Skip to main content

Full text of "Histoire de la monnaie romaine"

See other formats


This  is  a  digital  copy  of  a  book  that  was  preserved  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 
to  make  the  world's  books  discoverable  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 
to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 
are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that 's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  marginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book' s  long  journey  from  the 
publisher  to  a  library  and  finally  to  y  ou. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prevent  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automated  querying. 

We  also  ask  that  y  ou: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  from  automated  querying  Do  not  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  large  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attribution  The  Google  "watermark"  you  see  on  each  file  is  essential  for  informing  people  about  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  responsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can't  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liability  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.  Google  Book  Search  helps  readers 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  text  of  this  book  on  the  web 


at|http  :  //books  .  google  .  corn/ 


WIDKSKRU 


HX  JUTT  S 


•^3  ^^  ■ 


^y^^^' 


aj- 


■'X  -■ 


^  *» 


^ 


HARVARD   UNIVERSITY. 


LIBRARY   OF  THE 


^Classica]   Department, 

HARVARD    HALL. 

4j  a/,  fit^ 


M 
È. 


■•->*^- 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


HISTOIRE 


MONNAIE  EOMAINE 


II. 


Digitized  by 


Google 


Paria.  —  Imprimerie  Cusset  et  Cv  'iC,  rue  Racine. 


Digitized  by 


Google 


HISTOIRE 


DE   LA 


MONNAIE  ROMAINE 


THEODORE    MOMMSEN 

TRADUITE   DE   L'aLLEMAND 
PAR 

LE   DUC   DE   BLAGAS 

F.T   PUnUÉE 
PAn 

J.  DE  WITTE 

MEMBRE      DE      l'iNSTITLT 

TOME  SECOiND 


^  PARIS 


Ad  MflEAII  DE  il  BEVUE  RUHISU4T:QFE 
CHEZ  MM.  ROLLIN  ET  FEUARDENT 

BUE  TITIENIIB,    12. 


IIBUIltlE  A.  FBARCK 
F.  YIEWEG,  PROPRIÉTAIRE 

RUE     RIGHCLIEO,     C7. 


1870 


Digitized  by 


Google 


y) 


/vc    i  U.  ''^ 


M^ 


/  ^  / 


Digitized  by 


Google 


AVERTISSEMENT 


Le  duc  de  Blacas  avait  entrepris  de  traduire  V His- 
toire de  la  Monnaie  romaine,  par  M.  Théodore  Mommsen, 
ouvrage  capital  dont  la  réputation  est  européenne  et 
auquel,  en  1861,  l'Académie  des  inscriptions  et  belles- 
lettres  de  l'Institut  de  France  a  décerné  le  prix  de  nu- 
mismatique, fondé  par  Allier  de  Hauteroche. 

Le  premier  volume  delà  traduction  française,  publié 
en  1865,  contient  une  introduction  historique  et  la 
première  partie  de  Thistoire  de  la  monnaie  romaine 
jusqu'à  Tan  ili86  après  la  fondation  de  la  ville. 

Deux  autres  volumes  devaient  compléter  ce  travail 
qui  offre  de  grandes  difficultés,  a  Ceux  qui  connaissent 

II.  a 


Digitized  by 


Google 


VJ  AVERTISSEMENT. 

Toriginaly  pour  me  servir  des  expressions  du  duc  de 
Blacas,  savent  combien  le  style  de  M.  Mommsen  est 
concis  et  serré.  »  Mais  le  traducteur  connaissait  par- 
faitement la  langue  allemande  et  avait  étudié  avec  soin 
toutes  les  questions  traitées  dans  louvrage  du  savant 
professeur  de  Berlin.  Il  se  proposait  d'enrichir  de 
notes  et  d'additions  importantes  les  parties  qui  res- 
taient à  imprimer;  et  déjà  il  avait  mis  sous  presse  le 
second  volume,  destiné  à  exposer  Thistoire  de  la  mon- 
naie romaine  depuis  la  réduction  de  Tas  jusqu'à  la 
mort  de  Jules  César.  Il  n'y  avait  guère  encore  que 
quelques  feuilles  d'imprimées  quand  la  mort  le  surprit 
à  Venise,  le  10  février  1866. 

La  famille  du  duc  de  Blacas  comprenant  la  grande 
importance  du  travail  entrepris  par  l'illustre  défunt, 
et  désirant  voir  achever  l'ouvrage,  me  pria  d'exami- 
ner l'état  dans  lequel  se  trouvait  le  manuscrit.  Comme 
je  connaissais  les  plans  et  les  projets  du  duc,  et  comme 
d'ailleurs  je  l'avais  aidé  dans  la  révision  des  épreuves 
quand  il  s'occupait  du  premier  volume,  j'acceptai  la 
mission  délicate  et  honorable  qui  m'était  confiée. 

Voici  l'état  dans  lequel  me  fut  remise  la  suite  de 
l'ouvrage  : 


Digitized  by 


Google 


AYKBTISSEMKNT.  vij 

Les  feuilles  1  à  4  du  tome  II  étaient  tirées.  On  en 
était  arrivé  à  la  fin  du  chapitre  IV  de  la  seconde  partie  : 
Magistrats  monétaires  et  lois  relatives  à  la  monnaie 
sous  la  République.  Des  lacunes  existaient;  on  ne  les 
rencontrait,  il  est  vrai,  que  de  loin  en  loin,  mais  elles 
se  trouvaient  précisément  à  des  endroits  où  le  traduc- 
teur avait  introduit  des  modifications  et  des  change- 
ments, parfois  indiqués  par  de  simples  notes.  Le  cha- 
pitre IX,  qui  traite  du  classement  chronologique  des 
monnaies  de  la  République,  avait  été  revu  avec  soin  ; 
le  traducteur  y  avait  ajouté  une  certaine  quantité  de 
notes  et  surtout  des  éclaircissements  historiques. 

La  troisième  partie ,  V Empire^  était  traduite,  mais 
Tauteur  n'avait  pas  eu  le  temps  de  revoir  complète- 
ment son  travail  ;  il  ne  s'était  pas  du  tout  occupé  des 
notes  et  des  citations,  dont  le  soin  avait  été  abandonné 
à  un  secrétaire. 

La  quatrième  et  dernière  partie,  les  Monnaies  colo- 
niales et  provinciales,  élait  dans  un  état  plus  imparfait 
encore  et  exigeait  par  conséquent  un  travail  de  révi- 
sion sévère  et  de  fréquentes  confrontations  avec  le 
texte  allemand. 

La  mission  de  celui  qui  entreprend  la  publication 


Digitized  by 


Google 


YIlj  AVERTISSEMENT. 

d'un  ouvrage  posthume,  incomplet,  inachevé  dans  cer- 
taines parties,  est  difficile  et  souvent  très-embarras- 
sante. Il  importe  avant  tout  de  conserver  autant  que 
possible  la  rédaction  primitive,  de  saisir  en  même 
temps  la  pensée  du  savant  qui  a  écrit  l'ouvrage,  et 
celle  de  son  interprète.  J*ai  tâché  de  concilier  la  clarté 
de  la  rédaction  avec  le  respect  dû  au  travail  du  traduc- 
teur, et  quant  aux  lacunes,  j'ai  cherché  à  y  suppléer 
en  suivant  minutieusement  les  indications  laissées  par 
le  duc.  Je  n'ai  ajouté  que  très-rarement  de  nouvelles 
notes  à  celles  qui  avaient  été  préparées,  et  uniquement 
là  où  il  m'a  semblé  utile  de  citer  des  travaux  récents 
et  la  plupart  du  temps  postérieurs  à  la  publication  du 
premier  volume  (1).  Depuis  cinq  ans  que  ce  premier 
volume  a  vu  le  jour,  de  nouvelles  découvertes  ont 
étendu  le  domaine  de  la  science,  et  depuis  la  mort 
du  duc  de  Blacas,  il  a  paru  un  ouvrage  des  plus  re- 
marquables sur  les  monnaies  de  l'antiquité,  c'est  le 
volume  publié  en  1866  par  M.  J.  Brandis  sous  le  titre 
suivant  :  Les  monnaies,  tes  mesures  et  les  poids  de  CAsie 


(1  )  Les  notes  du  duc  de  Blacas  sont  signées  de  Tiniiiale  B  ;  celles 
qui  ont  été  ajoutées  par  moi  sont  signées  des  initiales  J.  W. 


Digitized  by 


Google 


AVERTISSEMENT.  IX 

antérieure  jusqu'à  Aleocandre  le  Grand  (1).  M.  le  baron 
d'Ailly,  de  son  côté,  a  fait  paraître  le  second  volume, 
divisé  en  trois  parties,  de  son  grand  ouvrage  :  Recher- 
ches sur  ta  monnaie  romaine  depuis  son  origine  jusqu'à 
la  mort  d* Auguste  (2).  Pour  faire  profiter  V Histoire  de 
la  Monnaie  romaine  traduite  en  français  des  conquêtes 
de  la  science,  il  aurait  fallu  refondre  et  compléter 
certaines  parties  de  Touvrage,  Ce  travail  aurait  élé  très- 
difficile  et  aurait  exigé  un  temps  considérable.  Il  deve- 
nait impossible  si  Ton  songe  que  les  nouvelles  recher- 
ches de  M.  J.  Brandis  se  rapportent  uniquement  aux 
monnaies  dont  il  est  question  dans  Vlntroduction  histo- 
rique. Quant  aux  recherches  de  M.  le  baron  d'Ailly,  elles 
se  rattachent  directement  à  la  monnaie  romaine  (3)  ; 
mais  au  moment  où  les  trois  divisions  de  son  second 
volume  ont  successivement  paru,  plusieurs  de  nos 
feuilles  étaient  déjà  tirées.  Le  duc  de  Blacas  a  indiqué 
dans  Y  Avertissement  placé  en  tête  de  l'ouvrage  (p.  vij) 


(4  )  Das  Mûnz-Mass-Qewicfilswesen  in  Vorderasien  bis  au/Alexan- 
der  den  Orossen^  fierUn,  4866. 

(2)  Lyon,  1866,  4868  et  4869. 

(3]  Le  duc  de  Blacas  a  rappelé  plus  d*une  fois  les  recherches  de 
M.  le  baron  d'Ailly.  Voy.  t  II,  p.  481,  p.  203,  p.  215. 


Digitized  by 


Google 


X  AVERTISSEMENT. 

les  raisons  qui  Tont  décidé  à  laisser  de  côté  les  recti- 
fications et  les  modifications  que,  diaprés  les  progrès 
de  la  science»  il  y  aurait  à  apporter  à  Touvrage  de 
M.  Mommsen.  Je  me  suis  conformé  à  cet  exemple,  en 
me  renfermant  presque  constamment  dans  les  attri- 
butions modestes  de  mon  rôle  d'éditeur,  et  en  laissant 
à  ceux  qui  nous  suivront  dans  la  carrière  le  soin  de 
mettre  à  profit  les  travaux  postérieurs  à  1865. 

Le  second  volume  que  je  donne  aujourd'hui  au  pu- 
blic contient  la  seconde  partie  de  Thistoire  de  la  mon- 
naie romaine  depuis  la  réduction  de  Tas  jusqu'à  la 
mort  de  Jules  César.  Les  troisième  et  quatrième  divi- 
sions de  l'ouvrage,  la  monnaie  sous  l'Empire  et  les 
monnaies  coloniales,  formeront  la  matière  du  troisième 
volume,  auquel  seront  réunies  les  planches. 

Plusieurs  circonstances,  des  travaux  de  diverse  es- 
pèce, des  voyages  et  par-dessus  tout  la  difficulté  d'im- 
primer un  ouvrage  de  cette  nature,  ne  m'ont  pas 
permis  de  terminer  dans  ces  dernières  années  le  se* 
cond  volume  de  V  Histoire  de  la  Monnaie  romaine. 
J'ai  tout  lieu  d'espérer  que  le  troisième  et  dernier  vo- 
lume de  cet  important  ouvrage  pourra  être  livré  au 
public  studieux  avant  la  fin  de  1870. 


Digitized  by 


Google 


AYERTISSEMEM.  XI 

Je  ne  terminerai  pas  cet  avertissement  sans  adresser 
mes  bien  sincères  remerclments  à  Téminent  professeur 
de  Berlin,  M.  Th.  Mommsen^  pour  l'empressement 
avec  lequel  il  m'a  fourni  les  éclaircissements  néces- 
saires, chaque  fois  que  je  me  suis  adressé  à  son  obli* 
geance. 

J.    DE   WiTTE. 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


HISTOIRE 

DE 

LA  MONNAIE  ROMAINE 


SECONDE  PARTIE. 

tiras  LA  lÎBCCTION  M  L'AS,  TAN  M  ItlE  IN  (M  AT.  JÉSUS-ClliST) 
JDSOrA  LA  HOKT  N  CÉSAR. 


CHAPITRE  I. 

RÉDUCTION   DE  L'AS. 
2  T. 

C\)nsi<lération8  générales  sur  la  première  réduction  de  Tas  et  siir  les  villes 
qui  adoptèrent  les  premières  Tas  réduit. 

Rome  conserva  longtemps  Tas  du  poids  nominal  d'une 
livre,  mais  pesant  eflectivement  de  9  à  10  onces,  comme 
nous  l'avons  vu.  Le  grand  nombre  de  ces  as  conservés  dans 
nos  musées  prouve  la  longue  durée  de  ce  pied  monétaire 
sans  changement  notable.  Son  poids  ne  va  pas  en  dimi- 
nuant petit  à  petit,  mais  il  tombe  tout  à  coup  (1)  de  plus 

(I)  Nieliutir  avilit,  quoique  avec  Ijésitulioii,  émis  l'opinion  que  le  système 
Mental  avait  Buccédé  immédiatement  an  système  libral  (Hist,  rom.,  I,  p.  514, 
comp.  &10).  Les  PP.  Marchi  et  Teseiert  avaient  constaté  ce  fait  d'une  manière 
plus  posiUve.  —  C'est  à  tort  que  M.  Boeckh  {Metr,  Untert.,  p.  450)  admet  un 
affaiblissement  successif  des  monnaies  entre  ces  deux  systèmes. 

JI.  1 


Digitized  by 


Google 


2  CHAPITRE    I. 

de  moitié  et  Ton  ne  trouve  dans  la  série  romaine  ni  as  ni 
semis  d'un  poids  intermédiaire;  ce  changement  existe  éga- 
lement, quoique  d'une  manière  moins  sensible,  pour  les 
petites  fractions  ;  il  est  aisé  de  le  constater  dans  les  riches 
collections  de  Copenhague,  de  Vienne,  de  Berlin  et  dans 
celle  du  musée  Kircher  à  Rome,  ainsi  que  dans  les  ouvrages 
d'Arigoni,  d'Olivieri  et  de  Passeri;  il  est  donc  tout  à  fait 
naturel  de  supposer  que  cette  première  réduction  eut  lieu 
en  vertu  d'un  décret  du  peuple. 

L'as  ainsi  réduit  dépasse  rarement  le  poids  de  h  onces  (1) 
et  descend  ensuite  graduellement,  et  presque  sans  arrêt 
appréciable,  jusqu'au  poids  d'une  once. 

Il  est  fort  possible  que  plusieurs  des  réductions  succes- 
sives qui  eurent  lieu  dans  la  suite  aient  été  également  dé- 
crétées par  le  peuple.  Nous  examinerons  plus  tard  les  ren- 
seignements que  les  anciens  auteurs  nous  fournissent  à  ce 
sujet  (2),  mais  ceux  que  nous  donnent  les  monnaies  elles- 


(1)  On  trouTera  les  poids  aux  Annexes  (t.  IH).  Le  dëcussis  le  plus  fort 
Indique  un  as  de  107  grammes^  le  plus  fort  tressis  un  as  du  même  poids, 
le  plus  fort  dupondius  un  as  de  110  grammes.  —  11  faudra  s'en  tenir  à  ce 
renseignement^  parée  que  les  premières  pièces  de  la  série  sont  en  géné- 
ral ,  celles  dont  le  monnayage  est  le  plus  régulier,  et  aussi  parce  que  ces 
poids  représentent  assez  exactement  4  onces  romaines  =  109"^,  15.  —  Il  est 
vrai  que  Ton  rencontre  quelquefois  des  as  plus  forts  et  dont  le  poids  va 
Jusqu'à  5  onces  1/2;  mais  quelques-uns  de  ces  as  ne  nous  paraissent  pas 
d'une  authenticité  irrécusable,  et  d'ailleurs  quelques  exemplaires  isolés  peu- 
vent avoir  exceptionnellement  du  surpoids. 

(2)  Nous  ne  pouvons  partager  l'opinion  du  P.Marchi  (VAes  grave,  pi.  111 B, 
col.  2,  et  G,  col.  1,  n*  3  — 12),  qui  fait  succéder  un  système  quadrantaire 
au  système  triental. 

[  H.  le  baron  d'Ailly,  dans  son  bel  ouvrage  {Recherches  sur  les  monnaies 
romaines^  1. 1,  p.  84  et  suiv.},  donne  le  nom  de  semi-librale  à  la  première 
réduction.  CeUe  série  se  compose  des  décussi«,  tressis,  dupondius,  que 
M.  Mommsen  classe  dans  la  série  Mentale  -  les  pièces  qu'il  cite  sont  les 


Digitized  by 


Google 


RKDUGTION    UK    L  AS. 


3 


mêmes  ne  semblent  rien  indiquer  de  semblable  et  pour- 
raient plutôt  faire  penser  que  ces  diminutions  de  poids 
furent  le  résultat  d'un  abus  ou  plutôt  d'une  série  d'abus. 

On  fait  curieux  à  constater,  c'est  que  les  villes  moné- 
taires de  l'Apulie  adoptèrent  la  première  réduction,  tandis 
que  celles  du  Latium,  de  la  Gaule  Cisalpine  et  du  Picenum 
y  restèrent  étrangères. 

Les  as  autonomes  de  Luceria  tombent  tout  à  coup  de  8  à 
à  onces  faibles,  comme  ceux  de  Rome  (roy.  t.  I,  p.  3A3  et 
suiv.)  et  descendent  ensuite  petit  à  petit  jusqu'à  une  once 
forte.  11  en  est  de  môme  de  la  série  romano-lucérienne. 
La  série  de  Venusia  (très-incomplétement  connue,  du  reste) 
suit  ce  mouvement  dans  les  mêmes  proportions  (voy.  t.  1, 
p.  349),  et  s'arrête  au-dessus  du  poids  de  2  onces.  Enfin 
nous  pouvons  y  joindre  le  quadrans  d'aes  grave,  frappée 
avec  la  légende  ROMA«  qui  appartient  probablement  au 
système  apulien,  et  que  nous  retrouvons  également  avec 
une  réduction  de  poids  (1).  Après  sa  réduction,  le  système 


Dans  quelle 

proportion  Ica 

antres  rilltra 

imttent-ellM 

Home? 


mêmes,  et  les  poids  qu'il  donne  diaprés  ses  propres  observations  difTèrent 
très-peu  de  ceux  que  Ton  trouvera  aux  Annexes,  M.  d'Aflly  fait  également 
entrer  dans  la  série  semi-Obrale  les  as  et  les  semis  les  plus  forts  de  la  série 
trientale  de  Bf.  Mommsen  (il  donne  seulement  un  plus  grand  nombre  de 
semis,  et  le  poids  de  ceux-ci  dépasse  celui  des  pièces  citées  par  notre  au- 
teur). Ce  ne  sont  donc  pas  des  matériaux  nouveaux  que  nous  fournit 
M.  d'Ailly,  et  la  différence  consiste  surtout  dans  la  manière  d'apprécier  et 
de  classer  ceux  que  nous  possédons.  —  A  la  suite  de  la  série  semi-librale, 
M.  d'Ailly  place  une  série  quadrantaire  composée  des  pièces  les  plus  faibles 
de  la  série  trientale  de  H.  Mommsen  et  de  quelques  exemplaires  plus  faibles 
encore.    B.  ] 

(I)  Comp.^  t.  I,  p.  190.  —  EclLhcI,  Doct.  num.  vet.,  V,  p.  47.  —  Bœclth, 
ioc,  cit.,  p.  408.  —  LAes  grave,  cl.  I,  pi.  XII,  col.  2,  n**  8  et  9.  —  On  voit 
sur  le  quadrans  de  poids  réduit  un  épi  de  blé  qui  ne  se  trouve  pas  sur  la 
pièce  primitive.  —  Le  musée  de  Berlin  possède  trois  exemplaires  de  c« 
quadrans  avec  un  épi  dans  le  champ;  ils  pèsent  ISe^SS,  7*%68  et  G(%48. 


Digitized  by 


Google 


h  CHAPITRE   î. 

des  as  romains  fut  peu  à  peu  adopté  par  un  certain  nombre 
de  villes  qui,  jusque-là,  lui  étaient  restées  étrangères  et 
Ville»  d'Apttiie.  n'avaient  jamais  coulé  de  pièces  librales.  Ainsi  la  ville  de 
Téaté,  en  Apulie,  fabriqua  des  pièces  répondant  à  la  série 
onciale,  imitées  de  celles  que  frappait  Venusia,  sa  voisine^ 
sur  le  pied  de  sextantaire  faible  (t.  III,  annexe  R,  2).  De 
même  la  colonie  latine  de  Brundusium  {tbid.  R,  6)  adopta  la 
série  trientale  (de  à  onces  fortes).  Les  pièces  de  Bari  et  de 
Caelium  en  Apulie  (t.  III,  annexe  S)  marquées  d'une  ou 
deux  étoiles  peuvent  être  aussi  considérées  comme  des 
onces- et  des  sextans  sextantaires,  ce  qui  est  d'autant  plus 
probable  que  d'autres  indications  ne  permettent  pas  de 
faire  remonter  ces  pièces  au  delà  d'une  époque  relative- 
ment récente,  et  que  l'atelier  de  Brundusium  ne  fabriquait 
également  alors  que  des  sextans,  des  onces  et  des  demi- 
onces.  Il  est  même  vraisemblable  qu'une  grande  partie  des 
dernières  pièces  de  cuivre  de  rApulie(t.  III,  annexe  S)  qui 
ne  portent  pas  de  marques  indiquant  leur  valeur  (1)  rentrent 
dans  la  même  catégorie  et  appartiennent  au  système  itali- 
que des  as.  On  distingue  souvent  parmi  elles  deux  variétés 
de  la  même  pièce,  par  exemple  à  Asculum  d'Apulie  (2)  et 
parmi  les  plus  anciennes  pièces  d'Uxentum;  leur  poids  or- 
dinaire permet  parfaitement  de  les  considérer  comme  des 
onces  de  9  grammes  au  plus,  et  appartenant  à  une  série 
trientale. 
VI  les  Enfin  les  trois  villes  campaniennes  de  Capoue,  Atella  et 

de  Ctinii>anie. 

(1)  Sur  les  pièces  de  Caelium  et  de  Bari  on  voit  souvent  la  forme  (j) 
pour  VCl  (Mionnet.  t.  I,  n"*  305,  311  et  312);  la  forme  de  la  légende 
KAIAEINHN  (Eckhel,  Dod.  num.  réf.,  F,  p.  340;  -  Mionnet.  ï,  n»  310) 
mérite  aussi  d'être  remarquée. 

(2)  Sur  les  pièces  d'Asculcm  le  sigma  est  lunaire.  —  Voy,  FriedlUnder^ 
Oikische  Mùn%en^  p.  50.  —  Ce mp.  Annexe  K,  n"  3, 1. 1,  p.  358. 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION    DE   l'aS.  Ô 

Galatia  (t.  III,  annexe  T)  ont  frappé  un  assez  grand  nom- 
bre de  pièces  de  cuivre  avec  des  légendes  en  lettres  osques  : 
la  plupart  ont  leur  valeur  indiquée  comme  dans  le  système 
romain  et  se  rattachent  à  des  as  dont  le  poids  varierait  de 
3  onces  jusqu'à  1  once. 

Dans  ritalie  septentrionale,  le  même  fait  se  reproduit  : 
des  deux  villes  monétaires  deTOmbrie,  Tune,  Iguviura,  n'a 
que  des  pièces  de  son  ancien  système  national,  tandis  que 
l'autre,  Tuder,  passe  de  son  ancien  système,  qui  se  rapproche 
de  l'aslibral  romain,  à  Tas  triental^  c'est  dans  cette  dernière 
catégorie  que  se  rangent  la  plupart  des  pièces  de  cette 
ville,  même  celles  en  forme  d'amande  qui  lui  sont  parti- 
culières, comme  nous  l'avons  vu  (t.  1,  p.  389  et  suiv.). 

En  Étrurie,  les  pièces  coulées  les  moins  anciennes  ré- 
pondent assez  exactement  à  l'as  triental,  mais  ces  pièces 
peuvent  et  doivent  même,  selon  nous,  se  rattacher  au  sys- 
tème national  des  Étrusques;  il  n'y  a  guère  que  les  pièces 
de  Populonia  (t.  I,  p.  215  et  suiv.,  et  p.  375)  de  la  dernière 
époque,  qui  puissent  être  attribuées  à  l'influence  du  système 
romain  après  sa  réduction,  et  encore  semblent-elles  plutôt 
appartenir  au  monnayage  d'argent,  dont  elles  constituent 
des  fractions,  qu'au  monnayage  de  cuivre  proprement  dit. 

En  somme,  l'as  réduit  des  Romains  n'a  pas  été  adopté  au 
delà  des  Apennins  ni  dans  l'ancien  Latium,  mais  il  a  péné- 
tré dans  TApulie,  la  Gampanie  et  TOmbrie,  et  il  y  a  rem  • 
placé  l'ancien  aes  grave. 


Italie 
•eptenlrionale. 


Conclusion. 


Fabrique  «t  divisioDS  de  Tas  de  quatre  onces. 

Ce  que  nous  avons  dit  du  style  et  de  la  fabrique  des  as        ^*  ''*'°'* 

•^  et  se»  diTisiont. 

d'une  livre  (t.  1,  p.  194  et  suiv.)  s'applique  aussi  au  mon- 


Digitized  by 


Google 


6 


GHAPITBE   I. 


Les  places 

dirislonnaires 

sont  quelquefois 

A'sppées. 


As  fhippë. 


nayage  d'un  poids  réduit.  Nous  voyons,  comme  dans  l'an- 
cienne série,  Tas  et  les  divisions  supérieures  coulés,  tandis 
que  le  sextanset  l'once  sont  le  plus  ordinairement  frappés  ; 
quand  l'as  tombe  à  3  onces  (1),  on  commence  à  trouver 
des  quadrans  et  des  triens  frappés;  enfin  quand  il  tombe 
à  2  onces  et  au-dessous,  on  trouve  également  des  as  et 
des  semis  frappés  (2). 

L'ancien  procédé  fut  alors  de  moins  en  moins  usité, 
mais  il  ne  fut  cependant  pas  tout  à  fait  abandonné,  car 
on  trouve  encore  des  pièces  coulées  même  parmi  les  petites 
divisions  de  Tas  sextantaire  et  au-dessous  (3). 

Le  style  devient  plus  négligé  à  mesure  que  le  poids  baisse, 
comme  si  les  pièces  ayant  moins  de  valeur  méritaient  moins 
de  soin. 


(1)  L'Aes  grave,  p.  40. 

(2)  Les  plus  forts  de  tons  les  as  frappés  qui  sont  conservés  au  musée 
Kircher  pèsent  52  grammes  (=^  1  once  20  den.,  2  exemplaires)  et  34  grammes 
(=  1  once  10  den.,  3  exemplaires).  —  Les  semis  les  plus  forts  pèsent 
28  grammes  (=  1  once,  2  exemplaires)  et  19  grammes  (=  16  den.),  Gen- 
narelli,  Specchio,  p.  70, 

(3)  Le  musée  Kircher  possède  des  as  sextantaires  coulés,  pesant  53  gram- 
mes (=  1  once  7  dr.,  2  exemplaires)  ;  49  grammes  (=  1  once  6  dr.,  2  exem- 
plaires) ;  42 grammes  (=  1  once  4  dr.,  2  exemplaires);  39  grammes  (=  1  once 
3  dr.)  ;  des  semis  coulés  de  78  grammes  (=  1  once);  25  grammes  (=  7  dr.)  ; 
21  grammes  (=6dr.);  18  grammes  (=  5  dr.,  2  exemplaire?) ;  des  triens 
coulés  de  18  grammes  (=  5  dr.,  2  exemplaires)  et  de  14  grammes  (=  4  dr.); 
des  quadrans  coulés  de  14  grammes  (=  4  dr.)  ;  des  sextans  coulés  de  11  gram. 
mes  (=  3  dr.,  6  exemplaires)  ;  et  de  7  grammes  (=  2  dr.^  8  exemplaires)  ; 
enfin  des  onces  coulées  de  4  grammes  (=  1  dr.).  Gennarelli  (loc.  cit.).  Cet 
auteur  (p.  69)  ne  donne  pas  d'as  coulés  de  la  série  onciale^  mais  il  donne 
des  semis  qui  appartiennent  à  cette  série  (11  grammes  =  3  dr.;  7  grammes 
=2  dr.),  des  triens  (Il  grammes =3  dr.;  7  grammes  =  2  dr.), des  quadrans 
(7  grammes=2  dr.;  4  grammes=l  dr.,  2  exemplaires),  des  sextans (4  gram- 
mes =  1  denier,  2  exemplaires).  —  Le  Catalogue  cTEnnery  (p.  124)  cite  quatre 
onces  coulées  du  système  semi-oncial,  dont  le  plus  fort  pèse  13  grammes 
(=  242  grains). 


Digitized  by 


Google 


EÉDUCTION   DE   L  AS.  7 

Le  nom  de  Rome  ne  se  trouve  que  sur  les  pièces  frap- 
pées (1).  Nous  parlerons  des  emblèmes  et  des  autres  »gnes 
qui  distinguent  les  ateliers  et  les  officiers  monétaires  lorsque 
nous  traiterons  de  Tordre  chronologique  des  pièces  de  la 
République.  Il  suffit  de  remarquer  ici  que  les  marques  d'ate- 
Uers  sont  fort  anciennes,  tandis  qu'on  ne  rencontre  les  sym- 
boles ou  emblèmes  des  monétaires  qu'à  ta  fm  de  cette  époque, 
lorsque  Tas  est  tombé  au  poids  de  2  onces  et  au-dessous. 

Les  types  et  les  marques  de  la  valeur  sont  les  menées 
qu'à  l'époque  précédente  ;  nous  ne  parlerons  donc  ici  que 
de  ce  qui  est  particulier  aux  pièces  de  nouvelle  création , 
mais  il  est  plus  important  d'examiner  quelles  furent  les 
pièces  émises  après  la  réduction  du  pied  monétaire,  tant 
à  Rome  que  dans  les  villes  qui  suivirent  son  exemple. 

Lés  grandes  pièces  carrées  semblent  avoir  été  alors  inter- 
calées dans  la  série  des  monnaies  romaines.  Nous  ne  pou- 
vons, il  est  vrai,  baser  cette  assertion  que  sur  une  seule 
pièce  de  cette  nature  :  elle  porte  le  type  du  bœuf  (t.  III, 
annexe  Q)  et  la  marque  llll,  elle  pèse  environ  13  onces»  et 
non  5  livres  romaines ,  comme  les  anciens  lingots  de  la 
même  forme.  Le  chiffre  dont  elle  est  marquée  lui  donne 
le  caractère  d'une  véritable  pièce  monnayée  valant  h  as 
du  nouveau  système.  Dans  la  série  romaine  de  l'as  libral. 
Tas  est  la  pièce  la  plus  forte,  et  parmi  les  séries  analo- 
gues, celle  au  type  de  la  roue  est  la  seule  qui  possède 
le  dupondius;  dans  la  série  trientale,  nous  trouvons  au 
contraire  plusieurs  multiples  de  l'as  :  le  dupondius ,  le 


Légtnût: 


Marques  de  1» 
Tftlenr. 

Nomenclfltnre 

deU 
•érie  romftlne. 


rilcet  carréet. 


(1)  La  Mule  pièce  couiée  sur  laquelle  on  Toit  le  nom  de  Rome  ett  on  dé- 
ensslA  d'Arigoni  (t.  III,  pi.  XXIII  ti  XXIV)  au  type  de  la  Victoire.  Hais  cette 
pièce,  dont  l'original  se  trouve  au  Cabinet  de  Turln^  est  évidemment  fausse; 
nous  en  reparlerons  plus  loin.  D. 


Digitized  by 


Google 


8  CHAPITRE    I. 

tressis  et  le  décussis  marqués  II,  III  et  X.  Longtewps  on  a 
cru  que  l'émission  de  ces  pièces  n'avait  pas  duré  au  delà 
de  l'époque  où  le  poids  de  l'as  tombe  à  2  onces  1/2;  mais 
une  pièce  nouvellement  découverte  est  venue  rectifier  cette 
opinion  et  prouver  qu'au  moins  le  dupondius  a  été  frappé 
ri.  \\i.  fit'.  3.    (et  non  coulé)  à  l'époque  de  l'as  onciai  faible  (1). 

