6  p.  16 1. 

Demarel,  Martin,  boulanger,  tonnelier, 

cabareUer,  6  46  t.  2  t.  1051. 

Destrai,  Roch,  faiseur  de  boutons,  4  10  p.  i  p.  15 1. 

(i)  Dansée  tableau  les  lettres  :  p.  1. 1.  b.  q.  br.  âgnifient  poU,  tonneaux,  li?res, 
bouteilles,  qoartelies,  brassins. 


iSO  RÉGIMB 

Noai  fit  ProféMtaot.  PenoiuiM.    ttère.     GmièTro.      Tabac.    Vin. 

Detouroay,  Deois,  tonnelier,  6  290  p.     12  p.      iO  1. 

Delry,  Louis,  fruitier,  5  2  p.      12 1. 

Druet,  François,  distillateur  et  brasseur,  7    12 1,    7 1. 50  p.    121.     6  p. 

Du  Bois,  Charles,  charron,  6 

Du  Jacquier,  Franç.-Josepb ,  laboureur,  7    12  t.        6  p.        7  I. 

Du  Jacquier,  Jacq.-Joseph,  charpentier,  6 

Du  Jacquier,  Michel,  sabotier,  5    12  p.  6  1. 

Durant,  Jean,  tailleur,  8      4  p.       5  p.      14  L 

Durant,  veuve  Pierre-Joseph,  tonnelier,  5      2  t.        1  p.        31. 

Edouard,  Pierre ,  instituteur,  4    50  p.       6  p.        6 1. 

Francq,  Philippe,  valet  maréchal,  8 

Gailly,  Jean,  laboureur,  5      4  t.        5  p.      12 1. 

Gailly,  Louis,  tisserand,  4    50  p.       2  p.        6  1. 

Gailly,  Nicolas,  tisserand,  4 

Gilbert,  Pierre,  marchand  de  tabac,  5 

Gnarit, 

Hanard, 

Havaux,  Abraham,  laboureur,  4    12  p.       1  p.        6 1. 

Havaux,  Adrien-Joseph,  ouvrier,  5      4  p.       1  p.      20  L 

Havaux,  Jean-Philippe,  ouvrier,  6    10  p.  6  h 

Havaux,  Michel-Joseph,  laboureur,  5    12 1.      25  p.        9 1. 

Havaux^  Nicolas,  mayeur»  5  100  p.       1  p.        7  L 

Havaux,  Nicolas-Joseph,  laboureur,  6    12  p.       2  p.        9 1. 

Havaux,  Philippe- Adrien,  maçon,  8      5  t.        2  p.        61. 

Havaux,  veuve  Jean-Louis,  ditillateur, 

brasseur,  cabaretier,  6    44 1.      18  t.       56 1. 

Havaux,  veuve  Philippe-François,  la- 
boureur, 

Hubau,  Jean-Baptiste,  laboureur, 

Hubau,  Pierre-Joseph, 

Jacquet,  Louis, 

Jacquet,  Nicolas,  menuisier» 

Lebrun,  Antoine,  scieur, 

Lebrun ,  Jean^Baptiste,  cabaretier,  7    5  bna.       5  q.        81.     S  q. 

Ledercq,  Joacblm,  cabaretier, 

Ledecq,  Jean-Baptiste,  ouvrier. 


7 

7 

^1%  brai. 

2  p. 

81. 

4 

It. 

ip. 

21. 

4 

12  p. 

2  p. 

241. 

7 

3  bfM. 

5q. 

81. 

4 

Ut. 

6q. 

1261. 

5 

12  t. 

2  p. 

SBMMEimiAL. 


181 


et  Pro(ie«ioDf . 

Loosse,  Jean,  cabaretier, 

Maiofroy,  Joachim,  UsseraDd, 

Maiofroj,  Philippe, 

Marcoux,  Jacques-Joseph, 

MaroMx,  Heori,  feiseor  de  boolooâ, 

Harcoox,  Jacqoes-Joseph ,  charpentier, 

Ibrîi,  Nicolas,  talet-oordonnier, 

Massart,  veove  Shnon, 

Mione,  Jacqoes, 

Mîoae,  Jean-Albert,  distillateoVf 

Mffloe,  Jean-Joseph,  tisserand, 

Hinne,  Jean-Louis,  dîstillateir, 

Mione,  Laurent,  dislillateur. 

Mime,  Michel,  ouvrier, 

MiDoe,  Nicolas,  scieur, 

Morlet,  Jean- Baptiste,  poulailler, 

Pagniaax,  Jean,  laboureur, 

Faridaens,  François,  distillateur,  cabar., 

f^ridaens,  veuve  Mathieu,  fileuse, 

Farvais,  Louis-Joseph,  poulailler. 

Pasteur,  le  révérend, 

Pierart,  venve  Michel  fllea«e, 

Pierson,  Louis,  laboureur, 

Plomet,  Michel,  charpentier, 

Pofiart,  Jacques,  faiseur  de  boutons, 

Poartois,  Michel,  diarpentier, 

Robert,  Jacques,  travailleur  de  lin, 

Rousseau,  Jean ,  tourneur  et  cabaretfer, 

Rousseau,  Laurent,  laboureur, 

Smonsse ,  Jean,  garde-de-bois, 

Sohais,  Jean-Baptiste, 

Solvais,  Jean-Joseph,  maréchal ,  cabar.. 

Stock,  Bottifoce» 

Tacqnel, 

Tan  Dalen,  Charles,  marchand  de  tabac, 

Willame,  Jean,  cordonnier. 


OMt. 

K^. 

Genlérre. 

Talne.      Via. 

i 

21t. 

12p.4q. 

81. 

5 

5  t. 

51. 

2 

2 

6  p. 

2  p. 

141. 

5 

12  p. 

4  p. 

01. 

4 

21. 

2 

lit. 

10  p. 

61. 

6 

12  t. 

St. 

151. 

6 

5 

40  t. 

20  i. 

40  L  2pièo» 

8 

7t, 

21  L 

71. 

iO 

2  p. 

2  p. 

201. 

i 

8  p. 

Ip. 

121. 

2 

12  p. 

*P. 

101. 

3 

4  p. 

Ip. 

2L 

6 

12  t. 

10  t. 

6 

S 

12  t. 

6  p. 

1141. 

2 

12  t. 

30  p. 

12  1.      4  q. 

2 

4 

12  p. 

10  p. 

81. 

2 

5 

8  p. 

ip. 

TL 

7 

12  p. 

Op. 

121. 

9 

20  p. 

6  p. 

24  1. 

6 

36  t. 

lt.24p. 

12  1. 

4 

7  160  p. 

5  p. 

101. 

9    58  t.  50p.l2q.  151.  2  pou. 
2  7L 

4  200  p.       Op.      12  K 

5  2  p.  fO  1. 


4  8S  RÉGIME 

Momt  et  Profenion.  PenoBDtt.    Kèn.       GMièirre.     TiImc.     Ta. 

Willame,Joachim,  tisserand,  3  4  p.       2  p.      i4 1. 

Willame,  Louis,  tisserand,  sergent,  i  41. 

Waroqiiet,  Tenve  Pierre,  fileuse,  4 

Zerghe,  Philippe,  laboureur,  6  6  t.        5  p.      i2 1. 

Ainsi  Tait  et  denolté  par  le  mayeur  et  eschevins  de  Versenal  »  ce 
5  janvier  i7G2. 

Nicolas  Havaux  mayeur.  Jean  B.  MarleL  Jacq  Joseph  Marams, 
Le  signe  f  François  Joseph  Dujacquier,  Frans  Druet  (i). 

La  guerre  d'Allemagne  obligea  encore  le  gouverneur-général 
de  demander  des  secours  extraordinaires.  Il  renouvela  la  der- 
nière ordonnance,  le  21  octobre  i762,  pour  un  nouveau  don  gra- 
tuit et  un  nouvel  emprunt  (s).  Malgré  quelques  succès  obtenus  par 
les  armes  de  Marie-Thérèse ,  toutes  les  puissances  de  la  coalition 
sentirent  qu'ils  avaient  besoin  de  repos.  La  paix  de  Hubertsbourg, 
conclue  le  15  février  1763,  termina  cette  sanglante  contestation ,  si 
fameuse  dans  Tbistoire  sous  le  nom  de  guerre  de  Sept-Ans.  Cette 
paix  donna  lieu  à  une  nouvelle  imposition  :  le  gouverneur-général 
demanda  par  son  décret  du  24  mars  1763,  une  contribution  de 
44,779 ^florins,  appelée  le  subside  de  la  paix;  Virginal  dut  payer 
pour  sa  part  pendant  quatre  ans  la  somme  de  fis  67-2-6,  outre  ses 
contributions  ordinaires  (s)  : 

Charles  Alexandre,  administrateur  de  la  grande  maîtrise  en  Prusse , 
grand  maître  de  Tordre  Teuloniqueeu  Allemagne  et  Italie,  duc  de 
Lorraine  et  de  Baar,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  et  de  celles 
de  S.  M.  rimperatrice  reine  apostolique  de  Hongrie  et  de  Bo- 
hême, etc.  etc.,  son  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai 
de  ses  Pais  Bas,  etc. ,  etc. 

Cher  et  bien  aimé.  La  paix  que  S.  M.  vient  de  conclure  est  un 

événement  d*autant  plus  intéressant  et  plus  avantageux  pour   les 

(i)  Archives  générales  du  royaume.  Terres  francfies.  Carton  722. 
(t)  Archives  générales  du  rcyawne.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3939. 
—  Iftidem,  nM7U9-17121. 
(«)  mdm  n«  17122. 


SBIGIfEURUL.  183 

proTjoces  belgîqaes,  qu*elles  soot  Cadte  aa  moment  que  le  danger  étoit 
devenu  très  imminent  pour  elles,  et  que  le  fléau  de  la  guerre  conimen- 
coït  a  les  approcher  de  si  près,  qu*il  a  fallu  faire  des  très  fortes 
dépenses,  pour  tacher  de  les  mettre  a  Tabri  de  Tinvasion  dont  elles 
eioient  ouvertement  et  vivement  menacées.  Et  comme  ces  dépenses 
et  celles  qu*il  faudra  encore  faire  pour  reparer  les  derangemens  que  la 
guerre  a  occasionné,  et  pour  faire  face  aux  arraugemens  que  les 
circonstances  rendent  nécessaire,  ont  donné  lieu  a  la  resolution  qui 
vient  d'être  prise  de  demander  aux  états  des  dites  provinces  un 
nouveau  don  gratuit,  nous  vous  faisons  cette  pour  vons  ordonner,  an 
nom  de  Tiniperatrice-reine  apostolique ,  d^imposer ,  pour  la  dernière 
fois,  par  forme  de  don  gratuit  extraordinaire  sur  toutes  les  terres 
franches  soumises  a  votre  recette,  y  compris  celles  du  pays  rétrocédé 
le  double  des  sommes  qui  ont  été  imposées  Tannée  dernière  avec  le 
40*  en  sus ,  montant  suivant  la  dite  répartition  que  nous  joignons  ici  a 
la  somme  de  44779  florins  argent  courant  de  Brabant,  paiable  en  quatre 
années,  chaque  année  un  quart,  savoir  :  un  quart  pendant  cette  année, 
le  second  quart  pendant  Tannée  1764,  le  iroisièuie  quart  pendant 
Tannée  1765,  et  le  dernier  quart  pendant  Tannée  1766;  en  leur  décla- 
rant qu*il$  seront  autorisé  a  pratiquer  les  moyens  qu*ils  croiront  les 
plus  utils  et  les  plus  convenables  au  bien  être  de  leurs  terres  pour 
trouver  et  fournir  la  ditte  somme.  A  tant  etc.  De  Bruxelles ,  le  24 
mars  1763.  Co/.  VK 

Charles  de  Lorrâike, 

Par  ordonnance  de  S.  A.  R. , 

F.  E.  De  BeeUn  (i). 
Repartition, 


Virginal  262—  0—  0 

40«  6—10—  0 

A  peine  en  paix  avec  l'Europe,  Marie-Thérèse  s'occupa  de  Tadm:- 
•ojstration  des  provinces  belgiques.  Les  guerres,  qui  fondaient 
depuis  deux  siècles  environ  sur  notre  malheureux  pays,  avaient 

(i)  ÂreUveê  générales  du  royaume.  Chambre  dei  eomp(e$,  AequUs,  Liasse  3S39. 
~l4Mietii.ii*l271. 


48i  RÈGIMC 

occàsiMmé  aux  comnranes  des  dépenses  énormes  et  des  pertes 
irréparables;  aussi  les  emprunts  avaient-ils  été  multipliés,  les 
impôts  dénaturés;  le  désarroi  des  finances  était  complet ,  et  l'ur- 
gence d^y  porter  remède ,  d'amortir  les  emprunts,  de  diminuer  les 
taxes,  de  réviser  les  comptes,  enfin  le  besoin  de  Tordre,  inévitable 
condition  du  gouvernement,  se  faisait  sentir  rigoureusement.  Par 
un  décret  du  âl  septembre  4764,  Timpératrice  institua  la  jointe  des 
administrations  et  des  affaires  de  subsides,  pour  régulariser  les 
finances  et  les  écarts  des  nagistrats  des  villes  et  des  commanes, 
pour  couler  tous  les  comptes  et  offrir  utf  mode  d'amortissement  des 
emprunts ,  et  pour  présenter  des  moyens  de  répartition  plm  équi- 
table. Sans  doute  cette  institution  de  rillustre  princesse  était  un 
empiétement  immense  sur  Tindépendance  exagérée  des  états  et  des 
magistrats;  et  cependant  cet  empiétement  était  un  bienfait!  Les 
terres  franches  n'en  furent  aucunement  exemptes.  Le  receveur  de 
Neufforge  ordonna  le  5  juillet  4765,  au  magistrat  de  Virginal  d'em- 
ployer toutes  les  validations  de  la  commune  au  remboursement  des 
rentes  qu'elle  devait  : 

Il  est  ordonné,  de  la  part  de  S.  M.,  a  ceux  de  la  communauté  de 
Virginal,  d*einploier  toiittes  les  validations  qui  leur  ont  été  faites  et  qui 
leurs  seront  faites  dans  la  suite,  au  nom  de  S.  M.,  pour  rembourser  et 
décharger  la  ditte  communauté  des  capitaux  et  rentes  qu*elle  doit;  a 
peinne  que  ceux  de  la  loy  en  repondront  en  leur  propre  et  privé  nom. 
Fait  a  Bruxelles ,  le  5  de  juillet  4765. 

Le  chevidier  de  Neufforge,  (i) 

Le  nouveau  mayeur  de  Virginal ,  Jean4oseph  Havaux,  rencontra 
de  la  part  des  ses  collègues  et  des  habitants  une  foule  d'oppositions 
à  ce  manderaenif  et  se  vit  forcé  d'avoir  recours  au  conseil  privé  de 
rimpératrice  : 

A  rimperatrice  douariere  et  reine,  en  son  conseil  privé. 
Remontre  en  très  profond  respect  Jean  Joseph  Havaux,  nouvellement 

(i)  Archives  généralet  du  royaume.  Terret  franchet.  Carton  IfS. 


SEIGNEURIAL.  186 

nayear  de  la  fnocfaise  de  Yerginal ,  que  plusieurs  années  avant  qu'il 
anroit  été  admis  a  Toflice  de  mayeur,  la  cour  du  dit  lieu  auroit  obtenu 
par  octroy  du  conseil  souverain  de  Brabant»  de  passer  en  louage 
poblicque  les  communes  de  ladite  franchise,  des  le  i  mars  1752,  a 
condition  d*en  applicquer  le  produit  au  remboursements  des  rentes 
dues  par  la  communauté. 

Qu'en  conséquence  la  dite  cour  a  d'abord  procédé  au  passement  a 
louage  des  dites  communes ,  sans  que  jusqu'ors  ont  ait  remboursé 
aocanes  des  dittes  rentes. 

Que  loin  d'employer  le  produit  des  dittes  communes  a  rembourser 
ka rentes  susdittes ,  6n  a,  au  contraire,  consommé  le  capital  d'une 
renie  de  6  florins,  au  denier  25  de  change,  que  certain  Van  Dalem 
devoit  a  la  communauté,  a  payer  les  frais,  de  quelques  procédures. 

Que  le  remontrant,  depuis  l'avènement  de  son  dit  office  de  mayeur, 
a  toujours  prétendu  et  prétend  encor  en  conformité  do  dit  octroy,  de 
faire  applicquer  le  produit  de  toultes  les  communes  de  sa  communauté, 
de  même  que  le  capital ,  remboursé  par  le  dit  Van  Dalem,  aux  rembour- 
semeols  des  dites  rentes ,  a  quoy  néanmoins  plusieurs  et  même  la  plus 
grande  partie  de  la  dite  communauté  se  sont  toujours  opposé  avec 
opiniâtreté,  ainsy  qu'ils  fout  encor  aujourd'huy,  avec  menace  de  procès, 
au  cas  que  le  remontrant  et  ses  ecbevins  entreprirent  de  faire  quelques 
remboursements  contre  leur  gré ,  si  avant  même  qu'ils  ont  osé  faire 
une  deffence  au  collecteur  de  ne  débourser  aucun  argent  sans  leur 
participation. 

Que  de  plus,  le  nommé  Jean  Louis  Minne,  en  vertu  d'octroy  qu'il  a 

obieuu  de  S.  M. ,  a  construire,  passé  nombre  d'années,  un  moulin  aux 

chevaux  en  la  dite  franchise,  a  condition  de  payer  une  rente  annuelle 

de  V±  florins,  au  proffit  de  S.  M. ,  quel  moulin  il  fait  servir  aussi  bien 

pour  le  publicq ,  que  pour  son  propre. 

Que  pour  cette  raison  les  gens  de  loy  et  assoicors  ont  différentes 
fois  quotisez  ce  moulin ,  a  raison  seulement  de  quatire  florins  dans  leur 
taille  ordinaire ,  sans  que  le  dit  Minne  y  ait  voulu  jusqu'alors  satisfaire 
de  manière  que  sans  i'aulhorilé  souveraine,  il  est  impossible  que  le 
remontrant  poisse  faire  exécuter  les  ordres  ci  devant  remis  de  la  part 
de  S.  M.,  et  nomement  par  aussy  celluy  du  5  juillet  1765,  ci-joint  en 
copie  authentique. 

Sujet  qu'il  se  trouve  obligé  en  acquis  de  son  oflice  de  se  retirer  a 
Tauthorité  de  la  cour.  12 


186  RÉGIME 

Suplianl  être  servie  de  déclarer  et  ordonner,  par  apostille  ou  autre- 
ment, comment  le  supliant  et  gens  de  loy,  pour  leur  décharge,  devront 
se  régler,  tant  a  l'égard  des  remboursemens  des  rentes  de  leare  comma- 
neauté,  qu*à  Tegard  de  la  quotisation  dudit  moulin;  avec  ordonnance  a 
tous  et  un  chacun  de  s*y  conformer  a  tplle  peine  et  amende  qu'il  plaira 
a  la  cour  d'imposer. 

C'est  la  grâce  etc. 

J.  J.  Havads.  Mayeur.  1766  (i). 

Le  gouverneur-général,  par  ses  lettres  du  S8  février  i77l, 
ordonna  de  nouveau  au  magistrat  de  Virginal  de  rendre  compte  de 
leur  administration,  et  de  présenter  le  dénombrement  des  res- 
sources de  la  commune  : 

Charles-Alexandre,  administrateur  de  la  grande  maîtrise  en  Prusse, 
grand  maître  de  Tordre  Teutonique  en  Allemagne  et  Italie ,  duc  de 
Lorraine  et  de  Baar,  maréchal  des  armées  du  S.  E.  R.  et  de  celles 
de  S.  M.  rimpératrice-reine  apostolique  de  Hongrie  et  de  Bo- 
hême ,  etc.  etc.  son  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai 
de  ses  Paîs-Bas,  etc.  etc. 
Nous  aiant  été  rendu  compte  de  ce  qui  concerne  votre  administra- 
tion ,  et  voulant  rectifier  la  répartition  vicieuse  des  charges  qui  se 
pratique  dans  votre  communauté,  en  y  substituant  un  ordre  de  repar- 
tition plus  conforme  à  la  justice  distributive ,  nous  vous  faisons  les 
présentes  pour  vous  ordonner  de  rédiger  et  de  remettre  au  conseil  des 
finances  un  cahier  dans  lequel  les  terres ,  prairies ,  maisons  »  moulins , 
dimes  et  autres  biens  fonds ,  seront  raportés  et  estimés  suivant  leur 
produit  et  valeur  actuelle. 

Vous  remettrez  également  au  dit  conseil  une  copie  de  roctroi  que 
vous  avez  obtenu  du  conseil  de  Brabant,  pour  pouvoir  meure  "vos 
communes  en  louage.  Vous  accompagnerez  cette  copie  d'un  état  spéci- 
fique et  bien  détaillé,  tant  du  produit  des  parties  communales  qui  ont 
été  louées  ou  affermées  en  conséquence  dudit  octroi,  que  de  remploi 
des  deniers  qui  en  sont  provenus  depuis  la  date  de  cet  oclroî ,  en  y 

(i)  Archivée  généralet  du  royaume.  Terres  franchet.  Carton  S 16. 


SElGREimiAL.  487 

joigPMil  ao  nrplos  on  eiat  de  l'iniport  des  tailles  qui  odI  été  assises 
dqHûs  ce  temps. 
LeS8feTrierl77l(i). 

Mais  ils  continiièreiit  d^opposer  mille  difficultés,  d*éTeiller  mille 
chicanes  atant  de  fomnir  les  renseignements  requis ,  et  il  fallat  des 
Bégodations  et  de  la  diplomatie  pour  faire  cesser  cette  opposition , 
aveogle  alors,  comme  dans  bien  d^aatres  circonstances.  Le  conseil 
des  finances  leur  intima  encore  le  même  ordre  le  9  juillet  i775  : 

Noos  TOUS  faisons  les  présentes  poor  vous  ordonner  de  satisfaire 
ioeessament  et  sans  ollériear  délai  aux  ordres  qui  yods  ont  été  adres- 
sées par  dépêches  de  S.  A.  R.  do  28  février  1771.  Caj.  V^. 
Do9joilletl775. 

Par  ordonnance. 
Van  der  Betlen  (s). 

On  répondit  enfin,  le  i6  novembre  1773  : 

Honsieor.  En  conseqoence  de  Tbooneor  de  la  vôtre ,  dattée 

do  9  joillet  1773,  qoi  noos  est  parvenoe  plus  de  deox  mois  en  après, 
j*ai  celloy,  ao  nom  de  tootte  la  loy,  de  vous  joindre  Icy  : 

1*  Uo  cahier  dans  lequel  les  terres,  prairies,  maisons,  moolio, 
dîmes  et  autres  biens  fonds  soos  Virginal,  ainsi  que  le  commerce,  traficq 
et  bedrifl^  se  trouvent  raportés  et  estimez  solvant  leor  prodoit  et  valeor 
actuelle. 

^  Copie  de  Toclroy  qui  a  été  obtenu  do  conseil  de  Brabant,  de  datte 
do  1  dé  mars  1752,  pour  pouvoir  passer  les  communes  do  dit  endroit 
en  looage. 

y  Un  état  spécifique,  tant  des  parties  communales  affermées  en  con* 
séquence  du  dit  ociroy,  que  de  Temploy  des  deniers  en  prévenus, 
depuis  la  datte  du  ditoctroy  jusques  y  compris  Saint-André  1773. 

4*  Et  finallemeoi,  un  eut  de  Timport  des  tailles  qui  ont  été  assises 
depuis  la  datte  do  même  octroy  jusqu*a  ce  jour. 

(i)  Archives  généraUs  du  royaume.  Terrée  franrhee.  Carton  216. 
(t)  Ibidem. 


188  -RiOIHB 

Je  sonbaîleroîs  que,  pour  mou  aisance  el  la  tranquillilé  d'un  chacun, 
il  seroit  ordonné ,  que  le  plus  mauvais  devroil  elre  quolisé  comme  le 
meilleur  terrein ,  je  yeux  dire  bonier  pour  bonier  de  chacq«e  espèce,  a 
raison  que  ce  point  nous  donne  plus  d'embarras  que  tout  le  reste  :  a 
proprement  parlé  il  n*y  a  rien  de  fort  bon  en  héritage  au  dit  Yei^ioal, 
et  le  peuple  y  est  fort  difficile  a  ménager;  depuis  peu  d'années  que  j*y 
suis  greffier,  j'ai  fait  différentes  propositions  pour  mettre  les  choses  sur 
un  bon  pied,  mais  la  populace  a  toujours  voulu  suivre  Tancien  pied: ce 
pourquoi  je  ne  désire  rien  tant  que  Tordre  a  venir  soit  précis ,  et  même 
menaceant  en  cas  de  ne  pas  bien  Tobserver.  Enlretemps  j'ai  l'honneur 
d'être  avec  la  plus  parfaite  soumission ,  Monsieur,  votre  très  humble  et 
très  obéissant  serviteur. 

Verginal,  16  novembre  1773.  /.  D.  Minne,  greffier  (i). 

I.  Cahier  contenant  Ui  terres,  prairiee,  numlin.  Urnes  et  auirts 
biens  fonds,  ainsi  que  le  commerce  et  bedriff,  sous  la  franchise 
de  Verginal,  le  tout  estimez  suivant  leur  produit  apparent  et 
valeur  actiÂclle. 

i"*  Il  y  a  audit  Verginal  24  maisons  taxées  a  20  sols 
chacune,  dont  le  produit  dans  une  taille  ordinaire 
est  de  fis.       24—  0—  0 

3*  Il  y  a  30  maisons  taxées  a  15  sols  chacune,  dont 
le  produit  est  22 — iO—  0 

3*  n  y  a  66  petites  maisons  et  demeures  taxées  a 
iO  pattars  chacune,  dont  le  produit  est  55 —  0 —  0 

4'  Il  y  a  54  bonniers  2  journaux  43  «/s  verges, 
reputei  pour  bon  pâturage  et  jardins,  comprises  les 
parties  de  communes  de  cette  espèce,  taxés  30  pattars 
par  bonnier,  dont  le  produit  est  82 —  1—0 

5*  Il  y  a  10  bonniers  3  journaux  28  verges  de  pâtu- 
rages, reputez  médiocres,  et  taxez  a  24'pattars  chacque 
bonnier,  dont  le  produit  est  12^19 — 12 


il  transporter.        174 — 10—12 


(i)  Archives  générales  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  216. 


SElGlfEORIAL. 


1«9 


Tramport, 
C*  n  y  a  7  bonniers  t  journaux  60  Terges  d'antres 
I^iurages,  repatez  maigres ,  et  laiei  a  16  pattars,  dont 
fc  produit  est 

7*  Il  y  a  44  ]>onDier8  3  journaux  56  verges  de  terres, 
^potées  pour  bonnes  et  taxées  a  24  patlars  chacque 
Manier,  dont  le  prodoit  est 

^*  Il  y  a  19  bonniers  1  joumel  44  */3  verges  de 
^■^es ,  réputées  médiocres,  et  taxées  a  18  pattars  par 
^cq^ne  bonnlcr,  dont  le  produit  est 

^^    li  y  a  15  bonniers  75  verges  de  terres,  réputées 

'"^IC^'^es,  dont  chacque  est  taxé  à  J2  pattars,  le  pro- 

doit 


174—10—12 


^  ^^    Il  y  a  deux  brasseries  a  la  bierre,  taxées  ebacnne 
I^attars,  dont  le  produit  est 

^li^  ^^     U  y  a  actuellement  7  brasseries  a  brandevin, 
»  ^^  ^e  taxée  a  2  florins ,  dont  le  produit  est 

^     11  y  a  aussi  un  moulin  aux  chevaux,  raporté  et 
^9^^    Ti  2  florins,  dont  on  n*a  toujours  refusé  paye- 
^^tit.  Âppreseni  ce  moulin  ne  sert  plus  depuis  envi- 
ron 2  ans.  Otmoire. 

15*  Il  y  a  aussi  une  dime  grosse  et  menue,  dont  le 
curé  jouit  a  titre  de  compettence,  laquelle  ne  produit 
aucun  profit  a  la  communauté,  et  qu*on  ponrroit  an 
plus  estimer  valoir,  an  pour  an,  500  florins  courant  en 
toutte,  aussy  Mémoire 

14*  Les  commerces,  facultés  et  traficq  et  bedrifis  se 
trouvent  raportés  et  estimés  suivant  le  gain  apparent, 
et  portent  ensemble  dans  la  taille  ordinaire 

15*  Il  s*y  trouve  actuellement  17  chevaux,  chacun 
taxé  a  10  pattars,  dont  le  produit  est 

10*  Il  y  a  actuellement,  tant  halles  en  graisse,  que 
vadies  a  laict  et  bœuf,  98,  chacune  taxée  a  5  pattars, 
dohtle  produit  est 


6—19—  0 


55—16—  0 


17—  8-12 


9—  2—  0 


5—  0—  0 


14_  0—  0 


112—  6—  0 


8—10—  0 


24— iO-.  0 


A  ttûmporter.       424—  2^  0 


490  RÉGIME 

Trampùrt.        424—  2—  0 
17*  Il  y  a  en  oulrc  ordinairement,  quelquefois  non, 
50  a  60  bêles  a  laine,  dont  on  paye  pour  dix  comme 
pour  une  vache ,  le  produit  de  60  est  |_|0—  o 

Total.      425—12—  0 


Par  ordonnance  des  maire  et  echevins, 
/.  B.  Minne,  greffier  (i). 

II.  Copie  de  Voeiroy,  obtenu  lei  de  mars  1752. 
Voyez  ci-devant  page  159. 

III.  Etat  spécifique,  tant  du  produit  des  parties  communales  a 
Verginal  louées  en  conséquence  de  Voctroy  de  1752»  que  de 
Vemploy  des  deniers  en  provenus  du  depuis. 

Les  dittes  communes  de  Yerginal  affermées  en  vertu  de  Toctroy 
du  1  mars  1752,  pour  un  terme  de  18  ans,  a  compter  du  dit  jour, 
consistent  en  cinq  portions ,  dont 

La  première  fut  obtenue  par  Laurent  Minne,  au 
rendage  par  an  de  fis       11 — 10—  0 

La  deuxième,  par  François  Dujacquiers,  au  ren- 
dage de  8 —  5—0 

La  troisième,  au  dit  Dujacquiers,  au  rendage  de  25—10 —  0 

La  quattrieme,  par  Philippe  de  Lallieu,  au  ren- 
dage de  9 —  5 —  0 

La  cinquième  et  dernière  fut  obtenue  par  la  veuve 
d'Etienne  Ilavaux,  au  rendage  de  4 —  0 —  0 


Total  du  produit  annuel.        56 — 10 —  0 

Et  pour  les  18  ans,  tems  du  premier  terme  fini 
1  mars  1770.  1017— 


Par  le  nouveau  passement,  commencé  mars  1770,  pour  9  ans  : 

La  première  portion  est  demeurée  a  Henry  Clocquet,  au  rendage 

(0  Archivée  généraki  du  royaume.  Terres  franchet.  Carton  216. 


SEIGNEURIAL.  191 

de  10-iO-Opar  an,  et  pour  qaaltre  ans  de  rendage, 

le  dernier  a  eeheoir  Sainl-André  1775,  42 —  0 —  0 

La  deuxième,  a  Laurent  Minne,  au  rendage  de  7-0-0 
par  an,  icy  pour  les  dits  quattre  ans,  28 —  0—  0 

La  troisième  portion,  a  Martin  Brancart,au  rendage 
de  MO-0  Tan,  dont  le  produit  desdils  quattre  ans  est       26—  0—  0 

La  quatrième  portion,  remise  en  deux  parties,  dont 
Laurent  Minne  a  obtenue  Tune,  au  rendage  de  11-0-0, 
et  Jacq  Robert  Tautre,  aussi  au  rendage  de  11-0-0, 
faisant  22-0-0  par  an,  et  pour  les  dittes  quattre  années,        88  —  0 —  0 

La  cinquième  et  dernière  portion  est  demeurée  a 
Michel  Joseph  Havaux,  au  rendage  de  20  pattars,  dont 
le  produit  des  diltes  quattre  dernières  années  est  4 —  0 —  0 


188—  0—  0 

Total  enfin  du  produit  des  diltes  communes,  depuis 
la  daite  de  Foctroy  de  1752,  faisant  22  années,  com- 
pris 1775,  porte  1205—  0—  0 

Quelle  somme  de  1205  florins  a  été  employée ,  avec  d'autres  deniers 
provenus  du  boni  des  comptes  de  la  communauté,  a  rembourser  les 
rentes  suivantes  en  décharge  de  la  dilte  communauté,  scavoir  : 

A  Guillaume  Joseph  Baillieu,  une  rente  de  12  florins 
Tan,  au  denier  25  de  change ,  dont  le  capital  porte , 
comme  par  acte  du  51  mars  1767,  550 —  0 —  0 

Au  moyen  d'une  autre  somme  de  550  florins  cou- 
rant, comptés  a  Jean  Joseph  Diesbecq ,  ce  dernier  s'est 
chargé  de  12  florins  de  rente,  que  cette  communauté 
devoit  annuellement  aux  pauvres  de  ce  lieu ,  comme 
par  contract  passé  le  18  mars  1769,  550 —  0 —  0 

Aux  pauvres  18-15-12  de  rente,  au  denier 25  de 
change,  comme  par  acte  et  décharge  de  24  may  1775,        547—12—  0 

Total  des  capitaux  que  la  ditte  communauté  a  rem- 
hoarsé  depuis  1752,  1247—12—  0 

Perça  des  dittes  communes  affermées  depuis  1752,     1205 —  0—  0 

Partant  plus  d'applicqué  que  de  perçus ,  42—12—  0 


192 


REGIME 


II  reste  encore  a  rembourser  16-6-0  de  rente,  au  denier  25  de  change, 
que  la  ditte  communauté  doit  a  la  recepte  de  Teglise  du  même  lieu  ; 
outre  une  autre  petitte  rente  de  3-5-0  par  an,  au  denier  16  argent  de 
change,  a  François  Druet  :  dont  les  deniers  capitaux  de  Fune  et  de 
Fautre  portent  ensemble  459-10-0  argent  de  change. 

/.  B.  Minne,  greffier  (i). 

IV.  Etat  de  l'import  de$  taiUes  qui  ont  etex  assises  a  Verginal,  depuis 
Voctroy  que  la  communauté  a  obtenu  le  i  de  mars  175S,  par 
raport  awp  communes  incultes. 

La  taille  assise  au  dit  Virginal  lé  19  septembre 
1752,  dont  compte  a  été  rendu  le  25  septembre  1755, 
se  trouve. monter  a  la  somme  de 

Et  les  rendages  et  rentes  des  communes. 

L'entière  recepte  porte 


542—10-  6 


Celle  assise  le  25  septembre  1755 ,  monte  a 
Et  les  rentes  et  rendages   des   dites  communes 
portent ,  j  compris  quelques  arbres  vendus , 

L'entière  recepte  du  compte  en  rendu  le  18  novem- 
bre 1755,  porte 

Celle  assise  le  11  novembre  1755  se  trouve  monter  a 
Et  la  recepte  et  produit  des  communes , 

L'entière  recepte  a  porté 

Celle  assise  le  22  mars  1757  monte  ,  y  compris  le 
produit  des  dittes  communes , 

Celle  assise  le  14  février  1758  monte,  y  compris  le 
produit  des  dittes  communes. 

Celle  assise  le  29  may  1759,  y  compris  le  produit 
des  dittes  communes,  porte 

La  taille  ordinaire,  assise  le 21  octobre  1760, porte, 
y  compris  le  produit  des  dittes  communes, 

(t)  Archivée  générales  du  royaume,  terres  franches.  Caiton  21  G. 


515—  0—  0 

■       ■  ^— ■ 

343—  5—18 
175—16—  0 

519—  i— 18 

557—10—  0 
244—10—  0 

582—  0—  0 
504—17—  6 


508—  8—  0 


497—12—18 


924^15—  6 


SEIORBOMAL.  195 

U  ttllle  et  demi»  attise  le  fl  octobre  1761»  y 
compris  le  produit  des  commanes,  porte  817 —  1 —  0 

La  taille  et  demi ,  assise  le  26  norembrre  1762,  dont 
le  compte  fat  rendu  le  16  lévrier  1765,  toujours  y 
eoraprenant  le  produit  des  communes  y  confondu, 
porte  a  raison  de  quelques  arrérages  des  dittes  com- 

1059—  6—12 


La  uille ,  assise  le  17  septembre  1766,  porte  457—15—18 
Et  la  recepte  avec  le  produit  de  plusieurs  années 
des  dittes  communes,  y  compris  aussi  les  redcfances 

des  collections  antérieures,  porte  471—14—14 

L'entière  recepte  du  compte ,  rendu  le  24  jantier 

1767,  porte  909—  g-,  g 

La  taille  ordinaire,  assise  le  24  octobre  1767,  dont 

le  compte  fut  rendu  le  24  février  1769 ,  porte  454 —  5—-  6 

Le  produit  des  dittes  communes,  y  compris  la  rede- 
vance du  collecteur  précèdent,  porte  185 — 16 —  8 

L'entière  recepte  porte  61 7—1 9—14 


La  taille  ordinaire ,  assise  le  14  mars  1769,  porte         444 — 16 —  0 
Et  le  produit  des  dittes  communes ,  y  compris 
52-19-18  reçus  d*autre  eflect,  porte  187—  5—18 

651-19—18 


La  taille  ordinaire,  assise  le  25  février  1771 ,  dont 
le  compte  a  été  rendu  le  20  février  1775,  porte,  y 
compris  la  redevance  du  collecteur  antérieure, 
69-12-20,  512—  1—14 

Le  produit  des  dittes  communes  de  plusieurs  années 
porte  259— 


L'entkre  reoeple  do  compte  porte  771—  4—14 

La  taille  ordinaire,  assise  le  5  avril  1775,  dont  le 
compte  n'est  pas  encore  rendn,  porte,  sans  com- 
prendre le  produit  des  predittes  communes ,  464—  9—12 
/.-B.  Mimu,  greffier  (1).                                         =a«=B=== 

(1)  Archive»  généraU»  du  royaume.  Terres  franches.  Carton  216. 


194  RÉGIME 

La  paroisse  de  Virginal  comptait,  en  cette  année  1773,  trois  cent 
cinquante-huit  communiants  (i). 

Le  gouverneur  des  Pays-Bas,  Charles,  duc  de  Lorraine,  mourut 
à  Tervueren  le  4  juillet  1780,  et  Timpératrice  Harie-Thérèse, 
à  Vienne  le  29  novembre  suivant.  Joseph  II,  son  fils  aîné  et  succes- 
seur, confirma,  par  son  diplôme  du  12  janvier  178i,  à  Tarchidu- 
cbesse  Marie-Christine  et  au  duc  Albert,  son  époux,  le  gouverne- 
ment général  des  provinces  belgiques,  que  l'impératrice  leur  avait 
conféré,  par  ses  lettres  du  20  août  1780.  Joseph  II  se  fit  inaugurer 
dans  nos  différentes  provinces,  pendant  Tannée  1781;  et  les  gou- 
verneurs généraux,  par  leur  ordonnance  du  8  août,  demandèrent 
aux  terres  franches  une  somme  de  500  florins  pour  les  frais  de 
cette  inauguration,  et  la  même  somme  pour  Tinauguration  de  1744, 
dont  le  paiement  avait  été  négligé  : 

Marie  Cbristine,  princesse  royale  de  Hongrie  et  de  Bohême,  archi- 
duchesse d*Âutriche,  dacbesse  de  Bourgogne,  de  Lorraine  et  de 
Saxe-Teschen,  etc. 

Albert,  prince  royal  de  Pologne  et  de  Lithuanîe,  duc  de  Saze- 
Teschen,  grand  croix  de  Tordre  royal  de  S.  Etienne,  feld  maré- 
chal des  armées  de  S.  M.  Tempereur  et  roy  et  de  celles  du  S.  E.  R., 
et  lieutenants  gouverneurs  et  capitaines  généraux  des  Pays- 
Bas,  etc.  etc.  etc. 

Cher  et  bien  amé.  Gomme  il  est  d'usage  de  répartir  une 

somme  de  500  florins  sur  les  terres  franches  de  Brabant  et  de  Lim- 
bourg,  pour  leur  contribution  dans  les  fraix  du  théâtre  que  Ton  érige 
pour  Tinauguration  des  souverains  dans  ces  deux  provinces,  et  comme 
Ton  voit  que  cette  contribution  a  été  négligée  en  1744,  nous  vous 
faisons  les  présentes,  de  Ta  vis  du  conseil  des  domaines  et  finances  de 
Tempereur  et  roi,  pour  vous  ordonner,  au  nom  et  de  la  part  de  S.  M.,  de 
repartir  et  lever  sur  les  terres  franches  de  votre  département  dans  les 
provinces  de  Brabant  et  de  Limbourg,  une  somme  de  1000  florins  aident 
courant,  savoir  500  florins  pour  les  fraix  de  Tinauguration  de  Tan- 

(i)  Archives  de  V église  de  Firginal, 


SEIONEUmiAL.  195 

née  i744,  ei  500  iorios  pour  cellei  de  U  présente  aDnée.  Vous  reparti- 
ra ees  deux  iommes  sur  les  diites  terres  dans  les  proportions  usitées 
pour  leus  rations  ordinaires,  et  toos  les  percevrez  sur  le  pied  nsité  a 
Vt^id  des  diites  rations  :  mais  nous  tous  prévenons  que  voos  poorrez 
hiie  eette  répartition  en  deox  on  même,  s'il  le  laat,  en  trois  années, 
pour  la  facilité  des  contribuables.  Et  vous  en  accuserez  la  rentrée 
séparément  et  en  son  temps  dans  vos  extraits  de  bilans  mensuels.  A  tant 
bien  et  cher  amé.  Dieu  vous  ait  en  sa  sainte  garde.  De  Bruxelles  le  8 
août  i78i.  De  WiU.  VK 

Mâbie.  âlbbt. 

Par  ordonnance  de  LL.  ÂÂ.  RR. 

Termois, 

RfepariUûm Virginal,  9—18—1 

15«  13—2 


iO— H— 5(i). 


Une  épiiootie  maligne  se  manifesla,  pendant  les  années  1780 
el  1782,  parmi  les  animaux  domestiques,  dans  plusieurs  communes 
du  Brabant;  beaucoup  de  cultivateurs  perdirent  une  grande  partie 
de  leurs  bestiaux,  et  le  gouvernement  fit  assommer  plusieurs  bétes, 
et  dépensa  des  sommes  énormes  pour  arrêter  le  mal.  Les  gouver- 
neurs-généraux» parleur  ordonnance  du  20  novembre! 782,  récla- 
mèrent de  ce  chef  des  terres  franches  la  somme  de  3,396  florins 
9  deniers  : 

Leurs  Alte&ses  Roîales,  aîant  eu  rapport  de  Teut  des  frais  engendrés 
par  la  maladie  epizotique  do  gros  bétail  ^daos  les  terres  franches,  et 
prenant  égard  a  ce  que  les  edils  émanés  a  cette  occasion  ont  eâ  pour 
objet  le  bien  et  la  conservation  universels  des  dittes  terres,  ont,  pour 
et  an  nom  de  Temperenr  et  roi,  par  avis  du  conseil  des  domaines  et 
finances  de  S.  M.,  cha^é  et  autorisé,  comme  elles  chaînent  et  autorisent 
par  cette,  le  conseiller  receveur  des  terres  franches  dievalier  de  Neuf- 
forge,  d'asseoir  et  repartir  sur  les  terres  franches  de  son  entremise  la 
somme  de  3396  florins  9  deniers,  sur  le  pied  de  rétat  d-attaché  en 

(i)  jérekives  gménUts  du  rojfoume.  Chambre  de*  annpiei.  Aequiii.  Liasse  3341. 


196  RÉGIME  SEIGNEURIAL. 

copie  autentiqae,  soi»  le  cachet  de  S.  M.,  pour  être  les  deniers,  qui  en 
proviendront,  perçus  par  lui  et  renseignés  dans  les  comptes  de  son 
entremise ,  en  la  même  forme  et  manière  qu*il  perçoit  et  renseigne  les 
deniers  des  rations  ordinaires  des  terres  franches  a  titre  de  subside. 
Ordonnant  L.  A.  R.  a  tous  ceux  qu'il  appartiendra  de  se  régler  et  con- 
former selon  la  présente  disposition ,  qui  sera  enregistrée  à  la  chambre 
des  comptes  de  S.  M.  selon  sa  forme  et  teneur.  Fait  à  Bruxelles, 
le  20  novembre  i7S2.  De  WiU.  YK 

Marie.  Albert. 

Le  baron  de  CoHer.  /.  De  WiU. 

RepartUion.    .    .    .    Virginal,  17—12—6 

15*  denier,  1—  S— 6 

ie_i6-0  (i). 

Le  premier  recensement  régulier  de  la  population  de  notre  pays 
fut  fait  en  1784,  par  ordre  du  gouvernement  autrichien;  Virginal 
comptait  alors  681  habitants  : 

1  prêtre 
236  hommes  au  dessus  de  12  ans 
244  femmes         h  h 

110  garçons  au  dessous  de  12  ans 
90  filles  9  » 


681  habitanu  (t). 


Ardent  et  singulier,  l'empereur  Joseph  II  avait  été  élevé  dans 
des  sentiments  peu  favorables  à  Téglise  et  au  saint-siége  :  il  porta 
coup  sur  coup  des  lois  qui  changeaient  toute  la  discipline  et  ren- 
versaient tout  ce  qui  était  établi.  On  sait  les  funestes  résultats  de 
son  esprit  novateur  dans  notre  pays  essentiellement  méthodique  et 
sincèrement  religieux.  La  révolution  brabançonne  éclata  au  com- 
mencement de  1788.  L'histoire  particulière  de  Virginal  B*offre 
aucun  événement  important  pendant  cette  révolution  ;  mais  nous 
trouvons  annoté  que  la  révolution  française  y  fut  saluée  avec  joie. 

(0  Archives  générales  du  roymifne.  Chambre  des  comptes.  Acquits.  Liasse  3541. 
(«)  Archives  générales  du  royaume.  Conseil  privé.  Carton  9147. 


RË6IÏE    FRANÇAIS 

1792  —  1814. 


-^  RIVÉS  de  leurs  Tranclii"'»  et  de  leur»  privi- 

légen,  les  liabîlaiits  de  Virginal  entrent  que 

le  rf^ioie  républicain  allait  leur  rendre  ce 

,   ,    que  le  rojpme  anlrichien  leur  avait  ôté.  Quel- 

^^\  qucs  jours  après  la  mémorable  victoire  de 

Jemmapcs,  gagnée  par  les  républicains  français,  le  6 

novembre  1793.   ils  s'assemblèrent  et  cons^tuèrent 

nne  municipalité  de  leur  cboîx  (i). 

tT9S.    Cepnnduni    la    défaite    de    Neerwinden , 
arrivée  le  90  avril ,  força  les  Français  d'évacuer  notre 

(i)  Archhn  judiriairtMi  Motllei. 


198 


RÉGUIS 


pays,  et  le  magistrat,  établi  par  les  seigneurs,  reprit  aussitôt  ses 
fonctions  à  Virginal  («).  Pour  faire  face  aux  frais  de  Fadministra- 
tion  communale,  celui-ci  assit  une  nouvelle  taille  sur  les  habitants, 
le  26  novembre  : 


Arnould,  Henri, 
Arnoald,  Jean, 
Arnonld ,  Pierre , 
Arnould,  Pierre, 
Ballieu ,  Philippe , 
Ballieu,  v*  Nicolas, 
Ballieu,  enf.  Guillaume, 
Bardiaux ,  Sébastien , 
Bardiaux ,  Sébastien , 
Baudet,  Jean , 
Cenninck ,  Adrien , 
Bertau ,  Casimir, 
Bertau ,  Jean  , 
Bertau ,  Pierre , 
Bertau  ,  v*  Antoine , 
Bertau  ,  V  Nicolas , 
Blanpain ,  Joseph , 
Bornai ,  Nicolas , 
Bonenge ,  Pierre , 
Bonté ,  André  , 
Bonté,  Laurent, 
Bougnies ,  Gabriel , 
Brancart ,  Jean , 
Brancart ,  Joseph , 
Brancart ,  Louis , 
Brancart,  Pierre , 
Brison,  v*  Paul , 
Bulteau ,  v« 


Chassereau  de  la  taille  de  1793. 
1—13—12 


TransporL 
2—15 — 12    Carlier,  chirurgien , 
1—12—  0    Carlier,  v'Jean, 
Charlier,  Joseph , 
Charlier,  Noél , 
Claus ,  Philippe, 


18—12-  0 
1—  5—  0 
1—  1-12 


3—  0    Clavier,  Antoine , 


1—  1—12 
1—  1—12 
1—  5—12 
1—  1—12 
18—12 
1-  4—  0 


Clavier,  Antoine , 
Cooreman ,  Joachim , 


72—10—0 
7—  9-  0 
1—  1-12 
1—12—  0 
1—  7^12 

15—  1-  0 
1—  1-12 
1—  1—12 
4—15—0 


Cloquet ,  enf.  Baptiste  ,    1 —  5—  0 


Barras ,  Olivier , 

Debrou  , 

Decanips,  v*  Martin, 
18 — 12    De  Fraene ,  arpenteur, 
15—12    De  Fraene  ,  Zéphirln , 
15—12    De  la  Motte,  Jean, 

Delescolle ,  v*  Louis , 

Delestienne,  Nicolas, 


4—15—  0 
4—  1—  0 


1—11—12    Delhoux ,  Claude , 

3—  0—  0    Delhoux ,  y  Arnould , 
18—12    Delmotte,  Jean, 

4—  6—12 
2—  0—  0 
1—18—  0 
4—3-0 
1—  1—12 


Delporte ,  Vincent , 
Demaret ,  Martin , 
Demaret,  Nicolas, 
Destrait ,  Boch  , 
De  Tournay,  Denis, 
3—  3—12    De  Tournay,  v*Dieud.« 
5—11 —  0    Detry,  enfants  Louis, 


2—  4-12 

14—  0 

l—lî—  0 

6—  1—  0 
4—11—12 
4—11—12 

16-  0 

1—  1-.12 

2—3—0 

2—  4—12 
1—  1—12 

15—12 
4—15—  0 

18-12 
1—  0-  9 

17—  0 
14—  0 
15—12 


A  traneporler.    72—10 —  0 
(i)  Archives  de  la  commune  de  FirginaL 


A  transporter.    141— 14 — ^21 


v^ 


FRANÇAIS. 


199 


TrantporL 
Droet,  François, 
Do  Bois,  André, 
DaBois,  François, 
Do  Jacquier,  François , 
Do  Jacquier,  Jacques , 
Du  Jacquier,  Michel , 
Do  Jacquier,  Pierre, 
Dorant,  Jean, 
Dorant,  Louis, 
Dorant ,  Pierre , 
Durant,  ir*  Jean, 
Darda ,  Chrysostome, 
Fauconnier,  Albert , 
Fauconnier,  André , 
Fayt,  Nicolas , 
Flandroy,  Jean, 
Gailly,  Jean , 
Gailly,  Louis, 
Gailly,  maréchal , 
Gailly,  Michel , 
Gailly,  Nicolas, 
Gaudissart ,  Jean , 
Godean ,  Guillaume , 
Godeau ,  Pierre , 
Godefroid ,  Pierre , 
Gnilmot ,  Jean , 
Hanard,  v* Philippe, 
Haulet ,  Simon , 
Havaui,  Corneille, 
Ha?aox,  François, 
Havauz,  Jean-Philippe 
Bavaui,  Jean-Philippe 
HaTaox,  Nicolas, 
HaYaox,  Pierre, 
HaTaux ,  Pierre , 

A  Irantparier. 


27—  i—  0 

17—  0 

5—10—  0 

25—  4—  0 

1—  7-.i2 
2—2—  0 
4_i5-.  0 

1—6—0 

2—  1—12 
5—7—0 
i—  8—12 
1-.  i_i2 
1—  0—  0 
1—12—12 

4—  9—  0 
i— 15—  0 

11—17—  0 
1—  9—  0 
2-15—18 
1—  1-.12 

18—12 

10—15—  0 

2—18—  0 

1—19—12 
15—19-^  0 

2—16—12 
5—18—  0 
4—10—  0 

18—12 

5—  4—12 
,    4—11—12 

18—12 

4—4—0 

7—  0—18 

15—  4—  0 

525—  5—21 


Transport.    525—  5—21 
Havaux ,  Philippe ,  1 —  5—12 

Havaux ,  Placide ,  15—12 

Havaux ,  veuve  Jean ,  14 —  0 

Havaux ,  veuve  Michel ,   16 —  5 — 12 
Hubau ,  veuve  Jean  ,       10 — 10 —  0 


Hubau ,  veuve  Pierre , 
Lacroix,  André, 
Lacroix,  Noél, 
Landercy,  Antoine , 
Larcier,  Pierre, 
Lebrun,  Antoine, 
Lebrun,  Jean, 
Lebrun,  Jean , 
Lebrun ,  veuve  Jean , 
Leclercq,  Pierre, 
Ledecq,  Jean, 
Lekime ,  Jean , 
Leleu,  Charles, 
Lelièvre,  François, 
Lousse ,  veuve  Jean , 
Mainfroid,  Philippe, 
Main  froid ,  v*  Joachim , 
Marchand,  veuve  Jean , 
Marcoux ,  Charles , 
Marcoux,  Jacques, 
Marit,  Nicolas, 
Marit ,  Pierre, 
Meurée ,  veuve  Simon , 
Minne,  Albert, 
Minne,  Albert, 
Minne,  Baptiste, 
Minne,  enfants  Louis, 
Minne,  Hubert, 
Minne,  Jean, 
Minne ,  Jeanne , 


2—14—  0 
I—  1—12 
1—  1—12 
1—  5—12 
1—  1—12 
18—12 
1—18—  0 

5—0-0 
1—  1—12 
1—5—0 
2—5—0 
1—  5-12 
1—  3—  0 
5—14—  0 
15—12 
6—  8—  0 
6—3—0 
5—15—  0 
1—  1—12 

18-12 

18—12 

1—  5—12 

4—  1—12 

1—  1—12 

2—8—0 

19—  7-  0 

25-13—  0 

1—10—12 

21—  5—  0 

1—  9—12 


A  transporter.    476—14—  9 


200 


RÉGIME 


Transport.      476- 
Hiane,  Nicolas,  1- 

Miane,  Teave  Laurent,  i^- 


Hinne ,  veuve  Michel ,  4- 

Minne,  veuve  notaire ,  4- 

Naveau ,  Jean  ,  1- 

Omé,  Philippe,  i- 

Paridaens ,  v*  Mathieu ,  i- 
Pierson ,  Jeanne , 

Pierson ,  Michel ,  4 — 
Plettin ,  Jacques , 

Plongere,  v*  Martin ,  1- 

Pourtois,  2- 

Robert ,  Pierre ,  4- 

Rousseau  ,  Antoine ,  1- 

Rousseau ,  Jean ,  4- 

Rousseau,  Martin,  2- 
Rousseau ,  v*  Grégoire, 


14—  9 

5—  0 

13-  0 
16-12 

5—12 

1-12 

1—12 

15—0 

14—  0 
19—12 

8—12 

1—12 

12—  0 

6—  0 
1—12 
5-12 
1—12 

15—12 


A  transporter,    523—  5—21 


Transport. 
Smoes,  Jean  , 
Smoes ,  Jean , 
Smoes,  Nicolas, 
Stourme ,  Simon , 
Taminiau,  Louis, 
Tilly ,  Hubert, 
Van  Daelen,  Gérard, 
Van  Daelen ,  Louis , 
Vander  Wael,  Jean, 
Van  Ha  m,  Ignace, 
Wargnies ,  Jean , 
Wastiau ,  Jean , 
Wastiau ,  Jean , 
Willame,  Jean, 
Willame ,  Joachim , 
Willot,  Jean, 
Zerghe ,  Philippe , 

Total. 


523 
1 
1 
1 
% 

1- 
1- 
1 
1- 

3- 
1. 
1- 
1- 

5- 
9- 


3-21 
•12-0 

■  1-12 

■  1-12 
•18-0 
18-12 
•  1-12 
-  1—12 
•10-12 
10—12 
18-12 
.  8-0 
11—12 
.  7—12 

6-12 
15-12 
18—12 
.  1—  0 


560—  6—  9  (i) 


1794.  La  victoire  signalée  que  les  Français  remportèrent  à 
Fleurus,Ie26juin»  réunit  la  Belgique  une  seconde  fois  à  la  France, 
et  la  révolution  jeta  sur  notre  pays  ses  flots  envahissants.  Par  arrêté 
du  25  vendémiaire  an  III  (14  octobre),  les  représentants  du  peuple 
trappèrent  les  nobles,  les  ecclésiastiques ,  les  maisons  religieuses 
et  les  privilégiés  du  Wallon-Brabant  d'une  contribution  de  3,000»(y(K) 
livres:  le  curé  de  Virginal  dut  payer  400  livres,  dans  les  vingt-qua|re 
heures,  sous  peine  de  se  voir  exécuter  militairement  (s). 

1796.  L'ancienne  division,  la  magistrature,  les  lois  et  les 
coutumes  particulières  avaient  été  maintenues  provisoirement  dans 
le  pays  conquis,  parle  gouvernement  français;  mais  la  loi  du  9 
vendémiaire  an  IV  (1  octobre)  chargea  les  représentants  du  peuple 


(0  Archives  de  la  communs  de  FirginaL 
(%)  Ibidem. 


FRANÇAIS.  Mi 

(Topérer  une  Douvelle  diTisîon  territoriale  :  Virginal  fut  compris 
dans  le  département  de  la  Dyle,  canton  de  Tubize  (t). 

17 M.  Par  décret  de  Tadministration  centrale  du  département, 
le  cnré  Wamant  fut  contraint  de  donner  à  l'agent  municipal  les 
registres  de  Tétat  civil,  que  le  président  du  canton,  Nicolas  de 
Cock,  arrêta  au  24  fructidor  an  IV  (10  septembre)  (s). 

1799.  En  exécution  de  la  loi  du  26  pluviôse  an  VII  (i4  février), 
par  laquelle  les  consuls  introduisirent  une  nouvelle  organisation 
administrative,  Virginal  fit  partie  du  département  de  la  Dyle, 
arrondissement  de  Nivelles  (s). 

La  marquise  de  Herzelles  était  morte  le  5  septembre  1795,  au 
couvent  des  religieuses  bénédictines  de  Namur,  où  elle  s^était  retirée 
depuis  i779,  et  d^où  elle  ne  cessa  de  répandre  des  bienfaits  et  la 
bonne  odeur  de  ses  vertus.  Ce  qui  peut  suffire  à  donner  la  plus 
haute  idée  de  cette  dame,  est  Testime  extraordinaire  que  Tempereur 
Joseph  II  lui  conserva  constamment,  malgré  la  conviction  où  était 
ce  prince,  que  la  pieuse  dame  n'était  point  du  tout  de  son  avis  dans 
le  projet  de  ses  réformes.  Arrivé  à  Namur,  en  1781,  il  ne  tarda  pas 
de  Failer  voir  et  de  lui  témoigner  tous  les  égards  qu'il  avait  pour 
son  rare  mérite  :  on  croyait  même  que  cette  entrevue  pourrait 
amener  quelque  changement  dans  les  résolutions  du  prince ,  mais 
l'événement  ne  vérifia  pas  celte  espérance.  L'abbé  de  Feller,  pré- 
voyant cette  visite,  crut  bien  faire  d'envoyer  à  la  marquise  un 
article  qu'il  destinait  à  l'impression  dans  son  journal,  et  qu'il 
croyait  propre  à  ouvrir  les  yeux  au  prince,  entouré  de  philosophes, 
et  qui  venait  récemment  de  diner  àSpa  avec  Raynal.  (Journal,  1781, 
I  novembre,  p.  341.)  Il  la  priait  de  donner  au  prince  un  extrait  du 
journal  t  mais  après  l'avoir  lu,  elle  en  fut  si  effrayée,  qu'elle  fit 
prier  l'abbé  de  ne  plus  jamais  rien  lui  adresser  de  cette  nature  (a). 

(f  )  Archive*  de  la  commune  de  Virginal. 

(i)  Ibidem. 

(s)  lîndem, 

(4)  FkiUE.  Joanal,  1793,  i  octobre,  p.  236.  —  Ibidem,  15  octobre,  p.  316. 

13 


302  AÊGIMfi 

En  1774;  la  marquise  avait  institué  pour  son  légataire  universel, 
conformément  au  testament  de  son  mari,  Eugène^Gillion,  marquis 
de  Trazegnies  d'Ittre,  son  frère  (i).  Celui-ci  poursuivît  en  4793,  le 
procès  commencé  par  sa  sœur,  et  mourut  le  21  janvier  4805,  sans 
en  voir  la  fin.  Après  bien  des  contestations  et  des  difficultés,  le 
partage  ne  s'effectua  que  le  48  décembre  4825.  La  valeur  du 
majorât  était  évaluée  à  frs.  684,931,, 90,  ainsi  repartie  : 

enterres 607,234  „06 

en  bois 65,974,, 40 

en  rentes 48,562„35 


721,767„5l 
les  charges  montaient  à  .    .    .  36355„64 

684,931„90 


*^/40  échurent  à  Marie-Caroline-Ghislaine,  née  comtesse  de  Rodoan, 
épouse  de  Louis-Mari e-Buphile,  duc  de  Lauraguaîs-Brancas,  ^^/«o 
à  Marie-Cornélie-Jeanne-Antoinette,  née  de  Roovere,  douairière 
d'Ëgide-Charles  de  Jonghe,  et  à  ses  enfants,  comme  actionnaires 
de  la  famille  de  la  Puente;  et  "/40  aux  héritiers  Champagne,  de 
Rebecq,  comme  actionnaires  de  Marie-Josephe,  marquise  d'Aoust, 
née  de  Trazegnies  dlttre,  fille  d'Eugène-Gillion,  en  vertu  d'un  acte 
d'acquisition  passé  le  1  juillet  1817  (s). 

tSOl.  Le  préfet  du  département,  Gustave  Doulcet-Pontécoulant, 
ordonna  le  9  vendémiaire  an  X  (i  octobre),  aux  communes  d'An- 
derlecht,  Leeuw-Saint-Pîerre,  Ruysbroek,  Buysinghen,  Eysinghcn- 
Huysinghen,  Hal,  Brages,  Lcmbecq,  Clabecq,  Tubize,  Rebecq> 
Quenast  et  Virginal ,  de  transporter  sur  la  grande  chaussée  de 
Bruxelles  à  Mons,  près  de  l'auberge  du  Roi-d'Espagne,  2,000  mè* 
très  cubes  de  sable,  et  80,000  pavés  :  Virginal  pour  sa  part  dut  y 

(i)  Ed.  t.  Salazar,  p.  54. 

(i)  Archives  du  château  d'Ittre. 


frahçàis.  205 

condoire  4,000  paTés  pour  le  43  vendémiaire  (4  octobre);  mais 
comme  on  ne  s'inquiétait  nullement  de  satisfaire  à  cet  ordre,  le 
commandant  de  la  gendarmerie  de  Hal«  Bertrand,  y  envoya  le  20(42) 
six  gendarmes,  qui  durent  rester  au  village  en  force  armée  jusqu'à 
Texécution  de  l'ordonnance,  ce  qui  fut  fait  le  lendemain  (i). 

1ft0S.  Le  i  thermidor  an  XI  (4  juillet),  le  citoyen  B.  Berlairaont, 
sons-préfet  de  Tarrondissement  de  Nivelles,  ordonna  de  faire  le 
recensement  de  la  population,  et  Ton  trouva  à  Virginal  378  hommes 
et  544  femmes.  L'état  civil  constatait  pour  les  trois  dernières 
années  : 


NaiM 

mon. 

Bécn. 

Mamfn. 

m. 

f. 

m.      f. 

An  IX. 

23. 

46. 

9.      5. 

4. 

An   X. 

48. 

46. 

6.    40. 

3. 

An  XI. 

9. 

43. 

9.      8. 

3.  (i) 

Le  24  juillet.  Napoléon  Bonaparte,  premier  consul,  allant  visiter 
à  Anvers  les  nombreux  et  immenses  préparatifs  dont  il  menaçait 
FAngleterre,  avait  été  reçu  somptueusement  à  Bruxelles  :  une 
somme  de  80,000  francs  fut  imposée  au  département  de  la  Dyle 
pour  couvrir  les  frais  de  cette  réception,  et  Virginal  fut  cotisé 
à  frs.  45„68  (s). 

tM4.  Le  20  mai,  les  cloches  annoncèrent  à  Virginal  que  le 
héros  de  l'Italie  et  de  l'Egypte  avait  été  proclamé  empereur  des 
Français.  Le  2  juin,  les  fonctionnaires  et  les  employés  civils  prêtè- 
rent serment  au  nouveau  souverain  :  le  40  juin,  on  chanta  le 
Te  Denm,  à  cette  occasion,  ainsi  que  le  6  janvier  suivant,  pour  le 
couronnement  de  l'empereur,  et  des  fêtes  publiques  furent  données 
au  peuple  (4). 

(1)  Archivée  de  la  com%nune  de  Firginal. 

(1)  Ibidem. 

(3)  Ibidem. 

ié)  nndem. 


2<U 


KÉcniB 


180S.  Cette  année  Virginal  fut  désolé,  comme  le  reste  du  déjKW- 
tement,  par  la  cherté  des  vivres,  qui  se  fit  principalement  Mntir 
dans  le  mois  de  juin  (i). 

En  cette  année  la  population  était  de  739  habitants.  Le  total  des 
Gonlributions  montait  à  frs.  2,306,,9i  : 


CoDlribnlions  ToDcières 

■  personaelles 

Portes  et  renéires 
paieoies  de  l'in  XEI 


120S„00 
887„00 
200„00 


(i)  Archivts  de  ta  commune  rff  Virginal. 

(i)  Âlmanach  da  département  de  la  Dyh.  An  Xl[. 


FAAMÇAIS* 


ao6 


IRGINAL-SAMME.  En  1808,  la  commune 
de  Virginal  fut  considérablement  agrandie 
par  la  réunion  de  la  commune  de  Samme, 
décrétée  par  Fempereur  Napoléon  «  le 
22  janyier  : 


J==       Au  palais  des  Tuileries ,  le  22  janvier  i808. 


NiPOLcmi,  empereur  des  Français,  roi  d'Italie  et  protecteur  de  la^ 
Confédération  du  Rhin. 

Sur  le  rapport  de  notre  ministre  de  rintérieur,  notre  Conseil  d*état 
entendu  ; 

Nous  avons  décrété  et  décrétons  ce  qui  suit  : 

Art.  i.  La  commune  de  Samme,  département  de  la  Dyle,  est  réunie 
à  celle  de  Virginal ,  même  département. 

Art.  2.  La  municipalité  de  Samme  est  supprimée,  ses  registres  et 
ses  papiers  seront  transférés  anx  arcbiTes  de  la  mairie  de  Virginal. 

Art.  3.  Nos  ministres  de  Flntérieur  et  des  Finances  sont  chargés  de 
Fexécution  du  présent  décret. 


Pour  ampliation 
Le  ministre  de  rintérieur, 
.    Cretet. 


Napoléon. 
Par  Tempereur  le  ministre 
secrétaire  d*état. 
Hugues  B.  Marei  (i). 


Avant  la  révolution  française,  Samme  faisait  partie  de  la  commu- 
nauté d'Ittre,  et  était  un  apanage  du  prévôt  du  chapitre  des 
cbanoinesses  nobles  de  Nivelles»  qui  y  établissait  sept  échevins,  et 
y  possédait  plusieurs  droits  seigneuriaux  et  des  revenus  considé- 
rd>le8.  La  haute  justice  et  le  tiers  des  amendes  appartenaient  au 
mayear,  qui  relevait  la  mairie  du  prévôt  comme  seigneur  primitif. 


fi;  Archives  de  la  rommune  dv  Virrjimtf, 


206  RÉGIME 

Les  seigneurs  d'Ënghîen  et  de  Faucuwez  étaient  seigneurs  avoués 
de  Samme,  et  recevaient  aussi  le  tiers  des  amendes  :  ils  y  avaient 
seuls  la  connaissance  des  crimes  et  le  droit  de  morte-main  :  le 
prévôt  de  Nivelles  n'avait  ce  droit  que  sur  la  censé  de  la  Tour,  et 
sur  le  moulin  d'À-Senne-pont  (i). 

Trop  éloignés  du  centre  de  là  commune  d'Iltre»  les  habitante  de 
Samme  s'étaient  adressés»  dès  1796,  au  commissaire  du  gouverne- 
ment près  des  départements  réunis,  Boutteville,  pour  former  une 
commune  distincte  et  séparée  de  celle  d'ittre,  ce  qu'ils  avaient 
obtenu  par  décret  du  28  floréal  an  IV  (17  mai  1796)  : 

N*  hm!*  Liberté.  Egalité. 

Bruxelles  ce  28  floréal  l«  année  républicaine. 

Le  citoyen  Boutteville,  commissaire  du  gouvcrneroeut  près  les 
départemenls  réunis  par  la  loi  du  9  vendémiaire. 

Vu  la  pétition  des  babilans  de  Samme  tendante  à  former  une  com- 
mune distincte  et  séparée  de  celle  d'Ittre  et  d'avoir  en  conséquence 
des  agents  et  adjoints  municipaux  qui  puissent  veiller  à  leurs  intérêts 
à  Tadministration  municipale  du  canton  ; 

Vu  les  observations  de  Tadminislralion  municipale  du  canton  de 
Tubize  et  de  celles  de  Tadministration  du  département  de  la  Dyle; 

Considérant  que  la  commune  d'Ulre  est  déjà  très-considérable  par 
elle-même;  que  Samme  par  son  étendue,  sa  population  et  la  richesse 
de  son  territoire  peut  être  comparée  aux  plus  grandes  communes  du 
canton; 

Considérant  que  Tiniérêtde  ses  habitans  et  Tutililé  publique  exigent 
qu'ils  aient  des  agents  municipaux  particuliers,  ceux  dMttre  ne  pouvant 
suflire  aux  détails  de  Tadministration  de  deux  endroits  aussi  considéra- 
bles, éloignés  de  plus  d'une  lieue  Tun  de  Tautrc  ,  et  séparés  d'ailleurs 
par  la  rivière  de  Senne  ; 

Arrête  ce  qui  suit  ; 

ArL  1.  Les  agens  municipaux  d'Ittre  ne  s'immisceront  plus  dans 
l'administration  du  village  de  Samme ,  qui  formera  doresnavant  une 

(i)  Voyez  ma  yotiee  tur  la  $eigneur$  de  Faucuwez,  p.  8.  —  Lcrot.  Grand 
théâtre  profane  du  Drabant-IVaUon,  I.  I,  p.  22.  —  Archivée  du  château  d'ittre. 


FRANÇAIS.  2Q7 

Gommane  séparée  et  dislincte,  etsera  le  doauème  du  canton  de  Tubize. 

Art.  2.  Le  citoyen  Antoine  Joseph  Godeaa,  fermier  de  Samme, 
remplira  les  fonctions  d*agent  municipal,  et  le  citoyen  Jean  Baptiste 
Hinne,  fermier  an  même  endroit,  celles  d'adjoint  municipal. 

Art.  3.  Les  citoyens  ci-dessus  mentionnés  se  rendront  de  snHeà 
leurs  fonctions  et  assisteront  aux  séances  de  Tadministration  munici- 
pale do  canton.  Celle-ci  leur  fera  remettre  par  Tagent  nnioielpal 
dlttre  les  titres ,  archires  et  documens  qu*il  poanrait  avoir  en  son 
pouvoir  relativement  à  Tadministration  de  la  commune  de  Samme.     * 

Le  présent  arrêté  sera  envoyé  à  Tadmlnistraiion  du  département  de 
la  Dyle,  qui  demeure  chargée  de  son  exécution. 

BouttevUle  (i). 

Le  9  fructidor  an  V  (37  août  1797),  Tadmlnistration  centrale  du 
département  de  la  Dyle  avait  assigne  la  rivière  de  la  Sennette 
comme  limite  naturelle  entre  les  deux  communes  dlttre  et  de 
Samme  : 

Bareaii  é 

tttdUM  v  Liberté.  Egalité. 

If"se8f. 

Séance  du  9  fructidor,  5*  année  républicaine. 
L'administration  centrale  du  département  de  la  Dyle  : 
Vu  les  arrêtés  de  Tadminisiration  municipale  du  canton  de  Tubize, 
en  date  du  1  thermidor,  et 4  de  ce  mois,  qui  déclarent  provisoirement 
que  la  rivière  de  Senne  est  la  limite  entre  les  communes  dlltre  et  de 

Samme; 

Considérant  qu'il  importe  de  désigner  une  limite  certaine  entre  ces 
deux  communes  pour  pouvoir  procéder  entr'autres  à  la  répartition  de 
la  contribution  foncière,  qui  ne  souffre  pas  de  retard  ; 

Considérant  que  la  rivière  est  la  limite  la  plus  naturelle  que  Ton 
puisse  assigner,  que  celte  assignation  dont  les  habitans  des  deux  com- 
munes ont  eu  de  suite  connoissance ,  n'a  excité  aucune  réclamation  ; 

Le  commissaire  du  directoire  exécutif  entendu  ; 

Approuve  les  arrêtés  mentionnés  pour  être  exécutés  selon  leur  forme 
et  teneur. 

(0  Archives  de  la  commune  de  Virginal, 


S06  REGlMfi 

Expéëilion  du  préseni  arrélé  sera  adressée  à  la  monicipalité  de 
Tubize. 
Fait  à  Bruxelles,  au  déparlemeot,  les  jour,  mois  et  aa^  que  dessus. 

Pour  expédition  conforme. 
Leftbwrt  (i). 

La  commune  de  Virginal,  ainsi  réunie  à  Samme,  est  bornée  au 
nord  par  la  commune  d'Oisquercq,  à  Test  par  celle  dlttre,  au  sud 
îpar  le  territoire  de  Ronquières  »  et  à  Touest  par  ceux  de  Braine-le- 
Comte  et  de  Hennuyères.  Elle  se  compose  de  son  cbef-lieu  de 
Virginal,  et  des  hameaux  de  Samme,  de  la  Haute-Bruyère,  de  la 
Basse-Bruyère,  du  Jacquier  et  du  Bouton-Rouge.  Sa  superficie 
était,  d'après  Pancienue  mesure,  de  818  bonniers,  2  journaux 
et  32  verges,  ainsi  partagés  : 

Virginal ,  437  bonniers  2  journ.  42  verges 

Samme,  681  bonniers  20  verges 

818  bonniers  2  journ.  52  verges  (s). 


La  Sennette,  nommée  aussi  quelquefois  la  Samme,  qui  sépare 
Virginal -Samme  d'Ittre,  circule  du  sud  au  nord.  Cette  petite 
rivière  jaillit  à  Besonrieux  sous  Familleureux,  reçoit  le  Rieu-de- 
Brabant  à  Ecaussines-d'Enghien,  la  Thine  à  Bornival,  la  Samme  à 
Ronquières  et  entre  dans  la  province  de  Brabant  à  Virginal  (s).  Trois 
petits  ruisseaux  traversent  la  commune  du  sud-ouest  au  nord-est 
et  vont  se  jeter  dans  la  Sennette;  ce  sont  le  ruisseau  du  bois  de 
Faucuwez,  le  ruisseau  du  bois  des  Nonnes  (propriété  de  rhôpitai 
de  Rebecq),  et  le  Sceleury.  La  Sennette,  en  suivant  toutes  ses 
inflexions  a  au  moins  une  lieue  et  demie  d'étendue.  Elle  nourrit  des 
anguilles,  des  meuniers,  des  goujons,  des  ables,  des  brochets,  des 

(\)  Archives  de  la  commune  de  FirijinaL 

(î)  Archivet  de  la  commune  de  Virginal.  La  verge  de  Virginal  Hait  de  18*/» 
pieds  carrés  de  Brabant;  le  bonnier  contenait  13,i44«/o  pieds  carrés  de  Brabani, 
ou  93,116  pieds  de  roi  carrés, 

(s)  Tablier.  Description  géographique  de  la  Belgique,  1. 1 ,  p.  91 . 


tanches»  des  carpes»  des  barbeaux»  des  écrévisses  et  des  truites: 
on  y  trouve  aussi  des  loutres. 

La  population  de  VirgiBal-Sanme  montait  alors  à  l»l4â  habi- 
tants (i). 

1M9.  Le  22  aoAt,  la  coarnuune  dut  livrer  à  Nivelles»  68  hecto- 
litres d'avoine,  et  47  sacs  de  toile  propres  à  contenir  un  hectolitre 
et  demi  chacun.  Le  28  août»  le  sous-préfet  B.  Berlai  mont  demanda 
six  chariots  à  quatre  chevaux»  pour  transporter  différents  détache- 
ments militaires  de  Genappe  à  finixelles.  Le  7  septembre»  les 
habitants  durent  livrer  700  kilogrammes  de  foin ,  et  i»000  kilogram- 
mes de  paille.  Le  22  novembre,  le  ministre  directeur  de  Tadminis- 
tration  de  la  guerre  demanda  pour  Tarmée  du  Nord  »  8  hectolitres 
d*avoine»  700  kilogrammes  de  foin»  et  650  kilogrammes  de  paille. 
Le  25  novembre»  on  dut  livrer  encore  25  hectolitres  d*avoine, 
2,100  kilogrammes  de  foin,  et  2»650  kilogrammes  de  paille.  Virginal 
dut  payer  cette  même  année  910  francs  pour  son  contingent  dans 
les  frais  d'équipement  de  la  garde  nationale  (t). 

On  7  comptait  259  hommes  de  46  à  60  ans  (s). 

Joseph  Godeau,  propriétaire  à  Samme»  né  le  4i  avril  4752,  fut 
nommé  membre  du  conseil  de  Tarrondissement  de  Nivelles ,  et  du 
collège  électoral  du  département  de  la  Dyle  (4);  et  Jean-Nicolas 
Sarton,  né  le  40  juillet  4774»  maire  de  Virginal-Samme»  fut 
nommé  membre  du  collège  électoral  de  Tarrondissement  de 
Nivelles  (5). 

mo«  Le  28  février.  Virginal  dut  livrer  à  Malines,  240  décalitres 
d'avoine»  4,391  kilogrammes  de  foin»  et  2»523  kilogrammes  de 
paille  (6). 

(1)  Almanach  du  dépariemcnt  de  la  Dyle,  ISIS,  p.  131. 

(i)  Arehitet  de  la  commune  de  rirt/ina!. 

{%)  Ihidem, 

(1)  Âlmanaeh  du  déparlement  de  la  Dyle,  1810,  |k  156,  —  1811,  p.  130. 

(3)  /&»<im,  1810,p.  iS3,— 18H,p.  161. 

ff-)  Archites  de  la  commune  de  Virginal. 


2fl0  RÉGIME 

Un  relevé  de  la  population,  fait  pendant  cette  année,  constata 
idl  hommes  de  24  à  40  ans,  et  87  hommes  de  40  à  60.  Dans  les 
levées  ordonnées  pour  l*armée ,  le  contingent  assigné  à  cette  com- 
mune était  de  1  i  hommes  (i). 

1813.  Dans  la  levée  de  15,000  chevaux,  ordonnée  par  décret 
impérial  du  15  janvier,  Virginal  dut  fournir  un  cheval  de  cuiras- 
sier, qui  fut  acheté  chez  le  fermier  Dusausoy,  pour  le  prix  de 
frs.  546„65  (2).  Un  décret  impérial  du  21  septembre  i8i2  avait 
prescrit  le  prélèvement  de  6,149,699  francs,  pour  être  versés  comme 
fonds  commun  au  trésor  impérial,  et  être  affectés  au  déficit  des 
dépenses  administratives  et  judiciaires  du  même  exercice  :  dans  la 
somme  de  75,300  francs,  assignée  au  département  de  laDyle, 
Virginal  dut  contribuer,  par  ordre  du  préfet  la  Tour  du  Pin, 
du  6  mars ,  pour  frs.  45„27,  à  raison  de  5  pour  100  sur  les  revenus 
de  la  commune  en  1812,  fr.  905„30  (s).  Le  17  mars,  il  ordonna  de 
payer  annuellement  frs.  27„75  pour  le  contingent  en  7,800  francs, 
montant  du  traitement  annuel  des  26  commissaires  voyers  do 
département  (4).  Le  sous-préfet  de  Tarrondissement  de  Nivelles, 
De  Bussy-Boulancy,  par  sa  circulaire  du  5  avril,  ordonna  de 
répartir  sur  les  habitants  la  somme  de  610  francs,  pour  payer  le 
contingent  fixé  à  cette  commune  (5).  Le  5  mai,  le  magistrat  forma 
un  rôle  de  frs.  911„36,  pour  former  un  supplément  d'appointé- 
ment  à  ceux  des  gardes  nationaux  de  la  commune ,  qui  pourraient 
être  appelés  en  activité  de  service  (e). 

Dans  la  journée  du  30  mai ,  un  orage  des  plus  violents  éclata  sur 
Virginal  :  il  tomba  des  grêlons  qui  causèrent  un  tort  considérable 
aux  campagnes  :  un  tiers  de  la  récolte  fut  détruit,  et  la  perte  fat 
taxée  à  18,182  francs  34  centimes  (7). 

(1)  jérchweê  de  la  commune  de  Firgifial. 

(t)  ibidem. 

(i)  Ibidem. 

(à)  Bulletin  adminiitraUf  du  département  de  la  Dyle,  1813,  p.  103, 119. 

(B)  Ibidem,  1813,  p.  133, 141, 

(e)  Ibidem. 

(1)  ibidem. 


FRANÇAIS.  911 

tS14.  CeUe  année  ne  fut  pas  moins  désastreuse  pour  Virginal. 
Une  partie  de  Tarmée  française,  qui  dut  quitter  Bruxelles  vers  la 
fin  de  janvier,  vint  s>  rafratchir  au  nombre  de  600  hommes. 
Le  3  février,  le  comte  de  Pontécoulant,  commissaire  extraordi- 
naire de  S.  H.  à  la  24*  division  militaire,  logé  à  Tubize,  demanda 
une  béte  à  cornes  pesant  500  livres,  500  rations  de  foin  et  d  avoine, 
et  500  livres  de  pain.  Le  5  février,  il  fit  une  nouvelle  ordonnance 
pour  le  quartier-général  logé  à  Tubize,  de  16  rasicres  de  seigle 
et  de  froment,  et  de  500  rations  de  foin  et  d'avoine.  Le  7,  200 
Cosaques  prirent  position  à  Virginal.  Le  lendemain ,  par  autori- 
sation du  général  russe  Bamikow,  le  maire  de  Nivelles  demanda 
10,200  livres  de  foin  et  autant  de  paille,  84  hectolitres  d'avoine, 

4  hectolitres  de  froment  et  4  hectolitres  de  seigle.  Le  16  février,  par 
ordre  du  conseil  municipal  de  Nivelles,  faisant  les  fonctions  de 
sous-préfet,  Vii^inal  dut  livrer  au  magasin  de  Bruxelles,  40  hecto- 
litres d'avoine,  et  à  la  commune  de  Tubize,  5,100  livres  de  foin, 
autant  de  paille,  42  hectolitres  d'avoine,  et  4  hectolitres  de  fro- 
ment  et  de  seigle.  Le  24  février,  Tintendant  départemental  de  la 
Dyle,  baron  d'Anethan,  requit  0  hectolitres  80  litres  de  froment,  et 

5  hectolitres  60  litres  de  seigle,  pour  le  magasin  de  Bruxelles. 
Le  27,  il  demanda  à  Tarrondissement  de  Nivelles,  80,000  livres  de 
foin,  dont  Virginal  dut  livrer  1,000  livres.  Les  commissaires  des  hau- 
tes puissances  alliées,  le  comte  dcLottum  et  Delius,  par  leur  lettre 
du  6  mars,  ayant  imposé  le  département  de  la  Dyle  pour  800,000 
francs  dans  la  somme  de  3,500,000  francs,  demandée  à  la  Belgique 
pour  servir  aux  dépenses  départementales,  Tarrondlssement  de 
Nivelles  dut  payer  200,000,  dont  2,600  à  contribuer  par  Virginal. 
Le  7  mars,  l'intendant  départemental  demanda  à  l'arrondissement 
de  Nivelles,  des  subsistances  pour  le  magasin  de  l'armée  des  alliés 
àLaon;  Virginal  fournit  66  litres  de  genièvre,  22  livres  d'orge 
mondé,  66  livres  de  pois  secs,  200  litres  de  froment  et  autant  de 
seigle,  36  livres  de  sel  et  2,000  litres  d'avoine.  Le  10  mars,  des 
soldats  prussiens  vinrent  enlever  4  chariots  et  10  chevaox.  Le  14, 
nntendant  départ^Denlal  demanda  encore  S  qnintaim  de  froment , 


212  RÉGIMB  FRANÇAIS. 

6  quintaux  de  seigle,  iO  hectolitres  d'avoine  et  80  lirres  de  pois 
secs.  Le  48,  le  général  baron  Winz&ngerode  demanda  pour  rarmée, 
campée  à  Beaumont,  3,000  livres  de  farine  de  froment,  et  autant 
de  farine  de  seigle.  Le  26,  par  ordonnance  de  Tintendant  départe- 
mental, Virginal  dut  livrer  pour  les  troupes  stationnées  à  Bruxelles, 
800  livres  de  foin  et  400  livres  de  paille.  Le  29 ,  le  président  da 
comité  spécial  des  réquisitions  militaires  demanda  pour  le  corps 
d'armée  envoyé  à  Zellick,  6,400  livres  de  foin,  6,000  livres  de 
paille  et  26  hectolitres  d'avoine.  Le  31,  Virginal  dut  encore  envoyer 
4,581  livres  de  foin.  Mentionnons  aussi  que  des  détachements  de 
troupes  saxonnes  y  logèrent  pendant  ce  mois,  et  requirent  12 
chariots  et  48  chevaux  pendant  leur  séjour  (i). 

Le  3  avril ,  le  son  des  cloches  annonça  aux  habitants  de  Virginal 
la  capitulation  de  Paris.  Au  retour  de  l'armée  des  alliés,  deui 
escadrons  de  hussards  prussiens  y  cantonnèrent  pendant  les  mois 
de  mai  et  de  juin ,  et  requirent  83  chariots  et  492  chevaux  en 
plusieurs  fois.  La  commune  perdit  une  voiture  et  deux  chevaux, 
taxés  à  1,200  francs  (s). 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 
(i)  Ibidem, 


REGIME   NEERLANDAIS. 

iSU  —  1830. 


LORS  Bnît  la  doininatioi]  française  en  Belgique , 

après  y  avoir  duré  seize  ans  et  trois  mois,  i 

compter  du  traite  du  Ci^iupo-Fonnio.  Chaqoe 

souverain    rentra    dans    ses    domaioes.    La 

Belgique  seule,  sans  dynastie  spéciale  qu'elle 

pût  réclamer,   allendil  ;ivec  résignation  que 

l'on   prononçât  sur  son  sort.   Les  puissances  alliées 

établirent  un  gouvernetnent   proTisoire  k  Bruxelles, 

qui,  tout-à-fait  militaire,  laissa  subsbter  toutes  les 

lois  et  ks  institutions  françaiiics,  par  lesquelles  le  pays 

était  régi,  et  se  contentait  de  percevoir  les  impôts,  et 


214  RÉGIME 

de  lever  de  nouvelles  contributions.  Le  traité  de  Paris»  du  20  juin, 
ainsi  que  la  convention  de  Londres,  signée  peu  après ,  avait 
décidé  en  principe,  que  la  Belgique  serait  réunie  à  la  Hollande, 
pour  en  faire  un  royaume,  sous  la  souveraineté  de  Guillaume, 
prince  d'Orange-Nassau.  Le  congrès  de  Vienne,  par  sa  décision 
du  46  décembre  ,  mit  le  traité  de  Paris  à  exécution. 

1815.  Le  nouveau  souverain  fit  son  entrée  à  Bruxelles,  le  30  mars, 
au  milieu  des  acclamations  de  la  foule,  qui  se  pressait  sur  son  passage. 
Pendant  les  réjouissances ,  qui  avaient  lieu  à  cette  occasion  dans 
toute  la  Belgique,  Napoléon  quitta  Tile  d'Elbe,  que  les  alliés  lui 
avaient  donnée  pour  retraite,  rentra  en  France  et  s'en  vit  maître  sans 
coup  férir.  Les  alliés  réunirent  leurs  innombrables  bataillons  et 
reprirent  le  chemin  de  la  France,  au  mois  d'avril.  Du  iO  au  19 
avril.  Virginal  et  Ilennuyères  logèrent  260  hommes  du  46'  bataillon 
d'infanterie,  milice  nationale,  sous  les  ordres  du  lieutenant-colonel 
A.  van  Thielen.  Du  19  avril  au  3  mai,  le  même  bataillon  logea  à 
Virginal  et  à  Rebecq.  Ce  lieutenant-colonel  À.  van  Thielen,  qui 
avait  logé  chez  le  notaire  Champagne ,  à  Rebecq,  fut  tué  à  la  bataille 
de  Waterloo,  le  18  juin,  et  son  domestique,  étant  revenu  quelques 
jours  après  à  Rebecq,  vendit  son  cheval  au  censier  du  Pré,  Jacques 
Huart.  Virginal  logea  encore  plusieurs  détachements  de  troupes 
allie^es  après  la  retraite  des  Français,  en tr'au très  90  cavaliers,  le 
28  septembre;  200  lanciers  de  Brandebourg,  le  25  et  le  26  novem- 
bre; 1,040  Prussiens  avec  550  chevaux,  du  25  au  28  novembre; 
1,750  hommes  avec  450  chevaux,  du  i  au  11  décembre;  et  enfin 
150  hommes  et  127  chevaux,  le  12  et  15  du  même  mois.  (i) 

En  exécution  de  l'article  2  de  la  loi  fondamentale  du  24  août. 
Virginal  fit  partie  de  la  province  du  Brabant-méridional  (%). 

1816.  A  peine  la  paix  était-elle  assurée  partout,  qu'un  nouveau 
désastre  vint  fondre  sur  la  Belgique  et  sur  les  pays  voisins.  Pendant 
l'été  de  cette  année,  il  ne  cessa,  pour  ainsi  dire,    de  pleuvoir. 

(i)  j4rchive$  de  la  commune  de  Firginal, 
(t)  Jlridem. 


IfEBaLANDAIft.  215 

Ces  pluies  extraordinaires  occasionnèreDt  le  5  août  une  inon- 
dation complète  du  vallon  de  la  Sennette  :  on  ne  se  rappelait 
pas  d'dToir  vu  les  eaux  parvenir  au  degré  de  hauteur  on  elles 
étaient  arrivées.  Pendant  plusieurs  jours  elles  couvrirent  toutes  les 
terres  et  les  prairies  environnantes.  CVst  la  première  inondation 
dont  on  ait  conservé  quelque  souvenir  à  Virginal.  Il  est  hors  de 
doute  cependant  que  celles  de  décembre  i61i,  de  janvier  1643,  de 
février  4658,  de  juin  1662,  de  juillet  4692,  de  février  4746,  de  jan- 
vier 4728,  et  de  janvier  4772,  qui  furent  si  désastreuses  pour  la 
ville  de  Bruxelles ,  ne  se  soient  fait  ressentir  aussi  à  Virginal  (i). 
A  répoque  de  la  moisson,  les  grains,  qui  n'avaient  pu  être  rentrés, 
furent  gâtés  par  les  eaux.  La  mauvaise  qualité  de  ceux  qu'on  avait 
pu  sauver,  désolait  les  populations.  L'administration  municipale 
de  Virginal  se  vit  forcée  de  répartir  un  rôle  de  1,060  francs  sur 
les  habitants  notables,  pour  venir  au  secours  des  indigents  (s). 

1§17.  La  population  était  à  cette  époque  de  4,404  habitants  (s). 
En  vertu  du  règlementd'administration  pour  le  plat-pays  du  royaume, 
arrêté  le  3  janvier,  Virginal-Samme  continua  d'être  du  ressort  de 
Tarrondissement  de  Nivelles  (4).  Par  arrêté  royal  du  40  février,  il 
Ait  compris  dans  le  36*  canton  de  milice ,  chef-lieu  Ittre  (s)'.  Depuis 
lors  jusqu'en  4837,  les  communes  de  Bornival,  de  Clabecq  et  de 
Virginal-Samme  furent  réunies  pour  fournir  annuellement  leur  con- 
tingent dans  la  levée  de  la  milice  nationale;  ce  contingent  a  été  : 

de  2  homtues  4817-1820. 

5        »  4824. 

4  »  4824,4834. 

5  »  4825-4830,  4836. 

6  »  4823,4852-4835,4857. 

7  »  4822.    (ê) 

(«)  Vas  LA:(CtEii.  Invention  pour  prévenir  le  débordement  de  la  Senne.  —  Hénxe 
et  Waoters.  Histoire  de  Bruxelles,  t.  III,  p.  8. 
(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 
(s)  EvXkiin  administratif  de  Brabant,  1. 1,  p.  144-166. 
(4)  Ibidem,  U  II,  p.  714-734. 
(s)  Ibidem,  1. 1,  p,  144-166. 
U)  IbidetiK,  1847-4857. 


Si  6  RteiMB 

1§1S.  La  population  était  de  I,ii7  habitants 


Hommes  mariés          iht 

Femmes  mariées 

453 

Yea&            25 

Veures 

57 

Gélibauim  5&7 

Célibaulres 

376 

562  585   (i) 


lft19.  D'après  le  recensement  de  cette  année»  la  population  de 
Virginal-Samme  montait  à  4,437  habitants  : 


Virginal, 

462 

Sam  me, 

495 

Le  Jacquier, 

429 

Haate-Bruyère , 

459 

Basse-Bruyère , 

408 

Bouton-Rouge, 

86 

4457 

ISM.  Le  changement  subit  de  température  que  Tatmosphère 
éprouva  le  47  janvier,  produisit  un  dégel  complet,  le  49.  Les  pluies 
abondantes,  qui  tombaient  sans  interruption  depuis  deux,  jours, 
occasionnèrent  un  débordement  de  la  Seomette,  non  moins  rapide, 
et  presque  aussi  fort  que  celui  de  Fan  4816. 

tMM.  Le  27  janvier,  un  incendie  se  déclara  dans  Thabitation  de 
la  veuve  Jean-François  Lebrun,  au  hameau  de  la  Basse-Bruyère  : 
la  perte  fut  évaluée  à  597  florins  47  cents  {s). 

Le  44  mai,  Tadministration  communale  fit  son  premier  règlement 
de  police  locale  : 


(4)  Bulletin  admim$iratif  de  Brabant,  i818,  o<>  115. 

(1)  i6taem,1819,  p.  843. 

(•)  Archive»  de  la  commune  de  Virginal. 


NEERLANDAIS.  217 

CadmÎDtsiraiion  communale  de  Verginal-Samme , 

Yo  rarlicle  SO  de  Tarrété  royal  da  5  janvier  1818,  n«  i08,  touchant 
rorganisatiOD  adminislratiTe  da  plat-pays  ; 

Considérant  qa*il  Importe  au  maintien  du  bon  ordre  et  de  la  tran- 
quillité publique,  que  les  réglemenset  ordonnances  de  police  soient 
maîntenos  dans  toute  leur  irigueur; 

Considérant  que  par  le  défaut  de  renouirellement  la  plupart  restent 
dans  Toubli  et  ne  sont  plus  exécutés,  ce  qui  peut  donner  lieu  à  une 
infinité  d*abus  ; 

Désirant  faire  jouir  les  habitans  de  cette  commune  des  avantages 
d'une  bonne  police; 
Arrête  : 

Art.  I.  La  fermeture  des  auberges,  cabarets  et  généralement  de  tous 
les  lieux  où  le  public  est  admis  pour  y  boire  et  se  recréer,  est  fixée  à 
dix  heures  du  soir. 

Le  chef  de  Tadministration  locale  pourra  suspendre  Fheure  de 
retraite,  soit  en  général ,  soit  en  particulier. 

Art.  2.  Il  est  défendu  à  tous  aubergistes,  cabaretiers  et  généralement 
à  tons  ceux  qui  Tendent  en  détail.  Tins,  bières,  eaux-de-Tie,  genièTres 
et  toutes  autres  boissons  ou  liqueurs  en  cet  endroit,  d'en  Tendre  ni 
débiter  pour  être  consommé  dans  leurs  débits,  après  Theure  ci-dessus 
indiquée,  ni  pandant  les  messes  et  vêpres  les  jours  de  dimanches  et 
fêtes,  si  ce  n'est  aux  étrangers  logés  chez  eux,  lesquels  devront  avoir 
été  préalablement  inscrits  à  leur  registre  de  logement  ;  toutes  antres 
personnes  qui  y  seront  trouvées  en  contravention  an  présent  article , 
seront,  ainsi  que  les  aubei^stes,  cabaretiers  et  autres  débitans  de 
boissons,  condamnées  chacune  aux  peines  qui  seront  fixées  à  Fart.  22 
de  la  présente  ordonnance. 

Art.  3.  Aucun  cabaretier  ni  autre  vendant  bière,  vin,  genièvre  et 
antres  liqueurs,  ne  pourra  faire  danser  sans  une  permission  expresse 
et  par  écrit  du  chef  de  Tadministration,  et  qu'après  avoir  payé  soixante- 
qainze  cents  des  Pays-Bas,  au  profit  des  pauvres,  en  mains  du  caissier 
désigné  à  cet  eflet. 

Art  4.  Il  est  ordonné  à  tous  étrangers  qui  voudront  s'établir  en 
celte  commune,  de  se  présenter  avant  tout  au  bureau  de  la  mairie 
pour  y  justifier  de  leurs  moyens  d'existence,  et  se  faire  inscrire,  s'il  y  a 
lieu,  au  tableau  de  population  :  et  les  propriétaires  ou  principaux 

14 


318  RÉGIME 

locataires  ne  pourront  louer  des  maison»  ou  chambres  situées  en  ce 
Tillage,  à  des  étrangers,  à  moins  qulls  ne  leur  aient  justifié  d'avoir 
satisfait  à  ce  qui  est  ci-devant  prescrit. 

Art.  5.  Il  est  enjoint  à  tous  occupateurs  de  maisons  éloignées  de 
moins  de  deux  cents  aunes  d*auires  habitations,  de  balayer  ou  faire 
balayer  les  cheminées  des  maisons,  fours  et  autres  places  à  feu,  bras- 
series comprises,  au  moins  deux  fois  chaque  année,  et  plus  souvent 
lorsqu'il  est  nécessaire ,  et  d'en  faire  consler  chaque  fois  à  Tofficier 
de  police,  à  peine  qu'on  les  fera  balayer  et  en  outre  raccommoder  et 
abattre  si  elles  se  trouvaient  dans  un  état  qui  pourrait  occasionner  un 
incendie;  le  tout  aux  frais  de  ceux  en  défaut. 

Art.  6.  11  est  défendu  de  faire  des  feux ,  de  quelque  manière  que  ce 
soit,  à  la  distance  de  moins  de  cent  aunes  des  endroits  où  il  y  a  de  la 
paille,  foia,  fumier,  meules  de  grains  ou  de  pailles ,  etc.,  comme  aussi 
de  tirer  avec  des  armes  à  feu,  et  y  aller  avec  de  la  lumière  saps  lanterne, 
braises  ou  lisons  allumés,  enfin  avec  tous  autres  objets  qui  pourraient 
mettre  le  feu. 

Art.  7.  11  es;  défondu  de  sortir  des  maisons  et  de  se  trouver  sur  les 
43hemiBS  ou  places  juibUques,  en  uu  mot  en  tous  autres  endroits  quel- 
conques, avQcuQQ  pipe  en  bouche  sans  couverture,  quand  mémo  il  n*y 
aurait  pas  de  feu  ;  de  jetter  des  boulets  de  aeigo,  pierres ,  etc.,  frapper 
aux  portes  des  maisons  pendant  la  nuit  ou  de  faire  tout  autre  bruit  qui 
pourrait  troubler  l'ordre  et  lo  repos  public. 

Art.  8.  Tous  ceux  qui  voudront  faire  bâtir  ou  construire  des  maisons, 
murailles ,  planter  <^u  arracher  des  baies  le  long  des  chemins,  phices  et 
autres  lieux  publics ,  ne  pourront  le  faire ,  sans  auparavant  en  prévenir 
l'administration  locale,  pour  qu'elle  s'assure  s'ils  n'empiètent  pas 
induement,  à  peine  que  ce  qu'ils  auront  fait  sera  abattu  4  leurs  frais, 
et  les  contrevenants  condamnés  à  l'amende  ci-après. 

Art.  9.  Il  est  défendu  de  jamais  insulter  personne  en  quel  temps  et 
de  quelle  manière  que  ce  soit;  de  même  que  do  jurer,  quereller  ou 
faire  autre  chose,  dans  les  cabarets  et  autres  lieux,  qui  puisse  troubler 
la  tranquillité  ou  l'ordre  public. 

Art.  iû.  11  est  défendu  à  qui  que  ce  puisse  être,  sauf  à  l'autorité  du 
lieu,  d'afiicherott  faire  afficher  aucun  avis  ou  écrit  quelconq«e  à  la 
bretèque  communale  on  portes  de  l'égJUse,  de  ménieque  d'arracber 
ceux  y  apposés. 


NEERLANDAIS.  249 

AN.  il.  Il  estdéfeodu  ë'«fih€er,  en  ducone  manière,  le«  empreintes 
ées  miaiéfOs  inscrtts  sur  les  maisons  et  bAUmens  de  eeMe  eomerane; 
ttMes  qui  serMeM  efliKées  ou  éémilles  |»r  démoKtion  ou  autres  chan- 
geAslis  nécessaires,  seront  nussitéc  réublies  après  la  reeoDSimetion, 
iTnne  manière  unifonne  ^  «oos  Iffespection  de  Tniicter  de  police;  en 
oas  de  aéj^lgence,  il  y  aern  pourvu  ans  frais  des  propriétaires  ou  ioca- 
laîres,  ^1  seront  en  tMitre  condamnée  ami  peines  portées  à  Tartide  22 
4e  ta  présente  oi^onnante. 

Art.  12.  Aucun  conducteur  de  cheyaux,  poulains  âgés  de  plus  de  six 
mois»  Mlelés  ou  non  attelés,  ne  pourra  les  laisser  aller  seuls  ni  sacs 
être  lié»,  ni  même  en  eonier  la  garde  à  des  enfiins  de  moins  de  dix  ans  ; 
H«Bl  également  défendu  de  courir  avec  lesdiCs  cbeyanx'Ou  poulains 
dans  le  fort  du  village,  ainsi  ^e  de  les  fhipper  pour  les  y  exciser. 

kn.  15.  Il  est  défettdu  à  un  eliacun  de  mettre,  on  laisser  p&tùrer  et 
«lier  seuls  en  aucun  temps,  sesehevaux,  vadies,  codions  etc.,  ssr  la 
plaee  de  cette  commune  ni  sur  le  cimetière. 

Art.  ii.  Il  est  très^xpresAémont  défendu  è  qui  que  ce  soit,  de  Jetter 
de  leurs  maisons  sur  la  placé  eu  cbemins  pnblid  dd  cette  eMnmune, 
éea  nHMâ ,  taux ,  sangs,  eicréméns ,  ebefveux  bu  antres  orduret^  tinsi 
qne  les  balayages  des  maisons;  de  même  qu'aux  enfonts  et  antres  de 
foire  leurs  urdures  sur  ladite  plate  et  chemins,  ainsi  que  sut*  le 
cimetière;  il  est  aussi  défendu  de  jetter  auxdits  endroits ,  aucunes 
pailles  on  antres  t>bjets  pour  Cdnterttr  «n  fumier,  et  d'enlever  Hucune 
boue  sans  autorisation  expresse  de  radmi&tstrtilion. 

Art.  15.  Il  est  défendu  de  mettre  on  laisser  sur  la  pla<*e  et  ebemins 
pnliKcS,  même  le  long  des  maisons  de  qui  que  ee  puisse  être,  aucuns 
bois,  pierroê,  chaux,  décombres,  fbmiers,  voitures,  chariots ,  «harcltes, 
tombereaux  on  autres  objets  sans  une  autorisation  du  mayeur  qui  ne 
raccordera  que  pour  le  temps  nécessairo  aux  balises  et  reconstrncfions 
des  bàtimens,  et  à  charge  de  ftiire  illuminer  les  obfets  quf  pondraient 
blesset  le  public,  à  peine  que  ledit  mayeur  ou  officier  de  police  pourra 
les  fliire  transporter  i  leurs  ffais,  et  en  outre  les  contrevenants  seront 
eondnmnés  à  Tamende  ci-après. 

Il  sera  cependant  libre  à  un  chacun  de  placer  le  long  de  leurs 
mnisons,  des  bancs  salllans  de  50  ponces ,  (50  centîméires),  an  plus  de 
largeur,  eonstmits  proprement  avec  pieds. 

Art.  10.  Il  est  encore  expressément  défendu  à  ceux  qui  vendent  o'j 


dëbilent  de  la  viande,  d*abattre  oa  tuer  leurs  bestiaux,  afiu  que  h 
police  puisse  en  prendre  inspection,  en  aucun  autre  jour  de  la 
semaine  que  les  vendredi  et  samedi,  et  cela  depuis  six  heures  dn 
matin,  jusqu*à  cinq  du  soir,  sans  une  autorisation  par  écrit  du  mayeor, 
à  peine,  1*  de  ne  pouvoir  vendre  ni  débiter  ceux  tués  hors  des  temps 
prescrits,  S*  d*élre  suspendu  d^exercer  cette  profession  pendant  an 
mois,  pour  la  première  fois,  un  an  pour  la  seconde,  et  pour  un  temps 
indéterminé  pour  la  troisième  et  ultérieures,  et  Z"  à  Tamende  ci-après 
prescrite. 

Art.  17.  Ceux  qui  auront  des  bestiaux  ou  autres  bétes  mortes, 
devront  les  faire  enterrer  desuite  sur  leur  terrain ,  ou  s'ils  n*en  ont  pas 
de  convenable,  au  lieu  qui  leur  sera  assigné  par  Toificier  de  police,  à 
la  profondeur  de  deux  aunes  au  moins. 

Art  18.  Il  est  défendu  à  un  chacun  de  tenir  sur  son  terrain  aucune 
matière  infecte,  viandes  corrompues,  sang  ou  autres  objets  semblables, 
de  nettoyer  et  vuider  les  commodités  en  autre  temps  que  pendant  la 
nuit ,  et  en  un  mot  de  rien  faire  qui  infecte  la  salubrité. 

Art.  19.  Attendu  que  Teau  manque  constamment  aux  fontaines 
publiques,  il  est  défendu,  de  crainte  d'en  répandre ,  de  pomper  dans  des 
vases  ayant  moins  de  vingtrcinq  pouces  (25  centimètres)  de  diamètre, 
ainsi  que  de  puiser  aux  fontaines  n'ayant  pas  de  pompe,  avec  des 
objets  sales. 

Art.  20.  Aucune  personne  ne  pourra  acheter  des  enfans ,  serviteurs, 
domestiques  sans  le  consentement  de  leurs  parens  ou  maîtres,  ou  des 
gens  inconnus,  à  moins  que  ce  ne  fussent  des  marchands  publics,  à 
peine  de  restitution  des  objets  acquis  et  de  Famende  ci-après  fixée. 

Art.  21.  Les  pères  et  mères  sont  déclarés  responsables  pour  leurs 
enfans,  les  tuteurs  pour  leurs  pupilles,  les  maîtres  et  maîtresses  pour 
leurs  domestiques  et  servantes. 

Art.  22.  Toute  contravention  à  la  présente  ordonnance  sera  punie 
d'une  amende  qui  ne  pourra  excéder  six  florins,  ou  le  cas  échéant  d*un 
emprisonnement  qui  ne  pourra  excéder  un  jour,  le  tout  sans  préjudice 
aux  lois  et  arrêtés  qui  établissent  des  peines  plus  fortes,  et  en  outre  aux 
dommages  et  intérêts. 

Art.  23.  La  présente  ordonnance  sera  imprimée ,  publiée  et  affichée 
au  lieu  ordinaire  en  cette  commune;  des  exemplaires  en  seront 
transmis  aux  fonctionnaires  chargés  de  son  maintien  et  exécution,  sons 


kuT  responsabilité,  ainsi  qa*aux  aubergistes,  cabaretiers  et  antres 
débitans  de  boissons  et  liquenrs,  qnl  seront  tenus  d*en  avoir  no  eiem* 
plaire  continuellement  et  Tisiblement  affiché  dans  la  place  la  plus 
fréquentée  de  leur  débit  ou  établissement,  et  plus,  copie  de  la  présente 
sera  adressée  à  la  députation  des  états  de  la  province. 

Fait  et  délibéré  en  conseil  communal  de  Verginal-Samme,  le  14 
mai  1821. 

J,'N.  Sarton,  J.-B.  Minne,  A.-J.  Coonman,  /.  Carlier, 
J.-J.  Hubeau,  G.- F.  D«  Bu$$eher,  P.-/.  Clous, 
A.  Brancarl  et  /.-L.  Sarlon,  secrétaire  (i). 

La  députation  des  états,  par  son  arrêté  du  15  juin,  fixa  le 
cautionnement  à  fournir  par  le  receveur  communal  de  Virginal, 
pour  sûreté  de  sa  gestion  des  recettes  et  dépenses  municipales ,  à 
la  somme  de  170  florins  (s). 

flSM.  Population  1,119  habitants  (s).  Une  nouvelle  division  de 
la  province  en  cantons  de  milice  eut  lieu  par  arrêté  royal  du 
30  décembre;  Virginal  continua  à  faire  partie  de  celui  d'Ittre, 
devenu  le  30*  (4). 

IftSS*  Le  â8  février,  un  incendie  éclata  à  la  ferme  du  Hautr 
Bois,  occupée  et  exploitée  par  les  époux  Stanislas*Zacbarie  Seutin  : 
le  corps  de  logis,  la  grange  et  les  étables,  construits  partie  en 
briques,  partie  en  charpente,  et  couverts  en  chaume,  furent  réduits 
en  cendres,  avec  tout  ce  qu'ils  contenaient  :  le  dommage  occasionné 
au  préjudice  du  fermier  propriétaire  fut  évalué  à  6,005  florins  98 
cents  (»).  La  nuit  du  9  au  10  mai,  un  incendie  détruisit  complète^ 


{*)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 

{«>  BiiUettfi  administratif  de  Brabani,  t.  5,  p.  456-479. 

f>)  Ibidem,  t.  6,  p.  5Î8-5S0. 

U)  Ibidem,  i.l,  p.  6-16. 

U)  Arthnees  de  la  eommune  de  Virginal. 


32i  AÊGIME 

ment  la  maisoii  de  Gnittattme  Uassarl ,  au  hameau  de  Suame  : 
la  perte  montait  à  5i8  florins  69  cents  (i). 

Par  arrêté  royal  du  15  arril,  Virginal  avak  été  eei»pri«  dans  le 
septième  district  électoral,  chef-lieu  Nivelles  («). 

M!t4.  Un  arrêté  royal  du  7  janvier  prescrivît  une  nouvelle 
division  de  la  province  de  Brabant-méridional  :  Virginal-Samme, 
dont  la  popnlation  était  à  cette  époque  de  4,132  habitants,  conti- 
nua de  faire  partie  de  FarroniiUssement  de- Nivelles,  et  du  50' can- 
ton de  milice  dlttre  (s).  Le  ^ juillet,  le  gouverneur  de  la  province, 
Louis,  vicomte  du  Bus  de  Gbisignies,  dans  son  rapport  fait  aux 
^(ats  provinciaux,  donna  des  éloges  publier  à  Tadministration  com- 
nvinale  de  Virginal,  pour  le  bon  enti^etien  des  cbeminsi  vicinaux  (i). 

1M0.  Au  i  janvier,  la  population  de  Virginal-Samme  était 
de  i,i57  habitants  : 

Virginal         853.   habitants,      142    maisons. 

^mm^        984       n  56        » 


il5T         ]»  198  >      (5). 


La  loi  si  odieuse  sur  la  mouture  fut  déclarée  exécutoire  à  com- 
mencer du  i  juillet  :  Virginal  paya  de  ce  chef  : 

f826,    fis.    865„58  (<r)  18^,    fis.    $i4„82  (s) 

18S7,      »     8î9„6i  (t)  i8î9,      »      9i4„89' (a) 

(l)  Ankheê.  de  ta  oommun^  d»  Virginal-, 

(%)  BulMn  c4mùmlraiif\d€  UvtitxM,  t.  7,^  p«  3^^961- 

(s)  Ibidem,  t.  9,  n»  24. 

(i)  Ibidem,  t.  10,  n«  85. 

(s)  Archives  de  la  commune  de  Virgincd' 

(e)  Mémorial  administratif  de  Brabani,  18^,  ii«  ^, 

(7)  Ibidem,  1827,  n«  74. 

(s)  Ibidem,  1827,  n«  64. 

(9)  /6tdem,  1828,  n»  182. 


>EEBL.\5DAIS.  225 

flSS7«  Le  projet  d*iui  canal  de  Gharleroy  à  Bruxelles  existait 
depuis  Fan  1690.  I^a  ville  de  Bruxelles  sollicita  alors  du  gouverne- 
oeat  espagnol  nn  octroi  pour  creuser  un  canal  de  cette  ville  à 
Charieroy  :  la  disette  presque  générale  qui  affligeait  à  cette  époque 
les  Pays-Bas,  empêcha  la  réalisation  de  ce  plan,  qui  eût  été  si  utile 
kla  prospérité  du  pays.  En  1750,  on  visita  pour  la  seconde  fois  le 
terrain,  et  les  travaux  furent  ajournés,  parce  que  le  gouvernement 
ne  pouvait  subvenir  aux  dépenses.  En  1803,  la  construction  de  ce 
canal  ayant  été  ordonnée  par  une  loi  do  corps  législatif  de  France 
<I4  loréal  an  XI),  nn  commencement  d^exécution  eut  lieu  près  de 
Charieroy,  sous  la  direction  de  Tingénieur  français  Viennois; 
mais  ce  a*est  qne  de  1827  que  datent  les  grands  travaux  du  canal. 
Vivement  sollicité  d*antoriser  la  mise  à  exécution  du  décret  de 
Fan  XI,  le  roi  Guillaume  fit  rédiger  le  cahier  des  charges,  le  10 
janvier  1826,  et  le  6  mai  suivant,  il  déclara  adjudicataires  de  la 
eonstmction  Thomas  van  Mteuwenhuyzen  et  compagnie  d'Anvers; 
les  revenus  du  canal  leur  furent  concédés  pour  un  terme  de  34 
années,  y  compris  les  cinq  années  accordées  pour  sa  construction. 
Ce  canal  part  de  la  Sambre,  à  mille  mètres  au-dessus  de  Charieroy; 
il  entre  dans  la  vallée  du  Piéton ,  et  laisse  à  droite  Dampremy  et 
son  moulin;  puis  s'appnyant  sur  le  coteau  gauche,  il  suit  les  si- 
nnosités  de  la  vallée,  en  passant  par  Roux,  Sart-les-Moines  (Jumet), 
Grand-Sart  (Viesville),  et  Luttre.  De  \h ,  se  tenant  au  milieu  du 
vallon ,  il  traverse  Pont-à-Celles,  entre  en  tranchée  ouverte  entre 
Gooy-le-Piéton  et  Hériamont  (Pont-à-Celles),  et  occupe  le  milieu 
do  vallon  de  Van  der  Beken  (Gouy-le-Piéton),  jusqu'au  seuil  qui 
sépare  le  bassin  dn  Piéton  de  celui  de  la  Sonnette.  Arrivé  près  de 
Béte*refajte  (Seneffé),  le  canal  traverse  le  seuil  par  la  galerie  souter- 
raine, et  débouche  dn  vallon  du  bois  de  Bomerée  (Seneffe),  dans 
celui  de  la  Samme,  en  occupant  le  coteau  droit,  qu'il  ne  quitte 
plus  jusqu'au  village  d'Arquennes,  en  passant  dans  Seneffe  et 
laissant  la  censé  Flottenne  (Arqnennes),  à  droite.  Il  traverse  ensuite 
Fehy,  les  jardins  du  château  de  la  Roche  et  Ronquières.  En 
Tannée  4828,  les  travaux  du  canal  étaient  parvenus  aux  limites  de 


224  BÉGIME 

la  province  de  Brabant^méridionaL  Le  tracé  du  canal  entre  dans 
cette  province  par  le  territoire  dlttre,  en  laissant  à  gauche  h 
Sennette  et  Pontrà*Faucnwez  à  Virginal.  Ensuite  traversant  h 
langue  de  terre  vis-à^vis  des  ruines  du  château  de  Fancuwei  à 
Ittre,  qu'il  laisse  à  droite ,  et  se  soutenant  sur  le  coteau  droit  de  la 
vallée,  il  vient  serrer  le  moulin  d'A-^Senne-pont,  et  passe  entre  la 
chute  de  Tusine  et  le  rocher;  puis  toujours  appuyé  sur  le  cotean 
droit,  la  rivière  toujours  à  gauche,  il  passe  sur  Virginal-Samme 
à  la  43*  écluse  :  la  Sennette  y  a  été  détournée ,  et  Ton  a  creusé  un 
autre  lit  pour  la  rivière.  Après  avoir  traversé  Oisqnercq,  il  touche 
en  passant  la  forge  de  Clabecq,  court  par  les  prairies  de  Tnbize, 
et  à  travers  le  jardin  du  château  de  Lembecq.  Au-dessous  de  Hal, 
il  abandonne  la  rive  gauche  de  la  Senne ,  pour  éviter  des  obstacles 
trop  difficiles  à  surmonter,  et  des  propriétés  trop  précieuses.  Dans 
cette  ville,  le  canal  traverse  la  Senne  sur  un  grand  pont-canal  à  trois 
arches,  et  court  directement  à  Bruxelles,  en  passant  par  le  moulin 
d'Aa  (Anderlecht),  traversant  la  grande  route  de  Hons  à  Cureghem 
(Anderlecht)  et  celle  de  Ninove  près   de  la  ferme  de  Ransfort 
(Molenbeek-St-Jean),  pour  venir  ensuite  tomber  dans  le  canal 
ouvert  dans  les  anciens  fossés  de  Bruxelles ,  après  avoir  franchi  la 
dérivation  par  un  second  pont-canal  à  trois  arches.  La  direction  de 
ce  canal  est  du  sud-est  à  Test-nord-est.  Il  a  en  longueur  74,5i9 
mètres  (16  V^*  lieues),  en  1arj[eur,  à  la  ligne  de  flottaison,  13  mètres, 
et  en  profondeur,  2  mètres  80  centimètres.  Le  tirant  est  de  1  mètre 
80  centimètres,  lorsque  la  hauteur  des  eaux  s'élève  à  2  mètres.  Il 
a  107  mètres  75  centimètres  de  pente  vers  Bruxelles.  Il  a  deux 
versants ,  dont  les  pentes  sont  rachetées  par  55  écluses  :  le  bief  de 
partage  se  trouve  entre  la  iV  et  la  i2*  écluse.  Le  souterrain  à 
Béte-refaite  a  900  mètres  de  longueur,  et  2  mètres  30  centimètres  de 
profondeur;  la  voûte  en  plein  cintre  a  60  centimètres  d'épaisseur, 
2*70  depuis  la  superficie  du  trottoir  jusqu'à  l'intrados.  Trente-six 
ponts  sont  construits  sur  ce  canal ,  dont  trois  pour  voitures  à 
Virginal,  un  à  Pont-à-Faucuwez,  sur  le  grand  chemin  de  Nivelles  à 
Enghien ,  un  à  la  41"  écluse  et  un  à  la  A^'  écluse,  à  A-Senne^nt, 

ê 


NEERLAKDAIS.  iî5 

nr  le  diemin  dltlre  à  Viqpnal.  Il  y  a  trente^eax  poBte-rigoles, 
doqaaale-cinq  aqaedacs,  soixante-quatre  maisons  d'emplofés^  et 
u  bassin  à  Braxelles.  Pour  ralimentatîon  àa  canal,  il  y  a  des  prises 
(Tean  à  BornivaU  et  à  Arquennes],  anx  rivières  de  Piéton  et  de 
Luttre,  ainsi  qn'à  treize  ruisseaux  qui  s*y  jettent;  indépendamment 
des  sources  nombreuses  qui  environnent  le  bief  de  partage,  on  a 
percé  des  rigoles  d'alimentation  à  ViesTÎlle,  à  Hamal-court,  à  la 
Samme,  et  dans  les  environs  du  bois  de  Bomerée  :  enfin»  des  réser* 
voirs  creusés  près  de  Gouy-Ie*Piéton,  à  Obaix,  à  Odoumont  (Rêves), 
à  Boraival,  à  Tbiméon,  à  Trazegnies,  i  la  Samme,  et  les  eaux 
soperflues  du  Piéton  ne  laissent  aucune  crainte  de  llnsiiffisance  de 
ralimentation.  La  dépense  de  ce  canal  a  été  évaluée  à  10,528,010  fr. 
58  centimes.  Le  plan  et  Texécution  sont  dûs  aux  talents  de  Tin* 
specteur  des  ponts  et  chaussées ,  Vifquain.  Il  fut  inanguré  le  25 
septembre  1832  et  livré  à  la  navigation  le  41  octobre  suivant  (i). 

