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HARVARD UNIVERSITY.
LIBRARY OF THE
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HISTOIRE
MONNAIE EOMAINE
II.
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Paria. — Imprimerie Cusset et Cv 'iC, rue Racine.
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HISTOIRE
DE LA
MONNAIE ROMAINE
THEODORE MOMMSEN
TRADUITE DE L'aLLEMAND
PAR
LE DUC DE BLAGAS
F.T PUnUÉE
PAn
J. DE WITTE
MEMBRE DE l'iNSTITLT
TOME SECOiND
^ PARIS
Ad MflEAII DE il BEVUE RUHISU4T:QFE
CHEZ MM. ROLLIN ET FEUARDENT
BUE TITIENIIB, 12.
IIBUIltlE A. FBARCK
F. YIEWEG, PROPRIÉTAIRE
RUE RIGHCLIEO, C7.
1870
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y)
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AVERTISSEMENT
Le duc de Blacas avait entrepris de traduire V His-
toire de la Monnaie romaine, par M. Théodore Mommsen,
ouvrage capital dont la réputation est européenne et
auquel, en 1861, l'Académie des inscriptions et belles-
lettres de l'Institut de France a décerné le prix de nu-
mismatique, fondé par Allier de Hauteroche.
Le premier volume delà traduction française, publié
en 1865, contient une introduction historique et la
première partie de Thistoire de la monnaie romaine
jusqu'à Tan ili86 après la fondation de la ville.
Deux autres volumes devaient compléter ce travail
qui offre de grandes difficultés, a Ceux qui connaissent
II. a
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VJ AVERTISSEMENT.
Toriginaly pour me servir des expressions du duc de
Blacas, savent combien le style de M. Mommsen est
concis et serré. » Mais le traducteur connaissait par-
faitement la langue allemande et avait étudié avec soin
toutes les questions traitées dans louvrage du savant
professeur de Berlin. Il se proposait d'enrichir de
notes et d'additions importantes les parties qui res-
taient à imprimer; et déjà il avait mis sous presse le
second volume, destiné à exposer Thistoire de la mon-
naie romaine depuis la réduction de Tas jusqu'à la
mort de Jules César. Il n'y avait guère encore que
quelques feuilles d'imprimées quand la mort le surprit
à Venise, le 10 février 1866.
La famille du duc de Blacas comprenant la grande
importance du travail entrepris par l'illustre défunt,
et désirant voir achever l'ouvrage, me pria d'exami-
ner l'état dans lequel se trouvait le manuscrit. Comme
je connaissais les plans et les projets du duc, et comme
d'ailleurs je l'avais aidé dans la révision des épreuves
quand il s'occupait du premier volume, j'acceptai la
mission délicate et honorable qui m'était confiée.
Voici l'état dans lequel me fut remise la suite de
l'ouvrage :
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AYKBTISSEMKNT. vij
Les feuilles 1 à 4 du tome II étaient tirées. On en
était arrivé à la fin du chapitre IV de la seconde partie :
Magistrats monétaires et lois relatives à la monnaie
sous la République. Des lacunes existaient; on ne les
rencontrait, il est vrai, que de loin en loin, mais elles
se trouvaient précisément à des endroits où le traduc-
teur avait introduit des modifications et des change-
ments, parfois indiqués par de simples notes. Le cha-
pitre IX, qui traite du classement chronologique des
monnaies de la République, avait été revu avec soin ;
le traducteur y avait ajouté une certaine quantité de
notes et surtout des éclaircissements historiques.
La troisième partie , V Empire^ était traduite, mais
Tauteur n'avait pas eu le temps de revoir complète-
ment son travail ; il ne s'était pas du tout occupé des
notes et des citations, dont le soin avait été abandonné
à un secrétaire.
La quatrième et dernière partie, les Monnaies colo-
niales et provinciales, élait dans un état plus imparfait
encore et exigeait par conséquent un travail de révi-
sion sévère et de fréquentes confrontations avec le
texte allemand.
La mission de celui qui entreprend la publication
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YIlj AVERTISSEMENT.
d'un ouvrage posthume, incomplet, inachevé dans cer-
taines parties, est difficile et souvent très-embarras-
sante. Il importe avant tout de conserver autant que
possible la rédaction primitive, de saisir en même
temps la pensée du savant qui a écrit l'ouvrage, et
celle de son interprète. J*ai tâché de concilier la clarté
de la rédaction avec le respect dû au travail du traduc-
teur, et quant aux lacunes, j'ai cherché à y suppléer
en suivant minutieusement les indications laissées par
le duc. Je n'ai ajouté que très-rarement de nouvelles
notes à celles qui avaient été préparées, et uniquement
là où il m'a semblé utile de citer des travaux récents
et la plupart du temps postérieurs à la publication du
premier volume (1). Depuis cinq ans que ce premier
volume a vu le jour, de nouvelles découvertes ont
étendu le domaine de la science, et depuis la mort
du duc de Blacas, il a paru un ouvrage des plus re-
marquables sur les monnaies de l'antiquité, c'est le
volume publié en 1866 par M. J. Brandis sous le titre
suivant : Les monnaies, tes mesures et les poids de CAsie
(1 ) Les notes du duc de Blacas sont signées de Tiniiiale B ; celles
qui ont été ajoutées par moi sont signées des initiales J. W.
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AVERTISSEMENT. IX
antérieure jusqu'à Aleocandre le Grand (1). M. le baron
d'Ailly, de son côté, a fait paraître le second volume,
divisé en trois parties, de son grand ouvrage : Recher-
ches sur ta monnaie romaine depuis son origine jusqu'à
la mort d* Auguste (2). Pour faire profiter V Histoire de
la Monnaie romaine traduite en français des conquêtes
de la science, il aurait fallu refondre et compléter
certaines parties de Touvrage, Ce travail aurait élé très-
difficile et aurait exigé un temps considérable. Il deve-
nait impossible si Ton songe que les nouvelles recher-
ches de M. J. Brandis se rapportent uniquement aux
monnaies dont il est question dans Vlntroduction histo-
rique. Quant aux recherches de M. le baron d'Ailly, elles
se rattachent directement à la monnaie romaine (3) ;
mais au moment où les trois divisions de son second
volume ont successivement paru, plusieurs de nos
feuilles étaient déjà tirées. Le duc de Blacas a indiqué
dans Y Avertissement placé en tête de l'ouvrage (p. vij)
(4 ) Das Mûnz-Mass-Qewicfilswesen in Vorderasien bis au/Alexan-
der den Orossen^ fierUn, 4866.
(2) Lyon, 1866, 4868 et 4869.
(3] Le duc de Blacas a rappelé plus d*une fois les recherches de
M. le baron d'Ailly. Voy. t II, p. 481, p. 203, p. 215.
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X AVERTISSEMENT.
les raisons qui Tont décidé à laisser de côté les recti-
fications et les modifications que, diaprés les progrès
de la science» il y aurait à apporter à Touvrage de
M. Mommsen. Je me suis conformé à cet exemple, en
me renfermant presque constamment dans les attri-
butions modestes de mon rôle d'éditeur, et en laissant
à ceux qui nous suivront dans la carrière le soin de
mettre à profit les travaux postérieurs à 1865.
Le second volume que je donne aujourd'hui au pu-
blic contient la seconde partie de Thistoire de la mon-
naie romaine depuis la réduction de Tas jusqu'à la
mort de Jules César. Les troisième et quatrième divi-
sions de l'ouvrage, la monnaie sous l'Empire et les
monnaies coloniales, formeront la matière du troisième
volume, auquel seront réunies les planches.
Plusieurs circonstances, des travaux de diverse es-
pèce, des voyages et par-dessus tout la difficulté d'im-
primer un ouvrage de cette nature, ne m'ont pas
permis de terminer dans ces dernières années le se*
cond volume de V Histoire de la Monnaie romaine.
J'ai tout lieu d'espérer que le troisième et dernier vo-
lume de cet important ouvrage pourra être livré au
public studieux avant la fin de 1870.
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AYERTISSEMEM. XI
Je ne terminerai pas cet avertissement sans adresser
mes bien sincères remerclments à Téminent professeur
de Berlin, M. Th. Mommsen^ pour l'empressement
avec lequel il m'a fourni les éclaircissements néces-
saires, chaque fois que je me suis adressé à son obli*
geance.
J. DE WiTTE.
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HISTOIRE
DE
LA MONNAIE ROMAINE
SECONDE PARTIE.
tiras LA lÎBCCTION M L'AS, TAN M ItlE IN (M AT. JÉSUS-ClliST)
JDSOrA LA HOKT N CÉSAR.
CHAPITRE I.
RÉDUCTION DE L'AS.
2 T.
C\)nsi<lération8 générales sur la première réduction de Tas et siir les villes
qui adoptèrent les premières Tas réduit.
Rome conserva longtemps Tas du poids nominal d'une
livre, mais pesant eflectivement de 9 à 10 onces, comme
nous l'avons vu. Le grand nombre de ces as conservés dans
nos musées prouve la longue durée de ce pied monétaire
sans changement notable. Son poids ne va pas en dimi-
nuant petit à petit, mais il tombe tout à coup (1) de plus
(I) Nieliutir avilit, quoique avec Ijésitulioii, émis l'opinion que le système
Mental avait Buccédé immédiatement an système libral (Hist, rom., I, p. 514,
comp. &10). Les PP. Marchi et Teseiert avaient constaté ce fait d'une manière
plus posiUve. — C'est à tort que M. Boeckh {Metr, Untert., p. 450) admet un
affaiblissement successif des monnaies entre ces deux systèmes.
JI. 1
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2 CHAPITRE I.
de moitié et Ton ne trouve dans la série romaine ni as ni
semis d'un poids intermédiaire; ce changement existe éga-
lement, quoique d'une manière moins sensible, pour les
petites fractions ; il est aisé de le constater dans les riches
collections de Copenhague, de Vienne, de Berlin et dans
celle du musée Kircher à Rome, ainsi que dans les ouvrages
d'Arigoni, d'Olivieri et de Passeri; il est donc tout à fait
naturel de supposer que cette première réduction eut lieu
en vertu d'un décret du peuple.
L'as ainsi réduit dépasse rarement le poids de h onces (1)
et descend ensuite graduellement, et presque sans arrêt
appréciable, jusqu'au poids d'une once.
Il est fort possible que plusieurs des réductions succes-
sives qui eurent lieu dans la suite aient été également dé-
crétées par le peuple. Nous examinerons plus tard les ren-
seignements que les anciens auteurs nous fournissent à ce
sujet (2), mais ceux que nous donnent les monnaies elles-
(1) On trouTera les poids aux Annexes (t. IH). Le dëcussis le plus fort
Indique un as de 107 grammes^ le plus fort tressis un as du même poids,
le plus fort dupondius un as de 110 grammes. — 11 faudra s'en tenir à ce
renseignement^ parée que les premières pièces de la série sont en géné-
ral , celles dont le monnayage est le plus régulier, et aussi parce que ces
poids représentent assez exactement 4 onces romaines = 109"^, 15. — Il est
vrai que Ton rencontre quelquefois des as plus forts et dont le poids va
Jusqu'à 5 onces 1/2; mais quelques-uns de ces as ne nous paraissent pas
d'une authenticité irrécusable, et d'ailleurs quelques exemplaires isolés peu-
vent avoir exceptionnellement du surpoids.
(2) Nous ne pouvons partager l'opinion du P.Marchi (VAes grave, pi. 111 B,
col. 2, et G, col. 1, n* 3 — 12), qui fait succéder un système quadrantaire
au système triental.
[ H. le baron d'Ailly, dans son bel ouvrage {Recherches sur les monnaies
romaines^ 1. 1, p. 84 et suiv.}, donne le nom de semi-librale à la première
réduction. CeUe série se compose des décussi«, tressis, dupondius, que
M. Mommsen classe dans la série Mentale - les pièces qu'il cite sont les
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RKDUGTION UK L AS.
3
mêmes ne semblent rien indiquer de semblable et pour-
raient plutôt faire penser que ces diminutions de poids
furent le résultat d'un abus ou plutôt d'une série d'abus.
On fait curieux à constater, c'est que les villes moné-
taires de l'Apulie adoptèrent la première réduction, tandis
que celles du Latium, de la Gaule Cisalpine et du Picenum
y restèrent étrangères.
Les as autonomes de Luceria tombent tout à coup de 8 à
à onces faibles, comme ceux de Rome (roy. t. I, p. 3A3 et
suiv.) et descendent ensuite petit à petit jusqu'à une once
forte. 11 en est de môme de la série romano-lucérienne.
La série de Venusia (très-incomplétement connue, du reste)
suit ce mouvement dans les mêmes proportions (voy. t. 1,
p. 349), et s'arrête au-dessus du poids de 2 onces. Enfin
nous pouvons y joindre le quadrans d'aes grave, frappée
avec la légende ROMA« qui appartient probablement au
système apulien, et que nous retrouvons également avec
une réduction de poids (1). Après sa réduction, le système
Dans quelle
proportion Ica
antres rilltra
imttent-ellM
Home?
mêmes, et les poids qu'il donne diaprés ses propres observations difTèrent
très-peu de ceux que Ton trouvera aux Annexes, M. d'Aflly fait également
entrer dans la série semi-Obrale les as et les semis les plus forts de la série
trientale de Bf. Mommsen (il donne seulement un plus grand nombre de
semis, et le poids de ceux-ci dépasse celui des pièces citées par notre au-
teur). Ce ne sont donc pas des matériaux nouveaux que nous fournit
M. d'Ailly, et la différence consiste surtout dans la manière d'apprécier et
de classer ceux que nous possédons. — A la suite de la série semi-librale,
M. d'Ailly place une série quadrantaire composée des pièces les plus faibles
de la série trientale de H. Mommsen et de quelques exemplaires plus faibles
encore. B. ]
(I) Comp.^ t. I, p. 190. — EclLhcI, Doct. num. vet., V, p. 47. — Bœclth,
ioc, cit., p. 408. — LAes grave, cl. I, pi. XII, col. 2, n** 8 et 9. — On voit
sur le quadrans de poids réduit un épi de blé qui ne se trouve pas sur la
pièce primitive. — Le musée de Berlin possède trois exemplaires de c«
quadrans avec un épi dans le champ; ils pèsent ISe^SS, 7*%68 et G(%48.
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h CHAPITRE î.
des as romains fut peu à peu adopté par un certain nombre
de villes qui, jusque-là, lui étaient restées étrangères et
Ville» d'Apttiie. n'avaient jamais coulé de pièces librales. Ainsi la ville de
Téaté, en Apulie, fabriqua des pièces répondant à la série
onciale, imitées de celles que frappait Venusia, sa voisine^
sur le pied de sextantaire faible (t. III, annexe R, 2). De
même la colonie latine de Brundusium {tbid. R, 6) adopta la
série trientale (de à onces fortes). Les pièces de Bari et de
Caelium en Apulie (t. III, annexe S) marquées d'une ou
deux étoiles peuvent être aussi considérées comme des
onces- et des sextans sextantaires, ce qui est d'autant plus
probable que d'autres indications ne permettent pas de
faire remonter ces pièces au delà d'une époque relative-
ment récente, et que l'atelier de Brundusium ne fabriquait
également alors que des sextans, des onces et des demi-
onces. Il est même vraisemblable qu'une grande partie des
dernières pièces de cuivre de rApulie(t. III, annexe S) qui
ne portent pas de marques indiquant leur valeur (1) rentrent
dans la même catégorie et appartiennent au système itali-
que des as. On distingue souvent parmi elles deux variétés
de la même pièce, par exemple à Asculum d'Apulie (2) et
parmi les plus anciennes pièces d'Uxentum; leur poids or-
dinaire permet parfaitement de les considérer comme des
onces de 9 grammes au plus, et appartenant à une série
trientale.
VI les Enfin les trois villes campaniennes de Capoue, Atella et
de Ctinii>anie.
(1) Sur les pièces de Caelium et de Bari on voit souvent la forme (j)
pour VCl (Mionnet. t. I, n"* 305, 311 et 312); la forme de la légende
KAIAEINHN (Eckhel, Dod. num. réf., F, p. 340; - Mionnet. ï, n» 310)
mérite aussi d'être remarquée.
(2) Sur les pièces d'Asculcm le sigma est lunaire. — Voy, FriedlUnder^
Oikische Mùn%en^ p. 50. — Ce mp. Annexe K, n" 3, 1. 1, p. 358.
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RÉDUCTION DE l'aS. Ô
Galatia (t. III, annexe T) ont frappé un assez grand nom-
bre de pièces de cuivre avec des légendes en lettres osques :
la plupart ont leur valeur indiquée comme dans le système
romain et se rattachent à des as dont le poids varierait de
3 onces jusqu'à 1 once.
Dans ritalie septentrionale, le même fait se reproduit :
des deux villes monétaires deTOmbrie, Tune, Iguviura, n'a
que des pièces de son ancien système national, tandis que
l'autre, Tuder, passe de son ancien système, qui se rapproche
de l'aslibral romain, à Tas triental^ c'est dans cette dernière
catégorie que se rangent la plupart des pièces de cette
ville, même celles en forme d'amande qui lui sont parti-
culières, comme nous l'avons vu (t. 1, p. 389 et suiv.).
En Étrurie, les pièces coulées les moins anciennes ré-
pondent assez exactement à l'as triental, mais ces pièces
peuvent et doivent même, selon nous, se rattacher au sys-
tème national des Étrusques; il n'y a guère que les pièces
de Populonia (t. I, p. 215 et suiv., et p. 375) de la dernière
époque, qui puissent être attribuées à l'influence du système
romain après sa réduction, et encore semblent-elles plutôt
appartenir au monnayage d'argent, dont elles constituent
des fractions, qu'au monnayage de cuivre proprement dit.
En somme, l'as réduit des Romains n'a pas été adopté au
delà des Apennins ni dans l'ancien Latium, mais il a péné-
tré dans TApulie, la Gampanie et TOmbrie, et il y a rem •
placé l'ancien aes grave.
Italie
•eptenlrionale.
Conclusion.
Fabrique «t divisioDS de Tas de quatre onces.
Ce que nous avons dit du style et de la fabrique des as ^* ''*'°'*
•^ et se» diTisiont.
d'une livre (t. 1, p. 194 et suiv.) s'applique aussi au mon-
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6
GHAPITBE I.
Les places
dirislonnaires
sont quelquefois
A'sppées.
As fhippë.
nayage d'un poids réduit. Nous voyons, comme dans l'an-
cienne série, Tas et les divisions supérieures coulés, tandis
que le sextanset l'once sont le plus ordinairement frappés ;
quand l'as tombe à 3 onces (1), on commence à trouver
des quadrans et des triens frappés; enfin quand il tombe
à 2 onces et au-dessous, on trouve également des as et
des semis frappés (2).
L'ancien procédé fut alors de moins en moins usité,
mais il ne fut cependant pas tout à fait abandonné, car
on trouve encore des pièces coulées même parmi les petites
divisions de Tas sextantaire et au-dessous (3).
Le style devient plus négligé à mesure que le poids baisse,
comme si les pièces ayant moins de valeur méritaient moins
de soin.
(1) L'Aes grave, p. 40.
(2) Les plus forts de tons les as frappés qui sont conservés au musée
Kircher pèsent 52 grammes (=^ 1 once 20 den., 2 exemplaires) et 34 grammes
(= 1 once 10 den., 3 exemplaires). — Les semis les plus forts pèsent
28 grammes (= 1 once, 2 exemplaires) et 19 grammes (= 16 den.), Gen-
narelli, Specchio, p. 70,
(3) Le musée Kircher possède des as sextantaires coulés, pesant 53 gram-
mes (= 1 once 7 dr., 2 exemplaires) ; 49 grammes (= 1 once 6 dr., 2 exem-
plaires) ; 42 grammes (= 1 once 4 dr., 2 exemplaires); 39 grammes (= 1 once
3 dr.) ; des semis coulés de 78 grammes (= 1 once); 25 grammes (= 7 dr.) ;
21 grammes (=6dr.); 18 grammes (= 5 dr., 2 exemplaire?) ; des triens
coulés de 18 grammes (= 5 dr., 2 exemplaires) et de 14 grammes (= 4 dr.);
des quadrans coulés de 14 grammes (= 4 dr.) ; des sextans coulés de 11 gram.
mes (= 3 dr., 6 exemplaires) ; et de 7 grammes (= 2 dr.^ 8 exemplaires) ;
enfin des onces coulées de 4 grammes (= 1 dr.). Gennarelli (loc. cit.). Cet
auteur (p. 69) ne donne pas d'as coulés de la série onciale^ mais il donne
des semis qui appartiennent à cette série (11 grammes = 3 dr.; 7 grammes
=2 dr.), des triens (Il grammes =3 dr.; 7 grammes = 2 dr.), des quadrans
(7 grammes=2 dr.; 4 grammes=l dr., 2 exemplaires), des sextans (4 gram-
mes = 1 denier, 2 exemplaires). — Le Catalogue cTEnnery (p. 124) cite quatre
onces coulées du système semi-oncial, dont le plus fort pèse 13 grammes
(= 242 grains).
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EÉDUCTION DE L AS. 7
Le nom de Rome ne se trouve que sur les pièces frap-
pées (1). Nous parlerons des emblèmes et des autres »gnes
qui distinguent les ateliers et les officiers monétaires lorsque
nous traiterons de Tordre chronologique des pièces de la
République. Il suffit de remarquer ici que les marques d'ate-
Uers sont fort anciennes, tandis qu'on ne rencontre les sym-
boles ou emblèmes des monétaires qu'à ta fm de cette époque,
lorsque Tas est tombé au poids de 2 onces et au-dessous.
Les types et les marques de la valeur sont les menées
qu'à l'époque précédente ; nous ne parlerons donc ici que
de ce qui est particulier aux pièces de nouvelle création ,
mais il est plus important d'examiner quelles furent les
pièces émises après la réduction du pied monétaire, tant
à Rome que dans les villes qui suivirent son exemple.
Lés grandes pièces carrées semblent avoir été alors inter-
calées dans la série des monnaies romaines. Nous ne pou-
vons, il est vrai, baser cette assertion que sur une seule
pièce de cette nature : elle porte le type du bœuf (t. III,
annexe Q) et la marque llll, elle pèse environ 13 onces» et
non 5 livres romaines , comme les anciens lingots de la
même forme. Le chiffre dont elle est marquée lui donne
le caractère d'une véritable pièce monnayée valant h as
du nouveau système. Dans la série romaine de l'as libral.
Tas est la pièce la plus forte, et parmi les séries analo-
gues, celle au type de la roue est la seule qui possède
le dupondius; dans la série trientale, nous trouvons au
contraire plusieurs multiples de l'as : le dupondius , le
Légtnût:
Marques de 1»
Tftlenr.
Nomenclfltnre
deU
•érie romftlne.
rilcet carréet.
(1) La Mule pièce couiée sur laquelle on Toit le nom de Rome ett on dé-
ensslA d'Arigoni (t. III, pi. XXIII ti XXIV) au type de la Victoire. Hais cette
pièce, dont l'original se trouve au Cabinet de Turln^ est évidemment fausse;
nous en reparlerons plus loin. D.
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8 CHAPITRE I.
tressis et le décussis marqués II, III et X. Longtewps on a
cru que l'émission de ces pièces n'avait pas duré au delà
de l'époque où le poids de l'as tombe à 2 onces 1/2; mais
une pièce nouvellement découverte est venue rectifier cette
opinion et prouver qu'au moins le dupondius a été frappé
ri. \\i. fit'. 3. (et non coulé) à l'époque de l'as onciai faible (1).
La proue de vaisseau se voit constamment sur le revers
du décussis, du tripondius et du dupondius, qui ont, du côté
du droit, la tète casquée que nous avons déjà vue sur le triens
et sur l'once ; seulement le casque est quelquefois orné d'une
crête découpée, terminée en bec d'oiseau ou de griffon (2) ,
comme nous l'avons remarqué sur Tas et sur le dupondius
de la série latine au type de la roue. On peut supposer
d'après cela que ce nouveau type fut adopté à Rome en
même temps que l'usage du décussis (3) , et il est pro-
bable que la tète représente la déesse Roma (A).
(1) Bull, de Vlnst. arch. 1862, p. 49. CeUe pièce apportenait alors à
M. DepoIeUI, à Rome; elle pèse 30»M50.— Voyez cl-aprèa, ch. IX, notre ta-
bleau chronologique.
(2) Cayedoni, Ripostigli, p. 43.
(3) Comp. les décussis, tripondius et dupondius du musée Klrdier {VAes
grav€,d. l, pi. 1 et II. — Cohen, pi. LXXII) avec les pièces de la série au type
de la roue, ibid.^ cl. I, pi. VIII (corop., ibid., pi IV et V). ËTidemment les Ro-
mains ont emprunté ce type à la série latine ; car non-seulement ces tètes
se trouvent également.sur l'as de la série de la roue, mais la crête du casque
y est découpée d'une manière régulière, tandis que les artistes romains n'ont
pas toujours bien compris cette découpure. Sur quelques pièces elle est in-
forme, sur d'autres elle ressemble à un ornement de feuilles. Le casque n'est
pas ailé; les ailes ne se volent que sur les pièces d'argent. Au surplus, on
trouve aussi sur quelques-unes de ces grandes pièces le casque simple comme
sur les onces et les triens.
(4) Aldini {Sul ttpo primario délie antiche monete délia Romana Repu-
blica, dans les Memorie delt Accadema di Torino, série II, t. III et IV) s'est
prononcé pour l'attribution de cette tête à la déesse Roma , contrairement
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RÉDUCTION DE i/aS. 9
Les villes qui adoptèrent le système triental ne fabri-
quèrent pas toutes, la série entière. Nous possédons :
De Titdn : le semis, le triens, le quadrans, le sextans, n. xx.
Tonce (t. I, annexa P, p. 389etsuiv.);
De Luceria : Tas, le quincunx, le triens, le quadrans, le fi- xm.
sextans, l'once, la demi-once (tfrtd , annexe H, p. 346) ;
De la série romano-lucerienne : les mêmes pièces, et de pi. xm.
plus le semis ;
De Venusia : le dextans et le double dextans, marqués n. xv.
N.l et N.ll, puis le quincunx, le quadrans, le sextans, Tonce,
la demi-once. Le triens manque ou n'est point parvenu
jusqu'à nous, ce qui ne peut être qu'accidentel ;
De la série romano apulienne : le quadrans, ayant pour pi.xvn,u*8.
type le taureau et le serpent ;
De TéaU d'Apulie : le nummus ou dextans, le quincunx,
le triens, le quadrans, le sextans, l'once (t. III, an-
nexe R, 2).
De Brundmium : le sextans, l'once, la demi-once (t. III,
annexe R, 6);
à Topinion d'Eckhel (loc. cit., p. 84) et de M. l'abbé Cavedoni {Saggio,
p. 124), qui Tattrlbuent à Minerve. 11 appuie son opinion sur un médaillon
de marbre conservé au musée de Pavie sur lequel on voit les téteâ de
Romulus et de Remus, accompagnées de leurs noms, et coiffées du
casque tenniné en bec d'oiseau. M. F. Kenner partage Topinion d'Aldini
(Die Ronialypen, Vienne, 1857, p. 11 et sulv.). Nous croyons devoir nous
ranger également à cette opinion, surtout parce que sur un certain nombre
de pièces des derniers temps de la république, la légende ROMA est évi-
demment destinée à donner TexplicaUon du type, comme nous le verrons plus
loin, et comme le prouve encore mieux le dénier d'Osca. Sur ce denier, évidem-
ment copié sur les deniers romains au type des Dioscures, la tôte de la di-
vinité locale, est accompagnée de la iégende OSCA. Au surpius il est clair
que cette tête peut avoir plus d'une signiQcaUon, et que selon les circon-
stances elle peut être attribuée à Minerve/ou à^nMmportc quelle divinité
locale, urbaine ou guerrière.
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10 CHAPITRE I.
De Barium, de Caelium, et peut-être d'autres villes apu-
lieunes : le sextans et Tonce;
De Capoue : une grosse pièce sans indication de valeur,
et qui est probablement le dextans, puis le quincunx, le
triens, le quadrans, le sextans , l'once et plu^eurs autres
pièces plus petites, sans indication de valeur ;
lïAteUa : le triens, le sextans, l'once;
De Calatia : le sextans et l'once.
Ainsi les pièces de 10, de 3 et de 2 as ne se rencontrent
que dans la série romaine. Nous avons déjà remarqué plus
haut que, dans toutes les séries fabriquées hors de Rome,
Tas est fort rare, et qu'il manque même à Tuder; nous
avons remarqué aussi que l'émission du nummus valant
10 onces,. du double nummus valant 20 onces, et du quin-
cunx remplaçant le semis dans les séries de l'Italie méri-
dionale (t. I, p. 2A6), est due à l'usage adopté dans les
pays habitués à la monnaie d'argent, de regarder l'once
romaine comme l'équivalant de la litra faible, et 10 onces
comme valant une litra forte ou le nummus ; quant à la
demi-once, nous l'avons déjà rencontrée hors de Rome à
l'époque de l'as libral.
g IIL
Époque de la rédaction de l'ns au poids de 4 onoes. — Caractères de cette
réduction et des réductions qui la suivirent.
Examinons maintenant à quelle époque l'as d'une livre
fut supprimé et remplacé par celui de k onces, et comment
il se fit qu'après cette première réduction, la monnaie de
cuivre alla toujours en diminuant de poids. Voyons si ce
fut par suite de mesures législatives ou parle fait d'une al-
tération abusive.
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RÉDUCTION DE l'aS. 11
Nous avons sur ce sujet deux sortes de documents à con*
sulter : les auteurs et les monnaies elles-mêmes.
Commençons par les premiers.
Varron (1) nous apprend que Tas libral fut aboli pen- opinioni
-, . TkT 1 * .des historiens
dant la guerre puntque. Nous trouvons le même renseigne- et des annaiittes.
ment dans Verrius . Flaccus (écrivain qui, toutefois, a
puisé à des sources peu connues et très-peu dignes de
confiance) (2) . Reste à savoir laquelle des deux guerres
(1) DeReRustica, I, 10, 2 : Scripula CCLXXXVIII ^as anliquus noster,
ante bellum punicum valebat. Cf. de Lingua lattna, V, 169, 182.
(2) Nous donnons ici les renseignements qui remontent à Verrius Flaccus
et qu'il est bon de voir dans leur ensemble. Voici un passage tiré de Festus,
p. 98 : « Grave aes dictum a pondère, quia déni usses, singuli pondo libras,
« ef/iciebant denarium ab hoc ipso numéro dictum, Sed bellopunico populus
« romanus pressus aère alieno ex singulis eusibus librariis senos fecit qui
<f tantundem ut illi vaîerent. Item nummi quadrigati et bigati a figura
« caelaturae dicti, » — Nous lisons page 347 : « Sextantari asses in usu esse
tf coeperunt ex eo tempore, quo propter bellum punicum secundum^ quod
« cum Eannibale gestum est, decrevere patres^ ut ex assibus, qui ium erant
« librari, fièrent sextantari, per quos cum solvi coeptum esset et populus
a aère alieno liberaretur et privati, quibus debitum publiée solvi oportebat,
« non magno detrimento afficerentur, » — A la page 347 : « Sesiertii no-
« [tam ait signa continere] dupundii et semissis; [unde sestertiw dictus
« quasi semis] tertius; sed auctos es[se postea asses in seslertio.] Apud
« antiquos autem [denarii denorum assium e]rant et valebant de[cu9sis dt-
« cebanturque tum quadriga]ti bigati, Quinquessis [item valebat quinarius.
« Idem auctor] est numerum aeris perduct[um esse ad XVI in denario lege
« Fla\minia minus solvendi, cu[m Hannibalis bello premere]tur populus
« romanus. » — Comparez, p. 334 : « Sestertius didtur quarta pars denarii^
« quo tempore is decussis valebat, id est dupundius S. » — Apulée, d'après
« VEpUome de Priscien, VI, 12, 66, ëdiUon de Hertx ; « Sed tum sestertius
« dipondium semissem, quinarius quinquessis, denarius decussis valebat, »
« — En&D Pline, {Hist. natur., XXXIII, 3, 44) : « Argentum signatum
« anno urbis CCCCLXXXV, Q, Ogulnio C, Fabio cos. quinque annis ante
a primum punicum bellum et placuit denarium pro decem libris aeris
0 valere, quinarium pro quinque, sestertium pro dupondio ac ternisse,
« Librale atiiem pondus aeris imminutum est bello punico primo, cum im-
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12 CHAPITRE I.
puniques ces auteurs ont voulu désigner; la première,
261-241 ar.j.c. 5^1 ^ura de Tannée 490 à Tannée 513 de Rome, ou la
2iv2.)iav.j.^. seconde, celle d'Annibal, qui dura de 536 à 553? 11 nous
faudra suppléer ici à ce que leur récit a de défectueux,
d'autant plus que les historiens, qui sont venus après Varron,
ont rendu la question encore plus obscure en tirant de ces
premiers écrits des conclusions contradictoires. D'après le
récit de Varron, dont le témoignage est digne de confiance,
on peut inférer que ce changement dans le pied monétaire
des espèces , eut lieu au commencement de la guerre ,
et peut-être même un peu plus tôt, mais certainement
264 eiaisav. j.-c. pas à la fin ; nous avons donc à choisir entre les années 490
« pensis res pubiica non sufflceret constitutumque , ui asses sextantario
a pondère ferirentur, Ita quinque paries lucri factae dtssoluiumqne aes
« alienum. Nota aeris ejus fuit ex altéra parte Janus geminus, ex altéra
« rostrum navis, m triente vero et quadrante rates, — (Comparez Festus
(( dans ses extraits de Verrius^ p. 275 : Ratitum quadranlem dictuni putaut,
« quod in eo et triente ratis fuerit effigies ut navis in asse). Quadrans antea
« ieruncius vocatus a tribus unciis. — (Comparez Festus duiis ses extrait^,
p. 172 : « Nonuncium et teruncium dicitur quod novem unciarum sii site
« irium). Postea Hannibale urgente Q, Fabio Maximo dictatore asses un-
« ciales facti placuitque denarium sedecim assihus permutan, quinarium
« octoniSy sestertium quatemis; ita res pubiica dimidium lucrata est. In
« militari tamen stipendio semper denarius pro decem assibus datus est.
« Notae argenti fuere bigae alque quadrigae; inde bigati quadrigatique
(( dicti. » — Le texle de Pline s'accorde d'une manière remarquable avec les
fragments de Festus ; ils conUennentles méme^ erreurs et les mêmes inadver-
tances. L'un et l'autre disent que les quadrigati et les bigati étaient les plus
anciens deniers^ et Vun et Fautre en font mention à Focca&ion de la réduction
de las. Or non-seulement Pline {loc, czï., XXXIII] nomme Verrius Flaccus
parmi les auteurs qu'il a consultés^ mais d'après la pîace qu'il lui donne
dans cette nomenclature^ les emprunts qu'il lui a faits doivent se trouver
avant le § 51 ; c'est donc évi<1emment de lui qu'il a tiré tout ce qu'il dit sur
la réducUon du poids de Tas. M. Brunn (De indicibus Plinianis, p. 41, 5G)
considère même le § 42 comme emprunté à Verrius. D'après les fragments
qui nous restent de la glose de Festus, p. 274, sur le mot Ratitum, il paraî-
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RÉDUCTION DE i/aS. 13
et 586 comme l'époque approxîmatWe de cet événement.
Heureusement, nous trouvons dans Verrius Flaccus quel-
ques détails de plus sur les conséquences de cette première
mesure. Cet auteur nous apprend que Tas oncial fut adopté
pendant la guerre d'Annibal, sous la dictature de Q. Fabius
Maximus, en 537. Cette donnée qui, cette fois, parait cer-
taine et reposer sur des documents authentiques, tranche
la question. La guerre punique dont parient les anciens
auteurs lorsqu'ils veulent fixer l'époque à laquelle l'as libral
fut réduit est évidemment la première, car d'après tous les
auteurs et d'après le témoignage irrécusable des monnaies
elles-mêmes, l'as oncial ne remplaça pas immédiatement
trait que Verrius a copié un certain Ofpius dont Festus parle encore dan»
la glosse Ordincrium^ p. 182, et qui est cité par Pline {Hisl. nat., XI, 45,
?52). Cet auteur est peut-être l'Oppius Chares dont parle Suctone {De
illust grammaticis, Ht) ; il a peut-être suivi également le récit de Tarqnitius
Priscus, sur lequel M. Haupt a donné des détails complets dans V Index Sco-
larumde Berlin pour Tété de 1859. — Il est impossible de savoir positive-
Dient si Varron a puisé ou non aux mêmes sources. Ce qui est certain, c'est
qu'aucun de ces auteurs ne peut nous inspirer grande confiance. Nous avons
d^à signalé Terreur relative au type des plus anciens deniers; mais ce qui
dépasse toute croyance, c'est ce qu'il nous dit du Rosirum navis au revers
de l'as, et du Raiis au revers du qundrans et du triens, tandis qu'il est bien
connu de tout le monde que de tout temps, toutes les pièces de cuivre ro-
maines ont en une proue de navire pour type du revers. Ces erreurs, que
nous pouvons appeler grossières, doivent nous ôter toute espèce de confiance
dans les autres assertions de leur auteur, et nous le montrent comme un
philologue qui voulait à tout prix'trouver une explication pour les expres-
sions quadrans raiitus de Lucilius, bigati et quadrigati des annalistes, et
enfin ieruncius, resté proverbial , et qui , suivant la méthode de quelques
glopsographes, n'hétiitait pas à inventer de fausses explications quand il ne sa-
vait pas où trouier les véritables. Nous parlerons plus loin des autres ano-
malies du même auteur, et en particulier de son assimilation de l'as librnl
avec le denier. Nous n'avons qu'une conséquence pratique à tirer de ce qui
précède, c'est qu'il faut nous méfier des assertions d'un semblable anna-
liste.
J17 ar. J.-C.
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ih CHAPITRE I.
Tas libral, ce qui aurait eu lieu si celui-ci avait été conservé
jusqu'au commencement de la guerre d'Annibal. Nous pou-
vons donc considérer comme un fait acquis à Tbistoire
264 ar. j-c. que la fabrication de l'as libral dura jusque vers i90 et
217 av. j.-c. que celle de Tas oncial ne commença pas avant 537 ; mais
nous cessons d'être d'accord avec notre annaliste, et nous
pensons qu'il est dans l'erreur quand il nous dit que dans
le courant de la première guerre punique, l'as libral fut
remplacé par l'as sextantaire. En quoi consista donc cette
première réduction?
Les monnaies prouvent que Tas tombe d'une livre à
i onces (1), qu'il descend ensuite rapidement par des af-
faiblissements successifs jusqu'au poids d'une once, et qu'il
avait déjà presque atteint ce minimum à Tépoque de la loi
Fabia.
Nous nous trouvons ici en présence de deux hypothèses ;
ou bien il y eut entre la réduction de 490 et celle de 637
une troisième réduction légale qui fixa momentanément Tas
à 2 onces comme le dit notre annaliste, et, dans ce cas, il
confond la deuxième réduction avec la première, qui est
constatée par les monnsdes; ou bien l'as, réduit léga-
lement à à onces, baissa de poids abusivement par suite
des vicissitudes et des malheurs de la première guerre
punique jusqu'à la loi Fabia : rien ne nous indique l'é-
poque à laquelle a pu avoir lieu cette prétendue réduction
intermédiaire, et nous la rejetons; nous aimons mieux
nous en tenir à la première hypothèse et admettre que les
annalistes, et les compilateurs qui sont venus après eux,
se sont trompés. Cette erreur de leur part peut au reste
(!) LAes grave, p. 41. On peut dire que les as tiientaux sont peu nom-
breux comparativement aux autres. .
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RÉDUCTION DE l'aS. 15
s'expliquer facilement Us ODt confondu le fait réel avec le
droit; ils ont constaté le fait que la loi Fabia avait réduit à
une once Tas de 2 onces ; ils en ont conclu que la réduction
de Tas à 2 onces avait eu lieu pendant la première guerre
punique, et lis n'ont pas distingué cette réduction abusive
de la réduction trientale opérée précédemment en vertu
d'une loi (1).
Le monnayage des colonies latines vient à l'appui de cette Preuve» tirëe»
conclusioB. En effet, si les colonies, par suite de leur indé- ^""êôionir''*
pendance souveraine, ne furent pas obligées d'adopter suc-
cessivement toutes les fluctuations monétaires de la mère
patrie, il n'en est pas moins vnd cependant que, de prime
abord, elles prirent pour base de leur système monétaire
celui qui était en vigueur à Rome lors de leur fondation.
Or nous voyons que Venusia, fondée en 463, Hatria, mi»t. j.-c.
en 465, Ariminum, en 486, ont émis des as d'une livre; *89-268 *v. j.c.
Firmum, fondé en 490, n'en a que très-peu, tandis que ^64 av. j.-c.
Brundusium, fondé en 510, émît dès son origine des as de *** •^^ ^^'^'
à onces (2) . Ainsi peu de temps encore avant 490, le
système libral existait à Rome, et en 510 le pied monétaire
légal était triental, quoique de fait les monnaies eussent
commencé déjà à tomber au-dessous de ce poids.
Le rapport exact de la valeur de l'as libral avec c^Ue de ^vmt
* * de« deux as
l'as iriental ne peut être déterminé que par le rapport de entre eux.
(1) Cette eiplIeaUon noui semble taUsfaisante, puisqu'elle met d'accord
la théorie résultant de l'étude des historiens et les faits résultant de celle
des monuments. Elle ne laisse peser sur les annalistes que le reproche
d'une expression inexacte, et les absout d'une erreur matérielle. Pline et
Festus ont puisé à la même source, la dirergence de leurs données n'est
qu'apparente et due seulement h la manière dont l'écrivain postérieur a
compris la question.
(2) Bœclih, loc. Cl/., p. 411.
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16 CHAPITRE î
chacun d'eux avec le sesterce. Rome cessa probablement
de fabriquer des as d'une livre dès la première émission
des as de 4 onces, mais il ne s'ensuit pas que les premiers
aient été dès lors retirés de la circulation ; ce qui est certain,
c'est que l'as libral fut conservé comme monnaie de compte,
et qu'il survécut, longtemps après sa suppression, dans le
sesterce ou nummus d'argent, qui avait la même valeur;
seulement on avait soin d'ajouter dans les comptes les
mots aeris gravis pour distinguer l'ancien as (l)du nouveau,
de même qu'en Sicile on appelait titra argenti Fancienne
litra pour k distinguer de la nouvelle. En effet, il n'y
avait pas de différence entre le nummus d'argent valant
2 as 1/2 nouveaux de â onces chacun, et l'as ancien qui
pesait effectivement 10 onces.
(1) Bœckh {ioc. cit,, p. 306, 397, 414) fournit assez de preuves de la longue
durée de cette manière de compter pour les amendes et les récompenses.
Voyez aussi Marquardt, Handbuch, tom. 111,2, p. 7, note 17.— Lorsqu'au
vii« siècle, dans le récit des triomphes^ à côté de sommes en argent ( sestev'
tiorum, ou bien argenti bigati)y il est fait mention de pièces de bronze {aeris\
11 se peut fort bien que les historiens aient en effet entendu désigner des as
valant 1/10 de denier, comme dans les prétendues évaluations du cens de
Servius Tullius ( par exemple Tite Live, XXVIH, 9; XXXI, 49; XXXlll, 23,
37). On peut en dire autant lorsque le même auteur (X, 4G ), an sujet des
événemeiits de4Cl, par conséquent avant Tintroduction du denier d'argent
s'exprime ainsi ^ Aeris gravis travecta vicient centum mûiia,— argenti —
pondo mille octingenta triginta. La même observation s'applique à l'inscrip-
Uon relative au triomphe de Duillius en 494, inscription, comme on sait, bien
postérieure à l'époque même de l'événement, et sur laqueUe U est feit menUon
de pièces d'or, d'argent et de cuivre {aeris), — Noos ne pensons pas que,
lorsqu'il est question iVaes grave il faille croire que ce fussent des pièces 11-
braies qui étaient portées en triomphe; mais il nous semble bien plus naturel
f l'admettre que les employés du trésor, en évaluant la masse des pièces
de cuivre de diverses espèces, estimaient sa valeur en^as libraux; de même
que toutes les sommes d'argent un peu considérables, quoique payées en
deniers d'argent étaient cependant évaluées en sesterces.
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RÉDUCTION DE LAS. 17
Les comptes de l'État puient donc continuer» et conti-
nuèrent en effet à être tenus en as anciens longtemps après
rémission des nouveaux as. Par conséquent cette opéra-
tion ne fut en aucune façon une dépréciation de la monnaie
dans l'acception ordinaire du mot. Le cuivre conservant
encore une valeur intrinsèque, les villes latines purent
continuer à émettre leurs lourdes pièces de cuivre, les as
de 14 onces d'IIatria purent circuler avec les as de h onces
de Rome , comme ils avaient circulé auparavant avec
les as de 10 onces, et ce ne fut que lorsque ce métal
cessa d'avoir une valeur intrinsèque à Rome, que les
villes voisines durent suspendre la fabrication de leur aes
graves
On ne peut pas considérer cette opération comme une Lapruiun.
banqueroute; en effet, une banqueroute qui aurait fait "^'^'"p-s^in?^
perdre aux créanciers de l'État et aux particuliers 60 bariquoiouK.
pour 100 de leur capital, n'était pas dans les mœurs de
la Rome du v' siècle^ elle n'était pas non plus dans les
besoins de sa situation financière, à cette période flo-
rissante da la République, qui sépare la guerre de Pyr-
rhus de la première guerre punique. S'il en avait été
ainsi, c'est-à-dire si l'on avait pu payer les dettes contrac-
tées en as libraux, avec des as trientaux , il aurait fallu
que l'as réduit devînt l'unité monétaire légale, comme
nous l'avons vu pour la litra de Sicile, tandis qu'à Rome
les comptes publics continuèrent longtemps à être réglés
en as libraux. Quelqu'ait été, en un mot, le but que se soit
proposé alors le gouvernement romain (nous insistons sur
cepoint), il n'y eut ni banqueroute ni altération des mon-
naies, dans l'acception ordinaire de ce mot, mais un simple
changement dans le signe représentant la valeur ou, si l'on
veut, dans Y expression de la valeur (Werthausdrncl:),
H. 2
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18 CHAPJTRE I.
Li vérit :Uo La Véritable dépréciation n'eut lieu que pendant la guerre,
de?,, éciation du j^pgque i»as descendit de 4 onces à â, 2 et même jusqu'à
cuivre comme * ' •» i
métal est de 1 oHce, sans que son rapport avec l'argent eût été modifié ;
19IÎ Hv. j^c ) ^^ pièces de cuivre devinrent alors une sorte de monnaie
d'appoint conservant encore en partie leur valeur intrin-
sèque. En présence de cette dépréciation, celles des villes
voisines qui avaient continué à couler des as d'une livre,
durent nécessairement y renoncer.
Ce qu il y a de curieux, c est qu'au moment même où la
loi Fabia, en consacrant la réduction de l'as à une once,
commençait la dépréciation du cuivre comme métal , on
voulut, pour ainsi diœ, lui rendre ce qu'on lui enlevait, en
changeant la valeur proportionnelle du denier à l'as, qui
devint 1=1G au lieu de 1=10, ce que nous examinerons
plus loin.
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WENIËHS OAHOENT. U*
CHAPITRE II.
DENIERS D'ARGENT.
Les premiers «lonierj». — Leur type. — Le lieu de leur émission.
Les plus anciennes pièces d'argent des Rortlains ont, T>i>edMpuis
comme chacun sait, pour type, d'un côté, une tête de
femme, avec un casque orné de deux ailes et d'une
crête découpée, terminée souvent en bec d'oiseau, et, au
revers, les Dioscures à cheval, galopant à droite, la lance
en arrêt, leurs manteaux flottant et leurs bonnets coni-
ques surmontés des deux étoiles emblématiques du matin et
du soir; ce type est le même pour toutes les pièces de la
série d'argent. Peu de temps après, le type des Dioscures
est souvent remplacé par la figure de Diane dans un bige
galopant à droite. La tête du droit est la reproduction
de celle qui se trouve sur quelques-uns des anciens as latins
dans la série librale , sur les décussis et sur les autres
multiples de l'as dans la série trientale (ci-dessus, ch. 1,
p. 6 et suivantes), seulement des ailes y ont été ajou-
tées; cette addition suffirait presque, selon nous, pour
prouver que les monnaies de cuivre du système triental
sont plus anciennes que les pièces d'argent. Ce même
ornement décore le casque de Minerve sur plusieurs pièces
d'argent de Vélia, de Thurium, de Métaponte (1), dans
(I) Comparez dans Carelll les monnaies de Velin, pL CXXXIX, ir* 13-45;
— rolIfsdeMrtaponlP. pi. CLVI, n-aC;- dpTlnirinm.pl CIAVII,n"?7 Sur
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Sty\t et fabrique
deft plus
20 CHAPITRE ir.
l'Italie méridionale. Les artistes qui ont gravé les coins
romains ont probablement cherché à se rapprocher de ces
modèles autant qu'à imiter les anciennes pièces de cuivre.
LesDioscures se voient sur les monnaies d'argent des Brut-
tiens (t. I, p. 281) et de Paesturo (t. I, p. 316), de même
que sur le quincunx et d'autres pièces de la série romano-
lucérienne, sur les pièces avec la légende ROMA-P, eofin sur
quelques petites pièces de cuivre de Nuceria Alfatei'na, de
Caeliumet de Rbegium (J). De toutes ces pièces d'argent,
celles des Bruttiens et de Paestum sont les plus anciennes, et
elles ont pu servir de nK)dèle aux premiers deniers romains,
d'autant plus qu'elles sont à peu près de la même date. La
ressemblance n*est cependant pas complète, les lances que
les Dioscures ont toujours dans la main sur les deniers
romains sont souvent remplacées sur les pièces des autres
villes par des palmes quelquefois ornées de guirlandes.
La fabrique et le style des deniers primitifs n'ont rien
de particulier ; on n'y remarque pas cette rudesse qui choque
l'œil dans un grand nombre de monnaies de la République
appartenant à une époque postérieure (2) ^ elles ont beau-
coup d'analogie avec les pièces campaniennes de la même
époque (3), à ce point que les légendes en creux, qui, du
aucune de ces pièces le casque de Pallas n'est surmonté d''iine ciisia ou
crète découpée et terminée en forme de Lee d'efsean.
(1) Friedlândcr, Osk. Mùnzen, p. 22, pi. IV, Nuceria, 2. — Carelli,
pi. XCVIII, n« 18; pi. GO, n*» 17. — Le droit des deniers romains se trouve
reproduit sur une monnaie de cuivre de C. Poplilius, qursfenr en Macédoine
(Couslnéry, Voyage en Macédoine, 1. 1, pi III, n« 12).
(2) Cavedoni, Appendice A, p. I8C; Bipostigli, p. 181.
(3) Cavedoni {ioc, cit.) : « Le impronie délie più anfiche moiute conso-
• lari e di famiglie riescono piaiie quasi corne nelle monete osche di Capuo,
M di Atella e d'altre citià délia Campania. •— Lestjrpes des pièces de bronze
03ques ont plus d'un point de ressemblance avec ceux des deniers romains
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DENIERS D ARliENT. 21
resiç, sont fort rares, se retrouvent également sur les unes
et sur les autres (1).
11 n'est guère probable que les plus aiîcVens deniers ou<mt<»téf.*ii<^
aient tous été frappés hors de Rome, car leur première ancu-asdènter»?
émission coïncide avec l'établissement tle Falelier moné-
taii-e sur le mont Capitolin (roy. le § suivant); maïs
rien n'empêche de croire que les officiers préposés à la
monnaie ont fait venir des artistes de la Grande Grèce,
d'autant plus qu'à cette époque le sceptre de Rome s'éten-
dait déjà sur cette partie de l'Italie. Nous verrons tout à
l'heure que le gouvernement romain n'avait pas fait de
son monnayage un privilège exclusif de la capitale, et que
partout où se trouvait un magistrat romain ayant dans ses
attributions le droit de battre monnaie, on pouvait frapper
des pièces romaines. 11 n'est donc pas étonnant qu'on
trouve des pièces romaines d'argent, et même dor et de
cuivre, qui semblent être l'ouvrage d'artistes grecs ; msds
il ne faut pas confondre ces pièces romaines, frappées ac-
cidentellement hors de la ville, avec les monnaies égale-
ment romaines des succursales monétaires établies dans
quelques villes de l'Italie. Les monnaies romano-campa-
niennes ou romano-lucériennes, tant pour le pied moné-
taire que pour le type, la valeur, la division et d'autres
primitifs; nous reyiendrons sur cette analogie; qu'il nous suffise de remar-
quer ici que ces pièces datent toutes à peu près de la même époque, au point
tiae pour plusieurs d'entre elles, en particulier pour les Ylctoriats romains et
les onces de Capoue et d'Atella, il serait difficile de déterminer lesquelles ont
servi de modèles aux autres.
(1) En comparant la pièce de Capoue : Té(e de Janus imberbe. i( ROM A
en creux dans un carlouche, Jupiter dans un quadrige (t. I, p. 368 ; Annexe M,
II, 5, pi. XVH,ii<»5), avec le denier romain de la première émission (pi. XXII,
n* 1), il est impossible de ne pas être frappé de la similitude qui existe entre
la fabrique et surtout entre les légendes de ces deux pièces.
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lie l'tttetier
et de U valeur
22 CHAPITRE II.
particularités, conservent une certaine ressemblance avec
les anciennes monnaies du pays, tandis que les monnaies
romaines frappées hors de Rome, par un général ou un ma-
gistrat romain, peuvent bien par leur style trahir le lieu de
leur fabrication et la main étrangère qui en a gravé le coin ,
mais elles suivent toujours les règlem)ents qui régissent
rémission des monnaies dans les ateliers de la capitale.
ndicntinn Les premières pièces d'argent imitent les pièces de cuivre
frappées, en ce sens que Ton n'y voit à côté du nom de
Rome ni le nom ni Temblême particulier des magistrats
monétaires, mais souvent le signe distinctif de Tatelier où
elles ont été fabriquées et toujours Tindication de leur
valeur.
La série d'argent se compose de trois pièces, qui portent
toutes les trois le nom de nummus, mais qui se distinguent
par les sigles ou marques indiquant leur valeur X, V, US,
et par les adjectifs denartu^, quinarius^ seslertius^ qui cor-
respondent à ces sigles.
§".
Poids des daniors primitifs. — Leur analogie avec le» pÏKce:* d'argent
de Populonia. — Date de leur éniission.
11 est difficile de déterminer d'une manière précise quel
était primitivement le poids légal des deniers. Nous savons
que, sous la République et jusqu'au règne de Néron, le de-
nier d'argent était taillé sur le pied de 84 à la livre = 3 scru-
pules 3/7 = 36% 90 (1). Ce poids se trouve dans la plupart
(I) Voyez Coroellus Celsus, contemporain de Tibère (V, 4C). — Scribo-
nius Largus, qui vivait à la même époque, dit à la On de sa préface ; «< Eril
a autem notn dennrii pro Graeca drachma; neqve enim in lihra X octo-
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DtMtftS D AUtiLM. 53
ûes nombreux deniers de la République aussi rigoureuse-
ment que le comporte ce monnayage imparfait et bien moins
exact pour l'ajustage du poids que le monnayage des Grecs ;
il n'y a donc pas de doute à avoir sur le pied monétaire
des deniers frappés pendant les vi* et vu* siècles (!)•
Mais nous ne devons pas en conclure que ce pied fût le
« ginta quaituor apud no^ quoi drachmae apud Grotcos incwrumt. » —
PlInc {Uist. nat.^ XXI, 31, 186) s'exprime de même: « Denarii argentei
« pondus habet drachma aitica. »— Le même (t6iV/., XXX III, 9^ 132) : «< Cum
« sit jbtstum LXXXIV {denarios) e libris signari,» — Le même (ibid,,
XII, 14 , 62) : « Teriium partem minae hoc est XXV lU denariorum pon-
M dus. » Dans ce dernier passage, Pline confond la mine avec la livre. Au
surplus, cette éyaloation n'était déjà plus exacte du temps de Pline.
(I) A côté des deniers au-dessous de leur poids légal, on en trouve asseï
souvent qui le dépassent sensiblement. Comme exemple de ces derniers,
nous pouvons citer les suivante : L. HOSTILIVS. SASERNA (Riccio, Hostilia,
iri . — (k)ben, ibid.y pi. XIX, n» 2), 4«',&6 (=70,3, Pembrokc, Cat., p. ICI).
-RESTIO (Riccio, Âniia, n*2.-Cohen, ibid,, pi. HI, n''2), 4«',30 t=67,8,
Pembroke. Cat., p. 97}.— P. CREPVSI (Riccio, Crepusia, if 2— Cohen, ibid.,
pi XVI), 4«%36 (= 67,3, Pembroke, Cat„ p. 100). — P. FONTEIVS. P. F.
CAPITO ni VIR (Riccio, Fonteia, n* 12.— Coben. lôirf., pi. XVIII, n« 0), 4«',23
(Pinder, Die ant. Mûnzen, p. 117). — L LVCRETJ. TRIO (Riccio, luciiï/ia,
n»2.-Cohen,t^i</., pi. XXV, n-i), 4 «',22 (Pinder. loc. cit., p. 121) — S. AFRA
(Riccio, Afrania, n" 1.— Cohen, i*iV/., pi. II),4»',21 (Pinder, loc, cit., p. 101).
— L. PLAVTIVS PLANCVS (Riccio, P/aw^ia n" 18. -Cohen, pL XXXIII,
n* 7), 4«%2 (Pinder, loc. cit., p. 127).- CN. PLANCIVS. AED. CVR. (Riccio,
Plancia, n« I.— Cohen, ibid., pi. XXXIl), 4»%18(=64,5, Pembroke, Cat,,
p. 117) — Q. CASSIVS (Riccio, Cassia, n» 7.— Cohen, ibid., pi. XI, n* 6),
4»'.I8 (Pinder, loc. cit., p. 107). — Deux sesterces de T. CARISIVS (Riccio,
Carisia, n« 8.— Cohen, i6iV/., pi. X, n« 5) pèsent Tun, bien conservé, 0«',77;
Tautre, usé, 1«M2 (Cohen, p. xn). Toutes ces pièces sont relativement ré-
centes; elles datent de l'époque de Ciccron, et leur poids extraordinaire peut
être attribué à la maladresse d'un ouvrier.— On peut ajouter à ces pièces les
deux suivantes, qui sont plus anciennes que les précédentes, et dont le poids
doit être également regardé comme le résultat d'une maladresse d'ouvrier
(Annales de l'inst. arch., 1863, p. 31). Elles ont pour type du revers la Vic-
toire dans un bige et pèsent, l'une 4«',2, du Cabinet de Berlin, et l'autre 4«',13,
de la colicctlon Dorghesi.
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24 CHAPITRE II.
même au moineut de la première émission. Ëti effet, il
paraît impossible d'admettre que le denier d'argent, qui
remonte à une époque antérieure à la première guerre pu-
nique, se soit conservé toujours intact, et ait pu traverser
sans altération cette époque désastreuse pendant laquelle
la crise monétaire et commerciale détruisit la valeur in-
trinsèque du cuivre, et amena la fabrication exceptionnelle
d'une monnaie d'or toute de circonstance et, pour ainsi
dire, fiduciaire.
Quel était donc lé poids légal des premiers deniers d'ar-
gent? Pour le trouver, il faut nécessairement aller le cher-
cher parmi les deniers qui ont pour type du revers les
Dioscures, avec la légende ROM A, sans aucun emblème,
ni symbole, ni nom de magistrat.
On peut, il est vrai, dire avec raison qu'un grand nombre
de deniers qui répondent à cette description ont été frappés
beaucoup plus tard ; cependant ceux dont la légende est en
creux ne se rencontrent jamais avec des noms de monétaires
ou des symboles, et par conséquent appartiennent, bien po-
sitivement, à la première émission. Or des cinq exemplaires
de cette espèce que nous avons fait peser, et qui dépas-
sent aussi en dimension les deniers ordinaires, quatre pè-
sent de 4«',57 à 46',45, le cinquième seul (probablement
usé) ne pèse que 3»%7 (1). Les deniers semblables, mais
avec la légende ROMA en lettres ordinaires, nous donnent
(1) Des cinq exemplaires qui ont été pesés à notre demandei quatre ap-
partenaient au comte Borghesi (ils pèsent 4«"57, ifc%47, 4«',40, 4«'.45), le cin-
quième est au Cabinet de Munich et pèse d»\l,— M. Cohen ( Monnaies de la
République romaine, p. 339) fait observer que ces deniers sont remarqua-
blement plus forts que les deniers ordinaires. Ils sont rares, leur absence
dans les CabiiirJs de Vienne et de Berlin le prouve sufllsammcnt.
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DENIEES d'argent. 25
à peu près les mêmes résultais (1). En effet, des dix-huit
pièces pesées à Vienne, à Berlin et par le comte Borghesi,
(1) Nous donnons ici le poids d'un certain nombre de deniers ayant au
revers le type des Dioscures, la légende RoMA, caractères ordinaires, sans
acconapagnement d'un symbole ni d'un nom de monétaire; ces pièces
sont Urées des Cabinets de Berlin et de Vienne et de la collection Bor-
ghesi; lorsque la lettre A présentera ane variété^ nous aurons soin d'en
prévenir le lecteur :
Grammes.
4,C3 (ROMA, integerrimo, Borghesi).
4,48 (=61 1/2 gr., très-bonne conservaUon, Vienne).
4,48 (=61 1/2 gr., bonne conservation, Vienne).
4,47 (integerrimo, Borghesi).
4,4 1 (= 60 1/2 gr., très-bonne conservation, Vienne).
4,38 (très-beau, Berlin).
4,26 (= 58 1/2 gr., Vienne).
4.25 (très-beau, Berlin; Pinder. p. î)8).
4,07 IRoMA, beau, Berlin).
4,03 (RoMA? un peu usé, Berlin).
4 (usé, Berlin).
3,86 (très-bon; 3,90, d'après Pinder, p. 98).
3,75 (bello, Borghesi).
3.70 (ROMA, belio, Borghesi).
3.54 (=48 1/2 gr.. Vienne).
3,50 {bellissxmo, Borghesi).
3,22 (6e//o, Borghesi).
3,17 {passabiley Borghebi).
M. Charles Gonzalès a bien voulu nous communiquer les poids de huit
deniers de cette espèce de la collection Santangelo. Les quatre plus Torts
pèsent 4^'.45 (= 5 trappesi); 4«',3* (= 4 trap. 18 acini); 4»^I4 (=4 trap.
13 ac, 2 exemplaires), peut-être s'en trouve-t-il dans le nombre ayant la
légende incuse? — Les quatre plus faibles pèsent 3«',56, 3«',52, d<',43 et
3*%31. — Un exemplaire an peu usé du Cabinet de Hodène pèse 4s%10 (Cave-
doni, RiposUgii^ p. 175), un autre de la collection de M. le nu^or de Rauch
pèse 4s%075 ( Mittheilungen der Berliner numùm. Geselischaft, UI, p. 295).
Le plus fort des deniers de cette espèce que nous ayons jamais rencontré,
a passé de la collection Pembroke au Musée Britannique; il pèse 5<',17
(:=70,8, Cat. Pembroke, p. 121, un peu fatigue. Leake, p. 141, en donne
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20 ciiAPirai- il.
six pèsent de 4«%63 à 4*S38. Sept pèsent autant ou un peu
moins que les deniers ordinaires, ce qui prouverait qu'ils
sont usés ou bien qu'ils n'appartiennent pas à la première
émission. C'est donc avec raison que Borghesi a conclu de
ses diverses observations (1 ) que le poids légal des anciens
deniers était de â scrupules = A*% 65; cette opinion est
d'autant plus vraisemblable que nous trouvons ainsi un
nombre rond de scrupules pour chacune des monnaies ro-
maines de tout métal : pour le quinaire 2 scrupules = 28^,27;
pour le sesterce 1 scrupule = l«',1â. Par conséquent, à
l'époque de la première émission, la livre romaine aurait
fourni 72 deniers = Ihh quinaires = 288 sesterces.
Ces poids ne se maintinrent pas longtemps (2). On
trouve un petit nombre de deniers taillés sur le pied de
à scrupules, portant des emblèmes de monétaires et un
moins grand nombre encore avec les plus anciens des mo-
un du Musée Britannique = 80 gr. C'est probablement le même). — Les
quinaires d'ancien type ont des poids correspondants : quinze exemplaires
de la collection Borghesi pèsent de 2«',35 à 15%83 (Borghesi, Decad. XVI f,
p. 18; OEuvr, compl., t. Il, p. 295). Les deux exemplaires du Cabinet de
Berlin pèsent 2»';22 et 25^15 (Pinder, p. 98); cinq de la collection d'Ennery
(p. 168) pèsent de 2»',23 (= 42 gr.) k U%dl (= 3C). — Les sesterces, au
type des Dioscures, pèsent 1«',9 (deux au Cabinet de Berlin, Pinder, loc.
cit.); 0»',96 (= 18, CnL (tEnnery, p. 168) et0«',09 (= 13, Cat, dTEnnery).
(1) Borghesi, Osservaz. numismatiche^ Dec. XVll, p. 9; Œuvres compl,^
t. n, p. 288.
(2) Sur trente-huit deniers au type des Dioscures et avec un symbole, ap-
partenant à ia collection Borghesi, dix dépassent le poids de 4 grammes;
savoir: 4«',65 (le croissant), 4«',62 (branche de laurier), 4«%5l (caducée),
4«',46 (épée), 4K^40 (le bàlon à mesurer), 4«',37 (épce), 4»%35 (ancre), 4r,80
(massue), 46'",23 (le croissant placé perpendiculairement C), 4«%20 (cadu-
cée); les vingt-huit autres pèsent 4 grammes et au-dessous. — Le Cabinet
de Berlin ne possède qu'un seul exemplaire de cette espèce, il pè^e 4»',4
(Apex et Marteau).
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DENIERS DAnOENI. 27
nogramraes d ateliers (1), mais on n'en trouve pas avec
des noms ou des monogrammes de monétaires (2) .
Il existe une singulière analogie entre les deniers Annîogie
1 ., it T*% i»/T oM»r sînguUVrc entre
romamset les pièces d argent de Populoma (t. I, p. 216 ua deniers romains
etsuiv.) : celles-ci sont marquées XX, X, A, lin, et pè- ^t'«pibce.
' * > » » * do Popul ■ma.
sent 8«%60, 45%28, 1k',98, d^r^OT, ce qui correspond à la
série romaine -, seulement les Romains n'ont pas la pièce
marquée XX , et leur monnaie de la première émission
pèse un peu plus. Comment donc se figurer que cette
ressemblance soit fortuite, surtout en songeant que Rome
et Populonia sont les deux seules villes de la haute
Italie où Ton ait frappé des monnaies d'argent? Les
pièces d'argent de Populonia, par leur poids et leur fa-
brique, se rattachent aux plus anciennes pièces d'Athènes;
elles n'ont donc pu être copiées sur celles de Rome. Rome,
au contraire, a pu emprunter à sa voisine de l'Étcurie la
nomenclature, la division et les marques de son mon-
nayage d'argent-, mais là s'arrête la ressemblance. Rome
eut son système monétaire à elle, qu'elle basa sur le
scrupule, et elle fixa d'après le même principe le rapport
de l'argent au cuivre.
Pline fait remonter la première émission des deniers d'ar- Date de i« première
, „ , ,_^ ._. - -1. I ,11 dmlsslon des
gent à 1 année 486 (3) ; les annalistes la mettent à 1 année deniers d'«r«eni.
269 av J.-C.
(1) La collection Borghesi en possédait un seul pesant au-dessus de 4b%05 :
= 4»',a5 (ROMA en monogr.). — Il n'en existe pas au Cabinet de Berlin.
(2) La collection Borghesi et le Cabinet de Berlin ne possèdent pas un
seul denier de cette espèce dont le poids dépasse 4 grammes. — M. Cohen,
p. XI, dte an denier avec la légende CAP pesant 4«';27. C'est encore une
de ces rares excepUons comme nous en avons cité quelques-unes ci-dessus;
l'exemplaire de la même pièce, bien conservé, appartenant à la collection
Borghesi, ne pesait que 3i%85.
(3) Pline {Hist. tint., XXXIll, 3, 44; cf. 42) s'exprime ainsi : « Argentum
u signatum anno vrbh CCCCLXXXV. Q. Oguim'o, C. Fabio. cos, quiwfue
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28 CHAPITRE n.
suivante (1). Le témoignage de ces derniers semble mé-
riter plus de confiance que celui de l'archéologue, à moins
que pour les mettre d'accord on ne veuille admettre, ce
qui, du reste, est possible, qu'il se soit passé un an entre
la promulgation de la loi et sa mise à exécution. Il est po-
sitif que ces renseignements ne se rapportent pas aux pièces
campaniennes. qui n'ont de romain que la forme; car un
de nos auteurs dit formellement que l'émission eut lieu à
Rome, et il ajoute qu'on fixa la valeur des pièces d'argent
à 10, à 6 et à 2 as 1/2, ce qui n'est pas applicable à la
monnaie campanienne, et, de plus, jamais aucun historien
n'a appelé Romains les habitants de Gapoue ou de toute
autre ville devenus citoyens romains, ni considéré comme
fait ou dit par des Romains ce que ces habitants ont pu
faire ou dire.
•m a7. j.-'^. C'^st donc bien en 486, quatre ans après la prise de Ta-
rente et quatre ans avant la première guerre punique, que
« annis ante primum Punicum beilum et plaçait denarium pro deceni
«< libris aeris valere, quinarium pro quinque^ sestertium pro dupondio ac
« semisse* »
(1) TIte-Live {Epit,,\\) : « Tune primum populos Romanus argento uti
u coepU. » Cette note se trouve entre le re'cit de la fondation d'Arlminum
S68 ar. j.-c. et la défaite des Picentins, arrivées en 486, et la défaite des Sallentins, en
267 av. j -c. 487, de sorte qu'il est impossible de lui donner la date de 485. — Zonare
(VIII, 7), qui avait puisé ses renseignements dans Dion, qui les tenait lui-
même de Tite-Live, dit : DoXXà 8è xçiii^vx xdte t^ Pc^ii-fi è^évovro Cum xal
àpf upak Spaxi^alç XP^^°^^^- ^ passage se trouve entre la défaite des insur-
gés du Samnium, en 485, et la soumission de la Calabre, en 487. — Le
Syncelle dit (t I, p. 523, éd. de Bonn) : év P(6(ii[i icpcotov àpy^poûv ixcdn^
v<j(U9iia (ce passage manque dans le texte arménien de la Chronique d'Eu-
273 av. J.-c. sèbe; le Chronicon Paschale place cet événement en 481, et saint Jérôme
dans la troisième année de lu cxxvii* olympiade). Les chiADres ne sont pas
exacts, mais c'est bien de la même époque que l'auteur veut parler, puisque
immédiatement après il mentionne la soumission de la Calabre (en 487).
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DENIERS D ARGENT. 29
furent frapi)és à Rome les premiers deniers d'argent de la
République. Les historiens n'attribuent cette innovation à
aucune cause ni à aucune influence étrangère, mais seule-
ment au développement considérable qu'avait pris à cette
époque la richesse nationale (1) . Le choix des Dioscures
pour le type du denier d'argent semble s'accorder avec cette
donnée historique : les Dioscures étaient considérés comme
les dieux tutélaires des chevaliers romains, c'est-à-dire de
la portion du peuple-roi qui s'occupait plus particulière-
ment du commerce; le quartier où était situé le temple
qui leur était consacré pouvait être considéré comme le
centre des affaires, comme la Bourse de Rome (2). Quel-
ques années auparavant, en A60, on avait institué la fête 304 av. .t .^.
de ces divinités, qui se célébra depuis annuellement avec
pompe, et consistait en une brillante procession de cheva-
(1) Oa a dit que Zonare avait donné les préparatifs de la guerre contre
les Samnites comme une des causes de la première émission des deniers
d'argent : mais cela n'est pas exact; Zonare n'en parle pas, et Denys d'Hali-
ramasse n'en dit rien non plus dans le récit qu'il (ait de cette guerre (Ant.
rom., XX. 9).— La possibilité de cette induction n'est même pas admissible,
puisque les annalistes (qui ont tous évidemment puisé à la même source)
sont unanimes pour placer la guerre des Samnites en 485^ et la première 209 av. j.-c.
omission du denier d'argent en 48C. 36S av. .1 -c\
{t) Latégion de Rome, nommée adJanum médium, désignée par Horace
( Sat. Il, 3, 18, et le Schol.) comme le centre des affaires, et que l'on pour-
rait nommer la Bourse de Rome, comprenait certainement dans son étendue
le temple de Castor [Bull, de VJnsl. arch., 1850, p. US); le lieu indiqué
par les mots sub veteribus^ d'après Plante {Curculio, IV, 1, 19: Sunt qui dant
quique accipiuni fenore), était évidemment auprès du temple de Castor,
puisque dans le vers suivant l'auteur ajoute : Pone aedem Casforis ibi sunt
subito quibus credas maie. Voilà pourquoi lorsque la loi Valeria réduisit
toutes les créances au quart de leur valeur primitive, le tableau de cette ré-
duction fut affiché sur le temple de Castor (Clcero, pro Quinct., IV, 17); on
déposait de l'argent dans tous les temples, mais de préférence dans le temple
de Castor (Juvenal., Sat , XIV, 260).
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30 CHAPITRE II.
liers romains qui se rendait à ce temple ; ce culte paraît avoir
été alors le culte en faveur, on pourrait dire le culte à la
mode, en Italie ; aussi voit-on en même temps le type des
Dioscures sur les monnaies romaines, romano-lucériennes
et sur celles de Paestum. En effet, les deux divinités tuté-
laires des marins hellènes étaient un type fort approprié
au\ monnaies que les villes les plus guerrières et les plus
riches de l'Italie faisaient frapper en vue surtout de leur
commerce maritime, et par lesquelles elles se rapprochaient
du système monétaire des Grecs.
C'est aussi à cette époque que l'administration de la
monnaie, ou plutôt l'atelier monétaire de la République,
fut établi sur le mont Gapitolin, dans le temple de Junon la
Conseillère {Moneia) (1).
(1) C'est ce que semble conûrmer ce passage de Suidas, emprun'é pro-
bablement à Suétone : * MovîiTa fi lïpa -napàt Ptojiatot; èç aixto; toiqotSs. Pcuiiocloi
6eTi8évT£ç xpri[iÂX(ù^ èv t<J) x^tç nû^pov xa\ TaçavTÏvouî T.oki[n^ Yiu^avTO t^ âfot'
TfjV 5è XP^'*' aÙTOÏ;, el twv BtXojv àvôéÇovxai pLexà ôixaioaûv-ï^ç, ^^pTÎjAaTa aÙTOÙ;
jX"?i èriXe t}/eiv. lux^^'^^» ^^ fojpLaïot t-?,; alnrîaewç èT(|X7ijav lïpav Movr^Tav,
Touréo^t oûjjlCouXov, t6 vdaia|ia èv tû Upîj) aÙTT,ç ôpt^avreç ^^apârceoOai. •
Cf. V. ÀOTipta. Le nom et le temple de Junon Moneta sont, il est vrai, bien
2fio av. j.-c. plus anciens que l'année 485 (Beclter, Topographie derstndt Rom^ dans son
Handbuch, I, p. 40 ), mais II est certain que l'atelier monétaire des Romains
fut établi dans ce temple (Tit.-Liv., VI, 20) pendant quelque temps, et rien
ne prouve que son établissement dans ce lieu ne coïncide pas avec l'époque
de la guerre de Pyrrhus, el par conséquent avec rémission de la monnaie
d'argent. De là vint l'usage d'appeler méiaphorlquement les magistrats
préposi'S h la monnaie Triummri monetales ou Monetarii, et plus tard on
appliqua la dénomlnali( n de Moneia k l'argent monnayé lui-mrme.
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RAPPORT DE i/aRGBNT ET DU CUIVRE. 31
CHAPITRE III.
RAPPORT DE LA MONNAIE D'ARGENT AVEC LA MONNAIE DE CUIVRE.
Nous avons vu que la valeur proportionnelle du cuivre Lcseucce
vis-à-vis de l'argent n'avait pas été changée par l'émission ^^^..^^^^ monnai.
du denier d'argent et la diminution du poids de l'as; les '*"*"" "'»
1 I 1 . . 1 , ^^ Panci -nne.
preuves les plus décisives démontrent qu à cette époque
l'ancienne proportion de 1 : 250 subsistait encore. Nous en
trouvons une première preuve dans le nom même de num"
musy nom, il est vrai, généralement appliqué à toutes les
pièces d'argent, mais plus particulièrement au sesterce (t. I,
p. 238 ; ci-dessus p. 22 ) , probablement parce que son
poids, qui était d'un scrupule (t. I, p. 253), représentait
en argent la valeur exacte d'une livre de cuivre.
De plus, nous voyons le mot nummu.% et le mot sesterce
employés indifféremment pour désigner Tas libral qui,
comme nous l'avons dit (ci -dessus p. 16), resta longtemps
encore en usage comme valeur de compte ^1). Ainsi
les amendes pour injures, que la loi des Douze Tables
fixaient à 25, 150 et 300 as, se payaient en autant de ses-
terces (2). La somme destinée à la célébration des jeux
(1) Huschke (die Verfassung ffes Konigs Servius TuUius, Heiileliierg,
1838, p. 107) avait déjà émis la même opinion.
(2) La loi des Douze Tables ne désignait pas en propres termes en quelle
monnaie devaient être payées ces amendes. Festus en donne l'explication
page 371 : « Viginti quinque poenas [oupoenae], dit-il, in A7/ signifiai vi-
« ginii quinfjue asses. » Aulu Celle, en reproduisant ce texte {Noctes Alticaey
XX. 1, 12), met : Viginii quinque aeri*.— Gaîus (HI, 223) et Aulu Celle
(/oc. cit., XVI, 10, 8, et XX, 1, 13) disent o^çct, tandis que Paulus {Colla-
tiones^ ïî, 5, 5) parle de spslcrces.
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32 CHAPITRE III.
217 uv. I. c. publics en 537 est de 333,333 as 1/3 ou autant de ses-
terces (1). Le minimum des héritages soumis à l'impôt de
169 -T. J..C. la loi Voconia en 585 est évalué tantôt à 100,000 as, tantôt
à 100,000 sesterces (2). Si nous en croyons les commenta-
161 av. j.-c teurs, la loi somptuaire Fannia, rendue en 593, fixe le maxi-
mumdu prix que doit coûter le dîner des jours ordinaires (les
(\) Tite-LIve (XXII, 10) dit : «« Àet^is trecentis triyinla tribus mWibun
« trecentis triginta tribus triente. » PJutarque (Fahius^ 4 ) : « Xr) «oTeprtwv
Tpiatxo9((i>v Tpidbcovxa Tsuâv xa\ Sr.vapùdv TptaxoaCaiv Tpidxovra Tpûbv ix\
TpiTT)(M>p(ou icpoodvToç. » -^ Coinp. Welssenbom sur ce passage : 333 ses-
teriia + 333 denarii 1/3 = 33,4333 sestertii 1/3. — Plutarque. qui évalue
cette somme exactement à 83,583 drachmes 1/3, a probablement eu
sous les yeux un texte fautif indiquant le chiffre COCXXXIIII au lieu de
cccxxxin.
(2) Nous trouvons la première de ces expressions (centum millia aeris)
dans Gaïus (II, 374), la seconde dans Dion Casslus (LVI, 10) et dans le
Pseudo-Asconius {Ad CIc. contr, Verr,, II. 1. 41, p. 188, édition d'Orelli).
-^ il reste cependant encore une grande difllculté k résoudre. — D*après
Aulu Celle {Noct. Att.^ VI [VII], 13), il est évident que le minimum des
héritages soumis à Tlmpùt de la loi Voconia était en même temps le
minimum de la première classe instituée par Servius Tullius. C'est pour
cela que dans le discours relatif à cette loi, Caton fait la distinction entre
ceux qu'il nomme les Classici=.primae classis homines , ei ceux qu'il in-
dique comme étant htfra classem. — Il est même évident que la glose de
Festus sur l'expression infra classem est basée sur le discours de Caton
(p. 113). — Cependant M. Bœckh a parfaitement démontré [Metr. Unters.,
p. 433 et suIy. ) que Polybe (VI, 23, 15), Denys d'Halicamasse et même
Tite-Live (XLV, 15), en évaluant le cens établi par Servius Tullius, se sont
exprimés en as (réduits) valant le dixième du denier; comment la loi Voconia
aurait-elle évalué ce même cens au même nombre d'as libraux? Nous ne
pouvons supposer qu'il y ait ici une erreur, parce qu'il nous parait impos-
sible que deux auteurs sérieux attestant tous les deux le même fait et par-
faitement indépendants Tun de l'autre se soient trompés tous les deux, et
surtout parce qu'une somme de 100,000 sesterces comme minimum de )n
fortune d'un homme riche n'était pas une cho<«e rare au dernier siècle de la
République. (Comp. noire travail sur les tribus de Rome, p. 120 (Dte Roem,
Tribus in adminislrativer Beziehung, Alloua, 1844 ), et notre Histoire rom.,
t. III, p. 570.}— M. Rcpckh {loc. cit. y p. 435) suppose qu'au vir siècle le cens
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RAPPORT DE l'argent ET DU CUIVRE. 33
festins exceptés) tantôt à 10 as, tantôt à 2 deniers 1/2 (1) ;
de même anciennement dans toutes les acquisitions, la
valeur fictive consistait en 1 as ou en 1 sesterce (2).
IJn autre rapprochement à faire, c'est que les Grecs ont
constamment traduit aussi ae$ grave par ^\6<: (3) . Enfin
flxé par Servit» Tullius avait été quadruple; mais cette hypothèse n'est pas
soutenable {Roemiscke Tribus ,\oc. cit.), nom aimerions mieux supposer que la
loi Voconia avait en effet flxé le cens de la première classe à 100^000 as foibles
valant le dixième du denier, et que c'est ainsi que Caton l'avait comprise et
en a parlé dans son discours; mais l'expression centum milliaaeris employée
dans la rédaction de la loi étant amphibologique, toutes les Tols que l'occa-
sion se présenta d'en faire l'application, on l'entendit toujours dans le sens de
Vas libral ou du sesterce, d'après le principe d'accorder au testateur toute la
liberté compatible avec la lettre même de la loi prise dans le sens le plus
large; ce qui donna par la suite l'occasion de considérer les possesseurs de
100,000 sesterces comme formant dans l'esprit de la loi une catégorie dis-
tincte de riches.
(1) A. Gellius {f^oct, AU., II, 24, 3) : «Lex Fannia — quibusdam diebus in
« singulos dies cenienos aeris insumiconcessit — ceieris autem diebus omni-
« bus denos, » — Athénée (VI, 108) cite la loi Fannia d'après Rutilius Rufus
et dit : « Ô4^vetv & ic^etovo^ tôiv duoXv 6pax(uov xal ii\Ll90u^ oùx èic^Tpnce. >»
— r40m parez encore Donatus (Vita Verg,, 12) : «Dena sestetiia pro singulo
« versu Vergilio dari jussit. » — Ce que confirme Servius (ad Aen., VI,
862) : «c Vergilius pro hoc, aère gravi donatus est, » — De même la loi
Valeria (668 de R., 86 av. J.-C.)> qnl ordonne que les sesterces soient payés
en as, ne devient intelligible que lorsqu'on se souvient que l'as ancien
avait la valeur du sesterce.
(2) Marquardt (Handbuch, III, 2, p. 13, note 42) fait à ce sujet des obser-
vations fort Justes. — Tite-Live parle, dans des circonstances pareilles, de
l'as (XXXI^ 14), et souvent du nummus untis. — Au reste, il ne faut pas
confondre ce prix fictif, dont il est fait mention dans les lois postérieures,
avec le prix fictif de la mancipatio ; dans ce dernier genre d'affaires
ce prix pouvait n'être pas toujours un fragment de cuivre (aes rude)
(Festus, verb. Rodus, p. 265. — Varro, IX, 83), mais c'était toujours
une pièce de cuivre Voy. Husclike, Syntrophi instrumentum , p. 39 et
suiv.
(3) Plutarque ( Publico/a, 11 ) : « liv 8è Tij4-?i icpoÔdTOu ixlv ô6o)io\ Uxi,
II. 3
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34 CHAPITRE m.
jusqu'à uoe époque relativement récente, les comptes offi-
ciels se font indifféremment tantôt en qes gravf^ tantôt ep
sesterces (ci-dessus, p. lôetsuiv). Que d^ difficultés n'an-
rmt pjas amenées cette double manière de compter si aes
grave et sesterce n'avaient pas été deux noms pour signifier
une seule et même unité, comme en Sicile Ikpa ip-ppfou et
v(^(jto<! C'est pour la même raison que sur les plus anciennes
pièces d'or de la République les chiffres 4rX, XXXX, XX
suffisent pour en désigner la valeur, sans qu'on ait eu be-
soin d'ajouter les mots as ou sesterce; nous en parlerons
plus tard. De plus, nous ne trouvons nulle part un exemple
qui puisse prouver l'identité de l'as libral avec Tas valant
le dixième ou le seizième du denier (1). Quant à la loi Cre-
pereia, qui fixe à 125 sesterces la caution du serment fixée
à 600 as par la loi des Douze Tables (2), elle n'avait certai-
480 AT. .T. r. po6( 6è éxQii;ov. » Ce passage se rapporte à la lot Julia Papiria de 334. —
Suidas, verbo Xawxpia. — Gloss. Labb., p. 130, àSokà^y asse. — Bœckh,
Meir. Vniers., p. 346.
(1) Toutes les fois qu'il est question du prétendu census de Servius Tul-
lius, la valeur est toujours exprimée en as réduits (ss l/io ou 1/16 de de-
nier); il ne s'ensuit pas que l'on réduisit ainsi toujours l'as îlbral, mais
seulement que la valeur de ce cens avait été fixée dès l'origine en as réduits
et non en as libraux, ce qui prouve que l'on ne peut pas le faire remonter
jusqu'à Servius Tuliius. Au surplus, depuis l'admirable discussion de
M. BœclLh sur ce sujet {Metr. Unters,, p. 427 et sufv.), je ne pense pas qu'il
puisse y avoir encore un seul historien qui admette cette énormité. — Tite-
Live (V, 32), en parlant de l'amende imposée à Camille, dit. il est vrai,
qu'elle Uii de 15,000 as libraux {XV miilia gravis aeris). — Phitarque
iCamiil.t 13), réduisant cette somme en argent, la porte à 1,500 drachmes.
Mais ces assertions ont peu d^importance; et, comme dit H. Bœckh (p. 443),
on peut les regarder comme des opinions personnelles et non comme des
faits positifs.
(2) Gaîus (IV, 95) s'exprime ainsi : « Sacramento reum provocamus eague
M sponsio sestertiofum CXXV nummorum fit, scificet propter tegem Cre-
« pereiam. » Le nom de la loi est incertain.
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et des liistorleiii
qui l'ont suivi.
RAPPORT DE L*ARGENT ET DU CUIVRE. 35
nement pas été votée pour traduire en monnaie d'argent
Tamende fixée précédemment en as ; son but était réel-
lement de diminuer le taux de l'amende que le perdant
avait à payer.
Le sesterce valant 1 as libral, le quinaire en vaudra 2
et le denier h ; les signes qui se trouvent sur ces pièces,
IIS (== 2 1/2) V et X, doivent donc se rapporter dès Tori-
gine à Tas réduit (1). Ce que disent les anciens auteurs, Eneurd.F.sins
ou plutôt ce que dit le seul auteur ancien qui ait traité ce
sujet, est complètement incompatible avec la réalité des
faits; et cependant, malgré le peu de sécurité que peuvent
offrir ses i*enseignements, c'est de lui que les écrivains
de l'époque impériale ont emprunté tout ce qu'ils disent
sur l'ancien monnayage des Romains (2). Les données de
cet auteur ne concordent pas davantage avec le rapport
réel des métaux : unQ pièce d'argent pesant 1 scrupule
n'a jamais pu valoir 2 anciens as 1/2, c'est-à-dire environ
626 scrupules de cuivre, lorsqu'en Sicile l'aident était au
cuivre comme 1 est à 250 ; ce qui peut expliquer œtte
erreur, c'est qu'on a voulu faire concorder ce qu'oo sa-
(1) Maeciaom (} 44) : « (Pecunia numeratayolim in aère erat^ posiea et
« in argenlo feriri coepit ita^ ut omnis nummus argenteuê ex numéro aeris
« potesiatem hal>eret »
(2) Voy, ci-dessus, page 1 1, note 2, les passages que nous citons de Festus
et de Pline. — Maeclanus ( J 74) : « Cum olim aises libriles essent et dena-
« rius decem asses valeret et dedma pars denarii libram, quae eadem as
« erat, singula (1/20) selibram, quae eadem semis erat, teruniius guadran-
u iem haberet, etc. » — Varron ( voyez t. I, p. 244, note 1), au contraire {De
Lingua latina, V, 174;, expUqne que la libella égale un dixième de denier,
parce que le denier vaut 10 as ; mais dans l'origine Tas valait une livre pesant
de cuivre, de sorte que as, libra, libella étaient des expressions synonymes
qui pouvaient s'employer indifféremment; cet auteur pouvait parfaitement
établir ce principe sans attribuer au denier une valeur de 10 as librnux.
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30 CHAPITRE 111.
vail de Tas ancien avec les fausses données chronolo-
giques dont on pouvait disposer. En effet, il est clair
que si la première réduction de Tas n'avait eu lieu
î«4-i4i iv. j.-c. qu'entre les années 490 et 513, comme le croyait Verrius
Flaccus, le denier d'argent aurait dû valoir iO anciens as
émis en 485 ou 486; or pour que cela fût possible, il fau-
drait ou que le sesterce ait pesé plus d'un scrupule ou que
l'as en question ait été réellement plus faible que ne l'était
l'as libral. M. BcBckh (1) a essayé de prouver la vérité de
la première hypothèse; mais pour atteindre ce résultat, il
lui a fallu d'abord aller chercher, pour en faire le denier
primitif, une monnaie campanienne qui ne présente
aucun des caractères du monnayage romain, et qui peut-
êti*e même n'a jamais eu cours dans le Latium ; il a fallu
encore supposer à cette pièce un poids de 8»',13, tandis
qu'en réalité tous les exemplaires que nous en avons ne
pèsent pas plus de 76%04 et que le poids de 8«',13 n'existe
pas dans la série campanienne, et admettre enfin que l'ar-
gent était au cuivre dans la proportion de 1 : 400, ce qui
est tout à fait invraisemblable.
Prenons donc la seconde hypothèse et cherchons un as
(I) Metr. Unters.y p. 452.— Nlebuhr (Hist. rom., 1. 1, p. 505 et sulv.) pen-
sait que Tas, d'après sa valeur intrinsèque^ avait toujours valu le dixième du
denier et par là même, de la drachme, quel que fût son poids; et que les
ainiiblissements successifs du poids avaient été occasionnés par le renchéris-
sement du métal. -* Ce qui reviendrait à dire qu'à l'époque de l'as libral la
proportion entre les deux métaux aurait été de 1 : 625, et du temps de l'as
sextantaire de 1 : 120. Ce qu'on ne comprend pas, c'est comment l'as aurait pu
valoir dès son origine le dixième du denier, qui ne fut inventé que près de deux
cents ans plus tard. Aussi M. Bœckh a-t-il victorieusement combattu cette
hypothèse (loc. cit. et surtout p. 43C) ; pour ce qui a rapport au prix des
grains (p.416), lia parfaitement démontré qu'elle est Inadmissible et qu'elle
est basée sur des suppositions erronées. — FrOhIich ( Animadcersiones in
nummos quosdom urbis, p. GO et suiv.) était beaucoup plus près de la vérité.
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2«4 Rv. J.-C.
RAPPORT DE l'argent ET DU Cl IVRE. 3/
plus léger, dont 2 1/2 puissent valoir le sesterce que nous
connaissons, nous trouverons que Fas demandé est l'as
de 4 onces, celui de la première réduction, et qu'il rem-
plît les conditions demandées. Les deux innovations im-
portantes dans la réforme du système monéuire romain^
savoir : la réduction du poids de l'as et l'émission d'une
monnaie d'argent, ont dû avoir lieu à peu près dans le
même temps, ou plutôt faire partie d'une seule et même
opération. Nous savons, d'une part, d'une manière cer-
taine, que les premiers deniers furent frappés à Rome en
485 ou 486. Varron nous apprend, d'autre part, que la ré- «69ou2«8av.j.-c.
duction de l'as eut lieu à peu près vers le commencement
de la guerre punique de 490. Rien n'empêche donc de
supposer que les deux opérations se soient faites en même
temps (1) ; j'aimerais même mieux admettre que la réduc-
tion de l'as a précédé l'émission de l'argent. En effet, pour
que le sesterce valût 2 as 1/2, il fallait que cet as existai
déjà. Les types eux-mêmes semblent confirmer cette hypo-
thèse, car après la réduction du poids de l'as les monnaies
de cuivre conservent encore les anciens types, par exemple :
la tête avec le casque sans ornements et la proue de navire,
tandis que sur la monnaie d'argent le casque est ailé et
les Dioscures ont remplacé la proue. Quant au rapport de
(1) Il est vrai de dire que quelques colonies, fondées en 486 et en 490,
ont cependant eu des monnaies librales; mais cette objection ne saurait
atténuer notre argument. En elTet, ne peut-on pas admettre que les rè-
glements monétaires de ces colonies, comme tout ce qui regardait leur ad-
ministration et leur organisation, avait été décidé par un décret du peuple
ou du sénat, quelques années avant leur établissement déûuiUf; et d'ailleurs
nos données chronologiques pour cette époque sont tellement peu certaines,
qu'il serait hasardeux d^attacber une trop grande importnuce à des anonia-
Iles, qui peuvent n'être qu'apparentes.
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38 CHAPITRE IJI.
la valeur iairinsëque, nous avons une preuve matéiielle
préférable à tous les raisonnements : Tas ancien pèse tout
juste 2 as 1/2 du nouveau système ; or le sesterce d'argent
= 2 as 1/2, donc l'ancien as égale le sesterce; enOn le dé-
cussis de cuivre du nouveau système (dont la fabrication*
du reste, a été de courte durée) égale comme valeur in-
trinsèque et comme valeur monétaire le denier d'argent;
l'un et Tautre ont pour type la tète casquée de Rome et les
mêmes marques pour indiquer leur valeur.
Nous manquons complètement de documents certains
pour pouvoir apprécier la quantité relative des monnûes
fabriquées alors dans les deux métaux : l'as de i onces
et le denier primitif sont rares l'un et l'autre. Nous voi-
rons bientôt qu'à cette époque la plus grande partie du
numéraire romain était encore de cuivre : nous pourrions
peut-être en conclure que les espèces d'or et d'argent
étaient surtout destinées à circuler dans le midi de l'Italie.
Nous avons, ce nous semble, surabondamment prouvé
que la réduction de l'as et la fabrication de la monnaie d'ar-
gent forment deux parties d'une seule et même opération ;
nous irons encore plus loin : nous prétendons démontrer
que cette réduction, qui ne devait ni dissimuler une ban-
queroute ni déprécier le cuivre, n'a eu d'autre but que
de rendre possible l'émission de la monnaie d'argent.
Nous avons vu que la graude unité de cuivre, l'as, et
l'unité d'argent, le scrupule (le ntimmu^) , avaient la même
valeur; l'as se divisait en 12 onces, le scrupule ou num-
mus en 10 libellae; si cette anomalie de deux systèmes
existant de fait à côté l'un de l'autre, pouvait subsister
tant qu'il n'y avait que de la monnaie de cuivre, l'émission
de la monnaie d'argent a dû nécessairement la faire cesser
en amenant leur fusion^ et c'est ce à quoi l'on est arrivé
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RAt»PORr DE l'argent ET DL CUIVRE. 89
en faisant de la nouvelle grande unité de cuivre la petite
ttûité d'argent, et ela coûservant toujours le système dé-
cimal pour l'argent et le système duodécimal pour le
cuivt^; il en est résulté un système mixte dont la plus
petite pièce, l'once de cuivre, se trouve être le cent-
vingtième de la plus grande, le denier d'argent.
11 se peut que les besoins du commerce de détail aient
rendu nécessaire une monnaie d'appoint plus maniable et
plus commode que Tonce coulée, qui représentait environ
2 centimes 1/2 (1/6 groschen de Prusse) ; ce qui amena en
même temps la réduction du poids de l'as. Mais ce qui est
plus important à constater et en même temps plus vrai-
semblable, c'est qu'on a voulu ainsi se rapprocher du sys-
tème attique. Le quinaire et le denier de nouvelle création
représentaient le double et le quadruple du numrous ou
ancien scrupule ; or ces pièces pesant 2«%27 et 4^,65, se
rapprochaient singulièrement du triobole de 2>%18 et de
la drachme de à^'^i? d'Athènes, et pouvaient facilement
être acceptées dans le commerce journalier comme ayant
la même valeur ; c'est probablement pour cela qu'en tête
de la nouvelle série on mit le nummus denarius et non le
nummus sestertius.
Ainsi, on le voit, plus d'une considération et plus d'une
raison ont dû amener et motiver cette transformation si im-
portante et si compliquée. Le législateur a pu emprunter
le type à Fltalie du Sud, la division et les marques de la
valeur à Populonia, mais pour tout ce qui est de l'essence
même du monnayage, il est resté complètement romain et
n'a pris chez les voisins que ce qui pouvait être commo-
dément adapté au système national.
On peut encore se demander si, la monnaie d'argent
une fois créée, l'usage ou la législation conservèrent aux
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40 CHAPITRE III.
lingots d'argent le privilège dont avaient joui précédem-
ment les lingots de cuivre, de pouvoir circuler concurrem-
ment avec l'argent monnayé, et de pouvoir même être
légalement employés dans le commerce pour leur valeur
intrinsèque. Il parait positif qu*il n'en fut pas ainsi (1),
car la loi de Sylla, qui déclare faux monnayeurs (2) ceux
qui altèrent les lingots d'or, ne parle pas des lingots d'ar-
gent. Ainsi les lingots d'argent, quoique plus rapprochés
par leur nature des espèces monnayées, et bien qu'on les
trouve souvent enfouis dans les mêmes dépôts que les de-
niers et les as (3), n'ont cependant jamais été considérés,
en droit, autrement que comme une marchandise ordi-
naire, et il s'en faisait, à ce qu'il parait, un commerce con-
sidérable.
(1) Maeclaous (loceit.y S 78) : « Nummi largentei in pecunia, forma pu-
« blica dumiaxat nomen accipiunt. »
(2) Digest, XLVill, 10, 9 pr.
(3) On a trouvé dans un dépôt près d'Aquilée des lingots d'argent en
forme de petites briques; les plus forts pesaient 13 livres (CavedonI,
Ripostigli, p. 13). Le poids total de ces lingots et des deniers de la Repu -
blique qui avaient été enfouis en même temps dépassait 120 livres. —On a
trouvé également auprès de Parme deux bracelets d'argent dans un dépôt
d'as du système oncial (l^ma, Guida al museo di Par ma ^ p. 4).
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LOIS MONÉTAIRES. 41
CHAPITRE IV.
MAGISTRATS MONETAIRES ET LOIS RELATIVES A LA MONNAIE
SOUS LA RÉPUBLIQUE.
§1.
La fabrication des monnnies exécuta à Rome en vertu de décrets du peuple
et administrée par des magistrats, sous la surveillance et le contrôle du sénat.
A Rome, comme partout, le droit de battre monnaie ap-
partenait à rÉtat. Nous ignorons quelle était dans l'origine
la part faite à chacun des pouvoirs constitutifs de la Répu-
blique dans l'exercice de cette partie de la souveraineté ;
mais ce que nous en savons pour les deux derniers siècles,
peut nous fournir des données suffisantes pour apprécier
ce qui avait eu lieu dans les temps antérieurs. Or nous
allons voir qu'à cette époque le peuple, le sénat et les ma-
gistrats^ concouraient, chacun pour leur part, à l'émission
légale des monnaies, cette branche de l'administration si
importante pour la fortune publique, et que l'on peut ap-
peler l'expression vivante de l'autonomie. Le peuple dé-
crétait et des magistrats spéciaux administraient sous la
direction et le contrôle du sénat.
Le peuple, rassemblé dans les comices par tribus, dé-
crétait tout ce qui était relatif à Témissiou, au poids, à la
division, au métal des monnaies , au rapport des métaux
entre eux. Nous le voyons par la loi Papiria et la loi Fia-
minia sur le poids de l'as, par la loi Flaminia sur la propor-
tion de l'unité d'argent avec l'unité de cuivre, parla loi Livia
sur les monnaies fiduciaires, qui devaient alors être émises
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42 CHAPITRE IV.
en même temps que les monnaies réelles, par la loi Glodia
pour la suppression des pièces de 3 sesterces et pour l'as-
similation aux quinaires, de celles qui restaient encore en
circulation , enfin par la loi Papiria, qui ordonne une nou-
velle émission de pièces d*un sesterce.
Dans la limite de ces restrictions légales, c'était, originai-
rement, au magistrat suprême, à celui qui était revêtu de
Yimperium^ qu'il appartenait de fixer souverainement le mo-
ment, l'étendue, le mode de l'émission monétaire et l'espèce
des monnaies à émettre. Car dans une république c'est au
magistrat suprême qu'il appartient d'exercer au nom de
l'ensemble des citoyens, tous les droits souverains que la loi
n'a pas spécialement réservés à des magistrats particuliers.
Aussi les dictateurs, les consuls j les proconsuls, les préteurs
ou les propréteurs devaient-ils exercer le droit de battre mon-
naie avant qu'on n'eût créé des ofBders monétaires spéciaux
ou quand ces derniers cessaient d'exercer leurs fonctions.
Ce droit n'impliquait pas nécessairement aVet lui celui
de mettre sur les pièces son nom, un symbole ou un em-
blème particulier, car le magistrat ne l'exerçait pas en
son nom personnel, mais au nom et par délégation dû la
Communauté. Aussi à l'époque brillante du iv« et du v* siè-
cles, lorsque les individualités s'effaçaient pour làisâèr à
l'État ou à l'ensemble des citoyens les honneurs de la sou-
veraineté avec le prestige de l'autorité, en un mot tant
qu'il exista une res publica proprement dite, lés divinités
tutélaires de Rome et le nom de la ville avec son etnblëme,
la proue de navire, se montrent touls sur les monnaies ;
à peine y trouvons-nous quelquefois le signe distinctif de
l'atelier monétaire (P de Luceria est le pluâ ancien); et ce
signe distinctif n'est qu'une initiale ou nn taonogramnie,
tandis que le nom de Rome s'écrit en toutes lettres.
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LOIS MONÉTAIRES. A3
Lorsque vers la fin de la dernière guerre punique la Ré-
publique se trouva entraînée vers la forme oligarchique, les
magistrats commencèrent à marquer leurs monnaies d'abord
d'un symbole ou emblème distinctif, ensuite du nom de leur
famille, indiqué par un monogramme. Leur nom particulier
ne parut que plus tard, caché dans les premiers temps sous
la forme de l'initiale ou de l'abréviation. Longtemps le nom
de Rome conserva sa prééminence sur celui du magistrat ; il
passa au second rang vers le milieu du \iv siècle, et bientôt
après disparut entièrement. Vers la même époque apparais-
sent sur les monnaies les premiers noms de dignités, et l'an-
cien type uniforme se trouve remplacé par la représentation
des exploits, souvent plus ou moins fabuleux, des aïeux,
douteux eux-mêmes, des jeunes patriciens chargés de faire
frapper les monnaies de la République; enfin, sans ouvrir
l'histoire, l'inspection seule des monnaies nous apprendra
bientôt que la monarchie militaire a succédé au gouverne-
ment républicain. Dans le fait n'était-il pas moins cho-
quant de voir la tète de César remplacer sur les monnaies
celle de la déesse ROMA, que de voir un Faustus Sylia
célébrer sur des monnaies républicaines, les hauts faits de
son père et de son beau-père, ou le jeune Brutus, & l'âge
de vingt-cinq ans, proclamer comme un héritage de fa-
mille sa vocation au tyrannicide, en mettant sur les mon-
naies de l'État, le buste et le nom de ses ancêtres? Nous
examinerons tous ces détails lorsque nous nous occuperons
de la série chronologique des monnaies de la République ;
étudions d'abord le droit de battre monnaie en lui-même,
au point de vue de la constitution.
Nous l'avons déjà vu, ce droit est essentiellement l'apa-
nage de la souveraine puissance, de Yimperivm; or nous monnaie urbaine
■t i» t » , t . . , . . et monnaie frappée
savons que la fabrication des monnaies romaines n a jamais uorb de Rome
DiTision
de lu monnaie m
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h à CHM>irRË IV.
été un privilège exclusivemenl réservé à la capitale , mais
que, d'après les circonstances, elle avait souvent lieu dans
les provinces même les plus éloignées ; nous pouvons donc
admettre à prtorf que le droit de battre monnaie par-
ticipait à la nature de Yimperium auquel il était attaché.
Limité dans Rome et soumis à certaines restrictions comme
Yimperium civile^ il participait, hors de Rome et jusqu'aux
extrémités de l'Empire, à l'omnipotence de Yimperium mi-
titare. Ainsi nous avons deux sortes de monnaies à étudier,
celles qui furent frappées à Rome même, que nous appel-
lerons monnaies urbaines^ et les monnaies frappées hors de
Rome, sous l'autorité des généraux d'armée et des gouver-
neurs de province.
Mounnies urbnines ou frappées dans Rome.
Les preinltTs
inaffistrats de
Itomen'eserccnt
pas le dro t de
battre monnaie
dans la capitule.
La monnaie urbaine aurait dû, d'après ce que nous avons
dit plus haut, être du ressort des consuls ou des préteurs ;
nous ne savons pas quelle fut la règle adoptée dans l'origine
et si les premiers as coulés furent fabriqués par ordre des
décemvirs et ensuite par celui des consuls ; mais dès que
les noms des magistrats commencent à se montrer sur les
pièces, nous savons qu'il n'en fut pas ainsi, et nous recon-
naissons en cela la tendance de la politique des Romains.
Dans le développement de leur liberté, ils ont constamment
cherché à limiter ou même à supprimer autant que possible,
dans l'intérieur de Rome, l'autorité de leurs premiers magis-
trats, surtout pour ce qui touchait aux finances et aux caisses
de l'État; ils y étaient parvenus longtemps avant qu'au
vr siècle les noms des magistrats monétaires et au vu* les
titres indiquant leurs fonctions, parussent sur les monnaies;
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moni^talres.
MONNAIES URBAINES. A5
voilà pourquoi sur les pièces que Ton sait, ou que Ton croit
avoir été frappées à Rome même, on ne voit jamais le nom
des consuls et rarement celui des préteurs. L'as de Lu-
ceria est la seule pièce sur laquelle on voit des noms (1)
que Ton peut attribuer aux deux premiers magistrats en
exercice; et il faut remarquer que ces noms sont aussi les
premiers qui paraissent sur les monnaies.
Quelle est donc l'origine de la magistrature spéciale-
ment chargée de l'administration des monnaies et jus*
qu'où s'étendait 1^ compétence des personnages qui en
étaient investis? Nous les trouvons désigués par les mots Triumvir»
III.YIRI. A. A. A. F. F. {iresviri auro, argenlo, aere^ flando fe-
riundo) (2). Nous savons aussi qu'ils firent plus tard partie
(1) P. PUHO. L. F. C. MODIO.CN. F. et SE. POS. P. BAB.
T. r, p. 344.
(2) C'est à cette qualiQcation que Cicëron fait allusion quand dans ses Épt-
très familières (VII, 18) il dit : « Treviros vites censeo, audio capitales esse ;
R mallem awo, aère argento essent ; » et dans son traité De Legibus (111, 3, * ) :
H Aesy argentum aurumve publiée signanto, » Cependant cette dénomination
ne semble avoir été définiUvement appliquée à la magistrature monétaire que
dans les commencements de Tère impériale , car on ne la voit jamais sur les
monnaies de la République, et sur les monnaies d'or, frappées en 7 15 et 7 16, de
L. Nussidius Longus, de Ludus Regulus et de P. Clodius M. F. on lit au lieu
de cette formule les initiales A. P. F. (auro publico feriundo). Plus tard, la
qualiflcaUon III. VI R. A* A* A* F* F* se voit souvent dans les inscriptions
comme sur les monnaies.— Le passage deCicéron {loc. ciï.) et l'analogie de ce
titre avec ceux de Hvirjure dicundo, tribunus militum Icgionibus HUprimis
aliqua earum, etc., prouvent bien que ces mots ne sont pas au datif, mais à
l'ablaUf. — Cieéron dit dans un des endroits cités : Aes argentum aurum^ ce
qui indique assez la correction que Ton doit faire à rautre; Pomponius {voy.
note 1 de la page 47 ) place les métaux dans le même ordre. — Auro, ar-
gento, aère, se lit dans plusieurs InscripUons (Ordli, n** 6502, 6915). —
Monetalis est la qualification donnée à ces magistrats dans le langage fami-
lier; et elle leur est venue de l'endroit où était le siège de leur administra-
tion (voy. ci-dessus, p. 30, note 1 ); on la trouve dans Cieéron (ad Atticum,
X, H,) et dans les inscriptions d'une époque plus récente (Triumvir mone-
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46 CHAPITRE IV.
du collège des Vigintisex tiri et, sous l'Empire, des Viifinii
Leuis Httribntions vifi, LeuFS attrlbutious spéciales étaient de faire frapper les
monnaies et couler les lingots (1)» car nous voyons déjà les
trois métaux meutlounés à une époque où l'on conservait
certainement des lingots d'or dans le trésor public, mais où
l'oQ n'avait pas encore frappé de monnaie d'or dans la ville
de Rome. Le mot flare implique l'idée de couler, qui peut,
du reste, aussi bien s'appfiquer aux Ungois qu'aux globules
de métal destinés à être frappés* Ces magistrats étaient
tenus non-seulement de livrer aux deux questeurs de la
ville, qui étaient les trésoriers de la République, tout l'ar-
gent monnayé dont ils avaient besoin, mais ils devaient
aussi en fournir aux particuliers, en échaage des lingots
qui leur étaient remis (2). Nous manquons de détails sur
ialis a, a: a, /. f., OreUi n- 2242, 2^79. 3U4, 5003, 5460, 5477, 0007, 6498,
6981 ; Illvùr monetalis, Orelli, n*» 6603, 6612, Tune et l'autre d'une époque
trè6>lMi88e; XXvir monelalis, OrelU, ii"2761 ; IUvir ad monetem, se trouve
dans U reeaeil de Moratori, n* 714, 5, et nous semble IwfaiWiable.
(1) n est TraieemblaUe que flore Indique Taetioii de couier les pièces et
ferire l'aetien de les frapper ^ et il est remarquable que flore se trente
avant ferire. Il se peut que les premiers oiBeiers chargés de la fabrication
des monnaies avant la preraièrt émission des deniers d'argent et avant que
la frappe n'ait été en usage à Rome, aient seulement joint à leur Utre de
nivir la désignation de oere flonde ; feriundo aurait été ajouté plus tard ;
il se peut aussi que le mot flando ait uniquement trait à la fonte des
petits globules de métal destinés à être frappés. C'est évidemment dans ce
dernier sens que flare a été entendu lorsque l'emploi des coins et du mar-
teau eut tout à Uài remplacé Tancienne méthode ; c'est dans ce sens qu'il
doit être entendu dans la légende CVR(a/or) X. f\Jiandi8) sur le denier
n*" 269 de notre tableau chronologique, chap. IX {voy. Eckhel, J)oct. mon
vet.y t. V, p. 212), et dans le passage de Varron, cité 1. 1, p. 262, note 1.
(2) Noua savon» qu'au moins du temp» de Cicéron on pouvait se procurer
de l'argent monnayé à rAdministration des monnaies. Voy, Cicéron {ad Ai-
ticuniy VIII, 7, 3) : «» i4d PkilotimHm scripsi de viaiico, sive a moneta —
« nemo enim solvil — sive ah oppiis (les banquiers). »
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MAGISTRATS MONÉTAIRES. 47
le personnel et le contrôle de cette BoagistFature à son
origine (1); l'époque à laquelle remonte sa création n'a Lem premier
jamais été parfaitement indiquée; elle est probablement *^''*d"^*T"^
ancienne, quoique dans la première moitié du vn* siècle temrorHire.
elle ne puisse être encore considérée que comme une com-
mission temporaire et extraordinaire } elle n'est pas men-
tionnée dans le catalogue des magistratures ordinaires,
contenu dans la loi Repetuiidarum qui fut promulguée par le
plus jeune des Gracques, ni dans l'inscription découverte à
Bantia, et qui est du même temps« Le premier document*
qui en parle est l'éloge de G. Glaudius Pulcber, consul
en 662 (2) : il y est dit qu'il avait occupé le triumvirat »2av. j-c.
monétaire en sortant de la questure, ce qui est contraire à
l'usage établi dans la suite, et prouve en même temps qu'à
cette époque cette magistrature n'était encore qu'une com-
mission extraordinaire (3). Un peu plus tard, en 6Ô9 ou ®* ®" ^* '^^- ^ -^
670, Manius Fonteiusfut questeur, après avoir été triumvir
monétaire (A); et Gicéron, dans son Traité sur tes lois, en
702, parle de cette magistrature comme régulièrement «aar.j.-c.
constituée (5). Nous placerons donc entre les années ©60 104 et 89 av j..c
(1) En efltet, Pomponhis (DigesL^Î, 2, 2, 30) commet une erreur manifeste
et, en partie, facile à prouver Iof8<iu'6B parlant des peUtts magistratures» il
cite les « triumviri moneialei aeris, argenti , auri flatones » comme ayant
été institués après les praetores peregrinorum et ayant les praeiores provins
ci arum.
(2) Voy. OwUl, n« 568.
(3) Un foit analogufBi çut ^g^^ent I|eu 4^ t^ps dj& César; P. faquins
Scaeva reçut ex senatusconsulto (par conséquent hors rang) après la
questure, d'al)ord le décemvirat ailitibus Judicandis, et ensuite la charge
de quatuorvir capitalis {Inscr, Regn. Neap.^ n» 5244, et Henzen, Inscript.,
n» 6450).
(4) Cicer., Pro FonUio, I/lj lU, 6* — Voy. notre tableau chronolo-
gique, n" 177 et 233.
(5) Cicer., De Legiôus^ IIÎ, 3, 6 : « Minores magistratus pariiii
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lir^ftdesmoni.iiirs
antéileurei
hH CHAPITRE IV.
et 665 rétablissement définitif de cette charge (1) confiée
dès lors à trois magistrats : il est probable qu'avant cette
époque» lorsque le besoin s'en faisait sentir, on nommait
une commission temporaire pour surveiller la fabrication
des monnaies , de même qu'on chargeait des triumvirs ou
des quinquevirs de conduire les colonies ou de diviser les
champs; quelquefois aussi on se contentait de confier cette
surveillance, avec des pouvoirs spéciaux, à des magistrats
déjà chargés d'une autre partie' de l'administration.
preuTct Cette hypothèse se trouve pleinement confirmée par
l'étude des monnaies antérieures à Sylla. En effet, si ces
à Sylla. magistrats eussent été régulièrement élus tous les ans de-
puis l'époque à laquelle on commence à trouver leurs noms
sur les monnaies, un siècle environ avant la Guerre Sociale,
nous aurions un bien plus grand nombre de noms de mo-
nétaires.
De plus, certains noms ne se trouvent que sur les pièces
de cuivre, d'autres sur l'argent seulement, quelques-uns sur
des victoriats, d'autres sur des quinaires, et même sur le bes
et le dodrans seulement; tous ces faits semblent bien indi-
quer que la fabrication des monnaies n'était pas régulière et
qu'il n'y avait d'émission générale ou partielle que de temps
à autre, suivant les besoins de la caisse publique ou ceux
du commerce. Nous ne savons pas si dès l'origine ces ma-
gistrats furent toujours au nombre de trois. On n'en voit, il
est vrai, qu'un seul mentionné sur la plupart des monnaies,
mais on ne saurait douter qu'il n'y en eût plusieurs (2),
« jun's plures in plera sunto — nés, argentwn , aurumve publiée sig-
M nanio, »
(1) Eckhel, avec son tact ordinaire, avait déjà pressenti le fait qui nous
paraît probable {loc. cit., t. V, p. 67).
(2) En («fret , Claudius Pulcher dans son Elogium , prend le titre de
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MAGISTRATS MONÉTAIRES. !\9
par analogie avec les autres fonctions du même genre que
Ton voit toujours confiées à un collège composé de plusieurs
membres. Il y a même de fortes raisons pour croire que
dès leur institution ils ont été au nombre de trois, car Tin-
scription relative à Glaudius Pulcher indique qu'il avait
deux collègues -, on lit aussi trois noms sur quelques mon-
naies antérieures à Sylla (1); enfin la fixation de leur
nombre à trois , à une époque postérieure , et la ressem:-
blance de ces commissions avec les commissions agraires,
rend cette supposition tout à fait vraisemblable.
On connaît cinq monétaires dont les noms (2) se voient
III.VIR.A. A.'A. F. F., et sur les monnaies on trouye son nom, C. PVLCHER,
seul, sans autre désignation. Si l'on en excepte les plus anciennes pièces
romano-lucériennes (voy. ci-dessus, p. 45, note 1), la même remarque s'ap-
plique aux monnaies des colonies latines ; on ne volt qu'un seul nom de ma-
gistrat sur les pièces de Brundusium, de Copia et de Valentia. Les monnaies
de Paestum, sur lesquelles on lit des noms de quinquennales ^ quatuorviri,
duoviri, paironi, pontifices, sont beaucoup plus récentes, ce que ces indica-
tions seules prouvent suffisamment
(1) Les deniers suivants appartenant à Tépoque républicaine portent les
noms de trois magistrats faisant partie d'un seul et même collège :L. BfETEL.
A. ALB. s. P., C. MALL.Kn* 191 de notre tableau chronologique).— Q. MET.
CN. FVL, M. CALID (n» 166), - Q. CYKT, M. SILA, CN. DOMIT (ce dernier
nom ne se trouve pas toujours avec celui de ses collègues, n* 107). — L.
CENSORIN, P. CREPVSl, C. LIMETA (n* 227).— Q. OGVL, GAR, VER.
(n« 239). — Q. MAR, C. F..., L. R.... (n« 165). La qualification de magistrat
monétaire ne se trouve sur aucune de ces pièces. — Sans parler des pièces
qui appartiennent évidemment à deux consuls, censeurs, édiles ou questeurs,
on voit quelquefois deux noms de magistrats monétaires appartenant à la
même commission, par exemple sur le denier suivant : C. CASSI, L.
SALINA (n* 243), mais il ne s'en suit pas nécessairement que ces deux ma-
gistrats aient été des duumvirs. Les deniers de CN. DOML montrent que
souvent sur les pièces frappées par une seule et même commission ou lit
tantôt les noms des trois collègues, tantôt ceux de deux, ou même d'un seul
d'entre eux.
(2) Voy, le n* 170 de notre tableau chronologique.
II. ' 4
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09 HT. J.-C.
Peioek 104
• T. J. C.
L<*nrR foncHoim
•ont quelquefois
conflue*
'anx quo>trnrS.
100 av. J.-C.
IM. XXIX, n" 7.
50 CHAPITRE IV.
sur les monnaies avec ceux de L Licinius Crassus et
de Cn. Domitius. Peut-être y eut-il à cette époque une
émission importante de monnaies pour laquelle on nomma
extraordinairement une commission de sept membres,
composée de ces deux personnages ( ceux-là mêmes qui
furent encore collègues pour la censure en 662), et de
cinq autres personnages plus jeunes et moins importants.
La magistrature de L. Licinius et de Cn. Domitius n'est
pas indiquée sur les monnaies ; ainsi rien ne nous oblige
à placer rémission de leurs pièces pendant leur censure, et
diverses considérations, que nous développerons plus loin,
ne permettent pas de les classer après celles de Claudius
Pulcher; or, nous le savons, ce dernier exerça la charge de
monétaire avant celle d'édile, qu'il obtint en 665. Ainsi à
l'époque de l'émission de ces monnaies, qui eut lieu en 6i5
ou 660, le collège des monétaires était choisi, comme toutes
les commissions extraordinaires, parmi les plus jeunes
sénateurs, et leur élection n'était pas encore annuelle (1).
Nous avons dit que, suivant toute apparence, on confiait
quelquefois l'émission des monnaies à des magistrats déjà
chargés d'autres fonctions. Nous n'avons cependant qu'un
seul exemple à citer à l'appui de cette hypothèse : celui
des questeurs Pison et Cépion qui, vers Tannée 664, firent
frapper des deniers. 11 est vraisemblable qu'une pareille
délégation était un fait exceptionnel, et n'avait lieu en
général que pour assurer le service spécial dont ces ma-
gistrats étaient d'ailleurs chargés; ainsi, dans le cas parti-
culier que nous venons de citer, ces mêmes questeurs
(1) Annales de Vlnst. orch., 1863, p. 56. — Pour Tëpoque que noas attrf*
buoiis à ces pièces et pour les raisons qui nous les font classer ayant celles
de Claudius Pulcher, voyez notre tableau chronologique, n* 170.
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Socialf.
MAGISTRATS MONÉTAIRES. 51
avaient pour mission d'acheter une grande quantité de
blé , et il fallait nécessaireoaent mettre de Targent mon-
nayé à leur disposition.
Ce ne fut qu'après la Guerre Sociale que le triumvirat LétabH!.«mcnt
monétaire devint une magistrature ordinaire, à laquelle on q^Iprî"» il Guerre
ne pouvait régulièrement aspirer qu'à l'âge de vingt-sept
ans (1). Nous voudrions pouvoir établir qu'elle était exer-
cée pendant une année comme toutes les autres; mais
d'après les monnaies, on ne retrouve qu'environ soixante
monétaires ordinaires entre la Guerre Sociale et la Guerre
Civile, et il devrait y en avoir plus du double si le renouvel-
lement avait été annuel. Il y a donc dans l'organisation de
cette magistrature quelque chose que nous ne connaissons
(1) Suivant toute apparence il n'existait pas, à proprement parier, d'âge
légal pour exercer les foncUons de monétaire pas plus que pour les autres
magistratures non curules; mais cet âge peut être déterminé par les clrcon-
.stances accessoires et les règlements généraux. Ainsi, nous savons d'abord
qu'il était interdit d'exercer aucune magistrature civile avant d'avoir servi
dix ans dans l'armée {voy. Becker, Handbuch, II, 3, p. 21.— Borghesl, cité par
Cavedoni, Ripostigli, p. 21), puis il y avait un règlement pour l'ordre
dans leqfuel les magistratures pouvaient être conférées; ainsi on ne pouvait
obtenir la questure qu'après le vigintivirat depuis que ces fonctions avaient
été formellement élevées au rang de magistrature (Tacit., iiwi., 111,29);
enfin on pourrait citer la défense d'exercer deux magistratures sans in-
tervalle. — Les Gracques ont parfaitement pu être questeurs à l'Age de
vingt-sept ans , parce que de leur temps le vigintivirat n'était pas encore
organisé comme II l'a été depuis ; mais par la suite l'âge auquel on pou-
vait l'obtenir a été retardé de trois ou quatre années. Sous les empereurs
on arrivait à la questure à l'âge de vingt-cinq ans ( Dio Casa., LU , 20. —
Marquardt, Handbuch, II, 3, p. 218)1 et au vigintivirat à vingt ans, mais pas
avant, comme Eckhel (J)oct. num, vet., t. V, p. 63) l'a très-bien établi d'après
les Annafes de Tacite (III, 29). L'Inscription funéraire d'un triumvir, mort
à l'âge de dix-huit ans (Inscript, Neapol,, n» 45C), ne nous parait pas d'une
authenticité inattaquable. — Comp. Plin., Epist, ad Trajan., § 79, et nos
Stadtrechie, p. 418.
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5^ CHAPITRE IV.
pas encore exactement; peut-être sa durée était elle de deux
années, ou bien n'était-elle conférée que tous les deux ans.
Pour ne pas interrompre le récit de ce que nous savons
sur rbistoire de cette institution, nous allons dire ici
ce que nous connaissons de son organisation à l'époque
suivante.
Ce que derint César porta à quatre au lieu de trois le nombre des
"'.ourc"!ir'* nionéUires en même temps que celui des capitales (1) , et
tt depsu. ces nouveaux quaiuorvirs entrèrent en charge pour la pre-
mière fois l'année njême de sa mort (2). Cett« innovation
dura peu de temps, et Auguste rétablit les triumvirs^
comme nous le verrons plus loin. On trouve quelque temps
encore leurs noms sur les monnaies , mais, peu après la
naissance de Jésus-Christ, cet usage disparaît, et l'existence
de cette charge jusqu'au m* siècle de notre ère ne nous
est plus révélée que par les inscriptions (3).
(1) SuetoD. ( Caesar^ XLI) : « Minorum magisiratvvm numetum am-
« pliaviL M C'est ce qui explique l'existence d'au lUlvir capitalis , nommé
dans une inscription d'Orelli (n* 6450), ainsi que les IlUviri monetales
de cette époque. Comme le remarque très-bien Eckliel {loc, cit., t. V,
p. 212), Flaminius Chilo a soin d'indiquer sur ses monnaies qu'il appartient
à la première commission monétaire ainsi réformée, lllI.VIR.PRI(mti«)
FLA(viO.— Le coUegium des minores magisiraius compta donc pendant
un certain temps vingt-huit membres au moins. — Cayedoni (Ripostigli,
p. 229) pense que cette augmentation du nombre dès magistrats n'eut lieu
qu'après la mort de César ; mais son opinion ne peut plus se soutenir en
face du texte formel de Suétone.
(2) En 7 10. — Nous montrerons plus loin que ce fut bien cette année-là
même que L. Flaminius Chilo exerça la charge de monétaire.
(3) Les dernières inscriptions que nous connaissions dans lesquelles cette
magistrature monétaire soit rappelée sont relaUves aux personnages sui*
vants : Ser, Caipumius Dexter, qui fut consul l'an 226 de notre ère (OrelU,
n*6â03) ; r. Clodius Pupienus Pulcher Maximus, fils de l'empereur assassiné
en 238 (Orelli, n» 6512); L. Pulvius Aemilianus (Orelli, n* 3134), si, en
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WAGIS'fRATS MONÉTAIRES. 53
Nous rangerons au nombre des monétaires ordinaires la ^"«"" «"* '«•
, P'boeiqae Ton peut
plupart des magistrats dont les noms se trouvent sur les attHbaer
monnaies frappées à Rome, sans que leurs fonctions y soient ^ *** «•f»«tr«t..
indiquées. On avait apparemment trouvé cette dernière
mention inutile, puisque, régulièrement, les triumvirs seuls
émettaient des monnaies marquées à leur nom. La qualifi-
cation de 111 virs monétaires se voit pour la première fois
sur les pièces frappées vers Tan 700 de Rome, tandis que 6* %r. j.-c.
les autres charges y sont indiquées beaucoup plus tôt
Les pièces émises par ces magistrats constituaient véri-
tablement la monnaie légale de l'État^ et tant que dura la
République il n*est jamais fait mention dans leurs légendes
d'un décret du sénat qui les autorise (1) ; les autres magis-
trats, au contraire, ne battaient monnaie que dans des cas
exceptionnels et en vertu d'une autorisation spéciale. Il est
de règle que cette autorisation soit mentionnée sur leurs
pièces par une des formules S.C, EX S C. ou toute autre
du même genre : c'est en vertu d'un décret de cette nature
qu'en 072 le préteur Q. Antonkis Balbus reçut du sénat, n «r. j .c.
partisan de Marins, la mission de rassembler tous les tré-
sors des temples pour les fondre et en faire de la monnaie.
C'est la seule fois que Ton vit, du temps de la Répu-
blique, un magistrat de ce rang (2; chargé de battre mon-
effet, ce personnage est bien le fils du consul de Tan 258. — Comparex Léon
Renier, Mélanges dépigraphie, p. 12 et suif.
(1) Les sigles S. C. qui se trouvent sur le denier frappé en 705 par ^9 ar. j.-c
G. Coponlus, préleur du parU de Pompée, et par Q. Sfcinius, triumvir mo-
nétaire, se rapportent au premier de ces personnages, car on ne les voit pas
sur les deniers frappés par Q. Sicinius seul. Plus tard, on les retrouve sur
les deniers de Manius Cordlus Rurus et de T. Carislus, monétaires de César,
assez souvent sur l'argent, quelquefois sur l'or, et toujours sur le cuivre des
monétaires d'Auguste.
(3) Les préleurs étaient comptés parmi les mogisiraius majores. B.
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5 A CHAPITRE IV.
naie dans la capitale (1) ; les délégations de ce genre
étaient plus souvent accordées ou confiées à des magistrats
d'un rang inférieur, aux édiles (2) et aux questeurs (8),
lorsque pour cause ou sous prétexte d'intérêt public le
sénat trouvait bon qu'ils missent en circulation une plus
grande abondance de numéraire ; l'émission se faisait alors
pour le compte du trésor ou pour le compte particulier de
ces magistrats (A). Cette autorisation ne se donnait en gé-
néral que pour les pièces d'argent, car nous ne connaissons
PI. XXXII, no^ 9 que deux as où elle soit constatée par la légende EX S. C,
Tun est anonyme et l'autre porte les noms de C. Cassius
et L. Salinalor. On peut donc regarder, sauf de rares ex-
ceptions, comme exclusivement frappées par les magistrats
monétaires ordinaires, toutes les pièces de cuivre fabri-
et 11.
(1) Nous avoDS des pièces d'or de L. Munalius Plaiicus, prnefectus urbis
du temps de César.
(3) Les monnaies frappées par les aediies curuies portent les légendes sui-
vantes : M. SCAVRVS. AED. CVR. S. C. et P. YPSAE. S. C. - P. FOVRIVS.
CRASSIPES. AED. CVR. - M. PLAETORIVS. CESTIANYS. AED. CVR. EX.
S. C.-CN. PLANCIVS. AED. CVR. S. C — A. PLAVTIVS. AED. CVR. S. C.
— P. GALB. AED. CVR. S. C. — Nous ne connaissons de pièces frappées par
les édiles plébéiens que celles qui portent la légende : M. FAN. L. CRIT.
AED. PL. P. A.
(3) A part les monnaies des questeurs Piso et Caepio, dont nous arons
parlé ci-dessus (p. 60), et celles des questeurs militaires, dont nous parle-
rons au paragraphe suivant, les seules monnaies frappées par des questeurs,
du temps de la république, portent les légendes suivantes : AP. CL. T. MAL.
Q. VR. - CN. LEN. Q. ( ou bien LENT. CVR. X FL.) EX. S. C —
P. LENT. P. F. L. N. Q. S. C — L. TORQVA. Q. EX. S. C.~ L. PLAETORL
L. F. tt. S. C- M. SERGL SILVS. Q. EX. S. C.
(4) Ceci avait lieu surtout à l'occasion des jeux donnés au peuple par ces
magistrats, qui demandaient alors et obtenaient Tautorisation de faire une
émission de deniers portant- leur nom, et dont ils fournissaient le métal.
Quand il y avait une émission extraordinaire pour cause ou sous prétexte
d'intérêt public, les lingots étaient fournis par le trésor.
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MONNAIES FKAPPÉËS UOQS DE ROME. 55
quées depuis que ces pièces étaient devenues une monnaie
d'appoint*
§111.
Monnaies romaines fruj^pées hors de Rome.
Nous distinguerons deux catégories parmi les pièces prcmibro
frappées hors de Rome. — Un certain nombre de monnaies <î«t^«f«;** =
romaines de la seconde moitié du v* siècle ou de la pre- dan^ d«8 viuc*.
miëre moitié du vi'', outre le nom de Rome écrit en toutes
lettres, portent encore un autre nom de ville, mais celui-ci
est en abrégé ou en monogramme. Souvent même il est
difficile de distinguer quand ces monogrammes indiquent
un nom de magistrat ou un nom de ville. Les cinq mo-
nogrammes de villes connus jusqu'à ce jour donnent les
noms de Rome, Luceria, Ganusium, Grotone et Gorcyre,
Le monogramme de Corcyre est en lettres grecques, et Ton
voit à côté un second monogramme également en lettres
grecques qui indique vraisemblablement un nom de magis-
trat. Ges monnaies sont taillées d'après le système romain,
approprié cependant au pays pour lequel elles étaient
frappées; ainsi l'atelier de Gorcyre, outre le quinaire ro-
main, fabriquait aussi le victoriat, c'est-à-dire la drachme
illyrienne ; celui de Luceria, le dextans, le quincunx et la
demi-once, avec l'as et le semis. On ne connaît jusqu'ici
qu'un seul denier de cette espèce, et il est marqué du mo-
nogramme de Rome ; il paraît que les ateliers secondaires
n'ont émis que le victoriat, le quinaire et le sesterce d'ar-
gent avec toute la série de cuivre à partir de Tas, et qu'il
leur a toujours été interdit de frapper des deniers ou des dé-
cussis; les pouvoirsqui leur étaient accordés n'auraient ainsi
comporté que la fabrication de la monnaie divisionnaire
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56 châpitbe IV.
ou de secood ordre. Tous ces ateliers secondaires se trouvent
dans la circonscription consulaire qui comprenait l'Italie
avec la Gaule Cisalpine et l'Illyrie (1) ; ils étaient établis dans
des villes alliées jouissant de Talliance la plus favorable (2) ;
quelques-unes d'entre elles, comme Luceria et Canusium ,
émettaient en même temps des monnaies de cuivre en leur
propre nom, dernier souvenir de leur ancienne autonomie.
M.K's rHi8 Dans les villes où se trouvaient ces ateliers, la fabrica-
*^iHunr«.Mitfe.* tion des monnaies était probablement confiée à des com-
missaires particuliers et n'entrait pas dans les attributions
du magistrat suprême de cette circonscription administra-
tive. La restriction du droit de monnayage aux pièces les
moins importantes, semble peu compatible aveit la dignité
d'un haut personnage ; de plus, ces monnaies affectent con-
stamment un caractère particulièrement local et qui s'est
soutenu assez longtemps dans certaines villes; on peut citer,
par exemple, les monnaies de Luceria qui ont suivi pendant
ail moins un demi-siècle toutes les variations de la mon-
naie romaine. Il est vraisemblable que ces ateliers étaient
administrés sous la surveillance du consul, par des
employés de rang inférieur établis dans les villes moné-
taires de l'Italie. On pourrait peut-être comparer ces em-
ployés des monnaies aux questeurs qui résidaient à Gales
et à Ariminum, villes libres et alliées, et nous savons d'ail-
leurs qu'un commandant particulier résidait à Gorcyre (3).
(1) Voyex notre Histoire romaine, I, p. 622, et notre Rechtsfrage zvoischen
Caesar und dem Sénat (Question de droit entre César et le Sënat)^ p. 8.
(2) Les pièces d'argent frappées à Crotone Tont été probablement avant
sa colonisatioiv
(3) Pol)b., XXII, 15, 6. —Notre Histoire romaine^ 1, p. 525.— Le nom grec
dont les initiales AF se voient sur les monnaies de Corcyre est probable-
ment celui de l'officier chargé de ce service par le commandant militaire.
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MONNAIES MILITAIRES. 57
Il se peut enfio que le gouvernement romain ait établi
dans un cert^n nombre de villes d'Italie et dans les îles
voisines des ateliers pour la fabrication de la petite mon-
naie, tandis que la principale monnaie, le denier, n'était
frappée que dans la capitale, sous la surveillance im-
médiate du magistrat principal. Il est ainsi très-possible
qu'à l'époque où les succursales mettaient leur mono-
gramme à côté de la légende ROMA, l'atelier principal de
Rome mit aussi son monogramme particulier sur les pièces
qu'elle fabriquait. Ce monnayage, exlra-muros^ ne dura
pas fort longtemps et fut supprimé pendant la guerre d'Ân-
nibal ou peu après.
Le droit de battre monnaie, qui était attaché au com- seconde c«t<?Korit.
mandement en chef d'une armée, est bien autrement im- mmuiin.
portant, au point de vue politique et administratif, que
le monnayage des succursales monétaires, et il demande à
être étudié plus particulièrement. Ces pièces militaires se
reconnaissent surtout aux noms des officiers qui les ont
fait frapper. Nous commencerons donc par donner la liste
de toutes les charges qui se trouvent mentionnées sur les
monnaies indubitablement frappées hors de Rome jusqu'à
la mort de César (710 de Rome). Il est certain que l'on peut 44 av. j..c.
considérer comme ayant été frappées hors de Rome et pai*
ordre des généraux d'armées un grand nombre de pièces
sur lesquelles on ne voit ni le nom du magistrat ni l'indica-
tion de ses fonctions. On peut ranger dans ce nombre les
pièces d'or de 20, 40 ou 60 sesterces, ainsi que les pièces n. xxin. n». n,
d'argent ou de cuivre avec l'ancien type, mais d'une fabri- '*' "'
que évidemment grecque. Cependant, comme à tout prendre,
on peut bien avoir employé à Rome des graveurs grecs pour
graver les coins des monnaies, il vaudra mieux ne con-
sidérer positivement comme pièces militaires, que celles
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58 CHAPITRE IV.
doDt Tattribution est certaioe; on les verra dans le tableau
suivant :
E&HCE NOM OTFlCIBâ CBAlfiÉ 5E LA DlRECnUM
DE MONNAIE. nU GENERAL. DE LA MONNAIE.
«• Ar«Ht /« Guerre Cirile de Cisër.
Deuier G. Paapi. G. Mutil embratoi. (En
caractères oiqaes ) •
Aureiift, dealer. . . . L. Sclla imp L. Manli. pao o.
Aureiis (Silla) (I) A. Manli. A. p. o.
Anreus (Snlla) (Le nom manqne.] o.
Anreos, denier, as.. . L. Sclla. imp on imp. iTEauM. . . •
Denier C.Val.C.f.Flac.imperat.ex.s.c. •»
Denier G. Anni. T. p. T. N. pro ces. jL. Pabi. L. r. Hisp. o.
EX. s. c • *G. Tarooiti. p. p. 0.
Aureus Magn. pbo cos •
Denier Q. C(aeciuusJ M^etellus| P[iosj
Il MPERATOR J on IMPER. SRUS nOm . •
Quinaire • C. Egnathlei. Q. p. o. ''t).
Dt-nier, quinaire. ... > C. Fdndan. O- (2).
DeQier,qnadraus,ouce. •• Q. Lotatl Gbrco. 0> (2)*
r Pendûnt U Guerre Civile de 705 à 709.
Deuier G. Gaesar imp. cos. iter A. Alliends pro cos.
^ , ., ( Gn. Piso pro 0.
Denier magn. pro cos ' ,
' \ ARRO PRO 0.
Deuier L. Llnt. G. Marc, cos Neri. o- crb. on senlemeiit o.
sans nom, on uèmo sans
Icgendt*.
Deuier G. Coponios pr. s. c Q- Sicinids IUvir.
1 Eppids le«. p[acienikimJ clo-
Aureiis, denier Q. Metel. Pus SciPiu imp \ ravitJ.
(p. GraSSUS IqNI. LE6. PRO PR.
Denier, quinaire. ... M. Gato pro pr. (3) •
Denier, as Gn. Magnus imp. f. on Gn. Ma- jM. Minât. Sabin. pr. o.
GNUS IKP iM. POBLICI. LEG. PRO PR.
(1) La légende L. SVLL. FELI. DIC. se rapporte à la slalue équestre
de Sylla qui se voit sur le revers. (Cohen, pi. XXVI, n" 4.)
(2) Les questeurs qui ont battu monnaie en vertu d'un décret du sénat (ci-
dessus, p. 54, note 3) étaient probablement des questeurs urbains; ceux, au
contraire, qui ne mentionnent pas le décret du sénat sur leurs pièces, étaient
sans doute des questeurs militaires.
(3) H est probable que ces pièces ont été frappées par CatoD lorsqu'il était
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MONNAIES MILITAIRES. Ô9
On peut joindre à ces noms, ceux des magistrats qui
se trouvent, avec l'indication de leurs fonctions, sur des
pièces qui n'appartiennent pas au système romain et qui
ont été frappées sous la République dans les provinces
soumises à Rome. Par exemple, les noms des questeurs qui
se trouvent sur les pièces de cuivre frappées en Sicile (1),
en Espagne (2) ou en Macédoine (3); ceux des gouverneurs,
gouverneur de la Sicile. Elles n*0Dt pu être émises par lui pendant qu'il
était en Afrique, quoi qu'en dise M. l'abbé CavedoDi (Bull, de Vlmt. arch,,
1843, p. 13), parce que Caton ne commandait pas en clief dans cette proyince,
et que les pièces frappées dans ces conditions auraient sans doute menUonné
également le nom de Scipion, qui, en sa qualité de général de l'armée, avait
poslUvement seul le droit de battre monnaie.^ [Confrontes ci-après^ ch. IX,
$ 3, et Cavedoni, Nuovi stttdii, p. 22 et 23. B. ]
(1) A^.ACIPI.Q (Landolina-Patemd, Moneie consolari sicule, p. 8).
La forme de Tp , que nous avons pu vérifier nous-méme sur cette monnaie,
et le Utre de questeur, inusité à l'époque impériale, mais fréquent sous la
République, la classent évidemment à l'époque républicaine. Nous assigne-
rons aux premières années du règne d'Auguste les monnaies frappées en
Sicile par les propréteurs C. Arruntanus Balbus et P. Silva ou Silvanus
(Borghesi, Bullet, arch» napoL, nouvelle série, t. VI, p. 32) ; celles des pro-
consuls datent toutes bien positivement de l'empire.
(2) CN, IVLI. L. F. Q. sur les pièces de Cordoue (Eckhel, loc. cit.,
t. I, p. 18); L. AP. DEC. Q. sur les pièces de Munda [aujourd'hui
Monda, village près deMalaga] (ibid,, p. 26), d'Urso [aujourd'hui Orsuna]
{ibid., p. 28 ) et d'une ville dont le nom n'est pas connu, et que Laodolina-
Paterne {loc, cit., p. 16), trompé par le type, qui est semblable à celui des
monnaies de Lilybée, a le tort de placer en Sicile. Nous attribuerons ces
monnaies à l'époque républicaine pour les raisons que nous avons dévelop-
pées dans la note précédente, et cette attribution est d'autant plus certaine
pour celle de Cordoue que le nom de cette ville est ici Corduba, tandis qu'elle
est nommée Colonia palncia sur les pièces de l'époque impériale. — Nous
n*08ons pas être aussi positifs pour les monnaies de In Cyrénaîque frappées
par A. Puplus Rufus Q. PRO. PR. (Eckhel, loc. ciL, t. IV, p. 12G.)
(3) MAKEAONHN; TAMIOY TAIOY HOnAlAIOY ou bien
TAIOY TAMIOY ou autre à peu près semblable; MAKEAONHN;
TAMIOY AEYKIOY <t)OAKINNIOY, Outre l.i légende, on voit sou-
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60 CHAPITKE IV.
qui se voient sur les tétradracbmes macédoniens presque
toujours avec celui de leur questeur ou de son rempla-
çant (1) ; les noms des gouverneurs d'Asie et de Cilicie sur
»8>»o«v. j. c les cistophores de 696 à 70& (2), enfin les (3) généraux
C. Fannius et Métellus Scipion (&), qui commandaient en
Asie Mineure pour le parti de Pompée.
vent sur ces pièces une lettre ou un monogramme. (Eckhel, ioc. cit., t. Il,
p. 62.-Mionnet, t. î, p. 465,456, n- 37-46 ; t. III, Suppl., p. 6, 7, n- 88-46.)
(1) MAKEÂONHN, 6 (Thessalonfque). Plus rarement A ou B (Bor-
ghcsi, Décade \\h 1. p.^ ; CEuvres compl., t. II, p. 236).— CAE. PR.
et AESILLAS. Q. (Eckhel, toc. ciL. t. Il, p. 61. - Mionnet, 1. 1, p. 455,
o« 36.^€li. Lenormant, Revue numistn., 1852, p. 327).— MAKEAONHN;
6; SI et AESILLAS. Q.(Mionnet, /oc. <^.,n* 85). -M AKEAONnN;
6; SWRA. LEG. PRO Q. (MIonnet, t II, Suppl., p. 5, n* 34 J. Sur
d'autres pièces, on Toit seulement D ou LEG (et non LEEG) Thomas, Cat.,
p. 121. — Ch. Lenormant, Ioc. cit., p. 817 et 338. — Comp. aussi sur ces
monnaies, Borghesi, Décade XVI , M; CEuvres compl,, t. III, p. 236 et suIt.
(2) On yoit aussi sur les didrachmes cistophores le signe Q. du questeur
sans adjonction du nom propre. Voy. Pinder, Cistopkoren, p. 271.
(3) Les noms de ces gouverneurs ont été soigneusement publiés par Pinder
67 av. j.-c. {Cislophoren, p. 545, 5G7). — En 687, aucun nom romain ne se voyait en-
68 AV. j.>c. core sur les cistophores (Pinder, Ioc. cit,, p. 548) ; mais de 696 jusqu'à la
fln delà République on en voit, au contraire, sur tous les cistophores celui
qui porte le nom de Q. Ctcero ne nous parait pas d'une authenticité indu-
bitable. (Pinder, Ioc. cit., p. 567). Le gpuverneur de la province est toujours
qualifié de PRO COS. ou IMP.
(4) Pinder (Ioc. cit., p. 569 et suiv.). — C. Fannius, C. F., était tribon
6» «V. J.-c. du peuple en 695 (Cicer., pro Seslio, LUI, 113), et préteur non en 699,
M «V. J.-c. comme le croyait horghe&ï {Décade V, 10; Œuvres compL, t. I, p. 283.
— Bullet, arch. napol,, nouv. série, t. V, p. 145), mais en 706, puisque
Cicéron le nomme parmi les hauts fonctionnaires de cette année {ad At-
ticum. Vil, 15, 2; VIII, 15, 3); les cistophores de cette année portent
C. FAN (mu*) PONT(i/px) PR(fle/or)î Josèphe, dans les Ant. jud.,
(XIV, 10, 13, et XV), le nomme àp^i^pâ-criYoç ou «xpaTTiTÔ; Otwitoç. 11 est
évident qu'il prit le gouvernement de l'Asie en qualité de préteur lorsque
tous les magistrats urbains quittèrent la capitale pour rejoindre l'armée ; il
48 av. J.-c. ne fut jamais proconsul, et mourut en 706 (Cicer., ad Atticum, XI,
6,6).
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MONNAIES MILITAIRES. 61
Quand sur ces pièces il y a un nom romain sans indica-
tion de magistrature, il n'est pas toujours aisé de distin-
guer s'il s'agit d'un magistrat municipal ou d'un oiBcier
de l'Empire ; cependant on peut avec certitude regarder
comme des noms de magistrats romains ceux qui se trou-
vent sur les monnaies siciliennes de cuivre semblables
aux monnaies sur lesquelles le titre de questeur est men-
tionné; G. Papirius Garbo, dont le nom se lit sur les
pièces de cuivre de la Bithynie, de 693 à 695, et G. Gaeci- «!-*»•▼. j.-c.
lius Comutus (1) , qui y figure de 698 à 702, sont évidem- mm *t. j.-c.
ment des officiers romains. Tous ces noms sont toujours
écrits en caractères latins, excepté sur les pièces de cuivre
de la Macédoine et de la Bithynie.
Le général, qu'on l'appelât dictateur, consul, préteur, conciwio».
proconsul, propréteur, ou qu'il fût seulement désigné par
le titre i^Imperator^ avait, par le fait même du commande-
ment en chef {imferium) dont il était revêtu, le droit de
battre monnaie, et ce droit, il pouvait l'exercer légalement
par son questeur ou par son proquesteur {proquaestore
ou legaltu pro quQestare)^ dans toute l'étendue des pro-
vinces soumises à son autorité. Pendant la Guerre Givile,
les magistrats urbains, comme le questeur urbain et les
triumvirs monétaires remplacèrent exceptionnellement les
questeurs militaires, souvent même des commandants de
corps d'armée {legatipro consule ou pro praetare)^ revêtus
extraordinairement des pouvoirs consulaires ou prétoriens,
furent momentanément chargés de battre monnaie. Le
plus souvent l'autorisation du sénat n'est pas mentionnée
sur ces pièces, parce qu'évidemment le général en chef,
(I) Borghesi, Antologia di FiV^ws^(1823), XI, A. p. 87 et .«uir.
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02 ^ CHAPITRE IV.
agissant dans les limites des fonctions de sa charge, n'en
avait pas besoin, et que ce monnayage était régulier.
Nous ne connaissons que trois monnaies militaires sur
lesquelles il soit fait mention de Tautorisation du sénat, et
ces trois exceptions servent à confirmer la règle générale.
Les deux premières pièces appartiennent à deux lieutenants
de Sylla, L. Annius, qu'il envoya en Espagne combattre les
partisans de Sertorius, aussitôt après sa rentrée au pouvoir,
et L. Valerius Flaccus, qui gouverna la Gaule à la même
époque. Il est tout naturel que Sylla, qui était parvenu à
mettre le gouvernement entre les mains du sénat, voulût
également faire remonter jusqu'à lui les droits monétsûres
du général d'armée. Quant à la troisième exception, elle
peut aussi s'expliquer ; en effet, G. Goponius n'avait pas
légalement le droit de battre monnaie, puisqu'il comman-
dait les troupes comme préteur et non comme propréteur;
il lui fallait donc, d'après la constitution alors en vi-
gueur, une autorisation spéciale du sénat pour exercer
les droits monétaires, qui, appartenaient au général en
chef.
Monnnies d'or La positiou indépendante des généraux donnait, pour
^'''7én6ilal!'^ aiusl diro, à leurs droits monétaires, sinon plus d'extension,
du moins une sorte d'élasticité qui leur permettait de s'af-
franchir de quelques-unes des entraves et des restrictions
imposées au monnayage urbain ; ils usèrent de leur omni-
potence en particulier pour l'or, et il nous semble incon-
testable que toutes les pièces d'or de la République sont des
PI. xxiii, !.-• n, monnaies militaires. Les pièces de 60, de 40 et de 20 ses-
terces frappées suivant toute apparence par les généraux
qui combattaient Annibal dans le midi de l'Italie sont,
probablement, les plus anciennes; nous nommerons en-
suite le Philippe d'or de T. Quinctius (si toutefois cette
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MONNAIES MILITAIRES. OS
pièce a été frappée par son ordre et non en son hooneurj ,
les pièces d'or de Sylla, celles des Italiens révoltés, celles
de Pompée, enfin celles de César lui-même. La législation
romaine, en autorisant les payements en lingots d'or, ne
donnait pas aux monétaires ordinaires ou extraordinaires
la faculté de frapper des monnaies d'or, mais elle suffisait
parfaitement pour que les généraux d'armée se crussent le
droit de le faire. Ces généraux se conformaient, du reste,
pour les points essentiels, aux règlements en vigueur à
Rome, et leurs deniers sont comme de raison, taillés, sur
le pied des deniers frappés dans la capitale.
Il est bon d'observer ici, que jamais magistrat romain
n'a fait frapper des monnaies d'après le système local des
provinces conquises, même lorsque, par exception, la fa-
brication de ces monnaies continuait à être tolérée, et
qu'elles circulaient avec l'autorisation du gouvernement
romain. Ainsi les tétradrachmes macédoniens avec la lé-
légende MAKEAONHN furent, il est vrai, frappés sous la
domination des Romains mais en vertu du droit local
conservé aux Macédoniens et non par les officiers romains.