La  proue  de  vaisseau  se  voit  constamment  sur  le  revers 
du  décussis,  du  tripondius  et  du  dupondius,  qui  ont,  du  côté 
du  droit,  la  tète  casquée  que  nous  avons  déjà  vue  sur  le  triens 
et  sur  l'once  ;  seulement  le  casque  est  quelquefois  orné  d'une 
crête  découpée,  terminée  en  bec  d'oiseau  ou  de  griffon  (2) , 
comme  nous  l'avons  remarqué  sur  Tas  et  sur  le  dupondius 
de  la  série  latine  au  type  de  la  roue.  On  peut  supposer 
d'après  cela  que  ce  nouveau  type  fut  adopté  à  Rome  en 
même  temps  que  l'usage  du  décussis  (3) ,  et  il  est  pro- 
bable que  la  tète  représente  la  déesse  Roma  (A). 


(1)  Bull,  de  Vlnst.  arch.  1862,  p.  49.  CeUe  pièce  apportenait  alors  à 
M.  DepoIeUI,  à  Rome;  elle  pèse  30»M50.—  Voyez  cl-aprèa,  ch.  IX,  notre  ta- 
bleau chronologique. 

(2)  Cayedoni,  Ripostigli,  p.  43. 

(3)  Comp.  les  décussis,  tripondius  et  dupondius  du  musée  Klrdier  {VAes 
grav€,d.  l,  pi.  1  et  II.  —  Cohen,  pi.  LXXII)  avec  les  pièces  de  la  série  au  type 
de  la  roue,  ibid.^  cl.  I,  pi.  VIII  (corop.,  ibid.,  pi  IV  et  V).  ËTidemment  les  Ro- 
mains ont  emprunté  ce  type  à  la  série  latine  ;  car  non-seulement  ces  tètes 
se  trouvent  également.sur  l'as  de  la  série  de  la  roue,  mais  la  crête  du  casque 
y  est  découpée  d'une  manière  régulière,  tandis  que  les  artistes  romains  n'ont 
pas  toujours  bien  compris  cette  découpure.  Sur  quelques  pièces  elle  est  in- 
forme, sur  d'autres  elle  ressemble  à  un  ornement  de  feuilles.  Le  casque  n'est 
pas  ailé;  les  ailes  ne  se  volent  que  sur  les  pièces  d'argent.  Au  surplus,  on 
trouve  aussi  sur  quelques-unes  de  ces  grandes  pièces  le  casque  simple  comme 
sur  les  onces  et  les  triens. 

(4)  Aldini  {Sul  ttpo  primario  délie  antiche  monete  délia  Romana  Repu- 
blica,  dans  les  Memorie  delt  Accadema  di  Torino,  série  II,  t.  III  et  IV)  s'est 
prononcé  pour  l'attribution  de  cette  tête  à  la  déesse  Roma ,  contrairement 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION   DE   i/aS.  9 

Les  villes  qui  adoptèrent  le  système  triental  ne  fabri- 
quèrent pas  toutes,  la  série  entière.  Nous  possédons  : 

De  Titdn  :  le  semis,  le  triens,  le  quadrans,  le  sextans,        n.  xx. 
Tonce  (t.  I,  annexa  P,  p.  389etsuiv.); 

De  Luceria  :  Tas,  le  quincunx,  le  triens,  le  quadrans,  le       fi-  xm. 
sextans,  l'once,  la  demi-once  (tfrtd  ,  annexe  H,  p.  346)  ; 

De  la  série  romano-lucerienne  :  les  mêmes  pièces,  et  de       pi.  xm. 
plus  le  semis  ; 

De  Venusia  :  le  dextans  et  le  double  dextans,  marqués        n.  xv. 
N.l  et  N.ll,  puis  le  quincunx,  le  quadrans,  le  sextans,  Tonce, 
la  demi-once.  Le  triens  manque  ou  n'est  point  parvenu 
jusqu'à  nous,  ce  qui  ne  peut  être  qu'accidentel  ; 

De  la  série  romano  apulienne  :  le  quadrans,  ayant  pour    pi.xvn,u*8. 
type  le  taureau  et  le  serpent  ; 

De  TéaU  d'Apulie  :  le  nummus  ou  dextans,  le  quincunx, 
le  triens,  le  quadrans,  le  sextans,  l'once  (t.  III,  an- 
nexe R,  2). 

De  Brundmium  :  le  sextans,  l'once,  la  demi-once  (t.  III, 
annexe  R,  6); 


à  Topinion  d'Eckhel  (loc.  cit.,  p.  84)  et  de  M.  l'abbé  Cavedoni  {Saggio, 
p.  124),  qui  Tattrlbuent  à  Minerve.  11  appuie  son  opinion  sur  un  médaillon 
de  marbre  conservé  au  musée  de  Pavie  sur  lequel  on  voit  les  téteâ  de 
Romulus  et  de  Remus,  accompagnées  de  leurs  noms,  et  coiffées  du 
casque  tenniné  en  bec  d'oiseau.  M.  F.  Kenner  partage  Topinion  d'Aldini 
(Die  Ronialypen,  Vienne,  1857,  p.  11  et  sulv.).  Nous  croyons  devoir  nous 
ranger  également  à  cette  opinion,  surtout  parce  que  sur  un  certain  nombre 
de  pièces  des  derniers  temps  de  la  république,  la  légende  ROMA  est  évi- 
demment destinée  à  donner  TexplicaUon  du  type,  comme  nous  le  verrons  plus 
loin,  et  comme  le  prouve  encore  mieux  le  dénier  d'Osca.  Sur  ce  denier,  évidem- 
ment copié  sur  les  deniers  romains  au  type  des  Dioscures,  la  tôte  de  la  di- 
vinité locale,  est  accompagnée  de  la  iégende  OSCA.  Au  surpius  il  est  clair 
que  cette  tête  peut  avoir  plus  d'une  signiQcaUon,  et  que  selon  les  circon- 
stances elle  peut  être  attribuée  à  Minerve/ou  à^nMmportc  quelle  divinité 
locale,  urbaine  ou  guerrière. 


Digitized  by 


Google 


10  CHAPITRE    I. 

De  Barium,  de  Caelium,  et  peut-être  d'autres  villes  apu- 
lieunes  :  le  sextans  et  Tonce; 

De  Capoue  :  une  grosse  pièce  sans  indication  de  valeur, 
et  qui  est  probablement  le  dextans,  puis  le  quincunx,  le 
triens,  le  quadrans,  le  sextans ,  l'once  et  plu^eurs  autres 
pièces  plus  petites,  sans  indication  de  valeur  ; 

lïAteUa  :  le  triens,  le  sextans,  l'once; 

De  Calatia  :  le  sextans  et  l'once. 

Ainsi  les  pièces  de  10,  de  3  et  de  2  as  ne  se  rencontrent 
que  dans  la  série  romaine.  Nous  avons  déjà  remarqué  plus 
haut  que,  dans  toutes  les  séries  fabriquées  hors  de  Rome, 
Tas  est  fort  rare,  et  qu'il  manque  même  à  Tuder;  nous 
avons  remarqué  aussi  que  l'émission  du  nummus  valant 
10  onces,. du  double  nummus  valant  20  onces,  et  du  quin- 
cunx  remplaçant  le  semis  dans  les  séries  de  l'Italie  méri- 
dionale (t.  I,  p.  2A6),  est  due  à  l'usage  adopté  dans  les 
pays  habitués  à  la  monnaie  d'argent,  de  regarder  l'once 
romaine  comme  l'équivalant  de  la  litra  faible,  et  10  onces 
comme  valant  une  litra  forte  ou  le  nummus  ;  quant  à  la 
demi-once,  nous  l'avons  déjà  rencontrée  hors  de  Rome  à 
l'époque  de  l'as  libral. 

g  IIL 

Époque  de  la  rédaction  de  l'ns  au  poids  de  4  onoes.  —  Caractères  de  cette 
réduction  et  des  réductions  qui  la  suivirent. 

Examinons  maintenant  à  quelle  époque  l'as  d'une  livre 
fut  supprimé  et  remplacé  par  celui  de  k  onces,  et  comment 
il  se  fit  qu'après  cette  première  réduction,  la  monnaie  de 
cuivre  alla  toujours  en  diminuant  de  poids.  Voyons  si  ce 
fut  par  suite  de  mesures  législatives  ou  parle  fait  d'une  al- 
tération abusive. 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION   DE   l'aS.  11 

Nous  avons  sur  ce  sujet  deux  sortes  de  documents  à  con* 
sulter  :  les  auteurs  et  les  monnaies  elles-mêmes. 
Commençons  par  les  premiers. 
Varron  (1)  nous  apprend  que  Tas  libral  fut  aboli  pen-        opinioni 

-,  .  TkT  1  *  .des  historiens 

dant  la  guerre  puntque.  Nous  trouvons  le  même  renseigne-  et  des  annaiittes. 
ment  dans  Verrius .  Flaccus   (écrivain   qui,    toutefois,   a 
puisé  à  des  sources  peu  connues  et  très-peu  dignes  de 
confiance)  (2) .  Reste  à  savoir  laquelle  des  deux  guerres 


(1)  DeReRustica,  I,  10,  2  :  Scripula  CCLXXXVIII  ^as  anliquus  noster, 
ante  bellum  punicum  valebat.  Cf.  de  Lingua  lattna,  V,  169,  182. 

(2)  Nous  donnons  ici  les  renseignements  qui  remontent  à  Verrius  Flaccus 
et  qu'il  est  bon  de  voir  dans  leur  ensemble.  Voici  un  passage  tiré  de  Festus, 
p.  98  :  «  Grave  aes  dictum  a  pondère,  quia  déni  usses,  singuli  pondo  libras, 
«  ef/iciebant  denarium  ab  hoc  ipso  numéro  dictum,  Sed  bellopunico  populus 
«  romanus  pressus  aère  alieno  ex  singulis  eusibus  librariis  senos  fecit  qui 
<f  tantundem  ut  illi  vaîerent.  Item  nummi  quadrigati  et  bigati  a  figura 
«  caelaturae  dicti,  »  —  Nous  lisons  page  347  :  «  Sextantari  asses  in  usu  esse 
tf  coeperunt  ex  eo  tempore,  quo  propter  bellum  punicum  secundum^  quod 
«  cum  Eannibale  gestum  est,  decrevere  patres^  ut  ex  assibus,  qui  ium  erant 
«  librari,  fièrent  sextantari,  per  quos  cum  solvi  coeptum  esset  et  populus 
a  aère  alieno  liberaretur  et  privati,  quibus  debitum  publiée  solvi  oportebat, 
«  non  magno  detrimento  afficerentur,  »  —  A  la  page  347  :  «  Sesiertii  no- 

«  [tam ait  signa  continere]  dupundii  et  semissis;  [unde  sestertiw  dictus 

«  quasi  semis]  tertius;  sed  auctos  es[se  postea  asses  in  seslertio.]  Apud 
«  antiquos  autem  [denarii  denorum  assium  e]rant  et  valebant  de[cu9sis  dt- 
«  cebanturque  tum  quadriga]ti  bigati,  Quinquessis  [item  valebat  quinarius. 
«  Idem  auctor]  est  numerum  aeris  perduct[um  esse  ad  XVI  in  denario  lege 
«  Fla\minia  minus  solvendi,  cu[m  Hannibalis  bello  premere]tur  populus 
«  romanus.  »  —  Comparez,  p.  334  :  «  Sestertius  didtur  quarta  pars  denarii^ 
«  quo  tempore  is  decussis  valebat,  id  est  dupundius  S.  »  —  Apulée,  d'après 
«  VEpUome  de  Priscien,  VI,  12,  66,  ëdiUon  de  Hertx  ;  «  Sed  tum  sestertius 
«  dipondium  semissem,  quinarius  quinquessis,  denarius  decussis  valebat,  » 
«  —  En&D  Pline,  {Hist.  natur.,  XXXIII,  3,  44)  :  «  Argentum  signatum 
«  anno  urbis  CCCCLXXXV,  Q,  Ogulnio  C,  Fabio  cos.  quinque  annis  ante 
a  primum  punicum  bellum  et  placuit  denarium  pro  decem  libris  aeris 
0  valere,  quinarium  pro  quinque,  sestertium  pro  dupondio  ac  ternisse, 
«  Librale  atiiem  pondus  aeris  imminutum  est  bello  punico  primo,  cum  im- 


Digitized  by 


Google 


12  CHAPITRE    I. 

puniques  ces  auteurs  ont  voulu  désigner;  la  première, 

261-241  ar.j.c.   5^1  ^ura  de  Tannée  490  à  Tannée  513  de  Rome,  ou  la 

2iv2.)iav.j.^.    seconde,  celle  d'Annibal,  qui  dura  de  536  à  553?  11  nous 

faudra  suppléer  ici  à  ce  que  leur  récit  a  de  défectueux, 

d'autant  plus  que  les  historiens,  qui  sont  venus  après  Varron, 

ont  rendu  la  question  encore  plus  obscure  en  tirant  de  ces 

premiers  écrits  des  conclusions  contradictoires.  D'après  le 

récit  de  Varron,  dont  le  témoignage  est  digne  de  confiance, 

on  peut  inférer  que  ce  changement  dans  le  pied  monétaire 

des  espèces ,  eut  lieu  au  commencement  de  la  guerre , 

et  peut-être  même  un  peu  plus  tôt,  mais  certainement 

264  eiaisav.  j.-c.  pas  à  la  fin  ;  nous  avons  donc  à  choisir  entre  les  années  490 


«  pensis  res  pubiica  non  sufflceret  constitutumque ,  ui  asses  sextantario 
a  pondère  ferirentur,  Ita  quinque  paries  lucri  factae  dtssoluiumqne  aes 
«  alienum.  Nota  aeris  ejus  fuit  ex  altéra  parte  Janus  geminus,  ex  altéra 
«  rostrum  navis,  m  triente  vero  et  quadrante  rates,  —  (Comparez  Festus 
((  dans  ses  extraits  de  Verrius^  p.  275  :  Ratitum  quadranlem  dictuni  putaut, 
«  quod  in  eo  et  triente  ratis  fuerit  effigies  ut  navis  in  asse).  Quadrans  antea 
«  ieruncius  vocatus  a  tribus  unciis.  —  (Comparez  Festus  duiis  ses  extrait^, 
p.  172  :  «  Nonuncium  et  teruncium  dicitur  quod  novem  unciarum  sii  site 
«  irium).  Postea  Hannibale  urgente  Q,  Fabio  Maximo  dictatore  asses  un- 
«  ciales  facti  placuitque  denarium  sedecim  assihus  permutan,  quinarium 
«  octoniSy  sestertium  quatemis;  ita  res  pubiica  dimidium  lucrata  est.  In 
«  militari  tamen  stipendio  semper  denarius  pro  decem  assibus  datus  est. 
«  Notae  argenti  fuere  bigae  alque  quadrigae;  inde  bigati  quadrigatique 
((  dicti.  »  —  Le  texle  de  Pline  s'accorde  d'une  manière  remarquable  avec  les 
fragments  de  Festus  ;  ils  conUennentles  méme^  erreurs  et  les  mêmes  inadver- 
tances. L'un  et  l'autre  disent  que  les  quadrigati  et  les  bigati  étaient  les  plus 
anciens  deniers^  et  Vun  et  Fautre  en  font  mention  à  Focca&ion  de  la  réduction 
de  las.  Or  non-seulement  Pline  {loc,  czï.,  XXXIII]  nomme  Verrius  Flaccus 
parmi  les  auteurs  qu'il  a  consultés^  mais  d'après  la  pîace  qu'il  lui  donne 
dans  cette  nomenclature^  les  emprunts  qu'il  lui  a  faits  doivent  se  trouver 
avant  le  §  51  ;  c'est  donc  évi<1emment  de  lui  qu'il  a  tiré  tout  ce  qu'il  dit  sur 
la  réducUon  du  poids  de  Tas.  M.  Brunn  (De  indicibus  Plinianis,  p.  41,  5G) 
considère  même  le  §  42  comme  emprunté  à  Verrius.  D'après  les  fragments 
qui  nous  restent  de  la  glose  de  Festus,  p.  274,  sur  le  mot  Ratitum,  il  paraî- 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION    DE    i/aS.  13 

et  586  comme  l'époque  approxîmatWe  de  cet  événement. 
Heureusement,  nous  trouvons  dans  Verrius  Flaccus  quel- 
ques détails  de  plus  sur  les  conséquences  de  cette  première 
mesure.  Cet  auteur  nous  apprend  que  Tas  oncial  fut  adopté 
pendant  la  guerre  d'Annibal,  sous  la  dictature  de  Q.  Fabius 
Maximus,  en  537.  Cette  donnée  qui,  cette  fois,  parait  cer- 
taine et  reposer  sur  des  documents  authentiques,  tranche 
la  question.  La  guerre  punique  dont  parient  les  anciens 
auteurs  lorsqu'ils  veulent  fixer  l'époque  à  laquelle  l'as  libral 
fut  réduit  est  évidemment  la  première,  car  d'après  tous  les 
auteurs  et  d'après  le  témoignage  irrécusable  des  monnaies 
elles-mêmes,  l'as  oncial  ne  remplaça  pas  immédiatement 


trait  que  Verrius  a  copié  un  certain  Ofpius  dont  Festus  parle  encore  dan» 
la  glosse  Ordincrium^  p.  182,  et  qui  est  cité  par  Pline  {Hisl.  nat.,  XI,  45, 
?52).  Cet  auteur  est  peut-être  l'Oppius  Chares  dont  parle  Suctone  {De 
illust  grammaticis,  Ht)  ;  il  a  peut-être  suivi  également  le  récit  de  Tarqnitius 
Priscus,  sur  lequel  M.  Haupt  a  donné  des  détails  complets  dans  V Index  Sco- 
larumde  Berlin  pour  Tété  de  1859.  —  Il  est  impossible  de  savoir  positive- 
Dient  si  Varron  a  puisé  ou  non  aux  mêmes  sources.  Ce  qui  est  certain,  c'est 
qu'aucun  de  ces  auteurs  ne  peut  nous  inspirer  grande  confiance.  Nous  avons 
d^à  signalé  Terreur  relative  au  type  des  plus  anciens  deniers;  mais  ce  qui 
dépasse  toute  croyance,  c'est  ce  qu'il  nous  dit  du  Rosirum  navis  au  revers 
de  l'as,  et  du  Raiis  au  revers  du  qundrans  et  du  triens,  tandis  qu'il  est  bien 
connu  de  tout  le  monde  que  de  tout  temps,  toutes  les  pièces  de  cuivre  ro- 
maines ont  en  une  proue  de  navire  pour  type  du  revers.  Ces  erreurs,  que 
nous  pouvons  appeler  grossières,  doivent  nous  ôter  toute  espèce  de  confiance 
dans  les  autres  assertions  de  leur  auteur,  et  nous  le  montrent  comme  un 
philologue  qui  voulait  à  tout  prix'trouver  une  explication  pour  les  expres- 
sions quadrans  raiitus  de  Lucilius,  bigati  et  quadrigati  des  annalistes,  et 
enfin  ieruncius,  resté  proverbial ,  et  qui ,  suivant  la  méthode  de  quelques 
glopsographes,  n'hétiitait  pas  à  inventer  de  fausses  explications  quand  il  ne  sa- 
vait pas  où  trouier  les  véritables.  Nous  parlerons  plus  loin  des  autres  ano- 
malies du  même  auteur,  et  en  particulier  de  son  assimilation  de  l'as  librnl 
avec  le  denier.  Nous  n'avons  qu'une  conséquence  pratique  à  tirer  de  ce  qui 
précède,  c'est  qu'il  faut  nous  méfier  des  assertions  d'un  semblable  anna- 
liste. 


J17  ar.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


ih  CHAPITRE   I. 

Tas  libral,  ce  qui  aurait  eu  lieu  si  celui-ci  avait  été  conservé 
jusqu'au  commencement  de  la  guerre  d'Annibal.  Nous  pou- 
vons donc  considérer  comme  un  fait  acquis  à  Tbistoire 
264 ar.  j-c.  que  la  fabrication  de  l'as libral  dura  jusque  vers  i90  et 
217  av.  j.-c.  que  celle  de  Tas  oncial  ne  commença  pas  avant  537  ;  mais 
nous  cessons  d'être  d'accord  avec  notre  annaliste,  et  nous 
pensons  qu'il  est  dans  l'erreur  quand  il  nous  dit  que  dans 
le  courant  de  la  première  guerre  punique,  l'as  libral  fut 
remplacé  par  l'as  sextantaire.  En  quoi  consista  donc  cette 
première  réduction? 

Les  monnaies  prouvent  que  Tas  tombe  d'une  livre  à 
i  onces  (1),  qu'il  descend  ensuite  rapidement  par  des  af- 
faiblissements successifs  jusqu'au  poids  d'une  once,  et  qu'il 
avait  déjà  presque  atteint  ce  minimum  à  Tépoque  de  la  loi 
Fabia. 

Nous  nous  trouvons  ici  en  présence  de  deux  hypothèses  ; 
ou  bien  il  y  eut  entre  la  réduction  de  490  et  celle  de  637 
une  troisième  réduction  légale  qui  fixa  momentanément  Tas 
à  2  onces  comme  le  dit  notre  annaliste,  et,  dans  ce  cas,  il 
confond  la  deuxième  réduction  avec  la  première,  qui  est 
constatée  par  les  monnsdes;  ou  bien  l'as,  réduit  léga- 
lement à  à  onces,  baissa  de  poids  abusivement  par  suite 
des  vicissitudes  et  des  malheurs  de  la  première  guerre 
punique  jusqu'à  la  loi  Fabia  :  rien  ne  nous  indique  l'é- 
poque à  laquelle  a  pu  avoir  lieu  cette  prétendue  réduction 
intermédiaire,  et  nous  la  rejetons;  nous  aimons  mieux 
nous  en  tenir  à  la  première  hypothèse  et  admettre  que  les 
annalistes,  et  les  compilateurs  qui  sont  venus  après  eux, 
se  sont  trompés.  Cette  erreur  de  leur  part  peut  au  reste 


(!)  LAes  grave,  p.  41.  On  peut  dire  que  les  as  tiientaux  sont  peu  nom- 
breux comparativement  aux  autres.    . 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION   DE   l'aS.  15 

s'expliquer  facilement  Us  ODt  confondu  le  fait  réel  avec  le 
droit;  ils  ont  constaté  le  fait  que  la  loi  Fabia  avait  réduit  à 
une  once  Tas  de  2  onces  ;  ils  en  ont  conclu  que  la  réduction 
de  Tas  à  2  onces  avait  eu  lieu  pendant  la  première  guerre 
punique,  et  lis  n'ont  pas  distingué  cette  réduction  abusive 
de  la  réduction  trientale  opérée  précédemment  en  vertu 
d'une  loi  (1). 

Le  monnayage  des  colonies  latines  vient  à  l'appui  de  cette  Preuve»  tirëe» 
conclusioB.  En  effet,  si  les  colonies,  par  suite  de  leur  indé-  ^""êôionir''* 
pendance  souveraine,  ne  furent  pas  obligées  d'adopter  suc- 
cessivement toutes  les  fluctuations  monétaires  de  la  mère 
patrie,  il  n'en  est  pas  moins  vnd  cependant  que,  de  prime 
abord,  elles  prirent  pour  base  de  leur  système  monétaire 
celui  qui  était  en  vigueur  à  Rome  lors  de  leur  fondation. 

Or  nous  voyons  que  Venusia,  fondée  en  463,  Hatria,     mi»t.  j.-c. 
en  465,  Ariminum,  en  486,  ont  émis  des  as  d'une  livre;  *89-268  *v.  j.c. 
Firmum,  fondé  en  490,  n'en  a  que  très-peu,  tandis  que     ^64  av.  j.-c. 
Brundusium,  fondé  en  510,  émît  dès  son  origine  des  as  de     ***  •^^  ^^'^' 
à  onces  (2) .  Ainsi  peu  de  temps  encore  avant  490,  le 
système  libral  existait  à  Rome,  et  en  510  le  pied  monétaire 
légal  était  triental,  quoique  de  fait  les  monnaies  eussent 
commencé  déjà  à  tomber  au-dessous  de  ce  poids. 

Le  rapport  exact  de  la  valeur  de  l'as  libral  avec  c^Ue  de        ^vmt 

*  *  de«  deux  as 

l'as  iriental  ne  peut  être  déterminé  que  par  le  rapport  de       entre  eux. 


(1)  Cette  eiplIeaUon  noui  semble  taUsfaisante,  puisqu'elle  met  d'accord 
la  théorie  résultant  de  l'étude  des  historiens  et  les  faits  résultant  de  celle 
des  monuments.  Elle  ne  laisse  peser  sur  les  annalistes  que  le  reproche 
d'une  expression  inexacte,  et  les  absout  d'une  erreur  matérielle.  Pline  et 
Festus  ont  puisé  à  la  même  source,  la  dirergence  de  leurs  données  n'est 
qu'apparente  et  due  seulement  h  la  manière  dont  l'écrivain  postérieur  a 
compris  la  question. 

(2)  Bœclih,  loc.  Cl/.,  p.  411. 


Digitized  by 


Google 


16  CHAPITRE    î 

chacun  d'eux  avec  le  sesterce.  Rome  cessa  probablement 
de  fabriquer  des  as  d'une  livre  dès  la  première  émission 
des  as  de  4  onces,  mais  il  ne  s'ensuit  pas  que  les  premiers 
aient  été  dès  lors  retirés  de  la  circulation  ;  ce  qui  est  certain, 
c'est  que  l'as  libral  fut  conservé  comme  monnaie  de  compte, 
et  qu'il  survécut,  longtemps  après  sa  suppression,  dans  le 
sesterce  ou  nummus  d'argent,  qui  avait  la  même  valeur; 
seulement  on  avait  soin  d'ajouter  dans  les  comptes  les 
mots  aeris  gravis  pour  distinguer  l'ancien  as  (l)du  nouveau, 
de  même  qu'en  Sicile  on  appelait  titra  argenti  Fancienne 
litra  pour  k  distinguer  de  la  nouvelle.  En  effet,  il  n'y 
avait  pas  de  différence  entre  le  nummus  d'argent  valant 
2  as  1/2  nouveaux  de  â  onces  chacun,  et  l'as  ancien  qui 
pesait  effectivement  10  onces. 


(1)  Bœckh  {ioc.  cit,,  p.  306,  397, 414)  fournit  assez  de  preuves  de  la  longue 
durée  de  cette  manière  de  compter  pour  les  amendes  et  les  récompenses. 
Voyez  aussi  Marquardt,  Handbuch,  tom.  111,2,  p.  7,  note  17.—  Lorsqu'au 
vii«  siècle,  dans  le  récit  des  triomphes^  à  côté  de  sommes  en  argent  (  sestev' 
tiorum,  ou  bien  argenti  bigati)y  il  est  fait  mention  de  pièces  de  bronze  {aeris\ 
11  se  peut  fort  bien  que  les  historiens  aient  en  effet  entendu  désigner  des  as 
valant  1/10  de  denier,  comme  dans  les  prétendues  évaluations  du  cens  de 
Servius  Tullius  ( par  exemple  Tite  Live,  XXVIH,  9;  XXXI,  49;  XXXlll,  23, 
37).  On  peut  en  dire  autant  lorsque  le  même  auteur  (X,  4G  ),  an  sujet  des 
événemeiits  de4Cl,  par  conséquent  avant  Tintroduction  du  denier  d'argent 
s'exprime  ainsi  ^  Aeris  gravis  travecta  vicient  centum  mûiia,—  argenti  — 
pondo  mille  octingenta  triginta.  La  même  observation  s'applique  à  l'inscrip- 
Uon  relative  au  triomphe  de  Duillius  en  494,  inscription,  comme  on  sait,  bien 
postérieure  à  l'époque  même  de  l'événement,  et  sur  laqueUe  U  est  feit  menUon 
de  pièces  d'or,  d'argent  et  de  cuivre  {aeris),  —  Noos  ne  pensons  pas  que, 
lorsqu'il  est  question  iVaes  grave  il  faille  croire  que  ce  fussent  des  pièces  11- 
braies  qui  étaient  portées  en  triomphe;  mais  il  nous  semble  bien  plus  naturel 
f l'admettre  que  les  employés  du  trésor,  en  évaluant  la  masse  des  pièces 
de  cuivre  de  diverses  espèces,  estimaient  sa  valeur  en^as  libraux;  de  même 
que  toutes  les  sommes  d'argent  un  peu  considérables,  quoique  payées  en 
deniers  d'argent  étaient  cependant  évaluées  en  sesterces. 


Digitized  by 


Google 


RÉDUCTION    DE    LAS.  17 

Les  comptes  de  l'État  puient  donc  continuer»  et  conti- 
nuèrent en  effet  à  être  tenus  en  as  anciens  longtemps  après 
rémission  des  nouveaux  as.  Par  conséquent  cette  opéra- 
tion ne  fut  en  aucune  façon  une  dépréciation  de  la  monnaie 
dans  l'acception  ordinaire  du  mot.  Le  cuivre  conservant 
encore  une  valeur  intrinsèque,  les  villes  latines  purent 
continuer  à  émettre  leurs  lourdes  pièces  de  cuivre,  les  as 
de  14  onces  d'IIatria  purent  circuler  avec  les  as  de  h  onces 
de  Rome ,  comme  ils  avaient  circulé  auparavant  avec 
les  as  de  10  onces,  et  ce  ne  fut  que  lorsque  ce  métal 
cessa  d'avoir  une  valeur  intrinsèque  à  Rome,  que  les 
villes  voisines  durent  suspendre  la  fabrication  de  leur  aes 
graves 

On  ne  peut  pas  considérer  cette  opération  comme  une  Lapruiun. 
banqueroute;  en  effet,  une  banqueroute  qui  aurait  fait  "^'^'"p-s^in?^ 
perdre  aux  créanciers  de  l'État  et  aux  particuliers  60  bariquoiouK. 
pour  100  de  leur  capital,  n'était  pas  dans  les  mœurs  de 
la  Rome  du  v'  siècle^  elle  n'était  pas  non  plus  dans  les 
besoins  de  sa  situation  financière,  à  cette  période  flo- 
rissante da  la  République,  qui  sépare  la  guerre  de  Pyr- 
rhus de  la  première  guerre  punique.  S'il  en  avait  été 
ainsi,  c'est-à-dire  si  l'on  avait  pu  payer  les  dettes  contrac- 
tées en  as  libraux,  avec  des  as  trientaux ,  il  aurait  fallu 
que  l'as  réduit  devînt  l'unité  monétaire  légale,  comme 
nous  l'avons  vu  pour  la  litra  de  Sicile,  tandis  qu'à  Rome 
les  comptes  publics  continuèrent  longtemps  à  être  réglés 
en  as  libraux.  Quelqu'ait  été,  en  un  mot,  le  but  que  se  soit 
proposé  alors  le  gouvernement  romain  (nous  insistons  sur 
cepoint),  il  n'y  eut  ni  banqueroute  ni  altération  des  mon- 
naies, dans  l'acception  ordinaire  de  ce  mot,  mais  un  simple 
changement  dans  le  signe  représentant  la  valeur  ou,  si  l'on 
veut,  dans  Y  expression  de  la  valeur  (Werthausdrncl:), 

H.  2 


Digitized  by 


Google 


18  CHAPJTRE    I. 

Li  vérit  :Uo  La  Véritable  dépréciation  n'eut  lieu  que  pendant  la  guerre, 

de?,,  éciation  du    j^pgque  i»as  descendit  de  4  onces  à  â,  2  et  même  jusqu'à 

cuivre  comme  *  '  •»       i 

métal  est  de  1  oHce,  sans  que  son  rapport  avec  l'argent  eût  été  modifié  ; 
19IÎ  Hv.  j^c  )  ^^  pièces  de  cuivre  devinrent  alors  une  sorte  de  monnaie 
d'appoint  conservant  encore  en  partie  leur  valeur  intrin- 
sèque. En  présence  de  cette  dépréciation,  celles  des  villes 
voisines  qui  avaient  continué  à  couler  des  as  d'une  livre, 
durent  nécessairement  y  renoncer. 

Ce  qu  il  y  a  de  curieux,  c  est  qu'au  moment  même  où  la 
loi  Fabia,  en  consacrant  la  réduction  de  l'as  à  une  once, 
commençait  la  dépréciation  du  cuivre  comme  métal ,  on 
voulut,  pour  ainsi  diœ,  lui  rendre  ce  qu'on  lui  enlevait,  en 
changeant  la  valeur  proportionnelle  du  denier  à  l'as,  qui 
devint  1=1G  au  lieu  de  1=10,  ce  que  nous  examinerons 
plus  loin. 


