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•* •
. • • •
317620
«'
•
HISTOIRE DES COMMUNES BELGES
N* 3.
I
Le premier mcrilc d'une liutnire nationale serait
de u'oablier persouoe, de ne sacrifier personne, de
présenter sur chaque portion de territinre les hommes
<'t loi faits qui lai appartieBDeni.
Avo. Tbbkkt.
{Leltrei tut VHutoirt de France).
<l.
'yi
I
I
I
I
. I
I
HISTOIRE
DE LA COMMUISË
DE VIRGINAL
PAR
£'ahbé CornctUe )9troobant,
Cosseiller honoraire et membre effBctir 4« l'Acedëmie d*Aidiéologie de BelgiqiM,
oorrvtpuadaat de rAcadëmie luUoDale et royale d'Arrbcologie d'Espagne , de la Sock'lc
académiqne de Cbcrliuurg , de la Société des Sciences , des Arts et des Lettres da Hainaut ,
da llBkUiat histMiqae d'Uirecbt . d<'i Sociétés de liltératnre flamande de BroicIIcs,
Lo«i«in , THmhoat, etc.
CoUifite.... fro^menlA, m p^rtûml^-^r
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BRUXELLES,
TYPOGRAPHIE DE J.-H. OEHOU,
RUE DE LA GRANDE f LE , 6.
J^^Û
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Belfiqae, nembre
pie , do la Sociclc
Dltrct dn Haioaut ,
Dde de Druxcllct,
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HISTOIRE
DE LA COMMUNE
DE VIRGINAL
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£'ahbé CornetUe )9troobant^
CoBteiller lionoraire et nembre effectif de rAcadëmle d'Arcbëotogie de Belgique , membre
correRpundaot de rAcadëniie luUonale et royale d'Archéologie d'Espagne , do la SocitHo
académique de Cherbourg , de la Société dca Sciences , dot Arts et des Lettres do Haioaut ,
de rinfctîiui historique d'Utrccbt , dos Sociétés de littérature flamande de Bruxelles,
LouTain , Turnhout , etc.
CoWgtfe... fragmenta, n$ ptttam^ ,-
t •
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BRUXELLES,
TYPOGRAPHIE DE J.-H. DEHOU,
RUE PE LA GiiANDE f LE , 6.
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^ Momitnr
(ftVItM&lfflS^SiDSMU StBQiltS
Boeimuw en Hédectne,
flcnrgmtstrt bt tKrgmal-Bammt,
MEMBRE DU CONSEIL PROVINQÀL DE BRABAlfT^
PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE NITELLES,
ETC. ETC.
0 VirginftI
Oriainal <
Perle enchâssée
ftanf ma pénale ,
Om6 1« MMeil
Perfant la nue
A ion réyeil
Dore et salue ;
Ciel enchanteur
Où ya mon cœnr I
Riehe corbeille
Oà Ta rabeille ;
Riaot jardin
Oà rar la branche
Qni cède et penche
Chante tans fin
L'oisean divin ,
Dont rbarmonie
Roule infinie ;
Oh Je sens mieax
De la natnre
Chaque murmure
Harmonieux !
Que de prestige*
Beau Virginal ,
Mon doux Tanal i
Oh ! que ne pnis-je
Suivre l'appel
De ton beau ciel !
F. R.... 1SU.
HISTOIRE
DE LA COMMUNE
DE VIRGINAL
•«■^
IRGINAL, VERGINAL ou VERZENAULT.
Située sur un plateau très-élevé et d'une
demi-lieue environ de circonférence» d*oà
Fœil découvre un horizon de cinq lieues de
1^ profondeur, cette commune ne contenait
anciennement qu'une centaine de bonniers
d'héritages. Cétait une franchise ou terre
— franche et neutre , libre de tailles, de
gabelles ou impositions quelconques , ne relevant que de Dieu et
du soleil. Elle était bornée au nord, à Test et au sud par la sei-
gneurie de Samme, et à Touest par celle de Hennuyères (i).
Lie village de Virginal peut réclamer une haute antiquité. Les
médailles , les tuiles à rebord , les vases en terre cuite , et d'autres
objets en bronze « qu'on y trouve en fouillant ]a terre au hameau de
(i) Lerot. Le grand théâtre profane de Brabant, I» part. p. 32.
t
TM Pe/rffAifTrt . tfvjpxit
la Bruyère , ne peuvent laisser de doute sur l'existence dans cet
endroit de plusieurs habitations gallo-romaines. Dans quel but ces
habitations y avaient-elles été placées? Je n'oserais prendre sur
moi de le définir. Rien n'indique que rétablissement fut militaire.
Aucune grande voie n'a pu passer dans le voisinage de cet endroit :
je crois que le parti le plus prudent est de s'abstenir pour le moment
de toute conjecture sur la nature de l'établissement qui y a existé
au temps de la domination romaine dans notre pays. Seulement je
crois que Virginal doit son nom à cet établissement, qu'on aura
désigné par Ver$us Altum, vers le haut, dont on a fait en gaulois
Verzenault. Quelques objets, découverts en 1842, font partie du
cabinet du professeur Roulez , à Gand , qui a eu l'extrême obli-
geance de mes les communiquer. J'en donne ici le dessin. Ce sont :
i"* une statuette en bronze de treize centimètres de hauteur, qui
représente Mercure, dont le culte était très-répandu dans les
Gaules; le dieu n'a pour tout vêtement que sa chlamyde jetée sur
l'épaule gauche et tournée autour du bras; il porte dans la main
droite la bourse qui est un de ses principaux attributs , et la confi-
guration de l'autre main indique qu'elle tenait le caducée; sur sa
tête se voient de petites ailes faiblement indiquées; la jambe
gauche manque, mais la fracture paraît être déjà ancienne : 2* une
bouteille en verre, à ventre gros et à goulot long et étroit; sa
hauteur totale est de vingt-sept centimètres : 3"* un pot de terre
cuite, à une anse, et dont le col se renfle à sa partie supérieure :
4"" plusieurs médailles de moyen bronze, mais toutes entièrement
frustes à l'exception de trois plits ou moins bien conservées : elles
appartiennent au haut empire : l'une est de Trajan et les deux
autres d'Antonin ; a, sur la face : tête diadémée de Trajan à droite,
IMP. CAES. NERVAE. TRAIANO. AVG. GER. DAC. P.M. TR...
revers : l'empereur dans un quadrige tenant à la main une
couronnne S.P.Q.R. OPTIMO PRINCIPI : exergue S.C.; b, sur la
face: tête diadémée d'Antonin, ANTONINVS AVG. PIVS P.P.
TR. P. XX.; revers : temple octostylc , la figure qui se trouvait au
milieu est eiïacëe; dans le camp S. G.; exergue : GONSEGRAT.;
Tig.i.
a.
{
/ KiiiPetrffAnn .jailfHÙ .
''■■^f'/e^Mf/i-^ f c^^fef^ /'ert/ /S^vv-^'i-y»/ r^ f fiy/vf/ter
■w<l>v.l*'! tt .)i«»f ÎK^^^*l^^~ , 11 Çii.vi»J .
SEIGNEURIAL. 1 1
e, sur la face : léte laurée d'Antonin à droite , ANTONINVS AVG.
PIVS.... revers : une femme assise sur un siège et tenant dans la
main droite un objet indécis ; la légende est effacée; exergue S.G.(i).
La terre de Virginal faisait partie du patrimoine que Waubert III,
comte de Hainaut, donna vers Tan 575 à sa fille sainte Amelberge.
Cette dame ayant épousé le comte Witger, seigneur de Gondé , en
eut trois enfants : saint Emebert, évéque de Gambrai, sainte
Reinelde, patronne de Saintes, et sainte Gudule» patronne de
Bruxelles. Lorsque Witger et Amelberge se séparèrent pour aller
servir le seigneur dans la retraite et les exercices de la pénitence,
à Lobbes et à Maubeuge, les terres de Saintes, de Virginal, et plu-
sieurs autres grands biens tombèrent en partage à sainte Reinelde.
Celle-ci ayant résolu, vers 655, de ne posséder autre chose que
son Dieu , et de se dépouiller entièrement de son patrimoine, alla
au monastère de Lobbes, qui lui rappelait un souvenir bien doux,
car c^était là que son père Witger avait quitté la terre pour le ciel ,
et conjura Tabbé de recevoir en don les terres de Saintes, de
Virginal et quelques autres , qu'elle léguait à saint Pierre , patron
de Poratoire de Tabbaye. Cette donation fut acceptée avec recon-
naissance par les religieux, émus à la vue d^une si rare et si
héroïque abnégation (i). (Voyez aux appendiceSj n* i.)
Dans la suite Tabbé de Lobbes nomma un seigneur avoué , pour
garder les droits de son abbaye à Virginal; mais insensiblement ces
avoués s'y attribuèrent plusieurs droits seigneuriaux et s'arrogèrent
le titre de seigneurs. De manière que la juridiction se trouva par-
tagée entre les seigneurs primitifs et les seigneurs avoués.
La haute, moyenne et basse justice compétait par indivis aux
deux seigneurs ; mais Texécution de la haute justice ou le coup
d'épée appartenait privativement au seigneur avoué. Le pilori se
(i) Bulletin de V Académie royale de BruxeUet, tom. x, 2< part. I8i3.
(t) Les Bolla^tdbtes. Àcta tanetorum, 46 juillet. — Surios. Fitœ ianctorum,
16 juillet. — Botlei. Fieêdei $ainiê, 1. 10, p. Î42. — GnesQuifeiiE. Arta sanctonim
Beigii^ I. 4, p. 642. — VniCHAKT. Annales du iiainaui , t. 3, p. 20. — Biblioihciitte
royale. Section de» manmcrits, n* 1871 1 .
i^ RÉGIIIE
trouvait près du bois de Hennuyères, à l'endroit qui porte encore
le nom de Bruyère de la justice. L'ayoué commettait le bailli , pour
garder ses droits , un sergent pour faire les exploits de loi, et trois
échevins; Tabbé nommait quatre autres échevins , et le mayeur,
mais ce dernier ne pouvait entrer en fonction qu'après avoir
prêté serment au seigneur avoué ou à son commis : le greflSer
était établi par les deux seigneurs. Les crimes étaient du ressort
du bailli, du mayeur et des échevins; les dettes et les ventes ou
mutations de biens étaient du ressort du mayeur et des échevins
seulement. Tous ces fonctionnaires étaient amovibles au gré des
seigneurs (i). {Voyez aux appendices n" 2.)
Les bois et les plantations sur les chemins et places publiques
appartenaient pour les deux tiers à Tabbé de Lobbes, et pour un
tiers au seigneur avoué. Les tonlieux , les amendes de loi , de bois
et defourfaison, les confiscations, les compositions criminelles ou
civiles se divisaient entre les deux seigneurs, moitié par moitié^
Au seigneur avoue seul appartenaient les droits suivants : le droit
de terrage consistant en vingt et un deniers par an sur chaque
bonnier d'héritage; le droit de douzaine, de cremaillon ou de
bourgeoisie consistant en un vieux gros, ou un sou et dix-huit
deniers, qui se levait sur chaque chef de famille ayant moins de
deux bonniers d'héritage; le droit de goubau ou de cambage,
consistant en deux pots de chaque tonneau de bierre brassée à
Virginal ; sur les bierres étrangères il levait deux sous pour chaque
roue des voitures qui ramenaient. Il y possédait encore en rentes
particulières quarante-cinq florins ; et en rentes seigneuriales dix
chapons et une poule, vaillant annuellement huit florins; ces
diverses rentes et les droits de terrage et de cremaillon rappor*
taient soixante florins, année commune (i).
Les vertes amendes avaient été abandonnées par les deux sei-
gneurs au bailli et au mayeur; tandis que le droit d'affbrage,
(i) Documentt des. biens apparienatU au seigneur marquis de Herzelles , 1. 1,
Hanascrit appartenant à M. Théodore de Jonghe, à Bmidiles. — y#rcAtt>es du
château d'IUre, — Lerot. Le grand théâtre profane de Brabant, I*' part. p. 22.
SEIGHKDRUL. 15
consistant en quatre pots de bierre par brassîn , avait élë donné
aux écbevlns pour les jours d'assemblée (■].
Les habitants de Vii^nal étaient régis par des coutumes parti-
calières, quils s'étaient sans donte forgées eux-mêmes et qu'ils
observaient opini&trement, ne se souciant pas des désordres aux-
quels elles donnaient lieu , et s'imaginant qu'ils ne poufaient être
censurés que par leurs seigneurs (i). Conune ces coutumes ont
échappées jusqu'ici à tous les jurisconsultes publicîstes , je préfère
de les pnUier en entier telles qu'elles existent encore dans les
archives de la commune, que d'en donner une pile analyse.
{Voj/es AUX Appendicet, »° 3.)
(i) DocumaiU det bUtu appartenant au itiijntMr marquii de Uer:cUn.
luiiscrit cité-
(1) LnoT. I^jFMdlMUnpro/àacffïfinitaiU,!. c.
/ epuiH la dosatioD Taite par sainte Reinelde
^ à l'abbaye de Lobbes, il n'est plus fait men-
tion de Vii^inal, qu'en l'an IISO. Une grande
dissention s'éleva alors à Liège après la mort
\ de l'évêqne Obert. Alexandre, archidiacre de
Liège avait été nommé évéqne par l'empereur Henri V, et Frédéric
de Namiir , prévAt de Liège avait été sacré par le pape Calîxte II ,
à Reims. Le duc de Lorraine, Godefroid le Barbu , les comtes de
Duras et de Uontaigu, et la noblesse de la Hesbaie, soutenaient le
parti d'Alexandre. Godefroid, comte de Namur, avec le comte de
Limbourg, et le seigneur de Fauquemont et les habitants de Liège,
suivait celui de Frédéric, son frère. Les Brabançons furent défaits
devant Hui, et Alexandre dut se soumettre à son compétiteur. Le
duc Godefroid déchargeant sa colère sur le comté de Namur et sur
l'évéché de Liège, envoya une troupe de soldats pour ravager Vîi^
nal , mais ses habitants lui firent représenter qu'ils n'étaient nulle-
ment soumis à l'évéque, mais qu'ils formaient une franchise
indépendante, et les troupes se retirèrent.
L'évéque Henri de Gueidres ayant obtenu, des échevîns de Liège,
en 1254, l'autorisation de lever une milice et un impAt sur les
vivres pour envoyer au secours de Jean d'Avesnes, qui faisait la
guerre pour le Hainaut à Hai^uerite , comtesse de Flandre sa mère,
voulut faire contribuer les habitants de Virginal dans cette charge,
mais ils surent encore s'en libérer en faisant valoir leur titre de
franchise indépendante (i).
(i) archiva gèitéraUi du myaume. ContvtUt dcM ibiU de Brabant, ni 15.
SEIGNEURS DE VIRGINAL.
*—*
^A.180Jff D^
«•
/
'4^
Abmcs :
NMË DE VIRGINAL, dame de Virginal.
Il parait certain que lés seigneurs avoués,
établis à Virginal par l'abbaye de Lobbes,
prirent leur nom de cette terre. Le plus
ancien document, conservé aux archives de
Virginal, nomme Anne, dame de Virginal,
en 1346.
Sachent tout chil qui chest escripl veront u oront , que
dame Affiics de Vekzenau a akatet et bien paîjet a Jakemar
i6 RÉGIME
fil Jean le MoDDier de Kalkel a Marieii se suer, un courtil si grant et si
petit qu*il est séant a Jakicr tenant a un des les a liestre qui fu jadis
dame Martain et a Faltrc les a FiestreMarien qui fù femeKolie. Liquels
courlis est contrepans et abons a Gerardin le bastard Ûl Tierifil Jehan le
Monnier deKulke, de deus razieres de bled de rente par an tout le cours
de le Tie ledit Gerardin après le deces doodit Jehan le Monnier. Et se
lidessus dit Jakemar et Maroie se seur ne paioient le dicte rente d*an en
an par coy il dis Gerardins tralst a dit contrepan etabontpar deffalte de
paimeni que li dicte dame Ânnes u ses remannans u chis qui chest
chirographe aportra, mais quMI soist hom de loy, se poroit traire a tout
riretage que li dessus dit Jakemar* et Maroie se suer tienent a Jakier
ou jugement des eskevins de Samme loist a savoir, alnois et pasturage
que a leur boin hiretage sans jamais revenir les dessus dis Jakemar et
Marien se suer saf tant que tant et si longement quil paieront bien le-
dicterente si dessusdit Jakemar et Maroie se suer pueent faire leur pour-
fit des dis anoiset pasturages soit taillier u en altre manière et tant plus
car toutes les fies le lidis Gerardins vcnroit par devant les eskevins
de Samme et quitterait le dicte rente leur hiretages doit y eslre quittes.
A ches convens faire furent ques eskevin de Samme, Henri de le Moite,
Jehan Helers, Joherias, Jehan dou Gardin, Colart Morias de le Volée,
Jehan de Heriemont et Pieres de Herenchaine et si y fu maires li
maires hiretales de Samme. Chou fu fait l'an de grasce m ccc et xlvj
au mois de junnet que dist le mois de fenal. (i)
U m'a été impossible de trouver comment la terre de Virginal
parvint à la maison d'Enghien. Il faut croire qu'Engelbert
d'Enghien, seigneur de Rameru, l'obtint par achat, comme il avait
obtenu y vers 4575, la seigneurie de Faucuwez à Ittre : depuis ce
temps Faucuwez et Virginal ne cessèrent d'appartenir au même
seigneur.
(0 Archives de la commune de Virginal.
SEICKEUUAL.
^A.I80W
Amau : éearttlé, au I' et 4* girotniê d'argent et de table de dix piice$ ,
eWaqut gmtn de uMt tbaiyé de Irvii croix retniuetée» mt pied fiehè
d'i>r, qui eit Kagbita; oui' et 9 d'or, au Uon de tabU, qui ett?\»aàT^
NGELBERT I p'ENGHlEN, seicneur de
Rameru , Tubize , la Folie , Faucuwez ,
Itire, Samme, Sari, Virginal, elc.
Il était fils de Waulier, seigneur d'En-
ghîen, et d'Isabelle d'Athènes, comtesse
de Conversan, Brienne, Licfae. dame de
Rameru, etc. (^oye> $e$ tueendants aux
Appmdieei.)
i8 RÉGIME
Il mourut le 12 février 1402, et fut enterré à l*abbaye de
Gambron, devant le tabernacle, sous un magnifique mausolée,
avec cette épitaphe (i) :
ci)i) gist mtmxt (i^nglebcrs b(ffngt)ien
jadis sire be Hamern, be la Jollie et
be Srt)ubise, qui trespassa lan mil
iiij' if le %i\ be febcrier
^ift) gist bame iilarie be Callaing,
espeuse bon bit msgr (ffnglebert
b^ngl)ien qui trespassa lan mil
iiif xv\ le xt] jour be beeembre.
prie pour leurs âmes.
Il épousa V Marguerite de Longueval, dame de Nevele, enterrée
à l'oratoire des Templiers de Gand, où elle fit plusieurs fondations
pieuses, d'après cette inscription (s) :
HIER IS BEGAAVEN
VRÀUW lURGRIETE VAiN LOMGUEVALE,
VRAUWE VAM NEVELE, DEWELCKE IN DEZE KERCKE
HEEFT GHEFONDEERT EENE DAGHELYSCHE MESSE EN
DE ANDERE DIENSTEN VOOR HAER ZIELE , HAER OUDERS,
EN VOOR MR ENGHELBRECHT VAN ENGHIEN;
lUER NAERCOMERS EN WILDEN DE SELVE NIET BETALEN
WAEROM MËR JAN VAN MUNTE, RUDDRR
VAN S* JANS ORDE, OUDE COMMANDEUR IN VLAENDN
EN MEER ANDRE VAN HET TEMPELHUUS IN GHENDT
PROCEDERENDE JEGHENS MTNHEER JAN, RUDDER,
HEERE VAN FOSSEUX EN VAN LANDE VAN
NEVELEN, DENWELCKEN STN PROCES TE PARUS
VERLOOS EN GHBDWONGREN DE SELVE MESSE EN
DIENSTEN TE BESETTEN EEUWELYCK EN ERFFELTCK.
(i) BoTKENS. Trophées de Brabant, 1. 2. p. 118. — Biblioiht'que de Mon$.
Manuscrit BiU. p. 63.
(«) Bibliothèque de Gmid. Manuscrit 27, t. 4, p. 107.
SEIGNEURIAL. 49
i* Marie de Lalaing, décédée le i6 décembre 1416, veuve de
Guillaume de Ligne, seigneur de Hontreuil, et fille de Simon de
Lalaing, seigneur de Quiévrain.
Du second mariage :
i. Engelbert d'Enghten, qui suit II.
2. Jeanne d'Enghien, qui épousa Renaud d'Argentieau, seigneur
de Houflalize.
3. Marie d'Enghien, qui épousa Bernard d'Orlay, seigneur de
la Buissière.
4. Louis d'Ënghien, qui épousa Louise de Marbais.
IL
ENGELBERT II d^ENGHIEN, seigneur de Rameru, Tubize,
la Folie, Brages, Bogaerdcn , Leerbcek, Beringhen, Saintes,
Wisbecq, Faucuwez, Ittre, Saramc, Sart, Virginal, etc., conseiller
du duc Jean.
Ce seigneur acquit la chapelle de Notre-Dame dans l'église
dlttre, et y fit construire un caveau pour servir de sépulture à sa
famille (i).
Il mourut vers 4459.
■
Il épousa le 19 janvier 1414, Marie d'Antoing, fille de Henri
d'Antoing, seigneur de Plessy, et de Marie de Glary, dame de
Haveskercke, Brifeuil, Estaires, etc.
De ce mariage :
1. Louis d*Enghien, seigneur de Rameru, Tubize, Morialmé,
Saintes, Wisbecq, etc., décédé avant 1487 : il ne laissa qu'un fils
naturel, Antoine d*Enghien, seigneur de Saintes et de Wisbecq ,
qui épousa Mai^uerite de Bourgogne , fille naturelle de Jean de
(i) Archiva du château d'IUre.
20
EÉGIME
Bourgogne : ils soDt enterrés à Fëglise de Wisbecq avec cette
épitaphe (i).
tifi girt antoine beng^n en «on tanq)»
i
II*
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DG
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§
S"
(tnb nuuuj m au0o0inoq aq atuan0a«m ^tusfq|||
2. Engelbert d*Enghien, qui suit IIL
(i) Ck)piée sur le lieu.
SEIGHEintlAL. 21
III.
ENGELBERT III d'ENGHIEN , seigneur de n»eskerke,
BrUéDil, Estaîres, Clery, FaucDwez, lUre, Samme, Sart,
VacDUL. elc.
Il mwnit vers i486.
n ent d'Anne de Fancuwez une fille natarelle, Marguerite
ifEa^ien, qai obtint pour dot les terres de Faucuwez, Ittre ,
SaHiae, Sart et Vii^inal, ea époasaot Panl Ooghe, de Berlaer :
kars descendants reprirent le nom de Fancuvez.
c-
i ; t*i*i
: i iW.
W'Â ' 1 1
\ik' )
^
\
kVÊXA : irmMf, au 1" et i' d'argent, à Irait paît de gueuht, qui
'-■y M( Itarlaiir ; nu 2' et y d'hertninci, à Iroù fi» de giieulci.
AUL OOGHE DE BEBLAEIl. dit de FAU-
CUWEZ, (SElC^F.utt de FawciiwcT;, Itlre.
Sammc, Sart, Virginal, ctr., Iiceiicié-f>s-
lois, conseiller de Brabanl, grniicl-bailli de
Nivelles et du Roman-pays de Brabant, c(r.
seignenr fnt mandi^ avec les autres personnes
ois états, par le bailli de Ilainaut, en vertu
dres du duc Maximilien, de se trouver à Mons,
janvier liSI , pour as»stcr à la séance du
main (t).
i) Cacuahd. ltii]iport t«r Ut archive» de Lille, p, 416.
SEIGNEURIAL. 23
A peine eût-il épousé Marguerite d^Enghien , que son beau-père
Engelbert d^Enghien se repentît de lui avoir donné la terre de
Virginal. Il voulut donc la lui contester ; mais les docteurs de
roniversité de Lourain Tadjugëreiit à Paul Ooghe. L'acte de dés-
béritance fut passé solennellement au château de la Folie, le 3 sep-
tembre 1485, en présence de Michel le Dangereux, mayeur de
Virginal, et des écbevins Jean Lambert, Josse Saintes, Jean
Ursmer, et Jean Poinchenet :
Sachent tons presens et advenir, que eus ou casieaolx de la Folle, et
par piedie de terre empruntei au seigneur de ce lieu , et se comparut
personnellement pardevant mair et eschevins de Versenal, hault noble
et puissant seigneur monsieur Engelbert d^Eughien , seigneur de la
Folie, etc., et la endroit remonsira, cornent il avoit eut ung proches par
entre loj mondit seigneur et maistre Paul Ooghe, licencié en loix,
seigneur de Faucnwez, etc., pour et a cause de la seigneurie, tels
droicts et actions, que mon dit seigneur avoit en la ville et jurisdiction
de Tersenal. Duquel proches mon dît seigneur dict la endroit quMI avoit
eut jugement contre Iny de messieurs de Puniversité de Louvain , par
le Tcrtu duquel jugement forche luy estoit de déshériter de la ditte
seigneurie. Et en accomplissant icelny jugement mon dit seigneur
raporu la endroit, en la main de nostre dit maire, tele baulteur, justice
signoirie,drolct et action, que luy et ses prédécesseurs avoyent possesse
audit Versenal , tant en rentes, bois, corne en autre usage, sans y rien
escepter, retenir, ny mettre hors, et s'en déshérita et desvesty bien et a
loy et Ta quittez, werpit, et renoncha une fois, seconde et tierche, tant que
loy porte , a oelx et pour en y estre adheretez ledit maistre Paul Ooghe.
Ce en fust ledit maistre Paul Ooghe advesty et adheritez bien et par
loy, pour luy et ses hoirs joyr et possesser de la dessour ditte seigneurie
et tout che que en est dessus a toujours heritaublehient, voir sauf tous
droicts d^aultruy. A ces couvons, deshîretanche, adheritanche et a tons
che que dit est dessus, fiiict et passet bien et par loy, furent comme
eschevins de Versenal, Jehan Lambert, Josse Saincte, Jehan Onrsmer,
et Jehan Poinchenet, voir sauf tout droit; et sy y fue corne maire
Micbienlx le Dangereux, qui tout che que dit est dessus mist en le
warde des eschevins dessus nomec. Che fut faict et cognent a correction
24 RÉGIME
de nostre couri souveraine en Tan mil occc iiij^'' iij le treizième jour
de septembre (i).
Dans la guerre que Philippe de Glèves, seigneur de Ravestein,
fit à Maximilien , roi des Romains, Paul Ooghe» avec la plupart
des seigneurs brabançons, tint le parti de son prince légitime.
En 1488, il leva des troupes à ses propres frais pour conserver son
château de Faucuwez. Les insurgés se rendirent bientôt maîtres
des chftteaux de Beersel et de Braine-FAUeud : Faucuwez éprouva
le même sort. Le château de la Folie à Écaussines-Lalaing, dans
lequel Ooghe s'était renfermé , résista à toutes les «attaques : ses
troupes incommodèrent tellement les ennemis, que pour se venger
des pertes qu'ils souffraient, ils prirent et ravagèrent le château de
Bornival , dont ils firent exécuter la garnison sur la Grand'Place
de Bruxelles (t).
Le 3 septembre 1495, notre seigneur fut envoyé avec maître
Louis Roland, conseiller de Brabant, vers ceux du clergé de
Brabant et de Liège, assemblés à Louvain, pour obtenir d'eux
raccord de quatre mille livres que Tarcbiduc leur avait fait
demander pour le paiement de ceux de sa chapelle (s).
Le 31 juillet 1505, il acheta du roi Philippe, la haute justice des
seigneuries de Faucuwez et de Sart (4). Il voulut aussi augmenter
ses droits et sa juridiction à Virginal. A linstigation de leur sei-
gneur, Pierre Delmotte, mayeur de Virginal, et les échevins
Martin Poliet, Josse des Prez, Guillaume le Consevere , Wautier
Moreau et Josse Gillis, s'assemblèrent sous la présidence du bailli
Jean Ursmer, le 1 août 1516, et mirent plusieurs points par écrit,
qui lésaient les droits de Tabbaye de Lobbes :
(i) DocumentM des iriem appaHenanl au seigneur marquis de Berzelles, Manus-
crit cité.
(s) PoNTUS Heuterus. RcTum austriocarum , lib.ni,p.93. — Henné et Wapters.
Histoire de Bruxelles, 1. 1, p. 309. — Ces aatcars nomment erronément ce seigneur
Polidore de Berlaer.
(s) Gacbard. Rapport sur les archives de LiUe, p, 287*
(i) archives du château d'ittre»
SKtGNElRIAL. 25
Scliachent lous presens et advenir, que par ie bailly, mayeiir et
esebeviDs de ia ville et fraDcbise de YerBenal , cy desoubz oomoiez ,
scavoir faisons que pour obvier aux differeoces et abus que en temps
ad veoir sourdre et enlever se poleroieat pour les droicts, baolteors et
eoiolamens apparlenant au seii^neur de Faucuwez audit YerseDal,a
Tabbe de Lobbes, et inbabitaals d*icelle ditte francbise, avons fait
nettre ei rédiger par escrii, a cause ^ue sommes tous mortels, et que
un chacoD aye ce que é» droict appartient ei enssy que avons usez et
veu user nos prédécesseurs en la manière qn'il s^ensuil, el comme les
anciens dicelle fraiicbise ont dit et témoigne par lenr serment.
Premiers est dit, que les maunans, bourgeois on iubabitanis d*icelle
francbise ont este tousiours francq de touttes tailles, aydes et impositions
eovprs tous princes, ducqset seigneurs, soit ducq de BrabanI, comte
de Haynault, evesque de Liq;e, ne aultres quelconques. Item , ont este
et sont, en icelle ditte ville et francbise de Versenal, francq toutes
personnes, quelque parte ou pays qu*tls soyent, de tout cas criminel
on civil; mais sont tenus preallablement bailler et donner a plain a
cognoistre le cas entièrement et elairemeni duquel demandent icelle
ditte francbise, au seigneur dndit lieu, ou en son absence a son bailly,
lequel ayant ony la déclaration de» cas si sont tels raisonnables que
fnncbise se doibt ou poudroit succourir etgarder en raison le poodroit
ixiiller icelle francbise. Item, outre auvat icelluy seigneur de Versenault
touttes justices, haute , moyenne et basse. Item , a icelluy seigneur de
Versenault iliecq un bailly et un sergent pour ezploicter et eiecuter
ce que a sa ditte seigneurie peult competer. Item , a icelluy seigneur
en icelle terre, francbise et seigneurie, certains cens et rentes selon sou
registre. Item , a encore icelluy dit seigneur en icelle ditte francbise le
tiers part des bois de Versenault al rencontre de Tabbe de Lobbes qui
emporte les deux parts d'icelluy bois et pareillement du bois fouragie.
Item, a ledit seigneur en icelle ville et franchise de Versenault
garande de conins aussy avant que ieelle ville et francbise de Verse-
nault contient. Item, mon dit seigneur Tabbe de Lobbes at en icelle
ville et franchise plusieurs cens et rentes sur plusieurs et divers heri*
tages, selon les registres; les deux parts des bois de Versenault, avecq
ausqr les deux parts des bols fouragie. Item, at iliecq un mayeur et
sept eschevins, lesquels se eslyt par le dit abbe de Lobbes, et luy estre
cslnyï se présente au dit seigneur de Versenault, pour faire et prendre
t
^6 RÉGIME
le serment ; ei ne peut îcelluy mayeur faire ou exercer son office se
preallablement n*a faict son dîct serment au seigneur ou a son baîUy.
Item, icelluy mayeur, comis de sermente que dessus, peult faire ser-
monter sept eschevius, et eux ensemble sermenter un clercq et un
sergent de loy ; et avecq aussy ledit mayeur peult commettre un lieute-
nant en son lieu : lequel mayeur et eschevins ont commission et judi-
cature de tous cas concernantes de fons et de roye et autres arren te-
ments réelles , et met icelluy mayeur a exécution touttes sentences
rendues par iceux escherîns a sa semonce. Item, a icelluy abbe la
collation de la cure dudit VersmiauU, avecq la disme grosse et menu^
en icelle terre et franchise , contentant toutes fois le cure d*ioelle fran-
chise d'icelle ditte disme. Item , le dit seigneur de Yerseiiaultat en icelle
terre un droici de douzaine ée chacun mannant qui n*a point deux bon-
niers d'héritage, un vieu gros doit le dr^t de ealenge de chacun ebernage
a le manière acooustnme; et se doit le dit seigneur de Versenault avoir
en la ditte franchise une prison que pour y emprisonner et mettre les
maisnyeurs de la ditte franchise et illecq leur faire droict et loy, sans
les pouvoir menner hors la ditte franchise , ny a Faucuwez , ne a autres
parts. Â tout ce que dit est cy dessus furent presens come bailty dudit
Versenault, Jean Oursmer, et comme mayeur Pierart de le Motte, et
sy furent comme eschevins de la ditte ville, Martin Pollyet, Josse des
Prez, Goilliam le Consevere, Wautier de Morial et Josse Gillis. Ce fat
fakt en Fan quinze cent et seize , le jour Saint Pierre aoust entrant (i).
Ces injustes usurpations ne durèrent pas longtemps. — Accusé
d'avoir confectionné de faux cartulaires et de faux registres, Paul
Ooghe, par sentence du 27 novembre 4518, fut privé de son état de
conseiller et déclaré inhabile à exercer encore aucun ofBce : il fut
condamné à payer 9000 philippes d'or, sa seigneurie fut confisquée»
et le gibet de Faucuwez et de Sart abattu («). H continua cependant
de jouir de ses privilèges à Virginal, car Jean Gillis, pris de bois-
son, ayant eu le malheur de tuer son frère Antoine, se présenta
devant la loi de Virginal pour obtenir la rémission de son méfait :
(i) Documenté det biens appartenant au seigneur marqtUs de Herxelles. Mss.
de M. Th. de Jonghe.
(%) Archives du château d'ittre.
SEIGNEtAlAL. 27
le mayeor Pierre Delmotte, et les écbevins Martin Poliet, Pierre
Moreao, Wautier Moreaa, Josse Gîllîs, Michel do Four, Jean le
Parmentier et Colard Ursmer, lui ayant pardonné, se rendirent
auprès du seigneur Paul Ooghe, qui à leur prière lui rendit la
terre, pourprise et franchise de Virginal, d'après les anciennes
cootunies, le 37 septembre 1524 :
Sachent tous preseos et a4feair, que parUevant le mayeur et les
esehefinsde Ver8eDault,eyde880obi nommez se comparai Jehan Gilles,
eocompagne deancons ses bons amis, et la emlroil fui par loy remons-
tre qae il esloit vérité que loy ayant beu et faict bonne ehere avecq
Anihoîiie Gillîsson frère germain et anssy plusieurs autres, et eox avoir
beus ensemble et en raUant a lenr maison , se prirent ensemble de
parolie, tant que ledit Jean Gillis prit une grande pierre et se print a
mwer après ledit Anthoîoe son frère, tant qa*il achena ledit Anthoine
de tel sorte en la leste, qu^il le blessa Ci^rleraent, Uiot que ledit Anthoine
en Ibt malade en mains de maître, environ six semaines, et au debout
dndit terme il mourut. Et loy estre mort ledit JeanGUlis este pris sous
le dit Versenault, fors dollens comme raison le veult, et après ce estrc
Caict , le dit Jean Gillis reste comparut présent mayeur et loy, et la en
présence d'eux a faict paix as parties comme tout ce appert. Et après
tout ce estre faict, ledit Jean Gillis avecq plusieurs amis c*este trans-
porte par devers monsieur Paul Ooghe, licencie en loix, seigneur de
Facuwez, de Yerseuault, etc., et la présent le dit mayeur et lo) dodtt
Yersenanlt luy très siogolierement prier et requérir que en rhonneur
de Notre Seigneur Jesu Christ, qu'il voulisse prendre piiie de luy et par
especial de sa femme et petits enfans, et qu'il le voulisse recevoir a on
gracieux apparent, et luy pardonner son grand mesfait et delict, et que
a ceste cause il lai voulisse rebailler tout la terre pourprise et franc-
quise en gênerai dudit Yersenault. Et ledit seigneur en nostre présence
esmeut de pitié, et considère tout ce que dict est, et qu'il avoit faict
aucun gracieux appoinctement a cause de sa ditte seigneurie et par
délibération de conseil sur ce eu avec le mayeur et la présent esche-
vins, luy pardonna ce dit delict, et par le teneur de celte présente
lettre luy pardonnoit, donnoit et rendolt au dit Jean Gillis tout la terre,
proprise et franchise en gênerai dudit Yersenault, que pour luy le dit
38 RÉGIME
Jean Gilles de ce jour et aatremeni haDter converser fréquenter et
defflorer paisiblement et franqaement toni et ei telle maDier& comme
il peut et avoit fait, en demeurant le dit faict et delict advenus, et
comme de cas pareil a este anciennement accousiume et possesset,sile
a le dit seigneur absoli et remis en son premier estât et deu , en luy
baillant par cette présente remission dudit faict, et la en présence desdits
mayeurs et eschevins le dit seigneur des deniers 8*en tient pour sols
content et bien paye et en quittât ledit Jean Gillis et tous autres a
cuy quittance en peut et doibt appartenir, en commeBdiMt par ledit
se^neur a tous officiers desa ditle terre et seigneurie dndict Yersenault,
et aussy de ses antres terres et seigneuries, que ledit Jean Gillis laissent
de sa ditte remission paisiblement user joyr et converser, en priant et
requérant a tous autres officiers que a la remission et pardon faict
audit Jean Gilles ne veulent faire aucun trouble ne empeschement. Et
a tout ce que dit est dessus, ainsyeslre faiet, furent presens comme
escbevîns dudit Yersenault, Martin Polyet laisne, Pierre de Moriau,
A¥autier de Moriau , Josse Gillis, Michiel du Four, Jan le Farraenlier
et Golart Osmer; et comme mayeur, Pierart del Motte, qui tout ce que
dît est mist en la ivarde et retenance desdits eschevins. Ce fut faict a
le correction de le court souverain, en Fan quinte cent vingt et
quattre, le ving septième jour du mois de septembre (i).
Paul Ooghe monnit vers 1530 [%}.
II épousa, comme il est dit, Marguerite d'Enghien, décédée
vers 1528.
De ce mariage :
i . Louis de Faucuwez, qui suit V.
2. Philippe de Faucuwez.
3. Jean de Faucuwez.
4. Marguerite de Faucuwez, décédée le 2 août 1518, qui épousa
i^ Gilles de Marbais, écuyer, seigneur de Winghen, fils d'Antoine,
seigneur de Marbais, et de Marguerite de Trasegnies (s), 2'' Arthur
(i) Documents dn bUnu appatienarU au seigneur marguis de H^rzeUev Mss.
de M. Th. de Jongbe.
(t). Le manuscrit 12381, de la Biblîoth. royale place erronément sa mort en 1516.
(s) toyez mon Histoire de Braine'te-Château etHaut-lUrt, p. 151.
SBIGIIBURIAL.
S9
de Longaeval , mayeor de Nivelles : on voyait ancienBemenl leur
tonbeaa k réalise Sainle-Gertrude de Nivdles, detani liante! de
Notre-Dame de sept douleurs , avec cette épitapbe (i) :
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(i) Hisiaire généalogique, diplomatique et monumentaire de la maison de Her-
zeUes. Mss. de M. Th. de Jonghe.
SO RÉGIME
5. Jeanne de Faucuwez, qui épousa i"" François de la Haye,
seigneur de la Haye-à-Gouy, Ligny, etc., enterrés à Ligny;
T Henri do Stradiot, seigneur de Malève, amroan de Bruxelles
(3 février 1533) (i).
V.
LOUIS DE FAUCUWEZ, chevalier, seigneur de Faucuwez, Ittre,
Samme, Sart, Virgitial, etc.
A peine installé dans la succession de sou père , il voulut encore
empiéter sur les droits de son co*seigneur Tabbé de Lobbes. Le
2 mars 1533, il envoya le mayeur dlttre , Nicolas de Meuve , à Vir-
ginal, pour exciter le peuple à reconnaître le seigneur de Faucuwez,
comme souverain absolu de leur franchise. Le mayeur Pierre Del-
motte, au milieu des désordres, convoqua les échevins Pierre
Moreau, Herman Moreau, Josse Gillis, Nicolas Ursmer, Jean de
Keurck et Nicolas de Lalieux, et ils déclarèrent unanimement de
vouloir observer la convention du i août 1516 :
Sachenl tous présents et advenir, que pardevant le mayeur et les
eschevins de Versenault cy dessoubz nommez , se comparut Colart de
Meuve, mayeur dlltre, comme procureur et mambour siiflisamment
commis pour et an nom de noble illustre honore sei^^neur monsieur
Louys d'Engbien, chevalier, seigneur de Faucuwez, du Sart, et de Ver-
senault, etc., et la endroit par un jour solemnel, si conte le 2 jour de
mars auno 1532 , après Tissue de la grande messe, demandant aux
mannans bourgeois et inhabitanis de la terre et franchise de Verse-
nault, s'ils ne vouloient demourer en leur franchise, liberté et couslume,
come ils ont usez et accoustumez du temps passe, eulx et leurs prédé-
cesseurs, sans vouUoir eulx subjetier a nouvelles coustumes préjudi-
ciables a eulx, a leur franchise et liberté, considère que la terre de
Versenault, prendez qu*ils se jugent a la loy de Liège, touttes fois fi*est
point pays de Liège, ne aussy assise es quattre borne ou mettes dudit
pays, ains est une terre contcntieusc et franche, assise, situe et enclose
dans le pays de Brabant, lesquels ne doibveut cognoistre pour leur
(4) HoNE ET Wauters. UUlom de Bitixelles, t. Il, p. 507,
SEIGNEURIAL. 31
maître et seigneur que le seigneur de Fancuwez seul. Et le tout avoir
defflonstre par le susdit mambour et commis du dit seigneur, la com-
munauté du dit Yersenault se sont prins a conseiller, et avoir parle
ensemble, ont dit d*dne sienlie et accordt paisible Pun de lautre que il
voloeint demourer en leur franchise , liberté et coustumes , comme ils
ont usez et accoustumez du temps passe, eux et leurs prédécesseurs,
le tout apparent par vertu d'une lettre pour cette cause faict par le
bailly, mayeur et escbevins de la franchise du dit Yersenault, avecq les
anciens d*ioelle franchise , qui ont dit et tesmoignent par leur serinent
le contenu d*icelle, disent et déclarent que le dit seigneur de Faucuwez
at en ioelle seigneorie et franchise un droict de douzaine de chacun
mannant qui n'a point deux bonoiers d'héritages, le tout déclarant
avecq autres devises tant du droict appartenant a Tabbe de Lobbes,
comme aodit seigneur de Faocuvrez, ioelle lettre estant en date de
Tan 1516, le jour St-Pierre aoust entrant. Et pareillement lesdits de la
commonante dodit Versenanlt ne jamais ne sceurent que le seigneur
de Faucuwez seul , mais se le dit seigneur de Faucuwez et monsieur
Tabbe de Lobbes ou autres ont procès ou différons ensemble de ce il se
déportât bien commencer a ses seigneuries ou autre de cachier et pré-
sence chacun son droit et ce qu'a euli appartient. A tout ce que dit est
cj dessus furent présent comme escbevins du dit Yersenault, Pierart
de Moriau, Herman de Moriau, Josse Gillis, Colart Osmer, Jehan de
Koroq, et Colart de la Leucq; et comme majeur, Pierart de la Motte;
qui tout ce que dit est mist en la garde de leur court souveraine. Ce
fut hïca en Fan, mois et jour susdit (i).
Louis de Faacuwez obtint en 4544 , grâce et abolition de la con-
fiscation de la seigneurie de Faucuwez, à la prière d'Eléonore,
rein3 de France, lorsqu'elle vint faire visite à son frère Fempereur
Charles-Quint (i). Entretemps Fabbé de Lobbes , Guillaume Cau-
lier, profondément lésé dans ses droits h Virginal, avait Intenté un
procès à Louis de Faucuwez : ils j^^aceordèrent cependant sous
larbitrage de Martin Bertrand, chanoine de Saint-Rombaut à
fi) Doeumenh det biens appartenant au seUjncur marquis de HerzeUcs. llss.
de M. Th. de Jongbe.
(t) Archives du cltàleau d'IUre,
SS RÉGIME
Halines et scelleur de roHicialité de Cambrai à Bruxelles, et d'Artur
de Longueval , mayeur de Nivelles : In convention fut signée le
5 mars 1546 (v. s. 1545), et servit depuis lors à établir les droits
de chaque seigneur :
A tous ceux qui ces présenter lettres verront ou oirroot, salut.
Noos, Martin Benran, presbitre, chanoine de Teglise collégiale de
5. Romhaut de Malines, et sceleur de monseigneur revereudifisittie de
monsieur de Cambray en sa cour a Bruxelles, et Arius de Longueval ,
mayeur de la ville de Nivelle. Scavoir faiaonsque comme débat, ques-
tion et procès fussent de loiotemps esmeu entre révérend père en Dieu,
monsieur Guillaume Caulier, abbe du monastère Saint Pierre de
Lobbes, de Tordre de Saint Benoit, diocèse de Cambray, et son couvent,
d'une parte; et noble homme chevalier niessire Louys, seigneur de
Faucuwez, d'autre parte : a cause de la seigneurie, proéminence et plu*
sieurs droictures que chacuns d'iceux seigneurs pretcndoit a lui appar-
tenir en la terre ville et franchise de Verginau. Par ce premièrement,
que le dit sieur abbe en action de son église, suivant les privilèges et
le contenu de ses lettrages et registres, maintenoit appartenir a luy seul
toutte la haute seigneurie moyenne et basse de la ditie franchise de
Vergenau, et par conséquent en touttes loix, amendes civiles ou crimi*
nelles les deux tiers, recognoissant seulement un tiers au dit seigneur
de Faucuwex, comme en icelle franchise. Item, que a luy, en action
que dessus, appartenoit le droicl de gambaige, d^afforaige, de confis-
cations, remissions, le son de la cloche, faire proclamations, etc. Au
contraire^ persisloit le dit seigneur de Faucuwez, a lui seul appartenir
la haute justice et moyenne, et partie de la basse, recognoissant seule-
ment aa dit sieur abbe seigneurie fonsiere ou bhsse de fous et de roye ,
et qu'a luy seul appartenoieni touttes loix et amendes, tant en bois que
autre parte, criminelle et civile, appréhension des prisonniers, la
prison dudit Verginau, faire proclamation, le son de la cloche, avoir
un hailly au dit Verginau , donner franchise au dit homicide de illecq
demorer, remissionner delinquens, quant le cas eseheult, ei plusieurs
autres droictures dont estoit et avoit este en possession luy et ses pré-
décesseurs, de si loingtemps qu'il n'estoit mémoire du contraire, comme
Il disoit, alléguant encore plusieurs autres choses, pour maintenir son
SEIGNEURIAL. 33
pKleBdti ëroii. Contre lesquelles, slieguoii pareillemeot ledit siear
aMe pissieuK raisons senraoles pour son droici defleodre. liem, maio-
lenoit en outre ledit sieur tbbe que a luy seul apperieuoit créer et
justicier un majeur et sept escheTÎos au dit Vergioau pour adin)uisircr
droîct a un chacun^selon la loy de Liège, dont avoii use de tout temps,
lequel mayeur ne debvoit faire serment que a luy, et es mains desdiis
escfaeTÎM, soydeplaîdant dudlt aTow de ce que s^estoit advanee de faire
un majeur et sept escbetins depols peu de temps, empeschant lesdils
maire et esdievins dudlt abbe de eiercer leur office , ce que jamais
n*aToîi esle feu ne ouy de sea prédécesseurs, et a cette cause debyoit
estre prive le dit voue de son ofilce, comme les ayant fourfaict, selon
le eooâetttt des privilèges dndit monastère, etc. Au contraire, perslstoit
le dit sieur de Faucuwei, que ce qu'il avoit lait, esloit par protisiou, a
cause qui teooil que quant le dit sieur abbe avoit crée et Institue ou
eslue un maire icelluy ne pouTOit exercer la ditte office que prealla-
Mement n*e«si fait serment es mains dudlt seigneur de Faucuwez ou
de son officier, csnme haut seigneur de la ditte lyanchise de Vei^e-
nsult , lequel maire pontoii eslire et recevoir le serment de sept esche-
vins, mais n*avoient eognoissance d^action personnelle que par son
congie. liem , mainlenoit le dit seigneur abbe, que le maire et esche-
vins dudlt Vergenault devoit venir a ressort en touttes matières, tant
criminelles que civiles on relies , a recharge et pour apprinse de cens
a leur cheffiien les eschevins de Lobbes immédiatement, et médiate-
ment de Lobbes aux eschevins de la cite de Li^e. Au contraire, tenoit
le dit seigneur de Faucuivea, quMl dévoient aller a la plus prochaine
ville de Brabani en tout cas. Item, grandement se defriaindoit le dit
seigneur abbe, que a son desceu et de son prédécesseur, au grand préju-
dice de son église, avoit esie practiquees et ja fabricquees certaines
lettres en forme de record , datées dut d*aout Tan i5lê, et icelles
anottes au ferme des eschevins dudlt Vergenault, lesquelles font men-
tioo de plusieurs choses préjudiciables a son aulorlte de son église,
par quoy requeroit et perslstoit qu'elles dévoient estre tirées hors du
dit fènne et qu*on ne se devoit ayder dicelles ou aucunement. Au con-
tiaîre, soutenoit le dit seigneur de Facuvrez, que les ditles lettres
estoient bonnes dictes par le mayeur et eschevins et anciens dudit
Vergenault et par le consentement de Tabbe qui estoit pour lors, et en
appndMition de ce avoit paye la moitié des despens, comme apparoit
34 RÉGIME
par les comptes du receveur du dit abbe, lesquels icelluy abbeavoil
signe, etc. Parquoy pour panreDÎr a uoe bonne paix et concorde, et
esteindre tous procès et différons entre les dits seigneurs, nous dessus
nommez nous sommes employés a induire lesdiltes parties a un bon
accord et appoinlement, auxquels se sont accordes sans constrainte
nulle, en la forme et manière quy s'ensuict. Premier, touchant la lettre
en forme de record, datée du I d'aoust 4516, dont est faict mention cy
dessus, sera tirée hors du dit ferme des eschevins de Vergenault et
touttes autres lettres faisant mention d'icelles, si aucunes y esloient
trouvées et icelles mises a néant , sans jamais s*en pouvoir ayder, et au
lieu dUcelles sont faictes ces présentes lettres, et deux autres pareilles,
contenant ce présent appoinctoment, et ce que chacun desdits seigneurs
devra avoir et jouyr dodit Vergenault, tant de ce qui at este en question
que de ce dont n*at este débat : desquelles leltres seront scelles ponr
plus grand authorite des seaali desdits deux seigneurs et du seaulx du
couvent Saint Pierre de Lobbes, et de nous deux seaolx; pareillement
desquelles lettres Tune gardera le dit seigneur abbe, Tautre le dit
seigneur de Faucnwcz, et la troisième sera mise au ferme des esche-
vins de la franchise dudit Verginault. Item, est appoincte et accorde
entre lesdittes parties, que doresenavant toutle la haute seigneurie
moyenne et basse appartiendra par moitié aux deux seigneurs par
indivis, au scavoir au dit seigneur abbe, et ses successeurs, en action
de leur église de Saint Pierre de Lobbes, et au seigneur de Faucuwez
et ses successeurs ou héritiers a cause de son advouerie; reserve que
au dit seigneur de Faucuwez seul comme haut voue appertiendra Texe-
cution dn criminel. Item, appartiendra au dit seigneur abbe seul, eslire
créer et Instituer un mayeur, luy baillant commission par escrit et
recevant de lui son serment pour garder le droict de son église, mais
le dit mayeur avant pouvoir exercer son dit office sera tenu faire ser-
ment es mains du dit seigneur de Faucuwez, et soy présenter a luy ou
a son commis. Item, appartiendra au dit sieur abbe, ellire quattre
eschevins, et le dit seigneur de Faucuwez trois, lesquels feront tous
serment es mains du dit mayenr, et iceux auront cognoissance de
touttes causes et matières tant criminelles que civiles et reeles de fons
et royc; mais le dit maire et lesdits quattre eschevins esleu par le dit
seigneur abbe ou ses successeurs, seront révocables a son bon plaisir,
comme seront pareillement les trois esleus par le dit seigneur de
SKIG?(BURUL. 55
Faacow<a par iuy revocables. Item, que tous sei^aos de bois ou
officiers pour apprebender prisonniers civils e* crimioels, forestiers
pour garder les bois, se eiablironi par Taccord desdits deux seigneurs ;
lesquels ofDciers feront serment es maius du maire et des eselieYtns de
bien et leallement exercer leur office. Item, touchant le resort et
aprinse de conseils les snsdits maire et eschevins iront en matière et
cause réelle de fons et roye de heritances on desberitances a Lobbes,
comme a leur chef Immédiat et de Lobbes aux eschevins de Liège ,
selon qu'ils ont parddevant aeoousturae; mais en actions personnelles
ou criminelles, attendu qne Vei^enaui est nn Crancq aïeux et terre
frandie et nenirale, ou les mannans et habitans oni este de tout temps
et sont de présent fnncq de touttes tailles, gabelles, débits et impositions
quetconques envers tous princes, soil dœq de Brabant, comte de
Haynaot, eresqoe de Liège, ou autre, yront lesdits maire et escbevlns
pour avoir conseil et ad vis par devers les clercqs de droicts au plus
prochain dudit Vergenanlt, qui plaira mieux aux dits deux seigneurs.
Item, doresenavant touttes amendes de loix, confiscations, compositions
eriminelles ou civiles, amendes de bois, et de fourfaisons sur les biens
de terre tant en prêts, bled, que autre parte, camt>aige, afforaiges,
tonlienx, se diviseront an profict des deux seigneurs, moictie par
moictie, pareillement tousdespens qui seront engendres par appré-
hension et détention des personnes civiles ou criminelles; en cas qu^ils
ne se puisent recouvrer snr la partie délinquante, se feront aux des-
pens desdits deux seigneurs moitié par moitié, jusques au jugement et
la sentence incluse; mais après la sentence prononcée rexecntion du
coup el le disner des eschevins et payement de Texecutenr seront aux
despens senis dudit seigneur de Facnwez, comme haut avoue. Item,
appartiendra seul audit seigneur de Facuwez de donner la franchise
dudit Yergenault a quelque homicide ou autre pour demorer illecq ;
mais sMl conTcnoit faire quelque remission a quelqunn de quelque cas
que ce fut, se sera par Tacoord desdits deux sans pouvoir faire remis-
sion Fun sans l'autre. Item , est divise que la prison dudit Vergenaut et
le son de la cloche, pour leurs affaires ou semonce, les rentiers venir
payer leurs cens et rentes, seront communs aux dits deux seigneurs,
par condition que si convenoit faire besoigner a la ditte prison serait
aux despens des deux seigneurs. Item , est déclare pareillement , la
repartition de aucunes taillis s*ostoicnt faictes dessus , les deux tierces
56 RÉGIME '
appartieoiienl au dit sieur abbe el son église, et Taulre lieree au
seigneur de Facuwez; mais les 2inendes se partageroni j>ar moitié selon
qu*il est devant escrit, etc., et quant sera besoing de faire quelque
monstre de bois fouragies chacun arbre sera marque deux coups du
marteau dudit sieur abbe, et d'un coup du marteau dudit seigneur de
Facuwez; et se vendront les bois, tant fourages que raspe, par commun
accord desdîts deux seigneurs , et ny pondront prendre ny donner Tun
sans Tautre. Item, ledit seigneur abbe comme patron et oollateur de la
cure jouyra de ses dime grosse et menue seul a la charge accoustumee,
dont font mention ses registres, pareillement deses.*cens, rentes, tant en
argent, cbappon, poule, avoine, jouyra seul suivant ses cartulaires et
registres, paisiblement. Item, ledit seigneur de FacuwcE jouyra seul de
ses cens et renies selon les registres et qu*il at JKîfoustiinie, si comme
nn droit de douzaine pour chacun maysnier qui n*a point deux bon-
niers d'héritages un vieux gros, et de cbaoon bonnîer dudit terroye de
Yergenant, dont en doit avoir environ cent et six bonnier, un journal,
demy vieux gros, excepte sur les deux tiers des bois appartenant au dit
seigneur afobe, lesquels sont et seront toge et fraocq a point payer le
demy vieu gros. Item, généralement tousdroicts, prouffils et émolu-
ments procédants de la ditte terre et franchise de VergenauU, dont ne
seroit icy faicte expresse mention se partiront «oictie par moictie aux
dits seigneurs. Sans malenghien. Et quant aux despensfaits et soutenus
par les deux parties en divers procès, et pardevant diverses juges
demouront compenses, un chacun soustenatft ses fruix et mises. Tout
lequel traicte, accord et appointement cy dessus déclare, les dittes par-
ties, c'est a scavoir, révérend père en Dieu , istiHlaume CauUer, abbe
dudit Lobbes, et messire Louys, seigneur dudict Facuwez, et chacun
d'eulx de tant que toucher leur peut, promirent et eurent en couvent
tenir faire et accomplir *bien et enthierement de point en point, ainsy
et par la manière que cy dessus est deviset, iceux soy obligeant Tuo
envers l'autre, et touts leurs successeurs, hoirs et remannants, partout ou
quMls soient et poudroient estre trouvé. Et en approbation d*lcelle
respective obligation , un chacun d'iceux at icy appose son seau , que
pour en vertu d'iceux po«ivoir la partie gardant le dit traicte et
appoinclement constraindre la partie deGaiillante de gacder ledit
appoinctemcnt par devant quelque seigneur ou juge que ce soit, et aux
despents, cousis et fraiz du défaillant. Et nous dessus escrits, Martin
SEIGICEURIAL. 37
Bertrand , et Anus de Longueval , comme médiateurs de paix et amia-
bles compositears, avons este presens a faire ce appoinctement, eo
approbation de quoy et tesmoinage de vérité, a la reqnesle desdittcs
parties avons icy mis et apposes nos seaulx. Ce 5 de mars i5i5, stîl de
Cambray (i).
Umis de Faucuwez fit son testament le li avril 1556 :
In nofflîne Domini. Amen. Par le tenare de ce présent publicq
iostrament, cognu soil a tons et évident, qne en Tan de la Nativile de
notre seigneur Jesu-Cbrist 1556, indiction quatorziesme , le li jour du
mois d*avril ..., en la présence de moy publicq notaire, et tcsmoings
cjdessonl»s nommez et escrits, constitue personnellement noble homme
mcsstre Louys de Fauquez, chevalier,... a fait et ordonne son testament
et dernière volonté en la forme et manière qu*ll s*ensait ... Item,
ordonne le dit testateur a son fils aisne la seigneurie de Faucuwez,
d*Itu«, de ^rzenauh, de Samme et du $art... Présents honnêtes
personnes François Le VIcte, de Braine le Comte, et Jean du Four,
bourgeois de Nivelles.
B. Bregier, Not$ (t).
D moarni celte môme année 1556.
II épousa Marguerite de Harbais, qui» étant restée veuve, épousa
en secondes noces Antoine de Portugal , et mourut à Saint-Omer,
oà elle a été enterrée.
De ce mariage :
1. Denis de Faucuwez, qui suit VI.
2. Pierre-Emest de Faucuwez, religieux à Tabbaye de Saînt-
Bertin.
3. Catherine de Faucuwez, qui épousa Robert, seigneur de la
Haye-à-Gouy.
4. Maiimilien de Faucuwez.
5. Mai^erite de Faucuwez, religieuse à Tabbaye d'Aywîères.
6. Charles de Faucuwez, chevalier, seigneur de la Haye-à-Gouy.
(i) Dommenli det bien$ appartenant au tei^fneur marquis de HerzeUe$. Mss.
de M. Tb. de Jonghe.
(I) ifnd.
58 HCiniiie
VI.
DENIS DE FAUCUWEZ, écuyer, SEtGNFXR de Faiicuwez, Itlre,
Samme, Sart, Virginal, etc.
Il racheta, le 29 avril 1559, du roi Philippe II, pour 900 livres,
la haute justice de Faucuwez et de Sart (i).
11 mourut vers i5G7.
Il épousa Hélène Stradiot.
De ce mariage :
1. Marguerite de Faucuwez , dame héritière de Faucuwez, Ittre,
Samme, Sart, Virginal, etc., qui épousa 1* Jean de Harchies, fils
de Robert de Harchies, seigneur de Molain, Haveluî, etc., et de
Jeanne de Croy : il suit VII; 2* Antoine de la Viesville, fils de
Philippe de la Viesville, seigneur de Romeries, et de Marie d'Asson-
levilie : il suit VIII ; 3"* Philippe de Namur, chevalier, seigneur de
Hauthour, fils de Philippe de Namur, seigneur de Trivières , et de
Jacqueline de Liedekerke.
2. Hélène de Faucuwez, qui épousa Ernest d'Ombres, bailli de
Hal.
(i) Archives du château d*lUre.
SRWNKI'RIAL.
V
"^^
AiHn : tfar, à ritui rvKcrt de gaeula.
V!i.
EAM DE HARCHIES. écuyer. seichecr t>B Uotain,
Haveluî, Faucuwei, Ittre, Samme, Sart, Virginal, etc.
Il mourut sans enfants, en 1577, le dernier mâle de
i sa branche : après lui, Araonid de Harchies, seigneur
' de Mîllomez, devint chef du nom et des armes de
cette Camille.
Il épousa, comme il est, Marguerite de Faucuwez,
qui se remaria h Antoine de la ViesviUe.
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■ /ujce' (/or e( t/'azur de Auil pièce* , et Iroù aHneMi
lie yueuUi brochaiu mr la premièni fastei.
MOINE ftE LA VIESVILLE. écuyer, sei-
gneur DE Romeries, Candry, la Haye-à-Gouy,
Faucuwez, Ittre, Samme, Sart, VincuiAL, etc.,
pair de Valencienires , bailli de Hal , etc.
Le 5 mai 1604. il partagea ses biens entre
Tanls , et la terre de Virginal fnt donnée à son
second fila, hom& de la ViesTÎIk :
(l| l.FMU>}i. OEuvrtë généalogiqua. Hanus. àe \a Bibliolhèque
ivin\i!. — Jn-lnwi da ckàleaudlare- — Dorun»tnU de* LUtuap-
piirlettanl m tnar^aiê de Hérsellet. Haons. de H. Th. de lODghe.
SEIGNEURUL. 4|
Noos Jean Vranckart , François le Herehier, Jean Planchon et Michel
de Salncles, scavoir faisons a tons, que pardevant nous, comme
hommes de fiefis de la comté de Haynaut , aussy en la présence et
tesmoingsde maître Pierre Van derHoeven, notaire, comparurent
personnellement noble homme Ahthoine de la Viefvillb, ecuyer,
sel|;near de Romeries, Caadry, Faucuwez, la Haye a Gouy, Ver-
senal, etc., bailly de la ville et terre de Hal ... et noble dame Mar-
guerite de Faucuwez , sa chiere compagne et espeuze ; et dirent que ,
par le conseil et accord de plusieurs leurs communs amis la presens,
a scavoir du costé du dit seigneur de Romeries, Jean Mculpas, lieute-
nant des bois de leurs altesses serenissimes au quartier de Haï , et
Sebastien Mertens, mayeur du dit lien,... et du lez de la ditte dame,
monsieur Thibaut de Gottereau , escuyer, seigneur de Wassemon , son
cousin, et Gilles Planchon, eschevin du dit Hal,... ils aboient fait et
faisoient certains parchous a leurs enlants telles , que cy après s*en-
suict : .... Item, veullent et ordonnent les diisconjoincts que lionys de
la Viefrille, leur second ûls, ait encore la seigneurie de Verzenal, ainsy
qn*elle se comprend sans aucune rcser?e , tant en franchise , justice
haute moyenne et basse, comme autrement.... Ce fut fait et cogneu
au chastel du dit Hal, le 5 jour du mois de may I60i.
P. Van der Hoeven, Nots[i).
Il épousa Marguerite de Faucuwez ^ ci-dessus.
De ce mariage :
1. Charles de la Viesville, seigneur de Gaudry, la Ilaye-à-
Gouy, etc., pair de Valenciennes , qui épousa en 1650, Isabelle de
Mûllé, fille de Jacques de Maillé, seigneur de Belfontaine, Wilsart,
Humbeke, etc., et de Florence de Léaucourt; de ce mariage :
1.) Louis-Engcibcrt de la Viesville, seigneur de Gaudry, la
Haye-à-Gouy, etc., pair de Valenciennes.
2.) Marie-Isabelle de la Viesville, qui épousa, en 1666,
Claude-Gilles-Antoîne de Namur, seigneur de Joncret, Berzée,
(i) EiiUnre généalogique , diplomatique cl monumenlaire de la maison de Her-
relief. Manuscrit de M. Th. de Jonghc.
42
REGIME
fils de Charles de Namur, seigneur des dits lieux, et de
Philippine de Landas.
2. Louis de la Viesville , qui suit IX.
3. Pierre-Philippe de la Viesville, seigneur de Romeries, qui
épousa sa cousine-germaine, Jeanne d'Ombres, fille d'Ernest d'Om-
bres, et d'Hélène de Faucuwez, ci-dessus; de ce mariage :
\ .) Scholastique de la Viesville , abbesse au Grand-Bigard.
4. Maximilien de la Viesville, décédé en Italie.
5. Marguerite-Anne de la Viesville, prieure à Tabbaye du Grand-
Bigard,
6. Françoise- Anne de la Viesville, qui épousa le 47 décem-
bre 4605, Philippe de Herzelles, seigneur de Moensbroek, Bois-
seilles, etc., décédé le 48 mars 4638, fils de Guillaume de Herzelles,
seigneur des dits lieux , et de Marguerite de Rifflart : ils furent
enterrés à Téglise de Foy-Notre-Dame , avec cette épitaphe (i) :
HERZELLES.
HENNIN.
HARPIN.
DE LEEVES.
LA VIEFVILLE.
BELLRFORIERE.
ASSONLEVILLB.
ICT REPOSENT LES CORPS I>E NO
BLE ET GENEREUX SEIGNEUR
MESSIRE PHILIPPE DE HER
ZELLES, CHEVALIER D* ANCIENS
CHEVALERIE EN SON TEMPS
8EIGR DE MONSBROUCK ET DOI-
SELLE, ETC. QUI DECEDA LE 18
DE MARS 1688 ET NOBLE ET
GENEREUSE DAME MADAML
FRANÇOISE DE LA VIEFVILLE
SA COHPAIGNE QUI DECEDA LE
PRIEZ DIEU POUR LEURS AMES.
RIFFLART.
t3
MAISON.
CJ
BAILLRNCOURT.
ITTRE.
F\ULQUEZ.
CJ
MARBAIS.
8TRADI0T.
Q
ENGDIEN.
Françoise -Anne de la Viesville, ayant fait son testament le
4 juillet 4648, le ratifia le 8 août 4653 :
(0 Histoire généalogique, diplomatiqw et monumentairc de lamaiion de Her-
aelles. Manuscrit de M. Th. de Jonghe.
SEIGNEURIAL. 45
Aujoard*bai le 8 jour do mois d'août 1653, pardevant moy Ingel
Boeckx, en qualité de notaire publicq, résidant en la fraoche ville de
LeiDbecq,et les témoins en bas nommez, comparut en sa personne
madame Fkaïichotse A^ime de la Viefville, douairière de Herzelles, etc.
malade an lict, mais ayant ses bons sens, mémoire et entendement,
comme a moy notaire et les dit» tesmoings est apparu. Laquelle a
déclaré avoir fait testament et dernière volonté le 4 de juillet 1648,
lequel elle ratifie par cettes en tous ces points et clausules, notamment
la clausule par laquelle elle a dénommé damoiscllc Hargueritte,
Âdrienne et Antoinette de Herzelles, ses trois filles, ses héritières
universelles de tous ses biens et actions, desquelles elle pouvoit dis-
poser; a Texclusion de son fils Philippe de Herzelles; par ou elle
entendait les biens venants, tant de son costé, scavoir la censé de
Gaesbeke a Ittre, avecq ses appendances et dépendances, que de ses
acquits faits en la comté de Namur, et autres, de quelle nature ils
pourroîent estre; outre ce a donné par forme de codicile a ses dittes
trois filles les 3000 florins, que son dit fils lui a promis de donner a
procéder du procès qu*il at contre le sieur baron de Fontaine TEveque,
lorsqu^il Taura gaignée; item, les 50 florins par an que luy a laissé feu
Marguerite de Marbé son ave, et les 50 florins par an qu'elle a acheté
sur la seigneurie de Famillereux , etc.
I. BOECEX, Not$]^bi (i).
De ce mariage :
I.) Marguerite de Herzelles, décédée le i^ octobre 1676,
qui épousa Jean de Couwenhoven, seigneur de Winxele,
décédé le 8 mai 1666, veuve d'Anne van Griecken, et fils de
Charies van Couvrenhoven, et d*Adrienne de Velroux : ils sont
enterrés à Téglise de Winxele, avec cette épitaphe (s) :
(i) Histoire généalogique, diplomatique et monumentaire de la maison de lier-
seUes. Manuscrit de M. Th. de Jonghe.
(«) Copiée sur le lien. — Divaos. Rerum loîjanicnsium , lib. II, p. 68.
44
KÉGIHE
COUWENHOYEN.
CI
HAMME.
TELRODX.
linntiSBAEL.
HIER LYDT BEGRÀVBN D
EN EDELEN BEER JONGEER
JAN TAM COUWENHOTEN,
HEERB TAN WIKCXELE
MOESBRODCE ETC. DIE ST
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ER ONS BEERE 1666 EN
DE VRODWE ANNA MAR
lA YAN GRICKEN 8¥NE
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T DEN S8 APRIL I66i.
BIER LETDT ALNOG VRAUWB MA
RGARETA DE HERZELLES BEER PH1L
PS DOCHTER TWEDE RUTSTRAUWE DE
S ERB TOORSG. DIE STERFT DEN 11 8^' 1676.
BIDT YOOR DE ZIELEN.
YAN GRIECEEN.
REYNS.
Q
ASSCHE.
SEHBERS.
2.) Adrienne de Herzelles, prieure à Tabbaye du Grand-
Bigard.
3.) Antoinette de Herzelles, qui épousa Charles Yan Couwen-
hoYen, capitaine de caYalerie, fils de Jean Yan GouwenhoYen,
seigneur de Winxele ^ et d'Aune Yan Griecken , ci-dessus : ils
placèrent un YÎtrail au chœur de Téglise de Winxele , avec
cette inscription (i) :
COOWENHOYEN.
YAN HAMME.
YELROUX.
HINNISDAEL.
YAN GRIECKEN.
RETN8.
Van ASSCHE.
8EHBEB8.
HERZELLES.
TRES NOBLE ET GENEREUX SEIG- HARPIN.
NEUR CHARLES DE COUWENttOYEN, RIFFURT.
ESCUTER, CAP"' DE CAYAILLERIE POUR LE BAILLENCOURT.
SERYICE DE SA MA^ CATHOLIQUE AU PATS YIEFYILLE.
BAS ET DAME ANTOINETTE
DE HERZELLES.
AS80NLEYILLE.
FACUWEZ.
STRADIOT.
(i) Hitloire généalogique, diplonuUique et monumeniaire ù^ la maison de Her-
%eUe$. Manuscrit de M. Th. de Jonghe.
SEIGIŒUEIAL. 45
4.) Philippe de Herzelles, qui suit XI. {Voyez ses ascendants
aux Appendices.)
IX.
LOUIS DE LA VIES VILLE, seigneur de Faucuwez, Ittre,
Somme, Sart, Virginal, Molaîn, Havelui, etc.
II mourut le 17 mai 1638.
Il épousa Isabelle-Madelaine de Zuylen, fille de Charles de
Zuylen, seigneur d'Erpe, et de Guillelmine d'Estourmelles.
De ce mariage :
X.
CHARLES-FRANÇOIS de la VIES VILLE, seigneur de Fau-
cuwez, Ittre, Samme, Sart, Virginal, Molain, Havelui, etc.
Pendant les tristes guerres que TEspagne dut soutenir contre la
Hollande et la France, au dix-septième siècle, les franchises de
Virginal ne furent pas toujours observées par les troupes passant
sur son territoire. Ferdinand de Bavière, électeur de Cologne,
prince-évéque de Liège , à la requête de Tabbé de Lobbes et des
habitants de Virginal, réclama contre ces infractions auprès du
gouverneur-général François de Mello, qui leur envoya une sauve-
garde, le 4 février i642 :
Don Francisco de Mello , comie d*Âssumar, du conseil d*estat du roy
nostre sire, lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de ces
Pays Bas et de Bourgogne.
A touts lieutenants gouverneurs, cbiefis, coronels, capitaines du
cartiers maistres et conducteurs de gens de guerre, tant de pied que
de cheval , estants au service de S. M., et touts aultres ses justiciers,
officiers et subjects qui ce regardera et ces présentes seront montrées ,
salut. Scavoir faisons que nous avons au nom de S. M., pour bonnes
considérations, a la réquisition de monseigneur le prince électeur de
Coloigne , evesque et prince de Liège , receu, prins et mis, recepvons,
prennons et mettons, par ces présentes, en la protection et sauvegarde
especial de S. M. et la nostre, les subjects du village de Verginal, pays
46 RÉGIME
de Liège, appartenant au dit seigneur électeur, comme prince de Liège,
avecq lenrs appendices et aultrcs choses leurs appartenantes. Vous
requérants et neantmoings au nom de S. M. vous ordonnans partant et
a chascun de vous bien expressément de n*y faire , ny souffrir eslre
faict, aulcune sorte d'insolence, fouîtes, degastz, pillcries, mangeries
ou extortions des gens de guerre, a peine d'encourir Findignalion de
S. M. et la nostre , et d'en estre punis comme infractcurs de nos
sauvegarde et commandements. Et afin que de ce personne ne puis
prétendre cause d'ignorance nous avons consenty et permis que l'on
puis et pourra mettre et affiguer les blasons des armes de S. M. et les
nostres en telz endroict du dit village que sera trouvé convenir. Faict
a Bruxelles, le 4 de febvrier. Ro, V*
D. Francisco de Mcllo.
Par ordonnance de S. E.
Verreycken (<).
Malgré cette reconnaissance des franchises de Virginal, le même
gouverneur-général fit cotiser» en 1643, cette commune dans les
logements militaires qu'il imposa aux terres franches de Brabant,
sous le prétexte de soulager les villes , et de protéger les terres
franches contre les incursions des ennemis. Si les Brabançons ea
général étaient à cet époque en possession de n'être sujets h quel-
ques impôts sans leur consentement, Us terres franches Tétaient
encore bien moins, vu qu'elles ne faisaient pas seulement partie
du Brabant, jouissant des mêmes droits et privilèges dont jouis-
saient les Brabançons, mais qu'elles avaient encore cet avantage
que les états n'avaient pas le pouvoir de les comprendre sans leur
consentement comme ils comprenaient le reste de Brabant. Les
habitants de Virginal qui prétendaient même ne pas faire partie du
duché de Brabant, réclamèrent auprès de l'abbé de Lobbes, contre
cette imposition. Celui-ci présenta une requête au prince-évéque
de Liège et lui remontra que la terre de Virginal avait de tout
temps appartenu aux abbés de Lobbes, qui en avaient été comme
souverains, et par ainsi était indépendante d'aucun autre seigneur
(•) Arthwet géncrahi du royaume. Terres franches. Carton 146.
SEIGNEUmAL. J^l
snpérieiur, et franche de tous impôts, aides, subsides et autres
charges; que par divers actes la dite terre avait été déclarée franche,
et qa'il ne semblait pas nécessaire de rechercher la raison de cette
distinction, puisque le nom de franchise y servait de titre particu-
lier; ce que le souverain lui-même n^avait pas cm pouvoir contester
en acceptant le subside de Brabant, sous la déclaration qu'on ne
pouvait pas changer la ftSiture et l'exemption des terres franches ,
mais qull leur demanderait un subside extraordinaire (i).
Le prince-évéque de Liège s'adressa sans attendre au gouver-
neur-général :
A son Excellence. Â S. A. S. de Goloigne, comme evesqoe
et prince de Liège, sont entre aiiltres remonstré les oppressions et
enlogement mises a son dit pays de Liège , et notoirement depuis peu
de temps, laictes par les gens de S. M. C. entre le Sambre et Meuse
et a Tentour de la ; ce que S. A. entend a grand regret , que nulle place
oncques de son pays seroît exemple des logemens et libre des moles-
tations desdits soldats de S. M. susdite, comme pour le presenlle
vilbge de Yerginal, entre aullres est chaîné. Mais comme S. A. se
confie cela procède pliistot par erreur que par délibération, et que
V. E. pourra suffisamment voir par le mémorial cy joînct et aultres
raisons alléguées qu'a ce ne pourra rien estre consenti et accordé.
Pourquoy S. A. susdite, requière ?. £. afin que telles et semblables
chaires insupporubles et gens y logez soient retirez et qu'ultérieure-
ment son dit desia ruiné pays ne soit plus molesté (s).
Le gouverneur-général, par son apostille du 16 novembre,
ordonna de retirer les cavaliers logés à Virginal :
Pour soulager le dit pays, S. E., comme estant ordonnée pour y
donner favorable satisfaction, a ordonné de retirer les gens dudlt pays.
Bruxelles le 16 de novembre 1045.
Le \ décembre 1648, le gouverneur-général Léopold-Guillaume ,
(i) ÛL FAnn. Mémoire sur la (erre de Gas$eliet. — Im. NoU iur les anciennes
§erresdedAai.—L, DeBaecxck. De torganisaiion polilique de la Belgique, p. 133.
(t) Archives générales du royaume. Terres franches. Carton 146.
48 RÉGIME
archiduc d'Autriche, reconnut aussi les franchises de Virginal, et
accorda une sauve-garde à ses habitants :
Leopold Guillaume, par la grâce de Dieu, archiducq d'Âustrice,
ducq de Bourgoine, etc., lieutenant gouverneur et capitaine
gênerai des Pays-Bas el de Bourgoigne.
A touts lieutenants gouverneurs, chef, coronels, maitres de
champs, capitaines, ofBciers et gens de guerres, tant de cheval que
de pied, estants au service du roy mou seigneur, soubz nostre
charge et commandement, cuy ce regardera et ces présentes seront
monstrées. Salut. Gomme nous avons prins et mis, prenons et
mettons, en la protection et sauvegarde especiale de S. M. et la nostre
la franchise de Verginal avecq les appendences et dependences, sciiuée
au pays de Liège, ensemble tous les inhabitanis de la dite franchise
avecq leurs biens meubles, bestial , grains, comme d'iceux prelz, bois,
arbres fruitiers et touts aultres biens quelconcques y estant, nous vous
mandons et commandons, au nom de S. M., de ne faire ny souffrir eslre
faict a la dite franchise, inhabitants et biens susdits , aulcunes foulles,
dommaiges, torts, pilleries, mangeries, exactions ou oppressions en
aulcune manière, a peine d'encourrir Tindignation de S. M. et la
nostre , et d*eslre punis comme infracteurs de nos sauvegarde et com-
mandement. Et afin que de ce que dessus personne ne puisse prétendre
cause d'ignorance nous avons conscnty et consentons que Ton puisse
et pourra mettre et aflTicher les blasons des armes de S. M. et les mettre
en tels endroicts de la dite franchise et biens, que sera trouvé convenir.
Faict a Bruxelles, le 1 de décembre 1648.
LeOPOLDE GuUiLAUMR.
Par ordonnance de S. A.
Verreyken (i).
Cependant en I65i, il y envoya deux soldats de la compagnie
d'Antonio Furtado, Rocy et Glode, pour être logés aux frais des
habitants, qui ne voulurent point les recevoir. Ces soldats présen-
tèrent leurs plaintes au gouverneur-général, et le mayeur et les
échevins reçurent un nouvel ordre de leur procurer le logement
(i) Archivet générales du royaume. Terres franches. Carton 146.
SEICRBCRIAL. 49
requis. Lambert de Tornaco, au nom de la franchise de Virginal ,
s'adressa à Taudiencier et agent du prince-cvéque de Liège,
Maximilien-Henri de Bavière, à Bruxelles, le 4 mars, pour en
obtenir la reconnaissance de leur neutralité :
 mousieur randiencier, le conseiller et agent de S. A. S. Telectear
de Cologne. Estant informé que Fun pretendroit assujettir ceux du
village et franchise de Yerginal, pays de Liège, aux logements de
soldats, comme si c'estoit pays du roy, ensuîtte d^une requeste
d*Ambroise Rocy et Glode, soldats de la compagnie de don Antonio
Fortado, mentionnée en une lettre de Y. §. du 3 de febvrier, intimée
au mayeur et eschevins du dit Yerginal, vient supplier Y. S. de faire
imposer silence aux dits soldats, non obstant la prétendue obligation
qu'ils avancent, laquelle porte une condition qui n*est point; et de ne
permettre que doresenavant ceux du village susdit, comme notoirement
neutre et libre du dit pays de Liège, et pour tel par divers acts esté
loulours reconnu, ensuitte aussi de la sauvegarde de S. A. Tarchiduc
Leopolde de Tan 4648 paraphée de la main de Y. S. comme par copie
qui va icy jointe ne soient plas molestez pour charges semblables ,
afin qu'il soit dispensé d*en écrire à S. A. E. son maitre et de
s'addresser à S. A. Archiducale pour ce suject. Ce qu'attendant de votre
équité et courtoisie, il demeure, de Yosire Seigneurie, le très
humble et très obéissant serviteur. Lambert de ToimAco.
Faict a Bruxelles, le 4 mars 1651 (i).
Cette réclamation resta sans effet, et Virginal continua à être
imposé comme terre franche faisant partie de Brabant.
Entretemps Charles-François de la Viesville , qui semble s'être
mêlé fort peu des nouveautés survenues de son temps dans la
commune de Virginal, donna par acte du 20 novembre 4654, ses
seigneuries à son cousin Philippe de Herzelles , pour en jouir après
sa mort :
Comparut personnellement pardevant moy notaire 'et témoins soub-
signez, messire François Charles de la Yiefville, seigneur deFaucquez,
(i) Archivée générale» du royaume. Terres franches. Carton 146.
50 RÉGIME
Ittre, Samme, Sart, Virginal, Molain, Havelhuy, lequel de soo bon
grez et de sa propre , fraache et libre volonté , sans persuasion de
personne, mais pour des raisons a luy n^ouvantes , a dit et déclaré
d*avoir donné, cédé et transporté, comme il donne, cède et transporte,
par cettes, par don entre vifs et en la meilleure forme et manière qu'en
droict et coustume poudra valoir, à messire Philippe de Herzelles,
seigneur de Monsbrouck , Boiselle etc. , drossard du pays et duché de
Brabani, son cousin germain, pour luy ses hoirs et successeurs, icy
présent et acceptant, gratuitement en gênerai toutes ses dittes seigneu-
ries avecq louttes leurs emlnences et prééminences, appendances et
dépendances, cens, censés, terres labourables, pretz, et tout ce qu'il
possède présentement partout ou ils peuvent estre siciuez , tant feau-
deaux, censeaux qu'allodiaux. Si comme la ditte seigneurie d'Ittre
et Faucquez. Item la ditte seigneurie de Samme. Item la ditte
seigneurie du Sart. Item la ditte seigneurie et franchise de Verginal,
terre franche et neutrale, avecq la haute justice et moictié de la
moyenne et basse, contre le prélat et couvent de Lobes, emlnences et
prééminences, et autres droicts en dépendants, avec les rentes seigneu-
riales et autres non seigneuriales. Item tous les deniers capitaux
provenans ou a provenir des dittes seigneuries de Molain et Haveluy.
Le tout plus amplement mentionné et speciGé avec toutes les rentes en
certain estât en estant livré au seigneur acceptant, a quoy on se réfère.
Pour par icellui seigneur acceptant ses hoirs et successeurs, en estre
fait, jouy, possédé et disposé comme de ses biens propres, sans contra-
diction de personne , en portant les charges des le jour de la defruc-
tuation. Et se réservant néanmoins le dit seigneur donateur Tusufruict
en touttes les dittes parties de biens et rentes, sa vie durante, et 1500
florins par an a trouver et lever sur les plus apparents biens, la vie
durante de dame Béatrice de Tamison, sa compagne, et commencer
d'avoir cours dez le jour du trespas du dit seigneur donateur; lequel
a de surplus constitué irrévocablement par cettes pour en son nom et
représentant sa personne, en vertu de cette et de Toctroy a en
demander en cas de besolng, partout ou sera requis par lesdits
constituez et chacun d'eux en particulier comparoitre par devant
toutes courts, loix, justices et justiciers , ou besoingsera, etillecq
renouveller le susdit, en adheritant ledit seigneur acceptant esdittes
parties des seigneuries , biens et rentes avec touttes les oeuvres de loix
SEIGNBCmUL. 51
et aotres formalitez reqoises et ordinaires. Saof partout et en tout
reserre son dit usufruict pour en jouir sa vie durante comme dit est,
avecq les 1500 Oorins la Tîe durante de sa dîtte dame compaigne, et en
porunt toutes les charges en la forme et manières predictes. Promet-
tant et obligeant etc., pro ut in communi forma. Ainsy fait et passé
a Bruxelles ce 20 de noTcmbre 1654. En présence de maître Frederieq
Wauters, albardier et bourgeois de cette Tille, et Jean Tan Gersementer,
auMSj bouq^is, tesmoings a ce requis et appelez. Et est la mînutte de
cette signée par ledit seigneur donateur, acceptant, avecq lesdils
temoîngs, et do moy Thibault Ghodelcret , notaire publicq, admis par
le souverain conseil de S. M. ordonné en Brabant, résidant en
Bruxelles.
Qaod atteslor,
T. GimLEacT, notaire (i).
Par ordoimaiice du gouvemear-génénil da 24 novembre 1654,
le nombre de soldats à loger fut porté à trois pour Virginal :
S. A. ordonne au nom de S. M. aux baillils, gens de loj et manans
des terres franches, neutres, d'empire et independens, cy embas
dénommées, de loger et accommoder par forme de garnison et quartier
d*bjTer, la personne du maître de camp, le comte de Castelmendez ,
gentilhomme de notre chambre, capitaine de nos deux compagnies de
gardes, la personne du sergeant major don Francisco Romero, gouver-
neur d'icelles , capitaines, lieutenants, cornettes, officiers entretenus,
et soldats , ensemble les officiers majors qu'avons ordonné d'y loger, a
scavoir :
..«• A Yergînal, trois.
Si ordonne S. A. aux afforains et defructuateurs, tenans bois, dismes,
moulins, prairies ou terres labourables, franchises, de contribuer a
raie et proportion au présent logement. Fait le ti novembre 1654 (t).
En 1656, après h défaite de Farmée française devant Valencien-
nes, Virginal, comme presque tout le pays, eut à subir les
(i) BtMioirt ffiliéahgiaue , ^piemaHque H monumentaire de la maUom de Her-
uUet. MaMUcrit de IL Th. de Jon^be.
(t) BMialhique Jtofvif. Section des ManasciiU, V I33S5, p. Ifô.
52 RÉGIME
exactions de ces troupes « qui marquaient leur passage par d^horri-
bles traces de dévastations et de brutales violences. Le 16 juillet,
les braves de Louis XIV tombèrent dans Virginal, se mirent en devoir
de piller plusieurs maisons et Téglise et incendièrent la cure (i).
Don Jean d'Autriche, devenu gouverneur-général des Pays-Bas,
voyant que ses gardes n'étaient pas en sûreté dans les terres
franches, et qu'elles étaient exposées à être enlevées par les enne-
mis, les retira, et obligea les terres franches à payer certain nombre
de rations en rédemption des logements, par son décret donné à
Gand le 18 décembre 1657. Virginal y était cotisé à trois soldats.
Les habitants réclamèrent de nouveau auprès de Taudiencier du
prince-évéque de Liège, à Bruxelles, contre cette charge, laquelle
n'était pas seulement iort lourde et rendait illusoire le privilège
de franchise, mais était encore arbitaire , puisqu'elle ne reposait
que sur une usurpation. L'audiencier écrivit encore aux fiscaux
de Brabant sans pouvoir rien obtenir; on se contenta de lui
répondre le 25 février 1658 :
Monsieur Tay veu la reqaeste présentée à S. A. S. par ceulx
de la franchise deVerginal , usarpans le nom du résident du seigneur
électeur de CoUognei et prince de Liège, requérants d'estre deschargez
des trois places de guarnison y assignées des gardes de S. A. S., pre-
textans qu'ils seroient pays de Liège et en tout cas seulement logeables
d'une demye place pour aultant que la dite franchise ne contiendroil
que cent bonniers de terre. Pour a quoy reservir démon advîs, diray
que les supplians ont pour le moings dix fois intenté par semblables
requestes et exhibition de plusieurs sauvegardes de se séparer des
terres franches et s'incorporer au pays de Liège , mais ils ne Font
jamais sceu obtenir, pour aultant que le dit Verginal est bien scitué
au pays de Liège, mais de la ne s'ensuit point qu'il est pays de Liège ,
ainsy comme les dix villages francqs entre Tongren et Saint Trond, se
trouvent scituez au pays de Liège , mais nonobtant sont villages apper-
tenants à S. H. De manière que le dit Verginal se peut dire estre
(i) Archives de la cure de Firginah
SEIGNEURIAL. 53
endaTé dans le pays de Liège, mais S. M., est le sooTeraiu pour
aaltaol qae le seigoeor de Facoivez le relevé de la duché de Brabaiit
tomme haiill adToaé et seigneur direci; et s*il tous plaist de prendre
esgard a la saoTegarde qa*ils exhibent du premier de décembre I6i8,
il s*j tiooTe expressément dist , que la franchise de Yerginal est scituée
ao pays de Liège, et point qn*elle seroit pays de Liège.
VoQT ce qui r^rde la surcharge dont i! se plaignent, c^est unanltre
point que je feux bien advouer : mats que faire a un mal commun et
si oniTcrsel? pour raoy je les Toudrols bien assister s'il me seroit
possible : car touttes les franchises se tiennent tellement ruynées que
je ne scaurois trouver moyen pour y tirer une place, et la surdiarger
sur une anllre franchise : ainsy il ùnt qn*ils ayaient patience pour ceste
fols el se consoler en ce que les quartiers selon toutte apparence ne
dveroDt h longtemps qoe les années précédentes. Sur ce me diray,
■ODsiear, TOtre très bomble et très obéissant serviteur.
De BLmrEBSWTCE.
De Bmxelles, 25 février 1658 (i).
Virginal dut donc bien se soumettre, car il n'était pas assez fort
pour s^opposer aux ordres des gonvemeurs-généranx, ce que ceax-
d ne savaient que trop bien. Le gouverneur-général , marquis de
Caracena, renouvela Tordonnance le 7 février 1660.
Charles-François de la Viesville, seigneur de Virginal, mourut
ans enfants, le 1 novembre 1662.
D épousa 1* en 1648 , Harie-Philippine de Havrech , chanoinesse
deMoostier, fille d'Adrien de Havrech, seigneur de Rosilly, député
de rétat noble de Namur, et d'Hélène de Huy; 2* Béatrix de
(i) jirchnt» grnéra!e9 du royaume. Terres franche$. Carton i4G.
^^t*oK»e^
•«•
Knts : de gaatlti , au chevron tTor.
IX.
\L HILIPPE DE HERZELLES , seigkevr de
] Faucuwez, Ittre, Samme, Sart, Virginal,
^^^y*rj ï Boisseilles, Hoensbroek , elc, drossard de
K^'iPj^ J\ Brabaot, etc.
De ses plus tendres années il se mit au
ser>'ic'e de ses princes. La mort de l'archiduc Albert
avait laissé l'inrante Isabelle gouTemante- générale
des Pays-Bas, pour le roi Philippe IV. Vers la fin de
4621 , b guerre contre les ProTÏnces-Unies se ral-
luma avec plus de Turear que jamais. Philippe de
SEIG5ECRIAL. 55
Herzelles parai avec gloire à toutes les campagnes, à toutes les
batailles et à tous les sièges de cette époque. II accompagna
SpÎDola au siège de Bergen-op-Zoom , en janvier 4622. Au siège
deBreda en i6â5, il commanda, par ordre du duc de Feria,
Fatlaque d^une demi-lune, qu^il emporta après avoir reçu plu-
âeors blessures. Depuis il passa en Allemagne avec une compagnie
de cuirassiers du duc Rodolpfae-Maumilien de Saxe, sous les
ordres du comte de Tilly, et se distingua aux sièges de Pinnenberg,
Bredeberg et Rueberg. Par lettres du 28 février 1632, Ilnfante
IsabeOe lui donna le commandement d'une compagnie de 300
liégeois flamands du régiment de Gérard de Brion, seigneur de
Resîmont :
IsABSL Clabâ EccEifu , by der gratie Godu , intanie van Spai-
giiieii elc, doen kondt ende bekennen, dat wy onsen lieven besonderen
Philippe de Henelles, last ende bevel gegeven bebben, geven last ende
bevel by desen, om in dienst van den koningk, onsen seer lieven heere
ende neve, aen te nemen een vendel laycxscbe nederdaitshe voet-
knechten van dry honderd hoodden van de bequaeinste crygserva-
rendsie endegeschikste die by sal connen beoommen, onder bet régiment
van onsen lieven ende geiroowen Grard de Brion, beere van Resîmont,
Âhain, etc., om daer mede syne conincklyke majesteyi wel ende
fjetroovrelyck le dienen, te velde oft in beseuiDgfae,daer ende zoet bem
van weghen syne eonincklyke majesteyt geordonneert ende bevolen sal
worden, ende voorts sîcb laelen gebroycken naer vaytwysen des artîkel
Iniii die men bem voorfaaiden sal, lotten wedden ende besoldingen om
vyff carolos gplden , lot twinlich styvers tstack,voor yeder soit ter
■aeodl, die selve tôt derticb daegben gerekent, liegbinnende loop te
lid>ben ende innegaende ten dage van de jersie monsleringe ende
voorts gedoerende den tydt van dry maaiden, ofl soo lange abt zyne
eooiocfclyke majesteyt oft ons gelieven sal , ende na^lande van den
tyde dat zy gedlent sollen hebben; van welcke wedden ende besol-
dingen ly belaeit zuJlen worden by handen van de gbenen van syner
conincklyke majesteyt trésoriers ofl ontiangers dient bebooren sal,
ende van de pennioc^die bem daer toe geordonneert salkn worden,
den welcken wy bevelen dat ahoo te doene sonder eenige swaericbeyt.
56 RÉGINE
Ende lot dyen eyode ^illea wy dese tegenwoordige gepreseoteeri suUen
worden soo aen Don Loys Philippe de Guevarra, zyoder majesteyt
opperste crycbsraedt ende veedor generael van zynen léger, als aen
Diego de Ornani, conlador van den seWen léger, om by hem respective-
lyck daervan noiitie ende opteekeninghe gedaen te ^'orden , daert ende
alsoo behooren sal. Gedaen te Brussel, den 28 february lf(32.
ISABEL.
Ter ordonnantie van hare boocbeyt,
Verreycken (t).
Dans le courant de cette même année » il reçut ordre du marquis
d'Aytonat de se rendre au siège de Haestricht, après lequel il fut
envoyé au pays de Trêves pour disputer le passage de la Moselle
aux Suédois : de là il dut partir pour les frontières de France,
sous les ordres du baron de Balençon, capitain&fénéral de Tartii-
lerie, où ayant découvert que les ennemis voulurent investir Dour-
lenSy il en donna avis à son général , qui eut le temps d*y Jeter du
secours. Appelé au siège de Lîmbourg, son régiment monta le
premier à Tassaut, par ordre du marquis de Lede, et y témoigna
tant de bravoure et d'intrépidité, qu'il se rendit maître de la
brèche et de la ville, où il entra. Pour le récompenser de tant de
services, le roi Philippe, aux. instances de Ferdinand, cardinal,
infant d'Espagne, gouverneur-général des Pays-Bas, lui conféra par
lettres-patentes du 29 décembre 1639, la charge de drossard de
Brabant, vacante par la mort de Louis-Charles van den Tympel :
PHtLit>s, by der gratie Godts, coninck van Castillien, van Léon, van
Ârragon, van beyde de Sicillien, van Jérusalem, etc. Allen den genen
die dese tegenwolrdige sien sullen, salayt. Doen te i/^eten, dat om tgoet
aenbrengen ons gedaen van den persoon van onsen lieven ende welbe-
minden Philips van Herzelles, heere van Monsbroek ende Boiselle,
ende synder wysheyt,nutbeytendeexperientie int siuk van jastitie, wy
ons volcommelyck betrouwende synder getrouwichcyt ende goede neer-
(i) HiiUnre généalogique, diplomatique et tnonumentaire de la mai$on de Her-
zelleM, Manuscrit de Bl. Th. deJonghe.
SEIGNEtRIJlL. 57
stieheyt, hebbeti dcnselveA, bj deliberatievan oosen «eer lieven en wel-
benindeii goeden broeder FerdioaDd, by de gralîe Godts, infonl van
Sfiaigncn, suâbouder gouverneur ende capîieyn generael Tan der
Nederlaoden eode van Borgoadien , etc. , oalboudeD , geordineert ende
gecommiileert, onibouden, ordinereo ende commiileren by desen, in
den staet ende officie van drosaari van onsen lande ende bertoch-
domme van Brabanl ende syne toebehoorten, vacerende miu d*aflyvig-
heyl van wylen Looys Carel van Tempel , leste besiiter van den selven
staet; ghevende den voorseyden Pbtlips van HeneUes Tolcommen
macbl, autoriteyt ende sonderlinge bevel, tvoorseyd drossaertschap
voortaen le booden , exerceren ende bedienen, onse boocbeyt, heerlic-
heyt ende rediten daerinne te bewaeren, aile quaeddoendereu, ledicb-
gangers ende criminele persoonen btnnen onsen voorseyden lande van
Brabant ende syne loebeboorten te apprebenderen , deselve straffeu
ende jnslitie daerover te doen naer haerder verdiensten , ende voorts
te doen allen tgene des een goei ende getroowe drossart van Brabant
vooneyd scbaldig is ende beboort te doene. Totte wedden, eeren,
recbten, vrybeden, proffyien ende verrallen daertoe staende ende
bebooreiide, soo langeais ons gelieven sal. \Vaerop ende van bem daer
inné wel ende getrouwelyck te quytcn, recht , welh ende jostitie te
administreren în saecken 1er synder kennisse staende en beboorende,
den voorseyden Philips van Herzelles gebouden wordi den behoor-
lycken ecdi te doen , ende voorls te sweren dat by, om den voorseyden
staet te vercrygen oft ter oirsaecken van dyen cgeen goet, noeb eenige
andere dingen hoedanich die souden mogcn syn, niemandcn geboden,
belooft noch gegeven en heeft, noch bieden, beloven noch geven
en zal, wyen dat het oock sy, directelyk oft indireclelyk, noch
anderssîns in eenigen manicren , behalven ende buytgenomen tghene
dat men gewoonelyck is te geven voor d^expeditie ende depescbe; ende
dat in banden van onsen seer lieven ende getronwen heere Ferdinande
van Boisscbot, baenderbeere van Saveniheni , riddcr vau d'order van
S. Jacques , van onsen raede van staete , cancellier van Brabant ; ende
insgelycx gelycken eedt te doen op de onderboudenisse van de in-
stmctie gemaekt op de officieren van justitie, mîtsgaders van de
exploieten van tselve officie jaerlycx goede rekeninghe, bewys ende
reliqna te doen, ende daer van beboirlycke cautie ende borcbtochte te
stellen in banden van onse lieve ende getroiiwe die président ende
4
ri8 RÉGIME
luydeo van ODse rekencamer io Brabaot, denwelcken respeciiTelyck
daertoecommitleren^endehun bevelen dat den voorseyden eedigedaen,
cauUe ende borcbtochle gesield syude by den voorseyden Pbilips van
Herzelles, soo voorseyd is, sy bein slellen ende insiiiueren van onsen
twcgen in de possessie ende gebruyckenisse van Ivoorseyd drossaert-
scbap ende van dyen, mitsgadei's van de weddeu, eeren , reehlen, vry-
beden , proffylen ende vei*vailen voorscreven, zy, ende aile andere onse
rechleren, ofBcieren ende ondersaeien dien dit aengaen sal, doen,
laelen ende gedoogen den voorseyden Pbilips van Herzelles ruslelyck,
vredelyck ende volcomnielyck genielen ende gebruycken, ende bem int
bedienen van den voorseyden siaet aile behoorlycke hulpe ende bystant
doen ende bewysen , indien sy des van synenlw^en versocbt worde.
Cesserende aile beleilen ende wederseggen te coutrarien. Onibieden
ende bevelen voorts de voorseyde van onse rekencamer in Brabant,
dat in de rekeninge die den voorseyden Philips van Herzelles voor
heu doen sal , ter causcn van de exploicien van het voorscreven ofiitie,
sy hem voorlaen lyden ende passeren int vuytgeven van dyen de
gewoonelycke wedden tôt de selve ofiiûe toebebooreude, mils over-
brengende dese onse tegenwoordighc, vîdimus oft oop^e autenlyck van
dyen, voor cens ende deerste reyse alleenelyck. Waui ons alsoo gelieft.
Des t'oirconden, soo bebben wy onsen zegel hier aen doen hangen.
Gegeven In onse stad van Brussel, den 29 van december int jaer ons
Heeren 1659, ende van onse rycken het negenthienste. Boiss^. V.
By den Coninck ,
Verreycken (i). '
Le H août 1646, Philippe de Herzelles reçut ordre du gouver-
neur-général , marquis de Castel-Rodrigo, de lever pour le service
de S. M. à la défense du Wallon-Brabant, qui ne payait point de
contribution, une compagnie de 500 hommes d'infanterie wallonne :
Don Manuel de Moura Gortereal , marquis de Casiel Rodrigo ,
gouverneur et capitaine gênerai héréditaire des ilesde Tercera,
S*. George, Fayal et Pico , commandeur m' de Tordre militaire
de Ghristo , gentilhomme de la chambre du roy nostre sire en son
) Archives gMrales du royaume. Chambre des rinnptes. ««SÔT.
SElGTiElRlÀL. a9
eoBscîl d^eslat , Heatcoani gênerai an gonvernemenl des Pa js Bas
et de Boni^igne , etc.
Scavoir faisons et reconnoissons que nous avons, au nom de S. H.,
donné, ainsy que noos donnons par cetles, diarge et commission
expresse an âenr de Herzelles, drossard da pa^ et duché de
Brabant , de retenir et former an service de S. H. nne compagnie
de trois cent lestes, gens de pied, walons naiurelz et sujets de ce pays:
a scavoir de deux cent cinquante hommes ja levez et a lever pour estre
employé a la deffence dn pays Wallon Brabant, ne payant contribution,
et des cincqnante hommes qui seront fnmiz par les mannans dn dit
pays ; ponr aveeq la ditte compagnie servir a la deffence susditte et
empeseher la contribution a Tennemy, aux gages de six sols par jour
chacque soldat de la ditte compagnie, et aux officiers lelz que se payent
aux compagnies de pied dMnfantcrie walonne , payez par la voye des
fnances de S. H. , dont il seront payez et contentez par les mains
de« iresoriers qn^il appartiendra , et des deniers qui pour ce seront
fnmtz par les mayeries dudit pays Wallon Brabant, ne payans contri-
butions , et sur le pied que se payent et lèvent les aydes ordinaires du
dit pays de Brabant, ansquels mandons, au nom de S. M., d'ainsy le
faire sans dîlBculté. Bien entendu que les personnes particulières,
servans a tittre d*eslenz , ne seront constraintes a continuer leur ser-
vice ponr le dit prix , ains seront aux places des refnsans levez ou
substituez aoltres, a durer josqoes a la fin de la campagne, et que aul-
trement par nous en soit ordonné. Fait a Bruxelles, le 1 i d*aoust 1646.
M. «mO. DE C%STCL RoDRir^.
Par ordonnance de S. E.
Verreyeken (i).
L*an I6S5, ayant fait convoquer Is ban et rarrière-ban , avec
ordre que le dixième homme de tout le plat-pays prendrait les
armes, ce qui ponr soulager les bons sujets du roi se réduisit à la
levée de 4000 hommes, rarchiduc gouverneur-général, Léopold-
Guillanme, en donna le commandement à Philippe de Herzelles,
avec plein pouvoir de les ranger par compagnies sous quatre
(<) BUloirt généalogique, diplomatigne et monumeniairc 4e la maison de Her-
«fia. Vamncrit de SI. Th. delonghe.
60 RÉGIME
sergents-majors, et de distribuer les commissions de capitaines, et
celles des autres officiers nécessaires :
Leopolde GuiLLEAUHB , par la grâce de Dieu , archiducq d*Âusiriche,
ducq de Bourgogae, etc., lieut^Dani gouverneur gênerai et
capitaine de ces Pays Bas et de Bourgoigne, etc.
Gomme par noire edict du 27 du mois d'aoust dernier, nous avions
convocqué le ban et arrierban, et ordonné que lediiieme homme de tout
le plat pays et duché de Brabant anroit a servir au roi , mon seigneur,
4lans ses armées, pourchasser Fennemi des places qu*ii nous a nou-
vellement usurpées , et le repousser daos ses anciennes licleres ; et
que depuis pour soulager les bons et fidels sujets de S. M. , nous nous
aurions contenté d'une élite et triage de quatre mil hommes, qui se
feroit hors tous ceux que noire dit edict et le sort aurolt obligé a rendre
cedebvoir; considérant aussi combien il importe que le choix s'en
fasse des geus dont S. M. puisse attendre du service , et le pays de la
deffence, et que parlant il est besoing d'y commettre personne, qui par
la fonction des charges militaires auroit acquis la connoissance de ceux
qui seroient plus propres a porter et manier les armes, nous, pour le
bon rapport que fait nous a esté de la personne de messire Philippe de
Herzelles, chevalier, seigneur de Monsbroek et Boisseiles, et drossart
du pays et duché de Brabant, Tavons commis et authorisez, commet-
tons et authorisons par cette, pour a Tinterveniion des conseillers
députez a Tavancemeiit et direction de la ditte levée, tirer, choisir et
eslire hors de ceux qui ensuitte de nctre placcart seront obligez de
servir S. M. , quattre mil hommes, qu'il jugera les plus lestes, propres
et dispos a porter et manier les armes; desquels nous le constituons
par les présentes, chef, en luy donnant plain pouvoir, auihorlté et
mandement especial de les commander et les ranger par compagnies
de cent hommes, et distribuer les commissions des capitaines qui seront
depeschées pour cbaqque compagnie, et establir autres inférieurs
officiers qui seront jugez nécessaires pour avoir le seing et pouvoir
sur eux, tant et jusqu'à ce qu'ils arrivent a la place d'arme que nous
leur feront designer, ou qu'autrement par nous sera ordonné. Youlans
et entendans que ceux , qui par luy seront esleuz et triez en la forme
susditle , luy portent tout respect et déférence, et luy obéissent en tout
SEIGNEURIAL. 61
ce qall lear eoclLirgera. El onloonoiis a tous ceux qull appartiendra
de se régler selOD ce. Fait a Bruxelles, le 9 de septembre de
ran 1655 C. Ho. V*.
LeOPOLDE GuiLLEAUME.
Par ordonnance de S. A.
Croonendael (i).
Il acheva cette levée avec beancoap de soin et de diligence ;
mais Fargent pour le paiement de ces troupes n'ayant pu être levé
si promptement, Tarchiduc le requit , ainsi que le chevalier Albert
Tan de Winckele, seigneur de Linkebeek, par ses lettres du
19 novembre 1655» de vouloir à cet effet prendre à intérêt sur
leur crédit une somme de 60,000 florins :
Leopolde GoiLLEàuiiB, par la gracc de Dieu, archiducq d*Austriche,
ducq de Bourgogne, etc., lieutenant gouverneur et capitaine
gênerai des Pays Bas et de Boorgoigne, etc.
Chers et bien amez. La levée de quattre mille hommes, que
nous avons ordonné d^estre faîcte dans cette province, ayant reussy
par vos bons soîngs et diligences, nous vous avons bien voulu témoi-
gner la satisfaction qui nous en demeure, et que nous la vous témoigne-
rons encor particulièrement aux occasions de votre bien. Et comme
ces gens ne pourront subsister en campaigne sans un punctuel
payement de ce que leur a esté promis , ei que les deniers y «tffectez
ne se pourront collecter avecq la promptitude qu*il conviendra , nous
vous requérons de vouloir lever sur votre crédit et a interest, pour le
temps de deux mois , une somme de soixante mille florins, pour rem-
ployer au payement de ces trouppes, après que ce qui leur a esté
anticipé sera escbeu. Eu quoy vous nous feres un singulier plaisir, et
pourvoirons a votre indemnité, vous afféctans, comme nous affectons et
obligeons par cettes , les deniers accordez pour la subsistcnce de cette
diite levée, et vous authorisans en tant que de besoing de par touttes
TDyes justes el raisonnables les faire venir ens, et délivrer es mains du
reeereur pour ce estably ; et c*est a cet effect, que nous escrivons a
(t) BiMre généatogique , dipiomaiique el manumeniaire de la mmum de Her-
^dltt. H», de M. Th. de Jongbe.
6i RÉGIME
ceux du conseil de Brabaul, aûn qu*eu ce que dessus, ils vous donnent
touUe ayde et assisteace, mesme vous pourvoyent de lettres executo-
riaies si vous en avez besoing. Et attendant encore ce service du zel ,
que vous avez témoigné a celluy de S. M. en cette occasion, prions
Dieu , cliers et bien amez, de vous avoir en sa sainte garde. Bruxelles,
le 19 novembre 1655. C. Ho. V*.
Leopolde Guillaume.
A, C. Croonendael.
Suscription. A nos chers et bien amez, messire Philippe de Her-
zelles, seigneur de Mousbroeck, etc., drossart de Brabant, et Albert
van de Winckele, chevalier, seigneur de Linckebeeck, etc., conseiller
du conseil du dit Brabant (i).
En 1662, Philippe de Herzelles prit possession des seigneuries
de Faucuwez, Ittre, Samme, Sart et Virginal, qu'il avait obtenues
de son cousin Charles-François de la Viesville par donation entre
vifs du 20 novembre 1 654.
François de Castel-Rodrigo, deyenu gouverneur-général des
Pays-Bas, fit une nouvelle répartition des rations à livrer par les
terres franches, et Virginal fut cotisé à une ration et demie, par
ordonnance du 24 mars 4665 :
Comme S. E. a trouvé convenir, pour soulager les terres franches
des logements effectifs de sa compagnie des 'gardes des cuirassiers, de
faire une nouvelle repartition des rations que les dîtes terres auront a
fournir respectivement chaque mois es mains du fourier de la dite
compagnie en cette ville de Bruxelles, selon que sera déclaré cy dessous,
a scavoir :
Ceux de Virginal 1 V* rations.
Ordonnnant S. E., ao nom de S. M., aux aflbrains, defrucluateurs,
tenans moulins, bois, dismes, prairies ou terres laliourables es dit
(i) Histoire généalogique, diplomaliqw et nwnumentaire de la moifon de Her-
relles. Manuscrit de M. Th. de Jongbe.
SEIGNEURIAL. 03
Tillage 00 franchise de contribuer au présent logement a rate et pro-
portion da contingent des dites terres, prairies, bois, moulins ou
disraes, qo*ils y tiennent, labourent ou occupent. Si autborise S. E.
au dit nom de S. M., les baillis, majeurs et eschevins des dits village
et franchise de contraindre par Toie d*execution reele les defaillans des
dits afforains, defructuateurs et autres au paiement de leur quotte.
Faict a Bruxelles, le 2i mars iG65.
El marques de Cvstel Rodrigo.
Par ordonnance de S. E.
Verreyken (i).
Le magistrat et les habitants de Virginal, voyant bien qu'ils ne
pouvaient rien obtenir par leurs réclamations auprès des fiscaux
de Brabant, essayèrent un autre moyen. Pour satisfaire aux
rations demandées en 1666^ ils imposèrent les biens qui servaient
de compétence au curé de la paroisse. Celui-ci réclama à son tour
auprès de Tofficial de Tévéque de Namur, qui remit raflaire entre
les mains du conseil de Brabant« La communauté de Virginal fut
condamnée à rayer de son assiette de contributions les biens de
la cure, et à payer les frais du procès; mais lorsque les huissiers
de la cour Demaretz et Malbecq, de Nivelles » et un appariteur de
la cour ecclésiastique de Namur» se présentèrent à Virginal, le
28 février 1667, pour recevoir le montant de leurs vacations, ils y
furent très-mal reçus. Les échevins s'assemblèrent à la hâte,
ordonnèrent à Demaretz et à Tappariteur de se retirer hors de
leur juridiction, et emprisonnèrent Thuissier Malbecq, en donnant
pour toute raison quMIs n^étaient pas du ressort du conseil de
Brabant , et qu'ils appartenaient au pays de Liège. I^s huissiers
ne tardèrent pas de s'adresser ultérieurement au chancelier et au
conseil de Brabant :
A monsieur le chancellier, etc. Remonstre humblement
rhoissier Desmaretz, demeurant à Nivelle, qu'il auroit les vacations
(0 Ànhives généraleê du royaume. Terres franchei. Carton 721 .
64 RéGlHE
reprinses dans sa speciiicalioD cy joincU a chaîne ëe ceuls de là corn-
muoaaté de Vei^iaal, par commissioD du pasteur d'ilJecq, eu verta de
lettres d^attacbe de celle cour accordées sur la sentence et requisito-
riales de l*official du reverendissime eveque de Namur; et comme il est
équitable d'en estre payé , et que ceuix dudit Vergînal en iieo de le
satisfaire l'ont hastivenicut fait sortir du village avecq menace d'estre
maltraicté comme son adjoinct Malbeecq, il at recours a cette cour.
Suppliant très humblement qu'elle soit servie d'ordonner ausdits de
Verginal de luy promptement payer ses dites vacations , alias qu'un
greffier de cette cour sera authorisé pour les lanxer. Ce faisant etc.
Appoinclement, La cour ordonne a partie de se régler selon le dispo-
sitif de cette, nisi causam, dont en ce cas elle advertîra la dite cour par
escrit endeans la huictaine de la communication, péremptoirement a
paine que dez maintenant pour alors est auihorisé un greffier de cette
cour pour procéder a la tauxation de la spécification du suppliant icy
mentionnée. Âctum i5 marlii 1667.
A. de Steenwii^kel (i).
À monsieur le cbancellier, etc. Remonslre humblement l'iiuîs-
sier Malbeck, demeurant a Nivelle, que ceulx du village de Verginal,
luy doibvent les vacations reprinses dans son billet cy joint , tant pour
avoir esté détenu prisonnier audit lieu, que présentation en exécution
par commission de cette cour et ordre du pasteur illecq; et comme
il est juste d'en tirer payement at recours a cette cour souyeraiae.
Suppliant en très humble respect qu'elle soit servie d'ordonner aus-
dits du village de Verginal de luy promptement payer l'importance de
son dit billet, alias taxation selon slile. Ce que faisant etc.
Appoinclement. La cour ordonne a partie de se régler selon le dispo-
sitiif de cette, nisi causam , dont en ce cas elle advertira lu ditte cour
par escrit endeans la huictaine de la communication, péremptoirement
a paine que dez maintenant pour lors est authorisé un des greffiers de
celte cour pour procéder a la tauxatiou de la spécification du suppliant
icy mentionné. Faict le 21 de mars 1667.
A, de Steenmnckel (i).
(0 Archiva générales du royaume. Jointe det terres contettées. Carton 146.
(ï) Ibid.
SEIGNEUEIAL. 65
En même temps le magistrat de Virginal s'adressa au commis du
prlnce-évéque de Liège ^ qui reclama encore auprès de S. M. en
son conseil :
Au roy. Remontre en loutle humilité le commis de S. Â. S.
le prince de Liège, que nonobstant diverses ordres de V. M. a ceulx de
son conseil de Brabant, de tenir en sarceance touttcs exécutions et
procédures contre les inhabitans de Verginal, estante une terre franche
soubz le pays de Liège. Sy est il, qu*on a esté obligé de soustenir pour
le mesme siibject différent en ce conseil , contre le procureur gênerai
de Brabant lequel est deuement instruit et mis en estât de juger, selon
que se peut veoir par Tadverlissement cy joinct. Or. . . pour faire
veoir que la dite terre de Yerginal est scituée soubs le dit pays de
Liège , il convient seulement de prendre regard aui sauvegardes cy
annexées du maitre du remontrant, de S. E. don Francisco de Mello,
et de S. A. S. Tarchidncq Leopolde, contenants qu'ils mettent et
prennent en la protection et sauvegarde especiale de S. M. la fran-
chise de Yerginal avecq les appendences et dependences, sci tuées au
pays de Liège; qui sont les propres mots exprimez es dites sauve-
gardes. Et jacoit que ceulx du dit conseil de Brabant sont obligé de
defferer a la dite surceance et ordres cy dessus; sy est il neantmoins,
qu'ils se sont advancez d'accorder lettres executoriales au pasteur dudit
Yerginal , en vertu desquelles les inhabitans se trouvent sommez et
exécutez contre droict et raison, pour n'estre subjects au dit conseil
de Brabant, d'autant plus qu'ils ne payent aucunes tailles, aydes,
subsides , imposts ou aultrement a S. M.; estant véritable que la dite
franchise at tousiours appelle a Lobbes et de la a Liège , selon que
plus amplement est deduict et vérifié au dit différent. Cause que le
remonstrant est occasionné de se retirer vers Y. M.
Suppliant très humblement que son royal plaisir soit d'ordonner au
dit pasteur, huissier exploictant et toutsaultres qu'il appartiendra, de se
déporter promptement desdittcs indeues exécutions , et de reparer et
restituer touts fraix et despens pour ce engendrez, sur telle paine que
S. M. trouvera convenir, et en cas de communication , d'accorder par
provision surceance de la dite exécution du recours, jusques a ce que
la rescription veue, aultrement sera ordonné. Ce faisant etc. (t).
(f) jérchivfi yénéralet du royautne. Jointe des (erres coniestéei. Carton 146.
66 RÉGIME
Cette requête resta sans réponse, et le commis du prince de
Liège écrivit une seconde fois pour réclamer Virginal comme
faisant partie du pays de Liège :
Au roy. RcmoDtre eu deue révérence le commis de S. A. S.
le prîDce de Liège, qu*ayaut obtenu diverses ordres de V. M. a ceulx
de son conseil ordonné en Brabaui, afin de tenir en estât et surceaoce
toulles exécutions et procédures contre les pauvres Inbabitants de
Verginal, comme estante une terre franche soubz le pays dudit Liège,
ils se trouvent neantmoins de nouveau tourmentez par rigoureuse
exécutions, en vertu des prétendues lettres exécutoires, accordées
contre droict et raison au pasteur du dit Verginal , par le dit conseil de
Brabant, quoyqu'ils ne sont notoirement subjects au dit conseil, comme
a esté clairement donné a cognoistre a V. M. passé peu de jours par
aultre requeste et pièces y jointes, laquelle at esté renvoyée par lettres
closes au dit conseil deBrabaot, pour y reservir de leur advis, ce que
touttes fois ils n*ont jusques ores effectuez. Sy est il , qu'ils se trouvent
ce nonobstant encor poursuiviz par les huissiers du dit conseil , insinuez
de certaines requestes et ordonnances cy joinctes, le tout en pré-
judice tant de S. A. que de la litispendence et des ordres différentes
données a cet effet par V. M. Raison pourquoy il se retire autres fois
vers V. M.
Suppliant bien humblement icelle estre servie d'ordonner itérative-
ment a ceulx dudit conseil de Brabant, de servir de leur advis en-
deans Ta quinzaine , a peine qu'ultérieurement sera pourveu, tenant
cependant le tout en estât et surceance du moins jusques a ce que, leur
advis veu, aultremenl sera ordonné. Ce faisant etc.
Apostille, Soient joincts duplicats des ordres cy reprius. Faicl a
Bruxelles, le 31 de mars 16G7 (i).
Pour satisfaire à cette apostille , le commis de Tévéque envoya
les pièces suivantes :
Le commis de S. A. S. le prince de Liège, pour satisfaire a ce que
V. M. at requis, par Tappointement marge sur sa requeste , présentée
le 51 de mars dernier :
(i) j4rchirc8 générales du royaume. Jointe des terres contestées. Carton 146.
SEIGMBUAIAL. 67
Primes. Exhibe cerlaine requeste preseDiée [Kir S. A. son maiire
aossy a raîsoo entre aultres des indeaes e&ecuiions dressées eontre
aulcuns des officiers de la terre et franchise de Verginal : sur laquelle
a este appoincté par V. M. , le 28 d'octobre 1641 , de se déporter des
exécutions y mentionnées , jusques a ce qu*il y aurai resolution prinse
ao différent meu sur ce subject.
2*. Certaine ordre de S. E. don Francisco de Mello, en date du 4 de
febTrier 1642, par ou appert que la dite franchise at louiours jouy des
exemptions, privilèges et immunitez comme estant du terriloir de mon
dit maître le prince de Liège.
3*. Un mémorial présenté a S. E., le 16 de novembre 1645, pour
relirer quelques gens de guerre de Y. M. du dit Verginal, comme
estant pays de Liège, a quoy et pour satisfaire a la réquisition de S. A. ,
S. E. a esté servie d'ordonner aux dits gens de guerre de se retirer du
dit Yerginal , comme estant du dit pays de Liège.
4*. Âullre ordre de S. A. S. Leopolde Guillaume, en date du 1 de
décembre 1648, par ou appert aussy que la dite terre et franchise de
Verginal at notoirement touiours esté du dit pays de Liège, et en telle
qualité exempts de touts logements, rafrescbissements de ses gens de
goerre et aultres.
Oultre quoy, il y al encore plusieurs aultres ordres, interdictions et
' documents a ce servants, lesquels sont joinctcs en originelles au procès
que S. A. est obligé de soustenir contre ceulx de Brabant, et aussi aux
requestes que le dit commis a présenté a V. M., entre aultres a la
dernière présentée passé peu de jours, laquelle V. M. a esté servie de
reofoyer par lettres closes au conseil du dit Brabant, pour y reservir
de leur advis.
liais comme nonobstant tout ce que dessus, et qu'il y at litîspendence
entre S. A* et les fiscaulx de Brabant, adeoque pendente lite nihil sit
innovandnm, touttesfois les pauvres inhabitants et surceans du dit
Verginal se trouvent encore présentement tourmentez et poursuiviz par
les huissiers dudit conseil de Brabant; et attendu qu*il y at periculum
in mora , le dit commis a esté constrainct se retirer vers Y. M. par la
reqaeste du dit 51 de mars, partant supplie V. M. aultres fois d'inter-
dire aasdits huissiers et touts aultres qu'il appartiendra , de ne rien
attenter, tenant le tout en estât et surceance du moins jusqaes a ce
68 RÉGIME
que, Tadvis reserviz par ceuix dadit conseil deBrabant, aultrement
par V. M. serat ordonné. Ce faisant etc. (i).
Le gouverneur-général envoya toutes ces pièces au conseil de
Brabant, qui répondit le 5 juin :
Monseignear. Nous n*avons pas mémoire d*avoir reçue aulcunes
lettres de V. E. qui concernent le village de Vcrginal, ou requeste que
luy auroil présenté le commis de S. A. de Liège : mais nous volons
que Ton vouldroit bien faire passer le village de Verginal pour pays
et territoir de Liège , et soubs pretext qu'on le reclame tel , de mettre
S. M. hors de possession.
Pour informer V. £., dirons qu'environ Tan 1515, le procureur
gênerai de ce conseil Intenta procès contre le conseillier Ooge, seigneur
de Facuwez et de Verginal; et comme Font peult remarquer a cause de
divers excez par luy commis au faict de la jurisdiclion, et pour ce qu'il
pretendoit que Verginal, qui est une terre franche, devoit estre ressort
de Facuwez. Par sentence du 27 novembre 1518, il fut demis de sa
charge, confisqué ce qu'il avoit acheté du roy, privé de l'exercice de
la jurisdiction , et déclaré que le ressort des eschevins et justice de
Verginal par appellation seroit et doibt estre la cheSVIlle de Brabant
plus prochaine dudict Verginal, et non a Facuwez. D*ou se volt qu'il n*y
avoit pas question alors de disputer si le ressort de Verginal estoit
quelque jurisdiction du pa^s de Liège, mais seulement si c'estoit
Facuwez, indubitablement territoir de Brabant, et ressort de ce conseil.
Ce neantmoins on at veu que les seigneurs de Facuwez et de Veip-
nal, soubs pretext que Voisinai est terre franche , exempte des charges
ordinaires (comme il y en a plusieurs dans le Brabant, et autres pro-
vinces), s'en sont voulu rendre comme souverains et indépendants de
S. M., les eschevins de Verginal estants venu a tel poinct de témérité
en l'an 1659, que dans certaine cause pendant par devant eulx, entre
la vefve et héritiers de feu N. Malcot et représentants de Michel Pede,
ils ont osé dire que le conseil n'avoit pas a accorder provisions pour le
dict Verginal , et qu'il n'y avoit nulle jurisdictton , que la réalité estoit
(i) 4r<:kk>$i générale» du roffoume, Mnh de9 ierm amtestées. Carton 146.
SElGMBVftlAL. 69
safejecte tani seolement en nuitiere d'appel «oi esebevios de Lobes ,
eide la aux escbeTins de Liège : et qo'au r^rd des aciioiiB personeles
que Tony auroit taasjours jugé par arrest, sans recogooissance de
pereoune, saulfve qu*eo matière de re? isioa les parties poursuiTantes
se seroîeiH addressées au seigneur de Faeuwez , comme souverain du
lieu; ce qu'estant venu a la cognoissance du procureur gênerai de ce
conseil, il s*est joinct a la ditle vefve, et nous ont représenté la témérité
de telle allégation, que Vergînal esfoit notoirement pays et territoir et
ressort de Brabant, et ont demandé que la ditte cause seroit evocquée
a ce conseil : ce que fut ordonné par lettres du 24 septembre de la ditte
année 1639. Et poorroit estre que le drossard de Brabant, seigneur
moderne de Faeuwez et de Vei^aal , se voudroit attribuer le mesme
droit, mais on at toosiours logé ledit Vei^inal avecq les trouppes du
roy, aussy bien que les autres terres franches du pays de S. M., et le
sont encore présentement.
Et ceuli duditVei^nal se scntans surchargez en Tan 1654, ils ont
présenté requeste a S. A. le serenissime archiducq, se donnans ceste
qualité Ui mananii du village de Verginal , terre franche au tcalon
Bràbani, sans dire qu'ils seroient pays de Liège. Et s'ils ont obtenu les
sauvegarde qu'ils exhibent, c'at esté sur un donner a cognoistre abusifT,
les gouTemenrs du pays n'ayants pas pris cognoissance de la vérité de
leur donner a cognoistre, et on scait que l'impetration de telles sauve-
gardes ont esté faciles lorsque le pays estoit plus grand.
Tout ceci nonobstant, ayant le pasteur du dit village obtenu en ce
conseil lettres d'attache pour exécuter un décret du juge ecclesiasticq,
touchant sa compétence pastorale, et ayant a ceste fln employé l'huissier
Desmarez,qui s'est transporté au lieu le 28 febvrier dernier, avec l'huis-
sier Malbeeck et un appariteur de la court ecclesiasticque, leseschevins
du lieu s'assemblèrent et ordonnèrent audict huissier de se retirer hors
de leur jurisdiction avec le dit appariteur, et furent si effroniez que
de saisir le dict huissier Malbeeck, et l'ont tenu prisonnier, ne donnant
aultre raison , sinon qu'ils ne resoriissoient pas de ce conseil , et qu'ils
ne reoogooissent sa jurisdiction, ensuitte de quoy et pour donner
quelque apparence a oest attentat ils se font reclamer comme terre de
Liège, et ce que nous semble assez effronté se veuillent rendre juges
de leur souverain et snbjecter au pays de Liège pour éviter les services
qu'ils doibveat au roy, et pour former comme un petit corps de repu-
70 RÊGIVE
blique et receplable des délinquants tout ao milieu du pays du roy.
Si le dit commis croit y avoir quelques retroactes de conférence , il
debvroit les produire; mais on ne peult abandonner la possession de
S. M. Nous espérons que V. E. sera de mesme sentiment et aurat
appaisement par le prededuici. Et demeurons, monseigneur, de
V. E. très humbles et (res obéissants serviteurs.
Les chancelier et gens du conseil
du roy ordonné eu Brabant.
/. Van Ghindert€telen (i).
De Bruxelles, le 5 de juing iG67.
Le jugement du conseil de Brabant fut confirmé, et Virginal
paya les frais du procès.
Le comte de Monterey, devenu gouverneur-général des Pays-Bas,
renouvela l'ordonnance de ses prédécesseurs, le 28 septembre 1670,
et Virginal fut chargé de deux places :
Son Excellence ordonne au nom de S. M. aux baillyfs, majeurs,
eschevins et mannans des terres franches, cy embas dénommées, de
loger et accommoder en la manière accousiiimée , les sergent gênerai
de bataille le comte de Charny, lieutenant, cornette, deux trompettes,
fourier, mareschal, ensemble les autres officiers reformez et soldats
de sa compagnie de cavalleric; a scavoir : a
Vergioal 2 soldats, ou payera autant des places a raison de quinze
sols chacune.
Ordonnant S. E. aux afTorins et defructuateurs , tenans dismes,
bois, moulins, terres et prayries es dites franchises, de contribuer a
rate et proportion au présent logement, sans aucune replicque ny
difficulté. Fait a Bruxelles, le 28 septembre 1670.
El conde de Monteret.
Par ordonnance de S. E.
Verreyeken (»).
(0 Archives générales élu royaume. Jointe d^s (erres contestées. Carton 1 i6.
(t) Archives générales du royaume. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3531 .
SElGMEt'RIAL. 71
Vers la même époque, 1671, la franchise de Virginal perdit aussi
le privilège de juger et de rémissionner les crimes commis sur
son territoire. Jean Gillis, mayeur du lieu, fut accusé d'avoir sous-
trait à la justice Jean et Louis Delfosse et Adrien Boucq, fameux
▼oleurs , d'avoir recelé chez lui les objets volés , de vilipender les
ordonnances des seigneurs, et de s'être rendu coupable de concus-
sion et de larcin public et privé. Philippe de Herzelles, seigneur
de Virginal, mais en même temps drossard de Brabant, fit arrêter
le mayeur, et le fit conduire à la Stecnporte à Bruxelles. Le mayeur
emprisonné s'adressa sans délai à l'agent du prince de Liège à
Bruxelles , qui présenta la requête suivante au roi pour réclamer
le prisonnier :
Au roi. Remonstre très buniblemenl Tageni du serenissinie
prince de Liège, qae le village de Vei^ioal est une terre cociavée dans
le pays de Brabant et de Hainault, mais réputée et tenue de tout
temps pour pays de Liège; que les abez de Lobes et seigneurs
d*Enghîen y ont eu de tout temps la baulteure et jurîsdiclion
ordinaire ; que de toutes causes quelles soyent, on vat en ressort au dit
Lobbes, et de la a Liège, et cela de toutie ancieneté; qu*il ne
se trouvera jamais qu'on ayt esté en ressort ou aultrenient a Nivelles
ou en aultre lîeo de Brabant; qu*il ne se trouvera jamais que
le conseil de Brabant ayt excercé audit lieu aulcun act de jurisdiction
en matière criminele ou de rencharge ou de remission. Enfin on
pourroit montrer par beaucoup de documents que toute la jurisdiction
et le ressort appartiennent a Liège, et par beaucoup de sauvegardes
que les gouverneurs des Pays Bas ont toujours réputé cette terre pour
telle.
Tout cela présupposé pour véritable (comme il est), on ne double
pas que la plaincte, que le remontrant vat faire, sera trouvée très juste.
Ce que le sieur drossard de Brabant ayant oublié tout ce que dessLS
(quoiqu'il en a deffendu luy mesme la vérité , passez quelques années,
comme représentant les dits seigneurs d'Eughien), s'est advancé de
faire saisir au dit Yerginal, ces jours passés, le mayenr du dit lieu , et
de le faire amener Icy a la Steenporte : or comme cela chocque par
7i RÉGIME
irop les droîcts que le serentssime maistre du remonlrant at audit
Verginal » le mesmc remontrant YÎeni par ordre exprès supplier très
humblement V. M. de vouloir faire relaxer ledit mayeuravecq répara-
tion des dommages et iiikiresis. Quoy faisant etc. (i).
Cette requête fut envoyée, le i 1 août 1671, au conseil de Brabant,
qui chargea le baron de Bonlez de faire les recherches nécessaires
pour connaître la consistance et les prérogatifs de la terre de
Virginal. Le baron envoya sa réponse le 6 septembre :
Messeigneurs. J'ai receu une lettre de la part de S. M. , par
laquelle il m'est ordonné de servir YV. SS. de mon advis au subject de
la requesle cy joincie, présentée par Tagcnt du seigneur priace de
Liège. Pour a quoy satisfoire, diray qn*ayant faict recherche dans les
notices que j'ay touchant la eonsistence et prérogatifs de la terre de
Verginal , je trouve qu'elle est tenue d'ancienneté pour terre neutrale ,
libre de tailles, gabelles et imposts, ne reconnaissant aulcun prince
pour souverain; le seigneur delà Vieuville, seigneur de Facuez, ou
son héritier, y a la haulte justice, et la moytié de la moyenne et basse
contre le prélat et couvent de Lobbes au pays de Liège. Quant aux
procédures tant civiles que criniineles, ils observent la loy et eoustume
de Lobbes, ne trouvant pas qu'ils ayent esté en ressort en la cour de
Lothier, ny Nivelles. Le dit seigneur soutient y avoir droiet de donner
a tous homicides la franchise qui la veult demander, soit pour un an,
ou pour d'avantage » en lui payant le droiet selon Texigence du cas^ De
plus soutient enco.**e, d'avoir avecq ledit abbé le droiet de remissioner
les homicides qui se commettent en la franchise de Verginal, a rexclu-
sion de tous aultres. Item , le dit seigneur hault justicier commet un
hailly qui partage les verdes amendes contre le mayeur constitué par le
dit abbé : en oultre il commet trois escbevins pour administrer justice,
comme aussy le greffier et nn sergeant de court, qui seul a le drorct de
foire tous ajouroements et exph>icts de ju8tice»a rexclnaion du sergeani
commis par le dit abbé, ne soîl que le dit sergent seroîl absem. Qui est
(i) Arehivef générales du royaume. Cons^^Hes du conseil de Bmbanl, vol. 13.
SEIG2fEUUÀL. 73
ce que j*ay tiouré coDcernant laseif^Deorie de Yerginal. En demeannt,
DesBîears, TOtre très hamble semteor,
LS BAMW M BOHLEl (t).
6 septembre 167i.
Le conseil de Brabant ayait aussi demandé Tavis dn seigneur de
Tirginal lui-même. Celui-ci , s^embarrassant bien peu de privilèges
qoj rendaient à Virginal Tadministration vicieuse, la police nulle
et les contestations incessantes et ruineuses, donna un avis tout
opposé à ses franchises :
An roy, en son conseil ordonné en Bratant.
Poar reservtr à ¥. M., sar la reqoeste présentée de la pari dn sei-
gneiur prince de Liège, me remise le S de ce mois, tendante a relaxation
avecq réparation des dommages et interesu du mayenr de Veiginal
prisonnier : d*offiee diroy soabs Ires humble correction ,
Qoe le village de Veiginal, de la grandeur d'environ cent bonnîers,
esl ane terre franche enclose entre le Brabant et le Haynault, indépen-
dante d*icelles, comme de toattes aaltres provinces, ne relevant d*aulcon
prince.
£n vertn de quoy Ton trouve que de tout temps la coor du dit lîea ,
sans aulean trouble du dit sieur prince de Lieg^ , au pied de tous acu
s*at attribué la souveraineté, par les clauses : ainsy fiiict et passé par
devant la souveraine court de Yerginal ; a la court souveraine de Yergi-
nal , et aultres semblables.
A cette raison le dit village, n*ayant jamais payé anlcunes gabelles,
impositions ou aultres charges, tant avec la généralité qo*en particulier
SB susdi| seigneur prince de Liège, en aulcune nécessité, s*est de temps
immémorial maintenu contre icelluy dans la souveraineté.
De mesmcs, aux guerres dn dueq de Lorraine contre les Liégeois ,
Iwsque ce doc imbu de Terreur Tayaut cru pays de Liège , contre-
manda son régiment qui le debvoit ravager.
Comme aussy en temps que tout le pays de Liège fust obligé a fournir
des eslens et une somme d*argent imposé sur les vivres, ledit village de
(i) Ankhe$ généndei du royaume. dmtitUes du amteil de Brabani, vol. 13.
5
74 RÉGIME
Yerginal ne s^ayaot youlusoubmettre aux ordres dudil seigneur prince,
en a esté toujours exempt.
En sorte que si Fagent du dit seigneur prince scauroit jamais faire
paroîslre d^aulcun act de jurisdictîon de son mailre au lieu de Yerginal
par document ou tiltre, le remonstrant ne doubte qu'il ne Teut deu
annexer a sa requeste, pour recepvoir pareillement la solution néces-
saire a rentière information de V. M.
En icelle requeste il allègue pour argument que dudit Yerginal Ton
va en ressort au Lobbe et de la a Liège de toute ancienneté ;
Et que les gouverneurs de Y. M. en ces Pays-Bas Tauroyent recogna
pour Liège par leurs sauvegardes.
 la destruction du premier servira, qu*eu esgard qu'en la dite fran-
chise il a y deux seigneurs par indevis, scavoir : le révérend prélat da
monastère Saint Pierre de Lobes, de Vorâfe de Saint Benoit, a tiltre
du dit monastère, et le seigneur de Faulques, comme successeurs des
seigneurs d*Enguien, celluy la en suitte de Taccord faict entre eux.
Tan 1545 le 5 mars, crée seul et institué le maître, a la semonce duquel
la court faict droict audit Yerginal,
Le maire ayant la complaisance de faire revider a Lobes , dépendant
de sa liberté, par la ne peut prejudicier a Taccord fait entre les deux
seigneurs , portant bien expressément par ces mots, Yergenault est un
francq alloeuxet terre francq de louttes uilles, gabelles, debiu et impo-
sitions quelconques envers tous princes, soit ducq de Brabant, comte
de Haynault , evesque de Liège on anltres.
Il ne suit aulcunement que les franchises, recognoissantes Y. M. en
qualité de ducq de Brabant, Limbourg, Gueidre, etc., pour protecteur,
revidantes neantmoings a Aix la Chapelle et de la a Spier, seroyent
terre de Tempire, ou réputées pays de Brabant, Limbourg, Gueidre, etc.
Que Y. M., a esté reconnu pour protecteur par ceux du dit Yerginal,
dans la suilte de plusieurs années , se veoit par le logement de ses
trouppes au dit Yerginal jusques a Theure d*aujourd'huy, que le dit
village tient trois cavaliers au service de Y. M., comme les anltrcB
terres franches , ayant pris leurs asiles soubs la bénigne protection
dMcelle.
Sans que les sauvegardes qu'on reclame avoir obtenu des gonver-
neurs generaulx de Y. M. en ce Pays Bas, pour le dit Yerginal, au pied
comme deduîct est dans la requeste du seigneur prince de Liège, puis-
SEIGNEURIAL. 75
seot ebanger Testre da dit liea, ireoires qu*au temps qu*OD demande
saoT^rde d*oa prince on gonvernenr gênerai, il n*est loisible de faire
recherche sar la Terité de la reqaeste qu*on présente a telle fin , mais
on aooorde la saoTegarde provisionellement selon la teneur d*icelle,
qoand mesme le contenn seroit sub et obreptiff.
Tellement que le remonstrant seignear moderne , représentant les
seigneurs d*Enguien au dit lieu, par indivis avecq le susdit prélat de
Lobbes , ayant tonsjoars preferé Fillostre protection de Y. M. royale a
celle du seignear prince de Liqçe, laquelle ledit prélat de Lobbes
semble ne vouloir seulement choisir poor tel « ains de la dite terre de
Yergtnal eflectivement faire pays de Liège» an grand préjudice de la
souveraineté du dit Vaginal et droictsdu remonstrant, il a saisy la
personne de Jean Gillb, maire dudit Yerginal, au dit Heu, en vertu de
drossard au duché de Brabant, obligé en cette qualité de conserver et
garder les prééminences que V. M. at audit Verginal, comme protec-
teur du chef du ducq du dit Brabant, a raison que ledit maire
A recelé , retiré et soustraict Jean et Louys del Fosse, avecq Adrien
Booeq dit de Lorgan, lesquels il n*at ignoré estre larrons fameux, leurs
prestant ayde et commodité pour retirer leurs larcins en seureté chez
luy;
Qu'il vilipende les ordonnances des seigneurs n'ayant faict aulcun
ad de debvoir de son office pour les faire observer ou saisir les punis-
sables;
Qu'il est atteint de concussion, larcin, force publicque et privée.