Ajoutons cependant que, dans ces cas exceptionnels, le
gouvernement romain se réservait toujours un droit de
surveillance sur les ateliers locaux; nous verrons plus
tard comment cette surveillance et ce contrôle finirent
peu à peu par absorber le droit lui-même; il ne pouvait
en être autrement, puisque les magistrats chargés de ce
contrôle étaient le questeur et le gouverneur, qui avaient
eux-mêmes, en vertu de leur charge, le droit de battre
monnaie.
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OA CHAPITRE IV.
§IV.
Qnelle <5tait la pnrt d*inflnence r^^scrrée au sénat dans rémission des
monnaios.
Ce que nous venons de dire donne assez la mesure de la
part d'influence exercée par le sénat sur le monnayage.
Quoique, originairement, le sénat n'exerçât aucune des
prérogatives de la souveraineté, qui était partagée entre
le peuple et ses consuls, et que, légalement, un plébiscite
pût même sans son intervention nommer une commission
monétaire, il est à croire cependant que, dans les pre-
miers temps, rémission de nouvelles pièces n'avait lieu
dans la capitale qu'en vertu d'un sénatus-consulte spé-
cial. C'est même probablement pour cela que sur les an-
ciennes pièces il est si rarement fait mention du sénat (1).
Les formules qui constatent son autorisation ou son in-
tervention (2) ne commencent à se montrer qu'après la
création des triumvirs, spécialement chargés de surveil-
ler la fabrication des monnaie». Ceci, du reste, s'explique
(1) C'est ce que prouTe notre tableau chronologique. Dans la légende
p.. XXIX. a- 7. PISO. CAEPIO. Q. AD. FRV. EMV. EX. S. C. le sénatus-consulte
se rapporte à Tachât des blés et non à la permission de battre monnaie.
()) Outre les formules ordinaires EX. S. C. et S. C, on trouve encore
les suivantes :D. S. S. (de senatus sententia, n- 186 et 243).— P. E.S.C.
( publiée ex senatus consuito, n* 207). — S. C. D. T. ( senatus cmsulto de
PI. XXIX, n- «0. ihesauro (?), n» 257; TexplicaUcn est encore douteuse). — ARG(efito)
PVB(/ico) (n* 210), ou bien EX. A.PV. (n» 208). ou bien EX. A. P.
(n- 238-234), A. PV. (n* 215), ou bien encore P. A. (n* 235), ou bien
PV. {publiée, n« 209), ou enfin P{ubliee) (n» 211 ). Toutes ces formules
semblent destinées à indiquer une émission exceptionnelle et à lui donner
la sanction légale. Les deux dernières pourraient tout aussi bien désigner
un décret du peuple.
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INFLUENCE DU SÉNAT. 65
parfaitement; car ce n'est qu'à partir de cette époque
que Ton peut établir une différence entre le monnayage
ordinaire et le monnayage extraordinaire. Depuis, comme
nous l'avons déjà vu, cette autorisation du sénat ne se
trouve plus sur les pièces frappées par les triumvirs mo-
nétaires ou par les généraux d'armée, mais il est rare
qu'elle manque sur les monnaies émises dans la capitale
en dehors des usages ordinaires. Ajoutons cependant que
cette règle n'est pas absolue (1) , et que l'on pourrait citer
un certain nombre d'exceptions (2) .
(1) Nous afong déjà tu la formule S« C. ou une autre analogue sur
des monnaies appartenant à des préteurs, des édiles, des questeurs ou
exceptionnellement à des généraux d'armée. On les trouve encore avec les
légendes suivantes : M.AFRA.S.C.- LAXSIVS.LF.NASO.S.C.
— C. CÂSSI. L. SÂLINÂ. D. S. S. (As.) — Tl. CUVD. Tl. F. p' ^^^"' "• ^
AP. N. S. C. — C. CONSIDI. NONIANI. S. C. — CETEGVS.
S. C. — LENT. MAR. F. P. E. S, C. — FAVSTVS. S. C. — C.
FABI. C. F. EX. A. PV. — LFARSVLEI. MENSOR.S.C. — P.
CRASSVS. M. F. S. C.-M. LVCILI. RVF. PV.— C. MARI.
C F. CAPIT. S. C— L. C. MEMIES. L F. GAL EX. S. C.
— C NAE. BALB. S. C— SVFENAS. S. C. — Q. POMPONI.
RVFVS. S. C — L PROCILL F. S. C. — Tl. a D. S.S.~L.
RVSTI. S. C- L. SENTI. C F. ARG. PVB.— M. SERVILI.
M. F. RVLLI. P.— L. TITVRI. SABIN. A. PV. — MESSAL. F.
PATRE. COS. S. C. — T. VETTIVS. IVDEX. S. C. — M.
VOLTEI. M. F. S. C. D. T,— Enûn on trouve les formules EX S. C.
et EX A. p. sans nom de monétaire. Nous n*avons pas donné ici les lé-
gendes dans lesquelles S.C. se rapporte au type de la pièce, comme sur
plusieurs monnaies de la famille Aemilla.
(2) Le denier (n* 342) de P. FVBIYS CRASSIPES, édile carule, est sans
aucun doute postérieur à l'époque de Sylla^ et 11 fait certainement partie
d*une émisaloo extraordinaire; cependant on D*y voit pas les sigles S.C.
Lea autres exemples d'excepUon du même genre que nous pourrions citer
sont moins concluants : sur les deniers de LENTVLVS MÂRCELLI F. on voit
11. 6
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66 CHAPITRE IT«
tantôt ROMA et tantôt P. E. S. C; on ne voit Jamais S. C. lor les
deniers des questeurs urbains ÂP. GLÂYDIVS et T. MAL... Cependant il se
01 ar. J..C. peut qne ces pièces soient antérieures à 663. Quantaïudeaiers deC. MARIVS
GAPITO (n* 249), les sigles S. C. ne se troureut que sur ies pièces mar-
quées des chiUfres XXVI et suivants Jusqu'à CL. Nous croyons pouvoir attri-
buer cette anomalie à une foute ou à un oubli de l'ouvrier, et nous ne saurions
y voir avec Borghesi (Deead, III, 5^ p. 15 1 CEuvres cowtpL, t. I, p. 302 et
soiv.), une prorogation du triumvirat : la prorogation d'une magistratuv»
urbaine est un fait qui ne s'est jamais présenté.
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MONWAMS DB CUIVRE. CJ7
CHAPITRE V.
MONNAIES DE CUIVRE PENDXNT LES DEUX DERNIERS SIÉaES
DE U RÉPUBLIQUE.
Le poids de Tas légalement réduit, vers Tan 486, à Mdociio.
4 onces, avait petit à petit baissé dans la pratique, pendant »"««~^«^*«^d"p<H<i.
la première guerre junique, et fut définitivement fixé à jcsiv. j.-c.
une once en 537, Tannée même de la bataille de Trasi- antv. j.c.
mène. Sa valeur fut en même temps réduite d'un dixième
à un seizième de denier (1) ; on fit cependant une exception
pour la solde des troupes, qui continua à leur être comptée
sur le pied de 10 as par denier. Ainsi l'ancien as valant
un dixième du denier, ne fut supprimé que comme argent
monnayé et continua à subsister encore comme valeur de
compte. C'est pourquoi le signe X fut conservé sur les de-
niers, et, en effet, le signe XVI ne se voit que sur un groupe
tout à fait isolé qui appartient au vu* siècle (2). Cette me-
(1) Les passages de Pline et de Festus que nous avons cités (p. 11^ note 2)
renferment une contradiction qui se trouvait probablement déjà dans l'an-
cien annaliste qu'ils ont consulté. En effet, si, comme on peut le croire, il
n'y a pas d'erreur dans les mots Lex Flaminia minuê solvendi qui complè-
tent le texte, cette loi a dû être pronroiguée peu de temps avant la dictature
de Fabius et non pendant cette dictature, puisque Fabius ne fut dictateur
qu'après la mort de Flaminius.
(2) Voyez ci -après notre tableau chronologique (du n"* 96 au n« 99). Le
chiffre XYI se lit sur un groupe de deniers frappés par cinq monétaires
qui furent probablement contemporains, tandis que le chiffre X se trouve
sur les deniers antérieurs et postérieurs à ceux-ci ; on lit également XVI sur
quelques-unes des pièces de la Guerre Sociale et X sur les autres monnaie
de cette série. Ce changement passager n'a probablement été que le fait
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(58 CHAWTREJ.
sure, d(.iU les anciens annalistes ont exagéré Ilmpor-
tance financière (1), fut moins une nouvelle révolution
monétaire qu'une sanction légale donnée à une révolution
déjà opérée. Les pièces de cuivre avaient encore conservé
une valeur mtriifôèque, même après la réduction de Tas à
A onces, puisque le sesterce pesant un scrupule d'argent
valait 2 as 1/2 = 250 scrupules de cuivre; elles n'eurent
plus en réalité qu'une valeur purement nomiaale après leurs
aflaiblissements successifs pendant la première guerre pu^
nique, et le fait de cet affaiblissement fut régularisé au
commencement de la guerre d'AnnibaL Le poids du deniev
avait aussi baissé, mais pas dans la même proportion ik
beaucoup près : ainsi le sesterce d'argent ne pesait plu^
qu'environ six septièmes de scrupule et valait à nouveaux
as du poids de 96 scrupules de cuivre. La proportion de
l'argent au cuivre, au lieu d'être 1 : 260, étiât par consé-
quent devenue 1 : 112. Le but financier de cette opération
était de donner au cuivre monnayé, qui dans le commerce
s* échangeait contre Targent, une valeur double de sa valeur
métallique. Ce résultat, ainsi que la valeur exceptionnelle
donnée aux pièces d'or, répondait aux circonstances dans
lesquelles l'État se trouvait alors : ses finances étaient gê-
PMitioorMpectire nées, quoiquc son crédit fût encore intact. Mais, pour bien
tt^do^Xm. ^PF^c^^r ^^^^^ l'importance de cette mesure, il nous faut
étudier la position respective de l'argent et du cuivre dans
le numéraire romain, et voir à quelle époque l'argent prit
définitivement la première place dans les transactions par-
«run caprice des monétaires; il nepent être attribné ni à la loi Ftamlola
217 ar. J.-0. (en 537)^ ni à la loi Valeria (en 6G8), pidsfia'H eut lieu à peu près cent
80 av. jx;« nus après la première et quarante ans avant la seconde.
(1) C'est ce que prouve surabondamment H. Bcsekh» Metr, Dntirs., p. 47>l
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fonrnls
1* p«r le« d<<|»ôtB,
M0!SNA1ES DE CUIVRE. 60
ticulières et dans la législation pour ne laisser au cuivre
que le rôle secondaire d'une monnaie d'appoint.
Les dépôts enfouis à diverses époques pouiTont nous Rwiteigneinent»
fournir d'utiles renseignements. On sait que de tout temps
il y a eu pendant les guerres, des enfouissements d'ar-
gent, et il serait étonnant que l'époque de la guerre d'An-
nibal en Italie fit exception. Or, de tous les dépôts de de-
niers qui ont été découverts jusqu'à présent, aucun n'est
antérieur à la seconde moitié du vu** siècle, tandis que
plusieurs dépôts d'as peuvent se placer à l'époque de la
guerre d'Annibal, si toutefois on doit s'en rapporter aux
renseîgnemenls assez peu complets que nous avons sur
ces découvertes (1) . Comme, en général, on enfouit de pré-
férence l'espèce qui se trouve le plus en circulation au mo-
(1) Le 12 septembre 1820, on découvrit près de Parme, sur le i>ord du
Taro^ un vase contenant plusieurs centaines d'as de familles^ avec mono-
grammes et tons du système oncial; dans le même vase, se trouvaient deux
bracelets d'argent (Lama, Guida ai -museo di Parma, p. 4).— A une distance
d'un demi-mille (un peu plus de 800 mètres) de Cervetri, M. i'arcbiprétre
Regollni découvrit un dépôt contenant 1,630 as, beaucoup de semis, de qua-
drans et d'autres fractions plus petites. Presque toutes ces pièces apparte-
naient au système oncial : elles étaient renfermées dans une urne de tuf, de
forme obiongue, recouverte de briques et enfouie à la profondeur de huit
pleâs {NeueJenaer Ali ffem.Utter,Zeitung.Archaeôl, Jnzet^er, 184S,Sp. 854).
— Dans un autre dépôt, dont le prince San Giorgio avait fait l'acquisition,
il s'est trouvé deux as et on semis avec la légende TOD et deux as de la
famille Jnventia (Ricclo, Monete di fam., p. 225). — Nous rapporterons à la
mémeépoque^le dépôt de monnaies de cuivre trouvé à Capoueil y a quelques
années (Rlccio, Monete di Città, notes p. 3, n* 18 « Un grande ripostigiio
« ne rinvenne, or son tre ami, D, Orazio de Pasquale deiie Cwti,), » 1(
est à regretter que de semblables trouvailles n'arrivent pas intactes sous les
yeox de savants comme Schiassi, Borghesi et l'abbé Gavedoni, et que le plus
souvent elles tombent entre les mains de spéculateurs ignorants ou, ce qui
est pis encore, à moitié instruits, qui peuvent avoir intérêt à dissimuler les
circonstances dans lesquelles ont eu lieu ces découvertes, et qui privent
ninsi la science 4ie documents précieux.
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70 GBÂPITRB T.
ment du danger, nous en conclurons que le cuivre était alors
la principale espèce monétaire de Tltalie.
7* Par lia données Lcs bistoriens, cu parlant du butin fait sur l'ennemi et
•uTir^u^nt ^'^^ largesses distribuées à l'occasion des triomphes, don-
»t let triomphct. ncut des détails précieux sur le métal et le nombre des
diverses espèces de monnaies enlevées à Tennemi, et nous
fournissent ainsi d'utiles renseignements sur le numéraire
de ces diverses époques. Or nous voyons qu'à propos des
triomphes qui suivirent les victoires remportées sur Asdru-
707 .T. j.-c. bal en 547, sur les Celtes et les Ligures en 557 et 558,
une partie plus ou moins considérable du butin est indi-
quée en monnaies de cuivre (1), tandis que cette indication
est faite en monnaies d'argent, probablement à propos du
triomphe de Duilius en à9h (2), après la conquête de la
197 tt 196 «▼. J.-c.
2«0 âT. J.-C.
(1) A propos du triomphe qui suivU la victoire remportée sur Asdrubal
m ar. j. c. en 547, H est fait mentioe de 3 millions de sesterces et de 80,000 as
d'une livre {aeris, voy. ci-dessus, p. 16, note 1; Tite-Live, XXVllI. 9).
Cette énorme quantité d'argent ne peut s'expliquer que par l'enlève-
ment de la caisse militaire, à la suite de la prise du camp ennemi (Tite-
107 ar. j.c. Live, XXVII, 49). Dans le triomphe de 557, après la défaite des Insubriens
et des Cénomans, on voit figurer 237,500 as (aerit), 79,000 deniers (or-
genti bigati); dans celui qui eut lieu à la même époque après la défaite dee
Ligures et des Boîens, 254,000 as et 53,!^00 deniers (Tite-Live, XXXIII, 23);
136 av. J.-c. en 558, après la défaite des Insobrlens'et des habitants de Côipe, 320,000 as
234 ,000 deniers (Tite-Uve, XXXIII, 37). Les cbi fifres donnés par Tite-Live
(XXXI, 49) à l'occasion du butin fait sur les Gaulois, ont été évidemment
nitérés par les copistes, comme il est aisé de s'eD4issurer à la seule inspection
du manuscrit. Sî, au lieu d'entendre ces sommes en as du système llbral,
on voulait les entendre en as réduits, la plupart deviendraient trop peu im-
portantes pour mériter d'être menUonnées dans l'histoU^
(2) L'inscription de la colonne rostrale parle en effet de monnaies d'or,
d'argent et de cuivre; mais il faudrait savoir dans quel rapport ces trois
sommes se trouvent vis-à-vis l'une de l'auu-e. D'après diverses données
que nous développerons ailleurs. Il nous parait probable que le nombre
des as (libraux) qui montait effectivement à 2 millions 100,000, exprime en
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MONNAIES DE GUIVBE. 71
Sicile, et positivement à propos de ceux qui suivirent la
défaite des Carthaginois en 553 (1). Il en est de même foiaT.j..c.
après les victoires en Espagne en bbà, 559, 560 et 563 (2) , m, 195, 194, 191
la défaite des Macédoniens en 5Ç0 (8), celle des Boîens en
563 (i), et en général à l'occasion de tous les triomphe»
plus récents. L*on peut donc raisonnablement admettre
que depuis Tan 560, même en Italie, le prix du butin
vendu publiquement par les soins des questeurs militaires
se payait en monnaie d'argent et non en monnsde de
cuivre. Les largesses distribuées à l'occasion des triomphes
se firent en monnaie de cuivre jusqu'en 565, sans excep- isg tr. j.-c,
tion, même après les victoires remportées sur Carthage,
sur l'Espagne et sur la Macédoine, quoique l'on n'eût porté
dans le cortège que de l'or et de l'argent (5). L. Scipion,
monnaie romaine la quantité d'or et d*argent qui se trouvait dans le botIn>
c*e8t-^-dIre 160,000 tmmei d'argent et 8,500 d'or. Noua ne pouvons pas, il
est vrai, prouver rigoureuacmeut ce que nous avançons, parce que le chiflire
total des as et celui des pièces d'argent sont incomplets sur rinscription,
et que Ton n'y trouve pas indiquée la valeur des monnaies d'or et d'argent f
mais l'ensemble de l'Inscription et la nature même des choses paraissent
justifier notre opinion* En efiRst, les questeurs estimaient sans doute la
valeur du butin d'après les circonstances locales, et quand la vente avait
lien dans un pays où la monnaie d'argent était en usage, elle se faisait
contre de la monnaie d'argent. H est donc naturel que l'on n'ait rapporté de
Sicile que des pièces d'or et d'argent
(1) IHte-Live^XXX, 45. .
(2) TWrf., XXXI, 20; XXXIV. 10. 46; XXXVI, 21. «0.
(3) Ibid., XXXIV, 52.
(4)/ôtd.,XXXVI, 40.
(5) Tite-Live, XXVIH, 9; XXX', 45; XXXI, 20; XXXIII, 23. 87;
XXXIV, 46. 52; XXXM, 40. Les as dont il est ici question ne sont pas des
as libraux, mais des as semblables à ceux qui servaient à payer la solde des
troupes. — Comparex aussi le présent de 250 as offert en 560 (Tite-Live, 194 «r. j.-c
XXXIV, 52), et celui de 25 deniers offert en 565 et 567 (Tite-Livc, XXXVII, isdttisrtr.^.^.
59; XXXIX, 5).
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39 par l'émission
des monnaies.
72 CHAPITRE V.
dont radministration fait époque pour bien des innova-
189 fiv. j.-c. liQjjs, fut le premier qui distribua de l'argent, en 565 (1);
son exemple fut suivi par les généraux revenus d'Espagne
131 et 179 HT. J.-c. ou d'Asie (2). Après les campagnes de Ligurie en 573 et
575, on ne distribua que du cuivre (3), mais c'est le der-
nier exemple que nous trouvions de cet ancien usage. Dans
157 ar. J.-c. l'inventaire du trésor romain de 597 (4), il n'est question
que d'or et d'argent ; de sorte que, dès cette époque, il est
certain que l'on ne conservait plus de cuivre dans ce qu'on
appelait encore Yaerarium du peuple romain.
L'émission même des monnaies nous prouve que pen-
dant les deux premiers tiers du vi* siècle on n'avait encore
frappé qu'une très-petite quantité de monnaie d'argent,
tandis que depuis cette époque on en frappa pour des
somnoes considérables. Comme on le verra dans notre ta-
bleau chronologique, les deniers des deux premiers tiers du
w siècle sont presque tous rares, et à ce moment l'émis-
sion de la monnaie de cuivre, si abondante auparavant^
diminue tout à coup. Parmi les plus anciens monétaires
plusieurs n'ont même fabriqué que de la monnaie de cuivre,
ce qui ne se voit plus qu'exceptionnellement dans la suite.
Conclusion. ^^"^ pouvous douc cousidércr comme très-probable
que jusqu'au milieu du vr siècle le numéraire d'une
grande partie de l'Italie se composait presque exclusive-
ment de pièces romaines de cuivre, et que dans le courant
de ce siècle ces pièces cessèrent d'être employées dans le
(1) Tile-LIve, XXXVII, 69.
(2) Ibid,, XXXIX, 5 et 7; XL, 43; XLI, 7 et allleuni. On distribua égale-
177 av. j.c. meot de l'argent après la défaite des Istriens et des Ligures en S77 (Tlte-
Liye.XLI, 13).
(3) Tilc-LiTC, XL, 34. 69.
(4) Pline. Hist. nat, XXXIH, 3, 65.
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M0NHAlfi3 DE CUlVfil. 73
commerce en gros, bien qu'elles eussent perdu leur valeur
intrinsèque dès Tépoque de la première guerre punique.
Il est difficile, sinon impossible, d'admettre qu'après la
réduction de l'as à une once, on ait encore accepté dans
les payements le cuivre pour la valeur de son poids; et il
est certain que l'ancienne idée romaine de considérer le
cuivre comme un métal précieux, s'effaça pour faire place
à ridée grecque qui ne considère le cuivre que conmie le
signe représentatif d'une valeur d'argent.
La loi Papiria de 66S, qui supprima l'as d'une once et
introduisit, ou du moins autorisa l'as d'une demi-once,
n'occasionna aucune commotion (1). Le cuivre n'était plus
alors qu'une monnaie d'appoint, et l'on n'attachait aucune
importance au plus ou moins de valeur intrinsèque des as.
11 n'est donc pas étonnant qu'on dépassât quelquefois le
minimum légal et qu'il se trouve même des as qui ne pèsent
plus qu'un huitième d'once (2). Bientôt après, c'est-à-dire
entre les années 670 et 680, l'émission de la monnaie de ®^ ** ' * *^- ^-'^
cuivre cessa tout à fait ; et, si l'on excepte quelques pièces
de cuivre frappées hors de la capitale par les généraux, on
L* monnat*
de cuivre
tombe en
discrédit
et aon ëmiMloii
cesse.
89 ar. J.-G.
(f) La loi Papiria, qui pennit d'émettre des as sur le pied d'une demi-
once, doit son nom à C.PapiriusCarbo^ tribun du peuple (Plinins, Hist non,,
XXXIH, 3, 46). Jusqu'à cette époque le poids légal des as était d'une once;
quelques villes confédérées» entre autres ValenUa, avaient des as taillés sur
le pied d'une demi-once. Ces villes ajant été incorporées dans Fétat ro-
main, perdirent leur droit de battre monnaie; les pièces qu'elles avaient déjà
émises durent être nécessairement reUrées ou bien acceptées dans le numé-
raire romain; c'est ainsi que la mesuie ordonnée par la loi Papiria se trouve
expliquée.
(2) Dans l'ouvrage de Paternô {Monete consolari sicule^ p. 32), on trouve
sous les n"* 7 et 9 deux pièces de ce genre pesant 6 gr. (= 7 trapp.) et 4 gr.
( = 5 trapp.). Leur type est le type ordinaire; la plus faible des deux porte
même la légende ROMA qui manque sur l'autre; on n'y voit, du reste, ni
la marque de leur valeur ni le nom du monétaire.
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74
GBAPITEB V.
Loi Valerla
sar les dettes.
8on pende durée;
elle eat abrogée
par Sylla
et.n'exerce ancone
Inflnence
sar lee espèces
monétaires.
66 ar. J.^.
ne fabriqua plus que des monnaies d'argent pendant plus
d'un demi-siècle.
La loi Yaleria fut bien autrement subversive et d'une
bien plus grande importance que la loi Papiria. Promul-
guée en 668» sur la proposition du consul L. Valerius Flac-
cus, en faveur des débiteurs, cette loi n'altérait pas direc-
tement le monnayage proprement dit, mais elle changeait
Tunité de compte, et elle marque, pour ainsi dire, le point
culminant de la phase démocratique de la République
romaine (1). 11 y avait alors, outre l'as monnayé valant le
seizième du denier, deux as de compte. Dans le commerce
en gros, on continuait à compter par as d'une livre ou
par sesterces (=1/4 du denier), tandis que dans le com-
merce de détail et pour la solde des troupes, on employsdt
(1) Vellelus Patercnlas, II, 23,: «In hujus {Marii cos. VII) locumsuf-
« fectus Valerius Flaccus iwpissimae legis audor, qua ereditonbui qua*
« drantem soloi jus erat (et Xkoixjusserat), » Salluste (Catilina^ XXXIII,
63aT.j.-C. dans un discours de L. Manlius, de l'anoée 691) : «Novissumê memo-
<« ria noslra propter magnitudinem aeris alieni volentibus omnibus bonis
81 av. J.-C. « argentum aère solutum est. » Cicéron {pro QuinctiOy IV, 17, l'an 673 de
84 %f. J.-C. Rome) : « Per te, C, Aquili, decidit P. Quinciius (probablement en 670),
« quid liberis ejus (Scapulae) dissolverei. Hoc eoper te agebatur, quod
« propier aerariam rationem non salis erat in tabuiis inspexisse quantum
« deberetur^ nisi ad Castoris quaesisses quantum solveretur, » Et dans le
discours pro Fonteio^ I, 1 : « lia dissolvit ut omnes alii dissoiverunt. Nam
« ita ego defendo M* Fonteium^ judices, itaque contendo post legem Va-
« leriam latam a [Me]te[llo] ? qi^estore usque ad T, Crispinum quaestorem
« allier neminem solvisse, hune omnium superiorum, hujus autem omnes,
« qui postea fuerunt, auctoritatem dico secutos. Nam quod in tabuiis do-
« drantariis, quas ait ab Hirtuleio institutas, Fontei officium desiderata etc.»
On voit par ces passages que les questeurs qui faisaient des payements en
se conformant à la loi Valeria, ayaient fait afficher au temple de Castor le
tableau de la réduction de 7S pour 100 sur les dettes, et que le public se
conformait à ce règlement. — Au sujet de Flaccus, compares notre Hist.
rom,, 11, p. 815.
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MONIIAIBS DE CUIVRE. 76
Tas valant un dixième iîu denier. La loi Valeria supprima
le premier (Fas libral) et lui substitua Tas monnayé du
temps, valant un seizième de denier; le gouvernement et
les particuliers purent ainsi t)ayer leurs anciennes dettes
en as nouveaux, c'est-à-dire avec un rabais de 75 pour 100
sur le capital. C'était la première fois depuis rétablisse-
ment de la République qu'une loi changeait l'unité de
compte jusqu'alors immuable. Une véritable banqueroute
légale se trouva ainsi consommée. Cet état de choses était
trop violent et trop arbitraire pour durer longtemps.
Sylla supprima la loi Valeria et rétablit l'ancienne manière
de compter. Mais les révolutions de cette nature n'eurent,
comme nous l'avons dit, aucune influence sur le mon-
nayage proprement dit. Le signe X, qui, du reste, était
déjà presque tombé en désuétude à cette époque, put
même continuer à figurer sur les monnaies, puisque la loi
Valeria avait dû nécessairement conserver le second as de
compte, celui qui valait un dixième du denier et servait à
la solde des troupes.
Les monnaies elles-mêmes ne furent pas changées, seu- Demi^rea
lement le décussis, le quadrussis, le tripondius et même .^r^e^^dTveMw
le dupondius disparurent peu après la réduction de pièces de cuivre
l'as (1), probablement parle seul fait de la dépréciation du ctaa*e$s3dei*
cuivre, qui, ayant perdu sa valeur intrinsèque, parais- ^«i^wd-un*».
sait peu approprié à la fabrication de pièces de cette
importance. En même temps, les petites fractions, le sex-
lans et l'once, devinrent de plus en plus rares, sans ce-
(0 Le dupondius lui-même ne. dura 'cerlainemciU pas beaucoup plus
longtemps que les autres multiples de l'as^ puisque nous ne connaissons
encore qu'un exemplaire ( unique jusqu'ici ) d'uu dupondius frappé sur le
piedoncial. _^^^ _^ _
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7Ô CHAPITBK V.
pendant disparaître coraplétement •, ce qu'il faut attribuer
à l'accroissement des richesses et au renchérissement des
denrées qui les rendait inutiles, plutôt qu'à la réduction du
pied monétaire à une demi-once (l).Par exception, le moné-
taire G. Cassius, dans la première moitié du vu* siècle,
ri. xxvni, no*6 fit frapper des dodrans (S: •)« et des bes (S:)) sans que
^^ ^' nous sachions ce qui avait pu le déterminer à cette émission
extraordinaire de pièces valant les trois quarts et les deux
tiers de l'as ; enfin on trouve parmi les pièces frappées à
Paestum des sescunda (semisqueuncia «Z) valant un hui-
tième d'as (2).
Les modifications de détail dans la fabrication de la
monnaie de cuivre, qui eurent lieu dans la suite n'ont au-
cun intérêt historique, et nous n'en parlerons dorénavant
qu'autant qu'elles pourront servir de jalons pour la chro-
nologie.
(1) Dans le système demioncial, on tenait rarement compte du poids
lorsqu'il s'agissait de frapper les peUtes fractions, et on évitait ainsi Pin
convénient d'avoir des pièces d'un poids par trop minime.
(2) Carelli, pi. CXX, n* 86; Cat.^ n** 20G et 207. Le musée de Berlin en
possède quelques exemplaires qui pèsent de ^' à 2>',5.
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UONKAIES D* ARGENT. 77
CHAPITRE VI.
H0X!fA1ES D'ARGRNT PENDANT LES DEUX DERNIERS SIÈCLES
DE U RÉPimiQUE.
Du denier et de ftes divisions.
Nous avons vu plue haut (p. 22) que le poids du denier
fut réduit de A scrupules à 3 scrupules 3/7 (de A'%55 à
3*',90); malheureusement les pièces de cette époque qui
ont été pesées, ne sont pas assez nombreuses pour nous
permettre de discerner quelles sont les variétés qui suivent
l'ancien poids et de juger si Taflaiblissement du poids eut
lieu légalement en une seule fois qu bien si, ce qui est plus
probable, il arriva petit à petit. Nous pouvons cependant
constater que le poids réduit fut définitivement adopté
d'assez bonne heure et peu de temps après que l'usage de
marquer sur les pièces des symboles ou les emblèmes par-
ticuliers des monétaires se fut introduit (p. 26 et 27),
Suivant toute vraisemblance, on peut assigner à cette ré-
duction la date de 537, ce qui la ferait coïncider avec la
seconde réduction de l'as. Depuis cette époque (1) jusqu'au
(1) Un sesterce de M' Cordius a fait admettre à Tabbë Cavedoni comme
probable la rëducUon de cette espèce aux deux tiers de son poids en vertu
de la loi Papiria (Saggio, app., p. 142). Nous ne pouvons partager l'opi-
nion du savant modénals. Un grand nombre de pesées nous ont démontré
que le poids de celte pièce ne prouve rien; nous y voyons seulement un
exemple de plus de l'irrégularité qui existe dans la taille des petites pièces.
RédnetiMi
du poida.
217 «r. J.-C.
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78 GHAPITRB Tl.
règne de Néron, il y a bien eu quelques variations dans le
poids de la monnaie d'argent, mais on ne peut signaler
aucun changement important (1).
AUiag*. L'argent des pièces romaine3 de la République est en
général assez pur, et 1 altération de ce métal, là ou on
peut la constater, doit être attribuée au hasard (2) plutôt
qu'à une intention positive ; cependant on rencontre assez
souvent des pièces dites fourrées^ c'est-à-dire avec une
âme ordinairement en cuivre, plus rarement en fer, re-
qni 8ont trèf-iouTeot plus faibles qo'elles ne derraient Fétre par rapport
. aux pièces principales. — Gomp. Coheo, jfomi. oontultdrei^ p. xi et xii.
(1) Les deniers de C. Pison, quoique plus récents, sont en géoéral de
0c,l (=2 grains) plus forts que ceux de L. Pison. Voy. FriedliUider^ dans
la ZeiUchrifl de KObne, t. II, p. 142. Les deniers italiques de la Guerre So-
ciale sont en général très-forts de poids. Leake en donne six (p. 125), qui
pèsent de 4«',04(=62,d) à Z^flZ (=3:S6,1), c'est-à-dire 3«s9t en moyenne;
les vingt-six pièces de la coUecUon Blacas pèsent de 4*%15 à 3^,60^ et donnent
une moyenne de 2^,^.
(2) M. Schiassi {Medaglie di Cadriano, p. 83) et H. le mijor de Raoeli
{Mittk. der numism. Getellschaft in Biriin^ III, p. 295 et suit. ) donnent
PI. zvn, n* s. ^^ analyses dont nous extrayons les résultats suivants : Tête de Janus.
PI. 2ULII, n«« 1 1^ Quadrige (t I, Annexe M, p. 368, pi. XVII, n*5) = 0,990 (4 essais,
«^ >* Raucb). —Tête de Rome, f} Les Dioscores = 0,986 ( Rauch). — Tête de
n. XXVI, n«2. ^^^^ Bige attelé de cerft= 0,986 (Rauch). — Tête d'ApoUon. ^Qua-
drige =0,958 (2 essais, Rauch). — LENT.MAR.F- 1^ Deux figures (Cohen^
pi. XIV, n» 6) =0,988 (Schiassi). - P. HYPSAEVS. Le roi Arétas
=0,986 (Schiassi).— FAVST.SX. »? Quatre couronnes =0,982 (Schiassi).
-- Famille Plautia, avec la légende BACCHIYS =0,980' (SchiassQ. —
Caton, avec la légende YICTRIX et Rome assise = 0,977 (Schiassi).
— Famille Calpurnia. Tête d'Apollon. ^ Cavalier = 0,972 (2 essais,
Rauch). - aC.M.P.I. ^ Éléphant = 0,955 (Schiassi). - PALIKANYS.
ilT Chaise curule=0«',954 (Schiassi). — FAYST, ^ Trois trophées =0»',952
(Schiassi). — D'après les analyses de Dareet,Ie titre des monnaies de la
République varie de 0«'t993 à 0i',96S (Letronne, Ccmidèratkm générales,
p. 84 )| et d'après Thompson etPabbronl (Schiassi, loe* eit.) de 0i%998 à
0",982, 0«\979, O^'.OOt et 0«',902.
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MONNAIES d'aRCBIIT. 79
couverte d'une mince feuille d'argent et n'ayant par con-
séquent aucune valeur intrinsèque (1). Les auteurs en par-
lent souvent II parait que la première émission de mon- ^e, p,^eet
naies fourrées eut lieu pendant la guerre d'Annibal (2) ; '^""^^^ «^"^
la rareté de ces pièces parmi les anciens deniers au type gonvernement.
des Dioscures (3), et leur présence parmi les aureus frappés
pendant cette guerre confirment notre opinion (4). Cette in*
(1) L'expres8ion latine pour rendre cette opération est : aes^ on bien ferrum
argenio miscere. On tronye dans Pilne {HisL nat., XXXIII, 3, 46; IX, 182) :
« Miscuit deûario Illvir Antonius ferrum; misceniur aéra falsae monetae.»
11 ne peut être question ici d'un alliage ou du moins d'un alliage propre-
ment dit, car il n'en existe pas pour les monnaies de la République, et c'est
à propos de .eee monnaies que Pline parle de ce mélange. De pins, 11 est
chimiquement impossible d'allier du fer avec de l'argent (Mongex, Mém. de
ràcad. des inscript,, t. IX, p. 253), tandis que l'on rencontre des deniers
des légions de Marc-Antoine doublés d'une &me de fer (Mongez, loc. cit.).
Voy. Eekhel, Doci, Nwn. Vet., 1, Proleg^^ p. cxti.— Akerman, Coi, of roman
coins, I, p. IX ; Num. Ckron,, VI, p. 68. On dit même que l'on tronte des
pièces de la République doublées d'une ftme de plomb (Akerman, Num.
CAron.,rV, p. 163); mais cette assertion demande confirmation. Plus tard,
lorsque le titre de i'aiigent commence à être sensiblement altéré, le mot
miscere doit s'entendre également des pièces fourrées et des pièces de bas Utre
(Voplscusy Taeitus, IX). Quand il s'agit de l'or, on se sert de l'expres-
sion tingere (Ulpian. Digest., ^LVlll, 10, 8), ou bien inficere (Schol. Pers.,
8aU y, 106). Akerman cite un denier d'Antoine et un autre de Tibère de
bas titre contenant l'un 18 et l'autre 20 pour 100 d'argent fin (Cat, of
roman comsy 1. 1, p. yni).
(2) Zonare (VIll, ad fin.) raconte que les Romains, après la bataille' de
Trasimène, refusèrent les présents dHiéron, et il ajoute : KoCitep èv &xp'nH^'^
dyrre^, ôaxt t^ dp^upoûv vdtxiqia à^ykç x<i\ xaOai^dv Y^vdiJievov icpdrepov x^^^
'xpoqjLtÇou
(3) Voy. Cohen, p. xtni. — Riccio (Mon, fam,, p. 2) cite an denier au
rcTers des Dioscures et à bord dentdé qui s'est trouvé fbnrré. Nenmanu
possédait une pièce fourrée au type du quadrige avec la légende incuse (Pop,
num., n, p. 108).
(4) M. lemqjor de Rauch [Mitth, der nwn. Ges, in Berlin^ III, p. 287) cite
une pièce d'or de 20 sesterces, fourrée; on sait que les pièces d'or le sont fort
rarement*
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80 CHAPITRE VI.
novation correspond d'ailleurs parfaitement aux données
que nous avons sur la fabrication des pièces de cuivre et
même des pièces d'or contemporaines, comme nous le
verrons plus loin. En même temps qu'on prêtait au
cuivre une valeur double de sa' valeur véritable, on
émettait des pièces d'argent fourrées, que l'on faisait cir-
culer dans une certaine proportion avec les deniers de bon
aloi. Quoi qu'on en ait dit, les deniers fourrés ne sont
pas en général l'œuvre des faussaires : ce sont des monnaies
fiduciaires émises par le gouvernement, à telles enseignes
qu'on pouvait être légalement forcé de les accepter pour
leur valeur nominale tout comme les deniers usés ou faibles
de poids, et qu'il n'était pas permis de les refuser comme
de la fausse monnaie (1) . L'opinion que toutes les pièces de
ce genre sont l'œuvre des faussaires est inadmissible, car
on voit quelques types particuliers fourrés de préférence,
tandis que d'autres ne le sont jamais, et on en connaît dans
la série impériale qui n'existent pas, pour ainsi dire, autre-
ment. Nous ne prétendons pas dire cependant que les faux
roonnayeurs n'aient jamais suivi un exemple si bien appro-
prié à leur industrie (2) ; il est même prouvé qu'ils l'ont
imité, etnous croyons l'invention de ce genre de fraude bien
(1) Anien {Epieteti, m, 1) : T6 toO Kafocpoc vdiuqta oOxC^eottv àiro*
icpoéoOat aÛT^v 8ti va dvT* aOroû icci>^o6{i£vov. Julias Panllus {Sententkte re^
xepiae, V, 25, i)i%Lege Comelia testamerUaria tenetur qui vultu princi-
« pum tignatam monelampraeter adtdtennamreprQbaoerii. »
(S) Ainsi on voit sur une pièce fourrée de L. Cassius Caeicianus dans
le champ du revers et du droit des lettres alphabétiques rangées dans un autre
ordre que celui de tous ses deniers d'argent (Riccio, CataL, p. C3). \\ est
évident que cette pièce est i'ceuvre d'un faux inonnayeur qui n'a pas copié
exactement l'original. C'est pour la même raison que les pièces hybrides
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de cette fAutte
metare.
UONNAIES D*ABG€NT. 81
antérieure à Tépoque où le gouvernement romain en fjt
usage.
Quoi qu'il en soit, les suites de cette fausse mesure finan-
cière se firent cruellement sentir; mesure pire qu'une suHet fonestt»
émission d'assignats, véritable supercherie par laquelle le
gouvernement trompait le public et se trompait lui-même,
puisqu'il dissimulait ainsi l'émission d'une monnaie fidu-
ciaire, et qu'il se mettait en même temps dans l'impossibi-
lité de connaître dans quelle proportion le faux numéraire
circulait avec l'argent de bon aloi (1). Nous ne sommes
pas à même d'apprécier quelle était l'importance de
cette émission dans Torigioe, et il est probable qu'avec
le temps la fraude alla en augmentant au lieu de
diminuer. L'usage auquel il est souvent fait allusion
dans les auteurs, de constater la valeur des deniers
au son qu'ils rendaient en les jetant à terre ou autre-
ment (2) , et le très-petit nombre de pièces fourrées qui
se rencontrent dans les dépôts de deniers de la Répu-
(e'est-à-dire celles dont le revers ne correspond pas an droit) sont souvent
des pièces fourrées; ce genre d'erreur pouvait bien avoir lieu qiielquefoi4
dans les ateliers de i'Ëtat, mais U devait arriver plus facilement encore aux
faux monnayeurs. Voyez EclLliel, ioe, cit., V, p. 93.— Borghesi, Annai, de
PJnsL arch., IBZS, p. 61. — Les pièces fabriquées par les faux monnayeurs
sont plus souvent des surmoulages en étain ou en plomb que des pièces four-
rées {Digest., XLVIII, 10, 9, i; comp. Julius Paullos, loc. cit., V,
26,5).
(1) Même lorsque la quanUté de pièces fourrées que le gouvernement était
autorisé à émettre avait été décrétée par un vote du peuple, personne ne
pouvait savoir combien de deniers de bon aloi circulaient en même
temps.
(2) Voyez ce que dit M. Tabbé Cavedoni {Saggio, p. 29), à Toccaslon
des pièces fourrées, sur Forigine possible des marques au poinçon, qui se
voient sur quelques pièces.
II. 6
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82 CHAPITRE Tr.
blique (1), doivent nous faire penser que celles-ci ne
jouissaient pas dans le public de la même faveur que les
bonnes pièces, et que leurs détenteurs devaient de temps
91 «r. j.-c. en temps éprouver des pertes sensibles. En 668, M. Livius
Drusus proposa une émission de monnaies dans laquelle
les pièces fourrées se trouveraient dans la proportion d'une
contre sept deniers d'argent (2) ; et, en effet, soit que cette
proposition ait été acceptée, soit qu'on ait adopté une
antre mesure à peu près semblable, il est constant que
le nombre des deniers de mauvais aloi en circulation de-
vint fort considérable à cette époque. Dans le temps de
Cinna la valeur du numéraire était devenue si incertaine,
que personne ne savait au juste ce qu'il possédait (S).
Alors (670 de Rome) les tribuns du peuple et les préteurs
déFibérèrent sur les moyens à prendre pour remédier i cet
84 av. J.C.
(1) II ne 8*est trouyé qu'un seul denier fourré dans chacun des dépôts de
Frascarolo, San Cesario et CoUeccbio, et peut-être deux seulement dans
celui de Cadriano qui était fort considérable. (Cavedoni, Hipottigli, p. 12
et 255.)
(2) « livius Drusus^ dit Pline {Hist naU, WWW, 8, 4$), m tribunatu
m piebei octavam partem aeris argento miscuiL m C'est probablement le plus
jeune des deux personnages do même nom que nous connaissons. Comp.
notre Hist, rom., U, p. 212. A la manière dont parle Pline, on ne peut douter
que cette loi n'ait été exécutée.
(3) Cicéron ( De offkiis, III, 20, 80) : t Jactabatur illis temporibus num-
8G «▼. J.-c « f*!^ 9ie ut nemo posset scire quid baberet» » La loi Valeria de 668 contri*
bua sans doute à cette crise financière qu'on ne peut pas attribuer à la loi
89 «▼. J. c. Papiria de 665; cependant les désastres auxquels les mesures de Grati-
dianus mirent un terme, ne Tenaient pas de la réducUon dans le taux du
capital, mais du peu de confiance qu'inspirait le numéraire en circulation.
C'est à cet état de choses que font allusion ces paroles du prologue de la
Casina de Plauto (v. 9. 10) : « Nunc novae quae prodeunt comoediae, muito
« sunt nequiot^s quam nummi novi. » Nous arons essayé (Rheinisckes Mu-
seum, N. F., X, p. 122 et sul?.) de montrer que la scène de ce prologue peut
être censée se passer dans les temps de Ciona.
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MONNAIES D* ARGENT. 83
inconvénient : un édit du préteur M. Marius Graiidianus
institua des bureaux de vérifioation (1), supprima le cours
forcé des deniers fourrés et ordonna aux caisses publiques
de les retirer de la circulation et de donner en échange des
deniers de bon aloi.
Cet appel au peuple et le retrait des pièces fourrées ne
se trouvent, il est vrai, mentionnés par aucun historien ;
mais ne sont-ils pas la conséquence naturelle de l'établis-
sement légal des bureaux de contrôle ? Sans ce retrait, à
quoi bon établir de semblables bureaux ? L'amende dont
parle Cicéron et dont étaient punis ceux qui voulaient
payer avec des pièces qu'ils savaient être de mauvais aloi,
la reconnaissance que le peuple témoigna à Marius Grati-
diauus^ ne sont-elles pas de nouvelles preuves de ce retrait
et de cet appel? Aurait-on rendu des honneurs presque
divins à ce personnage, en brûlant de Tencens devant ses
images, si l'édit de contrôle n'avait pas été suivi du retrait
des mauvaises pièces, et s'il s'était contenté de donner
une facilité de plus à une vérification qui n'était pas
bien diflBcile par elle-même ? Sylla revint à l'ancien usage
(1) Cicéron (/oc. cit.) : •Gratidiùnus cum praetor esset colle*
m giumque praetorium tribuni plebi adhibuisseni, ut res nummaria de
« communi sent^tia constitueretur, conscripserunt communiter
« edictum cum poena atque Judicio^ eonititueruntque ut cmnes simul in
« rostra post meridiem escenderent. Et céleri quidem alius alio : Mariuê ab
m subselliis in rostra recta idque quod communiter compositum fuerat soltis
« edixit. Et ea ree, ei quoeris^ eimagno honori flàt ; omnibus vicis statuae^ ad
« eas tusycerei; quid multa f Nemo unquam multitudim fuit carior, »— Pline
( Hist. nat.y XXXHI, 9, 132) : « Igilur are fada denarios probare (ce qui
« veut dire, que les bureaux de contrôle furent institués) tamjucundaplebei
• lege (c'était plutôt un édit qu'une lol}| ut Mario Gratidiano vicatim totas
« (peut être faudrait-il substituer tus ad au mot totas) statuas dicaverit »
Comp. ce que dit le même auteur, liv. XXXW, B, 27,
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8A CHAPITRE YL
et rétablit par un édit le cours forcé des pièces fourrées
(voy. p. 80, note 1). César, au contraire, toujours fidèle
aux bonnes traditions du parti démocratique, n'émit au-
cune pièce fourrée (1), peut-être même reiira-t-il celles
^ui étaient en circulation (2).
JLes premières pièces émises en argent furent le denier,
L« qain.ire le quinaire et le sesterce. On suspendit bientôt rémission
elle sesterce, ^^g quiuaîres ct dcs sestcrccs; nous ne retrouvons des
quinaires qu'avec les deux plus anciens types, les Dios^
cures et le bige de Diane , et encore n*existe-t-il jusqu'ici
qu'un seul exemplaire avec ce second type. Les quinaires
marqués avec le monogramme d'une ville sont relativement
assez nombreux, et ceux qui portent le monogramme ou
le symbole d'un magistrat sont au contraire fort rares. II
n'existe de sesterces qu'avec le type des Dioscures, et le
seul monogramme que l'on y voie est le plus ancien, celui
de la ville de Rome. Il nous semble donc que l'émission
m iT. j. c. des quinaires a été suspendue vers Tan 637, et celle des
sesterces encore plus tôt. L'interruption dura environ un
(1) M. Coheo (p. xviii] assure qu'il n'existe pas de pièces fourrées de
Jules César. Cette assertion est peut-être trop absolue (Ramus en donne
plusieurs sous les n** 9, 20, 31); mais les rares exceptions que Ton connaît
peuvent passer pour l'œuvre des faux monnayeurs.
(2) On sait qu'une partie du numéraire frappé souf la République était
encore en circulation du temps de Trajan, et l'on pourrait croire que les pièces
fourrées, que l'on n'avait aucun intérêt à fondre, devaient avoir échappé au
creuset, et par conséquent se trouver en grand nombre parmi les pièces
encore subsistantes de cette époque. Mais 11 parait qu'il n'en fut pas ainsi ;
nous ne croyons même pas avoir rencontré une seule pièce fourrée avec la
contremarque Impériale. Il devient donc probable qu'à une certaine époque
les anciennes pièces fourrées ont été retirées [ou du moins que le gouverne*
ment refusait d'en autoriser le cours« en les poinçonnant].
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LE YICTORUT. 85
siècle, et ces pièces ne reparurent que dans les derniers
temps du gouvernement républicain, le quinaire dans des
circonstances particulières que nous aurons lieu d'exami-
ner plus loin, le sesterce plus tard encore que le quinaire,
pour une cause qui nous est inconnue : F un et Tautre pro-
bablement en vertu d'un décret du peuple. Les sesterces de
cette nouvelle émission frappés par les monétaires Silanus
et Pison portent la légende ELP que Borghesi (1) explique
par E lege Papiria^ et qu'il attribue à cette loi, publiée en
665. L'émission des sesterces fut ensuite de nouveau sus- ®* *' ^- ®-
pendue pour n'être reprise que du temps de César.
§n.
Le victoriat. — Son origine. — Sa valeur. — Sa position dans le . système
monétaire romain. — Ateliers qui le fabriquaient.
Borghesi (2) montra le premier la marche à suivre pour lo rictonat.
découvrir l'origine d'une autre série bien importante au
point de vue de la numismatique et de l'histoire : nous
voulons parler du victoriat et du demi-victoriat, auxquels
on peut joindre aujourd'hui le double victoriat (3). Le type
(1) Annales de Vlnet, arch., 1849, p. 12. U n'existe, il est yral, aucuBo
raison déterminante qui nous oblige à adopter cette version de préférence à
toute autre, mais rien ne nous empêche de la regarder comme possible et
même probable.
(2) Osservazioni numism,, decad, XYII, 1-5; Œuvres compL^ t. JI^p. 283
et aulY. Gomp. aussi Bœckb, Metr. Unters., p. 99 et 455. Cet auteur, parUnt
de l'ancienne idée que le victoriat aurait eu dès l'origine la ipéme va-
leur que le quinaire» n'a pu arriver à aucun résultat saUsfiiisant.
(3) Au sujet du double victoriat nouvellement trouvé en Espagne, voyei.
l'arUcIe de U. Mommsen dans les Annales de VlnsU arch., 1863.->Voyez
aussi» ci-après, notre Tableau chronologique, n*" 5, note 1. B. ,
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n. -wiii.
•1,'J. 3. 4tt 10.
tia \ictoriftt.
86 CHAPITaB TI.
de ces pièces est, du côté droit, la tête de Jupiter, et sur
le revers, la Victoire couronnant un trophée. Elles ne por-
tèrent dans l'origine aucune marqua indiquant leur valeur,
et un peu plxis tard le demi-victoriat seul se trouve quel-
quefois marqué d'une S (1). La première émission du vie-
toriat a dû suivre de près celle du denier (2) ; elle eut cer-
tainement lieu avant la réduction du poids et avant que
l'usage se fût introduit de mettre sur les monnaies les noms
et les emblèmes des monétaires ; on doit donc, sans hési-
217 av. j. c. tation, la placer avant Tannée 537.
vnieur et pnids Nous savous par l'histoire que la valeur du victoriat était
d'abord différente de celle du quinaire, que ce ne fut que
plus tard qu'on les assimila l'un à l'autre. Les pesées
donnent au victoriat le poids de 8 sesterces ou 3/4 de
denier, et comme probablement il fut réduit en même
temps que les autres monnaies d'argent, nous pouvons
admettre qu'il était originairement de 3 scrupules ou 1/96
de livre = S»»,*!, et après la réduction, de 2 4/7 de
scrupule, ou 1/1 12 de livre =: 2«»,92 (3).
(1) Qaaot à rabsence de la marque indiquant la yatenr^ voyez ct-aprét,
le Tableau chronologique ^ n* 5, note 1. — Le seul demi-Tlctorlat marqué du
signe S est de l'atelier de Vibo (PI. XXni, n* 10). Il atait été attribué Jus-
qu'ici à la famille Vibia. B.
(2) Cette opinion de H. Hommsen acquiert un nouTeau degré de cerUtude
depuis la découverte, faite en Espagne, de Tictoriats avee la légende en
lettres incuses {Annales de flnst, arch.f loo. cit.). Voyez ci-après à la fin do
chapitre et au tableau chronologique, n* 6, note 2 (pi. UIII, n«8). B.
(3) Nous doDQons ici les poids de trente yictoriats n'ayant aucun signe
accessoire; vingt-huit d'après Borghesl, loe. cU,^ un d'après Pinder, p. 87,
et un d'après Cohen, p. xii : 8«',52, 3s',44 (Pinder), 3»%35, Z^^dO^ ^^,21,
3^,20, St%16. 3^11, 3«',10 (usé), 8»%05, 3J',04, 2«%97, 2«',95, 2«'^2, 2«',88,
2IS8G (usé), 2s',85, 2^,82, 2e',75, 2^70, 2«',68 (usé), 2«%«7 (usé). 2«%C^
2»',62, 2i%58, 2s%55 (usé). 2«%52 (usé), 2»',48 (usé), 2«',2I (beau, Cohen),
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LE VICTOBUT. 87
Le victoriat pourtant ne fut jamais considéré comme une sm position
,...j,. . jLiA • indépendante vls-
division du demer, mais comme une espèce à part; ce qui j^^vu do denier.
le prouve, c'est la dénomination de demi-victoriat donnée
à la moitié. De plus, nous voyons dans les historiens et
sur les inscriptions des sonunes quelquefois considérables
énoncées en victoriats à côté d*autres sommes énoncées en
deniers (!)• EnGn le victoriat, quoique monnaie romaine
et d'un poids proportionnel à la livre romaine, n'avait pas
cependant une valeur fixe, en proportion avec celle du
denier : il était considéré comme une pièce étrangère,
comme une marchandise (2) , de sorte que celui à qui Ton
devait 300 deniers, pouvait bien être obligé à accepter
2c»18. Cinq pèsent donc environ 3 scrapnles; treize dépassent le poids
normal réduit. On troatera aax Annexes les poids des Tictorlats sur les-
quels se trouvent des emblèmes et des monogrammes; sur seiie avec em-
blèmes on n'en trouve que cinq qui dépassent le poids normal réduit (3<%33,
épée gauloise; Bt'ySO, épieu; 3<%07, corne d'abondance; 3c%06» sanglier i
Sc,04, épi). Parmi les victoriats à monogrammes, on en trouve quelques-uns
de Luceria (3r^97, 3>',26), et un petit nombre avec VB. CROT. CM«
M P., qui dépassent aussi le poids normal réduit, mais la différence est
presque insensible.
[Pour le poids des victoriats trouvés en Espagne, du double victoriat et
du deml*victoriat, voyez le n* i du tableau chronologique avec les notes.]
(1) On lit dans Tite-Live, XU 13, à Tannée 577 :« (C. Claudius) tulit m av. j.^.
« in triumpho (après avoir défait les Ligures et les Istrieos) denarium ire-
m eenta eeptem milia et vietoriatum octoginta quinque milia septingentos
» duos, » Dans le Jugement arbitra rendu par les Minucius en 637, on Ut,
1. 24, 25 : « Pro eo agro vectigal Langenses Veituris in poplicum Genuam
m dent in anos singulos vic[t<matos] n[umos] CCCC. •
(2) Pllne^ Hist nat», XXXIII, 8^ 46 : « Is qui nunc victoriatus appellalur
« Itge Clodia pereussus est; aatea enim hic nummtis ex Illyrico advectus
m mereis loeo habebatur; est autem signatus Victoria et inde nomen, » On
lit dans Maeelamis, S XLV : c Victoriatus nunc taniundem valet quantum
« qtdnarius; olim ut peregrinus nummus loco mereis ut nunc tetrachmum
« (ainsi dans les manuscrits) et drachma habebatur, » Pline confond le vic-
toriat romain avec ia pièce illyrienne quia la même valeur.,
117 av. J.-C.
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88 CHAPITRE VI.
en payement 600 quinaires ou' 1,200 sesterces, mais on
n'aurait pas pu le forcer à recevoir 400 victoriats. Les
pièces elles-mêmes en fournissent une preuve pour ainsi
dire authentique. En effet, presque jusqu'à l'époque de la
Guerre Sociale, il n'existe pas une seule monnaie romaine de
cuivre, d'argent ou d'or qui ne porte en chiffres Thadica-
tion de la valeur légale pour laquelle elle devait être ac-
ceptée dans le commerce (1); le victoriat seul n'est pas
marqué.
Cette absence de marque tient peut-être à ce que cette
monnaie, originaire de Tlllyrie, était plus spécialement
destinée aux provinces situées hors de l'Italie proprement
dite, et qui cependant étaient soumises à la même admi-
nistration, comme l'IIlyrie et la Gaule Cisalpine. Pline dit
positivement que le victoriat était originaire de l'IIlyrie (2).
177 av. j^. Dans le butin conquis en 677 sur les Ligures et les Istriens,
on rapporta à Rome une somme considérable en deniers et
une autre en victoriats. Les comptes publics de Gênes, en
inmr.j.-c. 637, étaient réglés en victoriats. Cette monnaie étidt fort
abondante, car presque tous les monétaires en ont fabri-
qué, et nous en possédons qui portent les monogrammes de
presque tous les ateliers connus (Rome, Luceria, Vibo, Cro-
tone, Corcyre). Nous voyons dans les œuvres de Caton (3)
(1) Noos avons ea déjà Toccasion (t#I, p. 209) de foire remarquer It
earaetère légal et impératif des chiffres Indiquant la valeur des pièees.
(i) Pline (loc, cit,). Quant aux 130,000 pièces Ulyrii argenU dont parle
167 tr . j.-c. Tlte-Live (XLV, 43), qui firent partie du butin enlevé (en 587) à Genthins, roi
d'Illyrie, outre 3,000 deniers et une certaine quanUté de lingots d'or et d'ar-
gent, on peut les expliquer par des victoriats ou par des monnaies de Dyr-
rhachium ou d'ApoUonia» qut matériellement ont la même râleur que le»
victoriats.
(8) Caton (De re rusiica, cap. XV) : VIC. N. X., et (cap. CXLV >
VICT, II* Nécessairement Caton a entendu par là des victoriats anciens»
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LE VICTORIÂT. 89
que de son temps les comptes se faisaient généralement en
victoriats.
Pour bien connaître la véritable valeur de cette pièce,
nous devons donc d'abord étudier les monnaies de riUyrie,
c'est-à-dire les pièces frappées à Corcyre, à ApoUonia et à
Dyrrbachium au commencement du vr siècle de Rome, lors
de la première émission des victoriats. C'est ce que nous
allons faire dans le paragrapbe suivant, en y ajoutant tout
ce que nous savons des variations et de l'histoire de ces
deux espèces de monnaies.
§ ni.
Système monéUire de l'Illyrie. — CommeDt le vlctoriat romain peut-il •*/
rattacher? — Variations de la dnohme illjrienne et du viotoriat. —
Suppression dn victoriat.
Dans les monnaies de l'Illyrie on reconnaît deux épo- Fr«miëieéi>oqae.
ques bien distinctes : à la plus ancienne appartiennent les
pièces d'un meilleur style, sur lesquelles les noms de ma-
gistrats ne se trouvent pas, ou sont à peine indiqués.
Nous rangerons dans cette première époque : !• les sta-
tères assez rares, qui pour le type et le poids se rappro-
chent des monnaies corinthiennes, ainsi que les ^tiers
de statère qui s'y rattachent; les premiers frappés à
Corcyre et à Dyrrhachium et pesant 8«%56, les seconds à
Dyrrbachium, et pesant jusqu'à 2»',67 (1) ; 2° les pièces
car 8'il avait tooIq parler des victoriats de la deroiôre ëmlssioB ayant la
même valeur que les qoioaires» U aurait mis tout simplement S deniers et
1 denier.
(1) Gomp. t I, p. 87, note 2. Le sUtère de Goreyre : tête de PUlas;
^^ Pégase, avec la l^endeKOP. pèse 8^i0 (=UI, Leake). Ce.'sUtôre est
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90 CHAPITRE TI.
de 3 drachmes» plus communes que les staiëres, et pe-
sant lls%lA et au-dessous; elles ont été frappées à Dyrrba-
cbium, à ApoUonia et à Corcyre; toutes, indistinctement,
ont pour type la vache qui lèche son veau, et au revers,
les prétendus jardins d' Alcinoûs (1) .
Il parait que les monnaies divisionnaires qui se rappor-
tent à cette dernière espèce manquent dans les séries de
Dyrrhachium et d' ApoUonia, tandis que l'atelier de Corcyre
a fourni en abondance des demi-tridrachmes, des quarts,
et des fractions moindres encore (2).
fort rare s parmi lei Dombreoseï petites monnaies d'argent de Corcyre, on
n'a pas encore trouvé de pièces qoi poissent s'y rattacher comme monnaies di -
visionnaires. Les pièces tu type de P^ase s'y rencontrent sontent, il est yral,
mais, à cause de lenr poids, nous ne poafons y reconnailre des fractions
de ce statère, comme le Tondrait M. le baron de ProlLesdi (Inedùa,
p. 251); il est surfont impossible de voir des demi-statères dans les
monnaies qui ont la tête de Baecbus au droit. Comp. la note 2 |dns bas.
— Le statère de Dyrrbachiom avec le même type, légende AYP, ra-
rement AYPPAXINON, pèse 8^,56 (=131,8, Leake, 2 exemplaires) et
8^,34 (=128^7, Leake).— Le tiers de statère, légende AYP> tête d'Hercule;
I)) Pégase Tolant, pè8e2«',67 (=41,2, Leake) et au-dessous.» Noos ne con-
naissons pas de monnaies d'ApoUonia taillées sur ce pied.
(1) Outre les pièces les plus anciennes, la plupart sans légende et frap-
pées d'un seul côté (voy. 1. 1, p. 87, note 8), on peut citer encore des mon-
naies semblables marquées de la lettre K, pesant 10>',98 (=205 8/4,
Mionnet, t. II, p. 68, n* 1. Comp. Prokesch, Inedita, p. 249); a?ec les
lettres AH, pesant IQ^fiS (= 164«9, Cai. N<n'thwick); avec AHOA,
pesant i0«',53 (= 162,5, Leake); avec la légende ..NKIAION(?), pesant
ils%21 (=211, Bllonnet,t. ni, Suppl., p. 858, n* 315), plus souvent avec la
légende AYP, pesant ll«%i4(= 172, Leake), lli'.lO (=171 l/4,Hunter),
Ur,02 (= 207 1/2, Mionnet, t. m, SuppL, p. 829, n* 116) et au-
dessous; enfin d'autres avec les lettres AY et la légende BACIAEHC
MONOYNIOY, pesant 10«',26 (= 193 1/4. Mionnet, t. U, p. 44. n» 164).
— La pièce d'ApoUonia citée par Bœckh {Metr. Unten. p. 99), et pesant
806 grains 1/2 anglais, est fonsse. Mionnet, t. II, p. 81, n* 38.
(2) Les monnaies de Corcyre ayant pour type la moitié intérleore d'un
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LE VlCfORlAT. 01
Les pièces de la seconde époque se reconnaissent à un Deuxième cioquc.
travail moins parfait et à renonciation, en toutes lettres,
d'un nom de magistrat, le plus souvent de deux. Gorcyre
ne fournit plus alors que des pièces de cuivre, tandis qu A-
poUonia et Dyrrhachium continuent à en émettre en ar-
gent. On peut subdiviser cette émission en deux périodes :
pendant la première, le type des anciens tridrachmes a été
conservé, et Ton distingue deux espèces : l'unité, fort
commune (1), dont le poids varie de S«%55 à 2«%7, et la
moitié qui est fort rare (2). Les pièces de la seconde pé-
taareaa debout; ^ Les jardins d'Alcinoùs, pesant S*',! (Pinder, p. 47) et
au-dessons, sont probablement des demi-nnités, ainsi que les pièces ayant
pour type la tête de Baeehus; ^Pégase, et pesant éf'^Sl (=90 1/2, Prokesch,
Jnediia, p. 2S1). Les pièces ayant pour type une vache allaitant son reau ;
^ Les jardins d'AIcinoûs, et pesant 2<*J6 (ss 52 Prokeech^ p. 250) ou ceUes
plus fréquentes qui sont marquées d'une étoile et d'un vase (pesant at^^ST
= 54, Prokesch, /oc cit») et au-dessous sont probablement des quarts. U ne
peut pas être question ici des plus petites pièces. Comp. les riches séries de
M. le baron de Prokesch, Inedita, p. 249 et suIt.
(1) Les pièces dont le style et les légendes moins complètes prouvent
une plus grande ancienneté (Mionnet, t. II, p. 43, du n* 148 au n" 152),
sont les plus fortes; elles pèsent Zf',S2 (=66 1/2), 3<%48 (=65 1/2,
I exemplaires), Sc,40 (= 64 )• Les autres; pièces ..décrites par Mionnet
(pourvu toutefois qu'elles soient d'une bonne conservation et non fourrées)
pèsent ; 8*',56 (= 67, 1 exemplaire), de 3<',46 à 3^,40 (=de 65 1/4 à 64,
4 exemplaires), de 3(%38 à 8(',35 (= de 63 3/4 à 63,^9 exempUihres), de
3>',38 à 3<%29 ( = de 62 3/4 à 62, 19 exemplaires), de 3c«28 à 3»%24 ( = de
61 3/4 à 61, 12 exemplaires), de 3>',23 à 3«',19 (= de 60 3/4 à 60, 18 exem-
plaires), de 3*',17 à Sr,08 (= de 59 3/4 à 58, 17 exempUires), de 3i%05
à 2«%93 (= de 57 1/2 à 55 1/4, 14 exemplahres)^ 2',89 (=54 1/2, 1 exem-
plaire), 2<%87 (= 54, 2 exemplahres), 2(^,80 ( = 52 3/4, 1 exemplaire),
2^,73 ( = 51 1/2, 1 exemplaire), 2«',72 (= 51 1/i, 2 exemplahres), 2^,66
( = 50, 1 exemplaire), 2>%42 (=45 1/2, 1 exemplaire).
(2) AYP, ...KAAAirrRATOY. 1«',59 (=30. Prokesch, inedita,
p. 248). Cette pièce est sans doute une demi-unité, puisque le type du droit
représente seulement la partie antérieure de la fâche, tandis que d'autres
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T>ate yrobablo
<1o ces époques,
et obaerTatlona
sar les monnaies
tllyriennes.
92 CHAPITRE VI.
riode se rencontrent moins souvent; elles proviennent
toutes d'Apollonia, et leur série se compose de quatre
pièces. La principale, qui est en même temps la moins rare,
a pour type la tête d'Apollon et, au revers, trois nymphes
qui dansent; son poids varie de 4*^,03 à 3«%27; réguliè-
rement le poids devrait être de 38',9 à 36',6 (1). Les
trois autres pièces sont fort rares, et pèsent au maximum
3M7, l8%90etl«',15(2).
Évidemment tous ces changements ne peuvent pas s'ex-
pliquer par le développement régulier d'un seul et même
système monétaire. Dès une époque reculée, nous voyons
l'atelier de Corcyre, d'abord le plus actif du pays, limiter
piècoB^ par exemple celle d'Apollonla, pesant 2(%03 ( = 31 4/10, Mus.
Brlt.), pourraient être des unités entières, mais nsées.
(1) Les poids!: 4«',03 {=62ALeake), 4«',02 (= 62,1, Leake), ♦«'(=61,8
Leake), 8»',07 (=61,2, Lcake), S^S (=6l,Leake), 8«',92 (=78 8/4,
MioDnet), de 8i%8S à 8>',82, 6 exemplaires (=72 1/2, Mlonnet ; = 59*%8,
2 exemplaires, 59,1 ; 59; 2 exemplaires, Leake), de 8«',76 à 8<',70, 8 exem-
plaires ( = 58,1, Leake; 58, Hunter; 70 1/2^ Mlonnet), de 8«',65 à 3(%54,
6 exemplaires (= 56»3, Leake, 54 8/4, Hunier, 68 1/2; 67, 2 exemplaires,
66 8/4, Mlonnet), de Z^,bO à 3«',40, 4 exemplaires ( = 54, 2 exemplaires,
58 1/2, Hunter; 52,5 Leake), 8*',88 (=68 8/4, Mlonnet), 3>',27 (=50,5, Leake).
Les noms des magistrats sont tons différents de ceux de la série précédente.
(2) AnOAAflNIATAN, A..PnN... Tôte de Pallas. ^ Obélisque.
3tr,n (= 49, Borell, Num, Chron., VU, p. 126). - AnOAAnNIATAN,
TIMHN, ANAPflNOI. Tète de Pallas. ^Obélisque. ir,90(=29,3,
Leake), l^,BZ (=34 1/2, Prokesch, Inedita, p. 248). Ces deux pièces vont
ensemble. La principale unité de cette série, avec la légende AnOA-
AflNIATAN, TIMHN ANAPO, ANAPONOX, au type des trois
nymphes qui dansent, pèse Z^fil (=61,2, Leake), 8^,93 (=74, Prokesch).
- ATTOAAONIATAN, AINEA. Volcan en feu. ^ Bâton pastoraL 1«',15
(=17 8/4, Borellt Num. Chron.^ t. Vil, p. 126; comp. Mionnet, t. II, p. 82,
n-4i). - AnOAAnNIATAN, API2T0A0X02, OIAflNIAA.
Lyre, i^ Obélisque. 0"',85 (= 16, Mlonnet, t II, p. 81, nMl ).
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279 av. J. C,
LE VICTORIAT. 9$
sa production à la fabrication de la monnaie de cuivre, et
probablement au même moment, le pied monétaire changer
à ApoUoniaet à Dyrrhachiam. Historiquement et numis-
matiquement, il est difiicile d'assigner à cette révolution
une autre cause et une autre époque que l'occupation de
ces contrées par les Romains, en 525, lorsque Corcyre,
Dyrrhachium et ApoUonia se soumirent volontairement,
sous la réserve de leur autonomie. Attachées alors à Rome
par les liens d'une alliance perpétuelle, ces villes furent
toujours, depuis, considérées comme faisant partie de la
circonscription administrative de Rome et subordonnées
à l'autorité des consuls, comme l'Italie proprement dite (1).
Rome avait retiré, peu d'années auparavant, à ses alliés
italiens le droit de fabriquer de la monnaie d'argent en
leur propre nom; il était naturel que l'île de Corcyre,
devenue italienne, partageât le sort des villes de l'Italie.
En dédommagement, le gouvernement y établit un atelier
monétaire romain pour l'émission des vicloriats ou des
quinaires. Les nouveaux alliés du continent illyrien furent
traités avec moins de sévérité ; ils conservèrent leur mon-
naie d'argent, mais à certaines conditions et sous la sur-
veillance de la puissance protectrice. Les noms romains (2)
(1) Ck>mp., en particnlier, Poljbe, II, 11 et suiv.; IIT, 16; YII, 9. — Ap-
picn, lllyrica, VII, VIII. — Notre Hist. rom., I, p. 526. Les rapports entre
Rome et Apollonia sont fort anciens ; on tU dès 485 une ambassade des seo ar. j. c.
ApoUoniates envoyée à Rome. (nte-Live, Epitome, XV. — Dion, fragm.
XLII. — Zonaras, VIII, 7. — Valère Maxime. VI, 6. 5.) — Cicéron (Épi-
ires, XIII, 1 à la fin ) parle encore de Dyrrhachiam comme d'une Tille libre.
(2) Sur une pièce de Dyrrhachium au type de la rache : AEYKIOZ,
Mionnet, 1 111, Suppl., p. 338, n** 192 et 193.— Sur une pièce d'Apollonla
au type des trois nymphes : <t>ONAANIOZ, Leake; comp. Mionnet, t. III,
Soppl., p. 818, n« 41.— Sur une pièce de la même ville au type de la vache:
MAAPK02, Mionnet, 1. 1\, p. 29, n- 14; Hunter (comp. Mionnet, t. III,
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9i CHAPITRE VI.
qui se trouvent sur beaucoup de pièces de Dyrrhachium et
d'Apollonia, durant cette seconde époque, prouvent que la
nouvelle émission eut lieu, en partie du moins, sous le
gouvernement romain. Nous pouvons donc admettre que
toutes les monnaies de l'ancien système sont antérieures à
Î29 av. j.-c. Tannée 525 (1), et que celles du nouveau, qui d'ailleura
se rencontrent aussi dans les dépôts de la Transylvanie,
mêlées aux deniers romains, sont toutes postérieures à
cette époque (2). Ces dernières pièces sont taillées sur un
autre pied que les plus anciennes qui ont évidemment
précédé l'époque romaine, et forment un système à part.
Les quatre pièces de la série la plus récente d'Apollonia ont
une telle analogie avec les deniers, les victoriats, les
quinaires et les sesterces romains de poids réduit, qu'on
se trouve pour ainsi dire forcément amené à rattacher
également au système romain antérieur à la réduction du
poids, les monnaies des villes romano-illyriennes de la pé-
riode intermédiaire, et qui sont de beaucoup les plus nom-
breuses.
Cette analogie se retf ouve dans le poids du plus ancien
victoriat, 38',41, et dans le demi-victoriat ; de plus, il y a
Soppl., p. 317, n** 31 et 32). On voit anssi sur une pièce de cuirre de Dyr-
rhachium le nom TAIOY. Mionnet, t. II, p. 43, n* 157.
(1) Le roi MonuDius, dont le nom se troove sur les monnaies de Djrrha-
chium, ne peut pas alors être le prince Dardanien da même nom dont parlent
Polybe (XXIX, 5) et Tlte-Llve (XtIV, 30); mais, à part tonte autre considé-
ration^ Il est difficile d'admettre l'existence d'nn roi dans one république
placée sons la protection des Romains, et d'ailleurs Monunlus est un nom
assez commun dans ce pays (Ecihel, Doct num. vet, t. IF, p. 157) .
(2) Seidl (Chronik der arch, Funde, î, p. 26 et 80; II, p. Ih.^Beitràge w
einet Chronik^ IF, p. 238; lll, p. 84) a décrit divers dép6t8 décourerts en
Transylvanie; la plupart ne contenaient presque que des monnaies illy-
riennes, parmi lesquelles se sont rencontrées quelques monnaies romaines.
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LE TICTORIAT. 95
toute apparence que la première émission des victoriats à
Rome coïncide avec l'établissement de la puissance ro-
maine en niyrîe.
Borghesi a parfaitement saisi l'identité du victoriat avec
la pièce ordinaire de riUyrie au type de la vache avec son
veau; mais cette observation s'applique au victoriat de
l'ancien système et non au victoriat ordinaire, et il ne faut
pas non plus se figurer que les victoriats sont tout simple-
ment d'anciennes pièces illyriennes frappées avec un coin
romain. Les circonstances historiques et le poids même des
pièces s'opposent à cette interprétation. 11 semble plutôt
que lors de l'organisation de la puissance romaine en lUyrie,
en 526, on frappa en même temps des monnaies locales aux 22» av. j-c.
types de Dyrrhachium et d'ÂpolIonia, et des victoriats ro-
mains, toutes ces pièces pesant uniformément le même
poids, 3^,A1. Ainsi les villes qui continuèrent à battre
monnaie sous la puissance romaine furent obligées d'a-
dopter le pied monétaire du vainqueur ; mais celui-ci eut
égard, autant que possible, aux habitudes locales et con-
serva en particulier les anciens tjT)es.
La pièce d'argent romsdne qu'il s'agissait de créer devait
être dans une proportion commode de compte et de change
avec les pièces illyriennes alors en circulation, et devait
aussi pouvoir s'adapter aux pièces en usage dans la
Grèce. L'ancien denier {^ih^^bb) non plus qu'aucune de
ses divisions ne répondait à ce besoin. On fabriqua donc
une pièce pesant en même temps les trois quarts du
denier romain et le tiers des grosses pièces d'argent illy-
riennes jusqu'alors en usage, et qui conservait en même
temps le type de ces dernières (1). Or ces pièces étaient
(1) Cette circonstance, le grand nombre des monnaies taillées sur le pied
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90 CHAPITRE VI.
des TRiDRÀGHMES (t. I, p. 37), et nous avons vu que la
division par tiers était fréquente et presque nécessaire
dans ce système (1) ; il se peut même que les habitants
d'ApolIonia et de Dyrrhachium aient compté en drachmes
de cette espèce, lorsqu'on ne fabriquait encore que des
tridrachmes. Par son poids (variant de 3 à A grammes),
cette drachme était avant tout semblable aux pièces d'ar-
gent de Marseille (t. 1, p. 160) et de Rhodes (t. I, p. 49),
et à la drachme des systèmes syrien et égyptien (t. I,
p. 45). C'était donc une pièce parfaitement commode
et qui facilitait le commerce de l'Italie avec les pays
étrangers.
D„^ Nous avons vu que cette drachme romarKh-illyrienne de
de rëmiMion de 3 scrupulcs (= 3«%41) fut émise pour la première fois vers
de l'ancien poids 1 ^n 526. Les victoriats de ce poids sont extrêmement rares,
228 ar. j. c. ^^ q^j tendrait à prouver que leur émission n'a pas duré
longtemps, tandis qne les pièces analogues au type illy-
rien (la vache avec son veau) sont au contraire fort nom-
breuses et ont dû être frappées pendant une longue suite
d'années. Il se peut que les exigences du commerce étran-
ger, et particulièremeut celui d'Egypte, aient contribué à
la préférence que les villes illyriennes donnèrent à l'ancien
de la monnaie perse, ainsi que les pièces de Monnnias qui leur saccadèrent,
et qui ne sont évidemment pas très-anciennes, montrent bien qu'à rëpoqne
de l'occupation du pays par les Romains, la principale monnaie en lilyrie
était le statère d'argent perse (p. 90, note 1) et.non lestatère corinUiien
(p. 89^ note 1 ).
(1) Voy, 1. 1, p. 17 et suiv.; p. 41 et suiv. — On la trouve, par exemple,
dans la monnaie de Zacynthos, qui suivait en somme le même système mo-
nétaire. La principale pièce de cette ville variait de llc'ySl (=182,3, Leake)
à U gr. (=169 3/4, Hunter); et la seconde pièce, semblable à la première
pour le type, varie de S^'.îS {= 58,4, Mus. Brit.) à 3»',38 (=63 1/2,
Mionnet).
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LE VICTORIAT.
97
pied monétaire romain, et il est peut-être permis d'attri-
buer à la différence qui existe entre les nouvelles pièces
romaines et les pièces illyriennes au type de la vache, la
rareté de celles-ci en Italie, sur la côte de l'Adriatique, et
en général partout où circulaient de préférence les pièces
purement romaines. ApoUonia finit par renoncer également
à l'ancien système, et frappa les quatre pièces de sa série
d'après le système réduit. Nous ignorons l'époque de ce
changement et pourquoi Dyrrhachium ne suivit pas cet
exemple ; nous ignorons aussi combien de temps les ate-
liers monétaires de ces deux villes fabriquèrent encore des
pièces d'argent.
Après la réduction du poids du denier romain, le poids Poids da nouvca»
du nouveau victoriat (3/4 de denier) fut également dimi- i,^rtdr roiotv- c
nué et porté à 2«',92. Ce qui facilita l'adoption de cette
mesure c'est qu'il se trouvait ainsi égaler la drachme co-
rintho-achéenne de 2«',91 (t. I, p. 80 et 85); toujours est-
il que cette nouvelle pièce servit ensuite de prototype à une
partie du monnayage provincial du temps de la Répu-
blique, et que nous la retrouvons également à Marseillp et
à Rhodes.
Les monnaies d'argent des Massaliotes, et plus particu-
lièrement celles qui ont pour type la tète de Diane avec le
lion au revers, — ce sont les plus communes, — étaient
répandues, au vr siècle, non-seulement dans le midi de la
France, dont elles formaient le principal numéraire, mais
encore dans la vallée du Pô et dans la vallé« supérieure
du Rhône. On en trouve en Lombardie (1) enfouies avec des
k la monnaie
provinciale.
^Itvniialf
^oMursvttl?
(1) Borghcsl (Deçad, XVII, 4, p. 2« • Œuvres compl,, t. Il, p. 302) cite un
dépôt considérable de pièces massaliotes trooTé peu de femps auparavant
en Lombardie. On a également rencontré à Sanguineto, près de Ugnago,
II. 7
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98 CHAPITRE TI.
victoriats romains (1), dans le canton du Tessin (2), dans
les Grisons (3), et en grande quantité dans le Tyrol iu-
Ken (â) .On en a trouvé aussi, mais isolément, plus au nord (6),
une pièce massallote de style barbare, avec une légende en caractère! do
nord de l'Étnirle. (CavedonI, dans les Ànnali di mmismatica. de Woreili,
t. î,p.81.)
(1) On a découvert à S. Gesario, non loin de Modène» une drachme mas-
saliote au type du lion, avec quatre peUtes pièces d'argent, également de
Marseille, au type de la roue, et d'une fabrique barbare; un victorlat romain
avec la toise à mesurer dans le champ, un semis onclal sans légende et
sans aucun symbole, ainsi que la peUte pièce de cuivre d'Ariminium (Cave-
doni, Bullet. de VlnsU arch., 1834. p. t99).
(2) Des dépôts de monnaies massaliotes barbares ont été découverts à
Cimo, près d'Agno, sur le lac de Lugano ( voy. nos Nardetrusk. Alphahele,
p. 825), et aussi auprès de Casamario, dans le canton du Tesshi (Soret,
Mémoires de la Société de Genève, I, p. 231 ).
(3) Auprès de Burwein (Oberhalbsteinthal, dans le canton des Grisons),
on a découvert des ImiUtions barbares de monnaies massaliotes, dont quel-
ques-unes portaient des légendes en caractères semblables à ceux du nord
de l'Élrurle (Nordetrusk. AlpJiabete, p. 203).
(4) Les monnaies massaUotes sont fort communes dans cette contrée,
surtout auprès de Castel Tesino, dans la Valsugana (Glovanelll, Zeitsehrift
des Ferdinandeums zu Innsàruck. V, p. 88). MiUe pièces massaliotes, les
unes originale», les autres barbares, ont été découvertes près de Brento-
nico, sur la rive droite de TAdige, au-dessous de Roveredo INordetrusk,
Âlphabete, p. 204). Auprès de Trente, on a découvert dans unanclen cimetière
un grand nombre de pièces massaUotes, parmi eUes deux deniers romains
(de ia famille Minucia et de la famille Fabia) et un certain nombre d'as
romains, avec une pièce de cuivre incertaine (GiovaneUi, dei Rezi,
p. 81).
(5) On ne trouve auprès de Genève ni pièces marseillaises originales ni
copies barbares de ces monnaies, mais on rencontre souvent des monnaies
des Volces qui sont taiUées sur le même pied (Soret, Bévue numùmat.,
1841, p. 306. — Ménwires de Genève, I, p. 231 ). Nous avons vu nous-méme
une (mais une seule) pièce de Marseille dans le médaWier de l'hospice du
grand Saint-Bernard. Dans les coUectlons de Zurich, il n'y en a pas une
aéule qui ait été découverte au nord de Berne. U paraîtrait qu'une monnaie
massaUote a été découverte auprès de Kloten, dans le canton de Zurich
CHotUnger, Helvet. Kirchengeschichie. Zugabe, p. T ).
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LE VICTOBIAT. 99
par exemple auprès de Berne (4). Il est vrai que la plupart
de ces pièces n'ont pas été frappées à Marseille même :
elles ont été copiées par des peuplades barbares établies
surtout, à ce qu'il parait, dans la'vallée du Rhône, et qui
imitaient grossièrement, à la manière des Celtes, le type et la
légende helléniques. Ces peuples remplaçaient quelquefois,
mais rarement, la légende par une inscription en carac-
tères étrusques d'une forme qui leur est particulière;
malgré rirrégulanté du poids, on reconnaît que le pied
monétaire de leurs pièces est toujoui*s le même.
Les monnûes d'argent au type du lion circulaient donc
dans tout le nord de l'Italie, concurremment avec les
pièces romaines, en particulier avec le victoriat ; et leur
poids prouve qu'elles subirent plus tard l'influence du
monnayage romain. Il en résulte que ces pièces se divisent
en deux catégories; les plus anciennes, très-rares, d'un
travail simm archaïque, du moins très-beau, pesant de
S*',?? à 8s%56, et celles de la seconde époque, très-nom-
breuses, dont quelques-unes sont fort belles, d'un style eu
générd plus moderne, qui ne dépassent jaoms 3s',08, et pè-
sent en général de 2«',70 à 2«',60 (2). Les premières, quoique
(1) Dans les entirons de Berne , on a découvert , à plnelenrt ftprites, dps
monnaies massaliotes Yéritables et des copies barltares de ces monnaies;
on a trooTë également des pièces de cuivre massaliotes, des pièces de peUn
celUqnes et des fragments de parures celtiques (Nordetrusk» Alphabete,
p. 33S> note 35).
(2) On trouve dans la Ntmi. de la Gaule narbonnaise de Iff. de la Saus*
saie (p. 0 et suivantes), un grand nombre de pièces bien classées et pesées
avec soin; si l'on écarte les pièces barbares, dont le poids ne peut pas être
aussi exact que celui des autres, et les pièces fourrées, on trouve les résul-
tats suivanU: Z^JI (3 exemplaires), 3«',76 (1 exemplaire), Zf^U (I exem-
pUlre), 3«',56 ( 1 exemplaire); ces six pièces, d'après le type et le style,
appartiennent évidemment aux plus anciennes de cette sorte. Puis encore
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100
CHAPITRE VI.
Monnaie
de Rhodei.
Lo Tictoriat.
leur poids approche de celui du victoriat, n'en sont cepen-
dant pas une imitation : elles sont évidemment l'ancienne
drachme phocéenne (t. I, p. 160); les secondes sont le ré-
sultat d'une réduction de poids subite et non d'un affai?
blissement progressif. Pour expliquer leur origine d'une
manière satisfaisante» il faut admettre que les Marseillais,
soit de leur plein gré, soit pour obéh* à un ordre formel du
gouvernement romain, remplacèrent leur ancienne drachme
par une pièce ayant un poids égal aux trois quarts du denier.
Le monnayage rhodien est tout à fait analogue à celui
de Marseille : la drachme forte, pesant originairement de
3«',37 à Z^,2b, varie plus tard de 36%09 à 2»',42 (t 1,
p. 49, notées) , et Festus nous apprend qu'elle était acceptée
sur le marché de Rome pour trois quarts de denier (t. I,
p. 50).
Ainsi, il est bien établi que la pièce d'argent la plus
usitée dans les principales villes de commerce, qui subis*
saient sinon la domination directe des Romains, du moins
leur influence, comme Corinthe, Marseille et Rhodes, était
devenue, là où elle ne l'avait pas toujours été, égale en
poids aux trois quarts du denier, ce qui explique suffisam-
ment l'émission dans les ateliers monétaires de Rome et
pendant un certain nombre d'années, d'une pièce valant
trois quarts de denier.
Il ne faut pas croire cependant que cette émission ait
Zffi^ (1 exemplaire), 2«%92 ( 1 exemplaire), 2«',80 (4 exemplaires), 2«'75
(♦ exemplaires), 2^,1Z (2 exemplaires), 2»%72 (2 exemplaires), 2«',70
(2G exemplaires), 2«%68 (3 exemplaires), 2«',C5 (45 exemplaires), 2*^,03
(2 exemplaires), 2»',e2 ( 4 exemplaires ), 2«',60 (20 exemplaires), 2«%57
(2 exemplaires), 2«',55 (Il exemplaires), 2«',50 (4 exemplaires), 2«',47
(1 exemplaire), 2«',45 (1 exemplaire), 2«',42 (I exemplaire), 2»%40{1 exem-
plaire), enQn2«',î3(l exemplaire).
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LÉ VICTORIAT. 101
duré bien longtemps. Le victoriat se trouve souvent avec
un monogramme de ville ou un symbole de monétaire, ra-
rement avec le monogramme d'un monétaire, et jamais avec
le nom entier du magistrat : ce gui prouverait que la fabri-
cation avait été abandonnée avant la fin du vi* siècle. Il est
vrai que, d'après le texte du jugement arbitral rendu dans
l'affaire des Génois, le victoriat devait exister encore en
637, mais il a dû être démonétisé peu après, et s'est con- in «v. j.-c
fondu avec le quinaire. Varron (1) et après lui les historiens
de l'époque impériale (2) n'attribuent au victoriat que la
valeur du quinaire. C'est probablement pour cela que lors-
qu'on émit de nouveaux quinsdres après une assez longue
interruption, on leur donna un type ressemblant à celui des
anciens victoriats, auquel on joignit la lettre Q comme
signe officiel de leur valeur. Pline rapporte que ces nouveaux
quinaires au type de l'ancien victoriat furent émis en ver-
tu d'une loi Glodia (ci-dessus, p. 87, note 2). Cette loi
doit avoir été décrétée fers l'an 650, puisque nous avons lo* av. j..c.
des quinaires de cette sorte frappés par le monétaire M. Cato,
mort en 66S, et que ceux de T. Cloulius, C. Fundanius, »i •^. J -c.
C. Egnatuleius et P. Sabinus sont plus anciens. Les victo-
riats encore en circulation furent sans doute alors assimilés
à ces nouveaux quinaires, car il s'en est trouvé tin dans le
(1) De lingua latina^ X, 41. — Depuis cette époque on ne compte plus
en Ylctoriate* — * Dans Cicéron {Pro Fonteio, \, 9), victoriaios mille est
une fousse leçon; U y est plutôt qaesUon de trois taxes de la douane ro-
maine : guatemi denarii, — temi cum victoriaio, — bini et victoriatus.
(2) Maeclanos, d-dessas p. 87^ note 2 et ailleurs. 11 parait que du temps
de l'empire^ dans le langage familier, le deml-denler s'appelait victoriatus
«t non quinariuSf quoique le nom officiel du demi-denier frappé, d'apriàs la
loi Clodia, à l'Imitation de l'ancien Tlctoriat, fût guinarius, comme le prouve
IcQ dont il est marqué.
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102 CHAPITRE TI.
dépôt de Roûcofreddo (1) qui necontieaait, du reste, que des
deniers et des quinaires. Il est vrai qu'à cette époque les
victoriats les moins anciens devaient compter déjà environ
un siècle de date, et par conséquent le frai pouvait, à lui
seul, justifier cette dépréciation.
i>emiv!ctori«K I^e demi-victoriat est beaucoup plus rare que le victoriat.
Celui qui est marqué du monogramme de Vibo est peut-
être le seul qui ait été frappé avec un noonogramme (2) ;
on le trouve quelquefois plus tard, lorsque Tusage de mar-
if uer les pièces d'une lettre ou d'un chiffre avait déjà pré-
valu ; alors il ne porte aucune marque de sa valeur, ou bien
cette valeur est indiquée en sesterces comme autrefois sur
les pièces d'or, et les lettres IS signifient 1 sesterce et 1/2.
On peut supposer que les pièces ainsi marquées sont posté-
rieures à la loi Glodia, car cette indication de valeur en
monnaies romaines ne s'accorde pas avec ce que nous
savons de l'essence même du victoriat qui dans l'origine
était considéré comme une marchandise et partant n'avait
aucune valeur officielle. Au reste, l'opportunité de la loi
Clodia se comprend parfaitenïent : en effet, ce victoriat,
pièce romaine et en même temps étrangère, moitié mon-
naie, moitié denrée, n*avait plus sa raison d'être depuis que
l'émission des deniers avait pris de grands développements.
(1) Cavedoni, Ripostigli, p. 30.— Morell, ThesaurtM, pi. III, n*" 6 des
Incertaines,
(2) II est prouve aojoard'hul qne la pièce de ce genre dtée par M. Ricdo
( Monete di fam.^ p. 263) ne mérite aucune confiance (Voyet notre tableau
chronologique^ n* 5.)« La petite pièce^ peu ancienne d'aiUenrs^ ayee la l^sende
VNI pourrait bien être un quinaire de la oonvelle espèce et postérieure
à la loi Clodla, car ces nouveaux quinaires portent quelquefois le type du
demUvictoriat. An surplus cette pièce s'est rencontrée dans le dépôt de
Valfenera avec d'autres quinaires (CavedonI, BulL de Vlntt. tirch., 1$^,
p. 164;.
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LE VICTOBIAT. 103
et qu'ils circulaient en nombre au dehors des limites de
r Italie proprement dite.
Quant au double victoriat, il est encore plus rare Daubi«rictoriat.
que le demi-victoriat; la circonstance que le seul exem-
plsdre connu jusqu'ici, a été découvert en Espagne, jointe
à la rencontre dans le même pays des seuls victoriats con-
nus avec la légende ROMA eo lettres incuses, justifie
parfaitement notre système, tant sur Thistoire et Torigine
de cette monnide que sur la destination particulière qui lui
avait été donnée de faciliter le commerce avec les villes du
littoral de la Méditerranée. Il paraît donc évident (Annales
de Vlnst.^ 1863, p. 9) que dès la première moitié du
VI* siècle et avant la conquête de l'Espagne, les relations
nouées par les Romains dans la Péninsule et qui ame-
nèrent le ivaiié d'alliance entre Rome et Sagonte, firent
exporter en Espagne on grand nombre de victoriats et,
parmi eux, quelques-uns de la plus ancienne espèce. Cela
n'est pas étonnant, puisque le victoriat valant matériel-
lement autant que la drachme massaliote, le négociant
romain qui avait des fonds à faire passer en Espagne
trouvait avantage à y envoyer des victoriats plutôt que
des deniers.
Les autres variations de la monnaie romaine et en parti-
culier les changements successifs des types et des légendes
n'ont d'importance qu'au point de vue du classement chro-
nologique. Nous les renvoyons donc au chapitre où nous
traiterons de Tancienneté relative des monnaies.
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1
lOA CHAPIJKK Vf.
OBSERVATIONS
SUE LORIGINE DU VICTORIAT.
On vient de lire rhistoîreduvîctomt telle que Ta comprise notre-
savant auteur. M. Mommsen, avec sa logique ordinaire, a admira-
blement tiré parti de Topinion de Borghesi^etFon a pu juger avec
quelle science et quelle sûreté d'appréciatioa il a rattaché au
victoriat la drachme marseillaise et les monnaies qui en sont les
dérivés ou les imitations. Cependant en présence de la décou-
verte du double victoriat et du victoriat avec la légende incuse,
des doutes sérieux se sont élevés dans mon esprit; les idées
de M. Mommsen n'ont pas, il est vrai, été modifiées par ceUe
rencontre, et j'ai fidèlement reproduit, dans le texte ou dans les
notes, toutes los observations qu'elle lui a suggérées et qu'il a
insérées dans les Annales de V Institut archéologique (1863}.
Comme on Ta vu, il résulte de ces observations que le victoriat
est plus ancien que notre auteur ne Tavait d'abord pensé, et que
cette espèce a pénétré en Espagne avant les autres monnaies
romaines. Mais n'y a-t-ii pas encore un pas k faire'' Après les
découvertes espagnoles, l'opinion de Borghesi sur l'origine iUy*
rienne du victoriat est-elle encore soutenable ?
Pour mettre le lecteur à même de juger cette question, je ne
puis faire mieux que d'insérer ici la lettre dont M. Zobel accom-
pagnait l'envoi des empreintes qui m'ont servi k faire graver
les n*' 1 et a de la pi. XXIII.
ik La découverte du double victoriat et de la série de victoriats
archaïques à légendes incuses, doit, ce me semble, dit M. Zobel,
modifier Topinion de Borghesi, adoptée par M. Mommsen,
sur Forigine illy rienne du victoriat. L'indication assez vague de
Pline : Is gwtNUNC victoriaius appellatur (c'est-à-dire le quinaire
du temps de Pline) lege Clodia percussus est; antea enim hic
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LE VICTORIAT. 405
nummus ex Illyrico advectus mercis loco habebatur ne prouve
rien Évidemment Pline a le tort de confondre le victoriat romain
avec la monnaie lllyrienne contemporaine, et M. Mommsen Ta
reconnu lui-même (ci-dessus, p. 87, note 2). Le parti que
Borghesi a tiré de ce passage était déjà un progrès et pouvait
paraître suffisant pour expliquer Torigine du victoriat, alors qu'il
était impossible de trouver une explication plus satisfaisante.
Mais depuis nos dernières découvertes, cette origine nous paraît
dégagée de toutes ses obscurités sans que nous allions la cher-
cher en lilyrie. »
« En effet, quand on compare la série des victoriats archaïques pi. xxni, n« i,
avec la légende ROMA (en creux ou en relief) sans symboles ni ^' '•
lettres accessoires k celle des monnaies d'argent de Capoue»
portant cette même légende ROMA, on est frappé de la ressem- n. xxiir, n* 4.
blance que ces deux séries présentent tant pour la fabrique, le
style, le travail, le métal que pour les formes paléographiques
et le poids. Or, cette analogie n*existe pas entre les victoriats et
les monnaies illyriennes. »
a Ces monnaies de Gapoue, auxquelles on donne ordinairement
le nom de quadrigaiiy sont, d'après M. Mommsen [Geschichte
des rômischen MUnzwesens^ p. 213 et 243) (1), des statères du
système phocto^ampanien réduits au poids romain de 6 scru-
pules, c'est-k-'dire des unités de 6 scrupules et des demi*
unités de 3 scrupules. Elles ont pour type la tête de Janus im-
berbe ; T^ Jupiter dans un quadrige galopant k droite. Ces types
se retrouvent également sur Tas de Capoue, tandis que sur les
onces on voit la tête de Jupiter et au revers la Victoire couron-
nant un trophée. Or ce dernier type est précisément celui du
victoriat, valant tout juste la moitié du quadrigatus. Ces mon-
naies de Capoue forment 4onc une série d'argent fin avec la
légende en creux ; l'unité a pour type la tête de Janus ; ^ le qua-
drige de Jupiter, et la demi-unité a pour type la tète de Jupiter;
T^ la Victoire couronnant un trophée. Plus tard on mit la légende
en relief et Ton affaiblit le titre du métal ainsi que le poids des
(0 Voy. 1. 1, p. 301 et iulv., et t. IIÎ, Monnaies coloniûUi et provinciales.
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106 CHAPITRE TI.
pièces. Au lieu d*un6 seule et même série ayant deux types, on
eut alors deux séries ayant chacune un type particulier :
!'• SÉRIE, au type du quadrige.
Unité (commune), de 7 gr. k 5 gr.
Moitié (rare), de S",»» a 3^25.
2* SÉRIE, au type de la Victoire.
Unité (rare), de Q^^^l.
Moitié (commune), de 3»',5k2*',7.
Les grandes pièces avec le type du quadrige et les petites arec
le type de la Victoire étant plus communes que les autres, on
prit rhabîtude de désigner les premières par le nom de quadri-
gatiy et les secondes par celui de victoriati. »
« Après la chute de Gapoue, les Romains fermèrent Tatelier mo-
nétaire de cette ville infidèle; ils déclarèrent la pièce principale
égale a leur denier d'argent, et ils firent de la seconde une monnaie
provinciale assimilée en Italie k une monnaie étrangère et traitée
comme une marchandise {mercis loco). Ce n'est donc pas le vîctoriat
qui dérive de la drachme illyrienne, dont la Taleur lui était un peu
supérieurCr mais c*est la drachme iilyrienne qui fut assimilée
au victoriat comme le furent plus tard celle de Marseille et celle
de Rhodes (ci-dessus, p. 100). Les Romains, en assimilant les
espèces étrangères k une espèce de moindre valeur, les fai-
saient peu k peu disparaître de la circulation, et en donnant k
celles qui restaient, une valeur proportionnelle k leur denier,
ils préparaient rintroduction de celui-ci dans les provinces. »
« Le résultat des trouvailles est venu confirmer le récit des
historiens et prouver qu*au vi* et au vit* siècle le victoriat était
dans rilalie septentrionale, dans la Gaule et en Espagne, Tespèce
la plus répandue. Les peuples de la Gampanie, dont la monnaie
était taillée diaprés le système phocéen, durent accepter le vic-
toriat comme valant un demi-statère, tandis que les Romains ne
le considérèrent jamais que comme une pièce de 3 scrupules
n'ayant qu'un rapport indirect avec leur denier. La preuve qu'ils
le considéraient comme une espèce k part, c'est qu'ils firent
frapper des demi-victoriats. » . — l::.uj
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LE VICTOfiUT. 107
« Sauf ces quelques observations sur l'origine du victoriat, je
suis parfaitement d'accord avec M. Mommsen et je me range tout
h fait à son opinion. »
M. Zobel résume, on le voit, d'une manière assez satisfaisante les
objections que Ton peut faire aux défenseurs de l'origine illyrienne
du victoriat. Il le fait venir de la Campanie au lieu de le faire
venir de Plllyrie; mais, k cela près, il est parfaitement d*accord
avec le savant allemand sur l'importance de cette monnaie, son
rôle en Italie et dans les provinces, les changements qu'elle
subit et enfin sa destinée au siècle suivant.
Comme on le verra (n* 5 du tableau chronologique), il faudra
ajouter k la 2* série de M. Zobel une troisième pièce que le
savant espagnol croît plus récente et frappée seulement par les
monétaires romaiae, le éemi-vieiariaU valant lo quart de l'unité
etpeaaiit de i^yiSr ^1*^,13, avec un module de i5 ài3 m.tlljiBèlres. pi. xxiit, n* 4.
Ne pourrait-on pas dire aussi que les Romains adoptèrent le
type du quadrigatus campanien, lorsque, sans renoncer encore
à leur ancien type (les Dioscures), ils mirent sur quelques-uns
de leurs deniers le char de Jupiter ou d^autres divinités, uni-
quement pour faire secepter plus (bcilement leur monnaie par
les peuples de la Campanie?
Les victoriats, deatoés au commerce des provinces çt de l'étran-
ger, continuèrent encore assez longtemps à être frappés, con-
jointement avec les espèces d*origine romaine, dans l'atelier
monétaire de Rome. Il faudra donc, malgré son origine campa-
nien ne, conserver k cette espèce la place que Borghesi et
M, Mommsen lui avaient conservée dans la série romaine.
B.
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i08 CHAPITBB VII.
CHAPITRE VII.
MONNAIES D'OR FRAPPÉES SOUS U RÉPUBLIQUE.- LINGOTS D'OR.
§ï
Ancienneté des transactions en or, et quels forent les premiers impôts
prélevés en or.
Lingots L'or servait depuis longtemps déjà aux échanges dans
conaenrés dans | ji « i . it i»
raersrioD. '^ couimerce de Rooie, quand le monnayage a argent fut
introduit. II est vrai que tout ce que racontent les anciens
chroniqueurs sur For gaulois, les offrandes en or déposées
dans les temples, les récompenses accordées aux vainqueurs,
pourrait faire croire le contraire et donner à penser qu à
cette époque l'or n'était employé que pour les parures des
femmes et dans l'ornementation des temples (Ij . Cependant
357 ar. j.-c. l'impôt du 5 pour 100 qui frappa dès 897 les affranchisse-
ments, fut, sinon dès l'origine, du moins de fort bonne
heure payé en or. Le produit de cet impôt fut déposé dans
(t) Varron, d'après NoDiut, verb.Torqnes, p. 228, éd. MûUen— Pline, iJù/.
nat., XXXIII, 1, 16.— Diodore,XIV, in.-Tite-U?e, Y, 50.— Talère Maxime,
V, C, 8. — Feetus, verb. Matroois, p. 158. — Gomp., sur l'or gaolois, Tite-
Life, V, 48.— Denys d'Haliearnasee, XDI, 18.— IModore, XIV, lie.— Festus,
an mot Vœ viciis, p. 872.— Snétooe, Vie de Tibère, IIJ, et sortont Pline, Hisi,
nat,, XXXllI, 1, 14. On peut considérer eomme une invention forgée par les
partisans de ێsar ThistorieUe que raconte ce dernier anr 2,000 lirres pesant
62 av. j.-c. d'or qui auraient disparu du Capitole en 702, pendantque Pompée éuf t consul
nns collègue. Nous regardons de même comme on conte inventé par les
Pompéiens ce que rapporte Suétone de 8,000 Uvres d'or volées an Capitole
M av. j.^:. pendant le premier consulat de César en 89S, et qui y auraient été rempla-
cées par du cuifre doré ( Suétone, Vie de César, LIV).
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49 «V. J.-C.
MONRAfES tfOR. 109
les caisses de TÉtat et s'accumula au polut que, lorsqu'en
545 on eut recours à cette dernière ressource pour faire jo9 «t. j.-c
face aux besoins pressants de la République, il s'en trouva
4,000 livres pesant (1) . Plus tard l'or forma la prin-
cipale partie de la réserve que l'on conservait dans l'aera-
rium : elle en formait les 4/6 en 697 (2), et en 706 en- m «t. j.-c.
core (3) plus de la moitié de l'encaisse était en or. Aussi
savons-nous que le gouvernement romain autorisait le paye-
ment en or des fnds de guerre stipulés en argent (4),
et que les trois métaux entraient dès le milieu du vu* siècle
dans les attributions des officiers monétaires : le titre seul de
cesmagistrats suffirait pour le prouver. Enfin nous voyons
qu'à la môme époque diverses dépenses ou recettes de l'État
étaient ordonnancées en or (5). Les particuliers suivaient
sans doute cet exemple, et nous n'ignorons pas que du
(1) De là rexpression aurum vicesimarium (TIte-Life, XXVII, 10; comp.
aussi VII, 16).— Un passai de Varron (dans Nonias, p. S20 : Nàmfqteres
argerUei atque aurei primum confiait aique in aerarium conditi) in-
dique bien que Ton mit de bonne benre des Ungots d'or dans l'aerarium.
Dans l'origine, c'était sans doute surtout à titre de dépôt d'une denrée pré-
cieuse et inaltérable^ ainsi que cela se faisait pour d'autres matières, par
exemple pour le laserpilium (Pline, Hist, nat., XIX, 3, 40).
(2) Ce dépôt était, d'aprôs Pline (HUt nat, XXXllI, 3, Sa [manuscrit de
Bamberg]), 17,410 livres d'or, 22,070 llTres d'argent enllngots, 6,135,400 ses-
teirces (= 18,230 livres) en argent monnayé. L'état de la caisse montait
en 663 à auri \XVI\ .XX.DCCCXXX/ (=1,620,83]), somme qui ne repré- 9i av. J.-c.
sente probablement que le cbiffre des sesterces; de sorte qu'il manque
quelque chose après le mot auri.
(3) D'après Pline [Hist. nat, XXX1II,8, 56). 15,000 lingots d'or, 30,000 iin-
gots d'argent et 30 militons de sesterces (=89,286 livres). D'après Orose
(VI, 1&), 4,135 livres d'or, environ 900,000 livres d'argent. 11 y a évi-
demment erreur dans ces chiffres*
(4) Pline, Hist. nat., XXXIII, 3, 51.— Polybe. XXll, 15, 8. - Tile-Live,
XXXVUl, II. '
(5) Pour payer les préparatifs de la guerre contre Mithridnte, on vendit
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110 CHAPITRE VU.
temps de Cicéron, quelques-uns possédaient déjà de fartes
sommes en or (i).
coiitrAie de l'or. A cctte ëpoque, Tor circulait régiattèvinftttLttà Ungots. Le
poids en était souvent csmtaté par des pesées, mais jamais
on ne songeait à contrôler la finesse du métal, et il était
admis, oae fois pour toutes, que les lingots en circulation
étiâent de l'or le plus pur. Il existe même une loi de Sylla
punissant avec la même sévérité ceux qui altéreraient des
lingots d*or et ceux qui fabriqueraient la fausse monnaie
d'argent (2). Cette loi pourrait faire supposer que les lin-
gots destinés 1 la circulation et à tenir lieu d'argent mon-
nayé portaient un signe quelconque, espèce de contrôle
officiel qui en garantissait la finesse, comme cela s'était
pratiqué autrefois pour les lingots de cuivre (t. I, p. 176).
Cependant nous n'en voyons de traces nulle part. Peut-être
au lieu d'une marque qui en aurait rendu le fractionnement
moins facile, se contentait-on de donner à ces lingots une
formo particulière iacile à reconnaître.
contre de Ter des terres appartenant à TËtat (Applen» Mithridate^ XXII. ->
Comp. Orose, V, 18). Lucllins parle aussi de payements en or par le trésor
(cite par Noniiw verb. Publicitus, p. 513; comp. verb, Rogare, p. 382).
69 ar. J..C. (1) A U sulto d'un Tol commis à Larinum en 68S, on constata la dispa-
rition d'une somme en argent monnayé et de cinq lirres d*or en lingots
(Cicéron, Pro Clueniio, LXIV^ 179). — Dans le dépôt de Cadriano, on a
trouvé plusieurs milliers de deniers d'argent et un certain nombre de Un-
gots d'or ( Schiassi, Ritrov. a Cadriano, p. 24) .
(2) Digeste, XLVllI, 10, 9, pr. : « ^i m aurum vitii quid addiderit, qui
«* argenteos nummos adulterinos fiaverit, falsi crimine teneri. » Ainsi l'or
en lingots devait être pur ( decoctum^ obryzum ).
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MONNAIES d'or. Ht
§11.
Valeur propoiflionnelle de Var vw-à-vn des antres métaux.
Il devait nécessairement exister un tarif fixant la va-
leur réciproque des trois métaux. Coamient en aurait il
pu être autrement puisque nous savons que le fisc perce-
vait 5 pour 100 en or sur les affranchissements et que sou-
vent les généraux demandaleat qu*un certain nombre de
livres d'or leur fût envoyé, sommes que les historiens expri-
ment en sesterces (1)7 Ces passages seraient inintelligibles
s'il n'avait pas existé de tarif* De plus, les actes judiciaires
prouvent qu'à la fin dû vr siècle la livre d'or valait 4,000 ses-
terces ou 1,000 deniers ou 11 *7it livres pesant d'argent,
ce qui revient à la proportion de 1 : 11,91 (2) . Cette propor-
(1) îlteLlTB, XXXIX, 5.
(?) Tlte-Lire (XXXVm, &5) rapporte^ feodi ta date de 667, d'tprèa Valeitas isr tr. j.-o.
Antiat, que L. Scipion aralt été accusé « fe» miiUi pfmdo mari, quadrin-
« genia octoginia argenti plus accepisse quam in aerarimn retnierit, • et
il ajoute : « Malim librarti menâum qvom menâm^ium scriptoris esse in
msumma auri atque' argenti. Simiiius enim vert est argenti quam auri
m majus pondus fuisse et potius quadragies qttam dueentiee quaâragies
« litem aestimatam. » H rapporte ensuite l'expression du méeoBtentcineDt du
frère de L. Scipion : « Quod cum bis mUièe in aerarimn intulisset, quë»
« dragies ratio ab se posceretur. « Comme on Ta déjà ohserré depuis long-
temps, Tite-Live pense qn'Antlas n'a pat écrit 6,000 livres d'or Talent
2\ millions de sesterces, auprès desquels la peUte somme d'argent de 480 li*
Très d'argent = 161,380 sesterces ne Taudrait pas la peine d'être citée; mais
6^000 livres d'argent et 480 livres d'or valant ensemble 2/)l 6,000 -f 1 ,920,000
=3,936,000 on environ 4 milltoni de sesterces. On ne peut pas dire id que
Tite-Live appUque à un antre âge les proportions de valeurs existant à
son époque, puisqu'il attribue expressément à l'auteur qu'il cite les deux ex-
pressions, tant celle de la valeur en livres pesant d'or et d'argent que celle
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112 CHAPITRE VU.
tion peut être regardée comme celle qui existait aux vr
et vu* siècles, et probablement aussi comme la plus an-
cienne (1) ; elle a dû rester la même en moyenne pendant
un grand nombre d'années, quoique nécessairement di-
verses circonstances aient dû y apporter de temps à autre
quelques modifications momentanées et amener une hausse
ou une baisse (2) dans la valeur relative des métaux. Ainsi
après la découverte des mines du Noricum, .au commen-
cement du VII* siècle (3) , Tor baissa d'un tiers sur tous
les marchés de ritalie; la grande quantité d'or rapportée
de la Taleur eo sesterces. De plus, H est clair que cette éraluatlon a été faite
d'après le cours légal. Ce qui le prouTe encore, c'est que, dans un autre
passage, un général ayant demandé 100 livres d'or, on lui accorda 80,000 ses-
terces, ce qui réduit la somme à 20 livres d'or (Tite-Life, XXWX, 5). —
Letronne (Considérations générales, p. 60 et sulv. ) et, d'après lui , Bœckli
(Meir, Uniers., p. 460) ont adopté la proporUon de 1 : 13,7 pour le temps
de la République, en se basant sur ce passage de Pline (Hisl. nat., XIX, 4, 21 ):
« Quatemis denariis scrupula eius {Uni byssini) permuiata quondam ut
« auri reperio. » Mais évidemment Pline ne parle pas du prix que l'or avale
eu autrefois, mais de la valeur qu'avait eue le byssus, qu'il compare avec la
valeur de Tor de son temps; et en effet, sous les empereurs Flaviens, la
pièce d'or de 6 scrupules 1/2 valait 25 deniers, et par conséquent le scru-
pule d'or environ 4 deniers.
(1) Il reste à savoir quelle pouvait être cette proportion pour l'époque qui a
précédé la diminution du poids du denier. SI dans ce temps la livre d'or valait
déjà 4,000 sesterces=13 livres 8/0 d'argent, la proporUon était de 1 : 13,88.
ce qui n'est pu vraisemblable. Si, au Heu de cela, la proporUon était déjà ce
qu'elle fut plus tard 1 s 11,91, alors la livre d'or valait 3,428 4/7 anciens
sesterces, ce qui ne peut être admis non plus à moins d'arrondir les chiiSres.
11 se pourrait cependant que la livre d'or valût alors 12 livres d'argent
= 3,4S6 sesterces.
(2) Compares, sur le rapport entre la valeur de l'or et celle de l'argent en
Grèce et en Asie, Bœckh {Staatshaushaltung der Athener, t I, p. 42 de la
seconde édition). En sonune, l'or avait p)us de valeur en Italie qu'en Grèce,
et surtout qu'au fond de TOrlent. La proporUon moyenne semble avoir été
pour la Grèce 1 : 10, et pour ritalie 1:11,91.
(3) Strabon, IV, 6, 12, d'après Polybe.
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MONNAIES D*aB. 113
à Rome par César après la guerre contre les Celtes, eut
une influeiice encore plus forte, et la livre d'or ne valut plus
•que 3,000 sesterces: la proportion se trouva donc réduite
à 1 : 8,93 (1). Nous avons vu plus haut (tome I, p. 266)
qu'aux V* et vr siècles, les monnaies d'or de la Campanie
avaient été tarifées dans la proportion de 1 : 1,800 vis à-
vis des pièces romaines en bronze, ce qui revient à 1 :
180 pour le rapport de l'argent au cuivre, à 1 : 10 pour
l'or et l'argent : proportion désavantageuse pour les pièces
d'or, mais qui s'explique facilement puisqu'elles étaient
étrangères.
En 565, les Étoliens furent autorisés à payer en or et i89 «r. j..c.
sur le pied de 1 : 10 le tiers de la contribution de guerre
qui leur avait été imposée, quoique dans le traité de paix
elle eût été stipulée «n argent (2).
Le tarif, désavantageux à l'or en général , lui devient Tarif «rantageus
favorable quand il s'agit des monnaies romaines (3) de LX, romrinwrqni'^ne
•de XL et de XX sesterces, dont l'émission' commence en »ontqu8de»
537 (4). Le scrupule d'or y est estimé sur le pied de exc^u"o"nlnet.
ÎI7 »r. J.-C.
(1) Saetoiu (Vila Caesaris, LIV) : « Unde factum. Ut auro abundaret ter-
« nisgue milibus nummum in Ubras promercale per Italiam provineiasgwe
« divenderei, m
(2) Polybe, XXII, 15, S. — TIte-LIve, XXXVIII, 11.
(a) Ces moanaies ont été probablement frappées bon de IHoiAe, nais ceN
taioement pour le compte da gouvernement romain (p. 57). Elles ne
sont pas romaines uniquement par la forme comme les monliaies d'or de la
Campanie. Nous en avons la preuve d*abord dans le témoignage de Pline,
comme on va voir dans le passage que nous citerons pluà loin, et plus direc*
temeot encore par la marque qui se trouve sur les pièces; cette marque in-
dique une valeur supérieure à la valeur Intrinsèque et ne peut leur atolr été
donnée qu'an profit de l'Ëtat qui les a fait frapper.
(4) « Aureus nummus (dit Pline, Hist. naiur,^ XXXIIJ, 3, 47) pf»st on-
m nosLl (d'après le manuscrit de Bamberg, LXU dans les antres) percussus
11. 8
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114 CHAPITRE VII.
20 sesterces, par conséquent Tor monnayé se trouve être à
l'argent monnayé comme 1 : 17,143. Ce fait a été rapporté
par Pline (1) , dont le récit est du reste confirmé par les
chiffres qui se voient sur ces pièces (2). Nous en concluons
261 tr. j.-c. « ggf quant argenteus.nEn faisant remonter le denier d'argent à l'année 486
217 «T. J.-c. (voir p. 28)^ on arrive tout Juste à la date 537.
(1) Dans le passage déjà cité d'après le manuscrit de Bamberg> Pline ajoute
à ce que nous avons donné dans la note précédente: « Ita ut scripulum ca«
« lerei sesteriio viciens quod efficit in librali ratione sestertii qui tune
n erant CCCC. » Les autres manuscrits^ moins importants, ne présentent
pas de variantes remarquables, seulement la meilleure catégorie de ces manu-
tcrits (Voss. Riccard. Paris, n"* 6797, et le bon manuscrit de Budaeus) mettent
effecit au lieu de efficit^ libras au lieu de iibrali et D nongenti au lieu de
CGC Cm On doit probablement écrire : a Ita ut scripulum valeret sestertiot
« vicenos, quod effecit in librali ratione sestertiorum qui tune erant
« VDCCLX,» c'est-à-dire 5,760 anciens sesterces pour une livre pesant
d'or, en calculant le sesterce à 1/336 de la livre, et non à 1/384 comme
on le faisait du temps de Pline. L'opinion deLetronne (Considérations gêné-
raleSfP.60)y d'après laquelle Pline parlerait du profit que faisait le gouverne-
ment pour chaque livre d'or monnayé, ne nous semble soutenable ni au point
de vue grammatical, ni au point de vue du fait matériel. En effet, la phrase
res publica lucrata est qui précède, est trop éloignée pour qu'elle permette
d'ajouter le mot lucri à effecit; l'évaluation de ce prétendu bénéûce à
1,152 sesterces n'est due qu'à une fausse interprétation du passage de Pline
que nous avons cité p. 112, et sa réduction à 900 sesterces par suite de
la défalcation des frais de monnayage, est entièrement arbitraire. Boecking
(Inst, 1 1, p. 343) pense que Pline a réduit les 5,760 sesterces = 14,400 as
d'un dixième de denier en as d'un seiiième de denier, ce qui donne 900 de-
niers. Mais cette interprétation ne concorde pas avec les cbillVes des ma*-
nuscritSy et de plus ce calcul de réduction nous semble trop compliqué
pour Pline. Nous ne voyons d'autre manière de nous en Urer que de changer
les chiffres CCCC ou DDCCCC euTBCCLX.
(2) Le poids de ces pièces d'or est connu ; cependant nous réunissons !d les
pesées les plus sûres que nous ayons, parce qu'elles constituent la base la
plus certaine et la plus ancienne sur laquelle puisse s'appuyer la recon*
stitution de la livre romaine. — Pièce de LX sesterces : 3i%42 (Gab. de Ber-
lin« Plnder, p. 8); 3^,41 (= 64,25, Letronne, Considérations, p. 6); as'.SS
et3*',38(Borghesl,dana les Memêrie nuniismatichéfit Oiamilla,p.33); Zf,ZS
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MONNAIES d'or. 115
que la pièce d'or était, à Rome comme à AthèneSt une
pièce fiduciaire, tarifée comme uue monnaie obsidionale,
c'est-à-dire au-dçssus de sa valeur réelle. En effet, la date
de son émission coïncide avec celle des premières pièces
fourrées {voy, ci-dessus, p. 79) et avec la réduction de
l'as ; c'est probablement pour cela que cette émission
dura si peu de temps, car elle cessa avec les malheurs
de la guerre d'Annibal. 11 paraît que la plupart de ces
pièces furent alors retirées de la circulation; on n'y
voit aucun nom de monétaire, et leur type est ancien. On
peut donc dire que sous le gouvernement de la République,
il n'y eut pas de monnayage d'or régulièrement établi en
Italie.
Dans le bas Valais, on rencontre quelquefois des pièces pucc.
d'or d'un type particulier non encore expliqué; elles dor du valait.
portent le nom d'un prince ou chef celte (d'un prince
des Salasses, suivant toute apparence) et ont été frappées
avant la soumission de ce peuple aux Romains, en 611 ; 143 1^. j.-c.
leur poids est de 6 scrupules romains ( = 6*',82), et
elles semblent avoir été fabriquées avec l'or de Victu-
mulae. Ces monnaies prouvent, il est vrai, que ce pays
jouissait encore de toute son autonomie, mais elles mon-
trent aussi que, dès cette époque, les poids et les me-
(=:S1»7, Pembroke, Cat, p. 74; Leake,p. 141, exemplaire du Mus. Brit.);
3«%34S (Cohen, Méd. consul,, p. x). — Pièce de XL sesterces : 2«%26 (Bor-
ghesi); 2«',229 (= 34,4, Pembroke etLeake); 2«',205 (Cohen). —Pièce de
XX sesterces : 1»M3 (Borghesi; 2I«"%37S et 21»''^*',333, Letronne) ; 1«%121
(=17,3, Pembroke, Leake); 1«',11 (Cohen). — La pièce la plus forte.
3<%42, donne une livre de d28(%32; les pièces un peu ploi faibles, mais
dont les poids sont concordants, 3c,39, 2<^,26 et li%13, donnent une lifre
de 325f,44.
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116 -CHAPITRE VÎI,
sures des Romains étaient adoptés dans la vallée supé-
rieure du Rhône (IJl»
Les places d'or Ce ne fut que vers la fin de la République que les mon-
^dlujw^i^^' °*^®^ ^'^^ conwnencèrent à reparaître, quoique en petit
nombre. La pièce qui porte le nom de T. Quinctius (2) n'en
fait point partie. Celle-ci a le poids d'un statëre athéniefl, et
on y voit la tête de Flamininus; elle a probablement été
frappée par quelque ville grecque, jalouse de donner au
Libérateur des honneurs royaux, ce qui arriva plus d'une
fois en Grèce. €ne autre pièce d'or qui porte le nom
de quelque magistrat italiote de l'époque de la Guerre
PI. XXX. «• 11. Sociale, Mmius leius (3) , a le même poids ; on peut croire
que les relations des confédérés avec Mithridate leur
<1) On .trouTert plus de détails sur ces pièces dtos dos NonUtrusk.
Àlph. (p. 202, 220, 250 et saiv.), où nous ea donnons un dessin. On en eon-
natt cinq exemplaires, a^ee différentes légendes, mais du même type : trois
traits horizontaux, à cdté un globule, au-dessous une sorte de filet; ^ Lé-
gende sur un rubandécoré d'omementaUons singulières. —Elles ont été trou-
vées : une à Colombey, une autre à Port- Valais dans le bas Valais, deux au
grand Saint-Bernard, et la cinquième à Kulm en ArgoTle.— Les deux exem-
plaires dont nous connaissons le poids pèsent Oc'jOS et Gs'^e&S.— Les pbllippes
d'or imités dans les Gaules ne sont d'aucune utilité pour le classement de
ces monnaies, parce que d*nne part ils ne se sont pas rencontrés aussi loin,
et d'autre part les pièces d'or celtiques du midi de la France n'ont aucune ana-
logie de poids ni de type avec celles des Salasses.
(2) Tête ayec une barbe courte; il Victoire debout tenant une palme et
une couronne; à cèté on lit T. QVLNCTI; le poids est de 8*^,50 (=160 grains)
d'après Mionnet, t. 111, Supplément, p. 260, «t F- Lenormant, Revue nu-
mtsm,, 1852, p. 197. Cette pièce pèserait donc un gramme de moins que
le tétradrachme d'Alexandre. M. Cohen (p. XI) s'est Clément trompé
en lui donnant le poids de 10(%80, tout ea citant TarUcle de M. P. Lenor*
mant.
(8) Si'.iT. FriedlKnder, Beitrëge^ 1, p. 176. — D'après Burgon, 8^,49
(c=z: Uli",!, Cat. Thomas, p. 6 ). Quant à TauthenUcité de cette pièce, voyez
notre elassiflcation chronologique.
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«7 âv. J.-C.
MONNAIES d'or. Î17
avaient fait choisir de préférence le poids grec pour leurs
pièces d'or, qui sont, du reste, très-peu nombreuses.
En éliminant les monnaies fausses et celles qui ont été
coulées sur des pièces d'argent (1) r il ne reste plus de pièces
d'or de l'épocjne républicaine que celles frappées par les
généraux, savoir : par Sylla en 667 et pendant les années
suivantes (2), par Pompée en 673 (3), et par César iitr.a.-c.
(1) Comp. SOT les nombreuses pièces d'or reconnues aujourd'hui pour
fiasses, Eckhel, D. Num. Vet., t. V, p. 37 ;— Borgbesi, Decad, XIV, p. h2;
— AmeUi, Synopsis, p. 83; — Mionnet^ Catalogue ;^Cobito, ioc. ciY., p. x,
et plusieurs autres.^-Le trarail consciencieux de Letronne sur les monnaies
d'or des Aimilles est derenu pour ainsi dire inutile; autrefois nous y ayons
nous-méme été trompé, sinon pour le principe, du moins dans quelques cas
Isolés. «* Dans le fait, excepté les pièces citées dans notre texte, toutes les
monnaies d'or attribuées è l'époque antérieure à César sont ou busses ou
contemporaines de César on postérieures &lui. Une seule pièce fait exception à
cette règle, c'est raureus de Cn. Lentulus ; elle pèse 1/42 de livre; nous Ta-
Tons ckissée au n* 239 de notre série chronologique arec les pièces d'argent
et de cuiTre portant la même légende.
(2) On connaît quatre types de Sylla : 1« L. SVLLA. IMPER. ITERVM.
10^,71 ( =165,3. Pembroke, Cai., p. 77); 10«',69 (^ 165, Mus. Brit.,
Akerman, Num. joumai, I, 171); 10c^6S (Modène. Cayedoni, Riposiigli,
p. 147, nn peu usée); — 2* de L. SVLLÂ el^de L. MANLI(ti#) : 10»%8tt
(coU. Borghesi. Cavedonl, Ripostigli, r. 147, fleur d» coin); 10^,76 '•"*'»»•*•
(=16C,1, Pembroke, Cat, p. 70; = Ï2 trapp., RIccio, Cat., p. 75);
IO«',73 (=202, Mus. Thomas. Akerman, Num, joum., 1, 71); HH%70
(=201 1/2. De la Nause, Mém, de fAcad,, XXX, p. 373); cet exemplaire
est probablement celui que cite Letronne (Considérations, p, 6) comme au-
reus de la famille Cornelia^ et dont il ne décrit pas le type. Il pèse, d'après
et sarant» 10«',S4 ( = 204); - 3» L. SVLLA. A. MANLI. 1 10*',S5 ( = 167,5, Cohe», pi. xxvi,
Pembroke, Gat,^ p. T7) • — 4* Tête dladémée de femme, ly Double corne ^* ^•
d'abondance; dans le champ, la lettre Q : 10«',78 ( =203, Cab. de ^"^*";P* *^»
France» Bev. num^ 1839, p. 341); 8»',91 (= 10 trapp., Riceio, €at., p. 10;
ce poids est sans doute exacte puisque M. Riceio fait obsenrer que son
exemplaire est nn peu plus faible que celui du €abinet de France). — Quant
ao prétendu demi-aureus de Sylla, voyez ce que nous en disons t. ï, p. 16,
note 2,M ci-après à la série chronologique.
(3) 9 grammes (musée de Bologne. Cayedoni, Bipostigli, p. 147); 8«',95,
Fl. XXXI, n* s.
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46 ar. J.-C.
ri.ZXXT.nMS
et 3.
I(r,915
i0«',85
«r,090
8«',9l
•«%09«
9^.00
ei'.is»
8«'.!e
118 CHAPITBB VU.
à partir de 708 (1); toutes sont, par conséquent, des mon-
naies militaires. Leur poids est très-inégal ; mais s'il ne
répond pas à un nombre rond de scrupules (2), il peut
être réduit en fractions régulières de la livre romaine,
comme on le voit dans le tableau ci-joint :
MliBmil MltffMI
Piices d'or de Sylla, ordinairement t/30 de la lirre romiine.
W. — nrement 1/36 —
PI. XXXI, no n. «• de Pompée, - 1,36 -
PI. XXXI, n* 4. '<'• de César, — 1/40 -
PI. XXXII, n« 1.
Ce que nous avons dit plus haut explique cette irrégu-
larité : les lingots d'or fin étaient acceptés au poids dans
tous les payements; les généraux avaient des pouvoirs
monétaires assez étendus pour changer ces lingots en mon-
naies dont le poids déterminait la valeur. Ainsi Taureus
de 1/30 de livre valait 133 1/3 sesterces, celui de 1/36 =
111 sesterces 1/9, celui de 1/40 = 100 sesterces, en sup-
posant que les pièces eussent tout leur poids et ne fussent
pas usées. On peut en conclure que César, qui, à Toc-
46 a», j.-o. casion de son triomphe, en 708, donna 20,000 sesterces
à chacun de ses soldats, paya cette somme avec deux cents
pièces d'or. Il est de même probable que Sylla et Pompée
ont payé 400 sesterces avec trois des plus fortes pièces d'or,
et 1,000 sesterces avec neuf des plus petites.
(=168,25, un peu usée. Letronne^ Considérations, p. 6; tC8, Cat. cfEnnery,
VI. XXXI, n* 17. p jjj^^ probablement le môme exemplaire); 8«%91 ( = enYiroo 10 trappes!,
Riccio, Ca/.,p. 166); 8(%90, collection Blacas.
49-47 «r. J -0. ' '' Toutes Ics plèces d*or qui ont élô classées aux annéos 705-707 sont ou
mal classées ou fausses.
(2) C'était l'opinion de Letronne; mais dans Tétat actuel de la science,
cette opinion n'a plus besoin d'être réfutée. Ce n'est qu'accidentellement
que la pièce d'or qui pèse 1/30 de Une le trouTe peter en même temps
8 scrupules.
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MONNAIES D*OB. 110
Toutes ces émissions de monnaies d'or ont un caractère
exceptionnel. Celle qui fut ordonnée par César, encore ré-
publicaine pour la forme et le principe, inaugure cependant
par son abondance le système impérial ; nous Texamine-
rons plus loin. On sait que toutes les pièces de Pompée,
une partie de celles^de Sylla et la plupart de celles de César
ont été frappées à Toceasion de leurs triomphes. Les pièces
de Sylla qui ne rentrent pas dans cette catégorie, étaient
probablement . destinées à TAsie. Les monnaies d'or
frappées en Italie dans les derniers temps de la Répu-
blique, ne sont donc, pour ainsi dire, que des monnaies
de circonstance émises à l'occasion de quelque solennité.
Mais il ne faut pas oublier que les monnaies ne repré-
sentaient pas à beaucoup près toute la circulation du nu-
méraire en Italie; elles n'étaient destinées qu'aux usages
journaliers et au petit commerce, tandis que les grandes
affaires se réglaient en lingots d'or et au poids. Nous
retrouvons encore ici une nouvelle preuve de l'esprit
pratique des Romains dans les questions de finance ; car
le grand commerce se trouve toujours plus sûr et plus à
l'abri des crises politiques lorsqu'il est indépendaut des
monnaies et qu'il peut se procurer et administrer lui-
même ses ressources métalliques en toute liberté, sans
avoir besoin du secours de l'État.
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120 CHAPITRE VIII.
CHAPITRE VIII.
INDICATIONS 'POUR LB CLASSEMENT CHRONOLOOIQUB MIS MONNAIES
ROMAINES FRAPPÉES SOUS LA RÉPUBLIQUE DEPUIS LA PREMIERS
ÉMISSION DU DENIER D'ARGENT EN 486 JUSQU'EN 704 DE BOME (l).
§K
Lei dépôu«
La découyerte des dépôts est le seul témoignage immé-
diat qui puisse donner des renseignements directs sur l'an-
cienneté relative des monnaies de la République ; en les
examinant avec soin et métbode, on arrivera à déterminer
les conditions chronologiques des pièces qui s'y trouvent
et même de celles qui y manquent Avant taut« il faut fixer
l'époque de l'enfouissement et rechercher ensuite quelles
sont les pièces les plus récentes parmi les espèces connues
que l'on y rencontre, et les plus anciennes de celles qui
(1) Ce que nous disons des indications principales qni peuT^nt senrir a»
classement obronologique des monnaies de la République, concorde, en gi»
néral , avec les recherches de Borghesi et de Caredoni ; nous le disons une
fois pour toutes, parce qp'il nous a été impossible et qu'il eût été inu-
tUe de faire remarquer les petites diilërences qui existent entre les résultats
qja'lls ont obtenus et les nôtres^ toutes les fois que l'examen, de quelque
détail noua a amené à une divergence d'opinion.^ M.
J'ai eu soin de modifier ici le texte de l'auteur pour le mettre d'accord
arec les corrections qu'il y apporte lui-même dans les Annale* de 1863, et
J'ai pensé qu'il était également inutile de faire remarquer au lecteur tous les
changements que j'ai dû faire avec l'approbation de l'auteur; Je les al Indi-
qués lorsque la modiâcatioo était, considérable. 6«
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DÉPÔTS* 121
ne s'y troavent pas (1). Pour arriver à ce résultat, il faut
rechercher dans l'histoire locale les circonstances qui ont
pu motiver Tenfouissement du dépôt, par exemple quand
et comment une guerre a ravagé le pays. Plus le dépôt
t est considérable, plus il devient facile de préciser d'une
[ manière plausible la date de son enfouissement, car plus
le noilibre des pièces est grand, plus il est probable qu'une
pièce commune, si elle ne s'y trouve pas, n'a été frappée
qu'après l'enfouissement; quant aux pièces rares, il est
clair que leur présence est concluante, et que leur absence
ne l'est pas. Voilà pourquoi dans le tableau que nous don-
nons au chapitre suivant, indépendamment du degré de
rareté admis par les numismatistes» nous avons tenu
compte autaat que possible du nombre de chaque espèce
de monnaie rencontré dans les divers dépôts> Il faut aussi
ne pas oublier que la différence du pied monétaire et la
période pendant laquelle telle ou telle pièce a été en circu-
lation, exercent une certaine influence sur la proportion
dans laquelle chaque espèce peut se trouver réunie aux
autres»
Dans les trésors découverts jusqu'à ce jour^ on n'a vu Argent.
que très-rarement des deniers de l'espèce la plus
ancienne, pesant un soixante-douâème de livre, confondus
avec des deniers plus récents, ce qui s'explique non-seu-
lement par la rareté de ces pièces, mais aussi par la diffé-
rence de leur valeur. Les espèces récentes scmt toujours en
plus grand nombre que les anciennes; ainsi ,^ dans le riche
dépôt du Mans, qui avait été enfoui sous Tibère,
(1) Lm espèces frappées à FëtraDger ne se mêlent pas immédiatement
aTee celles qui sont d'origine italienne; e'est ce qae prooTent les n** 2Z2,
297» 28S.
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des cs})l'cci.
122 CHAPITRE VIU.
il tfy avait presque pas de deniers du vi* siècle et très-
peu du temps de Sylla, surtout des plus anciens ; en re-
vanche, dans le dépôt de Fiesole, les deniers de Q. Tltius
(n» 214) se trouvaient en nombre tout à fait dispropor-
tionné à celui des autres espèces.
Dans les dépôts qui ne contiennent que des pièces de
cuivre, les diverses espèces sont mêlées ; les plus petites
fractions se voient à côté des as et des semis, tandis qu'en
général les deniers sont toujours seuls.
On a rarement trouvé des quinaires mêlés aux deniers,
comme àRoncofreddo, Valfenera (1), Larino (2) et Carrare;
jamais de sesterces. 11 est encore plus rare de trouver des
victoriats^ bn en cite cependant dans un dépôt espagnol,
à Cazlona, et dans celui de Hevisz-Szamos en Transylva-
nie, où Ton a découvert un victoriat avec des bijoux
d'argent et un grand nombre de drachmes de la ville de
Dyrrhachium.
Les dépôts de pièces de cuivre, qui doivent être les plus
anciens (p. 69) et qui seraient les plus intéressants pour la
connaissance des monnaies du vi* siècle, n'ont malheu-
reusement pas été décrits avec soin. Les trésors de deniers
sont relativement récents. De tous ceux qui ont été l'objet
d'une étude approfondie, il n'y en a pas un seul dont
l'enfouissement puisse remonter beaucoup au delà de
la Guerre Sociale; et de tous les autres, sur lesquels
nous n'avons que des renseignements incomplets,
celui de Badulato seul pourrait être plus ancien (3) ; de
(0 Bulletin, 1852. p. ICSetiulv.
(2) Cayedonl, Riposiigli, p. 39.
(3) Ce dépôt, qui tomba entre let maint de M. Rtoclo (Catal,, p. III),
contenait des déniera au revers des Dioscores, ayant des symboles ou des
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dêp6ts« 123
sorte qu'il nous reste peu d'espoir d'apprendre avec le
temps quelque chose de plus satisfaisant de ce côté.
Nous allons donner la description des dépôts qui ont
été le mieux étudiés, en suivant l'ordre chronologique de
leur enfouissement.
!• Le dépôt de RoncarolOf près de Yerceil (RC), a dû noncaroio;
être enfoui entre 645 et 650. Quatre-vingt-treize pièces ont io9etio4ar. j^.
été soigneusement étudiées par M. Luigi Bruzza (1) , sur
environ cent cinquante qui s'y sont trouvées réunies. Ex-
cepté cinq pièces rares et que pour d'autres raisons on peut
classer à une époque antérieure (n*»22, 37, 94, 130, 180),
toutes les autres ont été également trouvées à Fiesole, tandis
que l'on n'a rencontré à Roncarolo aucun des deniers sans
le nom de Rome et sans indication de valeur, qui sont fort
nombreux à Fiesole, ni en particulier aucun des cinq
plus récents de ce dépôt,qui ont dû être frappés après 650 loi ar. j.-c.
monogrammes. M. Ricclo cite en particulier les symboles suivants : le fou-
dre, la tête de femme (3 exemplaires ), le bouclier et la trompette, TaTiron,
l'oiseau; les monogrammes : AV (3 exemplaires), AVTR (2 exemplaires),
TAMP (3 exemplaires), LHPL, MAT (6 exemplaires), TOD (6 exemplai-
res), et les noms CN. DO., CN. CALP. ( 3 exemplaires), Q. L. C. (3 exem-
plaires), SX. Q. (3 exemplaires), 3 autres de la famille Qnlnctia, pro-
bablement arec les IniUales T. Q, L. ATILI. NOM, M.AVREU. COTA. — Il
y a peu de parti à tirer de cette découverte, puisque malheureusement les
deniers les moins anciens n'ont pas été décrits; parmi les pièces citées il
en est une avec les initiales T. Q. qui a le signe X, et qui, par conséquent,
ne peut être antérieure à Tan 620.
(1) Buîlet., 1853, p. 132. — Cavedoni suppose que l'enfouissement de ce
dépôt eut lieu pendant la guerre des Cimbres en 652. ~ Les cinquante-trois
deniers découverts à l'ancien Glatema, près de Bologne (Bu//e(.,1841,p. 166),
se sont également trouvés dans le dépôt de Fiesoie; mais les cinq deniers cor-
respondant aux as semionciaux ne se trouvent ni dans l'un ni dans l'autre
trésor. Nous avons pensé qu'une description spéciale de cette peUie trou-
vaille était MntUe.
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12& CHAPITRB TIII.
(Chap. IX, n<^ 212, 21S, 214, 215, 216). Malgré son peu
d'importance, on peut donc assigner au trésor de Roncarolo
une date plus ancienne qu'à celui deFiesoIe; il peut avoir
104 ar. j.-c. été eufoul ayant 650, puisqu'il contenait des deniers de Li-
109 ar. j.-c. cinius et de Domitius, frappés vers 6A5 (n* 170) (1).
ciona. 2* Dépôt de Cazlona (CAZL) (2). M. Zobel a décou-
vert dans la riche bibliothèque de M. Delgado un ma-
nuscrit du milieu du xvii* siècle, intitulé : Discorso del
Marques de la Àula sobre el vaso y medallas que se hallaron
en Cazlona anno del618. D'après cet écrit on aurait trouvé,
en 1618, à peu de distance de Cazlona, près de Terres,
propriété du marquis de Gamarasa, et à trois lieues de
Baeça, un vase d'argest du poids de 10 onces, pouvant
contenir 2i onces (690 graimnes) d'eau. Ce vase était rem-
pli de monnaies d'argent (S). Le marquis de la Aula en avait
examiné 683, dont im victoriat et huit pièces à légendes
celtibériennes; les autres étaient des deniers de la Ré*
publique de plus de cent types différents (sur ce nombre
trois pièces incuses). La courte notice du marquis se
termine par un catalogue sommaire dans lequel il divise
toutes les pièces en quatre catégories : les Dios-
cures^ les Bigati^ les Quadrigati^ enfin celles diverse noix
(1) Ànn, de VlnsL arch,, 1868.
(2) Ann. de Vinstit. arch. 1863, p. 1M5.
(8) Le dessin de ce Ttse a été reproduit par Velasquez {Ensayo sobre los
a/fabetos, pi. XIX, 5. Cf. p. 123). Sa forme ovoïde ressemble à un pileos
renversé et se termine en pointe; sa hautear est de 0«,10S, son diamètre à
l'oriAce de 0",137. Arintériear se trouve une frise avec des ornements en
forme de croissant. Sur le bord extérieur on lit , en lettres pointlllées ,
rinscripUon celtibérienne que voici :
Au moment de la découverte , l'ortûce était tourné en dessous.
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DÉPÔTS. 126
dont il ddnné le tableau synoptique. D'après une observa-
tion de M. Zobel, les huit monnaies celtibériennes décou*
vertes à Cazlona se trouvent être précisément les pièces les
plus anciennes et les plus récentes que Ton connaisse
de cette espèce; de plus, elles manquent dans les dépôts
espagnols moins anciens, ce qui conGrme notre hypothèse
(émise au chapitre des monnaies provinciales) que FEspi^ne
doit avoir perdu le droit de battre monnaie au plus tard
dans la première partie du vu* siècle, peut-être à la suite
de la guerre de Numance.
Cet enfouissement parait plus ancien que celui de Fie-
sole, mais nous en discuterons la date probable lorsque
nous parlerons du dépôt d'OIiva, un peu plus récent et
beaucoup mieux connu que celi^i de Cazlona ; nous présente-
rons en même temps les observations que cette découverte
nous a suggérées sur le classement des monnaies de la Ré-
publique. Seulement nous ferons remarquer à ceux qui
trouveront le nombre des types trop considérable en pro-
portion des pièces observées (115 environ sur 688, ce
qui donne une moyenne de 6 pièces par variété), que dans
les temps anciens les monétaires frappaient bien moins de
pièces que plus tard ; par conséquent plus un enfouissement
est ancien, plus il doit y avoir de variétés dans les mon-
naies. En ne choisissant parmi celles de Fiesole que les de-
niers qui se sont trouvés à Cazlona, nous aurons la même
proportion de 6 à 7 exemplaires par variété. L'étude que
nous avons faite de ces résultats, nous a prouvé l'exactitude
et le soin que le savant espagnol a apportés à son travail.
Malheureusement, trop préoccupé de la variété des revers,
il s'est moins appliqué à décrire le côté de la tête, de sorte
que dans le cas où deux exemplaires offrent une différence
pour le nom du monétaire, souvent il n'en nomme qu'un
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126 CHAPITRE VIII.
seul, parce que les revers sont les mêmes. Nous aftrons plu-
sieurs fois occasion de constater cet oubli.
ouva. 3* Dépôt d'Oliva (OL) (1). En 1848 ou 1849, aux envi-
rons de Izna-1-toral, dans une propriété appelée Dehesa de
la Oliva et située à une douzaine de lieues espagnoles à l'est
deJaën, un paysan trouva un vase de terre qui contenait de
600 à 700 deniers d'argent pesant* ensemble 5 ou 6 livres
de métal. Le propriétaire du terrain, M. Antoine Benavidès,
président de l'Académie de Madrid, ne put en acquérir que
45 pièces, et l'Académie, à qui il les offrit, en publia le ca-
talogue sans indiquer que ces monnaies provenaient toutes
du même dépôt {3fem. historico^ I, p. un).
Au mois d'août 1861, on découvrit un second dépôt dans
ce même domaine d' Oliva-, il ne paraît pas que ce trésor
ait jamais été renfermé dans un vase, car les monnaies
furent retirées de la terre une à une. 696 pièces et peu
après 575 autres parvinrent à M. Benavidès; grâce à ses
soins et aux instances de MM. Delgado et Zobel, l'Académie
acheta toute la trouvaille, ce qui donna à M. Zobel l'occa-
sion de l'étudier et d'en dresser un catalogue. D'après
nos indications, le numismatiste espagnol s'est attaché à
décrire l'état de conservation des diverses pièces qui lui ont
passé par les mains, ce qui sera d'un grand secours pour en
fixer la date. De plus, il a tenu compte du nombre des pièces
bien ou mal conservées et de la nature du métal plus ou moins
oxydable qui a pu avoir de l'influence sur leur conservation.
Naturellement, aucun de ces crUeria ne doit être employé
d'une manière machinale, mais avec jugement et intelli-
gence.
(I) Ânn. de nnttH. arch., 1863, p. 15-32.
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DÉPÔTS. 127
Sous le rapport de Tancienneté, renfouissement ou les
enfouissements d'Oliva (car il semble que les deux dépôts
ont été cachés en môme temps) peuvent être placés entre
celui de Cazlona et celui de Fiesole. En effet, en jetant
un coup d'œil sur les cinq périodes que nous avons dis-
tinguées entre Tannée 486 et Tannée 670, nous obser-
vons que les deniers de la première époque sont deux
fois plus nombreux à Oliva qu'à Fiesole, ceux de la
deuxième et delà troisième trois fois; ceux de la quatrième
sont aussi nombreux dans Tun comme dans Tautre dépôt,
ceux de la cinquième enfin (sans tenir compte des mo-
nétaires dont les noms ne se rencontrent pas à Oliva) se
trouvent au nombre de 34 à Oliva et de 225 à Fiesole. Huit
deniers très-communs (188, 190, 194, 195, 197, 204,
205, 209) ont été trouvés à Oliva dans un état de
conservation magnifique , mais en très-petit nombre
d'exemplaires (1); tandis que, dans presque tous les
dépôts explorés jusqu'ici, les deniers les plus nouveaux
sont aussi les plus nombreux. Nous en concluons que
ces deniers, à Tépoque de Tenfouissement , étaient en
cours d'émission et ne circulaient pas généralement. Il faut,
il est vrai, tenir compte de la différence qui doit exister
entre T Italie et les Provinces, les pièces frappées en Italie
ayant toujours eu besoin d'un certain temps avant de pénétrer
dans les provinces. C'est pour la même raison que, récipro-
quement, les monnaies frappées en Espagne, dans la Gaule
ou en Orient et en particulier les deniers de Sylla, mal-
gré leur grand nombre, sont rares, quand ils ne man-
(1) H ne 8'ett mémo rencontré qu'an senl exemplaire de plosieurs de ces
monnaies.
S(«8 av. J.-C.
84 av. J.-C.
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128 CHAPITRE Tlll.
quent pas entièrement, dans les dépôts de l'Italie, où ik
n'apparaissent guère que dix ans après leur émission (1).
Par la même raison, des deniers frappés dix ans auparavant
en Italie, où ils se trouvent en nombre, doivent être
encore fort rares en Espagne. C'est ce qui nous explique
pourquoi il ne s'est trouvé à Oliva qu'un seul exemplaire
du denier de L. Tborius Balbus, si commun ordinairement,
et qui s'était trouvé dans le dépôt, plus ancien, de Gazlona.
Le trésor d'Oliva ne nous fournira donc en abondance
que les deniers antérieurs à la première moitié du
vil* siècle. Les nombreux deniers frappés en Italie pendant
la Guerre Sociale et la guerre civile qui suivit, ne pénétrè-
rent en Espagne que longtemps après, tandis que quelques
espèces contemporaines s'y sont trouvées plus fréquem-
ment, soit parce qu'elles avaient été frappées en Espagne
ou dans les provinces limitrophes, soit parce qu'on les avait
employées à la solde des légions d'Espagne. Nous devons
avouer que cette explication peut faire perdre aux décou-
vertes qui nous occupent, une partie de leur importance et
qu'elle rendl'époque des enfouissements plus difficile à fixer;
cependant ces dépôts n'en sont pas moins des plus anciens
que nous connaissions. Ils doivent être antérieurs en date
au trésor de Fiesole, car l'absence dans les dépôts espagnols
(1) Voy, cl-demns, p. 121^ note. — Peut-être est-ce à tort que
nous avons attribue à une loi spéciale (lui en aurait défendu l'impor-
tation en Italie (ci-après, tome fif, chap. des monnaies provinciales),
la rareté des deniers celtibériens dans les dépôts italiens; le petit
nombre de ces pièces dans les dépôts espagnols contemporains de Ci-
céron et de César suffit pour expliquer leur ^absence totale dans les trésors
d'IUlie.
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DÉPÔTS. 129
de plusieurs deniers qui se trouvent à Fiesole, ne peut pas
s'expliquer uniquement par leur rareté relative. Quoi qu'il
en soit, nous allons résumer ici ce que l'examen de ces
divers dépôts nous a appris d'intéressant (1).
Nous croyons pouvoir établir que les deux enfouissements
de Gazlona et d'Oliva se sont succédés à un intervalle très-
rapproché. Les deniers les plus récents de Gazlona se trou-
vent frustes à Oliva ; de plus le denier de L. Thorius Balbus,
qui existait déjà dans le dépôt de Gazlona, devait être fort
rare en Espagne à l'époque où Tenfouissement d'Oliva eut
lieu, car il ne s'y en est trouvé qu'un seul. Enfin, un certain
nombre des deniers manquant à Gazlona s'^st rencontré à
Oliva, par exemple ceux de L. Valerius Flaccus et d^ Ti. Q. . . ;
(1) Si Tabsence, dans un dépôt, de pièces communes dans d'autres dépôts
nous donne le termintts ante quem^ comment fixerons-nous ce terminus
dans le cas présent, puisque les deniers frappés en Italie doivent être
rares en Espagne pendant les premières années qui suivent leur émis*
sion? Par exemple, après avoir trouvé ZO exemplaires du denier de
L. Thorius Balbus (n* 188) à Fiesole, et un seul exemplaire à Olivia, com-
ment pouvons-nous savoir si d'autres deniers à peu près contemporains,
mais émis en moins grand nombre, manquent à Oliva à cause de
l'époque plus récente de leur fabrication on seulement à cause de leur ra-
reté? Nous ferons encore observer que les deux dépôts d'Oliva sont tout à
fait contemporains, celui qui les a enfouis ayant, comme cela se pratiquait
souvent, partagé probablement son trésor en deux parties. Or, en exa-
minant le résultat des découvertes, nous voyons que les deux dé-
pôts contenaient des monnaies A peu près Identiques; seulement on a
trouvé dans le second dépôt les quatre deniers de I. Iulius L. F, Cœsar
(n* IW), de Q, Thermus M. F. (n*200), de C. Suipicius C. F. (n» 206), de
C. Fabiw C. F. (n* 208), qui sont beaucoup plus rares que ceux de L. Tho-
rius. Manquent-ils dans le premier dépôt à cause de leur rareté ou à cause
de leur date? Il résulte des observations matérielles de M. Zobel que ces
pièces, surtout celles de Fabius de Suipicius, et en particulier ceUes de
Thermus étalent d'une admirable conservation. (Ann, de tltutit. areh,,
1863, p. 20.)