Digitized  by 


Google 


WENIËHS    OAHOENT.  U* 

CHAPITRE  II. 

DENIERS  D'ARGENT. 

Les  premiers  «lonierj».  —  Leur  type.  —  Le  lieu  de  leur  émission. 

Les  plus  anciennes  pièces  d'argent  des  Rortlains  ont,  T>i>edMpuis 
comme  chacun  sait,  pour  type,  d'un  côté,  une  tête  de 
femme,  avec  un  casque  orné  de  deux  ailes  et  d'une 
crête  découpée,  terminée  souvent  en  bec  d'oiseau,  et,  au 
revers,  les  Dioscures  à  cheval,  galopant  à  droite,  la  lance 
en  arrêt,  leurs  manteaux  flottant  et  leurs  bonnets  coni- 
ques surmontés  des  deux  étoiles  emblématiques  du  matin  et 
du  soir;  ce  type  est  le  même  pour  toutes  les  pièces  de  la 
série  d'argent.  Peu  de  temps  après,  le  type  des  Dioscures 
est  souvent  remplacé  par  la  figure  de  Diane  dans  un  bige 
galopant  à  droite.  La  tête  du  droit  est  la  reproduction 
de  celle  qui  se  trouve  sur  quelques-uns  des  anciens  as  latins 
dans  la  série  librale ,  sur  les  décussis  et  sur  les  autres 
multiples  de  l'as  dans  la  série  trientale  (ci-dessus,  ch.  1, 
p.  6  et  suivantes),  seulement  des  ailes  y  ont  été  ajou- 
tées; cette  addition  suffirait  presque,  selon  nous,  pour 
prouver  que  les  monnaies  de  cuivre  du  système  triental 
sont  plus  anciennes  que  les  pièces  d'argent.  Ce  même 
ornement  décore  le  casque  de  Minerve  sur  plusieurs  pièces 
d'argent  de  Vélia,  de  Thurium,  de  Métaponte  (1),  dans 


(I)  Comparez  dans  Carelll  les  monnaies  de  Velin,  pL  CXXXIX,  ir*  13-45; 
—  rolIfsdeMrtaponlP.  pi.  CLVI,  n-aC;-  dpTlnirinm.pl  CIAVII,n"?7  Sur 


Digitized  by 


Google 


Sty\t  et  fabrique 
deft  plus 


20  CHAPITRE    ir. 

l'Italie  méridionale.  Les  artistes  qui  ont  gravé  les  coins 
romains  ont  probablement  cherché  à  se  rapprocher  de  ces 
modèles  autant  qu'à  imiter  les  anciennes  pièces  de  cuivre. 
LesDioscures  se  voient  sur  les  monnaies  d'argent  des  Brut- 
tiens  (t.  I,  p.  281)  et  de  Paesturo  (t.  I,  p.  316),  de  même 
que  sur  le  quincunx  et  d'autres  pièces  de  la  série  romano- 
lucérienne,  sur  les  pièces  avec  la  légende  ROMA-P,  eofin  sur 
quelques  petites  pièces  de  cuivre  de  Nuceria  Alfatei'na,  de 
Caeliumet  de  Rbegium  (J).  De  toutes  ces  pièces  d'argent, 
celles  des  Bruttiens  et  de  Paestum  sont  les  plus  anciennes,  et 
elles  ont  pu  servir  de  nK)dèle  aux  premiers  deniers  romains, 
d'autant  plus  qu'elles  sont  à  peu  près  de  la  même  date.  La 
ressemblance  n*est  cependant  pas  complète,  les  lances  que 
les  Dioscures  ont  toujours  dans  la  main  sur  les  deniers 
romains  sont  souvent  remplacées  sur  les  pièces  des  autres 
villes  par  des  palmes  quelquefois  ornées  de  guirlandes. 

La  fabrique  et  le  style  des  deniers  primitifs  n'ont  rien 
de  particulier  ;  on  n'y  remarque  pas  cette  rudesse  qui  choque 
l'œil  dans  un  grand  nombre  de  monnaies  de  la  République 
appartenant  à  une  époque  postérieure  (2)  ^  elles  ont  beau- 
coup d'analogie  avec  les  pièces  campaniennes  de  la  même 
époque  (3),  à  ce  point  que  les  légendes  en  creux,  qui,  du 


aucune  de  ces  pièces  le  casque  de  Pallas  n'est  surmonté  d''iine  ciisia  ou 
crète  découpée  et  terminée  en  forme  de  Lee  d'efsean. 

(1)  Friedlândcr,  Osk.  Mùnzen,  p.  22,  pi.  IV,  Nuceria,  2.  —  Carelli, 
pi.  XCVIII,  n«  18;  pi.  GO,  n*»  17.  —  Le  droit  des  deniers  romains  se  trouve 
reproduit  sur  une  monnaie  de  cuivre  de  C.  Poplilius,  qursfenr  en  Macédoine 
(Couslnéry,  Voyage  en  Macédoine,  1. 1,  pi  III,  n«  12). 

(2)  Cavedoni,  Appendice  A,  p.  I8C;  Bipostigli,  p.  181. 

(3)  Cavedoni  {ioc,  cit.)  :  «  Le  impronie  délie  più  anfiche  moiute  conso- 
•  lari  e  di  famiglie  riescono  piaiie  quasi  corne  nelle  monete  osche  di  Capuo, 
M  di  Atella  e  d'altre  citià  délia  Campania.  •—  Lestjrpes  des  pièces  de  bronze 
03ques  ont  plus  d'un  point  de  ressemblance  avec  ceux  des  deniers  romains 


Digitized  by 


Google 


DENIERS    D  ARliENT.  21 

resiç,  sont  fort  rares,  se  retrouvent  également  sur  les  unes 
et  sur  les  autres  (1). 

11  n'est  guère  probable  que  les  plus  aiîcVens  deniers  ou<mt<»téf.*ii<^ 
aient  tous  été  frappés  hors  de  Rome,  car  leur  première  ancu-asdènter»? 
émission  coïncide  avec  l'établissement  tle  Falelier  moné- 
taii-e  sur  le  mont  Capitolin  (roy.  le  §  suivant);  maïs 
rien  n'empêche  de  croire  que  les  officiers  préposés  à  la 
monnaie  ont  fait  venir  des  artistes  de  la  Grande  Grèce, 
d'autant  plus  qu'à  cette  époque  le  sceptre  de  Rome  s'éten- 
dait déjà  sur  cette  partie  de  l'Italie.  Nous  verrons  tout  à 
l'heure  que  le  gouvernement  romain  n'avait  pas  fait  de 
son  monnayage  un  privilège  exclusif  de  la  capitale,  et  que 
partout  où  se  trouvait  un  magistrat  romain  ayant  dans  ses 
attributions  le  droit  de  battre  monnaie,  on  pouvait  frapper 
des  pièces  romaines.  11  n'est  donc  pas  étonnant  qu'on 
trouve  des  pièces  romaines  d'argent,  et  même  dor  et  de 
cuivre,  qui  semblent  être  l'ouvrage  d'artistes  grecs  ;  msds 
il  ne  faut  pas  confondre  ces  pièces  romaines,  frappées  ac- 
cidentellement hors  de  la  ville,  avec  les  monnaies  égale- 
ment romaines  des  succursales  monétaires  établies  dans 
quelques  villes  de  l'Italie.  Les  monnaies  romano-campa- 
niennes  ou  romano-lucériennes,  tant  pour  le  pied  moné- 
taire que  pour  le  type,  la  valeur,  la  division  et  d'autres 


primitifs;  nous  reyiendrons  sur  cette  analogie;  qu'il  nous  suffise  de  remar- 
quer ici  que  ces  pièces  datent  toutes  à  peu  près  de  la  même  époque,  au  point 
tiae  pour  plusieurs  d'entre  elles,  en  particulier  pour  les  Ylctoriats  romains  et 
les  onces  de  Capoue  et  d'Atella,  il  serait  difficile  de  déterminer  lesquelles  ont 
servi  de  modèles  aux  autres. 

(1)  En  comparant  la  pièce  de  Capoue  :  Té(e  de  Janus  imberbe.  i(  ROM  A 
en  creux  dans  un  carlouche,  Jupiter  dans  un  quadrige  (t.  I,  p.  368  ;  Annexe  M, 
II,  5,  pi.  XVH,ii<»5),  avec  le  denier  romain  de  la  première  émission  (pi.  XXII, 
n*  1),  il  est  impossible  de  ne  pas  être  frappé  de  la  similitude  qui  existe  entre 
la  fabrique  et  surtout  entre  les  légendes  de  ces  deux  pièces. 


Digitized  by 


Google 


lie    l'tttetier 
et  de  U  valeur 


22  CHAPITRE    II. 

particularités,  conservent  une  certaine  ressemblance  avec 
les  anciennes  monnaies  du  pays,  tandis  que  les  monnaies 
romaines  frappées  hors  de  Rome,  par  un  général  ou  un  ma- 
gistrat romain,  peuvent  bien  par  leur  style  trahir  le  lieu  de 
leur  fabrication  et  la  main  étrangère  qui  en  a  gravé  le  coin , 
mais  elles  suivent  toujours  les  règlem)ents  qui  régissent 
rémission  des  monnaies  dans  les  ateliers  de  la  capitale. 
ndicntinn  Les  premières  pièces  d'argent  imitent  les  pièces  de  cuivre 

frappées,  en  ce  sens  que  Ton  n'y  voit  à  côté  du  nom  de 
Rome  ni  le  nom  ni  Temblême  particulier  des  magistrats 
monétaires,  mais  souvent  le  signe  distinctif  de  Tatelier  où 
elles  ont  été  fabriquées  et  toujours  Tindication  de  leur 
valeur. 

La  série  d'argent  se  compose  de  trois  pièces,  qui  portent 
toutes  les  trois  le  nom  de  nummus,  mais  qui  se  distinguent 
par  les  sigles  ou  marques  indiquant  leur  valeur  X,  V,  US, 
et  par  les  adjectifs  denartu^,  quinarius^  seslertius^  qui  cor- 
respondent à  ces  sigles. 

§". 

Poids  des  daniors  primitifs.  —  Leur  analogie  avec  le»  pÏKce:*  d'argent 
de  Populonia.  —  Date  de  leur  éniission. 

11  est  difficile  de  déterminer  d'une  manière  précise  quel 
était  primitivement  le  poids  légal  des  deniers.  Nous  savons 
que,  sous  la  République  et  jusqu'au  règne  de  Néron,  le  de- 
nier d'argent  était  taillé  sur  le  pied  de  84  à  la  livre = 3  scru- 
pules 3/7  =  36% 90  (1).  Ce  poids  se  trouve  dans  la  plupart 


(I)  Voyez  Coroellus  Celsus,  contemporain  de  Tibère  (V,  4C).  —  Scribo- 
nius  Largus,  qui  vivait  à  la  même  époque,  dit  à  la  On  de  sa  préface  ;  «<  Eril 
a  autem  notn  dennrii  pro  Graeca  drachma;  neqve  enim  in  lihra  X  octo- 


Digitized  by 


Google 


DtMtftS    D  AUtiLM.  53 

ûes  nombreux  deniers  de  la  République  aussi  rigoureuse- 
ment que  le  comporte  ce  monnayage  imparfait  et  bien  moins 
exact  pour  l'ajustage  du  poids  que  le  monnayage  des  Grecs  ; 
il  n'y  a  donc  pas  de  doute  à  avoir  sur  le  pied  monétaire 
des  deniers  frappés  pendant  les  vi*  et  vu*  siècles  (!)• 
Mais  nous  ne  devons  pas  en  conclure  que  ce  pied  fût  le 


«  ginta  quaituor  apud  no^  quoi  drachmae  apud  Grotcos  incwrumt.  »  — 
PlInc  {Uist.  nat.^  XXI,  31,  186)  s'exprime  de  même:  «  Denarii  argentei 
«  pondus  habet  drachma  aitica.  »—  Le  même (t6iV/.,  XXX III,  9^  132)  : «<  Cum 
«  sit  jbtstum  LXXXIV  {denarios)  e  libris  signari,»  —  Le  même  (ibid,, 
XII,  14 ,  62)  :  «  Teriium  partem  minae  hoc  est  XXV lU  denariorum  pon- 
M  dus.  »  Dans  ce  dernier  passage,  Pline  confond  la  mine  avec  la  livre.  Au 
surplus,  cette  éyaloation  n'était  déjà  plus  exacte  du  temps  de  Pline. 

(I)  A  côté  des  deniers  au-dessous  de  leur  poids  légal,  on  en  trouve  asseï 
souvent  qui  le  dépassent  sensiblement.  Comme  exemple  de  ces  derniers, 
nous  pouvons  citer  les  suivante  :  L.  HOSTILIVS.  SASERNA  (Riccio,  Hostilia, 
iri .  —  (k)ben,  ibid.y  pi.  XIX,  n»  2),  4«',&6  (=70,3,  Pembrokc,  Cat.,  p.  ICI). 
-RESTIO  (Riccio,  Âniia,  n*2.-Cohen,  ibid,,  pi.  HI,  n''2),  4«',30  t=67,8, 
Pembroke.  Cat.,  p.  97}.—  P.  CREPVSI  (Riccio,  Crepusia,  if  2— Cohen,  ibid., 
pi  XVI),  4«%36  (=  67,3,  Pembroke,  Cat„  p.  100).  —  P.  FONTEIVS.  P.  F. 
CAPITO  ni VIR  (Riccio,  Fonteia,  n*  12.— Coben.  lôirf.,  pi.  XVIII,  n«  0),  4«',23 
(Pinder,  Die  ant.  Mûnzen,  p.  117).  — L  LVCRETJ.  TRIO  (Riccio,  luciiï/ia, 
n»2.-Cohen,t^i</.,  pi.  XXV,  n-i),  4 «',22  (Pinder.  loc.  cit.,  p.  121)  — S.  AFRA 
(Riccio,  Afrania,  n"  1.— Cohen,  i*iV/.,  pi.  II),4»',21  (Pinder,  loc,  cit.,  p.  101). 
—  L.  PLAVTIVS  PLANCVS  (Riccio,  P/aw^ia  n"  18. -Cohen,  pL  XXXIII, 
n*  7),  4«%2  (Pinder,  loc.  cit.,  p.  127).-  CN.  PLANCIVS.  AED.  CVR.  (Riccio, 
Plancia,  n«  I.— Cohen,  ibid.,  pi.  XXXIl),  4»%18(=64,5,  Pembroke,  Cat,, 
p.  117)  —  Q.  CASSIVS  (Riccio,  Cassia,  n»  7.— Cohen,  ibid.,  pi.  XI,  n*  6), 
4»'.I8  (Pinder,  loc.  cit.,  p.  107).  —  Deux  sesterces  de  T.  CARISIVS  (Riccio, 
Carisia,  n«  8.— Cohen,  i6iV/.,  pi.  X,  n«  5)  pèsent  Tun,  bien  conservé,  0«',77; 
Tautre,  usé,  1«M2  (Cohen,  p.  xn).  Toutes  ces  pièces  sont  relativement  ré- 
centes; elles  datent  de  l'époque  de  Ciccron,  et  leur  poids  extraordinaire  peut 
être  attribué  à  la  maladresse  d'un  ouvrier.—  On  peut  ajouter  à  ces  pièces  les 
deux  suivantes,  qui  sont  plus  anciennes  que  les  précédentes,  et  dont  le  poids 
doit  être  également  regardé  comme  le  résultat  d'une  maladresse  d'ouvrier 
(Annales  de  l'inst.  arch.,  1863,  p.  31).  Elles  ont  pour  type  du  revers  la  Vic- 
toire dans  un  bige  et  pèsent,  l'une  4«',2,  du  Cabinet  de  Berlin,  et  l'autre  4«',13, 
de  la  colicctlon  Dorghesi. 


Digitized  by 


Google 


24  CHAPITRE    II. 

même  au  moineut  de  la  première  émission.  Ëti  effet,  il 
paraît  impossible  d'admettre  que  le  denier  d'argent,  qui 
remonte  à  une  époque  antérieure  à  la  première  guerre  pu- 
nique, se  soit  conservé  toujours  intact,  et  ait  pu  traverser 
sans  altération  cette  époque  désastreuse  pendant  laquelle 
la  crise  monétaire  et  commerciale  détruisit  la  valeur  in- 
trinsèque du  cuivre,  et  amena  la  fabrication  exceptionnelle 
d'une  monnaie  d'or  toute  de  circonstance  et,  pour  ainsi 
dire,  fiduciaire. 

Quel  était  donc  lé  poids  légal  des  premiers  deniers  d'ar- 
gent? Pour  le  trouver,  il  faut  nécessairement  aller  le  cher- 
cher parmi  les  deniers  qui  ont  pour  type  du  revers  les 
Dioscures,  avec  la  légende  ROM  A,  sans  aucun  emblème, 
ni  symbole,  ni  nom  de  magistrat. 

On  peut,  il  est  vrai,  dire  avec  raison  qu'un  grand  nombre 
de  deniers  qui  répondent  à  cette  description  ont  été  frappés 
beaucoup  plus  tard  ;  cependant  ceux  dont  la  légende  est  en 
creux  ne  se  rencontrent  jamais  avec  des  noms  de  monétaires 
ou  des  symboles,  et  par  conséquent  appartiennent,  bien  po- 
sitivement, à  la  première  émission.  Or  des  cinq  exemplaires 
de  cette  espèce  que  nous  avons  fait  peser,  et  qui  dépas- 
sent aussi  en  dimension  les  deniers  ordinaires,  quatre  pè- 
sent de  4«',57  à  46',45,  le  cinquième  seul  (probablement 
usé)  ne  pèse  que  3»%7  (1).  Les  deniers  semblables,  mais 
avec  la  légende  ROMA  en  lettres  ordinaires,  nous  donnent 


(1)  Des  cinq  exemplaires  qui  ont  été  pesés  à  notre  demandei  quatre  ap- 
partenaient au  comte  Borghesi  (ils  pèsent  4«"57,  ifc%47,  4«',40, 4«'.45),  le  cin- 
quième est  au  Cabinet  de  Munich  et  pèse  d»\l,—  M.  Cohen  (  Monnaies  de  la 
République  romaine,  p.  339)  fait  observer  que  ces  deniers  sont  remarqua- 
blement plus  forts  que  les  deniers  ordinaires.  Ils  sont  rares,  leur  absence 
dans  les  CabiiirJs  de  Vienne  et  de  Berlin  le  prouve  sufllsammcnt. 


Digitized  by 


Google 


DENIEES   d'argent.  25 

à  peu  près  les  mêmes  résultais  (1).  En  effet,  des  dix-huit 
pièces  pesées  à  Vienne,  à  Berlin  et  par  le  comte  Borghesi, 


(1)  Nous  donnons  ici  le  poids  d'un  certain  nombre  de  deniers  ayant  au 
revers  le  type  des  Dioscures,  la  légende  RoMA,  caractères  ordinaires,  sans 
acconapagnement  d'un  symbole  ni  d'un  nom  de  monétaire;  ces  pièces 
sont  Urées  des  Cabinets  de  Berlin  et  de  Vienne  et  de  la  collection  Bor- 
ghesi;  lorsque  la  lettre  A  présentera  ane  variété^  nous  aurons  soin  d'en 
prévenir  le  lecteur  : 

Grammes. 
4,C3  (ROMA,  integerrimo,  Borghesi). 
4,48  (=61  1/2  gr.,  très-bonne  conservaUon,  Vienne). 
4,48  (=61  1/2  gr.,  bonne  conservation,  Vienne). 
4,47  (integerrimo,  Borghesi). 
4,4 1  (=  60  1/2  gr.,  très-bonne  conservation,  Vienne). 
4,38  (très-beau,  Berlin). 
4,26  (=  58  1/2  gr.,  Vienne). 
4.25  (très-beau,  Berlin;  Pinder.  p.  î)8). 
4,07  IRoMA,  beau,  Berlin). 
4,03  (RoMA?  un  peu  usé,  Berlin). 
4       (usé,  Berlin). 

3,86  (très-bon;  3,90,  d'après  Pinder,  p.  98). 
3,75  (bello,  Borghesi). 
3.70  (ROMA,  belio,  Borghesi). 
3.54  (=48  1/2  gr..  Vienne). 
3,50  {bellissxmo,  Borghesi). 
3,22  (6e//o,  Borghesi). 
3,17  {passabiley  Borghebi). 

M.  Charles  Gonzalès  a  bien  voulu  nous  communiquer  les  poids  de  huit 
deniers  de  cette  espèce  de  la  collection  Santangelo.  Les  quatre  plus  Torts 
pèsent  4^'.45  (=  5  trappesi);  4«',3*  (=  4  trap.  18  acini);  4»^I4  (=4  trap. 
13  ac,  2  exemplaires),  peut-être  s'en  trouve-t-il  dans  le  nombre  ayant  la 
légende  incuse?  —  Les  quatre  plus  faibles  pèsent  3«',56,  3«',52,  d<',43  et 
3*%31.  —  Un  exemplaire  an  peu  usé  du  Cabinet  de  Hodène  pèse  4s%10  (Cave- 
doni,  RiposUgii^  p.  175),  un  autre  de  la  collection  de  M.  le  nu^or  de  Rauch 
pèse  4s%075  (  Mittheilungen  der  Berliner  numùm.  Geselischaft,  UI,  p.  295). 
Le  plus  fort  des  deniers  de  cette  espèce  que  nous  ayons  jamais  rencontré, 
a  passé  de  la  collection  Pembroke  au  Musée  Britannique;  il  pèse  5<',17 
(:=70,8,  Cat.  Pembroke,  p.  121,  un  peu  fatigue.  Leake,  p.  141,  en  donne 


Digitized  by 


Google 


20  ciiAPirai-   il. 

six  pèsent  de  4«%63  à  4*S38.  Sept  pèsent  autant  ou  un  peu 
moins  que  les  deniers  ordinaires,  ce  qui  prouverait  qu'ils 
sont  usés  ou  bien  qu'ils  n'appartiennent  pas  à  la  première 
émission.  C'est  donc  avec  raison  que  Borghesi  a  conclu  de 
ses  diverses  observations  (1  )  que  le  poids  légal  des  anciens 
deniers  était  de  â  scrupules  =  A*% 65;  cette  opinion  est 
d'autant  plus  vraisemblable  que  nous  trouvons  ainsi  un 
nombre  rond  de  scrupules  pour  chacune  des  monnaies  ro- 
maines de  tout  métal  :  pour  le  quinaire  2  scrupules  =  28^,27; 
pour  le  sesterce  1  scrupule  =  l«',1â.  Par  conséquent,  à 
l'époque  de  la  première  émission,  la  livre  romaine  aurait 
fourni  72  deniers  =  Ihh  quinaires  =  288  sesterces. 

Ces  poids  ne  se  maintinrent  pas  longtemps  (2).  On 
trouve  un  petit  nombre  de  deniers  taillés  sur  le  pied  de 
à  scrupules,  portant  des  emblèmes  de  monétaires  et  un 
moins  grand  nombre  encore  avec  les  plus  anciens  des  mo- 


un  du  Musée  Britannique  =  80  gr.  C'est  probablement  le  même).  —  Les 
quinaires  d'ancien  type  ont  des  poids  correspondants  :  quinze  exemplaires 
de  la  collection  Borghesi  pèsent  de  2«',35  à  15%83  (Borghesi,  Decad.  XVI f, 
p.  18;  OEuvr,  compl.,  t.  Il,  p.  295).  Les  deux  exemplaires  du  Cabinet  de 
Berlin  pèsent  2»';22  et  25^15  (Pinder,  p.  98);  cinq  de  la  collection  d'Ennery 
(p.  168)  pèsent  de  2»',23  (=  42  gr.)  k  U%dl  (=  3C).  —  Les  sesterces,  au 
type  des  Dioscures,  pèsent  1«',9  (deux  au  Cabinet  de  Berlin,  Pinder,  loc. 
cit.);  0»',96  (=  18,  CnL  (tEnnery,  p.  168)  et0«',09  (=  13,  Cat,  dTEnnery). 

(1)  Borghesi,  Osservaz.  numismatiche^  Dec.  XVll,  p.  9;  Œuvres  compl,^ 
t.  n,  p.  288. 

(2)  Sur  trente-huit  deniers  au  type  des  Dioscures  et  avec  un  symbole,  ap- 
partenant à  ia  collection  Borghesi,  dix  dépassent  le  poids  de  4  grammes; 
savoir:  4«',65  (le croissant),  4«',62  (branche  de  laurier),  4«%5l  (caducée), 
4«',46  (épée),  4K^40  (le  bàlon  à  mesurer),  4«',37  (épce),  4»%35  (ancre),  4r,80 
(massue),  46'",23  (le  croissant  placé  perpendiculairement  C),  4«%20  (cadu- 
cée); les  vingt-huit  autres  pèsent  4  grammes  et  au-dessous.  —  Le  Cabinet 
de  Berlin  ne  possède  qu'un  seul  exemplaire  de  cette  espèce,  il  pè^e  4»',4 
(Apex  et  Marteau). 


Digitized  by 


Google 


DENIERS    DAnOENI.  27 

nogramraes  d  ateliers  (1),  mais  on  n'en  trouve  pas  avec 
des  noms  ou  des  monogrammes  de  monétaires  (2) . 

Il    existe   une  singulière  analogie   entre  les   deniers        Annîogie 

1  .,  it  T*%  i»/T  oM»r       sînguUVrc  entre 

romamset  les  pièces  d  argent  de  Populoma  (t.  I,  p.  216  ua  deniers  romains 
etsuiv.)  :  celles-ci  sont  marquées  XX,  X,  A,  lin,  et  pè-      ^t'«pibce. 

'  *  >        »       »  *  do  Popul  ■ma. 

sent  8«%60,  45%28,  1k',98,  d^r^OT,  ce  qui  correspond  à  la 
série  romaine  -,  seulement  les  Romains  n'ont  pas  la  pièce 
marquée  XX ,  et  leur  monnaie  de  la  première  émission 
pèse  un  peu  plus.  Comment  donc  se  figurer  que  cette 
ressemblance  soit  fortuite,  surtout  en  songeant  que  Rome 
et  Populonia  sont  les  deux  seules  villes  de  la  haute 
Italie  où  Ton  ait  frappé  des  monnaies  d'argent?  Les 
pièces  d'argent  de  Populonia,  par  leur  poids  et  leur  fa- 
brique, se  rattachent  aux  plus  anciennes  pièces  d'Athènes; 
elles  n'ont  donc  pu  être  copiées  sur  celles  de  Rome.  Rome, 
au  contraire,  a  pu  emprunter  à  sa  voisine  de  l'Étcurie  la 
nomenclature,  la  division  et  les  marques  de  son  mon- 
nayage d'argent-,  mais  là  s'arrête  la  ressemblance.  Rome 
eut  son  système  monétaire  à  elle,  qu'elle  basa  sur  le 
scrupule,  et  elle  fixa  d'après  le  même  principe  le  rapport 
de  l'argent  au  cuivre. 
Pline  fait  remonter  la  première  émission  des  deniers  d'ar-  Date  de i«  première 

,    „  ,       ,_^     ._.      -  -1.  I  ,11  dmlsslon  des 

gent  à  1  année  486  (3)  ;  les  annalistes  la  mettent  à  1  année  deniers  d'«r«eni. 

269  av    J.-C. 

(1)  La  collection  Borghesi  en  possédait  un  seul  pesant  au-dessus  de  4b%05  : 
=  4»',a5  (ROMA  en  monogr.).  —  Il  n'en  existe  pas  au  Cabinet  de  Berlin. 

(2)  La  collection  Borghesi  et  le  Cabinet  de  Berlin  ne  possèdent  pas  un 
seul  denier  de  cette  espèce  dont  le  poids  dépasse  4  grammes.  —  M.  Cohen, 
p.  XI,  dte  an  denier  avec  la  légende  CAP  pesant  4«';27.  C'est  encore  une 
de  ces  rares  excepUons  comme  nous  en  avons  cité  quelques-unes  ci-dessus; 
l'exemplaire  de  la  même  pièce,  bien  conservé,  appartenant  à  la  collection 
Borghesi,  ne  pesait  que  3i%85. 

(3)  Pline  {Hist.  tint.,  XXXIll,  3,  44;  cf.  42)  s'exprime  ainsi  :  «  Argentum 
u  signatum  anno  vrbh  CCCCLXXXV.  Q.  Oguim'o,  C.  Fabio.  cos,  quiwfue 


Digitized  by 


Google 


28  CHAPITRE  n. 

suivante  (1).  Le  témoignage  de  ces  derniers  semble  mé- 
riter plus  de  confiance  que  celui  de  l'archéologue,  à  moins 
que  pour  les  mettre  d'accord  on  ne  veuille  admettre,  ce 
qui,  du  reste,  est  possible,  qu'il  se  soit  passé  un  an  entre 
la  promulgation  de  la  loi  et  sa  mise  à  exécution.  Il  est  po- 
sitif que  ces  renseignements  ne  se  rapportent  pas  aux  pièces 
campaniennes.  qui  n'ont  de  romain  que  la  forme;  car  un 
de  nos  auteurs  dit  formellement  que  l'émission  eut  lieu  à 
Rome,  et  il  ajoute  qu'on  fixa  la  valeur  des  pièces  d'argent 
à  10,  à  6  et  à  2  as  1/2,  ce  qui  n'est  pas  applicable  à  la 
monnaie  campanienne,  et,  de  plus,  jamais  aucun  historien 
n'a  appelé  Romains  les  habitants  de  Gapoue  ou  de  toute 
autre  ville  devenus  citoyens  romains,  ni  considéré  comme 
fait  ou  dit  par  des  Romains  ce  que  ces  habitants  ont  pu 
faire  ou  dire. 
•m  a7.  j.-'^.  C'^st  donc  bien  en  486,  quatre  ans  après  la  prise  de  Ta- 
rente  et  quatre  ans  avant  la  première  guerre  punique,  que 


«  annis  ante  primum  Punicum  beilum  et  plaçait  denarium  pro  deceni 
«<  libris  aeris  valere,  quinarium  pro  quinque^  sestertium  pro  dupondio  ac 
«  semisse*  » 

(1)  TIte-Live  {Epit,,\\)  :  «  Tune  primum  populos  Romanus  argento  uti 
u  coepU.  »  Cette  note  se  trouve  entre  le  re'cit  de  la  fondation  d'Arlminum 
S68  ar.  j.-c.      et  la  défaite  des  Picentins,  arrivées  en  486,  et  la  défaite  des  Sallentins,  en 
267  av.  j  -c.      487,  de  sorte  qu'il  est  impossible  de  lui  donner  la  date  de  485.  —  Zonare 
(VIII,  7),  qui  avait  puisé  ses  renseignements  dans  Dion,  qui  les  tenait  lui- 
même  de  Tite-Live,  dit  :  DoXXà  8è  xçiii^vx  xdte  t^  Pc^ii-fi  è^évovro  Cum  xal 
àpf  upak  Spaxi^alç  XP^^°^^^-  ^  passage  se  trouve  entre  la  défaite  des  insur- 
gés du  Samnium,  en  485,  et  la  soumission  de  la  Calabre,  en  487.  —  Le 
Syncelle  dit  (t  I,  p.  523,  éd.  de  Bonn)  :  év  P(6(ii[i  icpcotov  àpy^poûv  ixcdn^ 
v<j(U9iia  (ce  passage  manque  dans  le  texte  arménien  de  la  Chronique  d'Eu- 
273  av.  J.-c.      sèbe;  le  Chronicon  Paschale  place  cet  événement  en  481,  et  saint  Jérôme 
dans  la  troisième  année  de  lu  cxxvii*  olympiade).  Les  chiADres  ne  sont  pas 
exacts,  mais  c'est  bien  de  la  même  époque  que  l'auteur  veut  parler,  puisque 
immédiatement  après  il  mentionne  la  soumission  de  la  Calabre  (en  487). 