Sur quels faicts est procédé d'office jnsques au poinct qu'au susdit
maire est ordonné d'alléguer ses faicts justificatifs, et reprocher les
tesmoings pour ensnitte estre décrété, comme en justice sera trouvé a
propos, me remettant neantmoings a ce que V. M. au cas trouvera
convenir, et suis d'icelle, le très humble, très obéissant et très dédié
serviteur et vassal.
P. DE HeRZELLES (l).
Fort de cet avis , le conseil de Brabant répondit le 24 novembre
an gouverneur-général, que la réclamation ne put être accordée »
et le procès eut son cours :
(i) Ârchwn générales du raifaume. CantuUei du c<m$eH de Brabani, vol. 13.
76 RÉGIME
Monseigneur. Par lettres du 11 d*aoust dernier, a V. E. esté
servie de demander nostre advis sur la requeste y joincte de Tagent
du seigneur prince de Liège , par laquelle il demande relaxation du
mayeur de Verginal, appréhendé et détenu prisonnier enlaSteen-
porte, par le drossard de Brabant
ri prétend cette relaxation , soubs prétexte, que la dltte terre de
Verginal, seroit pays de Liège.
Le dit drossard sonstient, qu'elle ne Test point, mais une terre
franche enclose entre le Brabant et Haynault, independente de toutte
auKre province, et ne relevant d*aulcune prince.
Advouc neantmoins le dit drossard, comme Y. E. pourra veoir de
plus près par son advis cy joinct, que les troupes de S. M. y ont
tousjours pris logement, et que, jusques a Theure d'aujourd huy, le
mesme village entretient trois cavaliers a son service ; dict aussy quMI
auroit pris ledit mayeur , en qualité de drossard , parce qu'il seroit
, comme tel obligé de conserver et garder les prééminences, que S. M. a
audit Verginal , et puisque sa charge ne s*extend au dehors des limites
de Brabant , est encore une confession de ce que ledit village en faict
partie, comme les fiscaulx de S. M. ont aussy tousjours soustenu.
Et partant nous semble, soubs correction très humble, que la
relaxation , que le dit agent requiert, ne se peut accorder, parce que ce
seroit advancer, au mesme temps, que le dit Verginal est pays de Liège,
pour ou S. M. se trouveroit dépossédée de son droict.Et priansDieu, de
conserver V. E. très longues et très heureuses années , demeurans ,
monseigneur, etc. Bruxelles, 24 de novembre 1671 (i).
Il n'est pas probable cependant que le mayeur ait été condamné
et trouvé coupable , car il reprit bientôt ses fonctions magistrales
et les exerça jusqu'en 1686.
Le comte de Monterey renouvela ses ordonnances pour le loge-
ment des terres franches le S9 août, et le 12 novembre 1671 :
Don Juan Domingo de Zuniga, et Fonseca, comte de Monterey et de
Fuentes, marquis de Taracona, gentilhomme de la chambre du
(i) jfrchiv9S générales du royaume» ConsuUeê du conseil de Brabant, vol. 15.
SEIGNEURIAL. 77
roy DMtre sire, lienteDant gouverneur et capiuîoe gênerai des Pays
Bas et de Bourgoigne , etc.
Comme nous avons trouvé convenir de retirer des terres franches,
libres etlndependantes, les compagnies de cavallerie des sei^eans gène-
rauU de bataille , le sieur de Louvignies , . et comte de Chamy, y logez ,
par nostre ordre du 29 aoost de ceste présente année, et de les faire
occuper par les officiers en pied, les reformez, entretenuz et soldats de
la compagnie de cuirassiers de nos gardes : nous ordonnons, au nom
de S. M., aux baillife, mayeurs , eschevins et surceans des terres et
villages, cy dessoubs dénommez, de loger et accomoder sur le pied, et
en conformité du règlement esubly par le dit ordre du 29 d^aoust,
le nombre de places ou rations cy exprimé , scavoir :
Ceux de Voisinai, une.
Faict a Bruxelles, le 12 de novembre 1671.
El conoe de Mo!«tbret.
Par ordonnance de S. E.
Verreyeken (i).
U rendit la même ordonnance le 49 janvier 1672; mais par son
décret du 10 mai 4673, il ordonna qae les rations de fourrages à
livrer par les terres franches seraient payables en argent et
évaluées à quinze sous par jour : Virginal fut cotisé à une ration
par jour, ou 270 livres par an :
S. E. ayant trouvé convenir de retirer des terres franches, libres et
indépendantes, la compagnie cuirassiers de ses gardes y logée, afin de
soulager les surceans d*icelles des frais de logements effectifs, a condi-
tion toutefois de paier les places leur assignées respectivement , par
ses ordres précédons , a raison de quinze sols, monnoye du roy, par
jour, pour chacune, ensuite de la répartition suivante, a scavoir :
Ceux de Virginal , 4 ration.
(i) Archives générales du royaume. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3551
78 RÉGIME
Lesquels paiemens respectifs S. E. ordonne aux gens de loy et inhabi-
bitans de chaque lieu, de faire par 15 jours d'avance, et ainsi le
continuer de 15 en 15 jours, précisément et jusques a aultre ordre, es
mains du conseiller receveur gênerai Gérard Franssens, a ce spéciale-
ment comm is et athorisé , ou a la personne, qui, en vertu de Tordre ,
11 nommera , a peine d*execution a dresser a charge des defaillans.
De même , icelle ordonne bien sérieusement aux afforains et fructua-^
leurs et tous autres , possédant es dit lieu bois , moulins, dismes , fiefs ,
prairies ou terres labourables , de quelle condition ou nature il puis-
sent être, de contribuer sans obstacle ou réplique leur quote a rate et
proportion au présent paiement, qui commencera avoir cours dez le
jour que le logement effectif cessera. Faict a Bruxelles, le 10 de
may 1673.
El comte de Monteret.
Par ordonnance de S. £.
Verreycken (i).
Ces impositions» qu'on continua de nommer rations ou places,
devinrent alors permanentes, et le gouvernement les augmentait
proportionnellement toutes les fois que le souverain demandait
des subsides extraordinaires aux États des provinces. Les terres
franches devaient payer leurs impôts à un receveur particulier,
comptable au souverain, et nommé le receveur des terres franches :
il faisait passer les fonds de sa caisse à la recette générale des
finances (s).
Philippe de Herzelles, mourut au mois de février 1675, et fut
enterré au chœur de Notre-Dame à Ittre, dans le caveau des
seigneurs de Faucuwez.
Il épousa, le 2 mars 1636, Barbarine Maes, décédée le 10 novem-
bre 16S8, enterrée à Ittre, fille de Jean Maes, seigneur de Bousval,
Longchamps, etc., conseiller de Brabant, et d'Adrienne d'Asseliers.
Voici un extrait de leur contrat antenuptial :
(i) Archivée généralet du rùyaume. Terres franches. Carton 721 .
(t) L. Db Baeckbr. De rorganisation politique de ta Belgique, p. 134.
SEIGNEURIAL. 79
Ce joard*hai il joar da mois de febyrier de Taa de grâce 1656, se
sont irooTez par ensemble :
Messire Louis de la Yiefville, seigneur de Fauleqoez, Same, Sart,
Yeipnal, Molaiug et Haveluy, oncle maternel de noble et généreux
seigneur Philippe de Herzelles, capitaine d*une compagnie dUnliainterie
pour le serrice de S. M. sous le régiment du baron de Brion, lequel en
▼ertu de procure spéciale et irrévocable de messire Philippe de Her-
zelles, seigneur de Boiselle, père dadit seigneur capitaine de Uerzelles,
en date du 24 de janyier dernier, dont il a fait apparoir; assisté de
Charles de la Viefrille, seigneur de Cauldry, messire Engelbert de
Grise, seigneur de Mars, et messire Authoine de Grise, seigneur
deReqneghen, Ham,etc., conseiller de S. M. en Brabant; d*une
part :
Et messire Jean Macs, seigneur de Bouseval , Longchamps, etc., et
conseiller de S. M. en son conseil de Brabant; assisté de messire
Ferdinand de Boischotte, chevalier de Tordre militaire de Saint-
Jacques, baron de Saventhem, seigneur de Fontaines le Chasteaa,
Sterrebeek, du conseil d'estat et privé de S. M., chancelier et lieute-
nant des fiefs de Brabant ; et de Jean-Baptiste Macs, anssy chevalier de
Tordre militaire de Saint-Jacques, seigneur de Laecken , conseiller et
eomis des finances et domaines de S. M.; et messire Robert d^Âsseliers,
chevalier et advocat fiscal de S. M. ordonné en Brabant; d*autre
part :
Lesquels ont traitté et conclu entre eux, et a Thonneur de Dieu, un
futur mariage à solemniser selon la forme et coustume de la sainte
église, entre le dit sieur capitaine de Herzelles, et noble et généreuse
damoiselle Babarine Macs, fille aisnée du dit seigneur de Bouseval, et
de feue dame Adrienne d'Asseliers, sa mère; et ce aux devises, pro-
messes et conditions suivantes :
Que ledit messire niilippe de Herzelles donne parcestes audit sei-
gneur Philippe de Herzelles, son fils unîcque, en subside et advance-
ment dndit m9(tiage, la terre et seigneurie dudit Boiselle ; une rente de
trois cent florins par an sur la terre et seigneurie de Romery ; ....
Et de Tautre costé at ledit seigneur de Bouseval promit de donner
Tentier revenu des terres et seigneuries de Bouzeval et de Lalonx,
lesquelles terres rapportent annuellement la somme de 1500 florins.
80 RÉGIME
Ainsy fait ei arrêté a la maison du dît seigoear de Bouzeval.
P. de Herzelles. Barbarina Mon. Louyi de la ViefviUe, Jean Maes.
C.de la ViefviUe. Fer. Boitcol, E. de Grise. J. B. Maes. \. de Grise.
R. d'Asseliers. A. Desaulnois, nots. G. Mosseaux (i).
De ce mariage :
i. Jeaone-Françoise de Herzelles, née le 14 mars 4637, qui
épousa en i659, Eugène- Ambroise de Ulloa, comte de Rodes,
baron de Limai, etc., maltre-de-camp de cavalerie au service
d'Espagne, gouverneur de Damme, fils de Thomas-Lopez de UUoa,
comte de Rodes, baron de Limai, chevalier de Tordre d'Avis, et de
Claire de Orta-y-Benavides.
2. Marie-Anne de Herzelles, née le 25 juillet 1638, décédée
le 27 septembre 1642.
3. Ferdinand de Herzelles, qui suit XIL
4. Anne-Caroline de Herzelles, née le 25 avril 1641, décédée
le 30 août 1643.
5. Guillaume-Philippe de Herzelles, qui suit XIIL
6. Béatrix de Herzelles, qui épousa Diego de Avila, capitaine
au service d'Espagne.
7. Antoinette -Françoise de Herzelles, qui épousa Philibert-
Hyacinthe van Haie.
8. Jean-Baptiste de Herzelles, capitaine de dragons au service
d'Espagne. Né le 11 février 1644, il devint capitaine d'infanterie
au régiment du comte de Porcie, et fit la guerre en Portugal sous
les ordres du général marquis de Caracena. La paix y étant faite,
il revint dans sa patrie» fut placé comme capitaine au régiment du
comte d'Ursel, et se trouva à tous les sièges de 1667 et 1668.
En 1673 il devint capitaine de dragons dans le terce du maitre-
de-camp Perez, et mourut le 28 mars 1689 : il a été enterré à Ittre.
Il épousa à Bruxelles, le 14 décembre 1672, 'Anne-Marie van
Couwenboven, fille de Jean van Couwenhoven, seigneur de
(i) Histoire généalogique, diplomaUque et monumentaire de la maison de Her-
xelles. Manuscrit de M. Th. de Jonghe.
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Kvôqiio fJAiivcrs.
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SEIGNEURIAL. 81
Wînxele, et d'Aone-Harie van Grieken, ci-dessus; de ce mariage :
4.) Barbe-Norbertine de Herzelles, religieuse à Pabbaye
noble de Forest, née à Cambrai le 3 octobre i675, décédée
le SI mars 1750, et enterrée à la susdite abbaye, avec cette
épitaphe (i) :
□
ICI GIST DAME BARBE
KOBBERTINE DE HERZELLES
REUGIBUSE JUBILAIRE DE CETTE
ABBATE ÂGÉE DE 76 ANS
PROFESSE DE 88 QUI FUT
' CHANTRE ET MAITRESSE DES MALADES
PEHDAUT PLUSIEURS ANNÉES
ET TREPASSA LE «1 MARS 1750.
R. I. P.
2.) Ambroise-Joseph de Herzelles, qui suit XV.
3.) Chrétien -Joseph de Herzelles, lieutenant- général au
serrice de France, né au château de Faucuwez le 8 janvier 1682,
décédé en 4736, qui épousa à Bruxelles, le 7 avril 1707, sa
cousine germaine Madelaine-Wivine de Herzelles, ci-dessous ;
de ce mariage :
(1. Pierre-Joseph de Herzelles, colonel au service de
France, né à Daxe le 5 juillet 1705, qui épousa à Paris
le 10 janvier 1761, Angélique- Jean ne Lecointe d'Aubeville,
fille de François Lecointe d'Aubeville, seigneur de Sou-
pizean, et de Catherine-Agnès Daulier de Silly.
4.) Gnillaume-Philippe-Rason de Herzelles, né à Nivelles
le 13 janvier 1684; religieux de la noble abbaye de Sainte-
Gertrude à Louvain en 1700; ordonné prêtre en 1707; ses
talents et sa piétié le firent bientôt élever au titre de prieur
(i) Helun. Recueil d'êpUaphts, Manuscrit appartenant à M. Th. de iongbe.
8*2 RÉGIME
en 1717, et d'abbé de cette communauté en 4722; en 1726, il
prit place aux États de Brabant, et en 1733, l'université de
Louvain lui confia la charge de conservateur de ses privilèges ;
nommé évéque d'Anvers en 1742, par l'impératrice Marie-
Thérèse , après la mort de Charles d'Espinosa , il fut sacré à
Malines, le 19 mai 1743, par son éminence Thomas-Philippe,
cardinal d'Alsace de Boussu, archevêque de Malines, assisté
des évéques de Namur et de Gand, et fit son entrée solennelle
à Anvers le 25 juin suivant, où il mourut le 2 novembre 1744 :
il a été enterré dans le caveau des évéques au chœur de la
cathédrale (i). Il avait pris pour devise : Prcssim ut prosim.
Étant abbé de Sainte-Gertrude, il fit don à l'église des Saints
Michel et Gudule à Bruxelles, d'un tableau qui représente
l'église triomphante, peint par J. Thibaut : on y lit cette
inscription (s) :
PERILLITSTRIS D0KUIU8
GUrLLELMUS PHOi. DE HERZELLES,
ABBAS PROBNOB. ABBÂTLE 6. GBRTRUDIS
8TAT. BRâB. ASS, ET DEPUT.
NECNON CELEB. UNIV. LOV. PBIV.
CONSERVATOR ET lUDEX.
9. Théodore de Herzelles, alfer-coron^l au régiment de Fran-
cisco de Roxas en Catalogne, puis capitaine d'infanterie au régi-
ment du marquis de Wargnies, gentilhomme de bouche de S. M.
Catholique, etc., décédé le 29 avril 1681, enterré à Ittre.
XII.
FERDINAND de HERZELLES, seigneur db Faucuwez, Ittre,
Samme, Sart, Virginal, Moensbroeck, etc., drossard de Brabant.
(i) Mertens en Torfs. Geschiedenis van Antwerpen. D. iv, p. 6^5. — Lehaire.
Notice sur la ville de Nivelles ^ p. 203.
(t) Copiée sar le lieu.
SEIGNEURUL. 85
Né le 20 février i640, il débnta dans la carrière des armes au
siège de Dankerque en 1658. Après la conclusion de la paix des
Pyrénées, il fil la guerre de Danemarc en qualité de capitaine de
cavalerie. Il fut nommé drossard de Brabant, à la demande de son
père, par lettres patentes du 4 janvier 1661 :
PlULvs, by der gratie Godts, eoninck van Gasiillien, van Léon van
Àrragon, van beyde de Sicillien, van Jérusalem, van Portugal, etc.
Allen den genen die dese legenwoordige sien sullen, saluyt. Doen te
weien, dat onsen lieven ende welbeminden Philips van Ilerzelles ,
drofisardt van onse lande ende hertochdom van Brabant, ons eiimoede-
lyck venhoont beefl dat ten aensien van de laoge ende aengenaeme
djensten van syne voorouders ende die by selfs dertich jaeren laock,
soo int voorseyd drossaerlscbap al andersints gedaen hadde, wy hem,
by acte van den 26 january 1651, gepermetteert hebben synen voor-
seyden staet van drossaert te mogen resigneren ten proffyte van eenen
van synen sonen, ende hebbende tôt dien effect opgeirocken synen
outsten soon Ferdînande van Herzelles, den welcken ons oock soude
gedient hebben , ende bevindende hem 1er oorsaecke van synen ouder-
dom ende indisposiile belet om den selven staet voordaen te bedienen
gelyck tôt nu toe, heeft ons oitmoedelyck gebeden hem tôt meerder
gratie te verleenen dat synen voorseyden sone Ferdînande de Herzelles
den voorseyden staet van drossaert van Brabant, tsaemen met hem ende
gedoerende syne Indispositie ende wetelyoke beletzelen, van nu aff sal
mc^en bedienen ende absolutelyck op de resignalie van synen voor-
seyden vaedere, ende hem daer over onse oepene brieven taccorderen
ende doen eipedieren. Soo ist dat wy ten aensien van dien, ende om
igoedl aenbreogen ons gedaen van den voorseyden Ferdînande van
Herzelles, ende van synder wyshey t, nutheyt ende experientie int stuck
van jasticie, wy ods volcommelyck betrouwende synder getrouwlcheyt
ende goede neerstlcheyt, hebben den selven onthouden , geordonneert
ende gecommltteert , onthouden , ordonneren ende commltteren , vuyt
onse sunderlinge gratie , prlnceiycke maebt ende authorileyt by dese
totien voorseyden staet ende officie van drossaert van onsen lande
ende hertochdom van Brabant code syne toebeboorten, om den selven
te bedienen geduerende d*îndispo6itie oft wetelycke beletzelen van
84 RÉGIME
synen vaeder, ende absolulelyck op de resigoatie by den selven synen
vaeder te doen lot syn proffyt, sonder dat hem van noode wesen sal int
toecommende te vorwerven andere opene brieveo als dese jegenwoor-
dige, by de welke wy hem yan na aff yoor alsdan gegeven hebben ende
geven volcomen macht, authoriteyl ende sonderlingh bevel , orot yoor-
seyd drossarschap gedarende d*indispositie oft wetelyck beletselcn
8yns yaedersende absolulelyck op syne resignalie, tehoiiden, exerceren
ende bedicnen, onse hoocheyt , faeerlicfaeyt ende rechten daerinne te
bewaeren , aile qaatdoenderen, ledichangers ende criminele persoonen
binnen onsen voorseyden lande van Brabant ende syne toebehoorlen
te apprehenderen , de zeWe straffen ende justicie daeroyer te doen
naer haerder yerdiensten , en yoorts te doen allen tgene des een gœt
ende geirouwe drossart yan Brabant voorseyd schuldich is ende behoort
le doene; lotte wedden, eeren, rechten, yryheden, proffyten ende yer-
vallen daertoe slaende ende behoorende:soo lange als ons gelieven sal.
Waerop ende yan hem daer inné wel ende getroawelyck te quyten ,
recht, welh ende justicie te administreren in saecken ter synder
kennisse slaende ende behoorende, den yoorseyden Ferdinande yan
Herzelles gehouden wordt den behoorlycken eedl te doen, ende yoorts
te sweren dat hy om den yoorseyden staet te yercrygen oft ter oirsaec-
ken yan dien egeen goet noch eenige andere dingen, hoedanidi die
souden mogen zyn, niemanden geboden, belooft noch gegeyen en
heeft, noch doen bieden , beloyen noch geyen en sal , wyen dat bel
oock sy, directelyck oft indirectelyck, noch anderssins in ecnigher
manieren : befaalyen ende buylgenomen tghene dat men gewoonelyck
is le geyen yoor d*eipeditie ende depesche , ende dat in faanden yan
onsen seer lieyen ende geirouwen cancellier yan Brabant, nu synde
oft by der lyi wesende, ende insgelycx gelycken eedt le doen op de
onderhoudenisse yan de instructie gemaeckt op de officieren yan jus-
ticie, mitsgaders yan de exploicten yan tselye officie jaerlyck goedc
rekeninghe, bewys ende reliqua te doen , ende daeryan behoirlycke
caulie ende borcbtochte le stellen in handen yan onse lieye ende
geirouwe die président ende luyden yan onze rekenkamer in Brabant,
dewelcken wy daertoe respectivelyck eommitteren ende hun beyelen
dat den yoorseyden eedt gedaen cantie ende borcbtochte gestelt
synde by den yoorseyden Ferdinande yan Herzelles, soo yoorseyt is,
sy hem stellen ende institueren yan onsen twegen in de possessie ende
SEIGNEURIAL. 85
•
gebroyckeDÎsse van voorseyi drossaertschap, eode van dyen mitsgaders
fande wedden, eeren, recbteo, Tryheden, proffyten ende Teryallen
foorschreven, zy ende aile andere onze rechteren, officierenende onder-
saien dien dit aengaen sal, doeo, laelen ende gedoogen den voorseyden
Ferdinande van Herzelles rastelyck, Tredelyck ende Tolcomelyck
genielen ende gebruycken, ende bem int bedienen van den voorseyden
Staël aile beboorlycke bulp ende bystant doen ende bewyze , indien sy
des van synentwegen versocht worde. Gesserende aile beletten ende
wederse^en ter conirarien. Ontbieden ende bevelen voorts de voor-
seyde van onze rekenkamer in Brabant, dat in de rekeninge die den
foorseyden Ferdinande van Herzelles voor bun doen sal ter causen van
de exploicten van het voorscreven officie, sy bem voortaen lyden ende
passeren int vuyt geven van dyen de gewooneiycke wedden tôt de selve
officie toebehoorende, mita overbrengende dese onse tegenwoordîghe ,
vidimns oft copye antentyck van dyen, voor cens ende d*ec/ste reyse
alleenelyck. Waut ons alsoo gelieft. Des toirconden bebben wy dese
met onse eygene bandt onderteekent ende onse zegel daer aen doen
faaogen. Gegeven in onse stadt van Madrid, coninckryck van Castillien,
den 4 dach van de maendt janoary int jaer ons Heeren 1661 , ende
▼an onse reycken bel veertichsten. Yel^,
Philippe.
Byden coninck,
Jean Vecquer (i).
Ce seigneur ne put jouir de la succession de son père, car il
monrut avant sa mère, le 10 décembre 1677.
Il épousa à Bruxelles, le 5 avril 1668, Madelaine de la Rivière.
De ce mariage :
1. Madelaine -Wivine de Herzelles, née à Paris le 11 jan-
vier 1670, qui épousa à Bruxelles le 7 avril 1707, son cousin-
germain Cbrétien4oseph de Herzelles , ci-dessus.
(i) Archive» générâtes du royaume. Chambres des Comptes, n<> 369. — Butkens,
Trophées du Brabani, supplément 1. 1, p. 165,%De nomme pas Ferdinand de Her-
zdles parmi les drossards.
86 RÉGIME
XIII.
GUILLAUME-PHILIPPE, MARQUIS DE HERZELLES, seigneur
DE Faucuwez, Ittre, Samme, Sart, Virginal, Monsbroeck, etc.,
licencié-ès-lois et droits à l'université de Louvain (1665), con-
seiller de Brabant (1673), garde des Chartres de Brabant et de Lim-
bourg (1686), membre du conseil suprême d'état lez la personne
de S. M. (1688), président du grand conseil à Malines (1690), chan-
celier de Brabant (1690).
Après avoir achevé ses études en droit, il devint écheviu de
Bruxelles en 1669 (i); et quatre ans après, il fut nommé à la
cinquième place de conseiller ordinaire surnuméraire au conseil
souverain de Brabant, par lettres du 3 août 1673, lorsqu'on voulait
y ériger une troisième chambre («).
Dès Tannée 1675, les habitants de Virginal se virent dans l'im-
possibilité de payer leur part dans les contributions des terres
franches, à cause des ruines de la guerre; ils s'adressèrent donc au
duc de Villahermosa , gouverneur-général, qui par ses lettres du
26 février 1679, leur accorda une remise de liv. 510-10, sur la
somme de liv. 910-10, dont ils étaient redevables jusqu'à la fin
de 1678. En 1679, le gouvernement demanda un nouveau dénom-
brement des terres franches , et Virginal resta chargé d'une place (s).
En 1684 ils présentèrent une nouvelle requête au gouverneur-
général , marquis d'Alcaretto, pour obtenir une modération et une
remise d'arriérés de leurs contributions :
A son Excellence. Remonstrent très humblement les pauvres
inhabitans de la terre franche de Yerginal, que nonobstant que par les
ruines souffertes par les guerres passées, ils sont réduits a une extrême
pauvreté, et qu'a cause que le dit lieu est de si petite estendue (dont la
' (i) Heune et Waoters. Histoire de Bruxelles, t. Il, p. 550.
(«) Bibliothèque royale. Section des manuscrKs, n* 43381.
(s) Archives générales du royaume. Chambre des Comptes, n^ 17066-68. —
Bibliothèque royale. Section des manuscrits, n* 13353, p. 200.
SCIGIIEURUL. 87
plasprt mesme n'est qae bruyères et très méchant terroir) ils n*ont
esté qootisez cydevant qn*a une demi ration par jour, si est il qu'ils
se trouTeni a présent chargez d'une ration entière a leur totale ruine ,
puisque par la dite surcharge la pluspart des inhabitans ont abandonné
le lieu et ne reste que peu de misérables, qui ont de la peine ayecq
leur petit travail, et a la sueur de leurs corps, d'ayoir du pain a man-
ger, dont la moitié mesme le yat mendier ; c'est ponrqouy ils yiennent
se jetler aux pieds de Y. E.
La suppliant en toute humilité d'estre servie de les décharger de la
moitié de leur dite ration , et leur remettre aussy tous leurs arrierages
auxquels ils ne peuvent satisfaire, quand bien mesme ils deverofent
estre exécutez comme le receveur des terres franches les menasse.
Ce disant etc. (i).
Cette demande fut favorablement reçue : le gouverneur-général,
par son apostille du 28 février 1684, modéra les contributions de
Virginal à une demi-place, ou 135 livres par an, et leur accorda
one remise de iOi livres pour la moitié de leurs arriérés (s).
S. E. ayant eu rapport du contenu en ceste requeste, déclare que les
suppliants passeront doresenavant en payant une demie place ou ration,
au lieu d'une entière, leur remettant et quittant outre ce la moictié de
leurs arrierages, montant pour icelle moictié jusques au 15 janvier 1684,
depuis quel jour le présent acte prendra cours, à 101 florins, a charge
et condition qu'ils ayent a payer et fournir promptement l'aq^re moictié
restante, a peine d'estre descheus de la présente grâce. Ordonnant
S. E. à Sebastien Pangarde , commis a la recepte des terres franches,
et a tous ceux qu'il peut appartenir, de se régler selon ce, sans que les
suppliants soyent obligez de lever aultres dépêches ou lettres patentes
que le présent acte. Faict à Bruxelles, le 28 febvrier 1684.
0. H. M. d'Alcaretto.
Par ordonnance de S. E.
Oarû (s).
(i) Archives généralei du royaume. Chambres des Comptes. Acquits. Liasse 3a53.
(t) Arehines générales du royaume. Chambres des Comptes, n* 17009. ~
BibUothiqne royale. Section des manuscrits, n« 15277.
(s) Archives générales du royaume. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3533.
88 RÉGIME
Le 14 juin suivant, le magistrat de Virginal reconnut avoir joui
de cette modération et remise :
Noas, mayeur et escheTÎns de la franchise de Yerginal, cognoissons
par ceste , et cerliffiuns que le sieur Pangaert, recepveur des terres
franches, nonsa tenu compte de nos arrieraiges la somme de 101 florins
que S. E. nous a remis par acte du 28 de febvrier dernier, et que depuis
le 15 de janvier 1684, nous ne payons plus qu*a ratte de demy place.
En foy de quoy, avons faict signer cette par nostre greffier. Â Yerginal
le 14 de juing dudit an 1684. Tesmoing.
Par ordonnance de la cour.
P. de Houx^ greffier (i).
Depuis la mort de Philippe de Herzelles, en 1675, on avait
négligé de payer à Virginal le droit de cambage. Le nouveau
seigneur, Guillaume-Philippe de Herzelles, en 1685, envoya un de
ses serviteurs auprès des brasseurs, pour réclamer contre cette
négligence; mais celui-ci fut maltraité et renvoyé. Le seigneur
porta Taffaire devant la cour souveraine de Virginal, qui ordonna
aux brasseurs de livrer chacun deux tonneaux de bierre pour le
passé, et ensuite un tonneau d'an en an :
Sentence de ceux de Yerginal du 22 septembre 1685. Le seigneur de
ce lieu ayant eu la bonté de quitter aux brasseurs de céans ce quUl
pourroit justement exiger d*eux pour le droict de goubau et gambaîge,
qu'ils ont obmis de luy payer passé dix ans, ou environ; et même
Tamende qu'ils ont encourru maltraittant un de ses domestiques ,
envoyé pour Texiger, parmy qu'ils luy livreront promptement pour le
passé deux tonneaux de bierre, et qu'ils effaceront leur faute passée
par une promptitude a s'acquitter de leur devoir pour le futur. Ce que
dessus entendu , nous ordonnons aux dits brasseurs de livrer prompte-
ment au dit seigneur les deux tonneaux de bierre pour le passé; et
pour le futur nous ordonnons a chacun d'eux de livrer d'an en an,
une tonne de bierre, au mois de mars, pour lesdits droits de goubeau
(f ) Archives ijénéraltn du royaume. Chambres des Comptes. Acquits. Liasse 5535.
SEimisimuL. 89
et gnabsiise» nifmt raeeord qui a toochanl oe sujet esté fait, a moiDS
^*ils Biaisent mieux de payer le dit droiet en natore, eomme il Ta
ealé de looile aneienneté. Coram coria.
Par ordoonanee.
P. de Baux, greffier (i).
Le seigneur de Herzelles renonvela le oartulaire de sa seignenrie
deTirginal, en vertu de lettres de terrier obtenues au conseil de
Bnbant, le 7 janvier 1686 (f). Cette même année, il fut nommé
prde des Chartres de Brabant et de Limboui^. Eu 4688» il alla en
Espagne » pour y desservir Tétat de conseiller au conseil suprême
la la personne du roi, qull avait obtenu par lettres du 15 mars :
Cbaius, par la grâce de IHeu » roj de CastlUe, de Léon, d^Anagon,
des deox Sicilles, de Hlennalem, de Navarre, de Grenade, de Tolède,
de Valence, de Galice, de Maiilorqaes, de ScvUle et de Sardaigne, de
Cordobe, de Corsîoqoe, de Murcîe, de Jaen, des Algarbes, d^Algesire,
de Gilbraltar, des isles de Cannarie et des Indes tant orientales qa*oc-
eidenlales, des isles et terre ferme de la mer Oceane; arcbidueque
d*Aastriclie; doc de Bourgogne, de Loihier, de Brabant, de Limbooi^,
de Lnxemboarg, de Gneldres et de Milan; comte de Habsbourg, de
Flandres, d*Artbois, de Thirol, palatin, de Haynao et de Namar; prince
deSwave; Bttniaisjda Saint Empire de Rome; seigneor de Salins et
de Malines, et dominaiear en Asie et en ADrioqoe, eic A tous ceox qui
ces présentes verront, salut Scavoir disons, que pour la satisfiiction
que nous avons de notre éber et féal le baron de Henelles, conseiller
de notre conseil souverain de Brabant, et de ses sens, prudence, litte-
nture, desierilé et safkance; nous confians a plein de ses leanté,
prend*bommie et bonne diligence; avons icelloy baron de Herzelles
retenu, commis et instilné, retenons, commettons et instituons par ces
présentes, conseiller de notre conseil d'estat aux alEûres de nos Pays
Bss prciE noire personne, pour doresenavant nous servir au dit conseil
(i) Dommemiê de» Ment opporfeMMl au seigneur marquie de BarxeUeep t. III.
tbniscrit de M. Tb. de Jonglûe.
(«) HiUûire généalogique, diplomatique et monumentaire de la maiion de Her-
ztUet, Manascrit de M. Tb. deîoDghe.
6
90 RÉGIME
d'estat, et se trouver, entendre et vacquer a la proposition, coosultaiioa
et délibération des affaires et matières, qui s*y traitteront, et générale-
ment faire bien et deuement toultes et singulières les choses, que bon
et leal conseiller susdit peut et doit faire , et qn*a la diite charge com-
pétent et appartiennent; aux .gages et traitement de huit mille livres,
du prix de quarante gros monnoye de Flandres la livre, par an, et autres
pareilles mille livres pour le louage de sa maison, qui font ensemble
neuf mille livres, du dit prix de quarante gros, par an; et en estre payé
et contenté par les mains de notre receveur des finances , de demy an
endemy an, par égale portion , tant quMl nous plaira; et au surplus aux
honneurs, prééminences, prérogatives, libertez, franchises et emolu-
mens y appartenans. Sur quoy et de soy bien et deuement acquitter en
Texercice dudit estât, ledit baron de Herzellessera tenu de faire le
serment pertinent, es mains du président de notre dit conseil d'estai
aux affaires de nos dits Pays Bas, qui commettons a ce. Si ordonnons a
notre lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de nos dits Pays Bas,
et donnons en mandement a nos très chers et feaulx les gens de notre
conseil d*estat, et autres nos conseils, justiciers, officiers et subjects
d*illecq, qui se regardera , que le dit baron de Herzelles ils souffrent et
laissent du dit office, ensemble des honneurs, prérogatives, preemi-
nences, libertez, franchises, proûcts, droicts et émoluments susdits,
plainement et paisiblement jouir et user, cessans tous contredits et
empeschements ao contraire. Mandons en outre a nos ires cbers et
feaulx les chefo, trésorier gênerai et commis de nos domaines et
finances, que par notre dit receveur gênerai d'icelles présent, ou autre
a venir, ils (lacent payer bailler et délivrer au dit baron de Herzelles,
ou a son command pour luy, la ditte somme de neuf mille livres, du
dit prix par an, aux termes et tant qu'il nous plaira, comme dit est. Au
quel notre receveur, présent ou autre a venir, mandons, par ces dities
présentes, d*ainsy le faire, et par luy rapportant ces présentes, vidimus
ou copie authentique d*icelles, pour une et la première fois et pour tant
de fois que besoing sera quittance du dit baron de Herzelles, ou de son
command, sur ce servante tant seulement Nous voulons tout ce que
payé, baillé et délivré luy aura esté a la cause dit, estre passé et alloué
en la dépense des comptes, et rabattu des deniers de la receptede
notre dit receveur gênerai des finances, présent ou autre a venir, qu^ll
appartiendra, et payé Taura, par nos chers et féaux les président et gens
SBlMEUmUL. 91
et Mlfe ckaabre des oompies qa*il appartiendra ; amqvels laandoDs
«fliUableneol d^ainsy le faire sans aacuDe difficulté, Donobslani quel-
«Mqaes ocdoonances, mandemeDis , resUicUons oa defleoces a ce con-
traîfes. Car aiiisy novs ptoisi il. Poorrea qn*aa preallable ces dittes
preaeaies soyenl preseniées a Lou]f8 Aolboine d*Âza, noire secrétaire du
registre des niercedes,attn d>n esire tenue notice et mémoire es lirres
de sa charge y et en son absence on indisposition an secrétaire AntJioinc
de Somon, officiai principal de la ditte secretairie an mesme effect.
En temoii^ de ce, nons avons signé ces présentes de notre main et y
fiûct mettre notre grand seel. Donné en nostre Tille de Madrid,
lojanme de Castîlle, le 15 jour dn mois de man Tan de grâce 1688,
ctdenosregnesle vingteiroisieme. 7. Jr*llfy F*.
CbaiusCi).
Le 6 octobre 1689, les terres de Faaaiwez, Ittre, SaouBe et
Sart, forent érigées en nmrqnisnt, sons le nom de Herzelles :
OuiLB, |»ar la graœ de Dien, roy de Castille, de Léon, ^àngim^
des dea Sieiles, de Hiemsalem, de Navarre, de Grenade, de Tolède,
de Talenee, de Gallice, de MalUoreqnes, de SetUle, de Sardaigne, de
Gordnbe, de Cornoqne, de Mnreie, de Jaen, des Algarbes, d'AIgnire,
de GibralUr, des isles de Canarie, et des Indes tant orientales qn*occi-
denlales, des isles et terre ferme de la mer Oeeane; arehidneq d*Ans-
iriche; dnoq de Bonq^oigne, de Lotbier, de Brabant, de Leariionrg,
de Lmembourg, de Gneidres et de Milan; comte d'Absboug , de
Flandres, d'Artbois, de Tbirol, palatin, de Haynant et deNamnr;
prînee de Sivafe; attninisdn Sainct Empire de Rome; seignenrde
Salins et de Malines, et dominateur en Asie et en Afrique. A tous
présents et a Tenir, qui ces présentes Tcrront on lire nuiront, salut.
SeiToir Cûsons que comme aux rois et princes sonrerains, desquels
tous degrés et estats de noblesse, prééminences et seigneuries Tiennent
et procèdent, couTient et appartient d'eslcTer et décorer en bonneurs,
dignités, titres et prerogstîTes ceux qui par des longi et continuels
senrices, exercices et expériences de noubles et Tertneux faits et
^1) Bislaire gémmloifiqMe , dipiomaiiqtie H mommmeniairt de fa maisam de Her-
sdUs. Mm. de M. Tb. de Joogbe.
9S rAgimb
proaesses , ils connoissent ravoir mérité en eecre dignes et capables»
pour de tant plus les animer, induire et obliger a persererer de bien
en mieax, et en attirer d^autres, mesmes leors sncoeasenrs a les imiter
et suiyre, et les esguilloner non seulement a atteindre leur bonne famé
et réputation, mais aussy a aspirer a plus hauts degrez et combles de
vertus pour ravanchement du bien publicq et du service de leurs
seigneurs et princes naturels, et nous ayant esté faict rapport de ceux
de nostre très cher et féal messire Guillaume-Philippe, eaiou de Her-
XELLES, de Wercbin et de Liedekercke , seigneur de Faucquex, Ittre*
Samme, Sart, Verginal, Monsbroeck et Boiselles, conseiller de nostre
conseil suprême d*Ësut aux affaires des Pays-Bas establit les nostre
personne; et qu*il desccnderoit en ligne directe des anciens barons*
que Ton nommoit hautberts ou bannerets de Flandre, qui ont usé et
conservé leurs noms et armes de3 seigneurs de Herzelles, Formezelles,
Werchin et Lîedekercke, dont la noblesse de mesme famille serait si
ancienne que les histoires en feroient mention doiz qu*elles ont com-
mencé a la faire des provinces de Flandres et de Haynaut, et des que
les mesmes pays ont esté gouvernez par des princes souverains, ayant
de tout temps esté considérées entre les plus illustres et principales
qui tenoint rang après eux; — que pour commencer par celle de Her-
lelles, les plus anciens annalistes de Flandres Tauroint toojour nngé
comme une des premières entre celles qui esclatoint le plus au temps
des comtes de Flandre de la première lignée, donnant pour marcque
particulière que les seigneurs de la mesme maison, s*appercevant des
dommages que souffrolt le pays par leurs ennemis , auxquels Amulphe
second , ne pouvant résister a cause de son bas aage et que les forces
estoint particulièrement inégales a celles de Lotber, roi de France,
traitterent son mariage en Tan 965, avecq Rosale, fille de Berenguaîre,
roi de Lombardie; — que les mesmes seigneurs de Herzelles, avec les
autres principaux du pays, auroint environ ce temps la deffendu,
durant sept ans, nostre ville de Gand contre toutes les forces des rois
de France, d'Angleterre et d*Eco8se, unies ensemble, sans qu'ils la
poussent prendre; — que depuis ce temps la et longtemps auparavant,
ceux de la mesme maison de Herzelles auroint conservé constamment
leur lustre, et en touites les occasions de temps différent esté compris
dans la liste des princes et seigneurs de la première qualité, qui s'em-
barquèrent pour la conqueste de la Terre Sainctc, comme aussy en
SdGflEUIlUL. 95
dillérenteB leurs confrairies et aotres assemblées, eomme feroîni men-
lion les nesmes hlsiorieDs et annalistes ; — que ceste maison auroit
Pris et conservé le nom et les armes de la terre et seignearie de Her-
x^Ues, dans nostre comté d^Aiost, qui releveroit de celle de Flandre, a
^^iise du perron qui oompete aux comtes de Flandre; qu'elle consiste-
*x>ii en haute , moyenne et basse justice, y ayant un hospital ancienne-
Oaeni fondé par les susdits seigneurs, et un fort grand château dont les
*^loes cooserreroint encore les marcques d*une très grande antioquité
^t. d*une forteresse considérable, qui seroint des monuments illustres
^^ti pouvoir et de la grandeur des seigneurs de ce nom el maison,
^ti*îls ont possédé; qu*à cause de ceste terre et autres plusieurs, avecq
les grands biens q«*ils possedoint, et de touttes leurs alliances très
illustres et nobles, qu'ils auroint successivement faittes, ils ne tenoint
pas seulement rang entre les premiers barons, que Ton nommoit
haaberts, dont Tautorité oonsistoit a concourir aux traittez de mariages
de leurs princes, a ceux de paix, Chartres et autres actes publicques,
quMIs signointet scelloint du seau de leurs armes, conjointement avec
eux» mais aussy qu'ils auroint eu lieu entre les plus anciens chevaliers
bnooerets , qui pour le service de leur souverain entretenoint a leurs .
inix un bon nombre d*escuyers et soldats, qu'ils payoint et comman-
doÎBt en personne lorsqu'il estoit besoing; — que leurs armes feroint
asnex paroltre des mareqnes d'honneur que ceux de ceste fiimille se
seroint acquises de tout temps, qui leur restent encore dans les ban-
nières soutenues par un lion et un griffon, comme aussy par l'heaume
ouvert et couronné, avec le manteau d'hermines audehors et endedans,
qu'anciennement estoint les marcques les plus approchants de la sou-
veraineté; — que quoyque le temps auroit ensevely dans l'oubly la
descendance de plusieurs des meilleurs et plus anciennes maisons de
nos Pays Bas, celle cy l'aoroit maintenu dans la mémoire des hommes
dans un esgal lustre, durant plus de sept siècles et produict continuel-
lement des hommes d'un mérite singulier, et d'une valeur esclatante ,
qui leur aurait acquis beaucoup de gloire au service de leurs princes ,
jusqu'à ce qu'elle seroit retombée trois fols en chef des filles unicque,
héritières, a scavoir aux environs des siècles 1000, 1200 et 4300, et
comme elle estoit si renommée et si ancienne, elle auroit esté dcile-
ment a chaque fois relevée par des enfiints issus d*eiles et d'autres
Êunilles, aveeq qui* elle se seroit alliée, lesquelles encore qu'elles
94 BÉGIME
aaroini esié esgalement nobles et qualifiées, n^auroînt point fait de
difficulté de laisser leur propre nom et armes pour reprendre celles de
Herzelles; — que cecy seroit arrivé lorsque dame Adèle, fille unicque
et héritière de Franoon ou Francq de Herzelles , espousa Adam , sire de
Formezelles, qui esioit d*une des principales et plus nobles familles de
son temps, qui avoit le nom et armes de la terre et seigneurie da
mesme nom près de la ville d^Ipre, dont les seigneurs avecq autres du
pays concurroint comme des principaux et plus qualifiez barons a
signer les Chartres et les traittez avecq leurs coûtes de Flandres, nos
prédécesseurs; — que disdits Adam de Formezelles, naquirent deux
fils, lesquels ayants entre eux partagé les successions de Formezelles
et de Herzelles, la dernière estante eschouée a Lonys, le puisné, il ea
auroît repris le nom et les armes , et ainsi continué la seconde lignée
des sires de Herzelles, comme auroit apparu par les seaux apposes
aux Chartres qu'il auroit signé, comme un des premiers barons en
en Tan 1174, par ou le comte Philippe de Flandre auroit confirmé les
franchises que Thierry de Gand, comte d*Alost, avoit concédées aux
bourgeois et iuhabiunts de la mesme ville; — que la seconde fois que
la maison Je Herzelles auroit passé par femme avecq son nom et armes
a une autre lignée , auroit esté quand dame Mabile de Herzelles , après
que tous ses frères auroint esté tuez a la guerre sainçte d*Oultremer, et
en estant demeurée seule héritière, auroit espousé Godefroid de Wer-
chin , fils de Guillaume et de Mabile fille du comte de Yianen; que la
maison de Werchin auroit esté pour lors en si haute estime que les
comtes d'Haynaut y auroint annexé le titre de senechal héréditaire de
leur comté, et n'auroint fait par après aucune difficulté d*espouser une
fille héritière de la branche provenue de Taisné dudit Guillaume, qu*il
auroit laissé outre le dit Godefroid son second fils; que Taisné, qui
s*appelloit Guillaume, comme son père, avoit espousé la dame héritière
de Longueviile , dont le fils n'ayant eu avec dame Hélène de Thiant ,
sa femme, qu'une fille pour héritière appelée Eskiune, celle cy auroit
espousé Guillaume de Haynault, petit fils de Guillaume, seigneur de
Château Thierry, oncle de Badouin et de Henry, frères, qui successive-
ment auroint esté empereurs de Constantinople, et d*Isabelle, reyae
de France, femme du roi Philippe; que ceste lignée, dont les enfants
avoient pris le nom et les armes de Werchin , auroit continué jusqu^à
ce qu'une autrefois estant retombée en Phifippotte , fille unicque de
SEIGNEURIAL. 95
Jacques de Werchin et de dame Jeanne d^Eng^en, elle seroil entré
dans la maison de Barbancon, par son mariage avec Jean, seigneur de
Jsmont, par on le nom et les armes de ceste famille auroient demeurez
supprimez, jasqa*a ce que par ordre de Philippe le Bon, ducq de Bour-
goigne, a la fesie de la Toison d*or Fan 4444, Jean de Barbencon, qui
en possedoit la terre et les biens en reprit le nom et les armes , (la
branche cadette qui portoit aussy le nom et armes d'Herzelles, com-
mencée par le dit Godefroid , second fils dudît Guillaume de Werchin ,
estant pour lors pareillement finie en une fille héritière) elle aurait
esté continué danS son ancien lustre, jusqu^a ce que Yolande, aussy fille
anicque et héritière, ayant espousé Hugues de Helun, luy auroit porté
en dot, entre autres grands biens, la terre de >Verchin avecq la senes-
chaulé herediuire de Haynaut , et ainsy seroit entrée et demeurée
confondue dans la maison d'Espinoy ; — qu'en troisiesme lieu la sus-
ditftc branche cadette de Werchin, sous le nom et armes de Herzelles,
ayant commencé, comme at esté dit, en Godefroid, second fils de Guil-
lanme et de Habile de Vianen, esunt aussy finie en Welpe ou Welphine,
iUe de Gaultier de Herzelles, elle auroit esté mariée a Rase ou Rasou
de Liedckercke, fils de Raze de Gavre, seigneur de Liedekercke, et
d'ikleide, dame de Broda, filledu prince Arnold de Louvain, et d'Isabeau,
dame et héritière de la ditte baroonie de Breda; que les enfants qui
provinrent du susdit mariage auroient de nouveau relevé le nom et
armes de Herzelles, avecq la seule diflèrence que quelques uns d^eus
auroient adjonié au nom de Herzelles ces mots dict Liedekercke ; que
lenrs descendans auroient toujours du depuis jusqu'à présent usé du
mesme tiltre et nom, et en possédé la terre et seigneurie, jusqu'à ce
qu'elle seroit entrée dans la maison de Roubaiz par le mariage de
dame Livine de Herzelles, qui estoit restée héritière de la branche
aisnée provenne du susdit Razon de Liedekerke et Welpe de Herzelles
avecq Engelbert de Roubaix, père et mère de Jean, premier conseiller
et chambellan de Philippe le Bon , ducq de Bourgoigne et comte de
Flandre, chevalier de la Toison d'or, et de dame Caihérine de
Roubaix, femme d'Antoine de Groy et de Rcnty, aussy chevalier de
Tordre de la Toison: que pour maroque de Testiroe que ceux de
Roubaix faisaient de ceste alliance le dit Jean et ces descendans
usèrent et signèrent dn mesme nom joint au leur, jusqu'à ce que la
ditte terre auroit esté transferrée a la très illustre maison de Luxem-
96 ftiGiu
bourg» el de oelle cy en celle de Melun, doM les prineee d'Espiuoy et
les marquis de Risbourg, sont descendus; — que par la, le dit messire
GciLUUHB-PnuppB DE Hbbzbllbs ne serolt pas seulement eonsanguiu
en divers degrcE de proximilec des prioces susnommés, mais qu*il le
seroîi pareillement par tes autres alliances de mariage, faites par tous
ses anoestres suocessiTcment depuis plus de sept siècles aveeq les très
illustres maisons de Sottenguien, de Formezelles, d*Ardres, de Gand ,
d*Alost, de Hingen ou Hiugene, des châtelains de Bomhem, de Rhodes,
de Meile, de Wendnn, de Yianen, de Roubaix, de Saint-Omer, de
Waurin, de Hamme, de Assche, de Lalaing, de CSavre, de Haldeghem,
d'Escomaix, de Boulera, de Wasberge, de Vilain, de Liedekercke, de
Landas, de Gbîstelles, de Steenhuyst*., de Haveskercke , de Lilars, de
Sersanders, de Hondeschole, deStaTcle, de Poucques, de Borssele, de
Jogny dit Biondel, de Pamele, de Bailleul, de Cuyenguien dit Courtray,
de Uenin dit Lieurd, de Montenac, de Torcques dit Harpin, de Jausse
dit Hasuing, d*lve, de Rifllart, de Baillencourt, de la Yieville, et a la
pluspan des grands seigueurs el princes des Pays Bas; sans que per-
sonne de la diite famille de Herzelles seroit jamais mesaiilié en espou-
aant des femmes qui ne fussent esté des maisons très nobles comme
serolent toutes les susdittes; — que par deux déclarations capitulaires
du ires noble et yenerable chapittre de Sainte Gertude a Nivelles,
respectÎTement du A descembre de 1638, consisteroit que le noble
quartier de Herzelles auroit esté admis sans difficulté dans ledit
chapitre comme estant de véritable et ancienne noblesse chevalerense
militaire, qui auroit esté porté par plusieurs demoiselles du mesme
chapitre, particulièrement par celle de Montmoreucy, et par trois autres
du nom, armes et fkmille du dict messire GuiLLàcni-PHiup^E de
Hbezellbs, qui ont esié respectivement et successivement chanoineases :
Tune nommée Isobeau et Tautre Gertrude de Heiïelles, filles de Jean ,
chevalier, seigneur de Lillart, et de Marguerite de Jogny dit Biondel,
fille de Oudart, baron de Pamele, dict le sire d'Audenaerde , pair de
Flandres, et de Isabelle de Gavre; et la troisième Jeanne de Herzelles,
fille de Jean « dernier du nom , et d*Anne dict Peronne de Henin : qoe
la première de trois auroit esté eslevée a la dignité de dame et abease
secttUerede Nivelles, princesse du Sainct Empire, Tan 15<Mk, coname
Ton pottvoit voir par les armes de Hendles taillées en pierre bieoe aor
le manteau de la cheminée dans la grande sale 4n jugement» qu'elle
SEIGIIBCRIAL. 97
airoîi fiûl r^ftrer en ISOS. ontre betaooap de fondations» qa^elle
uraîl £ùlt et chapelles, bénéfices el autres édifices, on que les
âmes de Henelles paroilleroient encore; qu*estant decedée le il de
deoembre Tan 1519, elle aoroii été enterrée dans la dille église colle-
gale aTccq sa sœar, sous une tombe très magnifique, ou ses armes
seraient graTées ayecq les huit quartiers, dont les qaatres paternels
airoieni esté Henelles, Poooqnes, fiorssele et Hondescbote, et les
qoattre maternels Jogoj-BIondel, Escomay, Duquesnoy et Ghistelles;
que la dUle Jeanne de Henelles auroit esté chanoisse audit chapitre
Fan 1595, et anroit en pour les bula quartiers du costé paternel Her-
ttiles, Jognjr-Blondel, Gand- Vilain, Duquesnoy, Poucques, Alaert,
Borssele, Manbel, et do costé maternel Fonuinesdii Bénin Lietard,
Monlenac, Berlemont Yille, Barbencon, Meldert Dailly, Resves,
Bethnne el Hnldenberge; — que la maison de Henelles recevroit
encore un grand snrcroy de gloire du mesUnge qtt*elle se pounoit
lanter d^avoir encore fort proche, non seulement par le moyen de
louttCB les susdittes alliances, avecq les premières maisons des Pays
Bas, mais aussi aveoq les souverains, comme auroit esté montré par
celle de Werchin ayecq celle de Haynault, et de plus par celle qui
avoit esté foite auparavant par Franc ou Francon, second du nom , sire
de Herxelles, avecq Agnes, fille aîsnée de Arnold, aussy second du nom,
surnommé le Vieux, comte de U ville et pays d'Ardres, et d^Agnes fille
du comte d*Alost, dont le père estoît Arnold premier, et la mère dame
Hefaanlt marquise, qo*il espousa par le conseil d'Ëustache aux Guer-
noos, comte de Boulogne, et en secondes noces la vesTc de Hugues,
comte de Saint Paul; le fils duquel Francon, nommé Baudouin , après
le deces de ses oncles maternels estants les derniers de la ligne mascu-
line des comtes d*Ardres, auroit sonlenn contre le viscomte de la
Marcfc, ayant espousé Adellne, sœur cadette de la ditte Agnes, lui
appartenir la succession du dit comté d'Ardres, qui consistoit en une
belle et grande ville enrichie de plusieurs privilèges et immoniiez avec
une eoU^iale de dianolnes fondée par le comte, un très beau et franc
marcU, un très grand territoir el pays en dépendant, mais que le vls-
eoap de la Marck ayant fiiil voir qoe la mère de Beaudonin estait
morte ei que sa femme, sœar de la ditte Agnes, vivante encore, estoilla
pins prodKp ils s'aurolnl accommodé par Tentremise de quelques amys,
a condition qve le viscomte payeroit a son nepveu cent maïqs d'argent ;
98 RÉGIME
—que le mariage de Razon de Herzelles avecq Margoerite de Gfaistelles
auroit donné une grande proximité de parenté à la maison d*Herzelle8
avecq celle de Luxembourg, puisque son père Jean de Gbistelles avoit
espousé Marguerite de Luxembourg; et un antre sien ayeul Isabelle de
Flandres, par qui il avoit obtenu heriditaîrement en sa maison la
charge de grand chambelan de Flandres; — que ralliance qa*auroit
faite Daniel de Herzelles, cbevalicr, seigneur de Lillar, sixièsme ayeal
dudit messire Guillaume Philippe de Herzelles, n'auroit esté de
moindre considération lorsqu'il espousa Marguerite de Poucques, fille
d*Eylard, viscomte d*Ypre, d*une très noble et très ancienne famille
dont les ancestres auroint concourru comme seigneurs de la première
qualité aux traittez de Flandre et de Haynault, particulièrement
Tan 1353, comme aussy en après en Tan 1369 au traitté de mariage de
la sœur du comte de Flandre avecq le ducq de Bourgoigne; que le dit
Eylard auroit eu pour femme, et ainsy mère de la ditie Marguerite,
Catherine de Borssele, dont Tillustre famille seroit descendue d'un
grand seigneur de Francouie, appelé Luppolus, fils de Francq, ducq
< de Suawe, a qui Louys, roi d'Allemagne, auroit donné le commande-
ment du secours qu'il envoya a Thiery premier, comte de Hollande,
lorsque les Danois, sous le nom de Normans, auroient entré dans la
Hollande, l'an 880, ou ayant pris femme il auroit fondé la ville de
Borssele, a présent inondée, et en auroit esté le premier seigneur, et
la famille pris et retenu le nom; que cette Catherine de Borssele esioit
fille de Henry, seigneur de la Yere, comte de Grand Pré, admirai de
France, créé avec Fraiicq de Borssele, comte d'Ostrevant, son cousin,
chevalier de l'ordre de la Toison d'or par Philippe le Bon, ducq de
Bourgoigne et comte de Flandre, l'an 1429, pour s'estre extrêmement
signalé a la bataille de Zericzee contre Jacqueline de Bavière, comtesse
d'Haynaut, d'Hollande et Zeelaùde, laquelle il auroit par après espousé
estant gouverneur et capitaine gênerai de ceste dernière province, et
la ditte Jacqueline, vefve de Jean, daufin de France, et de Jean, ducq
de Brabant, que par ce mariage, et accommodement fait avecq le ducq
de Bourgoigne, il auroit eu la comté d'Ostrevant en Haynaut, qui
auparavant auroit esté donnée à la mesme Jacqueline avec plusieurs
autres terres dans la Hollande et dans la Zeelande , a condition qu'elle
transporteroit, comme elle avoit fait, au ducq Philippe le droict qu'elle
auroit sur tous les états d*Haynaut, Hollande, Zeelande et Frise; que
SEXGIIEimiÂL. 99
Wolfart, arrîer fils dodict Heory et comte de Grand Pré, anroit aussy
esté chevalier de la Toison et gooverneuc et capitaine général d*Hol-
lande, Zeiande et Frise, pour Farchidncq Maxtmillen Tan 4477, et
aoparaTant allié en premières nopces avecq madame Marie d^Ecosse,
fille de Jaoqnes premier de ce nom, et en secondes nopces avecq
madame Charlotte |de Bourbon, fille du comte de Houtpensier, dont
Anne de Borssele, sa première fille et héritière, eut pour mary Philippe
de Bourgogne, seigneur de Bevere, et que les trois autres anroieut
loottes aussy hautement esté alliées et laissé des illustres postérités
t^Bt au Pays-Bas quVn Allemagne; qu*ainsy Francq de Borssele et
Jacqueline de Bavière auroient esté respecilyement oncles et tantes
maternels des enfants de Baniel de Herzelles et de Marguerite de
Poacques, et tous les autres, cousins et plus proches parents, les ayant
tonsionn par différents actes reconnu pour tels : que la ditte Mar-
guerite de Pottcques, estant yenve dudit Daniel de Herzelles, aurait
espousé en secondes nopces Daniel de Bouchout , viscomte de Bruxelles,
duquel mariage elle aurait eu deux filles, dont Taisuée estant morte
sans se marier, la seconde aurait espousé Everard, comte de la Marck
et d*Arembergh, conseiller et chambellan du ducq de Bourgoigne;
estant par ainsy beaufrare utérin des enfants du même Daniel ; — que
le dit messire Guillaume Philippe , baron de Herzelles, serait encore
d'ailleurs descendu par la ligne féminine et aurait du mélange de sang
des empereurs, ducqs de Brabant, d'Alsace, de Luxemboui^, comtes
de Flandres, d'Haynau et de Namnr, par Talliance qu*auroit fait Jean
de Herzelles, dernier du nom, chevalier de Lillar, son troisicsme
ayeul, avec Anne ditte Peranne de Hennin, laquelle seroit enterrée
dans Teglise collégiale de Sainte Gertrude a Nivelles soubz une magni-
fique tombe et bien eslevée avecq sa figure en relief qui tiendroit en sa
main un ecusson avecq les armes de Herzelles et de Hennin, entourées
de ses hnits quartiers, ayant a son costé un autre tombe de Jeanne de
Montenac, sa mère, femme de son père Baudouin de Henin , baron de
Fontaines; qu'elle auroit aussi esté petite fille de Baudouin et d*Anne
d*Ailly, et arrier fille de Baudouin, seigneur de Boussu et Marguerite
de Luxembourg, fille légitime d*Henryeslue empereur, premier du nom.
Tau 4308, et de madame Marguerite fille de Jean , troisiesme du nom ,
duc de Brabant, et arrière petite fille de Baudouin de Hennin, sei-
gneur de Boussu, et de Mahault, baronne héritière de Fontaines; et ce
100 Etom
inesme Baudoain, fils de Baudoaia* premier du nom» qaiqnitta son
nom d'Alsace, en retenant les armes, pour reprendre eeliuy da Hennin
Lietard, estant seigneur de Guincy et CoTellier, aurott espoasé Isabeau
de Haynaa, dame héritière de Seboarg, propre sœur de Baudoain
d*Haynaat, rot de Hierusalem ; que de eette alliance dudit Jean de Her-
zelles ayecq la ditie Aune Peronne de Hennin anroit descendu Adrien
de Herzelles, qui de sa femme Jacqueline de Torcques dit Harpio aurott
eu Philippe de Herzelles» premier du nom, qui en premiers nopces
avoit espousé Françoise de Jauche, dit Hastaiog, fille d'AnAhoine,
seigneur de Sasignies, et de Marie de Carondelet , descendu des anciens
barons de Jauche et de Baudour, pair d'Haynaut et eo secondes nopses
Marie d*Ive de la maison des seigneurs de Yarelles, Tefve premièrement
de Gilles de Trezignies, chcTalier, seigoenr d'Ermutde, et après de
Jean, seigneur de Tbiani; que le dit Philippe auroit succédé a la
baronnie de Fontaines a Anthoine de Gtoy, son cousin, fils d*Anoe de
Hennin, baronne de Fontaines, et Jacques de Croy, seigneur de
Sempy ; et la ditte Anne , fille de Baudouin de Hennin , et de Josine de
Gavre; dame d*Escornaiz, lequel Baudouin estoit frère de la simditte
Aune Perroime; — que la maison d*HenelIes n*auroit pas seulement
esclatté passé autant de siècles par ses illustres alliances faites de
temps en temps et sans aucune interruption ou mesailliance, mais
qu'elle se seroit aussy rendu recommandable par les plus insignes
actions militaires au service de leurs souTcrains nos prédécesseurs
jusqu'à nous mesmes, leur sacrifiants en touttes occasions leur sang,
▼les et biens, comme auroit esté en partie cy dessus monsti^, et con-
steroit que Francon de Herzelles, en Tan 1093, entre tous les premiers
seigneurs du pays, en estant un des principaux, s'auroit croisé el
accompagné de Godefroid de Bouillon et de la Basse Loraine, Robert
comte de Flandres et autres princes chrétiens, à la conquetie de la
Terre Sainte et de Hierusalem; -- qu*Arnould de Herzelles, chevalier
de Tordre des Templiers , auroit esté tué Tan 1448 a la guerre saincte
d'Outremer, ce qu'auroit aussy arrivé aux trois fils de Louys, premier
du nom, sire de Herzelles, es années 1176 et 1177; — que Bernard,
sire de Herzelles, auroit aussi suivy le roi sainct Louis au voyage de
la susditte Terre Saincte , ayam esté tué a la bataille de la Massoare,
l'an 1350, combattant pour la gloire de Dieu et poar la foy ; — que
Jean , sire de Herzelles auroit porté les armes en toutles occasions qui
SEIGREUIUAL. 401
se présentèrent do temps des comtes de Flandres , ses princes, s*y
eslaot disiingné comme un homme de sa naissance, et auroit signé en
la mesme qualité et comme on des principaux seigneurs le traitté de
paix qui se fit entre les Brabançons et les Flamands, Fan 1359 ; — que
Bernard, second du nom, sire de Herzelles , auroit eu tant de services
et mentes que FEspinoj dans ses recherches des antiquités do la
noblesse de Flandre, en feroii une très honorable mention, lui donnant
entre antres seigneurs de la famillo les epiihetes de noble, prudent,
hardy et valereux chevalier; — que Gauthier, sire de Herzelles, es
années 1371, 74 et 75 auroit esté le premier commissaire de Philippe
le Hardy, dncq de Bourgoigne pour le renouvellement du magistrat de
Gand, qui seroîi un honneur et employ qui ne se donneroit qu*a ceux
de la première qualité, naissance et mérites; — que Razon de Her-
zelles, en Tan 1384, ayant été soubconné par certain François Âcker-
nan, capitaine des Gantois , qui s*estoient rebellés, d*estre d^intelligence
avecq le comte de Flandres son souverain, Louys de Maie, auroit esté
toésor le marché de la ditie ville, embrassant Testendart d'Angleterre,
ayant tonsionrs de son temps esté qualifié de baron prudent en noble;
qoe cette mort auroit esté vengée par Claude , basiard du defunct, qui
anroit tué ledit Ackerman, lequel s*estant de surplus signalé et distin-
gué par sa valeur a la bataille de Rosbeck, auroit esté breé chevalier
de la main propre du dit comte Louys de Maie, avec plusieurs
aotres personnes de la première qualité et valeur; — qoe Sohier
de Herzelles, seigneur de Lillar, avecq Guillaume et Gilbert, ses
frères, capitaines de réputation, auroient esté glorieusement tuez a
la bataille d'AzIncourt, Tan 1415, avecq Anthoine, ducq de Brabant;
— que Daniel de Herzelles, deuxiesme du nom , auroit aussy esté
premier commissaire au renouvellement du magistrat de Gand,
Tan 1412, et anroit esté tué aux guerres civiles de la dittc ville; —
que Bouchard de Herzelles auroit soivy partout Charles le Hardy,
dncq de Bourgoigne, et qu'ayant exercé différents des plus considéra-
bles emplois en ses armes, auroit esté a la fin tué combattant valeu-
reusement avecq le dit ducq a la bataille de Nancy; — que Daniel de
Herzelles, troisiesme du nom, auroit servy avecq grande assiduité le
ducq de Bourgoigne, Philippe le Bel, nostre troisiesme «ycul, ayant
oeeupé dans ses armées les postes les plus élevez , et soivy le dit ducq
dans tonttes ses expéditions militaires, tant contre ses rebelles que aux
4 os héoimb
pays estrangers; qu*en ccste considération et pour reconnaître ses
services, ledit dacq Tauroit créé premièrement son conseiller et
chambellan , et par après, voulant donner a ceux de la ville et pays de
Dendermonde un chef de réputation pour gouverneur et capitaine
gênerai, Tauroit choisy et dénommé le troisiesme de septembre 1485,
pour tel par advis des seigneurs de son sang et conseil ; que ce mesme
Daniel ayant poursuivy ses services et souflcrt des grandes pertes et
dommages dans ses biens, ledit ducq Tauroit récompensé en partie
par la confiscation de ceux de Josse Halewin, bailli de Berge St-Winox
et une maison appartenante à Pabbaye des Dunes pour avoir leur abbé
avecq le dit bailly suivy le party rebel contre le traitté de paix faictà
Bruges au mois de may Fan 1488; — que François d*HerzeIle6 tenant
pareillement le party du ducq Tauroit aussy servy dans ses années en
différents employssous le commandement du comte de Nassau, son
lieutenant gênerai, et que ses biens pour cela ayant esté pareillement
occupez par les rebelles, le dit ducq lui auroit donné la conflscation de
ceux appartenans a aucuns desdits rebelles; — que Jean, dernier du
nom, avecq son llls Adrien, auroieut scrvynos ancestresdes le commen-
cement des troubles des Pays Bas , et auroient eu le commandement
de différents corps de trouppes dont ils se seroient acquitté conforme
a leur defbvoir et obligation; — que Guillaume, ayeul du dit messire
Guillaume Philippe de Herzelles, auroit continué les services de ses
ancestres sous la serenisme reyne d*Hongrie,sous le seigneur prince
de Parmes, et autres gouverneurs des Pays Bas, durant le cours de
cinquante ans, en qualité de capitaine dMnfanterie , de cavallerie, de
maître de camp et de gouverneur de la ville de Hulst, pour la defTence
de laquelle et pour payer sa rançon , estant prisonnier des ennemis, il
auroit engagé le meilleur de son bien ; — que son grand père, ayant
aussy passé plusieurs employs militaires, auroit esté surpris dans son
château de Boiselles des ennemis, qui après Favoir bruslc et emporté
tout ce qu*il y avoit, Tanroient si mal traitté que peu après il en seroît
mort; — que son père Philippe de Herzelles auroit pareillement conti-
nué ses services durant plus de cincquante ans en différentes charges
militaires, s^esunt trouvé a touttes les campagnes, batailles, sièges de
villes et autres occasions qui se sont présentées de nostre service, avec
une entière satisfaction de ses supérieurs, en Italie, Allemagne et
Pays Bas, et surtout aux sièges de Bergh op Zoom et de Breda, ou par
SEIGHECRIAL. 403
ofdfc da docq de Feria il aoroit oommandé Taltaoq d*iine demie lone ,
qa*il aaroit emporté y rece?aDl quelques blessures; qu'après cela II
anroit passé eo Allemagoe avecq une compagnie des cuirassiers du
daoq Rodolphe llaximilieo de Saxe, ou il se seroit comporté a 4a satis-
iaetioo eulierre du comte de Thilly son gênerai, principalement aux
sicgesde Pinoenbergh, Bredeberg et a la prise de Rueberg; qu*eslanl
reioamé aux Pays Bas, il auroit poursuivy ses services en Tan lG5i
avecq une compagnie extraordinaire de trois cent Hauts Allemands,
qae loi fit donner la serenissime infante Isabelle , que Ton incorpora
âpres dans le régiment de Brion; que par ordre du marquis d*Aytona,
8*estaBt trouvé devant Maestricht, il auroit eu ordre ou commandement
d'aller escannoucher avecq Tennemy jusques sous les fortifications de
la pbœ, eomme il auroit exécuté et les repoussé jusques dans leurs
■esoMS ouvrages extérieures, on il auroit receu trois grandes bles-
fiores, dont Tune a la poitrine ayant esté jugée mortelle, et en estant
cependant guery, le mesme marquis Tauroit encore commandé d*aller
ao pays de Trêves avec six cent mousquetaires pour disputer le passage
de la Moselle aux Suédois , ou qu*en eflect il les aoroit par trois fois
lepoossé jusques dans leurs postes; qu'après cet exploict ayant esté
commandé d'aller avecq le régiment de Brion aux frontières de France
sons les ordres do baron de Balancon, capitaine gênerai de rariilierie,
îcelloy eonnoissant son courage et valeur Tauroit envoyé plusieurs fois
en party dans le pays ennemy, et ayant appris de lui leur intention
d'investir la ville de Dourlant on auroit en le temps d*y remédier;
qo'apres cela on lui auroit ordonné de mardier avec le mesme régiment
ao siège de Limbourg, capitale de la province du mesme nom, aux
ordres du marquis de Lede, qui luy aoroit commandé d'aller le premier
a Fassaot, ce qu'il aoroit exécuté aveoq une résolution aussi généreuse
qu'intrépide , puisque ny un coup de mousquet qu'il auroit reçue au bas
ventre, non plus qu'un coup de picque sous la mâchoire vers la gorge,
ne l'auroit pu empescher de se rendre d'abord maislre de la bresche et
de la ville, qu'il auroit gaigné et y entré avecq tout son monde; qo'apres
qoe FinCant cardinal , nostre oncle, l'auroit pourvue le 29 de décem-
bre de l'an i659 de la charge de senescbal ou drossard de Brabant,
poste qu'auparavant auroit tonjonr esté possédé par des personnes du
pays de la plos eminenle qualité, particulièrement de la maison de
Ilanasaa, de Pipenpoy, d'Anderlecht, Roiselaer et autres, nostre con-
404 RÉGIME
6eil, conseil d*estat aa Pays Bas en absence de noeire cousin le
maniais de Castel Rodrigo en estampeur lors capiurne gênerai, il
auroit choîsy le iS septembre 1645 pour aller prendre langue des
François jusques a la Sambre et a Nivelles, en quoy ayant reussy,
comme en tout ce qa*il auroit entrepris auparavant pour le service de
nostre feu et très honoré père (que Dieu ayt en gloire), et le dit mar-
quis eu ayant extrêmement esté satisfait, voulant conserver les villages
scituez en deçà de la rivière de Tby en notre Wallon firabant, depuis
le Mont Saint Wibert jusqtt*a Wavre, libres de contribuer aui Hollan-
dois, après avoir pris avis sur ce dessein dudit conseil d^estat, lui
auroit fait depescher le 9 de juin 1646 une commission pour com-
mander au dit Wallon Brabant et ordonner la distribution de deux
cent cinquante hommes de garde sur la ditte rivière aux endroits qui
lui sembleroient le plus a propos pour en empescher le passage aui^
ennemis, qui .par ce moyen en auroient esté repoussez avecq toute la
vigueur et le bon succès nécessaire pour le pays, qui auroit par la
demeuré exempt d*invasion et dommage; que le dit marquis, après
avoir reconnu cette nouvelle maroque de sa conduite, luy auroit
ordonné par acte du S7 juillet 1646 une antre levée de trois cent
hommes, qui joints aux premiers, sous son commandement eussent le
seing de défendre la mayerie de Nivelles contre les ennemis; qa*ayant
en ce pareillement reussy avecq toutte TutlUté qu'on s*estoit promise
de sa vigilance, le marquis luy auroit fait depescher, le 24 d*aonst,
nouvelle commission pour renforcer d*autres trois cent hommes ses
antres compagnies et garder le pays entier du Wallon Brabant de tous
les efforts qu'auroîent pu faire les ennemis pour Tobliger a contribner,
on ayant en le bonheur d*an bon succès, comme en tout ce qui luy
avolt esté ordonné auparavant, le dit marquis et conseil d*estat lui
auroient escrit plusieurs lettres de remerciment et particulièrement
le 27 et 29 juillet et le 14 et 21 d^aoust 1646, rassurant aux occa-
sions d*une parfaite reconnaissance; qu*apres cela le dit marquis ayant
eu advis qu^envîron seize mille paysans des mayeries du petit Brabant
auroient pris les armes et s*auroient joints vers le pays de VIedergaete,
au voisinage de Nioove, pour s'opposer au passage des trouppes du dacq
de Lorraine, qui avoient ordre de marcher du pays d*Alost vers celhiy
de Namur, luy auroit donné ordre le 7 de novembre de la snsditte
annnée, pour les aller appaiser et empescher les ultérieures desordres.
SEIONBURIAL. i05
ee qn*il anroît exécuté avecq une telle adresse qu*il âoroieot mis les
âmes bas et permis le passage aax susdittes troupes; que le conseil
d'Estat de nos dits Pays-Bas se vopnt en nécessité de trouver les
moyens. pour résister aux courses que les François avoient dessein de
faire vers Bruxelles, et entre autres ayant esté proposé que dans Tes-
paee qui sépare Ninove et Hal il y auroît des ruisseaux et des bois qui
poQvoini facilement estre mis en deifence, abattant des arbres et
croisant des arbres par ou les eaux se communiqueroient, il auroit esté
requis et commis par lettres du susdit conseil du 21 d'aoust 1655
pour aller Tisiter les lieux et reconnoiire ce que Ton auroit pu faire en
semblable occurrence, ce qu'il auroit fait, et de plus s*estant laissé
transporter par son xele ordinaire pour nostre royal service, il auroit
esté reeonnoitre le camp et la contenance des ennemis devant Saint
Gnislain , de quoi ayant fait rapport très exact au seigneur archiducq
Leopibld, il auroit fait convocqner le ban et arrière ban du pays, ordon-
nant que le dixiesme homme prisse les armes pour aider a reprendre
aux ennemis ce qu*i1s avoient usurpé, et ce nouveau corps ayant besoin
d*un chef bien veu et capable pour les commander, il auroit pour tel
esté ehoisy et authoHsé par patente du 35 d*aousi 1655; après quoy le
danger semblant de n'estre plus si grand, pour modérer la peine et
grande dépense que ces troupes causoint, il luy auroit esté ordonné de
choisir de tout ce monde la seulement quatre mille hommes des plus
robustes et habiles au maniment des armes, luy en donnant le com-
oumdement comme chef, par patente du 9 de septembre de la ditte
âDoée, avec pouvoir et autorisation de nommer quattre mayors et les
capitaines et autres officiers nécessaires pour en former quattre régi-
ments; que cependant ledit seigneur archiducq, ayant résolu la forti-
ication de Bruxelles avecq touite la diligence possible pour la mettre
promptement hors de danger, il luy en auroit donné Fintendance et la
dlredioo absolue, luy ordonnant a rapproche des François d*en faire
redoubler les travailleurs, les chariots et charettes, ce que ne pouvant
sans une depence excessive, il se seroit reposé sur luy après luy avoir
insinué de la suppléer de son crédit, en quoy il auroit expérimenté
tout a point une nouvelle preuve de son xele, puisque Bruxelles s'auroit
bientôt vue en entât de ne rien devoir craindre du voisinage des enne-
mis, ce qa*anroit esté au dit ducq un nouveau motif pour luy en tes-
flMrfgner sa satisfiiction par des termes très honorables de la dernière
i06 RÉGIHE
estime avecq des assearances de sa reconnaissance , dont il Iny en
auroit escrîpt; que pour la subsistance des dits quattre mille hommes,
qui estoient a ses ordres, mancquant le payement qui ne pouvoitse
continuer aussy ponctuellement, qu*on leuravoit promis^ny lever sur
les peuples arecq la promptitude nécessaire des deniers pour ce affec-
tez, rarchiducq n'auroit pu trouver autre expédient plus propre que
de requérir de chercher sur son crédit a interest soixante mille florins
pour le payement des mesmes trouppes, Tasseurant par sa lettre du
49 de novembre 1655 que de tous les services signalez, qu*il avoit
jusques lors rendu a feu nostre père de glorieuse mémoire, nul autre
ne luy auroit esté plus agréable, mais quoy qu*en cela comme en toutte
autre chose il auroit respondu par des prompts effects a sa confiance et
zèle avec lequel il s^applicquoit a tout ce qui estoit du royale service,
il n*en auroit jamais esté recompensé ny satisfaicts des interests qu'il
en auroit deu supporter; — que les frères du dit messire Guillaume-
Philippe de Herzelles auroint imité régulièrement leur père et tons
leurs ancestres : Taisné ayant commencé de nous servir au siège de
Dunkerque , et après la paix des Pyrénées auroit esté en Danemaroq en
qualité de capitaine de cavallerie, et du depuis auroit succédé a la
place de seneschal de Brabant, qu'il auroit exercé jusque a son trépas ;
que son troisiesme frère auroit esté trois ans capitaine d*infanterie
contre Portugal dans nostre service au régiment du comte de Porcie ,
s*estant trouvé et acquitté de son debvoir dans toutes les occasions qui
se sont présentées a rentière satisfaction du marquis de Caraoena son
gênerai; que la paix y estant faille, il auroit continué le mesme employ
dans les régiments du comte d*Ursel et de Nuas au Pays-Bas et se
trouvé pareillement a tous les sièges des années 1667 et 68, et du depuis
a la guerre de Tan 1675, ou il auroit esté fait capitaine de dragons
dans la terce du maistre de camp Perez, ou il auroit poursuivi ses ser-
vices jusques a son trépas, arrivé en février Tan présente 1689, au
contentement et gré de ses supérieurs; que son quatriesme frère ayant
aussy suivy la vocation militaire auroit esté premièrement alfer coronel
dans le régiment de Don Francisco de Boxas, avec lequel il seroit yenu
en Catalogne, et de la estant retourné en Flandres il auroit eu une
compagnie d'infanterie dans le régiment du marquis de Wargoies* et y
auroit servy jusqu'à ce que une autre fois estant venu en Espagne, nous
luy aurions fait Thonneor du poste de nostre gentilhomme de bouche ,
SEIGNEURIAL. i07
dans lequel il scrolt irepassé passé quelques années; — qae le dit
messîrc Guillaume-Philippe de Herzclles, a présent chef de sa maison,
ooosaaroit continuellement servy durant vingt ans par voye de lettres
et dans des charges de robbes, en quoy cependant il auroit esté Tunlcq
et le seul et premier de tous ceux de son rang, qui a rimitallon de ses
parens du costé de sa mère auroit choisy ceste vocation, dans laquelle
il esperoit pourtant mériter nos grâces;, qu'il auroit commencé par
quattre années de service de nostre magistrat de nostre ville de
Broxelles en qualité d*eschevin, et seize de conseiller ordinaire de
notre souverain conseil de Brabant, trois de conseiller trésorier et
gude des Chartres du mesme duché, de celluy de Limbourg et
d*antres pays d*Outremeu.se, et actuellement depuis deux ans dans
Dostre conseil suprême d'état aux affaires de nos Pays-Bas cl Bour-
gogne près de nostre royale personne; — que feue sa mère Barbarine
Maes seroit pareillement issue d'une famille de toutle ancienneté
réputée pour noble, portant pour ses nobles quartiers et ayant esté
alliée a celles de la Tour dict de Tassis, de Wachtendonck, de Van
Deurne, de Merle, de Schote, de Brecht, de Fourneau comte de
Croyckenbonrg, d'Asseliers, de Boisschot, et autres plusieurs bonnes
et anciennes maisons; — que Jacques Maes, bisayeul de sa mère,
auroit esté du conseil privé des Pays-Bas, et employé utilement pour
le traîité de paix d'Angleterre; qu'£ngeibert Maes, l'aisné de ses
quattre fils, ayant passé par differens conseils comme conseiller, auroit
esté chef président et du conseil d'estat l'espace de dix huict ans; que
le second nommé aussy Jacques auroit esté ambassadeur ordinaire
envoyé par les archiducq Albert et Isabelle a sa saincteté Paul cincq
et y résidé plusieurs années, et donné des preuves de sa fidélité et
grand zèle pour son service, et en estant retourné, il auroit esté
plusieurs années président de la chambre des comptes qui fut à Lille;
que le troisiesme appelé Charles Maes auroit esté evecque deCand,
ansmonier, chapellain major et sommelier de courtinne desdits
archiduoqs; que le quattriesma Jean-Baptiste auroit esté conseiller et
advocat fiscal dans notre souverain. conseil de Brabant, ayant esté
député et commis en plusieurs affaires d'estat de la dernière impor-
tance, entre autre qu'il auroit esté envoyé l'an 1608 par les dits
archidueqs pour conclure la trêve de douze ans avecq les estats de Hol-
lande, en laquelle oommîssiou il auroit procédé avecq autant d'indus-
i08 RÉGIME
trie quil auroit fait résoudre plusieurs diiBcoltés pour lesquelles la
conclusion dudit trailté avoit esté retardée, ayant depuis continué ses
services jusques à son trépas; — que Philippe Maes, che?alier de
Malte, auroit esté vice-amiral de Tarmée navale de nos Pays-Bas,
ayant rendu plusieurs signalez services dans cet employ, et a la fln y
auroit esté tué par ses propres gens pour ne s*avolr pas voulo rendre
aux ennemis dans un rencontre qu*ll auroit eu avec eux en mer; —
que le père de sa ditle mère auroit signalé ses services par Tespace de
trentte quattre ans en qualité de conseiller de nostre souverain conseil
de Brabant dans Tadministration de la justice, ei en beaucoup des corn*
missions particulières et employs pour le service pnblicq et principa-
lement lorsquMI auroit esté député par les archidncqs an dacq de
Nieubonrg et aux estais de Juilliers pour iraitter avec eux sur le foit
46 nostre jurisdiction et limites, en quoy il auroit agy si dignement et
avecq autant des avantages, que les dits archidncqs en auroient donné
des marcques pnblicques de leur satisfaction; — que Ferdinand Bois*
schot, chevalier de Tordre de Saint Jacques, comte d^Erps, baron de
Saventhem , son grand oncle maternel, ayant esté auditeur gênerai des
armées, conseiller du conseil privé, chancellier de Brabant, et deux
fois ambassadeur en France et en Angleterre, auroit rendu des
signalés services à nostre feu et très honoré père , qui Tauroit nommé
pour un de ses plénipotentiaire au traîtté de Munstre, jusqu'à Tarrivée
du ducq de Médina las Torres au mesme congrez; — que Robert d*Aft-
seliers, autre sien oncle maternel auroit esté plusieurs années coq-
seiller du souverain conseil de Brabant, et après du suprême des
Pays-Bas près de la royale personne, et après chancellier de Brabant;
— et enfin que tous ses autres parents nons auroient rendo des
services considérables en différentes charges et employs a nostre
entière satisfaction et celle de nos très augustes prédécesseurs. —
Pour ce est-il que nous, les choses susdittes considérées, désirants
eslever et décorer le dit messire Guillaume Philippe de Henelles en
honneurs, droicts, prerogatife, privilèges et prééminences, avons de
nostre certaine science, grâce, libéralité, pleine puissance et anthorité
souveraine, créé, comme nous créons par ces présentes le dit messire
Guillauiue Philippe baron de Herzelles, marquis, et pour tani pins
rhonorer consentons et permettons qu'il puisse et pourra applicquer
le dit titre de marquis a nne de ses terres et seigneuries de Faneqnez,
SEIGNEURIAL. 109
Ittre, Samme, Sart, oa autres, soaz le nom de Herzelles, scituées en
Dostre dacbé de Drabaut, laquelle nous érigeons fiar ces présentes en
nom, cry et prééminences de marquisat, avecq ses appendances et
depeadances, hauteurs, jurisdictions et revenus, pour par luy, ses
boin et successeurs, masies et femelles, ou ayants cause teolr dores-
na?ant heritablement et a tousiours ledit tittre de marquis de Henelles,
loi promettants et a ses successeurs ou ayants cause d*y adjouster et
incorporer présentement ou. a Tadvenir en augmentation et pour plus
païKi lustre dudit marquisat encore telles autres seigneuries, terres et
rentes que bon lui semblera, et d*cn former un majorasque absolul,
perpétuel, par forme de fidei-commis, ou autrement aveoq les substi-
lotions comme il trQUTera ou trouveront convenir; auquel eflect nous
les avons antborisé, comme nous les autorisons par les présentes, et
dérogé, comme nous dérogeons par cette fois tant seulement, a touttes
les ordonnances, placcarts et edits qu^il y pourroit avoir au contraire,
et nommément a Tedit perpétuel de Tan 1611, les laissant pour le
surplus en leur pleine force et vigueur, et relevants tous ceux qu'il
appartiendra pour la ditte érection en marquisat avec le nom et titre
de marquis de Herzelles, ensemble ses droicts, honneurs, prérogatives
et prééminences y appartenants jouyr et user par ledit messire Guil-
laume Philippe, ses hoirs et successeurs ou ayant cause en ligne directe
Burquis et marquises de Herzelles, tout alnsy et en la mesme forme et
manière que font et ont accoustumé de (aire les autres marquis en nus
Pays-Bas et signament en nostre duché de Brabant; le tout a charge
et condition que ledit messire Guillaume Philippe marquis de Her-
selles, ses hoirs et successeurs, marquis et marquises de ce nom, seront
tenus d'en faire les reliefs, hommage et serment de fidélité a cause
du dit titre es mains de nous, nos hoirs et successeurs, ou de nos
lieutenants gouverneurs et capitaines généraux de nos dits pays,
lesquels en nostre absence et celle de nos dits hoirs et successeurs
d'ieeux avons a ce commis et authorisé, commettons et autorisons par
cesdities présentes, et par le dit serment jurer et promettre de tenir
le dit titre de marquis, de nous et de nos dits successeurs en la manière
que dessus. Item que ce qn*a Favenir sera annexé et uny audit mar-
qaisat ne s'en pourra onoques sepaver, démembrer ou escUsser par le
dit marquis de Herzelles, nysès soeoesseurs, par successions, testa-
ment on autre oontract; etqueeeste nostre présente grâce, création
ilO RÉGIME
en marquisat ne retournera ores ny au temps a venir a nostrc préju-
dice, ny de nos droicts, hauteurs, seigneuries, jurisdictions, ressorts,
souverainetés ny prééminences; voulants aussy que quant aux reliefs
et jurisdictions des terres comprises dans lemirquisat susdit, le tout
demeure et reste sans préjudice en son entier et sujet aux ressorts et
appels accoustumez, sauf en cas de transaction ou appointement con-
traire avecq ceux qui en auroint droit, sans aussy vouloir pour ce
déroger ou prejudicier au dit messire Guillaume-Philippe marquis
d*Herzelies, ses hoirs et successeurs, au temps a venir marquis et
marquises de ce nom, aux anciens droits et privilèges, authoritezet
prééminences quelconcq qui luy competeroint, et dont il seroit en pos-
session iegiltime et ses prédécesseurs auroient esté accoustumé d*user
pardevant. Si aura ledit messire Guillaume-Philippe marquis de Her-
zelles, ses hoirs et successeurs, a jouir comme marquis de ce nom du
rang que leur sera deu en vertu de ce titre es assemblées de nos estats
de Brabant, et partout ou il appartiendra. Bien entendu que les sub-
jects, mannants et inhabitants du dit marquisat ne seront en vertu
dicelle érection plus avant asservys qu*ils ne sont de présent , mais
demeureront sous tels juges, eschevins, jurisdictions et droicture
comme de tout tems jusqu'à présent ils ont accoustumé. Si ordonnons
a notre lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de nos dits Pays-
Bas, et donnons en mandement a nostres chers et féaux les gens de
nostre conseil d'estat , chef président et gens de nos privé et grand
conseils, chef trésorier gênerai et commis de nos domaines et
llnances, chancellier et gens de notre conseil en Brabant , lieutenant
et hommes de fiefs de nostre cour féodale au dit Brabant, et a nos
chers et bien amez les prélats, nobles, villes et autres, représentants
Tordre et corps des trois estats de nostre duché de Brabant, niayeur
de Louvain, amman de Bruxelles, escoulette d'Anvers, markgrave du
pays de Byen, et tous autres justiciers, officiers on leurs lieutenants,
et a nos vassaux, bassains, serviteurs et subjccis, et a chacun d*eux en
droict soy et si comme a luy appartiendra, qu'ils tiennent, reputent,
nomment, intitulent, honorent et proclament doresnavant ledit messire
Guillaume-Philippe, ses dits successeurs, masieset femelles, marquis
et marquises d'Hcrzelles. Mandons en outre auxdits de nos finances et
de nos comptes en Brabant quMls procèdent bien et deument a la véri-
fication, interinemcnt et enregist rature de ces présentes, selon leur
SEIGriEURIAL. ili
forme et teneur, et ce fiiit, ils et lesdits de nos consaax, Tassauz,
jasUciers, officiers et subjecls de nostre dit pays et daché de Brabant
et toas autres qui ce regardera, faceat, souffrent et laissent le dit
messire Guillanme-Philippe, ensemble ses hoirs et successeurs, masles,
et femelles, de nostre présente grâce, érection, adjonction, union,
iucorporaiion , octroy, accord et permission et de tout le contenu en
cesditles présentes selon en la forme et manière, et sous les conditions,
réservations et limitations dessus dittes , pleinement paisiblement et
perpétuellement jouir et user, sans leur faire, mettre ou donner,
Dy souffrir estre faict, mis ou donné aucun trouble, destourbier ou
empêchement, en manière que ce soit, lequel si fait, mis ou
donné leur auroit esté ou estoit le reparent et metteift ou facent
reparer et mettre incontinent et sans dilay a néant. Car ainsi nous
plaist-il, nonobstant quelques ordonnances, restrictions, mande-
ments ou deffences a ce contraires; pourveu que dans Tan après
la datte de cette, icelles soient présentées a nostre premier roy
d*armes ou autre qu'il appartiendra en nos dits Pays-Bas, en con-
formité et aux 6ns portez par le 15* article de Fordonnance décrétée
par feu Farchiducq Albert le 14 de décembre 1616 touchant le
port des armoiries, timbres, titres et autres marcques d'honneur
et de noblesse, a peine de nullité de ceste présenté grâce: ordon-
nant a nostre premier roy d'armes, ou a celluy qui exercera
son estât en nos dits Pays Bas, ensemble au roy ou herauit d'armes
de la province qu'il appartiendra, de suivre en ce regard ce que
contient le règlement fait par ceux de nostre conseil privé, le
2 d'octobre 1657 au sujet de l'enregistrature de nos lettres patentes
touchant lesdits marcques d'honneur, et tenant par nos dits officiers
d'armes respectivement nottlce sur cette, pour aussy qu'au préa-
lable cesdittes présentes soient présentées a Louys Antoine d'Aza,
nostre secrétaire du registre des mercedes, affin d'en estre tenn
notu'ce et mémoire es livres de sa chaire, et en son absence ou
indisposition au secrétaire Anthoine de Somoza, officiai principal
de la ditte secretairie an mesme effect. Et aOn que ce soit chose
ferme et stable a tousjours, nous avons signé ces présentes de nostre
main et a icelles fiiit mettre nostre grand seel. Sauf en touttes
choses nostre droict, et l'autruy en touttes. Donné en nostre ville
de Madrid, royaume de Castille, le sixiesme jour du mois d'oc-
1 12 RÉGIME
tobre, l'an de grâce xvj^ quatre vingt et neuf, et de nos règnes le
vingt cincquiesme.
Charles.
Par le roy,
Le baron de Molinet (i).
La guerre s*était rallumée en 1688, entre Louis XIV et Tempe-
reur Léopold, et elle s'étendit bientôt dans les Pays-Bas. Le
château de Faucuwez reçut une garnison française en 1690» et le
commandant de Nivelles, Jean-Baptiste Dhuby, ordonna à quelques
villages voisins de fournir à son entretien, en exemptant cependant
Virginal de cette contribution pour des raisons à lui connues :
Don Jean Baptista Dhubt , do conseil de guerre de S. M. , gênerai
de bataille de ses armées et lieutenant-general de la cavallerie,
et commandant de Nivelle, etc.
Il est ordonné de la parle de S. E. au village Haut-Ilte d*assister le
village de Ronqaier et dlttre, a Tantertien de la garnizon du château
de Fauquers , an exantant le village de Verginal , pour des raizons a
nous cognues. Fait a Nivelles, le 11 janvier 1690.
J. Dbubt (t).
Le 16 janvier 1690, le magistrat de Virginal certifia que la
communauté ne payait plus qu'une demi-ration , d'après la modéra-
tion accordée par le gouverneur-général et par le conseil des
finances :
Nous, mayeur et eschevins de la terre franche de Verginal, ceriiffions
par celte, que le sieur Sebastien Pangart, recepveur de terres franches,
n'exige de nous que une deoiye ration ou place par mois, selon la
modération quy nous a esté faicle par S. E. et messeigneurs des
finances. Faia a Verginal , le IG janvier 1690. Tesmoings :
Pkle Orner, mayeur. Pierre Tamineau. Michel le CuveUier.
GUlee le Bon, Jean CkaHier. P. De Bouw, eschevin et grefiîer (s).
(<) Archives du cJuUeau d*Jttre,
(t) Voir mon Histoire de Braine^e-Châieau et ttaut-lttre, p. 85. — Archives
communales de FirginaL
(s) Archives générales du rçyawne. Chambre des comptes, AcquUs» Liasse 3554.
SEIGNEURIAL. H 3
k la mort d*André del Marmol , président dn grand conseil de
Matines, le marquis de Herzelles fut nommé à sa place , le 24
janner 1690 :
QuBLES, par la graoe de Dieo, roy de Castilles, de Léon, d*Arragon,
des deux Sicilles, de Hierosalem, de Navarre, de Greoade, de Tolède,
de Yalenee, de Gallice, de Maillorcqoes , de Seville, de Sardaigne, de
Cordone, de Corsicque, de Hurcie, de Jaen, des Algarbes, d^Algesire,
de Gibraltar, des isles de Canarie et des Indes tant orientales qa*occi-
denules, des isles et terre ferme de la mer Oceane; archidacq
d^Aostrice; doc de Boargoigne, de Lothier, de Brabant, de Limbourg,
de Loxemboorg, de Gneldres et de Milan ; comte d'Absboarg, de
Flandre, d*Arthois, de Tbirol, palatin, d'Haynau et de Namur; prince
de Zwave; marquis du Saint Empire de Rome , seigneor de Salins et
de Malines, et dominatear en Asie et Affricqae. A tons ceux qui ces
présentes verront, saint Gomme par le trespas de nostre très cher et
féal messire André del Marmol, en son vivant président de nostre
0rand conseil séant a Malines, le dit estât soit venu a vaoquer ; et qu*il
convient a nostre service et poar Tadministration de la justice, d'en
ponrveoir sans dilay quelqn*autre personnage, qui ait les qualitez,
Bufibanœ et eiperience requises : acavoir faisons que nous, ce que
dosns considéré, et pour la bonne information qu'avons en de la per-
sonne de nostre très cber et féal le marquis d'fleraelles, conseiller de
nostre conseil suprême d'estat près nostre personne aux afbires de
nos Pays Bas, et de ces sens, prudence, littérature, intégrité et grande
expérience an fait de justice, mesmes en considération des bons
services qnMl nous a rendu, tant en qualité de conseiller de nostre
eooseil de Brabant et de conseiller trésorier et g^rde des Chartres dn
dit duché et pays d'Ontremeuze , que depnis du dit conseil suprême
d'estat, nous conflans a plein de ses leauté, preud'hommie et bonne
diligence , avons Icelny marquis d'Henelles commis , retenu et
institué, commettons, retenons et instituons par ces présentes, an dit
estât de président de nostre grand conseil ; en luy donnant plein
pouvoir, anthorité et mandement especîal de doresenavanft tenir,
cseveer et deservir le dit estât, d'y garder noe hauteurs, droictnre et
domaine, fhire administrer bonne et brieve justice a tons cenx qui
l'en requerreront, et ainsy qu'il appartiendra, vacquer et entendre
HA RÉGIME
diligemment a la consuliaiion et délibération de toutes les matières ,
causes et procès qui surviendront et se traitteront en noslre dit grand
conseil , cl de pour ce convocquer, appeller et assembler les conseillers
du dit conseil , aux heures ordinaires , quand besoiug sera et quantes
fois les affaires le requerreront , par lesquels voulons qu'il soit obey ;
de a iceux proposer toutes matières qui seront a delibrer, demander
leurs opinions, icelles recueillir, et en toutes matières conclure et
prendre resolution, selon la plus grande et saine partie d*icelles; de
faire expédier toutes les provisions de justice , rendre et prononcer
sentences et appoinlemens , les faire sceller a nostre seel a ce
ordonné , duquel il aura la garde ; de icelles sentences et quelconques
appointemens faire mettre a dcue en entière exécution , et au surplus
faire toutes et singulières les choses que bon et leal président susdit
peut et doit faire, et qu'au dit estât compétent et appartiennent : aux
mesmes gaiges et traittement qu'en at eu et jouy le dit feu président
del Marmol, ensemble aux autres droicts, honneurs, prérogatives,
prééminences , libertez, franchises, profBts et émoluments y apparte-
nans : au mesme serment qu*il nous a preste cydevant, a cause de son
dit eslat de conseiller de notre conseil suprême d*estat aux affaires de
nos dits Pays Bas près nostre personne. Mandons et commandons a nos
très chers et féaux nos gens de nostre conseil d'estat, chef président et
gens de nostre conseil privé, ceux de nostre dit grand conseil, gouver-
neurs et presidens et gens de nos conseils de Flandres, Namur , et a
tous autres nos justiciers, officiers et sujets qui ce regardera, que
du dit estât de président de nostre grand conseil, ensemble des
honneurs, prééminences, prérogatives, libertez, franchises, profits et
émoluments susdits, ils fassent, souffrent et laissent le dit marquis
d'Herzelles, pleinement, paisiblement et entièrement jouir et user ; et
es cas concernans Texercice de sa ditte charge luy obéissent et enten-
dent diligemment, ostans tous contredits et empechemens au contraire.
Mandons en outre a nos très chers et féaux les trescirier gênerai et
commis de nos domaines et finances, que les dits gages et traittement,
tels qu*a jouy le dit feu président del Harmol, a cause de la ditte
charge, ils fassent payer au dit marquis d'Herzelles, aux termes et en
la manière accoustumée, par les mains de celuy qui est accoustuoié de
les payer, présent ou aoltre a venir ; auquel mandons semblablement
d'ainsy le faire, et par luy rapportant les mesmes présentes, vidimus
8Ei69EimiAL. 145
M copie aulbeoiiqae d*iceiles, peor une et la première fois, et a chascan
lenne et ptyemeot, quittance do dit marqais d^Henelies, sur ce
serrante tant seolement, nous roolons tout ce qoe payé, baillé et
délivré iuy aora esté, a la canse ditie, estre passé et alloué en la
depence de comptes et rabbatu des deniers de la receple de nostre dit
receveur, qu*il appartiendra et payé Taura, par nos 1res cbcrs et féaux
les président et gens de nostre cbambre des comptes : anqnels
Bandons semblablement d*ainsy le faire sans difficulté. Car ainsy nous
plaist il, non obstant quelconques ordonnances, mandemens, restric-
tions ou delTences a ce contraires; pourvu qu*au preallable les dittes
présentes soient présentées a Louis Antoine d*Aza, nostre secrétaire du
rqpsire des mercedes, afin d*en esire tenue notice et mémoire es livres
de sa charge, et en son absence ou indisposition , au secrétaire Antoine
de Somoza , officiai principal de la dicte secretairie au mesme effet. En
tesmoing de ce nous avons signé ces présentes, et a iceiles fait mettre
nostre grand seel. Donné en nostre ville de Madrid, royaume de
Gastille, le 24 jour du mois de janvier Tan de grâce i690, et de nos
règnes le vingt et dncqulesme. Y. M,** Rey. V*.
GuAnLis.
Par le roy.
Le eamU de CavUUur (i).
Le H février snivant, il lui fut permis de continuer en même
temps ses fonctions de conseiller an conseil sapréme d'état près de
la personne du roi aux affaires des Pays-Bas :
Chailes , par la grâce de Diea , roy de Casliile , de Léon , d'Arragon ,
des deux Sicilles, de Hlerusalem , de Navarre , de Grenade, de Tolède,
de Valence, de Galice, de Maillorqucs, de Seville et de Sardaigne, de
Cordube, de Corsique, de Murcîe, de Jaen, des Algarbes, d'Algesire,
de Gil>raltar, des isles de Cannarie et des Indes tant orientales qu'occi-
dentales, des isles et terre ferme de la mer Oceane; arcbiducque
d'Austricbe ; duc de Bourgogne, de Loihier, de Brabant , de Limbourg,
de Luxembourg, de Qneldres et de Milan; comte de Habsbouii;, de
(i) jérekivei généraiet du royaume. P. 5146. RegUire aux commisswHi du
Snmi cmuêU à Matinée
116 RÊGIMB
Flandres, d*Artoi8, de ThiroT, palatin, de Haynau elde Namur; prince
de Swave; marqois du Saint Empire de Rome; seigneur de Salins et
de Matines , et dominateur en Asie et en Africque, etc. A tons cenx qui
ces présentes verront, salut. Scavoir, faisons que pour la bonne connois-
sance, que nous avons, de notre très cher et féal le marquis de
Herzelles, conseiller de notre conseil suprême d'estat prez notre
personne aux affaires de noe Pays Bas et président de notre grand
conseil séant a Matines, et de ses sens, prudence et dextérité et autres
bonnes qualitez ; mesme en considération des bons services qu*il nous
a rendu , tant en qualité de conseiller de notre conseil de Brabant , de
conseiller trésorier et garde des Chartres du dit duché et des paysd*Outre
meuse , que depuis du dit conseil suprême; avons icetloy marquis de
Herzelles, retenu , commis, ordonné et estably, retennons , commettons
et ordonnons et eslablissons par ces présentes, conseiller de notre con-
seil d*estat en nos dits Pays Bas, pour doresenavant nous servir en îcel-
luy et avecq nos autres conseillers d'estat se trouver, vacquer et entendre
a la proposition, consultation et délibération des affaires et mattîeres
qui s'y traitteront concernant TesUt, conduicte, gouvernement, paix,
seureté et deffence de nos dits pays, et au surplus faire bien et deuement
touttes et singulières les choses que bon et leal conseiller d*estat peut ,
doit et est tenu de faire , et qui compettent et appartiennent : aux
honneurs, prééminences, libertez, franchises, profits et émoluments y
appartenants; tant qu*il nous plaira, au mesme serment qn*il nous a
preste cy devant, a cause de son dit estât de conseiller de nMre dît
conseil suprême d*estat aux affaires des Pays Bas près notre personne.
Si ordonnons a notre lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de nos
dits Pays Bas, qu'il le mette et institue de par nous en possession et
jouissance du dit estât de conseiller de notre conseil d*estat. Mandons
et commandons aux autres conseillers d'icelluy, et a tous autres nos
justiciers , officiers et subjects, a qui ce regardera , que du dit estât de
conseiller, ensemble des honneurs, prééminences, libertez, franchises,
profits et émoluments susdits, ils fassent , souffrent et laissent le dit
marquis de Herzelles plainement et paisiblement jouir et user; oessans
tous contredicts et empêchement au contraire. Car ainsy nous plaist il.
Pourveu qu'au preallable ces dittes soyent présentées a Louys Anihoine
d'Aza , notre seéretaire do registre des mercedes, afin d*en estre tenoe
notice et mémoire es livres de sa charge, et en son absence ou indis-
SBIONBURUL. 147
podtioii au secrétaire Anlhoine de'Somon, offieial principal de la
ditte tecrotairle au mesme effect. Donné en notre ville de Madrid,
royaone de Caatille, le ii Joor da mois de febyrier l'an de graoe 4690,
et de nos règnes le xxt*. Y. JT* Rey P.
Gbailss (i).
Enfin à la mort de Jean-Baptiste Ghristyn , baron de Meerbeek ,
chancelier de Brabant, il fut promu à cette dignité suprême, le 15
décembre de la même année 1690 :
Caul , by der gratie Godis, eoninck van Castillien , Tan Léon , van
Arragon, van beyde de Sicilllen, van Hiernsalem , van Navarre , van
Grenade, van Toledo , van Valencien, van Gallicle, van Maillorcken ,
van Sevîllie, van Sardaigne, van Cordova, van Corsicque, van Morcie,
van iaen , van Algarben, van Algesire, van Gibrallar, van den eylanden
van Canarien , ende van de Indien soo orientale als occidentale, van de
eylanden ende vaste landen der zee Oceane; arishertogch van Oisten-
ryck; hertogh van Bourgoignien , van Lotryck, van Brabant, van
Limboorgh, van Luxemboargh , van Vlaenderen, van Arthois , pals-
grave, van Tbirol, van Henegouwe ende van Namen; prince van
Swave; marckgrave van *t Heyiig Ryck van Roomen ; heere van Salins
ende van Mecbelen ; dominateur in Asie ende Affricken. Allen den
geaen die dese tegenwoordigbe sullen sien , saluyt. Alsoo door d*over-
leyden van oasen seer lieven ende geirouwen m'her Jan Baptisia
Christyn, baron van Meerlieke, van onsen raedt van staet ende cancel-
lier van onien raedt van Brabant, den selven raedt Is commen te
vaceren , ende tôt onsen dtenst ende admtnîstratie van justicie , van
noode zy den selven staei ende officie te version by eenen persoon ons
getrouw, bequaem ende bebbende die andere quallteyten daer toe
noodich. Doen te welen dat wy, t gène voorschreven overgemerkt, ende
om t goed.aeobrengen ons gedaen van den persoon van onsen seer
tiefen ende getronwen m'heer Gnillelmus Philippus , marcgrave van
Uenelles, van onsen raedt van staet, ende président van onsen
(i) Bisioire généalogique , diplomaiigue el monumentaire de la maison de lier-
seOtt. Mtt. de M. Th. de Jongbe.
148 Micm
groolen racdt tôt Mechelea , ende ooek in coosideratle vaa de groole
ende getrouwe diensten, by hem aen ons tsedert veele jaereo herwaerts
coniiouelyck gedaen ; ods Yolcommentlyck betrouwende tad syuder
wysbeyt , discretie , geleertheyt , experientte ende goede oeersUcheyt ,
bebben deu setven m'becr Guillelmus Pbilippos, marckgrave vao
Herzelle$, gemaect, gecreerteade geinsiilueert, maecken^ creeren,
siellcn eode insiitueren , midU desea , onsen cancellier in den voor-
scbreven raede van Brabant , van Limborgh ende Overmaeze code
toebeboorten , in de plaeue van den voorschreven w)Ien Jan BapUsU
Christyn , baron van Meeriieeck ; gevende den voorschreven marck-
grave van Herzelles volcomen macht , anthoriteyt ende sonderlinj^e
bevel van voorsciireven suel van cancellier in de voorschreve landen
van Brabant, Limboi^h, Overmaie ende toebeboorten, van dien
voortaen te bouden, exerceren ende bedteoen, onse rechten, hoocbeyt,
heerlyckheyt , renten ende domynen ende gebeel aile andere onse
preemioentien , gerecbligheden , saecken ende affoiren aldaer te
bewaeren , recht , wet ende jnsticie te doen , ende adminstreren allen
doDgenen die t versoecken sallen ; daer omme by een te roepen ende
versaemen » soo dickwils als t hem goeduncken ende van noode wesen
sal , die van onsen voornoempden raede , soo wel ten dage ende ore
ordinaris als exiraordinaris , ben lieden te proponeren aile materten
ende affairen die daer sullen moghen voorcomen ende opreysen, hunoe
optnien aff te vraegen , hooren ende coUigeren ende by pluraliteyt van
stemme , te ordonneren ende decerneren aile provisien van jnsticie ,
palenten ende andere manieren; van beslotene en opene brieveo te
geven, ende pronuncieren aile appointementen ende vonnissen inter-
locutoire en définitive, onse seghels geordonneert in onse voorschreven
medt le bewaeren, ende daer mede te segelen aile provisien die in onsen
voorschreven raedt geaocordeert sullen worden, ende die selve te doen
executeren: ende insgelyks te bewaeren die segels van onse voor-
schreve staeten, ende daer mede te segelen allen t gène dat men daer
mede gewoonelyck is te segelen , ende snlkx te doen executeren , ende
generaelyck wel ende getroawlyck te doen allen t gène dat een goet
ende rechtveerdich cancellier van onse voorschreve landen ende
hcrtogdomme van Brabant, Limboorgh ende Overmaexe met die
toebeboorten scholdicb is ende behoort te doene, eude t gène dat daer
toe Staël ende competeert; op de wedden , gagien , iractementen ende
SEIOUBVaUL. Ii9
peDsioeiien, midlsgaders loi de eeren, rechien, prerogaiiven, preeml-
Deniien , proffylen ende emolumeDlea Tervallen ende aodere rechlen
daer toe slaende eode behooreode, en dalop deu eedi, die by ons
gedaen heeft, 1er caose van dofiicie van raedt van siaelen beneffens
ooxen persoon. Onlbteden daer omme ende beveleu onsen lieve ende
geirouwen die luyden van onsen raedt, ende de luyden van de caemere
vanonse rekeningen in Brabani, siadlhouder van Limbourgh, Valc-
kenboorgh, Dalen, ende andereonse landen van Overmaeze, dros-
saerdt van Brabanl , meyer van Loven , amplman van Brussel ,
scfaoDtetb van Aniwerpen , en aile andere onse jusUcieren ende
onderdanen ende die van onse vasallen ende smalrebeeren dien I
aengaen sal , dat sy den voornoempden m'heer Guillelmas Philippus ,
marckgrave van Herzelies , voorl aenkennen ende hondeu voor onsen
cancellier in onse landen van Brabanl , Limborgh , Overmaeze ende
loebehoorlen van dien , ende over suikx hem aile eere ende reverentie
beioonen ende bewyzen , ende voorls hem le obediereu in l gène
aengaet den voornoempden stael, ende van dyen , mitsgaeders van de
eerea , prerogaiiven , profi'ylen , emolumenlcn , verva!lcn ende rechien
voorschreven, hem doen , laelen ende gedooghen ruslelyck , vredelyck
ende volcommenllyck genieien ende gebruycken; cesserende aile
belelten ende viederzeggen 1er conlrarien. Onibieden voorls onse lieve
ende getroawe die iresorier generael ende gecommilieerde van onse
domynen ende finaneien , dal sy by salcke onse onifangers generael
ofte panicttlier als l behooren sal, ende die de wedden , gagien,
irademenlen ende pensioenen , lot den voorschreven slael van cancel-
lier van Brabanl loebehoorende , fgewooni syn le belaelen , vtoriaen
die doen uylreycken den voorschreve marckgraeve van Herzelies , van
halven jaere loi halven jaere, ende midis by hem lieden overbrengende
desen onsen brieff, vidimas ofle copye aulhenlicqae van dyen, voor
een ende d'eersle reyse alleenlyck, ende voor soo dickwils als l van
Doode wesen sal , quiliancie van den voorschreven marckgraeve van
Herzelies daer op dienende ; wy willen allen i gène hem vuyt saecke
voorschreven belaell sal syn , geleden ende gepasseeri zal worden in t
vuylgeven der rekeninghen , ende alTgecorl van de penningen van den
omfanck van de voornoempde onse onifangers generael oft parliculier
die l behooren sal, ende de beiaelinghen daer van gedaen sullen
bebben by die van onse rekeninghe die t aengaen sal , sonder eenighe
120 mteWB
swaericheyt. Want ons alsoo geliefl. Nietiegenstaende aile ordon-
nantien , restricUen , gebodeo oft Terboden ter contrariea , bebaWens
dal alsvooren dese tegenwoordighe sullea gepresentcert worden aen
Louys ÂDlhonius d'Âza , oDsen secretaris Taa t register Tan mercedeD,
oft aeD den secretaris Anthonius de Somoza , synen eenten officiael.
Des t oirooDden bebben wy deae ODderteeekent ende daer aen doen
baugea onsen grooten segel. Gegeven io onae sudt van Madrid,
couinckryck van Caslillien , den i5 dach Tfln december in H Jaer ons
Heeren 1690, ende van enae reycke het aessectwintichate. /. M^ReyYK
Gabbl. (i)
Cette année 1690 fnt très-désastrenae pour les habitants de Vir-
ginal. Ils perdirent presqne toute leur moisson an mois d^août par
le fourragement continuel des troupes campées h Ittre, Haï, Lem-
becq et Tubize : les Français leur firent payer de grosses contribu-
tions en argent, et emmenèrent un de leurs concitoyens prisonnier
à Maubeuge le 7 septembre. Sébastien Pangaert, receveur des
terres franches , les menaça d'exécution militaire s'ils ne lui four-
nissaient cent florins à compte de ce qu'ils devaient à sa recette.
Au milieu de ces détresses les habitants eurent de nouveau recours
aii gouverneur-général et lui demandèrent la remise de 146 florins
5 sols qu'ils devaient jusqu'à la fin de l'année :
A sou Excellence. RemonstrenI Ires humblement les pauvres
inhabitans de la terre franche de Vei^nal , qu'ils se trouvent menassez
d*execation par le receveur Pangaert, s'ils ne loy furnisseut au plustost
une somme de cent florins, a compte de ce qu'ils doibvent a S. M. , a
rate de demie ration par jour, non obstant qu'ils sont redoits a une
impuissance absolue par la présente guerre, de fumir a la moin<be chose
de la dite somme, puisqu'ils n'ont pas seulement perdu la plus grande
partie de leur dépouille avecq tous leurs fourrages et meubles, pendant
le campement des armées a litre, Hal , Lembecq et Tubixe, en aousi
dernier; mais aussy qu'ils sont tauxez par les François a«nviroii mille
(t) Histoire généalogique, dipUnnatiqfte cl monumeniaire de la maison de Her-
zelles* Mss. de M. Tb. de Jonghe.
I
Ml
^^ de coDtrilNiUoiii ei rations de fourrages, nenobsUiit la petite
r^^tie de leor lieu, qai consiste priDcipalement ea bruyères el
^T^^h^Dt terrain : a quoy il leur est aussy du tout impossible de satis-
^^^> Vf ttiesme a un tiers ou quart de la ditte somme, quand bien ils
«|. ^^yent estre sacrifiez aux flammes, dont ils sont menascez. Estants
^tre obligez de donner presque tous les jours des rafraîchisse-
tMils aux partis de France, qui sont continuellement dans un bois
joindant a leur TîUage , et qui ont enlevé un de leun mannants qu'ils
tiennent prisonnier, pour représailles, depuis le 7 de septembre dernier
en la fflle de Maobeuge, sans le pouvoir retirer, quoyqulls ont payé
au partisan, pour la course, trente patugons du roy, et qu*ils doibvent
encore payer pour la despenee d^ieelny prisonnnîer seize sols par jour,
« SUIS les droicts du cipier et autres. Ainsi qu'il appert par les pièces
jointes, lesquelles font assez veoir leur dite impuissance et misérable
estât. Cest ponrquoy ils prennent leur recours vers Y. E.
La suppliant très humblement d*estre servie, de leur quitter et
remettre les 146 florins 5 sols, qu'ils doibvent jusques la fin de cette
année, avecq ordonnance au dit receveur Pangaert, de n'exiger des
suppliants pendant cette guerre, qu'un quart d'une ration par jour, au
liea d'une demie, qu'ils doibvent payer, a commencer depuis le
premier jour de l'an 1691.
Ce faisant, etc. (t).
Le conseil des finances renvoya la requête aa receveur Pangaert,
le 29 novembre, et lui demanda son avis :
Apostille. L'advis de Sebastien Pangaert, commis a la reeepte
des terres franches, pour après y estre ordonné. Fait a Bruxelles au
esBseil des finances du rey. le 39 novembre i690.
SnoN (s).
Ce ne fut qae le 9 mars 1691, que le gouvemeur-f énéral, leur
(0 Archiva généraiei du royaume. Chamhn dn Ompiei, AtqmU. Liasse Vai.
(«) llnéem. Acqttits. Liasse 5o34.
S
iSS RÉGIME
accorda une remise de 106 livres 5 sols, sur les arriérés de leurs
contributions (i) :
Son Excellence, ayant eu rapport du contenu en cette requête et
considéré les raysons y allégués, est, pour et au nom de S. M., par
advis de ceux du conseil des finances, convenu et appointé avec les
suppliants, qu'ils puissent et pourront passer parmy payant seulement
quarante livres du prix de quarante gros monnoye de Flandres la
livre, au lieu de cent quarante six pareilles livres cincq sols, a qaoy
portent leur redevances jusques a la fin de Tan 1600. A charge de
payer la dite somme de 40 livres du dit prix promptement, a peine de
descheoir de Teffect de la présente convention. Ordonnant S. E. a
Sebastien Pangarde d'ainsy le permettre et se régler selon ce, auqael
sera permis de compter a Tadvenant, parmy rapportant avecq cette,
lettres de reconnaissance y servante. Fait a Bruxelles, le 9 de
mars 1691. Berg. V*.
El harq" de Gastanaga.
Le comte de S*. Pierre. . V. Van der BorchL BUmdel, («)
Le magistrat de Virginal reconnut avoir joui de cette remise,
le 18 septembre :
Nous, mayeur, bourgmestre et echevins de la terre franche de
Yerginal, certifiions par celte que monsieur Pangaert, recepveur des
terres franches, nous a vallidé et tenu a compte sur nos arrieraiges de
nostre demy ralion, la somme de 106 florins 5 sols : laquelle nous a
esté quictée et remise par S. E. et conseil des finances, par acte du 9
de mars dernier. En foy de quoy avons signez cette. Actum a Verginai ,
le 18 septembre 1691. Tesmoings.
Phle Orner. Louis Coquelle. GUle le Bon. Lamarcq f de Michel Durant.
Jean Charlier. P. De Houx, greffier et eschevin. (s)
Le marquis de Herzelles, voulant connaître au juste les droits
(i) Archivée généralci du royaume. Chamifre dee Comptes, n* 17070-17073.
(i) Itndem. AcquiU. Liassa 3534.
(«) Ibidem.
-i
-Si
"•' a.-
SEIGREUBIAL.
123
sdgDeariaux qoi lui compétaient à Virginal, envoya au mayeur et
aux écbe?ins une série de questions, auxquelles ils répondirent
le 30 septembre 1692 :
Le seigneur marquis de Herzel les, chancelier de Brabant , requier
qae les mayeur, eschevios et greffier de la terre et franchise de
Yei^nal, ayent a repondre aux questions suivantes, et coucher leur
réponse par escrit en marge de chacune.
i. Quelles offices le seigneur de
Faucuwes eonfere a Verginal.
1 Si, a qui, ei comment se payent
encor aujonrd*huy les tonlieux
dans la ditte franchise.
3. Quel est le droit d*afforage ou
gambage, si on vouloit le payer
en nature?
Se repond a cette présente ques-
tion, que le seigneur de Faucuwez
esiably le bailly, trois eschevins et le
sergeant de Yei^inal , et que le gref-
fier moderne a esté commis par le
deux seigneurs.
A la seconde : de ne scavoir préci-
sément ce qui est le tonlieu, mais
bien qu*au seigneur de Verginal se
doit payer deux sols, pour chaque
roue de chariot ou charettes, qui
amènent de la bierre estrangere dans
cette franchise , scavoir quattre sols
pour chacque charette, et le double
pour un chariot a quattre roues :
ne sachant si ces droits s'appellent
tonlieu ou point.
A la treizième : que pour le droit
d'afforage, se payent qualtre pois de
bierre a chacque brassin ; les esche-
vins étant en possession de lever ces
droits, aussi bien que d*afforer et
tauxer la bierre : et pour ce qui est
du gobau, le seigneur de Faucuwez
en retire un gobau de deux pots de
bierre par brassin, et cela en exclu-
sion du seigneur abbé de Lobbes.
124 RÉGIME
4. Si le droîct de cramillon , de A la quatrième : que le droit de
douzaine ou de bourgeoisie, se cramillon, de douzaine ou de bour^
paye par ceux qui payent ie geoisie , ne se payent que par ceux
droit de terrage, et possèdent qui possèdent moins de deux bon-
plus de deux bonniers; et au niers d'héritages; mais que tous ceux
contraire , si ceux qui possèdent qui possèdent héritages, quoique
moins de deux bonniers, et moins de deux bonniers, doivent
payent de suitte le droit de payer droict de terrage^
bourgeoisie doivent aussy payer
le terrage.
5. Si les cens seigneuriaux en ar- A la cinquième : dans les chasse-
gent , que le dit seigneur levé reaux de Yerginal , il s^en trouve
annuellementaVerginal, nesont distinctes des dits droits et autres
point distinctes des droits sus- que Ton at expressément marqué et
dits, et si Ton ne peut s'en faire devoir estre payé pour douzaines etc.
payer au dessus des cens sus-
dits.
Ainsi ad visé, répondu et recordé, le 50 de septembre 4692.
Philippe Orner, Louyi Cocquelle. Gillii le Bon, MichUe Cuvelier.
Jean Chariier, Signe de f Michel Durant,
P. De Houx, eschevin et greffier, (i)
Cette même année, le marquis de Herzelles fit placer, à Focca-
sion de son second mariage, un vitrail au chœur de Téglise de
Motre-Dame-de-Bon-Secours , à Bruxelles, dont nous donnons
ci-joint le dessin (t).
Une nouvelle difficulté s'éleva, en 4693, entre le seigneur et les
brasseurs de Virginal : après bien des débats, il fut résolu que pour
rédemption du droit de cambage, les brasseurs livreraient annuel-
lement, entre eux» trois tonneaux de leur meilleure bierre an
seigneur (s),
(i) Document* des biens appartenant au marquis de Herzelles, Manuscrit de
M. Th. de Jonglic.
(t) Histoire généalogique, diplomalique et monumentaire de la maison de Her-
uHles, Mss. de Th. De Jonghe.
(s) Ihideni.
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SEIGKEURIAL. 125
Maximilien-Emmanuel , doc de Bavière » gonvernenr-général , en
considération des pertes immenses, essuyées pendant la guerre,
par les habitants de Virginal, leur accorda, le 21 mai 1695, une
remise de 407 livres 13 sols :
Son Altesse Electorale, est, pour ei an nom de S. M., par advis de
ceux do conseil des finances, et a rinlenrention des commissaires a ce
dépotez , convenu et appointé avec les respectifs habitants des terres
franches mentionnez en la liste cy attachée , soiibs le cachet des dits
finances, qu'ils passeront parmy payant les sommes reprîtes en la
dite liste, ao lieu de celles qo'ils sont redevables jusqaes le dernier
d'avril 1695, en considération des pertes et ruines, qu'ils ont souffert
pendant la présente guerre. A charge et condition qoe les dites terres
franches payeront promptement les sommes qu'ils redoivent, dedoittes
les modérations, et les places et rations, es quelles ils sont qootiaez de
mois a autre, a peine de descheoir de l'effet de la présente convention,
(adonnant a Sebastien Pangaert , commis a la recepte des dittes terres
franches, et autres enclavées dans le pays de Liège, d'ainsi le permettre
et se régler selon ce , et parmy rapportant avec cette lettres de recon-
naissance y servantes, loy sera permis de compter a l'advenant, par-
devant les président, et gens de la chambre des comptes du roy,
aaqoels S. A. E. ordonne pareillement d'ainsi le faire, et allouer dans
les comptes qu'il leur preseuterat. Fait a Bruxelles, le 91 de
■ay 1695. C. S. P. V*.
M. Ehanoel.
U cornu de S. Pierre. Y. Vander Barehi. De Caméra.
Yefginal doit 52i-15. A modérer 407-15. Bestell5(i).
Le magistrat reconnut avoir joui de cette modération , le 18 juin
solvant:
Noos, mayeur et eschevins de la terre neutre et franchise de
Vergînal, certiffions que le sieur Sebastien Pangaert, receveur de
terres franches • nous at laissé valider la somme de 407 florins 15 sols
sur les 522 florins 15 sols , qu'estions redevables de la demye ration ,
(i) Àrchwet générâtes du royaume. Chambre det Comptes. Àc^uiU, Liasse 3535.
i 26 RÉGIME
dont nous sommes quotisez, et ce jusque au dernier d*avril 1695 , en
vertu de Pacte de S. Â. Electorale, et nicsseigneurs des Gnances, en
date du 25 may 1695, dont remercions S. A. Eu foy de quoy avons
signez cette. FaicteaVerginal, le 18 de juin du dit an 1695. Tesmoings.
Phle Orner, mayeur. Louis Coquette, Michile CuveUier. Jean Charlier,
Pierre Phle Doiter, La marque de f Jean Roeau,
P. ^c Houx, eschevin et grefiier (i).
Le même gouverneur-gënéral leur accorda une nouvelle remise
de 172 livres 10 sols, le 17 janvier 1698 :
Son Altesse Electorale , est , pour et au nom de S. H. , par advis
de ceux du conseil des finances, et a l'iniervention des commissaires a
ce députez, convenu et appointé avec les respectifs habiians des terres
fhinches, mentionnez en la liste cy attachée, sous le cacbet des dits
finances, qu'ils passeront parmy payant les sommes reprises en la
dite liste, an lieu de celles qu'ils sont redevables jusqnes au mots
d'octobre inclus, desquelles on les tient deschargez , en considération
des pertes et ruines qu'ils ont son Sert pendant la dernière guerre. A
condition que les dites terres franches payeront promptemenl les
sommes qu'ils redoivent, deduittes les modérations jusques au dit mois
d*octobre , et les places et rations esquelles ils sont quotisez avec plus
de punctualitez de mois a autre, a peine de descheoir de Teflèt de la
présente grâce. Ordonnant S. A. E. a Sebastien Pangaert, commis a la
recepte des dittes terres franches et autres enclavées dans le pays de
Liège , d'ainsi le permettre, et se régler selon ce, et parmy rapportant
avec cette, lettres de reconnaissance y servantes , luy sera permis de
compter a Tadvenaut pardevant le président et gens de la chambre des
comptes du roy, auxquels S. A. E. ordonne pareillcmen d*ainsi le faire
et allouer en la despence de ses comptes des dites terres franches.
Fait a Bruxelles, le 17 de l'an 1698. C. D, Berg, F*.
M. Ehmiuel.
Le canUe de S. Pierre, V, Vander Barekt» Jk Cornera,
Virginal doit 207-1 0. A modérer 1 72-1 0. Reste 55 (t).
(i) Archiva généralet du royaume. Chambre dee comples. Acquits. Liasse Z&Sii,
(t) Ibidem* ÀequUs. Liasse 35SÎ^
SEIGNEURIAL. 127
Gnillaiime-Philippe, marqais de Herzelles, fit son testament le
27 mars 1698, et appliqua le titre de marquis sur ses seigneuries
deFaucuwez, Ittre, Samme, Sart, Virginal et Grandbais, dont il
fonna un majorât ou fidei-commis masculin, absolu, indivisible et
papétuel :
Id Bomine Domini. Amen. Nous Guilleaome Philippe, marquis
€t baron de Henelles, de Werchin et de Liedckerke, seigneur de
Aoequez, litre, Samme, Sart, Yerginal, Grandbais , etc., d« conseil
suprême d*etat aux afiaires des Pays Bas lez la personne de S. M., et
de celui par deçà, chancelier de Brabant, etc., avons conceo notre
testament en la manière suivante : *
Nous avons applicqué, et appliquons par cette, le litre de marquis,
sons le nom de Herzelles, a nos terres et seigneuries de Faucquez,
Ittre, Samme, San, de Voisinai et Grandbais, et aux cens, rentes et
revenus qne nous y possédons ; qui sont comme s'ensuit , scavoir :
Noire terre et seigneurie de Faucuwez
Item, notre terre et seigneurie de Same
Item , notre terre et seigneurie de Sart
Item , notre terre et franchise de Verginal , qui ne relevans d'aucun
prince, avec haute moyenne et basse justice, droit de cramillon on de
bourgeoisie, de terrage, d'afforage, de gambage, de toniieu a rentrée ou
ao passage des bierres étrangères, de chasse, de pecbe, de donner seul
saofoonduite a toute sorte de délinquants , d'accorder, conjointement
avec Tabbé de Lobbes, remission des crimes perpétrez au lieu, cens
seigneuriaux et rentes particulières nous compétentes en celte fran-
chise; le tout comme il se trouve plus amplement spécifié dans le car-
tulaire en estant renouvelle en vertu des lettres de terrier du conseil
de Brabant, datées du 7 janvier 1686.
Item , notre terre et seigneurie de Grandbais
Duquel marquisat nous avons formé un majorasque ou fidei-commis
indivisible, masculin, absolut et perpétuel. Et quant a Tordre de
succession , nous voulons qu'on se règle selon ce que s'ensuit : savoir
suivant le droit de promegeniture et de droit de représentation, auquel
le masle devrai succéder preferablemeni aux filles, et les aines aux
cadets
i 8S KÉGIKE
En foy de qaoî , ooos avons signé celte et y apposé le caeiral de nos
armes, ce 27 mars 1698.
Le marquis i»b Hcriellrs (i).
L. S.
Il mourut le 10 octobre suivant, et fut enterré à Ittre (s).
Il épousa 1"* en 1672, Anne*Isabelle de Condé, fille de Jacques
de Condé , chevalier , seigneur de Boisseilles , conseiller de
Brabant, et de Barbe van Merstraten; ^ par contrat du 8 janvier
1692, Brigitte-Procopine de Trasegnies, décédée k Nivelles le
17 juin 1705, fille d'Eugène-François-Charles, marquis de Traze-
gnies, seigneur de Silly, Irchonwelz, Gouy-le-Piéton, Chapelle-
lez-Herlaimont , Courcelles et autres lieux , prince des francs-fiefs
de Rognon, pair de Hainaut, sénéchal héréditaire de Liège,
mattre-de-camp au service d'Espagne, etc., et de Catherine*
Charlotte de Mérode, comtesse de YillemonC, dame de Clermont,
Emersbach , etc. : voici un extrait de leur contrat antenupUal :
Ce jourd*hoi haicUeme jour du mois de janvier seize cent nonante
deux, comparurent par devant moy notaire soubsigoë , admis par le
souverain conseil de S. M. ordonné en Brabant, résident a Nivelles, et
les tesmoings cy bas dénommez.
Haut et puissant seigneur, messirc Guilleaume Philippe marquis et
baron de Herzelles, et seigneur de Faucquez, litre, Sammc, Sart,
Verginal , Monsbrocck, Boiselles, etc., du conseil suprême d'eslat aux
afXaires des Pays Bas près de la personne de S. M., de celoy de par
deçà, chancelier de Brabant, d*une ;
Et haute et illustre damoiselle Brigitte Procoppe de Trazegnies,
assistée de haute et puissante dame madame Catherinne Charlotte de
Nerode, marquise de Trazegnies, comtesse de Villemont, etc., sa mère;
et de haut et puissantseigneur Albert de Trazegnies, vicomte de Bilstyn,
conseiller de conrtione de la chapelle royale, et prcvost du très illustre
chapitre de Sainte Gertrude en cette ville, son oncle, d'autre part;
(i) ïlUtotrc grnéalogîque , diplomalique ci monumentaire de la maison de Her-
gellet. Mannscrit de M. Tb.deJonghe.
(t) jirchiveâ du ehâlean d'Ulre.
SEUUIBUKUL. IS9
Lesquels mgqeur el damoiselle oompartns, dois onl déclaré que
pretendans , avecq la grâce de Dieo , de se marier aTec les solemnitei
reqoises par Teglise , sont conrenus par forme de iraitié antenapUel
des coodilions soiyaDtes : seavoir qae le dit seigneur comparant futur
époux portera en subside de ce mariage , ses terres el seigneuries d^
Fanquez, lUre, Samme, Sart, Yerginal Ainsy fait et
passé . . en présence des sieurs Jean Grenez , presbitre , et Adrien
Simon , licencié es loix, comme tesmoings a ce requis et appelez, les-
quels aTec lesdits seigneur, damoiselle, et dame comparans et assistans,
ont signé la minutte originelle de cette. Quod attestor
/. HaehêU NoU(f).
Dn second mariage :
XIV.
ALBERT - ANTOINE - JOSEPH - BALTAZAR , MARQUIS m
HERZELLESy seigubur de Fancuwez» Ittre, Samme» Sart,
TiRGnvÂLy etc. (s).
Ce seigneur n'avait que cinq ans lorsqu'il perdit son père»
âant né le 30 mai i695.
Le iS janvier 1703» Virginal fut de nouvean chargé d'une place
entière dans la contribution des terres franches , par ordre de don
Isidore de la Cueba y Benavides, marquis de Bedmar, gouverneur-
général ad intérim (s) :
Son Excellence ayant trouvé convenir de se prévaloir de tons moyens
possibles dans la conjoncture présente, pour subvenir tant aux usten-
siles, remonte et recraes» elle a, pour et an nom de 8. M., augmenté
comme elle augmente par cette, du dwible, Timposition sur les terres
franches et sur celles de rédemptions eaelavées dans le pais de Liège ,
ponr la picMote année i103, a reflet que dessus; ainsi qu*il se pratique
dmc UNites les prcvinces. Onhmmmt S. B. a Sebastien Pangard,
(«) Bisloire généalogique, diplomatique et monumentaire de la maison de Her-
Mtla. Manuscrit de M. Tb. de Jonglie.
(%) Archives généraleê du royaume, o" 596, nomme ce seigneur Cbarles-
GsiUmiM, et dit qi*il mourut aiant ion père.
(4 ÀrchieesgéniraleM du royaume. Chambre dêi Cmmple$^ n* 17076-17079.
130 HÉGIME
Commis a la recepte des dîtes terres frandies, et a tous autres qu'il
appartiendra , de se régler et conformer selon ce , et de fournir les
deniers an conseiller et receveur gênerai des finances Van Uffele.
Fait a Bruxelles le 15 de janvier 1703.
Marquis de Bedmàr.
€(mte de Bergeyek (i).
II renouvella cette ordonnance, le 14 mai 1704:
Son Excellence ayant trouvé convenir de se prévaloir de tons
moyens possibles dans la conjoncture présente pour subvenir aux fraix
excessifs de la guerre qui s'offrent jourualierement, elle a, pour et au
nom de S. M., augmenté comme elle augmente par cette, du double,
rimposition sur les terres franches et sur celles de rédemptions enclavées
dans le pais de Liège, pour la présente année 1704, a Teffet que
dessus, ainsy qu'il se pratique dans toutes les autres provinces. Ordon-
nant S. E. a Sebastien Pangaert, commis a la recepte des dîtes terres
franches, et a tous autres qu'il appartiendra, de se régler et conformer
selon ce, et de fournir les deniers au vicomte d'Âlvarado, conseiller et
receveur gênerai des finances. Fait a Bruxelles le U de may 1704.
Marquis de Bedmar.
Comte de Bergeyek («).
Le duc Haximilien-Emmanuel, ayant repris les rênes du gouver-
nement au mois d'octobre 1704, porta la même ordonnance,
le 2 mai 1705:
Son Altesse Electorale ayant trouvé convenir dans la conjoncture
présente de se prévaloir de tous moyens possibles pour subvenir aux
frais excessifs de la guerre, a, pour et au nom du roy, augmenté,
comme elle augmente par cette, du double, l'imposition sur les terres
franches, et sur celles de rédemptions enclavées dans le pais de Liège,
pour la présente année 1705. Ordonnant S. A. E. a François de Ker-
pen , conseiller et receveur gênerai des dites terres franches, et a tous
(i) Archives génératei du roijaume. Chatnbre desCatnptes, Acquits, Liasse 3550.
(s) Ibidem, ÀcquUi, Liasse 3S(i6.
SEIGHEURIAL. 131
antres qii*il appurtieDdra, de se régler et conformer selon ce, et au dit
receveur de fournir les dits deniers a Jacques Jean Baptiste van Uflele ,
conseiller et receveur gênerai des finances. Fait a Bruielies le S de
may 1703.
M. Ekasiuel.
Comte de Bergeyek (i).
Le marquis de Herzelles mourut en 1705, âgé de douze ans, et
eut son cousin -germain Ambroise -Joseph de Herzelles pour
successeur (s).
XV.
AHBROISE-JOSEPH, MARQUIS de HERZELLES, SEicNEim
Kpaucowez, Ittre, Samme, Sart, Virginal, etc., brigadier des
armées au service d'Espagne, chambellan actuel de S. M. L et C,
député aux états de Brabant, conseiller d'épée du conseil des Pays-
Bas, surintendant et directeur-général des domaines et finances
de S. M., etc.
Né le 12 février 4680, il succéda à son cousin-germain en 4705»
par disposition testamentaire de son oncle Guillaume-Philippe,
premier marquis de Herzelles.
La dernière ordonnance du gouverneur-général, pour Timposition
sur les terres franches, fut encore renouvelée le 15 janvier 4706 :
Le Toy en son conseil. Sa Majesté, ayant trouvé convenir dans
la eonjonctore présente « de se prévaloir de tous moyens possibles pour
subvenir aux frais excessifs de la guerre, a, par ad vis de son conseil et
a la délibération de son vicaire gênerai de ces pays , augmenté comme
elle augmente par cette, du double , Timposition sur les terres franches
et sur celles de rédemptions enclavées dans le pais de Liège , pour la
présente année 4706. Ordonnant S. M. a François de llerpen, conseiller
(t) Archives générales du royaume. Chambre des Comptes, Acquits, Liasse 3556.
(t) Archives du château éCJUre.
i3S RÉGIME
et receveur gênerai des dites terres franches, et a tons autres qu'il
appartiendra , de se régler et conformer selon ce ; et au dît receveur de
fournir les dits deniers au vicomte d'Alvarado, conseiller et receveur
gênerai des ûnances. Fait a Bruxelles, le 15 de janvier 1706.
M. Emancel.
Comte de Bergeyck (i).
Le 28 novembre 1707, le conseil des finances fit une nouvelle
répartition des charges imposées aux terres franches : elles furent
taxées comme avant ror(|pnnance du 15 janvier 1703, plus la moitié
de cette taxe. Virginal au lieu de payer une place entière, ne dut
payer qu'une demi-place, plus la moitié d'une demi-place, ou 202
livres 10 sols par an (s).
Ceux du conseil des domaines et finances du roy ont, pour et au nom
de S. M. , ensuite de Tordre exprès du conseil d*estat commis au gou-
vernement général des Pays-Bas, déclaré et déclarent par cette , que
les terres franches comprises dans la liste cy attaché sous le cachet des
dites finances, passeront parmy payant la moitié de la double taxe
leur imposée, a commencer du 1 de juindel'an 1706, jusqnes a autre
disposition, a condition de payer la dite moitié et les rations ordinaires
selon la taxation ancienne reprise dans la dite liste, es mains de Paul
Wilssens, receveur des dites terres franches , depuis le susdit jour 1 de
juin en avant, non obstant toute ordonnance au contraire. Enchargeans
les dits des finances, tant au dit receveur qu*a tous autres qu*il appar-
tiendra, de se régler et conformer selon ce. Fait a Bruxelles, au
conseil des dits flnances, le 28 novembre 1707.
BUmdeL Fraula. Servati,
Verginal. Ancienne tauxe. 11-5
Augmentation . ,. 5-12 1/>
16-171/1 (s).