II. 0
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ISO cHAPinB vm.
ces derniers y étaient même en grand nombre ; il n'y a donc
pas à hésiter, et l'antériorité du dépôt de Cazlona sur celui
d'Oliva est bien et dûment constatée. Il est à regretter
que nous ignorions le nombre des diverses pièces de
'Gazlona et même leur degré de conservation. Nous sommes
plus heureux pour le dépôt d'Oliva dont le contenu a été
analysé avec exactitude; on sait par là quelles étaient,
à l'époque de son enfouissement, les pièces les plus répan-
dues en Espagne et celles qui n'y avaient encore pénétré
lOieuMâT. j.c. qu'en petit nombre. Les premières vont jusqu'à l'année <J60
ou 655; ainsi, à part les pièces rares ou rarissimes, toute
pièce qui se trouve en même temps dans les deux dépôts es-
pagnols et dans celui de Fiesole en nombre proportionné
à son émission, peut être considérée comme frappée
avant 650 ou au moins avant 655, tandis que celles
qui ne s'y trouvent qu'en petit nombre ou y manquent com-
plètement peuvent passer pour être d'une date plus récente.
L'enfouissement doit avoir eu lieu environ quinze ans plus
fiâT. j.^. tard que l'émission des pièces; celui de Gazlona vers 660 ;
celui d'Oliva vers le temps de la Guerre Sociale. Ces deux
dates correspondent à des moments de perturbation pour
n tt 9s «r. j.-c. l'Espagne ; la période de 658 à 661 est l'époque de la
guerre de Lusitanie, et les années suivantes ont été mar-
quées de troubles dans tout l'Empire romain,
poxobunco. à* f*^ dépôt de Pozoblanco (PB) n'est que fort imparfaite-
ment connu ; nous devons à M. Zobel le petit nombre de
renseignements exacts que nous en possédons (1). On pré-
(1) Je dois ces détails à l'obligeance de M. Zobel, et Je crois rendre
service aux nomismaUstes en donnant ici le résumé des obserTstions
de ce savant sur les 84 pièces qn'll a eues entre les mains. J'y joins les nu*
méros de mon tableau chronologique du chapitre suivant. B.
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DÉPÔTS. ISl
tendqa'il contenait un millier de monnaies, mais 8& seu*
gS,
4
1
5|
'k
lieniDis.
OBSB&VATlOnS.
5
2
2
ROMA.
Sans symbole.
3
6
Proue.
M
59
8
ROMA.
Bige.
67
68
P.SVA,
m
72
56
M.ATIH.
»
73
97
P.SEMP.
»
74
55
C AESTI-
»
93
144
CN.GEL.
w
102
59
M.BAEBI.
N
103
58
A^.RVF.
Bonne conserTation.
104
88
CARB.
»
105
92
CPLVTI.
M
108
148*
M.FAr.C.F.
Bonne consenntloii.
ni
169
TI.\E.
»
182
183
M.FOVRI.LF.
Fleur de coin.
16
147
140
aFABI.
Fleur de coin.
119
166
M.TVLLI.
M
122
109
LMINVCI.
m
123
104
P.CALP.
Fleur de coin.
124
163
C.SERVEILI.M.F.
»
183
179
T.CLOVLI.
m
128
113
M.PORC.
M
• 133
105
CN.DOM.
»
157
134
C.CASSI.
M
144
128
M.METELLVS.aF
»
146
130
CSERVEIL.
»
181
121
Rome assUe.
Fleur de coin.
168
/
162
3
5
M.SERGI.
/ n
Fleur de coin.
'
1 ;:
170
2 199
3
e
Bonne conservation.
14
d.
\
1
e.
84
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132 CHAPITRE Tllh
lemont, apportées à Madrid par H. Gutîerrez de h» Bios, oDt
pa être examinées par M. Zobel. Ce dépôt offre une grande
res6eii4>lance avec ceux de Cazlona et d'Oli va, et il a dû être
enfoui vers la même époque ; les deniers de Licinius et de
Co. Doroitius y sont relativement nombreux et d'une bonne
conservation. Ce sont les plus récents ayant une date à peu
près certaine. Les deniers de M. Fourius L. F. , de Q. Fabius
ainsi que ceux au type de Rome assise étaient cependant
les plus beaux (1).
PiMoie. 5. Dépôl de Fiesole (F), enfoui entre les années 666 et
M. 84 ar. j.-c. 670. 2110 deuiers ont été examinés, sur un nombre plus
que double qu'il contenait ; ils ont été décrits par Zan-
noni (2). On y a trouvé non-seulement les deniers de Lici-
lof «T. j.^. nius et de Domitius, frappés vers 645 (n* 170), qui étaient
les •dernières monnaies d'une date à peu près certaine, mais
des pièces plus récentes encore, telles que les deniers sans le
nom de Rome et sans marque de valeur (n*'189 et suiv.) qui
y étaient en assez grand nombre, puis cinq autres deniers,
correspondant à des as du système demi-oncial et frappés
«f «T. j.c. par conséquent au plus tôt en 665 (n»' 212, 21 S, 214, 216,
216). Mais on n'y a vu ni les deniers des questeurs de l'an
670 (n** 238 et 284) ni aucune pièce plus récente. Les cinq
deniers correspondant à des as semi-onciaux représentent au
moins l'émission d'une année, l'enfouissement ne peut donc
88 et 84 ar. J.C. avoir eu lieu ni avant 666 ni après 670. Dans notre tableau
(I) On verra au chapitre soifant qàe cette coosenraUen, jointe à difers
nutrca indice», m'a décidé à ciianger de place et à reléguer à la fin de la
quatrième période ces deta dernières pièces qui me semblent un peu plus
récentes que celles de Licinius et de Domitius. B.
(^) G. B. Zannoni, Dei denarii consolari e di famiglie Romane^ disot»
Urrcti in Fiesole, 1829. FIrenxe» 1830, in-8».
84 «r. J..C.
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IMÈPÔTS. ISS
chronologique, les deniers du dépôt de Fiesole vont jus-
qu'au n"" 216 inclusivement.
6» Dépôt de CingoH (CI). Vers la fin de février 1864, dans cmgou.
un endroit appelé la Villa di Àvenale^ près de l'église de
Saint-Serge, à quatre milles romains au nord de l'antique
Treia, et à peu près à la même distance à l'est de la moderne
Gingoli, des ouvriers, en creusant le terrain pour faire une
plantation, trouvèrent un dépôt de monnaies consulaires ro-
maines. Le rapport que le P. Gamicci fit de cette trouvaille
à l'Institut archéologique de Rome (1) est basé sur les ob-
servations qu'il a pu faire lui-même, puisqu'il a eu entre les
mains la presque totalité des pièces trouvées, et sur les ren-
seignements recueillis sur place par le marquis FilippoRaf-
faelli. Ce dépôt contenait 1SA7 pièces. Le rapport en donne
la liste, le nombre de chacune des espèces avec des notes
sur leur état de conservation et les classe dans l'ordre
chronologique indiqué par M. Mommsen dans l'ouvrage que
nous traduisons (2).
Le trésor de Cingoli contenait, outre la plupart des pièces
antérieures àla Guerre Sociale et trouvées déjà dans le dépôt
(1) Tesorettoldimonete scoperto nel territorio di Cingoli. Roma. Estralto
del Buiiettino di corrisp. archeoL Agosto, 186&.
(2) Cette analyse eonUrme les piiooipes posés par notre auteur et prouve
en même temps toute la justesse des oorrecUons apporUSes à sa première
classification par son travail sur les dépôts espagnols (irait, de Plnst. arch.
1863). Pour n'en citer qu'un exemple, le n* 101 du tableau chronologique
(n* 234 de M. Mommsen), classé d'abord entre les années 067 et 673 87 et si av. J.-c.
comme ayant été trouvé dans le dépôt de Montecodruzxo, et reporté dans la
deuxième période, de 600 à 620, par suite de la découverte des dépôts espa • 1^4 et 1S4 «t. j .-'".
gnols, s'est trouvé à Cingoli dans un état de conservation fort .médiocre,
tandis que les deniers de l'époque qui lui avait été d'abord assignée élaieol
tous à fleur de coin. B.
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86 et U AV. J.-C.
ISA GHAPITEB Tin.
de Fiesole, cinq pièces qui jusqu'ici s'étaient vues pour h
première fois dans le dépôt de Hontecodruzzo : ce sont les
n** 226, 227, 228, 229, 230 (226, 280 d, 231, 282, 238.
Mommsen) qui, par conséquent, sont plus anciens que tous
les autres deniers de Montecodruzzo, et les derniers qui
aient été frappés avant renfouissement du dépôt de Gingoli.
Dans le nombre nous remarquons le n"" 227 frappé par une
commission de trois monétaires, et les n** 228, 229, et 230
frappés partroismagistrats isolés LRYBRIVS DOSSENNVS,
CN. LENTYLYS, C. MARCIYS CENSORINYS. Ces trois per-
sonnages ont émis de la monnaie de cuivre du système
demi-oncial. C'étaient par conséquent des III virs ordi-
nsdres et ils constitusdent probablement un coUegium. Nous
avons donc ici deux commissions de trois membres et
au moins deux annuités de magistrature ordinaire,
puisque nous ne savons pas si à cette époque les triumvirs
monétaires étaient soumis à une élection annuelle comme
les autres fonctionnaires publics. Les deux frères L. et G.
MEMIYS etTI. CUYDIYS TI. F. AP. N., qui ont frappé les
deniers n""* 226 et 231, sont des monétsdres extraordinaires,
car ils n'ont battu monnûe qu'en vertu d' un sénatus consulte.
On peut donc placer cet enfouissement deux ou trois
années après celui de Flesole et un peu avant celui
de Montecodruzzo, c'est-à-dire vers l'an 668 ou 670.
U ne s'est trouvé dans ce dépôt qu'un seul exemplaire
(d'une conservation satisfaisante sans être à fleur de coin)
du denier n"" 231 de Ti. Claudius; et ce denier, qui pour-
tant n'est pas rare, ne s'est trouvé ni à Montecodruzzo ni à
Carrare, mais on le rencontre dans le dépôt de Transylvanie
et dans les trésors plus récents. Peut-être pourrait-on en
conclure que cette monnaie n'a pas été frappée en Italie et
que l'exemplaire trouvé à Gingoli y a pénétré par hasard
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DÉPÔTS. 1S&
bien avant les autres. Le Père Garrucci rappelle que
dans les environs de Gingoli, sur le fleuve lesi, se livra
le combat dans lequel Metellus battit Garrinas» lieute-
nant de Marius, et qui le rendit maître de la campagne
voi^ne. Le savant numismatiste en conclut avec assez
de vraisemblance que l'enfouissement en question eut lieu
pendant les troubles qui précédèrent ou suivirent cet
événement en 672, d'autant plus que cette époque cola- m ir. j.^.
cide assez exactement avec la date indiquée par lacompa-
raison des monnaies.
T"" Led^pdtde Jfon^ecodruzzo (MC), près de Saint-Marin, Montooodmtw.
danslaRomagne,adûètre enfoui vers 673. LecomteBorgbesi » «v. j.^.
a pu examiner à7Zi pièces provenant de ce trésor (i) .Dws le
nombre se trouvaient le denier deQ. AntoniusBaIbus(n*236) ,
ceux des deux Memmius de Tannée 672 (n* 226) et quel- sa «r. j.^.
ques exemplaires isolés des deniers de Flaccus (n"" 237) et
d'Annius (n* 238) , frappés en 673; de sorte que Tenfouîs- n av. j.-c.
sèment eut lieu probablement avant que ces pièces, frap-
pées en Espagne, aient pu franchir en grand nombre les
frontières de l'Italie. Il n'est pas étonnant que les deniers
de Sylla, émis au plus tard en 672, ne s'y soient pas Mâf.j.<i
trouvés, puisque frappés en Grèce et dans l'Asie Mineure,
ils ne pénétrèrent en Italie que fort tard. Une variété
d'entre eux, quoique peu rare, ne se trouve même pas
à Roncofreddo. On peut apprécier le temps qui s'é-
coula entre les deux enfouissements de Fiesole et de
Montecodruzzo par le nombre des nouveaux monétaires
(I) Voy. CâTedonl, Rfpostigli, p. 19; 4637 seulement ont été cata-
logués; 07 antres, que Borgfaesl eut l'occasion d'examiner dqrais, n'oia
fourni aucun type nouveau.
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130 CHAPITRE VUL
ordinaires dont on lit les noms dans ce dernier trésor. On
y a recueilli les pièces ûe deux commissions de III virs mo-
nétaires: L. Censorinus, P. Grepusius,C. limetanus (n*227)
et Q. Ogulnius Gallus, Yer(gilius?), Gar ou Car(vilius7)
(n"" 239), ainsi que les monnaies de trois monétaires dont les
noms sont isolés sur les pièces; On. Lentulus (n* 229],
G. Marcius Censorious (n* 230), L Rubrius DosseuDus
(n* 228) dont il existe des pièces de cuivre, et qui par
conséquent ont aussi été triumvirs; enfin de deux autres :
G. Norbanus (n* 2Ai) et G. Licinius Macer (n"" 2A0) dont
nous ne possédons pas de pièces de cuivre, mais que nous
n'avons aucune raison de regarder comme des monétaires
extraordinaires, et qui, avec les quatre précédents, peuvent
former encore deux autres collèges annuels. Toujours est-il,
et Tensemble de ces pièces le prouve, que le dépôt de Mon-
tecodruzzo est au moins de quatre années plus récent que
celui de Fiesole, mais Fintervalle entre les deux enfouisse-
ments pourrait être encore plus long, car il est de fait qu*à
cette époque, pour quelque raison que ce puisse être, les
commissions moné^ires ne se renouvelaient pas régulière-
ment tous les ans (p. 50). Il découle de ce que nous avons
vu que toutes les pièces trouvées à Montecodruzzo, et qui
S7 et %i «T. j.-c. manquaient à Fiesole, ont été frappées entre les années 667
et 673.
CArrwe. 8* Dépôt de Carrare (CARR) (1). Les travaux du Mar-
quis Remedi {Relazione degli scavi falli in Luni. Sar-
zana, 1860; Bull, de ïlnsL arch., 1861, p. 126 et 78), et
du savant abbé Gavedoni {Raguaglio archeologico di un
antico ripostiglioscoperto in Carrara. BulL^ 1860, p. 139,.
200, 221, et 1861, p. 121) nous fournissent sur le dépôt
(1) Ann.de Vlnsi, arch., 1863.
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DÉPÔTS. i 87
sorti de terre au mois d'avril 1860 à Carrare (1) des
détails qui, bien qu'incomplets, nous mettent à même d'en
parler avec connaissance de cause. Il est à regretter que
Cavedoni ne nous ait pas donné un catalogue complet des
trois mille deniers de ce dépôt, car il est positif que plu-
sieurs pièces, citées depuis la publication du Marquis
Remedi comme étant de la même provenance, n'en ont
jamais fait partie (2). Cavedoni indique, parmi ces der-
nières, le denier de L. Valerius Acisculus, au type d'Europe
enlevée par le taureau, et celui de César, au type de
l'éléphant.
Le trésor de Carrare contenait les mêmes pièces que celui
de Montecodruzzo, et d'après Cavedoni, la plupart de celles
qui étaient frustes à Montecodruzzo se sont trouvées belles
à Carrare. Nous en concluons que l'enfouissement du dépôt
de Carrare est le plus récent des deux. Les roonnûes de
Sylla manquent dans l'un et dans l'autre, ce qui s'explique
parfaitement par les observations que nous avons eu oc-
casion de faire au sujet des monnaies émises dans les pro-
vinces éloignées de l'Italie. Or celles de Sylla ont presque
toutes été frappées en Orient. Cependant on y a trouvé le
rare denier sans nom de monétaire et marqué seulement
de l'initiale Q, ayant pour type la corne d'abondance, et
(1) On peaC eoosnlter notre lettre à M. Hensen sor le même sqjet Buliei,
de rinst areh., 1861, p. 78.
(2) Dans la première notice publiée par Cavedoni (BuHet, de tinst. arch.
1860, p. 139), le denier de L, Cossutiue Stabula (n« 286) se trooTait aassi
sor la liste de ce dépôt, ce qui était fait pour dérouter tous les calculs,
puisqu'il ne s'était rencontré ni à Roncofreddo ni à Frascarolo; mais deux
rectifications insérées successivement dans le Bulletin (1860, p. 203;
1861, p.| 124) sont venues nous dire qu'il y avait été porté par er-
reur.
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138 CHAPITfiB VllI.
que l'on attribue à Sylla. Outre ce denier, cinq
autres s'y sont également trouvés, qui manquaient à
Montecodruzzo : l'anonyme au type de la corne d'abon-
dance, comme celui que nous venons de citer, mais avec la
légende EX S. G. (un exemplaire); les deniers de £• Ca«-
ciliuê Metêlluê Pim imp. (peu d'exemplaires); ceux de
C. Marins Capiio (en grand nombre), d'il. Pasiumius A.
F. 5p. N. ÀUrinus (très-peu d'exemplaires), et de L. Ruiilius
Flaeeus. Ce dernier avdt échappé à l'examen du Marquis
Bemedi, mais Cavedoni a pu en voir un exemplaire.
Toutes ces pièces, d'après le savant modenais, étaient
d'une excellente conservation. Nous pouvons donc admettre
80 et 79 av. J..C. avcc probabilité qu'elles ont été frappées vers 67 h ou
676, peu après l'enfouissement de Montecodruzzo, abstrac-
tion fûte de la première, à qui sa rareté permet d'attribuer
une date plus ancienne.
Il nous reste à dire un mot des monndes divisionnaires
d'argent Elles étaient à Carrare en plus grand nombre
que dans la plupart des autres dépôts; on en a trouvé
cinq cent cinq, dont trente-quatre quinaires de M. Cato;
de plus, quelques pièces fort anciennes, entre autres des
quinaires avec ou même sans symboles accessoires (n** 2
et «3) ; peut-être celui qui porte le monogramme de Rome
(n^ 6) , et ceux des monétaires T. Cloulius (n* 183) , C. E^a-
tuleius (n» 184), P. Sabinus (n» 185), C. Fundanius (n* 196),
M. Cato (n» 1 86), L. Pîson (n« 212) , Q. Titius (n* 214) , L. Ru-
brius Dossennus (n* 228), Cn. Lentulus (n*229), ensuite
l'ancien victoriat (n* 5), quelques drachmes de la ligue
achéenne au type de la tête de Jupiter barbu et au ^ de la
tète de chèvre avec la légende AX (en monogramme)
et innO* enfin la pièce d'un sesterce et demi avec la
marque IS (n^ 218). Il nous estdiflScile de déterminer com-
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DÉPÔTS. 130
ment ces derniëres pièces ODt pu Être enfouies dans ce dé-
pôt Le victoriat d'ancien poids a été rencontré pluâeurs
fois dans des trésors qui ne contenaient que des deniers,
comme ceux de Gaziona et de Liria; il se peut qu'à cette
époque il ait circulé comme denier, son poids se trouvant
entre celui du denier et celui du quinaire. A Carrare* ob il
y avait une grande quantité de quinaires, il aura été pro-
bablement confondu avec eux. Sans doute il en a
été de même des drachmes achéennes, dont le poids est
égal à celui du victoriat (Bull de tIn$U arth.^ 1861,
p. 79). Quant à la pièce d'un sesterce et demi, y est-elle
entrée pour sa valeur normale ou abusivement pour un
quinaire? C'est ce que nous ne saurions décider.
9* Le dépôt de Hevisz^zamos (HSZ), dans le comitat de iicTiu.szamos.
Weissenburg en Transylvanie, découvert en 18&A, conte-
nait trois deniers sans nom de monétaire, au type des
Dioscures et avec l'emblème du croissant dans le champ;
trois autres, au type de la Victoire dans un bige, et cent
onze pièces avec des noms de monétaires. Les plus récentes
de ces monnaies occupent dans notre série chronologique
les n""* 252 à 258, et ce dernier est le seul dont la place
ait été modifiée par suite de cette découverte, puis-
qu'elle a prouvé que s'il ne s'est rencontré ni à Ron-
cofreddo ni à Frascarolo, c'est uniquement à cause de sa
rareté.
Ce dépôt doit trouver place entre celui de Carrare, en-
foui de 675 à 680, et ceux de Roncofreddo et de Frasca- 79 «t 74 et. j..c.
rolo, cachés de 680 à 685. On peut donc fixer vers 680 la 74 «t e» %r. j.-c.
date de son enfouissement {Archiv fur Kunde ©««(rftcfct-
seher Geschichte, t. XXIV, p. 377) (1).
(I) Dans le même recueil^ t. XXIX. p. 318, U est fait mention d'un autre
dépAt troQYé aux enTirona de riume, en l8Cf>, dans un »»anc de rochers.
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RoncofredUo.
74 et 69 AT. J.-C.
7ft et 71 »r. J.^.
74 ftT. J.-C.
69 AT. J.^.
FrMCftrolo.
lAO CHAPITRE TlJl.
Dans le même dépôt il y avait trois cent dix-huit drachmes
de Dyrrbachium et un anneau d'argent décoré de divers
ornements.
lO"" Le dépôt de Roncofreddo (RF.), près de Savignano*
dans la Romagne, a été enfoui entre les années 680 et 685,
probablement pendant la guerre des esclaves. Il contenait
environ six mille deniers ou quinsdres, qui onttousétéexami-
nés et catalogués par Pietro Borghesi (1). On y rencontre les
deniers de Metellus Plus (n"" 2A8), frappés entre 679 et 683
et ceux de Cn. Lentulus frappés vers 680 (n''2S9); mais on
n'y voit pas ceux desédiles de l'an 685, P. Galba et M. Plae-
torius (n^' 266 et 267). Ce dépôt est donc d'au moins six
années plus récent que celui de Montecodruzzo; il n'a fourni
que neuf monétaires ordinaires dont les noms ne se trou-
vaient pas dans le dépôt précédent.
!!• Le dépôt de Frascarolo (FR), près de Castelvetro
(12 milles italiens au sud de Modëne) , enfoui à la même
époque que le précédent, contenait environ onze cents de-
niers, catalogués par Cavedoni (2). Comme toutes ces
pièces n'ont pas été trouvées en même temps et qu'elles ne
sont arrivées que successivement à l'illustre numismatiste.
Malheureusement ce dépôt, qui parait aticieii^ contenait trop peu de pièces
pour pouvoir fournir de nouveaux éclairclsseuieiits à la chronologie des
monnaies consulaires.
(1) Cavedoni, Ripostigli, p. 25 et suiv.
(2; Cavedoni, Saggio, p. 9(comp. appendice C, p. 181; Ripostigli y p. 30
et 209). La première découverte et la plus considérable eut lien sur le côté
oriental d'un petit fossé qui coupe ie bois. On trouva les deniers à même
dans la terre, et sans trace d'un vase qui aurait pu les contenir. Pendant les
plaies d'automne, on en découvrit encore quelques-uns. Ces pièces passè-
rent par bien des mains différentes ; Cavedoni loi-méme en examina le plus
grand nombre, mais il ne les vit pas toutes.
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69 »r. J.-C.
DÉPÔTS. lAl
il se peut qu*il y ait eu quelques erreurs ; on est même
certain qu'il y en a eu pour les pièces de Libo {ù^ 280} et
de C. Piso (n"" 270). Quant à deux autres deniers qui se
trouvent à Frascarolo et qui manquent à Roncofreddo, ceux
de L. Furius Broccfaus (n* 291) et de G. Postumins
(n"" 290), nous doutons qu'ils soient vraiment antérieurs
à l'année 685, d'autant plus que le titre de triumvir, qui
se voit sur la pièce de Brocchus, ne se trouve sur aucun
autre denier de la même époque. L'absence des mon-
naies de L. Rustius (n*" 26&) et surtout de celles de L.Far-
suleius Mensor (n"" 262) qui se sont trouvées à Ronco-
freddo, semblerait indiquer que ce dernier trésor a été
enfoui un peu plus tard que celui de Frascarolo, et que ces
deux pièces sont les plus récentes du dépôt de Ronco-
freddo.
12* Le dépôl de Cadriano (C), à à milles de Bologne, c^»^»»»»-
50 âv, J.-C.
enfoui en 70A ou au commencement de 705, contenait un 49 ar. j..c.
grand nombre de deniers dont environ trois mille ont été
étudiés et décrits par M. Philippe Scbiassi (1). Les deniers
les plus récents sont de l'année 700 (n** 275, 276) ; il n'y en
a ni de 705ni des années suivantes. De plus, tous les deniers
de 705 qui manquent à Cadriano sont communs, et la guerre
civile qui éclata dans ce pays au mois de janvier 705 peut
bien avoir été cause de l'enfouissement. Tout se réunit
l)our en fixer la date non-seulement entre 700 et 705,
mais positivement à la fin de 70& ou au commencement de
705. de dépôt est donc d'au moins vingt années plus ré-
(1) Pilippo Schiaasi, Del ritrouamento di medagiie consoiari e di fami-
glie fatioa Cadriano, Vanno 1811; eflizione seconda accresciula. Bologoa,
1820, in-8". Cavedoiii, Hipostigli (p. 31 et 362) a donné diverses recMQca-
lions et additions à cet ouf nige.
64 IT. J.-C.
49 »T. J.-C.
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li|2 CHAPITRE VIII.
ceot que celai de Roncofreddo, et cependant nous n'y trou-
vons guère qu'environ trente nouveaux noms de monétaires
ordinaires.
6«n-ce.ario. ijo u dépôt de Saf^Cesafio (SC) , à 8 milles de Modène,
dans la direction de Bologne, a été enfoui en même temps
que le précédent. Sept cent trente pièces ont été examinées
et décrites par Cavedoni, sur environ quatre mille qui en
formaient la totalité (1). Tous les deniers communs se
sonttrouvés dans ces deux dépôts dans la même proportion,
de sorte qu'on peut les considérer comme ayant été cachés
en même temps.
Pour mieux distinguer les deniers de César et en fixer plus
sûrement la date, enfin pour déterminer avec plus de pré-
cision la quantité en circulation de chacune des espèces iso-
lées, il nous faut encore étudier les dépôts suivants :
vmoi*. a^ San Niecolo di Villola (V), près Gadriano, aux envi-
rons de Bologne, dépôt qui remonte à l'an 711, pendant la
gaerré de Modène. Huit cent quatre-vingt^ept pièces ont
été décrites par Scbiassi, sur plus de mille qu'il conte-
n«dt (2). Les plus récentes ont été frappées par D. Brutus
44 et m ar. j.-c. scul, de 710 à 711, par G. Pansa seul ou par D. Brutus et
G. Pansa réunis, dans les premiers mois de 711 (S).
b. ColUcchio (COLL), près de Spilamberto, à 12 milles
JoUeccbio.
(1) Saggio,p. 6. RipOstigli,^,Z9.
(2) Dans la seconde éditioo de ToiiTrage dté p. 141. — Voyei
Cavedooiy RiposUgii, p. 34 et 254.
(3) En effet, les deniers de G. Pansa, ceux en particulier qui portent la
légende LIBERTATIS Talluslon évidente à la mort de César) et celui qu'il a
. frappé conjointement avec D. BRUTUS, et qui porte pour type Temblème du
Sénat (un caducée tenu par deux mains entrelacées), n'ont pas été frappés
44 ftT. J.-c. en 710, comme le pense Cavedoni (Saggio, p. 18); ils n'ont pu Tétre qu'en
43 ar. J.-C. 1 1 1> P^FCO que Pansa n*occupa aucune fonction publique d^uis le printemps
7 10 Jusqu'au !•' Janvier 711.
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DÉPÔTS. lAS
au sud de Modène; de la même époque que le précédent.
Cinq cents deniers, sur mille environ qu'il contenait, ont
été décrits par Gavedoni (1).
c. Sania Anna (SA), sur le Panaro, à la frontière du s. Anna.
Modenais et du Bolonais; enfoui à la même époque que les
deux précédents. Les deux mille deniers qu'il contenait ont
été examinés par Gavedoni (2). La découverte de ce dé-
pôt est due à une inondation ; son contenu, ou ce qui est
regardé comme tel, ayant passé par beaucoup de mains,
nous ferons à son sujet les mômes réserves que pour le tré-
sor de Frascarolo.
d. San Bartolomeo in Sasso Forte (SF), à 6 milles de shs^o Forte.
R^gio. Ge petit dépôt est peut-être un peu plus récent
que les trois autres. Quatre cent trente et une pièces renfer-
mées dans un vase ont été décrites par Gavedoni (S).
Les deux deniers de P. Accoleius Lariscolus et de Petillius
Gapitolinus paraissent être les pièces les plus récentes qui
s'y soient trouvées; ils n'existdent pas dans les dépôts
précédents et datent de Tannée 711.
e. Le dépôt de PeccioU (P), à Valla d'Era, près Pise, recciou.
(1) Saggio, p. 7. Appendice, p. 181; comp. RiposUgli, p. 34. — Gave-
doni pense que ce dépôt et le solvant sont un peu moins anciens que celui
de Villola, parce que l'on y a trouvé le denier de Palikanus, qui manque
dans l'autre : ce qui ferait descendre Tenfouissement Jusqu'en 711. Ce-
pendant la rareté de cette pièce et le pea d'Importance des dépôts suffisent
poor Justifier cette absence.
(2) Appendice A, p. 163, et G., p. 179. RiposUgli, p. 35. Les deniers de
L. Buca, de P. SepolliasMaceretde L. Valerius Aciscnins sont rares^et s'ils
se sont trouvés dans le dépôt de S. Anna, après avoir manqué dans les deux
précédents, c'est que le dépôt lui-même est plus considérable que les
autres; car il est impossible de donner aux deux premiers deniers une date
plus récente qu'à ceux de G. Pansa qui sont de 711.
(Z) Appendice Cf p. 187. RiposUgli, p. 35.
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144 CHAPITRE \III.
38aT. j.^. ne remonte pas au delà de Tannée 716; il contenût six
mille pièces, dont cent cinquante ont été examinées par
Cavedoni (1).
i^iria. /. Dépôt de Liria (LIR) (2). Le 81 octobre 1800, on
découvrit à Liria, dans le royaume de Valence, un vase de
terre contenant près de mille deniers. Don Giuseppe Ganga
Arguelles endonna le catalogue, à la démandede F Académie
de Madrid. Ce travail, fait avec soin, mais par un homme
qui ne s'était jamais occupé de numismatique, est conservé
dans la bibliothèque de l'Académie : c'est tout ce qui nous
reste de cette trouvaille aujourd'hui dispersée. On verra,
en lisant le chapitre suivant, que cjb dépôt renfermait
très-peu de pièces antérieures à Sylla, ce qui prouve com-
bien ces monnaies étaient déjà rares du temps de César.
Le dépôt lui-même a fourni trois cent soixante-deux de-
niers de Sylla, cent quatre-vingt-six de divers monétaires,
49 et 4s av. j.^. tous frappés entre les années 705 et 711 ; quelques pièces
illisibles et un victoriat du poids ancien (n* 5), formant un
total de neuf cent quatre-vingt quatre pièces. Ce trésor cor-
respond donc parfaitement à ceux de Villola, Colleccbio
43AT.J.C. et Santa Anna, qui furent enfouis en 711^ il contient,
excepté les plus rares, tous les deniers frappés jusqu'à cette
époque. Les deniers de P. Accoleius et de Petillius Capito-
linus ne s'y trouvent pas, non plus que ceux des triumvirs
48 iT. j.-c. entrés en charge dans l'automne de 711. Les deniers émis en
Espagne y abondent, et ceux qui ont été mis en circulation
en Italie peu avant l'enfouissement s'y rencontrent en nombre
suffisant, de sorte que ce trésor n'est pas en cela dans les
(1) Ann. de flnst. arch., 1854. p. Cl.
(2) Ann. de rinst. arch.^ I8CS, ioc. cit.
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Cordoue.
DÉPÔTS. 1&5
Conditions exceptionnelles que nous avions signalées pour
ceux de Cazlona et d'Oliva. On y trouve même un assez
grand nombre d'exemplaires du denier de C. Annius, frappé
par son questeur Fabius pendant la guerre de Sertorius
(n*238);etceux de Gn. Pompée fils, qui, quoique rares en
général, y sont cependant au nombre de dix-huit. Enfin, le
dépôt prouve (et ceci n'est pas ce qu'il y a de moins
instructif) que c'est à Sextus Pompée, et non à son
frère, qui ne prit jamais le titre de Plus, que Ton doit at-
tribuer les monnaies de la famille Pompeia, portant les
mots Sextus et Plus : fait que nous avions déjà soup-
çonné (1).
g. Dépôt de Cordoue (2). M. Fernandès Guen*a fit
Facquisition de cent trente deniers provenant d'un dépôt
découvert à Cordoue enl83i. Le catalogue, dont nous de-
vons la communication à M. Zobel, ne contenait que des
renseignements assez vagues, et d'ailleurs les monnaies se
rapportent toutes à une époque numismatique parfaitement
connue. Nous remarquerons seulement que cet enfouisse-
ment contenait toutes les monnaies les plus récentes du
dépôt de Liria, en particulier celles de Cn. Magnus et de
M. Poblicius (trois sur les cent trente pièces décrites), une
de Sextus Magnus Plus, celles de L. Albinus et de G. Yibius
Pansa, enfin celles de Petillius Gapitolinus et de L. Li-
vineius Regulus. Le dépôt de Sasso Forte nous a déjà
montré (ci-dessus page 1A3), que le premier de ces deniers
avait été frappé en 711 avec celui de P. Accoleius, mais isar. j.c.
(1) Ci-après, ch. IX, S 3.
(2) Ann, de Clnst. arch,, 1803, loe, cit.
n. 10
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ii6 CHAPITBE YIII.
après ceux d'AIbinus et de Pansa. Noos avions déjà trouvé
celui de L. Livineius Regulus dans le dépôt, & peu près
contemporain, de Santa Anna. Le trésor de Gordoue confirme
donc ce qui ne pouvait être jusqu'ici qu'une conjecture :
c'est que les deniers portant le nom de Regulus ont été
48 et ssftT.j.^î. frappés, les uns en 711 et les autres en 716.
Arb«..»t«. ft. Pans le département de la Gironde, à Arbanatz (AR),
près de Podemac, dans l'ancien territoire des Biluriges
Vivisci^ dépendant de l'Aquitaine, le hasard amena, en 1856,
la découverte d'un dépôt contenant neuf cent soixante-six
deniers. M. le duc de Luynes l'acquit en totalité, et il fait
partie du don magnifique dont cet illustre antiquaire a en-
richi le Cabinet de France. Gavedoni en a publié un cata-
logue exact {Bull, de tlnst. arch.^ 1863, p. lA). Nous ne
citerons parmi les deniers de l'époque républicaine qui s'y
trouvent, que celui qui porte la légende MESSAL. F. PATRE
COS (n*277). Gette pièce, qui ne s'était rencontrée dans
aucun des dépôts connus jusqu'àce jour, s'est trouvée à fleur
de coin dans celui d' Arbanatz. Quant aux pièces de l'époque
dictatoriale, elles ne présentent aucun intérêt particulier,
puisque leur date avsdt déjà été fixée par d'autres dépôts;
les seules pièces vraiment utiles au point de vue chrono-
logique qu'il nous ait fournies sont les plus récentes, celles
du triumvirat, pour lesquelles il s'accorde parfaitement avec
le dépôt de Peccioli.
Nous n'avons pas encore de données très-exactes sur les
dépôts renfermant des monnaies gauloises mêlées aux
deniers romains; ils sont cependant assez communs en
France. Lorsque cette lacune aura été comblée, on pourra dé-
terminer avec exactitude la date encore incertaine des qui-
naires gaulois.
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SÉRIES ET VARIÉTÉS. Ii7
§"•
Séries et variétés.
Il est facile de reconnaître les pièces du même moné-
taire quand elles sont toutes du même métal ; mais cette
tâche est moins aisée quand elles sont de différents métaux.
La difficulté vient de la manière d'écrire les noms, qui sont
souvent plus abrégés sur le cuivre que sur Targent;
de plus, le même nom n'indique pas toujours le même
personnage. On ne peut donc établir de règle générale. Sans
parler des pièces d'or, si rares du temps de la République,
il y a des monétaires qui n'ont frappé que des pièces de
cuivre, d'autres n'ont émis que des pièces d'argent,
d'autres enfin ont frappé des pièces des deux métaux. En
général, le cuivre est plus abondant dans l'origine, et l'ar-
gent le devient ensuite; cependant parmi les plus anciens
monétaires on en rencontre déjà, comme S.Quinctius (n*â6) ,
M. P... (n* 32) dont les noms ne se trouvent que sur l'ar-
gent ; et parmi les plus récents il y a quelques-uns, comme
C. Cassius et L. Salinator (n*» 243), dont les noms ne £e
voient que sur le cuivre. Nous remarquerons aussi que, dans
l'origine, tous les monétaires qui ont fabriqué de la monnaie
de cuivre ont frappé des as; on peut supposer que s'il nous
en manque quelques-uns, comme l'as et le semis de A. Spu-
riiius, dont nous ne possédons que le trions (n© 66), cela vient
de ce que le hasard ne l'a pas encore fait découvrir (1).
(1) Voyes Annaiet, 1893, loc. cit. — Cette observation est parfaitement
exacte; M. Mommsen citait encore Anrelius (n<* 34), et il se trouve précisé-
ment que l'as, le trions et le qnadrans de ce monétaire que M. Mommsen
ne connaissait pat, existent dans la collection de M. le baron d'Ailly. Les
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148 CHAPITRE TIII.
Plus tard la fabrication de Tas fut suspendue et, caoïm^
on le verra au chapitre suivant, il n'en existe pas dans la
deuxième, la troisième ni même dans la quatrième période,
i»4. 104 aT. j..€. c'est-à-dire de l'an 600 à l'an 650. Ce n'est que vers la
fin de cette quatrième période que Cn. Blasio (n"* 163) et
C. Fonteius (n* 164) ont recommencé à frapper des as.
On en fabriqua fort peu pendant la période suivante, et à
74 av. j.-c. partir de 680, l'atelier de Rome ne fournit plus ni as, ni
fractions, de sorte qu'à proprement parler le monnayage de
cuivre de la République cesse en 680 (1).
Nous avons vu plus haut que les décussis, les triponcTius
et les dupondius de cuivre appartiennent exclusivement
aux premières années, et que nous ne connaissons encore
qu'un seul dupondius frappé et correspondant à l'as oncia)
faible. Depuis l'adoption du pied semi-oncial, c'est-à-dire
pendant les dernières années du monnayage de cuivre, l'as,
le semis et lequadrans sont plus communs que les petite»
fractions.
A toutes les époques le denier a été la plus abondante
des pièces d'argent ; aussi sa présence dans une série ne
peut-elle pas servir de crittrium pour son classement chro-
nologique. En général, le grand nombredes pièces n'est pas
une preuve d'ancienneté. On remarquera que la plupart
des deniers classés avant le n** 61 de notre tableau chrono-
logique sont rares.
Les pièces d'argent du second ordre sont au contraire
pièees qai iDanqaent à la série d'A. Sporilios exMent peut-être également
dans l«fS cartoos de quelque eoUecUon dont le catalogue n'a pas encore été
publié. B.
(1) Ann. fie VInst. arch., îoc. cit,, p. 24, 34, SI.
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SÉRIES ET VARIÉTÉS. 1&9
un bon jalon pour la chronologie, et les trois principales,
savoir : le sesterce, le quinaire et le victoriat méritent, à
cause de leurs émissions et de leurs démonétisations suc-
cessives, un examen plus approfondi.
1* Le sesterce a été émis à trois époques différentes, se- 8e«t«ro«.
parées entre elles par des intervalles assez longs.
a. 186 et suivants. Cette première fabrication n^a pu m« ««. j^.
durer que quelques dizaines d'années; elle doit avoir cessé
avant Taffaiblissement du poids des pièces d'argent,
en S37 (1)» avant qu'un type nouveau n'eût remplacé tu mw, j.-c,
celui des Dioscures (puisqu'il tfexiste pas même de sesterce
avec le bige de Diane) , enfin avant que les signes ou em-
blèmes de monétaires ne parussent sur l'argent. En effet,
les monogrammes de Rome et de Luceria sont les seules
marques accessoires que l'on voit sur les sesterces de cette
époque* On peut cependant supposer que dans le commen-
cement ces sortes de signes se mettaient plus particulière-
ment sur les piindpales pièces des divers métaux et ne se
mettront pas sur les pièces divisionnaires.
b. En 666 ou 666 eut lieu l'émission des sesterces de ««etsiar. j.c.
Kson et de Silanus, avec les initiales E. L. P. (e lege Papi-
ria?) (n* 213). €es espèces sont complètement isolées, et
leur émission doit se rattacher à des changements in-
troduits alors dans la petite monnaie et à l'adoption du sys-
lème demi-oncial pour le bronze.
c. De 706 à 711 furent frappés les sesterces de Pompée 4« ii 48 ^w. j^.
et de César, dont il sera question plus loin.
(1) il faot eep«Ddaiit ne pas oobller que les petites fractions ne sont Jt-
mais aussi régnilèrement ajostëes qne les pièces principales, et que leur
poids n'est Jamais très-eiaet (p. 2S, note).
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150 CHAPITRE TIII.
Quinaire. 2'' Oo pcut faire à peu près les mêmes observations ao
sujet des quinaires.
a. Les quinaires de la première époque sont semblables,
pour le type, aux plus anciens deniers et portent le signe
de leur valeur V; ils sont contemporains des plus anciens
sesterces, mais leur émission a duré un peu plus longtemps
que celle de ces derniers, car on en a trouvé pesant 1/168
217 »r. J..C. de livre, qui sont par conséquent postérieurs à l'année 537
(ci-dessus, pages 25 et 26, note); quelques-uns ont pour
type du revers Diane dans un bige (n"" 7); enfin on les trouve
non-seulement avec la marque des ateliers monétaires,
comme ROMA (en monogramme) (n* 6) , L (n^ 8) , KOP (n* 9) ,
H (n» 1 4) ,Q. (n* 18) , mais encore avec des symboles ou em-
blèmes de magistrats monétaires, tels que Tépi, le fer de
lance horizontal, le scorpion, avec les monogrammes TÂMP
(n* 22), MT (n« 28), AVR. (n'» 34), et même avec le nom
abrégé G. VAR. (n*" 18). Le petit nombre de quinaires de
cette dernière espèce, que nous possédons, prouve que leur
fabrication ne dura pas beaucoup plus longtemps que celle
des sesterces; on en rencontre, quoique rarement, de coin
espagnol, et l'on sait que le monnayage romano-espagnol
306 »v. j.-c. ne commença qu'en 5A8. Dans le chapitre suivant nous
n'en trouverons que pendant la première période, et encore
pas au delà de notre n"" 51 ; il n'en existe ni dans la seconde
période ni dans la troisième (1).
104 ar. J..C. à. Lorsque Ton démonétisa le victoriat vers l'an 650,
on frappa de nouveaux quinaires, auxquels on assimila ce
qui pouvait rester dans le commerce d'anciens victoriats ; on
leur donna en même temps un type à peu près semblable.
(1) Afin, de Vlnst, arch,, loc, cit., p. 24.
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SÉRIES ET VARIÉTÉS. 151
Les trois plus anciens quinaires de cette catégorie (1)
sont probablement ceux de T. Cloulius (n"" 183), de
G. Egnatuleius (n* 18A) et de P. Sabinus (q*185), tous les
trois avec le type du victoriat ou du demi-victoriat, et la
nouvelle marque de valeur Q. Après eux viennent les qui-
naires de G- Fundanius (n*196) et de Gn. Lentulus (n" 229)
sans marque de valeur, mais au type du victoriat ; ceux de
M. Cato (n* 203), de L. Piso Frugi (m 212) et de Q- Titius
(n* 21 A), dont le type est un peu changé ; enfin ceux qui
se rattachent aux deniers de M. Fonteius et de L. Julius
Bursio (n" 233, 234) dont le type est entièrement diffé-
i^nt Les moins anciens de ces monétaires ont exercé leur
charge vers 670, de sorte que cette émission de quinaires 84 «t. j.^.
a pu durer de 650 à 670. ,04. 34 „, 4.^.
c« En 705 une nouvelle émission de quinaires eut lieu 40 ar. j.c.
(1) Voyes Ann. de VInsL arcA., loc. cit., p. 4C. — M. Mommsen serait
«sses tenté de laisser le monétaire T. Cloulius dans la troistème période,
de 620 à 640, mais il se trouve embarrassé pour P. Sabinas et G. Egna- ^^^ ^ ^^^
Culeius d«Dt les quinaires sont semblables à celui de T. Cloulius et dont J.-c.
nous ne connaissons pas de deniers; ii lui parait impossible qu'après
une première émission de quinaires de la nouvelle forme il y ait eu aus-
sitôt une suspension dans leur émission qui n'aurait été reprise que par
C. Fundanius et M« Caton et à U v* période, c'est-à-dire entre 650 et 104. 84 ar. j.-c.
670. M. Mommsen croirait plutôt qu'il y a eu deux monétaires, du nom
de T. Cloulius, dont l'un aurait émis le denier classé par M. Zobel dans
la ni* période, entre 620 et 640, et un autre, contemporain et probable-
ment collègue de C Egnatuleius et de P. Sabinus, qui pendant la f* pé-
riode (vers €50] n'aurait, comme eux, émis que des quinaires. Cependant
cette solution, qui a son côté spécieux à cause du manque absolu de de-
niers des monétaires Egnatuleius et Sabinus, ne satisfait pas eotièrement
notre savant auteur^ d'ailleurs, le denier de Cloulius, par Pabsenoe de
l'indication de la valeur, lui parait être une anomalie dans la lu* période*
C'est ce qui m'a décidé à attribuer le denier et le quinaire au même T.
Cloulius, et à les classer au commencement de la w* période. Voyez ci-après
ch. IX, n* 183. B.
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152 CHAPITRE TIII.
en même temps que celle des sesterces, et lear fabrication
continua quelques années.
victoritt. 3» Nous avons vu dans un précédant chapitre (p. 96
et suiv.) Torigine du victoriat. Il paraît que cette espèce
pénétra en Espagne plus tôt que les deniers. La décou-
verte de victoriats trouvés en Espagne avec une légende
incuse, prouve ou qu'ils sont plus anciens ou que le mode
de fabrication fut concédé plus longtemps que nous ne
l'avions d'abord pensé (1). Cependant les victoriats d'un
poids plus fort et correspondant au poids primitif des de-
niers et aux as trientaux, sont les plus rares ; autant que
nous avons pu le vérifier ils portent les emblèmes suivants :
le croissant, la massue, l'épée recourbée et le monogramme
229k 217 •?. j.-c. de ROMA (n* 6), et remontent à la période de 525 à 537.
Depuis lors, le victoriat fut frappé en assez grande quantité ;
nous le rencontrons avec les mêmes monogrammes d'atelier
que le quinaire, ensuite avec ceux de Yibo (n* 11) et de
Crotone (n* 10). On le trouve également avec les emblèmes
suivants : l'épi, l'autel allumé, la branche, le foudre, le
trident, la mouche, la corne d'abondance, le casque, le
chien, l'épieu, la pointe de lance horizontale, quatre can-
délabres, le bonnet lauré, le pentagone, le boisseau, le pa-
pillon, le porc, Fépée gauloise et le scipion ; enfin il en existe
avec les initiales ou monogrammes TAMP. (n* 22), ME
(n- 24), CM (n- 16), MATI (n- 31), MP (n- 32), MT (n* 23);
mais l'émission de cette espèce cessa au milieu du vi* siècle.
§ III.
Le pied monétaire.
Les plus anciennes pièces d'or frappées à partir de 537
Or.
317 fty. J.-^.
(1) Ànn. de Vlnst. arch,, loc cit., p. 8. Comp. le tableau chronologique.
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87 tT. J.-C.
•l ar. J.-C.
4« »r. J.-C.
Argent.
217 «T. J.-C.
LE PIED MONÉTAIEE. lÔS
(!!• 19) pèsent un, deux et trois scrupules (Voy. ci-dessus,
p. 113, lli). Les didrachmes italiotes sont copiés sur ceux
d'Athènes (n» 225); les aureus de Sylia (p*232) frappés à
partir de 667, et ceux de Pompée (n* 245) en 678 et suiv.,
pèsent 1/30 et 1/36 de livre; enfin les aureus de César,
frappés depuis 708, pèsent 1/AO de livi*e. Au point de vue
chronologique, cette dernière donnée est précieuse, parce
qu'elle classe après 708 toutes les pièces d'argent frappées
par des monétaires dont les noms se trouvent sur les pièces
d'or de Jules César.
On sait que dans l'origine, et probablement jusqu'en
537, le denier pesait 1/72 et tomba plus tard à 1/84
de livre; il faut observer cependant qu'il ne fut jamais
d'un poids rigoureusement exact, et que parmi les
pièces les plus récentes il s'en trouve quelques-unes
qui pèsent plus que leur poids normal. D'après les pesées
que nous possédons, mais qui n'ont pas été faites sur une
masse assez considérable de pièces, nous ne trouvons que
les espèces suivantes, au type des Dioscures, qui pèsent
l'ancien poids :
a, sans aucun emblème;
6, avec les symboles suivants : l'ancre, le caducée, le
croissant, le marteau et l'apex, la massue, la couronne de
laurier, la branche de laurier, l'épée recourbée, le scipion;
c, avec le monogramme de Rome (p. 26. 27, notes).
Nous avons développé plus haut l'histoire de la monnaie
de cuivre, et nous avons vu que vers l'époque de la pre-
mière émission des deniers d'argent (486-490), le poids de îeaeiMé.r. j -c
l'as de cuivre avait été fixé à quatre onces, puis réduit à
une once en 537, mais que dans l'intervalle ce poids avait m .r. j.-c.
subi une suite d'affaiblissements successifs. Ces change-
ments forment donc une espèce de série chronologique
Cuirre.
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1Ô& CHAPITRE YIII.
268 et 217 ar. j.-c. eotrc Ics 000063 486 et 587 -, enfin la loi Papiria, qui fixa le
89 mr. j c. poids des as à une demi-once, fut publiée vers 665, De
tout temps on a vu dans 1* affaiblissement successif du
pied monétaire du cuivre un élément chronologique pour
le classement des pièces, et par conséquent pour le classe-
ment des espèces d'argent émises par les mêmes moné-
taires; mais les recherches faites jusqu'à ce jour sur
cette matière ont été défectueuses, leurs auteurs ne
s' étant pas exactement rendu compte de la façon dont
les Romains ont exécuté les règlements de cette fabri-
cation, ni des rapports ou des différences qui existent
entre le poids légal et le poids réel. Le poids effectif des
monnaies ayant une valeur réelle^ est pour ainsi dire né-
cetsairemenl et presque invariabkment le poids légal ; sauf
de rares exceptions, il n'y a point de surpoids possible.
Ainsi en prenant pour base le poids effectif de l'as li-
bral, on arrivera facilement à en déterminer d'une ma-
nière pratique, sinon avec une exactitude mathématique,
le pied monétaire. Quant aux monnaies fiduciaires et
même pour les monnaies <ï appoint , il est superflu d'en
fixer rigoureusement le poids légal ou d'en vérifier l'exac-
titude. Le poids des pièces de billon de deux centimes
n'est-il pas aussi indifférent pour le commerce que la
dimension des billets de banque 7 L'égalité du poids pour
ces pièces a aussi peu d'importance que l'égalité de la
dimension pour les billets. Or la monnaie de cuivre cessa
de fait d'avoir une valeur réelle lorsqu'on émit des as
de quatre onces, et, en droit, lorsque l'as fut réduit à une
once.
Les monétaires romains ont largement usé de la liberté
qui leur était laissée à ce sujet par la loi, ou du moins par
Fusage, et il n'est pas rare de rencontrer des pièces de la
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LE PIBD MONÉTAIRE. 156
même valeur nominale et de la même émission, présentant
les différences de poids les plus anormales. Ainsi on
trouve assez souvent des trions et même des quadrans plus
forts que le semis de la même série. Le tableau que
nous donnerons aux annexes (1), montrera toutes ces
anomalies. Il ne faudrait cependant pas se laisser tromper
par ces irrégularités au point de croire que le poids
légal n'existait pas, mais il ne faut jamais oublier de
mettre en pratique les précautions et les observations sui*
vantes:
1* Dans la monnaie consulaire en cuivre l'étude d'une
seule pièce ne suffit pas pour déterminer son pied moné-
taire, et lorsqu'on voit un numismatiste classer un as
dans la série onciale, et un autre le classer dans la série
sextantaire, cela tient à ce que l'un et l'autre ont pesé la
pièce que le hasard avait mise sous leur main, sans penser
à vérifier si d'autres pièces identiques ne pesaient pas le
double ou la moitié. Voilà pourquoi nous avons recueilli le
plus de pesées possible tant dans les auteurs existants que
dans diverses collections, grâce à l'obligeance de nos amis.
On trouvera dans notre tableau le résultat des observations
faites au cabinet de Berlin, par M. Friedlaender, aux
cabinets de Vienne, de Munich, de Modëne, dans la riche
(1) J'ai ajoaté au tableau de M. Mommsen quelques pesées nouyelles que
J'ai pu me procurer, et dont Je dois une grande partie à Tobligeance
de M. le baron d'Ailly. Mais ce tableau est loin d'être complet;
ceux qui Tiendront après nous et voudront tirer parti du poids des mon-
naies romaines, trouveront leur tâche singulièrement facilitée quand tout
rouvrage de M. d'Ailly aura paru. On a pu voir dans son premier volume le
soin minutieux avec lequel il note le poids de chaque pièce. Ce travail a
été continué avec le même soin pour toutes les monnaies de la République. B.
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156 CHAPITRE Vm.
collection du comte Borgbesi ; nous avons aussi profité des
ouvrages d'Olivieri, d'Ennery, de M. Riccio et autres. Mais
il faut accepter avec d'autant plus de précaution les observa-
tions de ce dernier, qu'elles ne méritent pas toute notre
confiance ; par exemple les as et les semis de la famille
Baebia pèsent, d'après ses lettres, 6, 6 et quelquefois 12
grammes de moins qu'il ne les porte dans son catalogue.
Cinq as de la famille Matia pèsent sdlleurs 31 , 30, 27,16 et
16 grammes ; Riccio en donne trois de 37, trois de 36, trois
de 35, deux de 33 et un de 27 grammes. Il serait trop long
de nous arrêter davantage sur ce sujet ; ce que nous avons
dit suffit pour mettre le lecteur sur ses gardes, et d'ailleurs
M. Cohen a déjà relevé une partie des erreurs commises
par M. Riccio.
2'' Il est naturel que plus les pièces diminuent de vo-
lume, moins leur poids a d'importance; il n'y a donc guère
que l'as dont il puisse être intéressant de constater le poids .
Les semis mêmes offrent peu de sécurité, on le voit par
ceux de Cn. Domitius; nous en connaissons trois pe-
sant 8,8 et 6 grammes, et qui pourraient faire penser
qu'ils appartiennent au système demi-oncial, si l'as ne
pesait pas 27 grammes; de même l'as de M. Yargunteius
pèse 28 grammes, et trois semis du même monétaire pè-
sent 7, 6 et 5 grammes. Les petites fractions de la série
onciale sont en général au-dessous, celles de la série demi-
onciale au-dessus de leur poids normal ; de sorte que si l'on
ne veut pas, en évaluant le pied monétaire, s'exposer à
perdre toute espèce de base fixe, il faut nécessairement ne
pas tenir compte de ces fractions à partir du triens.
3*' Pour les as des séries onciale et demi-onciale, le pied
monétaire semble avoir eu uniquement pour but de fixer
un minimum au-dessous duquel on ne devait pas fa-
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LE PIED MONÊTAIBE. ' 157
briquer de monnaies» mais qu'on aurait pu dépasser.
La raison qui nous fait interpréter ainsi ces règlements
est toute simple. La loi de 537 avait moins pour but de 217 «r. j.-c.
changer le poids des monnaies que de mettre un terme à
leur affaiblissement successif et à l'arbitraire des moné--
taires. La loi de 665 avait pour but d'assimiler les as 89 %r, j -g.
d'une demi once frappés à Copia et à Valentia aux as d'une
once frappés à Rome. Dans l'un et l'autre cas, la fixation
d'un minimum était plus appropriée que celle d'un poids
absolument exact D'ailleurs la manière dont les magis-
trats traitaient la monnaie de cuivre ne peut pas raisonna-
blement faire supposer qu'ils se soient jamais crus
astreints à suivre une règle stricte pour le poids des
pièces, et l'on ne peut pas admettre que telle ait été l'in-
tention du législateur, tandis qu'un minimum était fa-
cile à observer, pourvu qu'on ne se servît pas d'un flan
par trop mince. On ne se faisait d'ailleurs pas faute, à cette
époque, de compléter le poids avec de l'étain et du plomb.
Le profit que faisait l'État sur chaque as ëtsût assez
considérable de quelque façon qu'on s'y prît.
Notre manière d'intei*préier la législation monétaire rela-
tive aux as sera justifiée par la série des pesées, dont le ré-
sultat, au reste, ne pourrait s'expliquer autrement. Nous al-
Ions citer deux exemples. Tout concourt à faire classer les
as de L. Mamilius et de M. Titinius après l'année 537; or 317 «r. j.c.
on peut les ranger avec les as d'une once uniquement
parce que les exemplaires les plus faibles pèsent environ
une once. Les as de Sextus Pompée (1) frappés long-
(1) Foyes pour l'attribution de ces a», Ann. de rinst, arch,^ 1803, p. 73.
As aTecla I(<gende CN.MAG.IMP portant les signes et les types ordinaires:
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158 CHAPITRE VIII.
temps après la loi Papiria, le prouvent encore mieux ; ils
sont probablement les derniers as de la République et pè-
sent cependant entre 27 et 16 grammes; ils ne peuvent
donc rentrer dans la série demi-onciale que si Ton prend le
minimum (1).
Série d<>t as. Eu étudiaut d'après leur poids les as qui portent des
emblèmes et des légendes, nous pouvons les classer avec
quelque certitude dans les catégories suivantes :
Série trienuie. a. Séfte tuentah pesant de fait de 2 onces à l once 7,-
— Outre l'ancienne série de Luceria (n** 8) , nous ne pou-
vons faire entrer dans cette catégorie que les groupes sui-
2^^ (Borghesl, Decad., III, |10, p. 32; Œuvres compf,, t. I, p. 219); 19»»
( = 6 gros, Cat. d'Ennery); IS»* (Cabinet de Berlin); 17«%99 (=20 trapp.
4 onces: Riccio^ d'après les pesées exactes de M. Gonxalès; d'après Mon. di
fam,, p. 165,1 1/lG; d'après son Cat, p.l65, 2/3 d'once); \e^,i (Cab. de Berlin,
usé).— As avec la légende MAGN.PIVS IMP. et la double tête de Pompée
enJanus. i)) Proue : 26^,73 (=1 once. Riccio, d'après M. Gonxalès); 25,8
(Cab. de Berlin); 25,4 (Berlin); 25,34 (=6 gros, 45r, Cat. d'Ennery,
p. 445); 24,1 (Berlin) ; 23,32 (=s 6 gros, 7«', Cal. d'Ennery, p. 178); 21,05
(Berlin); 20,18 (=5 gros, 20»'. Cat. d'Ennery, p. 445); 19,3 (Berlin); 19«' (Ber-
lin); 17,82 (= 20 trapp., Riccio) ; 17^,66 (= 15 denari, Ollvieri); 17,02
(Berlin); 16(',93 (=19 trapp., Riccio); 15,53 (Berlin, presque beau);
14,17 (Berlin, id,), comp. Riccio, Cat., p. 166. Il y donne les poids des
exemplaires de sa collection, qui pèseraient 1 once 1/4, 1 once à peine,
8/4 d'once et 18 trappesl; Cavedoni, Appendice A, p. 177 ; Letronne, Consi-
dérations, p. 26; Boeckh, Metr. Unters. p. 358.473. — As avec la légende :
MAGN.PIVS.IMP.F.,EPPIVS,LEG. et la tête de Jaous; entre les deux
têtes, un autel entouré d'un serpent. J^ Proue : 19s%60 (=22 trapp., Riccio,
Cat., p. 88).
(1) On n'imagine pas tous les efforts qui ont été tentés pour mettre
ces pièces en rapport avec la loi Papiria. Oo a été Jusqu'à vouloir,
en dépit des types, considérer comme dupondius les as de Sextus Pompée,
sur lesquels il n'y a point de marque de valeur, comme cela se trouve sur
quelques-uns des derniers as; d'autres numismalistes ont voulu attribuer
ceux de ces as qui portent la légende CN.MAG.IMP. à un imperator
nommé CN. Magius, inconnu dans l'histoire.
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LE PIED MONÉTAIRE. 159
vants, désignés par les symboles ou les emblèmes qui s'y
trouvent marqués :
Caducée. 62 gr. [60 gr.] (1).
Marteau et bonnet sacerdotal, 64. 57. 49. [45]. 44.43. pi. xxii. n- s.
Massue : 58. 55. 52 .[52].
Couronne [47]. 42.42.41.39. pi.xxii.nM.
Victoire debout [53]. 49.
Parmi les pièces isolées, portant également des emblèmes
et que nous ne pouvons juger avec certitude, il s'en trouve
peut-être encore d'autres appartenant à cette catégorie :
par exemple, celles qui portent le croissant, la branche de
laurier, le taureau.
Par contre, parmi les pièces qui portent un nom de ma-
gistrat , il n'en est pas une seule dont le pied mo-
nétaire dépasse le poids d'une once; nous pouvons en
conclure que les monétaires n'ont mis leurs noms sur les
pièces de cuivre qu'après l'année 537. Observons aussi que «n ar. j. c.
les deniers correspondant aux as que nous avons cités, sont
tous taillés sur le plus ancien pied (p. 153), ce qui con-
firme encore l'assertion que la réduction du poids de l'ar-
gent devait coïncider avec rémission de Tas dune once.
b. La plus ancienne variété de l'as oncial doit être celle sërieondaie forte.
dont le poids effectif varie entre 1 once 1/2 comme maximum
du poids, et 1 once comme minimum. Nous pouvons ranger
dans cette catégorie les pièces qui portent les symboles
suivants :
La proue [83 gr.] 33.28.
(1) Nous avons mis entre [ ] les poids qui nous paraissent Incer-
tains, surtout ceux que nous ne connaissons que par les ouvrages de
M. Riccio.
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160 CHAPITRE Vin.
La Victoire et le fer de lance 42. [40]. 31.31.30.
27 gr.
La louve avec les jumeaux [47]. [83]. 82. 30. 28. [27]
[20] gr.
L'ancre 41. [37]. 36.35.31.31.28.19.
Quant aux monogrammes ou abréviations, nous y lisons :
Fi. XXIV. u* 1. LAP 36.[36. 33]. 30. 28. 27.27.27 gr.
AV 48.34.32. [32.27] gr.
AVTR 30 gr.
TAMP [40. 41. 36]. 27 gr.
ME [40. 33]. 30. 30. 30 gr.
MD 37 (coll. d'Ailly). 36. 35. [33]. 28.26 gr.
LEP [40]. 37. 37. [83. 33]. 31.31 gr.
PVR 34 gr.
LHPL 39. [33].
ou enfin les noms propres :
L. MAMILI 33.33.29.26.
n. XXIV, n. 4. M. TITINI [47]. 40. [38. 33]. 32. 29. 27. [27. 27]. 25.
TOD [40. 40]. 35. [33. 33].
Il faut observer que les pièces onciales sont nombreuses
parmi celles qui portent un monogramme, et fort rares
parmi celles qui portent des noms propres. Les premières
sont regardées avec raison comme les plus anciennes, et
xious voyons que ce sont celles dont le plus grand nombre
se rapproche davantage, pour la date, de la loi qui avait
établi ce pied monétaire.
Nous avons appelé cette série onciale forle^ mais la plu-
part des numismatistes donnent le nom de sextantaires à
tous les as dont le poids dépasse, ne fût-ce que de quel-
ques grammes, le poids d'une once. Les deniers se
rattachant à ces groupes d'as ne' pèsent déjà plus que le
poids réduit.
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Pied onciat.
LE PlEO MONÉTAIIIB. 161
c. Nous réunissons dans une seconde catégorie d'as on-
tiaux ceux dont le poids moyen revient environ à une once,
et qui, pris isolément, pèsent les uds un peu plus, les autres
un peu moins qu'une once. Dans cette classe se rangent les
pièces portant les symboles et les monogrammes suivants :
Le chien: (40J. 30.80.26.17 gr.; moyenne, 26 gr.
MAE : [3A]. 24 gr.
MAT: [36. 36. 36. 36, 36. 36. 36. 33. 3â]. 81, 30. pi. xxiv, n-2.
[27]. 25. 16. [16] gr.; moyenne, 26«',5.
OPEMI : [36J. 33.27.21 gr.; moyenne, 27 gf.
TP : 84.(33]. 27.23.(20.18]* moyenne, 28 gr.
VAL : [83. 81. 31. 30]. 29. 2â. 27. [27]. 22. 20 gr.;
moyenne, 25 gr.
On peut mettre dans la même catégorie la plus grande
partie des as portant des noms de monétaires en abrégé
(mais non en monogrammes) , par exemple :
BAL : 37. [33. 27]. 27. 24. 22 gr. ; moyenne, 27«',6.
SAR :33. (31. 29]. 28.26.21.19.18gr.;moyenne,24gr.
A.CAE : [36.-33]. 31. 31. 31. 29. 28. 28. 26.26. 25. 24.
22. 22. 19 gr. ; moyenne, 26 gr.
C.SAX : 34. (33]. 30. 29. 27. 25. 25 gr. ; moyenne, 28 gr.
SAX : 34. [33]. 31. 26. 23. 23.22. 20 gr; moyenne, 26 gr.
CINA : [40]. 37. 29. 28. 28. 26. 25. 23. 22 . 20. 20. 15 gr. ;
moyenne, 25 gr.
C. MAIANI : 36. 34. 33. 30. 29. 29. 26. [26]. 24. 23. 23.
23. 22, 22. 21. 20. 18. 18. 17 gr.; moyenne, 25 gr.
d. Enfin il est permis de ranger dans la série onciale ré-
duite les pièces dont le poids est au-dessous de Fonce.
Ainsi onze as de P. SVLLA pèsent entre 27 et 17 grammes;
moyenne, 22 gr.; dix-sept de Turdus entre 29 et 16;
moyenne, 22; seize de Sextus Pompée entre 27 et 17;
moyenne, 21.
IL 11
pied ondAl nSJait-
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Pied demi-onclol.
49 «T. J.-C.
102 CHAPITRE TIII.
Gomme de raison, les as les plus faibles sont aussi les
moins anciens.
€. Les as frappés sur le pied deml-oncial sont peu nom-
breux ; sans parler du petit nombre de ceux qui ont été frap-
pés hors de Rome après 705 et qui appartiennent plutôt à la
catégorie de l'once réduite qu'à celle de la demi-once, nous
ne trouvons guère à classer ici que les pièces qui portent
les légendes suivantes :
L. Piflo Frogl As, semis, qnadrans. \ « ^ r
PI. XXX, no 8. D. silanus, L. P. As, semis, triens. J ^^^ ^^^^^ ^
Q. TiUus. As, semis, quadrans. f . \^
r m.^ . e. ^. A / volent pour U
L. TitnriDS SabiDOS. • • • • . As. ( ^, !;
1 1 * fois
PI. XXX, n» 7. c. Vlbios Pansa As, semis, quadrans, j * Fl l
sextans, once. /
L. Solia. • • • • . As, triens, sextans. Roncofreddo.
Cn. Lentnlos.. • • As, semis.
Ogolnios et ses coUdgoee* • • As.
C. Marcios Censorinus. • . • As, semis. i Montecodnuzo.
L. Robrius Dossennus. ... As, semis, quadrans,
sextans.
Ex S. G. (n« 247) As. Roncofreddo.
ri. xxxii, u" 9. c. Cassius, L. Salinator. . . As, semis. l N'ont pas de
L P. D. A. P. (n«^]9).. • As, semis, triens, \ deniers
quadrans. \ correspondants.
Dans la plupart des séries suivantes, Vas manque, ou
quand il existe, nous* n'avons pas pu en constater le poids :
M. Aeilius Semis, triens, quadrans. ) ^^ ^^^^^
M'.Fontelus As, semis, once. ( correspondants
L. Mlnuclos. Semis, triens, quadrans. l *® ^^J^"^ ^^^^
C. Servilius, M. F Triens, quadrans, scxtons. ( ^" '®^* *
Avec U tête d'éléphant. . Semis, triens, quadrans. | R^ncarolo ou à
f Fiesole.
M. Aafldlos Semis, triens, quadrans.
H. Anrdlus Cotta Semis. ^ Montecodrom.
CMetellns. ... # . . Semis, quadrans.
G. CurlaUus le Jeune. . • Semis, triens. quadrans.
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lË PIED MONÉTAIRE. iGS
M. Fabrinfus Semis, trient, qnadrans, 1 N'ont pas de
sextans. \ deniers
Q. Molo \ Tricns. ' correspondants.
Ces espèces, malgré la faiblesse de leur poids, sont
plutôt onciales que demi-onciales, surtout celles dont les
deniers correspondants ont été trouvés à Fiesole. Le trésor
de Fiesole ayant été enfoui peu de temps avant 670, puis- si âv. j.c
qu'on y a trouvé cinq deniers correspondant à des as
demi-onciaux et qui selon toute apparence doivent être re-
gardés comme les moins anciens de ce dépôt, il nous pa-
raît évident que la loi Papiria qui créa l'as d'une demi-once
est bien la loi de 665. On peut en conclure aussi qu'après 89 ar. j.-c.
673 (date de l'enfouissement du trésor de Montecodruzzo) , si ^t. j.-c.
il ne se fabriquait plus de pièces de cuivre dans l'atelier
monétaire de Rome, à moins qu'on ne veuille rapporter à
cette époque quelques-uns des as demi-onciaux qui n'ont
ni emblèmes ni noms de monétaires (p. 73, note [2), ce
qui ne serait pas impossible. Le seul as dont le denier cor-
respondant (n* 247), fort rare il est vrai, ait été trouvé à
Honcofreddo, porte la légende EX S.C., ce qui indique que pi. xxx», «• n.
son émission était extraordinaire.
Nous pouvons conclure de ce qui précède, que les données conclusion,
chronologiques, résultant du poids des monnaies consu-
laires de cuivre, sont extrêmement peu considérables,
parce que, les pesées connues et certaines n'étant pas
nombreuses, nous ne pouvons prendre pour base que des
moyennes ou les minimums des poids. Les monnaies trien-
tales qui sont antérieures à 537, et les monnaies demi- 217 av. j.^.
onciales postérieures à 665, sont rares. La plus grande 89av. j.-c.
partie de ces pièces appartient à la série onciale et a été
frappée entre 537 et 665 (sauf quelques pièces isolées qui
peuvent être postérieures à cette dernière date). Les diffé-
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loi CHAPITRE TIII.
rences qui existent dans le poids des pièces de la série on-
ciale peuvent servir de jalons pour leur classement chro-
nologique , comme nous l'avons vu ; mais en supposant
même que nous connaissions exactement le poids de toutes
les monnaies de cette espèce qui sont parvenues jusqu'à
nous, leur nombre est encore trop restreint pour que les
chiffres résultant de leurs moyennes et du minimum de leur
poids, offrent une base bien certaine pour nos calculs.
Quoique les as onciaux soient en général plus forts au
VI* siècle qu'au vir, il est possible que quelques moné-
taires du vil* siècle aient encore frappé des pièces du même
poids que ceux du vi*.
§ IV.
Signes oa chiffres indiquant la valeur.
Or. Sur les plus anciennes pièces d'or, celles qui datent de
217 »T. j.-c. 537 et suiv., la valeur est toujours indiquée ; elle ne l'est
jamais sur celles de Sylla ni sur les plus récentes.
Argent. Lcs aucienues pièces d'argent portent toutes le signe
indiquant leur valeur, à l'exception du victoriat, parce
qu'on le considérait à peu près comme une monnaie étran-
gère ayant plutôt une valeur commerciale qu'une valeur
monétaire. Un grand nombre des deniers trouvés à Fie-
sole ne portent pas ce signe, pas plus que d'autres qui,
pour des raisons particulières, doivent être classés avant
670. On verra dans notre tableau chronologique, que les
pièces des trois premières périodes ont toutes l'indica-
tion de leur valeur, c'est-à-dire jusqu'au n' d54 (640 de
Rome) . Dans la quatrième période on compte trois moné-
taires, M. Furius Philus (n° 182), C. Pulcher (n<» 176), L.
84 av. J.-C.
114 âT. J.-C.
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NOM DE nOME. l65
Caesius (n* 178), sur les deniers desquels rindicalion de la
valeur ne se trouve pas; dans la v* période enOn, de 650 à io4-84 et. j.-c.
670, on ne rencontre plus l'indication de la valeur, excepté
sur le n* 191 (L. Metellus, A. Albinus et C. Malleolu^}, sur
îe n* 204 (L. Cotta) et sur quelques deniers de L. Pison
(n* 212) ; on la voit encore sur le n* 264 (L. Rustius) d'une
époque beaucoup plus récente, mais cette monnaie n'est que
la reproduction d'un ancien type. On peut en conclure que
jusqu'en 640, la valeur est toujours indiquée sur les de- "* •▼• J -c.
niers, que depuis 665 environ, elle ne l'est jamais et que, war. j.c.
entre ces deux dates, îl n'y a pas de règle fixe.
Ce critérium est un des plus infaillibles pour fixer l'âge
des monnaies ; et nous l'avons employé souvent pour la
classification des deniers rares dont la date n'a pu être
suffisamment déterminée par les dépôts.
La marque de la valeur s'est conservée plus longtemps cuirr*.
sur le cuivre que sur l'argent ; il y a des séries dans lesquelles
on la trouve encore sur le cuivre, alors qu'elle a déjà dispara
de l'argent (n- 197, 206, 206, 207, 210, 212, 213, 232,
233). A l'époque du système oncial, elle manque quelquefois
sur les plus petites fractions, par exemple sur la demi-once
(n^*8, 12) et sur l'once (n*** 82, 129), très-rarement sur le
quadrans (n» 129) ou sur l'as (n® 208). Après l'adoption du
pied demi-oncial elle manque plus souvent sur les as^
(n«' 214, 215, 216, 228, 229, 230, 239, 247), et alors on
U retrouve encore sur les fractions.
§v.
Nom de Bomoi
Ce que nous avons dit des signes indiquant la valeur, o..
s'applique aussi au nom de Rome ; sur les plus anciennes
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166 CHAPITRE Vin.
}i7 &▼. j.-c. pièces d'or de 537 et suiv., on lit le mot Roma^ qui ne se
trouve ni sur les aureus de Sylla ni sur ceux qui ont été
frappés après.
Argent. De même que le signe indiquant la valeur, le nom de
Rome se voit toujours sur les plus anciennes pièces d'ar-
84 tv. j.-c. gent ; il devient rare ensuite et disparaît avant 670.
114 ar. j.-c. Il ne manque presque jamab avant 640 ; on le voit même
104 «▼. j.^. jusqu'en 650, excepté sur quelques deniers de Licinius et
Domitius (n* 170) et sur les n" 174, 175. 176, 177 et 178.
Depuis 650, c'est-à-dire dans la v* période de notre tableau
chronologique, on ne le voit plus qu'exceptionnellement
sur les n" 183, 184, 190, 191, 205, 206, 207, 208,
210, 212^ 213, 216, 217, 218, 220, et encore ne le trouve-
t-on pas constamment sur tous les deniers qui répondent à
SI ar. j.-c. ces numéros. Depuis l'année 670 il ne sert plus qu'à
riudication du type, par exemple sur quelques deniers de
T. Carisius et de Caton d'Utique, à l'époque césarienne et
sur le n"" 265. On peut lui prêter la même signification sur
quelques pièces antérieures à celles-ci (par exemple sur les
n*' 191 et 203). Le plus ancien denier de date certaine qui
ne porte pas le nom de Rome comme nom de ville est le
103-100 av. j. c. n® 192, frappé entre C51et654; les derniers de date|certaine
89 ar. j. c. qui lo portcut, sont les n- 212 et 213, frappés en 665, et
les n"" 221-224, émis pendant la Guerre Sociale. Par con-
séquent, tous les deniers portant le nom de Rome, quand
ce nom n'est pas destiné à expliquer le type, devront être
considérés comme antérieurs à la Guerre Sociale, et tous
ceux qui ne le portent pas seront incontestablement posté-
ni ar. j.-c. rieurs à Tannée 640, comme nous l'avons déjà vu pour
les signes indiquant la valeur. Ces date^ sont surtout posi-
tives quaud les deux renseignements résultant du nom de
Rome et de l'indication dej la valeur, se trouvent réunis*
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NOM DE BOMB. 167
Le petit nombre de deniers sur lesquels on voit l'indica-
tion de la valeur sans le nom de Rome — n*»' 96 (1) , 170,
174, 177, 191 (quelquefois), 204, 205, 212 (quelquefois),
et tous les deniers de la Guerre Sociale, — ou bien le nom
de Rome sans l'indication de la valeur (n*' 182, 18S, 190,
191, 20S, 205, 207, 212, 215) appartiennent presque tous
à Tépoque de transition, entre 640 et 670. Il arrive aussi luet si ar. j.c.
dans cet intervalle que le nom de Rome et l'indication
de la valeur se trouvent sur quelques exemplaires de
la même pièce et qu'ils manquent sur d'autres ; par
exemple, le denier n* 212 se trouve en général sans le
nom de Rome et sans l'indication de la valeur, et il se ren-
contre quelquefois avec une seule de ces indications, quel-
quefois avec toutes les -deux.
Le nom de Rome, qui ne se rencontre jamais sur les cairre,
pièces coulées, se voit, de même que l'indication de la va-
leur, beaucoup plus longtemps sur les pièces de cuivre
frappées que sur l'argent. Dans quelques séries on le voit
sur les pièces de cuivre et non sur le denier, quoique la
série ait été émise par le même monétsdre, par exemple
sur les n*« 197, 206, 208, 210, 230, 28S, L'inverse n'a lieu
qu'exceptionnellement, sur les n** 207 et 21 S. Quant aux
pièces onciales, Roma se lit sur tous les as, excepté sur un seul
(n* 207) auquel on peut joindre le semis n« 147, publié
par M. Riccio, puis les fractions (n- 63, 99 (?) 129, 143, 146,
162) ; et encore cette absence est-elle souvent due à un oubli,
peut-être même le mot Roma ne manque-t-il que dans les
descriptions que nous avons sous les yeux et non sur les
pièces elles-mêmes. Nous verrons, dans le chapitre suivant,
(1) Il est au moins fort douteux que le nom de Rome s'y Uouve.
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16S GBAPITRB yill.
les raisons particulières qui Font fait omettre sur les
pièces de cuivre de Cn. Domitius et de ses collègues
{n'* i67, 189).
Le nom de Rome ne tend positivement à disparaître
qu'^^rès Tadoption du système demi-oncîal (n** 212, 218,
214, 215, 216, 219, 228, 229, 232, 230, 243, 247). Cette
suppression ne fut cependant pas aussi absolue sur le cuivre
que sur Fargent, car le nom de Rome reparaît encore sur les
as de Sextus Pompée.
8 VI.
Nous avons vu plus haut (p. 04), que les formules £X•S.C^
SX, ÂRG*PVB et autres semblables ne furent employées que
depuis la seconde moitié du vu* siècle. En effet, sur la
1Ô3 100 av. j.c. pièce n*^ 192 (de 651 à 654) , les mots EX.SX sont plutôt le
complément de la phrase AD FRV.EMV. que TindicaUen^
d'une autorisation spéciale du sénat pour battre monnaie.
De toutes les formules de ce genre, EX. S. G. parait être
la plus ancienne ; elle est la seule que Ton rencontre con-
jointement avec le nom de Rome et Tindication de la
iiiav.j.-c. valeur, avant l'année 640, et encore ne la voit-on que
sur les trois monnaies n"** 168, 169, 179.. C'est ce qui
nous a décidé à classer cette dernière pièce dans notre
4* période. Plus tard on rencontre la même formule sur
une des pièces trouvées dans le dépôt de Fiesole (n* 207) ;.
P.E.S.C. y signifie publiée e senaius consuUo. Ensuite elle
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NOMS ET EMBLÈMBS DES MONÉTAIRES. lôfl
se ▼oit sur plueinurs monnaies frappées entre 670 et 6S0 84 74 ar. j.-c:
{nr 22$, aS7, 288, 247, 259), sur une pièce de 685 69aT. j.-c.
(n* 267) et sur me antre de 606 (n* 278) ; mais sor ces ss «r. j.^.
denx derniers noméroe la légirade alterne avec SrG. On ne
treuveqae deux fois la formule D»S.&, sur un denier assez
ancien (n*186) et sur un as demi-ondal (n* 2hi).
Les formales €x argenê^ publicOf argenté publko ou bien
pubUee (comp. d^-dessus p. 64, note 2) , ne se Yoient que sur
les pièces les moins anciennes du dépôt de Fiesole (o'' 208,
EX.A.P.; n* 209 avec PV ; n« 210 avec ARG.PVB. ; n« 211
avec P. ; n* 21 6 avec A.PV ) et sur quelques deniers frappés
immédiatement après {n^ 233, 284 : EX.A.P. ; n* 236 :
P.A) ; elles 8eod)leDt n'avoir été usitées que très-peu
de temps avant ou peu après Tannée 670. On peut rap- »* •^^ '^ -^
porter à la même époque la formule du même genreË.L.P.
(e lege PapiriaT) que Ton voit sur les sesterces n^* 212 et
213, et cette autre £tfgr« Papiria De Aère Publico{7) sur Tas
du Tf 210.
La formule S.G. est moins ancienne et plus fréquente.
On la voit pour la première fois vers 670 et 672 (n* 231 sseï tv. j.c.
et 236) ; assez souvent depuis 680 environ (n*^ 249, 253, 74 ar. j.c.
256,267 (sous la forme S.C.D.TO, 260, 262, 264, 266,
267, 268, 271, 278, 274, 275, 276, 277, 283, 287, 298,
808, 809), et sur les pièces de cuivre de Tépoque impériale.
§VII.
Emblèmes, noms tt marques particaiières des âirectenrs et des ourriers
de la MoDDaie.
Les noms d'atelier et les symboles ou emblèmes correspon-
dant à ces noms, sont fort anciens dans le monnayage ro«
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170 CHAPITRE Vni.
main et d'une date antérieure à la i" émission de la mon-
naie d'argent (t. I/p. 188). S'ils disparaissent au yi* siècle,
c'est qu'alors la fabrication de la monnaie fut centralisée
& Rome (voir p. 67). En effet, dans la série de Luceria, qui
certainement dura plus longtemps que toutes les autres, on
ne connaît pas de pièces répondant à l'as d'une demi-once et
sur aucune d'elles on ne rencontre la lettre L de forme
carrée. La présence d'une marque d'atelier est donc tou-
jours l'indice certain d'une haute antiquité. L'atelier est
désigné sur les pièces romaines par une simple initiale ou
tout au plus par un monogramme , comme cela se pra-
tique encore aujourd'hui.
Quelquefois on voit le nom de Rome en monogramme
comme indication de l'atelier, à côté du nom de ROMA
écrit en toutes lettres, comme indication de la cité souve-
raine ou, si Ton veut, de l'État, au nom duquel la monnaie
avait été frappée. Nous avons groupé sous le n"" 6 et entre
les n*"' 8 et 18, les pièces avec un monogramme eu une
initiale, susceptibles de présenter un sens; les autres sont
rangées parmi les pièces dont les initiales n'ont pas en-
core été expliquées.
Il parait certain que plusieurs des emblèmes que Ton
voit sur les n" 8, 4, 7, 19, 94, appartiennent plutôt à
des villes qu'à des particuliers ; on peut même regarder
ce fait comme certain pour le caducée parce qu'il ne se
rencontre pas seulement sur les as frappés les plus forts
et par conséquent les plus anciens, mais qu'on le voit
déjà sur des as coulés, du système libral (t. I, p. 190) ;
or sur ces derniers il indique bien positivement un atelier.
Il nous a été impossible jusqu'à ce jour de déterminer
quels sont les emblèmes qui rentrent dans cette catégorie
et s'il y en a beaucoup.
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Noms des
monétaires.
NOMS ET EMBLÈMES DES MONÉTAIBES. 171
Où trouve déjà, quoique rarement, des symboles appar- EmbibiiK»«tsym-
tenant à des officiers monétaires, ayant la réduction du
poids des monnaies, qui eut lieu en 537. Quelques-uns 317 av. j..c.
des symboles que nous avons indiqués ci-dessus (p. 169),
parexemple : le marteau et le bonnet de Flamine, sont évi- pi. xxii, s.
demment des emblèmes de familles. On peut fixer leur
première apparition à l'année 520 environ* Depuis lors, 334 «r. j.-c.
malgré l'usage bientôt général de mettre en toutes lettres
le nom du monétaire sur les pièces, on trouve encore,
vers le milieu du vu* siècle, des deniers qui n'ont d'autre
marqueaccessoireque l'emblème du monétaire, parexemple :
sur le Bigatu» de Metellus (n"" 136) de la famille Gaecilia.
Les noms des monétaires ne se rencontrent pas avant
537, mais bientôt après. On les voit paraître à la fois 217 «v. j -c.
sur le cuivre et sur l'argent ; la pièce n* 9 frappée à Cor-
cyre est la seule sur laquelle on trouve le monogramme
d'un atelier à côté de celui d'un magistrat. Originairement
le nom du monétaire était inscrit en lettres liées ensemble,
formant ainsi une sorte de monogramme, et les lettres
n'étaient détachées les unes des autres que lorsqu'il de-
venait impossible d'en faire une ligature comme pour
TOD,GR; alors on se contentait d'une abréviation.
Plus tard ces lettres entrelacées paraissent plus rarement,
et on les remplace par des initiales (voir lesn*»* il, 108,
135, 152, 165, 186, 248, etc.).
Ce n'est que vers la fin du vr siècle que les monétaires
conmiencent enfin à mettre leurs noms en toutes lettres.
Le nom de Rome, qui se trouve sans exception écrit en toutes
lettres, reste pendant quelque temps associé à celui des
monétaires ; nous avons vu qu'il disparaît vers le milieu du
vil* siècle, le nom du monétaire étant devenu la légende
principale, après n'avoir été d'abord qu'un simple acces-
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des légcndi ■
moD<t«irêf.
178 CHAPITRE nil.
soire-, c'est alors que par un revirement assez singulier le
nom de Rome, avant de disparaître entièrement, se montre
encore de temps en temps sous la forme d'un monogramme
(n"156, 158, 212); on le trouve quelquefois, mais plus ra-
rement, indiqué par une simple initiale (n* IM) ; au sur-
plus la présence du nom du monétaire n'a jamais été re-
gardée comme indispensable , car même à une époque
récente on voit encore quelques deniers sans légende, ou
qui n'en ont que de très-courtes, par exemple les n" 221,
233, 234, 246, 272, 281.
Forme Lcs légcudcs mouétaircs n'ont pas la forme solennelle,
usitée pour les inscriptions. Elles sont plus familières et
se rapprochent du style épistolaire, de sorte qu'on peut
les comparer à une signature. Elles n'indiquent le plus
souvent que le nomen genlilicium^ rarement celui de l'in-
dividu. Ce nom de la Gens est destiné dans l'origine à
expliquer ou à remplacer l'emblème ; aussi voyons-nous
que sur deux deniers des familles Horatia et Decia,
restitués par Trajan, on a eu soin d'ajouter aux em-
blèmes les noms Codes et Decius Mus. Le nom de fa-
mille du monétaire ou celui de la branche à laquelle il
appartient, se voient souvent seuls, celui-ci à toutes les
époques, le premier surtout sur les pièces les plus ancien-
nes (ainsi sur les if* 20, 21, 24, 31, 34, 42 (?), 44).
Encore ne voit-on le nomen gentilicium seul que là où la gens
ne s'était pas divisée en branches, par exemple sur le n* 55
(Opei). Le n' 103, AV(relius) RVF(us) (1) offre le seul
exemple que nous connaissions d'un nom de famille réuni
(i) La légeode, à pea prés semblable, da deoier de PeiilHus Capitolinuf,
43 an J.*C. de Tannée 711, rentre dans le style de l'époque plus récente où Ton YOlt dis-
paraître le Pramomen,
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NOMS ET EMBLÈMES DES MONÉTAIBEt. i7S
à celui de la branche ; le nom de Rufus^ étant fort com-
mun, n'a probablement pas paru suffisant, et c'est pour-
quoi on y a joint celui de la gens.
Au reste, on trouve quelquefois aussi des noms indi-
viduels, même sur les pièces les plus anciennes ; tantôt
les trois noms réunis, le prénom, le nom de famille et le
cognonun; quelquefois le prénom seulement et celui de la
gens ; ou bien le prénom et le cognomen ; mais cette dernière
forme est la moins ancienne (voy. n« 48, C Varo). Ce
n'est qu'à une époque relativement récente que l'on trouve
d'autres indications individuelles plus précises : d'abord le
nom du père (51, 99, 102, 126, ISA); depuis Sylla aussi
le nom du grand-père (no* 281, 288, 260, 260, 261, 282);
quelquefois, mais bien rarement, le nom de la tribu rem-
place le cognomen (GilL,n*205, 226;comp. C.UARIYS,
CF.TRO, sous le règne d'Auguste). Parfois la lettre F
mise après un nom distingue le fils du père qui portait le
même nom, comme sur les n** 101, 266, 277, sur les as
des deux fils de Pompée et sur les monnaies de L. JLttt-
neius RegultAS, contemporain du triumvirat (1).
Sur les pièces les plus anciennes, le nom propre du mo-
nétaire est toujours au nominatif (2) , de même que le
nom de ROMA* Ce n'est que vers le milieu du vu* siècle
que l'on rencontre quelquefois le génitif (n* 137, TI.
MINVCI, C.RAVGVRINI [?]; n* 182,M. FOVRl.L.F. PH1LI[?|;
n* 174, L. VALERI FLACCl ; >• 170. M. AVRELI SCAVRI;
(1) Cette forme n'est du reste pas très-rare. Oo en trouvera des exemples
dans Jahn, Ficoronische Cisla, page 4C,el dans nos Inscript, Nenpol.y n* 5688.
(2) Dans les temps anciens, lorsque le nominatif se termine en lux, on
trouTe presque toiJûoors la terminaison t, ce qu'il ne faut pas prendre pour
ungéoitlt
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i74 CHAPITRE VIII.
n*2H, P. SIÎRVIU, M. F. RVLLI; n'287, G. GONSIDI NOM-
ANI; n*2S8, KALENI, CORDI; n* 291, L. FVRI, CN. F.
BROCCHI ; n» 297, Q. POxM. RVFI ; n« 300, L. ROSGI FA-
BATI).
coiieruvM. D'après Tancienne législation, chaque fonctionnaire était
indépendant de ses collègues et pouvait exercer les fonc-
tions de sa charge sans leur concours. G'est d'après ce
principe qu'on ne voit dès l'origine qu'un seul nom de
monétaire sur les pièces , ce qui eut lieii d'ailleurs le
plus souvent. Gependant dans le courant du \\V siècle
on trouve deux et quelquefois trois monétaires nommés à
la fois (n-165,166,167, 170,191,192,194, 226,227,235,
239,258. Voy. ci-dessus, p. 49, note 1).
Tilrea. Vcrs la même époque on voit quelquefois réunis sur la
même pièce des noms de plusieurs magistrats de rangs
différents, comme sur les deniers du n* 170 et autres. {Voy.
ci-dessus, p. 50.)
Nous avons déjà vu (p. 68) que les titres des fonctions ou
dignités ne commencent à être mentionnés sur les mon-
nîiies qu'à une époque assez récente. Le plus ancien de-
nier qui porte cette indication est celui de Pison et Gae-
103 1 0 av. j.-c. pion, questeurs de 651 à 654 (n* 192). Dans la seconde
moitié du vu* siècle, cette indication devient fréquente sur
les pièces d'une émission extraordinaire ; il arrive même
que le nom de la dignité s'y trouve sans celui du di-
gnitaire (n" 246, 248. Voy. p. 60, note 1). Gependant
il faut bien remarquer que sous la république, l'indication
de la dignité n'était pas indispensable, même sur les pièces
frappées extraordinairement par des magistrats ou par des
généraux d'armée ; il suffit de rappeler les nombreux de-
niers portant les lettres S. G. sans indication de magistra-
tures, ainsi que les monnaies de GéscU* et de Pansa.
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NOMS ET EMBrÈBIBS DES MOflÉTAlRES. 175
Comme de raison, les officiers ordinaires de la Monnaie
furent les derniers à mettre sur leurs pièces le titre de
leur charge : jusqu'en 704 inclusivement nous n'en trou- so av. j. c.
vons que huit qui prennent le titre de III vir : ce sont
M'-AciUus (n« 279), M\Aquillius, M'.F. M'.N. (n« 282), Lon-
ginus (n- 285), Caldus (n*^ 286), P. Fonteius P. F. Capito
(n* 290), L. Furius Cn, F. Brocchus (n^ 291) , C. Hosidius C. F.
Geta (n*» 292), L. Torquatus (n» 294); et aucun d'entre
eux n'a exercé cette magistrature avant l'année 680, ou 74^4 tv. j -c.
peut-être même 700 de Rome. A l'époque de César et
pendant les premières années d'Auguste, cette mention de
la dignité devient de plus en plus fréquente ; enfin, après
la réforme monétaire de 739, le titre de triumvir ne man- Kar. j.-c.
que plus et se voit toujours accompagné de la formule
A. A.A.F.F. qui y parait pour la première fois. Sur les au-
reus frappés en 716, les monétsûres prennent le titre de ss ar. j..c.
guattuorvir A.P.F., et sur un denier frappé dans la der-
nière année de César ou même sous le triumvirat, C. Cossu-
tius Haridianus a ajouté à son nom la formule A. A.A.F.F.
sans y joindre le titre de triumvir. ^. .. ,
^ * signes partlciit ei a
Souvent sur les monnaies romaines d'argent on voit d'un des ouvriers
côté, et quelquefois des deux côtés, des signes variés, tantôt
des symboles ou des chiffres romains, tantôt des lettres ou
des syllabes grecques ou latines. Ces signes n'ont pas
une grande importance , et il parait certain maintenant
que c'étaient les marques des graveurs, ou que tout
simplement ils servaient à distinguer les divers coins
et & faciliter le contrôle ; mais leur emploi n'a jamais été
l'objet d'une étude spéciale. On voit de ces signes sur f ar-
gent, jamais sur l'or, etcela parla bonne raison qu'à l'époque
où ils étaient en usage on ne frappait pour ainsi dire pas
de pièces d'or ; ils sont rares sur le bronze dont le con*
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176 CHAPITRE VIII.
trôle était moins nécessaire, et on n'en voit gnëre que sur
la série de cuivre groupée sous le n* 239, Nous n'en par-
lons ici qu'au point de vue chronologique pour lequel ils
sont une indication qui ne manque pas d'importance. On
n'en trouve jamais sur les plus anciens deniers (1). Parmi
les pièces marquées du nom de Rome et d'un signe de va-
leur, on n'en connaît que six qui portent des chiffres de
cette espèce (ce sont les n" 146, i68, 164, 180, 205, 207j,
et le style avec les autres indications monétaires de ces
six pièces montre assez que leur émission n'est pas des
plus anciennes. Cependant le grand nombre de monnaies
ainsi marquées qui s*est rencontré dans le dépôt de Fie*
sole prouve que cet usage date de la première moitié du
lu ET. j,^. vir siècle. Si le denier n* 146 a été frappé en 6S0, ce
doit être un des plus anciens exemples qui existent (2);
104-74 ar. j.^. la plupart datent de 650 à 680, et cet usage est loin d'avoir
été constant. Nous possédons des pièces contemporaines
qui n'ont pas de ces marques, et dont quelques-unes ont été
frappées par les mêmes monétaires. Dans les derniers temps
de la république les signes des ouvriers deviennent plus
rares sans cependant disparaître complètement. On les re-
trouve sur le denier de M. Plaetorius (n* 267), frappé en
69. 61 ET. j.^. 685, sur celui de C. Piso (n» 270) vers 698, sur celui de
Longinus III vir (n* 285) , même sur un denier de César,
4c Av, j.-c. frappé en 708 (S) , et enfin sur les pièces de M. Mettius,
44 ty. J.-c. monétaire en 710. Plus tard on n'en trouve plus.
(1) On Toit déjà des signes tout à fait semblables, et en parUcuUer des
lettres grecques, bien avant ceUe époque sur des monnaies grecques, par
exemple sur les pièces de fabrique campanienne avec la légende ROMANO
ou an type de la Victoire tenant une palme (t. I, annexe M> p. 36S).
(2) Voyez au Tableau chronologique n* 14C.
(3) On a généralement adopté l'cxpHcaUon donum, munus, proposée par
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NOMS ET EMBLÈMES DES MONÉTAIRES. 177
Les signes varient suivant les époques. Ainsi, les symboles
sont fréquents à dater de laGuerre Sociale {n^* 163,189,192,
208,212,213,215,216,221-228); quant aux lettres, elles
appaitiennent d'abord àFalphabet latin (n"" lik6), quelquefois
à l'alphabet grec (n"»* 168,202,203,207,208,230,267,270).
Puisviennentlesmon(^ammes(n"163,212,227,270),etsur
les pièces groupées sous le n"" 23i on trouve une série de
syllabes latines, BA.BE.BI.BO.BY, etc., jusqu'à VA. EnCn,
depuis la Guerre Sociale, on rencontre des chiffres romains
(n- 208, 212, 213, 215, 216, 218, 221 etc.), et parfois des
chiffres grecs (n- 215,257). Souvent lorsqu'on faisait des
émissions considérables, le même monétaire employait dif-
férentes sortes de signes. La raison pour laquelle on évitait
dans Forigine d'employer les chiffres romains comme signes
distinctifs était sans doute la crainte qu'on ne les confondit
avec les chiffres indiquant la valeur, qui n'étaient pas encore
tout à fait tombés en désuétude. Poiu: des raisons analogues
les lettres de l'alphabet latin étaient souvent accompagnées
d'un ou de plusieurs points groupés dans diverses positions.
Ces points ne servaient pas précisément à multiplier le nom-
bre des coins ; ils étaient destinés plutôt à établir une distinc-
tion entre les signes et les lettres initiales de la légende. En
général l'ancien alphabet latin de A jusqu'à X est employé de
préférence. On voit aussi les lettres Y et Z sur quelques deniers
quine sontcependantpaslesmoinsanciens(n'''186,216,255) .
Borghesl pour les lettres D. et M. qui se trouvent dans le champ d'un denier
de César ayant pour légende COS.TKHT.DItT.ITER.AVGVR.POM.MAX.
Cependant on trouve les mêmes lettres D. ou M. tantôt seules, tantôt
accompagnées de chiffres inférieurs, sur les pièces de L. Titurius Sabinus,
sur lesquelles on voit également la série des chiffres romains depuis J
jusqu'à CV (ooy, le o* 215). Il n'est donc pas douteux qu'elles n'aient une
signification numérale.
II. 12
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178
CHAPITRE TIII.
§ VIII.
DispositioB des légendes et des signes monétaires snr les deux faces des
moimaies.
Signe indlqnaot
U valeur.
Kom de Rome.
134 âT, J.-C.
Sur les pièces d'or et d'argent, le iigne indiquant la
valeur est toujours au droit ; dans l'origine il était placé
derrière la tète, de façon à être remarqué à la pre-
mière vue. Nous ne connaissons d'exception à cette r^le
que les trois deniers n"^ 119, lh9, 156; le signe s'y trouve
sur le revers, et le nom de Rome au droit Le demi-vie-
toriat (nMl),les quinaires marqués Q (n""* 183, 18i, 185),
la pièce d'un sesterce et demi, marquée IS (n"" 218) présen-
tent la même particularité.
Sur le cuivre, au contraire, l'indication de la valeur est
marquée sur les deux faces. Il nous a paru inutile de recher-
cher les rares exceptions de cette règle ; sur les pièces de
Q. Titius (n"" 21i) par exemple, la valeur est indiquée au
droit.
Le nom de Rome se trouve au revers sur tous les deniers les
plus anciens sans exception, d'abord à l'exergue dans une
sorte de cartouche formé de quatre lignes* Ces lignes dispa-
l'aissent peu à peu, et ce n'est que plus tard, peu avant leur dis-
parition complète, qu'on trouve le moiRoma indifféremment
sur le droit et sur le revers. Les deniers sur lesquels l'indica-
tion de la valeur est au droit (n** 108,109,119,124,138,
143-150.155,158460,162,166-169,172,173,181,183,190,
191,203,205,207), ne pourront donc pas pour cela être clas-
sés avec les plus anciens. Il est difficile de dire l'époque
précise de ce changement ; mais on commence à le remar-
quer sur quelques pièces des dernières années de ce que
nous appelons la deuxième période, c'est-à-dire vers 620.
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DISPOSITION DES LÉGENDES. 179
Sur le cuivre» ce n'est qu'exceptionDellement et dans des
€as tout à fait isolés que Ton voit le nom de Rome transporté
au droit (n" 124,136443,161,163).
Les formules senatusconsuUo^ argenio publico^etc. n'ont lm fbraaut
se £t AP
pas de place fixe. On remarque cependant qu'elles sont du
côté du revers sur les pièces les plus anciennes, et seule-
ment plas tard au droit. Une fois on les voit sur les deux
faces (n* 268).
Anciennement les emblèmei et les noms des ateliers et des Embi^mMetnoms
monétaires sont quelquefois marqués sur les deux côtés JH monëuîre!!
de la pièce ( ^ de Luceria n* 8, CA. n*» 12, P. n* 17, et
parmi les emblèmes , l'ancre et le bâton à mesurer) ;
quelquefois ils sont répartis sur les deux faces (P/T,
n* 8; C/M, n* 16). On les trouve rarement au droit
(comme sur le n" 8), et très-souvent sur le revers. Plus
tard l'usage prévalut de ne les mettre que sur le re-
vers. Tant que le nom du magistrat monétaire n'a été
exprimé que par un monogramme, on aimait à le mettre
sur le revers des pièces d'argent ; depuis que le nom et
Femblëme se trouvent ensemble et que les trois noms se
lisent tout au long sur les pièces, le praenomen et le
nom de famille sont sur le revers, ïembléme et le cogno-
men au droit. Cet usage est presque constant jusqu'à
l'époque de César. On pourra en juger par les exemples
suivants :
Revers. Droit.
No 72 M. ATILl SARAN.
« 76 L. CVP Corne d'abondance.
fc 77 CN. LYCR TRIO.
a 78 M. IVNI Tête d'âne.
« 102 M. BAEBl Q. F. . . . TAMPIL
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♦
il
180 CHAPITRE vni.
Les deux légendes sont en général indépendantes Tune
de l'autre, et peuvent se lire isolément ; quelquefois même
il serait impossible de les lire autrement, p, ex. : n* 101,
d CVR. F Cûius) TRIG; n-l62, Q. LVTATI Q(uae8tor) CERCO.
<jet ordre n'est interverti que sur quelques deniers de
la famille Antestia : C. ANTESTI ^. Chien (n* 74) ; plus
tard sur les n~ 200 : M. FOVRl L. F. i^. PHILI et SOO : L.
ROSGl ^ FABATL Sur les pièces anciennes , il est rare
que les trois noms se trouvent réunis sur le même cdté
(n- 76,110,127,168,173), mais ils le sont souvent sur
les deniers plus récents. L'usage de mettre le nom
du monétaire en son entier J^u droit semble correspon*
dre à l'époque où la mention du nom de Rome n'est plus
une règle fixe; les premiers exemples que nous en trou-
vîonssont les vT 180.182,146,154,161,168472,192. Cet
usage devient par la suite de plus en plus fréquent
Sur ie cuivre la règle a été beaucoup plus scrupu-
leusement observée. Le nom et l'emblème s'y trou-
vent presque toujours sur le revers; et pour cette ndson
le nom y a souvent une forme plus abrégée que sur l'ar-
gent; quant à l'emblème et au cognomen, ils n'y figurent
même pas toujours, tandis qu'on les voit sur l'argent. Les
exceptions sont trop rares et trop peu importantes pour
être mentionnées. Nous ne citerons que l'as n** 73 :
L. SEMP. PITIO, et les pièces de cmvre n" 160 : P. NERVA.
Marqntfl parika. Ou voit los marques particulières des ouvriers tantôt
rrttn. ^** *"" ^^^ '® ^^^^* » tantôt sur le revers , souvent sur les deux
côtés à la fois. Ces doubles signes se voient déjà sur une
des plus anciennes pièces (n* 163). Nous renonçons àexa-
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TYPES* 181
miner les détails de ces variations parce qu'elles n'intéres-
sent pas la chronologie (1).
§1X.
Typei.
Les monnaies d'or des années 537 et suiv. prouven tjp« «• lor.
qu'à cette époque la variété des types était encore '*' •^* "'•"^'
inconnue. Les types du temps de Sylla, de Pompée
et de César sont la reproduction de leurs monnaies
d'argent.
a. Le type primitif du denier : tèie de femme avec le T3rp«der*rg«nt.
.«. 9 . • ^ .... -1 D«iiier: droit.
casque atlé^ s est maintenu sans variation jusque vers le
milieu du vu* siècle; il n'y a que six ou tout au plus sept
deniers avec la marque de leur valeur et le nom de Rome
sur le revers, qui s'éloignent de cette règle (n** li6,15iA,
163,164471,179, auxquelson peut ajouter le n* 1 91) ; beau-
coup de ces pièces présentent encore d'autres variantes.
Ce n'est que plus tard, lorsque le nom de Rome change de
place ou qu'il manque entièrement, que l'on voit la tète cas*
quée de la déesse Roma remplacée soit par la tète casquée
d'une antre divinité, soit par ceHe d'un des ancêtres du mo-
nétaire. Toutes ces pièces sont postérieures à l'année 640^ ti^ «t. j..c.
mais jusqu'à la dictature de Sylla et même de son temps,
à côté des pièces à types nouveaux il s'en trouve qui
conservent l'ancien type ( n* 282) ; plus tard on le ren-
contre pour la dernière fois sur le denier dé L. Rutilius
Flaccus,. n* 261. Vers la fin de la République on voit
(1) L'étude des type«, des emblèmes, des divers signes accessoires qui se
troaveat sur les deniers et sur les as, sera facililée par le tra?ail de H. le ba-
ron d'AUly. B.
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182 CHAPITRE THI.
des têtes sur les deux faces (n~ 252, 272, 286,297),
ou des types divers (n^ 273,278,297,807), de sorte
que toute différence entre le droit et le revers est effa-
c6e»
ïitrerè du dealer. b. Lc rcvers Ic plus aucion de la série d'argent est, comme
on le sait, le type des Dioscures* Cependant peu de temps
après l'introduction de la monnaie d'argent , avant que
l'usage de contre-marquer les pièces de Temblème d'un
monétaire ou de son nom eut commencé, avant la suppres-
sion du quinaire et la réduction du poids du denier, c'est-à-
S17 ar. J..C. dirc avant 537 déjà, nous voyons Diane dans un bige rem*
placer quelquefois les Dioscures (n~ 7,22,28, 94) • Ce
n'est que vers le milieu de ce que nous nommons la !'• pé-
riode, et après la réduction du poids du denier, que Ton
voit le bige de la Victoire (n* 69), souvent sans em-
blêmes dans le champ, remplacer celui de Diane* Le rem-
placement de la Victoire par d'autres divinités, la substi*
tution du quadrige au bige et des cerfs aux chevaux
(n** 94) semblent devoir être rapportés à la fin du vi' siècle,
ou plutôt au commencement du vu*. Nous avons classé ces
monnaies dans notre ii* période dont nous fixons le corn-
ue ar. j.c. mencement vers l'an 600.
Dès la fin de cette n* période, on voit des revers
tout à fait nouveaux qui ne sont plus ni les Dioscu-
res, ni les biges ou quadriges des divinités (n°» 109, 110,
111), et qui se rapportent plutôt à la famille du moné-
taire qu'à la République. Les anciens revers se main-
tiennent en nombre à peu près égal à celui des nou-
18411 iHav.j.^. veaux (1) pendant notre m* période de 620 à 640, mais le
nombre de ceux-ci augmente à mesure que la marque indi*
(1) Voir les Annal€9 de Vlnstiiut arch,, 1863. B*
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TYPES. 183
quant la valeur et le nom de ROMA tendent à disparaître.
Enfin à la v* période et môme dès le milieu de la iv«
(depuis 6h5y mais surtout depuis 650) , il n'y a plus de lo». 104 »? . j. c.
règle fixe, et les types sont livrés au caprice des mo«
nétaires. Les plus anciens types de ce genre semblent être
lacolonne surmontée d'une divinité sur le denierde C. Augu-
rinus(n*10P) , reproduit un peu plus tard par son fils Tiberius
(n* 137) ,1a louve sur le denier de SextusPompeius Faustulus
(n* 110), le serment des alliés sur celui de Ti. Veturius
(n* 111), le portrait de Philippe de Macédoine sur celui de
Q. Philippus (n* 142), les types rappelant la Macédoine
et l'Espagne siu* les deniers de M. Metellus (n*" 14A) et de
Q. Maximus (o'^lAS) , les scènes de combat sur les deniers de
C. Servilius (n* 146), de T. Didius (n» 158) et de M. Sergins
Silus (n"" 168), les statues équestres et monuments honori-
fiques sur les deniers de Manius iEmilius Lepidus (no 155)
etdeL. Philippus (n» 166), le vote sur celui de P. Nerva
(n* 160) , la galère sur celui de Q. Lutatius (n* 162) , la pro-
vocation sur celui de P. Lseca (n* 172).
Les types fsdsant allusion à des faits contemporains sont
plus rares ; on peut citer dans ce genre celui qui représente
les deux questeurs Piso et Gsepio achetant du blé, sur le
denier n* 192 (651 à 654 de Rome) ; le denier de la Guerre los 100 et. j. c.
Sociale avec la louve et le taureau, n"" 222.
Cependant, malgré ces innovations, les anciens types
se conservent longtemps encore; ainsi on voit les
Dioscures sur on denierde la Guerre Sociale (n*221 a),
et on retrouve même, quoique rarement, durant notre
v« période, c'est-à-dire après le milieu du vir siècle, sinon
les Dioscures, du moins lesbiges et les quadriges avecDiane,
la Victoire et d'autres divinités, mais ils disparaissent
vers 690. $i it. j-c
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U Vlctorlftt.
•etCercQ.
IH m. J.-C.
18A CHAPITRE TUl.
Les dernières pièces au type du bige sont, si on en ex-
Ai Vf. j.c. cepte celles dé L. Flaminius Ghilo, frappées, e& 710, à Tr-
mitationdes antiennes, lesdeniers de FaustusSylla (n"* 269),
deL. Axius Naso (n' 283) et de T. Yettius Sabinus (n* S03) ;
les plus récents au type du quadrige sont ceux de M. Seau*
rus et de P. Hypsaeus (n^*27S, 274), encore qu'ils ne soient
pas de l'ancien type, le sujet représenté est le même, mais
arrangé autrement et un peu modernisé.
r. Le Victariat. — Son type est tout à fait spécial et
diffère entièrement des autres pièces d'argent; il n'a ja*
mais varié.
d. Le quinaire et le sesterce ardent dans l'origine le même
type que le denier; on rencontre quelquefois le quinaire
avec un bige au revers, mus jamais le sesterce. Lors de
la nouvelle émission de quinaires, qui eut lieu en 650, on
leur donna d'abord le nom et le type des victoriats; de
là vient le caractère particulier de cette espèce, caractère
qu'elle conserva pendant toute la durée de l'Empire, mid-
^ gré les changements des types.
Enfin, il ne faut pas oublier que l'on rencontre assez sou-
vent des types héréditaires (n** 91 et 101, 60 et 70, 175,
20S; voir n* 48). Ce^ types reproduits par le fils ou le
petit-fils du mônét^dre qui les a employés le premier, peu-
vent souvent par leur aspect et leur ressemblance avec le
prototype donner le change sur leur ancienneté.
Type, do ertfrt. Sur Ic cuivrc, les anciens types ont été conservés beau^
coup plus fidèlement que sur l'argent , ce que l'on doit at-
tribuer à diverses causes. D'abord la fixité des types était
plus nécessaire pour ces pièces que pour celles d'argent
parce qu'il fallait qu'on pût les distinguer facilement des
autres monnaies italiques du même métal ; ensuite l'é^
m uv. J..C. mission de l'as cessa vers l'an 600 pour ne reparaître
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TYPES. 185
qu'exceptionDellement de 650 à 670 et disparaître encore ^4 k64 ar. j..c.
une fois vers 680, époque à laquelle cette grande variété ^* "^ ''•■^'
de revers se montre sur la monnaie d'argent. La mon-
naie de cuivre étant fort ancienne, le type en était pour
ainsi dire consacré par le temps et difiScile à changer. Ce-
pendant les monnaies divisionnaires présentent souvent des
types plus variés» ce qui se voit déjà sur les sextans et les
onces de la série de Luceria, malgré son ancienneté (n"" 8).
On rencontre parfois sur le revers de l'once, au lieu de
la proue, la légende au milieu d'une couronne (n""* 82, 11&, pi. xxvi. n* la.
162), ou bien une corne d'abondance (n"" 1, d'après
Riccio, Cat p. 15), puis deux cornes d'abondance (n"" 197),
un quadrige (n** 233), un éléphant (r 63), uq chien
(n"" 156)« La tôte de Saturne figure également sur l'once,
à la place de la tète ordinaire du droit. Enfin sur le
revers du quadrans de L. Opimius, le type usuel est
remplacé par une massue dans une couronne de laurier
(n* 140), et sur celui deTi. Veturius (n^ IH) par un vase
à parfum avec le strigile. Ce dernier type avait probable-
ment été choisi parce que le quadrans était le prix ordi-
naire d'un bain.
A l'époque de la Guerre Sociale, les trois ofiiciers moné-
taires contemporains, L. Piso Frugi (n* 212), C. Vibius
Pansa (n* 216) et Q. Titius (n* 214) adoptèrent chacun des
types différents, le premier pour le quadrans, le second
pour le quadrans et le sextans, le troisième pour le semis,
le trions et le quadrans ; mais ils conservèrent àl'as son an-
cien type. Cn. Bla^o, au contr2dre,par une exception unique,
mit sur le revers de ses as un trophée et une Victoire
(n* 163), et modifia seulement le droit du quadrans en re- pi. xxvm, n«9.
présentant Hercule avec une tète barbue. Les variations de
type que Ton remarque sur les as des dernières émissions,
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186 GHAFlTBfi VIU.
telles que deux ou trois proues de nayire au lieu d'une seule
PI. XXX. B« 7. (n** 212,216,230) et le remplacement de la tète de Jauua
par deux têtes (n^* 214, 228, 230), n'ont pas d'importance
pour le sujet que nous traitons. Nous verrons au chapitre
des monnaies provinciales quel était le rapport existant
entre le denier romain et les pièces de cuivre étrangles au
système romain (comme celles des n*»* 167, 189)-
En terminant ce paragraphe, nous émettons le vœu de voir
un jour quelque archéologue, riche de science et d'expé-
rience, approfondir l'étude des monnaies de la République.
Évidemment on tirerait de Texamen de la coiffure, du
vêtement, du style des diverses tètes de divinités quel-
ques données chronologiques qui fixeraient d'une n^nière
plus absolue et plus tranchée celles que nous ne faisons
qu'indiquer.
5X.
Légendes explicatives du type.
On voit sur les HK)numents de style archaïque des inscrip-
tions qui en expliquent le sujet; il en est de même sur les mon-
naies. Nous rangeons dans cette catégorie le mot Volcanom
qu'on lit sur les pièces de cuivre de la ville d' Aesemia. L'im-
muabilité des types rendait toute explication inutile pour les
pièces à légendes latines. Le mot ROMA des monnaies romai-
nes ne peut évidemment pas être pris dans ce sens, ne f&t-ce
qu'à cause de la place qu'il occupe sur les plus anciens de-
niers, où il se trouve toujours sur le revers et à l'exergue, au-
dessous des Dioscures. L'usage d'employer des types variés
et arbitrairement choisis par les monétaires, aurait pu ame-
ner ce genre de légendes. Cependant il n'en fut pas ainsi
dans les premiers moments. Parmi les deniers antérieurs
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LÉGENDES BXPLICATITES. 187
à rannée 670, on ne peut en citer que six qui aient de sem* u ar. ^..c.
blaUes l^endes en monogrammes ou en initiales : n* 166
♦=*aMn«K;j n* 177 ?{enates) P(u6Kct); n» 178 P = Apollo
eti3t=Lare{i); n* 188 1(tino) S{ispe$) JA{ater) ^egina) ;
n* 206 D(«) V{eMtes) P(ti6Kct); n* 216 A=Ta{liu$); sept
autres ont les mots écrits en toutes lettres : n"" 172 PRO-
VOCO; n*180 QVIRIN ; n* 191 ROMA; n*197 PIETAS ; n* 201
NVMA POMPIL; n* 208 ROMA VICTRIX; n* 213 SALVS
(voyez aussi le n* 110). Toutes ces pièces ne remontent pas
au delà du vu* siède. Plus tard les légendes de cette espèce
deviennent de plus en plus communes et de plus en plus
complètes; elles finissent par se rapporter à des événe-
ments presque contemporains, comme sur le denier de
M. Scaurus (n*273).
Les légendes sont généralement au nominatif; on peut
cit^ comme étant exceptionnellement au génitif les n*' 230
NVMAE POMPILI, ANGI MARCI; n*279 SALVTIS, n* 304
GONCORDUE ou GONGORDIAI-, enfin les pièces frappées à
Fépoque de la mortdeGésarou immédiatement après par Pa-
likanus, sur lesquelles on lit HONORIS, LIBERTATIS, FEU-
CITATIS, ou ceUes de Pansa avec LIRERTATIS, lOVIS AXVR.
Les légendes qui font partie du sujet même sont à peu
près du même genre, mais ne peuvent se classer dans la
même catégorie. Ainsi A^.AEMILIO.LEP surlen^'lôS, M. sur
le bouclier du n* 146, L.SVLL. FELl. DIG sur le n* 232.
§XL
Lettres et formes grammaticales.
Il ne peut entrer dans notre plan de réunir ici tous les Lettre».
textes épigraphiques que nous fournissent les monnaies;
nous nous contenterons d'en faire connaître ceux qui peu-
vent aider aux recherches chronologiques.
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ÎIT •?. J.-C.
188 CHAPITRE \IU.
A dans le nom de ROMA est la forme sinon unique, du
moins la plus fréquente sur les pièces les plus anciennes.
Dans la collection Borghesi, parnd les deniers frappés
S17 %f. j.^:. ayant la réduction de 537, on voit A sur quatre pièces
dont la légende est incuse, et dont Tune est sans emblème,
tandis que les trois autres portent des emblèmes. Sur &x
pièces avec des emblèmes ou des monogrammes d'ateliers
on voit A (1), ce qui pourrût faire croire que cette forme a
été adoptée après Tusage des emblèmes, msds avant Tan-
née 537, par conséquent dans la première moitié du vr siè-
cle.
Nous ferons remarquer en même temps qu'à l'exception
des anciennes séries avec les initiales CA (n* 1 2) , KA (n* 13) ,.
la forme archaïque A n'est usitée que pour le nom de Rome
et que la forme ordinaire A se trouve dans les monogram-
mes, même sur les pièces où Roma est écrit avec A. Il en ré-
sulte donc que la forme A ne peut servir à fixer la date des
monnaies ; mais la forme A, même quand elle ne se rencontre
que dans le mot Roma, est toujours un indice de haute anti-
quité. C'est ce qui a lieu pour les pièces les plus anciennes
lorsque les noms des monétaires sont en abrégé, et parmi les
(1) ROMA (incns) 4»%57, 4»%47, 4«',46, 4»',45; en caractères ordinaires
et sans emblème 4>%47; (sur un autre denier de la même e^^èce^ pesant 4c%63,
on lit ROMA); avec l'ancre 4t%35; le croissant 4«',65; la branche de
laurier 4i',62.-ROMA> avec le caducée 4f,51 (un autre afee ROMA
4r,îO); avec le croissant (C) 4«',23; avec la massue 4^,30; avec la toise à
mesurer, 4^,40; avec Tépée espagnole 4«',45, 4«',37 ; avec ROMA en mo-
nogramme 4 «',35. M.
Sur les victoriats à légendes incuses, trouvés en Espagne; TA conserve
également sa forme archaïque. Le double victoriat ayant malheureu-
sement été percé auprès de VA, la forme de cette lettre est difficile à distio-
guer^ cependant on en voit assez pour s'assurer qu'elle était A.
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POEME DES LETTRES, 189
pièces plus récentes pour la plupart de celles qui ont au
revers le type des Dioscures (n** 49,^50, 61, 72, 78, 74),
même sur deux pièces qui ont la lettre L carrée (n- 41 , 71),
unsi que surquelques-uns des plus anciens ft^o^î (n** 60,62,
63). Plus tard la forme A ne se voit plus du tout (1), excepté
sur un denier de la Guerre Sociale (n* 222) ; elle disparaît
donc de l'alphabet monétaire dans le courant du vi* siècle.
On sait qu'elle a été conservée plus longtemps dans l'al-
phabet des inscriptions ordinaires.
Les autres formes de l'A (n* 2) et l'A grec, usité surtout
dans les monogrammes (n*«26, 48, 61, 68, 120,178,283),
n'offrent pas d'intérêt pour la chronologie.
La lettre Kne se voit que devant l'A. Ainsi, nous lisons
jra(n* 13) , alternativement avec Ca (n*12) ,— excepté quand
le mot est dérivé du grec comme dans le n^ 9, — et dans le
moiMaïeni (n* 258). Le nom de Palikanus est écrit par un
K sur tous les deniers de ce monétaire du temps de César.
La forme P est plus fréquente que L dans les premiers
temps. On la voit sur les pièces de Luceria (n* 8) , dans les
monogrammes V (n* 29) , C/Ç (n-87) , W (n* 84) , BAf (n* 58) ,
W à cdté de K (n« 27) ; de plus dans C.Àl (n' 33), L. Antes.
Grog, (n* 129) , M. Atili Saran. (n» 72) , etc. Nous pourrions
pousser cette énumération beaucoup plus loin, mais nous
ferons remarquer que la lettre L se trouve sur des pièces
anciennes en même temps que P; puis plus tard on trouve V
sur des pièces relativement récentes, de sorte que la forme
(1) Nous doutons fort que la forme A se trouye rëellement sur le d* 98.
U est en effet très-difficile de constater la forme véritable de cette lettre sur
les exemplaires en mauvais état. Quant aux as, nous aimons mieux ne pas
«0 parler à ce point de vue, parce que nous n'avons pas assez de documents
sous les yeux pour nous renseigner exactement.
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190 CHAPITRE y m.
pointue de cette lettre n'est pas un critérium infaillible d'an*
cienneté (1), quoique en général ^ soit plus fréquent dans
le Yi* et L dans le yu* siècle.
0 est souvent plus petit que les autres lettres sur les
pièces anciennes, ainsi que dans l'anden alpbabet grec;
mais cette remarque est sans utilité pour la chronologie,
car on rencontre aussi de petits 0 dans le tu* siècle, par
exemple sur le denier n* 165.
P carré appartient surtout aux pièces anciennes, mais
on le retrouve encore isolément sur quelques deniers
de Lentulus (n'' 207). et de Metellus Plus (n« 2&8). Le P
fermé, de l'alphabet plus moderne, ne se rencontre jamais
sur les monnaies» si ce n'est sur quelques pièces d'un tra-
vail négligé.
Y ne se voit que dans Ypsœ (n"" 27 h) , et il est très^souvent
remplacé par V, comme dans les formes Hupsaeus (n* 27}),
Eruc (n« 287) et SibuUa (n* 294). Ensuite Y figure dans
quelques séries de lettres, comme nous l'avons vu p. 177.
Lettret numérales. Lo sîgDQ 4, veut dire cinquonlô (n'* 19, 212, 262). 1 qui
a la même signification (n^"' 227, 230, 231, 232, 23A,
2il, 2A9, 253, 263, 265, 270) est employé sur les pièces
84 «T. j.^. frappées après l'année 670, mais depuis lors beaucoup
plus souvent que le premier. On le voit en particulier
sur les deniers de Jules César. La forme L ne se rencontre
jamais sur les pièces de la République comme signe nu-
méral ; le quinaire de M. Antoine frappé à Lyon est proba-
blement le premier exemple que nous en ayons.
Les chiffres sont rarement placés de manière à avoir une
valeur soustractive ; cependant on peut en citer quelques
(1) Annalex de V Institut arch., 1863.
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CHIFFRES. 191
exemples devant l'X (1) et devant le C (2) , rarement de-
vant V (3), plus rarement encore devant L (A).
Quelquefois on barre les lettres qui servent de chiffres, Lettres nnmëraief
afin de les distinguer des lettres ordinaires. C'est ainsi *^'''^'
que l'on trouve sur les monnaies X ou ^. Les signes V et
IIS (5) n'étaient déjà plus employés à l'époque où cet
usage de barrer les lettres prit naissance. On ne le voit
jamais appliqué au chiffre XYI ni à l'S*
Les plus anciennes pièces portant le signe X sont dans
notre m* période ; elles ne remontent donc pas au delàde l'an
620, et l'on n'en rencontre pas d'une date antérieure (6). 134 tr. j.-c.
Le premier que l'on trouvera sur notre tableau ehronolo- n. xxvn,n«6.
gique porte le n* 122. Depuis lors il semble avoir été gé-
néralement adopté, jusqu'à la suppression des indications
de la valeur sur le denier; cependant l'X non barré se voit
encore assez souvent, par exemple sur les n"^ li7, 1A8,
(1) IIX Bnnio (Rkcio, Ca<.» p. 102); IX Cens. Llm. Grep. {ibid,, p. 79);
Tltorins {ibid., p. I»2); XIX Silanos (ibid., p. 126); XXIX (ibid.); XXXXIX
Farsoleias {ibid., p. 91); LXXXIX (ibid.); CXXIX Ti. QaudJus {ibid.,
p. 65).
(2) XXC. L. Pi80 {ibid., p. 57); XCIII FareoleiuB {ibid. Sappl., p. 10);
XCIII, XCV, XCVIII {ibid.); VIC. Tl. Oandlus (ibid., p. 65); VC {ibid.).
(3) IV Barflio {ibid., p. 102;; Satrienus {ibid., p. 180); XIV (ibid.); LXIV
Lacretios Trio {ibid., p. 132).
(4) XU. i'anuleioB {ibid. Sappl., p. 10). Sur les monnaies de M. Antoine,
que noof Tenons de citer^ on lit les chiffres XL et XLI.
(5) [HS se volt pins tard sor les sesterces en cuivre ft>appés par M. Antoine
(pi. XXXIII, n* 3)].
(6) Cavedoni {Ripostigli, p. 166) suppose que les cliiffres barres ont
commencé à être usités vers 560, à cause de la date qu'il donne au denier 194 ar. j.c.
Q« 135; mais cette date étant, d'après Cavedoni lui-même, fort incer-
taine, rien ne noas parait moins sûr que cette donnée qui, du reste, est
formellement contredite par nos dernières études {Ann. de VInst. arch., 1863,
p. 43 et suiv.).
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192 CHAPITEE YlII.
Ii9, 161, 167, 169, 170-173, 181, 191 et même sur des
pièces de la Guerre Sociale.
Ainsi Ton peut avec certitude classer au tu* siècle (après
it4 âv. j.^. Tannée 620) tous les deniers sur lesquels X est barré, mais
on doit observer en même temps que TX n'est pas barré
sur tous les deniers de cette époque.
On rencontre aussi quelquefob D avec une barre hori-
zontale (n* 227) et M\ avec une barre perpendiculaire
(n"" 215), probablement avec la signification de 500 et
de 1000.
ponctaâtion. La ponctuation est rarement négligée; cependant on lit
SAFRAsurle n* 62, AVRYFsur len*103; par contre le point
subsiste malgré la ligature dans la légende oOMP (n* 85).
Ligtturet. Les Uçalures nécessaires dans les commencements pour
quelques légendes (Voy. p. 171) ont été dans la suite con-
servées pour gagner de la place.
La règle adoptée plus tard d'indiquer distinctement
chacune des lettres liées ensemble, par exemple de ne
compter le T comme ligature du T et de l'I, à moins de
prolonger la ligne du milieu t, souffre quelques exceptions
dans les légendes monétaires : ainsi on voit POIF (n* 281),
WLI (n* 182), crf L à côté de Crf OY (n« 166), et même m,
pour Melel (lus) (n* 166).
Abrëfutiont. Lcs règles ordinaires de l'abréviation subsistent pour
le prœnomen; seulement on doit remarquer que sur les
monnaies comme sur les anciennes inscriptions S signifie
Spurius; SX (n* 46) ou bien SEX (n^* 110 et 159), Sextus.
Qaand le nomen et le cogfwmen ne sont pas écrits en
toutes lettres, Tabréviaiion s'arrête en général sur une
consonne (1)-, cependant cette règle souffre un grand
(1) Borghesi, Decad, 1,9, p. Î6. OEuvr. compl., t. I, p. 155; Bm//. napol.
IV. 47.
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ORTHOGRAPHE. lÔS
nombre d* exceptions, surtout dans les temps anciens. Ainsi
nousavonsAFRA (nms)(n«'62), AV(r«lms) (n°20), CAE(ci7tMs)
(n* 82), l)0(miliu8) (n* 39) et D0MI((m5) (n« 167), PO(m-
peius) (n* 110), VETV(rtiM) (n» 111), LICI(nw5) (n* 170),.
LIMETA(nti5) (n« 227), UEÇtellus) (n« 24), METE(Hus)
(nM31), SALINA(/or) (n» 243), SILA(ww«) (nM67), TO-
(dilïus) (n«28),T0RQVA((t<s) (n-lt59),TRIGE(mmus)(n»91),
VNI/manw?) (n»217).
E> U El sont employés indifféremment, avec la même ^^ J^\!^nltx^.
valeur, sur les deniers du vu* siècle. Ainsi nous lisons
OPEMI (n* 44), plus tard OPEIMl (n- 55, 140, 141),
D0ME(«U5) et Wm{tiu$) (n» 133), DEIDI (n* 168),
PREIMVS (n^ 296), PREIVERNVM, alternativement avec
PRIV- et PREV- (n* 273). Du temps de César et même après
lui, on trouve encore LEIBERTAS et CASSEI. Cette dernière
forme est naturellement un génitif et non un nominatif.
I prolongé au delà de la ligne pour indiquer un I long
est rare; on le voit sur le denier de Calidius {n? 166), et
sur les monnaies de P. Àecoleius Lariscolus^ vers Tan 711, *3*^ ^- ^*
on lit quelquefois LARiSCOLVS (1).
V s'est conservé dans MAXSVMVS (n* 261) ; plus rarement
on lit CRASSVPES à côté de CRASSIPES (n* 242).
O ne remplace jamais l'V dans les légendes monétaires-,
la forme ALIO (n* 189) nous paraît fort douteuse. Si le
mot a été bien lu, c'est une exception ou un provincia-
lisme : par contre, on doit admettre sans difficulté FOY =
Folv{iu8), qu'on lit généralement, mais à tort. Foui-
r(tti5), comme équivalent de Ful{mus) (n" 166). Dans
CLOVLI (n* 183), y a eu la valeur d'une consonne
du moins dans les temps anciens ; le nom do la famille
(0 Borghesl, Décade VII, 10. p. 44. OEuvr. compL, t. I» p. 367.
II. 13
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194
CHAPITRE VIII.
Furia s'écrit soit avec OV (n** 182, 242), soit avec un V
accentué (!!• 291, comp. n* 83). L'Y de BRVTI sur les pièces
4i et « «T.j.-c. de D. Brutus frappées en 710 et 7H est surmonté d'un
point (1). Le signe qui se voit au-dessus de TV de MVSA
(n* 298), mais qui ne se trouve pas sur TV de MVSARVM, a
été avec raison assimilé à Taccent grec d'une voyelle longue.
Nous devons faire remarquer k cette occasion que le sylla-
baire des monnaies de Bursio (n"" 234) admet le V comme
voyelle et comme consonne et que par conséquent l'on
trouve VA.VE.VI.VO.VV (2).
Sur les pièces les plus anciennes, on ne voit guère que
la forme AE, par exemple MAE, BAE(6i), LAEGA, CAEPIO,
PAETV5etc.
Les exemples de la diphthongue Ai appartiennent proba-
blement tous à la fin du vu* siècle : AIMILIA (n* 281),
CAISAR (n« 159), CONCORDIAl (n* 304). One seule fois
on lit AEI dans CAEICIANI (n* 193). — COIL (n* 49) se
trouve alternativement avec COEL (n" 286).
XS figure sur les pièces du vu* siècle-, par exemple
MAXSYMVS (n* 261), AXSIVS (n« 283). Sur le denier
n' 281 qui n'est pas très-ancien on voit plus souvent
ALEXANDREA que.ALEXSANDREA. L'orthographe des syl-
labes Sex^ Max^ Sax ne prouve rien.
Les consonnes doubles font défaut sur les pièces très-an-
ciennes. On y lit : CINA (n<>86), COTA (n* 92), GELI (n^ 93),
PILIPVS (nM42), RENI (if 100?), SARAN (n« 72), SISENA
(n» 148), SVLA (n* 67), VARO (n" 48). Des traces de cette
orthographe se sont conservées assez longtemps, car sur les
Consonne».
Redoublement
des con»onne«.
(!) Cavedoni, Saggio, p. 173, d'après deux excmpiaîrfa.
(2) VE. VI.VV, d'après le calalogue de Ricclo.
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84 av. J. C.
OBTHOGRAPH£. 195
as de Sylla on lit encore SVLA (n» 282), tandis que Ton voit
SVLLA sur toutes ses pièces d'or et d'argent. On peut citer
aussi MEMIES (n*» 226) , peut-être AL10(?) sur le bronze cor-
respondant au denier qui porte la légende ALLI (n' 189).
Parmi les pièces frappées avant 670, les suivantes ont des
consonnes doubles : ALLI (n«189), CASSI (n«* 157 et 193),
FLACCI (n*17â) , HERENNI (n« 197) , MAL ou MALLE {if 191) ,
MEMMI(n**151, 175,205), METELLVS(n»*lâ3,lââ), NATTA
(n«70),PfllLIPPYS (nM56),RVLLI (n*211),TVLLI (n*119).
Les voyelles doubles ne figurent que dans FEELIX, qui voyeiiet doubles.
s'écrit aussi FELIX sur les deniers de Faustus Sylla (n*269) ,
et dans G. NVMONIVS YAALA sur un denier frappé après
la mort de César. Cette dernière famille semble avoir con-
servé pour son nom une orthographe déjà tombée en dé-
suétude (Voir nos Inscriptiones regni Neapolitani, n* 91, et
Orem,n^5310).
r aspiration manque sur les plus anciennes pièces après LcttreiMpiréet.
les lettres C.P.T. Ainsi on lit CETEGVS (n^ 179), CILO
^n* 173) , (tandis que sur le denier toutàfaitsemblable, frappé
en 710, on lit CHILO) , PIUPYS {rf 142) , TAMPIL (n' 102) ,
TALNA (n" 61 ; les fastes capitolins orthographient Thalna) .
Plus tard) la nouvelle orthographe ajouta une H à tous ces
noms : cependant on lit encore TRIVMPVS et GRACCVS
sur certaines monnaies du temps de César et d'Auguste.
On commence à trouver des lettres aspirées après
640 (1) -, ainsi nous avons parmi les pièces de notre iv pé-
riode PHILIPPVS (n» 156), PHILI (n» 182), PVLCIIER
(n* 176); à la V, c'est-à-dire entre 650 et 670, THERMVS
(n* 200) , THORIVS (n» 188) ; vers 700, BROCCHVS (n» 291) ,
nom d'origine latine, comme Pulcher et Thorius, et dans
44 ar. J.-C.
114 av. J.-C.
104-84 av. J.-C.
54 av. J.-C.
(1) Annales de l'Inst. arch,, 1863^ p. 52 et suiv.
13*
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1Ô6 CHAPITRE VIII.
lequel l'aspiration a été adoptée. YPSAEYS et HYPSAEVS
M «y. j.-c. se trouvent en même temps sur les deniers de Tannée 696
(n'* 278, 274) , ce qui paraît assez singulier.
supprewion La terminaisou f que Ton trouve souvent sur les mon-
naies et dans les inscriptions de T époque républicaine pour
les noms de la seconde déclinaison en -ius^ vient, suivant
toute apparence, de la suppression des finales m et s.
Comme on peut s'en convaincre en comparant les formes
grecques, osques et latines, la prononciation de ces noms a
varié dans l'origine entre to5, tm, tïs, w, et il arriva ainsi
tout naturellement qu'en supprimant 1*5 finale, on obtint
la terminaison -t, ce qui ne pouvait être le résultat d'une
abréviation ordinaire. Une fois cette forme adoptée, elle
fut longtemps conservée par habitude : nous ne trou-
vons qu'un seul nominatif avec la terminaison -ttis, en
104 ar. J.-c. toutos Icttrcs, sur Ics deniers frappés avant 650 : ACILIVS
io4et84ar.j..c. (n« 130); dcux cutrc 650 et 670 : THORIVS (n« 188) et
VIBIVS (n* 216). Il paraît donc qu'elle est à peu près con-
temporaine de la Guerre Sociale, oa du moins qu'elle n'est
pas beaucoup plus ancienne. Les mots LARE (n** 178; en
monogramme il est vrai) et ALBINV sur les deniers de
43 av. j. c. 711 peuvent encore être cités comme des exemples de la
suppression d'une consonne finale, ainsi que ITERV sur
les deniers de Sylla (n* 232) et CAPTV sur ceux de Scaurus
(8 av. j.-o. (n» 273) de l'année 696.
§ xn.
Fabrique.
La dentelure des bords^ que Tacite considère, ainsi que
le type du bige, comme les signes particuliers qui distin-
guent le denier républicain da denier impérial, a long-
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FABRIQUE- 197
temps passé pour un indice de haute antiquité. En effet,
nous possédons un denier sans nom de monétaire, et au
type des Dioscures, avec une roue comme emblème dans le
champ, denier certainement fort ancien, que nous avons
classé sous le n* 3 de notre tableau chronologique, attendu
que tous les exemplaires répondent à l'ancien poids de 72
à la livre. Nous voyons aussi dans l'ouvrage de M. L. MuUer
{Numismatique de V ancienne Afrique^ t. II, p. 142) que les
Carthaginois semblent avoir été les premiers qui adoptè-
rent les pièces à bords dentelés, ce qui eut lieu vers
Tan 500 de Rome. Il ne faut donc pas s'étonner que 254ar.j.-c.
ce système de dentelure ait pu être employé momentané-
ment à Rome, vers 537 ou un peu avant (1). Quoi qu'il en " »▼. j.c.
soit, ce denier est le seul de ce genre auquel on puisse attri-
buer une aussi haute antiquité; tous les autres sont relati-
vement récents. Les premiers que nous voyons apparaître
avec le bord dentelé, après cent-cinquante ans d'interrup-
tion (2), portent les noms de Licinius Crassus et de Cn.
Domitius (n* 170) ^ ce sont les seuls qui aient été frappés
avant 650. Nous n'en connaissons que quatre autres 104 av. j.-c.
antérieurs à 670 : les deniers de L. Cotta (n* 204), de L. 84 «7. j.-c.
Scipio Asiagenus (n* 187), de L. Memmius (n** 205) et de
L. Sulpicius G. F. (n° 206). Les noms de Domitius et de
Crassus, qui se trouvent avec ceux de cinq monétaires
sur les premiers deniers dentelés frappés au vu* siècle,
pourraient faire penser que cette commission extraor-
(1) Annales de flnst. arch., 1863, p. 25 6126.— Voy, Friedlaender,
dans le Journal de Koehne, Zeitschrift, t. II, p. 136).
(2) Cavedoni {Ripostigli, p. 178) est évidemment dans Terreur lorsqu'il
dit que la première émission des serrait eut Heu vers iiOO. — Voyez aussi ifi4 ay. j -c.
Cavedooi, Nuovi studii, p. 7 et 8.
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198 CHAPITRE VIII.
dinaire de sept membres a inauguré une ère nouvelle pour
le monnayage, et que ces magistrats sont les auteurs de
l'innovation; de plus, comme Crassus se trouve con-
stamment nommé avant Domitius, on pourrait peut-être en
conclure que c'est à lui qu'elle est due plus particulière-
ment.
Ce système de dentelure a duré jusque vers la fin de la
République. Les deniers dentelés de L. Roscius Fabatus
(n" 300) et autres, qui se sont trouvés pour la première
fois dans le dépôt de Cadriano (n'* 282, 289, 292, 303,
73ftr. j.c 305), ont probablement été tous frappés après 681. Ceux
de M'. Aquillius (n* 282) et de C. Hosidius Geta (n« 292)
semblent être les plus récents, puisque ces magistrats
prennent déjà sur leurs monnaies le titre de triumvir.
Au surplus, la dentelure n'a pas été de règle générale,
et à l'époque même où elle était en usage, on fabriquait des
pièces à la manière ordinaire. Hors de Rome, cette méthode
n'a jamais été employée, et il est probable que tous les
deniers nommés Serrati ont été fabriqués dans les ateliers
de la capitale.
Nous pouvons faire remarquer qu'en général le flan des
pièces est épais et petit à la première et à la dernière
époque, plat et large à l'époque intermédiaire (1).
Nous avons eu soin d'annoter les échanges de coins
hybrides. toulcs Ics fois quc uous cu avous rencontré, car ce sont
presque toujours des coins contemporains qui donnent
lieu à ces combinaisons maladroites; mais il est difficile
(1) Borghesi^ Dec., 1, 1, p. 8; Œuvr. compl., t. }, p. 139. Parmi les de-
niers de L. Sylla et de L. Manliui 11 se trouve des flans des deux espèces.
Cavedoni, Ripostigli^ p. 177.
Klun.
Monnaies
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FABRIQUE. 199
de faire de ces erreurs de fabrique un critérium pour Tâge
des monnaies.
Vanalogie de fabrique a été peu utilisée pour la classi- Analogie de styie
fication qui va suivre , quoique nous ayons souvent cité ** **• fabrique.
Topinion de numismatistes expérimentés, surtout de Gave-
doni. Il arrive maintes fois que le côté droit et le revers de
la même pièce ne sont pas du même style, et les consé-
quences que les maîtres les plus habiles avaien. tirées de
faits semblables se sont trouvées complètement détruites
par la découverte des trésors. On comprendra donc la ré-
serve que nous avons dû nous imposer à ce sujet (1).
(1) M. le comte de Salis, après des recherches consciencieuses sur l'ana-
logie du style et des fabriques, est arrive à un classement dont le résultat
est impaUenunent attendu par les numismatistes et qui pourra jeter un jour
nouveau sur cette matière. B.
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200 CH&PITBE IX.
CHAPITRE IX.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE DES MONNAIES DE LA RÉPUBLIQIE.
§ I.
Considérations préliminaires.
introducuon. La Domenclature suivante renferme toutes les monnaies
frappées par le gouvernement romain depuis la suppression
268 ar. j.-c. (Je Tas Hbral en 486, au commencement de la guerre pu-
50 av. J.-c. jjjq^g^ jusqu'à Tan de Rome 704.
Nous avons, comme de juste, éliminé les pièces mises en
circulation par des faussaires anciens, ainsi que les imita-
tions barbares; mais nous y faisons figurer les monnaies
frappées par les Confédérés pendant la Guerre Sociale, et
une liste abrégée des monétaires qui ont battu monnaie
49-43 av. J.-C. depuis 705 jusqu'en 711.
Nous avons groupé ensemble, autant que nous l'avons
pu, toutes les pièces d'une même émission, et ces émis-
sions ont été rangées suivant leur date. Cependant, un clas-
sement chronologique des monnaies de la République,
année par année, est non-seulement impossible dans l'état
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CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. 201
actuel de la science, il est même difficile de prévoir
si jamais on y arrivera, à moins de nouvelles décou-
vertes tout à fait inespérées. L'essayer maintenant serait
donner l'incertain pour le certain. Mais il nous a semblé
utile de réunir les monnaies en plusieurs groupes limités
dans un espace de temps relativement restreint. Nous
avons pris pour base de notre classification, le contenu des
dépôts et les autres criteria chronologiques que nous
avons développés au chapitre précédent. Le résumé que
nous allons en donner fera mieux comprendre au lecteur de
quelle façon nous avons conçu ce travail et quels sont les
résultats que nous avons obtenus (1). Il ne manque pas
de pièces dont la place peut être contestée et pour les-
quelles les indications chronologiques se contredisent ;
mais on trouvera' généralement ensemble tout ce qui d'après
(1) M. Mommsen avait fixé les groupes et leur ordre^ en prenaut pour base
le résultat des dépôts trouvés en Italie. La découverte des dépôts espagnols
et l'étude à laquelle s'est livré M. Zobel sur l'état de couservation des pièces^
ont modifié quelques-uns des résultats obtenus par M. Mommsen; elles ont
permis de multiplier les classes et de fixer pour rémission des diverses
sortes de monnaies des limites chronologiques plus restieintes, de sorte
que ce classement a fait un grand pas depuis la publication de l'ouvrage
allemand.
L'auteur a publié lui-même ces modincations pour le classement des mon-
naies d'argent, dans un mémoire inséré aux Annales de l'Institut archéolo-
gique de Rome, 1863. J'ai dû refondre les deux travaux et y intercaler les
pièces de cuivre et d'or dont M. Mommsen ne s'était pas occupé. Mais faute
de renseignements plus précis, j'ai dû mo contenter de les donner dans
l'ordre alphabétique à la fin de chacune des cinq périodes.
Enfin, j'ai cru pouvoir changer la place de quelques pièces, parce que les
données fournies par M. Zobel ne m'ont pas semblé pouvoir infirmer les
données différentes fournies par l'histoire et les autres criteria dont nous
disposons; mais je ne l'ai fait que rarement et j'ai eu soin d'en prévenir
le lecteur. B.
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giqae.
202 CHAPITRE IX.
nos connaissances actuelles peut raisonnablement être con-
sidéré comme pouvant ou devant être réuni. Cette classi-
fication fera le désespoir des amateurs qui jouent avec les
médailles sans vouloir s'instruire; elle méritera, du moins
nous nous en flattons, l'approbation des érudits qui doivent
être scandalisés de trouver une pièce du temps de Cicéron
à côté d'une pièce contemporaine d'Annibal, et qui pour la
moindre recherche sont obligés de parcourir tous les car-
tons d'un médaillier, désagrément qui arrive sans cesse
avec Tordre alphabétique adopté jusqu'à présent.
. . ^ , On trouvera à chaque article du tableau chronologique :
Diapotitlon da ta- ^ ° ^
b\eaa chronoio- [1» Lc fiunUro d' Ordre ; deux crochets [ ] renferment le nu-
méro correspondant au nôtre dans l'ouvrage allemand. Le
chiffre romain et le numéro suivant répondent à la classi-
fication adoptée par M. Mommsen dans les rectifications
insérées aux Annales de l'Institut de Rome.
fy ai joint, comme dans loriginal, la date de l'émis-
sion de telle ou telle pièce , quand cette date m'a paru
probable.] B.
2° La légende contenant le nom de Rome ou toute autre
indication (comme A.P.S.C.) tendant à montrer l'origine
de la pièce et si elle appartient à une émission ordinaire ou
extraordinaire. On a eu soin d'indiquer à côté des lé-
gendes le droit et le ^ (revers) , pour faire connaître la
place qu'elles occupent sur l'une ou l'autre face des mon-
naies. — Pour les pièces de cuivre cette indication a été
souvent omise parce que le nom du monétaire y est tou-
jours sur le revers.
3* Le nom du monétaire ou de V atelier^ quand les pièces
ont été frappées dans des succursales établies en pro-
vince.
A"" Les espèces qui composent la série frappée par le mo-
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CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. 203
nétaire « avec une note relative à la marque de leur valeur.
— Pour l'argent, quand le contraire n'est pas indiqué, il
est entendu que cette marque se trouve au droit.
S*" Le pied monétaire du cuivre.
[Je renvoie aux annexes le tableau contenant une longue
série de pesées de pièces de cuivre. J'ai pu augmenter le
nombre de celles que donnait notre auteur ; mais ce tra-
vail est encore bien incomplet. On aura sur ce sujet des
renseignements satisfaisants lorsque le second volume de
l'ouvrage de M. le baron d'Aiily aura paru.] B.
Quant au poids des pièces d'argent, nous ne l'avons in-
diqué que par exception.
6« Types. Toutes les fois qu'il s'agissait des anciens
types de l'argent ou du cuivre, on a évité d'en répéter
la description. Pour les autres, nous avons résumé les tra-
vaux des meilleurs numismatistes, surtout ceux de Cave-
doni. D'ailleurs, nous sommes loin de prétendre à donner
ici une description complète et détaillée de chacune des
monnaies.
En ce qui concerne les renseignements historiques, on
les trouvera, comme de raison, plus développés et plus
soignés ; ceux que nous présentons au lecteur ont été tirés
soit d'ouvrages anciens, soit de ceux de Cavedoni et du
comte Borghesi. Le savant n'y trouvera pas grand' chose
de nouveau ; mais ce qu'il y a eu jusqu'ici d'incomplet,
d'arbitraire et de contradictoire, a été écarté, et les opi-
nions erronées sur la chronologie sont remplacées par des
données plus sûres. Enfin nous avons autant que possible
séparé ce qui est certain de ce qui est seulement probable.
?• La forme des lettres. Sous ce titre nous avons réuni
toutes les particularités épigraphiques et grammaticales
des légendes.
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204 CHAPITRE IX.
S"" La fabrique. Cet article contient les signes particu-
liers du coin. Nous avons mentionné les imitations italiques,
qui sont d'une si grande importance pour la chronologie.
— Quand rien n'indique le contraire , nos observations
s'appliquent surtout i l'argent.
9» Le degré de rareté. La lettre G indique les pièces com-
munes, les chiffres R. R*. R*. signifient les différents degrés
de rareté d'après ce qui est généralement admis dans le
commerce. En cela nous nous sommes surtout attaché aux
appréciations de Gavedoni. Mais ces renseignements ne
s'appliquent qu'aux deniers, à moins que le contraire ne
soit spécialement énoncé.
10^ Les dépôts. Il nous a paru indispensable de mention-
ner les dépôts des deniers avec le nombre des exemplaires
qu'on y a trouvés.
Pour indiquer ces dépôts, nous avons employé des abré-
viations dont voici la clef :
AR. -— Arbanatz (France).
G. — Cadriano.
GI. — Gingoli.
GARR. — Garrare.
GAZL. — Gazlona (Espagne).
GOLL. — GoUecchio.
GOR. — Gordoue (Espagne).
FIES, ou F. — Fiesole.
FR. — Frascarolo.