IftSS.  Par  son  arrêté  du  I  i  mars ,  le  gouverneur  ad  intérim , 
Huysman  d'Annecroix  »  gratifia  le  garde  champêtre  de  Virginal , 
Charles  de  Nayer,  d'une  somme  de  vingt  florins,  pour  le  récom* 
penser  de  son  zèle  dans  Taccomplissement  de  ses  fonctions  (s). 

1SM.  Population  1,145  habitants  (s).  En  exécution  de  la  loi  du 
H  avril  1827  sur  les  gardes  communales,  le  conseiller  d'état, 
gouverneur  C.  Van  der  Fosse,  ordonna  par  sa  circulaire  dul9  mai, 
Toi^anisation  des  gardes  communales  non  actives  :  Yij^pnal  dut 
fournir  un  contingent  de  23  hommes  (4). 

Un  orage ,  accompagné  d'une  forte  pluie ,  détruisit ,  le  26  juin , 
les  travaux  déjà  très-avancés,  que  Chrysostome  Bogaerts  faisait 

(«)  y'vQnAa,  Rapport  sur  le  canal  de  Charleroy,  -^  Pb.  Vam  aeii  Maeles.  Dic- 
tionnaire géographique  de  la  province  de  Hcdnaut,  p.  1'6.  —  Hernie  et  Wadtees. 
HiMUért  de  Bruxdies,  i.  ni,  p.  638.  ~  Mémorial  admini$iraiif  de  Brabanl,  1S28, 
ii«66. 

(t)  Mémorial  administraiifde  BrobafU,  iSiS,  n*  47. 

(s)  iindem,  1829,  n*  182. 

(«)  /6Mf€iii.  1829,  n*  81 . 


226 


RÉGllK  NEERLANDAIS. 


effectuer  pour  la  construction  d'une  maison  :  la  perte  fut  évaluée 
à  i 47  florins  (1). 
On  restaura  le  pont  de  Pont-à-Faucuwez  (s). 

(i)  Archivée  de  la  commune  de  Firginai. 
(t)  Ibidem, 


RËGIHE  BEIGE. 

I«50  — 


~  EPuis  ^sieurs  aanées.  ■•  sourd  mécon- 
)  tenlemeot  fermentait  dans  le  pays.  coDtre 
\  le  gouvernement  et  lu^me  contre  le  roi, 
n  grossissait  en  grondant;  depuis  1838  il 
devenait  de  l'aigreur,  de  l'aversion,  de  la 
haioe-  Une  révolution  éclata  le  33  août  1830  à  Bruxelles.  Cet  évé- 
oement  causa  une  grande  sensaUon  dans  toutes  les  prorinces. 
Vîr^nal,  toajoars  avide  d'indépendance,  et  avec  cette  vivacité  de 
senlînient  qui  distingua  toujours  ses  habitants ,  se  souleva  spoula- 
t  et  embrassa  avec  ardeur  les  intérêts  de  la  canse  nationale. 


228  RÉGllIB 

Des  groupes  se  formèrent  snr  la  place  et  demandèrent  des  armes, 
aux  cris  de  :  Vive  la  liberté  !  ^administration  communale  s^assem- 
bla  le  20  septembre  et  défendit  rigoureusement  ces  rassemblements 
tumultueux  :  mais  on  n^y  fit  aucune  attention.  Le  lendemain,  les 
rassemblements  furent  plus  considérables  encore.  Le  drapeau  tri- 
colore fut  arboré,  des  cocardes  furent  distribuées,  malgré  les 
défenses  réitérées  du  magistrat.  Une  compagnie  de  volontaires  se 
forma ,  sous  le  commandement  d'Antoine  Darras ,  pour  aller  com- 
battre les  troupes  hollandaises.  Ils  arrivèrent  à  Bruxelles,  le  diman- 
che S6  septembre,  offrirent  leurs  services  au  gouvernement  qui 
venait  de  s'installer,  et  furent  dirigés  sur  les  points  les  plus  mena- 
cés. Le  27,  lendemain  de  la  victoire  remportée  par  les  volontaires 
belges  à  Bruxelles  sur  les  troupes  hollandaises,  un  jeune  homme, 
enfant  de  Virginal  par  sa  mère ,  François  Roland,  qui  avait  pris  une 
part  ardente  aux  combats  du  parc,  se  présenta  à  Virginal,  porteur 
d'une  mission  écrite  du  gouvernement  provisoire,  et  ainsi  conçue  : 

Bruxelles,  le  27  septembre  1850. 

Le  gouvernement  provisoire  de  la  Belgique  invite  les  habitaus  de  la 

commune  de  Braine  FAlIeud  el  communes  environnantes  à  venir 

joindre  leurs  efforts  à  ceux  de  leurs  compatriotes  de  Bruxelles. 
Ch,  Rogier,  De  Coppin.  Nieolay.  Sylvain  Van  de  Weyer, 

Ordonne  au  maître  des  postes  de  fournir  un  cheval  au  porteur. 

Sylvain  Van  de  Weyer. 

Les  autorités  de  Virginal  obtempérèrent  à  cette  invitation  et 
remirent  à  Roland  l'attestation  suivante  : 

Le  bourgmestre  de  Vlrginal-Samme,  province  de  Brabant-méridional, 
certifie  que  Finvitation  de  Tautre  part  lui  a  été  présentée  par  M.  Roland 
le  27  septembre  courant,  à  Teffet  d'inviter  leshabitans  de  la  commaner 
à  joindre  leurs  efforts  à  ceux  de  leurs  concitoyens  de  Bruxelles.  Donné 
au  bureau  de  la  mairie  de  Virginal-Samme ,  le  27  septembre  1830. 

/.  N.  Sarlon. 

La  compagnie,   partie  le  26,  faible  d'abord  par  le  nombre,  et 
qui  se  recruta  à  Bruxelles  de  volontaires  sans  chefs  »  accourus  de 


BBLGE.  SS9 

divers  endroits,  conserva  le  nom  de  Gompagme  de  Virginal, 
pendant  les  nenf  mois  qu^elle  tint  la  campagne.  Elle  avait  eu 
poor  chef,  après  son  arrivée  à  Bruxelles,  M.  de  Bellemare, 
de  Looz,  et  ne  fut  dissoute  qu'au  mois  de  mai  i83i.  Elle  fut  à 
Bruxelles,  au  pont  de  Waelhem,  à  Berchem,  à  Anvers,  fit  le  ser- 
vice aux  postes  les  plus  avancés,  et  se  signala  partout  par  son 
courage,  son  patriotisme  et  son  dévouement.  Le  ministre  de  la 
guerre,  Constantin-Joseph-Harie«Ghislain  d*Hane  de  Steenhuyze, 
par  autorisation  du  gouvernement  provisoire,  décerna  un  drapeau 
dlionneur  à  la  compagnie  de  Virginal  en  récompense  de  la  con- 
duite de  ces  volontaires  dans  les  combats  livrés  pour  Findépendance 
nationale  : 

^'2''  Bruxelles,  le  50  mars  4831. 

Kaîstère 
<le  11  Gaerre. 

r  Dirisioo.  Monsieur. 

Penouiel. 

Autorisé  par  disposition  du  gouvernement  provisoire,  en  date  du 
9  novembre  dernier ,  à  délivrer  en  son  nom  des  drapeaux  d*honneur 
aux  compagnies  de  volontaires,  qoi,  par  leur  bravoure  et  leurs  services 
se  seraient  rendues  dignes  de  cette  distinction,  j*ai  Thonneur  de  vous 
envoyer  un  de  ces  drapeaux  pour  la  compagnie  que  vous  commandez. 
Le  gouvernement  espère  que  vos  braves  trouveront  dans  celte  disposi- 
tion une  preuve  de  la  reconnaissance  de  la  patrie  et  un  motif  pour  la 
servir  avec  le  même  zèle.  Cest  sous  ces  trois  couleurs  qu'ils  ont  fondé 
leur  indépendance  :  c*est  sous  la  même  bannière  qu'ils  la  défendraient 
avec  le  même  courage ,  si  nos  ennemis  la  menaçaient  encore. 

Le  ministre  de  la  guerre, 
C.-J.-M.-G.  D'Hane. 

A  monsieur  de  Bellemare,  commandant  la  compagnie  de  volontaires 
de  Virginal. 

Ce  drapeau  d'honneur,  précieuse  relique  d'un  temps  déjà  loin 
de  nous,  fut  la  seule  récompense  accordée  à  tant  de  bravoure,  de 
fatigues  et  de  dangers;  aucune  marque  honorifique  ne  vint  briller 
sur  la  poitrine  de  ces  courageux  jeunes  gens  ;  mais  leurs  noms. 


âSO  RÈGIIfC 

• 

aujourd'hui  obscurs  sans  doute,  ne  doWenI  pas  rester  dans  ua 
ingrat  oubli  :  Thistoire  leur  doit  an  astle,  étalant  de  clore  les  der- 
nières pages  de  ces  annales,  nous  y  inscrivons  avec  reconnaissance 
les  noms,  qui  nous  sont  parvenus  de  quelques-uns  de  ces  voloa- 
taires,  pour  qu'on  les  cite  toujours  avec  orgueil,  pour  qu'on  se 
souvienne  des  braves  qui  n'hésitèrent  point  aux  jours  de  notre 
émancipation  politique  à  offrir  leur  sang  pour  la  liberté  de  leur 
pa3^,  et  pour  la  gloire  du  village  qui  les  vit  naître.  Honneur  donc 
à  Victor  Roland,  Ferdinand  Havaux,  Joseph  Van  Dalen,  Napoléon 
Berteau,  Marcelin  Demaret  et  Antoine  Darras!  Le  courageux 
François  Roland  fut  depuis  décoré  de  la  Croix  de  fer,  créé  cheva- 
lier  de  l'ordre  de  Léopold  le  16  août  i834;  ofiicier  de  l'armée 
belge  jusqu'en  1841,  il  commanda  ensuite  la  garde  civique  de 
Namur. 

188fl«  Lorsque  la  Belgique  eut  été  surprise  à  l'improviste  par  la 
Hollande,  le  2  août,  le  gouverneur  de  Brabant,  F.  de  Goppin,  par 
sa  circulaire  du  8  août,  ordonna  à  la  commune  de  Vii^nal  de 
fournir  5  rasières  de  méteil,  et  U  '/t  rasières  de  pommes-de-terre, 
pour  l'approvisionnement  des  troupes  belges.  Une  armée  française 
étant  entrée  en  Belgique  le  10  août,  pour  faire  rétrograder  Tarméc 
hollandaise,  le  commissaire  du  district  de  Nivelles,  par  sa  circu- 
laire du  13  août,  demanda  à  Virginal  1,280  pains  de  froment  de 
trois  livres,  1  V^  hectolitre  d'avoine  et  un  bœuf  gras;  et  par  sa  cir- 
culaire du  5  septembre,  2,000  livres  de  foin  et  autant  de  paille  (i). 

1884.  La  population  était  de  1,162  habitants  (s).  Dès  l'an- 
née 1818,  le  gouverneur  comte  d'Arschot,  par  son  arrêté  du  18 
août,  avait  ordonné  de  commencer  les  travaux  de  l'expertise 
de  la  commune,  pour  le  cadastre,  sous  la  direction  de  Texpert 
Mercier  cadet,  et  du  contrôleur  Crawhez  (s).  La  première  commu- 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firginal. 

(s)  Ibidem. 

(i)  BulUHn  admirutraiif  de  Bmbëni,  t.  S,  p.  47(^478. 


BELGE.  251 

nication  des  bulletins  pour  Tarpentage  eut  lien  le  I  septem- 
bre iS5â  (f),  et  les  travaux  furent  entièrement  achevés  pendant 
cette  année  1834.  D'après  ce  plan  cadastral,  la  superficie  du  terri- 
toire était  de  773  hectares  66  ares  et  30  centiares,  divisée  ainsi 
qu'il  suit  : 

h.  a.  e. 


Terres  labourables. 

m 

87 

j» 

30 

Jardins  et  terrains  légumiers , 

il 

16 

n 

30 

Prés, 

98 

85 

j» 

20 

Tcrgers , 

96 

71 

» 

10 

Pâtures , 

14 

94 

» 

50 

Bois, 

51 

28 

> 

90 

Bruyères  et  terraios  vagues , 

3 

48 

B 

70 

Bâtiments  et  cours , 

7 

19 

J» 

60 

Cimetières, 

11 

J» 

30 

Chemins  et  canal , 

12 

j» 

72 

» 

90 

Rivières  et  ruisseaux, 

4 

B 

30 

» 

50 

775 

A 

66 

]> 

30 

Voici  quel  a  été,  à  la  même  époque,  le  nombre  des  propriétés 
bâties  : 

Maisons  et  bUimenis  d'habitation,  250 

Usines  et  fabriques ,  6 

Eglise ,  chapelle ,  presbytère ,  3 

259 


Enfin  on  comptait  pour  la  commune  entière  240  propriétaires, 
et  le  territoire  était  divisé  en  1,210  parcelles.  La  commune  paya 
pour  les  frais  d*arpentage  fr.  140„30,  à  raison  de  15  centimes  par 
hectare,  et  de  2  centimes  par  parcelle,  et  pour  les  frais  de  con- 
fection de  Tatlas  des  chemins  vicinaux  fr.  101„92.  Cet  atlas  fut 
approuvé  le  22  février  1849  (a). 

(i)  Mémorial  adminittratif  de  Brahant,  t,  26,  ii9  175. 

(«)  archivée  de  la  eomnmne  de  Firginai.  —  Mémorial  admimtlratif  de  Bra* 
bani,  1850.  Eiposé,  p.  602.  —  Ibidem,  1851.  Exposé,  p.  ISO. 


252  RÉGIME 

IftSft.  Au  t  janvier,  la  population  était  de  i,466  habitants  : 


Virginal 

567  habitants, 

75  maisons. 

Haute-Bruyère 

229 

9 

45          n 

Basse-Bruyère 

275 

J» 

60        » 

Samrae 

i99 

a 

35       > 

Le  Jacquier 

96 

» 

25        » 

1166        »  240        »  (i) 

ISao.  Au  i  janvier,  le  nombre  des  ménages  était  de  236,  celui 
des  maisons  de  23i,  et  celui  des  habitants  de  1,192  : 


Virginal 

584  babiUnU, 

76  maisons. 

Haute-Brnyère 

226 

9 

44        » 

Basse-Bruyère 

273 

» 

52        » 

Samme 

197 

]> 

34        » 

Le  Jacquier 

112 

» 

25        » 

1192        ]>  231        »  (s) 

La  nouvelle  loi  communale,  du  30  mai*s,  art.  19,  attribua  au  roi 
la  première  classification  des  communes  d'après  leur  population  : 
cette  classification  fut  faite  par  arrêté  royal  du  12  avril,  et  Virginal- 
Samme  fit  partie  de  la  première  classe  de  communes,  dont  le  cens 
électoral  était  fixé  à  15  francs  (s).  La  députation  permanente  du 
conseil  provincial ,  d*après  Tart.  5,  détermina  ensuite  que  Virginal 
et  les  hameaux  non  désignés  éliraient  sept  conseillers  communaux, 
et  Samme  deux  (4). 

En  vertu  de  la  loi  du  29  décembre  1835,  le  service  si  important 
des  postes  rurales  commença  à  s'organiser  en  Belgique ,  pendant 
cette  année.  La  loi  du  22  avril  1849  décréta  que  la  taxe  des  lettres 
affranchies  était  fixée  à  10  centimes  par  lettre  simple,  lorsque 
la  distance  entre  le  bureau  d'origine  et  celui  de  destination  n^excé- 

(4)  Mémorial  adminitlrfUifde  Brabant,  t.  52,  N«  347. 
(f  )  Archives  de  la  commune  de  Firginal, 
(s)  Ménorial  adminiitratif  de  Brabant,  t.  33,  n«  101. 
(4)  Ihidem,  t.  33,  n«  190. 


BELGE. 


335 


deraU  pas  30  kilomètres  (6  lieues)  ;  et  à  20  cent,  par  lettre  simple, 
pour  toute  distance  plus  grande  à  parcourir  dans  le  royaume. 
Toici  la  nomenclature  des  communes  du  royaume,  avec  les  bureaux 
de  poste  dont  elles  dépendent,  situées  dans  un  rayon  de  30  kilo* 
mètres  par  rapport  à  Virginal  (bureau  de  Tubize)  : 


COHMIIZCES. 

BOREAUX. 

CeMMCNES. 

BOKEAOX. 

Acren  (les  deox). 

Les8ines« 

Borgt-Lombeek. 

Lennick-Sl-Qaentia 

Alsemberg. 

Hal. 

Bornival. 

Ni  Telles. 

Anderlecht. 

Bruxelles^ 

Boussoit. 

La  Louvière. 

Appelterre-Eychem. 

NîDove. 

BonsTal. 

Genappe. 

Arqnenoes. 

Manage. 

Brages. 

Haï. 

Aspelaere. 

Ninove. 

Braine-l'Alleud. 

Waterioo. 

Assche. 

Assche. 

Braine-le-Gh&teao. 

Tobize. 

AUre. 

Chièvres. 

Braine-le-Comte. 

.  Braine-le-Gomte. 

AadenaekeD. 

Hal. 

Bray. 

La  LouYÎère. 

Aadeighem. 

BnixeUes. 

Bragelette. 

Bmgelette. 

Baîsy-Thy. 

Oenappe. 

Bni  sseghon-Osselt. 

Assche. 

Bassilly. 

Enghien. 

Bruxelles. 

Bruxelles. 

BaafTe. 

LeDS. 

Bnysinghen-  Eysinghen.  Haï. 

Baoiers. 

NiTelles. 

Buzet. 

Luttre. 

Beckeneel. 

Aâscbe. 

Cambron^Casteaa. 

Lens. 

Eensel. 

Roysbrœck. 

Cambron-St-Vincent.    Id. 

Bellecouit. 

Manage. 

Cappelle-St-Ulric 

Assche. 

BelIÎDgben. 

Hal. 

Casteau. 

Le  Rœulx. 

Bercbem-Ste-Agathe.  Bruxelles, 

Castre. 

Hal. 

Berdbem-St-LanreDf 

,.  Hal. 

Ceroux-Mousty. 

Wavre. 

Kergc^* 

Wavre. 

CbapeHe-lez^Hertalmont.  Manage. 

Bîerghes. 

Hal. 

Chaussée-N.-D.-LoQTigDies.  Lens. 

BieTëne. 

Lessines. 

Ghièvres. 

Chièvres. 

Biez. 

Wavre. 

Clabecq. 

Tubize. 

Bodeghem-St-Martio 

1.  Assche. 

Cobbeghem. 

Assche. 

Bogaerden. 

Haï. 

Couture-St-Germain.  Waterloo. 

Boi  s^e-Lessînes. 

Lessînes. 

Crainbem-Siockel. 

Ter?ueren. 

Bois-d*Haine. 

Manage. 

Denderwindeke. 

Ninofe. 

Bonlez. 

Wavre. 

Dilbeek. 

Bruxelles.            * 

15 


254 


REG1VS 


COMNONES. 

BmkBAOX. 

COMNOMES. 

BOBCACJX. 

Dion-le-Hont. 

Wavre. 

Grammont. 

Grammont. 

Dion-le-Val. 

Id. 

Grand-Bigard. 

Braxelles. 

Droogenbosch. 

Raysbroeck. 

Grea^Doiceau. 

WaTre. 

Duysbourg. 

Tervueren. 

Grimmingen. 

Ninove. 

Ecausshines-d*EDghieD.  Ecanss.-d'Eiigh. 

Haine-St-Paul. 

La  IiOUTière. 

EcaussinDes-Lalaing.            Id. 

Haine-St-Pierre. 

Id. 

Elinghen. 

Hal. 

Hal. 

Hal. 

EHezetles. 

Lessines. 

Hamme. 

Asscbe. 

Enghien. 

Enghien. 

Haute-Groix. 

Hal. 

Erbaut. 

Jurbise. 

Haut-Ittre. 

Nivelles. 

Erbisœul. 

Id. 

Hekelgbem. 

Asscbe. 

Esschene. 

Asscbe. 

Hennuyères, 

Braine-le-Comte. 

Estinne-au-Val. 

La  Loayière. 

Henri  pont. 

Id. 

Etterbeek. 

Bruxelles. 

Herchies. 

Lens. 

ETeii>ecq. 

Lessines. 

HeriTelingen. 

Hal. 

Evere. 

Braxelles. 

Hérinnes. 

Hérinnes. 

Familleureax. 

Manage. 

Hoeyiaert. 

Isque. 

Fayt. 

Id. 

Horraes. 

Soignies. 

Feluy. 

Id. 

Houdeng-Aimeries. 

La  Lonvière. 

Flobecq. 

Lessines. 

Houdeng-Goegnies. 

Id. 

Forêt. 

Ruysbroeck. 

Houtain-le-Hont. 

Genappe. 

Fouleng. 

Bru  galette. 

HouUin-le-Val. 

Id. 

Gaesbeek. 

Lennick-St-Qnentin . 

Hoyes. 

Enghien. 

Gages. 

Brugelette. 

Huldenberg. 

Isque. 

Gammerages. 

Hérinnes. 

Huysinghen. 

Hal. 

Ganshoren. 

Braxelles. 

Ideghem. 

NinOTe. 

Genappe. 

Genappe. 

Isque. 

Isque. 

GeDtinne. 

Harbais. 

Itterbeek. 

Braxelles. 

Genval. 

Waterloo. 

Ittre. 

Nivelles. 

Ghoy. 

Lessines. 

Ixelles. 

Braxelles. 

Glabais. 

Genappe. 

Jette. 

Braxelles. 

Goefferdingen. 

Grammont. 

Jurbise. 

Jurbise. 

Goudregnies. 

Bragelette. 

Xoekelberg. 

Braxdles. 

Goltignies. 

Le  Rœulx. 

Laeken. 

Id. 

Gouy-le^Piélon. 

Luttre. 

La  Hamaide. 

Lessines. 

Goyck. 

Lennick-St-Qncntin. 

La  Hestre. 

Manage. 

SS5 


BOBCAIJX. 


MmSAUX. 


UHnlpe. 
ULoQfièie. 


Leonr-Sl-nem. 
Laibeoq. 

Leuick-Sirllafthi. 
Leuick-Sc-QMBtin. 


LeRoeoU. 


UDois-Witlenéa. 


Liakebeek. 
LcMBbeek-If-D. 


LoBgMfille. 

LoonbedL 

Lovpoigiie. 


WaleriM. 
LaUmTièie. 
Waterioo. 
Hal. 

Id. 

Id. 
Lennick-SMImBCiii. 

Id. 
Lens. 
Le  Rœalx. 


Lcnnick-Sl-QMBtia. 
NîDOTe. 
Nivelles. 
WaTie. 

Id. 
RnysbniedK. 
LcnnidHSMlMiMia 


WaTK. 

Teimereo. 

Genappe. 

Lattre. 

Waterloo. 

Maibais. 


MignaalL 

Moertieke. 

Moieobeek-fiWatn. 

Mothem-Bollebcek. 

Monstreni* 


Ecanssiiuies-d'Eag. 

GraiDMoat. 

Braxellef. 

Asscbe. 

NiTdIes. 


NiooTe. 


Montigniefr-lei-LeBS.  Lena. 

Morlanwelx.  La  Loavfère. 

MaasL  Soignies. 

Nederfooelaere. 

NederhasselL 

Neeryssche. 

Neafknaison. 

NenfTillle. 

NeygCB. 

NieawenboTe. 

NinoTe. 

Nivelles. 

Obaix. 

OeCini^. 

Oendea^en. 

OhalB. 
Oisqneioq. 
OUignies. 
Onkeneele. 

^Bois-Sgr-isaaG.  Hivelles. 


Id. 
Ninove. 

Id. 

Id. 
Nivelles. 
Lattre. 
Lennick-SHlWBtiB. 


Id. 
Waterloo. 
Tobin. 


EngJiieB. 
Jorbise. 

Id. 
La  Loovière. 
Asscbe. 
NinoTe. 
Marfaals. 


OphasselL 
Opwyck. 


•  Ottenboorg. 
!  OtUgnîes. 
I  Ooltre. 

Orerboelaere. 
!  Paaid. 

Papignies. 


NiBore. 

Assche. 

Lessines. 

Isqoe. 

Wavre. 

Ninove. 

GranuDODl. 

LeBoick-Sc-QoeDlin. 

Lessines. 


Bnigeiette. 


Pepingbea-Berin^hen.  Hal. 


356 


RÉGIME 


COMMUNES. 


BUREAUl. 


Péronnes.  La  Louvière. 

Pelit-Enghien.  Enghien. 

Pelit-RœuU-lez-Braine.  Braine-le-Comte. 
Petit-Rœulx-lez-Nivelles.  Manage. 


COMMUNES. 


EUREàUX. 


Plancenoit. 

PoUaere. 

Ponl-à-Celles. 

Quenast. 
Rebecq-Rognon. 

Releghem. 
Rhode-Ste-Agalhe.    Isque. 
Rhode-Ste-Génèse.    Waterloo 


Waterloo. 
Ninove. 
Luttre. 
Tobize. 

Id. 
Assche. 


Rixensart. 

Ronquières. 

Rosières. 

Ruysbroeck. 

St-Ântelinckx. 

Saintes. 

St-Gilles. 

Sl-Josse-ten-Noode. 

St-Pierre-Capelle. 

St-Vaast. 

Santbergen. 


Wavre. 
Braine-leComle. 

Wavre. 

Ruysbroeck. 

Ninove. 

Haï. 

Bruxelles. 

Id. 
Enghien. 
La  Louvière. 
Ninove. 
Grammont. 


Sariardingen. 
Sart-Dame-Avelines.  Genappe. 
Savenlhem.  Tervueren. 


Schaerbeek. 
Schendelbeke. 
Schepdael. 
Senefife. 

Silly. 
Smeerhebbe. 

Soignies. 

Steenkerqne. 

Sterrebeek. 

Slrepy. 
Strytbem. 


Assche. 

Id. 
Tervuereo. 
La  Louvière. 
Le  Rœulx. 
Nivelles. 
Hérinnes. 
Soignies. 
Marbais. 
Hal. 

La  Louvière. 
Tubize. 
Bruxelles. 
Grammont. 
Genappe. 

Id. 
La  Louvière. 


Bruxelles. 

Ninove. 
Lennick-Sl-Quentin. 

Manage. 

Enghien. 

Ninove. 

Soignies. 

Enghien. 

Tervueren. 

La  Louvière. 

Lennick-St-Quenlin. 


Teralphene. 

Ternath. 

Tervueren. 

Thieu 

Thieusies. 

Thines. 

ThoUenbeek. 

Thoricourt. 

Tilly. 

Tourneppe. 

Trivières. 

Tubize. 

Uccle. 

Viane. 

Vieux-Genappe. 

Viller&-la-Ville. 

Ville-sur-Haine. 

Virginal-Samme.       Tubize. 

Vlesembeek.  Hal. 

VoUezeele.  Hérinnes. 

Voorde.  Ninove. 

Vossem.  Tervueren. 

Waerbeke.  Ninove. 

Wambeek.  Lennick-Sl-Quentin. 

Wannebecq.  Lessines. 

Waterloo.  Waterloo. 

WatermaeUBoitsfort.  Bruxelles. 
Waulier-Braine.        Tubize. 
Wavre.  Wavre. 

Ways.  Genappe. 

Wemmel.  Assche. 

Wesembeek.  Tervueren. 

Wodecq.  Lessines. 

Woluv?e-St-Etienne.  Tervueren. 
Woluwe-St-Lambert.  Bruxelles. 
Woluwe-St-Pierre.  Id. 

Zellich.  Assche. 


BELGE.  237 

1M7.  La  population  était  au  î  janvier  de  i,SOi  habitants  : 


Virgioal 

571 

habitants, 

87  maisons. 

Haule-Bruyère 

224 

» 

45        » 

Basse-Bruyère 

257 

» 

47          n 

Samme 

i97 

I» 

56        » 

Le  Jacquier 

152 

I» 

29        » 

1201         »  244        »  (i) 

1M§.  Le  budget  de  la  commune  s^élevait  pour  cette  année  en  : 


Recettes  ordinaires  à  fr.    i925„4i 

extraordinaires  722„07 


2847„48 


Dépenses  ordinaires  à  fr.     1755^44 

extraordinaires  i043„29 


2798,,  75 


Excédant  des  recettes  48„7d  (t) 

La  députation  permanente,  par  son  arrêté  du  16  novembre  1837, 
avait  séparé  Virginal-Samme,  de  Bornival  et  de  Clabecq,  qui  étaient 
réunis  pour  fournir  le  contingent  annuel  de  la  milice  nationale  (s). 
Depuis  lors  Virginal  dut  livrer  annuellement  : 

5  hommes  en  1858-1850,  1852 
2  n  1851  (4). 

De  temps  immémorial  la  franchise  de  Virginal  eut  ses  armoiries 
particulières,  qui  lui  avaient  été  concédées  par  Tabbaye  de  Lobbes. 
Elle  portait  la  clef  de  Saint  Pierre,  patron  de  Tabbaye  et  de  la 
commune  de  Virginal,  sur  un  champ  d'argent.  Ces  armoiries 
avaient  été  confirmées  à  la  commune  par  le  gouvernement  français, 

{if  archives  de  la  commune  de  rirginal  1837. 

(1)  Mémorial  administtatifde  Brabant,  t.  4i.  Exposé,  p.  42,  43. 

is)  ibidem,  C.  36,  n«  343.  , 

(  t)  ibidem,  t.  37  et  suiv. 


S58 


RÉGIME 


mais  on  négligea  d'en  faire  renouveler  les  titres  pendant  le  gouver- 
nement néerlandais.  Le  roi  des  Belges,  Léopold  I,  par  son  arrêté 
du  6  février  1857,  fixa  les  sceaux  des  communes,  et  le  22  décembre 
le  conseil  communal  de  Yirginal-Samme  demanda  la  vérification  et 
la  maintenue  de  ses  anciennes  armoiries.  Il  obtint  cette  autori- 
sation, le  31  mai  1835  : 

Leopou),  roi  des  Belges. 
A  tous  présents  et  à  venir,  salut  : 

Notre  ministre  de  Tlntérleur  et  des  Affaires  Étraogères,  nous  ayant 
exposé,  dans  son  rapport  du  26  de  ce  mois,  que  par  délibération,  en 
date  du  22  décembre  dernier,  le  conseil  communal  de  Virginal-Samme, 
province  de  Brabant,  a  émis  le  vœu  d'obtenir  la  vérification  et  la  main- 
tenue des  armoiries  octroyées  anciennement  à  cette  commune.... 

Considérant  qu'il  est  suffisamment  établi  que  la  commune  de 
Yirginal-Samme  est  en  possession,  depuis  une  époque  très  reculée 
d'armoiries  particulières  dont  les  titres  de  concession  sont  égarés  ou 
détruits; 

Yu  notre  arrêté  en  date  du  6  février  1837,  réglant  les  sceaux  des 
communes;  nous  avons  accordé  et  accordons  à  la  commune  deTirginal- 
Samme,  les  présentes  confirmatîves  avec  autorisation  de  continuer  à 
avoir  et  à  porter  les  armoiries  dont  elle  a  usé  jusqu'à  ce  jour,  telles 
qu'elles  sont  figurées  et  coloriées  au  milieu  d'ioelles  : 


U argent  à  une 


clef  de  sable. 


BBLGE. 


S39 


ChargeoBS  noire  minisire  de  rintérienr  et  des  Aff»ire$  ÉlnBgères , 
de  rexéculion  des  présentes  qui  seront  insérées  an  bulletin  officiel. 
Donné  à  Bruxelles,  le  51  mai  1858. 

Lbopold. 
Par  le  roi  : 
Le  ministre  de  Tlntérieur  et  des  Allaires  Etrangères, 
De  Theux{t). 

Une  particularité,  que  je  n'ai  remarquée  nulle  part,  c'est  que 
tootes  les  maisons  sont  marquées  de  ces  armoiries  au-dessus  de 
leur  numéro  d'ordre. 

1M9.  Au  1  janvier  la  population  était  de  i,i47  habitants  : 


Virginal, 

589 

habitants 

88 

maisons 

Haute  Bruyère, 

250 

» 

45 

» 

Basse  Bruyère, 

268 

» 

5i 

» 

Samme, 

200 

» 

56 

» 

Le  Jacquier» 

160 

» 

29 

» 

1247        habiUnts,    249        maisons  (s). 


Depuis  1820,  la  Sennette  n'était  sortie  de  son  lit  que  pour 
porter  dans  les  prairies  qui  l'avoisinent  un  limon  fayorable  à  la 
végétation;  mais  le  24  février  1859,  la  grande  quantité  d'eau  et 
de  neige  tombée  depuis  quelques  jours  occasionnèrent  une  nou- 
velle inondation.  Les  prairies  et  les  terres  des  deux  cAtés  de  la 
rivière  étaient  ensevelies  sous  les  eaux.  Le  vallon  de  la  Sennette 
prés^lait  un  spectacle  bien  triste.  On  voyait  flotter  une  masse 
innombrable  d'objets  de  toute  espèce,  entraînés  par  la  rapidité 
du  courant. 

Une  espèce  de  typhus  régna  pendant  Tété  dans  la  classe  indi- 
gente (s). 

(i)  Atehivei  de  la  commune  de  Firginai. 
(«)  Ibidem, 
(})  Ibidem, 


240  RÊGIMB 

1S41.  Population  i,266  habitants  (i).  Dès  Tannée  1839,  Tadmi- 
nistration  communale  de  Virginal  avait  formé  le  projet  de  faire 
empierrer  le  chemin  vicinal  qui  mène  à  la  chaussée  de  Bruxelles  à 
Mous.  Pour  couvrir  les  frais  de  construction,  elle  vota  10  centimes 
additionnels  aux  contributions  foncière  et  personnelle.  Ce  projet 
ne  fut  exécuté  qu'en  i84i.  Le  ai  avril,  les  conseils  communaux 
de  Virginal  et  d'Hennuyères  s'assemblèrent  et  arrêtèrent  les 
articles  suivants  : 

Le  conseil  communal  d*Hennuyères,  province  de  Hainaut;  présents*. 
T.  P.  Dl  Serverans,  bourgmestre;  A.  Huet,  J.  J.  Duchesne ,  échevins ; 
*  J.  B.  Van  Cutsem,  M.  Dardu,  J.  Delmotte,  P.  Dehoux,  L.  Lechîen, 
conseillers; 

Et  le  conseil  communal  de  Virginal-Samme,  province  de  Brabant, 
présents  :  Defraene,  bourgmestre;  Godeau  Pierre,  échevin,  Gailly 
François ,  Dujacquier  Philippe  Joseph ,  De  Tournay  Hippolyte,  Sarton 
Jean  Nicolas,  Minne  Désiré  et  Dujacquier  Jacques,  conseillers; 

Sont  convenus  et  ont  arrêté  les  dispositions  suivantes  : 

De  la  eonstruclion. 

Art.  1.  Une  route  empierrée  sera  construite  sur  le  territoire  des 
communes  d'Hennuyères  et  de  Virginal-Samme,  aux  frais  des  deux 
communes,  conformément  à  ce  qui  sent  établi  ci-après. 

Cette  route  suivra  le  chemin  vicinal ,  dit  la  Rue-du-Grand-Péril , 
sur  Hennuyères,  et  reprendra  le  chemin  de  Vlrginal-Samme,  à  rentrée 
du  bois  d*Itennuyères.  Elle  prendra  naissance  à  la  chaussé  de  Bruxelles 
à  MoDS,  vis-à-vis  du  bois  de  Neppe,et  finira  près  du  cimetière  de 
Virginal. 

Art.  2.  Le  point  de  partage  pour  les  travaux  de  construction  est  û\é 
vers  le  couchant ,  au  coin  du  verger  de  la  maison  habitée  par  la  veuve 
Charles  Druet  (ci-devant  Louis  Memfroy). 

La  partie  située  vers  le  couchant  sera  construite  par  la  commune 
d'Hennuyères ,  et  celle  du  levant ,  le  sera  par  la  commune  de  Virginal- 
Samme. 

Art.  5.  La  commune  d'Hennnyères  fera  exécuter  en  1841,  la  partie 

(i)  Mémorial  administratif  de  Brabanl,  18<43.  Exposé. 


BELGE.  241 

stlaée  eoire  le  pavé  de  la  fernie  Yao  Cutseio ,  et  le  poiol  de  partage 
lié  à  rartîcle  précédeot.  La  partie  sîtoée  depuis  la  ferme  Van  Cutsem 
jusqu'à  la  chaussée  étant  déjà  empierrée,  la  commune  d*Hennuyères 
la  fera  seulement  recliai|;er  aux  endroits  où  cela  lui  paraîtra  néces- 
saire. 

La  commune  de  Yirginal-Samme  s'en|pige,  de  son  côté,  à  exécuter 
reapierrement,  à  partir  du  point  de  partage,  fixé  à  Tart.  2,  jusqu'au 
chemin  des  Ardennes  en  1841 ,  et  jusqu'au  bols  d'Hennuyères  en  1842, 
de  là  jusqu'au  territoire  de  Vii^nal-Samme  pendant  1843  à  1845. 
L'exécution  du  restant  demeurera  à  la  Tolonté  de  cette  dernière 
commune. 

Art.  4.  Cette  route  aura  généralement  une  largeur  de  3  mètres; 
sauf  qu'aux  montagnes  et  aux  tournants,  elle  devra  avoir  une  largeur 
de  3  mètres  50  centimètres.  L'épaisseur  sera  de  40  centimètres,  à  partir 
du  pavé  Yan  Cutsem  jusque  vis-à-vis  de  la  maison  occupée  par  François 
Anthom;  partout  ailleurs  elle  pourra  n'avoir  que  30  centimètres 
d'épaisseur. 

Art.  5.  Cette  route  sera  entretenue  par  la  commune  d'Hennuyères , 
à  partir  de  la  chaussée  jusqu'au  coin  du  verger  vers  le  levant  de  la 
ferme  Van  Cutsem  ;  et  par  celle  de  Virginal-Samme  »  à  partir  de  ce 
point  jusqu'à  l'autre  extrémité  de  la  route  sur  Virginal  :  et  ce,  jusqu'à 
ce  qu'il  soit  convenu  d'établir  un  droit  de  péage ,  qui  pourra  être  d'une 
barrière  pleine,  à  charge,  et  d'une  demie,  à  vide.  Le  produit  de  cette 
barrière  sera  employé  à  l'entretien  et  à  l'amélioration  de  la  route ,  sur 
toute  la  longueur  en  général;  et  le  surplus  excédant,  partagé  par 
moitié  entre  les  deux  communes ,  pour  être  employé  à  l'amélioration 
et  à  l'entretien  de  leurs  chemins  respectifs. 

Le  droit  de  péage  sera  établi  aussitôt  que  la  route  sera  terminée 
jusqu'au  bois  d'Hennuyères,  nonobstant  le  rechargement  à  faire  par  la 
commune  d'Hennuyères,  entre  la  chaussée  et  le  chemin  de  fer.  Tout 
ce  qui  sera  relatif  à  la  construction  et  réfection  de  la  dite  route ,  sera 
exempt  de  barrière. 

Art.  6.  Une  commission  d'un  ou  de  deux  membres  de  chaque  col- 
lège des  bourgmestre  et  échevins  sera  nommée  pour  surveiller  l'exé- 
cuiiou  et  pour  la  réception  des  travaux.  Cette  commission  se  réunira 
au  moius  quatre  fois  par  an,  et  elle  pourra  s'adjoindre  un  ingénieur, 
chaque  fois  qu'elle  le  jugera  nécessaire. 


i4f  RÉGIMB 

De  la  police. 

Art  7.  La  police  de  ceue  roate  sera  asstnilée  à  celle  des  roules  de 
réut  el  des  proTÎnces;  et  aussitôl  que  les  barrières  seroDl  fermées 
sor  la  grande  route  où  celle-ci  preod  naissance,  la  drealatioa  sera 
interdite  sur  la  route  à  construire  ;  il  y  aura  exception  pour  la  conduite 
des  grains  et  des  engrab. 

Art.  8.  Toutes  les  contraventions  aux  articles  précédents  seront 
poursuivies  et  jugées  comme  pour  les  routes  de  Tétat. 

Art.  9.  L'amende  est  fixée  à  iO  francs  par  contravention.  Cette 
amende  pourra  être  versée,  contre  reçu,  entre  les  mains  du  receveur 
communal  de  Tune  ou  de  Tautre  commune ,  pour  éviter  les  ffats  de 
poursuites  :  et  la  dite  amende  sera  aux  bénéfices  des  deux  communes. 

Art.  10.  La  gendarmerie,  les  gardes-champétres  d*Hennuyères  et 
de  Yii^nal-Samme,  chacun  sur  son  territoire,  et  tous  autres  agents  de 
police,  sont  chargés  de  son  exécution  et  snrveillance. 

La  commune  de  Yirginal-Samme  se  réserve  le  droit  de  nommer  on 
cantonnier,  à  ses  frais,  pour  la  partie  du  chemin  dont  la  constnctioD 
et  Tentretien  est  à  sa  charge. 

Art.  11.  Un  quart  de  famende,  fixée  k  Tart.  9,  sera  donné  à  litre  de 
prime  et  d'encouragement  à  Tagent  qui  aura  constaté  la  contravention. 

Art.  13.  Tout  subside  accordé  à  Fane  on  à  Tautre  des  communes 
sera  au  profit  exclusif  de  celle  qui  Taura  sollicité. 

Art.  15.  La  présente  convention  sera  soumise  à  l'approbation  de  la 
députation  permanente  du  conseil  provincial  de  la  résidence  de  chaque 
commune,  dans  le  plus  bref  délai ,  afin  que  cette  approbation  puisse 
être  donnée,  autant  que  possible,  dans  les  deux  mois. 

Chacune  des  deux  administrations  se  transmettront  une  expédition 
de  Tarrété  approbatif  de  cette  convention  dans  la  huitaine  de  sa  récep- 
tion; et  elle  ne  sortira  ses  effets,  qu'après  approbation  dans  lesdeai 
provinces,  et  la  dite  transmission. 

Si  un  arrêté  royal  devenait  nécessaire ,  il  sera  sollicité  par  Tune  ou 
par  l'autre  administration. 

Ainsi  convenu ,  arrêté  et  fait  en  double ,  en  séance  »  par  le  conseil 
communal  de  Virgioal-Samme ,  province  de  Brabant,  à  la  majorité  de 
cinq  voix  contre  trois.  Le  21  d'avril  1841. 

Ont  voté  pour  :  Le  bourgmestre  Isidore  de  Fraene,  F.  Gailly,  11.  De 
Tournay,  P.  J.  Dujacquicr,  J.-N.  Sarton. 


VII.GB.  S43 

(hu  volé  cotUre  :  P.-J.  Godeao,  édievîn.  J.-J.  Dajaoquier,  P.*D.  Hinne. 

Ainsi  conrenn,  arrêté  et  Ikit  en  double,  ea  séance,  par  le  conseil 
eommnnal  d*Hennuyèi«8,  province  de  Hainant,à  la  majorité  de  sept 
voix,  contre  nne.  Le  21  avril  1841. 

(hu  ffoié  pour  :  T.-P.-D.  Serverans,  bourgmestre.  A.  Huet,  échevin. 
J.  Dnchesne ,  écbevin.  M.  Durdn ,  J.  Detanotte ,  J.-B.  ?an  Catsem, 
Pierre  Dehoax. 

A  volé  eoÊLirt  :  L.  Lecbien  (i). 

Celle  convention  fat  approuvée  par  la  députatîon  permanente  de 
Brabant,  le  S  juin  : 


ëtRneiiM.  Nivelles,  le  5  juin  i84l. 

R*  ivm.  A.  ti. 

**"**^  Messienrs , 

rai  rhonneur  de  vous  informer  que,  par  dépêche  du  2  de  ce  mois, 
n*  51036,  A.  5499,  la  députation  du  conseil  provincial  me  fait  con- 
naître, qu'elle  approuve  les  articles  1,  2,  5,  4,  5  et  6  de  la  convention, 
conclue  entre  votre  commune  et  celle  d*Hennuyères,  le  21  avril  dernier, 
pour  la  construction  d'une  route  empierrée  venant  du  bois  de  Neppe, 
chaussée  de  Bruxelles  k  lions,  suivant  le  chemin  vicinal  dit  la  Rue -du- 
Crand-Péril,  et  aboutissant  au  cimetière  de  Virginal.  La  députation 
autorise  également  votre  commune  a  disposer  pour  cet  objet  des  sommes 
suivantes,  et  à  retirer  du  mont-de-piété  celles  qui  y  sont  déposés  : 

1*  Une  somme  provenant  des  rôles  des  chiens,  des  centimes  addi- 
tionnels et  des  subsides  accordés  par  la  province,  2fl42„98 
2«  Produit  d'une  vente  d*arbres ,  129|,00 
5*  Sommes  provenant  des  prestations  militaires,  146„24 
4*  Somme  provenant  d*un  intérêt  capitalisé ,  45,«57 
5*  Sommes  déposées  pour  la  construction  d*une  maison 
commune ,  '  620„00 
6*  Produit  d'une  vente  d'un  bien  communal,  200„00 
7*  Rentes  remboursées,                                                     10I5„09 


ToUl ,  4526„88 


(«)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


244  RÉGIME 

Après  racbèvement  de  ce  iravail,  il  sera  porté  annuellement  au 
budget  une  somme  destinée  à  la  réintégration  au  mont-de-piété 
de  frs.  i043„09,  provenant  des  capitaux  remboursés. 

Si  vous  avez  des  objections  à  proposer  contre  cette  disposition,  je 
vous  prie  de  les  soumettre  au  conseil  communal ,  et  de  me  transmettre 
la  délibération  motivée  qu'il  aura  prise  à  ce  sujet. 

Quant  aux  articles  de  la  convention  relatifs  à  la  police  de  la  route, 
ils  devront  faire  Tobjet  d*une  demande  spéciale  en  autorisation ,  ainsi 
que  ceux  qui  concernent  la  perception  des  centimes  additionnels  aai 
contributions  foncière  et  personnelle.  Vous  vous  conformerez  à  cet 
égard  à  la  circulaire  du  42  septembre  1858,  Mémorial  n"*  253,  et  aux 
lois  y  rappelées. 

Veuillez,  messieurs,  donner  connaissance  de  ce  qui  précède  à  votre 
conseil  communal,  et  en  assurer  rexécuiion. 

Le  commissaire  de  Tarrondissement. 

Wyvekem, 

Au  collège  des  bourgmestre  et  écbevins  de  Virginal-Samme. 

La  députation  permanente  de  Hainaut  approuva  la  convention  » 
le  30  septembre  : 

La  députation  permanente  du  conseil  provincial  du  Hainaut. 

Vu  la  résolution,  prise  le  21  avril  dernier  par  le  conseil  communal 
d'Hennuyères  (Hainaut),  et  par  celui  de  Virginal-Samme  (Brabant), 
concernant  le  projet  d'empierrement  du  chemin  du  Grand-Péril ,  sur  le 
territoire  de  la  première  commune,  et  celui  de  Virginal-Samme ,  sur 
le  territoire  de  cette  dernière  commune  ; 

Arrête  : 

Cette  résolution  est  approuvée  en  ce  qui  concerne  la  partie  du 
chemin  à  empierrer  sur  Hennuyères;  sans  préjudice  aux  dispositions  à 
prendre  par  Tautorité  supérieure  au  sujet  de  la  perception  d'un  droit 
de  chausséage,  de  la  police  sur  la  route,  etc. 

En  séance,  à  Mous,  le  50  septembre  1841. 

Harmigniê,  /.  Demoriamé,  Léap.  Halbreeq,  Dujardin,  DequanUr  et 
Fremiet,  Pour  expédition  conforme. 

Le  greffier  provincial. 
Fremiet, 


BELGE.  243 

La  longueur  à  construire  par  la  commune  de  Virginal  était  de 
2,485  métrés,  dont  1,370  sur  le  territoire  d'Hennuyères.  Les  tra- 
tra?aux  de  la  première  section ,  mesurant  870  mètres,  furent  adju- 
gés le  17  août  à  Prosper  et  Michel  Charlier  d'Ittre,  pour  la  somme 
de  5,300  francs,  et  achevés  au  mois  de  juillet  1842.  Le  collège 
échevinal  engagea  le  conseil  communal  à  voter  au  budjet  de  i843 
des  centimes  spéciaux,  afin  de  pouvoir  commencer  les  travaux  de  la 
deuxième  section.  Ce  ne  fut  que  le  26  janvier  1843,  que  le  cahier 
descharges  pour  le  terrassement  et  la  construction  de  deux  aque- 
ducs, put  être  dressé  :  cette  partie  de  la  route,  parcourant  le 
bois  d*Hennuyères,  mesurait  500  mètres  :  elle  fut  adjugée,  le  19 
février,  à  Michel-Joseph  Pourtoy,  pour  la  somme  de  1,425  francs  : 
Pempierrement  de  cette  seconde  section  et  d'une  partie  de  la 
troisième,  650  mètres,  fut  adjugé  en  1844,  à  Charles  Reversez  et  à 
Auguste  Deltenre,  pour  une  somme  de  3,i63  francs,  et  achevé  au 
mois  de  novembre.  Les  travaux  de  la  troisième  section ,  mesurant 
165  mètres,  furent  adjugés  pour  la  somme  de  1,076  francs,  aux 
frères  Prosper  et  Michel  Charlier  dlttre,  le  3  décembre  1846. 
La  route  était  entièrement  achevée  en  octobre  1847.  Elle  coûta  la 
somme  de  frs.  il,895„86  : 

Première  section  5300„00 

Deuxième  section  4588„00 

Troisième  section  1 076„00 

Dépenses  imprévues  951  „86 

11895„86~ 

Voici  le  dénombrement  des  fonds  reçus  pour  la  construction  de 
cette  route  : 

Retiré  du  mont  de  piété.       1 842  4925„59 

Commune.  10  centimes  additionnels.       1842  589,35 

1843  585„96 

1844  578„3I 

1845  585„44 

1846  581 „79 
2920„75 

A  reporter.  78i6,,14 


246 


RÉGIMB 


Taxe  sur  les  chiens. 


Dons  volontaires 


Vente  d'un  bien  communal 
Province.  Subside.  . 


ElaL        Subside. 


Total  des  recettes 
Total  des  dépenses 

Excédant  des  recettes 


Reporî. 

7846,,i4 

1842 

99^81 

i843 

87,,30 

1844 

94„90 

1845 

100^88 

1846 

95„06 

477„95 

1843 

500„00 

1845 

100^00 

600,,00 

1844 

SIOmOO 

1843 

293„10 

1843 

276„99 

1844 

275,.55 

1845 

253„44 

iO99n08 

2000„00 

12363„17 
11895,^86 

467„51(i) 


Voici  un  tableau  des  distances ,  en  kilooiètrès ,  de  Virginal- 
Sam  me  aux  cbef-lîeuK  des  cantons  judiciaires  de  la  province  de 
Brabant  et  aux  chefs-lieux  des  vingt-six  arrondissements  judiciaires 
du  royaume.  Ces  distances  ont  été  calculées  au  ministère  des 
Finances. 

(i)  archives  de  la  commune  de  Firginal, 


BELGB. 


Wï 


II.  Tableau  des  distances,  en  Idlomètres,  de  VirginalSamme 
aux  chefs4ieux  de  canton  de  la  province  de  Brabant. 


CHEFS-LIEUX 

DIS 

JTANCI 

!;s. 

CHEFS-LIEUX 

DISTANCES.       1 

deculMi 

• 

s 

11 

s4 

îi 

decailfwi 

m 

s 
11 

II 

1^ 

lUDCUmES. 

o 

£5 

gs 

JUDICIAIKES. 

O 

n 

sa 

Àrrondissetneni 

deBruxeUeâ. 

Glabbeek. 

75 

84 

i5*/t 

A»ehe. 

38 

20 

21 

Haeght. 

68 

55 

' 

Braxelles. 

28Vs 

20«/t 

7 

Hereot. 

58Vt 

66 

" 

Gampeniiout. 

47 

53 

13 

Heverlë. 

57 

66 

iO 

Hal. 

iVIt 

5</i 

7 

Hougaerde. 

68</t 

84 

l3</t 

Herinoes. 

20Vi 

» 

» 

Léan. 

87*/» 

84 

22Vt 

IxeHes. 
1  Leoiiick-9Qoeot. 

Zi*lt 

20 

10 

Lonvain. 

55 

67 

7 

23V< 

» 

» 

Montaign. 

82 

66 

35 

Leeow-Si-Piem. 

17*/» 

iO 

«0 

Tirlemont. 

73 

85 

7 

;  Umdeneele. 

48  Vt 

50 

12 

Ârrondisêement 
de  Nivelles. 

MeKbtem. 

46Vt 

20 

2Si/f 

Braine-Lalleud. 

i3</t 

» 

MolenbeekS'Iean 

29 

20 

0«/i 

Genappe. 

20«/t 

Oreiyasche. 

3iVt 

20 

23Vs 

Hamme-Hille. 

5i 

S»Joise4eii-Nood. 

30Vt 

20 

OVs 

Ittre. 

4 

Vilvofde. 

40 

33 

7 

Jauchelette. 

57 

Wolverthem. 

42 

20 

21 

Jodoigne. 

60 

ArrondiêtenerU 

dt  MMivotn. 

Labnlpe. 

24Vt 

» 

1  Aerscbot. 

1 

71 

66 

24Vt 

Nivelles. 

Ii 

n 

Diest. 

83Vt 

66 

34 

Perwez. 

52</t 

» 

» 

Dvysbonrg. 

37 

20 

24  V« 

Wavie. 

39V« 

» 

9 

248 


RÉGIME 


II.  Tableau  des  distancesy  en  kilomètres,  de  Virginal'Samme 
aux  chefs'lieux  des  vingt-six  arrondissements  judiciaires 
du  royaume. 


CHEFS-LIEUX 

DISTANCES. 

CHEFS-LIEUX 

DISTANCES. 

d'arroBdiawmenta 
JUOICUIRES. 

* 

S 

2-9 
•"2 

o 

route 
ferrée. 

d'arrondissemenU 
JUOICIAIRBS. 

• 

H 

o 

route 
ferrée. 

Anvers. 

77 

67 

7 

Mons. 

31  V« 

32 

8*/i 

Mali  nés. 

55 

43 

7 

Charleroy. 

35«/« 

42 

8*/s 

• 

Turnhout. 

i06*/« 

65Vi 

48 

Tournay. 

70 

67  V« 

8</i 

Bruielles. 

28</« 

20Vs 

7 

Liège. 

I19V« 

138V* 

7 

Lottvain. 

S5 

67 

7 

Hni. 

87Vt 

119V« 

81/1 

Nivelles. 

11 

» 

ïk 

Verviers. 

150</t 

162 

7 

Bruges. 

121 

143 

7 

Hasselt. 

105Vs 

125 

7 

Courtrai. 

03 

98Vs 

8«/s 

ToDgres. 

lUi/s 

107 

28*/t 

Fnrnes. 

149V« 

164  Vt 

34* /t 

Arlon. 

183 

78«/« 

137*/« 

Ypres. 

122«/« 

85V« 

37«/i 

Marche. 

100*/t 

78V« 

56 

Gand. 

75 

90 

7 

Neufcbâleau. 

148 

78*/* 

i(l3*/i 

Audenarde. 

61  V« 

46V« 

38V« 

Namur. 

54 

79* /« 

8*/t 

Termonde. 

53 

69*/t 

7 

Dînant. 

81Vs 

78*/t 

37 

1S49.  Le  montant  des  voies  et  moyens  était  de  fr.  3,84^>908  (i). 
Le  règlement  provincial  sur  la  voirie  vicinale  accorda  une  in- 
demnité de  500  francs  aux  commissaires  voyers ,  et  la  députation 
permanente  fixa  à  2,099  francs  les  frais  d'impression  des  cadres , 
des  rôles  et  des  avertissements  relatifs  aux  chemins  vicinaux  :  cette 


(0  Mémorial  administratif  de  Brabant  1843.  Exposé. 


BILQB.  349 

somme  fui  répartie  entre  les  communes  de  la  proipince*  le  5  décem* 
bre,  et  Virginal  dut  payer  pour  sa  quote  part  fr.  59„06  (i). 

Un  crime  affreux  vînt  désoler  Virginal,  le  jeudi  30  janvier. 
Thomas  Stourm,  célibataire,  âgé  de  47  ans,  demeurait  avec  son 
neveu,  Simon-Albert  Stourm,  âgé  de  19  ans,  orphelin  qu'il  avait 
élevé.  Habitué  à  se  rendre  au  marché  de  Haï,  Thomas  partit  au 
matin.  Revenu  vers  midi,  il  trouva  la  porte  fermée  et  cria  en  vain 
après  son  neveu.  Il  pénétra  dans  la  maison  par  la  croisée  d'une 
chambre  où  tout  était  en  désordre.  La  première  chose  qui  se 
présenta  à  sa  vue,  fut  le  corps  de  son  neveu  étendu  par  terre  et 
dont  la  tête  avait  été  séparée.  Dans  une  extrême  frayeur,  Stourm 
courut  chez  les  plus  proches  voisins  de  son  habitation,  à  au 
moins 300  mètres  de  chez  lui,  sa  maison  étant  tout  à  fait  isolée. 
Les  voisins  arrivés  sur  le  théâtre  du  crime,  trouvèrent  des  traces 
de  sang  partout,  car  le  jeune  homme  avait  eu  la  gorge  coupée. 
11  parait  que  d'abord  il  avait  reçu  un  coup  à  la  tête  au  moyen 
d'nn  marteau  de  chariot,  qui  fut  retrouvé  sur  les  lieux  et  qui 
portait  la  marque  S.  Q.  appartenant  à  un  fermier  de  Glabecq  à  qui 
il  avait  été  enlevé  pour  commettre  le  crime.  Le  jeune  homme  était 
occupé  à  filer  des  étoupes,  lorsque  l'assassin  est  entré  dans  la  mai- 
son sous  un  prétexte  quelconque.  L^assassin  lui  avait  asséné  le  coup 
à  la  tempe  et  lui  avait  coupé  ensuite  la  gorge.  Le  cadavre  avait  été 
traîné  vers  l'entrée  de  la  cave.  L'auteur  de  ce  terrible  crime,  après 
avoir  fermé  la  porte  de  la  maison  en  dedans,  était  monté  à  Tétage 
et  s'était  échappé  par  la  grange.  Stourm  déclara  qu'il  n'y  avait  pas 
d'argent  dans  la  maison.  Cependant  des  enfants  disaient  avoir  vu 
un  homme,  qu'ils  n'avaient  pas  reconnu,  comptant  de  l'argent;  il  ^ 
avait  paru  effrayé  de  la  présence  de  ces  enfants,  et  s'était  éloigné. 
On  a  toujours  ignoré  qui  peut  avoir  été  l'auteur  de  ce  crime. 

1ft4S.  Population  1,501  habitants.  Voies  et  moyens  de  toute 
nature  5,337  francs  34  c.  (s). 

(i)  Mémorial  administraiif  de  BnUfatU,  1842,  n*  579. 
(2)  Ibidem.  i&i4.  Expose. 

16 


380  RÉGnoB 

Il  s'était  formé  cette  année  une  Société  de  Ciiœurs,  qui  fut 
dissoute  en  1855,  et  remplacée  par  une  Société  de  Fanfares  (i). 

1S44.  Population  l»356  habitants.  Le  budget  de  cet  exercice 
s'élevait  en 

Recettes  ordinaires  à  I945„08 

eitraordinaires  1440„69 


Dépenses  ordinaires  22I5„35 

eitraordinaires  72^,03 


5383„77 


2940,,56 


Excédant  des  receiles         443„4I  (t). 

Un  inventaire  des  archives  de  la  commune  fut  déposé  aux  archi- 
ves de  la  province»  et  à  celles  du  royaume  :  d'après  cet  inventaire 
les  registres  de  Tétat  civil  remontent  : 

Pour  les  naissances  à  Tannée         1626 
Poar  les  mariages       »  1668 

Pour  les  décès  »  1745  (s). 

Le  13  mai  9  le  conseil  communal  fit  son  second  règlement  de 
police,  qui  fut  approuvé  par  la  députation  permanente,  le  S9  août, 
et  publié  à  Virginal  le  20  décembre  : 

Le  conseil  communal  de  Yirginal-Samme, 

Vu  rarticle  78  de  !a  loi  du  30  mars  4836, 

Voulant  faire  jouir  ses  administrés  d'une  bonne  police , 

  résolu  : 
Article  i.  La   fermeture  des  auberges,  cabarets  et  autres  lieux 
où  le  public  est  admis  pour  y  boire  et  se  récréer,  est  fixée  à  dix  heures 
du  soir. 

(i)  Rapport  sur  radminislrcUion  de  la  commune  en  i842.  —  Journal  de  Bruxel- 
les, i^  mars  i^Sa. 

(t)  Mémorial  adminislraHf  de  Brabani.  i845,  n»  496. 
(a)  Archives  générales  du  royaume. 


BELGE.  254 

Le  boargmestre  oa  son  délégué  pourra  suspendre  Theore  de  retraite, 
soit  en  général,  soit  en  particaller. 

Art.  2.  Les  personnes  qni  se  trouveront  dans  les  auberges ,  cabarets, 
cafés  ou  tons  antres  débitants  de  boissons,  même  sans  y  boire,  dorant 
les  heures  de  retraite,  non  inscrites  sur  les  registres  de  logement 
prescrits  par  Farticle  5,  titre  premier  de  la  loi  du  22  juillet  1791 , 
seront  condamnées,  ainsi  que  les  cabaretiers  ou  débitants  de  boissons, 
à  Famende  ci-après. 

An.  5.  Aucun  cabaretier  on  débitant  de  boissons  ne  pourra  faire 
danser,  ni  recevoir  des  individus  pour  donner  chez  lui  des  spectacles, 
curiosités  ou  jeux  quelconques  inusités,  sans  rautorisation  préalable 
et  par  écrit  du  bourgmestre  ou  de  son  délégué. 

Art.  4.  Attendu  que  les  auberges ,  cabarets  et  tous  lieux  où  Ton 
débite  des  boissons,  sont,  en  tout  temps,  d*après  les  lois,  assujettis 
aux  visites  de  la  police,  les  aubergîsles,  cabaretiers  ou  débitants  de 
boissons  qui  refuseraient  d^ouvrir  leurs  établissements ,  lors  des  visi- 
tes ,  pour  constater  les  contraventions  au  présent  règlement ,  encour- 
ront Famende  voulue  par  la  troisième  section  du  quatrième  livre  du 
Code  pénal;  et,  en  cas  de  récidive,  un  emprisonnement  d*un  à  cinq 
jours. 

Art.  5.  Aucun  individu  ne  pourra  insulter  personne,  en  quelque 
temps  et  de  quelque  manière  que  ce  soit,  non  plus  que  jurer ,  que- 
reller, ou  faire  autre  chose  qui  puisse  troubler  la  tranquillité  ou 
Fordre  public. 

Art.  6.  Il  est  défendu  de  faire  du  charivari ,  de  tirer  avec  des  armes 
a  feu ,  soit  pour  mariage  ou  pour  tout  autre  cause;  de  déchirer,  arra- 
cher ou  couvrir  les  affiches  tant  de  Fautoriié  publique  que  d^autres 
revêtues  des  formalités  prescrites ,  aussi  d*afficher  des  libelles  ou  tout 
autre  écrit  séditieux  ou  scandaleux. 

ArL  7.  Nul  ne  pourra  louer  ni  sous-louer,  soit  pour  son  compte, 
soit  pour  autrui,  des  maisons,  appartements,  chambres  ou  quartiers 
situés  en  celte  commune,  à  des  étrangers,  ni  les  recevoir  comme 
pensionnaires,  commensaux,  etc.,  etc.,  sans  en  avoir  prévenu  au  pré-; 
alable  le  bourgmestre  ou  son  délégué. 

Art.  8.  11  est  défendu  de  confier  des  chevaux,  poulains  attelés  ou  non 
attelés,  à  des  enfants,  domestiques  ou  autres,  qui  n*ont  pas  atteint  Fâge 
de  dix  ans;  de  courir  avec  ceux-là  dans  la  partie  agglomérée  do  village, 


3$S  B&oniB 

et  même  de  laisser  des  voilures  attelées,  sans  gardien ,  daas  les  rues 
oa  voies  publiques. 

PersoDoe  ne  pourra  laisser  sur  les  places  et  chemins  publiai,  même 
le  long  des  maisons  de  qui  que  ce  puisse  être,  aucun  bois ,  pierres , 
chaux,  décombres,  fumiers,  voitures,  chariots,  charettes,toml)ereanx, 
objets  aratoires  ou  tous  autres  qui  pourraient  entraver  la  libre  circu- 
lation ,  sans  autorisation  du  bourgmestre  ou  de  son  délégué ,  qui  oe 
pourra  raccorder  que  pour  des  cas  nécessaires,  et  à  condition  de  faire 
illuminer  les  objets  placés  sur  la  voie  publique. 

Art.  9.  Il  est  très-expressément  défendu  à  qui  que  ce  soit,  de  jeter 
de  sa  maison,  par  la  porte  ou  les  fenêtres,  sur  les  places  ou  voies  pu- 
bliques de  cette  commune,  ou  d*y  conduire  par  des  égouts,  desurloes, 
sang,  eaux,  ttces  ou  autres  ordures;  de  même  qu^aux  enfants  et  au- 
tres, d*y  faire  leurs  ordures,  aussi  d'aller  puiser  à  des  fontaines  publi- 
ques avec  des  seaux  ou  vases  sales. 

Il  est  encore  défendu  de  transporter  après  le  lever  et  avant  le 
coucher  du  soleil,  touies  matières  fécales,  urines  et  autres  immondices 
infectantes,  qui  devront,  dans  tous  les  cas,  être  transférées  dans  des 
vases  clos. 

Art.  10.  Il  est  encore  défendu  d'ouvrir  ou  d'établir  sur  la  voie 
publique,  dans  la  partie  agglomérée  de  cette  commune,  des  portes 
d'écuries,  étables  de  vaches,  cochons,  etc.,  etc.;  de  même  que  des 
fonélres  et  autres  ouvertures,  sauf  à  encourir  les  peines  prescrites 
ci-après;  et,  de  plus,  les  contraventions  de  l'espèce  ordonneront  de 
les  faire  boucher  aux  frais  des  contrevenants,  à  moins  qu*on  n*ait 
obtenu  l'autorisation  du  collège  des  bourgmestre  et  échevins.  qui  ne 
pourra  raccorder  qu'après  avoir  pris  l'avis  du  conseil  communal. 

L'agglomération  susdite  partira  du  clocher  de  l'église  de  ce  lieu 
dans  la  direction  de  toutes  les  rues;  elle  s'arrêtera  lorsque  des  bâti- 
ments seront  éloignés  l'un  de  l'autre  de  plus  de  trente  mètres. 

Art.  11.  Aucune  personne  ne  pourra  faire  des  trous  ou  fouilles, 
prendre  du  sable,  enlever  des  gazons,  boues  et  autres  objets,  dans 
les  chemins,  sentiers  et  places  publiques,  ni  même  sur  son  terrain ,  à 
une  distance  de  moins  de  deux  mètres. 

Art«  iâ.  Il  est  défendu  à  ceux  qui  vendent  ou  débitent  de  la  viande, 
d'abattre  ou  tuer  leurs  bestiaux  avant  le  lever  et  après  le  coucher 
du  soleil,  sans  avoir  au  préalable  prévenu,  dès  le  jour  précédent,  le 


MLGB.  ISS 

bodrgmttlre  oo  son  diélégiié,  qui  pourra  toujours  ▼isiter  ei  le  débitant 
ne  possède  pas  de  la  viande  insalubre. 

Il  est  àû8â  défendu  de  débiter  en  ce  lieu ,  des  viandes  provenant  de 
bêles  Inées  bors de  cette  commune,  si,  au  préalable,  on  ne  fait  à  la 
police  précitée ,  la  déclaration  de  rbeure  de  son  arrivée  dans  Tendroit, 
de  son  poids  et  du  lieu  de  son  dépôt ,  où  elle  devra  demeurer  trois 
heures  sans  être  dépecée  ni  vendue ,  afin  que  Tadministration  puisse 
en  prendre  ou  faire  prendre  inspection ,  en  défendre  la  vente  et  même 
la  faire  enfouir,  si  elle  est  trouvée  mauvaise. 

Pour  que  cette  inspection  puisse  avoir  lieu  en  temps  utile,  elle 
devra  se  faire  avant  le  coocber  du  soleil,  et  ne  pourra  avoir  lieu  avant 
son  lever.  A  défaut  du  temps  prescrit  pour  son  dépêt,  elle  sera  remise 
au  lendemain  ;  après  quoi  le  propriétaire  pourra  em  disposer. 

Art.  13. 11  est  défendu  d*allumer  des  feux ,  de  quelque  manière  que 
ce  soit ,  à  la  distance  de  moins  de  cent  mètres  des  maisons,  édifices 
et  autres  endroits  où  il  y  a  de  la  paille,  foin,  fumier,  meules  de 
grains  et  autres  dépêts  de  matières  oambusiibled;  comme  aussi  d*en- 
trer  dans  des  écuries,  granges,  cour  et  dans  tous  les  endroits  quel- 
conques où  il  y  a  desdites  matières,  avec  des  lumières,  sinon  en- 
fermées dans  des  lanternes  bien  closes  ;  de  pénétrer  dans  les  mêmes 
lieux  avec  des  pipes  en  bouche ,  de  fumer  panent  ailleurs  sans  cou- 
vercles, excepté  dans  les  malsons. 

Art.  14.  Personne  ne  pourra  jeter  des  boules  de  neige,  cail- 
loux, etc.,  etc.;  jouer  à  la  crosse,  faire  des  glissoires  sur  les  voies 
publiques,  non  plus  qu'écrire  ou  tracer  des  signes  quelconques  sur  les 
murs  et  autres  parties  des  bâtiments,  les  enduire  d'immondices,  jeter 
des  pierres  et  autres  matières  sur  les  toits. 

An.  15.  Toutes  les  contraventions  prévues  par  le  présent  règlement 
seront  punies,  selon  lenr  gravité  et  ciroonstance,  d'une  amende  d'un 
à  quinie  francs,  conformément  aux  anieles  471  à  482  du  Code  pénal , 
qui  prescrivent  en  outre  un  emprisonnement  de  trois  ou  de  cioq 
jours,  en  cas  de  récidive,  sans  préjudice  des  peines  plus  fones  qui 
pourraient  être  prononcées  par  les  lois,  pour  certains  cas  spécifiés  au 
présent  règlement. 

Le  présent  règlement  sera  transcrit  an  registre  des  délibérations 
du  conseil  communal  de  Virginal -Samme,  après  son  approbation 
par  le  conseil  provincial  de  la  dcputalion  pcrmancnlc  du  Brabant. 


254  RÉGIME 

Ainsi  fait,  délibéré  et  voté  en  séance,  à  Virginal-Samme ,  le  treiie 

mai  1800-qaaraDte -quatre. 

Les  bourgmeslr^et  échevîns, 

P.-J.  Godeau,  bourg.;  A.-J.  Braneart,  et 

P.-D.  Minne,  écb. 
Les  conseillers , 

F.-J,  Gailly,  J.-J.  Dujaequier,  P.-J.  Dujacquier, 

J.'N.  SarUm,  H.  Detoumay,  et  C.-/.  Seutin. 

Vu  par  la  députation  permanente  du  conseil  provincial  du  Brabani. 

Bruxelles,  le  29  août  1844. 

Par  ordonnance  : 

Le  greffier  provincial ,  Le  président , 

De  Chêne.  Anncmaiis. 

Publié  et  affiché.  Virginal  le  20  décembre  1844. 

Le  secrétaire ,  Le  bourgmestre , 

E.'J.  Dtuautoy,  P.-/.  Godeau, 

t§45.  La  population  était  de  1,370  habitants  (i),  le  nombre  de 
maisons  de  577,  dont  455  à  Virginal  et  122  à  Samme  («).  Le  budget 
s*élevait  en  : 


Recettes  ordinaires  à 

extraordinaires 

fr. 
fr. 

1743 
1846 

3589 
3445 

Dépenses  ordinaires  à 

extraordinaires 

2476 
969 

Excédant  des  recettes 

144 

Les  contrôles  des  contributions  directes,  cadastre  et  comptabilité 
furent  réorganisés  par  arrêté  royal  du  22  mars  :  Virginal  fit  partie 
du  contrôle  de  Nivelles,  sous  le  chef-lieu  de  recettes  de  Braine-le- 
Château,  pour  les  accises  et  contributions  directes ,  et  sous  le  chef- 
lieu  de  Nivelles,  pour  la  conservation  du  cadastre  (s). 

<i)  Mémorial  adminisiralif  de  Brabani,  1846.  Exposé. 

(t)  Ibidem.  1845,  n*  21.  —  Archives  de  la  commune  de  flrginal* 

(9)  Recueil  des  lois,  1845,  n«  20. 


BELGK.  255 

An  commenceDieiit  de  juin»  Forage  et  la  grêle  occasionnèrent  de 
grands  dégftts  aux  campagnes  de  Virginal. 

La  maladie  des  pommes  de  terre,  qui  vint  désoler  nos  provinces^ 
pendant  cette  année»  se  déclara  à  Virginal  vers  le  5  juin.  La  presque 
totalité  des  champs  cultivés  en  pomm^  de  terre  fut  atteinte  par 
cette  maladie.  La  perte  s*éleyait  aux  sept  huitièmes  d*nne  récolte 
ordinaire. 


Population  I»4I0  habitants.  Le  nombre  des  électeurs 
communaux  était  de  74»  des  provinciaux  de  If»  et  aux  cham- 
bres de  8  (i).  Le  budget  s*élevait  en  : 


Reeetles  ordinaires. 

cenimes  addUkmmds 

410„99 

fToâMU  àeê  oetrciê 

529„05 

recemu  de  UmU  maimre 

I200»»00 

eitraordinaires 

5432,J« 

■374   7"; 

Dépenses  ordinaires 

4I25»»06 

«Mf'Ayi  lO 

eitraordioaires 

10^36 

5I88»»42 

CT^^Mani  ilAft  M##tl#« 

Un  incendie  réduisit  en  cendres»  le  15  juillet»  une  maison  avec 
tout  le  mobilier»  appartenant  à  la  veuve  Albert  Minne  :  les  pertes 
furent  évaluées  à  l»395  francs  (s).  Louis  Gaillet»  négociant  à 
Virginal»  se  distingua  d*une  manière  tonte  particulière»  pendant 
cet  incendie.  Par  arrêté  royal  dn  3  novembre  1847»  donné  i  Saint- 
Qond»  fl  <^»tint  une  médaOle  de  vermeil»  comme  récompense  de 
son  dévouement  {a)  : 


<i)  Bapport  SMT  Vadmimuiraiiom  de  la  commwMê,  1846. 

(1)  Mémorial admimiiinaif  de  BrabatU,  1847.  EspoM^,  p.  125. 

(s)  Ârehinei  de  la  commune  de  9^irginai. 

U)  Moniteur  belye,  1847,  18  n*jvemhre,  p.  3007. 


âS6  fiÉeiME 

RÉCOMPENSE    M4TI0IIALE. 

GOUIACE,  DÉTOOEMEIIT, 

UVUkKITÈ. 

Par  arrêté  dti  5  novembre  1847  ; 

La  médaille  delS"  classe  a  élë  décernée  : 

à  Goillet,  LoqU,  négociant ,  demeamnti  Virginal-Samme, 
pour  le  fait  suivant.  —  11  s*est  distingué  d*une  manière  toote 
particulière,  lors  d*un  incendie  qui  a  éclaté  pendant  la  nuit  du 
15  juillet  1846^  dans  cette  commune.  C^est  à  ses  efiorts  et  à  Hatelli- 
gente  direction  qu*il  a  donnée  aux  secours,  que  Ton  doit  la  conservation 
de  plusieurs  habitations  qui  étaient  menacées. 

Le  ministre  de  Tlntérienr, 
Gb.  Rogur  (i). 
N*  3877  d'ordre. 

Le  recensement  général  de  la  population  du  royaume ,  ordonné 
par  arrêté  royal  du  30  juin,  fut  exécuté  à  la  date  du  15  octobre. 
Il  a  constaté,  pour  la  commune  de  Virginal-Samme,  Texistence  de 
305  maisons,  dont  10  étaient  inhabitées,  de  394  méaages  et  de 
1,388  habitants,  dont  677  du  seie  iBasoulia,  et  711  du  sexe 
féminin.  Ces  nombres  se  décompensent  ainsi  par  sections  : 


Maisons. 

Habitants. 

Itthab. 

Toul. 

Wëoagcs. 

Hksc. 

Fémin.      Toul. 

Virginal 

S38 

8 

i46 

259 

530 

570      1100 

Samme 

55 
Î9'5 

57 

305 

55 

447 

677 

141        S88 

"294 

711      1588 

Cinq  maisons  seulement  avaient  des  jardins  d'agrément  y  atte- 
nants; leur  étendue  totale  était  de  1  hectare  16  ares  et  $0  centiares. 
Les  maisons  assurées  contre  Tincendie  étaient  au  nombre  de  42, 
pour  un  capital  s'élevant  en  total  à  la  somme  de  308,450  francs. 

^i)  Diplôme  délivré  à  M.  GaiUel. 


BELGE.  267 

Des  293  maisons  kaibitées,  279  n'avaient  qu'un  res-de-chaussée , 
13  étaient  surmontées  d'un  étage  eti  senlement  de  plusieurs  étages. 
Des  294  ménages  ou  familles  404  occupaient  trois  pièces  et  plus 
par  famille,  439  deux  pièces,  et  54  n'avaient  chacune  qu'une  seule 
pièce  pour  habitation.  Les  pièces  servant  à  l'habitation  étaient  au 
nombre  de  74i  pour  la  commune  entière.  Les  autres  distinctions 
relatives  à  la  population  sont  résumées  dans  les  deux  tableaux 
suivants  : 

L  Division  des  habitants  sous  le  rapport 


!    Habituel 
Momentané 
1  J   De  passage 

TemporaireWnt  absents 


Enûiûts  et  non-mariés 
■3   1  Mariés 
S  <   Veofs 


Hase 

FémiD 

664 

697 

40 

44 

6 

0 

677 
64 

744 
47 

456 

245 

26 

429 

226 

56 

677 

744 

De  la  commune 
De  la  province 
D*one  autre  province 
De  Franœ 
D'Angleterre 


;  I   j   Français  ou  Wallon 


470 

495 

442 

420 

90 

94 

4 

2 

4 

0 

J 


Catholique 
Protestant 


677 

744 

677 

744 

676 
4 

744 

677 

744 

258 


RÉGIMB 


IL  Division  des  habitants  sous  le  rapport  des  professions 

ou  conditions. 


PROFESSIONS 

ou 

CONDITIONS. 


NOMBRE 


DES  PERSONNES 
qai  exmotal 

la 
profeinon. 


Sexo 
mascttl. 


Sexe 
rémin. 


DES  PERSONNES 
qai  dépeDdent 

de  diaqtte 

prorewioo  un 

cooJitioa. 


Sexe 
ma  KHI. 


I.  PROFESSIONS  MANUELLES. 

AGRICULTURE. 

Cultivateurs 

Domestiques 

Ménagères 

Journaliers 

Terrassiers 

INDUSTRIE.  —  NourrUure. 

Bouchers 

Boulangers 

Brasseurs.  Maîtres 

»        Ouvriers 

Meuniers 

FékmerU. 

Barbiers,  coiffeurs 

Boulon niers.  Maîtres 

»  Ouvriers 

Cordonniers.  Maîtres 

»  Ouvriers 

Couturières 

Fileura 

Lingères 

Sabotiers 

Tailleurs.  Maîtres 

»       Ouvriers.    ." 

Tisserands.  Maîtres 

n      '  Ouvriers 

A  reporter. 


60 

» 

157 

7 


309 


8 
31 

8 
78 


3 

» 

3 

» 

8 

» 

1 

» 

5 

n 

1 

» 

6 

» 

3 

1 

3 

» 

3 

» 

» 

0 

11 

37 

» 

1 

3 

» 

3 

» 

3 

» 

3 

» 

i 

» 

133 


133 

33 

3 

330 

31 

»0 
7 
5 
I 
3 

3 

11 

6 

4 

A 
» 
17 
» 
3 
3 
9 
4 
3 


Sexe 
femiD. 


117 

34 

8 

333 
31 

11 
3 
6 

» 
n 

4 
13 
4 
3 
1 
9 
38 
1 
3 
3 
3 
3 
3 


TOTAL 

géoénkl 


493 


310 


3S0 
46 
10 

433 
43 

31 

10 

11 

1 

S 

6 

33 

10 

7 

3 

9 

53 

1 

5 

6 

14 

6 

8 


1003 


BELGIS. 


259 


PROFESSIONS 


oc 


CONDITIONS. 


NOMBRE 


DES  PEBSOMICES 
qai  exercent 
U 
profiMaioii. 


Sexe 
Mftiral. 


8exe 
fémio. 


DBS  FBRSOlf  NES 

qui  dépendent 
de  oaqne 

profeMÎon  on 
condition. 


8exe 
mucnl. 


Sexe 
fémin. 


TOTAL 

(énénl. 


I 


Report» 
Bâiimeni, 
Ardoisiers.  Ouvriers  ...... 

Briqaetieis.  Hattres 

D  Ouvriers 

Gbarpenliers.  Matlres 

»  Ouvriers 

Ferronniers.  Ouvriers 

Maçons.  Maîtres 

»      Ouvriers 

Menoisiers.  Matlres 

»  Ouvriers 

Scieurs  de  long 

Serruriers 

Ameubiement. 

Charrons 

Chaudronniers 

Tonneliers 

Vanniers 

Indusirie  m^allurgique, 

Marécbaux-ferrants 

Mécaniciens »    .    . 

jiuiret  industries. 

Cotonniers.  Ouvriers 

Fabricants  de  papier 

FspeUers.  Ouvriers 

Fabricants  de  tabac 

COHUEIICE. 

Cabareliers 

Commis  de  négociant 

A  reporter. 


299 

1 
I 
8 

6 
i 
2 

3 
3 
i 
2 
15 
3 

2 

i 
i 
3 

5 
1 

2 
2 
1 

8 
1 


308 


153 


9 
» 

1» 
9 

» 

2 

» 

» 

2 
» 


161 


493 

2 
2 
o 
12 
3 
2 
5 
A 
2 
2 


3 
4 
1 
5 

3 

2 

t> 
G 

4 
2 

20 
3 


510 

2 
6 
8 
6 

2 

9 

9 
7 
5 

9 

0 
4 

5 
4 

9 

2 

1 
1 


5 
1 
3 


17 
2 


1003 

4 

8 

11 

18 

5 

2 

14 

U 

5 

2 

31 

11 


617 


612 


8 
8 
1 

7 

4 
3 

10 

U 

5 

5 

37 
5 


1229 


260 


EÉom 


PROFESSIONS 

00 

CONDITIONS. 


NOMBRE 


DBS  PEBSONNES 

qui  exercent 

U 

profeasion. 


Seie 
maicvl. 


8exe 
fémio. 


DES  PERSOimi^ 

qai  dépendent 
de  cnaqne 

profesnon  on 
condition. 


Sexe 
mascvl. 


Sexe 
fémtn. 


TOTAL 

fénàil. 


Report. 


Facteurs  de  grains  .  . 
Marchands  ambulants. 

»        déiaillans . 

B         de  bois.     . 

»         de  bestiaox 

»         de  Tin  .    . 

»  de  volaille. 
Négociants    .... 


II.  PROFESSIONS  LIBÉRALES. 


Clerc  d'église    .    . 

Curé 

Garde  diampétre  . 
Garde  forestier .  . 
Instituteur  .  .  . 
Médecin-accoucheur 
Propriétaire .  .  . 
Receteur  communal 
Religieuses   .    .    . 

Elèves 

Rentiers  .... 
Vétérinaire  .    .    . 


Sans  profession 


ToUux. 


368 
1 

6 
8 

I 
I 
1 
1 


i 
I 
I 
I 
I 
1 
s 
1 
» 

1 
i 


392 


161 

9 

B 
B 
B 
B 
B 
1 


B 

B 
B 
B 
B 
B 
I 
B 
11 

8 

A 

B 


186 


617 
3 
5 
8 
5 
3 
A 
i 
i 


i 
i 
3 

3 
i 
2 

B 

3 

B 
B 

2 
i 


16 


677 


612 
2 

3 
9 
3 
2 
2 
2 
A 


1 

B 
i 

3 
2 

B 
I 

A 

li 

8 

6 

2 

33 


711 


1229 
5 

6 

17 

8 

4 
6 
3 
5 


2 

1 
4 
6 
5 
2 
1 
7 
11 
8 
8 
3 

48 


1388 


Les  murs  du  cimetière  furent  exhaussés  et  restaurés  pendant 
cette  année,  et  occasionnèrent  une  dépense  de  fr.  586, 962  (1). 


(1)  Archives  de  la  commune  de  Firginal, 


BEL6B*  961 

Les  tnnraax  exëcotés  aux  chemins  Ticinanx  forent  :  le  déblai  d'une 
partie  du  roc  sur  le  chemin  de  Virginal  à  Ittre  ;  la  constraction  d'un 
pont  sur  le  ruisseau  du  bois  des  Nonnes  au  chemin  de  Samme;  le 
remblai  d'une  partie  du  même  chemin,  et  son  enrochement  avec 
les  modl  ons  proyenant  du  déblai  du  chemin  de  Virginal  à  Ittre  ; 
reosablement  d'une  partie  du  chemin  de  Samme,  et  le  remblai  de 
h  mare  aux  Grenouilles  au  chemin  de  Sainte-Anne  à  Saint-Quirin. 
Lesdépenses  furent  couvertes  par  le  rôle  des  chemins  conformément 
a  la  loi  du  10  avril  1841,  et  par  un  subside  de  500  francs  obtenu 
du  gouremement  dans  les  deux  millions  votés  par  la  législature 
pour  assister  la  classe  ouvrière  (i).  La  somme  distribuée  pour  aider 
les  pauvres  ouvriers  montait  à  2,003  francs  60  centimes  : 

BeeeUa.  Subside  de  rétal  500„00 

La  eommone  457^00 

Le  bureau  de  bienfoisaBce  926„60 

Les  particuliers  liO„00 

i005„60 

Dipauei.  Travaux  exéeulés  743„45 

Denrées  alimenuires  I27„00 

Vêtements  el  cbanfll^se  21 1„00 

Distributions  en  aident  588,^60 

Pommes  de  terre  pour  planter  333„55 

2003„60  («). 

1947.  Population  1,494.  Il  y  avait  77  électeurs  communaux, 
1 1  provinciaux ,  et  8  aux  chambres.  Le  budget  s^élevait  en  : 


Recelles  ordinaires  à  2020^06 

exinordinaiies  2028,.94 


Dépenses  ordinaires  2199^05 

extnordinaires  18i1„f2 


4049..00 


4a40.«15 


Excédant  des  recettes  8„85  {z). 


(i)  Bttppoft  $9tr  tadmitnstraiion  de  la  commune  en  184€. 

'i)  Ârekhe»  de  la  emnmune  de  Virginal. 

^i)  Rapport  smr  radmhMtraticn  de  la  commune  en  IHI7. 


36^  RÉGIME 

Dans  le  courant  de  cette  année  la  commune  obtint  encore  un 
subside  de  Tétat  de  450  francs,  pour  venir  au  secours  des  ouvriers 
sans  travail  et  des  pauvres  :  Tadministration  communale  ouvrit  pour 
le  même  objet  une  souscription  qui  rapporta  544  francs  (i).  Cette 
somme  de  991  francs,  ajoutée  aux  ressources  du  bureau  de  bien- 
faisance, permit  de  distribuer  aux  pauvres  en  argent  4,000  francs, 
en  pains  et  vêtements  350  francs.  Le  restant  et  le  revenu  du  rôle 
de  la  voirie  vicinale  servit  à  déblayer  une  partie  de  rocher  au 
chemin  de  Samme,  et  à  remblayer  une  autre  partie  du  même 
chemin  («). 

La  députation  permanente,  par  son  arrêté  du  30  mai,  convertit 
d'office  en  argent  les  prestations  en  nature  imposées  annuellement 
h  Virginal  dans  les  rôles  spéciaux  de  la  voirie  vicinale  (s), 

1§4§.  Population  4,455  habitants  (4).  Le  nombre  des  électeurs 
était  de  77  dont  70  censitaires  et  7  délégués,  soit  5,73  par  400 
habitants,  des  provinciaux  de  30,  et  aux  chambres  de  17.  Le  traite- 
ment du  secrétaire  communal  fut  porté  de  515  francs  à  400  francs. 
Des  armoires  furent  construites  pour  la  conservation  des  archives  (s). 
Le  budget  s'élevait  en  : 


Recettes  ordinaires  à  2030„06 

exiraordinair<»s  3028„94 


4049..00 


Dépenses  ordinaires  3199„05 

extraordinaires  1 841  „12 


4040.,15 


Excédant  des  receltes  8„85  («). 


(i)  Archivée  de  la  commune  de  FirgincU, 

(i)  Rapport  sur  l'administration  de  la  commune  en  i848. 

(s)  Mémorial  administratif  de  Brabanl,  i847,  n«  132.  —  1848.  Exposé,  p.  330, 

(4)  Ibidem. 

(5)  Rapport  sur  Vadministratif  de  la  commune  en  1848. 
(0)  Mémorial  administratif  de  Brabant,  1848.  Exposes 


BELGE.  263 

Les  taxes  communales ,  quoique  déjà  très-élevées,  furent  encore 
augmentées  :  la  taxe  personnelle,  qui  était  de  1,200  francs,  fut 
portée  à  4,400  francs.  Indépendamment  de  cette  taxe  personnelle, 
les  habitants  supportaient  depuis  quelques  années,  les  charges 
soi^mtes  : 

7  cenlimes  additionnels  au  principal  des  contribotions  fondëre  ei 
personnelle,  pour  subvenir  aux  charges  de  la  commune. 

10  centimes  additionnels  au  principal  des  mêmes  contributions  pour 
pavage  du  chemin  de  grande  communication. 

3  centimes  additionnels  au  principal  des  mêmes  contributions,  et 
des  patentes,  pour  ramélioralion  de  la  Toierie  Yicinale.  (i). 

Un  arrêté  royal  de  10  janvier  autorisa  le  conseil  communal  à 
supprimer  deux  sentiers,  à  charge  de  faire  ouvrir  un  nouveau  sen» 
tier  destiné  à  remplacer  les  communications  supprimées,  et  à 
donner  au  chemin  de  Virginal  à  Hennuyères  une  largeur  de 
7  mètres  50  centimètres  («)• 

Dans  sa  séance  du  4  septembre  4846,  le  conseil  communal, 
considérant  les  grands  avantages  à  résulter  pour  la  commune  et 
les  communes  voisines  d^nne  communication  empierrée  avec  les 
grandes  routes  de  Fétat  et  de  la  province,  avec  le  canal  de  Charleroy 
et  le  chemin  de  fer,  chargea  le  collège  échevinal  de  faire  aux  états 
provinciaux  la  demande  pour  que  le  chemin  de  Virginal  à  Ittre  fut 
déclaré  de  grande  communication.  Ce  chemin  constitue  la  seconde 
section  du  chemin  de  Quenast  à  la  Longue-Semaine  (Haut-Ittre). 
Il  commence  au  cimetière  de  Virginal,  traverse  le  centre  de  la 
commane,  et  quitte  le  territoire  de  Virginal  en  traversant  la 
Seonetie  à  A-Senne-pont.  Ensuite  \\  franchit  le  canal  de  Charleroy, 
longe  les  usines  situées  sur  rittreneile,  passe  au  centre  de  la  com- 
mune dittre,  et  va  aboutir  au  pavé  de  Hal  à  Nivelles,  après  avoir 
traversé  les  limites  de  Braine-le- Château  et  de  Haut-Ittre.  Ce 


•  t)  Rapport  sur  l'administration  de  la  cotnmune  en  1840. 
Tf)  Moniteur  belge,  1848,  U  janvier,  p.  113. 


264  RÉGIME 

cheiDin  ne  relie  pa$  seulement  Virginal,  Ittre,  Braine-le-Ckâteau  et 
Haut-litre,  d'une  part,  et  Hennuyères,  Quenast  et  Rebecq,  d'antre 
part;  mais  ces  communes  se  trouvent  en  même  temps  mises  en 
rapport  avec  le  chef-lièu  d^arrondissement ,  et  la  ville  de  Haï,  avec 
la  chaussée  de  Braine- le- Château  à  Hont-Saint-Pont  (Draine- 
TAlleud),  et  par  le  prolongement  de  la  même  route  vers  Rebecq 
et  Enghien,  elles  seront  en  communication  avec  Ninove  et  les 
Flandres.  Il  doit  ouvrir  un  nouveau  débouché  aux  carrières  de 
Quenast,  et  à  Tagriculture  et  à  Tindustrie  de  ces  différentes  com- 
munes. Cette  seconde  section  a  sur  Virginal  une  longueur  de  2,287 
mètres  (i).  II  fut  déclaré,  de  grande  communicatidU,  par  arrêté  de 
la  députation  permanente,  le  23  mars  4848  : 

CottTfrBement 
delà 

provtoo«deBnteai.  ^  dépulaiioD  permancnle  du  conseil  proYÎncia!. 

grande  TÎnnalité. 

Va  ravis  des  conseils  communaux  de  Virgkial*Samnie  et  d*lure ,  sar 
le  projet  de  déclarer  de  graade  communicaiion ,  le  chemin  pariaoi  de 
U  rouie  de  Bruxelles  à  Mens,  et  aboatlssant  à  celle  de  Hal  à  Niyelles; 

Vu  le  rapport  du  commissaire-voyer  du  premier  canlon  de  Nivelles, 
et  ravis  du  commissaire  d'arrondissement  ; 

Vu  Fart.  24  de  la  loi  du  iO  avril  1841  ; 

Considérant  que  Tutilité  de  la  mesure  projetée  est  suffisamment 
établie, 
Arrête  : 

Art.  1.  Le  chemin  désigné  ci-dessus  est  déclaré  de  grande  commu- 
nication, dans  tout  son  parcours,  sur  les  territoires  des  communes  dont 
ravis  des  conseils  vient  d'être  rappelé. 

Aru  2.  Expédition  de  la  présente  ordonnance  sera  adressée  an 
oommissaire  d'arrondissement,  an  coromissaire-voyer  du  canton  de 
Nivelles,  et  aux  administrations  commnnalea  kiiéressées. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  23  mars  1848. 

Présents   :    Messieurs    Liedts ,    président ,    Gilbert ,    Anneroans , 

(0  Archives  de  la  commune  de  Virginal, 


BELGE.  265 

De  Biockum,  Comle  de  Glymes,  Debroux,  el  Fransman,  membres, 
Dttcbéoe,  greffier  proviacîal. 

Par  ordonnance  :  Le  présidenl, 

le  greffier  provincial ,  lÀedis. 

Duchéne  (i).  * 

Le  même  jour,  la  députation  permanente  institua,  par  un  second 
arrêté,  un  comité  spécial  pour  lu  direction  et  la  surveillance  des 
travaux  à  exécuter  à  ce  chemin  - 


CosTfmemeBt 

delà 

pmiiBce  de  Brabaat. 

V  MM.  B.  S*. 

Voirie. 


La  députaiion  permancnle  du  conseil  provincial, 


Vo  rart.  24  de  la  loi  du  \0  avril  1811  ; 

Revu  son  ordonnance  en  date  de  ce  jour,  déclarant  de  grande  com- 
munication, le  chemin  parlant  de  la  route  de  Bruxelles  a  Mons,  et 
aboutissant  a  celle  de  Hal  à  Nivelles; 

Considérant  que  des  subsides  ont  été  alloués  aux  communes  d'Iltre 
et  de  Yirginal-Sarome,  pour  le  pavage  de  ce  chemin; 

Considérant  qu'il  y  a  lieu  de  régler  le  mode  d*exécolion  et  de  sur- 
veillance des  travaux  d*empierremeLt  ou  de  pavement  qui  seront 
effectués  à  ce  chemin  ; 

Arrête  : 

Art.  1.  Un  comité  spécial*  est  institué  pour  la  direction  et  la  sur- 
veillance des  travaux  à  exécuter  au  chemin  dont  il  s^agit. 

Art.  2.  Sont  nommés  membres  de  ce  comité  : 

Les  conseillers  provinciaux  des  cantons  auxquels  ressortisscnt  les 
commuues  traversées  par  le  chemin;  les  commissaires-voyers  de  ces 
cantons,  et  les  bourgmestres  des  communes  qui  participent  à  la 
dépense.  Le  plus  âgé  des  conseillers  provinciaux  est  président  de  droit. 

Art.  5.  Le  comité  choisira  son  secrétaire  dans  son  sein  et  désignera , 
s*il  en  est  besoin,  un  trésorier  à  prendre  parmi  les  receveurs  commu- 
naux des  localités  intéressées  aux  travaux. 

Art.  4.  Le  comité  est  chargé  : 

I*  De  faire  dresser,  pour  être  soumis  à  la  députation,  le  projet  complet 

(«)  Archives  de  la  eommufie  de  Firyina!. 


266  RÉGIME 

des  travaui  à  faire  pour  ramélioralion  du  chemîD ,  sur  le  territoire  de 
chaque  commune.  Ce  projet  se  composera,  seloo  les  besoins,  d*an  plan 
et  d*an  nîTellement;  de  plans  et  coupes  des  ouvrages  d'art;  d*un  détail 
estimatif  de  la  dépense;  d*un  devis  et  cahier  de  charges  pour  Tentreprise 
des  travaux,  si  ceui-ci  doivent  avoirlieu  par  voie  d'adjudication  publique; 
d'un  tracé  du  chemin  et  d'un  tableau  des  emprises  à  faire,  indiquant  les 
noms,  prénoms,  profession  et  domicile  des  propriétaires  à  évincer,  ainsi 
que  la  nature,  la  contenance  et  la  valeur  des  propriétés  à  emprendre; 

2*  De  diriger  et  de  surveiller  les  travaux; 

5'  D'acquitter  les  dépenses  et  d'en  rendre  compte,  en  se  conformant 
aux  instructions  qui  lui  seront  données  ultérieurement; 

4**  De  proposera  la  députation,  telles  mesures  qu'il  jugera  utiles  à 
l'accomplissement  de  son  mandat.  Les  points  par  lesquels  on  devra 
commencer  les  travaux  et  leur  progression  successive,  sont  nécessaire- 
ment compris  dans  les  propositions  à  faire. 

Art.  5.  Sur  la  proposition  du  comité  il  pourra  être  nommé,  tant 
pour  la  confection  des  pièces  nécessaires  à  l'exécution  des  travaux,  que 
pour  la  surveillance,  en  sous-ordre,  de  ceux-ci,  un  employé  temporaire 
dont  le  salaire  sera  imputé  sur  les  fonds  du  chemin. 

Art.  6.  Le  comité  se  réunira  chaque  fois  qu'il  le  jugera  nécessaire , 
sur  la  convocation  de  son  président. 

Il  se  servira  de  l'entremise  du  commissaire  d'arrondissement  et 
couvert  d'un  bourgmestre ,  pour  sa  correspondance  avec  le  gouverneur 
ou  la  députation.  • 

Sa  première  convocation  et  son  installation  auront. lieu  par  le  com- 
missaire d'arrondissement. 

Art.  7.  Expédition  de  la  présente  ordonnance  sera  adressée  à 
chacun  des  membres  du  comité,  à  M.  le  commissaire  d'arrondissement, 
et  aux  administrations  des  communes  intéressées. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  25  mars  1848. 

Présents  :  Messieurs  Liedts,  président,  Gilbert,  Annemans, 
De  Binckum,  Comti".  de  Glymes,  Debroux,  et  Fransman,  membres, 
Duchéne,  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président , 

Le  greffier  provincial,  Liedis. 

Duchéne  (i). 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


BBLGB.  M7 

Les  travaux  de  cette  route  commencèrent  en  cette  même 
année  1848.  Depuis  IH47  jnsqu^en  1853  on  recueillit  une  somme 
de  13,809  francs  7  centirars. 


Commune.  Ceolimes  additionnels 

1847 

584„64 

1848 

582„22 

1849 

580„28 

1850 

580„85 

2527„99 

Taxe  snr  les  chiens 

1817 

93„02 

1848 

87„20 

1849 

97„08 

1850 

99„58 

376„88 

Vente  de  sentiers 

18i8 

55„00 

1850 

35,,40 

70.,40 

Deui  rentes  remboursés 

1167„85 

Intérêts  des  fonds 

1819 

42„71 

1850 

224„42 

1851 

246„20 

1852 

365„76 

• 

1855 

146„68 

I023,.77 

Dons  Yolootaîres 

1847 

262„50 

1848 

1666„05 

1849 

711„16 

1850 

768„88 

3i08,,59 

Pravinee.   Subsides 

1847 

242^,82 

1848 

G20,.72 

1849 

I565.,00 

1840 

610„00 

1851 

620„07 

5G58„01 

A  reporter.        12034„07 


268  RÉGIME 

RqtarL        12034,, 07 
Èiat,     Subsides.  1849      1165„00 

1850        610„00 

•       1775„00 


15809„07 


La  dépense  faite  en  1848  au  chemin  de  grande  communication 
montait  à  fr.  3587,  J2. 

Pavage  el  empierrement  5575„25 

Dépenses  imprévues  212„47 

5587,.72 


il  restait  donc  une  somme  disponible  de  10,221  francs  35  centimes  : 


Au  moul  de  piété 

8564„71 

Caisse  du  receveur 

400„00 

Don  réservé 

500„00 

Intérêts  des  fonds 

756„6i 

10221„55  (i). 

Ce  chemin  de  grande  communication  a  sur  le  territoire  d'Ittre  et 
de  Virginal  une  étendue  de  5,630  mètres,  dont  1,120  mètres  étaient 
pavés,  et  133  mètres  empierrés  en  1849  :  la  dépense  totale  des 
travaux  effectués  fut  évaluée  à  28,624  fr.  69  c,  y  compris  les  frais 
de  la  construction  d^un  pont,  de  remblais,  de  déblais  et  Tachât  de 
terrains  :  les  subsides  alloués  par  le  gouvernement  et  la  province 
s'élevèrent  ensemble  à  8,188  francs  («).  Les  travaux  ne  furent  pas 
continués  à  Virginal  en  1 849>  Le  conseil  communal,  dans  sa  séance  du 
8  mars  1850,  rejeta  les  plans  du  tracé  et  du  nivellement  de  la  route, 
et  décida  que  sa  direction  suivrait  Tancien  chemin.  Le  29  mars,  il 
décida  de  ne  demander  de  subside  ni  à  Tétat  ni  à  la  province.  Il 
renouvela  cette  décision,  le  14  juin  1851,  et  refusa  même  de  nom- 

(i)  Àrchivm  de  la  commune  de  FirgùuU. 
(i)  Ibidem, 


BELGE.  269 

mer  deux  membres  dans  te  conseil  pour  s^entendre  avec  le  comité 
spécial  sur  la  direction  à  donner  aux  travaux.  Le  17  août,  il  alla  plus 
loin  encore  :  il  demanda  que  la  députation  révoquât  sa  décision  du 
23niar8l847,  par  laquelle  elle  avait  déclaré  ce  chemin  de  grande 
communication,  et  s^engagea  même  à  restituer  tous  les  subsides  et 
dons  volontaires  que  la  commune  avait  obtenus  de  Tétat,  de  la 
province  et  des  particuliers.  Mais  la  députation  rejeta  cette  de- 
mande, et  ordonna,  le  li  décembre  4854,  au  comité  de  direction 
de  faire  exécuter  des  travaux  jusqu'à  concurrence  d'une  somme  de 
9,464  francs  74  centimes  : 

V  V,UI.  B.  tSIO. 

ckemiTdittre  La  dépuUtîott  permanente  da  conseil  provincial. 

a  Virfinl-Samaw. 

Revu  son  ordonnance  du  25  mars  4848 

Revu  son  ordonnance  du  même  jour,  instituant  un  comité  spécial 
pour  la  direction  et  la  surveillance  des  travaux  à  exécuter; 

Vu  les  délibérations  du  conseil  communal  de  Virginal-Samn\e, 
par  lesquelles  certains  fonds  sont  affectés  au  pavage  du  dit  chemin  ; 

Revu  les  arrêtés  royaux  et  les  décisions  de  la  députation  perma- 
nente accordant  à  la  commune  de  Yirginal*Samme  des  subsides  propor- 
tionnés aux  sacrifices  votés  par  le  conseil  communal  ; 

Vu  la  résolution  du  47  août  4851,  par  laquelle  le  conseil  commu- 
nal de  Virginal-Samme  renonce  à  Fexécution  des  travaux  d*améliora- 
lion  du  chemin  précité  d'ittre  à  Virginal; 

Vu  les  rapports  de  M.  le  commissaire  de  Farrondlssement  de  Nivel- 
les et  du  comité  chargé  de  la  direciion  et  de  la  surveillance  des  travaux 
du  pavage  du  chemin  dont  il  s*agit; 

Vu  le  relevé  dressé  par  ce  comité,  indiquant  les  ressources  affectées 
aux  travaux  précités  et  dont  il  n*a  pas  été  fait  usage  jusqu*aujour- 
d'hui,  relevé  duquel  il  résulte  qu'une  somme  de  fr.  8564-74  se  trouve 
déposée  au  mont-de-piété  de  Nivelles,  nue  somme  de  400  fr.  dans 
la  caisse  du  receveur  communal,  et  une  somme  de  500  fr.  tenue  en 
réserve  par  M.  G.-J.  Nelis,  à  la  disposition  de  qui  de  droit  et  prove- 
nant d*une  partie  d'un  don  volontaire  alloué  par  lui  pour  les  travaux 
da  chemin  précité;  soit  en  total  9164  francs  74  centimes; 


270  RÉGIME 

Vu  rart.  2i  de  la  loi  du  10  avril  i84i  ; 

Considérant  que  Futilité  du  cbeinin  de  grande  commuDicaiioo  d*Ittre 
â  Virginal  est  suffisamment  établie  ; 

Attendu  qu'il  importe  de  tenir  la  main  à  ce  que  la  commune  de 
Virginal-Samme  remplisse  les  engagements  qu'elle  a  contractés  pour 
l'exécution  des  travaux  précités  ; 

Arrête  : 

Art.  i.  Le  comité  de  direction  et  de  surveillance,  institué  par 
ordonnance  de  la  députa tion  permanente,  en  date  du  25  mars  1848, 
est  autorisé  à  faire  exécuter,  jusqu'à  concurrence  de  fr.  9464-71,  des 
travaux  de  pavage,  d'empierrement,  etc.,  etc.  sur  le  territoire  de 
Virginal-Samme,  dans  le  chemin  porté  sous  le  n**  X  à  la  carte  de 
Ferraris. 

Art.  2.  L'administration  du  mont-de-piété  de  Nivelles  yersera  dans 
la  caisse  de  ce  comité  la  somme  de  fr.  8564-71,  qu'elle  a  reçue  à  tilre 
de  dépù.t  pour  les  travaux  dont  il  s'agit. 

Art.  5.  La  somme  de  400  francs,  votée  par  la  commune,  pour  le 
paiement  des  emprises  à  faire,  sera  'également  versée  dans  la  caisse 
du  comité,  pour  recevoir  cette  destination,  si  déjà  elle  ne  l'a  pas 
reçue. 

Art.  4.  Le  comité  est  autorisé  à  percevoir  la  somme  de  500  francs, 
tenue  en  réserve  par  M.  Nelis,  à  titre  de  subside  personnel  alloué  par 
ce  dernier. 

Art.  5.  Le  comité  se  conformera,  quant  au  surplus  ei  pour  ce  qui 
concerne  la  reddition  ultérieure  des  comptes  de  l'emploi  des  fonds 
précités  aux  conditions  de  l'ordonnance  de  la  députation,  en  date  du 
25  mars  1848,  et  aux  recommandations  contenues  dans  la  circulaire  de 
Bl.  le  gouverneur,  en  date  du  24  mai  1848,  insérée  au  Mémorial  admi- 
nistratif sous  le  n*  78. 

Art.  6.  Expédition  de  la  présente  sera  adressée  à  M.  le  commissaire 
d'arrondissement  de  Nivelles,  cbargé  de  la  signifier  textuellement  à 
l'administration  communale  de  Virginal-Samme,  au  comité  de  direction 
et  au  mont-dc-piété  de  Nivelles,  qui  auront,  chacun  pour  ce  qui  le 
concerne,  à  s'y  conformer  ponctuellement. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  11  décembre  1851. 

Présents  :  MM.  Liedls,  président;  Annemans,  le  €o«iie  ëe  €lymes, 


BELGB.  271 

Debroux,  FransmaD,  Herry  et  Fizenoe,  membres;  Desgains,  greffier- 

proTioeiaJ. 

Le  président» 

Par  t)rdoDnaDee  :  LicdU. 

Le  greffier  provincial , 

Desgains  (i). 

Avec  ces  ressources  le  comité  fit  exécuter  en  4852,  646f/4  mètres 
de  longueur  sur  3  mètres  de  largeur  de  pavage,  et  584  mètres  sur 
3  il*  d^empierrement.  Les  dépenses  montèrent  à  8,376  fr.  76  cen- 
times (i).  Dans  sa  séance  du  28  mars  4853,  le  conseil  communal 
revint  sur  sa  délibération  du  17  août  1854,  et  demanda  qu'un  sub- 
side fut  accordé  à  la  commune  sur  les  allocations  faites  aux  budgets 
de  iSSO,  54  et  52,  pour  pouvoir  continuer  les  travaux  du  chemin 
de  grande  communication. 

Indépendamment  de  Tentretien  ordinaire,  des  travaux  extraor- 
dinaires furent  effectués  aux  chemins  vicinaux  pour  donner  du 
travail  aux  ouvriers  inoccupés,  et  à  ceux  qui  étaient  revenus  de 
France  après  les  événements  de  février.  Un  pont  fut  construit  sur 
le  ruisseau  du  Bois-de-Faucuwez,  au  chemin  du  bois  des  Rocs  :  le 
déblai  d'une  partie  de  la  montagne,  et  le  remblai  et  Tempierrement 
d^une  partie  de  ce  chemin  améliorèrent  considérablement  cette 
voie  de  communication.  L'empierrement  commencé  en  4847  att 
chemin  de  Samme  fut  continué  avec  les  pierres  provenant  du 
Bosquet-Haie  et  de  Clabecq.  Les  dépenses  furent  couvertes  par  ce 
qui  restait  de  disponible  sur  le  rôle  des  chemins,  par  les  ressources 
extraordinaires  pour  Tamélioration  des  chemins  vicinaux  et  par 
des  dons  volontaires  (s). 

La  commune  de  Vii^inal  s'imposa  depuis  piusieui^s  années  de 
grands  sacrifices  pour  l'amélioration  de  ses  voies  de  communication. 
Du  4  janvier  4844  au  34  décembre  4848,  on  y  effectua  556  mètres 
de  pavage,  et  2,202  mètres  d'empierrement,    sur  une  largeur 

(i)  Archives  de  la  commune  de  ViryinaL 

(i)  Ibidem. 

{%)  lUKpipeiri  sur  l'administralion  de  la  commune  en  1848. 


272  RÉGINE 


moyenne  de  5  mètres  20  centimètres  :  la  superficie  du  pavage  et 
de  l'empierrement  mesurait  8»062°'60  (i).  Les  dépenses  faites  mon- 
taient à  fr.  24,643,,54  : 


Commune. 

Cen limes  additionnels  portés  au 

rôle 

1552„27 

Idem                 en 

dehors  du  rôle 

5i45„99 

Prestations  en  nature  et  argent 

2677„28 

Al  locations  spéciales 

3876„!8 

Vente  de  terrains 

340„00 

Dons  volontaires 

5264,.71 

Taxe  sur  les  chiens 

855„69 

Province. 

Subsides  ordinaires 
j>      extraordinaires 

2221,,  42 
i^5„00 

État. 

Subsides 

Total 

s 

5IG5„00 

24643„54  (î) 

En  général,  les  cultivaleui*s  locataii*es  ne  sont  pas  portés  à  con- 
tribuer dans  ces  sacrifices  :  la  raison  qu'ils  allèguent,  c*est  le  peu 
de  certitude  qu'ils  ont  de  jouir  des  travaux  dont  ils  auront  sup- 
porté la  dépense  en  partie;  c'est  la  crainte  de  voir  augmenter 
encore  le  prix  de  leurs  fermages,  lorsque  de  bons  chemins  auront 
rendu  l'exploitation  des  biens  qu'ils  occupent,  plus  facile  et  plus 
économique  :  suivant  eux,  les  propriétaires  devraient  contribuer 
dans  ces  fi*ais  de  construction,  parce  que  ces  travaux  augmentent 
considérablement  la  valeur  de  leurs  biens.  C'est  une  question 
qui  mérite  d'être  étudiée  par  les  hommes  qui  désirent  sincèrement 
le  bien-être  et  la  prospérité  des  campagnes  ;  elle  semble  digne  de 
fixer  l'attention  de  la  législature. 

La  première  classification  des  communes,  opérée  par  arrête 
royal  du  12  avril  1836,  fut  modifiée  par  la  loi  du  i8  avril  18*48  : 
Virginal-Samme  fut  compté  dans  la  deuxième  classe  en  conformité 
de  l'art.  4  de  la  loi  communale,  ayant  neuf  conseillers  copimu- 

(i)  Mémorial  administratif  de  Brabant.  i8!K).  Exposé  p.  654, 
(3)  Ibidem. 


BBLGE.  273 

naux  à  élire;  et  dans  ia  première  classe  en  conforinitë  de  Part.  7, 
dont  le  cens  électoral  était  de  15  Francs  (i). 

Après  la  commotion  produite  en  Europe  par  la  révolution  fran- 
çaise de  février  1848,  des  modifications  furent  apportées  au  système 
électoral  en  Belgique,  et  le  gouvernement  dissolut  successivement 
les  chambres,  les  conseils  provinciaux  et  communaux  et  la  garde- 
civique.  Le  12  juillet,  le  bourgmestre  de  Virginal -Samme, 
G.-J.  NeliSy  fut  élu  membre  du  conseil  provincial  de  Brabant,  pour 
l'arrondissement  de  Nivelles,  et  n^a  cessé  depuis  d'en  faire  partie 
ni  d  y  travailler  pour  les  intérêts  de  ses  commettants. 

En  conformité  de  Tart.  â  de  la  nouvelle  loi  sur  la  garde-civique 
du  8  mai  1848,  le  gouverneur  avait  réuni,  par  arrêté  du  8  juin,  les 
communes  de  Bomival  et  de  Virginal-Samme  pour  former  une 
compagnie,  et  avait  nommé  avec  la  députation  permanente,  diaprés 
Tart.  5  et  6»  le  conseil  de  recensement.  Ce  conseil  se  composait  de 
G.-J.  Nelis,  bourgmestre  de  Virginal,  président,  de  J.*P.  Monfroy, 
D.  Havaux,  conseillers  communaux,  membres,  et  de  J.-M.  Du* 
Lait,  instituteur,  secrétaire  (s).  L'inscription  pour  la  garde  a  eu  lieu 
mais  elle  n'a  pas  été  organisée. 

W49,  Population  i,486  habitants,  (s).  Le  nombre  des  électeurs 
communaux  était  de  74,  des  provinciaux  de  18,  et  aux  chambres 
de  15  (4).  La  situation  financière  de  la  commune  était  à  peine  suffi- 
sante pour  faire  face  aux  besoins  courants  :  le  budget  de  cet 
exercice  s'élevait  en 

Receltes  à  fr.        7599,.85 

Dépenses  à  7596„91 


Excédant  des  recettes  2„94 


(1)  Moniteur  Belffe,  1S49,  49  avril. 

(s)  Mémorial  adminisiraiif  de  Brabani ,  18-18,  n*93. 

(9)  llndem.  i850.  Exposé,  p.  8S7. 

(4)  Rapport  sur  l'administration  de  la  commune  en  1819. 


274  RÉGIME 

Voici  la  décomposition  de  Fun  et  de  l'autre  chiflre  : 

Receltes  ordinaires. 

Rentes  sur  fétat  ou  établissemenis  publics,  97„70 

Rentes  sur  les  particuliers ,  21 7„4i 

Produits  dlmmeublcs,  87„00 

Centimes  additiounels  ordinaires,  il7„59 

Impositions  communales,  répartitions,  1500„00 

Produits  divers,  7il „53 


Total  des  recettes 

ordinaires 

5061, 

,00 

Extraordinaires  : 

Reliquats,  remboursements, 

,  etc., 

i95„48 

Taxe  sur  les  chiens. 

79,.54 

Subsides  et  allocations. 

3667„20 

Centimes  additionnels  extra 

ordinaires, 
al  des  recettes  extra 
Total  des 

596„57 

4538, 

Tôt 

lordinaires 
recettes 

,7» 

7599  85 

Dépenses  ordinaires  : 

Frais  d'administration. 

1359„34 

Subventions  et  secours. 

42i„â0 

Garde  civique  et  milice, 

15„00 

Instruction  publique. 

761, 

.00 

Subsides  à  la  fabrique  de  \\ 

îglisc. 

I70,.00 

Travaux  publics,  voirie. 

872, 

,42 

Total  des  dépenses  ordinaires  3598,  ,9G 

Extraordinaires  : 

Achat  de  fonds ,  dépôts ,  etc.  2820„93 

Travaux  publics,  iii5„82 

Dépenses  imprévues  6i„20 


Total  des  dépenses  cxtraordinatres        5^7„95 


Toul  des  dépenses  7596„9i 


BELGE.  275 

Le  II  DOTembre  1844,  l'adoiinistratioii  communale  avait  demandé 
que  les  lois  et  règlements  relatifs  h  la  police  dn  roulage  fussent 
rendues  applicables  à  la  route  empierrée  vers  Hennuyëres.  Le 
26  juin  1845,  la  dépntation  permanente  en  donna  avis  aux  com- 
munes voisines  pour  entendre  les  oppositions  et  observations  aux- 
quelles cette  demande  pourrait  donner  lieu  : 

La  déjMitaiion  permanente  du  conseil  provincial. 

Vu  la  demande  de  radminlstratlon  communale  de  Yîrgînal-Samme , 
eu  date  du  II  novembre  1844,  ayant  pour  objet  d^oblenir  : 

1*  QuMl  soit  établi  sur  le  ebemia  vicinal  empierré ,  condaisant  de 
Vif^nal-Samme  à  Hennnyères  (Hainaut) ,  où  11  aboutit  à  la  roule  de 
BraxeUes  à  Mous,  et  qui  est  empierré  sur  une  longueur  de  4000  mètres 
environ,  un  péage  ég^il  aux  4/.5  du  droit  payé  aui  barrières  de  Fétat  et 
des  provinces.  Ce  péage  serait  perçu  par  moitié  à  deux  poteaux  établis  : 
le  premier  à  cent  mètres  du  chemin  de  fer  (section  d^Heonoyères)  vers 
la  chaussée;  le  deuxième  à  Feutrée  dn  bois  d*Hennuyères,  avec  concur- 
rence de  100  mètres  vers  le  chemin  de  fer. 

2*  Que  les  lois  et  règlements,  qui  ont  pour  ?^bjet  la  police  du  roulage 
et  la  suspension  susmentionnée  du  roulage  pendant  les  jours  de  dégel, 
sur  les  routes  de  Fétat  et  des  provinces,  soient  rendus  applicables  au 
chemin  dont  il  s'agit  : 

?u  la  loi  du  24  mars  1858; 

Vu  la  loi  du  25  du  même  mois; 

Vu  Farrété  royal  du  26  juillet  1852; 

Vu  la  circulaire  de  M.  le  ministre  de  Flntérienr  et  des  Affaires  étran- 
gères, en  date  du  8  septembre  1858; 

Donne  avis  que  le  conseil  communal  de  Virginal-Samme  a  formé  la 
demande  que  les  lois  et  règlements,  qui  ont  pour  objet  la  police  du 
roulage ,  et  la  perception  des  droits  de  barrière  sur  les  routes  de  Fétat 
et  des  provinces,  soient  rendues  applicables,  sauf  les  modifications 
indiquées,  à  la  chaussée  vicinale  empierrée,  conduisant  de  Virginal- 
Samme  à  Hennuyères,  et  aboutissant  à  la  route  de  Bruxelles  à  Mous. 