En 1709, la commune comptait 228 habitants (4).
(«) Archivée généralei du royaume. Chambre dee Comptes. ÀequUS' Liasse 3S56.
(i) Ibidem, n« 17080-17083.
(a) Ibidem. AequiU. Liasse 5836. — ibidem. Terres franches. Carton 7Si .
(4) Ibidem. Acquits. Liasse 3556.
SEIGlfBinUAL. 153
Vu acte du 23 janvier 1711, le conseil des finances accorda à la
(nnchise de Virginal une remise de 135 livres sur ses arriérés (i):
Ceox da conseil des domaines et finances da roy, ajani Caii rapport
ao conseil d*eui commis an gouvernement gênerai des Pays-Bas, des
modérations a faire a quelques terres franches pour les années 1707,
n08, et 1709, ceux da conseil des domaines et finances du roy ont,
pour et an nom de S. M. , ensuitte de Tordre exprès de ceux du dit
conseil d^estat, accordé et accordent par cette, aux terres franches,
reprises dans le mémoire cy attaché sous le cachet des dits finances,
les modérations cilées a chaque article sur leurs redevances pour les
années escheues le dernier de may 1707, 1708 et 1709, et ce en consi-
dération des raines, ravages et pertes, qulls ont souffert pendant les
ditesannées. Ordonnant les dits des finances a Paul Wilsens, receveur des
dites terres franches, et a tous autres qu*il appartiendra de se régler et
conformer selon ce, et par le dit receveur rapportant avec cette, lettres
de reconnoissance a ce servantes, luy sera permis de compter a Tadve-
oant. Fait a Bruxelles au conseil des dites finances, le 23 janvier 1711.
Van der Haghen. Le vkonUe d$ Vooghl, F. Columbanus.
Yersioal un tiers poar Fan 1707 67-10-0
el un tiers pour l*an 1709 67-10-0
Pmrtani 135- 0-0 (t).
Le mayeur, Philippe Orner, reconnut avoir joui de cette modé-
ration :
fions mayeur, et eschevîns de la terre franche de Yiiynal, reconnois-
seiis parcelle qae monsiear Wilsens, receveur des terres franches,
sens a validé la somme de 67 florins 10 sols pour un tiers de nostre
redevance échue le dernier de may 1707» et autre pareille somme de
67 florins 10 sols pour on tiers de nostre redevance échue le dernier
de Buiy de 1700, et t% ensaite de Tacte du conseil des finances du
iTÎer 1711. Phk Omtr, naieur <s).
(4) BiUiaihè^ue royale. Section des manuscrits, n« t33S3.
(1) Arehivei générales du royaume. Chambret des Comptes, n* 17065-17065.
(s) ibidem, jieqmîs. liasse SS56.
134 RÉGIME
L'archiduchesse Marie-Elisabeth, étant entrée comme goaver-
nante-générale des Pays-Bas, le A octobre 1725, ordonna, le 5 no-
Yembre suivant, de répartir la somme de 5362 livres sur les terres
franches , pour le soutien de sa cour. Par là les contributions de
Virginal augmentèrent d'un quart, et les habitants durent payer
168 livres 15 sols :
Marie Elisabetb, par la grâce de Dieu , archiduchesse d*Austri-
che, etc., gouvernante générale des Pays Bas.
Bien amé. Nous vous faisons la présente , pour vous ordonner,
au nom de Tempereur, nostre très cher frère et seigneur, de repartir
et qiiotiser la somme de 5363 florins, sur les terres franches et encla-
vées, pour le soutient de nostre cour, pendant une année, commencée
le 4 du mois d*octobre dernier, et de payer Timpost de trois en trois
mois par portions égales a Matthias Nestinne , que nous avons commis
a cet eflecl. A tant, bien amé, Dieo vous ait en sa saincte garde. De
Bruxelles, le 5 de novembre 1725. Go, V*,
Marie Elisabeth.
F. GoiUm CutMer.
A Paul Wilssens, receveur des terres franches (i).
Cette ordonnance fut renouvelée le 6 novembre 1726 (t), le 31
octobre 1727 (s), et le 30 septembre 1729 (4). Ce subside pour le
soutien de la cour devint alors annuel et permanent (5).
Ces diverses contributions se levaient assez arbitrairement à
Virginal 9 et la justice distributive n'était pas toujours bien obser-
vée ; c'est pourquoi les échevins s'adressèrent à Tabbé de Lobbes,
pour lui demander de quelle manière les cotisations devaient se
faire : celui-ci consulta l'avocat Le Maire, à Nivelles, qui fut d'avis
(1) Archiva génêralct du royaume. Chambre dei Complet. Acquits. Liasse 3538.
•-Ibidem, n^ 17093.
(t) Archives tjcnêrales du royaume. Chambre des Comptes. Acquits, Liasse 3538.
— Ibidem, n« 17093.
(s) Archives géniales du royaume. Chambre des Comptes. Acquits, Liasse 3538.
(a) Archives générales du royaume. Terres franches. Carton 721.
(s) Archives générales du royaume. Chambre des Comptes, n* 17094-17143.
SEIGNEURIAL. 435
qu'elles deraient être réparties tant sur le personnel , que sur le
réel :
Lesonssigné avocat au souverain conseil deBrabant, ayantyeo h
reqaeUe et pièces y annexées, présentées par les eschevins de Virginal
an reverendissime abbé de Lobbes, seigneur dudit Virginal, et Ini
ayant demandé de quelle manière lesdits ecbevins doivent se régler au
fait des assiettes et quotisations par raport aux gardes et autres frais
qui surviennent au dit lieu, et si on doit les prendre et lever purement
sur le fond ou réel, sans y faire contribuer les trafiquants et bedriffans,
ou de quelle manière rassiet^e se doit faire.
Est d*avis, que Tequité et la justice distributive veut et exige, que
les assiettes et quotisations qui se forment et se font au sujet des rations
aux gardes, qui s'exigent audit lieu, doivent être faites et reparties tant
sur le fond ou pied réel, que sur les trafiquants et bedriffans; car
comme pareilles charges regardent précisément tous les habitants de
la communeauté du lieu , il ue seroit pas juste qu'elles reposeroient et
seroient purement et privativement a charge des proprietairs, occupa-
leurs ou defructuateurs du fond, et que lesdits bedriflans et trafiquants
en seroient exempts, quelle exemption ils ne pouroient prétendre ne
fut dans les cas que par les envoyés desdittes rations, il y seroit expres-
sément disposé et statué, que la levée desdittes rations devroit se faire
sur le fond on pied réel, mais si cette clause ne s*y trouve pas, la
justice distributive vent et exige que Tassiette se fasse tant sur le fond
que Iraficqne et bedrif, et a proportion des débites que chacque traûc-
quant fait et peut faire pendant chacque année, a Texemple des autres
franchises ou ce pied se trouve introduit. Ne fait rien qu*au dit lieu de
Virginal on anroit usité et pralicqué le pied réel , en assolant et quoti-
sant privativement les fonds et héritages , d*aotant que cette praticque
ne peut être considérée que comme une espèce d^abos et corruptelle
qui ne peut servir d'exemple, ny estre envisagéecomme une règle qa*oa
devroit suivre au future, puisqu'elle renfermeroit une injustice mani-
feste qa*on doit éviter en la quotisation et assiettes des charges public-
qoes, qui doivent être soportées par tons les habitaos de ce dit lieu , et
de la manière qu*on dit ci-devant. Âinsy avisé en la ville de Nivelles,
le 21 lévrier 1731. A. F. U Maire (i).
(4) Arckheg géméraU$ du royaume. Terrée frandtee. Carton 216,
156 icftGWE
L'abbé de Lobbes confirmai cette décision le 3 âtril snivant :
Ayant vu et lu le présent avis du sieur arocat souaaigné, déclarons
Fapprouver pour autant qu'a nous regtfde , et que ceux de Verginal
devront s*y conformer dans les assiettes des tailles etc. Fait a Lobbes,
le 3 avril 1791.
D. Theodulphb, abbé, seigneur de Lobbes. Verginal , etc. (i).
Les mêmes écheyins s'adressèrent aussi au marquis de Herzelles,
qui approuva Tavis de Favocat Le Maire, le 2i avril 1734 :
Le soussigné dénommé par monseigneur le marquis de Herzelles ,
par appointemeul roarginé sur la requête a lui présentée en qualité de
seigneur de Yergînal par les esclievins du même lieu , en datte du
29 mars 1754, ayant vue et examiné le présent avis du sieur avocat
Le Maire du 21 février 1751, approuvé par monseigneur l'abbé de
Lobbes, aussi comme seigneur dudit Yergînal, et les pièces y mention-
nées, déclare d'estre de même sentiment que le dit sieur avocat
Le Maire , et ce suivant que les assiettes des tailles , qui se font audit
Yergînal tant pour rations ou places des gardes que pour autres frais
qui y surviennent , doivent se faire moitié sur le pied réel , s*entend a
charge des fonds, des maisons et héritages , et moitié sur le pied per-
sonel, s*en(end a charge des traflcqs et bedrifb on gaing apparent, et de
tout ce qui est quotisable en personelle , a l'exemple de ce qui doit être
praticqué et se praticque au fait de semblables assiettes en d'autres
lieux bien poUicez, ce qui devra servir de règlement en ce regard aux
assoyeurs des tailles dudit Yerginal. Fait le 21 avril 175L
/. /. Polteiberghe (i).
Ensuite les avocats Le Maire et Pottelberghe réglèrent la manière
de dresser les cahiers d*assiettes pour fournir au subside annuel :
Les soussignée, autborisez par les seigneurs , abbé de Lobbes, et
marquis de HeraeUes, ambedeux seigneurs de la terre et franchise
de Yirginal , a l'efiet de donner un pied ou règlement suivant lequel
(«) Archivée générala du royaume. Terre$ franeheg. Carton 216.
(t) Ibidem. Carton SHd.
SEIOMEURIAL. 157
ceoi de la loy dudil Ycrginal dolyeel faire les asaieiles des tailles pour
furoir aax frais de ration ou demy place de garde que le même lieu doit
payer, ei aux renies et antres charges de la communeauté , afin de
prévenir et appaiser les deplaîgnants en ce regard , ayanls ce jourdhuy
examiné les relroacis et papiers , a eux soubsignez subministrez a ce
sujet, déclarent de demeurer euipres de leurs avis donné respective-
ment le 21 février 1751, et 21 avril 1734.
Et s*cxpliquanis plus particulièrement sur ce fait, sont d*avis que
ceux de la loy, et asseyeurs de taille au dit Yerginal , devront premiè-
rement voire et examiner a quoy vat la portance des rations ou demy
place de garde , ensemble des rentes et autres charges annuels dans le
dit lieu , par exemple si elles montent selon qu'il se voit par le papier
subministrez a deux cent septante florins par an, salvoljusto, déduction
faite de ce que le village profite des communes, etc.
Que la moitié de celte somme, portante 135 florins, anssy salvo justo,
sans préjudice du plus ou du moins, doit être repartie a charge des
maisons , les unes plus et les autres moins , selon leurs consistance et
valeure , et a charge des héritages tant prairies , vergers , courtils on
pâture, que terres labourables, aussi selon leur consistance, rapport on
valeur, le tout distinctement et séparément.
Et Fautre moitié de la ditte somme de 270 florins , portante aussi
155 florins , salvo justo , devra être repartie personnellement a charge
de tons les habitans sans exception , au pied et proportion de leur
traficqs, bedriff et focultez, comme aussy a charge des bestiaux dont on
tire du profit, si comme chevaux travaillant , vaches a laist, et autres
betes a corne qu'on engraisse , et betes a laine , en taxant les chevaux
au double des vaches , et dix betes a laine pour une vache , suivant la
quantité qui se trouvera au temps de la retrouve qui s'en devra faire
chacun an.
Le livre d'assiette doit se (aire en cette forme :
N. N.
Pour ta maison avec bonnierê et tiergeê de
Pour
bonniers de terre
Pour
vachcM.
Pour
chevaux.
Pour
beiee a laine.
Pour son iraficq, bedriff et fecuUex.
138 «tons
Et ainsi do reste.
Mais ponr ceux qni ne font Infloqs, il faut seulement meure :
Pour faeullez.
En telle sorte qoe les taies sur le personnel reviennent a autant que
le réels, ou du moins a peu près , plustot peu moins que davantage.
Ainsi délibéré a Nivelles, le 17 de septembre 1731.
A. F. le Maire, J. /. Polteîberghe (i).
En exécution de cette ordonnance les niayeur et échevins dres-
sèrent un nouveau chassereau tant sur le réel que sur le personnel
des habitants, pour fournir au paiement du subside ordinaire et
des rentes et autres charges de la commune :
Chauereau de la taiUe de Verginal.
Réel. Personne.
Bailliea, Pierre, 2— 8— 0
Barigant , Nicolas , maçon , 6—21 8 — 0
Baudet , Jean , chatreur, 9—1 8 10 — 0
Baudet , veuve Jean , lavandière , 19 — 3 4 — 0
Blanpain, Pierre, boulonnier en formes, 6—18 6 — 0
Bonté, Laurent, manouvrier, 18 — 4 6 — 0
Brancart, Martin, manouvrier, 6—18 6 — 0
Busllau, Jacques, manouvrier, 2 — 10 — 3 6-^ 0
Charlier, Philippe, maçon, 6—18 8 — 0
Cloequet, Jean-Baptiste, poulailler, 1— 3—18 1 — 10 — 0
Clocquet, Jacques-Philippe, tonnelier, 2—10— 3 1 — 10 — 12
Clocquet, Jacques-Philippe , 10 — 12
Gocquette, Jean, distillateur et cabaretier, 15—15— 0 8—15 — 0
De Faulquez, Louis-Joseph , charpentier, 11 — 6 1 — 7 — 0
De Faulquez, veuve Louis, 1— 0 — 15
De Lallieux, Philippe, distillateur et cabaretier, 4— 4—20 4— 0 — 0
Delmotte , Sébastien , 18—15
Desmaret, garde-de-bois, cabaretier et sabotier, 1— 5 — 0
Destrés, Louis, manouvrier, 2 — 6 — 9 6 — 0
A (ratiiportor 57—15— 9 21— 7 — 12
(t) Archives générales du royaume. Terres franches. Carton 216.
sKicmmifâL. 130
Red. Personnel.
Trwupori 57—15— 9 21— 7—12
Dniel, François, distîllateor et brassear, 8 — 14 — 5 5— 0-^ 0
Do Rois , Charles-Joseph , charroo , 10—18 1—10— 0
Do Bois, Maihlea, manouvrier, 8 — 5— 15 6 — 0
Dv Gaill j, Martin , clerc . 9—21 6— 0
Da Jacqaier, Jean-GBÎIIaume, censîer, 15— 7 — 0 6—10 — 0
Do iacqoier, Pierre, 5 — 0
Do MonUn , Adrien-Pan! , 2—4-0 17-0
Dorant, Catherine, graissiere, 11 — 18 2 — 5 — 0
Dorant, Pierre-Joseph , taillenr, 5— 1— 0 1-^6—0
Dorienx, Gilles, mercier,^ 6—18 7— 0
Faoeonnier, Louis, sergent, 2 — 9 — 6 6 — 0
Faoconnier, Louis-Joseph , tisserand , 6 — 18 6—0
Faoeonnier, Robert, tisserand, 2—12 — 6 6—0
Cailly, Jean, mandrier, I— iO— 12 1—6—0
Gilbert, Pierre, mereier, 6 — 18 7 — 0
GiUis, Jean , brasseur, distillateur et cabaretier, 8— 7—21 14—18— 0
GilflMn, Michel, cabaretier et marc de ubac, 2 — 2 — ^18 2—15 — 0
Havau , Abraham , afforain , 2 — 1 1 — 12
Hofaux, Jean, distillateur et cabaretier, 5 — 4 — 18 8 — 4-^ 0
Ba^ox, Nicolas, majeur, 1 — 13 — 12 1 — 6 — 0
Havaux, Phi1ippe*Adrien, maçon, 6 — 18 1 — 8 — 0
Baraux , Philippe-François, laboureur, 7 — 8 — 6 5— 0-» 0
Haraux, Tenve Charles, 3 — 15 — 12 4 — 0
Haïaux, vcufc Etienne, censiere et cabaretiere, 11 — 0 — 3 6 — 9— 0
Hobeau , Henri, aflorain, 2 — 8 — 0
ioly, Louis , cultivateur, 4 — 5 — 6 2 — 6 — 0
Lacroix, Jean, distillateur et cabaretier, 1— 1 — 6 4 — 17—12
Lebon,Teuve Louis, 2 — 4—12 4 — 0
Lebrun, Antoine, scieur, 6 — 18 6—0
LeseoUe, Baudri, ti«erand , 6—18 6-* 0
Lescolle, Jean, 8—18
Manfroy, Jaeques-Philippe, Uilleur de pierres , 6 — 18 8— 0
Hanfroy, Jean, tailleur, 6—21 6 — 0
Maroonx , Henri , boutonnier, 6 — 18 6 — 0
Marooui, Sébastien, charpentier, 6 — 21 10 — 0
Harâlle, Hubert, laboureur, 12—11— 0 6—6—0
Marsille, N..., scieur de bois, 6—18 6 — 0
Marnlle, Teuve Jean, fileuse, 6—21 4 — 0
A ir&n$parUr 148—18-21 98-15— 0
140
ateim
Béel.
Personnel.
Trampart
148-
-18—21
98-
-15-0
Minne, Jean-Josepb , tisserand ,
6—18
6-0
Minoe, Jean-Louis, distillateur et censier.
22-
-10- 9
4-
-00
Minne, Michel, manouvrier,
6-18
6-0
Minne, Nicolas,
6—21
4-0
Minne, veuve Louis-Antoine,
5-
-10-18
17-0
Morlet, Jean-Baptiste, poulailler et cabaretier.
16—12
1-
-18-0
Pede, Laurent, scieur,
2-
-10- 0
6—0
Pierrart , Michel ,
5—21
6-0
Pierson, Louis, bacheron.
5—10— 0
6-0
Plancbier, Joseph, tonnelier,
6—18
6-0
Portois, Jacques, charpentier,
6-21
10—0
Portois, Jacques, charpentier.
1-
-14— 0
10-0
Portois , Rémi ,
4— 0
Raspe, Charles, cordonnier,
6—21
7—0
Robert, Jacques, tailleur de pierres,
2-
-11-12
8-0
Rousseau, Laurent, cultivateur.
5-
-14—12
10—0
Seutin, veuve Rémi, manouvriere.
4-
-1—0
4—0
Solvais, Arnould , maréchal ,
9—21
14—0
Tamineau , Jean, distillateur et cabaretier,
11-18
5-
- 6—0
Warocquet, Pierre,
4— 0
6—0
Willame , Jean ,
6-18
6—0
Zerghe , veuve Jean ,
10—18
4-4)
4
Total du réel
200-
-11— 9
Total du personnel
116—19 0
Rendage des communes
52—10—0
)
139-
- 9—0
200-
-11—9
Tout de la recette
570-
■ 0—9 (i)
Par son ordonnance da 19 jnin 1734, la gouvernante-générale
demanda aux terres franches un subside extraordinaire de lA^âOS
florins 1 3 sols 4 deniers , pour compléter les troupes et mettre les
places fortes en état de défense :
(i) Archives générales du nnfaume, Terrei frofidies. Carton 216.
SEIGffBORlAL. 141
Maiie Elisabeth 9 par la grâce de Dieu, ardiidachesse d'AusIri-
die, etc., lieotenaDie et gooTemante générale des Pays-Bas, etc.
Cberetamé. Comme dans le présent beselo de Testât, noos
aTons resoln de faire imposer snr les terres franches, dépendantes de
fostre recette, sans y comprendre celles enclavées an pays de Liège,
la somme de 14298 florins 15 sols 4 deniers, tant pour completter les
trooppes, el pour mettre les places fortes, surtout celles les plus
exposées, en estât de deffence; nous vous faisons cette ponr tous
ordonner, au nom de Tempereur et roy, nostre très cber frère et
seigneur, de faire incessamment les en?oys a charge des dUtes terres
frandies sur le pied ordinaire, pour la preditte somme de I4S98 florins
15 sols 4 deniers, a commencer avec le 1 juillet prochain. A tant,
dier et amé. Dieu vous ayt en sa sainte garde. De Bruxelles, le 49 de
juin 1754. H. YK
MàMm EusABBTB. PftT Ordonnance de S. A. S.
en absence de raudieocier,
C. H. Ciuqui.
Au receveur des terres franches, Paul Wilsens (i).
Par une nouvelle ordonnance du 5 novembre suivant, elle
accorda modération de la moitié de cette somme. Virginal pour sa
part dot contribuer pour 50 florins 12 sols 6 deniers (s).
L'empereur Charles VI, ayant trouvé convenable d*établir un
surintendant et directeur-général des domaines et des finances aux
Pays-Bas, nonuna le marquis de Herzelles à ce poste éminent, par
ses lettres patentes du 4 Juin 1736 :
•
Oublis, par la grâce de Dieu, empereur des Romains, toujours
auguste, etc. A tous ceux qui ces présentes verront, salut. Scavoîr
fiûsons, qu*aiant trouvé convenir a notre royal service d*etablir un
surintendant et directeur gênerai de nos domaines et finances; et pour
la bonne eonnoissance que nous avons de la personne de notre très
dier et féal le marquis de Herxelles , notre chambellan , et de ses sens ,
direction et expérience, nous confians a plein de ses leauté, preud-
(i) jirchwes généraUê du ro^nme. Cltamhre des comptes, Acqtûts. Liasse 3558.
(«) Ihidan, N» 17095-17096.
14S KiGUfE
bommie et boone diligence, lay avons a la deliberalion de notre très
cbere et trea aimée sœur Marie Elisabeth , par la grâce de Diea , etc.
nommé , commis et etably, comme nous le commettons et établissons
par ces présentes , a Testât de surintendant et directeur gênerai de nos
domaines et finances, en Iny donnant plein pouvoir, anthorité et man-
dement spécial dudit estai de surintendant et directeur gênerai de nos
domaines et finances doresenavant tenir, exercer et deservir, et avec les
conseillers et commis de {nos dits domaines et finances vacquer et
entendre a la garde, conservation, redressement et augmentation de
notre domaine et autres nos droits, consequemment a la consultation ,
délibération et expédition des matières et affaires, qui surviendront et
se traiteront au conseil de nosdittes finances; signer et vérifier touttes
lettres, mandemens des finances, décharges et autres semblables ordon-
nances; de faire et clore tous les états de nos receveurs, tant gênerai
de nos finances , que généraux et particuliers de tous nos Pays Bas et
seigneuries de par deçà; etau surplus faire tout ce que bon etlcal surin-
tendant et directeur gênerai susdit peut et doit faire et qu'au dît eut
competc et appartient , selon et en suivant Tordonnance faite et a faire
sur la conduite de nos dits domaines et finances; luy accordant a ce
titre la somme de quinze mille livres, du prix etc., par an , pour gages
et emolumens, a prendre cours du premier de juillet prochain;
lesquels gages et emolumens luy seront payés par les mains de notre
receveur gênerai de nos domaines et finances présent et autre a venir,
ensemble aux honneurs, droits, prérogatives, prééminences, libertez ,
franchises et profllts accouslumez : taut qu'il nous plaira. A charge de
presler le serment a ce deu et pertinent, ez mains de notre dite très
chère et tires aimée sœur la serenissime archiduchesse d*Austriche
gouvernante générale de nos Pays Bas, que nous commettons a ce. Si
mandons en conséquence a nos très cher et feaulx les chef président
et gens de nos privé et grand conseil , conseillers et commis de nos
dities finances, président et gens de notre chambre des comptes, et a
tous autres nos justiciers, officiers, et sujets, qui ce regardera, que
dudit état de surintendant et directeur gênerai de nos domaines et
finances, ensemble des gages, emolumens, droits , honneurs, libertés,
franchises et profits susdits, ils le fassent, soufl^rent et laissent pleine-
ment et paisiblement jouyr et aser. Gessans tous contredits et empes-
tbemens au contraire. Alondons en outre que par notre dit receveur
SE16SIEU1UAL. i4S
pneial dMœlles preseni el autre a venir, et des deniers de sa recette ,
lis lassent payer et délivrer aadit marqois d*Herzelle8 on a son oom-
mand poar luy, les gages et emolumens ensemble de quinze mille livres,
a eommencer le premier juillet prochain, comme dit est, aux termes
et en la manière accoutumée, et tant qu'il nous plaira. Auquel nostre
receveur présent ou autre a venir mandons semblablement d*ainsy le
foire, et en raportant ces mesmes, vîdlmus ou copie autentique d'icelles
avec quittance deuement vérifiées pour une et la première fois , et
pour autant de fois que besoing sera pareilles quittances y servantes.
Nous voulons que tout ce que payé, baillé et délivré luy aura esté a la
cause dite estre passé et alloué en la depence des comptes et rabattu
des deniers de la recette de notre dit receveur gênerai présent ou
autre a venir, qu*il appartiendra, et payé Taura, par nos amez et féaux
les président et gens de nostre chambre des comptes, auxquels man-
dons semblablement d*ainsy le (aire, sans aucune difficulté. Carainsy
nous plaist-il. En temoing de ce nous avons fait mettre notre grand seel
a ces présentes. Donné en nostre ville de Bruxelles, le A jour du mois
de juin Tandegrace 1756, etde nos règnes scavoir, de TEmpire Romain
le25% d'Espagne le 55% et de Hongrie et de Bohême le 26*. Cd. V*.
Par Tempereur et roy, la serenissime
ardiidudiesse d'Ânstricbe, lieutenante
et gouvernante générale des Pays Bas (i).
Il fit le serment le 20 juillet suivant.
An mois de juin 4739, Tarchiduchesse Marie-Elisabeth ordonna
an magistrat de Virginal de rendre compte de remploi des deniers
publics à maître Pierre Sweerts, auditeur de la chambre des
comptes :
An raayeur et gens de loy de Virginal.
Marie Eusabetu, par la grâce de Dieu, archiduchesse d*Austri-
che, etc., lieutenante et gouvernante générale des Pays Bas, etc.
Chers et bien amez. Gomme il convient au service de S. M.
que nous soyons informée de Tusage et employ que vous faites des
(i) Arehiwt génércUes du royaume. Conseil det finances, b* SUS.
144 BiGin
deniers pobliqoes, dont la directioo vous est confiée , nous tous foisons
cette, pour vous aTeriir qoe nous avons commis et aoiborisé a cet effet
ramdiienr de la diambre des comptes de S. M. Pierre Sweris. Tous
ordonnant, an nom et de la part de Tempereur et roy, mon très cher
frère et seigneur, de lai donner communication de tous les comptes,
octroys et de tous autres titres et documens, qu*il vous demandera.
Et pour prévenir tout obstacle et dclay a Texecution de la dite com-
mission, vous ajoaierez foi a tout ce qu*il vous dira de notre part.
A tant, cbers et bien amez, Dieu vous ait en sa sainte garde. De
Bruxelles, le 8 juin 1739. Ber. V\
Mars £us4Beth. Par ordonnance de S. à. R.
C. H. Coiqui (i).
Elle écrivit le même joarà Tauditeur Sweerts, pour Tautoriser
d'examiner les comptes de la commune de Virginal :
IUbib Elisabeth, par la grâce de Dieu, archiduchesse d*Austri-
che, etc., lieutenante et gouvernante générale des Pays Bas, etc.
Cher et bien amé. Gomme le service de S. M. exige que nous
soyons informée tant de la conduite que les mayeur et gens de ioy des
communautés et districts des terres franches de Burght, Lembeek,
fief de Rognon, Vierginal, Lumay ou Lummeu et Hampleau ou
Koutem , tiennent a Tegard du mauiement et usage des deniers publi-
ques, que de retendue et de la bonté et valeur des terres qui les com-
posent ; ce pourquoy nous avons trouvé convenir de vous commettre
et authoriser, comme nous vous commmetlons et authorisons par ces
présentes, au nom de Tempereur et roy, mon très cher frère et
seigneur, a Teffet d*examiner Teroploy et Tusage des dits deniers
publiques; en vous faisant submioislrer, pour y parvenir, tous les
comptes , octrois et tous autres titres et documens que vous trouverez
nécessaires et a propos de vous faire produire, selon les ordres qu'ils
en ont, comme vous verrez par les copies authentiques de nos lettres
de créance leur écrites a ce sujet, dont Toriginal est ci joint, pour que
vous la délivriez a ceux desdites loix; et au surplus vous aurez a vous
(i) Archives générales du royaume. Conseil d'état et audiefice. Farde fôî.
SEIGNBURUL.
145
rq(ler et ooadaire seloo les iostrucUoos qoe nous tous avons ùài expe-
dîer, que oons tods remeuons pareillemeot ci joint. Â tant, cher et
bien amé , Dîen tous ait en sa sainte garde. De Bmielle le 8 jaîn 1739.
Bir.TK
Mabix Elbabbtb. Par ordonnance de S. à. R.
C. H. Coêqui {t).
Inslruelûm pour wm$ Pierre Swtrts , auditeur iumumeraire de la
chambre des comptes de S. M., commis a VcsceculUm des preunUs
dans les comwMtnauiés des terres franches de Burghi, Lembuk^ fief
de Rogmm^ Vierginal , Lumay ou Lummen et Hampteau ou Houiem.
Yons Toos informerez en premier lien de la quantité des terres qui
sont dépendantes des susdites communautés et districts, lesquels sont
taxés dans les aydes et subsides et autres charges publiques; si la coti-
sation s*y fah avec égalité et justice, etc. Fait a Bruxelles le 8 de
juin 1759. Ber. F».
Habib Eusabeth. Par ordonnance de S. à. R.
C. 0. Cosqui (s).
Ces comptes farent rendus de la manière suivante :
I. — Eiai de la quantité des bonniers qui composent le territoire
de la terre franche de Virginal, tant en pâturages qu'en terres
labourables, et delà somme respective a laquelle chaque bon-
nier a été taxi dans les subsides et autres charges 1735-1739.
17SS. Taxerid.
51 bon. 175 verges pâturages, a 30 sols par bonnier 77— 5—1 V^
B a « */« fiols 18— 3—5
B a 15 sols 5—12—6
terres laboorables a 24 sols 42—1 8-- 0
B B a 18 sols H— 8—4 V<
B B a 12 sols 8—18—6
16—200
7—200
55 — 300
12—275
U — 550
138—300
A transporter. Florins. 164—5—9
'1) /MdeM. Farde 922.
du rogaume. Conseil d'état et d'audience. Farde 932.
H6 RÉGIMB
Tramporl. 164- 5-9
Les maisons et héritages au nombre de 44 taxés sui-
Tant leur grandeur à 56 — 15—0
5 bonoiersou environ de pâtures, qui sont commu-
nes , point cottisez , et mis a louage au rendage
de 52-10-0 Tau , qui sont rapportez dans chaque .
compte des tailles, ici Mémoire
7 bonniers de bruieres, qui sont commune, point
cottisez. Mémoire
Item les dimes ne soni point cottisez et pouroieut
Tetre pour 13 bonniers Mémoire
Taxe apellé personel.
La taxe de 10 sols par chaque cheval ,
et de 5 sols de chaque be(e a corne,
a porté 40— 0—0
Celle sur le trafic et faculté des oom-
mersans, 30 — 10—0
Celle sur la faculté de ceux qui ne font
point commerce , comme manans et
manouvriers, 16— 7—0
Personel. La taxe de 10 sol« par cheval
et de 5 sols de chaque bette a corne, 45— 0—0
Celle sur le trafic et facvlté des com-
mersans, 47 — 2*-0
Celle sur la faculté de ceux qui ne font
point commerce , 15 — 0—0
200—18-9
86—17-0
Total de la quotisation de 1735 287—15-^9
17 S6* Taxe réel. La taxe sur les terres est la
même que Tannée précédente, et a porté 164 — 5—9
El celle sur les maison et héritages, 53 — 4—0
197- 7-9
107— 2-0
Total de la quotisation de 1756 504— 9—9
SEIGRBUmAL.
U7
17S7. Taxe réel, La taxe sur les terres est la
même que eelle de Tannée précédente , et a porté
Et celle sar les maisons et beriuges.
Pertond. La taxe sar les cheTanx et
belles a corne.
Celle sur le trafic et faculté des com-
mersans, y compris 2 florins par
chaque chaudière au nombre de 9,
Celle sur la faculté de deux qui ne font
point commerce ,
il- 0-0
54—15—0
19— iO-0
Total de la quotîsation de 1737
17S8* Taxe réel. La taxe sur les terres est la
même que ranoée précédente, et a porté
Et celle sur les maisons et héritages ,
PtnmuL La taxe des chevaux et
bettes a oome a porté
Celle sur le trafic et bedrif des com-
mersans y compris les 2 fis par
chaque chaudière.
Celle sur la faculté de ceux qui ne font
point commerce.
41— i— 0
64—10-0
21— 5—0
Total de la quotisation de 1758
17S9» Taxe réel, La taxe sur les terres est la
même que lîaiioée précédente, et a porté
Et sur les maisons et héritages,
lei— 5—9
56— 8—0
200-11—9
119— 5-0
319—16—9
164— 3-9
36— 8—0
200—11—9
129—19-0
350—10—0
164— 5-9
3^— 8-0
A îramfùrler 200—11—9
i48
RÉGIME
PetiCfnel, La taie des cheraux el
bettes a corne ,
Celle sur le trafic et faculté des com-
mersans, y compris les 2 fis par cha-
que chaudière ,
Celle sur la faculté de ceux qui ne font
point commerce,
TrantpoTi,
55—15—0
iOO— 11-9
60—10—0
20—14—0
Total de la quotisatîon de 1759.
116—19-0
517—10—9 (0
II. — Etat de recette et dépense, tirée des comptes de tailles de
la terre franche de Virginal, des années 1757, 1738» 1739.
Recette.
1757. Recette du réel , 200—11—9
Du personel» 119 — 5—0
Des communes , 52^10 — 0
572— 6-9
1758. Du réel ,
Du personel ,
Des communes ,
1759. Du réel,
Du personel ,
Des communes ,
200—11—9
129-19-0
52-10-0
200—11-9
116—19-0
52-10—0
585— 0-9
Total recette des dits trois années
Dépense.
Subside.
Cette terre franche est chargé annuellement d*nne
demi ration, ilaiisant
Item , du quart d'augmentation pour Tentretien de
la cour,
Ensemble
570^ 0—9
1125— 8-5
155— 0-0
51«.5-_0
166— 5-0
(i) Archives ffénénUet du royaume. Terres franches. Carton 216.
8B1GNEURUL. 149
1737. Payé a compte de Taïuiée 1756 , 155— 0—0
1757. Payé pour le parfait de 1756., 2— 16--0
Pour rannée 1757 , 166-- 5—0
A compte de 1758 , 101— 5—0
1759. Payé pour le parfait de 1758 , 65— 0—0
à compte de 1759 , 105—15-0
Rentes.
La dite franchise doil aonuellemeni :
1. à N. Ifarsille , 18—15—0
2. Aux pauvres , 41— 5—6
5.AregHse, 16—6—0
4. A N. D. de Consolation , 5— 5—0
5. A If . Uavaux , 4—17—6
Ensemble par an 84— 9—0
<••■■■ ■
Lesquelles ont été payées comme s>nsuii, scaToir :
1. 1737, Tan échu en 1756 , 18—15- 0
1758, B 1757, 18—15—0
1739, B 1758, 18—15—0
2. 1757, parfait de Tan 1754 , 16—19-0
1758, Fan échu en 1755, 41— 5—6
a compte de 1756 , 18— 0—0
1759, parlait de 1756, 25— 5—6
3. 1757, Tan échu en 1756 , 16— 6-0
1738, » 1757, 16— 6-0
1739, » 1738, 16— 6—0
1738, deux ans échus en 1758 , 9_i5_o
592— 1-0
56— 5-0
99—10-0
48— 18_0
4. 1759, trois ans échus en 1757 , 9— 15— q
5. 1757, l'an échu en 1756, 4—17—6
U-12-6
229— 0—6
i. Arieréde Tan 1759, 18^15^0
2. » de 5 ans 1759 , lâ5— IG— 6
5. » de Tan 1759, 16— 6—0
4. » dedans 1759, 6—10—0
5. » de lan 1759, 4^17^6
Ensemble 170— 5—0
Gages.
1757. Au clerc du village pour une année
ecbeq à la S. Jean, 27— 0—0
1758. Pour 18 mois echen au Noël, 40—10—0
1759. Pour 6 mois ecbeu S. Jean, i5_io_o
Fraix extraordinaires,
1757, au mayeur, pour avoir elé diffé-
rentes fois a Gosselies , 12 — 4—6
1758, a la loy, pour avoir elé examiner les
terres de ceux qui s'etoient plains
d'être trop taxez , 10 — 14 — 0
1759, au mayeur, pour un voyage a
Gosselies , 4 — 0—0
Tanlicme du eoUedeur,
1757, a raison du 28 denier , 15— 5-9
1758, » 15—15—6
1759, a raison du 24 denier. 15— 8—4
81- 0-0
26—18—6
Validations,
1758, pour divers insolvences. 10 — 5 — 0
Dressemenl d* assiette et audition de compte.
1757, 21— 8-0
1758, 22— 4—0
1759, 21— 8—0
65— 0-0
42— 7—7
SBtOHBUniAL.
151
Chargea anniuk de la commune.
1. Subside,
166— 5—0
IReotes,
84- 9-0
3. Gages ,
27— 0—0
4. Fraix extraordinaires ,
8-19-6
5. Validations ,
•
5— 7 «
6. Frais d^assieltes ei de comptes ,
21— 15_4
7. Collecteur ,
1
RECArrroUTiOR.
14— 2—6
323-15—0
"
Recette.
1125— 8—3
iïepem$e. Subside ,
592- 1—0
Renies,
229— 0—6
Gages,
81— 0—0
Fraix extraordinaires ,
2^-18—6
Validations ,
10 3—0
Assiette et compte ,
65—0—0
f4>Uectenr ,
Reste,
42— 7-7
1046—10—7
78—17-0
•
Boni do compte 173G ,
Reste en caisse
65—10—0
80— 3—8
159— 0—8
Arriéré do subside ,
9 des rentes ,
Ensemble
170— 5—0
23«— 15-0
En caisse
Courteresse
159— 0—8
73—14—4 (i)
Le maréchal de Saxe, généralissime français , ayant emporté la
nlle de Toarnay le 29 juin 4745» soumit bientôt tonte la Flandre
au gouvenienieni de Louis XV. Bruxelles et Anvers tombèrent au
(i) Jrehnee généralet du royaume. Terrée fratukes. Carton 216.
152 RtGIMB
pouvoir des vainqueurs. Tout le Brabant se couvrit de troupes fran-
çaises» qui demandèrent de lourdes contributions de guerre aux
communes. Le marquis de Crancc, campé à Enghien, ordonna aux
habitants de Virginal de livrer 4000 livres de foin , tandis que le
marquis d'Armentières, logé à Ath, en demande 6000 livres. Le
chevalier de Neufforge, receveur des terres franches , y leva une
contribution de fis. 106-8-6. Le 14 juin 1746, un détachement fran-
çais quitta Braine-Ie-Comte et s'abattit sur la censé de la Volée
à Samme, il envoya un ordre à Virginal de livrer 86 livres de
viande, 54 pains, 11 livres de beurre, 121 couples dé poulets,
5 quarterons d'œufs, 3 pots de genièvre, 2 tonneaux de bierre,
et 8 livres de tabac ; le tout sous peine d'exécution militaire. Après
la prise de Mons, le 10 juillet, le duc Joseph-Marie de Bouflers,
maréchal de Tarroée française, campé à Braine-Ie-Comte , envoya
des détachements aux châteaux de Faucuwez et de Henripont,
qui fourrageaient continuellement Virginal et ses environs. Le 7
mars 1747, Louis XV, ordonna par son conseil d'état une nouvelle
imposition des terres franches :
Le roy, elanl informé qu'il y a dans le pays conquis plusieurs com-
munautés, bourgs et lieux, qui ne contribuent point aux charges publi-
ques avec aucuns des différents corps d*estat et pays qui composent les
Pays Bas, et que les dites communautés, que Ton nomme terres fran-
ches, payent seulement des redevances modiques et annuelles, qui sont
peu proportionés au secours que S. M. est dans la nécessité de demander
a tous ses sujets, et que mesme quelques unes des dites communautés
se sont dispensées depuis plusieurs années de payer les redevances
annuelles auxquelles elles ont précédemment été assujetties, il a paru
convenable de demander aux diites communautés une augmentation
d'impositions proportionnées aux privilèges dont elles jouissent. A quoy
S. M. voulant pourvoir, oui le rapport du sieur Mahau II, conseiller
ordinaire du conseil royal, conlroUeur gênerai des finances, le roy étant
en son conseil a ordonné et ordonne, que les babilanls et autres contri-
buables des communautés , bourgs , paroisses et lieux , imposés sons le
titre de rations des terres franches, seront tenus de payer a Jean
SEIGlfEURIAL. 153
Gînrdin, chargé de la régie des rereaus et droils de S. If. ou a ses
préposés, outre leur quote principale de la présente année et le quart
en sus d'icelles, les sommes auxquelles reviendront le montant de leur
quotte principal pendant cinq années, savoir celle de la présente année
et quart en sus dans les termes ordinaires, et Timposition extraordinaire
égal au produit de cinq années en trois payemens égaux, dont le premier
sera fait quinze jours après la notiCcation du présente arrêt, le second
le premier jain prochain, el le troisième et dernier*le premier septem-
bre suivant. Veut S. M. qn*a derauf de payement de la ditte imposition
dans les termes d dessus, les habîlans des dîttes communautés, bourgs,
paroisses et lieox et tous autres qal auront des possessions dans les
territoires réputées terres franches, soient poursuivi pour le payement
des dittes impositions ordinaires et extraordinaires snr les contraintes
du dit Girardin , lesquelles seront exécutées par les voyes de droit et
solidairement contre chacun des dits habitans ou possesseurs, sans
pouvoir prétendre aucune modération ni validation pour raison des
fournitures militaires auxquelles ils auront contribué, nisousquel-
qu'auire prétexte que ce puisse être. Ordonne S. M. que celles des
dittes communautés, bourgs, paroisses et lieux qui n^aurbnt pas satisfait
a rentier payement de leur imposition un mois après Texpiration du
dernier terme seront et demeureront déchus de leurs privilèges a
compter du premier janvier 1748, sans cependant être dispensés au
payement des dittes impositions (i).
Virginal pour sa quotité paya en trois différeats termes » le 21
avril, le 5 juin et le 15 septembre , au chevalier de Neufforge» la
sofliiDe de 675 florins. Cet état de guerre continuel , les misères et
les brigandages qu'il entraînait, commençait à exténuer les habi-
tants de Virginal , lorsque la paix se conclut heureusement à Aix-
la-Cbapelle, le 18 octobre 1748.
Cette paix fit rentrer Marie-Thérèse dans la possession des Pays-
Bas. Le prince Charles de Lorraine , qui avait été nommé gouver-
neur-général, en 1744, était retenu en Allemagne par ses affaires,
(i) Yojei mon Histoire delà êeiffneuriedeTyherchampe, p. 196.
iO
454 nÉGiME
et le maréchal , comte de Batthyany, son mim'stre plénipotentiaire,
fut appelé à Vienne, pour y remplir la charge de gouverneur de
Tarchiduc Joseph. L'impératrice établit alors une jointe à qui elle
confia provisoirement la direction des affaires intérieures du pays;
elle la composa du duc d'Arenberg, commandant-général des
armées, d'Augustin de Steenhault, président du conseil privé,
du marquis de Herzclles, seigneur de Virginal , de Jean-Daniel
Antoine de Scbockaert, chancelier de Brabant, et de Henri Grum-
pipen, secrétaire d'état et de guerre (i) :
Marie Toer^sb, par la grâce de Dieu, impératrice des Romains, reioe
d* Allemagne, de Hongrie, de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, d*Cscla-
vonie, eic; archiduchesse d'Autriche; duchesse de Bourgogne, de
Loihier, de Brabant, de Limbourg.de Luxembourg, de Gueldres, de
MiUp, de Siirie, de Carinthie, de Carniole, de Manloue, de Parme et
Plaisance, de Wirtemberg, de la haute et basse Silesie, etc.; princesse
de Suabe et de Transilvanie ; marquise du S. E. U., de Bourgovie, de
Moravie, et de la haute et basse Lusace; comte d*Habspoui|;, de
Flandres, d*Âjrtois,de Tiro],de Halnau, de Namur, de Ferrete,de
Kybourg, de Gorice et de Gradisca; laotgrave d'Alsace; dame de la
marche d*Esclavonie , de Port Naon, de Salins et de Malines; duchesse
de Lorraine et de Bar; grande duchesse de Toscane. Gomme nous por-
tons toujours une affection singulière a nos Pais Bas, et aux mannans
et habitans d'iceux, nos bons et fldels vassaux et sujets ; n'ayant rien
plus a coeur qtie leur couservation, bien et prospérité, qui dépend
beaucoup de la bonne conduite et gouvernement des dits pais ; c'est
pourquoi , aiant résolu de rapeller a notre cour notre très cher et féal
le comte Charles Batthyany, notre conseiller d^etat, ban de Cratie, feit
maresehal de nos armées , et pendant l'absence du sereuissime prince
Charles de Lorraine et de Bar, notre ministre plénipotentiaire pour le
gouvernement gênerai de nos Paîs Bas, pour y assumer et exercer
l'emploi d'ayo du serenissime archiduc Joseph Benoit, prince roîal de
Hongrie et de Bohême, notre très cher et très aimé fils, que la pru-
dence, mérite et rares qualités dudit comte nous ont portée a lui con-
(4) InverUairei des archivef de la Belgique y 1. 1, p. 41.
SBIGHETMAL. 155
ktee; et notre soin maternel etij^nt qa*en attendant rarmée de
9. A. E. le prince Charies , godrerneur, notre très cher et très aimé
beanfiere et eonsin, on la destination en enroi de quelque autre notre
■rinislie plénipotentiaire, il soit poorro, en destinant sur les lieox
qnelqoes snjels idoines , capables et doné de tontes les circonstances
requises, pour en intérim et jasqoe a antre notre roîale disposition,
^mTemer, régir nos dits Pays Dos. A cet effet , après more délibéra-
(ioo, nous aTons résolu d^etablir une jointe composée du doc d*Aren-
berg, commandant gênerai des armes, du chef et président du conseil
privé, Augustin de Steenhault, on en cas d*absence ou de mort, de
doyen dn dit corps, do marquis d*Herzelles, surintendant et directeur
gênerai des finances, et en cas d'absence on de mort de celui pour lors,
qn fera ses (onctions, et de Jean Daniel Antoine de Schockaert, chan-
celier de Brabant, les trois premiers en vertu de leurs chaq^es, et le
quatrième eu considération des mérites et qualités particulières de sa
personne , et de telle antre ou antres, que nous voudrons successive-
ment y ttoroer et adjoindre, et de Henry Crompipen, notre secrétaire
d'état et de guerre, et a soft défaut de celui qui se trouvera le premier
en rang dans la dite secretairie, pour y faire egallement les fonctions
ée secrétaire de la jointe; ne doutant point par la connoissance que
flous avons do lele, prudence, bonne direction et experienoe des
susmentionnés, qu*ils scaoront défendre avec vigilance nos dits Pays
Bas , et les gouverner avec équité. Scavoir faisons que nous ce que
dessQS considéré, nous confiant a plein des sujets susmentionnés, et
pour la satisfaction que nous avons de leurs personnes et mérites, les
arons établis et commis, établissons et commettons par les présentes,
en jointe, a la direction interine du gouvernement, jusqu'à Tarrivée du
serenissime prince gouverneur, ou jusqnes a ce que nous jugions con-
tenir d'en disposer autrement. Et a cet effet avons a la susditte jointe
donné, et donnons par ces présentes, plein pouvoir, autorité et puis-
sance pleiniere de vacqner, entendre et s'emploier au régime, gouver-
nement et conduite de nos dits Pays Bas, vassaux et sujets, des affaires
et besoignes, quels qu'ils soient, qui y pourront survenir, de les faire
rttte et conduire dans notre sainte religion catholique apostolique
immaîne, en justice et police, faire faire et administrer la ditte justice
par iofis ms consanx, justiciers, officiers et chacun en son pouvoir,
renocnt et jnriSdietion, et a cenx et es cas qu'apartiendra; d'ouïr les
i 56 RÉGIME
requeies, plainies et doleaDces de do8 dite sujets, et sur ieelles les
pourvoir, et faire pourvoir, de tel remède qu*elle verra eoDveDîr; de
faire assembler devers elle, ou ailleurs ou bon lui semblera, et tant de
fois qu*e1Ie voudra, les chevaliers de Tordre, les conseillers de nos
conseils d'eiat privé et des finances, et autres par nous ordonnés et a
ordonner devers elle , y faire proposer et mettre en délibération toutes
les matières et affaires, qui lui surviendront, et concernantes a nous,
nos dits Pays Bas, sujets et autres; ouir et entendre les opinons de
ceux de nos dits conseils , et ordonner et asseoir les conclusions el
resolutions telles qu'apartiendra , et les faire mettre a due et entière
exécution, avoir le regard, soin, et surintendance , tant sur le fait de la
justice et des finances, comme sur la gendarmerie de terre et de mer,
et les gouverneurs et oapitaine généraux et particuliers, et sur tous
les autres officiers de justice et de recette de nos dits pais, faire faire
toutes sortes d^edits, statuts et ordonnances, qu'elle verra servir aa
bien, utilité, commodité et police de nos dits païs et sujets de la cause
publique d'iceux, pourveoir, donner, conférer et disposer, selon nos
ordres et instructions a cet égard, de tous ofiices et bénéfices, qui
vaqueront en nos dits Pais Bas, qui seront a notre dispositions a gens
idoines, sufiisans, qualifiés et resseans, donner, octroier et accorder
aussi a tous delinquans, criminels et malfaiteurs, grâce, remission,
abolition , pardon et rappel de ban , des cas qu'ils auront commis et
perpétrés , faire et convoquer et assembler les Etats des respectives
provinces de nos Pais Bas, chacun en son ressort, lorsque bon lui
semblera , pour y faire proposer et remontrer toutes les affaires qui
surviendront; signer et sceller sous notre nom et de nos sceaux toutes
sortes de provisions et lettres patentes , qui par elle seront délibérées
et conclues; et quant aux lettres closes, nous voulons et ordonnons
qu'elles hoïeui doresnavant depeschées par nos secrétaires, sous notre
nom , et qu'elles soient signées par deux membres de la jointe et par
nos dits secrétaires, auxquels en sera la depecbe par elle commandée ;
lesquelles lettres et provisions nous avons autorisés et autorisons , et
voulons qu'elles soient de tel effet, valeur et vertu , comme si nous
même les eussions commandées et signées de notre main, bien entendu
toutes fois, que les lettres dusses et patentes qui se dépêcheront ea
nos conseils es matières qui s'y traitent se feront sous notre nom,
comme jusqu'à présent en a été usé; et généralement de faire» ordon-
SEIGNEURIAL. 157
ner, commander et disposer de toutes choses qu'elle verra servir a
rfaonneor de nous, a la conservation de nos droits, hauteurs, seigneu-
ries, autorité et prééminences, et au bien, tranquilîté et repos de nos
dits pats et sujets, et de la cause publique d*iceux, tout ainsi et en la
forme et manière que nous mêmes ferions et faire pourrions en notre
personne. Quoiqu'il y eut quelque chose qui n'est contenu en cesdittes
présentes, promettant en foi et parole d'impératrice et reine, d'avoir
pour agréable ferme et stable, inviolablement observer tout et entier-
rement, ce que par les susdits ministres en jointe aura été fait, con-
venu, conclu, accordé et exécuté, en vertu de ces présentes, par la
manière susditte, sans jamais faire, dire, ni aller, ni souffrir être fait,
dit ni allé au contraire , en manière qaeloonque , le tout en la forme et
manière qu'en ont usé et pu user les autres represenlans notre per-
sonne rolale et sous les instructions qui leur seront données pour leur
conduite dans les affaires du gouvernement de nos dits Paîs Bas. Si
donnons en mandement aux dits chevaliers de l'ordre, gens de notre
conseil d'état, chef et président de nos privé et grand conseils, gens
de nos domaines et finances, et de tous nos autres consaux, gouverneurs,
capitaines, justiciers, olliciers et sujets qui ce regardera et chacun
d'eux, en droit soi et si comme a lui apariicndra, que les dites per-
sonnes, et telle autre que nous trouverons ensuite convenir de nommer
et ajouter par commission ou dépêche particulière, laquelle aura la
même force et vigueur que ces présentes, ils tiennent et reputenl jus-
qnes a l'arrivée du serenissime prince gouverneur, ou jusques a autre
notre disposition, pour membres de la jointe interine destinée et établie
a l'administration des affaires du gouvernement gênerai de nos dits
Pais Bas,^et a laquelle, comme a telle et représentante notre personne.
Cassent, portent et exhibent tout honneur, révérence et obéissance
comme a nous même , et en toutes choses concernant le dit gouverne-
ment aident et assistent en lui donnant conseil , confort et adresse de
tout leur pouvoir, et toutes et quantes fois que par ladite jointe requis
en seront; et qu'au surplus dudit régime et direction la fassent,
souffrent et laissent pleinement et paisiblement jouir et user. Cessant
tons contredits et empeschemens au contraire. Car ainsi nous plait il.
Et pour que de ces présentes l'on aura besoin en divers lieux , nous
▼oolons qu'an vidimus d'icelles, sous seel autentique ou copie collation-
née, et signée par un de nos secrétaires, foi soit ajoutée comme au
458 RÉGIMIE
présent original. En temoigoage 4e ce nous avons signé les prenentes
de notre maip, et y fait apposer notre grand seel. Donné en notre TîUe
et résidence impériale et royale de Vienne, le 8 du mois (t*octobro 1748,
et de nos règnes le huitienie. SUa, Vl.
Marie Tb^rèsk.
Par ordonnance de S. M.
Le 5aron de Palaxsi (i).
Le lendemain, rimpératrice leur adjoignit le vicomte de Patin ,
président du conseil de Flandre. La jointe fut installée à Rure-
monde, le 30 octobre, par le comte de Battbyany, qni se démit,
entre ses mains, du gouvernement général (t).
En 1750, la population de Virginal était de 450 habitants (s).
Par son ordonnance du 9 avril 1750, le gouverneur^général,
Charles de Lorraine , demanda aux terres franches la somme de
981 florins 19 sols li deniers, afin de compléter les régiments
nationaux d*infanterie :
Charles Alexandre , dac de Lorraine et de Baar, chevalier de
Tordre de la Toison d*or, maréchal des armées du S. E. R. et de
celles de S. M. Timperatrice reine de Hongrie, et de Bohême, etc.,
son lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de ses Pkîs
Bas, etc., etc.
Cher et bien amé. Comme nous avons vu par Texperienee que
Ton aura toute la peine a compléter les régiments nationnaux dMnran-
terie dans le même tems que Ton avoit tout lieu de croire qu*on pour*
roit compléter les regimens allemans de S. M., et que son royal service ,
aussi bien que Tavantage des provinces , exigeaient , cependant que les
uns et les autres seroient complets au plustot et a pas égal , nous avions
résolu de faire fournir les recrues en nature par les provinces respecti-
vement selon la matricule, ou repartition qu'on observe pour rentretien
de notre cour, a proportion des 3000 hommes, ou environs, dont les
(i) archives générales du royaume. Registre des hUres et décrets de 5. M.
i7U-i753.
(t) Inventaires dçi archives de la Belgique, t, I, p. ^l-
(i) Archives de l'église de Virginal.
SEIGHECRUL. 159
dis rumens natiooaia avoieot besoin pour eire complels; mais comme
il eloit a craindre que par la la culture des terres et manufactures du
pais n*en souffriroient un préjudice considérable, d'autant que les
jeunes gens pourroient sortir du pais pour ne pas être oblige^ de s'en-
gager : nous avons déclaré pour ces raisons que sans exiger aucuns
hommes en nature, nous nous contenterions du contingent respectifs
en argent , a raison de i2 ecus par tête : ce qu*aiant été accepté et paie
par les Etats des proYinces sur le pied de la proportion ci dessus
énoncée; nous tous faisons cette pour tous ordonner, au nom et de la
part de S. M., d'imposer sur les terres franches et enclaTées de Totre
recette, pour leur quole part dans les dits 5000 recrues, a raison de
12 ecus par tête, la somme de 981 florins 19 sols 11 deniers, a repartir
sniTant la proportion que les diites terres paient respectivement dans
reutretlen de la cour; la prédite somme étant leur contingent suivant
selon roperatîon faite pour la généralité des provinces dans le dit
entretien. Et cette somme étant entrée dans votre caisse, vous en don-
nerez part au conseil des finances, afin qu'il vous donne ses ordres
pour la remise à la recette générale. Â tant, cher et bien amé, Dieu
vous ait en sa sainte garde. De Bruielles , le 9 avril 17$0. Ber%, Vl.
CMimi.l» PB LOIEAUCE.
Par ordottiunce de S. A. R.
Le baron dé Ladoi (i).
An conseiller receveur Neitfoi^e.
Pour foornir les diverses contributions demandées pendant la
dernière gnerre. Virginal avait été contraint de lever plusieurs
sommes d'argent, dont les intérêts annuels montaient à environ cent
florins. Les habitants s'adressèrent à rimpératrice, pour pouvoir
louer et arrenter une trentaine de bonniers de warissaix ou de
communes incultes, afin d'en appliquer le revenu au rembourse-
ment des rentes passives de la communauté. Marie^Thérèse leur
expédia Poctroi nécessaire, le 4 mars 4752 :
Mabr Thbbbsk, par la grâce de Dieu, impératrice des Romains,
reine de Hongrie et de Bobeme, de Dalmatie, de Croatie, d'Esclavonie ;
(t) Àrthivtt générales du royaume. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3559.
IGO RÉGISE
archiduchesse d*Âatriche; duchesse de Bouj^ogoe, de Loihier, de
Brabani, de Limbourg, de Luxembourg, deGoeldre, de MUao.de
Stirie, de Gariuthie, de Garniole, de Manloue, de Parme et Plaisance ,
de Wlrtemberg ei de la haute et basse Sîlesie, etc.; princesse de Souabe
et de TransiWanie; marquise du S. E. R*, de Boui^ovle, de Moravie,
de la haute et basse Lusace; comtesse de Habsbourg, de Flandres,
d'Ârlois, de Tirol, de Hainau, de Namur, de Ferrete, de Kyboui^, de
Goriœ et de Gradisea; langrave d'Alsace; dame de la marche d*Escla-
Tonie, du Port Naon, de Salins et de Malines; duchesse de Loraine et
de Bar; grand*duchesse de Toscane; etc., etc. A tous ceux qui ces
présentes lettres verront ou lire cuiront, salut. Scavoir faisons , que
nous avons reçu la supplication de Philippe François Uavaux , a ce
authorisé par la plus saine partie des habitants de la paroisse de Ver-
ginal, comme en constoit par rautborisation y jointe , comme aussi des
mayeur et echevins de la loy du même lieu ; contenante qu'au dit Ver-
ginal , situé en notre duché de Brabant , il se trouvoit tout au moins
vingt cincq a trente bonniers de communes incultes , et dont la coni>
munauté ne retiroit aucun profil, que cette ditte communauté, qui ne
contenoit qu'environ cent bonniers d'héritages, etoit cependant chargée
de cent florins de rentes, salvo juste, par an, auxquelles on croioit
qu'on ponrroit satisfaire par les revenus annuels desdites communes si
elles auroient été exposées a louage, et quelques petits coings en arren-
tement; sujet que les suppliants se retiroient vers nous, suppliant ires
humblement , afin que nous fussions servies d'auihoriser les gens de
loy du dit Vcrgiiial de pouvoir passer en louage, au profit de leur
communauté les communes du dit lieu pour un terme de dix huit ans,
ou tel autre que nous trouverions convenir, et quelques petits coings
en arrentement; Ton supplioit cependant pour le terme de dii huit ans
a cause qu'il falloit plusieurs années pour les mettre en bon état , a
raison qu'elles etoient montagneuses et n'avoient jamais été cultivées.
Pour ce est il que nous, ce que dessus considéré, et vus les projets de
louage desdittes communes, et d'arrentement de quatre petits recoins
des mêmes communes, ensemble les avis des deux seigneurs du lieu, et
des principaux adheritez , inclinant favorablement a la demande des
suppliants, leur avons permis, octroie et consenti, permettons, octroions
et consentons de grâce spéciale par cettes , qu'ils pourront passer en
louage les susdites communes pour le terme de dix hpit ans, et les
SClGNEt'RIAL. 161
petits recoins en arreotement, a« profit de la dite conunanaDté ,
servatis scnrandis, et sniTSDt les deux respectifs projets de passemeDt
robriquës par le conseiller commissaire du quartier; a condition que
les revenus soient successivement applicqués an remboursement des
renies passives de la même communauté , et d*en faire conster audit
commissaire d'année en année. Lesquels passements tant en louage
qo*en arrentement a faire respectivement a la fin et en forme et
manière que dessus, avons, des a présent pour lors, confirmé et ap-
prouvé, confirmons et approuvons par nos présentes. Voulant qu*icenx
ainsi faits soient tenus pour bons, fermes, stables et valables. Si man-
dons et commandons a nos très chers et féaux les cbancellier et gens
de notre conseil ordonné en Brabant, majeur de Louvain, amman de
Bruxelles, ecouiele d*Ânvers, et a tous autres nos justiciers, ofiiciers et
sujets de notre dit pays et duché de Brabant, et chacun d*eux , en droit
soy el si comme lui appartiendra, qu*ils souffrent et laissent lesdits
suppliants de cette notre présente grâce , octroy, approbation , et con-
firmation, pleinement et paisiblement jouir et user, sans en ce leur
faire ni souffrir être fait aucun trouble ou empêchement au contraire.
Car ainsi nous plait-il. Donné en notre ville de Bruxelles , sous notre
grand seel , ce I de mars Tan de grâce 175i, de notre empire romain le
septième, et de nos règnes de Hongrie et de Bohême, etc., le douxieme.
Sek4)e.VK
Par rimperatrice reine,
F. /. Mosîinek (i).
En 1755, Virginal comptait quatre-vingt-dix ménages avec
environ 300 communiants (a).
Le temps qui suivit la paix d'Aix-la-Chapelle , fat pour la Bel-
gique une ère de bonheur et de prospérité. Grâce à la bonne
administration de son magistrat, Virginal se remit tout doucement
des pertes causées par la guerre : il n'était plus chargé que d'une
demi-place pour l'entretien des gardes, et d*un quart de place.
(i) Arch^nt» généraUê du royaume. Terrtt firtmekêi. Carton 216.
(9) Archivu derégli$e de Virginai.
I6i RÉGIME
pour celai de la cour du gouyeroeur-géDéral » ou 468 livres
15 sols (i). Hais cette aisance ne fut pas de longue durée. Marie-
Thérèse avait du céder la Silésie au roi Frédéric de Prusse pour
conserver la paix avec lui, pendant qu'elle faisait la guerre à la
France. Se voyant assurée de la possession paisible des pins belles
parties de son immense héritage, elle crut que le moment était venu
de se faire restituer aussi la Silésie. Elle conclut un traité d'al-
liance, en 1756, avec la France, son ancienne rivale, et fit entrer
dans ses projets les cours de Russie, de Suède et de Saxe. Frédéric
vit Torage se former, fondit sur la Saxe, et s'empara, à Dresde, des
preuves de la coalition tramée contre lui. Marie-Thérèse leva une
armée formidable pour s'opposer à son ennemi et obtint des
subsides et des secours énormes de la France : elle s'adressa en
même temps, par le gouverneur-général Charles-Alexandre de
Lorraine, aux États de Brabant, et ordonna au chevalier de Neuf-
forge, le 28 octobre 1756, de lever une somme de 54,000 florins sur
les terres franches, par forme de don gratuit : Virginal y était
pour 206 florins 12 sols 6 deniers, au-dessus de ses charges ordi-
naires :
Charles Alexandre, duc de Lorraine et de Baar, chevalier de Tordre
de la Toison d*or, maréchal des armées du S. E. R. et de celles
de S. M. rimperatrice reine de Hongrie et de Bohême, etc., son
lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de ses Pays Bas, etc. etc.
Cher et bien amé. Nous avons résolu de demander au nom de
S. M. a toutes les provinces, villes ei administrations des Pays Bas un
secours d*argent par forme de don gratuit proportionné au besoin oa
elle se trouve dans les circonstances présentes, qu'elle est attaquée par
un ennemi puissant dans ses états herediuires d'Allemagne; et comme
il est de toute justice que les habitans des terres franches contribuent
dans ce secours ainsi que tous les autres sujets de S. M., nous vous
faisons cettes pour vous ordonner en son nom royal de faire incessamment
les] envois a concurrance d'une somme de 54000 florins a charge des
(t) Archives gênéralei du royaunu. Chambre dee cmnptee, n* 17007-174 14.
SEIGKKUaiAL. 16$
terftB fraiicli«s 4e votre recette» y compris celle du pays rétrocédé pour
4900 florins, snr le pied et copfonpemeDt au deux liste de repartition
çt attachée sous le cachet de S. H.» paiable entre vos mains ao i de
fefrier 1757 avec le 40* denier eii sus, a peine d*execution en cas de
defiiat de payer au terme prescrit; les autorisant comme nous les anto-
Hsons par la présente a lever ledit contingent remboursable en dix
innées par portion égale avec les intérêts au moindre denier que faire
iQ pourra , si mieux n'aiment les dittes communautés le repartir par
forme d'assiette sur tous les contribuables a condition bien expresse
qu'il sera acquitté dans le terme cinlessos prescrit Promettons an
QOin de S. M. que cette charge viendra a cesser après le rembourse-
nent dodit eapiul et des intérêts. A unt etc. De Bruxelles le 28 octo-
bre 1750. Btn. VK
OUIIXS W LOBBADOK.
Par ordonnance de 8. A. R«
Le karam de Ladat.
Reparution d^une stmme de 30000 florinê courant, tur k$ (erres
franehei silHées dans le Brabanl, etc.
• •••••
ViigiWl. î06r-12-6 (t).
Le comte de Gobenzl, ministre plénipotentiaire, renouvela la
même ordonnance, le 82 octobre 1757 :
CiAiLBs, comte dn S. E. R., de Ciobenzl, chambellan, conseiller
d*elat intime actuel et ministre plénipotentiaire de S. M. Timpera-
trice reine de flongrie et de Bohême, pour le gouvernement de
ses Pais-Bas, etc., etc.
Très cher et bien aimé. Qneiqo'll y ait lien é*e8perer que les
traihlcs de la guerve qui deaolenl les états de 8. M, en Allemagne, ne
seront pas de longue durée après les tneces gtorienx dont il a pin a la
Providence de couronner ses armes, cependant le moment dn retour
(i) Ankhes générales du royamne. Chambre des comptes, AsfmU, Liaaid3B3e.
-iWmrlfTI.
164 RÉGIME
de la tranquilité publique u*e8t pas encore venu , de sorte que S. M.
doit faire des nouveaux efforts tant pour maintenir les avantages déjà
acquis que pour tacher de les multiplier et pour forcer les ennemis a
une paix solide et durable, et comme pour fournir a S. M. les moyens
nécessaires pour parvenir a ce but si désirable nous avons résolu de
demander aux états de toutes les provinces des Pays-Bas un nouveau don
gratuit et qu*il est juste queleshabilans des terres franches contribuent
dans ce secours comme tous les autres sujetsde S. M., nous vous faisons
celtes pour vous ordonner en son nom roial de faire les envois a toutes
les terres franches de votre administration a concurrence de 34000 florins
de Brabant, y compris celle du pays rétrocédé pour 4000 florins sur
le pied et conformément aux deux listes ci-jointes paiable entre vos
mains, mais avant le t de mars 1758, avec le 40* denier en sus. Et
pour leur donner pins d*aisance pour effectuer ces payements avec
toute Tacceleration que le service de S. M. exige, vous leur ferez con-
notlre que nous les autorisons a lever leurs contingents respectifs au
moindre intérêt quUl sera possible, a condition de rembourser le
capital avec les dits intérêts au plus tard dans le terme de dix ou douze
années par parties égales d*année en année, si mieux n'aiment les
dittes communautés le repartir par forme d'assiette sur tous les con-
tribuables, pourvu et non autrement qu^il soit acquitté dans le terme
ci-dessus prescrit; et les assurant bien positivement que cette nouvelle
chaire viendra a cesser aussitôt que le remboursement du capital et
des intérêts sera efectné. A tant, très cher et bien amé, Dieu vous ait
en sa sainte garde. Bruxelles, le 2â octobre 1757. Cor. VK
Comte Cosenzl.
Par ordonnance de S. E.
L$ baron de Ladoi (i ).
Le même ministre » par lettres du 25 octobre 1758, demanda
encore un don gratuit de 23,000 florins, dans lequel Virginal dut
payer 154 florins 5 sols 6 deniers («) :
(0 Archive» générales du royaume. Chambre des comptes. jicquUs. Liasse 3938.
Ibidem n^ mi.
(i) Archives générales du royaume. Chambre des complu , n« 17115-17116.
SEIGNEURIAL. 165
CiiABLES, comte du S. E. R., de Cobeozl, chambellan, conseiller
d*eUl intime actuel et ministre plénipotentiaire de S. M. Tim-
peratrice reine de Hongrie et de Bohême, pour le gouvernement
gênerai de ses Pais-Bas, etc., etc.
Cher et bien amé. Après les preikves que S. M. a données de
aiDoor pour la paix , rien ne lemr auroit été plus agréable que de pou-
Toir annoncer a ses peuples le retour de la tranquillité publique, mais
h Providence n*ayant pas encore jugé à propos d'amener les choses a
an ereoemenl aussi désiré, S. M. se trouve dans la nécessité indispen-
sable de continuer a prendre des mesures vigoureuses pour résister
au efforts acharnés de ses ennemis et pour ne pas Teiposer a perdre
les fruits de ceux que ses fidèles sujets ont fait pendant les deux der-
nières années pour lui fournir les secours qui ont été emploies a la
subsistance de ses nombreuses armées , et comme nous avons résolu
de demander aux états de toutes les provinces des Pays Bas un nouveau
don gratuit et qu'il est de toute justice que les habitans des terres
franches contribuent dans ce secours ainsi que tous les autres sujets
de S. M., nous vous (aisons cettes pour vous ordonner en son nom roial
de £iire les envois a toutes les terres franches de voire administration
7 compris celles du pays rétrocédé a concurrence de 23000 floriiH
courant de Brahant , avec le 40* denier en sus suivant la liste ci-jointe ,
paiables entre vos mains avant le i de mars i759 avec le 40* denier en
sus. Et pour leur donner plus d'aisance pour effectuer ces payeraenla
avec toute Tacceleration que le service de S. M. exige, vous leur ferez
eonnoitre que nous les autorisons à leTcr leur contingents respectife an
moindre intérêt qu'il sera possible; a condition de rembourser le
eapiul avec les dite intereu an plus urd dans le terme de dix ou
dôme années, par parties égales d'année en année si mieux n'aiment
les ditles communautés le repartir par forme d'assiette sar tous les
contribuables pourvu et non autreaient qu'il soit acquitté dans le
terme d-dessus prescrit , et les assurani bien positivement que cette
nouvelle charge viendra a cesser aussitôt que le remboursement du
capital et des intérêts sera elèctné. A tant, etc. De Bnixelles le 25
octobre 1758. Cor. F*. Par ordonnance de S. E.
Gons CoKxiL. ht hanm et Ladoi,
Tirginal. 154 — 5 — 6(f).
166 hêgiuë
Entretemps le seigneur de Virginal , Ambroise-Joseph , marquis
de Herzelles, mourut au château de Faucuwez, le 4 août 1759, et
fut enterré à Téglise d'Ittre.
C'est ce marquis de Herzelles qui rebattit en 1718 Thôtel de
Saiazar, situé dans la rue des Sols, à Bruxelles, et qui lui donna
sa forme actuelle* Cet hôtel se compose d'un grand corps de logis
avec deux ailes encadrant une cour qui est séparée de la rue par
un mur et un portail; ses appartements sont beaux; le jardin assez
Taste , est beaucoup plus bas que la cour, disposition qui relève la
façade de derrière du bâtiment. Le prince de Lorraine , depuis
empereur sous le nom de François I, y logea en 1730 avec toute
sa suite pendant six mois. La chapelle de Thôtel réveille nne idée
d'expiation : là se trouvait autrefois la synagogue des juifs, où un
grand crime fut commis en 1370. Par l'intermédiaire d'un voleur
sacrilège , des juifs s'étaient procuré des hosties consacrées qu'ils
traitèrent indignement et percèrent à coups de couteau et de
poignard. Un sang miraculeux était sorti des espèces sacramen-
telles. L'édifice religieux y fut bâti comme monument expiatoire,
vers 14^9, par Gilles van den Berghe, bourgeois de Bruxelles.
En 4730, à l'occasion du jubilé de trois cent cinquante ans, le
marquis de Herzelles y plaça un nouvel autel , des ornements, des
peintures, et une nouvelle pierre avec cette inscription dans trois
langues :
IN nOC OLIU 8YNAG0G£ SPATIO CONFOSS/£
FDERUNT A JUDiËIS SACR£ HOSTIE ANNO 1370,
4*' APRILIS.
IN DEZK PLAETSE EERTYTS SINAGOGUE HEBREN
DE JÛDEN GBPOINNARliEERT DE iin HOSTIEN 1370,
DEN A APRIL.
DAMS CET ESPACE, AUTREFOIS UNE SINAGOGUE,
LES SS HOSTIES ONT ÉTÉ POIGNARDÉES PAR LES JUIFS
L*AN 1570 LE * d'aVRU.
En 1735 ou y* bâtit un portail, orné d^une tour artistement
façonnée, sur le frontispice duquel on Usait ce chronogramme :
SBIGKCUftlAL. 167
JUDmkUH poLLUIt BAilBf.
aUstrIaCa eXornat pIetas («).
Ambroise de Herzelles avait fait son testament le 15 mars 1759 :
ÂQ nom de Noire Seigneur Jesos Christ. Amen.
Noos, sonsigné Ambboisk, vAiiQins de Heezbllbs et de Fanlqnez ei
Ittre, ehambellan actuel de S. M. I. et R. la reine d'Hongrie et de
Bohene, son conseiller d*etat et d*epée, et surintendant et directeur
gênerai de ses domaines et finances, etc. faisant refleiion qu*il n*est
rien de si certain que la mort, ni de plus incertain que Theure d'icelle,
pour cette raison ne voulant pas quitter ce monde sans disposer des
biens que Dieu tout puissant nous y a prêtés et que nous délaisserons
a notre mort, nous avons fait et ordonné notre testament en la manière
qui suit, désirant et voulant quMl ail lieu et sortisse son plein et entier
effet en la meilleure forme qu*il se pourra.
Premièrement, nous recommandons notre ame a Dieu notre créateur
et sauveur, a sa sainte mère la vierge Marie, a saint Ambroise notre
patron, et a toute la compagnie céleste; et notre corps mort a la terre
sainte, lequel nous voulons être enterré dans notre caveau au chœur de
Notre Dame de Tegltse d*Ittre.
Nous laissons a la discrétion et disposition de notre cbere épouse nos
exeques et les messes et distributions aux pauvres de notre paroisse
dlttre.
Nous ordonnons que pendant le terme de vingt cinq ans il sera célé-
bré en la dite église d*lltre un anniversaire ainsi et sur le pied qu*on le
célèbre pour feu le chancellier marquis de Herzelles, et que nous
avons bien voulu faire célébrer jusqu'à présent pour feu notre très
chère épouse Marie Claire de Croy, lequel anniversaire nous voulons
aussi qu'il se continue jusqu'à l'expiration de vingt cinq a compter du
jour du deces de notre dite épouse.
Nous voulons que les legs que nous laisserons par billet sepafé par
nous signé auront lieu , et au cas que nous n'en signerions pas, notre
(i) Hams ET Wadicu. HiêÊ^irt de BnmUm, 1. 111, p. 307. -*6». T. Salazar.
108 ^ RÉGIIIB
chère épouse recompensera ceux qui l'auront merilé comme elle trou-
vera convenir pour service ou recompense.
En venant a la disposition de tous nos biens tant meubles qu^im-
meubles et respectivement réputés pour tels, nous servant a cet effet
des lettres d*octroy obtenue au souverain conseil de Brabant le 30
juin 4756, nous instituons en iceux pour notre héritière universelle
notre très chère épouse Christine Philippine née marquise de Tra-
zegnies, a charge d'accomplir ce que nous avons ci-dessus ordonné et
d'acquitter les legs ci-dessus mentionés, comme aussi toutes les dettes
courantes comme de ménage on autres semblables qui se pourroient
trouver au jour de notre deces; mais quant aux autres dettes que nous
pourrions devoir ajugées ou a ajuger pas sentence ou autrement, nous
l'autorisons a Feifel de pouvoir lever sur nos biens immeubles les
sommes nécessaires pour les acquitter : nous entendons comprendre
dans celte institution nos terres et seigneuries de Fauiquez, Ittre et
généralement tous les biens immeubles et renies dont nous serons en
possession au temps de notre trépas, rien de réservé ni d'excepté.
A charge et condition néanmoins qu'elle ne pourra charger, aliéner,
ni disposer autrement que dit ci-dessus, aucun de nos biens immeubles
et renies, entendant et voulant qu'après sa mort, ils passeot et succè-
dent a nos deux fils , Louis Antoine Joseph de Herzelles actuelement
au service de S. M. Cath. et a Charles Ferdinand de Herzelles, savoir
trois quarts a notre fils aine, et Tautrc quart a notre fils cadet.
Nous entendons et voulons néanmoins que notre dit fils aîné et ceux
que nous appellerons après lui aient l'administration et la direction
des dits biens, parmi laissant et faisant suivre a notre dit fils cadet le
quart du revenu clair et liquide des dits biens, suivant les comptes des
receveur a commettre par notre dit fils aine, sans comprendre la
demeure au château de Fauiquez qui restera au profit seul de notre dit
fils aine, de sorte qu^ nous ne voulons pas que les dits biens soient par-
tagés ou divisés en aucune manière.
Nous defi'endons a nos dits fils toute charge et aliénation des biens
qui leurs parviendront en vertu de notre présent testament , soit sous
prétexte de légitime de quarte trebellianique ou autrement, les
Tinculant du lien de fidei commis en faveur et au profiit de leurs enfans
préférant les maies aux femelles.
Si l'un de nos dits fils meurt sans enfans , sa portion passera et soc-
ffilMBimiAL. Ht
ûtâen iniégnleiiMftt a ravtre, et a sott dafiint a aes ettoa par prafe-
reaee loajovre des maies aui lettelles.
Si Ma diia Als Tienem a aioarir taM entes m levrs eûfiiiis aanâ
génération, nos dits biens passeront et snoeederont aux enfans de noire
trefl eliere epoase qo*eile viendroît a procréer par on aiitfe nariage,
préférant comme dessos les maies an femelles» a condition néanmoins
qoe renfent maie a procréer d*ieelle devra porter le nom et les armes
d^Benelles en chef, on que s'il n'y a qu'une itie que celui qu^elle
épousera devra aussi porter les dits nom et armes en chef, a peine de
prNatiOB.
Apreo on a deHint de nos dits apeHés et snbstitnës nous entendons et
fSnlods que nos dias biens passent et sneoedent a celui dn nom de
Traaegnles qui y aéra dénommé par notre très chère eponse, aussi a
csadiilon qn*ll devra porter le nom et armea d'Henelles en chef.
Néns déclarons ceci être notre dernière volonté, que nous voulons
ponctnelement être accomplie et exécutée dans tons ses points, danses
et conditions. En foi de quoi nous avons signé et confÉrmé ces présentes
de noire slganture ordinaim et y apposé le cachet de nos armes en cire
^Espagne vermeilte. A Bruxelles, ce 13 mars 1759.
L. S. Le HiBQUfs ou HeazsLLEs (i).
n épousa i* en secret à Halines, le 20 décembre 1706, Marie-
Catherine- Vincent, princesse d'Autriche; 2^ en 1723, Marie-Claire
deCroy, née en 1679, fille de Ferdinand-Joseph, duc d'Havre et
de Croy, etc., et de Marie-Joséphine-Barbe de Halluin; 3* en 17i9,
Christine-Philippine-ËUsabeth, marquise de Trazegnies, née le
le 22 décembre 1728, grande maîtresse de rarcbiduchesse Elisa-
beth, dame de Tordre de la Croiii éloilée, fille de Pbilippe-Ignace-
loaehfm, marquis de Trazegnies, comte de ViHemont, seigneur
ie Longuemée, Gouy-Ie-Pîéton, Cbapelle-lez-Herlemont, Heria-
mont, etc., prince des francs fiefs de Rognon, sénéchal héréditaire
de Lfége, colonel d*aik régiment de dragons au service de S. H: I.
et R. etc., et de Marie-EIéonore-Agnës, baronne de Bode (s).
(f) jffMca juêUMm de BnutêUei,
(%) ArMtm du théitm d'ittre.
11
4 7Q RÉGIME
Le gouveineur-général , par son décret du 6 novembre 1759,
demanda un nouveau don gratuit de 22,589 florins 10 sols, dans
lequel Virginal dut contribuer 154 florins 5 sols G deniers :
Ghables-Alexandiie, duc de Lorraine et de Baar, chevalier de Tordre
de la Toison d*or, maréchal des armées du S. E. R. el de celles
de S. M. rimperairice reine de Hongrie et de Bohême, etc.,
son lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de ses Paîs
Bas, etc. etc.
Cher et bien amé. S. M. avoit tout lieu d'espérer que par la
protection divine pour la juste cause, cette campagne aurait mis fin a
la présente guerre, dont elle a taché de soutenir la depence par les
moiens qui lui ont paru les plus praticables et les moins onéreux a
ses peuples, en chargeant ses propres revenus dans tous les états de
son obéissance, par des emprunts a gros intérêts, dont la multiplicité
des engagements laissant un vide considérable dans le produit de ces
mêmes revenus, ils deviennent par la plus insufilsans que jamais pour
faire face a tant de depences.-Et comme il est indispensables de faire
des nouveaux efforts pour ne pas perdre le fruit de ceux que S. M. a
fait jusqu'ici avec le concours de ses fidels sujets, et qu'il a été résolu
de demander aux étals de toutes les provinces des Pays-Bas un nouveau
don gratuit; nous vous faisons cette pour vous ordonner au nom de
S. M. d'imposer par forme de don gratuit extraordinaire sur toutes les
terres franches soumises a votre recelte, y compris celles du paîs
rétrocédé , les mêmes sommes qui ont été imposées l'année dernière
avec le 40* denier en sus, conformément a la liste de repartition que
nous joignons ici, a concurrence de fis 32589-40-0 argent courant de
Brabant, paiable entre vos mains avant la fin de mars 1760, et plutôt
s'il est possible. Et pour donner a ces habitans plus d'aisance pour
effectuer ces payements avec toute l'accélération que le service de S. M.
exige . vous leur ferez connottre que nous les autorisons a lever leurs
contingents respectifs au moindre intérêt qu'il sera possible; a condi-
tion de rembourser le capital avec les dits intérêts au plus tard dans
le terme de dix ou douze années par parties égales d'année en année ,
si mieux n'aiment les dittes communautés de le repartir par forme
d'assiette snr les contribuables. En assurant bien positivement ceux
qui auront chargés quelques fonds an moien pour effeetner ces levées
SEIGlIBUftUL. 174
^ae ces diarges viendronl a oeaser aussitol qne le remboursement da
capîul et des intérêts sen fait. Â Unt Dieu yods ait en sa sainte garde.
De Brozelles, ie 6 novembre 1759. Lèse. V\
Chablbs de Loeradie.
Par ordonnance de S. Â. R.
L$ haron de Lodof .
BipartiUon de la iomme de fit 22589-10 ioli iur les terres franckes de
ta regk du eonteiUer receveur gênerai de Neuffbrge.
Virginal. 151— O^-O
40 •/. 5—5—6
134_5-6 (i).
La même ordonnance fut renouTelée par le comte de Cobenzl»
le 30 octobre 1760, qui augmenta encore ces contributions en
demandant un emprunt de 25,000 florins :
CnàBLcs, comte du S. E. R., de Cobenzi, chambellan, conseiller
d*etat intime actuel et ministre plénipotentiaire de S. M. Timpera-
trice reine de Hongrie et de Bohême pour le gouvernement gênerai
de ses Pais-Bas, etc., etc.
Très cher et bien amé. S. M. avoit tout lieu d'espérer que par
la protection divine pour sa juste cause, cette campage auroit mis fin
a la présente guerre, dont elle a taché de soutenir la depence par les
moiens qui lui oni paru les plus praticables et les moins onéreux a ses
peuples, en chargeant ses propres revenus dans tous les états de son
obéissance , par des emprunts a gros intérêts dont la multiplicité des
engagemens laissant un vide considérable dans le produit de ces
mêmes revenus, ils deviennent par la plus insuffisans que jamais pour
faire face a tant de depences. Et comme il est indispensable de faire
des nouveaux efforts pour ne pas perdre le fruit de ceux que S. M. a
lait jusqnMci avec le concours de ses fldels sujets, et qu*il a été résolu
de demander aux états de toutes les provinces des Pays Bas, un nou-
veau don gratuit; nous vous faisons cette pour vous ordonner, an nom
(i) Archivée généraiee du royaume. Chambre de$ comptes. AeqtiiU, Liasse 3530.
-/Mdem. n«1271.
171 fttGm
de S. M., d*impo8er par forma de don fratail exirtordinaire sur toutes
les terres frattches sgoimbos a totre recelte, j compris eeUcs du paîs
rétrocédé, les mêmes sommes qui ont été imposées Fatinée deroiere,
avec le 40* denier en sus, conformément a la liste de repartition que
nous joignons ici, a concurrence de ââ589 florins 40 sols argent cou-
rant de Brabant. Vous imposerez pareillement sur les habiians des
dites terres franches une autre somme de 250<)0 florins argent de
change a titre de prêt a 4% remboorsaUes en dix ans par pariîen égale,
suivant la liste cy jointe, quMls pourront retenir annuellement avec les
intérêts sur les envois ordinaires, le tout paiables entre vos mains avant
la fin de mars !76f , et plustot sMl est possible. Et pour donner a ces
habitants plus d'aisance pour effectuer ces payements, avec toute Tac-
celeration que le service de S. M. exige, vous leur ferez connoitre que
nous les autorisons a lever leurs conUngenta respectifs au moindre
intérêt qu'il sera possible, a condition derembourser le capital avec les
dits intérêts au plus tard dans le terme de dix ou douze années, par
parties égales, d'année en année, si mieux n'aiment les dittes commu-
nautés de le repartir par forme d'assJette sur les contribuables : en
assurant bien positivement ^ue eeux qui auront chargé quelques fonds
au moien pour effectuer ces levées, que ces charges viendront a cesser
aussitôt que le remboursement du capital et des intérêts sera fait A
tant, cher ei bien amé. Dieu vous ait en sa sainte garde. De Bruxelles,
le 50 d'octobre 1760. De K. V*.
Comte Gobensl. Par ordonnance de S. E.
F. E. de BeeUn.
Virginal : don , 134—5^6
emprunt, 146— 5 — 0
280—10—6 (•)
Yirginal se vit alors chargé d'une contribution' annnelle de
fls. 449-5-6, ainsi divisée :
Une demî-place de garde, 135^^ 0—0
Entretien de la cour , 33—1 5 —0
Don gratuit, 154 — 5 — 6
Emprunt , 146 — 5 — 0
U9— 5—6
(i) Archivée généralee du royaume. Chambre des comptée. Acquits. Liasse SS59.
SEIGNEURIAL. 175
La marquise douairière de Herzelles, née deTrazegnies, nom-
mée héritière do marquisat de Herzelles , en fit le relief à la cour
féodale de Brabant^ le 29 janvier 1761 (i); mais elle ne resta pas
longtemps paisible possesseur d^un si, bel héritage. Plusieurs
membres de la famille de Herzelles firent valoir leurs prétentiohs;
en attendant un jugement définitif, le conseil de Brabant fit mettre
le séquestre sur le majorât en litige (s). Nommée grande maîtresse
de Tarcbiduchesse Elisabeth d'Autriche, sœur de Joseph II, la
marquise partit pour Vienne, et y fut reçue dame de la Croix-
étoilée, le 13 septembre 1761 (s).
Le gouverneur-général Charles, duc de Lorraine, par son
ordonnance du 3 octobre 1761, demanda aux terres franches un
nonveaa don gratuit de Si,389 florins 10 sols, et un nouvel emprunt
de 25,000 florins :
CflàRLES Alexandrie, admtnislraleur de la grande maîtrise en Prusse,
grand mailre de Tordre Teutooique en Allemagne et Italie, duc de
Lorraine et de Baar, maréchal des armées du S. E. R. et de celles
de S. M. rimperatrtce reine apostolique de Hongrie et de
Bohême, etc. etc. , son lieutenant gouverneur et capitaine gêne-
rai de ses Paîs Bas , etc. , etc.
Très cher et bien aimé. S. M. avoit tout lien d*esperer que par
la protection divine pour la juste cause, cette campagne auroit mis fin
a la présente guerre, dont elle a taché de soutenir la depence par les
moîeos qui lui ont paru les plus praticables et les moiens onéreux a ses
peuples en chargeant ses propres revenus dans tous les états de son
obéissance par des emprunts a gros intérêts, dont la multiplicité des
engagements laissant un vide considérable dans le prodoit de ces
mêmes revenues, ils deviennent par la plus insoffisans que jamais pour
fiiire Csice a tant de depences. El comme il est indispensable de faire
des nouveaux efforts pour ne pas perdre le fruit de ceux que S. M. a
ÙÀ% jo8qa*ici, avec le concours de ses iUels sujets , et qu*il a été résolu
(t) Annale» de V académie d^archéologie de Belgique^ t. Il, p. 185.
(t) drehwee du ekâteau SlUrt.
(t) 9mi-ft'ALTBiitTEn. Anwumre de la noUeiêe de Belgique, ittfO, p. âSO.
i74 RÉGIME
de demander aux états de toutes les provinces des Pays Bas, un nouveau
don gratuit , nous vous faisons cette pour vous ordonner au nom de
S. M., d^imposer par forme de don gratuit extraordinaire sur toutes les
terres franches soumises a votre recette, y compris celles du pais
rétrocédé , les mêmes sommes qui ont été imposées Tannée dernière ,
avec le 40« denier en sus , conformément a la liste de répartition que
nous joignons ici, a concurrence de fls 22589 — 10 — 0 argent courant
de Brabant. Vous imposerez pareillement sur les habitants des dittes
terres franches une autre somme de fls 25000 argent de change , a titre
de prêt, a quatre pour cent, remboursable en dix ans, par portion
égale , suivant la liste ci-jointe n^ 2 , qu*ils pourront retenir annuelle-
ment avec les intérêts sur les envois ordinaire, le tout paiable entre vos
mains avant la fin de mars 1762 et plutôt, s*il est possible : et pour
donner a ces habitans plus d*aisance pour effectuer ces payements avec
toute Tacceleration que le service de S. M. exige, vous leur ferez
connoitre que nous les autorisons a lever leurs contingents respectifs
an moindre intérêt qu'il sera possible, a condition de rembourser le
capital avec les dits intérêts au plus tard dans le terme de dix ou douze
années, par parties égales d*année en année, si mieux n*aiment les dittes
communautés, de le repartir par forme d*assiette sur les contribuables.
En assurant bien positivement ceux qui auront chargé quelques fonds
au moîen pour effectuer ces levées que ces charges viendront a cesser
aussitôt que le remboursement du capital et des intérêts sera fait.
A tant, cher et bien amé, Dieu vous ait en sa sainte garde. De Bruxelles,
le 5 octobre 1761. Ca/. V».
Charles de Lorraine.
Par ordonnance de S. A. R^
F. E. De Beelen.
Virginal, don 134—5-6
emprunt 146—5—0 (i).
Pour pouvoir payer toutes ces impositions ordinaires et extraor-
dinaires, ainsi que les autres charges de la commune , le mayeor
et les échevins s'assemblèrent, le 27 octobre i761, afin d'asseoir
une taille sur tous les contribuables de la commune :
(i) Àrchivet généralet du royaume. Chambre des comptes. Acquits, Liasse 3539.
Ibidem chambre des comptes, ti** 1271 .
SEIGNEURIAL.
175
Ckauereau de la taille du 27 octobre 1761 .
iroould , Pierre , 6—1 3— 12
Ballieux.GuHI.-Joseph, 5—0—0
Ballieox, Nicolas, 14—10—15
Bardiaox , Sebastien , 2—1 6— 0
Baudet, Jean-Louis, 2— 5— 0
Berger, Pierre, 5— 1—18
Berteaux , Antoine , 2— 0—12
Blanpain, Yeave Pierre, 2 — 5— 0
Boote, André, 4—12— 0
Boote, Laurent, 7—15 — 6
Brancart, Martin , 5—12—12
Brancart, Pierre, 2— 2— 0
Bulteaux , Jacques , 7 — 10—18
Carlier, Jean -Louis, 2 — 8— 0
Caadrelier, Raphaël , 7—1—0
Charlier, Jean 5 — 14— 0
Charlier, Martin , 2— 0—12
Charlier, Philippe, 1—19— 0
Clicqaet, Pierre, 2—5—0
Clocquet , Henri , 2—5—0
Clocquet, Jacques-Pbil., 6 — 8— 6
Clocquet, Jean-Bapt., 2—5—0
Ciocqoet, Nicolas, 2— 2— 0
Danneaux, Jeau, 4-^4 — 18
Darras, Jean-Joseph , 2—11—0
Belescolles , Baudri, 2— 8— 0
Delhoox, Jean-Rémi, 2—15— 0
Delboux, Rémi , 7—10—18
Delmotte, Nicolas, 2— 5— 0
Demaret, Joseph, 2—0—12
Deoaret, Martin, il— 49— 18
Desirai, Roefa, 2— 0— i2
DeloQraay, Denis, 2— 5— 0
Detry,Loois, 5—17-0
A tramporter. 146— 7—21
Transport. 116— 7—21
Druet, François, 25—17 — 5
Dubois, Charles-Joseph, 7— 5—12
Du Jacquier, François, 22 — 7 — 9
Du Jacqu ier, Jacq ues , 2 — 11 — 18
Du Jacquier, Michel , 2-2-0
Du Jacquier, Michel, 9 — 0
Durant , Jeau , 5 — 6 — 18
Durant, ▼«Pierre-Joseph, 7 — 19 — 0
Edouard , Pierre , 2—5—0
Francq , Philippe , 1—19— 0
Gailly,Jean, 14—18—12
Gailly. Louis, 2— 5— 0
Gailly, Nicolas, 2— 4— 0
Gilbert, Pierre, 2— 5— 0
Guarit, veuve François, 9 — 0
Haoard, Joseph, 2—12—12
Havaux, Abraham, 5 — 6— 0
Havaux, Adrien-Joseph, 6 — 4— i2
Havaux, Jean-Philippe, 2—9—18
Havanx, Michel-Joseph, 21— 9—18
Havaux, Nicolas, mayeur, 5—10 — 6
Havaux, Nicolas, 12—15—12
Havaux , Phil.-Adrien , 2—48—42
Haveau , V* Jean-Louis, 17 — 7— 6
Havau, veuve Philippe, 18— 4 — 6
Hubau, Jean-Baptiste, 40 — 8 — 0
Hubau, Pierre-Joseph, 4 — 1 — 0
Jacquet, Louis, 0 — 41 — 0
Jaoqoet , Nicolas , 2 — 4 4 — 0
Lebmn, Antoine, 2— 4-* 0
Lebmn, Jean, 7 — 6 — 0
Leclerc , Joese , 7—17—18
Ledecq, Jean-Baptiste, 2— 5-^ 0
A transporter, 574— 6—24
IT«
R^IVB
Transport. 574— 6— 2i
Transport,
504—18—12
Loasse, JeaD , 4 — 16— 0
Pasteur, le révérend ,
1—15—18
Mainfroy, Joachim, 8— 7—12
Pierson , Louis ,
7—16—18
Mainfroy. Philippe , 8— 7— lî
Plomet, Jean 9
2— 8— 0
Marcoux , Henri , 1—19— 0
Poliart, Jacques,
2— 5- 6
Marcoux, Jacques, 2—14 — 0
Pourtois , Michel ,
7_ 7—18
Marcoux, Jacques, 2— 0—12
Robert, Jacques,
6 9 18
Maril, Nicolas, 2— 2— 0
Rousseau , Jean ,
7— 4— 0
Hassan , veuve , 2—17 — 0
Rousseau, Laurent,
8—15— 6
Minne, Jean, 2 — 5—0
Smousse, Jean,
5— 1—12
Miaue,JeaD-Âlbert, 26— 1—12
Solvais, Jean- Baptiste
, 2—16— 0
Minne, Jean-Louis, 26— 1—12
Sol vais, Jean-Joseph,
7—14—12
Minne, Laurent, 9 — 10— 0
Stock, Boniface,
2—5—0
Minne, Michel, 6— 0— 9
Tacquet , Marie ,
1—19— 0
Morlet, Jean-Baptiste, 4— 4— 0
Van Dalem, Charles ,
2— 8— 0
Paridaens, François, 17—5—18
Wiilame, Jean,
2 16 12
Paridaens , v» Mathieu , 1—16— 0
Willame, Joachim,
2—12- 0
Parvais, Joseph, 4 — 6— 0
Zerghe , Philippe ,
Livres
•
■
li— 4— 6
A transporter. 504—18—18
Ç8Ç_13_|j
1* Taille sur le réel et le personnel ,
S85— 15— 19
2* » des oomniunet louées ,
8— ii— 0
S* Rendage des ancienues communes ,
M-^ 0- 0
4*^ » des nouvelles communes
9
67— e— 0
5* » des communes arrentées
»
55— 4-«
6* 157 vaches à 7 i/t sols ,
BI— 7-<a
V 19 chevaux à 15 sols ,
li_ ç_ 0
8* 80 niouloos pour 8 vaches ,
Livres
S$— 0-- 0
817- 1— 0 (i)
Pour prévenir la fraadedans le Brabant, Marie-Thérèse ordonna»
le 8 octobre 1761 , aux terres franches de faire parvenir au chevalier
de Neafforge le dénombrement de tous les habitants de ees terres «
(i) Archives fjcndrales du royaume. Terres franches. Gartoo |46.
SEIGIllùLmÀL. 177
aTec b déGlaralîoQ des quantités de yin, de bierre, d*eau-de-vie et
de tabac, qui se oonsiuDaient dans leurs ménages :
Haue Tbekese, par la grâce de Dieu, impératrice des Romains,
reine de Hongrie, de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, d^Esclavo-
nie , etc. archidocbesse d* Au triche ; duchesse de Bourgogne, de Lothier,
de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg , de Gueidrcs, de Milan, de
Stirie,deCarinthie, de Caroiole, deMantoué, de Parme et Plaisance,
de Wirtemberg , de la haute et basse Silesie, etc., princesse de Sual)e
et de Transilvanle ; marquise du St. Empire Romain , de Bourgovie , de
Moravie, de la haute et basse Lusace; comtesse de Habsbourg, de
Flandres, d'Artois, de Thiroi, d*Uainau, de Namur, deFerrete,de
Kyboarg, de Gorîce et de Gradisca; landgrave d* Alsace; dame de la
marche d*EsclaTonie , du Port-Naon , de Salins et de Malines; duchesse
mariée de Lorraine et de Bar ; grande duchesse de Toscane. Nous ayant
été représenté par les députes des états de Brabant, que les villages et
hamaax respectife : de Trasignies, Chspelle-lez-Uarlaimout , Gef de
Rognon, Jumet, Gosselies, Zetrud, Lumay, Longchamps, Falays,
jChaumont et Gisioal, Souvret, Ransart, Mont St. André, Rêves ,
Nodrenge, Attenhove, Sauveniere, Lonzée, Luttre, Hollers, Hamptiea,
Basez, Yersenal, Bnrgt, Bottenbroack, TEscaille, lès Loo près de
LoQvain , Lembeck , Cattem, et autres endroits nommés terres franches
en Brabant, ne payent pas des impôts sor les vins, bierres, eaoï-de-
vie , tabacs , el aoires espèces de consoaroation , et qu*à cette occasion
il se Udi qiuntité de vetsemens fraadoleai dans les antres endroits de
Brabant, an préjudice des impositions, dont cette province est chargée,
sur les consommations de ces mêmes espèces , nous ce que dessus con-
sidéré, vonlant pourvoir à ces abus si préjudiciables à nôtre service,
avons par avis de nôtre conseil ordonné en Brabant, à la délibération
de nôtre très-cher et très-aimé beau-frere et coostn, Charles Alexandre,
adniniiiratear de la gruule tuitrise en Pmoie, grand naître de Tordre
Tantonifue en Allenagne et Italie , âme de Lorraine et Baar, sarechal
des armées dn St. Empire Romain et des nôima, noue lieoleBMil gon-
vemenr et capitaine gênerai de nos Pays-Bas, ordomé» eomme noos
ordonnons par les présentes, aux regens de tontes lesdittes terres
nommées franches, et antres endroits, sitnées ^ Brabant, qnl ne
i78 RÉGIME
payeot pas les impôts des ooDsoromaiioDS ; de remettre eudeans trois
mois de la date des présentes en mains du conseiller receTeor gênerai
desdites terres le chevalier de Neuforge dans cette yille, des dénombre-
mens exacts et détaillés de tous les babitans de ces respectives terres,
avec expression de leur profession, et d'y joindre des déclarations
signées de chaque chef de famille ou ménage, contenant les quantités
de vin, bierre, eaux-de-vie et tabacs, qu'ils ont consommés depuis deux
aus, ou qu'ils consomment dans leurs familles ou ménages; bien
entendu , que les vendeurs de Tune et l'autre de ces espèces, devront
spécifier les quantités qu'ils en consomment dans leurs ménages, et
les quantités qu'ils en vendent , le tout avec affirmation de bonne foy,
à peine de trois cent florins d'amende, tant à charge des regens qui
resteront en faute de produire lesdits denombremens, qu'à charge des
chefs de famille qui n'auront pas fourni leurs dites déclarations, ou
qui en fourniront d'infidèles.
Si donnons en mandement à nos très-chers et féaux, les chancelier
et gens de nôtre conseil de Brabant, et à tous autres nos justiciers,
officiers et sujets qui ce regardera , que cette nôtre présente ordon-
nance ils observent et entretiennent , et la fassent exactement observer
■
et entretenir, sans port, faveur, ni dissimulation. Car ainsi nous
plail-il. En témoignage de ce, nous avons fait mettre nôtre grand séel
à ces présentes. Donné en nôtre ville de Bruxelles le 8 octobre l'an de
grâce 1761, et de nos règnes le vingt»uniéme. Rob, V.
Par rimperatrioe reine en son conseil ,
/. F. de Vos (i).
Le magistrat de Virginal s'assembla le 5 janvier 17629 et forma
le dénombrement suivant :
Pour se conformer aux ordres et placart de S. M. en date dti 8 octobre
dernier, la cour de Yersenal, denement assemblée, fait devoir de
poser icy tons les noms des chefs de famille de leur communeauté avec
expression de leur profession :
(<) Plœcart imprimé.
SEIGNEURUL. 179
HProCMMMs. PiffMuci. KèK. Gcaièvre. Ittae. TiB(l).
Amottld, Pierre, foiseor de bontoos, 8 i p. âO I.
BaUievx, Nieolas, bboarear, 5 6 t. I p. 21.
Biidianx, Sébastien, laboorear, 4 5 t. i p. il.
Bâodet, Jean-Loois, chatrear, 8
Berger, Pierre, maçon et cabaretier, 5 15 1. 36 p. 20 b.
Berteanx, Antoine, faiseur de boutons. If 16 p. 2 p. 21.
Blanpain, veuve Pierre, filense, 5 12 p. 5 p. 6 1.
Boote, André, scieur, 5 12 p. 2 p. 16 1.
Boole, Laurent, laboureur, 2 5 p. 6 I.
Braocart, Martin, ouvrier, 7 5 t. 4 p. 12 1.
Bnocart, Pierre, ouvrier, 5 6p. 5p. il.
Brison, Paul, ouvrier, 4 100 p. 2 p. 41.
Bolteaux, Jacques, ouvrier, 2 20 p. 6 p. 81.
Carlier, Jean, marchand d^étoffes , 5
Caodrelier, Raphaël, boulanger, 5 24 p. 4 p. 50 1.
Charlier, Jean-Louis, maçon, 4 24 p. 2 p. 4 1.
Gbarlier, Martin, ouvrier, 5 2 t. 2 p. 121.
Charlier, Philippe, maçon, 4 12 p. 161.
Clicqnet, Pierre-Joseph, ouvrier, 5 50 p. 2 p. 81.
Clooquet, Henri, poulailler, 2
Clooqnet, Jacques-Philippe, tonnelier, 2 12 p. 2 p.
Clocquet, Jean-Baptiste, poulailler, 5 12 p. 2 p. 8 1.
Croquet, Jean-Nîcalse, cercleur, 4 6 p. 10 1.
Dannaux,
Darras, Jean-Joseph, clerc, tisserand, 6 1 1 5 p. 51.
DelesGoile, Louis, tisserand, 5 12 p. 2 p. 7 1.
Delhoux, Jean-Remi, faiseur de boutons, 5 51.
Delhoux, Rémi,
Delmotte, Nicolas-Joseph, scieur, 4 10 p. 1 p. 24 1.
Demaret, Joseph, sabotier, 7 12 p. 6 p. 16 1.
Demarel, Martin, boulanger, tonnelier,
cabareUer, 6 46 t. 2 t. 1051.
Destrai, Roch, faiseur de boutons, 4 10 p. i p. 15 1.
(i) Dansée tableau les lettres : p. 1. 1. b. q. br. âgnifient poU, tonneaux, li?res,
bouteilles, qoartelies, brassins.
iSO RÉGIMB
Noai fit ProféMtaot. PenoiuiM. ttère. GmièTro. Tabac. Vin.
Detouroay, Deois, tonnelier, 6 290 p. 12 p. iO 1.
Delry, Louis, fruitier, 5 2 p. 12 1.
Druet, François, distillateur et brasseur, 7 12 1, 7 1. 50 p. 121. 6 p.
Du Bois, Charles, charron, 6
Du Jacquier, Franç.-Josepb , laboureur, 7 12 t. 6 p. 7 I.
Du Jacquier, Jacq.-Joseph, charpentier, 6
Du Jacquier, Michel, sabotier, 5 12 p. 6 1.
Durant, Jean, tailleur, 8 4 p. 5 p. 14 L
Durant, veuve Pierre-Joseph, tonnelier, 5 2 t. 1 p. 31.
Edouard, Pierre , instituteur, 4 50 p. 6 p. 6 1.
Francq, Philippe, valet maréchal, 8
Gailly, Jean, laboureur, 5 4 t. 5 p. 12 1.
Gailly, Louis, tisserand, 4 50 p. 2 p. 6 1.
Gailly, Nicolas, tisserand, 4
Gilbert, Pierre, marchand de tabac, 5
Gnarit,
Hanard,
Havaux, Abraham, laboureur, 4 12 p. 1 p. 6 1.
Havaux, Adrien-Joseph, ouvrier, 5 4 p. 1 p. 20 L
Havaux, Jean-Philippe, ouvrier, 6 10 p. 6 h
Havaux, Michel-Joseph, laboureur, 5 12 1. 25 p. 9 1.
Havaux^ Nicolas, mayeur» 5 100 p. 1 p. 7 L
Havaux, Nicolas-Joseph, laboureur, 6 12 p. 2 p. 9 1.
Havaux, Philippe- Adrien, maçon, 8 5 t. 2 p. 61.
Havaux, veuve Jean-Louis, ditillateur,
brasseur, cabaretier, 6 44 1. 18 t. 56 1.
Havaux, veuve Philippe-François, la-
boureur,
Hubau, Jean-Baptiste, laboureur,
Hubau, Pierre-Joseph,
Jacquet, Louis,
Jacquet, Nicolas, menuisier»
Lebrun, Antoine, scieur,
Lebrun , Jean^Baptiste, cabaretier, 7 5 bna. 5 q. 81. S q.
Ledercq, Joacblm, cabaretier,
Ledecq, Jean-Baptiste, ouvrier.
7
7
^1% brai.
2 p.
81.
4
It.
ip.
21.
4
12 p.
2 p.
241.
7
3 bfM.
5q.
81.
4
Ut.
6q.
1261.
5
12 t.
2 p.
SBMMEimiAL.
181
et Pro(ie«ioDf .
Loosse, Jean, cabaretier,
Maiofroy, Joachim, UsseraDd,
Maiofroj, Philippe,
Marcoux, Jacques-Joseph,
MaroMx, Heori, feiseor de boolooâ,
Harcoox, Jacqoes-Joseph , charpentier,
Ibrîi, Nicolas, talet-oordonnier,
Massart, veove Shnon,
Mione, Jacqoes,
Mîoae, Jean-Albert, distillateoVf
Mffloe, Jean-Joseph, tisserand,
Hinne, Jean-Louis, dîstillateir,
Mione, Laurent, dislillateur.
Mime, Michel, ouvrier,
MiDoe, Nicolas, scieur,
Morlet, Jean- Baptiste, poulailler,
Pagniaax, Jean, laboureur,
Faridaens, François, distillateur, cabar.,
f^ridaens, veuve Mathieu, fileuse,
Farvais, Louis-Joseph, poulailler.
Pasteur, le révérend,
Pierart, venve Michel fllea«e,
Pierson, Louis, laboureur,
Plomet, Michel, charpentier,
Pofiart, Jacques, faiseur de boutons,
Poartois, Michel, diarpentier,
Robert, Jacques, travailleur de lin,
Rousseau, Jean , tourneur et cabaretfer,
Rousseau, Laurent, laboureur,
Smonsse , Jean, garde-de-bois,
Sohais, Jean-Baptiste,
Solvais, Jean-Joseph, maréchal , cabar..
Stock, Bottifoce»
Tacqnel,
Tan Dalen, Charles, marchand de tabac,
Willame, Jean, cordonnier.
OMt.
K^.
Genlérre.
Talne. Via.
i
21t.
12p.4q.
81.
5
5 t.
51.
2
2
6 p.
2 p.
141.
5
12 p.
4 p.
01.
4
21.
2
lit.
10 p.
61.
6
12 t.
St.
151.
6
5
40 t.
20 i.
40 L 2pièo»
8
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21 L
71.
iO
2 p.
2 p.
201.
i
8 p.
Ip.
121.
2
12 p.
*P.
101.
3
4 p.
Ip.
2L
6
12 t.
10 t.
6
S
12 t.
6 p.
1141.
2
12 t.
30 p.
12 1. 4 q.
2
4
12 p.
10 p.
81.
2
5
8 p.
ip.
TL
7
12 p.
Op.
121.
9
20 p.
6 p.
24 1.
6
36 t.
lt.24p.
12 1.
4
7 160 p.
5 p.
101.
9 58 t. 50p.l2q. 151. 2 pou.
2 7L
4 200 p. Op. 12 K
5 2 p. fO 1.
4 8S RÉGIME
Momt et Profenion. PenoBDtt. Kèn. GMièirre. TiImc. Ta.
Willame,Joachim, tisserand, 3 4 p. 2 p. i4 1.
Willame, Louis, tisserand, sergent, i 41.
Waroqiiet, Tenve Pierre, fileuse, 4
Zerghe, Philippe, laboureur, 6 6 t. 5 p. i2 1.
Ainsi Tait et denolté par le mayeur et eschevins de Versenal » ce
5 janvier i7G2.
Nicolas Havaux mayeur. Jean B. MarleL Jacq Joseph Marams,
Le signe f François Joseph Dujacquier, Frans Druet (i).
La guerre d'Allemagne obligea encore le gouverneur-général
de demander des secours extraordinaires. Il renouvela la der-
nière ordonnance, le 21 octobre i762, pour un nouveau don gra-
tuit et un nouvel emprunt (s). Malgré quelques succès obtenus par
les armes de Marie-Thérèse , toutes les puissances de la coalition
sentirent qu'ils avaient besoin de repos. La paix de Hubertsbourg,
conclue le 15 février 1763, termina cette sanglante contestation , si
fameuse dans Tbistoire sous le nom de guerre de Sept-Ans. Cette
paix donna lieu à une nouvelle imposition : le gouverneur-général
demanda par son décret du 24 mars 1763, une contribution de
44,779 ^florins, appelée le subside de la paix; Virginal dut payer
pour sa part pendant quatre ans la somme de fis 67-2-6, outre ses
contributions ordinaires (s) :
Charles Alexandre, administrateur de la grande maîtrise en Prusse ,
grand maître de Tordre Teuloniqueeu Allemagne et Italie, duc de
Lorraine et de Baar, maréchal des armées du S. E. R. et de celles
de S. M. rimperatrice reine apostolique de Hongrie et de Bo-
hême, etc. etc., son lieutenant gouverneur et capitaine gênerai
de ses Pais Bas, etc. , etc.
Cher et bien aimé. La paix que S. M. vient de conclure est un
événement d*autant plus intéressant et plus avantageux pour les
(i) Archives générales du royaume. Terres francfies. Carton 722.
(t) Archives générales du rcyawne. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3939.
— Iftidem, nM7U9-17121.
(«) mdm n« 17122.
SBIGIfEURUL. 183
proTjoces belgîqaes, qu*elles soot Cadte aa moment que le danger étoit
devenu très imminent pour elles, et que le fléau de la guerre conimen-
coït a les approcher de si près, qu*il a fallu faire des très fortes
dépenses, pour tacher de les mettre a Tabri de Tinvasion dont elles
eioient ouvertement et vivement menacées. Et comme ces dépenses
et celles qu*il faudra encore faire pour reparer les derangemens que la
guerre a occasionné, et pour faire face aux arraugemens que les
circonstances rendent nécessaire, ont donné lieu a la resolution qui
vient d'être prise de demander aux états des dites provinces un
nouveau don gratuit, nous vous faisons cette pour vons ordonner, an
nom de Tiniperatrice-reine apostolique , d^imposer , pour la dernière
fois, par forme de don gratuit extraordinaire sur toutes les terres
franches soumises a votre recette, y compris celles du pays rétrocédé
le double des sommes qui ont été imposées Tannée dernière avec le
40* en sus , montant suivant la dite répartition que nous joignons ici a
la somme de 44779 florins argent courant de Brabant, paiable en quatre
années, chaque année un quart, savoir : un quart pendant cette année,
le second quart pendant Tannée 1764, le iroisièuie quart pendant
Tannée 1765, et le dernier quart pendant Tannée 1766; en leur décla-
rant qu*il$ seront autorisé a pratiquer les moyens qu*ils croiront les
plus utils et les plus convenables au bien être de leurs terres pour
trouver et fournir la ditte somme. A tant etc. De Bruxelles , le 24
mars 1763. Co/. VK
Charles de Lorrâike,
Par ordonnance de S. A. R. ,
F. E. De BeeUn (i).
Repartition,
Virginal 262— 0— 0
40« 6—10— 0
A peine en paix avec l'Europe, Marie-Thérèse s'occupa de Tadm:-
•ojstration des provinces belgiques. Les guerres, qui fondaient
depuis deux siècles environ sur notre malheureux pays, avaient
(i) ÂreUveê générales du royaume. Chambre dei eomp(e$, AequUs, Liasse 3S39.
~l4Mietii.ii*l271.
48i RÈGIMC
occàsiMmé aux comnranes des dépenses énormes et des pertes
irréparables; aussi les emprunts avaient-ils été multipliés, les
impôts dénaturés; le désarroi des finances était complet , et l'ur-
gence d^y porter remède , d'amortir les emprunts, de diminuer les
taxes, de réviser les comptes, enfin le besoin de Tordre, inévitable
condition du gouvernement, se faisait sentir rigoureusement. Par
un décret du âl septembre 4764, Timpératrice institua la jointe des
administrations et des affaires de subsides, pour régulariser les
finances et les écarts des nagistrats des villes et des commanes,
pour couler tous les comptes et offrir utf mode d'amortissement des
emprunts , et pour présenter des moyens de répartition plm équi-
table. Sans doute cette institution de rillustre princesse était un
empiétement immense sur Tindépendance exagérée des états et des
magistrats; et cependant cet empiétement était un bienfait! Les
terres franches n'en furent aucunement exemptes. Le receveur de
Neufforge ordonna le 5 juillet 4765, au magistrat de Virginal d'em-
ployer toutes les validations de la commune au remboursement des
rentes qu'elle devait :
Il est ordonné, de la part de S. M., a ceux de la communauté de
Virginal, d*einploier toiittes les validations qui leur ont été faites et qui
leurs seront faites dans la suite, au nom de S. M., pour rembourser et
décharger la ditte communauté des capitaux et rentes qu*elle doit; a
peinne que ceux de la loy en repondront en leur propre et privé nom.
Fait a Bruxelles , le 5 de juillet 4765.
Le chevidier de Neufforge, (i)
Le nouveau mayeur de Virginal , Jean4oseph Havaux, rencontra
de la part des ses collègues et des habitants une foule d'oppositions
à ce manderaenif et se vit forcé d'avoir recours au conseil privé de
rimpératrice :
A rimperatrice douariere et reine, en son conseil privé.
Remontre en très profond respect Jean Joseph Havaux, nouvellement
(i) Archives généralet du royaume. Terret franchet. Carton IfS.
SEIGNEURIAL. 186
nayear de la fnocfaise de Yerginal , que plusieurs années avant qu'il
anroit été admis a Toflice de mayeur, la cour du dit lieu auroit obtenu
par octroy du conseil souverain de Brabant» de passer en louage
poblicque les communes de ladite franchise, des le i mars 1752, a
condition d*en applicquer le produit au remboursements des rentes
dues par la communauté.
Qu'en conséquence la dite cour a d'abord procédé au passement a
louage des dites communes , sans que jusqu'ors ont ait remboursé
aocanes des dittes rentes.
Que loin d'employer le produit des dittes communes a rembourser
ka rentes susdittes , 6n a, au contraire, consommé le capital d'une
renie de 6 florins, au denier 25 de change, que certain Van Dalem
devoit a la communauté, a payer les frais, de quelques procédures.
Que le remontrant, depuis l'avènement de son dit office de mayeur,
a toujours prétendu et prétend encor en conformité do dit octroy, de
faire applicquer le produit de toultes les communes de sa communauté,
de même que le capital , remboursé par le dit Van Dalem, aux rembour-
semeols des dites rentes , a quoy néanmoins plusieurs et même la plus
grande partie de la dite communauté se sont toujours opposé avec
opiniâtreté, ainsy qu'ils fout encor aujourd'huy, avec menace de procès,
au cas que le remontrant et ses ecbevins entreprirent de faire quelques
remboursements contre leur gré , si avant même qu'ils ont osé faire
une deffence au collecteur de ne débourser aucun argent sans leur
participation.
Que de plus, le nommé Jean Louis Minne, en vertu d'octroy qu'il a
obieuu de S. M. , a construire, passé nombre d'années, un moulin aux
chevaux en la dite franchise, a condition de payer une rente annuelle
de V± florins, au proffit de S. M. , quel moulin il fait servir aussi bien
pour le publicq , que pour son propre.
Que pour cette raison les gens de loy et assoicors ont différentes
fois quotisez ce moulin , a raison seulement de quatire florins dans leur
taille ordinaire , sans que le dit Minne y ait voulu jusqu'alors satisfaire
de manière que sans i'aulhorilé souveraine, il est impossible que le
remontrant poisse faire exécuter les ordres ci devant remis de la part
de S. M., et nomement par aussy celluy du 5 juillet 1765, ci-joint en
copie authentique.
Sujet qu'il se trouve obligé en acquis de son oflice de se retirer a
Tauthorité de la cour. 12
186 RÉGIME
Suplianl être servie de déclarer et ordonner, par apostille ou autre-
ment, comment le supliant et gens de loy, pour leur décharge, devront
se régler, tant a l'égard des remboursemens des rentes de leare comma-
neauté, qu*à Tegard de la quotisation dudit moulin; avec ordonnance a
tous et un chacun de s*y conformer a tplle peine et amende qu'il plaira
a la cour d'imposer.
C'est la grâce etc.
J. J. Havads. Mayeur. 1766 (i).
Le gouverneur-général, par ses lettres du S8 février i77l,
ordonna de nouveau au magistrat de Virginal de rendre compte de
leur administration, et de présenter le dénombrement des res-
sources de la commune :
Charles-Alexandre, administrateur de la grande maîtrise en Prusse,
grand maître de Tordre Teutonique en Allemagne et Italie , duc de
Lorraine et de Baar, maréchal des armées du S. E. R. et de celles
de S. M. rimpératrice-reine apostolique de Hongrie et de Bo-
hême , etc. etc. son lieutenant gouverneur et capitaine gênerai
de ses Paîs-Bas, etc. etc.
Nous aiant été rendu compte de ce qui concerne votre administra-
tion , et voulant rectifier la répartition vicieuse des charges qui se
pratique dans votre communauté, en y substituant un ordre de repar-
tition plus conforme à la justice distributive , nous vous faisons les
présentes pour vous ordonner de rédiger et de remettre au conseil des
finances un cahier dans lequel les terres , prairies , maisons » moulins ,
dimes et autres biens fonds , seront raportés et estimés suivant leur
produit et valeur actuelle.
Vous remettrez également au dit conseil une copie de roctroi que
vous avez obtenu du conseil de Brabant, pour pouvoir meure "vos
communes en louage. Vous accompagnerez cette copie d'un état spéci-
fique et bien détaillé, tant du produit des parties communales qui ont
été louées ou affermées en conséquence dudit octroi, que de remploi
des deniers qui en sont provenus depuis la date de cet oclroî , en y
(i) Archivée généralet du royaume. Terres franchet. Carton S 16.
SElGREimiAL. 487
joigPMil ao nrplos on eiat de l'iniport des tailles qui odI été assises
dqHûs ce temps.
LeS8feTrierl77l(i).
Mais ils continiièreiit d^opposer mille difficultés, d*éTeiller mille
chicanes atant de fomnir les renseignements requis , et il fallat des
Bégodations et de la diplomatie pour faire cesser cette opposition ,
aveogle alors, comme dans bien d^aatres circonstances. Le conseil
des finances leur intima encore le même ordre le 9 juillet i775 :
Noos TOUS faisons les présentes poor vous ordonner de satisfaire
ioeessament et sans ollériear délai aux ordres qui yods ont été adres-
sées par dépêches de S. A. R. do 28 février 1771. Caj. V^.
Do9joilletl775.
Par ordonnance.
Van der Betlen (s).
On répondit enfin, le i6 novembre 1773 :
Honsieor. En conseqoence de Tbooneor de la vôtre , dattée
do 9 joillet 1773, qoi noos est parvenoe plus de deox mois en après,
j*ai celloy, ao nom de tootte la loy, de vous joindre Icy :
1* Uo cahier dans lequel les terres, prairies, maisons, moolio,
dîmes et autres biens fonds soos Virginal, ainsi que le commerce, traficq
et bedrifl^ se trouvent raportés et estimez solvant leor prodoit et valeor
actuelle.
^ Copie de Toclroy qui a été obtenu do conseil de Brabant, de datte
do 1 dé mars 1752, pour pouvoir passer les communes do dit endroit
en looage.
y Un état spécifique, tant des parties communales affermées en con*
séquence du dit ociroy, que de Temploy des deniers en prévenus,
depuis la datte du ditoctroy jusques y compris Saint-André 1773.
4* Et finallemeoi, un eut de Timport des tailles qui ont été assises
depuis la datte do même octroy jusqu*a ce jour.
(i) Archives généraUs du royaume. Terrée franrhee. Carton 216.
(t) Ibidem.
188 -RiOIHB
Je sonbaîleroîs que, pour mou aisance el la tranquillilé d'un chacun,
il seroit ordonné , que le plus mauvais devroil elre quolisé comme le
meilleur terrein , je yeux dire bonier pour bonier de chacq«e espèce, a
raison que ce point nous donne plus d'embarras que tout le reste : a
proprement parlé il n*y a rien de fort bon en héritage au dit Yei^ioal,
et le peuple y est fort difficile a ménager; depuis peu d'années que j*y
suis greffier, j'ai fait différentes propositions pour mettre les choses sur
un bon pied, mais la populace a toujours voulu suivre Tancien pied: ce
pourquoi je ne désire rien tant que Tordre a venir soit précis , et même
menaceant en cas de ne pas bien Tobserver. Enlretemps j'ai l'honneur
d'être avec la plus parfaite soumission , Monsieur, votre très humble et
très obéissant serviteur.
Verginal, 16 novembre 1773. /. D. Minne, greffier (i).
I. Cahier contenant Ui terres, prairiee, numlin. Urnes et auirts
biens fonds, ainsi que le commerce et bedriff, sous la franchise
de Verginal, le tout estimez suivant leur produit apparent et
valeur actiÂclle.
i"* Il y a audit Verginal 24 maisons taxées a 20 sols
chacune, dont le produit dans une taille ordinaire
est de fis. 24— 0— 0
3* Il y a 30 maisons taxées a 15 sols chacune, dont
le produit est 22 — iO— 0
3* n y a 66 petites maisons et demeures taxées a
iO pattars chacune, dont le produit est 55 — 0 — 0
4' Il y a 54 bonniers 2 journaux 43 «/s verges,
reputei pour bon pâturage et jardins, comprises les
parties de communes de cette espèce, taxés 30 pattars
par bonnier, dont le produit est 82 — 1—0
5* Il y a 10 bonniers 3 journaux 28 verges de pâtu-
rages, reputez médiocres, et taxez a 24'pattars chacque
bonnier, dont le produit est 12^19 — 12
il transporter. 174 — 10—12
(i) Archives générales du royaume. Terres franches. Carton 216.
SElGlfEORIAL.
1«9
Tramport,
C* n y a 7 bonniers t journaux 60 Terges d'antres
I^iurages, repatez maigres , et laiei a 16 pattars, dont
fc produit est
7* Il y a 44 ]>onDier8 3 journaux 56 verges de terres,
^potées pour bonnes et taxées a 24 patlars chacque
Manier, dont le prodoit est
^* Il y a 19 bonniers 1 joumel 44 */3 verges de
^■^es , réputées médiocres, et taxées a 18 pattars par
^cq^ne bonnlcr, dont le produit est
^^ li y a 15 bonniers 75 verges de terres, réputées
'"^IC^'^es, dont chacque est taxé à J2 pattars, le pro-
doit
174—10—12
^ ^^ Il y a deux brasseries a la bierre, taxées ebacnne
I^attars, dont le produit est
^li^ ^^ U y a actuellement 7 brasseries a brandevin,
» ^^ ^e taxée a 2 florins , dont le produit est
^ 11 y a aussi un moulin aux chevaux, raporté et
^9^^ Ti 2 florins, dont on n*a toujours refusé paye-
^^tit. Âppreseni ce moulin ne sert plus depuis envi-
ron 2 ans. Otmoire.
15* Il y a aussi une dime grosse et menue, dont le
curé jouit a titre de compettence, laquelle ne produit
aucun profit a la communauté, et qu*on ponrroit an
plus estimer valoir, an pour an, 500 florins courant en
toutte, aussy Mémoire
14* Les commerces, facultés et traficq et bedrifis se
trouvent raportés et estimés suivant le gain apparent,
et portent ensemble dans la taille ordinaire
15* Il s*y trouve actuellement 17 chevaux, chacun
taxé a 10 pattars, dont le produit est
10* Il y a actuellement, tant halles en graisse, que
vadies a laict et bœuf, 98, chacune taxée a 5 pattars,
dohtle produit est
6—19— 0
55—16— 0
17— 8-12
9— 2— 0
5— 0— 0
14_ 0— 0
112— 6— 0
8—10— 0
24— iO-. 0
A ttûmporter. 424— 2^ 0
490 RÉGIME
Trampùrt. 424— 2— 0
17* Il y a en oulrc ordinairement, quelquefois non,
50 a 60 bêles a laine, dont on paye pour dix comme
pour une vache , le produit de 60 est |_|0— o
Total. 425—12— 0
Par ordonnance des maire et echevins,
/. B. Minne, greffier (i).
II. Copie de Voeiroy, obtenu lei de mars 1752.
Voyez ci-devant page 159.
III. Etat spécifique, tant du produit des parties communales a
Verginal louées en conséquence de Voctroy de 1752» que de
Vemploy des deniers en provenus du depuis.
Les dittes communes de Yerginal affermées en vertu de Toctroy
du 1 mars 1752, pour un terme de 18 ans, a compter du dit jour,
consistent en cinq portions , dont
La première fut obtenue par Laurent Minne, au
rendage par an de fis 11 — 10— 0
La deuxième, par François Dujacquiers, au ren-
dage de 8 — 5—0
La troisième, au dit Dujacquiers, au rendage de 25—10 — 0
La quattrieme, par Philippe de Lallieu, au ren-
dage de 9 — 5 — 0
La cinquième et dernière fut obtenue par la veuve
d'Etienne Ilavaux, au rendage de 4 — 0 — 0
Total du produit annuel. 56 — 10 — 0
Et pour les 18 ans, tems du premier terme fini
1 mars 1770. 1017—
Par le nouveau passement, commencé mars 1770, pour 9 ans :
La première portion est demeurée a Henry Clocquet, au rendage
(0 Archivée généraki du royaume. Terres franchet. Carton 216.
SEIGNEURIAL. 191
de 10-iO-Opar an, et pour qaaltre ans de rendage,
le dernier a eeheoir Sainl-André 1775, 42 — 0 — 0
La deuxième, a Laurent Minne, au rendage de 7-0-0
par an, icy pour les dits quattre ans, 28 — 0— 0
La troisième portion, a Martin Brancart,au rendage
de MO-0 Tan, dont le produit desdils quattre ans est 26— 0— 0
La quatrième portion, remise en deux parties, dont
Laurent Minne a obtenue Tune, au rendage de 11-0-0,
et Jacq Robert Tautre, aussi au rendage de 11-0-0,
faisant 22-0-0 par an, et pour les dittes quattre années, 88 — 0 — 0
La cinquième et dernière portion est demeurée a
Michel Joseph Havaux, au rendage de 20 pattars, dont
le produit des diltes quattre dernières années est 4 — 0 — 0
188— 0— 0
Total enfin du produit des diltes communes, depuis
la daite de Foctroy de 1752, faisant 22 années, com-
pris 1775, porte 1205— 0— 0
Quelle somme de 1205 florins a été employée , avec d'autres deniers
provenus du boni des comptes de la communauté, a rembourser les
rentes suivantes en décharge de la dilte communauté, scavoir :
A Guillaume Joseph Baillieu, une rente de 12 florins
Tan, au denier 25 de change , dont le capital porte ,
comme par acte du 51 mars 1767, 550 — 0 — 0
Au moyen d'une autre somme de 550 florins cou-
rant, comptés a Jean Joseph Diesbecq , ce dernier s'est
chargé de 12 florins de rente, que cette communauté
devoit annuellement aux pauvres de ce lieu , comme
par contract passé le 18 mars 1769, 550 — 0 — 0
Aux pauvres 18-15-12 de rente, au denier 25 de
change, comme par acte et décharge de 24 may 1775, 547—12— 0
Total des capitaux que la ditte communauté a rem-
hoarsé depuis 1752, 1247—12— 0
Perça des dittes communes affermées depuis 1752, 1205 — 0— 0
Partant plus d'applicqué que de perçus , 42—12— 0
192
REGIME
II reste encore a rembourser 16-6-0 de rente, au denier 25 de change,
que la ditte communauté doit a la recepte de Teglise du même lieu ;
outre une autre petitte rente de 3-5-0 par an, au denier 16 argent de
change, a François Druet : dont les deniers capitaux de Fune et de
Fautre portent ensemble 459-10-0 argent de change.
/. B. Minne, greffier (i).
IV. Etat de l'import de$ taiUes qui ont etex assises a Verginal, depuis
Voctroy que la communauté a obtenu le i de mars 175S, par
raport awp communes incultes.
La taille assise au dit Virginal lé 19 septembre
1752, dont compte a été rendu le 25 septembre 1755,
se trouve. monter a la somme de
Et les rendages et rentes des communes.
L'entière recepte porte
542—10- 6
Celle assise le 25 septembre 1755 , monte a
Et les rentes et rendages des dites communes
portent , j compris quelques arbres vendus ,
L'entière recepte du compte en rendu le 18 novem-
bre 1755, porte
Celle assise le 11 novembre 1755 se trouve monter a
Et la recepte et produit des communes ,
L'entière recepte a porté
Celle assise le 22 mars 1757 monte , y compris le
produit des dittes communes ,
Celle assise le 14 février 1758 monte, y compris le
produit des dittes communes.
Celle assise le 29 may 1759, y compris le produit
des dittes communes, porte
La taille ordinaire, assise le 21 octobre 1760, porte,
y compris le produit des dittes communes,
(t) Archivée générales du royaume, terres franches. Caiton 21 G.
515— 0— 0
■ ■ ^— ■
343— 5—18
175—16— 0
519— i— 18
557—10— 0
244—10— 0
582— 0— 0
504—17— 6
508— 8— 0
497—12—18
924^15— 6
SEIORBOMAL. 195
U ttllle et demi» attise le fl octobre 1761» y
compris le produit des commanes, porte 817 — 1 — 0
La taille et demi , assise le 26 norembrre 1762, dont
le compte fat rendu le 16 lévrier 1765, toujours y
eoraprenant le produit des communes y confondu,
porte a raison de quelques arrérages des dittes com-
1059— 6—12
La uille , assise le 17 septembre 1766, porte 457—15—18
Et la recepte avec le produit de plusieurs années
des dittes communes, y compris aussi les redcfances
des collections antérieures, porte 471—14—14
L'entière recepte du compte , rendu le 24 jantier
1767, porte 909— g-, g
La taille ordinaire, assise le 24 octobre 1767, dont
le compte fut rendu le 24 février 1769 , porte 454 — 5—- 6
Le produit des dittes communes, y compris la rede-
vance du collecteur précèdent, porte 185 — 16 — 8
L'entière recepte porte 61 7—1 9—14
La taille ordinaire , assise le 14 mars 1769, porte 444 — 16 — 0
Et le produit des dittes communes , y compris
52-19-18 reçus d*autre eflect, porte 187— 5—18
651-19—18
La taille ordinaire, assise le 25 février 1771 , dont
le compte a été rendu le 20 février 1775, porte, y
compris la redevance du collecteur antérieure,
69-12-20, 512— 1—14
Le produit des dittes communes de plusieurs années
porte 259—
L'entkre reoeple do compte porte 771— 4—14
La taille ordinaire, assise le 5 avril 1775, dont le
compte n'est pas encore rendn, porte, sans com-
prendre le produit des predittes communes , 464— 9—12
/.-B. Mimu, greffier (1). =a«=B===
(1) Archive» généraU» du royaume. Terres franches. Carton 216.
194 RÉGIME
La paroisse de Virginal comptait, en cette année 1773, trois cent
cinquante-huit communiants (i).
Le gouverneur des Pays-Bas, Charles, duc de Lorraine, mourut
à Tervueren le 4 juillet 1780, et Timpératrice Harie-Thérèse,
à Vienne le 29 novembre suivant. Joseph II, son fils aîné et succes-
seur, confirma, par son diplôme du 12 janvier 178i, à Tarchidu-
cbesse Marie-Christine et au duc Albert, son époux, le gouverne-
ment général des provinces belgiques, que l'impératrice leur avait
conféré, par ses lettres du 20 août 1780. Joseph II se fit inaugurer
dans nos différentes provinces, pendant Tannée 1781; et les gou-
verneurs généraux, par leur ordonnance du 8 août, demandèrent
aux terres franches une somme de 500 florins pour les frais de
cette inauguration, et la même somme pour Tinauguration de 1744,
dont le paiement avait été négligé :
Marie Cbristine, princesse royale de Hongrie et de Bohême, archi-
duchesse d*Âutriche, dacbesse de Bourgogne, de Lorraine et de
Saxe-Teschen, etc.
Albert, prince royal de Pologne et de Lithuanîe, duc de Saze-
Teschen, grand croix de Tordre royal de S. Etienne, feld maré-
chal des armées de S. M. Tempereur et roy et de celles du S. E. R.,
et lieutenants gouverneurs et capitaines généraux des Pays-
Bas, etc. etc. etc.
Cher et bien amé. Gomme il est d'usage de répartir une
somme de 500 florins sur les terres franches de Brabant et de Lim-
bourg, pour leur contribution dans les fraix du théâtre que Ton érige
pour Tinauguration des souverains dans ces deux provinces, et comme
Ton voit que cette contribution a été négligée en 1744, nous vous
faisons les présentes, de Ta vis du conseil des domaines et finances de
Tempereur et roi, pour vous ordonner, au nom et de la part de S. M., de
repartir et lever sur les terres franches de votre département dans les
provinces de Brabant et de Limbourg, une somme de 1000 florins aident
courant, savoir 500 florins pour les fraix de Tinauguration de Tan-
(i) Archives de V église de Firginal,
SEIONEUmiAL. 195
née i744, ei 500 iorios pour cellei de U présente aDnée. Vous reparti-
ra ees deux iommes sur les diites terres dans les proportions usitées
pour leus rations ordinaires, et toos les percevrez sur le pied nsité a
Vt^id des diites rations : mais nous tous prévenons que voos poorrez
hiie eette répartition en deox on même, s'il le laat, en trois années,
pour la facilité des contribuables. Et vous en accuserez la rentrée
séparément et en son temps dans vos extraits de bilans mensuels. A tant
bien et cher amé. Dieu vous ait en sa sainte garde. De Bruxelles le 8
août i78i. De WiU. VK
Mâbie. âlbbt.
Par ordonnance de LL. ÂÂ. RR.
Termois,
RfepariUûm Virginal, 9—18—1
15« 13—2
iO— H— 5(i).
Une épiiootie maligne se manifesla, pendant les années 1780
el 1782, parmi les animaux domestiques, dans plusieurs communes
du Brabant; beaucoup de cultivateurs perdirent une grande partie
de leurs bestiaux, et le gouvernement fit assommer plusieurs bétes,
et dépensa des sommes énormes pour arrêter le mal. Les gouver-
neurs-généraux» parleur ordonnance du 20 novembre! 782, récla-
mèrent de ce chef des terres franches la somme de 3,396 florins
9 deniers :
Leurs Alte&ses Roîales, aîant eu rapport de Teut des frais engendrés
par la maladie epizotique do gros bétail ^daos les terres franches, et
prenant égard a ce que les edils émanés a cette occasion ont eâ pour
objet le bien et la conservation universels des dittes terres, ont, pour
et an nom de Temperenr et roi, par avis du conseil des domaines et
finances de S. M., cha^é et autorisé, comme elles chaînent et autorisent
par cette, le conseiller receveur des terres franches dievalier de Neuf-
forge, d'asseoir et repartir sur les terres franches de son entremise la
somme de 3396 florins 9 deniers, sur le pied de rétat d-attaché en
(i) jérekives gménUts du rojfoume. Chambre de* annpiei. Aequiii. Liasse 3341.
196 RÉGIME SEIGNEURIAL.
copie autentiqae, soi» le cachet de S. M., pour être les deniers, qui en
proviendront, perçus par lui et renseignés dans les comptes de son
entremise , en la même forme et manière qu*il perçoit et renseigne les
deniers des rations ordinaires des terres franches a titre de subside.
Ordonnant L. A. R. a tous ceux qu'il appartiendra de se régler et con-
former selon la présente disposition , qui sera enregistrée à la chambre
des comptes de S. M. selon sa forme et teneur. Fait à Bruxelles,
le 20 novembre i7S2. De WiU. YK
Marie. Albert.
Le baron de CoHer. /. De WiU.
RepartUion. . . . Virginal, 17—12—6
15* denier, 1— S— 6
ie_i6-0 (i).
Le premier recensement régulier de la population de notre pays
fut fait en 1784, par ordre du gouvernement autrichien; Virginal
comptait alors 681 habitants :
1 prêtre
236 hommes au dessus de 12 ans
244 femmes h h
110 garçons au dessous de 12 ans
90 filles 9 »
681 habitanu (t).
Ardent et singulier, l'empereur Joseph II avait été élevé dans
des sentiments peu favorables à Téglise et au saint-siége : il porta
coup sur coup des lois qui changeaient toute la discipline et ren-
versaient tout ce qui était établi. On sait les funestes résultats de
son esprit novateur dans notre pays essentiellement méthodique et
sincèrement religieux. La révolution brabançonne éclata au com-
mencement de 1788. L'histoire particulière de Virginal B*offre
aucun événement important pendant cette révolution ; mais nous
trouvons annoté que la révolution française y fut saluée avec joie.
(0 Archives générales du roymifne. Chambre des comptes. Acquits. Liasse 3541.
(«) Archives générales du royaume. Conseil privé. Carton 9147.