LIR. — Uria (Espagne).
MG. — Montecodruzzo.
0. ouOL. -— Oliva (Espagne).
P. — Peccioli.
PB. — Pozoblanco (Espagne).
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CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. 205
RG. — Roncarolo.
RF. — Roncofreddo.
SA. — Santa Anna,
se. — San Cesario.
fiF. — S. Bartolomeo in Sassoforte.
HSZ. — Hewisz-Szamos (en Transylvanie).
V. — S. Niccoio di ViUola.
Enfin nous avons mentionné les restitutions de l'époque
impériale et indiqué les pièces contremarquées par les
empereurs.
Il*' [Pour rendre Tétude et la comparaison plus faciles, j'ai
eu soinr de mettre en marge les numéros des planches sur
lesquelles j'ai réuni des exemples du monnayage républi-
cain à ses différentes époques. A la fin de chaque article
je renvoie aux planches de M. Cohen, souvent aussi à
celles de M. Riccio, lorsque les pièces citées ne se trouvent
pas dans l'ouvrage du premier.] B.
12° Les notes contiennent des renseignements sur les ma-
gistrats monétaires et sur leurs familles. Il est certain que
l'identité du monétaire avec tel ou tel personnage historique
ne peut être mathématiquement prouvée, surtout pour les
pièces anciennes où la qualification ne suit pas le nom des
magistrats, même quand on connaît parfaitement leur filia-
tion. Par exemple, nous connaissons très-bien la généalo-
gie de la famille DomUia^ mais il n'est pas facile de dé-
terminer auquel des Cn. Domitius^ très-nombreux à chaque
génération, peut appartenir telle pièce en particulier. L'hé-
rédité des mêmes noms dans les familles et la rareté des
noms propres sur les monnaies rend la détermination de
l'individualité très-difficile. Lorsque l'âge d'une monnaie est
suffisamment déterminé par des considérations probantes,
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206 CHAPITRE IX.
on peut, par induction, trouver l'individu auquel elle doit
être attribuée; mais nous nous sommes eflbrcé de nous
abstenir de ces inductions incertaines et trompeuses. Les
recherches antérieures ont été utilisées, cependant nous
ne les mentionnons que dans le cas où elles contiennent
quelques renseignements de plus qu une simple nomencla-
ture de noms semblables à ceux qui se trouvent sur les
monnaies.
Rësnméâoaiytiqae Nous dounous ici, pour plus do clarté, le résumé de
notre tableau chronologique.
du tableaa cliro
nologiqae.
2«8.iM. ar j .c. I" PERIODE, QU de Rome 486 à 600? (n«» 1-90).
Séries. Les monétaires de cette période frappent indis-
tinctement des pièces d'argent et de cuivre, les autres des
pièces de l'un de ces métaux seulement.
Pied monétaire. Tous les deniers taillés sur le pied de
72 à la livre sont groupés sous les n*»* 1 à 6. Les de-
niers de 80 à la livre commencent avec le n* 6, ainsi que le
premier changement du revers. Du n* 20 au n<» 28, les as
pèsent sensiblement plus d'une once.
Indicaiion de la valeur) sans changement pendant toute
et nom de Rome. ) la durée de la période.
Types du denier : Tète de Rome avec le casque ailé. ^ Les
Dioscures à cheval. Ces divinités sont d'abord l'unique
type du revers ; depuis le n* 6 elles sont quelquefois rem-
placées par Diane dans un bige et, à partir du n<» 59, par le
bige de la Victoire. Le type de la monnaie de cuivre reste
invariable. ^
Forme des Lettres : A se voit dans le nom de Rome jus-
qu'au n* 58, et alternativement avec A depuis le n« 59, sur-
tout pour les noms des monétaires. La lettre L carrée se
trouve à côté de Ir pointue.
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CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. 207
Fabrique. Le denier avec remblème de la roue est le
seul qui ait le bord dentelé. Proportionnellenïent les vic-
toriats sont plus épais que les deniers.
Classification et dates. II est difficile de fixer au juste la
fin de cette période.- Nouai savons qu'en 537 le poids du 2i7âv.j..c.
denier fut affaibli, et le monnayage espagnol prouve que
jusqu'en 548 on n'avait apporté que peu de cbangements 20e av. j..c.
au monnayage primitif.
Nous réunirons donc :
Dans une 1" partie toutes les pièces de fabrique an-
cienne dont on peut fixer la date de 486 à 560 (du n* 1 au 2G8îi204av. j.c.
n** 58).
Dans une 2' partie celles qui, sans présenter de modifica-
tions importantes, sont cependant plus récentes et ont dû
être frappées de 550 à 600 (dun* 59 au n" 90). 204k 154 ar.j.c.
IP Période, de 660? a 620? (n" 91-118). U4.i54 ar. j. c.
Séries. L'émission de l'as est suspendue, on ignore si ce
fut par une décision légale ou simplement par la désué-
tude. Nous sommes arrivé à constater ce fait curieux
sans l'avoi/ soupçonné d'avance , sans même avoir eu
l'idée qu'il en fût ainsi, uniquement par la constatation de
l'état matériel des deniers contenus dans le dépôt d'Oliva
et de leur classement suivant le degré de leur conserva-
lion.
La marque de la valeur se maintient sans changement;
seulement sur les deniers n** 95 à 99 le chiffre XVI rem-
place le chiffre X.
Le nom de Rome occupe en général le revers (excepté
sur le n*96, qui présente une anomalie). Sur la fin de cette
période, les monétaires M. Fannius et C. Augurinus (n** 108
et 109) sont les premiers à le mettre au droit.
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208 CHAPITRE IX.
Types : Celui du droit ne change pas encore; sur le re-
vers les trois anciens types (les Dioscures, le bîge de Diane
et celui de la Victoire) alternent, dès le commencement de
la période, avec les quadriges d'autres divinités. On voit
sur trois deniers (n°' 109, 110 et 111) des revers entière-
ment nouveaux et dont le sujet semble tiré de Thistoire
particulière de la famille du monétaire.
Forme des lettres : On se sert, pour indiquer la valeur,
de rx ancien, et non encore de l'X barré.
Date et classification : Nous ne pourrions que répéter ici
ce que nous avons dit plus haut et anticiper sur ce que
nous dirons bientôt, de la difficulté d'attribuer à des per-
sonnages connus dans l'histoire les noms des monétaires.
On verra cependant que ce groupe peu nombreux ne peut
If^ être placé que dans les premières années du vu' siècle.
M. Zobel ne trouve pas une grande différence entre l'état
de conservation de ces pièces et celui des dernières pièces
de la T" période ; nous les plaçons en tête de la seconde.
Ensuite viennent celles qui portent le chiffre XVI. Depuis
le n** 103 la différence avec les pièces de la première pé-
riode devient sensible»
134-114 av. j.c Ill« Période, de 620 a 640 (n^* 119-154).
Dépôts. 363 exemplaires des deniers classés à cette pé-
riode ont été trouvés à Oliva et 122 à Fiesole; ainsi ces
derniers ne forment que le tiers des premiers. La conser-
vation est en général bonne.
Séries. L'as continue à manquer partout.
Indication de la valeur. Sans changement.
Nom de Rome. On le voit encore sur tous les deniers,
mais il est souvent placé au droit, au lieu de se trouver
sur le revers.
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CONSIDÉRATIONS PaÉLlMlNAlRES. 209
Forme des lettres. La forme X se montre dès le commen-
cement de cette période; cependant X n'est pas encore tout
à fait abandonné.
Classification et date. Tous nos criteria donnent bien
à ces dénias la date indiquée (620-640) ; mais il nous a ^«*-ii* »^- ^--^
fallu renoncer à l'attribution ordinaire du n** 136 pour le
conserver à cette période (voy, la note de ce n*). 11 est
évident que le n° lââ doit être attribué au consul de
Tannée 639 ; d'autres peuvent appartenir à des person- [ h» *▼• J-c.
nages qui parvinrent au consulat entre 631 et 641. A cette im-iw*t. j.^.
époque, la direction des monnaies n'était pas encore con-
fiée à des magistrats ordinaires : on la donnait à des com-
missaires extraordinaires nommés par le Sénat selon les
besoins du sei-vice. Il n'est donc pas impossible que plu-
sieurs monétaires de l'époque des Gracques aient fait partie
d'une de ces commissions.
M. Zobel divisait les deniers de cette période en deux
groupes dont le 1" était composé des n" 126-138, 167,
183; il les considérait comme étant d'une fabrique plus
parfaite et d'un meilleur dessin que ceux du second groupe
(n- 140-146, 169); le reste (n" 119, 120, 122, 123, 139,
147) tient un peu de l'une et de l'autre espèce.
[On verra aux notes des n""* indiqués, les raisons qui
m'ont décidé à m' écarter du système de M. Zobel.] B.
IV Période, de 640 a 650 (n" 155 à 182): lum ir. j.-o
Dépôts. Les pièces classées dans cette période se sont
trouvées, en nombre à peu près égal, à Oliva (576) et
àFiesole (582) ; les n" 169, 172, 174 et 177 ne s'étani
pas rencontrés à Cazlona, le premier peut-êtie à cause de
sa rareté, les autres parce qu'ils étaient de trop fraîche
11. H
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210 CHAPITRE IX.
date pour avoir pu encore pénétrer en Espagne, nous les
considérons comme les plus récents de cette période. Les
deniers d'Oliva étaient sinon à fleur de coin, du moins
très-beaux.
Séries. Les monétaires n'avaient encore frappé que les
fractions de Tas, excepté Gn. Blasio (nH63) et G. Fonteius
(n«l64).
Indication de la valeur. On la trouve sur tous les deniers
de cette période, excepté sur trois des plus récents ; ceux de
M. Furius Philus (n« 182), de G. Pulcher (nM76) et de
L. Gaesius (nM78).
L^ nom de Rome se voit sur la plupart des monnaies de
cette période ; il manque cependant sur quelques pièces
frappées par la commission que présidaient Licinius et Do-
mitius (n^ 170) , ainsi que sur les deniers n^» 174-178, c'est-
à-dire sur les plus récents.
Légendes accessoires. Le titre de la magistrature et l'auto*
risation du Sénat font leur apparition sur les deniers (n""* 168,
169 et 179).
Types. La tète de Rome commence à être remplacée par
des types de fantaisie, tels que des tète^ de divinités ou
même des portraits comme ceux de Philippe et de Scipion
sur les n""* 166 et 163. Sur quelques pièces on trouve
déjà des légendes explicatives du type (n** 166, 172, 177,
178).
Symboles divers. Dans le champ des deniers n«» 164, 17/
et 180 se montrent des lettres alphabétiques ou numérales
latines. Gn. BJasio (n<» 163), qui s'éloigne le plus des an-
ciennes traditions, emploie comme signes monétaires, des
lettres grecques, des monogrammes et des symboles pro-
prement ditSé
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CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. 211
Forme des lettres. Les lettres aspirées cA, pft, th com-
mencent à paraître.
Fabrique. Le bord dentelé est employé pour la première
fois, ou peut-être repris après un long intervalle, par la
commission réunie sous la présidence de licinius Crassus
et de Domitius Âhenobarbus (n"" 170) ; mais cet exemple ne
trouve pas encore d'imitateurs.
Chronologie et classification. Les deniers de Glaudius
Pulcber (n« 176), dont on peut fixer la date à 650, sont loétv. j.<;.
es plus récents de cette période. M. Zobel constate qu'ils
étaient aussi bien conservés que ceux d'Âppius Glaudius
et de M. Herennius (n" 194 et 197), de la ¥• période, mais
ils se sont trouvés en fort grand nombre et en quantité
égale dans les dépôts d'Oliva et de Fiesole ; de plus, on n'en
a pas rencontré à Gaziona. Ge denier ne peut donc pas être
classé à la Y* période, mais il est un des plus récents de la
IV. Les deniers n" 165, 156, 168, 160, 162 sont les
moins bien conservés; on peut leur adjoindre les n*"' 163
et 164. Les n" 161, 165-170, 181, 182 sont mieux conser-
vés, et les n"^ de 171 à 178 sont les plus beaux.
V Période, de 660 a 670 (n" 183 à 220). 4-84 »t. j.-c.
Dépôts. Excepté le n"" 186, tous les deniers de cette pé-
riode étaient moins nombreux à Oliva qu'à Fiesole. De
même, à Gaziona, il ne s'en est rencontré que deux, et ce
sont probablement les plus anciens. Toutes les variétés ont
été trouvées à Fiesole, et les pièces d'Oliva étaient d'une
très-belle conservation.
Séries. Le quinaire reparaît sous une forme nouvelle. Les
monétaires de la première partie de cette période n'ont
pas frappé de pièces de cuivre, excepté M. Herenniuo
(n^ 197) et peut-être L* Julius (n*» 198), si toutefois Tas
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212 CHAPITRE IX.
qui lui est attribué par Ricdo est authentique. Ceux de la
seconde partie en ont presque tous frappé en abondance ;
nous avons même des as, du système oncial, de L. Memmius
(n* 205), C. Sulpicius (n* 206), Lentulus (n* 207), C. Fabius
(n* 208) ; peu après, L. Pison (n^ 212) et D. Silanus (n« 218)
inaugurèrent les as du système semi-onciai.
Vindicalion de la valeur n'est plus qu'une exception.
Elle se voit encore sur les deniers n* 191, 204 et sur quel-
ques-uns de ceux de L. Pison (n* 212).
Le nom de Rome ne se trouve non plus que par excep-
tion sur les n'« 190, 191, 206, 207, 212, 215 ; et encore
ne se voit-il pas sur toutes les pièces qui correspondent à ces
numéros. (Voyez ce que nous avons dit, p. 169, des deniers
84 ay. j.c. frappés Qu 670 avec la légende EX.AP.)
Types. Il n'y a plus aucune règle fixe^ le choix des
types, tant pour le droit que pour le revers, est laissé à
la fantaisie des monétaires.
Dates et classification. Bien que toutes les pièces de
cette période, trouvées à Oliva, soient belles, on peut
distinguer trois degrés différents dans leur état de conser-
vation. Les n" 186, 187, 188, 190, 195, 204 et 205 peu-
vent se ranger dans la première catégorie, qui est la moins
bien conservée; le n^ 194 (auquel M. Zobel compare les
deniers de Glaudius Pulcher, de la période précédente) et
le n^ 197 appartiennent à la seconde; le denier de M. Lu-
cilius Rufus (n® 209) forme la troisième catégorie. Nous
avons placé en tète ceux qui nous ont paru les plus an-
ciens, en suivant pour les autres l'ordre alphabétique.
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CONSIDÉRATIONS PRÉMMINAIRES. 21 S
N- 221-226.
Pièces frappées par les insurgés de la Guerre Sociale,
de 66& à 672 au plus tard. »o^ ar. j.-c.
N^» 226-281.
Pièces enfouies dans le dépôt de Cingoli vers 668. m »▼. j.-c.
N«* 233-245.
Pièces enfouies dans le dépôt de Montecodruzzo, en 673 ; si w. j.c.
frappées de 667 à 673. st^i »▼. j.^.
N*- 246-251.
Pièces enfouies dans le dépôt de Carrare vers 675, au 79av.j.-c.
plus tard en 680; frappées après 674 et avant 679. 74. so. 75 tr. j.c.
N" 252-258.
Pièces enfouies dans le dépôt de Hevisz-Szamos en Tran-
sylvanie, im peu après l'enfouissement de Carrare. Les
sept deniers indiqués ne se trouvaient pas à Carrare ; ils
sont par conséquent postérieurs à Tannée 675. Le chan- 79ar.j..c.
gement apporté par cette découverte au tableau chronolo-
gique de l'édition allemande, n'est sensible que pour les
places occupées par les n°* 257 et 258. On peut penser
que ce dernier aurait pu se trouver dans les dépôts de Ron-
eofreddo et de Frascarolo s'il avait été moins rare.
N" 259-265.
Pièces des dépôts de Roncofreddo et de Frascarolo, 680
à 685.
N«* 266-305.
Pièces rafouies à Cadriano, au plus tard en 705 ; frappées
de 685 à 704 environ.
N<»» 306-310.
Monnaies d'une date douteuse, mais frappées certaine-
ment peu de temps avant ou après 704. •
74 69 av
. J.-C.
49 av.
J.-C.
69-50 av
. J.-C.
50 av.
h-C.
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214 GHAPmiB fX.
§11.
Tableau chronologique.
aei.u4 »T. j.-c. !'• Période , de l'anwée 486 a 600.
i«ê.»t4 »T. j.^. 1 (année 486— 6S0 environ).
Légende : ^ ROMA ne se voit que sur les pièces frappées,
et jamais sur les pièces coulées (1).
Espèces : Décussis, tressis, dupondius, as, semis,
triens, quadrans, sextans et l'once, avec les marques de
leur valeur respective (X, III, II, |, S, ...., ...,.•♦ •)•
Pied monétaire : Triental (quatre onces); mais le poids
va toujours en diminuant et, vers la fin de la période,
tombeau-dessous de deux onces (2).
Types du droit. Décussis : Tète de femme avec le casque
à cimier terminé en bec d'oiseau (tète de Rome?
Voyez p. 8, note 4).
(1) Voy. ci-dessas, p. 7, note 1, ce que Je dis à propos da déeassis ao
type de la Victoire, donné par Arigoni. fi.
(3) i^rmi les pièces sur lesquelles le type n'est accompagné ni d'une lé*
gende ni d'un emblème, nous Yoyoos dans J'ouvrage d'Oliyferi le poids des
as tomber Jusqu'à 50*^^6 (= 1 once^ 19 den.)> celui des semis à 23rfi (=
20 den.), celui des triens Jusqu'à tt^fi (=10 den.)> celui des quadrans à
2«',9 (= 2 Vs den.) et même l^^^S (= 1 Va <1^0> ^^ ^^ sextans Jusqu'à
5*',9 (=5 den.)^ celui des onces à lc,8 (= 1 Vs àèn.). Ainsi les trois pre-
mières pièces delà série et le sextans ne descendent pas tout à fait Jusqu'au
pied oncial. Nous n'attachons pas une grande importance-à l'exception que
présentent l'once et le quadrans^ car nous ayons déjà eu occasion de re-
marquer l'irrégularité du monnayage des pièces diYisionnaires. M.
J'ai pu, grâce à Tobligeance de M. le baron d'Ailly, vérifier moi-même le
poids des pièces de cette espèce que ce savant possède dans sa collection.
J'ai trouYé pour les as, «0«',32; 60«',20; 58«',66; 62«',90; 61«',90; 51i',42;
le plus faible pèse 28*', c'est-à-dire un peu plus d'une once; les semis pè-
sent : 21*^,ed; 26«',94; 21>% et le plus faible 17«%45; les triens ll^fiA; 12i',03;
nc,23> et le plus falMe Oc'yOl ; les quadrans^ 6«%82; 6*%21, et le plus faible
PI. XXI. n- 1,
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1" Pékiode. — 1N<» 1. 215
Tressis : Même type.
Dupondius : Même type.
As : Tête de Janus.
Semis : Tête laurée de Jupiter.
Triens : Tête de femme casquée.
Quadrans : Tête d'Hercule, couverte de la peau de
lion.
Sextans : Tête de Mercure, coiffée du pétase ailé.
Once : Tête de femme casquée.
Types du revers : Toujours la proue de navire ; quelque-
fois, mais rarement, la proue est remplacée sur Fonce par
une corne d'abondance (Riccio, Cat.^ p. 15, n'* 89 et 90).
Fabrique : La fonte et la fiappe ont été employées si-
multanément pour toutes les pièces de la série à l'époque
qui précède immédiatement celle où Ton commence à voir
des emblèmes de monétaires. Le décassis et le tressis
sont toujours coulés et leur poids dépasse le pied sextan-
taire; on peut en dire autant du dupondius (1). En gé-
néral, il n'y a pas une grande différence de poids entre les
plus faibles des as coulés et les plus forts des as frappés. On
en trouve dansOlivieri du poids de 53»' (= 1 once, 21den.),
51«%9 (= 1 once, 20 den.), bQ^\Q {= 1 once, 19 den.) (2).
Il est vrai qu'il existe des as de ce poids sur lesquels on
4»',l6; les sextans, 9«',54; 9»',53; ^f^^iS; S^,e\\ 8«%19, jusqu'à 6»%82;le8
onces enfin, 4*%80; 4«',51 ; 4^,41. On le voit, ces nouvelles données ne font
que confirmer les appréciations de M. Mommsen. B.
(1) Le seul dupondius frappé, que nous connaissions, pèse 39*^50; il ap-
partient donc à la série onciale faible ou peut-être à la série seroionciale.
(Bull, de rinst, arch., 1862, p. 49).
(2) Comparez le poids des as de la collection d'Aiily, p. 214, note 2. Voyez
aussi dans les Recherches sur la monnaie romaine, 1. 1, de cet autaur, les di-
visions qu'il attribue aux séries de l'as coulé.
II. 14'
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216 CHAPITRE IX.
voit déjà les emblèmes et les noms des monétaires (p. 159,
160), Quant à la frappe, elle avait été adoptée beaucoup
plus tôt pour les petites pièces que pour les grandes, et
depuis la réduction de Tas au poids de quatre onces, il
est rare de trouver des triens, des quadrans, des sextans
et des onces coulés.
(Cohen, pi. LXX, n^ 1 ; pi. LXXII , n«* 1, 2, 3).
2. 1, 1, a.
Légende : ^ ROMA.
Espèces : Denier, quinaire, sesterce avec l'indication de
leur valeur (X, V, IIS).
Pied monétaire : 7?, de la livre romaine.
8,4^ * * Types : Tête de femme avec le casque ailé. ^ Les Dios-
cures à cheval, galopant à droite, avec leurs manteaux flot-
tants, leurs bonnets pointus et les lances en arrêt ; au-dessus
de leurs têtes, deux étoiles.
Forme des lettres : i ^^ P^^^ ^^^^^^"^ ^ ^ * A-
(X.
Fabrique : La légende est tantôt incuse, tantôt en relief (1) .
Degré de rareté : G.
(1) M. Zobel observe qae les deniers aDonymes avec les liioscures au revers,
ceux soriout qui sont frappés sur des flans larges et minces avec un relief peu
saillant et sur lesquels on trouve la fornae A dans le mot ROMA semblent
les plus aucieus; ils ont constamment été trouvés plus usés et plus frustes que
les autre' dans les dépôts espagnols. Sur ces pièces la tête de Romen'est pres-
que jamais ornée de boucles d'oreilles. Les pièces un peu moins larges, plus
épaisses et dont le relief est plus saillant, paraissent moins anciennes ; sur
celles-ci la tête porte presque toujours des boucles d'oreilles, et l'A est quel-
quefois moins archaïque. 11 s'est trouvé deux pièces de cette sorte bien ron-
servéeset presque belles dans le dépôt d'Oliva. Les cinq pièces les plus fortes
du trésor d'Oliva pesaient 4»%28; 4«%25; 4«%12; 4»',I1 ; 4«%06. {Armaiet de
CInst, arch,, 1863). B.
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1" Période. — N" 2, 3. 217
Dépôts : CAZL. OL (21, dont 16 avec ROM A, et 5 avec
ROM A, presque tous usés). RG. FIES (21 avec ou sans em-
blèmes). GARR.PB (3). MO (97).RF.FR.G.SG.G0LL. SA(H).
SF (3). GI (2 usés).
(Gohen, pi. XLIII, n^* 1, 2, 3, â, 6. — Riccio, pi. LXXl,
Incerte).
5 [6]. I, 1, b.
Légende : ^ ROMA.
Espèces : Deniers et quinaires avecla marque de leur valeur.
Pied monétaire : * j^, de la livre romaine.
PI. XXII, n- fi, 6
et».
Type : Le même que sur le n*2; dans le champ un emblème
On rencontre rarement le quinaire avec un emblème (1).
Forme des lettres : Gomme au n" 2.
Fabrique : Les lettres de la légende ne sont jamais in-
cuses, mais en relief ; on peut répéter au reste ce que nous
en avons dit au n* 2. Nous remarquerons seulement que les
pièces qui portent le symbole de la roue, sont en général
plates et à bord dentelé ; cette particularité qui ne se re-
trouve que longtemps après sur les deniers des triumvirs
monétaires, ne prouve rien contre leur ancienneté, puis-
qu'il existe despiècesdentelées,frappées en Afrique, que Ton
peut faire remonter à Tannée 535. Elles prouvent qu'après «»» a^. J-c
l'essai qui en avait été fait à Rome, probablement par un
seul monétaire, cette méthode fut abandonnée pour n'èlre
reprise que plus tard.
(I) L*émi88ioD da quinaire a cessé en Kspagne vers 548 (Bu//. {/e/7nj^arcA., 20« ar. j.c.
1862, loc. et/.), celle du sesterce avait cesse quelques années plus tôt. La
prompte disparition de ces deux espèces explique pourquoi les emblèmes ne
se voient jamais sur les sesterces et sont si rares sur les quinaires de nos
collections. Quant aux monnaies d'or et de cuivre, Temblème ne figure sou-
vent que sur la pièce principale et non sur les fracUons. B.
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218 CHAPITRE IX.
Dépôts : GAZL(?).0L(12 avec ROMA, fort usées; 2 d'entre
elles avec la roue et dentelées, 3 avec le croissant, 2 avec
rétoile sous les chevaux, 2 avec la corne d'abondance, 1
avec le taureau cornupète, 1 avec le griffon, 1 avec le fer de
lance). FIES (voyez le n*» 2). CARR (avec le croissant» le
taureau, le chien, etc.). MC. RF.FR. CSC. COLL. SA(9). SF
(3).PB(1).
(Cohen, pi. XLill, n° 5).
EMBLÈMES OU SYMBOLES (1) QUI SE TROUVENT SUR LES PIÈCES
n" 3, 4, 7, 19, 94.
Abeiileiyoy. Mouche).
Ancre. — Aureus de 60 sesterces.
— Denier v^ Dio8cures4«%35(Borghe8i,
belle conservation). — As, bemis,
trlens, quadrans, sextans, once. L'as
varie de 41»' à 12^; il y a pro-
bablennent deux séries. — Pour le
Iriens, voy. Rircio, Cûf., p. 8.
Ane. — As du pied oncial (un as de
22«^ dans Rlccio, Cat., p. 7).
Autel allumé, — Viclorial (Riccio,
Cal., p. 24).
Bâton ou plutôt toise à mesurer
{verga o piuttoslo decempeda, Bor-
ghesl). — Denier 4«%40 (belle conser-
vation ; la toise à mesurer est sur le
revers, Borghesi); 3«%60 (belle pièce,
Temblème sur le côté droit, Borghesi) ;
3«%68 (très- belle pièce, l'emblème sur
les deux faces, Borghesl}. — Vicloi iat
2»%85 (très-beau, Borghesl).
Le même emblème nu droit et une
palme sur le recers. — Denier i( Dioa-
cures 3»',56 (belle pièce, communi-
quée par Borghesl).
Le même emblème au droit, sym*
bole inconnu sur le revers. — Denier
î^ Dioscures 3«',05 (endommagé, com-
muniqué par Borghesi).
Bdton noueux, tantôt au droit,
tantôt sur le revers ou sur les deux
faces.— Denier fDioscurcs). — Victo-
riat. — Quadrans et sextans (Pied on-
cial.»). Pour le sextans, voir Riccio,
Cat., p. 9.
Bâton augurai (Lltuus; badone
Qugurale ricurvo in piedi). — Denier
ij) Dioscures. Voyez Riccio, primo
suppl. p. 3.
Les deux bonnets des Dioscures.
As, semis (Pied oncial; as = 29«')-
— Sur le semis, voy. Riccio. Cat.,
p. 207.
Bonnet de flamine. — Denier i^
(4) Le type des victoriati» et des pièces de cuivre est le type ordinaire.
Quand la source n'est pas indiquée, le renseignement a été pris dans Riccio
[Monete di fam.y p. 255-26i).
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I" Période. — N» 8.
219
Dioflcnrea Sf'.Ob (Pièce endommagée,
BorgtkeÊl,)Hiec\Ofprimosupplemento,
p.».
Bonnet lauré. — Denier, victoriat»
as, semis, triens, qnadrans (Pied on-
eial très-fort t). Pour le semis et le
triens, voy. Rlceio^ Cat, p. 7 et 8.
Boisseau à mesurer le 6/^.— Victo-
rlat2c,88 (bel exemplaire, Borghesi).
Bouclier et /tYtiti«(trompette)en sau-
toir t emblème de la famille Decid^
le nom de DECIVS MVS (au droit)
se trouvant sur la restitution de cette
pièeeparTnJan. Il n'estplnsfait men-
tion de cette famille après le V« siècle ;
Cicëron {Philip, XI, 6, 13; XIII, 13,
27} dit, conmie par ironie, de P. De-
cius, qu'il prétendait descendre des
Decii Mures, — Denier fll Dioscures
^t\X (assez beau, Borghesi).
Bouclier rond ou carré (Ricclo,
Monet. difam., p. 260).— Denier i^
Dioscures.
Bouquetin (cflprone), voy. Chamois.
— As, semis (Pied onclal? RIccio,
Cat., p. 9.)
Branche de laurier, — Denier jf
Dioscures if,Gi (magnifique conser-
Tation, Borghesi), As sextantalre, à
ce qu'il parait. — [Le denier nous a
été communiqué par Borghesi; sur
Pas,yoy.RIcclo, Cat. p. 5.]
Caducée, — Denier ^ Dioscures
h^fSl (Borghesi, magnifique conser-
yation);4<%20 (t6t<f.,beau); as,triens,
quadrans, sextans.— Pied sextantaire.
Casque avec un cimier en forme de
faucille. — Denier q) Dioscures 3"
(osé, Borghesi); yictorlat 2^,72 (beau,
Borghesi). As probablement du pied
onclal fort.
Casque surmonté d'un croissant,
— Denier ^ Dioscures. -> Quadrans
(Rlcclo, Ca^, p. 8 et 22). .
Cep de vigne chargé de raisins. —
As, suivant toute apparence, du pied
oncial (2 as de 27^ chacun).
Cercle coupé de deux lignes qui
forment un triangle dans le bas. —
Denier ^ Dioscures (RIccIo, ITone^ di
fam., pi. LXVIÏ, n* 1).
Chamois [Camoscio o capra selvag-
gia, RIccIo). — As^ semis, quadrans,
du pied oncial fort (RIccIo, Cat,,
p. 7, 9, 10). C'est probablement le
même symbole que Ton a indiqué
quelquefois sous le nom de Bouque-
tin^ quoique dans l'ouvrage deRIccio
les deux symboles se suivent.
Cheml debout, ^As^ probablement
du pied onclal (Ricdo, Cat,, p. 7).
Chien debout. Emblème de la fa*
mille Antestia. — Denier jf Dioscures
3^,80 (beau, Borghesi); victorlat,
2(^,15 (beau, Borghesi) ; as, semis.
Pied oncial fort {Semis dans Ricdo,
Cat., p. 7. — Ollvieri).
Chouette. — Denier ij) Dioscures
3>',76 (bel exemplaire, Borghesi).
Comecfa^omftmce.— Denier ijf Dios-
cures A*' (beau, Borghesi).— Victorlat
3*%07 (très-beau, Borghesi), as, semis,
quadrans; probablement du pied
sextantaire. (Semis dans RIccIo, Cat,,
p. 207 ; quadrans, ibid., p. 8).
Couronne, — Pièce d'or de 60 sester-
ces. — Denier ^ Dioscures A^, (bel
exemplaire, Borghesi). — As, semis.
Pied sextantaire (moyenne de 4 as
Croissant. — Denier ^ 1« les Dios-
cures 4>',65 (très-belle conservation :
mezza luna fra le teste dei Dioscuri,
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220
CHAPITRE IX.
Borghe6i);4c')23 (très^Ile conserva-
tion iC fraie teste dei Dioscuri, Bor-
ghesl ; Riccio , Mon. di fam. p. 2C0.)
2* Diane dans un char attelé de cerfs
(n« 94). Victoriat 2«%50 (belle pièce,
Borghesi). as, semis, sextans: suivant
toute apparence du pied sextantaire
et deml-oncial (un as 41 <% d'autres à
ce qu'on dit de 50^ et de Uf^). Il y a
aussi des trions et des sextans avec la
lettre C, qu'on doit peut-être ratta-
cher à cette 8érie(Riccio, Cat,<i p. 19).
Croix oblique X' — Trions (Riccio,
Cû^,p. 207).
Dauphin, — Denier ^ Dioscures
3«',22(Borghe8i, ex. usé). As, semis,
quadrans. — Pied onclal (un as de
SO»»).
Tête d'éléphant. Emblème des Me-
tellus. (Voyez ci-après n« 136.)
Épée gauloise. — Denier^ Dios-
cures. — Victoriat 3«',33 (très -bel
exemplaire, Borghesi). — As, peut-
être du pied oncial fort.
Épée recourbée, — Denier i^l Dios-
cures 4»* 45; 4«', 37 (tous les deux
très-bien conservés, Borghesi). Vic-
toriat, as. trions. —Riccio, p. 260 cite
le denier; Capranesi a publié les
autres dans les Ann, de Vlnst, arch,
1842, p. 129.
tpieu de chasse. — Denier (Bor-
ghesi, Dec. , XVII, p. 22; CEuvr. compl.,
t.lï, p. 299).— Victoriat 3^,30 (bel
exemplaire, Borghesi).
Épis. — Denier t} 1" Dioscures
3»',60 (Borghesi, Dec., XVII p. 18).
2» Victoire dans un bigc. — Victo-
riat 3«',04 (Borghesi). — Quinaire
f) Dioscures 1*%85 (Borghesi).— As,
semis, trions, sextans, once. Pied on-
cial fort (un as = 39»).
Étendard (bandiera svolazzante).
— As du pied oncial (?).
J^/ot/tf.— Aureus de 60 sesterces.—
Denier ^ Dioscures 3s',90 (bel exempl.
Borghesi). As, semis, quadrans.
Pied oncial (moyenne de 3as,=24>').
Fer de lance (posé horixontale-
ment) — Denier^ Dioscures 3«',S5
(très-usé, Borghesi).— Victoriat 2«',90
(Borghesi, Dec., XVH, p. 8). — Qui-
naire 1«',92 (Boigheii, loe. ci/.)— As,
Bêmls, quadrans, seitans. Pied ondal
(as deSli*).
Fer de lante (?) (posé perpendiea-
lairement) —Denier vj) Dioscures (Ric-
cio, Ca/., p. 22; pi. III, n« 1).
Fleur. — Denier fll Dioscures.
Feuille de vigne. — Trions î (Ric-
cio, Cat., p. 10).
Foudre. — Denier ^ Dioscures. —
Victoriat 2«',33 (beau, Borghesi). —
Quadrans. — (Denier dans Riccio,
Cat., p. 22, pi. III, n*" 2; le quadrans
ibid. p. 10).
Gouvernail. — Denier 1^^ Dioscures
3<',75 (belle pièce, Borghesi). Riccio,
Cat., p. 22, pi. m, n» 8.
Gouvernail et oiseau. — As du
pied onclal (un as = 26^).
Grappe de raisins. — As du pied
sextantaire d'après Riccio, Cat., p. 5.
Griffon. — Décrit quelquefois sous
le nom de Pégase ou de Sphinx. De-
nier ^ Dioscures 3«',8S (très-beau,
Borghesi). — As, semis. Pied oncial
(moyenne de 5 as = 23<').
Insecte. — Trions (Riccio, Cat.,
p. 8, 10).
Lion. — As, semis. Pied oncial.
Louve allaitant les jumeaux. —
As, trions, sextans. Pied oncial fort
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I" Période. — N* 3.
221
(moyenoe de 3 as =30c).— Trleos et
sextuiB (RIoeto, Cat., p. 8, 10).
Marteau, ^ As, aemis, triens. Pied
oDcial à ce que l'on prétend (Riccfo,
Ca/.,p.l6a,D-7,8,9.— Cohen,p.â42).
Marieau et bormet de Fiamine. Où
fattriboe ordinairemeot au Pootife
€• SemproDlos Taditanasi Prétear
en 6&7 (Tlt Uv. XXXIII, i2. Voy.
Cavedonjf Bullet, de VItut, arch,
1844^ p. Xî); cependant cette série
parait être plus ancienne et remonter
au delà de 537.— Denier (Dioscnres,
Coben, pL XLIU, n* 3) : if A (Gab.
de Berlin) et Ss'^M (fruste, Borgbesi).
— As (Cohen, pi. LXX, n* 3), semis,
triens, quadrans. Pied sextantaire
(moyenne de 5 as = 48>')* — Qqa*
drans, Gapranesi, Ann, de Flnst.
arch. 1842, p. 130.
Massue. — Denier jf Dioscures
4^,30 (Borgbesi, très-belle pièce). —
Yictoriat 2(%24 (belle pièce, Borgbesi).
— As, sextans. Pied sextantaire
(moyenne de 4 as = 53*^.
Mouche. —Denier 1^1 Bige de Diane.
— Victoriat 1»',83 (très-usé, Borgbesi).
— As, triens (l'as de 19^). Olivicri ap-
pelle le symbole de cet as une abeille.
Navire. — Denier ^ Dioscures.
(Riccio, Cat., p. 21).
Orei7/e.— Denier^ Dioscures Sk'J?
(bel exempL communiqué par Bor-
gbesi).
Po/mtf.— Denier ^ Dioscures 3«',S1
(conservation passable, Borgbesi).
Papillon. — Victoriat, as, triens.
Pied oncial, à ce que l'on prétend.
Ledenier que donne Riccio, MoneL di
fatn,, p. 263, nous parait incertain.
Papillon sur un cep de vigne, chargé
de grappes de raisins^ ou bien sur une
grappe. —Ai, semis.— Piedondal
d'après Riccio, Cat., p. 7.
Pelle. — Denier i^ Dioscures.
Pentagone. — Aurons de 60 ses-
terces. — Denier j), Dioscures, d>',71
(beau, Borgbesi). — Victoriat, 2>',64
(beau, Borgbesi).
Porc. — Denier j} Dioscnres. —
Victoriat 3»',06 (Pinder, p. 98) et
21^,60 (Borgbesi). As, semis, triens,
quadrans. Pied ondal à ce que Ton
prétend. — (Triens, Gapranesi, Ann.
de rinst.arch. 1842, p. 130).
Proue de navire. — Denier tf Dios-
cures 3*',70 (bel exemplaire, Bor-
gbesi). — As, semis, quadrans»
sextans. Pied oncial fort (2 as, en
moyenne =:3ls').— Quadrans, Riccio,
Cat., p. 8.
Roue à 6 rayons. — Denier ij) Dios-
cures, bord dentelé, sur le pied de
72 à la livre. Coben, p. 339. — Caye-
doni, Saggio,p,2Z; Appendice il, p.
286.— Riccio, Monet. difam., p. 260;
Cat., p. 22. — Friediaender dans
Koehne's Zeitschrift^ II, p. 186. —
Ann. de rinst. arch. 1863, p. 25. —
Cavedoni, Nuovi studii, p. 6.
Scorpion. Denier et quinaire (avec
le bige de Diane). Quadrans (dans
Riccio, Cat., p. 10).
Serpent enroulé. — Denier q! Dios-
cures.
Taureau debout. — Denier ^ Dios-
cures. As. Pied oncial probablement
(Riccio, Cat., p. 5 et 7, décrit deux
as, l'un avec le symbole du taureau
debout, comme appartenant au sys-
tème sextantaire , et Tantre avec le
taureau comupète comme oncial.)
Tête de femme. Emblème des Bora'
tu Coelites. Un denier de cette ea.
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222
CHAPITRE IX.
pèce, rostitoé par Trojan, porte sur
le droit la légende COCLES; ce-
pendant cette famille n'est pas citée
parmi les familles sénatoriales après
le lY* siècle de Rome^ déserte qu'on
est étonné d'en rencontrer l'emblème
sur des pièces d'argent. — Denier ^
Dioscures^ troayé à SA. et à SP;
3«',72 (beUe pièce, Borghesi).
Quatre torches (on quatre que»
nouillei, d'après Cayedoni). — Victo-
riat(comp. Borghesi, i)ec.9 XVII, p. 18;
(Euw\ compl,, t. Il, p. 296).^Demi-
ylctoriat avec tète d'Apollon. ^ Vic-
toire cooronnant un troptiée (Mo-
reili. Incertaines^ pi. IV, C— Cave-
doni, Ripostigtif p. 156> n* 140).
Tourterelle ou un oiseau à peu près
semblable. — Denier ^ Dioscures. ~
As. — Pied ondal (aif).
Trident, — Denier q^ INosciires.
31^,55 (beau, Borghesi).— Victoriat
Tronçon de colonne, — As. —Pied
demi-oncial? (Riocio, Caial,, p. 9).
Victoire couronnant les Dioscures
sur le denier, on une pointe de lance
snrlecnlTre. — Denier ^ Dioscures
ld^,lSf asseibienconserré, Boighesi).
— As/semis, triens, qaadrans, sextans,
once.— Pied ondal fort (moyenne de
5as=a32»'.)
Victoire tenant une couronne, de*
bout sur une proue ou bien planant
au-dessus. — As, semis, triens, qna-
drans, sextans, once. Piedseztantaire
(1 as ss K^).
917 AT. J..C. h [5] (vers Fan 5S7 de R.)
Légende : ^ ROMA.
Fi.xxii,n«*7,i. Espèces : As, semis, iriens, quadrans, sextans, once avec
la marque de leur valeur (1).
Pied monétaire : Triental réduit L'as varie de 2 onces à
1 once et au-dessous (2).
Type : Ordinaire. Les emblèmes sont plus fréquents sur
Tas que sur ses divisons.
Fabrique : Les pièces sur lesquelles on voit un emblème
sont presque toutes frappées. Ces emblèmes ne se trouvent,
(1) Nous ne connaissons pas de décnssis, de tressls on de dupondlns du
pied sextantaire ou d'un pied monétaire inférieur. Le dupondius frappé
répond seul à un as d'un poids sensiblement au-4es80us de l'once. Jusqu'id
nous n'avons yn d'emblèmes que sur des as qui ne dépassent pas deux onces.
Nous ne parlons pas du fer de lance qui se trouTe sur le décnssis d'Arigooi.
(2) Nous ne sommes pas bien convaincu qu'il existe des as semi-ondanx
avec un emblème seulement, sans légendCé
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!'• Période. — N- â, 5J 228
dans rorigine, que sur Tas, et l'on pourrait en inférer que
les petites fractions ont été coulées à l'époque où Ton frap-
pait déjà la pièce principale (1). Toujours est-il que les as
coulés les plus faibles sont d'une once 7,» et qu'il se trouve
des semis, des triens, des quadrans et des sextans coulés
sur le pied oncial. Nous répétons ici ce que nous avons dit
au n"" 1, que les petites fracUons ne sont pas taillées assez
régulièrement pom- que leur poids ait de l'importance.
(Cohen, pi. LXX, n" 2, 3, 12).
5 [4] (vers 626? peut-être plus tôt ). in •▼. j..c.
Légende : ^ ROMA*
Espèces : Double victoriat, victoriat et demi- Victoria t sans pi.xxm, n- i,a
la marque de leur valeur (2).
(1) Noos n'ayons pas grande conâance dans les as semionciaux coulés da
Cat, (TEnnery. Ollvieri et Gennarelli n'en donnent pas même du poids d'une
once.
(2) Le seul exemplaire connu du double Tictortat a été trouvé en
Espagne près de Tortose; il a fait partie de la collection de M* A. Heiss
à Madrid. La gravure que J'en donne est faite d'après une empreinte
envoyée à M. Mommsen. €e savant a bien voulu me la communiquer
en me donnant les renseignements nécessaires pour modifier ce qu'il
avait dit sur le victoriat dans l'ouvrage que Je traduis. M. Mommsen
remarque avec raison que la présence en Espagne du double victoriat et
des victoriats à caractères incus, prouve que dans la première moitié du vi*
siècle, et avant la conquête romaine, les négociants italiens se servaient du
victoriat plutôt que du denier dans leurs relations avec la péninsule Ibérique.
Ce foit n'a rien qui doive nous surprendre^ puisque le victoriat par son poids
et sa valeur intrinsèque est identique à la drachme marseillaise. Ce ne
ftat qu'après leurs victoires en Espagne, en 548, que les Romains firent frap- soe «▼. J.-C.
per des deniers à légendes celtibériennes dans les ateliers monétaires qu'ils
avaient établis dans la Tarraconnaise> à Osca.
Dans son ouvrage (p. 481, note 43)> M. Mommsen avait admis, sous tontes
réserves, l'existence d'un demi-victoriat au même type que le victoriat et
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*22A CHAPITRE IX.
Pied monHaire : Poids primitif i^.àl ; poids réduit 2«%93.
Le double victoriat qui pèse 0»%37 est troué.
Type : Le même pour les trois espèces. Tête laurée et
barbue de Jupiter à droite, if Victoire à droite couronnant
un trophée.
Forme des lettres : Presque toujours A.
Fabrique : La légende est quelquefois en caractères in-
eus (1). Les plus anciennes pièces sont sans emblème,
les autres avec emblèmes.
Degré de rareté : Le double victoriat est unique jusqu'à
ce jour, le victoriat peu commun, le demi-victoriat très-
rare.
a?ec la marque de sa valeur S« tout en prérenant qa'U ne le connaluait que
par le témoignage de Ricclo dans ses Mon. di fam.^ p. 262, pi. LXXI^ et que
cette pièce ne se trouvait pas dans le Catalogue du même auteur. U soup-
çonnait que le numismatiste napolitain s'était trompé dans son premier od-
vrage en donnant comme un demi-victoriat la pièce d'un sesterce et demi
marquée du chifflre IS (n* 218). H résulte des recherches que J'ai Ciites
tant au Cabinet de France que dans d'autres collections que les conjectures de
M. Monmisen étaient parfaitement fondées, et que le victoriat en question
avec la marque de sa valeur n'existe pas. Grâce à l'obligeance de M. le ba-
ron d'ÂJlly, qui a bien voulu me communiquer le résultat de ses études,
j'ai pu compléter cet article en donnant un véritable demi-victoriat, d'après
deux pièces de sa riche collection. L'une de ces pièces a 15 miliimètrea de
diamètre et pèse 1(%85, la seconde pèse 1(',48 et a 13 mlllImètreB de dla*
mètre. On voit que les poids correspondent asses exactement aux deux poids
du victoriat. C'est d'après la première de ces pièces que J'ai fait graver
lenMdek pLXXIU. B.
(1) Cette particularité qui ne s'est encore rencontrée sur aucun des vic-
torlats trouvés en Italie, se voit sur quatre victoriats découverts en Espagne.
L'un appartient à M. Mascarell à Jaliva et pèse 3(%47; deux autres se trouvent
au musée naUonal de Madrid et pèsent 3^%1 1 (usé)^ et 3 grammes. Le qua-
trième est au musée Delgado et pèse 2«%09. M. Zobel, à qui je dois ces ren-
seignements, ajoute qu'un défaut du flan a fait disparaître la légende, mais
que tout l'ettsemble de la pièce présente tant de similitude de style^et de
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1" PÉRIODE. — N* 6. 226
Dépôts. RF.LIR (1 ex.).
(Cohen, pi. XUll, n** 16 et 16).
PI. 2UUU,n*i.
6 [10] (vers 626 de Rome). I, 2. ««t *t. j.^.
Légende : ^ ROMA. — Nom d'atelier : Sj ROMA en mo-
nogramme X& (1)*
Espèces : Denier, victoriat, quinaire, sesterce, as, semis,
quadrans, sextans f B^" d'Ailly], toutes, excepté le victoriat,
avec la marque de leur valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Oncial fort et souvent sextan-
taire.
—de Vargent: Le denier pèse, d'après Borghesi, â^,36;
le sesterce de la collection Pembroke pèse l^'^l^
(= 17,7 , un peu usé. Cat. Pembroke^ p. 122).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : A partout.
fabrique avec les trois autres^ qu'il ne doute pas que sa légende n'ait été éga-
lement incuse. Toujours est-il que nous en connaissons trois exemplaires
Lien autlientiques. Le fait est intéressant à constater parce qu'ii reporte la
fabrication des victoriats à une époque assez reculée. La gravure que j'en
donne pi. XXllI, n* 3, est faite sur les empreintes qui m'ont été communi-
quées par M. Zobel. B.
(1) Le monogramme ne doit pas se lire A/\ (voyez le Catalogue de la col-
lection Pembroke, p. 121). Riccio a voulu y découvrir les éléments du mot
ROMIL et Ta attribué à la famiile Romilia, mais cette explication est au-
jourd'hui abandonnée. On ne peut pas non plus admettre la leçon ROMA
{nius) que donne M. Cohen (Rev, num, 1858, p. 53), et celle de Charles Le-
normant Q.MARI (Ibid.) ne nous parait pas meilleure.
(2)Comp. pour le denier ce qu'en ditBI. Cohen [loc. cit, el Monnaies de
la République romaine, p. 343 et 344). Pour le victoriat, le quinaire, le
sesterce et Tas, voir Riccio, Cat. p. US, pi. 1V| n** 22 et 24; pi. VI ii* 3.
U. 15
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2î26 ^ CHAPITRE IX.
Rareté: R* (1).
(Cohen, pi. XLIII, n" 5 et 7; pi. LXX, n^ 6).
117 âr. J.-C.
PU XXUI tt* 6.
7 (Vers Fan 537 de Rome) (2). I, 8.
Légende : ^ ROMA.
Espèces : Denier et quinaire avec la marque de leur va*
leur.
Pied monétaire : Vgo de la livre.
Type : Tête de femme avec le casque ailé. rI Diane dans
un bige galopant adroite, le croissant au-dessus de la tête.
Sans emblème, ou avec un scorpion, une mouche ou une
abeille, un épi (Riccio, p. 261).
Forme des lettres :
X ( sur les pièces marquées du scor- J
a\ pion ou de l'épi fCavedoni, Ripostigli^
A (sur les pièces marquées de la/ p. 2A1, n. 210.
Al mouche )
(1) Le dénier est fort rare; 11 ne s'est reocontré dans aucun des dépôts
espagnols^ ni, que nous sachions, dans ceux d'Italie. Sa place chronolo-
gique est indubitable^ car de tous les deniers sur lesquels, outre le nom de
ROMA ^° ^^^^ encore un monogranune^ c'est le seul dont le poids soit
de Vti d® Uvre* Tous les deniers de l'ancien poids se trouvent en tête de
notre série {Riposligli di denari romani scoperii nella Spagna, dans les
Armai, de Vlnst. arch., 1863). B.
(2) M. Zobel regarde ces Bigati avec Diane comme beaucoup plus anciens
que ceux avec le bige de la Victoire et sur lesquels ou ne voit ni emblème ni
nom de famille. Les Bigati avec le bige de Diane trouvés à Cliva étaient fort
usés ; la forme archaïque A ou A est constamment employée dans la légende,
tandis que sur les autres on voit toujours VA de forme plus récente. On a des
quinaires avec le bige de Diane^ on n'en connaît pas avec celui de la Victoire;
enûn comme nous verrons ci-après, c'est sur les deniers avec le bige de Diane
que se trouvent les plus anciens noms de famille, (inn. de lUnsi.arch., 1863. )
B«
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1'*^ PÉRIODE. — r 8. 227
Rareté : Denier peu commun ; quinaire R\
Dépôts du denier :GAZLOL (2 avec la mouche, usés). F
(1 avec l'abeille, 2 avec deux rats?). MG(6).RF.FR.C.SC.
GOLL.SA (1).
(Cohen, pi. XLIIl, n"8, 13).
8 [11].
Légende : S) ROMA se voit sur toutes les pièces frappées,
excepté sur la demi-once 6, mais cette légende ne se trouve
ni sur les as, ni sur les semis coulés. — Nom de l'ate-
lier ; V{uceria) sur toutes les pièces, ordinairement sur
le revers, rarement au droit, quelquefois sur les deux
faces. Par exemple, au droit ^, au revers T sur le victoriat,
le sesterce, le sextans, l'once ; ou bien au droit T, au revers
P sur la demi-once, ou bien encore au revers T en mono-
granmie sur le victoriat et le sextans. Dans ce dernier cas
le T, qui n'est pas encore expliqué, semblerait devoir faire
partie du nom de l'atelier (?\
Espèces : Victoriat, quinaire, sesterce, as, dextans pi. xxm,n«8.
(S....) (1), semis, quincunx ( ), triens, quadrans, sex-
tans, once, demi-once (2), toutes avec la marque de leur
valeur, à l'exception du victoriat, du sesterce, de la demi-
once 6, et quelquefois de la demi-once a.
Pied monétaire du cuivre: Il varie du triental à l'oncial,
mais il ne descend guère jusqu'au semi-oncial (2). Il est
probable que ces espèces n'existent pas toutes avec toutes
les variétés de poids ; celles surtout qui n'appartiennent
(1) C'est probablement par erreur que Riccio donne an dodrans (S**)
{Mon. di 1am.y p. 264).
(2) Suprà, p. 170.
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228 CHAPITRE IX.
pas à la série romaiûe (dextans, quincunx> demi-once) ne
se frappaient peut-être plus à la dernière époque de ce
monnayage.
Lorsque les monnaies étaient taillées sur le pied sextan-
taire, le dèxtans n'existait certainement pas encore dans
cette série, et lorsque le pied oncial fut introduit, le quin-
cunx fut supprimé et remplacé par le dextans afin qu'il res-
tât dans la série onciale une pièce matériellement semblable
au quincunx de la série sextantaire, mais avec une valeur
nominale double.
Pied monétaire de Vargent : Poids du victoriat 3«%27
(avec V au droit et T au revers, belle conservation, Bor-
ghesi) ; 3^,26 (avec l^ au droit, belle conservation, Bor-
ghesi) ; 2«'81 (^ au revers, belle conservation, Boi^hesi) ;
2'',47 (L T en ligature au revers, belle conservation,
Borghesi). — Poids du quinaire : l8',21 (Cabinet de
Vienne). — Poids du sesterce: 0",©8 (=1 trapp. 2 ac
Riccio, Monele di Lucera^ cL iv, n* 15, p. 20).
Tgfes du vxcioriai et du quinaire : Ordinaires.
— du sesterce : Tête de femme casquée. ^ Un Dioscure
à cheval galopant à gauche, le bras levé (1).
— de fas: Ordinaire.
— du dexlans : Tête de Cérès couronnée d'épis, i^ Vic-
toire dans un quadrige (Riccio, Cat.^ pi. V, n* 2,
et Mon, di Lacera, cl. iv, n** 1).
— du semis : Ordinaire (sur un semis triental on voit
(1) Quoique Tindicatioii de la valeur ne soit pas marquée sur cette pièce»
ce doit être un sesterce (Hlccio^ Cat,, pi. 111, n« lU), le type indiquant un
demi -quinaire. Comp. ci-dessous le sextans, l'once et la demi-once. Le poids
cunlirme cette supposition ; maijs dans pareille circonstance celte preuve
o'est pas suffisante.
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!'• PÉRIODE. — W 8. 229
dans le champ, au-dessus de la proue, une étoile,
une massue et une aile. Riccio» CaL, pi. V, n* 1).
Typedu quincunx : Tête laurée d'Apollon. Î3 Les Dioscures
galopant à droite, la lance en arrêt ; au-dessus deux
étoiles (Riccio, CaU , pi. V, n* 3, et Monete di Lu^
cera^ pi. III, cl. rv, n* 3).
— du triens et du quadrans : Ordinaires.
— du sextans : a Ordinaire; quelquefois une massue
au-dessus de la proue, b Tête de femme avec le
casque à cimier terminé en bec d'oiseau. S) Les Dios-
cures galopant avec la lance en arrêt ouïe bras levé
(Riccio, Cat.y pi. V, n* 5; Monete di Lucera^ pi. III,
cl. IV, n* 4).
— de Vonce : a Ordinaire, b Tête de femme avec le
casque phrygien terminé en bec d'oiseau. ^ Un Dios-
cure galopant avec la lance en arrêt (Riccio, loc.
cit.) (1).
— de la demi-once : a Tête de Mercure avec le pétase
ailé. Sj Proue de navire (Riccio, Cat. , pi. V, n* 19 ;
Mon. di Lucera^jH. V,cl. v, n" â8). b Têtes des Dios-
cures avec leurs bonnets laurés. ^ Deux chevaux
galopant; au-dessus deux étoiles (Riccio, Mon. di
Lucera, pi. IV, cl. iv, n» 8).
Forme des lettres : ^ et jamais L; A et jamaisA (Riccio,
Ca/.,p. 46).
Fabrique : Les as et semis trientaux sont quelquefois
coulés {Voy. les poids aux Annexes du !•' vol., p. 343).
(I) Le Dfoscare isolé qui se voit sur l'once, les têtes des Dioscures et les che-
vaux sans cavalier de la demi-once^ comparés aux types du sextans, indi-
quent bien une moiiié. Comparez plus haut le quinaire et le sesterce.
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229 av. J.-C
230 CHAPITRE IX.
9 [12]. (Après Fan 525 de Rome).
Légendes : ^ ROMA. — Nom de l'atelier : i^ KOP (xupa).
— Magistrat : Sj AT (en monogramme ^ et /J) (1).
Espèces : Victoriat sans la marque de sa valeur ; quinaire
avec la marque de sa valeur (2).
Types : Ordinaires.
Style : Le style du quinaire est tout différent de celui des
pièces frappées à Rome ; les chevaux sont séparés l'un de
l'autre et galopent plus lourdement.
Forme des lettres : A«
Rareté : R\
*0 [14].
Légendes : i^ ROMA. — Nom de l'atelier : ^ CROT (o).
PI. xxra, n» ». Espèce : Victoriat sans marque de sa valeur (3).
(1) C'est à tort que quelques auteurs ont pensé que ce dernier mono-
gramme pouvait se lire TA. Quant à l'attribution du premier^ elle est indubi-
table depuis queM. Friediaender a constaté qu'il se trouvait également et de
la même forme sur les monnaies autonomes de Corcyre. L'analogie de ces
pièces avec celles de Luceria, sur lesquelles le nom de ROMA est inscrit à
côté de l'initiale U, et les données historiques (ci-dessus p. 90) ne peuvent
que confirmer encore cette attribution. Mais nous ne voyons pas pourquoi
Cavedoni (Bullet, de Vînst, arch., 1856^ p. 77) veut que toutes ces pièces
2t9 ftT.Jw-C. aient été frappées en 525, Tannée même de la conquête de cette Ile par les
Romains, puisque depuis lors elle resta entre leurs mains. Le poids coïn-
cide assef avec celui du denier réduit à Vso ^'^ ^i^^-
(2) Ces deux pièces se trouvent dans le Cabinet de Berlin. Le victoriat
pèse 2^,8 et le quinaire 2^,05; un quinaire de la coll. Blacas pèse 2*^^03.
Le victoriat est gravé dans le Cai. de Riccio, pi. Ul, n*" 15 (p. 144).
JH (3) On ne connaît pas de denier avec ce nom. Il ne se rencontre pas non
plus sur un autre victoriat avec le prénom ou le nom entier du monétaire
auquel on l'attribue assez généralement. Ces deux circonstances^ Jointes i
Tanalogie de cette pièce avec le victoriat de VU>o, nous ont décidé à l'attribuer
à l'atelier monétaire établi àCrotone par les Romains. — Borghesi (Z>fc. VI ^
4; Œuvr, compl. 1. 1^ p. 304) a cependant attribué ce victoriat à T. Metilios
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I" PÉBIODE. — N^ 11. 231
Pied monétaire : Poids, d'après Borghesi, 8^,05 (pièce
usée); d'après M. Cohen (Monn. de la Républiqucy p. XII,
2«'63, bel exemplaire).
Type : Ordinaire.
Rareté : R.
(Cohen, pi. XXVII, Metilia n' 1).
11 [13]. (De 526 à 565 ? ). ««e-m ar. j.m).
Légendes : rI ROM A. — Nom de Tatelier: r) VIB (o), en
monogramme >B (1).
Espèces : Victoriat sans la marque de sa valeur; demi-
victoriat avec S sur le revers.
Pied monétaire : Poids du victoriat 8»% 80 (Cab. Blacas, Pi.xxni,n*io.
très-beau); 3«',21 (très-beau, Borghesi); S*' (très-beau,
Borghesi, Dec. XVII, p. 17 ; Œuvres compl.^ t.II, p. 295) ;
on plat6t Ti. Maecilius Croto^ lieutenaDt d'Appius Claudius, préteur en •
Sidle ran 589 de Rome^ et dont il est question dans Tite-Live (XXIII, 31; 315 av. J.-C.
cf. IV, 48.)
(1) Cayedonl avait proposé d'expliquer ce monogramme par ^B (Ripos-
Hgliy p. 176, n. 155). Il donnait pour raison que sur Texemplaire qu'il avait
entre les mains, la barre I manquait, et que le premier jambage du V était
un peu plus court que l'autre. Mais d'après les explications que nous avons
données plus haut (p. 192), il nous semble que 11 peut très - bien être rem-
placé par le jambage qui est au milieu du monogramme ; quant à la seconde
objection, le premier jambage n'est pas plus court que l'autre, ni sur Texem-
plaire que nous avons eu sous les yeux, ni sur ceux de Borghesi, de Cohen, etc.
[11 en est de même de l'exemplaire de ma collection ; voyez la planche XXIII,
n« 10.] B.
Nous nous en tiendrons donc à la leçon YB*
Comme il n'existe pas de deniers sur lesquels on lise ce monogramme,
nous en concluons que ce victoriat n'a pas été frappé dans la capitale, mais
dans quelque succursale monétaire en province, et nous n'hésitons pas à
l'attribuer à la ville de Vibo dans le Bruttium. Cette ville changea de nom en
565 et prit depuis celui de Valentia. C'est donc entre la première émission is» av. J.-c.
de victoriats et cette date que nous plaçons la fabrication de ces pièces.
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232 CHAPITRE IX.
2«',70 (Cohen, Monn. de la République, p. XII); 26%M
(très-beau, Borghesî, loc.ciL). — Poids du demi-victoriat
1«%48; I8%4â (Borghesi, loc. cit).
Type : Ordinaire. Le demi-victoriat ressemble au victo-
riat.
Forme des lettres ; A.
Fabrique : Ordinaire.
Rareté : Le victoriat commun ; le demi-victoriat rare.
(Cohen, pL XLl, Yibia, n"* 1 et 2).
12 [15].
Légendes : i^ ROMA. — Nom d'atelier : CA sur les deux
faces (1).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, once, demi-
once, toutes (excepté la demi-once) avec l'indication de
leur valeur (2).
Pied monétaire : Oncial. Le poids de deux, as = 26»' et
13«».
Types : Ordinaires pour les six premières pièces. La double
tête de Janus est formée de la réunion d'une tête
de vieillard avec une tète jeune. Sur le semis on
voit une massue au-dessus de la proue.
— de la demi-once : Tête de Mercure avec le pétase ailé .
1^ Proue de navire {Voy. Ricdo, Cat., pi. V, n» 21).
Forme des lettres : A.
(1) On peut considérer ces deux lettres comme les Initiales du nom
d'une Tille d'Apulie, de Canusium par exemple. Les initiales du moné-
taire ne sont pas gravées sur les deux faces, et lorsqu'on trouve des lettres
ainsi placées^ on peut toujours supposer qu'elles désignent une ville (voyez
n** 8 et 17). Dans le cas actuel^ les espèces ne sont pas toutes de celles qui
étaient frappées dans la capitale. Enfin, on les trouve surtout en Apulle
(Comp. Borgfaesi et Cavedoni, Bullet, arch, napolitanoy tlV, p. 46 et sulv.}.
(2) Riccio, Monete di città, p. 4t.
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1" PÉRIODE. — ïT 18-14. 288
Fabrique : Grecque. D'après Borghesi, Tas est de tous les
as romains le plus beau comme style. Le triens est la plus
belle et en même temps la moins rare de toutes les pièces
de cette série (Riccio, MoneU di città^ p. &2).
Nous connaissons une monnaie romano-campanienne au
type de la tête tourrelée avec un cavalier au revers {Voir 1. 1,
Annexesy p. 370), et cinq {ûèces des Oeniades en Acama-
nie, qui ont été surfrappées avec le coin de ce triens (Riccio,
Ca^, p. 11 et 17; pi. y, n"" 18) ; il existe aussi un sextans
romain de Si^'^ài (=1 1/4 once. Riccio, Cat.^ p. 206), et
par conséquent de la série onciale, qui a été surfrappé
avec le coin de Tas dont nous nous occupons.
15 [18].
Légendes : i^ ROMA. — Nom d'atelier : i^ KA (1).
Espèces : Triens et sextans avec la marque de leur va-
leur (2).
Pied monétaire : Plus d'une once.
Types : Ordinaires. Au-dessus de la proue, un épi.
Forme des lettres : A (Riccio, Cat.y p. 18).
Fabrique : Mauvais style.
14(17].
Légendes : ^ ROM A. — Nom d*atelier : ^ H (3).
(1) Par analogie avec la légende do n* 12, on l'attribue en général à un
nom de Tille.
(2) Riccio ne donne qne ces deux pièces dans son Catalogue, p. 18; dans
ses Monete di famiglie, p. 264, il donne encore Tonce et le quadrans, nuds
l'exactitude de cette dernière asserUon ne nous semble pas prouTée.
(3) Le style de cette série n'est pas romain; de plus elle est complète, et
il ne lui manque que le denier. C'est ce qui nous porte à regarder la lettre
H comme rinitiale d'un nom de fille.
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23A CHAPITRE IX.
Espèces : Vîctoriat, quinaire, as, semis, triens, quadrans,
sextans, once, toutes avec la marque de leur valeur, ex-
cepté le victoriat.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (un as =
Sô»», un semis 22").
Pied monétaire de Targent : Poids du quinaire 28%12
(=32,6; Cat. Pembroke, p. 122).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : A (Riccio, Cat.y p. 17).
Fabrique : Le triens est beau et nullement de fabrique
romaine (Riccio, Mon. diciltà, p. 39).
Rareté : R.
15 [30].
Légendes : i$ ROMA. — Nom de l'atelier : i^ LX (1).
Espèces : As avec la marque de sa valeur.
Pied monétaire : Plus d'une once (un a3 = 39«0.
Type : Ordinaire.
16 [31].
Légendes : ^ ROMA. — Nom de l'atelier : c au droit, m
au revers (2).
Espèces : Victoriat.
Poids ; 3«%16 (bien conservé, Borghesi); 3«',06 (coll.
Blacas).
Cl) Inédit. Borghesi : Prora di nave, sopra cui /' I nota delV asse fra
fin L e un X ; soHo ROMA*
(2) RIccIo, Moneiedifamiglie,^. 262.
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!'• PÉRIODE. — N* 17. 285
Type : Ordinaire.
RareU : R.
17 [18].
Légendes : ^ ROMA. — Nom d'atelier : P tantôt sur les
deux faces, tantôt au droit ou bien au revers seulement (1).
Espèces : As, dextans (S*. «O» semis, quincunx ( ),
trions, quadrans, dextans, once, demi-once (Z), avec la
marque de leur valeur (2).
Pied monétaire : Oncial (moyenne de trois as : 20^*) .
Type de Vas : Ordinaire.
— du dextans : Tète de Gérés couronnée d'épis. ^ La
Victoire dans un quadrige (Riccio, Cat.^ pi. Y,
n-7et8).
— du semis : Ordinaire.
— du quincunx : Tète laurée d'Apollon. ^ Les Dios-
cures galopant, la lance en arrêt ; au-dessus deux
étoiles (Riccio, Cat.^ pi. V, n* 9).
— des triens, quadrans^ sextans et once : Ordi-
naire. (Sur le trions quelquefois une couronne de
laurier).
— de la demi'Once : Tète de Mercure avec le casque
ailé. Sj Proue de navire (Riccio, Cat. pi. V, n*» 22) .
[p
Forme des lettres : l partout (Riccio, Joe. ci*., n. 18).
(A.
Fabrique : Belle.
(1) On tronye le plos souvent cette série entre Lncera et Bar!, et plus par-
ticulièrement à Ruvo (Riccio, Monete di ctïM, note 50).
(2) Riccio, Monete di città, p. 42 et suiv.; Catalogue, p. 18.
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236 CHAPITRE IX.
18 [19].
Légendes : ^ ROMA. —Nom de l'atelier : i^ Q (1).
Espèces : Victoriat, quinaire, semis (2).
Pied monétaire du cuivre? — Poids du victoriat 2«%64
(bel exemplaire, Borghesi).
Type : Ordinaire.
Rareté : R.
2i7ay. J..C. 19 [Q]. (An de Rome 587 et suiv.).
Légende : i^ ROMA.
PI xxiii Espèces : Pièces d'or de 60, 40 et 20 sesterces, avec l'in-
n- 11, 1» et it. dication de leur valeur (1 X,XXXX,XX) •
Pied monétaire : '/te Vt»» Visa ^^ ^^ ^îvre romaine, ou
bien 3, 2 et 1 scmpules.
Types : Tête de Mars casquée à droite. ^ Aigle à droite,
les ailes éployées, tenant un foudre dans les serres. — Sur
les pièces de 60 sesterces on voit quelquefois un emblème
dans le champ : le pentagone, i*étoile, l'ancre, lacouronne
(Riccio, Monete di fam., p. 267 ; Cat. p. 11).
Il =50.
Forme des lettres : |
(A.
Fabrique : Grecque, belle en général (Riccio, Cat.^
p. 11, n*» 2).
(Cohen, pi. XLIIl, Fabrique campanîenne, n** 1, 2, 3).
(1) C'est probablement Tinitiale d'on nom de ville^ puisque nous avons le
yictoriat et le quinaire, taudis que le denier manque.
(2) Riccio, Monete di famiglie^ p. 264.
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1" PÉBIODE. — N" 20. 237
20 [21], l, 4.
Légendes : ijl ROMA. — Monétaire : ^ AV {relius)^ en
monogramme A/ (i)*
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, sextans,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (poids de 3 as,
variant de 43«' à 32 ; moyenne 36«') (2).
Types de V argent : Tête de femme avec le casque ailé.
^ a Diane dans un bige, le croissant sur la tète, tantôt c ^^ ^^«i^»""**-
et tantôt u (Riccio, Cat.^ p. 23 et 47) (3). ftLesDios-
cures (4).
Types du cuivre : Ordinaires.
Forme des lettres : A et A dans ROMA et A dans le mono-
gramme»
RareU ; a R. 6 R'.
. DépùU : a MC (1) . COLL. SA (1).
(Cohen, pi. VII, n» 3 et pi. XLIX, n«2. — Riccio, pL
VIII, n*', 6 et 7).
(1) C'est par erreur qu'on a cru pouvoir découvrir dans le monogramme
f^ leaélémente de la légende C-AV. Voyex Riccio, Mon. di fam., p. 32.
— Cavedoni, Ripostigli, p. 256.
(2) Tous les as analogues aux deniers compris entre les n** 20 et 28 in-
dnsivement, dépassent sensiblement le poids d'une once.
(3) La variété du denier a est rare, car elle ne s'est pas trouvée dans le
dépôt d'Oliva. B.
(i) La variété 6 ne se trouve ni dans l'ouvrage de M. Cohen, ni dans celui
de M. Riccio. M. Monunsen n'en paile pas non plus ; elle est donc encore
plus rare que la variété a. Je la donne pi. XX III, n* 14. Le style et la fabri-
que sont parfaitement semblables aux autres. Je ne doute pas que les
«leux variétés n'apparUenneut au même monétairei B»
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238 CHAPITRE IX.
«* [22]. I, 5.
Légendes : i^ RQMA. — Monétaire : i^ AVTR (ontti^), en
monogramme AR (1).
Espèces : Denier et as avec la marqne de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (un as pèse
Poids du denter : i^^db (très-beau, Borghesi).
Types : Ordinaires pour l'argent comme pour le cuivre.
A dans ROMA, et A dans le mono-
gramme (Borghesi).
Forme des lettres :
Rareté : R».
Dépôts; MG (1). OL (2 usés).
(Cohen, pL VII, iurroma et pi. XLIX.)
maT. j^. 22 [28]. (Vers l'an 540 de Rome.) I, 6.
Légendes : i^ ROM A. — Monétaire : «jl TAMP (ilus)^ en
monogramme jÇi^. Quelquefois, sur le victoriat, ce mono-
gramme est tracé de droite à gauche (Riccio, Cot., p. 49,
n' 8; pi. III, n* 18) (2).
Espèces : Denier, victoriat, quinaire, as, semis, triens.
(1) Ce n'est que sur la fin de la République que Ton coDuaitavec certitude
rexistenee d'une famille sénatoriale du nom d'Autronla. Cependant Macrobe
{Salum., \, 11, 2) cite un Autronlus Maximus qui Yivaltaa y* siècle.
(2) Le premier personnage de cette famille dont 11 soit question dans Thls-
218 av. j.-c. t0ire est Q. Baeblus Tampllus, qui ftit envoyé auprès d'Annibal, en 636 (T.
LIT., XXI, 7;— Clc, Philipp^f V, 10, 27). H est probable que c'est ce per-
sonnage, qui en qualité de triumvir monétaire, fit frapper cette série de mon-
i99eti8iAv. j.-c. nales. 11 eut deux fils: Gnaeus, préteur en 5S5 et consul en 572; Maicus, pré-
19a et 181 ar. J.-C. teur en 562, consul en 573 ; tous les deux sont désignés comme Q. F. GN. N.
•^ Le denier n<» 102 [59] a été frappé par ce dernier.
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!'• PÉRIODE. — H" 23. 239
quadrans, sextans, once, toutes, excepté le victoriat, avec
la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial fort (un as de M. le
baron d'Ailly =40«',50; un autre de Borghesi =268%35;
semis = 20 ',80, coll. d'Ailly -, IS»',?!, Riccio).
Poids du denier : 3^,51 (avec le monogramme dans le
champ; exemplaire usé, Borghesi); 38',49 (avec le mono-
gramme entre les tètes des Dioscures : usé, Borghesi).
Poids du vicloriat : 2«%63 (belle conservation, Cohen,
p. XII); =:2",20 (usé, Borghesi).
Type du denier : a Ordinaire, b ^ Diane dans un bige.
— des fractions : Ordinaire.
IA ou A (cette dernière forme d'après
Borghesi) dans ROMA;
A dans le monogramme.
X.
Dépôts : a RC.MG (1). FR. COLL. CI (1 usé).
Rareté : a R*. 6 un exemplaire connu*
(Cohen, Baebia, pi. VII, n«» 1 et 2; pi. VIII, n*»* 3, 4; pi.
XLIX, n^* 1, 2, 8).
23 [84].
Légendes : ^ ROM^ — Monétaire : î$ MT, en mono-
gramme M (1).
Espèces : Denier (2), victoriat, quinaire.
Poids du denier : 38',60 (usé) .
— du vicloriat : 28',83; 2«',45 (coll. Blacas).
(1) Borghesi, Dec XVII, 1; OEuvres campL L 11 p. 287. Vayef ci-après les
actes da n*" 31.
(2) CoUectlOD Blacas.
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2&0 CHAPITRE IX.
Poids du quinaire : 2«' et 1»',96 (Borghesi).
Types : Ordinaires.
RareU : R.
24 1, 7.
Légendes ii^ROMh. —Monétaire; ME {lellus), en mono-
gramme fŒ (1)*
Espèces : Denier, victoriat, as, semis, triens, quadrans,
sextans, toutes, excepté le victoriat, avec la marque de leur
valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (3 as, tous les
trois de 30»').
Poids du victoriat : 28%83 (bien conservé, Borghesi) ;
28%58 (Cohen, p. XII).
Types de Vargent et du cuivre : Ordmaires.
IX
Forme des lettres : I (Cab. de Berlin).
(a.
Rareté : R.
(Cohen, pi. VIII, CaecUia, n^* 1, 2 ; pL XLIX).
25.
Légendes : ^ ROMA* — Monét^re : 1^ MD..., en mono-
gramme /VO (2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, once,
toutes avec Tindication de leur valeur (3).
Pied monétaire : Plus d'une once. (Poids de 4 as, de 36
(1) La famille Caecllla portait le surnom de Metellus dès le vi« siècle.
(2) On lit ordinairement ce monogramme M. Duillius; mais rien ne proore
que cette explication soit exacte.
(3) Riccio iCatal»% p. 86} donne un quadrans j Tonce, ibid., pL VI> n* 22.
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1" PÉRIODE. — PT* 26, 27. 241
à 26»'; moyenne SI*'.— Dans la collection d'Ailly : iJt^.Jb;
35«%62; 33«',22 ; 308',70 ; moyenne 34«').
Types: Ordinaires. On Taureau dans le champ, au-dessus
de la proue.
(Cohen, Incertaines, pi. LXX, n"6).
26 [27]. I, 8.
Légendes ; ^ ROM A. t- Monétaire : ^ PVR(purco), en
monogramme W.
Espèces : Denier et as avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus qu'oncial (un as d'O-
livieri = 34^, un autre du baron d'Ailly = 30«',62j.
Poids du denier : 3«',75 (bien conservé , Borghesi).
Types : Ordinaires.
(X
w? j 1 .. /^ très-distinctement (Riccio, Catal,
r orme des lettres: < , „. ^ .^.
J pi. III, n' 12).
(a (Borghesi j.
Rareté : R*.
Dépôts : G (Gavedoni, Ripostigli^ p. 254). OL (lusé).
(Cohen, pi. XIX, Furia, n^ 1 et pi . LV, nM).
27 [28]. I, 9.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : ^ LPL(au«t««?)
H(upsaeus?), en monogramme fcp« te, ou bien t£ (1).
(1) L6 premier monogramme 86 trouve dans le Catalogue de Riccio, pi. IV,
D« 16, et dans Borghesi, Dec, V, 6; (Muwes complètes, t. I, p. 266 j le se-
cond sur une pièce da Cabinet de Berlin; le troisième sur une pièce de la
collect. Blacas.— Borghesi Qoc. cit.) propose de traduire le monogramme par
II. 16
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242 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, as, semis (1), triens, quadrans, sextans,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre ; Plus d'une once (as = 39«',
Borghesi-, =41»',30; à0«',82; 378%73; 3(5«',79, coll. du
baron d'Ailly).
Poids du denier : 3«%60 (bien conservé, Borghesi); 3»',76
(colK Blacas).
Types : Ordinaires.
iP et L dans le monogramme.
X
t: X
Rareté : R,
Dépôt : GAZL.
(Cohen, pi. XXXII, Plautia, n« i et2 et pi. LXII, n« 1).
28 [29] (2). I, 10
Légendes liijKOlhk* — Monétaire :i^...TOD... ou TO...
Espèces : Denier, as, semis, trions, quadrans, sextans (3) ,
avec les marques de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (un as =35»^,
Borghesi; =3â»%62; 34«%40, coll. d'Ailly).
LociusPlautlusHopsaeas; on coDnait par Tite-Live (XXXVII^ 47 et 50)
189 sT J -G ^^ personnage de ce nom, préteur en 565. Mais noas avons de la peine à ad-
mettre cette explication parce qu'il nous semble que ce monogranune doit
se lire plutôt LHPL que LPLH*
(1) Le seaiis est donné par Riccio, Catalogue^ p. 160; le quadrans et le.
sextans sont dans la collection d'Ailly.
(2) Dans la série chronologique des deniers trouvés à Ollva, M. Zobel
place celui-ci immédiatement après notre n* 3 et avant le denier avec le
bige de Diane (notre n» 7). Il attribue la même ancienneté à notre n* 40
(Ripostigli di denari romani scoperti nella Spagna. Voy, Ann. de l'insl.
arch., 1863). B.
(3) Le triens a été donné par Riccio dans son Cotai, ^ p. 193^ le quadrans
et le sextans sont dans la collection d'Ailly.
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!'• PÉRIODE. — N*» 29. 243
Type du denier i Tête de femme avec le casque ailé.
â Diane dans un bige, le croissant sur la tête ; au-dessous,
dans le champ, un oiseau à courtes pattes, la queue relevée,
perché sur la barre du T (1) .
Type de Vas : Ordinaire; le môme oiseau dans le champ,
au-dessus de la proue*
iX
Forme des lettres : }
Fabrique i Ressemblant beaucoup à celle des numéros
20 et AO.
Rareté i B«
Dépôts: GAZL,OL (2 usés). F (1). MC (4). G (Gavedoni, fit-
postigli^ p. 254).
(Gohen, pl# XUII, Incertaines^ n** 9).
29 [26].
Légendes ; Sj ROMA* — Monétaire : f^ L. F. P , en
monogramme 7 (2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, once,
avec la marque de leur valeur (3).
(1) Voyez ropinlon d'Aless. Visconti, sur cet oiseaa (Borghesi, Dec. VII, 2;
Œuvr, compLy t. ï, p. 332. H rapproche le nom de cet oiseau, d'un nom ou
sornom qui ressemblerait à Todus (Festus, p. 352 et 353), mais que nous
ne trouYons nuUe part.
(2) On interprète ordinairement ce monogramme par L. Furius Piiilus;
cependant il pourrait s'expliquer tout aussi bien par L. Furius Purpureo,
ou un autre nom analogue.
(3) L'as, le semis, dans Riccio, Monete di fam,; le sextans, Riccio, CataL;
triens et once, Cohen, Monn, de la République-, quadrans et sextans, Capra-
nesi, Ann. de Vlnst, arch., 1839, p. 281. Toute la série (excepté l'once) se
troQTe dans la collection d'Âilly.
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2iA CHAPITRE IX.
Pied monétaire du cuivre t Plus qu*oncial (moyenne de h
as de 37 à ii^, = 34»', Gab. de Berlin et collection Bor-
ghesi. — 338',36; 33k',32; 328',30; 31«',16; 30«',22, coll.
d'Ailly).
Types : Ordinaires ; sur l'as dans le champ, une Victoire
volant ou debout.
Forme des lettres : P dans le monogramme.
(Coheui pL LV, Furia, n** 4, 5, 0).
30 [20].
pi.xxiv»B»i. Légendes: ^ ROMA. — Monétaire : ^ L. A •.. P...., en
monogramme if (1).
Espèces : As, semis (2), triens, quadrans, sextans, avec
la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plus d'une once (moyenne de
6 as de 368' à 278', =29«').
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : L (et non P) dans le monogranune.
(Cohen, pL XLVII, Appuleia, n- 1, 2, 3, 4).
51 [32]. 1,11.
Légendes : Sj ROMA. — Monétaire : ^ MAT(tenu5), en
monogramme AK, rarement M ATI avec le même mono-
Fj. XXIV. n» s. gramme (3).
(1) L'explication la pins probable est L. Aemllius Papus ou L. Aemillus
Paullus.
(2) Semis, Rlccio, Monet, di fam., p. 242. — [Toute la série se trouTe
dans la collection d'Âilly]. B.
(3) C'est le marquis de Lagoy qui a publié le denier avec la légende M ATI
Rev, num,, 1858, p. 317). 11 nefaut pas confondre avec cette série lesyicto-
riats et lef quinaires sur lesquels on voit le monogramme /P^ (d^dessua
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!'• PÉRIODE. — N" 82. 245
Espèces : Denier, yictoriat« as, semis» triens» quadrans,
Bextans, toutes, excepté le victoriat, avec la siarque de leur
valeur (1).
Piid monitaire du euiore : Plus d'une once (moyenne de
quatre as =25<',6)«
Poids du denier : 4^,16 (Borghesi, forte patine); S^jôô
(Borghesi, passable)-, 3«%55 (M. de Lagoy, Revue
num.^ 1858, p. 317, avec MAT); 3«%5 {ibid. avec
MATI); 2«',93 (Cohen).
— du victoriat : 2»',81 (bien conservé , Cohen, Monn.
de la République^ p. XII); 2«',55 (Borghesi, Dec.
XVII, p. 7; OEuvres compL, t. II, p. 286).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : A dans , ROMA , A dans le mono-
granune.
Rareté : R.
Dépbts : CÂZL.GARR.MC (6 usés). C.
(Cohen, pi. XXVII, Matia, n'*' 1, 2, 3, et pi. LIX n^* 1 et 3).
32 [38]. I, 12.
Légendes : S) ROMA. — Monétaire : ^1 M-P, en mono-
gramme N?.
n* 23 [34], Borghesi, Dec, IVII, 1, p. 8; Œuvres comp/., t ll,p. 286); le qua-
drans sur lequel on lit P* A\T est éyidemment d'une époque plus récente et
n'appartient pas au même monétaire {Voyez Cohen, Monn, de la République,
pi. L1X> Matia^ n«* 3 et 4, et plus loin notre d« 115). A l'époque à laquelle
appartiennent q^s pièces, c'est-à-dire au yi* siècle, nous ne connaissons
parmi les familles romaines que le nom de Matienus qui puisse convenir à
notre monétaire (Borghesi, Dec. IV, 9; Œuvres compL, 1. 1, p. 245.
Quant au cognomen Maio, auquel on aurait pu penser, il ne peut plus en
être question depuis la découverte du denier avec la légende MATI*
(1) Quant au quinaire qui porte le monogramme /K (Ramus, Cat. num, vet.
Mus, Régis Daniœ, II, p. 86), nous doutons de son existence : il est à sup-
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216 GHAPITBE IX.
Espèces : Denier (1), victoriat.
Poids du denier: S^'.OO (bien conservé, Boi^besi).
— du victoriat ; 3«%04 (Borgliesi).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : A (Borghesi).
Rareté : R'.
55 [35]. I, 12 6m.
Légendes : ^1 ROMA. —Monétaire : ^ CAL.... (2).
Espèces : Denier avec la marque de sa valeur (3).
Type : Ordinaire.
iP (Cohen).
A dans le mot ROMA, A dans AL
(Borghesi. Cohen).
X (Cohen).
Rareté : R.
(Cohen, pi. I, Aelia n* 2.)
54 [36]. 1, 13.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : i^ AVR(eItti5j, en mo-
nogramme AR.
Espèces : Denier, quinaire, as, semis, triens, quadrans,
sextans, avec la marque de leur valeur (4).
poser que cette fois, comme il arrive soaveDt, il a été confondu avec le qui-
naire marqué du monogramme f^ (n* 23). Nous pensons qu'à répoqueoù ces
monnaies ont été frappées, l'émission des quinaires avait déjà été suspendue.
(1) Voyei Borghesi, Dec, XVU, p. 21 ; Œuvres eompi.^ t. II, p. 29S.
(9) Le complément de ce nom est fort Incertain : on en fait ordinairement
le mot ALLIVS, par analogie avec le denier n*" 189.
(S) Le poids de ce denier varie de 4(',27 ( d'après Cohen, p. XII, à Z^.BS
(bien conservé , Borghesi).
(i) Dans son mémoire sur les Ripostigli di denari romani scoperti nelia
Spagna {Ânn. de rinst, arch., 1863), M. Mommsen remarquait que tous les
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I" Période. — N«» 85, 36, 247
Pied monétaire du cuivre : Probablement oncial? (As de
la collection d'Ailly =188%6â; 13»',9à. —Semis (Modène)
= 11^20).
Types : Ordinaires.
iA (Gab. de Berlin) et aussi
A (Riccio, pL III» n"* 6), dans le mot
ROMA;
A dans le monogramme.
X,
Rareté : R*.
(Cohen, pL VII, Aurélia, n^' 1 et 2 et pi. XLIX, n* 1).
33 [37]. I, 14.
Légende : ^ ROMA. — Nom d'atelier : ^ B (1).
Espèces : Denier.
Type : Ordinaire.
Rareté : R.
36.
Légende i ^ ROMA. — Nom d'atelier : C. pj^ ^^^^ ^^
Espèces : Denier.
Poids du denier : (?).
Type : Ordinaire.
monétaires de cette époque qui avalent émis delà monnaie de cuivie, avaient
frappé aussi des as. 11 ne citait que deux exceptions^ et encore, disait- il, un
Jour on découvrira les as de ces deux séries. Les prévisions de notre savant
auteur se sont en partie réalisées ; puisque la riche collection de M. le baron
d'Ailly contient la série M tout entière (sauf l'once). Elles se sont encore
réalisées en ce sens qu'il avait devine la faiblesse de Tas» qui atteint à peine
le poids de l'once, ce que prouvent les poids que j'ai donnés ci-dessus. B.
(1) Riccio, Calai., p. 22.
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2A8 CHAPITRE IX.
Fabrique : Étrangère (1).
Rareté : R.
57 [38]. I, 15.
Ugendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ CN.CALP(t4mîti«),
en monogramme >Ç (2).
Espèces : Denier avec la marque de sa valeur (3).
Type : Ordinaire.
A dans ROMA (Gab. de Berlin).
I A dans le monogramme.
1 V dans le monogramme.
Ix.
Rareté : R\
Dépôts : CAZL.RG.C.
(Cohen, pi. IX, Calpurnia^ n« 1).
Forme des lettres :
58 [39]. 1, 16.
Légendes : ^ ROMA. — Nom d'atelier : ^ D [Itj.
(1) Le style du revers est lourd et contraste avec la beauté de la tête. On
ne remarque pas dans les cheveux l'élégance et la légèreté ordinaires à ce type.
Les étoiles sont formées de cinq points grossièrement marqués. J'ai classé
ici cette monnaie dont ni M. Mommsen ni M. Cohen n'ont parlé. Par son
poids^ elle parait ancienne. La lettre C est Tinitiale d'un nom de ville; je le
pense du moins par analogie avec les autres pièces sur lesquelles on ne voit
qu'une lettre. Enfin le style indique qu'elle n'a pas été frappée à Rome. Mais
peut-être est-ce la pièce (ci^dessus n*> 35) indiquée comme portant la lettre
B et contremarquée d'un croissant placé perpendiculairement (C). Dans ce
cas, il y a évidemment erreur, car le C du denier n» 36 n'est pas un crois-
sant. (Ma collection). B.
(2) Nous ne connaissons aucun personnage de ce nom plus ancien que le
189 ar j -c con^u^ ^^ ^'^^ ^^^ Cuacus (suivaut Cassiodoro), ou Lucius (d'après Vaière
Maxime, 1, 3, 2)Calpurnlus Piso.Volr Drumann> Geschichie Roms, t. II, p. 87.
(3) Le poids de ce denier est de 4<s02 (Borghesi) [celui de ma collection,
quoique un peu usé, pèse 4s%26.j B.
K(4) Riccio, Monete di fam.» p. 260.
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1" PÉRIODE. — »• 39. 249
Espiceê : Denier (1).
Type : Ordinaire.
Rareté : R.
Dépôt : GÂRIL
59 [40]. I, 17.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire: ^ CH-DO{fnitiu$)
sur l'argent; CN.DOME ou CNDOMI ou CN-DOM sur le
cuivre (2).
Espèces : Denier (3), as, semis» triens, quadrans, sextans,
avec la marque de leur valeur (4).
Pied monétaire du cuivre : Oncial (1 as = 27»').
Types : Ordinîdres.
(A (Borghesi).
Rareté : R.
Dépôts : CAZL.OL (4), abondait dans le trésor de Badu-
lato (Ricdo, Cat., p. 84). F(l). MC(2). FR.C.SG.
(Cohen, pi. XVI, Domitia, n« 1, et pi. LIV, n«- 1 et 2).
Forme des lettres : <
(1) Poids du denier SK'yTS (Borghesi).
(2) Ce personnage peat fort bien être Cn. Domitias L.F.L.N. Ahenobar-
bas qoi fût consul l'an 562. Comparez^ sur les yariantes de la légende. Bor- ^** *▼• ^''^'
ghesl^ Dec, XIV, 6, p. 26 ; Œuvr. compl,, t. II, p. 157. Sur les deux
semis et le qaadrans du Cabinet de Berlin on lit : DO/VE»- -* La forme
DEOMI sur le qnadrans donné par Ricdo est sans doute une faute du
graveur (Cûiû/., p. 84, n» 26, pi VI, n» 17).
(3) Poids du denier Z^fiQ (bien consenré, Borghesi).
(4) Borghesi {loc, cit.) avait rattaché cette série de cuivre au denier n* 167
[139] ci-dessous. Nous l'avions nous-méme d'abord attribué à Uomitios con-
sul en 592, et classé au n« 133 [105] ; mais une étude plus approfondie nous
décide à le Joindre au denier n» 39 malgré la très-haute antiquité de
celui-ci. (Voir Arm. deVlnsU arch., 1863, p. 30 et 34.)
163 ftT. j.-c.
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260 CHAPITRE IX.
40 [41]. h 18.
Légendes : i^ ROMA« — Monétaire : ^ TAL {na), en mo-
nogramme Ji et quelquefois A (collection Blacas) (1).
Espèces : Denier, as, semis, quadrans, sextans, avec la
marque de leur valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Une once (moyenne de 6 as,
Type de Vargent : Ordinaire, i^ Diane dans un bige avec
le croissant sur la tête.
— du cuivre: Ordinaire.
!L dans le monogramme sur l'as ;
P d'après M. Cohen sur le denier,
que nous n'avons point vu.
X
A (Cohen).
Rareté : R'.
Dépôt : OL (i seul en mauvais état).
(Cohen, pi. XXIV, Juventia, nM, et pi. LVII).
PI. zxm, n» is. 41 [2]. 1,19.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : v^ Q. L{utaiius)
C(erco), ou bien C (atw/u5?) (3).
(1) Borghesi remarque qu'il existe incontestablement quelques as avec le
monogramme A sans L. Cependant nous n'avons pas osé en faire une caté-
gorie à part, d'abord parce que cette différence est peu sensible et rarement
observée, et puis parce qu'il nous parait impossible de compléter d'une
manière satisfaisante les initiales AT ou TA. Les lettres TAL se complètent
parfaitement par Tcdna^ surnom de la famille Jnventia, plusieurs fois citée
dans l'histoire depuis le milieu du yi* siècle.
(2) Le sextans est donné par Riccio, Cotai. ^ p. 128 ; il se trouve également
(ainsi que toutes les pièces citées) dans la collection de M. le baron d'Alliy.
(3) Ce personnage est inconuu, car le denier ne peut être attribué ni à Q.
141 et 386 ar. J..C. Lutatius G.F.G.N.Gerco, consul l'an 513 et censeur l'an 51 8, son poids même
indiquant une date trop récente; ni à Q. Lutatius Catolus, père du consul de
109 ar. j^. Tau 652, parce qu'il est plus ancien. Compares le n* 162.
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!'• PÉMODE. — N* 42. 251
Espèces : Denier avec la marque de sa valeur (1) ,
Type : Ordinaire.
L (et non V) , d'après la pièce du Ca-
binet de Berlin, et celle de Riccio,
Forme des lettres : ' Cat., pi. III, n*» 13 (2).
Rareté: R*.
D^pfl^ : Badulato (Voir plus haut, p. 122, note 3). G (Ca-
vedoni, Ripostigli, p. 25&). CARR.
(Cohen, pi. XXV, Lutatia, n» i).
42 [43]. h 20.
Légendes : i^ ROMA. — Monétaire : ^ MA.o, en mono-
gramme AA (3).
Espèces : Denier, quinaire, as, semis, triens, quadrans,
sextans, avec la marque de leur valeur (4).
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un as, d'après Bor-
ghesi, =20»').
Poids du denier, d'après le même savant : 3^,65 (usé).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : | A, aussi dans le nom de Rome
' (Borghesi).
(1) L6 poidi de ce denier est, d'après Borghesi^ Z^fib et Z^,e!l d'aprâs
l'exemplaire de la collect. Blacas.
(2) La forme de la lettre est également carrée dans la gravure de M. Cohen,
sur l'exemplaire da Cabinet de France et sur celui de ma collection. Voyex
pi. XXIII, n** 15. B.
(3) Il n'y a pas une seule bonne raison à donner pour interpréter ce mo-
nogramme par MkK{Maximus). Voyez ce que nous disons plus loin au
sujet du prétendu as avec la légende Q.MAX. n*" 145.
(4) Le quinaire a été publié par M. Cohen, Revue num,, 1858, p. 52, et
le triens par M. Riccio, Catal,, p. 88.
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838 %\ J.-C.
262 CHAPITRE IX«
Rareté: R*.
(Cohen, pL XVII, Fabia, nM , et pi. LIV, ii«« 1 et 2).
45 [àâ]. I, 21.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ P.MAE(nm5) sur
Fargent, et MAE sur le cuivre, toujours en mono-
gramme A^ (1).
Espèces : Demer(2), as, semis, triens,quadrans, sextans,
avec la marque de leur valeur (3) .
Pied monétaire de Vasi Plus d'une once (24»', Bor-
ghesi) 86«',75; Bl**, (collection d'Ailly); moyenne des
cinq as de cette collection = 30«',70).
lypes : Ordinaires. Sur Tas, dans le champ, au-dessus
de la proue, un bouclier rond ou une patëre?
(1) 11 nous parait douteux qu'il existe des deniers avec la l^ende MAE en
monogramme (sans la lettre P,) comme l'assure Cavedoni, /{tpo^f.^p. 102.—
MM. Riccio et Cohen attribuent à la famille Caecilia un as et un semis avec la
légende ME, l'as d'après les exemplaires des collections fiorghesijBt Nott, le
semis d'après l'exemplaire de la collection Nott; cependant il semble que la
Traie leçon est constamment MAE. Borghesl nous écrivait à cette occasion:
« Sarà un duplicalo coir asse délia Maenia, La compagnia dello scudo nu
aveva sedolto da prima a leggere f^y ancor qui, ma dopo che il Riccio
assicuràche nel triente corrispondenie da lui posseduto, p, 131, tav, XXXIX,
n*b è chiara la lezione ML^ mi è parso^che ancht il mio asse non larifiuti,i»
La famille Maenia est connue dans les ▼* et ti* siècles; ainsi on peut citer
G. Maenius P.F.P.N., consul en 416); le magistrat monétaire dont il est ici
question n'a pas laissé de trace dans l'histoire. On aurait pu aussi attribuer
ces pièces à un Maelios; toujours est-il qu'on ne peut leur assigner une
époque très-reculée, à cause du peu de rareté du denier.
(2) L'exemplaire de la collect. Borghesi pèse Z"yHl
(3) Le quadrans et le sextans se trouvent dans la collection de M. le baron
d'AiUy. B.
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I" PÉRIODE. — N** 44, 45. 258
!A dans le nom de Rome ;
A et A dans le monogramme sur l'ar-
gent ;
À sur le cuivre, d'après M. Cohen (1).
X.
Rareté : G.
Dépôts : CAZL.OL (2 usés). FIES (2). RF.G (Cavedoni, «t-
postigli,^. 254). SA (1).
(Cohen, pi. XXV, Maenia, n* 1, pi. LVIII, n* 1, et
pLXUX, n*2.)
44 [45].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ OPEMllt^O* ^^ ™^
nogranune O CW .
Espèces : As, semis, triens, quadrans, once, avec la mar-
que de leur valeur.
Pied fnonétaire de Vas : Une once forte, (moyenne des
quatre as de Riccio, de Berlin, d'Olivierietde Vienne, =29»'.
—Les trois as de la coll. d'Ailly,31»',62; 26««,92; 25«'90).
Types : Ordinaires.
(Cohen, pi. LX, Opeimta, n*' 1 et 2).
45 [46].
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : ^ TPou PT, en mono-
gramme P (2).
(1) Sur ToD des deax exemplaires décooTerU à OliTaontroayelaforme
ROMA, et sur Taotre ROMA* Sur ce dernier^ le moDogramme da mo-
nétaire a ia forme P\MEi. Nous ne ponrons expliquer cette forme que par
une méprise du graveur; il a Joiut le point qui suit le P au premier jam-
bage de rM et il a barré ensuite les deux côtés de l'M au lieu de n'en barrer
que le second (Atm. de llrut, arch.^ 1863, loc. ciï.)*
(2) Ces monnaies se trouTent surtout en Apulie. Voyez Riccio, Afoim.
di eUtà, net. 52.
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)38ttil5«T.J.-C.
26i GHAPITRK IX.
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, ooce,
avec la marque de leur valeur (1).
Pied monétaire: Une once forte (moyenne de trois as
= 28^).
Types : Ordinaires.
(Cohen, pi. LXX. Incertaines^ n*' A et 8).
46 [47]. I, 22.
Légendes : ^ ROMA*— Monétaire : ^ S (e) X.Q.{uinctili%të) (2) .
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (3).
Type : Ordinaire.
SX =Sextus*
Forme des lettres : X
A.
RareU : R.
Dépôts : CAZL.MG (!)•
(Cohen, pi. XXXV, Quinctia, n*» 1).
47 [49]. I, 23.
Légendes : b^ ROM A. —Monétaire : S) OR{acus ?) (4) , mais
on lit C.R. sur l'exemplaire de la collection Blacas.
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (5) .
Type : Ordinaire.
(1) Voy. Riccio^ loc, cit.
(2) On attribue généralement cette monnaie à la famille QuincUa> mais le
prénom Sex. ne se rencontre Jamais dans cette famille^ tandis qu'il est sou-
vent porté par des indlvldas de la famille QoipcUlia.
(3) L'exemplaire du comte Borghesi était bien coosenré et pesait 3c,7i.
(4) Ces Initiales ont été complétées de cette manière parce que Gracus
est le seul nom commençant par GR que l'on rencontre au vi* siècle. On con.
naît, à cette époque^ deux consuU de ce nom^ l'un en 616 et l'autre en 539.
(ô) Ce denier de la collecUon Borghesi est d'une bonne conservation et
pèse Zf'M*
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i" PÉBIODE, — N* 48. 266
/G d'après Borghesi {Deead.^ VIII,
5 ; OEuvres compl., 1. 1, p. 585),
et d'après Cavedoni {Ripost.,
p. 128);
Forme des lettres : / c au Cabinet deBerlin et coll. Blacas.
I A (d'après Borghesi et Cavedoni;
cette lettre est peu distincte sur
l'exemplaire de Berlin) .
Fabrique : Semblable au n* AS ci-après.
RareU : R*.
Dépôt : CARR.
48 [51]. I, 2A.
Légendes : ^ ROMA^— Monétaire : ^ C.VAR(o), sur quel-
ques deniers et sur tous les quinaires, ainsi que sur un as
cité par Borghesi; i^ VAR sur les autres deniers; ^ VARO
en général sur toutes les pièces de cuivre. VAR a toujours
la forme du monogramme V^ (1).
Espèces : Denier, quinaire, as, semis, trions, quadrans,
sextans et once, toutes avec la marque de leur valeur (2).
(1) On attribue, en général^ ces pièces à C. Terentius C.F.M^.^ consul en
bZ8, et qui perdit la bataille de Cannes; mais quoi qu'en dise le savant sisay. j..c.
comte Borghesi [Dec, III, 3; Œuvres compL, t. I, p. 198), nous ne
Toyons pas de raison déterminante pour adopter cette opinion, d'autant plus
que l'as étant laissé sur le pied d'une once^ on ne peut pas admettre qu'il
ait été frappé avant 537. Nous croirions plus volontiers qu*il a été frappé par
on ûls ou petit'ûls^ d'ailleurs inconnus^ du consul de 538.
(2) On peut contester que les pièces portant la légende C.VAR appartien-
nent au même monétaire que les pièces qui portent le monogramme V?i>
11 est d'ailleurs très -rare à cette époque de trouver le prénom et le surûom
réunis dans la même légende (cl-dessus p. 173).
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266 CHAPITRE iX.
Pied monétaire de Vas : Oncial (moyenne de six as =
25«',5 (1).
Poids du denier : à^ (avec C.VAR. belle conservation,
Borghesi); Z^JS (avec VAR, usé, même coll.).
Types : Ordinaires.
iA dans ROM A;
A sur Targent;
A sur le cuivre, dans le nom du mo-
nétaire.
X.
Rareté : R* avec VAR, R* avec C.VAR, R* quinwre.
I avec C.VAR.MC (1) J
(Cohen, pi. XXXIX, Terentia, n" 1, 2, 8 et pi. LXYII,
n« 1, 2, 8.)
*9 [65]. I, 25.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire :-^ L.C0IL(tU8) (2).
Espèces 1 Denier, avec la marque de sa valeur (3).
I)fpe s Ordinaire.
jA
Forme des lettres : < ^
(x-
Rareté : K
Dépôts : OL (1). C.
(Cohen, pi. XIII, Cœlia, n' 1).
(1) M. Mommsen doute fort que l'on puisse admettre que Tas du comte
Borghesi ait été un as sextantaire, il s'en rapporte à sa série de pesées ; ce*
pendant nous pouvons citer les as de M. le baron d'Ailly, qui pèsent 36*',40;
Zif',1Z;Zl^,Zl; 27<'. (Voyez nos pesées aux Annexes.) B.
(2) Tite-Ll?e (XUII, 21) nomme on L. Coelius vivant en 585.
(3) L'exemplaire dn comte Borghesi^ quoique fruste, pesait 9^,7fi.
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!'• PÉRIODE. — N" 60, 51. 257
60 [77]. I, Î6.
Ugendes : i^ ROMA.— Monétaire : ^ L.ITI... (1).
Espèces : Denier avec la marque de sa valeur (2).
Type : Ordinaire.
Forme des lettres : < X
(A.
Rareté : R*.
Dépôts : F(I).RF.OL (2 usés). CARR.
(Goben, pi. XIX, Itia).
61 [78]. I, 27.
Légende : ^ ROMA. — Monétaire : S) C.IVNI {us) C. F. et
sur les pièces de cuivre C. IVNI (3).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, sextans,
once, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de huit as
= 25»') (A).
Types : Ordinaires.
[A
Forme des lettres . .
\ X»
Rareté : G.
Dépôts : F(â). MG (12). RF.G.SG.SA (1). GASL.OL (4).
GARR.GI (1 usé).
(Cohen, pi. XXIII, Junia, n* 1 ; pi. LVI, n**l et 2).
(1) Nous DO trouvons mentionné nulle part ni le nom de la famille Itia,
nî un antre nom de famille commençant par !ti on Itti,
(2) Le denier de la collection Borgheai =4*' (très-bien conserré). — L'at
(ayec la légende L.ITI. et un croissant dans le champ du rerers) cité par
Riccio (CataL, p. 99) est évidemment Tas de Q. Titius ci-dessous n* 214.
(3) Personnage Inconnu dans rbistolre.
(4) Poids du denier 4c,0S (bien cooierré, eoU. Borgbesi).
II. 17
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268 CHAPITRE IX.
S2 [48]. I, M
Légendes: ^ROMA.— Monétaire; ^C. SCR (iftomw*) (1).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, sextans,
once, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de 6 as =
22 grammes).
Poids du denier : 3«'92 (bien conservé, coUect. Borghesi).
7yp«5; Ordinaires.
Forme des lettres
( A et A-
Rareté : G.
Dépôts : F(6). MC (8). C. SC. COLL. SA (2). SF (1). CARR.
GAZL. OL (3 dont 2 usés).
(Cohen, pi. XXXVI, Scribonia, n* !•)
85 [60] (2).
Légende : ^ ROMA. — Monétaire : ^ BAL (3).
(1) Ce magistrat est probablement G. Scribonias Gario qui fut édile en
**Î74 It^^J-c"^* ^^ (T.-Liv., XXXIII, 42; XXXIV, 53), préteur en 561 (T.-Liv., XXXIV, 54),
nommé Gurio Maximus en 580 (T.-Llv., XLI, 31; XXXIII, 42), ou bien
G. Scribonius cité par Tite-Liye (XL, 31) comme ayant eu an commande-
181 ar. j.-c. ^^^^ d^DS Tannée en 573, et qui était probablement ÛU du précédent Le
denier est fort commun, ce qui ne prouve pas une grande ancienneté.
(2) J'ai classé à la fin de la première parUe de la première période toutes
les monnaies de cuivre dont Tas dépasse le poids moyen de 26 grammes, et
J'ai renvoyé les autres à la deuxième moitié du vi* siècle. Cet ordre m'a
paru rationnel et le seul conforme aux principes de classification que
J'ai adoptés. Les légendes abrégées on en monogrammes s'accordent du
reste presque toujours avec les indications chronologiques fournies par le
poids. B.
(3) Nous hésitons entre BAL(^tt«) et BAL(a), et dans le premier cas, le
monétaire appartient-il à la famille Acilia ou bien à la famille Naeviaf Noos
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i" PÉRIODE. — N* 64 Î69
Eêpiem : As, semis, triens, quadmas, sextans, avec la
marque de lem* yaleur.
Pied monétaire lOnciBl (moyenne de quatre as =47«',6).
— Les deux as de la collection d' Ailly pèsent kt^fiO et 33s'.
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : Ar.
(Coben, pL XLVI, Àcilia, n"" 1).
54 [83].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : i^ L.IMAIMILI(u5) (1).
Espèces : As, semis, trions» quadi^s, seztans (2) , avec la
marque de leor valeur.
Pied monétaire : Ondal fort (moyenne de A as = 80*') (3) •
iDclinoDs plutôt vers eette deniière opinion, car le sornom de Balbus est
plus ancien dans la famille Naeiia qne dans la famille Âcilia (T.-Lir.
XLV, 18).
(1) U légende de Tas a été lue MAMI^ par Oli? ieri (F<mdazione di Pe-
sarOf p. 50) et CMAMII^I par Borghesi (Dec, IV» 7, p. 8; Œuvres com-
plètes, 1. 1, p. 2S9).— Sur le triens du Cabinet de Berlin^ il y a éfidemment
1^. MAMIPI. M. Riccio et d'après lui, M. Cohen^ donnent toujours C.
MAMILI. Mais le facHBimiledu premier Catalogue de Riccio, pi. V^ n<> IS
n'est pas clair, et celui qu'il donne p. 134 est indéchifErable.
[Il y a évidemment erreur de la part de M. Riccio, et par conséquent cette
erreur se retroure dans l' ouvrage de M. Cohen. La légende est toujours
V. MAMIPI on k MAMIP. et C. MAMIP. n'exUte pas. U forme de la
lettre V pointue du prénom est moins prononcée sur quelques exemplaires
que sur d'autres, et alors elle se rapproche davantage de C. J'ai pu vérifier
le fait grâce à l'obligeance de M. le baron-d'AiUy]. B.
La famille Mamilia a fourni des consuls à la République dès le v* siècle.
U est impossible de déterminer quel est le membre de cette famille qui
exerça les fonctions de triumvir monétaire.
(2) Le sextans appartient à la collection de M. le baron d'Ailiy. B.
(8) La moyenne des as de la collection d'Ailiy est de 26^,67 ; l'as du
même cabinet avec le même type, mais sans antre légende que ROM A pèse
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260 ghâpitrb IX.
Types : Ordinaires. Sur la proue Ulysse appuyé sur un
bâton (1).
Forme des lettres : P.
(Cohen, pi. LYIII, Mamilia).
55 [112].
Légendes t ^ ROMA* — Monétaire : i^ OPEI(mtus) (2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, avec la marque de
leur valeur.
Pied monétaire: Oncial et plus (moyenne de onze as
= 26«'). — Collection d'Ailly, 35«',26«'et 31k',26.
Types : Ordinaires.
(Cohen, pi. LXI, Opeimia, n«' 3 et A).
22>'^98. Cette série anonyme se compose de Tas^ du semis^ du qaadrans et
du seitans. B.
(1) La famille Mamiliaprétendait descendre d'Ulysse. Denys d'Hallcamasse
{Àniiq, Rom,, IV> 45) dit que le gendre de Tarquin le Superbe se nommait
Octavius Mamilius et descendait d'Ulysse etdeClrcé. (5; èxaXeîto Ôxrdroç
MxijlCXioc' àvéçepeSlTÔ févoç elç TTi^éyovov tôv èÇ Ôdus^éb); xa\K(px7)c, xaT»j>xet
6'èv TcdXei To^x^cp. Voyez Borghesi, loc cit.
B.
(2) Dans son édition allemande, M. Mommsen avait placé ce monétaire à
une époque beaucoup plus basse, mais il est évident, d'après les données
actuelles, qu'il a dû remplir sa cbarge yers la moitié du vi* siècle. Le poids
de l'as et la brièveté de la légende lui assignent une place certaine et tout à
fait distincte des deux monétaires L.OPEIMI(u«), et M.OPEIMI(t^)>aTec
les monnaies desquels celles-ci n'ont aucune analogie {Annal, de VTnst.
arch., 1863, et les n" 140 et 141 ci-après). B.
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!'• PÉRIODE. — W» 56, 57. 261
»e [56J.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ CSAE (ntta) en mo-
nogramme (1).
Espèce : As.
Poids de Vas : 32 grammes.
Type : Ordinaire. Collection Blacas. p,. xxiv, n- «.
57 [64].
Légendes : â ROMA. — Monétaire : i^ CSAX ou bien
SAX(2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire : Une once forte (moyenne de six as avec
la légende C*SAX — 28»' ; de sept as avec la légende SAX
= 26«').— Collection d'Ailly 36^,38 ; 35«%33; 31«%57, avec
C.SAX ; 33«',82; 29«',92, sans la lettre C.
Types : Ordinaires.
(Cohen, pi. LU, Clovia, n*' 1, 2, 3, A, 5).
(1) Jusqu'ici nous De connaissions pas de monétaire ayant porté ce nom.
li faut donc le joindre à la liste des familles.
Il est impossible d'établir de moyenne pour le poids de l'as et de détermi-
ner an Juste sur quel pied il n été taillé, mais le poids du seul eiemplaire
connu, sa fabrique^ la forme des lettres, tout concourt à le classer plutôt
dans la première moitié du n* siècle que dans la seconde.
B.
(2) Personnage inconnu.— .Tite-Live (XLI, 58 ; XLII, t ; XLIV, 40), parle ^
d'un C. CloTius Saiula qui fut préteur pour la seconde fols en 581, lieute- ns «r. j.-c.
nant de Paul Emile en Macédoine, en 586; c'est à lui que Borghesi attri- tes ar. j.-c.
bne ces monnaies; elles dateraient alors de la seconde moitié du ? i* siècle
(Borghesi, Dec. I, 5; Œuvres eampl., t. T, p. U7).
II. IT
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262 CHAPITRE IX.
«8 [99].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ M.TITINI (ws) (1).
PI. XXIV, nM. Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, ODce,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire : Plus d'une once (moyenne de cinq
as= 31«',52) (2).
Types : Ordinaires (3) .
(Cohen, pi. LXVIII, Titinia, n»' 1 et 2).
Deuxième partie,
de ran 660 k
Tan 600 de
Rome.
59 [3].
Légende: ^ ROMA (4).
1,33.
1«3 ar. J.-C.
178 ar. J.-C.
108 ar. J.-C.
(1) Nous connaissons trois personnages qui ont successivement puric vc
nom : M. Tltinlus Curvus (T.-Liv. XXXV, 8), tribun du peuple en 5CÏ
et préteur en 576 (T.-Liv. XL, 59). —Un autre M. Titinius avait un
commandement dans l'armée pendant la guerre de Sicile en 651 (Dio-
dor. Sicul. p. 632, éd. Wess.).— Enfin un correspondant de Cicéron (Sueton.,
de Rhet. 2) portait le même nom. 11 est évident que les monnaies dont nous
nous occupons ne peuvent être attribuées qu*au premier de ces trois person-
nages.
(2) II nous paraît difficile d'admettre avec Borghcsi {Dec. XVU, 6, p. 48;
Œuvres compl.y 1. 1, p. 320) que ces pièces out été taillées sur le pied sei-
tantaire. Cf. ce que nous avons dit plus haut, p. 160.
(3) Ce monétaire et L. Mamilius (n® 54) sont presque les seuls de cette
époque qui aient écrit leurs noms tout au long. Le poids considérable de
l'as ne permet cependant pas de faire descendre M. Titinius à une époque
plus récente. B.
(4) Contrairement à l'opinion émise dans l'Histoire de la monnaie ro-
maine {RÔmische Mùnzwesen, p. 480), M. Mommsen constate dans les Art"
nales de rinstitut arch, 1863 (p. 28 et 31), que les deniers au type de la Diane
dans un bige, doivent être regardés comme plus anciens que ceux au type
de la Victoire dans un bige. {Voyez ci-dessus n<* 7). En efTet, il n'existe pas
de quinaire au type de la Victoire, mais il en existe au type de Diane. De
plus, plusieurs des familles dont les noms se voient sur les deniers au type
de Diane sont historiquement plus anciennes que toutes ceUes qui se voient
sur les deniers au type delà Victoire; enfin M. Mommsen regarde comme
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i** PÉRIODE. — N* 60. 268
Eipice : Denier^ avec rindication de sa valeur.
Types : Tète de femme avec le casque ailé. ^ La Victoire pi.xxv. &• i.
dans un bige.
lA
Forme des leitreêi
Rareté : G.
DipôU:? (10).MC (26 usés). RF.FR.C.SC.SA (2). SF(2).
GAZL.OL (23 dont 18 usés). GARR.CI(6 usés).
(Coben, pi. XLIII, Incertaines^ nMl).
60 [90]. 1,20.
Légendes : v^ ROMA. — Monétaire : v^ NAT(a) (1). '
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, seztans et
once, avec la marque de leur valeur (2).'
Piedmonétaireducuivre : Oncial (moyennede 7as = 25<') ;
moyenne des 6 as du baron d'Ailly, 27s',3A, maximum
32p,16, minimum 23^', 20.
Types du denier : Tète de femme avec le casque ailé, j)
Victoire dans un bige.
— du cuivre : Ordinaire.
on des rares exemples d'erreurs mooétaires, le poids exceptioimel é**,)
et 4(',18 de deux deniers an type de la Vietoire> qui lui avalent Cilt sup-
poser qu'ils étaient taillés sur le pied de 72 à la liyre> tandis qu'ils doirent
être rangés parmi ceux de 84 à la liyre. 11 s'ensuit qu'il les classe ici malgré
Tabsenoe de tout emblème. Cette dreonstanee Jointe au poids les ayait
foit regarder eomme plus anciens. Dans les Ànnaks {loc, cit.) M. Mommsen
les arait même mis à la suite des quatre deniers portant les noms de N AT.
C. TAL. SAFRA et SAR. J'ai pensé qu'U râlait mieux les mettre arant
ces monétaires.
B.
(1) Les Pinarii Nattae se rencontrent dans l'histoire depuis leir siècle.
{7) L'once est dtée dans Riccio^ Cot,, p. IS8.
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26i CHAPITRE IX.
!A et i^ (quelques fois d'après Cave-
doni) dans le nom de Rome;
A dans celui du monétaire.
Rareté : C.
Dépôts : F (2), C.SA.SF (1). OL (9 dont 8 usés). CARR.CI
(3 usés). A Montecodruzzo et probablement aussi à Cazlona
ces deniers n'ont pas été indiqués séparément de ceux
marqués NATTA (n« 70) qui sont plus récents.
(Cohen, pi. XXXI, Pinaria.n'^' 1 et 2 et pi. LXII, n*' 1, 2
et 3).
61 [80]. I, 30.
Légendes z ^ ROMA. — Monétaire : ^ C.TALN(a) en mo-
nogramme 7!L (1).
Espèce : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Tète de femme avec le casque ailé, i^ Victoire dans
un bige.
Forme des lettres : X.
Rareté : C.
Dépôts: F(2). MC(3). RF.G.SC.0L(1 beau). GARR.
(Cohen, pi. XXIV, Juventia, n» 2).
(1) PersoDDage inconnu. L'ancienne interprétation C.ATIL.conserrée
parGayedoni(/it>of/. p. M) contre l'opinion formelle de Borghesi (Dec. \,
&,p. 13; Œuvres compi. 1. 1, p. 262) nous semble inadmissible. Cemoné-
taire est inconnu; d'ailleurs le nom des Juventli est rare dans l'histoire.
L'attribution à G. Juventius Labeo, admise par la plupart des numisma-
tistes, repose sur la lecture erronée d'un passage de Tite-Live (XXXIII, 22),
dans lequel on lit aujourd'hui d'accord avec les manuscrits Gn. Liguriuss
le Jurisconsulte G. Juventias, élève de P.^Mucins (Digest, h 2, 2, 42), n'tft
pas asseï ancien pour qu'on puisse lui attribuer ce deni£r.
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!'• PÉRIODE. — N*' 62, 68. 265
62 [5&]. I, 31.
Ugendes : Sj ROMA.— Monétaire : â S(p) AFRA(ntus) (1).
Espèces : Denier, as, semis, txiens, quadrans, sextans,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de 1& as
= 238').
Type du denier : Ordinaire. ^ Bige de la Victoire.
— du cuivre : Ordinaire. Dans le champ du re-
vers le plus souvent un dauphin.
IX
A, rarement A* Les deux formes se
voient dans le nom de Rome ;
A dans le nom du monétaire.
Fabrique: Quelques-unes de ces pièces sont presque bar-
bares (Riccio, Cat. , p. 32) ; elles ressemblent beaucoup à
celles de P. Sulla (n» 67) et de L. Saufeius (n» 69).
Rareté: C.
Dépôts: F(l). MC(13). RF. CSG. S A (2). GARR.CAZL.OL
(9 dont 6 usés). Cl(l usé).
(Cohen, pi. XLYI, Afrania, n' 1 et pi. XLVII, n*»' 2,
3, 4, 5).
65 [67]. I, 32.
Légendes : ^ ROMA (manque sur les onces).— Monétaire
SAR(anw5) (2).
(1) La famille Afrania éteit déjà sénatoriale au vi* siècle (T.Uy. XXXIX,
23, 55; cf. XLIIl^ 18). Sp. Afranius D'est du reste pas connu.
(2) Les Sarranus ou plus tard Serranus sont une branche de la famille
Atilia^ et leur ancienneté remonte au moins jusqu'à la guerre d'Annlbal. —
Le monéUira en question peut être M. Atilius Senaous qui, en 564, fut, ^«o •^' J-C-
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266 CHAPITRE IX.
Espécis : Denier, as, semis, triens, quadrans, once, avec
la marque de leur valeur.
Piedmanitairedu cuivre: Oncial(moyennede 8Îxas=24«»).
Type de T argent : Ordinaire. ^ Victoire dans un bige.
— du cuivre : Ordinaire. Un éléphant au revers de
l'once au lieu de la proue de vsûsseau.
^A (et d'après Cavedoni aussi A)
dans le nom de Rome ;
17 j I *. I A souvent, A mais rarement (Gab. de
Forme des lettres : < ^ ,.\ . , ^
Berlin) dans le nom du moné-
taire surlecuivreetsurFargent.
Rareté : G.
DépôU : F (2). MC (5). RF.C.SF(l). CAZL.OL (7 dont
6 usés).
(Cohen, pi. VII, Atilia, n« 8 et pi. XLVIIl, n»* 4, 6, 6, 7).
64 [76]. I, 34.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : i^ PVR (pureo) (1).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de quatre
as = 26«0.
Type de Vargent : Tète de femme avec le casque ailé.
avec deux antres anciens préteurs , nommé IlIrtV Coi. Ded. (T. - U^.
XXXVIf^ 40 et 57), on bien nn antre personnage de la même famille qni Ait
1T4 »T. j.C. préteur en 580 (T.-Uv. XLI, 21).
(1) n ne faut pas confondre cette série aiee cdle du n* 26, dont le mo-
nogranune ^ diffère essentiellement de la légende qui est écrite ici sor
l'argent PVR et sur le cul? re PW (Borgktsi cité par Ricoio, p. 96).
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I" PÉRIODE. — N* 65. 267
^ Diane dans un bige , le croissant sur
la tête. Emblème dans le champ : mu-
rex (1).
Type de cuivre : Ordinaire.
Formes des lettres : \
1 P et P.
Fabrique: {Voyez le n* 65 ci-après).
Rareté : C.
Dépôts : F (2). MC (12). RF.FR.G.COLL.SA (2). CAZL.
OL (3 usés). CARR.
(Cohen, pi. XIX, Furia, n" 2, et pi. LV, n« 2).
65 [72]. I, 35.
Ugendcs : ^ ROMA. — Monétaire : % FLAVS (2).
(1) Le type du revers semble assigner une époque assez reculée à ce de-
nier et aux deux suivants (de Fia? us et de Spurilius, n** 65 et GG), qui ont
dû être frappés vers le même temps, à en juger par la ressemblance de leur
fabrique. Il est vrai que l'on pourrait nous objecter, pour les uns comme
pour les autres, l'A ordinaire et nullement archaïque des légendes, et la
présence du même type sur des deniers évidemment plus récents (n* 94) et
que nous avons classés à la période suivante.
Cette série ne peut être attribuée à L. Furius Purpureo qui fut consul en
&ô8t comn.e l'a cru Havercamp; mais elle peut appartenir <^ son fils, qui i96av. j. c.
portait le même nom (T.-Liv., XXXI, 29. — Borgliesi, Dec, H, 4; Œuvres
compl., t. 1, p. 167 et 168), et qui fût envoyé en Ëtolie par le consul P. Sul-
picius Galba, en 554, pendant que son père était préteur dans les Gaules. 200 av. j.-c.
Borghesi {loc, cit.) pense que ces monétaires étaient collègues.
B.
(2) Les anciens numismatistes avaient attribué cette pièce à la famille
Flavia, et c'est à cette famille qu'on la trouve classée dans les ouvrages
de Vaillant, Havercamp et Eckhel. Borgkeiii fait observer que FLAVS
estici pour FLAVVS) de même que l'on trouve dans les inscriptions DAVS
pourDAVVS, IVENTVS pour IVVENTVS, etc. Flavus étant un surnom
de la famille Decimia, c'est à cette famille, d'après l'avis du savant épigra-
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268 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Tête de femme avec le casque ailé. ^ Diane dans
un bige, comme au n* 64.
Formes des lettres : I ^
Fabrique : Semblable à celle du n* précédent et du n* sui-
vant. La légende seule constitue une différence entre ces
deniers. (Borghesi, Dec, II, 4).
Rareté : G.
Dépôts : RG.F (6). MG (9). RF FR.G.SC.GOLL.SA (4). CI
(2 usés) .
(Gohen, pi. XVI, Decimia).
C6 [98]. I, 36.
Légende : ^ ROMA. - Monétaire : ^ ASPVRI.... (1).
Espèces : Denier et triens, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Probablement oncial?
pbiste de Saint-Marin, qu'il faut restituer cette monnaie. D'ailleurs elle uttre
tant de ressemblance avec celle de P. Sula^ dont la date est certaine, qu'il
est assez naturel de la classer dans les premières années de la deuxième
moitié du tj* siècle de Rome et de l'attribuer à G. Decimias Flavus^ qui fut
181 av. J.-G. préteur de la ville de Rome, en 570, et mourut la même année. (T.-Liy.,
XXXIX, 32 et 39). Voyez Borgbesl, Dec,, U, 3 ; Œuvres compL, 1. 1. p. t6G.
(1) H. Zobel avait, d'après son état de conservation dans les dépôts espa-
gnols, classé ceUe pièce un peu plus Iws {Ann, de Vlnsi. arch. 1863) ; mais
je la mets ici, d'accord avec M. Mommsen, parce que la complète ressem-
• blance de sa fabrique avec celle des deux précédentes m'engage à regarder,
avec Borgbesl {loc. cit.), les trois monétaires L. Furius Porpureo, G. Deci-
mlus Flavus et A. Spurllius comme collègues. B.
Nous devons relever en même temps l'erreur de quelques éditeurs de Tite-
Live qui, d'un membre de cette famille Spurilia, tribun du peuple, ont
fait un Sp. Icillus (T.-Liv., IV, 42).
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!'• PÉRIODE. — N* 67. 269
Types du denier : Tète de femme avec le casque ailé.
^ Diane daos un bige, comme au n"" 65.
— du triens : Ordinaire.
Forme des lettres : X.
Fabrique : Semblable aux deux nv précédents.
Rareté : C.
Dépôts : F (à^. MG (7).RF.G.SG.SF(1). GAZL.OL (6 dont
5usés).GARR.GI(2usés).
(Gohen, pi. XXXVIII, Spurilia).
67 [68]. (Vers l'an 660.) 1, 37. m »t. i,-c.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ P.SVLA (1).
Espèces: Denier, as, semis, triens, quadrans avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de onze as
= 22»').
(1) L'histoire cite deux personnages qui portèrent le nom de P. Cornélius
Sylla. Le premier est P. Cornélius Rufinus^ bisaïeul du dictateur, décem-
▼ir, qui remplit la charge de préteur en 542. Pendant sa magistrature, *^* •^^ ^"^'
ayant consulté les llyres sibyllins, il décida le sénat à établir des jeux en
Fhonneur d'Apollon; il fut surnoomié Sibylla et par abréviation Sylla
(Macrob. Saium. I, 17); il fut donc le premier à porter ce nom,
mais les monnaies dont nous nous occupons ne peuvent pas être de lui
puisqu'il ne reçut ce surnom que pendant ou après sa préture, par consé-
quent postérieurement à son triumvirat monétaire. Le second est son fils,
grand-père du dictateur, préteur en 668 (T.-Llv., XXXIX, 6 et 8), et c'est m tv. J.-C.
évidenriment lui qui fit frapper cette série de monnaies, ce qui fixe appro-
xlmaUvement la date de leur émission (Borghesi, Dec, II, 2; Œuvres
. compl.f t. 1, p. 161 et suiv.). L'orthographe de Suîa avec une seule L nous
empêche de chercher ce monétaire à une époque postérieure à l'an 600, puis-
que le redoublement des consonnes se trouve déjà à la fin du vi* ou dans les
premières années du vu* siècle. —Cf. Henzen, Bull, de VlnsU arch, 18S8, p. 12.
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270 CHAPITftt IX.
Type d» denier : Tète de feranie avec le casque ailé.
^ La Yictdre dans un bige.
PI. XXV, n» I. — du cuivre : Ordinaire. Sur la proue de vaisseau au
revers de Tas et peut-être même au
fevers du triens, on voit quelquefois
une tête de femme (une SibyUe?) . (Bor-
ghesi» Dec. II, 2 ; ÛEuvr^ compL 1 1»
p. 161 et suiv*)*
I ^ hors du monogramme ; dans le mo-
nogramme souvent SVA rare-
ment SYA*
|A
|X
|SVLA se trouve toujours avec une
seule L» par conséquent sans
redoublement de consonne.
' Fabriquer Elle a quelque ressemblance avec celle du
n*62.
Rareté : G.
Dépd<i:RG.F(5).MG(14). RF.FR.C.SG.SA(6). GAZL.OL
(9 dont 6 usés) . GARR.GI (2 un peu usés).
(Cohen, pi. XV, Cornélia, n^ 16 et pL LUI, n»' 11 et 12).
Forme àe$ lettres
6» [82]. I, 38.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : î$ C.MAIANI(tts) (1>
(t) Famille iocooDue.
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I" PÉBIODB. — W 69. 271
Espèces : Denier, as, (1) semis, triens, quadrans, ooce (2) ,
avec l'indication de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyçnne de dix-huit
as = 25»').
Type du denier : Tête de fenune coiffée d'un casque ailé.
^ La Victoire dans un bige.
— du cuivre i Ordinaire. pi. xxr.nM.
Forme des lettres : X.
Rareté : G.
Dépdl5: F(6).HG(8).BF.G.SaSA(2). GiZL0L(9usés).
GARR.GI (1 usé).
(Gohen, pi. XXY, Maiania, et pi. LVIII, n*»*! et 2).
•• [96]. I, 39.
Légendes: ^ ROMA. — Monétaire: ^ LSAVF(eiu3) (3).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, avec Tindi-
cation de leur yaleur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de neuf as
=2â«')« —[Quatre as de la collection d'Ailly, 30«',98;
S08',42;29»',85;28'%17].
I)ipe du denier : Tète de femme avec le casque ailé.
^ La Victoire dans un bige.
(!) I/as attribué par M. Riccio à la famille iEmilia n* 1, à came de 8a
légeDde M.AIM. n'est, d'après le témoignage de M. le baron d'Ailly^ qo'an
exemplaire mal conservé et mal lu de l'as de C.MAIANI(u«) {Lettre du O
Borghesi à M, Mommsen)»
(2) L'once m*a été communiquée par M. le baron d'Ailly, qui la possède
dans sa riche collection.
B.
(3) Cette famille n'est connue à Rome comme sénatoriale qu'après l'époque
des Gracques; mais de très-anciennet inacriptions de Préneste en font
déjà mention. (AAem. Muséum^ Neue Folge, V, 1847, p. 464, et Muratori,
P-132.)
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272 CHAPITRE .IX.
Type du cuivre : Ordinaire. Sur Tas, au-dessus de la proue,
un croissant.
l P constamment
Forme des lettres 1 1
Fabrique : A peu près semblable à celle des monnaies de
Sp. Afranius, n* 62.
Rareté : G.
Dépôts : RC.F(â). MG(H). RF. CSG. COLL. SA (3). SF (3).
GI (âusés).
(Gohen, pi. XXXVl, Saufeiay et pL LXV, n»' 1, 2, 3).
70 [158]. 1,40.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ NATTA (1).
(1) Ce n'est pas sans hésitation qne je place ici cette monnaie que le re-
doublement de la consonne et la forme de la lettre A au lieu de A dans le
nom de Rome pouvaient faire descendre Jusqu'au commencement du siècle
suivant. Cependant J'ai cru devoir la laisser provisoirement à la place
que lui donne M. Mommsèn dans les Annales de V Institut arch. 1863, p. 32
et je donne ici la traduction complète de ce que Tauteur dit à ce sujet :
B.
« Nous n'avons pas voulu changer la place que M. Zobel attribue à ce
« denier d'après sa fabrique et son état de conservation dans les dépôts es-
« pagnols. Je suis persuadé, dit M. Zobel, que le denier gui porte la lé-
• gende NAT {avee la forme archaïque A dans le mot ROMA et qui a
« son analogue dans le cuivre) ne doit pas être attribué au monétaire qui a
« fait frapper le denier portant la légende NATTA {avec la forme A dans
« le mot ROMA) et qui n^apas d'analogue dans le cuivre). Le degré de con-
a servation est à peu près le méme^ il est vrai, pour les^exemplaires trouvés
a ensemble; je ne crois donc pas que Von puisse les mettre bien loin l'un
ce de Vautre. La fabrique du second est plus récente que celle du premier
<c et se rapproche beaucoup de celle des deniers de Flavus et de P. Sula
« (n** 65 et 67 ci-dessus). Quelque singulier que puisse paraître le fait du
« redoublement de la consonne que d'autres indices ne permettent pas de
« placer en deçà du vi* siècle, cette circonstance ne doit pas nous arrêter,
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I" PÉRIODE* -- If 71. 27S
Espèces : Denier, avec l'indication de sa valeur.
Types : Tête de femme avec le casque ailé, â La Victoire
dans un bige.
Forme des lettres : }
( A»
Rareté : G.
Dépôts: F(3). MC (21). RF.FR. C.SC.COLL.SA.CAZL.OL
(8 dont 7 usés).
(Cohen, pi. XXXI» Pinaria, n* 1).
71 [84]. I, 41.
Légende ; i^ ROMA. — Monétaire i ^ aMARC(«tii)
et au droit : LIBO (1).
Espèces : Denier, as, semis, triensi quadrans, sextans,
once, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de douze
as =25»') (2).
Types : Ordinaires.
A dans le nom de Rome;
I A dans le nom du monétaire.
Forme des lettres
I ^
L (et jamais P.)
« car DOQs pourrions citer exceptionnellemeot qeelqaes exemples d'un re-
« doublement semblable sur des monuments de cette époque^ par exemple
« sur le tombeau des Scipion (Corpus Inscr, lot, vol. I, n*" 33^ 34 et 36) et
« sur celui de L. Mummius, consul en 609 (Cf. Ritschl^ de Titulo Mum*
« miano, p. IV, et d^ Titulo Aletrin,y p. V). »
(1) Cette famille est du reste complètement inconnue.
(2) Poids du denier bien conservé d'après Borghesi = *»\
n. 18
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iyh fcHAPlTBÉ li.
Rareté : C.
mpôtsi RG.P (b).MC(ll). RP.PR.C.SC.SA(i). SF(1).
CAZL.0L(9 usés) .CI (2 usés).
(Cohen, pi. XXVI, Marda^n" 1 etj)!. LVllI,n- 1,2,3^4).
72 [56]. ^ 1,42.
Légendes : i^ ROMA. —Monétaire: ^ M.AflLI(«s) (ou
ATIL), au droit SARAN(u«). Sur le cuivre seulement
M.ATILI (1).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, sextans,
once, àVefe indication de leur valeur.
Pied mdHHaii'e du cuivre : Ohciàl (itibyenné dé i2 as
= 228').
P^ôid's dU dénier : k grammes, le pliis forl de 6 Irfes-
beaux exemplaires d'après Borgliesî.
type : Ordltidlrë.
I. très-positivement silr 1* argent
comme sur ié cUivré.
\k
Forme des lèllreè:{A et tarënient A dans le nom de
Rome, A dans le nom du moné-
taire, ^aranus s'écrit sans re-
doublement de la consonne.
Fabrique : Semblable à celle du n*» précédent et du n*
suivant (2);
(1) Voyex, BUT cette famille, la note du n« 68. - Ce peréonnagc est pro-
152 »v. a. c. bablement celui qui fut préteut en 602 (Applan. Hisp.^ 88).
(2) Cf. Cavedoni, Annal, de Vlnst. areh , 1849; p. tO«. Peul-êtrfc ces
trois monéUires étdientrllà collègues f (*•
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1" PÉRIODE. — W 75.
U
Rareté : G.
Dépôts : F (3). MG (5). tlF.Ftt.G.St.PB(l). GOLL.SA (4).
SF (1). CAZL.OL (6 usés). CARR.GI (2 usés).
(Gohen, pi. Vli, AiiUa, n- 1 et 2 ; pi. xLtUl, h«4 et 2).
73 [97]. I, A3.
Légendes : ^ ROMA. —Monétaire : ^ L.SEMP {ronius) , au
droit PITIO (1), sur les deniers et sur quelques as; tous
les autres as et le reste de la série portent L.SEMP. ; plus
rarement on lit sur Tas SEMPR (2) .
Espèces : Denier, as, semis, trions, quadrans, sextans,
avec la ifaafque de leur valeur (3).
Pi&i monétaire du cuivrtsi Ohcial (flibjfenne de 13 as
= 23*').
Typm t Ordinaires.
(1) Famille du reste inconnue.
(2) Voyex Riccio. Mon. àiFarii., p. 2b4.
(3) Poids du dénier d'après feorghësi = \^. — Dcfe sept pièces ironrccé
à Olivd, lèé troii plils fortes pesaient 4«S2t; 4k',08, 4«S02. Elles sont
assez belles. Les trois plus faibles pèsent un peu moins de 4E^ Ces
poids exceptionnels prouvent que, même après la rëdiction, quelques
monétaires ont pu frapper des monnaies aîec un excédant de poids. La
liiëme remarque s'ajrtfjllqiic à quelques deniers espagnols, particulièrement
à ceux qui portent la légende ^S\ et qui déplissent souvent le poids nor-
mal de 3«%115; cependant il est positif que le monnapge romain ne com-
mença pas en Espagne avant l'an 5i8 de Rome, et par conséquent postérieure- ^W ar. J.-C.
ment à la réduction du poids du dénier. {Annal, de l'inst. arch., 18G3).
[L'exempl. de ma collection, qui est d'une assez belle conservation, pèse à
pea près a^'.&O. B.
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167 av. J.-C.
FortM des lettres :
276 CaUPITRE II.
f |f presque toujours;
L sur deux deniers du Cabinet de
Vienne.
P dans le monogramme N?*
P dans le surnom Pitio.
A
Ix.
Rareté : G.
Dépôts'. F(2).MC(11). RF.FR.C.SC.SA(5). PB(3). SF(1).
CIÂZL.OL (7 dont 6 usés). GABR.GI (2 usés).
(Gohen, pi. XXXYI, Sempronia, n* 2 ; pi. LXV et LXVI,
n- 1, 2, 8, 4).
t;
74 [55]. hià.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : au reyers ou au droit
CANTESTI (U5) (1).
Espèces : Denier, as, semis, trions, quadrans, avec indi-
cation de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de 6 as=23»»).
Poids du denier : i^^Si (C.ANTE sur le droit, Borghesi,
bel exempL); 3«",75 (CANTESTI sur le revers ou sur le
droit indifféremment, Borghesi, bel exempL).
I)ipe : Ordinaire. Dans le champ un chien sur le droit
ou sur le revers alternant avec la légende.
(X
A le plus souvent, quelquefois a*
(1) On peut attribuer ces monnaies à C. Antistius Labeo qui fut envoyé
dans la Macédoine avec d'autree sénateurs^ Tan 587 (T.-Liv., XLV, 17.
— or. Dramann^ Getchiehie R<ms,U I>p. 56).
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!'• PÉRIODE. — N* 76. 277
Rareté : G.
DipôU: RC.F(5). MG (17). RF. FR. G (Gavedoni, Ht-
po8t., p. 256). SC.SF(2).GAZL.OL(14dontl2 usés). GARR.
CI (2 usés). PB (1).
(Gohen,pl. II. Ànleslia, n- \ et 2; pi. XtVII, n- 1, 2, 8).
75 [164]. I, 45.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ C.TER(en(tta)
LVC(antw) (1).
Espèces : Denier, as» semis, triens, quadrans, avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de 10 as
= 22»').
PI XXV n** A
Poids du denier : 8«',80 (bel exempl. Borghesi). \^ c, 7, s. '
Type : Ordinaire. Dans le champ du côté de la tête sur le
denier et au revers sur le cuivre, une Victoire tenant une
couronne.
[X
(2).
Rareté: G.
Dépô^: F (2). MG (7). RF.FR.G.SG.SA (1). GAZL.OL
(7 dont 6 usés) . CARR.LIR (1).
(1) Ces monnaies pourraient être attribuées à C. Terentios Lncanusqul
donna des combats de gladiateurs et dont Pline (Hist, nat., XXXV, 1, 52)
Tante la magnificence, sans indiquer Tépoque à laquelle il vivait.
(2) La forme de la lettre L carrée nous avait d'abord engagé à faire des-
cendre cette série à une époque postérieure. Mais nous avons déjà pu con-
stater que la forme L se rencontre sur des monnaies du vi* siècle de Rome. D'un
autre côté nous avons pour nous- guider la présence de Tas dans cette série]
rétat deconseivaiion et la fabrique des exemplaires trouvés à Oliva, et cet
considérations nous ont décidé à ne pas placer ces pièces plus bas que la fin
du VI* siècle. (Voy. Ann. de VInst. arch., 1863.)
(X
L
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22|3 CHAPITRE II,
(Cohen, pi. XXXIX, Terentia, n» â, et pi. LXyiI, n- ^ , 6,
6, 7).
7§ [^9]. I. 46.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : Sj L.CVP(tcnniu«?) (1).
Espèces : Denier, avec indication de sa valeur.
Poids (Jtt Renier : Z^ySb (bel exemplaire, Borçhesi).
Types : Ordipaires. Symbole : Une Gorpe d'abondance,
dans le champ du côté de la tète.
Forme des lettres : | A (jamais A).
(x.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : RG.F (3). MG. (4). RF.FR.G.SG.SA (6). SF (1).
CAZLOL (A, dont 3 usés). GARR.GI (2 usés).
(Gohen, pL XVI,Cupi6nma,n'' 1).
77 [81]. I, 47.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ CN.UVCfl (e«fii),
et au droit: TRIp (2).
Espèces : Denier, avec la marque (ie s^ valeur.
Poids : 3«',W (bel exemplaire, Borghesi).
(1) Personnage tout à fait Inconnu, le nom même n'est pas certain; car on
pourrait lire CVPITVS; cependant Borgiiesi (Dec. X,2j Œuvres compl-
t. I, p. 466), Pattribue de préférence à un Cupiennius ou Copiennius, et re-
garde, avec assez de vraisemblance, le symbole de la corn.' d'abondance
{copia) comme une sorte d'arme parlante; mais les Cupiennii ne se rencon-
trent que vers la On de laRëpublIque.
(2) Le nom de celte famille n'est connu dans l'histoire que par c«ttc ?erie
de monnaies et celle du n» 263.
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!»• PÉ|J0Pïf. — If 78, 579
Tffpeê i Ordinaires.
Forme des lettres : < X.
Rareté : C.
Dépôts : RG.F (10). MG (19). RF.FR.C.SC.COLL.SA (2).
SF (8). GAZL.OL (16 usés). CAR^'.LIR (1). GI (4 usés).
(Goheiv pi. XXV, Lucretia, n* IJ.
78 [79]. I. 48.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : â^M.IVNI(us).
Espèces : Denier, avec l'indication de sa valeur.
Poids du denier : 38',85 (très- bel exemplaire, Borgf^esi).
Types : Ordipaire3. Dans le champ, ai^ droit^ une ^te
d'âne (1).
Forme des lettres : X,A.
Rareté : G.
D^ôts : RG.F (8). MC (26). RF.Ff^.C.SC.SA (2). G}
(2 usés).
(Gohen, pi. XXIII, Junia. n« 2).
(1) M. Friedlaender (Koehne, Zeitschrift, U, p. 194) rattache Tembléme
de la tète d'âne au surnom de Silaniis. Cette opinion nous semble beaucoup
plus plausible que celle (|e Ca^edonl (Ripost.^ p. 94 et p. 245), qui le rattache
au surnom ()e Brutus porté par M. Junius, M. F. L. N., consul en 676. nsaT. J.-C.
Nous ne pensons pas cependant qu'on puisse attribuer ce denier à M. Junius
Silanus, qui fut préteur en 542 (Drumann, Geschichte Roms, tr IV, su ar. J-C.
p. 45. — Borghesl, Ann. de Vlnstit. arch., 1849, p. 7), et nous l*attrl-
buons plutôt au fils ou même au petit-fils àe ce dernier, car il est fort
commun, et ne remonte pas beaucoup au delà de Tannéie' èoO. 154 «r. J.»G.
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280 CHAPITRE XZ.
79 [63]. I, 49.
Légendes : i^ ROMA. — Monétaire : i^ P.PAETVS (l).
Espèces : Denier, avec Tindication de sa valeur.
Poids du denier : 3»%85 (bel exemplaire, Borghesi).
Types : Ordinaires.
iP toujours (2).
X
A.
Rareté : G.
Dépôts : BG.F (2). MC (11). RF. G. GOLL. GAZL. 0L(12
usés). GARR.GI (1 usé).
(Gohen, pi. I, Aélia^ n"" 1).
80
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : CBLASO'o) (3).
(1) On ne connaît dans Thistolrc que trois personnages de cette famille : P.
301,199 »T. j.-c. Ailius Q.F.P.N. Paitus, consul en 553, censeur en 555; son frère, Sex. Ailius
198,194 av. J.-O. Q.F.P.N. Paltus Gatus, consul en &56,censeur en 560 ; et le fils du premier Q.
167 ar. J.-C. Ailius P.F.Q.N. Paetus, consul en 687. Nous ne pouTons pas attribuer cetta
pièce au consul de Tannée 553^ et elle a sans doute été frappée par un fière
(inconnu dans l'histoire) du consul de 587. Nous ne pensons pas non plus
que ce monétaire ait pu appartenir à la gens des Autronii Paeti, quoique le
prénom dePnblius ait été porté par plusieurs d'entre eux. La gens Autronia
est fort ancienne [voir n"* 21), mais la branche des Pâètus qui en est issue
ne remonte pas aussi haut.
(2) Borghesi, Dec. XVI, 9; Œuvres complètes,tA\,p.212. Cab.de France,
coll. Blacas.
(3) M. Mommsen attribuait la légende C. BLAS. à une erreur de
M. Riccio. Il n'a par conséquent admis que le monétaire P. BLAS. Un as
de ma collection, d'une superbe conservation, ne permet plus de mettre en
doute Texistence du monétaire C. BLAS- Je le classe ici à son rang alpha-
bétique, n'osant pas me prononcer sur la place qu'il doit occuper avant ou
après P. BLAS. dont il était probablement le père ou le fils, mais il
appartient certainement à la deuxième moitié du vi* siècle. B.
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I»* PÉRIODE. — W 81, 8*2. 281
Espèce : As (ma collection).
Pied monétaire : Oncial (1 exempl. = 21«',73).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : L,A.
Rareté : R, d'après Riccio.
(Cohen, p. 102, n*9. — Riccio, Cat., p. 62, d» 4, pi. XV,
n* à. — Morell., Corneliat pi. I, n* 8).
«I [66].
Légendes : ^ ROMA. —Monétaire : ^ P.BLAS(»o) (1).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, avec l'in-
dication de leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (moyenne de sept as = 238»).
Types : Ordinaires.
Formes des lettres : P et L.
(Cohen, pi. LUI, Cornelia, n*» 6, 6, 7).
82 [62] (2).
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : A.CAE(ctItu5) (3).
0) Tite-Liye(XLin;5^XLV, 13) mentionne on Publias Cornélius Blasio,
Tan de Rome 584. {Voyez la note du numéro précédent^ au sujet de l'as de 170 ar. J.-c.
C. Blasio).
(2) J'ai rangé ici par ordre alphabétique les monnaies de cuivre que des
raisons particulières m'ont empêché de classer ailleurs. Toutes, d'après leur
poids, ont dû être frappées dans la seconde moitié du ti* siècle de Rome.
B.
(3) Tite-Livt (XXXVin, 36) mentionne un édile de ce nom, l'an 565 de 189 ar. j.-c.
Rome. La famille Caecina, à laquelle on attrîbue généralement ces mon-
naies, n'était pas encore nationalisée à Rome à l'époque où elles ont été
émises. (Voyez Borghesl, cité par Riccio, p. 40).
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28t GH^PITBB K,
Espices : As, semis, trient, q^^^ans, ne^^na, «vec la
marque de leur valeur; once, sang cptte m^fqqp.
Pied monétaire : Oncial (moyenne de treiee as =
26»0 (1).
Types : Ordinaires de Tas au sextans inclusivement; et
sur Fonce, tête de femme. î^ Légende dans une cou-
ronne.
(Cohen, pi. L, Caeeina, n«» i et 2),
88 [78].
Légendes : H) ROM A. — Monétaire : ^ L.FVI?l(u«) (2).
Espèces : As, triens, avec Tindication de leur valeur.'
Pied monétaire : Probablement oncial (d'après Riçcio,
l'as pèse 2â«').
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : V» d'après Riccio, Monete difam. p.
97. Gf, la pi. XXI.
Rareté : R.
(Riccio, Mon. ai fam., pi. XXI, Furia, nv 6 et 7).
(1) Rlcdo, CaU, p. ^3, Q« }5. C'est pi)r sqite d'ai^ç faqte d'impressioo qi^ a
été copiée Bor son premier ouvrage que la légende C* CAE y a remp)aoé
A.CAE-
(2) Ce^ monnaies ne peuvent être attribuées à L. FuriuB^ Brocchoa^ qui
vient beaucoup plus tard et ne fabriqua que peu de p)èces d'argent. A cette
époque, l'émission du enivre avait été suspendue. On ne peut pas non plus
196 av. j.^. ^^ attribuer à L. Furius Purpureo^ consul en 558^ dont nous avons parlé
au n"" 64; et qui a émis des pièces de cuivre à peu près au même poids, mais
avec la légende PV?. B.
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I" PÉRioç?. — !?•• 84, 86, 391
84 [62].
Ligendeê : ^ fipiflA* — l^onétaire : ^ VAL(ent«|) en ipo-
gramme VV (l}.
Espèces : As, semis, triens, quadraps;, ^e^t^p^, pnce, s^y^
rindication de leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (moyenne (Je piflcj as = 2^?').
Types : Ordinaireg.
jRare^é: G.
(Cohen, pi. LXV|II^ ^^'ffî^» ?<•• 4 Çt 2].
85 [93].
Légendes : ^ ROMA- — Monétaire : ^ L.POMP(oniu«)
en monogramme eO^ (2).
Espèces : As, semis, triens, qqadrans, sextans, avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (moyenne de quatre as == 26c).
Types : Ordinaires.
Rareté : R.
(Cohen, pi. LXIII, Pompeta, n*»« 1, 2, 3, i, 6).
(1) J'ai classe ces pièces ft la seconde moitié du yi* siècle de Rome, à cause
de leur poids monétaire, bien que la légende courte et monogrnmmatique
eût pu les faire classer à la fln de la première moitié du même siècle.