Les  oppositions  ou  observations  auxquelles  cette  demande  pourrait 
donner  lieu,  seront  reçues  pendant  vingt  jours,  à  partir  de  la  première 
affiche,  par  les  administrations  communales  de  Virginal-Samme, 
d*Oisquercq,  de  Rcbeoq-Rognon,  de  Quenast,  de  Tubisc  et  d'itire. 


276  KtoiUK 

Iinmédiatemenl  après  l*expiraliou  du  délai  de  vingt  jour»,  îes  couseiis 
desdites  communes  donneront  leur  avis  sur  les  oppositions  ou  obser- 
vations qui  auraient  été  faites,  ainsi  que  sur  la  demande  en  elle-même, 
et  le  tout  nous  sera  transmis,  dans  le  plus  bref  délai,  par  Tentreinise 
de  M.  le  commissaire  d'arrondissement  de  Nivelles,  qui  y  joindra  ses 
observations  et  son  avis. 

Le  présent  avis  sera  inséré  au  Mémorial  administratif;  il  sera  eu 
outre  publié  et  afiiché  deui  fois  à  huit  jours  d*intervalle  et  sans  frais, 
dans  les  dites  communes,  et  les  dates  de  ces  deux  publications  devront 
être  mentionnées  dans  la  délibération  du  conseil  communal. 

Expédition  du  présent  sera  adressée  à  Tadministration  provinciale  du 
Hainaut,  pour  qu'elle  veuille  bien,  de  son  côté,  faire  instruire  cette 
affaire  de  la  manière  indiquée,  dans  les  communes  intéressées. 

Fait  en  séance  à  Bruxelles,  le  26  juin  1845. 

Présents  :  MM.  le  baron  de  Yirou,  président;  Gilbert,  Annemans, 
Dindal,  De  Dinckum,  le  comte  de  Glymes,  et  Debroux,  membres; 
M.  Du  Chêne,  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président. 

Le  greffier  provincial,  Baron  De  Viran. 

Du  Chêne  (i). 

Le  conseil  communal  d'Hennuyères  fut  le  premier  à  déclarer 
qu'il  s'opposait  à  ce  qu'il  fut  établi  un  droit  de  péage  quelconque 
sur  son  territoire.  Le  conseil  communal  de  Quenast  présenta  aussi 
des  réclamations.  Virginal  demanda  alors  l'autorisation  de  perce- 
voir ce  droit  à  son  profit  sur  toute  l'étendue  de  la  nouvelle  chaussée. 
Mais  cette  demande  ne  put  être  admise ,  étant  contraire  à  Tart.  76 
de  la  loi  du  30  mars  1836.  Les  trois  communes  intéressées  finirent 
cependant  par  s'entendre,  et  un  premier  arrêté  royal  accorda  Fau- 
torisation  le  6  juillet  1846. 

LÉoroLD,  roi  des  Belgesi, 
4  tous  présents  et  à  venir,  salut. 
Vu  les  délibérations  du   conseil   communal  de  Virginal- Samnie 
(province  de  Brabant),  tendant  :  l""  à  ce  qu*il  soit  établi,  au  profit 

(4)  Mémorial adminiilratif  de  Brabani,  1845.  NMOl. 


BELGE.  277 

de  celle  commune  et  de  celles  de  Qucoast  (provinre  de  Rrabant),  el 
d*Hetinuyères  (province  de  Hainaut),  un  droil  de  péa;;e  sur  la  chaussée 
qui  conduit  de  Vii^inal-Samme  à  la  grande  route  de  Bruxelles  à  Mons; 
2*  à  ce  que  les  dispositions  concernant  la  police  du  roulage  et  la  per- 
ception du  droil  de  barrière  sur  les  grandes  routes,  soient  déclarées 
applicables  à  la  dite  chaussée  ; 

?u  la  délibération  du  conseil  communal  de  Quenast,  en  date  du 
9  février  1846,  émettant  un  avis  favorable  sur  cette  demande; 

Vu  également  la  délibération  du  conseil  communal  d'Hennuyères,  en 
date  du  23  mars  1846,  adhérant  à  réublissemcni  du  péage,  mais 
demandant  :  1"*  Que  la  commune  de  Quenast  ne  soit  poiul  admise  au 
partage  du  produit  du  droit;  2'  Qu*à  Tun  des  deux  bureaux,  dont  on 
propose  rétablissement,  la  taxe  soit  perçue  au  profil  exclusif  de  la 
commune  d*Hennuyères;  3°  Qu'il  soit  accordé  exemption  du  droit  aux 
habitants  de  celle  commune; 

Considérant  :  1*  Que  la  commune  de  Qocnasi  à  supporté  les  frais  de 
construction  de  la  partie  de  chaussée  qui*  existe  sur  son  lerritoire  et 
qu'elle  supporte  également  la  dépense  d'entretien  de  cette  partie  de 
chaussée;  que  dès  lors,  il  doit  lui  être  attribué  une  part  propor- 
tionnelle dans  le  produit  du  péage  demandé;  â^'Qiie  le  mode  de  per- 
ception proposée  par  le  conseil  communal  d'Heunuyères  est  contraire 
à  tout  principe  d'équité,  puisqu'il  aurait  pour  résultat  de  détruire  la 
proportion  qui  doit  exister  entre  la  part  des  communes  intéressées  dans 
le  produit  du  péage,  et  la  somme  des  sacrifices  supportés  par  chacune 
d'elles;  3*Que  l'on  nepeuidérogeranprincipeadmis,quelesexemptions 
des  droits  de  péages,  établis  sur  des  chaussées  communales,  doivent 
éire  limitées  à  celles  prononcées  par  la  loi  do  18  mars  1833,  relative 
au  droil  de  barrière  des  grandes  routes; 

Va  la  convention  conehie  le  il  avril  1841,  entre  les  administrations 
communales  de  Virginal-Samme  et  d'Hennuyères,  ponr  la  eonstruclion 
de  la  chaussée  dont  il  s'agit  et  pour  le  mode  d'entretien  de  celte 
communication  ; 

Va  les  diverses  pièces  de  l'instruction,  constatant  que  la  demande 
du  conseil  communal  de  Vii^inal-Samme  n'a  donné  tieo  à  aucune 
opposiUon  ni  observaiion  dans  les  communes  d'Iitre,  d^Oisquercq,  de 
Rebeeq-Rognon,  de  Tubize,  de  Ronqnières  et  de  Braîne-le-Gomle; 

Vu  les  avis  Oaivorables  du  oommissalre-voyer  de  l'arrondissement  de 


â78  RÉGIME 

SoigDies,  du  commissaire  de  rarrondissemeot  administratif  et  des  dépu- 
tations  permanentes  des  conseils  provinciauxdaBrabanteidn  Hainaut; 

Va  l'article  76,  n*  %  de  la  loi  du  30  mars  1856; 

Vu  la  loi  du  24  mars  i  858, 

Sur  la  proposition  de  notre  ministre  de  Tlntérieur, 
Nous  avons  arrêté  et  arrêtons: 

Art.  i.  Les  conseils  communaux  de  Virginal -Samaie,  d'Hennuyères 
et  de  Quenast  sont  autorisés  à  percevoir,  pendant  dix  années  conaécii- 
tives,  à  partir  d'une  époque,  à  fixer  par  disposition  ministérielle,  un 
droit  de  péage  égal  aux  deux  cinquièmes  du  droit  de  barrière  des 
grandes  routes,  sur  la  chanssée  qui  conduit  de  la  première  oommune 
à  la  route  de  Bruxelles  à  Mons. 

La  perception  aura  lieu  aux  clauses  et  conditions  ci-après,  savoir  : 
i'  Le  droit  sera  perçu  à  deux  bureaux,  qui  seront  établis  aux  endroits 
indiqués  par  les  lettres  A  et  6  au  plan  ci-annexé,  visé  par  notre 
ministre  de  riniérieur.  La  perception  pourra  s*cxercer  au  bureau  B, 
jusqu'à  concurrence  de  100  mètres  vers  le  chemin  de  fer  du  midi, 
â""  Un  poteau,  sur  lequel  le  tarif  du  droii  devra  être  affiché,  sera  cod- 
staniment  placé  près  de  ce  bureau.  5"*  Le  produit  du  péage  sera 
réparti  entre  les  communes  de  Virginal-Samme ,  Hennuyères  'et 
Quenast,  proportionnellement  à  rétendue  du  chemin  que  chacune  a 
fait  paver  ou  empierrer  :  il  sera  exclusivement  affecté  à  Fentreiien  de 
la  chaussée,  l""  Les  travaux  d'entretien  auront  lieu  par  adjudication 
publique.  5^  La  perception  du  droit  sera  adjugée  publiquement,  chaque 
année,  par  les  soins  des  administrations  communales  intéressées.  Le 
cahier  des  charges  et  le  procès-verbal  d'adjudication,  tant  de  la  per- 
ceptioD  du  droit  que  des  travaux  à  exécuter,  seront  soumis  à  l'appro- 
bation de  la  députation  permanente.  6""  Un  compte  exact  et  détaillé  du 
produit  de  la  taxe  et  des  dépenses  sera  tenu  par  chaque  administration 
communale  et  transmis  annuellement  avec  les  pièces  à  l'appoi  à  la 
dite  députation.  V  Si,  parla  suite,  une  route  établie  sur  le  territoire  de 
l'une  des  trois  communes  prénommées,  le  péage  perçu  au  profit  des 
communes  viendrait  à  cesser  sans  Indemnité  sur  la  partie  de  la 
chaussée  dont  il  s'agit  qui  serait  incorporée  à  la  nouvelle  route. 

Art.  2.  Les  (ois  et  les  règlements  qui  ont  pour  objet  la  police  du 
roulage,  le  mode  de  perception,  ainsi  que  le  cahier  des  charges  de  la 
perception  du  droit  de  barrière  sur  les  grandes  routes,  sont  déclarés 


fifiLGE.  379 

applicables  à  la  chauRsée  qui  oondaitde  Virgiiial-Samroe  à  la  rouie  de 

Bniielles  à  Mons. 

Art.  3.  Notre  mioislre  de  riotérieur  est  chargé  de  reiécution  du 

préaeiit  arrêté. 

Donné  à  Ardenne,  le  6  juillet  1846. 

Léofold. 
Par  le  roi  : 

Le  ministre  de  intérieur. 

Comte  de  Theux  (i). 

Lorsqall  fiit  question  de  prendre  connaissance  dn  plan  de  rem- 
placement des  poteaux ,  le  conseil  communal  d^Hennuyères  refusa 
d'accepter  Tautorisation  accordée  par  Farrété  royal ,  sous  les  con- 
ditions qui  y  étaient  stipulées  :  elle  renouyela  ses  prétentions,  qui 
ne  purent  être  admises.  La  députation  permanente  proposa  alors 
de  modifier  la  disposition  royale.  Un  second  arrêté  royal  parut  le 
S3  mai  4849  : 

Léopold,  roi  des  Belges , 

A  tous  présents  et  à  venir,  salut. 

Reru  notre  arrêté  du  6  juillet  4846,  autorisant  Içs  conseils  commu- 
naux de  Virginal-Samme ,  d'Hennuyères  et  de  Queaast ,  à  percevoir , 
pendant  dix  années  consécutives,  à  partir  d^une  époque  à  fixer  par 
disposition  ministérielle ,  on  droit  de  péage  égal  aux  deux  cinquièmes 
du  droit  de  barrière  des  grandes  routes  sur  la  chaussée  qui  conduit  de 
la  première  de  ces  communes,  par  Hennuyères,  vers  la  route  de 
Bruxelles  à  Mons ,  sur  le  territoire  de  Quenast  ; 

Ya  la  délibération  du  conseil  communal  d^Hennuyéres,  en  date  du 
26  décembre  4846 ,  par  laquelle  11  déclare  ne  pas  accepter  cette  auto- 
risation ; 

Attendu  quUI  y  a  lieu,  par  suite  de  ce  refus,  de  modifier  les  disposi- 
tions de  notre  arrêté  précité  : 

Vu  les  propositions  faites  à  cet  égard  par  les  députations  permanentes 
des  eonseils  provinciaux  de  Hainaut  et  de  Brabant,  ainsi  que  la  délibé- 
ration do  conseil  communal  de  Virginal-Samme,  eu  date  da  80  décem- 
bre 4848,  et  celle  du  conseil  communal  de  Quenast,  du  24  avril  4849; 

(I)  MonUeur  Belge^  1846,  14  juillet,  p.  138 


980  RÉOIME 

Vil  la  lettre  de  M.  le  gouTerneiir  da  Hainaut ,  en  date  du  7  aTril 
dernier,  de  laquelle  il  résulte  que  le  conseil  communal  d'Hennuyères 
sollicite  Tautorisation  d*é(ablir ,  à  son  profit ,  un  droit  de  péage 
sur  la  partie  de  la  chaussée  susmentionnée,  dont  Tempierrement  a 
été  effectué  aux  frais  de  cette  commune; 

Considérant  qu*il  est  équitable  que  la  commune  de  Virginal-Samme 
jouisse  du  bénéfice  de  la  concession  accordée  par  notre  arrêté  da 
G  juillet  1846,  pour  ce  qui  concerne  la  partie  de  ladite  chaussée 
qu*elle  a  construite  à  ses  frais. 

Sur  le  rapport  de  notre  ministre  de  Flntérieur, 
Nous  avons  arrêté  et  arrêtons  : 

Art.  i»  Par  modification  à  notre  arrêté  précité,  le  conseil  com- 
munal de  Virginal-Samme  est  autorisé,  a  Texclusion  des  conseils 
communaux  d'Ilennuyères  et  de  Quenast,  à  percevoir,  pendant  dii 
années,  à  partir  d'une  époque  à  fixer  par  disposition  ministéridle, 
un  péage  égal  aux  deux  cinquièmes  du  droit  de  barrière  des  gran- 
des routes,  sur  une  section  de  la  chaussée  qui  conduit  de  Virginal- 
Samme  a  la  route  de  Bruxelles  à  Muns. 

Art.  2.  La  perception  de  ce  droit  aura  lieu  à  un  seul  bureau  qui  sera 
établi  au  point  B  du  plan  annexé  a  notre  arrêté  du  G  juillet  1846. 

Le  produit  (fu  péage  sera  appliqué  exclusivement  à  Tentretien  et 
à  Tamélioratiou  de  la  partie  de  la  chaussée  construite  aux  frais 
de  la  commune  de  Virginal-Samme. 

Art.  5.  Les  dispositions  de  notre  arrêté  du  6  juillet  1846  qui  ne  sont 
point  contraires  au  présent  arrêté  sont  maintenues. 

Art.  4.  Notre  ministre  de  Tlntérieur  est  chargé  de  Fexécution  du 

présent  arrêté. 

Donné  à  Bruxelles,  le  25  mai  1849. 

Léopold. 
Par  le  roi  : 

Le  ministre  de  rintérieur, 

Ch.  Rogier  (i). 

Le  cahier  des  charges  fut  fait  le  3  octobre  1849.  Le  ministre  de 
rintérieur»  par  son  arrêté  du  20  octobre,  6xa  au  4  novembre  Fépoque 
à  partir  de  laquelle  pourrait  commencer  la  perception  de  ce  péage  : 

(i)  Moniteur  Belge,  1849,  SSnui^  p.  1448. 


BELGE.  281 

I-  MvMM  Le  mimstre  de  l'Intérieur, 

.V  iwi.  c. 

Ytt  Tarrété  royal  da  25  mai  dernier; 

Auaida  qa*anx  termes  de  Tart.  1  de  cet  arrêté,  Tépôqne  à  partir  de 
laquelle  pourra  commencer  la  perception  du  droit ,  doit  être  fixée  par 
disposîtIoD  ministérielle; 

Yn  la  lettre  de  M.  le  gouverneur  de  la  proTinee,  en  date  du  15  octo- 
bre 1849; 
Arrête  : 

L'époque  suidîle  eat  fixée  au  I  novembre  prodnln. 

Bruxelles»  le  20  octobre  1849. 

La  bairièrelfal  ndjagée  pour  le  terme  de  trois  ans,  le  15  novem* 
bre,  an  prix  de  105  francs.  Elle  fut  adjugée  pour  un  nouveau  terme 
de  trois  ans,  le  11  novembre  1852,  au  prix  de  210  francs  (t).  Le 
péage  se  perçoit  sur  une  longueur  de  2,000  mètres  (s). 

A  cette  époque ,  on  comptait  à  Vir|pnal  un  chemin  de  grande 
communication,  29  chemins  et  85  sentiers,  ayant  une  longueur  to- 
tale de  72,000  mètres,  sur  une  largeur  de  1,65  à  6,61  :  il  y  avait 
deux  aqueducs,  deux  ponts  et  trois  pontceaux  (4). 

Un  arrêté  royal  du  26  juin  approuva  un  état  dressé  par  la  dépu* 
lation  permanente,  et  relatif  à  une  demande  des  communes  de  Vir- 
ginal et  d'Oisquercq,  tendant  à  pouvoir  supprimer  un  sentier  situé 
sur  les  territoires  de  ces  communes,  pour  employer  le  produit  de 
la  vente  des  terrains  de  ce  sentier  à  Tentretien  et  à  Tamélioration 
de  la  voirie  vicinale  (s).  Les  frères  Latinis  acquirent  ce  sentier 
pour  la  sonune  de  frs.  82„90  (s). 

Le  choléra  avait  reparu  en  Belgique,  au  mois  de  mai  :  à  Virgi- 
nal, le  premier  casse  déclara  le  23  juin,  chez  Tenfant  Borwaar,  âgée 
de  3  */i  ans ,  qui  revenait  de  Gand  avec  sa  mère  ,  où  elles  étaient 

(f)  jérMvei  de  Ut  eommwie  de  yirgituU. 

(t)  ibidem. 

(i)  Mémorial  adminiitraiif  de  Bràbanl,  ISSO.  Exposé,  p.  718. 

(i)  Ibidem,  p.  630. 

(s)  «bfiileitr  M^e  1480,  ^juin,  p.  1851. 

<•)  Memoried  admimtiraiifde  BnbmU.  1880.  Exposé,  p.  704. 

18 


282  Rtem 

allées  pour  assister  aux  fonéraiUes  d'un  parent  diort  de  cette  ter- 
rible maladie.  On  constata  encore  treize  autres  cas;  trois  personnes 
succombèrent,  parmi  lesquelles  se  trouvait  Téchevin  Joseph  Gailly. 
Ces  malades  furent  traités  par  les  médecins  Detournay ,  de  Virgi- 
nal ,  et  Demeur  »  de  Tubize.  Si  les  malheurs  publics  démasquent 
régolsme  et  la  lâcheté  »  ils  mettent  aussi  en  relief  la  charité  et  le 
courage.  Le  conseil  communal,  le  bureau  de  bienfaisance  et  hi  com- 
mission médicale  accordèrent  des  secours  extraordinaires  :  66  pail- 
lasses, 17  traversins ,  99  draps  de  lit  eC  45  eonvertorea  es  étoupes 
furent  distribués,  parleurs  soins,  aux  familles  indigentes,  qni  étaient 
dépourvues  de  ces  objets  de  première  nécessité  :  trois  pauvres 
fillea,  Marie4osèphe  Ledecq,  Colette  Haveaux^  et  sartoot  Harie- 
Josèphe  Arnottld ,  se  distinguèrent  par  leur  aèla  à  sernr  Isff 
cholériques.  Pour  les  récompenser  de  leur  bdie  conduite  et  delear 
dévouement,  le  gouvernement  leur  accorda  un  secours  en  argent, 
et  à  la  dernière  une  médaille  d'honnenr»  le  5  septembre  1880: 

RÉCOMPENSES  1K>im  SERVICES  EBHDOS  k  L*0CCA6I01f  DO  CHOLÛIA. 

LiopOLD,  roi  des  Belges, 

À  tous  présents  et  à  venir,  salut. 

Tn  le  rapport  et  sor  les  propositions  de  notre  ministre  de  Tlntérienr, 
Nous  avons  arrâté  et  arrêtons  : 

Une  médaille  d'hoimenr  est  décernée  à  M"*  Âmontd ,  (M.-Jf.,>  niscitii- 
tnoe  k  Virgloal-Samme.  | 

Notre  mîDislre  de  riniérieur  est  diargé  de  TeiécatloD  du  préseal      1 
arrêlé. 

Donné  à  Bruxelles,  le  5  septembre  1866. 

LtiOPOLDw 

Par  le  roi  : 
Le  minisire  de  rintérienr, 
Ck.  Hogiir  (i>. 

Cette  médaille  fut  remise  à  la  fille  AmonM,  le  17  mai  18S1,  en 
séance  publique  du  conseil  communal.  Le  bourgmestre  Nelîs  pro- 
nonça à  cette  occasion  Tallocution  suivante  : 

(i)  DipKhne  déliwféà  M^  Jnmtèd. 


BELGE.  283 

Nouft  avons  aojoard'IiBi  à  remplir  ane  Ibncikm ,  qui 
éékt  OMS  élre  bien  sgrésiile  à  ions;  c'esl  eelle  de  remettre  à  la 
demeiseBe  Âmoiiid,  la  médaille  d^hOBBenr  que  le  roi  loi  a  décernée , 
en  récompense  des  senrices  qo'elle  a  rendos  à  l'occasion  do  choléra. 

Persoone  de  nous  a*a  perdo  le  soQTenir  de  ce  terrible  fléao, 
qoi  a  foit  tant  de  ravages  en  Belgique,  en  1849.  La  oommone  de 
Virginal  n*a  pas  été  épargnée;  plosieors  personnes  en  ont  été  attein- 
tes, el  nous  avons  en  â  déplorer  qoelqoes  victimes. 

Dans  ces  tristes  circonstances,  il  a  été  consolant  pour  noos  de 
voir  que  les  seooors  n*ont  pas  manqué  aux  cholériqoes. 

Les  médecins»  appelés  à  leur  donner  des  soins,  ont  rempli  avecièle 
et  hooiauilé  les  devoirs  que  leurs  pénibles  fonctions  leor  imposeot. 

Les  ministres  do  colle  se  sont  acquittés  avec  une  charité  admirable 
des  devoirs  de  leor  saint  ministère;  par  leors  fréquentes  visites,  par 
leurs  exhortations  pieuses,  ils  ont  contribué  à  soutenir  le  courage  des 
malades,  à  relever  leur  morale  abalto  et  à  leur  faire  supporter  avec 
résignation  les  douleurs  et  les  angpisses  de  cette  cruelle  affection. 

Je  suis  heureux  de  pouvoir  aujourd'hui,  au  nom  des  habîlants 
de  la  commune,  leur  adresser  de  sincères  remerdments. 

Mais,  messieurs,  les  services  que  rendent  les  personnes  diari- 
tables,  qui  se  dévouent  pour  aller  soigner  les  malades,  ne  sont  pas 
oMMus  utiles  et  bicB  plus  pénibles  encore. 

La  demoiselle  Marie-Josèphe  Amoold,  dont  Fesprit  de  charité  vous 
est  bien  connu,  doit  être  distinguée  entre  lonles  les  autres.  Elle  n*a  pas 
hésité  un  seul  instant  d^aller  offrir  ses  services  partout  où  ils  pouvaient 
être  Btiles.  Cette  fille  charitable,  sans  être  arrêtée  par  la  crainte  que 
ce  fléau  inspire,  sans  s*inquiéter  si  ses  services  seraient  rétribués, 
abandonnant  son  vîeox  père  aoqud  elle  est  si  nécessaire,  est  allée  chez 
tons  les  cholériqoes  qoe  nous  avons  eus.  Elle  ne  leur  a  pas  seulement 
prodigué  ses  soins  pendant  leur  mabdie  ;  mais  elle  a  encore  voolo 
les  ensevdir  après  leur  mort.  La  fille  Âmould  accomplit  tons  ces 
actes  de  charité  chrétienne,  sans  ostentation,  sans  contrainte,  comme 
si  elle  ne  disait  qoe  son  devoir.  La  charité  est  on  besoin  poor  elle, 
e*cst  sa  passioo  :  d*une  constitution  Ikible  et  déiicale,  elle  devient  forte 
lorsqo^il  s'agit  de  secourir  et  d'aider  les  malades.  On  doit  donc  re- 
connaître qa*elle  a  mérité,  par  sa  charité,  par  son  dévouement  et  par 
son  abnégation,  la  récompense  qoi  vient  de  lui  élre  accordée. 


284  RÉGIME 

Nous  devons  nous  féiiciler  de  Tivre  sous  un  gouvernement  qui  sait 
distinguer  et  récompenser  la  vertu ,  et  qui,  jusque  dans  les  moindres 
villages  et  dans  les  plus  humbles  classes  de  la  société ,  fait  parvenir  la 
récompense  due  au  mérite  (i). 

Un  incendie  réduisît  en  cendres,  le  21  juillet,  une  maison  appar- 
tenant à  la  veuve  Denis  Dubois ,  et  habitée  par  Prosper  William. 
Les  pertes  pour  la  première  furent  évaluées  à  342  francs  »  et  pour 
le  second  à  287  francs  (a). 

Un  arrêté  royal  du  24  septembre  décréta  Pérection  à  Bruxelles 
d'un  monument  destiné  à  consacrer  le  souvenir  du  congrès  national 
et  à  rendre  un  hommage  solennel  à  la  constitution  belge.  Un  assen- 
timent général  accueillit  cette  grande  et  noble  pensée,  cette  pensée 
toute  patriotique  du  Roi.  Tout  le  pays  voulut  concourir  au  moyen 
d'une  souscription  nationale  dans  Térection  de  ce  monument  :  Vir- 
ginal y  contribua  pour  une  somme  de  fr.  43,,40  (s). 

1S50.  Population,  4,512  habitants.  Le  nombre  des  électeurs 
communaux  était  de  72,  des  provinciaux  de  2),  et  aux  chambres  de 
17.  Le  budget  de  cette  année  montait  en 

Recettes  à  9,857.»Sl 

Dépenses  à  9,766„08     • 

Excédant  des  recettes  91„26  {i) 

Un  puits  fut  construit  au  chemin  d'Aisette,  pour  Tusage  de  plu* 
sieurs  famillles  (s). 

Dans  la  nuit  du  44  au  45  mars,  un  incendie  détruisit  deux  mai'^ 
sons  habitées ,  appartenant  à  Alexandre  Brancart ,  et  une  maison 
non  habitée  avec  grange ,  appartenant  à  la  veuve  Jean-Baptiste 
Havaux,  d'Hennuyères.  Les  pertes  furent  évalués  à  4,240  francs  (6)« 

(4)  Archives  de  la  commune  de  Virginal, 

(t)  Ibidem, 

(s)  Ibidem,  —  Mémorial  administratif  de  Brabant,  1851,  p.  44. 

(4)  Rapport  svr  V administration  de  la  commune  en  1850. 

(5)  Ibidem, 

(g)  Archives  de  la  commune  de  Virginal, 


BELGE.  285 

Une  inondation  plus  terrible  que  celles  de  4816»  1820  et  1839, 
désola  le  rallon  de  la  Sennette  à  Virginal ,  le  16  et  le  47  août. 
Jamais  crue  d^ean  ne  fut  plus  rapide.  Une  pluie  torrentielle  était 
tombée  sans  interruption  dans  la  soirée  du  45  août,  et  avait  continué 
pendant  presque  toute  la  journée  du  46.  De  mémoire  d'homme  les 
eaux  de  la  Sennette  n'atteignirent  la  hauteur  qu'elles  avaient  au 
plus  fort  de  rinondation.  Le  torrent  chariait  des  débris  de  toutes 
sortes ,  et  offrait  un  triste  et  désolant  spectacle.  Les  progrès  de 
l'inondation  ne  s'arrêtèrent  que  le  47  août.  Cet  immense  désastre 
causa  des  pertes  incalculables.  Les  grains  coupés  mais  restés  sur 
champ  furent  emportés;  le  regain  fut  littéralement  perdu  :  les  dom- 
mage^ occasionnés  aux  prairies  et  aux  campagnes  furent  évalués 
à  5,806  francs.  Le  49  août,  Haxi milieu  Helin,  industriel  à  Ronquiè- 
res,  et  Louis  de  Hulder,  industriel  à  I^ivelles,  s'étant  rendus  avec 
l'échevin  Blanpain  sur  le  lieu  du  sinistre,  procédèrent  à  l'estimation 
des  pertes  occasionnées.  On  constata  à  la  papeterie  de  dame  Ber- 
tiiier,  épouse  Rayner,  une  perte  de  i,479  fr.  et  à  celle  du  sieur  Guil- 
mot,  une  perte  de  450  francs.  Le  bel  établissement  du  sieur  Nelis 
fut  le  plus  endommagé  :  on  y  construisait  en  ce  moment  une  habi- 
tation de  maître  avec  dépendances  ;  494,000  briques  sèches,  non 
cuites,  et  une  grande  partie  de  sable,  de  mortier,  de  chaux  et  de 
bois  furent  emportées;  dans  la  fabrique  l'eau  s'éleva  à  2  mètres  75 
centimètres  de  hauteur  :  Jes  dommages  montèrent  à  frs.  9,653„50, 
sans  compter  ceux  du  mobilier  de  la  maison.  Le  pont  d' A-Senne- 
Pont  s'était  écroulé  en  partie;  le  garde-fou  en  avait  été  emporté  : 
le  pont  de  Pont-à-Faucuwez  était  totalement  détruit  ;  la  rivière  s'y 
était  élargie  :  leur  reconstruction  fut  évaluée  à  40,400  francs,  dont 
la  moitié  à  contribuer  par  la  commune  d'Ittre.  Enfin  le  chemin 
d^ A-Senne-Pont  à  Virginal  occasionna  une  dépense  de  60  francs.  — 
La  perte  totale  montait  donc  pour  Virginal  à  frs.  20,028„50  (i). 

Un  autre  coup  cruel  vint  frapper  toute  la  Belgique  le  4  f  octobre. 
I^  reine  Louise-Marie  d'Orléans ,  née  à  Palerme  le  3  avril  4842  , 
mourut  à  Ostende ,  à  8  heures  40  minutes  du  matin.  Cette  mort 

(i)  Archivée  delà  commune  de  flrginal. 


286  RÉGIMB 

plongea  la  natioa  entière  dans  l'abattement  et  dans  le  deuil.  Dès 
qu^elle  fut  connue  officiellement  à  Virginal,  les  clochesde  la  paroisse 
firent  entendre  le  glas  funèbre,  le  matin,  à  midi  et  le  soir  pendant 
plusieurs  jours»  Le  conseil  communal  Tota  une  adresse  de  condo- 
léance au  roi,  le  1 7.  Elle  était  de  la  teneur  suivante  : 


A  Sa  Majesté  U  Roi. 
Sire, 

Le  coup  qui  Tient  d^aUeîndre  Votre  Majesté,  dans  ses  plus 
chères  afiections,  retentit  jusque  dans  nos  hameaux. 

Tous  les  Belges  pleurent  une  reine  adorée  qui  comptait  ses 
jours  par  ses  bienfaits. 

Le  conseil  communal  de  Virginal-Samme  vient  respectueuse- 
ment TOUS  exprimer,  combien  sont  vils  les  regrets  des  humbles 
habitants  de  cette  commune,  combien  est  grande  la  part  qn^lls 
prennent  à  la  perte  irréparable  qui  affecte,  en  même  temps. 
Votre  Majesté,  la  famille  royale  et  toute  la  nation. 

Aucune  consolation  ne  peut  être  apportée  dans  de  si  grands 
malheurs;  mais  tos  larmes  doiTcnt  être  moins  amères,  en 
Toyant  Tailliction  générale,  et  le  deuil  unlTcrsel,  que  cause  la 
lin  prématurée  de  cette  noble  princesse ,  qui  partageait  aTec 
Votre  Majesté  et  tos  augustes  enfants,  Taffection  de  tout  ud 
peuple. 

Daignez  agréer.  Sire,  l*hommage  de  notre  profond  respect  el 
de  notre  entier  déTOueroent. 

Le  conseil  communal  de  Virginal -Sam  me, 
Le  bourgmestre,  président. 
G.-/.  Nelis. 

Par  ordonnance  :  le  secrétaire , 
E.  Duiausoy  (i). 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


BBL6E.  K7 


Le  ooUége  échemal  publia  ensuite  un  avis ,  pour  annoncer  aux 
habitants  de  la  eommune  qu'une  souscription  était  ouverte  pour 
un  monument  à  érigera  la  mémoire  de  la  reine»  sur  sa  tombe»  à 


Aux  habîUBte  de  Yirginal-Samme. 

Le  conseil  comaunsl,  dans  «a  séance  du  17  cooranl»  a  devancé  vos 
vieox ,  en  décidant  qu'une  adresse  de  condoléance  serait  envoyée  à 
Sa  Majesté  le  roi ,  et  en  adoptant  par  acclamation  le  projet  qui  Ini  a  été 
soumis  dans  la  même  séance. 

Il  a  décidé  ensuite  qu'une  sonscription  serait  ouverte  par  les  soins  de 
Tadministraiion ,  pour  recevoir  les  dons  des  personnes  qui  veuillent 
contribuer  i  élever  un  monument  i  la  mémoire  de  la  reine  Louise»  tant 
regrettée. 

Four  donner  la  facilité  i  chacun  de  témoigner  sa  sympathie  et  son 
affection  k  celte  reine,  qui  a  été  le  modèle  de  toutes  les  vertus,  toutes 
les  sommes  seront  acceptées ,  Tobole  de  Touvrier  comme  les  souscrip- 
tions plus  élevées. 

Des  Usles  de  sonscription  sont  déposées  dans  les  mains  des  membres 
du  collège  échevinal,  du  secrétaire  et  du  receveur  communal. 

Le  hourgmesire, 

C.  /.  Nelis. 
Far  ordonnance  :  le  secrélaîre, 
E.  IhuauMoy  (i). 

Cette  souscription  produisit  la  somme  de  85  fr.(9).  Des  obsèques 
solennelles  pour  le  repos  de  Tàme  de  la  reine  furent  chantées  le 
t5  octobre. 

Le  18  octobre,  un  nouvel  incendie  réduisit  en  cendres  quatre 
maisons  avec  leur  mobilier  »  appartenant  aux  enfants  Douât  Mar- 
chand» i  Basile-Joseph  du  Gailly,  à  la  veuve  Clavier  et  h  Alexandre 
Pourtois.  Les  dommages  forent  évalués  à  6,471  fr.  98  c.  Les  trois 
premières  étaient  assurées  (s).  Un  •ouragan,  qui  sévit  sur  Virginal 

(i)  Archive*  de  la  commune  de  Virginal. 

(f)  JMmtmI  mdmimiMiraiifdê  BnéÊuU,  ISi»!,  p.  4». 

(s)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


288  HÉGllIE 

pendant  tonte  la  nuit  du  15  décembre ,  renversa  la  maison  que 
Basile-Joseph  du  Gailly  venait  de  reconstruire  :  les  pertes  causées 
au  propriétaire  montaient  à  S,203  fr.  40  c.  (i). 

La  circonscription  de  plusieurs  cantons  de  milice  ayant  été  modi- 
fiée par  un  arrêté  royal  du  24  décembre,  le  canton  de  milice  d'ittre, 
dont  Virginal  continua  à  faire  partie,  devint  le  35*  de  la  province  (s). 

Un  arrêté  royal  du  27  décembre  institua  à  Nivelles  une  chambre 
de  commerce  :  le  bourgmestre  de  Virginal,  G.  J.  Nelis,  en  fut  élu 
le  premier  président ,  et  continua  depuis  d'occuper  ce  poste  hono- 
rable. 

1851.  Population  ,  1,518  habitants.  Le  nombre  des  électeurs 
communaux  était  de  75,  des  provinciaux  de  2i  ,  et  aux  chambre^^ 
de  19.  Le  budget  s'élevait  en 

Recettes  à  5950,  ,65 

Dépenses  à  5899„98 


Excédant  des  recettes  50„67 


La  taxe  personnelle  fut  portée  à  4500  francs,  par  autorisation  de 
la  députation  permanente  du  7  août.  Le  conseil  communal  ne  vota 
pas  des  centimes  additionnels  pour  le  chemin  de  grande  communi- 
cation ;  mais  il  vota  5  centimes  au  principal  des  contributions 
foncière  et  personnelle  pour  améliorer  une  partie  du  chemin  de 
Virginal  à  Tubize.  Au  moyen  de  cette  ressource  et  du  restant  dispo- 
nible sur  le  rôle  des  chemins ,  Fadministration  fit  exécuter  environ 
500  mètres  d'empierrement  sur  ce  chemin  (s). 

Le'22  mars,  un  incendie  se  déclara  dans  Fhabitation  occupée  par 
Jean-Baptiste  Simon  ;  la  maison,  la  grange  et  Tétable  furent  consu- 
mées par  les  flammes  :  la  perte  fut  évaluée  à  2,303  fr.  50  c.  La  nuit 
du  i  7  au  18  novembre ,  la  grande  abondance  de  neige  enfonça  la 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firgifial. 

(i)  Mémorial  <ulmini$tratif  de  Brabant,  1851 ,  n«  8. 

(3)  Rapport  sur  l'administration  de  la  commune  en  1853. 


BELGE.  289 

toîlare  de  TbabitatioB  de  Loois  Dawant ,  et  y  causa  une  perte  de 
394  fr^  75  c.  (i). 

1SS9.  La  population  était  au  1  janyier  de  1,5f6  habitants  :  le 
nombre  des  électeurs  communaux  était  de  77 ,  des  provinciaux  de 
S5,  et  aux  chambres  de  22.  Le  budget  s^élevait  en 

Recettes  à  2894^,94 

Dépenses  à  2798„i5 


Ëicédaot  des  recettes  96„81 


Le  budget  de  la  voirie  montait,  tant  en  recettes  qu'en  dépenses,  à 
frs.  11,773^64.  La  taxe  personnelle  montait  à  1,825  francs  (s). 

Le  6  février ,  après  des  pluies  diluviennes ,  qui  ne  durèrent  pas 
moins  de  soixante-<louze  heures  consécutives,  la  malheureuse  vallée 
de  la  Sennette  essuya  une  nouvelle  inondation.  La  tempête  soufflait 
avec  une  extrême  violence ,  et  le  vallon  inondé  offrait  le  sinistre 
aspect  d'une  mer  houleuse.  Tous  les  terrains  environnants  étaient 
couverts  d'eau  à  la  hauteur  de  plusieurs  pieds.  Cette  inondation , 
quoique  très-forte,  n'atteignit  pas  la  hauteur  de  celle  de  i  850. 

Quelques  jours  après  la  désastreuse  inondation  de  1850,  le  conseil 
communal  de  Virginal  s'était  adressée  à  la  députation  permanente 
pour  en  obtenir  la  reconstruction  des  deux  ponts  mitoyens  avec  la 
commune  d'Ittre  : 

L'an  1850,  le  22'da  mois  d'août. 

Présents  :  messiears,  Guillaume- Joseph  Nelis,  président.  Désiré 
Havaux,  Désiré  Blaopaio,  Constant  Seutin,  Pierre  Oodcau  et  Léopold 
Laliuis,  conseillers  communaux. 

Le  conseil. 

Considérant  que  la  construction  du  canal  de  Cbarleroy  dans  le  vallon 
de  la  Sennette,  est  venue  rétrécir  considérablement  Tespace  nécessaire 

(  I  )  archives  de  la  commune  de  Virginal . 

(t)  Rapport  sur  l'administration  de  la  commune  en  1852. 


290  BtoniE 

à  réeottlemeiiides  eaux  dans  les  grandes  cnies  etqa*aiii8i  il  a  rende 
les  inondations  plus  considérables  et  augmenté  les  dommage^  qui  en 
résultent; 

Considérani  en  outre  que  dans  le  cas  qui  Tient  d*avoir  lien,  les  digues 
de  différents  biefs  dodit  canal  ont  été  on  emportées  ou  coupées  et  qo*il 
en  est  résulté  une  crue  beaucoup  plus  forte  qui  parait  être  la  cause 
principale  des  désastres  qu*on  a  à  déplorer; 

11  chai|^  le  collège  échcYinal  de  demander  à  la  dépuutlon  perma- 
nente qu'elle  Tenille  faire  procéder  à  une  enquête  sur  rinfluence  que 
peuventaToireusurlacrneinouiequivientd'aTOirlieu,laconstructioada 
canal  de  Charleroy,  dans  le  Ysllon  de  la  Sonnette,  et  l'écoulement  des 
eaux  de  plusieurs  biefe  dans  la  rifière  au  plus  fort  de  Tinondation,  et 
dans  le  cas  où  Tenquéte  démontrerait  que  la  destruction  des  ponts  doit 
être  attribuée  à  cette  augmentation  de  rinondation  produite  par  les  ftiits 
d-de8SUSy  de  demander  que  l'administration  du  canal  de  Gharleroj  on 

l'état  reconstruise  les  dits  ponts. 

Le  bourgmestre  y 

G.  J.  Nelii. 
Le  secrétaire, 

E,  ùu$au$ùy{i). 

Mais  le  gouverneur  répondit  le  9  septembre ,  que  la  députalioo 
permanente  ne  put  accueillir  cette  demande  : 

Gooteniemeot  BruxcUcs ,  Ic  9  scplcmbrc  1850. 

provisM  d«  BrakMil. 
N*  f7,SSI.  B.  Mit- 

^^  Monsieur, 

Toirie  vkioale. 

La  dépuuUon  permanente  n*a  pu  accueillir  la  demande  de  Tadminis- 
tration  communale  de  Virginal-Samme,  dont  il  est  parlé  dans  votre 
lettre  du  3  septembre  courant,  n«  1337,  U.  94. 

Cette  résolution  est  fondée,  d'abord,  sur  ce  que  l'administration  pro- 
vinciale n'a  point  è  sa  disposition  de  crédit  sur  lequel  il  lui  soit  possible 
d'imputer,  le  cas  échéant,  les  frais  d'une  enquête  de  la  nature  de  celle 
que  demande  le  conseil  communal  de  Virginal-Samme ,  et  ensuite  sur 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firginal. 


BELGE.  891 

cette  coosidératioii  que  Fenquète,  fût-elle  poesiMe,  ii*aaralt  aaeune  des 
ceiéquences  qae  radministratioo  communale  de  Virginal-^mme  en 
espère. 

Il  est  probable ,  en  effet ,  qoe  le  goQTerneoMnt  ne  se  croirait  nulle- 
ment engagé  par  les  conclusions  quelconques  que  fournirait  Texamen 
proposé,  et  l'enquête  serait  ainsi  une  oooTre  viciée  dès  le  principe  et 
sans  résultat  probable. 

La  délibération  dn  conseil  communal  de  Virginal-Samme ,  jointe  à 
▼otfe  lettre  dn  3  septembre ,  a ,  dn  reste ,  été  adressée  à  M.  le  ministre 
des  Trayaux  publics ,  qui  a  été  prié  d*examiner  jusqu'à  quel  point  II 
pourrait  y  aYOîr  lien  de  venir  en  aide  à  la  dite  commune,  dans  l'œuvre 
eoAteuse  de  réparation  qu'elle  doit  entreprendre. 

Le  gouverneur, 
UedU. 

k  monsieur  le  commissaire  de  l'arrondissement  de  Nivelles  (i). 

La  délibération  du  conseil  commuiial  fui  adressée  nu  ministre  des 
Travaux  publics,  avec  prière  d'examiner  jusqu'à  quel  point,  il  pour- 
rait y  avoir  lieu  de  venir  en  aide  à  la  commune  de  Virginal  «  dans 
Tœuvre  coAteuse  de  réparation  qu'elledevaitentreprendre.  Le  devis 
estimatif  pour  la  reconstruction  dn  pont  à  Pont-à-Faucuwez , 
montait  i  4,700  firs.;  et  celai  du  pont  à  A-Senne-Pont,  à  4,300  frs. 
Le  II  décembre  1850,  le  ministre  des  Travaux  publics  répondit 
au  gouverneur  de  Brabant ,  quil  ne  pouvait  admettre  les  réclama- 
tions dn  conseil  de  Virginal  : 


Bruxelles,  le  11  décembre  1850. 


«•  Û*î2î'  *'  Monsieur  le  gouverneur, 

Par  dépêche  dn  9  septembre  dernier  n*  37551,  B.  4412,  vous  m'avez 
transmis  une  délibération  du  conseil  communal  de  Vii^nal^mme , 
tendant  à  ce  que  l'état  prenne  à  sa  charge  la  reconstruction  des  ponts 
de  Fanquez  et  d'Asqninpont,  situés  sur  la  Samme,  le  longdn  canal  de 
Charleroy. 

(*)  jérchivei  de  la  commune  de  rirginaL 


292  RÉGIME 

Le  coaseil  commanal  motÎTesa  demande,  en  premier  lieu,  sur  ce  que 
la  construction  du  canal  de  Gharleroy,  dans  le  vallon  de  la  Samme,  aa- 
rait  rétréci  considérablement  Tespace  nécessaire  à  Técoulemeut  des 
eaux,  dans  les  grandes  crues;  et,  en  second  lieu,  sur  ce  que  les  ruptures 
survenues  on  pratiquées  dans  les  digues  du  canal  ont  eu  pour  résulut 
d*augmenter  la  hauteur  des  eaux  et  leur  action  destructive. 

Il  me  paraît  qu*il  serait  fort  difficile  d'établir  que  les  dégradations 
survenues  aux  ponts  de  Fauquez  et  d*Asquinpont  doivent  être  attribuées 
à  rétablissement  du  canal  de  Gbarleroy.  Il  est  bien  vrai,  que  le  canal 
occupe,  dans  sa  partie  supérieure,  une  portion  notable  de  la  vallée  de  la 
Samme,  qui,  en  certains  endroits,  est  fort  étroite,  et  que  par  suite,  cette 
voie  navigable  doit  jusqu*à  un  certain  point,  en  empêchant  les  crues  de 
s*étendre,  contribuera  en  accroître  la  hauteur;  mais  si  Ton  tient  compte 
d*autre  part,  que  le  canal  qui  traverse  plusieurs  fois  la  vallée  en  amont 
des  ponts  dont  il  s*agit,  ralentit  la  marche  des  eaux ,  on  sera  disposé  à 
conclure  que  rétablissement  de  celte  voie  de  navigation  n'a  pas  pu  pro- 
duire les  conséquences  que  lui  attribue  le  conseil  communal  de  Virginal- 
Samme. 

Il  n*est  pas  sans  importance  que  je  fasse  observer  à  ce  sujet,  que  des 
d^iradations  sont  survenues  aussi  bien  dans  des  vallées  que  n'occupe 
pas  le  canal,  que  dans  celles  qu'il  parcourt.  C'est  ainsi  que  quatre  ponis 
ont  été  emportés  sur  la  rivière  des  Ecaussinnes ,  qui  se  jette  dans  la 
Samme,  près  de  Ronquières. 

Il  est  donc  plus  rationnel  d'attribuer  la  destruction  des  ponts  à  l'es- 
pèce de  cataclisme  qui  a  affligé  la  contrée  pendant  le  mois  d'août  dernier, 
qu'à  l'établissement  du  canal,  et,  comme  dans  tous  les  cas,  en  conslroi- 
sant  cette  voie  navigable,  le  gouvernement  n'a  fait  qu'user,  dans  l'intéréi 
général,  d'un  droit  que  lui  confère  la  loi,  il  ne  peut  être  rendu  respon- 
sable des  conséquences  de  l'exercice  de  ce  droit.  Sans  aucun  doute,  si 
l'insuffisance  de  l'un  ou  l'autre  des  ouvrages  d'art  du  canal  était  dé- 
montrée ,  il  serait  du  devoir  du  gouvernement  d'y  remédier ,  mais  tel 
n'est  pas  le  cas.  Les  ouvrages  d'art  du  canal  de  Charleroy  offrent  un  dé- 
bouché suffisant  aux  eaux  ,  à  l'action  desquelles  ils  ont  sans  exception , 
parfaitement  résisté ,  alors  que  les  ponts  signalés  par  l'administration 
communale  de  Virginal,  et  qui,  indépendamment  de  leur  état  de  vétusté 
offraient  un  débouché  insuffisant  à  l'écoulement  des  eaux,  ont  été,  l'an 
emporté,  et  l'autre  endommagé. 


BBL6R.  293 

Qoaat  à  Tiiiflueiice  qu*aaraieot  pa  exercer  les  rupiares  survenues 
daos  ies  digues  du  canaJ,  sur  la  hauteur  et  Taction  des  eaux^  le  goaver- 
uemeat  ne  peut  non  plus  en  être  rendu  responsable  ,  puisque  les  rup- 
tures ,  qui  se  sont  spontanément  produites ,  doivent  être  connidérées 
comme  des  cas  de  force  majeure,  qu*il  n*a  pas  été  dans  son  pouvoir  de 
prévenir  ni  d'empêcher,  et  que  celles  qui  ont  été  pratiquées  Font  été  par 
mesure  de  salut  public. 

Dans  cet  état  de  choses,  mon  département  croit  ne  pouvoir  être  tenu 
de  prendre  à  sa  charge  les  frais  de  la  reconstruction  des  pontsde  Fauquez 
et  d*Âsquinpont,  ce  que  je  vous  prie,  monsieur  le  gouverneur,  de  faire 
savoir  i  Fadministration  communale  de  Yii^nal-Samme. 

Peut-être  si  les  communes  d*ittre  et  de  Virginal  s'adressaient  à  mon- 
sieur le  ministre  de  Tlntérieur,  mon  collègue  se  déterminerait-il  à  leur 
aoeorder,  sur  les  fonds  destinés  à  la  voirie  vicinale,  un  subside  pour  les 
aider  à  réédifier  les  ouvrages  d'art  dont  il  s*agit. 

Le  ministre  des  Travaux  publics, 
Em.  Van  Hoorebeek  (i). 

Le  cahier  des  charges  pour  la  reconstruction  du  pont  de  Pont-à- 
Fancuwez  fut  dressé  en  septembre  i85i  ,  et  approuvé  par  la  dépu- 
tation  permanente  le  iS  novembre.  Les  travaux  de  ce  pont  furent 
adjugés,  le  2  juillet  1852,  à  Pierre-François  Rousseau,  de  Braine- 
le-Comte ,  pour  la  somme  de  4,200  francs.  Ils  étaient  entièrement 
achevés  le  47  octobre  suivant.  Le  cahier  des  charges  pour  la  re- 
construction du  pont  d'A-Senne-Pont,  fut  dressé  le  49  février  4853, 
et  approuvé  parla  députation  permanente  le  7  avril.  Les  travaux  à 
effectner  furent  adjugés  le  8  mars,  à  Philippe  et  Michel  Cullus,  de 
Braine-Ie-Châteaa ,  pour  la  somme  de  4,990  frs.  Commencés  au 
mois  de  mai  ils  étaient  entièrement  achevés  en  juillet.  Le  piinistre 
de  riotérienr  accorda  un  subside  de  4,500  fr.  pour  aider  les  com- 
munes de  Virginal  et  dlttre  dans  la  reconstruction  de  ces  deux 
ponts  («). 

(ft)  Arckivei  de  la  commune  de  Firginal. 
(t)  Ibidem. 


394 


Mteim 


1U9.  Sur  toiu  les  pcMRta  da  pays ,  danii  les  moindres  villages 
conme  dans  les  villes  les  plus  importantes ,  des  rëjonissanees  pu- 
bliques eurent  lien  pour  fêter  l'heureux  érénement  de  la  majorité 
constitotlomielle  du  prince  royal ,  Lëopold-Louis-Philippe-Harie- 
Vlctor,  duc  de  Brabant,  né  à  Bruxelles,  le  9  avril  1833.  Cet  anni- 
versaire si  cher  aux  Belges  fut  aussi  l'occasion  dans  plusieurs 
localités  d'actes  de  bienfaisance  les  plus  louables.  A  Vii^inal,  les 
familles  nécessiteuses  participèrent  toutes  h  noe  distribution  de  patn 
et  de  viande,  dont  les  membres  du  conseil  communal  supportèrenl 
tous  les  frais.  Un  Te  Deum  fut  chanté  le  10,  pour  remercier  le  ciel 
de  la  protection  dontla  Belgique  était  si  visiblement  l'objet. 

Ces  réjoiûtsanees  duraient  encore  lorsque  te  roi  entreprit  no 
voyage  dans  les  conra  d'AJIemagne ,  pour  y  présenter  son  auguste 
fils  le  duc  de  Brabant.  Pendant  ce  voyage ,  on  peuples  et  rois  pro- 
diguèrent à  Léopold  des  marques  d'un  respect  justement  mérité, 
une  nouvelle,  aussi  inattendue  qu'importante,  se  répandit  et  viat 
remplir  de  joie  et  d'espérance  le  cœur  de  tout  vrai  Belge.  Le  roi 
obtint  pour  son  fils  la  main  d'une  archiduchesse  d'Autriche,  issue, 
comme  notre  prince  royal  lui-même,  de  cette  grande  impératrice 
Marie-Thérèse,  dont  la  U^dition  a  conservé  dans  nos  provinces  un 
souvenir  à  jamais  impérissable.  La  Belgique  toute  entière  b&la  de 
ses  voeux  ardente  la  conclusion  de  ce  mariage;  elle  acclama  d'une 
voix  unanime  une  union,  gage  de  stabilité  et  pour  sa  dynastie,  el 
pour  son  indépendance;  elle  s'apprêta  à  fêter  dignement  ce  nouvel 
événement,  fruit  tle  la  sagesse  de  son  roi,  présage  de  bonheur  pour 
son  prince,  et  gage  de  paix  et  de  félicité  pour  le  peuple  belge. 


APPENDICES 


N-  i. 


ABBES  DE   LOBBES. 


(•) 


SEIGNEURS  DE  VIRGINAL. 


654.  Lahdelci,  fondaleur.  j. 

686.  IkmmEs,  ij. 

689.  UbsbuI.  iij. 

711.  Ersm  I.  It. 

757.  Théodciji.  V. 

758.  Tbéodtlpbe  I.  Ti. 
776.  A!fSOx.  ¥ij. 
800.  HnjMuic.  TÎij. 
814.  RfloiEuc  ix. 
821.  Fnumju^c.  i« 
8i6.  Egard.  xj. 
835.  Habbest.  xij. 


i;  WAnBC  Chftmiqmeée  LaUiet,  —  Fclccekts.  DeyetiiMidéÊtMm  LeèiemnMm. 
^  OmamCkrùtimmm,i.X  —  Ladtikttéupa^de  Ué^fe.L'L  —  %CTuak.  Fia 
éet  SmÔÊts.  —  Mémiaw  jÊmmtuUtardkm»  StmtH  BemaHeti,  L  f . — Ganoancft.  i#cta 

jcteta,  C.  6.  —  SKonno.  Or 


19 


"■     .V 


>§>•• 

% 


S98 


ABBÉS 


864.  Hubert  I.             ^ 

•  •  • 

XIIJ. 

868.  Ansegisb. 

xiv. 

871.  Carloman. 

XV. 

873.  HidDuiM. 

xvj. 

880.  Hugues  L 

xvij. 

888.  Frangon  ly  évéque  de  Liège. 

xviij^ 

904.  Etienne,  évéqae  de  Liège. 

xix. 

920.  Richard  I,  évoque  de  Liège. 

XX. 

945.  HuGurâ  II,  évéque  de  Liég<*. 

xxj. 

947.  Fababert,  évéque  de  Liège. 

xxij. 

953.  Rathier,  évéque  de  Liège. 

xxiîj. 

956.  Balderig»  évéque  de  Liège. 

9   xxiv. 

959.  EuRACLE,  évéque  de  Liège. 

XXj\  ^ 

961.  Alteran. 

969.  FoLCuiN. 

xxvij?  • 

990.  Heriger. 

xxviij. 

1007.  Ingobrand. 

xxix. 

1020.  Richard  il. 

XXX. 

1033.  Hugues  lil. 

xxxj. 

1053.  Adelard. 

xxxij. 

1078.  Arnulphe. 

xxxiij. 

1094.    FULCARD. 

xxxiv. 

1108.  WautierI. 

XXXV. 

1131.  Léon. 

xxxvj. 

1137.  Lambert  I. 

XX  xvij. 

1149.  FranconII. 

xxxviij. 

1163.  Jean  I. 

xxxix. 

1179.  Lambert  II. 

xl. 

1180.  Weric. 

xlj. 

1204.  Robert. 

xlij. 

1217.  Hubert  IL 

xliij. 

1218.  RadulpheI. 

xJiv. 

4 


1 

4 


.*' 


l»B  LOBBBS. 

* 

Ittl.   WaUTIER  11  DE  GftABT. 

/xlv. 

I!»2.  Thomas  I. 

^.Xlvj. 

1946.  Babthelbvi  I. 

W   xlvii 

IttO.  iU]>uLniE  H. 

9.       xlviij. 

ISM.  Thomas  IL 

xlix. 

1287.  WAirron  III. 

I. 

1288.  Phiuppe. 

Ij- 

1290.  Jacques. 

lij. 

1313.  IcAïi  II. 

liij. 

1316.  NiCAiSE. 

iiv. 

1344.  Guillaume  1. 

It. 

4369.  Pierre  1. 

II'. 

1365.  Pierre  H. 

Irij. 

f372.  Nicolas. 

ItHj. 

4374.  Jean  111  de  Lorraine. 

lix. 

1389.    BeRTRAHI»  DE  HOHTIGIIY. 

Ix. 

1410.   Gn.LRS  RE  HORTIGIIT. 

Ixj. 

1445.  Jean  IV  Amsiel. 

Ixij. 

1472.  Jean  V  r'Essek. 

Ixîîj. 

1495.  Guillaume  II  Cormer. 

Ixiv. 

4523.  Guillaume  III  Cauuer. 

IXT. 

1550.  Dominique  Capron. 

Ixvj. 

1570.  Ermin  H  François. 

xvij. 

1598.  Michel  William. 

IXTÎij. 

1600.  Guillaume  XlrdLBBRT. 

Ixix. 

1628.  lUniAEL  Baccart. 

Ixx. 

i64l.  Bartbelemi  II  de  Boussu. 

Ixxj. 

1650.  Lambert  Veris. 

Ixxij. 

4668.  Pierre  m  DE  LA  Hamaide. 

Ixxiij. 

4696.  Augustin  Ionneaux. 

Ixxiv. 

4707.  Ursmer  II  Lancei/tt. 

ixxv. 

1718.  François  Goitart. 

Ixxvj. 

sw 


l 


* 


300  ABBÉ8  DE  LOBBES. 

i723.  Joseph  RoBSON,  Ixxvij. 

1728.  Théodulphe  II  de  Flobenmes.  luLviij. 

Paul  du  Bois.  Ixxix. 

Joseph  Simon.  Ixxx. 

i793.  VuLGis  Vigneron.  Ixxxj. 


.V  i 


HA6ISTMT  DE  VIRGINAL. 


(■) 


1453.  Majeur,     Morkau,  Jba5. 

Echtmu,  Du  Foor,  Jean. 

Le  Dangereux,  Jean. 
PoUei,  Guillaume. 
Robin,  Jean. 
Sainleft,  Jean. 


1483.  Meifftwr,     Lds  Dargebeux,  Michel. 

Eckevhu,  Lambert,  Jean. 
Poinchenet,  Jean. 
Saintes,  Josse. 
Ursmer,  Jean. 


•  I  )  jérehw*  de  la  rojnaïauie  de  Firginai.  —  Jrchives  judiciaire»  à  JS'ivelles. 
Mmammeh  dm  dépariemeni  de  la  Ih/le.  —  Almanaich  de  Bruxelles. 


•• 


30!2  MAGISTRAT. 

1516-1532.  Mayeur^     Del  Motte,  Pierre. 
i5i6.  Echevins,  Des  Prez,  Josse, 

Gillis,  Josse. 

Le  Gonseverè,  Guillaume. 

Moreau,  Wautier. 

Poliet,  Martin. 
1517-1523.  Echevins,  Gillis,  Josse. 

Moreau,  Wantier. 

Poliet,  Martin. 
1 5i4 .  Echevins ,  Gillis,  Josse. 

Moreau,  Wautier. 

Poliet,  Martin. 

Du  Four,  Michel. 

Le  Parmentier,  Jean. 

Moreau,  Pierre. 

Ursmer,  Nicolas. 
1525-1531.  Echevins,  Gillis,  Josse. 

Moreau,  Pierre. 

Ursmer,  Nicolas. 
1532.  Echevins,  Gillis,  Jone. 

Moreau,  Pi|^fre.!l  .       ••• 

Ursmer,  NicoLis. 

De  Keurcq,  Jfeaa.   ' 

De  Lalieux,  Nicolas. 

Moreau,  Herman. 


1625-1646.  Mayeur,     Moreau,  Rémi. 
1625-1631.  Echevins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Houx,  Pierre. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 


MAGISTRAT.  303 

1632.  Echevins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  HoaXy  Pierre. 

De  LansBoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Anthoine*  Antoine. 

Da  Ghief»  Adam. 

Moreau,  Toussaint. 
4G33.  Eehevim,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Houx,  Pierre. 

De  Lansooity  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Moreau ,  Toussaint. 

De  Chièyres,  Antoine. 
4634-1635.  Echevins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Houx,  Pierre. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Moreau,  Toussaint. 
i636.  Eckevin$,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Houx,  Pierre. 

'De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Moreau,  Toussaint. 

Bellemans,  Pasquier. 
i637.  Echevins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Moreau,  Toussaint. 

De  Houx,  Nicolas. 

Le  Veau,  Jean. 

Willame,  Michel. 
i658.  Echevins^  Des  Aulnois,  Adam. 


304  MAGISTRAT. 

De  Laosnoit,  Jean. 
Gillis,  Pierre. 
Moreau,  Toassaint. 
J>e  Houx,  Nicolas. 
Le  Veau,  Jean. 
1639-4645.  Echevim,  DesAulnois,  Adam. 

De  Lansnoil»  Jean. 
Gillis»  Pierre. 
Moreau,  Toussaint. 
Le  Veau,  Jean. 

1646-1662.  Mayeur,     Polibt,  Jean. 
1646.  Eehetins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Moreau,  Toussaint. 

Le  Veau,  Jean. 

Waucquiez,  Louis. 

Willame,  Nicaise. 
1647-1652.  Echemn$,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis,  Pierre. 

Le  Veau,  Jean. 

Willame,  Nicaise. 

Willame,  Jean. 
1653.  Echevins,  Des  Aulnois,  Adam. 

De  Lausnoit,  Jean. 

Gillis»  Pierre. 

Le  Veau,  Jean. 

Willame»  Nicaise. 

Willame,  Jean. 

D'Oster,  Philippe. 


1654.  Edievin$9  Gillîs,  Pierre. 

LeYetu,  Jean. 
WUlane,  Nicaise. 
WiUame,  Jean. 
D'Oster,  PhUippe. 
Ite  Honx,  Panl. 
Waliem,  Pasquier. 

1655.  Echêvim,  CAUm,  Pierre. 

WiUame,  Nicaise. 

Willame,  Jean. 

De  Honx,  Paul. 

GoYart,  Antoine. 

Le  Decq,  Jean. 
1656-1658.  Eehepim,  Gillia,  Pierre. 

Willame,  Nicaise. 

WiUame»  Jean. 

De  Houx,  Paul. 

GoTart,  Antoine. 
1650-1664.  Eche9im$,  Gillis,  lierre. 

WlHane,  Nicaise. 

WiUame»  Jean. 

De  Honx,  Paul. 

GoTart,  Antoine. 

Charlier,  Jean. 

1662-4686.  Mayeur,     Gillis,  Jkar. 
4662-1663.  EehevinM,  Giliis,  Pierre. 

WiHame,  Nicaise. 

Willamé,  Jean. 

De  Hoax,  Paul. 

Govart,  Antoine. 

Charlier»  Jean. 

49* 


306  MAGISTRAT. 

Du  fioiSy  Louis, 
i  664-1665.  Echwins,  Willame,  Nicaise. 

Wîllame,  Jean. 

l)e  Houx,  Paul. 

Charlier»  Jean. 

Des  Aulnois,  François-Charles. 

Hinne,  Louis. 
I666-I67i .  Willame,  Nicaise. 

Willame,  Jean. 

De  HouXf  Paul. 

Charlier»  Jean. 

Minne,  I^ouis. 

Havaux»  Georges. 
1672-1677.  Echevim^  Willame,  Nicaise. 

Willame,  Jean. 

De  Houx,  Paul. 

Charlier,  Jean. 

Minne,  Louis. 

Cocquette,  Louis. 

Orner,  Philippe. 
4678-1680.  Echevins^  Willame,  Nicaise. 

De  Houx,  Paul. 

Charlier,  Jean. 

Hinne,  Louis. 

Cocquette,  Louis. 

Orner,  Philippe. 

Seutin,  fialtazar. 
1681-1683.  Echefrins,  Willame,  Nicaise. 

De  Houx,  Paul. 

Charlier,  Jean. 

Cocquette,  Louis. 

Orner,  Philippe. 


MAGISTRAT.  307 

Sentin,  Baltazar. 
Le  Cavelier,  Michel. 
1684-1685.  Echenim,  Willame,  Nicaîse. 

De  Hoax,  Paul. 
Cocqnette,  Louis. 
Omer,  Philippe. 
Sentin,  Baltazar. 
Dorant,  Michel. 
Le  Bon,  Gilles. 


4686-1715.  Mayeur,.     Oher,  Phiuppe. 
1686-1687.  Echewnt,  De  Honx,  Paul. 

Cocq[aette,  Louis. 

Durant,  Michel. 

Le  Bon,  Gilles. 

Charlier,  Jean. 

Le  Covelier,  Michel. 
1688-1691.  EcheviMi,  DeHonx^Panl. 

Cocqo^te,  Louis. 

Dorant,  MicheL 

Le  Bon,  Gilles. 

Charlier,  Jean. 

Le  Covelier,  Michel. 

Zerghe,  Jean. 
1692.  Eekevins,  DeHonx,  Paul. 

Cocqoetle,  Louis. 

Le  Bon,  Gilles. 

Charlier,  Jean. 

Le  CuYelier,  Michel. 

Zerghe,  Jean. 

Michaod,  Mathias. 


308  KAGitnukT. 

1693.  Eckairim,  De  Honx^  Paul. 

Cooquette,  Louis. 

Le  Bon,  Gilles. 

Chfflier,  Jean. 

Le  GuTelier,  Michel. 

DX)8tor,  Pierre-Philippe. 

Durant,  Philippe. 
1694-1696.  Echevim,  De  Houx,  Paul. 

Cocqnette,  Louis. 

Gharlier,  Jean. 

Le  CuTelier,  Michel. 

D*Osler,  Pierre-Philippe. 

Dnrant,  Philippe. 

Roseau,  Jean. 
i697.  Eckevin»,  De  Houi,  Paul. 

Cocquette,  Louis. 

Charlier,  Jean. 

Le  Ouvrier,  Michel. 

DX)ster,  Pierre-Philippe. 

Roseau,  Jean. 

Des  Pretz,  Jean. 
1698-1699.  Echevim,  De  Houx,  Paul. 

Gocqueite,  Louis. 

Charlier,  Jean. 

Le  Guvelier,  Michel. 

D'Oster,  Pierre-Philippe. 

Des  Prêts,  Jean. 

Manfroy,  Pierre. 
1700-1703.  Echetrins,  De  Houx,  Paul. 

Cocquelte,  Louis. 

Charlier,  Jean. 

D'Oster,  Pierre-Philippe. 


1 


■AftlfTEAT.  309 

Des  Prêts,  Jean. 
Maaliroy,  Pierre. 
Gittis,  Jean. 

1704.  Eckevini,  De  Boom,  Paul. 

Gooqoette,  LoaU. 
Gharfier,  Jean. 
Manfroy,  Pierre. 
GtUis,  Jean. 
Mambcnur,  Jacques. 
Rosean,  Jean. 

1705.  Eehêvifu,  De  Hoax,  Paul. 

Ghariier,  Jean. 

M anfiroy,  Pierre. 

GiUk,  Jean. 

Hanboor,  Jacques. 

Roseau,  Jean. 

Dt)8ter,  Pierre-Philippe. 
I706-I7IS.  Edieffim,  De  Bon,  Paul. 

Manfroy,  Pierre. 

GilMs,  Jean. 

Mambour,  Jacques. 

D*Oster,  Pierre-Philippe. 

Gooquette,  Martin, 

Minne,  Louis-Antoine. 
1715-1714.  Eekevim,  De  Houx,  Paul. 

Hinne,  Louis-Antoine. 

Du  Jacquier,  Martin. 

Haïaux,  Jean. 

Le  Bon ,  Louiç. 

Marnlle,  Hubert. 

Zerghe,  Jean. 
1715.  Echemm,  Mkme,  Louis-Antoine. 


310  MAGISTRAT. 

Havaux,  Jean. 
Zerghe,  Jean. 
De  Honx,  Louis- Antoine. 
Gillis ,  Jean. 
Ifassart,  Simon. 
Seutin,  Guillaume. 

1716-1726.  Mayeur,     Havaux,  Jean. 

1716.  Echevins,  Minne,  Liouis-Antoine. 

Zergbe,  Jean. 

De  Hoax,  Louis-Antoine. 

Gillis,  Jean. 
•  D'Oster,  Pierre-Philippe. 

Le  Bon,  Louis.  -^ 

Minne,  Michel. 
1717-1719.  Echevins,  Minne,  Louis-Antoine. 

Zei^he,  Jean. 

De  Houx,  Louis-Antoine. 

Gillis,  Jean. 

Le  Bon,  Louis. 

Minne,  Michel. 

Manfroy,  Pierre. 
1720.  Echevins,  Minne,  Louis-Antoine. 

De  Houx,  Louis-Antoine. 

Gillis,  Jean. 

Le  Bon,  Louis. 

Manfroy,  Pierre. 

Zerghe,  Michel. 

Massart,  Simon. 
1731-1722.  Eehevim,  De  Houx,  Louis-Antoine. 

Manfroy,  Pierre. 

Massart,  Simon. 


MAGISTRAT.  311 

Zerghe,  Michel. 

Baliieu ,  Pierre. 

Chariier,  Jean. 

Clocqnety  Antoine. 
17S3.  Echevins,  De  Hoax»  Lonis-Anloine. 

Manfroy,  Pierre. 

Balliea,  Pierre. 

Chariier,  Jean. 

Gillis,  Jean 

Massart,  Simon. 

Minne,  Loni»-Anloine. 
1794-1725.  Eehemm,  De  Houx,  Lonû-Antoine. 

Manfroy,  Pierre. 

Ballien,  Pierre. 

Cbarlier,  Jean. 

Giilis,  Jean. 

Mimie,  Louis-Antoine. 

Clocqnet,  Antoine. 
1796.  Echemns,  De  Houx»  Louis-Antoine. 

Manfiroy»  Pierre. 

Ballien,  Pierre. 

Gillis,  Jean. 

Clocqnet,  Antoine. 

Massart»  Simon. 

Pottelberghe,  Jean-Guillaume. 

1727-1769.  Magemr,    Hataox,  Nicolas. 
1727.  Echevim,  De  Houx,  Louis-Antoine. 

GilUs,  Jean. 

M assart ,  Simon. 

Pottelberghe,  Jean-Guillaume. 

De  Chief ,  Jeainloseph. 


51 2  HAOISTEAT. 

Havftux»  Jean-Louis. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 
1728-1729.  Echevim,  De  Honx,  Louis-Antoine. 

Giliis,  Jean. 

Massart»  Simon. 

Pottelberghe  »  Jean-Gnillanme. 

Ballien,  Pierre. 

Gailly,  Jean. 

Minne,  Louis. 
4730.  Eehefrim,  De  Houx,  Louis-Antoine. 

Massart,  Simon. 

Ballieu ,  Pierre. 

Gailly,  Jean. 

Mfame ,  Louis. 

Durant,  Pierre-Joseph. 

Seutin,  Rémi, 
i  731 .  Edkimm,  De  Houx  »  Louis-Antoine. 

Massart,  Simon. 

Minne,  Louis. 

Durantt  Pierre-Joseph. 

Sentin,  Rémi. 

Druet,  François. 

Pierson»  Louis. 
4732-4733.  £c*awiM,  De  Houx,  Louis-Antoine. 

Massart,  Simon.  | 

Hinne,  Louis. 

Durant,  Pierre- Joseph. 

Seutin ,  Rémi. 

Ballieu,  Pierre. 

Gailly,  Jean.  . 

4734-4736.  Edlcvtfu,  De  Houx ,  Louis-Antoine.  \ 

Massart,  Simon. 


MA4USXBAT.  313 

Miane,  Loais. 

Durant»  PierreJoseph. 

Gaiily,  J«aii. 

Druet,  François. 

Harcrax ,  Sébastien. 
1737.  Eehevifis.  De  Houx  »  Louis-Antoine. 

Blinne,  Louis. 

Durant,  Pierre-Joseph. 

GaiUj,  Jean. 

Dmet«  François. 

Pierson ,  Louis. 

Rousseau,  LaurentJoseph. 
1738-1740,  Echevim,  De  Houx,  Louis- Antoine. 

Durant,  Pierre-Joseph. 

Gailly,  Jean. 

Druet,  François. 

Pierson,  Louis. 

Rousseau,  Laurent-Joseph. 

Du  Jacquier,  Jean-Guillaume. 

1741.  Eehmm,  De  Houx,  Louis-Antoine. 

Durant,  Pierre-Joseph. 
Druet,  François. 
Pierson,  Louis. 
Rousseau,  Laurent-Joseph. 
Baudet,  Jean. 
GîlUs,  Jean-Joseph. 

1742.  Echemu,  Duvant,  Pierre-Joseph. 

Draet,  François. 
Pierson,  Louis. 
Rousseau,  Laurent-Joseph. 
GilUs,  Jean-Joseph. 
Havaux ,  Jean-Louis. 


3i4  MAGISTRAT. 

Havaux,  Philippe-François. 
1743-1744.  Echevim,  Druet,  François. 

Pierson,  Lonis. 

Rousseau ,  Laurent-Josepb. 

Gillis,  Jean-Joseph. 

Havaux,  Jean-Louis. 

Havaux,  Philippe-François. 

De  Lalieux»  Philippe. 
4743-1746.  Echevim,  Druet ,  François. 

Pierson ,  Louis. 

Rousseau,  Laurent-Joseph. 

Hayaux,  Jean-Louis. 

Havaux,  Philippe-François. 

De  Lalieux,  Philippe. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 
4747.         '  Echevins,  Druet,  François. 

Pierson,  Louis. 

Havanx,  Jean-Louis. 

De  Lalieux ,  Philippe. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

Minne,  Laurent. 
4748-1752.  Echevins,  Druet,  François. 

Pierson,  Louis. 

Havaux,  Jean-Louis. 

Havaux ,  Philippe-François. 

De  Lalieux ,  Philippe. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

De  Chief ,  Jean-Joseph. 
4753.  Eckevinê,  Druet, 'François. 

Pierson,  Louis. 

Havaux,  Jean-Louis. 

Havaux ,  Philippe-François. 


MAGISTRAT.  515 

Morlet ,  Jean-Baptiste. 

Du  Jacquier,  François- Joseph. 
1754.  Echevins,  Druet,  François. 

Pierson,  Louis. 

Uavaux ,  Jean-Louis. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

De  Chief ,  Jean-Joseph. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Baillieu»  Guillaume-Joseph. 
l75S-i76f.  £cA«o«Vm^  Druet,  François. 

Pierson ,  Louis. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

De  Chief ,  Jean- Joseph. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Baillieu,  Guillaume-Joseph. 

Marcoux»  Jacques-Joseph. 

1762  i793.  Mayeur,     Havadx,  Jean-Joseph. 
1762.  Echevins^  Druet,  François. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

De  Chief,  Jean-Joseph. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Baillieu,  Guillaume- Joseph. 

Marconxi  Jacques4oseph. 

Robert ,  Jacques. 
1763-1764.  EchetifU^  Druet,  François. 

Morlet,  Jean-Baptiste. 

De  Chief,  Jean-Joseph. 

Du  Jacquier,  François4oseph. 
m  MarcouXv  Jacques-Joseph. 

Robert,  Jacques. 

Zerghe,  Philippe. 


316  MAGISTRAT. 

4765-1766.  Edatins,  Druet ,  François. 

Bloriet,  Jean-Baptiste. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Robert,  Jacques. 

Zerghe ,  Philippe. 

Baillteu,  Guillaume-Joseph. 

Hinne»  Jean-Baptiste. 
1767-1769.  Echevim,  Druet,  François. 

Horlet^  Jean-Baptiste. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Robert,  Jacques. 

BailHeu,  Guillaume-Joseph. 

Ifinne,  Jean-Baptiste. 

Le  Clercq,  Josse. 

l770-!774.  Echmm,  Druet,  François. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Robert ,  Jacques. 

Baillieu .  Guillaume-Joseph. 

Minne,  Jean-Baptiste. 

Le  Clereq,  Josse. 

Rousseau,  Nicolas-Joseph. 

1772-1788.  Eéhevin»,  Druet,  François. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Baillieu,  Guillaume-Joseph. 

Minne,  Jean-Baptiste. 

Le  Clercq,  Josse. 

Demaret,  Martin-Joseph. 

Darras,  Olivier-Joseph. 
I789-17M.  Ethevint,  Druet,  François. 

Du  Jacquier,  François-Joseph. 

Minne ,  Jean-Baptiste. 

Le  Clercq ,  Josse. 


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548  HAGISTRÀT. 

Darras,  Olivier-Joseph. 
Ha  vaux,  Pierre-Joseph. 
De  Fraene,  Zéphiri a-Joseph, 
Brancart,  Louis-Joseph. 
Robert ,  Pierre-Joseph. 
Gaudissart,  Jean-Joseph. 

1795-1801.  Agent,        De  Fràetie«  Prosper-Zéphirin, 
Adjoint^     Bornai ,  Antoine. 
Secritaire,  Gaupin. 

1802-1814.  Maire,        Sarton,  Nicolas-Jean. 
1802-1808.  Adjoint,     Du  Jacquier»  Adrien-Désiré. 
Conseillers,  Baillieu,  Antoine. 

Boucheni ,  Gabriel. 

De  Fraene,  Zéphirin-Joseph. 

Gailly,  Guillaume-Joseph. 

Hassard  «  Jean-Pierre. 

Havaux,  François-Joseph. 

Pagneiau  »  Guillaume. 

Wastiau,  Michel. 
1808-1811.  Adjoint,     Du  Jacquier,  Adrien-Désiré. 
Conseillers^  Boucheni,  Gabriel. 

De  Fraene,  Zéphirin-Joseph. 

Brancart,  Louis. 

Jlavaux,  François-Joseph. 

Darras ,  Olivier-Joseph. 

Demaret,  Jean-Baptiste. 

Godeau,  Antoine-Joseph. 

Druet,  François. 

Du  Sausov,  Hubert. 

Minne,  Jean-Baptiste. 


MAGISTRAT.  319 

Miégi9Ê%e  IVéerMmndmê: 

1 814-1 81 9.  Maire ,        Sarton  ,  Nicolas-Jean. 
4814-1715.  Adjoint,     Du  Jacquier,  Adrien-Désiré. 
Conseillers,  Boucheni,  Gabriel. 

Brancart,  Alexis. 

Darras,  Olivier-Joseph. 

DeFraene,  Zéphirin. 

Du  Sausoy,  Hubert. 

Godeau,  Antoine- Joseph. 

Havaux,  François-Joseph. 

Hinne,  Jean-Baptiste. 
1815-1819.  Adjoint,     Du  Jacquier,  Adrien-Désiré. 

Boucheniy  Gabriel. 

Brancart ,  Alexis. 

Darras,  Olivier- Joseph. 

De  Fraene,  Zéphirin. 

DuSausoy,  Hubert. 

Godeau,  Antoine- Joseph. 

Minne,  Jean- Baptiste. 

Demaret,  Jean-Baptiste. 


1819-1 830.  Mayeur ,     Sarton  ,  Nicolas-Jear. 
1819-182S.  Echevins,  Minne,  Jean-Baptiste. 

Cooreman,  Amand- Joseph. 
Conseillers,  Brancart ,  Alexis. 

Garlier,  Isidore. 

Claus,  Philippe. 

De  Busscher,  Guillaume* 

Hubeau ,  Jean- Joseph. 


380  MAGISTRAT. 

Pagneiau,  Guillaume. 
Secrétaire^  Sarton ,  Jean-Louis. 

18S2-1824.  Echevins,  Cooreman ,  Amand-Josepb. 

Minne»  Jean-Baptiste.  i 

Conseillers,  Cartier ,  Isidore. 

De  Busseher,  Guillaume. 
Bauthier,  François-Marie. 
Demaret,  Jean-Baptiste. 
Du  Lait,  Jean-Martin. 
Godeau,  Antoine. 
Secrétaire^  Sarton»  Jean-Louis. 
Receveur,  Du  Jacquier,  François. 

I8S5-I830.  ÀMsesseurê,  Minne,  Jean-Baptiste. 

Demaret,  Jean-Baptiste. 
Conseillers,  De  Busscher,  Guillaume. 
Carlier»  Isidore. 
Godeau,  Pierre. 
Bauthier,  François-Marie. 
Secrétaire^  Sarton ,  Jean-Louis. 
Rsciveur,  Du  Jacquier,  François. 

1830.  AesessmrSf  Demaret,  Jean-Baptiste. 

Godeau,  Pierre. 
Conseillers,  De  Busscher,  Guillaume. 
Carlier,  Isidore. 
Du  Sausoy,  Hubert. 
Hap ,  Jacques. 
Secrétaire,  Sarton ,  Jean-Louis. 
Receveur,  Du  Jacquier ,  François. 


Magistrat.  321 


teigfe. 


1830-1839.  Bowrgmeêire^  DbFraere,  Zêpbirin-Jo8bph< 
Auetêturê^  GodeafQ»  PierreJosepb. 
Demaret,  Jean-Baptiste. 
OmteiUerSf  De  Bosscher,  Gaillaunie. 
Hobeaa,  Jean-Josepb. 
Goiloiol»  Louis-Josepb. 
Brancart,  Alexandre- Joseph. 
Sê€ritmret  Hap,  Jacques. 
lUceveur^  Darras,  Antoine. 


1833-1841.  Botff^meslre»  Db  Fraenb,  IsiDORS. 
1833-1836.  Ai$e$9tm$p  Godeau,  Antoine. 

Demaret,  Jean-Baptiste. 
CœuiiUen,  De  Busscher,  Guillaume. 
Httbean ,  Jean-Joseph. 
Guilmot»  Louis-Joseph. 
Brancart,  Alexandre-Joseph. 
Secritaire,  Du  Sausoy,  Emmanuel-Joseph. 
lUuveur,  Du  Jacquier»  Adrien. 
«836-1840.  Eehevinê,  Godeau»  Pierre. 

Brancart,  Alexandre. 
ComeiUen^  De  Busscher,  Guillaume. 
.   Hubean,  JeaiHloseph. 
Gailly,  Frasçois. 
Du  Jacquier,  Philippe-Joseph. 
Mînne,  Picrre-Déttré. 
Du  Jacquier,  Jacques-Joseph. 
SeerHaire^  Du  Sausoy,  Emmanuel-Joseph. 


5SS  lUGlSTRAT 

Receveurs,   Du  Jacquier,  Adrien. 
184i.  Echemn,    Godeau,  Pierre. 

Brancart,  Alexandre. 
CoMeUlers,  Gailly,  François-Joseph. 

Du  Jacquier»  Philippe-Joseph. 
Minne»  Pierre-Désiré. 
Du  Jacquier»  Jacques-Joseph. 
Sarton ,  Jean-Nicolas. 
De  Toumay,  Hippoljte. 
Secrétaire f  Du  Sausoy,  Emmanuel- Joseph. 
Receveur,   Du  Jacquier,  Adrien. 


4841-1845.   Bourgmestre,  Godeau,  Pierre. 

Echevins,    Brancart,  Alexandre. 

Minne,  Désiré. 
ConseiUers,  Gailly,  François-Joseph. 
Du  Jacquier,  Philippe. 
Du  Jacquier,  Jacques. 
Sarton,  Jean-Nicolas. 
De  Toumay,  Hippolyte. 
Seutin,  Constantin. 
Secrétaire,  Du  Sausoy,  Emmanuel-Joseph. 
Receveur^  Du  Jacquier,  Adrien . 


1846-1853.  Bourgmestre^  Nelis,  Guillaume-Joseph. 
1846-1848.  Echevins,  Brancart,  Alexandre. 

Gailly,  François-Joseph. 
CimseiUerSf  Du  Jacquier,  Philippe. 

Du  Jacquier,  Jacques. 

De  Tournay,  Hippolyte. 


MAGISTRAT.  5*^ 

Seatin,  Constant. 

Havetox,  Désiré. 

Minne,  Charies-Lonis. 
Seeriiaire,  Dn  Saosoy,  Emmanuel-Josepb. 
Receveur.  Hayeaux,  François. 

1848-1849.  Echevini,  Gailly,  Françoisnioseph. 

HaTeanx,  Désiré. 
ConseiUen,  Seutin,  Constant. 

Godeau»  Pierre. 

Minne,  Désiré. 

Lnyckx^  Charles-Lonis. 

Blanpain,  Désiré, 

Godeaii,  Philibert. 
Secréiaire,  Dn  Sausoy,  Emmanuel-Joseph. 
Beeevewr.    Haveaux,  François. 

1 849-1 85S.  Echevini,  HaTeaux,  Désiré. 

Blanpain,  Désiré. 
CinueiUen,  Seatin,  Constant. 

Godeao,  Pierre. 

Lnyckx,  Charles-Lonis. 

Godean,  Philibert. 

Minne,  Désiré. 

Lalinis,  Léopold. 
SécreiaiTe,  Do  Sansoy,  Emmanuel-Joseph. 
Reuveur,   Haveanx,  François. 

I85S-I8S5.  Edkvint,  Haveaux,  Désiré. 

Jfinne,  Charles-Lonis. 
CameUlers,  Sentin,  Constant. 
Godean,  Pierre, 
Lojckx,  Charles-Lonis. 
Godeau,  Philibert. 


324 


MAGISTRAT. 


Hiiine,  Désiré. 

LatiniSt  Léopold. 
Sêcriiaire,  Du  Sausoy,  Emmanuel-Joseph. 
Jli0e«6ur«  Haveaux,  François. 


W  5. 


COUTUMES  DE  VIRGINAL. 


(«) 


I. 

AULTBB  COOSTUME  NT  PRATICQUB  T  SERAT  AULTREMENT  EXERCéES  NT  rRAnCQU#.E, 
QUE  CELLES  CT  APRES  XISE  PAR  ESCRIPT  DE  MOT  A  ADLTRE8 ,  SOTVANT  QO*AT 
WSTt  TOOSIOURS  ORSERYÉ  AUDIT  UEO,  ET  LESQUELLES  SE  TITULLEROFfT  CT 
APRES  LES  COUSTUMBS ,  LOTX  DE  LA  FRANCHISE  DE  VeRGINAL  ,  POUR  ESTRE 
ICELLES  PUSLIÉES  ET  SUIVIE  COMME  8*ENSUTT  ET  POUR  ESTRE  MISES  L*UNE  AU 
FERME»  ET  L*AULTRE  DEMORÉ  A  LA  GREFFE,  POUR  T  AVOIR  RECOURS  QVANb 
LE  CAS  REQUERERAT  :  T  JOINCT  L*APPRORATION  DE  TOS  SEIGNEURIES  ET  DE 
BCBETINS,  MISE  A  LA  FIN  DES  PRESENTES  COUSTUMES  LOCALE. 

CHAPITTRE  I. 

Iki  ContraU,  Succession  de  pers  cl  mère.  Actions, 
Procédures,  Arrelx,  etc. 

j.  Uug  mioeor  d*aDs,  soit  fllz  ou  fille,  bourgeois  ou  aultre,  ayant  biens 
réels  audit  lieu,  estant  soubz  Teage  de  xxiîij  ans,  ne  peult  en  manière 
qoelqnoncque  vaillablement  vendre  les  biens  a  luy  succédé  de  père  et 
mère,  ne  que  par  Tadvis  et  conseil  de  deux  de  ses  plus  proche  parents 
et  amis  du  costé  du  père,  et  deux  du  costé  de  la  mère  :  lequel  mineur 
pourra  lors  vaillablement  faire  et  passer  tontes  sortes  de  eontracts  et 

(f  )  jirehives  de  la  communs  de  Firginal. 


326  COUTUMES. 

œuvres  de  loy  ;  moyeDDant  que  ce  soit  ponr  le  plus  grand  prouffict  do 
mineur,  et  que  iceux  motz  soyent  inserrés  aux  coniracts  et  que  de  ce  il 
appert  estre  véritable  a  la  loy  du  mesme  lieu. 

ij.  Apres  que  le  dit  mineurd*ansest  parvenu  a  Péage  desdits  xxiiij  ans 
il  peult  licitement  vendre  et  aliéner  ses  biens,  sy  avant  que  par  tesu- 
ment  ou  traiclë  de  mariage  de  ses  prédécesseurs  cela  ne  luy  soit  dé- 
fendu. 

iij.  Ung  jeusne  homme  estant  marié  avecq  une  jeusne  fille ,  peult 
tout  aussytost  vendre  ou  aliéner  tous  biens  ayants  appartenu  a  sa 
femme,  ores  quMcelle  n*y  consentiroit  point,  ne  fut  qu*aultrement  n*en 
seroit  disposé  par  leur  oontract  de  mariage;  en  tel  cas  laditte  aliénation 
seroit  a  tenir  pour  nul,  et  de  nulle  valeure. 

iiij.  Les  entrants  masles  succèdent  ab  intestat  a  tous  biens  de  père  et 
mère,  a  Texclusion  des  filles  du  mesme  mariage. 

V.  Gomme  aussy  quand  deux  con  joincts  sont  marié  et  n^avoient  aulcuns 
hoirs  par  eulx  procrée,  et  ne  faisoient  testament  devant  la  loy  dudit 
lieu  ,  le  dernier  vivant  demeure  héritier  du  decedé ,  a  Texclusion  des 
parents  de  Fung  ou  de  Tautre. 

vj.  Mais  quand  ils  ont  eult  hoirs  de  eulx  deux,  et  demeure  ung 
diceulx  vivant ,  après  la  mort  du  decedé  le  survivant  ne  retient  que 
son  usnfruict ,  avecq  tous  les  meubles  trouvé  a  la  maison  monnaire 
pour  en  disposer  a  sa  volonté. 

vij.  Et  au  cas  que  ledict  enfantdecederoit  dorant  la  viedudltusnfruc- 
tuaire ,  après  sa  mort  les  biens  venant  du  costé  paternel  et  maternel 
succèdent  tousiours  aux  parents  plus  proches  dudict  enfant  decedé,  do 
costé  quUls  sont  venus  et  succédés. 

viij.  Ung  rentier  ayant  rente  hypotecquée  sur  quelques  biens  audict 
Verginai,  soit  par  droict  de  succession,  paruige,  donation,  testament, 
arrentement  ou  par  acquest,  est  tenu  et  obligé  de  fltire  faulte  si  son  pand 
et  hypotecque,  suyvant  les  lettres  en  faisant  mention ,  pour  une  année 
de  sa  ditte  rente  tant  seulement  après  Tavoir  demandé  en  amiable  au 
débiteur  et  eu  faisant ,  au  dict  jour  d*icelle  faulte  ,  vision  de  ses  dittes 
lettres  aux  quattres  eschevins ,  qui  doibvent  estre  en  nombre  présents, 
en  demeurant  le  dict  rentier  enthier  pour  les  années  auparavant 
escheults,  pour  les  pouvoir  recouvrer  par  une  nouvelle  action  person- 
nelle ,  après  qu*il  aurat  fait  passer  publicquement  sa  ditte  hypotecque 
luy  adjugée  par  la  cour ,  en  cas  que  le  débiteur  ne  viegne  a  payer  ledit 


GOUTUMES.  527 

NDtier  de  sesdits  arrieraiges  darant  les  poorsoyttes  ordinaires,  qoy  se 
fool  sur  les  hypoteeques ,  eomme  cy  après  sera  déclarez  ao  diapilre  de 
preTeleiges  do  dit  liea ,  sur  Fone  el  Taoltre  desdîttes  deux  actions. 

ix.  Item,  après  qae  ledict  rentier  aura  exécuté  sa  ditle  hypotecqne,  et 
qn*îcelle  ne  viendroit  a  estre  solvente  ety  arriveroit  quelque  courtressc, 
g*il  at  quelque  arrierfln  pour  la  dîtte  renie,  il  pourra  alors  faire  laulie 
sur  son  dict  arrierfin  etlepoursuyrre  comme  il  at  faict  sa  ditte  première 
hypotecque  et  cela  en  vertu  de  ses  originelles  lettres ,  qoy  pour  ce  en 
seroient  fiieles  devant  laditte  loy. 

X.  De  cette  procédure  reele  de  foulte  sera  le  rentier  hy potecquaire  tenu 
de  iaûre  signiffier  icelle  an  débiteur,  et  au  premier  jour  des  plaix  faire 
répétition  de  sa  ditte  faulte  faîcte ,  et  puis  il  dôibt  requérir  le  sergeant 
livré  pour  fiire  la  ij*  signiiBcation  pour  la  xv*"  prochaine,  et  ainsy  con* 
linuer  par  trois  quinzaines  routtiers,  ou  a  la  volonté  dudit  rentier  « 
pourveu  qull  ne  laisse  suranner  sa  ditte  Êiulte  et  dernière  poursuytte. 

xj.  Or  a  laditte  troixiesme  poursuytie,  ledict  rentier  dolbt  requérir  le 
mayeur  et  quattres  eschevins,  pour  aller  foire  la  quattriesme  signiiBca* 
tlon  audit  signiiBez,  servant  pour  le  quart  de  grâce ,  en  assignant  jour 
audit  signifiiez,  quMoeluy  poursuyvant  requererat  d'estre  adjugez  aux 
pans  et  contrepans  affectez  a  la  rente,  pour  laquelle  a  esté  fliicte  laditte 
fiiulle  suyvant  ses  dittes  lettres  et  poursuyttes. 

xij.  Auquel  jour  assignez,  si  ledictslgni£Bezne  compare  devant  la  loy,  ou 
ne  donne  satisfiiction  audict  rentier  de  sa  rente  pour  laquelle  il  a  faict 
Cinlle,  ou  aultrement  s*il  ne  requiert  copie  pour  entrer  on  opposition  , 
Ton  adjuge  ledict  poursuyvant  aux  pans  et  contrepans  afleclez  à  sa  ditte 
rente,  cum  expensts. 

zilj.  De  laquelleadjudîcationon  requiert  acte  et  le  sergeant  livré  pocr 
en  dire  la  sommation  audict  débiteur,  afin  qu*il  ne  fuîst  ignorant  dudict 
readjogement ,  et  puisse  payer  ledict  canon  adjugez  et  les  despens,  du- 
lanl  xij  jours  après  rinsinuation. 

xiiij.  Cela  estant  faict,  sy  ledict  rentier  n*est  satisfaict  d*icelle  année  luy 
adjugée,  et  desesdepens  de  sa  poursuytte,  il  doibt  encore  venir  requérir 
a  la  cour,  qn*a  luy  soit  permis  de  pouvoir  faire  afilcber  des  billets  d*an- 
ooiicliements  au  portai  de  Teglise ,  et  puis  fiire  par  Tun  des  sergeants 
troia  publications  par  trois  dimandies  routtiers  et  distinctes,  après 
ryaaoe  de  la  grande  messe  paroischiale,  par  lesquels  billets  et  publica- 
tions est  assigné  le  jour  lieu  et  hœnre,  que  ledict  passement  se  doibt 


328  COUTUMES. 

fiiire,  servanU  a  uog  chacaBB  «jantè  causes  ou  a  qaelqiiea  narehaDds 
pour  venir  Teoire  et  faire,  iedilionr,  iceluy  paaseneot. 

XV.  Durant  lesquelles  trois  xv"*  desdittes  publications  ledkl  reatier 
doibt  fiire  signiffier  tons  ayante  causes  ou  rentiers,  tant  asterieors  qse 
postérieurs,  a  sa  ditte  rente,  par  Tun  desdîcis  sei^eants,  aftnquMls  se 
fuissent  ignorant  du  jour  d'icelay  passeneni,  et  paissent  venir  sauver 
leurs  dittes  rentes,  et  faire  valoir  lesdils  biens  adjuges  et  mis  a  pvocU- 
clanations,  comme  dessus. 

xvj .  Pendant  lesquelles  debvoîrs  ledict  pouruuyvant  peult  Êiire  libeller 
lesdîts  despens  et  les  foire  tauxer  par  la  cour ,  au  jour  que  se  doibt 
faire  ledit  passement,  afin  de  les  annexer  a  la  criée,  qui  se  fidd  for- 
mellement et  denominativement»  des  rentiers  qui  peuvent  batlser  sur 
le  bandissement  dndict  exécutant  quy  n'est  aultre  que  de  bandlr  aux 
rente  antérieurs,  s*il  y  en  at,  a  Tannée  de  sadîtie  reste  ou  partie  de 
ceste,  et  a  une  année  d'arrieraiges  de  chascuns  rentiers»  tant  seule- 
ment aveeq  les  despens  de  la  poursuytte. 

xv^*.  Estant  ledict  passement  fiûct,  ledict  débiteur  a  lousiounle  pou- 
voir de  purger  durant  Tan  et  jour  dudiet  passement,  comme  auasy  ont 
lesdicts  rentiers  bypotbecquaires  et  postérieurs,  suyvant  qu*on  permet 
ordinairement  par  la  criée  qui  se  faict  pour  telles  evidion,  sy  annt 
que  ledict  débiteur  ne  feroit  ledict  purgement  comme  préférable  ou  ses 
representans. 

xvîij.  Apres  Tan  expiré,  Tung  et  Taultre  demeure  exdud  de  ssndict 
droict  de  purgement  en  perdant  leurs  biens  et  rentes  laissées  par  fiiolie 
d*avoir  purgé  durant  ledit  terme  cy  dessus;  ne  fut  que  Tung  desditB 
rentiers  postérieurs  n*auroit  esté  insinuez  pour  veoir  faire  ledit  passe- 
ment, dont  en  tel  cas  pourroit  il  tousiours  venir  reclamer  sa  rente  on 
biens  au  détenteur  de  son  bypoteoque. 

xix.  Enlretamps  ledict  exécutant  ne  se  trouvant  satisCaict  de  tous  ses 
arrieraige  luy  deuz  par  son  dit  débiteur,  il  le  doibt  faire  ajourner  devant 
la  ditte  loy  pour  tel  jour  des  plaix  que  bon  luy  semble,  et  puis  prendre 
conclusion  pour  sesdits  arrieraiges,  soit  verballement  ou  par  escript 
et  poursuyvre  par  quattres  poursuyttes  de  viij"«  a  aultre;  après  les- 
quelles s'il  n*at  mathîere  d'opposition,  ou  ne  compare  posr  demander 
a  sa  parti  ou  a  la  cour  quelque  terme  pour  pouvoir  payer ,  Ton  adjuge 
ledict  demandeur  a  sa  demande  aveoq  despens,  de  quoy  se  requiert 


COUTVMES.  3S9 

tt\e  poar  en  faire  sommation  audit  co&dempné  pour  aatisfaire  a  laditte 
Sentence  endeans  doute  jours  immédiatement  après. 

IX.  Estant  lesdits  xij  jours  expiré,  sy  ledict  demandeur  n*est  encoire 
salisfaici,  il  doibt  requérir  a  la  cour  executoriale,  suyrant  l'ordinaire, 
ee  quy  s'accorde  sans  alcunes  diflBculté  ny  contradictions  par  laditte 
eour. 

xxj.  Lequel  droict  est  tel  que  on  puisse  exécuter  dans  les  maisons  ny 
biens  des  condempnés,  ny  mesmes  sur  les  biens  des  aultres  bourgeois, 
sinon  sur  les  chemins  des  seigneurs  et  commune  dicelle  fhinchise, 
y  estantes  leurs  bestes  trouvées  par  les  sergeants,  ou  bien  a  faulte 
d'ieelles  les  hommes  se  déclarent  par  la  ditte  cour  apprebensible  et 
fioni  letitt  d'estre  et  demorer  prisonnier  jusque  a  ce  qu'ils  ont  donné 
satisfaction  a  leur  dict  débiteur,  ou  bien  de  pouvoir  obtenir  terme,  en 
donnant  quelque  gaîge  ou  livré  caution  audict  exécutant  pour  la  valeur 
des  pretensiofis  dudit  exécutant 

xxlj.  Tous  bffbrainé  demoraàts  sut*  Brabant  ou  Haynnad,  sont  Àrrestable 
dans  antennes  maisons  des  bourgeois  ny  i^ur  leurs  biens,  a  paine  de 
nullité;  mais  bien  sont  ils  arrestables  sur  les  chemins  oU  communes 
d'icelie  franchise,  par  les  sergeants  du  mesme  lieu  ;  et  des  quels  ils 
s'en  peuvent  bien  excuser,  quand  il  leur  plaisi,  comme  ayants  accès  par 
diverses  endroits  bots  des  chemins. 

xxiij.  Et  venant  si  deux  &  estre  atresteE,  eomme  dit  est,  ils  peuvent  sortir 
de  leur  dit  arresl  en  donnant  caution  pour  le  prétendu  de  Farresunt, 
et  lequel  peult  procéder  avant  de  tiers  jours  a  aultre,  jusqu'à  ce  qu'il 
at  obtenu  sentence  a  charge  dudict  artestez,  et  puis  faire  vendre  sa 
ditte  caution  avecq  les  despens  engendrés  en  laditte  procédure  d'airrest, 
pour  y  recouvrer  son  deue,  ou  selon  que  les  parties  peuvent  prendre 
terme  a  leur  commodité  afln  d*eviter  les  fraix. 

xxiiij.  S'il  y  avoit  ung  bourgeois  quy  seroit  suspect  de  fuge,  et  que  cela 
seroii  apparue  au  débiteur,  icelny  pourrat  représenter  a  la  cour  la 
ditte  suspîtion;  et  en  tel  cas  la  ditte  cour  est  accoustumée  de  permec- 
tre  l'arrest  sur  les  meubles  dudict  débiteur,  jusques  ad  ce  qu'il  ayt 
donné  satisfaction  a  son  créditeur  de  son  deux,  ou  bien  donné  sufllsante 
caution  sur  ledict  lieu  ou  ailleurs,  au  contentement  du  dict  créditeur. 

XXV.  Quand  qnelqun  vient  a  décéder  s'il  laisse  quelque  debte  a 
payer,  créditeurs  peuvent  aussy  représenter  leurs  actions  a  la  cour;  et 
pour  veu  que  son  action  soit  clair  et  liquide,  on  pcrmect  de  pouvoir 

21 


330  COUTUMES. 

interjecler  arresi  sar  iceux  meables  délaissé  et  trouvé  a  la  maison 
mortuaire;  et  puis  estant  saditte  debte  vérifiée»  on  Fadjuge  a  sa 
demande  avecq  despens,  après  les  quattres  poursuyttes  faictes,  ne  ftit 
doncq  que  le  dict  débiteur  n*anroit  cause  ou  mathiere  d*oppositioD 
contraire. 

xxTj.Etancas  qu*on  netrouveroit  les  meubles  soWents  pour  payer  les 
debtes  du  defunct,  les  créditeurs  peuvent  agir  sur  les  biens  immeubles, 
s*ils  en  ont  an  dit  lien*  ou  bien  an  dehors,  selon  quHls  trouveront 
convenir  et  selon  les  coustumes  ou  lesdits  biens  dudit  defnnct  seront 
trouvé  mouvants. 

xxvy.  Quand  deux  parties  procèdent  devant  la  loy  de  YerginaUet  que 
Facteur  ne  pourroit  vérifier  sa  demande,  il  peult  offrir  son  serment  ou 
différer  le  serment  au  défendeur,  et  sMl  faict  difllculté  de  jurer,  le 
demandeur  passera  psrmy  son  offre,  et  avecq  quoy  effectuant  il  doibt 
obtenir  en  sa  demande  avecq  despens;  pour  ven  que  ce  ne  soit  pour 
une  somme  de  grande  importance,  et  selon  que  par  la  cour  sera  con- 
sidéré rimportance  de  la  cause,  et  éviter  ung  faulx  serment  de  Tung  ou 
de  Taultre. 

xxviij.  Sy  quelqun  vend  ou  viegne  a  aliéner  quelque  biens  audictVergi- 
nal,  et  qu'iceluybien  auroit  esté  mis  denement  alouuaige  auparavant  la 
dicte  vente,  Iceluy  louuaige  doibt  avoir  lieu,  et  sortira  le  dict  louuaige 
son  effect,  nonobstant  la  dicte  vendition  ou  aliénation  ;  ne  fut  que 
ledict  louaigier  vouldroit  renoncher  audict  louuaige  qu*il  auroit  prias 
auparavant. 

xxix.  Et  ores  qu*en  une  lettre  eschevinale  ne  seroit  faict  mention  de 
rendre  et  payer  an  rentier  sa  rente  a  rate  du  temps,  et  que  Fon  viegne 
a  en  faire  le  rachapt,  le  débiteur  est  tenu  payer  les  cours  a  rate  du 
temps,  avecq  les  arrieraiges  en  fourcourus  et  esdieuz  au  jour  du  dict 
racbapt 

XXX.  Tous  contracts,  soit  d*achapt  des  biens  et  rentes,  partaigesetaul- 
tres,  sont  tousiours  esté  passé  pardevant  le  mayenr  et  quattres  esdievins 
ad  ce  deument  appeliez,  et  desquels  le  greffier  en  faict  et  despesehe 
deux  lettres  en  parchemin,  Fune  pour  demorer  au  ferme  dudit  lieu,  et 
une  ou  deux  pour  les  parties  requérantes  et  a  quy  icelles  peuvent  eom- 
péter;  esunt  icelles  expéditions  Cuictes,  le  dict  greffier  les  présente 
auxeschevins  pour  les  collationer  et  passer,  mesme  tauxera  Tadvenant 
de  leur  grandeur,  qualité  et  extendue. 


COtTUMES.  331 

CHAPITTRE  II. 

Dei  UitamenU^  donntUiont  inUr  vivot,  traieté  de  mariaigi  et 

partaiget,  ete, 

xxxj.  Tons  testaments,  donnatioiis  inter  mos,  traieté  de  mariaige  et 
partaiges,  pour  valider  et  sortir  leurs  effeets,  ne  peuvent  nullement 
estre  foict  qae  par  devant  quattres  eschevins,  joinct  le  greffier»  afin  de 
le  panctoellement  rédiger  par  escript,  a  cause  des  formalités  quy  sont 
fort  nécessaires  d*y  estre  bien  inserrées  esdits  contracta,  et  afin  d*eviter 
les  difficultés  et  procès  quy  s'engendrent  souventeffois  a  cause  desdits 
solempniteK  y  requises  :  a  paine  que  tels  et  semblables  contracta  ou 
instrument,  passé  et  recognen  devant  aultres  juges  ou  personnes 
publicqnes  hors  dudict  Yerginal,  sont  a  tenir  pour  nuls  et  sans  eifecu 
an  dict  Ueu;  et  afin  que  tous  les  dicts  contracta  y  soyent  cogneu  et  y 
avoir  tonsiours  les  parties  leurs  recours. 

xxzij.  Doresnavantlesdits  instruments  debvront  estre  signez  des  testa- 
teaia,  donateurs  et  les  contractants,  quels  ils  puissent  estre,  avecq  les 
eschevins  y  appeliez,  afin  d^viter  les  scrupules  d*nn  chascuns,  et 
qa*on  auroit  quelque  suspicion  qu*on  auroit  escript  aultre  conditions, 
que  les  testateurs  ou  aultres  contractants  n*ont  déclaré  volontairement 
devant  les  dits  echevins;  ce  quy  servirai  pour  Tappnye  de  la  justice, 
du  greffier  et  d*ung  chascuns. 

nziij.  En  succession  collateralle  les  sœurs  succèdent  avecq  leurs 
frères  et  les  entrants  desdits  sœurs  ou  frères  représenteront  leurs  perc 
on  mère, ou  aultres  proches  parents,  8*ils  en  ont,  seulement  legittimes. 

xxziiij.  Quiconque  appréhende  les  biens  meubles  d*on  trépassé,  il  est 
tenu  et  obligé  de  payer  toutes  debtes,  ou  bien  de  renoncher  aux  dits 
meubles  au  proufficts  desdicts  créditeurs,  s*il  le  trouve  ainsy  convenir 
endeans  trois  jours  devant  la  loy  du  dit  lieu,  et  faire  enr^istrer  le 
dit  acte  de  renoncement,  pour  servir  a  ceux  quy  le  requereront. 

CHAPITTRE  III. 
De$  refraieiz. 

xav.  Audict  Verginal  il  y  a  toujours  eult  droict  de  retraictz;  et  ce  en- 
soyvant  le  plus  proche  parents  du  vendeur  pourra,  endeans  Tan  et  jour 
de  radberiunce  dicte,  retraire  le  bien  vendu,  en  disant  consignation 


332  COUTUMES. 

d*or  et  d*argeDt  endeans  le  dici  terme,  et  parmy  faisant  serment  qu*il 
faict  ledict  retraict  pour  soy  mesme  et  poinct  pour  aultruy;  mais  après 
Tan  expiré  ne  sera  plus  reeeu  ny  admis. 

xxxvj.  Les  dictes  retraîcies  sont  tousiours  esté  admises  pour  toutes 
sortes  des  biens  vendu  ou  aliénez  au  dict  lien,  soit  fond  d*heritaige  ou 
rente. 

xxxyij.  Lorsque  ung  retrayant  faict  la  retraicte,  il  peut  anssy  requérir 
de  Vachapteur  du  bien  rendu  le  serment  combien  de  deniers  il  at 
déboursé  poor  sondict  acfaapt  avccq  tons  loyaulx  coust  et  fraix  en 
résultant. 

CHAPITTRE  IIU. 
Du  droiet  de  voisinaige, 

xxxviij.  Une  personne  qui  Touldroit  faire  paislre  son  pasturaige  ou 
jardin,  aboutissant  au  jardin  d*ung  aultre,  est  tenu  de  le  renclore  et  tenir 
son  Toisin  sy  bien  clos  qu*alcuns  domaige  ne  luy  adviegne;  «  avant 
touttesfois  quUl  n*y  auroit  lettre  judiciele  au  contraire  passée  devant  la 
dicte  loy. 

CHAPITTRE  V. 
Du  drokt  dei  gem  mariez, 

xxxix.  Il  at  esté  de  tous  temps  permis  a  ung  homme  d*acquester  soit  beri- 
taige  pour  luy,  sa  femme  et  tous  leurs  enfants,  fllz  et  filles,  a  partir 
esgallement  après  leurs  morte,  en  demorant  Fusufruict  au  dernier 
vivant;  comme  aussy  le  dernier  vivant  en  faire  et  disposer  a  sa  volonté, 
vefveou  remarié,  une  fois  ou  plusieurs,  pour  veu  que  semblables  con- 
ditions fuissent  insérées  en  laditte  lettre  d'achapt  ou  arrentement  quy 
8*en  ferat. 

xl.  Le  mesme  droiet  se  peult  semblablement  acquérir  par  une  femme 
vefve,  et  le  disposer  au  proufiict  de  ses  entrants  a  quy  elle  porte  plus 
d^aflTection,  et  luy  porte  plus  d^obeyssance  et  respect  que  les  aultres. 

xlj.  Donnation  de  quelque  pièce  de  biens  meubles  est  de  valeure,  poor- 
ven  qu*elle  soit  emportée  devant  la  mort  du  donateur,  et  qa'icelle  ne 
fast  poinct  faicte  en  f^aulde  des  créditeurs. 

xlij.  Dng  homme  ne  peult  donner  quelque  biens  a  ung  bastard  qu*il 
auroit»  ne  ftiist  qa*il  la  donnèroit  pour  Dieu  et  en  aulmosne. 


COUTUMES.  333 

CHAPITTRE  VI. 
Des  delietx, 

xliij.  Les  enfants  de  famille,  poar  delîcu  par  eulx  commis,  n'ont 
oncqnes  et  ne  pourront  en  nolle  sorte  et  manière  fourfaîre  les  biens  de 
leur  père  et  mère;  moings  aultres  domestiques  de  la  maison. 

iliiij .  Sy  quelqun  venoit  a  blesser  ou  navrer  quelque  aultre.  soit  de  jour 
ou  de  nuict,  et  ny  auroit  proeuve  suffisante  d*avoir  veu  commectre  le 
laict,  et  que  le  blessé  seroit  en  péril  de  mort,  en  tel  cas  il  doibt  accuser 
le  iaict  endeans  trois  jours,  laquelle  advertence  servira  pour  excuser  le 
délinquant  de  meurtre. 

xW.  Quand  quelqun  estjugéafiire  quelque  voyaige  pour  ses  delicCzcr 
excès,  il  est  tenu  de  partir  endeans  certains  jours  a  luy  désignes  par 
Fordonnance  de  la  cour,  et  point  retourner  sans  rapporter  certiffica- 
tîoD  d*avoir  faict  et  accomply  sondict  voyaige  ;  et  sy  ledict  voyaige  est 
a  rachapt,  il  debvra  payer  le  pris  d*iceluy  endeans  le  jour,  qu*a  luy 
sera  ordonné,  et  selon  la  paction  quy  en  seroit  faicte. 

CHAPITTRE  Vn. 
De  ladrie. 

xlvj.  Une  personne,  soit  homme  ou  femme,  entaché  de  la  maladie  de 
lèpre,  est  privé  de  la  communaulté  des  hommes,  ains  point  de  ses 
biens  meubles  et  immeubles,  et  doibt  aller  au  lieu  ou  parcidevant  ai 
senry  pour  semblable  personne,  appelle  encore  a  présent  a  la  maladrie, 
coDtign  le  grand  chemin  passant  sur  ce  dit  lien. 

CHAPITTRE  VHl. 
Du  previteiges  des  bourgeois,  etc. 

xlvij.  Tous  et  chascuns  bourgeois  sont  esté  de  tous  tanips  immémorial 
franeq  de  touttes  tailles,  gabelles,  mandements  du  roy,  princes, 
daoq  de  Brabant,  comte  de  Haynault,  ou  aultres  provinces  qu*on 
ponriûit  nommer. 

xlviy.  De  mesme  sont  les  dits  bourgeois  et  mannants  du  dit  lieu  francqs 
et  libres  de  pouvoir  vendre  a  leurs  maisons  vins,  hier,  pain,  cbair, 
craiseheries,  branduwyns  et  toutes  aultres  sortes  de  marchandise,  a  la 
mesure  et  poids  qu'a  ville  voisine,  sans  estre  obligé  a  aulcuns  droicts 


33i  COUTUMES. 

qui  8oil,  seulement  au  droict  d'afforaige  aux  officiers  dudict  lieu,  qui 
est  de  deux  pot  de  bière,  une  rondelle  de  boeur,  ou  bien  quattres  poU 
de  bière  lorsque  la  cour  est  en  assemblée. 

xlix.  Mais  au  cas  que  lesdits  hostelains  vouldroient  faire  afforer  leur 
ditte  bierea  leurs  maisons,  hors  les  jours  de  plaix  on  d'auliresassemblées, 
en  tel  cas  ny  seront  les  officiers  et  eschevins  ad  ce  obligez,  sy  ce  n^est 
de  leur  bonne  volonté ,  ou  en  payant  Thost  ung  droicts  ordinaires  oo 
d'augmenter  de  quelque  pot  de  bière  d'avantalge. 

1.  Sy  ont  tousiours  tous  et  cbascuns  bourgeois  et  propriétaires  possé- 
dants biens  réels  de  fons  esté  previleigés  de  tous  tamps  immémorial 
n*estre  arrestables  pour  aulcunes  rentes  ou  arrieraiges  d'icelies  hors 
leurdict  lieu,  soit  d'aiTorains  de  Haynnault  ou  de  Brabant,  ny  mesmes 
;  aussy  en  quelques  biens  ou  debtes  telles  qu'ils  pourroient  estre;  mais 
sont  lesdicts  rentiers  obligés  a  poursuivre  leurs  dlttes  actions  hypote- 
caires  audit  lieu  de  Yerginal  ou  que  leur  sera  faict  et  administré  bonne 
Justice»  comme  il  est  escript  cy  devant  article  YÎij. 

ij.  Qtt*anlcuns  afforains  des  villes  de  Nivelle,  Hal,  et  aultres  viliaige 
desdittes  provinces,  ont  Csiict  arrester  aulcuns  bourgeois  dudict  Yer- 
ginal pour  des  semblables  actions  sur  hypotecque,  Ton  s*y  est  opposa, 
et  ceux  quy  Font  fait  ils  ont  esté  fort  aise  de  glisser  lesdits  arrêts  et 
payer  les  despens  d*iceux,  et  puis  après  attendre  leurs  payements  des 
débiteurs  et  suyvre  les  formalités  requises  et  ordinaires,  suyvant  le 
contenu  des  lettres  de  constitutions,  quy  sont  coastnmierement  faictes, 
que  s'il  y  avoit  faulte  des  payements  annuels  que  le  rentier  ponldra  et 
debvra  faire  faulte  devant  la  loy  illecq,  et  s'en  faire  adjuger  et  procé- 
der suyvant  ranchiennecoustume  et  usance  de  la  ditte  cour. 

lij.  Pour  vaccances  durant  Tannée  sont  xv  jours  aux  solempnités  des 
saintes  Pasques,  xv  jours  au  Noël,  et  le  mois  d'Aoust;  esquelles  non 
obstant  Ton  y  at  tousiours  peult  faire  Csiulte,  mais  poinct  poursuyvre. 

liij.  Quand  les  jours  desdits  plaix  tombent  sur  ung  jour  de  festes  lé 
jour  de  plaix  se  remect  tousiours  au  lendemain,  selon  que  s'observe 
par  tout  le  plat  pays. 

liiij.  Item,  ont  aussy  les  boui^eoisung  tel  privilèges  au  dict  Yerginal, 
que  s'ils  venoient  a  oommectre  par  cas  fortuit  quelque  homicide  andit 
lieu,  qu'ils  peuvent  obtenir  leurs  remissions  d'iceluy  cas  des  deox  sei- 
gnenrs,  (sans  que  par  après  ils  peuvent  jamais  plus  estre  recerché  de  Sa 
Majesté,  ny  d'aultres  seigneurs,)  quy  ont  de  tous  tamps  immémorial 


COLTUMBS.  335 

eull  raatborité  de  remiasioaDer  semblables  eas,  sansoontredict;  ny 
qoe  penonpe  n*aiiroil  peu  ester  ledicl  droict  de  remissioner  leurs 
dicts  subjeets  oo  aultres  de  dehors  quy  ont  commis  le  dit  homicide 
dans  icelle  franchise  ;  et  ce  toaites  fois  après  que  lesdicts  cas  anroient 
esté  congneo  et  déterminé  pardevant  la  ditte  cour  dodict  lieu,  comme 
ayant  la  oongnoissance  de  toute  cause  et  mathiere,  rapport  an  concor- 
dat des  deux  seigneurs. 

W.  Gomme  aussi  lesdicts  deux  seigneurs  peuvent  user  des  composi- 
tions a?ecq  lesdicts  boui^^is  et  aultres  estrangers  qny  pourroient 
avoir  commis  audict  lieu  quelques  aultres  sortes  de  delictz  et  leur  par- 
donner ;  et  mesme  faire  le  rachapt  de  quelques  voyaiges,  que  lesdicts 
délinquants  auroieot  esté  condempné  par  sentence  desdicts  eschevins 
de  la  mesme  franchise,  ce  quy  at  esté  ainsy  trouvé  par  une  sentence 
auctenticque  dans  la  greffe,  rendue  d'entre  le  seigneur  de  Faulcoex  et 
son  bailly  du  dict  Yerginal  contre  ung  Hanno  Browet,  pour  avoir  esté 
empêché  le  jour  de  la  procession  Notre  Damme  d*lttre,  jour  de  son 
Assumption,  quy  at  tousiours  esté  le  quinziesme  d*aoust,  d'aller  ladicte 
procession  ordinaire  après  la  messe,  et  faire  encoirepire  après  les 
vespres,  luy  estant  assisté  de  vingtsept  ou  de  trente  garniments,  tous 
homiddes  et  gens  bannis  et  auhres  personnes  semblables,  tous  habas- 
tonnexavecq  hallebarde,  lance,  picq  et  crunequins,  bendez  avec  les  vir- 
toos  dessus  les  haolsants  et  faisants  samblant  de  tirer  en  les  ravalants, 
disants  l'ung  a  i'aultre  :  ne  faUex  painet  vostn  homme;  selon  que  parle 
ploa  particulièrement  ladicte  conclusion  contre  iceluy  Browet  prinse, 
et  la  ditte  sentence  sur  icelle  donnée,  portante  date  de  Tan  mil.... 

Ivj.  Sy  sont  encoire  lesdicts  mannants  et  bourgeois  du  mesme  lieu 
fnncqs  et  exempt  des  mortemaios,  et  de  congé  aux  deux  seigneurs,  ne 
les  reoongnoissants  seulement  que  de  leurs  cens  et  rentes  seigneuriales 
et  foncières  sur  les  biens  de  chascuns  boui^eois;  en  conformité  de 
lears  registres  et  cartulaires,  pour  lesdicts  cens  faits. 