RË6IÏE FRANÇAIS
1792 — 1814.
-^ RIVÉS de leurs Tranclii"'» et de leur» privi-
légen, les liabîlaiits de Virginal entrent que
le rf^ioie républicain allait leur rendre ce
, , que le rojpme anlrichien leur avait ôté. Quel-
^^\ qucs jours après la mémorable victoire de
Jemmapcs, gagnée par les républicains français, le 6
novembre 1793. ils s'assemblèrent et cons^tuèrent
nne municipalité de leur cboîx (i).
tT9S. Cepnnduni la défaite de Neerwinden ,
arrivée le 90 avril , força les Français d'évacuer notre
(i) Archhn judiriairtMi Motllei.
198
RÉGUIS
pays, et le magistrat, établi par les seigneurs, reprit aussitôt ses
fonctions à Virginal («). Pour faire face aux frais de Fadministra-
tion communale, celui-ci assit une nouvelle taille sur les habitants,
le 26 novembre :
Arnould, Henri,
Arnoald, Jean,
Arnonld , Pierre ,
Arnould, Pierre,
Ballieu , Philippe ,
Ballieu, v* Nicolas,
Ballieu, enf. Guillaume,
Bardiaux , Sébastien ,
Bardiaux , Sébastien ,
Baudet, Jean ,
Cenninck , Adrien ,
Bertau , Casimir,
Bertau , Jean ,
Bertau , Pierre ,
Bertau , v* Antoine ,
Bertau , V Nicolas ,
Blanpain , Joseph ,
Bornai , Nicolas ,
Bonenge , Pierre ,
Bonté , André ,
Bonté, Laurent,
Bougnies , Gabriel ,
Brancart , Jean ,
Brancart , Joseph ,
Brancart , Louis ,
Brancart, Pierre ,
Brison, v* Paul ,
Bulteau , v«
Chassereau de la taille de 1793.
1—13—12
TransporL
2—15 — 12 Carlier, chirurgien ,
1—12— 0 Carlier, v'Jean,
Charlier, Joseph ,
Charlier, Noél ,
Claus , Philippe,
18—12- 0
1— 5— 0
1— 1-12
3— 0 Clavier, Antoine ,
1— 1—12
1— 1—12
1— 5—12
1— 1—12
18—12
1- 4— 0
Clavier, Antoine ,
Cooreman , Joachim ,
72—10—0
7— 9- 0
1— 1-12
1—12— 0
1— 7^12
15— 1- 0
1— 1-12
1— 1—12
4—15—0
Cloquet , enf. Baptiste , 1 — 5— 0
Barras , Olivier ,
Debrou ,
Decanips, v* Martin,
18 — 12 De Fraene , arpenteur,
15—12 De Fraene , Zéphirln ,
15—12 De la Motte, Jean,
Delescolle , v* Louis ,
Delestienne, Nicolas,
4—15— 0
4— 1— 0
1—11—12 Delhoux , Claude ,
3— 0— 0 Delhoux , y Arnould ,
18—12 Delmotte, Jean,
4— 6—12
2— 0— 0
1—18— 0
4—3-0
1— 1—12
Delporte , Vincent ,
Demaret , Martin ,
Demaret, Nicolas,
Destrait , Boch ,
De Tournay, Denis,
3— 3—12 De Tournay, v*Dieud.«
5—11 — 0 Detry, enfants Louis,
2— 4-12
14— 0
l—lî— 0
6— 1— 0
4—11—12
4—11—12
16- 0
1— 1-.12
2—3—0
2— 4—12
1— 1—12
15—12
4—15— 0
18-12
1— 0- 9
17— 0
14— 0
15—12
A traneporler. 72—10 — 0
(i) Archives de la commune de FirginaL
A transporter. 141— 14 — ^21
v^
FRANÇAIS.
199
TrantporL
Droet, François,
Do Bois, André,
DaBois, François,
Do Jacquier, François ,
Do Jacquier, Jacques ,
Du Jacquier, Michel ,
Do Jacquier, Pierre,
Dorant, Jean,
Dorant, Louis,
Dorant , Pierre ,
Durant, ir* Jean,
Darda , Chrysostome,
Fauconnier, Albert ,
Fauconnier, André ,
Fayt, Nicolas ,
Flandroy, Jean,
Gailly, Jean ,
Gailly, Louis,
Gailly, maréchal ,
Gailly, Michel ,
Gailly, Nicolas,
Gaudissart , Jean ,
Godean , Guillaume ,
Godeau , Pierre ,
Godefroid , Pierre ,
Gnilmot , Jean ,
Hanard, v* Philippe,
Haulet , Simon ,
Havaui, Corneille,
Ha?aox, François,
Havauz, Jean-Philippe
Bavaui, Jean-Philippe
HaTaox, Nicolas,
HaYaox, Pierre,
HaTaux , Pierre ,
A Irantparier.
27— i— 0
17— 0
5—10— 0
25— 4— 0
1— 7-.i2
2—2— 0
4_i5-. 0
1—6—0
2— 1—12
5—7—0
i— 8—12
1-. i_i2
1— 0— 0
1—12—12
4— 9— 0
i— 15— 0
11—17— 0
1— 9— 0
2-15—18
1— 1-.12
18—12
10—15— 0
2—18— 0
1—19—12
15—19-^ 0
2—16—12
5—18— 0
4—10— 0
18—12
5— 4—12
, 4—11—12
18—12
4—4—0
7— 0—18
15— 4— 0
525— 5—21
Transport. 525— 5—21
Havaux , Philippe , 1 — 5—12
Havaux , Placide , 15—12
Havaux , veuve Jean , 14 — 0
Havaux , veuve Michel , 16 — 5 — 12
Hubau , veuve Jean , 10 — 10 — 0
Hubau , veuve Pierre ,
Lacroix, André,
Lacroix, Noél,
Landercy, Antoine ,
Larcier, Pierre,
Lebrun, Antoine,
Lebrun, Jean,
Lebrun, Jean ,
Lebrun , veuve Jean ,
Leclercq, Pierre,
Ledecq, Jean,
Lekime , Jean ,
Leleu, Charles,
Lelièvre, François,
Lousse , veuve Jean ,
Mainfroid, Philippe,
Main froid , v* Joachim ,
Marchand, veuve Jean ,
Marcoux , Charles ,
Marcoux, Jacques,
Marit, Nicolas,
Marit , Pierre,
Meurée , veuve Simon ,
Minne, Albert,
Minne, Albert,
Minne, Baptiste,
Minne, enfants Louis,
Minne, Hubert,
Minne, Jean,
Minne , Jeanne ,
2—14— 0
I— 1—12
1— 1—12
1— 5—12
1— 1—12
18—12
1—18— 0
5—0-0
1— 1—12
1—5—0
2—5—0
1— 5-12
1— 3— 0
5—14— 0
15—12
6— 8— 0
6—3—0
5—15— 0
1— 1—12
18-12
18—12
1— 5—12
4— 1—12
1— 1—12
2—8—0
19— 7- 0
25-13— 0
1—10—12
21— 5— 0
1— 9—12
A transporter. 476—14— 9
200
RÉGIME
Transport. 476-
Hiane, Nicolas, 1-
Miane, Teave Laurent, i^-
Hinne , veuve Michel , 4-
Minne, veuve notaire , 4-
Naveau , Jean , 1-
Omé, Philippe, i-
Paridaens , v* Mathieu , i-
Pierson , Jeanne ,
Pierson , Michel , 4 —
Plettin , Jacques ,
Plongere, v* Martin , 1-
Pourtois, 2-
Robert , Pierre , 4-
Rousseau , Antoine , 1-
Rousseau , Jean , 4-
Rousseau, Martin, 2-
Rousseau , v* Grégoire,
14— 9
5— 0
13- 0
16-12
5—12
1-12
1—12
15—0
14— 0
19—12
8—12
1—12
12— 0
6— 0
1—12
5-12
1—12
15—12
A transporter, 523— 5—21
Transport.
Smoes, Jean ,
Smoes , Jean ,
Smoes, Nicolas,
Stourme , Simon ,
Taminiau, Louis,
Tilly , Hubert,
Van Daelen, Gérard,
Van Daelen , Louis ,
Vander Wael, Jean,
Van Ha m, Ignace,
Wargnies , Jean ,
Wastiau , Jean ,
Wastiau , Jean ,
Willame, Jean,
Willame , Joachim ,
Willot, Jean,
Zerghe , Philippe ,
Total.
523
1
1
1
%
1-
1-
1
1-
3-
1.
1-
1-
5-
9-
3-21
•12-0
■ 1-12
■ 1-12
•18-0
18-12
• 1-12
- 1—12
•10-12
10—12
18-12
. 8-0
11—12
. 7—12
6-12
15-12
18—12
. 1— 0
560— 6— 9 (i)
1794. La victoire signalée que les Français remportèrent à
Fleurus,Ie26juin» réunit la Belgique une seconde fois à la France,
et la révolution jeta sur notre pays ses flots envahissants. Par arrêté
du 25 vendémiaire an III (14 octobre), les représentants du peuple
trappèrent les nobles, les ecclésiastiques , les maisons religieuses
et les privilégiés du Wallon-Brabant d'une contribution de 3,000»(y(K)
livres: le curé de Virginal dut payer 400 livres, dans les vingt-qua|re
heures, sous peine de se voir exécuter militairement (s).
1796. L'ancienne division, la magistrature, les lois et les
coutumes particulières avaient été maintenues provisoirement dans
le pays conquis, parle gouvernement français; mais la loi du 9
vendémiaire an IV (1 octobre) chargea les représentants du peuple
(0 Archives de la communs de FirginaL
(%) Ibidem.
FRANÇAIS. Mi
(Topérer une Douvelle diTisîon territoriale : Virginal fut compris
dans le département de la Dyle, canton de Tubize (t).
17 M. Par décret de Tadministration centrale du département,
le cnré Wamant fut contraint de donner à l'agent municipal les
registres de Tétat civil, que le président du canton, Nicolas de
Cock, arrêta au 24 fructidor an IV (10 septembre) (s).
1799. En exécution de la loi du 26 pluviôse an VII (i4 février),
par laquelle les consuls introduisirent une nouvelle organisation
administrative, Virginal fit partie du département de la Dyle,
arrondissement de Nivelles (s).
La marquise de Herzelles était morte le 5 septembre 1795, au
couvent des religieuses bénédictines de Namur, où elle s^était retirée
depuis i779, et d^où elle ne cessa de répandre des bienfaits et la
bonne odeur de ses vertus. Ce qui peut suffire à donner la plus
haute idée de cette dame, est Testime extraordinaire que Tempereur
Joseph II lui conserva constamment, malgré la conviction où était
ce prince, que la pieuse dame n'était point du tout de son avis dans
le projet de ses réformes. Arrivé à Namur, en 1781, il ne tarda pas
de Failer voir et de lui témoigner tous les égards qu'il avait pour
son rare mérite : on croyait même que cette entrevue pourrait
amener quelque changement dans les résolutions du prince , mais
l'événement ne vérifia pas celte espérance. L'abbé de Feller, pré-
voyant cette visite, crut bien faire d'envoyer à la marquise un
article qu'il destinait à l'impression dans son journal, et qu'il
croyait propre à ouvrir les yeux au prince, entouré de philosophes,
et qui venait récemment de diner àSpa avec Raynal. (Journal, 1781,
I novembre, p. 341.) Il la priait de donner au prince un extrait du
journal t mais après l'avoir lu, elle en fut si effrayée, qu'elle fit
prier l'abbé de ne plus jamais rien lui adresser de cette nature (a).
(f ) Archive* de la commune de Virginal.
(i) Ibidem.
(s) lîndem,
(4) FkiUE. Joanal, 1793, i octobre, p. 236. — Ibidem, 15 octobre, p. 316.
13
302 AÊGIMfi
En 1774; la marquise avait institué pour son légataire universel,
conformément au testament de son mari, Eugène^Gillion, marquis
de Trazegnies d'Ittre, son frère (i). Celui-ci poursuivît en 4793, le
procès commencé par sa sœur, et mourut le 21 janvier 4805, sans
en voir la fin. Après bien des contestations et des difficultés, le
partage ne s'effectua que le 48 décembre 4825. La valeur du
majorât était évaluée à frs. 684,931,, 90, ainsi repartie :
enterres 607,234 „06
en bois 65,974,, 40
en rentes 48,562„35
721,767„5l
les charges montaient à . . . 36355„64
684,931„90
*^/40 échurent à Marie-Caroline-Ghislaine, née comtesse de Rodoan,
épouse de Louis-Mari e-Buphile, duc de Lauraguaîs-Brancas, ^^/«o
à Marie-Cornélie-Jeanne-Antoinette, née de Roovere, douairière
d'Ëgide-Charles de Jonghe, et à ses enfants, comme actionnaires
de la famille de la Puente; et "/40 aux héritiers Champagne, de
Rebecq, comme actionnaires de Marie-Josephe, marquise d'Aoust,
née de Trazegnies dlttre, fille d'Eugène-Gillion, en vertu d'un acte
d'acquisition passé le 1 juillet 1817 (s).
tSOl. Le préfet du département, Gustave Doulcet-Pontécoulant,
ordonna le 9 vendémiaire an X (i octobre), aux communes d'An-
derlecht, Leeuw-Saint-Pîerre, Ruysbroek, Buysinghen, Eysinghcn-
Huysinghen, Hal, Brages, Lcmbecq, Clabecq, Tubize, Rebecq>
Quenast et Virginal , de transporter sur la grande chaussée de
Bruxelles à Mons, près de l'auberge du Roi-d'Espagne, 2,000 mè*
très cubes de sable, et 80,000 pavés : Virginal pour sa part dut y
(i) Ed. t. Salazar, p. 54.
(i) Archives du château d'Ittre.
frahçàis. 205
condoire 4,000 paTés pour le 43 vendémiaire (4 octobre); mais
comme on ne s'inquiétait nullement de satisfaire à cet ordre, le
commandant de la gendarmerie de Hal« Bertrand, y envoya le 20(42)
six gendarmes, qui durent rester au village en force armée jusqu'à
Texécution de l'ordonnance, ce qui fut fait le lendemain (i).
1ft0S. Le i thermidor an XI (4 juillet), le citoyen B. Berlairaont,
sons-préfet de Tarrondissement de Nivelles, ordonna de faire le
recensement de la population, et Ton trouva à Virginal 378 hommes
et 544 femmes. L'état civil constatait pour les trois dernières
années :
NaiM
mon.
Bécn.
Mamfn.
m.
f.
m. f.
An IX.
23.
46.
9. 5.
4.
An X.
48.
46.
6. 40.
3.
An XI.
9.
43.
9. 8.
3. (i)
Le 24 juillet. Napoléon Bonaparte, premier consul, allant visiter
à Anvers les nombreux et immenses préparatifs dont il menaçait
FAngleterre, avait été reçu somptueusement à Bruxelles : une
somme de 80,000 francs fut imposée au département de la Dyle
pour couvrir les frais de cette réception, et Virginal fut cotisé
à frs. 45„68 (s).
tM4. Le 20 mai, les cloches annoncèrent à Virginal que le
héros de l'Italie et de l'Egypte avait été proclamé empereur des
Français. Le 2 juin, les fonctionnaires et les employés civils prêtè-
rent serment au nouveau souverain : le 40 juin, on chanta le
Te Denm, à cette occasion, ainsi que le 6 janvier suivant, pour le
couronnement de l'empereur, et des fêtes publiques furent données
au peuple (4).
(1) Archivée de la com%nune de Firginal.
(1) Ibidem.
(3) Ibidem.
ié) nndem.
2<U
KÉcniB
180S. Cette année Virginal fut désolé, comme le reste du déjKW-
tement, par la cherté des vivres, qui se fit principalement Mntir
dans le mois de juin (i).
En cette année la population était de 739 habitants. Le total des
Gonlributions montait à frs. 2,306,,9i :
CoDlribnlions ToDcières
■ personaelles
Portes et renéires
paieoies de l'in XEI
120S„00
887„00
200„00
(i) Archivts de ta commune rff Virginal.
(i) Âlmanach da département de la Dyh. An Xl[.
FAAMÇAIS*
ao6
IRGINAL-SAMME. En 1808, la commune
de Virginal fut considérablement agrandie
par la réunion de la commune de Samme,
décrétée par Fempereur Napoléon « le
22 janyier :
J== Au palais des Tuileries , le 22 janvier i808.
NiPOLcmi, empereur des Français, roi d'Italie et protecteur de la^
Confédération du Rhin.
Sur le rapport de notre ministre de rintérieur, notre Conseil d*état
entendu ;
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Art. i. La commune de Samme, département de la Dyle, est réunie
à celle de Virginal , même département.
Art. 2. La municipalité de Samme est supprimée, ses registres et
ses papiers seront transférés anx arcbiTes de la mairie de Virginal.
Art. 3. Nos ministres de Flntérieur et des Finances sont chargés de
Fexécution du présent décret.
Pour ampliation
Le ministre de rintérieur,
. Cretet.
Napoléon.
Par Tempereur le ministre
secrétaire d*état.
Hugues B. Marei (i).
Avant la révolution française, Samme faisait partie de la commu-
nauté d'Ittre, et était un apanage du prévôt du chapitre des
cbanoinesses nobles de Nivelles» qui y établissait sept échevins, et
y possédait plusieurs droits seigneuriaux et des revenus considé-
rd>le8. La haute justice et le tiers des amendes appartenaient au
mayear, qui relevait la mairie du prévôt comme seigneur primitif.
fi; Archives de la rommune dv Virrjimtf,
206 RÉGIME
Les seigneurs d'Ënghîen et de Faucuwez étaient seigneurs avoués
de Samme, et recevaient aussi le tiers des amendes : ils y avaient
seuls la connaissance des crimes et le droit de morte-main : le
prévôt de Nivelles n'avait ce droit que sur la censé de la Tour, et
sur le moulin d'À-Senne-pont (i).
Trop éloignés du centre de là commune d'Iltre» les habitante de
Samme s'étaient adressés» dès 1796, au commissaire du gouverne-
ment près des départements réunis, Boutteville, pour former une
commune distincte et séparée de celle d'ittre, ce qu'ils avaient
obtenu par décret du 28 floréal an IV (17 mai 1796) :
N* hm!* Liberté. Egalité.
Bruxelles ce 28 floréal l« année républicaine.
Le citoyen Boutteville, commissaire du gouvcrneroeut près les
départemenls réunis par la loi du 9 vendémiaire.
Vu la pétition des babilans de Samme tendante à former une com-
mune distincte et séparée de celle d'Ittre et d'avoir en conséquence
des agents et adjoints municipaux qui puissent veiller à leurs intérêts
à Tadministration municipale du canton ;
Vu les observations de Tadminislralion municipale du canton de
Tubize et de celles de Tadministration du département de la Dyle;
Considérant que la commune d'Ulre est déjà très-considérable par
elle-même; que Samme par son étendue, sa population et la richesse
de son territoire peut être comparée aux plus grandes communes du
canton;
Considérant que Tiniérêtde ses habitans et Tutililé publique exigent
qu'ils aient des agents municipaux particuliers, ceux dMttre ne pouvant
suflire aux détails de Tadministration de deux endroits aussi considéra-
bles, éloignés de plus d'une lieue Tun de Tautrc , et séparés d'ailleurs
par la rivière de Senne ;
Arrête ce qui suit ;
ArL 1. Les agens municipaux d'Ittre ne s'immisceront plus dans
l'administration du village de Samme , qui formera doresnavant une
(i) Voyez ma yotiee tur la $eigneur$ de Faucuwez, p. 8. — Lcrot. Grand
théâtre profane du Drabant-IVaUon, I. I, p. 22. — Archivée du château d'ittre.
FRANÇAIS. 2Q7
Gommane séparée et dislincte, etsera le doauème du canton de Tubize.
Art. 2. Le citoyen Antoine Joseph Godeaa, fermier de Samme,
remplira les fonctions d*agent municipal, et le citoyen Jean Baptiste
Hinne, fermier an même endroit, celles d'adjoint municipal.
Art. 3. Les citoyens ci-dessus mentionnés se rendront de snHeà
leurs fonctions et assisteront aux séances de Tadministration munici-
pale do canton. Celle-ci leur fera remettre par Tagent nnioielpal
dlttre les titres , archires et documens qu*il poanrait avoir en son
pouvoir relativement à Tadministration de la commune de Samme. *
Le présent arrêté sera envoyé à Tadmlnistraiion du département de
la Dyle, qui demeure chargée de son exécution.
BouttevUle (i).
Le 9 fructidor an V (37 août 1797), Tadmlnistration centrale du
département de la Dyle avait assigne la rivière de la Sennette
comme limite naturelle entre les deux communes dlttre et de
Samme :
Bareaii é
tttdUM v Liberté. Egalité.
If"se8f.
Séance du 9 fructidor, 5* année républicaine.
L'administration centrale du département de la Dyle :
Vu les arrêtés de Tadminisiration municipale du canton de Tubize,
en date du 1 thermidor, et 4 de ce mois, qui déclarent provisoirement
que la rivière de Senne est la limite entre les communes dlltre et de
Samme;
Considérant qu'il importe de désigner une limite certaine entre ces
deux communes pour pouvoir procéder entr'autres à la répartition de
la contribution foncière, qui ne souffre pas de retard ;
Considérant que la rivière est la limite la plus naturelle que Ton
puisse assigner, que celte assignation dont les habitans des deux com-
munes ont eu de suite connoissance , n'a excité aucune réclamation ;
Le commissaire du directoire exécutif entendu ;
Approuve les arrêtés mentionnés pour être exécutés selon leur forme
et teneur.
(0 Archives de la commune de Virginal,
S06 REGlMfi
Expéëilion du préseni arrélé sera adressée à la monicipalité de
Tubize.
Fait à Bruxelles, au déparlemeot, les jour, mois et aa^ que dessus.
Pour expédition conforme.
Leftbwrt (i).
La commune de Virginal, ainsi réunie à Samme, est bornée au
nord par la commune d'Oisquercq, à Test par celle dlttre, au sud
îpar le territoire de Ronquières » et à Touest par ceux de Braine-le-
Comte et de Hennuyères. Elle se compose de son cbef-lieu de
Virginal, et des hameaux de Samme, de la Haute-Bruyère, de la
Basse-Bruyère, du Jacquier et du Bouton-Rouge. Sa superficie
était, d'après Pancienue mesure, de 818 bonniers, 2 journaux
et 32 verges, ainsi partagés :
Virginal , 437 bonniers 2 journ. 42 verges
Samme, 681 bonniers 20 verges
818 bonniers 2 journ. 52 verges (s).
La Sennette, nommée aussi quelquefois la Samme, qui sépare
Virginal -Samme d'Ittre, circule du sud au nord. Cette petite
rivière jaillit à Besonrieux sous Familleureux, reçoit le Rieu-de-
Brabant à Ecaussines-d'Enghien, la Thine à Bornival, la Samme à
Ronquières et entre dans la province de Brabant à Virginal (s). Trois
petits ruisseaux traversent la commune du sud-ouest au nord-est
et vont se jeter dans la Sennette; ce sont le ruisseau du bois de
Faucuwez, le ruisseau du bois des Nonnes (propriété de rhôpitai
de Rebecq), et le Sceleury. La Sennette, en suivant toutes ses
inflexions a au moins une lieue et demie d'étendue. Elle nourrit des
anguilles, des meuniers, des goujons, des ables, des brochets, des
(\) Archives de la commune de FirijinaL
(î) Archivet de la commune de Virginal. La verge de Virginal Hait de 18*/»
pieds carrés de Brabant; le bonnier contenait 13,i44«/o pieds carrés de Brabani,
ou 93,116 pieds de roi carrés,
(s) Tablier. Description géographique de la Belgique, 1. 1 , p. 91 .
tanches» des carpes» des barbeaux» des écrévisses et des truites:
on y trouve aussi des loutres.
La population de VirgiBal-Sanme montait alors à l»l4â habi-
tants (i).
1M9. Le 22 aoAt, la coarnuune dut livrer à Nivelles» 68 hecto-
litres d'avoine, et 47 sacs de toile propres à contenir un hectolitre
et demi chacun. Le 28 août» le sous-préfet B. Berlai mont demanda
six chariots à quatre chevaux» pour transporter différents détache-
ments militaires de Genappe à finixelles. Le 7 septembre» les
habitants durent livrer 700 kilogrammes de foin , et i»000 kilogram-
mes de paille. Le 22 novembre, le ministre directeur de Tadminis-
tration de la guerre demanda pour Tarmée du Nord » 8 hectolitres
d*avoine» 700 kilogrammes de foin» et 650 kilogrammes de paille.
Le 25 novembre» on dut livrer encore 25 hectolitres d*avoine,
2,100 kilogrammes de foin, et 2»650 kilogrammes de paille. Virginal
dut payer cette même année 910 francs pour son contingent dans
les frais d'équipement de la garde nationale (t).
On 7 comptait 259 hommes de 46 à 60 ans (s).
Joseph Godeau, propriétaire à Samme» né le 4i avril 4752, fut
nommé membre du conseil de Tarrondissement de Nivelles , et du
collège électoral du département de la Dyle (4); et Jean-Nicolas
Sarton, né le 40 juillet 4774» maire de Virginal-Samme» fut
nommé membre du collège électoral de Tarrondissement de
Nivelles (5).
mo« Le 28 février. Virginal dut livrer à Malines, 240 décalitres
d'avoine» 4,391 kilogrammes de foin» et 2»523 kilogrammes de
paille (6).
(1) Almanach du dépariemcnt de la Dyle, ISIS, p. 131.
(i) Arehitet de la commune de rirt/ina!.
{%) Ihidem,
(1) Âlmanaeh du déparlement de la Dyle, 1810, |k 156, — 1811, p. 130.
(3) /&»<im, 1810,p. iS3,— 18H,p. 161.
ff-) Archites de la commune de Virginal.
2fl0 RÉGIME
Un relevé de la population, fait pendant cette année, constata
idl hommes de 24 à 40 ans, et 87 hommes de 40 à 60. Dans les
levées ordonnées pour l*armée , le contingent assigné à cette com-
mune était de 1 i hommes (i).
1813. Dans la levée de 15,000 chevaux, ordonnée par décret
impérial du 15 janvier, Virginal dut fournir un cheval de cuiras-
sier, qui fut acheté chez le fermier Dusausoy, pour le prix de
frs. 546„65 (2). Un décret impérial du 21 septembre i8i2 avait
prescrit le prélèvement de 6,149,699 francs, pour être versés comme
fonds commun au trésor impérial, et être affectés au déficit des
dépenses administratives et judiciaires du même exercice : dans la
somme de 75,300 francs, assignée au département de laDyle,
Virginal dut contribuer, par ordre du préfet la Tour du Pin,
du 6 mars , pour frs. 45„27, à raison de 5 pour 100 sur les revenus
de la commune en 1812, fr. 905„30 (s). Le 17 mars, il ordonna de
payer annuellement frs. 27„75 pour le contingent en 7,800 francs,
montant du traitement annuel des 26 commissaires voyers do
département (4). Le sous-préfet de Tarrondissement de Nivelles,
De Bussy-Boulancy, par sa circulaire du 5 avril, ordonna de
répartir sur les habitants la somme de 610 francs, pour payer le
contingent fixé à cette commune (5). Le 5 mai, le magistrat forma
un rôle de frs. 911„36, pour former un supplément d'appointé-
ment à ceux des gardes nationaux de la commune , qui pourraient
être appelés en activité de service (e).
Dans la journée du 30 mai , un orage des plus violents éclata sur
Virginal : il tomba des grêlons qui causèrent un tort considérable
aux campagnes : un tiers de la récolte fut détruit, et la perte fat
taxée à 18,182 francs 34 centimes (7).
(1) jérchweê de la commune de Firgifial.
(t) ibidem.
(i) Ibidem.
(à) Bulletin adminiitraUf du département de la Dyle, 1813, p. 103, 119.
(B) Ibidem, 1813, p. 133, 141,
(e) Ibidem.
(1) ibidem.
FRANÇAIS. 911
tS14. CeUe année ne fut pas moins désastreuse pour Virginal.
Une partie de Tarmée française, qui dut quitter Bruxelles vers la
fin de janvier, vint s> rafratchir au nombre de 600 hommes.
Le 3 février, le comte de Pontécoulant, commissaire extraordi-
naire de S. H. à la 24* division militaire, logé à Tubize, demanda
une béte à cornes pesant 500 livres, 500 rations de foin et d avoine,
et 500 livres de pain. Le 5 février, il fit une nouvelle ordonnance
pour le quartier-général logé à Tubize, de 16 rasicres de seigle
et de froment, et de 500 rations de foin et d'avoine. Le 7, 200
Cosaques prirent position à Virginal. Le lendemain , par autori-
sation du général russe Bamikow, le maire de Nivelles demanda
10,200 livres de foin et autant de paille, 84 hectolitres d'avoine,
4 hectolitres de froment et 4 hectolitres de seigle. Le 16 février, par
ordre du conseil municipal de Nivelles, faisant les fonctions de
sous-préfet, Vii^inal dut livrer au magasin de Bruxelles, 40 hecto-
litres d'avoine, et à la commune de Tubize, 5,100 livres de foin,
autant de paille, 42 hectolitres d'avoine, et 4 hectolitres de fro-
ment et de seigle. Le 24 février, Tintendant départemental de la
Dyle, baron d'Anethan, requit 0 hectolitres 80 litres de froment, et
5 hectolitres 60 litres de seigle, pour le magasin de Bruxelles.
Le 27, il demanda à Tarrondissement de Nivelles, 80,000 livres de
foin, dont Virginal dut livrer 1,000 livres. Les commissaires des hau-
tes puissances alliées, le comte dcLottum et Delius, par leur lettre
du 6 mars, ayant imposé le département de la Dyle pour 800,000
francs dans la somme de 3,500,000 francs, demandée à la Belgique
pour servir aux dépenses départementales, Tarrondlssement de
Nivelles dut payer 200,000, dont 2,600 à contribuer par Virginal.
Le 7 mars, l'intendant départemental demanda à l'arrondissement
de Nivelles, des subsistances pour le magasin de l'armée des alliés
àLaon; Virginal fournit 66 litres de genièvre, 22 livres d'orge
mondé, 66 livres de pois secs, 200 litres de froment et autant de
seigle, 36 livres de sel et 2,000 litres d'avoine. Le 10 mars, des
soldats prussiens vinrent enlever 4 chariots et 10 chevaox. Le 14,
nntendant départ^Denlal demanda encore S qnintaim de froment ,
212 RÉGIMB FRANÇAIS.
6 quintaux de seigle, iO hectolitres d'avoine et 80 lirres de pois
secs. Le 48, le général baron Winz&ngerode demanda pour rarmée,
campée à Beaumont, 3,000 livres de farine de froment, et autant
de farine de seigle. Le 26, par ordonnance de Tintendant départe-
mental, Virginal dut livrer pour les troupes stationnées à Bruxelles,
800 livres de foin et 400 livres de paille. Le 29 , le président da
comité spécial des réquisitions militaires demanda pour le corps
d'armée envoyé à Zellick, 6,400 livres de foin, 6,000 livres de
paille et 26 hectolitres d'avoine. Le 31, Virginal dut encore envoyer
4,581 livres de foin. Mentionnons aussi que des détachements de
troupes saxonnes y logèrent pendant ce mois, et requirent 12
chariots et 48 chevaux pendant leur séjour (i).
Le 3 avril , le son des cloches annonça aux habitants de Virginal
la capitulation de Paris. Au retour de l'armée des alliés, deui
escadrons de hussards prussiens y cantonnèrent pendant les mois
de mai et de juin , et requirent 83 chariots et 492 chevaux en
plusieurs fois. La commune perdit une voiture et deux chevaux,
taxés à 1,200 francs (s).
(i) Archives de la commune de Virginal.
(i) Ibidem,
REGIME NEERLANDAIS.
iSU — 1830.
LORS Bnît la doininatioi] française en Belgique ,
après y avoir duré seize ans et trois mois, i
compter du traite du Ci^iupo-Fonnio. Chaqoe
souverain rentra dans ses domaioes. La
Belgique seule, sans dynastie spéciale qu'elle
pût réclamer, allendil ;ivec résignation que
l'on prononçât sur son sort. Les puissances alliées
établirent un gouvernetnent proTisoire k Bruxelles,
qui, tout-à-fait militaire, laissa subsbter toutes les
lois et ks institutions françaiiics, par lesquelles le pays
était régi, et se contentait de percevoir les impôts, et
214 RÉGIME
de lever de nouvelles contributions. Le traité de Paris» du 20 juin,
ainsi que la convention de Londres, signée peu après , avait
décidé en principe, que la Belgique serait réunie à la Hollande,
pour en faire un royaume, sous la souveraineté de Guillaume,
prince d'Orange-Nassau. Le congrès de Vienne, par sa décision
du 46 décembre , mit le traité de Paris à exécution.
1815. Le nouveau souverain fit son entrée à Bruxelles, le 30 mars,
au milieu des acclamations de la foule, qui se pressait sur son passage.
Pendant les réjouissances , qui avaient lieu à cette occasion dans
toute la Belgique, Napoléon quitta Tile d'Elbe, que les alliés lui
avaient donnée pour retraite, rentra en France et s'en vit maître sans
coup férir. Les alliés réunirent leurs innombrables bataillons et
reprirent le chemin de la France, au mois d'avril. Du iO au 19
avril. Virginal et Ilennuyères logèrent 260 hommes du 46' bataillon
d'infanterie, milice nationale, sous les ordres du lieutenant-colonel
A. van Thielen. Du 19 avril au 3 mai, le même bataillon logea à
Virginal et à Rebecq. Ce lieutenant-colonel À. van Thielen, qui
avait logé chez le notaire Champagne , à Rebecq, fut tué à la bataille
de Waterloo, le 18 juin, et son domestique, étant revenu quelques
jours après à Rebecq, vendit son cheval au censier du Pré, Jacques
Huart. Virginal logea encore plusieurs détachements de troupes
allie^es après la retraite des Français, en tr'au très 90 cavaliers, le
28 septembre; 200 lanciers de Brandebourg, le 25 et le 26 novem-
bre; 1,040 Prussiens avec 550 chevaux, du 25 au 28 novembre;
1,750 hommes avec 450 chevaux, du i au 11 décembre; et enfin
150 hommes et 127 chevaux, le 12 et 15 du même mois. (i)
En exécution de l'article 2 de la loi fondamentale du 24 août.
Virginal fit partie de la province du Brabant-méridional (%).
1816. A peine la paix était-elle assurée partout, qu'un nouveau
désastre vint fondre sur la Belgique et sur les pays voisins. Pendant
l'été de cette année, il ne cessa, pour ainsi dire, de pleuvoir.
(i) j4rchive$ de la commune de Firginal,
(t) Jlridem.
IfEBaLANDAIft. 215
Ces pluies extraordinaires occasionnèreDt le 5 août une inon-
dation complète du vallon de la Sennette : on ne se rappelait
pas d'dToir vu les eaux parvenir au degré de hauteur on elles
étaient arrivées. Pendant plusieurs jours elles couvrirent toutes les
terres et les prairies environnantes. CVst la première inondation
dont on ait conservé quelque souvenir à Virginal. Il est hors de
doute cependant que celles de décembre i61i, de janvier 1643, de
février 4658, de juin 1662, de juillet 4692, de février 4746, de jan-
vier 4728, et de janvier 4772, qui furent si désastreuses pour la
ville de Bruxelles , ne se soient fait ressentir aussi à Virginal (i).
A répoque de la moisson, les grains, qui n'avaient pu être rentrés,
furent gâtés par les eaux. La mauvaise qualité de ceux qu'on avait
pu sauver, désolait les populations. L'administration municipale
de Virginal se vit forcée de répartir un rôle de 1,060 francs sur
les habitants notables, pour venir au secours des indigents (s).
1§17. La population était à cette époque de 4,404 habitants (s).
En vertu du règlementd'administration pour le plat-pays du royaume,
arrêté le 3 janvier, Virginal-Samme continua d'être du ressort de
Tarrondissement de Nivelles (4). Par arrêté royal du 40 février, il
Ait compris dans le 36* canton de milice , chef-lieu Ittre (s)'. Depuis
lors jusqu'en 4837, les communes de Bornival, de Clabecq et de
Virginal-Samme furent réunies pour fournir annuellement leur con-
tingent dans la levée de la milice nationale; ce contingent a été :
de 2 homtues 4817-1820.
5 » 4824.
4 » 4824,4834.
5 » 4825-4830, 4836.
6 » 4823,4852-4835,4857.
7 » 4822. (ê)
(«) Vas LA:(CtEii. Invention pour prévenir le débordement de la Senne. — Hénxe
et Waoters. Histoire de Bruxelles, t. III, p. 8.
(i) Archives de la commune de Virginal.
(s) EvXkiin administratif de Brabant, 1. 1, p. 144-166.
(4) Ibidem, U II, p. 714-734.
(s) Ibidem, 1. 1, p, 144-166.
U) IbidetiK, 1847-4857.
Si 6 RteiMB
1§1S. La population était de I,ii7 habitants
Hommes mariés iht
Femmes mariées
453
Yea& 25
Veures
57
Gélibauim 5&7
Célibaulres
376
562 585 (i)
lft19. D'après le recensement de cette année» la population de
Virginal-Samme montait à 4,437 habitants :
Virginal,
462
Sam me,
495
Le Jacquier,
429
Haate-Bruyère ,
459
Basse-Bruyère ,
408
Bouton-Rouge,
86
4457
ISM. Le changement subit de température que Tatmosphère
éprouva le 47 janvier, produisit un dégel complet, le 49. Les pluies
abondantes, qui tombaient sans interruption depuis deux, jours,
occasionnèrent un débordement de la Seomette, non moins rapide,
et presque aussi fort que celui de Fan 4816.
tMM. Le 27 janvier, un incendie se déclara dans Thabitation de
la veuve Jean-François Lebrun, au hameau de la Basse-Bruyère :
la perte fut évaluée à 597 florins 47 cents {s).
Le 44 mai, Tadministration communale fit son premier règlement
de police locale :
(4) Bulletin admim$iratif de Brabant, i818, o<> 115.
(1) i6taem,1819, p. 843.
(•) Archive» de la commune de Virginal.
NEERLANDAIS. 217
CadmÎDtsiraiion communale de Verginal-Samme ,
Yo rarlicle SO de Tarrété royal da 5 janvier 1818, n« i08, touchant
rorganisatiOD adminislratiTe da plat-pays ;
Considérant qa*il Importe au maintien du bon ordre et de la tran-
quillité publique, que les réglemenset ordonnances de police soient
maîntenos dans toute leur irigueur;
Considérant que par le défaut de renouirellement la plupart restent
dans Toubli et ne sont plus exécutés, ce qui peut donner lieu à une
infinité d*abus ;
Désirant faire jouir les habitans de cette commune des avantages
d'une bonne police;
Arrête :
Art. I. La fermeture des auberges, cabarets et généralement de tous
les lieux où le public est admis pour y boire et se recréer, est fixée à
dix heures du soir.
Le chef de Tadministration locale pourra suspendre Fheure de
retraite, soit en général , soit en particulier.
Art. 2. Il est défendu à tous aubergistes, cabaretiers et généralement
à tons ceux qui Tendent en détail. Tins, bières, eaux-de-Tie, genièTres
et toutes autres boissons ou liqueurs en cet endroit, d'en Tendre ni
débiter pour être consommé dans leurs débits, après Theure ci-dessus
indiquée, ni pandant les messes et vêpres les jours de dimanches et
fêtes, si ce n'est aux étrangers logés chez eux, lesquels devront avoir
été préalablement inscrits à leur registre de logement ; toutes antres
personnes qui y seront trouvées en contravention an présent article ,
seront, ainsi que les aubei^stes, cabaretiers et autres débitans de
boissons, condamnées chacune aux peines qui seront fixées à Fart. 22
de la présente ordonnance.
Art. 3. Aucun cabaretier ni autre vendant bière, vin, genièvre et
antres liqueurs, ne pourra faire danser sans une permission expresse
et par écrit du chef de Tadministration, et qu'après avoir payé soixante-
qainze cents des Pays-Bas, au profit des pauvres, en mains du caissier
désigné à cet eflet.
Art 4. Il est ordonné à tous étrangers qui voudront s'établir en
celte commune, de se présenter avant tout au bureau de la mairie
pour y justifier de leurs moyens d'existence, et se faire inscrire, s'il y a
lieu, au tableau de population : et les propriétaires ou principaux
14
318 RÉGIME
locataires ne pourront louer des maison» ou chambres situées en ce
Tillage, à des étrangers, à moins qulls ne leur aient justifié d'avoir
satisfait à ce qui est ci-devant prescrit.
Art. 5. Il est enjoint à tous occupateurs de maisons éloignées de
moins de deux cents aunes d*auires habitations, de balayer ou faire
balayer les cheminées des maisons, fours et autres places à feu, bras-
series comprises, au moins deux fois chaque année, et plus souvent
lorsqu'il est nécessaire , et d'en faire consler chaque fois à Tofficier
de police, à peine qu'on les fera balayer et en outre raccommoder et
abattre si elles se trouvaient dans un état qui pourrait occasionner un
incendie; le tout aux frais de ceux en défaut.
Art. 6. 11 est défendu de faire des feux , de quelque manière que ce
soit, à la distance de moins de cent aunes des endroits où il y a de la
paille, foia, fumier, meules de grains ou de pailles , etc., comme aussi
de tirer avec des armes à feu, et y aller avec de la lumière saps lanterne,
braises ou lisons allumés, enfin avec tous autres objets qui pourraient
mettre le feu.
Art. 7. 11 es; défondu de sortir des maisons et de se trouver sur les
43hemiBS ou places juibUques, en uu mot en tous autres endroits quel-
conques, avQcuQQ pipe en bouche sans couverture, quand mémo il n*y
aurait pas de feu ; de jetter des boulets de aeigo, pierres , etc., frapper
aux portes des maisons pendant la nuit ou de faire tout autre bruit qui
pourrait troubler l'ordre et lo repos public.
Art. 8. Tous ceux qui voudront faire bâtir ou construire des maisons,
murailles , planter <^u arracher des baies le long des chemins, phices et
autres lieux publics , ne pourront le faire , sans auparavant en prévenir
l'administration locale, pour qu'elle s'assure s'ils n'empiètent pas
induement, à peine que ce qu'ils auront fait sera abattu 4 leurs frais,
et les contrevenants condamnés à l'amende ci-après.
Art. 9. Il est défendu de jamais insulter personne en quel temps et
de quelle manière que ce soit; de même que do jurer, quereller ou
faire autre chose, dans les cabarets et autres lieux, qui puisse troubler
la tranquillité ou l'ordre public.
Art. iû. 11 est défendu à qui que ce puisse être, sauf à l'autorité du
lieu, d'afiicherott faire afficher aucun avis ou écrit quelconq«e à la
bretèque communale on portes de l'égJUse, de ménieque d'arracber
ceux y apposés.
NEERLANDAIS. 249
AN. il. Il estdéfeodu ë'«fih€er, en ducone manière, le« empreintes
ées miaiéfOs inscrtts sur les maisons et bAUmens de eeMe eomerane;
ttMes qui serMeM efliKées ou éémilles |»r démoKtion ou autres chan-
geAslis nécessaires, seront nussitéc réublies après la reeoDSimetion,
iTnne manière unifonne ^ «oos Iffespection de Tniicter de police; en
oas de aéj^lgence, il y aern pourvu ans frais des propriétaires ou ioca-
laîres, ^1 seront en tMitre condamnée ami peines portées à Tartide 22
4e ta présente oi^onnante.
Art. 12. Aucun conducteur de cheyaux, poulains âgés de plus de six
mois» Mlelés ou non attelés, ne pourra les laisser aller seuls ni sacs
être lié», ni même en eonier la garde à des enfiins de moins de dix ans ;
H«Bl également défendu de courir avec lesdiCs cbeyanx'Ou poulains
dans le fort du village, ainsi ^e de les fhipper pour les y exciser.
kn. 15. Il est défettdu à un eliacun de mettre, on laisser p&tùrer et
«lier seuls en aucun temps, sesehevaux, vadies, codions etc., ssr la
plaee de cette commune ni sur le cimetière.
Art. ii. Il est très^xpresAémont défendu è qui que ce soit, de Jetter
de leurs maisons sur la placé eu cbemins pnblid dd cette eMnmune,
éea nHMâ , taux , sangs, eicréméns , ebefveux bu antres orduret^ tinsi
qne les balayages des maisons; de même qu'aux enfonts et antres de
foire leurs urdures sur ladite plate et chemins, ainsi que sut* le
cimetière; il est aussi défendu de jetter auxdits endroits , aucunes
pailles on antres t>bjets pour Cdnterttr «n fumier, et d'enlever Hucune
boue sans autorisation expresse de radmi&tstrtilion.
Art. 15. Il est défendu de mettre on laisser sur la pla<*e et ebemins
pnliKcS, même le long des maisons de qui que ee puisse être, aucuns
bois, pierroê, chaux, décombres, fbmiers, voitures, chariots , «harcltes,
tombereaux on autres objets sans une autorisation du mayeur qui ne
raccordera que pour le temps nécessairo aux balises et reconstrncfions
des bàtimens, et à charge de ftiire illuminer les obfets quf pondraient
blesset le public, à peine que ledit mayeur ou officier de police pourra
les fliire transporter i leurs ffais, et en outre les contrevenants seront
eondnmnés à Tamende ci-après.
Il sera cependant libre à un chacun de placer le long de leurs
mnisons, des bancs salllans de 50 ponces , (50 centîméires), an plus de
largeur, eonstmits proprement avec pieds.
Art. 10. Il est encore expressément défendu à ceux qui vendent o'j
dëbilent de la viande, d*abattre oa tuer leurs bestiaux, afiu que h
police puisse en prendre inspection, en aucun autre jour de la
semaine que les vendredi et samedi, et cela depuis six heures dn
matin, jusqu*à cinq du soir, sans une autorisation par écrit du mayeor,
à peine, 1* de ne pouvoir vendre ni débiter ceux tués hors des temps
prescrits, S* d*élre suspendu d^exercer cette profession pendant an
mois, pour la première fois, un an pour la seconde, et pour un temps
indéterminé pour la troisième et ultérieures, et Z" à Tamende ci-après
prescrite.
Art. 17. Ceux qui auront des bestiaux ou autres bétes mortes,
devront les faire enterrer desuite sur leur terrain , ou s'ils n*en ont pas
de convenable, au lieu qui leur sera assigné par Toificier de police, à
la profondeur de deux aunes au moins.
Art 18. Il est défendu à un chacun de tenir sur son terrain aucune
matière infecte, viandes corrompues, sang ou autres objets semblables,
de nettoyer et vuider les commodités en autre temps que pendant la
nuit , et en un mot de rien faire qui infecte la salubrité.
Art. 19. Attendu que Teau manque constamment aux fontaines
publiques, il est défendu, de crainte d'en répandre , de pomper dans des
vases ayant moins de vingtrcinq pouces (25 centimètres) de diamètre,
ainsi que de puiser aux fontaines n'ayant pas de pompe, avec des
objets sales.
Art. 20. Aucune personne ne pourra acheter des enfans , serviteurs,
domestiques sans le consentement de leurs parens ou maîtres, ou des
gens inconnus, à moins que ce ne fussent des marchands publics, à
peine de restitution des objets acquis et de Famende ci-après fixée.
Art. 21. Les pères et mères sont déclarés responsables pour leurs
enfans, les tuteurs pour leurs pupilles, les maîtres et maîtresses pour
leurs domestiques et servantes.
Art. 22. Toute contravention à la présente ordonnance sera punie
d'une amende qui ne pourra excéder six florins, ou le cas échéant d*un
emprisonnement qui ne pourra excéder un jour, le tout sans préjudice
aux lois et arrêtés qui établissent des peines plus fortes, et en outre aux
dommages et intérêts.
Art. 23. La présente ordonnance sera imprimée , publiée et affichée
au lieu ordinaire en cette commune; des exemplaires en seront
transmis aux fonctionnaires chargés de son maintien et exécution, sons
kuT responsabilité, ainsi qa*aux aubergistes, cabaretiers et antres
débitans de boissons et liquenrs, qnl seront tenus d*en avoir no eiem*
plaire continuellement et Tisiblement affiché dans la place la plus
fréquentée de leur débit ou établissement, et plus, copie de la présente
sera adressée à la députation des états de la province.
Fait et délibéré en conseil communal de Verginal-Samme, le 14
mai 1821.
J,'N. Sarton, J.-B. Minne, A.-J. Coonman, /. Carlier,
J.-J. Hubeau, G.- F. D« Bu$$eher, P.-/. Clous,
A. Brancarl et /.-L. Sarlon, secrétaire (i).
La députation des états, par son arrêté du 15 juin, fixa le
cautionnement à fournir par le receveur communal de Virginal,
pour sûreté de sa gestion des recettes et dépenses municipales , à
la somme de 170 florins (s).
flSM. Population 1,119 habitants (s). Une nouvelle division de
la province en cantons de milice eut lieu par arrêté royal du
30 décembre; Virginal continua à faire partie de celui d'Ittre,
devenu le 30* (4).
IftSS* Le â8 février, un incendie éclata à la ferme du Hautr
Bois, occupée et exploitée par les époux Stanislas*Zacbarie Seutin :
le corps de logis, la grange et les étables, construits partie en
briques, partie en charpente, et couverts en chaume, furent réduits
en cendres, avec tout ce qu'ils contenaient : le dommage occasionné
au préjudice du fermier propriétaire fut évalué à 6,005 florins 98
cents (»). La nuit du 9 au 10 mai, un incendie détruisit complète^
{*) Archives de la commune de Virginal.
{«> BiiUettfi administratif de Brabani, t. 5, p. 456-479.
f>) Ibidem, t. 6, p. 5Î8-5S0.
U) Ibidem, i.l, p. 6-16.
U) Arthnees de la eommune de Virginal.
32i AÊGIME
ment la maisoii de Gnittattme Uassarl , au hameau de Suame :
la perte montait à 5i8 florins 69 cents (i).
Par arrêté royal du 15 arril, Virginal avak été eei»pri« dans le
septième district électoral, chef-lieu Nivelles («).
M!t4. Un arrêté royal du 7 janvier prescrivît une nouvelle
division de la province de Brabant-méridional : Virginal-Samme,
dont la popnlation était à cette époque de 4,132 habitants, conti-
nua de faire partie de FarroniiUssement de- Nivelles, et du 50' can-
ton de milice dlttre (s). Le ^ juillet, le gouverneur de la province,
Louis, vicomte du Bus de Gbisignies, dans son rapport fait aux
^(ats provinciaux, donna des éloges publier à Tadministration com-
nvinale de Virginal, pour le bon enti^etien des cbeminsi vicinaux (i).
1M0. Au i janvier, la population de Virginal-Samme était
de i,i57 habitants :
Virginal 853. habitants, 142 maisons.
^mm^ 984 n 56 »
il5T ]» 198 > (5).
La loi si odieuse sur la mouture fut déclarée exécutoire à com-
mencer du i juillet : Virginal paya de ce chef :
f826, fis. 865„58 (<r) 18^, fis. $i4„82 (s)
18S7, » 8î9„6i (t) i8î9, » 9i4„89' (a)
(l) Ankheê. de ta oommun^ d» Virginal-,
(%) BulMn c4mùmlraiif\d€ UvtitxM, t. 7,^ p« 3^^961-
(s) Ibidem, t. 9, n» 24.
(i) Ibidem, t. 10, n« 85.
(s) Archives de la commune de Virgincd'
(e) Mémorial administratif de Brabani, 18^, ii« ^,
(7) Ibidem, 1827, n« 74.
(s) Ibidem, 1827, n« 64.
(9) /6tdem, 1828, n» 182.
>EEBL.\5DAIS. 225
flSS7« Le projet d*iui canal de Gharleroy à Bruxelles existait
depuis Fan 1690. I^a ville de Bruxelles sollicita alors du gouverne-
oeat espagnol nn octroi pour creuser un canal de cette ville à
Charieroy : la disette presque générale qui affligeait à cette époque
les Pays-Bas, empêcha la réalisation de ce plan, qui eût été si utile
kla prospérité du pays. En 1750, on visita pour la seconde fois le
terrain, et les travaux furent ajournés, parce que le gouvernement
ne pouvait subvenir aux dépenses. En 1803, la construction de ce
canal ayant été ordonnée par une loi do corps législatif de France
<I4 loréal an XI), nn commencement d^exécution eut lieu près de
Charieroy, sous la direction de Tingénieur français Viennois;
mais ce a*est qne de 1827 que datent les grands travaux du canal.
Vivement sollicité d*antoriser la mise à exécution du décret de
Fan XI, le roi Guillaume fit rédiger le cahier des charges, le 10
janvier 1826, et le 6 mai suivant, il déclara adjudicataires de la
eonstmction Thomas van Mteuwenhuyzen et compagnie d'Anvers;
les revenus du canal leur furent concédés pour un terme de 34
années, y compris les cinq années accordées pour sa construction.
Ce canal part de la Sambre, à mille mètres au-dessus de Charieroy;
il entre dans la vallée du Piéton , et laisse à droite Dampremy et
son moulin; puis s'appnyant sur le coteau gauche, il suit les si-
nnosités de la vallée, en passant par Roux, Sart-les-Moines (Jumet),
Grand-Sart (Viesville), et Luttre. De \h , se tenant au milieu du
vallon , il traverse Pont-à-Celles, entre en tranchée ouverte entre
Gooy-le-Piéton et Hériamont (Pont-à-Celles), et occupe le milieu
do vallon de Van der Beken (Gouy-le-Piéton), jusqu'au seuil qui
sépare le bassin dn Piéton de celui de la Sonnette. Arrivé près de
Béte*refajte (Seneffé), le canal traverse le seuil par la galerie souter-
raine, et débouche dn vallon du bois de Bomerée (Seneffe), dans
celui de la Samme, en occupant le coteau droit, qu'il ne quitte
plus jusqu'au village d'Arquennes, en passant dans Seneffe et
laissant la censé Flottenne (Arqnennes), à droite. Il traverse ensuite
Fehy, les jardins du château de la Roche et Ronquières. En
Tannée 4828, les travaux du canal étaient parvenus aux limites de
224 BÉGIME
la province de Brabant^méridionaL Le tracé du canal entre dans
cette province par le territoire dlttre, en laissant à gauche h
Sennette et Pontrà*Faucnwez à Virginal. Ensuite traversant h
langue de terre vis-à^vis des ruines du château de Fancuwei à
Ittre, qu'il laisse à droite , et se soutenant sur le coteau droit de la
vallée, il vient serrer le moulin d'A-^Senne-pont, et passe entre la
chute de Tusine et le rocher; puis toujours appuyé sur le cotean
droit, la rivière toujours à gauche, il passe sur Virginal-Samme
à la 43* écluse : la Sennette y a été détournée , et Ton a creusé un
autre lit pour la rivière. Après avoir traversé Oisqnercq, il touche
en passant la forge de Clabecq, court par les prairies de Tnbize,
et à travers le jardin du château de Lembecq. Au-dessous de Hal,
il abandonne la rive gauche de la Senne , pour éviter des obstacles
trop difficiles à surmonter, et des propriétés trop précieuses. Dans
cette ville, le canal traverse la Senne sur un grand pont-canal à trois
arches, et court directement à Bruxelles, en passant par le moulin
d'Aa (Anderlecht), traversant la grande route de Hons à Cureghem
(Anderlecht) et celle de Ninove près de la ferme de Ransfort
(Molenbeek-St-Jean), pour venir ensuite tomber dans le canal
ouvert dans les anciens fossés de Bruxelles , après avoir franchi la
dérivation par un second pont-canal à trois arches. La direction de
ce canal est du sud-est à Test-nord-est. Il a en longueur 74,5i9
mètres (16 V^* lieues), en 1arj[eur, à la ligne de flottaison, 13 mètres,
et en profondeur, 2 mètres 80 centimètres. Le tirant est de 1 mètre
80 centimètres, lorsque la hauteur des eaux s'élève à 2 mètres. Il
a 107 mètres 75 centimètres de pente vers Bruxelles. Il a deux
versants , dont les pentes sont rachetées par 55 écluses : le bief de
partage se trouve entre la iV et la i2* écluse. Le souterrain à
Béte-refaite a 900 mètres de longueur, et 2 mètres 30 centimètres de
profondeur; la voûte en plein cintre a 60 centimètres d'épaisseur,
2*70 depuis la superficie du trottoir jusqu'à l'intrados. Trente-six
ponts sont construits sur ce canal , dont trois pour voitures à
Virginal, un à Pont-à-Faucuwez, sur le grand chemin de Nivelles à
Enghien , un à la 41" écluse et un à la A^' écluse, à A-Senne^nt,
ê
NEERLAKDAIS. iî5
nr le diemin dltlre à Viqpnal. Il y a trente^eax poBte-rigoles,
doqaaale-cinq aqaedacs, soixante-quatre maisons d'emplofés^ et
u bassin à Braxelles. Pour ralimentatîon àa canal, il y a des prises
(Tean à BornivaU et à Arquennes], anx rivières de Piéton et de
Luttre, ainsi qn'à treize ruisseaux qui s*y jettent; indépendamment
des sources nombreuses qui environnent le bief de partage, on a
percé des rigoles d'alimentation à ViesTÎlle, à Hamal-court, à la
Samme, et dans les environs du bois de Bomerée : enfin» des réser*
voirs creusés près de Gouy-Ie*Piéton, à Obaix, à Odoumont (Rêves),
à Boraival, à Tbiméon, à Trazegnies, i la Samme, et les eaux
soperflues du Piéton ne laissent aucune crainte de llnsiiffisance de
ralimentation. La dépense de ce canal a été évaluée à 10,528,010 fr.
58 centimes. Le plan et Texécution sont dûs aux talents de Tin*
specteur des ponts et chaussées , Vifquain. Il fut inanguré le 25
septembre 1832 et livré à la navigation le 41 octobre suivant (i).
IftSS. Par son arrêté du I i mars , le gouverneur ad intérim ,
Huysman d'Annecroix » gratifia le garde champêtre de Virginal ,
Charles de Nayer, d'une somme de vingt florins, pour le récom*
penser de son zèle dans Taccomplissement de ses fonctions (s).
1SM. Population 1,145 habitants (s). En exécution de la loi du
H avril 1827 sur les gardes communales, le conseiller d'état,
gouverneur C. Van der Fosse, ordonna par sa circulaire dul9 mai,
Toi^anisation des gardes communales non actives : Yij^pnal dut
fournir un contingent de 23 hommes (4).
Un orage , accompagné d'une forte pluie , détruisit , le 26 juin ,
les travaux déjà très-avancés, que Chrysostome Bogaerts faisait
(«) y'vQnAa, Rapport sur le canal de Charleroy, -^ Pb. Vam aeii Maeles. Dic-
tionnaire géographique de la province de Hcdnaut, p. 1'6. — Hernie et Wadtees.
HiMUért de Bruxdies, i. ni, p. 638. ~ Mémorial admini$iraiif de Brabanl, 1S28,
ii«66.
(t) Mémorial administraiifde BrobafU, iSiS, n* 47.
(s) iindem, 1829, n* 182.
(«) /6Mf€iii. 1829, n* 81 .
226
RÉGllK NEERLANDAIS.
effectuer pour la construction d'une maison : la perte fut évaluée
à i 47 florins (1).
On restaura le pont de Pont-à-Faucuwez (s).
(i) Archivée de la commune de Firginai.
(t) Ibidem,
RËGIHE BEIGE.
I«50 —
~ EPuis ^sieurs aanées. ■• sourd mécon-
) tenlemeot fermentait dans le pays. coDtre
\ le gouvernement et lu^me contre le roi,
n grossissait en grondant; depuis 1838 il
devenait de l'aigreur, de l'aversion, de la
haioe- Une révolution éclata le 33 août 1830 à Bruxelles. Cet évé-
oement causa une grande sensaUon dans toutes les prorinces.
Vîr^nal, toajoars avide d'indépendance, et avec cette vivacité de
senlînient qui distingua toujours ses habitants , se souleva spoula-
t et embrassa avec ardeur les intérêts de la canse nationale.
228 RÉGllIB
Des groupes se formèrent snr la place et demandèrent des armes,
aux cris de : Vive la liberté ! ^administration communale s^assem-
bla le 20 septembre et défendit rigoureusement ces rassemblements
tumultueux : mais on n^y fit aucune attention. Le lendemain, les
rassemblements furent plus considérables encore. Le drapeau tri-
colore fut arboré, des cocardes furent distribuées, malgré les
défenses réitérées du magistrat. Une compagnie de volontaires se
forma , sous le commandement d'Antoine Darras , pour aller com-
battre les troupes hollandaises. Ils arrivèrent à Bruxelles, le diman-
che S6 septembre, offrirent leurs services au gouvernement qui
venait de s'installer, et furent dirigés sur les points les plus mena-
cés. Le 27, lendemain de la victoire remportée par les volontaires
belges à Bruxelles sur les troupes hollandaises, un jeune homme,
enfant de Virginal par sa mère , François Roland, qui avait pris une
part ardente aux combats du parc, se présenta à Virginal, porteur
d'une mission écrite du gouvernement provisoire, et ainsi conçue :
Bruxelles, le 27 septembre 1850.
Le gouvernement provisoire de la Belgique invite les habitaus de la
commune de Braine FAlIeud el communes environnantes à venir
joindre leurs efforts à ceux de leurs compatriotes de Bruxelles.
Ch, Rogier, De Coppin. Nieolay. Sylvain Van de Weyer,
Ordonne au maître des postes de fournir un cheval au porteur.
Sylvain Van de Weyer.
Les autorités de Virginal obtempérèrent à cette invitation et
remirent à Roland l'attestation suivante :
Le bourgmestre de Vlrginal-Samme, province de Brabant-méridional,
certifie que Finvitation de Tautre part lui a été présentée par M. Roland
le 27 septembre courant, à Teffet d'inviter leshabitans de la commaner
à joindre leurs efforts à ceux de leurs concitoyens de Bruxelles. Donné
au bureau de la mairie de Virginal-Samme , le 27 septembre 1830.
/. N. Sarlon.
La compagnie, partie le 26, faible d'abord par le nombre, et
qui se recruta à Bruxelles de volontaires sans chefs » accourus de
BBLGE. SS9
divers endroits, conserva le nom de Gompagme de Virginal,
pendant les nenf mois qu^elle tint la campagne. Elle avait eu
poor chef, après son arrivée à Bruxelles, M. de Bellemare,
de Looz, et ne fut dissoute qu'au mois de mai i83i. Elle fut à
Bruxelles, au pont de Waelhem, à Berchem, à Anvers, fit le ser-
vice aux postes les plus avancés, et se signala partout par son
courage, son patriotisme et son dévouement. Le ministre de la
guerre, Constantin-Joseph-Harie«Ghislain d*Hane de Steenhuyze,
par autorisation du gouvernement provisoire, décerna un drapeau
dlionneur à la compagnie de Virginal en récompense de la con-
duite de ces volontaires dans les combats livrés pour Findépendance
nationale :
^'2'' Bruxelles, le 50 mars 4831.
Kaîstère
<le 11 Gaerre.
r Dirisioo. Monsieur.
Penouiel.
Autorisé par disposition du gouvernement provisoire, en date du
9 novembre dernier , à délivrer en son nom des drapeaux d*honneur
aux compagnies de volontaires, qoi, par leur bravoure et leurs services
se seraient rendues dignes de cette distinction, j*ai Thonneur de vous
envoyer un de ces drapeaux pour la compagnie que vous commandez.
Le gouvernement espère que vos braves trouveront dans celte disposi-
tion une preuve de la reconnaissance de la patrie et un motif pour la
servir avec le même zèle. Cest sous ces trois couleurs qu'ils ont fondé
leur indépendance : c*est sous la même bannière qu'ils la défendraient
avec le même courage , si nos ennemis la menaçaient encore.
Le ministre de la guerre,
C.-J.-M.-G. D'Hane.
A monsieur de Bellemare, commandant la compagnie de volontaires
de Virginal.
Ce drapeau d'honneur, précieuse relique d'un temps déjà loin
de nous, fut la seule récompense accordée à tant de bravoure, de
fatigues et de dangers; aucune marque honorifique ne vint briller
sur la poitrine de ces courageux jeunes gens ; mais leurs noms.
âSO RÈGIIfC
•
aujourd'hui obscurs sans doute, ne doWenI pas rester dans ua
ingrat oubli : Thistoire leur doit an astle, étalant de clore les der-
nières pages de ces annales, nous y inscrivons avec reconnaissance
les noms, qui nous sont parvenus de quelques-uns de ces voloa-
taires, pour qu'on les cite toujours avec orgueil, pour qu'on se
souvienne des braves qui n'hésitèrent point aux jours de notre
émancipation politique à offrir leur sang pour la liberté de leur
pa3^, et pour la gloire du village qui les vit naître. Honneur donc
à Victor Roland, Ferdinand Havaux, Joseph Van Dalen, Napoléon
Berteau, Marcelin Demaret et Antoine Darras! Le courageux
François Roland fut depuis décoré de la Croix de fer, créé cheva-
lier de l'ordre de Léopold le 16 août i834; ofiicier de l'armée
belge jusqu'en 1841, il commanda ensuite la garde civique de
Namur.
188fl« Lorsque la Belgique eut été surprise à l'improviste par la
Hollande, le 2 août, le gouverneur de Brabant, F. de Goppin, par
sa circulaire du 8 août, ordonna à la commune de Vii^nal de
fournir 5 rasières de méteil, et U '/t rasières de pommes-de-terre,
pour l'approvisionnement des troupes belges. Une armée française
étant entrée en Belgique le 10 août, pour faire rétrograder Tarméc
hollandaise, le commissaire du district de Nivelles, par sa circu-
laire du 13 août, demanda à Virginal 1,280 pains de froment de
trois livres, 1 V^ hectolitre d'avoine et un bœuf gras; et par sa cir-
culaire du 5 septembre, 2,000 livres de foin et autant de paille (i).
1884. La population était de 1,162 habitants (s). Dès l'an-
née 1818, le gouverneur comte d'Arschot, par son arrêté du 18
août, avait ordonné de commencer les travaux de l'expertise
de la commune, pour le cadastre, sous la direction de Texpert
Mercier cadet, et du contrôleur Crawhez (s). La première commu-
(i) Archives de la commune de Firginal.
(s) Ibidem.
(i) BulUHn admirutraiif de Bmbëni, t. S, p. 47(^478.
BELGE. 251
nication des bulletins pour Tarpentage eut lien le I septem-
bre iS5â (f), et les travaux furent entièrement achevés pendant
cette année 1834. D'après ce plan cadastral, la superficie du terri-
toire était de 773 hectares 66 ares et 30 centiares, divisée ainsi
qu'il suit :
h. a. e.
Terres labourables.
m
87
j»
30
Jardins et terrains légumiers ,
il
16
n
30
Prés,
98
85
j»
20
Tcrgers ,
96
71
»
10
Pâtures ,
14
94
»
50
Bois,
51
28
>
90
Bruyères et terraios vagues ,
3
48
B
70
Bâtiments et cours ,
7
19
J»
60
Cimetières,
11
J»
30
Chemins et canal ,
12
j»
72
»
90
Rivières et ruisseaux,
4
B
30
»
50
775
A
66
]>
30
Voici quel a été, à la même époque, le nombre des propriétés
bâties :
Maisons et bUimenis d'habitation, 250
Usines et fabriques , 6
Eglise , chapelle , presbytère , 3
259
Enfin on comptait pour la commune entière 240 propriétaires,
et le territoire était divisé en 1,210 parcelles. La commune paya
pour les frais d*arpentage fr. 140„30, à raison de 15 centimes par
hectare, et de 2 centimes par parcelle, et pour les frais de con-
fection de Tatlas des chemins vicinaux fr. 101„92. Cet atlas fut
approuvé le 22 février 1849 (a).
(i) Mémorial adminittratif de Brahant, t, 26, ii9 175.
(«) archivée de la eomnmne de Firginai. — Mémorial admimtlratif de Bra*
bani, 1850. Eiposé, p. 602. — Ibidem, 1851. Exposé, p. ISO.
252 RÉGIME
IftSft. Au t janvier, la population était de i,466 habitants :
Virginal
567 habitants,
75 maisons.
Haute-Bruyère
229
9
45 n
Basse-Bruyère
275
J»
60 »
Samrae
i99
a
35 >
Le Jacquier
96
»
25 »
1166 » 240 » (i)
ISao. Au i janvier, le nombre des ménages était de 236, celui
des maisons de 23i, et celui des habitants de 1,192 :
Virginal
584 babiUnU,
76 maisons.
Haute-Brnyère
226
9
44 »
Basse-Bruyère
273
»
52 »
Samme
197
]>
34 »
Le Jacquier
112
»
25 »
1192 ]> 231 » (s)
La nouvelle loi communale, du 30 mai*s, art. 19, attribua au roi
la première classification des communes d'après leur population :
cette classification fut faite par arrêté royal du 12 avril, et Virginal-
Samme fit partie de la première classe de communes, dont le cens
électoral était fixé à 15 francs (s). La députation permanente du
conseil provincial , d*après Tart. 5, détermina ensuite que Virginal
et les hameaux non désignés éliraient sept conseillers communaux,
et Samme deux (4).
En vertu de la loi du 29 décembre 1835, le service si important
des postes rurales commença à s'organiser en Belgique , pendant
cette année. La loi du 22 avril 1849 décréta que la taxe des lettres
affranchies était fixée à 10 centimes par lettre simple, lorsque
la distance entre le bureau d'origine et celui de destination n^excé-
(4) Mémorial adminitlrfUifde Brabant, t. 52, N« 347.
(f ) Archives de la commune de Firginal,
(s) Ménorial adminiitratif de Brabant, t. 33, n« 101.
(4) Ihidem, t. 33, n« 190.
BELGE.
335
deraU pas 30 kilomètres (6 lieues) ; et à 20 cent, par lettre simple,
pour toute distance plus grande à parcourir dans le royaume.
Toici la nomenclature des communes du royaume, avec les bureaux
de poste dont elles dépendent, situées dans un rayon de 30 kilo*
mètres par rapport à Virginal (bureau de Tubize) :
COHMIIZCES.
BOREAUX.
CeMMCNES.
BOKEAOX.
Acren (les deox).
Les8ines«
Borgt-Lombeek.
Lennick-Sl-Qaentia
Alsemberg.
Hal.
Bornival.
Ni Telles.
Anderlecht.
Bruxelles^
Boussoit.
La Louvière.
Appelterre-Eychem.
NîDove.
BonsTal.
Genappe.
Arqnenoes.
Manage.
Brages.
Haï.
Aspelaere.
Ninove.
Braine-l'Alleud.
Waterioo.
Assche.
Assche.
Braine-le-Gh&teao.
Tobize.
AUre.
Chièvres.
Braine-le-Comte.
. Braine-le-Gomte.
AadenaekeD.
Hal.
Bray.
La LouYÎère.
Aadeighem.
BnixeUes.
Bragelette.
Bmgelette.
Baîsy-Thy.
Oenappe.
Bni sseghon-Osselt.
Assche.
Bassilly.
Enghien.
Bruxelles.
Bruxelles.
BaafTe.
LeDS.
Bnysinghen- Eysinghen. Haï.
Baoiers.
NiTelles.
Buzet.
Luttre.
Beckeneel.
Aâscbe.
Cambron^Casteaa.
Lens.
Eensel.
Roysbrœck.
Cambron-St-Vincent. Id.
Bellecouit.
Manage.
Cappelle-St-Ulric
Assche.
BelIÎDgben.
Hal.
Casteau.
Le Rœulx.
Bercbem-Ste-Agathe. Bruxelles,
Castre.
Hal.
Berdbem-St-LanreDf
,. Hal.
Ceroux-Mousty.
Wavre.
Kergc^*
Wavre.
CbapeHe-lez^Hertalmont. Manage.
Bîerghes.
Hal.
Chaussée-N.-D.-LoQTigDies. Lens.
BieTëne.
Lessines.
Ghièvres.
Chièvres.
Biez.
Wavre.
Clabecq.
Tubize.
Bodeghem-St-Martio
1. Assche.
Cobbeghem.
Assche.
Bogaerden.
Haï.
Couture-St-Germain. Waterloo.
Boi s^e-Lessînes.
Lessînes.
Crainbem-Siockel.
Ter?ueren.
Bois-d*Haine.
Manage.
Denderwindeke.
Ninofe.
Bonlez.
Wavre.
Dilbeek.
Bruxelles. *
15
254
REG1VS
COMNONES.
BmkBAOX.
COMNOMES.
BOBCACJX.
Dion-le-Hont.
Wavre.
Grammont.
Grammont.
Dion-le-Val.
Id.
Grand-Bigard.
Braxelles.
Droogenbosch.
Raysbroeck.
Grea^Doiceau.
WaTre.
Duysbourg.
Tervueren.
Grimmingen.
Ninove.
Ecausshines-d*EDghieD. Ecanss.-d'Eiigh.
Haine-St-Paul.
La IiOUTière.
EcaussinDes-Lalaing. Id.
Haine-St-Pierre.
Id.
Elinghen.
Hal.
Hal.
Hal.
EHezetles.
Lessines.
Hamme.
Asscbe.
Enghien.
Enghien.
Haute-Groix.
Hal.
Erbaut.
Jurbise.
Haut-Ittre.
Nivelles.
Erbisœul.
Id.
Hekelgbem.
Asscbe.
Esschene.
Asscbe.
Hennuyères,
Braine-le-Comte.
Estinne-au-Val.
La Loayière.
Henri pont.
Id.
Etterbeek.
Bruxelles.
Herchies.
Lens.
ETeii>ecq.
Lessines.
HeriTelingen.
Hal.
Evere.
Braxelles.
Hérinnes.
Hérinnes.
Familleureax.
Manage.
Hoeyiaert.
Isque.
Fayt.
Id.
Horraes.
Soignies.
Feluy.
Id.
Houdeng-Aimeries.
La Lonvière.
Flobecq.
Lessines.
Houdeng-Goegnies.
Id.
Forêt.
Ruysbroeck.
Houtain-le-Hont.
Genappe.
Fouleng.
Bru galette.
HouUin-le-Val.
Id.
Gaesbeek.
Lennick-St-Qnentin .
Hoyes.
Enghien.
Gages.
Brugelette.
Huldenberg.
Isque.
Gammerages.
Hérinnes.
Huysinghen.
Hal.
Ganshoren.
Braxelles.
Ideghem.
NinOTe.
Genappe.
Genappe.
Isque.
Isque.
GeDtinne.
Harbais.
Itterbeek.
Braxelles.
Genval.
Waterloo.
Ittre.
Nivelles.
Ghoy.
Lessines.
Ixelles.
Braxelles.
Glabais.
Genappe.
Jette.
Braxelles.
Goefferdingen.
Grammont.
Jurbise.
Jurbise.
Goudregnies.
Bragelette.
Xoekelberg.
Braxdles.
Goltignies.
Le Rœulx.
Laeken.
Id.
Gouy-le^Piélon.
Luttre.
La Hamaide.
Lessines.
Goyck.
Lennick-St-Qncntin.
La Hestre.
Manage.
SS5
BOBCAIJX.
MmSAUX.
UHnlpe.
ULoQfièie.
Leonr-Sl-nem.
Laibeoq.
Leuick-Sirllafthi.
Leuick-Sc-QMBtin.
LeRoeoU.
UDois-Witlenéa.
Liakebeek.
LcMBbeek-If-D.
LoBgMfille.
LoonbedL
Lovpoigiie.
WaleriM.
LaUmTièie.
Waterioo.
Hal.
Id.
Id.
Lennick-SMImBCiii.
Id.
Lens.
Le Rœalx.
Lcnnick-Sl-QMBtia.
NîDOTe.
Nivelles.
WaTie.
Id.
RnysbniedK.
LcnnidHSMlMiMia
WaTK.
Teimereo.
Genappe.
Lattre.
Waterloo.
Maibais.
MignaalL
Moertieke.
Moieobeek-fiWatn.
Mothem-Bollebcek.
Monstreni*
Ecanssiiuies-d'Eag.
GraiDMoat.
Braxellef.
Asscbe.
NiTdIes.
NiooTe.
Montigniefr-lei-LeBS. Lena.
Morlanwelx. La Loavfère.
MaasL Soignies.
Nederfooelaere.
NederhasselL
Neeryssche.
Neafknaison.
NenfTillle.
NeygCB.
NieawenboTe.
NinoTe.
Nivelles.
Obaix.
OeCini^.
Oendea^en.
OhalB.
Oisqneioq.
OUignies.
Onkeneele.
^Bois-Sgr-isaaG. Hivelles.
Id.
Ninove.
Id.
Id.
Nivelles.
Lattre.
Lennick-SHlWBtiB.
Id.
Waterloo.
Tobin.
EngJiieB.
Jorbise.
Id.
La Loovière.
Asscbe.
NinoTe.
Marfaals.
OphasselL
Opwyck.
• Ottenboorg.
! OtUgnîes.
I Ooltre.
Orerboelaere.
! Paaid.
Papignies.
NiBore.
Assche.
Lessines.
Isqoe.
Wavre.
Ninove.
GranuDODl.
LeBoick-Sc-QoeDlin.
Lessines.
Bnigeiette.
Pepingbea-Berin^hen. Hal.
356
RÉGIME
COMMUNES.
BUREAUl.
Péronnes. La Louvière.
Pelit-Enghien. Enghien.
Pelit-RœuU-lez-Braine. Braine-le-Comte.
Petit-Rœulx-lez-Nivelles. Manage.
COMMUNES.
EUREàUX.
Plancenoit.
PoUaere.
Ponl-à-Celles.
Quenast.
Rebecq-Rognon.
Releghem.
Rhode-Ste-Agalhe. Isque.
Rhode-Ste-Génèse. Waterloo
Waterloo.
Ninove.
Luttre.
Tobize.
Id.
Assche.
Rixensart.
Ronquières.
Rosières.
Ruysbroeck.
St-Ântelinckx.
Saintes.
St-Gilles.
Sl-Josse-ten-Noode.
St-Pierre-Capelle.
St-Vaast.
Santbergen.
Wavre.
Braine-leComle.
Wavre.
Ruysbroeck.
Ninove.
Haï.
Bruxelles.
Id.
Enghien.
La Louvière.
Ninove.
Grammont.
Sariardingen.
Sart-Dame-Avelines. Genappe.
Savenlhem. Tervueren.
Schaerbeek.
Schendelbeke.
Schepdael.
Senefife.
Silly.
Smeerhebbe.
Soignies.
Steenkerqne.
Sterrebeek.
Slrepy.
Strytbem.
Assche.
Id.
Tervuereo.
La Louvière.
Le Rœulx.
Nivelles.
Hérinnes.
Soignies.
Marbais.
Hal.
La Louvière.
Tubize.
Bruxelles.
Grammont.
Genappe.
Id.
La Louvière.
Bruxelles.
Ninove.
Lennick-Sl-Quentin.
Manage.
Enghien.
Ninove.
Soignies.
Enghien.
Tervueren.
La Louvière.
Lennick-St-Quenlin.
Teralphene.
Ternath.
Tervueren.
Thieu
Thieusies.
Thines.
ThoUenbeek.
Thoricourt.
Tilly.
Tourneppe.
Trivières.
Tubize.
Uccle.
Viane.
Vieux-Genappe.
Viller&-la-Ville.
Ville-sur-Haine.
Virginal-Samme. Tubize.
Vlesembeek. Hal.
VoUezeele. Hérinnes.
Voorde. Ninove.
Vossem. Tervueren.
Waerbeke. Ninove.
Wambeek. Lennick-Sl-Quentin.
Wannebecq. Lessines.
Waterloo. Waterloo.
WatermaeUBoitsfort. Bruxelles.
Waulier-Braine. Tubize.
Wavre. Wavre.
Ways. Genappe.
Wemmel. Assche.
Wesembeek. Tervueren.
Wodecq. Lessines.
Woluv?e-St-Etienne. Tervueren.
Woluwe-St-Lambert. Bruxelles.
Woluwe-St-Pierre. Id.
Zellich. Assche.
BELGE. 237
1M7. La population était au î janvier de i,SOi habitants :
Virgioal
571
habitants,
87 maisons.
Haule-Bruyère
224
»
45 »
Basse-Bruyère
257
»
47 n
Samme
i97
I»
56 »
Le Jacquier
152
I»
29 »
1201 » 244 » (i)
1M§. Le budget de la commune s^élevait pour cette année en :
Recettes ordinaires à fr. i925„4i
extraordinaires 722„07
2847„48
Dépenses ordinaires à fr. 1755^44
extraordinaires i043„29
2798,, 75
Excédant des recettes 48„7d (t)
La députation permanente, par son arrêté du 16 novembre 1837,
avait séparé Virginal-Samme, de Bornival et de Clabecq, qui étaient
réunis pour fournir le contingent annuel de la milice nationale (s).
Depuis lors Virginal dut livrer annuellement :
5 hommes en 1858-1850, 1852
2 n 1851 (4).
De temps immémorial la franchise de Virginal eut ses armoiries
particulières, qui lui avaient été concédées par Tabbaye de Lobbes.
Elle portait la clef de Saint Pierre, patron de Tabbaye et de la
commune de Virginal, sur un champ d'argent. Ces armoiries
avaient été confirmées à la commune par le gouvernement français,
{if archives de la commune de rirginal 1837.
(1) Mémorial administtatifde Brabant, t. 4i. Exposé, p. 42, 43.
is) ibidem, C. 36, n« 343. ,
( t) ibidem, t. 37 et suiv.
S58
RÉGIME
mais on négligea d'en faire renouveler les titres pendant le gouver-
nement néerlandais. Le roi des Belges, Léopold I, par son arrêté
du 6 février 1857, fixa les sceaux des communes, et le 22 décembre
le conseil communal de Yirginal-Samme demanda la vérification et
la maintenue de ses anciennes armoiries. Il obtint cette autori-
sation, le 31 mai 1835 :
Leopou), roi des Belges.
A tous présents et à venir, salut :
Notre ministre de Tlntérleur et des Affaires Étraogères, nous ayant
exposé, dans son rapport du 26 de ce mois, que par délibération, en
date du 22 décembre dernier, le conseil communal de Virginal-Samme,
province de Brabant, a émis le vœu d'obtenir la vérification et la main-
tenue des armoiries octroyées anciennement à cette commune....
Considérant qu'il est suffisamment établi que la commune de
Yirginal-Samme est en possession, depuis une époque très reculée
d'armoiries particulières dont les titres de concession sont égarés ou
détruits;
Yu notre arrêté en date du 6 février 1837, réglant les sceaux des
communes; nous avons accordé et accordons à la commune deTirginal-
Samme, les présentes confirmatîves avec autorisation de continuer à
avoir et à porter les armoiries dont elle a usé jusqu'à ce jour, telles
qu'elles sont figurées et coloriées au milieu d'ioelles :
U argent à une
clef de sable.
BBLGE.
S39
ChargeoBS noire minisire de rintérienr et des Aff»ire$ ÉlnBgères ,
de rexéculion des présentes qui seront insérées an bulletin officiel.
Donné à Bruxelles, le 51 mai 1858.
Lbopold.
Par le roi :
Le ministre de Tlntérieur et des Allaires Etrangères,
De Theux{t).
Une particularité, que je n'ai remarquée nulle part, c'est que
tootes les maisons sont marquées de ces armoiries au-dessus de
leur numéro d'ordre.
1M9. Au 1 janvier la population était de i,i47 habitants :
Virginal,
589
habitants
88
maisons
Haute Bruyère,
250
»
45
»
Basse Bruyère,
268
»
5i
»
Samme,
200
»
56
»
Le Jacquier»
160
»
29
»
1247 habiUnts, 249 maisons (s).
Depuis 1820, la Sennette n'était sortie de son lit que pour
porter dans les prairies qui l'avoisinent un limon fayorable à la
végétation; mais le 24 février 1859, la grande quantité d'eau et
de neige tombée depuis quelques jours occasionnèrent une nou-
velle inondation. Les prairies et les terres des deux cAtés de la
rivière étaient ensevelies sous les eaux. Le vallon de la Sennette
prés^lait un spectacle bien triste. On voyait flotter une masse
innombrable d'objets de toute espèce, entraînés par la rapidité
du courant.
Une espèce de typhus régna pendant Tété dans la classe indi-
gente (s).
(i) Atehivei de la commune de Firginai.
(«) Ibidem,
(}) Ibidem,
240 RÊGIMB
1S41. Population i,266 habitants (i). Dès Tannée 1839, Tadmi-
nistration communale de Virginal avait formé le projet de faire
empierrer le chemin vicinal qui mène à la chaussée de Bruxelles à
Mous. Pour couvrir les frais de construction, elle vota 10 centimes
additionnels aux contributions foncière et personnelle. Ce projet
ne fut exécuté qu'en i84i. Le ai avril, les conseils communaux
de Virginal et d'Hennuyères s'assemblèrent et arrêtèrent les
articles suivants :
Le conseil communal d*Hennuyères, province de Hainaut; présents*.
T. P. Dl Serverans, bourgmestre; A. Huet, J. J. Duchesne , échevins ;
* J. B. Van Cutsem, M. Dardu, J. Delmotte, P. Dehoux, L. Lechîen,
conseillers;
Et le conseil communal de Virginal-Samme, province de Brabant,
présents : Defraene, bourgmestre; Godeau Pierre, échevin, Gailly
François , Dujacquier Philippe Joseph , De Tournay Hippolyte, Sarton
Jean Nicolas, Minne Désiré et Dujacquier Jacques, conseillers;
Sont convenus et ont arrêté les dispositions suivantes :
De la eonstruclion.
Art. 1. Une route empierrée sera construite sur le territoire des
communes d'Hennuyères et de Virginal-Samme, aux frais des deux
communes, conformément à ce qui sent établi ci-après.
Cette route suivra le chemin vicinal , dit la Rue-du-Grand-Péril ,
sur Hennuyères, et reprendra le chemin de Vlrginal-Samme, à rentrée
du bois d*Itennuyères. Elle prendra naissance à la chaussé de Bruxelles
à MoDS, vis-à-vis du bois de Neppe,et finira près du cimetière de
Virginal.
Art. 2. Le point de partage pour les travaux de construction est û\é
vers le couchant , au coin du verger de la maison habitée par la veuve
Charles Druet (ci-devant Louis Memfroy).
La partie située vers le couchant sera construite par la commune
d'Hennuyères , et celle du levant , le sera par la commune de Virginal-
Samme.
Art. 5. La commune d'Hennnyères fera exécuter en 1841, la partie
(i) Mémorial administratif de Brabanl, 18<43. Exposé.
BELGE. 241
stlaée eoire le pavé de la fernie Yao Cutseio , et le poiol de partage
lié à rartîcle précédeot. La partie sîtoée depuis la ferme Van Cutsem
jusqu'à la chaussée étant déjà empierrée, la commune d*Hennuyères
la fera seulement recliai|;er aux endroits où cela lui paraîtra néces-
saire.
La commune de Yirginal-Samme s'en|pige, de son côté, à exécuter
reapierrement, à partir du point de partage, fixé à Tart. 2, jusqu'au
chemin des Ardennes en 1841 , et jusqu'au bols d'Hennuyères en 1842,
de là jusqu'au territoire de Vii^nal-Samme pendant 1843 à 1845.
L'exécution du restant demeurera à la Tolonté de cette dernière
commune.
Art. 4. Cette route aura généralement une largeur de 3 mètres;
sauf qu'aux montagnes et aux tournants, elle devra avoir une largeur
de 3 mètres 50 centimètres. L'épaisseur sera de 40 centimètres, à partir
du pavé Yan Cutsem jusque vis-à-vis de la maison occupée par François
Anthom; partout ailleurs elle pourra n'avoir que 30 centimètres
d'épaisseur.
Art. 5. Cette route sera entretenue par la commune d'Hennuyères ,
à partir de la chaussée jusqu'au coin du verger vers le levant de la
ferme Van Cutsem ; et par celle de Virginal-Samme » à partir de ce
point jusqu'à l'autre extrémité de la route sur Virginal : et ce, jusqu'à
ce qu'il soit convenu d'établir un droit de péage , qui pourra être d'une
barrière pleine, à charge, et d'une demie, à vide. Le produit de cette
barrière sera employé à l'entretien et à l'amélioration de la route , sur
toute la longueur en général; et le surplus excédant, partagé par
moitié entre les deux communes , pour être employé à l'amélioration
et à l'entretien de leurs chemins respectifs.
Le droit de péage sera établi aussitôt que la route sera terminée
jusqu'au bois d'Hennuyères, nonobstant le rechargement à faire par la
commune d'Hennuyères, entre la chaussée et le chemin de fer. Tout
ce qui sera relatif à la construction et réfection de la dite route , sera
exempt de barrière.
Art. 6. Une commission d'un ou de deux membres de chaque col-
lège des bourgmestre et échevins sera nommée pour surveiller l'exé-
cuiiou et pour la réception des travaux. Cette commission se réunira
au moius quatre fois par an, et elle pourra s'adjoindre un ingénieur,
chaque fois qu'elle le jugera nécessaire.
i4f RÉGIMB
De la police.
Art 7. La police de ceue roate sera asstnilée à celle des roules de
réut el des proTÎnces; et aussitôl que les barrières seroDl fermées
sor la grande route où celle-ci preod naissance, la drealatioa sera
interdite sur la route à construire ; il y aura exception pour la conduite
des grains et des engrab.
Art. 8. Toutes les contraventions aux articles précédents seront
poursuivies et jugées comme pour les routes de Tétat.
Art. 9. L'amende est fixée à iO francs par contravention. Cette
amende pourra être versée, contre reçu, entre les mains du receveur
communal de Tune ou de Tautre commune , pour éviter les ffats de
poursuites : et la dite amende sera aux bénéfices des deux communes.
Art. 10. La gendarmerie, les gardes-champétres d*Hennuyères et
de Yii^nal-Samme, chacun sur son territoire, et tous autres agents de
police, sont chargés de son exécution et snrveillance.
La commune de Yirginal-Samme se réserve le droit de nommer on
cantonnier, à ses frais, pour la partie du chemin dont la constnctioD
et Tentretien est à sa charge.
Art. 11. Un quart de famende, fixée k Tart. 9, sera donné à litre de
prime et d'encouragement à Tagent qui aura constaté la contravention.
Art. 13. Tout subside accordé à Fane on à Tautre des communes
sera au profit exclusif de celle qui Taura sollicité.
Art. 15. La présente convention sera soumise à l'approbation de la
députation permanente du conseil provincial de la résidence de chaque
commune, dans le plus bref délai , afin que cette approbation puisse
être donnée, autant que possible, dans les deux mois.
Chacune des deux administrations se transmettront une expédition
de Tarrété approbatif de cette convention dans la huitaine de sa récep-
tion; et elle ne sortira ses effets, qu'après approbation dans lesdeai
provinces, et la dite transmission.
Si un arrêté royal devenait nécessaire , il sera sollicité par Tune ou
par l'autre administration.
Ainsi convenu , arrêté et fait en double , en séance » par le conseil
communal de Virgioal-Samme , province de Brabant, à la majorité de
cinq voix contre trois. Le 21 d'avril 1841.
Ont voté pour : Le bourgmestre Isidore de Fraene, F. Gailly, 11. De
Tournay, P. J. Dujacquicr, J.-N. Sarton.
VII.GB. S43
(hu volé cotUre : P.-J. Godeao, édievîn. J.-J. Dajaoquier, P.*D. Hinne.
Ainsi conrenn, arrêté et Ikit en double, ea séance, par le conseil
eommnnal d*Hennuyèi«8, province de Hainant,à la majorité de sept
voix, contre nne. Le 21 avril 1841.
(hu ffoié pour : T.-P.-D. Serverans, bourgmestre. A. Huet, échevin.
J. Dnchesne , écbevin. M. Durdn , J. Detanotte , J.-B. ?an Catsem,
Pierre Dehoax.
A volé eoÊLirt : L. Lecbien (i).
Celle convention fat approuvée par la députatîon permanente de
Brabant, le S juin :
ëtRneiiM. Nivelles, le 5 juin i84l.
R* ivm. A. ti.
**"**^ Messienrs ,
rai rhonneur de vous informer que, par dépêche du 2 de ce mois,
n* 51036, A. 5499, la députation du conseil provincial me fait con-
naître, qu'elle approuve les articles 1, 2, 5, 4, 5 et 6 de la convention,
conclue entre votre commune et celle d*Hennuyères, le 21 avril dernier,
pour la construction d'une route empierrée venant du bois de Neppe,
chaussée de Bruxelles k lions, suivant le chemin vicinal dit la Rue -du-
Crand-Péril, et aboutissant au cimetière de Virginal. La députation
autorise également votre commune a disposer pour cet objet des sommes
suivantes, et à retirer du mont-de-piété celles qui y sont déposés :
1* Une somme provenant des rôles des chiens, des centimes addi-
tionnels et des subsides accordés par la province, 2fl42„98
2« Produit d'une vente d*arbres , 129|,00
5* Sommes provenant des prestations militaires, 146„24
4* Somme provenant d*un intérêt capitalisé , 45,«57
5* Sommes déposées pour la construction d*une maison
commune , ' 620„00
6* Produit d'une vente d'un bien communal, 200„00
7* Rentes remboursées, 10I5„09
ToUl , 4526„88
(«) Archives de la commune de Virginal.
244 RÉGIME
Après racbèvement de ce iravail, il sera porté annuellement au
budget une somme destinée à la réintégration au mont-de-piété
de frs. i043„09, provenant des capitaux remboursés.
Si vous avez des objections à proposer contre cette disposition, je
vous prie de les soumettre au conseil communal , et de me transmettre
la délibération motivée qu'il aura prise à ce sujet.
Quant aux articles de la convention relatifs à la police de la route,
ils devront faire Tobjet d*une demande spéciale en autorisation , ainsi
que ceux qui concernent la perception des centimes additionnels aai
contributions foncière et personnelle. Vous vous conformerez à cet
égard à la circulaire du 42 septembre 1858, Mémorial n"* 253, et aux
lois y rappelées.
Veuillez, messieurs, donner connaissance de ce qui précède à votre
conseil communal, et en assurer rexécuiion.
Le commissaire de Tarrondissement.
Wyvekem,
Au collège des bourgmestre et écbevins de Virginal-Samme.
La députation permanente de Hainaut approuva la convention »
le 30 septembre :
La députation permanente du conseil provincial du Hainaut.
Vu la résolution, prise le 21 avril dernier par le conseil communal
d'Hennuyères (Hainaut), et par celui de Virginal-Samme (Brabant),
concernant le projet d'empierrement du chemin du Grand-Péril , sur le
territoire de la première commune, et celui de Virginal-Samme , sur
le territoire de cette dernière commune ;
Arrête :
Cette résolution est approuvée en ce qui concerne la partie du
chemin à empierrer sur Hennuyères; sans préjudice aux dispositions à
prendre par Tautorité supérieure au sujet de la perception d'un droit
de chausséage, de la police sur la route, etc.
En séance, à Mous, le 50 septembre 1841.
Harmigniê, /. Demoriamé, Léap. Halbreeq, Dujardin, DequanUr et
Fremiet, Pour expédition conforme.
Le greffier provincial.
Fremiet,
BELGE. 243
La longueur à construire par la commune de Virginal était de
2,485 métrés, dont 1,370 sur le territoire d'Hennuyères. Les tra-
tra?aux de la première section , mesurant 870 mètres, furent adju-
gés le 17 août à Prosper et Michel Charlier d'Ittre, pour la somme
de 5,300 francs, et achevés au mois de juillet 1842. Le collège
échevinal engagea le conseil communal à voter au budjet de i843
des centimes spéciaux, afin de pouvoir commencer les travaux de la
deuxième section. Ce ne fut que le 26 janvier 1843, que le cahier
descharges pour le terrassement et la construction de deux aque-
ducs, put être dressé : cette partie de la route, parcourant le
bois d*Hennuyères, mesurait 500 mètres : elle fut adjugée, le 19
février, à Michel-Joseph Pourtoy, pour la somme de 1,425 francs :
Pempierrement de cette seconde section et d'une partie de la
troisième, 650 mètres, fut adjugé en 1844, à Charles Reversez et à
Auguste Deltenre, pour une somme de 3,i63 francs, et achevé au
mois de novembre. Les travaux de la troisième section , mesurant
165 mètres, furent adjugés pour la somme de 1,076 francs, aux
frères Prosper et Michel Charlier dlttre, le 3 décembre 1846.
La route était entièrement achevée en octobre 1847. Elle coûta la
somme de frs. il,895„86 :
Première section 5300„00
Deuxième section 4588„00
Troisième section 1 076„00
Dépenses imprévues 951 „86
11895„86~
Voici le dénombrement des fonds reçus pour la construction de
cette route :
Retiré du mont de piété. 1 842 4925„59
Commune. 10 centimes additionnels. 1842 589,35
1843 585„96
1844 578„3I
1845 585„44
1846 581 „79
2920„75
A reporter. 78i6,,14
246
RÉGIMB
Taxe sur les chiens.
Dons volontaires
Vente d'un bien communal
Province. Subside. .
ElaL Subside.
Total des recettes
Total des dépenses
Excédant des recettes
Reporî.
7846,,i4
1842
99^81
i843
87,,30
1844
94„90
1845
100^88
1846
95„06
477„95
1843
500„00
1845
100^00
600,,00
1844
SIOmOO
1843
293„10
1843
276„99
1844
275,.55
1845
253„44
iO99n08
2000„00
12363„17
11895,^86
467„51(i)
Voici un tableau des distances , en kilooiètrès , de Virginal-
Sam me aux cbef-lîeuK des cantons judiciaires de la province de
Brabant et aux chefs-lieux des vingt-six arrondissements judiciaires
du royaume. Ces distances ont été calculées au ministère des
Finances.
(i) archives de la commune de Firginal,
BELGB.
Wï
II. Tableau des distances, en Idlomètres, de VirginalSamme
aux chefs4ieux de canton de la province de Brabant.
CHEFS-LIEUX
DIS
JTANCI
!;s.
CHEFS-LIEUX
DISTANCES. 1
deculMi
•
s
11
s4
îi
decailfwi
m
s
11
II
1^
lUDCUmES.
o
£5
gs
JUDICIAIKES.
O
n
sa
Àrrondissetneni
deBruxeUeâ.
Glabbeek.
75
84
i5*/t
A»ehe.
38
20
21
Haeght.
68
55
'
Braxelles.
28Vs
20«/t
7
Hereot.
58Vt
66
"
Gampeniiout.
47
53
13
Heverlë.
57
66
iO
Hal.
iVIt
5</i
7
Hougaerde.
68</t
84
l3</t
Herinoes.
20Vi
»
»
Léan.
87*/»
84
22Vt
IxeHes.
1 Leoiiick-9Qoeot.
Zi*lt
20
10
Lonvain.
55
67
7
23V<
»
»
Montaign.
82
66
35
Leeow-Si-Piem.
17*/»
iO
«0
Tirlemont.
73
85
7
; Umdeneele.
48 Vt
50
12
Ârrondisêement
de Nivelles.
MeKbtem.
46Vt
20
2Si/f
Braine-Lalleud.
i3</t
»
MolenbeekS'Iean
29
20
0«/i
Genappe.
20«/t
Oreiyasche.
3iVt
20
23Vs
Hamme-Hille.
5i
S»Joise4eii-Nood.
30Vt
20
OVs
Ittre.
4
Vilvofde.
40
33
7
Jauchelette.
57
Wolverthem.
42
20
21
Jodoigne.
60
ArrondiêtenerU
dt MMivotn.
Labnlpe.
24Vt
»
1 Aerscbot.
1
71
66
24Vt
Nivelles.
Ii
n
Diest.
83Vt
66
34
Perwez.
52</t
»
»
Dvysbonrg.
37
20
24 V«
Wavie.
39V«
»
9
248
RÉGIME
II. Tableau des distancesy en kilomètres, de Virginal'Samme
aux chefs'lieux des vingt-six arrondissements judiciaires
du royaume.
CHEFS-LIEUX
DISTANCES.
CHEFS-LIEUX
DISTANCES.
d'arroBdiawmenta
JUOICUIRES.
*
S
2-9
•"2
o
route
ferrée.
d'arrondissemenU
JUOICIAIRBS.
•
H
o
route
ferrée.
Anvers.
77
67
7
Mons.
31 V«
32
8*/i
Mali nés.
55
43
7
Charleroy.
35«/«
42
8*/s
•
Turnhout.
i06*/«
65Vi
48
Tournay.
70
67 V«
8</i
Bruielles.
28</«
20Vs
7
Liège.
I19V«
138V*
7
Lottvain.
S5
67
7
Hni.
87Vt
119V«
81/1
Nivelles.
11
»
ïk
Verviers.
150</t
162
7
Bruges.
121
143
7
Hasselt.
105Vs
125
7
Courtrai.
03
98Vs
8«/s
ToDgres.
lUi/s
107
28*/t
Fnrnes.
149V«
164 Vt
34* /t
Arlon.
183
78«/«
137*/«
Ypres.
122«/«
85V«
37«/i
Marche.
100*/t
78V«
56
Gand.
75
90
7
Neufcbâleau.
148
78*/*
i(l3*/i
Audenarde.
61 V«
46V«
38V«
Namur.
54
79* /«
8*/t
Termonde.
53
69*/t
7
Dînant.
81Vs
78*/t
37
1S49. Le montant des voies et moyens était de fr. 3,84^>908 (i).
Le règlement provincial sur la voirie vicinale accorda une in-
demnité de 500 francs aux commissaires voyers , et la députation
permanente fixa à 2,099 francs les frais d'impression des cadres ,
des rôles et des avertissements relatifs aux chemins vicinaux : cette
(0 Mémorial administratif de Brabant 1843. Exposé.
BILQB. 349
somme fui répartie entre les communes de la proipince* le 5 décem*
bre, et Virginal dut payer pour sa quote part fr. 59„06 (i).
Un crime affreux vînt désoler Virginal, le jeudi 30 janvier.
Thomas Stourm, célibataire, âgé de 47 ans, demeurait avec son
neveu, Simon-Albert Stourm, âgé de 19 ans, orphelin qu'il avait
élevé. Habitué à se rendre au marché de Haï, Thomas partit au
matin. Revenu vers midi, il trouva la porte fermée et cria en vain
après son neveu. Il pénétra dans la maison par la croisée d'une
chambre où tout était en désordre. La première chose qui se
présenta à sa vue, fut le corps de son neveu étendu par terre et
dont la tête avait été séparée. Dans une extrême frayeur, Stourm
courut chez les plus proches voisins de son habitation, à au
moins 300 mètres de chez lui, sa maison étant tout à fait isolée.
Les voisins arrivés sur le théâtre du crime, trouvèrent des traces
de sang partout, car le jeune homme avait eu la gorge coupée.
11 parait que d'abord il avait reçu un coup à la tête au moyen
d'nn marteau de chariot, qui fut retrouvé sur les lieux et qui
portait la marque S. Q. appartenant à un fermier de Glabecq à qui
il avait été enlevé pour commettre le crime. Le jeune homme était
occupé à filer des étoupes, lorsque l'assassin est entré dans la mai-
son sous un prétexte quelconque. L^assassin lui avait asséné le coup
à la tempe et lui avait coupé ensuite la gorge. Le cadavre avait été
traîné vers l'entrée de la cave. L'auteur de ce terrible crime, après
avoir fermé la porte de la maison en dedans, était monté à Tétage
et s'était échappé par la grange. Stourm déclara qu'il n'y avait pas
d'argent dans la maison. Cependant des enfants disaient avoir vu
un homme, qu'ils n'avaient pas reconnu, comptant de l'argent; il ^
avait paru effrayé de la présence de ces enfants, et s'était éloigné.
On a toujours ignoré qui peut avoir été l'auteur de ce crime.
1ft4S. Population 1,501 habitants. Voies et moyens de toute
nature 5,337 francs 34 c. (s).
(i) Mémorial administraiif de BnUfatU, 1842, n* 579.
(2) Ibidem. i&i4. Expose.
16
380 RÉGnoB
Il s'était formé cette année une Société de Ciiœurs, qui fut
dissoute en 1855, et remplacée par une Société de Fanfares (i).
1S44. Population l»356 habitants. Le budget de cet exercice
s'élevait en
Recettes ordinaires à I945„08
eitraordinaires 1440„69
Dépenses ordinaires 22I5„35
eitraordinaires 72^,03
5383„77
2940,,56
Excédant des receiles 443„4I (t).
Un inventaire des archives de la commune fut déposé aux archi-
ves de la province» et à celles du royaume : d'après cet inventaire
les registres de Tétat civil remontent :
Pour les naissances à Tannée 1626
Poar les mariages » 1668
Pour les décès » 1745 (s).
Le 13 mai 9 le conseil communal fit son second règlement de
police, qui fut approuvé par la députation permanente, le S9 août,
et publié à Virginal le 20 décembre :
Le conseil communal de Yirginal-Samme,
Vu rarticle 78 de !a loi du 30 mars 4836,
Voulant faire jouir ses administrés d'une bonne police ,
 résolu :
Article i. La fermeture des auberges, cabarets et autres lieux
où le public est admis pour y boire et se récréer, est fixée à dix heures
du soir.
(i) Rapport sur radminislrcUion de la commune en i842. — Journal de Bruxel-
les, i^ mars i^Sa.
(t) Mémorial adminislraHf de Brabani. i845, n» 496.
(a) Archives générales du royaume.
BELGE. 254
Le boargmestre oa son délégué pourra suspendre Theore de retraite,
soit en général, soit en particaller.
Art. 2. Les personnes qni se trouveront dans les auberges , cabarets,
cafés ou tons antres débitants de boissons, même sans y boire, dorant
les heures de retraite, non inscrites sur les registres de logement
prescrits par Farticle 5, titre premier de la loi du 22 juillet 1791 ,
seront condamnées, ainsi que les cabaretiers ou débitants de boissons,
à Famende ci-après.
An. 5. Aucun cabaretier on débitant de boissons ne pourra faire
danser, ni recevoir des individus pour donner chez lui des spectacles,
curiosités ou jeux quelconques inusités, sans rautorisation préalable
et par écrit du bourgmestre ou de son délégué.
Art. 4. Attendu que les auberges , cabarets et tous lieux où Ton
débite des boissons, sont, en tout temps, d*après les lois, assujettis
aux visites de la police, les aubergîsles, cabaretiers ou débitants de
boissons qui refuseraient d^ouvrir leurs établissements , lors des visi-
tes , pour constater les contraventions au présent règlement , encour-
ront Famende voulue par la troisième section du quatrième livre du
Code pénal; et, en cas de récidive, un emprisonnement d*un à cinq
jours.
Art. 5. Aucun individu ne pourra insulter personne, en quelque
temps et de quelque manière que ce soit, non plus que jurer , que-
reller, ou faire autre chose qui puisse troubler la tranquillité ou
Fordre public.
Art. 6. Il est défendu de faire du charivari , de tirer avec des armes
a feu , soit pour mariage ou pour tout autre cause; de déchirer, arra-
cher ou couvrir les affiches tant de Fautoriié publique que d^autres
revêtues des formalités prescrites , aussi d*afficher des libelles ou tout
autre écrit séditieux ou scandaleux.
ArL 7. Nul ne pourra louer ni sous-louer, soit pour son compte,
soit pour autrui, des maisons, appartements, chambres ou quartiers
situés en celte commune, à des étrangers, ni les recevoir comme
pensionnaires, commensaux, etc., etc., sans en avoir prévenu au pré-;
alable le bourgmestre ou son délégué.
Art. 8. 11 est défendu de confier des chevaux, poulains attelés ou non
attelés, à des enfants, domestiques ou autres, qui n*ont pas atteint Fâge
de dix ans; de courir avec ceux-là dans la partie agglomérée do village,
3$S B&oniB
et même de laisser des voilures attelées, sans gardien , daas les rues
oa voies publiques.
PersoDoe ne pourra laisser sur les places et chemins publiai, même
le long des maisons de qui que ce puisse être, aucun bois , pierres ,
chaux, décombres, fumiers, voitures, chariots, charettes,toml)ereanx,
objets aratoires ou tous autres qui pourraient entraver la libre circu-
lation , sans autorisation du bourgmestre ou de son délégué , qui oe
pourra raccorder que pour des cas nécessaires, et à condition de faire
illuminer les objets placés sur la voie publique.
Art. 9. Il est très-expressément défendu à qui que ce soit, de jeter
de sa maison, par la porte ou les fenêtres, sur les places ou voies pu-
bliques de cette commune, ou d*y conduire par des égouts, desurloes,
sang, eaux, ttces ou autres ordures; de même qu^aux enfants et au-
tres, d*y faire leurs ordures, aussi d'aller puiser à des fontaines publi-
ques avec des seaux ou vases sales.
Il est encore défendu de transporter après le lever et avant le
coucher du soleil, touies matières fécales, urines et autres immondices
infectantes, qui devront, dans tous les cas, être transférées dans des
vases clos.
Art. 10. Il est encore défendu d'ouvrir ou d'établir sur la voie
publique, dans la partie agglomérée de cette commune, des portes
d'écuries, étables de vaches, cochons, etc., etc.; de même que des
fonélres et autres ouvertures, sauf à encourir les peines prescrites
ci-après; et, de plus, les contraventions de l'espèce ordonneront de
les faire boucher aux frais des contrevenants, à moins qu*on n*ait
obtenu l'autorisation du collège des bourgmestre et échevins. qui ne
pourra raccorder qu'après avoir pris l'avis du conseil communal.
L'agglomération susdite partira du clocher de l'église de ce lieu
dans la direction de toutes les rues; elle s'arrêtera lorsque des bâti-
ments seront éloignés l'un de l'autre de plus de trente mètres.
Art. 11. Aucune personne ne pourra faire des trous ou fouilles,
prendre du sable, enlever des gazons, boues et autres objets, dans
les chemins, sentiers et places publiques, ni même sur son terrain , à
une distance de moins de deux mètres.
Art« iâ. Il est défendu à ceux qui vendent ou débitent de la viande,
d'abattre ou tuer leurs bestiaux avant le lever et après le coucher
du soleil, sans avoir au préalable prévenu, dès le jour précédent, le
MLGB. ISS
bodrgmttlre oo son diélégiié, qui pourra toujours ▼isiter ei le débitant
ne possède pas de la viande insalubre.
Il est àû8â défendu de débiter en ce lieu , des viandes provenant de
bêles Inées bors de cette commune, si, au préalable, on ne fait à la
police précitée , la déclaration de rbeure de son arrivée dans Tendroit,
de son poids et du lieu de son dépôt , où elle devra demeurer trois
heures sans être dépecée ni vendue , afin que Tadministration puisse
en prendre ou faire prendre inspection , en défendre la vente et même
la faire enfouir, si elle est trouvée mauvaise.
Pour que cette inspection puisse avoir lieu en temps utile, elle
devra se faire avant le coocber du soleil, et ne pourra avoir lieu avant
son lever. A défaut du temps prescrit pour son dépêt, elle sera remise
au lendemain ; après quoi le propriétaire pourra em disposer.
Art. 13. 11 est défendu d*allumer des feux , de quelque manière que
ce soit , à la distance de moins de cent mètres des maisons, édifices
et autres endroits où il y a de la paille, foin, fumier, meules de
grains et autres dépêts de matières oambusiibled; comme aussi d*en-
trer dans des écuries, granges, cour et dans tous les endroits quel-
conques où il y a desdites matières, avec des lumières, sinon en-
fermées dans des lanternes bien closes ; de pénétrer dans les mêmes
lieux avec des pipes en bouche , de fumer panent ailleurs sans cou-
vercles, excepté dans les malsons.
Art. 14. Personne ne pourra jeter des boules de neige, cail-
loux, etc., etc.; jouer à la crosse, faire des glissoires sur les voies
publiques, non plus qu'écrire ou tracer des signes quelconques sur les
murs et autres parties des bâtiments, les enduire d'immondices, jeter
des pierres et autres matières sur les toits.
An. 15. Toutes les contraventions prévues par le présent règlement
seront punies, selon lenr gravité et ciroonstance, d'une amende d'un
à quinie francs, conformément aux anieles 471 à 482 du Code pénal ,
qui prescrivent en outre un emprisonnement de trois ou de cioq
jours, en cas de récidive, sans préjudice des peines plus fones qui
pourraient être prononcées par les lois, pour certains cas spécifiés au
présent règlement.
Le présent règlement sera transcrit an registre des délibérations
du conseil communal de Virginal -Samme, après son approbation
par le conseil provincial de la dcputalion pcrmancnlc du Brabant.
254 RÉGIME
Ainsi fait, délibéré et voté en séance, à Virginal-Samme , le treiie
mai 1800-qaaraDte -quatre.
Les bourgmeslr^et échevîns,
P.-J. Godeau, bourg.; A.-J. Braneart, et
P.-D. Minne, écb.
Les conseillers ,
F.-J, Gailly, J.-J. Dujaequier, P.-J. Dujacquier,
J.'N. SarUm, H. Detoumay, et C.-/. Seutin.
Vu par la députation permanente du conseil provincial du Brabani.
Bruxelles, le 29 août 1844.
Par ordonnance :
Le greffier provincial , Le président ,
De Chêne. Anncmaiis.
Publié et affiché. Virginal le 20 décembre 1844.
Le secrétaire , Le bourgmestre ,
E.'J. Dtuautoy, P.-/. Godeau,
t§45. La population était de 1,370 habitants (i), le nombre de
maisons de 577, dont 455 à Virginal et 122 à Samme («). Le budget
s*élevait en :
Recettes ordinaires à
extraordinaires
fr.
fr.
1743
1846
3589
3445
Dépenses ordinaires à
extraordinaires
2476
969
Excédant des recettes
144
Les contrôles des contributions directes, cadastre et comptabilité
furent réorganisés par arrêté royal du 22 mars : Virginal fit partie
du contrôle de Nivelles, sous le chef-lieu de recettes de Braine-le-
Château, pour les accises et contributions directes , et sous le chef-
lieu de Nivelles, pour la conservation du cadastre (s).
<i) Mémorial adminisiralif de Brabani, 1846. Exposé.
(t) Ibidem. 1845, n* 21. — Archives de la commune de flrginal*
(9) Recueil des lois, 1845, n« 20.
BELGK. 255
An commenceDieiit de juin» Forage et la grêle occasionnèrent de
grands dégftts aux campagnes de Virginal.
La maladie des pommes de terre, qui vint désoler nos provinces^
pendant cette année» se déclara à Virginal vers le 5 juin. La presque
totalité des champs cultivés en pomm^ de terre fut atteinte par
cette maladie. La perte s*éleyait aux sept huitièmes d*nne récolte
ordinaire.
Population I»4I0 habitants. Le nombre des électeurs
communaux était de 74» des provinciaux de If» et aux cham-
bres de 8 (i). Le budget s*élevait en :
Reeetles ordinaires.
cenimes addUkmmds
410„99
fToâMU àeê oetrciê
529„05
recemu de UmU maimre
I200»»00
eitraordinaires
5432,J«
■374 7";
Dépenses ordinaires
4I25»»06
«Mf'Ayi lO
eitraordioaires
10^36
5I88»»42
CT^^Mani ilAft M##tl#«
Un incendie réduisit en cendres» le 15 juillet» une maison avec
tout le mobilier» appartenant à la veuve Albert Minne : les pertes
furent évaluées à l»395 francs (s). Louis Gaillet» négociant à
Virginal» se distingua d*une manière tonte particulière» pendant
cet incendie. Par arrêté royal dn 3 novembre 1847» donné i Saint-
Qond» fl <^»tint une médaOle de vermeil» comme récompense de
son dévouement {a) :
<i) Bapport SMT Vadmimuiraiiom de la commwMê, 1846.
(1) Mémorial admimiiinaif de BrabatU, 1847. EspoM^, p. 125.
(s) Ârehinei de la commune de 9^irginai.
U) Moniteur belye, 1847, 18 n*jvemhre, p. 3007.
âS6 fiÉeiME
RÉCOMPENSE M4TI0IIALE.
GOUIACE, DÉTOOEMEIIT,
UVUkKITÈ.
Par arrêté dti 5 novembre 1847 ;
La médaille delS" classe a élë décernée :
à Goillet, LoqU, négociant , demeamnti Virginal-Samme,
pour le fait suivant. — 11 s*est distingué d*une manière toote
particulière, lors d*un incendie qui a éclaté pendant la nuit du
15 juillet 1846^ dans cette commune. C^est à ses efiorts et à Hatelli-
gente direction qu*il a donnée aux secours, que Ton doit la conservation
de plusieurs habitations qui étaient menacées.
Le ministre de Tlntérienr,
Gb. Rogur (i).
N* 3877 d'ordre.
Le recensement général de la population du royaume , ordonné
par arrêté royal du 30 juin, fut exécuté à la date du 15 octobre.
Il a constaté, pour la commune de Virginal-Samme, Texistence de
305 maisons, dont 10 étaient inhabitées, de 394 méaages et de
1,388 habitants, dont 677 du seie iBasoulia, et 711 du sexe
féminin. Ces nombres se décompensent ainsi par sections :
Maisons.
Habitants.
Itthab.
Toul.
Wëoagcs.
Hksc.
Fémin. Toul.
Virginal
S38
8
i46
259
530
570 1100
Samme
55
Î9'5
57
305
55
447
677
141 S88
"294
711 1588
Cinq maisons seulement avaient des jardins d'agrément y atte-
nants; leur étendue totale était de 1 hectare 16 ares et $0 centiares.
Les maisons assurées contre Tincendie étaient au nombre de 42,
pour un capital s'élevant en total à la somme de 308,450 francs.
^i) Diplôme délivré à M. GaiUel.
BELGE. 267
Des 293 maisons kaibitées, 279 n'avaient qu'un res-de-chaussée ,
13 étaient surmontées d'un étage eti senlement de plusieurs étages.
Des 294 ménages ou familles 404 occupaient trois pièces et plus
par famille, 439 deux pièces, et 54 n'avaient chacune qu'une seule
pièce pour habitation. Les pièces servant à l'habitation étaient au
nombre de 74i pour la commune entière. Les autres distinctions
relatives à la population sont résumées dans les deux tableaux
suivants :
L Division des habitants sous le rapport
! Habituel
Momentané
1 J De passage
TemporaireWnt absents
Enûiûts et non-mariés
■3 1 Mariés
S < Veofs
Hase
FémiD
664
697
40
44
6
0
677
64
744
47
456
245
26
429
226
56
677
744
De la commune
De la province
D*one autre province
De Franœ
D'Angleterre
; I j Français ou Wallon
470
495
442
420
90
94
4
2
4
0
J
Catholique
Protestant
677
744
677
744
676
4
744
677
744
258
RÉGIMB
IL Division des habitants sous le rapport des professions
ou conditions.
PROFESSIONS
ou
CONDITIONS.
NOMBRE
DES PERSONNES
qai exmotal
la
profeinon.
Sexo
mascttl.
Sexe
rémin.
DES PERSONNES
qai dépeDdent
de diaqtte
prorewioo un
cooJitioa.
Sexe
ma KHI.
I. PROFESSIONS MANUELLES.
AGRICULTURE.
Cultivateurs
Domestiques
Ménagères
Journaliers
Terrassiers
INDUSTRIE. — NourrUure.
Bouchers
Boulangers
Brasseurs. Maîtres
» Ouvriers
Meuniers
FékmerU.
Barbiers, coiffeurs
Boulon niers. Maîtres
» Ouvriers
Cordonniers. Maîtres
» Ouvriers
Couturières
Fileura
Lingères
Sabotiers
Tailleurs. Maîtres
» Ouvriers. ."
Tisserands. Maîtres
n ' Ouvriers
A reporter.
60
»
157
7
309
8
31
8
78
3
»
3
»
8
»
1
»
5
n
1
»
6
»
3
1
3
»
3
»
»
0
11
37
»
1
3
»
3
»
3
»
3
»
i
»
133
133
33
3
330
31
»0
7
5
I
3
3
11
6
4
A
»
17
»
3
3
9
4
3
Sexe
femiD.
117
34
8
333
31
11
3
6
»
n
4
13
4
3
1
9
38
1
3
3
3
3
3
TOTAL
géoénkl
493
310
3S0
46
10
433
43
31
10
11
1
S
6
33
10
7
3
9
53
1
5
6
14
6
8
1003
BELGIS.
259
PROFESSIONS
oc
CONDITIONS.
NOMBRE
DES PEBSOMICES
qai exercent
U
profiMaioii.
Sexe
Mftiral.
8exe
fémio.
DBS FBRSOlf NES
qui dépendent
de oaqne
profeMÎon on
condition.
8exe
mucnl.
Sexe
fémin.
TOTAL
(énénl.
I
Report»
Bâiimeni,
Ardoisiers. Ouvriers ......
Briqaetieis. Hattres
D Ouvriers
Gbarpenliers. Matlres
» Ouvriers
Ferronniers. Ouvriers
Maçons. Maîtres
» Ouvriers
Menoisiers. Matlres
» Ouvriers
Scieurs de long
Serruriers
Ameubiement.
Charrons
Chaudronniers
Tonneliers
Vanniers
Indusirie m^allurgique,
Marécbaux-ferrants
Mécaniciens » . .
jiuiret industries.
Cotonniers. Ouvriers
Fabricants de papier
FspeUers. Ouvriers
Fabricants de tabac
COHUEIICE.
Cabareliers
Commis de négociant
A reporter.
299
1
I
8
6
i
2
3
3
i
2
15
3
2
i
i
3
5
1
2
2
1
8
1
308
153
9
»
1»
9
»
2
»
»
2
»
161
493
2
2
o
12
3
2
5
A
2
2
3
4
1
5
3
2
t>
G
4
2
20
3
510
2
6
8
6
2
9
9
7
5
9
0
4
5
4
9
2
1
1
5
1
3
17
2
1003
4
8
11
18
5
2
14
U
5
2
31
11
617
612
8
8
1
7
4
3
10
U
5
5
37
5
1229
260
EÉom
PROFESSIONS
00
CONDITIONS.
NOMBRE
DBS PEBSONNES
qui exercent
U
profeasion.
Seie
maicvl.
8exe
fémio.
DES PERSOimi^
qai dépendent
de cnaqne
profesnon on
condition.
Sexe
mascvl.
Sexe
fémtn.
TOTAL
fénàil.
Report.
Facteurs de grains . .
Marchands ambulants.
» déiaillans .
B de bois. .
» de bestiaox
» de Tin . .
» de volaille.
Négociants ....
II. PROFESSIONS LIBÉRALES.
Clerc d'église . .
Curé
Garde diampétre .
Garde forestier . .
Instituteur . . .
Médecin-accoucheur
Propriétaire . . .
Receteur communal
Religieuses . . .
Elèves
Rentiers ....
Vétérinaire . . .
Sans profession
ToUux.
368
1
6
8
I
I
1
1
i
I
I
I
I
1
s
1
»
1
i
392
161
9
B
B
B
B
B
1
B
B
B
B
B
B
I
B
11
8
A
B
186
617
3
5
8
5
3
A
i
i
i
i
3
3
i
2
B
3
B
B
2
i
16
677
612
2
3
9
3
2
2
2
A
1
B
i
3
2
B
I
A
li
8
6
2
33
711
1229
5
6
17
8
4
6
3
5
2
1
4
6
5
2
1
7
11
8
8
3
48
1388
Les murs du cimetière furent exhaussés et restaurés pendant
cette année, et occasionnèrent une dépense de fr. 586, 962 (1).
(1) Archives de la commune de Firginal,
BEL6B* 961
Les tnnraax exëcotés aux chemins Ticinanx forent : le déblai d'une
partie du roc sur le chemin de Virginal à Ittre ; la constraction d'un
pont sur le ruisseau du bois des Nonnes au chemin de Samme; le
remblai d'une partie du même chemin, et son enrochement avec
les modl ons proyenant du déblai du chemin de Virginal à Ittre ;
reosablement d'une partie du chemin de Samme, et le remblai de
h mare aux Grenouilles au chemin de Sainte-Anne à Saint-Quirin.
Lesdépenses furent couvertes par le rôle des chemins conformément
a la loi du 10 avril 1841, et par un subside de 500 francs obtenu
du gouremement dans les deux millions votés par la législature
pour assister la classe ouvrière (i). La somme distribuée pour aider
les pauvres ouvriers montait à 2,003 francs 60 centimes :
BeeeUa. Subside de rétal 500„00
La eommone 457^00
Le bureau de bienfoisaBce 926„60
Les particuliers liO„00
i005„60
Dipauei. Travaux exéeulés 743„45
Denrées alimenuires I27„00
Vêtements el cbanfll^se 21 1„00
Distributions en aident 588,^60
Pommes de terre pour planter 333„55
2003„60 («).
1947. Population 1,494. Il y avait 77 électeurs communaux,
1 1 provinciaux , et 8 aux chambres. Le budget s^élevait en :
Recelles ordinaires à 2020^06
exinordinaiies 2028,.94
Dépenses ordinaires 2199^05
extnordinaires 18i1„f2
4049..00
4a40.«15
Excédant des recettes 8„85 {z).
(i) Bttppoft $9tr tadmitnstraiion de la commune en 184€.
'i) Ârekhe» de la emnmune de Virginal.
^i) Rapport smr radmhMtraticn de la commune en IHI7.
36^ RÉGIME
Dans le courant de cette année la commune obtint encore un
subside de Tétat de 450 francs, pour venir au secours des ouvriers
sans travail et des pauvres : Tadministration communale ouvrit pour
le même objet une souscription qui rapporta 544 francs (i). Cette
somme de 991 francs, ajoutée aux ressources du bureau de bien-
faisance, permit de distribuer aux pauvres en argent 4,000 francs,
en pains et vêtements 350 francs. Le restant et le revenu du rôle
de la voirie vicinale servit à déblayer une partie de rocher au
chemin de Samme, et à remblayer une autre partie du même
chemin («).
La députation permanente, par son arrêté du 30 mai, convertit
d'office en argent les prestations en nature imposées annuellement
h Virginal dans les rôles spéciaux de la voirie vicinale (s),
1§4§. Population 4,455 habitants (4). Le nombre des électeurs
était de 77 dont 70 censitaires et 7 délégués, soit 5,73 par 400
habitants, des provinciaux de 30, et aux chambres de 17. Le traite-
ment du secrétaire communal fut porté de 515 francs à 400 francs.
Des armoires furent construites pour la conservation des archives (s).
Le budget s'élevait en :
Recettes ordinaires à 2030„06
exiraordinair<»s 3028„94
4049..00
Dépenses ordinaires 3199„05
extraordinaires 1 841 „12
4040.,15
Excédant des receltes 8„85 («).
(i) Archivée de la commune de FirgincU,
(i) Rapport sur l'administration de la commune en i848.
(s) Mémorial administratif de Brabanl, i847, n« 132. — 1848. Exposé, p. 330,
(4) Ibidem.
(5) Rapport sur Vadministratif de la commune en 1848.
(0) Mémorial administratif de Brabant, 1848. Exposes
BELGE. 263
Les taxes communales , quoique déjà très-élevées, furent encore
augmentées : la taxe personnelle, qui était de 1,200 francs, fut
portée à 4,400 francs. Indépendamment de cette taxe personnelle,
les habitants supportaient depuis quelques années, les charges
soi^mtes :
7 cenlimes additionnels au principal des contribotions fondëre ei
personnelle, pour subvenir aux charges de la commune.
10 centimes additionnels au principal des mêmes contributions pour
pavage du chemin de grande communication.
3 centimes additionnels au principal des mêmes contributions, et
des patentes, pour ramélioralion de la Toierie Yicinale. (i).
Un arrêté royal de 10 janvier autorisa le conseil communal à
supprimer deux sentiers, à charge de faire ouvrir un nouveau sen»
tier destiné à remplacer les communications supprimées, et à
donner au chemin de Virginal à Hennuyères une largeur de
7 mètres 50 centimètres («)•
Dans sa séance du 4 septembre 4846, le conseil communal,
considérant les grands avantages à résulter pour la commune et
les communes voisines d^nne communication empierrée avec les
grandes routes de Fétat et de la province, avec le canal de Charleroy
et le chemin de fer, chargea le collège échevinal de faire aux états
provinciaux la demande pour que le chemin de Virginal à Ittre fut
déclaré de grande communication. Ce chemin constitue la seconde
section du chemin de Quenast à la Longue-Semaine (Haut-Ittre).
Il commence au cimetière de Virginal, traverse le centre de la
commane, et quitte le territoire de Virginal en traversant la
Seonetie à A-Senne-pont. Ensuite \\ franchit le canal de Charleroy,
longe les usines situées sur rittreneile, passe au centre de la com-
mune dittre, et va aboutir au pavé de Hal à Nivelles, après avoir
traversé les limites de Braine-le- Château et de Haut-Ittre. Ce
• t) Rapport sur l'administration de la cotnmune en 1840.
Tf) Moniteur belge, 1848, U janvier, p. 113.
264 RÉGIME
cheiDin ne relie pa$ seulement Virginal, Ittre, Braine-le-Ckâteau et
Haut-litre, d'une part, et Hennuyères, Quenast et Rebecq, d'antre
part; mais ces communes se trouvent en même temps mises en
rapport avec le chef-lièu d^arrondissement , et la ville de Haï, avec
la chaussée de Braine- le- Château à Hont-Saint-Pont (Draine-
TAlleud), et par le prolongement de la même route vers Rebecq
et Enghien, elles seront en communication avec Ninove et les
Flandres. Il doit ouvrir un nouveau débouché aux carrières de
Quenast, et à Tagriculture et à Tindustrie de ces différentes com-
munes. Cette seconde section a sur Virginal une longueur de 2,287
mètres (i). II fut déclaré, de grande communicatidU, par arrêté de
la députation permanente, le 23 mars 4848 :
CottTfrBement
delà
provtoo«deBnteai. ^ dépulaiioD permancnle du conseil proYÎncia!.
grande TÎnnalité.
Va ravis des conseils communaux de Virgkial*Samnie et d*lure , sar
le projet de déclarer de graade communicaiion , le chemin pariaoi de
U rouie de Bruxelles à Mens, et aboatlssant à celle de Hal à Niyelles;
Vu le rapport du commissaire-voyer du premier canlon de Nivelles,
et ravis du commissaire d'arrondissement ;
Vu Fart. 24 de la loi du iO avril 1841 ;
Considérant que Tutilité de la mesure projetée est suffisamment
établie,
Arrête :
Art. 1. Le chemin désigné ci-dessus est déclaré de grande commu-
nication, dans tout son parcours, sur les territoires des communes dont
ravis des conseils vient d'être rappelé.
Aru 2. Expédition de la présente ordonnance sera adressée an
oommissaire d'arrondissement, an coromissaire-voyer du canton de
Nivelles, et aux administrations commnnalea kiiéressées.
Fait en séance, à Bruxelles, le 23 mars 1848.
Présents : Messieurs Liedts , président , Gilbert , Anneroans ,
(0 Archives de la commune de Virginal,
BELGE. 265
De Biockum, Comle de Glymes, Debroux, el Fransman, membres,
Dttcbéoe, greffier proviacîal.
Par ordonnance : Le présidenl,
le greffier provincial , lÀedis.
Duchéne (i). *
Le même jour, la députation permanente institua, par un second
arrêté, un comité spécial pour lu direction et la surveillance des
travaux à exécuter à ce chemin -
CosTfmemeBt
delà
pmiiBce de Brabaat.
V MM. B. S*.
Voirie.
La députaiion permancnle du conseil provincial,
Vo rart. 24 de la loi du \0 avril 1811 ;
Revu son ordonnance en date de ce jour, déclarant de grande com-
munication, le chemin parlant de la route de Bruxelles a Mons, et
aboutissant a celle de Hal à Nivelles;
Considérant que des subsides ont été alloués aux communes d'Iltre
et de Yirginal-Sarome, pour le pavage de ce chemin;
Considérant qu'il y a lieu de régler le mode d*exécolion et de sur-
veillance des travaux d*empierremeLt ou de pavement qui seront
effectués à ce chemin ;
Arrête :
Art. 1. Un comité spécial* est institué pour la direction et la sur-
veillance des travaux à exécuter au chemin dont il s^agit.
Art. 2. Sont nommés membres de ce comité :
Les conseillers provinciaux des cantons auxquels ressortisscnt les
commuues traversées par le chemin; les commissaires-voyers de ces
cantons, et les bourgmestres des communes qui participent à la
dépense. Le plus âgé des conseillers provinciaux est président de droit.
Art. 5. Le comité choisira son secrétaire dans son sein et désignera ,
s*il en est besoin, un trésorier à prendre parmi les receveurs commu-
naux des localités intéressées aux travaux.
Art. 4. Le comité est chargé :
I* De faire dresser, pour être soumis à la députation, le projet complet
(«) Archives de la eommufie de Firyina!.
266 RÉGIME
des travaui à faire pour ramélioralion du chemîD , sur le territoire de
chaque commune. Ce projet se composera, seloo les besoins, d*an plan
et d*an nîTellement; de plans et coupes des ouvrages d'art; d*un détail
estimatif de la dépense; d*un devis et cahier de charges pour Tentreprise
des travaux, si ceui-ci doivent avoirlieu par voie d'adjudication publique;
d'un tracé du chemin et d'un tableau des emprises à faire, indiquant les
noms, prénoms, profession et domicile des propriétaires à évincer, ainsi
que la nature, la contenance et la valeur des propriétés à emprendre;
2* De diriger et de surveiller les travaux;
5' D'acquitter les dépenses et d'en rendre compte, en se conformant
aux instructions qui lui seront données ultérieurement;
4** De proposera la députation, telles mesures qu'il jugera utiles à
l'accomplissement de son mandat. Les points par lesquels on devra
commencer les travaux et leur progression successive, sont nécessaire-
ment compris dans les propositions à faire.
Art. 5. Sur la proposition du comité il pourra être nommé, tant
pour la confection des pièces nécessaires à l'exécution des travaux, que
pour la surveillance, en sous-ordre, de ceux-ci, un employé temporaire
dont le salaire sera imputé sur les fonds du chemin.
Art. 6. Le comité se réunira chaque fois qu'il le jugera nécessaire ,
sur la convocation de son président.
Il se servira de l'entremise du commissaire d'arrondissement et
couvert d'un bourgmestre , pour sa correspondance avec le gouverneur
ou la députation. •
Sa première convocation et son installation auront. lieu par le com-
missaire d'arrondissement.
Art. 7. Expédition de la présente ordonnance sera adressée à
chacun des membres du comité, à M. le commissaire d'arrondissement,
et aux administrations des communes intéressées.
Fait en séance, à Bruxelles, le 25 mars 1848.
Présents : Messieurs Liedts, président, Gilbert, Annemans,
De Binckum, Comti". de Glymes, Debroux, et Fransman, membres,
Duchéne, greffier provincial.
Par ordonnance : Le président ,
Le greffier provincial, Liedis.
Duchéne (i).
(i) Archives de la commune de Virginal.
BBLGB. M7
Les travaux de cette route commencèrent en cette même
année 1848. Depuis IH47 jnsqu^en 1853 on recueillit une somme
de 13,809 francs 7 centirars.
Commune. Ceolimes additionnels
1847
584„64
1848
582„22
1849
580„28
1850
580„85
2527„99
Taxe snr les chiens
1817
93„02
1848
87„20
1849
97„08
1850
99„58
376„88
Vente de sentiers
18i8
55„00
1850
35,,40
70.,40
Deui rentes remboursés
1167„85
Intérêts des fonds
1819
42„71
1850
224„42
1851
246„20
1852
365„76
•
1855
146„68
I023,.77
Dons Yolootaîres
1847
262„50
1848
1666„05
1849
711„16
1850
768„88
3i08,,59
Pravinee. Subsides
1847
242^,82
1848
G20,.72
1849
I565.,00
1840
610„00
1851
620„07
5G58„01
A reporter. 12034„07
268 RÉGIME
RqtarL 12034,, 07
Èiat, Subsides. 1849 1165„00
1850 610„00
• 1775„00
15809„07
La dépense faite en 1848 au chemin de grande communication
montait à fr. 3587, J2.
Pavage el empierrement 5575„25
Dépenses imprévues 212„47
5587,.72
il restait donc une somme disponible de 10,221 francs 35 centimes :
Au moul de piété
8564„71
Caisse du receveur
400„00
Don réservé
500„00
Intérêts des fonds
756„6i
10221„55 (i).
Ce chemin de grande communication a sur le territoire d'Ittre et
de Virginal une étendue de 5,630 mètres, dont 1,120 mètres étaient
pavés, et 133 mètres empierrés en 1849 : la dépense totale des
travaux effectués fut évaluée à 28,624 fr. 69 c, y compris les frais
de la construction d^un pont, de remblais, de déblais et Tachât de
terrains : les subsides alloués par le gouvernement et la province
s'élevèrent ensemble à 8,188 francs («). Les travaux ne furent pas
continués à Virginal en 1 849> Le conseil communal, dans sa séance du
8 mars 1850, rejeta les plans du tracé et du nivellement de la route,
et décida que sa direction suivrait Tancien chemin. Le 29 mars, il
décida de ne demander de subside ni à Tétat ni à la province. Il
renouvela cette décision, le 14 juin 1851, et refusa même de nom-
(i) Àrchivm de la commune de FirgùuU.
(i) Ibidem,
BELGE. 269
mer deux membres dans te conseil pour s^entendre avec le comité
spécial sur la direction à donner aux travaux. Le 17 août, il alla plus
loin encore : il demanda que la députation révoquât sa décision du
23niar8l847, par laquelle elle avait déclaré ce chemin de grande
communication, et s^engagea même à restituer tous les subsides et
dons volontaires que la commune avait obtenus de Tétat, de la
province et des particuliers. Mais la députation rejeta cette de-
mande, et ordonna, le li décembre 4854, au comité de direction
de faire exécuter des travaux jusqu'à concurrence d'une somme de
9,464 francs 74 centimes :
V V,UI. B. tSIO.
ckemiTdittre La dépuUtîott permanente da conseil provincial.
a Virfinl-Samaw.
Revu son ordonnance du 25 mars 4848
Revu son ordonnance du même jour, instituant un comité spécial
pour la direction et la surveillance des travaux à exécuter;
Vu les délibérations du conseil communal de Virginal-Samn\e,
par lesquelles certains fonds sont affectés au pavage du dit chemin ;
Revu les arrêtés royaux et les décisions de la députation perma-
nente accordant à la commune de Yirginal*Samme des subsides propor-
tionnés aux sacrifices votés par le conseil communal ;
Vu la résolution du 47 août 4851, par laquelle le conseil commu-
nal de Virginal-Samme renonce à Fexécution des travaux d*améliora-
lion du chemin précité d'ittre à Virginal;
Vu les rapports de M. le commissaire de Farrondlssement de Nivel-
les et du comité chargé de la direciion et de la surveillance des travaux
du pavage du chemin dont il s*agit;
Vu le relevé dressé par ce comité, indiquant les ressources affectées
aux travaux précités et dont il n*a pas été fait usage jusqu*aujour-
d'hui, relevé duquel il résulte qu'une somme de fr. 8564-74 se trouve
déposée au mont-de-piété de Nivelles, nue somme de 400 fr. dans
la caisse du receveur communal, et une somme de 500 fr. tenue en
réserve par M. G.-J. Nelis, à la disposition de qui de droit et prove-
nant d*une partie d'un don volontaire alloué par lui pour les travaux
da chemin précité; soit en total 9164 francs 74 centimes;
270 RÉGIME
Vu rart. 2i de la loi du 10 avril i84i ;
Considérant que Futilité du cbeinin de grande commuDicaiioo d*Ittre
â Virginal est suffisamment établie ;
Attendu qu'il importe de tenir la main à ce que la commune de
Virginal-Samme remplisse les engagements qu'elle a contractés pour
l'exécution des travaux précités ;
Arrête :
Art. i. Le comité de direction et de surveillance, institué par
ordonnance de la députa tion permanente, en date du 25 mars 1848,
est autorisé à faire exécuter, jusqu'à concurrence de fr. 9464-71, des
travaux de pavage, d'empierrement, etc., etc. sur le territoire de
Virginal-Samme, dans le chemin porté sous le n** X à la carte de
Ferraris.
Art. 2. L'administration du mont-de-piété de Nivelles yersera dans
la caisse de ce comité la somme de fr. 8564-71, qu'elle a reçue à tilre
de dépù.t pour les travaux dont il s'agit.
Art. 5. La somme de 400 francs, votée par la commune, pour le
paiement des emprises à faire, sera 'également versée dans la caisse
du comité, pour recevoir cette destination, si déjà elle ne l'a pas
reçue.
Art. 4. Le comité est autorisé à percevoir la somme de 500 francs,
tenue en réserve par M. Nelis, à titre de subside personnel alloué par
ce dernier.
Art. 5. Le comité se conformera, quant au surplus ei pour ce qui
concerne la reddition ultérieure des comptes de l'emploi des fonds
précités aux conditions de l'ordonnance de la députation, en date du
25 mars 1848, et aux recommandations contenues dans la circulaire de
Bl. le gouverneur, en date du 24 mai 1848, insérée au Mémorial admi-
nistratif sous le n* 78.