Digitized  by 


Google 


DENIERS    D  ARGENT.  29 

furent  frapi)és  à  Rome  les  premiers  deniers  d'argent  de  la 
République.  Les  historiens  n'attribuent  cette  innovation  à 
aucune  cause  ni  à  aucune  influence  étrangère,  mais  seule- 
ment au  développement  considérable  qu'avait  pris  à  cette 
époque  la  richesse  nationale  (1) .  Le  choix  des  Dioscures 
pour  le  type  du  denier  d'argent  semble  s'accorder  avec  cette 
donnée  historique  :  les  Dioscures  étaient  considérés  comme 
les  dieux  tutélaires  des  chevaliers  romains,  c'est-à-dire  de 
la  portion  du  peuple-roi  qui  s'occupait  plus  particulière- 
ment du  commerce;  le  quartier  où  était  situé  le  temple 
qui  leur  était  consacré  pouvait  être  considéré  comme  le 
centre  des  affaires,  comme  la  Bourse  de  Rome  (2).  Quel- 
ques années  auparavant,  en  A60,  on  avait  institué  la  fête  304  av.  .t  .^. 
de  ces  divinités,  qui  se  célébra  depuis  annuellement  avec 
pompe,  et  consistait  en  une  brillante  procession  de  cheva- 


(1)  Oa  a  dit  que  Zonare  avait  donné  les  préparatifs  de  la  guerre  contre 
les  Samnites  comme  une  des  causes  de  la  première  émission  des  deniers 
d'argent  :  mais  cela  n'est  pas  exact;  Zonare  n'en  parle  pas,  et  Denys  d'Hali- 
ramasse  n'en  dit  rien  non  plus  dans  le  récit  qu'il  (ait  de  cette  guerre  (Ant. 
rom.,  XX.  9).—  La  possibilité  de  cette  induction  n'est  même  pas  admissible, 
puisque  les  annalistes  (qui  ont  tous  évidemment  puisé  à  la  même  source) 
sont  unanimes  pour  placer  la  guerre  des  Samnites  en  485^  et  la  première  209  av.  j.-c. 
omission  du  denier  d'argent  en  48C.  36S  av.  .1  -c\ 

{t)  Latégion  de  Rome,  nommée  adJanum  médium,  désignée  par  Horace 
(  Sat.  Il,  3,  18,  et  le  Schol.)  comme  le  centre  des  affaires,  et  que  l'on  pour- 
rait nommer  la  Bourse  de  Rome,  comprenait  certainement  dans  son  étendue 
le  temple  de  Castor  [Bull,  de  VJnsl.  arch.,  1850, p.  US);  le  lieu  indiqué 
par  les  mots  sub  veteribus^  d'après  Plante  {Curculio,  IV,  1, 19:  Sunt  qui  dant 
quique  accipiuni  fenore),  était  évidemment  auprès  du  temple  de  Castor, 
puisque  dans  le  vers  suivant  l'auteur  ajoute  :  Pone  aedem  Casforis  ibi  sunt 
subito  quibus  credas  maie.  Voilà  pourquoi  lorsque  la  loi  Valeria  réduisit 
toutes  les  créances  au  quart  de  leur  valeur  primitive,  le  tableau  de  cette  ré- 
duction fut  affiché  sur  le  temple  de  Castor  (Clcero,  pro  Quinct.,  IV,  17);  on 
déposait  de  l'argent  dans  tous  les  temples,  mais  de  préférence  dans  le  temple 
de  Castor  (Juvenal.,  Sat ,  XIV,  260). 


Digitized  by 


Google 


30  CHAPITRE    II. 

liers  romains  qui  se  rendait  à  ce  temple  ;  ce  culte  paraît  avoir 
été  alors  le  culte  en  faveur,  on  pourrait  dire  le  culte  à  la 
mode,  en  Italie  ;  aussi  voit-on  en  même  temps  le  type  des 
Dioscures  sur  les  monnaies  romaines,  romano-lucériennes 
et  sur  celles  de  Paestum.  En  effet,  les  deux  divinités  tuté- 
laires  des  marins  hellènes  étaient  un  type  fort  approprié 
au\  monnaies  que  les  villes  les  plus  guerrières  et  les  plus 
riches  de  l'Italie  faisaient  frapper  en  vue  surtout  de  leur 
commerce  maritime,  et  par  lesquelles  elles  se  rapprochaient 
du  système  monétaire  des  Grecs. 

C'est  aussi  à  cette  époque  que  l'administration  de  la 
monnaie,  ou  plutôt  l'atelier  monétaire  de  la  République, 
fut  établi  sur  le  mont  Gapitolin,  dans  le  temple  de  Junon  la 
Conseillère  {Moneia)  (1). 


(1)  C'est  ce  que  semble  conûrmer  ce  passage  de  Suidas,  emprun'é  pro- 
bablement à  Suétone  :  *  MovîiTa  fi  lïpa  -napàt  Ptojiatot;  èç  aixto;  toiqotSs.  Pcuiiocloi 
6eTi8évT£ç  xpri[iÂX(ù^  èv  t<J)  x^tç  nû^pov  xa\  TaçavTÏvouî  T.oki[n^  Yiu^avTO  t^  âfot' 
TfjV  5è  XP^'*'  aÙTOÏ;,  el  twv  BtXojv  àvôéÇovxai  pLexà  ôixaioaûv-ï^ç,  ^^pTÎjAaTa  aÙTOÙ; 
jX"?i  èriXe  t}/eiv.  lux^^'^^»  ^^  fojpLaïot  t-?,;  alnrîaewç  èT(|X7ijav  lïpav  Movr^Tav, 
Touréo^t  oûjjlCouXov,  t6  vdaia|ia  èv  tû  Upîj)  aÙTT,ç  ôpt^avreç  ^^apârceoOai.  • 
Cf.  V.  ÀOTipta.  Le  nom  et  le  temple  de  Junon  Moneta  sont,  il  est  vrai,  bien 
2fio  av.  j.-c.  plus  anciens  que  l'année  485  (Beclter,  Topographie  derstndt  Rom^  dans  son 
Handbuch,  I,  p.  40  ),  mais  II  est  certain  que  l'atelier  monétaire  des  Romains 
fut  établi  dans  ce  temple  (Tit.-Liv.,  VI,  20)  pendant  quelque  temps,  et  rien 
ne  prouve  que  son  établissement  dans  ce  lieu  ne  coïncide  pas  avec  l'époque 
de  la  guerre  de  Pyrrhus,  el  par  conséquent  avec  rémission  de  la  monnaie 
d'argent.  De  là  vint  l'usage  d'appeler  méiaphorlquement  les  magistrats 
préposi'S  h  la  monnaie  Triummri  monetales  ou  Monetarii,  et  plus  tard  on 
appliqua  la  dénomlnali(  n  de  Moneia  k  l'argent  monnayé  lui-mrme. 


Digitized  by 


Google 


RAPPORT    DE    i/aRGBNT    ET    DU    CUIVRE.  31 

CHAPITRE  III. 

RAPPORT  DE  LA  MONNAIE  D'ARGENT  AVEC  LA  MONNAIE  DE  CUIVRE. 

Nous  avons  vu  que  la  valeur  proportionnelle  du  cuivre       Lcseucce 
vis-à-vis  de  l'argent  n'avait  pas  été  changée  par  l'émission  ^^^..^^^^  monnai. 
du  denier  d'argent  et  la  diminution  du  poids  de  l'as;  les       '*"*""  "'» 

1  I  1       .    .  1  ,  ^^  Panci  -nne. 

preuves  les  plus  décisives  démontrent  qu  à  cette  époque 
l'ancienne  proportion  de  1 :  250  subsistait  encore.  Nous  en 
trouvons  une  première  preuve  dans  le  nom  même  de  num" 
musy  nom,  il  est  vrai,  généralement  appliqué  à  toutes  les 
pièces  d'argent,  mais  plus  particulièrement  au  sesterce  (t.  I, 
p.  238  ;  ci-dessus  p.  22  ) ,  probablement  parce  que  son 
poids,  qui  était  d'un  scrupule  (t.  I,  p.  253),  représentait 
en  argent  la  valeur  exacte  d'une  livre  de  cuivre. 

De  plus,  nous  voyons  le  mot  nummu.%  et  le  mot  sesterce 
employés  indifféremment  pour  désigner  Tas  libral  qui, 
comme  nous  l'avons  dit  (ci -dessus  p.  16),  resta  longtemps 
encore  en  usage  comme  valeur  de  compte  ^1).  Ainsi 
les  amendes  pour  injures,  que  la  loi  des  Douze  Tables 
fixaient  à  25,  150  et  300  as,  se  payaient  en  autant  de  ses- 
terces (2).  La  somme  destinée  à  la  célébration  des  jeux 


(1)  Huschke  (die  Verfassung  ffes  Konigs  Servius  TuUius,  Heiileliierg, 
1838,  p.  107)  avait  déjà  émis  la  même  opinion. 

(2)  La  loi  des  Douze  Tables  ne  désignait  pas  en  propres  termes  en  quelle 
monnaie  devaient  être  payées  ces  amendes.  Festus  en  donne  l'explication 
page  371  :  «  Viginti quinque poenas  [oupoenae],  dit-il,  in  A7/  signifiai  vi- 
«  ginii  quinfjue  asses.  »  Aulu  Celle,  en  reproduisant  ce  texte  {Noctes  Alticaey 
XX.  1,  12),  met  :  Viginii  quinque  aeri*.—  Gaîus  (HI,  223)  et  Aulu  Celle 
(/oc.  cit.,  XVI,  10,  8,  et  XX,  1,  13)  disent  o^çct,  tandis  que  Paulus  {Colla- 
tiones^  ïî,  5,  5)  parle  de  spslcrces. 


Digitized  by 


Google 


32  CHAPITRE    III. 

217  uv.  I.  c.  publics  en  537  est  de  333,333  as  1/3  ou  autant  de  ses- 
terces (1).  Le  minimum  des  héritages  soumis  à  l'impôt  de 

169  -T.  J..C.  la  loi  Voconia  en  585  est  évalué  tantôt  à  100,000  as,  tantôt 
à  100,000  sesterces  (2).  Si  nous  en  croyons  les  commenta- 

161  av.  j.-c  teurs,  la  loi  somptuaire  Fannia,  rendue  en  593,  fixe  le  maxi- 
mumdu  prix  que  doit  coûter  le  dîner  des  jours  ordinaires  (les 


(\)  Tite-LIve  (XXII,  10)  dit  :  ««  Àet^is  trecentis  triyinla  tribus  mWibun 
«  trecentis  triginta  tribus  triente.  »  PJutarque  (Fahius^  4  )  :  «  Xr)  «oTeprtwv 
Tpiatxo9((i>v  Tpidbcovxa  Tsuâv  xa\  Sr.vapùdv  TptaxoaCaiv  Tpidxovra  Tpûbv  ix\ 
TpiTT)(M>p(ou  icpoodvToç.  »  -^  Coinp.  Welssenbom  sur  ce  passage  :  333  ses- 
teriia  +  333  denarii  1/3  =  33,4333  sestertii  1/3.  —  Plutarque.  qui  évalue 
cette  somme  exactement  à  83,583  drachmes  1/3,  a  probablement  eu 
sous  les  yeux  un  texte  fautif  indiquant  le  chiffre  COCXXXIIII  au  lieu  de 

cccxxxin. 

(2)  Nous  trouvons  la  première  de  ces  expressions  (centum  millia  aeris) 
dans  Gaïus  (II,  374),  la  seconde  dans  Dion  Casslus  (LVI,  10)  et  dans  le 
Pseudo-Asconius  {Ad  CIc.  contr,  Verr,,  II.  1.  41,  p.  188,  édition  d'Orelli). 
-^  il  reste  cependant  encore  une  grande  difllculté  k  résoudre.  —  D*après 
Aulu  Celle  {Noct.  Att.^  VI  [VII],  13),  il  est  évident  que  le  minimum  des 
héritages  soumis  à  Tlmpùt  de  la  loi  Voconia  était  en  même  temps  le 
minimum  de  la  première  classe  instituée  par  Servius  Tullius.  C'est  pour 
cela  que  dans  le  discours  relatif  à  cette  loi,  Caton  fait  la  distinction  entre 
ceux  qu'il  nomme  les  Classici=.primae  classis  homines ,  ei  ceux  qu'il  in- 
dique comme  étant  htfra  classem.  —  Il  est  même  évident  que  la  glose  de 
Festus  sur  l'expression  infra  classem  est  basée  sur  le  discours  de  Caton 
(p.  113).  —  Cependant  M.  Bœckh  a  parfaitement  démontré  [Metr.  Unters., 
p.  433  et  suIy.  )  que  Polybe  (VI,  23,  15),  Denys  d'Halicamasse  et  même 
Tite-Live  (XLV,  15),  en  évaluant  le  cens  établi  par  Servius  Tullius,  se  sont 
exprimés  en  as  (réduits)  valant  le  dixième  du  denier;  comment  la  loi  Voconia 
aurait-elle  évalué  ce  même  cens  au  même  nombre  d'as  libraux?  Nous  ne 
pouvons  supposer  qu'il  y  ait  ici  une  erreur,  parce  qu'il  nous  parait  impos- 
sible que  deux  auteurs  sérieux  attestant  tous  les  deux  le  même  fait  et  par- 
faitement indépendants  Tun  de  l'autre  se  soient  trompés  tous  les  deux,  et 
surtout  parce  qu'une  somme  de  100,000  sesterces  comme  minimum  de  )n 
fortune  d'un  homme  riche  n'était  pas  une  cho<«e  rare  au  dernier  siècle  de  la 
République.  (Comp.  noire  travail  sur  les  tribus  de  Rome,  p.  120  (Dte  Roem, 
Tribus  in  adminislrativer  Beziehung,  Alloua,  1844  ),  et  notre  Histoire  rom., 
t.  III,  p.  570.}—  M.  Rcpckh  {loc.  cit. y  p.  435)  suppose  qu'au  vir  siècle  le  cens 


Digitized  by 


Google 


RAPPORT   DE    l'argent   ET   DU   CUIVRE.  33 

festins  exceptés)  tantôt  à  10  as,  tantôt  à  2  deniers  1/2  (1)  ; 
de  même  anciennement  dans  toutes  les  acquisitions,  la 
valeur  fictive  consistait  en  1  as  ou  en  1  sesterce  (2). 
IJn  autre  rapprochement  à  faire,  c'est  que  les  Grecs  ont 
constamment  traduit  aussi  ae$  grave  par  ^\6<:  (3) .  Enfin 


flxé  par  Servit»  Tullius  avait  été  quadruple;  mais  cette  hypothèse  n'est  pas 
soutenable  {Roemiscke  Tribus ,\oc. cit.),  nom  aimerions  mieux  supposer  que  la 
loi  Voconia  avait  en  effet  flxé  le  cens  de  la  première  classe  à  100^000  as  foibles 
valant  le  dixième  du  denier,  et  que  c'est  ainsi  que  Caton  l'avait  comprise  et 
en  a  parlé  dans  son  discours;  mais  l'expression  centum  milliaaeris  employée 
dans  la  rédaction  de  la  loi  étant  amphibologique,  toutes  les  Tols  que  l'occa- 
sion se  présenta  d'en  faire  l'application,  on  l'entendit  toujours  dans  le  sens  de 
Vas  libral  ou  du  sesterce,  d'après  le  principe  d'accorder  au  testateur  toute  la 
liberté  compatible  avec  la  lettre  même  de  la  loi  prise  dans  le  sens  le  plus 
large;  ce  qui  donna  par  la  suite  l'occasion  de  considérer  les  possesseurs  de 
100,000  sesterces  comme  formant  dans  l'esprit  de  la  loi  une  catégorie  dis- 
tincte de  riches. 

(1)  A.  Gellius  {f^oct,  AU.,  II,  24, 3)  :  «Lex  Fannia  —  quibusdam  diebus  in 
«  singulos  dies  cenienos  aeris  insumiconcessit  —  ceieris  autem  diebus  omni- 
«  bus  denos,  »  —  Athénée  (VI,  108)  cite  la  loi  Fannia  d'après  Rutilius  Rufus 
et  dit  :  «  Ô4^vetv  &  ic^etovo^  tôiv  duoXv  6pax(uov  xal  ii\Ll90u^  oùx  èic^Tpnce.  >» 
—  r40m parez  encore  Donatus  (Vita  Verg,,  12)  :  «Dena  sestetiia  pro  singulo 
«  versu  Vergilio  dari  jussit.  »  —  Ce  que  confirme  Servius  (ad  Aen.,  VI, 
862)  :  «c  Vergilius  pro  hoc,  aère  gravi  donatus  est,  »  —  De  même  la  loi 
Valeria  (668  de  R.,  86  av.  J.-C.)>  qnl  ordonne  que  les  sesterces  soient  payés 
en  as,  ne  devient  intelligible  que  lorsqu'on  se  souvient  que  l'as  ancien 
avait  la  valeur  du  sesterce. 

(2)  Marquardt  (Handbuch,  III,  2,  p.  13,  note  42)  fait  à  ce  sujet  des  obser- 
vations fort  Justes.  —  Tite-Live  parle,  dans  des  circonstances  pareilles,  de 
l'as  (XXXI^  14),  et  souvent  du  nummus  untis.  —  Au  reste,  il  ne  faut  pas 
confondre  ce  prix  fictif,  dont  il  est  fait  mention  dans  les  lois  postérieures, 
avec  le  prix  fictif  de  la  mancipatio ;  dans  ce  dernier  genre  d'affaires 
ce  prix  pouvait  n'être  pas  toujours  un  fragment  de  cuivre  (aes  rude) 
(Festus,  verb.  Rodus,  p.  265.  —  Varro,  IX,  83),  mais  c'était  toujours 
une  pièce  de  cuivre  Voy.  Husclike,  Syntrophi  instrumentum ,  p.  39  et 
suiv. 

(3)  Plutarque  (  Publico/a,  11  )  :  «  liv  8è  Tij4-?i  icpoÔdTOu  ixlv  ô6o)io\  Uxi, 
II.  3 


Digitized  by 


Google 


34  CHAPITRE    m. 

jusqu'à  uoe  époque  relativement  récente,  les  comptes  offi- 
ciels se  font  indifféremment  tantôt  en  qes  gravf^  tantôt  ep 
sesterces  (ci-dessus,  p.  lôetsuiv).  Que  d^  difficultés  n'an- 
rmt  pjas  amenées  cette  double  manière  de  compter  si  aes 
grave  et  sesterce  n'avaient  pas  été  deux  noms  pour  signifier 
une  seule  et  même  unité,  comme  en  Sicile  Ikpa  ip-ppfou  et 
v(^(jto<!  C'est  pour  la  même  raison  que  sur  les  plus  anciennes 
pièces  d'or  de  la  République  les  chiffres  4rX,  XXXX,  XX 
suffisent  pour  en  désigner  la  valeur,  sans  qu'on  ait  eu  be- 
soin d'ajouter  les  mots  as  ou  sesterce;  nous  en  parlerons 
plus  tard.  De  plus,  nous  ne  trouvons  nulle  part  un  exemple 
qui  puisse  prouver  l'identité  de  l'as  libral  avec  Tas  valant 
le  dixième  ou  le  seizième  du  denier  (1).  Quant  à  la  loi  Cre- 
pereia,  qui  fixe  à  125  sesterces  la  caution  du  serment  fixée 
à  600  as  par  la  loi  des  Douze  Tables  (2),  elle  n'avait  certai- 


480  AT.  .T.  r.  po6(  6è  éxQii;ov.  »  Ce  passage  se  rapporte  à  la  lot  Julia  Papiria  de  334.  — 
Suidas,  verbo  Xawxpia.  —  Gloss.  Labb.,  p.  130,  àSokà^y  asse.  —  Bœckh, 
Meir.  Vniers.,  p.  346. 

(1)  Toutes  les  fois  qu'il  est  question  du  prétendu  census  de  Servius  Tul- 
lius,  la  valeur  est  toujours  exprimée  en  as  réduits  (ss  l/io  ou  1/16  de  de- 
nier); il  ne  s'ensuit  pas  que  l'on  réduisit  ainsi  toujours  l'as  îlbral,  mais 
seulement  que  la  valeur  de  ce  cens  avait  été  fixée  dès  l'origine  en  as  réduits 
et  non  en  as  libraux,  ce  qui  prouve  que  l'on  ne  peut  pas  le  faire  remonter 
jusqu'à  Servius  Tuliius.  Au  surplus,  depuis  l'admirable  discussion  de 
M.  BœclLh  sur  ce  sujet  {Metr.  Unters,,  p.  427  et  sufv.),  je  ne  pense  pas  qu'il 
puisse  y  avoir  encore  un  seul  historien  qui  admette  cette  énormité.  —  Tite- 
Live  (V,  32),  en  parlant  de  l'amende  imposée  à  Camille,  dit.  il  est  vrai, 
qu'elle  Uii  de  15,000  as  libraux  {XV  miilia  gravis  aeris).  —  Phitarque 
iCamiil.t  13),  réduisant  cette  somme  en  argent,  la  porte  à  1,500  drachmes. 
Mais  ces  assertions  ont  peu  d^importance;  et,  comme  dit  H.  Bœckh  (p.  443), 
on  peut  les  regarder  comme  des  opinions  personnelles  et  non  comme  des 
faits  positifs. 

(2)  Gaîus  (IV,  95)  s'exprime  ainsi  :  «  Sacramento  reum  provocamus  eague 
M  sponsio  sestertiofum  CXXV  nummorum  fit,  scificet  propter  tegem  Cre- 
«  pereiam.  »  Le  nom  de  la  loi  est  incertain. 


Digitized  by 


Google 


et   des   liistorleiii 
qui  l'ont  suivi. 


RAPPORT    DE    L*ARGENT   ET    DU    CUIVRE.  35 

nement  pas  été  votée  pour  traduire  en  monnaie  d'argent 
Tamende  fixée  précédemment  en  as  ;  son  but  était  réel- 
lement de  diminuer  le  taux  de  l'amende  que  le  perdant 
avait  à  payer. 

Le  sesterce  valant  1  as  libral,  le  quinaire  en  vaudra  2 
et  le  denier  h  ;  les  signes  qui  se  trouvent  sur  ces  pièces, 
IIS  (==  2  1/2)  V  et  X,  doivent  donc  se  rapporter  dès  Tori- 
gine  à  Tas  réduit  (1).  Ce  que  disent  les  anciens  auteurs,  Eneurd.F.sins 
ou  plutôt  ce  que  dit  le  seul  auteur  ancien  qui  ait  traité  ce 
sujet,  est  complètement  incompatible  avec  la  réalité  des 
faits;  et  cependant,  malgré  le  peu  de  sécurité  que  peuvent 
offrir  ses  i*enseignements,  c'est  de  lui  que  les  écrivains 
de  l'époque  impériale  ont  emprunté  tout  ce  qu'ils  disent 
sur  l'ancien  monnayage  des  Romains  (2).  Les  données  de 
cet  auteur  ne  concordent  pas  davantage  avec  le  rapport 
réel  des  métaux  :  unQ  pièce  d'argent  pesant  1  scrupule 
n'a  jamais  pu  valoir  2  anciens  as  1/2,  c'est-à-dire  environ 
626  scrupules  de  cuivre,  lorsqu'en  Sicile  l'aident  était  au 
cuivre  comme  1  est  à  250  ;  ce  qui  peut  expliquer  œtte 
erreur,  c'est  qu'on  a  voulu  faire  concorder  ce  qu'oo  sa- 


(1)  Maeciaom  (}  44)  :  «  (Pecunia  numeratayolim  in  aère  erat^  posiea  et 
«  in  argenlo  feriri  coepit  ita^  ut  omnis  nummus  argenteuê  ex  numéro  aeris 
«  potesiatem  hal>eret  » 

(2)  Voy,  ci-dessus,  page  1 1,  note  2,  les  passages  que  nous  citons  de  Festus 
et  de  Pline.  —  Maeclanus  (  J  74)  :  «  Cum  olim  aises  libriles  essent  et  dena- 
«  rius  decem  asses  valeret  et  dedma  pars  denarii  libram,  quae  eadem  as 
«  erat,  singula  (1/20)  selibram,  quae  eadem  semis  erat,  teruniius  guadran- 
u  iem  haberet,  etc.  »  —  Varron  (  voyez  t.  I,  p.  244,  note  1),  au  contraire  {De 
Lingua  latina,  V,  174;,  expUqne  que  la  libella  égale  un  dixième  de  denier, 
parce  que  le  denier  vaut  10  as  ;  mais  dans  l'origine  Tas  valait  une  livre  pesant 
de  cuivre,  de  sorte  que  as,  libra,  libella  étaient  des  expressions  synonymes 
qui  pouvaient  s'employer  indifféremment;  cet  auteur  pouvait  parfaitement 
établir  ce  principe  sans  attribuer  au  denier  une  valeur  de  10  as  librnux. 


Digitized  by 


Google 


30  CHAPITRE    111. 

vail  de  Tas  ancien  avec  les  fausses  données  chronolo- 
giques dont  on  pouvait  disposer.  En  effet,  il  est  clair 
que  si  la  première  réduction  de  Tas  n'avait  eu  lieu 
î«4-i4i  iv.  j.-c.  qu'entre  les  années  490  et  513,  comme  le  croyait  Verrius 
Flaccus,  le  denier  d'argent  aurait  dû  valoir  iO  anciens  as 
émis  en  485  ou  486;  or  pour  que  cela  fût  possible,  il  fau- 
drait ou  que  le  sesterce  ait  pesé  plus  d'un  scrupule  ou  que 
l'as  en  question  ait  été  réellement  plus  faible  que  ne  l'était 
l'as  libral.  M.  BcBckh  (1)  a  essayé  de  prouver  la  vérité  de 
la  première  hypothèse;  mais  pour  atteindre  ce  résultat,  il 
lui  a  fallu  d'abord  aller  chercher,  pour  en  faire  le  denier 
primitif,  une  monnaie  campanienne  qui  ne  présente 
aucun  des  caractères  du  monnayage  romain,  et  qui  peut- 
êti*e  même  n'a  jamais  eu  cours  dans  le  Latium  ;  il  a  fallu 
encore  supposer  à  cette  pièce  un  poids  de  8»',13,  tandis 
qu'en  réalité  tous  les  exemplaires  que  nous  en  avons  ne 
pèsent  pas  plus  de  76%04  et  que  le  poids  de  8«',13  n'existe 
pas  dans  la  série  campanienne,  et  admettre  enfin  que  l'ar- 
gent était  au  cuivre  dans  la  proportion  de  1  :  400,  ce  qui 
est  tout  à  fait  invraisemblable. 

Prenons  donc  la  seconde  hypothèse  et  cherchons  un  as 

(I)  Metr.  Unters.y  p.  452.—  Nlebuhr  (Hist.  rom.,  1. 1,  p.  505  et  sulv.)  pen- 
sait que  Tas,  d'après  sa  valeur  intrinsèque^  avait  toujours  valu  le  dixième  du 
denier  et  par  là  même,  de  la  drachme,  quel  que  fût  son  poids;  et  que  les 
ainiiblissements  successifs  du  poids  avaient  été  occasionnés  par  le  renchéris- 
sement du  métal.  -*  Ce  qui  reviendrait  à  dire  qu'à  l'époque  de  l'as  libral  la 
proportion  entre  les  deux  métaux  aurait  été  de  1  :  625,  et  du  temps  de  l'as 
sextantaire  de  1  :  120.  Ce  qu'on  ne  comprend  pas,  c'est  comment  l'as  aurait  pu 
valoir  dès  son  origine  le  dixième  du  denier,  qui  ne  fut  inventé  que  près  de  deux 
cents  ans  plus  tard.  Aussi  M.  Bœckh  a-t-il  victorieusement  combattu  cette 
hypothèse  (loc.  cit.  et  surtout  p.  43C)  ;  pour  ce  qui  a  rapport  au  prix  des 
grains  (p.416),  lia  parfaitement  démontré  qu'elle  est  Inadmissible  et  qu'elle 
est  basée  sur  des  suppositions  erronées.  —  FrOhIich  (  Animadcersiones  in 
nummos  quosdom  urbis,  p.  GO  et  suiv.)  était  beaucoup  plus  près  de  la  vérité. 


Digitized  by 


Google 


2«4  Rv.  J.-C. 


RAPPORT   DE   l'argent   ET    DU    Cl  IVRE.  3/ 

plus  léger,  dont  2  1/2  puissent  valoir  le  sesterce  que  nous 
connaissons,  nous  trouverons  que  Fas  demandé  est  l'as 
de  4  onces,  celui  de  la  première  réduction,  et  qu'il  rem- 
plît les  conditions  demandées.  Les  deux  innovations  im- 
portantes dans  la  réforme  du  système  monéuire  romain^ 
savoir  :  la  réduction  du  poids  de  l'as  et  l'émission  d'une 
monnaie  d'argent,  ont  dû  avoir  lieu  à  peu  près  dans  le 
même  temps,  ou  plutôt  faire  partie  d'une  seule  et  même 
opération.  Nous  savons,  d'une  part,  d'une  manière  cer- 
taine, que  les  premiers  deniers  furent  frappés  à  Rome  en 
485  ou  486.  Varron  nous  apprend,  d'autre  part,  que  la  ré-  «69ou2«8av.j.-c. 
duction  de  l'as  eut  lieu  à  peu  près  vers  le  commencement 
de  la  guerre  punique  de  490.  Rien  n'empêche  donc  de 
supposer  que  les  deux  opérations  se  soient  faites  en  même 
temps  (1)  ;  j'aimerais  même  mieux  admettre  que  la  réduc- 
tion de  l'as  a  précédé  l'émission  de  l'argent.  En  effet,  pour 
que  le  sesterce  valût  2  as  1/2,  il  fallait  que  cet  as  existai 
déjà.  Les  types  eux-mêmes  semblent  confirmer  cette  hypo- 
thèse, car  après  la  réduction  du  poids  de  l'as  les  monnaies 
de  cuivre  conservent  encore  les  anciens  types,  par  exemple  : 
la  tête  avec  le  casque  sans  ornements  et  la  proue  de  navire, 
tandis  que  sur  la  monnaie  d'argent  le  casque  est  ailé  et 
les  Dioscures  ont  remplacé  la  proue.  Quant  au  rapport  de 


(1)  Il  est  vrai  de  dire  que  quelques  colonies,  fondées  en  486  et  en  490, 
ont  cependant  eu  des  monnaies  librales;  mais  cette  objection  ne  saurait 
atténuer  notre  argument.  En  elTet,  ne  peut-on  pas  admettre  que  les  rè- 
glements monétaires  de  ces  colonies,  comme  tout  ce  qui  regardait  leur  ad- 
ministration et  leur  organisation,  avait  été  décidé  par  un  décret  du  peuple 
ou  du  sénat,  quelques  années  avant  leur  établissement  déûuiUf;  et  d'ailleurs 
nos  données  chronologiques  pour  cette  époque  sont  tellement  peu  certaines, 
qu'il  serait  hasardeux  d^attacber  une  trop  grande  importnuce  à  des  anonia- 
Iles,  qui  peuvent  n'être  qu'apparentes. 


Digitized  by 


Google 


38  CHAPITRE    IJI. 

la  valeur  iairinsëque,  nous  avons  une  preuve  matéiielle 
préférable  à  tous  les  raisonnements  :  Tas  ancien  pèse  tout 
juste  2  as  1/2  du  nouveau  système  ;  or  le  sesterce  d'argent 
=  2  as  1/2,  donc  l'ancien  as  égale  le  sesterce;  enOn  le  dé- 
cussis  de  cuivre  du  nouveau  système  (dont  la  fabrication* 
du  reste,  a  été  de  courte  durée)  égale  comme  valeur  in- 
trinsèque et  comme  valeur  monétaire  le  denier  d'argent; 
l'un  et  Tautre  ont  pour  type  la  tète  casquée  de  Rome  et  les 
mêmes  marques  pour  indiquer  leur  valeur. 

Nous  manquons  complètement  de  documents  certains 
pour  pouvoir  apprécier  la  quantité  relative  des  monnûes 
fabriquées  alors  dans  les  deux  métaux  :  l'as  de  i  onces 
et  le  denier  primitif  sont  rares  l'un  et  l'autre.  Nous  voi- 
rons bientôt  qu'à  cette  époque  la  plus  grande  partie  du 
numéraire  romain  était  encore  de  cuivre  :  nous  pourrions 
peut-être  en  conclure  que  les  espèces  d'or  et  d'argent 
étaient  surtout  destinées  à  circuler  dans  le  midi  de  l'Italie. 

Nous  avons,  ce  nous  semble,  surabondamment  prouvé 
que  la  réduction  de  l'as  et  la  fabrication  de  la  monnaie  d'ar- 
gent forment  deux  parties  d'une  seule  et  même  opération  ; 
nous  irons  encore  plus  loin  :  nous  prétendons  démontrer 
que  cette  réduction,  qui  ne  devait  ni  dissimuler  une  ban- 
queroute ni  déprécier  le  cuivre,  n'a  eu  d'autre  but  que 
de  rendre  possible  l'émission  de  la  monnaie  d'argent. 