Ivlj.  Au  dict  lieu  de  Yerginal  louttes  causes  civiles,  criminelles  et 
personnelles  se  jugent  par  les  eschevins,  sans  estre  appellables 
devsnt  quelques  juges,  quy  soit  ny  de  Brabant,  Haynault,  Flandre, 
Nnoinr,  ny  de  Liège. 

Itu j.  Mais  lorsque  quelqun  se  trouve  grevé  de  quelque  sentence,  ils 
ont  eolt  leurs  recours  au  seigneur  de  Faulcnex,  comme  hault  vouné,  en 
Iny  présentant  une  requeste,  afin  qu'il  fuist  servy  de  députer  quelques 


536  G0UT(J1|ES. 

advocats,  soit  de  Mous  ou  de  Bruxelles,  pour  uoe  revîsioD,  panny 
payants  les  salairs  desdicts  advoeats  el  Taceations  des  ^schevîns»  qui 
yoDt  avecq  le  greffier  :  a  laquelle  révision  celluî  qui  sera  coodempoé 
debvra  obeyr  a  la  sentence,  et  porter  tels  fraix  qu*il  serat  oondempné, 
selon  qu'il  s*at  praotiqué  de  toqt  temps,  lorsque  les  occasions  s*y  sont 
présentez. 

lix.  Ung  rentier  venant  faire  faulte  en  icelle  franchise,  ou  ung  procu- 
reur en  son  nom,  ne  peult  avoir  vaccation,  selon  que  de  tout  tamps  at 
esté  practicqué  et  observé  ;  maîa  bien  at  il  vaccation  en  faisant  les 
aultres  poursuyttes  d^icelle  faulte. 

Ix.  En  la  ditte  franchise  des  étrangers  ne  se  peuvent  faire  arrester 
Tung  Taultre  sans  la  permission  du  seigneur  de  Faulcuez  ou  de  son 
bailly  ;  a  raison  que  ledict  seigneur  at  en  cela  tousiours  eult  le  prero- 
gatif  dudict  droict  de  permission,  comme  il  at  pour  le  regard  des 
exécutions  des  sentences  qui  sontdeppendantsde  la  hanlt  justice»  sans 
que  le  mayeur  ayt  en  cela  quelques  droicts  ou  prééminence. 

Ixj.  Andict  Yerginal  y  at  tousiours  eult  ung  tel  privileige,  que  sy  quel- 
ques rentiers  ou  quelques  auUre»  particuliers  avoient  laissez  couler 
quelques  rentes  ou  aultres  biens  Tespacede  xxxj  ans,  s^ns  les  réclamer 
ou  poursuyvre  devant  la  loy  judicielement,  qu*ils  en  demor^ient 
exclud  et  y  at  prescription  pleniere,  seloQ  que  se  pratîcqiie  par  tout  le 
pays,  et  le  droict  escript  le  permect  :  et  ce  quy  al  esté  9ins^  jugé  par 
rencbarge  de  messeigneurs  les  eschevins  de  Lobbes,  supperieurs  au 
dict  Yerginal,  entre  Antboine  et  Paul  de  Lesoolle  contre  Hubert  Telle, 
en  Fan  i620,  qui  par  après  fut  porté  aux  seigueurs  eschevins  de  Liège 
par  appellation  faicte  par  iceux  de  Lescolle,  et  ie  procès  y  demeuré 
pendant,  sans  qu'ils  Tout  osez  poursuyvre  plus  avant,  congnoissaot 
leur  tort  d'avoir  veau  reclamer  .leur  ditte  action  trop  lard. 

Ixij.  Audict  Ueu  ceux  quy  doibvent  sur  leurs  biens  aulcuns  bleds  de 
rente  ne  sont  obligez  a  livrer  leurs  grains  a  la  mesure  de  Braine^  non 
obstant  que  s'est  la  plus  prochaine  ville  ;  ains  ne  sont  obligez  que  les 
livrer  a  Testricq  et  a  la  mesure  de  Nivelle,  selon  qu'elles  sont  esté 
constituées. 

Ixiij.  En  la  mesme  franchise  la  mesure  des  heritaiges  s*at  tousiours 
mesuré  et  selon  les  cartabel  des  arpenteurs,  a  dixboict  pieds  et  qoat- 
très  polce  a  la  verge  et  au  pied  du  pays  de  HaynnauU>  et  en  comptant 
quattre  cents  verges  au  bonnier,  comme  Ton  faiot  par  tout  le  diet  pays 


COUTUMES.  337 

de  Hajniuialt  ei  mesme  eo  Brabant  ao  pied  et  ordioaire  desdicls 
pajs. 

Ixiîij.  Quand  aoi  mesores  de  bières  oo  aaltres  poix  qoy  se  trODTent 
par  la  dicte  cour  estre  plus  petites  qa^elles  ne  doibvent  estre,et  comme 
es  wiWes  plus  Toisinnes,  les  officiers  dndict  lieu  en  cas  qu*il  y  auroit 
piaincts  des  maunants,  peuvent  et  doibveni  faire  suyTre  les  ganges 
desdittes  mesures  comme  a  villes  voisinnes,  avecq  telles  et  semblables 
amendes  quy  s*obsenreat  es  dittes  villes. 

Uv.  Toncbant  les  amendes  de  pots.  Ton  at  tousioors  accoustomé  de 
laire  payer  aux  bostelains,  qui  ont  soutenus  tels  pots,  xxxpalards  pour 
diascuns  pots  trouvé  plus  petits  que  laditte  gaoge,  oultre  la  confiscation 
et  brisement  desdits  pots,  ainsy  non  trouvez  a  leur  droicte  et  vraye 
fçaqge  iaicte  andîct  lieu. 

Ixvj.  Ayant  aussy  tousionrs  esté  eo  usage,  et  mesme  y  observé  que 
Bols  bostes  ont  peu  vendre  leurs  bières  sy  an  préalable  elle  n*estoit 
ailorée  et  mise  a  prix  par  les  officiers  et  dequattres  escbevins,  a  paine  de 
confiscation  de  leurs  brassine,  qu'ils  n*aoroient  faict  aflorer  et  mise  a 
prix  comme  dessus,  et  pardesssus  ce  en  une  amende  de  six  florins  au 
prooffict  desdîts  deux  seigneurs  et  de  leurs  officiers. 

Ixvij.  Les  bourgeois  sont  aussy  previleigez  de  pouvoir  recepvoir  et 
soustenir  a  leurs  maisons  quelque  bomicide  estrangier,  venant  a  Teffect 
de  requérir  la  franchise  au  seigneur  de  Fanlcnez,  en  son  absence  a  son 
bailly,  pour  veu  qn*endeans  le  tiers  jours  le  dict  bourgeois  et  homicide 
en  lacent  Tadvertance  auxditz  seigneur  de  Fanlcnez  ou  a  son  dit 
bailly;  comme  aussy  ont  le  mesme  droict  pour  quelque  personne 
iyaonis,  ou  auroit  faict  banqueroutte  ;  et  lesquels  Tung  el  Taultre 
doibvent  apporter  audit  seigneur  et  son  dit  officier  pertinentes  infor- 
mations de  leurs  lalcts,  pour  en  faire  paroistre  audit  seigneur,  a  son 
officier  el  mesme  aux  escbevins,  afin  d'examiner  leur  ùiict  et  snyvant 
cela  leur  accorder  laditte  franchise  et  demeurer  en  ioelle,  pamy  telle 
composition  qu'ils  peuvent  faire  avecq  les  dicts  seigneur  et  officier,  et 
de  cela  leur  accorder  acte  indicielle,  en  payant  pour  droîcts  des  esche- 
Tins  xvj  pastarts,  et  bnict  pat^urts  au  greffier  poitr  Tacte  qui  se  doibt 
dire,  et  selon  qu'il  ^'at  UHPsiours  ainsy  practiqué  et  observé  de  tout 
uoips. 


S38  COUTUMES. 


II. 


S^ENSUIT  AUSSI  LE  COMMOlf  STIL  ET  U8ANCE  DE  PROCEDER  EN  Là  DITTE 
FRANÇOISE,  ET  Y  OBSERVÉ  DE  TOUS  TaMPS  IMMEMORUL. 

j.  L'on  al  accoustumé  de  procéder  de  tous  tamps  ung  jonr  de  la  sep- 
maine,  quant  il  y  at  procès,  ou  bien  quand  les  parties  yeuillent  Diire 
adjoumer  quelqun  des  mannants  et  bourgeois,  quy  at  esté  désigné  sur 
le  mardy  de  la  sepmaine,  depuis  les  dix  hoeures  jusques  a  douze 
hoeurea. 

Ij.  Pour  laquelle  assemblée  at  esté  ordinairement  payé  pour  droicts  des 
escbevins  viij  patUrs. 

iy.  Et  au  grelBer  pour  escrire  les  propositions  des  parties  j  pattars. 

iiij.  Au  mesme  greffier  pour  notter  les  comparutions  desdittes  parties, 
soit  a  pied  ou  a  dieval,  iij  liarts. 

▼.  Le  sergeant  at  pour  son  assemblée  de  la  cour  ordinaire- 
ment, j  pattars  xTiij  deniers. 

▼j.  Le  mesme  pour  un  adjoumement  j.  pattars. 

▼ij.Et  advenant  que  quelqun  Touldroit  procéder  extraordinaire  ment  es 
aultres  jours  de  la  sepmaine,  il  est  tenu  de  faire  assembler  laditte  coar 
et  namptir  pour  droicts  extraordinaires  desdits  eschevins,    xvj  pattars. 

▼iij.  Le  greffier  pour  sa  notulle  at  aussy  ij  pattars. 

ix.  Et  le  sergeant  at  seulement  comme  devant. 

X.  En  cause  criminelle  Ton  at  tousiours  y  procédé  de  tiers  jours  a 
aultres,  ayant  tousiours  lesdicts  eschevins  et  greffier  pour  chasqae 
assemblée  xviij  paturs. 

xj.  Lors  qu*il  convient  que  lesdicts  eschevins  et  greffier  vacquent  poor 
aller  examiner  les  prisonniers,  quy  se  mectent  a  Faulcuex,  a  cause 
qn*il  n*y  at  prison  au  dit  Yerginal,  ils  ont  tousiours  eult  pour  leurs 
salairs  chascuns  

xij.Le  sergeant  pour  rassembléedesdictseschevins  et  greffier,  et  poor 
metlre  et  tirer  ledit  prisonnier  de  la  prison  

xiij.  Ung  procureur,  quy  seroit  admis  de  la  cour  du  dit  lieu,  ne  peolt 
présenter  une  cause  au  registre,  soit  pour  ung  acteur  on  deffendeor, 
sans  estre  muniz  de  pertinente  procure,  passée  judicielement  au  dict 
lieu,  pour  laquelle  Ton  paye  ordinairement  pour  droicts  des  eschevins 
et  greffier,  ix  pattars. 


coimjMEs.  339 

xiiij.  Au  premier  jour  qu*iiDg  demaodear  veuli  procéder  contre  une 
personne  qa*il  aurat  (kict  adjonmer,  pour  quelle  action  que  ce  soit,  il 
est  tenu  et  obligé  de  proposer  sa  ditte  demande  par  escript  ou  verbal- 
lementen  prendant  conclusion,  et  foire  exhibition  de  ses  pièces  servant 
a  son  intention,  a  fonlte  de  quoy  le  défendeur  pouidroit  requérir  congé 
de  cour  et  despens,  selon  qu*at  tousiours  esté  ainsy  praticqnéet  obsenré. 

xT.  Tons  procès  personnels  ont  tousiours  esté  instruict  par  demande, 
responce,  replioque  et  duplicque;  et  chascuns  des  parties  aveeq  ses 
eseriptures  sera  tenu  de  exhiber  ses  pièces  et  muniments,  dont  ils  font 
mention  en  icelles,  afin  d*eviter  longueur  de  procès,  ne  fut  que  leur 
mathiere  deppendroit  de  proeu?es. 

xvj.  Ung  demandeur  de  dehors  quy  Touldroit  procéder  contre  ung 
bourgeois,  pour  quelle  action  que  ce  soit,  at  tousiours  esté  obligez  de 
dminer  caution  sur  le  lieu,  ou  bien  passée  dorant  quelques  aultres  juges 
compétent,  pour  furnir  et  attendre  le  juge,  ce  qu'ayant  effectué  ledict 
défendeur  debvra  aussy  mettre  caution  de  ses  biens  qn*il  aurolt  audit 
lien,  ou  que  le  juge  trouve  convenir  pour  sa  pauvreté  l'admettre  en 
prestant  caution  juratoire. 

xvij.  Ung  acteur  estrangier  sera  tenu  aussy  d*eslire  nne  maison  audit 
lien  pour  y  faire  les  esploicts  de  justice,  sy  la  partie  le  requiert, 
affin  d'éviter  les  fraix  et  vaccations  des  sei^eants. 

xviij.  La  mathiere  principale  après  que  parties  ont  contesté  ne  pourra 
estre  relardée,  soubz  prétexte  de  caution,  constitution  de  procureur  ou 
élection  de  domicile,  que  Tune  des  parties  pourroit  demander;  mais 
Tune  et  Taultre  des  parties  foisant  telles  réquisitions,  doibt  servir  au 
principal  de  tel  escript  dont  jour  luy  sert;  a  paine  qu'il  en  seroit 
dedaré  fourclos. 

xix.  Pour  touttes  debtes,  Unt  grandes  et  petites  qu'elles  soient,  l'onat 
loosionrs  accoustumé  de  procéder  par  quattres  adjoornements  de 
hnict  en  huict  jours,  lorsque  ce  n'est  en  Tune  ou  en  l'aullre  des  vac- 
eanees,  dont  est  faict  mention  cy  devant. 

XX.  A  la  qnattriesme  journée  sy  l'adjoumé  ne  compare  pas  pour  re- 
quérir quelque  copie  ou  terme,  l'on  adjuge  le  dict  demandeur  a  sa 
debte,  parmy  la  vérifiant,  soit  par  obligation,  cedule  ou  livre  de  crédit, 
panny  affirmant  sa  ditte  debte  luy  estre  lealement  doue. 

xxj.  Les  pièces  d'escriptnres,  servies  en  toutes  sortes  de  procès,  ne  se 
pourront  retirer  parles  parties  servants;  ains  demeureront  icelles  au 


540  COUTUMES. 

greffe,  et  le  greOker  sera  tenu  livrer  les  copies  aux  parties,  parmy  le 
salaire  cy  après  a  déclarer. 

xiij.  Nuls  ne  se  pourra  porter  poor  procureur  an  did  Vergioal  s'il 
n'est  auparavant  admis  par  les  eschevins,  et  examiné  par  le  greffier,  et 
aura  faict  son  serment  de  ne  procéder  que  suyvant  le  slil  et  praiioqne 
du  mesme  lieu,  et  aussy  de  bien  et  fidèlement  servir  a  ses  maîtres,  sans 
les  matter  avecq  longues  procédures  et  qu'ils  ne  serviront  en  cause  qu'ils 
penseront  estre injuste;  et  lequel  serment  ils  renouvelleront  touttes  les 
fois  qu'il  plairat  a  la  ditte  eour  ;  afin  que  par  leur  practîque  il  n'arrive 
d«s  procédures  corompues,  comme  aulcuns  proeorenrs  ont  ja  vouUu 
faire  contre  le  stil  dudict  lieu. 

xiiii*  Les  dicts  procureurs  pouldront  eulx  mesmes  foire  les  pièces  d'es- 
erlplnres pour  servir  en  jasticeen  canse  de  petite  importanee;  maison 
qu*il  y  auroit  cause  d^importance  en  tel  cas  les  pouldront  faire  dresser 
par  des  praticiens  du  pays  de  Liège  en  causes  reeles,  et  celles  person- 
nelles par  advocats  ou  que  bon  leur  semblera. 

uiiij.  Lesquelles  escrîptures  debvront  estre  bictes  clairement  et 
distinctement,  donnant  bien  a  congnoîstre  le  cas  de  la  mathiere  sans 
pouvoir  alléguer  a  chti^ne  article  qu*on  faict  sans  user  de  redits  et  su- 
lierfluytez,  sur  paine  que  tels  redits  seront  a  tenir  pour  nuls  et  tracé 
hors  lesdits  escrîptures. 

XXV,  Leadittes  parties  ou  leurs  procureurs  m^  pourront  qu'une  fois  en 
une  cause  faire  quelques  réquisitions,  soit  de  faire  respondre  leur  parue 
sur  quelques  faicta  par  serment  de  calnmnie  ou  aultrement;  afin  d'evi- 
1er  longœur  de  procédure  et  matter  les  parties  avecq  despens  superfluys; 
a  paine  de  fourfaireachascune  fois  qu'ils  ferqnt  le  contraire  une  amende 
de  xij  pattars  pour  la  première  fois  et  pour  la  seconde  fols  estre  arbi- 
trairement corrigé. 

xxvj.  Apres  que  les  parties  ont  servy  de  duplicque  ils  debvront ,  oo 
leurs  procureurs ,  requérir  droict  eadeans  ung  terme  de  xv  jours  pour 
tous  dilays  :  alors  sy  la  cause  estant  les  actes  colligées  et  visitées  par  la 
cour,  s'il  y  at  admission  de  proenves  a  faire ,  les  parties  debvront  faire 
leurs  dits  proeuves  pari  passu  durant  le  terme  d'ung  mois,  a  paine  que  le 
défaillant  ensera  déclarez  fourcloz  par  la  cour,  ou  bien  aultrement  aelou 
que  la  cause  se  trouveroit  aultrement  dispesée  et  posposée  pat  ladite  cour. 

xxvîj.  Estant  lesdittes  proeuves  (aictes  de  part  et  d'aultre ,  le  greffier 
leurs  depe^e  les  copies  desdittes  proeuves,  parmy  ses  salairs  ;  pvis  les- 


COUTUMES.  541 

dittes  parties,  oo  leurs  procarears,  prendent  nng  lerme  de  xt  jours  pour 
faire  kursreprochesetBalYationsparescript.oudiregeDeralia  Jurisproet 
contra,  sans  admettre  aultres  escriptures,  sinon  par  moyens  de  présenter 
reqneste  a  la  cour  pour  pouvoir  sertir  d'une  déduction  ou  de  motiff,  ce 
quj  at  tonsiours  esté  permis  d*estre  mis  au  sacq  dudit  procès  avant  que 
de  le  faire  adviser  ou  le  porter  au  chief,  quand  la  cause  est  reele,  ou 
aultres  juges  dénomma  es  causes  civîlles  et  personnelles. 

xxtiij*  Les  escriptures,  que  les  parties  vouldront  senrir  en  leur  dict 
procès,  debvront  estre  escript  d*une  bonne  et  lisable  lettre,  sans  pouvoir 
servir  quelque  minutte  qui  seroient  tracées  ou  brouillées  avec  des  ren- 
voyés; a  paine  de  fouriaire  aussy  xij  pattars  toutes  et  quante  fois  qu'ils 
auront  contrevenu  et  commis  le  contraire. 

txix.  Lesdicts  procureurs  porteront  le  respect  a  la  cour,  lorsqu'ils 
feront  leurs  propositions  au  roi ,  et  cfaascuns  par  tour,  sans  se  pouvoir 
injurier  Tung  l'aultre  ou  leur  partie,  sur  paine  d'estre  arbitrairement 
corrigez. 

m.  Lesdicts  procureurs  auront  aussy  a  furnir  a  la  réquisition  des 
parties  de  leur  Inventoire  endeans  xv  jours  après  qu'on  anrat  servy  de 
duplicque  et  requis  droict,  a  paine  de  xxiiij  pattars  d'amende,  applicable 
a  la  discrétion  de  laditte  cour. 

xxxj .  Le  greffier  debvra  aussy  ftimir  aux  procès  le  double  des  proeu- 
vesfaictesde  part  et  d'aultreauctenticq,aux  fraix  de  chascnnes  des  dittes 
parties,  afin  qu'elles  soyent  tant  plus  oorecte  et  lysables  aux  juges  pour 
astre  mise  au  sac  en  lieu  des  minuttes ,  a  cause  que  souvenues  fois  il  y 
at  des  trassures  et  adjunctions. 

xxxij.  Le  dict  greffier  debvra  aussi  tenir  notice  des  amendes  qui  se 
foorferont,  et  lesquelles  seront  a  appliequer  l'ung  des  tiersa  Teglise, 
l'ai^tre  aux  pouvres  et  le  troixiesme  tiers  a  la  discrétion  de  la  ditte  cour. 

xzxilj.  Aux  jours  de  phix  ordinaires  du  mardy ,  les  escbevins  deb- 
vront  appoincter  et  ordonner  a  chascunes  parties  sur  leurs  différents, 
comme  aussy  es  causes  d'arrests  et  criminelles,  afin  qu'il  n'y  survlegne 
aslcaos  reiardeaient  et  inlerest  des  parties. 

xzxiilj.  En  mathiere  de  tauxation  des  despens,  céluy  quy  veult  avoir 
tasxatlon  il  les  dolbt  faire  libeller  et  servir  de  son  dict  Ilbel  a  la  greffe,  et 
pois  peult  il  requérir  a  la  cour  qu'il  serat  ordonné  a  sa  partie  condempnée 
de  diminuer  sur  Iceux ,  sy  bon  luy  semble;  sur  qnoy  la  cour  accorde  a 
la  ditte  partie  ung  terme  de  xv  jours  pour  diminuer  ou  implorer,  ou,  a 


542  COLTLMBS. 

defaulie  de  ce ,  foire  qo*OD  ferai  laditte  tauxation ,  et  cela  après  Vinû- 
noation  de  Tacie  pour  ce  tenae,  qui  se  doibt  faire  a  la  dllte  partie  coo- 
dempoée. 

xuv.  Item,  quand  une  partie  estant  adjonmée  pour  veoir  produire 
tesmoingB  et  les  mettre  a  serment,  sy  il  ne  compare  ou  procureur  en  son 
nom,  l*on  proceder4  nonobstant  aux  deb?oirs  des  productions  eic. 

xxxvj.  Sy  après  litiscontestations ,  Tune  ou  Taultre  des  parties  démo- 
roit  en  faulte  de  senrir  leurs  escriptures,  soit  de  replicque,  dupUoque  ou 
aultres  a  senrir,  lorsque  leur  jour  sert,  a  ce  Ton  accorde  default  et  pour 
le  prouffict  d'iceluy  sera  ledeffisiiilant  déclares  fourclos  sans  avoir  anltre 
recours  que  de  requérir  a  la  cour  d*estre  restitué  et  pouToir  fumir  sa 
dllte  escripture  quy  luy  seroit  limitté  par  la  ditte  cour,  et  cela  a  raison 
qu'on  n'auroit  oncques  peu  obtenir  aulcuns  relieyement  au  dict  lien,  ny 
ailleurs. 

Garand. 

xxxvij.  Apres  que  le  demandeur  at  senry  de  sa  demande,  sy  le  défen- 
deur ou  adjourné  at  mathiere  de  garand  fondée,  il  doibt  requérir  ledict 
garand  devant  respondre;  et  a  cet  eifect  requérir  sergeant  livré  pour  ce 
faire,  et  entrelamps  ne  pourrat  on  advancer  la  cause  principale,  Jus- 
ques  a  ce  que  la  partie  sommée  a  garand  aura  déclaré  sy  elle  veult 
garandir  on  poinct. 

xxxviij.  Mais  sy  iceluy  qui  est  sommé  a  garand  dedare  ne  vonlloir 
garandir,  en  ce  cas  le  défendeur  debvra  respondre  au  principal,  et 
pourra  contre  luy  protester  de  sa  diligence  et  de  tous  despens,  domaiges 
et  interestz,  qu*il  y  en  pourrolent  survenir. 

xxxix.  Quand  le  garand  se  requiert  après  litiscontestaliony  la  cause 
principale  doibt  aller  avant,  sans  préjudice  dudit  garand,  et  oreo  que  le^ 
dictsomméa  garand  consente  en  iceluy,  le  défendeur  demeurera  ce  neant- 
moings  au  procès,  mais  pourra  le  sommé  se  joindre  avec  le  défendeur 
en  cause. 

xl.  El  sy  le  sommé  au  garand  déclare  d*estre  content  de  garandlr,  et 
emprentla cause  pour  le  défendeur  devantquMIaurat  litisconteslé,  ledict 
défendeur  sera  mis  bors  du  procès,  et  emprendra  le  dIct  sommé  la  cause 
pour  luy,  et  ne  pourra  aulcuns  procureurs  estre  admis  pour  accepter 
garand  s*il  n'at  procuration  spéciale,  pour  ce  faire,  et  particulière  de 
celluy  qui  Tauroit  employé. 


COUTUMES.  343 

dj.  Sj  la  partie  soœniée  aa  garand  oe  compare  an  premier  adjoome- 
ment,  le  dict  demandeur  a  gatrand  poarra  requérir  le  sergeant  Ufré  pour 
la  deuxiesme  fois,  troiilesme  et  quart  de  graoe,  et  s'il  ne  eompaie  a  Tun 
ny  a  Tauitre  desdicts  adjoumements,  alors  U  pourra  protester  de  sa  dili- 
gence et  des  despens,  domaiges  et  interests,  et  parmy  cela  debfra  passer 
oultre  en  la  mathiere  principale  aux  périls  de  son  dict  garand,  selon 
quUl  trouTera  conTenir. 

BeconvenHom. 

ilij.  Sy  ungdefendeur  trouve  conrenir  agir  par  forme  de  reeonfentioo 
allencontre  le  demandeur,  le  pourra  fiiire  devant  litiscontestation  ou  in- 
continent après  ;  auquel  cas  on  procédera  pari  passu  en  la  mathiere  de 
oonTcnUon  et  reconveution;  ne  fut  que  Tune  mathiere  fuist  plnstot  en 
esut  de  juger  plus  cbire  et  plus  liquide  que  Tanltre;  auquel  cas  Tune 
mathiere  ne  pourra  estre  retardée  par  Faultre ,  mais  se  wuydera  la  plus 
claire  devant. 

xliy.  Les  mathieresd*i]yures  ont  tottsiours  esté  permises  aux  injnriex 
esqoelles  on  y  procède  coromeen  toutes  sortesde  mathieres  perBonnelles, 
scsToir  par  quattres  adjoumemenls  et  aultrement;  ne  fût  qu'on  puisi 
mettre  les  parties  d'accord  pour  ong  meilleure  Cure. 

xliiij.  Toutes  causes  sommaires  ne  seront  que  de  hnict  Jours  et  les 
parties  ne  pourront  jouyr  que  de  trois  termes,  ne  fust  que  la  cour  les 
dispensast  pour  nngaultre  termede  huict  jours,  pounreuqu'U  allegueroit 
suffisante  cause  pour  obtenir  le  dict  bénéfice  de  huict  jours. 

xlv.  Les  causes  estante  interloquées  a  procures,  les  procureurs  ne 
pourront  foireaultre  chose  que  défaire  simplementbillets  de  productions, 
contenants  sy  bien  les  noms  et  surnoms  des  tesmoings  qu'ils  vonldront 
produire  que  les  articles  des  faictz  comprins  es  escriptures  par  euh 
servies  audict  procès»  a  paine  de  fourfaire  xij  pattars  d'amende,  pour  la 
première  fois  et  la  seconde  fois  estre  arbitrairement  corrigé. 

xlvj.  Avant  procéder  a  l'examination  des  tesmoings,  le  juge  ou  com- 
mmsaire  a  ce  député  mettera  ledict  tesmoing  a  serment,  en  Pexhortant  le 
danger  auquel  il  se  mect  en  cas  de  dire  faulx  tesmoignage,  par  fiiveur 
oo  hayne  qu'il  porteroit  a  l'une  ou  a  l'aultre  des  parties. 

xlvij.  Lesdicts  commissaires  députes  a  l'audition  des  tesmoîngi  seront 
lenos  sérieusement  demander  les  raisons  de  science,  circonstance  de 
fiiid,  sur  lequel  le  tesmoing  sera  examiné,  voires  sur  les  dreonstanees 


344  COUTUMES. 

da  lieu  et  des  personnes,  et  s'il  lescongooissenl  bien,  en  declâfàniaussy 
s*il8  sont  parents  oo  alliez  des  parties  qny  les  fbnt  produire. 

xlviij.  Lesdicts  commissaires  feront  mettre  les  dépositions  des  tes- 
molngs  tout  au  loing,  comme  les  tesmoings  le  déclarent,  sans  se  référer 
a  Tarticle  sur  lequel  ledict  tesmoing  est  examiné,  ny  pouvoirdiresimple- 
ment  le  eotilenu  dudit  article  estre  veHtable,  ains  debvronl  les  dits 
commissaires  faire  escrire  par  le  greffier  toutes  les  substances  quy  font 
mention  des  dicts  articles. 

xlix.  Les  informations  ainsy  p^inses  demeureront  secrettes  desoubz 
le  diet  gréffieir  du  dict  Heu,  jusques  a  ce  que  les  parties  d^un  et  d'aultre 
eosté  auront  renoncé  de  leurs  procuves  :  etsy  par  coulpe  desdits  commis- 
^ires  ou  greffier  icelles  proeuvès  viennent  a  estre  publiées  devant  la 
renuutiation  dMcelles,  tis  payeront  a  panie  intéressée  son  interest  et 
serokit  par  dessus  ce  arbitrairement  corrigex  et  multé  a  telles  paines  et 
amendes  que  de  droict  et  justice  sera  trouvé  appartenir. 

I.  Toutes  lesdittes  enquestes  prinses  comme  dessus ,  seront  mises  an 
ftet,  comme  est  dIct  ey  devant,  par  tedlct  greffier,  satis  pouvoir  elhiber  la 
raiuutie;  a  paine  qu*en  faisant  le  contraire  il  fourferat  tvj  paitars  pour 
thascune  contraventiott  :  et  de  sesdicts  salairs  s^en  ferai  payer  par  les 
parties  quy  les  auront  falci  tenir,  selon  que  sera  dIct  cy  après. 

IJ.  Lesdittes  parties  estantes  servies  de  leurs  ditlesenquestes  prendront 
hiuc  inde  terme  peremptoire  pour  reprocher  ël  salver  a  xv*^*  ou  trois 
sepmaines,  ou  pouldront  employer  generalia  juris  pro  et  contra,  et  de 
cela  en  sera  faicte  acte  pour  joindre  au  procès. 

Ilj.  Sylesdittes  parties  viennent  a  etbiberleursescripiuresdereproche, 
ne  pouldront  icelles  mesler  ou  poser  faicts  concernants  là  inathiere 
principale,  ains  seulemetit  fhicti  coucemant  les  tesmoings  ti  leurs  dé- 
positions, ou  bien  aultres  productions  et  muuiments,  et  en  cas  que  on 
feroit  aultrement  ne  sera  prins  égard  sur  les  allégations  quy  touchent  la 
ditte  mathiere  principale,  ains  on  le  tiendra  pour  non  escript,  et  pour 
le  regard  des  salva tiens,  icelles  demoroot  sécrettesa  la  partie  adverse 
jusques  après  la  wuydenge  du  procès. 

Mlppellaêioni. 

lilj.  Quand  une  partie  ayant  esté  condempnée  pour  cause  réel,  s'il  en 
veult  appeller,  se  doibt ftiire  endeans  dix  jours  apresqu*il  en  ë^t  sommée, 
pardevant  les  eschevins  qui  ont  rendu  la  sentence,  et  après  il  est  obligé 


COUTOIIBS.  345 

Cfideans  aultresYingl  jasn  d*aller  obtenir  ses  lettres  d*a|ipel  «  messiears 
les  escbeTins  de  Lobbes,  eomme  a  leors  ehief  ordioaires  et  soperiears  ; 
et  sy  le  procès  estoit  jugé  par  lear  rencbarge«  le  diet  appellant  ymi 
lever  ses  dlltes  lettres  a  messeigoears  les  escberins  de  la  ville  de  Liège* 
selon  qii*0D  al  accsustamé  de  toot  tamps,  ou  qii*OD  portera  ledict  procès 
au  frais  dudict  appellaot  au  jour qni  debvra  servir,  ayants  prealable- 
BMnt  furoy  les  vacations  et  salaires  des  dépotes  qai  doibveot  aller  par 
toor  avecq  le  grelBer. 

llilj.  Desquelles  lettres  d'appellations  il  en  debvra  dire  intimation  aux 
escbevins  et  a  partie,  de  bonne  hoenre,  afin  qn*on  fnisse  prest  pour  y 
•beyr  et  satisCiire  en  umps  deui. 

Iv.  Esunt  arrivé  audit  lien  on  Tappel  8*est  Cûcie,  le  juge  a  qno  n'est 
obligé  a  sooslenir  le  jugez,  ains  il  loi  suffit  de  mettre  partie  contre 
partie»  on  que  s'accordera  vision  dudici  procès  joinct  la  senteocey  rendue, 
etaveeq  ce  doibt  Tappellant  livrer  nonvelle  caution  reseante  an  dit  lien 
sy  partie  le  requiert. 

Ifj.  En  laquelle  cour  lesdittes  parties  y  debvroni  procéder  avant, 
comme  Ton  est  acooustnmé,  soit  a  Tun  ou  Tanltre  desdietsdeux  dûefo  et 
supérieurs  dudia  Ye^nal  :  et  en  cas  que  cela  ne  se  feroit  laditte  appel- 
lation demeure  déserte, et pnisla  sentence doibtsortirseseffecis,  oomme 
sy  appellations  n'en  seroit  esté  fiiictes  et  de  suytte  la  caution  se  mect  en 
arrêts  pour  estre  exécutée  au  prouffictdeceloyqni  at  trinmpbé  en  cause. 

Mathieres  CriminelUi. 

Ivlj.  Qaandicsseigneors,oolenrsdeuxofficier8,ontconstituezquelque 
prisonnier  estant  convaincu,  par  pertinente  information  tenue  devant 
la  ditte  eoor,  poor  crime,  on  a  de  coostume  de  Texaqiiner  endeans  le 
tien  jours,  estant  libre  des  fers,  sur  les  crimes  a  luy  imposez  et  vérifié 
par  devant  quattre  escbevins;  et  sera  sur  ce  le  dict  prisonnier  tenu  de 
renpondre  caiegorieqnement  sur  les  faicts  qu'on  luy  mettera  en  avant; 
lont  qnoy  se  mect  par  escript  pour  en  après  en  tirer  les  accuses,  afin 
d'esire  onys  en  leors  raisons  et  defènoe  contraires. 

Ivllj.  Et  advenant  que  le  délinquant  confessera  les  fricts  luy  admis, 
lesdkts  officiers  le  pouldront  encoire  réexaminer  xxiiij  boeures  après,  et 
enoolie  fûre  mettre  par  escript,  et  pois  a  mesme  umps  prendront  con- 
dosion  a  diarge  dn  dict  prisonnier  selon  l'exigence  do  cas,  ne  fot  qoe 
les  dicta  acteors  ponldroient  différer  d'un  jour  ou  deux,  poor  qoelqoes 

92 


346  GOirroMBS. 

empefichements  ou  occofiatloiis  a  tenir  les  informations  pertinentes;  a 
qnoy  la  coar  poaldra  tenir  les  mesmes  acteurs  pour  diligent,  selon  qne 
le  cas  le  requererat. 

lix.  Sy  ledict  prisonnier  yenoit  a  denier  les  faictsa  Iny  imposez  et  desi- 
reroit  a  soy  défendre,  les  officiers  seront  tenu  de  luy  présenter  un  procu- 
reur pour  sa  defence  a  tels  fraix  qu*il  appartiendra,  Toires  aussy  d*oo 
advocat  sy  ledict  procureur  le  requiert  :  alors  la  dilte  cause  s'instruira 
par  devant  la  ditte  cour  de  toutes  pièces ,  comme  es  causes  clvilles,  et 
tousiours  de  tiers  jours  a  aultre,  sans  interruptions,  réservé  les  jours 
solempnels,  ne  futque  la  ditte  cour  pour  Timportancedelacause  trouve 
conseil  de  prolonger  ledict  terme  de  quelques  jours  peremptoirs. 

Ix.  Âpresque  la  cause  du  dict  criminel  est  deuement  instruicte  etsom- 
mairement  instituée,  comme  est  dict  cy  devant,  les  eschevins  seront 
tennz  de  visiter  ledict  procès,  et  sMls  ne  sont  saige  pour  le  décider  et 
juger,  ils  ordonnent  aux  acteurs,  au  nom  de  leurs  offices,  de  namptir 
pour  aller  prendre  advis  et  conseils  a  deux  ou  a  trois  advocats,  soit  a 
lions  on  en  Bmxelles  ou  qu*il  plaint  mieulx  au  deux  seigneurs,  comme 
on  at  tousiours  ainsy  faict. 

Ixj.  Lesquels  advocatsdoibvent  estrecboisy  et  dénommez  par  lesescfae- 
vins,  selon  qu*on  at  tousiours  accoustumé,  et  ne  pourra  le  greffier  prendre 
des  anltres  advocats  que  ceux  quy  sont  dénommez,  ne  tai  qu'un  dMceox 
ne  seroit  absent  ou  n'y  pouldroit  entendre,  ce  quy  doibt  estre  expressé 
par  la  ditte  ordonnance  d'icelle  cour,  comme  on  at  faict  aultrefois;  a 
paine  que  sy  ledict  greffier  portant  ledict  procès  faisoit  anltres  il  fourfe- 
roit  une  amende  de  trois  florins  a  applicquer  comme  est  dict  cy  devant. 

Ixij.  Ledict  procès  criminelsefaictacommunsdespensdesdictsdeux 
seigneurs,  Jusques  a  la  sentence  prononcée,  et  a  mesme  instant  le 
mayeur  doibt  livrer  ledict  prisonnier  es  mains  du  bailly  dudict  seigneur 
de  Faulcuez  pour  en  faire  la  justice  et  souifrir  telles  paines  qu'il  sera 
condempné,  en  cas  qu'il  y  aille  de  la  vie  a  morte,  ou  d*estre  fustigé  de 
verges,  et  marqué  de  la  marcque  du  dict  lieu. 

Ixiij.  Estant  la  ditte  livrance  dudict  prisonnier  faicte  an  dict  bailly  au 
nom  de  son  dict  seigneur  maistre,  il  oonduict  ledictprisonuier  an  lieu,  ou 
qu'on  atde  coustume  de  faire  justice,  pour  y  endurer  ce  que  la  sentence 
porte,  et  puis  il  est  obligé  de  payer  la  vaocation  dudict  jour  a  rexecnteor 
de  justice,  avecq  son  disner  et  celluy  des  eschevins  et  sergeants,  ayants 
assisté  a  la  dicte  justice. 


comriniES.  547 


liiiîj.  Apres  laquelle  jostioe  accomplie,  te  greffier  bid  un 
geDcral  de  toos  les  fraix  el  mises  de  juslice,  el  desquels  s'en  faict 
une  tamatioD  par  la  ditte  cour  penr  en  après  esire  représenté  et 
satî^icts  par  lesdicts  deux  seigneurs  ou  leurs  récepteurs,  a  ceux  qu*il 
convient. 

m. 

iCT  s'mumifEIIT  Ll  SUIFLOS  DBS  SALAOES  DES  MâTEOR,  BSCUTOIS  ET  AULTEES 
HUMGTS  DBS  SBEGEARTS,  ET  DE  CE  Q0*E8T  DES  UUMCTS  DE  CHASCimS 

OPFICIEBS  DO  DIT  UEIK 

facT.  Les  mayeur,  eschevins  et  greffier  ont  pour  chasque  cause  ordi- 
naire selon  qu'est  raporlé  cy  devant  ix  pattars. 

Ixfj.  Lesquels  se  deb^ront  satisfaire  par  les  acteurs  en  présentant 
leur  cause  au  roUe. 

Ixrij.  S*ils  sont  de  dehors  ils  payent  pour  notlar  leurs  comparutions, 
a  pied  ou  a  cheval  >  XTiiJ  deniers. 

Ixriij.  Estant  jours  hors^es  plaix  ordinaires  desdicts  plaix  ils  ont  le 
double. 

Ixix.  Lorsque  on  vient  a  faire  quelque  namptiation,  estante  en  doute, 
les  dits  mayeur,  eschevins  et  greffier  ont  le  X3i^  deniers  de  ce  que  la 
namptization  en  fait  mention. 

Ixx.  Les  eschevins  qui  recoipvent  la  ditte  nampte  avecq  ce  que  le 
greffier  mect  par  escHpt  porte  ix  pattars,  lesquels  se  partissent  entre 
lesdicts  esdievins  et  greffier  moictié  par  raoictié. 

Ixxj.  Lesdicts  eschevins  et  greffier  estant  requis  d^aulcunes  parties 
de  cerdier  quelques  lettres  escfaevinales  enfermées  en  leur  ferme  ont 
pour  salaires  ordinaires  iij  florins. 

Ixxij.  Lorsqu'aulcuns  contracta  de  vendition  ou  constitutions  d*aul- 
cunes  rentes  se  passent  pardevant  le  mayeur  et  les  quattres  eschevins, 
qui  doihvent  estre  en  nombre  comme  devant,  ledit  mayeur  a  pour  son 
droict  d'adheritance  et  a  part  iij  *l*  paUars. 

Izxiij.  Lesdicts  eschevins  sont  aoooustumé  d*avoir  pour  salaires  or- 
dinaires viij  pattars  soit  aux  plaix  ou  au  dehors  plaix. 

Ixxiiij.  Le  greffier  at  tousiours  aceoustumé  d*avoir  pour  sa  minutie 
ordinaire  vj  pattars. 


348  COUTUMES. 

lu?.  Ou  bien  lors  qu'il  y  ai  mathiere  de  disposition  et  de  dooble 
qualité  oo  de  grandeur  de  Fescript,  comme  se  font  les  expéditions  et 
record  d'icelles,  il  se  prend  le  double  et  a  Tadvenant  du  feuillet  qui 
contient  ledict  escript. 

Ixxyj.  Les  testaments»  donnations,  traicté  de  mariaiges»  partaig^,  a 
TadvenanU 

IxxTij.  Les  sergeants,  lors  qu*ils  assamblent  lesdicts  mayeur,  esche- 
vins  et  greffier,  ont  tousiours  eult  pour  salaire     j  pattar  xviij  deniers. 

IxiTiij.  Si  lesdicts  mayeur,  esche?ins  et  greffier  sont  mandés  pour 
passer  aulcuns  desdicis  contracts  hors  du  lieu,  ont  leurs  salairs  et  tsc- 
cationsaradvenanldeladistancedu  mesmelieu,  etaTecqceleursdroicts 
comme  dessus. 

Izxix.  De  chascnnes  lettres  et  expéditions  que  le  greffier  despecbe, 
quand  elles  sont  ordinaires»  estant  accoutumé  de  faire  deux  lettres  en 
parchemin.  Tune  pour  les  parties  et  Taultre  pour  mettre  au  ferme,  et 
at  pour  salaire  xviij  paturs. 

Ixix.  Sauff  qu*au  regard  de  double  qualité,  comme  testaments,  donna- 
Uons,  contracts  de  mariaiges  et  partaiges,  il  at  le  double  et  a  Tadvenant 
de  leur  extendue  et  grandeur,  quy  se  tauxe  par  les  eschevinSi  lorsqu'on 
en  faict  le  record. 

^  Ixxiy .  Lesdicts  eschevins  sont  aecoustumé  d*a?oir  leurs  salairs  a  Tad- 
Tenant  desdittes  qualités  et  grandeur  desdittes  lettres  et  expéditions 
qui  se  taxent  par  la  ditte  cour. 

Ixxxij.  Es  procédure  de  fault  et  autres  se  paye  pour  chascune  pré- 
sentation au  registre  huict  pattars,  comme  est  dict  cy  devant,  comme 
aussy  au  greffier  et  sergeant,  quand  il  ne  doibt  aller  hors  la  jurisdietion 
pour  faire  les  insinuations. 

Ixxxiij.  Allant  ledict  sei^eant  au  dehors  dudict  lieu,  il  luy  est  Uuxé  ' 
a  Tadvenant  de  la  distance  ou  il  est  commandé  de  aller;  quy  se  tauxe  a 
Tadtenant  de  xiiij  pattars  pour  une  lieue  aller  et  revenir. 

Ixxxiiij.  Pour  les  adjoumements  qu'il  faict  a  la  requisiUon  des 
parties  at  seulement  dans  la  ditte  franchise  j  pattar. 

Ixxxv.  Pour  mettre  quelque  éxecution  de  sentence  desdits  enehevins, 
ledit  sergeant  at  aecoustumé  d'avoir  vij  t/t  pattars  de  chasque  jours 
qu'il  vacque  audittes  exécutions. 

Ixxxvj.  Et  en  cas  qu'il  convioidroit  vacqoer  de  nuict,  lediï  ser- 
geant at  le  double,  comme  aussy  quand  il  est  obligé  et  ooflamandéa 


GOUTUMBS.  349 

garder  qaelqae  prisonnier  oo  une  personne  qui  seroit  arresiée  aodict 
lien. 

InxTîj.  Poar  fiiire  nng  arrest  ledit  sergeant  a  aussy  tousiours  ealt 
j  pauar  xn\}  deniers,  nommé  ung  Tien  groz. 

InxWij.  Lorsque  quelque  anltres  officiers  de  dehors  requièrent  faire 
quelques  publications  a  la  brelecque  audîct  Yerginal,  oo  attacher  quel- 
ques billets  au  portai  de  l*eglise,  il  doibt  payer  aux  deux  officiers  pour 
leurs  droicts  ordinaires.  iiij  patlars. 

ixxxlx.  Les  eschcTins  et  greffier  vacqoants  a  Tauditlon  de  quelques 
tesmoins,  auront  et  ont  tousiours  eull  de  chascuns  tesmoings  Tij  pattars. 

xc.  Lesquels  la  moictié  compote  aux  escheyins,  et  Taultre  audit 
greffier. 

xcj.  Outre  lesdicts  sept  pattars  fiinlt  eneolreadjouster  quattre  patlars 
pour  le  serment  dudlet  tesmoings  a  repartir  comme  dessus. 

xcij.  Allants  lesdits  eschevins  a  Tenqueste  hors  de  leur  dit  lieu,  aurat 
chascuns  eschevin  et  greffier  leur  yaccations  a  TadTenant  de  la  longoeur 
et  dîsunce  qu'ils  vont  et  sont  vaccants. 

xciij.  Le  greffier  aura  pour  son  droict  des  simples  copies  qu*il  délivre 
aux  parties,  de  chascuns  foeuillet  ij  ^/i  patlars. 

xciiij.  Et  pour  celles  auctentiquespourjoindreau  procès,  de  chasque 
foeuillet  aurat  ledit  greffier,  comme  de  tout  Umps,       iiij  */i  pattars. 

xcv.  Pour  chascunes  actes  que  ledict  greffier  fumy  aux  procès  et  aux 
parties,  at  iceluy  aussy  Iiij  paturs. 

xcvj.  Au  mesme  pour  Tinventaire,  aussy  de  chascuns  foeuillet 

iiij  *!%  pattars. 

xcvij.  Pour  droicts  des  mayeur  et  eschevins  allants  signifler  quelques 
parties  dans  laditte  franchise,  ont  pour  droicts  ordinaires  xviij  pattars. 

xcviij.  Allants  iceox  hors  du  lieu ,  pourveu  qu*i1s  ne  vont  qu*au  plus 
voisin,  ont  le  doable. 

xcix.  Et  au  cas  qu^il  fauldroit  aller  la  dislance  d*une  demie ,  une 
lievwe  on  plus,  Us  peuvent  demander  leurs  vaccations  a  Tadvenant , 
comme  aussy  pour  le  port  des  procès,  soit  a  leurs  chiefx,  ou  ailleurs, 
assavoir  par  jours  a  chascuns  iij  florins. 

c.  Yaequant  lesdicts  mayeur,  eschevins  et  greffier  au  passements  des 
biens  publicq  et  tailles,  ont  tousiours  eult  xxxij  pattars,  lesquels  se  par- 
tissent egallement  entre  ceux  qoy  se  trouvent  audit  passement,  sans 
comprendre  les  droicts  du  greffier  pour  sa  criée,  et  les  droicts  d*obliga- 


350  COUTUMES. 

lions  coustumées,  pour  lesquels  on  at  tousioars  payé  noenf  patUrs  a 
repartir  comme  dessus. 

cj.  Le  greffier  at  ordinairement  des  billets  quy  se  mettent  au  portai 
pour  faire  lesdits  passement  publicq  et  annonchements       îilj  pattars. 

cij.  Aux  officiers  pour  leurs  droicts  ont  tousiours  aussi  enit,  iiij  patt. 

ciij.  Les  sergeants  pour  faire  les  publications  desdits  passements,  en 
oultre  attacher  les  billets  audit  portai,  ont  a  chasque  fois  un  groz  fiiisant 

j  pattar  xviîj  deniers. 

ci?.  Allants  lesdicts  sergeants  faire  lessigniffications  aux  rentiers  hors 
dudict  lieu,  ont  a  TadTenant  qu*ils  sont  tauxé  par  la  cour  et  selon  la 
distance  des  lieux  ou  qu'ils  sont  envoyé  et  est  nécessaire  ;  et  a  radrenant 
de  xiiij  pattars  d'une  lieuwe,  comme  est  dict  cy  devant. 

cv.  De  cbascune  tauxation  des  despens  quy  se  font  ledict  mayeur  et 
escheyins  etgreffier  ont  pour  droicts  le  dixiesme  deniers  de  ce  que  Pacte 
de  tauxation  peult  porter. 

evj.  Lesquelles  droicts  se  partissent  egallement  entre  lesdicts  mayeur, 
eschevins  et  greffier,  quy  se  trouvent  a  la  ditte  tauxation. 

cvij.  Le  greffier  pour  son  acte  et  ses  apostilles  at  coustumierement 
eult  viij  pattars. 

cviij.  Au  sergeant  pour  son  droicl  de  sommation  at  aussy 

j  pattar  xviij  deniers. 

dx.  Vacqnans  lesdicts  mayeur  et  eschevins  a  quelques  maison  du 
mesme  lieu,  pour  faire  quelque  inventaire  des  biens,  ou  vacquer  a  la 
revendrie  d'iceux  s'il  est  besoing,  ils  ont  par  jours  a  repartir  comme 
dessus  ij  V«  florins. 

ex.  Le  greffier  pour  escrire  lesdicts  inventaires  et  revendries,  et  les 
doubles,  al  de  chascuns  foenillel  iiij  V«  paturs. 

cxj.  Lesdicts  mayeur,  eschevins  et  greffier  vaccants  a  quelque  dési- 
gnation ou  visite  de  quelque  maisons  et  heritaîges  dans  ledict  lieu,  ont 

xxxvj  pattars. 

cxij.  Le  greffier  pour  Tescript  qu'il  faicl  de  la  relation  de  la  cour 

viij  pattars. 

cxiij.  Le  sergeant  pour  assembler  laditte  cour      j  pattars  xviij  den. 

cxîiij.  Ledict  sergeant,  lorsqu'il  trouvera  des  bestes  sur  les  biens 
d'aultruy  dans  laditte  franchise,  faisants  domaiges  sur  les  grains,  herbes 
ou  pastures  des  bourgeois,  les  pourra  panner  et  les  rechasser  au  pro- 
priétaire ou  les  retenir,  et  en  advenira  ledit  propriétaire  desdities 


GOOTUHES.  351 

bettes;  poar  leqael  innnemeiit  et  insinoation  vient  nodiet  eergeant, 
trois  Yieux  groz,  faisants  ▼  paitars  ▼  j  deniers. 

cxv.  Dnqael  pannement  ledit  sergeant  en  doibt  tenir  nottice  et  en 
faire  son  rapport  aux  deux  officiers  dudit  lien,  comme  représentants  les 
deux  seigneurs,  quy  ont  tonsioors  eult  lesdittes  amendes  par  raoictié 
soyrant  l'accord  des  deux  seigneurs,  faict  en  l*an  4545  an  mois  de  mars, 
a  Tadvenant  qnoy  a  tousiours  prins  pour  toutes  les  bestes  d*un  estable 

xxxij  pattars. 

Gxyj.  Quand  se  seroit  des  bestes  de  quelque  afforains  de  dehors  ledit 
lien ,  et  lesdittes  bestes  seroient  mises  en  arrestx,  payeront  a  chascuns 
desdits  officiers  le  double,  ouitre  les  salairs  dudit  sergeant  qui  aurat 
Ciict  ledit  pannement. 

Salain  des  procureun. 

cxTîj.  Les  procureurs  quy  ont  eult  autrefois  la  permission  de  postu- 
ler audit  Verginal,  Tenants  de  Nivelle,  ont  esté  tauxé,  a  pied  xxviij  patt. 

cxviij.  A  cheval  xl  pattars. 

cxîx.  Et  lorsqu'ils  ont  présenté  auiire  cause  que  pour  cellny  qui 
estoii  obligé  a  sa  vaccation  ont  eult  tousiours  iij  paturs. 

cxx.  Quand  lesdits  procureurs  ont  faict  et  dressé  quelque  escriptures 
pour  servir  en  quelles  causes  que  ce  fuist,  ils  ont  esté  tauxé  pour 
diasque  foeuillet  pour  la  minutte  et  grosse  iiij  ^/i  pattars. 

cxxj.  Pour  la  direction  de  chascuns  tesmoings  qu'ils  font  introduire 
ont  ij  pattars. 

cxxij.  Pour  leur  inventoire  quand  ils  viennent  la  visiter,  ont  vj  patt. 

cxxiij.  Au  greffier  pour  son  droict  d'administrer  l'inventaire  des 
procès  aux  parties  et  a  leurs  procureurs,  at  d'iceluy  aussy  pour  salaire 
ordinaire  vj  paiurs. 

cxxiiij.  Leseschevins  et  greffier  vacquants  a  la  visilte  des  procès  tirent 
leurs  salairs  a  l'advenant  du  tamps  qu'ils  vacquent  et  selon  la  longoeur 
et  extension  dudit  procès  et  a  repartir  tous  egallement. 

cxxv.  Le  greffier  pour  le  dictum  et  acte  de  toutes  sentence  a  eult 

viij  paturs. 

cxxvj.  Au  sergeant  pour  faire  les  sommations  desditles  sentences  a 
partie,  dans  le  lieu  j  pattar. 

cxxvij.  Et  hors  du  lieu  de  la  distance  qu'il  vat,  et  selon  qu'il  est 
tauxé. 


COUTUMES. 


cxiTllj.  Lei  officters  dadit  lien  ont  lonsîoara  esté  obligé  lousles  na 
de  faire  atucher  au  portât  de  l'église  uDg  billet  deaseuteDcea et  ordiD- 
nsDces  dei  deux  seigoean  et  en  font  faire  la  pablicaiioD  d'îeelles  pu 
le  aergeani  ur  ung  jour  de  dimeace  ipres  la  messe  panrïsdiiale  dodit 


L*  rult  Ml  iUigitU,  et  l'konolofalfam  da  ttigntun  manqtie. 


W  4. 


EGLISE  ET   CURE. 


L*église  et  la  paroisse  de  Virginal  reconnaissent  saint  Pierre, 
prince  des  apôtres,  ponr  patron.  II  est  probable  qne  P^ise  ait  été 
fondée  par  Fabbaye  de  Lobbes,  qpi  était  placée  sons  le  patronage 
dn  même  sainL  La  fête  patronale  se  célèbre  à  Virginal»  le  dimanche 
qni  suit  le  29  jnin;  et  la  dédicace  de  T^^ise,  le  dernier  dimanche 
da  mois  d*aoâL  Le  pins  ancien  renseignement  qne  f  aie  pn  troover 
snr  cette  église,  c'est  qne  vers  1160,  Nicolas,  éféqne  de  Cambrai, 
donnaàFraneon,  abbédeLobbes,  tons  les  droits  qnll  pondait  avoir 
snr  rantd  et  snr  Fégiise  de  Virginal  (i).  L'église  avait  le  titre  de 
quarte  diapdle,  fnarfti  «npdbi  (^.  An  quatorzième  siècle,  die  était 
nne  des  qnatre-vingt^cinq  paroisses  dn  décanat  de  Hal,  et  rap- 
portait qninxe  litres  (s).  Elle  fit  partie  de  réréché  de  Cambrai 
jnsqn*en  1580,  lorsque  Pie  IV,  en  érigeant  réréché  de  Namur, 
par  sa  bulle  dn  45  mars,  Tassigna  à  cet  éréché,  sons  le  dojenné 
rural  de  Rivdles  (4). 

La  collation  de  la  cure  appartoait  à  Tabbéde  Lobbes,  qui  laissait 
pour  compétence  an  caré  tonte  la  grosse  et  menue  dlme,  excepté 


(i)  WiauK.  Ckftmifme  de  LaUet,  p.  4S. 

(f)  Gâuwr.  Bùioire  éê  flmmmr,  U  3,  p.  ISB. 

(s)  LcGur.  Ciiwi'wr— 1,  p.  SQSu  TengaoB. 

M  MuH.  D^taMÉiêc^fiai,  t.  n.  p.  ItW. 

—  Gaujot,  Uuhirt  de  ^mmmr. 

t.  m,  p.  185. 

354  ÉGUSE 

celle  des  cinq  bonniers,  dits  Bas-Enghien.  Outre  la  cure,  il  y  ayait 
deux  bénéfices  :  le  cantuaire  de  Notre-Dame,  doté  de  six  messes 
chantées,  pour  les  six  samedis  du  carême  ;  et  le  cantuaire  de  Sainlr 
Nicolas,  doté  de  quatre  messes,  dont  une  le  jour  de  saint  Nicolas  (i). 

Le  mayenr  et  les  échevins  établissaient  le  clerc-marguillier,  qui 
devait  ensuite  être  approuvé  par  le  curé  :  il  devait  se  présenter  toos 
les  ans  à  la  Saint-Jean-Baptiste,  pour  étrecontinué  dansson  office  (s). 
Il  était  salarié  par  la  commune  (s). 

Le  compte  de  Téglise  se  rendait  tous  les  ans,  le  jour  de  saint 
André,  par  le  mambour,  aux  curé,  mayeur  et  échevins  (4). 

L'époque  de  la  bâtise  de  Tancienne  église  est  inconnue*  La  plus 
ancienne  fondation  connue  est  celle  de  Tobit  de  Nicolas  de  Lalieux 
et  de  Catherine  Thibe,  faite  le  26  octobre  4556  : 

Sacent  tous  presens  et  advenir  que  pardevant  le  mayeur  et  eschevins 
de  Verzenault  cydessoubs  nommez,  se  comparurent  personneilemeni 
Colart  de  la  Luecq  et  Catherine  Thibe,  et  remonslrerent  comment  il 
avoient  au  lieu  de  Yenenault  une  rente  chacun  an  de  xl  sols  tournois, 
que  doibt  au  présent  Martin  de  la  Luecq ,  dont  pour  le  salut  de  leurs 
aimes  et  de  leur  boin  amis  trespassé,  il  avoient  donné  icelle  rente  de 
xl  sols  tournois  as  communs  povres  du  dit  Yerzenault,  sur  tel  condition 
que  les  mambours  sera  tenu  de  faire  célébrer  chacun  an ,  le  nuiet  sainct 
Nicolay  en  yvers,  nng  obit  par  le  curé  et  dercq  de  Verzenault,  dont  il 
doit  le  dit  curé  livrer  xiij  colpon  pour  offrir,  dont  pour  le  dit  obit  le  dit 
curé  aura  vj  sols  tournois,  au  clercq  ij  sols  tournois,  et  le  résidu  portant 

xxxij  sols  tournois  donnera  as  communs  povres  du  dit  Yerzenault. 

  ceste  donnation  furent  présent  comme  eschevlns,  Colart  Poliei, 
Jehan  de  Moriau  dit  del  Voilée,  Pierart  Taminiau ,  Gaspart  de  le  Dooet 
et  Colart  Durant;  et  comme  mayeur,  Pierart  de  Faulquelz.  Che  fat  faict 
le  xxvj  octobre  m  ccccc  Ivj  (s). 


(1)  Archives  de  Végliêe  de  Firffinal» 
(1)  Archivée  jttdiciaires  de  Nivelles. 
(s)  Foyez  ci-devant,  p.  150. 
(i)  Archiva  de  Véglise  de  FirginaL 
(s)  Ibidem» 


ET  CCEK.  S55 

Le  11  septembre  1598,  Jean  des  Prés  fonda  Tobit  de  messire 
Charles  de  Faacuwez,  seigneur  de  La  Haye  à  Gony  : 

Saœnt  tons  présents  et  adTenir,  ^e  pardeTant  les  escheTins  de  la  ville 
et  franchise  de  Yenenanlt  oompamt  Jan  de  Près,  lequel  a  esté  constitué 
de  monsiears  de  Romeries,  seigneor  do  dict  Yersenanlt,  lequel  seigneur 
de  Romerie  aToit  accordé  an  dict  Jan  de  Près,  la  place,  masure,  jardin, 
qui  fui  a  feu  Clément  Oghe,  tenant  a  la  fontaine  Sainct  Pierre,  et  comme 
le  did  de  Près  a  mis  ieelle  place  a  rente  a  feu  Frandiois  Willame  a 
xxT  pattars,  laquelle  rente  des  dits  xxt  paturs  le  dit  de  Près  Tat  ordonné 
poar  £ûre  ung  obit  et  obsecque  par  chacun  an,  en  Teglise  du  dict  Yer* 
senault,  pour  Tame  de  feu  seigneurs  Charles  de  Faulcuez;  ordonnant  au 
enté  pour  chacun  obit  zx  sols  et  au  clercq  x  sols,  qui  porte  pour  eulx 
deox  XT  pattars,  parmi  tant  qu'il  chanteront  les  yigilie  a  noeuf  lesson 
et  debvrat  le  clercq  sonner  au  soire  et  au  malin  chacun  une  pohée ,  et 
serai  sobject  le  curé  Fannoncier  tousiours  le  dimenche  devant;  lequel 
obit  se  ferat  chacun  an  le  vj  d^apTril  ;  et  la  reste  de  la  dite  rente  portant 
encoire  x  pattars,  les  Tîij  seront  aux  povres  vefve  qui  seront  a  messe  le 
joor  dndît  obit  priant  pour  Famé  dudit  feu  seigneurs  Charle,  et  les  deux 
aoltre  patars  a  Feglise  :  ains  s'U  n^oit  nul  porres  Tcfve  a  messe  les  viij 

pattars  Tiendroit  a  T^Use Furent  présent  comme  eschevins, 

Allixîs  Osmer ,  Martin  Goda  et  le  dit  Jean  de  Près,  Martin  de  Faoicue, 
Paul  de  robstal,  Piere  Antboine  et  Anthoine  de  ChicTe;  et  comme 
mayenr,  Louys  Poliet.  Che  fut  iaict  Tan  xf^  nouante  huict  le  xj  sep- 
tembre (i). 

Ud  jabé  fut  placé  à  FégUse  en  1605  (<).  Le  16  jain  1615,  Jean  du 
Four  et  Catherine  Hinne,  sa  femme,  donnèrent  à  Féglise  ane  rente 
annuelle  de  vingt  pattars ,  fondèrent  leurs  obits,  ainsi  que  celni  de 
Colette  Onier,  première  femme  de  Jean  da  Four,  avec  une  distri- 
bution de  onze  pattars  aax  pauvres  : 

In  nomine  Domini.  Amen.  S*ensujt  les  testaments  que  font  Jan  du 
Four,  et  Catherine  Minne,  son  espeuse En  oultre  TCuUenl  qu'après 

(t)  yérehMvetderégliMedeFiryinal. 


356  ÉGLISE 

le  trespas  de  Ton  d'eux,  que  la  rente  de  20  paitan  qo'lls  onl  sur  la  mai- 
son de  Jaspar  le  Ifaavaix,  gisant  an  dit  Versesal,  demeore  a  FegUse  do 
dit  lien.  En  après  désirent  qae  le  cnré  et  eleroq  du  dici  Yersenal  célè- 
brent diascun  an  ung  obit  a  Tintention  des  dits  testateurs  et  de  dolette 
Osmer,  première  femme  du  dict  da  Four,  leur  ordonnant  a  ceste  effect 
de  recepvoir  chascun  an  15  pattars  prins  bors  d'une  rente  de  86  patlars 
qu'ils  ont  sur  les  beritaiges  des  bolrs  de  feu  Pbilippe  le  Mauvais;  et  les 
aultres  11  paturs  d*icelle  rente  se  destribueront  aux  poutres  qui  se 

trouTeront  aux  dicts  obits Et  pour  cestuy  mettre  a  dene  exécution 

ont  constitué  pour  mambours  leurs  bons  amis  et  bienamés  Toussain 
Morean ,  clercq  du  dit  Yersenal ,  et  Jan  des  Pretz ,  greffier  de  Samme. 
A  tout  ce  que  dessus  ainsy  faire  ont  esté  présents  comme  esdierios  de 
Yersenal,  Pasquier  Bellemans,  Antboine  d'Ailly,  Toussain  Moreau  et 
Louis Zergbe;  comme  mayeur,  Remy  Moreau.  Faict  le  16 juing I615(i). 

1624—1655.  Jeati  Perhas,  curé  de  Virginal.  Il  mourut  au 
mois  de  mars  1655,  après  avoir  fondé  son  obit»  comme  il  conste  par 
Tacte  suivant  : 

Pardevant  mayenr  et  escbevins  de  la  ville  et  franchise  de  Tergiual, 
cy  dessoubs  nommez,  est  comparu  le  sieur  maître  Pierre  Benoit  Plerard, 
presbitre,  comme  représentant  Benoit  Merchier,  lequel  at  coîgneu  d'a- 
voir vendu  a  sieur  maître  Abraham  Desart ,  révérend  pasteur  du  dit 
lieu,  présent  et  acceptant,  50  pattars  de  rente  en  deux  constitutions, 
au  prouffit  de  l'église  du  mesme  lieu,  que  doibt  annuellement  Baltazar 
Ciocquet  sur  sa  maison  et  beritaige ,  gisante  en  ce  lieu  ;  pour  recepToir 
les  dictes  rentes  a  leurs  premiers  escheance,  scavoir  40  pattars  le  10 
septembre,  et  les  10  pattars  restant  le  6  may,  comme  appert  pir 
lettres,  la  première  du  10  septembre  1607,  et  l'aultre  du  12  novem- 
bre 1603;  et  celle  de  transport,  faict  par  Thomas  et  Charles  Waulterqnin 
a  Jean  Giploy  du  10  may  1661  ;  toutes  icelles  lettres  esuni  mises  entre 
les  mains  du  dit  révérend  pasteur  :  dont  des  deniers  du  dit  vendalg» 
le  dit  cgmparant  s'en  tient  bien  payé,  servant  la  présente  de  quic- 
unce,  procédant  l'argent  du  dit  achapt  d'une  rente  de  quarante 
pattars  redimé,  qui  etoit  hypolecquée  sur  les  heritaiges  du  bois  de 

(4)  Archiva  de  Véglise  de  VirifinaL 


ET  CUEE.  357 

• 

ZoQgra  Mobt  Faalqaes,  pour  TobU  maître  Jean  Pennas,  portant  40 
pattars  aux  paaieor  et  clereq  do  dit  Verginal,  et  les  iO  pattars  restants 
au  pronffit  d*ieelle  église  :  dont  le  dit  comparant  6*at  déshérité,  poor  en 
adheriter  le  reTorend  pasteor  an  nom  de  la  dite  église  ;  lequel  en  a  été 
adiierilé  en  la  manière  aceoostumée  de  nostre  cour  souveraine*  Ainsy 
an  dit  Verginal ,  présents  comme  escboTins»  Paul  de  Houx  et  Jean 
9  qay  Font  recordé  a  leurs  confrères  Louis  Gocquette»  Michel 
le  Cuirellier,  Pierre  Philippe  d*Oster,  Jean  des  Pretz,  et  Pierre  Mamfroy  ; 
et  comme  mayeur»  Philippe  Orner.  Le  2  septembre  1698.  Tcsmoin 

De  Houx.  Greffier  (i). 

1655 — 1668,  Aifoni  Devabs^  coré  de  Virginal. 

C'est  de  son  temps  que  la  cure  fut  brûlée  et  que  Féglise  fut  dé- 
vastée par  une  troupe  de  soldats  français  (<).  Ces  pillards  emportè- 
rent jusqu'aux  cordes  des  cloches»  et  jusqu'aux  chainetles  en  cuivre 
de  Fencensoir.  Heureusement  les  meilleurs  ornements  avaient  été 
cachées  à  Hal  :  le  curé  envoya  un  cadeau  de  deux  fromages  à  la 
personne  qui  avait  bien  toulu  les  prendre  chez  elle  (s). 

Ce  curé  quitta  la  paroisse  en  4668. 

« 

1668 — 469S.  Jean  GonErami,  curé  de  Virginal. 

Le  SI  février  4679,  Àmould  le  Droict  fonda  son  obit  : 

Sdiacent  tous,  que  pardevant  mayeur  et  escheWns delà  franchise  de 
Yeipnal  cy  embas  desnommez,  est  comparut  Arnouldle  Droict,  lequel 
nous  at  cogneult  d*avoir  donné  une  rente  de  S5  pattars  a  FegUse  de  ce 
lieu,  qu*ll  atsor  la  maison  de  LIbroye,  appartenant  aux  hoirs  Louis 
MInne  et  venant  d*Adam  des  Aulnois,  ensuytte  de  la  lettre  de  constitu- 
tion du  46  may  45i8,  et  par  lettre  de  transport  que  le  dit  Amould  avolt 
acquis  de  Nicolas  d*Anvain  du  5  d*aoust  4671.  A  charge  que  la  dicte 
église  sera  obligée  de  payer  annuellement  aux  pasteur  et  clereq  27  patr 
tars,  et  chanter  chacun  an,  la  vie  durant  du  dit  Amould  ou  de  sa  femme, 

(i)  jirMvei  de  V^liee  de  Firginal. 

(i)  Voyez  ei-devani,  p.  51-53. 

(s)  jirehwee  de  VégUee  de  Firginal. 


358  ÊGUSg 

une  messe  solempiielle  en  Tbonneor  de  saint  Pierre»  patron  da  dict 
Verginal ,  et  après  le  deces  da  premier  d*eax  deux  se  chantera  un  obit 
aveoq  vigilles  a  noeuf  leçons,  et  lorsqu'iceulx  seront  decedei  se  debvn 
chanter  pour  le  repos  de  leurs  âmes.  A  reffèct  que  dessus  le  dit  Amoaid 
s*en  at  déshérité,  pour  en  adheriter  le  mambonr  de  la  dicte  église,  lequel 
au  nom  du  dit  mambour  a  esté  adherité  Louis  Gocquette.  Ce  fut  fiiict 
au  dict  Yerginal,  présents  Jean  Gilis,  mayeur,  et  comme  escherins,  Ni- 
caise  Willame,  Philippe  Omer,  le  dict  Louis  Cocquette.  Baltaiar  Seutin, 
et  Paul  de  Houx.  Le  2i  febmer  4679.  Tesmoin. 

P.  de  Htmx.  Greffier  (i). 

Le  29  décembre  1 685,  les  enfants  Hinne  fondèrent  Tobit  de  leurs 
parents»  Louis  Minne  et  Gertrude  François  : 

Sacent  tous,  que  par  devant  maieur  et  les  eschevins  de  la  Tîlle  et 
franchîsede  Verginal  cy  embas  desnommez,  sont  comparuz  Louis  Minne, 
Jean  Zerghe  comme  marit  de  Marie  Minne,  Nicolas  Joly ,  marit  d*ÂDoe 
Minne,  tous  enfants  de  feuz  Louis  Minne  et  Gertrude  François,  lesquels 
ont  cogneuz  d*avoir  donné  une  rente  de  25  pattars,  quUls  ont  sur  les 
heritaiges  du  Godet,  attombant  annuellement  au  jour  saint  Jean  Bap- 
tiste, ensuytte  les  lettres  de  constitution  du  29  apvril  1604,  et  celle  de 
transport  du  19  décembre  1656,  aux  pasteurs  et  cleroq  de  ce  lieu,  le 
dit  pasteur  pour  deux  tiers  et  le  clercq  pour  un  tiers,  pour  chanter 
annuellement  un  obit,  avecq  vigilles  a  trois  leçons  et  les  laudes,  pour 
les  âmes  de  feuz  leurs  père  et  mère,  en  Teglise  de  ce  lieu ,  aux  envi- 
ron du  jour  saint  Jean  Baptiste  d*an  en  an.  Dont  les  dits  comparants  se 
sont  déshérité,  pour  en  adheriter  les  dicts  pasteur  et  clercq,  lequel  en  ont 
esté  adherité  en  la  manière  de  ceste  cour  souTcraine  de  Yei^nal.  Pré- 
sents, comme  eschevins,  Philippe  Omer,  Michel  Durant,  Gille  le  Bon, 
et  Paul  de  Houx,  quy  Font  recordé  a  leurs  confrères  Nicaise  Willame, 
Louis  Gocquette  et  Baltazar  Seutin;  et  comme  mayeur,  Jean  Gillis.  Le 
29  décembre  1685. 

P.  de  H<mœ.  Greffier  (a). 

(i)  Archivei  de  Végliie  de  Firginai, 
(i^  Ibidem, 


ET  CURE.  359 

Vers  Tan  4629,  Panl  de  Houx  et  sa  femme  Anne  le  Charlier  don- 
nèrent à  réglise  une  rente  de  3  florins  10  patars»  à  charge  de  deux 
obits  (i).  Le  23  février  4692,  Louis  du  Bois  et  Anne  Bogard  fondè- 
rent les  messes  de  saint  Joseph  et  de  Notre-Dame-aux-Neiges  : 

Pardevant  mayear  et  les  eschetins  de  la  franchise  de  Yerginal  cy  em- 
bas  desnommez,  sont  comparuz  Noël  Bougart,  Marie,  Jenne,  Jacques 
Boorgart,  enliins  de  fenz  Jean  Bougart  et  de  Catherine  de  NauTe,  lesquel 
confessent  avoir  transféré  a  Louis  du  Bols  et  Anne  Bogart  sa  femme* 
pris  hors  d*une  rente  de  8  florins  45  pattars,  partie  de  rente  faisant 
3  florins  40  pattars.  Et  aussy  les  dicts  du  Bols  et  sa  dite  femme  déclarent 
de  transporter  21  pattars  de  rente  aux  pasteur  et  clercq  du  dit  Yerginal, 
pris  hors  de  leurs  dites  rentes,  a  charge  de  chanter  une  messe  le  jour 
aainct  Joseph  et  une  le  jour  Nostre  Dame  au  Neige ,  pour  le  repos  de 
feu  François  Bougart  beaufïrere  au  dit  du  Bois,  etfrere  a  sa  dite  femme... 
Présents  comme  eschevins  Paul  de  Houx,  Gilles  le  Bon,  Jean  Charlier 
et  Philippe  Durant,  quy  Font  recordé  a  leurs  confrères  eschevins,  Louis 
Cocqnette,  MIchiel  le  Cuvellier  et  Ifathias  Michau;  et  comme  mayenr , 
Philippe  Omer.  Ce  fut  faict  le  23  febvrier  4692.  Tesmoin 

P.  de  Roux,  Greffier  (s) 

1693 — 4695.  La  cnre  vacante  fnt  desservie  par  Pierre-François 
Bmneau. 

1695 — 4738.  Abraham  Dbssart,  cnré  de  Virginal. 

Jean  Roseaa  et  Catherine  Wanqnier,  sa  femme ,  par  leur  testa- 
ment, passé  devant  les  échevins  de  Virginal  le  45  novembre  4707, 
fondèrent  leurs  obits  avec  vigiles  à  neuf  leçons,  six  messes  en  Thon- 
near  de  la  passion  de  Jésus-Christ,  sui  vies  dnStabat  Ma  ter,  à  chanter 
les  six  vendredis  dn  carême,  et  vingt-quatre  messes  à  chanter  pen- 
dant Tannée  (s).  Une  messe  de  sainte  Anne  et  Tobit  de  Jean  Poliet 
avaient  anssi  été  fondés  anciennement  dans  Téglise  de  Virginal, 
comnoie  il  conste  de  cet  acte  : 

(i)  Archwet  de  VégHee  de  Firginal. 
{%)  ibidem. 
(i)  ibidem. 


360  tùLUE 

Pardevani  mtyeur  et  escheTîos  de  la  franchise  de  Verginal  emto 
desnommez,  est  comparât  Charles  Minne»  lequel  a  cogneoU  d*avoir 
Tendu  a  siear  Abraam  Desart  «  rcTerend  pasteur  de  ce  lieu  nne  rente  de 
2  florins  2  pattars  et  demi,  que  Louys  le.  Bon  doibt  annoellement  sur  si 
maison  et  heritaigCt  comme  appert  par  lettres  de  constitution  et  trans- 
port, et  de  nouvelle  constitution  de  37  pattars  et  demy*  que  le  dit  le  Bon 
il  augmente  pour  faire  une  rente  de  4  florins»  que  Louys  Anthoine  Mmne 
a  remboursé  au  dit  pasteur  pour  la  messe  sainte  Anne,  et  Tobit  Jean 
Poliet ,  qui  se  chantent  annuellement  dans  ce  lieu.  Serrant  la  présente 
de  quictanoe  du  dict  Tcndaige.  Dont  le  dit  le  Bon  et  Minne  s*en  sont 
déshéritez,  pour  en  adheriter  le  dit  révérend  pasteur,  lequel  en  at  esté 
adherité  en  la  manière  accoustnmée  de  ce  lieu.  Ainsy  ftict  au  dit  Ver- 
ginal, présents,  comme  eschevins,  Paul  de  Houx,  Pier  Manfroy,  Martin 
Cocquette,  et  Louys  Minne,  qny  Tout  recordé  a  leurs  confrères  Pierre 
Philippe  d'Osier,  Jean  Gillis  et  Jacques  Mambour  ;  et  comme  roayeor, 
Philippe  Osmer.  Le  i  avril  1710.  Tesmoin. 

P.  de  Houx.  Grefller  (i) 

Mathieu  Willame  et  sa  femme  Anne  Petit  fondèrent  leur  obit  le 
3  mars  1713  : 

Ce  S  mars  1715,  pardevant  les  roayeur  et  eschevins  de  la  frasdiise  de 
Verginal ,  icy  bas  desnommez,  est  comparut  Mathieu  V^illame  et  Anne 
Petit,  conjoints,  lesquelles  ont  confessé  de  fonder  au  proufflcts  de  maître 
Abraham  Desart,  révérend  pasteur  de  ce  lieu,  et  Louys  le  Bon,  deroq, 
un  obits  annuelle ,  eu  rentes  heritables  de  30  pattars,  et  pour  hypotee- 
que  obligent  un  pasturaige  nommé  le  conrtil  Gritte;  pour  estie  chanté, 
pour  chacun  an,  en  Teglise  du  dit  Verginal,  un  obit  avecq  9  leçons,  pour 

le  repos  de  leurs  âmes  et  de  leurs  amis  trépassez Présents  comme 

mayeur,  Philippe  Orner;  Jean  Zerghe,  Simon  Massart  et  L.  A.  de  Hoox, 
qu'ils  Tout  recordez  a  leurs  confrères  Jean  Havaux,  Jean  Gillis,  L.  A. 
Minne  et  Guillaume  Seutin,  aussy  eschevins.  Tesmoin. 

L,  A.  de  Houx.  GreflQer  (a). 

(i)  Archivée  de  Végliie  de  Firginai, 
(1)  Ibidem. 


ET  CURE.  361 

Le  même  jour,  François  Taminean  et  sa  femme  Anne  du  Jacquier 
fondèrent  leurs  obits  et  une  messe  pour  les  trépasses  :. 

Ce  5  mars  1 715,  pardevant  les  mayeor  et  eseheTÎns  de  la  franchise  de 
Verginal ,  cy  bas  dénommez,  est  comparât  François  Tamîneau ,  lequel 
at  eogneol  d*avoîr  cédé  one  rente  de  A  florins  et  demy ,  an  proiiflSct  de 
naître  Abrabam  Desart,  révérend  pasteur  de  ce  lien,  et  de  sessuccessears, 
pour  estre  chanté  par  chacon  an  denx  obits.  Ton  pour  luy  comparant,  et 
raultre  ponr  Anne  do  Jacqaier ,  sa  femme ,  vigiles  a  9  leçons,  pour  le 
repos  de  leurs  âmes  :  et  recepvront  le  dit  pasteur  et  clercq  pour  les  dicts 
obits 5  florins,  et  iS  pattars  ponr  une  messe  des  trépassés  pour  le  repos 
de  leurs  âmes,  et  le  12  pattars  restants  a  Teglisse  du  dit  Verginal  :  a  luy 
deue  par  partaige  entre  ses  cohéritiers  enfans  de  Pierre  Tamineau  et  de 
Gertmd  Catty,  leurs  père  et  mère,  hypotequée  sur  la  maison  de  Guil- 
laume Ifinne,  snyvant  le  passement  faict  le  21  février  1679  :  échéante 
loelle  rente,  comme  conste  par  la  lettre  de  constitution  du  14  novem- 
bre 1653,  au  il  novembre  d^an  en  an.  Ce  que  Louys  le  Bon,  clercq 
margulier,  at  accepté  tant  pour  le  révérend  pasteur  que  pour  luy;  et 
poslea  idem  fecit  pastor.  Lequel  comparant  s^est  déshéritez  en  la  ma- 
nière acooustumée  de  notre  cour  souverain.  Ainsy  faIct  en  présence  de 
Philippe  Omer,  mayeur;  et  eschevins  JeanZerghe,  L.  A.  Hinne,  et 
L.  A.  de  Houi,  qu*il  Tont  reoordé  a  leurs  confrères  Jean  Havanx,  Jean 
GIIUs,  Simon  Massart,  Guillaume  Seotin.  Tesmoln 

L.  A.  de  Houx,  Greffier  (i). 

Le  10  sept^nbre  1715,  Tobit  de  Jean  de  Houx  et  de  ses  deux 
femmes  fut  fondé  : 

Par  transaction  et  partaige  faict  entre  les  héritiers  de  feu  Jean  de 
Houx,  le  10  septembre  1715,  et  réalisé  le  14  du  même  mois  par  devant 
les  mayeur,  eschevins  de  la  franchise  de  Yeiginal ,  et  couché  dans  le 
susdit  partaige  en  article  : ....  Et  avec  ce  auront  les  mesmes  heriUers 
de  Jeune  et  Marguerite  de  Houx,  la  maison  que  Jean  de  Houx  a  acquis 
de  François  et  de  Marie  Clerbois,  le  28  avril  1629,  gisant  au  dit  Yergi« 

(i)  Arehkfes  de  Végliee  de  Virginal, 

23 


362  ÉGUSB 

nal,  sans  que  les  heriiien  de  Jetn  de  Houx  et  de  Loo]fie  Pone,  sa 
seconde  femme,  y  ponitonl  pretemlre  aseone  parte»  a  oowlitlon  ce- 
pendant que  les  héritiers  de  Jenne  et  Margaerite  de  Houx  deveroot 
cbacnn  an  faire  célébrer,  dans  Teglisse  du  dit  Verginai,  an  obit  a  noeof 
leçons,  pour  le  repos  de  Tame  dn  dit  lean  de  Honx»  de  ses  femmes  et 
leurs  représentant  :  poorqooy  ils  payeront  aossi  ehaeims  ans  30  pat- 
tars  de  rente,  quy  serat  affeelée  sar  la  dite  maison....  Il  est  ainsi  aa 
partaige  et  transaction.  Qaod  attestor,  le  dernier  d*avril  1716. 

L.  A.  de  ^mc.  GieOer  (i). 

Philippe  Pieret  et  sa  femme  Anne  Bogard,  veute  de  Louis  du 
Bois,  fondèrent  leur  obit  le  9  janvier  1717  : 

Ce  9  janvier  1717,  pardevant  les  eschevios  de  Samme  embas  dénom- 
mez, sont  comparuz  Philippe  Pieret  et  Anne  Bogard,  sa  femme,  lesquels 
ont  transporté  au  proffit  des  révérend  pasteur  et  clercqs  de  Yergina], 
30  pattars  de  rente  par  an,  a  prendre  hors  de  22  florins  de  rente,  et 
faisant  partie  de  celle  de  34  florins,  venue  a  leur  proffit  par  Tarreote- 
ment  d*une  maison  et  héritages  de  qnattre  a  cincqs  boniers,  gisans  ao 
Jacquier,  jurisdiction  de  Samme,  quMls  ont  fait  au  proffit  de  Philippe 
Godau,  vefve  de  Jenne  du  Bois,  leur  beauflls,  le  8  mars  1712.  A  charge 
et  condition  de  chacun  an  chanter  un  obit  avec  vigiles  a  noeuf  leçons, 
dans  Teglise  du  dit  Verginal,  pour  le  repos  des  âmes  des  comparants  et 
de  leurs  parens  les  plus  promptes Ainsy  fait  au  dit  Samme,  en  pré- 
sence de  Jean  Catty  et  Piere  Philippe  Tamineau,  eschevins. 

PkUippe  Pierei,  Anne  Bogard.  Jean  Catty, 
+  marcque  de  Piere  Phle  T&mineam  (a). 

Michel  de  Hoox,  clerc  à  Arquennes,  fonda  le  15  juin  1719,  dans 
réglise  de  Yii^inal,  son  obit  avec  vigiles  à  neuf  leçons  et  les  laudes  : 
il  laissa  à  cet  effet  une  rente  de  57  pattars  et  18  deniers  >  dont  30 
pattars  pour  Tobit  et  le  reste  pour  Téglise  (s).  En  1723,  Jean  et 
Rémi  Seutin  fondèrent  les  obits  de  leurs  parents,  une  messe  pour 
les  trépassés  et  une  messe  de  Sainte  Brigile  : 

(f  )  Archiva  de  Valise  de  Firginal. 
(i)  Ibidtm. 
(s)  Ibidem. 


ET  CUBE.  365 

Gondllioiis  ooucké  dans  le  p•rta^se  de  Jean  et  Remy  Sentin,  enfons 
de  feo  GailUonie  Sentin  et  Jenne  Zeri^,  lenn  père  et  mère. 

Outre  ce  et  pardemns  qnoy,  le  dit  Remy  Sentin  sera  obligé  de  payer 
ckacan  an  aur  cnré  et  clercq  de  Yirgînal  une  rente  de  3  florins,  pour 
deux  eMs  a  9  leçons,  qui  se  debvront  célébrer  chacun  an,  dans  Tegiisse 
du  mesme  lieu ,  pour  les  repos  des  âmes  desdiis  feu  Guillaume  Seutin 
et  Jenne  Zeqçhe,  ses  père  et  mère  ;  avecq  24  paltars  pour  deux  messes  a 
cbanier  aussy  èhacun  an.  Tune  a  rhonneur  de  sainte  Brigitte  et  l'autre 
pour  les  trépasses.  Lesquelles  deux  renies  escheront  pour  la  première 
fois  au  1  janvier  1724,  et  ainsy  d'an  en  an,  et  seront  hypotecquée  sur  la 
maison  et  héritage  au  dit  Remy  Seutin,  sons  le  dit  Yerginal  (t). 

Vers  cette  époque ,  Pierre  Ifanfroy  et  Françoise  Dechamps  fon- 
dèrent aussi  leur  obit  (i).  Le  29  janvier  1728,  Louis  Bertau  et  sa 
femme  Anne  Hnlin  donnèrent  une  rente  annuelle  de  10  florins  à 
partager  entre  la  fabrique  de  Féglise  et  les  pauvres  de  Virginal  : 

Au  nom  de  Dieu.  Amen.  Ce  29  janvier  1728,  pardevant  moy  Jean 
Pilloy ,  notaire  royal ,  admis  par  le  conseil  souverain  de  Brabant,  rési- 
dent a  Bruxelles,  et  en  présence  des  tesmoins  sousnommez,  comparurent 
Louis  Bertau ,  bourgeois  de  cette  ville,  et  Anne  Hnlin,  sa  femme,  les- 
quels ont  déclaré  avoir  fait  leur  testament  en  la  manière  suivante 

Et  quant  au  testateur,  s*il  vient  a  mourir  avant  sa  dite  femme,  il  legate 
a  sa  soeur  Jenne  Bertau  une  rente  de  10  florins  par  an,  a  chaire  de 
Jean  Gilmon ,  hippothecquée  sur  sa  maison  et  prairie,  situées  a  Trial- 
court  sous  Ronqoieres;  pour  de  la  dite  rente  en  jouyr  par  sa  sœure  Jenne 
après  la  mort  de  Iny  testateur  et  de  la  testatrice  sa  femme,  sa  vie  du- 
rante seulement,  a  charge  que  la  ditte  Jenne  Bertau  devra  faire  recom- 
mander rame  du  testateur  dans  Teglise  de  Versenal  tous  les  dimanches 
et  festes  pendant  une  année  après  le  trespas  du  dernier  vivant  des  tes- 
tateur et  testatrice,  et  qu*a  la  fin  de  Tannée  elle  fasse  célébrer  une 
messe  chantée  dans  la  dite  église  de  Versenal.  Et  pour  la  dite  rente  de 
10  florins,  après  la  mort  de  la  dite  Jenne  Bertau,  appartenir  la  moitié  a 
Tegllse  de  Versenal,  et  l*autre  moitié  aux  pauvres  du  dit  lieu.  Ainsy  fait 

(i)  Archiv€$  de  l'église  de  Firginal. 
(i)  Vridmn, 


364  ÉGLISE 

et  passé  en  la  Tille  de  Bruxelles.  En  présence  dn  sieur  Robert  de  La- 
vende  et  de  Miehiel  Doré.  Quod  attester. 

i.  PUloy.  Nots  pûbs.  (i). 

Par  son  testament  du  16  février  4728,  Judith  Maitte  fonda  deux 
obits  et  quatre  messes  pour  les  trépassés  : 

Ce  16  février  1728,  pardevant  mayeur  et  eschevins  de  Yergfnal  cy  bas 
dénommez,  8*ensuit  la  volonté  testamentair  que  foit  Judieq  Maitte...... 

Nous  at  dict  d*avoîr  donné  une  rente  de  9  florins,  hypotecquée  sur  la 
maison  de  Michel  Zerghe,  que  le  dit  Zerghe  at  créez  le  20  febvrier  1725, 
escheanle  au  1  may  :  scavoir  qu*ii  serat  chanté  deux  obits  annuellement 
dans  Teglise  du  dit  Yerginal,  un  pour  elle  et  Tautre  pour  Louis  le  Maitte 
son  feue  frère;  ce  pourquoy  le  révérend  pasteur  et  clercq  recepvroDt 
pour  les  dits  obits,  scavoir  a  9  leçons  et  les  laudes,  5  florins,  et  pour 
quatre  messes  diantées  pour  le  repos  d*eux  deux  et  leurs  amis  tres- 
passez  aussi  3  florins,  et  les  5  florins  restant  aux  pauvres  du  même  Heu... 
Déclarant  avoir  constituez  pour  exécuteurs  testamentaire  Jean  Gillis  et 
Simon  Massart.  Ainsy  faict  en  présence  de  Simon  Massart,  Jean  Guil- 
laume Pottelberghe,  Pierre  Baillieu,  et  Louis  Antoine  de  Houx,  et 
comme  mayeur  Jean  Havaux  (i). 

Par  son  testament  du  14  octobre  1729 ,  le  curé  Abraham  Dessart 
légua  aux  pauvres  de  sa  paroisse  une  rente  annuelle  de  12  florins, 
à  condition  de  faire  célébrer  tous  les  ans  son  obit  : 

Premièrement,  je  fond  un  obit  a  perpétuité  en  Teglise  de  Verzenal, 
ou  l'on  chantera  les  vigiles  a  neuf  leçons  :  le  curé  aura  25  pattars  poor 
rétribution,  et  le  marguelier  15  pattars,  a  condition  de  sonner  deux  pe- 
tittes  poses  la  veille  et  le  matin  du  dit  obit.  Pour  rétablissement  de 
cette  obit,  je  legate  a  la  table  des  pauvres  de  Yerzenal  les  deniers  capi- 
taux pour  établir  une  rente  de  12  florins  :  le  mambour  des  pauvres 
furnira  au  jour  du  dit  obit  tous  les  ans  40  pattars  au  révérend  curé 
pour  distribuer  aux  pauvres  du  même  lieu  après  la  messe»  et  payera 

(t)  Archives  de  l'église  de  Virginal. 
(«)  Ibidem. 


ET  CDRB.  365 

35  patlan  an  curé  et  15  patlan  aa  margaelier  poar  rétribution  :  de 

sorte  que  Tobit  monte  a  4  florins,  a  prendre  annuellement  hors  de  la 

rente  de  42  florins  legatées  a  la  table  des  pauvres  :  par  ainsi  la  table  des 

paofres  profitera  annuellement  des  8  florins  restants.  Secondement, 

je  legatte  a  Teglise  de  Venenal  les  deniers  capitaux  pour  établir  on 

acheter  une  rente  de  6  florins  au  profit  de  cette  même  église.  Fait  ce 

U  octobre  1729. 

A.  Desiart,  curé  de  Verzenal  (i). 

Le  2  mars  1734,  André  de  Clèves  légua  une  rente  de  5  florins 
10  sols  pour  cinq  messes  à  chanter  annuellement  pour  le  repos  de 
son  Ame.  Vers  Tan  1735,  Jacques  Hiernant  et  son  épouse  Catherine 
Gloriette  fondèrent  un  obit  et  trois  messes  du  Saint-Sacrement ,  à 
chaoter  les  trois  premiers  jeudis  du  carême.  Simon  Massart  et  Ca- 
therine Durant  fondèrent  aussi  une  messe  du  Saint-Sacrement, 
suivie  de  la  procession  (<).  Le  28  avril  1738,  Françoise  d'Oster 
fonda  son  obit,  ainsi  que  celui  de  Louis  Hinne,  son  mari  : 

Ce  28  avril  1738,  pardevant  les  mayeur  et  eschevins  de  la  franchise 
de  Yerginal  cybas  dennommez,  est  comparut  Francoisse  d'Oster,  vefve 
de  feu  Louis  Mlnne,  du  coosentemeut  de  Michel,  Jean  Louis,  et  Pierre 
Joseph  Minne,  ses  fils,  comme  ils  nous  déclarent.  Laquelle  comparante 
nous  at  dîct  d*avoir  donné  irrévocablement  au  proffit  du  sieur  Abraham 
Desart,  curé  de  Vei^nal ,  et  ses  successeurs,  et  clercqs,  présent  et  ac- 
ceptants, une  rente  de  30  patlars  par  an,  hypolecquées  sur  les  héritages 
de  Michel  Gilmon  et  la  vefve  Louis  Bon,  par  égale  parte,  tenant  a  la 
place.  Et  ce  a  chaire  de  deux  messes  chantées  par  an ,  pour  le  repo  § 
«Telle  et  son  feu  marit;  et  a  escheoir  au  Saint  André  1738,  et  ainsy  d'an 
en  an...  Ainsy  feict  présents  les  mayeurs  et  eschevins  :  Nicolas  Havaux, 
oiajenr;  eschevins,  Jean  Gailly,  François  Druet,  Louis  Pierson,  Pierre 
Joseph  l>urant,  et  Louis  Antboine  de  Houx.  Quod  attester. 

L.  A.  de  Houx.  Greffier  (s). 

Le  curé  Abraham  Dessart  mourut  en  1738. 

(«)  jirehheâ  de  VégUëe  de  Firginal. 
(t)  ibidem. 
(s)  ibidem. 


366  ÉGLISE 

4738 — 4740.  La  cure  vacante  fut  desservie  par  Etienne-Jean 
Conrtoy. 

4740 — 4745.  Philippe  Pletin,  cnré  de  Virginal. 

Par  leur  testament  du  49  juin  4745,  les  époux  Jean-Guillanme 
Dajacquier  et  Gertnide  Coniot  fondèrent  deux  obits  et  quatre 
messes  de  requiem  : 

Ce  19  de  juin  4745»  pardevant  les  mayeur  et  eschevins  de  Yergîaal 
embas  nommez,  sont  comparas  Jean-Guîllanme  Dajacqoier  et  Gertrade 
Coniot,  sa  femme,  lesquels  comparans  ont  dit  par  forme  de  testameas 

ce  qa!  soit  : Si  ont  les  dits  comparans  dit  de  par  cette  constitaer 

chaque  un  obit  de  30  pattars,  faisant  3  florins  par  an,  et  outre  ee  encore 
chacun  deux  messes  chantées  de  requiem  aussi  par  an,  a  raison  de  15 
pattars  chaque,  faisant  encore  3  florins  par  an,  montant  le  tout  ensemble 
a  une  rente  de  6  florins,  qu'ils  déclarent  de  par  celte  hypolecquer  sur 
leur  maison  et  héritage  nommé  le  Warisez ,  ou  ils  résident  sous  le  dit 
Yerginal,  pour  au  besoin  les  curé  et  dercq  y  recourir  selon  coutume. 
Lesquels  obits  devront  être  chantées  a  neuf  leçons  ;  le  curé  tirera 
20  pattars  de  chaque  et  le  clerc  10  pattars  ;  et  de  chaque  messe  chaotée 
le  dit  curé  aura  iO  pattars  et  le  clere  5  pattars. . .  Ainsi  fait  au  dit 
Vei^inal,  à  la  maison  dUceux  comparants,  en  présence  de  Nicolas 
Havaux,  mayeur,  et  comme  eschevins  François  Droet ,  Louis  Pierson, 
Philippe  de  Lallieu,  et  Laurent  Rousseau  (i). 

4745 — 4746.  La  cure  vacante  fut  desservie  par  Joseph  Gérard. 

1746 — 4783.  Guillaume-Joseph  Legrain,  né  à  Velaînes,  curé  de 
Virginal. 

A  peine  installé,  ce  curé  s'adressa,  le  24  février  4747,  à  Tabbé  de 
Lobbes,  pour  lui  demander  amiablement  un  supplément  de  com- 
pétence, et  la  restauration  de  la  maison  pastorale  ;  mais  il  ne  put 
rien  obtenir.  Il  se  vit  donc  forcé  de  s'adresser  au  conseil  souveraîo 
de  Brabant,  qui  lui  accorda  des  lettres  d'ajournement  contre  les 

(i)  Archives  de  t église  de  Virginal* 


ET  CUBB.  '  367 

rMreads  abbé  el  religienx  de  Lobbes»  le  47  décembre  1751.  Un 
long  procès,  dont  je  n'ai  pn  trouter  le  dénouement,  en  fut  la  suite. 
Le  49  novembre  4749,  Jean-Philippe  Clocquet  et  Catherine 
Banduin,  sa  femme,  fondèrent  six  messes  de  requiem  à  chanter 
annuellement  dans  Téglise  de  Virginal  : 

Ge  19  noTembre  1749,pardeTanl  moy,  Jacques  Joseph  Poltelberghe, 
notaire  admis  par  S.  M.  en  son  sonveraîn  conseil  de  Brabanl,  et 
presens  les  tesmoîns  embss  dénommez,  sont  comparas  Jean  Philippe 
Clocquet,  et  Catherine  Baadnin,  sa  femme,  lesquels  ont  déclaré  de 
transporter  par  donation  d*entrevifo  a  Catherine  Bîemy,  tous  tels  biens 
el  rentes  que  les  comparants  ont  et  pourront  encore  acquérir,  pour  en 
jouir  dto  le  deces  STcnus  des  deux  comparans. ...  A  condition  ils 
devront  payer  une  rente  nouvelle  de  9  florins  par  an,  laquelle  les 
comparans  affectent  sur  leurslmalsons  et  héritages,  gisans  sous  Vergioal  : 
laquelle  rente  nouvelle  de  9  florins  sera  au  proffit  des  curé  et  clercq 
dudit  Yerginal,  a  condition  de  chanter  six  messes  par  an,  dans  Teglise 
dudit  lieu,  avec  le  requiem  après  les  dittes  messes,  pour  le  repos  des 
âmes  desdits  comparans;  dont  le  curé  tirera  20  pattars  de  chaque, 
el  le  clercq  10  paturs  :  et  s'en  devra  chanter  une  tous  les  deux  mois  de 
Tannée. . . .  Ainsy  fiiît  a  Ittre.  En  présence  de  Pierre  Seau  et  de 
Charles  Lebon,  tesmoins.  Quod  attester. 

i.-/.  PolUlberghi  (i). 

Cette  fondation  fnt  ratifiée  le  11  janvier  1709,  devant  la  cour 
édievinal  de  Virginal.  Le  10  février  1751,  Nicolas-Joseph  Rousseau 
fonda  non  obit ,  une  messe  pendant  Toctave  du  Saint-Sacrement , 
une  messe  à  la  fête  de  saint  Pierre-aux-liens ,  une  messe  pendant 
rocfaTe  des  Trépassés,  et  une  messe  à  la  fête  de  la  Chaire^le-saint- 
Pi«Te-è-Antioche  : 

Ce  10  de  février  1751,  pardevant  mol,  Gaspar  Mars,  notaire  admis 
aa  souverain  conseille  de  Brahant,  de  résidence  en  cette  ville  de 
Bmielles,  el  en  présence  des  témoins  ci  embas  dénommés,  comparut 

(i)  Arehivti  de  l'église  de  Virginal, 


368  ÉGLISE 

Nicolas  Joseph  Roosseaa,  lequel  a  déclaré  ctre  son  iotentioD  de  fonder 
une  nouvelle  fondation,  qui  se  déchargera  a  Feglise  de  Vergînal,par  le 
révérend  pasteur  et  clercq  do  dit  lien,  en  la  forme  comme  s'ensuit  : 
Primes,  le  curé  et  clercq  seront  tenus  de  dianter  annuellement  le 
Tîgiles  a  nœuf  leçons,  la  messe  ensuivi  d*on  salut  des  trépassez;  pour 
paiement  le  dit  pasteur  aura  27  sols  et  le  clercq  i3  sols.  Item,  ledit 
curé  et  clercq  devront  chanter,  dansla*dite  église,  quatre  autres  messes 
annuellement,  a  savoir  :  la  première  dans  l'octave  du  Saint  Sacrement, 
la  seconde  la  fêtes  saint  Pierre  aux  liens,  la  troisième  dans  Toctave  des 
Trépassez,  et  la  quatrième  la  fêtes  de  la  Chaire  saint  Pierre  a  Ântioche  : 
auxquels  jours  a  décharger  les  messes  devront  être  annoncé  au  peuples; 
et  pour  paiement  des  dites  quatre  messes  auront  i  florins,  deux  tiers 
au  curé  et  Tautre  tiers  au  clercq.  Pour  quel  effect  le  dit  fondateurs  a 
cédé  une  rente  de  9  florins  qu*il  a  a  charge  de  son  frère  Laurent  Rous- 
seau, et  hipotehquée  sur  les  biens  de  son  dit  frère,  comme  constre  des 
lettres  de  constitution  passées  le  16  may  1731;  laquelle  rente  étant 
réduite  au  denier  24,  fera  précisément  une  rente  de  6  florins. . . . 
Ainsi  faite  en  la  ville  de  Bruxelles,  en  présence  du  sieur  Philippe 
Joseph  de  Leenheer  et  sieur  Simon  TSerstevens,  comme  témoins. 

Quod  attester. 
Gaspar  Man,  notaire  (i). 

Le  21  avril  1755,  Louis  Joly  fonda  six  messes  à  chanter  pendant 
Toctave  du  Saint^acrement,  et  laissa  des  fonds  pour  la  confection 
d'un  ostensoir  d'argent  et  d'un  tabernacle  : 

|n  uomine  Domini.  Amen.  Ce  21  avril  1755,  pardevans  moi, 
G.  J.  Legrain,  curé  a  Yerzenal,  et  tesmoins  ci  embas  a  dénommer, 
comparut  Louis  Joly,  lequel  nous  a  déclaré  de  vouloir  disposer  du  bien 
que  la  divine  providence  lui  a  accordé  en  cette  vie,  de  la  manière  et 
comme  il  s'ensuit. ...  Et  venant  a  la  disposition  de  ses  biens,  il  les 
laisses  Jean  Louis  Minne  et  Michel  Minne ,  ses  cousins,  voulant  que 
lesdits  Minne  payent  annnelement  une  rente  de  9  florins  au  révérend 
curé  et  clercq  de  ce  lieu,  pour  cette  ditie  rente ,  laquelle  il  veut  qu'elle 

(t)  Achives  de  l'église  de  FirginaL 


ET  CUHE.  369 

soit  hipoieqoée  sur  sai  maison,  le  diu  revereod  pasiear  et  (Àercq  dcTroot 
dianter  aDDoelemeDt  pendant  six  jours  de  l'octave  du  Saint  Sacremeni, 
les  laudes,  la  messe  avec  la  bénédiction  du  Saint  Sacrement,  pour  le 
repos  de  son  ame  et  de  ses  parenis. ...  Il  laisse  tout  son  aident  et  or 
de  telle  qualité  qu'ils  soient  a  Feglise  de  ce  lieu ,  et  même  toutes  les 
dettesque  ledit  testateur  trouve  bon  envers  plusieurs,  pour  acheter  une 
remontrance  d'argent,  un  tabernacle  et  autre  embelissement.  .  .  . 
Priant  le  révérend  pasteur  de  ce  lieu  et  Laurent  Rousseaux  d'eslre  mes 
exécuteurs  testamentaires. . .  Ainsi  fait  en  présence  de  Laurend  Rous- 
seaux et  de  Jean  Joseph  Darras,  tesmoîns. 

Louis  My.  Laurend  Rouueaux.  Jeam  /.  Darras. 
/.  G.  Legrain,  curé  a  Yersenal  (i). 

Le  9  juillet  1761,  lean-GuilIanme  Dnjacqaier  fonda  nne  messe 
pendant  Toctave  da  Saint-Sacremet  et  dix  saints  pour  les  trépassés, 
et  donna  des  fonds  pour  la  constmction  d*an  nouvel  autel  de  la 
sainte  Vierge  : 

la  Domine  Domini.  Âmen.  Ce  9  juillet  1761,  pardevant  moi,  Jean 
Baptiste  Minne,  notaire  admis  au  conseil  souverain  de  Brabant,  et 
prcsens  les  lesmoins  en  bas  dénommés,  est  comparu  Jean  Guillaume 
Dnjacquier,  veuf  de  Gertrude  Goniot,  demeurant  a  Yerginal,  et  il  a  dit 
ce  qui  suit. .  •  Item,  il  lègue  une  somme  de  40  ecus  laisant  112  florins, 
qui  sera  comptée  es  mains  du  curé  dudit  Yei|;inal,  a  reffect  de  faire  un 
nen  autel  a  la  Vierge  eu  la  dite  egUse.  Item ,  donne  aux  curé  et  clerc 
dudit  Yerginal  une  rente  nouvelle  et  annuelie  de  6  florins,  a  chaîne  de 
chanter  chaque  année  en  la  dite  église  une  messe  a  Thonneur  et  pen- 
dant l'octave  du  Saint  Sacrement  et  en  outre  dix  saluts  pour  les  très- 
passes  :  et  le  dit  testateur  l'aflecte  specialment  a  la  moitié  des  cinq 
journaux  qu'il  a  acquit  du  vivant  de  sa  dite  femme  sur  le  champ  del 
Tour,  jurisdiction  de  âamme. ...  Le  testateur  dénomme  pour  son 
exécuteur  Jean  Baptiste  Lebrun,  du  dit  Yerginal.  Ainsi  fait  au  dit 
Yerginal,  en  présence  de  François  Paridaens,  et  Pierre  Joseph  Havaux. 

Quod  attester. 
/.  B.  Minne,  notaire  (s). 

(i)  Archives  de  V église  de  Virginal, 
(«)  Ibidem. 


370  É6USK 


Le  30  novembre  4763,  Jean-Loois  Mione,  et  sa  femme  Anne» 
Josèphe  du  Tillieu,  fondèrent  une  messe  pour  les  trépassés  : 

Ce  30  novembre  1762,  sont  comparus  Jean  Louis  Mione  et  Addc 
Josephe  du  Tillieu,  sa  femme,  habitaus  de  TergÎDal,  lesquels  pour 
seconder  au  soutien  du  mariage  que  leur  fils  Nicolas  Joseph  Mioue 
vient  de  contracter  avec  Jeanne  Catherine  Hanicq,  fille  de  Michel 
Joseph  et  de  Jeaune  Catherine  Massart,  ont  dit  de  transporter  au  profit 
de  leur  dit  fils  pour  dot  de  mariage  la  partie  de  la  prairie  venant  de 
feu  Louis  Joly,  telle  qu^elle  at  tombée  au  comparant  par  partage  fait 
avec  Michel  Minne,  son  frère,  le  11  mai  1756. . . .  Sauf  que  leur  dit 
fils  devra  payer  une  rente  de  9  florins  par  an,  a  savoir  30  pattars  au 
curé  et  clercq  de  Yerginal ,  a  chary^  de  chanter  chaque  année  une 
messe  de  trépassés  a  Tintention  des  comparans ,  et  le  restant  au  profit 
de  la  table  des  pauvres  du  même  lieu. . . .  Ainsi  fait  a  Yerginal ,  en 
présence  de  Pierre  Jean,  Louis  Joseph  Minne,  et  du  notaire  Jean 
Baptiste  Minne,  témoins  (i). 

Le  12  novembre  1763»  Charles-Ferdinand  de  Henelles  fonda 
un  obit  solennel  à  chanter  annuellement  dans  l'église  de  Virginal  (s). 
Vers  cette  même  époque^  Laurent  Bontet  et  Anne-Catherine 
Balsiaux  fondèrent  aussi  leur  obit  (s).  Le  20  janvier  1772,  Catherine 
Bauduin,  veuve  de  Jacques-Philippe  Cloquet,  fonda  deux  obits  : 

In  nomine  Domini.  Amen.  Ce  20  janvier  1772,  pardevant  mayeur, 
echevins  de  Tersenal,  ci  après  nomé,  comparut  Anne  Catherine 
Bauduin ,  veuve  en  dernier  noce  de  Jacq  Philippe  Cloquet ,  lesquels  at 
dit  d*avoir  fait  le  présent  testament. . . .  Outre  elle  cède,  au  prolBt  du 
révérend  curé  et  clercq  de  Yersenal ,  une  rente  de  5  florins  annuel,  a 
prendre  hors  d'une  rente  de  12  florins,  afliectée  sur  la  maison  et  jardin 
a  la  Grande  Porte,  se  référant  a  la  lettre  de  constitution  :  le  révérend 
curé  et  dercq  du  dit  Yersenal ,  pour  jouir  de  la  dite  rente  de  5  florins, 

(i)  Archives  de  l'église  de  Firyinàl, 

(«)  Foyez  ci-après  :  Généalogie  de  Herzclles. 

(s)  Archives  die  Véglise  de  Virginal. 


ET  ODEB.  *  571 

detroBl  duiater,  en  leure  es^ise,  chacque  année,  denx  obits  pour  le 
repos  et  Famé  de  la  testatrice. .  .  Ainsi  flûl  a  Versenal,  en  présence 
de  lean  Joseph  Hataux,  mayeor,  François  Draet ,  François  Dojacqnier 
ei  Nieolas  Joseph  Roossean  (i  ). 

Le  2  mars  1773,  par  acte  passé  devant  le  notaire  Minne,  Anne 
Catherine  Brasseur  fonda  cinq  messes  à  chanter  dans  Téglise  de 
Virginal  (s).  Le  29  décembre  1784,  le  curé  Guillaume-Joseph 
L^rain  et  sa  sœur  Marie-Anne  L^^in  firent  leur  testament  con- 
joint et  fondèrent  quatre  obits  à  Virginal  : 

In  nomîne  DominL  Amen.  Noos,  G.  J.  Legrain,  coré  a  Yei^inal,  et 
Marie  Anne  L^rain,  frère  et  sœure,  avons  conjointement  ùài  par  cette 
notre  testament,  comme  il  s*ensuit. . .  Voulant  qo*apres  la  mort  du 
premier  mourant,  qu*il  soit  déchargé  400  messes  basses  a  7  sols  chaque 
messes,  le  moitié  par  les  dominicains  de  Braine-le-Comte  et  Tautre 
moitié  par  les  reeollets  de  Nivelles;  et  la  décharge  de  400  messes  se 
ferat  de  la  même  manière  après  la  mort  do  dernier  vivant,  pour  le 
repos  de  leurs  âmes. . .  Nous  fondons  quatre  obits,  qui  devront  estre 
chantez  dans  l'octave  des  Trépassez,  qui  suivrat  la  morte  du  curé  de 
Virginal,  avec  vîgilles  a  9  leçons  et  landes  a  chaques  obits,  savoir  un  obit 
pour  le  repos  de  Tame  de  Jacque  Legrain,  le  deuzieme  pour  le  repos  de 
rame  d*Anne  Catherine  Baduelle ,  le  troisième  pour  le  repos  de  Tame  de 
Marianne  Legrain ,  le  quatrième  pour  le  repos  de  Famé  de  Guillaume 
Joseph  Legrain  en  son  vivant  curé  a  Voisinai.  De  plus  les  curés  succès- 
seursdevront  recommander  tous  lesdimanches  aux  prônes  Famé  de  Guil- 
leaume  Joseph  Legrain  en  son  vivadt  pasteur  de  Verginal  et  de  Marianne 
Legrain  sa  sœure.  Pour  rétribution  les  curés  auront  8  florins,  le  clercq 
aarat  4  florins,  a  condition  qu'il  devrat  sonner  une  lâche  a  morts  qui 
darerat  an  enrirons  d'un  cart  heures  la  veille  de  chaque  obits;  et  pour 
reoommandage ,  le  curé  aurat  14  sols  et  le  clercq  aurat  6  sols.  De  plus 
nous  laissons  a  la  fabrique  de  l'eglne  de  Verginal  20  sols  de  rente  : 
ces  14  florins  de  rente  sont  hlpotequet  sur  la  maison  de  feu  loisse 


(i)  Archivée  de  Véglùe  de  Firginal. 
(s)  ibidem. 


37â  *  ÉGUSE 

Leclercq,  gissant  devant  le  portail  de  Feglise.  Qaaod  a  toutes  les  antres 

rentes  qui  nousi  appartiennent  nous  les  laissons  aux  pauvres  de  Ver- 

ginaf!  Et  affin  qu'il  n*y  ait  pas  de  diminution  en  la  preditte  fondation, 

nous  laissons  de  plus  a  la  table  du  Saint  Esprit  1000  florins  argent 

courant  pour  les  mettre  en  rente  et  la  grange  et  escurie  et  remisse  de 

bois  bâtie  sur  Ablots,  sur  le  terrain  de  la  cure,  soient  aussy  au  proffict 

des  pauvres,  de  sorte  que  si  la  rente  laissée  pour  obits  venoit  a  estre 

remboursée,  la  table  des  pauvres  serat  obligée  de  payer  la  rente  de 

14  florins  que  nous  laissons  aux  curet,  clercq  et  fabrique  de  Yerginal. . . 

Nos  proches  parents,  que  nous  dénommons  nos  héritiers,  donneront  a 

mon  successeure  400  florins  argent  courant  qui  seront  appliquez  pour 

la  décoration  ou  augmentation  de  Teglise  de  Yerginal. . .  Finalement 

nous  voulons  que  les  curés  successeurs  perceveront  hors  des  rentes  du 

capital  de  1000  florins  et  du  produit  de  la  grange  ci-dessus,  laissées  aux 

pauvres,  deux  tiers  desdittes  rentes  pour  les  distribuer  annuellemeut 

a  quelques  braves  familles  pauvres,  surtout  aux  pauvres  malades,  sans 

qu*il  soit  obligé  de  rendre  compte  a  qui  que  ce  puisse  estre. . .  Ainsi 

fait  le  29  décembre  1781. 

G.  Joêeph  Levain.  Marianne  Leffrain. 

P.  5.  Nous  dénommons  pour  exécuteur  testamentaire  le  reverand 

Gharle  Joseph  Legrain ,  curé  a  Limai,  et  cas  qu*ii  seroit  pour  lors  mort 

ou  incapable,  nous  dénommons  Guillaume  Joseph  Allart,  liseur  an 

séminaire  de  Namur,  et  a  son  défaut  Louis  Joseph  Legrain,  avocat  du 

conseille  de  Namur. 

G.  /.  Legrain,  curé  a  Yerginal  (i). 

Ce  curé  mourut  le  12  janvier  1785. 

1783 — 1800.  Antoine  Warmant,  curé  de  Virginal. 

L'empereur  Joseph  II,  par  son  ordonnance  du  22  mai  1786» 
prescrivit  un  dénombrement  général  des  biens  du  clergé,  tant  sé- 
culier que  régulier.  Les  déclarations  des  curés  devaient  contenir, 
outre  les  biens  et  revenus  de  leurs  bénéfices,  y  compris  les  portions 
congrues,  ceux  des  fabriques  de  leurs  églises,  ainsi  que  ceux  des 
bénéfices  ou  offices  à  cure  d'àmcs,  qui  pourraient  y  être  annexés. 

(0  Archives  de  Végliee  de  Virginal. 


ET  CURE.  ^75 

Le  caré  Warnant  enroya  la  déclaration  suivante,  poor  la  cnre  et 
réglise  de  Virginal  : 

1.  A,  Cums.  —  Possessions. 

1.  En  biens  seigneuriaux. 

Le  caré  perçoit  sur.  tout  le  territoire  sauf  sar  en- 
viron 10  bonniers  qui  en  sont  exempts  la  grosse  et 
menue  dime  des  grains  de  toute  espèce  et  foin  fané, 
eocboDS  de  lait,  poulets,  pommes  et  poires,  affermée 
par  an  au  prix  de  ils.      5.50 —  0 —  0 

2.  En  cafHaux  de  fondation  placés  à  inléréts. 

Une  rente,  constituée  le  4  juillet  1747,  au  moyen 
de  70  florins  de  change,  chargée  des  obits  d*André  de 
Clères,  5—10—  0 

Une  rente,  constituée  au  moyen  de  i4  florins 
de  change,  par  contrat  passé  devant  le  notaire  Pottel- 
berghe  le  15  juin  1758,  et  réalisé  à  Oisquercq  le 
5  décembre  suivant,  chargée  de  Tobit  Philippe  Pie- 
ret  et  Anne  Bogard,  sa  femme,  1—10—  0 

Une  rente  laissée  par  Nicolas  Joseph  Rousseaux, 
par  son  testament  passé  à  Bruxelles  devant  le  notaire 
Gaspar  Mars  le  10  février  1751,  chai|;ée  de  son  obit,  6—  0—  0 

Une  rente  constituée  par  Marie  Françoise  Rous- 
seaux, veuve  de  Nicolas  Sans  Terre,  par  contnt 
passé  devant  les  echevins  de  Yirginal,  le  1  mai  1780,  2—17—  0 

Une  rente  en  deux  constitutions  que  Anne  Cathe- 
rine Brasseur  a  laissée  à  chai|;e  de  trois  obits,  par 
son  testament  passé  devant  le  notaire  Minne  le  21 
mars  1775,  confirmé  le  27  avril  1776,  6—  6—  0 

Une  rente  laissée  par  Anne  Catherine  Bauduin, 
veuve  de  Jacques- Philippe  Clocquet,  à  charge  de 
deux  obits,  par  son  testament,  passé  devant  la  loi  de 
Yirgiual,  le  20  janvier  1772,  5—  0_  0 

Une  rente  cédée  à  Tobitaire  par  contrat  réalisé  à 
Samme  le  24  février  1776,  par  Marie  Françoise  De- 
moûlin,  femme  de  Pierre  Joseph  Goebet,  4—  0—  0 

A  reporter.  577 —  5  —  0 


^74  ftOUSB 

Départ.        377—  3-  0 

Une  reoie  laissée  pour  obîu,  par  eoDtrat  passé  de- 
vant la  loi  de  Virginal,  le  2  avril  1710,  4_  o—  0 

Une  rente  laissée  pour  obits,  messes  da  Saint-Sa- 
crement et  saints,  par  Jean  Guillaume  Dujacquicr 
et  Gertrude  Coniot  12—  0—  0 

Une  rente  laissée  pour  Fobit  de  Guillaume  Zergue,  0—15—  0 

Une  rente  constituée  au  proût  de  Tégiise,  de  Notre 
Dame  de  Consolation  et  de  Tobitaire,  par  contrat 
passé  devant  la  loi  de  Yii^inal,  le  26  juillet  1777,  4—  6-i8 

3.  En  renies  à  litre ,  stipulées  irredimibUs. 

Une  rente  pour  les  obits  de  Jean  Roseau  et  Cathe- 
rine Wauquier,  constituée  par  leur  testament  devant 
la  loi  de  Virginal,  le  15  novembre  1707,  3|— ij—  o 

4.  En  rentes  avec  titre,  et  sous  promesse  d^hypalhèque. 

Une  rente  constituée  devant  le  notaire  Edouard,  le 
23  août  1770,  pour  Fobit  de  Jacques  Jernault  et  Ca- 
therine Gloriette  sa  femme,  pour  trois  messes  du 
St-Sacrement,  a  célébrer  les  trois  jeudis  du  carême,  6—  0—  0 

Une  rente  constituée  devant  la  loi  de  Virginal ,  le 
28  octobre  1770,  4—  q_  0 

5.  En  renies  anciennes  sans  titres. 

Obiu  ;  Josse  Orner.  —  Nicaise  Wiliame  et  Jeanne 
de  Hou.  —  Pierre  Mainfroy  et  Françoise  de  Champs. 