Art. 6. Expédition de la présente sera adressée à M. le commissaire
d'arrondissement de Nivelles, cbargé de la signifier textuellement à
l'administration communale de Virginal-Samme, au comité de direction
et au mont-dc-piété de Nivelles, qui auront, chacun pour ce qui le
concerne, à s'y conformer ponctuellement.
Fait en séance, à Bruxelles, le 11 décembre 1851.
Présents : MM. Liedls, président; Annemans, le €o«iie ëe €lymes,
BELGB. 271
Debroux, FransmaD, Herry et Fizenoe, membres; Desgains, greffier-
proTioeiaJ.
Le président»
Par t)rdoDnaDee : LicdU.
Le greffier provincial ,
Desgains (i).
Avec ces ressources le comité fit exécuter en 4852, 646f/4 mètres
de longueur sur 3 mètres de largeur de pavage, et 584 mètres sur
3 il* d^empierrement. Les dépenses montèrent à 8,376 fr. 76 cen-
times (i). Dans sa séance du 28 mars 4853, le conseil communal
revint sur sa délibération du 17 août 1854, et demanda qu'un sub-
side fut accordé à la commune sur les allocations faites aux budgets
de iSSO, 54 et 52, pour pouvoir continuer les travaux du chemin
de grande communication.
Indépendamment de Tentretien ordinaire, des travaux extraor-
dinaires furent effectués aux chemins vicinaux pour donner du
travail aux ouvriers inoccupés, et à ceux qui étaient revenus de
France après les événements de février. Un pont fut construit sur
le ruisseau du Bois-de-Faucuwez, au chemin du bois des Rocs : le
déblai d'une partie de la montagne, et le remblai et Tempierrement
d^une partie de ce chemin améliorèrent considérablement cette
voie de communication. L'empierrement commencé en 4847 att
chemin de Samme fut continué avec les pierres provenant du
Bosquet-Haie et de Clabecq. Les dépenses furent couvertes par ce
qui restait de disponible sur le rôle des chemins, par les ressources
extraordinaires pour Tamélioration des chemins vicinaux et par
des dons volontaires (s).
La commune de Vii^inal s'imposa depuis piusieui^s années de
grands sacrifices pour l'amélioration de ses voies de communication.
Du 4 janvier 4844 au 34 décembre 4848, on y effectua 556 mètres
de pavage, et 2,202 mètres d'empierrement, sur une largeur
(i) Archives de la commune de ViryinaL
(i) Ibidem.
{%) lUKpipeiri sur l'administralion de la commune en 1848.
272 RÉGINE
moyenne de 5 mètres 20 centimètres : la superficie du pavage et
de l'empierrement mesurait 8»062°'60 (i). Les dépenses faites mon-
taient à fr. 24,643,,54 :
Commune.
Cen limes additionnels portés au
rôle
1552„27
Idem en
dehors du rôle
5i45„99
Prestations en nature et argent
2677„28
Al locations spéciales
3876„!8
Vente de terrains
340„00
Dons volontaires
5264,.71
Taxe sur les chiens
855„69
Province.
Subsides ordinaires
j> extraordinaires
2221,, 42
i^5„00
État.
Subsides
Total
s
5IG5„00
24643„54 (î)
En général, les cultivaleui*s locataii*es ne sont pas portés à con-
tribuer dans ces sacrifices : la raison qu'ils allèguent, c*est le peu
de certitude qu'ils ont de jouir des travaux dont ils auront sup-
porté la dépense en partie; c'est la crainte de voir augmenter
encore le prix de leurs fermages, lorsque de bons chemins auront
rendu l'exploitation des biens qu'ils occupent, plus facile et plus
économique : suivant eux, les propriétaires devraient contribuer
dans ces fi*ais de construction, parce que ces travaux augmentent
considérablement la valeur de leurs biens. C'est une question
qui mérite d'être étudiée par les hommes qui désirent sincèrement
le bien-être et la prospérité des campagnes ; elle semble digne de
fixer l'attention de la législature.
La première classification des communes, opérée par arrête
royal du 12 avril 1836, fut modifiée par la loi du i8 avril 18*48 :
Virginal-Samme fut compté dans la deuxième classe en conformité
de l'art. 4 de la loi communale, ayant neuf conseillers copimu-
(i) Mémorial administratif de Brabant. i8!K). Exposé p. 654,
(3) Ibidem.
BBLGE. 273
naux à élire; et dans ia première classe en conforinitë de Part. 7,
dont le cens électoral était de 15 Francs (i).
Après la commotion produite en Europe par la révolution fran-
çaise de février 1848, des modifications furent apportées au système
électoral en Belgique, et le gouvernement dissolut successivement
les chambres, les conseils provinciaux et communaux et la garde-
civique. Le 12 juillet, le bourgmestre de Virginal -Samme,
G.-J. NeliSy fut élu membre du conseil provincial de Brabant, pour
l'arrondissement de Nivelles, et n^a cessé depuis d'en faire partie
ni d y travailler pour les intérêts de ses commettants.
En conformité de Tart. â de la nouvelle loi sur la garde-civique
du 8 mai 1848, le gouverneur avait réuni, par arrêté du 8 juin, les
communes de Bomival et de Virginal-Samme pour former une
compagnie, et avait nommé avec la députation permanente, diaprés
Tart. 5 et 6» le conseil de recensement. Ce conseil se composait de
G.-J. Nelis, bourgmestre de Virginal, président, de J.*P. Monfroy,
D. Havaux, conseillers communaux, membres, et de J.-M. Du*
Lait, instituteur, secrétaire (s). L'inscription pour la garde a eu lieu
mais elle n'a pas été organisée.
W49, Population i,486 habitants, (s). Le nombre des électeurs
communaux était de 74, des provinciaux de 18, et aux chambres
de 15 (4). La situation financière de la commune était à peine suffi-
sante pour faire face aux besoins courants : le budget de cet
exercice s'élevait en
Receltes à fr. 7599,.85
Dépenses à 7596„91
Excédant des recettes 2„94
(1) Moniteur Belffe, 1S49, 49 avril.
(s) Mémorial adminisiraiif de Brabani , 18-18, n*93.
(9) llndem. i850. Exposé, p. 8S7.
(4) Rapport sur l'administration de la commune en 1819.
274 RÉGIME
Voici la décomposition de Fun et de l'autre chiflre :
Receltes ordinaires.
Rentes sur fétat ou établissemenis publics, 97„70
Rentes sur les particuliers , 21 7„4i
Produits dlmmeublcs, 87„00
Centimes additiounels ordinaires, il7„59
Impositions communales, répartitions, 1500„00
Produits divers, 7il „53
Total des recettes
ordinaires
5061,
,00
Extraordinaires :
Reliquats, remboursements,
, etc.,
i95„48
Taxe sur les chiens.
79,.54
Subsides et allocations.
3667„20
Centimes additionnels extra
ordinaires,
al des recettes extra
Total des
596„57
4538,
Tôt
lordinaires
recettes
,7»
7599 85
Dépenses ordinaires :
Frais d'administration.
1359„34
Subventions et secours.
42i„â0
Garde civique et milice,
15„00
Instruction publique.
761,
.00
Subsides à la fabrique de \\
îglisc.
I70,.00
Travaux publics, voirie.
872,
,42
Total des dépenses ordinaires 3598, ,9G
Extraordinaires :
Achat de fonds , dépôts , etc. 2820„93
Travaux publics, iii5„82
Dépenses imprévues 6i„20
Total des dépenses cxtraordinatres 5^7„95
Toul des dépenses 7596„9i
BELGE. 275
Le II DOTembre 1844, l'adoiinistratioii communale avait demandé
que les lois et règlements relatifs h la police dn roulage fussent
rendues applicables à la route empierrée vers Hennuyëres. Le
26 juin 1845, la dépntation permanente en donna avis aux com-
munes voisines pour entendre les oppositions et observations aux-
quelles cette demande pourrait donner lieu :
La déjMitaiion permanente du conseil provincial.
Vu la demande de radminlstratlon communale de Yîrgînal-Samme ,
eu date du II novembre 1844, ayant pour objet d^oblenir :
1* QuMl soit établi sur le ebemia vicinal empierré , condaisant de
Vif^nal-Samme à Hennnyères (Hainaut) , où 11 aboutit à la roule de
BraxeUes à Mous, et qui est empierré sur une longueur de 4000 mètres
environ, un péage ég^il aux 4/.5 du droit payé aui barrières de Fétat et
des provinces. Ce péage serait perçu par moitié à deux poteaux établis :
le premier à cent mètres du chemin de fer (section d^Heonoyères) vers
la chaussée; le deuxième à Feutrée dn bois d*Hennuyères, avec concur-
rence de 100 mètres vers le chemin de fer.
2* Que les lois et règlements, qui ont pour ?^bjet la police du roulage
et la suspension susmentionnée du roulage pendant les jours de dégel,
sur les routes de Fétat et des provinces, soient rendus applicables au
chemin dont il s'agit :
?u la loi du 24 mars 1858;
Vu la loi du 25 du même mois;
Vu Farrété royal du 26 juillet 1852;
Vu la circulaire de M. le ministre de Flntérienr et des Affaires étran-
gères, en date du 8 septembre 1858;
Donne avis que le conseil communal de Virginal-Samme a formé la
demande que les lois et règlements, qui ont pour objet la police du
roulage , et la perception des droits de barrière sur les routes de Fétat
et des provinces, soient rendues applicables, sauf les modifications
indiquées, à la chaussée vicinale empierrée, conduisant de Virginal-
Samme à Hennuyères, et aboutissant à la route de Bruxelles à Mous.
Les oppositions ou observations auxquelles cette demande pourrait
donner lieu, seront reçues pendant vingt jours, à partir de la première
affiche, par les administrations communales de Virginal-Samme,
d*Oisquercq, de Rcbeoq-Rognon, de Quenast, de Tubisc et d'itire.
276 KtoiUK
Iinmédiatemenl après l*expiraliou du délai de vingt jour», îes couseiis
desdites communes donneront leur avis sur les oppositions ou obser-
vations qui auraient été faites, ainsi que sur la demande en elle-même,
et le tout nous sera transmis, dans le plus bref délai, par Tentreinise
de M. le commissaire d'arrondissement de Nivelles, qui y joindra ses
observations et son avis.
Le présent avis sera inséré au Mémorial administratif; il sera eu
outre publié et afiiché deui fois à huit jours d*intervalle et sans frais,
dans les dites communes, et les dates de ces deux publications devront
être mentionnées dans la délibération du conseil communal.
Expédition du présent sera adressée à Tadministration provinciale du
Hainaut, pour qu'elle veuille bien, de son côté, faire instruire cette
affaire de la manière indiquée, dans les communes intéressées.
Fait en séance à Bruxelles, le 26 juin 1845.
Présents : MM. le baron de Yirou, président; Gilbert, Annemans,
Dindal, De Dinckum, le comte de Glymes, et Debroux, membres;
M. Du Chêne, greffier provincial.
Par ordonnance : Le président.
Le greffier provincial, Baron De Viran.
Du Chêne (i).
Le conseil communal d'Hennuyères fut le premier à déclarer
qu'il s'opposait à ce qu'il fut établi un droit de péage quelconque
sur son territoire. Le conseil communal de Quenast présenta aussi
des réclamations. Virginal demanda alors l'autorisation de perce-
voir ce droit à son profit sur toute l'étendue de la nouvelle chaussée.
Mais cette demande ne put être admise , étant contraire à Tart. 76
de la loi du 30 mars 1836. Les trois communes intéressées finirent
cependant par s'entendre, et un premier arrêté royal accorda Fau-
torisation le 6 juillet 1846.
LÉoroLD, roi des Belgesi,
4 tous présents et à venir, salut.
Vu les délibérations du conseil communal de Virginal- Samnie
(province de Brabant), tendant : l"" à ce qu*il soit établi, au profit
(4) Mémorial adminiilratif de Brabani, 1845. NMOl.
BELGE. 277
de celle commune et de celles de Qucoast (provinre de Rrabant), el
d*Hetinuyères (province de Hainaut), un droil de péa;;e sur la chaussée
qui conduit de Vii^inal-Samme à la grande route de Bruxelles à Mons;
2* à ce que les dispositions concernant la police du roulage et la per-
ception du droil de barrière sur les grandes routes, soient déclarées
applicables à la dite chaussée ;
?u la délibération du conseil communal de Quenast, en date du
9 février 1846, émettant un avis favorable sur cette demande;
Vu également la délibération du conseil communal d'Hennuyères, en
date du 23 mars 1846, adhérant à réublissemcni du péage, mais
demandant : 1"* Que la commune de Quenast ne soit poiul admise au
partage du produit du droit; 2' Qu*à Tun des deux bureaux, dont on
propose rétablissement, la taxe soit perçue au profil exclusif de la
commune d*Hennuyères; 3° Qu'il soit accordé exemption du droit aux
habitants de celle commune;
Considérant : 1* Que la commune de Qocnasi à supporté les frais de
construction de la partie de chaussée qui* existe sur son lerritoire et
qu'elle supporte également la dépense d'entretien de cette partie de
chaussée; que dès lors, il doit lui être attribué une part propor-
tionnelle dans le produit du péage demandé; â^'Qiie le mode de per-
ception proposée par le conseil communal d'Heunuyères est contraire
à tout principe d'équité, puisqu'il aurait pour résultat de détruire la
proportion qui doit exister entre la part des communes intéressées dans
le produit du péage, et la somme des sacrifices supportés par chacune
d'elles; 3*Que l'on nepeuidérogeranprincipeadmis,quelesexemptions
des droits de péages, établis sur des chaussées communales, doivent
éire limitées à celles prononcées par la loi do 18 mars 1833, relative
au droil de barrière des grandes routes;
Va la convention conehie le il avril 1841, entre les administrations
communales de Virginal-Samme et d'Hennuyères, ponr la eonstruclion
de la chaussée dont il s'agit et pour le mode d'entretien de celte
communication ;
Va les diverses pièces de l'instruction, constatant que la demande
du conseil communal de Vii^inal-Samme n'a donné tieo à aucune
opposiUon ni observaiion dans les communes d'Iitre, d^Oisquercq, de
Rebeeq-Rognon, de Tubize, de Ronqnières et de Braîne-le-Gomle;
Vu les avis Oaivorables du oommissalre-voyer de l'arrondissement de
â78 RÉGIME
SoigDies, du commissaire de rarrondissemeot administratif et des dépu-
tations permanentes des conseils provinciauxdaBrabanteidn Hainaut;
Va l'article 76, n* % de la loi du 30 mars 1856;
Vu la loi du 24 mars i 858,
Sur la proposition de notre ministre de Tlntérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons:
Art. i. Les conseils communaux de Virginal -Samaie, d'Hennuyères
et de Quenast sont autorisés à percevoir, pendant dix années conaécii-
tives, à partir d'une époque, à fixer par disposition ministérielle, un
droit de péage égal aux deux cinquièmes du droit de barrière des
grandes routes, sur la chanssée qui conduit de la première oommune
à la route de Bruxelles à Mons.
La perception aura lieu aux clauses et conditions ci-après, savoir :
i' Le droit sera perçu à deux bureaux, qui seront établis aux endroits
indiqués par les lettres A et 6 au plan ci-annexé, visé par notre
ministre de riniérieur. La perception pourra s*cxercer au bureau B,
jusqu'à concurrence de 100 mètres vers le chemin de fer du midi,
â"" Un poteau, sur lequel le tarif du droii devra être affiché, sera cod-
staniment placé près de ce bureau. 5"* Le produit du péage sera
réparti entre les communes de Virginal-Samme , Hennuyères 'et
Quenast, proportionnellement à rétendue du chemin que chacune a
fait paver ou empierrer : il sera exclusivement affecté à Fentreiien de
la chaussée, l"" Les travaux d'entretien auront lieu par adjudication
publique. 5^ La perception du droit sera adjugée publiquement, chaque
année, par les soins des administrations communales intéressées. Le
cahier des charges et le procès-verbal d'adjudication, tant de la per-
ceptioD du droit que des travaux à exécuter, seront soumis à l'appro-
bation de la députation permanente. 6"" Un compte exact et détaillé du
produit de la taxe et des dépenses sera tenu par chaque administration
communale et transmis annuellement avec les pièces à l'appoi à la
dite députation. V Si, parla suite, une route établie sur le territoire de
l'une des trois communes prénommées, le péage perçu au profit des
communes viendrait à cesser sans Indemnité sur la partie de la
chaussée dont il s'agit qui serait incorporée à la nouvelle route.
Art. 2. Les (ois et les règlements qui ont pour objet la police du
roulage, le mode de perception, ainsi que le cahier des charges de la
perception du droit de barrière sur les grandes routes, sont déclarés
fifiLGE. 379
applicables à la chauRsée qui oondaitde Virgiiial-Samroe à la rouie de
Bniielles à Mons.
Art. 3. Notre mioislre de riotérieur est chargé de reiécution du
préaeiit arrêté.
Donné à Ardenne, le 6 juillet 1846.
Léofold.
Par le roi :
Le ministre de intérieur.
Comte de Theux (i).
Lorsqall fiit question de prendre connaissance dn plan de rem-
placement des poteaux , le conseil communal d^Hennuyères refusa
d'accepter Tautorisation accordée par Farrété royal , sous les con-
ditions qui y étaient stipulées : elle renouyela ses prétentions, qui
ne purent être admises. La députation permanente proposa alors
de modifier la disposition royale. Un second arrêté royal parut le
S3 mai 4849 :
Léopold, roi des Belges ,
A tous présents et à venir, salut.
Reru notre arrêté du 6 juillet 4846, autorisant Içs conseils commu-
naux de Virginal-Samme , d'Hennuyères et de Queaast , à percevoir ,
pendant dix années consécutives, à partir d^une époque à fixer par
disposition ministérielle , on droit de péage égal aux deux cinquièmes
du droit de barrière des grandes routes sur la chaussée qui conduit de
la première de ces communes, par Hennuyères, vers la route de
Bruxelles à Mons , sur le territoire de Quenast ;
Ya la délibération du conseil communal d^Hennuyéres, en date du
26 décembre 4846 , par laquelle 11 déclare ne pas accepter cette auto-
risation ;
Attendu quUI y a lieu, par suite de ce refus, de modifier les disposi-
tions de notre arrêté précité :
Vu les propositions faites à cet égard par les députations permanentes
des eonseils provinciaux de Hainaut et de Brabant, ainsi que la délibé-
ration do conseil communal de Virginal-Samme, eu date da 80 décem-
bre 4848, et celle du conseil communal de Quenast, du 24 avril 4849;
(I) MonUeur Belge^ 1846, 14 juillet, p. 138
980 RÉOIME
Vil la lettre de M. le gouTerneiir da Hainaut , en date du 7 aTril
dernier, de laquelle il résulte que le conseil communal d'Hennuyères
sollicite Tautorisation d*é(ablir , à son profit , un droit de péage
sur la partie de la chaussée susmentionnée, dont Tempierrement a
été effectué aux frais de cette commune;
Considérant qu*il est équitable que la commune de Virginal-Samme
jouisse du bénéfice de la concession accordée par notre arrêté da
G juillet 1846, pour ce qui concerne la partie de ladite chaussée
qu*elle a construite à ses frais.
Sur le rapport de notre ministre de Flntérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons :
Art. i» Par modification à notre arrêté précité, le conseil com-
munal de Virginal-Samme est autorisé, a Texclusion des conseils
communaux d'Ilennuyères et de Quenast, à percevoir, pendant dii
années, à partir d'une époque à fixer par disposition ministéridle,
un péage égal aux deux cinquièmes du droit de barrière des gran-
des routes, sur une section de la chaussée qui conduit de Virginal-
Samme a la route de Bruxelles à Muns.
Art. 2. La perception de ce droit aura lieu à un seul bureau qui sera
établi au point B du plan annexé a notre arrêté du G juillet 1846.
Le produit (fu péage sera appliqué exclusivement à Tentretien et
à Tamélioratiou de la partie de la chaussée construite aux frais
de la commune de Virginal-Samme.
Art. 5. Les dispositions de notre arrêté du 6 juillet 1846 qui ne sont
point contraires au présent arrêté sont maintenues.
Art. 4. Notre ministre de Tlntérieur est chargé de Fexécution du
présent arrêté.
Donné à Bruxelles, le 25 mai 1849.
Léopold.
Par le roi :
Le ministre de rintérieur,
Ch. Rogier (i).
Le cahier des charges fut fait le 3 octobre 1849. Le ministre de
rintérieur» par son arrêté du 20 octobre, 6xa au 4 novembre Fépoque
à partir de laquelle pourrait commencer la perception de ce péage :
(i) Moniteur Belge, 1849, SSnui^ p. 1448.
BELGE. 281
I- MvMM Le mimstre de l'Intérieur,
.V iwi. c.
Ytt Tarrété royal da 25 mai dernier;
Auaida qa*anx termes de Tart. 1 de cet arrêté, Tépôqne à partir de
laquelle pourra commencer la perception du droit , doit être fixée par
disposîtIoD ministérielle;
Yn la lettre de M. le gouverneur de la proTinee, en date du 15 octo-
bre 1849;
Arrête :
L'époque suidîle eat fixée au I novembre prodnln.
Bruxelles» le 20 octobre 1849.
La bairièrelfal ndjagée pour le terme de trois ans, le 15 novem*
bre, an prix de 105 francs. Elle fut adjugée pour un nouveau terme
de trois ans, le 11 novembre 1852, au prix de 210 francs (t). Le
péage se perçoit sur une longueur de 2,000 mètres (s).
A cette époque , on comptait à Vir|pnal un chemin de grande
communication, 29 chemins et 85 sentiers, ayant une longueur to-
tale de 72,000 mètres, sur une largeur de 1,65 à 6,61 : il y avait
deux aqueducs, deux ponts et trois pontceaux (4).
Un arrêté royal du 26 juin approuva un état dressé par la dépu*
lation permanente, et relatif à une demande des communes de Vir-
ginal et d'Oisquercq, tendant à pouvoir supprimer un sentier situé
sur les territoires de ces communes, pour employer le produit de
la vente des terrains de ce sentier à Tentretien et à Tamélioration
de la voirie vicinale (s). Les frères Latinis acquirent ce sentier
pour la sonune de frs. 82„90 (s).
Le choléra avait reparu en Belgique, au mois de mai : à Virgi-
nal, le premier casse déclara le 23 juin, chez Tenfant Borwaar, âgée
de 3 */i ans , qui revenait de Gand avec sa mère , où elles étaient
(f) jérMvei de Ut eommwie de yirgituU.
(t) ibidem.
(i) Mémorial adminiitraiif de Bràbanl, ISSO. Exposé, p. 718.
(i) Ibidem, p. 630.
(s) «bfiileitr M^e 1480, ^juin, p. 1851.
<•) Memoried admimtiraiifde BnbmU. 1880. Exposé, p. 704.
18
282 Rtem
allées pour assister aux fonéraiUes d'un parent diort de cette ter-
rible maladie. On constata encore treize autres cas; trois personnes
succombèrent, parmi lesquelles se trouvait Téchevin Joseph Gailly.
Ces malades furent traités par les médecins Detournay , de Virgi-
nal , et Demeur » de Tubize. Si les malheurs publics démasquent
régolsme et la lâcheté » ils mettent aussi en relief la charité et le
courage. Le conseil communal, le bureau de bienfaisance et hi com-
mission médicale accordèrent des secours extraordinaires : 66 pail-
lasses, 17 traversins , 99 draps de lit eC 45 eonvertorea es étoupes
furent distribués, parleurs soins, aux familles indigentes, qni étaient
dépourvues de ces objets de première nécessité : trois pauvres
fillea, Marie4osèphe Ledecq, Colette Haveaux^ et sartoot Harie-
Josèphe Arnottld , se distinguèrent par leur aèla à sernr Isff
cholériques. Pour les récompenser de leur bdie conduite et delear
dévouement, le gouvernement leur accorda un secours en argent,
et à la dernière une médaille d'honnenr» le 5 septembre 1880:
RÉCOMPENSES 1K>im SERVICES EBHDOS k L*0CCA6I01f DO CHOLÛIA.
LiopOLD, roi des Belges,
À tous présents et à venir, salut.
Tn le rapport et sor les propositions de notre ministre de Tlntérienr,
Nous avons arrâté et arrêtons :
Une médaille d'hoimenr est décernée à M"* Âmontd , (M.-Jf.,> niscitii-
tnoe k Virgloal-Samme. |
Notre mîDislre de riniérieur est diargé de TeiécatloD du préseal 1
arrêlé.
Donné à Bruxelles, le 5 septembre 1866.
LtiOPOLDw
Par le roi :
Le minisire de rintérienr,
Ck. Hogiir (i>.
Cette médaille fut remise à la fille AmonM, le 17 mai 18S1, en
séance publique du conseil communal. Le bourgmestre Nelîs pro-
nonça à cette occasion Tallocution suivante :
(i) DipKhne déliwféà M^ Jnmtèd.
BELGE. 283
Nouft avons aojoard'IiBi à remplir ane Ibncikm , qui
éékt OMS élre bien sgrésiile à ions; c'esl eelle de remettre à la
demeiseBe Âmoiiid, la médaille d^hOBBenr que le roi loi a décernée ,
en récompense des senrices qo'elle a rendos à l'occasion do choléra.
Persoone de nous a*a perdo le soQTenir de ce terrible fléao,
qoi a foit tant de ravages en Belgique, en 1849. La oommone de
Virginal n*a pas été épargnée; plosieors personnes en ont été attein-
tes, el nous avons en â déplorer qoelqoes victimes.
Dans ces tristes circonstances, il a été consolant pour noos de
voir que les seooors n*ont pas manqué aux cholériqoes.
Les médecins» appelés à leur donner des soins, ont rempli avecièle
et hooiauilé les devoirs que leurs pénibles fonctions leor imposeot.
Les ministres do colle se sont acquittés avec une charité admirable
des devoirs de leor saint ministère; par leors fréquentes visites, par
leurs exhortations pieuses, ils ont contribué à soutenir le courage des
malades, à relever leur morale abalto et à leur faire supporter avec
résignation les douleurs et les angpisses de cette cruelle affection.
Je suis heureux de pouvoir aujourd'hui, au nom des habîlants
de la commune, leur adresser de sincères remerdments.
Mais, messieurs, les services que rendent les personnes diari-
tables, qui se dévouent pour aller soigner les malades, ne sont pas
oMMus utiles et bicB plus pénibles encore.
La demoiselle Marie-Josèphe Amoold, dont Fesprit de charité vous
est bien connu, doit être distinguée entre lonles les autres. Elle n*a pas
hésité un seul instant d^aller offrir ses services partout où ils pouvaient
être Btiles. Cette fille charitable, sans être arrêtée par la crainte que
ce fléau inspire, sans s*inquiéter si ses services seraient rétribués,
abandonnant son vîeox père aoqud elle est si nécessaire, est allée chez
tons les cholériqoes qoe nous avons eus. Elle ne leur a pas seulement
prodigué ses soins pendant leur mabdie ; mais elle a encore voolo
les ensevdir après leur mort. La fille Âmould accomplit tons ces
actes de charité chrétienne, sans ostentation, sans contrainte, comme
si elle ne disait qoe son devoir. La charité est on besoin poor elle,
e*cst sa passioo : d*une constitution Ikible et déiicale, elle devient forte
lorsqo^il s'agit de secourir et d'aider les malades. On doit donc re-
connaître qa*elle a mérité, par sa charité, par son dévouement et par
son abnégation, la récompense qoi vient de lui élre accordée.
284 RÉGIME
Nous devons nous féiiciler de Tivre sous un gouvernement qui sait
distinguer et récompenser la vertu , et qui, jusque dans les moindres
villages et dans les plus humbles classes de la société , fait parvenir la
récompense due au mérite (i).
Un incendie réduisît en cendres, le 21 juillet, une maison appar-
tenant à la veuve Denis Dubois , et habitée par Prosper William.
Les pertes pour la première furent évaluées à 342 francs » et pour
le second à 287 francs (a).
Un arrêté royal du 24 septembre décréta Pérection à Bruxelles
d'un monument destiné à consacrer le souvenir du congrès national
et à rendre un hommage solennel à la constitution belge. Un assen-
timent général accueillit cette grande et noble pensée, cette pensée
toute patriotique du Roi. Tout le pays voulut concourir au moyen
d'une souscription nationale dans Térection de ce monument : Vir-
ginal y contribua pour une somme de fr. 43,,40 (s).
1S50. Population, 4,512 habitants. Le nombre des électeurs
communaux était de 72, des provinciaux de 2), et aux chambres de
17. Le budget de cette année montait en
Recettes à 9,857.»Sl
Dépenses à 9,766„08 •
Excédant des recettes 91„26 {i)
Un puits fut construit au chemin d'Aisette, pour Tusage de plu*
sieurs famillles (s).
Dans la nuit du 44 au 45 mars, un incendie détruisit deux mai'^
sons habitées , appartenant à Alexandre Brancart , et une maison
non habitée avec grange , appartenant à la veuve Jean-Baptiste
Havaux, d'Hennuyères. Les pertes furent évalués à 4,240 francs (6)«
(4) Archives de la commune de Virginal,
(t) Ibidem,
(s) Ibidem, — Mémorial administratif de Brabant, 1851, p. 44.
(4) Rapport svr V administration de la commune en 1850.
(5) Ibidem,
(g) Archives de la commune de Virginal,
BELGE. 285
Une inondation plus terrible que celles de 4816» 1820 et 1839,
désola le rallon de la Sennette à Virginal , le 16 et le 47 août.
Jamais crue d^ean ne fut plus rapide. Une pluie torrentielle était
tombée sans interruption dans la soirée du 45 août, et avait continué
pendant presque toute la journée du 46. De mémoire d'homme les
eaux de la Sennette n'atteignirent la hauteur qu'elles avaient au
plus fort de rinondation. Le torrent chariait des débris de toutes
sortes , et offrait un triste et désolant spectacle. Les progrès de
l'inondation ne s'arrêtèrent que le 47 août. Cet immense désastre
causa des pertes incalculables. Les grains coupés mais restés sur
champ furent emportés; le regain fut littéralement perdu : les dom-
mage^ occasionnés aux prairies et aux campagnes furent évalués
à 5,806 francs. Le 49 août, Haxi milieu Helin, industriel à Ronquiè-
res, et Louis de Hulder, industriel à I^ivelles, s'étant rendus avec
l'échevin Blanpain sur le lieu du sinistre, procédèrent à l'estimation
des pertes occasionnées. On constata à la papeterie de dame Ber-
tiiier, épouse Rayner, une perte de i,479 fr. et à celle du sieur Guil-
mot, une perte de 450 francs. Le bel établissement du sieur Nelis
fut le plus endommagé : on y construisait en ce moment une habi-
tation de maître avec dépendances ; 494,000 briques sèches, non
cuites, et une grande partie de sable, de mortier, de chaux et de
bois furent emportées; dans la fabrique l'eau s'éleva à 2 mètres 75
centimètres de hauteur : Jes dommages montèrent à frs. 9,653„50,
sans compter ceux du mobilier de la maison. Le pont d' A-Senne-
Pont s'était écroulé en partie; le garde-fou en avait été emporté :
le pont de Pont-à-Faucuwez était totalement détruit ; la rivière s'y
était élargie : leur reconstruction fut évaluée à 40,400 francs, dont
la moitié à contribuer par la commune d'Ittre. Enfin le chemin
d^ A-Senne-Pont à Virginal occasionna une dépense de 60 francs. —
La perte totale montait donc pour Virginal à frs. 20,028„50 (i).
Un autre coup cruel vint frapper toute la Belgique le 4 f octobre.
I^ reine Louise-Marie d'Orléans , née à Palerme le 3 avril 4842 ,
mourut à Ostende , à 8 heures 40 minutes du matin. Cette mort
(i) Archivée delà commune de flrginal.
286 RÉGIMB
plongea la natioa entière dans l'abattement et dans le deuil. Dès
qu^elle fut connue officiellement à Virginal, les clochesde la paroisse
firent entendre le glas funèbre, le matin, à midi et le soir pendant
plusieurs jours» Le conseil communal Tota une adresse de condo-
léance au roi, le 1 7. Elle était de la teneur suivante :
A Sa Majesté U Roi.
Sire,
Le coup qui Tient d^aUeîndre Votre Majesté, dans ses plus
chères afiections, retentit jusque dans nos hameaux.
Tous les Belges pleurent une reine adorée qui comptait ses
jours par ses bienfaits.
Le conseil communal de Virginal-Samme vient respectueuse-
ment TOUS exprimer, combien sont vils les regrets des humbles
habitants de cette commune, combien est grande la part qn^lls
prennent à la perte irréparable qui affecte, en même temps.
Votre Majesté, la famille royale et toute la nation.
Aucune consolation ne peut être apportée dans de si grands
malheurs; mais tos larmes doiTcnt être moins amères, en
Toyant Tailliction générale, et le deuil unlTcrsel, que cause la
lin prématurée de cette noble princesse , qui partageait aTec
Votre Majesté et tos augustes enfants, Taffection de tout ud
peuple.
Daignez agréer. Sire, l*hommage de notre profond respect el
de notre entier déTOueroent.
Le conseil communal de Virginal -Sam me,
Le bourgmestre, président.
G.-/. Nelis.
Par ordonnance : le secrétaire ,
E. Duiausoy (i).
(i) Archives de la commune de Virginal.
BBL6E. K7
Le ooUége échemal publia ensuite un avis , pour annoncer aux
habitants de la eommune qu'une souscription était ouverte pour
un monument à érigera la mémoire de la reine» sur sa tombe» à
Aux habîUBte de Yirginal-Samme.
Le conseil comaunsl, dans «a séance du 17 cooranl» a devancé vos
vieox , en décidant qu'une adresse de condoléance serait envoyée à
Sa Majesté le roi , et en adoptant par acclamation le projet qui Ini a été
soumis dans la même séance.
Il a décidé ensuite qu'une sonscription serait ouverte par les soins de
Tadministraiion , pour recevoir les dons des personnes qui veuillent
contribuer i élever un monument i la mémoire de la reine Louise» tant
regrettée.
Four donner la facilité i chacun de témoigner sa sympathie et son
affection k celte reine, qui a été le modèle de toutes les vertus, toutes
les sommes seront acceptées , Tobole de Touvrier comme les souscrip-
tions plus élevées.
Des Usles de sonscription sont déposées dans les mains des membres
du collège échevinal, du secrétaire et du receveur communal.
Le hourgmesire,
C. /. Nelis.
Far ordonnance : le secrélaîre,
E. IhuauMoy (i).
Cette souscription produisit la somme de 85 fr.(9). Des obsèques
solennelles pour le repos de Tàme de la reine furent chantées le
t5 octobre.
Le 18 octobre, un nouvel incendie réduisit en cendres quatre
maisons avec leur mobilier » appartenant aux enfants Douât Mar-
chand» i Basile-Joseph du Gailly, à la veuve Clavier et h Alexandre
Pourtois. Les dommages forent évalués à 6,471 fr. 98 c. Les trois
premières étaient assurées (s). Un •ouragan, qui sévit sur Virginal
(i) Archive* de la commune de Virginal.
(f) JMmtmI mdmimiMiraiifdê BnéÊuU, ISi»!, p. 4».
(s) Archives de la commune de Virginal.
288 HÉGllIE
pendant tonte la nuit du 15 décembre , renversa la maison que
Basile-Joseph du Gailly venait de reconstruire : les pertes causées
au propriétaire montaient à S,203 fr. 40 c. (i).
La circonscription de plusieurs cantons de milice ayant été modi-
fiée par un arrêté royal du 24 décembre, le canton de milice d'ittre,
dont Virginal continua à faire partie, devint le 35* de la province (s).
Un arrêté royal du 27 décembre institua à Nivelles une chambre
de commerce : le bourgmestre de Virginal, G. J. Nelis, en fut élu
le premier président , et continua depuis d'occuper ce poste hono-
rable.
1851. Population , 1,518 habitants. Le nombre des électeurs
communaux était de 75, des provinciaux de 2i , et aux chambre^^
de 19. Le budget s'élevait en
Recettes à 5950, ,65
Dépenses à 5899„98
Excédant des recettes 50„67
La taxe personnelle fut portée à 4500 francs, par autorisation de
la députation permanente du 7 août. Le conseil communal ne vota
pas des centimes additionnels pour le chemin de grande communi-
cation ; mais il vota 5 centimes au principal des contributions
foncière et personnelle pour améliorer une partie du chemin de
Virginal à Tubize. Au moyen de cette ressource et du restant dispo-
nible sur le rôle des chemins , Fadministration fit exécuter environ
500 mètres d'empierrement sur ce chemin (s).
Le'22 mars, un incendie se déclara dans Fhabitation occupée par
Jean-Baptiste Simon ; la maison, la grange et Tétable furent consu-
mées par les flammes : la perte fut évaluée à 2,303 fr. 50 c. La nuit
du i 7 au 18 novembre , la grande abondance de neige enfonça la
(i) Archives de la commune de Firgifial.
(i) Mémorial <ulmini$tratif de Brabant, 1851 , n« 8.
(3) Rapport sur l'administration de la commune en 1853.
BELGE. 289
toîlare de TbabitatioB de Loois Dawant , et y causa une perte de
394 fr^ 75 c. (i).
1SS9. La population était au 1 janyier de 1,5f6 habitants : le
nombre des électeurs communaux était de 77 , des provinciaux de
S5, et aux chambres de 22. Le budget s^élevait en
Recettes à 2894^,94
Dépenses à 2798„i5
Ëicédaot des recettes 96„81
Le budget de la voirie montait, tant en recettes qu'en dépenses, à
frs. 11,773^64. La taxe personnelle montait à 1,825 francs (s).
Le 6 février , après des pluies diluviennes , qui ne durèrent pas
moins de soixante-<louze heures consécutives, la malheureuse vallée
de la Sennette essuya une nouvelle inondation. La tempête soufflait
avec une extrême violence , et le vallon inondé offrait le sinistre
aspect d'une mer houleuse. Tous les terrains environnants étaient
couverts d'eau à la hauteur de plusieurs pieds. Cette inondation ,
quoique très-forte, n'atteignit pas la hauteur de celle de i 850.
Quelques jours après la désastreuse inondation de 1850, le conseil
communal de Virginal s'était adressée à la députation permanente
pour en obtenir la reconstruction des deux ponts mitoyens avec la
commune d'Ittre :
L'an 1850, le 22'da mois d'août.
Présents : messiears, Guillaume- Joseph Nelis, président. Désiré
Havaux, Désiré Blaopaio, Constant Seutin, Pierre Oodcau et Léopold
Laliuis, conseillers communaux.
Le conseil.
Considérant que la construction du canal de Cbarleroy dans le vallon
de la Sennette, est venue rétrécir considérablement Tespace nécessaire
( I ) archives de la commune de Virginal .
(t) Rapport sur l'administration de la commune en 1852.
290 BtoniE
à réeottlemeiiides eaux dans les grandes cnies etqa*aiii8i il a rende
les inondations plus considérables et augmenté les dommage^ qui en
résultent;
Considérani en outre que dans le cas qui Tient d*avoir lien, les digues
de différents biefs dodit canal ont été on emportées ou coupées et qo*il
en est résulté une crue beaucoup plus forte qui parait être la cause
principale des désastres qu*on a à déplorer;
11 chai|^ le collège échcYinal de demander à la dépuutlon perma-
nente qu'elle Tenille faire procéder à une enquête sur rinfluence que
peuventaToireusurlacrneinouiequivientd'aTOirlieu,laconstructioada
canal de Charleroy, dans le Ysllon de la Sonnette, et l'écoulement des
eaux de plusieurs biefe dans la rifière au plus fort de Tinondation, et
dans le cas où Tenquéte démontrerait que la destruction des ponts doit
être attribuée à cette augmentation de rinondation produite par les ftiits
d-de8SUSy de demander que l'administration du canal de Gharleroj on
l'état reconstruise les dits ponts.
Le bourgmestre y
G. J. Nelii.
Le secrétaire,
E, ùu$au$ùy{i).
Mais le gouverneur répondit le 9 septembre , que la députalioo
permanente ne put accueillir cette demande :
Gooteniemeot BruxcUcs , Ic 9 scplcmbrc 1850.
provisM d« BrakMil.
N* f7,SSI. B. Mit-
^^ Monsieur,
Toirie vkioale.
La dépuuUon permanente n*a pu accueillir la demande de Tadminis-
tration communale de Virginal-Samme, dont il est parlé dans votre
lettre du 3 septembre courant, n« 1337, U. 94.
Cette résolution est fondée, d'abord, sur ce que l'administration pro-
vinciale n'a point è sa disposition de crédit sur lequel il lui soit possible
d'imputer, le cas échéant, les frais d'une enquête de la nature de celle
que demande le conseil communal de Virginal-Samme , et ensuite sur
(i) Archives de la commune de Firginal.
BELGE. 891
cette coosidératioii que Fenquète, fût-elle poesiMe, ii*aaralt aaeune des
ceiéquences qae radministratioo communale de Virginal-^mme en
espère.
Il est probable , en effet , qoe le goQTerneoMnt ne se croirait nulle-
ment engagé par les conclusions quelconques que fournirait Texamen
proposé, et l'enquête serait ainsi une oooTre viciée dès le principe et
sans résultat probable.
La délibération dn conseil communal de Virginal-Samme , jointe à
▼otfe lettre dn 3 septembre , a , dn reste , été adressée à M. le ministre
des Trayaux publics , qui a été prié d*examiner jusqu'à quel point II
pourrait y aYOîr lien de venir en aide à la dite commune, dans l'œuvre
eoAteuse de réparation qu'elle doit entreprendre.
Le gouverneur,
UedU.
k monsieur le commissaire de l'arrondissement de Nivelles (i).
La délibération du conseil commuiial fui adressée nu ministre des
Travaux publics, avec prière d'examiner jusqu'à quel point, il pour-
rait y avoir lieu de venir en aide à la commune de Virginal « dans
Tœuvre coAteuse de réparation qu'elledevaitentreprendre. Le devis
estimatif pour la reconstruction dn pont à Pont-à-Faucuwez ,
montait i 4,700 firs.; et celai du pont à A-Senne-Pont, à 4,300 frs.
Le II décembre 1850, le ministre des Travaux publics répondit
au gouverneur de Brabant , quil ne pouvait admettre les réclama-
tions dn conseil de Virginal :
Bruxelles, le 11 décembre 1850.
«• Û*î2î' *' Monsieur le gouverneur,
Par dépêche dn 9 septembre dernier n* 37551, B. 4412, vous m'avez
transmis une délibération du conseil communal de Vii^nal^mme ,
tendant à ce que l'état prenne à sa charge la reconstruction des ponts
de Fanquez et d'Asqninpont, situés sur la Samme, le longdn canal de
Charleroy.
(*) jérchivei de la commune de rirginaL
292 RÉGIME
Le coaseil commanal motÎTesa demande, en premier lieu, sur ce que
la construction du canal de Gharleroy, dans le vallon de la Samme, aa-
rait rétréci considérablement Tespace nécessaire à Técoulemeut des
eaux, dans les grandes crues; et, en second lieu, sur ce que les ruptures
survenues on pratiquées dans les digues du canal ont eu pour résulut
d*augmenter la hauteur des eaux et leur action destructive.
Il me paraît qu*il serait fort difficile d'établir que les dégradations
survenues aux ponts de Fauquez et d*Asquinpont doivent être attribuées
à rétablissement du canal de Gbarleroy. Il est bien vrai, que le canal
occupe, dans sa partie supérieure, une portion notable de la vallée de la
Samme, qui, en certains endroits, est fort étroite, et que par suite, cette
voie navigable doit jusqu*à un certain point, en empêchant les crues de
s*étendre, contribuera en accroître la hauteur; mais si Ton tient compte
d*autre part, que le canal qui traverse plusieurs fois la vallée en amont
des ponts dont il s*agit, ralentit la marche des eaux , on sera disposé à
conclure que rétablissement de celte voie de navigation n'a pas pu pro-
duire les conséquences que lui attribue le conseil communal de Virginal-
Samme.
Il n*est pas sans importance que je fasse observer à ce sujet, que des
d^iradations sont survenues aussi bien dans des vallées que n'occupe
pas le canal, que dans celles qu'il parcourt. C'est ainsi que quatre ponis
ont été emportés sur la rivière des Ecaussinnes , qui se jette dans la
Samme, près de Ronquières.
Il est donc plus rationnel d'attribuer la destruction des ponts à l'es-
pèce de cataclisme qui a affligé la contrée pendant le mois d'août dernier,
qu'à l'établissement du canal, et, comme dans tous les cas, en conslroi-
sant cette voie navigable, le gouvernement n'a fait qu'user, dans l'intéréi
général, d'un droit que lui confère la loi, il ne peut être rendu respon-
sable des conséquences de l'exercice de ce droit. Sans aucun doute, si
l'insuffisance de l'un ou l'autre des ouvrages d'art du canal était dé-
montrée , il serait du devoir du gouvernement d'y remédier , mais tel
n'est pas le cas. Les ouvrages d'art du canal de Charleroy offrent un dé-
bouché suffisant aux eaux , à l'action desquelles ils ont sans exception ,
parfaitement résisté , alors que les ponts signalés par l'administration
communale de Virginal, et qui, indépendamment de leur état de vétusté
offraient un débouché insuffisant à l'écoulement des eaux, ont été, l'an
emporté, et l'autre endommagé.
BBL6R. 293
Qoaat à Tiiiflueiice qu*aaraieot pa exercer les rupiares survenues
daos ies digues du canaJ, sur la hauteur et Taction des eaux^ le goaver-
uemeat ne peut non plus en être rendu responsable , puisque les rup-
tures , qui se sont spontanément produites , doivent être connidérées
comme des cas de force majeure, qu*il n*a pas été dans son pouvoir de
prévenir ni d'empêcher, et que celles qui ont été pratiquées Font été par
mesure de salut public.
Dans cet état de choses, mon département croit ne pouvoir être tenu
de prendre à sa charge les frais de la reconstruction des pontsde Fauquez
et d*Âsquinpont, ce que je vous prie, monsieur le gouverneur, de faire
savoir i Fadministration communale de Yii^nal-Samme.
Peut-être si les communes d*ittre et de Virginal s'adressaient à mon-
sieur le ministre de Tlntérieur, mon collègue se déterminerait-il à leur
aoeorder, sur les fonds destinés à la voirie vicinale, un subside pour les
aider à réédifier les ouvrages d'art dont il s*agit.
Le ministre des Travaux publics,
Em. Van Hoorebeek (i).
Le cahier des charges pour la reconstruction du pont de Pont-à-
Fancuwez fut dressé en septembre i85i , et approuvé par la dépu-
tation permanente le iS novembre. Les travaux de ce pont furent
adjugés, le 2 juillet 1852, à Pierre-François Rousseau, de Braine-
le-Comte , pour la somme de 4,200 francs. Ils étaient entièrement
achevés le 47 octobre suivant. Le cahier des charges pour la re-
construction du pont d'A-Senne-Pont, fut dressé le 49 février 4853,
et approuvé parla députation permanente le 7 avril. Les travaux à
effectner furent adjugés le 8 mars, à Philippe et Michel Cullus, de
Braine-Ie-Châteaa , pour la somme de 4,990 frs. Commencés au
mois de mai ils étaient entièrement achevés en juillet. Le piinistre
de riotérienr accorda un subside de 4,500 fr. pour aider les com-
munes de Virginal et dlttre dans la reconstruction de ces deux
ponts («).
(ft) Arckivei de la commune de Firginal.
(t) Ibidem.
394
Mteim
1U9. Sur toiu les pcMRta da pays , danii les moindres villages
conme dans les villes les plus importantes , des rëjonissanees pu-
bliques eurent lien pour fêter l'heureux érénement de la majorité
constitotlomielle du prince royal , Lëopold-Louis-Philippe-Harie-
Vlctor, duc de Brabant, né à Bruxelles, le 9 avril 1833. Cet anni-
versaire si cher aux Belges fut aussi l'occasion dans plusieurs
localités d'actes de bienfaisance les plus louables. A Vii^inal, les
familles nécessiteuses participèrent toutes h noe distribution de patn
et de viande, dont les membres du conseil communal supportèrenl
tous les frais. Un Te Deum fut chanté le 10, pour remercier le ciel
de la protection dontla Belgique était si visiblement l'objet.
Ces réjoiûtsanees duraient encore lorsque te roi entreprit no
voyage dans les conra d'AJIemagne , pour y présenter son auguste
fils le duc de Brabant. Pendant ce voyage , on peuples et rois pro-
diguèrent à Léopold des marques d'un respect justement mérité,
une nouvelle, aussi inattendue qu'importante, se répandit et viat
remplir de joie et d'espérance le cœur de tout vrai Belge. Le roi
obtint pour son fils la main d'une archiduchesse d'Autriche, issue,
comme notre prince royal lui-même, de cette grande impératrice
Marie-Thérèse, dont la U^dition a conservé dans nos provinces un
souvenir à jamais impérissable. La Belgique toute entière b&la de
ses voeux ardente la conclusion de ce mariage; elle acclama d'une
voix unanime une union, gage de stabilité et pour sa dynastie, el
pour son indépendance; elle s'apprêta à fêter dignement ce nouvel
événement, fruit tle la sagesse de son roi, présage de bonheur pour
son prince, et gage de paix et de félicité pour le peuple belge.
APPENDICES
N- i.
ABBES DE LOBBES.
(•)
SEIGNEURS DE VIRGINAL.
654. Lahdelci, fondaleur. j.
686. IkmmEs, ij.
689. UbsbuI. iij.
711. Ersm I. It.
757. Théodciji. V.
758. Tbéodtlpbe I. Ti.
776. A!fSOx. ¥ij.
800. HnjMuic. TÎij.
814. RfloiEuc ix.
821. Fnumju^c. i«
8i6. Egard. xj.
835. Habbest. xij.
i; WAnBC Chftmiqmeée LaUiet, — Fclccekts. DeyetiiMidéÊtMm LeèiemnMm.
^ OmamCkrùtimmm,i.X — Ladtikttéupa^de Ué^fe.L'L — %CTuak. Fia
éet SmÔÊts. — Mémiaw jÊmmtuUtardkm» StmtH BemaHeti, L f . — Ganoancft. i#cta
jcteta, C. 6. — SKonno. Or
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S98
ABBÉS
864. Hubert I. ^
• • •
XIIJ.
868. Ansegisb.
xiv.
871. Carloman.
XV.
873. HidDuiM.
xvj.
880. Hugues L
xvij.
888. Frangon ly évéque de Liège.
xviij^
904. Etienne, évéqae de Liège.
xix.
920. Richard I, évoque de Liège.
XX.
945. HuGurâ II, évéque de Liég<*.
xxj.
947. Fababert, évéque de Liège.
xxij.
953. Rathier, évéque de Liège.
xxiîj.
956. Balderig» évéque de Liège.
9 xxiv.
959. EuRACLE, évéque de Liège.
XXj\ ^
961. Alteran.
969. FoLCuiN.
xxvij? •
990. Heriger.
xxviij.
1007. Ingobrand.
xxix.
1020. Richard il.
XXX.
1033. Hugues lil.
xxxj.
1053. Adelard.
xxxij.
1078. Arnulphe.
xxxiij.
1094. FULCARD.
xxxiv.
1108. WautierI.
XXXV.
1131. Léon.
xxxvj.
1137. Lambert I.
XX xvij.
1149. FranconII.
xxxviij.
1163. Jean I.
xxxix.
1179. Lambert II.
xl.
1180. Weric.
xlj.
1204. Robert.
xlij.
1217. Hubert IL
xliij.
1218. RadulpheI.
xJiv.
4
1
4
.*'
l»B LOBBBS.
*
Ittl. WaUTIER 11 DE GftABT.
/xlv.
I!»2. Thomas I.
^.Xlvj.
1946. Babthelbvi I.
W xlvii
IttO. iU]>uLniE H.
9. xlviij.
ISM. Thomas IL
xlix.
1287. WAirron III.
I.
1288. Phiuppe.
Ij-
1290. Jacques.
lij.
1313. IcAïi II.
liij.
1316. NiCAiSE.
iiv.
1344. Guillaume 1.
It.
4369. Pierre 1.
II'.
1365. Pierre H.
Irij.
f372. Nicolas.
ItHj.
4374. Jean 111 de Lorraine.
lix.
1389. BeRTRAHI» DE HOHTIGIIY.
Ix.
1410. Gn.LRS RE HORTIGIIT.
Ixj.
1445. Jean IV Amsiel.
Ixij.
1472. Jean V r'Essek.
Ixîîj.
1495. Guillaume II Cormer.
Ixiv.
4523. Guillaume III Cauuer.
IXT.
1550. Dominique Capron.
Ixvj.
1570. Ermin H François.
xvij.
1598. Michel William.
IXTÎij.
1600. Guillaume XlrdLBBRT.
Ixix.
1628. lUniAEL Baccart.
Ixx.
i64l. Bartbelemi II de Boussu.
Ixxj.
1650. Lambert Veris.
Ixxij.
4668. Pierre m DE LA Hamaide.
Ixxiij.
4696. Augustin Ionneaux.
Ixxiv.
4707. Ursmer II Lancei/tt.
ixxv.
1718. François Goitart.
Ixxvj.
sw
l
*
300 ABBÉ8 DE LOBBES.
i723. Joseph RoBSON, Ixxvij.
1728. Théodulphe II de Flobenmes. luLviij.
Paul du Bois. Ixxix.
Joseph Simon. Ixxx.
i793. VuLGis Vigneron. Ixxxj.
.V i
HA6ISTMT DE VIRGINAL.
(■)
1453. Majeur, Morkau, Jba5.
Echtmu, Du Foor, Jean.
Le Dangereux, Jean.
PoUei, Guillaume.
Robin, Jean.
Sainleft, Jean.
1483. Meifftwr, Lds Dargebeux, Michel.
Eckevhu, Lambert, Jean.
Poinchenet, Jean.
Saintes, Josse.
Ursmer, Jean.
• I ) jérehw* de la rojnaïauie de Firginai. — Jrchives judiciaire» à JS'ivelles.
Mmammeh dm dépariemeni de la Ih/le. — Almanaich de Bruxelles.
••
30!2 MAGISTRAT.
1516-1532. Mayeur^ Del Motte, Pierre.
i5i6. Echevins, Des Prez, Josse,
Gillis, Josse.
Le Gonseverè, Guillaume.
Moreau, Wautier.
Poliet, Martin.
1517-1523. Echevins, Gillis, Josse.
Moreau, Wantier.
Poliet, Martin.
1 5i4 . Echevins , Gillis, Josse.
Moreau, Wautier.
Poliet, Martin.
Du Four, Michel.
Le Parmentier, Jean.
Moreau, Pierre.
Ursmer, Nicolas.
1525-1531. Echevins, Gillis, Josse.
Moreau, Pierre.
Ursmer, Nicolas.
1532. Echevins, Gillis, Jone.
Moreau, Pi|^fre.!l . •••
Ursmer, NicoLis.
De Keurcq, Jfeaa. '
De Lalieux, Nicolas.
Moreau, Herman.
1625-1646. Mayeur, Moreau, Rémi.
1625-1631. Echevins, Des Aulnois, Adam.
De Houx, Pierre.
De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
MAGISTRAT. 303
1632. Echevins, Des Aulnois, Adam.
De HoaXy Pierre.
De LansBoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Anthoine* Antoine.
Da Ghief» Adam.
Moreau, Toussaint.
4G33. Eehevim, Des Aulnois, Adam.
De Houx, Pierre.
De Lansooity Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau , Toussaint.
De Chièyres, Antoine.
4634-1635. Echevins, Des Aulnois, Adam.
De Houx, Pierre.
De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau, Toussaint.
i636. Eckevin$, Des Aulnois, Adam.
De Houx, Pierre.
'De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau, Toussaint.
Bellemans, Pasquier.
i637. Echevins, Des Aulnois, Adam.
De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau, Toussaint.
De Houx, Nicolas.
Le Veau, Jean.
Willame, Michel.
i658. Echevins^ Des Aulnois, Adam.
304 MAGISTRAT.
De Laosnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau, Toassaint.
J>e Houx, Nicolas.
Le Veau, Jean.
1639-4645. Echevim, DesAulnois, Adam.
De Lansnoil» Jean.
Gillis» Pierre.
Moreau, Toussaint.
Le Veau, Jean.
1646-1662. Mayeur, Polibt, Jean.
1646. Eehetins, Des Aulnois, Adam.
De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Moreau, Toussaint.
Le Veau, Jean.
Waucquiez, Louis.
Willame, Nicaise.
1647-1652. Echemn$, Des Aulnois, Adam.
De Lausnoit, Jean.
Gillis, Pierre.
Le Veau, Jean.
Willame, Nicaise.
Willame, Jean.
1653. Echevins, Des Aulnois, Adam.
De Lausnoit, Jean.
Gillis» Pierre.
Le Veau, Jean.
Willame» Nicaise.
Willame, Jean.
D'Oster, Philippe.
1654. Edievin$9 Gillîs, Pierre.
LeYetu, Jean.
WUlane, Nicaise.
WiUame, Jean.
D'Oster, PhUippe.
Ite Honx, Panl.
Waliem, Pasquier.
1655. Echêvim, CAUm, Pierre.
WiUame, Nicaise.
Willame, Jean.
De Honx, Paul.
GoYart, Antoine.
Le Decq, Jean.
1656-1658. Eehepim, Gillia, Pierre.
Willame, Nicaise.
WiUame» Jean.
De Houx, Paul.
GoTart, Antoine.
1650-1664. Eche9im$, Gillis, lierre.
WlHane, Nicaise.
WiUame» Jean.
De Honx, Paul.
GoTart, Antoine.
Charlier, Jean.
1662-4686. Mayeur, Gillis, Jkar.
4662-1663. EehevinM, Giliis, Pierre.
WiHame, Nicaise.
Willamé, Jean.
De Hoax, Paul.
Govart, Antoine.
Charlier» Jean.
49*
306 MAGISTRAT.
Du fioiSy Louis,
i 664-1665. Echwins, Willame, Nicaise.
Wîllame, Jean.
l)e Houx, Paul.
Charlier» Jean.
Des Aulnois, François-Charles.
Hinne, Louis.
I666-I67i . Willame, Nicaise.
Willame, Jean.
De HouXf Paul.
Charlier» Jean.
Minne, I^ouis.
Havaux» Georges.
1672-1677. Echevim^ Willame, Nicaise.
Willame, Jean.
De Houx, Paul.
Charlier, Jean.
Minne, Louis.
Cocquette, Louis.
Orner, Philippe.
4678-1680. Echevins^ Willame, Nicaise.
De Houx, Paul.
Charlier, Jean.
Hinne, Louis.
Cocquette, Louis.
Orner, Philippe.
Seutin, fialtazar.
1681-1683. Echefrins, Willame, Nicaise.
De Houx, Paul.
Charlier, Jean.
Cocquette, Louis.
Orner, Philippe.
MAGISTRAT. 307
Sentin, Baltazar.
Le Cavelier, Michel.
1684-1685. Echenim, Willame, Nicaîse.
De Hoax, Paul.
Cocqnette, Louis.
Omer, Philippe.
Sentin, Baltazar.
Dorant, Michel.
Le Bon, Gilles.
4686-1715. Mayeur,. Oher, Phiuppe.
1686-1687. Echewnt, De Honx, Paul.
Cocq[aette, Louis.
Durant, Michel.
Le Bon, Gilles.
Charlier, Jean.
Le Covelier, Michel.
1688-1691. EcheviMi, DeHonx^Panl.
Cocqo^te, Louis.
Dorant, MicheL
Le Bon, Gilles.
Charlier, Jean.
Le Covelier, Michel.
Zerghe, Jean.
1692. Eekevins, DeHonx, Paul.
Cocqoetle, Louis.
Le Bon, Gilles.
Charlier, Jean.
Le CuYelier, Michel.
Zerghe, Jean.
Michaod, Mathias.
308 KAGitnukT.
1693. Eckairim, De Honx^ Paul.
Cooquette, Louis.
Le Bon, Gilles.
Chfflier, Jean.
Le GuTelier, Michel.
DX)8tor, Pierre-Philippe.
Durant, Philippe.
1694-1696. Echevim, De Houx, Paul.
Cocqnette, Louis.
Gharlier, Jean.
Le CuTelier, Michel.
D*Osler, Pierre-Philippe.
Dnrant, Philippe.
Roseau, Jean.
i697. Eckevin», De Houi, Paul.
Cocquette, Louis.
Charlier, Jean.
Le Ouvrier, Michel.
DX)ster, Pierre-Philippe.
Roseau, Jean.
Des Pretz, Jean.
1698-1699. Echevim, De Houx, Paul.
Gocqueite, Louis.
Charlier, Jean.
Le Guvelier, Michel.
D'Oster, Pierre-Philippe.
Des Prêts, Jean.
Manfroy, Pierre.
1700-1703. Echetrins, De Houx, Paul.
Cocquelte, Louis.
Charlier, Jean.
D'Oster, Pierre-Philippe.
1
■AftlfTEAT. 309
Des Prêts, Jean.
Maaliroy, Pierre.
Gittis, Jean.
1704. Eckevini, De Boom, Paul.
Gooqoette, LoaU.
Gharfier, Jean.
Manfroy, Pierre.
GtUis, Jean.
Mambcnur, Jacques.
Rosean, Jean.
1705. Eehêvifu, De Hoax, Paul.
Ghariier, Jean.
M anfiroy, Pierre.
GiUk, Jean.
Hanboor, Jacques.
Roseau, Jean.
Dt)8ter, Pierre-Philippe.
I706-I7IS. Edieffim, De Bon, Paul.
Manfroy, Pierre.
GilMs, Jean.
Mambour, Jacques.
D*Oster, Pierre-Philippe.
Gooquette, Martin,
Minne, Louis-Antoine.
1715-1714. Eekevim, De Houx, Paul.
Hinne, Louis-Antoine.
Du Jacquier, Martin.
Haïaux, Jean.
Le Bon , Louiç.
Marnlle, Hubert.
Zerghe, Jean.
1715. Echemm, Mkme, Louis-Antoine.
310 MAGISTRAT.
Havaux, Jean.
Zerghe, Jean.
De Honx, Louis- Antoine.
Gillis , Jean.
Ifassart, Simon.
Seutin, Guillaume.
1716-1726. Mayeur, Havaux, Jean.
1716. Echevins, Minne, Liouis-Antoine.
Zergbe, Jean.
De Hoax, Louis-Antoine.
Gillis, Jean.
• D'Oster, Pierre-Philippe.
Le Bon, Louis. -^
Minne, Michel.
1717-1719. Echevins, Minne, Louis-Antoine.
Zei^he, Jean.
De Houx, Louis-Antoine.
Gillis, Jean.
Le Bon, Louis.
Minne, Michel.
Manfroy, Pierre.
1720. Echevins, Minne, Louis-Antoine.
De Houx, Louis-Antoine.
Gillis, Jean.
Le Bon, Louis.
Manfroy, Pierre.
Zerghe, Michel.
Massart, Simon.
1731-1722. Eehevim, De Houx, Louis-Antoine.
Manfroy, Pierre.
Massart, Simon.
MAGISTRAT. 311
Zerghe, Michel.
Baliieu , Pierre.
Chariier, Jean.
Clocqnety Antoine.
17S3. Echevins, De Hoax» Lonis-Anloine.
Manfroy, Pierre.
Balliea, Pierre.
Chariier, Jean.
Gillis, Jean
Massart, Simon.
Minne, Loni»-Anloine.
1794-1725. Eehemm, De Houx, Lonû-Antoine.
Manfroy, Pierre.
Ballien, Pierre.
Cbarlier, Jean.
Giilis, Jean.
Mimie, Louis-Antoine.
Clocqnet, Antoine.
1796. Echemns, De Houx» Louis-Antoine.
Manfiroy» Pierre.
Ballien, Pierre.
Gillis, Jean.
Clocqnet, Antoine.
Massart» Simon.
Pottelberghe, Jean-Guillaume.
1727-1769. Magemr, Hataox, Nicolas.
1727. Echevim, De Houx, Louis-Antoine.
GilUs, Jean.
M assart , Simon.
Pottelberghe, Jean-Guillaume.
De Chief , Jeainloseph.
51 2 HAOISTEAT.
Havftux» Jean-Louis.
Morlet, Jean-Baptiste.
1728-1729. Echevim, De Honx, Louis-Antoine.
Giliis, Jean.
Massart» Simon.
Pottelberghe » Jean-Gnillanme.
Ballien, Pierre.
Gailly, Jean.
Minne, Louis.
4730. Eehefrim, De Houx, Louis-Antoine.
Massart, Simon.
Ballieu , Pierre.
Gailly, Jean.
Mfame , Louis.
Durant, Pierre-Joseph.
Seutin, Rémi,
i 731 . Edkimm, De Houx » Louis-Antoine.
Massart, Simon.
Minne, Louis.
Durantt Pierre-Joseph.
Sentin, Rémi.
Druet, François.
Pierson» Louis.
4732-4733. £c*awiM, De Houx, Louis-Antoine.
Massart, Simon. |
Hinne, Louis.
Durant, Pierre- Joseph.
Seutin , Rémi.
Ballieu, Pierre.
Gailly, Jean. .
4734-4736. Edlcvtfu, De Houx , Louis-Antoine. \
Massart, Simon.
MA4USXBAT. 313
Miane, Loais.
Durant» PierreJoseph.
Gaiily, J«aii.
Druet, François.
Harcrax , Sébastien.
1737. Eehevifis. De Houx » Louis-Antoine.
Blinne, Louis.
Durant, Pierre-Joseph.
GaiUj, Jean.
Dmet« François.
Pierson , Louis.
Rousseau, LaurentJoseph.
1738-1740, Echevim, De Houx, Louis- Antoine.
Durant, Pierre-Joseph.
Gailly, Jean.
Druet, François.
Pierson, Louis.
Rousseau, Laurent-Joseph.
Du Jacquier, Jean-Guillaume.
1741. Eehmm, De Houx, Louis-Antoine.
Durant, Pierre-Joseph.
Druet, François.
Pierson, Louis.
Rousseau, Laurent-Joseph.
Baudet, Jean.
GîlUs, Jean-Joseph.
1742. Echemu, Duvant, Pierre-Joseph.
Draet, François.
Pierson, Louis.
Rousseau, Laurent-Joseph.
GilUs, Jean-Joseph.
Havaux , Jean-Louis.
3i4 MAGISTRAT.
Havaux, Philippe-François.
1743-1744. Echevim, Druet, François.
Pierson, Lonis.
Rousseau , Laurent-Josepb.
Gillis, Jean-Joseph.
Havaux, Jean-Louis.
Havaux, Philippe-François.
De Lalieux» Philippe.
4743-1746. Echevim, Druet , François.
Pierson , Louis.
Rousseau, Laurent-Joseph.
Hayaux, Jean-Louis.
Havaux, Philippe-François.
De Lalieux, Philippe.
Morlet, Jean-Baptiste.
4747. ' Echevins, Druet, François.
Pierson, Louis.
Havanx, Jean-Louis.
De Lalieux , Philippe.
Morlet, Jean-Baptiste.
Minne, Laurent.
4748-1752. Echevins, Druet, François.
Pierson, Louis.
Havaux, Jean-Louis.
Havaux , Philippe-François.
De Lalieux , Philippe.
Morlet, Jean-Baptiste.
De Chief , Jean-Joseph.
4753. Eckevinê, Druet, 'François.
Pierson, Louis.
Havaux, Jean-Louis.
Havaux , Philippe-François.
MAGISTRAT. 515
Morlet , Jean-Baptiste.
Du Jacquier, François- Joseph.
1754. Echevins, Druet, François.
Pierson, Louis.
Uavaux , Jean-Louis.
Morlet, Jean-Baptiste.
De Chief , Jean-Joseph.
Du Jacquier, François-Joseph.
Baillieu» Guillaume-Joseph.
l75S-i76f. £cA«o«Vm^ Druet, François.
Pierson , Louis.
Morlet, Jean-Baptiste.
De Chief , Jean- Joseph.
Du Jacquier, François-Joseph.
Baillieu, Guillaume-Joseph.
Marcoux» Jacques-Joseph.
1762 i793. Mayeur, Havadx, Jean-Joseph.
1762. Echevins^ Druet, François.
Morlet, Jean-Baptiste.
De Chief, Jean-Joseph.
Du Jacquier, François-Joseph.
Baillieu, Guillaume- Joseph.
Marconxi Jacques4oseph.
Robert , Jacques.
1763-1764. EchetifU^ Druet, François.
Morlet, Jean-Baptiste.
De Chief, Jean-Joseph.
Du Jacquier, François4oseph.
m MarcouXv Jacques-Joseph.
Robert, Jacques.
Zerghe, Philippe.
316 MAGISTRAT.
4765-1766. Edatins, Druet , François.
Bloriet, Jean-Baptiste.
Du Jacquier, François-Joseph.
Robert, Jacques.
Zerghe , Philippe.
Baillteu, Guillaume-Joseph.
Hinne» Jean-Baptiste.
1767-1769. Echevim, Druet, François.
Horlet^ Jean-Baptiste.
Du Jacquier, François-Joseph.
Robert, Jacques.
BailHeu, Guillaume-Joseph.
Ifinne, Jean-Baptiste.
Le Clercq, Josse.
l770-!774. Echmm, Druet, François.
Du Jacquier, François-Joseph.
Robert , Jacques.
Baillieu . Guillaume-Joseph.
Minne, Jean-Baptiste.
Le Clereq, Josse.
Rousseau, Nicolas-Joseph.
1772-1788. Eéhevin», Druet, François.
Du Jacquier, François-Joseph.
Baillieu, Guillaume-Joseph.
Minne, Jean-Baptiste.
Le Clercq, Josse.
Demaret, Martin-Joseph.
Darras, Olivier-Joseph.
I789-17M. Ethevint, Druet, François.
Du Jacquier, François-Joseph.
Minne , Jean-Baptiste.
Le Clercq , Josse.
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548 HAGISTRÀT.
Darras, Olivier-Joseph.
Ha vaux, Pierre-Joseph.
De Fraene, Zéphiri a-Joseph,
Brancart, Louis-Joseph.
Robert , Pierre-Joseph.
Gaudissart, Jean-Joseph.
1795-1801. Agent, De Fràetie« Prosper-Zéphirin,
Adjoint^ Bornai , Antoine.
Secritaire, Gaupin.
1802-1814. Maire, Sarton, Nicolas-Jean.
1802-1808. Adjoint, Du Jacquier» Adrien-Désiré.
Conseillers, Baillieu, Antoine.
Boucheni , Gabriel.
De Fraene, Zéphirin-Joseph.
Gailly, Guillaume-Joseph.
Hassard « Jean-Pierre.
Havaux, François-Joseph.
Pagneiau » Guillaume.
Wastiau, Michel.
1808-1811. Adjoint, Du Jacquier, Adrien-Désiré.
Conseillers^ Boucheni, Gabriel.
De Fraene, Zéphirin-Joseph.
Brancart, Louis.
Jlavaux, François-Joseph.
Darras , Olivier-Joseph.
Demaret, Jean-Baptiste.
Godeau, Antoine-Joseph.
Druet, François.
Du Sausov, Hubert.
Minne, Jean-Baptiste.
MAGISTRAT. 319
Miégi9Ê%e IVéerMmndmê:
1 814-1 81 9. Maire , Sarton , Nicolas-Jean.
4814-1715. Adjoint, Du Jacquier, Adrien-Désiré.
Conseillers, Boucheni, Gabriel.
Brancart, Alexis.
Darras, Olivier-Joseph.
DeFraene, Zéphirin.
Du Sausoy, Hubert.
Godeau, Antoine- Joseph.
Havaux, François-Joseph.
Hinne, Jean-Baptiste.
1815-1819. Adjoint, Du Jacquier, Adrien-Désiré.
Boucheniy Gabriel.
Brancart , Alexis.
Darras, Olivier- Joseph.
De Fraene, Zéphirin.
DuSausoy, Hubert.
Godeau, Antoine- Joseph.
Minne, Jean- Baptiste.
Demaret, Jean-Baptiste.
1819-1 830. Mayeur , Sarton , Nicolas-Jear.
1819-182S. Echevins, Minne, Jean-Baptiste.
Cooreman, Amand- Joseph.
Conseillers, Brancart , Alexis.
Garlier, Isidore.
Claus, Philippe.
De Busscher, Guillaume*
Hubeau , Jean- Joseph.
380 MAGISTRAT.
Pagneiau, Guillaume.
Secrétaire^ Sarton , Jean-Louis.
18S2-1824. Echevins, Cooreman , Amand-Josepb.
Minne» Jean-Baptiste. i
Conseillers, Cartier , Isidore.
De Busseher, Guillaume.
Bauthier, François-Marie.
Demaret, Jean-Baptiste.
Du Lait, Jean-Martin.
Godeau, Antoine.
Secrétaire^ Sarton» Jean-Louis.
Receveur, Du Jacquier, François.
I8S5-I830. ÀMsesseurê, Minne, Jean-Baptiste.
Demaret, Jean-Baptiste.
Conseillers, De Busscher, Guillaume.
Carlier» Isidore.
Godeau, Pierre.
Bauthier, François-Marie.
Secrétaire^ Sarton , Jean-Louis.
Rsciveur, Du Jacquier, François.
1830. AesessmrSf Demaret, Jean-Baptiste.
Godeau, Pierre.
Conseillers, De Busscher, Guillaume.
Carlier, Isidore.
Du Sausoy, Hubert.
Hap , Jacques.
Secrétaire, Sarton , Jean-Louis.
Receveur, Du Jacquier , François.
Magistrat. 321
teigfe.
1830-1839. Bowrgmeêire^ DbFraere, Zêpbirin-Jo8bph<
Auetêturê^ GodeafQ» PierreJosepb.
Demaret, Jean-Baptiste.
OmteiUerSf De Bosscher, Gaillaunie.
Hobeaa, Jean-Josepb.
Goiloiol» Louis-Josepb.
Brancart, Alexandre- Joseph.
Sê€ritmret Hap, Jacques.
lUceveur^ Darras, Antoine.
1833-1841. Botff^meslre» Db Fraenb, IsiDORS.
1833-1836. Ai$e$9tm$p Godeau, Antoine.
Demaret, Jean-Baptiste.
CœuiiUen, De Busscher, Guillaume.
Httbean , Jean-Joseph.
Guilmot» Louis-Joseph.
Brancart, Alexandre-Joseph.
Secritaire, Du Sausoy, Emmanuel-Joseph.
lUuveur, Du Jacquier» Adrien.
«836-1840. Eehevinê, Godeau» Pierre.
Brancart, Alexandre.
ComeiUen^ De Busscher, Guillaume.
. Hubean, JeaiHloseph.
Gailly, Frasçois.
Du Jacquier, Philippe-Joseph.
Mînne, Picrre-Déttré.
Du Jacquier, Jacques-Joseph.
SeerHaire^ Du Sausoy, Emmanuel-Joseph.
5SS lUGlSTRAT
Receveurs, Du Jacquier, Adrien.
184i. Echemn, Godeau, Pierre.
Brancart, Alexandre.
CoMeUlers, Gailly, François-Joseph.
Du Jacquier» Philippe-Joseph.
Minne» Pierre-Désiré.
Du Jacquier» Jacques-Joseph.
Sarton , Jean-Nicolas.
De Toumay, Hippoljte.
Secrétaire f Du Sausoy, Emmanuel- Joseph.
Receveur, Du Jacquier, Adrien.
4841-1845. Bourgmestre, Godeau, Pierre.
Echevins, Brancart, Alexandre.
Minne, Désiré.
ConseiUers, Gailly, François-Joseph.
Du Jacquier, Philippe.
Du Jacquier, Jacques.
Sarton, Jean-Nicolas.
De Toumay, Hippolyte.
Seutin, Constantin.
Secrétaire, Du Sausoy, Emmanuel-Joseph.
Receveur^ Du Jacquier, Adrien .
1846-1853. Bourgmestre^ Nelis, Guillaume-Joseph.
1846-1848. Echevins, Brancart, Alexandre.
Gailly, François-Joseph.
CimseiUerSf Du Jacquier, Philippe.
Du Jacquier, Jacques.
De Tournay, Hippolyte.
MAGISTRAT. 5*^
Seatin, Constant.
Havetox, Désiré.
Minne, Charies-Lonis.
Seeriiaire, Dn Saosoy, Emmanuel-Josepb.
Receveur. Hayeaux, François.
1848-1849. Echevini, Gailly, Françoisnioseph.
HaTeanx, Désiré.
ConseiUen, Seutin, Constant.
Godeau» Pierre.
Minne, Désiré.
Lnyckx^ Charles-Lonis.
Blanpain, Désiré,
Godeaii, Philibert.
Secréiaire, Dn Sausoy, Emmanuel-Joseph.
Beeevewr. Haveaux, François.
1 849-1 85S. Echevini, HaTeaux, Désiré.
Blanpain, Désiré.
CinueiUen, Seatin, Constant.
Godeao, Pierre.
Lnyckx, Charles-Lonis.
Godean, Philibert.
Minne, Désiré.
Lalinis, Léopold.
SécreiaiTe, Do Sansoy, Emmanuel-Joseph.
Reuveur, Haveanx, François.
I85S-I8S5. Edkvint, Haveaux, Désiré.
Jfinne, Charles-Lonis.
CameUlers, Sentin, Constant.
Godean, Pierre,
Lojckx, Charles-Lonis.
Godeau, Philibert.
324
MAGISTRAT.
Hiiine, Désiré.
LatiniSt Léopold.
Sêcriiaire, Du Sausoy, Emmanuel-Joseph.
Jli0e«6ur« Haveaux, François.
W 5.
COUTUMES DE VIRGINAL.
(«)
I.
AULTBB COOSTUME NT PRATICQUB T SERAT AULTREMENT EXERCéES NT rRAnCQU#.E,
QUE CELLES CT APRES XISE PAR ESCRIPT DE MOT A ADLTRE8 , SOTVANT QO*AT
WSTt TOOSIOURS ORSERYÉ AUDIT UEO, ET LESQUELLES SE TITULLEROFfT CT
APRES LES COUSTUMBS , LOTX DE LA FRANCHISE DE VeRGINAL , POUR ESTRE
ICELLES PUSLIÉES ET SUIVIE COMME 8*ENSUTT ET POUR ESTRE MISES L*UNE AU
FERME» ET L*AULTRE DEMORÉ A LA GREFFE, POUR T AVOIR RECOURS QVANb
LE CAS REQUERERAT : T JOINCT L*APPRORATION DE TOS SEIGNEURIES ET DE
BCBETINS, MISE A LA FIN DES PRESENTES COUSTUMES LOCALE.
CHAPITTRE I.
Iki ContraU, Succession de pers cl mère. Actions,
Procédures, Arrelx, etc.
j. Uug mioeor d*aDs, soit fllz ou fille, bourgeois ou aultre, ayant biens
réels audit lieu, estant soubz Teage de xxiîij ans, ne peult en manière
qoelqnoncque vaillablement vendre les biens a luy succédé de père et
mère, ne que par Tadvis et conseil de deux de ses plus proche parents
et amis du costé du père, et deux du costé de la mère : lequel mineur
pourra lors vaillablement faire et passer tontes sortes de eontracts et
(f ) jirehives de la communs de Firginal.
326 COUTUMES.
œuvres de loy ; moyeDDant que ce soit ponr le plus grand prouffict do
mineur, et que iceux motz soyent inserrés aux coniracts et que de ce il
appert estre véritable a la loy du mesme lieu.
ij. Apres que le dit mineurd*ansest parvenu a Péage desdits xxiiij ans
il peult licitement vendre et aliéner ses biens, sy avant que par tesu-
ment ou traiclë de mariage de ses prédécesseurs cela ne luy soit dé-
fendu.
iij. Ung jeusne homme estant marié avecq une jeusne fille , peult
tout aussytost vendre ou aliéner tous biens ayants appartenu a sa
femme, ores quMcelle n*y consentiroit point, ne fut qu*aultrement n*en
seroit disposé par leur oontract de mariage; en tel cas laditte aliénation
seroit a tenir pour nul, et de nulle valeure.
iiij. Les entrants masles succèdent ab intestat a tous biens de père et
mère, a Texclusion des filles du mesme mariage.
V. Gomme aussy quand deux con joincts sont marié et n^avoient aulcuns
hoirs par eulx procrée, et ne faisoient testament devant la loy dudit
lieu , le dernier vivant demeure héritier du decedé , a Texclusion des
parents de Fung ou de Tautre.
vj. Mais quand ils ont eult hoirs de eulx deux, et demeure ung
diceulx vivant , après la mort du decedé le survivant ne retient que
son usnfruict , avecq tous les meubles trouvé a la maison monnaire
pour en disposer a sa volonté.
vij. Et au cas que ledict enfantdecederoit dorant la viedudltusnfruc-
tuaire , après sa mort les biens venant du costé paternel et maternel
succèdent tousiours aux parents plus proches dudict enfant decedé, do
costé quUls sont venus et succédés.
viij. Ung rentier ayant rente hypotecquée sur quelques biens audict
Verginai, soit par droict de succession, paruige, donation, testament,
arrentement ou par acquest, est tenu et obligé de fltire faulte si son pand
et hypotecque, suyvant les lettres en faisant mention , pour une année
de sa ditte rente tant seulement après Tavoir demandé en amiable au
débiteur et eu faisant , au dict jour d*icelle faulte , vision de ses dittes
lettres aux quattres eschevins , qui doibvent estre en nombre présents,
en demeurant le dict rentier enthier pour les années auparavant
escheults, pour les pouvoir recouvrer par une nouvelle action person-
nelle , après qu*il aurat fait passer publicquement sa ditte hypotecque
luy adjugée par la cour , en cas que le débiteur ne viegne a payer ledit
GOUTUMES. 527
NDtier de sesdits arrieraiges darant les poorsoyttes ordinaires, qoy se
fool sur les hypoteeques , eomme cy après sera déclarez ao diapilre de
preTeleiges do dit liea , sur Fone el Taoltre desdîttes deux actions.
ix. Item, après qae ledict rentier aura exécuté sa ditle hypotecqne, et
qn*îcelle ne viendroit a estre solvente ety arriveroit quelque courtressc,
g*il at quelque arrierfln pour la dîtte renie, il pourra alors faire laulie
sur son dict arrierfin etlepoursuyrre comme il at faict sa ditte première
hypotecque et cela en vertu de ses originelles lettres , qoy pour ce en
seroient fiieles devant laditte loy.
X. De cette procédure reele de foulte sera le rentier hy potecquaire tenu
de iaûre signiffier icelle an débiteur, et au premier jour des plaix faire
répétition de sa ditte faulte faîcte , et puis il dôibt requérir le sergeant
livré pour fiire la ij* signiiBcation pour la xv*" prochaine, et ainsy con*
linuer par trois quinzaines routtiers, ou a la volonté dudit rentier «
pourveu qull ne laisse suranner sa ditte Êiulte et dernière poursuytte.
xj. Or a laditte troixiesme poursuytie, ledict rentier dolbt requérir le
mayeur et quattres eschevins, pour aller foire la quattriesme signiiBca*
tlon audit signiiBez, servant pour le quart de grâce , en assignant jour
audit signifiiez, quMoeluy poursuyvant requererat d'estre adjugez aux
pans et contrepans affectez a la rente, pour laquelle a esté fliicte laditte
fiiulle suyvant ses dittes lettres et poursuyttes.
xij. Auquel jour assignez, si ledictslgni£Bezne compare devant la loy, ou
ne donne satisfiiction audict rentier de sa rente pour laquelle il a faict
Cinlle, ou aultrement s*il ne requiert copie pour entrer on opposition ,
Ton adjuge ledict poursuyvant aux pans et contrepans afleclez à sa ditte
rente, cum expensts.
zilj. De laquelleadjudîcationon requiert acte et le sergeant livré pocr
en dire la sommation audict débiteur, afin qu*il ne fuîst ignorant dudict
readjogement , et puisse payer ledict canon adjugez et les despens, du-
lanl xij jours après rinsinuation.
xiiij. Cela estant faict, sy ledict rentier n*est satisfaict d*icelle année luy
adjugée, et desesdepens de sa poursuytte, il doibt encore venir requérir
a la cour, qn*a luy soit permis de pouvoir faire afilcber des billets d*an-
ooiicliements au portai de Teglise , et puis fiire par Tun des sergeants
troia publications par trois dimandies routtiers et distinctes, après
ryaaoe de la grande messe paroischiale, par lesquels billets et publica-
tions est assigné le jour lieu et hœnre, que ledict passement se doibt
328 COUTUMES.
fiiire, servanU a uog chacaBB «jantè causes ou a qaelqiiea narehaDds
pour venir Teoire et faire, iedilionr, iceluy paaseneot.
XV. Durant lesquelles trois xv"* desdittes publications ledkl reatier
doibt fiire signiffier tons ayante causes ou rentiers, tant asterieors qse
postérieurs, a sa ditte rente, par Tun desdîcis sei^eants, aftnquMls se
fuissent ignorant du jour d'icelay passeneni, et paissent venir sauver
leurs dittes rentes, et faire valoir lesdils biens adjuges et mis a pvocU-
clanations, comme dessus.
xvj . Pendant lesquelles debvoîrs ledict pouruuyvant peult Êiire libeller
lesdîts despens et les foire tauxer par la cour , au jour que se doibt
faire ledit passement, afin de les annexer a la criée, qui se fidd for-
mellement et denominativement» des rentiers qui peuvent batlser sur
le bandissement dndict exécutant quy n'est aultre que de bandlr aux
rente antérieurs, s*il y en at, a Tannée de sadîtie reste ou partie de
ceste, et a une année d'arrieraiges de chascuns rentiers» tant seule-
ment aveeq les despens de la poursuytte.
xv^*. Estant ledict passement fiûct, ledict débiteur a lousiounle pou-
voir de purger durant Tan et jour dudiet passement, comme auasy ont
lesdicts rentiers bypotbecquaires et postérieurs, suyvant qu*on permet
ordinairement par la criée qui se faict pour telles evidion, sy annt
que ledict débiteur ne feroit ledict purgement comme préférable ou ses
representans.
xvîij. Apres Tan expiré, Tung et Taultre demeure exdud de ssndict
droict de purgement en perdant leurs biens et rentes laissées par fiiolie
d*avoir purgé durant ledit terme cy dessus; ne fut que Tung desditB
rentiers postérieurs n*auroit esté insinuez pour veoir faire ledit passe-
ment, dont en tel cas pourroit il tousiours venir reclamer sa rente on
biens au détenteur de son bypoteoque.
xix. Enlretamps ledict exécutant ne se trouvant satisCaict de tous ses
arrieraige luy deuz par son dit débiteur, il le doibt faire ajourner devant
la ditte loy pour tel jour des plaix que bon luy semble, et puis prendre
conclusion pour sesdits arrieraiges, soit verballement ou par escript
et poursuyvre par quattres poursuyttes de viij"« a aultre; après les-
quelles s'il n*at mathîere d'opposition, ou ne compare posr demander
a sa parti ou a la cour quelque terme pour pouvoir payer , Ton adjuge
ledict demandeur a sa demande aveoq despens, de quoy se requiert
COUTVMES. 3S9
tt\e poar en faire sommation audit co&dempné pour aatisfaire a laditte
Sentence endeans doute jours immédiatement après.
IX. Estant lesdits xij jours expiré, sy ledict demandeur n*est encoire
salisfaici, il doibt requérir a la cour executoriale, suyrant l'ordinaire,
ee quy s'accorde sans alcunes diflBculté ny contradictions par laditte
eour.
xxj. Lequel droict est tel que on puisse exécuter dans les maisons ny
biens des condempnés, ny mesmes sur les biens des aultres bourgeois,
sinon sur les chemins des seigneurs et commune dicelle fhinchise,
y estantes leurs bestes trouvées par les sergeants, ou bien a faulte
d'ieelles les hommes se déclarent par la ditte cour apprebensible et
fioni letitt d'estre et demorer prisonnier jusque a ce qu'ils ont donné
satisfaction a leur dict débiteur, ou bien de pouvoir obtenir terme, en
donnant quelque gaîge ou livré caution audict exécutant pour la valeur
des pretensiofis dudit exécutant
xxlj. Tous bffbrainé demoraàts sut* Brabant ou Haynnad, sont Àrrestable
dans antennes maisons des bourgeois ny i^ur leurs biens, a paine de
nullité; mais bien sont ils arrestables sur les chemins oU communes
d'icelie franchise, par les sergeants du mesme lieu ; et des quels ils
s'en peuvent bien excuser, quand il leur plaisi, comme ayants accès par
diverses endroits bots des chemins.
xxiij. Et venant si deux & estre atresteE, eomme dit est, ils peuvent sortir
de leur dit arresl en donnant caution pour le prétendu de Farresunt,
et lequel peult procéder avant de tiers jours a aultre, jusqu'à ce qu'il
at obtenu sentence a charge dudict artestez, et puis faire vendre sa
ditte caution avecq les despens engendrés en laditte procédure d'airrest,
pour y recouvrer son deue, ou selon que les parties peuvent prendre
terme a leur commodité afln d*eviter les fraix.
xxiiij. S'il y avoit ung bourgeois quy seroit suspect de fuge, et que cela
seroii apparue au débiteur, icelny pourrat représenter a la cour la
ditte suspîtion; et en tel cas la ditte cour est accoustumée de permec-
tre l'arrest sur les meubles dudict débiteur, jusques ad ce qu'il ayt
donné satisfaction a son créditeur de son deux, ou bien donné sufllsante
caution sur ledict lieu ou ailleurs, au contentement du dict créditeur.
XXV. Quand qnelqun vient a décéder s'il laisse quelque debte a
payer, créditeurs peuvent aussy représenter leurs actions a la cour; et
pour veu que son action soit clair et liquide, on pcrmect de pouvoir
21
330 COUTUMES.
interjecler arresi sar iceux meables délaissé et trouvé a la maison
mortuaire; et puis estant saditte debte vérifiée» on Fadjuge a sa
demande avecq despens, après les quattres poursuyttes faictes, ne ftit
doncq que le dict débiteur n*anroit cause ou mathiere d*oppositioD
contraire.
xxTj.Etancas qu*on netrouveroit les meubles soWents pour payer les
debtes du defunct, les créditeurs peuvent agir sur les biens immeubles,
s*ils en ont an dit lien* ou bien an dehors, selon quHls trouveront
convenir et selon les coustumes ou lesdits biens dudit defnnct seront
trouvé mouvants.
xxvy. Quand deux parties procèdent devant la loy de YerginaUet que
Facteur ne pourroit vérifier sa demande, il peult offrir son serment ou
différer le serment au défendeur, et sMl faict difllculté de jurer, le
demandeur passera psrmy son offre, et avecq quoy effectuant il doibt
obtenir en sa demande avecq despens; pour ven que ce ne soit pour
une somme de grande importance, et selon que par la cour sera con-
sidéré rimportance de la cause, et éviter ung faulx serment de Tung ou
de Taultre.
xxviij. Sy quelqun vend ou viegne a aliéner quelque biens audictVergi-
nal, et qu'iceluybien auroit esté mis denement alouuaige auparavant la
dicte vente, Iceluy louuaige doibt avoir lieu, et sortira le dict louuaige
son effect, nonobstant la dicte vendition ou aliénation ; ne fut que
ledict louaigier vouldroit renoncher audict louuaige qu*il auroit prias
auparavant.
xxix. Et ores qu*en une lettre eschevinale ne seroit faict mention de
rendre et payer an rentier sa rente a rate du temps, et que Fon viegne
a en faire le rachapt, le débiteur est tenu payer les cours a rate du
temps, avecq les arrieraiges en fourcourus et esdieuz au jour du dict
racbapt
XXX. Tous contracts, soit d*achapt des biens et rentes, partaigesetaul-
tres, sont tousiours esté passé pardevant le mayenr et quattres esdievins
ad ce deument appeliez, et desquels le greffier en faict et despesehe
deux lettres en parchemin, Fune pour demorer au ferme dudit lieu, et
une ou deux pour les parties requérantes et a quy icelles peuvent eom-
péter; esunt icelles expéditions Cuictes, le dict greffier les présente
auxeschevins pour les collationer et passer, mesme tauxera Tadvenant
de leur grandeur, qualité et extendue.
COtTUMES. 331
CHAPITTRE II.
Dei UitamenU^ donntUiont inUr vivot, traieté de mariaigi et
partaiget, ete,
xxxj. Tons testaments, donnatioiis inter mos, traieté de mariaige et
partaiges, pour valider et sortir leurs effeets, ne peuvent nullement
estre foict qae par devant quattres eschevins, joinct le greffier» afin de
le panctoellement rédiger par escript, a cause des formalités quy sont
fort nécessaires d*y estre bien inserrées esdits contracta, et afin d*eviter
les difficultés et procès quy s'engendrent souventeffois a cause desdits
solempniteK y requises : a paine que tels et semblables contracta ou
instrument, passé et recognen devant aultres juges ou personnes
publicqnes hors dudict Yerginal, sont a tenir pour nuls et sans eifecu
an dict Ueu; et afin que tous les dicts contracta y soyent cogneu et y
avoir tonsiours les parties leurs recours.
xxzij. Doresnavantlesdits instruments debvront estre signez des testa-
teaia, donateurs et les contractants, quels ils puissent estre, avecq les
eschevins y appeliez, afin d^viter les scrupules d*nn chascuns, et
qa*on auroit quelque suspicion qu*on auroit escript aultre conditions,
que les testateurs ou aultres contractants n*ont déclaré volontairement
devant les dits echevins; ce quy servirai pour Tappnye de la justice,
du greffier et d*ung chascuns.
nziij. En succession collateralle les sœurs succèdent avecq leurs
frères et les entrants desdits sœurs ou frères représenteront leurs perc
on mère, ou aultres proches parents, 8*ils en ont, seulement legittimes.
xxziiij. Quiconque appréhende les biens meubles d*on trépassé, il est
tenu et obligé de payer toutes debtes, ou bien de renoncher aux dits
meubles au proufficts desdicts créditeurs, s*il le trouve ainsy convenir
endeans trois jours devant la loy du dit lieu, et faire enr^istrer le
dit acte de renoncement, pour servir a ceux quy le requereront.
CHAPITTRE III.
De$ refraieiz.
xav. Audict Verginal il y a toujours eult droict de retraictz; et ce en-
soyvant le plus proche parents du vendeur pourra, endeans Tan et jour
de radberiunce dicte, retraire le bien vendu, en disant consignation
332 COUTUMES.
d*or et d*argeDt endeans le dici terme, et parmy faisant serment qu*il
faict ledict retraict pour soy mesme et poinct pour aultruy; mais après
Tan expiré ne sera plus reeeu ny admis.
xxxvj. Les dictes retraîcies sont tousiours esté admises pour toutes
sortes des biens vendu ou aliénez au dict lien, soit fond d*heritaige ou
rente.
xxxyij. Lorsque ung retrayant faict la retraicte, il peut anssy requérir
de Vachapteur du bien rendu le serment combien de deniers il at
déboursé poor sondict acfaapt avccq tons loyaulx coust et fraix en
résultant.
CHAPITTRE IIU.
Du droiet de voisinaige,
xxxviij. Une personne qui Touldroit faire paislre son pasturaige ou
jardin, aboutissant au jardin d*ung aultre, est tenu de le renclore et tenir
son Toisin sy bien clos qu*alcuns domaige ne luy adviegne; « avant
touttesfois quUl n*y auroit lettre judiciele au contraire passée devant la
dicte loy.
CHAPITTRE V.
Du drokt dei gem mariez,
xxxix. Il at esté de tous temps permis a ung homme d*acquester soit beri-
taige pour luy, sa femme et tous leurs enfants, fllz et filles, a partir
esgallement après leurs morte, en demorant Fusufruict au dernier
vivant; comme aussy le dernier vivant en faire et disposer a sa volonté,
vefveou remarié, une fois ou plusieurs, pour veu que semblables con-
ditions fuissent insérées en laditte lettre d'achapt ou arrentement quy
8*en ferat.
xl. Le mesme droiet se peult semblablement acquérir par une femme
vefve, et le disposer au proufiict de ses entrants a quy elle porte plus
d^aflTection, et luy porte plus d^obeyssance et respect que les aultres.
xlj. Donnation de quelque pièce de biens meubles est de valeure, poor-
ven qu*elle soit emportée devant la mort du donateur, et qa'icelle ne
fast poinct faicte en f^aulde des créditeurs.
xlij. Dng homme ne peult donner quelque biens a ung bastard qu*il
auroit» ne ftiist qa*il la donnèroit pour Dieu et en aulmosne.
COUTUMES. 333
CHAPITTRE VI.
Des delietx,
xliij. Les enfants de famille, poar delîcu par eulx commis, n'ont
oncqnes et ne pourront en nolle sorte et manière fourfaîre les biens de
leur père et mère; moings aultres domestiques de la maison.
iliiij . Sy quelqun venoit a blesser ou navrer quelque aultre. soit de jour
ou de nuict, et ny auroit proeuve suffisante d*avoir veu commectre le
laict, et que le blessé seroit en péril de mort, en tel cas il doibt accuser
le iaict endeans trois jours, laquelle advertence servira pour excuser le
délinquant de meurtre.
xW. Quand quelqun estjugéafiire quelque voyaige pour ses delicCzcr
excès, il est tenu de partir endeans certains jours a luy désignes par
Fordonnance de la cour, et point retourner sans rapporter certiffica-
tîoD d*avoir faict et accomply sondict voyaige ; et sy ledict voyaige est
a rachapt, il debvra payer le pris d*iceluy endeans le jour, qu*a luy
sera ordonné, et selon la paction quy en seroit faicte.
CHAPITTRE Vn.
De ladrie.
xlvj. Une personne, soit homme ou femme, entaché de la maladie de
lèpre, est privé de la communaulté des hommes, ains point de ses
biens meubles et immeubles, et doibt aller au lieu ou parcidevant ai
senry pour semblable personne, appelle encore a présent a la maladrie,
coDtign le grand chemin passant sur ce dit lien.
CHAPITTRE VHl.
Du previteiges des bourgeois, etc.
xlvij. Tous et chascuns bourgeois sont esté de tous tanips immémorial
franeq de touttes tailles, gabelles, mandements du roy, princes,
daoq de Brabant, comte de Haynault, ou aultres provinces qu*on
ponriûit nommer.
xlviy. De mesme sont les dits bourgeois et mannants du dit lieu francqs
et libres de pouvoir vendre a leurs maisons vins, hier, pain, cbair,
craiseheries, branduwyns et toutes aultres sortes de marchandise, a la
mesure et poids qu'a ville voisine, sans estre obligé a aulcuns droicts
33i COUTUMES.
qui 8oil, seulement au droict d'afforaige aux officiers dudict lieu, qui
est de deux pot de bière, une rondelle de boeur, ou bien quattres poU
de bière lorsque la cour est en assemblée.
xlix. Mais au cas que lesdits hostelains vouldroient faire afforer leur
ditte bierea leurs maisons, hors les jours de plaix on d'auliresassemblées,
en tel cas ny seront les officiers et eschevins ad ce obligez, sy ce n^est
de leur bonne volonté , ou en payant Thost ung droicts ordinaires oo
d'augmenter de quelque pot de bière d'avantalge.
1. Sy ont tousiours tous et cbascuns bourgeois et propriétaires possé-
dants biens réels de fons esté previleigés de tous tamps immémorial
n*estre arrestables pour aulcunes rentes ou arrieraiges d'icelies hors
leurdict lieu, soit d'aiTorains de Haynnault ou de Brabant, ny mesmes
; aussy en quelques biens ou debtes telles qu'ils pourroient estre; mais
sont lesdicts rentiers obligés a poursuivre leurs dlttes actions hypote-
caires audit lieu de Yerginal ou que leur sera faict et administré bonne
Justice» comme il est escript cy devant article YÎij.
ij. Qtt*anlcuns afforains des villes de Nivelle, Hal, et aultres viliaige
desdittes provinces, ont Csiict arrester aulcuns bourgeois dudict Yer-
ginal pour des semblables actions sur hypotecque, Ton s*y est opposa,
et ceux quy Font fait ils ont esté fort aise de glisser lesdits arrêts et
payer les despens d*iceux, et puis après attendre leurs payements des
débiteurs et suyvre les formalités requises et ordinaires, suyvant le
contenu des lettres de constitutions, quy sont coastnmierement faictes,
que s'il y avoit faulte des payements annuels que le rentier ponldra et
debvra faire faulte devant la loy illecq, et s'en faire adjuger et procé-
der suyvant ranchiennecoustume et usance de la ditte cour.
lij. Pour vaccances durant Tannée sont xv jours aux solempnités des
saintes Pasques, xv jours au Noël, et le mois d'Aoust; esquelles non
obstant Ton y at tousiours peult faire Csiulte, mais poinct poursuyvre.
liij. Quand les jours desdits plaix tombent sur ung jour de festes lé
jour de plaix se remect tousiours au lendemain, selon que s'observe
par tout le plat pays.
liiij. Item, ont aussy les boui^eoisung tel privilèges au dict Yerginal,
que s'ils venoient a oommectre par cas fortuit quelque homicide andit
lieu, qu'ils peuvent obtenir leurs remissions d'iceluy cas des deox sei-
gnenrs, (sans que par après ils peuvent jamais plus estre recerché de Sa
Majesté, ny d'aultres seigneurs,) quy ont de tous tamps immémorial
COLTUMBS. 335
eull raatborité de remiasioaDer semblables eas, sansoontredict; ny
qoe penonpe n*aiiroil peu ester ledicl droict de remissioner leurs
dicts subjeets oo aultres de dehors quy ont commis le dit homicide
dans icelle franchise ; et ce toaites fois après que lesdicts cas anroient
esté congneo et déterminé pardevant la ditte cour dodict lieu, comme
ayant la oongnoissance de toute cause et mathiere, rapport an concor-
dat des deux seigneurs.
W. Gomme aussi lesdicts deux seigneurs peuvent user des composi-
tions a?ecq lesdicts boui^^is et aultres estrangers qny pourroient
avoir commis audict lieu quelques aultres sortes de delictz et leur par-
donner ; et mesme faire le rachapt de quelques voyaiges, que lesdicts
délinquants auroieot esté condempné par sentence desdicts eschevins
de la mesme franchise, ce quy at esté ainsy trouvé par une sentence
auctenticque dans la greffe, rendue d'entre le seigneur de Faulcoex et
son bailly du dict Yerginal contre ung Hanno Browet, pour avoir esté
empêché le jour de la procession Notre Damme d*lttre, jour de son
Assumption, quy at tousiours esté le quinziesme d*aoust, d'aller ladicte
procession ordinaire après la messe, et faire encoirepire après les
vespres, luy estant assisté de vingtsept ou de trente garniments, tous
homiddes et gens bannis et auhres personnes semblables, tous habas-
tonnexavecq hallebarde, lance, picq et crunequins, bendez avec les vir-
toos dessus les haolsants et faisants samblant de tirer en les ravalants,
disants l'ung a i'aultre : ne faUex painet vostn homme; selon que parle
ploa particulièrement ladicte conclusion contre iceluy Browet prinse,
et la ditte sentence sur icelle donnée, portante date de Tan mil....
Ivj. Sy sont encoire lesdicts mannants et bourgeois du mesme lieu
fnncqs et exempt des mortemaios, et de congé aux deux seigneurs, ne
les reoongnoissants seulement que de leurs cens et rentes seigneuriales
et foncières sur les biens de chascuns boui^eois; en conformité de
lears registres et cartulaires, pour lesdicts cens faits.
Ivlj. Au dict lieu de Yerginal louttes causes civiles, criminelles et
personnelles se jugent par les eschevins, sans estre appellables
devsnt quelques juges, quy soit ny de Brabant, Haynault, Flandre,
Nnoinr, ny de Liège.
Itu j. Mais lorsque quelqun se trouve grevé de quelque sentence, ils
ont eolt leurs recours au seigneur de Faulcnex, comme hault vouné, en
Iny présentant une requeste, afin qu'il fuist servy de députer quelques
536 G0UT(J1|ES.
advocats, soit de Mous ou de Bruxelles, pour uoe revîsioD, panny
payants les salairs desdicts advoeats el Taceations des ^schevîns» qui
yoDt avecq le greffier : a laquelle révision celluî qui sera coodempoé
debvra obeyr a la sentence, et porter tels fraix qu*il serat oondempné,
selon qu'il s*at praotiqué de toqt temps, lorsque les occasions s*y sont
présentez.
lix. Ung rentier venant faire faulte en icelle franchise, ou ung procu-
reur en son nom, ne peult avoir vaccation, selon que de tout tamps at
esté practicqué et observé ; maîa bien at il vaccation en faisant les
aultres poursuyttes d^icelle faulte.
Ix. En la ditte franchise des étrangers ne se peuvent faire arrester
Tung Taultre sans la permission du seigneur de Faulcuez ou de son
bailly ; a raison que ledict seigneur at en cela tousiours eult le prero-
gatif dudict droict de permission, comme il at pour le regard des
exécutions des sentences qui sontdeppendantsde la hanlt justice» sans
que le mayeur ayt en cela quelques droicts ou prééminence.
Ixj. Andict Yerginal y at tousiours eult ung tel privileige, que sy quel-
ques rentiers ou quelques auUre» particuliers avoient laissez couler
quelques rentes ou aultres biens Tespacede xxxj ans, s^ns les réclamer
ou poursuyvre devant la loy judicielement, qu*ils en demor^ient
exclud et y at prescription pleniere, seloQ que se pratîcqiie par tout le
pays, et le droict escript le permect : et ce quy al esté 9ins^ jugé par
rencbarge de messeigneurs les eschevins de Lobbes, supperieurs au
dict Yerginal, entre Antboine et Paul de Lesoolle contre Hubert Telle,
en Fan i620, qui par après fut porté aux seigueurs eschevins de Liège
par appellation faicte par iceux de Lescolle, et ie procès y demeuré
pendant, sans qu'ils Tout osez poursuyvre plus avant, congnoissaot
leur tort d'avoir veau reclamer .leur ditte action trop lard.
Ixij. Audict Ueu ceux quy doibvent sur leurs biens aulcuns bleds de
rente ne sont obligez a livrer leurs grains a la mesure de Braine^ non
obstant que s'est la plus prochaine ville ; ains ne sont obligez que les
livrer a Testricq et a la mesure de Nivelle, selon qu'elles sont esté
constituées.
Ixiij. En la mesme franchise la mesure des heritaiges s*at tousiours
mesuré et selon les cartabel des arpenteurs, a dixboict pieds et qoat-
très polce a la verge et au pied du pays de HaynnauU> et en comptant
quattre cents verges au bonnier, comme Ton faiot par tout le diet pays
COUTUMES. 337
de Hajniuialt ei mesme eo Brabant ao pied et ordioaire desdicls
pajs.
Ixiîij. Quand aoi mesores de bières oo aaltres poix qoy se trODTent
par la dicte cour estre plus petites qa^elles ne doibvent estre,et comme
es wiWes plus Toisinnes, les officiers dndict lieu en cas qu*il y auroit
piaincts des maunants, peuvent et doibveni faire suyTre les ganges
desdittes mesures comme a villes voisinnes, avecq telles et semblables
amendes quy s*obsenreat es dittes villes.
Uv. Toncbant les amendes de pots. Ton at tousioors accoustomé de
laire payer aux bostelains, qui ont soutenus tels pots, xxxpalards pour
diascuns pots trouvé plus petits que laditte gaoge, oultre la confiscation
et brisement desdits pots, ainsy non trouvez a leur droicte et vraye
fçaqge iaicte andîct lieu.
Ixvj. Ayant aussy tousionrs esté eo usage, et mesme y observé que
Bols bostes ont peu vendre leurs bières sy an préalable elle n*estoit
ailorée et mise a prix par les officiers et dequattres escbevins, a paine de
confiscation de leurs brassine, qu'ils n*aoroient faict aflorer et mise a
prix comme dessus, et pardesssus ce en une amende de six florins au
prooffict desdîts deux seigneurs et de leurs officiers.
Ixvij. Les bourgeois sont aussy previleigez de pouvoir recepvoir et
soustenir a leurs maisons quelque bomicide estrangier, venant a Teffect
de requérir la franchise au seigneur de Fanlcnez, en son absence a son
bailly, pour veu qn*endeans le tiers jours le dict bourgeois et homicide
en lacent Tadvertance auxditz seigneur de Fanlcnez ou a son dit
bailly; comme aussy ont le mesme droict pour quelque personne
iyaonis, ou auroit faict banqueroutte ; et lesquels Tung el Taultre
doibvent apporter audit seigneur et son dit officier pertinentes infor-
mations de leurs lalcts, pour en faire paroistre audit seigneur, a son
officier el mesme aux escbevins, afin d'examiner leur ùiict et snyvant
cela leur accorder laditte franchise et demeurer en ioelle, pamy telle
composition qu'ils peuvent faire avecq les dicts seigneur et officier, et
de cela leur accorder acte indicielle, en payant pour droîcts des esche-
Tins xvj pastarts, et bnict pat^urts au greffier poitr Tacte qui se doibt
dire, et selon qu'il ^'at UHPsiours ainsy practiqué et observé de tout
uoips.
S38 COUTUMES.
II.
S^ENSUIT AUSSI LE COMMOlf STIL ET U8ANCE DE PROCEDER EN Là DITTE
FRANÇOISE, ET Y OBSERVÉ DE TOUS TaMPS IMMEMORUL.
j. L'on al accoustumé de procéder de tous tamps ung jonr de la sep-
maine, quant il y at procès, ou bien quand les parties yeuillent Diire
adjoumer quelqun des mannants et bourgeois, quy at esté désigné sur
le mardy de la sepmaine, depuis les dix hoeures jusques a douze
hoeurea.
Ij. Pour laquelle assemblée at esté ordinairement payé pour droicts des
escbevins viij patUrs.
iy. Et au grelBer pour escrire les propositions des parties j pattars.
iiij. Au mesme greffier pour notter les comparutions desdittes parties,
soit a pied ou a dieval, iij liarts.
▼. Le sergeant at pour son assemblée de la cour ordinaire-
ment, j pattars xTiij deniers.
▼j. Le mesme pour un adjoumement j. pattars.
▼ij.Et advenant que quelqun Touldroit procéder extraordinaire ment es
aultres jours de la sepmaine, il est tenu de faire assembler laditte coar
et namptir pour droicts extraordinaires desdits eschevins, xvj pattars.
▼iij. Le greffier pour sa notulle at aussy ij pattars.
ix. Et le sergeant at seulement comme devant.
X. En cause criminelle Ton at tousiours y procédé de tiers jours a
aultres, ayant tousiours lesdicts eschevins et greffier pour chasqae
assemblée xviij paturs.
xj. Lors qu*il convient que lesdicts eschevins et greffier vacquent poor
aller examiner les prisonniers, quy se mectent a Faulcuex, a cause
qn*il n*y at prison au dit Yerginal, ils ont tousiours eult pour leurs
salairs chascuns
xij.Le sergeant pour rassembléedesdictseschevins et greffier, et poor
metlre et tirer ledit prisonnier de la prison
xiij. Ung procureur, quy seroit admis de la cour du dit lieu, ne peolt
présenter une cause au registre, soit pour ung acteur on deffendeor,
sans estre muniz de pertinente procure, passée judicielement au dict
lieu, pour laquelle Ton paye ordinairement pour droicts des eschevins
et greffier, ix pattars.
coimjMEs. 339
xiiij. Au premier jour qu*iiDg demaodear veuli procéder contre une
personne qa*il aurat (kict adjonmer, pour quelle action que ce soit, il
est tenu et obligé de proposer sa ditte demande par escript ou verbal-
lementen prendant conclusion, et foire exhibition de ses pièces servant
a son intention, a fonlte de quoy le défendeur pouidroit requérir congé
de cour et despens, selon qu*at tousiours esté ainsy praticqnéet obsenré.
xT. Tons procès personnels ont tousiours esté instruict par demande,
responce, replioque et duplicque; et chascuns des parties aveeq ses
eseriptures sera tenu de exhiber ses pièces et muniments, dont ils font
mention en icelles, afin d*eviter longueur de procès, ne fut que leur
mathiere deppendroit de proeu?es.
xvj. Ung demandeur de dehors quy Touldroit procéder contre ung
bourgeois, pour quelle action que ce soit, at tousiours esté obligez de
dminer caution sur le lieu, ou bien passée dorant quelques aultres juges
compétent, pour furnir et attendre le juge, ce qu'ayant effectué ledict
défendeur debvra aussy mettre caution de ses biens qn*il aurolt audit
lien, ou que le juge trouve convenir pour sa pauvreté l'admettre en
prestant caution juratoire.
xvij. Ung acteur estrangier sera tenu aussy d*eslire nne maison audit
lien pour y faire les esploicts de justice, sy la partie le requiert,
affin d'éviter les fraix et vaccations des sei^eants.
xviij. La mathiere principale après que parties ont contesté ne pourra
estre relardée, soubz prétexte de caution, constitution de procureur ou
élection de domicile, que Tune des parties pourroit demander; mais
Tune et Taultre des parties foisant telles réquisitions, doibt servir au
principal de tel escript dont jour luy sert; a paine qu'il en seroit
dedaré fourclos.
xix. Pour touttes debtes, Unt grandes et petites qu'elles soient, l'onat
loosionrs accoustumé de procéder par quattres adjoornements de
hnict en huict jours, lorsque ce n'est en Tune ou en l'aullre des vac-
eanees, dont est faict mention cy devant.
XX. A la qnattriesme journée sy l'adjoumé ne compare pas pour re-
quérir quelque copie ou terme, l'on adjuge le dict demandeur a sa
debte, parmy la vérifiant, soit par obligation, cedule ou livre de crédit,
panny affirmant sa ditte debte luy estre lealement doue.
xxj. Les pièces d'escriptnres, servies en toutes sortes de procès, ne se
pourront retirer parles parties servants; ains demeureront icelles au
540 COUTUMES.
greffe, et le greOker sera tenu livrer les copies aux parties, parmy le
salaire cy après a déclarer.
xiij. Nuls ne se pourra porter poor procureur an did Vergioal s'il
n'est auparavant admis par les eschevins, et examiné par le greffier, et
aura faict son serment de ne procéder que suyvant le slil et praiioqne
du mesme lieu, et aussy de bien et fidèlement servir a ses maîtres, sans
les matter avecq longues procédures et qu'ils ne serviront en cause qu'ils
penseront estre injuste; et lequel serment ils renouvelleront touttes les
fois qu'il plairat a la ditte eour ; afin que par leur practîque il n'arrive
d«s procédures corompues, comme aulcuns proeorenrs ont ja vouUu
faire contre le stil dudict lieu.
xiiii* Les dicts procureurs pouldront eulx mesmes foire les pièces d'es-
erlplnres pour servir en jasticeen canse de petite importanee; maison
qu*il y auroit cause d^importance en tel cas les pouldront faire dresser
par des praticiens du pays de Liège en causes reeles, et celles person-
nelles par advocats ou que bon leur semblera.
uiiij. Lesquelles escrîptures debvront estre bictes clairement et
distinctement, donnant bien a congnoîstre le cas de la mathiere sans
pouvoir alléguer a chti^ne article qu*on faict sans user de redits et su-
lierfluytez, sur paine que tels redits seront a tenir pour nuls et tracé
hors lesdits escrîptures.
XXV, Leadittes parties ou leurs procureurs m^ pourront qu'une fois en
une cause faire quelques réquisitions, soit de faire respondre leur parue
sur quelques faicta par serment de calnmnie ou aultrement; afin d'evi-
1er longœur de procédure et matter les parties avecq despens superfluys;
a paine de fourfaireachascune fois qu'ils ferqnt le contraire une amende
de xij pattars pour la première fois et pour la seconde fols estre arbi-
trairement corrigé.
xxvj. Apres que les parties ont servy de duplicque ils debvront , oo
leurs procureurs , requérir droict eadeans ung terme de xv jours pour
tous dilays : alors sy la cause estant les actes colligées et visitées par la
cour, s'il y at admission de proenves a faire , les parties debvront faire
leurs dits proeuves pari passu durant le terme d'ung mois, a paine que le
défaillant ensera déclarez fourcloz par la cour, ou bien aultrement aelou
que la cause se trouveroit aultrement dispesée et posposée pat ladite cour.
xxvîj. Estant lesdittes proeuves (aictes de part et d'aultre , le greffier
leurs depe^e les copies desdittes proeuves, parmy ses salairs ; pvis les-
COUTUMES. 541
dittes parties, oo leurs procarears, prendent nng lerme de xt jours pour
faire kursreprochesetBalYationsparescript.oudiregeDeralia Jurisproet
contra, sans admettre aultres escriptures, sinon par moyens de présenter
reqneste a la cour pour pouvoir sertir d'une déduction ou de motiff, ce
quj at tonsiours esté permis d*estre mis au sacq dudit procès avant que
de le faire adviser ou le porter au chief, quand la cause est reele, ou
aultres juges dénomma es causes civîlles et personnelles.
xxtiij* Les escriptures, que les parties vouldront senrir en leur dict
procès, debvront estre escript d*une bonne et lisable lettre, sans pouvoir
servir quelque minutte qui seroient tracées ou brouillées avec des ren-
voyés; a paine de fouriaire aussy xij pattars toutes et quante fois qu'ils
auront contrevenu et commis le contraire.
txix. Lesdicts procureurs porteront le respect a la cour, lorsqu'ils
feront leurs propositions au roi , et cfaascuns par tour, sans se pouvoir
injurier Tung l'aultre ou leur partie, sur paine d'estre arbitrairement
corrigez.
m. Lesdicts procureurs auront aussy a furnir a la réquisition des
parties de leur Inventoire endeans xv jours après qu'on anrat servy de
duplicque et requis droict, a paine de xxiiij pattars d'amende, applicable
a la discrétion de laditte cour.
xxxj . Le greffier debvra aussy ftimir aux procès le double des proeu-
vesfaictesde part et d'aultreauctenticq,aux fraix de chascnnes des dittes
parties, afin qu'elles soyent tant plus oorecte et lysables aux juges pour
astre mise au sac en lieu des minuttes , a cause que souvenues fois il y
at des trassures et adjunctions.
xxxij. Le dict greffier debvra aussi tenir notice des amendes qui se
foorferont, et lesquelles seront a appliequer l'ung des tiersa Teglise,
l'ai^tre aux pouvres et le troixiesme tiers a la discrétion de la ditte cour.
xzxilj. Aux jours de phix ordinaires du mardy , les escbevins deb-
vront appoincter et ordonner a chascunes parties sur leurs différents,
comme aussy es causes d'arrests et criminelles, afin qu'il n'y survlegne
aslcaos reiardeaient et inlerest des parties.
xzxiilj. En mathiere de tauxation des despens, céluy quy veult avoir
tasxatlon il les dolbt faire libeller et servir de son dict Ilbel a la greffe, et
pois peult il requérir a la cour qu'il serat ordonné a sa partie condempnée
de diminuer sur Iceux , sy bon luy semble; sur qnoy la cour accorde a
la ditte partie ung terme de xv jours pour diminuer ou implorer, ou, a
542 COLTLMBS.
defaulie de ce , foire qo*OD ferai laditte tauxation , et cela après Vinû-
noation de Tacie pour ce tenae, qui se doibt faire a la dllte partie coo-
dempoée.
xuv. Item, quand une partie estant adjonmée pour veoir produire
tesmoingB et les mettre a serment, sy il ne compare ou procureur en son
nom, l*on proceder4 nonobstant aux deb?oirs des productions eic.
xxxvj. Sy après litiscontestations , Tune ou Taultre des parties démo-
roit en faulte de senrir leurs escriptures, soit de replicque, dupUoque ou
aultres a senrir, lorsque leur jour sert, a ce Ton accorde default et pour
le prouffict d'iceluy sera ledeffisiiilant déclares fourclos sans avoir anltre
recours que de requérir a la cour d*estre restitué et pouToir fumir sa
dllte escripture quy luy seroit limitté par la ditte cour, et cela a raison
qu'on n'auroit oncques peu obtenir aulcuns relieyement au dict lien, ny
ailleurs.
Garand.
xxxvij. Apres que le demandeur at senry de sa demande, sy le défen-
deur ou adjourné at mathiere de garand fondée, il doibt requérir ledict
garand devant respondre; et a cet eifect requérir sergeant livré pour ce
faire, et entrelamps ne pourrat on advancer la cause principale, Jus-
ques a ce que la partie sommée a garand aura déclaré sy elle veult
garandir on poinct.
xxxviij. Mais sy iceluy qui est sommé a garand dedare ne vonlloir
garandir, en ce cas le défendeur debvra respondre au principal, et
pourra contre luy protester de sa diligence et de tous despens, domaiges
et interestz, qu*il y en pourrolent survenir.
xxxix. Quand le garand se requiert après litiscontestaliony la cause
principale doibt aller avant, sans préjudice dudit garand, et oreo que le^
dictsomméa garand consente en iceluy, le défendeur demeurera ce neant-
moings au procès, mais pourra le sommé se joindre avec le défendeur
en cause.
xl. El sy le sommé au garand déclare d*estre content de garandlr, et
emprentla cause pour le défendeur devantquMIaurat litisconteslé, ledict
défendeur sera mis bors du procès, et emprendra le dIct sommé la cause
pour luy, et ne pourra aulcuns procureurs estre admis pour accepter
garand s*il n'at procuration spéciale, pour ce faire, et particulière de
celluy qui Tauroit employé.
COUTUMES. 343
dj. Sj la partie soœniée aa garand oe compare an premier adjoome-
ment, le dict demandeur a gatrand poarra requérir le sergeant Ufré pour
la deuxiesme fois, troiilesme et quart de graoe, et s'il ne eompaie a Tun
ny a Tauitre desdicts adjoumements, alors U pourra protester de sa dili-
gence et des despens, domaiges et interests, et parmy cela debfra passer
oultre en la mathiere principale aux périls de son dict garand, selon
quUl trouTera conTenir.
BeconvenHom.
ilij. Sy ungdefendeur trouve conrenir agir par forme de reeonfentioo
allencontre le demandeur, le pourra fiiire devant litiscontestation ou in-
continent après ; auquel cas on procédera pari passu en la mathiere de
oonTcnUon et reconveution; ne fut que Tune mathiere fuist plnstot en
esut de juger plus cbire et plus liquide que Tanltre; auquel cas Tune
mathiere ne pourra estre retardée par Faultre , mais se wuydera la plus
claire devant.
xliy. Les mathieresd*i]yures ont tottsiours esté permises aux injnriex
esqoelles on y procède coromeen toutes sortesde mathieres perBonnelles,
scsToir par quattres adjoumemenls et aultrement; ne fût qu'on puisi
mettre les parties d'accord pour ong meilleure Cure.
xliiij. Toutes causes sommaires ne seront que de hnict Jours et les
parties ne pourront jouyr que de trois termes, ne fust que la cour les
dispensast pour nngaultre termede huict jours, pounreuqu'U allegueroit
suffisante cause pour obtenir le dict bénéfice de huict jours.
xlv. Les causes estante interloquées a procures, les procureurs ne
pourront foireaultre chose que défaire simplementbillets de productions,
contenants sy bien les noms et surnoms des tesmoings qu'ils vonldront
produire que les articles des faictz comprins es escriptures par euh
servies audict procès» a paine de fourfaire xij pattars d'amende, pour la
première fois et la seconde fois estre arbitrairement corrigé.
xlvj. Avant procéder a l'examination des tesmoings, le juge ou com-
mmsaire a ce député mettera ledict tesmoing a serment, en Pexhortant le
danger auquel il se mect en cas de dire faulx tesmoignage, par fiiveur
oo hayne qu'il porteroit a l'une ou a l'aultre des parties.
xlvij. Lesdicts commissaires députes a l'audition des tesmoîngi seront
lenos sérieusement demander les raisons de science, circonstance de
fiiid, sur lequel le tesmoing sera examiné, voires sur les dreonstanees
344 COUTUMES.
da lieu et des personnes, et s'il lescongooissenl bien, en declâfàniaussy
s*il8 sont parents oo alliez des parties qny les fbnt produire.
xlviij. Lesdicts commissaires feront mettre les dépositions des tes-
molngs tout au loing, comme les tesmoings le déclarent, sans se référer
a Tarticle sur lequel ledict tesmoing est examiné, ny pouvoirdiresimple-
ment le eotilenu dudit article estre veHtable, ains debvronl les dits
commissaires faire escrire par le greffier toutes les substances quy font
mention des dicts articles.
xlix. Les informations ainsy p^inses demeureront secrettes desoubz
le diet gréffieir du dict Heu, jusques a ce que les parties d^un et d'aultre
eosté auront renoncé de leurs procuves : etsy par coulpe desdits commis-
^ires ou greffier icelles proeuvès viennent a estre publiées devant la
renuutiation dMcelles, tis payeront a panie intéressée son interest et
serokit par dessus ce arbitrairement corrigex et multé a telles paines et
amendes que de droict et justice sera trouvé appartenir.
I. Toutes lesdittes enquestes prinses comme dessus , seront mises an
ftet, comme est dIct ey devant, par tedlct greffier, satis pouvoir elhiber la
raiuutie; a paine qu*en faisant le contraire il fourferat tvj paitars pour
thascune contraventiott : et de sesdicts salairs s^en ferai payer par les
parties quy les auront falci tenir, selon que sera dIct cy après.
IJ. Lesdittes parties estantes servies de leurs ditlesenquestes prendront
hiuc inde terme peremptoire pour reprocher ël salver a xv*^* ou trois
sepmaines, ou pouldront employer generalia juris pro et contra, et de
cela en sera faicte acte pour joindre au procès.
Ilj. Sylesdittes parties viennent a etbiberleursescripiuresdereproche,
ne pouldront icelles mesler ou poser faicts concernants là inathiere
principale, ains seulemetit fhicti coucemant les tesmoings ti leurs dé-
positions, ou bien aultres productions et muuiments, et en cas que on
feroit aultrement ne sera prins égard sur les allégations quy touchent la
ditte mathiere principale, ains on le tiendra pour non escript, et pour
le regard des salva tiens, icelles demoroot sécrettesa la partie adverse
jusques après la wuydenge du procès.
Mlppellaêioni.
lilj. Quand une partie ayant esté condempnée pour cause réel, s'il en
veult appeller, se doibt ftiire endeans dix jours apresqu*il en ë^t sommée,
pardevant les eschevins qui ont rendu la sentence, et après il est obligé
COUTOIIBS. 345
Cfideans aultresYingl jasn d*aller obtenir ses lettres d*a|ipel « messiears
les escbeTins de Lobbes, eomme a leors ehief ordioaires et soperiears ;
et sy le procès estoit jugé par lear rencbarge« le diet appellant ymi
lever ses dlltes lettres a messeigoears les escberins de la ville de Liège*
selon qii*0D al accsustamé de toot tamps, ou qii*OD portera ledict procès
au frais dudict appellaot au jour qni debvra servir, ayants prealable-
BMnt furoy les vacations et salaires des dépotes qai doibveot aller par
toor avecq le grelBer.
llilj. Desquelles lettres d'appellations il en debvra dire intimation aux
escbevins et a partie, de bonne hoenre, afin qn*on fnisse prest pour y
•beyr et satisCiire en umps deui.
Iv. Esunt arrivé audit lien on Tappel 8*est Cûcie, le juge a qno n'est
obligé a sooslenir le jugez, ains il loi suffit de mettre partie contre
partie» on que s'accordera vision dudici procès joinct la senteocey rendue,
etaveeq ce doibt Tappellant livrer nonvelle caution reseante an dit lien
sy partie le requiert.
Ifj. En laquelle cour lesdittes parties y debvroni procéder avant,
comme Ton est acooustnmé, soit a Tun ou Tanltre desdietsdeux dûefo et
supérieurs dudia Ye^nal : et en cas que cela ne se feroit laditte appel-
lation demeure déserte, et pnisla sentence doibtsortirseseffecis, oomme
sy appellations n'en seroit esté fiiictes et de suytte la caution se mect en
arrêts pour estre exécutée au prouffictdeceloyqni at trinmpbé en cause.
Mathieres CriminelUi.
Ivlj. Qaandicsseigneors,oolenrsdeuxofficier8,ontconstituezquelque
prisonnier estant convaincu, par pertinente information tenue devant
la ditte eoor, poor crime, on a de coostume de Texaqiiner endeans le
tien jours, estant libre des fers, sur les crimes a luy imposez et vérifié
par devant quattre escbevins; et sera sur ce le dict prisonnier tenu de
renpondre caiegorieqnement sur les faicts qu'on luy mettera en avant;
lont qnoy se mect par escript pour en après en tirer les accuses, afin
d'esire onys en leors raisons et defènoe contraires.
Ivllj. Et advenant que le délinquant confessera les fricts luy admis,
lesdkts officiers le pouldront encoire réexaminer xxiiij boeures après, et
enoolie fûre mettre par escript, et pois a mesme umps prendront con-
dosion a diarge dn dict prisonnier selon l'exigence do cas, ne fot qoe
les dicta acteors ponldroient différer d'un jour ou deux, poor qoelqoes
92
346 GOirroMBS.
empefichements ou occofiatloiis a tenir les informations pertinentes; a
qnoy la coar poaldra tenir les mesmes acteurs pour diligent, selon qne
le cas le requererat.
lix. Sy ledict prisonnier yenoit a denier les faictsa Iny imposez et desi-
reroit a soy défendre, les officiers seront tenu de luy présenter un procu-
reur pour sa defence a tels fraix qu*il appartiendra, Toires aussy d*oo
advocat sy ledict procureur le requiert : alors la dilte cause s'instruira
par devant la ditte cour de toutes pièces , comme es causes clvilles, et
tousiours de tiers jours a aultre, sans interruptions, réservé les jours
solempnels, ne futque la ditte cour pour Timportancedelacause trouve
conseil de prolonger ledict terme de quelques jours peremptoirs.
Ix. Âpresque la cause du dict criminel est deuement instruicte etsom-
mairement instituée, comme est dict cy devant, les eschevins seront
tennz de visiter ledict procès, et sMls ne sont saige pour le décider et
juger, ils ordonnent aux acteurs, au nom de leurs offices, de namptir
pour aller prendre advis et conseils a deux ou a trois advocats, soit a
lions on en Bmxelles ou qu*il plaint mieulx au deux seigneurs, comme
on at tousiours ainsy faict.
Ixj. Lesquels advocatsdoibvent estrecboisy et dénommez par lesescfae-
vins, selon qu*on at tousiours accoustumé, et ne pourra le greffier prendre
des anltres advocats que ceux quy sont dénommez, ne tai qu'un dMceox
ne seroit absent ou n'y pouldroit entendre, ce quy doibt estre expressé
par la ditte ordonnance d'icelle cour, comme on at faict aultrefois; a
paine que sy ledict greffier portant ledict procès faisoit anltres il fourfe-
roit une amende de trois florins a applicquer comme est dict cy devant.
Ixij. Ledict procès criminelsefaictacommunsdespensdesdictsdeux
seigneurs, Jusques a la sentence prononcée, et a mesme instant le
mayeur doibt livrer ledict prisonnier es mains du bailly dudict seigneur
de Faulcuez pour en faire la justice et souifrir telles paines qu'il sera
condempné, en cas qu'il y aille de la vie a morte, ou d*estre fustigé de
verges, et marqué de la marcque du dict lieu.
Ixiij. Estant la ditte livrance dudict prisonnier faicte an dict bailly au
nom de son dict seigneur maistre, il oonduict ledictprisonuier an lieu, ou
qu'on atde coustume de faire justice, pour y endurer ce que la sentence
porte, et puis il est obligé de payer la vaocation dudict jour a rexecnteor
de justice, avecq son disner et celluy des eschevins et sergeants, ayants
assisté a la dicte justice.
comriniES. 547
liiiîj. Apres laquelle jostioe accomplie, te greffier bid un
geDcral de toos les fraix el mises de juslice, el desquels s'en faict
une tamatioD par la ditte cour penr en après esire représenté et
satî^icts par lesdicts deux seigneurs ou leurs récepteurs, a ceux qu*il
convient.
m.
iCT s'mumifEIIT Ll SUIFLOS DBS SALAOES DES MâTEOR, BSCUTOIS ET AULTEES
HUMGTS DBS SBEGEARTS, ET DE CE Q0*E8T DES UUMCTS DE CHASCimS
OPFICIEBS DO DIT UEIK
facT. Les mayeur, eschevins et greffier ont pour chasque cause ordi-
naire selon qu'est raporlé cy devant ix pattars.
Ixfj. Lesquels se deb^ront satisfaire par les acteurs en présentant
leur cause au roUe.
Ixrij. S*ils sont de dehors ils payent pour notlar leurs comparutions,
a pied ou a cheval > XTiiJ deniers.
Ixriij. Estant jours hors^es plaix ordinaires desdicts plaix ils ont le
double.
Ixix. Lorsque on vient a faire quelque namptiation, estante en doute,
les dits mayeur, eschevins et greffier ont le X3i^ deniers de ce que la
namptization en fait mention.
Ixx. Les eschevins qui recoipvent la ditte nampte avecq ce que le
greffier mect par escHpt porte ix pattars, lesquels se partissent entre
lesdicts esdievins et greffier moictié par raoictié.
Ixxj. Lesdicts eschevins et greffier estant requis d^aulcunes parties
de cerdier quelques lettres escfaevinales enfermées en leur ferme ont
pour salaires ordinaires iij florins.
Ixxij. Lorsqu'aulcuns contracta de vendition ou constitutions d*aul-
cunes rentes se passent pardevant le mayeur et les quattres eschevins,
qui doihvent estre en nombre comme devant, ledit mayeur a pour son
droict d'adheritance et a part iij *l* paUars.
Izxiij. Lesdicts eschevins sont aoooustumé d*avoir pour salaires or-
dinaires viij pattars soit aux plaix ou au dehors plaix.
Ixxiiij. Le greffier at tousiours aceoustumé d*avoir pour sa minutie
ordinaire vj pattars.
348 COUTUMES.
lu?. Ou bien lors qu'il y ai mathiere de disposition et de dooble
qualité oo de grandeur de Fescript, comme se font les expéditions et
record d'icelles, il se prend le double et a Tadvenant du feuillet qui
contient ledict escript.
Ixxyj. Les testaments» donnations, traicté de mariaiges» partaig^, a
TadvenanU
IxxTij. Les sergeants, lors qu*ils assamblent lesdicts mayeur, esche-
vins et greffier, ont tousiours eult pour salaire j pattar xviij deniers.
IxiTiij. Si lesdicts mayeur, esche?ins et greffier sont mandés pour
passer aulcuns desdicis contracts hors du lieu, ont leurs salairs et tsc-
cationsaradvenanldeladistancedu mesmelieu, etaTecqceleursdroicts
comme dessus.
Izxix. De chascnnes lettres et expéditions que le greffier despecbe,
quand elles sont ordinaires» estant accoutumé de faire deux lettres en
parchemin. Tune pour les parties et Taultre pour mettre au ferme, et
at pour salaire xviij paturs.
Ixix. Sauff qu*au regard de double qualité, comme testaments, donna-
Uons, contracts de mariaiges et partaiges, il at le double et a Tadvenant
de leur extendue et grandeur, quy se tauxe par les eschevinSi lorsqu'on
en faict le record.
^ Ixxiy . Lesdicts eschevins sont aecoustumé d*a?oir leurs salairs a Tad-
Tenant desdittes qualités et grandeur desdittes lettres et expéditions
qui se taxent par la ditte cour.
Ixxxij. Es procédure de fault et autres se paye pour chascune pré-
sentation au registre huict pattars, comme est dict cy devant, comme
aussy au greffier et sergeant, quand il ne doibt aller hors la jurisdietion
pour faire les insinuations.
Ixxxiij. Allant ledict sei^eant au dehors dudict lieu, il luy est Uuxé '
a Tadvenant de la distance ou il est commandé de aller; quy se tauxe a
Tadtenant de xiiij pattars pour une lieue aller et revenir.
Ixxxiiij. Pour les adjoumements qu'il faict a la requisiUon des
parties at seulement dans la ditte franchise j pattar.
Ixxxv. Pour mettre quelque éxecution de sentence desdits enehevins,
ledit sergeant at aecoustumé d'avoir vij t/t pattars de chasque jours
qu'il vacque audittes exécutions.
Ixxxvj. Et en cas qu'il convioidroit vacqoer de nuict, lediï ser-
geant at le double, comme aussy quand il est obligé et ooflamandéa
GOUTUMBS. 349
garder qaelqae prisonnier oo une personne qui seroit arresiée aodict
lien.
InxTîj. Poar fiiire nng arrest ledit sergeant a aussy tousiours ealt
j pauar xn\} deniers, nommé ung Tien groz.
InxWij. Lorsque quelque anltres officiers de dehors requièrent faire
quelques publications a la brelecque audîct Yerginal, oo attacher quel-
ques billets au portai de l*eglise, il doibt payer aux deux officiers pour
leurs droicts ordinaires. iiij patlars.
ixxxlx. Les eschcTins et greffier vacqoants a Tauditlon de quelques
tesmoins, auront et ont tousiours eull de chascuns tesmoings Tij pattars.
xc. Lesquels la moictié compote aux escheyins, et Taultre audit
greffier.
xcj. Outre lesdicts sept pattars fiinlt eneolreadjouster quattre patlars
pour le serment dudlet tesmoings a repartir comme dessus.
xcij. Allants lesdits eschevins a Tenqueste hors de leur dit lieu, aurat
chascuns eschevin et greffier leur yaccations a TadTenant de la longoeur
et dîsunce qu'ils vont et sont vaccants.
xciij. Le greffier aura pour son droict des simples copies qu*il délivre
aux parties, de chascuns foeuillet ij ^/i patlars.
xciiij. Et pour celles auctentiquespourjoindreau procès, de chasque
foeuillet aurat ledit greffier, comme de tout Umps, iiij */i pattars.
xcv. Pour chascunes actes que ledict greffier fumy aux procès et aux
parties, at iceluy aussy Iiij paturs.
xcvj. Au mesme pour Tinventaire, aussy de chascuns foeuillet
iiij *!% pattars.
xcvij. Pour droicts des mayeur et eschevins allants signifler quelques
parties dans laditte franchise, ont pour droicts ordinaires xviij pattars.
xcviij. Allants iceox hors du lieu , pourveu qu*i1s ne vont qu*au plus
voisin, ont le doable.
xcix. Et au cas qu^il fauldroit aller la dislance d*une demie , une
lievwe on plus, Us peuvent demander leurs vaccations a Tadvenant ,
comme aussy pour le port des procès, soit a leurs chiefx, ou ailleurs,
assavoir par jours a chascuns iij florins.
c. Yaequant lesdicts mayeur, eschevins et greffier au passements des
biens publicq et tailles, ont tousiours eult xxxij pattars, lesquels se par-
tissent egallement entre ceux qoy se trouvent audit passement, sans
comprendre les droicts du greffier pour sa criée, et les droicts d*obliga-
350 COUTUMES.
lions coustumées, pour lesquels on at tousioars payé noenf patUrs a
repartir comme dessus.
cj. Le greffier at ordinairement des billets quy se mettent au portai
pour faire lesdits passement publicq et annonchements îilj pattars.
cij. Aux officiers pour leurs droicts ont tousiours aussi enit, iiij patt.
ciij. Les sergeants pour faire les publications desdits passements, en
oultre attacher les billets audit portai, ont a chasque fois un groz fiiisant
j pattar xviîj deniers.
ci?. Allants lesdicts sergeants faire lessigniffications aux rentiers hors
dudict lieu, ont a TadTenant qu*ils sont tauxé par la cour et selon la
distance des lieux ou qu'ils sont envoyé et est nécessaire ; et a radrenant
de xiiij pattars d'une lieuwe, comme est dict cy devant.
cv. De cbascune tauxation des despens quy se font ledict mayeur et
escheyins etgreffier ont pour droicts le dixiesme deniers de ce que Pacte
de tauxation peult porter.
evj. Lesquelles droicts se partissent egallement entre lesdicts mayeur,
eschevins et greffier, quy se trouvent a la ditte tauxation.
cvij. Le greffier pour son acte et ses apostilles at coustumierement
eult viij pattars.
cviij. Au sergeant pour son droicl de sommation at aussy
j pattar xviij deniers.
dx. Vacqnans lesdicts mayeur et eschevins a quelques maison du
mesme lieu, pour faire quelque inventaire des biens, ou vacquer a la
revendrie d'iceux s'il est besoing, ils ont par jours a repartir comme
dessus ij V« florins.
ex. Le greffier pour escrire lesdicts inventaires et revendries, et les
doubles, al de chascuns foenillel iiij V« paturs.
cxj. Lesdicts mayeur, eschevins et greffier vaccants a quelque dési-
gnation ou visite de quelque maisons et heritaîges dans ledict lieu, ont
xxxvj pattars.
cxij. Le greffier pour Tescript qu'il faicl de la relation de la cour
viij pattars.
cxiij. Le sergeant pour assembler laditte cour j pattars xviij den.
cxîiij. Ledict sergeant, lorsqu'il trouvera des bestes sur les biens
d'aultruy dans laditte franchise, faisants domaiges sur les grains, herbes
ou pastures des bourgeois, les pourra panner et les rechasser au pro-
priétaire ou les retenir, et en advenira ledit propriétaire desdities
GOOTUHES. 351
bettes; poar leqael innnemeiit et insinoation vient nodiet eergeant,
trois Yieux groz, faisants ▼ paitars ▼ j deniers.
cxv. Dnqael pannement ledit sergeant en doibt tenir nottice et en
faire son rapport aux deux officiers dudit lien, comme représentants les
deux seigneurs, quy ont tonsioors eult lesdittes amendes par raoictié
soyrant l'accord des deux seigneurs, faict en l*an 4545 an mois de mars,
a Tadvenant qnoy a tousiours prins pour toutes les bestes d*un estable
xxxij pattars.