Nous  avons  vu  que  la  graude  unité  de  cuivre,  l'as,  et 
l'unité  d'argent,  le  scrupule  (le  ntimmu^) ,  avaient  la  même 
valeur;  l'as  se  divisait  en  12  onces,  le  scrupule  ou  num- 
mus  en  10  libellae;  si  cette  anomalie  de  deux  systèmes 
existant  de  fait  à  côté  l'un  de  l'autre,  pouvait  subsister 
tant  qu'il  n'y  avait  que  de  la  monnaie  de  cuivre,  l'émission 
de  la  monnaie  d'argent  a  dû  nécessairement  la  faire  cesser 
en  amenant  leur  fusion^  et  c'est  ce  à  quoi  l'on  est  arrivé 


Digitized  by 


Google 


RAt»PORr  DE    l'argent   ET   DL    CUIVRE.  89 

en  faisant  de  la  nouvelle  grande  unité  de  cuivre  la  petite 
ttûité  d'argent,  et  ela  coûservant  toujours  le  système  dé- 
cimal pour  l'argent  et  le  système  duodécimal  pour  le 
cuivt^;  il  en  est  résulté  un  système  mixte  dont  la  plus 
petite  pièce,  l'once  de  cuivre,  se  trouve  être  le  cent- 
vingtième  de  la  plus  grande,  le  denier  d'argent. 

11  se  peut  que  les  besoins  du  commerce  de  détail  aient 
rendu  nécessaire  une  monnaie  d'appoint  plus  maniable  et 
plus  commode  que  Tonce  coulée,  qui  représentait  environ 
2  centimes  1/2  (1/6  groschen  de  Prusse)  ;  ce  qui  amena  en 
même  temps  la  réduction  du  poids  de  l'as.  Mais  ce  qui  est 
plus  important  à  constater  et  en  même  temps  plus  vrai- 
semblable, c'est  qu'on  a  voulu  ainsi  se  rapprocher  du  sys- 
tème attique.  Le  quinaire  et  le  denier  de  nouvelle  création 
représentaient  le  double  et  le  quadruple  du  numrous  ou 
ancien  scrupule  ;  or  ces  pièces  pesant  2«%27  et  4^,65,  se 
rapprochaient  singulièrement  du  triobole  de  2>%18  et  de 
la  drachme  de  à^'^i?  d'Athènes,  et  pouvaient  facilement 
être  acceptées  dans  le  commerce  journalier  comme  ayant 
la  même  valeur  ;  c'est  probablement  pour  cela  qu'en  tête 
de  la  nouvelle  série  on  mit  le  nummus  denarius  et  non  le 
nummus  sestertius. 

Ainsi,  on  le  voit,  plus  d'une  considération  et  plus  d'une 
raison  ont  dû  amener  et  motiver  cette  transformation  si  im- 
portante et  si  compliquée.  Le  législateur  a  pu  emprunter 
le  type  à  Fltalie  du  Sud,  la  division  et  les  marques  de  la 
valeur  à  Populonia,  mais  pour  tout  ce  qui  est  de  l'essence 
même  du  monnayage,  il  est  resté  complètement  romain  et 
n'a  pris  chez  les  voisins  que  ce  qui  pouvait  être  commo- 
dément adapté  au  système  national. 

On  peut  encore  se  demander  si,  la  monnaie  d'argent 
une  fois  créée,  l'usage  ou  la  législation  conservèrent  aux 


Digitized  by 


Google 


40  CHAPITRE    III. 

lingots  d'argent  le  privilège  dont  avaient  joui  précédem- 
ment les  lingots  de  cuivre,  de  pouvoir  circuler  concurrem- 
ment avec  l'argent  monnayé,  et  de  pouvoir  même  être 
légalement  employés  dans  le  commerce  pour  leur  valeur 
intrinsèque.  Il  parait  positif  qu*il  n'en  fut  pas  ainsi  (1), 
car  la  loi  de  Sylla,  qui  déclare  faux  monnayeurs  (2)  ceux 
qui  altèrent  les  lingots  d'or,  ne  parle  pas  des  lingots  d'ar- 
gent. Ainsi  les  lingots  d'argent,  quoique  plus  rapprochés 
par  leur  nature  des  espèces  monnayées,  et  bien  qu'on  les 
trouve  souvent  enfouis  dans  les  mêmes  dépôts  que  les  de- 
niers et  les  as  (3),  n'ont  cependant  jamais  été  considérés, 
en  droit,  autrement  que  comme  une  marchandise  ordi- 
naire, et  il  s'en  faisait,  à  ce  qu'il  parait,  un  commerce  con- 
sidérable. 


(1)  Maeclaous  (loceit.y  S  78)  :  «  Nummi  largentei  in  pecunia,  forma  pu- 
«  blica  dumiaxat  nomen  accipiunt.  » 

(2)  Digest,  XLVill,  10,  9  pr. 

(3)  On  a  trouvé  dans  un  dépôt  près  d'Aquilée  des  lingots  d'argent  en 
forme  de  petites  briques;  les  plus  forts  pesaient  13  livres  (CavedonI, 
Ripostigli,  p.  13).  Le  poids  total  de  ces  lingots  et  des  deniers  de  la  Repu  - 
blique  qui  avaient  été  enfouis  en  même  temps  dépassait  120  livres.  —On  a 
trouvé  également  auprès  de  Parme  deux  bracelets  d'argent  dans  un  dépôt 
d'as  du  système  oncial  (l^ma,  Guida  al  museo  di  Par  ma  ^  p.  4). 


Digitized  by 


Google 


LOIS   MONÉTAIRES.  41 


CHAPITRE  IV. 


MAGISTRATS  MONETAIRES  ET  LOIS  RELATIVES  A  LA  MONNAIE 
SOUS  LA  RÉPUBLIQUE. 


§1. 


La  fabrication  des  monnnies  exécuta  à  Rome  en  vertu  de  décrets  du  peuple 
et  administrée  par  des  magistrats,  sous  la  surveillance  et  le  contrôle  du  sénat. 

A  Rome,  comme  partout,  le  droit  de  battre  monnaie  ap- 
partenait à  rÉtat.  Nous  ignorons  quelle  était  dans  l'origine 
la  part  faite  à  chacun  des  pouvoirs  constitutifs  de  la  Répu- 
blique dans  l'exercice  de  cette  partie  de  la  souveraineté  ; 
mais  ce  que  nous  en  savons  pour  les  deux  derniers  siècles, 
peut  nous  fournir  des  données  suffisantes  pour  apprécier 
ce  qui  avait  eu  lieu  dans  les  temps  antérieurs.  Or  nous 
allons  voir  qu'à  cette  époque  le  peuple,  le  sénat  et  les  ma- 
gistrats^ concouraient,  chacun  pour  leur  part,  à  l'émission 
légale  des  monnaies,  cette  branche  de  l'administration  si 
importante  pour  la  fortune  publique,  et  que  l'on  peut  ap- 
peler l'expression  vivante  de  l'autonomie.  Le  peuple  dé- 
crétait et  des  magistrats  spéciaux  administraient  sous  la 
direction  et  le  contrôle  du  sénat. 

Le  peuple,  rassemblé  dans  les  comices  par  tribus,  dé- 
crétait tout  ce  qui  était  relatif  à  Témissiou,  au  poids,  à  la 
division,  au  métal  des  monnaies ,  au  rapport  des  métaux 
entre  eux.  Nous  le  voyons  par  la  loi  Papiria  et  la  loi  Fia- 
minia  sur  le  poids  de  l'as,  par  la  loi  Flaminia  sur  la  propor- 
tion de  l'unité  d'argent  avec  l'unité  de  cuivre,  parla  loi  Livia 
sur  les  monnaies  fiduciaires,  qui  devaient  alors  être  émises 


Digitized  by 


Google 


42  CHAPITRE    IV. 

en  même  temps  que  les  monnaies  réelles,  par  la  loi  Glodia 
pour  la  suppression  des  pièces  de  3  sesterces  et  pour  l'as- 
similation aux  quinaires,  de  celles  qui  restaient  encore  en 
circulation ,  enfin  par  la  loi  Papiria,  qui  ordonne  une  nou- 
velle émission  de  pièces  d*un  sesterce. 

Dans  la  limite  de  ces  restrictions  légales,  c'était,  originai- 
rement, au  magistrat  suprême,  à  celui  qui  était  revêtu  de 
Yimperium^  qu'il  appartenait  de  fixer  souverainement  le  mo- 
ment, l'étendue,  le  mode  de  l'émission  monétaire  et  l'espèce 
des  monnaies  à  émettre.  Car  dans  une  république  c'est  au 
magistrat  suprême  qu'il  appartient  d'exercer  au  nom  de 
l'ensemble  des  citoyens,  tous  les  droits  souverains  que  la  loi 
n'a  pas  spécialement  réservés  à  des  magistrats  particuliers. 
Aussi  les  dictateurs,  les  consuls  j  les  proconsuls,  les  préteurs 
ou  les  propréteurs  devaient-ils  exercer  le  droit  de  battre  mon- 
naie avant  qu'on  n'eût  créé  des  ofBders  monétaires  spéciaux 
ou  quand  ces  derniers  cessaient  d'exercer  leurs  fonctions. 

Ce  droit  n'impliquait  pas  nécessairement  aVet  lui  celui 
de  mettre  sur  les  pièces  son  nom,  un  symbole  ou  un  em- 
blème particulier,  car  le  magistrat  ne  l'exerçait  pas  en 
son  nom  personnel,  mais  au  nom  et  par  délégation  dû  la 
Communauté.  Aussi  à  l'époque  brillante  du  iv«  et  du  v*  siè- 
cles, lorsque  les  individualités  s'effaçaient  pour  làisâèr  à 
l'État  ou  à  l'ensemble  des  citoyens  les  honneurs  de  la  sou- 
veraineté avec  le  prestige  de  l'autorité,  en  un  mot  tant 
qu'il  exista  une  res  publica  proprement  dite,  lés  divinités 
tutélaires  de  Rome  et  le  nom  de  la  ville  avec  son  etnblëme, 
la  proue  de  navire,  se  montrent  touls  sur  les  monnaies  ; 
à  peine  y  trouvons-nous  quelquefois  le  signe  distinctif  de 
l'atelier  monétaire  (P  de  Luceria  est  le  pluâ  ancien);  et  ce 
signe  distinctif  n'est  qu'une  initiale  ou  nn  taonogramnie, 
tandis  que  le  nom  de  Rome  s'écrit  en  toutes  lettres. 


Digitized  by 


Google 


LOIS   MONÉTAIRES.  A3 

Lorsque  vers  la  fin  de  la  dernière  guerre  punique  la  Ré- 
publique se  trouva  entraînée  vers  la  forme  oligarchique,  les 
magistrats  commencèrent  à  marquer  leurs  monnaies  d'abord 
d'un  symbole  ou  emblème  distinctif,  ensuite  du  nom  de  leur 
famille,  indiqué  par  un  monogramme.  Leur  nom  particulier 
ne  parut  que  plus  tard,  caché  dans  les  premiers  temps  sous 
la  forme  de  l'initiale  ou  de  l'abréviation.  Longtemps  le  nom 
de  Rome  conserva  sa  prééminence  sur  celui  du  magistrat  ;  il 
passa  au  second  rang  vers  le  milieu  du  \iv  siècle,  et  bientôt 
après  disparut  entièrement.  Vers  la  même  époque  apparais- 
sent sur  les  monnaies  les  premiers  noms  de  dignités,  et  l'an- 
cien type  uniforme  se  trouve  remplacé  par  la  représentation 
des  exploits,  souvent  plus  ou  moins  fabuleux,  des  aïeux, 
douteux  eux-mêmes,  des  jeunes  patriciens  chargés  de  faire 
frapper  les  monnaies  de  la  République;  enfin,  sans  ouvrir 
l'histoire,  l'inspection  seule  des  monnaies  nous  apprendra 
bientôt  que  la  monarchie  militaire  a  succédé  au  gouverne- 
ment républicain.  Dans  le  fait  n'était-il  pas  moins  cho- 
quant de  voir  la  tète  de  César  remplacer  sur  les  monnaies 
celle  de  la  déesse  ROMA,  que  de  voir  un  Faustus  Sylia 
célébrer  sur  des  monnaies  républicaines,  les  hauts  faits  de 
son  père  et  de  son  beau-père,  ou  le  jeune  Brutus,  &  l'âge 
de  vingt-cinq  ans,  proclamer  comme  un  héritage  de  fa- 
mille sa  vocation  au  tyrannicide,  en  mettant  sur  les  mon- 
naies de  l'État,  le  buste  et  le  nom  de  ses  ancêtres?  Nous 
examinerons  tous  ces  détails  lorsque  nous  nous  occuperons 
de  la  série  chronologique  des  monnaies  de  la  République  ; 
étudions  d'abord  le  droit  de  battre  monnaie  en  lui-même, 
au  point  de  vue  de  la  constitution. 

Nous  l'avons  déjà  vu,  ce  droit  est  essentiellement  l'apa- 
nage de  la  souveraine  puissance,  de  Yimperivm;  or  nous    monnaie  urbaine 

■t      i»  t     »        ,  t  .  .  ,      .  .       et  monnaie  frappée 

savons  que  la  fabrication  des  monnaies  romaines  n  a  jamais     uorb  de  Rome 


DiTision 
de  lu  monnaie  m 


Digitized  by 


Google 


h  à  CHM>irRË  IV. 

été  un  privilège  exclusivemenl  réservé  à  la  capitale ,  mais 
que,  d'après  les  circonstances,  elle  avait  souvent  lieu  dans 
les  provinces  même  les  plus  éloignées  ;  nous  pouvons  donc 
admettre  à  prtorf  que  le  droit  de  battre  monnaie  par- 
ticipait à  la  nature  de  Yimperium  auquel  il  était  attaché. 
Limité  dans  Rome  et  soumis  à  certaines  restrictions  comme 
Yimperium  civile^  il  participait,  hors  de  Rome  et  jusqu'aux 
extrémités  de  l'Empire,  à  l'omnipotence  de  Yimperium  mi- 
titare.  Ainsi  nous  avons  deux  sortes  de  monnaies  à  étudier, 
celles  qui  furent  frappées  à  Rome  même,  que  nous  appel- 
lerons monnaies  urbaines^  et  les  monnaies  frappées  hors  de 
Rome,  sous  l'autorité  des  généraux  d'armée  et  des  gouver- 
neurs de  province. 

Mounnies  urbnines  ou  frappées  dans  Rome. 


Les  preinltTs 
inaffistrats  de 
Itomen'eserccnt 
pas  le  dro  t  de 
battre  monnaie 
dans  la  capitule. 


La  monnaie  urbaine  aurait  dû,  d'après  ce  que  nous  avons 
dit  plus  haut,  être  du  ressort  des  consuls  ou  des  préteurs  ; 
nous  ne  savons  pas  quelle  fut  la  règle  adoptée  dans  l'origine 
et  si  les  premiers  as  coulés  furent  fabriqués  par  ordre  des 
décemvirs  et  ensuite  par  celui  des  consuls  ;  mais  dès  que 
les  noms  des  magistrats  commencent  à  se  montrer  sur  les 
pièces,  nous  savons  qu'il  n'en  fut  pas  ainsi,  et  nous  recon- 
naissons en  cela  la  tendance  de  la  politique  des  Romains. 
Dans  le  développement  de  leur  liberté,  ils  ont  constamment 
cherché  à  limiter  ou  même  à  supprimer  autant  que  possible, 
dans  l'intérieur  de  Rome,  l'autorité  de  leurs  premiers  magis- 
trats, surtout  pour  ce  qui  touchait  aux  finances  et  aux  caisses 
de  l'État;  ils  y  étaient  parvenus  longtemps  avant  qu'au 
vr  siècle  les  noms  des  magistrats  monétaires  et  au  vu*  les 
titres  indiquant  leurs  fonctions,  parussent  sur  les  monnaies; 


Digitized  by 


Google 


moni^talres. 


MONNAIES    URBAINES.  A5 

voilà  pourquoi  sur  les  pièces  que  Ton  sait,  ou  que  Ton  croit 
avoir  été  frappées  à  Rome  même,  on  ne  voit  jamais  le  nom 
des  consuls  et  rarement  celui  des  préteurs.  L'as  de  Lu- 
ceria  est  la  seule  pièce  sur  laquelle  on  voit  des  noms  (1) 
que  Ton  peut  attribuer  aux  deux  premiers  magistrats  en 
exercice;  et  il  faut  remarquer  que  ces  noms  sont  aussi  les 
premiers  qui  paraissent  sur  les  monnaies. 

Quelle  est  donc  l'origine  de  la  magistrature  spéciale- 
ment chargée  de  l'administration  des  monnaies  et  jus* 
qu'où  s'étendait  1^  compétence  des  personnages  qui  en 
étaient  investis?  Nous  les  trouvons  désigués  par  les  mots  Triumvir» 
III.YIRI.  A.  A.  A.  F.  F.  {iresviri  auro,  argenlo,  aere^  flando  fe- 
riundo)  (2).  Nous  savons  aussi  qu'ils  firent  plus  tard  partie 

(1)  P.  PUHO.  L.  F.  C.  MODIO.CN.  F.  et  SE.  POS.  P.  BAB. 

T.  r,  p.  344. 

(2)  C'est  à  cette  qualiQcation  que  Cicëron  fait  allusion  quand  dans  ses  Épt- 
très  familières  (VII,  18)  il  dit  :  «  Treviros  vites  censeo,  audio  capitales  esse  ; 
R  mallem  awo,  aère  argento  essent  ;  »  et  dans  son  traité  De  Legibus  (111,  3,  *  )  : 
H  Aesy  argentum  aurumve  publiée  signanto,  »  Cependant  cette  dénomination 
ne  semble  avoir  été  définiUvement  appliquée  à  la  magistrature  monétaire  que 
dans  les  commencements  de  Tère  impériale ,  car  on  ne  la  voit  jamais  sur  les 
monnaies  de  la  République,  et  sur  les  monnaies  d'or,  frappées  en  7 15  et  7 16,  de 
L.  Nussidius  Longus,  de  Ludus  Regulus  et  de  P.  Clodius  M.  F.  on  lit  au  lieu 
de  cette  formule  les  initiales  A.  P.  F.  (auro  publico  feriundo).  Plus  tard,  la 
qualiflcaUon  III.  VI R.  A*  A*  A*  F*  F*  se  voit  souvent  dans  les  inscriptions 
comme  sur  les  monnaies.— Le  passage  deCicéron  {loc.  ciï.)  et  l'analogie  de  ce 
titre  avec  ceux  de  Hvirjure  dicundo,  tribunus  militum  Icgionibus  HUprimis 
aliqua  earum,  etc.,  prouvent  bien  que  ces  mots  ne  sont  pas  au  datif,  mais  à 
l'ablaUf.  —  Cieéron  dit  dans  un  des  endroits  cités  :  Aes  argentum  aurum^  ce 
qui  indique  assez  la  correction  que  Ton  doit  faire  à  rautre;  Pomponius  {voy. 
note  1  de  la  page  47  )  place  les  métaux  dans  le  même  ordre.  —  Auro,  ar- 
gento, aère,  se  lit  dans  plusieurs  InscripUons  (Ordli,  n**  6502,  6915).  — 
Monetalis  est  la  qualification  donnée  à  ces  magistrats  dans  le  langage  fami- 
lier; et  elle  leur  est  venue  de  l'endroit  où  était  le  siège  de  leur  administra- 
tion (voy.  ci-dessus,  p.  30,  note  1  );  on  la  trouve  dans  Cieéron  (ad  Atticum, 
X,  H,)  et  dans  les  inscriptions  d'une  époque  plus  récente  (Triumvir  mone- 


Digitized  by 


Googit 


46  CHAPITRE    IV. 

du  collège  des  Vigintisex  tiri  et,  sous  l'Empire,  des  Viifinii 
Leuis  Httribntions  vifi,  LeuFS  attrlbutious  spéciales  étaient  de  faire  frapper  les 
monnaies  et  couler  les  lingots  (1)»  car  nous  voyons  déjà  les 
trois  métaux  meutlounés  à  une  époque  où  l'on  conservait 
certainement  des  lingots  d'or  dans  le  trésor  public,  mais  où 
l'oQ  n'avait  pas  encore  frappé  de  monnaie  d'or  dans  la  ville 
de  Rome.  Le  mot  flare  implique  l'idée  de  couler,  qui  peut, 
du  reste,  aussi  bien  s'appfiquer  aux  Ungois  qu'aux  globules 
de  métal  destinés  à  être  frappés*  Ces  magistrats  étaient 
tenus  non-seulement  de  livrer  aux  deux  questeurs  de  la 
ville,  qui  étaient  les  trésoriers  de  la  République,  tout  l'ar- 
gent monnayé  dont  ils  avaient  besoin,  mais  ils  devaient 
aussi  en  fournir  aux  particuliers,  en  échaage  des  lingots 
qui  leur  étaient  remis  (2).  Nous  manquons  de  détails  sur 


ialis  a,  a:  a,  /.  f.,  OreUi  n-  2242,  2^79.  3U4,  5003,  5460,  5477,  0007,  6498, 
6981  ;  Illvùr  monetalis,  Orelli,  n*»  6603,  6612,  Tune  et  l'autre  d'une  époque 
trè6>lMi88e;  XXvir  monelalis,  OrelU,  ii"2761  ;  IUvir  ad  monetem,  se  trouve 
dans  U  reeaeil  de  Moratori,  n*  714,  5,  et  nous  semble  IwfaiWiable. 

(1)  n  est  TraieemblaUe  que  flore  Indique  Taetioii  de  couier  les  pièces  et 
ferire  l'aetien  de  les  frapper ^  et  il  est  remarquable  que  flore  se  trente 
avant  ferire.  Il  se  peut  que  les  premiers  oiBeiers  chargés  de  la  fabrication 
des  monnaies  avant  la  preraièrt  émission  des  deniers  d'argent  et  avant  que 
la  frappe  n'ait  été  en  usage  à  Rome,  aient  seulement  joint  à  leur  Utre  de 
nivir  la  désignation  de  oere  flonde  ;  feriundo  aurait  été  ajouté  plus  tard  ; 
il  se  peut  aussi  que  le  mot  flando  ait  uniquement  trait  à  la  fonte  des 
petits  globules  de  métal  destinés  à  être  frappés.  C'est  évidemment  dans  ce 
dernier  sens  que  flare  a  été  entendu  lorsque  l'emploi  des  coins  et  du  mar- 
teau eut  tout  à  Uài  remplacé  Tancienne  méthode  ;  c'est  dans  ce  sens  qu'il 
doit  être  entendu  dans  la  légende  CVR(a/or)  X.  f\Jiandi8)  sur  le  denier 
n*"  269  de  notre  tableau  chronologique,  chap.  IX  {voy.  Eckhel,  J)oct.  mon 
vet.y  t.  V,  p.  212),  et  dans  le  passage  de  Varron,  cité  1. 1,  p.  262,  note  1. 

(2)  Noua  savon»  qu'au  moins  du  temp»  de  Cicéron  on  pouvait  se  procurer 
de  l'argent  monnayé  à  rAdministration  des  monnaies.  Voy,  Cicéron  {ad  Ai- 
ticuniy  VIII,  7,  3)  :  «»  i4d  PkilotimHm  scripsi  de  viaiico,  sive  a  moneta  — 
«  nemo  enim  solvil  —  sive  ah  oppiis  (les  banquiers).  » 


Digitized  by 


Google 


MAGISTRATS   MONÉTAIRES.  47 

le  personnel  et  le  contrôle  de  cette  BoagistFature  à  son 
origine  (1);  l'époque  à  laquelle  remonte  sa  création  n'a      Lem  premier 
jamais  été  parfaitement  indiquée;  elle  est  probablement     *^''*d"^*T"^ 
ancienne,  quoique  dans  la  première  moitié  du  vn*  siècle      temrorHire. 
elle  ne  puisse  être  encore  considérée  que  comme  une  com- 
mission temporaire  et  extraordinaire }  elle  n'est  pas  men- 
tionnée dans  le  catalogue  des  magistratures  ordinaires, 
contenu  dans  la  loi  Repetuiidarum  qui  fut  promulguée  par  le 
plus  jeune  des  Gracques,  ni  dans  l'inscription  découverte  à 
Bantia,  et  qui  est  du  même  temps«  Le  premier  document* 
qui  en  parle  est  l'éloge  de  G.  Glaudius  Pulcber,  consul 
en  662  (2)  :  il  y  est  dit  qu'il  avait  occupé  le  triumvirat      »2av.  j-c. 
monétaire  en  sortant  de  la  questure,  ce  qui  est  contraire  à 
l'usage  établi  dans  la  suite,  et  prouve  en  même  temps  qu'à 
cette  époque  cette  magistrature  n'était  encore  qu'une  com- 
mission extraordinaire  (3).  Un  peu  plus  tard,  en  6Ô9  ou  ®*  ®"  ^*  '^^-  ^  -^ 
670,  Manius  Fonteiusfut  questeur,  après  avoir  été  triumvir 
monétaire  (A);  et  Gicéron,  dans  son  Traité  sur  tes  lois,  en 
702,  parle  de  cette  magistrature  comme  régulièrement      «aar.j.-c. 
constituée  (5).  Nous  placerons  donc  entre  les  années  ©60  104  et  89  av  j..c 

(1)  En  efltet,  Pomponhis  (DigesL^Î,  2, 2,  30)  commet  une  erreur  manifeste 
et,  en  partie,  facile  à  prouver  Iof8<iu'6B  parlant  des  peUtts  magistratures»  il 
cite  les  «  triumviri  moneialei  aeris,  argenti ,  auri  flatones  »  comme  ayant 
été  institués  après  les  praetores  peregrinorum  et  ayant  les  praeiores  provins 
ci  arum. 

(2)  Voy.  OwUl,  n«  568. 

(3)  Un  foit  analogufBi  çut  ^g^^ent  I|eu  4^  t^ps  dj&  César;  P.  faquins 
Scaeva  reçut  ex  senatusconsulto  (par  conséquent  hors  rang)  après  la 
questure,  d'al)ord  le  décemvirat  ailitibus  Judicandis,  et  ensuite  la  charge 
de  quatuorvir  capitalis  {Inscr,  Regn.  Neap.^  n»  5244,  et  Henzen,  Inscript., 
n»  6450). 

(4)  Cicer.,  Pro  FonUio,  I/lj  lU,  6*  —  Voy.  notre  tableau  chronolo- 
gique, n"  177  et  233. 

(5)  Cicer.,    De   Legiôus^   IIÎ,  3,   6  :    «  Minores  magistratus  pariiii 


Digitized  by 


Google 


lir^ftdesmoni.iiirs 
antéileurei 


hH  CHAPITRE    IV. 

et  665  rétablissement  définitif  de  cette  charge  (1)  confiée 
dès  lors  à  trois  magistrats  :  il  est  probable  qu'avant  cette 
époque»  lorsque  le  besoin  s'en  faisait  sentir,  on  nommait 
une  commission  temporaire  pour  surveiller  la  fabrication 
des  monnaies ,  de  même  qu'on  chargeait  des  triumvirs  ou 
des  quinquevirs  de  conduire  les  colonies  ou  de  diviser  les 
champs;  quelquefois  aussi  on  se  contentait  de  confier  cette 
surveillance,  avec  des  pouvoirs  spéciaux,  à  des  magistrats 
déjà  chargés  d'une  autre  partie'  de  l'administration. 

preuTct  Cette  hypothèse  se  trouve  pleinement  confirmée  par 

l'étude  des  monnaies  antérieures  à  Sylla.  En  effet,  si  ces 

à  Sylla.  magistrats  eussent  été  régulièrement  élus  tous  les  ans  de- 
puis l'époque  à  laquelle  on  commence  à  trouver  leurs  noms 
sur  les  monnaies,  un  siècle  environ  avant  la  Guerre  Sociale, 
nous  aurions  un  bien  plus  grand  nombre  de  noms  de  mo- 
nétaires. 

De  plus,  certains  noms  ne  se  trouvent  que  sur  les  pièces 
de  cuivre,  d'autres  sur  l'argent  seulement,  quelques-uns  sur 
des  victoriats,  d'autres  sur  des  quinaires,  et  même  sur  le  bes 
et  le  dodrans  seulement;  tous  ces  faits  semblent  bien  indi- 
quer que  la  fabrication  des  monnaies  n'était  pas  régulière  et 
qu'il  n'y  avait  d'émission  générale  ou  partielle  que  de  temps 
à  autre,  suivant  les  besoins  de  la  caisse  publique  ou  ceux 
du  commerce.  Nous  ne  savons  pas  si  dès  l'origine  ces  ma- 
gistrats furent  toujours  au  nombre  de  trois.  On  n'en  voit,  il 
est  vrai,  qu'un  seul  mentionné  sur  la  plupart  des  monnaies, 
mais  on  ne  saurait  douter  qu'il  n'y  en  eût  plusieurs  (2), 

«  jun's  plures  in  plera  sunto  —  nés,   argentwn ,  aurumve  publiée  sig- 
M  nanio,  » 

(1)  Eckhel,  avec  son  tact  ordinaire,  avait  déjà  pressenti  le  fait  qui  nous 
paraît  probable  {loc.  cit.,  t.  V,  p.  67). 

(2)  En   («fret ,  Claudius   Pulcher  dans  son  Elogium ,  prend  le  titre  de 


Digitized  by 


Google 


MAGISTRATS   MONÉTAIRES.  !\9 

par  analogie  avec  les  autres  fonctions  du  même  genre  que 
Ton  voit  toujours  confiées  à  un  collège  composé  de  plusieurs 
membres.  Il  y  a  même  de  fortes  raisons  pour  croire  que 
dès  leur  institution  ils  ont  été  au  nombre  de  trois,  car  Tin- 
scription  relative  à  Glaudius  Pulcher  indique  qu'il  avait 
deux  collègues  -,  on  lit  aussi  trois  noms  sur  quelques  mon- 
naies antérieures  à  Sylla  (1);  enfin  la  fixation  de  leur 
nombre  à  trois ,  à  une  époque  postérieure ,  et  la  ressem:- 
blance  de  ces  commissions  avec  les  commissions  agraires, 
rend  cette  supposition  tout  à  fait  vraisemblable. 
On  connaît  cinq  monétaires  dont  les  noms  (2)  se  voient 


III.VIR.A.  A.'A.  F.  F.,  et  sur  les  monnaies  on  trouye  son  nom,  C.  PVLCHER, 
seul,  sans  autre  désignation.  Si  l'on  en  excepte  les  plus  anciennes  pièces 
romano-lucériennes  (voy.  ci-dessus,  p.  45,  note  1),  la  même  remarque  s'ap- 
plique aux  monnaies  des  colonies  latines  ;  on  ne  volt  qu'un  seul  nom  de  ma- 
gistrat sur  les  pièces  de  Brundusium,  de  Copia  et  de  Valentia.  Les  monnaies 
de  Paestum,  sur  lesquelles  on  lit  des  noms  de  quinquennales  ^  quatuorviri, 
duoviri,  paironi,  pontifices,  sont  beaucoup  plus  récentes,  ce  que  ces  indica- 
tions seules  prouvent  suffisamment 

(1)  Les  deniers  suivants  appartenant  à  Tépoque  républicaine  portent  les 
noms  de  trois  magistrats  faisant  partie  d'un  seul  et  même  collège  :L.  BfETEL. 
A.  ALB.  s.  P.,  C.  MALL.Kn*  191  de  notre  tableau  chronologique).— Q.  MET. 
CN.  FVL,  M.  CALID  (n»  166),  -  Q.  CYKT,  M.  SILA,  CN.  DOMIT  (ce  dernier 
nom  ne  se  trouve  pas  toujours  avec  celui  de  ses  collègues,  n*  107).  —  L. 
CENSORIN,  P.  CREPVSl,  C.  LIMETA  (n*  227).— Q.  OGVL,  GAR,  VER. 
(n«  239).  —  Q.  MAR,  C.  F...,  L.  R....  (n«  165).  La  qualification  de  magistrat 
monétaire  ne  se  trouve  sur  aucune  de  ces  pièces.  —  Sans  parler  des  pièces 
qui  appartiennent  évidemment  à  deux  consuls,  censeurs,  édiles  ou  questeurs, 
on  voit  quelquefois  deux  noms  de  magistrats  monétaires  appartenant  à  la 
même  commission,  par  exemple  sur  le  denier  suivant  :  C.  CASSI,  L. 
SALINA  (n*  243),  mais  il  ne  s'en  suit  pas  nécessairement  que  ces  deux  ma- 
gistrats aient  été  des  duumvirs.  Les  deniers  de  CN.  DOML  montrent  que 
souvent  sur  les  pièces  frappées  par  une  seule  et  même  commission  ou  lit 
tantôt  les  noms  des  trois  collègues,  tantôt  ceux  de  deux,  ou  même  d'un  seul 
d'entre  eux. 

(2)  Voy,  le  n*  170  de  notre  tableau  chronologique. 

II.  '  4 


Digitized  by 


Google 


09   HT.    J.-C. 


Peioek  104 
•  T.   J.  C. 


L<*nrR  foncHoim 
•ont  quelquefois 

conflue* 
'anx  quo>trnrS. 


100  av.  J.-C. 

IM.  XXIX,  n"  7. 