—  Nicolas  Gillis  et  Peronne  Taminiau.  —  Mathieu 
William  et  sa  femme.  —  Jean  Macs.  —  Pasquier 
Huart.  —  Louis  Minne  et  Gertrude  François.  — 
Pierre  Oelfosse.  —  Pierre  Poliet.  —  Pasquier  Belle- 
mans.  —  Nicolas  Waelhem  et  Marie  Moreau.  — 
Nicolas  Waelhem  et  Hélène  de  Pede.  —  Philippe 
Durant  et  Marie  Waelhem.  —  Michel  Durant  et 
Marguerite  d'Osier.  —  Jean  Taffer.  —  Etienne  de 
Lange.  —  Jean  le  François  et  sa  femme.  —  Martin 
de  Faucquez.  —  Guillaume  Seutin  et  Jeanne  Zei|;he. 

—  Charles  Gobert.  —  Herman  Moreau.  —  Michel 


A  reporter.  439—16—18 


ET  CUftl. 

ntport. 
JosBé.  —  Engelbeit  de  Faneqaei»  —  Jean  Hobeaa  et 
mnçoise  Poliet.  —  Nicolas  Flnncq  el  Catlierine 
Ledroit.  —  babeao  do  Jaeqtier.  ^  Jean  du  Foor. 

—  Jean  de  Hoox.  —  George  Lennois  et  sa  kmne. 

—  MartiD  de  Fanoqaez.  —  Garé  Deasart  et  aolres. 

—  JeaD  BaodeL  —  Joese  Masnn.  —  Amoîiie  Miniie. 

—  Charles  de  Faucquez.  —  Pierre  Anthoioe  et  Anoe 
Cillis.  —  JeanMoreaaetsa  femme.  —  Jeao  Moreaa. 

—  Laurent  Bontet  et  Anne  Catherine  Balsianx.  — 
Pierre  Gillis  et  Margoerite  Marsiile.  — Jean  le  Dan- 
gereux. —  Anciens  obits. 

Mesêei  fimdéei  :  Sainte  Brigitte.  —  Saint  Joseph. 

—  Notre  Dame  aux  Neiges.  —  Trépassés.  —  Saint 
Sacrement.  —  Huit  messes  annuelles. 

6.  Engraim. 
OM»  :  Wautier  de  la  Voilée.  -*  Gilles  de  Trj.  — 
Josse  de  Saintes.  —Jean  le  Clercq.  —  Quatre  rasiè- 
res*  un  vassau ,  cinq  pintes, 
Des  paurres  d*Ittre,  quatre  rasières, 

7.  En  plumes. 
(HriU  :  Hoart  Poochenet.  —  Elisabeth  du  Tillicu. 

—  Jean  Massin.  —  Six  chapons. 

8.  EueapUaux  plaeés  à  inUréU  ehârgés  d^aucwM 

fondation. 

Une  rente  (pré  arrenté) . 

Une  rente,  constituée  à  Oisquercq  le  5  décem- 
bre 1738, 

Huit  rentes  anciennes. 

Rente  ancienne  en  grains,  une  rasière. 

Rente  ancienne  en  plumes,  un  chapon, 
9.  En  autres  revenut  et  Mûeonn  mtitéi. 

Le  seigneur  de  Faucuwez  paie  annuellement  au 
curé  pour  aller  tous  les  ans  à  Ittre,  le  10  octobre,  afin 
d^assister  à  Fanni? ersaire  des  anciens  seigneurs, 


375 
439^16—18 


71—15-10 


8-^-9 
7-  0-  0 


3—0—0 


6—  0—  0 

0—6—0 
5—  9-12 

1—15—  0 
0—10—  0 


2—16—  0 


A  reporter. 


544—15—  1 


376  ÉGLISE 

Report.       544—15-  i 
Les  pauTres  de  Virginal  paie  poor  ranniversaire 
de  messire  Charles^FerdioaDd  de  Heraelles  12>-|2-.  o 

Ponr  six  messes,  fondées  le  il  janvier  1769  par 
Jacques*  Philippe  Cloqaet,                                                   g—.  8—  0 
10.  En  revenue  casueli. 
Pour  enterrements»  senrices,  mariages,  baptêmes, 
messes  et  saints,  157 \{^  o 


Pour  le  curé,  la  dîme,  550—  0—  0 

le  pré  arrenté,  6—  0 —  0 

la  i/t  des  4  rasiëres,      5—10—  0 
les  </3  dn  reste ,         258—  5—  5 


Le  total  des  revenus  720—  5—  1 


Toul  dn  curé  597—1 5—  5 
Pour  le  clerc,  la  V<  des  4  rasièras,      5—10—  0 
le  Vs  àvL  reste,           119—  1—20 

Total  dn  clerc  122— il--20 


720—  5—  1 


B,  CoRB.  —  Charges. 

20  messes  avec  vigiles  à  9  leçons. 
20      »  »  »  5  leçons. 

5      »       avec  laudes. 
124      » 

11  saluts  des  trépassés. 

Frais  de  Fanniversaire  de  Herzdles,  5—12—  0 


H.  A.  Ecus^.  —  Reventu. 

Onze  rentes  anciennes  en  argent,  8—15 21 

Trois  rentes  anciennes  en  grain,  4— i^ 0 

Trois  rentes  anciennes  en  vin,  i 4 0 

Une  rente  poor  Tobit  de  Pierre  de  Houx,  4^  |  ^  0 

A  reporter.  18—42—21 


i 


ET  CURE. 


377 


Report. 
Uoe  rente  consUtQée  le  26  avril  1746, 
Différenles  rentes  dues  par  la  commane, 
Une  rente  à  Samme, 
Une  rente  sur  le  Stockoi  à  Tubize, 
Une  rente  réalisée  à  Itire  le  2i  février  1767, 
Une  rente  réalisée  à  Virginal  le  28  mars  1772, 
Une  rente  constituée  le  28  novembre  1776, 
»  »         le  26  juillet  1777, 

j»  »         le  27     »      1779, 

>  »         Ie20mar8l779  àHennuyères, 

»  »        le   5  juin  1752,      ibidem. 

De  Tobit  Cbarles-Ferdinand  de  Herzelles, 
Bassin, 
Herbe  du  cimetière. 

Total  des  revenus  de  Féglise, 

B.  Eglise.  —  Charges^ 

1.  Fixes, 

Anciens  obits. 

Six  messes  des  trépassés. 

Saintes  Huiles, 

Visite  du  doyen. 

Vingtièmes, 

2.  Casuettes, 

Vin,  luminaire,  encens, 

Ornements, 

Bâtiment, 

Blanchissage, 

Administration, 

Total  des  charges  de  Féglise, 


18-12-21 
7—10—  0 

16—  6—  0 
1— U— 12 
4—  0—  0 
4-0—0 
9—  0—  0 
7—  4—  0 
2—14—  0 
7—0—0 

2—15—  0 

1—  8-0 
2—0—0 
0—14—  0 

84—18—  9 


15—  0—21 

5—8—0 

1— !0-  0 

i— 10—  0 

0—4—0 

40—  0—  0 

21—  0—  0 

42—  0—  0 

6—6—0 

^-0—0 

140-18—21  (i) 

(i)  yirchivet  générnin  du  rtn^aume^  Chambre  des  comptes.  Supplément,  N*  651, 
tome  34. 

24 


578  ÉGLISE 

Le  6  février  4792 ,  le  notaire  Jean-Baptiste  Minne  et  son  épouse 
Harie-Glaire-Louise-Josèphe  Ballieu,  fondètent  leur  obit  : 

In  Domine  Domini.  Amen.  Pardevant  le  révérend  pasteur  et  echevins 
de  la  terre  et  franchise  de  Terginal,  ci  après  nommés,  sont  coii)para  le 
notaire  Jean  Baptiste  Minne,  notre  greffier,  et  son  epoase  Marie  Claire 
Loaise  Josephe  Baliieu,  censiers  a  Samme ,  hameaa  attenant  a  celle 
franchise,  ont  fait  leur  testament  conjonctif  comme  s*ensait  : . . .  Or- 
donnant qu*en  outre  il  soit  célébré,  par  les  curé  et  clerc  du  dit  Yerginal, 
un  obit  pour  le  repos  des  âmes  d'eux  testateurs  chaque  année,  a  quel 
effet,  parmi  qu'ils  seront  recommandés  au  prone,  ils  leur  sera  payé  en 
tout  56  sols,  desquels  le  curé  aura  40  sols,  et  le  clerc  16. . .  Les  testa- 
menteurs  nomment  pour  exécuteur  celui  qoi  sera  curé  de  Yerginal, 
qu'ils  prient  d'accepter  cette  charge  surtout  pour  ce  qui  concerne  les 
56  sous  a  payer  annuellement  a  charge  de  la  succession  pour  leur 
obit.  • .  Fait  a  Yerginal,  ce  6  février  1792,  presens,  le  sieur  Antoine 
Warnant,  révérend  pasteur  de  ce  lieu,  et  les  eschevins,  François  Druet, 
Martin  Demaret,  Olivier  Joseph  Daras,  et  ZephiAn  Defirenne  (i). 

Le  13  janvier  1794,  François  Druet  fonda  son  obit  et  celui  de  sa 
femme  Jeanne-Catherine  Mambour  : 

Anjourd'hni  13  janvier  1794,  pardevant  nous  echevins  delà  terre 
et  ft^nchise  de  Yerginal,  est  compara  François  Druet,  ancien  echevin, 
censier  et  distilateur,  veuf  de  Jeanne  Catherine  Mambour,  âgé  de87  ans, 
a  dit  d*avoir  transporté  en  arrentement  perpétuel  a  François  Joseph 
Druet,  son  fils,  les  biens  fonds  et  édifices  qu*il  occupe,  tant  sous  œtie 
jarisdiction,  que  sous  Hennuyeres. . .  A  charge  que  le  même  acceptant 
devra  faire  célébrer  chaque  année  en  Teglise  de  Yerginal  deox  grand 
messes  de  requiem ,  suivies  du  De  profundis ,  pour  le  repos  des  âmes 
du  comparant  et  de  son  épouse,  et  d*an  en  an  distribuer  a  chaque  de 
ces  messes  40  pattars,  soit  en  argent,  soit  en  grains,  aux  pauvres  qui  y 
assisteront  :  pour  tout  quoi  les  biens  seront  spécialement  obligés.  Fait 
en  la  franchise  de  Yerginal,  presens  les  echevins,  François  Dujacqaier, 
Pierre  Joseph  Havaux,  Zephirin  Joseph  Defraene  et  Pierre  Joseph 

(i)  Archivée  de  Végliêe  de  Firginah 


ET  CVRB.  579 

M ÎDDe,  ce  dentier  consUtaé  echerin  poor  cette  fois,  les  sieors  maire  et 
f^reiliier  éunt  étrangers  et  absens  et  n*y  aiant  pas  d*aiitres  echevins  (i). 

An  mois  de  janvier  1796,  le  directoire  français  annonça  un  sys- 
tème de  persëcation  oaTerte  contre  la  religion  et  le  clergé ,  et  en- 
joignit à  tons  ses  agents  Fexécution  rigoareuse  des  édits  de  pros- 
cription légnés  par  rassemblée  législative  et  la  convention  nationale. 
L'église  de  Yii^nal  fat  fermée  et  dépouillée ,  comme  toutes  celles 
qui  se  trouvaient  dans  la  république  française  :  le  curé  Antoine 
Wamaut  dut  se  cacher  et  exercer  en  secret  les  fonctions  de  son 
saint  ministère.  Il  mourut  au  milieu  de  ses  ouailles  le  iO  avril  1800. 

1800—4803.  La  cure  vacante  fut  desservie  par  Remi-Joseph 
Ballieu,  Martin-Joseph  Gallly,  et  Jean-Baptiste  Janson  («). 

Une  convention  Ait  conclue  à  Paris,  le  16  juillet  1801,  entre 
les  plénipotentiaires  respectifs  du  souverain  pontife  Pie  YII, 
et  de  Napoléon  Bonaparte ,  premier  consul  de  la  république  fran- 
çaise. Ce  concordat  fut  ratifié  à  Rome,  par  le  pape,  le  15  août  sui- 
vant. Le  pape  ordonna  une  nouvelle  circonscription  de  diocèses 
dans  la  république ,  par  sa  bulle  du  29  novembre ,  qui  fut  publiée 
par  S.  £.  le  cardinal  Caprara,  le  9  avril  1802.  Les  deux  départe- 
ments des  deux  Nethes  et  de  la  Dyle  (provinces  d^Anvers  et  de 
Brabant),  furent  assignés  par  le  même  cardinal  à  Tarchevéché  de 
Malines,  par  décret  du  10  avril  suivant.  Jean-Armand  de  Besseve- 
jonx  de  Roquelaure,  ancien  évéque  de  Senlis,  ayant  été  nommé 
archevêque  de  Malines  la  même  année,  fit  une  nouvelle  distribution 
de  son  diocèse,  par  décret  du  6  juin  1803,  et  les  habitants  de  Vir- 
ginal et  de  Samme  furent  adjugés  à  Féglise  succursale  de  saint  Pierre 
k  Virginal,  sous  Téglise  paroissiale  de  sainte  Gertrude  de  Nivelles  (s). 
Depuis  de  longues  années  déjà,  les  curés  d'Ittre  avaient  cédé  leur 

(t)  Arehhci  de  Végliie  de  Firginal.  » 

(«)  ibidem, 

(>)  tUMeetio  epitMarum  poiUfraUum  mrkidûgfemê  MeehUnftntiê,  t.  1 ,  p.  16, 
38,  47,  68. 


380  ÉGLISE 

juridictioD  de  Sammeaux  curés  de  Virginal,  qui  pour  leurs  hono- 
raires recevaient  annuellement  deux  rasières  de  blé,  à  payer  par  la 
table  des  pauvres  d'ittre  (i). 

i  803 —  1 8i  4.  Gharles-Josbph-Clément  Bourdon,  curé  de  Virginal- 
Samme. 

Le  10  septembre  4807,  François  Minne  fonda  son  obit,  par  son 
testament  passé  devant  le  notaire  Pierre-Joseph  Minne  {%).  Le 
9  octobre  de  la  même  année,  le  sous-préfet  de  Nivelles  demanda 
des  renseignements  sur  les  églises  succursales  de  son  district 
L'administration  communale  répondit  que  Téglise  de  Virginal  était 
en  très-mauvais  état,  et  qu'il  y  avait  nécessité  de  la  conserver,  parce 
que  Samme  n'avait  pas  d'église  (s).  Le  3i  janvier  1812,  Marie- 
losèphe  Havaux,  veuve  de  Jean-Baptiste  Leclercq,  fonda  un  obit 
dans  l'église  de  Virginal  : 

Je,  Marie  Josephe  Havaux ,  veuve  sans  génération  de  Jean  Baptiste 
Leclercq,  ménagère  à  Yerginal,  arrondissement  de  Nivelles,  départe- 
ment de  la  Dyle ,  dispose  testarocntairement  comme  s'ensuit  :  Je  veux 
que  mes  exeqnes  soient  faites  selon  mon  état,  ainsi  qu*un  anniversaire, 
le  tout  a  prendre  hors  de  mon  mobilier,  dont  les  curé  et  clerc  tireront 
une  rente  annuelle  de  9  francs  07  centimes,  ou  5  florins,  an  capital  de 
181  francs  41  centimes,  ou  100  florins. .  .  Je  dénomme  pour  exécuteur 
testamentaire  le  sieur  Charles  Louis  JLefebvre,  greffier  de  police  à 
Tubise.  . .  Je  vais  a  FinsUnt  endosser  ce  testament  mislique  devant 
le  notaire  Pierre  Joseph  Minne,  présents  six  témoins,  tels  que  Charles 
Brenard,  Olivier  Daras,  Eloi  Gorez,  Gabriel  Bougnies,  Charles  Druet, 
avec  Antoine  Gaudery.  A  Yerginal  ce  31  janvier  1812. 

If.  /.  Havaux.  P,  /.  Minne,  notaire  (4). 

Le  curé  Gbarles-Joseph-Clément  Bourdon  fut  transféré  à  la  cure 
de  Genappe  en  1814. 

(i)  Archwes  de  Véglise  de  Firginal.  , 

(s)  Ibidem, 

(s)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 

(4)  Archives  de  Véglise  de  Virginal. 


ET  cuaE.  381 

i814— 1815.  La  cure  vacante  fut  desservie  par  Jean-François 
van  der  Cam,  curé  d'Oîsquercq,  et  par  Jean-Joseph  Dupont  (i). 

4815 — 18i7.  Jean-Joseph  Devctst,  curé  de  Virginal-Samme.  Il 
fut  transféré  à  la  cure  de  Baisy  en  I8i7. 

4817—1823.  La  cure  resta  vacante  pendant  près  de  sept  ans  et  fut 
desservie  successivement  pnr  Jean-François  van  derCani,  curé  d'Ois- 
qoercq,  août  4817;  par  François-Théophile  Tricot,  vicaire  d'Ittre, 
juin  1849;  par  Guillaume  Jumini,  curé  d'Oisquercq,  mars  1823;  par 
Ëleuthère  Lefrancq,  décédé  le  8  mai  1823;  et  par  Amand  Helsen, 
prêtre  missionnaire  à  Nivelles,  29  juin  1823  (s). 

Les  habitants  de  Yii^inal,  ayant  récupéré  en  1817,  195  florins 
30  cents  pour  les  logements  militaires  du  10  avril  an  3  mai  4815, 
cédèrent  cette  somme  pour  la  restauration  du  presbytère  (s).  Par 
son  arrêté  du  49  août  1817,  le  roi  Guillaume  I  détermina  le  mode 
diaprés  lequel  les  fabriques  dVglise  devaient  être  remises  ou  con- 
firmées dans  la  possession  des  biens  et  rentes  qui  leur  étaient 
dévolus  en  vertu  de  la  loi  du  7  thermidor  an  XL  La  fabrique  de 
Téglise  de  Virginal  adressa  au  directeur  général  pour  les  affaires 
du  culte  catholique,  un  état  de  tous  les  biens  et  rentes  auxquels 
leur  église  avait  droit.  Cet  état  comprenait  : 

4.  Biens-Fondé.  La  maison  presbiterale  avec  22  ares  environ  de 

de  verger  et  jardin. 
2.  Renies.  78  en  argent,  rapportant  257  florins  39  ^/loo  cents. 

8  en  seigle,  rapportant  6  rasières  6  pintes,  an- 
cieonemesure  de  Nivelles. 

La  fabrique  de  Téglise  fut  mise  en  possession  de  ces  biens,  par  ' 
arrêté  royal  du  10  avril  4820  : 


'i)  Archives  de  Vèglise  de  yir(fitiaL 

(t)  Ibidetii. 

(s)  Archives  delà  cominuttc  de  Virginaf. 


582  ÉGLISE 

Wîj  WiLLBM,  bij  de  gratie  Gods,  koning  der  Nederlaoden ,  prîus 
van  Oranje-* Nassau,  groot-heriog  van  Loxemborg,  enz.  enz. 

Op  het  rapport  van  den  direclear  generaal  voor  de  zaken  Tan  den 
roomsch  catholijken  eerediensi; 

Gezien  de  adviesea  van  onzen  staatsraad  président  van  raden  en 
rekenmeesteren  der  domeinen; 

Hebben  goedgevonden  en  versiaan  de  fabrieken  der  balpkerken  van 
Virginal,  provincie  Zoid-Braband,  fioaal  te  bevestigen  in  bel  bezilder 
in  de  hier  bij  geannexeerde  staten  omscbreven  cîgendommen. 

En  zal  afechriftdezer,  benevens  de  siatcn  hiertoe  belrekkelijk  worden 

gezonden  aan  den  direclear  generaal  voor  de  zaken  van  den  roomsch 

catholijken  eeredienst,  ten  fine  van  executie,  en  aan  onzen  staatsraad 

président  van  raden  en  rekenmeesleren  der  domeinen,  tôt  infonnatie 

en  narigt. 

S*Gravenbage,  den  10  april  ItôO. 

Willem. 

Van  wege  den  koning. 

/.  G,  de  Meij  van  Streepurk  (i). 

^ancienne  église  de  Virginal  était  devenue  insuffisante  pour  sa 
population ,  et  menaçait  ruine  par  sa  vétusté.  Elle  était  construite 
en  pierres  de  sable,  et  Ton  y  descendait  par  trois  marches  comme 
dans  une  cave  :  elle  mesurait  20  pieds  de  hauteur  jusqu^au  plafond, 
fait  en  1752,  47  pieds  de  longueur,  sur  27  de  largeur  :  le  chœur, 
qui  n'avait  que  18  pieds  de  longueur,  sur  16  de  largeur,  était  éclairé 
par  deux  petites  lucarnes.  La  superficie  de  Téglise  et  du  cimetière 
contenait  40  verges  ou  847  mètres.  Elle  pouvait  contenir  300  per- 
sonnes. Qu'on  se  figure  un  vieux  bâtiment,  humide,  malsain,  tom- 
bant en  ruines,  ayant  des  trous  dans  le  toit,  par  lesquels  la  pluie 
pénétrait,  éclairé  par  six  petites  fenêtres,  pavé  de  pierres  de  toute 
grandeur,  ayant  un  plafond  qui  ne  tenait  plus,  un  porche  couvert 
en  vieilles  tuiles  qu'on  craignait  de  voir  renverser  par  le  moindre 
vent  :  ajoutez  à  tout  cela  le  dénuement  le  plus  complet,  à  moins 
que  sous  le  nom  d'ornements  d'église.  Ton  ne  voulut  compter  qnel- 

(i)  Àrchivet  de  la  commune  d€  VirginaU 


ET  CURE.  383 

qaes  vienx  bancs,  quelques  images  de  saints  accrochées  au  mur  par 
de  gros  clous  et  qui  par  leur  figure  bizarre  excitaient  plut6t  le  rire 
que  la  dévotion,  et  Ton  aura  une  faible  idée  de  Téglise  de  Virginal, 
dont  la  laideur  était  passée  en  proverbe  dans  le  voisinage.  Ce 
n'était  pas  là  le  temple  modeste  d'un  pauvre  hameau,  mais  plutôt 
une  masure  destinée  à  Tbabitation  d'animaux  immondes.  La  néces- 
sité de  rebâtir  cette  église  fut  déjà  reconnue  à  la  fin  du  siècle  passé, 
mais  la  terrible  révolution  française,  qui  semblait  s'être  élevée  pour 
la  destruction  de  tous  les  édifices  sacrés ,  y  mit  obstacle.  L'em- 
pereur Napoléon,  devenu  en  quelque  sorte  le  restaurateur  du 
culte,  ne  put  s'occuper  de  bâtir  des  églises;  ses  guerres  continuelles 
épuisèrent  le  trésor  public.  Ce  ne  fut  qu'à  la  fin  de  1819,  qu'on 
commença  à  pouvoir  songer  sérieusement  à  rebâtir  cette  église.  Le 
conseil  communal  et  la  fabrique  adressèrent  au  roi  Guillaume  I,  une 
pétition  pour  d'obtenir  à  cet  effet  un  subside  de  sa  munificence  : 

  sa  Majesté  le  roi  des  Pays-Bas,  prince  d*Orange-Nassau« 
grand  duc  de  Luxembourg,  etc.,  etc. 

Sire, 

Les  soossignés,  mayeor,  éehevins,  membres  du  conseil  communal  et 
du  conseil  de  ùbriqne  de  Virginal-Samme,  arrondiiisement  de  Nivelles, 
province  de  Brabantruiëridional,  prennent  la  respectueuse  liberté  d*ei- 
poser  à  V.  H.  la  nécessité  dans  laquelle  ils  se  trouvent  de  faire  rebâtir 
leor  église  sur  un  plus  grand  plan,  et  rimpossibilité  absolue  de  faire 
supporter  celte  dépense  par  la  commune. 

L'église  actuelle,  outre  qu'elle  est  toute  délabrée,  que  son  clocher 
menace  ruine  et  que  sa  charpente  et  la  couverture  devraient  être 
relsiiles  à  neuf,  est  évidemment  trop  petite  pour  son  objet. 

En  effet  elle  ne  peut,  tout  au  plus,  contenir  que  287  personnes,  en 
prenant  pour  chacune  deux  pieds  quarrés,  ou  254  lignes  métriques. 

Le  village  de  Yirgînal,  qui  il  y  a  un  siècle  ne  comptait  que  500  ha- 
bitants, en  compte  aujourd'hui  1148,  surtout  depuis  la  réunion  de 
Samme  à  cette  commune. 

Outre  les  babiunts  de  ces  deux  communes  réunies,  la  position  de 
réglise  de  Virginal  y  attire  constamment  une  foule  de  personnes  des 


384  ÉGLISE 

hameaui  dépendant  dea  communes  d*lure,  Tubise  et  Henutiyeres,  qsi 
trouvent  la  vole  plus  courte  et  moins  mauvaise,  que  pour  aller  à  leurs 
paroisses  respectives. 

D'un  coté,  le  grand  nombre  de  personnes  qui  se  pressent  daas 
réglise,  nuit  à  la  salubrité  du  local  trop  resserré;  et  d'un  autre  côié,  la 
décence,  le  respect  dû  au  lieu  saint,  sont  constamment  compromis  ;  daos 
rintérieur.  Ton  se  presse  jusques  dans  le  sanctuaire;  à  Textérieur,  où 
une  moitié  au  moins  des  habitants  doit  demeurer  pendant  la  messe 
unique  qui  est  célébrée  les  dimanches  et  fêtes.  Ton  est  exposé  à  toute 
rintempérie  du  tems,  et  Ton  ne  peut  ni  voir  ni  entendre  le  ministre 
qui  ofDcie. 

Cet  éiat  de  choses  cause  tant  de  peines  et  de  scandales,  que  les 
soussignés  ne  peuvent  trouver  un  pasteur,  dont  ils  sont  privés  depuis 
deux  ans. 

Pour  rétablir  Téglise  et  conformément  au  plan  ci-joint,  il  faudra 
indispensablement  1"  un  nouveau  cimetière,  qui  devra  être  pris  sur  uo  i 

terrain  communal  de  peu  de  valeur  et  loué  actuellement  un  florin; 
2^  faire  une  nouvelle  enceinte  à  ce  cimetière ,  Tancien  devenu  trop 
petit  par  Tagrandissement  de  Féglise. 

La  salubrité,  Tintérét  général,  autant  que  Tordre  public  et  les 
bonnes  mœurs,  exigent  sans  doute  que  le  cimetière  soit  plutôt  trop 
grand  que  trop  resserré,  et  qu'il  soit  éloigné  des  habitations,  il  n'est  pas 
besoin  de  donner  des  développements  à  ces  motifs  évidents  par  eux- 
mêmes. 

Les  travaux  que  nécessiteront  la  reconstruction  de  Téglise  et  le 
nouveau  mur  du  cimetière ,  sont  évalués  dans  les  devis  estimalife 
à  10,952  florins  85  cents. 

Tout  fait  espérer  cependant  aux  soussignés,  qu'en  prenant  toutes  les 
mesures  que  la  plus  stricte  économie  commandera,  ils  pourront  réaliser 
leurs  désirs  avec  une  somme  de  10,000  florins. 

Mais  cette  espérance  qu'ils  ont  conçue  de  rendre  au  culte  catholique 
la  splendeur  dont  il  a  besoin,  ils  devraient  la  perdre.  Sire,  s'ils 
devaient  par  eux-mêmes  subvenir  à  cette  dépense. 

Il  est  certain  que  la  commune  de  Verginal  est  Tune  des  plus  pauvres, 
pour  ne  pas  dire  la  plus  pauvre  de  toute  la  province;  sans  aucun  | 

reveuu ,  elle  doit  acquitter  ses  dépenses  au  moyen  d'un  rôle  de  répar- 
tition qui  accroît  les  charges  des  habitants,  d'autant  plus  pesantes  que 


BT  Cl'RE.  385 

la  plapart  soni  pauvres,  sans  aatre  ressource  qae  leur  travail  joar- 
nalier,  et  qa*U  y  en  a  beaneonp  de  mendiants. 

Poar  plos  ^nde  assarance  de  ce  qae  nous  avançons ,  nous  désire- 
fionB  qn*II  plaise  à  V.  M.,  d'envoyer  on  eonmissalre  pour  vériâer  nos 
allégués. 

Mais  nos  habitants  n*aaront  pas  compté  en  vain  sur  Tinépuisable 
bonté  de  V.  M.,  et  sur  la  bienveillante  protection  qu'elle  accorde  au 
culte  catholique.  Ils  ont  Tespoir  fondé  qu'elle  comblera  leurs  v<eux  les 
plus  ardenls,  en  leur  accordant  la  somme  nécessaire  pour  la  recon* 
straction  de  lenr  église  et  de  la  muraille  du  cimetière. 

Ils  sont  avec  le  plos  profond  respect.  Sire,  de  V.  M.,  les  très-humbles 
et  tiès-obéissants  serviteurs  et  sujets  (i). 

Le  S4  avril  1890,  le  commissaire  royal  de  rarrondissement  de 
Nivelles  demanda  quels  sacrifices  la  commune  était  disposée  i 
laire  :  le  conseil  communal  s^assembla  le  22  mai,  et  vota  toutes  les 
corvées  nécessaires  à  la  reconstruction  de  leur  église  et  des  mors 
dn  cimetière  : 


extraordinaire  du  conseil  communal  de  Ver- 
iNrtfkidëiiivciica.  gioal-Samme  du  22  mai  1820,  convoquée  par  le 

mayeur,  ensuite  d'une  lettre  du  commissaire  royal 
de  rarrondissement  de  Nivelles  du  24  avril  1820. 

Le  conseil  communal  étant  assemblé  an  bureau  de  la  mairie  en  nom- 
bre compéuot,  le  majeur  donne  lecture  de  la  susdite  lettre,  qui  a  pour 
objet  le  renvoi  de  la  pétition  et  des  pièces  y  jointes,  que  ce  corps  a 
préseniées  avec  le  conseil  de  fabrique  â  Sa  Majesté  afin  d'obtenir  des 
fonds  pour  reconstruire  leur  église,  et  les  murailles  du  cimetière;  et 
Invite  cette  administration  â  délibérer  sur  son  contenu. 
Le  conseil. 
Considérant  que  pour  que  Sa  Majesté  ait  considération  de  leur  pau- 
vre commune,  afin  de  leur  fournir  des  fonds  pour  reconstruire  leur 
église,  ils  doivent  faire  un  dernier  effort  pour  rendre  à  leur  culte  la 
dignité  cfu'il  mérite  ; 

(f)  jérrhiveé  de  la  commune  de  f'irffiual. 


386  ÉGLISE 

Vote: 
Toules  les  corvées  des  chevaux  nécessaires  à  la  reconstmctîOB  de  leor 
église  et  mars  du  cimetière. 

Les  corvées  des  dievau  seront  réparties  entre  tons  les  tenants  che- 
vaux de  la  commune  et  par  tête  de  chevaux  de  trait  (ceux  de  selle  oo 
de  cabriolet  s*il  s*en  trouve  exceptés)  ayant  atteint  Tige  de  trois  ans 
au  moment  que  les  travaux  s'effectueront;  seront  réparties  dJl-on  par 
le  mayeur  et  échevins  dans  une  proportion  égale,  autant  que  possible. 
Ceux  qui  négligeront  ou  refuseront  de  satisfaire  aux  ordres  du  mayeur 
ou  échevins ,  lorsqu'ils  en  seront  requis  pour  les  corvées  auxquelles  ils 
seront  taxés,  il  y  sera  suppléé  à  leurs  doubles  firais  sur  un  état  à  dresser 
par  la  dite  administration,  à  rendre  exécutoire  par  qui  il  appartiendra, 
et  à  recouvrer  par  le  percepteur  de  la  commune,  comme  les  contribu- 
tions directes. 
Fait  en  séance  à  Verginal-Samme  les  jour,  mois  et  an  que  dessus. 

/.  N,  Sarlan,  /.  B^*  Minne,  A.  /.  Cooreman,  A.  Braneart, 
P.  /.  CUms,  G.  F.  de  Buucher,  /.  Carlier,  /.  Hubeau. 

/.  L.  SarUm,  s**,  (i). 

Le  conseil  communal  présenta  ensuite  une  seconde  requête  au 
roi,  qui,  par  arrêté  du  3  mars  1823,  accorda  un  subside  de  deux 
mille  florins  : 

Bruxelles,  le  12  mars  1823. 

Direction  fénérale 

dei  aiTairct  dn  cnito  Lc  directeur-général  des  affaires  du  culte  catholique 

calholiqne.  "  ...» 

-  pour  le  royaume  des  Pays-Bas  et  le  grand-duche 

-  de  Luxembourg,  commandeur  de  Tordre  royal  du 

Lion-belgique. 

Vu  Tarrélé  royal  du  3  mars  dernier  n«  31 ,  dont  suit  un  extrait  en 
traduction  : 

«r  Nous,  GtiLLAUUE ,  etc. 
»  Vu  la  demande  etc. 

»  Avons  arrêté  et  arrêtons  :  il  est  accordé  un  secours  de  2,000  fiorios 
»  à  la  commune  de  Virginal-Samme,  pour  réparation  et  agrandisseoieot 
»  de  réglise  et  cimetière  du  lieu,  lequel  ne  sera  ordonnancé  que  1  ors- 
Ci  )  Archives  de  la  commune  de  Firginal. 


ET  CURE.  387 

* 

»  que  b  commune  ei  les  habitants  auront  prouvé  avoir  foami  le  snr- 

»  plo8  des  fonds  néoesBaires  à  l*exécation  des  travaux. 

Bruxelles»  le  5  mars  f  S23. 

GooLimiB. 
Yoolani  assurer  Texécution  de  cet  arrêté. 

Arrête  que  le  secours  ci-dessus  sera  ordonnancé  aussitôt  qu'aura  été 

satisfait  à  la  condition  susmentionnée  ;  et  qu'expédition  du  présent  sera 

adressée  provisoirement  aux  pétitionnaires,  accompagnée  des  plans  et 

devis  estimatifs  des  travaux  à  exécuter  pour  leur  information  et  direction. 

Gaubau  (i). 

Le  20  juin,  le  conseil  communal  et  le  conseil  de  fabrique  adres- 
sèrent nne  troisième  pétition  au  roi  afin  d'obtenir  une  augmentation 
de  sabside  : 

à  Sa  Majesté  le  roi  des  Pays-Bas»  prinoe  d*0nnge-Na6sau,  grand- 
duc  de  Luxembourg,  etc.,  etc. 
Sire, 

Les  mayeur,  échevins,  membres  du  conseil  communal  et  de  Cibrique 
de  Tergmal-Sarame,  arrondissement  de  Nivelles,  province  du  Brabant- 
méridional,  viennent  d'apprendre  par  rintermédialre  de  S.  E.  le  gpu- 
▼emeur  de  cette  province,  quMl  a  plu  à  V.  M.  de  leur  accorder  un 
secours  de  2,000  florins,  pour  réparer  et  agrandir  leur  ^lise. 

Tout  en  témoignant  leur  reconnaissance  pour  ce  bienfoit,  ils  croient 
devoir  vous  représenter.  Sire,  avec  le  plus  profond  respect,  que  leur 
q^lise,  qui  tombe  en  ruine,  n*est  nullement  susceptible  de  réparation, 
qu'il  s'agit  d'une  réédification,  et  que  les  2,000  florins  que  V.  M.  a 
daigné  leur  accorder ,  suffira  tout  au  plus  pour  abattre  celle  qui  existe 
et  faire  avec  ses  vieux  matériaux  les  fondements  de  celle  qu'il  s'agit  de 
procurer  à  la  commune,  afin  que  toute  la  population  puisse  assister  aux 
offices  divins,  à  l'abri  des  injures  de  Pair. 

La  commune,  pauvre  comme  elle  Test ,  offre  de  contribuer  aux  frais 
de  la  réédification ,  tant  en  charriages  qu'autrement ,  pour  une  somme 
de  4,000  florins. 

Et  comme  II  est  notoire»  qu'avec  celle  que  Y.  M.  a  bien  voulu  leur 
accorder,  il  est  impossible  de  faire  face  aux  frais  nécessaires  pour  par- 

ii)  j4rrhives  de  la  commune  de  Firgina!, 


38S«  ÉGLISE 

T6Dlr  à  lear  Ûo ,  ils  n^osent  mettre  la  maio  à  Tœuvre ,  pour  ne  pas  se 
trouver  sans  église  aucune,  ou  de  s*endetter  autre  mesure. 

Et  ils  se  permettent  encore  de  faire  connaître  à  V.  M.  que  leur  coid< 
mu  ne  a  été  depuis  1814  alternativement  six  ans  et  quatre  moissaos 
desservant,  que  par  là  le  trésor  y  a  gagné  2,600  florins;  et  que  les  habi- 
tants ont  fait  une  dépense  très-considérable,  il  y  a  quelques  années,  ponr 
rétablir  pour  ainsi  dire  à  neuf  la  maison  presbyterale. 

Dans  ces  circonstances  ils  se  jettent  de  nouveau  aux  pieds  du  trône, 
en  suppliant  V.  M.  de  leur  accorder  1"  un  supplément  de  4,000  florins  à 
ce  qu'elle  a  déjà  daigné  faire  pour  eux  ;  2"  rendre  exécutoire  la  délibé- 
ration de  leur  conseil  communal  du  22  mai  1820,  dont  copie  autheati- 
que  a  été  jointe  à  leur  première  supplique;  et  pour  le  cas  de  besoin  ils 
la  joignent  encore  à  celle-ci  sous  le  n<^  1. 

Faute  du  supplément  ci-dessus  demandé,  ils  se  trouveront  incessam- 
ment  privés  de  leur  église  qui  est  totalement  détruite ,  menacée  même 
d*interdi(îtion  comme  ils  ont  déjà  eu  Thonneur  de  le  faire  connaître  à 
V.  M.  par  leur  dernière  supplique,  et  le  font  encore  par  la  pièce  ci- 
jointe,  u<^  2;  ils  devront  indubitablement  eu  outre  rester  sans  ministre, 
et  seront  forcés  par  là  à  négliger  tout  à  fait  la  religion  de  leur  ayeux. 

Et  pour  assurance  de  ce  qu'ils  avancent,  ils  osent  prier  V.  M.  avec  la 
plus  grande  instance  qu'il  lui  plaise  d'envoyer  sur  le  lien  un  commis- 
saire expert  pour  reconnaître  l'état  de  leur  église. 

Cest  la  grâce,  etc. 

Du  20  juiu  1825(1). 

1823—1850.  Philippe  Steen,  de  Boitsfort,  curé  de  Virginal- 
Samme. 

Ce  digne  prêtre  mérite  à  juste  titre  le  nom  de  second  fondateur 
de  Téglise  de  Virginal.  A  peine  entré  en  fonctions»  il  commença  à 
ses  propres  frais,  à  rendre  la  cure  habitable,  qui  quoique  restaurée 
en  1818,  était  dans  le  plus  grand  délabrement  à  cause  de  non-ha- 
bitation depuis  plusieurs  années.  Il  joignit  en  même  temps  tous  ses 
efforts  à  ceux  de  ses  paroissiens  pour  obtenir  la  reconstruction  de 
réglise.  Le  27  juillet  1825,  on  adressa  une  demande  de  subside  au\ 
états  de  la  province  : 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


ET   Ct'HE.  389 

Aux  nobles  et  irèfr-hooorables  seigneurs,  les  états 
dépatés  du  Brabani-niéridional. 

Nobles  et  très-honorables  seigneurs, 

Cest  avec  la  plus  vive  satisfiiction  que  nous  venons  de  recevoir  votre 
lionorable  exposé  de  la  situation  de  notre  province,  présenté  aux  états 
dans  leur  assemblée  do  6  juillet  1825 ,  en  y  voyant  Tintérét  que  pren- 
nent vos  seigneuries  pour  notre  église,  qui  sans  contredit  est  dans  un 
état  complet  de  caducité,  et  à  un  tel  point  que  de  jour  en  jour  nous 
nous  attendons  à  la  voir  s'écrouler,  sans  y  pouvoir  porter  remède. 

Depuis  neuf  à  dix  ans ,  nous  réclamons  de  la  bienveillante  générosité 
de  S.  M.,  un  subside  pour  bâtir  une  neuve  église.  Elle  daigna  nous 
accorder,  par  arrêté  du  3  mars  1823,  une  somme  de  2,000 11.,  que  nous 
n^avons  pu  toucher  jusqu'à  présent,  à  cause  que  les  habitants,  venant 
de  iaire  par  dons  volonuires  et  autrement  un  sacrifice  de  4,000  florins 
pour  la  reconstruction  do  presbytère,  ne  purent  supporter  une  somme 
de  8,932  florins,  requise  au  dessus  de  2,000  florins  accordés  pour 
exécuter  le  plan  soumis  à  S.  M.  selon  les  devis  montant  (y  compris  les 
murailles  du  cimetière)  à  10,932  florins. 

Cependant  la  reconstruction  d'une  ^lise  à  Virginal  est  de  la  plus 
grande  nécessité,  parce  que,  comme  nous  venons  de  vous  Fexposer, 
N.  et  T.  H.  S.,  r^ise  existante  menace  ruine  et  expose  ceux  qui  en- 
tendent la  messe  à  des  malheurs  inévitables,  parce  que  selon  le  témoi- 
gnage des  gens  de  Tart  et  en  général  de  tout  le  monde ,  elle  n'est  sus- 
ceptible d^aucune  réparation,  et  enfin  parce  qu'elle  est  tellement  petite 
qu'elle  ne  peut  contenir  qu'un  tiers  au  plus  des  fidèles  qui  entendent  la 
messe,  les  deux  autres  tiers  sontobligés  de  demeurer  sur  le  cimetière  aux 
rigueurs  du  temps,  et  ne  peuvent  se  livrer  comme  ils  le  doivent  à  toute 
la  piété  qu'exige  notre  religion ,  ne  pouvant  même  voir  ni  entendre  le 
prêtre  qui  officie;  encore  ceux  qui  sont  dans  l'église  sont  ils  tellement 
pressés  que  bien  souvent  ils  ne  peuvent  s'agenouiller,  et  tous  les 
dimanches  en  voit-on  qui  doivent  sortir,  tellement  que  cet  amas  de 
personnes  rend  l'air  malsain  :  ceci  se  prouve,  si  on  compare  la  gran- 
deur de  l'élise  qui  n'est  que  de  11  aunes  70  ponces  de  longueur  sur 
7  aunes  30  pouces  de  largeur,  avec  la  population  de  la  commune  qui 
passe  1100  âmes,  outre  l'aflluence  des  étrangers  de  sept  hameaux 
ctrconvoisins  qui,  engagés  par  les  beaux  chemins,  et  la  proximité  de 


390  ÉGLISE 

Vii^nal  par  rapport  à  leurs  commnnea  respectives»  viennent  en  tout 
temps  à  la  messe  à  Virginal. 

Enûn  nous  osons  assurer  que  dans  tonte  la  province  la  nécessité  de 
rebâtir  une  église  ne  peut  égaler  la  nôtre  ;  il  ne  faut  que  la  voir  poor 
en  être  persuadé. 

Nous  osons  espérer,  N.  et  T.  H.  S.,  que  vous  daignerez  nommer  uoe 
commission  qui  serait  à  même  de  se  rendre  sur  le  lieu ,  pour  y  recon- 
nattre  la  vérité  de  nos  allégués ,  et  être  convaincu  de  la  nécesrîté  de 
rebâtir  notre  église. 

Vous  reconnaltrerez  aussi  qu*il  y  a  possibilité  de  réaliser  nos  espé- 
rances, si  vous  daigniez  nous  accorder  sur  les  fonds  provinciaux  voe 
somme  de  4,000  florins,  qui  jointe  aux  2,000,  accordés  par  S.  H.,  et 
que  nous  espérons  pouvoir  toncber,  et  aux  efforts  des  habitants  qai 
quoique  des  plus  pauvres  de  la  province,  et  où  personne  ne  possède 
25  bonniers  de  terre,  s'offrent  à  faire  en  corvées  de  bras,  chevaux,  etc. 
pour  un^  équivalant  de  2,500  florins  an  moins,  peuvent  suflirepoar 
exécuter  les  travaux  repris  au  plan  et  devis  estimatif  adressés  à  S.  M., 
ou  tout  autre  te!  qn*il  plaira  à  vos  seigneuries  de  Ciire  lever  et  nous 
prescrire  (i). 

Un  nouveau  plan  fut  dressé  par  Antoine  Moreau .  architecte  du 
gouvernement,  à  Nivelles  »  et  le  devis  estimatif  monta  à  10,487  flo- 
rins 29  cents. 


Terrassement , 

fl.        i5,.00 

Maçonnerie , 

5573„00 

Pierres  de  tailles , 

1289„47 

Charpente , 

2036„28 

Couverture , 

f166„00 

Gros  fer, 

392„66 

Plâtrage, 

f310„f2 

Menuiserie, 

81„00 

Vitrage, 

123„76 

Dépenses  imprévues. 

200„00 

Total,  fl.    10187„29  (t) 

(0  Archives  de  la  eommune  de  FirginaL 
(i)  Ibidem. 


ET  a}%E.  39t 

Le  commissaire  da  district  de  Nirelles  envoya  le  II  décembre  le 
plan  et  le  devis  an  bourgmestre  de  Virginal ,  avec  ordre  de  convo- 
quer le  conseil  communal  et  le  conseil  de  fabrique,  pour  aviser  aux 
moyens  de  faire  face  à  cette  somme.  Les  conseils  réunis  prirent 
cette  résolution  : 

L*an  mil  huit  cent  vingt  cinq,  le  dix-neaf  de  décembre,  à  une  heore 
après-midi,  le  conseil  communal  de  Yergiual,  et  celai  de  la  fabrique, 
réunis  an  local  deradminisiration.  Le  bourgmestre  dépose  sur  le  bureau 
les  plans  et  devis  estimatif  dressés  par  M.  Tarcbitecte-voyer  du  district, 
et  montant  à  la  somme  de  10,187  florins  29  cents,  invite  les  conseils  à 
aviser  aux  moyens  de  faire  fuce  k  cette  susdite  somme.  Le  conseil,  vu 
la  vétusté  et  la  caducité  de  FégUse,  considérant  que  le  moyen  le  plus 
efficace  pour  y  subvenir  serait  : 

I*  La  fommede  MOO  florins  donnée  à  cette  commune 
par  anélé  de  S.  IL  du  3  mars  1823,  ,       S000„00 

2*  Le  produit  de  la  vente  d*ttnep&ture  appartenant  à  la 
commune,  située  dans  la  section  D,  n*  223,  grande 
un  bonnier  dnquanle-sept  percbes  quatre-vingt-dix 
aunes,  classée  à  la  troisième  dasse  ei  louée  le  prix  de 
50  florins  annnellement,  1 000„00 

3p  Les  fbndsdéposésaux  monls-de-piété  de  Bruxelles  et 
de  Nivelles,  et  celui  de  000  florins  porté  au  budget  de 
1826,  montant  ensemble  i  I  i02„00 

4*  Par  le  budget  de  la  fidirique,  200„00 

5*  Far  une  somme  à  répartir  entre  tous  les  babilanls 
de  la  commune,  au  marque  le  franc  de  la  contribution 
fbncière,  confmmément  an  décret  du  It  février  1810, 
art  2,  f 700„00 

Espérant  avoir  le  restant  qui  est  de  4185  florins 
29  cents  du  budget  provindal,  4185„29 

fOI87„29 


En  8é;ftnceau  local  de  radminîstration  les  joor,  mois,  ao,  qoe  dessus. 

PkUippt  SUen,  cmri.  Jeat^Nieolas  Sarkm,  bourf/mesire.  Jean-Bap- 

iUU  Minne,  premier  éehevin.  Jean-BaplisU  Demarel,  éeketin. 


393  ÉGLISE 

Isidore  Carlier.  Françatt-Joteph  Dujacquier.  Pierre-Jotepk 
Godeau.  Zéphirin-Joseph  Ihtfraine.  Louis  BranearL  GuiUaume- 
François  Debusscker.  Jean-Martin  Ihtlait, 

Jean-Louis  Sarton,  secrétaire  (i). 

Le  procès-verbal  de  cette  séance  fut  envoyé  au  commissariat  le 
23  décembre.  Le  26  décembre»  le  conseil  communal  demanda  Tau- 
torisation  de  vendre  une  prairie  appartenant  à  la  commune,  pour 
en  employer  le  prix  à  la  reconstruction  de  l'église  : 

Provinctt  do 

Bniant  méridionni.  Virgioal-Samme,  le  26  décembre  1825. 

isirict  e^  ive  e«.  ^  g^  Majcsté  le  roi  des  Pays-Bas,  prince  d'Onoge- 

TirgH^^tenme.  Nassau,  grand-duc  de  Luxembourg,  etc.,  etc. 

Sire, 
Nous  venons  exposer  à  V.  M.  que  Téglise  de  cette  commune  est  dans 
an  tel  état  de  vétusté  et  de  délabrement  qu'elle  ne  peut  plus  subsister  : 
qu*avec  le  secours  de  2,000  florins  que  ¥.  M.  par  son  arrêté  bienfoisant 
du  3  mars  1825  daigna  nous  accorder,  un  subside  que  nous  espérons 
avoir  du  budget  de  la  province,  et  Teffort  des  habitants,  nous  nous  pro- 
posons, pour  rendre  au  culte  divin  toute  la  splendeur  qu'il  doit  avoir, 
de  la  rebâtir;  mais  que  nous  ne  pouvons  parvenir  à  réaliser  notre  projet 
qu'en  vendant  une  partie  de  bien  communal,  consistant  en  une  pâture, 
grande  un  bonnier  cioquante-sept  perches  quatre-vingt-dix  aunes, 
louée  annuellement  cinquante  florins. 

Nous  osons  en  conséquence  supplier  V.  M.  de  nous  autoriser  à  la 
susdite  vente,  votée  dans  la  séance  du  conseil  communal  du  19  courant, 
dont  copie. 
C'est  la  grâce,  etc.  (t). 

Le  roi,  par  son  arrêté  du  ii  février  1826»  autorisa  le  paiement 
du  subside  de  2,000  florins,  accordé  le  3  mars  1823,  pour  être  dé- 
posé provisoirement  au  mont-de-piété  de  Bruxelles  ou  de  Nivelles, 
à  Teffet  de  procurer  un  intérêt  de  i  %  par  an,  jusqu'au  moment  où 
ces  fonds  pourraient  être  employés  à  leur  destination  : 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 
(«)  Ibidem. 


1 


ET   CURE.  393 

Wij,  Willem  ,  bîj  de  gratie  Gods,  koDing  der  Nederlanden , 
prîDS  van  Oranje-Nassao ,  groot-bertog  Tan  Loiemborg, 
enz.  eDz.  enz. 

GezieD  bel  adres  vao  kerkmeesteren  Tan  de  bulp-kerk  Tan  Yerginal- 
Samme,  strekkende  om  de  somme  Tan  f.  i,000,  bij  ons  besluii  Tan  den 
3  maan  1823  n*  31,  tôt  bet  berstellen  en  Tergrooten  Tan  die  bulpkerk 
en  Tan  bet  kerkbof  aldaar  toegestaan ,  coder  beding  dat  de  gemeente 
en  de  ingezetenen  zonden  doen  blijken,dat  door  ben  deTereiscbte  maatr 
r^elen  waren  genomen,  om  bet  Terder  benoodigde  tôt  bekofttiging  der 
toorteide  werken  nittekeeren,  tbajis  te  mogen  genieten,  zonder  aan  de 
Toormelde  bepaling  te  worden  gebouden,  en  zolks  ten  einde  die  somme 
lenffleestea  Toordeeleder  gemeente,  in  de  bank  Tan  leening  Tan  Brussel 
en  NijTel  te  kannen  deponeren,  in  afwacbiing  Tan  een  proTinciaal  snb- 
ndie,  «n  dat  er  genoegsaam  door  de  ingezetenen  toi  bet  Toormeld  einde 
al  lyn  bijgedragen; 

Gelai  op  bet  rapport  Tan  den  directenr-generaal  Toor  de  zaken  Tan 
de  roomscb  katbolieke  eeredienst  Tan  den  1 1  dezer  n*  3  ; 

Hebben  goedgeTonden  en  Terstaan,  bij  wîjziging  in  zoo  Terre  Tan  ons 
besldit  Tan  den  3  maart  1823  n*  31,  den  directeur  generaal  Toor  de 
zaken  Tan  de  roomscb  katbolieke  eeredienst  te  magtigen,  om  al  dadelijk , 
eD  tonder  dat  de  gemeente  en  ingezetenen  Tan  Vergînal-Samme  zallen 
bebocTen  te  doen  blijken  dat  bet  Terder  benoodigde  ter  bekostigiug  Tan 
de  Toormelde  werken  Terzekerd  is,  aan  de  adressanten  te  doen  oitbe- 
lalen  de  somme  Tan  f.  2,000  bij  ons  etengemeld  besloit  verleend ,  met 
astorisatie  op  de  adressanten,  om  die  somme  in  de  bank  Tan  leeoing  Tan 
Bnusel  en  NijTel  te  deponeren,  lot  tijd  en  wijle  dat  zij  dezeiTe  zollen 
fcoDoeo  bezigen  tôt  bet  doel  barer  bestemming. 

En  is  de  directeur  generaal  voorDoemd  belast  met  de  uîtToering  de- 
aer«  waanran  keonis  zal  worden  gegeTen  aan  onzen  minister  vao  Finan- 
elen,  aan  de  algemeene  rekenkamer,  en  aan  de  adressanten,  toi  infor- 
mai ie  en  narigt. 

*S  GraTenbage  den  1 1  febrnarij  1820. 

WlLLEH. 

Tan  wege  den  koniog. 
De  si^cre laris  van  bet  kabinet  des  konings, 

W,  G.  Van  de  Poil  j'. 

25 


394  ÉGLISE 

La  province  accorda  ensuite  un  premier  subside  de  i»500  florins  : 

r  bureau.  N*  104i. 

commuDe  de  BruxcUes,  Ic  8  mars  1826. 

Veryioal-Samoie 

Reconitrncti^ndt  régiiie.  A  oionsieuf  le  commissaîrc  du  district  de  Nivelles. 

Monsieur, 

Répondant  à  votre  lettre  du  5  janvier  dernier,  nous  avons  Thonnear 
de  vous  informer  que  par  arrêté  du  14  février  dernier,  n*  158,  S.  M.  a 
daigné  autoriser  le  paiement  du  subside  de  2000  florins,  accordé  à  la 
commune  de  Verginal-Samme,  par  arrêté  royal  du  3  mars  1823,  n*31, 
pour  fournir  à  la  dépense  qu'occasionnera  la  reconstruction  de  Téglise 
de  cette  commune,  laquelle  a  été  évaluée,  suivant  les  plans  et  devis, 
dressés  par  rarchitecte  du  district  à  la  somme  de  fis.  10,187.  29.  Le 
montant  du  subside  indiqué  ci-dessus  devra  être  provisoirement  déposé 
au  mont-de-piélé  de  Bruxelles  ou  de  Nivelles,  à  Feffet  de  procurer  à  la 
commune  un  intérêt  de  4  pour  cent  par  an,  jusqu'au  moment  où  ces 
fonds  pourront  être  employés  à  leur  destination. 

Ayant  pris  en  considération  la  nécessité  de  pourvoir  à  la  reconstruc- 
tion de  cette  église,  et  les  sacrifices  que  font  la  commune  et  les  habitants 
pour  contribuer  dans  la  dite  dépense ,  nous  avons  décidé  d'accorder 
provisoirement  sur  les  fonds  provinciaux  un  subside  de  1,500 florins  pour 
aider  la  commune  dans  les  travaux  projetés.  L'ordonnance  de  paiement 
de  ce  subside  a  été  transmise  par  nous  à  la  liquidation  de  la  chambre 
générale  des  comptes,  et  nous  aurons  soin  devons  la  faire  parvenir 
aussitôt  qu'elle  sera  revêtue  de  cette  formalité.  Nous  nous  réservons 
d'accorder  pour  ces  travaux  un  nouveau  subside  sur  les  fonds  provin- 
ciaux après  que  nous  aurons  acquis  la  certitude  que  la  commune  et  les 
habitants  ont  satisfait  à  leur  engagement  à  cet  égard. 

Quant  aux  plan  et  devis  de  ces  travaux,  qui  accompagnent  votre 
lettre  précitée,  nous  les  avons  soumis  à  l'approbation  de  S.  M.,  aux  ter- 
mes de  l'arrêté  royal  du  16  août  1824.  Journal  ofiiciei  n"  45. 

Nous  avons  aussi  l'honneur  de  vous  faire  observer,  Monsieur,  que 
d'après  les  lois  et  instructions  existantes  sur  la  matière,  aucune  répar- 
tition destinée  à  fournir  aux  dépenses  communales  ne  peut  être  basée 
sur  la  contribution  foncière  :  en  conséquence  la  répartition  de  la 
somme  de  1,700  florins  que  le  conseil  communal  avait  comprise  parmi 


ET  CURE.  595 

les  moyens  de  roornir  i  la  dépense  projetée,  devra  avoir  lieu  par  un  rôle 
de  taxe  personnelle,  de  la  manière  et  suivant  les  bases  établies  pour  ia 
formation  des  vttes  de  répartition  personnelle,  destinés  à  combler  fin- 
suflBsance  des  revenus  comnonauz. 

Passant  à  la  demande  ci-jointe»  formée  par  Tadministration  commu- 
nale de  Yerginal-Samme,  tendante  à  obtenir  rauiorisation  nécessaire 
pour  vendre  une  partie  de  prairie ,  contenant  1  bonnier  57  perches  90 
aunes,  pour  en  employer  le  produit  aux  travaux  précités,  nous  vous  in- 
vitons. Monsieur»  à  faire  remplir  à  cet  effet  les  formalités  prescrites  sur 
la  matière  et  consistant  dans  la  production,  savoir  f  *  d^un  plan  figuratif 
du  dît  bien;  2*  d*un  procès-verbal  d'expertise  de  la  valeur  réelle  du 
terrain;  3*  d*un  procès-verbal  d*informatlonde  commodoct  incommode, 
faite  dans  la  forme  ordinaire;  4*  enfin  d*une  délibération  motivée  du 
conseil  communal. 

Veuillez,  Monsieur,  en  foisant  connaître  à  l'administration  commu- 
nale de  Yerginal'-Samme  les  diverses  dispositions  qui  précèdent,  Tinvi- 
ter  à  prendre  sans  délai  les  mesures  nécessaires  pour  faire  confectionner 
les  briques,  de  manière  à  ce  que  les  travaux  de  la  construction  de  la 
dite  église  puissent  être  commencé»  dans  le  courant  de  la  présente 
année ,  bien  entendu  toutefois ,  après  que  les  plan  et  devis  auront  ob- 
tenu la  sanction  souveraine. 

Les  états  députés. 

Par  ordonnance  :  Huyiman  éTAnneeroix. 

Le  grefl&er  des  éuts, 
Banm  Veneiden  de  Variek  (i). 

Ensaite  de  cette  dépêche,  le  conseil  s'assembla  le  S9  mars, 
fixa  le  prix  de  chaque  voiturage,  et  avisa  aux  moyens  d'y  pourvoir  : 


ProTÎAcedv 


Séance  extraordinaire  du  conseil  communal  de  Verginal- 
Samme  et  fabrique  du  29  mars  1826,  convoquée  par  le 
bourgmestre  par  circulaire  du  26  courant,  en  vertu 
d*une  lettre  des  éuts  députés  du  8  mars  ayant  pour 
v-.rciMi.SMM.  objet  la  reconstruction  de  Tégltse. 

Les  membres  des  conseils  communal  et  de  fabrique  étant  réunis  au 
(i)  y4r€hhe$  de  la  commune  de  Firginal. 


<tr  5îvellct. 
CoaasBC  de 


596  ÉGLISE 

local  de  radministratioa  commuDale,  à  deu&  heures  après  midi,  en 
nombre  total  de  tous  ses  membres,  excepté  Louis  Braocart,  membre  da 
conseil  de  fabrique,  absent  pour  cause  de  maladie.  Le  bourgmestre 
donne  lecture  d*une  dépêche  de  la  dépuution  des  états  du  8  courant 
n"  1042,  par  laquelle  leurs  seigneuries  accordent  provisoirement  sur 
les  fonds  provinciaux,  un  subside  à  la  commune  de  quinse  cents  florins 
pour  la  rebàlise  de  Téglise,  et  demande  au  conseil  de  fixer  le  prix  de 
chaque  voiturage ,  et  d'aviser  aux  moyens  d*y  pourvoir. 

Les  conseils  après  délibération,  fixent  les  voiturages  comme  suit  : 

Les  ardoises  à  un  florin  quarante  cents  par  mille,  prises  à  Charleroj. 

La  chaux  à  huit  cents  et  demi  par  mesure,  prise  à  Ecaussines. 

Le  charbon  à  deux  florins  du  muid,  pesant  cinq  cents  livres  des  Pays- 
Bas,  pris  à  Mariemont  ou  Oudaing,  et  les  pierres  au  même  prix  que  la 
chaux  en  comparaison  du  poids ,  prises  aux  Ecaussines. 

Moyennant  les  prix  ci-dessus  fixés,  les  voitures  devront  payer  tous 
frais  quelconques,  excepté  ceux  de  chargement  et  déchargement,  et  les 
objets  voitures  devront  être  rendus  au  lieu  désigné  par  radministratioa 
locale,  et  pour  subvenir  aux  susdites  dépenses  il  sera  ajouté  au  r51e  à 
faire  une  somme  de  cinq  cent  soixante  six  florins;  étant  bien  et  expres- 
sément conditionné  que  pour  les  voiturages  qui  se  feront  dans  Tinté- 
-  rieur  de  la  commune,  ils  seront  faits  par  les  fermiers  gratuitement, 
c^est  à  dire  par  corvées. 

En  séance  les  jour,  mois  et  an  que  dessus. 

/.  N.  SarUm ,  (murgmestre. 
Par  ordonnance 

/.  L.  Sarton,  secrétaire  (i). 

Le  même  jour,  Halloux,  bricqueteur  à  Bois-d'Haîne»  entreprit  de 
foire  640,000  briques»  au  prix  de  90  cents  le  mille  et  trois  tonneaux 
de  bierre  par  cent  mille.  L'ancien  cimetière  devant  être  inoorporé 
en  grande  partie  dans  Tëglise  à  consitruire,  le  curé  bénit,  le  23  mai, 
un  nouveau  cimetière  près  de  la  chapelle  de  Notre-Dame  de  Con- 
solation. Le  conseil  communal  forma  ensuite  un  rôle  extraordi- 
naire pour  fournir  la  somme  qu'il  avait  promise  :  il  montait  i 

<i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 


ET  CIRE.  307 

2,i66  florins,  et  fol  approuTé  par  le  roi  le  i 4  noTenbre.  Plusieurs 
personnes  charitables  firent  des  dons  Tolontaires  :  le  marquis 
Charies  de  Trazegnies  dlttre  autorisa  de  faire  les  brkpies  sur  une 
de  ses  terres,  et  fournit  tout  le  bois  de  charpente  nécessaire; 
M.  Amand  Pannentier,  de  Tubize,  offrit  MO  muids  de  chaux; 
le  curé  obtint  une  somme  de  218  florins  de  différentes  personnes; 
rarchevéque  de  Malines,  le  prince  de  Héan,  donna  200  florins. 
Le  23  noyembre,  les  conseils  réunis  demandèrent  un  second  subside 
aax  états  de  la  province  : 

Au  DoUes  et  très-honorables  seigneurs,  les  membres  de  la  dépnia- 
tion  des  élals  de  la  province  da  Brabant-méridional. 

Vous  eipiwent  avec  respect  les  conseils  communal  el  de  fabrique  de 
Verginal-Samme,  district  de  Nivelles, 

Que  M.  rarchilecte-voyer  de  ce  district  exige  que  nous  abattions  sur 
le  champ  notre  église,  pour  construire  dès  ce  moment  les  foudations  de 
celle  que  nous  nous  proposons  de  faire  bàlir  en  1827;  le  terrain  lui 
paraissant  dangereux  ; 

Que  nous  désirerions  aussi  pat  lager  cette  opinion ,  si  toutes  fois  nos 
vowDL  pouvaient  se  réaliser;  mais  qo^incertains  jusqu^à  présent  de  pou- 
voir (aire  face  à  la  dépense  énorme  que  cette  bâtise  occasionnera,  nous 
craignons  d'abattre  celle  existante ,  pour  ne  pas  nous  en  trouver  privés 
pendant  quelques  années; 

Que  nous  n^avons  plus  pour  tout  fonds  en  réserve  que  les  2,000  florins 
nous  accordés  par  S.  M.,  et  513  florins  déposés  aux  uionts-de-piété  de 
Nivelles  et  Bruxelles  :  la  somme  de  1,500  florins  que  vous  avez 
daigné  nous  allouer  par  votre  résolution  du  8  mars  1826,  celle  de 
600  florins  portée  au  budget  du  présent  exercice,  et  celle  de  200  florins 
cédée  par  la  fabrique  étant  dépensées  par  la  confection  des  briques, 
achat  d'une  partie  de  bots,  chaux,  etc.; 

QuIT  est  bien  vrai  que  quelques  seigneurs  des  environs  nous  font  des 
cadeaux  en  bois  ;  mais  c'est  à  condition  de  remplacer  ces  dits  cadeaux 
par  des  ornements  intérieurs,  qui  sont  au  moins  aussi  indispensables 
que  féglise; 

Qu*en  nous  accordant  le  subside  de  1,500  florins,  vous  nous  faites 
espérer,  que  quand  nous  aurions  réalisé  Voffre  que  nous  avons  toujours 


398  ÉGLISE 

Taite,  que  la  commnne  et  les  habitaDis  se  chargeraient  de  la  dépense 
de  4,000  florins,  vous  nous  accorderies  sur  les  fonds  provinciam  an 
second  subside; 

Qu*ayant  rempli  cette  condition,  même  dépassée,  de  plus  d'un 
sixième,  tant  par  la  concession  de  la  commune,  que  par  le  rêle  de 
2,266  florins  que  nous  vous  avons  transmis  le  i  octobre  dernier,  nous 
en  avons  porté  la  dépense  au  budget  de  1827,  lequel ,  nonobstant  ces 
dons,  allocations,  subsides,  rôle,  etc.,  présente  encore  un  déficit  de 
2,555  florins  29  cents,  et  c*est  pour  pouvoir  couvrir  les  frais  qui  seront 
occasionnés  par  cette  bâtise  ; 

Que  si  V.  S.  pensaient  ne  pas  devoir  couvrir  ce  déficit  par  un  don 
provincial ,  nous  nous  verrions  avec  peine  forcés  à  ajourner  cette  con- 
struction, qui  est  des  plus  urgentes,  car  nous  pensons  que  les  sacrifices 
énormes  consentis  par  les  habitants  de  cette  commune ,  une  des  pins 
pauvres  de  la  province,  ne  pourraient  être  augmentés  :  c*est  ce  qui  est 
cause  que  nous  n'oserions  nous  déterminer  à  abattre  notre  église ,  tant 
que  nous  n'acquérons  la  certitude  de  pouvoir  faire  face  à  la  dépense  de 
la  construction. 

En  conséquence  nous  osons  nous  adresser  de  nouveau  à  V.  N.  S.  poor 
vous  supplier  de  prendre  en  considération  Teffort  des  habitants  de  Ver- 
ginal  Samme,  en  couvrant  le  déficit  porté  à  notre  budget  de  1827  pour 
une  somme  de  2,535  florins  29  cents,  par  un  don  provincial;  et  alors 
certains  de  pouvoir  achever  Tédlfice  projeté,  nous  osons  vous  garantir, 
N.  et  T.  H.  S.,  que  nous  mettrons  aussitôt  la  main  à  Tœuvre. 

C'est  la  grâce  etc. 

Verginal-Samme,  le  23  novembre  1826  (i). 

Les  états  députés  répondirent  le  5  décembre,  qu'ils  ne  pouvaient 
accorder  deux  secours  pendant  la  même  année ,  mais  ils  autorisè- 
rent Tadministration  communale  à  emprunter  au  mont-de-piété  de 
Nivelles,  à  Tintérét  de  5  '/•  »  les  fonds  qui  lui  étaient  encore  néces- 
saires : 

(i)  Archive»  de  la  cofntnune  de  Virginal. 


ET   CURE.  399 

Bruielles,  le  5  décembre  I8i6. 

it  Tcrginal  Saaime. 

CoMlnirtioa  d'aae 
MWTcJle  éf  lUe. 
¥.  4«7. 

En  TOUS  renvoyant,  ci  joints  les  plan  et  devis,  dressés  par 
rarchitecte  du  district,  pour  la  reconstruction  de  l'église  de  Verginal- 
Samme,  dont  la  dépense  est  évaluée  à  la  somme  de  fl.  i0,i87.  29  et 
lesquels  n*ont  donné  lieu  à  aucune  observation  de  la  part  de  Fantorité 
sopérieore,  nous  avons  Fbonnenr  de  vous  informer  que  l'administra- 
tion locale  de  Yeipnal-Samme  nous  a  fait  parvenir  direaement,  le 
23  novembre  dernier,  une  demande  à  Feffet  d'obtenir  sur  les  fonds 
provinciaux,  un  nouveau  subside  de  fl.  2,535.  29  pour  compléter  la 
somme  nécessaire  aux  travaux  dont  s*agît. 

Comme  la  commune  de  Yerginal-Samme  a  déjà  reçu  de  la  province 
un  secours  de  1,500  florins,  et  qu*à  cause  de  Texiguité  du  fonds,  destiné 
à  contribuer  dans  les  dépenses  de  Tespèce,  nous  ne  pouvons  pendant 
la  même  année,  accorder  deux  subsides  pour  fournir  aux  ouvrages  en 
question,  nous  avons  jugé  à  propos  d'autoriser  Fadminislraiion  locale 
de  VerginaKSamme,  sous  la  sanction  ultérieure  de  S.  M.,  à  emprunter 
an  mont-de-piété  de  Nivelles,  à  Tintérét  de  5  %  Tan,  les  fonds  qui  lui 
sont  encore  nécessaires,  pour  compléter  la  dépense  qu'occasionnera  la 
reconstruction  de  l'église  de  cette  commune.  Le  remboursement  de  cet 
emprunt  devra  être  fait  successivement ,  et  au  plus  tard  dans  le  délai 
de  dix  ans,  au  moyen  d'un  crédit ,  qui ,  indépendamment  de  la  somme 
nécessaire  an  paiement  de  l'intérêt  annuel,  sera  alloué,  chaque  année 
an  budget  communal. 

En  portant  les  dispositions  qui  précèdent  i  la  oonnaissanee  de  l'ad- 
minislration  locale  de  Yerginal-Saninie,  pour  son  information  et  direc- 
tioD,  vous  voudrez  bien,  monsieur,  Tinfonner  que  nous  serons  disposés 
à  accorder  ultérieurement  quelques  subsides  à  cette  commune,  sur  les 
fonds  provindaoz,  pour  Faider  à  effectuer  ao  mont -de -piété  de 
Nivelles,  le  remboorsement  dont  s'agiL 

Nous  vous  invitons  aussi  à  transmettre  à  la  dite  administration 
communale,  les  phn  et  devis  cî-annexés,et  à  nous  lliire  parvenir,  sans 
délai,  b  délibération  motivée,  que  le  conseil  communal  prendra  pour 


400  ÉCLISB 

faire  Fempruni  en  question,  afin  de  nous  mettre  à  même  de  soUiciier 

du  gouvernement  Taulorisaiion  exigée  pour  les  opérations  de  Fespèce. 

Par  ordonnance  :  Les  états  députés. 

Le  grefiier  des  états,  Huysman  d^Annecroix. 

Baron  Verseyden  de  Variek. 

Monsieur  le  commissaire  du  district  de  Nivelles  (i). 

Le  26  décembre,  le  conseil  communal  demanda  Tautorisation 
royale  de  lever  la  somme  de  2,500  florins  au  mont-de-piété  de 
Nivelles  ;  ce  qui  lui  fut  accordé  par  arrêté  du  21  avril  1827  : 

Wij  WaLEM,  bij  de  gratie  Gods,  koning  der  Nederlanden,  prios  van 
Oranje-Nassau,  groot-hertog  vau  Luxemburg,  enz.  enz.  enz. 

Gezien  den  staat  van  verzoeken,  om  autorisatie  tôt  aenkoop,  verkoop 
of  vervreemding  van  gemeente  goederen,  enz.  ons  door  onzen  minister 
van  Binnenlandsche  zaken,  bij  deszelfs  rapport  van  den  15  dezer,  n*  57, 
ten  gevolge  van  art.  6  van  ons  besluit  van  den  17  februarij  1^17,  litt. 
Y^,  aengeboden; 

Hebben  goedgevonden  en  verstaan  de  verzocbie  autorisatien  toete- 
staan,  zoo  als  geschicdt  bij  deze. 

En  zal  afschrift  dezes  en  van  den  staat  met  bijvoeging  der  ovei^e- 
legde  stukken  worden  gezonden  aan  onzen  minister  van  Binnenland- 
sche zakep  ter  nitvoering. 

Brussel,  den  21  apnl  1827. 

Willem. 

Van  vvege  den  koning, 
/.  G.  de  Meij  van  Slreefkerk  (s). 

Les  travaux  furent  adjugés  au  mois  de  février  1827  en  six  lots  : 

1'  lot.  Maçonnerie,  à  1  fl.  Paune  cube,  à  Pierre  Cullus,  de  Braioe- 

le-Château. 
2*  lot.  Charpente,  à  fl.  4.  85  Paune  cube  pour  les  solives;  et  à  fl. .  05 

Tanne  carrée  pour  les  lattes,  à  Prosper  Pourtois  de  Virginal. 

(f)  Archivée  de  la  commune  de  Virginal, 
(i)  Ibidem. 


ET  CURK.  40i 

3*  lot  GouTeiture,  à  fl.  .  20  Taune  carrée,  par  Guillaume  Ouplu,  de 

NWelles. 
4*  loL  Plâtrage  :  le  plafond,  à  fl. .  ÎSTaune  carrée;  les  murs  à  (L  .  13 

Faune  carrée;  les  oomiches  à  1.  80  ranne  de  déTcloppemeot; 

les  colonnes  à  5. 15  pièce,  à  Franc.  Marit»  de  WauUer-Braine. 
5*  lot  Vitrage  avec  plomb,   à  fl.  1.  71    raone  carrée,    à    Pierre 

Gianini ,  dlttre. 
6^  lot.  Fer  travaillé  à  i.  .  11  le  kilogramme,  aux  frères  Jean  et 

François  Oagailly»  de  Virginal. 

La  dernière  messe  fat  chantée  solennellement  dans  Tancienne 
église  le  26  février  1827,  afin  d^obtenir  de  Dieu  la  bénédiction  sur 
FonTrage,  et  la  présenration  des  malheureux  accidents  assez  fré- 
quents dans  pareils  cas.  Uantique  chapelle  avait  disparu  le  14  mars. 
En  même  temps  périrent  les  anciennes  archives  de  la  franchise, 
que  Fadministration  fit  brûler  sur  la  place. 

En  exécutant  les  travaux  on  rencontra  de  grands  obstacles,  qui 
occasionnèrent  une  augmentation  de  dépense  de  1,437  florins  : 
l'administration  se  vit  forcée  de  présaater  une  nouvrile  requête  au 
roi,  le  3  juin  : 

Au  Roi. 

Sire, 

Exposent  avec  le  plus  profond  respect  à  Y.  M.  Fadministration  com- 
munale  et  le  bureau  des  margullliers  de  Verginal-Samme,  district  de 
Nivelles,  province  de  Brabanl-siéridional,  pour  et  au  nom  de  leurs 
administrés,  qui  sont  des  plus  pauvres  de  la  province  ; 

Qoe  se  trouvant  pour  ainsi  dire  sans  église  par  le  resserrement  et  la 
vétusté  de  celle  qui  exisuit,  il  y  a  six  mois,  ils  ont  pris  Fburoble  con- 
iance  de  s'adresser  à  V.  M.,  pour  obtenir  des  secours  pour  en  recon- 
struire une  neuve; 

Que  par  votre  arrêté  bienfiiisant  du  3  mars  1823,  vous  avez  daigné 
leur  accorder  une  somme  de  2,000  florins; 

Que  la  députation  des  états  de  la  provinee,  par  dépêche  du 
S  mars  1926,  leur  a  accordé  sur  les  fonds  provinciaux  un  subside 
de  1,500  florins. 


409  ÉGLISB 

Que  le  devis  dressé  par  r'architecte-voyer  s'élèye  à  il.  10,187. 39* 
outre  les  Yoiturages  des  gros  matériaux,  tels  qu*ardoises,  pierres,  etc., 
qui  dépassent  566  florios  ; 

Que  les  habitants  de  Veif  inal-Samme,  outre  le  sacrifice  de  4,000  flo- 
rins, qu'ils  ont  fait  depuis  Tannée  1818  pour  reconstruire,  pour  ainsi 
dire  à  neuf,  le  presbytère,  se  sont  encore  engagés  de  payer  un  rôle 
supplémentaire  de  2,266  florins,  sanctionné  par  V.  M.,  le  14  noyem- 
bre  1826,  sous  la  promesse  toutes  fois  qu*on  ne  renouyellerait  plus  ce 
rôle,  2266„00 

Que  la  commune  et  la  fabrique  oct  voté  à  cette  fin  : 

i*  La  vente  d*une  pâture,  seul  bien  que  la  commune 
possédait,  dont  le  produit  s*est  élevé  à  1 160„00 

2*  Six  cents  florins  portés  au  budget  de  1826,  600,,00 

3*  Cinq  cent  et  trois  florins  déposés  au  mont-de-piété  de 
Nivelles  et  Bruxelles,  .^5„00 

4*  Deux  cents  florins  provenant  de  la  fabrique,  200,.00 

4729„00 

Qo*avec  ces  sommes  réunies,  il  nous  manquait  encore  pour  faire  face 
au  montant  du  devis,  une  somme  de  2,555  florins  29  cents; 

Que  leurs  seigneuries,  les  états  députés  en  nous  accordant  le  subside 
de  1,500  florins,  nous  ont  ordonné  de  commencer  la  bàtise  de  notre 
église; 

Que  pour  satisfaire  aux  vœux  unanimes  des  habitantset  aux  ordres  de 
Ta ulorité  provinciale,  et  plus  encore  pour  ne  pas  nous  trouver  privés  de 
desservant,  comme  la  commune  Ta  été  pendant  six  ans  et  quatre  mois, 
depuis  1814  jusqu*en  1823,  pour  cause  de  vétusté,  de  décadence  et  de 
petitesse  de  Téglise  et  maison  presbyterale,  ce  qui  a  produit  au  trésor  uo 
boni  de  2,600  florins,  comme  nous  nous  sommes  permis  de  démontrer  à 
V.  M.,  par  noire  supplique  du  20  juin  1825,  nous  nous  sommes  décidés  à 
abattre  notre  vieille  église  qui  menaçait  de  crouler,  et  à  jeter  les  fonde- 
menis  de  la  neuve,  dont  la  maçonnerie  et  la  charpente  sont  plus  qn*aux 
trois  qutrts; 

Qu'en  exécutant  ces  ouvrages,  nous  avons  par  la  nature  du  terrain, 
qui  est  un  sable  mouvant,  trouvé  des  obstacles  tellement  grands,  que 
les  fouilles  et  les  fondations  nous  ont  coiUé  au  delà  de  700  florins  de 


ET  CURE.  403 

plus  que  rarchitecle  n^avaiit  rapporté  dans  son  devis,  700„00 

Qae  pour  soutenir  rédifice,  nous  avons  été  tenus  de 
mettre  à  Fentonr  de  Téglise  des  coins  en  pierres,  non  com- 
pris au  devis,  qui  nous  coûtent  512„00 

Et  environ  quatre  aunes  cubes  de  bois  de  construction 
(15  pieds),  estimés  4  225„00 

1437,.00 

Que  nous  n'oserions  plus  proposer  aux  babitants  de  cette  commune 
de  faire  on  nouveau  sacrifice,  attendu  que  ce  n*est  que  sur  la  promesse 
que  nous  avons  faite,  qu'avec  la  somme  leur  demandée,  par  rôle  de 
2,266  florins,  on  comptait  pouvoir  achever  Touvrage; 

Que  faute  de  secours,  nous  nous  verrons  forcés  d'abandonner  les 
travaux  commencés  et  par  là  privés  peut-être  de  pouvoir  achever; 

Mais  que  plein  d'espoir  dans  la  clémence  tout-à-fait  paternelle  de 
y.  M.,  qui  ne  cesse  d'avoir  les  yeux  attachés  sur  ses  fidèles  sujets,  et 
qui  de  plus  donne  constamment  des  preuves  de  sa  munificence  royale 
pour  ce  qui  a  particulièrement  rapport  aux  édifices  publics  qui  sont 
indispensables. 

Nous  osons  de  nouveau  prendre  l'humble  confiance  de  nous  jeter 
aux  pieds  de  V.  M.  pour  la  supplier  de  daigner  nous  accorder  la  somme 
de  fl.  3927„29,  tant  pour  pouvoir  rembourser  au  mont-de-piété  de 
Nivelles  la  somme  de  2,500  florins,  que  V.  M.  a  daigné,  par  son  arrêté  du 
2!  avril  dernier,  nous  autoriser  à  lever  à  cette  fin ,  que  pour  pouvoir 
achever  notre  église,  qui  est  commencée  d'une  manière  digne  du  siècle 
ou  nous  vivons,  et  rendre  par  là  au  culte  de  nos  pères  la  splendeur 
qu'il  avait,  pour  ainsi  dire,  lout-à-fait  perdue  en  cette  commune,  à 
cause  de  sa  pauvreté,  et  que  nous  ne  nous  serions  peut-être  jamais 
flattés  de  pouvoir  relever  sans  le  secours  de  votre  muuificence 
royale  (f). 

Le  curé  remit  au  roi  eu  personne  cette  requête  à  l'audience  du 
6  juin»  et  un  arrêté  du  22  août  accorda  un  nouveau  subside  de 
1,000  florins: 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firginal. 


\ 


404  ÉGUSK 

Wij,  WiLLBM,  Mj  de  graiie  Goda»  koning  der  Nederlaudeo,  prias 
▼an  Oranje-Nassau ,  groot-berlog  yan  Loxeanborg,  eaz.  enz. 

Op  het  venoek  der  plaatselijke  en  kerkelijke  besiurea  te  Virginal- 
Samme*  provincie  Zuid-Braband  ; 

Gezieo  bel  rapport  van  onzeo  miniaterTan  Bimenlandscbe  zaken, 
vaa  den  20  dezer,  o*  227  ; 

Gezien  ons  besluit  yan  den  5  maart  1825,  d*  51  ; 

Hebben  goedgevonden  en  yerstaan,  tôt  bet  Toltooijen  der  kerk  te 
Virginal-Samme ,  eenea  naderen  onderatand  van  duiaend  goldeost 
(fl.  lêOO  »)  te  yerleenen,  welken  zal  wordea  Tobteas»  van^eer  bet  lea 
genoege  yan  onzen  gezegden  miniater  zal  zijn  geUeken,  éat  in  bet 
▼erder  benoodîgde  ten  dezen  naar  bebooren  is  yoorzien. 

Onae  minister  van  Bionenlandscbe  zaken  is  belaat  met  de  oitToering 
dezes,  waarvan  afaebrîAen  ziUken  worden  genmden  aan  oozea  minister 
van  Financien  en  aan  de  algemeene  rekenkamer,  toi  informatie  eo 
narigt,  terwljl  de  Inboud  op  de  gewone  wijze  aan  de  rekeslranlen  zal 
worden  medegedeeld. 

Brnsel,  den  22  aognstua  1827. 

WiLLBM. 

Van  wege  den  koning, 
/.  G.  de  Meij  van  Stnefkerk  (i). 

Les  travaux  de  Téglise  s'avancèrent  rapidement  :  le  cbœur  se 
trouva  couvert  le  14  juillet,  et  on  put  y  offrir  le  sacrifice  de  la 
messe  le  lendemain  dimanche.  L'église  était  achevée  à  la  Toussaint. 
En  1828,  on  bâtit  le  clocher,  et  Ton  y  plaça  Tborloge  et  les  cloches, 
le  2  octobre.  Cette  année  les  états  accordèrent  un  second  subside  de 
1 ,000  flor.  Les  orgues,  faites  par  M.  Van  Peteghem,  de  Gand,  furent 
placées  au  mois  de  mai  1829,  et  coûtèrent  fl.  774.28.  Le  maitre- 
autel  coûta  fl.  236.10;  les  six  grands  chandeliers  dorés  et  la  pein- 
ture des  trois  autels,  fl.  274.05;  les  deux  confessionnaux,  fl.  108.00; 
et  la  table  de  communion,  fl.  53.52.  Les  dames  religieuses  de  Tan- 
cienne  abbaye  d*Aywières,  retirées  à  htre,  donnèrent  un  grand  bé^ 
nitier  en  marbre  de  leur  église,  pour  servir  de  fonds  baptismaux; 

(i)  Archivez  de  Ut  commune  de  nrtfiuai. 


•    ! 


I 


ET  CURE.  405 

il  porte  cette  inscription  :  1623.  dahb  lowizb  de  blaton,  abbesse 
DEWiER.  Cette  noavelle  église  a  trois  nefs  :  celle  da  milieu  mesure 
115  pieds  de  long  sur  35  de  haut,  les  nefs  latérales  ont  62  pieds  de 
long,  la  largeur  intérieure  est  de  50  pieds  :  la  tour  a  80  pieds  de 
hauteur.  Les  dépenses  faites  s'élevèrent  à  la  somme  de  fl.  16,789.09. 
La  bénédiction  de  Téglise  fut  faite  avec  grande  solennité  par  le  ré- 
vérend doyen  du  district  de  Nivelles,  Gharles-Benoit-JosephCelliés, 
curé  à  Baulers,  le  7  juillet  i8â9  :  toutes  les  rues  autour  de  Téglise 
étaient  plantées  de  sapins,  ornés  de  guirlandes  de  fleurs,  six  arca- 
des étaient  placées  aux  six  entrées  de  la  place  et  un  arc  de  triomphe 
s'élevait  devant  la  porte  de  l'église,  dont  l'intérieur  se  distinguait 
par  une  ornementation  simple  et  élégante.  A  10  heures  un  nom- 
breux clergé,  précédé  d'un  corps  de  musique  de  Nivelles,  et  d'une 
riche  bannière,  donnée  par  M.  de  Hunter,  de  Bruxelles,  se  rendit 
processionnellement  de  la  cure  à  l'église ,  au  milieu  d'un  concours 
innombrable  de  fidèles,  accourus  des  communes  voisines  pour  as- 
sister à  cette  imposante  cérémonie,  Après  la  bénédiction,  la  messe 
fut  chantée  par  M.  Mercier,  curé  à  Rebecq,  pendant  laquelle 
M.  Mortas,  curé  à  Baisy,  prononça  un  discours  analogue  à  la  cir- 
constance. Un  repas  de  quarante  couverts  fut  ensuite  servi  à  la 
cure,  et  à  cinq  heures  de  relevée  on  chanta  le  Te  Deum  pour  clore 
cette  journée  mémorable  dont  le  souvenir  restera  encore  longtemps 
dans  le  cœur  des  habitants  de  Virginal. 

A  peine  l'église  fut-elle  construite,  qu'une  nouvelle  charge  vint 
peser  sur  la  commune  :  le  4  septembre  1829,  la  cloche  se  brisa ,  et 
il  n'en  restait  qu'une  d'environ  100  livres.  On  s'adressa  au  roi ,  par 
requête  du  15  septembre,  pour  obtenir  un  subside  du  gouverne- 
ment : 

Sire, 

Exposent  avec  le  plus  profond  respect  à  Y.  M.  Tadministration  locale 
et  le  conseil  de  fabrique  de  Yerginal-Samroe,  district  de  Nivelles, 
province  de  Brabanl-méridional  ; 

Qo*à  rentrée  des  Fraaçais  en  Belgique  en  1795,  la  commiine  possé- 
dait deux  cloches,  d*ane  assez  forte  dimension,  qui  forent  enlevées; 


406  KGLISB 


Qa*aa  rétaUÎMHMivI  &9  cafte,  la  commuDe  »* adressa  ao  gouverne' 
ment  pour  les  récapérer,  mais  qu'ayant  été  brisées,  -elle  reçut  en 
échange  deux  cloches  de  carillon,  pesant  au  plus  chacune  80  kilo- 
grammes; 

Qu'une  de  ces  faibles  cloches  est  brisée  depuis  plus  de  quinze 
années,  et  que  la  seconde  vient  d'éprouver  le  même  sort; 

Que  par  ce  malheur  la  commune  «^e  trouve  sans  cloche  aucune,  et 
par  la  privée  de  tout  moyen  de  pouvoii  annoncer  les  incendies,  U 
retraite,  les  heures  et  les  offices  divins; 

Que  rétendue  de  la  commune  est  de  4,750  mètres  sur  2,500,  et  que 
pour  pouvoir  être  entendue  de  tons  les  habitants,  une  cloche  de 
500  kilogrammes  serait  à  peine  suffisante,  ce  qui  devrait  coûter 
1,000  florins; 

Qu'il  est  impossible  aux  habitants  de  Verginal-Samme,  qoi  sont 
des  plus  pauvres  de  la  province,  de  pouvoir  réaliser  cette  somme, 
surtout  qu'ils  viennent  de  faire  un  des  plus  grands  sacrifices  pour 
la  bâtise  d'une  église,  qui  est  achevée  depuis  cette  année,  et 
qui  a  coûté  fl.  16,789.  09,  selon  le  déUil  ci-joint,  somme  qui  a  été 
couverte  : 

1*  Avec  les  secours  de  votre  munificence  royale,  5000„00 

2*  Avec  ceux  de  la  province,  2SOO„00 

5*  Avec  le  produit  de  la  vente  du  seul  bien  que  la  com- 
mune possédait,  liOO„00 

4*  Avec  une  somme  de  2,500  Ûorins  levée  an  mont  de- 
piété  de  Nivelles,  remboursable  en  dix  années,  avec  les 
intérêts  de  5  «/.,  2500„00 

5*  Avec  une  somme  fournie  par  la  commune  et  les 
habiunu  de  7029„09 


16789„09 


Que  la  fabrique  ne  peut  non  plus  suppléer  aux  frais  qu'une  cloche 
doit  coûter,  ses  revenus  étant  insuffisants  pour  couvrir  sts  dépenses 
ordinaires. 

Par  ces  motifs,  sentant  toute  la  nécessité  d'avoir  une  cloche,  unt 
pour  le  maintien  de  Tordre  que  pour  annoncer  les  heures  et  les  offices, 
nous  osons  encore  prendre  la  confiance  de  nous  jeter  aux  pieds  de 


ET  CURB.  407 

y.  SI.,  et  réclamer  dans  notre  besoin  pressant  un  secours  de  votre  mu^ 
nîficence  royale. 

Cest  la  grâce,  etc. 
Le  15  septembre  4829  (i). 

On  s^adressa  aussi  aux  états  provinciaux  et  aux  habitants  de 
Virginal.  Toutes  ces  demandes  furent  favorablement  accueillies  : 
les  habitants  fournirent  235  florins;  les  vieilles  cloches  tarent  ven- 
dues pour  312  florins;  la  province  accorda  300  florins,  et  le  gouver- 
nement 400  florins*  Avec  cette  somme  de  1,247  florins,  on  fit  faire 
deux  cloches  par  Van  der  Gheyn  à  Louvain  :  la  première  pèse  490 
kilogrammes,  et  la  seconde  345  kilogrammes.  Elle  furent  solennel- 
lement iKiptisées  au  mois  de  septembre  1830,  par  le  révérend 
doyen  Charles-Bénolt-Joseph  Celliés  :  la  plus  grosse  cloche  reçut 
le  nom  de  Charles,  et  eut  pour  parrain  le  marquis  Gharles-Maxi- 
milien-Philippe-Eugène  de  Trazegnies  dlttre,  et  pour  marraine  la 
marquise  Célestine-Wilhelmine  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Sayve, 
née  de  Cauvigny  de  Clinchamps;  la  seconde  fut  nommée  Thérèse, 
et  eut  pour  parrain  Jean-François  de  Munter,  et  pour  marraine  son 
épouse  née  Thérèse  Lavry. 

Entretemps  Jeanne-Françoise  Steen  avait  fondé,  le  19  février  1825, 
quatre  obits  dans  Téglise  de  Virginal  :  le  premier  pour  elle-même, 
le  second  pour  son  père  François  Steen,  le  troisième  pour  sa  mère 
Jeanne-Marie  Dewael,  et  le  quatrième  pour  Joseph-Nicolas  de 
Houwer,  en  son  vivant  curé  d'Alsemberg. 

Le  révérend  curé  Philippe  Steen  ne  soigna  pas  seulement  le  bien 
matériel  de  sa  paroisse,  mais  il  s^occupa  plus  encore  de  son  bonheur 
spirituel.  La  confrérie  de  TAdoration  perpétuelle  ayant  été  négligée 
depuis  1800,  il  la  rétablit  solennellement,  et  obtint ,  par  lettres  du 
16  août  1830,  que  le  jour  fixé,  en  1768,  au  11  septembre,  serait 
transféré  au  deuxième  mardi  de  septembre  : 

Monsieur  le  curé.        Je  fixe,  comme  vous  le  demandez,  le  jour  de 
(i)  .archives  de  Yéglite  de  Virginal, 


408  ÉOLISE 

TÂJoration  perpétaelle,  dans  Totre  égltte,  au  mardi  de  la  deuxième 
semaine  de  septembre;  et  pour  gagner  Tindulgence  le  mardi,  on  doit 
confesser  le  mardi  au  matin,  ou  la  veille  le  lundi  après-midi. 

Fùtgmr.  Vie,  9^.(1) 
Malines,  le  16  août  1850. 

Déplorant  les  désordres  9  auxquels  les  jours  de  carnaval  donnent 
si  souvent  occasion ,  il  supplia  S.  S.  Grégoire  XYI,  qui  venait 
d'être  élu  pape  le  2  février  1831,  de  vouloir  accorder  une  indul- 
gence plénière  à  ceux  qui  fréquenteraient  les.saints  sacrements 
pendant  ces  jours;  ce  qui  lui  fut  concédé  le  22  juin  : 

Beatîssiroe  Pater.  Parocus  loci  de  Virginal,  diœcesis  Mechliniensis, 
deplorans  intuetur  in  die  dominica  Quinquagesimae  et  duobus  sequenti- 
bus  diebus,  quibus  baccanalia  celebrantor,  multa  mala  et  gravia  pec- 
cata publiée  etiam  commitli  a  suis  parocbianis;  hinc  ad  ea,  si  fieri 
potest ,  evitanda ,  aut  saltem  minuenda,  Beatitudinem  Vestram  hnmit- 
lime  rogat,  ut  bénigne  concedere  dignetur  in  perpetunm  indulgentiam 
plenariam  semel  lucrandam  in  pnedictis  tribus  diebus  ab  lis  que  vere 
pœnltentes  et  confessi,  ae  sacra  commonioné  refeeti ,  praedicum  paro- 
cbialem  ecclesiam  Sancti  Petri  apostoli  visitaverint,  et  ibi  pias  preces 
effuderlntjuxta  mentem  Sanct»  Mauis  Ecelesi».  Quare. 

Ex  Audientia  Sanetissimù 

Sanctissimus  dominus  noster  Gregorius  papa  XVI,  omnibus  utriusque 
sexus  christifidelibus  vere  pœnltentibus,  confessis,  sacraque  commo- 
nioné refectis,  parochialem  pnefati  loci  ecclesiam  In  dominica  Quiaqua- 
gesimae  vel  una  ex  duobus  diebus  immédiate  sequentibns,  dévote 
visitantibus,  ibiqoe  per  aliquod  temporis  spatlum  Jniu  eonsnetos  fines 
orantibus,  plenariam  Indulgentiam,  fidelibus  qnoque  defûnctis  applîci* 
bilem,  pro  unica  dumiaxat  vice  eo  tentporis  intervalle,  unomquemqoe 
acquirendam ,  clementer  est  elargitus.  Praesenti  in  perpetonm  valituro, 
absque  ulla  brevis  expeditione.  Datnm  Romœ  ex  secretaria  sacne  oon* 
gregationis  indulgentîarum,  die  22  junli  1851. 

L.  S.  A,  card,  Froêini.  Prœf. 

(0  Archiva  de  l'église  de  VirgimU, 


ET  CUBB.  409 

Hm  indolgentias  pablicari  permiuinas,  nlTîs  danBolis. 
MechllDÛe  10  aagnsti  1831. 

/.  Forffeur.  Vie.  gen.  E.  Sterekx.  Vie.  geu.  (i). 

La  même  année,  il  érigea  dans  sa  paroisse  la  confrérie  da  Saint- 
Rosaire,  par  lettres  patentes  du  25  juin  : 

In  nomine  SS.  Triniutis,  Patris  et  Filii,  et  Spiritus  Sancti,  et  ad 
landem  et  gloriam  beatissimae  Dei  genetricis  virginis  Marûe  D.  N.  piam- 
qaeTenerationemD.N.P.DomÎDici,  SS.  Rosarii  aactorisac  institotoris. 
Fr.  Franciscus  Feeddcandus  Jasalot,  ordiois  FF.  Praedicatoruoi , 
hnmilis  magister  proTicarias  generalis,  ac  servus.  Omnibus  proesentes 
literas  inspectaris  sainte  m  in  Domino  sempiternam. 

Quemadmodam  Christian»  perfectionis  summam  in  anitate  fideliam 

ad  Christam,  yeluii  membrorum  ad  caput,  omninro  perfectlonom  fon- 

tem,  nectton  unione  cliristianorum  ad  invicem  consistere  credimus  :  ita 

ad  iliam  adipîscendam,  optimum  esse  orationis  médium ,  ratione  et  ei- 

perientia  pie  edocemnr.  Modus  vero  Deum  orandi ,  secundam  quem 

SS.  virgo  Maria  mater  Dei,  per  centum  quinqoaginta  salutationes  ange- 

licas,  et  quindecim  dominicas  oraiiones,  instar  Davidici  psalterii  colitnr, 

qui  Rosariom  nuncupatur,  ac  a  SS.  pâtre  nosiro  Dominico  primum  in- 

▼entus  et  Institutus,  a  sammis  Romanis  Pontificibus  successive,  ad  de- 

TOtam  patrum  nostrum  ordinis  intercessionem,  approbatus;  prÎTiiegiis 

quoqne  maximis,  ac  innumeris  indulgeniiis,  aliisque  apostolicis  gratiis 

decoratus,  inter  cœteros  in  ecclesia  inventos,  ad  hoc  obtinenduni  (ut  pie 

credimus)  magnopere  confert;  nam  pneter  hoc  qood  beatissîma  Dei 

genetrix,  cujus  interoessio  nobis  perfectionem  banc  impetrare  potest, 

ibi  crebrius  iuTOcatur;  îpse  quoque  per  se  modus  orandi  (si  recte  fiât) 

qaam  (acillime  compcndio  illam  consequitur,  dum  Jesu  Ghrisli  saWa- 

toris  nostri  Titam  omnem  per  quindecim  mysteria  digestam  meditando 

percurrere  Cncit.  Qaae  yos  in  Christo  dilectissimi,  et  deyoïissirot  cbristi- 

fideles  loci  de  Virginal,  dioecesis  Mechliniensis,  pie  considérantes,  ad 

babendum,  angendum  et  conservandum  proedictum  modnm  orandi 

cooCratemitatem  psalterii,  seu  Rosarii  sab  invocatione  B.  Harix  virginis 

(i)  j4rçhive$  de  l'église  de  Firginal, 


410  ÉGLISE 

m  ecclesia  parochiâli  Sanctl  Pétri  apostoli  dicU  loci,  înstitoeDdi  et  ha- 

bendi,  ejusqne  altare  et  capellam  fundandi  6i  erigendi,  a  nobia  iiisun- 

tîssime  pelivistis  per  iaterpositam  pereonam,  vobis  licentiam  impartir! 

cum  gratiis  et  favoribus  opportunis.  Nos  igitur^vestris  TOtis  et  piis  peti- 

tionibos  inclinatii  dictam  coofraternitatem,  sicutprœfertnr,  iDstiioendi, 

aucloriiate  apostolica  nobis  ooncessa,  tenore  prœseDtium  licenliam 

concedimus  et  facoltatem  :  accedente  lamea  assensu  Ordinarii  loci,  et 

dammodo  ia  dicto  loco  alia  confratemitas  SS.  Rosarii  légitime  erecU 

non  fuerit.  Eamque  confraterniiatem,  atque  omnes  utriusqoe  sexus 

christîfideles  in  eamdem  recipiendos,  cum  gratiis  et  indolgentiis  sibi  a 

Romanis  Pontiflcibiis  concessis,  prout  alix  consimiles  confraiernitaies 

in  ecclesiis  noslri  ordinis  inslituUB  poliunlnr,  recipimus,  et  admittimus 

in  ?ila  pariter  et  in  morte.  Âdmonenles  ejusdem  SS.  Rosarii  festum 

prima  dominica  mensis  octobris  in  singulis  annis  in  eadem  capella  ce- 

lebrari  debere,  juxta  (el.  rec.  Gregorii  XIII  decretum  et  institalum,  in 

gratiarum  actionem  prœteritae  ac  memorandae  victoriâe  contra  Tnrcas, 

ejusdem  societatis  confratrum  fusis  precibus,  eadem  die  (ut  pie  credi- 

mus)  ac  auxiiio,  et  intenreniu  ejusdem  beatissimaevirginis  Marias  dominas 

nostr»  impetratœ,  atqueobtenue.  GujussocietatisetcapeUaecapellanam 

deputamus,  parochum  pro  tempore,  qui  nomina  et  cognomiua  omnium 

cbristiûdeliumin  eamdem  socielatem  ingredi  et  dévote  recipi  petentium, 

in  libro  ad  hoc  specialiter  deputato,  possitscribere,  psalteriasen  coronas 

benedicere ,  sacri  Rosarii  mysteria  reverenter  exponcre ,  ac  omnia  et 

singula  facere ,  quae  fratres  nostri  in  ecclesiis  ad  hoc  députai!  facere 

possunt  et  rite  consueverunt  :  in  diem  Christ!  ejusdem  conscientiam 

onerantes,  ne  pro  admissione,  ingressu,  scripturaetbenedictionealiquîd 

omnino  temporalis  lucri  quomodolibet  exigat,  sed  gratis  bœc  omnia 

prœstet,  quemadmodum  ipsius  piae  societatis  capitula  babent,  et  sanc-  i 

tiones,  ut  etiam  nos  in  De!  cultum,  ejusque  sanctissimae  Hariae  gloriam,  ( 

et  christifidelium  salutem,  et  profectum,  gratis  accepimus,  et  gratis 

damus,  et  concedimus.  Volumus  autem ,  et  omnino  obseryari  jubemus, 

quod  in  vener.  icône  dictœ  capellae  quindecim  nostrae  redemptionis  sacra 

mysteria  pingantur,  necnon  pro  hujusce  concessionis  consentanea  re- 

cognilione,  in  eadem  icône,  divi  P.  N.  Dominici  ejusdem  Rosarii  pri- 

niarii  auctoris  imago  veneranda,  flexis  genibus  de  manu  Deiparae 

virginis  coronas  oraiorias  accîpientis,  similiter  pîngatur.  Nolumque 

facimus,  Paulum  papam  V,  fel.  rec,  per  suum  brève  datum  Romx  apod 


ET  COIUS.  4il 

S.  Marcam  die  20  septembris  1608 ,  restituîsse  sodeutis  SS.  Rosarii , 
confirmasseque  omnes  indulgentias  coocessas  eidem  a  summîs  Pontift- 
cifons  Romanis  prœdeceflsoribus  suis,  quibus  hacteDus  dicla  societas 
fraebatur,  ac  si  lilersB  reyocationis  earamdem  noD  émanassent;  sîcut 
eliam  Innocentinm  XI  in  suo  brève  dato  Romae  apud  S.  Mariam  Majo- 
rem  sub  annule  piscaioris  die  51  jolii  anno  1679,  gratias  et  privilégia 
DOD  auxisse  solum,  sed  etiam  oniniam  indolgeatiariam  snmmarium 
eidem  inseraisse.  Decemimus  insoper,el  dedaramna  postremo,  quando- 
comqae  contigeril,  dicios  fratres  nosiros  ibidem  eodesiam  oblinere, 
ipso  jure,  ipsoque  facto,  ex  nunc  pro  tonc,  absqne  alia  declaratione,  sed 
prœsentium  tenore,  dictam  societatem  ac  omnes  indolgentias,  et  privi- 
lège eidem  concessa,  ablata  esse  a  dicta  capella,  et  penttas,  atque 
lotaliter  ad  dictam  nostram  eeclesiam  translata,  cnm  omnibus  l>onis 
temporalibnsdietaesocielati  quomodolîliet  acquisitis.  Quamconditionem 
seperieres  ac  ofBdales  um  ecclesi»  prœdictae  qiam  confiratemiutb 
admittere,  et  maou  propria  sabacribere  teneaoïnr.  Qu»  omnia  in  in- 
stmmentb  publiée,  manu  notarii  Csieîendo,  poni  debeat  et  expiicari.  In 
Domiue  Patris,  et  Filii»  et  Spiritas  Sancti.  Amen.  Quiboscumque  in 
contranom  non  obstantibns.  In  quorum  fidem,  bis  patentibus  literîs  officii 
Dostri  sigillé  munitis,  manu  propria  subseripsimus.  Gratis  ubique  et 
semper.  Datum  Romae  die  25  mensis  junil  anni  millesimi  octingente- 
nmi  trigesimi  primi. 

Fr.  Franeitcui  Fera.  Jabalot. 
Magister  pro-vicarius  generalis. 
L.  S.  Fr,  Joan,  Paul  Brighenti  mag,  el  socius 

R.  fol.  126. 

Erectîoni  prxlaudaUe  confraternitatîs  consentimus. 
Datam  Mechliniae  10  augusti  1$51. 

/.  Forgeur,  vie,  gen,  E,  Sterekx,  vie.  gen.  (i) 

Le  18  septembre  1852,  les  enfants  Defraene  fondèrent  un  obit 
pour  leurs  parents  Guillaume  Defraene  et  Jeanne-Catherine  Car- 
lier  (t).  Par  décision  archiépiscopale  du  29  août  1837,  la  paroisse  de 
Virgiaal  continua  à  faire  partie  du  doyenné  de  Nivelles. 


(t)  Archive»  ÂtVégUêe  de  Virginal. 


l\i  ÉGLISE 

En  1 836,  on  fit  un  nouveau  trône  pour  la  sainte  Vierge,  et  en  1837 
quatre  nouvelles  chandeHes-bouquets.  Un  arrêté  royal  du  7  avril 
1838  attacha  un  traitement  de  vicaire  à  Téglise  de  Virginal  :  à  cette 
place  ont  été  nommés  successivement  : 

1842.  Pierre  de  Vleeschouwer. 

1843.  Charles  de  Wonters. 

1844.  Jean-Baplisle  de  Schepper. 
1849.  Jean-Baptiste  Ferler. 
185S.  Louis  Marcoer. 

Cette  même  année ,  tous  les  capitaux  levés  pour  la  bâtise  de 
réglise  étaient  entièrement  remboursés.  Le  15  mars  1843,  Jean- 
Baptiste  Ponliart,  par  son  testament,  fonda  deuxobits  dans  l^église 
de  Virginal  ;  le  premier  pour  lerepos  de  son  âme ,  et  le  second  ponr 
feu  son  père  et  sa  mère.  Vers  la  même  époque ,  Jacques  Bulteau 
donna  au  bureau  de  bienfaisance  une  somme  de  4,117  frs.  49  cen- 
times ,  à  condition  de  faire  célébrer  annuellement  son  obit  et  deux 
messes  de  requiemdans  Téglise  de  Virginal.  Le  7  avril  1846,  les  en- 
fants Sarton  fondèrent  l'obit  de  leurs  parents,  Jean-Nicolas  Sarton 
et  Marie-Thérèse  Havaux.  S.  E.  le  cardinal  Engelbert  Sterckx,  ar- 
chevêque  de  Malines,  par  ses  lettres  du  4  septembre  1850,  permit 
d'ériger  le  chemin  de  la  Croix  dans  Téglise  de  Virginal ,  ce  qui  eut 
lieu  avec  grande  solennité,  le  11  septembre  suivant  :  la  cérémonie 
fut  faite  par  le  révérend  J.-B.  Tellier,  directeur  du  pensionnat  du 
BruI ,  à  Halines. 

Le  zélé  curé  Steen  mit  encore  le  plus  grand  soin  à  rétablir  toutes 
les  anciennes  fondations  de  son  église  :  il  confectionna  de  nouveaux 
sommiers,  de  nouveaux  cartulaires,  et  ne  négligea  rien  pour  soutenir 
les  droits  de  son  église ,  dont  il  avait  juré  d'être  le  fidèle  gardien. 
Voici  les  fondations  actuelles  de  Téglise  de  Virginal  : 

ÂNCiEinfES  FONDATiOHS.  — MtU.'Jean  Roseau.  — Catherine  Wauqnier. 
—  Jacques  L^nrain.  <-  Marie-Anne  Legrain.  —  Anne-Catherine  Ba- 
daelle.  —  Gaîllaume-Josepb  Legrain.  —  Guillaume  Dojacquier.  —  Ger- 
trude  Coniot.  — •  Marie-Joseph  Havaux.  —  Nicolas-Joseph  Rouseeaa.  — 


ET  GURB.  413 

Gharles-Ferdinand  de  Henelles.— François  Draet.  —  JeanDe-Catherine 
Mamboor.  —  Abraham  Dessarl.  —  Jean-BapUaie  Mioneet  Marie-Claire- 
LoQÎse-Josèphe  Balliea.  —  Deux  obîts  de  Catherine  Baudoin.  —  Louis 
Mailte.  —  Judith  Maitte.  —  Gilliard  Detry.  —  Jean  Seutin.  —  Margoe  • 
rite  Minne.  —  Enfants  Jean  Seutin  et  Marguerite  Minne.  —  Wautiiir  de 
la  Voilée.  —  Guillaume  Seutin.  ~  Jeanne  Zerghe.  —  Jeanne  Ledroict. 

—  André  le  Chariier  et  Marguerite  Seutin.  —  Melcbior  de  la  Cavallerie. 

—  Michel  de  Houx,  et  ses  amis.  —  Jean  Thaon,  Bertrand  des  Champs  et 
Isabeau  Dujacquier. — Jeanne  Ledroict. —  Jean  du  Four.—  Jean  Moreau 
et  Martin  Poliet.  —  Pierart  de  Fauquez.  —  Michel  Tbaon.  —  Martin 
Brayer  et  Henri  Dutillieu.  —  Jacques  Hiernaut.  —  Catherine  Gloriette. 

—  Jean  Poliet. —  Hanse  Francq. — Catherine  Franqoard. — Marie  Pie- 
rard.  —  Jeanne  de  Lalieux.  —  Claude  du  Bois.  —  Martin  Poliet.  — 
Jean  Pennas. — Amould  Ledroict  et  Anne  Brancard.  —  François  Tami- 
ttiao.  —  Anne  Dujacquier.  —  François  Taminiau  et  Anne  Dujacquier. 

—  Josse  Massin  et  Jeanne  de  Lalieux.  —  Paul  de  Houx.  —  Anne  le 
Chariier.  —  Jean  Marsille  et  sa  femme.  —  Pierre  de  Houx  et  ses  fem- 
mes. —  Jean  Moreau  et  Martin  Poliet.  —  Josse  Sainteset  Jean  le  Cleroq. 

—  Mathieu  Williame,  sa  femme  et  ses  enfants.  —  Martin  de  Fauquez. 

—  Laurent  Bontet  et  Catherine  BaLsiaux.  —  Charles  Gobert.  —  Jean 
de  Houx,  ses  femmes  et  ses  enfants.  —  Anne -Catherine  Brasseur.  — 
François  Minne.  ^  Pierre  Deifosse.  —  Louis  Minne  et  Gertrude  Fran- 
çois. —  Engelbert  de  Fauquez.  —  Jean  Baudet.  —  André  Godeau.  — 
Nicolas  Waelhero. — Louis  Poliet. — Pierre  Gillis  et  Marguerite  Marsille. 

—  Nicolas  Gillis  et  Peronne  Taminiau.  —  Pierre  Mainfroy  et  Françoise 
de  Champs.  —  Nicaise  Willame.  —  Elise  du  Tillieu.  —  Jean  Tailfter. 

—  Hubert  Poncenet  et  sa  femme.  —  Jean  du  Four  et  sa  femme.  — 
Michel  Durand  et  Marguerite  d*Oster.  —  Jean  Massin. —Nicolas  Wael- 
hem  et  Lucienne  dePede. — Philippe  Durant  et  Marie  Waelhem. — Jean 
Hubeau  et  Françoise  Poliet.  —  Martin  de  Fauquez  et  Martin  Baliot.  — 
Pasquier  Bellemans  et  sa  femme.  —  Guillaume  Zerghe.  —  Josse  Orner. 

—  George  Lennuis.  —  Michel  Joisse.  —  Herman  de  Moreau.  —  Josse 
Massin.  —  Jean  François  et  sa  femme.  —  Jean  Maes.  —  Pierre  le  Mer- 
cenier.  —  Etienne  de  Lange.  —  Pasquier  Huari.  —  Gérard  de  Fraene. 

—  Jean  le  Dangereux.  —  Jean  le  Famage.  —  Isabelle  Dujacquier. 
Messes  :  Six  messes  pour  les  six  vendredis  du  carême  (Roseau- 

Waaquier).  —  Douze  messes  (Roseau-Wauquier).  —  Quatre  messes 


444  ÉGLISB 

Dnjacquier-Conioi).^  Messe  da  St-Sacrement  pendaol  roctaTe(ideiD). 
—  Six  oiesses  pendant  Toctave  da  Saint-Sacremeni  (Joly).  —  Six 
messes  pour  les  trépassés  (Gloquet-Baudain).  —  Trois  messes  (Nioolag- 
Josepb  Rousseau).  —  Quatre  messes  pour  les  trépassée  (Maitte).  — 
Messe  pour  les  trépassés  (Minne-Datillieu).  —  Messe  de  Sainte-^Brigitte, 
et  messe  pour  les  trépassés  (Seutio-Zergbe.  — •  Cinq  messes  (André  de 
ClèTe).  —  Trois  messes  pour  les  trois  premiers  jeudis  de  carême  (Hier- 
naut-Glorieite).  —  Quatre  messes  du  cantuaire  de  Saint-Nicolas.  — 
Messe  de  Sainte-Anne  (Jean  Poliet).  -^  Une  messe  dn  cantuaire  de 
Notre-Dame.  —  Messe  du  Saint-Sacrement  (MassaK-Durand).  —  Messe 
de  Saint-Josepli  et  messe  de  Notre-Dame-anx-neigee  (Du  Dois-Bogard). 
SaitUt  :  Dix  saluts  des  trépassés  (Dujaequier). 

NoiTVELLES  FONDATIONS.  *-  ObUs  :  Guillaume  de  Fraene  et  Jeanne-Ca- 
therine Carlier.  —  François  Steen.  —  Jeanne-Marie  Dewael.  —  Jeanoe- 
Françoiso  Steen.  —  Josepli-Nicolas  de  Houwer.  -—  Jacques  Bulteau.  — 
Jean-Baptiste  Pouliart.  —  Parents  de  Jean-Baptiste  Pouliart.  —  Jean- 
Nicolas  Sarlon  et  Marie-Thérèse  Havaux. 

Meêsei  :  Deux  messes  (Jacques  Dulieau). 

Le  curé  Philippe  Steen  fut  transféré  à  la  cure  de  Saintes  en  4850. 

4854 — 4852.  Louis  Hëyhans»  d'AIsemberg,  curé  de  Virginal- 
Samme. 

En  4852,  madame  Nelis,  née  Kums,  offrit  deux  nouvelles  chan- 
delleft-bouquets  à  Tautel  de  la  Sainte-Vierge. 

Cette  même  année»  le  curé  Louis  Heymans  fut  transféré  à  la  cure 
de  Ruysbroeck. 

4852—....  Jean-Baptiste Fërier, dlttre, curéde Virginal-Sammc. 

Au  mois  de  mai  4853,  monsieur  et  madame  Nelis  Kums  firent 
placer  à  Téglise  une  magnifique  chaire  de  vérité.  Cette  chaire, 
toute  entière  en  bois  de  chénc,  présente  à  sa  base  la  statue  de 
saint  Pierre  pénitent;  à  son  sommet,  les  attributs  de  la  religion 
couronnent  Tabat-voix.  La  tribune  est  ceinte  de  guirlandes  de  fleurs 
et  de  fruits  magnifiquement  sculptées.  Les  deux  bas-reliefs  repré- 


BT  CU&E. 


415 


sentent  saint  Joseph  et  sainte  Thérèse ,  patrons  des  donateurs.-  Les 
marches  qui  condaisent  dans  la  chaire  sont  bordées  d'une  galerie 
travaillée  a?ec  délicatesse.  Ce  qui  captive  surtout  l'attention  du 
connaisseur  c'est  la  beauté  et  le  fini  de  la  statue  :  animation  et  vérité 
d'expression,  ton  irréprochable  des  draperies,  pose  naturelle  et 
digne,  rien  n*y  manque.  A  l'expression  de  repentir  et  de  douleur 
qui  se  réfléchit  dans  le  regard  et  les  traits  de  saint  Pierre,  on  de- 
vine qu'il  se  souvient  de  la  parole  de  Jésus,  qui  lui  avait  dit  :  Avant 
que  le  coq  ait  chanté,  tu  me  renieras  trois  fois.  Cette  chaire  est  un 
des  bons  ouvrages  de  Peeters-Divoort,  sculpteur  à  Turnhout. 

Voici  le  relevé  des  comptes  de  l'église  depuis  f  668  jusqu'en  1851  : 


AN. 


RECETTES. 


DÉPENSES. 


AN. 


RECETTES. 


DÉPENSES. 


I 


1668 
1689 
1710 
1723 
1738 
1759 

1747 
1748 

1749 
1750 

1751 
1752 

1753 
1754 

1755 
1756 


17571 
1758/ 


68—  8-^15 
166—  3—12 

73—  9—  3 

65—  0—21 
83—  6—  9 


164- 

154- 

142 

125 

134 

138 


17-12 
.  5—18 
6-  0 
.  0—18 
14-  6 
15—18 


56- 

43- 

40< 

64- 

46 

41- 

112- 
158 
148— 
113— 

128- 

ir,i  — 


10—12 
11—  0 
-12-  0 

-  9—18 
0—18 

14—12 

-19—  0 
-13—  0 

-  5—18 
-18-12 
-10—18 

19-18 


?60|  *^-  »-  ^ 


m     467-9-0 
?64|  *^^-  ^-*» 


765 
766 

767  J 
768 


770) 
771 


282-19—  0 

160-17-  6 

}  231—13-  0 


lj]l^  164-  9-12 
I 


774 
775 

776 

777 


778) 
779 


181—  4—  6 

!  157—17-18 

161—12-18 


101—16—  6 

103—13—  6 

122—  6-12 
153—  5-12 

ÎOO— 12—  6 
229—  3—  6 
180-  7—  9 
250—  5-15 
221-14—21 
248—  2—15 


446 


ÉGLISE  BT  COKE. 


AN. 


RECETTES. 


1788 


I 


17891  ^*»-"-« 

I 


1790 
1791  ( 


1792 


i  294-17—17 
182—!  1—  3 


1798 
1799 
1800 
1801 

1802^  frs*  5555„52 
1803 
1804 
1805 
1806 
I 

1807] 

«:»566-0- 
I810\ 


DÉPENSES. 


259—46—  9 
221—  S— 21 

198—  0—  0 
498—  8—  5 


2434„87 


1936-  5—19 


AN* 


1811 

Î8Î5UO98— 14— 2  1301-19-  6 
1811 


1815'   193—  5—10 

1816  198—14—  3 

1817  208—  3—  0 

1818  203—18—  9 


120—15 
349—13- 
356—  2- 
232—  2- 


1 
■  1 

5 
-10 


1819 
1820 
1821 
1822 
1823 
1824 
1825 
1826 
1827 
1830 
1831 
1832 
1835 
1839 
1840 
1841 
1842 
1843 
1844 
1846 
1847 
1849 
1850 
1851 


RECETTES. 


198—6—  8 

176—16—  0 
296—  8—  3 
215—  3—  9 

fls.     285„24 

302,^01 

512,,  62 

176,,  48 

259„25 

frs.  2503,, 56 

5991,,  08 

2521„84 

2500„00 

2565„94 

2314„95 

2271  „36 

2258,,  63 

2299,,  76 

1820,,  11 

1731,,  01 

1672,,  25 

1842,,  30 

1825„31 

1955„26 


DÉPENSES. 