Gxyj. Quand se seroit des bestes de quelque afforains de dehors ledit
lien , et lesdittes bestes seroient mises en arrestx, payeront a chascuns
desdits officiers le double, ouitre les salairs dudit sergeant qui aurat
Ciict ledit pannement.
Salain des procureun.
cxTîj. Les procureurs quy ont eult autrefois la permission de postu-
ler audit Verginal, Tenants de Nivelle, ont esté tauxé, a pied xxviij patt.
cxviij. A cheval xl pattars.
cxîx. Et lorsqu'ils ont présenté auiire cause que pour cellny qui
estoii obligé a sa vaccation ont eult tousiours iij paturs.
cxx. Quand lesdits procureurs ont faict et dressé quelque escriptures
pour servir en quelles causes que ce fuist, ils ont esté tauxé pour
diasque foeuillet pour la minutte et grosse iiij ^/i pattars.
cxxj. Pour la direction de chascuns tesmoings qu'ils font introduire
ont ij pattars.
cxxij. Pour leur inventoire quand ils viennent la visiter, ont vj patt.
cxxiij. Au greffier pour son droict d'administrer l'inventaire des
procès aux parties et a leurs procureurs, at d'iceluy aussy pour salaire
ordinaire vj paiurs.
cxxiiij. Leseschevins et greffier vacquants a la visilte des procès tirent
leurs salairs a l'advenant du tamps qu'ils vacquent et selon la longoeur
et extension dudit procès et a repartir tous egallement.
cxxv. Le greffier pour le dictum et acte de toutes sentence a eult
viij paturs.
cxxvj. Au sergeant pour faire les sommations desditles sentences a
partie, dans le lieu j pattar.
cxxvij. Et hors du lieu de la distance qu'il vat, et selon qu'il est
tauxé.
COUTUMES.
cxiTllj. Lei officters dadit lien ont lonsîoara esté obligé lousles na
de faire atucher au portât de l'église uDg billet deaseuteDcea et ordiD-
nsDces dei deux seigoean et en font faire la pablicaiioD d'îeelles pu
le aergeani ur ung jour de dimeace ipres la messe panrïsdiiale dodit
L* rult Ml iUigitU, et l'konolofalfam da ttigntun manqtie.
W 4.
EGLISE ET CURE.
L*église et la paroisse de Virginal reconnaissent saint Pierre,
prince des apôtres, ponr patron. II est probable qne P^ise ait été
fondée par Fabbaye de Lobbes, qpi était placée sons le patronage
dn même sainL La fête patronale se célèbre à Virginal» le dimanche
qni suit le 29 jnin; et la dédicace de T^^ise, le dernier dimanche
da mois d*aoâL Le pins ancien renseignement qne f aie pn troover
snr cette église, c'est qne vers 1160, Nicolas, éféqne de Cambrai,
donnaàFraneon, abbédeLobbes, tons les droits qnll pondait avoir
snr rantd et snr Fégiise de Virginal (i). L'église avait le titre de
quarte diapdle, fnarfti «npdbi (^. An quatorzième siècle, die était
nne des qnatre-vingt^cinq paroisses dn décanat de Hal, et rap-
portait qninxe litres (s). Elle fit partie de réréché de Cambrai
jnsqn*en 1580, lorsque Pie IV, en érigeant réréché de Namur,
par sa bulle dn 45 mars, Tassigna à cet éréché, sons le dojenné
rural de Rivdles (4).
La collation de la cure appartoait à Tabbéde Lobbes, qui laissait
pour compétence an caré tonte la grosse et menue dlme, excepté
(i) WiauK. Ckftmifme de LaUet, p. 4S.
(f) Gâuwr. Bùioire éê flmmmr, U 3, p. ISB.
(s) LcGur. Ciiwi'wr— 1, p. SQSu TengaoB.
M MuH. D^taMÉiêc^fiai, t. n. p. ItW.
— Gaujot, Uuhirt de ^mmmr.
t. m, p. 185.
354 ÉGUSE
celle des cinq bonniers, dits Bas-Enghien. Outre la cure, il y ayait
deux bénéfices : le cantuaire de Notre-Dame, doté de six messes
chantées, pour les six samedis du carême ; et le cantuaire de Sainlr
Nicolas, doté de quatre messes, dont une le jour de saint Nicolas (i).
Le mayenr et les échevins établissaient le clerc-marguillier, qui
devait ensuite être approuvé par le curé : il devait se présenter toos
les ans à la Saint-Jean-Baptiste, pour étrecontinué dansson office (s).
Il était salarié par la commune (s).
Le compte de Téglise se rendait tous les ans, le jour de saint
André, par le mambour, aux curé, mayeur et échevins (4).
L'époque de la bâtise de Tancienne église est inconnue* La plus
ancienne fondation connue est celle de Tobit de Nicolas de Lalieux
et de Catherine Thibe, faite le 26 octobre 4556 :
Sacent tous presens et advenir que pardevant le mayeur et eschevins
de Verzenault cydessoubs nommez, se comparurent personneilemeni
Colart de la Luecq et Catherine Thibe, et remonslrerent comment il
avoient au lieu de Yenenault une rente chacun an de xl sols tournois,
que doibt au présent Martin de la Luecq , dont pour le salut de leurs
aimes et de leur boin amis trespassé, il avoient donné icelle rente de
xl sols tournois as communs povres du dit Yerzenault, sur tel condition
que les mambours sera tenu de faire célébrer chacun an , le nuiet sainct
Nicolay en yvers, nng obit par le curé et dercq de Verzenault, dont il
doit le dit curé livrer xiij colpon pour offrir, dont pour le dit obit le dit
curé aura vj sols tournois, au clercq ij sols tournois, et le résidu portant
xxxij sols tournois donnera as communs povres du dit Yerzenault.
 ceste donnation furent présent comme eschevlns, Colart Poliei,
Jehan de Moriau dit del Voilée, Pierart Taminiau , Gaspart de le Dooet
et Colart Durant; et comme mayeur, Pierart de Faulquelz. Che fat faict
le xxvj octobre m ccccc Ivj (s).
(1) Archives de Végliêe de Firffinal»
(1) Archivée jttdiciaires de Nivelles.
(s) Foyez ci-devant, p. 150.
(i) Archiva de Véglise de FirginaL
(s) Ibidem»
ET CCEK. S55
Le 11 septembre 1598, Jean des Prés fonda Tobit de messire
Charles de Faacuwez, seigneur de La Haye à Gony :
Saœnt tons présents et adTenir, ^e pardeTant les escheTins de la ville
et franchise de Yenenanlt oompamt Jan de Près, lequel a esté constitué
de monsiears de Romeries, seigneor do dict Yersenanlt, lequel seigneur
de Romerie aToit accordé an dict Jan de Près, la place, masure, jardin,
qui fui a feu Clément Oghe, tenant a la fontaine Sainct Pierre, et comme
le did de Près a mis ieelle place a rente a feu Frandiois Willame a
xxT pattars, laquelle rente des dits xxt paturs le dit de Près Tat ordonné
poar £ûre ung obit et obsecque par chacun an, en Teglise du dict Yer*
senault, pour Tame de feu seigneurs Charles de Faulcuez; ordonnant au
enté pour chacun obit zx sols et au clercq x sols, qui porte pour eulx
deox XT pattars, parmi tant qu'il chanteront les yigilie a noeuf lesson
et debvrat le clercq sonner au soire et au malin chacun une pohée , et
serai sobject le curé Fannoncier tousiours le dimenche devant; lequel
obit se ferat chacun an le vj d^apTril ; et la reste de la dite rente portant
encoire x pattars, les Tîij seront aux povres vefve qui seront a messe le
joor dndît obit priant pour Famé dudit feu seigneurs Charle, et les deux
aoltre patars a Feglise : ains s'U n^oit nul porres Tcfve a messe les viij
pattars Tiendroit a T^Use Furent présent comme eschevins,
Allixîs Osmer , Martin Goda et le dit Jean de Près, Martin de Faoicue,
Paul de robstal, Piere Antboine et Anthoine de ChicTe; et comme
mayenr, Louys Poliet. Che fut iaict Tan xf^ nouante huict le xj sep-
tembre (i).
Ud jabé fut placé à FégUse en 1605 (<). Le 16 jain 1615, Jean du
Four et Catherine Hinne, sa femme, donnèrent à Féglise ane rente
annuelle de vingt pattars , fondèrent leurs obits, ainsi que celni de
Colette Onier, première femme de Jean da Four, avec une distri-
bution de onze pattars aax pauvres :
In nomine Domini. Amen. S*ensujt les testaments que font Jan du
Four, et Catherine Minne, son espeuse En oultre TCuUenl qu'après
(t) yérehMvetderégliMedeFiryinal.
356 ÉGLISE
le trespas de Ton d'eux, que la rente de 20 paitan qo'lls onl sur la mai-
son de Jaspar le Ifaavaix, gisant an dit Versesal, demeore a FegUse do
dit lien. En après désirent qae le cnré et eleroq du dici Yersenal célè-
brent diascun an ung obit a Tintention des dits testateurs et de dolette
Osmer, première femme du dict da Four, leur ordonnant a ceste effect
de recepvoir chascun an 15 pattars prins bors d'une rente de 86 patlars
qu'ils ont sur les beritaiges des bolrs de feu Pbilippe le Mauvais; et les
aultres 11 paturs d*icelle rente se destribueront aux poutres qui se
trouTeront aux dicts obits Et pour cestuy mettre a dene exécution
ont constitué pour mambours leurs bons amis et bienamés Toussain
Morean , clercq du dit Yersenal , et Jan des Pretz , greffier de Samme.
A tout ce que dessus ainsy faire ont esté présents comme esdierios de
Yersenal, Pasquier Bellemans, Antboine d'Ailly, Toussain Moreau et
Louis Zergbe; comme mayeur, Remy Moreau. Faict le 16 juing I615(i).
1624—1655. Jeati Perhas, curé de Virginal. Il mourut au
mois de mars 1655, après avoir fondé son obit» comme il conste par
Tacte suivant :
Pardevant mayenr et escbevins de la ville et franchise de Tergiual,
cy dessoubs nommez, est comparu le sieur maître Pierre Benoit Plerard,
presbitre, comme représentant Benoit Merchier, lequel at coîgneu d'a-
voir vendu a sieur maître Abraham Desart , révérend pasteur du dit
lieu, présent et acceptant, 50 pattars de rente en deux constitutions,
au prouffit de l'église du mesme lieu, que doibt annuellement Baltazar
Ciocquet sur sa maison et beritaige , gisante en ce lieu ; pour recepToir
les dictes rentes a leurs premiers escheance, scavoir 40 pattars le 10
septembre, et les 10 pattars restant le 6 may, comme appert pir
lettres, la première du 10 septembre 1607, et l'aultre du 12 novem-
bre 1603; et celle de transport, faict par Thomas et Charles Waulterqnin
a Jean Giploy du 10 may 1661 ; toutes icelles lettres esuni mises entre
les mains du dit révérend pasteur : dont des deniers du dit vendalg»
le dit cgmparant s'en tient bien payé, servant la présente de quic-
unce, procédant l'argent du dit achapt d'une rente de quarante
pattars redimé, qui etoit hypolecquée sur les heritaiges du bois de
(4) Archiva de Véglise de VirifinaL
ET CUEE. 357
•
ZoQgra Mobt Faalqaes, pour TobU maître Jean Pennas, portant 40
pattars aux paaieor et clereq do dit Verginal, et les iO pattars restants
au pronffit d*ieelle église : dont le dit comparant 6*at déshérité, poor en
adheriter le reTorend pasteor an nom de la dite église ; lequel en a été
adiierilé en la manière aceoostumée de nostre cour souveraine* Ainsy
an dit Verginal , présents comme escboTins» Paul de Houx et Jean
9 qay Font recordé a leurs confrères Louis Gocquette» Michel
le Cuirellier, Pierre Philippe d*Oster, Jean des Pretz, et Pierre Mamfroy ;
et comme mayeur» Philippe Orner. Le 2 septembre 1698. Tcsmoin
De Houx. Greffier (i).
1655 — 1668, Aifoni Devabs^ coré de Virginal.
C'est de son temps que la cure fut brûlée et que Féglise fut dé-
vastée par une troupe de soldats français (<). Ces pillards emportè-
rent jusqu'aux cordes des cloches» et jusqu'aux chainetles en cuivre
de Fencensoir. Heureusement les meilleurs ornements avaient été
cachées à Hal : le curé envoya un cadeau de deux fromages à la
personne qui avait bien toulu les prendre chez elle (s).
Ce curé quitta la paroisse en 4668.
«
1668 — 469S. Jean GonErami, curé de Virginal.
Le SI février 4679, Àmould le Droict fonda son obit :
Sdiacent tous, que pardevant mayeur et escheWns delà franchise de
Yeipnal cy embas desnommez, est comparut Arnouldle Droict, lequel
nous at cogneult d*avoir donné une rente de S5 pattars a FegUse de ce
lieu, qu*ll atsor la maison de LIbroye, appartenant aux hoirs Louis
MInne et venant d*Adam des Aulnois, ensuytte de la lettre de constitu-
tion du 46 may 45i8, et par lettre de transport que le dit Amould avolt
acquis de Nicolas d*Anvain du 5 d*aoust 4671. A charge que la dicte
église sera obligée de payer annuellement aux pasteur et clereq 27 patr
tars, et chanter chacun an, la vie durant du dit Amould ou de sa femme,
(i) jirMvei de V^liee de Firginal.
(i) Voyez ei-devani, p. 51-53.
(s) jirehwee de VégUee de Firginal.
358 ÊGUSg
une messe solempiielle en Tbonneor de saint Pierre» patron da dict
Verginal , et après le deces da premier d*eax deux se chantera un obit
aveoq vigilles a noeuf leçons, et lorsqu'iceulx seront decedei se debvn
chanter pour le repos de leurs âmes. A reffèct que dessus le dit Amoaid
s*en at déshérité, pour en adheriter le mambonr de la dicte église, lequel
au nom du dit mambour a esté adherité Louis Gocquette. Ce fut fiiict
au dict Yerginal, présents Jean Gilis, mayeur, et comme escherins, Ni-
caise Willame, Philippe Omer, le dict Louis Cocquette. Baltaiar Seutin,
et Paul de Houx. Le 2i febmer 4679. Tesmoin.
P. de Htmx. Greffier (i).
Le 29 décembre 1 685, les enfants Hinne fondèrent Tobit de leurs
parents» Louis Minne et Gertrude François :
Sacent tous, que par devant maieur et les eschevins de la Tîlle et
franchîsede Verginal cy embas desnommez, sont comparuz Louis Minne,
Jean Zerghe comme marit de Marie Minne, Nicolas Joly , marit d*ÂDoe
Minne, tous enfants de feuz Louis Minne et Gertrude François, lesquels
ont cogneuz d*avoir donné une rente de 25 pattars, quUls ont sur les
heritaiges du Godet, attombant annuellement au jour saint Jean Bap-
tiste, ensuytte les lettres de constitution du 29 apvril 1604, et celle de
transport du 19 décembre 1656, aux pasteurs et cleroq de ce lieu, le
dit pasteur pour deux tiers et le clercq pour un tiers, pour chanter
annuellement un obit, avecq vigilles a trois leçons et les laudes, pour
les âmes de feuz leurs père et mère, en Teglise de ce lieu , aux envi-
ron du jour saint Jean Baptiste d*an en an. Dont les dits comparants se
sont déshérité, pour en adheriter les dicts pasteur et clercq, lequel en ont
esté adherité en la manière de ceste cour souTcraine de Yei^nal. Pré-
sents, comme eschevins, Philippe Omer, Michel Durant, Gille le Bon,
et Paul de Houx, quy Font recordé a leurs confrères Nicaise Willame,
Louis Gocquette et Baltazar Seutin; et comme mayeur, Jean Gillis. Le
29 décembre 1685.
P. de H<mœ. Greffier (a).
(i) Archivei de Végliie de Firginai,
(i^ Ibidem,
ET CURE. 359
Vers Tan 4629, Panl de Houx et sa femme Anne le Charlier don-
nèrent à réglise une rente de 3 florins 10 patars» à charge de deux
obits (i). Le 23 février 4692, Louis du Bois et Anne Bogard fondè-
rent les messes de saint Joseph et de Notre-Dame-aux-Neiges :
Pardevant mayear et les eschetins de la franchise de Yerginal cy em-
bas desnommez, sont comparuz Noël Bougart, Marie, Jenne, Jacques
Boorgart, enliins de fenz Jean Bougart et de Catherine de NauTe, lesquel
confessent avoir transféré a Louis du Bols et Anne Bogart sa femme*
pris hors d*une rente de 8 florins 45 pattars, partie de rente faisant
3 florins 40 pattars. Et aussy les dicts du Bols et sa dite femme déclarent
de transporter 21 pattars de rente aux pasteur et clercq du dit Yerginal,
pris hors de leurs dites rentes, a charge de chanter une messe le jour
aainct Joseph et une le jour Nostre Dame au Neige , pour le repos de
feu François Bougart beaufïrere au dit du Bois, etfrere a sa dite femme...
Présents comme eschevins Paul de Houx, Gilles le Bon, Jean Charlier
et Philippe Durant, quy Font recordé a leurs confrères eschevins, Louis
Cocqnette, MIchiel le Cuvellier et Ifathias Michau; et comme mayenr ,
Philippe Omer. Ce fut faict le 23 febvrier 4692. Tesmoin
P. de Roux, Greffier (s)
1693 — 4695. La cnre vacante fnt desservie par Pierre-François
Bmneau.
1695 — 4738. Abraham Dbssart, cnré de Virginal.
Jean Roseaa et Catherine Wanqnier, sa femme , par leur testa-
ment, passé devant les échevins de Virginal le 45 novembre 4707,
fondèrent leurs obits avec vigiles à neuf leçons, six messes en Thon-
near de la passion de Jésus-Christ, sui vies dnStabat Ma ter, à chanter
les six vendredis dn carême, et vingt-quatre messes à chanter pen-
dant Tannée (s). Une messe de sainte Anne et Tobit de Jean Poliet
avaient anssi été fondés anciennement dans Téglise de Virginal,
comnoie il conste de cet acte :
(i) Archwet de VégHee de Firginal.
{%) ibidem.
(i) ibidem.
360 tùLUE
Pardevani mtyeur et escheTîos de la franchise de Verginal emto
desnommez, est comparât Charles Minne» lequel a cogneoU d*avoir
Tendu a siear Abraam Desart « rcTerend pasteur de ce lieu nne rente de
2 florins 2 pattars et demi, que Louys le. Bon doibt annoellement sur si
maison et heritaigCt comme appert par lettres de constitution et trans-
port, et de nouvelle constitution de 37 pattars et demy* que le dit le Bon
il augmente pour faire une rente de 4 florins» que Louys Anthoine Mmne
a remboursé au dit pasteur pour la messe sainte Anne, et Tobit Jean
Poliet , qui se chantent annuellement dans ce lieu. Serrant la présente
de quictanoe du dict Tcndaige. Dont le dit le Bon et Minne s*en sont
déshéritez, pour en adheriter le dit révérend pasteur, lequel en at esté
adherité en la manière accoustnmée de ce lieu. Ainsy ftict au dit Ver-
ginal, présents, comme eschevins, Paul de Houx, Pier Manfroy, Martin
Cocquette, et Louys Minne, qny Tout recordé a leurs confrères Pierre
Philippe d'Osier, Jean Gillis et Jacques Mambour ; et comme roayeor,
Philippe Osmer. Le i avril 1710. Tesmoin.
P. de Houx. Grefller (i)
Mathieu Willame et sa femme Anne Petit fondèrent leur obit le
3 mars 1713 :
Ce S mars 1715, pardevant les roayeur et eschevins de la frasdiise de
Verginal , icy bas desnommez, est comparut Mathieu V^illame et Anne
Petit, conjoints, lesquelles ont confessé de fonder au proufflcts de maître
Abraham Desart, révérend pasteur de ce lieu, et Louys le Bon, deroq,
un obits annuelle , eu rentes heritables de 30 pattars, et pour hypotee-
que obligent un pasturaige nommé le conrtil Gritte; pour estie chanté,
pour chacun an, en Teglise du dit Verginal, un obit avecq 9 leçons, pour
le repos de leurs âmes et de leurs amis trépassez Présents comme
mayeur, Philippe Orner; Jean Zerghe, Simon Massart et L. A. de Hoox,
qu'ils Tout recordez a leurs confrères Jean Havaux, Jean Gillis, L. A.
Minne et Guillaume Seutin, aussy eschevins. Tesmoin.
L, A. de Houx. GreflQer (a).
(i) Archivée de Végliie de Firginai,
(1) Ibidem.
ET CURE. 361
Le même jour, François Taminean et sa femme Anne du Jacquier
fondèrent leurs obits et une messe pour les trépasses :.
Ce 5 mars 1 715, pardevant les mayeor et eseheTÎns de la franchise de
Verginal , cy bas dénommez, est comparât François Tamîneau , lequel
at eogneol d*avoîr cédé one rente de A florins et demy , an proiiflSct de
naître Abrabam Desart, révérend pasteur de ce lien, et de sessuccessears,
pour estre chanté par chacon an denx obits. Ton pour luy comparant, et
raultre ponr Anne do Jacqaier , sa femme , vigiles a 9 leçons, pour le
repos de leurs âmes : et recepvront le dit pasteur et clercq pour les dicts
obits 5 florins, et iS pattars ponr une messe des trépassés pour le repos
de leurs âmes, et le 12 pattars restants a Teglisse du dit Verginal : a luy
deue par partaige entre ses cohéritiers enfans de Pierre Tamineau et de
Gertmd Catty, leurs père et mère, hypotequée sur la maison de Guil-
laume Ifinne, snyvant le passement faict le 21 février 1679 : échéante
loelle rente, comme conste par la lettre de constitution du 14 novem-
bre 1653, au il novembre d^an en an. Ce que Louys le Bon, clercq
margulier, at accepté tant pour le révérend pasteur que pour luy; et
poslea idem fecit pastor. Lequel comparant s^est déshéritez en la ma-
nière acooustumée de notre cour souverain. Ainsy faIct en présence de
Philippe Omer, mayeur; et eschevins JeanZerghe, L. A. Hinne, et
L. A. de Houi, qu*il Tont reoordé a leurs confrères Jean Havanx, Jean
GIIUs, Simon Massart, Guillaume Seotin. Tesmoln
L. A. de Houx, Greffier (i).
Le 10 sept^nbre 1715, Tobit de Jean de Houx et de ses deux
femmes fut fondé :
Par transaction et partaige faict entre les héritiers de feu Jean de
Houx, le 10 septembre 1715, et réalisé le 14 du même mois par devant
les mayeur, eschevins de la franchise de Yeiginal , et couché dans le
susdit partaige en article : .... Et avec ce auront les mesmes heriUers
de Jeune et Marguerite de Houx, la maison que Jean de Houx a acquis
de François et de Marie Clerbois, le 28 avril 1629, gisant au dit Yergi«
(i) Arehkfes de Végliee de Virginal,
23
362 ÉGUSB
nal, sans que les heriiien de Jetn de Houx et de Loo]fie Pone, sa
seconde femme, y ponitonl pretemlre aseone parte» a oowlitlon ce-
pendant que les héritiers de Jenne et Margaerite de Houx deveroot
cbacnn an faire célébrer, dans Teglisse du dit Verginai, an obit a noeof
leçons, pour le repos de Tame dn dit lean de Honx» de ses femmes et
leurs représentant : poorqooy ils payeront aossi ehaeims ans 30 pat-
tars de rente, quy serat affeelée sar la dite maison.... Il est ainsi aa
partaige et transaction. Qaod attestor, le dernier d*avril 1716.
L. A. de ^mc. GieOer (i).
Philippe Pieret et sa femme Anne Bogard, veute de Louis du
Bois, fondèrent leur obit le 9 janvier 1717 :
Ce 9 janvier 1717, pardevant les eschevios de Samme embas dénom-
mez, sont comparuz Philippe Pieret et Anne Bogard, sa femme, lesquels
ont transporté au proffit des révérend pasteur et clercqs de Yergina],
30 pattars de rente par an, a prendre hors de 22 florins de rente, et
faisant partie de celle de 34 florins, venue a leur proffit par Tarreote-
ment d*une maison et héritages de qnattre a cincqs boniers, gisans ao
Jacquier, jurisdiction de Samme, quMls ont fait au proffit de Philippe
Godau, vefve de Jenne du Bois, leur beauflls, le 8 mars 1712. A charge
et condition de chacun an chanter un obit avec vigiles a noeuf leçons,
dans Teglise du dit Verginal, pour le repos des âmes des comparants et
de leurs parens les plus promptes Ainsy fait au dit Samme, en pré-
sence de Jean Catty et Piere Philippe Tamineau, eschevins.
PkUippe Pierei, Anne Bogard. Jean Catty,
+ marcque de Piere Phle T&mineam (a).
Michel de Hoox, clerc à Arquennes, fonda le 15 juin 1719, dans
réglise de Yii^inal, son obit avec vigiles à neuf leçons et les laudes :
il laissa à cet effet une rente de 57 pattars et 18 deniers > dont 30
pattars pour Tobit et le reste pour Téglise (s). En 1723, Jean et
Rémi Seutin fondèrent les obits de leurs parents, une messe pour
les trépassés et une messe de Sainte Brigile :
(f ) Archiva de Valise de Firginal.
(i) Ibidtm.
(s) Ibidem.
ET CUBE. 365
Gondllioiis ooucké dans le p•rta^se de Jean et Remy Sentin, enfons
de feo GailUonie Sentin et Jenne Zeri^, lenn père et mère.
Outre ce et pardemns qnoy, le dit Remy Sentin sera obligé de payer
ckacan an aur cnré et clercq de Yirgînal une rente de 3 florins, pour
deux eMs a 9 leçons, qui se debvront célébrer chacun an, dans Tegiisse
du mesme lieu , pour les repos des âmes desdiis feu Guillaume Seutin
et Jenne Zeqçhe, ses père et mère ; avecq 24 paltars pour deux messes a
cbanier aussy èhacun an. Tune a rhonneur de sainte Brigitte et l'autre
pour les trépasses. Lesquelles deux renies escheront pour la première
fois au 1 janvier 1724, et ainsy d'an en an, et seront hypotecquée sur la
maison et héritage au dit Remy Seutin, sons le dit Yerginal (t).
Vers cette époque , Pierre Ifanfroy et Françoise Dechamps fon-
dèrent aussi leur obit (i). Le 29 janvier 1728, Louis Bertau et sa
femme Anne Hnlin donnèrent une rente annuelle de 10 florins à
partager entre la fabrique de Féglise et les pauvres de Virginal :
Au nom de Dieu. Amen. Ce 29 janvier 1728, pardevant moy Jean
Pilloy , notaire royal , admis par le conseil souverain de Brabant, rési-
dent a Bruxelles, et en présence des tesmoins sousnommez, comparurent
Louis Bertau , bourgeois de cette ville, et Anne Hnlin, sa femme, les-
quels ont déclaré avoir fait leur testament en la manière suivante
Et quant au testateur, s*il vient a mourir avant sa dite femme, il legate
a sa soeur Jenne Bertau une rente de 10 florins par an, a chaire de
Jean Gilmon , hippothecquée sur sa maison et prairie, situées a Trial-
court sous Ronqoieres; pour de la dite rente en jouyr par sa sœure Jenne
après la mort de Iny testateur et de la testatrice sa femme, sa vie du-
rante seulement, a charge que la ditte Jenne Bertau devra faire recom-
mander rame du testateur dans Teglise de Versenal tous les dimanches
et festes pendant une année après le trespas du dernier vivant des tes-
tateur et testatrice, et qu*a la fin de Tannée elle fasse célébrer une
messe chantée dans la dite église de Versenal. Et pour la dite rente de
10 florins, après la mort de la dite Jenne Bertau, appartenir la moitié a
Tegllse de Versenal, et l*autre moitié aux pauvres du dit lieu. Ainsy fait
(i) Archiv€$ de l'église de Firginal.
(i) Vridmn,
364 ÉGLISE
et passé en la Tille de Bruxelles. En présence dn sieur Robert de La-
vende et de Miehiel Doré. Quod attester.
i. PUloy. Nots pûbs. (i).
Par son testament du 16 février 4728, Judith Maitte fonda deux
obits et quatre messes pour les trépassés :
Ce 16 février 1728, pardevant mayeur et eschevins de Yergfnal cy bas
dénommez, 8*ensuit la volonté testamentair que foit Judieq Maitte......
Nous at dict d*avoîr donné une rente de 9 florins, hypotecquée sur la
maison de Michel Zerghe, que le dit Zerghe at créez le 20 febvrier 1725,
escheanle au 1 may : scavoir qu*ii serat chanté deux obits annuellement
dans Teglise du dit Yerginal, un pour elle et Tautre pour Louis le Maitte
son feue frère; ce pourquoy le révérend pasteur et clercq recepvroDt
pour les dits obits, scavoir a 9 leçons et les laudes, 5 florins, et pour
quatre messes diantées pour le repos d*eux deux et leurs amis tres-
passez aussi 3 florins, et les 5 florins restant aux pauvres du même Heu...
Déclarant avoir constituez pour exécuteurs testamentaire Jean Gillis et
Simon Massart. Ainsy faict en présence de Simon Massart, Jean Guil-
laume Pottelberghe, Pierre Baillieu, et Louis Antoine de Houx, et
comme mayeur Jean Havaux (i).
Par son testament du 14 octobre 1729 , le curé Abraham Dessart
légua aux pauvres de sa paroisse une rente annuelle de 12 florins,
à condition de faire célébrer tous les ans son obit :
Premièrement, je fond un obit a perpétuité en Teglise de Verzenal,
ou l'on chantera les vigiles a neuf leçons : le curé aura 25 pattars poor
rétribution, et le marguelier 15 pattars, a condition de sonner deux pe-
tittes poses la veille et le matin du dit obit. Pour rétablissement de
cette obit, je legate a la table des pauvres de Yerzenal les deniers capi-
taux pour établir une rente de 12 florins : le mambour des pauvres
furnira au jour du dit obit tous les ans 40 pattars au révérend curé
pour distribuer aux pauvres du même lieu après la messe» et payera
(t) Archives de l'église de Virginal.
(«) Ibidem.
ET CDRB. 365
35 patlan an curé et 15 patlan aa margaelier poar rétribution : de
sorte que Tobit monte a 4 florins, a prendre annuellement hors de la
rente de 42 florins legatées a la table des pauvres : par ainsi la table des
paofres profitera annuellement des 8 florins restants. Secondement,
je legatte a Teglise de Venenal les deniers capitaux pour établir on
acheter une rente de 6 florins au profit de cette même église. Fait ce
U octobre 1729.
A. Desiart, curé de Verzenal (i).
Le 2 mars 1734, André de Clèves légua une rente de 5 florins
10 sols pour cinq messes à chanter annuellement pour le repos de
son Ame. Vers Tan 1735, Jacques Hiernant et son épouse Catherine
Gloriette fondèrent un obit et trois messes du Saint-Sacrement , à
chaoter les trois premiers jeudis du carême. Simon Massart et Ca-
therine Durant fondèrent aussi une messe du Saint-Sacrement,
suivie de la procession (<). Le 28 avril 1738, Françoise d'Oster
fonda son obit, ainsi que celui de Louis Hinne, son mari :
Ce 28 avril 1738, pardevant les mayeur et eschevins de la franchise
de Yerginal cybas dennommez, est comparut Francoisse d'Oster, vefve
de feu Louis Mlnne, du coosentemeut de Michel, Jean Louis, et Pierre
Joseph Minne, ses fils, comme ils nous déclarent. Laquelle comparante
nous at dîct d*avoir donné irrévocablement au proffit du sieur Abraham
Desart, curé de Vei^nal , et ses successeurs, et clercqs, présent et ac-
ceptants, une rente de 30 patlars par an, hypolecquées sur les héritages
de Michel Gilmon et la vefve Louis Bon, par égale parte, tenant a la
place. Et ce a chaire de deux messes chantées par an , pour le repo §
«Telle et son feu marit; et a escheoir au Saint André 1738, et ainsy d'an
en an... Ainsy feict présents les mayeurs et eschevins : Nicolas Havaux,
oiajenr; eschevins, Jean Gailly, François Druet, Louis Pierson, Pierre
Joseph l>urant, et Louis Antboine de Houx. Quod attester.
L. A. de Houx. Greffier (s).
Le curé Abraham Dessart mourut en 1738.
(«) jirehheâ de VégUëe de Firginal.
(t) ibidem.
(s) ibidem.
366 ÉGLISE
4738 — 4740. La cure vacante fut desservie par Etienne-Jean
Conrtoy.
4740 — 4745. Philippe Pletin, cnré de Virginal.
Par leur testament du 49 juin 4745, les époux Jean-Guillanme
Dajacquier et Gertnide Coniot fondèrent deux obits et quatre
messes de requiem :
Ce 19 de juin 4745» pardevant les mayeur et eschevins de Yergîaal
embas nommez, sont comparas Jean-Guîllanme Dajacqoier et Gertrade
Coniot, sa femme, lesquels comparans ont dit par forme de testameas
ce qa! soit : Si ont les dits comparans dit de par cette constitaer
chaque un obit de 30 pattars, faisant 3 florins par an, et outre ee encore
chacun deux messes chantées de requiem aussi par an, a raison de 15
pattars chaque, faisant encore 3 florins par an, montant le tout ensemble
a une rente de 6 florins, qu'ils déclarent de par celte hypolecquer sur
leur maison et héritage nommé le Warisez , ou ils résident sous le dit
Yerginal, pour au besoin les curé et dercq y recourir selon coutume.
Lesquels obits devront être chantées a neuf leçons ; le curé tirera
20 pattars de chaque et le clerc 10 pattars ; et de chaque messe chaotée
le dit curé aura iO pattars et le clere 5 pattars. . . Ainsi fait au dit
Vei^inal, à la maison dUceux comparants, en présence de Nicolas
Havaux, mayeur, et comme eschevins François Droet , Louis Pierson,
Philippe de Lallieu, et Laurent Rousseau (i).
4745 — 4746. La cure vacante fut desservie par Joseph Gérard.
1746 — 4783. Guillaume-Joseph Legrain, né à Velaînes, curé de
Virginal.
A peine installé, ce curé s'adressa, le 24 février 4747, à Tabbé de
Lobbes, pour lui demander amiablement un supplément de com-
pétence, et la restauration de la maison pastorale ; mais il ne put
rien obtenir. Il se vit donc forcé de s'adresser au conseil souveraîo
de Brabant, qui lui accorda des lettres d'ajournement contre les
(i) Archives de t église de Virginal*
ET CUBB. ' 367
rMreads abbé el religienx de Lobbes» le 47 décembre 1751. Un
long procès, dont je n'ai pn trouter le dénouement, en fut la suite.
Le 49 novembre 4749, Jean-Philippe Clocquet et Catherine
Banduin, sa femme, fondèrent six messes de requiem à chanter
annuellement dans Téglise de Virginal :
Ge 19 noTembre 1749,pardeTanl moy, Jacques Joseph Poltelberghe,
notaire admis par S. M. en son sonveraîn conseil de Brabanl, et
presens les tesmoîns embss dénommez, sont comparas Jean Philippe
Clocquet, et Catherine Baadnin, sa femme, lesquels ont déclaré de
transporter par donation d*entrevifo a Catherine Bîemy, tous tels biens
el rentes que les comparants ont et pourront encore acquérir, pour en
jouir dto le deces STcnus des deux comparans. ... A condition ils
devront payer une rente nouvelle de 9 florins par an, laquelle les
comparans affectent sur leurslmalsons et héritages, gisans sous Vergioal :
laquelle rente nouvelle de 9 florins sera au proffit des curé et clercq
dudit Yerginal, a condition de chanter six messes par an, dans Teglise
dudit lieu, avec le requiem après les dittes messes, pour le repos des
âmes desdits comparans; dont le curé tirera 20 pattars de chaque,
el le clercq 10 paturs : et s'en devra chanter une tous les deux mois de
Tannée. . . . Ainsy fiiît a Ittre. En présence de Pierre Seau et de
Charles Lebon, tesmoins. Quod attester.
i.-/. PolUlberghi (i).
Cette fondation fnt ratifiée le 11 janvier 1709, devant la cour
édievinal de Virginal. Le 10 février 1751, Nicolas-Joseph Rousseau
fonda non obit , une messe pendant Toctave du Saint-Sacrement ,
une messe à la fête de saint Pierre-aux-liens , une messe pendant
rocfaTe des Trépassés, et une messe à la fête de la Chaire^le-saint-
Pi«Te-è-Antioche :
Ce 10 de février 1751, pardevant mol, Gaspar Mars, notaire admis
aa souverain conseille de Brahant, de résidence en cette ville de
Bmielles, el en présence des témoins ci embas dénommés, comparut
(i) Arehivti de l'église de Virginal,
368 ÉGLISE
Nicolas Joseph Roosseaa, lequel a déclaré ctre son iotentioD de fonder
une nouvelle fondation, qui se déchargera a Feglise de Vergînal,par le
révérend pasteur et clercq do dit lien, en la forme comme s'ensuit :
Primes, le curé et clercq seront tenus de dianter annuellement le
Tîgiles a nœuf leçons, la messe ensuivi d*on salut des trépassez; pour
paiement le dit pasteur aura 27 sols et le clercq i3 sols. Item, ledit
curé et clercq devront chanter, dansla*dite église, quatre autres messes
annuellement, a savoir : la première dans l'octave du Saint Sacrement,
la seconde la fêtes saint Pierre aux liens, la troisième dans Toctave des
Trépassez, et la quatrième la fêtes de la Chaire saint Pierre a Ântioche :
auxquels jours a décharger les messes devront être annoncé au peuples;
et pour paiement des dites quatre messes auront i florins, deux tiers
au curé et Tautre tiers au clercq. Pour quel effect le dit fondateurs a
cédé une rente de 9 florins qu*il a a charge de son frère Laurent Rous-
seau, et hipotehquée sur les biens de son dit frère, comme constre des
lettres de constitution passées le 16 may 1731; laquelle rente étant
réduite au denier 24, fera précisément une rente de 6 florins. . . .
Ainsi faite en la ville de Bruxelles, en présence du sieur Philippe
Joseph de Leenheer et sieur Simon TSerstevens, comme témoins.
Quod attester.
Gaspar Man, notaire (i).
Le 21 avril 1755, Louis Joly fonda six messes à chanter pendant
Toctave du Saint^acrement, et laissa des fonds pour la confection
d'un ostensoir d'argent et d'un tabernacle :
|n uomine Domini. Amen. Ce 21 avril 1755, pardevans moi,
G. J. Legrain, curé a Yerzenal, et tesmoins ci embas a dénommer,
comparut Louis Joly, lequel nous a déclaré de vouloir disposer du bien
que la divine providence lui a accordé en cette vie, de la manière et
comme il s'ensuit. ... Et venant a la disposition de ses biens, il les
laisses Jean Louis Minne et Michel Minne , ses cousins, voulant que
lesdits Minne payent annnelement une rente de 9 florins au révérend
curé et clercq de ce lieu, pour cette ditie rente , laquelle il veut qu'elle
(t) Achives de l'église de FirginaL
ET CUHE. 369
soit hipoieqoée sur sai maison, le diu revereod pasiear et (Àercq dcTroot
dianter aDDoelemeDt pendant six jours de l'octave du Saint Sacremeni,
les laudes, la messe avec la bénédiction du Saint Sacrement, pour le
repos de son ame et de ses parenis. ... Il laisse tout son aident et or
de telle qualité qu'ils soient a Feglise de ce lieu , et même toutes les
dettesque ledit testateur trouve bon envers plusieurs, pour acheter une
remontrance d'argent, un tabernacle et autre embelissement. . . .
Priant le révérend pasteur de ce lieu et Laurent Rousseaux d'eslre mes
exécuteurs testamentaires. . . Ainsi fait en présence de Laurend Rous-
seaux et de Jean Joseph Darras, tesmoîns.
Louis My. Laurend Rouueaux. Jeam /. Darras.
/. G. Legrain, curé a Yersenal (i).
Le 9 juillet 1761, lean-GuilIanme Dnjacqaier fonda nne messe
pendant Toctave da Saint-Sacremet et dix saints pour les trépassés,
et donna des fonds pour la constmction d*an nouvel autel de la
sainte Vierge :
la Domine Domini. Âmen. Ce 9 juillet 1761, pardevant moi, Jean
Baptiste Minne, notaire admis au conseil souverain de Brabant, et
prcsens les lesmoins en bas dénommés, est comparu Jean Guillaume
Dnjacquier, veuf de Gertrude Goniot, demeurant a Yerginal, et il a dit
ce qui suit. . • Item, il lègue une somme de 40 ecus laisant 112 florins,
qui sera comptée es mains du curé dudit Yei|;inal, a reffect de faire un
nen autel a la Vierge eu la dite egUse. Item , donne aux curé et clerc
dudit Yerginal une rente nouvelle et annuelie de 6 florins, a chaîne de
chanter chaque année en la dite église une messe a Thonneur et pen-
dant l'octave du Saint Sacrement et en outre dix saluts pour les très-
passes : et le dit testateur l'aflecte specialment a la moitié des cinq
journaux qu'il a acquit du vivant de sa dite femme sur le champ del
Tour, jurisdiction de âamme. ... Le testateur dénomme pour son
exécuteur Jean Baptiste Lebrun, du dit Yerginal. Ainsi fait au dit
Yerginal, en présence de François Paridaens, et Pierre Joseph Havaux.
Quod attester.
/. B. Minne, notaire (s).
(i) Archives de V église de Virginal,
(«) Ibidem.
370 É6USK
Le 30 novembre 4763, Jean-Loois Mione, et sa femme Anne»
Josèphe du Tillieu, fondèrent une messe pour les trépassés :
Ce 30 novembre 1762, sont comparus Jean Louis Mione et Addc
Josephe du Tillieu, sa femme, habitaus de TergÎDal, lesquels pour
seconder au soutien du mariage que leur fils Nicolas Joseph Mioue
vient de contracter avec Jeanne Catherine Hanicq, fille de Michel
Joseph et de Jeaune Catherine Massart, ont dit de transporter au profit
de leur dit fils pour dot de mariage la partie de la prairie venant de
feu Louis Joly, telle qu^elle at tombée au comparant par partage fait
avec Michel Minne, son frère, le 11 mai 1756. . . . Sauf que leur dit
fils devra payer une rente de 9 florins par an, a savoir 30 pattars au
curé et clercq de Yerginal , a chary^ de chanter chaque année une
messe de trépassés a Tintention des comparans , et le restant au profit
de la table des pauvres du même lieu. . . . Ainsi fait a Yerginal , en
présence de Pierre Jean, Louis Joseph Minne, et du notaire Jean
Baptiste Minne, témoins (i).
Le 12 novembre 1763» Charles-Ferdinand de Henelles fonda
un obit solennel à chanter annuellement dans l'église de Virginal (s).
Vers cette même époque^ Laurent Bontet et Anne-Catherine
Balsiaux fondèrent aussi leur obit (s). Le 20 janvier 1772, Catherine
Bauduin, veuve de Jacques-Philippe Cloquet, fonda deux obits :
In nomine Domini. Amen. Ce 20 janvier 1772, pardevant mayeur,
echevins de Tersenal, ci après nomé, comparut Anne Catherine
Bauduin , veuve en dernier noce de Jacq Philippe Cloquet , lesquels at
dit d*avoir fait le présent testament. . . . Outre elle cède, au prolBt du
révérend curé et clercq de Yersenal , une rente de 5 florins annuel, a
prendre hors d'une rente de 12 florins, afliectée sur la maison et jardin
a la Grande Porte, se référant a la lettre de constitution : le révérend
curé et dercq du dit Yersenal , pour jouir de la dite rente de 5 florins,
(i) Archives de l'église de Firyinàl,
(«) Foyez ci-après : Généalogie de Herzclles.
(s) Archives die Véglise de Virginal.
ET ODEB. * 571
detroBl duiater, en leure es^ise, chacque année, denx obits pour le
repos et Famé de la testatrice. . . Ainsi flûl a Versenal, en présence
de lean Joseph Hataux, mayeor, François Draet , François Dojacqnier
ei Nieolas Joseph Roossean (i ).
Le 2 mars 1773, par acte passé devant le notaire Minne, Anne
Catherine Brasseur fonda cinq messes à chanter dans Téglise de
Virginal (s). Le 29 décembre 1784, le curé Guillaume-Joseph
L^rain et sa sœur Marie-Anne L^^in firent leur testament con-
joint et fondèrent quatre obits à Virginal :
In nomîne DominL Amen. Noos, G. J. Legrain, coré a Yei^inal, et
Marie Anne L^rain, frère et sœure, avons conjointement ùài par cette
notre testament, comme il s*ensuit. . . Voulant qo*apres la mort du
premier mourant, qu*il soit déchargé 400 messes basses a 7 sols chaque
messes, le moitié par les dominicains de Braine-le-Comte et Tautre
moitié par les reeollets de Nivelles; et la décharge de 400 messes se
ferat de la même manière après la mort do dernier vivant, pour le
repos de leurs âmes. . . Nous fondons quatre obits, qui devront estre
chantez dans l'octave des Trépassez, qui suivrat la morte du curé de
Virginal, avec vîgilles a 9 leçons et landes a chaques obits, savoir un obit
pour le repos de Tame de Jacque Legrain, le deuzieme pour le repos de
rame d*Anne Catherine Baduelle , le troisième pour le repos de Tame de
Marianne Legrain , le quatrième pour le repos de Famé de Guillaume
Joseph Legrain en son vivant curé a Voisinai. De plus les curés succès-
seursdevront recommander tous lesdimanches aux prônes Famé de Guil-
leaume Joseph Legrain en son vivadt pasteur de Verginal et de Marianne
Legrain sa sœure. Pour rétribution les curés auront 8 florins, le clercq
aarat 4 florins, a condition qu'il devrat sonner une lâche a morts qui
darerat an enrirons d'un cart heures la veille de chaque obits; et pour
reoommandage , le curé aurat 14 sols et le clercq aurat 6 sols. De plus
nous laissons a la fabrique de l'eglne de Verginal 20 sols de rente :
ces 14 florins de rente sont hlpotequet sur la maison de feu loisse
(i) Archivée de Véglùe de Firginal.
(s) ibidem.
37â * ÉGUSE
Leclercq, gissant devant le portail de Feglise. Qaaod a toutes les antres
rentes qui nousi appartiennent nous les laissons aux pauvres de Ver-
ginaf! Et affin qu'il n*y ait pas de diminution en la preditte fondation,
nous laissons de plus a la table du Saint Esprit 1000 florins argent
courant pour les mettre en rente et la grange et escurie et remisse de
bois bâtie sur Ablots, sur le terrain de la cure, soient aussy au proffict
des pauvres, de sorte que si la rente laissée pour obits venoit a estre
remboursée, la table des pauvres serat obligée de payer la rente de
14 florins que nous laissons aux curet, clercq et fabrique de Yerginal. . .
Nos proches parents, que nous dénommons nos héritiers, donneront a
mon successeure 400 florins argent courant qui seront appliquez pour
la décoration ou augmentation de Teglise de Yerginal. . . Finalement
nous voulons que les curés successeurs perceveront hors des rentes du
capital de 1000 florins et du produit de la grange ci-dessus, laissées aux
pauvres, deux tiers desdittes rentes pour les distribuer annuellemeut
a quelques braves familles pauvres, surtout aux pauvres malades, sans
qu*il soit obligé de rendre compte a qui que ce puisse estre. . . Ainsi
fait le 29 décembre 1781.
G. Joêeph Levain. Marianne Leffrain.
P. 5. Nous dénommons pour exécuteur testamentaire le reverand
Gharle Joseph Legrain , curé a Limai, et cas qu*ii seroit pour lors mort
ou incapable, nous dénommons Guillaume Joseph Allart, liseur an
séminaire de Namur, et a son défaut Louis Joseph Legrain, avocat du
conseille de Namur.
G. /. Legrain, curé a Yerginal (i).
Ce curé mourut le 12 janvier 1785.
1783 — 1800. Antoine Warmant, curé de Virginal.
L'empereur Joseph II, par son ordonnance du 22 mai 1786»
prescrivit un dénombrement général des biens du clergé, tant sé-
culier que régulier. Les déclarations des curés devaient contenir,
outre les biens et revenus de leurs bénéfices, y compris les portions
congrues, ceux des fabriques de leurs églises, ainsi que ceux des
bénéfices ou offices à cure d'àmcs, qui pourraient y être annexés.
(0 Archives de Végliee de Virginal.
ET CURE. ^75
Le caré Warnant enroya la déclaration suivante, poor la cnre et
réglise de Virginal :
1. A, Cums. — Possessions.
1. En biens seigneuriaux.
Le caré perçoit sur. tout le territoire sauf sar en-
viron 10 bonniers qui en sont exempts la grosse et
menue dime des grains de toute espèce et foin fané,
eocboDS de lait, poulets, pommes et poires, affermée
par an au prix de ils. 5.50 — 0 — 0
2. En cafHaux de fondation placés à inléréts.
Une rente, constituée le 4 juillet 1747, au moyen
de 70 florins de change, chargée des obits d*André de
Clères, 5—10— 0
Une rente, constituée au moyen de i4 florins
de change, par contrat passé devant le notaire Pottel-
berghe le 15 juin 1758, et réalisé à Oisquercq le
5 décembre suivant, chargée de Tobit Philippe Pie-
ret et Anne Bogard, sa femme, 1—10— 0
Une rente laissée par Nicolas Joseph Rousseaux,
par son testament passé à Bruxelles devant le notaire
Gaspar Mars le 10 février 1751, chai|;ée de son obit, 6— 0— 0
Une rente constituée par Marie Françoise Rous-
seaux, veuve de Nicolas Sans Terre, par contnt
passé devant les echevins de Yirginal, le 1 mai 1780, 2—17— 0
Une rente en deux constitutions que Anne Cathe-
rine Brasseur a laissée à chai|;e de trois obits, par
son testament passé devant le notaire Minne le 21
mars 1775, confirmé le 27 avril 1776, 6— 6— 0
Une rente laissée par Anne Catherine Bauduin,
veuve de Jacques- Philippe Clocquet, à charge de
deux obits, par son testament, passé devant la loi de
Yirgiual, le 20 janvier 1772, 5— 0_ 0
Une rente cédée à Tobitaire par contrat réalisé à
Samme le 24 février 1776, par Marie Françoise De-
moûlin, femme de Pierre Joseph Goebet, 4— 0— 0
A reporter. 577 — 5 — 0
^74 ftOUSB
Départ. 377— 3- 0
Une reoie laissée pour obîu, par eoDtrat passé de-
vant la loi de Virginal, le 2 avril 1710, 4_ o— 0
Une rente laissée pour obits, messes da Saint-Sa-
crement et saints, par Jean Guillaume Dujacquicr
et Gertrude Coniot 12— 0— 0
Une rente laissée pour Fobit de Guillaume Zergue, 0—15— 0
Une rente constituée au proût de Tégiise, de Notre
Dame de Consolation et de Tobitaire, par contrat
passé devant la loi de Yii^inal, le 26 juillet 1777, 4— 6-i8
3. En renies à litre , stipulées irredimibUs.
Une rente pour les obits de Jean Roseau et Cathe-
rine Wauquier, constituée par leur testament devant
la loi de Virginal, le 15 novembre 1707, 3|— ij— o
4. En rentes avec titre, et sous promesse d^hypalhèque.
Une rente constituée devant le notaire Edouard, le
23 août 1770, pour Fobit de Jacques Jernault et Ca-
therine Gloriette sa femme, pour trois messes du
St-Sacrement, a célébrer les trois jeudis du carême, 6— 0— 0
Une rente constituée devant la loi de Virginal , le
28 octobre 1770, 4— q_ 0
5. En renies anciennes sans titres.
Obiu ; Josse Orner. — Nicaise Wiliame et Jeanne
de Hou. — Pierre Mainfroy et Françoise de Champs.
— Nicolas Gillis et Peronne Taminiau. — Mathieu
William et sa femme. — Jean Macs. — Pasquier
Huart. — Louis Minne et Gertrude François. —
Pierre Oelfosse. — Pierre Poliet. — Pasquier Belle-
mans. — Nicolas Waelhem et Marie Moreau. —
Nicolas Waelhem et Hélène de Pede. — Philippe
Durant et Marie Waelhem. — Michel Durant et
Marguerite d'Osier. — Jean Taffer. — Etienne de
Lange. — Jean le François et sa femme. — Martin
de Faucquez. — Guillaume Seutin et Jeanne Zei|;he.
— Charles Gobert. — Herman Moreau. — Michel
A reporter. 439—16—18
ET CUftl.
ntport.
JosBé. — Engelbeit de Faneqaei» — Jean Hobeaa et
mnçoise Poliet. — Nicolas Flnncq el Catlierine
Ledroit. — babeao do Jaeqtier. ^ Jean du Foor.
— Jean de Hoox. — George Lennois et sa kmne.
— MartiD de Fanoqaez. — Garé Deasart et aolres.
— JeaD BaodeL — Joese Masnn. — Amoîiie Miniie.
— Charles de Faucquez. — Pierre Anthoioe et Anoe
Cillis. — JeanMoreaaetsa femme. — Jeao Moreaa.
— Laurent Bontet et Anne Catherine Balsianx. —
Pierre Gillis et Margoerite Marsiile. — Jean le Dan-
gereux. — Anciens obits.
Mesêei fimdéei : Sainte Brigitte. — Saint Joseph.
— Notre Dame aux Neiges. — Trépassés. — Saint
Sacrement. — Huit messes annuelles.
6. Engraim.
OM» : Wautier de la Voilée. -* Gilles de Trj. —
Josse de Saintes. —Jean le Clercq. — Quatre rasiè-
res* un vassau , cinq pintes,
Des paurres d*Ittre, quatre rasières,
7. En plumes.
(HriU : Hoart Poochenet. — Elisabeth du Tillicu.
— Jean Massin. — Six chapons.
8. EueapUaux plaeés à inUréU ehârgés d^aucwM
fondation.
Une rente (pré arrenté) .
Une rente, constituée à Oisquercq le 5 décem-
bre 1738,
Huit rentes anciennes.
Rente ancienne en grains, une rasière.
Rente ancienne en plumes, un chapon,
9. En autres revenut et Mûeonn mtitéi.
Le seigneur de Faucuwez paie annuellement au
curé pour aller tous les ans à Ittre, le 10 octobre, afin
d^assister à Fanni? ersaire des anciens seigneurs,
375
439^16—18
71—15-10
8-^-9
7- 0- 0
3—0—0
6— 0— 0
0—6—0
5— 9-12
1—15— 0
0—10— 0
2—16— 0
A reporter.
544—15— 1
376 ÉGLISE
Report. 544—15- i
Les pauTres de Virginal paie poor ranniversaire
de messire Charles^FerdioaDd de Heraelles 12>-|2-. o
Ponr six messes, fondées le il janvier 1769 par
Jacques* Philippe Cloqaet, g—. 8— 0
10. En revenue casueli.
Pour enterrements» senrices, mariages, baptêmes,
messes et saints, 157 \{^ o
Pour le curé, la dîme, 550— 0— 0
le pré arrenté, 6— 0 — 0
la i/t des 4 rasiëres, 5—10— 0
les </3 dn reste , 258— 5— 5
Le total des revenus 720— 5— 1
Toul dn curé 597—1 5— 5
Pour le clerc, la V< des 4 rasièras, 5—10— 0
le Vs àvL reste, 119— 1—20
Total dn clerc 122— il--20
720— 5— 1
B, CoRB. — Charges.
20 messes avec vigiles à 9 leçons.
20 » » » 5 leçons.
5 » avec laudes.
124 »
11 saluts des trépassés.
Frais de Fanniversaire de Herzdles, 5—12— 0
H. A. Ecus^. — Reventu.
Onze rentes anciennes en argent, 8—15 21
Trois rentes anciennes en grain, 4— i^ 0
Trois rentes anciennes en vin, i 4 0
Une rente poor Tobit de Pierre de Houx, 4^ | ^ 0
A reporter. 18—42—21
i
ET CURE.
377
Report.
Uoe rente consUtQée le 26 avril 1746,
Différenles rentes dues par la commane,
Une rente à Samme,
Une rente sur le Stockoi à Tubize,
Une rente réalisée à Itire le 2i février 1767,
Une rente réalisée à Virginal le 28 mars 1772,
Une rente constituée le 28 novembre 1776,
» » le 26 juillet 1777,
j» » le 27 » 1779,
> » Ie20mar8l779 àHennuyères,
» » le 5 juin 1752, ibidem.
De Tobit Cbarles-Ferdinand de Herzelles,
Bassin,
Herbe du cimetière.
Total des revenus de Féglise,
B. Eglise. — Charges^
1. Fixes,
Anciens obits.
Six messes des trépassés.
Saintes Huiles,
Visite du doyen.
Vingtièmes,
2. Casuettes,
Vin, luminaire, encens,
Ornements,
Bâtiment,
Blanchissage,
Administration,
Total des charges de Féglise,
18-12-21
7—10— 0
16— 6— 0
1— U— 12
4— 0— 0
4-0—0
9— 0— 0
7— 4— 0
2—14— 0
7—0—0
2—15— 0
1— 8-0
2—0—0
0—14— 0
84—18— 9
15— 0—21
5—8—0
1— !0- 0
i— 10— 0
0—4—0
40— 0— 0
21— 0— 0
42— 0— 0
6—6—0
^-0—0
140-18—21 (i)
(i) yirchivet générnin du rtn^aume^ Chambre des comptes. Supplément, N* 651,
tome 34.
24
578 ÉGLISE
Le 6 février 4792 , le notaire Jean-Baptiste Minne et son épouse
Harie-Glaire-Louise-Josèphe Ballieu, fondètent leur obit :
In Domine Domini. Amen. Pardevant le révérend pasteur et echevins
de la terre et franchise de Terginal, ci après nommés, sont coii)para le
notaire Jean Baptiste Minne, notre greffier, et son epoase Marie Claire
Loaise Josephe Baliieu, censiers a Samme , hameaa attenant a celle
franchise, ont fait leur testament conjonctif comme s*ensait : . . . Or-
donnant qu*en outre il soit célébré, par les curé et clerc du dit Yerginal,
un obit pour le repos des âmes d'eux testateurs chaque année, a quel
effet, parmi qu'ils seront recommandés au prone, ils leur sera payé en
tout 56 sols, desquels le curé aura 40 sols, et le clerc 16. . . Les testa-
menteurs nomment pour exécuteur celui qoi sera curé de Yerginal,
qu'ils prient d'accepter cette charge surtout pour ce qui concerne les
56 sous a payer annuellement a charge de la succession pour leur
obit. • . Fait a Yerginal, ce 6 février 1792, presens, le sieur Antoine
Warnant, révérend pasteur de ce lieu, et les eschevins, François Druet,
Martin Demaret, Olivier Joseph Daras, et ZephiAn Defirenne (i).
Le 13 janvier 1794, François Druet fonda son obit et celui de sa
femme Jeanne-Catherine Mambour :
Anjourd'hni 13 janvier 1794, pardevant nous echevins delà terre
et ft^nchise de Yerginal, est compara François Druet, ancien echevin,
censier et distilateur, veuf de Jeanne Catherine Mambour, âgé de87 ans,
a dit d*avoir transporté en arrentement perpétuel a François Joseph
Druet, son fils, les biens fonds et édifices qu*il occupe, tant sous œtie
jarisdiction, que sous Hennuyeres. . . A charge que le même acceptant
devra faire célébrer chaque année en Teglise de Yerginal deox grand
messes de requiem , suivies du De profundis , pour le repos des âmes
du comparant et de son épouse, et d*an en an distribuer a chaque de
ces messes 40 pattars, soit en argent, soit en grains, aux pauvres qui y
assisteront : pour tout quoi les biens seront spécialement obligés. Fait
en la franchise de Yerginal, presens les echevins, François Dujacqaier,
Pierre Joseph Havaux, Zephirin Joseph Defraene et Pierre Joseph
(i) Archivée de Végliêe de Firginah
ET CVRB. 579
M ÎDDe, ce dentier consUtaé echerin poor cette fois, les sieors maire et
f^reiliier éunt étrangers et absens et n*y aiant pas d*aiitres echevins (i).
An mois de janvier 1796, le directoire français annonça un sys-
tème de persëcation oaTerte contre la religion et le clergé , et en-
joignit à tons ses agents Fexécution rigoareuse des édits de pros-
cription légnés par rassemblée législative et la convention nationale.
L'église de Yii^nal fat fermée et dépouillée , comme toutes celles
qui se trouvaient dans la république française : le curé Antoine
Wamaut dut se cacher et exercer en secret les fonctions de son
saint ministère. Il mourut au milieu de ses ouailles le iO avril 1800.
1800—4803. La cure vacante fut desservie par Remi-Joseph
Ballieu, Martin-Joseph Gallly, et Jean-Baptiste Janson («).
Une convention Ait conclue à Paris, le 16 juillet 1801, entre
les plénipotentiaires respectifs du souverain pontife Pie YII,
et de Napoléon Bonaparte , premier consul de la république fran-
çaise. Ce concordat fut ratifié à Rome, par le pape, le 15 août sui-
vant. Le pape ordonna une nouvelle circonscription de diocèses
dans la république , par sa bulle du 29 novembre , qui fut publiée
par S. £. le cardinal Caprara, le 9 avril 1802. Les deux départe-
ments des deux Nethes et de la Dyle (provinces d^Anvers et de
Brabant), furent assignés par le même cardinal à Tarchevéché de
Malines, par décret du 10 avril suivant. Jean-Armand de Besseve-
jonx de Roquelaure, ancien évéque de Senlis, ayant été nommé
archevêque de Malines la même année, fit une nouvelle distribution
de son diocèse, par décret du 6 juin 1803, et les habitants de Vir-
ginal et de Samme furent adjugés à Féglise succursale de saint Pierre
k Virginal, sous Téglise paroissiale de sainte Gertrude de Nivelles (s).
Depuis de longues années déjà, les curés d'Ittre avaient cédé leur
(t) Arehhci de Végliie de Firginal. »
(«) ibidem,
(>) tUMeetio epitMarum poiUfraUum mrkidûgfemê MeehUnftntiê, t. 1 , p. 16,
38, 47, 68.
380 ÉGLISE
juridictioD de Sammeaux curés de Virginal, qui pour leurs hono-
raires recevaient annuellement deux rasières de blé, à payer par la
table des pauvres d'ittre (i).
i 803 — 1 8i 4. Gharles-Josbph-Clément Bourdon, curé de Virginal-
Samme.
Le 10 septembre 4807, François Minne fonda son obit, par son
testament passé devant le notaire Pierre-Joseph Minne {%). Le
9 octobre de la même année, le sous-préfet de Nivelles demanda
des renseignements sur les églises succursales de son district
L'administration communale répondit que Téglise de Virginal était
en très-mauvais état, et qu'il y avait nécessité de la conserver, parce
que Samme n'avait pas d'église (s). Le 3i janvier 1812, Marie-
losèphe Havaux, veuve de Jean-Baptiste Leclercq, fonda un obit
dans l'église de Virginal :
Je, Marie Josephe Havaux , veuve sans génération de Jean Baptiste
Leclercq, ménagère à Yerginal, arrondissement de Nivelles, départe-
ment de la Dyle , dispose testarocntairement comme s'ensuit : Je veux
que mes exeqnes soient faites selon mon état, ainsi qu*un anniversaire,
le tout a prendre hors de mon mobilier, dont les curé et clerc tireront
une rente annuelle de 9 francs 07 centimes, ou 5 florins, an capital de
181 francs 41 centimes, ou 100 florins. . . Je dénomme pour exécuteur
testamentaire le sieur Charles Louis JLefebvre, greffier de police à
Tubise. . . Je vais a FinsUnt endosser ce testament mislique devant
le notaire Pierre Joseph Minne, présents six témoins, tels que Charles
Brenard, Olivier Daras, Eloi Gorez, Gabriel Bougnies, Charles Druet,
avec Antoine Gaudery. A Yerginal ce 31 janvier 1812.
If. /. Havaux. P, /. Minne, notaire (4).
Le curé Gbarles-Joseph-Clément Bourdon fut transféré à la cure
de Genappe en 1814.
(i) Archwes de Véglise de Firginal. ,
(s) Ibidem,
(s) Archives de la commune de Virginal.
(4) Archives de Véglise de Virginal.
ET cuaE. 381
i814— 1815. La cure vacante fut desservie par Jean-François
van der Cam, curé d'Oîsquercq, et par Jean-Joseph Dupont (i).
4815 — 18i7. Jean-Joseph Devctst, curé de Virginal-Samme. Il
fut transféré à la cure de Baisy en I8i7.
4817—1823. La cure resta vacante pendant près de sept ans et fut
desservie successivement pnr Jean-François van derCani, curé d'Ois-
qoercq, août 4817; par François-Théophile Tricot, vicaire d'Ittre,
juin 1849; par Guillaume Jumini, curé d'Oisquercq, mars 1823; par
Ëleuthère Lefrancq, décédé le 8 mai 1823; et par Amand Helsen,
prêtre missionnaire à Nivelles, 29 juin 1823 (s).
Les habitants de Yii^inal, ayant récupéré en 1817, 195 florins
30 cents pour les logements militaires du 10 avril an 3 mai 4815,
cédèrent cette somme pour la restauration du presbytère (s). Par
son arrêté du 49 août 1817, le roi Guillaume I détermina le mode
diaprés lequel les fabriques dVglise devaient être remises ou con-
firmées dans la possession des biens et rentes qui leur étaient
dévolus en vertu de la loi du 7 thermidor an XL La fabrique de
Téglise de Virginal adressa au directeur général pour les affaires
du culte catholique, un état de tous les biens et rentes auxquels
leur église avait droit. Cet état comprenait :
4. Biens-Fondé. La maison presbiterale avec 22 ares environ de
de verger et jardin.
2. Renies. 78 en argent, rapportant 257 florins 39 ^/loo cents.
8 en seigle, rapportant 6 rasières 6 pintes, an-
cieonemesure de Nivelles.
La fabrique de Téglise fut mise en possession de ces biens, par '
arrêté royal du 10 avril 4820 :
'i) Archives de Vèglise de yir(fitiaL
(t) Ibidetii.
(s) Archives delà cominuttc de Virginaf.
582 ÉGLISE
Wîj WiLLBM, bij de gratie Gods, koning der Nederlaoden , prîus
van Oranje-* Nassau, groot-heriog van Loxemborg, enz. enz.
Op het rapport van den direclear generaal voor de zaken Tan den
roomsch catholijken eerediensi;
Gezien de adviesea van onzen staatsraad président van raden en
rekenmeesteren der domeinen;
Hebben goedgevonden en versiaan de fabrieken der balpkerken van
Virginal, provincie Zoid-Braband, fioaal te bevestigen in bel bezilder
in de hier bij geannexeerde staten omscbreven cîgendommen.
En zal afechriftdezer, benevens de siatcn hiertoe belrekkelijk worden
gezonden aan den direclear generaal voor de zaken van den roomsch
catholijken eeredienst, ten fine van executie, en aan onzen staatsraad
président van raden en rekenmeesleren der domeinen, tôt infonnatie
en narigt.
S*Gravenbage, den 10 april ItôO.
Willem.
Van wege den koning.
/. G, de Meij van Streepurk (i).
^ancienne église de Virginal était devenue insuffisante pour sa
population , et menaçait ruine par sa vétusté. Elle était construite
en pierres de sable, et Ton y descendait par trois marches comme
dans une cave : elle mesurait 20 pieds de hauteur jusqu^au plafond,
fait en 1752, 47 pieds de longueur, sur 27 de largeur : le chœur,
qui n'avait que 18 pieds de longueur, sur 16 de largeur, était éclairé
par deux petites lucarnes. La superficie de Téglise et du cimetière
contenait 40 verges ou 847 mètres. Elle pouvait contenir 300 per-
sonnes. Qu'on se figure un vieux bâtiment, humide, malsain, tom-
bant en ruines, ayant des trous dans le toit, par lesquels la pluie
pénétrait, éclairé par six petites fenêtres, pavé de pierres de toute
grandeur, ayant un plafond qui ne tenait plus, un porche couvert
en vieilles tuiles qu'on craignait de voir renverser par le moindre
vent : ajoutez à tout cela le dénuement le plus complet, à moins
que sous le nom d'ornements d'église. Ton ne voulut compter qnel-
(i) Àrchivet de la commune d€ VirginaU
ET CURE. 383
qaes vienx bancs, quelques images de saints accrochées au mur par
de gros clous et qui par leur figure bizarre excitaient plut6t le rire
que la dévotion, et Ton aura une faible idée de Téglise de Virginal,
dont la laideur était passée en proverbe dans le voisinage. Ce
n'était pas là le temple modeste d'un pauvre hameau, mais plutôt
une masure destinée à Tbabitation d'animaux immondes. La néces-
sité de rebâtir cette église fut déjà reconnue à la fin du siècle passé,
mais la terrible révolution française, qui semblait s'être élevée pour
la destruction de tous les édifices sacrés , y mit obstacle. L'em-
pereur Napoléon, devenu en quelque sorte le restaurateur du
culte, ne put s'occuper de bâtir des églises; ses guerres continuelles
épuisèrent le trésor public. Ce ne fut qu'à la fin de 1819, qu'on
commença à pouvoir songer sérieusement à rebâtir cette église. Le
conseil communal et la fabrique adressèrent au roi Guillaume I, une
pétition pour d'obtenir à cet effet un subside de sa munificence :
 sa Majesté le roi des Pays-Bas, prince d*Orange-Nassau«
grand duc de Luxembourg, etc., etc.
Sire,
Les soossignés, mayeor, éehevins, membres du conseil communal et
du conseil de ùbriqne de Virginal-Samme, arrondiiisement de Nivelles,
province de Brabantruiëridional, prennent la respectueuse liberté d*ei-
poser à V. H. la nécessité dans laquelle ils se trouvent de faire rebâtir
leor église sur un plus grand plan, et rimpossibilité absolue de faire
supporter celte dépense par la commune.
L'église actuelle, outre qu'elle est toute délabrée, que son clocher
menace ruine et que sa charpente et la couverture devraient être
relsiiles à neuf, est évidemment trop petite pour son objet.
En effet elle ne peut, tout au plus, contenir que 287 personnes, en
prenant pour chacune deux pieds quarrés, ou 254 lignes métriques.
Le village de Yirgînal, qui il y a un siècle ne comptait que 500 ha-
bitants, en compte aujourd'hui 1148, surtout depuis la réunion de
Samme à cette commune.
Outre les babiunts de ces deux communes réunies, la position de
réglise de Virginal y attire constamment une foule de personnes des
384 ÉGLISE
hameaui dépendant dea communes d*lure, Tubise et Henutiyeres, qsi
trouvent la vole plus courte et moins mauvaise, que pour aller à leurs
paroisses respectives.
D'un coté, le grand nombre de personnes qui se pressent daas
réglise, nuit à la salubrité du local trop resserré; et d'un autre côié, la
décence, le respect dû au lieu saint, sont constamment compromis ; daos
rintérieur. Ton se presse jusques dans le sanctuaire; à Textérieur, où
une moitié au moins des habitants doit demeurer pendant la messe
unique qui est célébrée les dimanches et fêtes. Ton est exposé à toute
rintempérie du tems, et Ton ne peut ni voir ni entendre le ministre
qui ofDcie.
Cet éiat de choses cause tant de peines et de scandales, que les
soussignés ne peuvent trouver un pasteur, dont ils sont privés depuis
deux ans.
Pour rétablir Téglise et conformément au plan ci-joint, il faudra
indispensablement 1" un nouveau cimetière, qui devra être pris sur uo i
terrain communal de peu de valeur et loué actuellement un florin;
2^ faire une nouvelle enceinte à ce cimetière , Tancien devenu trop
petit par Tagrandissement de Féglise.
La salubrité, Tintérét général, autant que Tordre public et les
bonnes mœurs, exigent sans doute que le cimetière soit plutôt trop
grand que trop resserré, et qu'il soit éloigné des habitations, il n'est pas
besoin de donner des développements à ces motifs évidents par eux-
mêmes.
Les travaux que nécessiteront la reconstruction de Téglise et le
nouveau mur du cimetière , sont évalués dans les devis estimalife
à 10,952 florins 85 cents.
Tout fait espérer cependant aux soussignés, qu'en prenant toutes les
mesures que la plus stricte économie commandera, ils pourront réaliser
leurs désirs avec une somme de 10,000 florins.
Mais cette espérance qu'ils ont conçue de rendre au culte catholique
la splendeur dont il a besoin, ils devraient la perdre. Sire, s'ils
devaient par eux-mêmes subvenir à cette dépense.
Il est certain que la commune de Verginal est Tune des plus pauvres,
pour ne pas dire la plus pauvre de toute la province; sans aucun |
reveuu , elle doit acquitter ses dépenses au moyen d'un rôle de répar-
tition qui accroît les charges des habitants, d'autant plus pesantes que
BT Cl'RE. 385
la plapart soni pauvres, sans aatre ressource qae leur travail joar-
nalier, et qa*U y en a beaneonp de mendiants.
Poar plos ^nde assarance de ce qae nous avançons , nous désire-
fionB qn*II plaise à V. M., d'envoyer on eonmissalre pour vériâer nos
allégués.
Mais nos habitants n*aaront pas compté en vain sur Tinépuisable
bonté de V. M., et sur la bienveillante protection qu'elle accorde au
culte catholique. Ils ont Tespoir fondé qu'elle comblera leurs v<eux les
plus ardenls, en leur accordant la somme nécessaire pour la recon*
straction de lenr église et de la muraille du cimetière.
Ils sont avec le plos profond respect. Sire, de V. M., les très-humbles
et tiès-obéissants serviteurs et sujets (i).
Le S4 avril 1890, le commissaire royal de rarrondissement de
Nivelles demanda quels sacrifices la commune était disposée i
laire : le conseil communal s^assembla le 22 mai, et vota toutes les
corvées nécessaires à la reconstruction de leur église et des mors
dn cimetière :
extraordinaire du conseil communal de Ver-
iNrtfkidëiiivciica. gioal-Samme du 22 mai 1820, convoquée par le
mayeur, ensuite d'une lettre du commissaire royal
de rarrondissement de Nivelles du 24 avril 1820.
Le conseil communal étant assemblé an bureau de la mairie en nom-
bre compéuot, le majeur donne lecture de la susdite lettre, qui a pour
objet le renvoi de la pétition et des pièces y jointes, que ce corps a
préseniées avec le conseil de fabrique â Sa Majesté afin d'obtenir des
fonds pour reconstruire leur église, et les murailles du cimetière; et
Invite cette administration â délibérer sur son contenu.
Le conseil.
Considérant que pour que Sa Majesté ait considération de leur pau-
vre commune, afin de leur fournir des fonds pour reconstruire leur
église, ils doivent faire un dernier effort pour rendre à leur culte la
dignité cfu'il mérite ;
(f) jérrhiveé de la commune de f'irffiual.
386 ÉGLISE
Vote:
Toules les corvées des chevaux nécessaires à la reconstmctîOB de leor
église et mars du cimetière.
Les corvées des dievau seront réparties entre tons les tenants che-
vaux de la commune et par tête de chevaux de trait (ceux de selle oo
de cabriolet s*il s*en trouve exceptés) ayant atteint Tige de trois ans
au moment que les travaux s'effectueront; seront réparties dJl-on par
le mayeur et échevins dans une proportion égale, autant que possible.
Ceux qui négligeront ou refuseront de satisfaire aux ordres du mayeur
ou échevins , lorsqu'ils en seront requis pour les corvées auxquelles ils
seront taxés, il y sera suppléé à leurs doubles firais sur un état à dresser
par la dite administration, à rendre exécutoire par qui il appartiendra,
et à recouvrer par le percepteur de la commune, comme les contribu-
tions directes.
Fait en séance à Verginal-Samme les jour, mois et an que dessus.
/. N, Sarlan, /. B^* Minne, A. /. Cooreman, A. Braneart,
P. /. CUms, G. F. de Buucher, /. Carlier, /. Hubeau.
/. L. SarUm, s**, (i).
Le conseil communal présenta ensuite une seconde requête au
roi, qui, par arrêté du 3 mars 1823, accorda un subside de deux
mille florins :
Bruxelles, le 12 mars 1823.
Direction fénérale
dei aiTairct dn cnito Lc directeur-général des affaires du culte catholique
calholiqne. " ...»
- pour le royaume des Pays-Bas et le grand-duche
- de Luxembourg, commandeur de Tordre royal du
Lion-belgique.
Vu Tarrélé royal du 3 mars dernier n« 31 , dont suit un extrait en
traduction :
«r Nous, GtiLLAUUE , etc.
» Vu la demande etc.
» Avons arrêté et arrêtons : il est accordé un secours de 2,000 fiorios
» à la commune de Virginal-Samme, pour réparation et agrandisseoieot
» de réglise et cimetière du lieu, lequel ne sera ordonnancé que 1 ors-
Ci ) Archives de la commune de Firginal.
ET CURE. 387
*
» que b commune ei les habitants auront prouvé avoir foami le snr-
» plo8 des fonds néoesBaires à l*exécation des travaux.
Bruxelles» le 5 mars f S23.
GooLimiB.
Yoolani assurer Texécution de cet arrêté.
Arrête que le secours ci-dessus sera ordonnancé aussitôt qu'aura été
satisfait à la condition susmentionnée ; et qu'expédition du présent sera
adressée provisoirement aux pétitionnaires, accompagnée des plans et
devis estimatifs des travaux à exécuter pour leur information et direction.
Gaubau (i).
Le 20 juin, le conseil communal et le conseil de fabrique adres-
sèrent nne troisième pétition au roi afin d'obtenir une augmentation
de sabside :
à Sa Majesté le roi des Pays-Bas» prinoe d*0nnge-Na6sau, grand-
duc de Luxembourg, etc., etc.
Sire,
Les mayeur, échevins, membres du conseil communal et de Cibrique
de Tergmal-Sarame, arrondissement de Nivelles, province du Brabant-
méridional, viennent d'apprendre par rintermédialre de S. E. le gpu-
▼emeur de cette province, quMl a plu à V. M. de leur accorder un
secours de 2,000 florins, pour réparer et agrandir leur ^lise.
Tout en témoignant leur reconnaissance pour ce bienfoit, ils croient
devoir vous représenter. Sire, avec le plus profond respect, que leur
q^lise, qui tombe en ruine, n*est nullement susceptible de réparation,
qu'il s'agit d'une réédification, et que les 2,000 florins que V. M. a
daigné leur accorder , suffira tout au plus pour abattre celle qui existe
et faire avec ses vieux matériaux les fondements de celle qu'il s'agit de
procurer à la commune, afin que toute la population puisse assister aux
offices divins, à l'abri des injures de Pair.
La commune, pauvre comme elle Test , offre de contribuer aux frais
de la réédification , tant en charriages qu'autrement , pour une somme
de 4,000 florins.
Et comme II est notoire» qu'avec celle que Y. M. a bien voulu leur
accorder, il est impossible de faire face aux frais nécessaires pour par-
ii) j4rrhives de la commune de Firgina!,
38S« ÉGLISE
T6Dlr à lear Ûo , ils n^osent mettre la maio à Tœuvre , pour ne pas se
trouver sans église aucune, ou de s*endetter autre mesure.
Et ils se permettent encore de faire connaître à V. M. que leur coid<
mu ne a été depuis 1814 alternativement six ans et quatre moissaos
desservant, que par là le trésor y a gagné 2,600 florins; et que les habi-
tants ont fait une dépense très-considérable, il y a quelques années, ponr
rétablir pour ainsi dire à neuf la maison presbyterale.
Dans ces circonstances ils se jettent de nouveau aux pieds du trône,
en suppliant V. M. de leur accorder 1" un supplément de 4,000 florins à
ce qu'elle a déjà daigné faire pour eux ; 2" rendre exécutoire la délibé-
ration de leur conseil communal du 22 mai 1820, dont copie autheati-
que a été jointe à leur première supplique; et pour le cas de besoin ils
la joignent encore à celle-ci sous le n<^ 1.
Faute du supplément ci-dessus demandé, ils se trouveront incessam-
ment privés de leur église qui est totalement détruite , menacée même
d*interdi(îtion comme ils ont déjà eu Thonneur de le faire connaître à
V. M. par leur dernière supplique, et le font encore par la pièce ci-
jointe, u<^ 2; ils devront indubitablement eu outre rester sans ministre,
et seront forcés par là à négliger tout à fait la religion de leur ayeux.
Et pour assurance de ce qu'ils avancent, ils osent prier V. M. avec la
plus grande instance qu'il lui plaise d'envoyer sur le lien un commis-
saire expert pour reconnaître l'état de leur église.
Cest la grâce, etc.
Du 20 juiu 1825(1).
1823—1850. Philippe Steen, de Boitsfort, curé de Virginal-
Samme.
Ce digne prêtre mérite à juste titre le nom de second fondateur
de Téglise de Virginal. A peine entré en fonctions» il commença à
ses propres frais, à rendre la cure habitable, qui quoique restaurée
en 1818, était dans le plus grand délabrement à cause de non-ha-
bitation depuis plusieurs années. Il joignit en même temps tous ses
efforts à ceux de ses paroissiens pour obtenir la reconstruction de
réglise. Le 27 juillet 1825, on adressa une demande de subside au\
états de la province :
(i) Archives de la commune de Virginal.
ET Ct'HE. 389
Aux nobles et irèfr-hooorables seigneurs, les états
dépatés du Brabani-niéridional.
Nobles et très-honorables seigneurs,
Cest avec la plus vive satisfiiction que nous venons de recevoir votre
lionorable exposé de la situation de notre province, présenté aux états
dans leur assemblée do 6 juillet 1825 , en y voyant Tintérét que pren-
nent vos seigneuries pour notre église, qui sans contredit est dans un
état complet de caducité, et à un tel point que de jour en jour nous
nous attendons à la voir s'écrouler, sans y pouvoir porter remède.
Depuis neuf à dix ans , nous réclamons de la bienveillante générosité
de S. M., un subside pour bâtir une neuve église. Elle daigna nous
accorder, par arrêté du 3 mars 1823, une somme de 2,000 11., que nous
n^avons pu toucher jusqu'à présent, à cause que les habitants, venant
de iaire par dons volonuires et autrement un sacrifice de 4,000 florins
pour la reconstruction do presbytère, ne purent supporter une somme
de 8,932 florins, requise au dessus de 2,000 florins accordés pour
exécuter le plan soumis à S. M. selon les devis montant (y compris les
murailles du cimetière) à 10,932 florins.
Cependant la reconstruction d'une ^lise à Virginal est de la plus
grande nécessité, parce que, comme nous venons de vous Fexposer,
N. et T. H. S., r^ise existante menace ruine et expose ceux qui en-
tendent la messe à des malheurs inévitables, parce que selon le témoi-
gnage des gens de Tart et en général de tout le monde , elle n'est sus-
ceptible d^aucune réparation, et enfin parce qu'elle est tellement petite
qu'elle ne peut contenir qu'un tiers au plus des fidèles qui entendent la
messe, les deux autres tiers sontobligés de demeurer sur le cimetière aux
rigueurs du temps, et ne peuvent se livrer comme ils le doivent à toute
la piété qu'exige notre religion , ne pouvant même voir ni entendre le
prêtre qui officie; encore ceux qui sont dans l'église sont ils tellement
pressés que bien souvent ils ne peuvent s'agenouiller, et tous les
dimanches en voit-on qui doivent sortir, tellement que cet amas de
personnes rend l'air malsain : ceci se prouve, si on compare la gran-
deur de l'élise qui n'est que de 11 aunes 70 ponces de longueur sur
7 aunes 30 pouces de largeur, avec la population de la commune qui
passe 1100 âmes, outre l'aflluence des étrangers de sept hameaux
ctrconvoisins qui, engagés par les beaux chemins, et la proximité de
390 ÉGLISE
Vii^nal par rapport à leurs commnnea respectives» viennent en tout
temps à la messe à Virginal.
Enûn nous osons assurer que dans tonte la province la nécessité de
rebâtir une église ne peut égaler la nôtre ; il ne faut que la voir poor
en être persuadé.
Nous osons espérer, N. et T. H. S., que vous daignerez nommer uoe
commission qui serait à même de se rendre sur le lieu , pour y recon-
nattre la vérité de nos allégués , et être convaincu de la nécesrîté de
rebâtir notre église.
Vous reconnaltrerez aussi qu*il y a possibilité de réaliser nos espé-
rances, si vous daigniez nous accorder sur les fonds provinciaux voe
somme de 4,000 florins, qui jointe aux 2,000, accordés par S. H., et
que nous espérons pouvoir toncber, et aux efforts des habitants qai
quoique des plus pauvres de la province, et où personne ne possède
25 bonniers de terre, s'offrent à faire en corvées de bras, chevaux, etc.
pour un^ équivalant de 2,500 florins an moins, peuvent suflirepoar
exécuter les travaux repris au plan et devis estimatif adressés à S. M.,
ou tout autre te! qn*il plaira à vos seigneuries de Ciire lever et nous
prescrire (i).
Un nouveau plan fut dressé par Antoine Moreau . architecte du
gouvernement, à Nivelles » et le devis estimatif monta à 10,487 flo-
rins 29 cents.
Terrassement ,
fl. i5,.00
Maçonnerie ,
5573„00
Pierres de tailles ,
1289„47
Charpente ,
2036„28
Couverture ,
f166„00
Gros fer,
392„66
Plâtrage,
f310„f2
Menuiserie,
81„00
Vitrage,
123„76
Dépenses imprévues.
200„00
Total, fl. 10187„29 (t)
(0 Archives de la eommune de FirginaL
(i) Ibidem.
ET a}%E. 39t
Le commissaire da district de Nirelles envoya le II décembre le
plan et le devis an bourgmestre de Virginal , avec ordre de convo-
quer le conseil communal et le conseil de fabrique, pour aviser aux
moyens de faire face à cette somme. Les conseils réunis prirent
cette résolution :
L*an mil huit cent vingt cinq, le dix-neaf de décembre, à une heore
après-midi, le conseil communal de Yergiual, et celai de la fabrique,
réunis an local deradminisiration. Le bourgmestre dépose sur le bureau
les plans et devis estimatif dressés par M. Tarcbitecte-voyer du district,
et montant à la somme de 10,187 florins 29 cents, invite les conseils à
aviser aux moyens de faire fuce k cette susdite somme. Le conseil, vu
la vétusté et la caducité de FégUse, considérant que le moyen le plus
efficace pour y subvenir serait :
I* La fommede MOO florins donnée à cette commune
par anélé de S. IL du 3 mars 1823, , S000„00
2* Le produit de la vente d*ttnep&ture appartenant à la
commune, située dans la section D, n* 223, grande
un bonnier dnquanle-sept percbes quatre-vingt-dix
aunes, classée à la troisième dasse ei louée le prix de
50 florins annnellement, 1 000„00
3p Les fbndsdéposésaux monls-de-piété de Bruxelles et
de Nivelles, et celui de 000 florins porté au budget de
1826, montant ensemble i I i02„00
4* Par le budget de la fidirique, 200„00
5* Far une somme à répartir entre tous les babilanls
de la commune, au marque le franc de la contribution
fbncière, confmmément an décret du It février 1810,
art 2, f 700„00
Espérant avoir le restant qui est de 4185 florins
29 cents du budget provindal, 4185„29
fOI87„29
En 8é;ftnceau local de radminîstration les joor, mois, ao, qoe dessus.
PkUippt SUen, cmri. Jeat^Nieolas Sarkm, bourf/mesire. Jean-Bap-
iUU Minne, premier éehevin. Jean-BaplisU Demarel, éeketin.
393 ÉGLISE
Isidore Carlier. Françatt-Joteph Dujacquier. Pierre-Jotepk
Godeau. Zéphirin-Joseph Ihtfraine. Louis BranearL GuiUaume-
François Debusscker. Jean-Martin Ihtlait,
Jean-Louis Sarton, secrétaire (i).
Le procès-verbal de cette séance fut envoyé au commissariat le
23 décembre. Le 26 décembre» le conseil communal demanda Tau-
torisation de vendre une prairie appartenant à la commune, pour
en employer le prix à la reconstruction de l'église :
Provinctt do
Bniant méridionni. Virgioal-Samme, le 26 décembre 1825.
isirict e^ ive e«. ^ g^ Majcsté le roi des Pays-Bas, prince d'Onoge-
TirgH^^tenme. Nassau, grand-duc de Luxembourg, etc., etc.
Sire,
Nous venons exposer à V. M. que Téglise de cette commune est dans
an tel état de vétusté et de délabrement qu'elle ne peut plus subsister :
qu*avec le secours de 2,000 florins que ¥. M. par son arrêté bienfoisant
du 3 mars 1825 daigna nous accorder, un subside que nous espérons
avoir du budget de la province, et Teffort des habitants, nous nous pro-
posons, pour rendre au culte divin toute la splendeur qu'il doit avoir,
de la rebâtir; mais que nous ne pouvons parvenir à réaliser notre projet
qu'en vendant une partie de bien communal, consistant en une pâture,
grande un bonnier cioquante-sept perches quatre-vingt-dix aunes,
louée annuellement cinquante florins.
Nous osons en conséquence supplier V. M. de nous autoriser à la
susdite vente, votée dans la séance du conseil communal du 19 courant,
dont copie.
C'est la grâce, etc. (t).
Le roi, par son arrêté du ii février 1826» autorisa le paiement
du subside de 2,000 florins, accordé le 3 mars 1823, pour être dé-
posé provisoirement au mont-de-piété de Bruxelles ou de Nivelles,
à Teffet de procurer un intérêt de i % par an, jusqu'au moment où
ces fonds pourraient être employés à leur destination :
(i) Archives de la commune de Virginal.
(«) Ibidem.
1
ET CURE. 393
Wij, Willem , bîj de gratie Gods, koDing der Nederlanden ,
prîDS van Oranje-Nassao , groot-bertog Tan Loiemborg,
enz. eDz. enz.
GezieD bel adres vao kerkmeesteren Tan de bulp-kerk Tan Yerginal-
Samme, strekkende om de somme Tan f. i,000, bij ons besluii Tan den
3 maan 1823 n* 31, tôt bet berstellen en Tergrooten Tan die bulpkerk
en Tan bet kerkbof aldaar toegestaan , coder beding dat de gemeente
en de ingezetenen zonden doen blijken,dat door ben deTereiscbte maatr
r^elen waren genomen, om bet Terder benoodigde tôt bekofttiging der
toorteide werken nittekeeren, tbajis te mogen genieten, zonder aan de
Toormelde bepaling te worden gebouden, en zolks ten einde die somme
lenffleestea Toordeeleder gemeente, in de bank Tan leening Tan Brussel
en NijTel te kannen deponeren, in afwacbiing Tan een proTinciaal snb-
ndie, «n dat er genoegsaam door de ingezetenen toi bet Toormeld einde
al lyn bijgedragen;
Gelai op bet rapport Tan den directenr-generaal Toor de zaken Tan
de roomscb katbolieke eeredienst Tan den 1 1 dezer n* 3 ;
Hebben goedgeTonden en Terstaan, bij wîjziging in zoo Terre Tan ons
besldit Tan den 3 maart 1823 n* 31, den directeur generaal Toor de
zaken Tan de roomscb katbolieke eeredienst te magtigen, om al dadelijk ,
eD tonder dat de gemeente en ingezetenen Tan Vergînal-Samme zallen
bebocTen te doen blijken dat bet Terder benoodigde ter bekostigiug Tan
de Toormelde werken Terzekerd is, aan de adressanten te doen oitbe-
lalen de somme Tan f. 2,000 bij ons etengemeld besloit verleend , met
astorisatie op de adressanten, om die somme in de bank Tan leeoing Tan
Bnusel en NijTel te deponeren, lot tijd en wijle dat zij dezeiTe zollen
fcoDoeo bezigen tôt bet doel barer bestemming.
En is de directeur generaal voorDoemd belast met de uîtToering de-
aer« waanran keonis zal worden gegeTen aan onzen minister vao Finan-
elen, aan de algemeene rekenkamer, en aan de adressanten, toi infor-
mai ie en narigt.
*S GraTenbage den 1 1 febrnarij 1820.
WlLLEH.
Tan wege den koniog.
De si^cre laris van bet kabinet des konings,
W, G. Van de Poil j'.
25
394 ÉGLISE
La province accorda ensuite un premier subside de i»500 florins :
r bureau. N* 104i.
commuDe de BruxcUes, Ic 8 mars 1826.
Veryioal-Samoie
Reconitrncti^ndt régiiie. A oionsieuf le commissaîrc du district de Nivelles.
Monsieur,
Répondant à votre lettre du 5 janvier dernier, nous avons Thonnear
de vous informer que par arrêté du 14 février dernier, n* 158, S. M. a
daigné autoriser le paiement du subside de 2000 florins, accordé à la
commune de Verginal-Samme, par arrêté royal du 3 mars 1823, n*31,
pour fournir à la dépense qu'occasionnera la reconstruction de Téglise
de cette commune, laquelle a été évaluée, suivant les plans et devis,
dressés par rarchitecte du district à la somme de fis. 10,187. 29. Le
montant du subside indiqué ci-dessus devra être provisoirement déposé
au mont-de-piélé de Bruxelles ou de Nivelles, à Feffet de procurer à la
commune un intérêt de 4 pour cent par an, jusqu'au moment où ces
fonds pourront être employés à leur destination.
Ayant pris en considération la nécessité de pourvoir à la reconstruc-
tion de cette église, et les sacrifices que font la commune et les habitants
pour contribuer dans la dite dépense , nous avons décidé d'accorder
provisoirement sur les fonds provinciaux un subside de 1,500 florins pour
aider la commune dans les travaux projetés. L'ordonnance de paiement
de ce subside a été transmise par nous à la liquidation de la chambre
générale des comptes, et nous aurons soin devons la faire parvenir
aussitôt qu'elle sera revêtue de cette formalité. Nous nous réservons
d'accorder pour ces travaux un nouveau subside sur les fonds provin-
ciaux après que nous aurons acquis la certitude que la commune et les
habitants ont satisfait à leur engagement à cet égard.
Quant aux plan et devis de ces travaux, qui accompagnent votre
lettre précitée, nous les avons soumis à l'approbation de S. M., aux ter-
mes de l'arrêté royal du 16 août 1824. Journal ofiiciei n" 45.
Nous avons aussi l'honneur de vous faire observer, Monsieur, que
d'après les lois et instructions existantes sur la matière, aucune répar-
tition destinée à fournir aux dépenses communales ne peut être basée
sur la contribution foncière : en conséquence la répartition de la
somme de 1,700 florins que le conseil communal avait comprise parmi
ET CURE. 595
les moyens de roornir i la dépense projetée, devra avoir lieu par un rôle
de taxe personnelle, de la manière et suivant les bases établies pour ia
formation des vttes de répartition personnelle, destinés à combler fin-
suflBsance des revenus comnonauz.
Passant à la demande ci-jointe» formée par Tadministration commu-
nale de Yerginal-Samme, tendante à obtenir rauiorisation nécessaire
pour vendre une partie de prairie , contenant 1 bonnier 57 perches 90
aunes, pour en employer le produit aux travaux précités, nous vous in-
vitons. Monsieur» à faire remplir à cet effet les formalités prescrites sur
la matière et consistant dans la production, savoir f * d^un plan figuratif
du dît bien; 2* d*un procès-verbal d'expertise de la valeur réelle du
terrain; 3* d*un procès-verbal d*informatlonde commodoct incommode,
faite dans la forme ordinaire; 4* enfin d*une délibération motivée du
conseil communal.
Veuillez, Monsieur, en foisant connaître à l'administration commu-
nale de Yerginal'-Samme les diverses dispositions qui précèdent, Tinvi-
ter à prendre sans délai les mesures nécessaires pour faire confectionner
les briques, de manière à ce que les travaux de la construction de la
dite église puissent être commencé» dans le courant de la présente
année , bien entendu toutefois , après que les plan et devis auront ob-
tenu la sanction souveraine.
Les états députés.
Par ordonnance : Huyiman éTAnneeroix.
Le grefl&er des éuts,
Banm Veneiden de Variek (i).
Ensaite de cette dépêche, le conseil s'assembla le S9 mars,
fixa le prix de chaque voiturage, et avisa aux moyens d'y pourvoir :
ProTÎAcedv
Séance extraordinaire du conseil communal de Verginal-
Samme et fabrique du 29 mars 1826, convoquée par le
bourgmestre par circulaire du 26 courant, en vertu
d*une lettre des éuts députés du 8 mars ayant pour
v-.rciMi.SMM. objet la reconstruction de Tégltse.
Les membres des conseils communal et de fabrique étant réunis au
(i) y4r€hhe$ de la commune de Firginal.
<tr 5îvellct.
CoaasBC de
596 ÉGLISE
local de radministratioa commuDale, à deu& heures après midi, en
nombre total de tous ses membres, excepté Louis Braocart, membre da
conseil de fabrique, absent pour cause de maladie. Le bourgmestre
donne lecture d*une dépêche de la dépuution des états du 8 courant
n" 1042, par laquelle leurs seigneuries accordent provisoirement sur
les fonds provinciaux, un subside à la commune de quinse cents florins
pour la rebàlise de Téglise, et demande au conseil de fixer le prix de
chaque voiturage , et d'aviser aux moyens d*y pourvoir.
Les conseils après délibération, fixent les voiturages comme suit :
Les ardoises à un florin quarante cents par mille, prises à Charleroj.
La chaux à huit cents et demi par mesure, prise à Ecaussines.
Le charbon à deux florins du muid, pesant cinq cents livres des Pays-
Bas, pris à Mariemont ou Oudaing, et les pierres au même prix que la
chaux en comparaison du poids , prises aux Ecaussines.
Moyennant les prix ci-dessus fixés, les voitures devront payer tous
frais quelconques, excepté ceux de chargement et déchargement, et les
objets voitures devront être rendus au lieu désigné par radministratioa
locale, et pour subvenir aux susdites dépenses il sera ajouté au r51e à
faire une somme de cinq cent soixante six florins; étant bien et expres-
sément conditionné que pour les voiturages qui se feront dans Tinté-
- rieur de la commune, ils seront faits par les fermiers gratuitement,
c^est à dire par corvées.
En séance les jour, mois et an que dessus.
/. N. SarUm , (murgmestre.
Par ordonnance
/. L. Sarton, secrétaire (i).
Le même jour, Halloux, bricqueteur à Bois-d'Haîne» entreprit de
foire 640,000 briques» au prix de 90 cents le mille et trois tonneaux
de bierre par cent mille. L'ancien cimetière devant être inoorporé
en grande partie dans Tëglise à consitruire, le curé bénit, le 23 mai,
un nouveau cimetière près de la chapelle de Notre-Dame de Con-
solation. Le conseil communal forma ensuite un rôle extraordi-
naire pour fournir la somme qu'il avait promise : il montait i
<i) Archives de la commune de Virginal.
ET CIRE. 307
2,i66 florins, et fol approuTé par le roi le i 4 noTenbre. Plusieurs
personnes charitables firent des dons Tolontaires : le marquis
Charies de Trazegnies dlttre autorisa de faire les brkpies sur une
de ses terres, et fournit tout le bois de charpente nécessaire;
M. Amand Pannentier, de Tubize, offrit MO muids de chaux;
le curé obtint une somme de 218 florins de différentes personnes;
rarchevéque de Malines, le prince de Héan, donna 200 florins.
Le 23 noyembre, les conseils réunis demandèrent un second subside
aax états de la province :
Au DoUes et très-honorables seigneurs, les membres de la dépnia-
tion des élals de la province da Brabant-méridional.
Vous eipiwent avec respect les conseils communal el de fabrique de
Verginal-Samme, district de Nivelles,
Que M. rarchilecte-voyer de ce district exige que nous abattions sur
le champ notre église, pour construire dès ce moment les foudations de
celle que nous nous proposons de faire bàlir en 1827; le terrain lui
paraissant dangereux ;
Que nous désirerions aussi pat lager cette opinion , si toutes fois nos
vowDL pouvaient se réaliser; mais qo^incertains jusqu^à présent de pou-
voir (aire face à la dépense énorme que cette bâtise occasionnera, nous
craignons d'abattre celle existante , pour ne pas nous en trouver privés
pendant quelques années;
Que nous n^avons plus pour tout fonds en réserve que les 2,000 florins
nous accordés par S. M., et 513 florins déposés aux uionts-de-piété de
Nivelles et Bruxelles : la somme de 1,500 florins que vous avez
daigné nous allouer par votre résolution du 8 mars 1826, celle de
600 florins portée au budget du présent exercice, et celle de 200 florins
cédée par la fabrique étant dépensées par la confection des briques,
achat d'une partie de bots, chaux, etc.;
QuIT est bien vrai que quelques seigneurs des environs nous font des
cadeaux en bois ; mais c'est à condition de remplacer ces dits cadeaux
par des ornements intérieurs, qui sont au moins aussi indispensables
que féglise;
Qu*en nous accordant le subside de 1,500 florins, vous nous faites
espérer, que quand nous aurions réalisé Voffre que nous avons toujours
398 ÉGLISE
Taite, que la commnne et les habitaDis se chargeraient de la dépense
de 4,000 florins, vous nous accorderies sur les fonds provinciam an
second subside;
Qu*ayant rempli cette condition, même dépassée, de plus d'un
sixième, tant par la concession de la commune, que par le rêle de
2,266 florins que nous vous avons transmis le i octobre dernier, nous
en avons porté la dépense au budget de 1827, lequel , nonobstant ces
dons, allocations, subsides, rôle, etc., présente encore un déficit de
2,555 florins 29 cents, et c*est pour pouvoir couvrir les frais qui seront
occasionnés par cette bâtise ;
Que si V. S. pensaient ne pas devoir couvrir ce déficit par un don
provincial , nous nous verrions avec peine forcés à ajourner cette con-
struction, qui est des plus urgentes, car nous pensons que les sacrifices
énormes consentis par les habitants de cette commune , une des pins
pauvres de la province, ne pourraient être augmentés : c*est ce qui est
cause que nous n'oserions nous déterminer à abattre notre église , tant
que nous n'acquérons la certitude de pouvoir faire face à la dépense de
la construction.
En conséquence nous osons nous adresser de nouveau à V. N. S. poor
vous supplier de prendre en considération Teffort des habitants de Ver-
ginal Samme, en couvrant le déficit porté à notre budget de 1827 pour
une somme de 2,535 florins 29 cents, par un don provincial; et alors
certains de pouvoir achever Tédlfice projeté, nous osons vous garantir,
N. et T. H. S., que nous mettrons aussitôt la main à Tœuvre.
C'est la grâce etc.
Verginal-Samme, le 23 novembre 1826 (i).
Les états députés répondirent le 5 décembre, qu'ils ne pouvaient
accorder deux secours pendant la même année , mais ils autorisè-
rent Tadministration communale à emprunter au mont-de-piété de
Nivelles, à Tintérét de 5 '/• » les fonds qui lui étaient encore néces-
saires :
(i) Archive» de la cofntnune de Virginal.
ET CURE. 399
Bruielles, le 5 décembre I8i6.
it Tcrginal Saaime.
CoMlnirtioa d'aae
MWTcJle éf lUe.
¥. 4«7.
En TOUS renvoyant, ci joints les plan et devis, dressés par
rarchitecte du district, pour la reconstruction de l'église de Verginal-
Samme, dont la dépense est évaluée à la somme de fl. i0,i87. 29 et
lesquels n*ont donné lieu à aucune observation de la part de Fantorité
sopérieore, nous avons Fbonnenr de vous informer que l'administra-
tion locale de Yeipnal-Samme nous a fait parvenir direaement, le
23 novembre dernier, une demande à Feffet d'obtenir sur les fonds
provinciaux, un nouveau subside de fl. 2,535. 29 pour compléter la
somme nécessaire aux travaux dont s*agît.
Comme la commune de Yerginal-Samme a déjà reçu de la province
un secours de 1,500 florins, et qu*à cause de Texiguité du fonds, destiné
à contribuer dans les dépenses de Tespèce, nous ne pouvons pendant
la même année, accorder deux subsides pour fournir aux ouvrages en
question, nous avons jugé à propos d'autoriser Fadminislraiion locale
de VerginaKSamme, sous la sanction ultérieure de S. M., à emprunter
an mont-de-piété de Nivelles, à Tintérét de 5 % Tan, les fonds qui lui
sont encore nécessaires, pour compléter la dépense qu'occasionnera la
reconstruction de l'église de cette commune. Le remboursement de cet
emprunt devra être fait successivement , et au plus tard dans le délai
de dix ans, au moyen d'un crédit , qui , indépendamment de la somme
nécessaire an paiement de l'intérêt annuel, sera alloué, chaque année
an budget communal.
En portant les dispositions qui précèdent i la oonnaissanee de l'ad-
minislration locale de Yerginal-Saninie, pour son information et direc-
tioD, vous voudrez bien, monsieur, Tinfonner que nous serons disposés
à accorder ultérieurement quelques subsides à cette commune, sur les
fonds provindaoz, pour Faider à effectuer ao mont -de -piété de
Nivelles, le remboorsement dont s'agiL
Nous vous invitons aussi à transmettre à la dite administration
communale, les phn et devis cî-annexés,et à nous lliire parvenir, sans
délai, b délibération motivée, que le conseil communal prendra pour
400 ÉCLISB
faire Fempruni en question, afin de nous mettre à même de soUiciier
du gouvernement Taulorisaiion exigée pour les opérations de Fespèce.
Par ordonnance : Les états députés.
Le grefiier des états, Huysman d^Annecroix.
Baron Verseyden de Variek.
Monsieur le commissaire du district de Nivelles (i).
Le 26 décembre, le conseil communal demanda Tautorisation
royale de lever la somme de 2,500 florins au mont-de-piété de
Nivelles ; ce qui lui fut accordé par arrêté du 21 avril 1827 :
Wij WaLEM, bij de gratie Gods, koning der Nederlanden, prios van
Oranje-Nassau, groot-hertog vau Luxemburg, enz. enz. enz.
Gezien den staat van verzoeken, om autorisatie tôt aenkoop, verkoop
of vervreemding van gemeente goederen, enz. ons door onzen minister
van Binnenlandsche zaken, bij deszelfs rapport van den 15 dezer, n* 57,
ten gevolge van art. 6 van ons besluit van den 17 februarij 1^17, litt.
Y^, aengeboden;
Hebben goedgevonden en verstaan de verzocbie autorisatien toete-
staan, zoo als geschicdt bij deze.
En zal afschrift dezes en van den staat met bijvoeging der ovei^e-
legde stukken worden gezonden aan onzen minister van Binnenland-
sche zakep ter nitvoering.
Brussel, den 21 apnl 1827.
Willem.
Van vvege den koning,
/. G. de Meij van Slreefkerk (s).
Les travaux furent adjugés au mois de février 1827 en six lots :
1' lot. Maçonnerie, à 1 fl. Paune cube, à Pierre Cullus, de Braioe-
le-Château.
2* lot. Charpente, à fl. 4. 85 Paune cube pour les solives; et à fl. . 05
Tanne carrée pour les lattes, à Prosper Pourtois de Virginal.
(f) Archivée de la commune de Virginal,
(i) Ibidem.
ET CURK. 40i
3* lot GouTeiture, à fl. . 20 Taune carrée, par Guillaume Ouplu, de
NWelles.
4* loL Plâtrage : le plafond, à fl. . ÎSTaune carrée; les murs à (L . 13
Faune carrée; les oomiches à 1. 80 ranne de déTcloppemeot;
les colonnes à 5. 15 pièce, à Franc. Marit» de WauUer-Braine.
5* lot Vitrage avec plomb, à fl. 1. 71 raone carrée, à Pierre
Gianini , dlttre.
6^ lot. Fer travaillé à i. . 11 le kilogramme, aux frères Jean et
François Oagailly» de Virginal.
La dernière messe fat chantée solennellement dans Tancienne
église le 26 février 1827, afin d^obtenir de Dieu la bénédiction sur
FonTrage, et la présenration des malheureux accidents assez fré-
quents dans pareils cas. Uantique chapelle avait disparu le 14 mars.
En même temps périrent les anciennes archives de la franchise,
que Fadministration fit brûler sur la place.
En exécutant les travaux on rencontra de grands obstacles, qui
occasionnèrent une augmentation de dépense de 1,437 florins :
l'administration se vit forcée de présaater une nouvrile requête au
roi, le 3 juin :
Au Roi.
Sire,
Exposent avec le plus profond respect à Y. M. Fadministration com-
munale et le bureau des margullliers de Verginal-Samme, district de
Nivelles, province de Brabanl-siéridional, pour et au nom de leurs
administrés, qui sont des plus pauvres de la province ;
Qoe se trouvant pour ainsi dire sans église par le resserrement et la
vétusté de celle qui exisuit, il y a six mois, ils ont pris Fburoble con-
iance de s'adresser à V. M., pour obtenir des secours pour en recon-
struire une neuve;
Que par votre arrêté bienfiiisant du 3 mars 1823, vous avez daigné
leur accorder une somme de 2,000 florins;
Que la députation des états de la provinee, par dépêche du
S mars 1926, leur a accordé sur les fonds provinciaux un subside
de 1,500 florins.
409 ÉGLISB
Que le devis dressé par r'architecte-voyer s'élèye à il. 10,187. 39*
outre les Yoiturages des gros matériaux, tels qu*ardoises, pierres, etc.,
qui dépassent 566 florios ;
Que les habitants de Veif inal-Samme, outre le sacrifice de 4,000 flo-
rins, qu'ils ont fait depuis Tannée 1818 pour reconstruire, pour ainsi
dire à neuf, le presbytère, se sont encore engagés de payer un rôle
supplémentaire de 2,266 florins, sanctionné par V. M., le 14 noyem-
bre 1826, sous la promesse toutes fois qu*on ne renouyellerait plus ce
rôle, 2266„00
Que la commune et la fabrique oct voté à cette fin :
i* La vente d*une pâture, seul bien que la commune
possédait, dont le produit s*est élevé à 1 160„00
2* Six cents florins portés au budget de 1826, 600,,00
3* Cinq cent et trois florins déposés au mont-de-piété de
Nivelles et Bruxelles, .^5„00
4* Deux cents florins provenant de la fabrique, 200,.00
4729„00
Qo*avec ces sommes réunies, il nous manquait encore pour faire face
au montant du devis, une somme de 2,555 florins 29 cents;
Que leurs seigneuries, les états députés en nous accordant le subside
de 1,500 florins, nous ont ordonné de commencer la bàtise de notre
église;
Que pour satisfaire aux vœux unanimes des habitantset aux ordres de
Ta ulorité provinciale, et plus encore pour ne pas nous trouver privés de
desservant, comme la commune Ta été pendant six ans et quatre mois,
depuis 1814 jusqu*en 1823, pour cause de vétusté, de décadence et de
petitesse de Téglise et maison presbyterale, ce qui a produit au trésor uo
boni de 2,600 florins, comme nous nous sommes permis de démontrer à
V. M., par noire supplique du 20 juin 1825, nous nous sommes décidés à
abattre notre vieille église qui menaçait de crouler, et à jeter les fonde-
menis de la neuve, dont la maçonnerie et la charpente sont plus qn*aux
trois qutrts;
Qu'en exécutant ces ouvrages, nous avons par la nature du terrain,
qui est un sable mouvant, trouvé des obstacles tellement grands, que
les fouilles et les fondations nous ont coiUé au delà de 700 florins de
ET CURE. 403
plus que rarchitecle n^avaiit rapporté dans son devis, 700„00
Qae pour soutenir rédifice, nous avons été tenus de
mettre à Fentonr de Téglise des coins en pierres, non com-
pris au devis, qui nous coûtent 512„00
Et environ quatre aunes cubes de bois de construction
(15 pieds), estimés 4 225„00
1437,.00
Que nous n'oserions plus proposer aux babitants de cette commune
de faire on nouveau sacrifice, attendu que ce n*est que sur la promesse
que nous avons faite, qu'avec la somme leur demandée, par rôle de
2,266 florins, on comptait pouvoir achever Touvrage;
Que faute de secours, nous nous verrons forcés d'abandonner les
travaux commencés et par là privés peut-être de pouvoir achever;
Mais que plein d'espoir dans la clémence tout-à-fait paternelle de
y. M., qui ne cesse d'avoir les yeux attachés sur ses fidèles sujets, et
qui de plus donne constamment des preuves de sa munificence royale
pour ce qui a particulièrement rapport aux édifices publics qui sont
indispensables.
Nous osons de nouveau prendre l'humble confiance de nous jeter
aux pieds de V. M. pour la supplier de daigner nous accorder la somme
de fl. 3927„29, tant pour pouvoir rembourser au mont-de-piété de
Nivelles la somme de 2,500 florins, que V. M. a daigné, par son arrêté du
2! avril dernier, nous autoriser à lever à cette fin , que pour pouvoir
achever notre église, qui est commencée d'une manière digne du siècle
ou nous vivons, et rendre par là au culte de nos pères la splendeur
qu'il avait, pour ainsi dire, lout-à-fait perdue en cette commune, à
cause de sa pauvreté, et que nous ne nous serions peut-être jamais
flattés de pouvoir relever sans le secours de votre muuificence
royale (f).
Le curé remit au roi eu personne cette requête à l'audience du
6 juin» et un arrêté du 22 août accorda un nouveau subside de
1,000 florins:
(i) Archives de la commune de Firginal.
\
404 ÉGUSK
Wij, WiLLBM, Mj de graiie Goda» koning der Nederlaudeo, prias
▼an Oranje-Nassau , groot-berlog yan Loxeanborg, eaz. enz.
Op het venoek der plaatselijke en kerkelijke besiurea te Virginal-
Samme* provincie Zuid-Braband ;
Gezieo bel rapport van onzeo miniaterTan Bimenlandscbe zaken,
vaa den 20 dezer, o* 227 ;
Gezien ons besluit yan den 5 maart 1825, d* 51 ;
Hebben goedgevonden en yerstaan, tôt bet Toltooijen der kerk te
Virginal-Samme , eenea naderen onderatand van duiaend goldeost
(fl. lêOO ») te yerleenen, welken zal wordea Tobteas» van^eer bet lea
genoege yan onzen gezegden miniater zal zijn geUeken, éat in bet
▼erder benoodîgde ten dezen naar bebooren is yoorzien.
Onae minister van Bionenlandscbe zaken is belaat met de oitToering
dezes, waarvan afaebrîAen ziUken worden genmden aan oozea minister
van Financien en aan de algemeene rekenkamer, toi informatie eo
narigt, terwljl de Inboud op de gewone wijze aan de rekeslranlen zal
worden medegedeeld.
Brnsel, den 22 aognstua 1827.
WiLLBM.
Van wege den koning,
/. G. de Meij van Stnefkerk (i).
Les travaux de Téglise s'avancèrent rapidement : le cbœur se
trouva couvert le 14 juillet, et on put y offrir le sacrifice de la
messe le lendemain dimanche. L'église était achevée à la Toussaint.
En 1828, on bâtit le clocher, et Ton y plaça Tborloge et les cloches,
le 2 octobre. Cette année les états accordèrent un second subside de
1 ,000 flor. Les orgues, faites par M. Van Peteghem, de Gand, furent
placées au mois de mai 1829, et coûtèrent fl. 774.28. Le maitre-
autel coûta fl. 236.10; les six grands chandeliers dorés et la pein-
ture des trois autels, fl. 274.05; les deux confessionnaux, fl. 108.00;
et la table de communion, fl. 53.52. Les dames religieuses de Tan-
cienne abbaye d*Aywières, retirées à htre, donnèrent un grand bé^
nitier en marbre de leur église, pour servir de fonds baptismaux;
(i) Archivez de Ut commune de nrtfiuai.
• !
I
ET CURE. 405
il porte cette inscription : 1623. dahb lowizb de blaton, abbesse
DEWiER. Cette noavelle église a trois nefs : celle da milieu mesure
115 pieds de long sur 35 de haut, les nefs latérales ont 62 pieds de
long, la largeur intérieure est de 50 pieds : la tour a 80 pieds de
hauteur. Les dépenses faites s'élevèrent à la somme de fl. 16,789.09.
La bénédiction de Téglise fut faite avec grande solennité par le ré-
vérend doyen du district de Nivelles, Gharles-Benoit-JosephCelliés,
curé à Baulers, le 7 juillet i8â9 : toutes les rues autour de Téglise
étaient plantées de sapins, ornés de guirlandes de fleurs, six arca-
des étaient placées aux six entrées de la place et un arc de triomphe
s'élevait devant la porte de l'église, dont l'intérieur se distinguait
par une ornementation simple et élégante. A 10 heures un nom-
breux clergé, précédé d'un corps de musique de Nivelles, et d'une
riche bannière, donnée par M. de Hunter, de Bruxelles, se rendit
processionnellement de la cure à l'église , au milieu d'un concours
innombrable de fidèles, accourus des communes voisines pour as-
sister à cette imposante cérémonie, Après la bénédiction, la messe
fut chantée par M. Mercier, curé à Rebecq, pendant laquelle
M. Mortas, curé à Baisy, prononça un discours analogue à la cir-
constance. Un repas de quarante couverts fut ensuite servi à la
cure, et à cinq heures de relevée on chanta le Te Deum pour clore
cette journée mémorable dont le souvenir restera encore longtemps
dans le cœur des habitants de Virginal.
A peine l'église fut-elle construite, qu'une nouvelle charge vint
peser sur la commune : le 4 septembre 1829, la cloche se brisa , et
il n'en restait qu'une d'environ 100 livres. On s'adressa au roi , par
requête du 15 septembre, pour obtenir un subside du gouverne-
ment :
Sire,
Exposent avec le plus profond respect à Y. M. Tadministration locale
et le conseil de fabrique de Yerginal-Samroe, district de Nivelles,
province de Brabanl-méridional ;
Qo*à rentrée des Fraaçais en Belgique en 1795, la commiine possé-
dait deux cloches, d*ane assez forte dimension, qui forent enlevées;
406 KGLISB
Qa*aa rétaUÎMHMivI &9 cafte, la commuDe »* adressa ao gouverne'
ment pour les récapérer, mais qu'ayant été brisées, -elle reçut en
échange deux cloches de carillon, pesant au plus chacune 80 kilo-
grammes;
Qu'une de ces faibles cloches est brisée depuis plus de quinze
années, et que la seconde vient d'éprouver le même sort;
Que par ce malheur la commune «^e trouve sans cloche aucune, et
par la privée de tout moyen de pouvoii annoncer les incendies, U
retraite, les heures et les offices divins;
Que rétendue de la commune est de 4,750 mètres sur 2,500, et que
pour pouvoir être entendue de tons les habitants, une cloche de
500 kilogrammes serait à peine suffisante, ce qui devrait coûter
1,000 florins;
Qu'il est impossible aux habitants de Verginal-Samme, qoi sont
des plus pauvres de la province, de pouvoir réaliser cette somme,
surtout qu'ils viennent de faire un des plus grands sacrifices pour
la bâtise d'une église, qui est achevée depuis cette année, et
qui a coûté fl. 16,789. 09, selon le déUil ci-joint, somme qui a été
couverte :
1* Avec les secours de votre munificence royale, 5000„00
2* Avec ceux de la province, 2SOO„00
5* Avec le produit de la vente du seul bien que la com-
mune possédait, liOO„00
4* Avec une somme de 2,500 Ûorins levée an mont de-
piété de Nivelles, remboursable en dix années, avec les
intérêts de 5 «/., 2500„00
5* Avec une somme fournie par la commune et les
habiunu de 7029„09
16789„09
Que la fabrique ne peut non plus suppléer aux frais qu'une cloche
doit coûter, ses revenus étant insuffisants pour couvrir sts dépenses
ordinaires.
Par ces motifs, sentant toute la nécessité d'avoir une cloche, unt
pour le maintien de Tordre que pour annoncer les heures et les offices,
nous osons encore prendre la confiance de nous jeter aux pieds de
ET CURB. 407
y. SI., et réclamer dans notre besoin pressant un secours de votre mu^
nîficence royale.
Cest la grâce, etc.
Le 15 septembre 4829 (i).
On s^adressa aussi aux états provinciaux et aux habitants de
Virginal. Toutes ces demandes furent favorablement accueillies :
les habitants fournirent 235 florins; les vieilles cloches tarent ven-
dues pour 312 florins; la province accorda 300 florins, et le gouver-
nement 400 florins* Avec cette somme de 1,247 florins, on fit faire
deux cloches par Van der Gheyn à Louvain : la première pèse 490
kilogrammes, et la seconde 345 kilogrammes. Elle furent solennel-
lement iKiptisées au mois de septembre 1830, par le révérend
doyen Charles-Bénolt-Joseph Celliés : la plus grosse cloche reçut
le nom de Charles, et eut pour parrain le marquis Gharles-Maxi-
milien-Philippe-Eugène de Trazegnies dlttre, et pour marraine la
marquise Célestine-Wilhelmine de la Croix de Chevrières de Sayve,
née de Cauvigny de Clinchamps; la seconde fut nommée Thérèse,
et eut pour parrain Jean-François de Munter, et pour marraine son
épouse née Thérèse Lavry.
Entretemps Jeanne-Françoise Steen avait fondé, le 19 février 1825,
quatre obits dans Téglise de Virginal : le premier pour elle-même,
le second pour son père François Steen, le troisième pour sa mère
Jeanne-Marie Dewael, et le quatrième pour Joseph-Nicolas de
Houwer, en son vivant curé d'Alsemberg.
Le révérend curé Philippe Steen ne soigna pas seulement le bien
matériel de sa paroisse, mais il s^occupa plus encore de son bonheur
spirituel. La confrérie de TAdoration perpétuelle ayant été négligée
depuis 1800, il la rétablit solennellement, et obtint , par lettres du
16 août 1830, que le jour fixé, en 1768, au 11 septembre, serait
transféré au deuxième mardi de septembre :
Monsieur le curé. Je fixe, comme vous le demandez, le jour de
(i) .archives de Yéglite de Virginal,
408 ÉOLISE
TÂJoration perpétaelle, dans Totre égltte, au mardi de la deuxième
semaine de septembre; et pour gagner Tindulgence le mardi, on doit
confesser le mardi au matin, ou la veille le lundi après-midi.
Fùtgmr. Vie, 9^.(1)
Malines, le 16 août 1850.
Déplorant les désordres 9 auxquels les jours de carnaval donnent
si souvent occasion , il supplia S. S. Grégoire XYI, qui venait
d'être élu pape le 2 février 1831, de vouloir accorder une indul-
gence plénière à ceux qui fréquenteraient les.saints sacrements
pendant ces jours; ce qui lui fut concédé le 22 juin :
Beatîssiroe Pater. Parocus loci de Virginal, diœcesis Mechliniensis,
deplorans intuetur in die dominica Quinquagesimae et duobus sequenti-
bus diebus, quibus baccanalia celebrantor, multa mala et gravia pec-
cata publiée etiam commitli a suis parocbianis; hinc ad ea, si fieri
potest , evitanda , aut saltem minuenda, Beatitudinem Vestram hnmit-
lime rogat, ut bénigne concedere dignetur in perpetunm indulgentiam
plenariam semel lucrandam in pnedictis tribus diebus ab lis que vere
pœnltentes et confessi, ae sacra commonioné refeeti , praedicum paro-
cbialem ecclesiam Sancti Petri apostoli visitaverint, et ibi pias preces
effuderlntjuxta mentem Sanct» Mauis Ecelesi». Quare.
Ex Audientia Sanetissimù
Sanctissimus dominus noster Gregorius papa XVI, omnibus utriusque
sexus christifidelibus vere pœnltentibus, confessis, sacraque commo-
nioné refectis, parochialem pnefati loci ecclesiam In dominica Quiaqua-
gesimae vel una ex duobus diebus immédiate sequentibns, dévote
visitantibus, ibiqoe per aliquod temporis spatlum Jniu eonsnetos fines
orantibus, plenariam Indulgentiam, fidelibus qnoque defûnctis applîci*
bilem, pro unica dumiaxat vice eo tentporis intervalle, unomquemqoe
acquirendam , clementer est elargitus. Praesenti in perpetonm valituro,
absque ulla brevis expeditione. Datnm Romœ ex secretaria sacne oon*
gregationis indulgentîarum, die 22 junli 1851.
L. S. A, card, Froêini. Prœf.
(0 Archiva de l'église de VirgimU,
ET CUBB. 409
Hm indolgentias pablicari permiuinas, nlTîs danBolis.
MechllDÛe 10 aagnsti 1831.
/. Forffeur. Vie. gen. E. Sterekx. Vie. geu. (i).
La même année, il érigea dans sa paroisse la confrérie da Saint-
Rosaire, par lettres patentes du 25 juin :
In nomine SS. Triniutis, Patris et Filii, et Spiritus Sancti, et ad
landem et gloriam beatissimae Dei genetricis virginis Marûe D. N. piam-
qaeTenerationemD.N.P.DomÎDici, SS. Rosarii aactorisac institotoris.
Fr. Franciscus Feeddcandus Jasalot, ordiois FF. Praedicatoruoi ,
hnmilis magister proTicarias generalis, ac servus. Omnibus proesentes
literas inspectaris sainte m in Domino sempiternam.
Quemadmodam Christian» perfectionis summam in anitate fideliam
ad Christam, yeluii membrorum ad caput, omninro perfectlonom fon-
tem, nectton unione cliristianorum ad invicem consistere credimus : ita
ad iliam adipîscendam, optimum esse orationis médium , ratione et ei-
perientia pie edocemnr. Modus vero Deum orandi , secundam quem
SS. virgo Maria mater Dei, per centum quinqoaginta salutationes ange-
licas, et quindecim dominicas oraiiones, instar Davidici psalterii colitnr,
qui Rosariom nuncupatur, ac a SS. pâtre nosiro Dominico primum in-
▼entus et Institutus, a sammis Romanis Pontificibus successive, ad de-
TOtam patrum nostrum ordinis intercessionem, approbatus; prÎTiiegiis
quoqne maximis, ac innumeris indulgeniiis, aliisque apostolicis gratiis
decoratus, inter cœteros in ecclesia inventos, ad hoc obtinenduni (ut pie
credimus) magnopere confert; nam pneter hoc qood beatissîma Dei
genetrix, cujus interoessio nobis perfectionem banc impetrare potest,
ibi crebrius iuTOcatur; îpse quoque per se modus orandi (si recte fiât)
qaam (acillime compcndio illam consequitur, dum Jesu Ghrisli saWa-
toris nostri Titam omnem per quindecim mysteria digestam meditando
percurrere Cncit. Qaae yos in Christo dilectissimi, et deyoïissirot cbristi-
fideles loci de Virginal, dioecesis Mechliniensis, pie considérantes, ad
babendum, angendum et conservandum proedictum modnm orandi
cooCratemitatem psalterii, seu Rosarii sab invocatione B. Harix virginis
(i) j4rçhive$ de l'église de Firginal,
410 ÉGLISE
m ecclesia parochiâli Sanctl Pétri apostoli dicU loci, înstitoeDdi et ha-
bendi, ejusqne altare et capellam fundandi 6i erigendi, a nobia iiisun-
tîssime pelivistis per iaterpositam pereonam, vobis licentiam impartir!
cum gratiis et favoribus opportunis. Nos igitur^vestris TOtis et piis peti-
tionibos inclinatii dictam coofraternitatem, sicutprœfertnr, iDstiioendi,
aucloriiate apostolica nobis ooncessa, tenore prœseDtium licenliam
concedimus et facoltatem : accedente lamea assensu Ordinarii loci, et
dammodo ia dicto loco alia confratemitas SS. Rosarii légitime erecU
non fuerit. Eamque confraterniiatem, atque omnes utriusqoe sexus
christîfideles in eamdem recipiendos, cum gratiis et indolgentiis sibi a
Romanis Pontiflcibiis concessis, prout alix consimiles confraiernitaies
in ecclesiis noslri ordinis inslituUB poliunlnr, recipimus, et admittimus
in ?ila pariter et in morte. Âdmonenles ejusdem SS. Rosarii festum
prima dominica mensis octobris in singulis annis in eadem capella ce-
lebrari debere, juxta (el. rec. Gregorii XIII decretum et institalum, in
gratiarum actionem prœteritae ac memorandae victoriâe contra Tnrcas,
ejusdem societatis confratrum fusis precibus, eadem die (ut pie credi-
mus) ac auxiiio, et intenreniu ejusdem beatissimaevirginis Marias dominas
nostr» impetratœ, atqueobtenue. GujussocietatisetcapeUaecapellanam
deputamus, parochum pro tempore, qui nomina et cognomiua omnium
cbristiûdeliumin eamdem socielatem ingredi et dévote recipi petentium,
in libro ad hoc specialiter deputato, possitscribere, psalteriasen coronas
benedicere , sacri Rosarii mysteria reverenter exponcre , ac omnia et
singula facere , quae fratres nostri in ecclesiis ad hoc députai! facere
possunt et rite consueverunt : in diem Christ! ejusdem conscientiam
onerantes, ne pro admissione, ingressu, scripturaetbenedictionealiquîd
omnino temporalis lucri quomodolibet exigat, sed gratis bœc omnia
prœstet, quemadmodum ipsius piae societatis capitula babent, et sanc- i
tiones, ut etiam nos in De! cultum, ejusque sanctissimae Hariae gloriam, (
et christifidelium salutem, et profectum, gratis accepimus, et gratis
damus, et concedimus. Volumus autem , et omnino obseryari jubemus,
quod in vener. icône dictœ capellae quindecim nostrae redemptionis sacra
mysteria pingantur, necnon pro hujusce concessionis consentanea re-
cognilione, in eadem icône, divi P. N. Dominici ejusdem Rosarii pri-
niarii auctoris imago veneranda, flexis genibus de manu Deiparae
virginis coronas oraiorias accîpientis, similiter pîngatur. Nolumque
facimus, Paulum papam V, fel. rec, per suum brève datum Romx apod
ET COIUS. 4il
S. Marcam die 20 septembris 1608 , restituîsse sodeutis SS. Rosarii ,
confirmasseque omnes indulgentias coocessas eidem a summîs Pontift-
cifons Romanis prœdeceflsoribus suis, quibus hacteDus dicla societas
fraebatur, ac si lilersB reyocationis earamdem noD émanassent; sîcut
eliam Innocentinm XI in suo brève dato Romae apud S. Mariam Majo-
rem sub annule piscaioris die 51 jolii anno 1679, gratias et privilégia
DOD auxisse solum, sed etiam oniniam indolgeatiariam snmmarium
eidem inseraisse. Decemimus insoper,el dedaramna postremo, quando-
comqae contigeril, dicios fratres nosiros ibidem eodesiam oblinere,
ipso jure, ipsoque facto, ex nunc pro tonc, absqne alia declaratione, sed
prœsentium tenore, dictam societatem ac omnes indolgentias, et privi-
lège eidem concessa, ablata esse a dicta capella, et penttas, atque
lotaliter ad dictam nostram eeclesiam translata, cnm omnibus l>onis
temporalibnsdietaesocielati quomodolîliet acquisitis. Quamconditionem
seperieres ac ofBdales um ecclesi» prœdictae qiam confiratemiutb
admittere, et maou propria sabacribere teneaoïnr. Qu» omnia in in-
stmmentb publiée, manu notarii Csieîendo, poni debeat et expiicari. In
Domiue Patris, et Filii» et Spiritas Sancti. Amen. Quiboscumque in
contranom non obstantibns. In quorum fidem, bis patentibus literîs officii
Dostri sigillé munitis, manu propria subseripsimus. Gratis ubique et
semper. Datum Romae die 25 mensis junil anni millesimi octingente-
nmi trigesimi primi.
Fr. Franeitcui Fera. Jabalot.
Magister pro-vicarius generalis.
L. S. Fr, Joan, Paul Brighenti mag, el socius
R. fol. 126.
Erectîoni prxlaudaUe confraternitatîs consentimus.
Datam Mechliniae 10 augusti 1$51.
/. Forgeur, vie, gen, E, Sterekx, vie. gen. (i)
Le 18 septembre 1852, les enfants Defraene fondèrent un obit
pour leurs parents Guillaume Defraene et Jeanne-Catherine Car-
lier (t). Par décision archiépiscopale du 29 août 1837, la paroisse de
Virgiaal continua à faire partie du doyenné de Nivelles.
(t) Archive» ÂtVégUêe de Virginal.
l\i ÉGLISE
En 1 836, on fit un nouveau trône pour la sainte Vierge, et en 1837
quatre nouvelles chandeHes-bouquets. Un arrêté royal du 7 avril
1838 attacha un traitement de vicaire à Téglise de Virginal : à cette
place ont été nommés successivement :
1842. Pierre de Vleeschouwer.
1843. Charles de Wonters.
1844. Jean-Baplisle de Schepper.
1849. Jean-Baptiste Ferler.
185S. Louis Marcoer.
Cette même année , tous les capitaux levés pour la bâtise de
réglise étaient entièrement remboursés. Le 15 mars 1843, Jean-
Baptiste Ponliart, par son testament, fonda deuxobits dans l^église
de Virginal ; le premier pour lerepos de son âme , et le second ponr
feu son père et sa mère. Vers la même époque , Jacques Bulteau
donna au bureau de bienfaisance une somme de 4,117 frs. 49 cen-
times , à condition de faire célébrer annuellement son obit et deux
messes de requiemdans Téglise de Virginal. Le 7 avril 1846, les en-
fants Sarton fondèrent l'obit de leurs parents, Jean-Nicolas Sarton
et Marie-Thérèse Havaux. S. E. le cardinal Engelbert Sterckx, ar-
chevêque de Malines, par ses lettres du 4 septembre 1850, permit
d'ériger le chemin de la Croix dans Téglise de Virginal , ce qui eut
lieu avec grande solennité, le 11 septembre suivant : la cérémonie
fut faite par le révérend J.-B. Tellier, directeur du pensionnat du
BruI , à Halines.
Le zélé curé Steen mit encore le plus grand soin à rétablir toutes
les anciennes fondations de son église : il confectionna de nouveaux
sommiers, de nouveaux cartulaires, et ne négligea rien pour soutenir
les droits de son église , dont il avait juré d'être le fidèle gardien.
Voici les fondations actuelles de Téglise de Virginal :
ÂNCiEinfES FONDATiOHS. — MtU.'Jean Roseau. — Catherine Wauqnier.
— Jacques L^nrain. <- Marie-Anne Legrain. — Anne-Catherine Ba-
daelle. — Gaîllaume-Josepb Legrain. — Guillaume Dojacquier. — Ger-
trude Coniot. — • Marie-Joseph Havaux. — Nicolas-Joseph Rouseeaa. —
ET GURB. 413
Gharles-Ferdinand de Henelles.— François Draet. — JeanDe-Catherine
Mamboor. — Abraham Dessarl. — Jean-BapUaie Mioneet Marie-Claire-
LoQÎse-Josèphe Balliea. — Deux obîts de Catherine Baudoin. — Louis
Mailte. — Judith Maitte. — Gilliard Detry. — Jean Seutin. — Margoe •
rite Minne. — Enfants Jean Seutin et Marguerite Minne. — Wautiiir de
la Voilée. — Guillaume Seutin. ~ Jeanne Zerghe. — Jeanne Ledroict.
— André le Chariier et Marguerite Seutin. — Melcbior de la Cavallerie.
— Michel de Houx, et ses amis. — Jean Thaon, Bertrand des Champs et
Isabeau Dujacquier. — Jeanne Ledroict. — Jean du Four.— Jean Moreau
et Martin Poliet. — Pierart de Fauquez. — Michel Tbaon. — Martin
Brayer et Henri Dutillieu. — Jacques Hiernaut. — Catherine Gloriette.
— Jean Poliet. — Hanse Francq. — Catherine Franqoard. — Marie Pie-
rard. — Jeanne de Lalieux. — Claude du Bois. — Martin Poliet. —
Jean Pennas. — Amould Ledroict et Anne Brancard. — François Tami-
ttiao. — Anne Dujacquier. — François Taminiau et Anne Dujacquier.
— Josse Massin et Jeanne de Lalieux. — Paul de Houx. — Anne le
Chariier. — Jean Marsille et sa femme. — Pierre de Houx et ses fem-
mes. — Jean Moreau et Martin Poliet. — Josse Sainteset Jean le Cleroq.
— Mathieu Williame, sa femme et ses enfants. — Martin de Fauquez.
— Laurent Bontet et Catherine BaLsiaux. — Charles Gobert. — Jean
de Houx, ses femmes et ses enfants. — Anne -Catherine Brasseur. —
François Minne. ^ Pierre Deifosse. — Louis Minne et Gertrude Fran-
çois. — Engelbert de Fauquez. — Jean Baudet. — André Godeau. —
Nicolas Waelhero. — Louis Poliet. — Pierre Gillis et Marguerite Marsille.
— Nicolas Gillis et Peronne Taminiau. — Pierre Mainfroy et Françoise
de Champs. — Nicaise Willame. — Elise du Tillieu. — Jean Tailfter.
— Hubert Poncenet et sa femme. — Jean du Four et sa femme. —
Michel Durand et Marguerite d*Oster. — Jean Massin. —Nicolas Wael-
hem et Lucienne dePede. — Philippe Durant et Marie Waelhem. — Jean
Hubeau et Françoise Poliet. — Martin de Fauquez et Martin Baliot. —
Pasquier Bellemans et sa femme. — Guillaume Zerghe. — Josse Orner.
— George Lennuis. — Michel Joisse. — Herman de Moreau. — Josse
Massin. — Jean François et sa femme. — Jean Maes. — Pierre le Mer-
cenier. — Etienne de Lange. — Pasquier Huari. — Gérard de Fraene.
— Jean le Dangereux. — Jean le Famage. — Isabelle Dujacquier.
Messes : Six messes pour les six vendredis du carême (Roseau-
Waaquier). — Douze messes (Roseau-Wauquier). — Quatre messes
444 ÉGLISB
Dnjacquier-Conioi).^ Messe da St-Sacrement pendaol roctaTe(ideiD).
— Six oiesses pendant Toctave da Saint-Sacremeni (Joly). — Six
messes pour les trépassés (Gloquet-Baudain). — Trois messes (Nioolag-
Josepb Rousseau). — Quatre messes pour les trépassée (Maitte). —
Messe pour les trépassés (Minne-Datillieu). — Messe de Sainte-^Brigitte,
et messe pour les trépassés (Seutio-Zergbe. — • Cinq messes (André de
ClèTe). — Trois messes pour les trois premiers jeudis de carême (Hier-
naut-Glorieite). — Quatre messes du cantuaire de Saint-Nicolas. —
Messe de Sainte-Anne (Jean Poliet). -^ Une messe dn cantuaire de
Notre-Dame. — Messe du Saint-Sacrement (MassaK-Durand). — Messe
de Saint-Josepli et messe de Notre-Dame-anx-neigee (Du Dois-Bogard).
SaitUt : Dix saluts des trépassés (Dujaequier).
NoiTVELLES FONDATIONS. *- ObUs : Guillaume de Fraene et Jeanne-Ca-
therine Carlier. — François Steen. — Jeanne-Marie Dewael. — Jeanoe-
Françoiso Steen. — Josepli-Nicolas de Houwer. -— Jacques Bulteau. —
Jean-Baptiste Pouliart. — Parents de Jean-Baptiste Pouliart. — Jean-
Nicolas Sarlon et Marie-Thérèse Havaux.
Meêsei : Deux messes (Jacques Dulieau).
Le curé Philippe Steen fut transféré à la cure de Saintes en 4850.
4854 — 4852. Louis Hëyhans» d'AIsemberg, curé de Virginal-
Samme.
En 4852, madame Nelis, née Kums, offrit deux nouvelles chan-
delleft-bouquets à Tautel de la Sainte-Vierge.
Cette même année» le curé Louis Heymans fut transféré à la cure
de Ruysbroeck.
4852—.... Jean-Baptiste Fërier, dlttre, curéde Virginal-Sammc.
Au mois de mai 4853, monsieur et madame Nelis Kums firent
placer à Téglise une magnifique chaire de vérité. Cette chaire,
toute entière en bois de chénc, présente à sa base la statue de
saint Pierre pénitent; à son sommet, les attributs de la religion
couronnent Tabat-voix. La tribune est ceinte de guirlandes de fleurs
et de fruits magnifiquement sculptées. Les deux bas-reliefs repré-
BT CU&E.