50  CHAPITRE   IV. 

sur  les  monnaies  avec  ceux  de  L  Licinius  Crassus  et 
de  Cn.  Domitius.  Peut-être  y  eut-il  à  cette  époque  une 
émission  importante  de  monnaies  pour  laquelle  on  nomma 
extraordinairement  une  commission  de  sept  membres, 
composée  de  ces  deux  personnages  (  ceux-là  mêmes  qui 
furent  encore  collègues  pour  la  censure  en  662),  et  de 
cinq  autres  personnages  plus  jeunes  et  moins  importants. 
La  magistrature  de  L.  Licinius  et  de  Cn.  Domitius  n'est 
pas  indiquée  sur  les  monnaies  ;  ainsi  rien  ne  nous  oblige 
à  placer  rémission  de  leurs  pièces  pendant  leur  censure,  et 
diverses  considérations,  que  nous  développerons  plus  loin, 
ne  permettent  pas  de  les  classer  après  celles  de  Claudius 
Pulcher;  or,  nous  le  savons,  ce  dernier  exerça  la  charge  de 
monétaire  avant  celle  d'édile,  qu'il  obtint  en  665.  Ainsi  à 
l'époque  de  l'émission  de  ces  monnaies,  qui  eut  lieu  en  6i5 
ou  660,  le  collège  des  monétaires  était  choisi,  comme  toutes 
les  commissions  extraordinaires,  parmi  les  plus  jeunes 
sénateurs,  et  leur  élection  n'était  pas  encore  annuelle  (1). 
Nous  avons  dit  que,  suivant  toute  apparence,  on  confiait 
quelquefois  l'émission  des  monnaies  à  des  magistrats  déjà 
chargés  d'autres  fonctions.  Nous  n'avons  cependant  qu'un 
seul  exemple  à  citer  à  l'appui  de  cette  hypothèse  :  celui 
des  questeurs  Pison  et  Cépion  qui,  vers  Tannée  664,  firent 
frapper  des  deniers.  11  est  vraisemblable  qu'une  pareille 
délégation  était  un  fait  exceptionnel,  et  n'avait  lieu  en 
général  que  pour  assurer  le  service  spécial  dont  ces  ma- 
gistrats étaient  d'ailleurs  chargés;  ainsi,  dans  le  cas  parti- 
culier que  nous  venons  de  citer,  ces  mêmes  questeurs 


(1)  Annales  de  Vlnst.  orch.,  1863,  p.  56.  —  Pour  Tëpoque  que  noas  attrf* 
buoiis  à  ces  pièces  et  pour  les  raisons  qui  nous  les  font  classer  ayant  celles 
de  Claudius  Pulcher,  voyez  notre  tableau  chronologique,  n*  170. 


Digitized  by 


Google 


Socialf. 


MAGISTRATS   MONÉTAIRES.  51 

avaient  pour  mission  d'acheter  une  grande  quantité  de 
blé ,  et  il  fallait  nécessaireoaent  mettre  de  Targent  mon- 
nayé à  leur  disposition. 

Ce  ne  fut  qu'après  la  Guerre  Sociale  que  le  triumvirat  LétabH!.«mcnt 
monétaire  devint  une  magistrature  ordinaire,  à  laquelle  on  q^Iprî"» il  Guerre 
ne  pouvait  régulièrement  aspirer  qu'à  l'âge  de  vingt-sept 
ans  (1).  Nous  voudrions  pouvoir  établir  qu'elle  était  exer- 
cée pendant  une  année  comme  toutes  les  autres;  mais 
d'après  les  monnaies,  on  ne  retrouve  qu'environ  soixante 
monétaires  ordinaires  entre  la  Guerre  Sociale  et  la  Guerre 
Civile,  et  il  devrait  y  en  avoir  plus  du  double  si  le  renouvel- 
lement avait  été  annuel.  Il  y  a  donc  dans  l'organisation  de 
cette  magistrature  quelque  chose  que  nous  ne  connaissons 


(1)  Suivant  toute  apparence  il  n'existait  pas,  à  proprement  parier,  d'âge 
légal  pour  exercer  les  foncUons  de  monétaire  pas  plus  que  pour  les  autres 
magistratures  non  curules;  mais  cet  âge  peut  être  déterminé  par  les  clrcon- 
.stances  accessoires  et  les  règlements  généraux.  Ainsi,  nous  savons  d'abord 
qu'il  était  interdit  d'exercer  aucune  magistrature  civile  avant  d'avoir  servi 
dix  ans  dans  l'armée  {voy.  Becker,  Handbuch,  II,  3,  p.  21.— Borghesl,  cité  par 
Cavedoni,  Ripostigli,  p.  21),  puis  il  y  avait  un  règlement  pour  l'ordre 
dans  leqfuel  les  magistratures  pouvaient  être  conférées;  ainsi  on  ne  pouvait 
obtenir  la  questure  qu'après  le  vigintivirat  depuis  que  ces  fonctions  avaient 
été  formellement  élevées  au  rang  de  magistrature  (Tacit.,  iiwi.,  111,29); 
enfin  on  pourrait  citer  la  défense  d'exercer  deux  magistratures  sans  in- 
tervalle. —  Les  Gracques  ont  parfaitement  pu  être  questeurs  à  l'Age  de 
vingt-sept  ans ,  parce  que  de  leur  temps  le  vigintivirat  n'était  pas  encore 
organisé  comme  II  l'a  été  depuis  ;  mais  par  la  suite  l'âge  auquel  on  pou- 
vait l'obtenir  a  été  retardé  de  trois  ou  quatre  années.  Sous  les  empereurs 
on  arrivait  à  la  questure  à  l'âge  de  vingt-cinq  ans  (  Dio  Casa.,  LU ,  20.  — 
Marquardt,  Handbuch,  II,  3,  p.  218)1  et  au  vigintivirat  à  vingt  ans,  mais  pas 
avant,  comme  Eckhel  (J)oct.  num,  vet.,  t.  V,  p.  63)  l'a  très-bien  établi  d'après 
les  Annafes  de  Tacite  (III,  29).  L'Inscription  funéraire  d'un  triumvir,  mort 
à  l'âge  de  dix-huit  ans  (Inscript,  Neapol,,  n»  45C),  ne  nous  parait  pas  d'une 
authenticité  inattaquable.  —  Comp.  Plin.,  Epist,  ad  Trajan.,  §  79,  et  nos 
Stadtrechie,  p.  418. 


Digitized  by 


Google 


5^  CHAPITRE   IV. 

pas  encore  exactement;  peut-être  sa  durée  était  elle  de  deux 
années,  ou  bien  n'était-elle  conférée  que  tous  les  deux  ans. 
Pour  ne  pas  interrompre  le  récit  de  ce  que  nous  savons 
sur  rbistoire  de  cette  institution,  nous  allons  dire  ici 
ce  que  nous  connaissons  de  son  organisation  à  l'époque 
suivante. 
Ce  que  derint        César  porta  à  quatre  au  lieu  de  trois  le  nombre  des 
"'.ourc"!ir'*  nionéUires  en  même  temps  que  celui  des  capitales  (1) ,  et 
tt  depsu.       ces  nouveaux  quaiuorvirs  entrèrent  en  charge  pour  la  pre- 
mière fois  l'année  njême  de  sa  mort  (2).  Cett«  innovation 
dura  peu  de  temps,  et  Auguste  rétablit  les  triumvirs^ 
comme  nous  le  verrons  plus  loin.  On  trouve  quelque  temps 
encore  leurs  noms  sur  les  monnaies ,  mais,  peu  après  la 
naissance  de  Jésus-Christ,  cet  usage  disparaît,  et  l'existence 
de  cette  charge  jusqu'au  m*  siècle  de  notre  ère  ne  nous 
est  plus  révélée  que  par  les  inscriptions  (3). 


(1)  SuetoD.  (  Caesar^  XLI)  :  «  Minorum  magisiratvvm  numetum  am- 
«  pliaviL  M  C'est  ce  qui  explique  l'existence  d'au  lUlvir  capitalis ,  nommé 
dans  une  inscription  d'Orelli  (n*  6450),  ainsi  que  les  IlUviri  monetales 
de  cette  époque.  Comme  le  remarque  très-bien  Eckliel  {loc,  cit.,  t.  V, 
p.  212),  Flaminius  Chilo  a  soin  d'indiquer  sur  ses  monnaies  qu'il  appartient 
à  la  première  commission  monétaire  ainsi  réformée,  lllI.VIR.PRI(mti«) 
FLA(viO.— Le  coUegium  des  minores  magisiraius  compta  donc  pendant 
un  certain  temps  vingt-huit  membres  au  moins.  —  Cayedoni  (Ripostigli, 
p.  229)  pense  que  cette  augmentation  du  nombre  dès  magistrats  n'eut  lieu 
qu'après  la  mort  de  César  ;  mais  son  opinion  ne  peut  plus  se  soutenir  en 
face  du  texte  formel  de  Suétone. 

(2)  En  7 10.  —  Nous  montrerons  plus  loin  que  ce  fut  bien  cette  année-là 
même  que  L.  Flaminius  Chilo  exerça  la  charge  de  monétaire. 

(3)  Les  dernières  inscriptions  que  nous  connaissions  dans  lesquelles  cette 
magistrature  monétaire  soit  rappelée  sont  relaUves  aux  personnages  sui* 
vants  :  Ser,  Caipumius  Dexter,  qui  fut  consul  l'an  226  de  notre  ère  (OrelU, 
n*6â03)  ;  r.  Clodius  Pupienus  Pulcher  Maximus,  fils  de  l'empereur  assassiné 
en  238  (Orelli,  n»  6512);  L.  Pulvius  Aemilianus  (Orelli,  n*  3134),  si,  en 


Digitized  by 


Google 


WAGIS'fRATS  MONÉTAIRES.  53 

Nous  rangerons  au  nombre  des  monétaires  ordinaires  la    ^"«""  «"*  '«• 

,  P'boeiqae  Ton  peut 

plupart  des  magistrats  dont  les  noms  se  trouvent  sur  les        attHbaer 
monnaies  frappées  à  Rome,  sans  que  leurs  fonctions  y  soient  ^  ***  «•f»«tr«t.. 
indiquées.  On  avait  apparemment  trouvé  cette  dernière 
mention  inutile,  puisque,  régulièrement,  les  triumvirs  seuls 
émettaient  des  monnaies  marquées  à  leur  nom.  La  qualifi- 
cation de  111  virs  monétaires  se  voit  pour  la  première  fois 
sur  les  pièces  frappées  vers  Tan  700  de  Rome,  tandis  que      6*  %r.  j.-c. 
les  autres  charges  y  sont  indiquées  beaucoup  plus  tôt 

Les  pièces  émises  par  ces  magistrats  constituaient  véri- 
tablement la  monnaie  légale  de  l'État^  et  tant  que  dura  la 
République  il  n*est  jamais  fait  mention  dans  leurs  légendes 
d'un  décret  du  sénat  qui  les  autorise  (1)  ;  les  autres  magis- 
trats, au  contraire,  ne  battaient  monnaie  que  dans  des  cas 
exceptionnels  et  en  vertu  d'une  autorisation  spéciale.  Il  est 
de  règle  que  cette  autorisation  soit  mentionnée  sur  leurs 
pièces  par  une  des  formules  S.C,  EX  S  C.  ou  toute  autre 
du  même  genre  :  c'est  en  vertu  d'un  décret  de  cette  nature 
qu'en  072  le  préteur  Q.  Antonkis  Balbus  reçut  du  sénat,  n  «r.  j  .c. 
partisan  de  Marins,  la  mission  de  rassembler  tous  les  tré- 
sors des  temples  pour  les  fondre  et  en  faire  de  la  monnaie. 

C'est  la  seule  fois  que  Ton  vit,  du  temps  de  la  Répu- 
blique, un  magistrat  de  ce  rang  (2;  chargé  de  battre  mon- 


effet,  ce  personnage  est  bien  le  fils  du  consul  de  Tan  258.  —  Comparex  Léon 
Renier,  Mélanges  dépigraphie,  p.  12  et  suif. 

(1)  Les  sigles  S.  C.  qui  se  trouvent  sur  le  denier  frappé  en  705  par  ^9  ar.  j.-c 
G.  Coponlus,  préleur  du  parU  de  Pompée,  et  par  Q.  Sfcinius,  triumvir  mo- 
nétaire, se  rapportent  au  premier  de  ces  personnages,  car  on  ne  les  voit  pas 
sur  les  deniers  frappés  par  Q.  Sicinius  seul.  Plus  tard,  on  les  retrouve  sur 
les  deniers  de  Manius  Cordlus  Rurus  et  de  T.  Carislus,  monétaires  de  César, 
assez  souvent  sur  l'argent,  quelquefois  sur  l'or,  et  toujours  sur  le  cuivre  des 
monétaires  d'Auguste. 

(3)  Les  préleurs  étaient  comptés  parmi  les  mogisiraius  majores.      B. 


Digitized  by 


Google 


5 A  CHAPITRE    IV. 

naie  dans  la  capitale  (1)  ;  les  délégations  de  ce  genre 
étaient  plus  souvent  accordées  ou  confiées  à  des  magistrats 
d'un  rang  inférieur,  aux  édiles  (2)  et  aux  questeurs  (8), 
lorsque  pour  cause  ou  sous  prétexte  d'intérêt  public  le 
sénat  trouvait  bon  qu'ils  missent  en  circulation  une  plus 
grande  abondance  de  numéraire  ;  l'émission  se  faisait  alors 
pour  le  compte  du  trésor  ou  pour  le  compte  particulier  de 
ces  magistrats  (A).  Cette  autorisation  ne  se  donnait  en  gé- 
néral que  pour  les  pièces  d'argent,  car  nous  ne  connaissons 
PI.  XXXII,  no^  9  que  deux  as  où  elle  soit  constatée  par  la  légende  EX  S.  C, 
Tun  est  anonyme  et  l'autre  porte  les  noms  de  C.  Cassius 
et  L.  Salinalor.  On  peut  donc  regarder,  sauf  de  rares  ex- 
ceptions,  comme  exclusivement  frappées  par  les  magistrats 
monétaires  ordinaires,  toutes  les  pièces  de  cuivre  fabri- 


et  11. 


(1)  Nous  avoDS  des  pièces  d'or  de  L.  Munalius  Plaiicus,  prnefectus  urbis 
du  temps  de  César. 

(3)  Les  monnaies  frappées  par  les  aediies  curuies  portent  les  légendes  sui- 
vantes :  M.  SCAVRVS.  AED.  CVR.  S.  C.  et  P.  YPSAE.  S.  C.  -  P.  FOVRIVS. 
CRASSIPES.  AED.  CVR.  -  M.  PLAETORIVS.  CESTIANYS.  AED.  CVR.  EX. 
S.  C.-CN.  PLANCIVS.  AED.  CVR.  S.  C  — A.  PLAVTIVS.  AED.  CVR.  S.  C. 
—  P.  GALB.  AED.  CVR.  S.  C.  —  Nous  ne  connaissons  de  pièces  frappées  par 
les  édiles  plébéiens  que  celles  qui  portent  la  légende  :  M.  FAN.  L.  CRIT. 
AED.  PL.  P.  A. 

(3)  A  part  les  monnaies  des  questeurs  Piso  et  Caepio,  dont  nous  arons 
parlé  ci-dessus  (p.  60),  et  celles  des  questeurs  militaires,  dont  nous  parle- 
rons au  paragraphe  suivant,  les  seules  monnaies  frappées  par  des  questeurs, 
du  temps  de  la  république,  portent  les  légendes  suivantes  :  AP.  CL.  T.  MAL. 
Q.  VR.  -  CN.  LEN.  Q.  (  ou  bien  LENT.  CVR.  X  FL.)  EX.  S.  C  — 
P.  LENT.  P.  F.  L.  N.  Q.  S.  C  — L.  TORQVA.  Q.  EX.  S.  C.~  L.  PLAETORL 
L.  F.  tt.  S.  C-  M.  SERGL  SILVS.  Q.  EX.  S.  C. 

(4)  Ceci  avait  lieu  surtout  à  l'occasion  des  jeux  donnés  au  peuple  par  ces 
magistrats,  qui  demandaient  alors  et  obtenaient  Tautorisation  de  faire  une 
émission  de  deniers  portant- leur  nom,  et  dont  ils  fournissaient  le  métal. 
Quand  il  y  avait  une  émission  extraordinaire  pour  cause  ou  sous  prétexte 
d'intérêt  public,  les  lingots  étaient  fournis  par  le  trésor. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   FKAPPÉËS   UOQS    DE    ROME.  55 

quées  depuis  que  ces  pièces  étaient  devenues  une  monnaie 
d'appoint* 

§111. 

Monnaies  romaines  fruj^pées  hors  de  Rome. 

Nous  distinguerons  deux  catégories  parmi  les  pièces  prcmibro 
frappées  hors  de  Rome.  —  Un  certain  nombre  de  monnaies  <î«t^«f«;**  = 
romaines  de  la  seconde  moitié  du  v*  siècle  ou  de  la  pre-  dan^  d«8  viuc*. 
miëre  moitié  du  vi'',  outre  le  nom  de  Rome  écrit  en  toutes 
lettres,  portent  encore  un  autre  nom  de  ville,  mais  celui-ci 
est  en  abrégé  ou  en  monogramme.  Souvent  même  il  est 
difficile  de  distinguer  quand  ces  monogrammes  indiquent 
un  nom  de  magistrat  ou  un  nom  de  ville.  Les  cinq  mo- 
nogrammes de  villes  connus  jusqu'à  ce  jour  donnent  les 
noms  de  Rome,  Luceria,  Ganusium,  Grotone  et  Gorcyre, 
Le  monogramme  de  Corcyre  est  en  lettres  grecques,  et  Ton 
voit  à  côté  un  second  monogramme  également  en  lettres 
grecques  qui  indique  vraisemblablement  un  nom  de  magis- 
trat. Ges  monnaies  sont  taillées  d'après  le  système  romain, 
approprié  cependant  au  pays  pour  lequel  elles  étaient 
frappées;  ainsi  l'atelier  de  Gorcyre,  outre  le  quinaire  ro- 
main, fabriquait  aussi  le  victoriat,  c'est-à-dire  la  drachme 
illyrienne  ;  celui  de  Luceria,  le  dextans,  le  quincunx  et  la 
demi-once,  avec  l'as  et  le  semis.  On  ne  connaît  jusqu'ici 
qu'un  seul  denier  de  cette  espèce,  et  il  est  marqué  du  mo- 
nogramme de  Rome  ;  il  paraît  que  les  ateliers  secondaires 
n'ont  émis  que  le  victoriat,  le  quinaire  et  le  sesterce  d'ar- 
gent avec  toute  la  série  de  cuivre  à  partir  de  Tas,  et  qu'il 
leur  a  toujours  été  interdit  de  frapper  des  deniers  ou  des  dé- 
cussis;  les  pouvoirsqui  leur  étaient  accordés  n'auraient  ainsi 
comporté  que  la  fabrication  de  la  monnaie  divisionnaire 


Digitized  by 


Google 


56  châpitbe  IV. 

ou  de  secood  ordre.  Tous  ces  ateliers  secondaires  se  trouvent 
dans  la  circonscription  consulaire  qui  comprenait  l'Italie 
avec  la  Gaule  Cisalpine  et  l'Illyrie  (1)  ;  ils  étaient  établis  dans 
des  villes  alliées  jouissant  de  Talliance  la  plus  favorable  (2)  ; 
quelques-unes  d'entre  elles,  comme  Luceria  et  Canusium , 
émettaient  en  même  temps  des  monnaies  de  cuivre  en  leur 
propre  nom,  dernier  souvenir  de  leur  ancienne  autonomie. 
M.K's  rHi8  Dans  les  villes  où  se  trouvaient  ces  ateliers,  la  fabrica- 

*^iHunr«.Mitfe.*  tion  des  monnaies  était  probablement  confiée  à  des  com- 
missaires particuliers  et  n'entrait  pas  dans  les  attributions 
du  magistrat  suprême  de  cette  circonscription  administra- 
tive. La  restriction  du  droit  de  monnayage  aux  pièces  les 
moins  importantes,  semble  peu  compatible  aveit  la  dignité 
d'un  haut  personnage  ;  de  plus,  ces  monnaies  affectent  con- 
stamment un  caractère  particulièrement  local  et  qui  s'est 
soutenu  assez  longtemps  dans  certaines  villes;  on  peut  citer, 
par  exemple,  les  monnaies  de  Luceria  qui  ont  suivi  pendant 
ail  moins  un  demi-siècle  toutes  les  variations  de  la  mon- 
naie romaine.  Il  est  vraisemblable  que  ces  ateliers  étaient 
administrés  sous  la  surveillance  du  consul,  par  des 
employés  de  rang  inférieur  établis  dans  les  villes  moné- 
taires de  l'Italie.  On  pourrait  peut-être  comparer  ces  em- 
ployés des  monnaies  aux  questeurs  qui  résidaient  à  Gales 
et  à  Ariminum,  villes  libres  et  alliées,  et  nous  savons  d'ail- 
leurs qu'un  commandant  particulier  résidait  à  Gorcyre  (3). 


(1)  Voyex  notre  Histoire  romaine,  I,  p.  622,  et  notre  Rechtsfrage  zvoischen 
Caesar  und  dem  Sénat  (Question  de  droit  entre  César  et  le  Sënat)^  p.  8. 

(2)  Les  pièces  d'argent  frappées  à  Crotone  Tont  été  probablement  avant 
sa  colonisatioiv 

(3)  Pol)b.,  XXII,  15,  6.  —Notre  Histoire  romaine^  1,  p.  525.— Le  nom  grec 
dont  les  initiales  AF  se  voient  sur  les  monnaies  de  Corcyre  est  probable- 
ment celui  de  l'officier  chargé  de  ce  service  par  le  commandant  militaire. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   MILITAIRES.  57 

Il  se  peut  enfio  que  le  gouvernement  romain  ait  établi 
dans  un  cert^n  nombre  de  villes  d'Italie  et  dans  les  îles 
voisines  des  ateliers  pour  la  fabrication  de  la  petite  mon- 
naie, tandis  que  la  principale  monnaie,  le  denier,  n'était 
frappée  que  dans  la  capitale,  sous  la  surveillance  im- 
médiate du  magistrat  principal.  Il  est  ainsi  très-possible 
qu'à  l'époque  où  les  succursales  mettaient  leur  mono- 
gramme à  côté  de  la  légende  ROMA,  l'atelier  principal  de 
Rome  mit  aussi  son  monogramme  particulier  sur  les  pièces 
qu'elle  fabriquait.  Ce  monnayage,  exlra-muros^  ne  dura 
pas  fort  longtemps  et  fut  supprimé  pendant  la  guerre  d'Ân- 
nibal  ou  peu  après. 

Le  droit  de  battre  monnaie,  qui  était  attaché  au  com-  seconde  c«t<?Korit. 
mandement  en  chef  d'une  armée,  est  bien  autrement  im-      mmuiin. 
portant,  au  point  de  vue  politique  et  administratif,  que 
le  monnayage  des  succursales  monétaires,  et  il  demande  à 
être  étudié  plus  particulièrement.  Ces  pièces  militaires  se 
reconnaissent  surtout  aux  noms  des  officiers  qui  les  ont 
fait  frapper.  Nous  commencerons  donc  par  donner  la  liste 
de  toutes  les  charges  qui  se  trouvent  mentionnées  sur  les 
monnaies  indubitablement  frappées  hors  de  Rome  jusqu'à 
la  mort  de  César  (710  de  Rome).  Il  est  certain  que  l'on  peut      44  av.  j..c. 
considérer  comme  ayant  été  frappées  hors  de  Rome  et  pai* 
ordre  des  généraux  d'armées  un  grand  nombre  de  pièces 
sur  lesquelles  on  ne  voit  ni  le  nom  du  magistrat  ni  l'indica- 
tion de  ses  fonctions.  On  peut  ranger  dans  ce  nombre  les 
pièces  d'or  de  20,  40  ou  60  sesterces,  ainsi  que  les  pièces  n.  xxin.  n».  n, 
d'argent  ou  de  cuivre  avec  l'ancien  type,  mais  d'une  fabri-         '*'  "' 
que  évidemment  grecque.  Cependant,  comme  à  tout  prendre, 
on  peut  bien  avoir  employé  à  Rome  des  graveurs  grecs  pour 
graver  les  coins  des  monnaies,  il  vaudra  mieux  ne  con- 
sidérer positivement  comme  pièces  militaires,  que  celles 


Digitized  by 


Google 


58  CHAPITRE    IV. 

doDt  Tattribution  est  certaioe;  on  les  verra  dans  le  tableau 
suivant  : 

E&HCE  NOM  OTFlCIBâ  CBAlfiÉ  5E  LA  DlRECnUM 

DE  MONNAIE.  nU  GENERAL.  DE  LA  MONNAIE. 

«•  Ar«Ht  /«  Guerre  Cirile  de  Cisër. 

Deuier G.  Paapi.  G.  Mutil  embratoi.  (En 

caractères  oiqaes  ) • 

Aureiift,  dealer.  .  .  .  L.  Sclla  imp L.  Manli.  pao  o. 

Aureiis (Silla)  (I) A.  Manli.  A.  p.  o. 

Anreus (Snlla) (Le  nom  manqne.]  o. 

Anreos,  denier,  as..  .  L.  Sclla.  imp  on  imp.  iTEauM.  .  .  • 

Denier C.Val.C.f.Flac.imperat.ex.s.c.  •» 

Denier G.  Anni.  T.   p.  T.  N.  pro  ces.  jL.  Pabi.  L.  r.  Hisp.  o. 

EX.  s.  c •  *G.  Tarooiti.  p.  p.  0. 

Aureus Magn.  pbo  cos • 

Denier Q.  C(aeciuusJ   M^etellus|  P[iosj 

Il  MPERATOR J  on  IMPER.  SRUS  nOm .  • 

Quinaire •  C.  Egnathlei.  Q.  p.  o.  ''t). 

Dt-nier,  quinaire. ...  >  C.  Fdndan.  O-  (2). 

DeQier,qnadraus,ouce.  ••  Q.  Lotatl  Gbrco.  0>  (2)* 

r  Pendûnt  U  Guerre  Civile  de  705  à  709. 

Deuier G.  Gaesar  imp.  cos.  iter A.  Alliends  pro  cos. 

^    ,                            .,  (  Gn.  Piso  pro  0. 

Denier magn.  pro  cos '  , 

'  \  ARRO  PRO  0. 

Deuier L.  Llnt.  G.  Marc,  cos Neri.  o-  crb.  on  senlemeiit  o. 

sans  nom,  on  uèmo  sans 
Icgendt*. 

Deuier G.  Coponios  pr.  s.  c Q-  Sicinids  IUvir. 

1  Eppids  le«.  p[acienikimJ  clo- 
Aureiis,  denier Q.  Metel.  Pus  SciPiu  imp \        ravitJ. 

(p.  GraSSUS  IqNI.  LE6.  PRO  PR. 

Denier,  quinaire.  ...  M.  Gato  pro  pr.  (3) • 

Denier,  as Gn.  Magnus  imp.  f.  on  Gn.  Ma-  jM.  Minât.  Sabin.  pr.  o. 

GNUS  IKP iM.  POBLICI.  LEG.  PRO  PR. 


(1)  La  légende  L.  SVLL.  FELI.  DIC.  se  rapporte  à  la  slalue  équestre 
de  Sylla  qui  se  voit  sur  le  revers.  (Cohen,  pi.  XXVI,  n"  4.) 

(2)  Les  questeurs  qui  ont  battu  monnaie  en  vertu  d'un  décret  du  sénat  (ci- 
dessus,  p.  54,  note  3)  étaient  probablement  des  questeurs  urbains;  ceux,  au 
contraire,  qui  ne  mentionnent  pas  le  décret  du  sénat  sur  leurs  pièces,  étaient 
sans  doute  des  questeurs  militaires. 

(3)  H  est  probable  que  ces  pièces  ont  été  frappées  par  CatoD  lorsqu'il  était 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   MILITAIRES.  Ô9 

On  peut  joindre  à  ces  noms,  ceux  des  magistrats  qui 
se  trouvent,  avec  l'indication  de  leurs  fonctions,  sur  des 
pièces  qui  n'appartiennent  pas  au  système  romain  et  qui 
ont  été  frappées  sous  la  République  dans  les  provinces 
soumises  à  Rome.  Par  exemple,  les  noms  des  questeurs  qui 
se  trouvent  sur  les  pièces  de  cuivre  frappées  en  Sicile  (1), 
en  Espagne  (2)  ou  en  Macédoine  (3);  ceux  des  gouverneurs, 


gouverneur  de  la  Sicile.  Elles  n*0Dt  pu  être  émises  par  lui  pendant  qu'il 
était  en  Afrique,  quoi  qu'en  dise  M.  l'abbé  CavedoDi  (Bull,  de  Vlmt.  arch,, 
1843,  p.  13),  parce  que  Caton  ne  commandait  pas  en  clief  dans  cette  proyince, 
et  que  les  pièces  frappées  dans  ces  conditions  auraient  sans  doute  menUonné 
également  le  nom  de  Scipion,  qui,  en  sa  qualité  de  général  de  l'armée,  avait 
poslUvement  seul  le  droit  de  battre  monnaie.^  [Confrontes  ci-après^  ch.  IX, 
$  3,  et  Cavedoni,  Nuovi  stttdii,  p.  22  et  23.  B.  ] 

(1)  A^.ACIPI.Q  (Landolina-Patemd,  Moneie  consolari  sicule,  p.  8). 
La  forme  de  Tp ,  que  nous  avons  pu  vérifier  nous-méme  sur  cette  monnaie, 
et  le  Utre  de  questeur,  inusité  à  l'époque  impériale,  mais  fréquent  sous  la 
République,  la  classent  évidemment  à  l'époque  républicaine.  Nous  assigne- 
rons aux  premières  années  du  règne  d'Auguste  les  monnaies  frappées  en 
Sicile  par  les  propréteurs  C.  Arruntanus  Balbus  et  P.  Silva  ou  Silvanus 
(Borghesi,  Bullet,  arch»  napoL,  nouvelle  série,  t.  VI,  p.  32)  ;  celles  des pro- 
consuls  datent  toutes  bien  positivement  de  l'empire. 

(2)  CN,  IVLI.  L.  F.  Q.  sur  les  pièces  de  Cordoue  (Eckhel,  loc.  cit., 
t.  I,  p.  18);  L.  AP.  DEC.  Q.  sur  les  pièces  de  Munda  [aujourd'hui 
Monda,  village  près  deMalaga]  (ibid,,  p.  26),  d'Urso  [aujourd'hui  Orsuna] 
{ibid.,  p.  28  )  et  d'une  ville  dont  le  nom  n'est  pas  connu,  et  que  Laodolina- 
Paterne  {loc,  cit.,  p.  16),  trompé  par  le  type,  qui  est  semblable  à  celui  des 
monnaies  de  Lilybée,  a  le  tort  de  placer  en  Sicile.  Nous  attribuerons  ces 
monnaies  à  l'époque  républicaine  pour  les  raisons  que  nous  avons  dévelop- 
pées dans  la  note  précédente,  et  cette  attribution  est  d'autant  plus  certaine 
pour  celle  de  Cordoue  que  le  nom  de  cette  ville  est  ici  Corduba,  tandis  qu'elle 
est  nommée  Colonia  palncia  sur  les  pièces  de  l'époque  impériale.  —  Nous 
n*08ons  pas  être  aussi  positifs  pour  les  monnaies  de  In  Cyrénaîque  frappées 
par  A.  Puplus  Rufus  Q.  PRO.  PR.  (Eckhel,  loc.  ciL,  t.  IV,  p.  12G.) 

(3)  MAKEAONHN;  TAMIOY  TAIOY  HOnAlAIOY  ou  bien 
TAIOY  TAMIOY  ou  autre  à  peu  près  semblable;  MAKEAONHN; 
TAMIOY  AEYKIOY  <t)OAKINNIOY,  Outre  l.i  légende,  on  voit  sou- 


Digitized  by 


Google 


60  CHAPITKE   IV. 

qui  se  voient  sur  les  tétradracbmes  macédoniens  presque 
toujours  avec  celui  de  leur  questeur  ou  de  son  rempla- 
çant (1)  ;  les  noms  des  gouverneurs  d'Asie  et  de  Cilicie  sur 
»8>»o«v.  j.  c  les  cistophores  de  696  à  70&  (2),  enfin  les  (3)  généraux 
C.  Fannius  et  Métellus  Scipion  (&),  qui  commandaient  en 
Asie  Mineure  pour  le  parti  de  Pompée. 


vent  sur  ces  pièces  une  lettre  ou  un  monogramme.  (Eckhel,  ioc.  cit.,  t.  Il, 
p.  62.-Mionnet,  t.  î,  p.  465,456,  n-  37-46  ;  t.  III,  Suppl.,  p.  6,  7,  n-  88-46.) 