N*^5. 


CHAPELLES 


I.  CHAPELLE  DU  JACQUIER.  —  Les  habitaoU  de  Samme, 
Irop  éloignés  de  leur  église  paroissiale  dlttre»  bâtirent  yers  4600 
one  chapelle  au  hameau  du  Jacquier,  dédiée  à  Notre-Dame-de-sept- 
Douleurs  et  à  saint  Roch.  En  1653,  les  revenus  de  la  chapelle  mon- 
taient  à  5  florins  Î9  patars»  et  il  y  avait  en  caisse  une  somme  de 
96  *l%  florins.  Désirant  y  voir  célébrer  régulièrement  la  messe  les 
dimanches  et  les  jours  de  fête,  les  principaux  habitants  ouvrirent 
une  souscription  le  20  août  4654.  La  chapelle  fut  restaurée  et  pour- 
vue d*un  clocher  :  des  ornements  furent  achetés,  entre  autres  un 
calice  d'argent  de  40  onces  de  57  florins,  et  une  cloche  de  25  florins. 
L'évêque  de  Namur,  Engelbert  du  Bois,  permit  alors  d'y  célébrer 
les  offices  divins.  Louis  des  Prés  donna  une  rente  annuelle  de  30 
patars  en  4655,  et  Antoine  Joly,  une  rente  de  4  florins,  par  son  tes- 
tament du  45  octobre  4658  : 

Pardevanl  moy,  Micbiel  Manrissens,  notaire  et  tabellion  pnblioq,  par 
le  conseil  privé  de  S.  M.  et  cellny  ordonné  en  Brabant,  respectivement 
admis  et  approuvé,  résidant  à  Bruxelles,  et  en  présence  des  temoings 
cy  bas  dénommez,  est  personnellement  compara  Antboine  Joly,  jeosne 
homme  a  marier,  iilz  des  feux  Antboine  et  de  Françoise  de  Lallead, 


418  CHAPBLLS8. 

natif  de  Samme,  paroisse  d*lure,  lequel  a  partant  faict  sont  testa- 
ment en  la  manière  ensuyvante.  Premièrement  a  recommandé  son  ame 
a  Dieu,  et  son  corps  a  la  terre  sainte.  Et  disposant  de  ses  petits 
biens»  touU  et  ordonne  qu*apres  son  deces  appertienne  a  son  frère 
Arnould  loly,  sa  femme  et  ses  petits  enfans,  yingt  et  deux  florins  de 
rentes  en  trois  parties.  Item  Teult  et  ordonne  le  dit  testateur  a  Louys 
des  Prêts  et  Germaine  Joly ,  sa  compaigne  et  espenze ,  ses  nepTen  et 
nièce,  possèdent  tous  ses  heritaiges  quMl  at  gisant  à  Jacquier,  consis- 
tant en  pretz  et  pasturaiges ,  contenant  environ  trois  bouniers,  enclos 
de  vives  bayes,  a  luy  tombé  en  partaige  contre  ses  cohéritiers,  selon 
qu'il  appert  par  la  lettre  eschevinalle  du  2  juing  1629;  a  condition  de 
payer  annuellement  a  Guillaume  Masse  et  Marguerite  Joly,  ses  nepvea 
et  nièce,  une  rente  de  douze  florins,  au  rachat  du  dernier  dixhaict. 
Item,  donne  ledict  testateur  a  Françoise  et  Germaine  Seutin,  ses 
nièces,  filles  de  Jehan  Seutin  et  de  Marguerite  de  Pede,  sa  demie 
sœur,  une  renie  de  pension  de  neuf  florins  et  demy  par  an,  a  lay  deae 
par  les  héritiers  de  feu  Louis  des  Prêts,  son  cousin,  selon  robligatton 
du  30  de  novembre  1635.  Et  comme  il  appartient  au  dict  testateur, 
ensnyte  du  devant  dict  partaige,  la  moîcUé  de  huict  florins  de  rente  en 
diverses  parties,  soubz  la  jurisdiction  de  Versenal,  a  partir  contre  la 
vefve  et  héritiers  de  feu  Jehan  MinnedeBarnaige,  ses  proches  parents, 
veult  et  ordonne  le  dict  testateur  que  des  maintenant  les  dis  quatre  flo- 
rins de  rente  appartiennent  à  perpétuité  a  la  cbappelle  de  Nostre  Dame 
du  dict  Jacquier;  a  condition  que  le  mambour  de  la  dilte  cbappelle,  qoy 
sera  constitué  par  la  court  de  Samme,  fera  célébrer  dans  la  dicte  cbap- 
pelle chacun  an  les  dimenches  ou  fesles  solempnelles  la  sainte  messe, 
priant  Dieu  et  la  sacrée  Vierge  pour  Tamedu  testateur  et  tousses  parens 
vivans  et  irespassez,  lesquelles  messes  debvront  estre  dictes  à  telles 
nombre  que  chacun  an  pouldront  porter  les  canons  des  dittes  rentes. 
Et  comme  le  dict  testateur  n'a  receu  aucun  arriéraige  des  dites  rentes, 
depuis  le  deces  de  sa  mère,  veult  qu*iceulx  soient  emploiez  par  achap- 
ter  du  pain  ou  du  bled,  et  estre  distribué  aux  povres.  Priant  a  son 
frère,  ses  nepvenx  et  nièces  de  vivre  tous  par  ensamble  en  cordialité  et 
amitié,  et  de  luy  vouloir  faire  célébrer  ung  service  a  la  paroisse  dlttre, 
ung  a  la  paroisse  du  dict  Versenal ,  et  ung  a  la  ditte  cbappelle  do 
Jacquier,  et  par  après  se  trouver  au  disner  ensamble.  Et  pour  mectre 
ce  présent  testament  a  deue  exécution,  at  icelluy  testateur  requis  son 


CBkVtUM.  419 

cousin  Jehan  des  Preuet  Tonsssm  Moreta  son  bon  amis  d'en  Touloir 
prendre  la  diarge,  les  constituant  pour  exécuteurs  testamentaires. 
Ainsj  faict  et  passé  en  la  ville  de  Bruxelles»  le  15  d'octobre  1658.  En 
présence  dndict  Jelian  des  Prêts,  Comille  Gillis  et  Pierre  Yallée* 
manans  d*lcelle  Tille,  comme  tesmoings  a  ce  appellex.  Et  a  le  dict 
testateur  avec  les  dicts  tesmoings  signé  la  minute  de  ceste  aTceq  moy 
notaire  snsdict.  En  foy  de  qooy  je,  notaire  dessus  nommé,  ay  signé  ces 
présentes  de  mon  seing  notarial  accoustumé,  cy  mis. 

Mauriaens,  notarius  pnblicus  (i). 

La  cliapelle  fat  pillée  en  16S6,  par  quelques  soldats  français  («), 
et  réyéque  de  Namur,  Jean  de  Wachtendonck,  défendit  d'y  célébrer 
la  messe,  à  cause  du  mauvais  état  où  elle  se  trouvait.  Elle  n'avait 
qu'une  couverture  en  chaume.  En  1669,  les  habitants  de  Samme 
s'adressèrent  à  l'évéché  de  Namur,  afin  de  pouvoir  employer  les  re- 
venus de  la  chapelle  à  payer  un  prêtre  qui  célébrerait  une  première 
messe  à  Virginal  pour  leur  aisance  : 

A  monsieur  le  grand  vicalr  do  diocex  de  If  amnr. 
Remonstrent  en  tontte  humilité,  et  en  deue  révérence,  messieurs 
les  mayeur,  eschevins  et  manants  des  bammeaulx  de  Samme  et  Jac- 
quier, n*esunt  qa*une  jurisdiction,  qtt*au  dict  Jacquier  il  y  at  une 
certaine  cbappelle,  dépendant  de  la  paroische  dlttre,  en  laquelle  on 
soulolt  cydevaot  célébrer  la  messe,  pour  le  service  et  commodité  des 
susdits  manants,  pour  eslre  fort  esloigoez  et  distants  de  leur  mère 
église  du  dict  litre,  et  souvent  empêchez  d*y  aller  entendre  la  messe, 
a  raison  des  débordements  des  eaues  et  aullres  inconvénients;  mais 
depuis  dix  a  douze  ans  enca,  Ton  n*y  at  plus  célébré,  la  defcnce  y 
estant  interposée  par  les  supérieurs,  pour  raisons  a  eulx  cogneules. 
Et  comme  il  y  al  aucuns  pieux  iegais,  faicis  cydevanl  au  regard  de  la 
dicte  cbappelle  pour  y  faire  célébrer  la  messe,  feslesel  dimanches,  pour 
le  service  des  remonslranis,  comme  dict  est,  craignant  que  les  dicts 
légats  se  perderoienl  ou  iroient  a  néant;  iceulx  remonslranis  s*addres- 

(i)  Archives  de  V église  de  Virginal,     . 
(i)  Voyez  ci-devant  p.  51  el  52. 


430  CHAPELLES. 

sent  a  Tostre  seigneurie,  priants  qu'elle  fut  servie  d*en  disposer  la  et 
ainsy  qu'elle  irouverat  convenir;  on  de  permettre  qu'ils  fassent  reparer 
la  dicte  chappelie  pour  y  encore  dire  la  messe,  comme  du  passé;  oa 
bien  donner  la  permission  au  chappelain  d*Osqueoroq  de  biner  en 
l'église  de  Verzenal,  festes  et  dimanches,  (sans  touttes  fois  en  rieo  em- 
pescher  ou  intéresser  la  messe  parochiale  d'illec)  pour  le  senrice  des 
dîcts  remonstrants;  ou  finalement  de  permettre  aux  suppliants  d'em- 
ployer les  susdicts  pieux  l^tz  et  les  arrieraiges  d'iceulx  a  finiredire  la 
messe  première  en  l'église  de  Yerzenal,  qui  avoisinne  les  snsnommtz 
hameaulx,  et  ce  par  tels  presbitres  qu'ils  pondront  trouver,  soit  seca* 
lier  ou  régulier,  tant  terminaire  qu'aultres. 

Suppliants  V.  S.  d'avoir  la  bonté  d'expédier  ceste  petitte  requesle,  ev 
la  renvoyer  au  plustost  que  faire  se  poudrât,  avec  asseurance  que  les 
remonstrants  se  trouveront  fort  obligez  de  prier  le  seigneur  Dieu  pour 
rincolumité  de  vostre  personne. 

Quoy  faisant  etc. 

Par  ordonnance  des  dîcts  mayeur  et  eschevins.  Tesmoio|, 

P.  Gtrard.  Greffier  (t). 

Cette  requête  fat  renvoyée  par  le  vicaire-général  au  doyen  rural 
de  Nivelles,  Nicolas  Hasnon,  curé  d'Oisquercq,  le  23  mars  : 

Soit  cette  requête  communiquée  au  doyen  rural ,  pour  nous  resenrîr 
de  son  advis.  Fait  a  Namur,  le  23  mars  4669. 

Polehel,  Vicaire  gênerai. 

L*avis  du  doyen  fut  favorable  à  la  demande,  et  les  vicairesrgéivé- 
raux  permirent,  le  22  avril,  de  dire  une  messe  basse  dans  Téglise  de 
Virginal  : 

Yeu  l'advis  du  doyen  de  la  chrestieneté  de  Nivelles,  nous  permettofi^j 
aux  suppliants  d'employer  les  pieux  légats  cy  devant  laissez  a  la  chaf-j 
pelle  de  Jacquier  et  les  arrieraiges,  pour  faire  dire  une  messe  basse, 
festes  et  dimenches,  si  les  revenus  sont  baslants,  en  la  paroisse  de  Ve 

{*)  Archives  de  VégUu  de  Firgmal, 


CHAPELLES.  434 

zeoal,  comme  plos  Toisine  ;  sans  toulesfois  en  rien  intéresser  on  empe- 
scher  la  messe  paroissiale  ;  et  a  condition  qae  pendant  la  dîtte  messe,  se 
fera  tous  les  dimenches  le  catéchisme,  oo  une  exhortation  catechistique, 
et  qae  les  mannans  fréquenteront  leur  mères  églises  toutes  les  festes 
solemneles,  et  s'y  acquitteront  de  leur  deroir.  Faict  a  Namur,  22  avril  1 669. 

Par  ordonnance  de  messieurs  les  Tîcaires 
généraux  deFeveché  de  Namur  vacant. 

Blondeau.  Secrétaire  (i). 

On  ne  trouve  pas  si  cette  ordonnance  ait  été  exécutée.  Ce  ne  fut 
que  le  40  mai  4672  que  le  magistrat  de  Samme  remit  les  ornements 
de  la  chapelle  au  curé  de  Virginal. 

II.  CHAPELLE  DE  NOTRE-DAME-DE^ONSOLATION.  — 
Cette  chapelle  se  trouve  près  du  nouveau  cimetière.  On  ignore  la 
,:>    date  de  sa  fondation.  L*autel  porte  Tannée  4672,  et  an-dessus  de 
rentrée  se  trouve  cette  inscription  : 

i'V'  IfOSTRB  DAMB 

li:^  DE  CONSOLATION. 

PRIE  POUR  NOUS. 

4702. 


j  VK'i- 


JaDi 


En  4787»  cette  chapelle  possédait  quatre  rentes  dont  le  revenu 
annuel  montait  à  48  florins  9  sols  6  deniers  : 


4.  A  Hennuyères.  Une  rente  constituée  le  44  octo» 
bre4765,  5^0—0 

2.  AHennuyères.  Une  rente  constituée  le  20mar8  4779,  2—40—  0 

5.  A  Yii|sinal.  Une  rente  constituée  le  28  novembre  4  776,  4—0—0 
^^^         4.  A     »      Une  rente  consUtoée  le  26  juillet  4777,  6—49—  6 

gtto^^  18—9—6(1) 

HP*'''  == 

(0  Arthive»  de  Véglite  de  Virginal, 

(t)  Arehive$  généraiet  du  roffinime.  Chambre  dee  compta,  Sappl.  N*  651,  t.  34. 


432  GBAPBLUES. 

Anciennement  la  fête  de  la  chapelle  se  célébrait  avec  grande  so- 
lennité, le  25  mars,  jour  de  TAnnonciation ,  mystère  de  consolation 
pour  le  genre  humain.  L*image  delà  Sainte-Vierge  se  portait  proces- 
sionnellement  avant  la  grand'messe  à  Téglise  paroissiale,  et  était 
reportée  à  la  chapelle  après  les  vêpres.  Des  milliers  de  fidèles  de 
plusieui*s  lieues  à  la  ronde  y  venaient  en  ce  jour  pour  implorer  la 
consolatrice  des  affligés.  Cette  procession  se  fait  encore  tous  les  ans  ; 
mais  toute  trace  de  pèlerinage  à  Notre-Dame-de-Consolation  a  dis- 
paru aujourd'hui.  Les  rentes  ci-dessus  ont  été  remboursées,  et  le 
capital  a  été  appliqué  au  profit  de  la  fabrique  de  Féglise  paroissiale. 

III.  CHAPELLES  DIVERSES.  —  Plusieurs  chapelles  ont  été 
érigées  à  Virginal  contre  les  grands  chemins.  Voici  celles  que  j'ai 
remarquées  avec  leurs  inscriptions  respectives  : 

Contre  le  chemin  d'Oisquercq  :  i.  Chapelle  de  Saint-Vincent 

DEDlÉ  A  s — VINCENT  PAR  —  LE  KOTAIKE  —  MÏNNE  ET  SA  —  FEUHE 1763; 

2.  Chapelle  de  Notre-Dame-de-Grâce;  3.  Chapelle  de  Saint-Quirin. 
S.  c.  — 18.09;  4.  Chapelle  deNotre-Dame-de-Bon-Secours;  5.  Cha- 
pelle de  Notre-Dame-de-Bal.  jean  —  vendre  —  ni  —  isoe. 

Contre  le  chemin  de  Tubize  :  6.  Chapelle  de  Sainte-Anne.  Au 
Jacquier  :  7.  Chapelle  *de  Notre-Dame-de-Walcourt.  notre  dakie 

—  DE  WALGOUR  PRIEZ  —  POUR  NOUS  —  «839. 

Contre  le  chemin  dlttre  :  8.  Chapelle  de  Notre-Dame-d'AIsemberg. 

Contre  le  chemin  de  Braine-Ie-Comte  :  9.  Chapelle  de  Sainte- 
Philomène;  40.  Chapelle  Jouas. 

Contre  le  chemin  du  Planteur  :  i  1 .  Chapelle  de  St-Jean-Baptiste 
et  Saint-Antoine.  —  A  la  Voilée  :  42.  Chapelle  de  Notre-Dame- 

dlttre.  c.  1.  BALUEU  —  et  h.  i*  —  POTTELBBROHE  —  ONT  FAIT  BAT» 

—  CETTE  A  l'hONN  —  BUR  DE  N.  DAME  —  D*ITTRE.  1716. 


N«6. 


COUVENT/*^ 


A  la  révolution  française  de  4793,  le  béguinage  de  Nivelles  eut 
le  sort  commun  des  propriétés  religieuses.  Il  fut  vendu  comme 
bien  national.  Après  le  concordat  de  4804»  les  deux  sœurs  Guer- 
zouille,  béguines,  le  rachetèrent  de  Tacquéreur,  et  en  cédèrent 
vers  1820  la  propriété  aux  béguines  Bette  et  Grousse.  Des  diffi-^ 
cultes  étant  survenues,  la  communauté  se  sépara  en  1829  :  quel- 
ques béguines  fondèrent  le  couvent  des  sœurs  de'Marie  à  Alsem- 
berg,  et  d'antres  établirent  sur  les  ruines  du  béguinage  un  couvent 
de  dames  des  Sacrés-Gœurs  de  Jésus  et  de  Marie.  En  4844,  des 
contestations  sMIevèrent  entre  les  demoiselles  Grousse  et  Bette 
pour  la  propriété  du  béguinage,  et  il  fîit  décidé  qu'il  appartien- 
drait en  entier  à  la  béguine  Bette  à  condition  de  payer  40,000  frs. 
à  la  demoiselle  Sophie  Grousse.  Gelle-ci  se  vit  alors  forcée  de 
s'établir  ailleurs  avec  ses  religieuses  et  novices.  EUe  choisit  la 
paroisse  de  Virginal,  pour  y  ériger,  sous  l'approbation  de  son 
éminence  le  cardinal  Engelbert  Sterckx,  arcbev£4ue  de  Malines, 
un  couvent  de  dames  des  Sacrés-Gœurs  de  Jésus  et  de  Marie.  Pour 

(4)  Arckivei  de  régUfe  de  Firginal. 


434  COUVENT. 

exécuter  son  dessein,  elle  acquit  Tancien  établissement  du 
sieur  Defraene,  placé  au  centre  de  la  commune,  pour  la  somme 
de  19,500  francs.  Les  religieuses  au  nombre  de  onze  y  arrivèrent 
le  31  juillet  i84i,  et  y  établirent  un  pensionnat  de  jeunes  person- 
nes, une  école  d'externes  et  une  école  pour  les  pauvres  filles  de  la 
commune.  Le  6  décembre,  la  chapelle  de  rétablissement  fut  bénite 
par  le  révérend  curé  Philippe  Steen.  Le  jour  de  TAdoration  perpé- 
tuelle resta  fixé  au  vendredi  après  Toctave  de  la  Fête-Dieu,  comme 
il  Tavait  été  au  béguinage  de  Nivelles,  et  le  chemin  de  la  Croix,  y 
fut  érigé  le  il  septembre  1850.  Voici  les  noms  des  membres  de  la 
communauté  : 

1.  Sophie-Henriette  Groussb,  en  religion  dame  Sophie,  Supérieurc- 
POKDATRICE,  née  à  Houtain-le-Mont  le  21  janvier  1786,  déoédée  le  8  no- 
vembre 1847. 

2.  Âimée-Cbarlotle  Blareaa,  de  Mons,  dame  Marie-Josèphe,  entrée 
le  21  décembre  1829,  décédée  le  51  décembre  1852. 

5.  Joséphine  de  Heneffe,  de  Nainur,  dame  Joséphine,  enlrée  le 
21  mars  1851. 

4.  Elisabeth  Yan  der  Veken,  de  Bruxelles,  dame  Xavier,  entrée  le 
21  avril  1854. 

5.  Christine-Charlotte  Âudibert,  de  Tarnhout,  dame  Augostine, 
entrée  le  24  juillet  1854,  décédée  le  19  novembre  1848. 

6.  Marie-Thérèse  Evrard,  de  Nivelles,  dame  Marie-Thérèse,  entrée 
le  15  août  1854,  deuxième  Sopérieurb. 

7.  Angélique  Petit,  d'Anvers,  dame  Angélique,  entrée  le  S  janvierl835. 

8.  Jeanne  de  Boeck,  de  Hambeek,  dame  Marie-Louise,  entrée  le 
2  août  1856. 

9.  Marie  Leemans,  de  Humbeek,  dame  Agnès,  entrée  le  2  août  1856, 
décédée  le  9  septembre  1841. 

10.  Marie-Thérèse  Winkel,  de  Haat-lttre,  dame  Benoîte,  entrée  le 
11  janvier  1859. 

11.  Marie-Thérèse  Berger,  de  PlanceDoit,  dame  Alphonsine,  entrée 
le  21  novembre  1859,  décédée  le  6  mars  1845. 

12.  Hortense  Descotte,  de  Bazet,dameAlphonse,  entrée  le  11  marslSiS. 
15.  Pauline  Jacquet,  de  Camières,  dame  Marie,  entrée  le  22  mai  1845. 


H.  Harie-Thérèie  Soyez,  de  Thienliia,  dame  Sophie,  cdIt^  ï« 
1  octobre  1817,  décédée  le  1  joio  1853. 

15.  Floreatîne  Dahoas,  de  Sinalt,  dameLDde,  entrée  le  20  fé- 
vrier 1850. 

16.  CélestiDe  Limboorg.  de  Sirault,  daaie  Caifaerine,  enlrée  le  20  f^ 
Trier  1850. 


N' 


I. 


BUREAU  DE  BIENFAISANCE.^'^ 


HMM 


Avant  la  révolution  française,  la  table  des  pauvres  ou  du  Saint- 
Esprit,  à  Virginal,  avait  pour  administrateurs  le  curé,  le  majeur  et 
les  échevins  de  la  commune,  qui  établissaient  un  mambour  pour 
recevoir  les  revenus,  payer  les  charges,  et  distribuer  les  secours 
ordonnés  par  les  administrateurs.  Il  devait  leur  rendre  un  compte 
annuel  de  sa  gestion. 

Cette  table  des  pauvres  doit  son  origine  et  son  accroissement  à 
la  libéralité  de  différentes  personnes  charitables.  Les  plus  anciens 
bienfaiteurs  connus  sont:  Bertrand  des  Champs,  Nicolas  de  Lalieux 
et  Catherine  Thibe  en  i556  (p.  354),  Antoine  de  la  Viesville  en 
4598  (p.  355),  Jean  du  Four  et  Catherine  Minne  en  4615  (p.  355), 
Louis  Berteau  et  Anne  Hulin  en  4728  (p.  363),  Judith  Maitte  en 
4728  (p.  364),  et  Abraham  Dessart  en  4729  (p.  364). 

Vers  4750,  le  nombre  des  pauvres  était  devenu  si  considérable  ï 
Virginal,  que  le  magistrat  se  vit  forcé  de  demander  au  conseil  de 
Brabant  un  règlement  pour  les  étrangers  qui  venaient  se  fixer  dans 
la  commune.  Ce  règlement  leur  fut  dépéché,  le  42  juin  4754  : 

Comme  au  conseil  souverain  de  S.  M.  Marie  Thérèse,  imperatriee 
des  Romains,  reine  de  Hongrie,  de  Bohême,  etc.,  arcbidadiesse 

(i)  Archives  du  bureau  de  bienfaisance,  de  la  commune  et  de  l'église  de  yirginal^ 


BIENFAISANCE.  427 

d*Antriche,  dachesse  de  Boorgogne,  de  Lolhier,  de  Brabant,  de  Lim- 
boarg,  de  Luxembourg,  de  Gueidres,  de  Milan,  de  Stirie,  de  Gariolhie, 
de  Garniole,  ete.,  comtesse  de  Flaudres,  de  Tirol,  de  Hainaut,  de 
Namur,  etc.,  dame  de  Malines,  etc.,  duchesse  de  Lorraine  et  de  Bar, 
grande  duchesse  de  Toscane,  etc.  etc.,  ordonné  en  son  pâîs  et  duché  de 
Brabant,  requête  fut  présentée  de  la  part  des  pasteur,  mayear,  echevins 
et  autres  habitans  du  village  de  Virginal ,  franchise  située  en  Brabant , 
contenante  que  leur  village  étant  sur  les  limites  du  Hainaut  favorable  a 
la  contrebande,  il  s*y  venoit  établir  quantité  d*étrangers  pauvres,  les- 
quels avec  leurs  enfans  étoient  à  charge  de  la  uble  du  Saint  Esprit  au 
préjudice  des  anciens  manaus.  Qu*a  semblables  sujets  ledit  conseil 
a  voit  émané  pour  plusieurs  villages  des  reglemens  pour  y  remédier, 
comme  constoit  entre  autres  delà  pièce  y-jointe,  sujet  que  les  sup- 
plians  prennoient  leur  recours  vers  Tautorité  du  dit  conseil,  suppliant 
très  humblement  qu*il  fut  servi  d'accorder  aui  supplians  pareil  règle- 
ment pour  leur  village  aux  fraix  de  la  communauté,  en  enjoignant  à  ceux 
qni  s*y  etoient  établis  (sans  avoir  donné  les  satisfactions  y  prescrites)  de 
les  y  donner,  a  telle  peine  qu*il  plairoit  au  dit  conseil  d*imposer. 

La  cour  ce  que  dessus  considéré,  et  sur  ce  eu  Tavis  de  Toffice  fiscal 
de  Brabant,  inclinant  à  la  demande  des  supplians,  pour  prévenir  les 
abus  et  inconvénients  susdits,  a  ordonné  et  statué,  comme  elle  ordonne 
et  statue  par  cette  les  points  et  articles  suivans  : 

I.  Que  personne  né  hors  des  limites  dudit  village  de  Virginal ,  de 
quel  état  ou  condition  il  fut,  ne  pourra  s*y  eublir  et  entrer  en  ménage, 
qn*avant  tout  il  n'ait  fait  conster  an  mayeur  on  officier,  et  a  ceux  de 
la  loy  par  des  certificats  en  due  forme  de  la  loy  de  sa  dernière  rési- 
dence, qu'il  est  de  bonne  réputation  et  conduite,  vivant  dans  la  religion 
catholique  apostolique  et  romaine,  et  qu'il  ait  obtenu  a  cet  effet  la 
permission  de  ceux  de  la  dite  loy  de  Virginal  par  écrit,  et  qu'il  ait 
aussi  mis  bonne  et  suffisante  caution  a  concurrence  de  300  florins  a  la 
décharge  de  la  table  des  pauvres;  a  peine  que  chaque  oontravenant 
tombera  dans  une  amende  de  25  florins  a  applioquer  un  tiers  an  profit 
r^  dn  mayeur  ou  officier,  un  autre  tiers  au  profit  de  la  communauté,  et  le 

tiers  restant  au  profit  du  seigneur,  et  après  cela  que  ce  même  contra- 
venant  sera  contraint  a  vuider  le  village;  bien  entendu  cependant 
qa*un  seul  des  deux  conjoints  se  trouvant  étranger,  soit  le  marit,  soit  la 
femme,  la  caution  en  ce  cas  ne  devra  être  que  de  450  florins. 


<r'. 


428  BUREAU  DE 

II.  Et  comme  depuis  quelques  années  des  étrangers  de  toute  espèce 
sont  venus  demeurer  dans  ce  village,  et  s'y  sont  établis  sans  avoir 
satisfait  ni  voulu  satisfaire  à  ce  que  dessus,  il  est  bien  eipressement 
ordonné  et  statué  que  tous  ceui  qui  n'auront  pas  demeuré  sans  aucune 
opposition  pendant  deux  ans  entiers,  et  n'y  auront  pas  aidé  à  porter  les 
charges  pendant  ce  même  tems,  auront  à  se  conformer  endeanssii 
semaines  au  contenu  du  premier  article  de  cette,  aux  peines  oommi- 
nées  par  le  même  article. 

IH.  Et  comme  par  la  situation  de  ce  même  village,  il  est  aisé  anx 
étrangers  de  s'y  nicher  quelque  tems,  sans  qu'on  puisse  les  découvrir, 
on  défend  a  tous  propriétaires  tant  inhabitans  qu'afforains  de  louer 
doresnavant  leurs  maisons,  chambres,  granges,  ou  autres  demeures  à 
quelques  étrangers,  ou  de  les  y  recevoir  ou  loger,  sans  en  avoir  averti 
l'officier  et  avoir  duement  prouvé  que  ces  mêmes  étrangers  ont  satisfit 
à  ce  qui  est  requis  ci  dessus,  à  peine  d'être  tenus  pour  cautiouaires 
principaux  de  la  dite  somme  de  300  florins,  ou  de  150  florins  respecti- 
vement, et  qu'eux  mêmes  et  leurs  biens  en  seront  responsables  et 
exécutables  en  vertu  de  cettes. 

IV.  Qu'aucun  étranger  doresnavant  ne  pourra  bâtir  ou  ériger  aucnue 
maisonette  ou  demeure  dans  le  même  village,  directement  ni  indirec- 
tement, sans  information ,  due  oonnoissance  et  permission  des  mayeur 
et  echevins  dudit  village ,  à  peine  de  devoir  promptement  vuider  le 
même  village,  et  que  des  pareilles  maisonettes  ou  demeures  seront 
d'abord  rasées  sans  aucune  forme  de  procès,  aux  fraix  de  celui  qui  les 
aura  bâties  ou  fait  bâtir,  et  en  cas  d'opposition,  que  ces  étrangers 
seront  chassés  du  village  par  des  sergents  on  par  les  archers  du  dros- 
sard  de  Brabant. 

V.  Que  la  distribution  des  revenus  de  la  table  des  pauvres  ou  du 
Saint  Esprit  se  devra  faire  avec  une  égalité  exacte  aux  seuls  pauvres 
qui  seront  issus  des  habilans  originaires  du  même  village  à  l'exclusion 
de  ceux  qui  seront  nés  des  étrangers  qui  n'auront  point  satisfiiit  an 
contenu  de  le  présente,  à  peine  de  radiation  dans  les  comptes  à  chaige 
de  ceux  qui  auront  fiiit  des  semblables  distributions. 

VI.  Et  pour  meilleure  direction  et  observance  de  ces  points,  il  est 
ordonné  an  curé  moderne  et  à  ses  successeurs  pour  l'avenir  d'annoter 
pertinemeni  et  sans  aneune  dissimulation  on  connivence  sur  le  r^tre 
des  btones  tous  les  enfitns  qui  naîtront  des  étrangers  qui  n'aoroot 


BIBHFAISAHCB.  4S9 

poiat  observé  les  points  repris  ci-dessos,  à  peine  d*étre  responsables  de 
Ions  les  abus  et  dommaf^es  qui  en  poarroient  resoller. 

VII.  Qae  tous  les  points  et  articles  détaillés  cî-dessos  seront  execu* 
tables  en  vertu  de  cette  par  Tofficier  dodit  lieu»  et  autres  qn*îl  requerra 
à  cette  fin. 

Accorde  aux  supplians  sur  ce  le  présent  acte»  ordonnant  à  tous  ceux 
qu'il  appartiendra  de  s*y  conformer.  Ainsi  fait  en  la  ville  de  Bruxelles, 
sous  le  cachet  secret  de  S.  M.,  ce  12  juin  1754.  Sekoe.  Y*. 

/.  B.  Pauwem  (i). 

Louis  Joly,  par  son  testament  du  21  avril  1755,  donna  une  rente 
de  6  florins  11  pattarsà  la  table  des  pauvres;  et  le  38  novem- 
bre 1762»  Jean  Louis  Minne,  en  donna  une  de  7  florins  (p.  370). 

Le  chassereau  des  rentes  appartenant  aux  pauvres  fut  renouvelé 
par  la  cour  de  Virginal  le  10  octobre  1765,  à  Tintervention  de 
Guillaume-Joseph  Ballieu»  leur  receveur  depuis  neuf  ans.  Ces 
revenus  montaient  à  95  florins  15  pattars  6  deniers  en  argent»  et  à 
13  rasières  1  vassau  7  i/s  pintes  en  grain  : 

RlVamJS  DES  PAUVRES  DE  VUGDAt. 

1.  Renteêengraim. 

12  rentes  en  bled,  portant  ensemble  13  rasières,  1  vassau  7  ^/s  pin- 
tes, petite  mesure  de  Nivelles  à  racle. 

2.  RefUes  en  argent. 

Rentes  anciennes  : 

W    1.  à  Vii^nal,  0—3—6 

2.  donnée  par  Bertrand  des  Champs,  3—18—12 

3.  i  Samme,                                   '  1—  7—12 

4.  pour  la  veille  des  Rois,  0—10—0 

5.  i  Virginal,  1—12—12 

6.  à  Virginal,  4—  0—  0 

7.  sur  Libroie,  5—  2—  0 


A  reporter.        14—13—18 
(i)  archiva  de  la  commune  de  f^iryinai. 


450  BCRËAU    DE 

Repart,        i4--15— i8 
N""  8.  sur  Lauii-pré,  0— lo  -  0 

9.  i  Virginal,  2—0—0 
10.  donnée  par  Loois  Joly,  6— il —  0 

il.  à  Virginal,  l-<  4—  0 

12.  à  Virginal,  1—6—0 

15.  à  Ulre,  2—10—  0 
U.  à  Virginal,          -  5—0—0 

15.  à  Virginal,  5-  0—  0 

16.  Sur  la  commune,  50—15—12 
Renies  constituées  : 

W  17. 1747.  4  juillet,  9—10—  0 

18. 1749.  5  février,  5—0—0 

19. 1749. 1  octobre,  7—  0—  0 

20.  1749.  1  octobre,  donnée  par  Louis  Minne,  7—  0 —  0 

21.  1755.  9  janvier,  1—10—  0 

95—15-  6  (f) 

Les  revenus  des  pauvres  de  Virginal  augmentèrent  considéra* 
blement  par  la  donation  de  Charles-Ferdinand  de  Herzelles. 
Ce  seigneur,  par  son  testament  du  12  novembre  1763,  institua  les 
pauvres  dlttre  et  de  Virginal  pour  ses  héritiers  universels,  après 
la  mort  de  son  frère  Louis  de  Herzelles  (s).  Us  en  acquirent  la 
jouissance  le  18  juillet  1770.  Ces  revenus  montaient  annuellement  à 
la  somme  de  407  florins  13  pattars  : 

Une  rente  constituée  le  1  août,  1764.  20—  0—  8 

»  D  D  le  1  août,  1 764.  45—  0—  0 

»  »  »  le  18  septembre,  1764.  69—  ô—  0 

»  »  »  le  18  février.  1766.  50—  0—  0 

»  »  J)  le  18  février,  1766.  17—0—0 

»  »  »  le  13  février,  1 760.  46—0—0 

»  »  »  le  14  mai,  1767.  12—  0—  0 

A  reparler.         259 —  0—  8 

(0  Archivée  du  bureau  df  bienfaisance, 
(i)  y  oyez  ci-après  :  Généalogie  de  Herzelles. 


BIENFAISAlfCE.  431 

Report.  239—  0--  8 

Une  rente  constituée  lé  14  mai,  1767.  63—  0—  0 

B        B  B        le  20  mai,  1767.  40--  0—  0 

»        <•  B        lel0noTembre,i767.  30—0—0 

»        »  »        le  19  novembre,  1767.  7—0—0 

Une  rente  ancienne,  15 —  0 —  0 

Une  rente  ancienne  à  Hoylaert,  6 —  0 —  0 

Une  rente  sur  Tpres,  7—12—16 


407—13—  0 


Le  curé  Guillaunie4oseph  Legrain  et  sa  sœur  Marie-Anne 
Legrain,  par  leur  testament  du  29  décembre  1781 ,  augmentèrent 
encore  les  revenus  des  pauvres  d'une  somme  annuelle  de  141  flo- 
rins 14  pattars  12  deniers  : 


Une  rente  constituée  le  20  mars  1753, 

18—10—  0 

le  20  décembre  1758, 

20—  0—  0 

le  16  octobre  1759, 

8—0—0 

le  30  novembre  1762, 

9—  0—  0 

le   8  janvier  1765, 

6—0-0 

le  23  février  1760, 

10—  0—  0 

le  18  mars  1782, 

12_19— 12 

le  16  avril  1791, 

40—  0—  0 

Une  rente 

ancienne, 

3—5—0 

Une  rente 

pour  les  obits. 

14—  0—  0 

141—14—12 

L'empereur  Joseph  II,  par  son  édit  du  20  janvier  1787,  demanda 
une  déclaration  des  revenus  et  des  charges  de  la  table  des  pauvres 
de  Virginal  :  d'après  la  réponse,  on  voit  qu'à  cette  époque,  cette 
fondation  possédait  un  capital  de  fls.  16,897—10 — 8,  donnant  un 
revenu  annuel  de  fls.  560—10—4,  qui  suffisait  à  peine  aux  charges 
et  aux  secours  à  distribuer  : 


433 


BOftBAU  DE 


apiui. 


430 —  0 —  0 


ReeeUes. 

Anciennes  renies  en  grains  »  13  ra- 
sières  1  Tasseau  7  ^jt  pintes,  petite 
mesure  de  Nivelles  à  h  racle. 

Anciennes  rentes  en  argent,  sans 
autre  titre  que  le  chassereau  de  1765       979—  8—  8 

Nouvelles  renies  hypothéquées,  dont 
les  constitutions  sont  connues,  à  re- 
cevoir à  Virginal,  à  Itlre,àSamme,  à 
Uennuyères,àPetil-Rœuii-lez-Braine   15438—  2—  0     487—10—  8 


24—0-0 
48—19-20 


Ckargeê. 
Au  curé  et  au  clercq, 
A  régltse, 

Aux  receveurs  et  administrateurs , 
An  médecin. 
Au  chirurgien, 
Aux  pauvres, 


16897—10—  8      560—10—  4 


26-  3—  0 
17—12—18 
40—  0—  0 
38—  0—  0 
22—  0—0 
416—14—10 


560—10—  4 


Le  29  janvier  1792,  Jean-Baptiste  Minne  donna  une  rente  de 
8  florins  à  la  table  des  pauvres,  au  capital  de  233  florins  6  patars 
16  deniers. 

L'administration  centrale  et  supérieure  de  la  Belgique,  par  son 
arrêté  du  29  frimaire  an  III,  (19  décembre  1794),  demanda  la  con- 
sistance des  revenus  et  des  dépenses  de  la  table  des  pauvres  à  Vir- 
ginal. D'après  le  recensement  fait  alors,  on  comptait  à  Virginal 
16  ménages  secourus  par  la  table  des  pauvres  :  ils  comprenaient 
298  personnes,  dont  151  valides,  et  147  invalides  et  enfants  :  le 
capital  montait  à  fis.  20,066—8—8,  et  le  revenu  à  fis.  675— S— 8  en 
argent,  et  à  fis.  31—9 — 12  en  grain,  ce  qui  fiaisait  un  total  de 
fls.  706—12—18  :  les  charges  montaient  à  fis.  217—10—18,  et  ne 
laissaient  ainsi  que  fls.  457 — 12 — 14  pour  la  nécessité  des  pauvres: 


BlBlfFAISAHCE. 


433 


A.  RCTEROS  DBS  PiOmS  DE  VnGIHAL. 

I.  ReeeUis  engraim. 

Il  reoles,  portant  13  radères  7  */2  pintes,  à  Virginal;  I  rente, 
portant  I  tassan,  i  Samme. 
Ces  12  rentes  produisent  année  ^^«""-  ^^^ 

31—  9— li 


2.  Aecellet  en  arpenl. 

Renies  anciennes  : 

N*l-6,8,9,  Il,l2,l4,p.  429. 

Rentes  constituées  : 

W 17—20,  p.  430. 

Rentes  nouvelles  : 

N*  22.  1766.  23  décembre, 

23.  1769.  18  mars, 

24.  1770.  28  septembre, 

25.  1771.  4  décembre, 

26.  1773.  2  juin, 

27.  1776.  10  mai, 

28.  1779.  20  mars, 

29.  1780.  19  août, 

30.  1784.  26  mai, 

31.  1785.  7  mai, 

32.  1786.  4  février, 

33.  1786.  14  septembre, 

34.  1789.  23  mai, 

35.  1792.  29  janvier,  J.  B.  Minne, 

36.  1793.  6  aoOt, 

37.  1774.  8  juin, 
Rentes  de  Henelles  non  remboursées  : 
»  38.  1764.  I  août, 

39.  1764.  I  août, 

40.  1764.  18  septembre, 

41.  1766.  18  février. 


19—16—18 

% 

28—10—  0 


0-  0 

12—0—  0 

2—  0-  0 

I2-.  0—  0 

4—10—  0 

17—  0—  0 

4-0—0 

13-  0—  0 

5—0—0 

II—  4—  0 

16—  0—  0 

0—  0 

6-  0 

8—0—0 

6—3—0 

0—  0 


20—  0-  8 
42—  0—  0 
69—  0—  0 
14—10-  0 


462-17-12 
665—  0—  0 

100—  0—  0 
350—  0—  0 

56—  0—  0 
350—  0—  0 
131—  4—12 
500—  0—  0 
100—  0—  0 
325—  0—  0 
125—  0—  0 
373—  7—  0 
400—  0—  0 
150—  0-  0 

58—  6—16 
253—  6—  6 
155—15—  0 

116—13-  8 

667—  4—20 
1400—  0—  0 
2300—  0—  0 

422—18—16 


A  reporter.        321—  0—  2      9430—13—18 


434 


BUREAU  DE 

Répart, 

521—  0—  2 

9450—15-18 

NM2.  1766.  18  février. 

i7— 0—  0 

585-  6-16 

43.  1766.  18  février, 

46-  0—  0 

1541-  3-  8 

44.  1767.  14  mai. 

63—  0—  0 

2100—  0-  0 

45.  1767.  20  mai. 

40—  0—  0 

1333-  6-16 

46.  1767.  10  novembre, 

130—  0—  0 

1000—  0-  0 

47.  1767.  19  novembre. 

7—  0-  0 

253—  6-16 

48.  Rente  sur  Ypres, 

7—12—16 

142—  9-18 

Rentes  de  Legrain  non  remboursées  : 

NM9.  1755.  20  mars, 

18—10      0 

451-15-  4 

50.  1758.  20  décembre, 

20—  0—  0 

585-_  6-16 

51.  1759.  16  octobre. 

8—  0-  0 

200—  0- 0 

52.  1762.  30  novembre. 

9—  0—  0 

336-0-0 

55.  1765.  8  janvier, 

6—0—0 

i40-  0-  0 

54.  1770.  23  février. 

10—  0-  0 

258      0-  0 

55.  1782.  18  mars. 

12-19-12 

302      8-0 

56.  1791.  16  avri]. 

40—  0-  0 

1000—  0-  0 

57.  Rente  ancienne. 

3      5-0 

60    13     4 

58.  Pour  les  obits. 

14      0      0 

350      0—0 

675—  3—  8 

20066—  8     8 

B.  Charges  des  pauvres  de  Vuginal. 

Anciens  obtts , 

Obit  de  Herzelles, 

Obits  Legrain, 

Obit  Jean-Louis  Minne, 

Rente  ancienne  à  i^église. 

Rente  à  l^église  et  à  Notre-Dame  de  Consolation, 

Pour  vingtième  à  Samme , 

Rentes  à  Catherine  Bontems, 

Frais  d^admtnistration. 

Frais  de  maladies, 

Distribution  et  entretien  des  pauvres. 


14—10—  0 

15—  1—  0 

14—  0—  0 

1—10—  0 

4—  1—  0 

5—15 —  0 

0-  8—18 

9—5—0 

48—  0—  0 

I05j-  0—  0 

457—12—14 


675—  3—  8 


BIENFAISANCE. 


455 


Par  arrêté  de  radministi'ation  municipale  de  Tubize,  du  26  ven- 
démiaire an  YI  (17  octobre  f  797),  Martin-Joseph  Demaret,  Jean- 
Joseph  Delamotte,  Louis  Brancart,  Albert  Minne  et  Antoine  Bomal, 
forent  nommés  administrateurs  composant  la  commission  des 
établissements  de  bienfaisance  de  Virginal.  Ils  entrèrent  en  fonc- 
tion le  13  décembre,  sous  la  présidence  de  Martin-Joseph  Demaret  ; 
Antoine  Bomal  fut  nommé  secrétaire,  et  François  Dmet,  receveur. 

Avant  la  révolution  française,  la  seigneurie  de  Samme  avait  aussi 
une  table  des  pauvres,  séparée  de  celle  de  son  chef-lieu  dlttre.  Le 
mambour  ou  receveur  de  cette  table  devait  rendre  compte  de  sa 
gestion  an  curé  dlttre,  et  au  mayenr  et  échevins  de  Samme. 
En  1794,  ses  revenus  montaient  à  82  florins,  4  pattars  3  deniers, 
2  rasières  1  vassau  4  pintes  de  bled,  auxquels  il  faut  ajouter  la 
moitié  de  la  dime  de  Novolomont,  rapportant  année  commune 
250  florins;  et  20  muids  de  bled  que  la  grosse  dime  des  pauvres  à 
Ittre  leur  payait  annuellement. 


A.  Rbvbmos  DES  PAUVEES  DE  Samme. 

1.  ReeeUes  en 

graint. 

6  rentes,  portant  ensemble  2  rasières,  1  vassau. 

4  pintes  de  blé. 

2.  ReceiUi  en 

argent. 

Rentes  anciennes  : 

N*  1  Sor  la  censé  da  Mont, 

0—4—0 

2.  A  Samme, 

0—9-6 

5.  Sur  le  V*  bonnier  Taillefer, 

3—0—0 

4.  A  ittre , 

2      8—0 

5.  A  Ittre, 

5—0—0 

Rentes  constituées  : 

N'  6.  1750.  17  février. 

8— IS-  0 

7.  1751.  27  avril. 

4-  8—21 

8.  1764.  24  avril, 

10—12—  0 

9.  1772.  13  février. 

10—  0—  0 

10.  1775.  25  janvier. 

14—  0—  0 

A  reporUr        56—17 —  5 


436  BUREAU  DE 

Biport.        56—17—  3 

NMi.  1786.  14  décembre,  2—  0—  0 

12.  1791.  i2  septembre,  14—  0—  0 

15.  1792.  50  octobre,  2—0—0 

14.  1795.  26  novembre,  6—0—0 

5.  Rec€ile$  en  plumes. 

Trois  cbapoQS,  1 —  7 —  0 


82— 


B.  Charges  nés  pauvres  de  Sameb. 

AdmÎDîslratiou,  21 —  5 —  0 

Vingtièmes,  1~  2—12 

Maladies,  20—  0—  0 


42—  7—12 


A  la  suppression  des  dtmes  en  1796,  ces  revenus  diminuèrent 
considérablement  :  la  14'  rente  fut  remboursée  le  22  février  1795, 
et  le  capital  de  150  florins  fut  employé  au  soulagement  des  pauvres 
à  cause  de  la  disette  et  des  maladies.  Le  maire  Jean-Nicolas  Sarton 
obtint  pour  les  pauvres  deux  pièces  de  terre  recelées  au  domaine  de 
Tétat,  dont  un  tierçal  de  terre  sur  le  champ  de  Samme,  et  deux  tiers 
dans  un  demi-bonnier  de  prairie,  rapportant  16  florins  13  sols 
2  liards  par  an.  A  Tépoque  de  la  réunion  des  deux  communes  de 
Virginal  et  de  Samme,  les  pauvres  possédaient  un  revenu  de  715 
florins  11  sols  15  deniers,  et  de  16  rasières  1  vassau  et  3  */i  pintes 
de  seigle.  Grâces  à  la  sage  administration  des  membres  du  bureau 
de  bienfaisance,  et  à  la  charité  de  Jacques4o8eph  Buiteau,  qui, 
par  actes  du  9  mai  1858,  du  12  janvier  1841,  et  du  4  février  1842, 
donna  un  capital  de  frs.  4117„49,  les  revenus  et  les  ressources  des 
pauvres  sont  bien  augmentés.  D'après  le  recensement  général 
de  1846,  on  ne  comptait  à  Yirginal-Samme  que  44  ménages  secourus 
d'une  manière  permanente  ou  temporaire  :  ils  comprenaient 
ensemble    249  personnes  dont  114    hommes,   et  135  femmes. 


BIENFAISANCE.  4^7 

Le  compte  da  bureau  de  bieufoisance  de  Pei^ercice  1852,  s'élevait  : 
en  recettes  à  frs.  2479„49  et  en  dépenses,  à  frs.  2405^55,  ainsi 
dÎTÎsées  : 

Reeeltef  eœlraùrdinaires, 

Eicédant  du  compte  précédent ,  i  59„47 

Remboursements  de  capitaux ,  343„39 

Total  des  recettes  extraordinaires,  502„86 

ReeeUes  ordinaires. 


Produits  des  biens  ruraux. 

70„00 

Rentes  sur  les  particliers, 

I6I2„75 

Intérêts  du  mont-de-piété. 

29„02 

»      de  Temprunt  provincial, 

9„4« 

»      des  rentes  sur  Tétat , 

226„80 

En  seigle,  3  h.  67  1.  évalués  à 

28„65 

Total  des  recettes  ordinaires, 

• 

I976„63 

Total  des  recettes, 

2479„49 

Dépenses  exlroùrdinaires. 
Dépôt  de  capiul ,  343„39 


Total  des  dépenses  extraordinaires. 

343„39 

Dépenses  ordinaires. 

Charges  et  frais  d'administraUon,                       403„e2 

Secours,  pensions,  etc.,                                    1239„45 

Service  médical ,                                                258„75 

Instruction  primaire,                                           93„00 

Dépenses  imprévues,                                            65„34 

Toul  des  dépenses  ordinaires , 

2069„16 

Total  des  dépenses. 

2403„55 

i38 


BUREAU  DE  BIENFAISANCE. 


Voici  le  relevé  de  quelques  comptes  de  1770  à  1852 


AN. 

RECETTES. 

DÉPENSES. 

AN. 

RECETTES. 



DÉPENSES. 

t 

4  f^A  t 

656—  8—  0 

1829 

frs.  1048,,  151           938„95| 

1830 

10fl9„08 

'           902„fl8 

j^^*  1556— 14— 12 

1627—18—  0 

1833 

1561,,  74 

!         1377,,  71 

1 
1 

1086—16—  8 

1851 

1648„82 

■         1507„14 

1836 

2609,,  08 

1     .    2594„65 

1777 1  990-19—12 

1118—12-10 

1837 

6336„75 

1 

6336„95 

I77R 

î  77g  1010-19-12 

1 

1016—11      0 

1839 
1840 

6506„16 
1977„74 

6139„52 
1901„92 

1794 

688—  5—14 

127    18      0 

1841 

2270„14 

1864„24 

1795 
1796 

►  2064—16—18 

1640—11—16 

1842 

11 632,,  34 

11409„66 

1797) 

1843 

4434„09 

4327„02 

1 
1798i 

1844 

4210,,  06 

3866,,  15 

1799[2064— 16— 18 

1999—14—  2 

1845 

2255,,  18 

1731,,  88 

1800 

1846 

2463,,  91 

2144,,  10 

1801 
1802 

1745-16—  4 

1740-  0—  4 

1847 

2120,,  85 

1945,,  59 

1848 

2275„22 

2210,,  72 

1824 

fis.     682„71 

625,,  28 

1849 

5102,,  72 

4952,,  87 
2236,,  73 

1825 

729,,  98 

675,.  13 

1850 

2225,,  91 

1826 

701,,  53 

724,,  86 

1851 

2177.,  77 

2250,,  60 

m, 

622,,  63 

651,,  17 

1852 

2479,,  49 

2403,,  55 

N»  8. 


AGRICULTURE. 


D'après  la  carte  géologique  publiée  par  André  Dumont»  profes- 
seur à  runiversité  de  Liège,  le  territoire  de  Yirginal-Samme  se 
eompo^  de  cinq  différents  systèmes.  Le  système  bruxellien ,  gra- 
vier, sable  glanconifère  à  venericardia  planicostata,  sable  calcarenx 
et  qnarceux,  domine  à  Virginal  et  aux  hameaux  de  la  Bruyère.  Le 
système  ypresien,  sable  glauconîfère  à  grains  fins  et  à  grains  moyens, 
se  montre  surtout  aux  hameaux  du  Bouton-Rouge  et  du  Jacquier. 
Le  système  ypresien  argileux  domineàSamme.  Le  système  gedinien 
aux  phyllades  gris-pâle,  rouge-pâle  et  rouge-brique,  sans  grès  ni  ar- 
kose,  s'observe  au  sud  du  grand  pont  à  Oisquercq,  et  passe  au  ph}  1- 
lade  gris-verdâtre  en  suivant  le  cours  de  la  Sennette.  Le  système 
coblentzien  commence  au  sud  de  la  ferme  du  Houx  par  un  massif  de 
quarzophyllade  zonaire  qui  ne  parait  pas  avoir  une  grande  épais- 
seur (dir.-24%  incl.  est  24%  nord-66*).  Ce  massif  est  suivi  d'un  banc 
de  poudingue  grossier,  puis  de  phyllade  compacte  irrégulier  gris- 
bleuâtre,  renfermant  des  pyrites  altérées,  et  des  traces  de  fossiles. 
Le  quarzophyllade  se  montre  aussi  dans  une  prairie  au  nord  du 
Warissaix  (dir.-66%  incl.  nord  24%  estr67").  Oii  trouve  près  de  l'é- 
cluse dn  Warissaixdn  phyllade  irréf^ulier  noir-bleuâtre,  subluisant, 
qui  s'appuie  sur  un  petit  massif  en  presqu'île  de  phyllade  gedinien 
compacte,  d'un  gris  pâle.  La  limite  entre  les  deux  phyllades  est 


440  AGRICULTURE. 

assez  tranchée,  et  Ton  voit  dans  le  dernier  une  veine  quarzeuse  de 
quelques  centimètres  brusquement  interrompue  par  le  phyllade 
coblentzien ,  ce  qui  annonce  quelque  glissement  ou  quelque  dispa- 
rition de  roches  entre  les  deux  systèmes.  Le  phyllade  coblentzien 
renferme,  près  de  sa  limite,  deux  filons  couchés  d*eurite  schistoide 
blanche  de  plusieurs  4]écimètres  d'épaisseur.  On  trouve  à  quelques 
centaines  de  mètres  au  sud  du  Warissaix  des  fragments  de  quarzo- 
phyllade  zonaire,  et  des  fragments  de  phyllade  grossier  gris-bleufttre, 
renfermant  des  globules  oolitiques  très-singuliers.  On  voit  entre  le 
Warissaix  et  le  château  de  Faucuwez,  par  conséquent  entre  le 
phyllade  noir-irrégulier  et  le  phyllade  fossilifère,  un  peu  de  grès 
zonaire  pyritifère.  Vers  la  Motte  le  phyllade  est  grossier,  hétérogène 
et  passe  à  un  phyllade  quarzeux  et  à  un  psamnite  gris  et  bleu  on 
gris-jaunâtre,  dans  lequel  on  rencontre  des  fossiles  (polypiers, 
encrines ,  coquilles).  Ce  phyllade  renferme  à  quelques  centaines 
de  mètres  à  Test  de  la  Voilée  de  Teurite  schistoide.  A  quelques 
centaines  de  mètres  au  sud  du  château  de  Faucuwez  on  voit  un 
massif  de  chlorophyre  schistoide,  dont  la  direction  est  au  nord-ouest 
vers  la  Voilée.  On  rencontre  au  sud  du  porphyre ,  des  pbyllades 
compactes  noir4)leuâtres ,  zonaires,  pyritifères,  renfermant  des 
bancs  de  quarzite  feuilleté.  Ces  bancs  de  qnarzite  s'observent  jus* 
qu'à  mi-chemin  de  Ronquières ,  où  ils  sont  inclinés  au  sud.  Des 
roches  porphyroldes,  appartenant  aux  terrains  plutoniens  se  mon- 
ti'ent  près  de  la  Voilée,  et  forment  dans  le  vallon  qui  s'ouvre  vers 
Faucuwez,  des  escarpements  assez  considérables.  Elles  traversent 
le  chemin  de  la  Voilée  à  Faucuwez.  La  partie  principale  est  nn 
chlorophyre  schistoide  passant  au  porphyre  schistoide,  à  pâte 
compacte  ordinairement  d'un  gris  foncé,  quelquefois  d'un  gris  pâle, 
renfermant  de  grands  parallélipipèdes  de  feldspath  blancs,  trans- 
lucides ou  opaques ,  non  maclés ,  dont  quelques*uns  atteignent  5 
millimètres  de  grandeur,  et  du  phyllade  d'un  gris  noirâtre  ou  d'nn 
gris  bleu-foncé,  quelquefois  un  peu  verdâtre  et  plus  on  moins 
nacré;  on  y  distingue  aussi  des  lamelles  chloriteuses  et  quelques 
grains  de  quarz  hyalin  vitreux  grisâtre.  Cette  roche  est  porpbyroide 


AGRICULTURE.  441 

on  schisto-porphyrolde,  à  4  feuillets  grossiers»  irréguUers,  inter- 
rompns  :  dans  le  premier  cas ,  le  phyllade  est  en  petites  lames  dis- 
séminées; dans  le  second,  il  forme  à  la  snr&ce  des  feuillets,  des 
enduits  qui  ne  sont  interrompus  que  par  les  plus  gros  cristaux  de 
feldspath.  La  couleur  est  en  général  d'un  noir  grisâtre  tacheté  de 
blanc.  On  y  trouve  rarement  un  peu  de  calcaire.  Dans  les  altérations, 
Teurite  est  gris*p&le,  les  cristaux  de  feldspath  sont  transformés  en 
koalin,  ou  ont,  en  grande  partie,  disparu  delà  masse  qui  présente 
alors  une  texture  schisto-celiuleuse.  Les  parties  les  plus  phylladi- 
fères  de  ce  chlorophyre  passent  à  une  roche  schisto-porphyrolde 
d*albite-phylladifère,  qui  est  composée  de  phyljade  noir  grisâtre 
ou  gris-bleufttre^foncé,  subluisant  et  d'albite  en  cristaux  blancs, 
de  2  à  3  millimètres  de  longueur  parfaitement  distincts  dans  la 
cassure  transversale  et  même  à  la  surface  des  feuillets ,  où  les  plus 
gros  sont  souvent  saillants.  Dans  les  altérations,  le  phyllade  devient 
gris-pftle,  et  le  feldspath  se  transforme  en  koalin.  Le  phyllade  qui 
joiot  ces  roches  est  quelquefois  porphyroide  ou  criblé  de  petites 
cellules  irrégulières ,  qui  renferment  des  cristaux  de  feldspath  et 
des  grains  de  quarz;  mais  le  plus  souvent,  il  a  pris  une  texture 
compacte,  une  assez  grande  dureté,  et  ne  renferme  pas  de  cristaux 
de  feldspath.  Au  nord  de  ces  roches  porphyroldes  de  Faucuwez  k 
Test  de  la  Voilée,  près  de  l'endroit  où  le  ruisseau  du  bois  de  Fau- 
cuwez se  jette  dans  la  Senne,  on  observe  quelques  fragments  d^une 
espèce  d'eurite  schistoide  blanchâtre,  redfermant  des  grains 
miliaires  de  quarz  et  de  paillettes  micacées  (i). 

Le  sol  supérieur  de  la  commune  de  Yirginal-Samme  est  presque 
généralement  formé  d'un  sable  fin  et  léger  qui  repose  sur  une  base 
d'argile;  il  est  peu  fertile  par  lui-même,  mais  lorsquUl  est  fixé  par 
la  culture  et  les  engrais ,  il  répond  bien  aux  soins  du  laboureur* 
Les  meilleures  terres  arables  ont  de  huit  à  neuf  pouces  de  couche 
végétale.  On  les  exploite  avec  soin  en  moyenne  et  pelite  tenue. 
Les  principales  fermes  sont  :  a  Virginal,  le  Moulin-aux-cbevaux, 

(i)  DmMHTT.  Mémoire  t^tr  le»  ierrmim  wtéetme»  H  Bhémtm^  S*  paitfe. 


442  ACRICULTURE 

le  Grand-Warissaix ,  le  Petit-Warissaix ,  le  Try,  Charleroi  et 
Libroie;  à  Samme,  Gosseau»  Willoax,  Hubeau,  la  Hairie-de- 
Samme,  le  Houx,  la  Maison-Blanche,  la  Tour,  Herimont,  le  Mont, 
la  Hotte,  la  Yollëe  et  la  Nouyelle-Yollée  (bâtie  en  1846);  aa 
Jacquier,  Bardiaux,  le  Haut-Bois  et  le  Jacquier;  au  Bouton-Rouge, 
Lavianne. 

Dans  toute  la  localité  les  terres  sont  en  général  partagées  et 
alternées  avec  beaucoup  de  discernement  en  cultures  céréales, 
farineuses,  légumineuses  et  herbacées.  Le  froment,  le  méteil,  le 
seigle,  Torge,  Tescourgeon,  Tavoine,  le  pois,  la  vesce,  la  fève,  la 
féverole,  le  sarrasin;  un  peu  de  houblon ,  de  chicorée  et  de  lin;  le 
tabac,  la  betterave,  le  navet,  la  carotte,  la  pomme  de  terre,  le 
trèfle  :  telles  sont  les  principales  productions  agricoles  de  cette  com- 
mune. Le  poids  moyen  des  grains  y  est  par  hectolitre  :  froment,  80 
kilogrammes;  seigle,  72  kilogrammes;  oi^e,  64  kilogrammes; 
avoine,  42  kilogrammes.  Pour  ensemencer  un  hectare  de  terre,  on 
emploie  1 .75  hectolitre  de  froment,  i .40  hectolitre  de  seigle,  4.40 
hectolitre  d'orge,  et  3  hectolitres  d*avoine.  Voici  le  mode  d*assole- 
ment  suivi  à  Yirginal-Samme  :  jachère,  pommes  de  terre  ou  navets; 
froment  ou  escourgeon;  seigle  avec  trèfle;  trèfle;  froment,  avoine, 
pois  ou  vesces.  La  récolte  des  graines  céréales  est  supérieure  à  la 
quantité  qu'exige  la  nourriture  des  habitants  et  des  bestiaux,  et 
l'excédant  sert  à  alimenter  les  marchés  voisins. 

Il  y  a  trois  bois,  le  bois  de  Faucuwez,  le  bois  des  Nonnes  et  le  bois 
des  Rocs.  Ce  dernier  est  dans  un  site  très-pittoresque  et  agréable. 
L'essence  des  bois  est  un  mélange  de  chênes,  charmes,  aulnes  et 
coudriers.  On  y  trouve  aussi  quelques  sapinières.  Les  cerisiers, 
les  pommiers,  les  poiriers,  les  pruniers  et  les  noyers  sont  cultivés 
dans  les  vergers.  Les  jardins  sont  couverts  de  légumes  de  toute 
espèces  et  d'herbes  potagères ,  que  les  habitants  cultivent  avec  le 
plus  grand  soin.  Les  prairies  situées  le  long  de  la  Sennette,  où 
l'irrigation  est  facile ,  produisent  en  abondance  du  foin  de  bonne 
qualité.  Anciennement  on  a  cultivé  la  vigne  à  Virginal,  car  sur  le 
coteau  de  la  rive  de  la  Sennette,  près  de  la  ferme  du  PeUtrHoux,  se 


AGUCULTUAB.  443 

troDTe  encore  un  pré,  nommé  h  IHgne  :  ce  n'est  qn'an  dix-hnitième 
nèele  qne  b  cahure  des  vignobles  fut  entièrement  négligée  dans  le 
Brabant.  Vers  i  830,  M.  de  Fraene  tenta  de  nonrean  de  caUiyer  la 
Tigne  en  échalas  à  Virginal  ;  mais  ces  essais  ne  répondirent  pas  à 
ses  espérances. 

Voici  quelques  renseignements  statistiques  trouvés  dans  les 
archives  de  b  commune  :  En  1793,  il  y  avait  à  Virginal ,  21  chevaux 
et  149  bétes-à-cornes.  —  Le  30  juillet  1808,  le  sous-préfet  Berlai- 
mont  demanda  le  nombre  des  chevaux  dans  les  communes  de  son 
arrondissement  :  on  comptait  à  Virginal-Samme ,  2  étalons,  61 
jnments  et  25  hongres.  —  Le  26  février  1812,  le  préfet  du  dépar- 
tement de  la  Dyle,  Latour  du  Pin,  baron  de  Tempire,  membre 
de  la  Légion-dlionneur,  ordonna  an  maire  de  Virginal  de  faire 
ensemencer  deux  hectares  et  demi  en  graines  de  betterave  :  la 
récolte  donna  25,000  kilogrammes  de  betteraves.  —  En  réponse  à 
la  circulaire  du  6  juin,  qui  demanda  le  nombre  et  Tespëce  de 
chevaux  que  possédait  la  commune,  on  envoya  le  tableau  sui* 
vaut: 

Ckevamx  €i  jwtÊintM  de  trmii. 

1.  Jeanes  cbevaui  nés  en  1812,  10 

2.  Del  à  2  ans,  6 

3.  De  3  à  4  ans,  4 

4.  Chevaux  faits  de  5  à  8  ans ,  10 

5.  De9àl2aDâ,  4 

6.  Au-dessus  de  12  ans ,  2 

7.  Jumens  jeanes  nées  en  1812,  14 

8.  De  1  à  2  ans,  8 

9.  De2à3ans,  8 

10.  Jamens  dites  de  5  à  8  ans ,  38 

11.  De9àl2ans,  4 

12.  Andessos  de  12  ans,  8 

114 


444 


AGRICULTURE. 


Par  sa  circulaire  da  13  juillet  1812,  le  préfet  Latourdu  Pin, 
demanda  le  nombre  d^hectares  ensemencés  pour  la  récolte  de  cette 
année  ;  on  constata  à  Virginal  : 


Report.        237 

1*  Froment, 

hect. 

100 

6*  Sarrazin,                hect.      A 

2*  Méteil, 

30 

?•  Avoine,                             70 

3»  Seigle, 

90 

8*  Pommes-de-terre,              15 

4*  Orge, 

2 

9*  Légumes  secs,                   45 

S""  Escourgeon, 

15 

10«  Colza,                                 i 

A 

reporter 

237 

Total,       345 

En  1813,  on  comptait  379  bétes-à-comes,  dont  6  taureaui, 
184  Taches,  44  génisses,  et  145  veaux;  86  mâles,  et  44  femelles 
étaient  nés  en  1812  :  pour  la  nourriture  des  hommes  il  fallait 
annuellement  30  vaches  et  100  veaux;  la  mortalité  emportait 
1  taureau,  10  vaches,  2  génisses  et  40  veaux.  —  En  1814,  il  y 
avait  05  chevaux.  —  La  commune  de  Yirginal-Sammé  produisit 
en  1827  : 


HATORE  DES  CULTURES. 


ÉTENDUE 
en  htct. 


Froment 

Méteil 

Seigle 

Orge  et  escourgeon   . 

Avoine 

Légumes  secs  .  .  . 
Menus  grains  .  .  . 
Pommes  de  terre.    . 

Trèfle 

Jachères 


46 
13 
91 

8 
7i 

5 
11 
17 
51 
58 

577 


SEMENCE 
parbflct. 


1.36 
1.56 
1.56 
1.48 
2.84 
2.13 
2.81 
13.00 


PRODUIT 

eahactotit. 


552 

456 
1092 

240 

266i 

60 

152 
1872 


AGRICULTURE. 


i45 


En  1830,  il  y  avait  à  Virginal-Samme  92  chevaux  de  trait  et  63 
voitures.  Le  28  novembre,  il  s^y  trouvait  375  hect.  de  froment, 
autant  de  seigle,  144  hect.  d'orge  et  2033  hect.  d'avoine.  — En  1831, 
on  comptait  100  chevaux  et  238  bétes-à-comes.  —  En  1834,  80 
chevaux,  191  bétes-à-cornes,  150  moutons,  175  cochons  et  2  ânes  : 
les  campagnes  produisirent  : 


MATURE  DES  CULTURES. 


Froment.    .    .    . 

Seigle 

Orge 

Avoine   .    .    .    . 
Sarrasin.     .    .    . 

Fèves 

Pommes  de  terre. 


ÉTEflDUE 
eolwet. 


50 

i50 

iO 

140 

4 

20 

50 


pRODurr 

Kbect. 
itoUtret. 


10 
9 
20 
20 
i2 
12 
110 


100  kilogrammes  de  bœuf  valaient  90  francs;  100  kilogrammes 
de  mouton,  100  francs;  et  100 kilogrammes  de  cochon, 90 francs. — 
En  1836,  il  y  avait  69  chevaux,  205  bétes-à-cornes,  250  moutons, 
et  44  voitures  de  transport.  —  En  1840,  100  hectares  de  froment 
produisirent  1300  hectolitres;  150  hectares  de  seigle,  1950  hecto* 
litres;  10  hectares  d'orge,  300  hectolitres;  et  104  hectares  d'avoine, 
4160  hectolitres. — En  1842,  un  hectare  de  tabac  rapportait  800 
kilogrammes.  —  D'après  le  recensement  général  de  1846,  l'étendue 
des  exploitations  était  : 


En  propriété  on  en  usufruit  de 
Et  en  location 

Total  des  biens  exploités. 


244  hect.  46  ares. 
478    »     58    )• 


*  723 


04 


Ces  biens  étaient  subdivisés,  comme  suit  : 


4 


446 


ÀGEICULTUKE. 


EXPLOITANTS. 


PROPRIÉTAIRES 
on  atttfroitierf. 


Ea 
toUlitë. 


Poar 
plssde 
la  moitié 


U>CATAIRE4. 


Eo 

tourné. 


Pour 
plas  de 
b  moitié 


TOriL 

de* 

•xploiu- 

tioot. 


De  50  ares  et  au-dessoas. 
De  51  ares  à  i  hectare  . 
De  1  hectare  à  2  hectares 


2 
3 
4 

5 

6 

8 

9 

iO 

15 

20 

25 

30 

35 

40 

45 

52 


3 
4 

5 

6 

7 

9 

iO 

i5 

20 

25 

30 

35 

40 

45 

50 


TOTAOX 


87 
5 

10 
4 
3 
1 
1 
» 

1 

)» 

11 
11 
» 


112 


9 
2 
5 
1 
3 
1 
1 
» 

» 
2 
1 
» 

B 

» 
1 

B 

B 


26 


80 
1 
5 
3 
2 
1 

B 
1 

2 

B 
1 
B 
B 
1 
1 
1 
B 
1 
B 


100 


13 
6 
6 
2 


2 
3 

B 

2 
1 

2 

B 
B 

1 
1 


42 


189 

U 

26 

10 

9 

3 

2 

2 

•» 
d 

■r 

o 
6 
1 
2 
2 
3 


1 


1 
2 
l 


280 


Le  prix  moyen  des  terres  et  des  baax  par  hectare  a  été  : 


En  1830,  valeur  vénale,  2,300  fr. 
B  1835,  id.  2,500  » 

B  1840,  id.    ^       2,700  » 

B  1846,  id.    *       2,600  b 


Prix  courant  des  baux,  60  fr. 
id.  70  B 

id.  80  B 

id.  75  » 


En  1846,  le  sol  a  produit: 


AGaicuLTuae. 


447 


NATURE  DES  CULTURES. 


!llë««il 
Seigle 
Oige  et  enovrgeon.  .... 
AToine 
Pois  et  vuoet  ..... 
Fèvet  et  fëverolet  .... 
HcUn^es  de  poi»,  ▼««oei,  féTerole*  et 
céréales 

vSwrasia 

a  l  Hovbloa 

JI  joieorée 

^SWalMC 

a  9  I 

S  lUo 

/Bell 

à  I  HsTels  et  cImmix  nves  .... 

8^1  Carottes  et  panais       .... 

3  g  \  PonMes  de  terre 

«  ^  J  Trèfle  roofe  et  blaac,  trèfle  incarnat  et 

g  f     lapeline  (  la  graine  est  récoltée  sur 

f      nn  hectare) 

Cahnres  direraes  non  spédflées  ci  -dessus. 


{  bncbées  .... 
'    -    ' }  pitarées  (pàtnng es) 

▼eigers. 

Jardins  potagers ,  j  compris  la  cnltnre  des 
légnnses  en  plein  champ    .       .       .       . 

Pepttiieres     ••...•. 

Jardins  d'agrément,  parcs,  bosquets  et  serres. 

Bois,  forêts,  taillis,  sapinières ,  oseraies. 

TernûM  essartés  on  écobués,  élangs  périodi- 
qnes  desséchés  et  cnltÎTés  . 

Bruyères  non  cultivées  et  terrains  vagues    . 

TOTAJ.. 

/Naveu  .       .       .       . 
Seeoades  récoltes.  J  Carottes 

(  Regain  .... 


des 
CULTURES. 


Uect. 


Ares. 


PRODUCTIONS. 


vnrtts. 


QVAjrmÉS  TOTALBS. 


1S46 


Année 
ofdinaire. 


106 
IS 
M 

S 
86 

5 


f9 

66 

» 
M 

87 

68 

76 

il 

» 

» 

46 

» 


786 

44 
i 
S 


84 
46 
74 

61 
18 
46 

99 
46 
47 
64 
48 


81 
89 
66 

68 

SI 

46 

46 
67 

86 

66 

66 

II 
46 

ft 

n 


04 

71 
69 

00 


Grain. 
Paille. 
Grain. 
Paille. 
Grain. 
Paille. 
Grain. 
Paille. 
Grain. 
Paille. 
Grain. 
Paille. 


IHect. 
Kilog. 
Hect. 
Kilog. 
Hect. 
Kilog. 
Hect. 
lilog. 
Hect. 
Kilog. 
Hect. 
Kilog. 

Hect. 


a 
t  Grain. 
'  Paille, 
séché. 

oonséch. 

P-séch. 

Graine, 
br.  teille. 

•    » 


F^vert. 
Graine. 

» 

» 

Foin. 

» 

FniiU. 

Légumes 

» 
> 


» 


idem. 

Id. 
Kilog. 

Id. 

Id. 

Id. 

Hect. 
Kilog. 

Id. 

Id. 

Id. 

Hect. 

Kilog. 
Hect. 

Franc. 

» 

Kilog. 

» 

Franc 

Id. 

» 
a 
» 


Kilog. 

Id. 
Franc 


4.681 

618,720 

448 

69,480 

480 

«45,««0 

158 

6.600 

6,061 

176,810 

61 

9,514 

147 

9 

6 

496 

487 


» 
9 

16.160 

98,100 
4,460 
4,419 

1,000,400 

1 

61 

» 
471.660 

9,698 

4,849 
81 

» 
» 

» 


44.460 
1.780 


4,694 

648,710 

104 

41,770 

4,508 

186,090 

111 

6,600 

6,106 

476,110 

78 

46,666 

484 

16 
6 

108 
487 

60 

660 

a 
9 

46,160 

78,480 

4,914 

8,869 

1,000,400 
I 

SI 

» 

104,076 

a 

41416 

1,119 
81 

a 
a 


44,460 
1,566 


448  AORICI}LTUBE. 

La  population  agricole,  depuis  Tâge  de  douze  ans^  se  divisait 
ainsi  : 


1.  Membres  de  la  famille  occupés  habituellement  (Hommes,  i06 

aux  trayaux  agricoles,                                  (  Femmes,  38 

2.  Domestiques  à  gages.                                      [^Z'^l  fl 

5.  Journaliers.  —  Nombre  de  journées  de  travail  i  Hommes»  15,790 

employées  pendant  Tannée,                          (Femmes,  iO,4ffî 


Le  salaire  des  journaliers  a  été  : 

eni850,      en  1835,      en  1840,     en  1846, 

FR.  G.  FR.  C.  FR.  G.  FR.  G. 


Pour  les  hommes. 

1  25 

1  25 

1  40 

1  10 

Pour  les  femmes, 

»  64 

n  64 

»  64 

»  64 

Désiré  Havaux,  né  à  Virginal,  le  21  février  1814,  admis  médecin 
vétérinaire  de  première  classe  à  Bruxelles  le  10  septembre  1839, 
fut  nommé  par  arrêté  ministériel  du  29  septembre  1849,  médecin 
vétérinaire  du  gouvernement  pour  la  troisième  section  du  district 
agricole  de  Brabant,  composée  des  communes  de  Clabecq,  Ois- 
quercq,  Rebecq-Rognon,  Quenast,  Tubize  et  Yirginal-Samme. 

Le  nombre  d'animaux  domestiques  depuis  1845  a  été  comme 
suit  : 


AGRICULTURE. 


449 


oc  *.        CI 

•  •  • 

e  o  S  2:^  fi 

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§   i 


9999      909  99      9 


00 
9    9      9    «149 


i 


N'O. 


INDUSTRIE  ET  GOHHERGfi. 


La  commane  de  Yirginal-Samme  est  plutôt  industrielle  qu^agri- 
cole.  Son  territoire  de  peu  d'étendue,  et  son  sol,  composé  en 
grande  partie  de  prairies  et  de  bois,  n'emploie  que  peu  de  bras  à 
Tagriculture.  C'est  dans  Tindustrie  que  la  majeure  partie  de  la 
population  doit  chercher  ses  moyens  d'existence. 


I.  MouLiN-A-VENT.  Cc  mouliu  existait  déjà  en  J634;  mais  à  cette 
époque,  il  se  trouvait  derrière  la  chapelle  de  Notre-Dame-de-Con- 
solation,  sur  le  champ  qui  porte  encore  le  nom  de  Moulin.  Il  fut 
reconstruit,  ainsi  que  la  maison  du  meunier,  en  1783.  Des  répara- 
tions devant  être  laites  au  moulin,  en  4845,  on  Favait  appuyé  sur 
des  étançons  que  malheureusement  on  avait  choisis  peu  solides. 
Le  31  mai,  à  10  heures  du  matin,  ce  beau  moulin,  qu'on  découvrait 
de  5  à  6  lieues  à  la  ronde,  fut  renversé  et  littéralement  broyé  :  la 
perte  fut  évaluée  à  20,000  francs.  En  1846,  les  propriétaires  adres- 
sèrent une  reqnéte  à  la  députation  permanente  tendant  à  pouvoir 


GOmiERCB.  451 

reconstruire  en  briqaes  ce  moulin-à-vent  ;  l'autorisation  fut  accor- 
dée le  28  mai  1846  : 

GoDvernemeat    • 
de  la 

proviMsedeBnbuit.       ^a  députatloD  permanente  du  conseil  pro?incial, 

Ya  la  demande  des  sieurs  De  Basscher ,  frères,  de  Virginal-Samme, 
tendante  à  poaToir  faire  reconstroire  en  briques  le  moulin-à-vent  qu'ils 
possédaient  en  la  dite  commune,  et  qui  a  été  renversé,  par  accident,  le 
31  mai  1845; 

Vu  le  plan  des  localités  indiquant  remplacement  du  moulin  dont  il 
s'agit; 

Yu  le  procès-verbal  de  commodo  et  incommodo; 

Yu  la  délibération  du  conseil  communal  de  Virginal-Samme,  ainsi 
que  ravis  de  M.  le  commissaire  de  l'arrondissement  de  Nivelles; 

Yu  Farrété  royal  du  51  janvier  1824; 
Arrête  : 

Art.  1.  L'autorisation  demandée  par  les  pétitionnaires  leur  est  ac- 
cordée, à  la  condition  :  1*  D'ériger  leur  moulin  à  la  plus  grande  dis- 
tance possible  des  deux  chemins  qui  longent  la  parcelle  de  terrain  sur 
laquelle  il  doit  être  établi ,  et  d'entourer  celle-ci ,  endéans  une  année , 
d'une  haie  vive,  telle  qu'elle  figure  sur  le  plan  ci-joint;  2'  De  rester 
responsables,  envers  les  tiers,  des  pertes,  dommages  ou  dégâts,  que  ce 
moulin  pourrait  occasionner. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  pourra  être  révoquée,  si  Texpërience 
en  démontrait  la  nécessité  :  elle  sera  considérée  comme  nulle  et  non 
avenue  en  cas  de  chômage  du  moulin  pendant  un  an. 

Fait  en  séance  à  Bruxelles,  le  28  mai  1846. 

Présents  :  MM.  Liedts,  président;  Gilbert,  Annemans,  Dindal,  de 
Binckum ,  comte  de  Glymes,  et  Debroux,  membres;  Ducbene,  greffier 
provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président, 

le  greffier  provincial,  LiedU. 

Duchene  (i). 

Ce  moulin  fait  mouvoir  trois  paires  de  meules. 

(i)  /irekivei  de  la  commune  de  FirghuU, 


453  INDUSTRIE 

2.  MouLiN-A-BAu.  En  1845,  le  sieur  Pierre-Joseph  Marsille 
demanda  Tautorisation  de  pouToir  faire  construire  un  moulin  à 
moudre  le  blé,  sur  le  ruisseau  du  Bois-des-Nonnes.  L'octroi  fut 
dépéché  le  30  avril  1846  : 

GottvernemeDt 
d«la 

province  de  Brabani.       lj^  dépulalion  permanente  du  conseil  provincial , 

K«  4S,61I.  —  B.  N*  9340. 

Vu  la  pétition  de  M.  Pierre-Joseph  Marsille ,  demeurant  à  Virginal- 
Samme,  tendante  à  obtenir  Fautorisation  d*établîr  un  moulin  à  farine 
sur  le  ruisseau  dit  Bas-Engbien,  traversant  sa  propriété,  en  la  dite 
commune  de  Virginal-Samme  ; 

Vu  le  procès-verbal  de  commode  et  incommode,  duquel  il  résulte  que 
cette  demande  n*a  donné  lieu  à  aucune  opposition  proprement  dite; 

Vu  la  délibération  du  conseil  communal  de  Yii^inal-Samme,  en  date 
du  25  août  i845,  ainsi  que  Tavis  de  M.  le  commissaire  de  Tarrondisse- 
ment  de  Nivelles  du  5  septembre  suivant; 

Vu  le  rapport  de  M.  Max.  Garez,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées, 
ainsi  que  les  plan  et  nivellement  y  annexés,  le  tout  approuvé  p^r 
M.  ringénieur  en  chef,  1^  27  avril  1846  ; 

Vu  le  règlement  sur  la  police  des  cours  d'eau,  non  navigables  ni  flot* 
tables,  inséré  au  Mémorial  administratif  de  la  province,  hous  le  n*>  263, 
année  1844; 

Vu  Tarrété  royal  du  31  janvier  1824,  celui  du  22  mars  1830,  ainsi 
que  celui  du  10  septembre  de  la  même  année  ;  I 


Arrête  : 

Art.  1.  L'autorisation  demandée  est  accordée  aux  conditions  suivan- 
tes :  1*  Le  bief  de  retenue  des  eaux  du  moulin  sera  établi  entre  les 
points  B  et  G  du  plan  ;  ses  digues  seront  élevées  à  40  centimètres  au 
moins  en  contre-haut  du  clou  de  jauge  dont  la  hauteur  sera  fixée  ci- 
après;  chacune  des  digues  aura  ses  talus  inclinés  à  45  degrés;  celle  de 
la  rive  gauche  aura  au  moins  50  centimètres  de  largeur  entre  ses  crêtes, 
et  celle  de  la  rive  droite  destinée  à  servir  de  chemin  de  communication 
au  moulin  aura  une  largeur  minimum  de  4  mètres  entre  ses  crêtes 


ET  COMMERCE.  453 

supérieures  :  —  2*  Âo  point  C  da  plan  et  près  du  bùtimenl  du  moulin, 
il  sera  construit  une  vanne  d'abée  avec  montants  en  pierre  de  taille;  a 
Tun  de  ces  montants  sera  scellé  un  clou  de  jauge,  en  fer,  à  tète  plate, 
marqué  —  qui  sera  fixé  à  20  centimètres  au-dessus  du  niveau  des 
eaux  ordinaires  dans  le  chemin  de  Virginal  à  AsquimponI,  ou  à  1  mètre 
71  centimètres  en  contrebaut  du  seuil,  en  pierre  de  taille,  de  la  fenêtre 
placée  dans  la  face  est  du  bâtiment  du  moulin  :  —  S"*  Le  radier  infé- 
rieur du  coursier  de  la  roue  hydraulique  sera  établi  à  5  mètres  42  cen- 
timètres en  contrebas  du  clou  de  jauge  :  —  4*  Il  sera  construit  au  point 
B  du  plan,  sur  la  rive  droite  du  bief  de  retenue,  une  écluse  de  décharge 
composée  d*une  vanne  de  1  mètre  50  centimètres  d*ouverture  avec 
montants  en  pierre  de  taille  de  40  centimètres  d'équarissage;  à  Tun  de 
ces  montants  sera  scellé  un  deuxième  clou  de  jaugea  la  même  hauteur 
que  celui  désigné  ci-dessus,  comme  devant  être  fixé  à  Tun  des  montants 
de  la  vanne  d*abée;  cette  vanne  de  décharge  aura  son  seuil  inférieur , 
construit  en  pierre  de  taille,  à  1  mètre  en  contrebas  du  clou  de  jauge; 
elle  aura  donc  1  mètre  de  hauteur  et  se  mouvra  entre  des  montants  de 
2  mètres  40  centimètres  de  hauteur  totale,  recouverts  d'une  ubiette  en 
pierre  de  taille,  surmontée  d'un  cric  en  fer  forgé  destiné  à  la  manœuvre 
de  la  vanne  :  il  sera  établi ,  à  Tavai  de  cette  vanne  et  sur  la  propriété 
du  sieur  Marsille,  un  canal  de  décharge  figuré  au  plan  par  les  lettres 
B,  E,  dont  le  fond  d'une  largeur  de  i  mètre  50  centimètres,  sera  creusé 
à  la  profondeur  du  seuil  inférieur  des  vannes,  avec  talus  inclinés  à 
45  degrés;  sur  le  canal  et  contre  la  dite  vanne  de  décharge  il  sera  con- 
struit un  pont  en  maçonnerie  ou  en  bots,  offrant  un  débouché  de 
f  mètre  50  centimètres  d'ouverture ,  destiné  à  livrer  communication 
du  chemin  vicinal  à  la  digue  de  la  rive  droite  du  bief;  —  5*  An  point 
F  du  plan  sous  le  chemin  vicinal  de  Virginal  à  Asquimpont,  il  sera 
ooDStruit,  par  le  sieur  Marsille,  pour  le  passage  du  ruisseau  de  Bas- 
Enghien,  un  aqueduc  en  maçonnerie  de  1  mètre  50  centimètres  d'ouver- 
ture avec  pieds  droits  de  50  centimètres  de  hauteur  et  voûté  en  plein 
cintre,  cet  aqueduc  aura  une  largeur  de  5  mètres  entre  les  tètes,  et  ses 
abords  seront,  de  part  et  d'autre,  remblayés  de  niveau  avec  son  extrados 
sur  une  largeur  minimum  de  6  mètres. 

Art.  2.  A  la  moindre  apparence  d'une  crue  d'eau,  les  vannes  devront 
être  levées  et  rester  ouvertes  jusqu'à  ce  que  le  niveau  de  l'eau  soit  des- 
cendu en  dessous  du  clou  de  jauge. 


454  INDVSTRIB 

Art.  6.  Le  concessionnaire  deTra  se  conformer  à  toutes  les  lois  ei 
ordonnances  sur  la  police  des  cours  d*eaa  et  usines,  et  il  sera  tenu  d*in- 
demniser  les  propriélaires  ri?eralns  de  tous  les  dommages  que  rëiabii&- 
sèment  pourrait  occasionner,  après  toutefois  qu'il  aura  été  léfi;aiemeDl 
reconnu  que  ces  dommages  sont  le  résultat  de  sa  négligence  on  des 
manœuvres  de  Tusine,  soit  de  Texécution  des  ouvrages,  constituant  le 
coup  d*eau  de  celle-ci. 

Art.  7.  Dans  aucun  cas  ni  sous  aucun  prétexte  le  concessionnaire 
ne  pourra  prétendre  indemnité  de  la  part  du  gouvernement  si  pour 
cause  d*utilité  publique,  celui-ci  jugeait  nécessaire  d*ordoaner  des 
changements  ou  la  suppression  de  rétablissement  dont  il  s*agit. 

Art.  8.  En  cas  d'inobservation  de  Tune  quelconque  des  clauses  et 
conditions  auxquelles  le  concessionnaire  est  autorisé  à  établir  son 
usine,  cette  autorisation  sera  réputée  non  avenue  de  plein  droit,  et  les 
lieux  remis  dans  leur  ancien  état,  d'office,  s'il  est  besoin ,  aux  frais  du 
concessionnaire,  de  son  représentant  ou  de  son  successeur.  Elle  sera 
également  considérée  comme  nulle  et  non  avenue  en  cas  de  chômage 
de  l'usine  durant  une  année. 

Art.  9.  Le  concessionnaire,  son  représentant  ou  son  successeur,  sera 
tenu  de  maintenir  à  perpétuité,  dans  un  état  de  bon  entrelien  et  de 
manière  à  pouvoir  remplir  leur  destination  tous  les  ouvrages  ci-dessus 
décrits,  sous  peine  qu'il  y  soit  pourvu  d'office  et  k  ses  frais. 

Art.  iO.  L'autorisation  d'exécuter  les  ouvrages  ci-dessus  mentionnés 
ne  confère  point  au  demandeur  le  droit  de  disposer  de  quelque  manière 
que  ce  soit,  de  terrains  qui  ne  lui  appartiennent  pas,  sans  le  libre  con- 
sentement des  propriétaires  de  ces  terrains. 

Fait  en  séance  à  Bruxelles,  le  30  avril  i846. 

Présents  :  MM.  Liedts,  président;  Gilbert,  Annemans,  Dindal,de 
Binckum,  comte  de  Glymes  et  Debroux,  membres;  Duchene,  greffier 
provincial. 

Le  président. 
Par  ordonnance  :  Liedts. 

le  greffier  provincial , 
Duchene  (i), 

(i)  Arehwet  de  la  commune  de  Virginal. 


ET  COnCERCB.  455 

Lai  roae  hydraulique  en  bois,  à  angets  prenant  Teau  par  dessus, 
a  une  force  de  5  cheyaux.  Elle  fait  mouvoir  deux  paires  de  meules. 
La  hauteur  de  la  chute  est  de  5  mètres  40  centimètres. 

3.  MouLiN-Aux-CHEVAux.  Ce  moulin  fut  octroyé  le  1  avril  1751 , 
pendant  Fadmodiation  des  domaines,  par  les  états  de  Brabant  à 
Jean-Louis  Hinne,  à  condition  de  payer  aux  domaines  de  S.  H. 
un  cens  annuel  de  12  livres.  Il  ne  subsista  que  jusqu'en  1771.  Le 
nom  de  Houlin-aux-chevaux  est  resté  à  la  ferme,  où  il  avait  été 
établi. 


B.  DISTILLERIES  ET  BRASSERIES. 

1.  Distilleries.  Sons  le  régime  seigneurial  plusieurs  distilleries 
s'étaient  établies  à  Virginal,  à  cause  des  franchises.  En  1734,  il  y 
avait  huit  distilleries;  en  1762,  six;  en  1773,  sept.  En  1789,  on  en 
comptait  six  en  pleine  activité,  travaillant  à  une  chaudière.  La  pre- 
mière employait  annuellement  1,080  rasières  de  grain,  dont  '/4  de 
seigle  et  '/^  d'escourgeon;  la  seconde,  540  rasières;  la  troisième, 
270  rasières;  la  quatrième,  460  rasières;  la  cinquième,  540 rasières; 
et  la  sixième ,  270  rasières.  Les  chaudières  mesuraient  respective- 
meot  300,  450,  250,  275,  325,  300  pots  de  Bruxelles.  Sous  le 
r^me  français ,  Virginal  ne  put  supporter  la  concurrence  avec  les 
nouvelles  distilleries  plus  à  portée  des  grandes  routes.  En  1801, 
une  seule  distillerie  était  en  activité,  avec  une  chaudière  de  450 
pots,  emploiant  360  rasières  de  grain.  En  1820,  il  y  avait  trois  dis- 
tilleries, en  souffrance,  à  cause  des  droits  trop  élevés.  Deux  ont 
cooCinué  à  travailler  jusqu'en  1842. 

2.  Brasseries.  Les  brasseries  n'étaient  pas  en  si  grand  nombre 
que  les  distilleries.  En  1734  et  1773,  il  n'y  en  avait  que  deux; 
en  1820,  il  y  en  avait  trois,  mais  ayant  peu  de  débit  à  cause  des 
impositions  indirectes  trop  élevées,  et  de  la  cherté  des  grains. 


456  INDUSTRIE 

Ed  4834  on  ne  comptait  plus  qu'une  seule  brasserie  :  le  prix  moyen 
de  la  bierre  était  à  cette  époque  de  8  V*  francs  Tbectolitre.  Aujonr^ 
d'hui  on  compte  deux  brasseries,  celle  de  Brancart  et  celle  de 
Bornai. 

C.  FABRICATION  DE  BOUTONS. 

La  fabrication  de  boutons  d'os  et  de  formes  de  boutons  est  très- 
ancienne  dans  la  commune.  Elle  occupe  aujourd'hui  moins  de  bras 
.qu'autrefois.  Le  salaire  qui  était  d'un  franc  à  un  franc  et  demi,  est 
aujourd'hui  d'environ  75  centimes. 

n.  FILATURES. 

i.  Fiii-A-DENTELLEs.  Au  Commencement  de  ce  siècle,  il  s'établit 
à  Virginal  deux  fabriques  à  tordre  le  fiUà-den telles,  avec  quatre 
mulquiniers.  Cette  branche  d'industrie  était  dans  un  état  très-pros^ 
père  il  y  a  20  à  30  ans  :  presque  toutes  les  femmes,  et  même  un 
grand  nombre  d'hommes,  s'occupaient  de  ce  travail;  mais  cette 
fabrication  perdit  beaucoup  par  l'introduction  du  fil  de  coton 
anglais  en  4814.  Cette  industrie  diminue  annuellement  à  Virginal  : 
si  des  moyens  d'encouragement  et  de  protection  ne  viennent  son- 
tenir  et  améliorer  la  position  des  ouvrières,  cette  industrie,  si 
utile  aux  petits  ménages,  aura  bientôt  disparu.  La  commune  ne  peut 
remédier  à  cet  état  de  choses ,  à  moins  que  le  gouvernement  ne 
veuille  lui  venir  en  aide  pour  développer  un  genre  de  travail,  qui 
en  procurant  à  la  femme  de  l'ouvrier,  de  l'occupation  dans  son 
intérieur,  vient  contribuer  puissamment  à  son  bien-être,  maintient 
l'activité  et  le  bon  ordre  dans  le  ménage.  Pour  atteindre  ce  but, 
il  faudrait  commencer  par  créer  une  bonne  école  d'apprentissage, 
où  les  jeunes  ouvrières,  tout  en  apprenant  les  perfections  dont 
cette  fabrication  est  susceptible,  recevraient  l'instruction  qui  leur 
est  nécessaire;  et  par  former  un  comité  de  surveillance,  qui  se 
chargerait  de  l'achat  du  lin  et  de  la  vente  du  fil.  En  1846,  il  y  avait 


ET  COMMBRCE.  457 

encore  un  filateur  employant  4  ouvriers,  70  broches  et  2  moulins- 
à-bras.  Lors  de  l'exposition  nationale  de  4847,  le  gouvernement 
reconnut  le  mérite  de  deux  fileuses  de  fil-à-dentelles  de  Virginal , 
en  accordant  à  chacune  d'elles  une  médaille  d'argent  : 

Récompense  Nationale. 

HabUeié  et  moralUé. 

Par  arrêté  royal  du  6  décembre  1847,  il  a  été  décerné  à  M"*  PierloU 
Baadaîn  M.  C,  fileuse,  deoiearant  à  Virginal,  âgée  de  66  ans,  la  déco- 
ration de  2*  classe,  instîinée  pour  récompenser  Tbabileté  et  la  moralité 
des  ouvriers  et  des  artisans. 

Bruielles,  le  15  décembre  1847. 

Le  ministre  de  Tlntérieur, 

Ch.  Roffier. 

Récompense  Nationale. 

Habileté  et  moralilé. 

Par  arrêté  royal  du  6  décembre  I8I7,  il  a  été  décerné  à  M"*  Arnould- 

Pierlot  V.,  fileuse,  demeurant  à  Virginal,  âgée  de  51  ans,  la  décoration 

de  2*  classe,  instituée  pour  récompenser  Tbabileté  et  la  moralité  des 

OQvriers  et  des  artisans. 

Bruxelles,  le  15  décembre  1847. 

Le  ministre  de  Tlntérieur, 

Ch.  Rogier. 

2.  FiL-DE-coTON.  En  1833,  le  sieur  Jacques-Joseph  Hap  établit 
une  filature  de  coton  à  Virginal,  et  fut  autorisé»  le  9  avril  1833,  à 
y  placer  une  machine  à  vapeur  : 


<*•  ■">»>>•  Bruxelles ,  le  9  avril  1 835. 

La  députation  des  états. 


Utt.  h.  M. 

Vu  la  demande  du  sîeor  J.  Hap,  tendante  à  pouvoir  établir  une 
machine  à  vapeor  dans  sa  filature  de  coton  à  Virginal*Samme; 

Vu  le  procès-verbal  de  Tinformation  de  commode  et  incommode  de 
la  demande  précitée,  dressé  le  15  février  1855; 

S9 


458  INDUSTBIE 

Vu  ia  délibération  favorable  du  conseil  communal  de  Virgioil- 
Samme,  en  date  du  i7  février  1855,  ainsi  que  le  rapport  de  M.  le 
commissaire  do  district  de  Nivelles,  du  4  mars  dernier; 

Vu  Tarrété  royal  du  51  janvier  1824,  et  celui  d^  6  mai  de  la  même 
année; 

Arrête  ce  qui  suit  : 

Art.  1.  Le  sieur  J.  Hap,  fabricant  de  coton  à  Yii^nal-Samme ,  est 
autorisé  à  établir  une  machine  à  vapeur  dans  Tun  des  batimens  dépen- 
dans  de  sa  filature  située  en  la  dite  commune  près  de  Téglise.  Il  sera 
tenu  de  se  conformer  aux  Conditions  suivantes  :  1*  De  donner  au  moins 
5  mètres  de  hauteur,  au-dessus  du  toit  de  sa  fabrique ,  à  la  cheminée 
de  la  machine  à  vapeur;  ^  De  rester,  lui,  ses  héritiers  ou  ayant  droit, 
responsables  envers  les  voisins ,  des  désagrémens ,  iLCommodItés  ou 
dommages  qui  résulteraient  de  rétablissement  de  la  machine  précitée; 
5*  De  ne  mettre  celle-ci  en  activité  qu'après  à*être  conformé  à  ce  qui 
est  prescrit  par  Tarrêté  du  6  mai  18il4,  et  avoir  obtenu  rantorisation 
mentionnée  à  Tart.  4. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  pourra  être  révoquée  dans  le  cas  où 
cette  mesure  serait  reconnue  nécessaire. 

Art.  5.  En  cas  d*inexéculion  des  conditions  prescrites  ci-dessus,  la 
présente  autorisation  sera  considérée  comme  non-avenue. 

^       .  La  députatlon  des  étals. 
Par  ordonnance  :  p  gur      ' 

le  secrétaire  général,  *      wiv» 

Duehéne  (f  ). 

Le  ministre  de  rintérienr  autorisa  Pusage  de  cette  machine  à 
vapeur,  le  2  juillet  1835  : 

NiBiftèredê  rintérienr. 

1*  diTUion,  n*  4,Bos.  Lc  mluistro  de  rintérieur, 

N*  t^4.  à.  18. 

Vu  la  requête  du  sieur  Jacques-Joseph  Hap,  fllateur  de  coton  à  Vîr- 
ginai-Samme,  district  de  Nivelles,  province  de  Brabant,  tendante  à 

(i)  Archivet  de  la  commuM  de  Firginal. 


£T  GOmiERCE.  459 

obtenir  rautorisation  de  foire  usage  de  la  machine  à  vapenr  qo^il  vient 
de  Cure  placer  dans  son  établissement  sîtaé  an  dit  lien  ; 

Yu  le  rapport  des  experts  chargés  d*en  faire  la  visite; 

Ytt  rarrété  royal  du  6  mai  1824  ; 

Arrête: 

Art.  i.  Le  sieur  Jacques-Joseph  Hap  est  autorisé  à  mettre  en  activité 
la  machine  à  vapeur  quMl  vient  de  faire  placer  dans  son  établissement 
à  Yirginal-Samme,  et  dont  la  désignation  suit  ;  Elle  a  été  construite 
par  M.  Ck>chaux,  ingénieur-mécanicien  à  Bruxelles,  et  doit  travailler  à 
haute  pression  sans  condensation.  La  tension  de  la  vapeur  dans  la 
chaudière  est  ûxée  au  maximum  de  4  atmosphères.  La  chaudière  est 
de  forme  cylindrique,  terminée  aux  deux  extrémités  par  des  demi- 
sphères  et  coDStrnite  en  tôle  de  fer  de  Tépaisseur  d*un  centimètre.  Sa 
longueur  est  de  14  pieds  6  pouces  anglais,  son  diamètre  de  4  pieds 
anglais.  Elle  est  munie  d^une  soupape  de  sûreté  du  diamètre  de  0"045 
et  par  conséquent  la  surface  de  la  dite  soupape  est  de  16  centimètres 
carrés.  Les  bras  de  levier  sont  entre  eux  comme  1:10. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  est  accordée  au  sieur  Jacques- 
Joseph  Hap,  à  la  charge  par  lui  de  se  conformer  aux  réglemens  sur  la 
matière,  et  d*apporter  à  la  machine  à  vapeur  mentionnée  ci-dessus, 
tous  les  cbangeroens  qui  seront  jugés  nécessaires,  pour  mesure  de 
sAreté,  par  les  experts  désignés  par  le  ministre  de  Flntérieur,  pour  en 
Caire  la  visite. 

Bruxelles  Je  2  juillet  1835. 

De  Tkeux  (i). 

Cette  machine  à  vapeur  avait  la  force  de  8  chevaux,  et  une  pres- 
sion de  4,132  sur  le  centimètre  carré.  En  1834,  il  y  avait  40  ouvriers 
à  75  centimes  par  journée;  on  y  employait  15,000  kilogrammes  de 
matière  première  à  frs.  1,70,  produisant  13,800  kilogrammes  fabri- 
qués à  frs.  2,20;  on  y  travaillait  à  948  broches  et  18  métiers  bat* 
tants.  Cette  filature  employait  en  1846»  50  ouvriers  et  3,000  broches. 
Elle  chôma  depuis  1847,  et  fut  vendue,  en  1849,  au  sieur  Anselme 

(i)  jirekivet  de  la  rommune  de  Firginal. 


460  INDUSTRIE 

Timmermans.  Cet  industriel  obtint  Tautorisation  de  remettre  en 
usage  la  machine  à  vapeur  de  sa  filature»  le  6  décembre  4850  * 

GonT^roement 
proTince^e  Bntont  Le  gOaTemCQ  f  , 

Revu  rarrété  de  la  députation  provinciale  en  date  du  9  avril  1853; 

Vu  la  lettre  du  16  octobre  1850,  par  laquelle  le  sieur  Timmermans, 
successeur  du  sieur  Hap,  fait  connaître  que  des  réparations  ont  été 
exécutées  à  la  chaudière  de  cette  machine  à  vapeur; 

Vu  les  procès-verbaux  d^épreuve  et  d'inspection  de  la  dite  chaudière 
à  vapeur  et  de  ses  dépendances,  dressés,  le  premier  par  le  conducteur 
des  pouts  et  chaussés  H.  Renaud  le  9  septembre  1850,  le  second  par 
M.  ringt^nieur  A.  Garez  le  26  uovembre  1850;  approuvés  par  H.  Tingé 
nieur  en  cher  les  10  septembre  et  27  novembre  1850; 

Vu  Tarrété  royal  du  15  novembre  1846  ; 

Tu  rarrété  ministériel  du  2  juillet  1835; 

Arrête  : 

Art.  1.  Le  sieur  Timmermans  est  autorisé  à  remettre  en  usage  l'ap- 
pareil à  vapeur  décrit  dans  les  procès-verbaux  mentionnés  ci-dessus,  ï 
charge  de  maintenir  en  parfait  état  d'entretien  et  sans  y  apporter 
aucune  modiûcation,  les  divers  appareils  de  sûreté  mentionnés  ani 
dits  procès-verbaux. 

Art.  2.  Le  permissionnaire  sera  tenu  :  De  permettre  en  tout  temps  la 
visite  de  ses  appareils  aux  agents  chargés  de  la  surveillance  des 
machines  à  vapeur;  —  d'informer  le  gouverneur  de  tous  changements 
et  de  toutes  réparations  essentielles  qu'il  croirait  devoir  faire  à  ces 
appareils;  —  en  cas  d'accident,  d'informer  immédiatement  le  bourg- 
mestre de  la  commune  et  le  fonctionnaire  chef  de  service  pour  les 
machines  à  vapeur,  en  laissant  soigneusement,  jusqu'à  ce  que  ce  dernier 
en  ait  pris  acte,  toutes  les  parties  qui  auraient  été  déplacées,  dans  Peut 
où  elles  se  trouvaient  après  l'événement,  sauf  ce  qui  serait  oéoessalre 
pour  secourir  les  victimes  ou  pour  prévenir  de  nouveaux  malheurs; 
—  de  se  conformer,  en  tons  points,  anx  dispositions  de  Tarrété  royal 
du  15  novembre  1846,  et  à  celles  de  l'instruction  ministérielle  do 
même  jour. 


ET  COMMERCE.  46 1 

Art.  5.  Tonte  oontrayentlon  à  la  présente  ordonnaDce  sera  poursuivie 
eonfonnémeat  aux  lois  et  ik  Farrétë  royal  préeitë,  et  raatorisation 
pourra  être  suspendue  ou  révoquée. 

Fait  à  Bruxelles,  le  6  décembre  1850. 

Liedls, 

Cette  usine  fut  de  nouveau  vendue  en  1852,  et  acquise  par  le 
sieur  Adolphe-Auguste-Ghislain  Stoclet. 

Le  sieur  Zéphérin-Jo3eph  Defraene  avait  aussi  été  autorisé  par  la 
députation  des  états,  le  27  mai  1833,  à  établir  dans  sa  fabrique  de 
coton  une  machine  à  vapeur  destinée  à  faire  mouvoir  les  mécaniques. 
Cette  machine  à  haute  pression  de  4  atmosphères,  avait  une  force 
de  6  chevaux.  En  1834,  il  y  avait  22  ouvriers  à  75  centimes,  et 
employait  10,000  kilogrammes  de  matière  première  à  frs.  1.70, 
produisant  9,000  kilogrammes  fabriqués  à  frs.  2.20.  En  1835,  on  y 
travaillait  avec  1,404  broches  et  7  métiers  battants.  A  Texposition 
nationale  de  1835,  les  produits  de  cette  filature  obtinrent  la 
médaille  de  bronze  de  première  classe,  avec  les  fils  de  coton  à 
dentelles  marqués  n"*  256,  288,  320.  En  1841,  cet  établissement  fut 
acquis  par  la  dame  Sophie  Crousse,  qui  y  fonda  le  couvent  des 
Sacrés-Cœurs. 

B.  PAPETERIES. 


La  branche  d'industrie  la  plus  importante  aujourd'hui  à  Virginal, 
tant  sous  le  rapport  des  capitaux  engagés,  que  sous  celui  du 
nombre  d'ouvriers  qu'elle  emploie,  et  du  mouvement  commercial 
qu'elle  occasionne ,  est  sans  contredit  la  fabrication  du  papier.  Les 
papeteries  mécaniques ,  qui  se  sont  successivement  établies  depuis 
peu  d'années  sur  la  Sennelte,  emploient  plus  de  deux  cents 
ouvriers ,  elles  nécessitent  un  transport  annuel  de  plus  de  quatre 
millions  de  kilogrammes ,  tant  en  matières  premières  et  combusti- 
bles, qu'en  produits , fabriqués.  La  commune  d'Ittre  profite  autant 


462  INDUSTRIE 

que  celle  de  Virginal  de  Férection  de  ces  établissements  snr  la 
rivière  qui  sépare  les  deux  communes. 

.  i.  Papeterie  de  Pont-a-Faucuwez.  Le  sieur  Yalentin- Joseph 
Guilmot  fut  autorisé,  le  7  septembre  4856,  à  établir  une  papeterie 
sur  la  Sonnette  à  Pont-à-Faucuwez  : 

GooTeroemeat 

dei«  Bruxelles,  le  7  septembre  1836. 

province  de  Brabani. 

»•  «.sitT- a.  18.  La  dépoution  des  éiats, 

Ytt  la  demande  du  sieur  Valentin-Joseph  Guilmot,  fabricant  de  papier 
à  Feluy ,  tendante  à  obtenir  Tautorisation  d*éiablîr  une  papeterie  à 
VergiDal-Samme,^ur  la  Senne; 

Vu  le  procès-verbal  de  commodo  et  incommode ,  dressé  le  30  jan- 

'     vierl836; 

> 

Vu  la  délibération  du  conseil  communal  de  Verginal-Samme,  en  date 
du  9  février;  ensemble  Tavis  du  commissaire-voyer  du  premier  canton 
de  Nivelles,  du  20  du  même  mois; 

Vu  le  rapport  de  H.  le  commissaire  d*arroudissement  de  Nivelles,  en 
datedu2mars;  * 

Vu  le  rapport  du  conducteur  des  ponts  et  chaussées  Gambon,  en  date 
du  9  avril ,  avec  le  plan  et  nivellement  y  annexé ,  le  tout  approuvé  par 
M.  ringénieur  en  chef; 

Vu  le  rapport  ultérieur  de  ce  dernier  fonctionnaire,  du  24  août,  fai- 
sant connaître  le  résultat  d^une  inspection  des  lieux  faite  par  lui  et  son 
collègue  de  la  province  de  Hainaut; 

Vu  rarrété  royal  du  31  janvier  1824,  celui  du  22  mars  1830,  et  celui 
du  10  septembre  môme  année  ; 

Arrête  : 

Art.  1.  L*autorisation  demandée  par  le  sieur  Guilmot,  lui  est  accordée 
aux  conditions  suivantes  :  1*  D'établir  le  seuil  du  radier  inférieur  ao 
point  B  du  plan  ci-joint,  à  2"78  en  contrebas  du  radier  inférieur  du 
barrage  de  Tusine  du  sieur  Hellin  marqué  A ,  savoir  :  1"80  pour  la 
retenue,  0.67  pour  les  roues  à  pots  et  0.31  pour  Técoulement  des  eaux 


ET  COmERCE.  465 

depuis  le  dessoos  des  rooes  à  pois  depuis  cette  dernière  usine  jusqu'à  la 
retenue  à  construire  à  remplacement  B.;  —  2*  D'établir  un  radier 
supérieur  dont  le  dessus  du  seuil  de  la  vanne  d*abée  sera  à  1"50  au- 
dessus  du  radier  inférieur;  —  5*^  De  construire  une  vanne  d'abée  de 
2  m.  de  largeur  et  de  0.50  de  hauteur,  reposant  sur  le  seuil  du  radier 
supérieur,  et  se  mouvant  dans  des  montants  en  pierre;  —  4*  De  con- 
struire au  point  G  un  barrage ,  composé  d'un  déversoir  ayant  5  m.  de 
laideur  et  de  trois  vannes  de  décharge  ayant  chacune  1"50  d'ouver- 
ture, ces  trois  vannes,  ainsi  que  le  déversoir,  auront  leur  partie  supé- 
rieure de  niveau  avec  le  dessus  de  la  vanne  d'abée,  elles  se  reposeront 
sur  un  radier  général  de  niveau  avec  le  radier  inférieur  du  moulin  et 
seront  placées  dans  des  montans  en  pierre  de  taille  ;  —  5*  De  ne  jamais 
élever  les  eaux  dans  le  bief  supérieur,  qu'à  la  hauteur  de  0.50  au-dessus 
du  radier  supérieur  :  dans  le  montant  entre  le  déversoir  et  les  vannes 
ée  décharge,  ainsi  que  dans  le  montant  de  la  vanne  d'abée,  il  sera  placé 
à  la  hauteur  susdite,  deux  dous  de  jauge  à  tête  plate  marquée  -rr 
saillant  de  0.05,  lesquels  ne  pourront  jamais  être  dépassés  ni  déplacés 
sous  aucun  prétexte  ;  —  6*  De  conduire  les  eaux  provenant  des  hauteurs 
et  du  chemin  de  Nivelles  et  passant  sous  le  canal  par  un  syphon  près  le 
pont  Fauquez ,  au  moyen  d'un  fossé  d'une  ouverture  suifisante ,  à  con- 
struire sur  son  terrain  le  long  de  la  Senne  jusqu'au  point  G  en  aval  du 
déversoir,  et  de  tenir  constamment  ce  fossé  en  bon  état,  aussi  longtemps 
que  loi,  ses  successeurs  ou  ayant  cause  jouiront  de  la  dite  usine. 

Art.  2.  Le  sieur  Guilmot  devra  informer  H.  l'ingénieur  en  chef  des 
ponts  et  chaussées  de  la  province ,  de  l'époque  à  laquelle  les  travaux 
seront  terminés,  afin  qu'en  sa  présence  et  celle  du  bourgmestre  les  clous 
de  jauge  soient  scellés,  et  qu'il  en  soit  dressé  procès-verbal  en  triple, 
ainsi  que  de  l'état  nouveau  des  lieux  que  le  concessionnaire  ne  pourra 
changer  sans  encourir  la  révocation  de  son  octroi. 

Art.  4.  Le  concessionnaire  devra  se  conformer  à  toutes  les  lois  et 
ordonnances  sur  la  police  des  cours  d'eau  et  usines,  et  il  sera  tenu  d'in- 
demniser les  propriétaires  riverains  de  tous  les  dommages  que  son  éta- 
blissement pourrait  leur  occasionner,  après  toutefois  qu'il  aura  été 
légalement  reconnu  que  ces  dommages  sont  le  résultat  de  sa  négligence 
ou  des  manœuvres  de  son  moulin. 

Art.  5.  Dans  aucun  cas  ni  sous  aucun  prétexte ,  le  sieur  Guilmot  ne 
pourra  prétendre  indemnité  de  la  part  du  gouvernement,  si,  pour  cause 


464  INDUSTRIE 

d*utiliié  publiqae ,  celoi-ci  jugeait  nécessaire  d'ordoniier  des  dumge- 
meDts  oa  la  suppression  de  rétablissement  dont  il  s*agit. 

La  députatîon  des  éuts, 
Par  ordonnance  :  Baron  de  Suusart,  président. 

le  secrétaire-général , 
Duchene  (i). 

Par  son  ordonnance  du  27  avril  4837,  la  députatîon  permanente 
fixa  la  retenue  légale  des  eaux  aux  moulins  %i  aux  usines  établis  sur 
la  Sennette  :  à  Tusine  de  Pont-à-Faucuwez,  le  clou  de  jauge  fut 
placé  à  l^lâ  au  dessus  du  radier  de  Técluse  de  décharge,  ou  à 
S'IS  en  contrebas  du  clou  de  jauge  de  la  fabrique  de  Ronquières, 
ou  enfin  à  5'"72  en  contrebas  du  seuil  de  la  porte  de  la  fabrique 
dn  sieur  Guilmot,  la  retenue  devait  avoir  0.50  de  hauteur,  et  la 
chute  4  "30.  Une  ordonnance  du  27  juin  4839  autorisa  le  sienr 
Guiimot  à  effectuer  différents  changements  à  la  papeterie  qn'il 
venait  d'établir  : 

ProTÎnoe  fl«  Brabant.  ,  «  . 

-  La  députatîon  permanente  du  conseil  provincial, 

B.N*  188,700.  r  r  r  » 

Vu  la  demande  du  sieur  Yalentin- Joseph  Guiimot,  négociant  à 
Moleubeek-Saint-Jean,  tendante  à  pouvoir  apporter  à  la  papeterie  qu'il 
a  été  autorisé  à  établir  sur  la  Senne,  à  Virginal>Samme,  les  change- 
mens  suivans  :  —  1"  D'ouvrir  suivant  la  ligne  bistre  a,  b,  c,  du  plan 
dressé  le  28  juillet  1838  par  le  géomètre  Van  der  Elst,  un  canal  pour  y 
placer  la  roue  de  sa  papeterie  ;  —  2"*  D'ajouter  au  point  D  du  dit  plan, 
une  roue  destinée  à  faire  fonctionner  la  machine  à  papier  sans  fin;  — 
3*  De  donner  au  sentier  indiqué  sur  le  plan  p^v  e,b,g,  la  noavelle  di- 
rection e,/,  g; 

Vu  le  procès-verbal  de  commode  et  incommode  ; 

Vu  ravis  du  conseil  communal  de  Virginal-Samme,  ainsi  que  celui 
de  M.  le  commissaire-voyer  du  premier  canton  de  Nivelles,  favorables 
à  la  demande  ; 

(i)  Archives  de  la  conunune  de  Virginal, 


ET  COHMEftCE.  465' 

Va  la  lettre  d*eiivoi  de  M.  le  commifisaire  de  rarrondJœeineDt  de 
Nivelles; 

Vu  le  rapport  do  coDdacteor  des  ponts  et  chaussées  Garez,  apprcavé 
par  M.  riagénîeur  en  chef  Urban; 

ReYQ  notre  ordonnance  du  7  septembre  1836; 

Arrête: 

Art.  i.  L'autorisation  demandée  par  le  sieur  Guilmot  d*effectuer  it  la 
papeterie  qu'il  a  le  projet  d'établir  sur  la  Senne  à  Yirginal-Samme,  au 
sentier  qui  traverse  sa  propriété,  les  dUTérens  cbangemens  indiqués 
ci-dessus  lui  est  accordée,  à  la  condition  toutefois  :  —  i*"  D'établir  le 
canal  et  les  roues  hydrauliques  d'après  le  plan  dressé  par  le  géomètre 
Van  der  Elst  et  visé  par  nous;  —  2*  De  placer  la  ventillerie  de  manière 
que  les  vannes  puissent  se  lever  assez  haut  pour  que  leur  partie  infé- 
rieure se  trouve  à  0"80  au-dessus  de  la  jauge,  c'eslrà-dire,  environ 
0.  20  audessus  des  berges  près  du  barrage.  —  5*  D'établir  le  nouveau 
sentier  sur  la  pente  la  plus  douce  qui  puisse  exister  sur  toute  sa 
longueur,  et  de  l'empierrer  convenablement,  de  l'entretenir  constam- 
ment en  bon  état  et  de  le  border  de  gardes-fous  si  l'administration 
communale  le  juge  convenable;  le  nouveau  sentier  devra  être  reçu  par 
le  commissaire  voyer  du  premier  canton  de  Nivelles,  assisté  d'un 
membre  de  l'administration  communale,  avant  que  la  partie  de  l'ancien 
sentier  qu'il  remplacera  puisse  être  supprimée;  —  i*  D'établir  à  côté 
de  ce  sentier  et  pour  qu'il  ne  soit  jamais  endommagé,  l'issue  de  ses 
propriétés. 

Art.  4.  Toutes  les  dispositions  de  notre  ordonnance  du  7  septembre 
1836,  auxquelles  il  n'est  point  dérogé  par  la  présente,  sont  et  demeu- 
rent maintenues. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  27  juin  1859. 

Présens  :  MM.  le  baron  de  Viron,  président;  i.-B.  Cols,  le  baron 
de  Beeckman,  Louis-André  ianssens,  P.-J.  Gilbert  et  P.  Annemans, 
membres;  ainsi  que  M.  Duchene,  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président, 

le  greffier  provincial.  Baron  de  Viron, 

Duchene  (i). 

(i)  Archivée  de  la  cvmtnune  de  Virginal, 


406  INDUSTEIE 

L'inondation  du  24  février  ISSO,  occasionna  de  grands  dégâts  à 
cette  usine.  Un  arrêté  ministériel  du  11  août  4839,  autorisa  le  même 
industriel,  à  faire  couler,  au  moyen  de  tuyaux  en  fonte,  le  ruis- 
seau de  la  Basse-Hollande  (Ittre),  au-dessous  du  canal  de  Charleroy, 
dans  le  but  d'alimenter  ^  papeterie.  Le  47  janvier  4843,  un  second 
arrêté  ministériel  autorisa  le  sieur  Guilmot  à  établir  un  pont  en 
bois  sur  le  contre-fossé  du  40*  bief  du  canal  de  Charleroy,  en  aval 
du  pont  de  Pont-à-Faucuwez.  Le  42  mars  4846,  la  députatîon  per- 
manente autorisa  rétablissement  de  deux  machines  à  vapeur  dans 
cette  papeterie  : 


N*  S8,M4.  —  B.  M*  8, 


La  dépataiion  permanente  du  conseil  provincial. 