B.
(2) Le prénom de l.ucius est rare daus la famille Pompeia, et ne se trouve
qu'une seule fois dans Tite-Live(XLll,()5), mais il est surtout porté par des
membres de la famille Pomponia. Nous croyons donc que l'abré via t ion POM P.
indique plutôt un Pomponius qu'un Pompeius.
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284 CHAPITRE IX.
86 [67].
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire ; i^ QNA (1).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, avec la
marque de leur valeur.
Pied monélaire : Oncial (moyenne de onze as = 25«').
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : CINA» sans redoublement de consonnes.
Rareté : C.
(Cohen, pi. LUI, Cornelia^ n"l, 2, 8).
87 [85].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ Q.MARI(u5) (2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, once, avec
la marque de leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (moyenne de 2 as =258', d'après
Riccio. Deux as du baron d'Ailly pèsent 33«' et 32«*').
Types : Ordinaires*
Rareté?
(Cohen, pi. LIX» Maria).
88 [145].
Légendes : v^ ROMA. — Monétaire : ^ MVRENA (3).
(1) Le premier personnage de ce nom, comiu dans Thistoire , est L. Cor-
127 ay. J.-C. ncllus Cinna, consul en 627.
(2) Personnage inconnu.
(3) Ce nom ne parait dans Thiaioire que dans les premières années du
vil** siècle de Rome (Drumano, Geschichte Roms,i, \\, p. 183). I^e person-
nage qui a frappé ces monnaies est complètement inconnu.
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1" P<RI0DI. — ir* 89, 90. 286
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, once,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (moyenue de onze as = 23«').
Types : Ordinaires.
(Cohen, pi. LVII» Licinia, n^"' 1 et 2).
89.
Légendes : ^ ^OMA. — Monétaire : ^ SAL. en mono*
gramme SAr (i).
Espèces : As.
Pied monétaire : Oncial (l'as de la collection Blacas pèse
26«»,60).
Fabrique : Semblable à celle des as précédents.
Rareté : R.
90 [89].
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : S, TVRD (us) (2).
Espèces : As, semis, triens, quadrans, sextans, avec la
marque de leur valeur.
• Pied monétaire : Oncial (moyenne de 17 as = 22«').
Types : Ordinaires.
Rareté : G.
(Cohen, pi. LXII, Papiria).
(1) Je n'ai troa?é cette pièce dans ancnn recoeil, et je me suis assuré
qu'elle n'existe ni au Cabinet de France ni dans la riche collection de
M.d*Ailly. Son poids permet peot-ôtrede la placer vers le miiiea du vi* siècle.
B.
(2) Tite-Ll?e (XLI, 6) et Clcéron {BpUt. ad fam,, IX, 21, 3) menUonnent
le nom de Papirius Turdus.
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IM— 1S4AT.J.-C.
*W chApitrb ti;
ît* Période, dé l'an ëoo â 6^0 de ftome.
»«[71]. _ ^ ll,l.
légendes : ^ ftÔMA. — Monétàîré : i^ C.CWk{iatius) , et
au droit, TRIGE (mmu5) sur l'argent; sur le cuivre C.tVR.
seulement (1).
Espèces i Denier, semis^ triens, avec la marque de leur
valeur (2).
n.xxvi, n.i. ^^^ monétaire: Presque oncial (Riccio, Ca^,p. 82).
Types de f argent : Tête de femme avec le cascjue ailé. ^
Déesse dans un quadrige couronnée par la Victoire.
— du cuivre : Ordinaires. (La Victoire ne se trouve
pas sur la proue).
Forme des lettres : X.
Rareté : G.
Dépôts:! (1).MG(3). RF.G(Gavedoni,fitpos«ffIi,p. 254).
COLL. SA (A). GAZL (?). OL (5 usés).
(Cohen, pi. XVI, Cunarta, n*» 1).
92 [126]. 11^ 2.
Légendes : Sj ROMA. —Monétaire : â M. AVRELI(ii«), et
au droite COTA^ rarement sur l'argent et toujours sur le
cuivre M. AVRELI (3).
(1) Ces monnaies ont probablement servi de prototype aux monnaies
frappées par un autre monétaire de ctitlfe famille (Vbl/. cl-ilprès, h*» Ibl) ;
elles doivent être attribuées, selon toute probabilité, à ce G. Curiatius, que
Cicéron (deleg,, III, 9, 20) nomme homo omnium in/imus, et qui futtribun
138 ar. j.-c. ^^ peuple en l'an 616 de Rome.
(2) Ce denier ne se trouve pas dans la liste des pièces découvertes à Caz-
lona; il est probable cependant qu'il y était, et dans l'inventaire qui eh a été
fait, on l'a. confondu sans doute avec lé denief û" 101. M. Zobel pense que ce
monétaire et lés deux suivants appartenaient aU même collège {Ann. de
rinst. arch. t. XXXV, p. 38).
(3) Sur les exemplaires que nous avons sous les yeux, ta légende est posi-
tivement COTA* LeredoublementdelacoiuoDoesous la forme COTÀ oii
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ii-^^ PÉitofll. - ît* 92. 26^
Eêj^icèi : Denier, et semis, avec la marque dé teilr Va-
leur.
Pied monétaire du cuivre : Approximativement d'tihé
demi-once, peut-être âU dessus.
Types de l* argent : Tête de femme avfeê le dH^uH Sdie;
1^ Hei*cùlé dftiis ub bige tr&tué par deilx centaui^s.
— ttii buivire : OrdtaadiiBé.
À
ix
Fomides Iktirti : h carré (et faon i^ J36itltu);
IcOTA sans rëdoUblëtnetltdë lacdii-
sonne.
Rareté : R».
Dépôts : Badulato (p. 123, note 8 de la p. 122). MG(1).
RF. G (Gavedoni, ûiposl. p. 2B8). SG. SA(1). GAZL. OL
(2 dàés) .LIR (1).
(Gohen, pi. VII, Aurélia, il* 8; — Riccio, pi. VIII, n' 3,
semis).
même COTA» existe-t-^lle réellement sur quelques exemplaires comme le
pense Cavedonl {Riposligli,^, 55)7 C'est ce que nous ne saurions décider.— L'ab -
sence du cognomen sur quelques deniers prouve bien que le semis appar-
tient au même monétaire que l'argent (Riccio, Ca/., p. 47, n"» 14). — Parmi
les personnages de ce nom connus dans Thlstoire on compte : M. Âurélius
CotU, édile en 538 (T. Llv., XXllI, 30), plus tard décem?ir (T. Llv. XXIX,
38) et ambassadeur (T. Liv. XXX, 26), et qui mourut en 555 {t. Liv. XXXI, 50);
ensuite un second personnage du même noin^ lieutenant de Scipion Âsiaticus
en 564 et 565 (t. Liv. XXXVII,52}. Xous t)ensonscependantque ces pièces ont
été frappées par un troisième Aurélius, peut-être le flis ou le petit-fils de ce iMetiSftar.J -C.
dernier. L'étendue do la légende, la fohne de l'A, et surtout le changement
dans le Ispë dû reters sur le denier, né nous permettent t^às de les faire
remôutéf â tihe daté asset ancienne pour les attribuer à l'un ou à l'auti-e
des deux personnages que n'oud dtons cités;
316 ar. J.-C.
199 ftT. J.-C.
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1
288 CHàPmB IX.
95 [144]. II, S.
Léffendeê : i^ ROMA* — Monétaire : ^ CN.GELI(tM) ou
GEL (1).
Espèces : Deniert semis, trieDS, quadrans, avec la mar-
que de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Entre Toncial et le 1/2 ondal
[les trois semis de la coll. d'Ailly pèsent : 9«%96, 8«',68, et
8«%15, les trions 7«%03 et A^fiO, les quadrans 6»',03,
5«%50, 2«'94].
Types de l'argent : Tète de femme avec le casque ailé
dans une couronne de myrte. ^ Guerrier armé de toutes
pièces enlevant une femme dans un quadrige.
— du cuivre : Ordinaire.
ix
L carré (etnonl^).
GELI sans redoublement de con-
sonne.
Rareté : G.
Dépôts : F (2), MG (10). RF. FR. G. SG. SA (3). GAZL
PB (6). OL (12 dont 9 usés). GARR. CI (2 un peu usés).
(Gohen, pi. XXIX, Gellia, no 1 et pi. LVI. — Riccio,
pi. XXI, n- 20, 21 ; pi. LVII, n- 1, 2, 3).
(1) Nous n'aTODs pu Térifler s'il y a réellement deux L dans GELLI
sur le triens comme Tlndique M. Riccio (p. 9S, pi. LVII, n* 2); la nouyeauté
du type du revers et la faiblesse du poids dans les monnaies de cuirrene per-
mettent pas de classer ce monétaire ayant le vu* siècle. On connaît deux per-
sonnages du nom de Cn. Gellius, C9lui contre lequel Caton TAncien fit un
discours (Âul. Gell., XIV^ 2) et l'historien qui écri?it dans la première moitié
du TU* siècle ; ces deux personnages pourraient bien être un seul et noéme
indlYldn qui serait en même temps notre monétaire.
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Il-* PÉRIODE. — «•• 94, 95. 289
î>4 [8]. II, 4.
Légendes : ^ ROMA. — (Sans nom de monétaire) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
lypes : Tête de femme avec le casque ailé, i^ Diane dans pi. xxvi. n« 2
un bige traîné par des cerfs. La déesse a le carquois sur
l'épaule et une longue torche à la main. Dans le champ,
au-dessous, un croissant.
Forme des lettres : X.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : RG. MG (1). RF. OL (1 beau).
(Gohen, pi XLIII, Incertaines^ n» 10).
9» [H8]. II, 6.
Ugendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ L.IVLI (us) (2).
(1) M. Mominsen, dans son Histoire de la monnaie romaine ^ avait classé
cette pièce soas le d** 8 , avec les plus anciennes et avant que i'asage ne m
fût introduit de mettre sur les monnaies le nom du magistrat qui les avait
fait frapper. Il la fait descendre maintenant de presque un siècle, parce qu'il
ne s'en est trouvé qu'un seul exemplaire bien conservé à;0liva et aucun, ni à
Caziona, ni à Carrare, ni même à Fiesole : ce qui, avec l'état de conserva-
tion de l'exemplaire d'Oliva, prouverait que ce denier a été frappé entre
Tenfouissement de Cazlona et celui d'OIiva, et qu'il était fort peu répandu
même en Italie à l'époque de l'enfouissement de Fiesole. D.
(2) Ce monétaire est probablement le père de L. Julius, consul en 0S4. — 90 av. j..c.
Nous ne saurions le placer à l'époque d'Annibal comme le propose Cavedoni
(Ripost,, p. 166 etîU). — Et à cette occasion qu'il nous soit permis d'ex-
primer notre étonnement devoir ce savant nous accuser d'avoir attribué la
date de 668 aux deniers de L. Juiius {Buiiet, ifaliano^ I, p. 60) et aux quatre 8d av. J.-C
suivants marqués également du chiffre XYI. Nous avons au contraire tou-
jours protesté contre cette opinion. En effet nous voyons sur ces deniers le
nom de Rome à sa place habituelle, à l'exergue du revers, et renfermé dans
un cartouche, ou du moins séparé du champ par une ligne bien marquée.
Us ont tous pour type du revers les Dioscures, le blge ou le quadrige, la plu-
II. 19*
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290 CHAPlTItt IX.
Espèces : Denier, avec T indication de la valeur, XVI (1).
Poids du denier : 3«',85. (Borghési , très-bel exem-
plaire) .
PI. XXVI, n« 8. Types : Ordinaires.
L (et non p).
(A.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : RC.F (1). MC (3). RF. FR. G. CAZL.OL (8 usés).
CARR. CI (3 usés).
(Cohen, pi. XIX, Jw/ta, n* 1).
Forme des lettres :
96 [116]. II, 6.
Légendes : NOM (2). — Monétaire : ^ L-ATILI {us).
part ont été trouvés dans les dépôts de Fiesole et de Roncarolo; il n'y a pas
de lettres numérales dans le champ, et les bords nesontpasdente'és; com-
ment donc pourrait-on les supposer contemporains de la Guerre Sociale, et
les classer avec ceux qui portent également ïei marques X et XVI > et dont
86 ar. J.-c. l'émission peut être fixée vers 668, à l'occasion de la loi Valeria?
(1) M. Riccio (Cat,, p. 100) attribue à ce monétaire un as taillé sur le pied
oncial. En admettant que la légende de cet as ait été bien lue, ou peut l'attri-
buer avec plus de vraisemblance k L. Jullus César, fils du monétaire dont
90 av. J.-c. nous nous occupons, et qui fut consul en 664. Nous avons classé cet as avec
les deniers de ce magistrat ci-dessous, n<^ 198.
(2) Borghési (Dec, XVI, 8 ; Œuvres compL, 1. 11, p. 269) reconnaît dans le
nom abrégé NOM le surnom de L. Atilius, qu'il appelle Nomentanus. Il en
conclut qu'il appartenait à une troisième branche de la famille Atilia dont
le surnom n'est pas mcnUonné dans l'histoire, et à laquelle il rattache le Jeune
68 av. j.-o. AUIlU8qui,audiredeTite-Live(XXXI1.27el28),combatUltl'an686deRorae.
Ce jeune homme pourrait même être le monétaire en question. Cependant la
place occupée par ce surnomàrexergue est exactement celle que devrait occu-
per le nom de ROM A. Le silence complet de l'histoire sur cette branche de la
famille AtlIia, dont nous connaissons déjà les Serranus et les Regulus, enfin la
rareté même de cette pièce nous décident à rejeter Texplication proposée par
Borgliesi et à admettre plutôt la vraUemblance d'une erreur de la part de
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U"* PÉRIODE. — !»• 96. 291
Espèces : Denier, avec le chiffre XVI«
Type : Ordinaire, i^ Bige de la Victoire.
l'artiste qui fit le premier modèle et qui fat ensuite servilement copié par le
graveur. Nous tenons cette opinion pour la seule soutenable, quoique la même
faute se reproduise sur la pièce delà collection fiorghesi et sur deux pièces du
Cabinet de Vienne qui ne sont cependant pas du même coin. (imi. de Vinst*
areh.^ 1863, p. 39).
[Quelque spécieuse que soit l'explication de M. Hommsen, qui répond ainsi
à toutes les difficultés^ je regrette pour mon compte de ne pouvoir l'adopter.
Cette pièce est la seule de cette époque où un surnom^ quoique nouveau et
Inconnu, remplace le nom de Rome à l'exergue; et il parait difficile de la sé-
parer du petit groupe qui porte le chiflire XVI. Gomment croire cependant
qu'une erreur aussi considérable ait pu être reproduite sur tous les coins?
Cette erreur^ admissible quand on ne connaissait encore que deux ou trois
pièces semblables, Fest-elle encore aujourd'hui? A la pièce de la collection
Borghesi et aux deux exemplaires de coins différents du Cabinet de Vienne,
déjà cités, on peut ajouter celle du Cabinet de France^ quatre pièces de coins
différents de la collection d'Âilly et l'exemplaire de ma collection^ sur les-
quels le mot NOM est indubitable. M. d'Ailly m'assure avoir eu Toccasion de
voir onze exemplaires bien conservés et non fourrés sur lesquels on lit dis-
tinctement NOM* Je suis donc forcé d'en revenir à l'opinion de Borgbesi;
et jusqu'à ce que l'on ait produit un exemplaire bien authentique portant
le nom de ROMAt il faudra admettre que Patin a mal lu l'exemplaire
qu'il avait entre les mains, ou que cette pièce étant usée il n'a pu lire que
OM doat il a fait nécessairement (R)OM(A)* Mais si nous lisons NOM
avec Borghesi, nous aurons une pièce avec un surnom à l'exergue, sans le
nom de Rome ni sur le droit ni sur le revers et avec le chiffre XVI; ce sera
donc une anomalie de plus, et logiquement, il faudra alors assigner à cette
pièce une autre place dans l'ordre chronologique. L'exemplaire de ma collec-
tion, dont je donne ici un bois, offre une difficulté de plus, puisque le mot
NOM est, à ce qu'il parait, précédé d'une lettre qui ressemble à un A fort
usé du reste et peu clair. En attendant que toutes ces difficultés soient réso-
lues, je laisse ce denier à la place que lui avait donnée M. Hommsen]. B.
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292 GHAPITRB IX.
Forme des lettres : L (et non ^).
Barété : R».
Dépôts : MG (1). OL (2 usés).
(Cohen, pi. Yll.Atiîia, n*4. — Riccio, pi. LU, n* 1).
97 [117]. 11,7.
Légendes : ^ ROMA. —Monétaire : ^ M.AVF(tdiu5) , au
droit : Ry/S{ticus), et seulement M.AYF. sur le cuivre (1).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans(2), avec la
marque de leur valeur, XVI (XAI sur l'exemplaire du Ca-
binet de Berlin).
Pied m<métaire du cuivre : Semi-oncial suivant toute ap«
parence (un semis = 5»', 5).
Type de T argent : i^ Jupiter dans un quadrige.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : A.
Rareté : R*.
Dépôts: MG (1).
(Cohen, pi, VII, Aufidia et pi. XLVIII, n«* 1 et 2).
EumlDée à Vaide d'une forte loape, il est impossible de prendre pour un
A osé et à moitié effacé l'apparence de caractère qui semble exister ayant le
moi NOM; Je suis persuadé que cette apparence de lettre n'est autre
chose qu'un simple accident de la frappe. L'exemplaire du denier de
h. Atiiius conservé au Cabinet de France et un autre exemplaire de la col-
lection Northwick, au Musée Britannique^ ne donnent que le mot NOM
et Jamais il n'y a eu d'autre lettre avant ce mot. — Voyez sur ce denier
les remarques de M. Agostino Olivieri dans la Rivista deîla numismatica
antica e moderna, Asti, 1864^ p. 110. J. W.
(1) Cette famille est tout à fait inconnue dans l'histoire. M. Aufidius qui se
17» ftT. J..C chargea de la conservation du Capitole en 676 (Plin., Hist, no/., XXXV, 3, 4),
par cela même qu'il était entrepreneur de travaux publics^ ne pouvait pas
être sénateur.
(2) Le quadrans est cité dans le Cat. de Riccio, p. 47.
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Il*' PÉRIODE. — W 98, 99. 298
88 [119]. Il, 8.
Légendes : i^ ROMA. — Monétaire : ^ CTITINI (us) (1).
Espèces : Denier, semis, trions, quadrans (2), avec la
marque de leur valeur, XVI.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un semis = 15«»).
Type du denier : Ordinaire. Q Victoire dans un bige.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : A (quelquefois At d'après Cavedoni,
Atpost., p. 2A1).
Rareté : R.
Dépôts ; F (1). MG (i). C.CAZL.OL (1). CARR.
(Cohen, pi. XXXIX, TÏUma.— Pour le bronze t?oy. Riccio,
pi. XLVI,n**3et4).
99(120] (8). II. 10.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : ^ C. VAL (erms) CF.
FLAC(cM5) sur le denier, C.VAL.C.F. sur le semis (4).
(1) L*hl8(oire a conservé le souyenir de plusieurs personnages du même
DODi, savoir : un tribun du peuple en 661 (T. Uv. XXXV, 8); un ancien 193 ar. j.-c.
soldat, G. Titinius Gadaeus en 651 (Diodor. Sicul., p. 532, éd. Wess.); enfin un los at. J.*G.
soldat de la Guerre Sociale, Titinius Sisenna, cité par NoniuSi verbo Testu-
dines, p. 58, éd. Mûller.
(2) Le quadrans est cité par Riccio, Cat,, p. 192.
(3) Pour ne pas séparer les deniers portant le chifiRre XVI, J'ai intenrerU ici
Tordre adopté par M. Zobel et J'ai placé les pièces de G. Valerius avant celles
de G. Rennius qui ne portent que le chiffre X* B.
(4) Le nom de Rome ne se trouve pas sur le semis publié par Gapranesl
{Annales de l'inst, arch,^ 1839, p. 282); c'est probablement un oubli. — Ge
monétaire ne peut être aucun des personnages suivants, les seuls de ce nom
connus dans Thiéloire : G. Valerius Flaccus, Flamen Diaits, en 545 (T. Liv, >W ar. J.-O.
XX VI 1, 8), édile en 555 (T. Liv. XXXI, 50 et XXXII. 7), préteur en 571 (T. Liv. m et lll ar. J.-C .
XXXiX, 39, 45, 54). Ge magistrat est nommé P.F.L.N.par Tite Live(XXVll,8;
XXXI,50.~ Gomparez les Fastes des années 559 et 570). Ges pièces sont d'une
date trop ancienne pour pouvoir être attribuées au consul de 661 et au gou-
verneur des Gaules de 67 1 (voir n* 237) qui portent le même nom.
•S«t8SAT.J.-C.
\
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29A CBAPITEB IX.
Espèces : Denier et semis, avec la marque de leur valeur,
Xf et rarement XYI.
Pied monétaire du cuivre : Il se rapproche plus de l'once
que de la 7« once (un semis = 9«').
Type du denier : Ordinaire. ^ Victoire dans un bige.
— du semis : Ordinaire.
IX
L dans FUC P quelquefois dans
le monogramme W.
A-
Rareté : Avec X, G ; avec XVI, R.
Dépôts : Avec X : RG. F (2). MG (7). RF.FR.G.SG.SA (2).
SF (4). GAZL OL (11 usés). GARR. LIR (1). GI (2 usés) -,
avec XVI :F(2).
(Gohen, pi. XL, Valeria^ n" 1 et 2. — Pour le bronze
voyez Riccio, pi. LXY, n^ 1).
100 [95]. II, 9.
Légende : Sj ROMA. — Monétaire : ^ C.RENI (u5) (1).
Espèces : Denier et quadrans, avec indication de leur
valeur (2).
(I) Famille inconnue, de laqoelle descendaient penUôtre les Rennios de
TEmpire. (Voyef Borghesi, Dec, VII^ 3; OEuvres compl, 1. 1^ p. 33S].
(%) Le quadrans a été publié pour la première fois par M. Minerrinl
{Bull, arch, nap,, Vll^ p. 116). Ce savant réfute les étymologies données
Jusqu'ici du nom de Rennius; 11 pense que le type fait plus ordinaire-
ment allusion au surnom qu'au nom du monétaire et que par conséquent
ce magistrat pouvait se nommer G. Rennius Capella; il rappelle à ce propos
les types qui se rapportent aux surnoms de Pansa, de TroguSi de Mus, sur
les monnaies des familles Vibla> Quinctia et Decia. Cette conjecture^ quelque
Ingénieuse qu'elle soi^ me paraît inadnasslble. Je préfère voir ici avee
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n"* PÊBiODE. — N* 101. 295
Pied monétaire du cuivre : Inconnu.
Type de (argent : Tète de femme avec le casque ailé.
t^ Déesse dans un bige attelé de boucs; elle est
vêtue de la stola, et tient dans ses mdns un fouet
et un sceptre (1).
— du cuivre : Ordinaire. Au-dessus .de la proue une
chèvre.
Forme des lettres : X. La consonne n'est pas redçublée.
Un petit o dans RoMA*
Fabrique : Semblable à celle du denier de Sex. Pompeius
Fostlus, no 110. (Gavedoni, Ripost.^ p. 246).
Rareté : G.
Dépôts : RG. F (11). MG (23). RF. FR.G.SG.C0LL.SA(9).
SF (2;. GAZL. OL (24 usés). GARR. GI (11 usés).
(Coben, pi. XXXYI, Renia).
101 [234]. II, 11.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ C.CVR(îattui)
Ca?edoDi {Nuovi ttudix, p. 24), une allasion aa culte de la Jaoon Lana-
TieDDe; ce sayant est porté à croire que la gens Renula était origi-
naire de LanuYlnm, comme les familles Tlioria et Papia> ce qui est du reste
confirmé par une inscription fort ancienne trouvée dans les Marais-Pontins,
et dans ItqneUe le nom de C. RENNI VS C. L. LAETYS se trouve men-
tionné à cdté de ceux de L. Papius et de M. Thorius. (Marini, Arval,, p.62).
B.
(I) Borghesi {Decad. VIT, 3; Œuvre* compl., t I,'p. 334 et 835} Youdrail
reconnaître Ici la Junon (dpa alyoi^yo(i des Lacédémonlens, mais comment
cette divinité se trouverait^elie sur une monnaie romaine? On ne peut admet-
tre non plus que les Romains du sixième siècle aient fait dériver un nom de
famille du mot grec ^yIv qui signifie brebis et qui est connu seulement des
glossographes. C'est pourquoi le nom de Juno Caprotina nous parait préfé-
rable pour l'explieaUon du type dont il s'agit.
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296 CHAPITRE IX»
F(tKu«), au droit : TRIG(emmué), et C.CVR.F. sur leéui-
vre(l)«
PI. xxvi,n«4. Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, once, avecla
marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre: Semi-oncial (la moyenne de
sept semis donne un as de ii^)*
Type du denier : Ordinaire; semblable à celui du n* 01.
S) Déesse dans un quadrige couronnée par la Vic-
toire.
— » du cuivre : Ordinaire; sur quelques variétés des
diverses pièces de la série, on voit une Victoire
au-dessus de la proue.
(1] Nous avions d'abord cru que le denier de G. Cnriatiusfils était posté»
u AT. j.-c. rienr à l'année 670^ par($e qu'il ne s'est pas rencontré dans le dép6t de Fiesole,
et nous l'avions classé en conséquence. Mais son absence de ce dépôt peut
parfaitement s'expliquer par sa rareté. Les pièces de cuivre da même mené*
taire semblent tailiées sur le pied semi-ondal; cette faiblesse de poids n'est
pas un argument sérieux contre la date plus ancienne que nous leur attri-
buons aujourd'hui^ puisque l'as de la série n'existe pas et que nous ne pos*
sédons qne les pièces divisionnaires; nous avons vu p. 163 que souvent cet
pièces scmt semi-onciales dans la série onciale. Nous ne craignons donc pal
de nous tromper en assignant aux monnaies de G. Curiatius ÛIs une date qui
convient mieux à l'ancienneté de leur style. Ges monnaies seront, il est vrai,
les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation F(/Uius) n'est
pas suivie du nom du père; mais cette circonstance ne saurait nous arrêter,
car les monuments épigraphiques contemporains fournissent assex d'exem-
ples de cette forme.
Après on examen attentif de leur fabrique et da leur état de conserva*
tlon^ ces deniers ont paru à M. Zobel un peu plus récents que ceux du
père de ce monétaire qui n'ont d'autre différence que l'absence de la lettre F
à la suite de la légende. On ne peut les attribuer au même monétaire, puis-
que cette absence de la lettre F se rencontre également sur le cuivre et sur
l'argent, et que la Victoire ne se voit que sur les pièces de cuivre du ûls.
Nous attribuerons donc avec une certaine confiance ies pièces sans la lettre F
iss AT. j.^. à G. Curiatius qui fut tribun du peuple en 616, et nous les avons classées au
commencement de cette période tous le n* 91. Le fils a sans doute succédé
à son père à peu d'années d'intervalle. {Am. d$ Vlmt, arch. IHZ, p. 40).
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Il— PÉRIODE. — W 102. 297
Forme des letires : X.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : MG (6). G.GAlZL.OL (3 dont 2 usés et 1 beau).
CI (2 usés).
(Cohen, pi. XVI, Curialia, n* 2, et pi. LIV, n«* 1 et 2).
102 [59]. II, 12.
Légendes : i^ ROMA« — Monétaire : ^ M. BAEB\{us)
et au droit r a F. TAMPIL(u«) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (2).
Types : Ordinaires. — ^. Apollon dans un quadrige, te-
nant une branche de laurier, un arc et une flèche (3).
(1) La conserration de ce denier daos les dépôts récemment décoayerts^ ne
permet plus de lui assigner la date ancienne que nous lui arions d'abord
donnée en l'attribuant à H. Baebius, Q.F.ON.N. Tamphilus, qui Ait consul
en 673. Ce denier a évidemment été frappé par xm personnage du même m §,r, j,.c.
nom vivant au vii* siècle et dont l'histoire n'a pas conservé le souvenir.
(2) M. Coben, (p. 67 en note) cite d'après Morell un as avec la légende
M. BAEBI, dont l'authenticité lui parait avec raison fort suspecte.
(3) Cavedoni {Nuovi studii, p. 16) reconnaît ici l'ÂpoUon Arnaziuf ou
AmtuiuSf divinité de la ville d'Ârna en Ombrie, aux environs de Pérouse.
Cet Apollon reconnaissable aux mêmes attributs avec la légende explicative
ARNASI» se voit sur des pièces de Trébonien Galle et de son flls Volu-
tien^ dont la famille était originaire d'Ârna (Borghesi, Archiv, stor, Italian.
t. XVI, !'• partie, p. civ — cvi). Il en conclut que la famille Baebia venait
Cément d'Arna et avait conservé k Rome le culte de sa patrie. Cet Apollon
serait d'origine étrusque. Cf. Gerhard, EtrutkUche Spiegel, pi. LXXVII
et LXXXIII. B.
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298 CHAPITRE IX.
V plus souvent et rarement L, comme
sur un exempL du Cabinet deMu-
^ , , , nich, et sur un autre de la coll.
Forme des lettres: ( g,^^
|A
[x.
Rareté : C.
DépôtsiF (8).MG (aO).RF.FR.G.SG.GOLL.SA(6).SF (1).
GAZL. OL (33 usés). GARR.LIR (2). CI (6 usés). AR (1).
(Cohen, pi. VIII, Baebia, n* 6.— Riccio, pL VIII, n* 1) .
105 [58]. II, 13.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ AV {relius) RVF
(115) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (2).
Type : Ordinaire. ^ Jupiter dans un quadrige.
Forme des lettres : X.
Rareté : R.
Dépôts : F (1). MG (2). GAZL.OL (6 usés). LIR(1 usé).
PB (1 beau).
(Cohen, pi. VII, Aurélia^ n* h).
104 [88 et 157]. II, li et 15.
Légendes : ^ ROMA* — Monétaire : i^ CARB. ou M.CARBO
(1) Famille inconnue. Ce denier et les suivants se trouyent dans les dépôts
espagnols dans un état de conservation sensiblement sapériear aax précé-
dents. {Ànnalet de V Institut arch,, 1863). C'est pourquoi nous les plaçootà
la fin de cette période.
(2) Un exempl. de ce denier pèse 4c,16. {Rev. num, 18S6, p. 143).
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!!■• PÉRIODE. — !«• 104. 29»
sur le denier; CARB. sur le semis; CARBO sur lequadrans
et le semis (1).
Espèces : Denier, semis, quadrans, avec la marque de ^** ^^^iof* *'
leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Inconnu.
Type de f argent : Ordinaire. Sur le denier avec la légende
M* CARBO une branche dans le champ derrière la
tète (2). ^ Jupiter dans un quadrige tenant le
foudre et le sceptre.
— du cuivre : Ordinaire. Sur le semis, dans le champ
(1) Les deoz deoien rëunis ici sous le même numéro sont en général
donnés à denx monétaires différents. Noos les aYions attrilmés nous-méme
Ton an père du consul de 634, Tantre au frère cadet du même consul, iso ar. j.-c.
M. Zobel les attribue à un seul et même personnage; il nous écrit à ce
sujet : « On remarque deux styles différents dans les deniers de cette époque;
m les uns sont d'une fabrique médiocre^ les autres sont frappés sur des flans
« plus larges^ plats ayec des lettres plus grandes et des têtes plus fortes et
« d'un travail plus grossier. On en a un exemple dans les monnaies de
« M. Baeblus; ici la différence de fabrique se fait également remarquer, et
« il y a de plus une légère différence dans la J^nde ; le denier ayec la lé-
« gende CARB* est unpeu plus plat; sur celui qui a pour légende M«CARBO
c on yoit une branche dans le champ derrière la tête; cependant le poids
« des deux deniers est identique, leur conseryation dans le trésor d'Ollya
« est semblable, et s'il y a une différence on peut dire que les pièces qui por-
« tent le prénom M sont plutôt pu peu moins bonnes que les autres. » ~
Quoi qu'il en soit et bien qu'à cette époque la légende des monétaires ne
présente pas en général de yariantes, nous nous rangeons à l'opinion de
M. Zobel {Ann. de Vlnst. arch.^ 1863, p. 41).
[Ainsi, CARBO et M.CARBO seraient un seul etmême personnage, pro-
bablement le ÛIs de G. Papirius Carbo, préteur en 586 et père des deux consuls
C. Carbo en 634, et de Cd. Carbo consul en 641. Cayedoni les attribue éga-
lement à un seul et même monétaire, mais il en faisait remonter la date à
la deuxième moitié du yi* siècle]. B.
(2) Cette branche de laurier rappellerait, d'après Cayedoni, le souvenir de
Papirius, le premier censeur. B.
ISS «T. J.-C.
110 «T. J.-C,
118 «T. J.-G.
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300 CHAPITRE IX.
du revers une étoile d'après Borghesi (1) et M. Cohen;
un foudre sur le semis et sur le quadrâns d'après Riccio et
M. Cohen.
jX.
Forme des lettres : < o souvent petit et ainsi placé [B%
( (Cavedoni, Ripost.^ p. 245).
Rareté : C.
Dépôts; avecCARB : F (8). MG(17). RF.FR.C.SG.SA (3).
SF (l).PB (2). CAZL.OL (lOusés).CARR.LIR (1). CI (3 usés);
avec M.CARBO: RG.F (8). MG (35). RF.FR.C.SG.SA (4).
SF (1). CAZL.OL (12 usés). GARR. LIR.
(Cohen, pi. XXX| Papiria, n«* 1 et 2; pl.LXII, n» 6).
105 [92] (2). II, 16.
Légendes : ^ ROM A.— Monétaire ; i^ C.PLVTI(u5) (3).
Espèce : Denier, avec la marque de sa valeur (A).
Type : Ordinidre.
jX
Forme des lettres : 1 V
(a.
Rareté : C.
(1) Decad., XVII, 6, p. 49 ; CEuv, compL, t. II, p. 321.
[Je De connais que le semis du Cabinet de France sur lequel on toU
CAR. avec une étoile dans le champ]. B.
(2) M. Zobel (Ann, de VInstit. arch,, loc. cU,), regarde ce denier et les
trois suivants comme tout à fait contemporains.
(3) C'est à tort que l'on 'a considéré ce personnage comme appartenant à
une des familles Plautia ou Plotia; la famille Plutia n'est pas connue dans
rhistoire.
(4) L'ezempl. de la coll. Borghesi d'une belle conservaUoD pesait St*,?!.
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!!•• PÉKIODE. — N* 106. 801
Dip6U:F{6).m (17).RF.FR.C.SG. COLL.SA (4).GAZL.
OL (16 usés). CARR. PB (1). CI (11 usés).
(Cohen, pi. XXXII, Plautia, n* 3. — Riccio, pi. XXXVII,
nM).
106 [94]. II, 17.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ C. CATO (1 ) .
Espèce : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. % Victoire dans un bige.
IX
O plus petit et placé en haut : T^
dans le nom de CAT^. (Cavedom,
Riposligli, p. 245) •
Rareté : G.
DépôU : F (7).MG (31).RF.FR.G.SC.C0LL.SA(6).SF(1).
GAZL.OL (3i presque tous usés). CARR. LIR(1).GI(11 usés).
(Goben, pi. XXXV, Porda, n* A.— Riccio, pi. XXXIX, n'' 2) .
(1) L'histoire ne noas a conservé le sonrenir que d'un seul membre delà
famille Porcia qui ait porté ce nom avant l'époque de Sylla : C. Porcins
M F.tf.N.Gato^ qui fut consul en 640. Cavedoni {Ripostigli^ p. 245) parle
d'un Hostilins qui portait le surnom de Cato et qui est cité comme préleur
de l'année 547 parTite Live (XXVll, 35; XXXVI, 10; XXXÏ, 4 et XXXVIII. 55).
Mais son prénom est T. dans le premier passage, C. dans le second, L. dans
le troisième et le quatrième; ce dernier prénom semble être le yéritable. La
lettre G ne s'était glissée dans le nom que par erreur et par suite d'une con-
cision avec C. Hostiliui Tnbului dont il est fait mention au livre XxVlI,
cbap* SS.
114 av. J.*0.
SOT av. J.-C.
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S02 CHAPITRE IX.
107 [87]. 11.18.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^a MINV(ciii«)» au
droit : RVF(tw) (i).
Espèces ; Denier (2) et quadrans, avec la marque de leur
valeur.
Pied monilaire du cuivre : (?).
Types : Ordinaires.
Forme des lettres : ]
f A.
Rareté : C.
Dépôts : RG. F (5). MC (ll).FR.aSC.COLL.CI (7 usés).
SA (3). GAZL.OL (21 usés). GARR.LIR (1).
(Gohen, pi. XXVIU, JIftnuda, et pi. LIX, n* 1).
108 [148 c, d]. II, 19.
Légendes : Au droit ROMA (sur le denier); ^ ROMA
(sur le semis). — Monétaire : S) M.FAN(nttw) CF. (3).
197 ar. j.-c. (0 Cd nooi a été porté par le consul de l'année 557; par le père des deux
117 ar. j.-c. frères qui en 637 furent enyoyés par le Sénat comme arbitres à Gènes, et
enûn par Taîné de ces deux frères.
[Le monétaire en question pourrait bien être ce dernier personnage.]
B.
(2) Un exemplaire de ce denier d'une belle conserTation (coll. Borgfaesi)
pesait 3*'^85.
199 ar. j.>c. (3) M. Fannius C. F. pourraitètre le père de C.Fannius M. F., consul en 032
(Henxen^ Inser. laL sélect,, n* 5351). M. Zobel {Ann. de Vlntt. arch. 1863,
p. 42) pense que ce denier est le premier sur lequel le nom de Rome a passé
du revers sur le droit; il croit aussi que ce changement eut lieu uniquement
parce que tout le champ du revers étant occupé par le quadrigCi le nom du
monétaire se trouva relégué à l'exergue, à la place occupée ordinairement
par le nom de Rome.
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Il* PÉRIODE. — ir 109. 308
FéSpèces : Denier et semis, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (?).
Type du denier : Ordinaire, i^ Victoire dans un qua-
drige.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : X.
Rareté : C.
Dépôts : RC (9j. F (18). MG (45). RF. FR. G. SG. GOLL.
SA(3).PB(1).GI (7 usés).
(Gohen, pi. XVIII, Fannia. — Riccio, semis, pi. LVI).
PI. XXVI, n« 11.
109 [164]. II, 20.
Légendes : Au droit : ROM A (sur l'argent); & ROM A
(sur le cuivre). — Monétaire : ^ C.AVG (urinus) (1).
Espèces : Denier, semis (2) , triens, quadrans, sextans,
once, avec la marque de leur valeur.
(1) La famille Minucia qui portait le surnom d'Auguriaus parait descendre
de M. Minucius Faesus qui fut on des cinq premiers augures élus par le
peuple en 464 (T. Liv.^ X, 9) ; elle était par conséquent plébéienne. Nous avons 500 ar. J.-c.
prou ?é ailleurs (Rhein. Mus,, N. F.^ XV, p. 208 et suiv.) que ce fut par erreur
que les historiens du temps de l'Empire donnèrent ce surnom d'Âuguriiius aux
anciens Minucius d'origine patricienne, comme les magistrats des années
257, 2^7, 263, 296^ 297, 304, ou d'origine plébéienne, comme le consul de
449. Il n*y a que trois personnages de cette famille qui aient véritablement
porté le surnom û'Augurinus; ce sont les deux Minucius magistrats monétai-
res (celui dont il est ici question et son ûls (?) qui occupa la même magiâtra-
ture un peu plus tard (n*> 137); le troisième est G. Minucius Âugurinus (A.
Gell., VI, 19). tribun du peuple en 667, mais qui remonte à une époque trop J37 ^^ j ,(;.
ancienne pour avoir fait frapper les monnaies dont nous nous occupons.
(2) Le prétendu as de ce monétaire a-t-il jamais existé? Cela nous semble
fort problématique malgré i'asserUon de M. Riccio (p. 148, pi. LXI, n*> 1).
M. Cohen ne le donne que d'après cet auteur et 11 ne l'a jamais vu lui-même.
M. le baron d'Aill> ne l'a rencontré nulle part, et nous ne coimaUsons aucun
305 ar. J.-C.
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«, 7.
SO/i CHAPITRE IX.
Pied monétaire du cuivre : Oncial selon toute appa-
rence (la moyenne de cinq semis donne un as de 19»*) .
PI. XXVI. n»» 6, Type du denier : Ordinaire. ^ Colonne ionique sur-
montée d'une figure tenant des épis et un sceptre -,
la base est ornée d'épis et de têtes de lion ; deux
clochettes {tintinnabula) sont suspendues au cha-
piteau ; à côté, deux hommes vêtus de la toge,
dont l'un tient un bâton augurai, tandis que
l'autre, le pied posé sur un boisseau (?), tient
dans ses mains un pain et un plat, ou peut-être
encore un autre pain (1).
Types de cuivre : Ordinaires.
Forme des lettres : X.
Rareté : C.
Dumismatiste, de quelque autorité, qui l'ait jamais vu dans aucune coiiec-
tîoo ; son eiistence nous paraît d'autant plus douteuse que ce serait le seul
as que Ton pût attribuer à un monétaire de cette période et de la suivante
(GOO-620, 620-640). {Afin, de Vlnstit. arch., 1863, p. 36).
(1) Ce denier et ies deux suivants nous offrent, d'après M. Zobel, les plus
anciens exemples d'un changement complet dans le type du revers. Nous leur
avons conservé la place que leur assigne cet auteur d'après leur état de
conservation. Le denier d'Augurinus n'est pas mieux conservé que les meil-
leurs de cette période. Le style en est grossier et pourrait même le faire
placer un peu plus haut. {AnnaL de Vlnstit. arch., 1863, p. 42).
Ce type représente le monument érigé en 315 devant la porte Trigemina
439 av. J.-C. (Becker, Boms Topogr.y p. 166, 464, note 961) à L. Minucius, probable-
458et450av.J.-C. ^^"t celui qui fut consul eu 296 et décemvir en 304, en récompense de
la manière dont il avait pourvu aux approvisionnements de la Tiile.
Pline (HisL nat,, XXXIY. 5, 11; cf. XVIU, 3. 4), et Denys d'HaUcamasse
(icep\ èmpovXcÔv, p. XXXVI, éd. C. MûUer), d'accord avec le type de cette
monnaie, font consister ce monumenl en une colonne surmontée d'une
statue; Tite-Live (IV, 16) au contraire prétend que c'était on bœuf doré.
L'homme qui se tient auprès de la colonne et pose le pied sur un boisseau,
est bien évidemment ce L. Minucius, et celui qui porte le lituus est proba-
blement M. Minucius Faesus, l'un des premiers augures plébéiens Dommés
300 av. J.-C. en 464 (T. Liv. X, 9. — Eclihel, Doct, num. vet., t. V. p. 266).
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ir* PÉRIODE. — ir 110. 805
DépôU : F.MC (i) . RF.FR.G.CAZLOL (3 usés). CI (1 usé).
(Cohen, pi. XXVIII, Minucia, n* 3; pi. LIX,no6^ pi. LX,
n» 6. — Riccio, pi. XXXII, n*« 1 et 2, et pi. luXI, n- 2, 3, 4).
HO [169]. II, 21.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ SEX.P0(mpeiu5) (7)
FOSTLVS sur le denier; SEX.POM. sur le semis (1).
Espèces : Denier, semis, avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial.
Type du denier : Ordinaire ; derrière la tête un vase à
lait. ^ La louve allaitant les jumeaux sous le
figuier ruminai-, trois oiseaux sur les bran-
ches ; auprès, le berger Faustulus appuyé sur
son bâton.
— du semis : Ordinaire; au-dessas de la proue un
vase à lait.
(X
Forme des lettres : 1
I P ou P.
Fabrique : Semblable à celle du n* 100.
Rareté : G.
Dépôts : F (7). MG (18). RF.FR.G.SG.GOLL.SA(5).SF(8).
CAZL. OL (12, dont 9 usés, 2 beaux et 1 fruste). GARR.
LIE (2). CI (5 usés).
(1) On préfère lire Pompeins aa liea de Pomponlos, uniquement parce
qne le prénom de Sextos est beaucoup plus fréquent et beaucoup plus an-
den dans la famille Pompeia que dans la fkmille Pomponia, où il ne se
trouye qu'uneseulefols. (T.-Liy., XXI, 51 .^Borgfaesl, Armales de VInst. arch.,
1848, p. 240). Fostlus ou Faustulus indique évidemment ici le surnom du
monétaire, car à l'époque où cette pièce a été frappée, l'usage des légendes
complètes expliquant le sujet des types ne s'était pas encore Introduit (p. 187).
Ce Sextus Pompeius peut être le père de Gn. Pompeius SEX.F.CN.N.
Strabo qui fut consul en 666, et le grand-père du triumvir. '^ *^' ^•~^'
11. 20
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94 ar. J.^.
306 CHAPITRE IX.
(Cohen, pi. XXXIII, Pompeia^ n* !• — Pour le semis
voyez Riccio, pi. XXXVIII, n* 5).
111 [169]. II, 22.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ TlVETV(rtt4«) ou
VET(tirtu5) B.... sur le quadrans; TI.VET au droit, sur
le denier (i).
Espèces : Denier, quadrans, avec la marque de leur va-
leur.
Pied monétaire du cuivre : (?).
Type du denier : Tète de Mars imberbe on de Rome
à droite, avec le casque orné de plumes. ^ Deux
hommes cuirassés, l'un barbu, l'autre imberbe,
tenant une lance dans la main gauche, et une
épée nue dans la main droite, touchent ou frap-
pent de leurs épées un jeune porc que tient dans
ses bras un enfant à genoux (2).
(1) Le B qui termine la légende nous rappelle T. BetaUas Barras, citoyen
d'Ascnlam, et qui Tiyalt vers Tan 660 (Cicero^ BruL^ XLVI^ 169).
U va sans dire que nous ne lui attribuons pas ces monnaies, mais le
monétaire qui les a fait frapper appartenait peut-être à la même famille.
(2) Ce type singulier rappelle le traité honteux conclu aux Fourches Cau-
891 ar. J.-C. dines en 433 par les consuls T. Veturius CalTinus et Sp. Postumius Albinus^
ou du moins celui qui accordait aux Campaniens et aux Sanmites les droits
884 ar. j.-c. de clté^ et qui arait été conclu par les mêmes consuls en 430; mais nous
ne voyons pas pourquoi le premier de ces événements, qui avait été de son
temps considéré comme un malheur public, n'aurait pas pu être rappelé,
sur les monnaies, deux cents ans après, comme un souvenir de famille. Ce
qui nous porte à croire qu*en effet on doit reconnaître ici une allusion an
traité des Fourches Caudines, c'est la dréquente répéUUen de ce type sur
les monnaies italiques frappées pendant la Guerre Sociale.
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Il"'* PÉRIODE. — W H2. 307
Types du quadrans : Tête d'Hercule coiflFée de la peau de
lion. S) Strigile, et vase à parfums (1).
Forme des lettres : X.
Fabrique : La tête a été reproduite sur les monnaies de
la Guerre Sociale (voyez ci-dessous n* 222 b). Le revers a été
reproduit également à la même époque (n"" 222 d). Nous
avons cependant de la peine à croire que le monétaire ait
voulu copier, pour le revers, le type d'une pièce romano-
campanienne d'or ou celui des pièces de Gapoue et d'Âtella.
Rareté : G.
Dépôts : RG.F (4). MG(IO). RF.FR.G.C0LL.SA(2).SF(2).
GAZL.OL (A, dont 3 usés et 1 beau). CARR.GI (1 conservé).
PB (2).
(Gohen, pi. XLI, Veturia, et pi. LXIX).
H2 [70].
Légendes : % ROMA. ~ Monétaire : ^ C.CVP(tefintus) (?).
Espèces : Semis, quadrans (7), avec la marque de leur
valeur (2).
Pied monétaire : Oncial faible ou peut-être semi-oncial.
Type : Ordinaire.
(1) Le strigile et le vase i parfoms représentés sur le quadrans^ rappellent
le quadrante iavari (Cic, Pro Caelio, XXVI, 62.— Horat., Sat,^ 1, 8, 137.
-JaY.,Sa^,Vl,447).
(2) L'existence du semis est mise en doute par M. le baron d'AllIy^ qui
pense que ce pourrait bien être un semis avec la légende C.CVR mal
lue (CaYedoDl, Ripost.^ p. 266). Cependant le fac-simile qu'en donne M. Riccio
(Cat.t pi. VI, n* 14) est bien dair. Pour ce qui est du quadrans^ nous ne le
connaissons que par Ramus (fiai, num. vet. régis Daniae^ II, p. 49), qui
a lu P.CVP? reste à savoir s'il a bien lu.
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308 CHAPITRE IX.
(Cohen, pi. LIY, Cupiennia. — Pour le semis et le qua-
drans voy. Riccio, pi. LV, n" 1 et 2).
H5 [74].
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ S(p). FV(riu5).
Espèces : Triens, avec la marque de la valeur.
Pied monétaire : Oncial (?) (1).
Type : Ordinaire.
(Cohen, pi. LV, Furia, n'» 3).
114 [76].
Légendes : % ROM A. — Monétaire : ^ L.H{ostilius)
TVB(u/u5) (2).
Espèces : Once, avec la marque de sa valeur.
Pied monétaire : (?).
PI. XXVI. nMî. ^yP^ • Tôte ordinaire d'un style un peu modernisé. ^ La
légende en monogramme dans une couronne de laurier, au
lieu de la proue.
(1) M. le baron d'Ailiy possède qq exemplaire de ce triens que l'on ne
connaissait jusqu'ici que par M. Riccio (pi. LVII, n* 6); il pèse 9«%10. Je l'ai
mis à la fin de la 2* période à cause de son poids, et parce qu'il se trouye le
seul de son espèce; on pourrait peut-être penser qu'il a été frappé dès le
commencement de cette période ou à la un de la première par un fils on
196 ar. j.-c. qq peUt-flls de L. Furlus SP.F. SP.N. Purpureo, consul en 6S8.
B.
(}) Ce personnage est probablement L. Hostllius Tnbulus qui fut préteur
141 âr! j^! *° ^^^ (Cleero, ad Aliicum, XII, 5, 3), et qui fut exilé en 613 (Cicero, de
Fin.,!!, 16,54; IV. 28, 77).
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Il»* PÉRIODE. — N" H5, 116. 80d
Forme des lettres : l bien distinctement.
(Cohen, pi. LYI, Hostilia).
ns [86].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ PMAT{ienus (?) (1).
Espèces : Quadrans, avec la marque de sa valeur.
Pied monétaire : Plus que semi-oncial (?). Dn exemplaire
de la collect. Borghesi pèse Sc^AS, et un autre de la collect.
d'Ailly 5,20.
Type : Ordinaire.
(Cohen, p. LIX, Matiût n"" A).
116 [61].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ MET(e(lu5), en mo-
nogramme AE. (2).
Espèces : Semis, trions, quadrans, avec la marque de leur
valeur.
Pied monétaire : (?).
Types : Ordinaires; dans le champ, comme symbole ou
emblème de la famille, un bouclier macédonien.
(Cohen, p. 60, Caecilia^ n** 10, 11, 12. (Il n'en donne
(1) Voyez ce qoe dous ayons dit ci-dessus au n* 31 à propos de la légende
MAT (en monogramune). Tlte-Live (XXIX, 6) cite un P. Matieoas^ tribun
militaire en 54ft; mais cette pièce est éridemment beaucoup moins ancienne.
(S) Voyez ci-dessus au n"* 43, ce qoe nous pensons de la prétendue lé- so» «t. j.*C.
gende ME que l'on a cru lire sur quelques pièces de cuiyre.
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810 CHAPITRE IX.
pas la gravure dans ses planches). — Ricdo, pL X, CaeciUa,
n«23; pi. LUI, n«* 8 et 9).
H7 [91].
Ligende$ : ^ ROMA. — Monétaire : ^ Q.PLAET(ortti5) (1).
Espèces : Semis, avec la mai^que de sa valeur.
Pied monétaire : (?).
Type: Ordinaire.
(Cohen, pi. LUI, Plaetoria» d'après Biccio, pi. LXII).
118 [60].
Légendes : % ROMA. — Monétaire : ^ TE, en mono-
gramme "E (2).
Espèces : Triens, avec la marque de sa valeur.
Pied monétaire : Oncial.
Type : Ordinaire.
(1) Od ne connaît de cette pièce qae l'exemplaire de la collection Tri-
TQliio à Milan, publié par Riccio^ pi. LXII. La famille Plaetorla est connue
comme sénatoriale depuis le ti* siècle; le monétaire est le seul membre de
cette famille ayant porté le prénom de Quiotus.
(2) M. Cohen (p. 311, n* IS) attribue cette monnaie à la famille Terentia ,
mais il n'en donne pas la gravure dans ses planches, et il ajoute, aux
éclaircissements, que cette attribution ne lui parait même pas certaine.
M. Hiccio qui la donne pi. LXV, d'après un exemplaire de la collection
Borghesi, se demande si ce ne serait pas une pièce de la famille Caecilia sur
laquelle on aurait oublié TM de la légende MET. B.
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ni«* PÉRIODE. — w* 119, 120. 311
Troisième période, de TaDoée 620 à l'aimée 610.
119 [1156]. III, 2.
Légendes: Au droit: ROMA. — Monétaire : ^ M.TVLLI
(u$){i).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur sur le
revers.
Type : Ordinaire. ^| Victoire dans un quadrige, tenant
une palme ; au-dessus une couronne de laurier.
C'est peut-être une allusion aux triomphes du roi Servius
TuUius (homonyme du monétaire) et à la couronne de lau-
rier, la première de cette espèce décernée à Rome (Dionys.
Halicarn. Anl. Rom.^ IV, 3. — Gavedoni, Ann. de flnst.
arch. 1839, p. 317) (2).
Forme des lettres : X.
Rareté: G (3;.
Dépôts : RG.F (4). MG (22). RF. FR. G. GOLL. SA (6). PB
(A). GI (5 usés).
(Gohen, pi. XXXIX, Tullia).
120 [165] III, 3.
Légendes : Sj ROMA.— Monétaire: î$L.TREBANI(ui) (A).
(1) CavedoDi {Saggio, p. 186) ayait attribué cette pièce à M. Tullias
M.F.A.N. Decula, consal en 673. Mais cette attribution ne nous parait plus
admissible {Annales de Vlnstitut arch., 1863, p. 44).
[On pourrait peut-être l'attribuer au père de ce même consul]. B.
(2) Ce denier et celui de A. Manlius Q.F. Ser. (ci-après n« 149) sont les
seuls sur lesquels on trouve la valeur indiquée dans le champ du revers.
Gavedoni^ {Ripost. p. 196), remarque aussi que la fabrique a beaucoup de
ressemblance avec celle du denier de P. Calpurnius (ci-après n"* 123). B.
(3) Ce denier à été restitué par Trajan.
(4) Faniiiifi incunuue.
134— lUftT.J.^:.
•1 «T. J.*C.
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312 CHAPITRE IX.
PI. XXVII, n- 1, Espèces : Denier, semis» triens, quadrans, sextans, avec
' • ' la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Plutôt oncial que semi-oncial
(la moyenne de trois semis donne un as de 17 grammes).
Type du denier : Ordinaire. ^ Jupiter dans un quadrige
tenant le foudre et le sceptre.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : < L (et non P).
(a dans le nom de Rome.
Rareté: C.
Dépôts: F (4). MG (9). RF. FR. C. SA (2). CAZL. OL
(3 usés). LIR (1).
(Cohen, pi. XXXIX, Trebania, et pi. LXYIII, n«« 1, 2, 3).
121 [100].
Légende i ^ ROMA« (Sans nom de monétaire).
Espèces : Denier, avec la marque dei sa valeur (1).
Type: Ordinaire; derrière la tète, le bonnet de la li-
berté. ^ Jupiter tenant une palme et le foudre, dans un
quadrige au pas à droite.
( 1 ) Cette monnaie ne s'est pas tronvée dans les dépôts espagnols, et elle
n*est pas mentionnée dans ceux de Tltalie. M. Cohen ne la donne qae
d'après Riccio, et celoi-ci la cite conmie faisant partie de sa collection. Le
symbole qui est derrière la tête ressemble, d'après la grayore, platôt au
bonnet de la liberté qu'à une urne. Cavedonl (Nuovi studii, p. 14) considère
ce denier comme une pièce hybride^ composée du droit de G. Cassins (n« 157)
et du revers de M. Vargunteius (n" 132). Quoi qu'il en soit de l'authenticité
de cette pièce^ je la place ici à cause de son style, de la forme des lettres et
en particulier du signe X qui devint alors en usage, comme on le verra
sur les pièces suivantes. B.
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m— PÉRIODE. — N» 122. 818
Forme des lettres : X, A.
Rareté: R*.
(Cohen, pi. XLIII, Incertaines^ n* 12).
122 [109]. III, à.
Légendes : ^ ROMA. — Monétmre: ^ L.MINVCI(u«j (1).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, avec la mar-
que de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial, selon l'apparence
(un semis = 5»').
Type du denier : Tète de femme avec le casque ailé, pa- n. xxvii,n« e.
rée de pendants d'oreille en forme de grappe
de raisins. ^Jupiter dans un quadrige galopant
à droite; il tient le foudre et le sceptre.
— du cuivre : Ordinaires.
Forme des lettres : X, L (et non P).
Rareté: G.
Dépôts: F. (4). MG (11). RF. FR. G. SG. COLL. SA (1).
GAZL. OL (7, dont 5 usés, 2 beaux). GARR. PB {i)^ CI
(A usés).
(Cohen, pi. XXVIII, JIftnwcta, n* 2, et pi. LIX, n«» 3 et 4).
( I ) Le nom de Lucias Minaclas a été porté dans les différentes branches
de cette famille par plusieurs personnages dont l'histoire nous a conservé le
souvenir; mais nous n'en connaissons aucun auquel on puisse attribuer cette
émission de monnaies, puisqu'il ne faut plus songer à L. MlnuciusThermus
qui axait un commandement dans Tarmée du consul A. Manlius en Istrie,
pendant les années 574 et 576 (T.-Liy. XL, 85; XLI, 8) et auquel M. Mom- isoeti78ar. j.-c.
msen l'ayait d'abord attribuée {Annales de Vlnst, arch.^ 1868). B.
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31 A CHAPITRE U.
«25 [104]. III, 5.
PI. XXVII, n« «. Ugendes : ^ ROMA. — Monétaire : i^ P.CALP(umtui) (1).
Espèces : Denier, semis, quadrans, avec la marque de leur
valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un semis = !()«')•
Types de t argent : Semblables à ceux du n"" précédent.
^ Femme tenant un fouet dans un bige, galo-
pant à droite et couronnée par la Victoire; sur
la croupe du cheval de droite le signe X.
— du cuivre: Ordinaires,
^ du semis : Au lieu d'une simple proue, on voit le na-
vire entier, avec un personnage au gouvernail, et sur le
milieu une Victoire ailée tenant une couronne.
^ du quadratis : Semblable à celui du semis, seulement
le mot ROMA est inscrit sur le navire au lieu d'être à l'exer-
gue, et sa place sous le navire est occupée par un poisson.
Forme des lettres : X, P et P.
Fabrique : Flan large et plat comme pour le n' 119 (2).
Rareté: R.
Dépôts : F (1). MC (4). RF. FR. G. COLL. SA (1). PB
(1 fleur de coin). CAZL. OL (6, dont un beau et 5 usés).
(Cohen, pi. IX, Calpurnia, n' 2; pL L, n«» 1 et 2).
124 [163]. (vers l'an de Rome 630.) III, 7.
Légendes : Au droit: ROMA. — Monétaire : ^ C.SERVEILI
(u«)M.F. (3).
(1) P. Calpurnius LaDariua est le seul persoDDage de ce nom connu da
temps de la Répablique. Il prit part à la guerre de Sertorius (Cic. de Offlciis,
1|], 16^ 66. » Plutarch. Sertorius, YII). C'est à lui que Borghesl {Dec. 1, 1 ;
Œuvres complètes^ T. I, p. 141) attribue ces pièces ; nous ne pouYons adop-
ter l'avis de ce savant et nous les croyons plus anciennes.
(2) Voyez la remarque de Cavedoni, Bipost. p. 196.
(3) M. Zobel avait d'abord cru ces monnaies beaucoup plus récentes et
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III"» PÉRIODE. — »• 124.
315
Espèces : Denier, triens, quadrans, sextans, avec la mar-
que de leur valeur.
allrlbualt leur mauYaise conservation dans les dépôts espagnols à la qua-
lité inférieure du métal. Nons ne pouvons partager cette opinion en voyant
qnele nombre de ces pièces dans le dépôt d'Oliva dépasse anUnt celui du dépôt
de FU»ole(innûZe« de VInst. arch, 1863. p. 45). Nous pensons quele monétaire
en quesUon n'est autre que C. Servilius M. F., père de P.Servillus C.F.M.N.
Vatialsauricos-Mals pourapporter plus de clarté dansFétode des monnaies
de cette famille, étude encore difficile et obscure malgré les savantes re-
cherches deBorghcsl {Dec. WyT, Œuvres compL T. I. p. 441), nous allons
donner ici la généalogie de la famille Servllla.
P. Servilius Q. f. Cn. n. Gemlnus, consul en 502.
C. Servilius Gemlnus membre d'une commission agraire en 536,
vivait encore en 651 (T.-Uv. XXX, 19).
C. Servilius C. f. P. n. (Fast. CapiU
551, 552) appelé aussi Geoilnufl par
Tlte-Llve^ fut consul en 551^ membre
d'une commission agraire en 553
(T.-Liv. XXXI, 4), pontife en 544
(T.-Liv. XXVII, 6), grand pontife
en 570 (T.-LIV. XXXIX, 46; XL, 87)
etdécemvlr (T.-Uv. XL, 42), mourut
en 574 (T. Llv. l. dt.).
M. Servilius C. f. P. n. Pulex Ge-
mlnus (Fast. Capit 551, 552), augure
en 543 (T.-Uv. XXVI, 43), consul
en 552, membre des commissions
agraires en 553 (T.-Liv. XXXI, 4),
en 557 (T.-Llv. XXXIl, 29), et en
560 (T..LIV. XXXIV, 45), vivait en-
core en 687 (T.-LIV. XLV, 36).
M. Servilius, tribun millUire en 573
(T.-Llv. XL, 27). pontife en 584
(T.-Uv. XUII, 11).
Servilius
M. Servilius
(Connu seulement comme grand-père
de risaurlen).
C. Servilius M. f. Augur monétaire uCaecllia,Ûlle de Q. C. Servilius mo-
(n« 124), préteur, accusateur de Lu- Metellus Mace- nétalre vers l'an
cullus vers 652, accusé en vain par
les fils de ce dernier, périt à'Asculum
en 664.
I
M. Servilius C. f. P. Servilius G. f.
monétaire
(n* 202).
M. n. Vatia Isau-
ï\cu& {Fast Cap.)
né vers l'an 625,
consul en 675,
mourut en 710.
donlcus (Dru- 630 (n« 146),
mann, CewWch- gouverneur de
te Roms y t. II, la Sicile vers 650.
p. 23). puis exilé.
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316 CHAPITRE IX.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial suivant toute ap-
parence.
44 tT. J-G. IsauricuSi dont on connaît la vle^ les parents et les aîeox^ moonit en 710,
à l'âge de qoatre-yingt-dix ans. (Snidas, v. ' Aicixioc Mdpxoç.— Dio Cass. XLV,
100 ftY. J.-C. ï^« -" CIc. Philip. II, 6, 42). Il porta déjà les armes en 654 (CIc. pro. Rab.
88 av. J.-C. P^''^' ^^^i ^''> 20« 6t triompha comme propréteur en 666. La manière
79 ftT. J.-G. remarquable par laquelle Isauricus parvint au consulat en 675, est une
raison pour le reconnaître dans... illus G. t M. n. Yatia de la table triom-
phale, an lieu d'y yoir son frère, d'ailleurs inconnu, conmie le Tondrait Bor-
ghesl. C'est sans doute le même Sepouiftoc ou ZepomlXioc (Plutarcb. Sylla, X),
dontSylIa appuya en vain la candidature pour une magistrature plus éle?ée>
88 et 90 ST. J.-C. OU 666. Il peut aToir été préteur en 664 et avoir brigué le consulat pour
87 !¥ . J.-G. Tannée 667, après avoir gouverné une province et avoir obtenu les honneurs
du triomphe. Ayant échoué alors il l'obtint d'autant plus honorablement^
après la victoire de Sylla qui se conduisit envers lui comme à l'égard de
Nonius (tH>y. n* 271). Il était alors Agé de 40 ans au moins, et né par con-
129 ar. J.-C. iéquent en 625 ou peu de temps auparavant, ce qui s'accorde avec les données
que nous avons énumérées comme avec l'Age de sa mère Caecllia, fille de
143 AT. J.-C. Q. Metellus Macédoniens, consul en 611 (Gic. de Dùtm^ XLYII, 123. — Gf.
Drumann, Gtsehiehte Roms, t. Il, p. 23). En effet eUe avait eu quatre frères,
et d'après l'époque de leurs consulats, on peut placer leur naissance entre
tes et 15» ar. J.-C. àS9 et 599. Nous trouvons dans ce qui nous reste des annales de cette épo-
que : V que G. Servilius M. f., père de l'Isaurlen, commanda une armée, et
dès lors qu'il fut préteur (Clcero, in Vêrrem, III, 90, 811); 2* que G. Servi-
104 AT. J.-C. ''"* '"^ gouverneur de la Sicile avant L. Lucullus, vers l'an 650, mais qu'il y
essuya une défaite et qu'après avoir été mis en Jugement, il fut envoyé en
exil (Diodor., Sicul. Exe. PhoU p. 536; Exe. Vat. p. 123. — Florus, II, 7,
éd. Jahn); 3* qu'un G. Servilius, après avoir été préteur, faillit être mis en
accusation par L. Phllon qui lui avait servi probablement de questeur, mais
que ce dernier n'en obtint pas l'autorisation (Gicero, Div. in Q. Caec, XIX, 63,
et ibi Schol. p. 123); 4* que Servilius Augur traina devant la Justice L. Lu-
103 av. J.-C. <^(iUus préteur en 651 (Drumann, Gesehiehte Roms, t. IV, p. 120) et le força
à s'expatrier; mais qu'il fut lui-même mis en Jugement par les deux fils
de celui qu'il avait accusé, Lucius et Marcus Lucullus, et qu'il fut aoquite
(Plutarcb. Lueuiius, L— GIc, de Officiis, II, 14, 50); 5» enfin nous tronvoos
encore que les Lucullus dont nous avons parlé, étaient ennemis déclarés de
risaurien (Qc. de Provine, tons., IX, 22.^ Gf. Âead.pr, II, 1, 1). Nous avons
•0 ar. J.-C. encore le proconsul assassiné A Asculum en 664, et qui est nommé G. Ser-
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IIP* PÉRIODE. — N*» 124. 317
Type du denier: Ordinaire ; derrière la tète une couronne
de laurier. ^ Les Dioscures galopant en sens
inverse et se regardant (1).
— du cuivre : Ordinaire. Le mot ROMA se trouve à
l'exergue au-dessous de la tète, sur le cuivre
comme sur l'argent. Sur le cuivre au-dessous
de la proue, dans le champ, une couronne de
laurier (2).
Forme des lettres : X.
Fabrique : Belle ; le revers a été copié plus tard par les
Italiotes du temps de la Guerre Sociale.
Rareté: G.
Dépôts : RG. F (1). MG (15). RF. FR. G. SC. COLL. PB (2).
SA (1) . SF f 2) . GAZL OL (24 dont 22 usés et 2 beaux) GARR.
Gl (2 usés).
yIds par Orose (V, 18)^ Ser?iu8 par Velléins Patercalos (II, 1S)> Senrilios
par Appieii(BeI/. civ. l, 38), Q. Senraens par Tite Lire (Eptï. LXXII).
On ne peut, il est yral, attribuer tons les faite rénnis ici an même Ser-
YilioB. SerriliDB Augnr, que les deux Lncnllus poursuivirent inutilement
en justice^ ne peut être le même personnage que G. Serrilius qui fut banni
de Rome. Les monnaies sont d'accord sur ce point ayecrhistoire, puisque
nous rencontrons dans la première moitié du yii* siècle deux monétaires de
ce nom : G. Serrilius vers Fan 630 (ci-après n« 146) et G. Senrilius M. f. iu »▼. J.-C.
(n* 124) qui fut certainement le père de Tlsaurien. On ne peut décider avec
certitude comment ces données pjEirticulières se partagent entre les deux
personnages. Cependant rinlmitié existant entre Tlsaurien et les Lucullus,
nous amène à croire que Taccusateur de Lucullus était le père de Tlsaurien.
C'est d'après ce principe que nous ayons partagé entre eux les diverses don-
nées dans le tableau généalogique.
(1) Nous pensons que ce monétaire ayait choisi ce type à cause du sur-
nom de Geminus qui distinguait plusieurs membres de sa famille.
(2) La série des monnaies de cuiyre des deux Seryilins qui en ont lirappé
ne commence qu'au triens. Gette singularité nous rappelle que cette famille
d'aprè» Pline (Bist. naU XXXIV, 13, 38) honorait religieusement un trien^f.
— Serviliorum famiUa hahet trientem sacrumt eut tumma cum cura ma-
gnifieentiaque sacra quotannis fadunt.
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318 CHAPITRE IX.
(Cohen, pi. XXXVII, Servilia, n* 8; pi. LXVI, n* 2. —
Riccio, pi. XLIII, n" 4, 5, 6; pi. LXIV, n«» 3 et 5).
125 [101]. m, 8.
Légende : ^ ROMA. — Monétaire : ^ C.ABVRI(u«) et au
droit GEM(mu«)(l).
Espèces: Denier, trions, quadrans, sextans, once, avec
la marque de leur valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Plutôt oncial que semi-oncial.
Type de t argent : Ordinaire. ^ Mars dans un quadrige.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : X.
Rareté : G.
Dépôts : F(3). MG(7). RF. FR. G. SG. GOLL. SA(4). SF(1).
GAZL. OL(10, dont 8 usés et 2 beaux). L1R(2).
(Gohen, pi. 1, Aburia, n* 2 ; pi. XLVI, n«» 1, 2).
126 [102]. III, 9.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ M.ABVRI(ta)
M.F.GEM(mu5) sur le quadrans et l'once; i^ M.ABYRI. et
(t) Tite-Live (XLII, 85) cite an G. Aburias qoiftit enroyé à CarUiage
171 ar. j.-c. comme ambassadeur en 583. Le monétaire est peut-être son fllftyon un
parent du même nom.
(2) M. Cohen {Monn, de la République, p. 3) cite un as de la collection
d'Ennery^ mais qui ini parait ayeo raison étît plutôt un as de la famille
Vibia, refait ou mal conservé.
[L'once que je cite se trouve dans la collection de M. le baron d'Allly].
B.
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m"' PÉRIODE. - r 127. 319
au droit GEM. sur le denier, et seulement M.ABVRI au
revers sur le semis et le sextans (1).
Espèces : Denier, semis, quadrans, sextans, once, avec la
marque de leur valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Plutôt oncial que semi-oncial.
(On connaît un semis de S** et un quadrans fort de 9«').
Type de V argent : Ordinaire. ^ Le Soleil tenant un fouet
de la main droite, dans un quadrige galopant
à droite.
— du cuivre: Ordinaire.
Forme des lettres : X.
Rareté: G.
Dépôts: RG. F(2). MG(16). RF. FR. G. SC. SA(4). GAZL.
0L(19, dont 15 usés et h beaux). GARR. GI(3 usés).
(Gohen, pi. I, Aburia, n*» 1 ; pL XLVI, n« 3).
127 [148 a et b]. III, 10.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ PMkE{nius) ANT
(ias) sur le denier et sur l'once ; P.MAE.ANT.M.F. sur le
quadrans (3).
(1) TiteLiYe (XXXIX, 4; XLI, t4 et 15) parle d'an M. Abarius, tribun
du peuple en 567 et préteur en 578. 187 et ne sr. J.-C.
[C'était probablement un des ancêtres de notre monétaire]. B.
(2) Le semis se tron?e au Gabtnet de Berlin ; Tonce dans la colIecUon de
M. d'Ailly et dans le 1** supplément de Riccio, pi. LI, n* 1 .
(3) Borghesl (Dec. I, 3, p. 13; Œuvres compl., 1. 1, p. 144) a rétabli la
yéritable lecture de la légende P.MAE.ANT.M.F. déjà déchiffrée par Vail-
lant et qui depuis avait été Ine inexactement M.E. — Ce savant l'interpré-
tait par Marci fiUus. 11. Sfommsen (n" 148 a) avait d'abord pensé que les
deux lettres réunies en monogramme ^ ne pouvaient être séparées et il
supposait que M. Fannius avait été collègue de P. Maenius Antias^ que leurs
noms se trouvaient ensemble sur quelques-unes des pièces qu'ils avaient
émises et isolément sur d'autres. ( Voy, ci-dessus le n» 108). La nouvelle
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320 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, quadrans et once (1), avec la marque de
leur valeur.
Pied monétaire : Oncial (?)
Types de V argent : Ordinaires. ^ Victoire dans un qua-
drige.
— du cuivre : Ordinaires.
Forme des lettres : X.
Fabrique du denier: Semblable à celle du denier de M. Por-
cins Laeca, n* 128. — Morell {Maenia D.) donne une pièce
hybride composée du droit du denier de P. Maenius avec
le revers de celui de M. Porcins Laeca.
Rareté: G.
Dépôts : RC. F(3). MG (19). RF. FR. C. SG. SA (6). GAZL
OL. (31, dont 25 usés et 6 beaux). GARR. GI (3 usés).
(Gohen, pi. XXV, Maenia. n« 2 ; pi. LVIII, n" 2.— Riccio,
pi. XXIX, n"2,6).
128 [113]. III, 11.
Légendes: S) ROMA. — Monétaire: ^ M.PORC(tu«)
et au droit LAECA (2).
clas8iflcatiOD, proposée par M. Zobel, et basée sur les dépôts espagnols a
modifié l'opinion du savant auteur de cette histoire {Annales de Vltut, arch.
loc. ctQ qui en est reyenn purement et simplement à Topinion de Borghesi,
et il lit coDune lui Marci Fillus. Ce monétaire dont l'histoire ne parle pas,
sas ar. j.-c. pouTait être selon loi on descendant de C. Maenius P.P.P.N. qui triompha
des AnUatesen 416, et avait légué à la famille le surnom de Antias (T.-Uv.>
VIII, 13). B.
(1) L'once ne se trouve pas dans Touvrage de M. Cohen^ elle a été pu-
bliée dans les Mem, numismat. de Diamilla, I^ p. 57 et pi. IV, n<> 6. 11
s'en trouve un bel exemplaire dans le médaillier de M. le baron d'Ailly.
(2) Nous ne connaissons de cette famille, avant Tépoque de Sylla, que le
monétaire dont il est ici qnesUon^ celui qui a frappé les monnaies n* 172 et
195 ar. j.G. ^« Porclus Lacca, préleur en 559.
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m» PÉBiODE. — N* 129. 321
Espèces : Denier, avec la marque de la valeur.
Type : Ordinaire. ^ La Liberté tenant un bonnet et un
sceptre, et couronnée par la Victoire, dans un quadrige ga-
lopant à droite.
Le choix de ce type est une allusion évidente aux trois
lois qui portent le nom de Poreia sur le droit de provoca-
tion (Cic. de RepublicGi II, 31, 5A) ; la date de la promul-
gation de ces lois n'est pas très-certaine ; on sait seule-
ment que la plus importante des trois est antérieure à
l'époque des Gracques (Cic. in Vert. V, 63, 163) et qu'une
autre est due à l'initiative de Caton l'Ancien. (Festus,
sub verb. Pro Scapulis^ p. 284, éd. MuUer) .
(p.
Forme des lettres : j ^
Rareté : G.
DipôU; RG. F(H). MG(32). RF. FR. G. SG. GOLL, SA(7).
SF(1). GAZL. OL (31, dont 25 usés et 6 beaux). GARR. LIR
(8). PR (2).
(Gohen, pi. XXXIV, Poreia, n« 2),
129 [103]. III, 12.
Légendes: ^ ROMA (manque quelquefois sur le qua-
drans. Rorgbesi, Dec. VIII, A, p. 11 ; Œuvres complètes,
i. I, p. 382).— Monétaire : ^ L.ANTES(ftu^) et au droit GRAG
(ulus) ; sur quelques quadrans et sur tous les sextans
L.ANTES. seulement (1).
(1) Voy. ce que dit Borgheri {Dec. VIII, 4; Œuvres compl T. I,p. 380)
au sujet du surnom et de l*emblème ou symbole que Ton voit sur les pièces
de ce monétaire.
II. 21
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322 GHAPITRI:; IX.
Espèces : Denier, triens, quadrans, sextans, once. L'in-
dication de la valeur manque sur Tonce et parfois sur le
quadrans. Foy. Raucb, dans le Zeitschrift de Koebne, II,
P.-141 (1).
Pied monétaire du cuivre : Oncial ou semi-oncial.
Type de Vargent : Ordinaire. ^ Jupiter dans un qua-
drige (2).
Types du cuivre : Ordinaires.
Sur quelques quadrans et sur le triens une corneille est
posée sur la proue (3).
Îl distinctement sur tous les exem-
plaires,
X.
Fabrique : Semblable aux monnaies de M. Aburius,
n« 126.
Rareté: G.
Dépôts : RG (les monnaies de la famille Antestia sont re-
lativement très-nombreuses dans ce dépôt). F(10). MG(41).
(1) L'once a été publiée par Riccio (Cat p. 34, n« 38).
(2) Riccio (Monete di famiglie, p. 1, Aburia, o» 4} cite deux denien
hybrides dont l'un est fourré; le droit est de la fomille AotesUa avec la
légende GRAG. et le reyers de M. Aburius (ci-dessus n* lie); on en con-
naît un troisième dans le Cabinet de Munich.
[Ces pièces hybrides que l'on peut attribuer à une maladresse des oa-
yriers monétaires qui se sont trompés de coin prouvent an moins que cet
deux séries ont été frappées en même temps et on pourrait en conclure que
M. Aburius M. F. Geminus était collègue de L. Anlestius Gragulus]. B.
(8) Borghesi (Dec. YIII^ 4 ; OEuvres ampL 1. 1^ p. 380) lait observer avec
Eckhel (Doci. num vet., t. V^ p. 70 et 136) que^ lorsqu'un surnom signiûe
on objet gnelconque, cet objet remplace souvent le surnom : et il eu con-
clut que cet oiseau qui serait alors un geal^ remplace» sur les pièces de
cuivre^ le surnom de Graculus qui y manque quelquefois, et qui est sur
toutes les pièces d'argent. B.
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îlf PÉRIODE. — N* J30. 32S
RF. FR. C. se. COLL. SA (8). SF(1). GAZL OL (49, dont
A4 usés, 5 beaui). GÂRR. LIR (8). CI (3 usés). AR (1).
(Cohen, pi. II, AnteHia, n* 8 ; pL XLVII, n<»» 4 et 6).
150 [123]. III, 13.
Légendes: ^ ROM A.— Monétaire: au droit, légende cir-
culaire : M.ACILIVS.M.F. sur l'argent; ^ M.ACILI sur le
cuivre (1).
Espèces: Denier, semis, triens, (2) quadrans, avec la
marque de leur valeur. (Si toutefois ces pièces appartiennent
toutes au même monétaire ?).
Pied monétaire du cuivre : Probablement semi-oncial.
Type de t argent : Ordinaire. ^ Hercule dans un quadrige
à droite portant un trophée et une massue.
— du cuivre : Ordinaire.
Formes des lettres: X.
Fabrique : La légende est circulaire du côté de la têle ;
les lettres sont placées à égale distance Tune de l'autre
entre deux cercles de grénetis.
Rareté: R.
Dépôts : RC. MG (5). RF. C. SC. SA (2). SF (1). GAZL. OL
(15 usés et 6 beaux). CI (2 usés).
(Cohen, pi. I, Acilia, n" 2, et pi. XLVI, n« 3.)— Riccio,
pi. I, n"" 3, quadrans (?).
(1) Personnage inconnu dans l'histoire. Noos ne connaissons aucun membre
de la famille Acilia dans les branches des Balbus ou des Glabrio qui ait porté
le prénom de Marcus.
(3) Le triens est au Cabinet de Vienne (Arneth, Synopsis, p. 9), le semis
décrit par Riccio provient de la collection Noth.
[La collection d^AIlly possède plusieurs semis, un quadrans et un Iriens].
B.
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32A CHAPITRE fX.
«31 [131]. 111,14.
Légendes: ^ ROMA. — Monétaire: au droit: Q.METE
(/lus) •, sur le triens quelquefois METE. sans prénom (1).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, once, avec la
marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial très-faible (la moyenne
de 12 semis donne un as de l?**).
Type de V argent : Ordinaire. ^ Jupiter tenant un rameau
de laurier et le foudre, dans un quadrige au pas
à droite.
— du cuivre : Ordinaires pour le semis, le triens, le
quadrans. Sur l'once la proue du revers est rem-
placée par une couronne de laurier au centre de
laquelle est inscrite la légende (2).
Forme des lettres : X.
Rareté : Peu commun.
(1) La grande reasemblance du denier de Q. Metellaa avec celai de
M. VargunteiuB (ci-après^ n* 133) rend très-acceptable la enpposiUon émise
par Borgliesi {Dec. XIV, 6; Œuvres compl. t. II, p. 155) que ces denx mo-
nétaires ont été collègnes. Ce savant leur donne ponr troisième collègue
Gn. Domitius (n« 167), mais nons ne pouTons être de son avis. En effet si
le type dn denier est le même, les accessoires sont différents. Ainsi le
signe qui indique la valeur est X (au lieu de ^), le nom de Rome est au
droit et celui du monétaire au revers; enfin nous expliquerons plus loin les
ralsous qui nous portent à croire que Cn. Domitius était collègue de M. Si*
lanus et de Q. Gurtius.
Nous connaissons un grand nombre de Metellus qui ont porté le prénom
de Qulntus. Il nous est difficile de décider par conséquent auquel d'entre
eux on doit attribuer ces monnaies. 11 est probable que c'est l'un des trois
ist, 109 et 98 personnages de cette famille qui fut consul dans les années 631^ 645 et 656.
(2) Le dessin de M. Cohen est la reproducUon de celui de M. Riccio^ qui
avait fait dessiner l'exemplaire du Museo Classense à Ravenne, cité par
Borghcsi. [Note de M. Noël des Vergers, dans les OEuv, compl, de Dorghesi,
1. 11, p. 155 ] ^ B.
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m* PÉRIODE. — N* 132. 826
Dépôts : RC. F(l). MG (7). RF. G. COLL. CAZL. OL (10,
dont 7 usés et 3 bien conservés). GI (5 usés) . AR (1).
(Gohen, pL VIII, Caecilia^ n* 3, et pL L, n** 3, 4, 5. —
Riccio, pi. IX, n^ 6 ; pi. X, n»* 21, 22, 23, 24).
152 [132]. III, 15.
Légende : i^ ROMA. -— Monétaire : au droit : M.VARG
(unteius) (1).
Espèces ; Denier, semis, trions, quadrans, sextans, avec
la marque de leur valeur (2).
(1) Personnage inconnu dans Thistoire mais qoi appartient ëyidemment
à la famille Vargnnteia. On connaît an L. Varganteins, sénateur, compromis
dans la conjuration de CatUina. (Sallust. Caiiiina, XVII. —Glc. Pro Sulla, II,
6). Un autre Varguntelus^ lieutenant de Grassus, se laissa surprendre pendant
la retraite ayec quatre cohortes qui furent taillées en pièces. (Plutarch. Cras^
sus, XXVII]). Enfin Suétone (de Grammatieis, 2) parle d'un Q. Vargunteius,
grammairien latin qui vécut peu aprôs Ennius dont il divisa les Annales en
dii-huit llTres.
(2) L'as attribué par quelques auteurs à ce monétaire (Cohen, p. 325, Var»
gunteia, n** 2* —Riccio, pi. XLVIII, n* 2) n'existe pas. C'est par erreur qu'on
a lu sur cet as VARG au lieu de VARO. M. Kenner^ conservateur au
Cabinet impérial de Vienne, constate dans une lettre adressée à M. Mommsen
que la légende VfiO est parfaitement claire; la pièce provient de la collec-
tion Tiepolo et elle se trouve décrite à la famille Vibia dans le catalogue de
eette collection (Venetiis, 1736) dont l'aoteur a également lu VARO
{Armâtes de l'InsU ûrch. 1863, p. 35). Quant à la pièce de la collection
de M. L. Reynies à Lausanne^ elle a été publiée avec la prétendue légende
M* VARG par M. Riccio. Mais cette légende n'existe pas, et H. Riccio, tant
dans la description que dans la gravure qu'il en donne, a gratuitement
ajouté le prénom M. qui ne se lit pas dans le catalogue de M. Reynies
(Annal, de Virât, arch, loc, et/.). C'est donc par l'ouvrage de Riccio que
M. Cofaen a été induit en erreur. — M. le baron d'Ailly a examiné la pièce
originale avec grande attention ; ce numismatiste expérimenté a reconnu
sans hésiter que la légende est bien VARO et non VARG. légende peu
distincte, il est vrai, qui se rapporte à la famille Terentia, mais qui
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3S6 CHAPITRE IX.
Pied monitûire du cuivre : Oncial.
Type de Targent : Ordinaire. ^ Jupiter dans un qua-
drige au pas, à droite, tenant un rameau de
laurier et le foudre.
Types du cuivre : Ordinaires.
Forme des lettres : X.
Fabrique : Voyez la note 1, p. 324.
Rareté: G.
Dépôts: F (4). MC (22). RF. FR. G. SG. GOLL. SA (1).
GAZL. OL (H, dont 9 usés et 2 beaux). CARR, LIR (5). CI
(8 peu usés).
(Gohen,pl. XLyVargunteia, n*»!; pi. LXlX,n" 1,2,3,4).
135 [105]. 111,17.
Légendes: ^ ROMA. — Monétaire : ^| CN.D0M(rttii5) {l\
Espèces : Denier (2), avec la marque de la valeur.
ayait été mal lue : • Toutes les fractions de ce monétaire, observe
n M. d'Ailly, portent la sigle M de son prénom; or cette sigle n'aoralt pas
H plus fait défaut sur Tas que sur les autres pièces. » Ainsi disparait encore
une des excepUons que Ton aurait pu opposer à la règle que M. Mommsen
et M. Zobel ont parfaitement établie de l'absence de l'as pendant la 2* et
1S41U av. J..C. '^ ^* Période des monnaies de la République^ de Tan 600 à l'an 640. B.
(t) Ce monétaire est probablement Cn. Domltlus Ahenobarbus, consul
113 av. J..C. en 632, fils de celui qui fut consul en 50i et qui lui même avait été magistrat
16 j âT. j.-c. monétaire. (Voy. ci-dessus n« 39).
(2) Borghesi avait réuni la série de cuivre avec les deniers de CN.DOMI
(/tW), ci-après n" 167; nous avions cru devoir les réunir plutôt au
CN.DOM(t/itif) dont nous donnons ici le denier^ mais rien n'empêche
de les réunir au denier frappé par son père (n" 39) et c'est ce que nous
avons fait (Annales de l'Institut arch. 1863).
[Cette attribution est encore une application du principe posé par
MM. Mommsen et Zobel de l'absence de l'as pendant cette période et cette
application, en confirmant la règle, ne peut rencontrer de la part des
numismatistes aucune objection sérieuse]. B.
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I1I« PÉRIODE. — N* 134. 327
Type : Ordinaire ; derrière la tète un épi. ^ La Victoire
dans un bige ; au-dessous un homme nu combattant un
lion.
Forme des lettres : X.
Rareté: G.
Dépôts: RC. F (8). MG (10). RF. FR. G. SG. GOLL. SA (1).
SF (1) . GAZL. OL {i 0 usés, 8 beaux). CARR. LIR. Gl (2 usés) .
PB(1).
(Gohen, pi. XVI, Domitia, n« 2).
134 [107]. m, 18.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : ^ M.MARCl'uj) M.R
sur le cuivre, et M.MARC(tui) sur l'argent (1).
Espèces : Denier, trions, quadrans, avec la marque de leur
valeur.
Pied monétaire du cuivre : Presque oncial suivant toute
apparence.
(]) II est certain aujourd'hui que laTériUble leçon est M.MARCIAA^F.
et que ce monétaire est le descendant de l'édile Manius Marclus qui, sui-
vant Pline (Hist. nat. XVIII, 3^ 15), distribua le premier au peuple du
blé au prix minime d*un as par boisseau. (AT. Marcius aedilis plebis
prt'mus frumentum populo in modios assibus daiavit). Voyez MlnerTlnl
{BuU. de rinst, arch. 1841, p. 25). (Note de M. Mommsen dans Us Œuvres
eompl. de Borgheei, t. I, p. 192).
M. Riccio (Cat. p. 136), cite des quadrans avec M.MARCI.M.F.,
M.MARC, et AV.MARCI, mais ces diverses leçons ne se présentent pas
avec un degré de certitude satisfaisant.
[J'ai tout lieu de croire qu'en effet la ligature M^ qui se voit sur le triens
de la planche LVIII de M. Cohen est une erreur échappa au graveur et
qu'il faudrait remplacer par >MF. M. d'Ailly qui possède quinze spécimens
portant le nom de ce monétaire, de valeurs diverses, m*a assuré qu'il ne s'y
rencontre pas une seule pièce avec ^f ]. B.
PI.XXVII, n- 7,
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328 CHAPITRE IX.
Type du denier : Ordinaire ; denîère la tête un boisseau à
mesurer le blé. ^ La Victoire dwû3 un bige ; au-
dessous deux épis (1).
— du cuivre : Ordinaires.
Forme des kUres : )f .
Rareté: G.
Dépôts : F (8). MG(25). RF. FR. G. SG. GOLL. SA (3). SF
(1). GAZL. 0L(10 beaux). CARR. LIR (3). GI (5 usés).
(Gohen, pi. XXVI, Uarcia, n» 3, et pi. LVIIÏ, n" 6 et 7).
S3C ar. J.-C.
155 [115]. III, 20.
Légendes: ^ ROMA. — Monétaire: ^ T.Q(t4ifu:au5) (2).
Espèces : Denier, semis, trions, quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (deux semis = 1(H') (3).
Type du denier : Ordinaire; derrière la tête l'apex qui
fait allusion au surnom de Flamininus. Au-dessous
des Dioscures, le bouclier macédonien (â).
(1) Les symboles do droit et du revers se rapportent au trait d'histoire
reiatif à 11'. Marcios, ancêtre du monétaire et que nous ayons rappelé à la
note précédente. Cf. Cavedoni, Nuovi studii, p. 20.
(2) 11 ne faut évidemment pas confondre notre monétaire avec T. Quinc-
198 iT. J.-C. tiusT.F.L.N. Fiaminlnus, né vers &28, consul en 556 et vainqueur de Philippe
en 557. En effet le bouclier macédonien fait allusion à la bataille de Cyno-
céphales et Flamininus n'est certainement pas devenu monétaire après avoir
été consul. Du reste toutes les indications monétaires s'accordent pour
donner une date plus récente à ce magistrat monétaire; il suffirait de la
forme de l'X barré ^. On pourrait attribuer ces monnaies à son Ois, consul
160 ar. J..C. CD 604^ mais avec plus de vraisemblance encore^ et c'est ce que nous pré-
its tf. J.c. ferons^ à son petit-fils^ consul en 631.
(3) Poids du denier dans la collection Borghesi, 3«',B2 (bien conservé!.
(4) Voyez ce que nous avons dit dans la note 2.
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Iir PÉRIODE. — N*» 136. 329
Type du cuivre: Ordinaire.
Forme des lettres : X.
Rareté: G.
Dépôts : RG. F(6). MG (9). RF. FR. G. SA (1). GAZL. OL (7,
dont 3 usés et h beaux). GARR. GI (2 usés).
(Gohen, pi. XXXV, Quinctia, n» 2 et pi. LXIII, n** 1, 2).
156 [172]. III, 21.
Légende : ^ ROM A. — (Sans nom de monétaire).
Espèces ; Denier, semis, trions, quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Il paraît être semi-oncial (2 se-
mis =8«' et 7»').
Types du denier : Ordinaire. ^ Déesse dans un bige, peut-
être la Piétés représentée exactement comme sur
les deniers de Sextus Pompée (Borghesi, Dec. VIII,
6; Œuvres complu 1. 1, p. 389), tenant un sceptre
et une branche de laurier; au-dessous du char,
dans le champ, une tète d'éléphant avec sa clo-
chette, emblème de la famille Metella. (Borghesi,
loc. du et Œuvres compL^ 1. 1, p. 388) (j).
— du cuivre : Ordinaire; dans le champ une tête
d'éléphant.
Forme des lettres : ^.
(1) Ce denier qui porte l'emblème des Hetellus ne peut pas représenter
véritablement la déesse Pietés, on s'il la représente, c*est que cette fa-
raiHe professait un culte particulier pour cette déesse, longtemps avant
que Q. Caecilius Metellus Plus, qui fut consul en 674, n'eût pris le surnom
de Pius en 655 (Drumann, Geschichte Roms, t. II, p. 41). 09 av. J.-G.
[J'ai suivi la classification de M. Mommsen (Ann. del'lnsL arch, |863,
p. 47) en laissant cette série à la troisième période, ce qui exclut l'attri-
bution de Borghesi. Du reste la divinité qui est dans le blge peut bien
être tout autre que la Piété]. B.
) av. J.-C.
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330 CHAPITRE IX.
RareU: G.
Dépôts: RG. F(l). MG(12). RF. FR. G. SG. GOLL. SA (2).
GAZL (?). OL. (12, dont 10 usés et 2 beaux). GARR.
(Gohen, pi. VIII, Caeeilia, n* 5 et pi. L, n** 6 et 7).
157 [155]. 111,22.
Ugendes : i^ ROMA. — Monétaire : ^ TI.MINVCI.C.F.
AVGVRINI ou AVGVRNI. (Riccio, Cat., p. 149. — Gohen,
p. 219) ; sur le cuivre seulement TI.AVGVRINI (Riccio, loc.
cit.) ou TI.AVGVRI (1).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial ou plus proba-
blement oncial.
Type du denier : Répétition du n* 109, denier de G. Au-
gurinus. '
— du cuivre: Ordinaire. Au-dessus de la proue le bâ-
ton augurai. (Rorghesi, Dec. IV, 2; Œuvres compL^
U I, p. 229).
Forme des lettres : X.
Rareté: G. (2).
(1) On peut supposer que ce monétaire, du reste inconnu, est le flis du
monétaire G. Augurlnus (n° 109). L'emploi du génitif nous parât t tellement
extraordinaire pour cette époque (voir p. 173) que nous nous demandons s'il
n'y a pas ici tout simplement une faute du graveur qui ayant mis NI au lieu
de IN a réparé ensuite son erreur en intercalant un I de manière i faire
INI (?). Comparez le n* 182 , denier de M. Furius, auquel peut s'appliquer
la même remarque.
(3) Nous pensons que la ressemblance du denier de Ti. Minucius avec celui
de G. Augurinus l'aura fait confondre avec ce dernier, et que c'est pour cela
que nous ne le trouvons pas mentionné parmi les pièces du dépôt de
Gazluna {Annales de VInst, arch. 1863, p. 48).
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Iir PÉRIODE. — !«• 188. 331
Dépôls : F (4). MC (13). RF. FR. G. SG. SA (3). SF(1). OL
(18, dont 12 osés, 5 beaux, 1 fruste). GARR. (2).
(Cohen, pi. XXVIII, Minucia, n* 4 et pi. LX, n' 7).
138 [122]. 111, 23.
Légendes: ^ ROMA sur le cuivre; au droit ROMA sur
l'argent.— Monétaire : S W.ACILI(m«) et au droit BALBVS;
le cognomen manque sur le cuivre (1).
Espèces : Denier, semis, quadrans (2), avec l'indication de
leur valeur. (Si toutefois ces pièces appartiennent toutes au
même monétaire).
Pied monétaire du cuivre : Oncial ou semi-oncial (?).
Type de l'argent : Ordinaire, mais la tète est placée au
centre d'une couronne de laurier. ^ Jupiter tenant
le sceptre et lançant la foudre, dans un quadrige
galopant à droite et conduit par la Victoire;
dans le champ sous les chevaux un bouclier rond.
— du cuivre : Ordinaire.
IL dans ACILI ; P dans la ligature
BAf.
X.
Rareté : Peu commun.
(!) Ce personnage est probablement M'. Acilius Balbus, consul en 640; il ii4 av. j.-c.
doit être le fils ou le petit-fils de M*. Acilius L.F.K.N. Balbus^ consul en 604. i60 av. J.-c.
La forme M' (Manius) se trouve dans Cassiodore et dans quelques manuscrits
de Pline {Hist, nai. l\, 29, 98; 56, 147). M seYOit dans d'autres manuscrits
du même auteur et dans Jullus Obsequens (XXXVll).
(2) Pour le se Dis, voyez RIccio, Monet. di famiglie, aggiunta, p. 243 ; pour
le quadrans Cat. p. 207, primo supplemeniOt p. 3.
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332 CHAPITRE IX.
Dépôts: F(l). MG (2). RF. G. SG. Sk(i). SF (1). GAZL. OL
(2, dont 1 fraste et 1 beau). GARR. GI(1 usé).
(Gohen, pi. I, Acilia, n' 1 et pi. XLVl, n'» 3. — Riccio,
pi. LXYI, semis).
159 [Hâ]. ni, 6.
Légendes : ^ ROMAt — Monétaire : ^ L.P0ST(umtu5j
ALB(inti5) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type: Ordinaire; derrière la tète Y apex ^ allusion évi-
dente au sacerdoce du père ou du grand-père. ^ Mars por-
tant un trophée, dans un quadrige galopant adroite (2).
IX.
L, mais la forme n'est pas toujours
bien accusée et se rapproche
quelquefois de P.
Fabrique : Tout à fait semblable à celle des pièces frap-
pées par les deux monétaires du nom d'Opeimius qui
suivent.
Rareté: G.
Dépôts : RG. F(3) . MG(8). RF. FR. G. SG. GOLL. GAZL. OL
(8, dont 6 usés et 3 beaux). GARR. GI(1 conservé).
(Gohen, pi. XXXV, Poslumia, n« 1.— Riccio, pi. XL, n*» 3) .
(1) Ce personnage est sans doute le ûls ou le peUt-fils de L. Postumius
108 ar. J.-G. SP.F.L.N. Albinus, Flamen Martialis en 586, consul en 600^ et dont parle
m ar. J.-C. Tite LiYe(XLV, 15). U avait été édile en 593. (Cavedoni, Nuovi studii,p. 24)
[La grande ressemblance de la fabrique de cette pièce et de celles des
OpeimiuB m'a paru une raison suffisante pour rapprocher ces monnaies et
modifier en ce point Tordre adopté par MM. Mommsen et Zobel {Annales
de rinst. arch, 1863, p. 45)]. B.
(2) Allusion à la dignité de Flamen Martialis, Voy. Borghesi, Dec» Vil. 8;
Œuvres compl., 1. 1, p. 358. B.
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m» PÉBiODE, — N* 140. 335
«40 [110]. III, 24.
Légendes: ^ ROM A. — Monétaire: ^ L.OPEIMI(u<) et
sur le quadrans L.OPEIM. ou LOPEI (1).
Espèces : Denier, semis, quadrans, avec la marque de
leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : (?).
Type du denier i Ordinaire ; derrière la tète une cou-
ronne de laurier.
Type du semis : Ordinaire ; au-dessus de la proue une
couronne de laurier. ^ Victoire tenant dans la main
une couronne, dans un bige galopant adroite (2).
— du quadrans : Ordinaire. ^ Quelquefois une mas*
sue placée dans une couronne remplace la proue
traditionnelle.
Fabrique : Semblable à celle du n* précédent et à celle
du n* suivant.
Rareté : G.
Dépôts : F(1). MG(8). RF.G.SC.SA(1).SF(1).0L(7 frustes.
Ibeau). CARR. Gl(7usés).
(Gohen, pi. XXX, Opeimia, n* 1 et pi. LXI, n* 6. Pour
le quadrans, voyez Riccio, pi. LXI, Opimia, n"** 2, 3).
(1) C'est probablement le même personnage qui fut consul en 633. M.Zo- i2t «,. j ^,
bel trouve une telle ressemblance entre les deniers des deui Opimius et
celui de Q. Fbilippns^Q*'142y qu'il pense qu'ils ont fait tous les trois partie du
même collège.
(2) Il est probable que ce denier se trouvait aussi dans le dépêt de Cazlona,
quoiqu'il n'en soit pas question, mais qu'il a été confondu avec celui de
M. Opeimius.n^ 141, avec lequel il a une grande ressemblance.
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'334 CHAPITRE IX.
*41 [111]. 111,25.
Légendes: ^ ROM A. — Monétaire : ^ M.OPEIMI(u.s) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire -, derrière la tête un trépied. En rap-
prochant ce symbole de l'Apollon du revers, on peut y voir
une allusion au sacerdoce, sams faciundis (Borghesi, Dec.
YII,8; Œuvres complu t. I, p. 357). ^ Apollon dans un
bîge, armé d'un arc, d'une flèche et d'un carquois.
Forme des lettres : X.
Fabrique : Identique avec le n* précédent.
Rareté : C.
Dépôts: r(4). MC.(5).RF.FR.G.SC.SA(3). SF(1).CAZL.
0L(3, dont 2 usés et 1 beau). GARR.
(Cohen, pi. XXX, Opeimia, n* 2. — Riccio, pi. XXXIV,
n- 2).
142 [151]. m, 27.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : i^ Q.PILIPVS (2).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Ordinaires, i^ Cavalier armé d'une lance et vêtu
du costume grec avec le casque diadème. Dans le champ,
casque royal macédonien orné de cornes de bouc (3).
Forme des lettres : X, L (et non p).
(1) Personnage inconnu.
(2) Nous pensons que ce monétaire n'est autre que le père de L. Marclus,
91 av. j.-c. Q.P.Q.N. Philippus^ consul en 663, et qui n'est du reste jamais cité dans
16» av. j.-c. r histoire. Q. Marcius qui en 585 combattit contre Persée, roi de Macé-
doine (Tit.-Liv. XLIV, 3), est sans doute le père de notre monétaire et le
grand-père du consul.
(3) Borghesi {Dec, \\\, 7; Œuvres cornpL.i, I, p. 208} a démontré que
c'efet bien un des Philippe, rois de Macédoine, que l'on a voulu représenter ici.
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lir PÉRIODE. — N' 143. 335
Le nom de PILIPVS est écrit sans redoublement de la
consonne P et sans l'aspiration h.
Rareté : G.
Dépôts : RG. F(7). MG. (14). RF.FR.G.GOLL.SA(l). GAZL
0L(15, dont 11 usés et 1 beau). GARR.LlR(l). CI(6 usés).
(Gohen, pi. XXVI, Marcia, n* 4. — Riccio, pi. IV).
145 [127]. 111, 28.
Légendes : Au droit ROM A (manque sur le quadrans). —
Monétaire : ^ C.METELLVS; aussi METEL et METE (1).
—Le plus ancien personnage que nous connaissions de la famille Marcia est
Q. Marcins Q.F.Q.N. Philippus, consul en 473. LesMarcius Philippus étaient
ooe ancienne tsmille plébéienne qui ayait la prétention de descendre des
rois de Macédoine ou du moins de leur de?oir son cognomen pour une rai- ^gi ^^ j^ ^
son qudeonque qui nous est restée inconnue. Nous ne sayons pas non plus
si c'est à cette tradiUon que l'on doit rapporter le surnom de rex» porté
par la branche patricienne de cette famille^ ni d'où vient la dénominaUon
de Mardus Philippus que la Chronique de Rome {voy, l'édition que
nous en avons donnée p. 645 , dans le mémoire Intitulé : tber den Chro»
nographen vom Jahre 854^ dans les AbhandL der phiL hist. Classe der
K. Sâch, Gesellschaft der Wissetuchaflen, 1. 1, Lelpz.^ 1850), donne au roi
Ancus, aïeul de toutes les branches de cette famille. (Ovld., Fast.M, SOI).—
Quoiqu'il en soit, s'il est vrai que L. Marcius Q.F. Philippus, père de celui i^ ^j^ j.^.
qui fut consul en 5(18 conclut avec Philippe, roi de Macédoine, un traité
d'hospitalité qui profita à son fils lors de son ambassade auprès du roi 171 ar. J.-C.
Persée, en 588, ce traité doit être considéré comme le résultat et non
conmie l'origine des anciens rapports de la fiuniUe Marcia avec les rois
de Macédoine et n'a pu avoir aucune influence sur le choix du type qui
nous occupe. 11 est du reste fort possible que ce traité n'ait été conclu
que par Q. Philippus lui-même lors de sa première ambassade, en 571,
auprès du roi PhUippe (Polyb. XXIV, 4, 6, 10. - T.-Uv. XXXIX, 48; XL,
2, 3), et que Tite-Live se trompe lorsqu'il dit que ce traité était un Patemum
fiospitium pour Persée comme pour l'ambassadeur romain.
(1) Le nom de Rome et la marque de la valeur prouvent que ce denier a
été frappé avant la Guerre Sociale ; sa rareté explique son absence du dépôt
183 ar. i.C,
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336 CHAPITRE IX,
Espécei : Denier, semis, quadrans, avec la marque de leur
valeur.
Pied monétaire du cuivre : Un peu au-dessous de Fonce.
Type de Vargent : Ordinaire, i^ Jupiter dans un bige
d'éléphants, et couronné par la Victoire, allusion
à la victoire- du proconsul L. Metellus, à Panorme
wonr.j.^. i»an 504.
— du cuivre : Ordinaire. Quelquefois dans le champ
une tête d'éléphant; la légende se trouve parfois
sur la proue; les pièces sans la tète d'éléphant et
portant la légende au-dessus de la proue (Riccio,
Caecilia^ n" 22, 23) forment peut-être une série à
part.
Forme de, &«m:j;;(^*°^'^P^''^-
Rareté : R.
Dépôts :^G (2). RF. FR. C. COLL CAZL OL (3 usés,
2 beaux). CI (3 usés).
(Cohen, pL YIII, Caecilia^ n"" 8 ; semis, p. 63, u?' 31 et 33.
— Riccio, semis et quadranSf pi. LIV. n"" 13, 1&, 15).
144 [128]. m, 29.
Légendes : ^ ROMA sur le cuivre; au droit ROMA sur
l'argent. — Monétaire : S, M.METELLVS.Q.F. et sur le
cuivre, au revers M.METELLVS seulement (1).
de Flesole. Le monétaire est sans doute C. Metellus Caprarios, ofûcier
dans Tarmée^ lors de la guerre de Numance en 620 (Cic. de Officiis, II, 06,
184 ftiiis aT.j.-c. 267), et consul en 641 (Annal, de VInst. arch,, 1863, p. 49).
(1) Ce monétaire ne peut être que M. Caecilius Q.F. Metellus, consul en
lift af. J.-G. 639. Le rapprochement de ce denier avec les deux 8ui?ants(n*" 145 et 146)
est dû à Cayedoni {Saggio, p. 33) et ne peut être plus juste.
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lU* PÉRIODE. — N* 145. 337
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oucial. (La valeur moyenne
de à semis donne un as de 19»'.).
Type de l'argent : a Ordinaire. Le casque ailé est orné plxxvit, n*Mi
fune étoile, et les pendants d'oreille sont formés
de trois pendeloques. ^ Bouclier macédonien ; au
centre une tête d'éléphant ; autour, une couronne
de laurier, allusion aux victoires remportées par
des généraux de cette famille en Sicile (ôOA) et en 250 et i48av j.c.
Macédoine (606).
b Tête diadémée d'Apollon. Même revers (1).
— du cuivre : Ordinaire. Le nom est inscrit sur la
proue ; dans le champ souvent un bouclier.
Forme des lettres ; l *
(sur le cuivre on lit parfois U).
Fabrique : Ressemble fort aux deniers de Q. Maximus
(n» 145) et de C, Servilius (n° 146).
Rareté : a C. b peu G.
Dépôts : a F (2). MC (6). RF. FR. G. SG. SA (2). GAZL.
PB (4). OL (9 dont 5 usés et 4 beaux). GARR. Gl (3 usés).
b RF. FR. G. SG.
(Gohen, pL Vlll, Caecilia, n«« 6 et 7; pL L, n- 8, 9, 10).
145 [129]. III, 30.
Légendes : ^ ROMA sur le cuivre ; au droit ROM A sur
l'argent. — Monétaire : au droit (IMAXiinius) (2).
(1) Le denier 6 a été restitué par Trajan.
(2) Le monétaire est probablement Q. Fabius Maximas, ûls de Servilianus^
consul en G38 Uô tv. j.c
II. 22*
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338 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, avec la marque
de leur valeur (1).
Pied monétaire du euivre : Il se rapproche plus de Fonce
que de la demi-once.
Type de Vargent : a Ordinaire. Le casque ailé est orné
d'une étoile, les pendants d'oreille sont formés de
trois pendeloques. ^ Corne d'abondance et foudre en
sautoir (2) ; autour, deux couronnes.
b Tête laurée d'Apollon; dans le champ, une
lyre, i^ Même revers.
— du cuivre : Ordinaire (3).
Forme des lettres : X.
Fabrique : Voyez le n* précédent et le n* suivant.
Rareté : a Peu commun. 6 R.
Dépôts : aRC.F(â). MG (6). FR. G. SG. GOLL. OL
(A, dont 2 usés et 2 beaux).
(1) Le triens inédit est au Cabinet de Berlin. Pour lequndrans, voy. Cohen,
pi. UV. Fûbia. n* 3, et Riccio, Cat., p. 89, n»' 22-26.
(2) C'est le type des monnaies de Valence en Espagne (Cavedoni, Saggio,
p. 43) ; il est probable que ce type fait allusion à une victoire remportée
près de cette Yllle sur Viriathus par Q. Fabius Maxlmus iGmllianus vers
1^5 ar. J..C. 609, ou plus probablement par Q. Fabius Maiimus Ser?itianu8 vers 612. (Ap-
14J Ar, j.-c. pian., Hispanicay LXV, LXVll-LXIX).
(3) L'as attribué i ce monétaire n'existe pas, ce qui confirme Toplnion
de l'absence de l'as à cette période comme à la précédente. En effet
le prétendu as n'avait été donné par les auteurs que d'après Ramui
qui l'aurait vu au Cabinet de Copenhague. Or M. L. Mùller écrit i ce sujet
(lettre particulière à M. Mommsen) : « La médaille a été mai lue; MAX*
• n'existe pas sur la proue, comme le dit Ramus. On n'y voit pas non plus
« Q. MAX. comme l'ont rapporté MM. Cohen et Riccio, mais seulement AA?
« il n'y a Jamais eu de lettre ni avant ni après ce monogramme, et cette
« pièce est évidemment la même que le n° 2, p. 131, de M. Cohen. » {Ann,
de finit, tirch,, 1863, p. 49. Voyez ci-dessus n* 42). B.
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m* PÉRIODE. — N» 146. 3S9
6 RF. C. COLL. CI (3 peu usés).
(Cohen, pL XVII, Fabia, nf 3, 4, et pi. LIV, n* 8).
146 [180]. III, 31.
Légendes : ^ ROMA« sur le cuivre (manque quelquefois
sur le quadrans) ; au droit ROMA, sur Fargent. — Moné-
uire : Sj C.SERVEIL(itM) ; sur le cuivre CSERVEILI (1).
Espèces : Denier, triens, quadrans, avec la marque de
leur valeur.
Type de f argent : a Ordinaire; le casque ailé est orné pi.xxvn.no to.
d'une étoile, les pendants d'oreille sont formés de
trois pendeloques; derrière la tête, dans le champ
le lituus. ^ Un cavalier armé d'une cuirasse, d'un
casque et d'un bouclier orné de la lettre M (Mar-
eus) galopant et perçant de sa lance un autre ca-
valier sans casque (2), armé d'une cuirasse, d'un
bouclier et d'une longue épée.
6 Tête laurée d'Apollon. Même revers (3).
(1) Pour la géoéaiogie de la femille Servilia, voy, le n° t24.
(2) Allaslon à M. SeryiUus Pulex Gemlnus^ consul en bS7, et qui fut 309 a . J.-C.
biessé et couvert de cicatrices dans vingt-trois combats singuliers, dont il
sortit vainqueur. (T.-Liv., XLV, 39. — Plutarch. Paulus ^milius, XXXI.—
Borghesi, Dec., IX, 7; CEuvr. compl., t. I, p. 441). Le même personnage
fut augure pendant plus de quarante ans^ et il l^ua le surnom d'augure à
ses descendants; de là le lituus qu'on trouve sur leurs monnaies.
(3) Ces trois derniers monétaires M. Metellus^ Q. Maximus et C. Servi-
iius ont frappé deux classes distinctes de deniers avec des revers tout à
fait identiques, mais avec la tête de Rome sur les uns, et la tête d'Apollon
sur les autres. Cette similitude amène avec raison Cavedonl {Saggio, p. 33)
à cette conclusion que ces trois magistrats formaient un seul et même
collège. Cependant, tandis que l'on trouve les deniers avec la tète de
Rome dans le dépôt de Cazlona et dans les dépôts plus récents, ceux qui
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340 - CHAPITHE IX.
Type du cuivre : Ordinaire : sur le quadrans, au-dessus
de la proue, deux épis.
[ |f sur le denier a, L sur le denier b.
Forme des lettres . .
I ^"
Fabrique : Voyez les deux n" précédents. Sur le denier 6,
lettres latines du côté du droit.
Rareté : a C. b R'.
Dépôts : a F (â). MC (6). RF. FR. C. SA (5). GAZL. PB (1).
OL (7 dont 4 usés, 3 beaux). Cl (3 usés).
6RF.
(Cohen, pi. XXXVll, Servilia, n<>' 1 et 2 ; pi. LXVI, n* 1. —
Riccio, triens, pi. LXIV, n* 1).
147 [lâO]. III, i.
Légendes : ROMA, au droit sur le denier, au revers
portent la iête d'Apollon manqnent h Fiesole, à Montecodruzio et dans les
deux plus anciens dépôts espagnols^ sans que cette absence puisse être at-
tribuée à leur rareté; de plus sur les deniers de SerYilius avec la tête de
Rome^ la lettre p est pointue et carrée L sur les autres, où parait la tête
d'Apollon. Tous les moyens de critique numismatique s'accordent parfaite-
ment pour faire classer la première espèce à l'époque qui nous occupe,
tandis que la tête du droit et les lettres numérales que Ton voit sur les
autres leur assigneraient une date beaucoup plus récente, et les feraient
descendre peut-être Jusqu'au temps de Sylla. D'un autre côté nous devons
avouer que le nom de Rome et le signe Indiquant la valeur qui s'y lisent
étaient tout à fait tombés en désuétude à cette époque ; aussi nous serait-il
difficile de trouver dans !a généalogie si connue des Metellus, un jeune M. Me-
tellus Q.F. vivant à cette époque. Nous serons donc obligé de supposer que,
pour une raison qui nous est restée inconnue, ces trois deniers ont été re-
frappés avec un changement du côté du droit, trente ou quarante ans après
leur première émission. {Annales de l* Institut arch., 1803, p. 49 et 50).
[En attendant que ce doute soit éclairci^ et ne sachant où les placer, Je
les laisse provisoirement sous les mêmes n*** que ceux qui portent la
tête de Rome^ sauf à les remettre plus tard à leur ordre chronologique, s'il
y a lieu de les changer de place]. 6.
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m* PÉRIODE. — N» lâ7. 541
sur le quadrans; manque sur le semis. — Monétaire :
1^ Q.FABI(u«) et au droit LABEO; sur le quadrans seulement
Q,FABI (1).
Espèces : Denier, semis (2) , quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre: Semi-oncial, ou plutôt oncial
faible.
Type de l'argent : Ordinaire. ^ Jupiter dans un qua-
drige, tenant le foudre et le sceptre; sous les che-
vaux, un éperon de navire, allusion probable à la
victoire navale du préteur Q. Fabius Labeo Tan
565. (T.-Liv.. XXXVII, 60; XXXVIII, 47).
— du cuivre : Ordinaire.
189 ar. J.-G.
Forme des lettres .
petit.
Rareté : C.
DépôU : RG. F (15). MG (51). RF. FR. G. SG. COLL. SA
(10). SF (1). GAZL. PB (1). OL (15 dont 11 usés, 3 beaux
et 1 fruste). GARR. GI (17 peu usés^.
(Gohen, pi. XVII, Fabia, n« 2 et pl. LIV, n* 5).
(1) Le monétaire est sans doute un descendant de Q. Fabius Labeo^ pré-
teur en 565^ et consul en 571, peut-être celui dont parle Gicéron (Brutus, l89eti8Sar. j.-c.
XXI, 81).
[M. Mommsen {Annales de Clnst. arch,, 1863, p. 44) place les pièces de
ce monétaire en tête de cette troisième période, tout en ajoutant que tant
pour leur conseryation que pour le nombre des pièces trouvées à Oiiva
et qui égale celles trouvées à Fiesole, il serait peut-être plus juste de les
placer à la fin. M. Zobel ne les a évidemment placées au commencement
que pour être fidèle à son système de deux groupes. J'ai dit plus haut
(p. 209) qu'il me semblait plus naturel de n'avoir pas égard à ces groupes.
J'ai donc cru être plus dans la vérité en les mettant ici.] B.
(2) Pour le semis, voyef Riccio, Cat., p. 207.
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184 ar. J.-C.
104 ar. J.-C*
3A2 CHAPITRE IX.
148 [187]. III, 32.
Légendes : Au droit ROMA. — Monétaire ; bj CN.COR-
NEL(tti5)L.F. et au droit SISENA (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. Sj Jupiter, dans un quadrige, foudroyant
un géant; au-dessus, tête du Soleil, le croissant
de la Lune et deux étoiles (2)*
IX.
L (et non pas U).
Le surnom SISENA est écnt sans
redoublement de la consonne.
Fabrique : Flan large et mince.
Rareté: R*.
(Cohen, pL XIV, Cornelia, n* 1.— Riccio^pL XIV,n*87).
149 [lâO]. 111,88.
Légendes : Au droit ROMA. — Monétaire : ^ A.MANLI (ta)
aF, etaudroitSER...(3).
(1) Nous n'ayons rencontré ce nom nulle part, mais la famille est sou-
vent citée (T.-Llv.JXXXIX, 46. - Dio Cass. XXXVl, 1. - Sénat Cotu. de
Asclep. Clazomen. sociisque, dans Haubold, AnU rom. monum. legalia, p. 90.
— Corpus inscr, lat,^ n»203, p. 110.
(1) Ce denier très-rare et les deux suivants ne se trouvent dans presque
aucun des dépôts explorés jusqu'à ce Jour^ et manquent tout à fait danr
ceux de l'Espagne : nous les plaçons Ici, parce que les deux premiers, ayant
le nem de Rome du côté de la tête et le troisième rX barré^ ne peuvent être
antérieurs à l'année 620 et qu'ils ne peuvent non plus être postérieurs à
050, puisqu'ils ont le nom de Rome et IMndicaUon de leur valeur. {Annale de
Vlnst, arch , 18C3, p. 50).
(3) La légende se trouvant répartie sur les deux faces de la pièce, l'expli-
ciitlon de SER par Sergia {tribus), d'après isickhel {Doct. num.vet., t. Y,
p. 244.^Borghe8i, Dec. 1, 8, p. 24$ Œuvres compL t. I,p. 154), ne nous pa-
raît pas possible, d'autant plus que let deux parties de la légende sont indé-
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m* PÉRIODE. — N* 150. 343
Espèces : Denier, avec le signe de la valeur sur le revers, pi^ xxvii, n* la.
Type : Ordinaire ; le casque à aigrette, f^ Le Soleil dans
un quadrige de face ; dans le champ un croissant et deux
étoiles (1).
Forme des lettres : X.
Rareté : R'.
(Cohen, pi. XXV, Manlia, nM).
150 [156]. III, 3i.
Légendes : ^KOMA sur le cuivre et au droit sur Taigent.
— Monétaire : ^ C NVMITORI {us); sur le quadrans et
le sextans C. NVMITOR; quelquefois sur le quadrans
C. NVM (2).
Espèces : Denier, semis, trions, quadrans, sextans, avec
la marque de leur valeur.
pendantes Tune de l'autre. {Voy. p. 180). SER est pIutAt rabréviation d'un
cogoomen, Serenus ou Serranus. Nous ne pouvons pas non plus adopter
l'attribution de cette pièce aux branches célèbres de la famille Manlia>
parce que le prénom de Quintus ne leur appartient pas. Nous aimerions
mieux rapprocher le nom de ce monétaire de Q. Manlius, tribun du peuple
en 685. (Cic. in Verrem^ I, 10, 30, où ce personnage- est nommé Mailius; et 69 av. J.-C.
pro Cluentio, XIII, 38).
(j) Cavedonl {Annales de l'Inst, arch,, t. XI, p. 306; Nuovi siudii, p. 15)
croit voir dans la réunion de ces astres une allusion aux victoires de Cn.
Manlius Vulso, dans l'Orient; il ne partage pas les doutes de M. Mommsen
sur l'origine de cette famille. B.
(2) C'est à tort qu'on a voulu attribuer cette pièce à la famille Numonia.
On connaît un C. NumUorius qui fut proscrit par Blarius en 668 (Appian., 8« ar. J.-c
Bell, civ,, }, 72. — Florus, II, 9, éd. de Jahn). Un chevalier romain du même
nom (peut-être le fils du précédent) porta témoignage contre Verres en 68i 70 ar. j.-C.
(Cic m Verrem, V, 63, 163). Le monétaire dont nous nous occuons n'est évi-
demment pas ce dernier personnage, puisqu'il n'était pas sénateur; mais
son père pourrait bien avoir frappé ces monnaies.
11. 22*'
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3AA CHAPITRE IX.
Pied fnonitaire du cuivre : Oncial selon toute apparence
(la moyenne de quatre semis donne un as de 19").
Type du denier : Ordinaire. ^ Victoire dans un quadrige
tenant une couronne de laurier.
— du cuivre : Ordinaire.
Forme des lettres : X (d'après Riccio, pi. IV, n*» 12).
Rareté : R\
(Cohen, pi. XXX, Numitoria, n» 1 et pi. LX, n" 1 et 2).
151 [153].
Légendes : ^ ROMA. —Monétaire : ^ C.MEMMI {us) (t).
Espèces : Semis et quadrans, avec la marque de leur va-
leur.
Pied monétaire du cuivre^ (Un semis = 9«').
Type : Ordinaire ; à la proue une tête de femme que cou-
ronne un génie ailé.
(Riccio, pi. LXI, Memmia, n** 1 et 2).
1S2 [168].
Légendes : ^ (?) ROMA. (?) — Monétaire : % (?) C
V...C... (2).
Espèces : Quadrans.
Pied monétaire : (?).
Type : Ordinaire.
(1) Époque incertaine; peut-être ce Meroinius était-il l*ami de Lucrèce.
Voy. plus loin le n* 226.
(2) Peut.étre C. Vaierius Catullus^ d'après Dorgliesi^ qui possédait celle
monnaie Inédite.
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iir ET iv* pÊfiiODES. — »'• 153, loi, 155. 345
153 [100].
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ Q.MOLO (Ij.
Espèce : Triens, avec la marque de la valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial, selon toute ap-
parence.
Type : Ordinaire.
IS4 [167].
Légendes : % ROMA. — Marque d'atelier : ^ V.
Espèces : Semis, triens (3).
Pied monétaire de tas : Serai -oncial (?).
Type : Ordinaire.
Quatrième période de Tannée 6A0 à Tannée 650.
114-104 ar. J. C.
155 [124]. IV, 1.
Légende : Au droit ROMA.
Espèces : Denier, avec la marque de la valeur.
Type : Tête de femme diadémée et laurée. ^ Trois arceaux r» xxvni, n« i.
supportant la statue d'un cavalier armé ; autour
la légende : W.AEMILIO LEP (ido) (4).
(1) CeUe légende u'est donnée que par M. Riccio {Cat,, p. 170). Comp. le
monétaire L. Pomponius Mole (rx' 201). Cette monnaie ne serait pas d'une
époque trèe-récente, puisque le nom de Rome s'y trouve encore.
(2) Riccio, Cat,y p. 170. ^ Le triens de Q. Molo n'est pas décrit dans les
Monete di famiglie»
(3) Riccio, Cai., p. 19.
(4) C'est à tort que l'on croit généralement reconnaître ici le pont Émillen
(Eckhel, Doct. num, vet , t. V, p. 127). Cette monnaie est plus ancienne que
le pont qui ne fut construit qu'en 733 par le consul M*. iOmilius Lepidus. si ar. J.-G.
(Voy, nos Epigraph, ÀnaiecL, n* 17. Berichte der K. Sâch, GeseUschafl
der Wissenschaften xu Leipzig, 1850, p. 323, et le commentaire sur l'in-
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346 CHAPITRE IX.
Forme des lettres : X. L'O est tellement petit qu'il avait
été pris pour un point par Eckhel ; cependant le point
véritable se trouve à côté. (Cavedoni, Saggio, p. 31).
Rareté : Très-commun.
D<îpdf5:F(19).MC.(67).RF.FR.C.SC.G0LLSA(3).GAZL.0L
(22 dont 11 usés, 8 beaux, 3 frustes). GARR.L1R(3).AR.(2).
Cl (6 conservés).
(Cohen, pi. I, /tmiliay n** 3. — Riccio, pi. II, n« 4).
156 [152]. IV, 2.
Légendes : ^ ROMA sur le cuivre; ROMA (en mono
gramme) au droit sur l'argent. — Monétaire : ^ L. PHI-
pi.xxvm.n-i LIPPVSCl).
scription du pont Fabricius, dans le Corpus Inscr, Latin,, n* 600, p. 174) I.a
légende circulaire est au datif, par conséquent elle se rapporte au personnaf^e
en rhonneur de qui la statue avait été élevée et non au monétaire; c'est pro-
bablement la copie de celle qui se trouvait sur le monument lui-même, et
ce monument devait être un arc de triomphe dans le genre de ceux de Fabius
et ne Caipurnius (Oros., V, 9). On connaît deux personnages du nom de
Manius Lepidus plus anciens que Sylla : c'étaient le père et le grand-père de
158 av. j.-c. celui qui fut consul en 696. Le grand-père peut être celui qui fut décemvir
236 a\'. J -c. en 518 et dont parlent les Fastes Capitoîins, Cet arc de triomphe a peut-être
été élevé en l'honneur de l'un de ces deux personnages.
[Il est probable que le monétaire, contre l'usage adopté de son temps, n'a
pas mis son nom sur ce denier, parce qu'il portait celui de son ancêtre. Ca-
vedoni (Nuovi stvdii^ p. 14 et 15), pense qu'au lieu d'un arc de triomphe
il faut voir ici les sulistructions voûtées des rostres au Forum où 11 suppose
qu'était placée la statue de M*. iOmilius, comme l'ont été plusieurs autres du
même genre. Les monnaies de Lollius Pallkanus (Cohen, pi. XXV, Lollia,
II" 2) montrent bien que le soubassement des rostres était en forme d'arca-
des^ et si l'on ne voit pas ici la saillie des rostres, c'est que l'espace libre
entre les arcades est occupé par les lettres de la légende LEP. (Cf. D. Det-
lefsen, Ann. de l'inst. arch,, |860, p. 189)]. B.
(I) Ce personnage est sans doute le fils du monétaire Q-PILIPVS
136 aT. J.-c. ^no 142). Il naquit vers 619, brigua en vain le consulat pour l'année C6I,
devint consul en 663, et censeur en 668; et peut fort bien avoir été triumvir
monétaire entre 640 et 650.
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IV» PÉRIODE. — N* 157. 347
Espèces : Denier, quadrans, once, avec Tindication de
leur valeur; celle-ci se trouve au revers sur le denier.
Pied monétaire du cuivre : (?).
Type du denier : Portrait d*homme coiffé du casque des
rois de Macédoine. Dans le champ, devant la tête,
on lit : ^(ÉXticroc) (1). i^ Statue d'un guerrier à
cheval tenant une branche de laurier dans la main
droite (2).
— du quadrans. Ordinaire. ^ Ordinaire ; sur la proue
un coq.
— de Vonce : Tète de Saturne, quelquefois la faucille
ou harpe derrière la tête. ^ Une proue surmontée
d'un chien; quelquefois un chien seul. (Cohen,
p. 203, n»* 21 et 22).
Forme des lettres : X.
Rareté : G.
Dépôts : F(2). MG(4). RF.C.SG.C0LL.SA(1).GAZL.0L (3
beaux). GARR.
(Gohen, pi. XXVI, Marciay n» 5 et pi. LYIII, n^ 8 et 11).
157 [134] (postérieur à 641) (8). III, i9.
(1) Voy. sur le sarnom de ^(Xiinco« ce qae noas avons dit aa n* 142.
(3) Cette statue est peut-être celle de Q. Mareios Tremulus, consul en 448 to« «t. /.-g.
et qui lui fut érigée sur le Forum après sa victoire sur les Héroïques.
(T. Uv. IX, 43. — Clc, Phiiip. VI, 6. 18.- Plln., Hist nat, XXXIV, 6, Î8.
— Beeker, Roms Topogr,j p. 828). Rien ne peut faire supposer que cette
statue représente Philippe de Macédoine.
(8) Annales de tinst, arch,, 1863, p. 47, où le denier est placé à la troi-
sième classe, mais M. Mommseo observe lui-même qu'il serait mieux à la
fin de cette classe. J'ai pensé qu'il vaut encore mieux le mettre à la qua-
trième, comme postérieur à Tannée 641 . B.
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3A8 CHAPITRE IX.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : i^ C.CASSI(tis) (1).
Espèces : Denier, dodrans, bes, avec l'indication de leur
valeur S/, et S ; (2).
pi.xxvni,n-5, Pied monétaire du cuivre : Oncial (la moyenne de quatre
' ' dodrans donne un as de IS^').
Types de l'argent : Ordinaire. Derrière la tête, une urne.
— Ce symbole fait allusion au procès des Vestales,
jugé en 6âl. (Voir n'* 28A , 285) . ^ La Liberté dans
un quadrige à droite, tenant un bonnet et un
sceptre.
— du dodrans : Tête de Vulcain coiffée du bonnet
conique à droite (3) ; dans le champ derrière la
tête> des tenailles. ^ Proue.
— du bes : Tête de Bacchus ceinte de lierre (d'après
Borghesî, Dec, IV, 7 ; OEuv. compl.^ 1. 1, p. 240),
ou de Vénus ceinte de fleurs (Riccio). ^ Proue.
Forme des lettres : X. Les consonnes sont doublées.
Rareté : G.
Dépôts : F(8).MG(17).RF.FR.C.SG.G0LL.GAZL.0L (12,
dont 9 frustes, 3 beaux). GARR.PB(1).GI (4 usés). AR(1).
(Gohen, pi. XI, Cassia, n*» 1 et pi. LU, n" 2 et 3).
96 ar. J.-C. (^) ^® monétaire est C. Cassius L. F. Longinus, qui fut coosul en 658, fils
187 ar. J.-C. de L. Cassius Longinus qui, comme tribun du peuple en 617, fit passer la loi
(dite Cassia) sur le vote par écrit dans les jugements du peuple, consul en
I27etii Sar. J.-C. 637 et en 6il, l'un des juges duj>rocès des Vestales. Ces pièces sont éyidem-
ment postérieures à cette dernière année, puisque le symbole de Tume des
TOtes fait allusion à ce procès.
(3) Riccio donne bien un as {Cassia, n" 2), mais Borghesi n*a jamais ren-
contré d'as appartenant à cette série (Dec, IV, 7; CEuvr. compl, t.I, p. 240
et suiy.) et nous doutons fort de son authenticité.
(3) C'est par une erreur du graveur que cette tête est représentée laurée
et sans bonnet dans l'ouvrage de M. Cohen, pi. LU, n" 2. B.
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IV PÉRIODE. — r* 158, 159. 349
158 [138]. IV, 3.
Légendes : Au droit ROMA en monogramme. — Moné -
taire : ^ T.DEIDI(m5) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Ordinaire. ^ Guerrier Tépée au côté, le bouclier
au bras gauche, frappant avec un fouet (ou un cep de
vigne?) un autre guerrier qui se défend avec Tépée et se
couvre de son bouclier. Type encore inexpliqué.
Forme des lettres : X.
Rareté : R.
Dépôts : F(2).MC(3).RF.G.GAZL.0L (2dontlbeau et 1
usé).
(Gohen, pi. XVI, Didia).
IS» [106]. III, 26.
Légendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ SEX- IVLI (tis)
CAISAR (2).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (3).
(1) Ce monétaire est peut-être T. Oidius T. F. Scx. N. qui devint consul
en 6h&, ou peut-être et même probablement, celui qui l'année suivante, C57, 98c;97ar. j. c.
déploya tant de zèlo dans le procès de Caepion. {Annales deVlnst. arch.,
<863,p. 54. — Cic, rfeOra/., II, 47, 197. —Cf. notre Hist. Rom., t. Il, p. 178).
(2) Ce monétaire ne peut être ni Sex. Juiius Sex. F. L. N. Caesar qui fut
consul en 597, ni Sex. Juiius, préteur en 631; il pourrait être le flls d'un de m ci 123 ar.j.C.
CCS deux personnages. (Cic. ad Her., Il, 13, 19, et de Domo, LUI, 136. —
Drumann, Geschichle Roms, t. III, p. 119).
(3) M. Zobel {Annales de l'Jnjit, arch., 1863, p. 48) fait remarquer qu'il
existe une grande analogie entre le denier de Sex. Juiius et ceux de P. Nerva
et de M. Cipius (n** 160 et 161) ; je ne comprends pas alors pourquoi il
sépare ces magistrats qui ont pu être collègues, en mettant le premier dans
la 3* classe? — Je l'ai remis à la place qui. Je crois, est la sienne. Cepen-
dant Je dois faire remarquer que si l'analogie est frappante entre les de-
niers de P. Nerva et de M. Cipius, je ne trouve pas qu'on puisse en dire
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360 CHAPITRE IX.
Type : Ordinaire ; dans le champ, derrière la tête, une
ancre, i^ Vénus dans un bige à droite, couronnée par Gu-
pidon placé derrière le char. (Borghesi, Dec, 1, 6; OËuvr.
compL, t. 1, p. 149).
[X (1).
Forme des lettres ... ,
t L et non V.
Rareté : R.
Dépôts : MG(2).RF.FR.G.0L (1 beau).
(Gohen, pi. XIX, Julia, n« 2).
160 [146]. IV, 4.
Légendes : ^ ROMA sur le cuivre ; au droit, ROMA sur
Targent. — Monétaire : au droit P.NERVA sur le cuivre;
au revers P.NERVA sur l'argent (2).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, avec la marque
de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de deux
semis = 16«') .
Types du denier : Buste de femme à gauche, coiffé d'un
casque à deux plumes , tenant de la main droite
un javelot appuyé sur l'épaule; au bras gauche,
autant du denier de Sex. Julius qui me pareil bien difTérent pour le style et
pour la fabrique ; de plus 11 est frappé sur un flan très-large et le flan des
deux autres deniers est remarquablement petit et épais. B.
(1) Ce chifTire a la forme X sur les exemplaires du Cabinet do Munich et
de la collection Blacas. Cf. Cavedoni, Ripost., p. 92. l\ est figuré X dans la
planche de M. Cohen, pi. XIX, Julia, n* 2.
(2) Nous ne Toyons pas ce qui a pu déterminer les numismatistes à don-
ner ce denier à la famille Silia. Le cognomen Nerva se trouve bien dans
cette famille, mais jieaucoup plus tard, et le premier Silius que nous sa-
90 «T. J.-c. ehions positivement l'avoir porté est P. Silius, P. F. Nerva, consul en 734.
Nous aimons mieux attribuer cette série de pièces à P. Licinius Nerva, gou-
103 ar. J.-c. verneur de la Sicile en 651. (Dionis Frag,, XCIII. — Diodor. Sicul., p. &39.
édlt. Wesseling. — Drumann, Geschichte Roms, t. IV, p. 197).
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IV' PÉRIODE. — !!• 160. 361
un bouclier dont répisëme est un cavalier ga-
lopant à gauche ; au-dessus de la tète, un crois-
sant. ^ Trois hommes revêtus de la toge dans
l'enceinte des comices {Saepla) ; l'un dépose son
vote dans l'urne, le second semble remettre son
vote au troisième. Derrière ces hommes, deux li-
gnes parallèles; au-dessus le pied et la partie
inférieure d'un siège ou d'un banc (1),
Type du $emi8 : Ordinaire ; au-dessus de la proue, une
femme faisant une libation.
— du triens : Ordinaire.
(I) Ce type n'a pu être encore expliqué d'une manière ftatisfaisante, parce
qu'on atlriboail le denier à la famille Silia. L'explication devient facile si
on le reaUtue à la famille Liclnia. En effet, C. Licinius Crassus» tribun du
peuple en 609^ fût le premier qui rassembla le peuple dans une enceinte clA- 145 av. j..c.
tnrée. Primtis populum ad leges accipiendas in septem jugera forensia e
comitio eduxit. (Varro, de Re Rustica, \, 2, 9). Gœttllng corrige avec raison
insaepta. (Cf. Clc. pro Sest., XXXVll, 79.— Becker, Roms Topograph., p. 328,
note S88). Ce même tribun fut le premier qui, à la tribune aux harangues,
se tourna du cAté du Forum au lieu de se tourner vers le Comitium, (Clc,
pro Lael., XXV, 96 : Primus instituit in forum versus agerecum populo). Ce
que nous voyons sur la médaille en question, est évidemment une estrade,
élevée de quelques marches, sans doute le Pons dont il est souvent question
à l'occasion des votes. (Becker-Marqnardr, t. Il, 3, p. 101). Un citoyen en-
core sur les marches de l'estrade (on ne voit que la partie supérieure du
corps] reçoit des mains du Rogalor son bulletin de vote, pendant qu'un
autre citoyen déjà monté sur l'estrade dépose son vote dans l'urne placée
sur on piédestal. (Becker-Marqunrdt, t. H, Z, p. 102, note 400). Les
lignes parallèles qui se volent par derrière et le siège dont on aperçoit
la partie inférieure sont, d'après l'ingénieuse explication de CavedonI {Ri-
postigli, p. 133), les cordes tendues qui séparaient les tribus, les unes des
autres, et le siège ou le banc des tribuns. (Becker-Marquardt, t. II, 3, p. 100).
—Les choses ne se passaient pas encore ainsi en 609, cela est certain, puisque m av. j.-c.
lea buUeUns de vote ne furent introduits qu'en 614, mais P. Ucinius Nerva, i40 nv. j.-c.
descendant du tribun C. Llclnius, voulant rappeler sur ce denier le souvenir
de son ancêtre, a représenté la scène telle qu'elle avait lien de son temps.
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352 CHAPITRE IX.
Type du quadrans : Ordinaiie; au-dessus de la proue,
un animal, peut-être une chèvre. (Borghesi,
Dec, IV, 3; OEuvr. compl, t. I, p. 230).
Forme des lettres : X.
Rareté : C.
Dépôts: F(7).MG(14).RF.FR.C.SG.SA(3).SF(l).CAZL.OL.
(8, dont 5 usés, 3 beaux), CARR.LIR(12).G1 (2 conservés).
• (Cohen, pi. XXXVIll, Silia, et pi. LXVl, n- 1, 2, 3. —
Riccio, pi. XLIV, n" 1, 2, 3).
lei [135]. IV, 16.
Légendes : ^ ROM A (sur quelques quadrans du côté du
droit). — Monétaire : au droit M.CIRI(ws)M.F. (1).
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans et once (2),
avec la marque de leur valeur.
(1) Cette famille u'est pas connue eomme sénatoriale. La place occupée
par le nom du monétaire sur le droit ne permet pas d'assigner à cette pièce
une très -haute antiquité.
[M. Mommsen [Annales de Vlnst, arch,, 1863^ p. 55)'et M. Zobel avaient
placé cette série vers le milieu de la IV* période; mais tout en la classant
ainsi, M. Mommsen ajoute : « Le no.nbre de ces deniers dans le dépôt
« d'Oliva dépasse de beaucoup celui des mêmes deniers dans celui de Piè-
ce sole, ce qui pourrait les faire mettre dans la 111* période; les autres indi.
« cations numismatiques conviennent parfaitement à la 111* période, et
« l'état de conservation n'est pas en général très-bon. » — Ailleurs (foc.
cil., p. 48, n''2G), M. Mommsen remarque qu'il existe une grande affinité
entre les deniers de Sex. Jul. Caesar, et ceux de P. Nerva et de M. Cipius
(voy. ci-dessus, n"* 169). Cependant il respecte le classement de M. Zobel
et met le 1*' à la un de la III* période, le 2* au commencement de la IV*
et le 3* au milieu de la IV^ Les observations de notre savant auteur, autant
que rafflnité qui existe entre ces pièces, m'ont décidé à réunir au commence-
ment de la IV* période les séries de ces trois monétaires qui probablement
ont été collègues:. B.
(2) Le semis donné par Riccio, pi. LV, n» 2, d'après Morell, a été refait au
burin. (Cohen, Monn. de la Républ., p. 86). Le semis du Cabinet de Vienne
est antique, à ce qu'il parait.
•
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IV- PÉWODB. — »• 162. 358
Pied monilaire du cuivre : Oncial (1) .
Type du denier : Ordinaire. ^ La Victoire dans un bige.
Au-dessous, dans le champ, un gouvernail.
Types du cuivre^ semis et triera : Ordinaires.
Quadrans : Au revers» un gouvernail.
Once ; Tète d'Hercule. ^ Dn gouvernail.
Forme des lettres : X.
Rareté : Très-commun.
Dépôts: f (67).MG(88).RF.FR.G.SG.G0LL.SA(10).SF(5).
GAZL.OL (90, dont 73 usés, 15 beaux, 2 frustes). GARR.
LIR(1).GI(15 conservés). AR(7) .
(Cohen, pi. XII, Cipia, pi. LU, n" 1 et 2).
162. [147]. IV. 5.
Légendes : % ROMA sur le quadrans ; au droit ROMA
sur le denier (manque sur Tonce). — Monétaire : ^| Q. LV-
TATI(ti5) QL{uaestor)i au droit CERCO* Sur le cuivre
au revers Q.LVTATI seulement (2).
Espèces : Denier, quadrans, once (3), avec la marque de
leur valeur.
(1) Le semis du Cabinet de FraDce pèse Ids* 73; celui de Vienne IS^';
le triens de la collection d'Ailly pèse 7*' 30; enfin^ l'once (Tôte d'Hercule.
ijl GouTernall) pèse 3*^ 70 (collecUou d'Ailly). B.
(2) Personnage inconnu. Voyei au n* 41 ce que nous disons de Q. Lu-
taUus Cerco, consul en &13. On. Lulatius Cerco est nommé à l'occasion l4i ar. J.-C.
d'une ambassade en S81 (T.-Liv., XLII, 6). Le nombre de ces deniers 17» tr. J.-c.
trouvés dans le dépôt d'Oliva est très-faible en comparaison de celui des
mêmes pièces trouvées à Fiesole; peut-être cette circonstance aurait-elle dû
nous les faire classer à la fin de cette période vers 650? {Ànn. de VInst.
arch., 1863, p. 54).
(3) Pour l'onoe, voy. Diamilla, Memorie numismatiehe, 1, p. 56.
U. 2S
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35A CHAPITRE IX.
Pied monétaire du cuivre ?
Type du denier : Tête jeune casqpiée, probablement celle
de Mars (Borghesi, Dec. , 1, 4, p. 16 ; Œuv. compl ,
1. 1, p. 146). ^ Galère (la proue ornée d'une tête
casquée) dans une couronne de chêne, allusion à la
241 ay. j.^. victoirp navale remportée par G. Lutatius Gatulus
en 613.
— du quadrans : Ordinaire; les bonnets des Dioscures
au-dessus de la proue.
— de fonce : Ordinaire; le casque de Minerve est orné
d'étoiles et de deux plumes. ^ La légende dans
une couronne de chêne remplace la proue.
Forme des lettres : X.
Rareté : G.
Dépôts : F(15).MG (26).RF.FR.G.SG.G0LL.SA(5).Sr(l).
CAZL.OL. (45 usés, 3 beaux) . GARR.
(Gohen, pi. XXV, Lutatia^ n'» 2. — Pour le quadrans,
voy. Riccio, pi. XXIX, n* 3).
163 [181]. IV, 6.
Légendes : ^ ROM A (sur l'as, au droit), r— Monétaire :
au droit CN.BLASIO.CN.F; sur le semis CN.BLASIO seu-
lement (1).
(1) La légende CN.BLASIO.CN.F.ÇN^N. est une erreur de lecture
échappée à Morell, Comelia, pi. I, ir 2, A^ et cette erreur a été partagée par
M. CohcD (p. 103}. L'N de la On n'existe pas, comme il est facile de le Yolr
sur la planclie même de M. Coben, et CN. doit se lire ayant Blasio sur Tas,
comme sur le denier. — Le monétaire qui a frappé cette série était proba-
l»4 âv. j.^. blement un descendant de Cn. Cornélius Blasio, préteur en Sicile en 660
sous le 2* consulat de Scipion l'Africain l'Ancien. (T5-LIt., XXXIV, 42 et 43).
Ce Blasio, préteur en Sicile, était peut-être lui-môme petit-flls de Cn. Cor-
e70ek357ftY.j.C ^^j^Qg L.F.Cn.N. Blasio, consul en 484 et497> censeur en 480 (voy. n^81)*
269 ftv, J.-e.
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IV"* PÉRIODE. - N* 168. 355
Espèces : Denier, as (1), semis, quadrans, avec la ri.xxvni,n-8,».
marque de leur valeur (2).
Pied monétaire du cuivre : Oncial (moyenne de 3 as =
22»', Quatre as de M. le baron d'Ailly pèsent 34,46; 29,68 ;
28,67; 25,32),
Type au denier : Tête casquée de Scipion l'Ancien. (Vis-
conti» Icouog. rom.^ I, 9* — Borgliesi, Dec^^ H, S^
OEtiw compL^ t I» p. 18'2), Dans le champ un
symbole, ii Jupiter debout, tenant le foudre elle
sceptre, entre JunoQ à sa droite, tenant un sceptre,
et Pallas casquée àsa gauche qui couronne le souve-
rain des Dieux. (Borghesi, loc, cit.). L'aigle se voit
quelquefois aux pieds de Jupiter. Dans le cliaiiip,
symbole et oiooograninie en lettres grecques (3),
— rfc Ta* : Ordinaire. ^ Victoire couronnant un tro-
phée, ou d'après Cavedoni {Nuovi studii^ p. 17)
érigeant un trophée auquel elle fixe un casque
avec un marteau qu'elle tient à la main (4), (Cf.
Annales de finst. arch*^ t. XXI, p, 194)<
[l] Cet as Gît l« premier tful ait élu înppé iiprës une longue intcrrupUoiL
L'ns ïlu noméfo suivant a été frappe en ludriie temps ou à peu prta.
(2J L'ûurcufl doiit parlo Ln >'iiuïO cet faux (Colicrï, p. X)*
(3) Ce rcvcre rflppelle qn^ rinwgc de Scipion TAnclen ^talt iîonserv^i^o au
Cnpîtoie dflna Je frm^ile de Jopikr, dans Je^uel ce grornl liomme pa&SûH
pour avoir eu de fon vivant de fiéqi^onia entretlena nvocla divlnile. (T..-L1V.
XXVI, tO.- YiH. Mûï-, J, 3, 5,-AuJ. Gcli., VI [Vil], l.-Aur, Vldûr, de
Dana les cérémoi^iea Tunèbrea on rUouneiir tîea mujobres de celle ramJUo^
le cortège s'ûtr^tait sur le Forum pour entendre l'oïflt^on Tunèitre. On vDjuJi
Qhn riinJi^edc Scipion rAftic^ilEi deEcenire ilu Cûpitnlo «t ae jofudn) ttux
autres Images Jes aiiciUrca tiu dcfuiiL {Appian. ih'jip , XXUi).
(<) Type de» médailles d*Agallinde, roi de Syrîicnaej on trouve co inina^
anjeC nur quciquea vftsea pt'int:^. (Vo^ei Ch.UtiûrmûTit cl J. de Witte, ftVrf*
de4 monuw. fh^motjru^h.^ t, I, pi. XCtV)» B*
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356 CHAPITRE iX.
Type du semis : Ordinaire.
— du quadrans : Tête d'Hercule barbu à gauche
(GoU. d'Ailly),
Forme des lettres : X.
Fabrique : Symbole du côté du droit ; le symbole est
quelquefois remplacé par un monogramme ou une lettre
grecque sur le revers. — Avec la contremarque de Ves-
pasien. (Cohen, p. XXXIX).
Rareté : G.
Dépôts : F (10). MG (20). RF. FR. G. SC. COLL. SA (5).
SF (1). AR (3).
(Cohen, pi. XIV, Cort^lia, n* à et pi. LUI, n^ 8. Semis,
p. 103 du texte. — Riccio, semis, pi. XV, n* 3).
164 [148]. IV, 7.
Légendes : ^ ROM A. — Monétaire : Sj C.F0NT(riu5) (1).
Espèces : Denier, as, semis, triens, quadrans, once,
avec la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un semis srlS»';
moyenne des quatre as de la collection d'Ailly = 26«',10).
Type de V argent : Double tète imberbe de Janus. Les
passages d'Arnobe (III, 29) et de Cicéron {de Le-
(1) Ce personnage est probablement C.(?) Fonteius qui périt k Àsculum eo
91 âT, j.-c. ^^- (Vellel us Pater culus, U, 16.— Appian. Bell.civ,^ I, 38.— Cic.,/)ro Fonteio,
XVIII, 41). L'tiistoire ne nous a pas conservé son prénom, mais ce prénom
devait être Caîiis, si toutefois notre attribution é^t exacte, et qu'on ait bien
fait d'attribuer à son fils ies pièces du n* 233. G. Fontelas, lieutenant {te-
ls h 78 âT J ^. gaitis) du gouverneur des Gaules, de 679 à 681 (Cic. pro FonieiOy VIII, 18),
ne peut être le monétaire qui a fait frapper ces monnaies, comme le pen-
sait Borghesi, cité par Gavedoni (Ripostigli, p. 302).
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ly"' PÉRIODE. — N* 165. 357
gibus, II, 22,66) ne disent pas d'une manière ex-
plicite que Fons ou Fonius, fils de Janus, ait été
représenté de cette manière (1).^ Galère naviguant
à la rame. Type non encore expliqué.
Type du cuivre : Ordinaire pour toute la série, Tonce
exceptée. Dans le champ de Tas une ancre. (Bor-
ghesi, Dec, IV, 2; OEuv. compl, t. I, p. 228).
— de fonce : Ordinaire. ^| Mars dans un qua-
drige (2).
Forme des lettres : X.
Fabrique : Marques accessoires. Lettres latines avec
points jusqu'au nombre de 7 sur le droit.
Rareté ; C.
Dèpùts : F (9). MC (16), BF. FR- C. SC, COLL. SA (i).
SF (h)* CAZU CL (10 dont 5 usés^ 4 beaux et 1 frusle).
CARRXIR. CI (7 usés).
(Cohen, pi. XVilU Fonfeia, n** l et pi. LV, ii**' 1, 2, \
4).