415
sentent saint Joseph et sainte Thérèse , patrons des donateurs.- Les
marches qui condaisent dans la chaire sont bordées d'une galerie
travaillée a?ec délicatesse. Ce qui captive surtout l'attention du
connaisseur c'est la beauté et le fini de la statue : animation et vérité
d'expression, ton irréprochable des draperies, pose naturelle et
digne, rien n*y manque. A l'expression de repentir et de douleur
qui se réfléchit dans le regard et les traits de saint Pierre, on de-
vine qu'il se souvient de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant
que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Cette chaire est un
des bons ouvrages de Peeters-Divoort, sculpteur à Turnhout.
Voici le relevé des comptes de l'église depuis f 668 jusqu'en 1851 :
AN.
RECETTES.
DÉPENSES.
AN.
RECETTES.
DÉPENSES.
I
1668
1689
1710
1723
1738
1759
1747
1748
1749
1750
1751
1752
1753
1754
1755
1756
17571
1758/
68— 8-^15
166— 3—12
73— 9— 3
65— 0—21
83— 6— 9
164-
154-
142
125
134
138
17-12
. 5—18
6- 0
. 0—18
14- 6
15—18
56-
43-
40<
64-
46
41-
112-
158
148—
113—
128-
ir,i —
10—12
11— 0
-12- 0
- 9—18
0—18
14—12
-19— 0
-13— 0
- 5—18
-18-12
-10—18
19-18
?60| *^- »- ^
m 467-9-0
?64| *^^- ^-*»
765
766
767 J
768
770)
771
282-19— 0
160-17- 6
} 231—13- 0
lj]l^ 164- 9-12
I
774
775
776
777
778)
779
181— 4— 6
! 157—17-18
161—12-18
101—16— 6
103—13— 6
122— 6-12
153— 5-12
ÎOO— 12— 6
229— 3— 6
180- 7— 9
250— 5-15
221-14—21
248— 2—15
446
ÉGLISE BT COKE.
AN.
RECETTES.
1788
I
17891 ^*»-"-«
I
1790
1791 (
1792
i 294-17—17
182—! 1— 3
1798
1799
1800
1801
1802^ frs* 5555„52
1803
1804
1805
1806
I
1807]
«:»566-0-
I810\
DÉPENSES.
259—46— 9
221— S— 21
198— 0— 0
498— 8— 5
2434„87
1936- 5—19
AN*
1811
Î8Î5UO98— 14— 2 1301-19- 6
1811
1815' 193— 5—10
1816 198—14— 3
1817 208— 3— 0
1818 203—18— 9
120—15
349—13-
356— 2-
232— 2-
1
■ 1
5
-10
1819
1820
1821
1822
1823
1824
1825
1826
1827
1830
1831
1832
1835
1839
1840
1841
1842
1843
1844
1846
1847
1849
1850
1851
RECETTES.
198—6— 8
176—16— 0
296— 8— 3
215— 3— 9
fls. 285„24
302,^01
512,, 62
176,, 48
259„25
frs. 2503,, 56
5991,, 08
2521„84
2500„00
2565„94
2314„95
2271 „36
2258,, 63
2299,, 76
1820,, 11
1731,, 01
1672,, 25
1842,, 30
1825„31
1955„26
DÉPENSES.
N*^5.
CHAPELLES
I. CHAPELLE DU JACQUIER. — Les habitaoU de Samme,
Irop éloignés de leur église paroissiale dlttre» bâtirent yers 4600
one chapelle au hameau du Jacquier, dédiée à Notre-Dame-de-sept-
Douleurs et à saint Roch. En 1653, les revenus de la chapelle mon-
taient à 5 florins Î9 patars» et il y avait en caisse une somme de
96 *l% florins. Désirant y voir célébrer régulièrement la messe les
dimanches et les jours de fête, les principaux habitants ouvrirent
une souscription le 20 août 4654. La chapelle fut restaurée et pour-
vue d*un clocher : des ornements furent achetés, entre autres un
calice d'argent de 40 onces de 57 florins, et une cloche de 25 florins.
L'évêque de Namur, Engelbert du Bois, permit alors d'y célébrer
les offices divins. Louis des Prés donna une rente annuelle de 30
patars en 4655, et Antoine Joly, une rente de 4 florins, par son tes-
tament du 45 octobre 4658 :
Pardevanl moy, Micbiel Manrissens, notaire et tabellion pnblioq, par
le conseil privé de S. M. et cellny ordonné en Brabant, respectivement
admis et approuvé, résidant à Bruxelles, et en présence des temoings
cy bas dénommez, est personnellement compara Antboine Joly, jeosne
homme a marier, iilz des feux Antboine et de Françoise de Lallead,
418 CHAPBLLS8.
natif de Samme, paroisse d*lure, lequel a partant faict sont testa-
ment en la manière ensuyvante. Premièrement a recommandé son ame
a Dieu, et son corps a la terre sainte. Et disposant de ses petits
biens» touU et ordonne qu*apres son deces appertienne a son frère
Arnould loly, sa femme et ses petits enfans, yingt et deux florins de
rentes en trois parties. Item Teult et ordonne le dit testateur a Louys
des Prêts et Germaine Joly , sa compaigne et espenze , ses nepTen et
nièce, possèdent tous ses heritaiges quMl at gisant à Jacquier, consis-
tant en pretz et pasturaiges , contenant environ trois bouniers, enclos
de vives bayes, a luy tombé en partaige contre ses cohéritiers, selon
qu'il appert par la lettre eschevinalle du 2 juing 1629; a condition de
payer annuellement a Guillaume Masse et Marguerite Joly, ses nepvea
et nièce, une rente de douze florins, au rachat du dernier dixhaict.
Item, donne ledict testateur a Françoise et Germaine Seutin, ses
nièces, filles de Jehan Seutin et de Marguerite de Pede, sa demie
sœur, une renie de pension de neuf florins et demy par an, a lay deae
par les héritiers de feu Louis des Prêts, son cousin, selon robligatton
du 30 de novembre 1635. Et comme il appartient au dict testateur,
ensnyte du devant dict partaige, la moîcUé de huict florins de rente en
diverses parties, soubz la jurisdiction de Versenal, a partir contre la
vefve et héritiers de feu Jehan MinnedeBarnaige, ses proches parents,
veult et ordonne le dict testateur que des maintenant les dis quatre flo-
rins de rente appartiennent à perpétuité a la cbappelle de Nostre Dame
du dict Jacquier; a condition que le mambour de la dilte cbappelle, qoy
sera constitué par la court de Samme, fera célébrer dans la dicte cbap-
pelle chacun an les dimenches ou fesles solempnelles la sainte messe,
priant Dieu et la sacrée Vierge pour Tamedu testateur et tousses parens
vivans et irespassez, lesquelles messes debvront estre dictes à telles
nombre que chacun an pouldront porter les canons des dittes rentes.
Et comme le dict testateur n'a receu aucun arriéraige des dites rentes,
depuis le deces de sa mère, veult qu*iceulx soient emploiez par achap-
ter du pain ou du bled, et estre distribué aux povres. Priant a son
frère, ses nepvenx et nièces de vivre tous par ensamble en cordialité et
amitié, et de luy vouloir faire célébrer ung service a la paroisse dlttre,
ung a la paroisse du dict Versenal , et ung a la ditte cbappelle do
Jacquier, et par après se trouver au disner ensamble. Et pour mectre
ce présent testament a deue exécution, at icelluy testateur requis son
CBkVtUM. 419
cousin Jehan des Preuet Tonsssm Moreta son bon amis d'en Touloir
prendre la diarge, les constituant pour exécuteurs testamentaires.
Ainsj faict et passé en la ville de Bruxelles» le 15 d'octobre 1658. En
présence dndict Jelian des Prêts, Comille Gillis et Pierre Yallée*
manans d*lcelle Tille, comme tesmoings a ce appellex. Et a le dict
testateur avec les dicts tesmoings signé la minute de ceste aTceq moy
notaire snsdict. En foy de qooy je, notaire dessus nommé, ay signé ces
présentes de mon seing notarial accoustumé, cy mis.
Mauriaens, notarius pnblicus (i).
La cliapelle fat pillée en 16S6, par quelques soldats français («),
et réyéque de Namur, Jean de Wachtendonck, défendit d'y célébrer
la messe, à cause du mauvais état où elle se trouvait. Elle n'avait
qu'une couverture en chaume. En 1669, les habitants de Samme
s'adressèrent à l'évéché de Namur, afin de pouvoir employer les re-
venus de la chapelle à payer un prêtre qui célébrerait une première
messe à Virginal pour leur aisance :
A monsieur le grand vicalr do diocex de If amnr.
Remonstrent en tontte humilité, et en deue révérence, messieurs
les mayeur, eschevins et manants des bammeaulx de Samme et Jac-
quier, n*esunt qa*une jurisdiction, qtt*au dict Jacquier il y at une
certaine cbappelle, dépendant de la paroische dlttre, en laquelle on
soulolt cydevaot célébrer la messe, pour le service et commodité des
susdits manants, pour eslre fort esloigoez et distants de leur mère
église du dict litre, et souvent empêchez d*y aller entendre la messe,
a raison des débordements des eaues et aullres inconvénients; mais
depuis dix a douze ans enca, Ton n*y at plus célébré, la defcnce y
estant interposée par les supérieurs, pour raisons a eulx cogneules.
Et comme il y al aucuns pieux iegais, faicis cydevanl au regard de la
dicte cbappelle pour y faire célébrer la messe, feslesel dimanches, pour
le service des remonslranis, comme dict est, craignant que les dicts
légats se perderoienl ou iroient a néant; iceulx remonslranis s*addres-
(i) Archives de V église de Virginal, .
(i) Voyez ci-devant p. 51 el 52.
430 CHAPELLES.
sent a Tostre seigneurie, priants qu'elle fut servie d*en disposer la et
ainsy qu'elle irouverat convenir; on de permettre qu'ils fassent reparer
la dicte chappelie pour y encore dire la messe, comme du passé; oa
bien donner la permission au chappelain d*Osqueoroq de biner en
l'église de Verzenal, festes et dimanches, (sans touttes fois en rieo em-
pescher ou intéresser la messe parochiale d'illec) pour le senrice des
dîcts remonstrants; ou finalement de permettre aux suppliants d'em-
ployer les susdicts pieux l^tz et les arrieraiges d'iceulx a finiredire la
messe première en l'église de Yerzenal, qui avoisinne les snsnommtz
hameaulx, et ce par tels presbitres qu'ils pondront trouver, soit seca*
lier ou régulier, tant terminaire qu'aultres.
Suppliants V. S. d'avoir la bonté d'expédier ceste petitte requesle, ev
la renvoyer au plustost que faire se poudrât, avec asseurance que les
remonstrants se trouveront fort obligez de prier le seigneur Dieu pour
rincolumité de vostre personne.
Quoy faisant etc.
Par ordonnance des dîcts mayeur et eschevins. Tesmoio|,
P. Gtrard. Greffier (t).
Cette requête fat renvoyée par le vicaire-général au doyen rural
de Nivelles, Nicolas Hasnon, curé d'Oisquercq, le 23 mars :
Soit cette requête communiquée au doyen rural , pour nous resenrîr
de son advis. Fait a Namur, le 23 mars 4669.
Polehel, Vicaire gênerai.
L*avis du doyen fut favorable à la demande, et les vicairesrgéivé-
raux permirent, le 22 avril, de dire une messe basse dans Téglise de
Virginal :
Yeu l'advis du doyen de la chrestieneté de Nivelles, nous permettofi^j
aux suppliants d'employer les pieux légats cy devant laissez a la chaf-j
pelle de Jacquier et les arrieraiges, pour faire dire une messe basse,
festes et dimenches, si les revenus sont baslants, en la paroisse de Ve
{*) Archives de VégUu de Firgmal,
CHAPELLES. 434
zeoal, comme plos Toisine ; sans toulesfois en rien intéresser on empe-
scher la messe paroissiale ; et a condition qae pendant la dîtte messe, se
fera tous les dimenches le catéchisme, oo une exhortation catechistique,
et qae les mannans fréquenteront leur mères églises toutes les festes
solemneles, et s'y acquitteront de leur deroir. Faict a Namur, 22 avril 1 669.
Par ordonnance de messieurs les Tîcaires
généraux deFeveché de Namur vacant.
Blondeau. Secrétaire (i).
On ne trouve pas si cette ordonnance ait été exécutée. Ce ne fut
que le 40 mai 4672 que le magistrat de Samme remit les ornements
de la chapelle au curé de Virginal.
II. CHAPELLE DE NOTRE-DAME-DE^ONSOLATION. —
Cette chapelle se trouve près du nouveau cimetière. On ignore la
,:> date de sa fondation. L*autel porte Tannée 4672, et an-dessus de
rentrée se trouve cette inscription :
i'V' IfOSTRB DAMB
li:^ DE CONSOLATION.
PRIE POUR NOUS.
4702.
j VK'i-
JaDi
En 4787» cette chapelle possédait quatre rentes dont le revenu
annuel montait à 48 florins 9 sols 6 deniers :
4. A Hennuyères. Une rente constituée le 44 octo»
bre4765, 5^0—0
2. AHennuyères. Une rente constituée le 20mar8 4779, 2—40— 0
5. A Yii|sinal. Une rente constituée le 28 novembre 4 776, 4—0—0
^^^ 4. A » Une rente consUtoée le 26 juillet 4777, 6—49— 6
gtto^^ 18—9—6(1)
HP*''' ==
(0 Arthive» de Véglite de Virginal,
(t) Arehive$ généraiet du roffinime. Chambre dee compta, Sappl. N* 651, t. 34.
432 GBAPBLUES.
Anciennement la fête de la chapelle se célébrait avec grande so-
lennité, le 25 mars, jour de TAnnonciation , mystère de consolation
pour le genre humain. L*image delà Sainte-Vierge se portait proces-
sionnellement avant la grand'messe à Téglise paroissiale, et était
reportée à la chapelle après les vêpres. Des milliers de fidèles de
plusieui*s lieues à la ronde y venaient en ce jour pour implorer la
consolatrice des affligés. Cette procession se fait encore tous les ans ;
mais toute trace de pèlerinage à Notre-Dame-de-Consolation a dis-
paru aujourd'hui. Les rentes ci-dessus ont été remboursées, et le
capital a été appliqué au profit de la fabrique de Féglise paroissiale.
III. CHAPELLES DIVERSES. — Plusieurs chapelles ont été
érigées à Virginal contre les grands chemins. Voici celles que j'ai
remarquées avec leurs inscriptions respectives :
Contre le chemin d'Oisquercq : i. Chapelle de Saint-Vincent
DEDlÉ A s — VINCENT PAR — LE KOTAIKE — MÏNNE ET SA — FEUHE 1763;
2. Chapelle de Notre-Dame-de-Grâce; 3. Chapelle de Saint-Quirin.
S. c. — 18.09; 4. Chapelle deNotre-Dame-de-Bon-Secours; 5. Cha-
pelle de Notre-Dame-de-Bal. jean — vendre — ni — isoe.
Contre le chemin de Tubize : 6. Chapelle de Sainte-Anne. Au
Jacquier : 7. Chapelle *de Notre-Dame-de-Walcourt. notre dakie
— DE WALGOUR PRIEZ — POUR NOUS — «839.
Contre le chemin dlttre : 8. Chapelle de Notre-Dame-d'AIsemberg.
Contre le chemin de Braine-Ie-Comte : 9. Chapelle de Sainte-
Philomène; 40. Chapelle Jouas.
Contre le chemin du Planteur : i 1 . Chapelle de St-Jean-Baptiste
et Saint-Antoine. — A la Voilée : 42. Chapelle de Notre-Dame-
dlttre. c. 1. BALUEU — et h. i* — POTTELBBROHE — ONT FAIT BAT»
— CETTE A l'hONN — BUR DE N. DAME — D*ITTRE. 1716.
N«6.
COUVENT/*^
A la révolution française de 4793, le béguinage de Nivelles eut
le sort commun des propriétés religieuses. Il fut vendu comme
bien national. Après le concordat de 4804» les deux sœurs Guer-
zouille, béguines, le rachetèrent de Tacquéreur, et en cédèrent
vers 1820 la propriété aux béguines Bette et Grousse. Des diffi-^
cultes étant survenues, la communauté se sépara en 1829 : quel-
ques béguines fondèrent le couvent des sœurs de'Marie à Alsem-
berg, et d'antres établirent sur les ruines du béguinage un couvent
de dames des Sacrés-Gœurs de Jésus et de Marie. En 4844, des
contestations sMIevèrent entre les demoiselles Grousse et Bette
pour la propriété du béguinage, et il fîit décidé qu'il appartien-
drait en entier à la béguine Bette à condition de payer 40,000 frs.
à la demoiselle Sophie Grousse. Gelle-ci se vit alors forcée de
s'établir ailleurs avec ses religieuses et novices. EUe choisit la
paroisse de Virginal, pour y ériger, sous l'approbation de son
éminence le cardinal Engelbert Sterckx, arcbev£4ue de Malines,
un couvent de dames des Sacrés-Gœurs de Jésus et de Marie. Pour
(4) Arckivei de régUfe de Firginal.
434 COUVENT.
exécuter son dessein, elle acquit Tancien établissement du
sieur Defraene, placé au centre de la commune, pour la somme
de 19,500 francs. Les religieuses au nombre de onze y arrivèrent
le 31 juillet i84i, et y établirent un pensionnat de jeunes person-
nes, une école d'externes et une école pour les pauvres filles de la
commune. Le 6 décembre, la chapelle de rétablissement fut bénite
par le révérend curé Philippe Steen. Le jour de TAdoration perpé-
tuelle resta fixé au vendredi après Toctave de la Fête-Dieu, comme
il Tavait été au béguinage de Nivelles, et le chemin de la Croix, y
fut érigé le il septembre 1850. Voici les noms des membres de la
communauté :
1. Sophie-Henriette Groussb, en religion dame Sophie, Supérieurc-
POKDATRICE, née à Houtain-le-Mont le 21 janvier 1786, déoédée le 8 no-
vembre 1847.
2. Âimée-Cbarlotle Blareaa, de Mons, dame Marie-Josèphe, entrée
le 21 décembre 1829, décédée le 51 décembre 1852.
5. Joséphine de Heneffe, de Nainur, dame Joséphine, enlrée le
21 mars 1851.
4. Elisabeth Yan der Veken, de Bruxelles, dame Xavier, entrée le
21 avril 1854.
5. Christine-Charlotte Âudibert, de Tarnhout, dame Augostine,
entrée le 24 juillet 1854, décédée le 19 novembre 1848.
6. Marie-Thérèse Evrard, de Nivelles, dame Marie-Thérèse, entrée
le 15 août 1854, deuxième Sopérieurb.
7. Angélique Petit, d'Anvers, dame Angélique, entrée le S janvierl835.
8. Jeanne de Boeck, de Hambeek, dame Marie-Louise, entrée le
2 août 1856.
9. Marie Leemans, de Humbeek, dame Agnès, entrée le 2 août 1856,
décédée le 9 septembre 1841.
10. Marie-Thérèse Winkel, de Haat-lttre, dame Benoîte, entrée le
11 janvier 1859.
11. Marie-Thérèse Berger, de PlanceDoit, dame Alphonsine, entrée
le 21 novembre 1859, décédée le 6 mars 1845.
12. Hortense Descotte, de Bazet,dameAlphonse, entrée le 11 marslSiS.
15. Pauline Jacquet, de Camières, dame Marie, entrée le 22 mai 1845.
H. Harie-Thérèie Soyez, de Thienliia, dame Sophie, cdIt^ ï«
1 octobre 1817, décédée le 1 joio 1853.
15. Floreatîne Dahoas, de Sinalt, dameLDde, entrée le 20 fé-
vrier 1850.
16. CélestiDe Limboorg. de Sirault, daaie Caifaerine, enlrée le 20 f^
Trier 1850.
N'
I.
BUREAU DE BIENFAISANCE.^'^
HMM
Avant la révolution française, la table des pauvres ou du Saint-
Esprit, à Virginal, avait pour administrateurs le curé, le majeur et
les échevins de la commune, qui établissaient un mambour pour
recevoir les revenus, payer les charges, et distribuer les secours
ordonnés par les administrateurs. Il devait leur rendre un compte
annuel de sa gestion.
Cette table des pauvres doit son origine et son accroissement à
la libéralité de différentes personnes charitables. Les plus anciens
bienfaiteurs connus sont: Bertrand des Champs, Nicolas de Lalieux
et Catherine Thibe en i556 (p. 354), Antoine de la Viesville en
4598 (p. 355), Jean du Four et Catherine Minne en 4615 (p. 355),
Louis Berteau et Anne Hulin en 4728 (p. 363), Judith Maitte en
4728 (p. 364), et Abraham Dessart en 4729 (p. 364).
Vers 4750, le nombre des pauvres était devenu si considérable ï
Virginal, que le magistrat se vit forcé de demander au conseil de
Brabant un règlement pour les étrangers qui venaient se fixer dans
la commune. Ce règlement leur fut dépéché, le 42 juin 4754 :
Comme au conseil souverain de S. M. Marie Thérèse, imperatriee
des Romains, reine de Hongrie, de Bohême, etc., arcbidadiesse
(i) Archives du bureau de bienfaisance, de la commune et de l'église de yirginal^
BIENFAISANCE. 427
d*Antriche, dachesse de Boorgogne, de Lolhier, de Brabant, de Lim-
boarg, de Luxembourg, de Gueidres, de Milan, de Stirie, de Gariolhie,
de Garniole, ete., comtesse de Flaudres, de Tirol, de Hainaut, de
Namur, etc., dame de Malines, etc., duchesse de Lorraine et de Bar,
grande duchesse de Toscane, etc. etc., ordonné en son pâîs et duché de
Brabant, requête fut présentée de la part des pasteur, mayear, echevins
et autres habitans du village de Virginal , franchise située en Brabant ,
contenante que leur village étant sur les limites du Hainaut favorable a
la contrebande, il s*y venoit établir quantité d*étrangers pauvres, les-
quels avec leurs enfans étoient à charge de la uble du Saint Esprit au
préjudice des anciens manaus. Qu*a semblables sujets ledit conseil
a voit émané pour plusieurs villages des reglemens pour y remédier,
comme constoit entre autres delà pièce y-jointe, sujet que les sup-
plians prennoient leur recours vers Tautorité du dit conseil, suppliant
très humblement qu*il fut servi d'accorder aui supplians pareil règle-
ment pour leur village aux fraix de la communauté, en enjoignant à ceux
qni s*y etoient établis (sans avoir donné les satisfactions y prescrites) de
les y donner, a telle peine qu*il plairoit au dit conseil d*imposer.
La cour ce que dessus considéré, et sur ce eu Tavis de Toffice fiscal
de Brabant, inclinant à la demande des supplians, pour prévenir les
abus et inconvénients susdits, a ordonné et statué, comme elle ordonne
et statue par cette les points et articles suivans :
I. Que personne né hors des limites dudit village de Virginal , de
quel état ou condition il fut, ne pourra s*y eublir et entrer en ménage,
qn*avant tout il n'ait fait conster an mayeur on officier, et a ceux de
la loy par des certificats en due forme de la loy de sa dernière rési-
dence, qu'il est de bonne réputation et conduite, vivant dans la religion
catholique apostolique et romaine, et qu'il ait obtenu a cet effet la
permission de ceux de la dite loy de Virginal par écrit, et qu'il ait
aussi mis bonne et suffisante caution a concurrence de 300 florins a la
décharge de la table des pauvres; a peine que chaque oontravenant
tombera dans une amende de 25 florins a applioquer un tiers an profit
r^ dn mayeur ou officier, un autre tiers au profit de la communauté, et le
tiers restant au profit du seigneur, et après cela que ce même contra-
venant sera contraint a vuider le village; bien entendu cependant
qa*un seul des deux conjoints se trouvant étranger, soit le marit, soit la
femme, la caution en ce cas ne devra être que de 450 florins.
<r'.
428 BUREAU DE
II. Et comme depuis quelques années des étrangers de toute espèce
sont venus demeurer dans ce village, et s'y sont établis sans avoir
satisfait ni voulu satisfaire à ce que dessus, il est bien eipressement
ordonné et statué que tous ceui qui n'auront pas demeuré sans aucune
opposition pendant deux ans entiers, et n'y auront pas aidé à porter les
charges pendant ce même tems, auront à se conformer endeanssii
semaines au contenu du premier article de cette, aux peines oommi-
nées par le même article.
IH. Et comme par la situation de ce même village, il est aisé anx
étrangers de s'y nicher quelque tems, sans qu'on puisse les découvrir,
on défend a tous propriétaires tant inhabitans qu'afforains de louer
doresnavant leurs maisons, chambres, granges, ou autres demeures à
quelques étrangers, ou de les y recevoir ou loger, sans en avoir averti
l'officier et avoir duement prouvé que ces mêmes étrangers ont satisfit
à ce qui est requis ci dessus, à peine d'être tenus pour cautiouaires
principaux de la dite somme de 300 florins, ou de 150 florins respecti-
vement, et qu'eux mêmes et leurs biens en seront responsables et
exécutables en vertu de cettes.
IV. Qu'aucun étranger doresnavant ne pourra bâtir ou ériger aucnue
maisonette ou demeure dans le même village, directement ni indirec-
tement, sans information , due oonnoissance et permission des mayeur
et echevins dudit village , à peine de devoir promptement vuider le
même village, et que des pareilles maisonettes ou demeures seront
d'abord rasées sans aucune forme de procès, aux fraix de celui qui les
aura bâties ou fait bâtir, et en cas d'opposition, que ces étrangers
seront chassés du village par des sergents on par les archers du dros-
sard de Brabant.
V. Que la distribution des revenus de la table des pauvres ou du
Saint Esprit se devra faire avec une égalité exacte aux seuls pauvres
qui seront issus des habilans originaires du même village à l'exclusion
de ceux qui seront nés des étrangers qui n'auront point satisfiiit an
contenu de le présente, à peine de radiation dans les comptes à chaige
de ceux qui auront fiiit des semblables distributions.
VI. Et pour meilleure direction et observance de ces points, il est
ordonné an curé moderne et à ses successeurs pour l'avenir d'annoter
pertinemeni et sans aneune dissimulation on connivence sur le r^tre
des btones tous les enfitns qui naîtront des étrangers qui n'aoroot
BIBHFAISAHCB. 4S9
poiat observé les points repris ci-dessos, à peine d*étre responsables de
Ions les abus et dommaf^es qui en poarroient resoller.
VII. Qae tous les points et articles détaillés cî-dessos seront execu*
tables en vertu de cette par Tofficier dodit lieu» et autres qn*îl requerra
à cette fin.
Accorde aux supplians sur ce le présent acte» ordonnant à tous ceux
qu'il appartiendra de s*y conformer. Ainsi fait en la ville de Bruxelles,
sous le cachet secret de S. M., ce 12 juin 1754. Sekoe. Y*.
/. B. Pauwem (i).
Louis Joly, par son testament du 21 avril 1755, donna une rente
de 6 florins 11 pattarsà la table des pauvres; et le 38 novem-
bre 1762» Jean Louis Minne, en donna une de 7 florins (p. 370).
Le chassereau des rentes appartenant aux pauvres fut renouvelé
par la cour de Virginal le 10 octobre 1765, à Tintervention de
Guillaume-Joseph Ballieu» leur receveur depuis neuf ans. Ces
revenus montaient à 95 florins 15 pattars 6 deniers en argent» et à
13 rasières 1 vassau 7 i/s pintes en grain :
RlVamJS DES PAUVRES DE VUGDAt.
1. Renteêengraim.
12 rentes en bled, portant ensemble 13 rasières, 1 vassau 7 ^/s pin-
tes, petite mesure de Nivelles à racle.
2. RefUes en argent.
Rentes anciennes :
W 1. à Vii^nal, 0—3—6
2. donnée par Bertrand des Champs, 3—18—12
3. i Samme, ' 1— 7—12
4. pour la veille des Rois, 0—10—0
5. i Virginal, 1—12—12
6. à Virginal, 4— 0— 0
7. sur Libroie, 5— 2— 0
A reporter. 14—13—18
(i) archiva de la commune de f^iryinai.
450 BCRËAU DE
Repart, i4--15— i8
N"" 8. sur Lauii-pré, 0— lo - 0
9. i Virginal, 2—0—0
10. donnée par Loois Joly, 6— il — 0
il. à Virginal, l-< 4— 0
12. à Virginal, 1—6—0
15. à Ulre, 2—10— 0
U. à Virginal, - 5—0—0
15. à Virginal, 5- 0— 0
16. Sur la commune, 50—15—12
Renies constituées :
W 17. 1747. 4 juillet, 9—10— 0
18. 1749. 5 février, 5—0—0
19. 1749. 1 octobre, 7— 0— 0
20. 1749. 1 octobre, donnée par Louis Minne, 7— 0 — 0
21. 1755. 9 janvier, 1—10— 0
95—15- 6 (f)
Les revenus des pauvres de Virginal augmentèrent considéra*
blement par la donation de Charles-Ferdinand de Herzelles.
Ce seigneur, par son testament du 12 novembre 1763, institua les
pauvres dlttre et de Virginal pour ses héritiers universels, après
la mort de son frère Louis de Herzelles (s). Us en acquirent la
jouissance le 18 juillet 1770. Ces revenus montaient annuellement à
la somme de 407 florins 13 pattars :
Une rente constituée le 1 août, 1764. 20— 0— 8
» D D le 1 août, 1 764. 45— 0— 0
» » » le 18 septembre, 1764. 69— ô— 0
» » » le 18 février. 1766. 50— 0— 0
» » J) le 18 février, 1766. 17—0—0
» » » le 13 février, 1 760. 46—0—0
» » » le 14 mai, 1767. 12— 0— 0
A reparler. 259 — 0— 8
(0 Archivée du bureau df bienfaisance,
(i) y oyez ci-après : Généalogie de Herzelles.
BIENFAISAlfCE. 431
Report. 239— 0-- 8
Une rente constituée lé 14 mai, 1767. 63— 0— 0
B B B le 20 mai, 1767. 40-- 0— 0
» <• B lel0noTembre,i767. 30—0—0
» » » le 19 novembre, 1767. 7—0—0
Une rente ancienne, 15 — 0 — 0
Une rente ancienne à Hoylaert, 6 — 0 — 0
Une rente sur Tpres, 7—12—16
407—13— 0
Le curé Guillaunie4oseph Legrain et sa sœur Marie-Anne
Legrain, par leur testament du 29 décembre 1781 , augmentèrent
encore les revenus des pauvres d'une somme annuelle de 141 flo-
rins 14 pattars 12 deniers :
Une rente constituée le 20 mars 1753,
18—10— 0
le 20 décembre 1758,
20— 0— 0
le 16 octobre 1759,
8—0—0
le 30 novembre 1762,
9— 0— 0
le 8 janvier 1765,
6—0-0
le 23 février 1760,
10— 0— 0
le 18 mars 1782,
12_19— 12
le 16 avril 1791,
40— 0— 0
Une rente
ancienne,
3—5—0
Une rente
pour les obits.
14— 0— 0
141—14—12
L'empereur Joseph II, par son édit du 20 janvier 1787, demanda
une déclaration des revenus et des charges de la table des pauvres
de Virginal : d'après la réponse, on voit qu'à cette époque, cette
fondation possédait un capital de fls. 16,897—10 — 8, donnant un
revenu annuel de fls. 560—10—4, qui suffisait à peine aux charges
et aux secours à distribuer :
433
BOftBAU DE
apiui.
430 — 0 — 0
ReeeUes.
Anciennes renies en grains » 13 ra-
sières 1 Tasseau 7 ^jt pintes, petite
mesure de Nivelles à h racle.
Anciennes rentes en argent, sans
autre titre que le chassereau de 1765 979— 8— 8
Nouvelles renies hypothéquées, dont
les constitutions sont connues, à re-
cevoir à Virginal, à Itlre,àSamme, à
Uennuyères,àPetil-Rœuii-lez-Braine 15438— 2— 0 487—10— 8
24—0-0
48—19-20
Ckargeê.
Au curé et au clercq,
A régltse,
Aux receveurs et administrateurs ,
An médecin.
Au chirurgien,
Aux pauvres,
16897—10— 8 560—10— 4
26- 3— 0
17—12—18
40— 0— 0
38— 0— 0
22— 0—0
416—14—10
560—10— 4
Le 29 janvier 1792, Jean-Baptiste Minne donna une rente de
8 florins à la table des pauvres, au capital de 233 florins 6 patars
16 deniers.
L'administration centrale et supérieure de la Belgique, par son
arrêté du 29 frimaire an III, (19 décembre 1794), demanda la con-
sistance des revenus et des dépenses de la table des pauvres à Vir-
ginal. D'après le recensement fait alors, on comptait à Virginal
16 ménages secourus par la table des pauvres : ils comprenaient
298 personnes, dont 151 valides, et 147 invalides et enfants : le
capital montait à fis. 20,066—8—8, et le revenu à fis. 675— S— 8 en
argent, et à fis. 31—9 — 12 en grain, ce qui fiaisait un total de
fls. 706—12—18 : les charges montaient à fis. 217—10—18, et ne
laissaient ainsi que fls. 457 — 12 — 14 pour la nécessité des pauvres:
BlBlfFAISAHCE.
433
A. RCTEROS DBS PiOmS DE VnGIHAL.
I. ReeeUis engraim.
Il reoles, portant 13 radères 7 */2 pintes, à Virginal; I rente,
portant I tassan, i Samme.
Ces 12 rentes produisent année ^^«""- ^^^
31— 9— li
2. Aecellet en arpenl.
Renies anciennes :
N*l-6,8,9, Il,l2,l4,p. 429.
Rentes constituées :
W 17—20, p. 430.
Rentes nouvelles :
N* 22. 1766. 23 décembre,
23. 1769. 18 mars,
24. 1770. 28 septembre,
25. 1771. 4 décembre,
26. 1773. 2 juin,
27. 1776. 10 mai,
28. 1779. 20 mars,
29. 1780. 19 août,
30. 1784. 26 mai,
31. 1785. 7 mai,
32. 1786. 4 février,
33. 1786. 14 septembre,
34. 1789. 23 mai,
35. 1792. 29 janvier, J. B. Minne,
36. 1793. 6 aoOt,
37. 1774. 8 juin,
Rentes de Henelles non remboursées :
» 38. 1764. I août,
39. 1764. I août,
40. 1764. 18 septembre,
41. 1766. 18 février.
19—16—18
%
28—10— 0
0- 0
12—0— 0
2— 0- 0
I2-. 0— 0
4—10— 0
17— 0— 0
4-0—0
13- 0— 0
5—0—0
II— 4— 0
16— 0— 0
0— 0
6- 0
8—0—0
6—3—0
0— 0
20— 0- 8
42— 0— 0
69— 0— 0
14—10- 0
462-17-12
665— 0— 0
100— 0— 0
350— 0— 0
56— 0— 0
350— 0— 0
131— 4—12
500— 0— 0
100— 0— 0
325— 0— 0
125— 0— 0
373— 7— 0
400— 0— 0
150— 0- 0
58— 6—16
253— 6— 6
155—15— 0
116—13- 8
667— 4—20
1400— 0— 0
2300— 0— 0
422—18—16
A reporter. 321— 0— 2 9430—13—18
434
BUREAU DE
Répart,
521— 0— 2
9450—15-18
NM2. 1766. 18 février.
i7— 0— 0
585- 6-16
43. 1766. 18 février,
46- 0— 0
1541- 3- 8
44. 1767. 14 mai.
63— 0— 0
2100— 0- 0
45. 1767. 20 mai.
40— 0— 0
1333- 6-16
46. 1767. 10 novembre,
130— 0— 0
1000— 0- 0
47. 1767. 19 novembre.
7— 0- 0
253— 6-16
48. Rente sur Ypres,
7—12—16
142— 9-18
Rentes de Legrain non remboursées :
NM9. 1755. 20 mars,
18—10 0
451-15- 4
50. 1758. 20 décembre,
20— 0— 0
585-_ 6-16
51. 1759. 16 octobre.
8— 0- 0
200— 0- 0
52. 1762. 30 novembre.
9— 0— 0
336-0-0
55. 1765. 8 janvier,
6—0—0
i40- 0- 0
54. 1770. 23 février.
10— 0- 0
258 0- 0
55. 1782. 18 mars.
12-19-12
302 8-0
56. 1791. 16 avri].
40— 0- 0
1000— 0- 0
57. Rente ancienne.
3 5-0
60 13 4
58. Pour les obits.
14 0 0
350 0—0
675— 3— 8
20066— 8 8
B. Charges des pauvres de Vuginal.
Anciens obtts ,
Obit de Herzelles,
Obits Legrain,
Obit Jean-Louis Minne,
Rente ancienne à i^église.
Rente à l^église et à Notre-Dame de Consolation,
Pour vingtième à Samme ,
Rentes à Catherine Bontems,
Frais d^admtnistration.
Frais de maladies,
Distribution et entretien des pauvres.
14—10— 0
15— 1— 0
14— 0— 0
1—10— 0
4— 1— 0
5—15 — 0
0- 8—18
9—5—0
48— 0— 0
I05j- 0— 0
457—12—14
675— 3— 8
BIENFAISANCE.
455
Par arrêté de radministi'ation municipale de Tubize, du 26 ven-
démiaire an YI (17 octobre f 797), Martin-Joseph Demaret, Jean-
Joseph Delamotte, Louis Brancart, Albert Minne et Antoine Bomal,
forent nommés administrateurs composant la commission des
établissements de bienfaisance de Virginal. Ils entrèrent en fonc-
tion le 13 décembre, sous la présidence de Martin-Joseph Demaret ;
Antoine Bomal fut nommé secrétaire, et François Dmet, receveur.
Avant la révolution française, la seigneurie de Samme avait aussi
une table des pauvres, séparée de celle de son chef-lieu dlttre. Le
mambour ou receveur de cette table devait rendre compte de sa
gestion an curé dlttre, et au mayenr et échevins de Samme.
En 1794, ses revenus montaient à 82 florins, 4 pattars 3 deniers,
2 rasières 1 vassau 4 pintes de bled, auxquels il faut ajouter la
moitié de la dime de Novolomont, rapportant année commune
250 florins; et 20 muids de bled que la grosse dime des pauvres à
Ittre leur payait annuellement.
A. Rbvbmos DES PAUVEES DE Samme.
1. ReeeUes en
graint.
6 rentes, portant ensemble 2 rasières, 1 vassau.
4 pintes de blé.
2. ReceiUi en
argent.
Rentes anciennes :
N* 1 Sor la censé da Mont,
0—4—0
2. A Samme,
0—9-6
5. Sur le V* bonnier Taillefer,
3—0—0
4. A ittre ,
2 8—0
5. A Ittre,
5—0—0
Rentes constituées :
N' 6. 1750. 17 février.
8— IS- 0
7. 1751. 27 avril.
4- 8—21
8. 1764. 24 avril,
10—12— 0
9. 1772. 13 février.
10— 0— 0
10. 1775. 25 janvier.
14— 0— 0
A reporUr 56—17 — 5
436 BUREAU DE
Biport. 56—17— 3
NMi. 1786. 14 décembre, 2— 0— 0
12. 1791. i2 septembre, 14— 0— 0
15. 1792. 50 octobre, 2—0—0
14. 1795. 26 novembre, 6—0—0
5. Rec€ile$ en plumes.
Trois cbapoQS, 1 — 7 — 0
82—
B. Charges nés pauvres de Sameb.
AdmÎDîslratiou, 21 — 5 — 0
Vingtièmes, 1~ 2—12
Maladies, 20— 0— 0
42— 7—12
A la suppression des dtmes en 1796, ces revenus diminuèrent
considérablement : la 14' rente fut remboursée le 22 février 1795,
et le capital de 150 florins fut employé au soulagement des pauvres
à cause de la disette et des maladies. Le maire Jean-Nicolas Sarton
obtint pour les pauvres deux pièces de terre recelées au domaine de
Tétat, dont un tierçal de terre sur le champ de Samme, et deux tiers
dans un demi-bonnier de prairie, rapportant 16 florins 13 sols
2 liards par an. A Tépoque de la réunion des deux communes de
Virginal et de Samme, les pauvres possédaient un revenu de 715
florins 11 sols 15 deniers, et de 16 rasières 1 vassau et 3 */i pintes
de seigle. Grâces à la sage administration des membres du bureau
de bienfaisance, et à la charité de Jacques4o8eph Buiteau, qui,
par actes du 9 mai 1858, du 12 janvier 1841, et du 4 février 1842,
donna un capital de frs. 4117„49, les revenus et les ressources des
pauvres sont bien augmentés. D'après le recensement général
de 1846, on ne comptait à Yirginal-Samme que 44 ménages secourus
d'une manière permanente ou temporaire : ils comprenaient
ensemble 249 personnes dont 114 hommes, et 135 femmes.
BIENFAISANCE. 4^7
Le compte da bureau de bieufoisance de Pei^ercice 1852, s'élevait :
en recettes à frs. 2479„49 et en dépenses, à frs. 2405^55, ainsi
dÎTÎsées :
Reeeltef eœlraùrdinaires,
Eicédant du compte précédent , i 59„47
Remboursements de capitaux , 343„39
Total des recettes extraordinaires, 502„86
ReeeUes ordinaires.
Produits des biens ruraux.
70„00
Rentes sur les particliers,
I6I2„75
Intérêts du mont-de-piété.
29„02
» de Temprunt provincial,
9„4«
» des rentes sur Tétat ,
226„80
En seigle, 3 h. 67 1. évalués à
28„65
Total des recettes ordinaires,
•
I976„63
Total des recettes,
2479„49
Dépenses exlroùrdinaires.
Dépôt de capiul , 343„39
Total des dépenses extraordinaires.
343„39
Dépenses ordinaires.
Charges et frais d'administraUon, 403„e2
Secours, pensions, etc., 1239„45
Service médical , 258„75
Instruction primaire, 93„00
Dépenses imprévues, 65„34
Toul des dépenses ordinaires ,
2069„16
Total des dépenses.
2403„55
i38
BUREAU DE BIENFAISANCE.
Voici le relevé de quelques comptes de 1770 à 1852
AN.
RECETTES.
DÉPENSES.
AN.
RECETTES.
DÉPENSES.
t
4 f^A t
656— 8— 0
1829
frs. 1048,, 151 938„95|
1830
10fl9„08
' 902„fl8
j^^* 1556— 14— 12
1627—18— 0
1833
1561,, 74
! 1377,, 71
1
1
1086—16— 8
1851
1648„82
■ 1507„14
1836
2609,, 08
1 . 2594„65
1777 1 990-19—12
1118—12-10
1837
6336„75
1
6336„95
I77R
î 77g 1010-19-12
1
1016—11 0
1839
1840
6506„16
1977„74
6139„52
1901„92
1794
688— 5—14
127 18 0
1841
2270„14
1864„24
1795
1796
► 2064—16—18
1640—11—16
1842
11 632,, 34
11409„66
1797)
1843
4434„09
4327„02
1
1798i
1844
4210,, 06
3866,, 15
1799[2064— 16— 18
1999—14— 2
1845
2255,, 18
1731,, 88
1800
1846
2463,, 91
2144,, 10
1801
1802
1745-16— 4
1740- 0— 4
1847
2120,, 85
1945,, 59
1848
2275„22
2210,, 72
1824
fis. 682„71
625,, 28
1849
5102,, 72
4952,, 87
2236,, 73
1825
729,, 98
675,. 13
1850
2225,, 91
1826
701,, 53
724,, 86
1851
2177., 77
2250,, 60
m,
622,, 63
651,, 17
1852
2479,, 49
2403,, 55
N» 8.
AGRICULTURE.
D'après la carte géologique publiée par André Dumont» profes-
seur à runiversité de Liège, le territoire de Yirginal-Samme se
eompo^ de cinq différents systèmes. Le système bruxellien , gra-
vier, sable glanconifère à venericardia planicostata, sable calcarenx
et qnarceux, domine à Virginal et aux hameaux de la Bruyère. Le
système ypresien, sable glauconîfère à grains fins et à grains moyens,
se montre surtout aux hameaux du Bouton-Rouge et du Jacquier.
Le système ypresien argileux domineàSamme. Le système gedinien
aux phyllades gris-pâle, rouge-pâle et rouge-brique, sans grès ni ar-
kose, s'observe au sud du grand pont à Oisquercq, et passe au ph} 1-
lade gris-verdâtre en suivant le cours de la Sennette. Le système
coblentzien commence au sud de la ferme du Houx par un massif de
quarzophyllade zonaire qui ne parait pas avoir une grande épais-
seur (dir.-24% incl. est 24% nord-66*). Ce massif est suivi d'un banc
de poudingue grossier, puis de phyllade compacte irrégulier gris-
bleuâtre, renfermant des pyrites altérées, et des traces de fossiles.
Le quarzophyllade se montre aussi dans une prairie au nord du
Warissaix (dir.-66% incl. nord 24% estr67"). Oii trouve près de l'é-
cluse dn Warissaixdn phyllade irréf^ulier noir-bleuâtre, subluisant,
qui s'appuie sur un petit massif en presqu'île de phyllade gedinien
compacte, d'un gris pâle. La limite entre les deux phyllades est
440 AGRICULTURE.
assez tranchée, et Ton voit dans le dernier une veine quarzeuse de
quelques centimètres brusquement interrompue par le phyllade
coblentzien , ce qui annonce quelque glissement ou quelque dispa-
rition de roches entre les deux systèmes. Le phyllade coblentzien
renferme, près de sa limite, deux filons couchés d*eurite schistoide
blanche de plusieurs 4]écimètres d'épaisseur. On trouve à quelques
centaines de mètres au sud du Warissaix des fragments de quarzo-
phyllade zonaire, et des fragments de phyllade grossier gris-bleufttre,
renfermant des globules oolitiques très-singuliers. On voit entre le
Warissaix et le château de Faucuwez, par conséquent entre le
phyllade noir-irrégulier et le phyllade fossilifère, un peu de grès
zonaire pyritifère. Vers la Motte le phyllade est grossier, hétérogène
et passe à un phyllade quarzeux et à un psamnite gris et bleu on
gris-jaunâtre, dans lequel on rencontre des fossiles (polypiers,
encrines , coquilles). Ce phyllade renferme à quelques centaines
de mètres à Test de la Voilée de Teurite schistoide. A quelques
centaines de mètres au sud du château de Faucuwez on voit un
massif de chlorophyre schistoide, dont la direction est au nord-ouest
vers la Voilée. On rencontre au sud du porphyre , des pbyllades
compactes noir4)leuâtres , zonaires, pyritifères, renfermant des
bancs de quarzite feuilleté. Ces bancs de qnarzite s'observent jus*
qu'à mi-chemin de Ronquières , où ils sont inclinés au sud. Des
roches porphyroldes, appartenant aux terrains plutoniens se mon-
ti'ent près de la Voilée, et forment dans le vallon qui s'ouvre vers
Faucuwez, des escarpements assez considérables. Elles traversent
le chemin de la Voilée à Faucuwez. La partie principale est nn
chlorophyre schistoide passant au porphyre schistoide, à pâte
compacte ordinairement d'un gris foncé, quelquefois d'un gris pâle,
renfermant de grands parallélipipèdes de feldspath blancs, trans-
lucides ou opaques , non maclés , dont quelques*uns atteignent 5
millimètres de grandeur, et du phyllade d'un gris noirâtre ou d'nn
gris bleu-foncé, quelquefois un peu verdâtre et plus on moins
nacré; on y distingue aussi des lamelles chloriteuses et quelques
grains de quarz hyalin vitreux grisâtre. Cette roche est porpbyroide
AGRICULTURE. 441
on schisto-porphyrolde, à 4 feuillets grossiers» irréguUers, inter-
rompns : dans le premier cas , le phyllade est en petites lames dis-
séminées; dans le second, il forme à la snr&ce des feuillets, des
enduits qui ne sont interrompus que par les plus gros cristaux de
feldspath. La couleur est en général d'un noir grisâtre tacheté de
blanc. On y trouve rarement un peu de calcaire. Dans les altérations,
Teurite est gris*p&le, les cristaux de feldspath sont transformés en
koalin, ou ont, en grande partie, disparu delà masse qui présente
alors une texture schisto-celiuleuse. Les parties les plus phylladi-
fères de ce chlorophyre passent à une roche schisto-porphyrolde
d*albite-phylladifère, qui est composée de phyljade noir grisâtre
ou gris-bleufttre^foncé, subluisant et d'albite en cristaux blancs,
de 2 à 3 millimètres de longueur parfaitement distincts dans la
cassure transversale et même à la surface des feuillets , où les plus
gros sont souvent saillants. Dans les altérations, le phyllade devient
gris-pftle, et le feldspath se transforme en koalin. Le phyllade qui
joiot ces roches est quelquefois porphyroide ou criblé de petites
cellules irrégulières , qui renferment des cristaux de feldspath et
des grains de quarz; mais le plus souvent, il a pris une texture
compacte, une assez grande dureté, et ne renferme pas de cristaux
de feldspath. Au nord de ces roches porphyroldes de Faucuwez k
Test de la Voilée, près de l'endroit où le ruisseau du bois de Fau-
cuwez se jette dans la Senne, on observe quelques fragments d^une
espèce d'eurite schistoide blanchâtre, redfermant des grains
miliaires de quarz et de paillettes micacées (i).
Le sol supérieur de la commune de Yirginal-Samme est presque
généralement formé d'un sable fin et léger qui repose sur une base
d'argile; il est peu fertile par lui-même, mais lorsquUl est fixé par
la culture et les engrais , il répond bien aux soins du laboureur*
Les meilleures terres arables ont de huit à neuf pouces de couche
végétale. On les exploite avec soin en moyenne et pelite tenue.
Les principales fermes sont : a Virginal, le Moulin-aux-cbevaux,
(i) DmMHTT. Mémoire t^tr le» ierrmim wtéetme» H Bhémtm^ S* paitfe.
442 ACRICULTURE
le Grand-Warissaix , le Petit-Warissaix , le Try, Charleroi et
Libroie; à Samme, Gosseau» Willoax, Hubeau, la Hairie-de-
Samme, le Houx, la Maison-Blanche, la Tour, Herimont, le Mont,
la Hotte, la Yollëe et la Nouyelle-Yollée (bâtie en 1846); aa
Jacquier, Bardiaux, le Haut-Bois et le Jacquier; au Bouton-Rouge,
Lavianne.
Dans toute la localité les terres sont en général partagées et
alternées avec beaucoup de discernement en cultures céréales,
farineuses, légumineuses et herbacées. Le froment, le méteil, le
seigle, Torge, Tescourgeon, Tavoine, le pois, la vesce, la fève, la
féverole, le sarrasin; un peu de houblon , de chicorée et de lin; le
tabac, la betterave, le navet, la carotte, la pomme de terre, le
trèfle : telles sont les principales productions agricoles de cette com-
mune. Le poids moyen des grains y est par hectolitre : froment, 80
kilogrammes; seigle, 72 kilogrammes; oi^e, 64 kilogrammes;
avoine, 42 kilogrammes. Pour ensemencer un hectare de terre, on
emploie 1 .75 hectolitre de froment, i .40 hectolitre de seigle, 4.40
hectolitre d'orge, et 3 hectolitres d*avoine. Voici le mode d*assole-
ment suivi à Yirginal-Samme : jachère, pommes de terre ou navets;
froment ou escourgeon; seigle avec trèfle; trèfle; froment, avoine,
pois ou vesces. La récolte des graines céréales est supérieure à la
quantité qu'exige la nourriture des habitants et des bestiaux, et
l'excédant sert à alimenter les marchés voisins.
Il y a trois bois, le bois de Faucuwez, le bois des Nonnes et le bois
des Rocs. Ce dernier est dans un site très-pittoresque et agréable.
L'essence des bois est un mélange de chênes, charmes, aulnes et
coudriers. On y trouve aussi quelques sapinières. Les cerisiers,
les pommiers, les poiriers, les pruniers et les noyers sont cultivés
dans les vergers. Les jardins sont couverts de légumes de toute
espèces et d'herbes potagères , que les habitants cultivent avec le
plus grand soin. Les prairies situées le long de la Sennette, où
l'irrigation est facile , produisent en abondance du foin de bonne
qualité. Anciennement on a cultivé la vigne à Virginal, car sur le
coteau de la rive de la Sennette, près de la ferme du PeUtrHoux, se
AGUCULTUAB. 443
troDTe encore un pré, nommé h IHgne : ce n'est qn'an dix-hnitième
nèele qne b cahure des vignobles fut entièrement négligée dans le
Brabant. Vers i 830, M. de Fraene tenta de nonrean de caUiyer la
Tigne en échalas à Virginal ; mais ces essais ne répondirent pas à
ses espérances.
Voici quelques renseignements statistiques trouvés dans les
archives de b commune : En 1793, il y avait à Virginal , 21 chevaux
et 149 bétes-à-cornes. — Le 30 juillet 1808, le sous-préfet Berlai-
mont demanda le nombre des chevaux dans les communes de son
arrondissement : on comptait à Virginal-Samme , 2 étalons, 61
jnments et 25 hongres. — Le 26 février 1812, le préfet du dépar-
tement de la Dyle, Latour du Pin, baron de Tempire, membre
de la Légion-dlionneur, ordonna an maire de Virginal de faire
ensemencer deux hectares et demi en graines de betterave : la
récolte donna 25,000 kilogrammes de betteraves. — En réponse à
la circulaire du 6 juin, qui demanda le nombre et Tespëce de
chevaux que possédait la commune, on envoya le tableau sui*
vaut:
Ckevamx €i jwtÊintM de trmii.
1. Jeanes cbevaui nés en 1812, 10
2. Del à 2 ans, 6
3. De 3 à 4 ans, 4
4. Chevaux faits de 5 à 8 ans , 10
5. De9àl2aDâ, 4
6. Au-dessus de 12 ans , 2
7. Jumens jeanes nées en 1812, 14
8. De 1 à 2 ans, 8
9. De2à3ans, 8
10. Jamens dites de 5 à 8 ans , 38
11. De9àl2ans, 4
12. Andessos de 12 ans, 8
114
444
AGRICULTURE.
Par sa circulaire da 13 juillet 1812, le préfet Latourdu Pin,
demanda le nombre d^hectares ensemencés pour la récolte de cette
année ; on constata à Virginal :
Report. 237
1* Froment,
hect.
100
6* Sarrazin, hect. A
2* Méteil,
30
?• Avoine, 70
3» Seigle,
90
8* Pommes-de-terre, 15
4* Orge,
2
9* Légumes secs, 45
S"" Escourgeon,
15
10« Colza, i
A
reporter
237
Total, 345
En 1813, on comptait 379 bétes-à-comes, dont 6 taureaui,
184 Taches, 44 génisses, et 145 veaux; 86 mâles, et 44 femelles
étaient nés en 1812 : pour la nourriture des hommes il fallait
annuellement 30 vaches et 100 veaux; la mortalité emportait
1 taureau, 10 vaches, 2 génisses et 40 veaux. — En 1814, il y
avait 05 chevaux. — La commune de Yirginal-Sammé produisit
en 1827 :
HATORE DES CULTURES.
ÉTENDUE
en htct.
Froment
Méteil
Seigle
Orge et escourgeon .
Avoine
Légumes secs . . .
Menus grains . . .
Pommes de terre. .
Trèfle
Jachères
46
13
91
8
7i
5
11
17
51
58
577
SEMENCE
parbflct.
1.36
1.56
1.56
1.48
2.84
2.13
2.81
13.00
PRODUIT
eahactotit.
552
456
1092
240
266i
60
152
1872
AGRICULTURE.
i45
En 1830, il y avait à Virginal-Samme 92 chevaux de trait et 63
voitures. Le 28 novembre, il s^y trouvait 375 hect. de froment,
autant de seigle, 144 hect. d'orge et 2033 hect. d'avoine. — En 1831,
on comptait 100 chevaux et 238 bétes-à-comes. — En 1834, 80
chevaux, 191 bétes-à-cornes, 150 moutons, 175 cochons et 2 ânes :
les campagnes produisirent :
MATURE DES CULTURES.
Froment. . . .
Seigle
Orge
Avoine . . . .
Sarrasin. . . .
Fèves
Pommes de terre.
ÉTEflDUE
eolwet.
50
i50
iO
140
4
20
50
pRODurr
Kbect.
itoUtret.
10
9
20
20
i2
12
110
100 kilogrammes de bœuf valaient 90 francs; 100 kilogrammes
de mouton, 100 francs; et 100 kilogrammes de cochon, 90 francs. —
En 1836, il y avait 69 chevaux, 205 bétes-à-cornes, 250 moutons,
et 44 voitures de transport. — En 1840, 100 hectares de froment
produisirent 1300 hectolitres; 150 hectares de seigle, 1950 hecto*
litres; 10 hectares d'orge, 300 hectolitres; et 104 hectares d'avoine,
4160 hectolitres. — En 1842, un hectare de tabac rapportait 800
kilogrammes. — D'après le recensement général de 1846, l'étendue
des exploitations était :
En propriété on en usufruit de
Et en location
Total des biens exploités.
244 hect. 46 ares.
478 » 58 )•
* 723
04
Ces biens étaient subdivisés, comme suit :
4
446
ÀGEICULTUKE.
EXPLOITANTS.
PROPRIÉTAIRES
on atttfroitierf.
Ea
toUlitë.
Poar
plssde
la moitié
U>CATAIRE4.
Eo
tourné.
Pour
plas de
b moitié
TOriL
de*
•xploiu-
tioot.
De 50 ares et au-dessoas.
De 51 ares à i hectare .
De 1 hectare à 2 hectares
2
3
4
5
6
8
9
iO
15
20
25
30
35
40
45
52
3
4
5
6
7
9
iO
i5
20
25
30
35
40
45
50
TOTAOX
87
5
10
4
3
1
1
»
1
)»
11
11
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2
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Le prix moyen des terres et des baax par hectare a été :
En 1830, valeur vénale, 2,300 fr.
B 1835, id. 2,500 »
B 1840, id. ^ 2,700 »
B 1846, id. * 2,600 b
Prix courant des baux, 60 fr.
id. 70 B
id. 80 B
id. 75 »
En 1846, le sol a produit:
AGaicuLTuae.
447
NATURE DES CULTURES.
!llë««il
Seigle
Oige et enovrgeon. ....
AToine
Pois et vuoet .....
Fèvet et fëverolet ....
HcUn^es de poi», ▼««oei, féTerole* et
céréales
vSwrasia
a l Hovbloa
JI joieorée
^SWalMC
a 9 I
S lUo
/Bell
à I HsTels et cImmix nves ....
8^1 Carottes et panais ....
3 g \ PonMes de terre
« ^ J Trèfle roofe et blaac, trèfle incarnat et
g f lapeline ( la graine est récoltée sur
f nn hectare)
Cahnres direraes non spédflées ci -dessus.
{ bncbées ....
' - ' } pitarées (pàtnng es)
▼eigers.
Jardins potagers , j compris la cnltnre des
légnnses en plein champ . . . .
Pepttiieres ••...•.
Jardins d'agrément, parcs, bosquets et serres.
Bois, forêts, taillis, sapinières , oseraies.
TernûM essartés on écobués, élangs périodi-
qnes desséchés et cnltÎTés .
Bruyères non cultivées et terrains vagues .
TOTAJ..
/Naveu . . . .
Seeoades récoltes. J Carottes
( Regain ....
des
CULTURES.
Uect.
Ares.
PRODUCTIONS.
vnrtts.
QVAjrmÉS TOTALBS.
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»
44.460
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4,694
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104
41,770
4,508
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6,600
6,106
476,110
78
46,666
484
16
6
108
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1,119
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a
44,460
1,566
448 AORICI}LTUBE.
La population agricole, depuis Tâge de douze ans^ se divisait
ainsi :
1. Membres de la famille occupés habituellement (Hommes, i06
aux trayaux agricoles, ( Femmes, 38
2. Domestiques à gages. [^Z'^l fl
5. Journaliers. — Nombre de journées de travail i Hommes» 15,790
employées pendant Tannée, (Femmes, iO,4ffî
Le salaire des journaliers a été :
eni850, en 1835, en 1840, en 1846,
FR. G. FR. C. FR. G. FR. G.
Pour les hommes.
1 25
1 25
1 40
1 10
Pour les femmes,
» 64
n 64
» 64
» 64
Désiré Havaux, né à Virginal, le 21 février 1814, admis médecin
vétérinaire de première classe à Bruxelles le 10 septembre 1839,
fut nommé par arrêté ministériel du 29 septembre 1849, médecin
vétérinaire du gouvernement pour la troisième section du district
agricole de Brabant, composée des communes de Clabecq, Ois-
quercq, Rebecq-Rognon, Quenast, Tubize et Yirginal-Samme.
Le nombre d'animaux domestiques depuis 1845 a été comme
suit :
AGRICULTURE.
449
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N'O.
INDUSTRIE ET GOHHERGfi.
La commane de Yirginal-Samme est plutôt industrielle qu^agri-
cole. Son territoire de peu d'étendue, et son sol, composé en
grande partie de prairies et de bois, n'emploie que peu de bras à
Tagriculture. C'est dans Tindustrie que la majeure partie de la
population doit chercher ses moyens d'existence.
I. MouLiN-A-VENT. Cc mouliu existait déjà en J634; mais à cette
époque, il se trouvait derrière la chapelle de Notre-Dame-de-Con-
solation, sur le champ qui porte encore le nom de Moulin. Il fut
reconstruit, ainsi que la maison du meunier, en 1783. Des répara-
tions devant être laites au moulin, en 4845, on Favait appuyé sur
des étançons que malheureusement on avait choisis peu solides.
Le 31 mai, à 10 heures du matin, ce beau moulin, qu'on découvrait
de 5 à 6 lieues à la ronde, fut renversé et littéralement broyé : la
perte fut évaluée à 20,000 francs. En 1846, les propriétaires adres-
sèrent une reqnéte à la députation permanente tendant à pouvoir
GOmiERCB. 451
reconstruire en briqaes ce moulin-à-vent ; l'autorisation fut accor-
dée le 28 mai 1846 :
GoDvernemeat •
de la
proviMsedeBnbuit. ^a députatloD permanente du conseil pro?incial,
Ya la demande des sieurs De Basscher , frères, de Virginal-Samme,
tendante à poaToir faire reconstroire en briques le moulin-à-vent qu'ils
possédaient en la dite commune, et qui a été renversé, par accident, le
31 mai 1845;
Vu le plan des localités indiquant remplacement du moulin dont il
s'agit;
Yu le procès-verbal de commodo et incommodo;
Yu la délibération du conseil communal de Virginal-Samme, ainsi
que ravis de M. le commissaire de l'arrondissement de Nivelles;
Yu Farrété royal du 51 janvier 1824;
Arrête :
Art. 1. L'autorisation demandée par les pétitionnaires leur est ac-
cordée, à la condition : 1* D'ériger leur moulin à la plus grande dis-
tance possible des deux chemins qui longent la parcelle de terrain sur
laquelle il doit être établi , et d'entourer celle-ci , endéans une année ,
d'une haie vive, telle qu'elle figure sur le plan ci-joint; 2' De rester
responsables, envers les tiers, des pertes, dommages ou dégâts, que ce
moulin pourrait occasionner.
Art. 2. La présente autorisation pourra être révoquée, si Texpërience
en démontrait la nécessité : elle sera considérée comme nulle et non
avenue en cas de chômage du moulin pendant un an.
Fait en séance à Bruxelles, le 28 mai 1846.
Présents : MM. Liedts, président; Gilbert, Annemans, Dindal, de
Binckum , comte de Glymes, et Debroux, membres; Ducbene, greffier
provincial.
Par ordonnance : Le président,
le greffier provincial, LiedU.
Duchene (i).
Ce moulin fait mouvoir trois paires de meules.
(i) /irekivei de la commune de FirghuU,
453 INDUSTRIE
2. MouLiN-A-BAu. En 1845, le sieur Pierre-Joseph Marsille
demanda Tautorisation de pouToir faire construire un moulin à
moudre le blé, sur le ruisseau du Bois-des-Nonnes. L'octroi fut
dépéché le 30 avril 1846 :
GottvernemeDt
d«la
province de Brabani. lj^ dépulalion permanente du conseil provincial ,
K« 4S,61I. — B. N* 9340.
Vu la pétition de M. Pierre-Joseph Marsille , demeurant à Virginal-
Samme, tendante à obtenir Fautorisation d*établîr un moulin à farine
sur le ruisseau dit Bas-Engbien, traversant sa propriété, en la dite
commune de Virginal-Samme ;
Vu le procès-verbal de commode et incommode, duquel il résulte que
cette demande n*a donné lieu à aucune opposition proprement dite;
Vu la délibération du conseil communal de Yii^inal-Samme, en date
du 25 août i845, ainsi que Tavis de M. le commissaire de Tarrondisse-
ment de Nivelles du 5 septembre suivant;
Vu le rapport de M. Max. Garez, ingénieur des ponts et chaussées,
ainsi que les plan et nivellement y annexés, le tout approuvé p^r
M. ringénieur en chef, 1^ 27 avril 1846 ;
Vu le règlement sur la police des cours d'eau, non navigables ni flot*
tables, inséré au Mémorial administratif de la province, hous le n*> 263,
année 1844;
Vu Tarrété royal du 31 janvier 1824, celui du 22 mars 1830, ainsi
que celui du 10 septembre de la même année ; I
Arrête :
Art. 1. L'autorisation demandée est accordée aux conditions suivan-
tes : 1* Le bief de retenue des eaux du moulin sera établi entre les
points B et G du plan ; ses digues seront élevées à 40 centimètres au
moins en contre-haut du clou de jauge dont la hauteur sera fixée ci-
après; chacune des digues aura ses talus inclinés à 45 degrés; celle de
la rive gauche aura au moins 50 centimètres de largeur entre ses crêtes,
et celle de la rive droite destinée à servir de chemin de communication
au moulin aura une largeur minimum de 4 mètres entre ses crêtes
ET COMMERCE. 453
supérieures : — 2* Âo point C da plan et près du bùtimenl du moulin,
il sera construit une vanne d'abée avec montants en pierre de taille; a
Tun de ces montants sera scellé un clou de jauge, en fer, à tète plate,
marqué — qui sera fixé à 20 centimètres au-dessus du niveau des
eaux ordinaires dans le chemin de Virginal à AsquimponI, ou à 1 mètre
71 centimètres en contrebaut du seuil, en pierre de taille, de la fenêtre
placée dans la face est du bâtiment du moulin : — S"* Le radier infé-
rieur du coursier de la roue hydraulique sera établi à 5 mètres 42 cen-
timètres en contrebas du clou de jauge : — 4* Il sera construit au point
B du plan, sur la rive droite du bief de retenue, une écluse de décharge
composée d*une vanne de 1 mètre 50 centimètres d*ouverture avec
montants en pierre de taille de 40 centimètres d'équarissage; à Tun de
ces montants sera scellé un deuxième clou de jaugea la même hauteur
que celui désigné ci-dessus, comme devant être fixé à Tun des montants
de la vanne d*abée; cette vanne de décharge aura son seuil inférieur ,
construit en pierre de taille, à 1 mètre en contrebas du clou de jauge;
elle aura donc 1 mètre de hauteur et se mouvra entre des montants de
2 mètres 40 centimètres de hauteur totale, recouverts d'une ubiette en
pierre de taille, surmontée d'un cric en fer forgé destiné à la manœuvre
de la vanne : il sera établi , à Tavai de cette vanne et sur la propriété
du sieur Marsille, un canal de décharge figuré au plan par les lettres
B, E, dont le fond d'une largeur de i mètre 50 centimètres, sera creusé
à la profondeur du seuil inférieur des vannes, avec talus inclinés à
45 degrés; sur le canal et contre la dite vanne de décharge il sera con-
struit un pont en maçonnerie ou en bots, offrant un débouché de
f mètre 50 centimètres d'ouverture , destiné à livrer communication
du chemin vicinal à la digue de la rive droite du bief; — 5* An point
F du plan sous le chemin vicinal de Virginal à Asquimpont, il sera
ooDStruit, par le sieur Marsille, pour le passage du ruisseau de Bas-
Enghien, un aqueduc en maçonnerie de 1 mètre 50 centimètres d'ouver-
ture avec pieds droits de 50 centimètres de hauteur et voûté en plein
cintre, cet aqueduc aura une largeur de 5 mètres entre les tètes, et ses
abords seront, de part et d'autre, remblayés de niveau avec son extrados
sur une largeur minimum de 6 mètres.
Art. 2. A la moindre apparence d'une crue d'eau, les vannes devront
être levées et rester ouvertes jusqu'à ce que le niveau de l'eau soit des-
cendu en dessous du clou de jauge.
454 INDVSTRIB
Art. 6. Le concessionnaire deTra se conformer à toutes les lois ei
ordonnances sur la police des cours d*eaa et usines, et il sera tenu d*in-
demniser les propriélaires ri?eralns de tous les dommages que rëiabii&-
sèment pourrait occasionner, après toutefois qu'il aura été léfi;aiemeDl
reconnu que ces dommages sont le résultat de sa négligence on des
manœuvres de Tusine, soit de Texécution des ouvrages, constituant le
coup d*eau de celle-ci.
Art. 7. Dans aucun cas ni sous aucun prétexte le concessionnaire
ne pourra prétendre indemnité de la part du gouvernement si pour
cause d*utilité publique, celui-ci jugeait nécessaire d*ordoaner des
changements ou la suppression de rétablissement dont il s*agit.
Art. 8. En cas d'inobservation de Tune quelconque des clauses et
conditions auxquelles le concessionnaire est autorisé à établir son
usine, cette autorisation sera réputée non avenue de plein droit, et les
lieux remis dans leur ancien état, d'office, s'il est besoin , aux frais du
concessionnaire, de son représentant ou de son successeur. Elle sera
également considérée comme nulle et non avenue en cas de chômage
de l'usine durant une année.
Art. 9. Le concessionnaire, son représentant ou son successeur, sera
tenu de maintenir à perpétuité, dans un état de bon entrelien et de
manière à pouvoir remplir leur destination tous les ouvrages ci-dessus
décrits, sous peine qu'il y soit pourvu d'office et k ses frais.
Art. iO. L'autorisation d'exécuter les ouvrages ci-dessus mentionnés
ne confère point au demandeur le droit de disposer de quelque manière
que ce soit, de terrains qui ne lui appartiennent pas, sans le libre con-
sentement des propriétaires de ces terrains.
Fait en séance à Bruxelles, le 30 avril i846.
Présents : MM. Liedts, président; Gilbert, Annemans, Dindal,de
Binckum, comte de Glymes et Debroux, membres; Duchene, greffier
provincial.
Le président.
Par ordonnance : Liedts.
le greffier provincial ,
Duchene (i),
(i) Arehwet de la commune de Virginal.
ET COnCERCB. 455
Lai roae hydraulique en bois, à angets prenant Teau par dessus,
a une force de 5 cheyaux. Elle fait mouvoir deux paires de meules.
La hauteur de la chute est de 5 mètres 40 centimètres.
3. MouLiN-Aux-CHEVAux. Ce moulin fut octroyé le 1 avril 1751 ,
pendant Fadmodiation des domaines, par les états de Brabant à
Jean-Louis Hinne, à condition de payer aux domaines de S. H.
un cens annuel de 12 livres. Il ne subsista que jusqu'en 1771. Le
nom de Houlin-aux-chevaux est resté à la ferme, où il avait été
établi.
B. DISTILLERIES ET BRASSERIES.
1. Distilleries. Sons le régime seigneurial plusieurs distilleries
s'étaient établies à Virginal, à cause des franchises. En 1734, il y
avait huit distilleries; en 1762, six; en 1773, sept. En 1789, on en
comptait six en pleine activité, travaillant à une chaudière. La pre-
mière employait annuellement 1,080 rasières de grain, dont '/4 de
seigle et '/^ d'escourgeon; la seconde, 540 rasières; la troisième,
270 rasières; la quatrième, 460 rasières; la cinquième, 540 rasières;
et la sixième , 270 rasières. Les chaudières mesuraient respective-
meot 300, 450, 250, 275, 325, 300 pots de Bruxelles. Sous le
r^me français , Virginal ne put supporter la concurrence avec les
nouvelles distilleries plus à portée des grandes routes. En 1801,
une seule distillerie était en activité, avec une chaudière de 450
pots, emploiant 360 rasières de grain. En 1820, il y avait trois dis-
tilleries, en souffrance, à cause des droits trop élevés. Deux ont
cooCinué à travailler jusqu'en 1842.
2. Brasseries. Les brasseries n'étaient pas en si grand nombre
que les distilleries. En 1734 et 1773, il n'y en avait que deux;
en 1820, il y en avait trois, mais ayant peu de débit à cause des
impositions indirectes trop élevées, et de la cherté des grains.
456 INDUSTRIE
Ed 4834 on ne comptait plus qu'une seule brasserie : le prix moyen
de la bierre était à cette époque de 8 V* francs Tbectolitre. Aujonr^
d'hui on compte deux brasseries, celle de Brancart et celle de
Bornai.
C. FABRICATION DE BOUTONS.
La fabrication de boutons d'os et de formes de boutons est très-
ancienne dans la commune. Elle occupe aujourd'hui moins de bras
.qu'autrefois. Le salaire qui était d'un franc à un franc et demi, est
aujourd'hui d'environ 75 centimes.
n. FILATURES.
i. Fiii-A-DENTELLEs. Au Commencement de ce siècle, il s'établit
à Virginal deux fabriques à tordre le fiUà-den telles, avec quatre
mulquiniers. Cette branche d'industrie était dans un état très-pros^
père il y a 20 à 30 ans : presque toutes les femmes, et même un
grand nombre d'hommes, s'occupaient de ce travail; mais cette
fabrication perdit beaucoup par l'introduction du fil de coton
anglais en 4814. Cette industrie diminue annuellement à Virginal :
si des moyens d'encouragement et de protection ne viennent son-
tenir et améliorer la position des ouvrières, cette industrie, si
utile aux petits ménages, aura bientôt disparu. La commune ne peut
remédier à cet état de choses , à moins que le gouvernement ne
veuille lui venir en aide pour développer un genre de travail, qui
en procurant à la femme de l'ouvrier, de l'occupation dans son
intérieur, vient contribuer puissamment à son bien-être, maintient
l'activité et le bon ordre dans le ménage. Pour atteindre ce but,
il faudrait commencer par créer une bonne école d'apprentissage,
où les jeunes ouvrières, tout en apprenant les perfections dont
cette fabrication est susceptible, recevraient l'instruction qui leur
est nécessaire; et par former un comité de surveillance, qui se
chargerait de l'achat du lin et de la vente du fil. En 1846, il y avait
ET COMMBRCE. 457
encore un filateur employant 4 ouvriers, 70 broches et 2 moulins-
à-bras. Lors de l'exposition nationale de 4847, le gouvernement
reconnut le mérite de deux fileuses de fil-à-dentelles de Virginal ,
en accordant à chacune d'elles une médaille d'argent :
Récompense Nationale.
HabUeié et moralUé.
Par arrêté royal du 6 décembre 1847, il a été décerné à M"* PierloU
Baadaîn M. C, fileuse, deoiearant à Virginal, âgée de 66 ans, la déco-
ration de 2* classe, instîinée pour récompenser Tbabileté et la moralité
des ouvriers et des artisans.
Bruielles, le 15 décembre 1847.
Le ministre de Tlntérieur,
Ch. Roffier.
Récompense Nationale.
Habileté et moralilé.
Par arrêté royal du 6 décembre I8I7, il a été décerné à M"* Arnould-
Pierlot V., fileuse, demeurant à Virginal, âgée de 51 ans, la décoration
de 2* classe, instituée pour récompenser Tbabileté et la moralité des
OQvriers et des artisans.
Bruxelles, le 15 décembre 1847.
Le ministre de Tlntérieur,
Ch. Rogier.
2. FiL-DE-coTON. En 1833, le sieur Jacques-Joseph Hap établit
une filature de coton à Virginal, et fut autorisé» le 9 avril 1833, à
y placer une machine à vapeur :
<*• ■">»>>• Bruxelles , le 9 avril 1 835.
La députation des états.
Utt. h. M.
Vu la demande du sîeor J. Hap, tendante à pouvoir établir une
machine à vapeor dans sa filature de coton à Virginal*Samme;
Vu le procès-verbal de Tinformation de commode et incommode de
la demande précitée, dressé le 15 février 1855;
S9
458 INDUSTBIE
Vu ia délibération favorable du conseil communal de Virgioil-
Samme, en date du i7 février 1855, ainsi que le rapport de M. le
commissaire do district de Nivelles, du 4 mars dernier;
Vu Tarrété royal du 51 janvier 1824, et celui d^ 6 mai de la même
année;
Arrête ce qui suit :
Art. 1. Le sieur J. Hap, fabricant de coton à Yii^nal-Samme , est
autorisé à établir une machine à vapeur dans Tun des batimens dépen-
dans de sa filature située en la dite commune près de Téglise. Il sera
tenu de se conformer aux Conditions suivantes : 1* De donner au moins
5 mètres de hauteur, au-dessus du toit de sa fabrique , à la cheminée
de la machine à vapeur; ^ De rester, lui, ses héritiers ou ayant droit,
responsables envers les voisins , des désagrémens , iLCommodItés ou
dommages qui résulteraient de rétablissement de la machine précitée;
5* De ne mettre celle-ci en activité qu'après à*être conformé à ce qui
est prescrit par Tarrêté du 6 mai 18il4, et avoir obtenu rantorisation
mentionnée à Tart. 4.
Art. 2. La présente autorisation pourra être révoquée dans le cas où
cette mesure serait reconnue nécessaire.
Art. 5. En cas d*inexéculion des conditions prescrites ci-dessus, la
présente autorisation sera considérée comme non-avenue.
^ . La députatlon des étals.
Par ordonnance : p gur '
le secrétaire général, * wiv»
Duehéne (f ).
Le ministre de rintérienr autorisa Pusage de cette machine à
vapeur, le 2 juillet 1835 :
NiBiftèredê rintérienr.
1* diTUion, n* 4,Bos. Lc mluistro de rintérieur,
N* t^4. à. 18.
Vu la requête du sieur Jacques-Joseph Hap, fllateur de coton à Vîr-
ginai-Samme, district de Nivelles, province de Brabant, tendante à
(i) Archivet de la commuM de Firginal.
£T GOmiERCE. 459
obtenir rautorisation de foire usage de la machine à vapenr qo^il vient
de Cure placer dans son établissement sîtaé an dit lien ;
Yu le rapport des experts chargés d*en faire la visite;
Ytt rarrété royal du 6 mai 1824 ;
Arrête:
Art. i. Le sieur Jacques-Joseph Hap est autorisé à mettre en activité
la machine à vapeur quMl vient de faire placer dans son établissement
à Yirginal-Samme, et dont la désignation suit ; Elle a été construite
par M. Ck>chaux, ingénieur-mécanicien à Bruxelles, et doit travailler à
haute pression sans condensation. La tension de la vapeur dans la
chaudière est ûxée au maximum de 4 atmosphères. La chaudière est
de forme cylindrique, terminée aux deux extrémités par des demi-
sphères et coDStrnite en tôle de fer de Tépaisseur d*un centimètre. Sa
longueur est de 14 pieds 6 pouces anglais, son diamètre de 4 pieds
anglais. Elle est munie d^une soupape de sûreté du diamètre de 0"045
et par conséquent la surface de la dite soupape est de 16 centimètres
carrés. Les bras de levier sont entre eux comme 1:10.
Art. 2. La présente autorisation est accordée au sieur Jacques-
Joseph Hap, à la charge par lui de se conformer aux réglemens sur la
matière, et d*apporter à la machine à vapeur mentionnée ci-dessus,
tous les cbangeroens qui seront jugés nécessaires, pour mesure de
sAreté, par les experts désignés par le ministre de Flntérieur, pour en
Caire la visite.
Bruxelles Je 2 juillet 1835.
De Tkeux (i).
Cette machine à vapeur avait la force de 8 chevaux, et une pres-
sion de 4,132 sur le centimètre carré. En 1834, il y avait 40 ouvriers
à 75 centimes par journée; on y employait 15,000 kilogrammes de
matière première à frs. 1,70, produisant 13,800 kilogrammes fabri-
qués à frs. 2,20; on y travaillait à 948 broches et 18 métiers bat*
tants. Cette filature employait en 1846» 50 ouvriers et 3,000 broches.
Elle chôma depuis 1847, et fut vendue, en 1849, au sieur Anselme
(i) jirekivet de la rommune de Firginal.
460 INDUSTRIE
Timmermans. Cet industriel obtint Tautorisation de remettre en
usage la machine à vapeur de sa filature» le 6 décembre 4850 *
GonT^roement
proTince^e Bntont Le gOaTemCQ f ,
Revu rarrété de la députation provinciale en date du 9 avril 1853;
Vu la lettre du 16 octobre 1850, par laquelle le sieur Timmermans,
successeur du sieur Hap, fait connaître que des réparations ont été
exécutées à la chaudière de cette machine à vapeur;
Vu les procès-verbaux d^épreuve et d'inspection de la dite chaudière
à vapeur et de ses dépendances, dressés, le premier par le conducteur
des pouts et chaussés H. Renaud le 9 septembre 1850, le second par
M. ringt^nieur A. Garez le 26 uovembre 1850; approuvés par H. Tingé
nieur en cher les 10 septembre et 27 novembre 1850;
Vu Tarrété royal du 15 novembre 1846 ;
Tu rarrété ministériel du 2 juillet 1835;
Arrête :
Art. 1. Le sieur Timmermans est autorisé à remettre en usage l'ap-
pareil à vapeur décrit dans les procès-verbaux mentionnés ci-dessus, ï
charge de maintenir en parfait état d'entretien et sans y apporter
aucune modiûcation, les divers appareils de sûreté mentionnés ani
dits procès-verbaux.
Art. 2. Le permissionnaire sera tenu : De permettre en tout temps la
visite de ses appareils aux agents chargés de la surveillance des
machines à vapeur; — d'informer le gouverneur de tous changements
et de toutes réparations essentielles qu'il croirait devoir faire à ces
appareils; — en cas d'accident, d'informer immédiatement le bourg-
mestre de la commune et le fonctionnaire chef de service pour les
machines à vapeur, en laissant soigneusement, jusqu'à ce que ce dernier
en ait pris acte, toutes les parties qui auraient été déplacées, dans Peut
où elles se trouvaient après l'événement, sauf ce qui serait oéoessalre
pour secourir les victimes ou pour prévenir de nouveaux malheurs;
— de se conformer, en tons points, anx dispositions de Tarrété royal
du 15 novembre 1846, et à celles de l'instruction ministérielle do
même jour.
ET COMMERCE. 46 1
Art. 5. Tonte oontrayentlon à la présente ordonnaDce sera poursuivie
eonfonnémeat aux lois et ik Farrétë royal préeitë, et raatorisation
pourra être suspendue ou révoquée.
Fait à Bruxelles, le 6 décembre 1850.
Liedls,
Cette usine fut de nouveau vendue en 1852, et acquise par le
sieur Adolphe-Auguste-Ghislain Stoclet.
Le sieur Zéphérin-Jo3eph Defraene avait aussi été autorisé par la
députation des états, le 27 mai 1833, à établir dans sa fabrique de
coton une machine à vapeur destinée à faire mouvoir les mécaniques.
Cette machine à haute pression de 4 atmosphères, avait une force
de 6 chevaux. En 1834, il y avait 22 ouvriers à 75 centimes, et
employait 10,000 kilogrammes de matière première à frs. 1.70,
produisant 9,000 kilogrammes fabriqués à frs. 2.20. En 1835, on y
travaillait avec 1,404 broches et 7 métiers battants. A Texposition
nationale de 1835, les produits de cette filature obtinrent la
médaille de bronze de première classe, avec les fils de coton à
dentelles marqués n"* 256, 288, 320. En 1841, cet établissement fut
acquis par la dame Sophie Crousse, qui y fonda le couvent des
Sacrés-Cœurs.
B. PAPETERIES.
La branche d'industrie la plus importante aujourd'hui à Virginal,
tant sous le rapport des capitaux engagés, que sous celui du
nombre d'ouvriers qu'elle emploie, et du mouvement commercial
qu'elle occasionne , est sans contredit la fabrication du papier. Les
papeteries mécaniques , qui se sont successivement établies depuis
peu d'années sur la Sennelte, emploient plus de deux cents
ouvriers , elles nécessitent un transport annuel de plus de quatre
millions de kilogrammes , tant en matières premières et combusti-
bles, qu'en produits , fabriqués. La commune d'Ittre profite autant
462 INDUSTRIE
que celle de Virginal de Férection de ces établissements snr la
rivière qui sépare les deux communes.
. i. Papeterie de Pont-a-Faucuwez. Le sieur Yalentin- Joseph
Guilmot fut autorisé, le 7 septembre 4856, à établir une papeterie
sur la Sonnette à Pont-à-Faucuwez :
GooTeroemeat
dei« Bruxelles, le 7 septembre 1836.
province de Brabani.
»• «.sitT- a. 18. La dépoution des éiats,
Ytt la demande du sieur Valentin-Joseph Guilmot, fabricant de papier
à Feluy , tendante à obtenir Tautorisation d*éiablîr une papeterie à
VergiDal-Samme,^ur la Senne;
Vu le procès-verbal de commodo et incommode , dressé le 30 jan-
' vierl836;
>
Vu la délibération du conseil communal de Verginal-Samme, en date
du 9 février; ensemble Tavis du commissaire-voyer du premier canton
de Nivelles, du 20 du même mois;
Vu le rapport de H. le commissaire d*arroudissement de Nivelles, en
datedu2mars; *
Vu le rapport du conducteur des ponts et chaussées Gambon, en date
du 9 avril , avec le plan et nivellement y annexé , le tout approuvé par
M. ringénieur en chef;
Vu le rapport ultérieur de ce dernier fonctionnaire, du 24 août, fai-
sant connaître le résultat d^une inspection des lieux faite par lui et son
collègue de la province de Hainaut;
Vu rarrété royal du 31 janvier 1824, celui du 22 mars 1830, et celui
du 10 septembre môme année ;
Arrête :
Art. 1. L*autorisation demandée par le sieur Guilmot, lui est accordée
aux conditions suivantes : 1* D'établir le seuil du radier inférieur ao
point B du plan ci-joint, à 2"78 en contrebas du radier inférieur du
barrage de Tusine du sieur Hellin marqué A , savoir : 1"80 pour la
retenue, 0.67 pour les roues à pots et 0.31 pour Técoulement des eaux
ET COmERCE. 465
depuis le dessoos des rooes à pois depuis cette dernière usine jusqu'à la
retenue à construire à remplacement B.; — 2* D'établir un radier
supérieur dont le dessus du seuil de la vanne d*abée sera à 1"50 au-
dessus du radier inférieur; — 5*^ De construire une vanne d'abée de
2 m. de largeur et de 0.50 de hauteur, reposant sur le seuil du radier
supérieur, et se mouvant dans des montants en pierre; — 4* De con-
struire au point G un barrage , composé d'un déversoir ayant 5 m. de
laideur et de trois vannes de décharge ayant chacune 1"50 d'ouver-
ture, ces trois vannes, ainsi que le déversoir, auront leur partie supé-
rieure de niveau avec le dessus de la vanne d'abée, elles se reposeront
sur un radier général de niveau avec le radier inférieur du moulin et
seront placées dans des montans en pierre de taille ; — 5* De ne jamais
élever les eaux dans le bief supérieur, qu'à la hauteur de 0.50 au-dessus
du radier supérieur : dans le montant entre le déversoir et les vannes
ée décharge, ainsi que dans le montant de la vanne d'abée, il sera placé
à la hauteur susdite, deux dous de jauge à tête plate marquée -rr
saillant de 0.05, lesquels ne pourront jamais être dépassés ni déplacés
sous aucun prétexte ; — 6* De conduire les eaux provenant des hauteurs
et du chemin de Nivelles et passant sous le canal par un syphon près le
pont Fauquez , au moyen d'un fossé d'une ouverture suifisante , à con-
struire sur son terrain le long de la Senne jusqu'au point G en aval du
déversoir, et de tenir constamment ce fossé en bon état, aussi longtemps
que loi, ses successeurs ou ayant cause jouiront de la dite usine.
Art. 2. Le sieur Guilmot devra informer H. l'ingénieur en chef des
ponts et chaussées de la province , de l'époque à laquelle les travaux
seront terminés, afin qu'en sa présence et celle du bourgmestre les clous
de jauge soient scellés, et qu'il en soit dressé procès-verbal en triple,
ainsi que de l'état nouveau des lieux que le concessionnaire ne pourra
changer sans encourir la révocation de son octroi.
Art. 4. Le concessionnaire devra se conformer à toutes les lois et
ordonnances sur la police des cours d'eau et usines, et il sera tenu d'in-
demniser les propriétaires riverains de tous les dommages que son éta-
blissement pourrait leur occasionner, après toutefois qu'il aura été
légalement reconnu que ces dommages sont le résultat de sa négligence
ou des manœuvres de son moulin.
Art. 5. Dans aucun cas ni sous aucun prétexte , le sieur Guilmot ne
pourra prétendre indemnité de la part du gouvernement, si, pour cause
464 INDUSTRIE
d*utiliié publiqae , celoi-ci jugeait nécessaire d'ordoniier des dumge-
meDts oa la suppression de rétablissement dont il s*agit.
La députatîon des éuts,
Par ordonnance : Baron de Suusart, président.
le secrétaire-général ,
Duchene (i).
Par son ordonnance du 27 avril 4837, la députatîon permanente
fixa la retenue légale des eaux aux moulins %i aux usines établis sur
la Sennette : à Tusine de Pont-à-Faucuwez, le clou de jauge fut
placé à l^lâ au dessus du radier de Técluse de décharge, ou à
S'IS en contrebas du clou de jauge de la fabrique de Ronquières,
ou enfin à 5'"72 en contrebas du seuil de la porte de la fabrique
dn sieur Guilmot, la retenue devait avoir 0.50 de hauteur, et la
chute 4 "30. Une ordonnance du 27 juin 4839 autorisa le sienr
Guiimot à effectuer différents changements à la papeterie qn'il
venait d'établir :
ProTÎnoe fl« Brabant. , « .
- La députatîon permanente du conseil provincial,
B.N* 188,700. r r r »
Vu la demande du sieur Yalentin- Joseph Guiimot, négociant à
Moleubeek-Saint-Jean, tendante à pouvoir apporter à la papeterie qu'il
a été autorisé à établir sur la Senne, à Virginal>Samme, les change-
mens suivans : — 1" D'ouvrir suivant la ligne bistre a, b, c, du plan
dressé le 28 juillet 1838 par le géomètre Van der Elst, un canal pour y
placer la roue de sa papeterie ; — 2"* D'ajouter au point D du dit plan,
une roue destinée à faire fonctionner la machine à papier sans fin; —
3* De donner au sentier indiqué sur le plan p^v e,b,g, la noavelle di-
rection e,/, g;
Vu le procès-verbal de commode et incommode ;
Vu ravis du conseil communal de Virginal-Samme, ainsi que celui
de M. le commissaire-voyer du premier canton de Nivelles, favorables
à la demande ;
(i) Archives de la conunune de Virginal,
ET COHMEftCE. 465'
Va la lettre d*eiivoi de M. le commifisaire de rarrondJœeineDt de
Nivelles;
Vu le rapport do coDdacteor des ponts et chaussées Garez, apprcavé
par M. riagénîeur en chef Urban;
ReYQ notre ordonnance du 7 septembre 1836;
Arrête:
Art. i. L'autorisation demandée par le sieur Guilmot d*effectuer it la
papeterie qu'il a le projet d'établir sur la Senne à Yirginal-Samme, au
sentier qui traverse sa propriété, les dUTérens cbangemens indiqués
ci-dessus lui est accordée, à la condition toutefois : — i*" D'établir le
canal et les roues hydrauliques d'après le plan dressé par le géomètre
Van der Elst et visé par nous; — 2* De placer la ventillerie de manière
que les vannes puissent se lever assez haut pour que leur partie infé-
rieure se trouve à 0"80 au-dessus de la jauge, c'eslrà-dire, environ
0. 20 audessus des berges près du barrage. — 5* D'établir le nouveau
sentier sur la pente la plus douce qui puisse exister sur toute sa
longueur, et de l'empierrer convenablement, de l'entretenir constam-
ment en bon état et de le border de gardes-fous si l'administration
communale le juge convenable; le nouveau sentier devra être reçu par
le commissaire voyer du premier canton de Nivelles, assisté d'un
membre de l'administration communale, avant que la partie de l'ancien
sentier qu'il remplacera puisse être supprimée; — i* D'établir à côté
de ce sentier et pour qu'il ne soit jamais endommagé, l'issue de ses
propriétés.
Art. 4. Toutes les dispositions de notre ordonnance du 7 septembre
1836, auxquelles il n'est point dérogé par la présente, sont et demeu-
rent maintenues.
Fait en séance, à Bruxelles, le 27 juin 1859.
Présens : MM. le baron de Viron, président; i.-B. Cols, le baron
de Beeckman, Louis-André ianssens, P.-J. Gilbert et P. Annemans,
membres; ainsi que M. Duchene, greffier provincial.
Par ordonnance : Le président,
le greffier provincial. Baron de Viron,
Duchene (i).
(i) Archivée de la cvmtnune de Virginal,
406 INDUSTEIE
L'inondation du 24 février ISSO, occasionna de grands dégâts à
cette usine. Un arrêté ministériel du 11 août 4839, autorisa le même
industriel, à faire couler, au moyen de tuyaux en fonte, le ruis-
seau de la Basse-Hollande (Ittre), au-dessous du canal de Charleroy,
dans le but d'alimenter ^ papeterie. Le 47 janvier 4843, un second
arrêté ministériel autorisa le sieur Guilmot à établir un pont en
bois sur le contre-fossé du 40* bief du canal de Charleroy, en aval
du pont de Pont-à-Faucuwez. Le 42 mars 4846, la députatîon per-
manente autorisa rétablissement de deux machines à vapeur dans
cette papeterie :
N* S8,M4. — B. M* 8,
La dépataiion permanente du conseil provincial.
Vu la pétilion de M. Valeniin-Joseph Guilmot, demeurant à Virginal-
Samme, tendante à obtenir rautorisation d'établir dans sa papeterie,
située en la dite commune, deux machines à vapeur. Tune de la force
de 6 chevaux, et Tautre de la force de 44 chevaux environ ;
Vu le procès-verbal de commodo et incommodo ;
Vu Favis du conseil communal de Vii^inal-Sarome, ravisdeli. le
commissaire de Farrondissement de Nivelles, aiusi que celui de
M. ringénieur en chef des ponts et chaussées ;
Vu Tarrété royal du 54 janvier 4824, et celui du 24 juin 4839 ;
Arrête :
Art. L'autorisation demandée est accordée au pétitionnaire aux
conditions suivantes : — 4<» D'élever la cbeininée de ces machines à une
hauteur suffisante pour empêcher que la fumée ne cause aucun préju-
dice aux propriétés voisines, en se conformant à cet égard aux indica-
tions qui seront données par radministration communale ; on derra
également faire subir aux dimensions de cette cheminée les change-
mens que cette administration jugerait nécessaire d'y apporter par la
suite, sauf recours à nous en cas de coutestation; — i"" De rester
responsable, envers les tiers, des pertes, dommages et d^ts que leur
occasionnerait cet établissement; — 3* De ne faire usage des chau-
dières qu'après en avoir obtenu l'autorisation mentionnée à l'art 15 de
l'arrêté royal du 2i juin 4839, autorisation qui devra être demandée
i
GoaTernement
d« It proTÎDce de Brabant. .... , ..... i
— f^ nAniituLinn n<>rm<inAniA nii rAnfi^kii nrATinriâl.
ET COmiBRCE. 467
' en faisant parvenir à M. le goayemear de la province la déclaration
préalable exigée par Fart, ii du même arrêté, aasûtôt que les
machines seront montées; — 4* De se conformer strictement aux
prescriptions de Tarrété royal do 24 juin 1859, noumment aux
art. 4 et suivants.
Art. 2. La présente autorisation sera considérée comme non avenue»
en cas de contravention aux dispositions qui précèdent, ou dlneiéco-
tion de celles qui pourraient être prescrites par la suite. Elle pourra
Clément être révoquée pour d*autres causes, si Texpérlence démon-
trait la nécessité d'une pareille mesure.
Fait en séance, à Bruxelles, le 12 mars 1846.
Présents : MH. Liedts, président; Gilbert, Dindal, deBinckum, le
comte de Glymes et Debroux, membres; Duchene, greffier provincial.
Par ordonnauce : Le président,
le greffier provincial, Liedu,
Duehene (i).
La mise en nsage de ces machines fut accordée par le gouvemeur,
le9jiiiUetl849:
■• 1M48. B. !•• iut. Le gouverneur.
Revu Farrété de la députation permanente du conseil provincial en
date du 12 mars 1846;
Vu le procès-verbal dUnspection et d'épreuve de la plus forte de ces
deux machines à vapeur et de ses dépendances, dressé par M. Fingé-
nieur des ponts et chaussées Garez, le 23 juin 1849, approuvé par
M. Fiogéoieuren chef, le 27 du même mois;
Arrête:
Art. t. Le sieur Y. i. Guilmot est autorisé à mettre eu usage Fap-
pareil à vapeur décrit dans le procès- verbal mentionné ci-dessus, à
diarge de maintenir en parfait état d'eolretien et sans y apporter
aucune modification les divers appareils de sûreté mentionnés au dit
procès-verbal.
Art. 2. Le permissionnaire sera tenu : — de permettre en tout temps
(i) jirchivei de la commune de Firginal,
468 INDUSTRIE
la yisite de ces appareils aux agents chargés de la surveillance des
machines à vapeur; — d*inforraer le gouverneur de tons changemenls ou
de toutes réparations essentielles qn*il croirait devoir faire à ces appa-
reils; — en cas d^accident, dMnformer immédiatement le bourgmestre
de la commune et le fonctionnaire chef de service pour les machines à
vapenr, en laissant soigneusement, jusqu^à ce que ce dernier en ait pris
acte, toutes les parties qui en auraient été déplacées, dans Fétatoù
elles se trouvaient après Févénement , sauf ce qui serait nécessaire
pour secourir les victimes ou pour prévenir de nouveaux malheurs; —
de se conformer, en tous points, aux dispositions de Farrété royal
du 15 novembre 1846, et à celles de Tinstruction ministérielle du
même jour.
Art. 3. Toute contravention à la présente ordonnance sera poursuiWe
conformément aux lois et à Tarrélé royal précité, et TautorisaiioD
pourra être suspendue ou révoquée.
Fait à Bruxelles, le 9 juillet 1849.
LiedU (i).
*
Cette machine à vapeur a la force de là chevaux, avec une pres-
sion de 3,615 sur le centimètre carré : elle sort des ateliers du
sieur Piercot, à Bruxelles (a). Il y a une seconde machine à vapeur
de la force de 6 chevaux , et une roue hydraulique de la force de
15 chevaux.
2. Papeterie d'A-Senne-Pont. On ne connaît pas Tépoque de la
construction de l'ancien moulin à farine d'A-Senne-Pont, qui ap-
partenait à la prévôté du chapitre noble de Nivelles. Il fut rebâti
plusieurs fois et toujours en exhaussant le sol. U est situé à 2,000
mètres environ de la papeterie de Pont-à-Faucuwez. A la vente des
biens nationaux pendant la révolution française , il fut acquis par
le sieur Plovits. Depuis il appartint successivement aux sieurs
Bauthier, Lisart et Defraene. Par Tordonnance de la députation
permanente du 27 avril 1837, le clou de jauge de ce moulin fut
(i) Archives de la commune de Firginal,
(t) Mémorial administratif de Brabani , idSO. Exposé, p. 768.
ET GOmiERCE. 469
posé à 0*^8 en coDtrebas du radier inférieur de Tusine de Pont-à-
Fancuwez, ia retenue devait avoir 4*85 de hauteur, et la chute
i"65 (i). En 4843» le moulin fut acquis par le sieur Guillaume-
Joseph Nelis, qui obtint Tautorisation d'y faire des changements»
le 5 octobre :
prarâMMdcRniwnt La dépotation permanente da conseil provincial,
N" lf«,tSS B. R* 6Si8.
Va la demande du siear G. i. Nelis, à Braxelles, tendante à obtenir
rautorisation : — i« De remplacer les deux roues à aabes existantes à
son moulin dit d*Âsqaempont, situé sur la Sennette à Vii^nal-Samme,
par une seule roue à augets et de couvrir celle-ci par une toiture; ^^
2* D'établir à Fintérieur de Tuslne une nouvelle roue également k
aogets, de prendre Teau nécessaire pour (aire tourner cette roue au
moyen d*un canal creusé dans sa propriété et faire rentrer Teao qui
aura servi à cet usage dans le lit de la rivière par un aqneduc couvert,
débouchant dans la rivière à environ 30 mètres en aval du déversoir
existant; — ^ De construire un mur de soutènement le long età gauche
de la rivière en aval de Tusine;
Vu le procès-verbal de commodo et incommode;
Vu le rapport de M. Fingénieur en chef des ponts et chaussées, lequel
a consulté sur Fobjet de celte demande H. Finspecteor Yifquain,
duirgé de la direction du canal de Charleroy;
Vu Farrété royal du 3! janvier 1824, celui du 22 mars 1830, et celui
du 10 septembre même année;
Arrête:
Art i. L*autorisation demandée par le sieur G. i. Nelis lui est accoi^
dée sous toute réserve des droits des tiers et à la condition : — i* De
ne faire aucun changement quelconque aux ouvrages constituant le
coup d*eaa ou la chute de Fusine, et notamment de n'abaisser, de
n*exhausser ni prolonger aucun seuil, coursier ou bassin, et de n*ex*
hausser aucune vanne soit ouvrière soit de décharge; — 2* De con-
struire le mur de soutènement projeté suivant les alignemens et courbes
(0 Mrtnorial administratif de Brabatti , 1837, a* 131.
470 INDUSTBIB
figurés an plan des lieax; — 3* D^exécoter toas les oaTrages a?ec de
bons matérianx, selon les règles de Tart et sans entraver le cours des
eaax; --4« Que le goavemement pourra prendre dans la rivière la
Sonnette les eaux qui sont ou qui pourront par la suite être nécessaires
à Talimentation de la navigation sur le canal de Gharleroy à Bruxelles;
qu'au besoin les vannes de Tusine devront même être fermées pendant
cette alimentation : le tout sans que le sieur Nelis ou ses ayant cause
puissent en aucun cas y mettre opposition , ni élever de ce chef aocuDe
réclamation ou former aucune demande d'indemnité, dût la nourelle
usine chômer par suite de la consommation d*eau qui serait faite par
la consommation du canal; — 6® De rester responsable envers les tiers
des pertes , des dommages ou dégâts que son usine pourrait leur occa-
sionner.
Art. 2. La présente autorisation sera considérée comme nulle et non
avenue en cas'de non exécution ponctuelle des conditions qui précédent,
et dans ce cas, le sieur Nelis ou ses ayant cause seront tenus de remettre
les lieux dans Téiat où ils se trouvaient antérieurement à Texécation
des ouvrages ou changemens autorisés par la présente : faute par eu
de rétablir ainsi les lieux, il y sera pourvu d'office à leurs frais.
Fait en séance, à Bruxelles, le 5 octobre 1845.
Présens : MM. le baron de Beeckman, président; Gilbert, Annemans,
Dindal , Van den Berghe de Binckum et le comte de Glymes, membres;
Duchene greffier provincial.
Par ordonnance : Le président,
le greffier provincial , Baron de Beeékman.
DueKêM (i).
Le même jour, le sieur Nelis obtint rautorisation de placer une
machine à vapeur dans la papeterie qu'il venait d'établir dans Fan-
den moulin d'A-Senne-Pont :
Gonrerneineni
proviDce e ^^ députatiou permanente du conseil provincial,
«• 414,771 — B. N» e.ew.
Vu la pétition de M. 6. i. Nelis, demeurant à Bruxelles, tendante
à obtenir l'autorisation d'établir une machine à vapeur à haute près-
(i) Archives de la commune de Firginai.
ET OOIIMBIICB. 471
sion destinée à ane papeterie dans le moalin d'Asqaempont, situé sur
la Sennette à Virginal-Samme;
Vu le procès-yerbal de commode et încommodo ;
Va Tayis du conseil communal de Vîrginal-Samme, Tayis de M. le
commissaire de l'arrondissement, ainsi que celui de M. Tingénieur en
chef des ponts et chaussées;
Yu Farrété royal du 51 janvier 1824, et celui du 24 juin 1839;
Arrête:
Art. 1. L'autorisation demandée par le pétitionnaire lui est accordée
aux conditions suivantes : 1* Que la cheminée de cette machine sera élevée
à une hauteur sufiQsante pour empêcher que la fumée ne cause aucun
préjudice aux propriétés voisines. Le concessionnaire devra se conformer
à cet égard aux indications qui lui seront données par Tadministratiop
communale. [1 devra également faire subir aux dimensions de celte
cheminée les changements que cette administration jugerait nécessaire
d'y apporter par la suite, sauf recours à nous en cas de contestation;
— Qu'il restera responsable, envers les tiers, des pertes, dommages et
dégâts qu'il leur occasionnera par cet établissement; — Qu'il ne pourra
dire usage de sa chaudière qu'après en avoir obtenu l'autorisation
mentionnée à l'art, 15 de l'arrêté royal du 24 juin 1839, autorisation
qu'il devra demander en faisant parvenir à H. le gouverneur de la
province la déclaration préalable exigée par l'art. 11 du même arrêté,
aussitôt que la machine sera montée; — 4* Qu'il se conformera stricte-
ment aux prescriptions de l'arrêté royal du 24 juin 1839.
Art. 2. La présente autorisation sera considérée comme non avenue,
en cas de contravention aux dispositions qui précèdent, ou d'inexécu-
tion de celles qui pourraient être prescrites par la suite. Elle pourra
également être révoquée par d'autres causes si l'expérience démontrait
la nécessité d'une pareille mesure.
Fait en séance, à Bruxelles, le 5 octobre 1843.
Présens : MM. le baron de Beeckman, président; Gilbert, Annemans,
Dindal, Van den Berghe de Binckum et le comte de Glymes, membres;
Duchene, greffier provincial.
Par ordonnance : Le président,
le greffier provincial, Barcn de Beeekman.
Duchene (i).
(i) Archive» de la commune de Virginal,
47S INDUSTRIE
Le 30 janvier 1845» par arrêté du gouverneur, cet industriel fat
autorisé à mettre en usage la machine à vapeur qu'il venait d'établir
dans son usine :
GonTeraeneiit
deU
province de Brabtot. Le gouverneur de la province de Brabant,
N*l66,S8t.— B. N«6,e90.
Va Fordoonance de la dépatation permanente da conseil provincial
du 5 octobre 1843, qui autorise M. G.-J. Nelis, demeurant à Braxelles,
d*établir dans le moalin d^Âsquempont, situé sur la Sennette, à Yir-
ginal-Samme, ane machine à vapeur à haute pression destinée à une
papeterie ;
Vu la déclaration descriptive de la dite machine à vapeur, signée par
son constructeur, M. Gilain, de Nivelles, sous la date du 10 novem-
bre 1844;
Vu le procès- verbal de visite et d'épreuve dressé par H. Garez, in-
génieur des ponts et chaussées, le 19 janvier 1845, et approuvé par
M. Wilmar, ingénieur en chef, le 25 janvier;
Vu le certificat en date du 21 août 1844, par lequel M. le gouverneur
de la province de Liège déclare que la chaudière de la dite machine a
été éprouvée dans les ateliers du constructeur;
Vu Farrété royal du 24 juin 1859, et rinstruction de H. le miùistre
des Travaux publics du 8 juin 1840;
Arrête :
Art. 1. M. G.-J. Nelis est autorisé à mettre en usage la machine à
vapeur quil a établie dans sa papeterie à Virginal-Samme.
Bruxelles, le 50 janvier 1845.
Le gouverneur.
Baron de Vircn (i).
Cette papeterie avec machine à papier continu, travaille à 8 pilles
et cylindres pour moudre les chiffons : les deux roues hydrauliques
ont ensemble une force de 40 chevaux , et la machine à vapeur a
une force de 6 chevaux. Par arrêté ministériel du 31 juillet 1849,
(i) Archives de la commune de Virginal»
BT COmBRGE. 475
cet indnslriel fut autorisé à constniire un mor de clôture le long
d'une des dépendances du canal de Charleroy, située sur la rive
gauche, immédiatement en aval de la 43* écluse.
Ce qui intéressera peut-être plus particulièrement les biblio-
philes, c^est que le papier de ce volume de THistoire de Virginal a
été fabriqué dans la papeterie de M. G.-J. Nelis.
3. Papetbrib db Rbstemont. Le sieur Isidore Carlier, par sa
requête du S janvier 4829, demanda aux états députés Tautorisation
de pouvoir construire un moulin à papier sur la Sennette, à Tendroit
nommé Restemont. Cette demande lui fut accordée, par arrêté
ministériel, le 8 octobre suivant. Après la mort du concessionnaire,
sa veuve Marie-Catherine Hamaide, obtint le 30 septembre i 855, Tau-
torisation d'y établir une filature au lieu d'une papeterie. En 4837,
le sieur Jean-Théodore Ouvrerx, de Braine-le-Comte, acquit la
propriété de Restemont, et fut aussi autorisé par la députation per-
manente, le 3 mai 1838, à y établir une filature. Le 30 septem-
bre 1844 , il obtint Tautorisation d'ajouter un moulin à moudre le
grain à la filature qu'il voulait établir sur la Sennette, à la condition
d'établir le radier inférieur à 5*20 plus bas que le radier du moulin
d'A-Senne-Pont, et le radier supérieur à 4"40 en contrehaut du
radier inférieur, et de n'élever les eaux dans le bief supérieur qu'à
4*90 au-dessus du radier inférieur ou à O^'SO au-dessus du radier
supérieur de l'usine, ou à 0*30 en contrebas du radier du moulin
d'A-Senne-Pont. Par ordonnance de la députation permanente,
du 15 mai 4844, la hauteur de la retenue des eaux fut réduite de
0*40, et le clou de jauge fut placé à 4*S0 en contrebas de celui de
l'usine d'A-Senne-Pont. Cette usine fut acquise en 4844 par le
sieur Edouard-Guillaume Goffin, de Bruxelles, et en 4846, par
le sieor P.-J. Rayner, fils, demeurant à Chaumout-Gistoux. Dési-
rant y ériger une papeterie, il obtint, par arrêté ministériel du
15 janvier 4847, l'autorisation d'établir sous le plafond du 43' bief
du canal de Charleroy, deux tuyaux en fonte pour conduire les
eaux d^nne source à son usine. Le 20 janvier 4848, une ordon-
30
474 INDUSTRIE
nance de la députation permanente autorisa cet industriel à con-
vertir en une papeterie le moulin à farine de Restemont, à la
condition d'y abaisser de 0*30 le clou de jauge. Le 6 juillet 4849,
il fut autorisé à établir dans sa papeterie une machine à vapeur
•de la force de 40 chevaux :
GonTeraement
proTince de Bnbani La députatiOD permanente du conseil provincial,
«•B7.978. — B. N»«,W».
Va, avec le plan y annexé, la demande du siear Rayner, fils atoé,
tendante à obtenir Tautorisation d^établir une machine à vapear de la
force de 40 chevaux dans la papeterie qu'il a été autorisé à établir sur
la Senne à Virginal -Samme par ordonnance du 20 janvier 4848;
Vu Tarrété royal du 45 novembre 4846;
Vu, avec le procès-verbal de Tenquétede commode et incommode,
les avis du collège des bourgmestre et échevins de Virginal-Samme, du
commissaire d'arrondissement et du fonctionnaire chef du service des
machines à vapeur;
Arrête :
Art. 4. L'autorisation demandée est accordée, à la condition ; ~
4'' D'élever la cheminée de la machine à une hauteur suffisante pour
empêcher que la fumée ne cause aucun préjudice aux propriétés voi*
sines , en se conformant à cet égard aux indications qui seront données
par Fadministration communale. On devra également faire subir aux
dimensions de celte cheminée les changements que cette administration
jugerait nécessaires d'y apporter par la suite, sauf recours à nous en
cas de contestation; — 2^ De ne déposer ni près du foyer ni au-dessous
de la chaudière, aucune espèce de bois, marchandises ou autres objets
combustibles quelconques ; — y De n'employer aucune matière com-
bustible soit dans la construction du mur du bâtiment de la chaudière,
soit dans la cheminée, soit dans les conduits. Il sera ménagé dans ces
conduits de créneaux destinés à recevoir les cendres et les poussières
provenant de la fumée du charbon. Ces créneaux devront être nettoyés
au moins quatre fois par mois et plus souvent si cela est nécessaire; —
4° De se conformer à toutes les conditions qui lui ont été imposées
ET GOMIIERCE. 475
dans notre ordonnance da 20 janvier 1848; — 5"^ De rester responsable
envers les tiers, des pertes, dommages et dégâts que rétablissement de
cette machine à vapeur pourrait leur occasionner.
Art. 2. La chaudière sera placée dans le local désigné au plan ci-
anneié, dûment approuvé par nous; les murs de ce local auront une
épaisseur de O'^IO au moins.
Art. 3. Le permissionnaire est tenu de laisser visiter, en tout temps,
ses appareils par les agents chargés de la surveillance des machines
à vapeur, et dMnformer le gouverneur du moment où il sera possible
de procéder à toutes les épreuves et vérifications qui resteraient à faire.
Art. 4. La mise eu usage de ses appareils devra être précédée d*une
autorisation spéciale, qui ne sera délivrée par le gouverneur que sur
le vu d*un procès-verbal dressé par le fonctionnaire chargé de la sur-
veillance des machines à v^ipeur.
Art. 5. Le pétitionnaire se conformera aux prescriptions de Tarrété
. , royal et de Tinstructiou de M. le ministre des Travaux-publics, en
date du i5 novembre 1846. Il devra également se conformer aux con-
ditions qui pourraient lui être prescrites par la suite, soit par la dépu-
tation, soit par Tautorité supérieure.
Art. 6. Toute contravention, unt aux dispositions de la présente
ordonnance , qu*à celles qui pourront être prescrites par la suite , sera
poursuivie conformément aux lois et à Tarrété royal du i5 novem-
bre 1846, et Tautorisation pourra être suspendue ou révoquée.
Fait en séance à Bruxelles, le 6 juillet 1849.
Présents : MM. Liedts, président, Annemans, comte de Glymes,
Debroux, Fransman, Herry et Fizenne, membres; Desgains, greffier
provincial.
Par ordonnance : Le président,
le greffier provincial , LiedU.
Detgaitu (i).
Le 43 juillet 9 le gouverneur permit Tusage de cette machine à
Tapeur :
(i) Archivée de la commune de FirginaL
476 INMTSTEIB
de la province de Bnbant.
«M8.si8.-B.N.9T«. Le gouvemeuf ,
Re?u Tarrété de la dépulation permanente du conseil provincial, en
date du 5 juillet 4849;
Vu les procès-verbaux d*inspection et d^épreuve de la dite machine
à vapeur et de ses dépendances, dressés le 26 août 1846 et 33 juin 1849;
Arrête :
Art. Le sieur Rayner, fils aîné, est autorisé à mettre en usage Tap-
pareil à vapeur décrit dans les procès- verbaux mentionnés ci-dessos,
à charge de maintenir en parlait état d^enlretien et sans y apporter
aucune modification , les divers appareils de sûreté mentionnés aux dits
procèS'Verbaux.
Art. 2. Le permissionnaire sera tenu : ^ De permettre en to«t temps
la visite de ses appareils aux agents chargés de la surveillance des ma-
chines à vapeur: — D'informer le gouverneur de tons changements ou
de toutes réparations essentielles quUl croirait devoir faire à ses appa-
reils; — En cas d'accident, d'informer immédiatement le bourgmestre
de la commune et le fonctionnaire chef de service pour les machines à
vapeur, en laissant soigneusement, jusqu'à ce que ce dernier en ait pris
acte, toutes les parties qui auraient été déplacés, dans l'état où elles se
trouvaient après l'événement, saaf ce qui serait nécessaire pour secourir
les victimes ou pour prévenir de nouveaux malheurs: — De se confo^
mer, en tous points, aux dispositions de l'arrêté royal du 15 novem-
bre 1846, et à celles de l'instruction ministérielle du même jour.
Art. 5. Toute contravention à la présente ordonnance sera poursuivie
conformément aux lois et à Tarrété royal précité, et l'autorisation
pourra être suspendue ou révoquée.
Fait à Bruxelles, le 13 juillet 1849.
Li€di$ (i).
Cette machine, de la force de 6 chevaux, avec une pression de
3,099 sur le centimètre carré, fut construite par Cantineau et
Labat à Molenbeek-Saint-Jean (s). Le 8 août 1850, la dame veuve
(i) Archives de la commune de Virginal.
(1) Mémorial administratif de Brabaut, 1850. Exposé, p. 768.
ET GOmBRCE. 477
Berthier, épouse Rayner, obtint rautorisâtion d'établir dans sa
papeterie une seconde machine à tapeur :
m
deU
provÙKc de Brabaat.
H'M^io -^ H* »7s ^ dépulalîon permanente du conseil provincial ,
Yn , avec les plans y annexés , la demande de M* Y* Berthier , épouse
Rajner, tendante à obtenir Tantorisation d'établir dans sa papeterie
située à Yîripnal'Samme, une seconde machine à vapeur, de la force de
20 chevaux, avec trois chaudières à vapeur, dont les deux plus petites
seront chanflees par la chaleur provenant du foyer de la plus grande;
Yu Tarrété royal du 15 novembre i846, et celui du 12 novembre 1849,
ainsi que le tableau annexé à ce dernier arrêté;
Yu, avec le procès-verbal de Tenquéle de commode et incommode,
les avis du collège des bourgmestre et échevins de Yirginal-Samme, du
commissaire d'arrondissement et du fonctionnaire chef du service des
machines à vapeur;
Arrête :
Art. 1. L'autorisation demandée est accordée, à la condition : —
1* D'élever la cheminée de la machine à une hauteur suffisante pour
empêcher que la fumée ne cause aucun préjudice aux propriétés voisi-
nes, en se conformant à cet égard aux indications qui seront données
par l'administration communale. On devra également faire subir aux
dimensions de cette cheminée les changements que cette administration
jugerait nécessaire d'y apporter par la suite, sauf recours à nous en cas
de contestation : — 2* De pratiquer au bas de la cheminée une ouverture
fermée par une porte en tôle ou en fer, et destinée à servir d'accès pour
enlever les résidus qui s'y seraient amoncelés; — 3* De n*em ployer
aucune matière combustible dans la construction de la cheminée , du
foyer, des murs entourant les chaudières et les conduits; — 4* De mé-
nager, dans les conduits des créneaux destinés à recevoir la suie et la
poussière provenant du foyer. Ces créneaux et le réservoir de la che-
minée devront être nettoyés au moins deux fois par mois, et même plus
souvent si cela est nécessaire ; — S"" De ne déposer ni bois, ni marchan-
dises, ni fourrages, ni en général aucun objet combustible quelconque
dans les locaux où se trouveront la machine et les chaudières à vapeur;
— 6* De placer la machine et les trois chaudières dans les locaux in-
478 • INDUSTRIE
diqués sur les plans annexés à la présente ordonnance. Les mars do
local où se trouveront les chaudières auront une épaisseur de 0"40
au moins; — 7* De se conformer entièrement aux indications des deux
plans mentionnés ci-dessus; — 8* De rester responsable envers les tiers
des pertes, dommages et dégâts que l'établissement de cette machine et
de ces trois chaudières à vapeur pourrait leur occasionner.
Fait en séance à Bruxelles, le 8 août 1850.
Présents : MM. Liedts, président; Annemans, comte de Glymes, De*
broux , Fransman , Herry et Fizenne , membres ; Annemans , faisant
fonctions de greffier provincial.
Par ordonnance : Le président ,
pour le greffier provincial, Liedti.
le député délégué,
Anneman${i).
Le gouverneur permit de mettre en usage cette machine à
vapeur, le 49 décembre suivant :
^iiTcniemeat
delà
nrovinctt de Brabaot. .
. Le gouverneur.
Revu Farrété de la députation permanente du conseil provincial eo
date du 8 août 1850;
Vu le procès-verbal d*épreuve et d'inspection de la dite machine à
vapeur et de ses dépendances, dressé le iS décembre 1850, par MM. Max
Carez, ingénieur des ponts et chaussées, et T. Vieuxjean, conducteur,
approuvé par M. Tingénieur en chef le 14 du même mois;
Arrête :
Artl. La dame Berthier, épouse Rayner, est autorisée à mettre en
usage Tappareil à vapeur décrit dans le procès-verbal mentionné
ci-dessus, à charge de maintenir en parfait état d'entretien et sans y
apporter aucune modification, les divers appareils de sûreté mentionnés
au dit procès-verbal.
Fait à Bruxelles, le 19 décembre 1850.
Liedts (i).
(i) Archives de la commune de Virginal.
(î) Ibidem.
BT comiBBCE. 479
Cette macbiDe, de la force de 20 chevaux avec une pression de
4*132 sur le centimètre carré, sort des ateliers de Hamal, Trou-
liez et C* (i). I^ roue hydraulique a aussi une force de 20 chevaui.
Cette papeterie fut mise en adjudication préparatoire eo 1852, et
vendue définitlTement en 1853 aux sieurs Mathieu et C^
F. ■CKSEI«NEnCHTS BITERB.
A toutes ces différentes branches industrielles ici énumérées, on
pourrait encore joindre la confection de planchettes ou petites dou-
ves pour faire les caisses à sucre et autres. Il y a aussi à Virginal
un grand nombre d'ouvriers terrassiers : plusieurs autres travaillent
dans les carrières de Quenast et d'Ecaussines, d'antres dans les
forges et les fonderies de Clabecq. En 1820, deux blanchisseries de
toiles et nne blanchisserie de fil étaient en pleine activité. En 1834,
il y avait 3 boulangeries et 130 fours particuliers. En 1843, il y
avait 2 boulangers, 1 blanchisseur, 1 maréchal, 1 tonnelier, 2 ser-
ruriers, 1 charron, 2 fabricants de boutons, 1 cordier, 2 bouchers,
2 tailleurs, et 2 cordonniers. Pour de plus amples détails on peut
voir encore le tableau placé à la page 258.
(i) MimontaoiimmùtratifdtBTiAaid,\9&\.Z\fosA.p.ViX.
N* 9.
GÉNÉALOGIE
DE LA MAISON
D ' E N G H I fi N. (*)
^^t
Aiiilis : Gironné d'argent H de mhle de dix pièces , c^açuf ^ron de sable thatgi
de trois croix recroissetées au pied fiché d'or.
L EusTACUB d'Enghien, seigneur d'Enghien.
II laissa :
II. Hugues d'Enghien, seigneur d'Enghien.
L'an ii66, ce seigneur fit construire le château d'Enghien, aTec
une forte tour» qu'il ceignit de murs et de fossés. Hugues en fit
hommage à Baudouin, comte de Hainaut, dans le château de Mons,
en présence des barons du Hainaut. Deux années s'écoulèrent.
Hugues conclut une alliance avec Godefroid, duc de Louvain, et lui
fit, en qualité de vassal, hommage de la ville et du château d'En-
ghien. Il encourut ainsi l'indignation de Baudouin , qui l'assiégea
dans son château, et le força de rétracter son hommage.
(i) CoL»s. Histoire d'Enghicn. — Butiens. Trophées du Brabant, t II, p. 113.
— De Goisb. Histoire de Hainaut, t. XII, p. 171 , 173 , 265, t. XIII , p. 75, 269. -
MnuBUS. DipUmata belgica, 1. 1, p. 448, 737, 741, 753. — Moreri. Grand dtclion-
naire historique. — Saixt-Genois. Monumens anciens. — Le Roy. Théâtre Sam.
Théâtre profane. — Bibliothèque royale à Bruxelles. Manuscrit 6155.
d'emghib?!. 481
Il épousa Jeanne de Luxembourg.
De ce mariage :
I. Gossnin d'Enghien, seigneur d'Enghien. Il fit hommage à
Baudouin , comte de Hainaut, de la TiUe de Lembecq« qu'il tenait
en fief de Gautier de Lens : ce qui occasionna une guerre cruelle
entre le Brabant et le Hainaut. Gossuin mourut sans enfiauits : il
avait épousé Gillette de Bruxelles.
S. Engelbert I d'Enghien, qui suit III.
3. Siger d*Enghien, qui épousa Ide de Mous, fille unique et hé-
ritière de Gossuin, châtelain de Mous, seigneur de Havre.
4. Bonibce d'Enghien.
5. Marie d'Enghîen, qui épousa Amould» châtelain de Gand, fils
de Wennemar, châtelain de Gand, et de Gillette de Guines.
III. Ehgelbbrt I d'Enghie!!, seigneur d^nghien.
En 41799 U ^t nommé témoin au contract de mariage entre
Henri de Brabant et M athilde de Flandre. Le comte de Hainaut ,
devenu comte de Flandre , après la mort de Philippe , exaspéré
contre le duc de Brabant, qui travaillait à le dépouiller de son hé*
ritage, mit sa terre â feu et à sang, prit et rasa les forteresses de
Tubize, de Hobruges et d'Oisquercq, dont il avait reçu bien des
insultes, et mit le siège devant le château d'Enghien. Engelbert fit
demander au comte de le laisser possesseur paisible du château, à
condition qu'il ne serait rendu ni au duc de Brabant, ni au comte
de Hainaut. Baudouin y consentit. En 4497, Engelbert signa la
charte que Baudouin , comte de Flandre et de Hainaut, donna en
bveur de Fabbaye de saint Denis-en-Brocqueroie.
Il épousa Adeline d'Avesnes, fille de Jacques, seigneur d'Avesnes.
De ce mariage :
I . Engelbert II d'Enghien, qui suit IV.
S. Gilles d'Enghien. 4227.
IV. ENGELBERT H D'ExGamc, seigneur d'Enghien.
Ce seigneur était un des fidèles vassaux de Baudouin, et signa en
482 MAison
cette qualité les chartes de Hainaut, au château de Hons, le 28 juil-
let 1200. Il donna, en 1202, à Téglise de Grimberghen, certaines
terres situées à Marcq. En 1215, il donna à Tabbayede CanUmpré
les dîmes de Brages. En 1225, il dota le prieuré de Bellinghen, et
fit plusieurs donations à Gambron, à saint Aubert de Gambrai, à
saint Denis-en-Brocqueroie, à saint Adrien de Grammont, à sainte
Gudule de Bruxelles, à Aywieres, à Grimberghen et à Ninove. Ed-
gelbert résidait ordinairement au château de Wanaken, qu'il avait
bâti à Bellinghen, près du bois de Houssenaken. Il mourut en 1239
et fut enterré au prieuré de Bellinghen.
Il épousa Ide d'Avesnes.
De ce mariage :
1 . Siger I d'Enghien, qui suit V.
2. Jacques d'Enghien , qui épousa Marie de Sottegem , fille de
Wautier, seigneur de Sottegem, et de Richilde de Hortaigne.
3. Adeline d'Enghien, qui épousa Wautier V Berthout, ayoué de
Malines, décédé le 10 avril 1243, fils de Wautier IV Berthout, avoué
de Malines, et de Sophie de Looz. Ils furent enterrés aux frères-
mineurs de Malines.
4. Ide d'Enghien, qui épousa Everard de Mortaigne, châtelain de
Tournay, fils de Raould de Mortaigne, châtelain de Tournay.
5. Marie d'Enghien, re;ligieuse à Premy.
V. SiG£R I d'Snghien, seigneur d'Enghien.
Il signa en 1246, au cimetière de Haute-Groix, un accord fait
entre Gilles de Ham et Téglise de Gantimpré.
Il épousa Alix, dame héritière de Sottegem, sœur aînée de Marie
de Sottegem ci-dessus.
De ce mariage :
1. Wautier I d'Enghien, qui suit VI.
2. Gérard d'Enghien , seigneur de Sottegem , qui épousa la fille
héritière de Gérard, seigneur de Viane.
3. Jean d'Enghien , évéque de Tournay, 1267—1274, évéqae de
Liège ; enlevé traîtreusement â Hougaerde, il tomba de défaillance
d'emghien. 483
devant la porte de Tabbaye de Heylissem , et y fut trouvé mort le
24 août 1281. Il fut enterré à Liège dans Téglise de Notre-Dame-
aux-Fouts, avec cette épitaphe :
Imt^t itttm tvùAtt qnater, bubisque qttabratts,
1)16 nnttm snbjict, post partnm nirgmttatid
aniiQS (oUigttur, jo. it tn^itn qnanîro moritar.
ifltf m bttm tapitur prttessoris, stpelitnr;
sqfXtm prefttit 10 annis, moberamttu mitis :
finon Util ri bnm ftstttm bartl)olonut. (*)
4. Jacques d'Enghien, seigneur de Bassilly, qui épousa la fille
héritière de Wautier, seigneur de Braine-FAUeud.
5. Amould d'Enghien, seigneur de Blaton, qui épousa la fille
héritière de Gérard, seigneur de Tiant.
6. Engelbert d'Enghîen, décédé en 4282, enterré à Cambron, qui
épousa Ide de Jauche, châtelaine de Mons, dame de Havre, fille de
Renier de Jauche, seigneur de Rassignies, et dlde de Mons, châte-
laine de Mous, dame de Havre.
7. Marguerite d'Enghien, qui épousa Rason de Gavre, seigneur
de Liedekerke, fils de Rason de Gavre, seigneur de Gavre^ Liede-
kerke, Chièvres, etc., et de Sophie, dame de Breda, sa seconde
femme.
8. Ide d'Enghien, qui épousa Gilles de Trazegnies, seigneur de
Trazegnies, Silly, pair de Hainaut, etc., fils d'Othon de Trazegnies,
Silly, Braine-le-Château, Haut-Ittre, pair de Hainaut, etc., et
d^ Agnès de Trazegnies, dame de Hacquegnies. (Voir mon Histoire de
BraineAe-ChàUau et Haut-IUre, p. 20.)
9. Alix d'Enghien, abbesse de Ghislenghien.
VI. Wautier Id'Enghien, seigneur d'Enghien.
(f) LoTEHS. Recueil héraidigue des bourgmestrei de Liège, p. Si.
484 tfAlSOR
Marguerite de Gonstantiiiople, afin de pouvoir s'opposer aux
prétentions de son fils Jean d'Avesnes, appela en 4254, à son secours
Charles, duc d'Anjou, frère de saint Louis, roi de France. Il se
rendit bientôt maître de tout le comté de Hainaut. Le seigneur
d'Enghien seul osa lui refuser Thommage de ses terres. Charles,
irrité, disposa son armée pour faire le siège d'Enghien. Ses troupes
partirent de Soignies; mais à peine avaient-elles fait une lieue, que
tout-à-coup le seigneur d'Enghien tomba sur Tarmée avec six cents
hommes, et y fit un tel ravage, que le duc fut obligé de rebrousser
chemin. Cherchant une autre route pour se rendre à Enghien,il
alla camper à Silly. Mais ses soldats ayant pillé tout le pays pendant
la nuit, deux mille hommes du seigneur d'Enghien, qui s'étaient
joints aux Ronds envoyés par Jean d'Avesnes, surprirent l'armée
de Charles d'Anjou, la culbutèrent et tuèrent une foule de cheva-
liers. Après cet affreux carnage, Charles et Marguerite retournèrent
au siège de Valenciennes, pour revenir devant le château d'Enghien
avec de nouvelles forces, lorsqu'ils auraient soumis cette ville.
Valenciennes étant soumis, la comtesse vint plus librement mettre le
siège devant Enghien. Elle se campa sur la Marcq, dans les prairies
de Hérinnes, dans une sorte de forteresse qui reçut le nom de
Margareta-Scbans; mais elle trouva plus de résistance qu'elle n^avait
attendue, et fut obligée de se retirer encore. La paix fut conclue
en i255, par l'entremise de saint Louis; et Marguerite pardonna
au seigneur d'Enghien à condition de fonder une aumône de 40
muids de bled et de i,SOO livres de lard, pour être distribués tous
les ans aux pauvres villages ruinés par cette guerre, et de plus un
tonneau de harengs tous les vendredis de carême. Jean d'Avesnes
concéda plusieurs immunités et franchises à Wautier, et lui donna
les villages de Hoves, Castre et VoUezeele. Wautier d'Enghien
mourut en 4274 et fut enterré à Cambron.
Il épousa 4"* Mehaud de Barbençon , fille de Nicolas, seigneur de
Barbençon, etc., et d'Isabelle de Soissons; 2* Mathilde de Perwez,
fille d'Enguerrand de Perwez, seigneur d'Orbais, et d'Agnès de
Grimberghen; 3* Marie de Rethel , décédée en 1315, fille de Manas-
sès, comte de Rethel.
d'enghien. 485
Du troisième mariage :
VII. Wautier n d'Enghien 9 seigneur d'Enghien.
Par le conseil de son père , ce seigneur accompagna Robert de
Bétbune» à Naples, eu 1266, pour soumettre ce royaume à Charles
d'Anjou. U fut le fondateur de la chartreuse de Hérinnes, et
mourut en 1309.
U épousa lolenthe de Dampierre, fille de Robert de Dampierre,
dit de Béthune, comte de Flandre , et d'Iolenthe de Bourgogne.
De ce mariage :
i. Wautier d'Enghi^n, mort âgé de deux ans.
S. Wautier III d'Enghien, qui suit YIII.
3. Siger d'Enghien, mort âgé de 18 ans.
4. Marie d'Enghien, qui épousa Robert, comte de Dreux, décédé
le 22 mars 1329, fils de Jean, comte de Dreux, grand-chambellan
de France, etc., et de Jeanne de Beaujeu , dame de Hontpensier.
5. lolenthe d'Enghien, qui épousa Radulphe, seigneur de Canny.
6. Jeanne d'Enghien , qui épousa Jean de Hennin , seigneur de
Boussu, décédé en 1348.
7. Sibille d'Enghien , religieuse à Premy.
8. Alette d'Enghien.
VID. Wautier III d'Enghien, seigneur d*Enghien.
Il passa une grande partie de sa jeunesse à la cour de France,
avec son cousin Louis, comte de Flandre. Devenu seigneur d*En-
ghien, il témoigna un grand zèle pour les églises fondées ou dotées
par ses ancêtres, et il acheva la chartreuse de Hérinnes. Il mourut
en 1342.
Il épousa, en janvier i320, Isabeau de Brienne, fille de Wautier,
comte de Brienne et de Liches, duc d^Athènes, etc., et de Jeanne
de Châtillon.
De ce mariage :
1. Wautier d'Enghien, né le 5 juin 1322, décédé le 18 novem-
bre 1340, et enterré au chœur d'Enghien avec cette épitaphe :
486 MAISON
3 et) gist tDatitrs , aimé fil^ monstignenr
iDatiers, 0r btngiett, tt mebame tsabtl
bt iBriannt, îranu bengten, soeur an
bttc batl)ene9, Uqnel fut ne la nnict
be la trtnite nnrqtttesmt jour bu mois
be jning en lan mcccffif, qui trespassa
le jour bes octaoes be 0. marttn en ïjtjvtx
en lan be grâce mccal. prit) pour lame.
s. Siger II d'Enghien , seigneur d^Enghien , comte de Brienneet
de GoDversano» décapité au Quesnoi en i566» par arrêt d'Albert,
comte de Hainaut et de Hollande; qui épousa Jeanne, fille héritière
de Robert, seigneur de Condé, Morialmé, etc., et dlsabelle d«
Fontaine; de ce mariage :
i.) Wautier lY d'Enghien, seigneur d'Enghien et deCondé,
comte de Brienne et de Conyersano, tué au siège de Gand ,
en 4384 , âgé de S3 ans. Il signa les chartes de Cortenbergh
en 4372.
3. Louis d'Enghien , qui suit IX.
4. Marie d'Enghien, qui épousa Robert, comte de Roucy, grand-
mattre des eaux et forêts de France, décédé en 4363, fils de Jean,
comte de Roucy, et de Marguerite de Baumez.
5. Jean d'Enghien, comte de Liches, qui épousa, à Naples,
Sanche de Baux.
6. Jacques d'Enghien.
7. Gui d'Enghien.
8. ENGELBERT d'ENGHIEN, SEioifECR de Virginal, royetct-
devant p. 47.
9. Isabelle d'Enghien, qui épousa Guillaume de Gavre-Herimezi
seigneur de Steenkerque.
IX. Louis d'Enghien, seigneur d'Enghien et de Condë, comte
de Brienne et de Conyersano.
d'bnghien. 487
Il épousa, à Naples, Jeanne de San-Severino, fille de Robert,
comte de San-Severino, prince de Saleme, et d'Isabeau de Baux.
De ce mariage :
4. Marguerite d*Enghîen, qui épousa i"" Pierre de Baux, prince
de Tarente, fils de Jacques de Baux, empereur de Constantinople,
et d'Agnès de Duras , princesse de Tarente; 2* Jean de Luxembourg»
comte de Brienne, de Saint-Paul, et de Conversano, seigneur d'En-
ghien et de Beaurevoir, décédé en 14i4, fils puiné de Gui de
Luxembourg, comte de Ligny et de Saint-Paul, châtelain de
Lille, etc., et de Mahaud de Cbâtillon, comtesse de Saint-Paul.
2. Isabelle d'Enghien, morte en bas âge.
3. Hélène d'Enghien, décédée à Yalenciennes, le 16 avril 4406,
qui épousa Pierre d'Anjou , sénéchal de Provence. Cette dame fut
enterrée à Enghien, avec cette épitaphe :
(Et) 9i0t liante, noble et puissante bame
ijtknt btnsi)itn, fiUf be feu monsgr.
louis bengl)teu, comte be eonnersan et be
brienne et seigneur bengt)ien, et be feue
bame feaune be saint senerin, icelle
bame l)elene, nefne be feu messire pierre
bangou, senes(l)al be pronence, trespassa
a nalencl)iennes le n\ april mi\'n\.
Louis d'Enghien mourut sans laisser un enfant mâle et ses grands
biens passèrent à son beau*fils Jean de Luxembourg, auquel suc-
cédèrent Pierre I de Luxembourg, décédé à Bambures en 4433;
Louis de Luxembourg, décapité 'à Paris en 4475; Pierre II de
Luxembourg, décédé à Enghien en 448â, dont le cœur (îit déposé
à la chartreuse de Hérinnes, avec cette inscription (i) :
(i) Copiée sur le Ueu.
488
MAISON
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((t jjtBt le (omr bt très l)anlt et fmtseant
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Pierre II de Lnxembourg n'eut que deux filles : Marie de
Luxembourg, qui épousa François, prince de Bourbon-Venddme ,
décédéJt Verceil en 149»; et Françoise de Luxembourg, décédée
sans enfants de Philippe, comte de Clèves-Ravesteia. François,
prince de Bourbon- Vendâme, eut pour successeurs, Charies, duc
de Bourbon-Vendâme, décédé à Amiens en 1537; Antoine, duc de
Bourbon-Vendôme , décédé en t562, qui fut père de Henri IV, roi
de France. Celui-ci vendit en 1606 la terre d'Enghien à Ctiaries de
Ligne, comte d'Arenberg.
iBoiirbon.
N* H.
GÉNÉALOGIE
DE LA MAISON
BERTHOUT dite «le BERLABR. (*>
Arhbs. D'or à trou paie de gueulei.
I. Waotier I fiERTHODT, seigneuF-avoué de Halines.
Il signa une letlre dlde de Boulogne, donnée en 4096, pour
Tabbaye d'Afilighem ; il fonda le monastère de Grimberghen,
donna Téglise à des chanoines réguliers augustins, et y fut enterré.
Il laissa :
1 . Arnould Berthout , qui suit II.
2. Gérard Berthout. 41S2.
3. Albéric Berthout. il32.
A. Lutgarde Berthout, qui épousa Baudouin, seigneur d*Alo$t,
décédé en 1128.
IL Arnould Berthout, seigneur-avoué de Halines, seigneur de
Grimberghen.
(i) BoTKBNS. Trophée$ de Brabant, t. II» p. 58, 175. — Ls Rot. Théâtre ffroftnt
deBrabant, 1 part. p. 56, 2 part. p. 9, 21 . — Mnuti», DipUmuUa belgica» t I,p. 7Sf .
B£RTHOVT. 49i
Il est nommé avec ses deux frères dans une charte de Lîetard ,
évéque de Cambrai, donnée pour Téglise de Griœberghen, en 1133,
par laquelle cet évéque approuve la donation que les Bertbout
avaient faite d& cette église à saint Norbert. Il est encore nommé,
avec son frère Gérard, dans une charte de Godefroid, duc de
Brabant, en 4125, par laquelle ce duc confirme à Tabbaye d'ASli-
ghem la donation d'Amould, seigneur d'Âerschot.
Il laissa :
!• Wautîer Berthout, qui suit lU.