Vu  la  pétilion  de  M.  Valeniin-Joseph  Guilmot,  demeurant  à  Virginal- 
Samme,  tendante  à  obtenir  rautorisation  d'établir  dans  sa  papeterie, 
située  en  la  dite  commune,  deux  machines  à  vapeur.  Tune  de  la  force 
de  6  chevaux,  et  Tautre  de  la  force  de  44  chevaux  environ  ; 

Vu  le  procès-verbal  de  commodo  et  incommodo  ; 

Vu  Favis  du  conseil  communal  de  Vii^inal-Sarome,  ravisdeli.  le 
commissaire  de  Farrondissement  de  Nivelles,  aiusi  que  celui  de 
M.  ringénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées  ; 

Vu  Tarrété  royal  du  54  janvier  4824,  et  celui  du  24  juin  4839  ; 

Arrête  : 

Art.  L'autorisation  demandée  est  accordée  au  pétitionnaire  aux 
conditions  suivantes  :  —  4<»  D'élever  la  cbeininée  de  ces  machines  à  une 
hauteur  suffisante  pour  empêcher  que  la  fumée  ne  cause  aucun  préju- 
dice aux  propriétés  voisines,  en  se  conformant  à  cet  égard  aux  indica- 
tions qui  seront  données  par  radministration  communale  ;  on  derra 
également  faire  subir  aux  dimensions  de  cette  cheminée  les  change- 
mens  que  cette  administration  jugerait  nécessaire  d'y  apporter  par  la 
suite,  sauf  recours  à  nous  en  cas  de  coutestation;  —  i""  De  rester 
responsable,  envers  les  tiers,  des  pertes,  dommages  et  d^ts  que  leur 
occasionnerait  cet  établissement;  —  3*  De  ne  faire  usage  des  chau- 
dières qu'après  en  avoir  obtenu  l'autorisation  mentionnée  à  l'art  15  de 
l'arrêté  royal  du  2i  juin  4839,  autorisation  qui  devra  être  demandée 


i 


GoaTernement 

d«  It  proTÎDce  de  Brabant.      ....  ,  .....  i 

—  f^  nAniituLinn  n<>rm<inAniA  nii  rAnfi^kii  nrATinriâl. 


ET  COmiBRCE.  467 

'  en  faisant  parvenir  à  M.  le  goayemear  de  la  province  la  déclaration 
préalable  exigée  par  Fart,  ii  du  même  arrêté,  aasûtôt  que  les 
machines  seront  montées;  —  4*  De  se  conformer  strictement  aux 
prescriptions  de  Tarrété  royal  do  24  juin  1859,  noumment  aux 
art.  4  et  suivants. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  sera  considérée  comme  non  avenue» 
en  cas  de  contravention  aux  dispositions  qui  précèdent,  ou  dlneiéco- 
tion  de  celles  qui  pourraient  être  prescrites  par  la  suite.  Elle  pourra 
Clément  être  révoquée  pour  d*autres  causes,  si  Texpérlence  démon- 
trait la  nécessité  d'une  pareille  mesure. 
Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  12  mars  1846. 
Présents  :  MH.  Liedts,  président;  Gilbert,  Dindal,  deBinckum,  le 
comte  de  Glymes  et  Debroux,  membres;  Duchene,  greffier  provincial. 

Par  ordonnauce  :  Le  président, 

le  greffier  provincial,  Liedu, 

Duehene  (i). 

La  mise  en  nsage  de  ces  machines  fut  accordée  par  le  gouvemeur, 
le9jiiiUetl849: 

■•  1M48.  B.  !••  iut.  Le  gouverneur. 

Revu  Farrété  de  la  députation  permanente  du  conseil  provincial  en 
date  du  12  mars  1846; 

Vu  le  procès-verbal  dUnspection  et  d'épreuve  de  la  plus  forte  de  ces 
deux  machines  à  vapeur  et  de  ses  dépendances,  dressé  par  M.  Fingé- 
nieur  des  ponts  et  chaussées  Garez,  le  23  juin  1849,  approuvé  par 
M.  Fiogéoieuren  chef,  le  27  du  même  mois; 

Arrête: 

Art.  t.  Le  sieur  Y.  i.  Guilmot  est  autorisé  à  mettre  eu  usage  Fap- 
pareil  à  vapeur  décrit  dans  le  procès- verbal  mentionné  ci-dessus,  à 
diarge  de  maintenir  en  parfait  état  d'eolretien  et  sans  y  apporter 
aucune  modification  les  divers  appareils  de  sûreté  mentionnés  au  dit 
procès-verbal. 

Art.  2.  Le  permissionnaire  sera  tenu  :  —  de  permettre  en  tout  temps 
(i)  jirchivei  de  la  commune  de  Firginal, 


468  INDUSTRIE 

la  yisite  de  ces  appareils  aux  agents  chargés  de  la  surveillance  des 
machines  à  vapeur;  —  d*inforraer  le  gouverneur  de  tons  changemenls  ou 
de  toutes  réparations  essentielles  qn*il  croirait  devoir  faire  à  ces  appa- 
reils; —  en  cas  d^accident,  dMnformer  immédiatement  le  bourgmestre 
de  la  commune  et  le  fonctionnaire  chef  de  service  pour  les  machines  à 
vapenr,  en  laissant  soigneusement,  jusqu^à  ce  que  ce  dernier  en  ait  pris 
acte,  toutes  les  parties  qui  en  auraient  été  déplacées,  dans  Fétatoù 
elles  se  trouvaient  après  Févénement ,  sauf  ce  qui  serait  nécessaire 
pour  secourir  les  victimes  ou  pour  prévenir  de  nouveaux  malheurs;  — 
de  se  conformer,  en  tous  points,  aux  dispositions  de  Farrété  royal 
du  15  novembre  1846,  et  à  celles  de  Tinstruction  ministérielle  du 
même  jour. 

Art.  3.  Toute  contravention  à  la  présente  ordonnance  sera  poursuiWe 
conformément  aux  lois  et  à  Tarrélé  royal  précité,  et  TautorisaiioD 
pourra  être  suspendue  ou  révoquée. 

Fait  à  Bruxelles,  le  9  juillet  1849. 

LiedU  (i). 

* 

Cette  machine  à  vapeur  a  la  force  de  là  chevaux,  avec  une  pres- 
sion de  3,615  sur  le  centimètre  carré  :  elle  sort  des  ateliers  du 
sieur  Piercot,  à  Bruxelles  (a).  Il  y  a  une  seconde  machine  à  vapeur 
de  la  force  de  6  chevaux ,  et  une  roue  hydraulique  de  la  force  de 
15  chevaux. 

2.  Papeterie  d'A-Senne-Pont.  On  ne  connaît  pas  Tépoque  de  la 
construction  de  l'ancien  moulin  à  farine  d'A-Senne-Pont,  qui  ap- 
partenait à  la  prévôté  du  chapitre  noble  de  Nivelles.  Il  fut  rebâti 
plusieurs  fois  et  toujours  en  exhaussant  le  sol.  U  est  situé  à  2,000 
mètres  environ  de  la  papeterie  de  Pont-à-Faucuwez.  A  la  vente  des 
biens  nationaux  pendant  la  révolution  française ,  il  fut  acquis  par 
le  sieur  Plovits.  Depuis  il  appartint  successivement  aux  sieurs 
Bauthier,  Lisart  et  Defraene.  Par  Tordonnance  de  la  députation 
permanente  du  27  avril  1837,  le  clou  de  jauge  de  ce  moulin  fut 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firginal, 

(t)  Mémorial  administratif  de  Brabani ,  idSO.  Exposé,  p.  768. 


ET  GOmiERCE.  469 

posé  à  0*^8  en  coDtrebas  du  radier  inférieur  de  Tusine  de  Pont-à- 
Fancuwez,  ia  retenue  devait  avoir  4*85  de  hauteur,  et  la  chute 
i"65  (i).  En  4843»  le  moulin  fut  acquis  par  le  sieur  Guillaume- 
Joseph  Nelis,  qui  obtint  Tautorisation  d'y  faire  des  changements» 
le  5  octobre  : 

prarâMMdcRniwnt       La  dépotation  permanente  da  conseil  provincial, 

N"  lf«,tSS  B.  R*  6Si8. 

Va  la  demande  du  siear  G.  i.  Nelis,  à  Braxelles,  tendante  à  obtenir 
rautorisation  :  —  i«  De  remplacer  les  deux  roues  à  aabes  existantes  à 
son  moulin  dit  d*Âsqaempont,  situé  sur  la  Sennette  à  Vii^nal-Samme, 
par  une  seule  roue  à  augets  et  de  couvrir  celle-ci  par  une  toiture;  ^^ 
2*  D'établir  à  Fintérieur  de  Tuslne  une  nouvelle  roue  également  k 
aogets,  de  prendre  Teau  nécessaire  pour  (aire  tourner  cette  roue  au 
moyen  d*un  canal  creusé  dans  sa  propriété  et  faire  rentrer  Teao  qui 
aura  servi  à  cet  usage  dans  le  lit  de  la  rivière  par  un  aqneduc  couvert, 
débouchant  dans  la  rivière  à  environ  30  mètres  en  aval  du  déversoir 
existant;  —  ^  De  construire  un  mur  de  soutènement  le  long età gauche 
de  la  rivière  en  aval  de  Tusine; 

Vu  le  procès-verbal  de  commodo  et  incommode; 

Vu  le  rapport  de  M.  Fingénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées,  lequel 
a  consulté  sur  Fobjet  de  celte  demande  H.  Finspecteor  Yifquain, 
duirgé  de  la  direction  du  canal  de  Charleroy; 

Vu  Farrété  royal  du  3!  janvier  1824,  celui  du  22  mars  1830,  et  celui 
du  10  septembre  même  année; 

Arrête: 

Art  i.  L*autorisation  demandée  par  le  sieur  G.  i.  Nelis  lui  est  accoi^ 
dée  sous  toute  réserve  des  droits  des  tiers  et  à  la  condition  :  —  i*  De 
ne  faire  aucun  changement  quelconque  aux  ouvrages  constituant  le 
coup  d*eaa  ou  la  chute  de  Fusine,  et  notamment  de  n'abaisser,  de 
n*exhausser  ni  prolonger  aucun  seuil,  coursier  ou  bassin,  et  de  n*ex* 
hausser  aucune  vanne  soit  ouvrière  soit  de  décharge;  —  2*  De  con- 
struire le  mur  de  soutènement  projeté  suivant  les  alignemens  et  courbes 

(0  Mrtnorial  administratif  de  Brabatti ,  1837,  a*  131. 


470  INDUSTBIB 

figurés  an  plan  des  lieax;  —  3*  D^exécoter  toas  les  oaTrages  a?ec  de 
bons  matérianx,  selon  les  règles  de  Tart  et  sans  entraver  le  cours  des 
eaax;  --4«  Que  le  goavemement  pourra  prendre  dans  la  rivière  la 
Sonnette  les  eaux  qui  sont  ou  qui  pourront  par  la  suite  être  nécessaires 
à  Talimentation  de  la  navigation  sur  le  canal  de  Gharleroy  à  Bruxelles; 
qu'au  besoin  les  vannes  de  Tusine  devront  même  être  fermées  pendant 
cette  alimentation  :  le  tout  sans  que  le  sieur  Nelis  ou  ses  ayant  cause 
puissent  en  aucun  cas  y  mettre  opposition ,  ni  élever  de  ce  chef  aocuDe 
réclamation  ou  former  aucune  demande  d'indemnité,  dût  la  nourelle 
usine  chômer  par  suite  de  la  consommation  d*eau  qui  serait  faite  par 
la  consommation  du  canal;  —  6®  De  rester  responsable  envers  les  tiers 
des  pertes ,  des  dommages  ou  dégâts  que  son  usine  pourrait  leur  occa- 
sionner. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  sera  considérée  comme  nulle  et  non 
avenue  en  cas'de  non  exécution  ponctuelle  des  conditions  qui  précédent, 
et  dans  ce  cas,  le  sieur  Nelis  ou  ses  ayant  cause  seront  tenus  de  remettre 
les  lieux  dans  Téiat  où  ils  se  trouvaient  antérieurement  à  Texécation 
des  ouvrages  ou  changemens  autorisés  par  la  présente  :  faute  par  eu 
de  rétablir  ainsi  les  lieux,  il  y  sera  pourvu  d'office  à  leurs  frais. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  5  octobre  1845. 

Présens  :  MM.  le  baron  de  Beeckman,  président;  Gilbert,  Annemans, 
Dindal ,  Van  den  Berghe  de  Binckum  et  le  comte  de  Glymes,  membres; 
Duchene  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président, 

le  greffier  provincial ,  Baron  de  Beeékman. 

DueKêM  (i). 

Le  même  jour,  le  sieur  Nelis  obtint  rautorisation  de  placer  une 
machine  à  vapeur  dans  la  papeterie  qu'il  venait  d'établir  dans  Fan- 
den  moulin  d'A-Senne-Pont  : 

Gonrerneineni 

proviDce  e  ^^  députatiou  permanente  du  conseil  provincial, 

«•  414,771  —  B.  N»  e.ew. 

Vu  la  pétition  de  M.  6.  i.  Nelis,  demeurant  à  Bruxelles,  tendante 
à  obtenir  l'autorisation  d'établir  une  machine  à  vapeur  à  haute  près- 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Firginai. 


ET  OOIIMBIICB.  471 

sion  destinée  à  ane  papeterie  dans  le  moalin  d'Asqaempont,  situé  sur 
la  Sennette  à  Virginal-Samme; 

Vu  le  procès-yerbal  de  commode  et  încommodo  ; 

Va  Tayis  du  conseil  communal  de  Vîrginal-Samme,  Tayis  de  M.  le 
commissaire  de  l'arrondissement,  ainsi  que  celui  de  M.  Tingénieur  en 
chef  des  ponts  et  chaussées; 

Yu  Farrété  royal  du  51  janvier  1824,  et  celui  du  24  juin  1839; 

Arrête: 

Art.  1.  L'autorisation  demandée  par  le  pétitionnaire  lui  est  accordée 
aux  conditions  suivantes  :  1*  Que  la  cheminée  de  cette  machine  sera  élevée 
à  une  hauteur  sufiQsante  pour  empêcher  que  la  fumée  ne  cause  aucun 
préjudice  aux  propriétés  voisines.  Le  concessionnaire  devra  se  conformer 
à  cet  égard  aux  indications  qui  lui  seront  données  par  Tadministratiop 
communale.  [1  devra  également  faire  subir  aux  dimensions  de  celte 
cheminée  les  changements  que  cette  administration  jugerait  nécessaire 
d'y  apporter  par  la  suite,  sauf  recours  à  nous  en  cas  de  contestation; 
—  Qu'il  restera  responsable,  envers  les  tiers,  des  pertes,  dommages  et 
dégâts  qu'il  leur  occasionnera  par  cet  établissement;  —  Qu'il  ne  pourra 
dire  usage  de  sa  chaudière  qu'après  en  avoir  obtenu  l'autorisation 
mentionnée  à  l'art,  15  de  l'arrêté  royal  du  24  juin  1839,  autorisation 
qu'il  devra  demander  en  faisant  parvenir  à  H.  le  gouverneur  de  la 
province  la  déclaration  préalable  exigée  par  l'art.  11  du  même  arrêté, 
aussitôt  que  la  machine  sera  montée;  —  4*  Qu'il  se  conformera  stricte- 
ment aux  prescriptions  de  l'arrêté  royal  du  24  juin  1839. 

Art.  2.  La  présente  autorisation  sera  considérée  comme  non  avenue, 
en  cas  de  contravention  aux  dispositions  qui  précèdent,  ou  d'inexécu- 
tion de  celles  qui  pourraient  être  prescrites  par  la  suite.  Elle  pourra 
également  être  révoquée  par  d'autres  causes  si  l'expérience  démontrait 
la  nécessité  d'une  pareille  mesure. 

Fait  en  séance,  à  Bruxelles,  le  5  octobre  1843. 

Présens  :  MM.  le  baron  de  Beeckman,  président;  Gilbert,  Annemans, 
Dindal,  Van  den  Berghe  de  Binckum  et  le  comte  de  Glymes,  membres; 
Duchene,  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président, 

le  greffier  provincial,  Barcn  de  Beeekman. 

Duchene  (i). 

(i)  Archive»  de  la  commune  de  Virginal, 


47S  INDUSTRIE 

Le  30  janvier  1845»  par  arrêté  du  gouverneur,  cet  industriel  fat 
autorisé  à  mettre  en  usage  la  machine  à  vapeur  qu'il  venait  d'établir 
dans  son  usine  : 

GonTeraeneiit 
deU 

province  de  Brabtot.  Le  gouverneur  de  la  province  de  Brabant, 

N*l66,S8t.— B.  N«6,e90. 

Va  Fordoonance  de  la  dépatation  permanente  da  conseil  provincial 
du  5  octobre  1843,  qui  autorise  M.  G.-J.  Nelis,  demeurant  à  Braxelles, 
d*établir  dans  le  moalin  d^Âsquempont,  situé  sur  la  Sennette,  à  Yir- 
ginal-Samme,  ane  machine  à  vapeur  à  haute  pression  destinée  à  une 
papeterie  ; 

Vu  la  déclaration  descriptive  de  la  dite  machine  à  vapeur,  signée  par 
son  constructeur,  M.  Gilain,  de  Nivelles,  sous  la  date  du  10  novem- 
bre 1844; 

Vu  le  procès- verbal  de  visite  et  d'épreuve  dressé  par  H.  Garez,  in- 
génieur des  ponts  et  chaussées,  le  19  janvier  1845,  et  approuvé  par 
M.  Wilmar,  ingénieur  en  chef,  le  25  janvier; 

Vu  le  certificat  en  date  du  21  août  1844,  par  lequel  M.  le  gouverneur 
de  la  province  de  Liège  déclare  que  la  chaudière  de  la  dite  machine  a 
été  éprouvée  dans  les  ateliers  du  constructeur; 

Vu  Farrété  royal  du  24  juin  1859,  et  rinstruction  de  H.  le  miùistre 
des  Travaux  publics  du  8  juin  1840; 
Arrête  : 

Art.  1.  M.  G.-J.  Nelis  est  autorisé  à  mettre  en  usage  la  machine  à 
vapeur  quil  a  établie  dans  sa  papeterie  à  Virginal-Samme. 

Bruxelles,  le  50  janvier  1845. 

Le  gouverneur. 
Baron  de  Vircn  (i). 

Cette  papeterie  avec  machine  à  papier  continu,  travaille  à  8  pilles 
et  cylindres  pour  moudre  les  chiffons  :  les  deux  roues  hydrauliques 
ont  ensemble  une  force  de  40  chevaux ,  et  la  machine  à  vapeur  a 
une  force  de  6  chevaux.  Par  arrêté  ministériel  du  31  juillet  1849, 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal» 


BT  COmBRGE.  475 

cet  indnslriel  fut  autorisé  à  constniire  un  mor  de  clôture  le  long 
d'une  des  dépendances  du  canal  de  Charleroy,  située  sur  la  rive 
gauche,  immédiatement  en  aval  de  la  43*  écluse. 

Ce  qui  intéressera  peut-être  plus  particulièrement  les  biblio- 
philes, c^est  que  le  papier  de  ce  volume  de  THistoire  de  Virginal  a 
été  fabriqué  dans  la  papeterie  de  M.  G.-J.  Nelis. 

3.  Papetbrib  db  Rbstemont.  Le  sieur  Isidore  Carlier,  par  sa 
requête  du  S  janvier  4829,  demanda  aux  états  députés  Tautorisation 
de  pouvoir  construire  un  moulin  à  papier  sur  la  Sennette,  à  Tendroit 
nommé  Restemont.  Cette  demande  lui  fut  accordée,  par  arrêté 
ministériel,  le  8  octobre  suivant.  Après  la  mort  du  concessionnaire, 
sa  veuve  Marie-Catherine  Hamaide,  obtint  le  30  septembre  i  855,  Tau- 
torisation  d'y  établir  une  filature  au  lieu  d'une  papeterie.  En  4837, 
le  sieur  Jean-Théodore  Ouvrerx,  de  Braine-le-Comte,  acquit  la 
propriété  de  Restemont,  et  fut  aussi  autorisé  par  la  députation  per- 
manente, le  3  mai  1838,  à  y  établir  une  filature.  Le  30  septem- 
bre 1844 ,  il  obtint  Tautorisation  d'ajouter  un  moulin  à  moudre  le 
grain  à  la  filature  qu'il  voulait  établir  sur  la  Sennette,  à  la  condition 
d'établir  le  radier  inférieur  à  5*20  plus  bas  que  le  radier  du  moulin 
d'A-Senne-Pont,  et  le  radier  supérieur  à  4"40  en  contrehaut  du 
radier  inférieur,  et  de  n'élever  les  eaux  dans  le  bief  supérieur  qu'à 
4*90  au-dessus  du  radier  inférieur  ou  à  O^'SO  au-dessus  du  radier 
supérieur  de  l'usine,  ou  à  0*30  en  contrebas  du  radier  du  moulin 
d'A-Senne-Pont.  Par  ordonnance  de  la  députation  permanente, 
du  15  mai  4844,  la  hauteur  de  la  retenue  des  eaux  fut  réduite  de 
0*40,  et  le  clou  de  jauge  fut  placé  à  4*S0  en  contrebas  de  celui  de 
l'usine  d'A-Senne-Pont.  Cette  usine  fut  acquise  en  4844  par  le 
sieur  Edouard-Guillaume  Goffin,  de  Bruxelles,  et  en  4846,  par 
le  sieor  P.-J.  Rayner,  fils,  demeurant  à  Chaumout-Gistoux.  Dési- 
rant y  ériger  une  papeterie,  il  obtint,  par  arrêté  ministériel  du 
15  janvier  4847,  l'autorisation  d'établir  sous  le  plafond  du  43'  bief 
du  canal  de  Charleroy,  deux  tuyaux  en  fonte  pour  conduire  les 
eaux  d^nne  source  à  son  usine.  Le  20  janvier  4848,  une  ordon- 

30 


474  INDUSTRIE 

nance  de  la  députation  permanente  autorisa  cet  industriel  à  con- 
vertir en  une  papeterie  le  moulin  à  farine  de  Restemont,  à  la 
condition  d'y  abaisser  de  0*30  le  clou  de  jauge.  Le  6  juillet  4849, 
il  fut  autorisé  à  établir  dans  sa  papeterie  une  machine  à  vapeur 
•de  la  force  de  40  chevaux  : 


GonTeraement 

proTince de  Bnbani       La  députatiOD  permanente  du  conseil  provincial, 

«•B7.978.  —  B.  N»«,W». 

Va,  avec  le  plan  y  annexé,  la  demande  du  siear  Rayner,  fils  atoé, 
tendante  à  obtenir  Tautorisation  d^établir  une  machine  à  vapear  de  la 
force  de  40  chevaux  dans  la  papeterie  qu'il  a  été  autorisé  à  établir  sur 
la  Senne  à  Virginal -Samme  par  ordonnance  du  20  janvier  4848; 

Vu  Tarrété  royal  du  45  novembre  4846; 

Vu,  avec  le  procès-verbal  de  Tenquétede  commode  et  incommode, 
les  avis  du  collège  des  bourgmestre  et  échevins  de  Virginal-Samme,  du 
commissaire  d'arrondissement  et  du  fonctionnaire  chef  du  service  des 
machines  à  vapeur; 

Arrête  : 

Art.  4.  L'autorisation  demandée  est  accordée,  à  la  condition  ;  ~ 
4''  D'élever  la  cheminée  de  la  machine  à  une  hauteur  suffisante  pour 
empêcher  que  la  fumée  ne  cause  aucun  préjudice  aux  propriétés  voi* 
sines ,  en  se  conformant  à  cet  égard  aux  indications  qui  seront  données 
par  Fadministration  communale.  On  devra  également  faire  subir  aux 
dimensions  de  celte  cheminée  les  changements  que  cette  administration 
jugerait  nécessaires  d'y  apporter  par  la  suite,  sauf  recours  à  nous  en 
cas  de  contestation;  —  2^  De  ne  déposer  ni  près  du  foyer  ni  au-dessous 
de  la  chaudière,  aucune  espèce  de  bois,  marchandises  ou  autres  objets 
combustibles  quelconques  ;  —  y  De  n'employer  aucune  matière  com- 
bustible soit  dans  la  construction  du  mur  du  bâtiment  de  la  chaudière, 
soit  dans  la  cheminée,  soit  dans  les  conduits.  Il  sera  ménagé  dans  ces 
conduits  de  créneaux  destinés  à  recevoir  les  cendres  et  les  poussières 
provenant  de  la  fumée  du  charbon.  Ces  créneaux  devront  être  nettoyés 
au  moins  quatre  fois  par  mois  et  plus  souvent  si  cela  est  nécessaire;  — 
4°  De  se  conformer  à  toutes  les  conditions  qui  lui  ont  été  imposées 


ET  GOMIIERCE.  475 

dans  notre  ordonnance  da  20  janvier  1848;  —  5"^  De  rester  responsable 
envers  les  tiers,  des  pertes,  dommages  et  dégâts  que  rétablissement  de 
cette  machine  à  vapeur  pourrait  leur  occasionner. 

Art.  2.  La  chaudière  sera  placée  dans  le  local  désigné  au  plan  ci- 
anneié,  dûment  approuvé  par  nous;  les  murs  de  ce  local  auront  une 
épaisseur  de  O'^IO  au  moins. 

Art.  3.  Le  permissionnaire  est  tenu  de  laisser  visiter,  en  tout  temps, 
ses  appareils  par  les  agents  chargés  de  la  surveillance  des  machines 
à  vapeur,  et  dMnformer  le  gouverneur  du  moment  où  il  sera  possible 
de  procéder  à  toutes  les  épreuves  et  vérifications  qui  resteraient  à  faire. 

Art.  4.  La  mise  eu  usage  de  ses  appareils  devra  être  précédée  d*une 
autorisation  spéciale,  qui  ne  sera  délivrée  par  le  gouverneur  que  sur 
le  vu  d*un  procès-verbal  dressé  par  le  fonctionnaire  chargé  de  la  sur- 
veillance des  machines  à  v^ipeur. 

Art.  5.  Le  pétitionnaire  se  conformera  aux  prescriptions  de  Tarrété 
. , royal  et  de  Tinstructiou  de  M.  le  ministre  des  Travaux-publics,  en 
date  du  i5  novembre  1846.  Il  devra  également  se  conformer  aux  con- 
ditions qui  pourraient  lui  être  prescrites  par  la  suite,  soit  par  la  dépu- 
tation,  soit  par  Tautorité  supérieure. 

Art.  6.  Toute  contravention,  unt  aux  dispositions  de  la  présente 
ordonnance ,  qu*à  celles  qui  pourront  être  prescrites  par  la  suite ,  sera 
poursuivie  conformément  aux  lois  et  à  Tarrété  royal  du  i5  novem- 
bre 1846,  et  Tautorisation  pourra  être  suspendue  ou  révoquée. 

Fait  en  séance  à  Bruxelles,  le  6  juillet  1849. 

Présents  :  MM.  Liedts,  président,  Annemans,  comte  de  Glymes, 
Debroux,  Fransman,  Herry  et  Fizenne,  membres;  Desgains,  greffier 
provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président, 

le  greffier  provincial ,  LiedU. 

Detgaitu  (i). 

Le  43  juillet  9  le  gouverneur  permit  Tusage  de  cette  machine  à 
Tapeur  : 

(i)  Archivée  de  la  commune  de  FirginaL 


476  INMTSTEIB 

de  la  province  de  Bnbant. 

«M8.si8.-B.N.9T«.  Le  gouvemeuf , 

Re?u  Tarrété  de  la  dépulation  permanente  du  conseil  provincial,  en 
date  du  5  juillet  4849; 

Vu  les  procès-verbaux  d*inspection  et  d^épreuve  de  la  dite  machine 
à  vapeur  et  de  ses  dépendances,  dressés  le  26  août  1846  et  33  juin  1849; 

Arrête  : 

Art.  Le  sieur  Rayner,  fils  aîné,  est  autorisé  à  mettre  en  usage  Tap- 
pareil  à  vapeur  décrit  dans  les  procès- verbaux  mentionnés  ci-dessos, 
à  charge  de  maintenir  en  parlait  état  d^enlretien  et  sans  y  apporter 
aucune  modification ,  les  divers  appareils  de  sûreté  mentionnés  aux  dits 
procèS'Verbaux. 

Art.  2.  Le  permissionnaire  sera  tenu  :  ^  De  permettre  en  to«t  temps 
la  visite  de  ses  appareils  aux  agents  chargés  de  la  surveillance  des  ma- 
chines à  vapeur:  —  D'informer  le  gouverneur  de  tons  changements  ou 
de  toutes  réparations  essentielles  quUl  croirait  devoir  faire  à  ses  appa- 
reils; —  En  cas  d'accident,  d'informer  immédiatement  le  bourgmestre 
de  la  commune  et  le  fonctionnaire  chef  de  service  pour  les  machines  à 
vapeur,  en  laissant  soigneusement,  jusqu'à  ce  que  ce  dernier  en  ait  pris 
acte,  toutes  les  parties  qui  auraient  été  déplacés,  dans  l'état  où  elles  se 
trouvaient  après  l'événement,  saaf  ce  qui  serait  nécessaire  pour  secourir 
les  victimes  ou  pour  prévenir  de  nouveaux  malheurs:  —  De  se  confo^ 
mer,  en  tous  points,  aux  dispositions  de  l'arrêté  royal  du  15  novem- 
bre 1846,  et  à  celles  de  l'instruction  ministérielle  du  même  jour. 

Art.  5.  Toute  contravention  à  la  présente  ordonnance  sera  poursuivie 
conformément  aux  lois  et  à  Tarrété  royal  précité,  et  l'autorisation 
pourra  être  suspendue  ou  révoquée. 

Fait  à  Bruxelles,  le  13  juillet  1849. 

Li€di$  (i). 

Cette  machine,  de  la  force  de  6  chevaux,  avec  une  pression  de 
3,099  sur  le  centimètre  carré,  fut  construite  par  Cantineau  et 
Labat  à  Molenbeek-Saint-Jean  (s).  Le  8  août  1850,  la  dame  veuve 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 

(1)  Mémorial  administratif  de  Brabaut,  1850.  Exposé,  p.  768. 


ET  GOmBRCE.  477 

Berthier,  épouse  Rayner,  obtint  rautorisâtion  d'établir  dans  sa 
papeterie  une  seconde  machine  à  tapeur  : 

m 

deU 
provÙKc  de  Brabaat. 

H'M^io  -^  H*  »7s         ^  dépulalîon  permanente  du  conseil  provincial , 

Yn ,  avec  les  plans  y  annexés ,  la  demande  de  M*  Y*  Berthier ,  épouse 
Rajner,  tendante  à  obtenir  Tantorisation  d'établir  dans  sa  papeterie 
située  à  Yîripnal'Samme,  une  seconde  machine  à  vapeur,  de  la  force  de 
20  chevaux,  avec  trois  chaudières  à  vapeur,  dont  les  deux  plus  petites 
seront  chanflees  par  la  chaleur  provenant  du  foyer  de  la  plus  grande; 

Yu  Tarrété  royal  du  15  novembre  i846,  et  celui  du  12  novembre  1849, 
ainsi  que  le  tableau  annexé  à  ce  dernier  arrêté; 

Yu,  avec  le  procès-verbal  de  Tenquéle  de  commode  et  incommode, 
les  avis  du  collège  des  bourgmestre  et  échevins  de  Yirginal-Samme,  du 
commissaire  d'arrondissement  et  du  fonctionnaire  chef  du  service  des 
machines  à  vapeur; 
Arrête  : 

Art.  1.  L'autorisation  demandée  est  accordée,  à  la  condition  :  — 
1*  D'élever  la  cheminée  de  la  machine  à  une  hauteur  suffisante  pour 
empêcher  que  la  fumée  ne  cause  aucun  préjudice  aux  propriétés  voisi- 
nes, en  se  conformant  à  cet  égard  aux  indications  qui  seront  données 
par  l'administration  communale.  On  devra  également  faire  subir  aux 
dimensions  de  cette  cheminée  les  changements  que  cette  administration 
jugerait  nécessaire  d'y  apporter  par  la  suite,  sauf  recours  à  nous  en  cas 
de  contestation  :  —  2*  De  pratiquer  au  bas  de  la  cheminée  une  ouverture 
fermée  par  une  porte  en  tôle  ou  en  fer,  et  destinée  à  servir  d'accès  pour 
enlever  les  résidus  qui  s'y  seraient  amoncelés;  —  3*  De  n*em ployer 
aucune  matière  combustible  dans  la  construction  de  la  cheminée ,  du 
foyer,  des  murs  entourant  les  chaudières  et  les  conduits;  —  4*  De  mé- 
nager, dans  les  conduits  des  créneaux  destinés  à  recevoir  la  suie  et  la 
poussière  provenant  du  foyer.  Ces  créneaux  et  le  réservoir  de  la  che- 
minée devront  être  nettoyés  au  moins  deux  fois  par  mois,  et  même  plus 
souvent  si  cela  est  nécessaire  ;  —  S""  De  ne  déposer  ni  bois,  ni  marchan- 
dises, ni  fourrages,  ni  en  général  aucun  objet  combustible  quelconque 
dans  les  locaux  où  se  trouveront  la  machine  et  les  chaudières  à  vapeur; 
—  6*  De  placer  la  machine  et  les  trois  chaudières  dans  les  locaux  in- 


478  •  INDUSTRIE 

diqués  sur  les  plans  annexés  à  la  présente  ordonnance.  Les  mars  do 
local  où  se  trouveront  les  chaudières  auront  une  épaisseur  de  0"40 
au  moins;  —  7*  De  se  conformer  entièrement  aux  indications  des  deux 
plans  mentionnés  ci-dessus;  —  8*  De  rester  responsable  envers  les  tiers 
des  pertes,  dommages  et  dégâts  que  l'établissement  de  cette  machine  et 
de  ces  trois  chaudières  à  vapeur  pourrait  leur  occasionner. 
Fait  en  séance  à  Bruxelles,  le  8  août  1850. 
Présents  :  MM.  Liedts,  président;  Annemans,  comte  de  Glymes,  De* 
broux ,  Fransman ,  Herry  et  Fizenne ,  membres  ;  Annemans  ,  faisant 
fonctions  de  greffier  provincial. 

Par  ordonnance  :  Le  président , 

pour  le  greffier  provincial,  Liedti. 

le  député  délégué, 
Anneman${i). 

Le  gouverneur  permit  de  mettre  en  usage  cette  machine  à 
vapeur,  le  49  décembre  suivant  : 

^iiTcniemeat 
delà 
nrovinctt  de  Brabaot.  . 

.  Le  gouverneur. 

Revu  Farrété  de  la  députation  permanente  du  conseil  provincial  eo 
date  du  8  août  1850; 

Vu  le  procès-verbal  d*épreuve  et  d'inspection  de  la  dite  machine  à 
vapeur  et  de  ses  dépendances,  dressé  le  iS  décembre  1850,  par  MM.  Max 
Carez,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées,  et  T.  Vieuxjean,  conducteur, 
approuvé  par  M.  Tingénieur  en  chef  le  14  du  même  mois; 
Arrête  : 

Artl.  La  dame  Berthier,  épouse  Rayner,  est  autorisée  à  mettre  en 

usage  Tappareil  à  vapeur  décrit  dans  le  procès-verbal  mentionné 

ci-dessus,  à  charge  de  maintenir  en  parfait  état  d'entretien  et  sans  y 

apporter  aucune  modification,  les  divers  appareils  de  sûreté  mentionnés 

au  dit  procès-verbal. 

Fait  à  Bruxelles,  le  19  décembre  1850. 

Liedts  (i). 

(i)  Archives  de  la  commune  de  Virginal. 
(î)  Ibidem. 


BT  comiBBCE.  479 

Cette  macbiDe,  de  la  force  de  20  chevaux  avec  une  pression  de 
4*132  sur  le  centimètre  carré,  sort  des  ateliers  de  Hamal,  Trou- 
liez  et  C*  (i).  I^  roue  hydraulique  a  aussi  une  force  de  20  chevaui. 
Cette  papeterie  fut  mise  en  adjudication  préparatoire  eo  1852,  et 
vendue  définitlTement  en  1853  aux  sieurs  Mathieu  et  C^ 

F.    ■CKSEI«NEnCHTS    BITERB. 

A  toutes  ces  différentes  branches  industrielles  ici  énumérées,  on 
pourrait  encore  joindre  la  confection  de  planchettes  ou  petites  dou- 
ves pour  faire  les  caisses  à  sucre  et  autres.  Il  y  a  aussi  à  Virginal 
un  grand  nombre  d'ouvriers  terrassiers  :  plusieurs  autres  travaillent 
dans  les  carrières  de  Quenast  et  d'Ecaussines,  d'antres  dans  les 
forges  et  les  fonderies  de  Clabecq.  En  1820,  deux  blanchisseries  de 
toiles  et  nne  blanchisserie  de  fil  étaient  en  pleine  activité.  En  1834, 
il  y  avait  3  boulangeries  et  130  fours  particuliers.  En  1843,  il  y 
avait  2  boulangers,  1  blanchisseur,  1  maréchal,  1  tonnelier,  2  ser- 
ruriers, 1  charron,  2  fabricants  de  boutons,  1  cordier,  2  bouchers, 
2  tailleurs,  et  2  cordonniers.  Pour  de  plus  amples  détails  on  peut 
voir  encore  le  tableau  placé  à  la  page  258. 

(i)  MimontaoiimmùtratifdtBTiAaid,\9&\.Z\fosA.p.ViX. 


N*  9. 


GÉNÉALOGIE 


DE   LA  MAISON 


D  '  E  N  G  H  I  fi  N.  (*) 


^^t 


Aiiilis  :  Gironné  d'argent  H  de  mhle  de  dix  pièces ,  c^açuf  ^ron  de  sable  thatgi 

de  trois  croix  recroissetées  au  pied  fiché  d'or. 

L  EusTACUB  d'Enghien,  seigneur  d'Enghien. 
II  laissa  : 

II.  Hugues  d'Enghien,  seigneur  d'Enghien. 

L'an  ii66,  ce  seigneur  fit  construire  le  château  d'Enghien,  aTec 
une  forte  tour»  qu'il  ceignit  de  murs  et  de  fossés.  Hugues  en  fit 
hommage  à  Baudouin,  comte  de  Hainaut,  dans  le  château  de  Mons, 
en  présence  des  barons  du  Hainaut.  Deux  années  s'écoulèrent. 
Hugues  conclut  une  alliance  avec  Godefroid,  duc  de  Louvain,  et  lui 
fit,  en  qualité  de  vassal,  hommage  de  la  ville  et  du  château  d'En- 
ghien.  Il  encourut  ainsi  l'indignation  de  Baudouin ,  qui  l'assiégea 
dans  son  château,  et  le  força  de  rétracter  son  hommage. 

(i)  CoL»s.  Histoire  d'Enghicn.  —  Butiens.  Trophées  du  Brabant,  t  II,  p.  113. 
—  De  Goisb.  Histoire  de  Hainaut,  t.  XII,  p.  171 ,  173 ,  265,  t.  XIII ,  p.  75,  269.  - 
MnuBUS.  DipUmata  belgica,  1. 1,  p.  448,  737,  741,  753.  —  Moreri.  Grand  dtclion- 
naire  historique.  —  Saixt-Genois.  Monumens  anciens.  —  Le  Roy.  Théâtre  Sam. 
Théâtre  profane.  —  Bibliothèque  royale  à  Bruxelles.  Manuscrit  6155. 


d'emghib?!.  481 

Il  épousa  Jeanne  de  Luxembourg. 

De  ce  mariage  : 

I.  Gossnin  d'Enghien,  seigneur  d'Enghien.  Il  fit  hommage  à 
Baudouin ,  comte  de  Hainaut,  de  la  TiUe  de  Lembecq«  qu'il  tenait 
en  fief  de  Gautier  de  Lens  :  ce  qui  occasionna  une  guerre  cruelle 
entre  le  Brabant  et  le  Hainaut.  Gossuin  mourut  sans  enfiauits  :  il 
avait  épousé  Gillette  de  Bruxelles. 

S.  Engelbert  I  d'Enghien,  qui  suit  III. 

3.  Siger  d*Enghien,  qui  épousa  Ide  de  Mous,  fille  unique  et  hé- 
ritière de  Gossuin,  châtelain  de  Mous,  seigneur  de  Havre. 

4.  Bonibce  d'Enghien. 

5.  Marie  d'Enghîen,  qui  épousa  Amould»  châtelain  de  Gand,  fils 
de  Wennemar,  châtelain  de  Gand,  et  de  Gillette  de  Guines. 

III.  Ehgelbbrt  I  d'Enghie!!,  seigneur  d^nghien. 

En  41799  U  ^t  nommé  témoin  au  contract  de  mariage  entre 
Henri  de  Brabant  et  M athilde  de  Flandre.  Le  comte  de  Hainaut , 
devenu  comte  de  Flandre ,  après  la  mort  de  Philippe ,  exaspéré 
contre  le  duc  de  Brabant,  qui  travaillait  à  le  dépouiller  de  son  hé* 
ritage,  mit  sa  terre  â  feu  et  à  sang,  prit  et  rasa  les  forteresses  de 
Tubize,  de  Hobruges  et  d'Oisquercq,  dont  il  avait  reçu  bien  des 
insultes,  et  mit  le  siège  devant  le  château  d'Enghien.  Engelbert  fit 
demander  au  comte  de  le  laisser  possesseur  paisible  du  château,  à 
condition  qu'il  ne  serait  rendu  ni  au  duc  de  Brabant,  ni  au  comte 
de  Hainaut.  Baudouin  y  consentit.  En  4497,  Engelbert  signa  la 
charte  que  Baudouin ,  comte  de  Flandre  et  de  Hainaut,  donna  en 
bveur  de  Fabbaye  de  saint  Denis-en-Brocqueroie. 

Il  épousa  Adeline  d'Avesnes,  fille  de  Jacques,  seigneur  d'Avesnes. 

De  ce  mariage  : 

I .  Engelbert  II  d'Enghien,  qui  suit  IV. 

S.  Gilles  d'Enghien.  4227. 

IV.  ENGELBERT  H  D'ExGamc,  seigneur  d'Enghien. 

Ce  seigneur  était  un  des  fidèles  vassaux  de  Baudouin,  et  signa  en 


482  MAison 

cette  qualité  les  chartes  de  Hainaut,  au  château  de  Hons,  le  28  juil- 
let 1200.  Il  donna,  en  1202,  à  Téglise  de  Grimberghen,  certaines 
terres  situées  à  Marcq.  En  1215,  il  donna  à  Tabbayede  CanUmpré 
les  dîmes  de  Brages.  En  1225,  il  dota  le  prieuré  de  Bellinghen,  et 
fit  plusieurs  donations  à  Gambron,  à  saint  Aubert  de  Gambrai,  à 
saint  Denis-en-Brocqueroie,  à  saint  Adrien  de  Grammont,  à  sainte 
Gudule  de  Bruxelles,  à  Aywieres,  à  Grimberghen  et  à  Ninove.  Ed- 
gelbert  résidait  ordinairement  au  château  de  Wanaken,  qu'il  avait 
bâti  à  Bellinghen,  près  du  bois  de  Houssenaken.  Il  mourut  en  1239 
et  fut  enterré  au  prieuré  de  Bellinghen. 

Il  épousa  Ide  d'Avesnes. 

De  ce  mariage  : 

1 .  Siger  I  d'Enghien,  qui  suit  V. 

2.  Jacques  d'Enghien ,  qui  épousa  Marie  de  Sottegem ,  fille  de 
Wautier,  seigneur  de  Sottegem,  et  de  Richilde  de  Hortaigne. 

3.  Adeline  d'Enghien,  qui  épousa  Wautier  V  Berthout,  ayoué  de 
Malines,  décédé  le  10  avril  1243,  fils  de  Wautier  IV  Berthout,  avoué 
de  Malines,  et  de  Sophie  de  Looz.  Ils  furent  enterrés  aux  frères- 
mineurs  de  Malines. 

4.  Ide  d'Enghien,  qui  épousa  Everard  de  Mortaigne,  châtelain  de 
Tournay,  fils  de  Raould  de  Mortaigne,  châtelain  de  Tournay. 

5.  Marie  d'Enghien,  re;ligieuse  à  Premy. 

V.  SiG£R  I  d'Snghien,  seigneur  d'Enghien. 

Il  signa  en  1246,  au  cimetière  de  Haute-Groix,  un  accord  fait 
entre  Gilles  de  Ham  et  Téglise  de  Gantimpré. 

Il  épousa  Alix,  dame  héritière  de  Sottegem,  sœur  aînée  de  Marie 
de  Sottegem  ci-dessus. 

De  ce  mariage  : 

1.  Wautier  I  d'Enghien,  qui  suit  VI. 

2.  Gérard  d'Enghien ,  seigneur  de  Sottegem ,  qui  épousa  la  fille 
héritière  de  Gérard,  seigneur  de  Viane. 

3.  Jean  d'Enghien ,  évéque  de  Tournay,  1267—1274,  évéqae  de 
Liège  ;  enlevé  traîtreusement  â  Hougaerde,  il  tomba  de  défaillance 


d'emghien.  483 

devant  la  porte  de  Tabbaye  de  Heylissem ,  et  y  fut  trouvé  mort  le 
24  août  1281.  Il  fut  enterré  à  Liège  dans  Téglise  de  Notre-Dame- 
aux-Fouts,  avec  cette  épitaphe  : 

Imt^t  itttm  tvùAtt  qnater,  bubisque  qttabratts, 

1)16  nnttm  snbjict,  post  partnm  nirgmttatid 

aniiQS  (oUigttur,  jo.  it  tn^itn  qnanîro  moritar. 

ifltf  m  bttm  tapitur  prttessoris,  stpelitnr; 

sqfXtm  prefttit  10  annis,  moberamttu  mitis  : 

finon  Util  ri  bnm  ftstttm  bartl)olonut.  (*) 

4.  Jacques  d'Enghien,  seigneur  de  Bassilly,  qui  épousa  la  fille 
héritière  de  Wautier,  seigneur  de  Braine-FAUeud. 

5.  Amould  d'Enghien,  seigneur  de  Blaton,  qui  épousa  la  fille 
héritière  de  Gérard,  seigneur  de  Tiant. 

6.  Engelbert  d'Enghîen,  décédé  en  4282,  enterré  à  Cambron,  qui 
épousa  Ide  de  Jauche,  châtelaine  de  Mons,  dame  de  Havre,  fille  de 
Renier  de  Jauche,  seigneur  de  Rassignies,  et  dlde  de  Mons,  châte- 
laine de  Mous,  dame  de  Havre. 

7.  Marguerite  d'Enghien,  qui  épousa  Rason  de  Gavre,  seigneur 
de  Liedekerke,  fils  de  Rason  de  Gavre,  seigneur  de  Gavre^  Liede- 
kerke,  Chièvres,  etc.,  et  de  Sophie,  dame  de  Breda,  sa  seconde 
femme. 

8.  Ide  d'Enghien,  qui  épousa  Gilles  de  Trazegnies,  seigneur  de 
Trazegnies,  Silly,  pair  de  Hainaut,  etc.,  fils  d'Othon  de  Trazegnies, 
Silly,  Braine-le-Château,  Haut-Ittre,  pair  de  Hainaut,  etc.,  et 
d^ Agnès  de  Trazegnies,  dame  de  Hacquegnies.  (Voir  mon  Histoire  de 
BraineAe-ChàUau  et  Haut-IUre,  p.  20.) 

9.  Alix  d'Enghien,  abbesse  de  Ghislenghien. 

VI.  Wautier  Id'Enghien,  seigneur  d'Enghien. 

(f)  LoTEHS.  Recueil  héraidigue  des  bourgmestrei  de  Liège,  p.  Si. 


484  tfAlSOR 

Marguerite  de  Gonstantiiiople,  afin  de  pouvoir  s'opposer  aux 
prétentions  de  son  fils  Jean  d'Avesnes,  appela  en  4254,  à  son  secours 
Charles,  duc  d'Anjou,  frère  de  saint  Louis,  roi  de  France.  Il  se 
rendit  bientôt  maître  de  tout  le  comté  de  Hainaut.  Le  seigneur 
d'Enghien  seul  osa  lui  refuser  Thommage  de  ses  terres.  Charles, 
irrité,  disposa  son  armée  pour  faire  le  siège  d'Enghien.  Ses  troupes 
partirent  de  Soignies;  mais  à  peine  avaient-elles  fait  une  lieue,  que 
tout-à-coup  le  seigneur  d'Enghien  tomba  sur  Tarmée  avec  six  cents 
hommes,  et  y  fit  un  tel  ravage,  que  le  duc  fut  obligé  de  rebrousser 
chemin.  Cherchant  une  autre  route  pour  se  rendre  à  Enghien,il 
alla  camper  à  Silly.  Mais  ses  soldats  ayant  pillé  tout  le  pays  pendant 
la  nuit,  deux  mille  hommes  du  seigneur  d'Enghien,  qui  s'étaient 
joints  aux  Ronds  envoyés  par  Jean  d'Avesnes,  surprirent  l'armée 
de  Charles  d'Anjou,  la  culbutèrent  et  tuèrent  une  foule  de  cheva- 
liers. Après  cet  affreux  carnage,  Charles  et  Marguerite  retournèrent 
au  siège  de  Valenciennes,  pour  revenir  devant  le  château  d'Enghien 
avec  de  nouvelles  forces,  lorsqu'ils  auraient  soumis  cette  ville. 
Valenciennes  étant  soumis,  la  comtesse  vint  plus  librement  mettre  le 
siège  devant  Enghien.  Elle  se  campa  sur  la  Marcq,  dans  les  prairies 
de  Hérinnes,  dans  une  sorte  de  forteresse  qui  reçut  le  nom  de 
Margareta-Scbans;  mais  elle  trouva  plus  de  résistance  qu'elle  n^avait 
attendue,  et  fut  obligée  de  se  retirer  encore.  La  paix  fut  conclue 
en  i255,  par  l'entremise  de  saint  Louis;  et  Marguerite  pardonna 
au  seigneur  d'Enghien  à  condition  de  fonder  une  aumône  de  40 
muids  de  bled  et  de  i,SOO  livres  de  lard,  pour  être  distribués  tous 
les  ans  aux  pauvres  villages  ruinés  par  cette  guerre,  et  de  plus  un 
tonneau  de  harengs  tous  les  vendredis  de  carême.  Jean  d'Avesnes 
concéda  plusieurs  immunités  et  franchises  à  Wautier,  et  lui  donna 
les  villages  de  Hoves,  Castre  et  VoUezeele.  Wautier  d'Enghien 
mourut  en  4274  et  fut  enterré  à  Cambron. 

Il  épousa  4"*  Mehaud  de  Barbençon ,  fille  de  Nicolas,  seigneur  de 
Barbençon,  etc.,  et  d'Isabelle  de  Soissons;  2*  Mathilde  de  Perwez, 
fille  d'Enguerrand  de  Perwez,  seigneur  d'Orbais,  et  d'Agnès  de 
Grimberghen;  3*  Marie  de  Rethel ,  décédée  en  1315,  fille  de  Manas- 
sès,  comte  de  Rethel. 


d'enghien.  485 

Du  troisième  mariage  : 

VII.  Wautier  n  d'Enghien  9  seigneur  d'Enghien. 

Par  le  conseil  de  son  père ,  ce  seigneur  accompagna  Robert  de 
Bétbune»  à  Naples,  eu  1266,  pour  soumettre  ce  royaume  à  Charles 
d'Anjou.  U  fut  le  fondateur  de  la  chartreuse  de  Hérinnes,  et 
mourut  en  1309. 

U  épousa  lolenthe  de  Dampierre,  fille  de  Robert  de  Dampierre, 
dit  de  Béthune,  comte  de  Flandre ,  et  d'Iolenthe  de  Bourgogne. 

De  ce  mariage  : 

i.  Wautier  d'Enghi^n,  mort  âgé  de  deux  ans. 

S.  Wautier  III  d'Enghien,  qui  suit  YIII. 

3.  Siger  d'Enghien,  mort  âgé  de  18  ans. 

4.  Marie  d'Enghien,  qui  épousa  Robert,  comte  de  Dreux,  décédé 
le  22  mars  1329,  fils  de  Jean,  comte  de  Dreux,  grand-chambellan 
de  France,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Beaujeu ,  dame  de  Hontpensier. 

5.  lolenthe  d'Enghien,  qui  épousa  Radulphe,  seigneur  de  Canny. 

6.  Jeanne  d'Enghien ,  qui  épousa  Jean  de  Hennin ,  seigneur  de 
Boussu,  décédé  en  1348. 

7.  Sibille  d'Enghien ,  religieuse  à  Premy. 

8.  Alette  d'Enghien. 

VID.  Wautier  III  d'Enghien,  seigneur  d*Enghien. 

Il  passa  une  grande  partie  de  sa  jeunesse  à  la  cour  de  France, 
avec  son  cousin  Louis,  comte  de  Flandre.  Devenu  seigneur  d*En- 
ghien,  il  témoigna  un  grand  zèle  pour  les  églises  fondées  ou  dotées 
par  ses  ancêtres,  et  il  acheva  la  chartreuse  de  Hérinnes.  Il  mourut 
en  1342. 

Il  épousa,  en  janvier  i320,  Isabeau  de  Brienne,  fille  de  Wautier, 
comte  de  Brienne  et  de  Liches,  duc  d^Athènes,  etc.,  et  de  Jeanne 
de  Châtillon. 

De  ce  mariage  : 

1.  Wautier  d'Enghien,  né  le  5  juin  1322,  décédé  le  18  novem- 
bre 1340,  et  enterré  au  chœur  d'Enghien  avec  cette  épitaphe  : 


486  MAISON 

3 et)  gist  tDatitrs ,  aimé  fil^  monstignenr 

iDatiers,  0r  btngiett,  tt  mebame  tsabtl 

bt  iBriannt,  îranu  bengten,  soeur  an 

bttc  batl)ene9,  Uqnel  fut  ne  la  nnict 

be  la  trtnite  nnrqtttesmt  jour  bu  mois 

be  jning  en  lan  mcccffif,  qui  trespassa 

le  jour  bes  octaoes  be  0.  marttn  en  ïjtjvtx 

en  lan  be  grâce  mccal.  prit)  pour  lame. 

s.  Siger  II  d'Enghien ,  seigneur  d^Enghien ,  comte  de  Brienneet 
de  GoDversano»  décapité  au  Quesnoi  en  i566»  par  arrêt  d'Albert, 
comte  de  Hainaut  et  de  Hollande;  qui  épousa  Jeanne,  fille  héritière 
de  Robert,  seigneur  de  Condé,  Morialmé,  etc.,  et  dlsabelle  d« 
Fontaine;  de  ce  mariage  : 

i.)  Wautier  lY  d'Enghien,  seigneur  d'Enghien  et  deCondé, 
comte  de  Brienne  et  de  Conyersano,  tué  au  siège  de  Gand  , 
en  4384 ,  âgé  de  S3  ans.  Il  signa  les  chartes  de  Cortenbergh 
en  4372. 

3.  Louis  d'Enghien ,  qui  suit  IX. 

4.  Marie  d'Enghien,  qui  épousa  Robert,  comte  de  Roucy,  grand- 
mattre  des  eaux  et  forêts  de  France,  décédé  en  4363,  fils  de  Jean, 
comte  de  Roucy,  et  de  Marguerite  de  Baumez. 

5.  Jean  d'Enghien,  comte  de  Liches,  qui  épousa,  à  Naples, 
Sanche  de  Baux. 

6.  Jacques  d'Enghien. 

7.  Gui  d'Enghien. 

8.  ENGELBERT  d'ENGHIEN,  SEioifECR  de  Virginal,  royetct- 
devant  p.  47. 

9.  Isabelle  d'Enghien,  qui  épousa  Guillaume  de  Gavre-Herimezi 
seigneur  de  Steenkerque. 

IX.  Louis  d'Enghien,  seigneur  d'Enghien  et  de  Condë,  comte 
de  Brienne  et  de  Conyersano. 


d'bnghien.  487 

Il  épousa,  à  Naples,  Jeanne  de  San-Severino,  fille  de  Robert, 
comte  de  San-Severino,  prince  de  Saleme,  et  d'Isabeau  de  Baux. 

De  ce  mariage  : 

4.  Marguerite  d*Enghîen,  qui  épousa  i""  Pierre  de  Baux,  prince 
de  Tarente,  fils  de  Jacques  de  Baux,  empereur  de  Constantinople, 
et  d'Agnès  de  Duras ,  princesse  de  Tarente;  2*  Jean  de  Luxembourg» 
comte  de  Brienne,  de  Saint-Paul,  et  de  Conversano,  seigneur  d'En- 
ghien  et  de  Beaurevoir,  décédé  en  14i4,  fils  puiné  de  Gui  de 
Luxembourg,  comte  de  Ligny  et  de  Saint-Paul,  châtelain  de 
Lille,  etc.,  et  de  Mahaud  de  Cbâtillon,  comtesse  de  Saint-Paul. 

2.  Isabelle  d'Enghien,  morte  en  bas  âge. 

3.  Hélène  d'Enghien,  décédée  à  Yalenciennes,  le  16  avril  4406, 
qui  épousa  Pierre  d'Anjou ,  sénéchal  de  Provence.  Cette  dame  fut 
enterrée  à  Enghien,  avec  cette  épitaphe  : 

(Et)  9i0t  liante,  noble  et  puissante  bame 

ijtknt  btnsi)itn,  fiUf  be  feu  monsgr. 

louis  bengl)teu,  comte  be  eonnersan  et  be 

brienne  et  seigneur  bengt)ien,  et  be  feue 

bame  feaune  be  saint  senerin,  icelle 

bame  l)elene,  nefne  be  feu  messire  pierre 

bangou,  senes(l)al  be  pronence,  trespassa 

a  nalencl)iennes  le  n\  april  mi\'n\. 

Louis  d'Enghien  mourut  sans  laisser  un  enfant  mâle  et  ses  grands 
biens  passèrent  à  son  beau*fils  Jean  de  Luxembourg,  auquel  suc- 
cédèrent Pierre  I  de  Luxembourg,  décédé  à  Bambures  en  4433; 
Louis  de  Luxembourg,  décapité  'à  Paris  en  4475;  Pierre  II  de 
Luxembourg,  décédé  à  Enghien  en  448â,  dont  le  cœur  (îit  déposé 
à  la  chartreuse  de  Hérinnes,  avec  cette  inscription  (i)  : 

(i)  Copiée  sur  le  Ueu. 


488 


MAISON 


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((t  jjtBt  le  (omr  bt  très  l)anlt  et  fmtseant 

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0aitq)ol. 

it  ®i)t9ttUe,  be   flonrbonrg,  bt   tDametott, 

fmei). 

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'0UO001O0  aç  )a  'l^UT  aç  'auumgf  aq  'wsiaauo;^ 

boissons.' 

t»  KHCtnEN.  io9 

Pierre  II  de  Lnxembourg  n'eut  que  deux  filles  :  Marie  de 
Luxembourg,  qui  épousa  François,  prince  de  Bourbon-Venddme , 
décédéJt  Verceil  en  149»;  et  Françoise  de  Luxembourg,  décédée 
sans  enfants  de  Philippe,  comte  de  Clèves-Ravesteia.  François, 
prince  de  Bourbon- Vendâme,  eut  pour  successeurs,  Charies,  duc 
de  Bourbon-Vendâme,  décédé  à  Amiens  en  1537;  Antoine,  duc  de 
Bourbon-Vendôme ,  décédé  en  t562,  qui  fut  père  de  Henri  IV,  roi 
de  France.  Celui-ci  vendit  en  1606  la  terre  d'Enghien  à  Ctiaries  de 
Ligne,  comte  d'Arenberg. 


iBoiirbon. 


N*  H. 


GÉNÉALOGIE 


DE  LA  MAISON 


BERTHOUT  dite  «le  BERLABR.  (*> 


Arhbs.  D'or  à  trou  paie  de  gueulei. 

I.  Waotier  I  fiERTHODT,  seigneuF-avoué  de  Halines. 

Il  signa  une  letlre  dlde  de  Boulogne,  donnée  en  4096,  pour 
Tabbaye  d'Afilighem  ;  il  fonda  le  monastère  de  Grimberghen, 
donna  Téglise  à  des  chanoines  réguliers  augustins,  et  y  fut  enterré. 

Il  laissa  : 

1 .  Arnould  Berthout ,  qui  suit  II. 

2.  Gérard  Berthout.  41S2. 

3.  Albéric  Berthout.  il32. 

A.  Lutgarde  Berthout,  qui  épousa  Baudouin,  seigneur  d*Alo$t, 
décédé  en  1128. 

IL  Arnould  Berthout,  seigneur-avoué  de  Halines,  seigneur  de 
Grimberghen. 

(i)  BoTKBNS.  Trophée$  de  Brabant,  t.  II»  p.  58, 175.  —  Ls  Rot.  Théâtre  ffroftnt 
deBrabant,  1  part.  p.  56, 2  part.  p.  9, 21 .  —  Mnuti»,  DipUmuUa  belgica»  t  I,p.  7Sf . 


B£RTHOVT.  49i 

Il  est  nommé  avec  ses  deux  frères  dans  une  charte  de  Lîetard , 
évéque  de  Cambrai,  donnée  pour  Téglise  de  Griœberghen,  en  1133, 
par  laquelle  cet  évéque  approuve  la  donation  que  les  Bertbout 
avaient  faite  d& cette  église  à  saint  Norbert.  Il  est  encore  nommé, 
avec  son  frère  Gérard,  dans  une  charte  de  Godefroid,  duc  de 
Brabant,  en  4125,  par  laquelle  ce  duc  confirme  à  Tabbaye  d'ASli- 
ghem  la  donation  d'Amould,  seigneur  d'Âerschot. 

Il  laissa  : 

!•  Wautîer  Berthout,  qui  suit  lU. 

S.  Gérard  Berthout,  seigneur  de  Grimbei^hen,  Rumpst,  etc., 
décédé  vers  4186,  qui  épousa  Hathilde,  dame  de  Ninove  :  ils  con- 
tinuèrent les  seigneurs  de  Grimberghen. 

3.  Arnould  Berthout,  seigneur  de  Ranst;  il  forma  la  branche 
des  Berthout  de  Ranst  et  de  Berchem. 

III.  Wautîer  II  Berthout,  seigneur-avoué  de  Malines. 

Il  parait  en  4440  parmi  les  principaux  vassaux  de  Godefroid, 
duc  de  Brabant,  dans  une  lettre  donnée  à  Féglise  de  Saint-Pierre  à 
Lonvain.  En  4449,  il  est  témoin,  avec  son  frère  Gérard,  dans  une 
lettre  par  laquelle  Wautier  de  Willebroeck  donne  à  Féglise  de 
Grimberghen  un  alleud  situé  à  Heembeek.  En  4457,  il  confirme 
avec  ses  deux  frères  les  biens  de  Fabbaye  de  Grimberghen.  Il 
mourut  en  4480. 

Il  laissa  : 

I .  Wautier  Berthout ,  qui  suit  IV. 

S.  Gilles  Berthout. 

rV.  Wautier  III  Berthout,  seigneur-avoué  de  Malines. 

Il  est  nommé  dans  le  contrat  de  mariage  de  Henri  de  Brabant , 
passé  en  4  4  79  ;  et  en  différentes  chartes  de  l'abbaye  de  Grimberghen, 
Il  80,  4486  et  4488.  Il  mourut  en  1203,  et  fut  enterré  à  Féglise  de 
Saint-Rombaut,  à  Malines. 

Il  épousa  Guda  de  Bretagne,  fille  de  Conrad  de  Bretagne. 

De  ce  mariage  : 


492  XAison 

i .  Wautbier  IV  Bertbout ,  seigneur-aYoué  de  Halines,  décédé  au 
siège  de  Damiette  en  i2i9  et  enterré  à  Téglise  de  Saint-Rombaut  ï 
Malînes,  qui  épousa  Sophie  de  Looz,  décédée  dans  la  Syrie  en  i209, 
et  enterrée  à  Accaron.  Us  continuèrent  les  seigneurs-avoués  de 
Malines. 

2.  Gilles  Berthout,  qui  suit  V. 

V.  GaLEs  Berthout,  dit  à  la  Barbe  »  seigneur  de  la  cour  de 
Beffereny  Berlaer,  Yrerade,  Milleghem,  Grobbendonck,  Broe- 
chem,  etc.,  chambrier  de  Flandres. 

Parvenu  à  un  âge  très-avancé,  il  se  fit  chevalier  de  Tordre  Ten- 
tonique,  et  fonda  la  commanderie  de  Pitzenbourg  à  Malines. 

II  épousa  Catherine  de  Bailleul,  dame  d'Oudenbourg,  chambrière 
de  Flandres,  fille  de  Gérard  de  Bailleul,  et  de  Vergine  de  Hepes, 
dame  d'Oudenbourg. 

De  ce  mariage  : 

1.  Gilles  Berthout,  seigneur  de  Berlaer,  Vremde,  Hilleghem, 
Broechem,  Grobbendonck ,  etc.,  fondateur  de  l'abbaye  de  Roosen- 
dael-lez-Waelhem,  et  bienfaiteur  de  Tabbaye  de  Saint-Bernard  à 
Hemixem. 

2.  Louis  Berthout,  qui  suit  YI. 

3.  Godefroid  Berthout. 

YI.  Louis  Berthout,  chevalier,  seigneur  de  là  cour  de  Befferen , 
Berlaer,  etc. 

Il  approuva,  en  1266,  les  donations  faites  par  son  frère  à  Tabbaye 
de  Saint-Bernard. 

Il  épousa  Sophie  de  Gavre,  dame  de  Gramene,  veuve  en  4274. 

De  ce  mariage  : 

4.  Jean  Berthout,  qui  suit  YII. 

2.  Louis  Berthout,  qui  assista  à  la  bataille  de  Woeringen, 
en  4288. 11  vendit  le  25  juillet  4296,  les  dîmes  de  Wavre  à  la  com- 
manderie de  Pitzenbourg  à  Malines  : 


BBRTHOUT.  493 

UnîTersis  présentes  liiteras  visons  et  aadiloris,  Johannes  Berthout, 
miles,  et  Johannes  BerUioot  ejus  filius,  dominas  de  Neckergp«ele,  salu- 
tem.  Noverint  universi,  quod  Ludovicas  Berihout,  miles,  germanus 
noster  Jobannis  Berlhoal  predicti,  et  avuncalus  nosler  Johanois  Ber- 
thout,  domini  de  Neckerspoele  predicti,  in  nostra  presenlia  consiitutus, 
Tendidit  et  se  légitime  vendidisse  recognovit  viris  religiosis,  uommen- 
datori  et  fratribus  domus  Theatonice  béate  Marie  io  Machlinia,  omnem 
decimam  soam  qnam  habiiit  in  Wavera,  cum  omnibus  ejosdem  décime 
pertinentiis  et  attinentiis,  prout  ipsi  Ludovico,  militi,  fratri  nostro,  a 
nobis  Johanne  Berthout,  milite  predicto,  nomine  patrimonii  fuerat  assi- 
gnata,  pro  mille  et  centum  ac  quinquagenta  libris  usualis  monete,  ipsi 
LudoYico Berthout  a  dictis  commendatore  et  fratribus  ad  plénum  perso- 
lotis.  Nos,  Johannes  Berthout  predictus,  de  consensu  et  authoriute 
Jobannis  Berthout,  domini  de  Neckerspoele,  filii  nostri,  ad  monilionem 
nostram  et  judicium  Walteri  filii  Meysonis,  Reneri  de  Hueve,  Gerardi 
Storm,  Henrici  de  Coowenbei^e,  Johannis  Zugele ,  Walteri  Keghel,  et 
Henrici  de  Via,  scabinorum  nostrornmde  Befera,  dictam  decimam,  prout 
eam  dictus  Ludovicos  Berthout,  miles,  in  manas  nostras  obtulit,  contu- 
limus  commendatori  et  fratribus  predictis  jure  heredilario  in  perpetunm 
tenendam  et  possidendam,  sub  annuo  censu  duodecim  denariorum  lova- 
niensinm  nobis  a  dictis  1  commendatore  et  fratribus,  singulis  annis,  in 
die  beati  Stephani,  ac  nostris  successoribus  persoWendorum.  Ift  autem 
premissa  omnia  et  singula  firma  permaneant  et  inconvulsa ,  présentes 
liiteras  predictis  commendatori  et  fratribus  tradidimus,  sigillis  virorum 
nobîlium  Johannis,  Dei  gratia,  ducis  Brabantie,  Lotharingie  et  Lym- 
borgie;  domini  Florentii  Berthout,  domini  de  Berlaer;  domini  Egidii 
Berthout,  domini  de  Hombeke:  domini  Henrici  Berthout,  domini  de 
Ghele  et  de  Zelhem  ;  nna  cum  sigillis  notris  sigillatas.  Quos  dominos  et 
nobiles  predictos  rogamus,  ut  sigilla  sua  ad  présentes  nostras  apponant. 
Actum  et  datum  anno  Domini  millésime  ce  nonagesimo  sexto,  in  die 
beati  Jacobi  apostoli  (i). 

5.  Rason  Berthout,  chanoine  et  chantre  de  Téglise  de  Notre- 
DaiiDe  à  Anvers. 

(«)  GTseLEns-Tmrs. 


494  MAISON 

4.  Sophie  Berthout,  abbesse  de  Roosendael. 

5.  Florent  Berthout. 

VIL  Jean  Berthout  dit  de  Berlaer»  seigneur  de  la  cour  de  Bef- 
feren»  Keerbergben,  Gramene»  etc. 

En  1296,  il  confirma  les  donations  faites  par  ses  prédécesseurs  à 
Tabbaye  de  Saint-Bernard. 

U  épousa  i"*  Marie  de  Morlaigne  »  fille  d*Amould  de  Hortaigne, 
châtelain  de  Toumay»  et  d*Iolenthe  de  Goucy;  ¥  Marie  de  Sebourg, 
dame  de  la  Hamaide. 

Du  premier  mariage  : 

1.  Jean  Berthout  dit  de  Berlaer,  seigneur  de  Helmont,  Reer- 
berghen,  NeckerspoeMez-Malines»  etc.,  qui  épousa  Marguerite  de 
Heverlé. 

2.  Louis  Berthout  dit  de  Berlaer,  qui  suit  VIII. 

3.  Guillaume  Berthout  dit  de  Berlaer,  chevalier. 

4.  Marie  Berthout  dite  de  Berlaer,  qui  épousa  l'Louis  Radeig?aert  ; 
2''  Jean  de  Kuik,  seigneur  de  Mierop. 

Du  second  mariage  : 

5.  Béatrix  Berthout  dite  de  Berlaer,  qui  épousa  Gilles,  seigneur 
de  Bouchout,  décédé  en  4537. 

6.  Nicolas  Berthout  dit  de  Berlaer. 

7.  Gilles  Berthout  dit  de  Berlaer,  chevalier. 

VIII.  Louis  Berthout  dit  de  Berlaer,  seigneur  de  Helmont, 
Keerberghen,  etc. 

Il  signa  raccord  fait  entre  Jean,  duc  de  Brabant,  et  Louis,  comte 
de  Flandre,  en  1339. 

Il  épousa  Jeanne  de  Benthem ,  fille  de  Walleram  de  Benthem, 
seigneur  de  Dinteren,  et  d'Agnès  de  Heeswyck. 

De  ce  mariage  : 

1.  Jean  Berthout  dit  de  Berlaer,  seigneur  de  Helmont,  décédé 
sans  enfants. 

2.  Walleram  Berthout  dit  de  Berlaer,  qui  suit  IX. 


BEftTHOUT.  495 

3.  Marie  Berlhout  dite  de  Berlaer,  qui  épousa  en  1357,  Henri 
Estor. 

4.  Catherine  Berthont  dite  de  Beriaer,  qni  épousa  Arnould  de 
Roover. 

IX.  Walluuui  BsETHOirr  dit  de  Berlaer,  chevalier,  seigneur  de 
Helmont,  Keerberghen. 

U  épousa  Isabelle  Uten-Hove,  fille  de  Jean  Uten-Hove. 
De  ce  mariage  : 

X.  Jbah  Brrthout  dit  de  Berlaer,  seigneur  de  Helmont,  Keer- 
berghen» Moll,  etc. 

Ce  seigneur  fit  hommage  de  ses  biens  au  duc  Antoine  de  Brabant, 
le  30  septembre  1406  : 

AirraoHns,  etc.  Onsen  schonteih  ende  allen  onsen  snderen  ambachten 
ende  richteren  van  ousen  landen  ende  heerycheden  tan  Antwerpen , 
saloau  Wy  doen  a  te  weien,  dat  op  ten  dach  yan  huden,  onse  gemynde 
heer  Jan  tsd  Berlaer,  hère  Tan  Helmont,  ons  manscbap  gedaen  heefi 
tàn  ai  dien  dat  ht  houdt,  hoaden  mach,  ende  scbaldicb  is  te  hondene 
¥an  ons  te  leeae  van  onsen  heerlicbelt  wegen  Toineit.  Totter  welker 
manscbap  wy  bem  ontfaen  hebben,  behoudelic  ons  onsen  recbte  ende 
eenyghelicken  des  syns.  Ontbieden  o  dairomme  ende  bevelen,  ende 
elken  van  u,  so  hem  toebehoirt,  dat  ghi  om  gebrecs  wille  van  der  man- 
8(dup  die  hi  ous  dair  af  schuldicb  was  te  doen ,  hem  gbeeoeo  commer , 
noch  letsel  en  maid  in  sinen  voirseiden  leene ,  mer  bem  die  of  sy  bem 
dair  omme  dair  ynne  gedaen  syn,  sonder  vertreck  volcooieUc  afdoet,  bi 
also  dai  hi  overgegeren  hebbe  of  overgere  binnen  xl  dagen»  na  der 
daten  dis  briels,  die  grootte  ende  weerde  van  siDen  Toirseiden  leene, 
also  dair  toe  behoirt.  Gegeren  te  Brossel,  su  dagben  in  seplerolier,  in 
den  jair  m  ccce  ende  sesse  (i). 

U  mourut  en  1425. 

m 

(«)  jérehivet  générales  du  rojfattme.  Chambre  de$  rompfe$,  Rcgiftlrm  noin,  1. 11^ 
f.  281  f. 


4&6 


MUSOH  BBRTHOirr. 


11  épousa  1'  Gertnide  Cottrel,  décédée  le  98  septembre  1418. 
veuve  de  Henri  de  Koik,  seigneur  de  Hoogstraten,  et  fille  de  Pierre 
Cottret,  seigneur  d'Asten,  etc.;  S*Hai^eritedeStakenborch,Tenve 
de  Godefroid  de  Louwe-Hontfoort,  et  fille  de  flobert  de  Stakeo- 
borch-Veenhuyse,  et  de  Marguerite  Verreycken. 

Du  second  mariage  : 

1.  Catherine  Berthout  dite  de  fieriaer,  dame  deHelmont,  Keer- 
berghen ,  etc. ,  qui  épousa  Jean  de  Corlembach,  fils  de  Gossuin  de 
Cortembach,  et  de  Bélie  d'Amstenraed. 

Jean  de  Beriaer  avait  eu  de  la  même  Marguerite  de  Slakenborch, 
durant  son  premier  mariage  : 

3.  Gisbert  de  Beriaer  qui  suit  XI. 

3.  Mai^erite  de  Beriaer,  qni  épousa  Wautier  de  Qnarebbe. 

i.  Gertnide  de  Beriaer,  qui  épousa  Wautier  de  Vriesele,  seigneur 
de  Poederlé. 

S.  Agnès  de  Beriaer,  qui  épousa  Henri  de  Becker. 


XI.  GlSBBBT  DE  BbRLAEII. 

Il  épousa  Barbe  Ooghe. 
De  ce  mariage  : 

XII.  PAUL    OOGHE  de  BEBLAER,    seigneur   de  Viscinu.. 

[Voyez  ei-dteant,  p.  22.) 


ffiertl^Qt. 


N»  12. 


GÉNÉALOGIE 


DE  LA  MAISOn 


DE    HAaCHIE8.(') 


t%—^^- 


Arhes.  D'or ,  à  cinq  codées  de  gueuieê. 

1.  Jean  de  Steepy,  seigneur  de  Strepy,  Ville,  Harcfaies,  etc. 

Richilde,  comtesse  de  Hainautt  revenant  de  Rome»  avec  son  fils 
Baudouin 9  en  i084,  apprit,  comme  elle  s'approchait  d'une  de  ses 
terres,  qu'Ârnould,  comte  de  Chini ,  se  disposait  à  Tenlever.  Par  le 
conseil  de  Jean  de  Strepy,  Richilde  se  détourna  de  son  chemin  et  se 
réfugia  à  Tabbaye  de  Saint-Hubert,  dont  l'abbé  Thierry  engagea  le 
comte  de  Namur  à  la  reconduire  chez  elle.  Pour  montrer  sa  grati- 
tude ,  Richilde  fit  plusieurs  donations  à  Tabbaye.  Jean  de  Strepy 
mourut  en  il 21 ,  et  fut  enterré  à  Tabbaye  de  Cantimpré,  avec  cette 
épitaphe  : 

(i)  RoTCAU.  Annales  d'Haynau,  p.  235.  —  I^blond.  Quartiers  généaiogiques , 
p.  45,  75, 207 ,  209.  —  Scbohiei.  Etat  et  comportement  des  armes ,  p.  45.  —  De 
Guiss.  HisUrire  de  Hainaut,  t.  XII,  p.  399,  t.  XHI,  p.  261 ,  t.  XIV,  p.  29, 291.  — 
Le  Roy.  Théâtre  sacré,  1. 1,  p.  1 15.  Théâtre  profane,  part.  2,  p.  69*  138.  —  jénna- 
les  de  V Académie  d* archéologie  de  Belgique,  t.  VU ,  p.  402.  —  SwpptémaU  au  no- 
Miaire  des  Pags-Bas,  t.  III,  p.  51.  —  Almanaeh  de  Gotha. 


498  MAison 

(I)])  tn9  fot  po»t  ftl)at!0  I)arcl)tt0^ 
bt  c^ar  fot  grant,  it  tntx  00010, 
to0tor0  fringant»  tO0tor0  gorbr, 

tO0ior0  loal  rtbalur0. 

0  bit»  kil  ai  en  000  ptrbi0  Ut3t, 

ptrbont}  li  0il  ne  fit  mitir. 

m,  t.  xxl 

Il  laissa  : 

IL  Alàrd  I  DE  Strept,  seigneur  de  Strepy,  Ville,  Harchies^ctc. 
En  1136,  il  donna  au  chapitre  de  Cambrai  tous  ses  droits  sur  les 
dîmes  de  Villers-Saint-Paul. 
n  épousa  Gerburge. 
De  ce  mariage  : 

1.  Alard  II  de  Strepy,  qui  suit  III. 

2.  Baudouin  de  Strepy. 

3.  Snellon  de  Strepy ,  prieur  de  Saint- Aubert. 

III.  Alard  II  de  Strepy,  chevalier,  seigneur  de  Strepy,  Ville, 
Harchies,  etc. 

En  1180,  il  donna  à  Tabbaye  de  Saint-Aubert,  cinq  mencaudées 
de  terre,  situées  à  Avesnes-le-Sec. 
n  épousa  Hildetnide,  dame  d'Audregnies. 
De  ce  mariage  : 

1.  Baudouin  de  Strepy,  qui  suit  IV. 

2.  Jean  de  Strepy. 

5.  Wautier  de  Strepy,  chanoine  de  SaintpGéry. 

4.  Alix  de  Strepy. 

IV.  Baudouin  de  Strept,  chevalier,  seigneur  de  Strepy,  Ville, 
Harchies,  Audregnies,  etc. 

Lorsque  le  comte  de  Hainaut  alla  assister  le  roi  de  France,  en 
1187,  contre  Bichard,  fils  du  roi  d'Angleterre,  Baudouin  de  Strepy 


DE  HARCHIES.  499 

l^accompagna  et  donna  partout  des  preuves  de  sa  bravoure.  Tous  les 
chevaliers  du  comte,  excepté  le  brave  Baudouin  de  Strepy»  avaient 
des  chevaux  bardés  de  fer.  En  iSOO,  ce  seigneur  et  ses  trois  fils, 
Alard,  Nicolas  et  Wautier,  jurèrent  d'observer  les  lois  de  Bau- 
douin 1X9  comte  de  Hainaut.  Il  mourut  cette  même  année. 

Il  épousa  Sibille. 

De  ce  mariage  : 

\.  Alard  III  de  Strepy,  qui  suit  V. 

2.  Nicolas  de  Strepy. 

3.  Wautier  de  Strepy. 

4.  Jeanne  de  Strepy,  abbesse  de  Premy. 

V.  Alard  III  de  Strepy,  seigneur  de  Strepy,  Ville,  Harchies, 
Andregnies,  etc. 

Le  23  juillet  iS12,  il  signa  à  Mous  les  lettres  de  Femand,  comte 
de  Flandre  et  de  Hainaut,  relatives  aux  droits  de  Bouchard  d'Aves- 
nes  en  Flandre  et  en  Hainaut.  Vers  la  même  époque,  il  fonda  et  dota 
réglise  des  frères  de  la  Trinité  à  Andregnies  :  il  Tavait  d'abord 
fondée  dans  les  bois  d'Audregnies,  près  de  la  fontaine  du  Maréchal, 
mais  comme  elle  était  trop  éloignée,  il  la  transporta  sur  la  montagne 
d'Audregnies  en  1220;  il  confirma  cette  fondation  en  1224. 

Il  épousa  V  Ide;  2*  Julienne;  3*  Hélène. 

Du  premier  mariage  : 

i .  Gérard  de  Strepy  qui  suit  VI. 

2.  Marie  de  Strepy,  qui  épousa  Philippe  de  Hainaut,  seigneur 
de  Sebourg,  Angre,  etc.,  fils  de  Henri  de  Hainaut,  seigneur  de 
Sebourg,  etc. ,  et  d'Anne  de  Cysoing. 

VI.  Gérard  de  Strept,  seigneur  de  Strepy,  Ville,  Harchies, 
Audregnies,  etc. 

Il  épousa  Florence  de  Louvain. 
De  ce  mariage  : 

I.  Gérard  de  Strepy,  chevalier,  seigneur  de  Ville,  Hautrage, 
Poramerœul,  etc.,  grand-bailli  de  Hainaut,  en  1354;  qui  épousa 


500  XAISOR 

Marie  de  Jauche»  fiile  de  Guillaume  de  Jauche»  seigneur  de  Gome- 
gnies»  Hastaingy  et  de  Nicole  de  Haveskercke-Enghien;  de  ce 
mariage  : 

1).  Gérard  de  Strepy,  seigneur  de  Ville,  Hautrage,  Pomme- 
rœul,  etc.,  grand-bailli  de  Hainaut;  il  mourut  sans  hoirs  le 
dernier  mâle  de  la  branche  ainée  de  la  famille  de  Strepy. 

2.)  Alix  de  Strepy,  dame  héritière  de  Ville,  Hautrage, 
Pommerœul,  etc.,  qui  épousa,   le  8  mars  4358,  Gilles  de 
Berlaymont,  chevalier,  seigneur  de  Berlaymont,  Peruwelz, 
Floyon,  etc.,  bouteiller  héréditaire  de  Hainaut,  fils  de  Gilles 
de  fierlaymont,  chevalier,  seigneur  de  Berlaymont,   Peru- 
welz, etc.,  bouteiller  héréditaire  de  Hainaut,  et  de  Gillette, 
dame  héritière  de  Floyon  ;  une  branche  de  cette  famille  prit 
plus  tard  le  nom  de  Berlaymont-Yille. 
S.  Guillaume  de  Strepy,  chevalier,  seigneur  de  Strepy,  Audre- 
gnies,  etc.,  grand-bailli  de  Hainaut,  décédé  à  Audregnies,  qui 
épousa  Jeanne  de  Jauche,  sœur  de  Marie  de  Jauche,  précitée; 
de  ce  mariage  : 

I.)  Jean  de  Strepy,  seigneur  de  Strepy,  Audregnies,  etc., 
qui  fit  la  guerre  sainte  et  mourut  sans  hoirs  en  1400. 
2.)  Guillaume  de  Strepy,  abbé  de  Saint^hislain. 
3.)  Gérard  de  Strepy,  seigneur  de  Strepy,  décédé  en  1417, 
qui  épousa  Marie  de  Molembais,  décédée  en  1429;  de  ce 
mariage  : 

(1.  Quintin  de  Strepy,  seigneur  de  Strepy,  Audre- 
gnies, etc.,  décédé  en  1428;  qui  épousa  Jeanne  de  Senzeille, 
dame  d'Erquelinnes,  décédée  en  1430,  enterrés  aux  carmes 
à  Yalenciennes;  de  ce  mariage  : 

(1.)  Jeanne  de  Strepy,  dame  héritière  de  Strepy,  Aa- 
dregnies,  etc.,  qui  épousa  Antoine  de  Lannoy,  seigneur 
de  Maingoval ,  fils  de  Jean  de  Lannoy,  seigneur  de  Lan- 
noy, Maingoval ,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Croy. 
(2«  Jean  de  Strepy,  chevalier,  en  1400,  qui  épousa  la  dame 
héritière  d'Oisquercq.  (Voyez  ma  Notice  sur  Oisquereq,  p.  9.) 


DE  HAmams.  SOI 

3.  Jean  de  Strepy»  qui  épousa  lolenlhe  de  Mortagne,  dame  de 
ToarooingyTempleuTe,  etc. 

4.  Arnoald  de  Strepy*  seigneur  de  Harchies»  dont  il  prit  le 
nom;  il  snit  Vil. 

YD.  Abhould  de  Habchies,  seigneur  de  Harchies,  Hillomez,  etc. 
n  épousa  Jeanne  de  la  Hamaide,  fille  de  Jean,  seigneur  de  la 
Hamaide,  et  de  Marie  de  Cysoing. 
De  ce  mariage  : 

I.  Jean  de  HarchieSy  seigneur  de  Harchies,  grand  bailli  de 
Hainaut  en  1388;  qui  épousa  Marguerite  de  Soumagne  :  il  fut  chef 
des  armes  après  la  mort  de  Quintin  et  de  Jean  de  Strepy,  ses 
cousins  précités;  de  ce  mariage  : 

I.)  Jacques  de  Harchies,  mort  sans  hoirs  :  il  vendit  la  sei- 
gneurie de  Harchies ,  en  4440,  à  Jacques  Mouton  :  la  branche 
issue  de  Jacques  Mouton  prit  le  surnom  de  Harchies,  et  s^étei- 
gnit  vers  1600  en  Marguerite,  dame  de  Harchies,  qui  épousa 
Guillaume  de  Merode,  comte  de  Waroux,  seigneur  de  Har- 
chies, Voroux,  Ossogne,  etc.,  bourgmestre  de  Liège  en  4593  : 
leurs  enfants  portaient  les  seize  quartiers  suivants  : 

Merode.  Aa.  Warfusée.  Bttedt. 

Thienneê.  Hainin.  GhùMês.  Labarre. 

Harchies.  AspremotU.  Wissoeq.  Bememietmrt 

Uedekerke.  WUlani.  Van  der  Craehi.  ChùldUs. 


2.)  Amould  de  Harchies,  seigneur  de  Molain,  Havelui  etc., 
auquel  succédèrent,  de  père  en  fils,  Jean  de  Harchies,  Antoine 
de  Harchies,  Robert  de  Harchies,  et 

JEAN   DE  HARCHIES,    sbigreur  m  ViEOUfAL.    (V^fex 
ei-devani,  p.  39.) 
3.  Charles  de  Harchies,  mort  sans  hoirs. 
3.  Amould  de  Harchies,  qui  soit  YIII. 


502  MAISON 

VIII.  ÂRNOCLD  DE  Harchibs»  chevalier,  seigneur  de  Miliomez,  la 
Motte,  etc.,  grand-forestier  de  Hainaut,  etc. 

n  mourut  en  1384,  et  gtt  à  Hillomez. 

Il  épousa  Isabelle  de  Launay. 

De  ce  mariage  : 

4.  Amould  de  Harchies,  seigneur  de  Millomez,  décédé  sans 
enfants  en  1430,  qui  épousa  Marie  de  ta  Hamaide»  fille  de  Jean  de 
la  Hamaide,  seigneur  d'Anvaing. 

2.  Gaspar  de  Harcfaies,  qui  suit  IX. 

IX.  Gaspar  de  Harchies,  seigneur  de  Millomez,  la  Motte,  etc. 

Il  épousa  Agnès  d'Ecaussines ,  fille  d'Otfaon ,  seigneur  d'Ecaus- 
sines ,  et  de  Jeanne  de  Gavre. 

De  ce  mariage  : 

4.  Jean  de  Harchicjs,  qui  suit  X. 

2.  Jacques  de  Harchies,  seigneur  de  la  Motte,  floustier,  etc., 
décédé  en  4490,  enterré  à  Moustier.  Cette  branche  s'éteignit  en 
Amould  de  Harchies,  décédé  en  1643. 

X.  Jean  de  Harchies,  seigneur  de  Millomez. 
Il  mourut  en  4500  et  fut  enterré  à  Millomez. 

Il  épousa  Alix  de  Cuinghem,  fille  de  Roland  de  Guinghem,  et  de 
Marguerite  d'Aleunes. 

De  ce  mariage  : 

4.  Jacques  de  Harchies,  seigneur  de  Millomez,  décédé  sans  hoirs 
en  4523,  enterré  à  Millomez. 

2.  Jacqueline  de  Harchies,  qui  épousa  Nicolas  de  Lannoy, 
seigneur  de  Lesdain. 

3.  Amould  de  Harchies,  qui  suit  XI. 

XL  Arnould  de  Harchies,  seigneur  de  Millomez. 
Il  mourut  en  4570. 

Il  épousa  Antoinette  des  Pottes,  fille  de  Jacques  des  Pottes, 
seigneur  de  Langlée,  et  d'Antoinette  de  Haveskercke. 


DB  HARCHIE8.  505 

De  ce  mariage  ; 

4.  Arnould  de  Uarchies,  qui  suit  XII. 

î.  Josse  de  Harchies,  médecin  à  Mons,  qui  publia  deux  ouvrages* 
Tan  intitulé  :  De  eausis  eoniemptœ  medecinœ,  et  l'autre  en  vers  por- 
tant pour  titre  :  Enehiridiùn  pharmaeorum  iimplicium. 

3.  Hicbelle  de  Harcbies. 

XII.  Arnould  de  HARcmES,  cbevalier,  seigneur  de  Hillomez» 
AlenneSy  Erquinghem-le-Sec,  etc. 

Il  devint  chef  des  armes  de  sa  famille,  en  4577»  par  la  mort  de 
Jean  de  Harcbies,  ci-devant  p.  59. 

11  épousa  Guillemette  de  Glèves,  fille  de  Hector  de  Glëves, 
seigneur  de  Ravestein,  et  de  Guillemette,  dame  de  Maulde. 

De  ce  mariage  : 

1 .  Léon  de  Harcbies,  qui  suit  XHI. 
3.  Arnould  de  Harcbies. 

XIII.  Léon  de  Harcbies,  seigneur  de  Hillomez,  Alennes,  Erquin- 
gbem-le-Sec,  etc. 

Il  mourut  en  4624. 

II  épousa  Isabelle  Uten*Ham. 

De  ce  mariage  : 

i .  GaspardçHarcbies, seigneur  deMillomez,décédésansalliance. 

2.  Jean  de  Harcbies,  qui  suit  XIV. 

3.  Frédéric  de  Harcbies,  prieur  à  Terbancke-lez-Louvain. 

4.  Jacqueline  de  Harcbies,  qui  épousa  Guillaume  de  Maulde, 
baron  de  Licbtervelde,  vicomte  de  Greibe,  etc.,  fils  de  Guillaume  de 
Maolde,  seigneur  de  Mansart ,  Ferment,  Rosières,  baron  de  Licb- 
tervelde, etc.,  et  de  Juditb  de  Haveskercke. 

XI Y.  Jean  de  Habchies,  seigneur  de  Millomez ,  Alennes,  Erquin- 
gbem-le-Sec,  Dasingbem,  Gaethem,  Rodes,  etc. 

II  fut  créé  cbevalier  par  lettres  du  23  juillet  1644,  enregistrées  à 
Lille  : 


504  MAISON 

Philippe,  par  la  grâce  de  Dieu»  roi  de  Castille,  etc.  ScaYoir  raisons,  que 
poor  la  bonne  relation  que  faite  nous  a  été  de  la  personne  de  notrecber 
et  bien  aimé  Jean  de  Harchies,  ecuyer,  seigneur  de  Millomez,  Haleones, 
Erquinghem-le-Sec,  Dasinghem,  Rodes  et  Gaethem,  et  qn*il  est  fils  de 
feu  Léon  de  Harchies,  fils  de  messire  Arnould  de  Harchies,  à  son  trépas 
chevalier,  seigneur  du  dit  Millomez,  et  neveu  en  ligne  collatérale  et 
héritier  universel  de  feu  messire  Arnould  de  Harchies,  chevalier,  sei- 
gneur de  Hallennes,  Erquinghem-le-Sec,  aussi  fils  du  dît  feu  messire 
Arnould,  qui  seroit  d'ancienne  noble  extraction ,  à  Teiemple  desquels 
il  auroit  porté  les  armes  pour  notre  service  à  Zantvliet,  et  en  autres 
divers  endroits,  et  en  Tan  4635  été  Fun  des  premiers  gentilshommes 
volontaires  qui  se  seroient  rendus  près  notre  très-cher  et  tres-amé  bon 
ft*ere  le  cardinal  infant  don  Fernand,  lieutenant  gouverneur  et  capitaine 
gênerai  de  nos  Pays  Bas  et  de  Bourgogne ,  à  Tilemont  en  notre  pays  de 
Brabant,  pour  résister  a  Tarmée  francoise  et  a  celle  des  provinces  rebel- 
les. Aussi  qu'il  auroit  toujours  été  prêt  en  toutes  occurrences,  en  étant 
requis  par  les  gouverneurs  de  Lille,  Douay  et  Orchies,  Toumay  et  Tour- 
nesis,  a  les  accompagner  comme  gentilhomme  du  quartier  a  ses  frais, 
pour  notre  service.  Outre  qu*il  seroit  allié  par  mariage  a  la  fille  de 
messire  Floris  de  Griboval,  chevalier,  seigneur  de  Zweveghem,  lequel 
auroit  aussi  toujours  été  fort  zeleux  de  notre  service,  et  a  son  exemple 
deux  siens  fils,  Tun  desquels  seroit  mort  d*une  blessure  reçu  devant 
notre  ville  de  Saizes  en  notre  comté  du  Roussillon  en  Espagne,  et  Tautre 
encore  capitaine  au  régiment  du  seigneur  de  Ribaucourt  en  nos  dits 
Pays-Bas.  Pour  ces  causes  il  est  fait  et  créé  chevalier.  Le  25  de  juillet  (i). 

Il  épousa  Harie-Antoinette-Florence  de  Griboval,  dame  de  Que- 
vauchamp,  fille  de  Florent  de  Griboval,  chevalier,  seigneur  de 
Sweveghem,  etc.,  et  de  Catherine  de  Griboval-Berquin. 

De  ce  mariage  : 

i .  Alexandre- And  ré  de  Harchies. 

2.  Jean-François  de  Harchies,  qui  suit  XY. 

3.  Marie-Catherine-FIorence  de  Harchies,  qui  épousa  Maximilien 
de  Nassau,  seigneur  de  Corroy-le-Ghâteau,  Frasnes,  etc.,  fik 

(i)  Leboux.  Thé^re  de  la  noblesse,  p.  270. 


DE  HARCHIES.  505 

d'Alexis  de  Nassau,  seigneur  des  dits  lieux,  et  d'Adrienne  de 
Savary*  baronne  de  Warcoing. 

4.  Anne-Thérèse  de  Harchies,  qui  épousa  Philippe-François  de 
Jauche»  comte  de  Cruyshautem,  baron  de  Moerkerke ,  grand-bailli 
du  pays  de  Waes,  décédé  le  23  février  4683,  fils  de  Charles-Robert 
de  Janche,  seigneur  de  Cruyshautem,  etc.,  et  de  Marie  Bogaert, 
dame  de  Hoerkerke. 

XY.   JBAIf'FRAIfÇOIS  DE  IIaRCHIES. 

II  laissa  : 

XVI.  François-Marie  de  Harchies  ,  chevalier. 
II  épousa  Marguerite  de  Mouscron. 
De  ce  mariage  : 

XYII.  JEAif-GHARLES-AuGusTm,  MARQUIS  DE  Harchies,  scigueur 
de  Vlamertinghe,  de  Drinckam ,  etc. 

Il  épousa,  le  ii  janvier  4760,  à  Amiens,  dans  la  chapelle  de 
révèché,  Jeanne-Charlotte-Xavière  de  Cerf,  marquise  de  Winters- 
hove,  dame  de  Vlamertinghe,  née  le  7  février  4733,  décédée  à 
Ypres  le  45  juin  4820,  fille  de  Jean-François-Joseph  de  Cerf,  mar- 
cfuis  de  V^^intershove ,  seigneur  de  Vlamertinghe,  grand-bailli 
d'Ypres,  etc.,  et  de  Françoise-Pélagie  de  Guines;  veuve,  elle  épousa, 
à  Vlamertinghe,  Louis-Stanislas,  vicomte  d'Aumale. 

De  ce  mariage  : 

XVIII.  Louis-Frarçois-Gabriël-Joseph,  marquis  de  Harchies  de 
Vlamertinghe. 

Il  fut  reconnu  dans  la  noblesse  belge  avec  le  titre  de  marquis , 
par  Guillaume  I,  roi  des  Pays-Bas.  Né  le  S5  août  4760,  il  devint 
membre  de  la  première  chambre  des  Etats-Généraux  sous  le  gou- 
Yemement  néerlandais,  et  mourut  à  Ypres  le  8  septembre  4822. 

Il  épousa  Hélène-Gotlieb,  baronne  de  Plettenberg,  née  à  Mittau 
en  Courlande,  décédée  à  Altona  le  5  septembre  4807. 

3t 


506  MAISON 

De  ce  mariage  : 

\ .  GharIes<AdoIphe  de  Harchies,  né  au  château  de  Ylamertinghe 
le  i  décembre  4786,  décédé  à  Paris  le  20  janvier  4788. 

2.  Euphémie-Théodore-Valentine  de  Harchies»  née  au  château 
de  Ylamertinghe  le  âO  juin  4788,  qui  épousa  4""  à  Ypres ,  le  7  fé- 
vrier 4808,  Anne-Joseph-Thibaut,  comte  de  Montmorency,  décédé 
le  SI  octobre  4848;  S' le  8  août  4820,  Anne-Louis-Raoul- Yictor, 
duc  de  Montmorency,  né  le  44  décembre  4790,  colonel  de  cavalerie, 
fils  d'Anne-Charles-François,  duc  de  Montmorency,  et  d'Anne- 
Louise-Garoline  de  Matignon. 

Cette  dame  fit  placer,  à  Téglise  de  Saint-Martin  à  Ypres, 
une  table  en  marbre  blanc  avec  cette  inscription  en  lettres  do- 
rées (i)  : 

▲  LA  MÉMOUB  DE  TRÈS  HAUTE  ET  TRÈS  ILLOSTRB  DAME 

JEANNE-CHARLOTTE-XAVIERE  DE  CERF,  MARQUISE  DE 

WINTERSHOVE,  DAME  DE  VLAMERTINGHE,  ET  AUTRES  UBUX, 

NÉE  LE  T  FEVRIER  173S,  DÉCÉDÉE  A  TPRBS  LE  15  JUIN  iStO 

ENTERRÉE  AU  MED  DU  CALVAHIB  A  VLAHERTINGBE, 

VEUVE  EN  PREMIERES  NOCES  DE  MESSIRE 

IBAN-CHARLES-AUGUSTIN,  MARQUIS  DE  HARCHIES,  ET  EN  SECONDES  NOCES  DE  MESSIRE 

LOUIS  STANISLAS ,  VICOMTE  D^âUMALE,  ELLE  ETAIT  FILLE  DE  MESSIRE  ISAN-FRANGOIS- 

JOSEPU,  MARQUIS  DE  CERF,  GRAND  RAILU  DE  LA  VILLE  ET  CHATELLENIE  D*TPRES, 

DÉCÉDÉ  AU  CHATEAU  DE  VLAMERTINGHE  50  MAI  1768,  ET  DE  TRES  NOSLE  ET  ILLUSTRE 

DAME  FRANCOtSE-PELAGIE  DE  GUINES  SON  ÉPOUSE  DÉCÉDÉE  50  S^'*  1746. 

ET  A  LA  MÉMOIRE  DE  SON  FOS  UNIQUE  MESSIRE 

LOUtS-FRANCOIS-GABRIEL-JOSEPH ,  MARQUIS  DE  HARCHIES  ET  DE  WINTERSHOVE, 

SIEGNEUR  DE  VLAMERTINGHE  ET  AUTRES  LIEUX,  NÉ  15  AOUT  1760,  MEMBRE  DE  LA 

l**  CHAMRRE  DES  ÉTATS  GÉNÉRAUX  DU  ROTAUMB  DES  PATS  BAS,  DÉCÉDÉ  A  PRETS 

8  1*^  1818,  VEUF  DE  TRES  NORLE  ET  TRES  ILLUSTRE  DAME  I^LÊNE-GOTUBB,  BARONNE 

DE  PLETTENBERG,  NÉE  A  MITTAU  EN  COURLANDE,  DÉCÉDÉE  A  ALTONA  •  7^^  1807. 

BB  CE  MARIAGE  SONT  ISSUS  :  CHARLES  ADOLPHE  DE  HARCHIBS  NÉ  AU  CHATBAII 
DE  VLAMEETINGBB  1*'  X^^^  1786  DÉCÉOÉ  A  PARIS  tO  JAMVIBE  1788,  ET  SUPHÉME- 

(4)  Copiée  sur  le  lieu. 


DE  BAHCHIBS.  507 

nEODORR-Tuairm,  née  tv  cutxad  de  tumektouse,  io  ivm  iirs  ,  uuée 

EN  PEEWEUS  dAceS  k  TPEES  1  PETRIEl  IIOS, 

4  TUS  UDT  ET  TBEB  PDisfiiPT  siicneim 
Uiim-JOSBPa-TBium.T ,  comte  de  MONraoïEnCT,  oÉctoi  ai  t*"*  isia,  et  en 

SICOHKS  nftCBS  LE  ■  kOUI  ItlO  k  TUS  HAUT  POSSIKT  SIIGICEIII,  ANSE- 
UHTIft-lAODL-TICTOK,  KllOH  DE  HONTHOEERCT. 


iO0ntinornui|. 


N*  15. 


GÉNÉALOGIE 


DE  LA  MAISOn 


DE    LA    ▼IB8TILLB.(*) 


Armes.  Faicé  d'or  et  d*azur  de  huU  piècee ,  H  troie  anneleU  de  gueuUe 

brochant  sur  les  premièreê  faicei, 

I.  Isidore  de  la  Yiesville  ,  seigneur  de  la  Viesville. 

Cette  famille  prend  son  nom  de  la  baronnie  de  Yiesvîlle,  en 
Artois,  comprenant  les  communes  de  Yiesyille,  Guinegate,  Inghen 
et  Delettes. 

Il  laissa  : 

II.  EvERARD  DE  LA  YiESYiLLE,  seigneuF  dc  la  YiesTilIe,  prévAt  de 
Saint*Omer. 

III.  Jean  de  la  Yiesville  ,  seigneur  de  la  Yiesyille. 

(i)  Ihhoff.  EaBcellentium  famitiarum  in  GtUliagenealogiœ,  p.  265.  —  SAimnra. 
Flandria  illustraia,  t.  II.  Suppl.  —  Moreri.  Le  grand  dictionnaire  Aûforiçiie.— 
Bibiolhèque  royale  à  Bruxelleê.  Généalogies  manuscrites  de  Leblon.  —  Bomm. 
Trophées  de  Brabant.  Supplément  »  1. 1,  p.  38,  40,  49,  50.  —  Nobiliaire  des  PajfS- 
Bas,  Supplément. 


DE  LA  VIESYILLB.  509 

n  Tadnqnit  Simon  de  Habarcque,  en  4023,  dans  on  tournoi 
donné  à  Montmartre  par  le  roi  de  France  Robert,  qoi  ajouta  à  l'écu 
des  Yiesville  les  trois  annelets  de  gueules,  en  mémoire  de  cette 
Tictoire. 

lY.  Pdsru  I  de  la  YiESYiLLE,  scigucur  de  la  Yiesville.  i259. 
D  épousa  Alide,  fille  d*Amould ,  avoué  de  Térouane. 
De  ce  mariage  : 

Y.  PiERBB  II  DE  LA  YusTiLLB,  scigneur  de  la  Yiesville,  vicomte 
d'Aire. 
Il  épousa  Natalie  de  Blessy,  vicomtesse  héritière  d'Aire. 
De  ce  mariage  : 

1.  Robert  de  la  Yiesville,  qui  suit  Yi. 

2.  Jeanne  de  la  Yiesville,  qui  épousa  Jean,  seigneur  de  Croix, 
Fiers,  Drumez,  chevalier,  décédé  en  1288,  fils  de  Jean,  seigneur  de 
Croix,  et  d'Isabelle  de  Lannoy. 

YI*  RoBEAT  DE  LA  YiESviLLE,  scigucur  do  la  Yiesville,  vicomte 
d'Aire. 
U  épousa  Mathilde  de  Habarcque. 
De  ce  mariage  : 

YII.  Pierre  III  de  la  Yiesville,  seigneur  de  hi  Yiesville,  vicomte 
d'Aire. 
Il  épousa  Jeanne  de  Rely,  fille  du  seigneur  de  Rely. 
De  ce  mariage  : 

Yin.  Jean  de  la  Yiesville,  seigneur  de  la  Yiesville,  vicomte 
d'Aire,  capitaine-général  d'Artois. 

En  iSM,  il  prit  le  parti  d'Eudes,  duc  de  Bourgogne,  et  comte 
d'Artois,  contre  Robert  d'Artois,  comte  de  Beaumont-le-Roger. 

U  épousa  Marie  de  Hailly,  dame  héritière  de  Medon,  fille  de  Jean 
de  Mailly,  seigneur  de  Medon. 

De  ce  mariage  : 


5i0  HAISOlf 

1.  Gonin  de  la  Viesville,  qui  suit  IX. 

2.  Rogier  de  la  Yiesville,  qui  épousa  Jeanne,  dame  de  Coskier. 
Ils  sont  les  chefs  des  ducs  et  pairs  de  la  ViesTille  en  France. 

IX.  Gomif  DE  LA  YiESViLLE,  seigncuF  de  la  Viesville,  vicomte 
d'Aire,  capitaine-général  d'Artois. 

Il  épousa  Alix  de  Heuchin,  dame  héritière  de  Thiennes,  Steen- 
becque ,  etc. 
De  ce  mariage  : 

1.  Pierre  IV  de  la  Yiesville,  seigneur  de  la  Viesville,  Medon» 
vicomte  d'Aire ,  conseiller  du  duc  de  Bourgogne,  etc. ,  décédé  en 
4406,  et  enterré  aux  récollets  de  Saint-Omer ,  qui  épousa  Eléonore 
de  Roubaix  ;  de  ce  mariage  : 

1 .)  Pierre  Y  de  la  Yiesville,  seigneur  de  la  Yiesville,  Medon, 
vicomte  d'Aire,  conseiller  et  chambellan  du  duc  de  Boui^ogne, 
général  des  armées,  etc.  Il  suivit  Jean-Sans-Peur  à  Paris,  oh 
celui-ci  s'était  emparé  de  la  régence  du  royaume  pendant  la 
maladie  de  Charles  YI  :  il  se  trouva  à  ses  côtés  à  la  bataille 
d'Othée,  livrée  le  Si  septembre  4408,  et  si  funeste  aux  Liégeois 
révoltés  contre  leur  prince-évéque  Jean  de  Bavière.  La  même 
année,  Pierre  de  la  Yiesville  fut  député  au  roi  de  France,  avec 
Guillaume,  comte  de  Hainaut  et  les  seigneurs  de  Saint-Georges, 
de  Craon  et  de  Dolhain ,  pour  rétablir  la  paix  troublée  par 
l'assassinat  de  Louis ,  duc  d'Orléans.  L'année  suivante,  il  fut 
envoyé  à  la  tête  d'une  armée  pour  secourir  les  Français  contre 
les  Génois  révoltés.  Le  duc  Jean  le  choisit  ensuite  avec  le 
seigneur  de  Roubaix  pour  être  gouverneur  du  jeune  duc  Phi- 
lippe (le  Bon)  et  le  nomma  gouverneur  et  capitaine-général  de 
la  Picardie.  Il  fut  tué  à  la  bataille  de  Saint-Riquier,  étant  re- 
vêtu de  la  cotte  d'armes  du  duc  de  Bourgogne,  en  4424,  et  fut 
enterré  aux  récollets  de  Saint-Omer.  Il  épousa  Claude  de 
Houchy.  De  ce  mariage  : 

(1 .  Pierre  YI  de  la  Yiesville ,  seigneur  de  la  Yiesville , 
Medon ,  vicomte  d'Aire ,  conseiller  et  chambellan  du  duc  de 


DE  LA  vus  VILLE.  5H 

Bourgogne,  ambassadeur  en  Angleterre  et  en  Lombardie, 
décédé  en  1459»  et  enterré  aux  récollets  de  Saint-Omer,  qui 
épousa  Marie  de  Prenre,  fille  de  Jean  de  Preure,  seigneur  de 
Montcavrel;  de  ce  mariage  : 

(i).  Jeanne  de  la  Vies  ville»  dame  héritière  de  la  Vies- 
ville,  Medon*  etc.,  qui  épousa,  vers  4450,  Antoine,  grand* 
bâtard  de  Bourgogne,  seigneur  de  Beveren,  chevalier  de 
la  Toison-d'or,  né  en  I4SI,  et  décédé  en  4514,  fils  de 
Philippe-le-Bon,  et  de  Jeanne  de  Presle. 
S.  Jean  de  la  Viesville ,  qui  suit  X. 

3.  Jeanne  de  la  Viesville. 

4.  Catherine  de  la  Viesville,  qui  épousa  Gui  de  Pontallier,  che- 
valier de  la  Toison-d'or. 

X.  Jean  de  la  Viesville,  seigneur  de  Thiennes,  Steenbecque, 
Blarenghien,  Galonne-sur^Lys,£strée-la-Blancbe,Westrehem,  etc. 

Il  épousa  Jeanne  de  Bois,  dite  de  Fiennes. 
De  ce  mariage*: 

4.  Marguerite  de  la  Viesville,  qui  épousa  Jean,  seigneur  de 
Fosseux. 

2.  Siger  de  la  Viesville,  qui  suit  XI. 

3.  Gonin  de  la  Viesville. 

4.  Isabeau  de  la  Viesville,  qui  épousa  Jean,  seigneur  de  Rely. 

5.  Jeanne  de  la  Viesville ,  qui  épousa  Jean  de  Recourt,  châtelain 
de  Lens,  tué  à  la  bataille  d'Azincourt,  en  4445,  fils  de  Jean  de 
Recourt,  châtelain  de  Lens ,  et  d'Alix  de  Vermeilles. 

XI.  Siger  de  la  Viesville,  seigneur  de  Thiennes,  Steenbecque, 
Blarenghien,  Calonne-sur-Lys,  £strée-la-Blanche,  Westrehem,  etc. 

Il  épousa  Jeanne  de  Poix,  fille  de  Jean  de  Poix,  châtelain 
d'Esquesnies,  et  de  Jeanne  de  Craon,  dame  d'Audainville. 
De  ce  mariage  : 

4.  David  de  la  Viesville,  tué  à  la  bataille  de  Nicopolis,  en  4396. 
3.  Pierre  de  la  Viesville,  tué  à  la  bataille  d'Azincourt,  en  U45. 


5iâ  MAISON 

3.  Jean  de  la  Yiesville,  seigneur  de  Thiennes»  Sieenbecque, 
Blarenghien ,  conseiller  et  chambellan  du  roi  Charles  IV  »  et  du  duc 
Jean  de  Bourgogne,  etc.,  qui  épousa  Marguerite  de  la  Vacquerie; 
de  ce  mariage  : 

i.)  Bonne  de  la  Yiesville,  dame  de  Thiennes,  Steenbecque, 
Blarenghien  etc.,  qui  épousa  Jacques,  seigneur  de  Crevecœor, 
chevalier  de  la  Toison  d'or,  chambellan  et  conseiller  de  Phi- 
lippe-le-Bon ,  bailli  d'Amiens,  ambassadeur  en  Angleterre  et 
en  France  etc.,  fils  de  Jean  de  Grevecœur,  et  de  Blanche  de 
Saveuse. 

2.)  Isabeau  de  la  Yiesville,  qui  épçusa  Walleram  de  Beauval. 

3.)  Catherine  de  la  Yiesville,  qui  épousa  le  seigneur  de 
Saint-Pierre-Maisnil. 

4.)  Blanche  de  la  Yiesville ,  qui  épousa  le  seigneur  du  Fay. 

S.)  Jeanne  de  la  Yiesville,  abbesse  à  Bourbourg. 

4.  Lancelot  de  la  Yiesville,  seigneurde  Westrehem,  maître  d'hôtel 
du  duc  de  Bourgogne,  gouverneur  du  jeune  duc  de  Clèves,  etc., 
décédé  en  1458,  et  enterré  aux  dominicains  de  Saint-Quentin,  qui 
épousa  Jeanne  de  Bernemicourt,  dame  de  Fretoy,  fille  d'Eustache  de 
Bernemicourt,  chevalier,  et  de  Marie  de  Habarcque;  de  ce  mariage  : 

4 .)  Jean  de  la  Yiesville ,  seigneur  de  Westrehem ,  Fretoy , 
conseiller  et  chambellan  du  duc  Charles,  gouverneur  de 
Térouane,  etc.,  qui  épousa  Marguerite  de  Berlaymont,  fille 
de  Gilles,  seigneur  de  Berlaymont,  et  de  Marie  de  Ligne. 

â.)  Charles  de  la  Yiesville,  seigneur  de  Westrehem,  Fretoy, 
conseiller  et  chambellan  des  rois  Louis  XI,  Charles  YUI  et 
Louis  XII,  gouverneur  de  Namur,  etc.,  qui  épousa  Jacqueline 
de  Griboval;  de  ce  mariage  : 

0.  Philippe  de  la  Yiesville,  seigneurde  Fretoy,  Sains, 
chambellan  et  conseiller  de  Philippe  I ,  roi  de  Gastille,  etc. , 
qui  épousa  Marguerite  de  Halluin ,  fille  de  Charles  de  Hal- 
luin,  seigneur  de  Moulin,  et  d'Antoinette  de  Saveuse. 

(2.  Isembart  de  la  Yiesville,  protonotaire  apostolique» 
décédé  à  Rome. 


DE   LA  VUSTILLE.  515 

(5.  François  de  la  yiesville»  seigneur  de  la  ViesYÎlle,  qoi 
épousa  Anne  de  Neufville;  de  ce  mariage  : 

(f.)  François  de  la  Viesville,  seigneur  de  laViesTÎUe, 
tué  devant  Boulogne  en  1556,  âgé  de  19  ans. 

(2.)  Anne  de  la  Viesville ,  dame  de  la  Viesville,  qui 
épousa  Louis  de  Lannoy,  seigneur  de  Folleville,  chevalier 
de  Saint-Michel,  gouverneur  de  Boulogne. 
(4.  Charlotte  de  la  Viesville,  qui  épousa  Frédéric  de 
Saveuse. 

5.)  Marie  de  la  Viesville. 

4.)  Pétronille  de  la  Viesville,  qui  épousa  Guillaume  de 
Qnienville. 

5.  Siger  de  la  Viesville,  religieux  de  Saini-Bertin  à  Sainl- 
Omer. 

6.  Jean  dit  Malet  de  la  Viesville ,  seigneur  d^£strée-la-Blanche, 
Sains,  écuyer  tranchant  de  la  reine  de  France,  conseiller  et 
chambellan  de  Philippe»le-Bon ,  gouverneur  d'Aire,  Lens  et 
Gravelines ,  etc. ,  qui  épousa  Jeanne  de  Milly  ;  de  ce  mariage  : 

1.)  Louis  de  la  Viesville,  seigneur  d'£strée-la-Blanche, 
Sains,  conseiller  et  chambellan  du  duc  de  Boui^ogne,  gouver- 
neur de  Lens,  Gravelines  et  Hesdin,  etc. ,  qui  épousa  Margue- 
rite de  Château-Vilain-Rincheval  ;  de  ce  mariage  : 

(1  •  Bonne  de  la  Viesville ,  dame  d'Estrée-la-Blanche ,  qui 
épousa  Josse  de  Lalaing,  seigneur  de  Lalaing,  Montigny, 
Sarlardinge,  etc.,  chevalier  de  la  Toison  d'or,  conseiller  et 
chambellan  du  duc  de  Bourgogne ,  capitaine  de  Peronne  et 
d'une  compagnie  de  cent  lances,  amiral,  grand-veneur  et  sou- 
verain-bailli de  Flandre,  capitaine  de  TEcluse,  gouverneur 
du  jeune  archiduc  Philippe-Ie-Bel,  stadhouder  de  Hollande, 
Zélande  et  Frise,  etc.,  tué  devant  Utrechtle  5  août  1485, 
fils  de  Simon  de  Lalaing,  seigneur  de  Montigny,  Hantes,  etc., 
chevalier  de  la  Toison  d'or,  conseiller  et  chambellan  du  duc 
de  Bourgogne,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Gavre-d'Escornaix, dame 
de  Sarlardinge. 


5U  MAISON 

7.  Tristan  de  la  YiesTÎlIe,  mort  jeune. 

8.  Gonin  de  la  Yiesville,  qui  suit  XII. 

XII.  Gonin  de  la  Yibstillb,  seigneur  de  Waton,  conseiller  et 
chambellan  de  Philippe-le-Bon,  bailli  d'Aire  et  du  bois  de  Nieppe. 

Il  épousa  Catherine  de  Marnez,  dame  de  Watou,  fille  de  Jean  de 
Blâmez,  et  d'Isabelle  de  Rely,  dame  de  Watou. 
De  ce  mariage  : 
i.  Philippe  de  la  Yiesville,  qui  suit  XQI. 

2.  Antoine  de  la  Yiesville,  chevalier  de  Rhodes. 

3.  Jean  de  la  Yiesville ,  seigneur  de  Milain ,  décédé  en  1471 ,  qui 
épousa  N.  de  Flandre,  fille  de  Jean  de  Flandre,  seigneur  de  Drino 
kam  ;  de  ce  mariage  : 

i .)  Claude  de  la  Yiesville ,  mort  sans  alliance. 

XIII.  Philippe  de  la  Yibsvillb,  seigneur  de  Marnez,  Watoo, 
chevalier,  conseiller  et  chambellan  de  Philippe-le-Bon,  etc. ,  capi- 
taine d'Aire. 

Il  fut  nommé  chevalier  de  la  Toison  d'or ,  mais  il  mourut  à  Aire  » 
avant  d'être  reçu. 

Il  épousa  Isabelle  de  Bourgogne,  fille  légitimée  de  Philippe  de 
Bourgogne,  duc  de  Brabant  et  de  Limbourg. 

De  ce  mariage  : 

i.  Charles  de  la  Yiesville,  chambellan  du  duc  Charles,  décédé 
sans  alliance  en  i474. 

S.  Philippe  de  la  Yiesville,  qui  suit  XIY. 

3.  David  de  la  Yiesville,  chambellan  du  duc  Charles. 

4.  Jean  de  la  Yiesville,  mort  jeune. 

5b  Philippe  6.  de  la  Yiesville,  capitaine  des  archers  du  comte  de 
Charolois,  etc.,  qui  épousa  N..  N...  ;  de  ce  mariage  : 

1.)  Philippe  de  la  Yiesville ,  qui  épousa  Marie  de  Castre. 
2.)  Guillaume  de  la  Yiesville,  qui  épousa  Antoinette  de  Belle- 
forière,  fille  de  Philippe  de  Belleforière,  seigneur  de  Romeries; 
de  ce  mariage  : 


DE  LA  YVMSmiM.  St5 

<l.  Marie  de  la  Vie$ville,  religieuse  aa  coviFeot  de  Sainte- 
Catherine  à  Toornay. 

(2.  Anne  de  la  YiesTille,  sceaiwimre  an  Qaeanoy. 

(3.  Antoinette  de  la  Viesville»  qui  épooaa  Philippe  des 
Prés,  seign^ir  de  Chiply* 

{à.  Jeanne  de  la  Viesrille. 