163 [108], JV, 9.
Légendes : ni ROMA* — Monétaires : R Q-MAR{ciu^) . CF.
{t) \[ suSWi Ae savoir qae Vam é\tiii1\U de Jar^u» (roinniÊ te fait (ihscrver
CATCdonli Nuf^ri ttudii, p, ÎOJj pour en corï<;|ure qu*il ^lait r^pr^sftnTti nvet
une double tête. Alml sur les rares p\ècei d'or de La famîlle Livinoh. au
droit desquelles paraît la Tête du IriuniTir Marc-Aotolne (Culien, pi. \XV,
n* 8, — Nitm, i:hrùn. I86S, p[. J, n" K), Anléon, Dis d'Mertulo auquel lo
triumvir fHisilt rt^monlor son origine (Plularch, , Af* Antf^nius , IV), Mt
rrpréscntfï comme ^on père avec la peau de lion, seuïenwnt finu^des tnnla
pïUB Jeunei*.— Voy. (tur Fontus, Ch, Lenormant, Squv, gâterie mythoL^ p. t.
U.
(2) L'once se trouve dans la collection do M. le baron d'AllIy. Dnirs l'mi-
Tragfi de H> Cohen^ la tête du Bemls e^t itnhert>eî elle eat bort^uo dans
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358 CHAPITRE IX.
L.R.«*«-* (Quintus Marcius, €• Fabius? Lucius Rustius?) ou
bien B^ CF...., L.R..., Q.M. (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Ordinaires. ^ Victoire dans un quadrige.
Forme des lettres : X et quelquefois X.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : F (1). MC (11). RF. FR. C. SA (1). OL (4 dont
2 usés et 2 beaux). LIR (6). GI(1 un peu usé).
(Cohen, pi. XXVI, Marcia, n' 2.— Riccio, pi. XXX, n' 6).
67 et 49 RT. J.-C.
lee [183]. IV, 10.
Légendes : Au droit ROMA. — Monétaires : a ^ M.CA-
LID(iw5), Q.METEL(/M«), CN.F0LV(tU5). (Foy. p. 193),
b ^ aMET{ellus), M.CALID(m5), CN.FVL (vius).
c CN.F0LV(m5), M.CAL(idms), aMET(e//u5) (2).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire, â La Victoire tenant une couronne dans
un bige galopant à droite.
Forme des Uttres : X. /t = METEL et Cff L (Gab. de
(t) Ces trois monétaires sont incoDnus. Les deux derniers noms sont doa-
Uux.
(2) Le seul Galldius que nous connaissions est le cëlèbre orateur^ qui fut
préteur en 697 et mourut gouverneur de la Gaule Cisalpine vers 705.
(Hleronym., ad 01., CLXIIX, 2; CLXXX, 4. — Cic, Brut, LXXIX, 274).
Tout en admettant qu'il ne soit parvenu aux places supérieures de la magis-
trature que dans un âge très-avancé^ il est impossible qu'il ait été triumvir
monétaire à Tépoque dont il est question loi.— Quant à Q. Metellus^ nous avons
à choisir parmi les nombreux personnages de ce nom qui furent consuls
en 631; 6i5, 656, 674, 694^ 697^ à l'exception des deux et peut-^.tre des trois
premiers; mais rien ne saurait fixer notre choix. — On trouve beaucoup de
Fulvius mentionnés dans l'histoire da vi* siôole; nous n'en connaissons pas
un seul au vn\
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IV»* PÉRIODE. — N* 167. 369
Berlin) ou C»L (Gavedoni, SaggiOy p. 18â), CALID, avec
un I plus long que les autres lettres. (Foy. p. 193).
Rareté : G.
Dépôts : F(17) . MC (là). RF. FR. C. SG. SA (â) GAZL. OL
(19 dont 5 usés, 13 beaux, 1 fruste). CARR. LIR (3). GI
(5 usés).
(Cohen, pi. VII, Calidia et pi. XVIII, Fulvia).
IB7[139]. IV, llell2.
légendes : ROMA {manque sur le cuivre; au droit sur
le denier a, au revers sor le denier h). — Monétaires : Les
noms des troi3 collègues figurent sur le cuivre. Au droit ;
CN. D0Ml{/m5). ^ M.SILA(«ii5),QXVRTI(i*.<), — Sur Tar^
gent ils se divisent : sur le denier a % CH.DOM\{iiiis) (1);
sur le denier b i^ M.SILA(nm)j au droit Q.CVRT(w) ;
Tordre inverse est rare (2). Sur le denier c au droit;
QXVRT(ïHi)- ^CN.D0MI{im5) (3),
Espèces : Denier, semis, triens, quadrans, sextans (4),
once, avec la marque de leur valeur. ^^
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un aemis = H»*).
(l) C'est probabïement h Cn, DomlUus qui fur. cûnnul en CSS, ot non ^ j .g
celui qui le fut en 632* {Afin, de PlnsL nrch^^ ï8G5j p. 51), 123 ^y, j..c.
(î) M. SilûTiû^ est pfobûbE^menl le rtls de M. Junlus D. F» SlfaiiUs fRor-
gliesi, Ann, tU l*in$L firch,t t8lS, p. 0), qui fut tnti^uï pu f;4i. — Q* Curliufl 109 av. J.-C.
cf^t un per^onnnge iiiconim, probAbleinciit Je prre de Q, Curiius^ quJ rt^tu-
plisMÏt lea fonctions de Juge (l'Jns(mclion en GSl. [Cj*;. in Vcrrem^ I, Ctjp 70 ar. J.-C.
(3) Ulcdo, Primo titppi,^ p. B. — Cavedonï^ Butî. qixL napoL, N.S.l.V,
p. 1Î0<
(4) Pour le MitasE, boy, Borgtjcsl, toc. cit,, p. 15.
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360 CHAPITRE IX.
Type du dmier : Ordinaire. ^ Jupiter dans un quadrige
au pas, tenant le foudre et une branche de laurier,
sur les deniers a et c; tenant le sceptre et lan-
çant la foudre, dans un quadrige au galop; au-
dessus le bâton augurai, sur le denier b.
— du semis. Ordinaire. ^ Une massue.
— du triens. Ordinaire. ^1 Bouclier orné d'une tête
de Méduse ou peut-être simplement l'égide de
Minerve.
— du quadrans : Ordinaire. ^ Une massue, une flèche,
un arc.
— du sextans : ^ Caducée.
— de fonce : Tête de Vénus diadémée. ^ Lyre.
Forme des lettres : X.
Fabrique : Souvent grossière. (Riccio, Cat.^ p. 82).
Rareté: a G. 6 G. c. R.
Dépôts : a F(7). MG(IO) . RF. FR. G. GOLL. SA(â). SF (1).
GÂZL.OL (6, dont 3 usés et 6 beaux). GARR.
6 F(15).MG(35). RF. FR. G.SG.G0LL.SA(6).SF(2).GAZL.
OL (17 dont 9 usés, 6 beaux, 2 frustes). GARR.L1R (2). GI
(9 conservés).
c (?).
(Gohen, pi. XVI, Cureta et Domitia, n» S; pi. LIV, Ctir-
tia, n" 1, 2, 3, 4. — Riccio, pi. XVIII, Curtia, n** 1, 2, 3
et Domilia, n* 7 et pi. LVI, Curlia^ n*« 1 et 2).
168 [162]. IV, 18.
Légendes : Au droit ROMA; EX-S.C. — Monétaire :
i^M.SERGI(u5) SILVS Q(i«a«5for) (1).
197 «T. j.-c. (I) Ce nom a été porté par le bisaïeul de CaUlina, préleur en S&7 (Dni-
mann, Geschichte Roms, t. V, p. 386), par son grand-p^re, qui avait uo
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IV» PÉRIODE. — N» 169. S61
Espèces : Denier, avec marque de la valeur.
Types : Ordinaire, ^ Cavalier armé de la cuirasse et du p>-«viii.umo.
casque, galopant à gauche ; il tient dans les mains l'épée,
le bouclier et la tête à longs cheveux d'un ennemi vaincu,
probablement d'un Gaulois. (Gavedoni, Ripostigli, p. 263).
— Allusion à M. Sergius Silus, bisaïeul de Catilina, et qui
quoique privé d'un bras se Jii^tingiia par aa valeur dans la
seconde guerre punique et contre les Gaulois, (Plia*, HisL
naL.WU 28, 10A et 105),
Forme des leitreA : X.
Rareté : Très-commuUp
Dépôts : RC.F (31). MG (55). RR FR. C. SG. GOLl< SA
(13). SF(2), CAZL, OL (29 dont 26 usés, 3 beaux). GÂHR.
LIR (6). PB (1 à fleur de coin).
On rencontre aussi ce denier poinçonné avec la contre*
marque IMP.VES- (Borghesi, i>ec. ilt^S; (J£ui\ compi^t I,
p, 210 et 211),
(Gohen,pl- XXXVII, Sergia).
189 (150]. IV, 15.
Légendes : Au droit ROMA; f^ EX S»C. — Monétaire
^ L.TORQVA(/us) a{iiaestor) (1).
commandement Jaos Tarmée <îe Peul-Emlle en 58fi (T.-Llv., XLÏV\ 10)^ iasat, j.-<j.
et probaLlement ausâi par eon père dont le tjom ne se treuTç nuH^ part.
Considérant Tëpoqne dû celte pièce n été Truppée, on doit Tattrlbocr au père
plutôt qu'au grand-père du célèbre censplrateur-
(J) Morel] {Manlior A) donne un denier Aur lequel la droit de celui-ci se
trouve réuni an J)! de T, Manliu^», montitaîre de Sjlla, (n* Î3a n). On a Tonlu
en conclure que le même persannnge avait frappé le» ileux pièces, et
qu'après avoir battu monnaie pour te sénat comme questeur, Il avait
eiercÉ lei m^mei To ne lion s dans Tarmée de Sylla, A quelques auni^ee d1n*
tervalle^ M* Alomm^eu ne voit aucune ralMn pour admettre ou pour r^eter
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W2 CHAPITRE IX.
Espèces : Dénier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire ; autour le torques, f^ Cavalier armé
du casque et du bouclier galopant à gauche» la lance en
arrêt.
Forme des lettres : X.
Rareté: C.
Dépôts : F (2). MG(9). RF. C. COLL. SA (5). SF (1). OL
(1 beau). LIR (1). PB (2).
(Cohen, pi. XXVI, Uanlia, n« 5).
«70 [199]. IV, 17.
pi.xxvm,nMi. Légendes : Au droit ROM A, sur le denier a; ne se
trouve pas sur les autres. — Monétaires : a, 6, c, d, e.
^L.LIC(mi«5), CN.DOM(tnw«) (à l'exergue).
a Au droit : M.AVRELI. ^ SCAVRI.
b Au droit: L.COSCO(nt). M.F.
c Au droit: C.MALLE(oIi). CF.
d Au droit : LPOMPONLCN.F.
e Au droit: L.PORCI.LICI (ni) (1).
complètement cette opinion (texte allemand, p. 647). Cependant elle n'est
plus admissible avec la classification actuelle (Ann. de VInst, arch., 1863,
p. 55), puisque dons cette hypothèse notre denier aurait été frappé en 666,
et celui de Sylia, n° 232 a en 667. Il me semble plus simple d'admettre ou
que la médaille hybride est Tœuvre d'un faussaire, ou que le monétaire de
Sylla a copié un de ses deniers sur celui de son parent qui d'ailleurs, par le
torques , rappelait une des gloires de sa famille. On peut ajouter ce que dit
M. Mommsen (texte allemand, /. cit.), qu'au surplus l'un des deux, le
pro-questeur de Sylla, s'appelait L. Manlius, sans aucun surnom, et l'autre
L. Torquatus, et qu'il n'y a pas de raison déterminante pour en faire un
seul et même personnage. B.
(1 ) M. Zobel fait observer que dans les dépôts espagnols, les deniers de
Ucinlui et de Domitiui étaient loin d'être les phis beaux de cette dasse.
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IV PÉmODE, — Tî* 170. Sw
EspiceA : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type du denier : Ordinaire. ^ Mars dans un bige.
Forme de» lettres : X pour b, c, tl, f ; )f pour a.
Faôrïgiie : Bord dentelé*
Rareté: C.
lia <e rapproclient asseï des précédants, maia lli tont fort Inforîtura comma
conBemlion aui suivants, eUurLoiit i i^^ui de Clodlus Pulcher (n- m).
Aucune variété ne e^eet rencontrée à fieur de toiiiî celle de L- Pompontua
De re»t pas non plue, maïs elle e^L d uoe bonne conscrvaliop, et, ix qol eal
Bsset singulier , c'eat que le D eU retourné but loutca lea variétés dans le
nom de Cn. Domillua. Âtnsl on y lit QOM (au lieu de DOM). U" des
deniers du mont^aire L. Pordua ^n égakmenl a^sez l>eûu; loulea !ea autres
plÈcaa sont «ans exception ou d^une conàemtion mét^iocre, on f«rl usées.
Au premier euup d'tril on peut voir que ces monnaies sont plus anciennes
que ceirea de la V' période. A moina qu'on ae refuse ton le conïUnce
ani fails matériels, il faudra donc ch.inger les atlhl^utlons des deniers
mlvîints, suTiaut celle du denier de C. Pulcber, basée sur sen éloge qui dit
formellement qu'il fut monéiaire avant d^ciro édile (ce qui eut lieu en G5;>%
ou renoncer à attribuer la ïvirie de denter^n' ITOj buï deui: censanra
L. LIciniosel Cn. Dumttius. Oc la ciiarge de L. Lielniue et deCn- Dontiliufl
n^est pas énoncée *ur ces pièces, et Cnvcdoui avait pv^naé qu^on ponvalt
les attribuer i deux maiiUtrniÊ plus ancien*, mat» du mémo nom qoe les
censeura deCtiî et également coll^^gues; nous pensons qu'il esl plus simple
de leî attribuer h ces mêmes mpgisirîiiftj non pas comme censeurs, mala
comme directeurs eitraordinatrea de la monnaie. D'ailleurs^ n'avons-nous
pas TU (p. 4S) que jusque vers celle époqu^j il n'y eut pas de triumvirat
monétaire régulier^ Au reste, il eat impossible d^admeltre que ces deniers
ûîent été frappéa pendant une autre magislralure de ces deuï personnages
qui ûuraîenlété revêtus de pouvoirs extraordinaires pour anrvolller la fal^ri-
catton des monnaies; en elTet ce ne fol pas pendant leur questure, car
L. Llciulus Crassus rexert;» cn Asie î ce ne fui pas pendant leur IriLunat,
parce qu'ils ne l'eurent pae ciisembiei Craç^us t'obtint en iSl, et Uomltius a^ pt loi av, J.-C.
en G50, Ce ne fut pas non plus pendant leur ëdiUté, puisque Crassus l'eut
en même temps que Q. Scacvola- enfin ce ne M pas pendant leur préture,
parce qoe lépaque b laquelle Crassus et Domitius ont pu Toblenir ett évi-
demment postérieure à celle fù les pit>t?ea qui pfjrtcnt leurs noms ont été
frappées. Mais rien n'empêche d'admettre que vers les atinees 045-650 on ait lotï — lHav.j>-C,
mis a la téta de radoalnistratloi] de la monDale une commission do sept
yi> ir» J>-C*
9'J HT* J.^C.
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3Ô4 GHilPITRE IX,
Dépôts : a F (4). MG (5). RF. FR. G. SG, COLL. SA (2). SF
(1). GAZL. CARR. LIR. PB (3). AR (2).
6 RG. F (3). MG (6). RF. FR. G. SG, SA (1). SF (1).
OL (6). PB (5).
c F (2). MG (5). RF. G. SG. SA (3). OL (3). PB (2). GI (4
usés).
d RG. F (5j. MG (16). RF. FR. G. GOLL. SA (1). SF (1).
0L(7). LIR(l). PB (3).
«RG. F (3). MG (4). RF. FR. SA (1). CAZL 0L(2). GARR.
PB (1).
Sur les 18 exemplaires du dépôt d'Oliva, 4 étaient frustes,
7 beaux et 7 usés. Les 14 de Pozoblanco étaient tous beaux.
Gohen,
a pi. VII, Aurélia, n*» 6.
b pi. XV, Cosconia, n** 1 .
c pi. XXXIII, Poblicia, n* 1.
d pi. XXXIV, Pomponiay n» 1 .
e pi, XXXlV, Porda, n* 1.
Riccio,
pi. VIII, n» 5.
pi. XVII, n* 5.
pi. XXXVIII, n* 1.
pi. XXXIX, n» 1.
pi. XXXIX, n« 1.
93 •▼. J.-T.
101 ar. J..C.
membres^ composée de deux sénateurs et de cinq personnages plus Jeunes et
moins illustres, et que Ton ait choisi pour la première de ces fonctions, préci-
sément les deux sénateurs qui ont été plus tard collègues comme censeurs,
en 662.
Les cinq derniers monétaires sont tons inconnus, excepté C. Malleolus C. P.,
peut-être celui qui doTint tristement célèbre par sa condamnation à mort
pour avoir assassiné sa propre mère, en 653. (Am. de Vlnst arch.t 1863,
p. SS et suiv.).
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If PÉRIODB. — N- 171 et 172. 866
i71 [125]. IV, 18.
Légendes : ^ ROM A.— Monétaire : ^ W.AQVIL(Kt«) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de laTaleur.
Type : Tète radiée et diadémée du Soleil. ^ Diane dans
un bige, le croissant sur la tète et entourée de quatre
étoiles. Bien qu'il n'y ait que quatre étoiles, il est évident
que cette réunion du Soleil, de la Lune et des étoiles fait
allusion aux divinités diurnes (2) .
Forme des lettres : X.
Rareté : R.
DépôU : F (2). MC (10). RF.C.SA (2). SF (1). GAZL.OL
(1 beau). CARR.LIR (2). CI (1 usé).
(Cohen, pi. YI, Aquilia, n*» 1. — Riccio, pi. \II, n» 1).
172 [161]. IV, 19.
Légende : Au droit ROMA. — Monétaire : au droit
PLAECA. (3).
Espèces : Denier, avec la marque de la valeur.
Types : Ordinsdres. ^ <juerrier armé d'une cuirasse et
d'une épée, et accompagné d'un licteur portant les fais-
(1) Ce denier semble trop peu ancien pour pouvoir être attribué à M' Aqai-
lius M'.F.M'.N. qui fut consul en 653, mais nous pouvons l*attribuer à son loi ar. J.-C.
fils. {Arm. de l'intt. arch, 1863, p. 57).
^2) Cavedoni {Nuovi studii, p. 15) pense que la réunion du Soleil avec
la Lune et quatre étoiles indique plutôt l'orient et fait allusion au triomphe
de M' Aquilllns MT.M'N. proconsul, Tainqueur en Asie, en 627. (Fea, Fram- is7 «?. j.-c.
menti de' Fasti, p. 28. ~ Cf. Appian. Beil. civ,, l, 22). B.
(8) Personnage inconnu. (Foy. len* 128). ^
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3Ô6 CHAPITRE IX,
ceaux étendant la main sur la tète d'un citoyen en toge;
au-dessous on lit PROVOCO (1).
ix
L et non P.
ROMA est écrit en tout petits carac-
tères au-dessus de la tête, au droit.
Rareté : G.
Dépôts : F. (10). MG. (20). RF.FR.C.SG.COLL.SA (2). OL
(4 dontl beau, 2 frustes, 1 à fleur de coin). CARR.LIR (2).
(Gohen, pL XXXIV, Porcia, n» 8).
173 [142], IV, 20.
Légendes : Au droit ROMA* — Monétaire : ^ L.FLAMINI
(ws).CIL0(2).
Espèces : Denier, avec la marque de la valeur.
Type du denier : Ordinaire. ^ Victoire dans un bige.
Formes des lettres : X. — o petit, et souvent placé ainsi l^
(Cavedoni, Ripostigli p. 246).
L'aspiration manque dans le mot Cilo,
(1) Cavedool {Ripostiglt\ p. 121) voit ici une allusion à l'extension da
droit de Provocation accordée aux citoyens romains^ même à rencontre du
commandement militaire* (Sallust« Bell, Jugurth. LXIX). Ce changement
Important dans là législation remonte évidemment à une dea trois lois
Porcia sur le droit de provocation (comp. le n» 128). — Ce denier ne se
trouvait pas dans le dépôt de Gazlona ; il ne s'en est rencontré qu'un fort
petit nombre à Ollva ; nous devons donc le regarder comme on des moins
anciens de ce dépôt. (Ann, de CInst. arch, 1863, p; 57).
(2) Ce personnage n'est pas nommé dans l'histoire; nous supposons qu'il
44 «T. j.-o. doit être un des ancêtres de L. Flaminlus Chilo qui en 710 fhtppa des de*
nlers avec le même revers et la même légende, mais qui, le conformant k
l'usage de son temps, 9upprima le mot ROMA et l'indication de la va-
leur X et ajouta un H à l'orthographe de son cognomen {Ckdlo).
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IV* PÉRIODE. — N* 174. 867
Fabrique : Barbare. (Riccio, Cat., p. 91).
Rareté : Très-commun,
Dépôts: F (45), MG (90). RF.FR,G.SC.COLL.SA (7).
SF (4). GAZL.OL (59, 4 usés, 26 beaux, 7 frustes, 2 à fleur
de coin). CARR.LIR (13). GI. (24 usés).
(Coben, pL ÎVIII, Flammia, d" 1).
174 [194]. IV, 21.
Légendeê : Sans le nom de Rome.— Monétaire ; $ L.VALE-
RLFLACC! (1).
Espèces : Denier, avec la marque de la valeur.
Type: Buste ailé de la Victoire, ^ Mars casqué tenant
la lance et un trophée* Dans le champ Y Apex et un épi de
blé, La signification de ce dernier symbole est inconnue.
Forme des lettres î X-
Barété : G.
Dépôts :¥{iO),UC (^7). RF-FRCSC SA (1). OL (9 dont
7 beaux et 2 frustes), CARR.LIR (1).
(Cohen, pi, XL^ Vateria^ n*5}.
(J) Le type du revers semble hiflfqiier fjue co monélalre est un Ûla de
Lé ValerJua FIeiccus, consul ea 623 et prêtre de Mûfs, ou bien U Valcriufl, isi ar. j.-c.
L, F. Lh N. Flaccu*» consul en CM ; InterroieD G7î (Fwji* C^p* C7S), on l«ea?. J.-C.
bien encore L ValerJua FI accu a, qu*U ne faut poa confondre avec le finicé- W»v.J.-C,
dent dont Ir père n*est pas connu^ et qui fut consul en CGS. ( Vot/. notre ffw^ 8« ar. J.-C.
[tt eai {)lus probalile cependnnt quo ]« monétaire en question cst^ r n cdti,
le consoï (le Trtnn^îc (»C8 j co ^lenitr ne *\'liiïJL pu* renL^^Jnîpè ii Cflilona
doit âtre n^t^cssulretnent tlusni parmi le£ plu4 re^nt» de cotte 4|untri4m«
période* {Ànn, de tlmt, arch^, l BC3, p* 67)0 U^
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368 GHilPITRE IX.
173 [188]. IV, 22.
Légendes : (le nom de Rome manque).— Monétaire : ^ L.
MEMMIM (!)•
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Tête d'un jeune homme couronnée de chêne. ^
Les Dioscures debout tenant leurs chevaux par la bride; au-
dessus deux étoiles.
Forme des lettres : X. *
Rareté : G.
Dépôts : F (19). MC (28). RF. FR. C. SG. COLL. SA (11).
CAZL.OL (15, dont 11 beaux, 7 frustes, 1 à fleur de coin).
CÂRR.
(Cohen, pi. XXVII, Memmia, n* 1).
176 (178J. IV, 2S.
Légendes : • . . — Monét^e : ^ C.PVLCHER (2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. ^ Victoire dans un bige.
(1) Ce personnage est probablement le père de deux flU da même nom
qui naquirent entre les années 640 et 650 et que nous retrouTerons à
Fëpoque suivante (n«* 20S et 226).
104 «T. j -c, (^) ^ denier a sans doute été frappé vers 650 et certainement avant
MftT. j.-c. 655 par G. Pulclier dont nous connaissons Velogium. (OrelU^ n* 569). Fils
14S «T. j.-c. d'Appius Ciaudius qui fut consul en 611, il fut questeur, puis monétaire,
99,ss,93ftT. J.-C. ^1® ^^ ^^^f préteur en 659, consul en 662. (Borghesi^ Dec. XIV, 9; CEuvr.
eompl ,t. 11, p. 171.— Drumann, Geschichte Homs, 1. 11^ p. 182 et 184, n**
29et 37).I1 était le frère aine du monétaire Appius Ciaudius, dont il sera fait
mention sous le n* 194. (Cic. pro Planco, XXI, 51 ; nous pensons comme
Borghesi qu'il faut lire dans ce passage fratre au lieu de pâtre). C'était
un personnage très-influent et dont il est souvent fait mention à oette
époque, (^.ic. loc. dt. et Brut. XLV, 167).
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IV"* PÉRIODE. — N* 177. 369
Rareté : Très-commun.
Dépôts: F(25).MC (34). RF.FR.C.SC.COLL.SA (7). SF
(1). CAZL. OL (23, 16 beaux, 6 frustes, 1 à fleur de coin).
CARR.UR(4). AR(4).
(Cohen, PI. XII, Claudia, n«» 2).
177 [198]. IV, 24.
Légende : ... — Monétaire : ^ W.F0NTEI(ti5) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Deux têtes imberbes accolées couronnées de myrte
ou de laurier, au-dessus deux étoiles; dans le champ
quelquefois les deux lettres : P.P. {Pénales publici?) (2).
^ Galëi-e garnie de rames; un pilote au gouvernail (3).
Forme des lettres : X.
Fabrique : Sur le revers les lettres de l'alphabet latin
depuis A jusqu'à X, seules ou accompagnées de points.
Rareté : C.
(1) Ce denier ne s'est pas tronyë dans le dépôt deCazIonn, et il n'a évi-
demment été frappé que vers la fin de cette période; il est cependant en-
core trop ancien pour être attribué an personnage de ce nom qui fut ques-
teur en 6C9 ou 670, comme nous l'avions d'at>ord pensé. {Ann. de Vlnst,
arch., 1863, p. 67).
(2) Comp. le n*> 206. Cette expIicaUon semble préférable à celle donnée
par Borghesi {Dec, VI, 7; CEwyr. compL, 1. 1, p. 317) Pénates Praestiiet,cBr
cette dernière épitbète convient plutôt aux Lares et à Jupiter. — On n'a
point encore expliqué Jusqu'ici pourquoi les Dioscures jouent un si grand
rôle sur les deniers de Fonteius. Le culte qu'on leur rendait à Tusculum,
patrie des Fonteius, ne parait pas un motif suffisant.
(3) Cf. le D" 164, où l'on a donné Texplication de la double tète imberbe
représentant le fils de Janus, nommé Fontus, allusion & la famille Fonteia.
B.
IL 24
85«t8l av.J.^.
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60 et 59 ar.J.-C.
870 CHAPITRE fX.
Dépôts : F (7j. MG{12). RF.FR.G.SC.SA (5). SF(1). OL
(5 beaux). GARR.
(Gohen, pi. XVIII, Fonteia, n" 2 et 3. — Riccio, pi. XX,
n»2).
178 [174]. IV, 25.
Légende. . . — Monétaire: ^ L. CAESI(t^5) (1).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Buste jeune et diadème d'Apollon (?) lançant une
flèche (2) ; dans le champ i ou bien K, (ApoUo) (3) . ^ Deux
jeunes gens assis tenant des sceptres; entre eux, un chien
qu'ils caressent; dans le champ on lit : AB, Lare(s)-^ au-
dessus entre les deux figures une tête de profil.
Forme des lettres : A, A*
Rareté: G.
Dépôts :F (6) . MG (â) . RF.FR.G.SG.SA (3) . SF (l).CAZL.OL
(6 dont 2 usés, 3 beaux, 1 fruste). GARR. LIR(2).
(Gohen, pi. VIII, Caesia).
(1) Ce personnage est peut-être le père de L. Caesius^ cité par Cicéron
(ad Quint, fratrem. I, 1, 4^ 14 ; 11^ 2, 4) dans ses lettres des années 694 et
695.
(2) Ou plutôt un foudre ? B.
(3) Nous ne pouvons admettre avec Eckhel {Doct, num. veU t. V, p. 157 et
219) que Texplication la plus proîjjible de ce monogramme soit Argenio PU'
blico, d'abord parce que cette formule ne se trouve Jamais en monogramme,
ensuite parce que nous voyons sur le revers un deuxième monogramme qui
signifie Lares, Le même monogramme^ dont la lettre A affecte la forme grec-
que, se retrouve avec le même buste sur le n» 233. On pourrait joindre l'em-
blème de la flèche (?) (A. Gell., V, 12), ce qui conduirait au nom d'AP(o//o),
d'autant plus qu'il est impossible d'y trouver les éléments du nom de Rome
que l'on y a clienlié.
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iv— PÉRIODE. — N^' 179, 180. 371
179 [136]. IV, 26.
Légendes: ^ ROMA; au droit EX.S.C. — Monétaire : ^
CETEGVS(l).
Espèces : Denier, avec le signe indiquant sa valeur.
Type : Tête de Rome avec le casque sans ailes, orné d'un
cimier terminé en forme de bec d'oiseau. % Jeune garçon
nu, coiffé d'un bonnet phrygien ou d'un casque semblable
à celui de la tête du droit, tenant une branche ou une
palme sur son épaule, et monté sur un bouc, galopant à
droite ; le tout dans une couronne.
Évidemment, d'après la juste appréciation de l'abbé Ga-
vedoni, c'est Attis, qu'il faut reconnaître ici, nourri du lait
d'une chèvre, et une allusion à l'établissement de son culte
à Rome en 550, sous le consulat de M. Cethegus, ancêtre
du monétaire. {Bull, de (Inst. arch.^ 1844, p. 23).
Forme des lettres : X.
L'aspiration manque dans le surnom CETEGVS.
Rareté : Exemplaire unique an Cabinet de France.
(Cohen, pi. XIV, Comelia, u^ 2).
204 iv. .I.-C
180 [141]. IV, 27.
Légendes: ^ ROMA. — Monétaire : ^ N.FABI(t«) PIC-
TOR (2).
(1) Et non CETHEGVS par nn TH en monogramme. Voy. Ch Lenor-
mant^ Rev. numismatique 1842, p. 3)5. Ce personnage est peut être P. Corne-
lins Cethegus qui, après avoir été préteur, Joua depuis un rôle dans les
troubles de 666. (Drumann, Geschichle Roms, t. Il, p. 557). — Ce denier ne 88 «t. j -c
8*est trouvé dans aucun des dépôts connus; nous l'avons placé dans cette
période à cause de la formule EX. S. C. qui ne se rencontre pas dans les
précédentes. (Ann. de VInst. arch. 1863, p. 58).
(3) Ce monétaire est sans doute an petlt-flls ou un arrière-pelit-ftls de
Q. Fabius Pictor, auquel il est fnlt allusion dans le type du revers. Il n'est
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189 av. J.-C.
167 av. J.^.
372 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. S) Guerrier casqué, assis, tenant un
bonnet de flamine dans sa main droite; de la main gaucbe
il tient une lance appuyée sur un bouclier rond sur lequel
on lit : QVIRIN(aKs), allusion à Q. Fabius Pictor, Flamen
Quirinalis, de 565 à 587. (T. Liv. XXXVII, 47; XLV, 44) (1).
Forme des lettres : X.
Fabrique : Ordinairement il se trouve dans le champ,
des deux côtés, des lettres de l'alphabet latin. Le tableau
de leurs combinaisons, que donne Gavedoni {Appendice k,
p. 257), ne s'accorde pas avec ce que dit Riccio {Cat. p. 89).
Il nous semble qu'il doit exister un rapport entre chaque
lettre du droit et une lettre du revers.
Rareté : R.
Dépôts : RG. MG (4). SA (1). GAZL.GARR.
(Cohen, pi. XVII, Fabia, n* 6).
pas connu dans Thistoire^ à moins que ce ne soit N. Fabius Pictor, dont
Cicéron {de Divin. 1,21, 43) parle comme d'un écrivain. Ce denier nes*est
pas trouvé dans le dépôt d'Oliva et ne peut être classé qu'à cette période.
Les lettres de l'alphabet qui se trouvent dans le champ, ne permettent
pas de le classer à la période précédente, le nom de Rome et l'indication
de la valeur semblent Feiclure de la suivante, où on ne les rencontre
qu'exceptionnellemefit. {Ann, de l'Inst. arch., 1863, p. 58).
(1) Le guerrier est barbu et, d'après Gavedoni {Nuovi studii, p. 19), le per-
sonnage ici figuré doit être plus ancien que Fabius Pictor, Flamen Quiri-
nalis. Le savant modénals voudrait y voir C. Fabius Dorso (Val. Max. l,t,U),
qui donna un grand exemple de piété, au quatrième siècle de la fondation de
Rome, en sortant du Capitole, alors assiégé par les Gaulois, pour aller sur le
mont Quirinal offirir un sacrifice votif. (Statum Fabiae gentis tacrificium).
Cf. T.-Liv. V, 4Cet52. B.
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IV— PÉRIODE. — «•• 181, 18-:>. 373
181 [12'J]. IV, 8.
Légendes : Au droit ROMA. Sans nom de monétaire.
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur (1) .
Type : Ordinaire, mais la tête est plus petite et d'uu
style particulier» ^ Femme casquée Sa la phrygienne, (la
déesse Rome) assise sur des armes, contemplant Romulus
elRémus allaités par 3a louve; dans le champ deuxoîseaa^t,
probabiement des vautours, allusion à la fondation de
Rome (2).
Forme des lettres ; X.
Rareté: Très-commun.
Dépôts : F (9).MG (ll),RFJR.C.SC.COa.SA (3). GAZL
(ÎJ- OL (9 dont 5 usés» 3 beaux et 1 fruste). Pil (1 à fleur
de coin). Cl {!)• , '
(Cohen,phXLin7««rrflinw,n'ia.— nîccio,plLXXI,n"5).
itt2 [i83J. IV, U.
Légendes : ^ ROMA» — Monétaire : au droit M.FOVRi^
(3) L.F. Hi HLI (h), probablement pour PHILU
(1) 1^ pu&da âGi flenii^ii de ceUf^ tjâ|ièce e^i à j^m prés le même que ceJuJ
e^t d'une auire opinion»
(3) La EiQi:uIai:iié du typp, ra^iecnce probable) df! ce â<'ji\vt du dé[u\i Je
Cailona ([ïiâ1js;ré ^on peu de rareté) ^ jointes à »a belle conservation dans
cnluL de Pozoblanco^ gemMcnt des raisons furHîa^^tes pt^ur fuire dcsrt^n<ire
re denier d{! quflqvje^ années et pour le f^iire clEi^^er k la Un t\^^ la quatrième
période^ au Uen de te placer au commerictimÊnU Je n'ose le faire [iHSïier s\jiit&
lacinquièmr^ à cau^e de nndicatlan de £a vali^ur q^/lL c^^HB^erviï encuie i*i
A cause de quelq(i«>a nulr^e rai&oN» ïi^miismâtiquefi qui avulent atiifa^é
MM' Momm^en et Z rbcl à le mf^ltrc au ct^nitnenL'emenc d« Ja quairiëme
période. -^ Ce denlur a etè roalitué par Trajan. li.
{Zj PerftOnnage io^^onnu; Le dernW personnage de cette famille dont il
lolt Fait mt^nliun dan^ l'hlâtoln^ est L, t'uriua Pbitujt, consul en CIS et qui tit w, J.-C.
pi'Ul ^tri! le? përe du mou(!tair<\
(4} S^f iur l'etemplair« dnCabJnetde BrrMo et car ttslni dtj b r^ejicuhon
n, H -
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37Â CHAPITRE JX.
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur,
ri. XXVIII nM2. jyp^^ . Double tète barbue et laurée de Janus. ^ Rome
casquée et debout, tenant un sceptre et couronnant un tro-
phée d'armes gauloises ; au-dessus une étoile (1).
Forme des lettres : OV pour V. (Foy. p. 195).
Rareté : Très-commun.
Dépôts : RC.F(27). MC (62).RF.FR.C.SC.G0LL.SA(10j.
GAZL.OL (20 dont 16 usés, A beaux). GARR.LIR (1). PB
(16 à fleur de coin). •
(Cohen, pi. XIX, Furia, n« 3.— Riccio, pi. XXI, if 3).
104-84 o. j .c. Cinquième période de Tan 660 à Tan 670.
185 [179]. III, 16.
Légendes : Au droit ROMA sur le denier (ne se trouve
I pas sur le quinaire). — Monétaire : Sj T.CLOVLI (ta) (2).
I
I
' Borghesi {Dec. X\\\, 5, p. 39; CEuv, compl , t. Il, p. 313). Cependaut le gé-
I nitif PHILI, qui serait l'explication la plus naturelle, est une rare excep-
I tion (p. 192 et 173) ; peut-être faut-il y voir une faute échappa an graveur.
I (Cornp. le n<> 137).
i (0 La figure casquée qui couronne le trophée ne peut être que la déesse
Rome, la place qu'occupe la légende ROMA semble indiquer qu'elle est
desUnée à donner l'explication de cette figure, plutôt qu'à désigner que cette
pièce est une pièce romaine. — Cette considération , Jointe à l'absence
de ^indication de la valeur et au changement du type, m'a semblé une
raison suffisante pour contrebalancer celles qui avaient décidé MM. Zobel et
Momm-sen à classer ce denier dans la première moitié de la quatrième période.
Le grand nombre d'exemplaires trouvé à Caziona s'explique par le peu de
rareté de ces pièces; c'est pour la même raison qu'elles sont aussi les plus
nombreuses des espèces trouvées à Poxoblanoo ; leur conservation (à fleur
de coin) les range évidemment parmi les plus récentes de ce dernier dépêt
B.
(2) Personnage inconnu appartenant à Tancienne famille patricienne des
Cluiiius ou Cioelios. La forme primitive de ce nom a dû être Glovilius (oom-
parex la forme osque Ciovaiius). En retranchant la voyelle, on en a formé
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▼"• PÉRIODE. — N« 183. 375
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur ; quinaire,
avec la marque de sa valeur (1).
Type du denier : Ordinaire ; dans le champ, derrière la pi.xxix,u'^iet 2.
tête une couronne de laurier, bj Victoire dans un
blge ; au-dessous un épi.
CJovlÉue OD GiuLiu» (Dlonys. Haltfitirti. \1, ^7} et en retrâncbant la conEûane
V, on en ft formé CLoïlLus, Cluiliuj, CJoellufl. Titâ-LIte {IV* tl) parle d'uti
cerLaln 1\ Cjoelm^,
(l)M.M(im[n!ieii u cia&«é ce monétaire à la tratftïèmo période, se rangeant à
i'oplalon di^ U- Zobi;]. i>'aprè^ ce ili^rnicr^ le nombre des pièt^o^ trouvÉcH A OIWii
dépasse ir<>^ telui du dépAt d« Fie&oh cl leur cf^nsvrvDiion ]ûHbii Irop h dé«
sirer, pour que Ton puiei^ij li^s ciaâ»er plu« ba^ qu'eotre les ttnnéej^ (i20 et
G40, 5fQJ9 l\. Mommseo ajoute f]ue tous Wa auire£ t^Uena inooétair^a Uidi-
quaienl uiie époque plus rci'eiite. Cloulius se tiouverait élre Je premier mo-
|]étalre qui eut ro;rna la TabrJcatiun de? qulnalre&j depuis (ongt^^mps aban*
donnée; il aurait é\ê \m\*é par C, Sabîtios ol C. F^gnatulejus, ft^s i^untempo-
Tttiri^p fiuiv^iiit toute probai^djlé^ et ct^Ue émU-ion n'aurait plua été reprise
«neuUti quti ioiigkni^JK apjos, par G, FundonUis et M. [^aton, U ia cinquième
{H^rlode^ ce qui f^ât pt^u piob^l^ie- Mais., chose plus frappante ent^ort;, il cûléié
1^ seul moiiLLatre d^ celle époque qui aurait ûmis l'iudicalion delà valeur «ur
uue partir dt^ aea pièca {ïm deniers], et le nom de Rome lur \es autre» (1«
quinaire); déplus il aurait conlrumargué se^quÉnatre^ d'une série dt^ ietlrt»,
ciJ qui no se voit qu'à lu quatrième jiériodt;. Pour l<i classer tomme le propose
M. Zobel, il faudrait donner une plus gmoiie aocîenïielti à la loi Cloiïia
qui démonétisa io viclorlat valant »/i de dcnlcr et qui ordonna l'émisBlon du
demi ^denier au type de Ja Victoire^ Une graude partie de ce^ diifkuKés serait
évitée si on suppûHoil qu'il a eTlstc deui mouéiairea du mémo nom, dont
Ton [ilus réctîut n'aurnil, comme Sabinus et EKnatuleiu», frappé que dea
qurnaireSn et l'autre, plus anf^lcn^ n'aurai! frappé que des deniers j Cf^jteu*
danl, même avec cette hypotliÉBc, ajoute M, Mommsen, Il serait difflcile de
dâASer le plua ancien desClouliua dnn» la trobièma pèrii^de, & cause de Tab-
leuce de la marque qui indique la valeur monélairc. Ces obaervationa m'ont
décidée re^tîuer au commencement de Ia cin^ulctjie période les pièces miir*
qtjecs du nom «le Gloulins, tout en étant a&9(?z di.sposé k douuer ie^ déniera
et les quinaiTes à deux munéialreH dllTèreuts ; je les laisse e«pendan^ cûmme
notre auteur, réunie soujîi*? md^nt numéro. (Cf. Ànn. dd^lnui . urch,^ latli
p. 40). B.
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376 GHAPITEE IX.
Type du quinaire : Tète laurée de Jupiter, à droite. ^
Victoire couronnant un trophée au pied duquel est
assis un captif enchaîné.
Fabrique : Dans le champ du droit sur le quinaire, lettres
de l'alphabet latin avec des points jusqu'à X.
Rareté : C.
DépôU : Denier. F (â). MG (18). FR.C.SG.COLL.SA (2).
CAZL.OL (12 usés). GARR.LIR (2). PB (3).
Quinaire. RF. GAKR.
(Gohen, pi. XII, Cloulia, n" 1 et 2).
184 [182].
Légendes : ^ ROM A* — Monétaire : au droit CEGNA-
TVLEI {US) CF. (1).
Espèce i Quinaire, avec la marque de sa valeur (Q) sur les
deux faces.
PI. XXIX, no 5. Types : Tête laurée d'Apollon. ^ Victoire écrivant sur
le bouclier d'un trophée, dont le casque, orné de cornes de
taureau, parait indiquer une origine gauloise ou germa-
nique. Aux pieds du trophée, un carnix et un autre objet.
(Gavedoni, Riposiigli^ p. 258) (2).
Fabrique : Eckhel {Doct. num. vet. t. V, p. 92, 94), cite
un exemplaire fourré qui offre la réunion du droit du
quinaire d'Egnatuleius avec le revers de celui de
(1) Ce personnage est inconnu. Nous ne connaissons du reste de celte fa*
44 ar. j.^. mille que L. Egnatuleius, questeur en 710» et dont Cicéron parle plus d'une
fois.
(2) L'objet qui est aux pieds du trophée est évidemment une trompette
(carnix) et non une torche; quant au deuxième objet, ce n'est pas une corne
mais un piquet de bois destiné à consolider le poteau qui porte le trophée.
B.
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V""* PÉBIODE. — N» 186. 377
T. Gloulius (!!• 183), et ud autre exemplaire, où le même
droit se trouve accouplé avec le revers de M*. Acilius 111 vir
(n*» 279).
Rareté : G.
Dépôts : RF.GARR.
(Cohen, pi. XVII, Egnatuleia).
185 [lÔDJ.
Ugendcs ; . . , — Monétaire ; ^ P.SABIN {us) (1),
Espèces : Quinaire, avec la marque de sa valeur (Q).
Type : Tète laurée de Jupiter. jj| Victoire couronuant un pi. xxix,n»4,
trophée,
fabrique : Lettres de Talphabet laiin, quelquefois ac-
compagnées de points, dans le champ sur les deuA laces.
Rareté : G.
Dépôts: RFXARR.
(Cohen, pL XL, Vttiia^ n'I).
(I) Personnage inconnu^ appartenant peut-être ik la faniÉLLe Veuia. On ue
<:u[inaU pas d^aulre famille dan^ iaqui'Lk \ç pronom Publlu^ (l ïe co-
gnomcn SaMiiu^ ^leiit été nu$ii eouvËiit porté», ûu moins^ à cette époque.
([k>ret)«si, Dec., XI, 1} Œuur. complet. W, \k 23).
[Je Ferai remar«]uer ici la grande ressemblance qui eitsle entre le qui-
naire (ie Clouiius (u" H3) et celui dtjSabiDu» (a*' tB&)ï le qatiiDlre d'Ëgnaïu-
lciU0(n* 184) au cuntraire, est bien dlJIérenl. Sur ce dernier quinaire, le nom
du monélaire eeI au droit et ItJ nom de liome ù Texerguc du revers^ de plue
Ja Léic de JupiLcr ejil rem^lutee par Cf^hn d'Apollon. Ces djjrër<*ni^ei me fe-
raient presque douter ûi} la euntemporunéilé du qulnîitre d'EgnatulHEisel
des dcui autres. U. UonimEcn cepantlnut pensrque ces troitf manêtaires
çnX éié i^uNé{i^{!s. (Attu. t/^ Vln^t, ur^h.^ itiUli^ p, 4tl). B>
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378 CHAPITRE IX.
18« [191]. V, i.
Légendes : i^ D.S.S. (1) lettres gravées en creux à
Fexerguesur une tablette. — Monétaire : ^Tl-Q.... (2).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : Buste à gauche lauré et barbu d'Hercule, couvert
de la peau du lion, tenant la massue sur Fépaule. Sj Éphèbe
nu et lauré conduisant deux chevaux galopant à gauche.
Sous les chevaux un rat (3).
Forme des lettres : Y,Z, se trouvent parmi les lettres ac-
cessoires dans le champ. {Voy. ci-dessus, p. 177. — Cave-
doni, Ripostigli^ p. 125).
Fabrique : Lettres de Talphabet latin seules ou accom-
pagnées de points dans le champ du revers.
Rareté: G
Dépôts : F (6). MG (13). RF.FR.G.GOLLSA (3). OL
(9 dont 6 beaux, 3 frustes). GARR.
(Gohen, pi. XXXVl, Quinctia, n« â).
187 [201]. V, 2.
Légende : . • . —Monétaire*: % LSCIP('o) ASIAG
{enus) (4).
(1) De Senatus Sententia.
(2) Ce prénom n'appartientni àla famille Quinctia, nia la familleQuinctilia.
(3) U est vraisemblable que le rat est Tembléme de la famille du moné •
taire. Mais ce serait aller trop loin que d'y reconnaître une allusion aux sur-
noms Mus ou Trogus et de le rapporter à T. Qulnctius Trogus (Cavedonl*
Ripost. p. US, d'après Varron, de Lingua lat. V, 90, 92, en supposant même
que ce nom y a été bien lu).-~Le nombre relativement considérable des de-
niers de cette espèce trouvés à Oliva prouve que cette pièce est assez an-
cienne; c'est ce qui nous décide à la placer au commencement de cette série
(Ann. de Vlntt, arch., 1863, p. 61).
Ce denier a été restitué par Trajan; il en existe an exemplaire au Musée
Britannique.
(4) Ces pièces s'étant rencontrées dans le dépôt de Cazlona et en peUt
nombre dans celui d'Oliva doivent nécessairement être classées parmi les
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Y"* PÉBIODE. — N* 188. 379
Espèces : Denier, saos la marque de sa valeur.
Types : Tête laurée de Jupiter à gauche. ^ Jupiter dans
un quadrige.
Fabrique : Bord dentelé. Dans le champ, du côté du
droit ou du côté du revers, lettres, souvent accompagnées
de poinls, de FalphabellatiiidepuisAjusqu àX, cominesur
les pièces de L. Jlemmius (n" 205), Une pièce fourrée du
Cabinet de Vienne oionire ce revers avec la légende ASIAO
au lieu de ASIAG, réuni au droit du denier de P, Clodiua
M,F. avec le type de la tète d'Apollon (Riccio, Clandiat
n°13). Voyez Eckhel, /^od, uunu ref.^t. V,p, 92, — Arneit*,
Si/nopsis, [ij p. 10. — G\\ Wiener Sitzungsberichte^ U IX,
p. 9i8 et 9'22, — Ou trouve aussi ce denier avec la contre-
inarcpie IMP VES. (Eckliel, loc.eiL.U 1, p. GVll).*
Rareté : G.
Dépôts : F (17). MC (22). UF.FR.G.SC.GOLL.SA (2),
GAZL. OL (9 dont 1 beau^ 6 Irustes, 2 à Heur de coin).
CARR* UR(1). AU (3j, ^
tGohen, pi. XIV, Corneliat u' S, — Riccio, pi XVI,
n' ac).
Légendes : — Monétaire : ^ L THORIVS BÂLBVS (J).
ptuA «nriennes de cette période t nous [es attribuerons donc avec Cavedout
{Saggio, p. i2i Rijiost.^ p. 19i>) au consul de ïnn. UTJ, plutôt qu'A son flis ^^ ur. J.-C.
(Applun.|iïW/,aii. Ij 83), comme le surnom d\4ï;a^enrif tioti^ rav:iJt U'ubord
fait supposer, Ce BurDom tious avait semblé cvmvenir mJem au Qia qu'au
père quo f'on désigue ordJnairetnetitj comme 1[ L'esl d'aiiUura dans toA
/Wfej Ca^t^o/m*, par le surnom d'AsiaLicua. [Atiu, dfr flmL arch. I8ti3,
p. 61). Ch, Lenormaût [Rf^vue uumùm,, ï^'^Sj [** 3aî) atiribue ayttu'i ce de-
Dtfir au vainqueur même d'AatiudJtie,
(1) L, Thorium Dall>ut. origmalrede Lanuvium^ contemporalu ai CïcèroQ et
Tiveur Tamcux. fut tué dana tinc bnUllIe, quand L. TorquaLU£, prt^tvur en T06, 49 av. j.-c.
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380 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, sans la marque de la valeur.
Type : Tête de Junon Lanuvienne couverte de la peau
d'une chèvre ; à côté on lit I.S.M.R. {Juno Sispes Mater
liegina). Le monétaire était originaire de Lanuviuni. %
Taureau galopant adroite, allusion au nom du monétaire,*
lauruSy torus. On peut aussi penser à la ville de Thurium
en Lucanie dont les monnaies ont précisément pour type
un taureau cornupète.
Fabrique : Lettres de Talphabet latin depuis A jusqu'à X,
dans le champ du revers. — Ces pièces sont rarement four-
rées (Cohen, p. XVIII).
liarelé : C.
Dépôts : F (39). MG (76 bien consei-vés). RF.FR. CSC.
COLL.SA (9). SF (4). CAZL.OL {i fruste). CARR. LIR (6).
(Cohen, pi. XXXIX, Thoria. — Riccio, pi. XLV, n» 1).
189 [170J. V. â.
Légendes : — Monétaire : ^ C.ALLI(ti5) au droit BALA
surTargent ; B^ CALIOC?), et au droit BALA sur le cuivre (1).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur, et pièces
de cuivre étrangères à la série romaine (2) .
était encore enfant. (Gic, de Fin, II» 20;. Il est donc probable que le moné-
taire en question est bien celui des Thorius qui combattit contre Sertoriui
79 «V J -c. *^"^ ^^ ordres de Metellus, et qui en 675 fut tué dans un combat contre Hir-
tuieius (Florus^ 11, 10, éd. de Jahn); Plutarque {Sertorius^ Xil) le nomme
ecopdvioc.— Les L. Turius dont 11 est quelquefois fait mention dans l'histoire
semblent appartenir à une tout antre famille que les Thorius. — Le dépôt
de Gazlona contenait un grand nombre de deniers de L. Thorius; ce denier
est donc assez ancien pour avoir été frappé une vingtaine d'années avant la
mort du monétaire auquel il estattrilué. {Ânn. de l'Jnst, arch, 1863, p. 61).
(1) Famille inconnue. — La pièce de cuivre du Museo C/assense à Ra-
veiine, donnée par M. Riccio, peut inspirer des doutes.
(2) Les pièces de cuivre frappées dans la capitale à cette époque portent
encore le nom de Rome et l'indication de la valeur, ce qui nous empêche de
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V— PÉRIODE. — f^ 190. 381
Type de f argent : Tête diadémée de femme. î^ Diane
dans un bige de cerfs.
— du cuivre : Poing fermé. ^ Légende dans une cou-
ronne de laurier (1).
Forme des lettres : Ordinaire sur l'argent.
Quant au cuivre, si les archaïsmes que l'on signale exis-
tent véritablement sur ces pièces, on pourrait les expliquer
en disant qu'elles ont été frappées dans quelque province,
comme on explique la légende des monnaies de Memmius
(n*» 226). ALIO à l'ablatif pourrait s'expliquer, en suppo-
sant que le mot Praetore est sous-entendu.
Fabrique : Le flan est remarquablement petit et épais ;
il a plus d'une ressemblance avec celui de L. Julius L. F.
Gaesar (n* 199). (Gavedoni, Saggio^ p. 62). — Lettres de
l'alphabet latin dans le champ du côté du droit ; un symbole
qui varie, dans celui du revers.
Rareté : G.
Dépôts : F (22). MG (16). RF.FR.G.SG.SA (6). GARR.LIR
(6). AR (1).
(Gohen, pL I, ^Ka, n*» 3, et pi. XLVI, nM).
PI. XXIX, n»* 5.
et 6.
190 [171]. An de Rome 660. V, 6.
Légendes : Au droit ROMA» seulement sur le denier c.
— Monétaire : a,c% LSATVRN (mus)— b î^ LSAT (2).
considérer les pièces de coivre au nom de C.ALIO comme des onces d'un
nouveau type. Il existe également des pièces de cuivre de Q. Curtius et de
ses collègues (n"* 167) et de L. Axius Naso (n<* 283), frappées, comme celles-
ci, pour les besoins d'une province et se rattachant au denier romain.
(1) Cette pièce publiée par Paternô [Monete consoiari-sîcule, pi. 1, n»4)
semble avoir été copiée sur celle que donne M. Ricclo, pi. LI; le poids n'en
est pas indiqué. Quant à la substitution de la forme p à la forme L^ nous
n'y avons aucune confiance.
(2) Borghesi (Itec XVI, 10; Œuvres compl., t. II, p. 279) a remarqué avec
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382 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur. .
Types : a Ordinaire. ^ Saturne dans un quadrige, allu-
sion au nom du monétaire ; b le droit a répété des deux
côtés; c le revers a des deux côtés.
Fabrique : Grande ressemblance avec le denier de G.
GoeliusGaldus,n'>195.(Borghesi,I)6C.XVI,10, p. 26; Œuvres
complu t. II, p. 279). Lettres de l'alphabet latin depuis A
jusqu'à X dî^ns le champ du droit 6, ou dans celui du
revers a, c; elles sont quelquefois accompagnées de points.
Rarelé : a C. & et c R*.
Dépôts : a F (28). MG (60 bien conservés). RF.FR.G.SC.
GOLL.SA (12). SF(6). OL (i fruste). GARR.LIR (9).
6F(1).MG (1).
cRF.
(Cohen, a pi. \UAppuleiay n* 2; 6 nM; c n** 3. — Riccio,
pi. LU).
191 [173]. V, 6.
Légendes : a ^ ROMA. — Monétaires : au droit L.METEL
[lus), A.ALB(tnu«) S (p) F. ^ C.MALL (eolus) (1) .
raison que le cognomen ne se voit régulièrement seul sur les monnaies que
lorsqu'il est suffisant pour indiquer clairement la famille du monétaire; or,
à l'époque qui précède Sylla, il n'y avait que la famille Appulela qui portât le
surnom de Satumlnus. Nous avions donc pensé pouvoir aUribuer cette mon-
naie au seul homme connu qui ait porté ce nom vers le milieu du vu* siècle,
108-100 av j. c. c'est-à-dire au fameux démagogue qui fut tribun du peuple en 651 et 654 {voy.
notre Hist. rom, t. II, p. 179^ not. 197) et qui poutait bien avoir été ma-
gistrat monétaire, peu de temps avant son premier tribunal, mais nous avons
dû renoncer à cette opinion devant l'évidence des faits. Ce denier n'ayant
pu être frappé que dans la période de 650 à 660, ne peut élre attribué à ce
personnage, [Ann, de l'Jnst., 1863, p. 6t).
(1) Ces pièces ayant été copiées par les insurgés italiotes ont dû être frap-
pées avant la guerre des Marses. Cependant, d'après ce que nous avons dit
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¥"• PÉBIODE. — N* 191.
6 Au droit ROM A (très-rare). ^C.MALL(eo/t«).
c Au droit ROMA. ^ CMAL{leolu8).
d Au droit ROMA (rarement R). i^ A. ALBIN VS S.F.
e Au droit ROMA. b) A.ALBINVS S.F.
Espèces: Denier, avec la marque de sa valeur; celle ci
manque quelquefois sur le denier 6 et toujours sur le de-
nier e. (Cavedoni, Appendice G, p. 145).
Types : a, b. Tête laurée d'Apollon (?) ; au-dessous un
croissant ou une étoile. ^ Rome tenant Tépée et la lance,
assise à gauche sur des armes et couronnée par la Vic-
toire (1).
c. Tête de Mars coiffée d'un casque à cimier; dans le
cbamp un marteau, emblème du monétaire, i^ Héros nu, la
chlamyde rejetée sur l'épaule, Fépieu dans la main droite,
le pied posé sur une cuirasse, se tenant debout devant un
trophée, dans l'attitude du repos. Dans le champ derrière
SLVL n" VO [Ann, de Vlnst.arch.^ 1663^ p. ôS), nous ne pouvons plus admettre
avec Borghesl (Dec. XVI, 9; CEuv, compL, t. Il, p. 272) que C. Pobliclus Mal-
leolusestleméme qui frappa monnaie avec Crassus et DomiUus (n** 170); mais
ceMalIeoIus peut bien être celui qui mourut en 674, étant questeuri -L. Me- '^ ^^' ^•"^'
tellusest sans doute celui qui fut préteur en 683 et consul en 686 (Drumann, es ar*. j'.-C.
Geschichie Roms, t. Il,p. 56).— A. Albinus Sp. F. est sans doute le flls de Sp.
Postumius Albinus qui fut consul en 644; c'est peut-être lui qui ayant em- no ay. J.-c.
brassé le parti de Marins fut tué en 672, dans le combat livré devant la porte ®* *^- •^•*^ •
Colline; (Appian , Bell,^ civ, I, 93). Ces monnaies ne peuvent pas être de
beaucoup antérieures à la Guerre Sociale, car Metelius ne peut être né long-
temps avant Tannée 644. — De plus ces deniers sont en général fort com- i*o av. j. c.
muns, et leur petit nombre dans les dépôts espagnols prouve bien qu'on doit
les regarder comme les plus récents de cette période. (Ann, de l'inst, arch,,
1863, p 61).
(1) ROMA se trouve sur le revers de ces pièces comme explication du
type. Voye% dans l'ouvrage de M. Cohen (p. 258, n* 6) la pièce sur la-
quelle le mot ROMA se lit deux fois; mais la gravure, pi. XXXllI, Po-
blicia, n*6, n'est pas tout à fait conforme à la descripUon ; ROM A ne
s'y voit que sur le revers.
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384 CHAPITRE IX.
lui, ou bien une proue, ornée tantôt d'un caducée, tantôt
d'une sauterelle, ou bien une tablette garnie de crochets
pour la suspendre, et divisée en deux parties. Sur Time de
ces parties on voit toujours la lettre P et sur Tautre souvent
le nom du monétaire C.MAL. Mais quand ce nom est écrit
au-dessous, il n'est pas répété sur la tablette qui alors reste
vide. (Borghesi, Dec. XVI,9; Œuv. compl., t. II, p. 272) (1).
d. Tête laurée d'Apollon (?); derrière une étoile. ^Les
Dioscures à pied faisant boire leurs chevaux à une fontaine;
au-dessus un croissant (2).
e. Tête de Diane armée du carquois et de l'arc (3). ^ Trois
cavaliers galopant la lance en arrêt; devant eux un guer-
rier renversé ; au-dessus l'extrémité de deux étendards (4).
(Cavedoni, Saggio^ p. 174).
(1)0d n'a pas encore pu trouver pour ce type, une explication satisfaisante,
cependant il se pourrait qu'il fit également allusion à la soumission et à la
pacification de Tltalie; la tablette en parUculier peui indiquer la loi Plautia-
89 ar. j.^. Papirla, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665. Toujours est-il
que s'il faut l'attribuer à une loi Poblicia^ ce ne peut pas être celle qui est
relative aux Jeux de dés^ la seule que nous connaissions jusqu'ici sous ce
nom. {DigetU XI, 5, 3).
(2) Allusion à la victoire d'A. Postumius Albus sur le lac Régllle en 2S8 et
496 av. j.Q. ^ l'apparition des Dioscures à Rome, auprès de la fontaine Juturna, le soir de
la bataille. (Dionys. Halicam., VI, 13. — Becker, Homs Topograph, p. 298)^
et pour cela^ la Lune se trouve représentée à côté. (Cavedoni, Saggio,p. 174).
(3j En comparant cette pièce avec le n« 250^ on voit clairement qu'on n'a
pas voulu représenter ici Diane Cornia, déesse de Tusculum (Plin., Hist, nat,,
\Sl, 44, 91), en mémoire de la bataille du lac Régiile, qui avait eu lieu sur
le territoire de cette ville (Tit.-Liv. 11^ 19)^ mais la Diane du mont Aven-
tin^ protectrice du Latiom soumis à Rome. (Cavedoni, Bull, de Plnst. arch,
1845, p. 185).
(4) Allusion à la même bataille dans laquelle, d'après Florus (I, 5) et An-
relius Victor (de Viris illustribus, XVI) dont le récit dilTère de celui des
autres historiens, la victoire fut décidée par une manœuvre singulière du
général romain qui fit jeter les enseignes dans les rangs des ennemis et lança
la cavalerie à bride abattue sur leur infanterie. (Voy. Schwegler, Rômisehe
Geichichte.i. II, p. 63).
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\* PÉRIODE. N* 192.
385
Formes des lettres : X sur les deniers a, 6, d; X ou X in-
cJifTéremment sur le denier c. — p ou P sur la tablette.
Fabrique : Le revers des deniers a, 6, est une imitaticn
des monnaies étoliennes (Cavedoni, RipostiglU p. 167) ; il a
été copié sur quelques monnaies de la Guerre Sociale,
n* 221, /. (Borghesi, Dec. XVI, 9, p. 17; Œuvr. compl
t. II, p. 272). — Gavedoni {Bull. arch. Napol. N. S. t.
V, p. 129) cite une pièce sur laquelle le droit du denier d se
trouve réuni au revers du denier a.
Rareté
is
ftR.
Dépôts
Gohen
d Peu commun.
(17). MG (85 très-bien conservés).
RRFR.SG.GOLL.GARR.OL (7).
(1). MC. RF.FR.G.GARR.
(14). MG (14). RF.FR.G.SG.SA (3).
SF (1). GARR.OL (3).
(2;. MG (4).FR.G.SA (l).GARR.
(16). MG (7). RF.FR.G.SG.GOLL.SA
(1). GARR.OL (1).
a pL YIII, Cœcilia^ n'4.
6 pi. XXXIII, Poblicia, n- 5 et 6.
c pi. XXXIII, Poblicia, n" 2, 3, 4.
d pi. XXXV, Postumia, n"' 3 et 4.
e pi. XXXV, Postwmia, n*» 2.
b F
c F
d F
e F
192 fl75]. V, 7.
Légendes : ^ ADFRV(wen(um) EMV(ndwm) EX.S.C— Mo-
nétaires : au droit PISO CAEPIO CL(uaestores) (1).
(1) On lit dans l'auteur anonyme des livres ad C. Herennium, I, 13, 21 :
Cum L. Saturninus fegem frumentariam de semissibus et trierUibus la-
II. 2i
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38(i CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
PI. x\ix,ii- 7. Type : Tête de Saturne avec la harpe, allusion à T/EVa-
rium Sa/urnt des questeurs. (Cavedoni, Appendice^ p. 164.)
i^ Les deux questeurs assis Fun près de Tautre; dans le
cbamp des épis.
Fabrique : Symboles accessoires du côté du droit.
Hareli : G.
Dépôts : F (5) . MC (12). RF.FR.C.SC.COLL.SA (2). CARR.
LlR(l). AR (1).
(Cohen, pi. X, Calpurnia, n* 2â.)
1»3 [176]. V, 8.
Lêgeniies : .... — Monétaire : k L.CASSI(»<.^) et i\u droit
CAEICIAN(u5) (1).
tutus esset, Q, Cueino,qui id temporis quaestor urbanus erat, docuit setia-
tum aerarium p'iti non passe largitionem tantam. C'est avec rai^^on
que Cavedoni {appendice, p. IC4) fait l'application de ce passage à notre
denier; la famille des Serviiius Caepio était trop connue, à l'époque à
laquelle appartient nécessairement cette pièce, pour que l'on puisse
douter de ridenti;é du personnage. La questure de Caepion dont parle le
rhéteur anonyme que nous avons cité, eut lieu lors du premier ou plus
vraisemblablement lors du second tribunal de Salurninus, c*est-i»dire en
103 et looav. j -C. G51 0UG54. {Voy. notre Bist. rom. t. Il, p. 199.) Le Sénat avait probablement
accordé aux questeurs urbains des fonds extraordinaires pour Tachât des
blés que la guerre de Sicile avait fuit renchérir; à cette occasion on
frappa une grande quantité de ces deniers, dans l'intention de montrer
les efforts du gouvernement pour livier au peuple le blé à meilleur
compte. On comprend très-bien que Caepion s'opposa énergiquement à la
proposition d'abolir la Recognitio qui avait été exigée Jusqu*A cette époque
pour les livraisons de blé. — Pison doit être L. Pison flis de L. Pison Cae-
sonlnus, consul en 642, et père du consul du même nom en €96. (Dru-
llî «r. J.C.
is ttv. j.-c. mann, Geschichte Roms^ t. Il, p. 62.) Ce denier ne s'est pas trouvé en abon-
dance dans les dépôts espagnols, mais cette circonstance ne nous empêchera
pas de le dnsëer entre les annét s 651 et 654, comme nous l'avions déjà fait.
{Ann, de Vlnst, arch. 1863, p. 62.)
(1) Famille inconnue ; comparez L.Cassius Kaeclanus dans une inscription
qui n'est probablement pas antérieure au temps d'Auguste. (Gruter,p, 864,
n- H. — Cf. Etkhel, Doct. num, ve\, 1. V, p. 106.)
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\* rÉuiODE. — N^ loi. S87
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête deCérès couronnée d'épis, it) Deux taureaux
attelés à une charrue.
Forme des lellres : AEI , comme dans le nom CAEI-
CILIVS de Finscription d Ateste (Henzen, n* 6114) qui re-
monte à Tan 613 ou à Tan 638.
Fabrique : Lettres de l'alphabet latin quelquefois avec
des points depuis A jusqu'à X du côté du droit et du revers,
accouplées en ordre inverse, comme sur le tableau suivant :
ABCDEF GH I K
XVTSRQPONM
(Friedlànder, Oskische Mûnzen^ p. 87. — Riccio, Cat. p. 68.
primo suppL p. 6).
Le nombre et la position des points auprès des lettres sont
les mêmes sur le droit et sur le revers. — Riccio (/. cit.)
cite une pièce fourrée sur laquelle se trouvent réunies les
lettres G. et C.
Rareté : C.
Dépôts: F (8). MC. (15). RF.FR.G.SG.COLL.SA (S). SF
(1). CARR.
(Cohen, pi. XI, Cassia^ n* 2.)
lUonllOar. J.-C.
104 [177]. Vers Tan de Rome 655. V, 9 99 «v. j.-c
Légendes : ....—Monétaires : a ^ AP.CL (audiu*), T M AL-
{Uus?) Qiuacstores) VR(6ani). & ^T.M AL (/«m5?),AP.CL (an-
dius) Q{uaeslores) VR(6awi) (1).
(I) Erkhel {Doct. num, vet., t. V, p. 250) n'admet pas pour la sigle Q.VR.
rexpUcaUoD quaeitom uràani, parce que, dil-il, l'indicaUon des magistra-
tures ne se trouve pas sur les anciens deniers. Uor^hesi, de son côté
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S88 CHAPITRi': IX.
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Tapf : Tête de femme avec le casque ailé; dans le champ
derrière la tête un objet triangulaire ou quadrangulaire
avec un trou au milieu. ^ La Victoire dans un trîge.
Fabrique : Flan petit, style fin et soigné. — Il existe des
pièces de cette espèce avec la contremarque de Vespasien.
(Eckhel, Dort. mm. veL, t. I, p. CVII.)
Rareté: C.
Dépôts:? (64). MC («9). RF FR. CSG. COLL. SA (18). OL
(Dec.,\\, 7; GE'wres compl. t. II, p. 2i8), objecte à relie iiiief|iréta(ioii
l*abseiicc de In furmiiic EX.S.C. et propusc en conséquence rexiJicatlon Q.
y/R{binius). Maib on peut lui répondre que les pièce.< ne portent déjà plus
ni le nom de Rome ni l'indication de leur valeur, que rien n'indique en
elles une haute antiquiiëy qu'elles ont été trouvées à Fiesole et appartiennent
par conséquent à Tépoque où l'on voit de temps en temps paraître quelques
titres de magistrature, sans l'adjonction de la formule EX.SC. (Voy,
p. 174 et 175.)
Nous ne connaissons dans Tblstoire qu'un seul Appius Claudius , qvt\
puisse avoir été questeur dans le second tiers du vu* siècle. Ap. Claudius,
uut a7mv. .i.-c. consul en Gll, est trop ancien; celui qui fut tribun du peuple en C67 (Ap-
82 av. J..C. pian. Bell, nv., \, 68) et qui fut tué aux portes de Rome en 672 (Plutarcb.
77 av. J..C. Syllîi, XXIX) ne Test pas assM. Vlnierrex de l'an G77 (Sallust. Hisl. 1, 49,
fti av. J.^. 32, éd. Dietscli) et qui doit être le même que le consul de 700, esi encore
moins ancien. II ne nous reste plus de tous les Claudius qui appartiennent
à ces générations que Ap. Claudius, Ap. (non C.) F. Pulclier, fils du consul
1 40 II 8 ) «r j -c. de 011 et frère cadet du monétaire (n^" 17G), préteur lui-même en 605, consul
îv Cl 70 u\\ .i.-c. à un Age déjà avancé en 075, et qui mourut proconsul de Macédoine en 078.
(Drumann, Gtschichte Roms, t. Il, p. 184, n» 37, — Borghesl, Dec, XIV, 9;
(Maures compl., t. Il, p. 171.) Ce personnage peut bien en effet avoir éié.
09 Mv. j.c. questeur de la ville en 055.
Le nom du collègue de Claudius ne peut être déterminé d'une manière
certaine. Le monogramme ne nous fournit pas les éléments de MANL;
le prénom de Titus n'appartient pas k la famille Pobllcia, et par là même
Malleolus n'est pas plus possible que Manlius, En dernière analyse, il ne
reste plus d'autre nom que celui de Malllus, famille à laquelle appartenait
4o;, ;.v. .1. c. Tji. Malllus, Cn. F. consul en 640.
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V PÉRIOOE. — N' 195. i8»
(5 dont 1 beau. 3 frustes, 1 à fleur de coin). GARR.LIR (10).
AR (12).
(Cohen, pi. XL, Vrbinia, n*»* 1 et 2.)
105 [180]. V, 10.
Légendes:... — Monétaire : a Bj) CCOIL («U5) CALD(ti<) (1).
&î$CàLD(u5).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. % La Victoire dans un bige galopant à
gauche.
Fabrique : Lettres de Talphabet latin depuis A jusqu'à X
seules ou accompagnées de points, sur le revers. Ce denier
ressemble beaucoup à celui de L. Satuminus, n" 190.
Rareté: C.
a F (4). MG (12). RF.FR.G.SG.SA (8). LIR
(1). OL (l fruste). GARR.
Dépôls : { b ¥ (12). MG (22). RF.FR.G.SC.COLL SA
I (7). SF (1). LIR (2) . OL (1 fruste) . GARR
I AR (1).
(Gohen, pi. XIII, Coe/ia, n^* 2 et 3.)
(1) CeUe pièce a été frappée prot>ablement par C. Coelius C. F. Cnldus»
homo novusy d'après l'expression de CIcéron [de Oralore, I, 25, 117). Ce
pertonnagc avait élé tribun du peuple peu après G47 (Oros. Y, 15), consul ^f^J ^^ j ç.
en 660.(Borglie8i, Dec, XVI, lO. p. 25; XVU, G, p. 46; OEuv, compl, 1. 11, 94av. JM'.
p. 280 et 318. — Drumann^ Geschichte Roms^ t. Il, p. 409.) — Celle atlrîhu-
tion peut te soutenir quoiqu'on puisse songer aussi au fils de ce mémo
personnage, C. Caldus IMP. AV^^r, n» 280. {Ann, de VInst. arch., 18G3,p. 62.)
[J ajouterai qu'il faudrait classer cette pièce parmi h s plus récentes de In
série si elle est du fils, et parmi les plus anciennes si elle est du père. —
il me paraît difficile avec la place que lui donne M. Mommscn, que le mo-
itétalre ail pu élie tribun du peuple peu après Gi?, aussi dans son Histoire
de la monnaie romaine (texte allemand, p. 5C3) lui avni >il applique la dale
approximative de GtS^ date qui n*e&t plus admissIMc, d'aprèft sn nouvelîc
classiflcation.j II.
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390 CIIAPITRK IX.
4»e[l8â]. V, 11.
Légende : .. . — Monétaire : ^ C.FVNDAN(m5) Q.{uaestor)
et sur le quÎDâire : ^ C.FVNDÀ. Q. (1).
Espèces : Denier, quinaire, sans la marque de leur va-
leur (?.;.
ri.xxix.n»8,y. Types du denier. Ordinaire. ^ Triomphateur dans un
quadrige, le sceptre et la branche de laurier à la
main ; sur un des chevaux un jeune garçon qui
tient une branche de laurier sur Tépaule (3).
Type du quinaire : Tête laurée de lupitpr. ^ La Victoire
couronnant un trophée, auprès un captif i genoux
et un carnix.
Fabrique : Lettres latines avec ou sans points du côté du
droit.
Rareté: C.
AT. J. -G.
(1) Ce personnage est peut-être le père, d'ailleurs inconnu, de C. Funda-
niaStC F. tribun du peuple en G8?,et beau-père de Varron. (Varro,(/e Re rus-
tica, !, 2. 1.— Borghesl, Dec. XVII, 4, p. 32-33; CEuv. cowpl,, t. Il, p. 307 et
308. — Lexde Thetmens., dans Gruter, p. 600.— Muratoii p. 582.— Orelll,
n<» 3673.— Haubold, Ant, rom» monum, leg., p. IZ^.— Corpus inscript. iat.,
u*'204,p. 114.)
(2) La lettre Q. se trouvant également sur le dtnier ne peut pas être prise,
sur le quinaire, comme indication de sa valeur.
(3) Voy, Cavedonl {Ann, de Vlnst. arch. 1839, p. 312), et Borghesi
ijoc, cit.). Le triomphateur représenté ici pourrait Tort bien être C. Marins,
loi av. j.-c. qui triompha en G&3, et dont le fils avait alors une dixaine d'années; le pri-
sonnier qu^on voit sur le quinaire serait alors le roi Teutobodus (Cavedonl, loc.
cif,), mais on pourrait ausi reconnaître ici un autre triomphateur que
Marins, qui aurait eu un fil?, ou un jeune parent à mettre sur un des ctic-
vnux de son char. [Voy. le n' 245).
Ce denier ne s'est pas trouvé dans les dépô's espagnols. {Ann. de l ïnst.
arch,, 18C3, p. C2.)
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Google
\' Pi-'UIODE. — N^ 197. 301
Dépôts : Denier. F (6). MC (10) . RF.FR.G.SG.GOLL.SA (1).
SF(1). Quinaire. CARR.
(Cohen, pi. XVIII, Fundania, n* 1 et pi. XIX, n" 2.)
197 [185j. V, 12.
Légendes : Sj ROMA, sur le cuivre seulement. — Moné-
taire : ^ M.HERENNI (us) (I).
Espèces iDenier^ serais, quadrans, once, avec la marque de
la valeur, sur le cuivre seulement.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un semis = 16»').
Types du denier : Tête diadémée de la Piété, PIETAS.
Sj Homme nu qui s'enfuit, emportant soo père sur
ses épaules (2).
(1) Herennius est comme Heriiis un ancien prénom et tout à la fois un
nom de famille samnlte. [Voy. nos Unleritalische Dialect.^ p. 261.) Celle fa-
mille est forl peu ancienne h Rr>me; avanl la Guerre Sociale nous ne coit-
nalssons que les personnages suivants qui lui aienl apparlenu:
P C. Herennius qui, d'aprèâ une donnée peut-être erronée, fut triumvir
col. deduct, en 530. (T. Li?. XXI. 25.) 2I8 »▼. J -G.
2* Herennius Siculus (Val. Max. IX, 12, C) qui fut emprisonné en 633, ^^i nv. j. c.
comme ami de C. Gracchus, et qui échappa au supplice par une mort volon-
taire; il était aruspice et par conséquent selon toute apparence il r/était
pas né à Rome et ne fut certainement jamais sénateur.
3* C. Herennius qui, en qualité de patron de la famille Maria, refusa de
porter témoignage contre C. Marins, dans le procès qui lui ftot intenté en 639 1 1 a av. j -c.
(niutarch. Marius, V) et ne fit pas non plus partie du f*éuat.
4* M. Herennius, consul en 661, probablement Taïeul de Herennins, M. F. 91 »". j.-r.
Picens, consul en 720 (Oreili, n** 110). Le monétaire peut être le eonsul de £4 iir. j.-c.
CGI, ou son lils, père du consul de 720.
(2) Les deux frères, Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d'une
éruption de TEtna, emportèrent leurs vieux parents sur leuri» épaules (Val.
Max. V. 4,4) et furent surnommés les pieux (ol xaXojjwvot t05e6etç.
Paus. X. 28, 4).— D'après Sotin (V)^ le lieu de leur sépulture portait le nom
de Campus piorum. Us sont représentés sur tes monnaies de Calanc,
tantôt ensemble et tanlôl iso!cn:ent (E«khel, Doct. num, vet., t. I, p. 203',
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3U2 CHAPlïKIi IX.
Types du semis et du quadrans : Ordinaires.
— de fonce : ^ Deux cornes d'abondance au lieu de la
proue.
Fabrique : Lettres latines , avec ou sans points sur le
droit, ou sur le revers.
Rareté: G.
Dépôts : F (19). MO (42). RF.FR.C.SG.COLL.SA (7J. SF
(2). OL (1 à fleur de coin).
(Cohen, pi. XIX, Hnenma^ n° 1. — Riccio (bronze),
pi. LVII, n'^ 1, 2, 3.)
ninsl qaesur les monnaies de M. Hercnnius et sur celles de Seitus Pompée.
(Eckhel^ ioc. cit,, t. VI, p. 28 et 30.) Dans l'une et l'autre circonstance le type
se rapporte en partie à la localité de Catane et en partie à la personne même
du monétaire. Le plus ancien Herennius connu d'origine romaine et que rien
ne nous empêche de considérer comme le père ou le grand-père de notre
monétaire^ l'aruspice et l'ami de G. Graccbus, Herennius Siculus peut bien
aToir été originaire de Catane. (Borghesl^ Dec. XV, 4; OEuvres compl., t. II,
p. 206.) Quant à la pièce deSex. Pompée elle a été certainement frappée en
Sicile et sans doute à Catane.
Il est bon d'observer sur le denier d'Herennius le rapport frappant
qui existe entre ce revers et la tète do la Piété du droit; de même sur la
pièce de Sex. Pompée, les deux frères de Catane sont évidemment en rap-
port avec le surnom dePiu^ qui se lit sur toutes ses pièces; on sait pour-
quoi Sex. Pompée tenait k constater ainsi sa piété.
Quant au monétaire Herennius, Als ou petit-flls de l'ami de G. Graechus,
en choisissant ce type il voulait probablement faire allusion à la /idélUé
de son aïeul, fidélité quil scella de son sang par une mort volontaire; cette
explication s'accorde parfaitement ave^ cette espèce de culte voué aux
Gracques, après leur mort. (Plutarcb. C, Graechus, XVllI» et notre Bist.
rom, U II. p. 123 et 195.) C'est aus«i probablement à cause de ce sou-
venir qu'Herennins, lorsqu'il brigua le consulat, fut pré'érë à L. Philippus,
sans aucun mérite personnel reconnu et sans avoir rendu aucun service
signalé» à une époque où un homme nouveau {novus homo) parvenait difQd-
leuicnt aux honneurs (Cicero^ Brut. XLV, IGO; pro MurrngyWH^ 3(LJ
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V ri^RiODE. — N» 198, 199. 393
1»8 [186]. V, 13.
Légendes : .... — Monétaire : ^ L.IVLI(ti«) (1).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur. As (d'après
Riccio) .
Pied monétaire du cuivre : Oncial?
Type de V argent: Ordinaire; dans le champ un épi. b^
Victoire dans un bige.
— du cuivre : Ordinaire ; d'après Riccio, le nom du
moBéUdre se trouverait inscrit sur la proue (2).
Rareté : C.
Dépôts: F (6). MG (6). RF.FR.G.SC.SA (2). GARR.
(Cohen, pi. XX, Julia, n» 3.)
109 [187]. V, 14.
Légendes : .... — Monétaire : ^ L.IVLI(ti5) LF, et au
droitCAESAR(8).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : Tète imberbe, probablement de Mars, casquée.
(1) Voyez le n^ 95. %
(2) Cet an, qui est décrit dans le Catalogue de Riccio p. 100, ne se trouve
pas dans les Monete délie famiglie di Roma. — En supposant qu'il soit
authentique, ce qui n'est pas prouvé, il est plus rationnel de Tattribuer à
ce monétaire ou à son Ûls (n* 190) qu'à L. Julius. qui vivait au commen-
cement du vu* siècle. {Ann, de l'InsL arch,, 18G3, p. 69.) Voy, les notes
dn n* 199.
(3) Celte légende convient tout aussi bien au consul de Tannée CG4 (Dru- 90 ar. j. c.
mann, Geschichte Roms, t. III, p. 1 19, n** 20. Comp. p. 12G, n* 26) qu'a son fils
consul en 090 (Drumann, loc. cit„ 1. 11 J, p. 120, n"* 22); mais l'époque à la- g4 »▼. J.-C.
quelle cette pièce fut frappée^ le 2* tiers du vu* siècle, convient mieux au
père, qui Joignait à son nom l'Indication L. F. pour se distinguer de son père
L. Jnllus Sex. F. Caesari tandis que cette désignation était Inutile pour le
fils. — Ajoutons que les dépôts espagnols confirment cette r.ttribution.
{Am. de Vlnst arch., 1803, p. 68.)
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30A CHAPITttE IX.
(Borghesi, Dec. I, â, p. 16; OEuvr. compL 1. 1, p. 146) (1).
^ Vénus dans un char traîné par deux Amours qui volent;
dans le champ, une lyre.
Fabrique : Lettres latines, quelquefois avec des points,
aussi bien sur le droit que sur le revers. Flan de très-petite
dimension.
Rareté : C.
Dépôts: F(10).MG (20). RF.FR.G.SC.SA (4). SF (1).
CARR.LIR (l)et 1 usé dans le deuxième dépôt d'Oliva.
(Cohen, pi. XX, Julia, n** 4.)
200 [189]. V, 15.
Légendes : .. . —Monétaire : a Q. THERM(us).M.F. (2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur (3).
Type : Tête jeune avec le casque à crinière orné de plu-
mes. ^ Deux guerriers combattant; l'un est armé à la ro*
maine, l'autre qui semble être un barbare porte un casque
avec des cornes et un bouclier échancré; entre eux un
guerrier romain renversé.
Rareté: G.
(f) Borghesi {loc, cit.) pense quMI faut reconnaître Ici plutôt la tétc de
Rome, et 11 comp ire celte léle avec celle qui est flgurée «ur les monnaies
de la famille Mfniicla (Cohen, pi. XXVIIl, Minucia, n* 5) et «ur celles de la
famille Pobllcia (Cohen, pi. XXXIII, Poblicfa, x\^ 2, 3, 4). Voy. n*»» 191, 200.
(2) Ce monétaire ne peut être Q. MInucius Thermus, tribun du peuple en
et 52 ar. j. C. C92, et préteurcn lOÎ, puisque la pièce a été frappée au plus tord en 670. —
On pourrait plutôt ridenllfler avec Minucius Thermus qui brigua en vain le
64 av. j. c. consulat pour Tannée G90. (CIcero, ad Alticum, I, 1, 2.)
(3] L*armurc semble indiquer un guerrier thrace (Cavedoni, BipoH.,
p. 109); le type rappellerait donc la mort de Q. Minucius Thermus, consul
en 501, lue en combattant les Thraces en 5C5. (Til.-Uv. XXXVI!!, 41, iC cl
49.) — Ce denier a été restitue parTrajan.
Iî)3av. j.-c.
lM»av. .)..C.
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\« rÉRiODE. — N* 201. 395
Dépàls : F (19). MG(44). RF.FR.G.SG.COLL.SA (7). CARR.
LIR (9) et 1 bel exemplaire à fleur de coin dans le deuxième
dépôt d'Oliva.
(Cohen, pi. XXVIII, Minucia^ n* 5.)
201 [190] V, 16.
Légendes : .... — Monétaire : Au droit L.POMPON(tm)
MOLO (1).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête laurée d*Apollon. Sj Numa diadème et tenant Pixxi.NSn" n.
le lituus dans la main droite, sacrifie devant un autel al-
lumé. Près de lui un homme tenant un bouc (2). A Texer-
gue on lit : NVMÀ P0MPIL(tu5) (3).
Fabrique : Elle ressemble à celle des pièces de L. Metel-
lus, G. Malleolus, A. Albinus (n* 191) .
Rareté: G.
Dépôts : F (3).MG (9 bien conservés). FR.G.SA (2). SF (1).
Il est à remarquer que cette pièce ne s'est pas rencontrée à
Roncofreddo.
(Gohen, pi. XXXIV, Pomponia n* 2.)
(f) Famille inconnue. Cf. n*» 153.
(2) Numa n'a point la télé voilée, suivant Tusage romain; il parait donc
qu*il sacrifie un bouc à Apollon, suivant les rites grecs. Ceci rappelle un
passage de Tilc-Live (XXV, 12) qui se rapporte à l'année 542 : Senatus con- 212 av. J.-C
sultum facium est, ut decemviri sacra graeco ritu facerenl, ApoUini bove
aurato et capris duabus albis auratis. (Cavedoni, Nuovi studii, p. 22.) B.
(3) La famille Pomponia prétendait descendre de Pompo, fils de Numa.
(Plut. Numa, XXI.)
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201 at. J.-C.
396 CHAPITRE JX.
»02 [192]. V, 17.
Légendes: ...— Monétaire : ^ M.SERVEILI(w5)C.F. (1)-
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Ordinaire. ^ Deux cavaliers amiés d'épées etdebou-
cliers combattant à pied auprès de leurs chevaux. C'est pro-
bablement la représentation d*un des vingt-trois combats
singuliers de M. Servilius Geminus Pulex, consul en 552 (2).
Fabrique : Lettres de l'alphabet grec dans le champ du
droit, de l'alphabet latin dans celui du revers, de sorte que
les deux alphabets vont en sens inverse. (A(O.By.CX.D<t>etc.)
Travail assez grossier, probablement d'un atelier de pro-
vince.
Rareté: G.
Dépôts: F (13). MG (4). G. SA (1). GARR. LIR.
(Gohen, pi. XXXVIl, Servilia, n" à. — Riccio, pi. XLlIf,
nM.)
203 [197]. V, 18.
Légendes : .... — Monétaire : Au droit M.CATO (3).
(1) Voy, les n"* 124 et 14G avec les notes. — Ce personnage estprobable-
8i AT. J.-C. blement le plus jeune des deux frères qui combattaient en 672 dans l'armée
desarlstucrate8(op^'ma/um).(VelleiusPaterculu8jl,28.— Cr.Licinian.p.27,
édit. de Bonn.) H n*es( pas connu dans Tliistoire, tandis que son frère obtint
8S aT J.^. les honneurs du triomphe en C06, et plus tard le titre d'isaurtcus. -Ce denier
n'a ni la marque de sa valeur, ni le nom de Rume, mais des lettres alpha-
bétiques. Il a dû être frappé vers le milieu du vu* siècle.
(2) Voyez au n* 124 la généalogie de cette famille.
l3) Ce personnage est sans doute le père de Caton d*Ulique qui mourut
05 ar. J.-C. pendant qu'il briguait la prëture, après 659> année de la naissance de son
91 ar. j.<;. fllS) et avant 6C3, comme il résulte de la tutelle conQëe alors à M. Livius
Drusus, mort en 063. (Aul. Gell. XIII, 20, li). CHte attribution est d'au-
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V« PÉIMODK. — N« -203. 307
Espèces : Denier et quinaire, sans la marque de leur va-
leur.
Type du dcm'er : Tête de femme (lîiidémée: A càté te
tûot ROMA, qui, à cause de la légende complémen-
taire VICTRIX du revers, se rapporte évidemment
à la tête» (Borghesi, Ikc. IV,^, p, 1 fl ; OEuvvcs comp '.
t, I, p. 234,) K Victoire ailée, assise tenant nue
paime et une [^at*'Te; rarement â laplare de ce der-
nier attribut, on voit une couronne de laurier (Bor-
ghesi^ Dec. JV, hi OEnrr. cnvjpl.^ t I, p. 232) ; à
Texergne, le mot VICTRIX; sur le siège quelque-
fois ST.. (1)-
Ttjfic du qatuaire '^ TÉte jei:ne couronnée <le lierre, Le
iTVors semblable àcoluidudenier,saDsIea lettres ST.
Fabrique: Sur le quinaire on voit des lettres latines et
rarement des lettres grecques du cAté du droit (roy^s Rie-
cjo, Cat^p, 171, contrairement à ce quedJLOavedoni, RipoÈ-
ligli^p. V21), ou bien des lettres nmtiérales depuis | jusqu'à
XX, ou bien encore des symboles accessoires. Les deux côtus
ont été imités plus tard sur les deniers iialiutes. On trouve
aussi cette pièce avec la contre-marque IMPAYES. (Bor-
tant lïioip» doiïleu&e quo kt denier» du tiU, i\ue nuuft verrons plus tiirl
frappM vfîftlOo, Ëûtit esfcniirikoïfiit pnrtii* ù t-ptu de son père, el qi»c ^o ûv. J, C,
tuutia tes trtïkaUons mor>étiitres eonc«urenl A \n mcmc prc^^ompUon. Ellu
est encore conftrm^e par la découverte d(^s dépots e.^p^gnols, {Ann. fU i'intl,
nrtvi., ]B?3, p. ^.)
(I) Altu^fon i i'édicule consHUTé â la VirJorin Vtr^fO pnr C«ton l*Aneîeii,
çrand-p^re du mon(îi:ilrc, npréa se» succt^s on L'ipïjçrîie. c>» 5r»[ {T.-Uv* lya**-. j.-ç,
XXXV, 9), L'eipllciiiion des lieïtre& ST pflf iis ïiK't xtij^fnffium (ttor|rt»e*1.
fîre. IV^ ^ïOfîwt■rM (Wm;>/., ï |, p. îJ^j ou >lfl/« , .f(flti/M (CavcdonJ,
SnçfjiOt p* iSJ n*etl pns ^aUshiRonio.
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398 CHAPITRE IX.
ghesi, Dec. III, 8 \ OEuvr. compl. , t. 1, p. 211), et elle a été
restituée par Trajan.
Rareté: G.
Dépôts: Denier. F(32).MG (25 bien conservés}. RF.FR.
C.SG.GOLL.SA (2). GARR.GI (5).
Quinaire. RF.GARR.
(Gohen, pi. XXXV, Porcia, n»' 5 et ik)
«62 ar J -C.
204 [200]. V. 10.
Légende : .... —Monétaire : ^ L.COT(/a) (1).
Espèces : Denier, avec la marque de sa valeur.
Types : Tête de Vulcain ; dans le champ des tenailles,
le tout dans une couronne de myrte. ^ Aigle éployé sur
un foudre dans une couronne de laurier, type des monnaies
de Lipara : il rappelle la conquête de cette île par L. Gotta
en 502. (Gavedoni, Saggio^ p. 132.)
Forme des lettres : X.
Fabrique : Bord dentelé, lettres de Talphabet latin sur
le droit ou sur le revers, rarement sur les deux côtés à la
(1) Ces monoales ne peuvent, à cause de la dentelure du bord, appartenir
92 av. J.-c. à une époque antérieure à l'année 662 ; le monétaire n'est donc pa« re
103 av. .1..C. L. AureliuB Cotta qui, vers V%n 651, déploya comme tribun du peuple tant
d'activité dans le procès de Caepion(Cic. deOratore, II, 47, 107), et qui plus
tard devint préteur (Cic. ibid, 111,11,42; Brufus, XXXVI, i a7 ; LXXI V, 2&9),
70 et G& av.j. c. mais ce monétaire doit être le famcux L.Cotta, préteur en 084 et cousul en 669,
appartenant au parti modéré et qui, selon tout apparence, rencontra beau-
coup d'obstacles dans sa carrière. 11 peut fort bien avoir été monétaire avant
64 ar. J.-C. l'année C70; Gaius, son frère aîné, brigua le tribunal du peuple dès rannée
91 av. J.-c. 663. Les dépôts espagnols confirment cette attribution. {Ann. de yinst. arch.,
1803, p. 03).
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\* PÉuiODE. — N*» •>05. 399
fois. (Riccio Cal. p. 47.) Riccio {Uonele di favûylie p. '2)
cite cinq exemplaires fourrés de cette pièce.
Rareté : C.
Dépôts : F (0). MG (0). FR.SG.GOLL.SA (2). OL (2 frus-
tes). GARR.
(Gohen, pi. VII, Aurélia, n° 7. — Riccio, pi. VIII, n° 2).
203 [2021. V, 20.
Légendes : it ROMA, sur le ciiivri?; au (Irnk ROMA, sur
Targent. — Moiiélaîre : û L.MEMMI(r^s) GAL[eriti) \ mais
sur le cuivre LMÈMMI seulement (1),
Espècf&: Denier, sans la marque de sa valeur; as, se-
uils, quadrans, avec cette îiiïir(|iïe.
Pied numéiaire du cukre i Oricial; la moyenne de deux
as = 23<^
Ty/y* (iit rfcniVr : Tête de Saturne; derrière la tête dans
le cJiamp la liarpê* ft Vénus dans un bige, couron-
née par TArnour, (jui s'approche d'elle en volant*
Type du cuivre : Ordinaire; la proue du revers est oni6e
d*une tête de femme (Vénus) couronnée par TAmour.
Fabrique : Bord dentelé. Lettres de Talpliabet latin avec
ou sans points, tantôt du côté du droit, tantôt sur le revers*
Ces pièces sont souvent fourrées. (Riccio, MoneU di favn-
glift p. 2.)
Rareté: C.
(f) Tou r la péncnïoglr ilersilc fiunUlp, m^r; les n[>tfs ilu n"ï3C. Lu lïen-
IcLure du Lurd et Le plda U« Vm noui ont iltiU^rmiritii tk pbcrr celto &étlt à
celte époqurj et tes dtfjjûl» rrpngnnU onl t'ontlrmé nutrc altrilmUort. {Aun.
de Vinsî. arcfi., \Aiy'Aj \k U,)
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AOO ciiAPirnE ix.
Dépôts: F (9j. MG (21). RF.FR.G.SC.COLL.SA (8). OL
(3 dont 1 fruste et 2 à fleur de coin). CARR.LIR (1) .
(Cohen, pi. XXVII, Memmia, n° 2 et pi. LIX, n*- 1, 2, 3.)
206 [203]. V,21.
Légende : ^ ROMA, sur le cuivre seulement. — Mené*
taire : % C.SVLPICI(w«) CFi; sur le cuivre C.SVLPI.
CF.(l).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur, as, (2) et
quadrans, avec cette marque.
Pied monétaire du cuivre : Oncial (un as = 28«*).
Types du denier : Têtes des Pénates couronnées de myrte,
ou de laurier, D(^0 P{eaates) PÇuhlici). Voy. le
n*» 177 (3). hi Deux hommes tenant chacun une
lance dans la main gauche et la main droite éten-
due sur une truie couchée par terre avec ses
petits (4).
(1) Il est dirûcile de dire avec quelque cerUtude quel est ce «nonétaire ; c*est
63 aT. J C. peut-être C. Sulpicius, préteur en 091 (Cic. Calilinn, lit, 3, 8), ou comme le
pense Borghesi ([>ec.,XI, 8; Œuvres compi,, t. Il, p. 33 ;cr. le travail deBor-
gbesly Censori, p. 87 ; Œuvres épigr,, t. If^ p. 60), le Galba qui servait dans
la guerre deMithridale(Appian. Jlfi<//n(/(i/.,XLIII.- Plutarch., Sy//a, XVIl).
Il ne faut pas le confondre avec SepouiiToç (Servilius) dont parle Plutarque
{Sylla, X.-Cr. le n* 146). La dentelure de la pièce indique l'époque de son
émission.
(2) As (RIccio, Cat,, pi. Vï, n» 6. — Horghesi, Dec, XI, 8 ; OEuv, compL,
t. Il, p. 29 et 30).
La planche LXVII de M. Cobcn donne la légende C.SVLPI pour Pas
et pour le quadrans, sans les leUres CF. qui se voient sur la planche XLV
de Ricclo.
(3) La légende comme le t>pe du revers font allusion à Lavinium, ville
qui semble avoir été le berceau de la famille Sulpicia. (Cf. Tacit. AnnaL, III,
48.)
(i) Allusion au prodige qui fixa l'emplacement pour In fondation de Lavi-
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V— PÉRIODE. - N« 207. 401
Typei du cuivre : Ordinaire. Sur l'un des cdtés de Tas on
voit une palme au lieu du signe | (?)
Fabrique : Bord dentelé. Lettres latines sur le revers.
Rareté: C.
Dépôts : F (1). MG (10), RRFR.aS\ (1). SF (1). CARR
(1, BuîL de ([n$U ardu 1S(51, p. 157), LIR (2 ix Heur de
coin dans le 2' dépôL cTOliva)-
(Cohen, pi. XSXVllï» Sulpkia, n» 1 et pi. LXVII, n" 1
et % — Rîcrio, pi. XLV, n" 1, % 3),
207 i20A]. V, 22.
Légendes: Au droit ROMA^ sur le denier, ou bîen^ mais ra-^
rement P{ubUcc}E. S{enaius)C{onsulto) ; jamaîâ sur TaSt *-
Monétaire: ^ LENT("Î(m), MARfMfO F(t7iiiJi) (I)-
niatn où deraïent être dopt>«é£ 1» Pénates de Trotf h Cea personnagce qui
tûxii tfl pjns aoDTeDi représentée arméfl^ êetnbhnt élit Jo^ PéDJiUi eux-
mémei (Djod^tb, Hati^am. f^ G8);lïs apparure&t à ÉQé(>, dan» un ion^j
et lui promlrnot LeojpLre de Rotac après celui de Lavlnium, (Aur. Vicror,
de Origine tfent. fow*,XlK^ liJr>ny^. Hallûam. J, Sfl, —Cf. Si:hwcî;ler, !io-
mhche Ge^chtchtf, L J, p, 2 Ah.— liorghwi, /oc. ciL; ûtwrr. compL t. Ujp. 30]»
(]) Le premier Len talus MarcelliTitt* qusnou« rencotilrani dflns rhlstoirc,
«et I^ Lentutiifl, (lis de M. Claudius Mnrccllu». (Cic. Hrut.^ XXXVJ, i3ÛJ qui
eombatlU à Aquaft SeiUae, ei» 4jii:ï [Hutafch. Mariai, IX at X\l. ^ Dm-
manr», Gtsthichie Borna, t. JI, p. 40 i, n- 33) cl père de Cn, CorneliueP.K.
Lenlulus Uaroellinus, eoniuf, en COR, (DrumiDû, i. ctf.^ tJï, p. 405, n" '61).
]) élalC donc tic au plus lard on G30, maijt vraiaemïjlablament plu^ tÂF, oe iiSar/j.-C,
qui s'accorde égaldmrnt nv<x TAge de M, CUudiua MarecNue Aeâcrnini.i,
ficn rrère (llrumann, /. cù,, l. II, p. 404, n"* 21 et S5;. C'eat dont* \
tort qu on confond d'ordfnaife ce perfionDMge nvec V. LenLutu^ UafceU^xca
qui Tut cnToyo i^ Cyrènc comme premier que»leur,en 679 (SaliusL, Hisi,, If, 75 „ j .^^
30,é<lÉdeDiet«ch);UnouipArailplu£rraiaemllab]e que ce dernier perEOjtnn^c
cit aon flU niné^ mon de bonne ii«ure, sutvant lout apparence, et, par
c«»«<.^|uent, un frèje de Gnaeua, e<>n»ul en fi93, U se pwrraii également (« ^y^ jjq
t|ne ]jentu1ti& Kfart^ellînuj^qiii »crvtt 10U& Ica erdrca de Ponjptfe^enqualilà
IL 26
102 âT. J.-C.
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/kO*2 CHAPiTaE IX.
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur*, as avec
celte marque (1).
Pied monétaire de tas : Oncial, (moyenne de deux as =
Type de t argent : Tête d'Hercule jeune avec la peau de lion
et la massue ; dans le champ derrière la tète un bou-
clier. ^ Rome debout armée du casque et de la
lance, couronnée par le Génie du peuple qui tient
une corne d'abondance ; le tout dans une couronne
de laurier.
Type de F as : Ordinaire ; dans le champ la triquétra (2).
Forme des lettres s P (Gavedoni, Appmdice A, p. 281).
m I ■ ■ ■ ■ ■
67 av. J.-G. ^^® lieutenant, dans la guerre contre les Pirates, en C87 (Appian. Mithrir
dut., XGV.—Floms, 1, 40, éd. Jahn),au liea d'être le pdre du consul de 698,
fût le ménie personnage que Publius^ questeur en 679, ou peut-être le con-
sul Gnaeus lui-même. — La légende peut se lire de deux manières dilTé-
rentes : Lent^ulu*) Mar(ceUi) ?{ilius), et alors elle se rapporterait au père;
ou i.ien Lent(ulm)Mar{eeUimis) F{ilius)^ et alors elle Indiquerait l'un des Ûls.
- La première leçon a été adoptée par fickhel {Doct, num, vet^ t. V, p. 188), et
eette opinion est corroborée par l'oiemple parfaitemeut semblable de AI*
binus Brnti F; d'alHeurs, U est tout naturel que le père ne s'inUtuIe pas
simplement P. Lentutus P. P., parce que ainsi on aurait pu le confondre
71 Vf. J.-o. avec p. Cornélius P. P. Lentulus Sura, son contemporain et consul en 68a.
Knfln, toutes les indications monétaires pronrent que la pièce de bronxe doit
avoir été frappée avant la réd^iction de Tas à une demi once, et avant la cora-
' pièle disparition du nom de Rome sur les deniers, c'est-à-dire avant Tan-
née G6& (comp. p. 108); elle ne peut donc point appartenir au questeur de
75 AT. j 4i ' ^^^ 079.— Cette aUrituUon est confirmée par les dépôts espagnols. {Aiw, de
l'Imi. arch, 1803, p. 63).
(1) L'as ne se trouve ni dans Cohen ni dans Ricdo. Voy. Capranesl, Arm,
' de Vlnst. arch. 1843^ p. 131. -< Arnelh, Synopitis num, ront., p. 30, n* 4.
— Borgbesi, {Dec, \V\l, 0, p.49; Œuvres compi., i, 11, p. 32t>) cite tinta
Inédit de la collection d'AUly.
(2) Borgbesi (loc. ait,) pense que la triquétra fait alli^on à la conquête
sis^AT j -c ^® Syracuse par M. Claudlus Marcellus, en Sk%; depuis lors Syracuse fut
toujours sous le patronage de cette famille, et chaque année elle célébrait la
fOte de llarcellus. (Drumann, /. cit„ t. Il, p. 399).
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V* PÉRIODE. — N<» 208. 403
Fabrique : Une lettre latine ou grecque seule ou avec
des points, sur le droit et sur le revers.
Rareté : Avec le nom de Rome, peu commun; avec P.E,
S.C. R.
l Avec ROMA : F (4). MO (5). RF. FR. C. SC.
Dépôts : Isa (1). CARR. AR (8).
( Avec P.ES.C. : SA.
(Cohen, pi. XIV, Cornelta, n" 6 et 6^
a08 [205]. V, 23,
Ugmdfs : ^ ROMA, sur le cuivre; quelquefois au
droit EXA[rgmtQ) PV(6ïtVo), sur Targent. — Monétaire;
H CFABI(u^) CF, (!)•
{1} PÎ0U3 héiltan» fort à adopter l'ancienne opinion remiao en honneur
par Borgheal {Dec. JV, 2 et Dgc. XVll, e^ p. 49; Œtav, compt , t. I, p. 227 «jl
S^SrCt t. II, p. 3vo), d'apréa laquelle roi^caii rcfisemblant A uolbU qui leTott
su rêvera de ces monnaie», ferait ail ualon au surnom de Bufto, Oa pcul ledE-
ïDsndcr d*aî)Drd, &i roiapau appelé Du(«o,x^'iù^xw:,^arlc de vautour, répond
tiien à relui que Ton voU jd. De plu», les FaUu« auxquels appartient le sur-
nom (le Uuteo, qui éiaient putricirns, ne aont ptua m^Atlunnf^i nprAji Jo
sUiènie siècle, el aulanii^ue nou^ ucïiions, Ils n'ont Jama'iâ porté le prénom
Gtiiuâ. t'^^tlribuUon du «urnom Duleo h. un nevfu de Scipion t^miileu non^s
parait le résultat d'une erreur (Appl«u. ^m/).) LXXXIV). Au re^le le nombrR
des cmblémeH quj peuvent faire a lusion à un rogbomririi comme Purpart^n
(n-fl*), S*7flnuJ fn" 78)j Graçtil»^ {n." 120), J/o//roiwç (n* 191), Cfosiipês
(n" 242) est beauiuiup plus restreint qu'on ne U suppûae communément.
^ )Z eâl par conséquent trOs-\ rat semblable que ces piëcefl, qui ont été
frappées peu de leinpâ avant Ùûit (comp., p^ 4GS) (ce qu'mdique encore 89aT. J.-C.
Tnb^ence du eognomen) ]i*<ippartienncnl pas à un membre de Tandeiine et
iUusire famille PaUlUi el que la monétaire eu queetion e&t tlla de C. Fabluït
Hadrlanus, préteur en (iTO (C, Tnijini, T.-Liv., Epii. LXXXIV et LXXXVK- 84 et. j.-c.
C, Fabius Hadrianuâ, Si boL nd Cw. in Vrrrem, p. 10*, éd. Orelli*— Fabius
tïadrîanun, Oios. V, 20, — Hadrianus, Cic, in Verrentj l, Î7j 70 et V, 3f;,
i»i.— Yal. Msx.flX> ro, 2.— DioJûr. Fra^m. l'tffr- , p. I3B, éd. Dïnrlorf).
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hOh CHAPITRE IX.
Espèceê : Denier et as, sans la marque de leur valeur.
Pied monétaire du euitre : Oncial (un as = 22<').
Type da denier : Tète de femme voilée et tourelée. ^ La
Victoire dans un bige ; au-dessous un oiseau res-
semblant à un ibis ou à une cigogne (1).
Type de ta$ : Ordinaire ^ le même oiseau en avant de la
proue.
i^eérique: Lettres latines avec ou sans points sur le
revers des pièces où se trouvent les sigles EX.A.PV; lettres
latines ou grecques avec ou sans points du côté du droit
sur les autres.
Rareté: C.
Dipôti : Avec EX.A.PV. :F (6). MG (25). RF. a COLL.
SA(1). SR
Sans ces lettres: MG-RF.FR.G.SG.COLL.SA (3). CI (9).
(Cohen, pi. XVII et XVIII, Fabia, n" 7 et 8 et pU LIV,
n-4).
209 [206]. V, 24.
légende: Au droit PV(frIiee)« — Monétaire : ^ M.LVCI-
Ll(ttâ) RVP(t«) (2).
(») Otredumlk reeonnalt dans cel oImm un huieo, espèce de héron,
d'appèt rUm {Hi$L nat., X, 8, • : Buteonem appellant Romani familia
eOem êœ «• <o§meminaêmt cum prospère auspieio in ducis (Fabil) navi
êêdiieet), 9Htit le eenfead à tort arec le fabuleux Tpfopxoç. Mais la forme quo
M a denBéelegraTeur confient parfaitement au buiio ou bufeo qui in
fatmiifem UM Ofyit {Pkiiom. 47, op. Wernsdorf, Poefae latini minores,
t. VI, p. SM); el sa peeitlen sur la proue du natire an rerers de Tas offre une
coUicIdeoee frappante avec le texte de Pline. (Gatedonl, Ifuovi itudii, p. 19.
— Cf. Bévue numitm., 1857, p. 355). H.
(2) Cette famille n'est pas eonnue d'ailleurs. Borghesi (Censori, p. 55;
(Euvres êpIgrapK, t. II, p. 17, pense que le monétaire M. Luciiius pourrait
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\* PÉRIODE. — N** 210. S05
Espèces : Denier, sans la marque de la valeur.
Type : Tête de femme avec le casque ailé, le tout dans
une couronne de laurier, f^ La Victoire dans un bige galo-
pant à droite.
Rareté : C.
Dépôts : F ^20). MC (20 bien conservés). RR FR. C. SC
tlOLL.SA (5)» OL (1 à Heur de (XiHi,J« piiîsJjeaw île toute U
trouvaille). CARIl. Lll\ (7).
(Golicp, pi, \X\\lxtci/ia. — Riocio, j>K XXVIIIJ^
210 [207], V, 2*.
Légendes : ii KOMA» sur le cuivre seulement; a« ikctii
ARG(en(fj) PVB(/ïco)*3ur Targcnt. — MancÈairc ; f^ L.SENTI
{lis) C.F, (1).
Espèces : Denier, sans la «larque tie sa valeur; quadrant,
avec cette marque.
Pied monétaire du cuivre?
Type de VargerU i Tôtc de Rome avec le casque ailé. pi. xxix, n-io.
être le même per&r>nnag<ï qfi? \t tHbun du peuple auquel fe cetiMur (celai
de TanMce ODO aclûti toute Appàrc^i^i^} U' Atillus inriigfia une HdtrJgfiurc
(Prontu. ixd if. Cact., V, 26^ 27* éd. tAa\}. Ce pendant Le denier jiorte la
Jëgonde PV {Uict) H ne «emUe pafi avoir clé frappé Jongleiups bvani Q'Q
(p. lôS); alûfK raltHlutïot] de Dorghcsl n'est plus vrai9eailj[abk\
(I) reraotmage Jiicoimu. C'est probn blême nt k ^\e de C. Senti u«^ prêteur et
l^ropu^ieor do Mac^dc^ine de OCiàGtiT (Ofoa.,V js.— T.-Llv-^ Jîfi^LXX.—
PlulûTCb, StjUat XL— Varro, fl/>. Plîn., Ht si, A'a^.j XlV, js, 30, — Cic, ï«
rerre^Jï, 111,03, 2n ; pre P/rtJiCTj Vnijy î in Pmutfrt], XXXIV, 8t,— Cf. Bof*
fihe>I.D#c,XVI,3,p,5iûeMi\ram/>/,jt ll,p.2iO).CeUefdniillespml>Ien'avo^r
adopN que pluB lard lo aurnom tic Saturninus. (CL Ctc prf> Pianç^^ /, cit.),
— (Juanl à Tepoqu^j on peui cttmparcrce que nous avon^ dit h ta page jfl8.
— Cette oltrlbutton e>t (^e&Qrmce pnir li^s tlqi4lf ciipAgnots. (ilnfi. ^/^ /'/njff.
tfrfA,, lSa3, p, C3),
M* 3G'
64 «T. J. c.
84 »T. J.-C.
B9 et 87 âT, J.-C.
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40b CHAPITRE IX.
^ Jupiter tenant le sceptre, et le foudre dans an
quadrige galopant à droite.
Tgpe du cuivre : Ordinaire.
Fabrique : Lettres latines du côté du revers.
RareU : C.
Dépôtê : F (11). MG (20 bien conservés). RF.FUCSa
COLL.SA (8). GARR.LIR (7).
(Cohen, pi. XXXVII, Sentia. — Pour le quadrans^ vay.
Riccio, pi. LXIV).
211 [208]. V, 26.
Légende : ^ P{ublice). — Monétaire : î^ P.SERVILIM.F-
et au droit RVLLI (I).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Buste casqué de Pallas avec l'égide (2) sur la poi-
trine. ^ La Victoire tenant une palme, dans un bige galo-
pant à droite.
On rencontre aussi cette pièce avec la contremarque
IMP. VES. Eckbel, Docl. num. vet.^ 1. 1, p. CVIl.— Borghesî,
Dec. III, 8 ; Œuvres compL^ t. I, p. 210. —Riccio, Cal.,
p. 185.
Rareté : C.
(1) Ce monéUire est sans doute P. ServiUus Rullus, dont parle Pline {Hist,
nat,, VIII, 61, 210), et dont le fils» qui portait le méaie nom, fut tribun du
63 tr. j.^. peuple eo «91. — Voyez ce que nous avons dit p. ]C9 au sujet de la date de
cette pièce.
(3) CavedODl (Ripwtigli, p. 132) voit avec quelque vraisemblance dans c«
type, semblable à celui du triens frappé par d'autres monétaires de la famflle
Servilia, une allusion au triens qiie?énérait cette famille. (Voy. les n** 124 el
HC] Nous avons cité le passage de Piinerelatifàceculteà la page 317, note?.
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V PÉRIODE. — N* 212. 407
Dépôts : F (8). MG (88). RF.FR.CSC.COLL.SA (12). SF
(2).CARR.LIR(6).
(Cohen, pi. XXXVIII, Servilia, n* 0).
212 [209]. V, 27,
Légende : ^ ROMA, rarement sur le denier et sur Tas*
quelquefois en iiionogramnie AA {Cabine L de Berlin) ; Ja-
mais sur le quitiaire^ le sesterce, le semis et le quadraiîs.
îi ELlfje) P(apin"a?), souvent sur le sesterce- — Monétaire ;
a L PlSOL,F.PRVGU sur quelques deniers; i^ LPISO-
FRVGIïSur la plupart des deniers et sur Tas, le aemisetle
quadrans a; ^ PISO FRVGJ sur ([uelques deniers, ou bien
vi^ L.PISO-L^F. et au droit FRVGI- Au droit PISO* ^ FRVGI
ou h( FRVGI seulement, sur le sesterce ; ^ L PISO sur le
quadrans fr. On rencontre aussi FRVG. ou FRV- au li*iu de
FRVGI (1).
(1) C'&t Borgh^sl (Àfinof<}nie VlnsL arch.t 1B40, p. 13) qui lo premiâr a so as. J.-C.
expliqué la légefirfe E.L.P. p*r JS"tr fege Papitia, loi dft J'iin 0C5* ^ous
fivmis xu pluft hauL qu'on clli}t ccl\& Jol e&t La loL ^nor4l<jmerit cunnur, eouu
J6 nom de PlaudaPapiria, et qui fui promulguée ctrUe même année-
Ktïe conréralt )g druH de dloycn nimnin à loua les confédérés italiplei en
mflsflc et uontPtmlt il ijfé renies dlt^p os liions relalivos a tin mofmâLe^ (^^^ p, 73
et 1^9}, Le grnnd nombre do ces monnaies pcul être aUrtbtiâ qtcc beau-
coup de vr»laeinljlanc:o aux TraU {H;caslojinéfl pnr ta Guerre Sociale. On h
dâ convertir alora en arjjcnt monnayé la réeerfo en Itngcita qui £C trouvnlt
dans le trésor pnbtli^j c'osi è cette oirconRtJiace que nous dorons de EQvoir h
combien ae montait cette réserve en CG3 (iioy. p. 100^ notent , W est probable ^i it j.^c.
qu*à c-ettc époque le triumvint monétaire n'était pa« encore une mai^Ulra^
tuTc règuUÈro (p. 50) et que le Sénat confia en CG5 ou CGC à Pleon {n" S 13) j^j ^^ ^^ ^^^ j^
ïtàSilanus (n*^2ia) des pouvoirs spéclauiponr uneëmiesioTi extraordinaire
de mounaicE.
Le prctnLCr deeea deux pfTsonnages c^l vraiscmhalilement L. Pito Frugi
L.V.L*%- (Cic ifl Vffirem, IV, 33, &G ei 57) donHa naissance ne peul être poa*
tcricurei i'anné6 fil?, époque sfipiov.imaUvc de li inoï^t r!c f^np^rr, aTor^ 1^7 4r. j>-c^
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408 CHAPITRE rx.
Espèces : Denier, quinaire, sesterce, a», semis, quacb^aos ;
la marque de la valeur se trouve rarement sur le denier;
jamais sur le quinaire et le sesterce, presque toujours sur
le cuivre.
Pied monilaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : Tète laurée d'Apollon. ^ Cavalier au galop
tenant dans ta main droite une palme, un fouet,
une hache, un trident, une épée ou une torche.
— du^uinaire : Même tête. i$ La Victoire debout tenant
une palme et une couronne.
— du sesterce : Même tête, i^ Cheval au galop.
— de las : Tête de Janus. ^ Ordinaire; au-dessus de
la proue a Victoire tenant une palme *r à quelque-
fois deux navires avec leurs rames, leur proue et
leurs aplustres (Riccio).
— dm semis et du quadrans : a Ordinaire.
— du quadrans : 6 Tête d'Apollon, i^ Un gouvernail et
une ancre en sautoir.
= 50 toujours; P quelquefois.
Fabrique r Dans le champ lettres latines quelquefois ac-
compagnées de points;: doubles lettres latines le plus sou-
vent en monogramme ^ chiffres entre autres CCl D3 (10,000)
préteur en Espagne. Voy, Drumann, Geschichtt Roms. t. H, p. 83^ n" 17.
87 âT. j.-c. fîson «e porta accusateur de P. Gabinius en 66T ou pou après (Ole. Div.
in Caec. XX, 04. — Drumann, loc, crt. t. Iir, p. C3) et devint lui-môme
pféteur en 680 (Cic. in Verrem, 1^ 46, 110; IV, 26, 56); c'est lui encore
qui passe à bon droit pour être le père de C. Pison, le mari de Tullla^
né vers 670 (n'* 270). Les monnaies s'accordent avec ces données ; en
effet ceiiet de L. Pison ont dû être frappées, comme noua l'avons vu, en'
£65 ou 669, et celles de C. Plson sont la copie de celles de son père, comme
cela arrive presque toujours quand le père et le fils sont successivement
monétaires (t;oy. p. 181).
74 av. J.-C.
Forme des lettres : (
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\' PÉRIODE. — N° 213. 409
(GavedoDi, Riposi., p. 60). Symboles accessoires, sur le
droit et sur le revers (I).
Rareté : Ll; lîenicr a est commun^ il n dû être frappé eu
f^L'anilc quantum, puisque Von a un coiu marqué du
chiffre 10,000.
Denier h W, — Quinaire B. — Se^stercell'.
/Dénier, F(2ll),MC(18G bieuconservés), ni\
F«.C.SC.GOLL.SA(33),SF{7)^ CAIUL
Dépôts : Lmc30),An(l8).
[Quinaire* GARR*
(Cohen^ pi. I\, Ca^purnia, n" 3 à 21 et pi, L, n" 3, A,
5, 0, — RiccJO»pU X, 11**0, 7, S, 0, 10 et pi, LIV, n"l,2,
3,4,5),
215 [210]. Vcry 005 ou 0<Î6. V, 28, ^^^^^ «^ "^ ^ <^*
Légende: ROMA, au revers sur les deniers a^ b\ au droit
sur le denier c; toujours sur le denier a, quelquefois sur
les deniers &, c ; au droit ROMA ou bien B\~{€ge)F (apiria?)
sur le sesterce, janiïûs sur le cuivre. — Monétaire : i^ D.
SILANVS.LF. sur les deniers; i^D*SlLANVS, sur quelques
deniers de la variété a et sur le sesterce (2) .
(r) CavoJont (Nuovi fttnfiiij p. h) clLc d'ûpTûa Ectiiol it S<?6ltnî ïes ïcUros
/i;rerquK& C, Â, Z, TT, Dr comme fo trouvant quHquf^fola BUr loâ d«QlcrHdu
la fîiniMIc (lalpufjiLa^ L'ouvra^o de At. le baron d*Ailly fournint lC3 plus ini-
ttutlcux dtSialla eur bs Byml>oJc0 et Ujs lettres acccaaoires.
(ï) Nous TiQ connaissons nt le monétaire til son pËre; d'allleiirs te nom de
L, SLlanus ne sn trouve mentionne nulle part au tcmpa de h Ili:>put>h<]ae, car
Kjlûnua qui fut gouvtîrneur d'Asir; on G^S, fl'app*;laiï, d*flpft'd It^* manus- 7*^ nr. J.C,
crita de Plïne (W/j^ nni. H, as, MKl, — Cf. XXXV, H, ]3i, et smlout les
notes de Uaase «lanmon Vf^tlclnt^ t^otcrcutua, llj K1^ 3), Sllanus et non L. Si-
lanus. L'allribulioîi de l'infcfiptiûo -'c Canos» {insoipi, Stftpol. n* C*J) ;
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410 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier et sesterce* sans ia marque de leur va-
leur, as et semis (1), avec cette marque.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
PI. xxx^^iv»»!,», jyp^ j^ denier : a Tête de femme avec le casque ailé.
^ Victoire ailée dans un bige galopant à droite.
6 Tète diadémée de Salus avec le nom SALVS
écrit au-dessous; autour un torques (2). ^ La Vic-
toire dans un bige ; au-dessous une mouche*
c Masque de Silène couronné de branches de
pin» au-dessous quelquefois une charrue, le tout
dans un torques. La charrue fait peut-être allusion
au surnom Bubulcus que portait la famille Junia.
^ Victoire ailée dans un bige, galopant à droite ;
dans le champ, au-dessous un carnix.
Type du sesterce : Semblable à celui du denier a.
— du cuivre : Ordinaire.
Fabrique : Denier, a Lettres latines depuis A jusqu'à X du
L. SILANO M. F. D. N. PR. AVGVRI à Silanos qui éialt goQYer-
neur d'Asie en 678 (comme le suppose Borgtiesi, Ann. de VhuL arch.^
1 849, p. 15) est devenue fort douteuse, surtout depuis qu'il est moins certain
que ce gouverneur s'appelât positivement Lucius; l'omiuion du nom de fa-
mille indique d'ailleurs une époque plus récente. H est beaucoup plus vrai-
semblable que ce monument appartient à L. Silanus qui brigua Inutilement
le consulat en 733 (Dio Cass. LIV, C. — Borghesl, loc, cit. p. 22, n* 17)
et qui peut bien avoir été le fils de M. Silanus, lieutenant de César en 700
(Borghesi, ibid., n* 16) et le petit-flls de D. Sllanu?^ gouverneur de l'Es-
pagne en C&3 (Borghesi^ ibid,, n* 6). On ne connaît d'ailleurs aucun D. Silanus
L. F. qui pourrait avoir été monétaire en 065 ou 6G6^ car le consul de l'an
602 était le fils d'un Marcus (Borghesi, loc, cit. n* 10). Le poids cité par
Reinesius (H, 56) avec la légende : D. IVNIVS, L. F- SILANVS Q.
VRB. est d'une authenticité fort douteuse.
(1) Le semis est cité par Riccio, Cat.^ p. 126.
(2) Allusion au temple consacré à la Santé par L. Junius Bubulcus Brutus
en 542, peut-être aussi à la parenté des Silanus avec les Manlius Torquatus.
(Borghfti, Ann, del'Inst. nrch, 1819, p. 8).
21 tT.
J.-C.
Mar.
J.-C.
101»?
. J.'C.
89 00 88
•y. J.-C.
312 a?. J.-C.
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>• PÉRIODE. — w 214. 411
côté du droit, chiffres depuis | jusqu'à XXX sur le revers.
(Borghesi, Dec.^ V, 3 ; OEuvr. compL^ t. I, p. 256).
6 Lettres latines du côté du droit et symbole accessoire
sur le revers, quand le nom de Rome ne s'y trouve
pas,
c Quelquefois lellres latines sur le droit
Rareté : Deniers a, 6 C. — c R, — Sesterce R*,
/ a F{106).MC(lt32 bien conservés). RF.FR.
C.SC.C0LLSA(17}, SF(2), Cl{44 beaux).
b F (12). MC (10). RF-FRXXOLL.SA {2),
Cl (2 beaux),
c F (7). MC (2 bien conservés), RF,FR.
\ Sans distinction de type* CARR.LIR (12).
{Cohen, ph XXIII, Junia, u" 4, 6, 0, 7, 8, 9, 10 et
pi. LVl,n"3).
t)(pàti
214 [âîS]. V, 20,
Légende :.... — Monétaire : i^ û,TlTI(u*) (1).
E$pêcei : Denier, quinaire, as, sans la marque de ieui-
valeur; semis, triens, quadrans avec cette marque.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial,
Type du denier i a Tiite avec une longue barbe poîntuei
et un diadème ailé. ^ Pégase volant (2).
(L)La famille Tillaeat connaâ comme r^tnit lie sénotoriote depuis le rti'alc-
tlCi on trouve Seï,TUlus» iribundu peuple en Ghbi mais Je jmmdu monë- m *t. /,-0.
tilre n'est cité nulle part* car on ne peut le confondre aTec Q. Titlui^, qui soc-
cupalt de négoce et qu i v Int trou ver Sylla en CGfl, après la bataille de Oieronée s* vt. J.- C ,
(Plulnrch.tSy//û.XVU) jeu outre on dojl plutôt lire Q, TUIiuaqueQ,TmuB
dan» 1(! teste de César {BelL cin. IIJ, 44), puisque Ton rencontre un Q* Til-
llus Sasîlua dans les acte» des Trèrea Arvales, QG ans ajtîès J. G.
(î)Leiypedelit*tetKiTbut^ reste encore Inexpliqué, Votj.UùT^hGiU Dec. \t.
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412 CHAPITRE IX.
Type du denier b Tête clladéméeetcouronnée de lierre tfune
Bacchante. î^ Semblable à celui du denier a.
— au quinaire : Buste ailé de la Victoire. % Semblable
à celui du denier a.
— de Vas : Ordinaire. Tête non laurée de Janus, avec
une longue barbe pointue. (Borghesi, Dec. VU, 5^
p. 12; XI, 2, p. 12; ÔEuvr. compl, 1. 1, p, 338 et
u II, p. 11) ; à côté de la proue un croissant, une
palme, ou les bonnets desDioscures.
— du semis : Tête laurée d'Apollon. rJ Minerve casquée
dans un quadrige, et tenant la lance. (Borghesi,
Difc. VII, 5; OEuvr. compl, t. 1, p. 338) (1).
— du Iriens : Masque barbu de Silène couronné de
lierre (Borghesi, Dt'c. VII, 4; OEuvr. compL^ 1. 1, p.
336 et 337). ^ Gérés tenant deux torches, devant
elle un porc; autour une couronne de laurier. (Bor-
I ci2; CEuv. compL, t. Il, p. & et 7). Ce savant croit reconnaître le Mercure
gaulois dans une tête semblable sur les monnaies gauloises de cuivre.
[n est plus vraisemblable que les monnaies gauloises de faflnos sont une
imitatioD ou contrefaçon de celles de Q. Titius (Knue numismcUigtte, 18 i7»
t. Xllip. ?S4).^0n pourrait attribuer cette tôte à Bacchus Psilax. [Ann. de
rinst, arch. t. "XI, p.3lG. — Cavedoni, Nuoviitudii, p. 26).r— Ch. Lenormant
(Nouv. galeine myth, p. G) veut y reconnaître le dieu Mulinus TiUnos.
Cf. Revue mm. 1838, t. Ill, p. 11)]. B.
Quant aa Pégase, ce type pourrait également être gnulois. (Borghesi»
Dec. XI, 1 et 2, p. 13; CEuv. compU, t. II, p. n). — Ce denier a été resUtuô
parTraJan.
(1) Ces types se retrouvent sur le denier contemporain de C. Yibius Pansa,
n** 210 a. Le nombre disproportionné d'exemplaires des deniers à trouvés
dans le dépôt de Fiesole a fait croire à Cavedoni {Ripostigli, p. 200} que le
denier a n'était pas encore en pleine circulation lorsque ce dépôt fut enfoui;
mais les autrcb dépôts montrent que ce nombre disproportionné ne prouve
rien; on peut l'expliquer en supposant que le propriétaire du dépôt venait
de recevoir au moment de l'enfouissement et pour une raison quelconque
400 deniers tous semblables et sortant de la monnaie.
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\— PÉRIODE. — !«• 215. AÏS
gbeâ, Dec. VII, A; OEuvr. eompL^ t. I, p. 335 et
suiv.)(l).
Type du quadrans : Tête semblable à celle du denier a,
^ Masque de Silène comme sur le droit du trïens.
Fabrique: Très-grossîère, lésas souvent de forme pres-
que ovale. (Borghesî, Dec. XI, 2, p. 12 ; OEuvr, complet* 11^
p. 10).
Rareté : C.
Denier a F (39). MC (70 bien conservés).
RK FR, a se. COLL, SA (10). SF (3), CI (43
beaux).
Dépôts: { Denier ft F (400), MG (45), RF.FR. G. SCXI
(77 beaux). GOLL SA (15). SF (5), OARR.
LIR (2t)-
Quînaire RF. CARR,
(Cohen, pi, XXXIX, Titia, n- 1, 2, 3 et pt. LXVIII, n'" 1,
2.3,4),
«I3[2IA]. V, 30.
LégeudeA ; An droit A(rjcnfo) PV(6iim) sur le denier b et
quelquefois aussi sur le dénier a. — Monéuire : ^ LTl-
TVRI(tis) URSABlNYSsurVas;^ L.TITVRI(iii),etaudroit
SABIN(t4*) sur le denier (2),
(1) On donne ordij>ai rement A tort celte pïèas jiour un r|UAdranft, Le»
l;pe» sont semblables h ceuK îles dejuerft contemporaina d« C^ Tibms ranin
li" SIC (/, pourle droit cl5ïû c, pour le rererfi*
(2) Ce man^Uim est peut-éirc Titurius, qui eul un co m mandement
danalK guerredcSertohuî^CSalLuK.j /A>MÎ, 38, éd. deDiolscti), et dont le Dî»
Q. TUurius SablnusTuI lieutenant do Céflar. — Ou^nlà l'as avec la légende
TVRIL ilont parle M. Cohen, p. 318» ii* J * vok[ comment Borghcai s'eJiprime
ii cc9u)«l : Posseggo unccr ioquest* assctsuî quaU /ej^otAfVjmw*^**/*: TVRIL»
Tutiavo!(a fa cortitpond^nza deï ;wfo c deiia fafjt^^ca mi fa finhitar^^ rh&
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Alà CHAPITRE iX.
E$pèces : Denier et as, sans la marque de leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : a Tète du roi T. Tatius, à côté on voit
les lettres JA{tius) (en monogramme), ou bien
une palme. ^ Deux jeunes gens enlevant des jeunes
filles. — Enlèvement des Sabines.
b Même tète; ordinairement dans le champ une
palme, i^ Une jeune fille (Tarpéia) élevant les bras
et ensevelie sous les boucliers que jettent sur elle
des hommes debout à ses côtés ; au-dessus un crois-
sant et une étoile (1).
c Même tête. f$ Victoire dans un bige, tenant une
branche de laurier.
Type de tas : Ordinaire , quelquefois au-dessus de la
proue, la Victoire tenant une palme et une cou-
ronne. La tête de Janus ressemble quelquefois à celle
que Ton voit sur Tas de Q. Titius, n* 214 (2).
sia uno dei soliti délia Tituria, in eut si sono consunte le prime lettere delC
epigrafe (L, Ti.) TYRI-L- (/.) e risparmiata Vultima per angustie di
ipazio, Per tnancanza poi dimetallo non é leggibUe la leggenda delV esergo,
chedeciderebbeogniquestione. (Lettre à M. Mommien). L'empreinte qu'en
donne Hlccio(Ca/.^ p. 104, pi. VI, n* 8) semble Tavorable à cette supposiUon;
H faut observer cependant que Capranesl (Ann, de Vlmt, arch., 1842, p. U4
et pi. 0, n"* 14) a publié un seinis avec la légende L. TVR en monogramnic
et que Riccio (/ cit.) a fait connaître un quadrans avec TVR également en
monogramme. — Cf A. de Barthéltmy, Revue num, 1869, p. 188 et pi. V,
nM.
(1) Propice (V, 4, 23) fait aussi Jouer on rôle à la Lune dans l'histoire
de Tarpéia et U parait qoe l'édicule de la Lone sur la Graecostasis se
rattache à cette tradition (Kal. Pinc. a. d. IX K. Sept.). Sur les deniers de P.
Pétronius Turpilianus on voit également tantôt la mort de Tarpéia, et
tantôt un croissant et une étoile, ce qui est une coïncidence digne de
remarque.
(2) Lorsque le dépôt de Fiesole fut enfoui, il n'y avait en circulation que
les deux premières esp^:es (Cavcdoni Ripostigli, p. îOO\ — Un dépôt
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\* PÉfiiODE. — N* 216. Al 5
(Borgbesi, Dec. XI, 2, p. 12; Œuvr. complu i. II»
p. H).
Fabrique : Le denier c est d'un travail différent et beau-
coup plus soigné que celui des deniers a, b, (Cavedoni^
Append, K, p. 183).
Sur le dealer f, lettres latines ou chiffres romains jus-
qu'à CVî même D, (d, seuls ou suivis de chiffres, jusqu'à
XVIll, ou bien chiffres grecs, ou bien encore s^'uibolea ac-
cessoires du cûté du revers (1).
Rareté: G.
Dépôts: Denier o F (18), MG (90 bien conservés). RF,
FR. C. Sd, COLL. SA (18). SF (3). C\RR. LIR (&).
Denier b F (lOj, MG (OG bien conservés)- RF. FR, C. SC,
œLL. SA (12).CARR. LIR (1).
Denier c MG (Ô7), HF. FR. C. SG. COLL. SA (11). SF
(G). CARR, LÎR(l),
(Çohen»pLXXXlX^riÏMna,n"l,2,3,A,5,(îetpLLXVin)-
21C[215]. V,31.
Ugende» : i^ ROMA sur les as û et c- — Monét:«tre :
î) C.VIBIVS. CF. et au droit PANSA, sur les deuiers; ^ C,
VIBI. PANS sur Tas b et sur le seial» ; ^ C. ViBtVS sur Tas a ;
fi C, VIBI sur le quadrans et le sextant e, ainsi que sur Tas fr
(Cabinet de Rerlin) ; ^ C PANSA sur Tasc (2).
de lïiû dtmers trtnuvé à G iul ta (province de TcramoJ con*i*taU presque
Kxclufiivemeni en monnaies Je ïa (umiU&TiiurtaJ^Batl. de l^U^t.m^h., IS30,
p 180).
(l)llorehCS^dm,UljetEcKJiel (ûw^ jaum, ver,l.Vjp.94)cUent underJer
île ce mnntiutrc^ dtiul Je droit se truuv« xéaxW bu type d'un quinaire de
L. SealiuE prtM^uejilour de Brnïua*
(3) A tu jugf^T par la rcfseniblaiirc du nom €i du type, romni« d*Apr^
rrpoqufl déterminée par le» Indires rrw)ru:Uirr>,re peraunna^ ^si sansduule
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M6 CHAPITRE IX.
pi.xzs.n-c.t7. Eipiee$ : Denier et as à, c, sans la marque de leur va-
leur; asa, semis, quadrans, et sextans, avec cette marque (1) .
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : a Tète laurée d'Apollon. î^ Pallas cas^
quée dans un quadrige, tenant un trophée et un bou-
clier. Foy. le semis n* 21).
6 Le même quadrige sur les deux faces.
e Tète laurée d'Apollon. i$ Gérés marchant, tenant
deux torches dans les mains; devant elle un porc;
quelquefois une couronne de laurier entoure le
type. Voy. le trîens n* 214.
d Masque de Silène couronné de lierre; au-des-
sous un thyrse, des tintinnabula^ des crotales ou un
triangle. (Borghesit Dec. VII, h; OEuvr. œmpl^
1. 1, p. 335. — Comp. le trions, n* 21 A). ^ Mas-
que barbu de Pan avec des oreilles de chèvre, allu-
sion au surnom du monétaire (Eckhel Doct. Num.
vet. , t. V, p. 3iO) ; au-dessous un pedum, des flûtes
ou la syrinx.
Type de Tas : a Ordinaire.
b Tète de Janus. ^ Trois proues.
cTète de Janus. f^ Trois proues, au-dessus les
tètes des Dioscures, deux étoiles et une palme (2;.
4S «T. j.^. le père de C. Vibioi C. F. C. N. Pansa, consul en 711, sur le compte da-
t2*8iftT.j.-G. quel noos ne saTons du reste rien si ce n'est qu'il fut proscrit en 672 ou
e7l(DioCassius^LV,17).
(1) Les pièces de culTre appartiennent sans doute an père puisqu'il n'en
43 «r. j.-c. z fut frappe aucune à Rome^ lorsque le flis batUit monnaie en 711 .
()} Sur un des u de la collecUon Borghesi la tête de Janus n'est pas laurée
et a une barbe pointue, absolument comme sur l'as de Q. Titios n*2l4. (Bor-
glieil, Dec. VII» 5; CEuu. comp, t f, p. 330 et 310).
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V"'* PÉRIODE. — N* 217. A17
Type du semis : Ordinaire.
— du quadrans et du sextans : Busle ailé de la Vic-
toire. ^ Proue de navire.
Forme des lettres : On trouve Y parmi les lettres gravées
sur le denier a.
Fabrique : Sur les deniers, d, b^ c, chilTreiJ avec ou satm
points, ou lettres latines avec ou sans poijUs. Ixs lettres
M/- et X/, accompagnées de trois points (Riccio, Ta/*,
p. 200) rendent inadmissible Topinionde Cavedoni {HiposL^
p. 142) qui voyait dans S.S: etc. les indlcaiions de diverse»
fractions de Tas. Sur le denier (/, symboles accessoires se
rattachant aux têtes des divinités, sur les deux cùiés.
Rareté ; Deniers a, c^ G'. 6, R. d, BV
Dépôts : Denier a F (46). MC (323 bien conservés), RF,
FR, C, se, COLL. SA (30). SF (11). CARR, LIR (19).
Denier b MC (4 bien conservés) . RF,
Denier c F (4). MC (2 bien conservés). RF. SA (1). (URM.
IJR (1).
Denier d MC (3 bien conservés). FR. CARR.
(Cohen, pi. XLl, Vibia, n"' 3, 4, 5, i\ 7, 8, 9, 10 et
pL LXIX,n-l, 2, 3,)
217 [63],
Légendes : ^ ROMA (manque quelquefois. Toï/. Riczio^Cat,
p. 206).— Monétaire :i?VNl(l)-
Espèces : Pièce d'un sesterce et demi(?), sans la marque
de sa valeur (2),
(Il BorphCBi (Dec. XVU, 5; (Eui\ compL, t, lî, p. SU) Biti»)U}M t|u<ï
rea piûïM*3 appartrcnnenr & Clmidltts Cr>1manuK. préteur eri (ï05 (Orusn V, *. — '•î> «^•- J-c.
FloruB. 1, au, fd. d<^ Jalm- — A»ïr. Victor, fie Mris itiustr. L\Xl). fitïpeinlaiii
tout concourt à kur Tnirc as£jf;jier une date bcuQcuup plust rn:Ërttr.
fî} IJ e^t aua^i dillld[c do déterminer pr^deement In vftk'iir rfe wtto tm'»^*
iiaic que sn dale, — Si Tori uJmftiall 1^ fijjiposilJuu dt tlorghcs^, nom
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418 CHAPITRE JX.
ri. XXX, n-8. Type : Tête laurée d'Apollon. S) La Victoire couronnant
un trophée.
Rareté: R*.
(Cohen, pi. XII, Claudia, n» 1.)
ai« [196].
Légendes : ^ ROMA.
Espèces : Pièce d'un sesterce et demi, rarement avec la
marque de sa valeur IS (1).
aurions ici le seul eiemple d'un deml-victoriat portant on nom de mo-
nétaire; mais si cette pièce est de fabrique plus récente^ elle doit Taloir on
un sesterce et demi (wy, n** S18) on représenter le quinaire. Le type oon-
Tient également à ces deux espèces, et le poids 1^,1$ (Berlin) et i^^ZA (sni-
Tant Borghesi) ne décide rien. La présence de cette pièce parmi d'antres
quinaires à Valfenera est en faveur de la dernière supposition. {Voy, p. 102»
note 2.)
[L.es observations de M. Monmisen dans les Ànn, de VInst, arch., I86S,
passim, et la comparaison de cette pièce avec les autres monnaies division-
naires de cette époque m'ont décidé à la classer provisoirement à la un de
la V* période. Ce qui est posUif^ c'est qu'eUe est de fabrique récente et n'ap-
partient pas au milieu du vi* siècle, comme notre auteur l'avait cm d'abord,
en la classant à la première période.] B.
(i ) CeUe espèce de monnaie sur laquelle on voit régulièrement des con-
tre-marques d'ouvriers ne peut être antérieure à l'année 630 (p. 176) et
appartient probablement au second tiers du vu* siècle. Nous avons tu plus
haut (p. 86 et suiv.) qu'on pouvait considérer ces pièces comme une conti-
nuation, ou plutôt comme une nouvelle émission des deml-victorlats. Le
poids confirme cette opinion ; quant au type, il est certainement une ré-
miniscence de l'ancien vlctoriat, mais 11 ne reproduit pas celui de l'ancien
demi-victoriat. Cette espèce n'a jamais été frappée en grande abondance.
Lorsque l'on recommença à frapper des quinaires , on leur donna un
type pareil à celui du vlctoriat, et on leur assimila ce qui restait dans la
circulation d'anciens victorlats ou demi-victoriats. La nouvelle pièce d'un
«esterce et demi frappée alors pour la première fois reçut un type assex sem-
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¥"'• PÉRIODE. — N» 219. 419
Types : Tête laurée d'Apollon. ^ La Victoire couronnant pi xxix.n-u.
un trophée.
Fabrique : Ordinairement lettres latines avec ou sans
points, ou bien des points seuls (Borghesi, Dec. XVII, 2, p.
19; Œuvr. compL, t. II, p. 296 et 297) ou des chiffres (Ric-
cio, Uonete di fam. , p. 262) ou bien des emblèmes particu-
liers (quatre torches, ou quatre quenouilles) (1),
Rareté : 0.
(Cohen, Incertaines^ pï< XLUI, n° 16.)
219 [211],
Légendes:^ LP,D.A.P, (2).
Jpinble à celui du cjutniiirâ aur lequel la UIg do Jupiter eit remplactM! quel-
que foLa par cîeUe U'ApoUon.
Le demi-vktoriatj comme noua l'jivonariejà f^marrïue en Mmlïcu(p. 103),
peut fort bien élrs une piiïce d'un £e^i«rce et demi, ave^' sa v^Jeur indiquée pitr
IS au lieu (te 5; qunnt aux pidce^t à peu près «embbblca f^ur lesquelles on
voitquarre flambeaux ou la IfieenJe VNI (ir* 311) on peut fort Lien ne pas
les plicer à I époque du vlctorJat et lei i^onBîdL^rer ou comme dea pièces d'un
Ëoateree et dcmlj uu comme de& quinairea d'une époque plus récente.
(l)^oufi avons donné plus haut fious le n" 3 [cf. p., 323] ceue monnaïe sur
laquelle on roft la tâte d'ApolïoUj et au rerer^ U Victoire couronnant un
trophée, el dans le champ quatre flambeaux quq CnvedoDl {Bipo-vt,, p. ihG,
not. 140) regarde comme quatre quenoul liée. Nous l'avons con£id<Tce comme
un demi'Victoriatj à cause de reii^Jence prétendue d'un viclorlat tout à fait
pareil. Mais tandis que la pîôce nvoc la tétc d^Apolton e^l indubitable. In
pièce analogue avec la tête da Jupiter D'eftt connue que par le témolj§rnage
de Ricci a (Mon. di fam,j p. 2Û!^. Le silence du Caiaiogne de cet aufeur (p. 3<^)
semble prouver qu'en effet elle n*e?(tste paa. Ainsi tombe l'objection que l'cm
pouvait faire contre ce que noua avons i>tablL dans la note précédente, que
les pièces où Ton voit la Victoire au revers de la tête d'Apollon n'appartien-
nent pas h. la «érie des Ttctoriatfl mais au nouveau quinaire cmia eu vertu
de la loi Cl^^dla. Il e-^t probable, quoique nnus [ie le sacJdons pas posiltl*
veiuont, que les quatre llambeaui sont une marque jMiHieuhére d'ouvrier
plulotqu'un emblème de monétaire.
(2) Ces letlrea n'ont point encore été expliquas d*un« manière sBllsfai'
pante. Borgheil {Dt^. VIJJ, 3; UEuvr. comptât t^ h p. 379} a propose délire :
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420 CHAPITRE IX.
Espèces : As, semis, iriens, quadrans, avec la inarque de
leur valeur.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type : Ordinaire.
(Cohen, Incertaines, pi. LXX, n* 9. — Riccio, pi. XXXVIÏ,
Plautia, n«* 5 et 6 et pi. LXII, n«' 3, à.)
2S0 [212].
Ugendes : ^ ROMA. — Monétaire : ^ M. FABRINlCti«) (<).
Espèces : Semis, triens, quadrans, sextans, avec la mar-
que de leur valeur.
Pied monétaire de Vas : Se rapproche plus de la demi-once
que de l'once.
Type : Ordinaire.
(Cohen, pi. LIV, Fabrinia, n*» 1. 2, 3, 4.)
»o-8i. j.-c. Pièces de la Guerre Sociale, de 66& à 672.
221 '[216].
Légendes : ITALIA (sur les deniers k au droite l tantôt au
droit, tantôt au revers, m au revers); VuaThD sur les
deniers a, 6, n au revers, f , A au droit Les deniers c, d, fj
g, t, sans lôgende«
LmP(lautius) D{ecianu8) K{edilis) P^lebis) ; mais Jamais les édiles plébéiens
n*ont frappé des monnaies de cuivre. (Voy, p. 54). Cavedonl {Buiiet, de
rinst, arch,, ISit, p. 187) supposait que l'on pouvait Interpréter ces sigles
par L^ge Papiria Dtminutum A^sis Pondus, mais la seconde moitié de
celle restiluUon n'est basée sur aucune preuve solide, tandis que la première
est en quelque sorte confirmée par les légendes des sesterces de Pison et
de Si! anus (n«* 212 et 213). On pourrait peut élre lire Lege Papiria De Aère
Publico.
(I) Famille inconnue. L*cpoque de ces pièces est incertainei mais la fai-
blesse de leur poids prouve qu'elles ne peuvent pas éire fort anciennes.
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GUERRE S0G1AL£. — M" 221. A21
Espèces : Deniers a, b (?) avec le signe X, l avec les signes
X ou XVI indifféremment, les autres ,sans la marque de leur
valeur.
Types : a Tête de femme avec le casque ailé; devant
X. Sj Les Dioscures galopant la lance en arrêt ; au-dessus
deux étoiles. (Friedlânder, OskischeMûnzeUyBundesgenossen
Kricfj, pi. IX, 11' 7.)
b La même tète; dans le cliamp une coiiroBne, ^ Leà
Dioscures s'élançaat en sens inverse avec leurs lances
tournées vers la terre. [Wicclo, 3{ott. dlciità^ p. 8) (1).
c Tête d'un Dioscure (ou de Vulcain d'après Cavedonî»
fîulL de ffnut. arch, 1853, p. 12â)jCoiOrée d*un bonnet co-
nique lauré; au dessu.s une étoile, i*^ Minerve ou Thalle
{Avellino^ lîaiL aft^h. r\ap^ 11, p. Set 25) casquée* année
d'une lance et d'un bouclier dans unbige galopant adroite.
(Friedlitnder, foc. cit., pi. X^ n° 22.)
d Buste de femme casquée, i gauche, dans le champ |.
K). Personnage couvert d'une peau de lion, arme d'une épée
et tenant une Jance dans la main gauche ; 11 pose la main
droite sur la tête d'un taureau dont on ne voit que la partie
antérieure. Le t«ureau est l'emblème de l'Italie. (Fried-
liljider, hc. ciL, n** '23.)
€ Tête de femme laurée à gautihe. H Figure debout,
casquée et revêtue de la cuirasse, tenant la lauce de la main
droite, et la main gauche appuyée sur le parazonium, posant
le pied sur une enseigne militaire (ou viu casque?) ; à côté
la partie antérieure d'un taureau couché, à l'exergue une
lettre ou un chiffre qui varie, (Fiïediander, ioc. ciu^ pi. IX*
nM.)
/* Buste casqué de femme à gauche, la poitrine couverte
(1] Ce Lypc a dLéco{»i^ de^ deiuer« delfl EatirilcS^rvINa, Vojj. n" \2i.
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h'22 CHAPITRE IX.
d'une cuirasse, et couronné par la Victoire. ^ P^*son-
nage armé d'une cuirasse; à côté de lui un demi-taareau
et un trophée avec quatre boucliers. (Friedlânder, loe. cit.,
pi. XI, n* 5.)
g La même tète à droite couronnée par la Victoire. ^ Deux
guerriers dont l'un tient une lance et a la tète ceinte d'un
diadème, se tendent les mains; à côté, l'avant d'un navire
portant une espèce de pavillon (7) ; sur le pont du navire
deux boucliers et deux lances^ à l'exergue la lettre A ou
d'autres signes. (Friedlânder, loc. cit., pi. X, n* 13. — Bor-
gbesi, BuU.deVIn$t. arch. 1851, p. 61.) Il est hors de doute
que ce type fait allusion à l'alliance conclue enti*e les peuples
italiotes et Mithridate, et à la descente sur les côtes d'Italie,
promise par ce dernier. (Diodor. Sicul., t. Il, p. 540, éd.
Wess. — Friedlânder, Joe. cit., p. 84.) (1).
A, t, k Tête de femme laïu'ée, tantôt à droite tantôt à
gauche. ^ Jeune homme agenouillé devant une lance,
tenant un porc, que huit guerriers, quatre de chaque
côté, touchent avec la pointe de leurs épées. (Friedlân-
der, loc. cit., n** 11, 12, 18.) Ce type fait probablement
allusion au traité des Fourches Caudines, l'an 433. Foy.n*lll.