S. Gérard Berthout, seigneur de Grimbei^hen, Rumpst, etc.,
décédé vers 4186, qui épousa Hathilde, dame de Ninove : ils con-
tinuèrent les seigneurs de Grimberghen.
3. Arnould Berthout, seigneur de Ranst; il forma la branche
des Berthout de Ranst et de Berchem.
III. Wautîer II Berthout, seigneur-avoué de Malines.
Il parait en 4440 parmi les principaux vassaux de Godefroid,
duc de Brabant, dans une lettre donnée à Féglise de Saint-Pierre à
Lonvain. En 4449, il est témoin, avec son frère Gérard, dans une
lettre par laquelle Wautier de Willebroeck donne à Féglise de
Grimberghen un alleud situé à Heembeek. En 4457, il confirme
avec ses deux frères les biens de Fabbaye de Grimberghen. Il
mourut en 4480.
Il laissa :
I . Wautier Berthout , qui suit IV.
S. Gilles Berthout.
rV. Wautier III Berthout, seigneur-avoué de Malines.
Il est nommé dans le contrat de mariage de Henri de Brabant ,
passé en 4 4 79 ; et en différentes chartes de l'abbaye de Grimberghen,
Il 80, 4486 et 4488. Il mourut en 1203, et fut enterré à Féglise de
Saint-Rombaut, à Malines.
Il épousa Guda de Bretagne, fille de Conrad de Bretagne.
De ce mariage :
492 XAison
i . Wautbier IV Bertbout , seigneur-aYoué de Halines, décédé au
siège de Damiette en i2i9 et enterré à Téglise de Saint-Rombaut ï
Malînes, qui épousa Sophie de Looz, décédée dans la Syrie en i209,
et enterrée à Accaron. Us continuèrent les seigneurs-avoués de
Malines.
2. Gilles Berthout, qui suit V.
V. GaLEs Berthout, dit à la Barbe » seigneur de la cour de
Beffereny Berlaer, Yrerade, Milleghem, Grobbendonck, Broe-
chem, etc., chambrier de Flandres.
Parvenu à un âge très-avancé, il se fit chevalier de Tordre Ten-
tonique, et fonda la commanderie de Pitzenbourg à Malines.
II épousa Catherine de Bailleul, dame d'Oudenbourg, chambrière
de Flandres, fille de Gérard de Bailleul, et de Vergine de Hepes,
dame d'Oudenbourg.
De ce mariage :
1. Gilles Berthout, seigneur de Berlaer, Vremde, Hilleghem,
Broechem, Grobbendonck , etc., fondateur de l'abbaye de Roosen-
dael-lez-Waelhem, et bienfaiteur de Tabbaye de Saint-Bernard à
Hemixem.
2. Louis Berthout, qui suit YI.
3. Godefroid Berthout.
YI. Louis Berthout, chevalier, seigneur de là cour de Befferen ,
Berlaer, etc.
Il approuva, en 1266, les donations faites par son frère à Tabbaye
de Saint-Bernard.
Il épousa Sophie de Gavre, dame de Gramene, veuve en 4274.
De ce mariage :
4. Jean Berthout, qui suit YII.
2. Louis Berthout, qui assista à la bataille de Woeringen,
en 4288. 11 vendit le 25 juillet 4296, les dîmes de Wavre à la com-
manderie de Pitzenbourg à Malines :
BBRTHOUT. 493
UnîTersis présentes liiteras visons et aadiloris, Johannes Berthout,
miles, et Johannes BerUioot ejus filius, dominas de Neckergp«ele, salu-
tem. Noverint universi, quod Ludovicas Berihout, miles, germanus
noster Jobannis Berlhoal predicti, et avuncalus nosler Johanois Ber-
thout, domini de Neckerspoele predicti, in nostra presenlia consiitutus,
Tendidit et se légitime vendidisse recognovit viris religiosis, uommen-
datori et fratribus domus Theatonice béate Marie io Machlinia, omnem
decimam soam qnam habiiit in Wavera, cum omnibus ejosdem décime
pertinentiis et attinentiis, prout ipsi Ludovico, militi, fratri nostro, a
nobis Johanne Berthout, milite predicto, nomine patrimonii fuerat assi-
gnata, pro mille et centum ac quinquagenta libris usualis monete, ipsi
LudoYico Berthout a dictis commendatore et fratribus ad plénum perso-
lotis. Nos, Johannes Berthout predictus, de consensu et authoriute
Jobannis Berthout, domini de Neckerspoele, filii nostri, ad monilionem
nostram et judicium Walteri filii Meysonis, Reneri de Hueve, Gerardi
Storm, Henrici de Coowenbei^e, Johannis Zugele , Walteri Keghel, et
Henrici de Via, scabinorum nostrornmde Befera, dictam decimam, prout
eam dictus Ludovicos Berthout, miles, in manas nostras obtulit, contu-
limus commendatori et fratribus predictis jure heredilario in perpetunm
tenendam et possidendam, sub annuo censu duodecim denariorum lova-
niensinm nobis a dictis 1 commendatore et fratribus, singulis annis, in
die beati Stephani, ac nostris successoribus persoWendorum. Ift autem
premissa omnia et singula firma permaneant et inconvulsa , présentes
liiteras predictis commendatori et fratribus tradidimus, sigillis virorum
nobîlium Johannis, Dei gratia, ducis Brabantie, Lotharingie et Lym-
borgie; domini Florentii Berthout, domini de Berlaer; domini Egidii
Berthout, domini de Hombeke: domini Henrici Berthout, domini de
Ghele et de Zelhem ; nna cum sigillis notris sigillatas. Quos dominos et
nobiles predictos rogamus, ut sigilla sua ad présentes nostras apponant.
Actum et datum anno Domini millésime ce nonagesimo sexto, in die
beati Jacobi apostoli (i).
5. Rason Berthout, chanoine et chantre de Téglise de Notre-
DaiiDe à Anvers.
(«) GTseLEns-Tmrs.
494 MAISON
4. Sophie Berthout, abbesse de Roosendael.
5. Florent Berthout.
VIL Jean Berthout dit de Berlaer» seigneur de la cour de Bef-
feren» Keerbergben, Gramene» etc.
En 1296, il confirma les donations faites par ses prédécesseurs à
Tabbaye de Saint-Bernard.
U épousa i"* Marie de Morlaigne » fille d*Amould de Hortaigne,
châtelain de Toumay» et d*Iolenthe de Goucy; ¥ Marie de Sebourg,
dame de la Hamaide.
Du premier mariage :
1. Jean Berthout dit de Berlaer, seigneur de Helmont, Reer-
berghen, NeckerspoeMez-Malines» etc., qui épousa Marguerite de
Heverlé.
2. Louis Berthout dit de Berlaer, qui suit VIII.
3. Guillaume Berthout dit de Berlaer, chevalier.
4. Marie Berthout dite de Berlaer, qui épousa l'Louis Radeig?aert ;
2'' Jean de Kuik, seigneur de Mierop.
Du second mariage :
5. Béatrix Berthout dite de Berlaer, qui épousa Gilles, seigneur
de Bouchout, décédé en 4537.
6. Nicolas Berthout dit de Berlaer.
7. Gilles Berthout dit de Berlaer, chevalier.
VIII. Louis Berthout dit de Berlaer, seigneur de Helmont,
Keerberghen, etc.
Il signa raccord fait entre Jean, duc de Brabant, et Louis, comte
de Flandre, en 1339.
Il épousa Jeanne de Benthem , fille de Walleram de Benthem,
seigneur de Dinteren, et d'Agnès de Heeswyck.
De ce mariage :
1. Jean Berthout dit de Berlaer, seigneur de Helmont, décédé
sans enfants.
2. Walleram Berthout dit de Berlaer, qui suit IX.
BEftTHOUT. 495
3. Marie Berlhout dite de Berlaer, qui épousa en 1357, Henri
Estor.
4. Catherine Berthont dite de Beriaer, qni épousa Arnould de
Roover.
IX. Walluuui BsETHOirr dit de Berlaer, chevalier, seigneur de
Helmont, Keerberghen.
U épousa Isabelle Uten-Hove, fille de Jean Uten-Hove.
De ce mariage :
X. Jbah Brrthout dit de Berlaer, seigneur de Helmont, Keer-
berghen» Moll, etc.
Ce seigneur fit hommage de ses biens au duc Antoine de Brabant,
le 30 septembre 1406 :
AirraoHns, etc. Onsen schonteih ende allen onsen snderen ambachten
ende richteren van ousen landen ende heerycheden tan Antwerpen ,
saloau Wy doen a te weien, dat op ten dach yan huden, onse gemynde
heer Jan tsd Berlaer, hère Tan Helmont, ons manscbap gedaen heefi
tàn ai dien dat ht houdt, hoaden mach, ende scbaldicb is te hondene
¥an ons te leeae van onsen heerlicbelt wegen Toineit. Totter welker
manscbap wy bem ontfaen hebben, behoudelic ons onsen recbte ende
eenyghelicken des syns. Ontbieden o dairomme ende bevelen, ende
elken van u, so hem toebehoirt, dat ghi om gebrecs wille van der man-
8(dup die hi ous dair af schuldicb was te doen , hem gbeeoeo commer ,
noch letsel en maid in sinen voirseiden leene , mer bem die of sy bem
dair omme dair ynne gedaen syn, sonder vertreck volcooieUc afdoet, bi
also dai hi overgegeren hebbe of overgere binnen xl dagen» na der
daten dis briels, die grootte ende weerde van siDen Toirseiden leene,
also dair toe behoirt. Gegeren te Brossel, su dagben in seplerolier, in
den jair m ccce ende sesse (i).
U mourut en 1425.
m
(«) jérehivet générales du rojfattme. Chambre de$ rompfe$, Rcgiftlrm noin, 1. 11^
f. 281 f.
4&6
MUSOH BBRTHOirr.
11 épousa 1' Gertnide Cottrel, décédée le 98 septembre 1418.
veuve de Henri de Koik, seigneur de Hoogstraten, et fille de Pierre
Cottret, seigneur d'Asten, etc.; S*Hai^eritedeStakenborch,Tenve
de Godefroid de Louwe-Hontfoort, et fille de flobert de Stakeo-
borch-Veenhuyse, et de Marguerite Verreycken.
Du second mariage :
1. Catherine Berthout dite de fieriaer, dame deHelmont, Keer-
berghen , etc. , qui épousa Jean de Corlembach, fils de Gossuin de
Cortembach, et de Bélie d'Amstenraed.
Jean de Beriaer avait eu de la même Marguerite de Slakenborch,
durant son premier mariage :
3. Gisbert de Beriaer qui suit XI.
3. Mai^erite de Beriaer, qni épousa Wautier de Qnarebbe.
i. Gertnide de Beriaer, qui épousa Wautier de Vriesele, seigneur
de Poederlé.
S. Agnès de Beriaer, qui épousa Henri de Becker.
XI. GlSBBBT DE BbRLAEII.
Il épousa Barbe Ooghe.
De ce mariage :
XII. PAUL OOGHE de BEBLAER, seigneur de Viscinu..
[Voyez ei-dteant, p. 22.)
ffiertl^Qt.
N» 12.
GÉNÉALOGIE
DE LA MAISOn
DE HAaCHIE8.(')
t%—^^-
Arhes. D'or , à cinq codées de gueuieê.
1. Jean de Steepy, seigneur de Strepy, Ville, Harcfaies, etc.
Richilde, comtesse de Hainautt revenant de Rome» avec son fils
Baudouin 9 en i084, apprit, comme elle s'approchait d'une de ses
terres, qu'Ârnould, comte de Chini , se disposait à Tenlever. Par le
conseil de Jean de Strepy, Richilde se détourna de son chemin et se
réfugia à Tabbaye de Saint-Hubert, dont l'abbé Thierry engagea le
comte de Namur à la reconduire chez elle. Pour montrer sa grati-
tude , Richilde fit plusieurs donations à Tabbaye. Jean de Strepy
mourut en il 21 , et fut enterré à Tabbaye de Cantimpré, avec cette
épitaphe :
(i) RoTCAU. Annales d'Haynau, p. 235. — I^blond. Quartiers généaiogiques ,
p. 45, 75, 207 , 209. — Scbohiei. Etat et comportement des armes , p. 45. — De
Guiss. HisUrire de Hainaut, t. XII, p. 399, t. XHI, p. 261 , t. XIV, p. 29, 291. —
Le Roy. Théâtre sacré, 1. 1, p. 1 15. Théâtre profane, part. 2, p. 69* 138. — jénna-
les de V Académie d* archéologie de Belgique, t. VU , p. 402. — SwpptémaU au no-
Miaire des Pags-Bas, t. III, p. 51. — Almanaeh de Gotha.
498 MAison
(I)]) tn9 fot po»t ftl)at!0 I)arcl)tt0^
bt c^ar fot grant, it tntx 00010,
to0tor0 fringant» tO0tor0 gorbr,
tO0ior0 loal rtbalur0.
0 bit» kil ai en 000 ptrbi0 Ut3t,
ptrbont} li 0il ne fit mitir.
m, t. xxl
Il laissa :
IL Alàrd I DE Strept, seigneur de Strepy, Ville, Harchies^ctc.
En 1136, il donna au chapitre de Cambrai tous ses droits sur les
dîmes de Villers-Saint-Paul.
n épousa Gerburge.
De ce mariage :
1. Alard II de Strepy, qui suit III.
2. Baudouin de Strepy.
3. Snellon de Strepy , prieur de Saint- Aubert.
III. Alard II de Strepy, chevalier, seigneur de Strepy, Ville,
Harchies, etc.
En 1180, il donna à Tabbaye de Saint-Aubert, cinq mencaudées
de terre, situées à Avesnes-le-Sec.
n épousa Hildetnide, dame d'Audregnies.
De ce mariage :
1. Baudouin de Strepy, qui suit IV.
2. Jean de Strepy.
5. Wautier de Strepy, chanoine de SaintpGéry.
4. Alix de Strepy.
IV. Baudouin de Strept, chevalier, seigneur de Strepy, Ville,
Harchies, Audregnies, etc.
Lorsque le comte de Hainaut alla assister le roi de France, en
1187, contre Bichard, fils du roi d'Angleterre, Baudouin de Strepy
DE HARCHIES. 499
l^accompagna et donna partout des preuves de sa bravoure. Tous les
chevaliers du comte, excepté le brave Baudouin de Strepy» avaient
des chevaux bardés de fer. En iSOO, ce seigneur et ses trois fils,
Alard, Nicolas et Wautier, jurèrent d'observer les lois de Bau-
douin 1X9 comte de Hainaut. Il mourut cette même année.
Il épousa Sibille.
De ce mariage :
\. Alard III de Strepy, qui suit V.
2. Nicolas de Strepy.
3. Wautier de Strepy.
4. Jeanne de Strepy, abbesse de Premy.
V. Alard III de Strepy, seigneur de Strepy, Ville, Harchies,
Andregnies, etc.
Le 23 juillet iS12, il signa à Mous les lettres de Femand, comte
de Flandre et de Hainaut, relatives aux droits de Bouchard d'Aves-
nes en Flandre et en Hainaut. Vers la même époque, il fonda et dota
réglise des frères de la Trinité à Andregnies : il Tavait d'abord
fondée dans les bois d'Audregnies, près de la fontaine du Maréchal,
mais comme elle était trop éloignée, il la transporta sur la montagne
d'Audregnies en 1220; il confirma cette fondation en 1224.
Il épousa V Ide; 2* Julienne; 3* Hélène.
Du premier mariage :
i . Gérard de Strepy qui suit VI.
2. Marie de Strepy, qui épousa Philippe de Hainaut, seigneur
de Sebourg, Angre, etc., fils de Henri de Hainaut, seigneur de
Sebourg, etc. , et d'Anne de Cysoing.
VI. Gérard de Strept, seigneur de Strepy, Ville, Harchies,
Audregnies, etc.
Il épousa Florence de Louvain.
De ce mariage :
I. Gérard de Strepy, chevalier, seigneur de Ville, Hautrage,
Poramerœul, etc., grand-bailli de Hainaut, en 1354; qui épousa
500 XAISOR
Marie de Jauche» fiile de Guillaume de Jauche» seigneur de Gome-
gnies» Hastaingy et de Nicole de Haveskercke-Enghien; de ce
mariage :
1). Gérard de Strepy, seigneur de Ville, Hautrage, Pomme-
rœul, etc., grand-bailli de Hainaut; il mourut sans hoirs le
dernier mâle de la branche ainée de la famille de Strepy.
2.) Alix de Strepy, dame héritière de Ville, Hautrage,
Pommerœul, etc., qui épousa, le 8 mars 4358, Gilles de
Berlaymont, chevalier, seigneur de Berlaymont, Peruwelz,
Floyon, etc., bouteiller héréditaire de Hainaut, fils de Gilles
de fierlaymont, chevalier, seigneur de Berlaymont, Peru-
welz, etc., bouteiller héréditaire de Hainaut, et de Gillette,
dame héritière de Floyon ; une branche de cette famille prit
plus tard le nom de Berlaymont-Yille.
S. Guillaume de Strepy, chevalier, seigneur de Strepy, Audre-
gnies, etc., grand-bailli de Hainaut, décédé à Audregnies, qui
épousa Jeanne de Jauche, sœur de Marie de Jauche, précitée;
de ce mariage :
I.) Jean de Strepy, seigneur de Strepy, Audregnies, etc.,
qui fit la guerre sainte et mourut sans hoirs en 1400.
2.) Guillaume de Strepy, abbé de Saint^hislain.
3.) Gérard de Strepy, seigneur de Strepy, décédé en 1417,
qui épousa Marie de Molembais, décédée en 1429; de ce
mariage :
(1. Quintin de Strepy, seigneur de Strepy, Audre-
gnies, etc., décédé en 1428; qui épousa Jeanne de Senzeille,
dame d'Erquelinnes, décédée en 1430, enterrés aux carmes
à Yalenciennes; de ce mariage :
(1.) Jeanne de Strepy, dame héritière de Strepy, Aa-
dregnies, etc., qui épousa Antoine de Lannoy, seigneur
de Maingoval , fils de Jean de Lannoy, seigneur de Lan-
noy, Maingoval , etc., et de Jeanne de Croy.
(2« Jean de Strepy, chevalier, en 1400, qui épousa la dame
héritière d'Oisquercq. (Voyez ma Notice sur Oisquereq, p. 9.)
DE HAmams. SOI
3. Jean de Strepy» qui épousa lolenlhe de Mortagne, dame de
ToarooingyTempleuTe, etc.
4. Arnoald de Strepy* seigneur de Harchies» dont il prit le
nom; il snit Vil.
YD. Abhould de Habchies, seigneur de Harchies, Hillomez, etc.
n épousa Jeanne de la Hamaide, fille de Jean, seigneur de la
Hamaide, et de Marie de Cysoing.
De ce mariage :
I. Jean de HarchieSy seigneur de Harchies, grand bailli de
Hainaut en 1388; qui épousa Marguerite de Soumagne : il fut chef
des armes après la mort de Quintin et de Jean de Strepy, ses
cousins précités; de ce mariage :
I.) Jacques de Harchies, mort sans hoirs : il vendit la sei-
gneurie de Harchies , en 4440, à Jacques Mouton : la branche
issue de Jacques Mouton prit le surnom de Harchies, et s^étei-
gnit vers 1600 en Marguerite, dame de Harchies, qui épousa
Guillaume de Merode, comte de Waroux, seigneur de Har-
chies, Voroux, Ossogne, etc., bourgmestre de Liège en 4593 :
leurs enfants portaient les seize quartiers suivants :
Merode. Aa. Warfusée. Bttedt.
Thienneê. Hainin. GhùMês. Labarre.
Harchies. AspremotU. Wissoeq. Bememietmrt
Uedekerke. WUlani. Van der Craehi. ChùldUs.
2.) Amould de Harchies, seigneur de Molain, Havelui etc.,
auquel succédèrent, de père en fils, Jean de Harchies, Antoine
de Harchies, Robert de Harchies, et
JEAN DE HARCHIES, sbigreur m ViEOUfAL. (V^fex
ei-devani, p. 39.)
3. Charles de Harchies, mort sans hoirs.
3. Amould de Harchies, qui soit YIII.
502 MAISON
VIII. ÂRNOCLD DE Harchibs» chevalier, seigneur de Miliomez, la
Motte, etc., grand-forestier de Hainaut, etc.
n mourut en 1384, et gtt à Hillomez.
Il épousa Isabelle de Launay.
De ce mariage :
4. Amould de Harchies, seigneur de Millomez, décédé sans
enfants en 1430, qui épousa Marie de ta Hamaide» fille de Jean de
la Hamaide, seigneur d'Anvaing.
2. Gaspar de Harcfaies, qui suit IX.
IX. Gaspar de Harchies, seigneur de Millomez, la Motte, etc.
Il épousa Agnès d'Ecaussines , fille d'Otfaon , seigneur d'Ecaus-
sines , et de Jeanne de Gavre.
De ce mariage :
4. Jean de Harchicjs, qui suit X.
2. Jacques de Harchies, seigneur de la Motte, floustier, etc.,
décédé en 4490, enterré à Moustier. Cette branche s'éteignit en
Amould de Harchies, décédé en 1643.
X. Jean de Harchies, seigneur de Millomez.
Il mourut en 4500 et fut enterré à Millomez.
Il épousa Alix de Cuinghem, fille de Roland de Guinghem, et de
Marguerite d'Aleunes.
De ce mariage :
4. Jacques de Harchies, seigneur de Millomez, décédé sans hoirs
en 4523, enterré à Millomez.
2. Jacqueline de Harchies, qui épousa Nicolas de Lannoy,
seigneur de Lesdain.
3. Amould de Harchies, qui suit XI.
XL Arnould de Harchies, seigneur de Millomez.
Il mourut en 4570.
Il épousa Antoinette des Pottes, fille de Jacques des Pottes,
seigneur de Langlée, et d'Antoinette de Haveskercke.
DB HARCHIE8. 505
De ce mariage ;
4. Arnould de Uarchies, qui suit XII.
î. Josse de Harchies, médecin à Mons, qui publia deux ouvrages*
Tan intitulé : De eausis eoniemptœ medecinœ, et l'autre en vers por-
tant pour titre : Enehiridiùn pharmaeorum iimplicium.
3. Hicbelle de Harcbies.
XII. Arnould de HARcmES, cbevalier, seigneur de Hillomez»
AlenneSy Erquinghem-le-Sec, etc.
Il devint chef des armes de sa famille, en 4577» par la mort de
Jean de Harcbies, ci-devant p. 59.
11 épousa Guillemette de Glèves, fille de Hector de Glëves,
seigneur de Ravestein, et de Guillemette, dame de Maulde.
De ce mariage :
1 . Léon de Harcbies, qui suit XHI.
3. Arnould de Harcbies.
XIII. Léon de Harcbies, seigneur de Hillomez, Alennes, Erquin-
gbem-le-Sec, etc.
Il mourut en 4624.
II épousa Isabelle Uten*Ham.
De ce mariage :
i . GaspardçHarcbies, seigneur deMillomez,décédésansalliance.
2. Jean de Harcbies, qui suit XIV.
3. Frédéric de Harcbies, prieur à Terbancke-lez-Louvain.
4. Jacqueline de Harcbies, qui épousa Guillaume de Maulde,
baron de Licbtervelde, vicomte de Greibe, etc., fils de Guillaume de
Maolde, seigneur de Mansart , Ferment, Rosières, baron de Licb-
tervelde, etc., et de Juditb de Haveskercke.
XI Y. Jean de Habchies, seigneur de Millomez , Alennes, Erquin-
gbem-le-Sec, Dasingbem, Gaethem, Rodes, etc.
II fut créé cbevalier par lettres du 23 juillet 1644, enregistrées à
Lille :
504 MAISON
Philippe, par la grâce de Dieu» roi de Castille, etc. ScaYoir raisons, que
poor la bonne relation que faite nous a été de la personne de notrecber
et bien aimé Jean de Harchies, ecuyer, seigneur de Millomez, Haleones,
Erquinghem-le-Sec, Dasinghem, Rodes et Gaethem, et qn*il est fils de
feu Léon de Harchies, fils de messire Arnould de Harchies, à son trépas
chevalier, seigneur du dit Millomez, et neveu en ligne collatérale et
héritier universel de feu messire Arnould de Harchies, chevalier, sei-
gneur de Hallennes, Erquinghem-le-Sec, aussi fils du dît feu messire
Arnould, qui seroit d'ancienne noble extraction , à Teiemple desquels
il auroit porté les armes pour notre service à Zantvliet, et en autres
divers endroits, et en Tan 4635 été Fun des premiers gentilshommes
volontaires qui se seroient rendus près notre très-cher et tres-amé bon
ft*ere le cardinal infant don Fernand, lieutenant gouverneur et capitaine
gênerai de nos Pays Bas et de Bourgogne , à Tilemont en notre pays de
Brabant, pour résister a Tarmée francoise et a celle des provinces rebel-
les. Aussi qu'il auroit toujours été prêt en toutes occurrences, en étant
requis par les gouverneurs de Lille, Douay et Orchies, Toumay et Tour-
nesis, a les accompagner comme gentilhomme du quartier a ses frais,
pour notre service. Outre qu*il seroit allié par mariage a la fille de
messire Floris de Griboval, chevalier, seigneur de Zweveghem, lequel
auroit aussi toujours été fort zeleux de notre service, et a son exemple
deux siens fils, Tun desquels seroit mort d*une blessure reçu devant
notre ville de Saizes en notre comté du Roussillon en Espagne, et Tautre
encore capitaine au régiment du seigneur de Ribaucourt en nos dits
Pays-Bas. Pour ces causes il est fait et créé chevalier. Le 25 de juillet (i).
Il épousa Harie-Antoinette-Florence de Griboval, dame de Que-
vauchamp, fille de Florent de Griboval, chevalier, seigneur de
Sweveghem, etc., et de Catherine de Griboval-Berquin.
De ce mariage :
i . Alexandre- And ré de Harchies.
2. Jean-François de Harchies, qui suit XY.
3. Marie-Catherine-FIorence de Harchies, qui épousa Maximilien
de Nassau, seigneur de Corroy-le-Ghâteau, Frasnes, etc., fik
(i) Leboux. Thé^re de la noblesse, p. 270.
DE HARCHIES. 505
d'Alexis de Nassau, seigneur des dits lieux, et d'Adrienne de
Savary* baronne de Warcoing.
4. Anne-Thérèse de Harchies, qui épousa Philippe-François de
Jauche» comte de Cruyshautem, baron de Moerkerke , grand-bailli
du pays de Waes, décédé le 23 février 4683, fils de Charles-Robert
de Janche, seigneur de Cruyshautem, etc., et de Marie Bogaert,
dame de Hoerkerke.
XY. JBAIf'FRAIfÇOIS DE IIaRCHIES.
II laissa :
XVI. François-Marie de Harchies , chevalier.
II épousa Marguerite de Mouscron.
De ce mariage :
XYII. JEAif-GHARLES-AuGusTm, MARQUIS DE Harchies, scigueur
de Vlamertinghe, de Drinckam , etc.
Il épousa, le ii janvier 4760, à Amiens, dans la chapelle de
révèché, Jeanne-Charlotte-Xavière de Cerf, marquise de Winters-
hove, dame de Vlamertinghe, née le 7 février 4733, décédée à
Ypres le 45 juin 4820, fille de Jean-François-Joseph de Cerf, mar-
cfuis de V^^intershove , seigneur de Vlamertinghe, grand-bailli
d'Ypres, etc., et de Françoise-Pélagie de Guines; veuve, elle épousa,
à Vlamertinghe, Louis-Stanislas, vicomte d'Aumale.
De ce mariage :
XVIII. Louis-Frarçois-Gabriël-Joseph, marquis de Harchies de
Vlamertinghe.
Il fut reconnu dans la noblesse belge avec le titre de marquis ,
par Guillaume I, roi des Pays-Bas. Né le S5 août 4760, il devint
membre de la première chambre des Etats-Généraux sous le gou-
Yemement néerlandais, et mourut à Ypres le 8 septembre 4822.
Il épousa Hélène-Gotlieb, baronne de Plettenberg, née à Mittau
en Courlande, décédée à Altona le 5 septembre 4807.
3t
506 MAISON
De ce mariage :
\ . GharIes<AdoIphe de Harchies, né au château de Ylamertinghe
le i décembre 4786, décédé à Paris le 20 janvier 4788.
2. Euphémie-Théodore-Valentine de Harchies» née au château
de Ylamertinghe le âO juin 4788, qui épousa 4"" à Ypres , le 7 fé-
vrier 4808, Anne-Joseph-Thibaut, comte de Montmorency, décédé
le SI octobre 4848; S' le 8 août 4820, Anne-Louis-Raoul- Yictor,
duc de Montmorency, né le 44 décembre 4790, colonel de cavalerie,
fils d'Anne-Charles-François, duc de Montmorency, et d'Anne-
Louise-Garoline de Matignon.
Cette dame fit placer, à Téglise de Saint-Martin à Ypres,
une table en marbre blanc avec cette inscription en lettres do-
rées (i) :
▲ LA MÉMOUB DE TRÈS HAUTE ET TRÈS ILLOSTRB DAME
JEANNE-CHARLOTTE-XAVIERE DE CERF, MARQUISE DE
WINTERSHOVE, DAME DE VLAMERTINGHE, ET AUTRES UBUX,
NÉE LE T FEVRIER 173S, DÉCÉDÉE A TPRBS LE 15 JUIN iStO
ENTERRÉE AU MED DU CALVAHIB A VLAHERTINGBE,
VEUVE EN PREMIERES NOCES DE MESSIRE
IBAN-CHARLES-AUGUSTIN, MARQUIS DE HARCHIES, ET EN SECONDES NOCES DE MESSIRE
LOUIS STANISLAS , VICOMTE D^âUMALE, ELLE ETAIT FILLE DE MESSIRE ISAN-FRANGOIS-
JOSEPU, MARQUIS DE CERF, GRAND RAILU DE LA VILLE ET CHATELLENIE D*TPRES,
DÉCÉDÉ AU CHATEAU DE VLAMERTINGHE 50 MAI 1768, ET DE TRES NOSLE ET ILLUSTRE
DAME FRANCOtSE-PELAGIE DE GUINES SON ÉPOUSE DÉCÉDÉE 50 S^'* 1746.
ET A LA MÉMOIRE DE SON FOS UNIQUE MESSIRE
LOUtS-FRANCOIS-GABRIEL-JOSEPH , MARQUIS DE HARCHIES ET DE WINTERSHOVE,
SIEGNEUR DE VLAMERTINGHE ET AUTRES LIEUX, NÉ 15 AOUT 1760, MEMBRE DE LA
l** CHAMRRE DES ÉTATS GÉNÉRAUX DU ROTAUMB DES PATS BAS, DÉCÉDÉ A PRETS
8 1*^ 1818, VEUF DE TRES NORLE ET TRES ILLUSTRE DAME I^LÊNE-GOTUBB, BARONNE
DE PLETTENBERG, NÉE A MITTAU EN COURLANDE, DÉCÉDÉE A ALTONA • 7^^ 1807.
BB CE MARIAGE SONT ISSUS : CHARLES ADOLPHE DE HARCHIBS NÉ AU CHATBAII
DE VLAMEETINGBB 1*' X^^^ 1786 DÉCÉOÉ A PARIS tO JAMVIBE 1788, ET SUPHÉME-
(4) Copiée sur le lieu.
DE BAHCHIBS. 507
nEODORR-Tuairm, née tv cutxad de tumektouse, io ivm iirs , uuée
EN PEEWEUS dAceS k TPEES 1 PETRIEl IIOS,
4 TUS UDT ET TBEB PDisfiiPT siicneim
Uiim-JOSBPa-TBium.T , comte de MONraoïEnCT, oÉctoi ai t*"* isia, et en
SICOHKS nftCBS LE ■ kOUI ItlO k TUS HAUT POSSIKT SIIGICEIII, ANSE-
UHTIft-lAODL-TICTOK, KllOH DE HONTHOEERCT.
iO0ntinornui|.
N* 15.
GÉNÉALOGIE
DE LA MAISOn
DE LA ▼IB8TILLB.(*)
Armes. Faicé d'or et d*azur de huU piècee , H troie anneleU de gueuUe
brochant sur les premièreê faicei,
I. Isidore de la Yiesville , seigneur de la Viesville.
Cette famille prend son nom de la baronnie de Yiesvîlle, en
Artois, comprenant les communes de Yiesyille, Guinegate, Inghen
et Delettes.
Il laissa :
II. EvERARD DE LA YiESYiLLE, seigneuF dc la YiesTilIe, prévAt de
Saint*Omer.
III. Jean de la Yiesville , seigneur de la Yiesyille.
(i) Ihhoff. EaBcellentium famitiarum in GtUliagenealogiœ, p. 265. — SAimnra.
Flandria illustraia, t. II. Suppl. — Moreri. Le grand dictionnaire Aûforiçiie.—
Bibiolhèque royale à Bruxelleê. Généalogies manuscrites de Leblon. — Bomm.
Trophées de Brabant. Supplément » 1. 1, p. 38, 40, 49, 50. — Nobiliaire des PajfS-
Bas, Supplément.
DE LA VIESYILLB. 509
n Tadnqnit Simon de Habarcque, en 4023, dans on tournoi
donné à Montmartre par le roi de France Robert, qoi ajouta à l'écu
des Yiesville les trois annelets de gueules, en mémoire de cette
Tictoire.
lY. Pdsru I de la YiESYiLLE, scigucur de la Yiesville. i259.
D épousa Alide, fille d*Amould , avoué de Térouane.
De ce mariage :
Y. PiERBB II DE LA YusTiLLB, scigneur de la Yiesville, vicomte
d'Aire.
Il épousa Natalie de Blessy, vicomtesse héritière d'Aire.
De ce mariage :
1. Robert de la Yiesville, qui suit Yi.
2. Jeanne de la Yiesville, qui épousa Jean, seigneur de Croix,
Fiers, Drumez, chevalier, décédé en 1288, fils de Jean, seigneur de
Croix, et d'Isabelle de Lannoy.
YI* RoBEAT DE LA YiESviLLE, scigucur do la Yiesville, vicomte
d'Aire.
U épousa Mathilde de Habarcque.
De ce mariage :
YII. Pierre III de la Yiesville, seigneur de hi Yiesville, vicomte
d'Aire.
Il épousa Jeanne de Rely, fille du seigneur de Rely.
De ce mariage :
Yin. Jean de la Yiesville, seigneur de la Yiesville, vicomte
d'Aire, capitaine-général d'Artois.
En iSM, il prit le parti d'Eudes, duc de Bourgogne, et comte
d'Artois, contre Robert d'Artois, comte de Beaumont-le-Roger.
U épousa Marie de Hailly, dame héritière de Medon, fille de Jean
de Mailly, seigneur de Medon.
De ce mariage :
5i0 HAISOlf
1. Gonin de la Viesville, qui suit IX.
2. Rogier de la Yiesville, qui épousa Jeanne, dame de Coskier.
Ils sont les chefs des ducs et pairs de la ViesTille en France.
IX. Gomif DE LA YiESViLLE, seigncuF de la Viesville, vicomte
d'Aire, capitaine-général d'Artois.
Il épousa Alix de Heuchin, dame héritière de Thiennes, Steen-
becque , etc.
De ce mariage :
1. Pierre IV de la Yiesville, seigneur de la Viesville, Medon»
vicomte d'Aire , conseiller du duc de Bourgogne, etc. , décédé en
4406, et enterré aux récollets de Saint-Omer , qui épousa Eléonore
de Roubaix ; de ce mariage :
1 .) Pierre Y de la Yiesville, seigneur de la Yiesville, Medon,
vicomte d'Aire, conseiller et chambellan du duc de Boui^ogne,
général des armées, etc. Il suivit Jean-Sans-Peur à Paris, oh
celui-ci s'était emparé de la régence du royaume pendant la
maladie de Charles YI : il se trouva à ses côtés à la bataille
d'Othée, livrée le Si septembre 4408, et si funeste aux Liégeois
révoltés contre leur prince-évéque Jean de Bavière. La même
année, Pierre de la Yiesville fut député au roi de France, avec
Guillaume, comte de Hainaut et les seigneurs de Saint-Georges,
de Craon et de Dolhain , pour rétablir la paix troublée par
l'assassinat de Louis , duc d'Orléans. L'année suivante, il fut
envoyé à la tête d'une armée pour secourir les Français contre
les Génois révoltés. Le duc Jean le choisit ensuite avec le
seigneur de Roubaix pour être gouverneur du jeune duc Phi-
lippe (le Bon) et le nomma gouverneur et capitaine-général de
la Picardie. Il fut tué à la bataille de Saint-Riquier, étant re-
vêtu de la cotte d'armes du duc de Bourgogne, en 4424, et fut
enterré aux récollets de Saint-Omer. Il épousa Claude de
Houchy. De ce mariage :
(1 . Pierre YI de la Yiesville , seigneur de la Yiesville ,
Medon , vicomte d'Aire , conseiller et chambellan du duc de
DE LA vus VILLE. 5H
Bourgogne, ambassadeur en Angleterre et en Lombardie,
décédé en 1459» et enterré aux récollets de Saint-Omer, qui
épousa Marie de Prenre, fille de Jean de Preure, seigneur de
Montcavrel; de ce mariage :
(i). Jeanne de la Vies ville» dame héritière de la Vies-
ville, Medon* etc., qui épousa, vers 4450, Antoine, grand*
bâtard de Bourgogne, seigneur de Beveren, chevalier de
la Toison-d'or, né en I4SI, et décédé en 4514, fils de
Philippe-le-Bon, et de Jeanne de Presle.
S. Jean de la Viesville , qui suit X.
3. Jeanne de la Viesville.
4. Catherine de la Viesville, qui épousa Gui de Pontallier, che-
valier de la Toison-d'or.
X. Jean de la Viesville, seigneur de Thiennes, Steenbecque,
Blarenghien, Galonne-sur^Lys,£strée-la-Blancbe,Westrehem, etc.
Il épousa Jeanne de Bois, dite de Fiennes.
De ce mariage*:
4. Marguerite de la Viesville, qui épousa Jean, seigneur de
Fosseux.
2. Siger de la Viesville, qui suit XI.
3. Gonin de la Viesville.
4. Isabeau de la Viesville, qui épousa Jean, seigneur de Rely.
5. Jeanne de la Viesville , qui épousa Jean de Recourt, châtelain
de Lens, tué à la bataille d'Azincourt, en 4445, fils de Jean de
Recourt, châtelain de Lens , et d'Alix de Vermeilles.
XI. Siger de la Viesville, seigneur de Thiennes, Steenbecque,
Blarenghien, Calonne-sur-Lys, £strée-la-Blanche, Westrehem, etc.
Il épousa Jeanne de Poix, fille de Jean de Poix, châtelain
d'Esquesnies, et de Jeanne de Craon, dame d'Audainville.
De ce mariage :
4. David de la Viesville, tué à la bataille de Nicopolis, en 4396.
3. Pierre de la Viesville, tué à la bataille d'Azincourt, en U45.
5iâ MAISON
3. Jean de la Yiesville, seigneur de Thiennes» Sieenbecque,
Blarenghien , conseiller et chambellan du roi Charles IV » et du duc
Jean de Bourgogne, etc., qui épousa Marguerite de la Vacquerie;
de ce mariage :
i.) Bonne de la Yiesville, dame de Thiennes, Steenbecque,
Blarenghien etc., qui épousa Jacques, seigneur de Crevecœor,
chevalier de la Toison d'or, chambellan et conseiller de Phi-
lippe-le-Bon , bailli d'Amiens, ambassadeur en Angleterre et
en France etc., fils de Jean de Grevecœur, et de Blanche de
Saveuse.
2.) Isabeau de la Yiesville, qui épçusa Walleram de Beauval.
3.) Catherine de la Yiesville, qui épousa le seigneur de
Saint-Pierre-Maisnil.
4.) Blanche de la Yiesville , qui épousa le seigneur du Fay.
S.) Jeanne de la Yiesville, abbesse à Bourbourg.
4. Lancelot de la Yiesville, seigneurde Westrehem, maître d'hôtel
du duc de Bourgogne, gouverneur du jeune duc de Clèves, etc.,
décédé en 1458, et enterré aux dominicains de Saint-Quentin, qui
épousa Jeanne de Bernemicourt, dame de Fretoy, fille d'Eustache de
Bernemicourt, chevalier, et de Marie de Habarcque; de ce mariage :
4 .) Jean de la Yiesville , seigneur de Westrehem , Fretoy ,
conseiller et chambellan du duc Charles, gouverneur de
Térouane, etc., qui épousa Marguerite de Berlaymont, fille
de Gilles, seigneur de Berlaymont, et de Marie de Ligne.
â.) Charles de la Yiesville, seigneur de Westrehem, Fretoy,
conseiller et chambellan des rois Louis XI, Charles YUI et
Louis XII, gouverneur de Namur, etc., qui épousa Jacqueline
de Griboval; de ce mariage :
0. Philippe de la Yiesville, seigneurde Fretoy, Sains,
chambellan et conseiller de Philippe I , roi de Gastille, etc. ,
qui épousa Marguerite de Halluin , fille de Charles de Hal-
luin, seigneur de Moulin, et d'Antoinette de Saveuse.
(2. Isembart de la Yiesville, protonotaire apostolique»
décédé à Rome.
DE LA VUSTILLE. 515
(5. François de la yiesville» seigneur de la ViesYÎlle, qoi
épousa Anne de Neufville; de ce mariage :
(f.) François de la Viesville, seigneur de laViesTÎUe,
tué devant Boulogne en 1556, âgé de 19 ans.
(2.) Anne de la Viesville , dame de la Viesville, qui
épousa Louis de Lannoy, seigneur de Folleville, chevalier
de Saint-Michel, gouverneur de Boulogne.
(4. Charlotte de la Viesville, qui épousa Frédéric de
Saveuse.
5.) Marie de la Viesville.
4.) Pétronille de la Viesville, qui épousa Guillaume de
Qnienville.
5. Siger de la Viesville, religieux de Saini-Bertin à Sainl-
Omer.
6. Jean dit Malet de la Viesville , seigneur d^£strée-la-Blanche,
Sains, écuyer tranchant de la reine de France, conseiller et
chambellan de Philippe»le-Bon , gouverneur d'Aire, Lens et
Gravelines , etc. , qui épousa Jeanne de Milly ; de ce mariage :
1.) Louis de la Viesville, seigneur d'£strée-la-Blanche,
Sains, conseiller et chambellan du duc de Boui^ogne, gouver-
neur de Lens, Gravelines et Hesdin, etc. , qui épousa Margue-
rite de Château-Vilain-Rincheval ; de ce mariage :
(1 • Bonne de la Viesville , dame d'Estrée-la-Blanche , qui
épousa Josse de Lalaing, seigneur de Lalaing, Montigny,
Sarlardinge, etc., chevalier de la Toison d'or, conseiller et
chambellan du duc de Bourgogne , capitaine de Peronne et
d'une compagnie de cent lances, amiral, grand-veneur et sou-
verain-bailli de Flandre, capitaine de TEcluse, gouverneur
du jeune archiduc Philippe-Ie-Bel, stadhouder de Hollande,
Zélande et Frise, etc., tué devant Utrechtle 5 août 1485,
fils de Simon de Lalaing, seigneur de Montigny, Hantes, etc.,
chevalier de la Toison d'or, conseiller et chambellan du duc
de Bourgogne, etc., et de Jeanne de Gavre-d'Escornaix, dame
de Sarlardinge.
5U MAISON
7. Tristan de la YiesTÎlIe, mort jeune.
8. Gonin de la Yiesville, qui suit XII.
XII. Gonin de la Yibstillb, seigneur de Waton, conseiller et
chambellan de Philippe-le-Bon, bailli d'Aire et du bois de Nieppe.
Il épousa Catherine de Marnez, dame de Watou, fille de Jean de
Blâmez, et d'Isabelle de Rely, dame de Watou.
De ce mariage :
i. Philippe de la Yiesville, qui suit XQI.
2. Antoine de la Yiesville, chevalier de Rhodes.
3. Jean de la Yiesville , seigneur de Milain , décédé en 1471 , qui
épousa N. de Flandre, fille de Jean de Flandre, seigneur de Drino
kam ; de ce mariage :
i .) Claude de la Yiesville , mort sans alliance.
XIII. Philippe de la Yibsvillb, seigneur de Marnez, Watoo,
chevalier, conseiller et chambellan de Philippe-le-Bon, etc. , capi-
taine d'Aire.
Il fut nommé chevalier de la Toison d'or , mais il mourut à Aire »
avant d'être reçu.
Il épousa Isabelle de Bourgogne, fille légitimée de Philippe de
Bourgogne, duc de Brabant et de Limbourg.
De ce mariage :
i. Charles de la Yiesville, chambellan du duc Charles, décédé
sans alliance en i474.
S. Philippe de la Yiesville, qui suit XIY.
3. David de la Yiesville, chambellan du duc Charles.
4. Jean de la Yiesville, mort jeune.
5b Philippe 6. de la Yiesville, capitaine des archers du comte de
Charolois, etc., qui épousa N.. N... ; de ce mariage :
1.) Philippe de la Yiesville , qui épousa Marie de Castre.
2.) Guillaume de la Yiesville, qui épousa Antoinette de Belle-
forière, fille de Philippe de Belleforière, seigneur de Romeries;
de ce mariage :
DE LA YVMSmiM. St5
<l. Marie de la Vie$ville, religieuse aa coviFeot de Sainte-
Catherine à Toornay.
(2. Anne de la YiesTille, sceaiwimre an Qaeanoy.
(3. Antoinette de la Viesville» qui épooaa Philippe des
Prés, seign^ir de Chiply*
{à. Jeanne de la Viesrille.
(5. Philippe de la Yiesrille, seigneur de Romeries, qni
épousa Marie d'Assonleville , fille de RobeK d'Assonleiille;
de ce mariage :
(1.) Robert de la Viesville, seigneur de Romeries, cpn
épousa Madelaine de Herin, fille d'Antoine de Herin, et
de Françoise de la Fosse.
(S). ANTOINE DB LA VIESVILLE, sughbuedb YmcniAL.
{Vagex eirdnatU, p. 40.)
XIV. PmLiPPE DK LA ViESTiLLE, seigueur de Watou, Mamei, etc.
Il assista ayec gloire à la bataille de Guinegate, en 4479, et mourut
en i525.
11 épousa, le 28 septembre 4498, Michelle d'Auxy, dame de
Villers-Sire-Simon , fille de Jean d'Auxy, seigneur de Monceau,
Houdeng, chevalier de Saint-Michel, maître d'hôtel de Louis XI,
gouverneur d'Arqués, etc., et de Jeanne, dame de Villers-Sire-Simon.
De ce mariage :
4 . Jacques de la Viesville.
2. Jean de la Viesville, seigneur de Marnez, qui épousa en 4543,
Françoise de Nedonchel, fille de Charles de Nedonchel, seigneur de
Lievin ; de ce mariage :
4 .) Guillaume de la Viesville, baron de la Viesville, seigneur
de Guinegate, Mamez, etc., décédé en 1580.
2.) Florence de la Viesville , baronne de la ViesviUe , dame
de Guinegate, etc., qui épousa Jean d'Estourmd, seigneur de
Vendeville, Steenwerke, Douxlieu, etc. , fils de Jean d'Estour-
mel, seigneur de Vendeville, et d'Anne de Bailleul, dame de
Steenwerke, Douxlieu.
516 MAISON
3.) Caroline de la Viesville.
4.) Anne de la Yiesyille » qui épousa Adolphe de Pamele.
3. Philippe de la Yiesville, qui suit XY .
4. Charles de la Yiesville, décédé en 4565.
XY. Philippe de la Yiesyille, seigneur de Watou» échanson de
Farchiduc Philippe, roi de Castille, etc.
Il épousa 9 le 9 juillet 4547^ Françoise de Failly, fille de Joachim
de Failly, seigneur de Rumilly, et de Jeanne de Bergues-Saint-
Y^^innoc.
De ce mariage :
XYI. EusTACHE DE LA YiBsviLLE, seigncuT do Watouy Appes»
Steenvoorde, gouverneur de Toumay, etc.
U était le chef du nom et des armes de la YiesYille en Belgique.
Il mourut le 20 juin 4644, et fut enterré aux récollets de St-Omer>
avec cette épitaphe (i) :
J
J
Là VIBSVILLE.
FAILLI.
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r-i 3
BOURGOGNE.
1 SAUTTE-ALDEGONDE.
U
U C3
AUXT.
BERGUES-SAINT-WINMOC
Q
U
VILLERS-8IRE-8UI0N.
AZINCOURT.
CHY GI8T
NOBLE ET ILLUSTRE ME88IRE
EUSTACHE
DE
LA VIESVILLF., SEIGNEUR
DE WATOU,
APPES, 8TEENV00RDE,
LEQUEL SEIGNEUR MOURUT LE tO lU»
EN L*AN 1614.
PRIES DIEU POUR SON AVE.
U épousa, en 4578, Hichelle de Blondel, décédée le 24 novem-
bre 4624, fille de Jacques de Blondel, seigneur de Cuinchy, Yillers-
(i) BUdioUièque royale à BruxelUê, Manuscrit 19735.
DE LA VnSSYILLB. 517
an-Bois, Capene-à-Warneton, gooTernear de Toomay, etc. , el de
nûlippoUe le Blanc-de-Hoachia.
De ce mariage :
i . Eustacbe-Pantaleon de la ViesyiUe» qui soit XVIL
2. Hiehel de la Yiesvilley seignear de Capelle, Fa^ièreSy Natoy,
etc. V décédé en 1635 , qui épousa Marguerite de Melun-Cottes ; de
ce mariage :
4.) Jean de la Yies^ille, seigneur d^ Capelle, Fayières,
mayeur de Saint-Omer, qui épousa Marie-Thérèse de Massiet ,
dame de Bavichove, fille de Denis de Massiet, baron de Ravens-
berghCy seigneur de Staple, Moulle» Buysschure, Ochteseele,
Diependael , etc. , et de Catherine de Briarde , dame de Baric-
boYe ; de ce mariage :
(4. Philippe-Adrien de la l^esYille 9 seigneur de Capelle,
Favières» Bavichove, décédé sans enfants en 1700, qui épousa
Marie-Françoise de Wignacourt, veuye i* de Charles d'Os-
trel dit de Lieres, baron de Bemeville, S* de Philippe-
Eustache, baron de la Yiesyille, seigneur de Steen?oorde,
ci-dessous.
(S. Claude-François de la YiesYille, seigneur deCapdle»
Favières, etc., mort sans alliance.
(3. Marie-Catherine-Thérèse de la Yiesville, qui épousa à
Saint-Omer le 44 mars 4674 , Jean-François-Ghislain de la
Tramerie, baron de Roisin , seigneur d'Angre.
(4. Claudine-Françoise de la Yiesville, dame de BarichoYe,
qui épousa Joseph-François-Ghislain-Baudry de laTramerie,
baron de Sassignies et de Roisin, seigneur d'Angre, firère du
précédent.
2.) François de la YiesYille.
3.) Marie de la YiesYille.
4.) Antoinette de la YiesYille.
3. Anne de la YiesYille, qui épousa le 6 août 4602 son cousin-
germain, Jacques de Blondel, baron de Cuinchy, seigneur de
irilIer8-au-Bois,Marchienne8,Maisnil, etc., décédé en 4654 et enterré
548 MAISON
à Cuinchy» fils d'Antoine de Blondel» baron de Cuincfay, etc., et
de Hadelaine de Bercus.
4. Marie de la Viesville, qni épousa, le il novembre 1612, Jean
dTedeghem, comte de Watou en partie, baron de Bonsbeke,
seigneur de Wiese, Bost, Meere, Cortewyle, chevalier de Saint-
Jacques, grand-bailli d'Ypres, etc., décédé le 8 septembre 1640,
fils de Charles d'Tedeghem, baron de Bousbeke, seigneur de Wiese,
et de Marie, dame de Cortewyle et Bost.
5. Florence de la Yiesville.
6. Michelle de la Yiesville, qui épousa Jean de Mailly, seigneur
de Cohen.
XYII. Eustache-Paotaleon de la Yiesville, chevalier, seigneur
de Steenvoorde, Hofland, Ochteseele, SamenHrai, Appes, Yillers-
Sire-Simon, etc.
Il naquit le 25 décembre 4584, et fut créé chevalier le 40 sep-
tembre 4615.
Il épousa, le 27 juillet 4621, Claudine de Merode, chanoinesse
c)e Mous, fille de Philippe de Merode, baron de Frentz, seigneur
de Middelbourg, Chfttelineau , vicomte d'Ypres , mattre d'hôtel des
archiducs, grand-bailli de Bruges, etc., et de Jeanne de Monl-
morency.
De ce mariage :
4. Philippe-Eustache de la Yiesville, seigneur de Steenvoorde,
Hofland, Ochteseele, Samerwal, etc., qui épousa Marie-Françoise
de Wignacourt, ci-dessus, fille de Jacques-Sébastien de Wignacourt,
comte de Yleteren, etc., et de Françoise Gallo-de-Salamanca. Il
mourut sans enfants et fut enterré aux récollets de Saint-Omer,
avec cette épitaphe (i) :
(4) Bibliothèque royale à Bruxelles, Manuscrit 19725.
DE LA VIESTILLE.
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LA TIEFflLLB.
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549
ICT GIST TBE8 NOBLE KT TBB8
ILLOSTBE SBIGRBUB MESSIBE
PmUPPB EOSTACHE DE LA YIEFTILLE,
YITAIIT CHBTAUEB,
8E1G1IEUB DE STEENYOOBDE, HOFLARDB,
UCHTESEELE, SAMEBWAL, ETC.
LEQUEL MOURUT LE «« D*AYB1L 1681
EN SON CHATEAU DE STEENYOOBDE
ÂGÉ DE 61 ANS.
S. Claude-François de la Viesville, abbé de Saiote-Gertrude à
Louvaio, juge synodal, conservateur des privilèges de Tuniversité de
Louvain. Cet abbé avait conçu le projet d'écrire Thistoire de son
abbaye, de ses abbés et religieux, comme il conste par cette lettre
du baron de Leefdael, écrite à Tabbé de la Viesville (i) :
Très-reverendisslme seigneur,
Tay appris par les messieurs de Raedt, le généreux desain que vostre
révérence a de mestre en lumière les prédécesseurs abbez et religieux
de vostre vénérable et noble abbaye, ce qui m*a incité, et faict mettre
(i) BSbludhè^ue de Gond, Manuscrit S84, commuDiqué par M. C. Goemans.
520 MAISON
la plame en la main pour offrir à yostre révérence et ma personne et
en mayme temps tout ce que je pouray contribuer à un si glorieux édi-
fice; et pour en donner quelques arres, je oommenceray par celuy qui
en mest la pière fondamentale et angulaire, en présentant à vostre ré-
vérence un instrument vieu et autenticq que je treuve parmy mes pap-
piers de sa illustre mayson, n*en redemandant qu^une simple copie
escripte de ce mayme instrument pour ne priver mes archives d*nn
ornement qui tousche une mayson laquelle j*ay en estime et honneur
particulier, me dédient singulièrement d*estre, très-révérendissime
seigneur, de vostre Révérence le très-humble serviteur,
Ph. né Baron de Leefdad,
Seignmr de Bucq.
13 juin 1674.
Uabbé lui répondit le 31 juin :
Monsieur,
En ce moment je me vois honoré de vostre souvenir accompaigné
d*une généalogie de nostre famille laquelle autant quMl est de mon pou-
voir elle en est et sera a toujours dédié à la vostre ; Toffre généreux que
vous me faicte , monsieur, de nous suppediter la matière pour dresser
une généalogie tant des messieurs abbez mes prédécesseurs que des
religieux ne pouront qu*étre très-agréable tant pour faire esclatter
votre nom que ceux des autres dont feu mon prédécesseur vostre cousin
a esté un prélat si dingne que j'honoreray toujours sa famille, et par
tout, monsieur, ou je pouroy contribuer quelque chose pour vostre
satisfaction, je ferai voir avec combien de passion je veux estre,
monsieur, votre très-humble serviteur,
La VUfvUk, abbé de S'^'Gertmde.
51 junij 1674.
L'abbé de la Yiesville mourut le 17 juillet 1697, et fut enterré à
réglise de Sainte-Gertrude, avec cette épitaphe (i) :
(i) Copiée sur le lieu.
DC LA TRS^VXe.
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mEtXSM JOUCTTCDRE, ftCCOJUUS OlâCSTi:rTL£ àC HTTII CTLTIS PS0H0TE5M
«SDCBiO ET CCK.i, ET rAEQCC5T1 rcraLfi ■OftTK aEBrTATIOKK, SàTECtT sâOrSOI
KO BOaDIIBC^àOCE COm^DABOLEa IXMCIE ET A» CLTOUJI Si-pUSD JrMCB
SE:rTE5TlJUi EICIHE^DAM KlfE NïPO^IEBE OtOT 17 iCLT i«97.
3. Georges de la Vîes^lle, qvi soit XVIII.
XTIII. Georges, baro5 delà Tiestuxe, seigaeor de SteeoToorde,
>atoy. Poix, etc.
11 épousa, le 25 septembre 16^ Marie-Catherine de Ranst, dame
de Soerbemde, fille de Pierre de Ranst, seigneur de Soerbemde,
et de Christine de Heere.
De ce mariage :
1. François-Joseph-Germain de la Yiesrille, qui soit XIX.
2. Jeao-Charies-Habert de la VîesTille. seigneur de Soerbemde,
53
522 HAISOIf
chanoine à Tournay, décédé à Madrid» aumônier du roi d'Espagne,
le 24 janvier 17i5.
3. Jacques-Eustache, duc delà Yiesvilley seigneur de Natoy,
Poix, etc., chevalier de Saint-Janvier (i738), vice-roi de Sicile, mort
à Palerme, sans alliance, le Si juillet 4734, âgé de 68 ans.
4. Isidore-Michel de la Yiesville , à Tirlemont.
5. Anne-Marie de la Yiesville.
XIX. François-Joseph-Germain, MARQUIS DE LÀ Yiesville, seigneor
de Steenvoorde, Audenhove, Ochteseele, etc., capitaine aux gardes
vallonnés en Espagne.
Il obtint, en sa faveur par lettres de Louis XIY, du mois de
février 47J1 , Térection de ses trois seigneuries en marquisat sous
le nom de la Yiesville.
Il mourut le 14 août 4738.
Il épousa, le i octobre 1709, Jeanne le Poyvre, veuve de Georges-
Ghislain de Gruutere, seigneur de Yarembeke, décédée à Steen-
voorde le 14 septembre 1728, fille de Guillaume le Poyvre et de
Jeanne-Thérèse van den Bogaerde.
De ce mariage :
1. Jeanne-Thérèse-Françoise de la Yiesville, née lé 14 jan-
vier ni3, décédée en 1757, qui épousa le 3 septembre 1735
Charles-Philippe-Joseph d'Yedeghem, comte de Watou, veuf de
Françoise-Dorothée de Guines, ditedeBonnières, et fils de Charles-
Philippe d'Yedeghem, comte de Watou, et de Marie-Florence-
Lamorale Blondel-de-Cuinchy.
2. François-Joseph^ean , marqnis de la Yiesville, né le 13
juillet 1714, élevé page du roi de France.
3. Philippe-Jacques de la Yiesville, né le 25 mars 1718, page du
roi de France, décédé à Paris en 1739.
4. Alphonse-Guillaume de la Yiesville, né le 7 mai 4719.
5. Jeanne-Françoise de la Yiesville, née le 31 août 1721.
6. Louis-Auguste de la Yiesville, qui suit XX.
7 Marie de la Yiesville, née le 12 juin 1724.
DB LA VIKSTILLE. K33
XX.. Lotiis-AocusTE, HAROuis DE LÀ ViBSViLLE, seïgneor de Steen-
voorde, Audenhove, Ochleseele, chevalier de Halle, eto.
Il naqnit le 17 février 1725.
Il épousa Ma rie- An loi Dette-Eugénie de Béthune, chanoinesse de
Maubeuge, 6Ue de François- Eugène-Dominique de Béthune, comte
de Saint-Venant, vicomte de Lieres, seigneur de Lierette, Nedon,
ÀDchel, Westrehem, Malfiance, Penin, etc., et de Marie-Ernesline-
Josèphe de Houchin-de-Longastre, chanoinesse de Maubeuge, sa
seconde femme.
N» 14.
GÉNÉALOGIE
DE LA MAISON
B H S R Z B L L S 8. (')
^^••n
AuiES. De gueulez, au c/tevron dtor,
I. FiuNCon I DE Herzelles, seigneur de Herzeele.
Cette famille prend son nom de la commune de Herzeele, dans la
province de Flandre-Orientale.
Il ne laissa qu'une fille unique, Adèle, qui épousa Adam, seigneur
de Yoormezeele : ils suivent IL
II. Adam de Yoormezeele, seigneur de Yoormezeele, Herzeele.
Il épousa, comme il est dit, Adèle de Herzelles.
De ce mariage :
1. Jean de Yoormezeele, seigneur de Yoormezeele.
2. Francon de Yoormezeele, qui reprit le nom et les armes de sa
mère, dont il hérita les biens : il suit III.
(i) Histoire généalogique , diplomatique et monumentaire de la maison de Her-
zelles, HaDuscrit de M. Th. de Jonghe. — archives du château d'IUre, — AtÔ/io-
thèque royale à Bruxelles. Généalogies maDuscrites de Leblon.
DE HERZELLES. 525
III. Francon II DE Herzelles, seigneur de Herzeele.
II vécut sous les comtes de Flandre, Baudouin-de-Lille, Baudouin-
de-Hons, Amould-le-Malheureux et Robert-le-Frison; en 1095, il
se croisa, et accompagna Godefroid de Bouillon à la conquête de la
Terre-Sainte.
Il épousa Agnès d^Ardres, fille d'AmouId, seigneur d'Ardres, et
de Gertrude d'Alost.
De ce mariage :
i. Baudouin de Herzelles, qui suit lY.
2. Francon de Herzelles.
5. Amould de Herzelles, abbé d'Afflighem, décédé en 1 136.
4. Agnès de Herzelles.
5. Marie de Herzelles.
rV. Baudouin de Herzelles, seigneur de Herzeele.
Après la mort de sa mère, il prétendit à la succession d^Arnould
et de Baudouin d'Ardres, ses oncles maternels, seigneurs d'Ardres;
mais sa tante, étant plus proche d'un degré, leur succéda à condition
de payer certaine somme d'argent à Baudouin de Herzelles.
Il épousa Pétronille de Hingene, fille de Louis de Hingene.
De ce mariage :
i. Francon de Herzelles, mort avant son père, dans la Terre-
Sainte en 1117.
2. Louis de Herzelles, qui suit V.
V. Louis DB Herzelles, seigneur de Herzeele.
Il signa, en 1174, les chartes, par lesquelles le comte de Flandre,
Philippe d'Alsace, confirma les franchises accordées aux bourgeois
d'Alost, par Thierry de Gand, comte d'Alost. Il accompagna son
prince dans la Terre-Sainte, lorsqu'il alla au secours de Foulques,
comte d'Anjou et roi de Jérusalem ; où, après avoir donné des mar-
ques de son courage, il fut tué dans une bataille contre les infidèles.
Il épousa Hildegarde de Rhode , fille d'Arnould de Rhode, et de
Hildegarde de Melle.
526 MAISON
De ce mariage :
1. Louis de Herzelles, tué en Palestine Fan 1148.
2. Arnould de Herzelles, tué en Palestine Tan 1148.
3. Baudouin de Herzelles, tué en Palestine Fan 1148.
4. Mabile de Herzelles, dame héritière de Herzeele, qui épousa
Godefroid de Werchin, seigneur de Schendelbeke, fils de Godefroid
de Werchin, et de Mabile de Yianen : ils suivent VI.
VI. Godefroid de WEacHiN, seigneur de Schendelbeke, Her-
zeele, etc.
En 1234, il donna des lettres par lesquelles il promit de satisfaire
à réglise de Saint-Bavon à Gand, dix livres de rente annuelle, que
sa femme était obligée d'y payer.
U épousa, comme il est dit, llabile de Herzelles.
De ce mariage :
1. Gosuin de Werchin, seigneur de Schendelbeke, qui épousa
Adèle de Wavrin.
2. Francon de Werchin, qui reprit le nom et les armes de sa
mère, dont il hérita les biens : il suit VII.
VII. Francon III de Herzelles, seigneur de Herzeele.
Il fit son testament en 1260.
II épousa Béatrix de Roubaix, fille de Bernard, seigneur de
Roubaix.
De ce mariage :
1. Bernard de Herzelles, qui suit VIII.
2. Francon de Herzelles, chanoine de Sainte-Walburge à Fumes.
VIII. Bernard de Herzelles, seigneur de Herzeele;
Il épousa Marguerite de Ghistelles, fille de Jean de Ghistelles, et
de Marguerite de Luxembourg.
De ce mariage :
IX. Guillaume de Herzelles, seigneur de Herzeele (i).
(i) HEMmcouRT. Miroir du nobles de la Hesbaye. Edition Vasse, p. 40.
DE BERZBLLES.
«27
Ce seigneur fut recommandable par sa valeur et sa prudence.
II épousa Marie d*Aspelaere, fille' de Jean d'Aspelaere, et de
Marie de Steenbuyse.
De ce mariage :
1 . Wantier de Herzelles, qui suit X.
2. Hedwige de Herzelies, qui épousa Jean de Gavre, seigneur de
Uerimezy fils de Guillaume de Gavre» seigneur de Steenkercque, et
de Jeanne de Frezin, dame de Thines : il mourut en 4333, et fut
enterré à Tabbaye de Cambron avec cette épitaphe (i) :
C; jt8t mesdtrt
•S
u
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110] osso(t»jt) inb
3. Marie de Herzelles, religieuse au couvent de Sainte-Glaire,
Gand.
(4) Histoire de la maieon de UerzelUt, Mss. cité.
528 MAISON
X. Wautier de HEaEELLESy seigneur de Henseeie. ii85.
Il mourat le 14 avril 1331, et fut enterré à Téglisedes Doauoicains
à Gand, sous une pierre recouverte d'une laflie de cuivre, ornée
de ses quatre quartiers, ainsi que de ceux de ses deux femmes (i) :
3 3 (3 CJ
^trstïts. (SU)i9tciU0. lUspdtitxt. SUtvi]iat)9t.
Itlalbeghent. ri Hl)i)$er6iiltet.
Uiiobt. praet.
Qi CJ
iHortaigne. Ciocktnans.
3 Qi
^altun^n.
^ic jacet iUalterus Ire i^creeles teminus
bc ^erselrs qiti obijt anno bni imij''«Jtj
xm\ raltubas maij. orate pro to.
Il épousa 1° Marie de Maldeghem, fille de Philippe, seigneur de
Maldeghem, et d'Iolenthe de Mortaigne; T Jeanne de Reygersvliet,
fille de Jean, seigneur de Reygersvliet, et de Catherine Glockmans.
Du premier mariage :
1. Jean de Herzelles, seigneur de Herzeele, qui signa en 1339,
une confédération entre le duc de Brabant, et le comte de Flandre.
Il épousa Sibille de Haveskercke; de ce mariage :
1.) Rason de Herzelles, seigneur de Herzeele, qui fut lu^.
vers J364<, dans un duel où il assista le seigneur de Sweveghem,
contre Jean de Ghistelles, seigneur de Woestyne et de Nevçle.
Il épousa Marie van Uter-Meerham ; de ce mariage :
(0 Histoire de la maison de Herzelles. Mss. cité. — A. L. Van Hoorkbese. Re-
cueil des dpitapkes de Gand. Mss. n^ 27^ à la bibliolbèqtte de Gand, t 3. p. 547.
DE HERSBLLES. 529
(i. Rason de Herzelles, seigneur de Herzeele. Il fut député
par le comte de Flandre, Louis de Maie, pour renouveler le
magistrat de Gand, en 4370 et en 4375. Sa hardiesse et son
intrépidité étaient si connues, que les Gantois rebelles , en
1379, le choisirent pour leur chef, arec Jean de Lannoy.
Rason fut tué dans un combat livré près de Nevele, en 138J,
sans laisser de postérité (i).
2.) Siger de Herzelles, seigneur de Herzeele, après la mort
de son neveu, en 1381 ; mais Pbilippe-le-Hardi, duc de Bour-
gogne, devenu comte de Flandre, confisqua pour quelque temps
tous ses biens, pour le punir d'avoir appuyé ses sujets révoltés.
Siger mourut en 1403, sans postérité, le dernier mâle des
seigneurs de Herzeele.
3.) Livine de Herzelles, qui épousa Engelbert, seigneur de
Roubaix et de Cysoing : leurs descendants succédèrent dans la
seigneurie de Herzeele*
2. fiemard de Herzelles, qui suit XI.
3. Siger de Herzelles. 1340.
4. Gisbert de Herzelles, 1383, qui épousa Catherine de Brune.
5. François de Herzelles, décédé le 20 mai 1376, qui épousa
Marguerite de Brune, décédée le 21 novembre 1375 : enterrés à
réglise de Saint-Micolas à Gand, avec Tépitaphe ci-contre (s) :
6. Marie de Herzelles, religieuse à Sainte-Claire de Gand. 1340.
7* Isabelle de Herzelles, religieuse à Bourbourg.
8. Béatrix de Herzelles, religieuse à Tabbaye noble de Ghislen-
ghien.
9. Clémence de Herzelles, religieuse à Tabbaye noble de Ghislen-
ghien (s).
10. Ida de Herzelles. 1340.
X. Bernard de Herzelles , seigneur de Lillare, etc.
(i) J. BnsELcrcs. Annales galUhflandricœ , lib. 8. p. 357.
(s) A. L. Van Hoorebeke. Recueil dei épUaphês de Ga»id. Mss. cité, (• I, p. 3i6.
(s) Anhwes de Vabbaye de GkUknghien.
530
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DE HBRZELLES. S51
En J358, il acheta une rente de 50 livres parisis sur le Toi de
Uuishoven,
n épousa Catherine Bette, fille d*Asserick Bette, et de Catherine
Rym.
De ce mariage :
i. Daniel de Herzelles, qui suit XL
S. Gilles de Herzelles, qui épousa Justine de Pontraven; leur fille
Justine de Herzelles épousa Gossuin Borluut (i).
3. Claire de Herzelles, décédée le S2 mai 1588, qui épousa
Jacques de Hartbuer : elle fut enterrée à Téglise de Saint-Michel
de Gand, avec cette épitaphe (i) :
l^itx lUI)t jonm data vmt l)erdeU,
jarop m l)artbticr mjî vs^s iit
«tarf lai jatr mttdxxxtnj^ xxxl" mtx\t.
4. Isabelle de Herzelles.
XI. Daniel de Herzelles, seigneur de Lillare, Audenhove-
Sainte-Marie , etc.
Il épousa i' Jeanne van den Eeckhoute; 2' Péronne van der
Biest, fille de Gilles van der Biest, chevalier, et de Péronne de
Ruddershove. Ils furent enterrés à Téglise d*Audenhove-Sainte-
Marie.
Du premier mariage :
i, Wautier de Herzelles, qui suit XII.
2. Jourdain de Herzelles, enterré à Audenhove-Sainte-Marie.
3. Jean de Herzelles. 459i.
4. Bernard de Herzelles, qui fut un des plus hardis chevaliers de
son temps; il resta caution pour cent livres tournois, auxquelles
Gérard de Steenhuyse avait été condamné pour avoir tué deux des
(i) P. Kbrvtn. Histoire de la maison Borluut, pi. 5.
(t) A. L. Van Hoorebeke. Reaieil des épUaphes de Gand. Mss. cité, 1. Il, p. 19.
832 MAISON
principaux bourgeois de Gand; et fut tué, en 4584, par François
Ackerman, au marché de Gand, pour s'être opposé au dessein que
ce rebelle avait d'y arborer Tétendard du roi d'Angleterre (i) : il
épousa N...; de ce mariage :
i .) Daniel de Herzelles , qui épousa Amelberge Sersanders,
décédée le 22 novembre 1419; de ce mariage :
(1. Denis de Herzelles.
(2. Catherine de Herzelles.
2.) Louis de Herzelles, qui accompagna, Fan 1396, le duc de
Nevers en Hongrie.
3.) Jeanne de Herzelles, qui épousa Guillaume van de Putte.
XII. Wautier de Herzelles, seigneur de Lillare, Audenhove-
Sainte-Marie. 1366.
Il fut délégué par son prince au renouvellement de la loi de Gand,
en 1369.
Il épousa Susanne Sersanders, fille de Jourdain Sersanders et de
Jeanne Uten-Dale.
De ce mariage :
1. Gisbert de Herzelles, seigneur de Lillare, Audenhove-Sainte-
Harie, décédé sans postérité en 1391.
2. Daniel de Herzelles , qui suit XIII.
XIII. Daniel de Herzelles, seigneur de Lillare, Audenhove-
Sainte-Marie, commissaire au renouvellement de la loi de Gand
en 1442.
Il mourut le 9 octobre 1433, et fut enterré dans la crypte de
Saint-Bavon, à Gand, sous une tombe couverte d'une lame de
cuivre, ornée de 8 quartiers, avec cette épitaphe (*) :
(i) J. Marchantius. Flandria commerUariorum lib, llll descripta, L. IIII. p. 336.
(i) Histoire de la maison de Herzelles. Mss. cité. — A. L. Van Hoorebeks. Rectteil
des épHaphes de Gand, t. I p. 81. Mss. cité. — Hellin. Histoire des évégues de
Gand, p. 603.
DE flERZBLLES.
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534 MAISON
Il épousa Marguerite de Poucques, fille d^EuIard, seigneur de
Poucques, chevalier, et de Catherine de Borsselen, sa première
femme : Marguerite de Poucques épousa en deuxièmes noces,
Daniel de Bouchout, seigneur de Bouchout, Loenhout, vicomte
de Bruxelles, tué à Montlhéry, le 16 juillet 1456. Ils gisent à Steen-
huffel.
De ce mariage :
i. Jean de Herzelles, qui suit XIV.
2. Guillaume de Herzelles, bailli du Vieux-bourg de Gand,
1457, 1458, qui épousa Jeanne de Vos : ils formèrent la branche de
Herzelles d'Opbrakelen.
3. Bouchard de Herzelles, qui épousa Marguerite van der
Moeren, fille de Louis van der Moeren; veuve, elle se remaria à
Guillaume de Berchem, chevalier.
4. Gisbert de Herzelles, 1437, 1442.
5. Catherine de Herzelles , qui épousa , par contrat du 27
août 1432, Adrien Kervinck, seigneur de Loodyk, conseiller à La
Haye en 1440, fils de Nicolas Kervinck, seigneur de Reimerswale,
Loodyk, etc., et de Gertrude de Gavre.
XIV. Jean de Herzelles, seigneur de Lillare, Audenhove-Sainte-
Marie, Monsbroeck.
Il épousa Marguerite de Blondel-Joigny , décédée au ch&tean de
Lillare, le 18 mai 1506, enterrée avec son mari à Audenhove^ainte-
Marie , fille d'Oudart de Blondel , seigneur de Joigny, et dlsabelie
de Gavre-Escornaix.
De ce mariage :
1 . Daniel de Herzelles, chevalier, seigneur de Lillare, conseiller
et chambellan de Philippe-le-Bel, roid*£spagne, duc de Bourgogne.
Il fut nommé gouverneur de Termonde, le 13 septembre 1483, avec
les pouvoirs les plus amples, pour tenir cette ville sous Tobéissance
de Tarchiduc Maximilien : cette commission ne Tempécha pas ce«
pendant de suivre son prince dans toutes ses guerres, où il ne perdit
jamais Toccasion de se signaler. Pour le récompenser de son zèle,
DB HERZELLES. 535
et pour le dédommager des pertes que la guerre civile lui avait
causées, Tarchiduc le gratifia des revenus de tous les biens de Josse
de Halluin, bailli de Bergues-Saini-Winnoc, et de la dame de
Cappelle , confisqués à cause de lear rébellion , ainsi que d'une
maison, située à Bruges, appartenant à Tabbaye des Dunes, dont
Tabbé avait secouru d'argent et de vivres les garnisons rebelles de
Nieuport, Fumes, Dunkerque, au mépris du traité de 1488. Il
mourut le 15 décembre 1531. A l'église de Sailly, on voyait encore
en 1700, un vitrail, haut de huit, et large de quatre pieds, repré-
sentant Daniel de Herzelles, à genoux, accompagné du prophète
Daniel, et ses huit quartiers :
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i^tV}t\[t8.
Josni).
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ptuctjfue.
IDttqesnoi).
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(Sstoxn^x).
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^mbtBtoU.
(fttst(Ut0.
U épousa, par contrat du S7 janvier (1497) 1498, Marie de
Cuinghien, décédée le 27 avril 1538, veuve d'Adrien de Gand-
Vilain, seigneur de Rassenghien, Saint-Jean-Steen, etc., conseiller
et chambellan de l'archiduc Haximilien, tué le 12 août 1490, fille
héritière de Jean de Cuinghien, seigneur de Hem, Sailly, Lomme,
Obeaux, etc., et de Jacqueline de Mesnil-Saint-Pierre. Cette dame
est enterrée à l'église de Lomme sous un superbe mausolée : quatre
piliers, de trois pieds de haut, soutiennent une pierre bleue, longue
de cinq et large de deux pieds et demi, sur laquelle couche Tefligie
de la dame en pierre blanche t au-dessus on lit cette épitaphe (i) :
(i) Hiëtoire de la maiwn de Herzellee. Mss. cité.
536 MAISON
nobit tt |mî0^
santt }imnt
SHàtxt îrt Ctthi''
0l)ttn fiUt be
mcd0tre Ican, iramt
l)erttitrt îre i^em
Commt (!Dbeatt5r ^dOfUfm^
f^itn 0aiUi) nc(t)aTn
JTorcdt etc. (aqttttlU en
premières nqices ettt
epottdé messire !2lbrieti
t)tiam baron de Hassen^
S^ten franc sr de 0t lean
2ie piere, et anjE BeconiteB
IBaniel de $er^eUeB
Beignettr it CiUaer
i^orneBcl)em et ntournt
la cl)efe îrame l'an
mr>'xxxm\
le jtjCDttf VtiWÏL prie
IBieii pour Bcni ami
et tons les fibeU
trepaBBe^.
De ce mariage :
1.) Josse de Herzelles, seigneur de Lillare. Il portait ces
seize quartiers :
HtTXeUes,
Senanden,
Pfmeqwi,
Bor$$elen.
Blondel.
Duquesnoy.
Gavrs,
GhUuUes.
Cuinghien.
Hem.
Hingeltcs.
BecMfremez.
MaisniL
ViesviUe,
Fretin,
Thiennes.
DE HERZELLES. 557
Il fit 800 testament, le 9 août 1546, et ordonna qu^à son
enterrement à Lomme, iringt-qnatre pauvres enfants porte-
raient des flambeaux et que chacun recevrait trois aunes de
drap noir pour le ^euil, qu'on distribuerait douze razières de
blé, et qu^on célébrerait pendant cinquante ans son anniver-
saire. Il épousa Jeanne de Bailleul, fille de Charles de
Bailleul , seigneur deDonlien, maréchal héréditaire de Flandre,
et de Jeanne de Clèves : elle convola en secondes noces avec
Robert de Montmorency, seigneur de Wismes et de Liencourt,
grand-bailli de Saint-Omer; et en troisièmes avec Philippe,
comte d'Eberstein.
â.) Hai^erîte de Herzelles, née le 31 mai 1501, décédée en
décembre 1540, qui épousa Antoine de Mailly, seigneur de
Saint-Ovin, Blangy-sur-Somme , décédé en août 1540, fils
d'Adrien de Mailly, et de Jeanne de Berghes.
3.) Daniel de Herzelles, mort sans hoirs*
4.) Hélène de Herzelles, qui épousa Adrien van de Woestyne.
2. Jean de Herzelles, qui suit XYI.
3. François de Herzelles, capitaine au service de Tarchiduc
Maximilien, sons le commandement du comte de Nassau, décédé
en France Tan 1502.
4. Isabelle de Herzelles, abbesse, dame séculière de Nivelles,
princesse du Saint-Empire-Romain. Elle fut élue abbesse en 1494.
Son élection fit naître un débat très-vif, élevé par sa sœur Gertrude,
qui prétendit avoirdes droits fondés à l'emporter sur elle. Plusieurs
cbanoinesses épousèrent la cause de Gertrude; mais Isabelle fut
soutenue par Philippe de Brimeux, prévôt du chapitre, et par tous
les chanoines : à ces défenseurs se joignit encore, Marbiau d'Orto,
vicaire-général de Henri de Berghes, archevêque de Cambrai, et
doyen du chapitre, ainsi que Tévéquede Salubry, Jean Lampierre,
natif de Nivelles. Ils ne purent cependant faire cesser le schisme,
et ils furent forcés d'avoir recours au chancelier de Brabant, qui
envoya des commissaires pour examiner le débat sur le lieu; ceux-
ci se déclarèrent aussi en faveur dlsabelle , et elle fut reconnue
34
538 MAISON
définitivement j[>our abbesse. En 1506, elle fit restaurer à rhôtel
abbatial la salle du jugement, et y fit tailler ses armes sur le man-
teau de la cheminée avec cette inscription : i;Sin Xv^ tt d| fut
refait la 0alU îru jugement it notts Jsabeatt de ^tx)t\k
abesBe Betnliere htbtgne prmeesst et bame de Iltuelles. (i)
La même année, elle donna à Téglise des pauvres-claires, à
Bruxelles, un vitrail, dans lequel se trouvaient encore ses armes
et cette inscription : )De9e ueBter l)eft %t^tvt mtjdtmwt u
l)erjelle en na niuele mt iaer mn*Tif. L'an 1516, elle fit res-
taurer la chapelle de TEpinette, près de Nivelles, et plaça ses
armoiries au-dessus de la porte de Téglise de Monstreux, qui était
sous la juridiction du chapitre. En 1517, la ville de Nivelles reçut
dans ses murs le jeune Gharles-Quint, alors archiduc d'Autriche.
Son entrée fut accompagnée d'une circonstance qui prouve combien
Fabbesse Isabelle était sévère et attentive au maintien des privilèges
du chapitre. Le grand-baillide Nivelles et du Roman-Pays de Brabant,
Adrien d'Orlay, avait précédé le cortège, en portant devant Tarchiduc
le sceptre de la justice abbatiale , et l'avait ensuite suspendu à une
fenêtre de la maison échevinale. L'abbesse s'en plaignit vivement i
Charles-Quint, qui lui assura qu'il n'avait nullement l'intention de
porter atteinte aux prérogatives des abbesses de Nivelles, et que le
bailli avait agi spontanément, et non point par ses ordres. Isabelle
de Herzelles mourut le S décembre 1519. Elle avait fait bâtir deux
voûtes dans Téglise de Sainte^Gertrude , vis-à-vis de la chapelle
abbatiale, donna une rente annuelle de cinquante florins aux cha-
pelains, et fonda son anniversaire. Un magnifique tombeau, élevé
devant la chapelle Saint-Onuphre , dans la même église, reçut son
corps et celui de sa sœur Gertrude : l'ambition les avait séparées
un instant, la mort les réunit pour toujours : on y lisait cette épi-
taphe (s).
(i) Le manteau de cette cheminée se trouve actuellement placée au-dessus de la
porte d^entrée de l'ancienne salle de mariage au palais de justice à Nivelles.
(i) Histoire de la maison de Herzelles. Mss. cité. — F. Lbmaiie. Notice histori-
que sur la ville de Nivelles, p. 143.
DE HBRZBLLES.
559
CJ ^S ^ts^nt ^^^f Isahtau it i^tr^rllrs \^
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Ci
HerseUes,
BUmdeL
Duquesnoy,
Poucques,
Gavre,
BùTêulen.
ChUUlUs.
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a^jn^pj^ j|p6iotttti<; p JcUpajc JjqttHJi^; h t] 3
540 MAISON
On lit aujourd'hui sous un tableau» peint par F. Dumesmil et re-
présentant Jésus-Christ montrant ses plaies à Saint-Thomas» el
placé dans la nef latérale à droite de cette église (i) :
Deo. Opt. Max.
EN MÉMOIRE DE TRÈS HAUTE ET TRÈS PinSSANTE Di|lE
ISàBEàU DE HERZELLES, ABBESSE SECULIERE DE CETTE aLUSTRE COLLBGIALB,
DAME ET PRINCESSE DE NIVELLES ET DU
S. EMPIRE, DECEDÉE LE 1 X^^^ MDXIX
DONNÉE L*AN 1740 PAR TRES ILLUSTRE
SEI6/ MESSIRE GUILME PfflP. DE HERZELLES, ABBÉ
DE LA NOBLE ET CELEBRE ABBATE DE S^ GERTRUDE A LOUTAIM
DE l'ordre DES CHANOINES REGULIERS DE S* AUGUSTIN,
ASSESSEUR ET TROIS FOIS DÉPUTÉ ORDINAIRE DES SEIGRS
ÉTATS DE BRàBANT, JUGE ET CONSERVATEUR DES PRIVILEGES DE L'uNIVERSITÉ DE
LOUVAHI, ENSUITTE NOMMÉ A L^EVECHÉ d'aNVERS ET SACRÉ LE 19
MAT 1745.
5. Gertrude de Herzelles, chanoinesse de Nivelles» décédée le
3 juillet 1521.
6. Catherine de Herzelles » décédée à Gand, en août 1497.
7. Marguerite de Herzelles» qui épousa Jean de Stavele» che-
valier» seigneur d'Isenghien» Glayon» Chaumont» Haveskercke,
Estaires » etc. , fils de Jean de Stavele, seigneur dlsenghien» et de
Jeanne de Berlaymont.
XVI. Jean de Herzelles» seigneur de Monsbroeck» Latrie-neave»
Fomelghem» etc. » mayeur de Nivelles.
Ayant rendu de grands services à l'abbaye de Sainte-Claire» près
d'Audenarde» lorsque les troupes de Maximilien se rendirent maî-
tres de cette ville, en 1485, il reçut de Tabbesse» le 10 octobre 1496»
une somme de 662 livres de gros» sur la ville de TEcluse » échues
(0 Copiée sur le lieu.
DEHSHZELLES.
541
pendant la guerre. Il mourut le 8 mars (1524) 4525, et fut enterré à
Téglise de Saint Jacques à Nivelles, avec cette épitaphe (i) :
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1 Herzelles.
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Gavre*
Ce lean de Herzelles, et son père lean de Herzelles, firent placer
un vitrail peint , au-dessus du maltre^utel dans Téglise de saint
Jacques à Nivelles : il représentait une apparition de Tapdtre
(i) Histoire de la maison de Herzelles. Mss. cité.
542 MAISOIC
saint Jacques» protégeant les armées chrétiennes contre les Maures
d'Espagne; Tapôtre, sur un cheval de bataille blanc» portait le
costume des chevaliers de Tordre noble de saint Jacques , institué
par Ferdinand II» en 1175. Les compartiments inférieurs du vitrail
représentaient les deux seigneurs» couverts de manteaux doublés
d'hermines, avec leurs armoiries et celles de leurs femmes. Il fonda
un anniversaire perpétuel dans cette église.
Il épousa Péronne de Hennin, décédée le 22 mars 1516, fille de
Baudouin de Hennin-Liétard, seigneur de Fontaine-rEvéque, et de
Jeanne de Montenaken. Cette dame fut enterrée à la coUégiale de
Sainte-Gertrude à Nivelles, avec Tépitapbe ci-contre :
De ce mariage :
1 . Adrien de Herzelles, qui suit XVII.
2. Charles de Herzelles, seigneur de Lillare, qui donna des
preuves de sa valeur et de son zèle pour le service de son prince
légitime pendant les troubles des Pays-Bas : il épousa Martine van
der Burch, fille de Jean van der Burch, et de Martine de Claerhout.
3. Jean de Herzelles.
4. Gertrude de Herzelles, qui épousa Antoine de Hesecqaes,
écuyer, fils de François de Hesecques, et de Jeanne d'Aubercicourt.
5. Jeanne de Herzelles, chanoinesse de Nivelles, admise avec ces
seize quartiers :
Herselles. Sersanders. Poucquet. Borssden.
Blondel. Duquesnoy, Gavre. GhiskUes.
Hennin. Berlaymonl, Ailly, Bethune.
Montenaken. Meldert. Rêves. Huldenl>erg.
XYII. Adrien de Herzelles, seigneur de Moensbroeck.
Il fit placer dans Téglise de saint Jacques à Nivelles, un Titrail
colorié, près de Tauteldes douze apôtres, où il était représenté,
accompagné de ses cinq fils , ainsi que sa femme , et leurs quatre
filles, avec saint Adrien et saint Jacques , leurs patrons respectifs.
Il mourut en 1548.
DB HERZELLES. 543
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544
MAISON
Il épousa Jacqueline de Torcques-Harpin , fille de Damien de
Torcques-Harpin, et de Marguerite de Neuville.
De ce mariage :
i, Adrien de Herzelles, seigneur de Monsbroeck» décédé sans
alliance.
2. Philippe de Herzelles, seigneur de Lillare, décédé au château
de Lillare, le 7 septembre 1597, qui épousa l*" Harie d'Yve, veuve
de Jean, seigneur de Thiant, et de Gilles de Trazegnies, seigneur
d'Amemuiden, et fille de Jean dTve, seigneur de Neuville, et de
Josine de Grysperre; ^ Françoise de Jauche, décédée le 43
avril 1628, fille d^Antoine de Jauche, seigneur de Sassignies, et de
Marie de Garondelet. Cette dame donna 100 florins pour un anni-
versaire à l'église d'Audenhove-Sainte-Marie, où Ton voyait ancien-
nement leurs deux blasons :
OBUT
DEN 7 H. ^ SEPTEMBRIS
ANNO 1597.
ouït
LE 15 [J d'avril
16t8.
Du second mariage :
i.) Antoine de Herzelles, seigneur de Fontaine-rEvéque,
Anderlues, etc.; il mourut à Paris, sans enfants; son cœur fut
transporté à Fontaine-rEvéque et déposé sous une pierre, sur
laquelle on lisait cette inscription (i) :
SERZELLE.
FONTAINE -HENNIN
LUXEMBOURG.
TORQUES DIT
HARPIN.
m
DE LIEUE.
n
ICI REPOSE LE COEUR DE U.LUSTRE
ET GENEREUX SEIGR ANTOINE DE
HERZELLE BARON DE FONTAINE
LEVECQUE SR. d'aNDERLUE HAUT
VOUET DE SOUVRET DECEDE A PARIS
JAUCHE DIT
NASTAING.
CI
RAVE8TELV.
CARONDELET.
CJ
BENTUIK.
(0 Histoire de la maison de Her selles. Mss. cité.
DE aSRZELLES. 545
Il épousa Marie de Wissocq.
2.) Philippe de Herzelles, seigneur de Fontaine-rEvéque»
qui mourut sans alliance.
3.) Gabriel de Herzelles, seigneur de Fontaine-rEvéque» qui
mourut sans alliance : ce seigneur fit construire en 4625, dans
l'église de saint Christophe à Fontaine-rEvéque, Tautel de
saint Hubert, sur la corniche duquel on lisait en lettres do-
rées : EXECUTE PAR NOBLE SR. GABRnSL DE HeRZELLBS, BARON DE
Fontaine, d'Anberlues, Liaerne, Lorrenke, hault advou^ez de
SOUVRBT. A*IG95 (i).
4.) Alardine de Herzelles, héritière de ses frères, décédée
en 1637, qni épousa en 1647, Charles-Chrétien de Rodoan,
seigneur de Berleghem, Doncourt, Amerval, Berchem-Saint-
Laurent, Knappenaerde , etc., fils de Philippe de Rodoan,
chevalier, bourgmestre de Bruxelles en 1588 et 1589, etc.,
et de Maximilienne de Bourgogne.
3. Guillaume de Herzelles , qui suit XVUL
4. Jean de Herzelles, décédé le 20 mai 1540.
5. Hai^uerite de Herzelles, décédée le 12 mars (1540) 1541 : elle
est enterrée avec son frère Jean, à Saint-Jacques à Nivelles, avec
cette épitaphe {%) :
fils it Qiintn qui trespaBsa lan xvxl
U XX ht mai; tt margnertte
l)er}eile 0a unx qui trt0|Ki0sa le fij mars xv^xi
6. Roland de Herzelles, mort jeune.
(1) Archives du châieau de Tyberehamps.
(i) Histoire de la maison de Herzelles, Mss. cite.
546
MAISON
7. Jeanne de Herzelles. décédée en i544, enterrée avec son frère
Roland à Téglise susdite (i) :
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8. Marguerite de Herzelles, décédée le 24 juin 1551 » enterrée à
la même église (3) :
(4) Histoire de la maison de Herzelles» Mss. cité.
(«) ibidem.
DE HEBZBLLBS.
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9. Adrienne de Hcrzelles, décédée en 1583, qui épousa Pierre
van der Burch, chevalier, capitaine d'une compagnie de cuirassiers
et de huit cents hommes à pied, fils de Romain van der Burch, et
de Gérardine van Daele.
548 MAISON
XYIII. Guillaume de Herzelles, seigneur de Monsbroeck.
Il épousa l"* Jeanne de Grohin, veuve de François Bandin,
seigneur d'Arondeau; â"* en 1573, Marguerite de Rifflart, fille de
Guillaume de RiSlarty seigneur dlttre, Tongre-Saini-Martin, Rozée,
Thibermont, etc., et de Jeanne de Baillencourt; 3* Marie Turchy ,
veuve de Claude de Namur, seigneur de Trivières.
Du second mariage :
XIX. PHILIPPE de HERZELLES, seigneur de Virginal.
Voyez ci-devant, p. 34.
XX. Jean-Baptiste de Herzelles. Voyez p. 80.
XXI. AHBROISE - JOSEPH , MARQUIS de HERZELLES.
Foyesr p. 131.
Ce seigneur mourut au château de Faucuwez » le 4 août f 759 »
sans laisser d'enfants légitimes; mais avant son premier mariage, il
avait eu deux enfants d* Anne-Charlotte de Saint- Amand, qui obtin-
rent des lettres de légitimation de Marie-Thérèse» le 12 mai 1755 :
Marie-Thérbse, par la grâce de Dieu, impératrice des Romains,
reine d'Allemagne, de Hongrie et de Bohême, de Dalmatie, de Croatie,
d'Esclavonie, etc.; archiduchesse d*Antrlcbe, duchesse de Bourgogne,
de Lothier, de Brabant, de Limboarg, de Luxeraboni|;, de Gueldre, de
Milan, de Stirie, de Gariothie, de Garniole, de Mantoue, de Panne et
Plaisance, de Wirtemberg, de la hante et basse Silésie, etc; princesse
deSouabe et de Transilvanie, et marquise da Saint-Empire Romain, de
Bourgovie, de Moravie, de la Hante et Basse Lasace ; comtesse de Habs-
bourg, de Flandres, d^Artois , de Tirol , de Hainau , de Namur, de Fer-
rete, de Kyboarg, de Oorioe et de Gradisca ; langrave d*Al8ace; dame
de la marche d'Esclavonie, du Port Naon , de Salins et de Matines; da-
chesse de Loraine et de Bar; grand dnchesse de Toscane , etc. , etc :
Savoir faisons a tous presens et a venire que nous avons receu Thumble
supplication et reqaete de Louis-Antoine-Joseph et de Charles-Ferdi-
nand de Heraelles, ci-devant colonel au service de Sa Majesté Catholi-
que, contenant qu'ils sont fils naturels du marquis de Henelles, et
d' Anne-Charlotte de Saint-Amant, fille de feu le baron de Saint-Amant,
DE HEBKELLES. 549
et nièce de fea le gênerai comte de Waro, gouTernenr de notrefprovince
de Gneldres, tous les deux étant libres lorsqu'ils ont procrée les sup-
pliants; qae, quoique ledit marquis ne soit que leur père naturel » il
leur temoigneroit néanmoins une vraie aflection paternelle, a laquelle
ils auroient toujours taché de correspondre, tant par leur bonne con-
duite, que par leur reconnoissance, telles que des enfants legîttimes
doivent avoir pour leur père, de sorte qujls auroient sujet d*esperer
que les bontés dudit marquis leur père pourroient s*etendre a les favo-
riser par actes, soit d*entre vifs, de dispositions testamentaire ou autre
de dernière volonté; mais comme selon les loii de nos Pays-Bas pareils
actes d'un père naturel ne pourroient sortir leur effet qu'en vertu
d'octroi ou de nos lettres de légitimation , ils nous ont très humblement
suppliée de leur accorder nos lettres patentes de légitimation , non seu-
lement quoad statum, mais aussi a l'effet d'être habiles a profiter des
dispositions testamentaires ou autres que leur dit père ou toutes autres
personnes pourraient faire en leur foveur. Pour ce est-il , que nous, les
choses susdîttes considérées et eu sur icelles la déclaration et consente-
ment du marquis de Herzelles, père naturel des suppliants, inclinant
favorablement a Thumble supplication des dits Louis-Antoîne-Joseph et
Charles-Ferdinand de Herzelles, les avons a la délibération de notre
très cher et très aimé beaufrere et cousin, le duc Charlefr-Alexandre de
Lorraine et de Bar , notre lieutenant, gouverneur et capiuine gênerai de
nos Pay»-Bas, de notre certaine science, authorité souveraine, pleine
puissance et grâce spéciale, légitimé et Intimons, et le défaut de leur
naissance aboli et effacé , abolissons et effaçons par les présentes , leur
octroiant et accordant, qu'ils soîeiit reçus a tous honneurs, états et autres
actes légitimes, réputés et tenus doresnavant pour personnes légitimes
et comme tels habiles a profiter des dispositions testamentaires ou au-
tres, qui pourraient se fiiire en leur faveur, tant par leur dit père, que
par tout autre, ainsi qu'a disposer de leurs biens, soit par testament ou
autrement, et qu'après leur trépas ceux de leur lignage procréés en leal
mariage, leur puissent succéder par droit d'hoirie en tous leurs biens,
héritages, possessions autres quelconques, tout ainsi queferoient et faire
pourroient, s'ils etoient nés et procréés en leal mariage ; sans qu'a cause
de leur dite naissance nous ou nos successeurs y puissent quereller ou
demander aucun droit en tems ou a venir : non obstant quelconques
constitutions, ordonnances, statuts, droits, coutumes, usances a ee con-
550 MAKON
traires : permettant de pins aux dits sopplians de pouToir porter le nom
de Heraelles et les armes de la fomille en plein. Le tout moiennant la
somme de deux cent florins courant a paier a la recette générale de dos
finances, a laquelle somme ils ont été taxés par nos très chers et féaux
les surintendant directeur et trésorier généraux , conseiller et commis
de nos domaines et finances, et quils y présentent les dittes lettres pa-
tentes pour y être enterrinées, de même qn*a nos très cher, chers et
féaux les président et gens de notre chambre des comptes, a Teffet d*y
être enregistrées a la manière accoutumée pour la consenration de nos
droits, ainsi qu*a ceux de la chambre héraldique, pour y être pareille-
ment enregistrées : le tout en deans Tan , a peine de perdre le fruit et
Teffèt d*icelles. Si donnons en mandement a nos très chers et féaux , le
chef et presidens et gens de nos privé et grand conseils , chancelier et
gens de notre conseil de Brabant, et a tous autres nos justiciers, officiers
et sujets, auxquels ce peut ou pourra toucher et regarder, que de cette
notre présente grâce et légitimation , selon et en la forme et manière
que dit est, ils fassent, souffrent et laissent les dits supplians, ensemble
leurs boires, successeurs ou ayant cause, pleinement, paisiblement et
perpétuellement jouir et user, sans leur faire, mettre ou donner, ni
souffrir être fait, mis ou donné, aucun trouble on empêchement au
contraire. Car ainsi nous plaist-il. En témoignage de quoy , nous avons
fait mettre notre grand scel a ces présentes. Donné en notre ville de
Bruxelles le douzième du mois de mai Tan de grâce mil sept cens cin-
quante cinq et de nos règnes Te quinziesme.
SUenMt.
Par rimperatrice reine son conseil,
MUton.
Ces enfants étaient :
i. Louis-Antoine-Joseph de Herzelles, décédé sans alliance à
Bruxelles, le 48 juillet i770.
2. Charles-Ferdinand de Herzelles, qui suit XXIL
XXn. Charles-Ferdinand DE Herzelles, lieutenant-colonel dln-
fanterie au régiment de Flandre, au service de S. H. Cath., etc.
Il naquit à Madrid en 4704. Par contrat du 8 avril 4739, il épousa
Anne-Françoise de Coxie, veuve de Gaspar-Joseph, vicomte de
DE HERZSLLBS. 55i
Viliegas, conseiller de Brabant, fille d'Albert de Coxiet président
du conseil-privé, et premier conseiller d'état aux Pays-Bas, etc., et
de Claire-Thérèse Stalins :
Ce jourd*huy 8 avril 1759, par devant moy, Gaspar Mars, notaire admis
au conseil souverain deBrabant, résidant en la ville de Bruxelles, et en
présence des témoins en bas dénommés , comparurent personnellement
dame Anq^ Françoise de Coiie, douarrière de messire Gaspar Joseph,
vicomte de Yillegas, en son vivant conselier ordinaire du dit conseil,
d'une part; et messire Charles Ferdinand de Herzelles, lieutenant
colonel au service de sa Majesté Catholique, d'autre part. Lesquels com-
parants etans d'intention de s'alier et s'unir ensemble par Tetat de
mariage a célébrer selon le commenJement de notre mère la sainte
église ont déclarés d'avoir fait ce présent contract antenuptiel en la
forme et manière suivante.
Primes, que ces futurs conjoints adoptent bien expressément ces
coutumes de cette ville de Bruxelles avec promesse de ny jamais con-
travenir sous obligation de leurs personnes et biens.
Item, est conditionne que les futurs conjoints apporteront en com-
munion conjugal par leur mariage tous leurs biens meubles et
immeubles, en quel lieu et province ils puissent être scitués,nuls
exceptés ni réservés, dont le revenus seront pareillement communs
entre les dits comparans, soient que lesdits biens soient fiels, allodiaux,
censaux, rentes et autres, tant ceux fidei commisses que libres, sans
quaucune disposition antérieure paisse prejudicier a cette donnation
réciproque.
Item, est conditionné que le futur époux aura la propriété de tons les
biens meubles et immeubles qui sont ou seront de la libre disposition
delà future épouse au temps de la mort, de quelle nature on qualité ils
pouroient être, nuls exceptés, en en cédant et transportant des a présent
la propriété d'iceux.
Et finalement est encore stipulé, que le survivant desdits futurs con-
joints sera héritier mobilaire et aura et retiendra de suitte les avantages
et desavanuges, en confirmite de la coutume de cette ville de Bruxelles
cy dessus par les dits conjoints adoptée , et jouira aussi de l'usufruit
entier des biens immeubles du premourant de quelle nature, qualité,
ou scituation ils pouroient être.
553 MAISON
Promettant ce en raivant les dites parties contractantes de se régler
selon la coatume de cette, sar Tobligation de lears personnes et biens
preseos et futurs, constituant a cette eflect irroYocablement N., N., et
tout porteur de cette ou son double authentique, pour en leurs noms
et de leurs part comparoître au conseil souTcrain de Brabant et par-
tout ailleurs, ou besoin sera, et les dits futurs conjoints le trouveront
convenir, et illec, en cas de deffaut, les présentes faire et laisser
décréter par condamnation volontaire, afin d'accomplissement de ce
que dessus avec dépens. Promettant etc. Obligeant etc.
Ainsi fait et passé en cette ville de Bruxelles, jour, mois et an que
dessus, en présence de sieur Etienne De Rons.advocat dudit conseil, et
le sieur Augustin Louis , marchand en cette ville , comme témoins a ce
requis et appelés.
De Coxie, vicomtesse douariere de ViUegas, Charles Ferdinand de
Herzelles, Derons. Louij. Quod altestor.
Gasp, Mars, notarius.
Par contrat du 48 août 4743, Charles-Ferdinand de Herselles
épousa Anne-Frédérique, comtesse d*Ingelheira, dite Echter-de-
Mespelbron, chanoinesse de Nivelles, fille de François-Théodore-
Adolphe, comte dlngelheim, conseiller d'état de S. M. I., son
vice-juge, et premier président de la chambre souveraine de justice
du S. E. R. :
Au nom de notre seigneur Jésus Christ. Soit connu à tons ceux, qui
les présentes verront et ouïront , que ce jonrd'hui le dixhnitieme jour
du mois d*août 4745, par devant moi notaire public résidant à Aix la
Chapelle, et en présence des témoins ci-apres nommés, sont comparus
en leurs personnes, la très illustre dame Frîderic', comtesse dln-
gelheim, chanoinesse du très illustre chapitre de Nivelles, majeure,
d*une part; et très illustre messire Charles Ferdinand, comte de
Herzelles, cy devant colonel du régiment de Flandre infanterie an
service de sa Majesté Catholique, veuf, d*autre part; lesqu'elles compa-
rants étant d*intenlion de s*allier et s*unir ensemble par Tetat de
mariage, à célébrera Thonneurde Dieu selon le commendement de
notre mère la sainte église , ont déclaré d'avoir fait le présent coniract
antenuptiel en la forme et manière suivante :
DE HERZELLES. 5^3
Et premieremeut il est coaditionné, que les futurs conjoints adoptent
bien expressément les coutumes de la ville de Bruxelles avec promesse
de n'y jamais contrevenir, soub obligation de leurs personnes et biens.
Etant conditionné déplus, que la susdite future épouse apportera
par forme de dot la somme de quatre mille florins d^Allemagne selon
la coutume de la famille, et que le futur époux apportera pareillement
eu mariage tous ses biens, meubles, et immeubles, eu quel lieu et
province ils puissent être scitués, nuls exceptez ny reservez, dont les
revenues seront communs entre lesdits comparants, soyent que lesdits
biens soient (ieff, allodiaux, censeaux, renies, et autres, tant ceux fldei
commissez que les libres, sans qu'aucune disposition antérieure puisse
prejudicier à cette donation réciproque.
Item est conditionné, que le futur époux n'est pourra vendre, ny char-
ger, qu'aliéner aucuns biens , qui sont et seront à sa libre disposition.
Item est conditionné , que la future épouse aura la propriété de tous
les biens meubles et immeubles, qui sont ou seront de la libre disposi-
tion du futur epoDX au temps de sa mort, de quelle nature ou qualitez
ils pourroient estre, nuls exceptez, en luy cédant et transportant des
à présent la propriété d'ieeux que autres à l'avenir.
Prometunt ce, en suivant lesdittes parties contractantes de se régler
selon le contenu de cette sous obligation de leurs personnes et biens
présents et futurs, constituant à cette effet irrévocablement N., N., et
tous porteurs de cette ou de son double authentiq, pour en leur nom et
de leur parte comparoitre au conseil souverain de Brabant, et par
toute ailleurs, ou besoin serat, et lesdits futurs conjoints le trouveront
convenir, et illec en cas de défaut ces présentes faire et laisser décréter
par condemnation volontaire, afin d'accomplissement de ce que dessus
avec dépens. Promettant etc. Obligeant etc.
Ainsi fait, et passé en cette ville d'Aix la Chapelle, le jour, mois, et
an, que dessus, en présence de Jean Théodore Knewert, et Jean Quirin
Beckers, bourgeois et inbabitants de cette ville, comme témoins à ce
speciallement requis et appelez , lesquels 'avec les comparants susdits ,
et moi notaire, ont signé la minutte originelle de cette.
L. S. Comte$$e Friderie D*Ingelheim.
L. S. OmU Ckarkê Ferdinand de HerseUes.
Jean Théodore Knewert, comme témoin.
Jean Quirin Beckers , comme témoin,
55
554 VAI809
Et per me, qiiod in pnemiseorom fidem requisitiu manu 8igDoq[oe
nouriali proprijs atle$tor.
L. S. Caroluê FraneUeus Urlithi , eœsareuê jmte et in
eamera imperiali immoMciUatui Aqtiùgrtmi
reiidens notoHus,
Frédérique dlngelheim avait été nommée chanoinesse de Nivel-
les » à la place de feue Philippine de Groy, par lettre patentes de
Pempereur Charles YI, données à Vienne, le 12 septembre 1734 :
Garolus sexlus. divina favente clementia, electus Romanornm împe-
rator semper augustus, ac rex Germaniœ, Gaslella^ Aragoniae, Leglonis,
tttriusqoeSiciliae, Jérusalem, Hungariae, Bohemix , Dalmatiae, Croatix,
Sclavoniae, Navarne, Graoaix, Toleti, Yalentix, Gallitix, Majoricarum,
SeviUx, Sardiniae, Gordubae, Gorsic», Murcix.Gienois, Algarbix, Al-
geiirae, Gibraltarîs, insalarum Ganariae, et lodiarom, ac terre firmx
maris Oceani, archidux Austriae, dux Burgundix, Brabantiœ, Medîolani,
Styrix , Garintbix, Garniolx, Limbargix, Luxemburgix, Geldrix, yfûr-
tembergx, superiorîset inférions Silesix, Galabrix, Athenarom, et
Neopatrix , princeps Suevix , Gatalonix , et Asturix, marchio Sacri Ro-
mani Imperii, Burgovix, Moravix, superioris et inférions Losatix, cornes
Habspurgî, Flandrix, Tyrolis, Ferretis, Kyburgi, Goritix, et Artesix,
landgravius Alsatix, marcbio Oristanii, cornes Goziani, Namurci, Rossî-
lionis, et Cerîtanix, dominus marchix Sclavonicx, Portus Naonis, Bis-
calx, Molinx, Salinarum, Tripolis, et Mechlinix, etc. Honorabîlibns
devotis nobis , dilectîs, N. abbatissxseu prxpositx, nec non decano,
canonicis , et capitulo ecclesix sanctx Gertrudis in oppido Nivellensi,
cui vel quibus jus investlendi, ad infra-scriptam prxbendam pertinet,
gratiam nostram cxsaream et omne bonum. Honorabiles, devoixet
dilectx , devotique dilecti , cum ex antiqua et laodabili consuetndine ab
antecessoribus nostris servata , et ad nos usque deducta ex quadraginta
duabus prœbendis prœmentionatx ecclesix sanctx Gertrudis una impe-
rialis dicta, ad nos et quemlibet Romanorum imperatorem et regem, oti
prxdictx eodesix supremum advocatum et procuratorem spectet, adeo-
que jus competat ad eam prœbendam, personam nobis gratam et accep-
tam pro procuratore, seu administra tore, et perceptore nostro, vel
DE HER28LLES. S55
procuratriee, seu admioistratrice, ei peroeptrice nostra, nominandi et
pneseaUttdi, Yoaqae hajttsniodi nominationibos per Romanoram impe-
rateres et reges laolî6 hacteniis obedienter déferre coDsueveritis : dos
antecessoram Dosirorum, ac Dovissimis propriis vestigiis insi^teatcs,
loco defunctae naper PbilippÎDae de Croy, ultimae hujas imperialis prœ-
bendae possessoris, illugtrem et magoificam devotam nobis gratam
Anuam Fridericam, baronissam ab Ingelheim, cnjus oatiTae animi dotes,
et antiqua stirps, ac praeprimis praeclara parentîs sui, nostri consiliarii
iDtimi, et jadicis camerae imperialis mérita nobis apprime commendata
sant, pro procuratrice, seu administratrice et perceptrice nostra vobis
Domînandam et pra^ntandam daximus, ac tenore praesentium vobis
nomînamiis , et praesentamus , eique jus in dicta praebenda nobis com^
petens omni meliori yiâ, modo et forma, qnibus id pro consoeludîne
memoratae ecclesiae Niyellensis possurons, îta cedimus, et largimur, ut
durante regîmine nostro imperiali, eadem prœbenda ejnsque juribns el
fructibus ut procuratrix seu administratrix , et percepirix nostra uti ,
frui, et gaudere libère possit, ac debeat, omni contradictione cessante :
Yos adhortantes, et pro conservatione imperialis consuetudinis et juris
nostri requirentes, ut eandem Annam Fridericam, baronissam ab Ingel-
heîm, de dicta prœbenda imperiali aut regia inyestire, et prout moris
est, in eam instituere velitis, cum plenitudine omnium jurium ad ean-
dem prœbendam pertinentium ac fructuum perceptione, nec non pro-
yentibus et reditibus îllius uniyersis; in eo rem yobis gratam, et omni-
modam atque euixam yoluntatem nostram facturae baram testimonio
litterarum manu nostra subscriptarum et sigilli nostri caesarei appen-
sione munitarum, quae dabantur in ciyitate nostra Yienna, die duodecima
septembris, anno millésime septingentesimo trigesimo quarto, regnorum
Dostrornm Romani yigesimo tertio , Hispanicorum Irigesimo secundo,
Hungarici et Bobemici yero yigesimo quarto.
Carolus.
Ad mandatum sacrœ caesarae majestatis proprinm.
Max* Benr, De Ley.
Yidit Joanneê Adolphut, eûmes de MeUek,
L'abbesse de Nivelles, Charlotte de Berlaymont, étant morte le 4
mars 1 743, le chapitre s'assembla le 27 mai, pour élire les trois dames
qui devaient être présentées au choix de Timpératrice, pour la do-
556 MAISON
mination à la dignité abbatiale. Les suffrages tombèrent sur Ursule-
Antoinette de BerlOy sur la comtesse de Lannoy, et sur Anne-
Frédërique d^Ingelheim. Cette dernière supplia le roi de la recom-
mander à la reine, afin qu^elIe daignât la choisir pour être abbesse
de Nivelles. Le roi, porté à favoriser la famille d*Ingelheim, et
connaissant le mérite de la chanoinesse, qui avait trouvé le moyen
d*obIiger S. M., chargea le comte d*UlefeId et les autres ministres,
d'assurer la reine qu'il lui serait fort agréable, si elle voulait
nommer la comtesse dlngelheim à cette dignité. Il la recommanda
aussi aux seigneurs de Taxheim et de Wasner. La représentation
de révéque d'Anvers et du chancelier de Brabant, commissaires de
la reine, qui avaient été présents à l'élection, était très-favorable
à la dame d*lngelheim, ainsi que celle du conseil-privé. Les élec-
teurs de Mayence et de Trêves, proches parents de la candidate, la
recommandèrent aussi à la cour de Vienne. Toutes ces recomman-
dations, soutenues par les mérites et les belles qualités de la com-
tesse, prévalurent, et elle fut nommée abbesse de Nivelles. Cette
nomination arriva trop tard à Nivelles; Anne-Frédérique d'Ingel-
heim, échangeant la crosse abbatiale contre an anneau nuptial
venait d'épouser Charles-Ferdinand de Herzelles. Cette dame fit
son testament le 10 avril il Al :
In nomine Domini. Amen. Ce jonrd^huy dix d^avril, mille sept cent
quarante sept , par devant moy, Gaspar Mars , notaire admis au conseil
souverain de Brabant, résident en la ville de Bruxelles, et en présence
des témoins embas dénommez, comparut personnellement dame Anne
Fredericq née comtesse d*Ingelheim, compagne de messire comte
Charles Ferdinand d^Herzelles, inhabitante de cette ville, tant ce peu
malade et incommodée, jouissant néanmoins de ses pleins sens et
entendement ainsy qu*a moy notaire et témoins at suffisament apparu ,
et a moy notaire et témoins très bien connue; laquelle dame considérant
la fragilité du corps humaine, la certitude de la mort et l'incertitude de
rheure d'icelle, et ne souhaitant partir de ce monde sans avoir disposé
de ses biens temporels, que le Tout Puissant luy at preste en ce monde,
at déclaré d'avoir fait son présent testament et acte de dernière volonté,
en la forme et manière suivante :
DE HBRZBLLES. 557
Primes, la ditte dame comparante et testatrice recommande son ame
ao Diea toat puissant, son createnr et rédempteur, et a Finterceseion de
la trss sainte vierge Marie , de sa patronne et de toutte la cour céleste ,
et son corps mort a la terre sainte, voulant qu*il soit enterré en Teglise
paroissiale d*Ittre, en la forme et manière que la tesutrice a déclaré a
son dît cher époux, luy laissant la directiou de son enterrement et
service, de même que les messes de requiem pour le repos de son ame.
Item , la dame testatrice laisse et legate a sa fille de chambre, qui la
servira jusques au jour de son deces, toute sa garde de robe, sauff ce
qui se trouvent garnie d*or et d*ai^ent ce qui devra suivre a son héri-
tier cy après dénommé.
Parmy quoy, la ditte dame tesutrice venant a la disposition de tons
ses biens meubles et immeubles, de quelle nature et condition Ils puis-
sent être, et dans quels lieux ils peuvent être sciuiex, nuls exceptez ny
reservez, la ditte dame testatrice les donne et laisse par cette a son dit
seigneur époux, messire comte Charles Ferdinand d'Herzelles, et cela
pour l'amour et affection qu^il a toujours porté pour la ditte dame tes-
tatrice, le dénommant et instituant en jceux pour son seul universel et
nnicq héritier, avecq plein droit d'institution.
Voulant la ditte dame testatrice, que cettuy son présent testament
sorte son plein et entier effet non obstant quelques coutumes ou plac-
cartsa ce contraires, auxquels la dilte dame testatrice at bien expressé-
ment dérogé par cette; voulant en outre, que .tous billets signé par elle
après la date de cette sortent son plein et entier effet comme sMls
seroint inséré dans ce son présent testament, se reservant aussy néan-
moins le pouvoir de l'augmenter on diminuer quand bon luy semblera.
Ainsy lait et testé en la ville de Bruxelles, le jour, mois et an , que
dessus, en la demeure de la ditte dame comparante, en présence du
sieur Jean van der Cappen, avocat du dk conseil, et le sieur Jean Ema-
nuel van Yerren, et le sieur François Herdies, comme témoins a ce
requis et appeliez. Et ayant demandé a la ditte tesutrice et témoins s'ils
scavent escrire, ils ont tous repondu qu'ouy. La minute de cette munie
d'un seel de neuf florins et cachettée du cachet de la dame testatrice,
est signée par la ditte dame et témoins, jointement moy le dit notaire.
Quod attestor,
Casp. Mars, notaire.
560 KÂisoii
testateur, qui ne devront partant faire partie do partage eiapres a spe-
cifler , et en cas qu*elle soit encore a son service an tems de son deces ,
et point aotrement.
Item. Le seigneur testateur donne et legoe a George Meisenair , son
premier domestique, aussi en recompense de ses bons services rendus
et encore a rendre , aussi une somme de 800 florins argent courant une
fois, et en outre un habit avec la veste et culotte de sa garderobe a son
choix, lequel partant ne devra aussi faire partie du dit partage.
Item, le seigneur testateur donne et lègue a Pierre Brunebarbe, son
second domestique, une somme de dOO florins argent courant une fois.
Item, le seigneur testateur donne et lègue a son cocher, nommé
Larose, ^0 florins pareille monnoie une fois, avec les vieux haraols et
toutes les selles qui se trouveront en sa mortuaire.
Item , le seigneur testateur donne et legoe en outre a sa dite lingere
et au dit George Meissenair tout le restant de sa garde robe et linges de
corps a partager entr*enx, moitié par moitié, sauf qu*ilsen devront don-
ner au-devant dit Pierre Brunebarbe trois habits unis complets a son
choix. Sous les conditions bien expresses que ces legs n'auront lieu qu^au
cas que les domestiques respectifs précités s(^ent encore au service du
dit seigneur testateur a son deces, et point autrement; lesquels outre ce
devront encor être nourris l'espace de six semaines après son dit décès
et en tirer leur gages sur le même pied que pendantle vivant du seigneur
testateur.
Parmi quoi venant le seigneur testateur a la disposition de tons ses
biens a délaisser, meubles et immeubles, dont il n*a disposé cidevant,
en quel lieu on endroit ils seront situés, aucuns réservés ni exceptés,
le seigneur testateur veut et ordonne qu'après son décès ils soient ven-
dus publiquement par son exécuteur testamentair ci-apres a dénommer,
sauf cependant ses tableaux de famille, lesquels le seigneur testateur ne
veut être vendus, mais déclare de les léguer au sieur Jacques Joseph
Pottelberghe, mayenr dlttre, lesdits tableaux étant an nombre de
quatre, outre celui du prince de Wesboorg, frère de feue son épouse;
pour les deniers a en provenir, après que lesdits legs, funérailles,
messes, debtes et frais de sa mortuaire seront paies, être par son dit
exécuteur testamentaire appliqués a cours de rentes, comme aussi les
argens comptans, actions et crédits de lui seigneur testateur, scavoir la
moitié au profit de la table des pauvres du dit litre, et l'autre
DB HBRZBLLES. Mi
moitié au profit do la tablo de$ pauvres do Vorsenal, lesquels il inslitue
et dénomme par cette, pour tout ce que dessus , ses héritiers unicqs et
universels avec plein droit dUnstitution; sauf cependant que monsieur
son frère en jouira du simple usufruit sa vie durante sans plus. En
quelle considération la table des pauvres du dit Yersenal sera obligée
de [aire célébrer a toujours annuellement au dit \ersenal, a commencer
a Tannée révolue du jour de son décès, un obît sur le même pied et
aux mêmes conditions que le seigneur testateur en a cidevant fondé un
en Teglise d*Itlre, autorisant et chargeant des a présent pour lors les
administrateurs des pauvres d'Ittre pour surveiller a toujours que les
obits et conditions ddessos exprimés soient ponctuellement observés et
exécutés selon la teneur des présentes.
Et afin que le contenu des présentes soit entièrement accompli , le
seigneur testateur déclare de dénommer par cette pour son exécuteur
testamentaire, le dit sieur Jacques Joseph Pottelbei^he, majeur d'Iltre,
etc. auquel il donne par cette plein pouvoir de faire vendre publique-
ment tous les biens meubles et immeubles a délaisser, a recevoir Fim-
port sous sa quittance, de même que ses actions et crédits, pour par lui
être appliqués, comme est ordonné cidevant, donner les procurations
nécessaires pour adheriter les adieteurs des biens immeubles , et pour
faire généralement tout ce qui sera requis et nécessaire a reflet que
dessus, comme aussi pour substituer et autoriser aux mêmes eflets telles
personnes qu*il trouvera convenir, parmi en rendant compte aux admi-
nistrateurs des dites tables des pauvres; et au cas que le susdit sieur
Pottelberghe ne pourroit vaquer par lui même pour toute Texecution
delà mortuaire, le seigneur testateur déclare de substituer son fils le
sieur avocat Pottelbe^e pour diriger et exécuter la mortuaire pendant
Tabsencede son père.
Se reservant le seigneur tesuteur la faculté de changer, augmenter
ou diminuer ce présent testament, quand bon lui semblera.
Ainsi fait et testé, le jour, mois et an que dessus, en la chambre du
seigneur testateur en la dite ville de Bruxelles, en présence du sieur
Charles Jean Joseph de Hoze, et du sieur Pierre Antoine imbrechts,
témoins pour ce requis. Et étant le seigneur testateur et témoins par
moi notaire interrogés, s*ils scavoient écrire, ils ont tous repondu
qu'oui. Etant la minute de cette, munie d*un scel convenable, signée
du seigneur testateur, et témoins, jointement moi notaire. Quodattestor.
H, Focqwt. Nots.
562
NAISON DE BBRZRLLES,
Il mourut le S7 décembre suivant. Le mausolée, ordonné dans le
testament, n'a jamais été construit. La chapelle de Notre-Dame,
dans laquelle il devait être placé , appartenait aux prétendants à la
seigneurie de Paucuwez, qui ne voulurent point consentir au place-
ment. Louis-Antoine4oseph de Uerzelles, héritier usufruiUer de
son frère, paya 3,600 florins aux pauvres d'Ittre et de Virginal, et
fit faire une pierre sépulcrale de 400 florins, qui fut placée devant
te choeur de Notre-Dame, et qui porte cette simple inscription (i) :
D. 0. H.
VARS LE CkVEÀU DE
LA CUPELLB CI
DEVIKT REPOSE LE COtlM
rEHDIMkND DE
asMBLLES, IIENFUTEDB
DES r«UTRES d'ITTBE
ET DE VEHblKjtL,
t>t.Ctï>t 1.E il X"'
REQt]IE»CAT IN PACK.
(0 Copiée sur le lieu.
INDEX
DES NOMS DE FAMILLE.
t—m
Ailly, 97, 09.
Alaert, 07.
Albert, 54.
Alcaretto,86, 87.
Alennes, 502.
Alexandre, 14.
Alost, 96, 97, 490.
Alsace , 82.
Amel berge, il.
Amstenraed , 406.
Anelhan, 211.
Anjou , 487.
Annecroix , 225.
Antoing, 19.
Ardres , 96, 97, 525.
Arenberg, 99, 154, 489.
Argenteao , 19.
Armentîère8,152.
Amoiild,282.
Arscbot, 230.
Aspelaer, 527.
Asscbe, 44, 96.
Assellers, 78, 107, 108.
Assonleville, 58, 42, 44, 515.
Athènes , 17.
Aubercicourt, 542.
AubeTiUe, 81.
Audregnies, 498.
Aumale , 505.
Autriche, 46, 52, 60, 61, 141, 145, 169,
173, 194, 294.
Auxy, 515.
Avesnes, 14,481,482.
Avîla, 80. ,
Aytona, 56.
BaiUencourt,42,44,96.
BaiUeul, 96, 492, 155, 557, 548.
Ballieu, 378, 379, 422, 429.
Baleoçou, 56.
Balsiaux , 570.
Barbançon , 95, 97, 484.
Bamikow, 211.
Batthyany, 154.
Baudin,548.
Bauduîn, 367, 370, 457.
Baumez, 486.
Baux, 486, 487.
Bavière, 45, 49, 98, 99, 125.
Beaiyea, 485.
Beanval,512.
564
INDEX.
Becker, 496.
Bedmar, 129, 130.
Belleforière, 42, 514.
Bellemare, 299.
Bentbem , 494.
Berchem,534.
Berças, 518.
Berghes, 166, 537.
Bergues-St-Winnoc , 516.
Berlaer, 490—496.
Berlaymout, 97, 203, 209, 500, 512, 540.
Bernemlcourt , 512.
Berteau, 230, 263,426.
Bertbier, 285.
Bertbout , 482, 490^496.
Bertrand , 31, 32, 37, 203.
Betbune, 97, 523.
Bette, 423, 531.
Biest,531.
Blanc-de-Houchin , 517.
Blanpain , 285.
Blessy, 509.
Blondel , 96, 97, 516, 517, 522, 534.
Bode, 169.
Bogaerde, 522.
Bogaert , 505.
Bogaerts , 225, 359, 562.
Bois ,511.
Boisscbot, 107, 108.
Bornai, 456.
Bonlez, 72.
Boiitet,370.
Borlaut,631.
Borobem, 96.
Borsselen, 96, 97, 98, 99.
Borwaar, 281 .
Boiicbout,99,494, 534.
BouOers, 152.
Boulers , 96.
Bourbon, 99, 489.
Bonrdon , 380.
Bourgogne, 19, 20, 511, 514, 545.
Boutteville, 207.
Brabant , 294.
Braîne , 483.
Brancart,284,450.
Brasseur, 371.
Brecbt, 107.
Breda, 95, 483.
Bretagne, 491.
BriaTde,517.
Brienne, 485.
Brion» 55.
Brune , 529.
Bruneau, 359.
Bruxelles , 481 .
Bulteau,412,436.
Burcb, 542,547.
Bu&-Gbisignies,222.
Bussy-Boulancy, 210.
Calixte , 14.
Canny, 485.
Caracena , 80.
€;arlier,411,473.
Carondelet, 100,544.
Castel-Kodrigo, 38, 62.
Castre, 514.
Gauller, 31,32,36.
Cauvigny, 407.
Celliés,405,407.
Cerf, 505.
Champagne, 204, 214.
Cbâteau-Vilain-Rincheval, 513.
Cbarles-Quint,31.
Gbâtillon,485,487.
Cbrislyn,117.
Claerhout,542.
GlaTier, 287.
GUiy, 19.
Clèves , 24, 503, 537.
INDEX.
565
Clinebamps, 407.
Qockmans , 528.
aocqnet,367.
Gobenzl,165,i65, 171.
Goodé, 128, 486.
Coniot,366.
Coppin , 230.
Gortembach,496.
Cortewyle , 518.
Coskier, 510.
Cottereau , 41 .
CoUrd, 406.
Coucy, 494.
Coortoy, 366. ,
Gourtrai , 96.
Coowenboveii , 43, 44, 80.
Coxie, 550.
€nncë, 152.
€raoii, 511.
€nwez,230.
Crerecœar, 512.
Crohin , 548.
Croix , 407, 509.
Croasse, 423, 424.
Groy, 93, 100, 167, 169, 500.
Cnimpipen, 154.
Cuienghien, 96, 502, 535.
G780iDg,499,510.
Daeie,547.
Dampierre , 485.
Dams, 228, 230, 317.
Daalier, 81.
DawaDt,289.
DeBasscher, 451.
Decbamps, 363,420.
Declères, 365.
Decock,201.
I>efraeoe, 318, 321, 411, 461.
De Houwer, 407.
Deboax,359,361, 362.
Délias, 211.
Delmoue,302.
Demade, 357.
Demaret,230.
Demear, 282.
De Monter, 405, 407.
Demulder, 285.
De Nayer, 225.
Dessart, 359-365, 426.
De Scbepper, 412.
Després, 417.
De Toumay, 282.
Deurne, 107.
De Vleescboawer, 412.
DeTuyst,381.
Dewael,407.
DeWoa'ers,412.
Dbuby,112.
Doalcet-Pootëcoalant , 202, 21 1 .
Dreux , 485.
Dniet , 378.
Dabois, 284,359.
Dufoor, 355, 426.
Dujacqoier, 361, 366, 369.
DopoDt,381.
Darant,365.
Duras , 14.
Dusaasoy, 210, 286.
Dutillien , 370.
Eberstein, 537.
Ecaussines , 502.
Eeckhaate, 531.
Eléonore, 31.
Emebert, S., 11.
Enghien , 16—21, 23, 28, 42, 95, 480
— 489.
Escomaix, 96,97.
Epinoy, 95, 96.
Estor, 495.
Estoannelles, 45, 515.
806
Evrard, iii.
Failly, 516.
Faucawez, 21— 43,355.
Fauquemont, 14.
Fay, 51i.
Feller, 201 .
Ferdinand , 56.
Feria , 55.
Ferier, 412, 415.
Flandre, 14, 98, 514.
Floyon , 500.
Fontaine , 486.
FormezeUes,04, 90,
Fosseux, 511.
Fourneau , 107.
François, 358.
Frezin , 527.
Gaillet, 225.
Gailly, 282, 287, 288, 379.
Gallo-de-Salamanca , 518.
Gand, 96,97,481.
Gastanaga, 122.
Gavre,96, 100,483, 486, 492,502, 513«
527, 534.
Gérard, 566.
Ghistelles, 96, 97, 98, 526, 528.
Giliis, 26, 27, 71—76,305.
Gioriette , 365.
Godeau, 200, 322.
Godefridi,357— 359.
Godefroid , 14.
Gribovai , 504, 512.
Griecken , 43, 44, 81 .
Grimberghen , 484.
Gruatere « 522.
Gryse, 79.
Grysperre , 544.
Gudule, S., 11.
Gueldres , 14.
GuenoulUe , 423.
Guiimot , 285, 462.
Gttines , 505, 5».
Habarcque, 509, 512.
Hainaut,94, 99, 499.
Haliuin , 169, 512.
Hamaide,501,502.
Uamme , 44, 96.
Hane , 229.
Hap,457.
Harchies, 38, 39, 497—507.
Hartbuer, 531.
Harpin , 42, 44, 96, 99.
Haveskercke, 96, 500, 502, 503, 528.
Havrech , 53.
Haye, 30, 37.
Havaux, 230, 282, 284, 310, 311, SI»,
317, 380, 412, 448.
Heere, 521.
Heeswyck , 494.
Helin , 285.
Heisen , 351.
Hennin , 42, 96, 97, 99, 485, 542.
Henri , 14.
Herin , 515.
Herzelles, 42-196, 201, 2P78, 430, 514-
562.
Hesecques , 542.
Heuchin, 510.
Heverié , 494.
Heymans, 414.
Heynes,492.
Hiemaut , 365.
Hinghene , 96, 525.
Hinnisdael , 44.
Hondschote , 96, 97.
Houchin , 523.
Huart , 214.
Huldenberg,97.
Hulin , 363, 426.
Huy, 53.
niDBX.
S67
Haysman , 225.
Ingdheim , 582.
I8abdle,54,55.
litre , 42.
Ive , 96, iOO.
Janson , 379.
Jaacbe , 96, 100, 483, 500, 505, 544.
JoigDj, 96, 97.
ioly, 368, 417, 429.
Jonghe,202.
iLervinck,534.
Kuik , 494, 496.
Kums,414.
Lalaing,19,96,513.
Lalieax , 354, 426.
Landas, 42, 96.
Lannoy, 500, 502, 509, 513.
LaUDis,281.
Launay, 502.
Lauraguais, 202.
Lavry , 407.
Lëauooait, 41.
LebniD,216.
Lecharlier, 359.
Leoolnte,81.
Le Dangereux , 301 .
Lede,56.
Ledecq, 282.
Ledroict,357.
Leffanc,381.
L^;rain, 366-372, 430.
Lèves , 42.
Liedekercke,38, 95, 96.
Ligne , 19, 489, 512.
Lilara, 96.
Limboarg, 14.
LongueTai , 18, 29, 32, 37.
Longueville , 94.
Looz,482,492.
Lorraine, 153, 138, 162, 166» 170, 173,
182, 186, 194.
LoUam,211.
Loavain , 95, 499.
Louwe, 496.
Luxembourg , 95, 98, 99, 487, 488, 489,
526.
Maes, 78, 107, 108.
Maillé, 41.
Mailly, 509, 518, 537.
Maitte, 364, 426.
Maison , 42.
Maldeghem,96, 528.
Maie, 80.
Mambonr,378.
Marnez, 514.
Manfroy, 303.
Marbai9,19,28,29,37,42.
Marcband , 287.
Marck, 97, 99.
Marcoer, 412.
Marmol, 113.
Marsille, 452.
Massart , 222, 365.
Massiet, 517.
MasUing,96, 101.
Mathieu , 479.
Matignon, 506.
Manbel,97.
Maulde, 503.
Maximllien,22,24.
Méan,397.
Meldert , 97.
Melle,96.
Mello, 45, 46.
Melun , 95, 96, 517.
Mercier, 230, 405.
Merie, 107.
Merode, 128,501,518.
Merstraten , 128.
Milly, 513.
Minne, 255, 355, 358, 365, 370, 378» 580,
422, 426, 429, 432, 455.
568
INDEX.
MoereD.85i.
Molembais, 500.
lions,481,483.
HonUiga, 14.
Montenaken, 96, 07, 90, SUS.
MoDterey, 70, 76, 78.
Montmorency, 96, 506, 518, 537.
Iioreaa,301,303, 390.
Mortagne, 482, 494, 501* 518.
MorU8,403.
Moachy, 510.
M oascron , 505.
Mouton, 501.
Namar,14,38,41,42,548.
Napoléon, 203, 205,214.
Nassau, 214, 504.
Nedoncbel, 515.
Nelis, 209, 270, 273, 282, 285, 286,988,
322, 414, 469.
Neufforge, 152, 153, 159, 162, 176, tM
Neufvillle , 513, 544.
Ninove,491.
Obert , 14.
Oisquercq , 500.
Ombres, 38, 42.
Orner, 307, 355.
Ooghe, 21-28, 496.
Orange, 214.
Orlay, 19.
Orléans, 285.
Orta,80.
Osier, 365.
Ostrel,5l7.
Pamele, 96,516.
Pangaert , 112, 120, 121, 122, 125.
Pannentier, 397.
Patin, 158.
Pennas , 356, 357.
Perez, 80.
Perwez, 484.
Peut, 360.
Philippe , 24, 54, 56.
Pieret , 362.^
Pierlot,457.
Pletin , 366.
Plettenberg, 505.
Poix, 511.
Poliet, 304, 339.
PonUUier,511.
PoDlécoulant,211.
Pontraven,531«
Portugal , 37.
Pottelberghe, 422.
Pottes, 502.
Pouliart , 412.
Poucques, 96, 97, 98, 90, SU.
Pourtois, 287.
Poyvre, 522.
Prés. 515.
Presle,511.
Preure, 511.
Prusse, 162.
Puente, 202.
Quarebbe, 496.
Quesnoi , 97.
Quien ville, 513.
Radewaert , 494.
Ranst,521.
Rayner, 473.
Recourt, 511.
Reinelde,S., 11,14.
Rely,509,511,514.
Retbel,484.
Rêves, 97.
Reygersvliet, 528.
Reyns, 44.
Rhode, 525.
Rhodes, 96.
Rifflart, 42, 44, 96, 548.
Risbourg, 96.
mon.
$d9
Aifiére, 8S.
Rodoao, 202« 545.
Rodants, 24.
Roland, 238, 230.
RooTer, 202, 495.
Roseau , 350.
Roncy, 488.
Roosseao,367.
Roobaix, 93, 96, 518, 526, 529.
Roxas, 82.
RoddershoTe, 551 .
Rjm,53l.
Saint-Amand, 548.
Sainl-Omer, 96.
Saittt-Pierre-Mesnil, 512.
San-Sererioo, 487.
Sarton, 209, 318, 319, 412.
Sa^ry, 505.
SaTease, 512, 513.
Saxe, 55, 151.
Sa7?e,407.
Scbockaert, 154.
Scbote, 107.
SeboaTg,494.
Scmbers, 44.
Senzdlle, 500.
Sersanders, 96, 532.
Seatin,221,362.
Simon , 288.
SoiaBons,484.
Sotteghem , 96, 482.
Soamagne, 501.
Spinola,55.
Siakenborch,496.
Slaiins,551.
SlaTeie, 96, 540.
Steen, 388-414.
SteenbaoH, 154.
Steenhoyse, 96,
Stoann,249.
Stfadiot,30,38,42, 44.
Strepy, 497—501.
Sweerts, 143, 144, 145.
Tamineaa,361.
Tamison, 50«53.
Telller, 412.
Téronane , 509.
Thiant,94,100,483,5U*
Tbibe, 354, 426.
TîUy, 55.
Timmennans, 460.
Toicqnes, 96, 100, 544.
Tornaco, 49.
Toor-do-Pin, 210.
Tour-Taxis, 107.
Tramerie, 517.
Traiegnles, 28, 100, 128, 168, 109, 173,
202,307,407,485,544.
Tricot, 381.
Tuchy, 948.
Tynpel, 56.
UUoa, 80.
Unel,80.
Uten-Ham, 505.
Uten-HoTe, 495.
Uter-Hoerham , 528.
Vacqutflc, 512.
Van Dalen , 230.
VanderCan,381.
Van der Fosse, 225.
Van Nienwenbnyicn, 223.
VaaTblelen, 214.
Velroux, 43, 44.
Vendredi , 422.
VeimelDes.SlI.
VefrcyeiLen,496.
Viane,482.
Via]ien,94,96.
Viennois , 223.
ViesTille, 38-55, 426, 508-523.
579
Vitqutia. iSi.
VilalH , 96. 97.
Villahermosa.Be.
Vill(«u, S31.
Villen-Sir»«imoD, 915.
Virgiotl, 13, 16.
Voonneuele , SU.
Vos, S34.
Vriesele, tU.
Wacblendonck , 107.
W>Tgnies,B3.
Warnani, SOI, 379-379.
Waslurge , 96.
Wïuben.ll.
WaoqDier, 3S».
WivriD , 96.
Wercbln,94, 99.96,97. !!
Wignicourt.Sn, S18.
William, 28i, 360.
Wilsepi. 133, \U, Itl.
Winckele. 01.
Winzingerode, âl9.
Wilgep. H.
Woest^De, 537.
Vedegben.SIS, S93.
Vve. 5U.
Zujlen , 45.
TABLE.
RÉGIME SEIG9IECRUU
Description de Virgina}. page 9
4. Seigneurs de la niai»oo de Tirgioal 15
B. » » dTaghien 17
C. > j» de Faacawez 22
D. » » de Harchîes 39
E. n b de la YiesYÎUe iO
F. » » de Heneiles. 54
Régme Français 197
DescripUoD de Virgical-Saoïme 205
RÉGiiiE Néerlandais 213
Régime Belge 227
Appendices.
y I. Abbés de Lobbes 297
V 2. Magistrat de Virginal 501
N* 3. CoDtumcs de Virginal « 325
N* 4. Eglise et cure 353
>*• 5. Chapelles 417
y 6. Couvent 425
y* 7. Bureau de bienfaisance 426
a
N* 8. Agriculture 439
V 9. Industrie et commerce 450
572 TABLE.
«
N* 10. Généalogie de la maison d*Enghien pa(fe 480
N* il. » > deBenhout 490
N'' 12. » » de Harchies 497
^^ 13. » » de la Viesrille 50ft
N* 14. D » de Herzelles 524
Index des noms de famille 563
• ^
«
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• •
*'^ ^ • * .
• •
I