(5.  Philippe  de  la  Yiesrille,  seigneur  de  Romeries,  qni 
épousa  Marie  d'Assonleville ,  fille  de  RobeK  d'Assonleiille; 
de  ce  mariage  : 

(1.)  Robert  de  la  Viesville,  seigneur  de  Romeries,  cpn 

épousa  Madelaine  de  Herin,  fille  d'Antoine  de  Herin,  et 

de  Françoise  de  la  Fosse. 
(S).  ANTOINE  DB  LA  VIESVILLE,  sughbuedb  YmcniAL. 

{Vagex  eirdnatU,  p.  40.) 

XIV.  PmLiPPE  DK  LA  ViESTiLLE,  seigueur  de  Watou,  Mamei,  etc. 
Il  assista  ayec  gloire  à  la  bataille  de  Guinegate,  en  4479,  et  mourut 
en  i525. 

11  épousa,  le  28  septembre  4498,  Michelle  d'Auxy,  dame  de 

Villers-Sire-Simon ,  fille  de  Jean  d'Auxy,  seigneur  de  Monceau, 

Houdeng,  chevalier  de  Saint-Michel,  maître  d'hôtel  de  Louis  XI, 

gouverneur  d'Arqués,  etc.,  et  de  Jeanne,  dame  de  Villers-Sire-Simon. 

De  ce  mariage  : 

4 .  Jacques  de  la  Viesville. 

2.  Jean  de  la  Viesville,  seigneur  de  Marnez,  qui  épousa  en  4543, 
Françoise  de  Nedonchel,  fille  de  Charles  de  Nedonchel,  seigneur  de 
Lievin  ;  de  ce  mariage  : 

4 .)  Guillaume  de  la  Viesville,  baron  de  la  Viesville,  seigneur 
de  Guinegate,  Mamez,  etc.,  décédé  en  1580. 

2.)  Florence  de  la  Viesville ,  baronne  de  la  ViesviUe ,  dame 
de  Guinegate,  etc.,  qui  épousa  Jean  d'Estourmd,  seigneur  de 
Vendeville,  Steenwerke,  Douxlieu,  etc. ,  fils  de  Jean  d'Estour- 
mel,  seigneur  de  Vendeville,  et  d'Anne  de  Bailleul,  dame  de 
Steenwerke,  Douxlieu. 


516  MAISON 

3.)  Caroline  de  la  Viesville. 

4.)  Anne  de  la  Yiesyille  »  qui  épousa  Adolphe  de  Pamele. 

3.  Philippe  de  la  Yiesville,  qui  suit  XY . 

4.  Charles  de  la  Yiesville,  décédé  en  4565. 

XY.  Philippe  de  la  Yiesyille,  seigneur  de  Watou»  échanson  de 
Farchiduc  Philippe,  roi  de  Castille,  etc. 

Il  épousa  9  le  9  juillet  4547^  Françoise  de  Failly,  fille  de  Joachim 
de  Failly,  seigneur  de  Rumilly,  et  de  Jeanne  de  Bergues-Saint- 
Y^^innoc. 

De  ce  mariage  : 

XYI.  EusTACHE  DE  LA  YiBsviLLE,  seigncuT  do  Watouy  Appes» 
Steenvoorde,  gouverneur  de  Toumay,  etc. 

U  était  le  chef  du  nom  et  des  armes  de  la  YiesYille  en  Belgique. 
Il  mourut  le  20  juin  4644,  et  fut  enterré  aux  récollets  de  St-Omer> 
avec  cette  épitaphe  (i)  : 


J 

J 

Là  VIBSVILLE. 

FAILLI. 

u 

r-i               3 

BOURGOGNE. 

1                           SAUTTE-ALDEGONDE. 

U 

U              C3 

AUXT. 

BERGUES-SAINT-WINMOC 

Q 

U 

VILLERS-8IRE-8UI0N. 

AZINCOURT. 

CHY  GI8T 

NOBLE  ET  ILLUSTRE  ME88IRE 

EUSTACHE 

DE 

LA  VIESVILLF.,    SEIGNEUR 

DE  WATOU, 

APPES,  8TEENV00RDE, 

LEQUEL  SEIGNEUR  MOURUT  LE  tO  lU» 

EN  L*AN    1614. 

PRIES  DIEU  POUR  SON  AVE. 

U  épousa,  en  4578,  Hichelle  de  Blondel,  décédée  le  24  novem- 
bre 4624,  fille  de  Jacques  de  Blondel,  seigneur  de  Cuinchy,  Yillers- 

(i)  BUdioUièque  royale  à  BruxelUê,  Manuscrit  19735. 


DE  LA  VnSSYILLB.  517 

an-Bois,  Capene-à-Warneton,  gooTernear  de  Toomay,  etc. ,  el  de 
nûlippoUe  le  Blanc-de-Hoachia. 

De  ce  mariage  : 

i .  Eustacbe-Pantaleon  de  la  ViesyiUe»  qui  soit  XVIL 

2.  Hiehel  de  la  Yiesvilley  seignear  de  Capelle,  Fa^ièreSy  Natoy, 
etc.  V  décédé  en  1635 ,  qui  épousa  Marguerite  de  Melun-Cottes  ;  de 
ce  mariage  : 

4.)  Jean  de  la  Yies^ille,  seigneur  d^  Capelle,  Fayières, 
mayeur  de  Saint-Omer,  qui  épousa  Marie-Thérèse  de  Massiet , 
dame  de  Bavichove,  fille  de  Denis  de  Massiet,  baron  de  Ravens- 
berghCy  seigneur  de  Staple,  Moulle»  Buysschure,  Ochteseele, 
Diependael ,  etc. ,  et  de  Catherine  de  Briarde ,  dame  de  Baric- 
boYe  ;  de  ce  mariage  : 

(4.  Philippe-Adrien  de  la  l^esYille  9  seigneur  de  Capelle, 
Favières»  Bavichove,  décédé  sans  enfants  en  1700,  qui  épousa 
Marie-Françoise  de  Wignacourt,  veuye  i*  de  Charles  d'Os- 
trel  dit  de  Lieres,  baron  de  Bemeville,  S*  de  Philippe- 
Eustache,  baron  de  la  Yiesyille,  seigneur  de  Steen?oorde, 
ci-dessous. 

(S.  Claude-François  de  la  YiesYille,  seigneur  deCapdle» 
Favières,  etc.,  mort  sans  alliance. 

(3.  Marie-Catherine-Thérèse  de  la  Yiesville,  qui  épousa  à 
Saint-Omer  le  44  mars  4674  ,  Jean-François-Ghislain  de  la 
Tramerie,  baron  de  Roisin ,  seigneur  d'Angre. 

(4.  Claudine-Françoise  de  la  Yiesville,  dame  de  BarichoYe, 
qui  épousa  Joseph-François-Ghislain-Baudry  de  laTramerie, 
baron  de  Sassignies  et  de  Roisin,  seigneur  d'Angre,  firère  du 
précédent. 

2.)  François  de  la  YiesYille. 
3.)  Marie  de  la  YiesYille. 
4.)  Antoinette  de  la  YiesYille. 

3.  Anne  de  la  YiesYille,  qui  épousa  le  6  août  4602  son  cousin- 
germain,  Jacques  de  Blondel,  baron  de  Cuinchy,  seigneur  de 
irilIer8-au-Bois,Marchienne8,Maisnil,  etc.,  décédé  en  4654  et  enterré 


548  MAISON 

à  Cuinchy»  fils  d'Antoine  de  Blondel»  baron  de  Cuincfay,  etc.,  et 
de  Hadelaine  de  Bercus. 

4.  Marie  de  la  Viesville,  qni  épousa,  le  il  novembre  1612,  Jean 
dTedeghem,  comte  de  Watou  en  partie,  baron  de  Bonsbeke, 
seigneur  de  Wiese,  Bost,  Meere,  Cortewyle,  chevalier  de  Saint- 
Jacques,  grand-bailli  d'Ypres,  etc.,  décédé  le  8  septembre  1640, 
fils  de  Charles  d'Tedeghem,  baron  de  Bousbeke,  seigneur  de  Wiese, 
et  de  Marie,  dame  de  Cortewyle  et  Bost. 

5.  Florence  de  la  Yiesville. 

6.  Michelle  de  la  Yiesville,  qui  épousa  Jean  de  Mailly,  seigneur 
de  Cohen. 

XYII.  Eustache-Paotaleon  de  la  Yiesville,  chevalier,  seigneur 
de  Steenvoorde,  Hofland,  Ochteseele,  SamenHrai,  Appes,  Yillers- 
Sire-Simon,  etc. 

Il  naquit  le  25  décembre  4584,  et  fut  créé  chevalier  le  40  sep- 
tembre 4615. 

Il  épousa,  le  27  juillet  4621,  Claudine  de  Merode,  chanoinesse 
c)e  Mous,  fille  de  Philippe  de  Merode,  baron  de  Frentz,  seigneur 
de  Middelbourg,  Chfttelineau ,  vicomte  d'Ypres ,  mattre  d'hôtel  des 
archiducs,  grand-bailli  de  Bruges,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Monl- 
morency. 

De  ce  mariage  : 

4.  Philippe-Eustache  de  la  Yiesville,  seigneur  de  Steenvoorde, 
Hofland,  Ochteseele,  Samerwal,  etc.,  qui  épousa  Marie-Françoise 
de  Wignacourt,  ci-dessus,  fille  de  Jacques-Sébastien  de  Wignacourt, 
comte  de  Yleteren,  etc.,  et  de  Françoise  Gallo-de-Salamanca.  Il 
mourut  sans  enfants  et  fut  enterré  aux  récollets  de  Saint-Omer, 
avec  cette  épitaphe  (i)  : 

(4)  Bibliothèque  royale  à  Bruxelles,  Manuscrit  19725. 


DE  LA  VIESTILLE. 

CI 

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LA  TIEFflLLB. 

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BEBGIIES-S*-WIN1I0C.                  1 

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STATELE. 

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LEBLAHC. 

JAVCHE. 

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BUFFAirr. 

LANNOT. 

549 


ICT  GIST  TBE8  NOBLE  KT  TBB8 

ILLOSTBE  SBIGRBUB  MESSIBE 

PmUPPB  EOSTACHE  DE  LA  YIEFTILLE, 

YITAIIT  CHBTAUEB, 

8E1G1IEUB  DE  STEENYOOBDE,  HOFLARDB, 

UCHTESEELE,  SAMEBWAL,   ETC. 

LEQUEL  MOURUT   LE  ««   D*AYB1L    1681 

EN  SON  CHATEAU  DE  STEENYOOBDE 

ÂGÉ  DE  61   ANS. 

S.  Claude-François  de  la  Viesville,  abbé  de  Saiote-Gertrude  à 
Louvaio,  juge  synodal,  conservateur  des  privilèges  de  Tuniversité  de 
Louvain.  Cet  abbé  avait  conçu  le  projet  d'écrire  Thistoire  de  son 
abbaye,  de  ses  abbés  et  religieux,  comme  il  conste  par  cette  lettre 
du  baron  de  Leefdael,  écrite  à  Tabbé  de  la  Viesville  (i)  : 

Très-reverendisslme  seigneur, 
Tay  appris  par  les  messieurs  de  Raedt,  le  généreux  desain  que  vostre 
révérence  a  de  mestre  en  lumière  les  prédécesseurs  abbez  et  religieux 
de  vostre  vénérable  et  noble  abbaye,  ce  qui  m*a  incité,  et  faict  mettre 


(i)  BSbludhè^ue  de  Gond,  Manuscrit  S84,  commuDiqué  par  M.  C.  Goemans. 


520  MAISON 

la  plame  en  la  main  pour  offrir  à  yostre  révérence  et  ma  personne  et 
en  mayme  temps  tout  ce  que  je  pouray  contribuer  à  un  si  glorieux  édi- 
fice; et  pour  en  donner  quelques  arres,  je  oommenceray  par  celuy  qui 
en  mest  la  pière  fondamentale  et  angulaire,  en  présentant  à  vostre  ré- 
vérence un  instrument  vieu  et  autenticq  que  je  treuve  parmy  mes  pap- 
piers  de  sa  illustre  mayson,  n*en  redemandant  qu^une  simple  copie 
escripte  de  ce  mayme  instrument  pour  ne  priver  mes  archives  d*nn 
ornement  qui  tousche  une  mayson  laquelle  j*ay  en  estime  et  honneur 
particulier,  me  dédient  singulièrement  d*estre,  très-révérendissime 
seigneur,  de  vostre  Révérence  le  très-humble  serviteur, 

Ph.  né  Baron  de  Leefdad, 
Seignmr  de  Bucq. 
13  juin  1674. 

Uabbé  lui  répondit  le  31  juin  : 

Monsieur, 

En  ce  moment  je  me  vois  honoré  de  vostre  souvenir  accompaigné 
d*une  généalogie  de  nostre  famille  laquelle  autant  quMl  est  de  mon  pou- 
voir elle  en  est  et  sera  a  toujours  dédié  à  la  vostre  ;  Toffre  généreux  que 
vous  me  faicte ,  monsieur,  de  nous  suppediter  la  matière  pour  dresser 
une  généalogie  tant  des  messieurs  abbez  mes  prédécesseurs  que  des 
religieux  ne  pouront  qu*étre  très-agréable  tant  pour  faire  esclatter 
votre  nom  que  ceux  des  autres  dont  feu  mon  prédécesseur  vostre  cousin 
a  esté  un  prélat  si  dingne  que  j'honoreray  toujours  sa  famille,  et  par 
tout,  monsieur,  ou  je  pouroy  contribuer  quelque  chose  pour  vostre 
satisfaction,  je  ferai  voir  avec  combien  de  passion  je  veux  estre, 
monsieur,  votre  très-humble  serviteur, 

La  VUfvUk,  abbé  de  S'^'Gertmde. 

51  junij  1674. 

L'abbé  de  la  Yiesville  mourut  le  17  juillet  1697,  et  fut  enterré  à 
réglise  de  Sainte-Gertrude,  avec  cette  épitaphe  (i)  : 

(i)  Copiée  sur  le  lieu. 


DC  LA  TRS^VXe. 


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fULLt. 


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D.    O.     1. 

».   C.   r.   DC    Li   TKF^ILLC 

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■l>?(TS0ftI3CT. 


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ftCFFAin.  STlTim  HUB&5T1S 

«Cl 


ETC. 


3 


BCCTCS  ZELO  rmATU^X  PAC6   ET  C09C0EBLK  IBOIC,   ET  ES  SmUTIT   UCQTITK 

mEtXSM  JOUCTTCDRE,    ftCCOJUUS  OlâCSTi:rTL£  àC  HTTII  CTLTIS  PS0H0TE5M 

«SDCBiO  ET  CCK.i,  ET  rAEQCC5T1  rcraLfi  ■OftTK  aEBrTATIOKK,  SàTECtT  sâOrSOI 

KO  BOaDIIBC^àOCE   COm^DABOLEa  IXMCIE  ET  A»  CLTOUJI  Si-pUSD  JrMCB 

SE:rTE5TlJUi  EICIHE^DAM  KlfE   NïPO^IEBE  OtOT    17  iCLT    i«97. 


3.  Georges  de  la  Vîes^lle,  qvi  soit  XVIII. 


XTIII.  Georges,  baro5 delà  Tiestuxe,  seigaeor de  SteeoToorde, 
>atoy.  Poix,  etc. 

11  épousa,  le  25  septembre  16^  Marie-Catherine  de  Ranst,  dame 
de  Soerbemde,  fille  de  Pierre  de  Ranst,  seigneur  de  Soerbemde, 
et  de  Christine  de  Heere. 

De  ce  mariage  : 

1.  François-Joseph-Germain  de  la  Yiesrille,  qui  soit  XIX. 

2.  Jeao-Charies-Habert  de  la  VîesTille.  seigneur  de  Soerbemde, 

53 


522  HAISOIf 

chanoine  à  Tournay,  décédé  à  Madrid»  aumônier  du  roi  d'Espagne, 
le  24  janvier  17i5. 

3.  Jacques-Eustache,  duc  delà  Yiesvilley  seigneur  de  Natoy, 
Poix,  etc.,  chevalier  de  Saint-Janvier  (i738),  vice-roi  de  Sicile,  mort 
à  Palerme,  sans  alliance,  le  Si  juillet  4734,  âgé  de  68  ans. 

4.  Isidore-Michel  de  la  Yiesville ,  à  Tirlemont. 

5.  Anne-Marie  de  la  Yiesville. 

XIX.  François-Joseph-Germain,  MARQUIS  DE  LÀ  Yiesville,  seigneor 
de  Steenvoorde,  Audenhove,  Ochteseele,  etc.,  capitaine  aux  gardes 
vallonnés  en  Espagne. 

Il  obtint,  en  sa  faveur  par  lettres  de  Louis  XIY,  du  mois  de 
février  47J1 ,  Térection  de  ses  trois  seigneuries  en  marquisat  sous 
le  nom  de  la  Yiesville. 

Il  mourut  le  14  août  4738. 

Il  épousa,  le  i  octobre  1709,  Jeanne  le  Poyvre,  veuve  de  Georges- 
Ghislain  de  Gruutere,  seigneur  de  Yarembeke,  décédée  à  Steen- 
voorde le  14  septembre  1728,  fille  de  Guillaume  le  Poyvre  et  de 
Jeanne-Thérèse  van  den  Bogaerde. 

De  ce  mariage  : 

1.  Jeanne-Thérèse-Françoise  de  la  Yiesville,  née  lé  14  jan- 
vier ni3,  décédée  en  1757,  qui  épousa  le  3  septembre  1735 
Charles-Philippe-Joseph  d'Yedeghem,  comte  de  Watou,  veuf  de 
Françoise-Dorothée  de  Guines,  ditedeBonnières,  et  fils  de  Charles- 
Philippe  d'Yedeghem,  comte  de  Watou,  et  de  Marie-Florence- 
Lamorale  Blondel-de-Cuinchy. 

2.  François-Joseph^ean ,  marqnis  de  la  Yiesville,  né  le  13 
juillet  1714,  élevé  page  du  roi  de  France. 

3.  Philippe-Jacques  de  la  Yiesville,  né  le  25  mars  1718,  page  du 
roi  de  France,  décédé  à  Paris  en  1739. 

4.  Alphonse-Guillaume  de  la  Yiesville,  né  le  7  mai  4719. 

5.  Jeanne-Françoise  de  la  Yiesville,  née  le  31  août  1721. 

6.  Louis-Auguste  de  la  Yiesville,  qui  suit  XX. 
7   Marie  de  la  Yiesville,  née  le  12  juin  1724. 


DB  LA  VIKSTILLE.  K33 

XX..  Lotiis-AocusTE,  HAROuis  DE  LÀ  ViBSViLLE,  seïgneor  de  Steen- 
voorde,  Audenhove,  Ochleseele,  chevalier  de  Halle,  eto. 

Il  naqnit  le  17  février  1725. 

Il  épousa  Ma  rie- An  loi  Dette-Eugénie  de  Béthune,  chanoinesse  de 
Maubeuge,  6Ue  de  François- Eugène-Dominique  de  Béthune,  comte 
de  Saint-Venant,  vicomte  de  Lieres,  seigneur  de  Lierette,  Nedon, 
ÀDchel,  Westrehem,  Malfiance,  Penin,  etc.,  et  de  Marie-Ernesline- 
Josèphe  de  Houchin-de-Longastre,  chanoinesse  de  Maubeuge,  sa 
seconde  femme. 


N»  14. 


GÉNÉALOGIE 


DE   LA   MAISON 


B     H  S  R  Z  B  L  L  S  8.  (') 


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AuiES.  De  gueulez,  au  c/tevron  dtor, 

I.  FiuNCon  I  DE  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele. 

Cette  famille  prend  son  nom  de  la  commune  de  Herzeele,  dans  la 
province  de  Flandre-Orientale. 

Il  ne  laissa  qu'une  fille  unique,  Adèle,  qui  épousa  Adam,  seigneur 
de  Yoormezeele  :  ils  suivent  IL 

II.  Adam  de  Yoormezeele,  seigneur  de  Yoormezeele,  Herzeele. 
Il  épousa,  comme  il  est  dit,  Adèle  de  Herzelles. 

De  ce  mariage  : 

1.  Jean  de  Yoormezeele,  seigneur  de  Yoormezeele. 

2.  Francon  de  Yoormezeele,  qui  reprit  le  nom  et  les  armes  de  sa 
mère,  dont  il  hérita  les  biens  :  il  suit  III. 

(i)  Histoire  généalogique ,  diplomatique  et  monumentaire  de  la  maison  de  Her- 
zelles, HaDuscrit  de  M.  Th.  de  Jonghe.  —  archives  du  château  d'IUre,  —  AtÔ/io- 
thèque  royale  à  Bruxelles.  Généalogies  maDuscrites  de  Leblon. 


DE  HERZELLES.  525 

III.  Francon  II  DE  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele. 

II  vécut  sous  les  comtes  de  Flandre,  Baudouin-de-Lille,  Baudouin- 
de-Hons,  Amould-le-Malheureux  et  Robert-le-Frison;  en  1095,  il 
se  croisa,  et  accompagna  Godefroid  de  Bouillon  à  la  conquête  de  la 
Terre-Sainte. 

Il  épousa  Agnès  d^Ardres,  fille  d'AmouId,  seigneur  d'Ardres,  et 
de  Gertrude  d'Alost. 

De  ce  mariage  : 

i.  Baudouin  de  Herzelles,  qui  suit  lY. 

2.  Francon  de  Herzelles. 

5.  Amould  de  Herzelles,  abbé  d'Afflighem,  décédé  en  1 136. 

4.  Agnès  de  Herzelles. 

5.  Marie  de  Herzelles. 

rV.  Baudouin  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele. 

Après  la  mort  de  sa  mère,  il  prétendit  à  la  succession  d^Arnould 
et  de  Baudouin  d'Ardres,  ses  oncles  maternels,  seigneurs  d'Ardres; 
mais  sa  tante,  étant  plus  proche  d'un  degré,  leur  succéda  à  condition 
de  payer  certaine  somme  d'argent  à  Baudouin  de  Herzelles. 

Il  épousa  Pétronille  de  Hingene,  fille  de  Louis  de  Hingene. 

De  ce  mariage  : 

i.  Francon  de  Herzelles,  mort  avant  son  père,  dans  la  Terre- 
Sainte  en  1117. 

2.  Louis  de  Herzelles,  qui  suit  V. 

V.  Louis  DB  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele. 

Il  signa,  en  1174,  les  chartes,  par  lesquelles  le  comte  de  Flandre, 
Philippe  d'Alsace,  confirma  les  franchises  accordées  aux  bourgeois 
d'Alost,  par  Thierry  de  Gand,  comte  d'Alost.  Il  accompagna  son 
prince  dans  la  Terre-Sainte,  lorsqu'il  alla  au  secours  de  Foulques, 
comte  d'Anjou  et  roi  de  Jérusalem  ;  où,  après  avoir  donné  des  mar- 
ques de  son  courage,  il  fut  tué  dans  une  bataille  contre  les  infidèles. 

Il  épousa  Hildegarde  de  Rhode ,  fille  d'Arnould  de  Rhode,  et  de 
Hildegarde  de  Melle. 


526  MAISON 

De  ce  mariage  : 

1.  Louis  de  Herzelles,  tué  en  Palestine  Fan  1148. 

2.  Arnould  de  Herzelles,  tué  en  Palestine  Tan  1148. 

3.  Baudouin  de  Herzelles,  tué  en  Palestine  Fan  1148. 

4.  Mabile  de  Herzelles,  dame  héritière  de  Herzeele,  qui  épousa 
Godefroid  de  Werchin,  seigneur  de  Schendelbeke,  fils  de  Godefroid 
de  Werchin,  et  de  Mabile  de  Yianen  :  ils  suivent  VI. 

VI.  Godefroid  de  WEacHiN,  seigneur  de  Schendelbeke,  Her- 
zeele,  etc. 

En  1234,  il  donna  des  lettres  par  lesquelles  il  promit  de  satisfaire 
à  réglise  de  Saint-Bavon  à  Gand,  dix  livres  de  rente  annuelle,  que 
sa  femme  était  obligée  d'y  payer. 

U  épousa,  comme  il  est  dit,  llabile  de  Herzelles. 

De  ce  mariage  : 

1.  Gosuin  de  Werchin,  seigneur  de  Schendelbeke,  qui  épousa 
Adèle  de  Wavrin. 

2.  Francon  de  Werchin,  qui  reprit  le  nom  et  les  armes  de  sa 
mère,  dont  il  hérita  les  biens  :  il  suit  VII. 

VII.  Francon  III  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele. 
Il  fit  son  testament  en  1260. 

II  épousa  Béatrix  de  Roubaix,  fille  de  Bernard,  seigneur  de 
Roubaix. 
De  ce  mariage  : 

1.  Bernard  de  Herzelles,  qui  suit  VIII. 

2.  Francon  de  Herzelles,  chanoine  de  Sainte-Walburge  à  Fumes. 

VIII.  Bernard  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele; 

Il  épousa  Marguerite  de  Ghistelles,  fille  de  Jean  de  Ghistelles,  et 
de  Marguerite  de  Luxembourg. 
De  ce  mariage  : 

IX.  Guillaume  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele  (i). 

(i)  HEMmcouRT.  Miroir  du  nobles  de  la  Hesbaye.  Edition  Vasse,  p.  40. 


DE  BERZBLLES. 


«27 


Ce  seigneur  fut  recommandable  par  sa  valeur  et  sa  prudence. 
II  épousa  Marie  d*Aspelaere,  fille'  de  Jean  d'Aspelaere,  et  de 
Marie  de  Steenbuyse. 
De  ce  mariage  : 

1 .  Wantier  de  Herzelles,  qui  suit  X. 

2.  Hedwige  de  Herzelies,  qui  épousa  Jean  de  Gavre,  seigneur  de 
Uerimezy  fils  de  Guillaume  de  Gavre»  seigneur  de  Steenkercque,  et 
de  Jeanne  de  Frezin,  dame  de  Thines  :  il  mourut  en  4333,  et  fut 
enterré  à  Tabbaye  de  Cambron  avec  cette  épitaphe  (i)  : 


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110]  osso(t»jt)  inb 


3.  Marie  de  Herzelles,  religieuse  au  couvent  de  Sainte-Glaire, 
Gand. 


(4)  Histoire  de  la  maieon  de  UerzelUt,  Mss.  cité. 


528  MAISON 

X.  Wautier  de  HEaEELLESy  seigneur  de  Henseeie.  ii85. 

Il  mourat  le  14  avril  1331,  et  fut  enterré  à  Téglisedes  Doauoicains 
à  Gand,  sous  une  pierre  recouverte  d'une  laflie  de  cuivre,  ornée 
de  ses  quatre  quartiers,  ainsi  que  de  ceux  de  ses  deux  femmes  (i)  : 

3  3  (3  CJ 

^trstïts.     (SU)i9tciU0.      lUspdtitxt.    SUtvi]iat)9t. 

Itlalbeghent.  ri  Hl)i)$er6iiltet. 

Uiiobt.  praet. 

Qi  CJ 

iHortaigne.  Ciocktnans. 

3  Qi 

^altun^n. 

^ic  jacet  iUalterus  Ire  i^creeles  teminus 

bc  ^erselrs  qiti  obijt  anno  bni  imij''«Jtj 

xm\  raltubas  maij.  orate  pro  to. 

Il  épousa  1°  Marie  de  Maldeghem,  fille  de  Philippe,  seigneur  de 
Maldeghem,  et  d'Iolenthe  de  Mortaigne;  T  Jeanne  de  Reygersvliet, 
fille  de  Jean,  seigneur  de  Reygersvliet,  et  de  Catherine  Glockmans. 
Du  premier  mariage  : 

1.  Jean  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele,  qui  signa  en  1339, 
une  confédération  entre  le  duc  de  Brabant,  et  le  comte  de  Flandre. 
Il  épousa  Sibille  de  Haveskercke;  de  ce  mariage  : 

1.)  Rason  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele,  qui  fut  lu^. 
vers  J364<,  dans  un  duel  où  il  assista  le  seigneur  de  Sweveghem, 
contre  Jean  de  Ghistelles,  seigneur  de  Woestyne  et  de  Nevçle. 
Il  épousa  Marie  van  Uter-Meerham  ;  de  ce  mariage  : 

(0  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles.  Mss.  cité.  —  A.  L.  Van  Hoorkbese.  Re- 
cueil des  dpitapkes  de  Gand.  Mss.  n^  27^  à  la  bibliolbèqtte  de  Gand,  t  3.  p.  547. 


DE  HERSBLLES.  529 

(i.  Rason  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele.  Il  fut  député 
par  le  comte  de  Flandre,  Louis  de  Maie,  pour  renouveler  le 
magistrat  de  Gand,  en  4370  et  en  4375.  Sa  hardiesse  et  son 
intrépidité  étaient  si  connues,  que  les  Gantois  rebelles ,  en 
1379,  le  choisirent  pour  leur  chef,  arec  Jean  de  Lannoy. 
Rason  fut  tué  dans  un  combat  livré  près  de  Nevele,  en  138J, 
sans  laisser  de  postérité  (i). 

2.)  Siger  de  Herzelles,  seigneur  de  Herzeele,  après  la  mort 
de  son  neveu,  en  1381  ;  mais  Pbilippe-le-Hardi,  duc  de  Bour- 
gogne, devenu  comte  de  Flandre,  confisqua  pour  quelque  temps 
tous  ses  biens,  pour  le  punir  d'avoir  appuyé  ses  sujets  révoltés. 
Siger  mourut  en  1403,  sans  postérité,  le  dernier  mâle  des 
seigneurs  de  Herzeele. 

3.)  Livine  de  Herzelles,  qui  épousa  Engelbert,  seigneur  de 
Roubaix  et  de  Cysoing  :  leurs  descendants  succédèrent  dans  la 
seigneurie  de  Herzeele* 

2.  fiemard  de  Herzelles,  qui  suit  XI. 

3.  Siger  de  Herzelles.  1340. 

4.  Gisbert  de  Herzelles,  1383,  qui  épousa  Catherine  de  Brune. 

5.  François  de  Herzelles,  décédé  le  20  mai  1376,  qui  épousa 
Marguerite  de  Brune,  décédée  le  21  novembre  1375  :  enterrés  à 
réglise  de  Saint-Micolas  à  Gand,  avec  Tépitaphe  ci-contre  (s)  : 

6.  Marie  de  Herzelles,  religieuse  à  Sainte-Claire  de  Gand.  1340. 
7*  Isabelle  de  Herzelles,  religieuse  à  Bourbourg. 

8.  Béatrix  de  Herzelles,  religieuse  à  Tabbaye  noble  de  Ghislen- 
ghien. 

9.  Clémence  de  Herzelles,  religieuse  à  Tabbaye  noble  de  Ghislen- 
ghien  (s). 

10.  Ida  de  Herzelles.  1340. 

X.  Bernard  de  Herzelles  ,  seigneur  de  Lillare,  etc. 

(i)  J.  BnsELcrcs.  Annales  galUhflandricœ ,  lib.  8.  p.  357. 

(s)  A.  L.  Van  Hoorebeke.  Recueil  dei  épUaphês de  Ga»id.  Mss.  cité,  (•  I,  p.  3i6. 

(s)  Anhwes  de  Vabbaye  de  GkUknghien. 


530 


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DE  HBRZELLES.  S51 

En  J358,  il  acheta  une  rente  de  50  livres  parisis  sur  le  Toi  de 
Uuishoven, 

n  épousa  Catherine  Bette,  fille  d*Asserick  Bette,  et  de  Catherine 
Rym. 

De  ce  mariage  : 

i.  Daniel  de  Herzelles,  qui  suit  XL 

S.  Gilles  de  Herzelles,  qui  épousa  Justine  de  Pontraven;  leur  fille 
Justine  de  Herzelles  épousa  Gossuin  Borluut  (i). 

3.  Claire  de  Herzelles,  décédée  le  S2  mai  1588,  qui  épousa 
Jacques  de  Hartbuer  :  elle  fut  enterrée  à  Téglise  de  Saint-Michel 
de  Gand,  avec  cette  épitaphe  (i)  : 

l^itx  lUI)t  jonm  data  vmt  l)erdeU, 
jarop  m  l)artbticr  mjî  vs^s  iit 
«tarf  lai  jatr  mttdxxxtnj^  xxxl"  mtx\t. 

4.  Isabelle  de  Herzelles. 

XI.  Daniel  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  Audenhove- 
Sainte-Marie ,  etc. 

Il  épousa  i'  Jeanne  van  den  Eeckhoute;  2'  Péronne  van  der 
Biest,  fille  de  Gilles  van  der  Biest,  chevalier,  et  de  Péronne  de 
Ruddershove.  Ils  furent  enterrés  à  Téglise  d*Audenhove-Sainte- 
Marie. 

Du  premier  mariage  : 

i,  Wautier  de  Herzelles,  qui  suit  XII. 

2.  Jourdain  de  Herzelles,  enterré  à  Audenhove-Sainte-Marie. 

3.  Jean  de  Herzelles.  459i. 

4.  Bernard  de  Herzelles,  qui  fut  un  des  plus  hardis  chevaliers  de 
son  temps;  il  resta  caution  pour  cent  livres  tournois,  auxquelles 
Gérard  de  Steenhuyse  avait  été  condamné  pour  avoir  tué  deux  des 

(i)  P.  Kbrvtn.  Histoire  de  la  maison  Borluut,  pi.  5. 

(t)  A.  L.  Van  Hoorebeke.  Reaieil  des  épUaphes  de  Gand.  Mss.  cité,  1.  Il,  p.  19. 


832  MAISON 

principaux  bourgeois  de  Gand;  et  fut  tué,  en  4584,  par  François 
Ackerman,  au  marché  de  Gand,  pour  s'être  opposé  au  dessein  que 
ce  rebelle  avait  d'y  arborer  Tétendard  du  roi  d'Angleterre  (i)  :  il 
épousa  N...;  de  ce  mariage  : 

i .)  Daniel  de  Herzelles ,  qui  épousa  Amelberge  Sersanders, 
décédée  le  22  novembre  1419;  de  ce  mariage  : 

(1.  Denis  de  Herzelles. 
(2.  Catherine  de  Herzelles. 

2.)  Louis  de  Herzelles,  qui  accompagna,  Fan  1396,  le  duc  de 
Nevers  en  Hongrie. 
3.)  Jeanne  de  Herzelles,  qui  épousa  Guillaume  van  de  Putte. 

XII.  Wautier  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  Audenhove- 
Sainte-Marie.  1366. 

Il  fut  délégué  par  son  prince  au  renouvellement  de  la  loi  de  Gand, 
en  1369. 

Il  épousa  Susanne  Sersanders,  fille  de  Jourdain  Sersanders  et  de 
Jeanne  Uten-Dale. 

De  ce  mariage  : 

1.  Gisbert  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  Audenhove-Sainte- 
Harie,  décédé  sans  postérité  en  1391. 

2.  Daniel  de  Herzelles ,  qui  suit  XIII. 

XIII.  Daniel  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  Audenhove- 
Sainte-Marie,  commissaire  au  renouvellement  de  la  loi  de  Gand 
en  1442. 

Il  mourut  le  9  octobre  1433,  et  fut  enterré  dans  la  crypte  de 
Saint-Bavon,  à  Gand,  sous  une  tombe  couverte  d'une  lame  de 
cuivre,  ornée  de  8  quartiers,  avec  cette  épitaphe  (*)  : 

(i)  J.  Marchantius.  Flandria  commerUariorum  lib,  llll  descripta,  L.  IIII.  p.  336. 

(i)  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles.  Mss.  cité.  —  A.  L.  Van  Hoorebeks.  Rectteil 
des  épHaphes  de  Gand,  t.  I  p.  81.  Mss.  cité.  —  Hellin.  Histoire  des  évégues  de 
Gand,  p.  603. 


DE  flERZBLLES. 


535 


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534  MAISON 

Il  épousa  Marguerite  de  Poucques,  fille  d^EuIard,  seigneur  de 
Poucques,  chevalier,  et  de  Catherine  de  Borsselen,  sa  première 
femme  :  Marguerite  de  Poucques  épousa  en  deuxièmes  noces, 
Daniel  de  Bouchout,  seigneur  de  Bouchout,  Loenhout,  vicomte 
de  Bruxelles,  tué  à  Montlhéry,  le  16  juillet  1456.  Ils  gisent  à  Steen- 
huffel. 

De  ce  mariage  : 

i.  Jean  de  Herzelles,  qui  suit  XIV. 

2.  Guillaume  de  Herzelles,  bailli  du  Vieux-bourg  de  Gand, 
1457,  1458,  qui  épousa  Jeanne  de  Vos  :  ils  formèrent  la  branche  de 
Herzelles  d'Opbrakelen. 

3.  Bouchard  de  Herzelles,  qui  épousa  Marguerite  van  der 
Moeren,  fille  de  Louis  van  der  Moeren;  veuve,  elle  se  remaria  à 
Guillaume  de  Berchem,  chevalier. 

4.  Gisbert  de  Herzelles,  1437, 1442. 

5.  Catherine  de  Herzelles ,  qui  épousa ,  par  contrat  du  27 
août  1432,  Adrien  Kervinck,  seigneur  de  Loodyk,  conseiller  à  La 
Haye  en  1440,  fils  de  Nicolas  Kervinck,  seigneur  de  Reimerswale, 
Loodyk,  etc.,  et  de  Gertrude  de  Gavre. 

XIV.  Jean  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  Audenhove-Sainte- 
Marie,  Monsbroeck. 

Il  épousa  Marguerite  de  Blondel-Joigny ,  décédée  au  ch&tean  de 
Lillare,  le  18  mai  1506,  enterrée  avec  son  mari  à  Audenhove^ainte- 
Marie ,  fille  d'Oudart  de  Blondel ,  seigneur  de  Joigny,  et  dlsabelie 
de  Gavre-Escornaix. 

De  ce  mariage  : 

1 .  Daniel  de  Herzelles,  chevalier,  seigneur  de  Lillare,  conseiller 
et  chambellan  de  Philippe-le-Bel,  roid*£spagne,  duc  de  Bourgogne. 
Il  fut  nommé  gouverneur  de  Termonde,  le  13  septembre  1483,  avec 
les  pouvoirs  les  plus  amples,  pour  tenir  cette  ville  sous  Tobéissance 
de  Tarchiduc  Maximilien  :  cette  commission  ne  Tempécha  pas  ce« 
pendant  de  suivre  son  prince  dans  toutes  ses  guerres,  où  il  ne  perdit 
jamais  Toccasion  de  se  signaler.  Pour  le  récompenser  de  son  zèle, 


DB  HERZELLES.  535 

et  pour  le  dédommager  des  pertes  que  la  guerre  civile  lui  avait 
causées,  Tarchiduc  le  gratifia  des  revenus  de  tous  les  biens  de  Josse 
de  Halluin,  bailli  de  Bergues-Saini-Winnoc,  et  de  la  dame  de 
Cappelle ,  confisqués  à  cause  de  lear  rébellion ,  ainsi  que  d'une 
maison,  située  à  Bruges,  appartenant  à  Tabbaye  des  Dunes,  dont 
Tabbé  avait  secouru  d'argent  et  de  vivres  les  garnisons  rebelles  de 
Nieuport,  Fumes,  Dunkerque,  au  mépris  du  traité  de  1488.  Il 
mourut  le  15  décembre  1531.  A  l'église  de  Sailly,  on  voyait  encore 
en  1700,  un  vitrail,  haut  de  huit,  et  large  de  quatre  pieds,  repré- 
sentant Daniel  de  Herzelles,  à  genoux,  accompagné  du  prophète 
Daniel,  et  ses  huit  quartiers  : 


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Josni). 

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^mbtBtoU. 

(fttst(Ut0. 

U  épousa,  par  contrat  du  S7  janvier  (1497)  1498,  Marie  de 
Cuinghien,  décédée  le  27  avril  1538,  veuve  d'Adrien  de  Gand- 
Vilain,  seigneur  de  Rassenghien,  Saint-Jean-Steen,  etc.,  conseiller 
et  chambellan  de  l'archiduc  Haximilien,  tué  le  12  août  1490,  fille 
héritière  de  Jean  de  Cuinghien,  seigneur  de  Hem,  Sailly,  Lomme, 
Obeaux,  etc.,  et  de  Jacqueline  de  Mesnil-Saint-Pierre.  Cette  dame 
est  enterrée  à  l'église  de  Lomme  sous  un  superbe  mausolée  :  quatre 
piliers,  de  trois  pieds  de  haut,  soutiennent  une  pierre  bleue,  longue 
de  cinq  et  large  de  deux  pieds  et  demi,  sur  laquelle  couche  Tefligie 
de  la  dame  en  pierre  blanche  t  au-dessus  on  lit  cette  épitaphe  (i)  : 

(i)  Hiëtoire  de  la  maiwn  de  Herzellee.  Mss.  cité. 


536  MAISON 

nobit  tt  |mî0^ 

santt  }imnt 

SHàtxt  îrt  Ctthi'' 

0l)ttn  fiUt  be 

mcd0tre  Ican,  iramt 

l)erttitrt  îre  i^em 

Commt  (!Dbeatt5r  ^dOfUfm^ 

f^itn  0aiUi)  nc(t)aTn 

JTorcdt  etc.  (aqttttlU  en 

premières  nqices  ettt 

epottdé  messire  !2lbrieti 

t)tiam  baron  de  Hassen^ 

S^ten  franc  sr  de  0t  lean 

2ie  piere,  et  anjE  BeconiteB 

IBaniel  de  $er^eUeB 

Beignettr  it  CiUaer 

i^orneBcl)em  et  ntournt 

la  cl)efe  îrame  l'an 

mr>'xxxm\ 

le  jtjCDttf  VtiWÏL  prie 

IBieii  pour  Bcni  ami 

et  tons  les  fibeU 

trepaBBe^. 

De  ce  mariage  : 

1.)  Josse  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare.  Il  portait  ces 
seize  quartiers  : 


HtTXeUes, 

Senanden, 

Pfmeqwi, 

Bor$$elen. 

Blondel. 

Duquesnoy. 

Gavrs, 

GhUuUes. 

Cuinghien. 

Hem. 

Hingeltcs. 

BecMfremez. 

MaisniL 

ViesviUe, 

Fretin, 

Thiennes. 

DE  HERZELLES.  557 

Il  fit  800  testament,  le  9  août  1546,  et  ordonna  qu^à  son 
enterrement  à  Lomme,  iringt-qnatre  pauvres  enfants  porte- 
raient des  flambeaux  et  que  chacun  recevrait  trois  aunes  de 
drap  noir  pour  le  ^euil,  qu'on  distribuerait  douze  razières  de 
blé,  et  qu^on  célébrerait  pendant  cinquante  ans  son  anniver- 
saire. Il  épousa  Jeanne  de  Bailleul,  fille  de  Charles  de 
Bailleul ,  seigneur  deDonlien,  maréchal  héréditaire  de  Flandre, 
et  de  Jeanne  de  Clèves  :  elle  convola  en  secondes  noces  avec 
Robert  de  Montmorency,  seigneur  de  Wismes  et  de  Liencourt, 
grand-bailli  de  Saint-Omer;  et  en  troisièmes  avec  Philippe, 
comte  d'Eberstein. 

â.)  Hai^erîte  de  Herzelles,  née  le  31  mai  1501,  décédée  en 
décembre  1540,  qui  épousa  Antoine  de  Mailly,  seigneur  de 
Saint-Ovin,  Blangy-sur-Somme ,  décédé  en  août  1540,  fils 
d'Adrien  de  Mailly,  et  de  Jeanne  de  Berghes. 

3.)  Daniel  de  Herzelles,  mort  sans  hoirs* 

4.)  Hélène  de  Herzelles,  qui  épousa  Adrien  van  de  Woestyne. 

2.  Jean  de  Herzelles,  qui  suit  XYI. 

3.  François  de  Herzelles,  capitaine  au  service  de  Tarchiduc 
Maximilien,  sons  le  commandement  du  comte  de  Nassau,  décédé 
en  France  Tan  1502. 

4.  Isabelle  de  Herzelles,  abbesse,  dame  séculière  de  Nivelles, 
princesse  du  Saint-Empire-Romain.  Elle  fut  élue  abbesse  en  1494. 
Son  élection  fit  naître  un  débat  très-vif,  élevé  par  sa  sœur  Gertrude, 
qui  prétendit  avoirdes  droits  fondés  à  l'emporter  sur  elle.  Plusieurs 
cbanoinesses  épousèrent  la  cause  de  Gertrude;  mais  Isabelle  fut 
soutenue  par  Philippe  de  Brimeux,  prévôt  du  chapitre,  et  par  tous 
les  chanoines  :  à  ces  défenseurs  se  joignit  encore,  Marbiau  d'Orto, 
vicaire-général  de  Henri  de  Berghes,  archevêque  de  Cambrai,  et 
doyen  du  chapitre,  ainsi  que  Tévéquede  Salubry,  Jean  Lampierre, 
natif  de  Nivelles.  Ils  ne  purent  cependant  faire  cesser  le  schisme, 
et  ils  furent  forcés  d'avoir  recours  au  chancelier  de  Brabant,  qui 
envoya  des  commissaires  pour  examiner  le  débat  sur  le  lieu;  ceux- 
ci  se  déclarèrent  aussi  en  faveur  dlsabelle ,  et  elle  fut  reconnue 

34 


538  MAISON 

définitivement  j[>our  abbesse.  En  1506,  elle  fit  restaurer  à  rhôtel 
abbatial  la  salle  du  jugement,  et  y  fit  tailler  ses  armes  sur  le  man- 
teau de  la  cheminée  avec  cette  inscription  :   i;Sin  Xv^  tt  d|  fut 

refait  la  0alU  îru  jugement  it  notts  Jsabeatt  de  ^tx)t\k 
abesBe  Betnliere  htbtgne  prmeesst  et  bame  de  Iltuelles.  (i) 

La  même  année,  elle  donna  à  Téglise  des  pauvres-claires,  à 
Bruxelles,  un  vitrail,  dans  lequel  se  trouvaient  encore  ses  armes 

et  cette  inscription  :  )De9e  ueBter  l)eft  %t^tvt  mtjdtmwt  u 
l)erjelle  en  na  niuele  mt  iaer  mn*Tif.  L'an  1516,  elle  fit  res- 
taurer la  chapelle  de  TEpinette,  près  de  Nivelles,  et  plaça  ses 
armoiries  au-dessus  de  la  porte  de  Téglise  de  Monstreux,  qui  était 
sous  la  juridiction  du  chapitre.  En  1517,  la  ville  de  Nivelles  reçut 
dans  ses  murs  le  jeune  Gharles-Quint,  alors  archiduc  d'Autriche. 
Son  entrée  fut  accompagnée  d'une  circonstance  qui  prouve  combien 
Fabbesse  Isabelle  était  sévère  et  attentive  au  maintien  des  privilèges 
du  chapitre.  Le  grand-baillide  Nivelles  et  du  Roman-Pays  de  Brabant, 
Adrien  d'Orlay,  avait  précédé  le  cortège,  en  portant  devant  Tarchiduc 
le  sceptre  de  la  justice  abbatiale ,  et  l'avait  ensuite  suspendu  à  une 
fenêtre  de  la  maison  échevinale.  L'abbesse  s'en  plaignit  vivement  i 
Charles-Quint,  qui  lui  assura  qu'il  n'avait  nullement  l'intention  de 
porter  atteinte  aux  prérogatives  des  abbesses  de  Nivelles,  et  que  le 
bailli  avait  agi  spontanément,  et  non  point  par  ses  ordres.  Isabelle 
de  Herzelles  mourut  le  S  décembre  1519.  Elle  avait  fait  bâtir  deux 
voûtes  dans  Téglise  de  Sainte^Gertrude ,  vis-à-vis  de  la  chapelle 
abbatiale,  donna  une  rente  annuelle  de  cinquante  florins  aux  cha- 
pelains, et  fonda  son  anniversaire.  Un  magnifique  tombeau,  élevé 
devant  la  chapelle  Saint-Onuphre ,  dans  la  même  église,  reçut  son 
corps  et  celui  de  sa  sœur  Gertrude  :  l'ambition  les  avait  séparées 
un  instant,  la  mort  les  réunit  pour  toujours  :  on  y  lisait  cette  épi- 
taphe  (s). 

(i)  Le  manteau  de  cette  cheminée  se  trouve  actuellement  placée  au-dessus  de  la 
porte  d^entrée  de  l'ancienne  salle  de  mariage  au  palais  de  justice  à  Nivelles. 

(i)  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles.  Mss.  cité.  —  F.  Lbmaiie.  Notice  histori- 
que sur  la  ville  de  Nivelles,  p.  143. 


DE  HBRZBLLES. 


559 


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Duquesnoy, 


Poucques, 

Gavre, 


BùTêulen. 
ChUUlUs. 


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a^jn^pj^  j|p6iotttti<;  p  JcUpajc  JjqttHJi^;  h  t]  3 


540  MAISON 

On  lit  aujourd'hui  sous  un  tableau»  peint  par  F.  Dumesmil  et  re- 
présentant Jésus-Christ  montrant  ses  plaies  à  Saint-Thomas»  el 
placé  dans  la  nef  latérale  à  droite  de  cette  église  (i)  : 

Deo.    Opt.    Max. 

EN  MÉMOIRE  DE  TRÈS  HAUTE  ET  TRÈS  PinSSANTE  Di|lE 
ISàBEàU  DE  HERZELLES,  ABBESSE  SECULIERE  DE  CETTE  aLUSTRE  COLLBGIALB, 

DAME  ET  PRINCESSE  DE  NIVELLES  ET  DU 

S.  EMPIRE,  DECEDÉE  LE   1   X^^^  MDXIX 

DONNÉE  L*AN   1740  PAR  TRES  ILLUSTRE 

SEI6/  MESSIRE  GUILME  PfflP.  DE  HERZELLES,  ABBÉ 

DE  LA  NOBLE  ET  CELEBRE  ABBATE  DE  S^  GERTRUDE  A  LOUTAIM 

DE  l'ordre  DES  CHANOINES  REGULIERS  DE  S*  AUGUSTIN, 

ASSESSEUR  ET  TROIS  FOIS  DÉPUTÉ  ORDINAIRE  DES  SEIGRS 

ÉTATS  DE  BRàBANT,  JUGE  ET  CONSERVATEUR  DES  PRIVILEGES  DE  L'uNIVERSITÉ  DE 

LOUVAHI,   ENSUITTE  NOMMÉ  A  L^EVECHÉ  d'aNVERS  ET  SACRÉ  LE   19 

MAT   1745. 

5.  Gertrude  de  Herzelles,  chanoinesse  de  Nivelles»  décédée  le 
3  juillet  1521. 

6.  Catherine  de  Herzelles  »  décédée  à  Gand,  en  août  1497. 

7.  Marguerite  de  Herzelles»  qui  épousa  Jean  de  Stavele»  che- 
valier» seigneur  d'Isenghien»  Glayon»  Chaumont»  Haveskercke, 
Estaires  »  etc. ,  fils  de  Jean  de  Stavele,  seigneur  dlsenghien»  et  de 
Jeanne  de  Berlaymont. 

XVI.  Jean  de  Herzelles»  seigneur  de  Monsbroeck»  Latrie-neave» 
Fomelghem»  etc.  »  mayeur  de  Nivelles. 

Ayant  rendu  de  grands  services  à  l'abbaye  de  Sainte-Claire»  près 
d'Audenarde»  lorsque  les  troupes  de  Maximilien  se  rendirent  maî- 
tres de  cette  ville,  en  1485,  il  reçut  de  Tabbesse»  le  10  octobre  1496» 
une  somme  de  662  livres  de  gros»  sur  la  ville  de  TEcluse  »  échues 

(0  Copiée  sur  le  lieu. 


DEHSHZELLES. 


541 


pendant  la  guerre.  Il  mourut  le  8  mars  (1524)  4525,  et  fut  enterré  à 
Téglise  de  Saint  Jacques  à  Nivelles,  avec  cette  épitaphe  (i)  : 


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1  Herzelles. 

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Gavre* 

Ce  lean  de  Herzelles,  et  son  père  lean  de  Herzelles,  firent  placer 
un  vitrail  peint ,  au-dessus  du  maltre^utel  dans  Téglise  de  saint 
Jacques  à  Nivelles  :  il  représentait  une  apparition  de  Tapdtre 


(i)  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles.  Mss.  cité. 


542  MAISOIC 


saint  Jacques»  protégeant  les  armées  chrétiennes  contre  les  Maures 
d'Espagne;  Tapôtre,  sur  un  cheval  de  bataille  blanc»  portait  le 
costume  des  chevaliers  de  Tordre  noble  de  saint  Jacques ,  institué 
par  Ferdinand  II»  en  1175.  Les  compartiments  inférieurs  du  vitrail 
représentaient  les  deux  seigneurs»  couverts  de  manteaux  doublés 
d'hermines,  avec  leurs  armoiries  et  celles  de  leurs  femmes.  Il  fonda 
un  anniversaire  perpétuel  dans  cette  église. 

Il  épousa  Péronne  de  Hennin,  décédée  le  22  mars  1516,  fille  de 
Baudouin  de  Hennin-Liétard,  seigneur  de  Fontaine-rEvéque,  et  de 
Jeanne  de  Montenaken.  Cette  dame  fut  enterrée  à  la  coUégiale  de 
Sainte-Gertrude  à  Nivelles,  avec  Tépitapbe  ci-contre  : 

De  ce  mariage  : 

1 .  Adrien  de  Herzelles,  qui  suit  XVII. 

2.  Charles  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  qui  donna  des 
preuves  de  sa  valeur  et  de  son  zèle  pour  le  service  de  son  prince 
légitime  pendant  les  troubles  des  Pays-Bas  :  il  épousa  Martine  van 
der  Burch,  fille  de  Jean  van  der  Burch,  et  de  Martine  de  Claerhout. 

3.  Jean  de  Herzelles. 

4.  Gertrude  de  Herzelles,  qui  épousa  Antoine  de  Hesecqaes, 
écuyer,  fils  de  François  de  Hesecques,  et  de  Jeanne  d'Aubercicourt. 

5.  Jeanne  de  Herzelles,  chanoinesse  de  Nivelles,  admise  avec  ces 
seize  quartiers  : 

Herselles.  Sersanders.  Poucquet.  Borssden. 

Blondel.  Duquesnoy,  Gavre.  GhiskUes. 

Hennin.  Berlaymonl,  Ailly,  Bethune. 

Montenaken.  Meldert.  Rêves.  Huldenl>erg. 

XYII.  Adrien  de  Herzelles,  seigneur  de  Moensbroeck. 

Il  fit  placer  dans  Téglise  de  saint  Jacques  à  Nivelles,  un  Titrail 
colorié,  près  de  Tauteldes  douze  apôtres,  où  il  était  représenté, 
accompagné  de  ses  cinq  fils ,  ainsi  que  sa  femme ,  et  leurs  quatre 
filles,  avec  saint  Adrien  et  saint  Jacques ,  leurs  patrons  respectifs. 
Il  mourut  en  1548. 


DB  HERZELLES.  543 


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544 


MAISON 


Il  épousa  Jacqueline  de  Torcques-Harpin ,  fille  de  Damien  de 
Torcques-Harpin,  et  de  Marguerite  de  Neuville. 

De  ce  mariage  : 

i,  Adrien  de  Herzelles,  seigneur  de  Monsbroeck»  décédé  sans 
alliance. 

2.  Philippe  de  Herzelles,  seigneur  de  Lillare,  décédé  au  château 
de  Lillare,  le  7  septembre  1597,  qui  épousa  l*"  Harie  d'Yve,  veuve 
de  Jean,  seigneur  de  Thiant,  et  de  Gilles  de  Trazegnies,  seigneur 
d'Amemuiden,  et  fille  de  Jean  dTve,  seigneur  de  Neuville,  et  de 
Josine  de  Grysperre;  ^  Françoise  de  Jauche,  décédée  le  43 
avril  1628,  fille  d^Antoine  de  Jauche,  seigneur  de  Sassignies,  et  de 
Marie  de  Garondelet.  Cette  dame  donna  100  florins  pour  un  anni- 
versaire à  l'église  d'Audenhove-Sainte-Marie,  où  Ton  voyait  ancien- 
nement leurs  deux  blasons  : 


OBUT 
DEN  7  H.  ^  SEPTEMBRIS 
ANNO  1597. 


ouït 

LE    15    [J    d'avril 
16t8. 


Du  second  mariage  : 

i.)  Antoine  de  Herzelles,  seigneur  de  Fontaine-rEvéque, 
Anderlues,  etc.;  il  mourut  à  Paris,  sans  enfants;  son  cœur  fut 
transporté  à  Fontaine-rEvéque  et  déposé  sous  une  pierre,  sur 
laquelle  on  lisait  cette  inscription  (i)  : 


SERZELLE. 

FONTAINE -HENNIN 
LUXEMBOURG. 

TORQUES  DIT 
HARPIN. 

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DE   LIEUE. 


n 


ICI   REPOSE   LE  COEUR  DE  U.LUSTRE 

ET  GENEREUX   SEIGR  ANTOINE   DE 

HERZELLE   BARON   DE  FONTAINE 

LEVECQUE   SR.    d'aNDERLUE   HAUT 

VOUET    DE  SOUVRET  DECEDE   A   PARIS 


JAUCHE  DIT 
NASTAING. 

CI 

RAVE8TELV. 
CARONDELET. 

CJ 

BENTUIK. 


(0  Histoire  de  la  maison  de  Her selles.  Mss.  cité. 


DE  aSRZELLES.  545 

Il  épousa  Marie  de  Wissocq. 

2.)  Philippe  de  Herzelles,  seigneur  de  Fontaine-rEvéque» 
qui  mourut  sans  alliance. 

3.)  Gabriel  de  Herzelles,  seigneur  de  Fontaine-rEvéque»  qui 
mourut  sans  alliance  :  ce  seigneur  fit  construire  en  4625,  dans 
l'église  de  saint  Christophe  à  Fontaine-rEvéque,  Tautel  de 
saint  Hubert,  sur  la  corniche  duquel  on  lisait  en  lettres  do- 
rées :  EXECUTE  PAR  NOBLE  SR.  GABRnSL  DE  HeRZELLBS,  BARON  DE 

Fontaine,  d'Anberlues,  Liaerne,  Lorrenke,  hault  advou^ez  de 

SOUVRBT.  A*IG95  (i). 

4.)  Alardine  de  Herzelles,  héritière  de  ses  frères,  décédée 
en  1637,  qni  épousa  en  1647,  Charles-Chrétien  de  Rodoan, 
seigneur  de  Berleghem,  Doncourt,  Amerval,  Berchem-Saint- 
Laurent,  Knappenaerde ,  etc.,  fils  de  Philippe  de  Rodoan, 
chevalier,  bourgmestre  de  Bruxelles  en  1588  et  1589,  etc., 
et  de  Maximilienne  de  Bourgogne. 

3.  Guillaume  de  Herzelles ,  qui  suit  XVUL 

4.  Jean  de  Herzelles,  décédé  le  20  mai  1540. 

5.  Hai^uerite  de  Herzelles,  décédée  le  12  mars  (1540)  1541  :  elle 
est  enterrée  avec  son  frère  Jean,  à  Saint-Jacques  à  Nivelles,  avec 
cette  épitaphe  {%)  : 

fils  it  Qiintn  qui  trespaBsa  lan  xvxl 

U  XX  ht  mai;  tt  margnertte 

l)er}eile  0a  unx  qui  trt0|Ki0sa  le  fij  mars  xv^xi 

6.  Roland  de  Herzelles,  mort  jeune. 


(1)  Archives  du  châieau  de  Tyberehamps. 

(i)  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles,  Mss.  cite. 


546 


MAISON 


7.  Jeanne  de  Herzelles.  décédée  en  i544,  enterrée  avec  son  frère 
Roland  à  Téglise  susdite  (i)  : 


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8.  Marguerite  de  Herzelles,  décédée  le  24  juin  1551  »  enterrée  à 
la  même  église  (3)  : 


(4)  Histoire  de  la  maison  de  Herzelles»  Mss.  cité. 
(«)  ibidem. 


DE  HEBZBLLBS. 


547 


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9.  Adrienne  de  Hcrzelles,  décédée  en  1583,  qui  épousa  Pierre 
van  der  Burch,  chevalier,  capitaine  d'une  compagnie  de  cuirassiers 
et  de  huit  cents  hommes  à  pied,  fils  de  Romain  van  der  Burch,  et 
de  Gérardine  van  Daele. 


548  MAISON 

XYIII.  Guillaume  de  Herzelles,  seigneur  de  Monsbroeck. 

Il  épousa  l"*  Jeanne  de  Grohin,  veuve  de  François  Bandin, 
seigneur  d'Arondeau;  â"*  en  1573,  Marguerite  de  Rifflart,  fille  de 
Guillaume  de  RiSlarty  seigneur  dlttre,  Tongre-Saini-Martin,  Rozée, 
Thibermont,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Baillencourt;  3*  Marie  Turchy , 
veuve  de  Claude  de  Namur,  seigneur  de  Trivières. 

Du  second  mariage  : 

XIX.  PHILIPPE  de  HERZELLES,  seigneur  de  Virginal. 
Voyez  ci-devant,  p.  34. 

XX.  Jean-Baptiste  de  Herzelles.  Voyez  p.  80. 

XXI.  AHBROISE  -  JOSEPH  ,  MARQUIS  de  HERZELLES. 
Foyesr  p.  131. 

Ce  seigneur  mourut  au  château  de  Faucuwez  »  le  4  août  f  759  » 
sans  laisser  d'enfants  légitimes;  mais  avant  son  premier  mariage,  il 
avait  eu  deux  enfants  d* Anne-Charlotte  de  Saint- Amand,  qui  obtin- 
rent des  lettres  de  légitimation  de  Marie-Thérèse»  le  12  mai  1755  : 

Marie-Thérbse,  par  la  grâce  de  Dieu,  impératrice  des  Romains, 
reine  d'Allemagne,  de  Hongrie  et  de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie, 
d'Esclavonie,  etc.;  archiduchesse  d*Antrlcbe,  duchesse  de  Bourgogne, 
de  Lothier,  de  Brabant,  de  Limboarg,  de  Luxeraboni|;,  de  Gueldre,  de 
Milan,  de  Stirie,  de  Gariothie,  de  Garniole,  de  Mantoue,  de  Panne  et 
Plaisance,  de  Wirtemberg,  de  la  hante  et  basse Silésie,  etc;  princesse 
deSouabe  et  de  Transilvanie,  et  marquise  da  Saint-Empire  Romain,  de 
Bourgovie,  de  Moravie,  de  la  Hante  et  Basse  Lasace  ;  comtesse  de  Habs- 
bourg, de  Flandres,  d^Artois ,  de  Tirol ,  de  Hainau ,  de  Namur,  de  Fer- 
rete,  de  Kyboarg,  de  Oorioe  et  de  Gradisca  ;  langrave  d*Al8ace;  dame 
de  la  marche  d'Esclavonie,  du  Port  Naon ,  de  Salins  et  de  Matines;  da- 
chesse  de  Loraine  et  de  Bar;  grand  dnchesse  de  Toscane ,  etc. ,  etc  : 
Savoir  faisons  a  tous  presens  et  a  venire  que  nous  avons  receu  Thumble 
supplication  et  reqaete  de  Louis-Antoine-Joseph  et  de  Charles-Ferdi- 
nand de  Heraelles,  ci-devant  colonel  au  service  de  Sa  Majesté  Catholi- 
que, contenant  qu'ils  sont  fils  naturels  du  marquis  de  Henelles,  et 
d' Anne-Charlotte  de  Saint-Amant,  fille  de  feu  le  baron  de  Saint-Amant, 


DE  HEBKELLES.  549 

et  nièce  de  fea  le  gênerai  comte  de  Waro,  gouTernenr  de  notrefprovince 
de  Gneldres,  tous  les  deux  étant  libres  lorsqu'ils  ont  procrée  les  sup- 
pliants; qae,  quoique  ledit  marquis  ne  soit  que  leur  père  naturel  »  il 
leur  temoigneroit  néanmoins  une  vraie  aflection  paternelle,  a  laquelle 
ils  auroient  toujours  taché  de  correspondre,  tant  par  leur  bonne  con- 
duite, que  par  leur  reconnoissance,  telles  que  des  enfants  legîttimes 
doivent  avoir  pour  leur  père,  de  sorte  qujls  auroient  sujet  d*esperer 
que  les  bontés  dudit  marquis  leur  père  pourroient  s*etendre  a  les  favo- 
riser par  actes,  soit  d*entre  vifs,  de  dispositions  testamentaire  ou  autre 
de  dernière  volonté;  mais  comme  selon  les  loii  de  nos  Pays-Bas  pareils 
actes  d'un  père  naturel  ne  pourroient  sortir  leur  effet  qu'en  vertu 
d'octroi  ou  de  nos  lettres  de  légitimation ,  ils  nous  ont  très  humblement 
suppliée  de  leur  accorder  nos  lettres  patentes  de  légitimation ,  non  seu- 
lement quoad  statum,  mais  aussi  a  l'effet  d'être  habiles  a  profiter  des 
dispositions  testamentaires  ou  autres  que  leur  dit  père  ou  toutes  autres 
personnes  pourraient  faire  en  leur  foveur.  Pour  ce  est-il ,  que  nous,  les 
choses  susdîttes  considérées  et  eu  sur  icelles  la  déclaration  et  consente- 
ment du  marquis  de  Herzelles,  père  naturel  des  suppliants,  inclinant 
favorablement  a  Thumble  supplication  des  dits  Louis-Antoîne-Joseph  et 
Charles-Ferdinand  de  Herzelles,  les  avons  a  la  délibération  de  notre 
très  cher  et  très  aimé  beaufrere  et  cousin,  le  duc  Charlefr-Alexandre  de 
Lorraine  et  de  Bar ,  notre  lieutenant,  gouverneur  et  capiuine  gênerai  de 
nos  Pay»-Bas,  de  notre  certaine  science,  authorité  souveraine,  pleine 
puissance  et  grâce  spéciale,  légitimé  et  Intimons,  et  le  défaut  de  leur 
naissance  aboli  et  effacé ,  abolissons  et  effaçons  par  les  présentes ,  leur 
octroiant  et  accordant,  qu'ils  soîeiit  reçus  a  tous  honneurs,  états  et  autres 
actes  légitimes,  réputés  et  tenus  doresnavant  pour  personnes  légitimes 
et  comme  tels  habiles  a  profiter  des  dispositions  testamentaires  ou  au- 
tres, qui  pourraient  se  fiiire  en  leur  faveur,  tant  par  leur  dit  père,  que 
par  tout  autre,  ainsi  qu'a  disposer  de  leurs  biens,  soit  par  testament  ou 
autrement,  et  qu'après  leur  trépas  ceux  de  leur  lignage  procréés  en  leal 
mariage,  leur  puissent  succéder  par  droit  d'hoirie  en  tous  leurs  biens, 
héritages,  possessions  autres  quelconques,  tout  ainsi  queferoient  et  faire 
pourroient,  s'ils  etoient  nés  et  procréés  en  leal  mariage  ;  sans  qu'a  cause 
de  leur  dite  naissance  nous  ou  nos  successeurs  y  puissent  quereller  ou 
demander  aucun  droit  en  tems  ou  a  venir  :  non  obstant  quelconques 
constitutions,  ordonnances,  statuts,  droits,  coutumes,  usances  a  ee  con- 


550  MAKON 

traires  :  permettant  de  pins  aux  dits  sopplians  de  pouToir  porter  le  nom 
de  Heraelles  et  les  armes  de  la  fomille  en  plein.  Le  tout  moiennant  la 
somme  de  deux  cent  florins  courant  a  paier  a  la  recette  générale  de  dos 
finances,  a  laquelle  somme  ils  ont  été  taxés  par  nos  très  chers  et  féaux 
les  surintendant  directeur  et  trésorier  généraux ,  conseiller  et  commis 
de  nos  domaines  et  finances,  et  quils  y  présentent  les  dittes  lettres  pa- 
tentes pour  y  être  enterrinées,  de  même  qn*a  nos  très  cher,  chers  et 
féaux  les  président  et  gens  de  notre  chambre  des  comptes,  a  Teffet  d*y 
être  enregistrées  a  la  manière  accoutumée  pour  la  consenration  de  nos 
droits,  ainsi  qu*a  ceux  de  la  chambre  héraldique,  pour  y  être  pareille- 
ment enregistrées  :  le  tout  en  deans  Tan ,  a  peine  de  perdre  le  fruit  et 
Teffèt  d*icelles.  Si  donnons  en  mandement  a  nos  très  chers  et  féaux ,  le 
chef  et  presidens  et  gens  de  nos  privé  et  grand  conseils ,  chancelier  et 
gens  de  notre  conseil  de  Brabant,  et  a  tous  autres  nos  justiciers,  officiers 
et  sujets,  auxquels  ce  peut  ou  pourra  toucher  et  regarder,  que  de  cette 
notre  présente  grâce  et  légitimation ,  selon  et  en  la  forme  et  manière 
que  dit  est,  ils  fassent,  souffrent  et  laissent  les  dits  supplians,  ensemble 
leurs  boires,  successeurs  ou  ayant  cause,  pleinement,  paisiblement  et 
perpétuellement  jouir  et  user,  sans  leur  faire,  mettre  ou  donner,  ni 
souffrir  être  fait,  mis  ou  donné,  aucun  trouble  on  empêchement  au 
contraire.  Car  ainsi  nous  plaist-il.  En  témoignage  de  quoy ,  nous  avons 
fait  mettre  notre  grand  scel  a  ces  présentes.  Donné  en  notre  ville  de 
Bruxelles  le  douzième  du  mois  de  mai  Tan  de  grâce  mil  sept  cens  cin- 
quante cinq  et  de  nos  règnes  Te  quinziesme. 

SUenMt. 

Par  rimperatrice  reine  son  conseil, 
MUton. 

Ces  enfants  étaient  : 

i.  Louis-Antoine-Joseph  de  Herzelles,  décédé  sans  alliance  à 
Bruxelles,  le  48  juillet  i770. 
2.  Charles-Ferdinand  de  Herzelles,  qui  suit  XXIL 

XXn.  Charles-Ferdinand  DE  Herzelles,  lieutenant-colonel  dln- 
fanterie  au  régiment  de  Flandre,  au  service  de  S.  H.  Cath.,  etc. 

Il  naquit  à  Madrid  en  4704.  Par  contrat  du  8  avril  4739,  il  épousa 
Anne-Françoise  de  Coxie,  veuve  de  Gaspar-Joseph,  vicomte  de 


DE  HERZSLLBS.  55i 

Viliegas,  conseiller  de  Brabant,  fille  d'Albert  de  Coxiet  président 
du  conseil-privé,  et  premier  conseiller  d'état  aux  Pays-Bas,  etc.,  et 
de  Claire-Thérèse  Stalins  : 

Ce  jourd*huy  8  avril  1759,  par  devant  moy,  Gaspar  Mars,  notaire  admis 
au  conseil  souverain  deBrabant,  résidant  en  la  ville  de  Bruxelles,  et  en 
présence  des  témoins  en  bas  dénommés ,  comparurent  personnellement 
dame  Anq^  Françoise  de  Coiie,  douarrière  de  messire  Gaspar  Joseph, 
vicomte  de  Yillegas,  en  son  vivant  conselier  ordinaire  du  dit  conseil, 
d'une  part;  et  messire  Charles  Ferdinand  de  Herzelles,  lieutenant 
colonel  au  service  de  sa  Majesté  Catholique,  d'autre  part.  Lesquels  com- 
parants etans  d'intention  de  s'alier  et  s'unir  ensemble  par  Tetat  de 
mariage  a  célébrer  selon  le  commenJement  de  notre  mère  la  sainte 
église  ont  déclarés  d'avoir  fait  ce  présent  contract  antenuptiel  en  la 
forme  et  manière  suivante. 

Primes,  que  ces  futurs  conjoints  adoptent  bien  expressément  ces 
coutumes  de  cette  ville  de  Bruxelles  avec  promesse  de  ny  jamais  con- 
travenir  sous  obligation  de  leurs  personnes  et  biens. 

Item,  est  conditionne  que  les  futurs  conjoints  apporteront  en  com- 
munion conjugal  par  leur  mariage  tous  leurs  biens  meubles  et 
immeubles,  en  quel  lieu  et  province  ils  puissent  être  scitués,nuls 
exceptés  ni  réservés,  dont  le  revenus  seront  pareillement  communs 
entre  les  dits  comparans,  soient  que  lesdits  biens  soient  fiels,  allodiaux, 
censaux,  rentes  et  autres,  tant  ceux  fidei  commisses  que  libres,  sans 
quaucune  disposition  antérieure  paisse  prejudicier  a  cette  donnation 
réciproque. 

Item,  est  conditionné  que  le  futur  époux  aura  la  propriété  de  tons  les 
biens  meubles  et  immeubles  qui  sont  ou  seront  de  la  libre  disposition 
delà  future  épouse  au  temps  de  la  mort, de  quelle  nature  on  qualité  ils 
pouroient  être,  nuls  exceptés,  en  en  cédant  et  transportant  des  a  présent 
la  propriété  d'iceux. 

Et  finalement  est  encore  stipulé,  que  le  survivant  desdits  futurs  con- 
joints sera  héritier  mobilaire  et  aura  et  retiendra  de  suitte  les  avantages 
et  desavanuges,  en  confirmite  de  la  coutume  de  cette  ville  de  Bruxelles 
cy  dessus  par  les  dits  conjoints  adoptée ,  et  jouira  aussi  de  l'usufruit 
entier  des  biens  immeubles  du  premourant  de  quelle  nature,  qualité, 
ou  scituation  ils  pouroient  être. 


553  MAISON 

Promettant  ce  en  raivant  les  dites  parties  contractantes  de  se  régler 
selon  la  coatume  de  cette,  sar  Tobligation  de  lears  personnes  et  biens 
preseos  et  futurs,  constituant  a  cette  eflect  irroYocablement  N.,  N.,  et 
tout  porteur  de  cette  ou  son  double  authentique,  pour  en  leurs  noms 
et  de  leurs  part  comparoître  au  conseil  souTcrain  de  Brabant  et  par- 
tout ailleurs,  ou  besoin  sera,  et  les  dits  futurs  conjoints  le  trouveront 
convenir,  et  illec,  en  cas  de  deffaut,  les  présentes  faire  et  laisser 
décréter  par  condamnation  volontaire,  afin  d'accomplissement  de  ce 
que  dessus  avec  dépens.  Promettant  etc.  Obligeant  etc. 

Ainsi  fait  et  passé  en  cette  ville  de  Bruxelles,  jour,  mois  et  an  que 
dessus,  en  présence  de  sieur  Etienne  De  Rons.advocat  dudit  conseil,  et 
le  sieur  Augustin  Louis ,  marchand  en  cette  ville ,  comme  témoins  a  ce 
requis  et  appelés. 

De  Coxie,  vicomtesse  douariere  de  ViUegas,  Charles  Ferdinand  de 
Herzelles,  Derons.  Louij.  Quod  altestor. 

Gasp,  Mars,  notarius. 

Par  contrat  du  48  août  4743,  Charles-Ferdinand  de  Herselles 
épousa  Anne-Frédérique,  comtesse  d*Ingelheira,  dite  Echter-de- 
Mespelbron,  chanoinesse  de  Nivelles,  fille  de  François-Théodore- 
Adolphe,  comte  dlngelheim,  conseiller  d'état  de  S.  M.  I.,  son 
vice-juge,  et  premier  président  de  la  chambre  souveraine  de  justice 
du  S.  E.  R.  : 

Au  nom  de  notre  seigneur  Jésus  Christ.  Soit  connu  à  tons  ceux,  qui 
les  présentes  verront  et  ouïront ,  que  ce  jonrd'hui  le  dixhnitieme  jour 
du  mois  d*août  4745,  par  devant  moi  notaire  public  résidant  à  Aix  la 
Chapelle,  et  en  présence  des  témoins  ci-apres  nommés,  sont  comparus 
en  leurs  personnes,  la  très  illustre  dame  Frîderic',  comtesse  dln- 
gelheim, chanoinesse  du  très  illustre  chapitre  de  Nivelles,  majeure, 
d*une  part;  et  très  illustre  messire  Charles  Ferdinand,  comte  de 
Herzelles,  cy  devant  colonel  du  régiment  de  Flandre  infanterie  an 
service  de  sa  Majesté  Catholique,  veuf,  d*autre  part;  lesqu'elles  compa- 
rants étant  d*intenlion  de  s*allier  et  s*unir  ensemble  par  Tetat  de 
mariage,  à  célébrera  Thonneurde  Dieu  selon  le  commendement de 
notre  mère  la  sainte  église ,  ont  déclaré  d'avoir  fait  le  présent  coniract 
antenuptiel  en  la  forme  et  manière  suivante  : 


DE  HERZELLES.  5^3 

Et  premieremeut  il  est  coaditionné,  que  les  futurs  conjoints  adoptent 
bien  expressément  les  coutumes  de  la  ville  de  Bruxelles  avec  promesse 
de  n'y  jamais  contrevenir,  soub  obligation  de  leurs  personnes  et  biens. 

Etant  conditionné  déplus,  que  la  susdite  future  épouse  apportera 
par  forme  de  dot  la  somme  de  quatre  mille  florins  d^Allemagne  selon 
la  coutume  de  la  famille,  et  que  le  futur  époux  apportera  pareillement 
eu  mariage  tous  ses  biens,  meubles,  et  immeubles,  eu  quel  lieu  et 
province  ils  puissent  être  scitués,  nuls  exceptez  ny  reservez,  dont  les 
revenues  seront  communs  entre  lesdits  comparants,  soyent  que  lesdits 
biens  soient  (ieff,  allodiaux,  censeaux,  renies,  et  autres,  tant  ceux  fldei 
commissez  que  les  libres,  sans  qu'aucune  disposition  antérieure  puisse 
prejudicier  à  cette  donation  réciproque. 

Item  est  conditionné,  que  le  futur  époux  n'est  pourra  vendre,  ny  char- 
ger, qu'aliéner  aucuns  biens ,  qui  sont  et  seront  à  sa  libre  disposition. 

Item  est  conditionné ,  que  la  future  épouse  aura  la  propriété  de  tous 
les  biens  meubles  et  immeubles,  qui  sont  ou  seront  de  la  libre  disposi- 
tion du  futur epoDX au  temps  de  sa  mort,  de  quelle  nature  ou  qualitez 
ils  pourroient  estre,  nuls  exceptez,  en  luy  cédant  et  transportant  des 
à  présent  la  propriété  d'ieeux  que  autres  à  l'avenir. 

Prometunt  ce,  en  suivant  lesdittes  parties  contractantes  de  se  régler 
selon  le  contenu  de  cette  sous  obligation  de  leurs  personnes  et  biens 
présents  et  futurs,  constituant  à  cette  effet  irrévocablement  N.,  N.,  et 
tous  porteurs  de  cette  ou  de  son  double  authentiq,  pour  en  leur  nom  et 
de  leur  parte  comparoitre  au  conseil  souverain  de  Brabant,  et  par 
toute  ailleurs,  ou  besoin  serat,  et  lesdits  futurs  conjoints  le  trouveront 
convenir,  et  illec  en  cas  de  défaut  ces  présentes  faire  et  laisser  décréter 
par  condemnation  volontaire,  afin  d'accomplissement  de  ce  que  dessus 
avec  dépens.  Promettant  etc.  Obligeant  etc. 

Ainsi  fait,  et  passé  en  cette  ville  d'Aix  la  Chapelle,  le  jour,  mois,  et 
an,  que  dessus,  en  présence  de  Jean  Théodore  Knewert,  et  Jean  Quirin 
Beckers,  bourgeois  et  inbabitants  de  cette  ville,  comme  témoins  à  ce 
speciallement  requis  et  appelez ,  lesquels  'avec  les  comparants  susdits , 
et  moi  notaire,  ont  signé  la  minutte  originelle  de  cette. 
L.  S.  Comte$$e  Friderie  D*Ingelheim. 

L.  S.  OmU  Ckarkê  Ferdinand  de  HerseUes. 

Jean  Théodore  Knewert,  comme  témoin. 
Jean  Quirin  Beckers ,  comme  témoin, 

55 


554  VAI809 

Et  per  me,  qiiod  in  pnemiseorom  fidem  requisitiu  manu  8igDoq[oe 
nouriali  proprijs  atle$tor. 

L.  S.  Caroluê  FraneUeus  Urlithi ,  eœsareuê  jmte  et  in 

eamera  imperiali  immoMciUatui  Aqtiùgrtmi 
reiidens  notoHus, 

Frédérique  dlngelheim  avait  été  nommée  chanoinesse  de  Nivel- 
les »  à  la  place  de  feue  Philippine  de  Groy,  par  lettre  patentes  de 
Pempereur  Charles  YI,  données  à  Vienne,  le  12  septembre  1734  : 

Garolus  sexlus.  divina  favente  clementia,  electus  Romanornm  împe- 
rator  semper  augustus,  ac  rex  Germaniœ,  Gaslella^  Aragoniae,  Leglonis, 
tttriusqoeSiciliae,  Jérusalem,  Hungariae,  Bohemix ,  Dalmatiae, Croatix, 
Sclavoniae,  Navarne,  Graoaix,  Toleti,  Yalentix,  Gallitix,  Majoricarum, 
SeviUx,  Sardiniae,  Gordubae,  Gorsic»,  Murcix.Gienois,  Algarbix,  Al- 
geiirae,  Gibraltarîs,  insalarum  Ganariae,  et  lodiarom,  ac  terre  firmx 
maris  Oceani,  archidux  Austriae,  dux  Burgundix,  Brabantiœ,  Medîolani, 
Styrix ,  Garintbix,  Garniolx,  Limbargix,  Luxemburgix,  Geldrix,  yfûr- 
tembergx,  superiorîset  inférions  Silesix,  Galabrix,  Athenarom,  et 
Neopatrix ,  princeps  Suevix ,  Gatalonix ,  et  Asturix,  marchio  Sacri  Ro- 
mani Imperii,  Burgovix,  Moravix,  superioris  et  inférions  Losatix,  cornes 
Habspurgî,  Flandrix,  Tyrolis,  Ferretis,  Kyburgi,  Goritix,  et  Artesix, 
landgravius  Alsatix,  marcbio  Oristanii,  cornes  Goziani,  Namurci,  Rossî- 
lionis,  et  Cerîtanix,  dominus  marchix  Sclavonicx,  Portus Naonis,  Bis- 
calx,  Molinx,  Salinarum,  Tripolis,  et  Mechlinix,  etc.  Honorabîlibns 
devotis  nobis ,  dilectîs,  N.  abbatissxseu  prxpositx,  nec  non  decano, 
canonicis ,  et  capitulo  ecclesix  sanctx  Gertrudis  in  oppido  Nivellensi, 
cui  vel  quibus  jus  investlendi,  ad  infra-scriptam  prxbendam  pertinet, 
gratiam  nostram  cxsaream  et  omne  bonum.  Honorabiles,  devoixet 
dilectx ,  devotique  dilecti ,  cum  ex  antiqua  et  laodabili  consuetndine  ab 
antecessoribus  nostris  servata ,  et  ad  nos  usque  deducta  ex  quadraginta 
duabus  prœbendis  prœmentionatx  ecclesix  sanctx  Gertrudis  una  impe- 
rialis  dicta,  ad  nos  et  quemlibet  Romanorum  imperatorem  et  regem,  oti 
prxdictx  eodesix  supremum  advocatum  et  procuratorem  spectet,  adeo- 
que  jus  competat  ad  eam  prœbendam,  personam  nobis  gratam  et  accep- 
tam  pro  procuratore,  seu  administra  tore,  et  perceptore  nostro,  vel 


DE  HER28LLES.  S55 

procuratriee,  seu  admioistratrice,  ei  peroeptrice  nostra,  nominandi  et 
pneseaUttdi,  Yoaqae  hajttsniodi  nominationibos  per  Romanoram  impe- 
rateres  et  reges  laolî6  hacteniis  obedienter  déferre  coDsueveritis  :  dos 
antecessoram  Dosirorum,  ac  Dovissimis  propriis  vestigiis  insi^teatcs, 
loco  defunctae  naper  PbilippÎDae  de  Croy,  ultimae  hujas  imperialis  prœ- 
bendae  possessoris,  illugtrem  et  magoificam  devotam  nobis  gratam 
Anuam  Fridericam,  baronissam  ab  Ingelheim,  cnjus  oatiTae  animi  dotes, 
et  antiqua  stirps,  ac  praeprimis  praeclara  parentîs  sui,  nostri  consiliarii 
iDtimi,  et  jadicis  camerae  imperialis  mérita  nobis  apprime  commendata 
sant,  pro  procuratrice,  seu  administratrice  et  perceptrice  nostra  vobis 
Domînandam  et  pra^ntandam  daximus,  ac  tenore  praesentium  vobis 
nomînamiis ,  et  praesentamus ,  eique  jus  in  dicta  praebenda  nobis  com^ 
petens  omni  meliori  yiâ,  modo  et  forma,  qnibus  id  pro  consoeludîne 
memoratae  ecclesiae  Niyellensis  possurons,  îta  cedimus,  et  largimur,  ut 
durante  regîmine  nostro  imperiali,  eadem  prœbenda  ejnsque  juribns  el 
fructibus  ut  procuratrix  seu  administratrix ,  et  percepirix  nostra  uti , 
frui,  et  gaudere  libère  possit,  ac  debeat,  omni  contradictione  cessante  : 
Yos  adhortantes,  et  pro  conservatione  imperialis  consuetudinis  et  juris 
nostri  requirentes,  ut  eandem  Annam  Fridericam,  baronissam  ab  Ingel- 
heîm,  de  dicta  prœbenda  imperiali  aut  regia  inyestire,  et  prout  moris 
est,  in  eam  instituere  velitis,  cum  plenitudine  omnium  jurium  ad  ean- 
dem prœbendam  pertinentium  ac  fructuum  perceptione,  nec  non  pro- 
yentibus  et  reditibus  îllius  uniyersis;  in  eo  rem  yobis  gratam,  et  omni- 
modam  atque  euixam  yoluntatem  nostram  facturae  baram  testimonio 
litterarum  manu  nostra  subscriptarum  et  sigilli  nostri  caesarei  appen- 
sione  munitarum,  quae  dabantur  in  ciyitate  nostra  Yienna,  die  duodecima 
septembris,  anno  millésime  septingentesimo  trigesimo  quarto,  regnorum 
Dostrornm  Romani  yigesimo  tertio ,  Hispanicorum  Irigesimo  secundo, 
Hungarici  et  Bobemici  yero  yigesimo  quarto. 

Carolus. 
Ad  mandatum  sacrœ  caesarae  majestatis  proprinm. 
Max*  Benr,  De  Ley. 

Yidit  Joanneê  Adolphut,  eûmes  de  MeUek, 

L'abbesse  de  Nivelles,  Charlotte  de  Berlaymont,  étant  morte  le  4 
mars  1 743,  le  chapitre  s'assembla  le  27  mai,  pour  élire  les  trois  dames 
qui  devaient  être  présentées  au  choix  de  Timpératrice,  pour  la  do- 


556  MAISON 

mination  à  la  dignité  abbatiale.  Les  suffrages  tombèrent  sur  Ursule- 
Antoinette  de  BerlOy  sur  la  comtesse  de  Lannoy,  et  sur  Anne- 
Frédërique  d^Ingelheim.  Cette  dernière  supplia  le  roi  de  la  recom- 
mander à  la  reine,  afin  qu^elIe  daignât  la  choisir  pour  être  abbesse 
de  Nivelles.  Le  roi,  porté  à  favoriser  la  famille  d*Ingelheim,  et 
connaissant  le  mérite  de  la  chanoinesse,  qui  avait  trouvé  le  moyen 
d*obIiger  S.  M.,  chargea  le  comte  d*UlefeId  et  les  autres  ministres, 
d'assurer  la  reine  qu'il  lui  serait  fort  agréable,  si  elle  voulait 
nommer  la  comtesse  dlngelheim  à  cette  dignité.  Il  la  recommanda 
aussi  aux  seigneurs  de  Taxheim  et  de  Wasner.  La  représentation 
de  révéque  d'Anvers  et  du  chancelier  de  Brabant,  commissaires  de 
la  reine,  qui  avaient  été  présents  à  l'élection,  était  très-favorable 
à  la  dame  d*lngelheim,  ainsi  que  celle  du  conseil-privé.  Les  élec- 
teurs de  Mayence  et  de  Trêves,  proches  parents  de  la  candidate,  la 
recommandèrent  aussi  à  la  cour  de  Vienne.  Toutes  ces  recomman- 
dations, soutenues  par  les  mérites  et  les  belles  qualités  de  la  com- 
tesse, prévalurent,  et  elle  fut  nommée  abbesse  de  Nivelles.  Cette 
nomination  arriva  trop  tard  à  Nivelles;  Anne-Frédérique  d'Ingel- 
heim,  échangeant  la  crosse  abbatiale  contre  an  anneau  nuptial 
venait  d'épouser  Charles-Ferdinand  de  Herzelles.  Cette  dame  fit 
son  testament  le  10  avril  il  Al  : 

In  nomine  Domini.  Amen.  Ce  jonrd^huy  dix  d^avril,  mille  sept  cent 
quarante  sept ,  par  devant  moy,  Gaspar  Mars ,  notaire  admis  au  conseil 
souverain  de  Brabant,  résident  en  la  ville  de  Bruxelles,  et  en  présence 
des  témoins  embas  dénommez,  comparut  personnellement  dame  Anne 
Fredericq  née  comtesse  d*Ingelheim,  compagne  de  messire  comte 
Charles  Ferdinand  d^Herzelles,  inhabitante  de  cette  ville,  tant  ce  peu 
malade  et  incommodée,  jouissant  néanmoins  de  ses  pleins  sens  et 
entendement  ainsy  qu*a  moy  notaire  et  témoins  at  suffisament  apparu , 
et  a  moy  notaire  et  témoins  très  bien  connue;  laquelle  dame  considérant 
la  fragilité  du  corps  humaine,  la  certitude  de  la  mort  et  l'incertitude  de 
rheure  d'icelle,  et  ne  souhaitant  partir  de  ce  monde  sans  avoir  disposé 
de  ses  biens  temporels,  que  le  Tout  Puissant  luy  at  preste  en  ce  monde, 
at  déclaré  d'avoir  fait  son  présent  testament  et  acte  de  dernière  volonté, 
en  la  forme  et  manière  suivante  : 


DE  HBRZBLLES.  557 

Primes,  la  ditte  dame  comparante  et  testatrice  recommande  son  ame 
ao  Diea  toat  puissant,  son  createnr  et  rédempteur,  et  a  Finterceseion  de 
la  trss  sainte  vierge  Marie ,  de  sa  patronne  et  de  toutte  la  cour  céleste , 
et  son  corps  mort  a  la  terre  sainte,  voulant  qu*il  soit  enterré  en  Teglise 
paroissiale  d*Ittre,  en  la  forme  et  manière  que  la  tesutrice  a  déclaré  a 
son  dît  cher  époux,  luy  laissant  la  directiou  de  son  enterrement  et 
service,  de  même  que  les  messes  de  requiem  pour  le  repos  de  son  ame. 

Item ,  la  dame  testatrice  laisse  et  legate  a  sa  fille  de  chambre,  qui  la 
servira  jusques  au  jour  de  son  deces,  toute  sa  garde  de  robe,  sauff  ce 
qui  se  trouvent  garnie  d*or  et  d*ai^ent  ce  qui  devra  suivre  a  son  héri- 
tier cy  après  dénommé. 

Parmy  quoy,  la  ditte  dame  tesutrice  venant  a  la  disposition  de  tons 
ses  biens  meubles  et  immeubles,  de  quelle  nature  et  condition  Ils  puis- 
sent être,  et  dans  quels  lieux  ils  peuvent  être  sciuiex,  nuls  exceptez  ny 
reservez,  la  ditte  dame  testatrice  les  donne  et  laisse  par  cette  a  son  dit 
seigneur  époux,  messire  comte  Charles  Ferdinand  d'Herzelles,  et  cela 
pour  l'amour  et  affection  qu^il  a  toujours  porté  pour  la  ditte  dame  tes- 
tatrice, le  dénommant  et  instituant  en  jceux  pour  son  seul  universel  et 
nnicq  héritier,  avecq  plein  droit  d'institution. 

Voulant  la  ditte  dame  testatrice,  que  cettuy  son  présent  testament 
sorte  son  plein  et  entier  effet  non  obstant  quelques  coutumes  ou  plac- 
cartsa  ce  contraires,  auxquels  la  dilte  dame  testatrice  at  bien  expressé- 
ment dérogé  par  cette;  voulant  en  outre,  que  .tous  billets  signé  par  elle 
après  la  date  de  cette  sortent  son  plein  et  entier  effet  comme  sMls 
seroint  inséré  dans  ce  son  présent  testament,  se  reservant  aussy  néan- 
moins le  pouvoir  de  l'augmenter  on  diminuer  quand  bon  luy  semblera. 

Ainsy  lait  et  testé  en  la  ville  de  Bruxelles,  le  jour,  mois  et  an ,  que 
dessus,  en  la  demeure  de  la  ditte  dame  comparante,  en  présence  du 
sieur  Jean  van  der  Cappen,  avocat  du  dk  conseil,  et  le  sieur  Jean  Ema- 
nuel  van  Yerren,  et  le  sieur  François  Herdies,  comme  témoins  a  ce 
requis  et  appeliez.  Et  ayant  demandé  a  la  ditte  tesutrice  et  témoins  s'ils 
scavent  escrire,  ils  ont  tous  repondu  qu'ouy.  La  minute  de  cette  munie 
d'un  seel  de  neuf  florins  et  cachettée  du  cachet  de  la  dame  testatrice, 
est  signée  par  la  ditte  dame  et  témoins,  jointement  moy  le  dit  notaire. 

Quod  attestor, 
Casp.  Mars,  notaire. 


560  KÂisoii 

testateur,  qui  ne  devront  partant  faire  partie  do  partage  eiapres  a  spe- 
cifler ,  et  en  cas  qu*elle  soit  encore  a  son  service  an  tems  de  son  deces , 
et  point  aotrement. 

Item.  Le  seigneur  testateur  donne  et  legoe  a  George  Meisenair ,  son 
premier  domestique,  aussi  en  recompense  de  ses  bons  services  rendus 
et  encore  a  rendre ,  aussi  une  somme  de  800  florins  argent  courant  une 
fois,  et  en  outre  un  habit  avec  la  veste  et  culotte  de  sa  garderobe  a  son 
choix,  lequel  partant  ne  devra  aussi  faire  partie  du  dit  partage. 

Item,  le  seigneur  testateur  donne  et  lègue  a  Pierre  Brunebarbe,  son 
second  domestique,  une  somme  de  dOO  florins  argent  courant  une  fois. 

Item,  le  seigneur  testateur  donne  et  lègue  a  son  cocher,  nommé 
Larose,  ^0  florins  pareille  monnoie  une  fois,  avec  les  vieux  haraols  et 
toutes  les  selles  qui  se  trouveront  en  sa  mortuaire. 

Item ,  le  seigneur  testateur  donne  et  legoe  en  outre  a  sa  dite  lingere 
et  au  dit  George  Meissenair  tout  le  restant  de  sa  garde  robe  et  linges  de 
corps  a  partager  entr*enx,  moitié  par  moitié,  sauf  qu*ilsen devront  don- 
ner au-devant  dit  Pierre  Brunebarbe  trois  habits  unis  complets  a  son 
choix.  Sous  les  conditions  bien  expresses  que  ces  legs  n'auront  lieu  qu^au 
cas  que  les  domestiques  respectifs  précités  s(^ent  encore  au  service  du 
dit  seigneur  testateur  a  son  deces,  et  point  autrement;  lesquels  outre  ce 
devront  encor  être  nourris  l'espace  de  six  semaines  après  son  dit  décès 
et  en  tirer  leur  gages  sur  le  même  pied  que  pendantle  vivant  du  seigneur 
testateur. 

Parmi  quoi  venant  le  seigneur  testateur  a  la  disposition  de  tons  ses 
biens  a  délaisser,  meubles  et  immeubles,  dont  il  n*a  disposé  cidevant, 
en  quel  lieu  on  endroit  ils  seront  situés,  aucuns  réservés  ni  exceptés, 
le  seigneur  testateur  veut  et  ordonne  qu'après  son  décès  ils  soient  ven- 
dus publiquement  par  son  exécuteur  testamentair  ci-apres  a  dénommer, 
sauf  cependant  ses  tableaux  de  famille,  lesquels  le  seigneur  testateur  ne 
veut  être  vendus,  mais  déclare  de  les  léguer  au  sieur  Jacques  Joseph 
Pottelberghe,  mayenr  dlttre,  lesdits  tableaux  étant  an  nombre  de 
quatre,  outre  celui  du  prince  de  Wesboorg,  frère  de  feue  son  épouse; 
pour  les  deniers  a  en  provenir,  après  que  lesdits  legs,  funérailles, 
messes,  debtes  et  frais  de  sa  mortuaire  seront  paies,  être  par  son  dit 
exécuteur  testamentaire  appliqués  a  cours  de  rentes,  comme  aussi  les 
argens  comptans,  actions  et  crédits  de  lui  seigneur  testateur,  scavoir  la 
moitié  au  profit  de  la  table  des  pauvres  du  dit  litre,  et  l'autre 


DB  HBRZBLLES.  Mi 

moitié  au  profit  do  la  tablo  de$  pauvres  do  Vorsenal,  lesquels  il  inslitue 
et  dénomme  par  cette,  pour  tout  ce  que  dessus ,  ses  héritiers  unicqs  et 
universels  avec  plein  droit  dUnstitution;  sauf  cependant  que  monsieur 
son  frère  en  jouira  du  simple  usufruit  sa  vie  durante  sans  plus.  En 
quelle  considération  la  table  des  pauvres  du  dit  Yersenal  sera  obligée 
de  [aire  célébrer  a  toujours  annuellement  au  dit  \ersenal,  a  commencer 
a  Tannée  révolue  du  jour  de  son  décès,  un  obît  sur  le  même  pied  et 
aux  mêmes  conditions  que  le  seigneur  testateur  en  a  cidevant  fondé  un 
en  Teglise  d*Itlre,  autorisant  et  chargeant  des  a  présent  pour  lors  les 
administrateurs  des  pauvres  d'Ittre  pour  surveiller  a  toujours  que  les 
obits  et  conditions  ddessos  exprimés  soient  ponctuellement  observés  et 
exécutés  selon  la  teneur  des  présentes. 

Et  afin  que  le  contenu  des  présentes  soit  entièrement  accompli ,  le 
seigneur  testateur  déclare  de  dénommer  par  cette  pour  son  exécuteur 
testamentaire,  le  dit  sieur  Jacques  Joseph  Pottelbei^he,  majeur  d'Iltre, 
etc.  auquel  il  donne  par  cette  plein  pouvoir  de  faire  vendre  publique- 
ment tous  les  biens  meubles  et  immeubles  a  délaisser,  a  recevoir  Fim- 
port  sous  sa  quittance,  de  même  que  ses  actions  et  crédits,  pour  par  lui 
être  appliqués,  comme  est  ordonné  cidevant,  donner  les  procurations 
nécessaires  pour  adheriter  les  adieteurs  des  biens  immeubles ,  et  pour 
faire  généralement  tout  ce  qui  sera  requis  et  nécessaire  a  reflet  que 
dessus,  comme  aussi  pour  substituer  et  autoriser  aux  mêmes  eflets  telles 
personnes  qu*il  trouvera  convenir,  parmi  en  rendant  compte  aux  admi- 
nistrateurs des  dites  tables  des  pauvres;  et  au  cas  que  le  susdit  sieur 
Pottelberghe  ne  pourroit  vaquer  par  lui  même  pour  toute  Texecution 
delà  mortuaire,  le  seigneur  testateur  déclare  de  substituer  son  fils  le 
sieur  avocat  Pottelbe^e  pour  diriger  et  exécuter  la  mortuaire  pendant 
Tabsencede  son  père. 

Se  reservant  le  seigneur  tesuteur  la  faculté  de  changer,  augmenter 
ou  diminuer  ce  présent  testament,  quand  bon  lui  semblera. 

Ainsi  fait  et  testé,  le  jour,  mois  et  an  que  dessus,  en  la  chambre  du 

seigneur  testateur  en  la  dite  ville  de  Bruxelles,  en  présence  du  sieur 

Charles  Jean  Joseph  de  Hoze,  et  du  sieur  Pierre  Antoine  imbrechts, 

témoins  pour  ce  requis.  Et  étant  le  seigneur  testateur  et  témoins  par 

moi  notaire  interrogés,  s*ils  scavoient  écrire,  ils  ont  tous  repondu 

qu'oui.  Etant  la  minute  de  cette,  munie  d*un  scel  convenable,  signée 

du  seigneur  testateur,  et  témoins,  jointement  moi  notaire.  Quodattestor. 

H,  Focqwt.  Nots. 


562 


NAISON   DE  BBRZRLLES, 


Il  mourut  le  S7  décembre  suivant.  Le  mausolée,  ordonné  dans  le 
testament,  n'a  jamais  été  construit.  La  chapelle  de  Notre-Dame, 
dans  laquelle  il  devait  être  placé ,  appartenait  aux  prétendants  à  la 
seigneurie  de  Paucuwez,  qui  ne  voulurent  point  consentir  au  place- 
ment. Louis-Antoine4oseph  de  Uerzelles,  héritier  usufruiUer  de 
son  frère,  paya  3,600  florins  aux  pauvres  d'Ittre  et  de  Virginal,  et 
fit  faire  une  pierre  sépulcrale  de  400  florins,  qui  fut  placée  devant 
te  choeur  de  Notre-Dame,  et  qui  porte  cette  simple  inscription  (i)  : 

D.    0.    H. 

VARS  LE  CkVEÀU  DE 

LA  CUPELLB  CI 

DEVIKT  REPOSE  LE  COtlM 


rEHDIMkND  DE 

asMBLLES,  IIENFUTEDB 

DES  r«UTRES  d'ITTBE 

ET  DE  VEHblKjtL, 
t>t.Ctï>t  1.E  il  X"' 


REQt]IE»CAT  IN  PACK. 


(0  Copiée  sur  le  lieu. 


INDEX 


DES  NOMS   DE  FAMILLE. 


t—m 


Ailly,  97, 09. 
Alaert,  07. 
Albert,  54. 
Alcaretto,86,  87. 
Alennes,  502. 
Alexandre,  14. 
Alost,  96, 97,  490. 
Alsace ,  82. 
Amel berge,  il. 
Amstenraed ,  406. 
Anelhan,  211. 
Anjou ,  487. 
Annecroix ,  225. 
Antoing,  19. 
Ardres ,  96,  97,  525. 
Arenberg,  99, 154,  489. 
Argenteao ,  19. 
Armentîère8,152. 
Amoiild,282. 
Arscbot,  230. 
Aspelaer,  527. 
Asscbe,  44,  96. 
Assellers,  78, 107, 108. 
Assonleville,  58,  42,  44,  515. 
Athènes ,  17. 


Aubercicourt,  542. 

AubeTiUe,  81. 

Audregnies,  498. 

Aumale ,  505. 

Autriche,  46,  52,  60,  61,  141,  145,  169, 

173, 194, 294. 
Auxy,  515. 

Avesnes,  14,481,482. 
Avîla,  80.  , 

Aytona,  56. 

BaiUencourt,42,44,96. 
BaiUeul,  96, 492, 155,  557,  548. 
Ballieu,  378, 379, 422, 429. 
Baleoçou,  56. 
Balsiaux ,  570. 
Barbançon ,  95, 97,  484. 
Bamikow,  211. 
Batthyany,  154. 
Baudin,548. 
Bauduîn,  367,  370,  457. 
Baumez,  486. 
Baux, 486,  487. 
Bavière,  45,  49, 98, 99, 125. 
Beaiyea,  485. 
Beanval,512. 


564 


INDEX. 


Becker,  496. 

Bedmar,  129,  130. 

Belleforière,  42,  514. 

Bellemare,  299. 

Bentbem ,  494. 

Berchem,534. 

Berças,  518. 

Berghes,  166,  537. 

Bergues-St-Winnoc ,  516. 

Berlaer,  490—496. 

Berlaymout,  97, 203, 209, 500, 512, 540. 

Bernemlcourt ,  512. 

Berteau,  230,  263,426. 

Bertbier,  285. 

Bertbout ,  482,  490^496. 

Bertrand ,  31, 32,  37,  203. 

Betbune,  97,  523. 

Bette,  423,  531. 

Biest,531. 

Blanc-de-Houchin ,  517. 

Blanpain ,  285. 

Blessy,  509. 

Blondel ,  96, 97,  516,  517,  522,  534. 

Bode, 169. 

Bogaerde,  522. 

Bogaert ,  505. 

Bogaerts ,  225,  359,  562. 

Bois  ,511. 

Boisscbot,  107, 108. 

Bornai,  456. 

Bonlez,  72. 

Boiitet,370. 

Borlaut,631. 

Borobem,  96. 

Borsselen,  96, 97,  98, 99. 

Borwaar,  281 . 

Boiicbout,99,494,  534. 

BouOers,  152. 

Boulers ,  96. 

Bourbon,  99,  489. 


Bonrdon ,  380. 

Bourgogne,  19,  20,  511, 514, 545. 

Boutteville,  207. 

Brabant ,  294. 

Braîne ,  483. 

Brancart,284,450. 

Brasseur,  371. 

Brecbt,  107. 

Breda,  95,  483. 

Bretagne,  491. 

BriaTde,517. 

Brienne,  485. 

Brion»  55. 

Brune ,  529. 

Bruneau,  359. 

Bruxelles ,  481 . 

Bulteau,412,436. 

Burcb,  542,547. 

Bu&-Gbisignies,222. 

Bussy-Boulancy,  210. 

Calixte ,  14. 

Canny,  485. 

Caracena ,  80. 

€;arlier,411,473. 

Carondelet,  100,544. 

Castel-Kodrigo,  38, 62. 

Castre,  514. 

Gauller,  31,32,36. 

Cauvigny,  407. 

Celliés,405,407. 

Cerf,  505. 

Champagne,  204, 214. 

Cbâteau-Vilain-Rincheval,  513. 

Cbarles-Quint,31. 

Gbâtillon,485,487. 

Cbrislyn,117. 

Claerhout,542. 

GlaTier,  287. 

GUiy,  19. 

Clèves ,  24,  503, 537. 


INDEX. 


565 


Clinebamps,  407. 

Qockmans ,  528. 

aocqnet,367. 

Gobenzl,165,i65, 171. 

Goodé, 128,  486. 

Coniot,366. 

Coppin ,  230. 

Gortembach,496. 

Cortewyle ,  518. 

Coskier,  510. 

Cottereau ,  41 . 

CoUrd,  406. 

Coucy,  494. 

Coortoy,  366.  , 

Gourtrai ,  96. 

Coowenboveii ,  43,  44, 80. 

Coxie,  550. 

€nncë,  152. 

€raoii,  511. 

€nwez,230. 

Crerecœar,  512. 

Crohin ,  548. 

Croix ,  407,  509. 

Croasse,  423,  424. 

Groy,  93, 100, 167, 169,  500. 

Cnimpipen,  154. 

Cuienghien,  96,  502,  535. 

G780iDg,499,510. 

Daeie,547. 

Dampierre ,  485. 

Dams,  228,  230, 317. 

Daalier,  81. 

DawaDt,289. 

DeBasscher,  451. 

Decbamps,  363,420. 

Declères,  365. 

Decock,201. 

I>efraeoe,  318,  321,  411,  461. 

De  Houwer,  407. 

Deboax,359,361,  362. 


Délias,  211. 

Delmoue,302. 

Demade,  357. 

Demaret,230. 

Demear,  282. 

De  Monter,  405, 407. 

Demulder,  285. 

De  Nayer,  225. 

Dessart,  359-365, 426. 

De  Scbepper,  412. 

Després,  417. 

De  Toumay,  282. 

Deurne,  107. 

De  Vleescboawer,  412. 

DeTuyst,381. 

Dewael,407. 

DeWoa'ers,412. 

Dbuby,112. 

Doalcet-Pootëcoalant ,  202, 21 1 . 

Dreux ,  485. 

Dniet ,  378. 

Dabois,  284,359. 

Dufoor,  355, 426. 

Dujacqoier,  361,  366, 369. 

DopoDt,381. 

Darant,365. 

Duras ,  14. 

Dusaasoy,  210, 286. 

Dutillien ,  370. 

Eberstein,  537. 

Ecaussines ,  502. 

Eeckhaate,  531. 

Eléonore,  31. 

Emebert,  S.,  11. 

Enghien ,  16—21,  23,  28, 42, 95,  480 

—  489. 
Escomaix,  96,97. 
Epinoy,  95,  96. 
Estor,  495. 
Estoannelles,  45,  515. 


806 


Evrard,  iii. 

Failly,  516. 

Faucawez,  21— 43,355. 

Fauquemont,  14. 

Fay,  51i. 

Feller,  201 . 

Ferdinand ,  56. 

Feria ,  55. 

Ferier,  412, 415. 

Flandre,  14, 98,  514. 

Floyon ,  500. 

Fontaine ,  486. 

FormezeUes,04,  90, 

Fosseux,  511. 

Fourneau ,  107. 

François,  358. 

Frezin ,  527. 

Gaillet,  225. 

Gailly,  282,  287,  288, 379. 

Gallo-de-Salamanca ,  518. 

Gand,  96,97,481. 

Gastanaga,  122. 

Gavre,96, 100,483,  486,  492,502,  513« 

527, 534. 
Gérard,  566. 

Ghistelles,  96, 97,  98,  526,  528. 
Giliis,  26, 27,  71—76,305. 
Gioriette ,  365. 
Godeau,  200,  322. 
Godefridi,357— 359. 
Godefroid ,  14. 
Gribovai ,  504, 512. 
Griecken ,  43, 44, 81 . 
Grimberghen ,  484. 
Gruatere  «  522. 
Gryse,  79. 
Grysperre ,  544. 
Gudule,  S.,  11. 
Gueldres ,  14. 
GuenoulUe ,  423. 


Guiimot ,  285, 462. 

Gttines ,  505, 5». 

Habarcque,  509,  512. 

Hainaut,94,  99,  499. 

Haliuin ,  169,  512. 

Hamaide,501,502. 

Uamme ,  44,  96. 

Hane ,  229. 

Hap,457. 

Harchies,  38,  39,  497—507. 

Hartbuer,  531. 

Harpin ,  42,  44, 96,  99. 

Haveskercke,  96, 500,  502,  503, 528. 

Havrech ,  53. 

Haye,  30,  37. 

Havaux,  230,  282,  284,  310,  311,  SI», 

317,  380,  412,  448. 
Heere,  521. 
Heeswyck ,  494. 
Helin ,  285. 
Heisen ,  351. 

Hennin ,  42, 96,  97,  99, 485,  542. 
Henri ,  14. 
Herin ,  515. 
Herzelles,  42-196,  201, 2P78,  430,  514- 

562. 
Hesecques ,  542. 
Heuchin,  510. 
Heverié ,  494. 
Heymans,  414. 
Heynes,492. 
Hiemaut ,  365. 
Hinghene ,  96,  525. 
Hinnisdael ,  44. 
Hondschote ,  96,  97. 
Houchin ,  523. 
Huart ,  214. 
Huldenberg,97. 
Hulin ,  363, 426. 
Huy,  53. 


niDBX. 


S67 


Haysman ,  225. 
Ingdheim ,  582. 
I8abdle,54,55. 
litre ,  42. 
Ive ,  96,  iOO. 
Janson ,  379. 

Jaacbe ,  96,  100,  483,  500, 505,  544. 
JoigDj,  96,  97. 
ioly,  368, 417, 429. 
Jonghe,202. 
iLervinck,534. 
Kuik ,  494, 496. 
Kums,414. 
Lalaing,19,96,513. 
Lalieax ,  354, 426. 
Landas,  42, 96. 
Lannoy,  500,  502, 509, 513. 
LaUDis,281. 
Launay,  502. 
Lauraguais,  202. 
Lavry ,  407. 
Lëauooait,  41. 
LebniD,216. 
Lecharlier,  359. 
Leoolnte,81. 
Le  Dangereux ,  301 . 
Lede,56. 
Ledecq,  282. 
Ledroict,357. 
Leffanc,381. 
L^;rain,  366-372,  430. 
Lèves ,  42. 

Liedekercke,38,  95,  96. 
Ligne ,  19, 489, 512. 
Lilara,  96. 
Limboarg,  14. 
LongueTai ,  18,  29,  32, 37. 
Longueville ,  94. 
Looz,482,492. 

Lorraine,  153, 138, 162, 166»  170, 173, 
182,  186, 194. 


LoUam,211. 

Loavain ,  95,  499. 

Louwe,  496. 

Luxembourg ,  95,  98,  99,  487,  488,  489, 

526. 
Maes,  78, 107, 108. 
Maillé,  41. 

Mailly,  509,  518,  537. 
Maitte,  364,  426. 
Maison ,  42. 
Maldeghem,96,  528. 
Maie,  80. 
Mambonr,378. 
Marnez,  514. 
Manfroy,  303. 

Marbai9,19,28,29,37,42. 
Marcband ,  287. 
Marck,  97, 99. 
Marcoer,  412. 
Marmol,  113. 
Marsille,  452. 
Massart ,  222, 365. 
Massiet,  517. 
MasUing,96, 101. 
Mathieu ,  479. 
Matignon,  506. 
Manbel,97. 
Maulde,  503. 
Maximllien,22,24. 
Méan,397. 
Meldert ,  97. 
Melle,96. 
Mello,  45, 46. 
Melun ,  95, 96, 517. 
Mercier,  230, 405. 
Merie,  107. 

Merode,  128,501,518. 
Merstraten ,  128. 
Milly,  513. 
Minne,  255,  355, 358,  365, 370, 378»  580, 

422, 426, 429, 432, 455. 


568 


INDEX. 


MoereD.85i. 

Molembais,  500. 

lions,481,483. 

HonUiga,  14. 

Montenaken,  96,  07, 90,  SUS. 

MoDterey,  70,  76,  78. 

Montmorency,  96, 506,  518,  537. 

Iioreaa,301,303,  390. 

Mortagne,  482,  494,  501*  518. 

MorU8,403. 

Moachy,  510. 

M oascron ,  505. 

Mouton,  501. 

Namar,14,38,41,42,548. 

Napoléon,  203,  205,214. 

Nassau,  214,  504. 

Nedoncbel,  515. 

Nelis,  209, 270, 273, 282, 285, 286,988, 

322,  414,  469. 
Neufforge,  152, 153, 159, 162, 176,  tM 
Neufvillle ,  513, 544. 
Ninove,491. 
Obert ,  14. 
Oisquercq ,  500. 
Ombres,  38,  42. 
Orner,  307,  355. 
Ooghe,  21-28,  496. 
Orange,  214. 
Orlay,  19. 
Orléans,  285. 
Orta,80. 
Osier,  365. 
Ostrel,5l7. 
Pamele,  96,516. 

Pangaert ,  112, 120, 121, 122, 125. 
Pannentier,  397. 
Patin,  158. 
Pennas ,  356,  357. 
Perez,  80. 
Perwez,  484. 


Peut,  360. 

Philippe ,  24,  54, 56. 

Pieret ,  362.^ 

Pierlot,457. 

Pletin ,  366. 

Plettenberg,  505. 

Poix,  511. 

Poliet,  304, 339. 

PonUUier,511. 

PoDlécoulant,211. 

Pontraven,531« 

Portugal ,  37. 

Pottelberghe,  422. 

Pottes,  502. 

Pouliart ,  412. 

Poucques,  96,  97,  98,  90,  SU. 

Pourtois,  287. 

Poyvre,  522. 

Prés.  515. 

Presle,511. 

Preure,  511. 

Prusse,  162. 

Puente,  202. 

Quarebbe,  496. 

Quesnoi ,  97. 

Quien ville,  513. 

Radewaert ,  494. 

Ranst,521. 

Rayner,  473. 

Recourt,  511. 

Reinelde,S.,  11,14. 

Rely,509,511,514. 

Retbel,484. 

Rêves,  97. 

Reygersvliet,  528. 

Reyns,  44. 

Rhode,  525. 

Rhodes,  96. 

Rifflart,  42, 44,  96,  548. 

Risbourg,  96. 


mon. 


$d9 


Aifiére,  8S. 

Rodoao,  202«  545. 

Rodants,  24. 

Roland,  238,  230. 

RooTer,  202,  495. 

Roseau ,  350. 

Roncy,  488. 

Roosseao,367. 

Roobaix,  93, 96,  518,  526,  529. 

Roxas,  82. 

RoddershoTe,  551 . 

Rjm,53l. 

Saint-Amand,  548. 

Sainl-Omer,  96. 

Saittt-Pierre-Mesnil,  512. 

San-Sererioo,  487. 

Sarton,  209, 318, 319,  412. 

Sa^ry,  505. 

SaTease,  512,  513. 

Saxe,  55, 151. 

Sa7?e,407. 

Scbockaert,  154. 

Scbote,  107. 

SeboaTg,494. 

Scmbers,  44. 

Senzdlle,  500. 

Sersanders,  96,  532. 

Seatin,221,362. 

Simon ,  288. 

SoiaBons,484. 

Sotteghem ,  96,  482. 

Soamagne,  501. 

Spinola,55. 

Siakenborch,496. 

Slaiins,551. 

SlaTeie,  96,  540. 

Steen,  388-414. 

SteenbaoH,  154. 

Steenhoyse,  96, 

Stoann,249. 


Stfadiot,30,38,42,  44. 

Strepy,  497—501. 

Sweerts,  143, 144, 145. 

Tamineaa,361. 

Tamison,  50«53. 

Telller,  412. 

Téronane ,  509. 

Thiant,94,100,483,5U* 

Tbibe,  354, 426. 

TîUy,  55. 

Timmennans,  460. 

Toicqnes,  96, 100,  544. 

Tornaco,  49. 

Toor-do-Pin,  210. 

Tour-Taxis,  107. 

Tramerie,  517. 

Traiegnles,  28,  100, 128, 168,  109,  173, 

202,307,407,485,544. 
Tricot,  381. 
Tuchy,  948. 
Tynpel,  56. 
UUoa,  80. 
Unel,80. 
Uten-Ham,  505. 
Uten-HoTe,  495. 
Uter-Hoerham ,  528. 
Vacqutflc,  512. 
Van  Dalen ,  230. 
VanderCan,381. 
Van  der  Fosse,  225. 
Van  Nienwenbnyicn,  223. 
VaaTblelen,  214. 
Velroux,  43,  44. 
Vendredi ,  422. 
VeimelDes.SlI. 
VefrcyeiLen,496. 
Viane,482. 
Via]ien,94,96. 
Viennois ,  223. 
ViesTille,  38-55, 426, 508-523. 


579 

Vitqutia.  iSi. 
VilalH ,  96.  97. 
Villahermosa.Be. 
Vill(«u,  S31. 
Villen-Sir»«imoD,  915. 
Virgiotl,  13, 16. 
Voonneuele ,  SU. 
Vos,  S34. 
Vriesele,  tU. 
Wacblendonck ,  107. 
W>Tgnies,B3. 
Warnani,  SOI,  379-379. 
Waslurge ,  96. 
Wïuben.ll. 


WaoqDier,  3S». 
WivriD ,  96. 

Wercbln,94,  99.96,97.  !! 
Wignicourt.Sn,  S18. 
William,  28i,  360. 
Wilsepi.  133,  \U,  Itl. 
Winckele.  01. 
Winzingerode,  âl9. 
Wilgep.  H. 
Woest^De,  537. 
Vedegben.SIS,  S93. 
Vve.  5U. 
Zujlen ,  45. 


TABLE. 


RÉGIME  SEIG9IECRUU 

Description  de  Virgina}. page  9 

4.  Seigneurs  de  la  niai»oo  de  Tirgioal 15 

B.  »               »               dTaghien 17 

C.  >               j»               de  Faacawez 22 

D.  »               »               de  Harchîes 39 

E.  n               b               de  la  YiesYÎUe iO 

F.  »               »              de  Heneiles. 54 

Régme  Français 197 

DescripUoD  de  Virgical-Saoïme 205 

RÉGiiiE  Néerlandais 213 

Régime  Belge 227 

Appendices. 

y    I.  Abbés  de  Lobbes 297 

V  2.  Magistrat  de  Virginal 501 

N*    3.  CoDtumcs  de  Virginal « 325 

N*    4.  Eglise  et  cure 353 

>*•    5.  Chapelles 417 

y    6.  Couvent 425 

y*    7.  Bureau  de  bienfaisance 426 

a 

N*    8.  Agriculture 439 

V  9.  Industrie  et  commerce 450 


572  TABLE. 


« 


N*  10.  Généalogie  de  la  maison  d*Enghien pa(fe  480 

N*  il.  »  >  deBenhout 490 

N''  12.  »  »  de  Harchies 497 

^^  13.  »  »  de  la  Viesrille 50ft 

N*  14.         D  »  de  Herzelles 524 

Index  des  noms  de  famille 563 


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