PI. XXX. n» V. l Tète de femme laurée à droite ; devant X. ^ L'Italie, cas-
quée, la lance dans la main droite, et la main gauche posée
(t) Ursinus [Pamil. Rom,, p. 73) et après lui Morell (Comelia, pi. V,
n* U) donnent une pièce semblable avec la légende SVLA.IA^. Borghesi
{Dec. Vin, 1 ; OEuvr, compL, 1. 1^ p. 373 et suiv.; Bulief, <fe PInst» arch,,
1851, p. 61) et Gavedoni (Buliet. de Vlnst. arch,, 1837, p. 200; 1843, p. l43;
1844, p. 24; 1850, p. 202) croyant à son existence ont cherché à expliquer
cette légende singulière; mais nous ne l'a?ons rencontrée nulle part, et doqs
nous sommes assuré qu'elle n'existe pas au Cabinet de France où l'on pré-
tendait qu'elle se trouvait. {Voy. Friedlânder, Oskische Mûnxen, p. 84.) L'er-
reur d*UrsiRus est assez excusable & une époque où l'on connaissait peu les
chifitres ainsi que les lettres tracées de droite à gauche et renversées qui se
trouvent souvent à l'cxcrgue des pièces de la Guerre Sociale,
3il ar. J.-C.
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GOfiRBE SOCIALE. — N* 222.
42S
sur le parazonium , assise sur des boucliers et couronnée
par la Victoire debout derrière elle. (Friedlânder, loc. cit.^
pi. X,n*» 14, 15 et 16.)
m Tête de femme diadémée. ^ La Victoire assise, tenant
une palme à la main (1). (Friedlânder, {. eU.^ pi. X, n* 17.)
n Tète de Bacchante, couronnée de lierre, à droite; le
tout dans une couronne de laurier. ^ Taureau terrassant
une louve, dans le champ une lettre osque. Ce type fait
allusion à la destruction de Rome par Tltalie.
Forme des lettres : X et lettres osques.
/ a Quelquefois des chifires osques.
Sm- les variétés c, n, lettres osques ou sym-
boles accessoires dans le champ. (Riccio, Mon.
diciltài p. 7.)
e Lettres osques ou chiffres à Texergue.
/", 9, { Chiffres osques à l'exergue.
h Lettres osques.
k Lettres latines isolées ou disposées deux par
deux (2) la première réunie avec la dernière :
AX et ainsi de suite, (Friedlânder, p. 86) ou
bien chiffres à l'exergue.
l, n Quelquefois des lettres latines à l'exer-
gue ou dans le champ.
Rareté : Toutes ces variétés sont rares, surtout (, d, ft , m, ti.
Dépôts: «MC(1). SfMC(l).
Fabrique
\
«22 [217].
Légende i a V'-/3TI-D. —Monétaire : Au droit linRNn.>.
JhTV W. >. légende circulaire autour de la
tète entre double grènetis.
(1) Cf. Vitula, nom donné à la Victoire. Piso ap. Mierob. Satwm., \\\, 3.
(2) Voy, suprùy p. 387.
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h'ih GAAPiTRE IX.
b Au droit VUSTI-D et au revers le roônic
nom >.HnNNn.>.
c Au droit : Jk-jwm ^ >.in NR n.>.
c« Au droit : ITALIA. fi) MnNNn. X
d ^ MRNHn. >. et au droit : OVTNOama
e Sj IHNNn. >. et au droit : CIVTN08M13
JbTWM. (1).
f ^ WimSR^ et au droit JhTVW- >. (2).
Espèces : Deniers 6, c, avec la marque de leur valeur; les
autres, sans cette marque.
Types : a Tête de femme avec le casque ailé. ^ Sem-
blable au n* 221 e. (Friedlânder, loc. cit., pi. IX, n* 4.)
(I) On voit sur un eiemplaire Mutil embratur du côté du droit, Viteliu
sur le rcYers. (Riccio, Mon. di città, p. 9.)
90 «v. j.-c. (2) Les consuls nomnéd par les conrédcrés iialiotes en C64, le MarseQ.
Pompaedius Silo et le Samnile C. Papius MutUus (Diodor. Sicul. XXXVil,
p. S39, éd. Wess ) ont tous deux battu inonnalj, sans doute en vertu de
leur autorité consulaire et plus tard prooonsulaire, puisque ]e second prend
lo titre d*imperator sur ses monnaies. — Dans les fragments qui nous res-
tent de l'histoire de cette guerre, nous ne trouvons le nom de Papius cité
89 HT. j.-c. nulle part, après sa défaite par Sylla en C65; il avait été blessé (Appian.,
Bell. civ,f I, 51) dans ce combat, mais il ne périt, selon tout apparence,
que plus tard^ à la suite des proscriptions d* SylIa; car il est sans doute le
Papius Mutilus dont la mort est mentionnée p^r Tite-Live {Epit. LXXYIX)
et par Granius Ucinianus (p. 39, édit de Bonn); il ne faut pas le confondre
4:1 HT. j.-c. avec Stalius cité par Appien {Beil, civ. IV, 25) qui mourut vers l'an 111.
La plus grande partie de ces monnaies et en particulier toutes celles qui
portent les légendes Itaiia, ou Viteliu. doivent avoir été frappées dans iei
premières années de la Guerre Sociale, lorsque les insurgés espéraient en-
core fonder une capitale rivale de Rome. Au contraire, les monnaies plus
rares qui portent les noms de cUefsi saflniens on samnites, sont d'une époque
plus récente et ont élé frappées lorsque le Samnium soutenait seul encore
le poids de la guerre et ne combattait plus que pour rindépendanco de son
tcrrliolre, (Voyez notre Hisf. mm,, t. Il, p. 243.)
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GUEttBK SOCIALE. — N' 223. A25
b Tête casquée, à droite, avec des favoris le long des
joues et le menton rasé (Mars). % Semblable au n* 221, h^
î, ki avec quatre guerriers au lieu de huit (Friedlânder,
io€. Ht., pi. IX, nMO.)
c Gomme le n'» 221 b. (Friedlànder, loc. cit. , pi. IX, n' 8.) ?\. xxx, u- lo.
c* Semblable; seulement au lieu de la légende osque on
lit ITALIA du côté du di*oit. (Friedlànder, n» 20 ; à Berlin,
Munich, Paris) (1).
d Tête imberbe, casquée à gauche. ^ Semblable au de-
nier 6, mais avec deux guerriers au lieu de quatre. (Fried-
lànder, (. cit., pi. IX, n* 9.)
e Tête de femme couronnée de lierre à droite. ^ Taureau
frappant de ses cornes une louve ]9en versée à terre. (Fried-
lànder, toc. cit. y pL IX, n* 6.)
f Tête de femme casquée à gauche. î^ Gomme au n' 221 e.
(Friedlànder, /. cit., pi. IX, n'» 3.)
i X c, c«, X ft.
Forme des iHtres : | A dans ITALIA (d'après les exem-
(plaires de Berlin et de Munich).
Fabrique : f Lettres osques sur le revers.
Rareté: R.
223 [218].
Légendes : Au droit V 1^3 T h3 — Monétaire : ^ 0 W H3 V ^ .
.m. (Friedlànder, pL IX, n* 2) (2).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
(1) Un exemplaire tia Cabinet de France porte au revers la légende
ITAI^I A et n'a pas de nom osque.
(3) 1^ quatrième lettre du nom n'est pas un h» comme l'a lu Swtnton,
mais on K, comme le disent Avellino^ (BuU, arch. Nap,, t. VI, p. 78-71).}
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426 CHAPITRE IX.
Type : Semblable au n"* 221 e.
Fabrique : Lettres osques à l'exergue sur le revers.
Rareté: R».
224 [219]. (probablement de 664 à 666).
Légendes : Au droit ITALIA. —Monétaire : ^ Q. SILO (1) .
Espèces ; Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Semblable au n*» 221 ft, t ,k. (Friedlânder, loc. cit. ,
pL X,n^l9.)
Rareté : Un seul exemplaire connu, au Cabinet de France.
(Millingen, 5y Wojfe of anc. com5, pi. I, n» 1.)
225 [220].
Légendes — Monétaire : i^ \M iW-SU im.
n. XXX, II'' 11. Espèces : Aureus, sans marque de sa valeur (2) .
Friedlâoder (p. 77) et Riccio (ITon. di ciUàt p. 6); ce qui est eocore comûrmé ptr
Texemplaire acheté à la vente Northwick pour le Cabinet de Berlin. La cin-
quième lettre d'après Swinton^ qui Ta copiée sur deux exemplaires, est un L et
d'après Riccio quia cruToir deux lettres, h I; d'après ÀTellino, c'est ^;
l'exemplaire de Berlin est malhenrensement usé à cet endroit C'est proba-
blement la lecture de Swinton qui est la bonne. En effet, Luvkis ou Luvikis
est employé comme prénom sur une lame de plomb trouvée à Gapooe (Bull,
arch, Nap. N. S. t. V, p. 100). L'histoire ne parle pas d'un général italiote
qui ait porté le nom de N. Lucius Maril P.
88 uns av. j. c. (t) Comparez le n<'222,p. 424, note 2.— Q. Pompaedius Silo mourut en 666.
(Tit.-Liv., Epit. LXXVI.)
(2) Cette monnaie, connue depuis 1830, a passé au Cabinet de France avec
la collecUon de M. le duc de Luynes. (Riccio, Mon, di citià, App. p. 14.) La
légende en langue osque est caractéristique et si correcte qu'aucun faussaire
italien n'eût été alors en état de l'inventer. Tous les indices monétaires
concourent éprouver son authenticité; on n'a jamais pu lui opposer une
I seule preuve plausible ni môme réfuter ce que M. Friedlânder {Otk, Mûnsen,
p. 73 et suiv.) dit en sa faveur; au contraire, depuis lors le duc de
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DÉPÔT DE CINGOLI. — N* 226. 427
Poids : Égal au statère d'or at tique (p. 116).
Type : Tête de Bacchante couronnée de lierre à droite.
nj Ciste mystique contre laquelle est appuyé un thyrse orné
d'une bandelette flottante. Sur la ciste, une nébridc.
Rareté : Exemplaire unique, au Cabinet de France.
(Friedliinder, O^kische IHutizen^ p. 73.)
Monnaies irouvces dans le dépôt de Cingoli, enfouies *i»sjtiinr. j»c.
vers 671 et frappées de 668 à G71.
SîfiC; [226].
Légendes : Au droit EX. SX.— Monétaires : k LC, MEMIES-
L.P-GAL(*na}(1)-
Luynv?, J'un de* premiers numismolistcs prflliquw, n rfémoiilrti ovec cerr*-
tijdcrnuthenLkitédec:elt«pié<»remar4iunLle.lPln(1oretPncdtiLniier, £feiVr%e
^ur àltcren Mùnzkuntlf^j % p, nC) Cf. suftrtt^ p, 1 Un
(I) Il eEl evîderttj <l*i>préa its dociimenUque nous possédons, ifue reficlem
rrëres Luciu^ etGnius qui on( fait frapper lo «le.nier n* 220^ ont lerv] ensemble
en quaLlté de questeurs danâ Tarméc oppoHce ii Scrlorius ; CJcëron (pro
Bttito, l\, ^) dit positivement que Gaius occupa cette ctmrge^ mats comniQ
wnii s^^ong que ce personnage fut préteur en Blifî, ii i\9 peut due en «tf«r. J,-C.
rnfme tcmpa le questeur Menindusquî fut tuë en C7DA la bataille de ta Turïa. a %r J ^
Le (Renier au t>po dc^ Dloscures avec \a iégende L. MEMML a Méy
d après loua lea iudJce^ mûnètaircs, claaaé ver^ le milieu du \iv* BLè^te^ et
iitthbue au plus ancien membre cennu de celte familier portant fe pr^tïnm de
Lucitia. sous le n'J75. Le denier n-5fli avec la It^gende L.MEMMI.GAL, et
nyanl pour type le char de VéntiSj au^ai bien que les piëcca de cuivre qui s';
MKachent, nemblii Iteaucuup plus rà:eot, et d'après leA lettres qui ae trouvent
daoB leebamp et d'autres indicea, peut se placer entre ïti aunéea ftft2 et Ot;i. ^^^ ^^ g^ ^^ j ç^
En eiret d'une pnrL le dunier est denliilc et a'eat trouvé à Fieaole et de Taulre
la cuivre appartient nu syaL^me onciat { il a donc ct^ probat élément frappé
par Ift aecond L-Memmiitan iicau-fri^rede Pompée» pendant 8i*n triumvirat mo-
nélairr.Leïpi^e.^ï de cuivre deC ÏSeuimius (n*' f^l) ne ao distinguent de i^lle
de Luci us que [^ r la lègei i tle ; e) te i pori en i les u nea e t le a a u ins d es e j m bt>l CB « ^^
rcintif* au culte de Vënu»« svmboEcs qui ne » volem ni sur les «uclem de-
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lU «V. J.-C.
428 CHAPixnE IX.
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur (1).
Types : Tète de Saturne ; derrière elle la faucille ou harpe.
nier9 de la même famille, ni sur les plu» récents. (n<" ilb, 29C.) On peut donc
les aUriboer avec vraisemblance au frère de ce Lucius; mais II se peut aussi
qu'elles aient été frappées par son oncle qui fût tribun du peuple eo 643. C'est
pour cette raison que nous les avons classées avant Sylla ; enfin les deniers
avec la légende L. C. MEMIES L, P. GAL. ne peuvent pas, quoi qu'en
dise Borghesi (D«c. X Y 11, C, p. 4G ; (JEuv. compl. t. II. p. 318), être attribués aux
deux fi-ères de la première génération ; car s'ils avaient été frappés avant
100 av. J.-C. Tannée 654^ on en aurait trouvé dans le trésor de Fiesole; or coomie 11 ne s'en
est pas rencontré un seul à Fiesole, et qu'ils étaient en grand nombre et d'une
belle conservation dans le dépôt de Montecodruzzo, ils ont dû être frappés
87 et 81 av. J.-C. entre les années 6G7 et 675; de plus le type est le même que celui des de«
niers frappés par le beau-frère de Pompée pendant son triumvirat moné-
taire. Les deux frères Bfemmius, comme nous Tavons dit, servaient alors
ensemble dans l'armée d'Espagne en qualité de questeurs; la mention du
S. C«, sur les monnaies militaires, convient parfaitement aux monnaies
frappées par des généraux du parti de Sylla, et se retrouve encore sur les
deux deniers n<** 237 et 238; l'absence des pièces de cuivre correspondantes,
l'archaïsme des lettres, singulier pour cette époque, la fabrique à deml-bar-
liare^tout semble s'accorder pour faire croire que ces monnaies ont été frappées
en Espagne, et pour les faire attribuer aux questeurs L. et C.MemmIus; il faut
encore remarquer que diaprés Cicéron {pro Baibo, 11, S), C. Memmlos n'ar-
77 av. J.-C. riva pas en Espagne en même temps que Pompée en 677, mais qu'il s*y
trouvait avant lui ; on pourrait donc admettre que les deux frères furent en-
si av. J .>c. Yoyés en Espagne avant Annius et dès l'année 613 pour y combattre Sertorius,
et que ce fut alors qn'iis frappèrent ces deniers.
[D'après ce que nous avons vu ci-dessus, il faudra faire remonter cesdeniers
à quelques années plus haut, si comme tout porte à le croire, le dépôt de
83 av. J.-C. Clngoli a été enfoui en 671 au plus tard, liest vrai qu'il ne s'y trouvait
qu'un seul denier des frères L. et *Z, Memmiu», ce qui peut faire penser
qu'à l'époque de suii enfouissement ils étaient encore fort rares en Italie.]
B
(I) Corghesl {DecA, 7, p. 10; CEuv. compl A. I,p. 149) propose d'attribner le
denier de L. MEMMI. (n» 205) et les pièces de cuivre de C. MEMMI.
(il* l&l) à la même émission, mais cette combinaison ne nous parait pas
possible ; les trouvailles prouvent que les deniers de L. et de C. Mcmmius
88 av. J.-C. sont postérieurs à Tannée 066, tandis que les pièces de cuivre sont du sys-
89 ar. J.-C. (ème onclal et par conséquent frappées avant 0G5. D'ailleurs nous avons vu
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É
DÉPÔT DE CI^GOLI. — N" 226. 429
^ Vénus dans un bige couronnée par TAmour volant au
devant d'elle (1).
Forme des lettres : L (et non ^).
La consonne M n'est pas redoublée. — Le nominatif du
pluriel de la seconde déclinaison se termine en e^f.
Fabrique : Presque barbare. (Eckhel , DocL num. vel. t. V,
p. 96 et p. 251 .) Lettres latines avec ou sans points du côté
du droit.
Rareté: C.
Dépôts: MG (44 bien conservés). RF.FR.G.SC.SA (2).
SF(l).CARR.Lm(l).CI(l).
(Cohen, pi. XXVII, Memmia, n» 3.)
(p. 54) que les magistrats autres que les triumvirs monétaires et qui ne bat-
taient monnaie qu'en vertu d'un sénaius-consulte ne frappaient ordinaire-
ment que des pièces d'argent, et si ees deux monnaies avaient la même ori-
gine, pourquoi les lettres S* C* qui se trouvent sur l'argent ne se verraient-elles
pas aussi sur le cuivre? Enfln à cause de la différence du style et de l'ortho-
graphe, il semble qu'on doit attribuer plutôt une commune origine au de-
nier de L. Memmius et aux pièces de cuivre qui portent le même nom
(n** 206), et les séparer de celles qui portent le nom de Galus et qui appar-
tiennent, sans doute, k une autre émission.
(I) Vénus couronnée par TAmour se voit sur toutes les monnaies des deux
frères Memmius (n«* ISi, 205); voilà pourquoi, comme l'a très-bien remar-
qué Borghesi {Dec, I, 7 , p- 20 ; OEuv. compl. 1 1, p. 150), Lucrèce (1, 1-28) dans
îa belle dédicace de son poème au plus jeune des deux frères, invoque
Vénus comme sa protectrice :
Memniadae nostro quem tu, Dca, tempore in omni
Omnibus omaium volmsii excellere rébus.
Mmadum genetrix hominum divumque voluptas
Aima Venus
Te iociam studeo scribundis versibis esse,
Quos ego de Rerum Natura pangere conor.
Pour mettre plus de clarté dans la classiflcaUon des monna'es de la fa-
miUe Memmla nous en donnons Ici la généalogie.
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430 CHAPITRE IX.
C. Memmius tribun militaire en 620. (Froniln. Siraiegem. ÎV, I, l.-Pkitarcli.
Apophth. Sf i>ion. Min. XVII).
C. Memmius
tribun du peuple en
643, tué pendant sa
candidature au con-
Bulaien 654; né par
conséquent vert 61 1.
Frères
(Clc, Brut.
XXXVI, 136.)
L. MemmùisL. f. Gai. yj p^mpeia,
(son prénom connu sœur du
seulement par les mé- uiumvir.
dailies) servit en 672
en Sicile, sous les or-
dres de Pompée (Plu-
larch. Pomp., XI);
questeur en Espagne
pendant la guerre de
Sertorius; tué en 679 à
la bataille de la Turia
(Plutarch. Sertoriut ,
XXI. — Oroe., V, 23);
a frappé les deniers
u- 206 et 226.
C. Memmius tribun du peuple en 700
(Cicer.dd Quintumfratrem, III, 5, 15
et ailleurs). Comme la chronologie ne
permet pas d'en faire le Ois de Fausta,
on peut leconsidérer comme le Ois de
Pompeia.
L. Memmius
avocat, vivait encore
en 664 (Cicer. Brut.
LXXXIX, 304). Moné-
taire du denier n* 175.
I
C. Memmius L. f.GûL U Foii^a,
(c'est à tort qu'on l'a fiUe do die-
appelé Gemeiius, à tateurSylls,
cause de C. M aenius Ge- née en 665.
mellus dont parle Cicé-
ron dans ses lettres ad
/<im.XIII,19,2).Mem.
mfus n'avait pas de sur-
nom, sans quoi on le
verrait sur ses mon-
naies à la place de ce-
lui de ia tribu. Ques-
tair en Espagne pen-
dant la guerre de
Sertorius avant et
pendant l'année 077
(Cic, pro Balb. Il,
5); il était donc né
avant 650. Il intenU
un procès k M. Lucul-
lus en 688 (Plutardi.,
lucuHus,\\\\\\iCat.
Min. XXÏX). Préteur
en 696, propréteur de
Bithynle en 687 (Ca-
tull. Carm. X, 28) et
tm/iera/or (monnaie de
son fils n« 296) ; con-
damné pour cause de
brigue illégale pendant
sa candidature au con-
sulat en 701. L'ami de
Lucrèce (659-702). Il a
frappé le denier n» 151
peut-être et le n» 226.
C. Memmius C. /*., comparut dans le
procès de Scaurus en 700 (Asoon. in
Scaur. p. 29); il a frappé le denier
n» 296,
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DÉPÔT DE GINGOLI. — N^ 227. 431
227 [230].
Monétaires : a Au droit LCENSORIN (w5). % P. CRE-
PVSl(t*5), C.LIMETA(nt«) (1).
b Au droit L. CENSORIN (u«).î$ C.LIME-
TAN(w^)*P.CREPVSlM-
c ^ LXENSOR (*»«*)-
d Tv P, CREPVSl(ï«)-
e a C.MAMIL(iW*) UMETANM*
Espèces ; Deniers» sans la marque de leur valeur (2)<
Types : a* b Télé de femme (Vénusî) diadémée, voilée ei
ornée d'un collier, il Divinité féminine dans un bige»
c Tèle iaurée d* Apollon, un sceptre sur l'épaule, fij Le sa^
tjre Marsyas nu portant une cuire sur Tépaule el levant la
main; derrière lui une colonne surmontée d*une statue
drapée {3J> Wr
[1 ) L*éptiqtie t laqtieïLe ces àealern ont été frappëi est nasex eiaclcm^nl dé-
iermlnéeparle» trouvailles et les aulnut ti^i^a mon e La ire* j mais Ui^eBlpaH
possible de déierminer quds étaient les monétaires eux-mcmcs* Ces mon-
naies ue dounetit aucun éd«ircJîi9CEnenL sur la famille Crepusla.— On connaît
un perBonnago nommé G. Mamiliu^Liuii^lanu^-f tribun du peu pic en aw^ mais HO ut. J.-ct,
Ttous ne pouvons pais Lui alUlbufïr ce^ piècf'.s ^ nous ne pouvons pas non pluâ
songer à MamiUus qui a donne son nom â La toi agraire île '{H} {Gt^maltci jn it. J.-C.
iaL, ]l, 220). — L, Ceufonnufi est probabiomcnt un fr^rc du monélaire C^
Marciufl Censorinua [n* î30) tuâ en 673 et p^re de L, Marciua L. F. G, ^. si it. j,-a
Ctnaormus, comiil en 71S- ï» »»■ J--C,
{%) Loeemiâ avec La Légende L. CENSORIN (cDLLectiunNoU^voy.RlcdOj
Afartïu, n' IS^^ ne noua inspim pas ite conflancej et II at^ pourrail que œlte
pièce ne fût autre chose qu'un eiemplnirr mal Lu du er'mis de C- CENSORI
tn*- 230),
(3) Ge type repr^fiCJLto prot>atj Liment la statue de Marsyas (Ëckhel
hoct. num, iT^ t. tV, p. \^Z] élevée sur k Forum (Beckerj Hoyrvs Topogr.^
p. 3ït). La coLotinc qui csl par dt^rrièro peut bieu être celle dont parle Festu»
(verb. Statua, p. 290^ i^d. MulLer) comme ayant M élevée à un eomt^lien sur
Je Vulcanal ; c'ett l'opinion de Cavedotd (Ripotiigti, p.. iDû)ou t^lenencoro
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A32 CHAPITRR IX.
d Tête laurée d'Apollon. S| Cavalier brandissant une
lance (1).
e Tête de Mercure coiffée du pétase ailé; dans le champ
derrière son épaule un caducée (2). ft Dlysse en costume de
matelot coiffé du pileus, appuyé sur un bâton, et reconnu
par son chien qui vient au devant de lui (3).
IB = 500 sur le denier 6. (GavedonI,
fiîpo5/.,p.78,note.-Ric.
cio, CaL, p. 81, n« 84).
i= 50 toujours (4).
Fabrique : a, 6 Chiffres romains sur le revers.
c Rarement avec des symboles accessoires
correspondant sur les deux côtés, ou bien
avec des symboles accessoires au droit
et des lettres ou chiffres au revers.
la colonne Maenia, car la statue qui la surmontait n'était évidemment
pas équestre. (Becker, loc. cit. p. 32S.) Mais comment Justifler le choit
d'Apollon et de Marsyas pour type de ces monnaies? Nous l'ignorons ; Il se
ponrrait que la famille Marcia eût quelque prétention à faire remonter sa
généalogie Jusqu'à Marsyas. CaTedoni {Soggio, p. 54), fait observer les rap-
ports qui existent entre les noms Marsyas et Marcia.
(1) Ce type fait probablement allusion à quelque trait de bravoure d'un
membre de la famille Crepusia, mais dont le souvenir ne nous a pas étécon-
serve.
(2) Mercure était l'aïeul de la maison d'Ulysse, et pur conséquent de la fa-
mille Mamilia. Sa présence sur les pièces de cette famille est donc parfai-
tement JusUfiée. (Ovid. Metam. WU, I4G. — Eckhel^ Doct. num, vet,, t. V,
p. 242.)
(3) La famille Mamllla^ oiiginaire de Tusculum, faisait remonter sa gé-
néalogie Jusqu'à Mamilla fille deTélégonus et petite-fille d'Ulysse (Pestus,
vérbo Mamiliorum, p. 130, 131, éd. Mûller. — T.-Liv.. I, 49. — Cf. p. 2C0,
note 1).
(4) Dans le Cabinet de Uerlln IXXXII et Cil avec les typfs a, b. —
CCCCIX avec le type rf.
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Rareté : G.
DÉPÔT DE QiNGOLI. — N* £28. 433
d Lettres latines et symboles accessoires au
droit et chiffres au revers,
e Lettres latines ou monogramme TA ou AT
du côté du droit, bord dentelé (1).
Dépôts :
Cohen :
a, b MR [à bien conservés), RF.Fll.CSC.
SA (A). GARR.LIR(l).
c MC (10 bien conservés), RF.FU.G.SC.
GOLL.SA (17), SF (1), CARU.LIR (M).
AR (1).
d MC (IH bien conservés). RF.FRX.SC.
COLLSA {U). SF (2). CAnnJJR (6).
CI(1), AR(5).
$ MC (2 bien conservés). RF^FR CSC
COLL. SA (ti> SF (3). CARR.LIR (5).
AR (5).
a, b PL XXVU Marcia, n" 10 et 11.
c PI, XXVI, Marcia, n- 9.
d PL XVI, Crepusia n" D.
4 PL XXV, Mamilia.
228 [231],
Li'ijmde : .... — Monétaire : ^ L. RVBRI(h5). An droit
DOSSEN {nus} sur le denier «, le quinaire et l'as; k L.
RVBRI et au droit DOS- sur les Oeniei'a (t, c; DOS» sur te
semis^ L. RVBR! sur le quadraiis et le sexLans r2).
(1} Ccllti pièce a iLc resiiluéo \ nr Tiajan-
(?] Pcf^fitfnitiigc incDiiiïu h iiinins ^{utï ce ne suït le sêriAlcur L. Hubilus
fait prl^uLinler ft Coriliiluin en 1o5> (i^aosar, ^^/ rit? * J, ?3j.
49 tr J.-C.
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A34 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, quiDaire, as, semis, quadraos, sextans;
la marque de la valew*, seulement sur le semis, le qua-
drans et le sextans.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : a Tète laurée de Jupiter, le sœptre sur
Tépaule. ^ Char {tensa) attelé de quatre chevaux,
orné d'un foudre et surmonté d'une Victoire volant
et tenant une couronne (1).
6 Tète de Junon voilée et diadémée, le sceptre sur
l'épaule. Bjl Même char {lensa) orné d'un foudre ou
d'un sûgle tenant un foudre et surmonté d'une
Vîctoh^ (2>
c Buste casqué de Pallas, l'égide sur la poitrine.
% Char semblable orné d'un aigle sur un foudre,
et surmonté d'une Victoire dans un bige (3).
— du quinaire : Tête de Neptune avec le trident. ^.
La Victoire marchant une palme à la mam ; devant
elle un autel de forme ronde avec Yomphalos de
Delphes; un serpent est enroulé autour de cet
autel (A).
(1) Voyez Borghesi, Dec. XVl, BiCEuv. compL^ t, If, p. 258. Cette monnaie
et les suivantes ont été souvent mal décrites. — Ce denier a été restitué par
Tri^n.
(2) Ce denier a été resUtué par Trajan.
(8) On voit sur ces trois deniers les trois divinités da Capltole et les revers
représentent les chars honoriflques de ces mêmes divinités; ces types font
allasion aux jeux du cirque et à l'entrée solennelle des chars. {Voy. Bor-
ghesi) loc. cit,^ etCavedoni.ilfin. de Vlnst, arch., 1849» p. 205). Nous Igno-
rons ce qui a pu déterminer le choix de ces types. Ce que nous savons de la
loi Rubria-Aciila (Cor/m« inscr, graee, n* 2485) que Gavedoni rappelle à cette
occasion, ne semble pu indiquer que cette loi ait eu aucun rapport avec cette
solennité. — Le denier c a aussi été restitué par Trajan.
(4) Nous ignorons quel rapport peut exister entre ces emblèmes du culte
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DÉPÔT DE ClNGOLl. — N'» 229. 435
Jype de Vas : a Tête de Janus; entre les deux têtes, un
autel avec Yompbalos et entouré d*un serpent.
^. La proue de navire.
— de Vas : 6 Double tête composée d'une tête d'Her-
cule avec la peau de lion, et de la tête de Mercure
coiffée du pétase ailé. ^. Laproue; devant, un temple,
dans lequel on voit un autel avec Yomphalos et le
serpent.
— (in semis et du quadrans : Ordinaires.
— du sextans : Tête de Mercure avec le pétase ailé et
le caducée, i^- La proue et le temple comme sur
l'as b.
RayHé : C
f Denier a MG* {50 bien conâervés). RF,FR,C*
SC.COLUSA (12). SF (1). CARR.CK
— h MC ('28 bien conservés}. RF. FR.G.SG.
GOM.SA (6).SF(3). CARR,
— c MG. (20biencoiiservés),RF.FR.G.SG,
GOLL SA(S).SF(3}.GARR.
\ — & et c Cl [13). Quinaire. GARR.
(Gohen, pi. XXXVI, Uubria a, nM ; ^, n* 2, c, n" 3;
quinaiœ, rf 4 et pi. LXIV, n-* 1, 2, 3 et i.)
D^l}ôts
22î> [232].
Létjende :.., — Monétaire : F^ CN.LENTVL(i«j sur le de-
nier; CN.LENT sur le quinaire, Tas et le semis (1).
d'Ë^cular^c ei la Loi Bubrin, car i\ s«raU nbsurilc de rappeler à cette occn^
iLoQ le niéiJeciii Hubrius (PJin. ffixL Na^ \\W, î, 4), qui vivait &aus J rm^
pire» par cumdt|ELent longlcnifïs après rëpogtir ù Is^iuellc appHirtJenricul i o*
monoalcft.
(])Ge perfiOntiBfzc ne peut être que tin. CurnelLua J.t^^aulL:;^ Mjiivi'lltni^! q^w fut
consul en U9B cl t^ui, en ÛSO |icndant sa qucslitre^ (il trupp^r iu dcitier n"* 7(t^. 66et74av. J.*C.
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78ftr.J..C.
4S6 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, quinaire, as et semis; marque de la va-
leur sur le semis seulement.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : Tète de Mars jeune et casquée, avec la
lance sur l'épaule. ^ La Victoire dans un bige (1).
— du quinaire : Tèle de Jupiter. ^ La Victoire couron-
nant un trophée,
—• du cuivre : Ordinaire; quelquefois dans le champ
de l'as la triquétra à côté de la proue. (Riccio, Cat.
p. 76, n* 76).
Rareté: G.
/Denier MC (308). RF.FR.C.SC.COLL.SA (28).
Dépôts : j SF (4). GARR.GI (8). AR (1).
(Quinaire RF.CARR. CI (10).
(Cohen, pi. XIV, Comelia, n*« 7, 8, et pi. LUI, n- 9
et 10.)
C'est ici qu'on doit classer cette pièce d'or énigmatique,
quoique indubitablement bonne, dont l'unique exemplaire
se trouve au Cabinet de France.
^ CN.LENTVL. — Tête de Jupiter dans une couronne de
laurier. ^ Aigle sur un foudre. (Morell, Cornelia, pi. V, E.
— Rev. num., 1866, pi. X, n* 7. — Cohen, pi. XIV, Corne-
lia, n»9).
Borghesi {Dec, XVII, 4, p. 31 ; OEuv. compl., t. Il, p. 306), propose de railriboer
à On. Lentolus Ciodianus^ consul en 683, mais l'Age de ce personnage et
i'ëpoque ne coïncident pas d'une manière satisfaisante et d'ailleurs on voit
flans le champ de i'as la triquétra, emblème connu des Marcellus, et qui
prouve bien que le monétaire est un Cornélius Lentulus Karcellinus.
l (1) On le trouve avec la contre-marque : IMP.VES. (Borghesi^ Dec. 111,
8; CEttvres compL^ 1. 1^ p. 210 et 311).
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DÉPÔT DE CINGOLI. — N* 230. 487
Le poids de cette pièce est de 7«%80 (=146 | d'après de
la Nauze, Mém. de l'Académie, vol. XXX, p. 368) .—M. F. Le-
normant {Mon. des Lagides, p. 140 et Revue num., 1856,
p. 336) avait d'abord indiqué 7«%65 comme poids de cet
aureus, mais il Ta ensuite rectifié à 7«',90. — Riccio {Mon.
di fam., p. 63, n* 17) cite un denier d'argent du même
type que l'aureus dont nous venons de parler ; mais cette
pièce n'a jamais existé. {Voy. Cavedoni, Ripostigli, p. 72.
— Cohen, Monnaies de la République, p. 104, note 1.)
Le poids de cette pièce est celui des derniers aureus du
règne d'Auguste ; mais alors on ne trouve pas de monétaire
qui ait porté le nom de Cn. Lentulus, et le type et la légende
des monnaies d'or et d'argent sont tellement différents
qu'il semble impossible d'admettre que cette pièce ait été
fabriquée à cette époque. Il ne nous reste donc plus qu'à la
classer à l'époque de Sylla ou de Pompée, en lui attribuant
un poids de ^^ de livre ou de 2 deniers, et de la considérer
comme concordant avec les pièces d'argent et de cuivre que
nous venons de décrire.
230 [233].
Légendes : vt) ROMA seulement sur le cuivre. — Moné-
taii-e : ^ C.MARCI(m5) CENSO(rmtis) sur l'as a ; ^ CCEN-
SORI (rarement CENSOR) sur le denier 6 et le semis; ^ C.
CENSO sur le denier a et l'as b (1) .
Espèces : Denier, as, semis; marque de la valeur sur le
semis seulement.
(1) On peut supposer que ce personnage est C. Censorinus du parti de
Marins qui périt Jeune encore, à ce qu'il paraît, en 673. {Cic, Brut. LXVU. g, ^^ j _ç
237 ; XC, 31 1. ~ Drumann, Geschtchte Roms, t. II, p. 585 et 467). Comparez
le n* 327, p. 431, note 1.
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A38 CHAPITRE IX.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : a Tète barbue de Numa Pompilius (1),
et tête imberbe d'Ancus Marcius, accolées.
Hj Deux chevaux galopant, et sur l'un un jeune
homme armé d'un fouet sautant de l'un sur
l'autre.
b Tête d'Apollon; quelquefois ime lyre dans le
champ. Si Cheval en course, quelquefois couronné
par une Victoire volant au-dessus (2).
— de Vas : a Têtes de Numa et d'Ancus, comme sur le
déniera; à côté on lit NVMAE POMPILI. ANCI
MARCI ou NVMA POMPILI (us), ANCVS MARCI
(us) (3). ^ Deux proues; entre elles une colonne
surmontée de la Victoire tenant une palme et une
couronne (4).
6 Semblable au précédent. ^ Deux arcs ; sous l'un
on voit une proue, sous l'autre la Victoire comme
ci-dessus.
(1) La famille Marcia qui perlait le suritom de rex faisait remouler sa
géDéalogie à Mamercus, flls de Numa. (Pluturch., Numa, XXl}.
(2) Les types des deniers a, b, de même que les deniers n** 313et 270 des
Pisons font allusion aux Jeux célébrés en l'honneur d'Apollon, dont TinsU-
tution avait eu lieu en vertu d'un oracle du devin Blarcius (T. Liv., XXV,
12} et dont le préteur C. Calpurnius Pison demanda au Sénat la continuaUon
m «r. j.-C. en 543 (T. Liv., XXVI, 23; XXVII, II). Il n'y avait pas seulement à ces
jeux des courses de chars, mais aussi des courses de cavaliers ((fe^u^ores) qui
conduisaient deux chevaux et qui pendant la course sautaient de Tunsur
Tautre. (L. Friedlânder dans le Manuel de Marquardt, t. IV, p. 6 18-5 19).
(3) Nous n'avons pas encore rencontré la légende au nominatif que
donne M. Cohen à la pi. LVIII, n«* 9 et lO.
(4) La colonne est placée à côté des vaisseaux; elle représente un phare
ou un monument du port et n'est pas posée sur l'un des vaisseaux comme
on lit dans quelques descri pilous (Cavedoui, Nuovi studii, p. 30).
B.
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DÉPÔT DE G1N60LI. — N* 231. A30
Type du semis : Ordinaire.
Fabrique : Sur les deniers a, 6 on voit quelquefois des
lettres latines du côté du droit, des symboles accessoires ,
des lettres numérales, ou des lettres latines ou grecques
sur le revers.
Rareté : C.
/Denier a MG (65).RF.FR.C.SC.C0LL.SA (4).
J SF(1).CARR.CI(4).
Dépôts : iDeDier6MG(27).RF.FR.G.SG.SA(6).GARR.
l GI(1).
(Gohen, pi XXVI, Marcia, n»- d et 7, et pi. LVIII, n»- 9
et 10.)
251 [246].
Légende: kn droit S- C —Monétaire : ^ Tl. CLAVD(tu«)
Tl F. AP.N (1).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type du denier : Tête de Diane accompagnée de Tare et
du carquois. ^ Victoire dans un bige.
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Bord dentelé. Lettres numérales sur le revers
jusqu'à CLXV au moins; une autre série avec A devant le
(1) Probablement Tiberins Nero qui dans la guerre des Pirates en 687 97 «v. J.-C.
avait un commandement sur la flotte sous les ordres de Pompée (Appian.
Mithridat., XCV.— Florus^ 1, 40^ éd. Jahn) et qui en 691 donna son avis dans «3 av. J-c .
rassemblée du Sénat. (Sallust., Catilina, L.— Appian. Bellum civile, 11, 5).
Ce personnage est sans doute le grand-père de l'empereur Tibère, mais
nous ne connaissons ni son père ni son grand-père. — C'est la première fols
que nous trouvons le nom du grand-père du monétaire mentionné sur les
monnaies. (Supra, p. 173).
[Ce denier s'étant trouvé dans le dépôt de Cfngoli est évidemment anté-
rieur à l'époque que lui assigne Cavedoni {OEuv. compl. de Borgtiesi, t. I, 79 et 7S at. j.*c
p. 186, note de Cavedoni) entre 675 et 681.] p,
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AAO CHAPITRK JX.
nombre et allant au moins juaqu'à CXXV. Borghesi, (Dec,
II, 9; Œwor. compl., l. 1, p. 485) explique A par Aller (?).
Rareté : C.
Dépôts : RF.FR.G.SC.GOLL.SA (9). SF (3). LIR (8). HSZ.
Cl (1 assez beau). AR (6).
(Cohen, pi. XII, Claudia, n« 3.)
sret 81 «v. j.-c. Pièces de Sylla frappées de 666 à 673 (1).
252 [224].
Monétaires : a ^ L. SVLLA IMP {erator) ou IM. ; au droit L
MANLI(tis) FRO.aimestore).
19 lir. J.-C. (1) A la fin de Vnn Qli, la loi Valeria conféra à Sylia la dictature et il prit la
même année le titre de Feiix (Dramann, Getchichte Roms, 1. 11^ p. 474 et
475); depuis lors il ne s'appela plus que F^/ix^tcfator et quitta, comme de
raison^le titre d'imperator qui ne convenait plus à la magistrature purement
civile qu'il occupait.
Ce changement de titre se trouve confirmé par les Fastes Capitolins. Il
avait conservé Jusqu'alors son titre à^inyaeraior (Cic. Brutus, XLVIII^ 179;
Philipp., XIV, 8, 23; Pro Rab, Post., X, 26. — Epigram. op, Appian. Bell.
ctv., 1, 97). Le titre de imperator iterum^ que lui donnent quelquefois les nié
dallles, ne se rapporte pas aux nombreuses victoires qu'il remporta sur Mi-
87-84 ar. J.-C. tbridate, de 667 à 670; car un général ne pouvait être proclamé imperator
qu'une seule fois dans la même guerre (Dio Cass. LX, 21). Mais il est probable
que ce titre lui avait été déjà donné une fois, soit dans sa campagne de
fi et J.-C. CIlicie, qu'il fit en qualité de propréieur en 662 (Piutarch., Sylla, V), soit
pendant la Guerre Sociale, et on avait tenu compte de ce renouvellement de
titre^ comme nous le verrons aussi pour L. iEmillus Paullus (n* 280). Ce-
pendant il ne faudrait pas regarder les monnaies sur lesquelles on lit IMP.
comme plus anciennes que celles sur lesquelles on trouve IMP. ITERVMî
ear nous savons par les inscriptions, que l'usage d'ajouter iterum commença
seulement à s'introduire vers cette époque, et qu'il n'était pas encore devenu
une règle flie ni exactement suivie. Les trois premières pièces ont donc pu
87-8« av. j. c. être frappées entre les années 667 et G72. On lit dans Plutarque {Lucullus,
II) au sujet de L. Lucullns : Ai ixcCvou èxdicv) xb «Xtlorov Iv IIeXoicowi{oy
«cpl T^v lli6pt8aTix6v in^Xc^iov xa\ Aouxou\><iov àiz ixe(vou TctocT^YOpcuOr) xa\
dieTiXc9CV iic\ icXcîOTOv Oic6 tû>v oTpaTuuTixtdv yp€Ùuyf iv t<^ icoXéji<|> Xa(j.6dv<av
d(ioi6^v Totxclav. Lorsque Sylla, après la {guerre contre Milbrîdate, imposa uue
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83ftr.J.-C.
PjfcCES DE SYLLA. — N* 232. AAl
b S^L. SVLA. IMPE.
contribution de guerre aux villes de l'Asie Mineure, 11 ordonna à Lucullus
de faire rentrer cette c-ontrlbutlon et de battre monnaie : Td tc xpi^tutta xwjxol
icpà^ai xi\ vdjxKTpia xd(|»ou. Lucullus, qui avait servi sous les ordres de Sylla en
Asie comme questeur, et ensuite comme proquesteur, resta dans cette pro-
vince après le départ de son généra].(Cic.ic(7d.pr.,II, 1, 1 : m Asiam quaestor
profectus ibipermultos annos admirahili quadam laude provinciae praefuit),
li eut donc par deux fois l'occasion de battre monnaie; la première fois en g^ ^, j ^q
6G7, dans le Péloponnèse pendant le siège d'Athènes, ensuite depuis 671 après
le départ de Sylla. Nos monnaies s'accordent parfaitement avec ces données
historiques, seulement elles ne portent pas le nom de Lucullus. En effet,
comme nous l'avons déjà vu, elles ont été frappées à diverses époques, les
unes avant, les autres après le départ de Sylia ; ensuite la fabrique des pièces
avec la légende IMP. ITERVM convient bien à une émission faite hors
de Rome. Troisièment enûn (et c'est ce qu'il y a de plus remarquable), l'émis-
sion exceptionnelle des monnaies d'or de Sylla ne s'explique que parce qu'elle
eut lieu en Grèce et dans TAsle Mineure, par conséquent dans les pays où
la monnaie d'or était d'un usage général.
On pourra se demander comment il se fait que ces pièces dont plusieurs
sont assez communes, et qui ont dû être frappées entre les années 666 et 67?, gg^gj ^^ j^
ne se sont cependant pas rencontrées dans les dépôt? de Fiesole et de Monte-
codrazzo, enfouis en 666-670 et en 673, et ne se sont trouvées qu'en très- gj ^^ j ç
petit nombre dans celui de Roncofreddo enfoui en 683 ; mais il ne fout pas .. * j .r '
oublierqoeles communications furent presque entièrement interrompues en-
tre l'Italie et l'Orient pendant la période de 667 à 670, et que les pièces d'or
de Sylla (Plutarque le dit formellement) étaient avant tout destinées à cir-
culer en Orient. 11 ne faut donc nullement s'étonner que ces pièces n'aient
pénétré en Italie que quelques années plus tard.
Les pièces de cuivre au contraire peuvent bien avoir été frappées dans
ritalie méridionale pendant la guerre de 673, d'autant plus que tout ce qu'on
en connaît jusqu'à ce Jour se trouve dans la collection d'un Napolitain, et
que Tas entre autres a été positivement trouvé à Maddaloni dans la Cam-
panie. (Riccio, Cat, p. 76).
Il n'est pas probable que L. Manlius soit le même personnage que L. Tor-
quatus qui frappa le denier n« 169; on pourrait plutôt pen:^er à L. Manlius,
gouverneur de la Gaule Narbonnalse vers 677 , (Oros. V, 23.— T.-Li v. Epit, XC),
nommé L. Mallius, par César (Bell, civ,, III, 20), ou L. Lollius, par Plutar-
que (Sertoriust XII). — {Voy, Drumann ^Geschichie Roms, t. IV, p. 857.—
Borghesl, De?. Vil, 9, p. 39; OEun. compl,, t. I. p. 364.)
A. Manlius A. F. est le personnage qui joua un rôle dans la guerre conire
Jugurtha ou bien Manlius qui prit part vers cette époque à une délibération
du Sénat relative aux habitants de Tlbur. Un des deux Manlins nommé sur les
pièces de Sylla est sans doate celui qui combattit à côté de ce général auprèa
de la porte CoUine (Plutarch., Sylla, XXIX).
82 av. J.-C.
77 ar. J. C.
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AA2 GHAPITRK IX.
c Au droit L. SVLU. ^ IMPER.ITERVM ou
ITERV (1).
d Au droit A. MANLI (us) A-F. a(uaestor) (2).
Espèces : a, c, d aureus; a, c deniers; 6 as, triens et
sextans (3). Marque de la valeur sur le cuivre seulement.
Pied monélaire de for : ^ de la livre (a, c, d) ou ^
de la livre. Voy. supra^ p. H8.
— du cuivre : Se rapproche plus de la demi-
once que de l'once,
i ^Jà." '^' Types de V aureus el du denier a : Tète de femme avec le
casque ailé-, à côté 1 ou T (4). ^ Jupiter dans un quadrige
tenant une branche de laurier ou le caducée et couronné
par la Victoire (5).
(1) ITERV, «?oy. CavedonI, Saggio.p. 143.
(2) Telle est la légeDde de rexemplaire da cabinet de France. Cohen,
pi. XXVI.ifan/ta n« 4. La légende n'est pas complète sarla pièce de la col*
lecllon Pembroke : A. MAN*- et L. SVLL. FE*'* {Num. Pembr, l,
pi. VIII, avec moins d'exactltule que dans le CatcU, p. 77).
(3) Le triens et le sextans sont cités par Rlcclo, Cat. p. 70, mais sans
qo'il en donne la description.
(4) Le signe X on T qui sur une partie de ces pièces se lit après le nom
MANLI n'a pas encore été expliqué d'une manière satisfaisante; peut-être
est-ce un chiffre indiquant les 60 années de Tàge de S>lla ? Nous retrou-
1A8 av. .T.-c. vous Un fait analogue sur les pièces de H. Antoine : Sylla était né en 016,
87 av. j.-c. nous avons ?u p. 440, note 1 que ces pièces ont dû être frappées en 067.
[Gavedoni (Nuovi studii, p. 17) conteste cette explication de X= 50 et son
attribution à l'âge de Sylla en la remplaçant par une autre plus contestable
encore. 11 pense que la lettre T slgnifle triumphalis, ce qui donnerait lien
de croire que ces pièces aTaient été frappées d'avance pour être distribuées
en largesses à Toccasion du triomphe de Sylla.] B.
(5) Quoi qu'en dise Eckhel (Dod. num, vei,, t. V, p. 190) le triomphateur qui
est dans le char n'e&t certainement pas Sylla. A cette époque on n'aurait pas
. encore osé représenter ainsi sur les monnaies un fait contemporain, et d'ail-
leors ces pièces ont été frappées plusieurs années avant le triomphe d^
81 av. J.-c. Syll' <I"^ ^*^^ li®° ^^'^^ 073.
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PIÈCES DE SYIXA. — N» 2.^2. 44^^
b as : Type ordinaire.
c aureus et denier : Tète de Vénus diadémée; devant, Cu-
pidon tenant une palme. A Le praefericulum et le lituus
entre deux trophées (1).
d aureuê : Tète de Teiume casquée. ^ Statue équestre ; à
côté on lit: L. SVLL(ac) FELI(ci) D\C{tatori) (2).
Forme des Utlres : Sur Tas on lit L.SVA, ce qui fixe les
données incertaines sur la fornie de la lettre V qui est
aiguë dans la ligature sur Tas seulement. (Foy. Riccio, Cat. ,
pi. V, n^* 12 et 13, et Mon. di fam., p. 243. — Bull, de
Vlnêt. arcA., 1844, p. 187; 1856, p. 79. — Cohen, pi. LUI,
Cornelia^ n* 13.)
La consonne V n'y est pas redoublée, comme sur les
pièces d'or et d'argent.
Fabrique : a Le flan tantôt petit et épais, tantôt mince
[Dans les Nuovi studii{p. 17),CavedoDi conteste cette appréciation de notre
•ntear. Un fait analogue se trouTO sur les pièces d'or de Pompée. Jupiter est
toujours représenté le buste nu , et le foudre à la main comnne sur les
moooales de Q. et de C. Metellus, de C. Domltius et de M. Vargnnteius
(il** 143, 131, 167 et 132). Ici le personnage est en costuoie triomphal; les
deniers peuvent, d'après Gavedoni, avoir été frappés quelque temps avant
le triomphe de Sjrlla qui eut lieu en 073 pour servir aui largesses qui de-
vaient se faire dans cette occasion]. B.
( I) Appien {Beli. ctv., I^ 79) parle du pontiflcat de Sylla; les deux trophées
font allusion à son titre de imperator iterum. Nous verrons une allusion
semblable sur les monnaies émises par Paul Emile : PAVLLVS TER,
sur le dedfer n* 280. L'allusion aux deux trophées lie Chéronée ne nous
semble pas admissible (Pausanias^ IX, 40. — Plutarch., Sylla, XIX, et de
Fort. Rom. IV).
(2) L'inscription PELI se rapporte à la statue, et doit se lire FELI(ci)
plutôt que FELI(a;). Appien (Bell, civ., 1, 97) raconte en effet que pendant la
dictature deSylia, on lui érigea aux rostres une statue équestre et dorée avec
l'inscription KopvnXCou £uXXa Vjvcjxdvoc cOtuxoO;. {C\c. Philipp., IX, 6, 13.»
Vellelus Paterc. Il, 61. — Suetun. Caviar, 75.— DioCass, XLIl, 18;XL!||,49.
i-Çf. Drumanoi Geschichte Roms, t. Il, p. 474.)
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444 CHAPITRE IX.
et large (Borghesi, Dec. I, 1, p. 8; OEuv. compl, t. 1,
p. 140).
c Les pièces d'argent sont toutes de fabrique grossière
(Eckhel, Docl. num. veL, t. V, p. 190).
Rareté : a, 6, c, d C ; c R.
Di^pôts : a RF.FR. (en grand nombre, Gavedoni, Saggio,
p. 19). G.SG.G0LL.SA(15).SF(4).L1R(10). Dans le trésor
de Diamanley 40 exemplaires bien conservés (Riccio, Mon.
di fam.^ p. 134).
c FR.G.G0LL.SA(5).LIR(2).
(Gohen, pi. XXV, Manlia, n- 2 et 3; pi. XXVI, n*4;
pi. XV, Cornelia, n» 17 et pi. LUI, n* 13.)
La pièce d'or suivante, sans légende, a été décrite dans
le Catalogue de la Coll. Thomas, p. 297, n« 21 32, et à
cause de son poids, 68',462 (= 84, 3«' anglais), elle a été
classée parmi les monnaies de Sylla, comme valant la
moitié de l'aureus ordinaire. En voici la description :
Tète de Diane avec l'arc et le carquois. ^ Statue de Diane
d'Éphèse; dans le champ un cerf et une abeille.
Gette pièce est donc parfaitement semblable à celle qui
est décrite par Mionnet (t. III, p. 151 ; 5upp/., t. VI, pi. III,
n* 2) , ayant le poids ordinaire attique (8»', 4=158, 5 grains) ,
et la légende E<t>EZinN. Par son poids, cette pièce se rap-
proche il est vrai beaucoup plus de ^ de la livre romaine
(= 5«',46) que du pied monétaire des pièces d'argent du
système perse ou des statëres d'Égine {voy. 1. 1, p. 10) ; il est
possible qu'elle ait été frappée à Éphèse par ordre de Sylla.
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DÉPÔT DE MONTEGODRUZZO. — N* 23S. AA5
Pièces trouvées dans le dépôt de Montecodruzzo,
enfouies en 673 et pièces contemporaines. ** *""• ^'' '
255 [221].
Légendes : b) ROM A seulement sur le cuivre; au droit EX*
k{rgento) P{ubKco), sur les pièces d'argent b.c. — Mo-
nétaire : a Au droit fH. FONTEI(tM) C. F; siu- le cui-
vre fH. FONT (1). Le nom du monétaire manque sur les
pièces 6, c.
Espèces : a, 6 Deniers ; c quinaire sans la marque de leur
valeur ; as, semis (2) et once, avec la marque de leur va-
leur.
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Types du denier el du quinaire : Tête jeune, au-dessous
un foudre ; à côté À, monogramme du nom d'Apol-
lon. Voy. n"* 178. î^ Génie ailé monté sur un bouc;
au-dessus les bonnets des Dioscures (3) ; à l'exer-
gue un thyrse : le tout dans une couronne.
— de (as et du semis : Ordinaires; au-dessus de la
proue les bonnets des Dioscures et deux étoiles.
— des onces : a ^ Ordinaire.
6 Sj Quadrige au lieu de la proue.
(1) H' Ponteius G. F. n'est certaiDement pas le même M' Fonleius qui
a frappé le denier n* 177 {Ann, de l'Inst. arch., 1863, p. 57); il fut questeur
vers 670, et frappa ces pièces pendant sa questure; son père C. Fontelus 84 ar. j.-c.
est probableoaent celui qui étant triumvir monétaire a frappé le denier
n** 164^ et fut tué à Âscuium en 663. C'est par erreur que Cavedoni (Riposiigli, 9 1 ar. J.^.
p. 203) attribue ce denier à un prétendu cousin^ complètement Inconnu, du
questeur de 670.
(2) Semis. Fby. Ricclo, Cat. p. 92.
(3) Comp. Cavedoni, Bullet de flnst. arch,t iSSb, p. 181. On ne comprend
pas trop pourquoi M' Fonteius avait choisi ce type.
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446 CHAPITRE IX.
Fabrique : Morell [Fonleia D) donne une médaille hy-
bride composée du droit du denier de C. Egnatius, n* 261
c, et du revers du n* 233.
Rareté : Denier a G ; 6 R*. Quinaire R*.
Dépôts : a MG (41 bien conservés). RF.FR. G. SG GOLLSA
(13).SF(3).GARR.LIR(8).
6 MG.FR.G (Gavedoni, Riposligli, p. 254).GOLL.
a, 6 Ail (4).
(Gohen, pi. XVIII, Fonteia, n- 4, 5, 6, 7 et 8; pi. LV,
n* 5,)
254 [222].
Légendes : b ^ EX. Â(rgento) P(ubKco). — Monétaire : a %
L. IVLI(us) BVRSIO (1). Sur les pièces 6, c le nom du mo-
nétaire manque.
Espèces : a, b Deniers ; c quinaire, sans la marque de leur
valeur.
Types du denier : Tête de Génie laurée, avec des ailes anx
tempes; dans le champ un trident. ^ Victoire
tenant une couronne dans un quadrige galopant
à droite.
— du quinaire : Même tète. ^ Génie nu ailé, dansant
et tenant un trident ou un foudre ou plutôt es-
sayant de rompre un foudre sur son genou. (Bor-
ghesi, Dec, VI, S; OEuvr. complu t. I, p. 318).
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Symboles accessoires toujours sur le droit, et
(1) CeUe famille n'est pas connue. L'analogie des pièces de Li Jullas Borelo
avec celles de M' Fonteius G. P. (n** 333) est frapt>ante. Bursio était sans
doute le collègue de Fonteius dans la questure urbaine.
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DÉPÔT DE MONrEGODRUZZO. — N* 235.. 447
presque toujours sur le revers des chiffres, des lettres ou bien
des syllabes latines. On connaît depuis BA.BE-BIBO.BV jus-
qu'à VA, etc. (p. 194) XA, etc., et même la série QA, etc.
{Voy. Borghesi, Dec. y VI, 8; OEuvr. complu t. l, p. 317.
— Cavedoni, Riposligli, p. 92, 173, 252).
Rareté : a G; 6 R; quinaire R*.
Dépôts : a MG (167 bien conservés). RF.FR.G.SG.GOLL.SA
(18).SF(7).GARR.LIR(21).AR(9).
6 MG.G.GOLL.
(Gohen, pi. XX, Julia, n- 5, 6, 7.)
255 [223].
Légendes : ^ P{ublico) A{rgento). — Monétsdres : ^ M.
FAN(nit«), L CRIT(ontu5),etaudroit>ED(ik5) PL(ebet) (1).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : Tête de Gérés couronnée d*épis ; deux magistrats
assis sur leur siège, devant eux, un épi.
Forme des lettres : L ordinairement; mais P se voit clai-
rement sur un denier du Gabinet de Berlin dans p .CRIT;
^D.PL- manque sur ce même denier. CRt a été lu avec
certitude ; CRT qui se voit quelquefois (Gohen), doit être
considéré comme une faute du graveur.
Rareté : R.
(1) H. FaDnius remplit avant A74 les fonctions de Judex quaestïonis, (Cic so %r. j.-^,
pro Sex. Roscio, IV, 11). Cette charge était donnée en général aux magis-
trats qui avaient été édiles. Fannins avait donc exercé cette magistrature
en 67S ou un peu avant. — L. Critoniui n'est pas connu; il est peut-être le as av. j.-c.
père de Critonius qui fut édile en 710 (Ole. ad Atticum, XIII, 21, 3,— 44st.j.-0.
Appian. Bell. ctt;.,III, 28).
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88 ar. J.C.
448 CHAPITRE IX. •,
DépôlBiMG (5 bien conservés}. RF.FR.C.SC.C0LL.SA(3).
GARR.AR(l).
(Cohen, pi. XVI, Crilonia.)
23G [225] (an de Rome 672).
Légende : Au droit S.C. — Monétaire : ^ Q, ANTO(nttM)
BALB(ti«) PR{aetor)(i).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Types : Tête laurée de Jupiter. ^ La Victoire dans un
quadrige.
Fabrique : Bord dentelé. Lettres latines jusqu'à X avec
des points sur le droit ou sur le revers, rarement sur les
deux côtés à la fois. (Riccio. Cat.y p. 36, n* 16).
Rareté : G.
Dépôts : MO (13 à fleur de coin). RF.FR.C.SC.COLL.
SA(13).SF(A).GARR.L1R(21).AR(9).
(Cohen, pi. III, Anlonia, n"" 1.)
257 [227].
Légende : ^ EX. S. C — Monétaire : S) C. VAL (mu«)
FLAC(cta) IMPERAT(or) (2).
(1) Gavedoni (Saggio, p. 32) a fixé le premier la date de ce denier en fal-
83 AT J -C ^^^^ remarquer qu'en G72 on Ût porter h la monnaie les trésors des temples
pour payer les troupes (Val. Max. Vil, C, 4. Senatus consulta aurea atque ar-
gentea templorum omamenta^ ne militibus stipendia deessent conflata suni)
et que cette même année, Q. Antonius étant préteur et gouverneur de la
Sardaigne pour Marius, en fut expulsé par L. Philippus, lieutenant de Sylla
(T.-Uv.£pi7. LXXXVl).
(2) C. Valerius Fiaccus était dans le courant de Tété de G71 gouverueur des
Gaulc5, et déjà impcrator (Cic. pro Quinctio, VII, 38; cf., VI, 24). C'est
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DÉPÔT DE MONIECODRUZZO. — N* 288» 4i9
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Buste de la Vicloire. f^ Aigle légionnaire entre
deux enseignes de cohortes sur lesquelles on lit : H{aslati)
et P{rincipes) (1).
Fabrique : Lettres latine^ jusqu'à X, ou symboles acces-
soires du côté du droit.
Rareté : C.
Dépôts : MC (2 bien conseiTés). RF.FR.CSC.COLL.SA
(2).CARR.AR(1).
(Cohen, pi. XL, Vakria^ n* 4.)
258 [228].
Légende : Au droit EX. S. C — Monétaires : a, 6 Au droit
C. ANNIVS (a ANNI)T. F. T. N- PRO- COS (2); al^ L FA-
lui qui conféra le droit de citoyen romain an Ganlois G. Yalerias Cabanu
(Gaeftar, de Bell. Gall, \, 47). Il obtint les honneurs da trloaipbf après le
12 mars 678. Liclnianns (p. 39, éd. de Bonn) dit qo'll triompha des 8i av.j^.
CeiUbériens et des Gaulois : Ex Celtiberia et Gallia. U atait déposé
la magistrature, Tannée même qne Cicéron parla ponr P. QnincUus.
Lucius Flaccus, neveu dn monétaire, et préteur en 691, serfit d'abord sous <sa mv. j ^.
ses ordres, et fit ensuite la campagne de CUlcie sous P. Servliius Isau-
rlcns en 676. Diverses circonstances, et en particulier son triomphe, mon- rs ^^ . j. c.
trent que bien qnMl eût commandé dans la Gaule sous ie gouvernement da
parti contraire, cependant il s*était réconcilié avec Sylla ; il ne faut par con-
séquent pas s'étonner de voir mentionner le S.C* sur ses monnaies, comme
sur celles des généraux du parti deSylla (n** 336, 338). On peut en conclure
qne ses monnaies ont dû être frappées vers la fin de son commandement : le
trésor de Montecodruzso, enfoui en 673, ne contenait que deux exemplaires si nv. .i4X
de ce denier qui est cependant assez commun , ce qui prouve qu'alors
ces pièces étaient nouvelles , et n'étalent pas encore très-répandues en
Italie.
(1) Ce denier a été resUtué par îra]an.
(2) G. AnnlttS était probablement le fils de T. Ânnius Rufus consul
en 626, petil-flls de T. Annius Luscus consul en 601. Ici se trouve men- >^8«tiw*'^J'<'-
U. 39
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A50 CHAPITRE IX.
61 (t«) LF.HISP(am>nsts) Q(uae«(or) ; 6^C.TARQVITI(t«)
P. F. Q,{uaeslor).
Espèces : Denier, sans marque de la valeur.
Type : a Tête de femme diadémée; dans le champ or-
dinairement un caducée et une balance. Sj La Vic-
toire dans un quadrige.
6 Tète semblable. ^ La Victoire dans un bige.
Fabrique : a Lettres avec ou sans points, ou symboles
accessoires sur le droit ou sur le revers. Travsdl ordinaire.
6. ChiflFres sur le revers. Travail très-grossier. (Cavedoni,
Riposligliy p. 21).
tioDDé encore une foU le Dom da grand-père da monétaire. Voy. n*281.
107 AV. j.-c. G. Annias avait servi comme officier dans la guerre contre Jugurtha en 647
(Salluit. Bell. Jugurt. LXXVII). Sylla alors maître de Tltalie l'envoya à
82 on 81 ar. J.-C. la fin de 672, OU au commencement de 673, en Espagne pour combattre
Sertorius, général du parU deMarlus; Ânnius l'expulsa de la proflnce après
80 ar. j.^. l'avoir bAttu, mais il fût remplacé dès l'année 674. (Plutarch. Sertorius,
VIL— Drumann, Geschichte Roms^ 1 1, p. 42 ; t. IV, p. 858). Les deniers d'An-
nius ont été frappés en Espagne dans les deux provinces qu'il gouvernait,
et par deux questeurs différents, ce qui explique la différence de fabrique
qu'on remarque entre les deux variétés.
L. Fabius Hispaniensis senator ex proscriptis (il est quelquefois nommé
Tucius ou Tltius dans les manuscrits) est cité parmi les partisans de
Sertorius qui prirent part à l'assassinat de ce général. (SaUust, Hist. 111, 4,
éd. DieUch).
F/ontin (Stratagem. II, 6, 31) nomme G. Tarquitius parmi les officiers de
l'armée de Sertorius, et 11 l'appelle G. Tarquitius Priscus {Tarquiniut ou
Àrquimus Priscus dans les manuscrits de deux fragments de Salluste, But,
111, 3, 4). 11 était aussi du nombre des meurtriers de Sertorius; comp. dans
Tacite (Jnn., Xll, 59; XIV, 46) et sur les monnaies, d'après Eckhel {Doct.
num vet., t. 11, p. 402), M. Tarquitius Priscus, gouverneur de Biihynie. Il se
peut que ce soit rbistorien Tarquitius Priscus (voy. cinlessus, p. 13> en note)
que Virgile nomme en même temps que Aelius Stilo et Varron, et aux écrits
duquel les fragments de Salluste que nous avons cités, semblent se rapporter.
11 peut paraître assez singulier de voir deux questeurs du lieutenant de
Sylla servir ensuite dans l'armée de Sertorius, mais il ne faut pu s'en
étonner.
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DÉPÔT DE MONTliGODRUZZO. — N» 289. 451
Rareté : a, R. 6, R*.
Dépôts : a MG (1). RF. CSG. COLL. SA (3). SF (1). GARR
L1R(7). AR(7).
b. RF.G.SG.SA(1). GARR.
(Gohen a, pi. II, Annia, n** 1, 2, 5 et 4 ; 6, pi. XXXVIII,
Tarquitia).
259 [229].
Monétaires
a ^ GAR...., OCVL...., VER.... (1).
b S) GAR. VER. OCVL.
c ^ OCVL GAR. VER.
d ^ OCVL VER. GAR.
e Sj VER. GAR. OCVL
f ^ VER. OCVL GAR.
g Sanslégende et sans nom de monétaire.
(1) La leçoD GAR (au lieu de CAR), a été déanitifement établie par
Borgheei (Dec. III^ 6; CEuv, compl,, U I, p. 206). Ce saTaot afoue pourtant
qu'assez souvent on voit CAR. mais ceci ne prouve rien, parce que dans
l'écriture en petites lettres et peu soignée on met souvent C pour G. —
M. Cohen (p. 80) remarque que sur les monnaies on ne voit jamais OGVL. mais
toujours OCVL. et Borghesi (loc. cit.) a lu de même. — Moreil donne
{Ogulnia, 6), une pièce qui iiu lieu de la légende ordinaire du denier 4,
porte la suivante : Q. OGVL. CAL. VER. CAR. Mais Moreil a proba-
blement emprunté cette pièce à Goitzius, et c'est vraisemblablement par
erreur qu*eile a été mise dans la liste des pièces trouvées à Gadriano (Ca-
vedoni, Ripostigii, p. 3S) ; elle n'existe dans aaeane coIlectioD, et les nu«'
mismatistes le* plus expérimentés, nommément M. le Baron d'Ail ly , ne
l'ont jamais vue. Après avoir ainsi éliminé ce denier comme faux, nous
pourrons dire avec raison que ces trois noms sont trois surnoms {cognoniinay,
car à cette époque le nom de famille ne se mettait pas seul sur les monnaies.
Il faudra donc rayer de la liste des familles nionéi.iiics i.i Cnrviiiu ou 6^-
§Uia, la Gargonia, VOgulnia^ la Vergilia ou Verginia; mais il faut avouer
que Ic9 légendes ainsi rciablies n*en sont peut-être que plus dlfQcilcs à corn-
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i62 GHAPITBE IX.
Espèces : a, 6, c, d, e, g Deniers : a, 6, c, d, €, ^ As, sans
marque de leur valeur (1) .
Pied monétaire du cuivre : Semi-oncial.
Type du denier : Tête de Jupiter jeune couronnée de chêne ;
au-dessous le foudre. ^ Jupiter tenant le foudre
dans un quadrige galopant à droite.
— de Tas : Ordinaire.
Fabrique : Lettres latines sur les deniers, qui ont la lé-
gende o, 6, c, d, e (non sur g), toujours du côté du revers.
L'as ressemble à celui de M' Fonteius, n^ 233 (Riccio).
Rareté : a, 6, c, d, €, R*. g, G.
Dépôts : a, ft, c, d, e MG (4 bien conservés). RF.G.SG.
COLL.SA (1).
aGARR.G.LIR (13 beaux).
g MG (194 bien conservés). RF.FR.G.SG.GOLL.SA (29).
SF (4).
(Gohen, a, 6, g, pi. XI, Carvilia, n»* 1, 2, 3, et pi. LI,
n»* 1 et 2; c, d, pi. XXX, Ogulnia, n** 1 et 2; e, pi. XL et
pL LXIX, Vergilia; d, pi. LX, Ogulnia.)
240 [235].
Légende: — Monétaire : ^ C. LICINIVS. L.F. MA-
CER (2).
pléter. Les deniers a» 6, c, d, existent avec la contremarque de Vespasien
(Eckhel, DocU mm.vei., 1. 1, p. CVII).
(1) BorglMBi {loc, cit.-, CEuvr, compL, t. 1^ p. 208) fait reooarquer que
la légende /* ne se Toit que sur les as, et jamais sur \ts deniers. M. Gohen
neldonne que les légendes a, b, c,d, e, 11 se peut qu'il existe des as, cor-
respondant avec le denier anépigraphe g, que fiorghesi a joiiit aux deniers
(I, 6, c, df e, et que ces monétaires aient fait frapper des as scmi-ondaux^
sans le nom de Rome et sans marque de valeur.
(2) Sans aucun doute ce personnage est Thistorien C Licioius Macer qui
73 «r. J.-C, devint tribun du peuple en 681 (Drumarn, Geschichie Roms, t. IV, p. 194^
et qui doit avoir été triumvir monétaire pendant la dictature de S>ila.
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DÉPÔT DE MONTECODRUZZO. — N* 241. 45S
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Buste jeune diadème (Apollon?), brandissant une
triple lance (ou plutôt un foudre?) (1). î^ Pallas dans un
quadrige, armée de pied en cap et combattant.
Fabrique : Flan singulièrement grand et mince. (Borgbesi,
Dec. y 1, 1, p. 8 -, OEuvr. compl., t. I, p. 139 et lAO).
Rareté : G.
Dépôts : MG (15 bien conservés). RF.FR.G.SC.COLL.
SA (12). SF(A). CARR.LIR (7). AR (1).
(Gohen, pi. XXIV, Licinia, n» 1.)
241 [236].
Légende : ....— Monétaire : Au droit C. NORBANVS (2).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête diadémèe de Vénus. ^ Proue, faisceau de
verges avec la hache, caducée et un épi de blé. Chiffres
romains de | à XXI. — Même revers sans proue ; la série de
chiffres commence également par I (Riccio, Cat. , p. 202),
et non à XXII comme le pense Gavedoni, Riposl.^
p. Ul (3).
(1) Voy. n« 178.
(2) Ce magistrat est probablement le fils, inconnu dans l'histoire, de
C. Norbanus, consul en G71, et le père de C. Norbanus C. F. Flaccus, con- 88 av. j.^.
Bul en 716 et en 730. Lorsque les dernières bandes itallotes assiégeaient Rhé- 88 et 24 ar. j.-c .
glum vers Tannée 667, avec l'intention de transporter la guerre en Sicile, 87 nr. .i.-c.
après ia prise de cette ville, G. Norbanos, alors gouverneur de riie (Cic. in
Yerrenif \\], 49, 117; V, 4, 8) réunit des troupes, et fit des préparatifs de dé-
fense tels, que les insurgés abandonnèrent cette entreprise, et levèrent le
siège de Rhégium (Diod. Sicul., t.ll, p. 540, éd. Wess.). C'est peut-être en sou-
venir de cet événement que le type de ce denier réunit les emblèmes qui
peuvent caractériser une flotte, un général, une levée de troupes, et des
approvisionnements (Cavedoni, Saggio, p. 192).
(3) Cette pièce a été restituée par Trajan,
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i^^ CHAPITRE TX.
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Lettres numérales du côté du droit. D'après
Morell {Norbana, IV), il existe une pièce hybride sur la-
quelle le droit du denier de Norbanus est réuni au revers
de celui de L» Censorinus (n* 227 c).
Rareté : C.
Dépôts : MG (12). RF.FR.C.'SG.COLL.SA (10). SF (1).
GARR.LIR (7).
(Gohen, pi. XXIX, Norbana, n» 2.)
242 [287].
Légende:.... —Monétaire : % P. FOVRIVS CRASSIPES
(rarement CRASSVPES) AED. CVR (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
T\ipes : Tète tourrelée de Gybèle; dans le champ un gros
pied. % Ghaise curule (2).
Forme des lettres : OV {Voy. page 193).
Rareté : G.
Dépôts : MG(31). RF.FR.G.SG.G0LL.SA(2). SF(1).GARR.
(Gohen, pi. XIX, Furia, n« A.)
245 [238] (3).
Légende : r; D(e) S{enatus) S{enteri(ia) sur la proue. —
(1) roy.CavedonI, Ripostigli, p. 20 «l 88. Celte famille est connue dès le
▼!• siècle (T. LlY. XXXV, 40; XXXVllf, 42; XLl. 28; XLII, 1).
Le monétaire qui a frappé ce denier est Inconnu, c'était peut-être le père
M ar. j.-c. ^ FurlDS Grasalpes qui épousa en 698 la fille de Cicéron (Drumatin^ Geschi-
chte Roms, i.\\, 1^.091).
(2) La chaise curule caractérise les édiles curules qui présidaient aux jeux
mégalésiens. {Voyex n" 267.)
(3) Les trois pièces suivantes, n« 243, as^ n» 244, quadrans et n^ 245,
aurcu.«, sont contemporaino» de l'enfouissement de l*an CîS.
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DÉPÔT DE MONTEGODRUZZO. — N^ 2A& ET 2A5. 455
Monétaires : Sj O CASSI VS (ordinairement CASSI) t L SALI-
NA (<or) (ordinairement SALIN). On trouve aussi L SALIN.
C.CASSIVS(l).
Espèces : As, avec la marque de sa valeur. pi. xx^n, »• •.
Pied monétaire : Semi-oncial.
Typ« : Ordinaire.
(Cohen, pi. LU, Cassia^ n^" 1.)
244 [259].
Légende : .... — Monétdre : ^ C. RVF(i«).
Espèces : Quadrans, avec la marque de sa valeur (Cohen,
, 218,n'3).
Pied monétaire : (?).
Type : Ordinaire. Tête d'Hercule. ^ Proue de vaisseau.
(Cohen, pi. LIX, Minucia^ n** 2).
845 [240].
Légende .-.... — Monétaire : Au droit MAGNVS. ^ PRO.'
COS (2).
(0 Morell, Cassia, U, B. L'as étant semi-oncial peut être attribué à C.Cas-
sius L. F. Varus, consul en 681. L. Salinator est totalement Inconnu, à 73 ar. j.-c.
nDoins que ce ne soit Julius Salinator, ofûcier dans i*armée de Sertorius, et
tué en 678 (Plntarch., Sertorius, VII). Cet as ne peut avoir été frappé ni . 8! «t. j. c.
par un Livius Salinator du vi* siècle, ni par L. Oppius Salinator^ préteur
en 568 (T. Llv. XXXII 28; XXXV, 28 et 24 ; XXXVI, 2), ni par Salinator qui loi *v. j.-c.
fut accusé de concussion, et absous par ses juges peu avant 632 (Appian., 122 «t. j.-c.
Btf//.Ctt7.,I,22).
(2) C'est un fait bien connu et suffisamment prouve que Pompée, après ses
victoires en Afrique en 673. reçut le surnom de Magfius, par les acclama-' t si ar. J, c.
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PI. XX51. h* lî.
A6I5 CffM^ITRE IX.
Espèce: Aureus.
Pied tnonéiaire : ^j de la livre {Voy. p. 118).
Type : Tête de l'Afrique couverte d'une peau d'éléphant
entre le praefericulum et le lituua , le tout dans une cou*
tloDs de Tannée oa par eelles de ion entouraie immédiat, pea importe, et
les hésitations pleines de contradictions d'Appien ne peuvent pas le faire
révoquer en doute (Plutarch. Pompeius, Xlll. — Piin.^ Hist. nat., VU, 36,
96.— Dlodor. Sicul., XXXVII, p. 641, éd. Wess. — Dio Cass. XXXVII, 21. —
T. Ut. XXX, 45.-Appian. Mithridat., XCVIl, 118, Ul ; Bell, civ., II, 66).
Ainsi, ces pièces d'or dont le revers fait allusion à un triomphe, entêté
si.7iet6Ur..T..c. fr^PP^ * Toccaslon de la guerre d'Afrique en 673, ou pour la campagne
d'Espagne en 683, ou en 693 pour la guerre des Pirates, ou enûn pour cdie
de Mithrldate. Cavedoni {Appetuiice B, p. 149) a adopté la denitème hypo-
thèse; EdJiel {Doct. num. vet.f t. V, p. 281) la troisième; nous penchoM
poor la première. En eUet la tête coiffée de la dépouille d'un éléphant ne peut
représenter qne l'Afrique, et il est difficile de ne pas y voir une allusion aux
victoires africaines, et en paiticulier à la grande chasse d'éléphants organisée
par Pompée après la défaite des ennemis (Plutarch. Pompeius^ XII), ainsi
qu'au projet abandonné depuis, mais qu'il avait formé de monter an Gapitole
dans un char attelé d'éléphants (Plutarch. /. ct/.,XIV.— Piin., HUU nat,
VIII, 2, 4.—Llcinian. Gran., p. 39, éd. de Bonn). Le litre de proconsul peut
paraître singulier, mais Pompée après avoir refhsé le Utre d'imperaior el
jivoir été salué de Magmu par ses soldats, se montra assez avide d'honneors
extraordinaires pour qu'on puisse le croire capable d'avoir préféré mettre sqf
ses monnaies le titre de M AGN VS P RO COSt plutôt que le titre plus
ordinaire d'tmpero/or, sans mentionner son nom propre; nous verrons
plus tard la même singularité sur les deniers de Metellus (n* 248). On peut
objecter, il est vrai, que Pompée, à ton retour d'Afrique triompha avec le Utre
de propréteur et non avec celui de proconsul (Uclnlan., loc. cit), mais il
y a entre ces deux titres une distinction de rang, et non une différence
d'autorité; on connaît les rapports assez froids qui régnaient alors entre
Sylla et Pompée. Ce dernier envoyé en Sicile et en Afrique cum imperio
(T. LIv. Epit.t LXXXIX), sans avoir rempli auparavant aucune magistra-
ture régulière, peut bien avoir en Afrique pris de sa propre autorité le Utre
de proconsul et avoir ensuite à son retour à Rome triomphé avec celui de
I propréteur; tout le reste s'explique facilement. Les aureus de Pompée res-
« semblent par leur poids et leurs types à ceux de Sylla ; Ils n'ont évldem-
? ment pas été frappés à Rome, mais dans une province, La légende consacre
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DÉPÔT DE CARRARF. — N« 246. 467
ronne de laurier ou de myrte, â Personnage dans un qua-
drige tenant une palme; il est couronné par la Victoire qui
vole au-dessus; sur un des chevaux est assis un jeune gar -
çoD tenant une palme et une baguette.
(Cohen, pi. XXXIII, P(mpeia, n» 2.— Riccio, Cat., pi. II,
n* 15).
Pièces trouvées dans le dépôt de Carrare enfoui entre
les années 675 et 67P. 79.75 ^^. j.c.
«48 [224 e].
Légende : ^ Q. sans nom de monétaire (1).
le Utre de Magnus que i'arniëe avait donné à son général par acclama-
tion, et semble comme sur les pièces de Sylla anUeiper sur les honneurs du
triomphe qui devaient lui être accordés à Rome.
Le lituus et le praefericnlum conviennent à la dignité d'augure dont
Pompée était rerétu. (Cic. Philip. Il, 2, 4. Voy. le n» 275). Quant au jeune
garçon qui est sur le cheval. Il est évident que ce n*est pas un fils de Pom-
pée puisqu'à cette époque il n'en avait phs encore; mais à défaut d'enfant
de rimperator, cet honneur s'accordait souvent à des parents. (Oie. pro Mur,
V,ll.— Appian.Pun., LXVI.— Sueton. 7Y6.VI). Ce jeune garçon pourrait donc
être Sextus Pompée auquel Sylla confia en même temps qu'à son propre
beau-fils M. Scaurus (préteur en 698) la direction du jeu de la guerre de ««*v. j. c.
Troie ^ célébré par les jeunes gens (l^lutarch. Cato Min, III]; Il est dit
expressément que c'était le fils du frère de Pompée (dSeXjpidoOç). n est à
croire que Plutarque a voulu désigner On. Poropeius Magnus, le rival de
César; mais 00 sait que Pompée n'avait qu'une sœur, mariée à Memmlus^
et point de frère. Aussi, d'après Borghesi (Ânn. de l'Intt. arch, 1848, p. 242).
le personnage dont il s'agit serait plutôt Cn. Pompeius Strabo, le père de
Pompée ; le passage n'est pas clair ; Plutarque aurait dû désigner Sextus
Pompée comme le ÛIs de l'oncle du grand Pompée. En tout cas, Sextus
Pompée né vers 659, et consul seulement en 719 (Borghesi, loc, cit.), 9i et 85 av. j.-c.
peut bien avoir apsisté comme praetextatus au triomphe de 673. *>1 *^' ^•^^•
(1) D'après ce que nous avons vu p. 58 et suiv., on peut supposer que le Q
de cet monnaies anonymes indique qu'elles ont été frappées par le queffeur
fl'on général d'armée, Cette .«uppositlon se trouve confirmée par l'exemple
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468 CHAPITRE IX.
Espèces : Aureus et denier, sans marque de la valeur.
Pied monétaire de Vor : 1/36 de la livre {voy. p. 117,
note 2).
Types de Vor et de l'argent : Tète diadémée de femme.
S) Double corne d'abondance (le même type que celui de la
ville de Yalentia dans le Bruttium).
Fabrique : Lettres latines sur le droit.
Rareté : R.
Dépôts : FR.C.COLL.GARR.
(Cohen, pi. XV, Cornelia, n» 18.)
247 [241].
Légende : ^ EX.S.C. (1) sans nom de monétaire.
Espèces : Denier et as, sans marque de leur valeur.
Pied monétaire de tas : Semi-oncial.
Type du denier : Tète diadémée de Vénus. ^ Corne d'a-
bondance entourée d'une bandelette, le tout dans
une couronne de laurier (2).
des tétradrachmes et des cistophores sur lesquels on Tolt : Q* et LEG.
avec cette slgniflcatioD. Cavedoni {Ripostigii, p. 147) a attribué ces mon-
naies à Sylla; cette attribution nous a semblé devoir être conservée parce
que ie poids de l'aureus les classe évidemment à Tépoque du nfonnayage de
Syila et de Pompée.— Le denier est la seule des pièces de Sylla qui ait été
trouvée dans le dépôt de Carrare [Ànn. de Vlnsl. arch», 1863, p. 67). U ne
se trouve pas plus que les autres ni à Fiesole ni à Montecodruzzo.
(1) Nous ne savons pourquoi cette pièce est ordinairement classée à la
famille Julia; M. Cohen remarque avec raison que cette attribution est in-
certaine. C'est un des cinq deniers qui manquent au dépôt de Monteco-
druzzo, et se trouvent à celui de Carrare. {Ànn. de VInst, arch,, 1863,
p. 67).
(2) Eckhel (^Doct. num, vet, t. VI, p. 192) pense que cette corne d'abon-
dance pourrait élrc l'emblème du Sénat.
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DÉPÔT DE CARRABE. — N** 248. 459
Type de Pas : Ordinaire; au-dessus de la proue, un pi.xxxiT,n*u.
guerrfer appuyé sur sa lance, et devant, un épi
(Gavedoni, Bull. deVInst. arch.^ 1844, p. 28).
Fabrique : Lettres latines du côté du droit.
Rareté : R.
Dépôts : RF.SG.CARR.
(Cohen, pi. XX, Julia, n« 8 et pi. LVl, n« 1.)
248 [244].
Légende : .... — Monétaire : a ^ Q.C(aectlitis) fà{etellus)
P(ius) \{mperator)\ 6 ^ IMPER (ator) (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur (2).
(0 Q. CaecUius Hetellus est le premier de cette famille qai ait porté le
surnom de Ptus. Dans sa Jeunesse il avait frappé les pièces que nous ayons
données sous le n? 136. Celles dont nous nous occupons à présent, n'ont pu
être frappées que plus tard^ lorsque après avoir été consul en 674, il fut en-
voyé comme gouverneur en Espagne, où il resta jusqu'en 683. Plutarque
{Sertwius, XXII.— Cf. Drumann, Geschichte Roms, t. IV, p. 370) dit qu'il y fut
acclamé imperator par son armée en 679; mais Plutarque est une autorité
qui mérite peu de confiance quand il s'agit de chronologie; et nous croi-
rions volontiers qu'il prit ce titre peu de temps après son arrivée en Espagne
vers 675. Quoi qu'il en soit^ même en admettant avec Cavedoni (Saggio^ip. 38)
qu'ii Tait déjà obtenu en Italie, pendant la guerre contre les Marses en 666
(ce que contredisent Plutarque, loc, cit.^ et Velieius Patercnlus,!!, 15) toujours
est-il qu'il avait dû le quitter à Tépoque de son consulat en 674^ et qu'il
ne put pas le reprendre arbitrairement, sans une nouvelle acclamation de
Tarmée (Ann. de yinst, arch,, 1863, p. 68) ; quoi qu'il en soit, ces pièces
doivent être postérieures à son arrivée en Espagne; elles do se sont
trouvées ni à Montecodruzzo^ ni à Fiesole, mais il s'est rencontré deux
exemplaires du denier a, et un du denier 6,àLirla, et le denier a est une des
cinq pièces manquant à Montecodruzzo dont le dépôt de Carrare contenait
un petit nombre d'exemplaires. (Ann. de VInsL arch., 1863, /. cit,).
(2) Morell [Caecilia, II, 3) est le seul auteur qui mentionne un semis avec
la légende Q. MET. PIVS; mais nous doutons fort de l'authenticité de
cette pièce.
80 AV.
J.-C.
71 ar.
.T.-C.
75 ar.
J.-C.
T»aT.
J.-C.
88 av.
J.-C.
80 av.
J.-C.
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460 CHAPITRE IX.
Type : a Tête diadémée de la Piété; dans le champ, une
cigogne. ^ Éléphant, emblème de la famille Gae-
cilia (roy. n«' 136 et 144).
b Tête semblable. ^ Le lituus et le praefericulum,
dans une couronne de laurier (1).
Forme des lettres : Tantôt P tantôt P ; les deux formes
se voient très-clairement sur les exemplaires du Cabinet
de Berlin.
Rareté : C.
Îa RF.FR.G.SG.C0LL.SA(6).SF (2).]
CARR.L1R (2). /
b RF.FR.GSG.G0LL.SA(l).SF(2).jAR W-
LIR (1).
(Cohen, pi. VIII, Caedlia, n°' 10 et H.)
249 [250].
Légende:.,,. — ^. S C (manque sur les coins marqués de |
jusqu'à XXIV, et se trouve sur les coins depuis XXVI jus-
qu'à C±). — Monétaire : Au droit C.MARI(m«) C.F.CAPIT(o)
(sur les coins de I à XXVIlll)^ ^ C.MARI(tis) CF. et au
droit CAPIT(o) (sur les coins de XXXIV à C±) (2).
(1) Les insignes d'augure se trouvent sur ies monnaies de Q. Metellus et
sur celles de son ftls. Ce fait peut nous surprendre, car l'un et l'autre furent
pontifes, et le père n*ourut pendant son pontificat. (Drumann, Geschichte
Roms, t. ri, p. 43 et 45).
(2) Famille inconnue. Voy. Borghcsi {Dec, III, 5; CEuv. cowpi., t. I,
p. 203), au sujet de ces variétés. Le nom de T. Marins C. F- Capito a clé
compléJé d'après une inscription donnée par Muratori, p. G78, C. Ces pièces
étaient belles et nombreuses dans le dépôt de Carrare. On peut supposer
que C. Marins et les deux monétaires suivants ont été collègues dans le
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DÉPÔT DE CARRARE. — N" 250. 461
Espèces : Denier, sans marque de valeur.
Type : Tête de Gérés couronnée d'épis. Sj Laboureur con-
duisant une charrue attelée de deux taureaux (1).
Forme des lellres : 1 = 50.
Fabrique : Bord dentelé, série de chiffres romains, sur
le droit et sur le reversp Syaiboles accesâoire^, sur Its re-
vers des pièces marquées S-C* 11 existe deux exemplaires
(dont Tuii e^t l'ourréj ayant tous deux le nombre XII sur le
droit et CXXIII sur le revers (Riccio, p, 1), Ce denier est
très-stmveut fourré. (Cohen, p, XYIII).
Rareté: C
Dèpàu : ilF (de toutes les variétés)., FR.C.SC.SA (8), SF
(1), CARR.Liri {:>)-
{Colien, pi XX Vh Maria, n^M, :2, 3.)
2d0 [25^]. (An de Rome 6/3 à 685).
Lèijmde : .,.,— Muuétaire* u Â.POST(wm(iw) A'F,S(p}'
N.ALBIN(us) (2).
Ji^péce» : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : a Tète de Diane avec Tare et le carquois; au-
dessus un bucrâue de face- ft Persounuge revêtu
de la toge debout sur une montagne et prés d'un
(riumvirat et ont baitu raonnaio en tiT4 ou 675, immi^iitatemciit après Toa- g. .g ^^. , n
î<iuÏ!^iitnQUi du dt»pûl (le MoiJtecoOruxzo» {Awt. de tïmt. mxh^ 1S03, p, tï7
et tiS).
(1) C% detiier a été reiiîtué par Trajan.
(2) C» moiiùULrtJ e^t pruUliturnt'nt Jt^ui^me A. Alblnus qul^ Cé«ar tmiiiEim
gouvojoeur dti Sicile nu Toi. (A|ïpittn. Ueli. ctv,. 11, Wj* Urumann {Ge^cfùi^ftU 49 ar. J.C.
Hottutj tt IRi p. iuu) Vu coiifmjJu kiuti avyi^ ro£luujius, lu confldeut doCËiar^
iju'A;iL>k{i ol i:ii:«rMii nmitmciit i»OLivent ; il éiuJl k tHi du ui^tié^iùie A. Al-
Uluua^p. K 11' lUI.
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46*? CHAPITRE IX.
autel allumé, aspergeant avec un rameau le
taureau destiné au sacrifice (1).
b Tête de femme les cheveux dénoués et à demi
voilée. HISPAN(ta). ^ Personnage revêtu de la
toge, étendant la maîn droite vers une aigle lé-
gionnaire plantée en terre; à la gauche de ce
personnage, un faisceau consulaire avec la
hache (2) .
Fabrique : Bord dentelé.
Rareté : G.
( a RF.FR.C.SG.G0LL.SA(3).SF(1). CARR-
Depuis : } b RF.FR.G.SG.COLL.SA (6). SF (1). GARR.
I LlR(à).
(Gohen, pi. XXXV, Poslumia, n'» 5 et 6.) '
(1) Borghesl (PasH, H, p. 43) reconnaît avec raison dans ce type une allu-
sion au taurobole du mont Aventin (T. Liv. 1^ 45) dans lequel les augures
virent l'annonce de la domination de Rome sur les villes du voisinage; le
bucrâne qui se voit du côté de la tête représente les cornes de taureau,
suspendues au temple. La famille Postumia avait probablement adopté ce
type parce que ce fut un Postumius Albus qui, par la victoire dulac Régille,
soumit le Latium et accomplit ainsi la prédiction. C'est aussi pour cette rai-
son que sur les monnaies de cette famille on rencontre presque toujours
des allusions au culte de Diane.
(2) Nous ne connaissons pas d'explication assez satisfaisante pour ce type.
Parmi le grand nombre de celles qui ont été proposées^ l'opinion de Cave-
doni [BulL deVlnsU arch,, 1838, p. 161) semble être une des plus plausi-
bles : il volt dans ce type une allusion aux levées extraordinaires ordonnées
161 av. J.-c. P&r ^- Lucuilus et A. Aibinus, consuls en 603, pour la guerre d'Espagne.
Cependant la hache dans le faisceau consulaire reste toujours un embarras,
car dans les levées qui avaient lieu dans l'intérieur de Romc^ on ne portait
pas les faisceaux avec les haches; de plu$, nous voyons bien le général et
ses insignes, mais pas d'enrôlés ; enfin ce n'est pas Aibhius^ mais Lucuilus,
qui alla en Espagne, et le choix de ( e fait est au moins singulier dans une
famille si riche en exploits glorieux. Nous croyons plutôt que ce type lait
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DÊPfrr DE HEWISZ-SZAMOS. — N"" 252. A68
251 [257].
Légende :.. .. — Monétaire. ^ L- RVTILI (us) ; au droit, FLAC
{eus) (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tète de femme avec le casque ailé. ^ La Victoire
dans un bige.
Rareté : G.
Dépôts : RF.FR.C.SG.COLL.SA (6). SF (2). CARR.LIR
(8 et! incuse).
(Cohen, pi. XXXVI, Rutilia.)
Dépôt de Hewisz-Szamos en Transylvanie enfoui vers 680. tiiy. j.c.
252 [245].
Légende : .... — Monétaire, h^ LCASSI(u«). Q*F. (2).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
allnsion à an événement dont le souvenir est entièrement perdu ponr nons;
peot-étre à nne circonstance de la campagne d'Espagne (574 à 576) d*Âlbl- isoounsar. J.-c.
nus qoi fut ensuite consal en 581 . 178 «r. j.-c.
[Ces pièces se sont trouvées en très-petit nombre à Carrare.] B.
(1) Famllie inconnue. Gicéron {Pro Cluentio, LXV, 182) parle d'un
sénateur nommé L. Rutiilus^ qui siégea comme juge dans le procès de
Cluentius. U s'est trouvé à Carrare très-peu d'exemplaires de ce denier;
CàTedoni {Ann, de VInst.arch,, 1868, p. 67) n'en cite qu'un seul, mais très-
bien conservé; nous pensons que ce monétaire a été le collègue des deux
précédents.
[Cavedoni {Nuovi studii, p. 25) attribue également ce denier au sénateur
L. RuUlius qui, dit-il, a dû exercer la charge de triumvir monétaire entre
les années 673 et 677 ; on voit que le savant IModénais se trouve d'accord ^i ^^ 77 .y, j,.c.
tvee notre auteur.] B.
(3) A l'époque où ce denier a dû être frappé, nous ne connaissons qu'an
seul Cassius ; c'est celui qui fut préteur en 688, et qui, compromis dans la ^^ «▼• J*-C.
conJuraUon de Catillna, fut condamné à mort. Son père est inconnu» Salluste
ifiaiiiim, XVll) et Asconius Pedianus (m Tog. Cand., p. 82. «Cf. Schoh
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C9 av. J. C.
40 J a^. J.-C.
A6i GUAPITRB IX.
Type : Tête de Bacchus (Liber) couronnée de lierre (1).
Êjl Tète jeune de Libéra couronnée de pampres et de raisins.
Fabrique : Travail fort délicat.
Rareté : G.
Dépôts : HSZ (1). RF.FR.C.SC.SA (4). LIR (8). AR (1).
(Cohen, pi. XI, Cassia^n'* 3.)
263 [251].
Légende : Au droit S-C — Monétaire : ^ C.NAE(t?itii)
BAL{bu8) (2).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête diadémée de Vénus, f^ La Victoire dans un
trige.
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Bord dentelé. Lettres latines depuis A jusqu'à
Bob, p. 867) lui donnent le surnom de Longinua, mais en Rënértl, on ne le
r.omme que L. Caçslus, et c'est ainsi que le désigne Clcéron. Dans cette
famille Ton portait rarement lecognomen. On pourrait aussi attribuer ce de-
nier à L. Cassius, tribun miliUlre en C85 (Ole. tw Verrem, I, 10, 30). Ce-
pendant ce dernier personnage paraît plus jeune.
(1) Allusion au lemple consacré en 261 à Cérès, à Liber et à LUiera, par
Spurlus CasRlus (Becker, Roms Topographe, p. 4*1 1). Comp. la léle toule sem-
blable de lÀber sur le denier n» 267 c. La Libéra Italienne était Invoquée à
rëpoque des vendanges (Pjeller, Rôm, Mythologie^ p. *40 etsnl?.); la cou-
ronne de pampres lui convient donc parfaitement, quoique cet attribut ait
fait naître des doulcs à Eckhel {Doct. nw». vet., t. V, p. 167), sur lo nom à
donner à celte divinité. Les rapports existant entre le temple de Gérés et la
Liberté plébéienne (PreUer, loc. cit., p. 433) et le culte parUculier de U fa-
mille Cassla pour cette dernière divinité (n- IW et 284), rentrent dans le
même ordre d'idées.
(2) Personnage inconnu. Tite-Llve (XLV, t8)menllonne un L. Naevius Bai-
ns av . J .-c. [)U3, sénateur en 586.
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DÉPÔT DE HEWISZ-SZAMOS. — N"" 25A. A65
X du côté de la tête, lettres latines ou chiffres sur le revers.
Rareté : C.
Dépôts : RF.FR.C.SG.GOLL.SA (16). SF (6). LIR (12).
HSZ(3).
(Cohen, pi. XXIX, Naevia.)
264 [252].
Légende : .... — Monétaire ; % L-PAP\[us) (1).
Espèces : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête de Junon Lanuvienne couverte d'une peau
de chèvre et ornée d'une bandelette (2). ^ Griffon courant.
Fabrique : Bord dentelé, symboles accessoires, correspon-
dant des deux côtés. (Borghesi, Dec. IV, 1 ; OEuvr. compL.»
1. 1, p. 224etsuiv.). On voit rarementle même chiffre sur les
deux faces. Parmi les symboles accessoires on voit aussi une
tablette portant le mot PAPI ; on y a reconnu une allusion à
la loi Papia sur les Vestales, rendue à mie époque que nous
ne connaissons pas. (Mercklin, Coopi.y p. 75.) Il ne peut en
effet êire ici question de la seconde loi Papia publiée en
689 ; mais le symbole correspondant étant le scrinium^ il
est évident qu'il ne s'agit ici que d'un acte privé et non
d'un acte public. Gette pièce est très-souvent fourrée
(Gohen, p. XVIII).
Rareté : G.
(1) Personnage inconnu ; peut-être est-il le père de L. Papius Celsusqui fut
monétaire à Tépoque de César.
(2) La famille Papia était originaire de LanuTium. (Drumann, Geschichte
Roms, 1. 1, p. 43.)
II. 30
C6 «Y. J.-C.
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406 CHAPITRE IX,
Dépôts : RF. FR. G. SG. GOLL SA(8).SF(1).L1R.(2).
HSZ(l).
(Gohen, pi. XXX, Papia, n» 1.)
255 [253].
Légende : Au droit ROMA. — Monétaire : ^ C.POBLICI
(w<) Q,F (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête de femme jeune et casquée, deux plumes sur
le casque ; le mot ROMA désigne certainement la tête cas-
quée comme représentant la déesse Rome. ^ Hercule étouf-
fant le lion; à côté la massue et le carquois.
Forme des lettres : Y, Z.
Fabrique : Bord dentelé; du côté du droit une lettre qui
varie, et du côté du revers la même lettre renversée.
RareU : G.
Dépôts : RF.FR.G.SG.G0LL.SA(à).SF(2). LIR(2).HSZ (1).
(Gohen, pi. XXXIII, Poblicia, n« 7.)
256 [255].
Légende : Au droit S.C. — Monétaire : ^ L'PROCILI(tij) F
(tKus}(2).
fi« IV. ).^, (1) Peut-être un ûis de Q. Publicius, préteur en 688. (Cic. pro Ciueniio,
XLV, 126.)
(2) Cicéron (dans son épitre ad Quint, fratrem, II, 8, 1) parle d'un Proci-
56 av. j.-c. lius à Toccasion d'une délibération du sénat en 698 ; il fut condamné pour
54 av. j. c. meurtre ou pour tout autre crime en 700. (CIc. adAlticum, IV, 15,4 et 16, 5.)
fi est probable que l'historien de ce nom et ce personnage ne font qu'un.
(Varro, de lingua latina, V, 148, 164.— Piin.Hw/. na^,VUl, 2, 4.) Procilius
jouissait d'une certaine réputation pour la connaissance de l'histoire
romaine, car Cicéron (ad Quint, frairem, II, 8, \;ad Atticum, II, 2,2), de-
mande s'il vaut mieux consulter Diccarque ou Prociiius ; c'est sans doute
ce dernier personnage qui est le monétaire en queslion^
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DÉPÔT DE HEWISZ-SZAMOS. — N** 257. 467
Espèce : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : o Tête laurée de Jupiter, ij Junon Lanuvienne
debout armée d'une lance et d'un bouclier,
et 'Coiffée de la peau de chèvre ; devant elle
le dragon (1).
6 Tête de Junon Lanuvienne couverte de la peau
de chèvre. ^ Junon Lanuvienne dans un bige,
le dragon sous les pieds des chevaux.
Fabrique : b Bord dentelé.
Rareté : C.
aRF.FR.C.SC.COLL.SA(10). SF(2). LIR(à).
Dépôts : HSZ.
, 6RF.FR.G.SC.SA(5). LIR(7).
(Cohen, pi. XXXV, Procilia, n" 1 et 2.)
257 [259].
Légende :....— Monétaire : vij M.VOLTEI(us) M.F. (2).
Espèce : Denier, sans marque de sa valeur.
Types : a Tête laurée et barbue de Jupiter. ^ Temple
orné de quatre colonnes doriques avec un
foudre ailé sur le fronton et trois portes;
celle du milieu est plus grande que les deux
autres.
6 Tête d'Hercule jeune couverte de la peau de
lion. ^1 Sanglier courant.
c Tête jeune et diadémée de Liber couronnée
de feuilles de lierre et de corymbes. ^ Cérès
(1) Ce type s'eiplique parfaitement, si ron suppose que la famille Pro-
cilia était originaire de Lanuvium.
(2) 11 n'est pas question de cette famille comme famille sénatoriale ;^eu'
iement un L. Vulteius est nommé par Gicéron [in Verrem^ III, C6f 165) et par
Florus (11^ ld> p. 08, éd. labn).
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468 CHAPITRE IX.
dans un char traîné par deux dragons et te-
nant une torche dans chaque main.
d Tête laurée d Apollon. ^ Trépied avec le ser-
pent; à droite du trépied, on lit S{enaius)
C(oiisu//o), à gauche, D{e) T{hesauro1) .
e Têle jeune à longs cheveux, avec un casqoe
sans cimier, autour une couronne de laurier
ou d'olivier; les épaules couvertes de la
chlamyde. ^ Cybèle avec une couronne tour-
relée, assise sur un char attelé de lions, et te-
nant une patère à la main (1).
(I) Jusqu'ici, les types de ces cinq monnaies n'ont pas été expliqués
d'une manière satisfaisante : ils se rapportent aux cinq grandes fêtes celé-
brées annuellement à Rome à cette époque, savoir : la fête de Rome, la
fête Plébéienne, celles de Gérés, d'Apollon et les jeux Mégalésiens.— Le denier
o, avec la tête de Jupiter et le temple du Capitole, se rapporte aux jeux
Romains : ludos antiguissimos gui primi Romani appeilati iunt.,,, Jovî,
Junom\ Minervaegue esse factundos, (Clo. in Verrem, V, H, 36.] — Les jeux
320 aT. J -C. Plébéiens furent fondés par G. Flaminius en 534 {voy. notre Hist, rom,,
t. I, p. 788) ; leur programme est très-peu connu, car on ne peut consi-
dérer comme tel ce que nous savons de leurs rapports avec Vepulum Jovit
(Marquardt, Handb,, t. IV, p. 293). Nous croyons reconnaître dans les types
du denier b (tête d'Hercule et au revers un sanglier) une allusion à ces
jeax. Hercule n'était pas seulement le protecteur des luttes de la palestre,
il prés^idait encore aux concours de musique dont il était considéré comme
le dieu tutélaire, et on voyait dans le cirque Flaminicn, à côté du temple
où 11 était honoré avec les Muses, un second temple qui lui était particu-
lièrement consacré sous le titre de Magnus Cusios. (Becker, Roms Topogr.,
p. 612, 618.) — Le denier c, sur lequel on voit d'un côté une tête jeune cou-
ronnée de lierre dans laquelle on reconnaît facilement celle de Liber (comp.
n*'262) et au revers Gérés dans un cbar attelé de dragons, se rapporte bien évi-
demment aux fêtes de Gérés (Cere(z/ia,comp.,n<* 296), qui, d* après le témoi-
gnage de Gicéron (in Verrem, V, 14, 36), se célébraient en l'honneur des
trois divinités honorées dans le temple de Gérés : Cereri, Libero^ lÀberaeque;
l'origine de ces fêtes est fort ancienne, mais nous ne pouvons en fixer la
date d'une manière certaine. — Le denier d, avec la tête d'Apollon et le
212 av. J.-C trépied, se rapporte évidemment aux j( ux fondés en 542 en 1 honneur
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DÉPÔT DE HEWISZ-SZAMOS. — VT 257. 469
Fabrique ; c Symboles accessoires sur le revers. — e Sym-
boles accessoires sur le droit et chiffres grecs sur le revers.
d'Apollon (comp., n«230). La seconde partie de la légende SC. DT. a élë
expliquée Ju'tqu'ici par donum tuiit, ce qui ne signlûe rien et ne semble pas
conforme aux usages monéUIrcs de» Romains. L'explication de thesauro^mus
parait beaucoup pins convenable, puisque la collecte qui se faisait pour la cé-
lébration de ces fftles en était une des particularités les plus remarquables, et
avait déjà été mentionnée par l'oracle à l'époque de leur fondation; on peut
même appliquer à cette partie de la cérémonie le passage suivant de Varron
{deling, ht. V, 181) : Etiam nunc Dits cum thesauris aises dant, stipemdi-
cunt L'explication entière de la légende serait donc senatus consuito, de
thesauro et signifierait que les frais de cette fête étaient couverts en partie
par le trésor public, et en partie par le produit de la coll6cte; Toracle cité
par Tite Live .(XXV, 12) dit : Cum populus dederit expMico partem, {par^
tem] privait uti conférant pro se atque suis, — EnOn sur le denier e, nous
voyons la Mère des Dieux sur son char traîné par des lions ; elle Âtalt la
protectrice particulière des feux Mégaléfiens, institués en 550 ; la téta casquée >04 ar. J.-C.
jeune et imberbe attribuée d'abord à Minerve, puis à Mars jeune, a été in-
génieusement expliquée par Cavedoni {Saggio, p. 76; Ripostigli, p. 145);
ce savant, rapprochant le type du droit de celui du revers, y reconnaît une
tête de Corybante que Ton voit souvent sur d'autres monuments repré-
sentée de la même façon, imberbe avec de longs cheveux, un casque d'une
grande simplicité et une chlamyde. Il nous semble que sans sortir de cet
ordre d'idées, on pourrait donner à cette tête le nom d'Attis dont la présence
sur le droit d'une pièce au revers de laquelle se trouve Cybèie, nous parait
plus convenable que celle d'un simple Corybante. On peut comparer à ce
sujet les fragments d'un hymne en l'honneur d'Altis cités par Tauteur des
Philosophumena, saint Hippoiyte, Origène ou un autre (Refutatio omnium
haeresium, V, d): àï xoiXoGvt.... Alpidvtoi (?) KopOCivra. (Cf. Gerhard, Grie-
chische Mythologie, $ 149.) — Les fêtes de Flore {voy. n* 301) et de la Vic-
toire [voy. n* 271) qui sont moins anciennes et moins importantes ne sont
pas représentées sur ces monnaies.
[Cavedoni {Nuovi studii, p. 27 et 28) donne son adhésion complète àTattrl-
bulion faite par M. Momrosen des types de ces cinq deniers aux cinq jeux
principaux du peuple romain, puis ii ajoute: « Je préfère toujours attribuer
<c la tête en qnestion (denier e) plutôt à un Corybante qu'à Attis, et j'en
M ferais même plus particulièrement la tête de Corybas, fils de Jason et de
• Cybèie, qui après l'apothéose de son père, passa avec sa mère et son oncle
« Dardanus en Asie, où il répandit le culte de la Grande Mère des Dieux,
« qu'il appela Cybèie du nom de sa propre mère. (D odor. Sicul. V, 49.) Ce
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470 CHAPITRE IX,
Rareté : aC. 6, c, d, e B.
a RF.FR.G.SG.SA (7). SF (1). LIR (6).
l 6 RF.FR.C.SG.SA(1).LIR(2).HSZ(1).
c RF.FR.C. se. COLL. SA (7). SF (1). LIR (7).
Dépoli :{ jjg2^ ^^ '^ ^■
d RF.
\ e RF.FR.C. se. COLL. SA (6). SF(1). LIR (A).
(Cohen, pi. XLII, VoUeia, n»* 1, 2, 3, A, 5.)
258 [285].
L<»gfwd^:....— Monétaire: Au droit KALENI. ^CORDI (1).
Espèce : Denier, sans marque de la valeur.
Type : Tête laurée de V Honneur^ et tête casquée de la
Valeur ;k côté on lit les deux mots HO(nos) , VIRT(i«) (2). ^
« mythe qui se liait h l'origine troyenne de Rome, est selon mol le sujet
<« d'un bas-relief publié par M. Gerhard (Antike Bildwerke, pi. XXH) ; il re-
M présente un Corybante semblable à celui qui est figuré sur le denier de
« M. VolteiuS; tenant son bouclier életé en l'air et placé debout entre Cy-
tt bêle assise sur son trône^ et une femme voilée que je crois être la mère
« da héros^ arrivée de la Samotbrace. Ce bas-relief omhit run des côtés
« d'un autel carré trouvé à- Sorrente et semble appartenir à l'époque de
« Marc-Aurèle. » B.
(1) L'élude des monnaies permet d'attribuer ce denier à Q. Pu tins Q.
61 âT. j.-c. P. Cm, N. Caienus, le fameux tribun du peuple de l'année 693, préteur
69 et 47 AT. J.-C. ^n 695 el consul en 707, le seul sénateur de ce nom qui pous soit connu.
— Quant à son collègue Cordus, c'est un personnage inconnu et la famille
elle-même est incertaine. On trouve ce cognomen à l'époque de l'Empire
porté par des Cae^ius et des Cremutius; du temps de la République nous ne
connaissons que le meurtrier de Porsenna que Denys d'H tlicarnaste (V, 96) et
quelques auteurs plus récents appellent Cordus au lieu de Scaevola (Sabwe-
gler, Rdmische Geschichte, t. Il, p. 183), mais ces témoignages nous semblent
iasufflsants pour faire descendre ce monétaire de la famille Mucla.
(2) Nous ne pouvons déterminer aujusie la signiAcatlon de ce type. Le
revers pourrait (aire penser qu'il est question de la paciâcation de l'Italie
après la Ourrre Sociale. QuaM à Honos et Virtus, Hkkhcl {Doct. tmm. vet,,
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DÉPÔT DK HEWISZ-SZAMOS. — N* 258. 471
L'Italie vêtue d'une tunique talaire tenant une corne d'abon-
dance et tendant la main à Rome diadémée; celle-ci vêtue
de la tunique courte, ceinte du parazonium, tenant le scep-
tre dans la main gauche, pose le pied sur un globe ^ à côté
sont écrits les noms ITAL(ta), ROM (a) (1); dans le champ,
derrière l'Italie, un caducée ailé.
Fabrique : Bord dentelé.
Rareté: R.
Dépôts : C.SC.GOLL.SF. (1). LIR (1). HSZ (1).
(Cohen, pi. XVIII, Fufia.)
J'ajoute Ici les détails suivants extraits de VArchiv fur Kunde Oesterrei-
chischer GeschichU-Quelleriy vol. XXIV, p. 377 etsuiv.
A Hewisz-Szamos (Obères Welssenburger Ck)mltat) en Transylvanie, dans
l'année 1844, on a trouvé un dépôt contenant :
9 deniers consulaires sans noms de monétaire. — Tête de Rome. Bf Les
Dioscures; dans le champ un croissant (3). — Tête d'Apollon. ij Jupiter
dans un quadrige (3). — Tête de Rome, if Victoire dans un bige (3 dont
on incus).
m pièces de monétaires :
N'^ de notre classification,
126. Aburia (I). Tête de Rome. 1)/ Quadrige du SoIeii.Riccio^ Mon. di fam.y
n* 1.
t. V, p: 256) volt dans ce type, mais ceci ne nous semble pas probable, une
allusion à C. Mucius, l'arciiitecte du temple consacré par Marins k V Honneur
et à la Valeur. On classe généralement le monétaire Cordus à la famille
Mucia sans qu'il y ait pour cela de raison bien déterminante.
(1) Cette image de la Paix qui suivit la guerre de Sylla s'accorde par-
faitement avec l'époque à laquelle nous ramènent les indices monétaires.
[Cette pièce classée d'abord entre 680 et 700 ayant été trouvée dans le f^ o« «* «▼• J -C.
dépôt de Transylvanie doit évidemment être de quelques années plus an-
cienne, et ie type du revers permet de la classer après la paciQcation de
l'Italie ; son absence des dépôts de Roncofreddo et de Frascarolo peut s'expli-
quer par sa rareté; il est cepeninnt assez singulier que le premier dépôt
où elle paraisse soit en Transylvanie, celte pièce ayant été probablement
frappée à Ru nie.] B.
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472 CHAPITRE IX.
79. Aelia. Paetas (1). Roma. j} Dioscnres. Ricclo^ n* 1.
155. AemiUa, Lepidus (I). Tête laurée et dladémëe. i^ Statne équestre.
Riccio^ n' 5.
1\. AntesUn, Caïu» (1). Tête de Rome, ij! Dioscares. Rlecio,n<> 1.
129. — Grag. (1). Tète de Rome. i|) Jupiter dans un quadrige. Riccio, n* 7.
236. Antonia. Ralbas (I). Tête de Jupiter. ^ Quadrige de la Victoire.
Riccio^ n« 1.
63. Atilia, Saranus (i). Tête de Rome. ^ Bige de la Victoire. Ricelo, d* 7.
191 (I. Caecilia, L. Metel. (3). Tête d'Apollon. ^ Rome assise sur des
armes. Rlccio^ n** 37.
248 a, — Metellus Pius(l).Têtedelt Piété, i^ Éléphant ayec nne sonnette
an con. Kiccio, n* 40.
166. Calidia. Tête de Rome (1). ^ BIge de la Victoire. Ricclo, n* 1.
ili. Calpumia, Tête d'Apollon (2). ^. L. Piso Frugi. CaYtiier. Rlecio,
n«6.
239. Carvilia. Car. Ogul Ver. (1). Tête de Jupiter Jeune on d'Apollon
Vedius.]^ Quadrige de Jupiter. La légende du revers est effacée. Riccio, n* 1 . '
252. Cassta. L. Q. f. (1). Tête de Liber, ql Tête de Libéra. Riccio, n* 9.
161. Cipia, M. II. f. (1). Tête de Rome, ^ Bige de la Victoire. Riccio, n* 1.
176. Claudia. C. Pulcher (2). Tête de Rome. ^ Bige de la Victoire. Riccio,
n*3.
231. — Ttberius (3). Tête de Diane, q) Bige de la Victoire. Riccio, n* 10.
195. Coelia, Caldos (3). Tête de Rome, ql Bige de la Victoire. Riccio,
n* 2.
229. Comelia. Lentulus (1). Tête de Mars. ^ Bige de la Victoire. Rlcdo,
n» 16.
207. — Marcelll f. (1). Buste d*Hercule. ^ La Valeur on Rome couronnée
par le Génie du peuple romain. Riccio* n* 34.
148. — Sisena (1). Tête de Rome. ^ Jupiter combattant les géants, ac-
compagné des signes du Soleil, de la Lune et des étoiles. Riccio, n* 43.
232. — Sulla imperator (1). Tête de Rome. t( Sylla dans un char triomphal
couronné par la Victoire. Riccio, n** 54.
227 d. Crepusia, P. (2). Tête d'Apollon, ql Cavalier. Pièce fourrée.
Riccio, n» 2.
227 a. — L. Censorinus (1). Tète de Junon Moneta. ^ La déesse dans un
bige. Riccio, d*> 1.
235. Crilonia. M. Fan. L. Crit. aed. pi. (1). Tête de Cérès. ^ Les deux
édiles assis. Dans le champ P. A. Riccio, n* 1.
101. Curiaiia. C (1). Tête de Rome, v/ Junon Curitis (?) dans un qua-
drige couronnée par la Victoire. Riccio, n* I.
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DÉPÔT DE HEWISZ-SZAMOS. 473
147. Fabia. Labeo (2). Tète de Rome. ^ Jupiter dans an quadrige^ tenant
le sceptre et le foudre; dessous un éperon de navire. Biccio, n* 1.
173. Flaminia, Cllo (2). Tête de Rome, ijj Bigc de la Victoire. Riccio^ n* 1.
233. Fonteia, W (1). Tête d'Apollon Vedius. ^ Génie allé monté sur un
bouc. Riccio, n» 9.
2S8. Fufia, L. Kalenns (i). Têtes de l'Honneor et de la Valeur. ^ Rome
et litalle 66 donnant la main. Riccio, n« 1.
166. Fulvia, Cn. (1 ). Tête de Rome. Y^ Bige de la Victoire. Riccio, n* 1.
196. Fundania, G. (1). Tête de Rome. ^ Triomphateur dans un quadrige.
Riccio, n* 1 .
242. Furia. Crassipes (1). Tête de Gybèle. ^ Chaise carale. Riccio, n* 16.
182. — Phllus (S). Double tête de Janus. ^ Rome couronnant un trophée.
Rlcclo, n» 11.
197. Herennia, M. (1). Tête delà Piété. ^.Un des Jeunes gens de Gatane
emportant son père sur ses épaules. Riccio, n** 1.
234. Julia, Burslo (1). Tête ailée déjeune homme, q) Victoire dans nn
quadrige. Riccio, n* 5.
78. Jmia, M. (1). Tête de Rome, jj Les Dioscnres. Riccio, n* 7.
213 a. — Sllanus (3). Tête de Rome. i^ Victoire dans un bige. Riccio, n* 12.
240. Ucinia. Macer (1). Buste d'Apollon Vedius. iq) Palias dans un qua-
drige. Riccio, n* 12.
162. Lutatia. Gerco (4). Tête de Mars. îf Galère. Riccio, n* 2. Snr nn des
rerers, la tête de Mars est Incuse.
230 6. Uarcia, G. GensorInus (l).'Téte d'Apolion. ^ Gheval en course;
an-dessus une oreille. Ricdo, n* 19.
227 c. — L. GensorInus (1). Tête d'Apollon, q) Marsyas avec l'outre sur
répaule, an pied d'une colonne surmontée d'une statue. Riccio, n* 13.
71. — Libç (1). Tête de Rome, ij! Les Dioscnres. Riccio, n* 4.
142. — Q. Piiipus (1). ^ Le roi Philippe de Macédoine è cheval. Riccio,
n*21.
205. Memmia, L. (i). Tête de Saturne. ^ Vénus dans un bigc. Riccio, n* 6.
122. Minucia. L. (1). Tête de Rome. ^Jupiter dans un quadrige. Riccio,
n* 15.
200. — Q. Thermus (3). Tête de Rome. ^ Gombat de deux guerriers près
d'un troisième blessé. Riccio, n° 13.
253. Naevia, Balbus (3). Tête de Vénus. ^ Victoire dans un trige. Riccio,
n» 1.
254. Papia. L. (1). Tête de Junon Sisplta. 19) Griffon. Riccio, n* 1.
70. Pinaria, Natta (1). Tête de Rome. ^ Bige de la Victoire. Riccio, n* 1.
255. Poblicia, G. (1). Tête de Rome, j) Hercubet le lion. Riccio, n* 10.
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474 CHAPITRE IX.
191 c. Poblicia, C. Malleolus (1). Tête de Mars. ^ Héros no, le pied posé
sor une cuirasse; devant, un trophée et une proue de navire Riccio, n'6.
1 10. Pompeia, Fostius (2 . Téie de Rome. ^ La louve et les jumeaux,
avec le berger Faustulus. Riccio, n" C.
170 d. Pomponia. L. (1). Tête de Rome. ^ Bige de Mars. Riccio, n* 1.
106. Porcia, Cato (2). Tête de Rome, q! Bige de la Victoire. Riccio, n* 2.
172. ^LAeca (2). ^ Provoco. Guerrier accompagné d'un licteur, étendant
la main au-dessus d'un citoyen en toge. Pièce fourrée. Riccio, n** 1.
128. — Laeca (1). ^ Quadrige de la Liberté couronnée par la Victoire.
Riccio» n* 4.
101 tf et 139. Postumia, Albinus (3). Tête de Diane. Tf Trois cavaliers
poursuivant un ennemi. — Tête de Rome. ^ Mars dans un quadrige. Riccio,
n»* 3 et 4.
256 a. Procilia. L. (3). Tête de Jupiter, i)! Junon Sispita. Riccio, n« 1.
09. Saufeia. L. (1). Tête de Rome, if Bige de la Victoire. Riccio, n* 1.
210. Sentia, L. (2). Arg. pub. Tête de Rcme. ff Jupiter dans un quadrige.
Riccio, n* I.
1C8. Sergia, Siius Q. (2). Tête de Rome. î) Cavalier. Riccio, n* 1.
211. Servilia. Rullus (1 ). Tét'? de Pallas. if Bige de la Victoire. Riccio, n* 1 f .
214 a et 6. Titia. Q. (4). Tête ailée et barbue. î} Pégase. — Tête de Bac-
chante, ff Pégase. Riccio, n»» 1 et 4.
215 b. Titwia. Sabinus (3). Tête de Tatiuf. ^ Tarpéia entre deux guer-
riers. Riccio, n" 3.
194. Vrbinia (1). Tête de Rome, i)) Victoire dans un trige. Riccio, n* 1.
99. Fa/errta. Flaccus (l).Tête de Rome. ^ Bige de la Victoire. Riccio, n' 1.
111. Vduria. Tiberius (1). Tête de Mars. ^ Deux guerriers prêtant ser-
ment sur un porc. Riccio. n* 1.
216 a, Vibia. G. Pansa (5).Têto d'Apollon. ^ Pallas tenant un trophée
dans un quadrige. Riccio, n** 5.
257 b. Volteia. M. (I). Tête d'Hercule. 1)1 Sanglier. Riccio. n«2.
On a trouvé en même temps 3i8 drachmes de Dyrrhachium, 27 autres à
peine lisibles, et un anneau d'argent, pesant en tout 43k%59.
Les détails que l'on trouve dans le même recueil, vol. XXIX, p. 308 et
suiv.; p. 311 et suiv. sur les trouvailles de Tersacteprès de Fiume, et de
Grosspold en Transylvanie, fournissent des relevés analogues.
Dans la première do ces localités on a trouvé à deux reprises différentes
en 1858 et en 1860 une cinquantaine de deniers de l'époque répulilicaine. A
Grosspold, on a trouvé en 1860 environ 500 pièces appartenant également
aux temps de la République. B.
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DÉPÔTS DE RONCOFREDDO ET DE FRASGAROLO. — N* 269. 475
Monnaies trouvées dans les dépôts de Roncofreddo et de
Frascarolo, enfouis de 680 à 685 et monnaies contempo- 74 «o «r. j.-c
raines.
25» [242].
Ugende : ^ EX.S.C. — Monétaire : a ^ CN.LEN (m/u5)
ai^estor); 6^ LENT(uiiis) CyR{alor) X.FL(and«) (1).
Espèces : Denier, sans marque de la valeur.
Types : Tête barbue et diadémée, avec un sceptre; à
côté on lit : G(mms) P(opuJi) R{omani). ^ Le globe ter-
restre entre un sceptre et une couronne de laurier d'un
côté, et un gouvernail de l'autre.
Rareté: a C.bK
la RF.FR.G.SG.G0LL.SA(12). SF(2). Lm(5).
Dépôts:) AR(IO).
\b C.SG.SA(1).SF(1).LIR (1).
(Cohen, pi. XIV, Cornelia, n" 10 et 11.)
(1) Les dëpôU ayant coDgtaté que cette pièce a été frappée entre les
années 673 et 685, noas n'hésitons pas à croire qu'elle a été frappée à Toc- si et sa av. j c
eagion des grands armements de terre et de mer, que le Sénat ordonna de
préparer contre Milhridate et les Pirates en 680, et en particulier au crédit 74 nr. J. c.
de 18 millions de deniers voté pour la consltruction d'une flotte destinée
an go«iYemeur d'Asie (Plutarch. Luculius, XHl); Te type convient parfaite*
ment à cette explication. Le magistrat qui fit frapper cette pièce est Cn.Cor-
Delius P.F.Lentulus Marcellinus, fils du monétaifis du n* 207. En 68i, Cicéfon 70 ar. J.-G.
(m VerrerHy II, 42, 103) le qualifiait de clarissimus adoiescens; il fut pré-
teur en 60â, consul en 698. (Borghesi cité par Cavedoni, Ripostigii, p. 26. 59 et £6 ar. J.-G.
— Drumann, Geschichte Roms, t. H, p. 406). D'après son âge, il peut bi^n avoir
été questeur en 680 et avoir en cette qualité battu monnaie en vertu d'un 74 ar. j.jc
sénatus-consulte.
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476 CHAPITRE IX.
«60 [245]. (An de Rome 680?)
Légende : Au droit S.C. — Monétaire : % P.LENT(ti{ti5)
P.F.L.N. et au droit Q,{uaestor) (1).
Espèce : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tète d'Hercule barbue (2). â Le Génie du penple
romain imberbe assis sur la chaise curule, le pied posé sur
le globe, et couronné par la Victoire.
Rareté : R.
Dépôts : SA.AR (1).
(Cohen, pi. XIV, Cornelia, n* 12.)
261 [247]. (An de Rome 675 à 685).
Légende:....— Monétaire : 1^CEGNATIVS.CN.F.CN.N.
etaudroitMAXSVMVS (8).
Espèce : Dénier, sans la marque de sa valeur.
Types : a Ruste de Vénus, portant Cupidon sur l'épaule
droite, i^^ Figure de divinité (la Liberté) dans
(I) Arëpoqueà laquelle appartient cette monnaie, il n'existe qa'an seul
il vr. J.-C. Lentulus qui puisse l'avoir frappée, P. Lentulus Sptnther, consul en 697,
dont le père se nommait Publius et dont le grand-père est inconnu. (Dru-
mann, Geschichte Roms, t. Il, p. 533.) La grande analogie de ce type avec celui
du denier précédent rend très-plausible l'hypothèse de Gavedoni (Ripottigfi,
p. 206), qu'elles ont été fiappées en même temps; Il est aussi très-possible que
67 ot M ar. j.-C. P. Lentulus, consul en 697, et Gn. Lentulus, consul en 698, aient été ques-
teurs ensemble. Cette pièce est si rare qu'il n'est pas étonnant qu'elle ne se
soit pas trouvée dans les dépôts plus anciens.
()) On a cru lire OSCA sur quelques exemplaires de cette pièce, mais
cette prétendue légende nous paraît être tout simplement Û-S.C*, et ia
ressemblance de la tête avec celle des deniers espagnols n'est pas assex frap-
pante pour faire penser qu'on ait eu l'intention de les copier.
(3) Personnage Inconnu dans l'histoire. Gicéron {ad Atticum, XIII, 34)
M «r. J..C. parle d'un Egnatius Maximus vivant en 709.
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DÉPÔTS DE RONGOFKEDDO ET DE FRASGAROLO. — N* 262. 477
un bige, couronnée par un jeune garçon ou
par la Victoire ; dans le champ le bonnet
de la liberté.
6 Buste ailé de Cupidon avec Tare et le car-
quois sur l'épaule. ^ Temple distyle dans le-
quel on voit les images de deux divinités, un
dieu et une déesse de face et debout ; au-dessus
le foudre et le bonnet de la liberté (1).
c Tête diadémée de la Liberté*, derrière elle un
bonnet. ^ Deux femmes debout; Tune (Rome)»
casquée, pose le pied sur une tête de loup ;
l'autre (Vénus) diadémée, caressée par Cupidon
qui arrange sa chevelure ; des deux cdtés un
éperon de navire et une rame (2).
Fabrique : a Bord dentelé; lettres numérales sur le
droit. (Riccio, Ca^, p. 87). b Lettres niunérales sur le re-
vers, c Lettres latines sur le revers.
Rareté : a, 6 R. c Peu commun.
ia FR.C (Gavedoni, RiposL, p. 264). SG.AR(2).
6 RF.FR.C.SG.
c G.SaG0LL.SA.(6)LIR. (3).
(Gohen, pi. XVII, Egnalia, n«* 1, 2, 3.)
«62 [248].
Légende : Au droit S.C. — Monétaire : â L.FARSVLEI(ti«)
etaudroitMENSOR(3).
(1) CavedoDi (Ripostigli, p. 81) appelle avec raison ce temple : ûedes Jovis
lÀbertatis,
(2) La réunion de Vénus et de Rome se rapporte évidemment à la fable
de l'origine troyenne de Rome.
(3) Famille inconnue. Voyez ce que nousdisons supra^ p. 141, surTépoque
à laquelle cette pièce appartient.
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478 CHAPITRE IX.
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête de femme diadémée; dans le champ, un
bonnet. ^ Guerrier armé d'un casque, d'une cuirasse et
d'une lance, conduisant un bige sur lequel un autre per-
sonnage revêtu de la toge s'apprête à monter. Au-dessous
un scorpion, mais seulement quand les chiffres se trouvent
sur le droit. Ce type est encore inexpliqué.
Forme des lettres : 4^ = 50 (1).
Fabrique : Chiffres sur le droit ou sur le revers.
Rareté : C.
Dépôts : RF.C.SC.COLL.SA (7). SF (3) . LIR(5). AR (4).
(Cohen, pi. XVIII, Farsuleia, n«' 1 et 2.)
265 [249].
Légende — Monétaire : ^ LLVCRETlH TRIO (2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : a Tête radiée du Soleil {Lucretiitë de luxl). ij
La Lune avec sept étoiles {septem triones).
b Têtelauréede Neptune, le trident sur l'épaule,
j^ Génie ailé monté sur un dauphin (3).
Forme des lettres : 1 == 50.
Fabrique : Lettres numérales du côté du droit sur le
denier b.
Rareté : C.
[a RF.FR.CSA (3). SF(2).LIR(1). AR(2).
Dépôts :<^^ RF.FR.C.SC.COLL.SA (4).
(Cohen, pL XXV, Lucretia, n^' 2 et 3.)
(1) L'arcbaî8inc du chiffre 4^ (= 50) est digne de remarque.
(2) Comp. le n" 77.
(3) Ces doux pièces ont été restituées par Trajan.
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DÉPÔTS DE RONCOFREDDO ET DE FRASGAROLO. — N" '204-5. 479
264 [256]. (An de Rome 673—685).
Légende : Au droit SX. — Monétaire : i^ L.RVSTI
{us) (1).
Espèce : Denier, avec la marque de sa valeur, dont la
présence à cette époque est singulière.
Type : Tète casquée de Mars. ^ Bélier debout (2);
Forme des lettres : X.
Fabrique : Lettres numérales sur le droit.
Rareté : G.
Défais : RF.C.SG.GOLL.SA (5) . SF(1). LIR (2) . AR(2) .
(Gohen, pi. XXXVI, Rustia, n« 1.)
268 [258].
Légende:.... — Monétaire : ^ P.SATRIENVS (3).
Espèce : Denier, sans marque de la valeur.
Type : Tète casquée de Mars. ^ Louve marchant; au-
dessus le mot ROMA qu'il faut prendre comme une légende
explicative (p. 166j, Gependant jamais le nom de Roma n'a
été donné à la louve. (Foy. Schwegler, /iômische ÉrescWchie,
1. 1, p. 423).
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Lettres numérales du côté de la tète. Morell
{Satriena^ II) donne une pièce hybride sur laquelle ce revers
est joint à un autre qui porte la légende : TLCAESAR DIVI
AVG. F. AVGVSTVS.
(1) Personnage inconnu. On connaît un Rusiius, qui Ot la campagne
contre lea Parthes en 701 sous les ordres de Crassus. (Plutarch., Crassus, bz av. j.-c.
XXXII.) Voy. p. ]4f, pour I*époque à laquelle nous classons cette pièce.
(2) Le bélier est l'emblème du mois de mars, le premier mois de l'année
avant Jules César (voy. notre Chronologie, p. 307, Berlin, 18&9). On voit
également des têtes de bélier auprès des bustes des deux Fortunes d'Ântium^
sur les deniers de Q. Rustius, monétaire du temps d'Auguste.
(5) Cette famille est inconnue.
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àSO CHAPITRE II.
Rareté : C.
Dépôts : RF.FR.G.SG.G0LL.SA(8).SF(l).LlR(2).AR(i).
(Cohen, pi. XXXVI, Satriena.)
Monnaies trouvées dans le dépôt de Gadriano enfoui en
ft0ou4$«T.j.-c. 704 ou 705.
266 [260]. lAn de Rome 685).
Légende : Au droit S.C. — Monétaii-e : ^ P. GALB(a)
AED. (ouAE).CVR. (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête voilée de Yesta, peut-être allusion au ponti-
ficat du monétaire comme les emblèmes du revers ^ Cou-
teau de sacrifice, simpulum et hache sacerdotale ornée
d'une tête de lion (2).
Fabrique : Cette pièce se trouve souvent fourrée. (Cohen,
p. XIX).
Rareté : R.
Dépôts : G.SG.COLL.SF (2). LIR (1).
(Cohen, pi. XXXVIII, Sulpicia, n« 2.)
(1) P. (Sulpiciuà) Galba est le personnage récusé comnne juré par Verres (Cic.
70 ay j .c "* Yerrenif I, 7, 18^, en 684, et qui brigua inutilement le consulat pour
as ar. J..C. I*année 691. (Asconius, in Tog. Candid,, p. 82). Il est fait mention de lui
57 ar. J.-C. commc pontife en 097. (Cic. deharusp, respons», VI, 12). On peut fixer avec
asseï de certitude Tannée de Tédilité de Galba, d'après la loi annale. Ce ne
10 ar. J. C. P^*^^ ^^^^ toutefois en 684, puisque cette année-là il remplit les fonctions de
juré. Il ne faut pas le confondre avec P. Sulpicius^ Juré comme lui dans
7o«t69av.j.-G. 1« procès de Verres en 684^ questeur en 685 (Cic. in Verrem, \, 10, 80),
•s ar. J.-c« d'abord parce que Galba qui espérait devenir consul en 691 , ne pouvait
exercer la questure en 685 ; et d'autre part parce que P. Galba fut récusé par
Verres, tandis que P. Sulpicius ne le fut pas, et siégea au nombre des jurés.
Il ne faut pas non plus le confondre avec l'augure Galba (Gic, ad Aitictan,
IX, 9, 3) qui est évidemment Ser. Sulpicius Galba, parUsan de César.
(2) Ce denier a été restitué par Trajan.
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DÉPÔT DE GADRIANO. — «• 267. 481
267 [261]. (ÀQ de Rome 685).
aftEX.S.C
6 Au droit : S.C
Légendes : / ù, d,e^ EX.S.C.
f7*J- S.C.
g ^ S.C.
a%tt. PLAÊTOftIVS. AÉD. CVR. et au
droit CESTIANVS.
6 ^ M.PLAETORIVS.M.F.AED.CVR. et
au droit CESTIANVS.
^(I,cf$ W.PLAETORLCEST.
r ^ M.PLAETORIVS (ou PUETORI)
CEST.
âlïÎM.PLAETOR.CEST. C*)-
Espéces : Deniers, sans la marque de la valeur.
Types : a Tête tourrelée de Gybèle ; clans le champ de-
vant la tête un globe; derrière, la partit
antérieure d'un lion. Un bandeau autour. ^
Chaise curule; dans le champ un symbole
qui varie ^ le tout dans un bandeau (2).
Monélaire$
(1) M. Plaelorios est probablement le même qae Plactorlus qui fut l'accu-
sateur 4e Fontelus en 684 (Cic. pro Fonieio, I, 2; ÎLVI, 36); il futédUe, selon
toute apparence, en G85 (Cic.pro C/t/en/îo,XLV, l^G.— Drumann, Geschichie
Roms, t. V, p. 335), puis préteur en C88. (Cir. pro Cluentio, LUI, U7). Son
père pourrait être M. Plaetoriu«, que Sylla fit tiicr en 672 (Vaier. Max., IX,2,
1. — Oros.V, 21).
(2) Ce t}pe, et celui du n" 24?, qui lui ressemble, se rapportent évidem-
ment aux fêtes MégaUsicnnes que céléi)raient les édiles curules. Les autres
types sont restés jusqu'ici sans explication satisfaisante; on n'a pas même
pu déterminer d'une manière certaine les divinités qu'ils représentent. Au
surplus, ils ne paraissent pas poavoir se rspporter aiu trois autre;» féttes
11. U
70 av. J-C.
69 av. J.-C.
66ar.J.-r^
82 ar. J.-C.
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482 GHilPITRE IX.
6 Tète jeune casquée, couronnée de laurier,
d'épis, de pavots et de lotus; des ailes aux
épaules; derrière elle un arc et un carquois;
devant, une corne d'abondance, le tout dans
un bandeau. ^ Aigle sur un foudre; le tout
dans un bandeau.
c Tète jeune imberbe avec des cheveux flot-
tants. ^ Caducée ailé.
d Tète de femme les cheveux élégamment
tressés en réseau, les bandeaux relevés en
forme de couronne autour d'un diadème, et
parée de boucles d'oreille et d'un collier. ^
Caducée ailé.
e Tète semblable à la précédente. ^ Praeferi-
culum et torche allumée.
f Tête semblable aux deux précédentes. ^ Fron-
ton de temple dont le tympan est orné d'un
géant anguipède.
g Tête de femme avec les cheveux relevés sur la
nuque. ^ Tête imberbe de face ; comme base
un cartouche qui se termine aux deux extré-
mités en queue d'aronde et qui porte pour
inscription le mot SORS; au-dessous, des
traits incertains.
Fabrique: a, avec symboles accessoires sur le revers;
6, sans symboles accessoires; c, d, «, f, g, symboles acces-
soires, ou plus rarement lettres grecques du côté du droit.
Rareté : a, 6, c, d C. «, /", g R.
--'-'■-'
que faisaient célébrer les édiles curules, savoir : les fêtes de Rome, en
l'honneur de Jupiter> de Junon et de Minerve, les Céréales, en l'honneur de
Cérès, de Liber et de Libéra, enfin la fête de Flore, Voy. ci-dessaa le n* 267
et plus bas les n*^ 296 et 801.
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DÉPÔT DE GADBUNO. — N* 268. 488
a C. se. COLL. SA (8). SF (1). LIR '3). AR(15) ,
!b G.SC.COLL.SA ((i). SF (1), L1H(6), "M
cG.SaSA(2).SF(l).
d G {Cavedoni, RipoAL, p. 25A), SA (2)-
eG,SA(l).
g G.
(Cohen, ph XXXII, Plaeioria, n^' 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8et9)-
!i6« [562]. (Avant lan de Rome rtSS).
Légende : S.C 3ur les deux cûUSs,—^ Monétaire: i^L.PLAE-
TORI(m)L.FQ(waM^or) {!},
Espèce : Denîer, sans la marque de sa vaîeur.
Type : Tête diadéo^ée de femme (Jiinon Moneta) \ à côté,
on lit : MONETA. ^ Athlète nu tenant nne palme sui* puxxxt, n-ft,
Tépanle et le ceste à la main {'2).
Fabrique : Symboles accessoires sur le revers, se rap-
portant loua à la palestre; sur uîie pièce hybride on trouve
le droit des deniers de M. l^laeLorius (u' 2tî7 ri, e) avec le
revers du nôtre (Morell, Plaet.y U, A), et sur un autre le
droit de L, Plaetoriua avec le revers iW M. Nae(onu$
(n"2Ô7 f) {Morell, i6/d., II, B).
Rareté : R'.
(1) Cq d«Dier peut ^tr« aftrtbuâ à L, Pl»«tûriuB, qu'on trouve ctté en Gîfl ^^ ^^ j .f*^
comme stitiateur^ ft qui pûri^oïiM?<iueiU avait rte (jui i^tnir, [i\U\ pfo Ciuent.t
LX, lOri.'-Uorgtiesi, Decad. H, Tj Œuvt\ compl, t. I, p» iSfIJ.
(2) AlUisUm éviil?nlc nu coianomEJU ç&jtttanust ptirU par celte fa m Mie.
(Ëor^heai, ii«?, U, 7; Œuvr, compi., \. i, p. 1^2. ^ Cl.n'' îdTj. Le ujot
caestus (de caedere] et k mol M^&îont dû se confomire de litïim heure
tlttiia tu proaOiicUkliuD. iFestu»j veib. CoestuSf p* 4&^ éd. Mûiler)*
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A8A CHAPITRE IX.
Dépôt : G.
(Cohen, pi. XXXII, Plaeloria, n» !)•
«69 [268J. (Vers l'an de Rome 690).
Légende :.... —Monétaire : a Au droit FAVSTVS (1)-, b
i$ FAVSTVS.
Espèce : Deniers, sans la marque de leur valeur^
Type : a Tête diadémée de Diane surmontée du crois-
sant; derrière elle le lituus (2). fi) Un magistrat
romain assis (Sylla) , devant lui un homme im-
berbe agenouillé {Bocchus) tient une branche
d'olivier à la main ; derrière lui également age-
nouillé, un captif barbu (Jugurlha); à côté,
on lit le mot : FEUX (3).
(1) Ces monnaies semblent pouvoir être attribuées 4 FausUs Sylla, fils
89 ft 64 ET. j.-c. du dictateur^ né vera 666; il les aurait fait frapper comme triumvir moné-
taire vers 690. Tandis que les deniers frappés par ce même Faustus en 700
S4 ftT. J.-c. (n" 275) célèbrent la gloire de Pompée, ceux-ci se rapportent seulement à
Sylla; ceci s'explique d'ailleurs par suite du mariage de Faustus avec la fille
S9 ar. J.-C. ^^ Pompée, après 695. (Drumann, Geschichte Aor?M, t. IV^ p. 691).
(2) Le dictateur Sylla honorait particulièrement Diane. (Velleius Pater-
culus, 11, ib.^lnscrip» Neap,, n« 3575. — Drumann, Geschichte Roms, t. lî,
p. 459. — Comp. le denier de L. Buca, n** 306). 11 était augure (comp. le
n* 232, p. 443, note 1). H ne peut pas y avoir ici d'allusioa k la qualité d'au-
gure de Faustus lui-même (Drumann, ioc. cit., L II, p. 610), quand mêoie
on aurait la preuve qu'il était déjà en possession de ce titre lorsqu'il fit
frapper ces monnaies, puisque tout sur ces pièces se rapporte à son père.
(3) Allusion à l'offrande en or, consacrée an Capitole par Boochus, lors-
qu'il fut déclaré l'ami des Romains (PluUroh. MQriu$, XXXU; Sylla, VI).
On dit que ce même«ujet était gravé sur le cachet de Syila« Val. Max. VOl,
14, 4 : X. Sut la Jugurthae a Boccho rege ad Man'um perducti ioiam sibi
laudem iam cupide adseruit, ut annule, quo signatorio utebalur^ in-
sculptam il Iam tradiiionem haberet, Plutarque (Sylla, lU), dit : Hv
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DÉPÔT DE GADRIANO. — N* 270. 485
— b Buste jeune diadème et avec la peau de lion sur
les épaules , avec le mot PEELIX , écrit à
côté (1). ^ Diane dans un bige, le lituus à la
main ; dans le champ, le cruiâsaot tte la lune
et trois étoiles (2J<
Forme des hilre» : FEELIX et FELIX > le premier con-
servé tel qu'il s'écrivait au temps du dictateur (voy* supra^
p, 195).
Rareté : R.
aaSC.C0LL.SA{2j*LlR{l).
b SA*SP(1).
(Cohen, pi, XV, Cornelia, n" 2a et 26). -
Dépôts
^70 [2t54]. (Vers Tan de Roriie 60S),
Légende :••.* ~ Monétrure : iv C PISO. L F- FRVGI (Vd^
renieot FRV&.FRV. FR.) (3),
*
{Cttm^&Tct et que dit Je même Ptutarque d&ui t& Tle i1« Man'us (X), et dans
Sun traUé : fietp. gerend, praevepta^ \U, — Plin-, Uist, nati^ XXXVIl, i^
9.— Et^khelj DtMT^ num. ^«^^ I. V, \u ÉWS).
(1) Ce type Tait probaiil fument allueioa à la même oirrundo, cl L'ûn duU
reconnaître Ici la tétc Je Jugurltia.
[Cell6at(rjJiutLou cfit corttettée par Cavcdorii [Huùvî fttidii, p. IH)^ pnr \b
raïsoD qD'eti ^49 lorsqu'iJ fui livréà Svtïa pur Biwchufi, Juguribii dictait plus 105 »v, j..c.
Jeune, CMte tête avait été iittrituéo précé^îtnimcnt î\ Drtctïiua îui-mème piir
Eekhel(/of:.n7.)»iïtai«nv«(iptîu de vratseTiiblanuesuhnijl ropiti^ondeVlÈtionti
(Iconc^grophie f/re^it^^ t, IIJ, c. J!J). Le sav;jnl modéimlâ {JUpoxtujli, p. Tfi)
iiietlanl en regard octlo tête avec la gravure tl*u« miroir étrusque (G{*rli*r*ï,
Etru^kUche Spie^eif pL CLXXIIf) penee qu'elle repréaanre HciculeCallinTeue].
U.
(2) Le denier à &èié re?tUuë par Trajau.
(a) Ce p(fraotinage est certaÉoenjcïit C. PUo Frugi L. F. (Clc, ad
AificitJTt^ }, \s, 'A). [] fitaii lila Je !.. ViAo L. F. Frugî, mùîielaire rttj denior
n* If |2 j trn mi, trè«-ieut]e encore^ il avait été tlutcé à U ûlJe de Cliscron i 11 67 ar. j. c.
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486 CHAPITRE IX.
Espèce : Denier, sans la marque de la valeur,
pj. XXXI, n'7. Type : Tête d'Apollon avec un diadème très-simple,
quelquefois avec une couronne de laurier, rarement avec
l'arc, le carquois ou le trident sur l'épaule. ^ Cavalier
quelquefois ailé, quelquefois portant une espèce de capu-
chon sur la tête, le plus souvent tenant une branche d'oli-
vier, un fouet ou une torche, rarement un globe, sur un
cheval galopant à droite ou à gauche (1).
Forme des lettres : 1 = 50.
Fabrique : Elle est tout autre et meilleure que celle des
deniers de L. Pison (n* 212); les pièces de Gains ont un
relief plus saillant et sont toujours de 0«%1 environ plus
fortes. (Friedlànder , dans le journal de Rœhne, Zeits-
chrifi, II, p. 142). Lettres latines et grecques; mono-
grammes, lettres numérales, symboles accessoires sur le
droit et sur le revers.
Rareté : G.
Dépôts : G.SC.GOLL.SA (8). SF (1). AR(6).
(Cohen, pi. IX, Calpumia, n^' 15, 16, 17, 18, 19, 20
et 21).
67 «T. J.-c. mourut en C97, \ peine âgé de 30 ans. (Drumann, /. cif, t. Il, p. 83 et suiv.).
61 Vt. J.-c. '^ ^^^ queBteur en G06, et par conséquent monétaire au plus tard en 693.— Ce
denier ne s'étant trouvé ni à Montecodruzzo, ni à Roncufreddo, on ne peut
67 av. J.-C. Tattribuer au consul de l'année 687. (Cf. Drumann, loc. cit., 1. 11, p, 92).
(1) Le type ressemble à celui du denier n<* 212 frappé par le père de notre
monétaire, et fuit, comme ce denier, allusion aux jeux ApoUinaires fondé?
par un de leurs ancêtres. Voy, n** 230, p. 438, note 2.
On a dit qu'il s'était rencontré un exemplaire de ce denier à Frascarolo ^
mais cette donnée ne concorde ni avec son absence du dépôt de Ronco-.
freddo, ni avec la date certaine qui peut lui être attribuée d'après d'autre»
indices ; elle est probablement le résultat d'une erreur facile à expliquer
quand on sait la manière dont ce trésor a été décrit. (Voy. p. 140 et 141)s
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DÉPÔT DE CADRUNO. — N* 271. 487
871 [265] (Vers l'an de Rome 694).
Légende : Au droit S»C. — Monétaire : Au droit SV-
FENAS (1).
Espèce : Denier, sans la marque de la valeur.
Type : Tête barbue de Saturne; dans le champ, derrière
elle la harpe et un objet indéterminé, peut-être un vase à
serrer de l'argent ou un bonnet. Foy., quant à la fabrique,
ci-après le n* 274, p. 490, note 3. ^ Rome armée de la
lance et de l'épée, assise sur un monceau d'armes, et cou-
ronnée par la Victoire; à côté, on lit ; SEX.N0NI(u5) PR
(aelor) L{udos)\(ictoriae) P{rimm) F(ecft) (2).
Rareté : G.
Dépôts 2 G.SC.SA(13). SF (3). LIR (4), AR(4 très-beaux).
(Cohen, pi. XXIX, Nonia).
(1) Ce magistrat est sans doute M. Nonlus Sufeaas, tribun du peuple en
698, et propréteur en 704^ selon toute apparence. (Ole. ad Àtticum,yi, 1^ 13 ; se et so tr. j.-c.
VIII, 15, 3^ (?) — Plutarch. Cicero, XXXVIll). Nous avons restitué le prénom
UDiquement d'après le texte deCicéron {adAtticum, VI, 1, 13). La tête de Sa-
turne qu'on volt sur le droit de ces pièces» pourrait faire penser que Nonlus
Sufenas les a fait frapper pendant sa questure urbaine, charge qu'il a dû
remplir vers Tan G94. 60 »?. J.-c.
(2) Nous ne pouvons admettre l'explication des lettres L.V. par Ludos
\fotivos; les Jeux votive sont aus«l anciens que Rome même; d'après la na-
ture des choses^ comme d'après l'analogie des deniers n"* 296 et 301, il ne
peut évidemment être ici question que de jeux périodiques annuels. L'ex-
plication proposée par Pighius {Annales, III, p. 265) Ludos Sictoriae, est
donc la plus probable; il s'agirait alors des jeux institués en 672, en l'hon- si ar. J.-c.
neur de la victoire de la porte Colline. Ces jeux étaient dans les attributions
des préteurs. Sex. Nonlus qui fut le premier à les faire célébrer doit avoir
été préteur en 673. C'est ^ans doute ce même Nonius qui échoua en 666 dans ^* ^^ ^ *^' ^'^^
sa candidature, parce qu'il était neveu de S>lla (Plutarch. Syllu, X. — Dru-
mann, /. ctï., 1. 11, p^ 518.^Cf. supra, le n" 124^ p. 316, note de la généalogie
de U gens Servilia), mais après la victoire de Syila il fut dédommagé de
cet échec d'une manière éclatante.