(1)  MAKEÂONHN,  6  (Thessalonfque).  Plus  rarement  A  ou  B  (Bor- 
ghcsi,  Décade  \\h  1.  p.^  ;  CEuvres  compl.,  t.  II,  p.  236).—  CAE.  PR. 
et  AESILLAS.  Q.  (Eckhel,  toc.  ciL.  t.  Il,  p.  61.  -  Mionnet,  1. 1,  p.  455, 
o«  36.^€li.  Lenormant,  Revue  numistn.,  1852,  p.  327).—  MAKEAONHN; 
6;  SI  et  AESILLAS.  Q.(Mionnet, /oc.  <^.,n* 85). -M AKEAONnN; 
6;  SWRA.  LEG.  PRO  Q.  (MIonnet,  t  II,  Suppl.,  p.  5,  n*  34 J.  Sur 
d'autres  pièces,  on  Toit  seulement  D  ou  LEG  (et  non  LEEG)  Thomas,  Cat., 
p.  121.  —  Ch.  Lenormant,  Ioc.  cit.,  p.  817  et  338.  —  Comp.  aussi  sur  ces 
monnaies,  Borghesi,  Décade  XVI ,  M;  CEuvres  compl,,  t.  III,  p.  236  et  suIt. 

(2)  On  yoit  aussi  sur  les  didrachmes  cistophores  le  signe  Q.  du  questeur 
sans  adjonction  du  nom  propre.  Voy.  Pinder,  Cistopkoren,  p.  271. 

(3)  Les  noms  de  ces  gouverneurs  ont  été  soigneusement  publiés  par  Pinder 

67  av.  j.-c.        {Cislophoren,  p.  545, 5G7).  —  En  687,  aucun  nom  romain  ne  se  voyait  en- 

68  AV.  j.>c.        core  sur  les  cistophores  (Pinder,  Ioc.  cit,,  p.  548)  ;  mais  de  696  jusqu'à  la 

fln  delà  République  on  en  voit,  au  contraire,  sur  tous  les  cistophores  celui 
qui  porte  le  nom  de  Q.  Ctcero  ne  nous  parait  pas  d'une  authenticité  indu- 
bitable. (Pinder,  Ioc.  cit.,  p.  567).  Le  gpuverneur  de  la  province  est  toujours 
qualifié  de  PRO  COS.  ou  IMP. 

(4)  Pinder  (Ioc.  cit.,  p.  569  et  suiv.).  —  C.  Fannius,  C.  F.,  était  tribon 
6»  «V.  J.-c.  du  peuple  en  695  (Cicer.,  pro  Seslio,  LUI,  113),  et  préteur  non  en  699, 
M  «V.  J.-c.        comme  le  croyait  horghe&ï  {Décade  V,  10;  Œuvres  compL,  t.  I,  p.  283. 

—  Bullet,  arch.  napol,,  nouv.  série,  t.  V,  p.  145),  mais  en  706,  puisque 
Cicéron  le  nomme  parmi  les  hauts  fonctionnaires  de  cette  année  {ad  At- 
ticum.  Vil,  15,  2;  VIII,  15,  3);  les  cistophores  de  cette  année  portent 
C.  FAN  (mu*)  PONT(i/px)  PR(fle/or)î  Josèphe,  dans  les  Ant.  jud., 
(XIV,  10,  13,  et  XV),  le  nomme  àp^i^pâ-criYoç  ou  «xpaTTiTÔ;  Otwitoç.  11  est 
évident  qu'il  prit  le  gouvernement  de  l'Asie  en  qualité  de  préteur  lorsque 
tous  les  magistrats  urbains  quittèrent  la  capitale  pour  rejoindre  l'armée  ;  il 
48 av.  J.-c.  ne  fut  jamais  proconsul,  et  mourut  en  706  (Cicer.,  ad  Atticum,  XI, 
6,6). 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   MILITAIRES.  61 

Quand  sur  ces  pièces  il  y  a  un  nom  romain  sans  indica- 
tion de  magistrature,  il  n'est  pas  toujours  aisé  de  distin- 
guer s'il  s'agit  d'un  magistrat  municipal  ou  d'un  oiBcier 
de  l'Empire  ;  cependant  on  peut  avec  certitude  regarder 
comme  des  noms  de  magistrats  romains  ceux  qui  se  trou- 
vent sur  les  monnaies  siciliennes  de  cuivre  semblables 
aux  monnaies  sur  lesquelles  le  titre  de  questeur  est  men- 
tionné; G.  Papirius  Garbo,  dont  le  nom  se  lit  sur  les 
pièces  de  cuivre  de  la  Bithynie,  de  693  à  695,  et  G.  Gaeci-  «!-*»•▼.  j.-c. 
lius  Comutus  (1) ,  qui  y  figure  de  698  à  702,  sont  évidem-  mm  *t.  j.-c. 
ment  des  officiers  romains.  Tous  ces  noms  sont  toujours 
écrits  en  caractères  latins,  excepté  sur  les  pièces  de  cuivre 
de  la  Macédoine  et  de  la  Bithynie. 

Le  général,  qu'on  l'appelât  dictateur,  consul,  préteur,  conciwio». 
proconsul,  propréteur,  ou  qu'il  fût  seulement  désigné  par 
le  titre  i^Imperator^  avait,  par  le  fait  même  du  commande- 
ment en  chef  {imferium)  dont  il  était  revêtu,  le  droit  de 
battre  monnaie,  et  ce  droit,  il  pouvait  l'exercer  légalement 
par  son  questeur  ou  par  son  proquesteur  {proquaestore 
ou  legaltu  pro  quQestare)^  dans  toute  l'étendue  des  pro- 
vinces soumises  à  son  autorité.  Pendant  la  Guerre  Givile, 
les  magistrats  urbains,  comme  le  questeur  urbain  et  les 
triumvirs  monétaires  remplacèrent  exceptionnellement  les 
questeurs  militaires,  souvent  même  des  commandants  de 
corps  d'armée  {legatipro  consule  ou  pro  praetare)^  revêtus 
extraordinairement  des  pouvoirs  consulaires  ou  prétoriens, 
furent  momentanément  chargés  de  battre  monnaie.  Le 
plus  souvent  l'autorisation  du  sénat  n'est  pas  mentionnée 
sur  ces  pièces,  parce  qu'évidemment  le  général  en  chef, 


(I)  Borghesi,  Antologia  di  FiV^ws^(1823),  XI,  A.  p.  87  et  .«uir. 


Digitized  by 


Google 


02        ^  CHAPITRE    IV. 

agissant  dans  les  limites  des  fonctions  de  sa  charge,  n'en 
avait  pas  besoin,  et  que  ce  monnayage  était  régulier. 
Nous  ne  connaissons  que  trois  monnaies  militaires  sur 
lesquelles  il  soit  fait  mention  de  Tautorisation  du  sénat,  et 
ces  trois  exceptions  servent  à  confirmer  la  règle  générale. 
Les  deux  premières  pièces  appartiennent  à  deux  lieutenants 
de  Sylla,  L.  Annius,  qu'il  envoya  en  Espagne  combattre  les 
partisans  de  Sertorius,  aussitôt  après  sa  rentrée  au  pouvoir, 
et  L.  Valerius  Flaccus,  qui  gouverna  la  Gaule  à  la  même 
époque.  Il  est  tout  naturel  que  Sylla,  qui  était  parvenu  à 
mettre  le  gouvernement  entre  les  mains  du  sénat,  voulût 
également  faire  remonter  jusqu'à  lui  les  droits  monétsûres 
du  général  d'armée.  Quant  à  la  troisième  exception,  elle 
peut  aussi  s'expliquer  ;  en  effet,  G.  Goponius  n'avait  pas 
légalement  le  droit  de  battre  monnaie,  puisqu'il  comman- 
dait les  troupes  comme  préteur  et  non  comme  propréteur; 
il  lui  fallait  donc,  d'après  la  constitution  alors  en  vi- 
gueur, une  autorisation  spéciale  du  sénat  pour  exercer 
les  droits  monétaires,  qui,  appartenaient  au  général  en 
chef. 
Monnnies  d'or         La  positiou  indépendante  des  généraux  donnait,  pour 

^'''7én6ilal!'^  aiusl  diro,  à  leurs  droits  monétaires,  sinon  plus  d'extension, 
du  moins  une  sorte  d'élasticité  qui  leur  permettait  de  s'af- 
franchir de  quelques-unes  des  entraves  et  des  restrictions 
imposées  au  monnayage  urbain  ;  ils  usèrent  de  leur  omni- 
potence en  particulier  pour  l'or,  et  il  nous  semble  incon- 
testable que  toutes  les  pièces  d'or  de  la  République  sont  des 

PI.  xxiii,  !.-•  n,  monnaies  militaires.  Les  pièces  de  60,  de  40  et  de  20  ses- 
terces  frappées  suivant  toute  apparence  par  les  généraux 
qui  combattaient  Annibal  dans  le  midi  de  l'Italie  sont, 
probablement,  les  plus  anciennes;  nous  nommerons  en- 
suite le  Philippe  d'or  de  T.  Quinctius  (si  toutefois  cette 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   MILITAIRES.  OS 

pièce  a  été  frappée  par  son  ordre  et  non  en  son  hooneurj , 
les  pièces  d'or  de  Sylla,  celles  des  Italiens  révoltés,  celles 
de  Pompée,  enfin  celles  de  César  lui-même.  La  législation 
romaine,  en  autorisant  les  payements  en  lingots  d'or,  ne 
donnait  pas  aux  monétaires  ordinaires  ou  extraordinaires 
la  faculté  de  frapper  des  monnaies  d'or,  mais  elle  suffisait 
parfaitement  pour  que  les  généraux  d'armée  se  crussent  le 
droit  de  le  faire.  Ces  généraux  se  conformaient,  du  reste, 
pour  les  points  essentiels,  aux  règlements  en  vigueur  à 
Rome,  et  leurs  deniers  sont  comme  de  raison,  taillés,  sur 
le  pied  des  deniers  frappés  dans  la  capitale. 

Il  est  bon  d'observer  ici,  que  jamais  magistrat  romain 
n'a  fait  frapper  des  monnaies  d'après  le  système  local  des 
provinces  conquises,  même  lorsque,  par  exception,  la  fa- 
brication de  ces  monnaies  continuait  à  être  tolérée,  et 
qu'elles  circulaient  avec  l'autorisation  du  gouvernement 
romain.  Ainsi  les  tétradrachmes  macédoniens  avec  la  lé- 
légende  MAKEAONHN  furent,  il  est  vrai,  frappés  sous  la 
domination  des  Romains  mais  en  vertu  du  droit  local 
conservé  aux  Macédoniens  et  non  par  les  officiers  romains. 
Ajoutons  cependant  que,  dans  ces  cas  exceptionnels,  le 
gouvernement  romain  se  réservait  toujours  un  droit  de 
surveillance  sur  les  ateliers  locaux;  nous  verrons  plus 
tard  comment  cette  surveillance  et  ce  contrôle  finirent 
peu  à  peu  par  absorber  le  droit  lui-même;  il  ne  pouvait 
en  être  autrement,  puisque  les  magistrats  chargés  de  ce 
contrôle  étaient  le  questeur  et  le  gouverneur,  qui  avaient 
eux-mêmes,  en  vertu  de  leur  charge,  le  droit  de  battre 
monnaie. 


Digitized  by 


Google 


OA  CHAPITRE    IV. 

§IV. 

Qnelle  <5tait  la  pnrt  d*inflnence  r^^scrrée  au  sénat  dans  rémission  des 
monnaios. 

Ce  que  nous  venons  de  dire  donne  assez  la  mesure  de  la 
part  d'influence  exercée  par  le  sénat  sur  le  monnayage. 
Quoique,  originairement,  le  sénat  n'exerçât  aucune  des 
prérogatives  de  la  souveraineté,  qui  était  partagée  entre 
le  peuple  et  ses  consuls,  et  que,  légalement,  un  plébiscite 
pût  même  sans  son  intervention  nommer  une  commission 
monétaire,  il  est  à  croire  cependant  que,  dans  les  pre- 
miers temps,  rémission  de  nouvelles  pièces  n'avait  lieu 
dans  la  capitale  qu'en  vertu  d'un  sénatus-consulte  spé- 
cial. C'est  même  probablement  pour  cela  que  sur  les  an- 
ciennes pièces  il  est  si  rarement  fait  mention  du  sénat  (1). 
Les  formules  qui  constatent  son  autorisation  ou  son  in- 
tervention (2)  ne  commencent  à  se  montrer  qu'après  la 
création  des  triumvirs,  spécialement  chargés  de  surveil- 
ler la  fabrication  des  monnaie».  Ceci,  du  reste,  s'explique 


(1)  C'est  ce  que  prouTe  notre  tableau  chronologique.  Dans  la  légende 
p..  XXIX.  a-  7.  PISO.  CAEPIO.  Q.  AD.  FRV.  EMV.  EX.  S.  C.  le  sénatus-consulte 
se  rapporte  à  Tachât  des  blés  et  non  à  la  permission  de  battre  monnaie. 

())  Outre  les  formules  ordinaires  EX.  S.  C.  et  S.  C,  on  trouve  encore 
les  suivantes :D.  S.  S.  (de  senatus  sententia,  n-  186  et  243).—  P.  E.S.C. 
(  publiée  ex  senatus  consuito,  n*  207).  —  S.  C.  D.  T.  (  senatus  cmsulto  de 
PI.  XXIX,  n-  «0.  ihesauro  (?),  n»  257;  TexplicaUcn  est  encore  douteuse).  —  ARG(efito) 
PVB(/ico)  (n*  210),  ou  bien  EX.  A.PV.  (n»  208).  ou  bien  EX.  A.  P. 
(n-  238-234),  A.  PV.  (n*  215),  ou  bien  encore  P.  A.  (n*  235),  ou  bien 
PV.  {publiée,  n«  209),  ou  enfin  P{ubliee)  (n»  211  ).  Toutes  ces  formules 
semblent  destinées  à  indiquer  une  émission  exceptionnelle  et  à  lui  donner 
la  sanction  légale.  Les  deux  dernières  pourraient  tout  aussi  bien  désigner 
un  décret  du  peuple. 


Digitized  by 


Google 


INFLUENCE   DU   SÉNAT.  65 

parfaitement;  car  ce  n'est  qu'à  partir  de  cette  époque 
que  Ton  peut  établir  une  différence  entre  le  monnayage 
ordinaire  et  le  monnayage  extraordinaire.  Depuis,  comme 
nous  l'avons  déjà  vu,  cette  autorisation  du  sénat  ne  se 
trouve  plus  sur  les  pièces  frappées  par  les  triumvirs  mo- 
nétaires ou  par  les  généraux  d'armée,  mais  il  est  rare 
qu'elle  manque  sur  les  monnaies  émises  dans  la  capitale 
en  dehors  des  usages  ordinaires.  Ajoutons  cependant  que 
cette  règle  n'est  pas  absolue  (1) ,  et  que  l'on  pourrait  citer 
un  certain  nombre  d'exceptions  (2) . 


(1)  Nous  afong  déjà  tu  la  formule  S«  C.  ou  une  autre  analogue  sur 
des  monnaies  appartenant  à  des  préteurs,  des  édiles,  des  questeurs  ou 
exceptionnellement  à  des  généraux  d'armée.  On  les  trouve  encore  avec  les 
légendes  suivantes  :  M.AFRA.S.C.- LAXSIVS.LF.NASO.S.C. 

—  C.  CÂSSI.  L.  SÂLINÂ.  D.  S.  S.  (As.)  —  Tl.  CUVD.  Tl.  F.    p'  ^^^"'  "•  ^ 
AP.  N.  S.  C.  —  C.  CONSIDI.  NONIANI.  S.  C.  —  CETEGVS. 

S.  C.  —  LENT.  MAR.  F.  P.  E.  S,  C.  —  FAVSTVS.  S.  C.  —  C. 
FABI.  C.  F.  EX.  A.  PV.  —  LFARSVLEI.  MENSOR.S.C.  —  P. 
CRASSVS.  M.  F.  S.  C.-M.  LVCILI.  RVF.  PV.— C.  MARI. 
C  F.  CAPIT.  S.  C—  L.  C.  MEMIES.  L  F.  GAL  EX.  S.  C. 

—  C  NAE.  BALB.  S.  C— SVFENAS.  S.  C.  —  Q.  POMPONI. 
RVFVS.  S.  C  —  L  PROCILL  F.  S.  C.  — Tl.  a  D.  S.S.~L. 
RVSTI.  S.  C-  L.  SENTI.  C  F.  ARG.  PVB.—  M.  SERVILI. 
M.  F.  RVLLI.  P.— L.  TITVRI.  SABIN.  A.  PV.  —  MESSAL.  F. 
PATRE.  COS.  S.  C.  —  T.  VETTIVS.  IVDEX.  S.  C.  —  M. 
VOLTEI.  M.  F.  S.  C.  D.  T,—  Enûn  on  trouve  les  formules  EX  S.  C. 
et  EX  A.  p.  sans  nom  de  monétaire.  Nous  n*avons  pas  donné  ici  les  lé- 
gendes dans  lesquelles  S.C.  se  rapporte  au  type  de  la  pièce,  comme  sur 
plusieurs  monnaies  de  la  famille  Aemilla. 

(2)  Le  denier  (n*  342)  de  P.  FVBIYS  CRASSIPES,  édile  carule,  est  sans 
aucun  doute  postérieur  à  l'époque  de  Sylla^  et  11  fait  certainement  partie 
d*une  émisaloo  extraordinaire;  cependant  on  D*y  voit  pas  les  sigles  S.C. 
Lea  autres  exemples  d'excepUon  du  même  genre  que  nous  pourrions  citer 
sont  moins  concluants  :  sur  les  deniers  de  LENTVLVS  MÂRCELLI  F.  on  voit 

11.  6 


Digitized  by 


Google 


66  CHAPITRE   IT« 


tantôt  ROMA  et  tantôt  P.  E.  S.  C;  on  ne  voit  Jamais  S.  C.  lor  les 
deniers  des  questeurs  urbains  ÂP.  GLÂYDIVS  et  T.  MAL...  Cependant  il  se 
01  ar.  J..C.  peut  qne  ces  pièces  soient  antérieures  à  663.  Quantaïudeaiers  deC.  MARIVS 
GAPITO  (n*  249),  les  sigles  S.  C.  ne  se  troureut  que  sur  ies  pièces  mar- 
quées des  chiUfres  XXVI  et  suivants  Jusqu'à  CL.  Nous  croyons  pouvoir  attri- 
buer cette  anomalie  à  une  foute  ou  à  un  oubli  de  l'ouvrier,  et  nous  ne  saurions 
y  voir  avec  Borghesi  (Deead,  III,  5^  p.  15 1  CEuvres  cowtpL,  t.  I,  p.  302  et 
soiv.),  une  prorogation  du  triumvirat  :  la  prorogation  d'une  magistratuv» 
urbaine  est  un  fait  qui  ne  s'est  jamais  présenté. 


Digitized  by 


Google 


MONWAMS    DB   CUIVRE.  CJ7 


CHAPITRE  V. 


MONNAIES  DE  CUIVRE  PENDXNT  LES  DEUX  DERNIERS  SIÉaES 
DE  U  RÉPUBLIQUE. 


Le  poids  de  Tas  légalement  réduit,  vers  Tan  486,  à       Mdociio. 
4  onces,  avait  petit  à  petit  baissé  dans  la  pratique,  pendant  »"««~^«^*«^d"p<H<i. 
la  première  guerre  junique,  et  fut  définitivement  fixé  à     jcsiv.  j.-c. 
une  once  en  537,  Tannée  même  de  la  bataille  de  Trasi-     antv.  j.c. 
mène.  Sa  valeur  fut  en  même  temps  réduite  d'un  dixième 
à  un  seizième  de  denier  (1)  ;  on  fit  cependant  une  exception 
pour  la  solde  des  troupes,  qui  continua  à  leur  être  comptée 
sur  le  pied  de  10  as  par  denier.  Ainsi  l'ancien  as  valant 
un  dixième  du  denier,  ne  fut  supprimé  que  comme  argent 
monnayé  et  continua  à  subsister  encore  comme  valeur  de 
compte.  C'est  pourquoi  le  signe  X  fut  conservé  sur  les  de- 
niers, et,  en  effet,  le  signe  XVI  ne  se  voit  que  sur  un  groupe 
tout  à  fait  isolé  qui  appartient  au  vu*  siècle  (2).  Cette  me- 


(1)  Les  passages  de  Pline  et  de  Festus  que  nous  avons  cités  (p.  11^  note  2) 
renferment  une  contradiction  qui  se  trouvait  probablement  déjà  dans  l'an- 
cien annaliste  qu'ils  ont  consulté.  En  effet,  si,  comme  on  peut  le  croire,  il 
n'y  a  pas  d'erreur  dans  les  mots  Lex  Flaminia  minuê  solvendi  qui  complè- 
tent le  texte,  cette  loi  a  dû  être  pronroiguée  peu  de  temps  avant  la  dictature 
de  Fabius  et  non  pendant  cette  dictature,  puisque  Fabius  ne  fut  dictateur 
qu'après  la  mort  de  Flaminius. 

(2)  Voyez  ci -après  notre  tableau  chronologique  (du  n"*  96  au  n«  99).  Le 
chiffre  XYI  se  lit  sur  un  groupe  de  deniers  frappés  par  cinq  monétaires 
qui  furent  probablement  contemporains,  tandis  que  le  chiffre  X  se  trouve 
sur  les  deniers  antérieurs  et  postérieurs  à  ceux-ci  ;  on  lit  également  XVI  sur 
quelques-unes  des  pièces  de  la  Guerre  Sociale  et  X  sur  les  autres  monnaie 
de  cette  série.  Ce  changement  passager  n'a  probablement  été  que  le  fait 


Digitized  by 


Google 


(58  CHAWTREJ. 

sure,  d(.iU  les  anciens  annalistes  ont  exagéré  Ilmpor- 
tance  financière  (1),  fut  moins  une  nouvelle  révolution 
monétaire  qu'une  sanction  légale  donnée  à  une  révolution 
déjà  opérée.  Les  pièces  de  cuivre  avaient  encore  conservé 
une  valeur  mtriifôèque,  même  après  la  réduction  de  Tas  à 
A  onces,  puisque  le  sesterce  pesant  un  scrupule  d'argent 
valait  2  as  1/2  =  250  scrupules  de  cuivre;  elles  n'eurent 
plus  en  réalité  qu'une  valeur  purement  nomiaale  après  leurs 
aflaiblissements  successifs  pendant  la  première  guerre  pu^ 
nique,  et  le  fait  de  cet  affaiblissement  fut  régularisé  au 
commencement  de  la  guerre  d'AnnibaL  Le  poids  du  deniev 
avait  aussi  baissé,  mais  pas  dans  la  même  proportion  ik 
beaucoup  près  :  ainsi  le  sesterce  d'argent  ne  pesait  plu^ 
qu'environ  six  septièmes  de  scrupule  et  valait  à  nouveaux 
as  du  poids  de  96  scrupules  de  cuivre.  La  proportion  de 
l'argent  au  cuivre,  au  lieu  d'être  1  :  260,  étiât  par  consé- 
quent devenue  1  :  112.  Le  but  financier  de  cette  opération 
était  de  donner  au  cuivre  monnayé,  qui  dans  le  commerce 
s* échangeait  contre  Targent,  une  valeur  double  de  sa  valeur 
métallique.  Ce  résultat,  ainsi  que  la  valeur  exceptionnelle 
donnée  aux  pièces  d'or,  répondait  aux  circonstances  dans 
lesquelles  l'État  se  trouvait  alors  :  ses  finances  étaient  gê- 
PMitioorMpectire  nées,  quoiquc  son  crédit  fût  encore  intact.  Mais,  pour  bien 
tt^do^Xm.  ^PF^c^^r  ^^^^^  l'importance  de  cette  mesure,  il  nous  faut 
étudier  la  position  respective  de  l'argent  et  du  cuivre  dans 
le  numéraire  romain,  et  voir  à  quelle  époque  l'argent  prit 
définitivement  la  première  place  dans  les  transactions  par- 


«run  caprice  des  monétaires;  il  nepent  être  attribné  ni  à  la  loi  Ftamlola 
217  ar.  J.-0.      (en  537)^  ni  à  la  loi  Valeria  (en  6G8),  pidsfia'H  eut  lieu  à  peu  près  cent 
80  av.  jx;«       nus  après  la  première  et  quarante  ans  avant  la  seconde. 

(1)  C'est  ce  que  prouve  surabondamment  H.  Bcsekh»  Metr,  Dntirs.,  p.  47>l 


Digitized  by 


Google 


fonrnls 
1*  p«r  le«  d<<|»ôtB, 


M0!SNA1ES   DE   CUIVRE.  60 

ticulières  et  dans  la  législation  pour  ne  laisser  au  cuivre 
que  le  rôle  secondaire  d'une  monnaie  d'appoint. 

Les  dépôts  enfouis  à  diverses  époques  pouiTont  nous  Rwiteigneinent» 
fournir  d'utiles  renseignements.  On  sait  que  de  tout  temps 
il  y  a  eu  pendant  les  guerres,  des  enfouissements  d'ar- 
gent, et  il  serait  étonnant  que  l'époque  de  la  guerre  d'An- 
nibal  en  Italie  fit  exception.  Or,  de  tous  les  dépôts  de  de- 
niers qui  ont  été  découverts  jusqu'à  présent,  aucun  n'est 
antérieur  à  la  seconde  moitié  du  vu**  siècle,  tandis  que 
plusieurs  dépôts  d'as  peuvent  se  placer  à  l'époque  de  la 
guerre  d'Annibal,  si  toutefois  on  doit  s'en  rapporter  aux 
renseîgnemenls  assez  peu  complets  que  nous  avons  sur 
ces  découvertes  (1) .  Comme,  en  général,  on  enfouit  de  pré- 
férence l'espèce  qui  se  trouve  le  plus  en  circulation  au  mo- 

(1)  Le  12  septembre  1820,  on  découvrit  près  de  Parme,  sur  le  i>ord  du 
Taro^  un  vase  contenant  plusieurs  centaines  d'as  de  familles^  avec  mono- 
grammes et  tons  du  système  oncial;  dans  le  même  vase,  se  trouvaient  deux 
bracelets  d'argent  (Lama,  Guida  ai  -museo  di  Parma,  p.  4).— A  une  distance 
d'un  demi-mille  (un  peu  plus  de  800  mètres)  de  Cervetri,  M.  i'arcbiprétre 
Regollni  découvrit  un  dépôt  contenant  1,630  as,  beaucoup  de  semis,  de  qua- 
drans  et  d'autres  fractions  plus  petites.  Presque  toutes  ces  pièces  apparte- 
naient au  système  oncial  :  elles  étaient  renfermées  dans  une  urne  de  tuf,  de 
forme  obiongue,  recouverte  de  briques  et  enfouie  à  la  profondeur  de  huit 
pleâs  {NeueJenaer  Ali ffem.Utter,Zeitung.Archaeôl,  Jnzet^er,  184S,Sp.  854). 
—  Dans  un  autre  dépôt,  dont  le  prince  San  Giorgio  avait  fait  l'acquisition, 
il  s'est  trouvé  deux  as  et  on  semis  avec  la  légende  TOD  et  deux  as  de  la 
famille  Jnventia  (Ricclo,  Monete  di  fam.,  p.  225).  —  Nous  rapporterons  à  la 
mémeépoque^le  dépôt  de  monnaies  de  cuivre  trouvé  à  Capoueil  y  a  quelques 
années  (Rlccio,  Monete  di  Città,  notes  p.  3,  n*  18  «  Un  grande  ripostigiio 
«  ne  rinvenne,  or  son  tre  ami,  D,  Orazio  de  Pasquale  deiie  Cwti,),  »  1( 
est  à  regretter  que  de  semblables  trouvailles  n'arrivent  pas  intactes  sous  les 
yeox  de  savants  comme  Schiassi,  Borghesi  et  l'abbé  Gavedoni,  et  que  le  plus 
souvent  elles  tombent  entre  les  mains  de  spéculateurs  ignorants  ou,  ce  qui 
est  pis  encore,  à  moitié  instruits,  qui  peuvent  avoir  intérêt  à  dissimuler  les 
circonstances  dans  lesquelles  ont  eu  lieu  ces  découvertes,  et  qui  privent 
ninsi  la  science  4ie  documents  précieux. 


Digitized  by 


Google 


70  GBÂPITRB  T. 

ment  du  danger,  nous  en  conclurons  que  le  cuivre  était  alors 
la  principale  espèce  monétaire  de  Tltalie. 

7*  Par  lia  données      Lcs  bistoriens,  cu  parlant  du  butin  fait  sur  l'ennemi  et 
•uTir^u^nt     ^'^^  largesses  distribuées  à  l'occasion  des  triomphes,  don- 

»t  let  triomphct.  ncut  des  détails  précieux  sur  le  métal  et  le  nombre  des 
diverses  espèces  de  monnaies  enlevées  à  Tennemi,  et  nous 
fournissent  ainsi  d'utiles  renseignements  sur  le  numéraire 
de  ces  diverses  époques.  Or  nous  voyons  qu'à  propos  des 
triomphes  qui  suivirent  les  victoires  remportées  sur  Asdru- 
707  .T.  j.-c.  bal  en  547,  sur  les  Celtes  et  les  Ligures  en  557  et  558, 
une  partie  plus  ou  moins  considérable  du  butin  est  indi- 
quée en  monnaies  de  cuivre  (1),  tandis  que  cette  indication 
est  faite  en  monnaies  d'argent,  probablement  à  propos  du 
triomphe  de  Duilius  en  à9h  (2),  après  la  conquête  de  la 


197  tt  196  «▼.  J.-c. 


2«0  âT.  J.-C. 


(1)  A  propos  du  triomphe  qui  suivU  la  victoire  remportée  sur  Asdrubal 
m  ar.  j.  c.  en  547,  H  est  fait  mentioe  de  3  millions  de  sesterces  et  de  80,000  as 
d'une  livre  {aeris,  voy.  ci-dessus,  p.  16,  note  1;  Tite-Live,  XXVllI.  9). 
Cette  énorme  quantité  d'argent  ne  peut  s'expliquer  que  par  l'enlève- 
ment de  la  caisse  militaire,  à  la  suite  de  la  prise  du  camp  ennemi  (Tite- 
107  ar.  j.c.  Live,  XXVII,  49).  Dans  le  triomphe  de  557,  après  la  défaite  des  Insubriens 
et  des  Cénomans,  on  voit  figurer  237,500  as  (aerit),  79,000  deniers  (or- 
genti  bigati);  dans  celui  qui  eut  lieu  à  la  même  époque  après  la  défaite  dee 
Ligures  et  des  Boîens,  254,000  as  et  53,!^00  deniers  (Tite-Live,  XXXIII,  23); 
136  av.  J.-c.  en  558,  après  la  défaite  des  Insobrlens'et  des  habitants  de  Côipe,  320,000  as 
234 ,000  deniers  (Tite-Uve,  XXXIII,  37).  Les  cbi fifres  donnés  par  Tite-Live 
(XXXI,  49)  à  l'occasion  du  butin  fait  sur  les  Gaulois,  ont  été  évidemment 
nitérés  par  les  copistes,  comme  il  est  aisé  de  s'eD4issurer  à  la  seule  inspection 
du  manuscrit.  Sî,  au  lieu  d'entendre  ces  sommes  en  as  du  système  llbral, 
on  voulait  les  entendre  en  as  réduits,  la  plupart  deviendraient  trop  peu  im- 
portantes pour  mériter  d'être  menUonnées  dans  l'histoU^ 

(2)  L'inscription  de  la  colonne  rostrale  parle  en  effet  de  monnaies  d'or, 
d'argent  et  de  cuivre;  mais  il  faudrait  savoir  dans  quel  rapport  ces  trois 
sommes  se  trouvent  vis-à-vis  l'une  de  l'auu-e.  D'après  diverses  données 
que  nous  développerons  ailleurs.  Il  nous  parait  probable  que  le  nombre 
des  as  (libraux)  qui  montait  effectivement  à  2  millions  100,000,  exprime  en 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES  DE  GUIVBE.  71 

Sicile,  et  positivement  à  propos  de  ceux  qui  suivirent  la 

défaite  des  Carthaginois  en  553  (1).  Il  en  est  de  même     foiaT.j..c. 

après  les  victoires  en  Espagne  en  bbà,  559,  560  et  563  (2) ,  m,  195, 194, 191 

la  défaite  des  Macédoniens  en  5Ç0  (8),  celle  des  Boîens  en 

563  (i),  et  en  général  à  l'occasion  de  tous  les  triomphe» 

plus  récents.  L*on  peut  donc  raisonnablement  admettre 

que  depuis  Tan  560,  même  en  Italie,  le  prix  du  butin 

vendu  publiquement  par  les  soins  des  questeurs  militaires 

se  payait  en  monnaie  d'argent  et  non  en  monnsde  de 

cuivre.  Les  largesses  distribuées  à  l'occasion  des  triomphes 

se  firent  en  monnaie  de  cuivre  jusqu'en  565,  sans  excep-     isg  tr.  j.-c, 

tion,  même  après  les  victoires  remportées  sur  Carthage, 

sur  l'Espagne  et  sur  la  Macédoine,  quoique  l'on  n'eût  porté 

dans  le  cortège  que  de  l'or  et  de  l'argent  (5).  L.  Scipion, 


monnaie  romaine  la  quantité  d'or  et  d*argent  qui  se  trouvait  dans  le  botIn> 
c*e8t-^-dIre  160,000  tmmei  d'argent  et  8,500  d'or.  Noua  ne  pouvons  pas,  il 
est  vrai,  prouver  rigoureuacmeut  ce  que  nous  avançons,  parce  que  le  chiflire 
total  des  as  et  celui  des  pièces  d'argent  sont  incomplets  sur  rinscription, 
et  que  Ton  n'y  trouve  pas  indiquée  la  valeur  des  monnaies  d'or  et  d'argent  f 
mais  l'ensemble  de  l'Inscription  et  la  nature  même  des  choses  paraissent 
justifier  notre  opinion*  En  efiRst,  les  questeurs  estimaient  sans  doute  la 
valeur  du  butin  d'après  les  circonstances  locales,  et  quand  la  vente  avait 
lien  dans  un  pays  où  la  monnaie  d'argent  était  en  usage,  elle  se  faisait 
contre  de  la  monnaie  d'argent.  H  est  donc  naturel  que  l'on  n'ait  rapporté  de 
Sicile  que  des  pièces  d'or  et  d'argent 

(1)  IHte-Live^XXX,  45.    . 