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600 *v. J.-C.
489 tiV, J.-C.
488 CHAPITRE IX.
272 [266] (Vers l'an de Rome 696).
Légende :.... — Monétaire : .... (1).
Espèces : Deniers sans la marque de leur valeur (2).
Type : a Tête de M. Junius Brutiis, consul en 265. A côté
on lit : BRVTVS. ^ Tête de G. ServiliusStruc-
tus Ahala, qui en 815 étant maître de la cava-
lerie tua Sp. Maelius, lequel passait pour as-
pirer à la royauté; à côté on lit : AHALA.
6 Tête de la Liberté; à côté : LIBERTAS. riConsul
accompagné de deux licteurs avec les fais-
ceaux et les haches, et précédé d'un accensus;
au-dessous : BRVTVS.
Rareté : G.
[a G.SG.GOLL.SA (16). SF (8). LIR (2) AR (2).
Dépôts. jjG,sG.G0LL.SA(12).SF(3). LIR (2). AR(5).
(Gohen, pi. XXIII, Junia, n*»* 11 et 12).
(1) Le monétaire n'a pas mis son nom sur ces pièces^ mais il le fait connaître
(comme on le volt aassi pour les deniers n«« i&5 et 281) en domiant sous
la forme d'une légende explicative les noms de quelqaes-uns de ses ancêtres,
et en même temps ceux du libérateur et des tyrannicides desfajnilles Junia
et Servilia. Ces deniers peuvent donc être attribués avec i>eaacoup de
probabilité à Q. Gaepio Biutus» propre ûls de M. Junius Brutns et de SerTilia,
85 ar. j.c. et flU adopllf de Q. Servilius Caepio. Ce personnage était né en €69 et il peat
frS âr. J.-C. avoir été triumvir monétaire en 696 et par conséquent avoir fait parade de
sa théorie sur le tyrannioide quinze ans avant de la mettre en pratique.
(2) Nous regardons comme duuteux^ l'aureuscité par Ricclo (Ca/.,p. 126,
n* 106, et p. I8â, pi. Il, n** 18)^ parce que le denier estévidemment antérieur à
64 ar. j.^. l'sQ 700 et quo l'émission des monnaies d'or ne commença à Rome qu'en
49 ay. J.-C. 705. Le type des prét^dus aureus est le même qae celui du denier; leur
poids nous est incomm.
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DÉPÔT DE OADRIAlfO, — »• 278. 489
275 [267J (Vers l'an de Rome 696).
Légende : Au droit EX.S.C — Monétaire : Au droit
M.SCAVR(u5) AED.eVR. ^ P.HVPSAEVS (ou HVPSAE.)
AED.CVR (1).
Espèce : Denier t sans ]a marque de sa valeur*
Type : Un roi à genoux, retenant de la main gauche un
cfianieau, et présentant de la main droite une branche
d'olivier; on lit au-dessous : REX-ARETAS (cette légentle
manque quel([uefai3) (2), \i Jui^iter dans un quadrige, avec
les mots : CHVPSAE(w.^) COS PRElVERJnuïfO (ouPRElVE-
PREIVL PREIVOCÂPTV.(nuemenlCAPT*etCAPTVM).(Ga- ri.^xxi n^a.
(1} Oti aâftureque te mot AED.eal quelquefois orthographié AID. (^rkhel,
Jfttjf* r^tfjf*, Piftittifij n' IS). IJticIUilè di; Srwnrna tomhe cerLmnf^meriien oao tA n\. .t.-C,
pjt^ce montre que le fSénat accorJn eiccpiionneJtcmenl Aui deux édilea cu-
mtea Je drt}it de faire une émiâAioii de monnate^tj ù [ùHnatWn d» JeuK quitta
devaient fajri* télf*brer. Les ancien* liislorit^ns {voy, Drumann^ hc. cit.) tiuiis
paHiTil de» soïTinies éiiormfs quo parLu'.uU^ rement Scauruadtpenw ié celle
frccastoD, et J 'a tendance de ces momiulrs en vti une nuuvoJte preuve* IJ passe
pour avoir eupporto à lut uul \n pJiis grande partie des depen^eâ qui Turviit
faites en celte ^ir(^o^atAtlcc, N«ii5 iio coijuaisaûnâ ëod cuiiùjgut! que par hs
niuni^nii'», Comp, te u*S7l.
(2) AreLa», le roJ des NuLa ttsexi^ de Pulrn^ fil sa 5uumi«»iun hu\ Bouiaii)«
entre les mainB de U. Scauruei, (ili)is*;i>uvcrnrur de Sjrie, >erâ G^i (>u *iUt, j^^g j^ç
(Jdseplu ÂfiLJiid. XIV, :». 1; Helt.JutL, l, 3, l. — t)rurj:cum, Gt-schit^hts
koTitSj t. \, p. Si». - fiurghcai, &rfl//. XV, t ; OEnv. cf^mitL^ L H, p. IH-^)-
C^ost ta ptufr audenDemunnaJe.duntte typeiepré^nle unfuU eonlûiDftumïtl
important (coinp, p, I»?}, U. le duc de Luyriea (/î<rv* n^m., ISLH, p. SlM)
aUribue à t^e roi une svrie de pitres d'ari;(.'nt et de cume dont lui iri^rnilist,
en caracléres fiinaUlquts, fiietjlflcrfttfîiil Afûifis ipr Nnfftit, l'/ttUnirnittft ai
Chulda r^yidi} Sfihiit. J.e* plùt^câ d'urijehi p^**i»L V'^IO^ V%£i3, *"t23, l'%0&)
e£ matera leur pciida un peu Tort semblejki être des draclinKi^ nttlque». t,eï
légended dci pièces de cuivre, d'api è* le œOxue f;ivant^ iigni lieraient ; Obolm
ury^ntif ei fi^Tnioboiiiàtfi ari^enti.
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490 CHAPITBE IX.
vedonî, Appendice, p. 189. — Borgbesi, Dec. XV, p. 1;
OEuvr. cotwpJ., t. II, p. 185). Dans le champ au-des80Xis,
souvent un scorpion. Gomp. le n* suiv. 274 (1).
Forme des lettres : On lit toujours HVPSAEVS sur ce de-
nier et toujours YPSAEVS sur le denier suivant ; PREIV.
toujours ici, PRIV. ou PREV. sur le suivant, et CAPTV au
lieu de CAPTVM (2).
Rareté : G.
Dépôts : G.SG.GOLL.SA (34). SF(9). LIR (23). AR (23).
(Gohen, pi. I, Àemilia, n*»- 1 et 2. — Riccio, Ca^, pi. IV,
n^ 17).
274 [268] (Vers l'an de Rome 696?)
Légende : Au droit S.C. — Monétaire : Au droit P.
YPSAE(ms) (3).
(1) Cette pièce a été restituée par Trajaii.
(2) Voyez sur cette suppression de ia lettre M ce que dit M. kàt, de Long*
périer dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France ^ 1852,
t. XXI, p. 370 et suiv., et dans le Bulletin de V Académie des Sciences de
Belgique, t. XIX, 2* partie, 1852, p. 397 et suiv. Comp. sur les lettres M
et N omise!» dans l'écriture, ce qui a été dit au sujet de VAnovsvara dans la
Revue numismatique, 1856, p. 76^ 87 ; 1858, p. 23; 1864, p. 333 et suiv. J. W.
(3) Ce denier passe en général pour être contemporain du précédent^ e^
pour avoir été frappé par P. Plautius Hypsaeus pendant son édillté. Cave-
donl {Ripostigliy p. 210) fait cependant remarquer qu'il diffère pour l'ortho-
graphe et le style des monnaies émises par les édiles Scaurus et Hypsaeus;
il serait plutôt disposé à l'attribuer aux deux questeurs Sufènas et Hypsaeus^
ainsi que celui que nous avons décrit sous le n" 271. Ces deux pièces se
ressemblent beaucoup et on en a même fait une troisième, en se servant de
la face de l'une et du revers de Tautre; mais Cavedonl n'a pas observé
que ces deniers ont été frappés par ordre du Sénat et par conséquent à
Rome ; celui de Sufeuas porte mémo l'indlcaUen de la questure urbaine^
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DÉPÔT DE GADRUNO. — N* 274. 491
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : a Tête de Neptune à droite; dans le champ, der-
rière la tête, un trident. ^ Jupiter dans un
quadrige; sous le char, souvent un scorpion.
A l'exergue, on lit : C.YPSAE(ti5) COS.
PRIV(emum) (PREV. sur l'exemplaire de
Berlin) CEPIT(l).
6 Tête d'Amphitrite (Borghesi, Dec. XI, 9;
OEuv. comp.,t. II, p. 34 et 35) ; dans le champ
un dauphin (2). ^ Semblable au précédent.
tandis que Hypsaeus était questeur de Pompée en Asie. (Asconius^ inMilone,
p. 36. — Oie. pro Flacco, XXI, 50). Les dates ne peuvent pas non plus
s'accorder, car Sufenas était probablement questeur en 694, et Hypsaeus <o «t. j.-C.
l'avait été probablement en 690, puisqu'il fut édile en 696, et que cette êi et 68 tr. J.^.
année-là même, Pompée se trouvait en Asie. Il semble donc préférable de
s'en tenir à l'opinion générale, et d'admettre que le denier (n*> 274) a été
frappé par Hypsaeus seul, et le précédent (n* 273) par Scaurus, ce qui suffit
d'après nous, pour expliquer la différence de la fabrique et de l'orthographe;
les historiens, il est vrai, ne parlent pas de l'édillté d'Hypsaeus ; la date en est
cependant à peu près certaine^ puisqu'il brigua le consulat pour l'année 702. 6) av. J.-c.
(1) Cette pièce est le seul monument qui donne le cognomen grec YPSAE
(ta) à un des anciens membres de la famille Plautia ; nous pensons que c'est
par erreur: le personnage auquel cette légende fait allusion est sans doute
C. PlaatiuB Decianus, consul en 42ô (T.-Llv., VIII, 20), et non son homo- ^^^ , ^
nyme G. Plautius Venno, le conquérant de Prlvernum en 413, et dont nous 341 ^y] j].^]
ne trouvons pas le nom sur les listes triomphales. (T.-Liv., Ylli, 1. — Bor-
ghesi, Decad.f XV, 2; CEuv, compl,, t. II, p. 191 et suiv. — Voy. notre
HisL rom.f t. I, p. 329). La légende ne s'applique évidemment pas au moné-
taire et nous parait destinée à célébrer le triomphe qui suivit la conquête
de Prlvernum; nous ne pouvons comme Eckhel trouver dans le type de
Jupiter figuré au revers une représentation de Zzl^ O^tircoc et une allusion
au cognomen du monétaire.—- Oorghesi {ioc. cii ; CEuv, compl,, t. II, p. 197)
a fait observer que le scorpion est l'emblème de la Gommagène où Hypsaeus
exerçait un commandement sous les ordres de Pompée pendant sa campa-
gne d'Asie.
(2) ':avedoni (Ann. de Vlnst. arch,, t. XXI, p. 309) avait reconnu dans cette
tête celle 'd'Ino ou de l.eucothoé ; depuis {Nuovi studii, p. 21) 11 a préféré.
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à9*2 OflAMni iz.
Forme dês kttres : Voy. ce qui a été dit au n*" 278.
Fabrique : Elle a beaucoup de ressemblance avec celle
des deniers de Sufenss, n"" 27i. — Morell {Nonia^ III) donne
une médaille bybride sur laquelle le revers de ce denier se
trouve réuni au droit du denier de Sufenas, n* 271.
Rareté: C.
Dépôts : G.SG.GOLL.SA (&). SF (1). LIR (4).
(Cohen, pi. XXXII et XXXIII, Plautia, n" h et 5).
275 [269] (An de Rome 700).
Légendes : Au droit SC. — Monétaire : Tantôt au re-
vers, tantôt au droit FAVST(u5) (toujours en mono-
gramme ^^) manque quelquefois (1).
Espèce : Deniers, sans la marque de leur valeur.
avec plus de probabilité, l'attribuer à Leoeonoë, fille de Neptune (Lmeonài
Nepfuni filia ex ThemiHo Hj/pm filia. Hygio. Fa6. 157). \\ paraîtrait d'après
cette explication que les Hypsacug fiiisalent remonter leur origine à Neptune^
de n.cmc que Ks Bûisio couàiJû aient comme leur auteur Byrseus. qui avait
jadis dunné rhuspi(ali!ë à Neptune, à Mercure et à Apollon. (Hygio. Fub.,
195). B.
55 ftv. j.-c. (1) Le type de ces monnaies indique qu'elles ont été frappées en 689 oa
trèi^-poj de temps après; nous leur donnons la date de 700 qui est celle de
la que turc de lau^tus S\ll;i; nous pensons même qu'il était questeur urbain
puisqu'il liub.la iRume. (A^cunius, in Scaur.^p, 20). Pompée faisait alors de
grands cllurts pour subvenir à l'alimentation de la capitale dont il était
cbar^jë. Le Sénat lui accorda une subvention extraordinaire de quarante
millii scstiices pour achiter des blés, et suppléer ainsi à l'absence de ré-
coltes, causée par les inondations du Tibre. (Dio Cass. XXXIX, 63. — Cic.
ad Quinium fratrem, III, 1 ; 11, 6). Faustus Sylla, gendre de Pompée et alors
questeur urbain, fut sans doute chargé de rémission de monnaies que ces
dépenses nécessitaient. Les types de ces pièces sont comme un reflet de la
position politique de Rome à cette époque. Car c'était le iBoment où IN)mpée
cherchait à s'emparer de la dictature.
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DÉPÔT DB QiDRUNO. — N* 275. lfi%
Types : a Tète diadémée de Vénus, co^roonée de myrte;
sur l'épaule un sceptre (1). ^ Trois trophées
posés de face entre le praefericulum et le
lituus (2) .
6 Tête d'Hercule jeune couverte de la peau de
lion (3). S) Globe sur lequel sont indiqués
les continents et les mers, au milieu de trois
couronnes; des deux côtés de la couronne
inférieure, un aplustre et un épi ; au-dessus
du globe, une quati'îème couronne de feuilles
entremêlées de pierreries avec un ornement
de métal au milieu et relié par des bande-
lettes (â).
(1) Ce type fait allusloa au temple de Vénus Victrix consacré par Pompée
en CM. (Becker^ Roms Topograph., p. 676). 56 tr. J.-C.
(2) On voyait trois trophées sur le cachet de Pompée (Dio Cass. XLU
18), d'où Ipi Tient le titre de t6 Tf Ctov aùxoTt^é/stù^ que lui donnent les in-
scriptions. (Corp^ inscr, graec,^ n" 3008). C'est probablement par erreur
qu'un cachet tout semblable est attribué à Sylla (Dio, hc, cit,) car S>lla ne
fut Jamais que imp, ilerum (voy. ci-dessus n** 232). ^ous avons vu d'ailleurs
que Syila avait adopté pour type de son sceau la scène dans laquelle Ju-
gortba e»t livré par Bocclius (n^* 269). Pompée était de plus augure (n** 246).
(3) A Texempie d'Hercule, Pompée avait, jeune encore, paiiouiu l'uni-
vers en conquérant. (Plin., Hist. nat., Vll^ 26, 9S. — Cavedoni, Ann. de
rinst. orcA., 1839, p. 301).
[11 regardait Hercule comme son protecteur. A la bataille de Pharsale, il
avait donné comme mot d'ordre à ses soldats : Hercules inviclus, (Âppian.
BelL civ,, 11, 76. Ka\ xâi ouvOiitiaTa Âva6i5dvx(< , 6 |jàv Koiîjap^ 'Af :o5£tt^v
Ntxnçdpov, 6 tk no|MiiiYo< HpoxXéa 'âvCx^tov). Cf. Ann, de llnst, arch. 1868,
p. 203]. J. W.
(4) Les trois couronnes semblables font allusion aux trois couronnes
triomphales (coronae triumphaies) décernées à Pompée pour ses victoires
dans les trois parties du monde. (Val. Max., V, 1, 10. On peut citer aussi
•on trophée «cp\ oUou(iév7^« (Dio Casa. XXX VII, 21. — Cicero,pro Balho^
VI, 16. Cujus très triumphi testes essent totum orbem terrarum nostro
imptrio teneri). Les ornements de navire et les ép|s font allusion à Tap-
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494 CHAPITRE IX*
Rareté : a C. 6 Peu commun.
a C.SG.COLL.SA(l). AR(1).
^^'^^^^ ' I 6 G.SG.C0LL.SA(3). SF (1).
(Cohen, pi. XV, Cornelia, n*' 21, 22, 28).
276 [270] fAn de Rome 700).
Légendes : a Au droit S.C. — Monétaire : Au droit CN.
PLANCIVS.AED.CVR.
b Au droit S.C — Monétaire : Au droit À.
PLÀVTIVS.AED.CVR (1).
67 ar. j.^. provisionnemcnt de la ylile confié à Pompée en 697, sans qu'il soit néces-
saire de Tattribner à la défaite des Pirates. La grande couronne de métal
est sans doute la couronne de laurier en or avec laquelle Pompée fut auto-
63 «T. j.c. risé à paraître dans les fêtes publiques en 691. (Vell. Paterc. Il, 40. — Dio
Cass. XXXVI', 21.— Borghesl,Z)ec. IX, 8; OEuv, comp,, 1. 1, p. 449 et snlv.).
68 av. j.-c. (1) Cn. Plancius, questeur ou proquestenr en Macédoine en 696, tribun do
66et64ar. j.-c peuple en 698, était édile curule en 700. (Drumann, Geschichte Roms^ t. VI,
p. 46. — Wunder, Prolegom, in Plane, p. LXVIII). Son collègue était
A. Plautius ou Plotius, tribun du peuple comme lui en 698 (Dio Cass.
XXXIX, 16), édile curule en 700 (Cicero, pro Piancio, VII, 17; X%lï, 63),
61 ar. j.-c, préteur en 703 (Cicero, ad Attt'cum, V, 15, 1). 11 est douteux que les deux
édiles ne soient entrés en charge qu'an mois de septembre, comme ou le
croit généralement; rien dans le texte de CIcéron ne peut le faire supposer^
et d'ailleurs la monnaie de Plotius fait allusion aux Jeux Mégaléslens qui se
célébraient en avril; il est positif que le premier scrutin sur cette élection,
64 ar. j.-c« et qui n'eut aucun résultat, avait eu lieu avant le premier Janvier 700 (Clc.
pro Plane, XX, 49), et que le procès Intenté à Planclus pour coalition électo-
rale (sodalitium) fui Jugé au mois de septembre de la même année (Wunder,
loc. cit.). Une particularité de ce procès de coalition, si singulier sous diffé-
rents points de vue, mérite d'être examinée de plus près : l'accusation a-t-
elle suspendu l'entrée en fonctions de Planclus ou bien l'instruction du
procès a-t'ielle eu lieu pendant sa magistrature? Cette seconde hypothèse
est sans doute la véritable, et les comices qui décidèrent TélecUon des
64 ar, j,-c. édiles pour l'anoée 700 eurent lieu dans les premiers jours de cette eDDée.
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DÉPÔT DE GADRIANO. — N* 276. 495
Espèce : Deniers, sans la marque de leur valeur.
Types : a Tête de femme coiffée d'un bonnet plat, peut-
être Diane Planciana (Orelli, n*» 2880. —
Eckhel, Doc^num. i?ft.,t. V,p. 275); derrière,
un arc et un carquois. ^ Bouquetin à droite;
derrière un arc et un carquois (1).
b Tête tourrelée de Cybèle; allusion aux jeux
Mégalésiens (2). ^ Homme barbu agenouillé,
vêtu d*anaxyrides et d'un ample manteau; il
tient de la main gauche un chameau par la
bride, et une branche d'olivier dans la main
droite. Autour on lit : BACCHI VS IVDAEVS (8) .
Rareté : G.
DéDÔt • )^ tl.SG.GOLLSA (6). LIR (2). AR (3).
^ ^\b G.SG.COLL.SA (1 1). SF (2). AR (5).
(Gohen, pi. XXXIl, PJancia; pi. XXXIII,'P/aweta, n* 6).
(1) Ontrouvecettepièce avec la contremarque IMP« VES. (Eckhel, Doct,
num. ve/., 1. 1, p. CVIL— Borgbesi, Decad. III, 8; CEuvr, compl.^ 1. 1, p. 2l0.
— Cohen, p. XXXIX).
(2) Voy» supra, n" 257 et 267.
(3) Ce denier est évidemment une imitation de celui de Scaurus (n* 273)
frappé pen de temps auparavant; l'événement auquel il fait allusion doit
avoir de l'analogie avec la soumission d'Arétas et a eu lieu pendant la cam-
pagne de Pompée en Orient et au corps d'armée commandé par A. PloUus.
Ce dernier devenu tribun du peuple en 698 se déclara pour le parti de 56 «v. j.-c.
Pompée. (Dio Gass., XXXIX, 16). 11 est donc très-possible qu'il ait servi sous
ses ordres dans sa campagne de Judée. Le nom de Baccblns ne se trouve
nulle part cité dans rhlstoire. Le duc de Luynes {Rev. num,, 1858> p. 384)
croit reconnaître dans ce nom la forme juive du nom d'AristobuIeet attribue
par conséquent à la déesse protectrice de la ville de Jérusalem la tête
de divinité gravée sur le droit ; mais cette opinion est contestable. S'il en
était ainsi, le titre de Rex accompagnerait le nom du roi Juif, et d'ailleurs
Aristobule fit sa soumission à Pompée lui-même.
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496 CHAPITRE IX.
277 [271] (An de Rome 70J).
Légende : ^ S*C. — Monétaire : Au droit MESSAL(Ia)
F{ilius). H PATRECOS (1).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Bnsle C>e 'emmQ cp-^i'iée à d^ui^; sur l'épaule
gauclie un javelot (2). R Chaise cvirule au-dessous delà-
quelle on voit un sceptre et un diadème (allusion aux rois
qui obéissaient au consul de Rome).
Rareté : R\
Dépôt: AR(1).
(Cohen, pi. XL, Valeria, n^ 5).
278 [272] (An de Rome 696 à 704).
Légende ;....' — Mené. aire : r CAESAR (3).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
lype : Simpulum, aspeisoir, hache ornée d'une tête de
(1) Quatre person' âges Ce ce nom ont été consuls f enu. ;; îcs aunées 693,
"01, 722 et 723; auquel faut-il s'arrét^^ ? B .r.'he^i {Decad. \Ui, ;0; OEuv,
61, 58, 82, 31 compl., I. 1, p. 402 et suiv.), après a\<> r t\ un : questio , ( décide
^^'^' •• en faveur du con^ui de l'année 701, pm^q /j' e^t piome que 1 p trois
autres n'avaient poi<.t eu de ûls adultes a lé^oqae de leur consi'Ial; du
reste le fils de ce M. Valtrius Mc^saLa, consal eu 701, dous e^t iul^niéme
Inconnu.
(2) Cavedjûi Riptbiiyli, p. 139 j Nuovi studii, p. 20) croit que cette tôte
est celle de Maià .u. .tri)*\ B.
(;>) ïoiiies les iu' loiu.ons nionélaires qui pduo il ddernuuer la date de
cette ï ii'ce et son t.vj-p, fa ^a- 1 a'ius ju au poni.jKat, se rèunisseît pour la
faire aUriL^er à Ce^ar le UKtaieur, et à u*ie epr ^ -• autérl» ure à ia guerre
civile. S'il eu est alnsi^ il est évident qu'ede a dû être frappée pendant le
58 et M ar. J.*C. gouveroemeot de César daoa les Gaules entre les années 696 et 70i.
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DÉPÔT DE CADRIANO. — No 279. 497
lion ou de loup, bonnet sacerdotal (l). ^ Un éléphant
contre lequel se dresse un serpent (2).
Rareté : C.
Dépôts: CSC (bien Conservé). COLL. SA (50> SF (19).
LlR(13â). AR(132).
(Cohen, pi. XX, Julia^ n' 10).
279 [278] (An de Rome 700).
Ugende :.... — Monétaire : ^ /^.ACILIVS Ml VIR (8).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tète laurée de femme à droite ; légende explicative
(1) Ces objets sont rembième da pontificat; on les voit aussi sur les
pièces du trlamyir Lépldos^ pontifex maximus (Eckhel, ^ Doc<. num, vet,
t. VI, p. 34), et du pontife Cn. DomIUus Calvlnus (Eckbel, loc. cit., t. V,
p. 203). César devint pontife en 682 et pontifex maximus en 691. 71 ^ ej^y. j..c
(2) Ce type rappelle k Cavedoni {Ripastigii, p. 9i) le texte de Pline (ffist.
nat, VIII, 12, 33) : (Dracones) obvii deprehensi in advenos (elephantos), eri-
gunt se oculosque maxime petunt. On sait que TéléphaDt était rembième de
la famille de Jules César. (Dramann, Geschichte Roms, U lit, p. 116).
Ce denier a été restitué par Trajan.
(3) On connaît un M. Aelllus qui combattit dans la guerre elTlle soos les
ordres de César, en 706 (Caesar. de Betio eivili, III, 16, 16, 39); c'est sans 4% tr. J.^.
doute lui qui peu de temps après devint gouyerneur de la Sicile (Cic. ad
Famtï. Xlll,30)etdela6rèce (i&tV/.,VII,30,3 et31, 1). On croit reconnaître
sou nom sur un as de Palerme. (BulLde Plnst. orcA., I834,p. 74; t&tVf.,1836,
p. 43. — Morell, Acilia, I, A). U légende de cet as serait M. ACILI. PRO...
mais cette lecture n'est pas suffisamment constatée. Enfin les fastes de Ve-
nusium font mention de M. Aelllus consul subrogé en 721. On trouve le pré-
nom M. et non pas M' danslemanascritdeJucundus. (RossI, Fastimunicip, di
Venosa, p. 26). Ce dernier Aelllus est ordinairement considéré comme étant le
même personnage que le consulaire Aciiius Aviola. (Val. Max. f, 8, 12. —
Plln., Hist.nat., VU, 52, 173). Gomme le prénom M. (Marcus)nt nous parait
nulle part complètement avéré, nous pensons que ce personnage peut éin
le monétaira du denier n* 279; Tépoque de son émission est déterminée
par le Utre de triumvir monéulre que nous voyons Ici ponr la première fois.
(Cf. «icptv, p. 17&).
II. It
S« ftT. J.-C
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498 CHAPITRE IX.
»i. XXXI.»» a SALVTIS (1). i^La Santé debout tenant de la main droite
un serpent; autour la légende explicative: VALETV(dtnt5).
Fabrique : Cette pièce se trouve rarement fourrée. (Cohen,
p. XVIII).
Rareté : G.
Dépôts : C.SC.COLL.SA (33). SF(7). LIR (6). AR (19).
(Cohen, pi. I, ilctlîa,n*' S).
280 [27A]. (An de Rome 700).
Légende: .... — Monétaire : a Au droit PAVLLVS LE-
PIDVS (2) ; 6 Au droit PAVLLVS LEPIDVS. ^ LIBO (3) ;
(1) Ce type rappelle le yerbe grec db(<o|&ai que la famille Adila pouvait
donner comme ëtymologfe à 800 nom^ avec d'autant plus de nfson que le
premier médecin grec qui vint à Rome avait obtenu du gouvernement le
privilège d'ouvrir une boutique dans la rue Acilia. (Plin.^ Hist. natf XXIX,
1^ 12). Du reste les mots saius et valetudo sont ordinairement regardés
comme synonymes, et il est possible que la même divinité ait été repré-
sentée sous différents noms des deux côtés de ce denier.
(2) Borghesi (Censori, p. 101, 107; Œuvr. épigr,, t. 11, p. 65et6Uiv.)a
porté beaucoup de lumière sur tout ce qui se rapporte à Paullus iCmiliiis
L.F.M.N. Lepidus. Son père était consul en 704, et il fut exilé avec lui en
60 et 43 av. j.^. 711. (Dio Gass., LIV, 2). Cest à cette occasion que nous trouTons son nom
mentionné pour la première fois dans Thistolre* II fut plus tard à la tête
du paru républicain dans.llle de Crète (Applan. Beii, civ., V^ S); ensuite
H fit la paix avec le gouvernement établi^ devint consul en 720, et censeur
34ctî2nr. J..C. eU 732.
56 Mr. j. c. (3) L. Scribonlus Libo Jouait déjà un rôle Important dans le Sénat en 698
(Gicero, adFamil., l, \, 8), et 11 est souvent nommé parmi les principaux
49 nv. j. c. ^^^^ ^° P^^^^ ^® Pompée dans la guerre civile pendant Tannée 705 et les
années suivantes; plus tard> il fit également sa paix avec le parti vain*
queur, et devint consul en même temps que Paulus, en 720.
Les deniers dont nons nous occupons ont été Arappés \oi uns conjointe*
ment par les deux monétaires, les autres par un seul des deux, car LIBO
qui se lit sur le denier b, ne peut pas être réuni à la légende PVTEAL
SCRIBON., parce que l'abréviation USOinù)^ qui d'ailleurs n'est pas
rdmalne, n'est pas conciliable avec la légende du denier c.
Les édiles Scaums et Hypsaeus (n** 273 et 274) ont frappé des monnaies
84 «T. J. c.
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DÉPÔT DB CÀDRUNO. — Jl* 280. 499
ce dernier nom manque quelquefois ; c Au droit LIBO.
Espèces : Deniers, sans la marque de la valeur (1).
Types : a Tête de femme voilée, avec la légende explica-
tive CONCORDIA. ^ Trophée; à droite, le
général romain, la main droite étendue, et à
gauche un prisonnier en costume grec, les
mains attachées derrière le dos, ayant deux
jeunes garçons devant lui (Persée et ses fils) ;
légende explicative ; PAVLLVS.TER (2).
6 Tête de femme voilée ^ à côté le mot CONCORD
(ta). % Autel (ou plutôt margelle de puits)
orné d'une guirlande de laurier et de deux
lyres; au bas, un marteau ou des tensulles,
dans le même genre. Cependant, comme snr celles du n' 280 on ne lit
pas S.C> il paraîtrait que Paulus et Libo étaient triumvirs monétaires. Ces
deux familles avaient entre elles des liens de parenté. (Dio Cass., XL, 04).
La femme de Panlus était ûlle d'une Scribonia. (Drumann, Geschichte Roms^
t. I, p. 10. — Cavedoni, Saggio, p. 84).
(1) L'anrens de la collection Pembroke (I, pi. VII, et Cat,, n» 325), pe-
sant ec'.QI et portant le type du denier a ost certainement faux ; et on
peut en dire autant de celui qui est figuré sur la pi. I, n» 1 du Cat. de Rie-
cio, p. 226. Qoant à Taureos du Cabinet de Vienne (Eckhel, Doct, num, vet.t
t. V> p. 130) avec le type du denier b, sa fausseté a été constatée dans les
Wiener Sitzungs Berichte^ t. IX, p. 022.
(i) Cette légende fait allusion aux trois victoires de L. iGmilius Paullus
en Espagne, l'an 664; en Lfgurie, Tan 673, et en Macédoine, en 586; le ^^^^"^-c/**
mot imperator est donc sous-entendu. Nous avons vu de mémo sur les
pièces de Sylla (n** 232) deux trophées en rapport avec la légende IMPE-
RATOR ITERVM. L'auteur de la pièce a évité de nommer les trois
triomphes de Paullus que nous voyons mentionnés plus tard sur une ins-
cription (Gruter, 298, 2), et dans Vellelus Paterculus (1, 9). C*est dans ce sens
qn*U faut rectifier ce qui a été dit dans les Annales de rinttitut archéolo^
giquedê 1868, p. 178.
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500 CHAPITRE a.
ou le bonnet de Yulcain ; autour de l'autel, on
Ut : PVTEAL SCRIBON (îanum) (1).
c Tète imberbe. A côté on lit ; BON {\u) EVENT(ttf) .
^Type et légende semblables au denier b (2).
Rareii : a, 6, c G.
l a C.SG.C0LL.SA(18).SF(7).Lffi(8).AR(18).
Dèpàii : b G.SG.C0LL.SA(7).LIR(1).
( c C.SC.COLL.SA (22). SF (6). LIR (14).
C'est probablement par erreur que Cavedoni (Rip. , p. 209)
cite un exemplaire de la variété c comme ayant été trouvé
à Frascarolo.
(Cohen, pi. I, AerniHa^ n*» 9 et 10 ; pi. XXXVI, Scribonia,
n»2).
281 [275] (An de Rome 693 ?)
Légende : .... — Monétaire : — (3).
Espèces : Deniers, sans la marque de la valeur.
(1) Nous Ignorons complètement quel est le Scribonius LIbo qni érigea
cet autel sur le Forum. (Becker, Roms Topograph. p. 280).
[Ce monument est plutôt la margelle d'un puits qu'un aotel. En l'exami-
nant attentiyement sur quelques pièces^ on Yolt parfaitement qu*il était
creux ; il y avait autour trois lyres, dont deux seulement se yoient^ et trois
festons. (Cf. Schiasst, Guida al MuseOy p. 20. — Eckhel, Dod, num, veL,
t V, p. 801. — Bull, de Plnst arch., 1847, p. 79. — Cavedoni, Nuooi
studiif p. 25]. B.
(2) Les variétés a et c de ce denier ont été restituées par Trajan.
(3; Ces pièces ont été frappées, suivant toute apparence, par un M. Le-
pldus, mais qui, à l'exemple de M' Lepidus (n* 155) et de Brutus (n*272),
ne désigne son nom que par celui de ses ancêtres. Noos deTons en consé*
49 ar. J. C, quence les attribuer au triumvir Lépide, qui devint préteur en 705, et qui,
•1 ar. J.-c. par conséquent, peut avoir été monétaire en 693. Les lettres SX* sur les
deniers a, b font partie de la légende; ce qui le prouve, c'est que cette
formule ne se trouve pas sur le denier c (comp. le n*» 349).
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DÉPÔT DE GADHIAMO. — M^ 281. 601
Types : aTète de femme tourrelée ; à côté le mot ALEXSAN-
DREA, ou plus souvent ALEXANDREA. ^Per-
sonnage en costume romain posant un dia*
dëme sur la tète d'un enfant revêtu du
costume grec, et tenant le sceptre. On lit à
côté : M. LEPIDVS TVTOR. REG(â)S.C. PONF
(sic) MAX. (1).
b Tète de femme voilée; quelquefois dans le
champ une couronne et un vase. ^ Façade
latérale d'une basilique, avec le^ mots : M*
LEPIDVS AIMILIA. REF(ecta) S-C (2).
c Tète de femme diadémée et laurée; dans le
champ des deux côtés, souvent un vase et une
couronne, rarement une palme. (Riccio, CaL^
p. 31, n"" 33 et primo suppl^ p. 3). ^ Jeune
(1) Ce type représente probablement M. Lepidus^congul en 567 et 579, i87eti7ftaT.J.-c.
ponUfex maximus en 574, et, dans 8a jeunesse, membre de la igo ^r. j..o.
commiasioQ qui, en 554, fut enfoyée en Egypte et au roi Philippe 900 ar. J.-C.
pour protéger Ptolémée V Épipbane pendant sa minorité. (Drumann,
Geschichie Roms , t. I, p. 2). La faute de chronologie commise par Va«
lère Maxime (VI, 6, 1), qui fait aller à Alexandrie Lepidus déjà pontifex
maximus bis consul, ne se trouve pas reproduite sur la monnaie, puisque,
d'après la disposition de la légende, les différents titres honorifiques ne
doiTent pas se lire à la suite les uns des autres. Le type se rapporte é? i*
demmeat aux négociations qui se suif aient à Rome yers 693 pour décider si av. j. c.
du sort de l'Egypte. Leur résultat ftit la consécration du pouToir que les
Lagides exerçaient déjà de fait. {Voy. notre Hist rom.^ 1. 111, p. l 51).
t (2) Cette légende ne doit pas être lue comme formant un sens suivi
(comp. le n* 273). 11 s'agit ici de la restauration de la basilique Émilienne
par M. iEmillus Lepidus, consul en 676. Pline (///?/. nat., XXXV, 3, 13) 78 av. J.^.
dit s if. Aemilius collega in consulaiu Q. Lutatii non in basiiica modo
Aemiiia, verum et domisuae(clipeos) posuit (Becker, Roms Topograph . p. 302) ,
et il ne peut être question en aucun cas do la reconstruction du même édi-
fice par L« Paullus, en 699. 55 «y. j .c.
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602 CHAPITRE IX.
cavalier avec de longs cheveux, orné de la
bulla, et portant un trophée ; à côté on Ht :
M. LEPIDVS.AN(norum) Xy.PR {ogressus) H
{ostem) 0{ccidit) C{ivem) S{ervavit) ou bien
seulement M. LEPIDVS (i).
Fabrique : a Se trouve souvent fourrée; b est presque
toujours fourrée. (Cohen, p. XIX).
Rareté : a, 6 RV c R.
/ a CSA (1).
Dépôts : j b G.SA(1).AR(1).
( c G.GOLL.SA (3) . SF (1) . AR (i).
fCohen, pi. I, Aemilia, n" 4, 6, 6, 7 et 8j,
282 [276]. (Vers l'an de Rome 700).
Légende :.... —Monétaire : ^ W.AQVILfKtis) W,F.W,N.
et au droit |||. VIR(2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tète de femme casquée : VIRTVS. ô Un guerrier
(1] Oo Ht dans Valère Maxime (III, 1, 1) : AemUiua Lepiduêpuer etiam
tum progressus m aciem hostem interemitt civem servavit; cujus,», operiâ
index est in Capitolio statua bullcUa et incincta praetexta, senatu$ 6eti«
sulto posita, — L'auteur avait éyidemment sous les yeux l'inseription qui
est reproduite sur la monnaie; c'est pourquoi il faut lire VK{ogrts9u») el
non pas PR{fletextat%i8), d'autant pins quMl était inutile d'exprimer dans
rinscripUon ce que la statue disait asses d'eUe«môme. Cet éf énement ne se
trouve pas mentionné ailleurs que dans Valère Haxlme.
Le denier c a été restitué par Trajan.
(2) Le monétaire est sans doute un descendant da oonsnl de Tannée
ioi «T. J..C. 653. Il n'est pas connu dans l'IUstoire, mais la date do denier est à peo près
déterminée par la menUoodu Utre de triumvir monétaire dans la légendf
{supra^ p. 175).
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DÉPÔT DE CADBUNO. — N" 283, 284. 503
relève une femme demi-nue et les cheveux épars qui s'af-
faisse sur elle-même; au-dessous SiCIL(ta), allusion k la
répression de la révolte des esclaves en Sicile par le con-
sul M' Aquillius, de 653 à 655.
Fabrique ; Bord dentelé.
Rareté : G.
Dépôts : G.SC.COLL.SF (3). L1R(3). AR (6).
(Cohen, pi. VI, igm'Ka, n*» 2).
101-99 AT. J. C.
285 [277]. (An de Rome 680 à 704).
Ugende : Au droit : S.C — Monétdre : v^ L.AXSIVS.L.
F.etaudroitNASO(l).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur (2).
Type : Tête de Mars (Borghesi, Dec. I, 4 ; OEuvr. cotnpl , m. xxxi, n» 9.
t. I, p. 144 et 146) coiffée d'un casque orné de deux
plumes. ^ Diane dans un bige de cerfs (3),
Fabrique : Lettres numérales latines sur le droit et sur
le revers.
Rareté : RV
Dépôt : G.
(Cohen, pi. Vil, Axsia, n" 1 et 2).
2»4 [278J. (An de Rome 680 à 704) .
Légende : .... — Monétaire : Au revers ou au droit Q.
CASSIVS (4).
(1) Cette famille n'est pas comme da temps de la République.
(2) Les monnaies de cuivre frappées en Sicile sur lesquelles on lit
N ASO n'ont probablement rien de commun arec ce denier.
(8) Cène sont pas des cerfc, mais des axis, et ces animaux font allusion
an nom de la famille Jxia^ d'après l'obserration de M. Adr.de Longpéricr.
(Voy. Mémoires de la Société des Antiquaires de France, t. XXI, p. 367). J. W.
(4) Ce monétaire est probablement Q. Cassius, questeur en 699, et tri- 55 ^t. J.-c.
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604 GUAPITBE IX.
Espicê : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : a Tète de femme voilée, VEST(a) (1). i^ Temple
dans lequel est placée une chaise curule;
dans le champ Fume des votes, et un bulletin
de vote avec les deux lettres A(65oIt7o) C(on-
demno) (2).
6 Tôte de femme diadémée, LIBERT(a<). i$ Sem-
blable au précédent.
cTôte jeune (Bonus Eventus?) un sceptre sur
l'épaule. ^ Aigle sur un foudre, entre un lituus
et un praefericulum.
Rareté : C.
o ar. J.-C. buo du peuple en 705 (Drumaon^ Gtschichte Roms, t. Il, p. 158), a1i-
qad l'hiBtorien de la guerre d'Alexandrie (BelL Alex, XLVIH sqq.) donne
le surnom de Longlnus, dont ne parlent ni Cicéron ni César. Q. Casaius,
41 «T. J^. lieutenant de ce dernier en 706 (Drumann, /oc. ctY., t. 1!^ p. 161), nous
parait d'une époque trop récente pour que nous puissions lui attribuer
ce denier.
(1) 11 parait qu'il existe une pièce de la collection Fontana parfaitement
semblable à celle-ci, seulement le mot VEST. y est remplacé par le mot
lOCVS.
[Malgré- l'autorité de Sestini, cette pièce m'inspire peu de conflance,
et comme le dit M. Cohen (p. 82, note 2), elle me Cait l'efifet d'être simple-
ment une copie barbare de la pièce a] . B.
(2) Les deux deniers a, b font comme les n*' 157 et 985 allusion au
lis ar J.-C. procès intenté en 641 par G. Cassius contre les Vestales, dans Tlntérét de la
démocratie : la cbalse curule représente ici le siège du Juge. C'est à tort
qu'on yeul reconnaître habituellement dans l'urne et le bulletin de rote
1S7 «r. J.-C. une allusion à la loi Cassia de l'an 617 sur le vote par écrit dans les j ugements
du peuple, car, dans les comices, les votes n'étalent pas déposés dans une
urne mais dans des cistes, et la pièce suivante nous montre que le peuple
votait alors d'après la loi Cassia par ces mots : Antiquo et VU rogas, et non
par les verbes : Absoho, Condemno. Ces tablettes représentent donc phitèt
la sitella et sarticula employées par les tiibunaux des quoÊtliones, et dont
11 fut fait usage dans le procès des Vestales.
U denier a a été re&Utné par Tri^an.
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DÉPÔT DE CAD»IA!fO. — W 286, 286. 505
la C.SCSA(6).LIR(4). j
Dépôts : |6C.SC.C0LL.SA(2). AR (8).
(cG.SC.C0LL.SA(18).SF(l).UR(l). )
(Cohen, pi. XI, Cassia, n** 6, 7, 8).
28« [279]. (An de Rome 700) .
Légende : .... — Monétaire ; ^ L0NGINCt4«) III.V(ir) (1).
Espèce : Denier, sacs la marque de sa valeur.
Type : Tète de femme voilée (Vesta); dans le champ,
derrière la tète, une urne, allusion au procès des Vestales
en 641 {voyez le n* précédent) . ^ Citoyen romain déposant us âv. j.-c.
dans r urne un bulletin de vote marqué V (a* rogas), allusion
à la loi Cassia de Tan 617 sur les votes. ««^ «^^ J-c-
Fabrique : Lettres latines du côté du droit.
Rarelé i C.
Dépôts : C.SC.C0LL.SA(15). SF (2). AR (8).
(Cohen, pi. XI, Cassia, n»' 4 et 5) .
aBtt[280] (Peu de temps avant Tan de Rome 700).
Légende :.... — Monétaire : ^CALDVS.III.ViR (2).
(1) Ce denier ne peut être attribué à G. Gasslus, meurtrier de César,
questeur eo 700, tribun du peuple en 705, préteur eo 710. Car bien que **»*'j*[ç* •'^*
souvent cité dans Tbistoire, nulle part on ne lui donne le surnom de Lon-
ginus. (Drumann, Geschickte Roms^ t. II, p. 117, n« 12). Lucius, son frère
oadeii lieutenant de César en 706, tribun du peuple en 710 (Orumann, 4S et 44 ar. j.-c.
loc, cit., t. II, p. W), porte ce surnom dans les commentaires de César
{Bell. CIO., 111, 84, 30, 5&) et dans une InseripUon (Orelll, n* bel); il
parait avoir été le premier de la famille Cassia qui l'ait porté. C'est donc à
lui que nous attribuons le denier en question dont la date se trouve d'ail-
leurs déterminée par la mention du titre de triumvir monétaire. (Voy,
iupra, p. I7S).
(3) Ce monétaire est sans doute C. Coelius L.P.C.N. Caldus (Cic. ad
Fmn.f U, 19), questeur de Qcéroo en 701; Borghesl (Dec., VI, 9 et 10; m tv. j.^2.
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&00 CHAPITa£ II.
Espèce i Denier, sans la marque de sa valeur (1).
Types : a Portrait d'homme sans barbe; à côlé on lit :
C.COEL(ttij) CALDVS.COS. (quelquefois, mais
rarement le mot COS. manque) ; derrière la
tète, une tablette portant les lettres L{ibero)
D(amfio) (2). ^ Tète jeune radiée; dans le
champ, un bouclier long sur lequel on lit quel-
quefois S(oi)(?) (Borghesi, Dec. VI, 9 ; Œuvr.
campl, t. I, p. S19 et 320) et un bouclier
rond (3).
b Le même portrait avec les mots : C.COEL(îu«)
CALDVSCOS*, dans le champ ime enseigne
militaire ornée de franges et sur laquelle on lit :
HIS(pama) , et une seconde enseigne surmon-
tée d'un sanglier ou un javelot espagnol (&).
^ Personnage préparant un leetistemiufn; au«
dessous on Ut : L.CALDVS.VII.VIR.EPVL(o)
ou EPV. ou EP. vraisemblablement le père
du monétaire. On voit à côté deux trophées,
l'un orné d'un bouclier long, l'autre d'un
bouclier rond ] au-dessous se trouve la légende
tracée sur deux lignes perpendiculaires : C*
CEwf, ampi,, t. l,p. 319 et loiy.) nooi fournit des édairciieemeoti à ee
rajet
(I) L'aoreas dont parle Eckhel {Dod. mm. veU, t. V, p. 17S) est fanx.
(3) G. Coelins, G. F. Caldus, grand-père du monétaire^ et le premier de
107 tr. J.-G. cette famille qui ge toit dlitingué, ÙA Iribun du peuple en 647^ et obUnt
pendant son tribunal la loi sur le Yote seeret dans les procès pour attentat
94 *T. J.-O. contre la République {PerduelUo), U fut ensuite consul en 660.
(3) Borghesl TOit ici, comme dans le trophée qui se trouve sur le reyers
du denier 6, une allusion à une victoire remportée en Orient.
(4) Allusion à des faits d'armes d'ailleurs inconnus, arrivés probablement pen-
103-98 ar. j.-c. dant la préture en Espagne de G. Goelius Galdus, de 6&3 à 656, qui fut ensuite
H av. j.^ consul en 660, comme nous Tenons de le dire. (BorgheeU U ^t,^ \. I, p. VI).
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DÉPÔT DE GAUBUm). - IT 287, 607
CALDVS.IMP.A(us^r), ou plus rarement, AV,
comme sur un exemplaire de Borghesi, et sur
un autre de Riccio (Cat. , p. (57, n** 67. — Bor-
ghesi, Dec. VI, 9; OEuwr. cotnpl, 1. 1, p. 325)
X (ftV, probablement sacris fac%undis).Ge per-»
sonnage est selon toute apparence un oncle du
monétaire, qui ne nous est pas connu, mais
qui avait été proclamé imperatar en Orient, à
en juger d'après la disposition des trophées.
Rareli : R.
a G.
b C.SG.SA(8).SF(2). AR(2).
(Cohen, pi. XIII, Coelia, n*' 4, 6, 7, 8, 9 et 10),
DipôU : (
287 [281]. (An de Rome 680-704).
Légende : Au droit S.C. — Monétidre : Au droit C.CON-
SIDI.NONIANI (1).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tète diadémée de Vénus, i^ Temple sur la pointe
d'un rocher, entouré de murailles; au-dessus de la porte,
on lit le mot ERVC (ma) (2).
Rareté : R.
Dépôts : G.SG.COLL.
(Gohen, pi. XIII, Conitdta, n* 1).
(1) Personnage inconna. Comp. M. Considias Nonlanus^ préteur en 702. ss «t. j.-c«
(3) Ce type représente le temple qni dominait la Tille (TÉryx en Sicile. Il
était consacré à Vfons Ërycine, dont le cuke ftit introduit de bonne heure
à Rome, et se répandit dans toute nulle. (Comp. Preiler, Ubmiiche Mytho-
logie, p« 385, 391).
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508 CHAPITRE IX.
988 [282]. {kn de Rome 680 à 70A).
Légende :.... —Monétaire : i^ L.C0SSVn(u5) CF. et au
droit SABVU(l).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tète de Méduse wlée à gauche, i^ Bellérophon
brandissant sa lance, monté sur P^ase volant à droite.
Fabrique : Lettre numérales sur le revers.
Rareté : Peu commun.
Dépôts : G.SG.SA (1). LIR (1).
(Cohen, pi. XVI, Cossulia, n* 1).
289 [283]. (An de Rome 680 à 704).
Légende : .... — Monétaire : i^Q.CREPER(eîu5) MF.RO-
CVS, ou Q.CREPEREI(u«) ROCVS (2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tète d'une divinité marine avec de longs cheveux
flottants; dans le champ, derrière la tète, un poisson ou un
autre emblème qui rappelle la mer ou la marine, i^ Fi-
gure imberbe armée du trident conduisant deux hippo-
campes (3).
Fabrique : Bord dentelé; lettres latines sur le droit et
sur le revers. Cette pièce est souvent fourrée. (Cohen,
p. XIX).
Hareté : R*.
Dépôts : C. COLL. SA (3). SF (1). LIR (3).
(Cohen, pi. XVI, Crepereia, n" 1 et 2).
(1) Famille inconnue dans l'histoire.
(2) Clcéron (m Verrem, I, 10, 30) nomme en 684 un sénatear portant le
nom de M. Crepereius ; nous pensons que c'est le père de ce monétaira.
(3) Foy. Gavedoni {Ripost., p. 77) au sujet de ces types. B.
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DÉPÔT DE GADRIANO. — N« 290. 609
290 [284J. (Vers l'an de Rome 700).
Légende : .... —Monétaire : a Au droit P.FONTEIVS.
P.F. CAPITO.IIIVIR (1); 6 Au droit P.FONTEIVS. CA-
PITO.IIIVIR.
Espèce : Deniers, sans la marque de la valeur.
Types : a Tète avec barbe naissante, casquée; un trophée
sur l'épaule. ^ Cavalier brandissant un ja-
velot contre un ennemi armé d'un casque
gaulois et d'un bouclier long (Gavedonî, Ri-
posiigli^ p. 258), qui est sur le point d'égor-
ger un troisième combattant renversé à terre
et sans armes; à côté on lit : AA^.FONT(eîta)
TR.MIL(2).
6 Tète de femme diadémée et voilée; à côté on
lit : CONCORDIA. v^ Édifice à trois étages
soutenu par des arcades et des colonnes. Au-
tour on lit : T.DIDI(ia) IMP.VIL({am) PVB
{licam refecit) (3).
Rareté : a R. 6 R».
(f) Ce monétaire est probablement le père adoptif de P. Clodius^
P. Fonteios, né verg Tan 675. (Drumann, Geschichte Roms, t II, p. 228). '• ■▼• J.-C.
Dès le VI* siècle, on voit figurer des personnages portant le nom de Fopteius
Capito parmi les notabilités plébéiennes.
(2) L'histoire ne parle pas de i'évéoement représenté sur cef f e pièce.
(3) Nous n'ayons aucune donnée sur la construction ou la reconstruction
de ia villa publica sur le champ de Mars (Becker, Roms Topograph,,
p. 624) par T. Didius. Ce personnage est sans doute celui qui commanda l'ar-
mée en Espagne en qualité de consul ou de proconsul, de 666 à 661. (Cf. ts-tsar. j.^.
notre n* 158). Nous ne savons pas non plus quel rapport a pu exister entrt
ca Didlua et les memlnree de It famille Fcmteia.
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510 CHAPITRE IX.
Dèfiàu • \ ^ C.SC.GOLLSA (10). LIR (3). AR (6).
^ ' I 6C.SC.SF(1).LIR(2).
(Cohen, pi. XVIII, Fonteia, n- 9 et 10).
291 [286]. (Vers l'an de Rome 700).
Légende : .... — Monétaire : ^ LFVRI.CN.F. et au droit
BROCCHIIII.VIR(l).
E$pice : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête de Cérès couronnée d'épis; à côté un épi et
un grain d'orge. % Chaise curule entre deux faisceaux de
verges avec des haches (2).
Forme des letlres : V dans FVRI sur tous les deniers
(Borghesi, Dec. VI, 8; Œuvr. comp/., t. I, p. 302 et SOS).
Suivant Riccio (p. 67) , le même signe se trouve aussi sur la
monnaie de cuivre du n* 8S.
Rareté : C.
Dépôts : C.SC.C0LL.SA(16). LIR (4). AR(A).
Nous ne croyons pas que cette monnaie ait pu se trouver
dans le dépôt de Frascarolo, ce qui la ferait remonter à Fan
68S environ (p. 140) (3).
(Cohen, pi. XIX, Furia, n* 6).
(1) Valère Maxime (VI» 1, 13) parle d'an Cn.Furius Broochos, stot déter-
miner l'époque à laquelle 11 vivait; la famille d'ailleurs ne noua est pas
51 av. J..C. connue. Nous devons nécessairement placer vers 700 rémission de ce de^
nier, sur leqoel le titre de triumvir monétaire est énoncé.
(2) Type encore inexpliqué. \\ nous semble impossible qn'on ait voala
représenter ici l'anecdote d'un affranchi que Cavedoni {BtUM, de rinst.
arch^ 1S62, p. 60) raconte d'après PJine (Hist. nat., XVIII, 6, 41).
(9) Voy. sur ce sujet GaTedonI) Nnovi studii, p. l. B.
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DÉPÔT DE GADRIANO. — N» 292, 295. 511
292 [287]. (Vers l'an de Rome 700).
Légende :.... — Monétaire : ^ C.HOSIDI(u«) CF. et au
droit GETA III.VIR(l).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête de Diane, avec ou sans le diadème, ayant
pour attributs une flèche et un arc. ^ Sanglier transpercé
d'un trait et attaqué par un chien (2).
Fabrique : Bord dentelé, quand la tête de Diane est sans
diadème.
Rareté : Avec le bord uni C. Avec le bord dentelé R.
!Le denier commun, G.SG.G0LL.SA(9).SF(2).
LlR(H;.AR(il).
Le denier rare, CSA (2). SF(1).
CCohen, pi. XIX, Hosidia, n*» 1 et 2).
295 [288]. (An de Rome 695? 699 à 700 ?).
Légende : Au droit : SO — Monétaire : ^ P.CRASSVS
M-F. (3).
(1) Ce magistrat est probablement le même qui fut ensuite proscrit en
711. (Dio Cass., XLVIl, 10. — Applan., Bell, civ., IV, 41). . 4, a^. J.-C.
(2) Comp, les intéressantes recherches de M. Adrien de Longpérier
(Mémoires de ia Société des Antiquaires de France, t. XXI, p. 354 et su!?.)
sur le type dee deniers de la famille Hosidia. Le sarant numismatiste recon-
naît dans le type du revers le sanglier de Calydon et fait remarquer le rap-
port du mot Oç avec le nom de la famille Hosidia. Le sanglier de Calydon
est accompagné de son nom HVS sur une coupe de la Pinacothèque de
Munich, signée des artistes Archiclès et Glaucytès. (Gerhard, Juserlesene
Vasenbilder, t. lit, pi. CGXXXV et CCXXXVi.-^AfonMmtfn/* inédits de Hnst.
arch., t. IV, pi. LIX. — H. Brunn, Geschichte der griechischen Kùnstier,
t. II, p. 691 et sulv. — Cf. J. de Witte, Revue de Philologie, U 11, p. 394 et
sulv^. ,. W.
(3) Ce personnage est sans doute P. Liolnius M. F, Crassosi le plus Jeune
fils du triumvir, qui combattit dans les GtalM sous les ordres de Cé«ar, de
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bii CHAPITRE It.
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
1)ip€ : Tête diadémée de Vénus, couronnée de myrte, i^
Chevalier romain armé de la cuirasse, le casque sur la
tète, la lance à la main, et le bouclier à ses pieds, con-
duisant son cheval par la bride pour le présenter an cen«
seur (1>
RmrHt : Peu commun.
Dtpii$ : G.SaSA(2). UR (1). AR (1).
(Cohen, pi- XXIV, Itctnùi, n* 2).
ttl [i$$^]. (Vers ran de Rome 09S).
liyfMk:.... — Monétaire : % L TORQVAT(itt) III.
F^iffct : Denier, sans la marque de k valeur.
rjyt : TNe de Sibylle ceisle d*uB bandeau; à cdtéon
Ut SliVLLAv3\ i Trépied; au-dessus un petit pneTOTCu-
hiM entre deux étoiles; k toitt daas un torques (A).
«» ^ « ^. ^ Vi. ^ >Ni^ t« »<•«< M W>*^pM M "«. iPHnaa. Hmkifàie Amc t. VI,
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DÉPÔT DE GADRUNO. — N"" 205. 613
Forme des leUres : V,plus rarement Y (1).
Rareté : B«
Dépôts iC.COLL.S A {2).
(Cohen, pi. XXYI, JUanlia^ n" 6 et 7).
295 [290]. (An de Rome 680-704).
Légende:.... — Monétaire : i$ PHILIPPVS (2).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Tête imberbe diadémée ; dans le champ derrière
la tète lelituus; au-dessous on lit : ANCVS (3). i^ Série
d'arcades, entre les arceaux desquelles on lit : AQVA MAR
(cta), rarement MARC ou MARCI. (Riccio, Cat., p. 139) ;
au-dessus est placée une statue équestre (A).
Rareté : Très-commun.
Dépôts : G.SG.G0LL.SA(25).SF(5).LIR(8).AR(12).
(Goben, pi. XXVI, Marcia, n« 8).
(1) Sar les deux exemplaires gravés dans l'ouvrage de M. Cohen, on voit
Y et non V* Cavedoni {Nuovi studii, p. 4) signale aussi la même forme
•or on exemplaire à fleor de coin à loi appartenant; il en est de même sor
l'exemplaire de ma collection. B.
(2) Ce personnage est oo bien L. Marclos Phiiippus» consul en C98, oo Q. m ar. J.-c.
Philippus, proconsul en 099 (Cicero, ad Fam.^ XIII, 73, 74), ou, plus pro- 65 ar. J.-C.
hablement, L. Marcios Pbilippus, flls du premier, qui rlevint tribun du
peuple en 706 (Caesar, de Bell, civ., I, 6), et préleur en 7 10. 49 ^^ 44 ^^^ j .c
(3) C'est à Ancus Marcius qu'on ailribue généralement le premier établis-
sement de l'aqueduc qui porle son nom. (Plin., Hist, nat., XXXI, 3, 4i).
(4) Cette statue est probablement celle de Q. Marcius Rex qui, pendant sa
préture en 008. amena jusque sur le Gapitole Venu appelée aqua Marcia 146 a**. J.-C.
(Plin., Hist. nat., XXXI. 3, 4! ; XXXVt, 15, 121.— Frontinus, de Aguaeduct.
VII), et à qoi l'on érigea one statue sur ce lieu même, en souvenir de ce
j)ienfait signalé. (Orelli-Henzen, n** 5088, 0858. _ Bullet. de Plust, arch.,
1845, p. 121).
Le denier n° 295 a été restitué par Trajan.
n. 33
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6lâ CHAPITRE IX.
296 [291]. (An de Rome 680 à 704).
Légende: .... - Monétaire : Au droit : C.MEMMI (t«) CF. (1) .
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Types : a Tête de Cérès couronnée d'épis. Ce type fait
allusion aux fêtes nommées Cerialia . ^ Trophée
d'armes probablement orientales. (Borghesi,
Dec. VI, 9, p. 87; (Xuvr. compl. , t I,
p. 825). Auprès du trophée un prisonnier à
genoux; à côté on lit : C. MEMMIVS. IMPE-
RATOR (2).
— 6 Tête barbue de Quirinus avec une couronne
de laurier; à côté on lit : QVIRINVS (S). ^
Cérès assise, tenant trois épis dans la main
droite, une torche dans la main gauche; de-
vant elle un dragon; autour du revers on
lit : MEMMIVS. AED. CERIALIA. PREIMVS.
FECIT (A).
58 ar. j.-c. (1) Ce moDétaire est sans doute le flls de C. Memmius, préteur en 69G, et
84 ar. j.^. peut EToir été consul en 720.
(2) Borghesi a sans doute avec raison rapporté cette légende au père du
67 ar. j.JC, monétaire^ C Memmins, propréteur de Blthynie en 697. (Koy. n* 236, p. 490,
généalogie de la lamiile Memmia). Ses exploits ne nous sont pas connus.
(3) On n'a pu Jusqu'ici expliquer pour quelle raison la famille Memmia a
mis la tête de Quirious sur ses monnaies. Cette famille avait la prétention
d'être du nombre des flamilles d'origine troyenne (Senrius^ ad Virg. Aen.,
y, tn), peut-être faisait-elle remonter sa généalogie jusqu'à Quirinus T
Toujours est-il constant que son nom n'est pas très-anciennement cité dans
l'histoire. L'apostrophe adressée par Catulle (Corm.^ XXVllI, ftn.}à Memmius
et à Pison : Opprobria Romuli Remique, fait sans doute allusion à cette pré-
tention, d'autant plus que les Calpurnius, qui étalent plébéieos comme les
Memmius^ prétendaient descendre de Numa. (Piutarcii.) Numa, XXI).
(4) Un passage de Tite-Live (XXX, 39), ordinairement mai interprété,
303 ar. J..C. prouve que les fêtes de Gérés existaient déjà en 652 à l'état de jeux régu-
liers^ et que les édiles plébéiens étaient chargés de leur célébration; d'après
cette donnée, rMI arrivait par basai d que les édiles venaient à manquer, le
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DÉPÔT DE CADRIANU. — M* 297. 516
Rareté : a pas G. ( G.
C.SG.SA(5).SF(1).LIR(2).
[b G.SG.G0LL.SA(1).
(Gohen, pi. XXVU, lUemmia, n- 4 et 5).
Dépôts : 1^
88 âV. J.-C.
297 [292]. (Vers l'an de Rome 695).
Légende : .... — Monétaire : a bJ Q. POM(p«)RVFI; 6.
(^ Q. POMPEI.RVFO) (1).
Espèces : Denier, sans marque de valeur.
Types : a Portrait d'homme; à côté on lit RVFVS.COS.
nom de l'aïeul paternel du monétaire, collègue
de Sylla, pendant le consulat de 666. ^ Por-
trait d'homme ; à côté on lit SVLLA.COS. aïeul
du monétaire du côté maternel.
6 Chaise curule entre une flèche et une branche
de laurier (i;oy. n* 141), c'est probablement
une allusion au décemvirat sacris faciundis
(Gavedoni, Saggio^ p. 165) ; à côté on lit :
Q. POMPEIM. Q. F. RVFVS.COS. i^ Chaise
curule entre une couronne de laurier et un
soin de ces fêtes était confié à un dictateur. Nous ignorons répoque de ieur
instit'ition ; mais ce fut probablement peu de temps auparavant, puisque la
famille Menimia n'e&t pas citée avant la guerre d'Annibal. (Gump., u* 257,
p. 468^ note).
Ce denier a été restitué par Trajan.
(1) Ce personnage, qui portait le même nom que son père, est le Ais de
Q. Pompeius Rufas et de Gornélie, petit-fils du côté paternai, de Q. Pom-
peius Rufus, consul an 666, et, du côté maternel^ du dictateur Syila ; il fut gg ^^^^ j..e.
tribun du peuple en 702 (Orumann, Gesehichte Roms, t. IV, p. 312), et par 52 av. j.-c.
conséquent monétaire vers 695. 6» ht. j.-c.
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187 «V. J.-C.
616 CHAPITRE IX.
lituus [voy. n» 232, p. 443, note 1, et n* 269,
p. 484, note 2) ; au-dessus on lit SVLLACOS.
Fabrique : Morell (Cornrfta, pi. IV, A) cite une pièce
hybride sur laquelle le revers du denier a, avec la légende
SVLLA.COS. se trouve réuni au droit du n"" 272 a, avec la
légende BRVTVS.
Rareté : aR. frC.
jaG.SA(l).LIR(l).
Dépôts : jjc^sG.îgA(9).SF(2).LIR(l).AR(6).
(Cohen, pi. XV, Corntlia, n" 10 et 20).
298 [293]. (An de Rome 680 à 704).
Légende :.... — Monétaire : Au droit sur le denier a ; au
revers sur le denier 6 Q.POMPONI(u«)M>ySA(l).
Espèce : Denier, sans marque de valeur.
Types : a Tête lampée d'Apollon. ^ Hercule revêtu de la
peau de lion, armé de Tare et de la massue,
jouant de la lyre; HERCVLES.MVSARVM (2).
b Têtelaurée d'Apollon (Borghesi, Dec.,XIV, 3;
Œuvr. compl.^ t. II, p. 144) ; dans le champ
les attributs d'une des Muses. ^ Une des neuf
Muses debout avec ses attributs. {Voy. Bor-
ghesi, Dec, VI, 1 ; OEuvr. compl.,t. I, p. 292).
(1) Famille incooDae au temps de la République; pour les Pomponlos
Musa du temps de l'Empire, voy, Borghesi, Dec,, VI, 2; OEuv, compL, 1. 1^
p. 800.
(2) Ces types reproduisent probablement le groupe d'Hercule et des neuf
Muses, que Nobilior dédia en 567 dans le temple d'Hercule (Hercuiù
Musarum), (Becker, Roms Topograph., p. 612). — Eckhel, DocL nwn, vet,,
t. V, p. 283).
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DÉPÔT DE GADRUNO. — II* 299, 517
Forme des lettfes : V ou V toujours dans MVSA, mais
jamais dans MVSARVM. Gavedoni {Saggio, p. 171) pen^se
que ces signes correspondent aux différents accents grecs
des mots Moû^a et MotSviov.
Fabrique : Morell (Pomponia^ pi. III, n* 2) donne une
médaille hybride sur laquelle on voit le revers du denier 6
réuni avec le droit de celui de Q. Pomponius Rufus, n* 309,
Rareté : R.
iaC.SC.G0LL.SA(8).
Dépôts : I
b C.SG.G0LL.SA(7).SF(2).UR(3). ^^'^^
(Gohen, pi. XXXIY, Pompmia^ n*» 4—15).
299 [294]. (An de Rome 680 à 704).
Légende : .... — Monétaire : ^ C. POSTVMI(u«)TA....
ou AT.... (1).
Espèce : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête de Diane avec Tare et le carquois sur Té-
paule ; les cheveux relevés et attachés sur le haut de la
tète. ^ Ghien courant ; au-dessous, dans le champ, un
épieu de chasse (2).
Rareté : G.
(1) Famille inconnue. — On oe sait si la syllabe AT ou bien TA appar-
tient au nom propre.
(2) Ces types trouvent leur explication dans le culte que la famille Pos-
tumia rendait à Diane (n* 250, p. 462, note 1 ; cf. n° 191). La ressemblance
de ces types, avec ceux d'une pièce beaucoup plus ancienne de la ville de La-
rinum (Frledlaender, Oskische Mûnzen, pi. Vl, n* 7), sur laquelle Gavedoni
{Bipostigli, p. 123) attire Tattention, nous semble être TefTet du hasard.
[Gavedoni (Nuovi stwiii^ p. 24) pense qoe Ton pourrait conclure du rap-
prochement que la famille Postumia était originaire de Larinom]. B.
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518 CHAPITRE IX.
Dépôts : FR (sauf erreur, voj/. p. 141). CSC. COLL. SA
(6j.SF(2).LIR(7).AR(7).
(Cohen, pL XXXV, Poslumia, n* 7).
300 [295]. (An de Rome 680 à 704 j.
Légende : .... — Monétaire : Au droit L. ROSCI.
i^ FABATI (1).
Espèce ; Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête de Junon Lanuvienne, couverte d'une peau
de chèvre (2). â Jeune fille nourrissant un dragon (3).
Fabrique : Rord dentelé. — Symboles accessoires cor-
respondant du côté du droit et du côté du revers. (Rorghesi,
jD«fc., IV, 1; OEuvr. compl., t. I, p. 228). Cette pièce est
très-souvent fourrée. (Cohen, p. XIX).
Rareté : C.
Dépôts : C.SC.COLL.SA(10).SF(5).LIR(3).AR(5).
(Cohen, pi. XXXVI, Roscia).
301 [296]. (An de Rome 680 à 704).
Légende : .... — Monétaire : ^ C. SERVEIL(tt*5)C.F.(4).
£4 av. j.-c. (0 Lieutenant de César dans les Gaules en 700 (Caesar, de Bell. Gall,, V,
49 âv J.-c '^ ®^ ^^)» prêteur en 705 (Caesar, Bell.civ,, I, 3, 8, 10. — Cic. ad Atticvm,
43 ar. J.-C, V^> ^2» ^' "" ^^^ ^^**' ^^'» ^)- '^ ^"^ ^^^ * ** bataille de Modène, en 7H.
{CA^.ad Famil., X, 33, 4).
(2) Il fout évidemment voir ici une allusion à l'origine du monétaire.
d*autant plus que le coméJien Q. Rosdus était également originaire de Lt-
nuvium.
(3) Cette épreuve imposée aui Jeunes filles de LanuTium est mentionnée
par plusieurs auteurs. (Propert., V, 8, 3.— iElian., HUt. Anim., XI, 16).
(4) Aucun personnage de ce nom n'est nommé dans l'histoire h l'époque
où les indices monétaires et les trouvailles nous ont fait classer. ce denier.
—Leiiluus semblerait indiquer que le monétaire appartenait à la branche des
Serviiius qui portait le surnom A'Augur,
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DÉPÔT DE CADRIANO. — N* 502. Ôl9
Espèce : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tête de Flore avec des boucles d'oreille, un col-
lier et une couronne de laurier mêlée de fleurs ; à côté on
lit : FLORAL (ta) PRIMVS; dans le champ, derrière la tête,
un lituus (1) . Bj Deux jeunes guerriers armés du casque et
du bouclier en face Tun de l'autre, et se présentant mu-
tuellement leurs épées (2).
Rareté : G.
Dépôts : C.SC.G0LL.SA(8).SF(1).LIR(6).AR(5).
(Cohen, pi. XXXVII, Servilia, n* 5).
302 [297]. (An de Rome 680—704).
Légende : .... — Monétaire : Au droit SER.SVLP
{(dus) (3).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
(1) Les deux édiles L. et M. Publlcias Malleolus (Ovld. Fast., \\ 287.
•*- Festus, sub verb. Publieiuê, p. 288, éd. Mûller.—Tacit., Annales^ \\, 49.
-> Varro^ de Ling. lat., V, 158) firent célébrer pour la première fois les fêtes
en l'honneur de Flore, à l'occasion de Touverture de la rue Publicia et de la
construction du temple de Flore en 514. (Plln., Hist. nat„ XVIII, 29^ 286. 240 av. J.-C^
— Velleius Paterc.^ I, 14). 11 serait possible que ce type représentât la pre-
mière célébration régulière de ces Jeux convertis en une fête annuelle en
581. (Ovid. Fast, V, 329). Nous ignorons le nom des édiles de cette année, . 173 ar. j.c.
et 11 se pourrait que l'un d'eux fût un flU de C. Serviiius, consul en 551, et ^03 av. j.-c.
portant le même nom que son père. Le denier n** 301 désigne bien C. Ser-
vilius G. F. comme le fondateur des fêtes de Flore, puisque le nom qui fe
trouve sur le revers, si d'un côté il est destiné h indiquer le monétaire, de
Tautre il complète la légende du droit (comp. les n*" 155, 272, 281).
(2) Sujet inexpliqué jusqu'à ce jour. — Ce denier a été restitué par
Trajan.
(3) Ce monétaire est probablement Ser. Suipicius Galba qui servit sous les
ordres de C. Pomptinus dans les Gaules, en 693 (Dio Cass., XXXVII, 48), «i a^. J-c.
et devint préleur en 700. (Drumann, GeschichteRoms, t. 111, p. 701). 6i ar. J. c.
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620 CHAPITRE DU
Tyoe : Tête jeune laurée, ^ Trophée composé de débris
de navires; à droite de ce trophée, un prisonnier, coiffé
peut-être du b(»nnet phrygien, semble placé devant une
lance dont on voit la pointe au-dessus de sa tête; à gauche
un autre homme vêtu du costume grec, coiffé du chapeau des
voyageurs.(Cavedonî,5ai/(7/o,p. 180; App€ndice,ipAQ7){l).
Fabrique : Pièce souvent fourrée. (Cohen, p. XIX).
Rareté : R*.
Dépôts: C.SF(1).LIR(1).
(Cohen, pi. XXXVIII, Sulpicia, n* 8).
503 [298]. (An de Rome 680—704) .
Légende : Au droit SC. — Monétaire : ^ T.VETTIVS
et au droit SABINVS (2).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Portrait d'un homme barbu; au-dessous on lit :
7A:[tius) (3). ^ Personnage revêtu de la toge et tenant un
sceptre, dans un bige, au pas à gauche ; au-dessus on lit :
IVDEX; derrière le bige, un épi (â).
(1) SuWant ropinion de Cayedoni, ce type fait allaslon à la vente des
Ëgfnètes captifs (représentés par le prisonnier sub hasta) après la prise
SMettosar. j.-c. d'Égine par P. Sulpicins Galba, proconsul en 545 et 546, et à la permission
accordée aax autres Grecs de racheter leurs concitoyens. (Polyb., IX, 40;
XXIU. 8).
(2) Ce personnage est peut-être T. VetUus dont parle Gicéron {pro Flacco,
ss ar. J.-C. XXXI V^ 84), préleur en 695, et désigné comme gouverneur de l'Afrique.
(3) A en Juger par son surnom, le monétaire descendait d*une famille Sa-
bine, et c'est probablement pour cela qu'il a pris comme type de ses de-
niers le portrait d'un roi romano-sabin.
(4) Type inexpliqué Jusqu'à présent. W est très-probable que le niot
lYDEX ne fàitpoint partie dunom du monétaire, mais se'rapporteau type;
peut-être a-t-on voulu rej)résenter Ici Tatius ou plutôt Numa, comme roi-
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DÉPÔT DE GADRIÂNO. — »• S04. 62t
Fabrique : Bord dentelé.
RareU : R.
Dépôts : C.SC.GOLL.AR(l).
(Cohen, pi. XL, Vetlia, n* 2).
504 [299]. (Vers Tan de Rome 696j.
Légende :.... — Monétaire : ^ L. VINICI>«) (1).
Espèces : Denier, sans marque de valem*.
Type : Tête de femme laurée ; auprès on lit : CONCOR-
DIAI (Cabinet de Berlin) ou CONCORDIAE. ^ La Victoire
volant; elle tient une palme ornée de quatre couronnes (2).
Rareté : R.
Jagesor qd char (la plus ancienne ^//a euruiis). Eckbel {Doct, ntim. vet,t
t. V^p, 337) rappelle à Toccasion de ce type Vlnterrex Sp. Vetlius, qui fit voter
le peuple pour Télectloo de Numa. (Plutarch., Numa, Vil).
[k l'appui de l'opinion de M. Nommsen, et en particulier de l'attribution
de ce type à Numa, Cavedoni {Nuovi studii, p. 27) cite le passage suivant
de Cicéron (de Repuhlica, V, 2) : Nullus privatus erat disceptatar aut arbi-
ter litis, sed omnia conficiebantur fudiciis regiis. Et il ajoute : cette eiplica-
Uon Justifie également l'épi qui se voit derrière le char du roi-Juge, puis-
que nous lisons dans Cicéron {ioc. cit., \\, 14) : (Numa) primum agros, quos
bello Rornuius ceperat, divisit viritim civibtis, docuitque sine depopula-
tione aique praeda posse eos^ colendis agris, abundare commodis omni-
bus; amoremque eis otii et pacis injecit, quibus facillime justitia et fides
convalescit, et quorum patrocinio maxime cul tus agrorum perceptioque fru-
gurn defenditur], B.
(1) Ce monétaire est probablement L. Vinicius, tribun du peuple en 703, 51 et 33 a<. j.-c.
et consul en 721 ; il parait avoir été le premier sénateur de cette famille.
(Borghesi, Dec, XVII, 5, p. 41 ; OEuv. compL, t. II, p. 31 1 ; Ann. de Vlnst.
arch., 1848, p. 236). Il fut monétaire vers 696. 58 mt. j.-C. .
(2) Cavedoni (Ripostigli, p. 214). ^ Vaillant avait déjà reconnu dans ces
quatre couronnes celles que l'on voit, avec d'autres distinctions honoriQques
accordées à Pompée, sur un denier presque contemporain de Faustns
Sylla, n«275 b.
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6^2 CHAPITRE IX.
Dépôts : G.
(Cohen, pi. XLII, Vinicia, n* 1).
50S [300]. (An de Rome 680 à 704) .
Légende : .... —Monétaire : ^ L.VOL...L.F.STRAB(o) (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tète laurée de Jupiter. % Europe sur le taureau,
retenant de ses deux mains son voile qui flotte au-dessus
de sa tète; dans le champ, un foudre et une feuille de
lierre (2).
Fabrique : Bord dentelé ; lettres latines du côté de la
tète.
Rareté : R*.
Dépôts : G.
(Gohen, pi. XLII, VoHeia, n* 6).
Pièces de date incertaine.
50« [301].
Légende ; .... — Monétaire : Au droit L-BVCA (3).
(1) Le monogramme de cette monnaie V.0 ne peut guère 8'expliquer au-
trement que par VLO ou VOL, ce qui formerait peut-être Volonius,
comme on trouve souvent Fluius pour Floviut, etc. On lit ordinairement
Vol, et Ton attribue le denier n** 305 à la famille VoUeia, tandis qu'il pourrait
appartenir tout aussi bien aux familles Volcatia, Volumnla ou Yolusia. Au-
cune de ces explications n'est satisfaisante et ne peut servir à déterminer
d'une manière certaine quelle e'st la fdiniile du monétaire.
(2) Le motif qui a déterminé le choix de ce type nous échappe.
44 av. J..C. (3) L. Aemillus Buca était monétaire en 710. (Voy. au S suivant); mai«
sur ses pièces la légende est sur le revers, et^ à Texception du quinaire, le
nom du dictateur se trouve du côté du droit; de plus^ Il y a tant de dif-
férence entre ces pièces et le denier n* 306» que l'on peut avec raison attrl-
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PIÈCES DE DATE INCiaTAINE. — N* 307. 52Î
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Type : Tète diadémée de Vénus. Cavedoni (Ànn. de
t Inst. arch. , 1854, p. 62) croit avoir reconnu la lettre V sur
le diadème. ^ Personnage dormant, étendu sur une peau,
la tête appuyée sur un rocher, une couverture étendue sur
les jambes; deux femmes descendant de la montagne s'ap-
prochent de lui ; Tune d'elles porte un voile flottant et un
croissant sur la tète; la seconde est ailée, et tient une ba-
guette (et non pas une palme) (1) •
Rareté : R».
(Cohen, pi. I, Aemilia, n* 11).
507 [302].
Légende:.... —Monétaire : ^ MPISO.M.F.FRVGI (2).
buer celui-ci à an autre personnase du même nom et d'une époque un peu
plus reculée. Le monétaire de 710 étant désigné comme fils dans le procès
de Scaurus, en 700 (Ascon. in Scaur. p. 29), son père^ qui portait le même S4 ar. J.-G.
nom, vivait sans doute encore à cette époque (Borgbesi^ Dec., IX^ 3 ; CEuvr.
campl.^ t. \, p. 424), mais il n'en résulte cependant pas que le père ait été
également monétaire.
(1) Koy. Riccio, Co/., pi. IV, n» 1. Cavedoni donne une description exacte de
ce type dans les Annales de Vlnst. arch,, 1854, p. 62. Ce type passe d'ordi-
naire pour représenter un songe qu'avait eu Sylla avant de marcher sur
Rome en 666, et dans lequel la Bellone asiatique lui avait apparu et lui avait gg ,v j e.
remis un foudre pour écraser ses ennemis. (Eckhel, Doc/. num.vet.^UVj p. 121.
—Borghesi, /oc. aï.). Mais il faut observer que le foudre ne se voit pas sur la
monnaie, et que les historiens ne parlent pas de la montagne. Toutefois, si
cette explication est bonne, on pourrait supposer qu'il devait exister un lien
de parenté entre L. Buca et la famille de Svila; cette supposition a même
on certain degré de vraisemblance, puisque, dans le procès de Scan rus, son
fils figure parmi les parents do Faustus. (Ascon., loc. cit. — Borghesi, loc,
cit.).
(2) Nous ne connaissons d'autre personnage qui ait porté ce nom que
M . Galpurnius M. F. PisoFrugi, consul en 693, auquel on doit aussi attri- 6i ar. j.-c.
buer l'inscription donnée par Gruter, p. 190, 4. Cependant il ne nous pa-
rait pas bien certain que cette pièce puisse remonter au delà de l'an 705. 49 av. J.-c.
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52A CHAPITRE IX.
Espèce : Denier, sans marque de valeur.
Types : a Tète jeune diadémée; dans le champ une cou-
ronne et une coupe. ^ Patère et couteau des
sacrifices placés au-dessous de la légende ; le
tout dans une couronne de laurier.
b Hermès ; dans le champ une couronne et une
coupe. ^ Semblable au précédent.
Rareté : R».
Dépôts : a SA (1).
(Cohen, pi. X, Calpurnia, n"22 et 23).
508 [303].
Légende :.... — Monétaire : Au droit MARCELLINVS(l).
Espèce : Denier, sans la marque de sa valeur.
Type : Portrait de M. Marcellus, conquérant de Syra-
cuse ; derrière lui la triquétra, emblème de la Sicile. ^ Mar-
cellus portant un trophée dans un temple (les dépouilles de
Virdomarus) ; à côté on lit : MARCELLVS. COS- QVINQ
{uies) (2).
Rareté : R.
Dépôts : SA (2).
(Cohen, pi. XII, Claudia^ n* A).
509 [30A].
Légende : Au droit S C- — Monétaire : % Q.POMPONI
(M5),et au droit RVFVS.
(1) Ce personnage est probablement P. Cornélius Lentolus MarcelUnus,
48 av. J.-C. questeur en 706. (DrumanD, Geschichte Roms^ 1. 11, p. 406).
(2) Cette pièce a été restituée par Trajan.
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PIÈCES DE DATE INCERTAINE. — N* 310. 626
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Types : Tête laurée de Jupiter. ^ Aigle éployé, posé sur
un sceptre, et tenant une couronne de laurier dans une de
ses serres.
Fabrique : Symboles accessoires ou lettres numérales
sur le revers. Morell {Pomponiay pi. III, 2) et Borghesi
{Dec. y VI, 2; OEuvr. compL^ 1. 1, p. 300) citent une pièce
hybride sur laquelle le droit de ce denier se trouve réuni
avec le revers du denier de Q. Pomponius Musa, n* 298 b.
Rareté : R*.
Dépôts : COLL.
(Cohen, pi. XXXIV, Pomponta, n» 3).
510 [305].
Légende : .... — Monétwre : Au droit VIBIVS. ^ NOR-
BANVS (1).
Espèces : Denier, sans marque de sa valeur.
Types : Tête laurée d'Apollon. ^ Hercule nu assis et te-
nant la massue ; à ses pieds le lion couché ; dans le champ
un croissant.
On n'a jamais connu qu'un seul exemplaire de ce denier ;
nous ne savons où il se trouve aujourd'hui.
(1) Le p. AotODio Benedetti, jésuite à Fermo, possédait un exemplaire de
cette monnaie pour l'authenticité de laquelle Odorico et Pieiro Borgliesi te
sont prononcés. C'est au fils de ce dernier que nous en deTons la descripUon
{DeCf X, 10; OEuvr. compL, 1. 1, p. 514 et sniv.). Depuis lors cette pièce a
disparu sans que nous ayons pu en trouver une empreinte on un dessin. En
supposant que la légende ait été bien lue, ce denier n'a pu être frappé par un
monétaire nommé Vibius Norbanus, puisque Norbanus est à lui seul un nom
de famille. Il est platdt présumable que le nom du monétaire manque sur
le revers, et qu'il faut l'attribuer à deux monétaires... Vibias et... Norbanus.
Comp. les observations de M. Cohen {Monn. de la Réptiblique romaine', p. 230) .
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626 CHAPITRE IX.
M. Hoffmann a reçu dernièrement d'un de ses correspondants^
en Italie le contenu intégral d'un petit dépôt de pièces d*argent
découvert récemment. 11 a bien voulu me le confier, et j'ai pu
Fétudier au point de vue de la conservation; les moins bien
conservées de ces pièces sont de la catégorie généralement ap-
pelée j)ièces incertaines; les plus récentes sont des monnaies
samnites de la Guerre Sociale. Ces dernières, au nombre de qua-
torze, sont magnifiques de conservation, et elles ont évidemment
été enfouies avant d'avoir circulé. Toutes sont de types connus
excepté une seule dont je donne plus bas le dessin.
Je joins ici la liste des cent cinquante-quatre pièces par ordre de
conservation . Cet ordre correspond, a une ou deux exceptions près,
avec Tordre de conservation indiqué par M. Zobel pour les deniers
trouvés en Espagne, et qui ont été décrits par M. Mommsen dans
les Annales de rinsiitut archéologique de Ro7ne, 1863, pages i et
suiv. Elles correspondent aussi avec l'ordre de conservation des
pièces trouvées à Arbanatz, dans le département de la Gironde
et dont Cavedoni a donné le détail dans le Bulletin Aelsi même
Société. 1863, p. 14 et suiv., sur les indications que lui avait
fournies M. le duc de Luynes (1).
Pour plus de clarté, je renvoie aux planches des ouvrages de
M. Cohen et de M. Friedlaender.
Deux pièces incuses de mé-j o
diocre conservation. j
ROMA, sans légende et sans ,^^^^^^.^ ^ XLIII, n-2,
emblème. N» 2 de notre ta- \ ^^^^^ ^ ' ^
bleau chronologique. ]
Incertaines, pi. XLHI, n* 3,
Semblable avec une étoile. N* 3. | ^^g^^ I
* iwT« o {Incertaines, pi. XLIII, n* 3,
» avec un croissant. «"3. , ^ .
j usée. 1
,, , J VT. o ( Incertaines, pi. XLIII, n* 3,
» corne d abondance. N* 3. , ' ^ ' '
( usées. 3
/» 1- J J * i^\ Ttf.o \ Incertaines, pi. XLIII, n* 3,
» roue aborddentelé).N*3.) 'f , ' ' .
^ ' j un peu moins usée. i
A reporter 10
(1) Cf. Revue Numism. 1860, p. 230.
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DÉPÔT EXAMINÉ PAU LE DUC DE BLAGAS.
627
Bepart 10
Au revers de Diane dans un bige ( Incertaines^ pi. XLIII, n* 40,
de cerfs. N- 94. l très-usée. \
MCALID.QMETELCN.FOLjCa/idia, pi. VIII, une très-
(4). N* 466. ' usée, Tautre usée. %
L. COSCO. M. F- L. Lie OiA cosconia, pi. XV, très-usée. 4
DOM. NM70. ^
S Caecilia, pi. VI H, n* 6, très-
MMETELLVSQF. NM44. [ usées. 2
[Minucia, pi. XXVIil, n' 4,
Bige de la Victoire sans légende U^^^aine*, pi. XLIII, nM4,
et sans emblème, N** 59.
SAR. N- 63.
NAT. N*» 60.
CMAIANI. N-68.
NATTA. N' 70.
CIVNI.C.p. N- 54.
CN LVCR.TRIO. N" 77.
M.ATILSARAN. N» 72.
CPLVTI. N« 405.
CCATO. N- 406.
CSERVEILI. N- 446.
M.FAN.CF. N- 108.
Q.MINV.RVF. N- 407.
( usées.- 2
^/i/ia, pi. VU, n' 3, usée. 4
Pinaria^ pi. XXXI, n" 2, usée. 4
Maianiay pi. XXV, usées. 2
iPinaria, pi. XXXl , n" 4 ,
usée. 4
Juniay pi. XXlII, n** 4, usées. 3
Lucreiia, pi. XXV, n" 4, un
peu plus usée que les pré-
cédentes. 4
Atilia, pi. VII, n' 4, usée. I
iPlauiia, pi. XXXII, n« 3,
I frottée. i
I Porcia, pi. XXXV, n* 4, une
( frottée, une assez bien. 3
IServilia, pi. XXXVII, n" 4,
un peu plus usée que les
autres. 4
j Fannia^ pi. XVlII, une frot-
( tée, Tautre un peu mieux. 2
ilf mi^cia, pi. XXVIII, n* 4, une
assez fatiguée, deux belles. 3
A reporter 38
(1) L'état dans lequel cette pièce et la suivante se trouTent est dû sans
doute à quelque circoDstance particulière, car elles ne sont évidemment pas
contemporaines de celles qui sont dans les mêmes conditions.
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528
CHAPITRE IX.
CCVR.TRIGE. N- 91.
CABVm&EM. N- 125.
M ABVRIM.F.&EM. N« m.
LOPEIMI. N- 140.
Q.PILIPVS. N« 142.
QMETE. N* 131.
PCALP. N* 123.
MPORCLAECA. N- 128.
P.PAETVS. N»79.
GRENI. No 100.
MBAEBIQF.TAMP. N- 102.
M.CARB. N- 104.
CNDOMI. N- 167.
CFONT. N' 164.
MFOVRILF. N* 182.
MCIPIM.F. No 161.
Q.FABI LABEO. N- 147.
Report 38
Curiatia, pi. XVI, n* 1, une
frottée, les autres assez
bien. 3
Aburia, pi. I, n* 2, frottées. 4
— *pL I, n* 1, frottée. 1
Opimia, pi. XXX, n* 1 , frot-
tées. 2
3farcia, pi. XXVI, n* 4, frot-
tées. 2
( Caecilia^ pi. VIII, n» 3, frol-
t tées. 2
ICalpttmiaf pi. IX, n* 2, frot-
tée. 1
( Porcia, pi. XXXIV, n* 2, frol-
1 tées. 2
tJElia^ pi. I, n" 1, bien con-
servées. 2
[Renia, pi XXXVI, un peu
\ moins bien que les précé-
dentes. 5
Baebia, pi. VIII, n* 6, assez
bien conservées. 3
Papiria, pi. XXX, n* 1, assez
bien conservées. 3
Domitia, pi. XVI, n* 3, assez
bien conservées. 3
Fonieia, pi. XVIII, n* 1, assez
bien conservées, t
Furia, pi. XIX, n* 3, trois
assez bien conservées ,
deux belles. 5
iCipia, pi. XII, assez bien
I conservées. 8
j Fabia, pi. XVII, n* 2, quatre
I belles, une très-belle. 5
Bige et tète d'élépbant. N» 136. Caecilia, pi. VIII,n' 5, belle. 1
NV.AEMILIOLEP. N* 155. JEmilia, pi. I, n- 3, belles. 2
Q.LVTATI.CERCO, N* 162. Lu^a^ia, pi. XXV, n'2,belles. 3
C'CASSI- N' 157. Cassia, pi. XI, n" 1, belle. 1
A reporter 98
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DÉPÔT EXAMINÉ PAR LE DCC DE BLACAS.
529
MSERGISILVS Q. NM68.
LFLAMINICILO. N* 173.
LPOMPONI.CN.F.L.LIC.CN.
DOM. N" 170.
APCL.T MAL.Q.VR. N« 194.
CCOILCALD. N' 195.
Report 98
Ser^ria, pi. XXXVll, belle. 1
Flamiuia, pi. XVIIf, n" 1,
belles. 3
Pompovia, pi. XXXIV, n« 1,
belle. 1
Urbinia^ pi. XL, n" 1, deux
belles, une Irès-belle. 3
Coeliay pi. XIII, n» 2, belle. 1
C FABI.CF.EX.A.PV. ^^^OH^tl' ^^^ ^^"'/\'^' ^^"^
I belles, une fatiguée.
MLVCILIRVF. N" 209.
Lucilia^ pi. XXV, trois belles.
une fatiguée.
CMAL. N- 191 c.
LCASSICAEICIAN. N- 193.
CFVNDAN.Q. N« 196.
LIVLI. N- 198.
ÛTHERMMF. N^ 200.
Sans légende. lî? Char delà ViC'\ , * . , ^. „.
toire. Sous le char, un epi. > . ,^ . . \^ ,i . .
*^ j et 11, très-belle (1).
N"59.
L.THORIVS.BALBVS.I.S.M.R.(^^*«^'«» P»- XXXIX , très-
K* 188.
CALLIBALA. N- 189.
LSATVRN. N- m.
\ belles.
JËlia, pi. I, n- 3, très-belles,
l Ap\mleia, pi. VI, n' 2, très-
I belles.
iFoblicia, pi. XXXIII, n« 4,
( très-belle.
CajWa, pi. XI, n* 2, très-belle. 1
iFundania, pi. XVIII, n° 1,
\ très-belle. i
tJulia, pi. XX, n» 3, très-
I belles, un peu frottées. 2
L.IVLI.L.F.CAESAR. N- ,99 K«««.Pl- XX, "• 4, très-belle,
( un peu frottée. i
\ Minucia, pi. XXVIIÏ, n** 5,
\ une belle, une très-belle. 2
A reporter 131
(1) Celte pièce, par sa conservation, est une vcritiib!c anomalie au milieu
de toutes les autre.-». Il me paraît difficile d'admettre qu'elle soit contem-
poraine de la Guerre Sociale, sa conservation est duc à quelque circonstance
particulière.
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530 CHAPITRE IX.
Beport 431
L.MEMM,. «• 1,5. rirsiif"™' "■ '■ .
CPVLCHER. N- .76. I ^ï,î?' P^- ^"' "• ^' ^'^" ,
p. SERVILI. M. F. RVLLI.(5mji/ta,pl. XXXYUI, n* 6,
N» 211. I très-belle. 1
ICalpumia, pi. IX, nT' Idet
L PISOFRVGI. N' 2«^. î *^ (^^^^^^ avecRoma), très-
I belles. 3
D. SILANVS. L- F. ROMA. ( «^«^^ia, pi. XXlïl, n- 6, 7, 9,
K» 213. ( très-belles. 3
Total 440
Pièces de la Guerre Sociale.
Tète laurée. V I-/3TI-3 . j Friedlaender, O^kische
j Figure debout, bœuf couché. [ Mitnzen,
p^o22ie. )P^- ï^"** 4. Fleur de coin, t
llème tète sans légende. 1 » n* 42 » 4
m Huit chefs. N* 224 L f
Même tète. ITALIA- Ini x nM8 » 3
,i Huit chefs. iV 224 it. jpL X, n 48. » 3
Même tète à droite. !» » » 4
Même revers* Ibid, (
Tête d*homme casquée k droile. \
VU3ThD. (pi. IX, nMO. » 2
K? Quatre chefs. >.HnNNn.>. l
N* 222 b. )
Tête avec casque ailé. 1
«? Les Dioscures à droile; à( ^ f^* 7. » 2
l'exergue VI-/3T 1-3. N«224a.)
Tête avec casque a panache à
gauche. ClVTN0akH3.^hT-
VlM. } » n- 9.
1) Deux chefs. >.inNNn.>.
N* 222 if.
A reporter. . . , , 452
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DÉPÔT EXAMINÉ PAR LE DUC DE BLACAS.
531
Eeport
Tète couronnée de pampres à \ Fleur
droite. CIVTNQaW3.^H-
tj Taureau terrassant la louve,
adroite. inNNn.>.-Collect.
Blacas. N** 222 e
Tète semblable, sans légende,
le tout dans une couronne de
laurier.
m Semblable. VU^3TI-3 ;
dans le champ N- — CoUect.
Blacas. N* 221 n.
152
de coin (semblable à la
pièce, pi. IX,
n* 6, sauf que le
revers est tour-
né k droite au
lieu d'être à
gauche) (1). i
inédite (2). 1
Total général.
154
(1) La pièce, sur laquelle parait le groupe du taureau terrassant la louve,
tourné à droite, est très-rare, mais elle a été publiée plusieurs fols.
Yoy, FriedlaeDder, ioc» etY., p. 80. Cette pièce est gravée dans l'ouvrage de
Dutens, Explication de quelques médailles, p. 239. — Mus, Pembroke, II,
pi. LXXXYll; cf., Cat,, n*28S.-— MillingeD, Considérations sur la numisma-
tique de fancienne Italie^ snppL, pi. Il, n* 16. J. W.
(2) C'est le seul exemplaire des monnaies de la Guerre Sociale qui, à ma
connaissance, porte la légende VUelliu, avec le redoublement de la lettre /,
Cependant rautbenticité de cette pièce ne m'inspire aucun doute.
J. W.
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532 CHAPITRE IX.
S in.
Tableîm dc« monnaies d'or et d'argent frappées de 705 à 711 (i}.
45 âr. j.-c. An 705 et suiv. CAESAR. Énée portant Anchise. — Denier.
PI. XXXI, n- 10. Commun. — V.COLL.SA.SF.P.
(Cohen, pi. XX, Julia, n° 9;.
n. XXXI, n- 4. — CAESAR ou CAESAR.IMP. Quelquefois
avec le chiffre III. Trophée. — Aureus (2),
denier, quinaire.
Or très-rare ; argent lrè.s-commun. —
V. COLL. SA. SF. P. LIR (78).
(Cohen, pi. XX, /w/ia, n»*13-l«).
(1) U n*existe pas de pièces de cuivre frappées à ceUe époque par ordre
PI XXXII II* 2 ^^ gouvernement. La seule pièce de cuivre de César, frappée par le préfet
46-45 av. J.-c. C. Clovius, CQ 708-709, et qui porte la légende DICTER., n'est pas de
fabrique romaine. (Ecktiel, Doct. num. vet., t. VI, p. 7, et t. Y, p. 169 et
173). Les armes qui y sont représentées sont espagnoles, et, d'après cela, l'on
peut supposer que cette pièce a été frappée en Espagne pendant la campagne
de cette année. (Ram us, Cat. num. vet. Mus. régis Daniae, t. WtCaesar,
n* 34). Comme le type de celte pièce diiïère complètement du type officiel
des as, on doit la classer avec les monnaies provinciales. Cf. Ann. de
Vinst. arch , 1863, p. 75. — Cohen, pi. LUI, Clovia, n* C.
(2) L'aureus a été décrit par M. Cohen (Médailles impériales^ t. I, p. 8,
n* 11), et publié dans la Revue numistn., 1800, pi. XVI, n" 3, — Cf. Num.
Chronide, ne'w ser., vol. V, 1805, pi. I, n» 1, et ma. Vlî, 1867, p. 258 et
suiv. Un exemplaire de ce rare aureus se trouvait dans la collection Blaca.«.
J, W.
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FIN l)K LA RÉPURUQUE. — OU ET ARGENT. 638
An705etsuiv. MAGN. PRO.COS.îCN.PISO.PRO.Q — H.xxxi,n«is.
Dénier.
Rare.— V.C0LL.LIR(3).
(Cohen, pi. X, Calpurnia, n"» 25).
MAGN. PRO.COS.;VARRO.PRO.Q. —
Denier (1).
(1) Nous ne connaissons pas de pièces plus difficiles à classer convena-
Idement que les quatre pièces suivantes de Pompée ou de ses ûls:
l-^MAGN.PRO.COS. et au droit: VARRO.PRO.Q. -Denier.
buste de Jupiter Tcrminalis. — Ce type fait probablement allusion au nom
de Terentitis que Varron peut avoir rapproché de Terminus, comme il a
fait dériver terminus ùq terra ou terere {de Ling. lat,, V, 21, éd. Mùller],
et, comme son élève Verrius, cité par Festus (p. 360 et 351, éd. Miiller},
fait dériver terentum de terra.
1^ Sceptre entre un aigle et un dauphin. — U existe quelques deniers fort
rarts sur lesquels le type du droit se trouve répété des deux côtés, par suite
sans doute d'une erreur de U part des ouvriers de la monnaie.
Rare. — V.SA (I). — Cohen, pi. XXXIX. Tcrentin, n«» 5 et 6.
2*^ MAGN. PRO. COS. a au droit : CN.PISO.PRO.Q. ~ De- pi.xxxi.nMs.
nier. — Tête diadémée de Numa, NVMA, allusion à l'origine de la famille
Caipurnia, qui avait la prétention de descendre d'un fils de Numa, nommé
Calpus. (Plularch., Numa, XXI).
T^ Proue de vaisseau.
Rare. — V.CuLL. — Cohen, pi. X, Calpurnia. n« 25.
3» ^ CN.MAGNVS.IMP. et au droit : M.POBLICI.LEG.PRO.
PR. — Denier. — Tète de femme jeune et casquée.
^ Un général, l'épée au côté, se tenant à la proue d'un navire, sur le
point de débarquer, saisit une palme que lui présente une femme (/fijpânm)
qui porte deux lances sous le bras, et un bouclier rejeté sur le dos.
Ces pièces sont pour la plupart d'un travail asseï grossier, et elles ont pro-
bablement été fabriquées par un artiste de province. (Cavedoni^ Riposta,
p. 118). Trois exemplaires de cette pièce se trouvaient dans )a collection
Pell.ssier, formée à Tunis (Exploration scient, de V Algérie^ t. XVI^ p. 435).
Rare. — COLL.SA. (3). — Cohen, pi. XXXIII, Poùlicia, n« 8.
Borghcsi et Cavedoni prétendent, il est vrai, qu'on a trouvé aussi celle
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•^34 CHAPITRE IX.
Raie. —V. SA.
(Cohen, pi. XXXIX, Terenlia, n'» 6).
pièce dans le trésor de Roncoffeddo; mais cette donnée nou» semble peo
probable, et ne repose sans doute qoe sur ane erreur, car elle est eo eontra-
diction avec ce que nous connaissons d'ailleurs de cette trouTalUe, et
comme, d'un côté, trois exemplaires s'en sont trouvés à Saota Anna, et que,
de Tautre, le prix n*en est pas très-élevé chex les marchands d'antiquités,
cette pièce ne peut pas, par conséquent, être d'une très-grande rareté. Pietro
Borgbesl^ qui a décrit le trésor de Santa Anna, indique sous la rubrique de
la famille Poblicia la pièce n*" V de Morell. Mais Mofell a réuni sous le même
numéro deux deniers différents; celui qui nous occupe et le n* 170 c de
notre tableau chronologique, qui porte le nom de C. Malleolus; et comme,
d'ailleurs, nous savons que ce denier a positivement été trouvé à Ronco-
freddo, il e^t probable que les observations de Borgbesl et de Cavedonl s'ap-
pliquent à cette pièce (n* 170 c), et non à celle qui ftilt l'objet de notre remar-
que. — Cf. Ann, de finst, arch., 1863, p. 73, note.
[Cavedonl (Bu//, arch. Haliano, t. I, p. 57) fiait quelques observations
sur la conjecture de M. Mommsen, lequel répond à ces observations dans les
Annales de V Institut archéologique (/. cit.), et persiste dans sa manière de
voir] J. W.
4- 1}) CN.MAG.IMP.
On a prétenJu, mais ceci est une erreur, que le mot ROM A se trouve sur
cette monnaie de cuivre. — As frappé sur le pied d'une once. [Voy. p. I&7
et 1S8, note). —Type ordinaire. Riccio en a publié une empreinte dans son
Catalogue^ pL VI, n» I. — Cohen, pi. LXIII, Pompeia, n* 0.
Les trouvailles prouvent que les trois deniers en question manquent dans
les plus anciens dépôts et, en particulier, dans celui de Cadriano, enfoui
49 tr. j.-c. en 705; ils ne sont pas très-communs, il est vrai, mais ils ne sont pas non
plus assez rares pour admettre qu'aucun ne puisse s'être trouvé dans œ
dépôt qui était considérable. 11 est donc probable qu'ils n*ont été tnppés
qu'en 705, ou même après.
IH>ur ee qui regarde en particulier les deux premiers, qui évidemment ne
doivent pas être séparés, il semblerait probable quils ont été frappés peu-
«7 ar. j.-c. dant la guerre des Pirates, en G87, puisque M. Terentius Yarro a pris psrt à
cette guerre sous les ordres de Pompée. Ëckhel (Doct, tmm. tet,^ U V,
p. 28 1\ Borghesi, et enfin Cavcdoni {Saggio, p. U3; Hipasi,^ p. 210] sont
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FIN DE LA RÉPUBLIQUE. — OB El ABGENT. 6S5
705 et suiv. L.LÉNTX.MARC.COS. (ou autre légende
analogue). — Denier.
touê de cette opin'on. (Varro, deRe rusL, II, praef. 7. - l*lln., Hist, nat , III,
n, 101; Vn, 80, 115; XVI, 4, 7. — Appian., Afil^irfflf., XCV.— Drumann,
GeschicMe Roms, t. lY, p. 408). Seulement il est bon d'obser? er ^e le méoie
Varron avait aaisi an commandement dans Tarmée de Fompée en Espagne
en 706, et tout porte à croire que c'est alors qu'il fit frapper ces pièces. Sa *^ *^- ^••^•
position ofaciclle n'est pas autrement indiquée,, si ce n*tst qu'il est désigné
par César {BeCl, civ., I, 38; II, 17) comme lieutenant [leyaius) de Pompée.
11 est tout simple qu'il ait eu un rang inférieur au consulaire L. Afranias et
an préteur M. Petrelus^ et il peut avoir été Legntuê pro quoestofte. Dans »on
Cursus honorum, le trlbunat du peuple est la plus haute fonction quKluI soit
asslgnée.(A. Oeil., XIII, 12). Ce personnage mil h contribution les tPésors de»
temples, et se fit payer des sommes considérables par les Romains établis en
Espagne. Ses exactions, d'après César (5e//. cfv.. Il, 18 et 21), montèrent A
cent quatre-vingt mille sesterces et à vingt mille livres pesant d'argent.
SI Varron a été proquesteur sous les ordres de Petreius dans l'Espagne
ultérieure, Cn. Piso doit avoir occupé la même charge dans l'Espagne cité-
rleure, car les deux pièces ont évidemment été frappées en même temps, et
offrent de grandes ressemblances quant au style et à la fabrique. Dans In
guerre des Pirates et dans celle de Mithridate, nous ne trouvons aucun
personnage qui ait porlé le nom de Pison, quoique les principaux lieute-
nants de la guerre des Pirates surtout nous soient presque tous paifaltement
connus; le IloOicXtoc IIcCocdv cité par Appien [Milhridat., XCV. —Cf. Dion.
Cass., XXXVII. 4i.-Pluiarch., Cat. Minor, XXX ; Powpeitw^XLlV.— Joseph.,
Ant, Jud.yWY, 4, 2) est, d'après l'opinion de Dorghesl,. cité- par CavedonI
{Saggio, p. US), M. Pupius Piso, consul en C03.
Dans la guerre civile* au contraire, nous trouvons un personnage de ce
Bom qui répond parfaitement aux exigences de la situation : c'est Cn. Piso
Cn. F. (Drumann, deschichU Roms, t. Il, p. 00), qui combattit en Afrique
dans Tarmée des républicains {Beli, Afr,, III. 18. — Tacil., Ann., Il, 43),
et plus tard sons les ordres de Brutus et de Cassius (Tacit., /. eit). Rien
n'empêche d'admettre qu'il avait déjà occupé un emploi en Espagne, et
qu'il était passé de là en Afrique avec Afranius, Petreius et quelques au-
tres of Aciers de l'armée d' Espagne. La légende Magnus Proconsul, au lieu
àlmperator^ confirme notre hypothèse, car, au moment où ces pièces ont
dû être frappées pendant l'été de l'année 705, Pompée, proconsul en Espagne 49 et M ar. J.-C.
depuis 609, n'avait encore remporté aucune victoire qui cOt pu lui mériter
le titre ù^Imperaior, Il serait singulier que Ic^ partisane de Pomp'c, qui ont
et AT. J.-c.
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536 ciiAi'inŒ IX.
Rare. — V.SA.SF.LIR (1).
(Cohen, pi. XV, Camélia, if lu).
bai tu moiiDQie partout pendant cette guerre, s'en fussent abstenus unique-
ment en Espagne, où de tous temps on avait l'habitude de frapper des pièces
romaines en grande quantité. Enfio^ le type qui représente un sceptre
(ou plutôt le poteau destiné h supporter un trophée) placé entre un aigle
et un dauphin, et la galère du revers^ conviennent parfaitement à la po-
sition des partisans de Pompée en Espagne, dont toute la force reposait
sur la coopération des légions de l'Occident avec ia flotte de l'Orient. —
D'apiès tout ce que nous menons de dire, nous pouvons donc considérer
comme parfaitement établi que ces monnaies ont été frappées en 705 par
les proquestcurs de i*armce d'Espagne. Borghesi, cité par Cavedonl (Saggio,
p. 114), a repoussé avec raison, quoique en ne faisant valoir que des argu-
ments assez faibles, Topinion qui, au besoin, pourrait s'appuyer sur le ré-
sultat des trouvailles, à savoir : que ces deniers ont été frappés par Cn.
Ai av. j.-c. l^ompée, le ù\», pendant la campagne d'Espagne de 700; comme Pompée, le
fils, obtint aussi par la suite le titre ù'Imperator, il aurait pu commencer
par prendre celui de proconsul, et de ce qu'il avait un proquesteur nommé
M. Hinalius Sabinus, on ne peut pas en conclure qu'il n*a pas eu d'autre
proquesteur. Et quoique les types des monnaies de Varrcm et de Pison sem-
49 vt 45 av. J.-C. bleutmleux se rapporter aux parti.«ans de Pompée de 705 qu'à ceux de 709,
cette dernière opinion pourrait être soutenue. Mais ce qui doit trancher la
question, c'est que Yarron ne prit aucune part à la seconde campagne d'Es-
pagne, et que Cn. Pompée le père ne met Jamais son prénom sur les mon-
naies» tandis que Cn. Pompée lo Ois le met toujours, ce qui est conforme
aux usages dans le langage familier. On disait Pompée quand on parlait du
père, et on ajoutait le prénom quand on voulait désfgner le fils.
. Le troisième denier ne présente que peu de difficultés. Il porte la légende
CN.MAGNVS.IMP. et M.POBLICi.LEG.PRO.PR., et se rappro
che singulièrement des deniers sur lesquels on lit : CN.MAGNVS IMP.
ou CN.MAGNVS IMP.F. et M.MINAT.SABIN.PR. Q. (Cohen.
pi. XXVIIl, Minatia, n*" 1-4) qui, incontestablement, appartiennent à Cn.
Pompée, le ûls, et qui ont cté frappes vers la fin de Tannée 708, ou au com-
mencement de Tannée 700, pendai.tla seconde guerre d'Espagne. Il y aaccord
parfait, tK)n-8eulement quant aux noms des chefs, mais aussi dans les types
évidemment conçus dans le style du pays. E';k.hel {Dod. num, ve/., l. Y,
ri. XXXII, n* 13.
46 rt45.\r. J.-C.
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FIN 1)2 LA ntPlHLIQUE. — OR ET ARGENT. 537
705 et suiv. L LENT, C MARC. COS.; NERL Q. VRB.
ou seulement Q. — Denier.
p. 282) a fait observer avec raison que le type ne convient nullement au père,
mais, par contre, quMi s'applique parfaitement au ûlft^ lequel après la bataillode
Tlmpsuii, se promena dans la Méditerranée et vint aborder en Ef>pagne(Dru-
innnn, Geschichte Roms, t. III, p. C29 et 630). Cavedonl (Saggio, p. 1 13)
était de cet avis, jusqu^à (a découverte faite à Roncofreddo du denier attri-
bué à M. Polilicius. Aussi, plus tard, le même savant {Riposi., p. 20d),
ainsi que Borghcsi, cité par Cavedoni {Ripost., p. 2G) sont portée à donner
cotte pièce à Pompée le père(t ù la rapporter au temps des guerres de
Sertorlus en 079. Mais une fois le malentendu éclairci, l'attribution tombe '^ «^^ J-C
du même coup.
On ne doit guère s*étonner que le proquesteur M. Minatius Sablnuti, aussi
bien que le propréteur M. Poblicius, soient entièrement inconnus, quoique
ces noms doivent désigner des personnages notables du parti du jeune
Pompéo dans son expédition aventureuse. On peut, du reste, reconnaître
M. Minatius, ou du moins un membre do sa famille dans une ancienne
inscription (//wcn/)/. regniNeapol,, n"277), où est cité un M.MINATIVS.
M.F.POM.SABINVS.
Quant à l'as portant la légende CN.MAG.IMI^., d*après ce que nous
avons dit, il ne peut rester aucun doute pour TaUribuer au Û!s et pour ad-
mettre qu'il a été frappé à la même époque que les deniers dont il a été
question. Mais si Borghesi (Dec., III, 10; OEuvr, compl,, t. 1, p. 219),
cité par Dureau de la Malle (Économie politique, t. 1, p. 83) et par
Cavedoni (Appendice C, p. 142), propose de reconnaître ici un général
{imperalor) entièrement inconnu du nom de Cn. Magulnlus ou Cti. Ma-
gius, cette hypothèse ne peut supporter l'examen; car le poids de l'as^
taillé sur le pied oocial, anormal pour cette époque, ne peut laisser au-
cun doute iur l'attribution, puisque tous les as à la tête de Janus offrant
ies traits de Pompée le père (Cohen, pi. LXIU, Pompeia, n* 8), et en parti-
culier les as qui appartiennent sans aucun doute à Sextus Pompée, ont exac-
tement le même poids (supra, p. 157 et 158, note). La meilleure preuve,
comme nous Tavons dit, en est que le père ne prend Jamais sur la monnaie
le nom de Gnaeus, le fils, toujours. On doit ajouter encore que les mon-
naies du p'us jeune (Ils de Pompée portent les icgen les SEX* MAG-PIVS
IMP.ouMAGNVS PIVS IMP., ou MAGNVS PIVS IMP. F-
en sorte qu'on peut adopter pour légie que le père prend toujours sur la
mounaie le Utrc de MAGNVS; le iils aiiié, de CN-MAGNVS; le se-
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&38 ciiAPiTnE IX.
Rare. — V.SF.P.
(Cohen, pi. XXIX, iVma).
cond, de SEXMAGNVS PIVS eu gimplement MAONVS PIVS*
( Voy. 8upra, p. 145). CaTedoni {RiposL, p. 522) prétenJ, 11 est vrai, que
la légende MAGNVS PIVS IMP*F* appartient au flis aîné; mais on ne
comprend pas pourquoi le plus jeune des fils de Pompée n*aurail pas pris la
titre de V{iiius), quand d'ailleurs il n'y a aucune preuve que Gnaeas ait
pris le surnom de PIVS* Quant à la pièce d'or avee la légende S*POM*
(Eckhel, Doct. num vet., t. VI, p. 30. — RIccio, Moneie di fam , p. 184.
— Cohen, pi. XXXIV, Pompein, n* 11), elle semble fausse, on du moins
d'une authenticité bien douteuse, quand on pense à la désignation Inouie
pour ces temps du prénom de Sextus par une simple S*
[M. Mommsen (Ann. de VInst, arch , 1863, p. 73 et sulv.) ajoute tes ré-
flexions suivantes :
« Les monnaies de Sextus Pompée se divisent en deux groupes bien dis-
tincts. Dans le premier, évidemment le plus ancien, il prend simplement le
PI XXXII n* 14 **''*• ^*IMP»5 dans le second, il a les titres d'IMP*ITER* et aussi de
* PRAEF.CLAS.ETORAEMARIT. EXSC (Cohen, pi. xxxili.
Pompeia, n*» 5-9, tt pi. XXXIV, »• 10). An premier groupe appartiennent
d'abord le denier avec Ijlmage de la Piété, PIETAS 9 et la légende :
SEX. MAG. PIVS IMP. ou SEX. MAGN IMP. SAL (Cohen,
pi. XXXlll, Pompeia, n<*' 3 et 4) et tous les as, tant ceux qui portent la lé-
gende MAGNVS PIVS IMP* (Cohen, pi. LXIll, Pompeia, n«8) que ceux
qui ont été frappés avec le nom du lieutenant Epplus et la légende MAGN»
PIVS IMP.p. (Cohen, pi. LXIlI, Pompeia, ii* 7, et pi. UV, Eppia),
tandis qu'on doit réunir dans le second groupe tous les autres deniers et
toutes les pièces d*or. Maintenant il résulte de Texamen du dépôt de Liria
43 av. j.-c. <]u® 'C premier groupe est antérieur à l'automne de 711, et que le denier
avec le type de la Piété manque dans les dépôts italiens enfouis à cette date
uniquement parce qu'il était encore peu répandu. Ce denier de fabrique
assez grossière, ainsi que les deniers de Cn. Pompée, le frère aliié de Sextus.
44 ar. J..C. est d'origine espagnole; il a été frappé probablement en 710, quand, quelques
mois après la batnille de Munda, Sextus renouvela la guerre en Espagne^ il
s'y maintint dans les derniers mois de la vie de César et après la mort du
Dictateur jusqu'à Taulomne de 710. époque ù laquelle sa présence fut ré-
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FIN DK LA RÉPUBLIQUE. — OR ET ARGENT. 559
705 et suiv. SC.C. COPONIVS. PR.Q.; SICINIVS. III.
VIR. — Denier.
Commun. — V.G0LL.SA.P.L1R (2).
(Cohen, pi. XIV, Coponia, n- 1 et 2).
Q.SICINIVS.III.vm;FORT.P.R. — De-
nier.
Commun. —V.COLL.SA.P.Lm (2).
(Cohen, pL XXXVIII, Sicinia).
M. CATO. PRO. PR.;VICTRIX.— Denier,
quinaire (1).
clamée en Italie; car au printemps de 711 il obtint le commandement de
la flotte. Cest vers ce temps, à ce qn'il parait, peut-être après la défaite de
Polllon, au printemps de 710, qu'il prit le titre é^Imptrator, Drumann, Ges-
chichte Romu, t. IV, p. 562. Le mot SAL* qui sur quelques deniers se
trouTB à la snlte d1MP* indique tout slmpiement^à ce que nous croyons,
imp{erator)êaHutatus), formule connue, et sinon tout à fait confenable pour
être placée sur les monnaies, peot^tre admissible sur des pièces de fobrique
à moitié barbare, émises dans une province. Ainsi s'explique l'énigme de
cette émission d'as, faite par les flls de Pompée, à une époque où tous les
autres monétaires négligeaient de faire fabriquer des monnaies de bronse, 11
est clair maintenant que to*is ces as, rares partout ailleurs, mais communs
dans les dépôts espagnols (Gaillard, CaL de la Collection de la Torref p. 10^
ont été fabriqués dans ce pays pour ayolr cours dans la péninsule qui»
d'après d'autres indices, bien plus longtemps que l'Italie, a maintenu au
nombre de ses espèces monnayées l'as et ses dirlsions]. » J. W.
(1) M. Mommsen avait pensé que les pièces qui portent la légende
M'CATO* PRO*PR« avaient été frappées en Sicile, où Caton commandait
en chef, piutèt qu'en Afrique, où il n'exerçait pas l'autorité suprême. Cave-
doni, dans l'article qu'il consacre à l'examen du livre de notre auteur
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^^^^ CHAPITRE IX.
Goramun. — V.SA.P.LIR.
(Cohen, pi, XXXV, Porcia, n"'?, 8,9).
48 et 46 av. j.c. Aiî 706-708. Q-METEL- PIVS.SCIPIOIMP. — Denier.
Commun. — V. COLL. SA. SF. P. LIR(IO).
A« (4).
(Cohen, pi. VIII, Caecilia, n*» 9 .
QMETELPIVS SCIPIO ou SCIP.IMP.; P.
CRASSVS.IVNLEG.PRO.PR ;quelquespièces
avec GTA. {Genius Tevrae Africae). — Au-
reus et denier.
Rare. — V.SA.
(Cohen, pi. VIII. Caecilia, n^* 12 et 13).
(Nuovi studii^ p. 22-23), fait remarquer que Caton ne (il que toucher à Sy-
49 av. j.-c. ra<use en 705, et qu'il abandonna la Sidie auseiiôt quMi se vit nxfnacê par
les forces supérieures des partisans do César. (Cicero, ad Atticum, \\U IS;
X, IC. — Pluiarch., Cato, LVII). Il n'eut certainement pas alors le temps de
battre monnaie, tandis qu'à UUqoe, qu'il avait fortifiée et approvisionnée, il
fut pour ainsi dire obligé d'avoir un atelier monétaire, puisqu'il envoyait
des sommes considérables {multa pecunia) avec des vivres et des armes au
ramp de Sciplon. (Piutarch., Calo, LYlll). Et comment aurait-ii pu. pen-
dant son court séjour en Sicile, faire fabriquer le grand nombre de coins
connus des deniers, aussi bien que des quinaires qui portent son nom?
l/ai)Sonce du nom du général en chef ne serait pas, d'après Cavedoul, un
fait isole, puisque, sur les monnaies de C. Coponius, préteur en 705, il n'est
pas fait mention de Pompée, ni des consuls de cette année. Il ajoute que
les pièces de Caton, trouvées dans le dépôt de Santa Anna étaient fort
USCC3 cl presque toutes frustes. 0.
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FIN DE LA nÉPUBLIQUE. — OR ET ARGENT. 541
706-708 Q.METELL.SCIPIOIMP.;EPPIVS. LEG.F.C. ^^' ^^^'^ " ^'
— Denier.
Rare. — SA.SF.P.LIRfO).
(Cohen, pi. XVII, Eppia).
707 C. CAESAR. IMP. COS- ITER; A-ALUENYS- *' *' "^ •^•
PROCOS. — Denier.
Très-rare. — P.
(Cohen, pi. U.Àllima).
707-708. CAESAR. DICT ITER. — Aureus (1) . 47 et *« »r. j c
Très-rai'e.
(Cohen, ifl. XX, Julia, n" 18).
(i) II n*existe aucune monnaie d*or de César que l'on puisse avec certi- 46 av J.C
tude faire reraouler avant Tan 708; la rare pièce d*or avec la légende
DICT* ITER* et celle qui a été frappée, d'après le système de César, par
Metellus Scipion, avant la bataille de Thapsus (G avril 708), prouvent que
le monnayage de Tor de César a commencé à la fin de 707 ou au commence-
ment de 70-(. C'est à tort qu'on cite des monnaies d'or de César, ou frappées
d'après le système de César, antérieures à cette époque : par exemple, les
pièces de M. Arrlus Secundus, de C. Numonius Vaala et de L. Servius Rufus,
que Cavedonl {Ripost., p. 222) rapporte sans preuve à l'année 705-C. Ces
médailles sont mal classées, à moins qu'elles ne soient fausses, aussi bien que
les pièces d'or, imitées des deniers bien connus portant les noms des deux
consuls de l'an 705, L. LentuluselC. Marcellus. (Hiccio, Ca/., p. 72, n* 84);
il en est de même de l'aureus de César ayant pour type un trophée. (Voy.
Cohen, p. 158, n* 17). Les pesées qui ont été faites de cette dernière pièce,
8<',67, exemplaire du Cabinet de Vienne (Arneth, Wiener Sitzungsberichte,
t. IX, p. 022) et 8»'',52 (= 1G0.5, autrefois du Cabinet de Paris, Letronne,
Considérations générales sur Vénaluaiion des monnaies grecques et romaines^
p. C et 75) sufûaent pour constater la fausseté de cet aureus. — M. Cohen
(p. XX et suiv.)a indiqué les pièces d'or qui sont incontestablement fausses.
[Je ne saurais admettre les conclusions de M. Mommsen, car le rare aureus
de César au type du trophée (sup.,ip. 53?, note 2) est d'un poids exceptionnel.
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6A2 CHAPITRE IX.
PI. xxxiî, ,!• 8. 708. COS. TERT. DICT. ITER. AVGVR. PONT.
MAX. —Denier.
Commun. — V.GOLL.SA. SF. LIR (5) .
(Cohen, pi. XX.Julia, n' 17).
PI. xxxn, no 1. 708 CCAESAR. COS-TER.; A- HIRTIVS- PR. —
Aureus.
(Cohen, pi. XlX.Uirtia).
46 «t M ar. j.-c. 708-709 C- CAES- DIC. TER.; L. PUNCVS. PR. ou
PI. XXXII, n- 4. PRAEP.VRB. — Aureus et demi-aureus (qui-
naire d'or).
(Cohen, pi. XXVHI, Munatia, n«« 1, 2, 8).
CN. MAGNVS-IMP.; M.POBLICLLEG. PRO.
PR. — Denier (1).
Rare.— COLL.SA.P.LIR. (17).
(Cohen, pi. XXXIII, Poblicia, n» 8).
PI. XXXII, n. 13. CN. MAGNVS. IMP. F. ou CN. MAGN-IMP.;
— M. MINAT.SABIN.PR.Q. — Denier.
Très-rare. — UR(1).
(Cohen, pi. XXVIII, Jiinatiay n*« 1 , 2, 3, A) .
L'eiesnpUice cU U collectioa BlacM pèse 8<%40. (Coheo> Rtvue numism,^
1860,^ p. 361). — La quesUoo des monnaies <l*or frappées par César sera
examinée de nouveau dans la troisième partie de cet ouvrage {CEmpire)}.
J. W.
(1) Vùyei la note de \9. page 533.
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FIN DE LA RÉPUBLIQUE. — Oa ET ARGENT. 643
705-709. CANTIVSC FRESTlOouCANTlVSRES- *^" •^ •'-^•
TIO ; DEI PENATES (sur quelques pièces) . —
Denier, quinaire, sesterce.
Rare. — V.COLL.SA.P.LIR (1).
(Cohen, pl.III, Aniia, n«* 1, 2, 3, â).
SX. (sur quelques pièces); T. CARISIVS.
III.VIR. — Denier, quinaire, sesterce.
Commun. — V.COLL.SA.SF.P.LIR (9).
(Cohen, pi. X, Carisia, n- 8, 9).
C CONSIDIVS. PAETVS ou C- CONSIDI.
PAETI. — Denier, quinaire, sesterce (1) .
Commun. — V. COLL. SA. S. SF.P.LIR (6).
(Cohen, pi. XIII, Cansidia, n«* 4-10).
S.C (sur quelques pièces) ; W.CORDIVS.
RVFVSIIIVIR ou WCORDIVS RVFVS. —
Denier, quinaire et sesterce (2).
(1) Borghesi {Dec, XIV, 4 ; CEitv. compl.^ t. H^ p. 152) a reconnu avec
vraisemblance dans les monnaies de C. Considius Paetas celles que les parti-
sans de Pompée firent frapper en 70Sà ApoUoniad'Illyrie (Cic.,a(/Fam.,Xlll, 4» a?. J.-c.
29)^ et dans le monétaire le personnage désigné sous le nom de C. Considius
lilius, auquel César accorda son pardon après la bataille deTliapsns. (fie//.
Afric. LXXXIX).
(2) M' Cordius Rufus, doit^ selon Cavedoni {SaggiOt p. 102 ; Ripost,
p. 217), avoir été un des monétaires de Pompée de Tan 705, à cause de la
ressemblance de ses monnaies |avee les types des médailles du Pont. Cette
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5/|A CHAPITRE IX.
Très-commun. — V.COLL. SA. SF. P. UR
(13).
(Cohen, pi. XIV, Cordia, n»* 1-6).
705-70î>. LHOSTILIVSSASERNA. — Denier.
Commun.— V.COLL.SA.SF.P.LIR (-2).
(Cohen, pi. XIX, UosUUa, n«* 1-â).
A. LICINIVS. NERVA. III. VIR. ou ALICINI
NERVA; FIDES. — Denier, quinaire, ses-
terce.
Rare.— V.SA.SF.P.
(Cohen, pi. XXIV, Licinia, n" 3-7).
PALIKANVS; HONORIS ou LIBERTATIS
ou FELICI... — Denier, quinaire, sesterce.
Rare. — COLL.SA.P. (Cf. supra, p. 143,
noted). L1R(2).
(Cohen, pi. XXV, IoH/a,n-l, 2, 8).
LPAPIVSCELSVS. III VIR. ou LPAPIVS
CELSVS ou CELSVS. TRIVMPVS (sur quel-
ques deniers). — Denier, quinaire, sesterce.
supposition peut être joste^ mais les preuves font défaut. Qnant aux trium-
virs monétaires G. Antius, T. Carisiiis ci A. Licinius, queCavedoni regarde
comme ayant omis des monnaies pour le parti de Pompée en l*an 70G, cette
supposition est encore moins vraisemblable que la précédente; il est même
très-douteux que pour cette année on ait nommé de nouveaux monétaires.
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FIN DE LA RÉPUBLIQUE. — OR ET ARGENT. 546
Rare. — V.C0LL.SA.SF.L1R (1).
(Cohen, pi. XXX, Papia, n« 2-5).
706-709 L.PLAVTIVS.PLANCVS. — Denier.
Commun. — V.G(M.L.SA.SF.
(Cohen, pi. XXXIII, Plautia, n»7).
— L.VALERIVS.ACISCVLVS. —Denier, qui-
naire, sesterce.
Rare. — SA.SF.P.LIR(2).
(Cohen, pi. XL, Valeria, n- 6-14).
710 CAESDICQVARCOS.QVINO— Aureus.
(Cohen, pi. XX, Julia, nM9. — Totr Ca-
vedoni, Nnovistudii^ p. 14).
L.AEMILIVS.BVCA.IIII.VIR. ou L BVCA; pi.xxxn,n"6.
CAESAR ou bien CAESAR.IMP. ou bien
CAESAR.IM.P.M. ou bien CAESAR. DICT.
PERPETVO. Sur quelques pièces PAXS. —
Denier, quinaire, sesterce (1).
(1) Les cinq monétaires L. Aemiiias Buca, L. Flaminius Cbilo, M. Met-
tiuB, P. Sepuliius Macer et G. Gossulius Maridianus ne peuvent^ à aucun
titre^ avoir fait fabriquer des monnaies avant 7iO^ puisque sur leurs de-
niers ou voit la tête du Dictateur^ qu'un décret, émané cette année même du
Sénat, prescrivait de mettre sur la monnaie (Dio Gass.» XLIV, 4. — Zo-
nar.y X^ 12); il est difficile d'assigner à ces deniers, quinaires et sesterces une
date plus récente, puisque, après le meurtre de Gésnr, son image aussitôt dis-
parut de la monnaie et que les monétaire:^, au temps du triumvirat, met-
Il. 35
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6i6 CHAPITRE IX.
Rare. — SA.SF.P.
(Cohen, pi. II, Àemilia^ n'* 12-17).
(Premières pièces avec reflSgie de César
et avec l'indication du collège des //// viri).
taieot sur les monnaies, non-seulement la tête de César^ mais encore celles
des personnages vivants qui gouvernaient la République. Il est vrai que dans
ce cas surgit une nouvelle difficulté; nous aurions, pour Tan 710, cinq mo-
nétaires au lieu de quatre^ ou bien il faudrait admettre que Maridianus a
exercé ses fonctions après la mort de César^ et peut-être sous l'influence de
M. Antoine, quoique ses monnaies ne portent que là tête de César ; les
pièces frappées par Maridianus diffèrent des pièces portant les noms des
quatre autres monétaires par les titres donnés au Dictateur et par d'autres
traits encore. Quant aux monnaies de Macer, dont une reproduit l'effigie de
H. Antoine avec la barbe, signe de deuil (Cohen^ pi. XXX VU, Sepuliia,
n* 11), on peut mettre en question si elles n'appartiennent pas plutôt à
l'an 711. Cependant il faut dire que le titre donné à César sur les mon-
naies de Maridianus, comme sur celles de Macer, ne convient pas à un
personnage déjà mort, et on sera porté à admettre que, dans Tannée agi-
tée 7 lO, il y a eu en réalité cinq monétaires, c'esl-à-dire qu'un des préposés
de la monnaie était aussitôt remplacé par un autre. En effet, les monnaies
de M. Mettius ne donnent pas à César le titre de Dictateur à vie, tandis que
sur les monnaies de Maridianus le Dictateur porte ce titre aussi bien que
celui de Parens patriae. Lorsqu'au commencement de l'an 710, en janvier ou
février. César prit la dictature à vie (Drumann, Geschichte Roms^ t. 111,
p. 661, n. 3), Mettius sortit de charge, et Maridianus lui succéda ; ainsi s'ex-
pliqueraient les différences qu'on remarque sur ces monnaies.
Mais, en aucun cas, les difficultés que nous avons signalées ne nous au-
torisent à placer en Tan 709, contrairement à la tradition reçue, le décret du
Sénat en vertu duquel l'image de César devait figurer sur la monnaie.
ni n'y a que des différences très-légères entre les monnaies portant l'efilgie
de César, et frappées aux noms des cinq monétaires, L. Aemilius Buca.
L. Flamioius Ghilo, M. Mettius, P. Sepuilius Macer et C. Cossutius Mari-
dianus. Et après avoir attentivement examiné ces différences, et malgré l'hé-
sitation d'Eckhel [Doct. mm, vet., t. VI, p. 7 et 8), il me semble que rien ne
s'oppose aux conclusions auxquelles s'arrête M. Mommsen. — 11 est vrai de
dire que M. Cohen {Médailles impériales, t. 1, p. 9 et suiv.), à l'exemple
d'Eckhcl, a partagé les monnaies portant la tête de Jules César entre les an-
nées 709 et 710]. J. W.
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PIN DE LA RÉPUBLIQDE. — OR ET ARGENT. 547
710 LFLAMINICHILO.IIII.VIR.PRI(mtu) FLA
{vit), ou LPLAMINIVS llll VIR- — Denier.
Rare.
(Cohen, pi. XVIII, Flaminia, n" 2 et 5).
M.METTIVS ou M-METTI; CAESAR. IMP. "•"^"- "*»
ou IMPER, ou DICT.QVART. — Denier, qui-
naire, sesterce.
Rare.
(Cohen, pi. XXVllI, JtfeMta, n" 1-5).
p. SEPVLLIVS- MACER ou P. SEPVL-
LIVS (1); CAESAR. IMPER, ou bieii DICT.
PERPETVO. ou PARENS.PATRIAE. Sur les
quinaires et les sesterces le nom de César
n'est pas inscrit. — Denier, quinaire, sesterce.
Rare. — SA.SF.P.LIR (2).
(Cohen, pi. XXXVIl, Sepullia, n"l-9).
C COSSVTIVS. MARIDIANVS. A-AA- FF.
ou CMARIDIANVS; CAESAR. DICT- PERPE-
(I) M.Caben (p. 203, note 3) a «ulri l'erreur de RIccio (Monele di fam.,
p. 307, n* 7) qui décrit un quinaire de Macer tur lequel se trouveraient tes
lettres S'C* CeUe erreur de RIccIo est réfutée par la gravnro qu'il donne
du quinaire, quoique très-probablement cette gravure n'ait été tiite que
d'après nue description. Rurghesi [Dec., V, 4 ; (Euvr. eompl., t. I, p. 260 et
soiv.), auquel Riccio a emprunté cette description, ne parle pas des lettres
s.c
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548 CHAPITRE IX.
TVO ou bien DICTINPERPETVO. ou
PARENS PATRIAE. —Denier.
Rare.
(Cohen, pi. XVI, Cossutia, n~ 2, 3, 4).
PI. XXXII, n- 10. 710-711 SC; C NORBANVS. L CESTIVS- PR. ( ou
vice versa). — Aureus (1).
(Cohen, pi. XXIX, Norbana, n* 1).
ALBINVS.BRVTIF.: quelquefois PIETAS.
— Denier.
Commun. — V.COLL.SA.SF.P.LIR (2).
(Cohen, pi. XXXV, Poslumiay n** 8, 9).
711 ALBINVS.BRVTI.FoC.PANSA. —Denier
Rare. — V.COLL.SA (sur l'époque où ce
denier a été frappé, voyez p. 142, note 8).
(Cohen, pi. XLI, Vibia, u' 16).
— C.VIBIVS.CF.C.N. PANSA, ou CPANSA-
Sur quelques deniers 10 VIS AXVR; sur
d'autres C.PANSA.C.F.CN ; LIBERTATIS-
(1) ÂdmeUre que Norbanus et Cestius sont deux préfets de la yllle nom-
més par César en 708-9, et que leurs monnaies d'or ainsi que celles .de
Piancus, sont de ces deux années^ est une hypothèse dépourvue de tout fon-
dément, quoique cette attribution soit généralement admise. Nous pensons
plutAt^ comme il sera démontré au commencement de la troisième parUe
de cet ouvrage {l* Empire), que ces pièces d'or, fabriquées d'après le système
adopté pour les monnaies de César, ont été frappées, non sans doute par deux
préfets, mais par deux préteurs^ avec l'autorisation du Sénat^ après la mort
du Dictateur, qi.and le pouvoir de ce corps eut élé rétabli.
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FIN DE LA RÉPtBLlQLE. — OR ET ARGENT. 549
— Denier et sesterce (sur l'époque, voyez
p. 142, note 3).
Commun. — V.COLL.SA.SF.LIR (4).
(Cohen, pi. XLI, Vibia, n" 12-15).
711 P. ACCOLEIVS. URISCOLVS. — De-
nier (1).
Peu commun. — SF.P.
(Cohen, pi. 1, Accoleia, n'* 1-2).
PETILLIVS CAPITOLINVS. — Denier.
Rare. — SF.P.
(Cohen, pi. XXX, Petilia, n" 1 et 2).
MARRIVS.SECVNDVS et sur Taureus n. xxxn, no 7.
F.P.R. {Fortuna Populi Romani). — Au-
reus, denier (2).
Très-rare.
(Cohen, pi. VII, Arria, n" 1, 2 et 8) .
(1) D'après l'étude des dépôts, oa peut mettre ces monnaies en Tan 711
{supra^ p. UZ). Lariscoluset Capiloiinus peuvent avoir été des questeurs mi-
litaires appartenant à Tarméedu Sénat; car les monétaires du Sénat pour
cette année sont connus et portent d'autres noiAs.
(2) Borghesi {Dec, XIV, 10; (JEuvr. compL, t. Il, p. 178 et suiv.) a attri-
bué, sur des preuves solides, les monnaies de C. Glodius C. F. à Clodius qui,
en 712, combattait sous les étendards de Brutus. (Drumann, loc, cit , t. II.
p. 388). Ces monnaies, de même que celles des trois autres monétaires, ne
peuvent être convenablement placées dans une autre année que 711, et non,
avec Gavedoni {Ripost,, p. 222}, en 706-6. Les preuves eu seront fournies
dsns la troisième partie de notre ouvrage.
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550 CHAPITRE IX.
711 C.CLODIVS.C.F;VESTALIS. — Aureus,
denier.
Rare.
(Cohen, pi. XII, Claudia, n» 5),
CNVMONIVS.VAALA. — Aureus, denier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XXX, Numoniay n»* 1 et 2).
L.SERVIVS.RVFVSetsurraureusTVSCVL
{um). — Aureus, denier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XXXVIII, Sulpicia, n'^-â-ô).
710-712. CCASSIPR.COS. ou IMP.; M.AQVINVS
LEG; LIBERTAS. — Aureus, denier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XI, Cassia, n" 10 et 11).
Pi.XMii,n.«. — C CASSI. IMP.;LENTVLVS. SPINT. Sur
quelques pièces LEIBERTAS. — Aureus,
denicîr.
Rare. — P.
(Cohen, pi. XII, Cassia, n*»* 18, 14, 15).
CCASSI.IMP.; M.SERVILIVS.LEG. —
Aureus, denier.
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PIN DE LA RÉPUBLIQUE. — OR ET ARGENT. 551
Très-rare.
(Cohen, pi, XI, Cassia, n" 9 et 12).
710-712, CAEPIO. BRVTVS. PROCOS. ou bien
QCAEPIO BRVTVS IMP. ou autre légende
semblable; LEIBERTAS. —Denier.
Rare.
(Cohen, pi. XXXVIII, Servilia, n- 7 et 8).
(Sans nom de monétaire, mais probable-
ment du même). LEIBERTAS (ancre et gou-
vernail). — Quinaire (1).
Rare.
(Cohen, pi. XXIII, Junia, nM3).
— Semblable avec un trophée. — Denier.
— BRVTVS ; LENTVLVS.SPINT. — Aureus ,
denier.
(1) On rapproche ordiDairement ce quinaire du denier, au type du bonnet
de la Liberté, entre deux poignards et portant la légende LIBERTAS*
P.R.RESTITVTA (Cohen, pi. XXIII, Junia, n- 14 et 15); mais ce de-
nier a été reporté avec toute espèce de raison par M. Cohen {Médailles
impériales, 1. 1, p. 249, n*" 267) à Tintenègne républicain qui sui?it la mort
de Néron.
[On peut comparer quant aux médailles autonomes romaines de i'époque
impériale l'intéressant traTail du duc de Biacas, inséré dans la Revue
numismatique, 1862, p. 197 et suiv.] J. W.
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552 CHAPITRE IX.
Rare.
(Cohen, pi. XV, Cornelia, n" 26).
710-712 Q. CAEP. BRVT. IMP.; C FLAV. HEMIC
LEG. PRO PR. — Denier.
Très-rare. — P.
(Cohen, pi. XVIII, Flavia).
M.BRVTVS IMP.; COSTALEG.; L.BRV-
TVS PRIM. COS. Sur le denier BRVTVS
IMP. ; COSTA LEG- — Aureus, denier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XXIV, Junia, n» 18, et pi. XXX,
Pedania).
PI. XXXII, no 12. — BRVT. IMP.; L.PLAET.CEST. quelquefois
EID.MAR. — Aureus, denier.
Rare.
(Cohen, pi. XXIV, Junia, n* 16).
QCAEPIO.BRVTVSIMP ; MSERVILIVS.
LEG. — Aureus, denier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XXXVIII, Servilia, n* 9).
— BRVTVS.IMP.; CASCA.LONGVS. — Au-
reus, denier.
R'.
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FIN DE LA RÉPUBLIQUE. — OR ET ARGENT. 553
(Cohen, pi. XXIV, Junia^ n» 17-, pi. XXXVllI,
Serviliay n* 10).
710-712 Q.CAEPIOBRVTVS PRO COS; L.SESTI.
ou LSEST.PRO.Q. — Aureus, denier, qui-
naire.
Très-rare.
(Cohen, pi. XXXVIII, Sestia, n«* 1 , 2 et 3).
Q.CORNVFICI.AVGVRIMP.— Aureus, de-
nier.
Très-rare.
(Cohen, pi. XV, Cornuficiay n«» 1, 2 et 3).
MVRCVS.IMP.— Denier.
Très- rare.
(Cohen, pi. XXXVIII, Slalia).
Après ces pièces doivent se classer les monnaies des
triumvirs Octave, M. Antoine et Lépide, en 7H et suiv.;
Celles de Sex. Pompée ; celles de leurs lieutenants (1) ; celles
(1) Dans le dépôt de Peccioli, qui a été enfoui vers l'an 71C, et certaine-
ment pas beaucoup plus tard, on a trouvé plusieurs deniers des triumvirs
Reip, Const, (p. 143):
C. Caesar, /// vir r.p.c; s.c, — C hen, /u/ia, p. 163, n* 51.
C. Caesar y ÏU vir r.p.c; popul. Jussu. — Cohen, p. 1C2, n* 48.
Caesar, III vir r.p.c; Caesar die. per, — Cohen, p. 162, n» 47.
M, Antonius III vir r.p.c.--' Cohen, Antonia,p, 27, n* 25.
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bbh CHAPITRE IX.
des monétaires P. Glodius M. F. , L. Livineius Regulus, G.
Mussidius Longus, G. Vibîus Varus de l'an 716 ; enfin les
monnaies impériales proprement dites, dont il sera fait
mention dans la troisième division de cet ouvrage.
M, Antonius, r.p.c; Caesar die, — Cohen, p. 24, n* 4.
M. Antonius, imp,; Caesar die, — Cohen, p. 23, n* 2.
M. Antonius, imp., II! vir, r.p.c; Pietas cos. — Cohen, p. 28, n» 32.
M. Antonius, imp. aug. III vir r.p,c,; M. Barbât. q,p,; Caesar, imp.pont.
ni vir r,p,c,
C. Caesar, III vir r.p.c; Balbus pro pr.
C. Caesar III vir r,p,c.; Saivius cos, desig»
Le denier de Q. Nasidius se trouvait également dans le dépôt de Peccioli.
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555
CONCORDAMCB DES NUMÉROS DE LA TRADUCTION B AVEC CEUX
DU TEXTE ALLEMAND M.
B. M.
1 1
2 2
3 6
4 5
5 4
6 10
7 7
8 11
9 12
10 14
U 13
12 15
13 16
14 17
15 30
16 31
17 18
18 19
lU 9
20 21
21 22
22 23
23 34
24 24
25 25
26 27
27 28
28 29
29 26
30 20
31 32
32 33
33 35
34 56
35 37
36
37 38
38 39
39 40
iO 41
41 42
42 43
43 44
44 45
45 46
46 47
47 49
48 51
49 65
50 77
51 78
52 48
53 60
54 83
B.
M.
55
112
56
57
64
58
99
59
3
60
90
61
80
62
54
63
57
64
75
65
72
66
98
67
68
68
82
69
96
70
158
71
84
72
56
73
97
74
55
75
164
76
69
77
81
78
79
79
53
80
81
66
82
62
83
73
84
52
85
93
86
67
87
85
88
145
89
90
89
91
71
92
126
93
144
94
8
95
118
96
116
97
117
98
119
99
120
100
95
101
234
102
59
103
58
,04{-
88
157
105
92
106
94
107
87
B.
M.
108
148c.
109
154
110
159
111
169
112
70
113
74
114
76
115
86
116
61
117
91
118
50
119
166
120
165
121
100
122
109
123
104
124
163
125
101
126
102
127
I48â
128
113
129
103
130
123
131
131
132
132
133
105
134
107
135
115
136
172
137
155
138
122
139
114
140
110
14<
111
142
151
143
127
144
128
145
129
146
130
147
140
148
137
149
149
150
156
151
153
152
168
153
160
154
167
155
124
156
152
157
134
158
138
159
106
160
146
161
135
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556
8DITE DE LA COMCORDANDE DES NUMÉROS DE LÀ TRADUCTION 0
AVEC CEUX DU TEXTE ALLEMAND M.
B.
M.
B.
M.
B.
M.
162
147
212
209
262
248
163
181
213
210
263
2i9
164
143
214
213
264
251;
165
108
215
214
265
258
I6G
133
216
215
266
260
167
139
217
63
267
261
168
162
218
196
268
262
IG'J
MO
?10
211
269
263
170
199
220
212
270
264
171
125
221
216
271
265
172
161
222
217
272
266
173
142
223
218
273
267
174
194
224
219
274
268
175
188
225
220
276
269
176
178
226
226
276
270
177
198
227
230
277
271
178
I7i
228
231
278
272
179
136
229
232
279
273
180
141
230
233
280
274
181
121
231
246
281
275
182
183
232
nAa.Uc.d.
282
276
183
179
233
221
283
277
184
182
234
222
284
278
185
195
235
223
285
279
186
191
236
225
286
280
187
201
237
227
287
281
188
193
238
228
288
282
189
170
239
229
289
283
190
171
240
235
290
284
191
173
241
236
291
286
192
175
242
237
292
287
193
176
243
238
293
288
194
177
244
239
294
289
195
180
245
240
295
290
I9(i
184
246
224 <?.
296
291
197
185
247
241
297
292
198
186
248
244
298
293
199
187
249
250
299
294
200
181)
250
254
300
295
201
190
251
257
301
296
202
192
252
2«5
302
297
2(»3
197
253
251
303
298
204
200
254
252
304
299
205
202
255
253
305
300
206
203
256
255
306
301
207
204
257
259
307
302
208
205
258
285
308
303
209
206
259
242
309
304
210
207
260
2\\
310
305
211
208
261
247
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Google
CONCORDANCE DES NCMÉROS DU TEXTE ALLEMAND M
AVEC CEUX DE LA TRADUCTION B.
557
M.
B.
M.
B.
M.
B.
1
1
54
62
107
134
2
2
55
74
108
165
3
59
56
72
109
122
4
5
57
63
110
UO
5
4
58
103
111
141
6
3
59
102
112
55
7
7
60
53
113
IW
8
94
61
116
114
139
9
19
62
82
115
135
10
6
63
217
116
96
11
8
64
57
117
97
12
9
65
49
118
95
13
11
66
81
119
98
14
10
67
86
120
99
lô
12
68
67
121
181
16
13
69
76
122
138
17
14
70
112
123
130
18
17
71
91
124
155
19
18
72
65
125
171
20
30
73
83
126
92
21
20
74
113
127
143
22
21
75
64
128
144
23
22
76
114
129
145
24
24
77
50
130
146
26
25
78
51
131
131
26
29
79
78
132
132
27
26
80
61
133
166
28
27
81
77
134
157
29
28
82
68
135
161
30
15
83
54
136
179
31
16
84
71
137
148
32
31
85
87
138
158
33
34
32
23
86
87
115
107
139
167 j«
35
33
88
104a
140
147
36
34
89
90
141
180
37
35
90
60
142
173
38
37
9]
117
143
164
39
38
92
105
144
93
40
39
93
85
145
88
41
40
94
106
146
160
42
41
95
100
147
162
43
42
96
69
I4ft ^•**
(127
(108
44
43
97
73
45
44
98
66
149
149
46
45
99
58
150
169
47
46
100
121
151
142
48
52
101
125
152
156
49
47
102
126
153
151
50
118
103
129
154
109
51
48
104
123
155
137
52
84
105
133
156
r>o
53
79
106
159
157
104 b
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Google
Ô&8
SUITE DE LA CONCOBDANCE DES NUMÉROS DU TEXTE ALLEMAND M
AYEC CEUX DE LA TRADUCTION B.
M.
B.
M.
B.
M.
B.
158
70
208
211
257
251
159
110
209
212
258
265
160
153
210
213
259
257
161
172
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FIN DU SECOND VOLUME.
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559
• TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE SECOND VOLUME
HISTOIRE DE LA MONNAIE ROMAINE
SECONDE PARTIE
DEPUIS LA RÉDUCTION DE L'AS
Pan de Rome 486 (268 avant J.-C.) jusqu'à la mort de César.
Paies.
Chap. I. Réduction de l'as 1
Chap. ir. Deniers d'argent 19
Cliap. lU. Rapport de la monnaie d'argent avec la monnaie de cuivre. 3 1
Chap. IV. Magistrats monétaires et lois relatives à la monnaie sous la
République 41
Chap. V. Monnaies de cuivre pendant les deux derniers siècles de la
République 67
Chap. VL Monnaies d'argent pendant les deux derniers siècles de la
République. 77
Chap. VU. Monnaies d'or frappées sous la République. — Lingots d'or. 108
Chap. Vlll. Indications pour le classement chronologique des monnaies
romaines frappées sous la République, depuis la première
émission du denier d'argent en 486 jusqu'en 704 de
Rome '. . . 120
Chap. IX. Classement chronologique des monnaies de la République. 200
Concordance des numéros de la traduction B avec ceux du
texte allemand M 555
Concordance des numéros du texte allemand M avec ceux
de la traduction B 557
FIN DE LA TABLE DU SECOND VOLUME.
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