(2)  TWrf.,  XXXI,  20;  XXXIV.  10.  46;  XXXVI,  21.  «0. 

(3)  Ibid.,  XXXIV,  52. 
(4)/ôtd.,XXXVI,  40. 

(5)  Tite-Live,   XXVIH,  9;  XXX',  45;    XXXI,  20;   XXXIII,  23.  87; 
XXXIV,  46.  52;  XXXM,  40.  Les  as  dont  il  est  ici  question  ne  sont  pas  des 
as  libraux,  mais  des  as  semblables  à  ceux  qui  servaient  à  payer  la  solde  des 
troupes.  —  Comparex  aussi  le  présent  de  250  as  offert  en  560  (Tite-Live,      194  «r.  j.-c 
XXXIV,  52),  et  celui  de  25  deniers  offert  en  565  et  567  (Tite-Livc,  XXXVII,  isdttisrtr.^.^. 
59;  XXXIX,  5). 


Digitized  by 


Google 


39  par  l'émission 
des  monnaies. 


72  CHAPITRE   V. 

dont  radministration  fait  époque  pour  bien  des  innova- 
189  fiv.  j.-c.     liQjjs,  fut  le  premier  qui  distribua  de  l'argent,  en  565  (1); 
son  exemple  fut  suivi  par  les  généraux  revenus  d'Espagne 
131  et  179  HT. J.-c.  ou  d'Asie  (2).  Après  les  campagnes  de  Ligurie  en  573  et 
575,  on  ne  distribua  que  du  cuivre  (3),  mais  c'est  le  der- 
nier exemple  que  nous  trouvions  de  cet  ancien  usage.  Dans 
157  ar.  J.-c.      l'inventaire  du  trésor  romain  de  597  (4),  il  n'est  question 
que  d'or  et  d'argent  ;  de  sorte  que,  dès  cette  époque,  il  est 
certain  que  l'on  ne  conservait  plus  de  cuivre  dans  ce  qu'on 
appelait  encore  Yaerarium  du  peuple  romain. 

L'émission  même  des  monnaies  nous  prouve  que  pen- 
dant les  deux  premiers  tiers  du  vi*  siècle  on  n'avait  encore 
frappé  qu'une  très-petite  quantité  de  monnaie  d'argent, 
tandis  que  depuis  cette  époque  on  en  frappa  pour  des 
somnoes  considérables.  Comme  on  le  verra  dans  notre  ta- 
bleau chronologique,  les  deniers  des  deux  premiers  tiers  du 
w  siècle  sont  presque  tous  rares,  et  à  ce  moment  l'émis- 
sion de  la  monnaie  de  cuivre,  si  abondante  auparavant^ 
diminue  tout  à  coup.  Parmi  les  plus  anciens  monétaires 
plusieurs  n'ont  même  fabriqué  que  de  la  monnaie  de  cuivre, 
ce  qui  ne  se  voit  plus  qu'exceptionnellement  dans  la  suite. 
Conclusion.  ^^"^  pouvous  douc   cousidércr  comme   très-probable 

que  jusqu'au  milieu  du  vr  siècle  le  numéraire  d'une 
grande  partie  de  l'Italie  se  composait  presque  exclusive- 
ment de  pièces  romaines  de  cuivre,  et  que  dans  le  courant 
de  ce  siècle  ces  pièces  cessèrent  d'être  employées  dans  le 


(1)  Tile-LIve,  XXXVII,  69. 

(2)  Ibid,,  XXXIX,  5  et  7;  XL,  43;  XLI,  7  et  allleuni.  On  distribua  égale- 
177  av.  j.c.       meot  de  l'argent  après  la  défaite  des  Istriens  et  des  Ligures  en  S77  (Tlte- 

Liye.XLI,  13). 

(3)  Tilc-LiTC,  XL,  34.  69. 

(4)  Pline.  Hist.  nat,  XXXIH,  3, 65. 


Digitized  by 


Google 


M0NHAlfi3   DE  CUlVfil.  73 

commerce  en  gros,  bien  qu'elles  eussent  perdu  leur  valeur 
intrinsèque  dès  Tépoque  de  la  première  guerre  punique. 

Il  est  difficile,  sinon  impossible,  d'admettre  qu'après  la 
réduction  de  l'as  à  une  once,  on  ait  encore  accepté  dans 
les  payements  le  cuivre  pour  la  valeur  de  son  poids;  et  il 
est  certain  que  l'ancienne  idée  romaine  de  considérer  le 
cuivre  comme  un  métal  précieux,  s'effaça  pour  faire  place 
à  ridée  grecque  qui  ne  considère  le  cuivre  que  conmie  le 
signe  représentatif  d'une  valeur  d'argent. 

La  loi  Papiria  de  66S,  qui  supprima  l'as  d'une  once  et 
introduisit,  ou  du  moins  autorisa  l'as  d'une  demi-once, 
n'occasionna  aucune  commotion  (1).  Le  cuivre  n'était  plus 
alors  qu'une  monnaie  d'appoint,  et  l'on  n'attachait  aucune 
importance  au  plus  ou  moins  de  valeur  intrinsèque  des  as. 
11  n'est  donc  pas  étonnant  qu'on  dépassât  quelquefois  le 
minimum  légal  et  qu'il  se  trouve  même  des  as  qui  ne  pèsent 
plus  qu'un  huitième  d'once  (2).  Bientôt  après,  c'est-à-dire 
entre  les  années  670  et  680,  l'émission  de  la  monnaie  de  ®^  **  '  *  *^-  ^-'^ 
cuivre  cessa  tout  à  fait  ;  et,  si  l'on  excepte  quelques  pièces 
de  cuivre  frappées  hors  de  la  capitale  par  les  généraux,  on 


L*  monnat* 

de  cuivre 

tombe  en 

discrédit 

et  aon  ëmiMloii 

cesse. 


89  ar.  J.-G. 


(f)  La  loi  Papiria,  qui  pennit  d'émettre  des  as  sur  le  pied  d'une  demi- 
once,  doit  son  nom  à  C.PapiriusCarbo^  tribun  du  peuple  (Plinins,  Hist  non,, 
XXXIH,  3, 46).  Jusqu'à  cette  époque  le  poids  légal  des  as  était  d'une  once; 
quelques  villes  confédérées»  entre  autres  ValenUa,  avaient  des  as  taillés  sur 
le  pied  d'une  demi-once.  Ces  villes  ajant  été  incorporées  dans  Fétat  ro- 
main, perdirent  leur  droit  de  battre  monnaie;  les  pièces  qu'elles  avaient  déjà 
émises  durent  être  nécessairement  reUrées  ou  bien  acceptées  dans  le  numé- 
raire romain;  c'est  ainsi  que  la  mesuie  ordonnée  par  la  loi  Papiria  se  trouve 
expliquée. 

(2)  Dans  l'ouvrage  de  Paternô  {Monete  consolari  sicule^  p.  32),  on  trouve 
sous  les  n"*  7  et  9  deux  pièces  de  ce  genre  pesant  6  gr.  (=  7  trapp.)  et  4  gr. 
(  =  5  trapp.).  Leur  type  est  le  type  ordinaire;  la  plus  faible  des  deux  porte 
même  la  légende  ROMA  qui  manque  sur  l'autre;  on  n'y  voit,  du  reste,  ni 
la  marque  de  leur  valeur  ni  le  nom  du  monétaire. 


Digitized  by 


Google 


74 


GBAPITEB  V. 


Loi  Valerla 

sar  les  dettes. 

8on  pende  durée; 

elle  eat  abrogée 

par  Sylla 

et.n'exerce  ancone 

Inflnence 

sar  lee  espèces 

monétaires. 

66  ar.  J.^. 


ne  fabriqua  plus  que  des  monnaies  d'argent  pendant  plus 
d'un  demi-siècle. 

La  loi  Yaleria  fut  bien  autrement  subversive  et  d'une 
bien  plus  grande  importance  que  la  loi  Papiria.  Promul- 
guée en  668»  sur  la  proposition  du  consul  L.  Valerius  Flac- 
cus,  en  faveur  des  débiteurs,  cette  loi  n'altérait  pas  direc- 
tement le  monnayage  proprement  dit,  mais  elle  changeait 
Tunité  de  compte,  et  elle  marque,  pour  ainsi  dire,  le  point 
culminant  de  la  phase  démocratique  de  la  République 
romaine  (1).  11  y  avait  alors,  outre  l'as  monnayé  valant  le 
seizième  du  denier,  deux  as  de  compte.  Dans  le  commerce 
en  gros,  on  continuait  à  compter  par  as  d'une  livre  ou 
par  sesterces  (=1/4  du  denier),  tandis  que  dans  le  com- 
merce de  détail  et  pour  la  solde  des  troupes,  on  employsdt 


(1)  Vellelus  Patercnlas,  II,  23,:  «In  hujus  {Marii  cos.  VII)  locumsuf- 
«  fectus  Valerius  Flaccus  iwpissimae  legis  audor,  qua  ereditonbui  qua* 
«  drantem  soloi  jus  erat  (et  Xkoixjusserat),  »  Salluste  (Catilina^  XXXIII, 
63aT.j.-C.  dans  un  discours  de  L.  Manlius,  de  l'anoée  691)  :  «Novissumê  memo- 
<«  ria  noslra  propter  magnitudinem  aeris  alieni  volentibus  omnibus  bonis 
81  av.  J.-C.  «  argentum  aère  solutum  est.  »  Cicéron  {pro  QuinctiOy  IV,  17,  l'an  673  de 
84  %f.  J.-C.  Rome)  :  «  Per  te,  C,  Aquili,  decidit  P.  Quinciius  (probablement  en  670), 
«  quid  liberis  ejus  (Scapulae)  dissolverei.  Hoc  eoper  te  agebatur,  quod 
«  propier  aerariam  rationem  non  salis  erat  in  tabuiis  inspexisse  quantum 
«  deberetur^  nisi  ad  Castoris  quaesisses  quantum  solveretur,  »  Et  dans  le 
discours  pro  Fonteio^  I,  1  :  «  lia  dissolvit  ut  omnes  alii  dissoiverunt.  Nam 
«  ita  ego  defendo  M*  Fonteium^  judices,  itaque  contendo  post  legem  Va- 
«  leriam  latam  a  [Me]te[llo]  ?  qi^estore  usque  ad  T,  Crispinum  quaestorem 
«  allier  neminem  solvisse,  hune  omnium  superiorum,  hujus  autem  omnes, 
«  qui  postea  fuerunt,  auctoritatem  dico  secutos.  Nam  quod  in  tabuiis  do- 
«  drantariis,  quas  ait  ab  Hirtuleio  institutas,  Fontei  officium desiderata  etc.» 
On  voit  par  ces  passages  que  les  questeurs  qui  faisaient  des  payements  en 
se  conformant  à  la  loi  Valeria,  ayaient  fait  afficher  au  temple  de  Castor  le 
tableau  de  la  réduction  de  7S  pour  100  sur  les  dettes,  et  que  le  public  se 
conformait  à  ce  règlement.  —  Au  sujet  de  Flaccus,  compares  notre  Hist. 
rom,,  11,  p.  815. 


Digitized  by 


Google 


MONIIAIBS  DE  CUIVRE.  76 

Tas  valant  un  dixième  iîu  denier.  La  loi  Valeria  supprima 
le  premier  (Fas  libral)  et  lui  substitua  Tas  monnayé  du 
temps,  valant  un  seizième  de  denier;  le  gouvernement  et 
les  particuliers  purent  ainsi  t)ayer  leurs  anciennes  dettes 
en  as  nouveaux,  c'est-à-dire  avec  un  rabais  de  75  pour  100 
sur  le  capital.  C'était  la  première  fois  depuis  rétablisse- 
ment de  la  République  qu'une  loi  changeait  l'unité  de 
compte  jusqu'alors  immuable.  Une  véritable  banqueroute 
légale  se  trouva  ainsi  consommée.  Cet  état  de  choses  était 
trop  violent  et  trop  arbitraire  pour  durer  longtemps. 
Sylla  supprima  la  loi  Valeria  et  rétablit  l'ancienne  manière 
de  compter.  Mais  les  révolutions  de  cette  nature  n'eurent, 
comme  nous  l'avons  dit,  aucune  influence  sur  le  mon- 
nayage proprement  dit.  Le  signe  X,  qui,  du  reste,  était 
déjà  presque  tombé  en  désuétude  à  cette  époque,  put 
même  continuer  à  figurer  sur  les  monnaies,  puisque  la  loi 
Valeria  avait  dû  nécessairement  conserver  le  second  as  de 
compte,  celui  qui  valait  un  dixième  du  denier  et  servait  à 
la  solde  des  troupes. 

Les  monnaies  elles-mêmes  ne  furent  pas  changées,  seu-       Demi^rea 
lement  le  décussis,  le  quadrussis,  le  tripondius  et  même    .^r^e^^dTveMw 
le   dupondius  disparurent  peu   après   la  réduction  de  pièces  de  cuivre 
l'as  (1),  probablement  parle  seul  fait  de  la  dépréciation  du  ctaa*e$s3dei* 
cuivre,   qui,  ayant  perdu  sa  valeur  intrinsèque,  parais-    ^«i^wd-un*». 
sait  peu  approprié  à  la  fabrication  de  pièces  de  cette 
importance.  En  même  temps,  les  petites  fractions,  le  sex- 
lans  et  l'once,  devinrent  de  plus  en  plus  rares,  sans  ce- 


(0  Le  dupondius  lui-même  ne.  dura  'cerlainemciU  pas  beaucoup  plus 
longtemps  que  les  autres  multiples  de  l'as^  puisque  nous  ne  connaissons 
encore  qu'un  exemplaire  (  unique  jusqu'ici  )  d'uu  dupondius  frappé  sur  le 
piedoncial.    _^^^  _^   _ 


Digitized  by 


Google 


7Ô  CHAPITBK   V. 

pendant  disparaître  coraplétement  •,  ce  qu'il  faut  attribuer 
à  l'accroissement  des  richesses  et  au  renchérissement  des 
denrées  qui  les  rendait  inutiles,  plutôt  qu'à  la  réduction  du 
pied  monétaire  à  une  demi-once  (l).Par  exception,  le  moné- 
taire G.  Cassius,  dans  la  première  moitié  du  vu*  siècle, 
ri.  xxvni,  no*6  fit  frapper  des  dodrans  (S:  •)«  et  des  bes  (S:))  sans  que 
^^  ^'  nous  sachions  ce  qui  avait  pu  le  déterminer  à  cette  émission 

extraordinaire  de  pièces  valant  les  trois  quarts  et  les  deux 
tiers  de  l'as  ;  enfin  on  trouve  parmi  les  pièces  frappées  à 
Paestum  des  sescunda  (semisqueuncia  «Z)  valant  un  hui- 
tième d'as  (2). 

Les  modifications  de  détail  dans  la  fabrication  de  la 
monnaie  de  cuivre,  qui  eurent  lieu  dans  la  suite  n'ont  au- 
cun intérêt  historique,  et  nous  n'en  parlerons  dorénavant 
qu'autant  qu'elles  pourront  servir  de  jalons  pour  la  chro- 
nologie. 


(1)  Dans  le  système  demioncial,  on  tenait  rarement  compte  du  poids 
lorsqu'il  s'agissait  de  frapper  les  peUtes  fractions,  et  on  évitait  ainsi  Pin 
convénient  d'avoir  des  pièces  d'un  poids  par  trop  minime. 

(2)  Carelli,  pi.  CXX,  n*  86;  Cat.^  n**  20G  et  207.  Le  musée  de  Berlin  en 
possède  quelques  exemplaires  qui  pèsent  de  ^'  à  2>',5. 


Digitized  by 


Google 


UONKAIES   D* ARGENT.  77 


CHAPITRE  VI. 


H0X!fA1ES  D'ARGRNT  PENDANT  LES  DEUX  DERNIERS  SIÈCLES 
DE  U  RÉPimiQUE. 

Du  denier  et  de  ftes  divisions. 

Nous  avons  vu  plue  haut  (p.  22)  que  le  poids  du  denier 
fut  réduit  de  A  scrupules  à  3  scrupules  3/7  (de  A'%55  à 
3*',90);  malheureusement  les  pièces  de  cette  époque  qui 
ont  été  pesées,  ne  sont  pas  assez  nombreuses  pour  nous 
permettre  de  discerner  quelles  sont  les  variétés  qui  suivent 
l'ancien  poids  et  de  juger  si  Taflaiblissement  du  poids  eut 
lieu  légalement  en  une  seule  fois  qu  bien  si,  ce  qui  est  plus 
probable,  il  arriva  petit  à  petit.  Nous  pouvons  cependant 
constater  que  le  poids  réduit  fut  définitivement  adopté 
d'assez  bonne  heure  et  peu  de  temps  après  que  l'usage  de 
marquer  sur  les  pièces  des  symboles  ou  les  emblèmes  par- 
ticuliers des  monétaires  se  fut  introduit  (p.  26  et  27), 
Suivant  toute  vraisemblance,  on  peut  assigner  à  cette  ré- 
duction la  date  de  537,  ce  qui  la  ferait  coïncider  avec  la 
seconde  réduction  de  l'as.  Depuis  cette  époque  (1)  jusqu'au 


(1)  Un  sesterce  de  M' Cordius  a  fait  admettre  à  Tabbë  Cavedoni  comme 
probable  la  rëducUon  de  cette  espèce  aux  deux  tiers  de  son  poids  en  vertu 
de  la  loi  Papiria  (Saggio,  app.,  p.  142).  Nous  ne  pouvons  partager  l'opi- 
nion du  savant  modénals.  Un  grand  nombre  de  pesées  nous  ont  démontré 
que  le  poids  de  celte  pièce  ne  prouve  rien;  nous  y  voyons  seulement  un 
exemple  de  plus  de  l'irrégularité  qui  existe  dans  la  taille  des  petites  pièces. 


RédnetiMi 

du  poida. 


217  «r.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


78  GHAPITRB  Tl. 

règne  de  Néron,  il  y  a  bien  eu  quelques  variations  dans  le 
poids  de  la  monnaie  d'argent,  mais  on  ne  peut  signaler 
aucun  changement  important  (1). 
AUiag*.  L'argent  des  pièces  romaine3  de  la  République  est  en 

général  assez  pur,  et  1  altération  de  ce  métal,  là  ou  on 
peut  la  constater,  doit  être  attribuée  au  hasard  (2)  plutôt 
qu'à  une  intention  positive  ;  cependant  on  rencontre  assez 
souvent  des  pièces  dites  fourrées^  c'est-à-dire  avec  une 
âme  ordinairement  en  cuivre,  plus  rarement  en  fer,  re- 


qni  8ont  trèf-iouTeot  plus  faibles  qo'elles  ne  derraient  Fétre  par  rapport 
.  aux  pièces  principales.  —  Gomp.  Coheo,  jfomi.  oontultdrei^  p.  xi  et  xii. 

(1)  Les  deniers  de  C.  Pison,  quoique  plus  récents,  sont  en  géoéral  de 
0c,l  (=2  grains)  plus  forts  que  ceux  de  L.  Pison.  Voy.  FriedliUider^  dans 
la  ZeiUchrifl  de  KObne,  t.  II,  p.  142.  Les  deniers  italiques  de  la  Guerre  So- 
ciale sont  en  général  très-forts  de  poids.  Leake  en  donne  six  (p.  125),  qui 
pèsent  de  4«',04(=62,d)  à  Z^flZ  (=3:S6,1),  c'est-à-dire  3«s9t  en  moyenne; 
les  vingt-six  pièces  de  la  coUecUon  Blacas  pèsent  de  4*%15  à  3^,60^  et  donnent 
une  moyenne  de  2^,^. 

(2)  M.  Schiassi  {Medaglie  di  Cadriano,  p.  83)  et  H.  le  mijor  de  Raoeli 
{Mittk.  der  numism.  Getellschaft  in  Biriin^  III,  p.  295  et  suit. )  donnent 

PI.  zvn,  n*  s.    ^^  analyses  dont  nous  extrayons  les  résultats  suivants  :  Tête  de  Janus. 

PI.  2ULII,  n««  1  1^  Quadrige  (t  I,  Annexe  M,  p.  368,  pi.  XVII,  n*5)  =  0,990  (4  essais, 
«^  >*  Raucb).  —Tête  de  Rome,  f}  Les  Dioscores  =  0,986  ( Rauch).  —  Tête  de 

n.  XXVI,  n«2.  ^^^^  Bige  attelé  de  cerft=  0,986  (Rauch).  —  Tête  d'ApoUon.  ^Qua- 
drige =0,958  (2  essais,  Rauch).  —  LENT.MAR.F- 1^  Deux  figures  (Cohen^ 
pi.  XIV,  n»  6)  =0,988  (Schiassi).  -  P.  HYPSAEVS.  Le  roi  Arétas 
=0,986 (Schiassi).—  FAVST.SX.  »?  Quatre  couronnes =0,982  (Schiassi). 
-- Famille  Plautia,  avec  la  légende  BACCHIYS  =0,980' (SchiassQ. — 
Caton,  avec  la  légende  YICTRIX  et  Rome  assise  =  0,977  (Schiassi). 
—  Famille  Calpurnia.  Tête  d'Apollon.  ^  Cavalier  =  0,972  (2  essais, 
Rauch).  -  aC.M.P.I.  ^  Éléphant  =  0,955  (Schiassi).  -  PALIKANYS. 
ilT  Chaise  curule=0«',954  (Schiassi).  —  FAYST,  ^  Trois  trophées =0»',952 
(Schiassi).  — D'après  les  analyses  de  Dareet,Ie  titre  des  monnaies  de  la 
République  varie  de  0«'t993  à  0i',96S  (Letronne,  Ccmidèratkm  générales, 
p.  84 )|  et  d'après  Thompson  etPabbronl  (Schiassi,  loe*  eit.)  de  0i%998  à 
0",982,  0«\979,  O^'.OOt  et  0«',902. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES  d'aRCBIIT.  79 

couverte  d'une  mince  feuille  d'argent  et  n'ayant  par  con- 
séquent aucune  valeur  intrinsèque  (1).  Les  auteurs  en  par- 
lent souvent  II  parait  que  la  première  émission  de  mon-       ^e,  p,^eet 
naies  fourrées  eut  lieu  pendant  la  guerre  d'Annibal  (2)  ;     '^""^^^  «^"^ 
la  rareté  de  ces  pièces  parmi  les  anciens  deniers  au  type     gonvernement. 
des  Dioscures  (3), et  leur  présence  parmi  les  aureus frappés 
pendant  cette  guerre  confirment  notre  opinion  (4).  Cette  in* 

(1)  L'expres8ion  latine  pour  rendre  cette  opération  est  :  aes^  on  bien  ferrum 
argenio  miscere.  On  tronye  dans  Pilne  {HisL  nat.,  XXXIII,  3,  46;  IX,  182)  : 
«  Miscuit  deûario  Illvir  Antonius  ferrum;  misceniur  aéra  falsae  monetae.» 
11  ne  peut  être  question  ici  d'un  alliage  ou  du  moins  d'un  alliage  propre- 
ment dit,  car  il  n'en  existe  pas  pour  les  monnaies  de  la  République,  et  c'est 
à  propos  de  .eee  monnaies  que  Pline  parle  de  ce  mélange.  De  pins,  11  est 
chimiquement  impossible  d'allier  du  fer  avec  de  l'argent  (Mongex,  Mém.  de 
ràcad.  des  inscript,,  t.  IX,  p.  253),  tandis  que  l'on  rencontre  des  deniers 
des  légions  de  Marc-Antoine  doublés  d'une  &me  de  fer  (Mongez,  loc.  cit.). 
Voy.  Eekhel,  Doci,  Nwn.  Vet.,  1,  Proleg^^  p.  cxti.— Akerman,  Coi,  of  roman 
coins,  I,  p.  IX  ;  Num.  Ckron,,  VI,  p.  68.  On  dit  même  que  l'on  tronte  des 
pièces  de  la  République  doublées  d'une  ftme  de  plomb  (Akerman,  Num. 
CAron.,rV,  p.  163);  mais  cette  assertion  demande  confirmation.  Plus  tard, 
lorsque  le  titre  de  i'aiigent  commence  à  être  sensiblement  altéré,  le  mot 
miscere  doit  s'entendre  également  des  pièces  fourrées  et  des  pièces  de  bas  Utre 
(Voplscusy  Taeitus,  IX).  Quand  il  s'agit  de  l'or,  on  se  sert  de  l'expres- 
sion tingere  (Ulpian.  Digest., ^LVlll,  10,  8),  ou  bien  inficere  (Schol.  Pers., 
8aU  y,  106).  Akerman  cite  un  denier  d'Antoine  et  un  autre  de  Tibère  de 
bas  titre  contenant  l'un  18  et  l'autre  20  pour  100  d'argent  fin  (Cat,  of 
roman  comsy  1. 1,  p.  yni). 

(2)  Zonare  (VIll,  ad  fin.)  raconte  que  les  Romains,  après  la  bataille' de 
Trasimène,  refusèrent  les  présents  dHiéron,  et  il  ajoute  :  KoCitep  èv  &xp'nH^'^ 
dyrre^,  ôaxt  t^  dp^upoûv  vdtxiqia  à^ykç  x<i\  xaOai^dv  Y^vdiJievov  icpdrepov  x^^^ 
'xpoqjLtÇou 

(3)  Voy.  Cohen,  p.  xtni.  —  Riccio  (Mon,  fam,,  p.  2)  cite  an  denier  au 
rcTers  des  Dioscures  et  à  bord  dentdé  qui  s'est  trouvé  fbnrré.  Nenmanu 
possédait  une  pièce  fourrée  au  type  du  quadrige  avec  la  légende  incuse  (Pop, 
num.,  n,  p.  108). 

(4)  M.  lemqjor  de  Rauch  [Mitth,  der  nwn.  Ges,  in  Berlin^  III,  p.  287)  cite 
une  pièce  d'or  de  20  sesterces,  fourrée;  on  sait  que  les  pièces  d'or  le  sont  fort 
rarement* 


Digitized  by 


Google 


80  CHAPITRE   VI. 

novation  correspond  d'ailleurs  parfaitement  aux  données 
que  nous  avons  sur  la  fabrication  des  pièces  de  cuivre  et 
même  des  pièces  d'or  contemporaines,  comme  nous  le 
verrons  plus  loin.  En  même  temps  qu'on  prêtait  au 
cuivre  une  valeur  double  de  sa'  valeur  véritable,  on 
émettait  des  pièces  d'argent  fourrées,  que  l'on  faisait  cir- 
culer dans  une  certaine  proportion  avec  les  deniers  de  bon 
aloi.  Quoi  qu'on  en  ait  dit,  les  deniers  fourrés  ne  sont 
pas  en  général  l'œuvre  des  faussaires  :  ce  sont  des  monnaies 
fiduciaires  émises  par  le  gouvernement,  à  telles  enseignes 
qu'on  pouvait  être  légalement  forcé  de  les  accepter  pour 
leur  valeur  nominale  tout  comme  les  deniers  usés  ou  faibles 
de  poids,  et  qu'il  n'était  pas  permis  de  les  refuser  comme 
de  la  fausse  monnaie  (1) .  L'opinion  que  toutes  les  pièces  de 
ce  genre  sont  l'œuvre  des  faussaires  est  inadmissible,  car 
on  voit  quelques  types  particuliers  fourrés  de  préférence, 
tandis  que  d'autres  ne  le  sont  jamais,  et  on  en  connaît  dans 
la  série  impériale  qui  n'existent  pas,  pour  ainsi  dire,  autre- 
ment. Nous  ne  prétendons  pas  dire  cependant  que  les  faux 
roonnayeurs  n'aient  jamais  suivi  un  exemple  si  bien  appro- 
prié à  leur  industrie  (2)  ;  il  est  même  prouvé  qu'ils  l'ont 
imité,  etnous  croyons  l'invention  de  ce  genre  de  fraude  bien 


(1)  Anien  {Epieteti,  m,  1)  :  T6  toO  Kafocpoc  vdiuqta  oOxC^eottv  àiro* 

icpoéoOat  aÛT^v  8ti  va  dvT*  aOroû  icci>^o6{i£vov.  Julias  Panllus  {Sententkte  re^ 
xepiae,  V,  25,  i)i%Lege  Comelia  testamerUaria  tenetur  qui  vultu  princi- 
«  pum  tignatam  monelampraeter  adtdtennamreprQbaoerii.  » 

(S)  Ainsi  on  voit  sur  une  pièce  fourrée  de  L.  Cassius  Caeicianus  dans 
le  champ  du  revers  et  du  droit  des  lettres  alphabétiques  rangées  dans  un  autre 
ordre  que  celui  de  tous  ses  deniers  d'argent  (Riccio,  CataL,  p.  C3).  \\  est 
évident  que  cette  pièce  est  i'ceuvre  d'un  faux  inonnayeur  qui  n'a  pas  copié 
exactement  l'original.  C'est  pour  la  même  raison  que  les  pièces  hybrides 


Digitized  by 


Google 


de  cette  fAutte 
metare. 


UONNAIES  D*ABG€NT.  81 

antérieure  à  Tépoque  où  le  gouvernement  romain  en  fjt 
usage. 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  suites  de  cette  fausse  mesure  finan- 
cière se  firent  cruellement  sentir;  mesure  pire  qu'une  suHet fonestt» 
émission  d'assignats,  véritable  supercherie  par  laquelle  le 
gouvernement  trompait  le  public  et  se  trompait  lui-même, 
puisqu'il  dissimulait  ainsi  l'émission  d'une  monnaie  fidu- 
ciaire, et  qu'il  se  mettait  en  même  temps  dans  l'impossibi- 
lité de  connaître  dans  quelle  proportion  le  faux  numéraire 
circulait  avec  l'argent  de  bon  aloi  (1).  Nous  ne  sommes 
pas  à  même  d'apprécier  quelle  était  l'importance  de 
cette  émission  dans  Torigioe,  et  il  est  probable  qu'avec 
le  temps  la  fraude  alla  en  augmentant  au  lieu  de 
diminuer.  L'usage  auquel  il  est  souvent  fait  allusion 
dans  les  auteurs,  de  constater  la  valeur  des  deniers 
au  son  qu'ils  rendaient  en  les  jetant  à  terre  ou  autre- 
ment (2) ,  et  le  très-petit  nombre  de  pièces  fourrées  qui 
se  rencontrent  dans  les  dépôts  de  deniers  de  la  Répu- 


(e'est-à-dire  celles  dont  le  revers  ne  correspond  pas  an  droit)  sont  souvent 
des  pièces  fourrées;  ce  genre  d'erreur  pouvait  bien  avoir  lieu  qiielquefoi4 
dans  les  ateliers  de  i'Ëtat,  mais  U  devait  arriver  plus  facilement  encore  aux 
faux  monnayeurs.  Voyez  EclLliel,  ioe,  cit.,  V,  p.  93.— Borghesi,  Annai,  de 
PJnsL  arch.,  IBZS,  p.  61.  —  Les  pièces  fabriquées  par  les  faux  monnayeurs 
sont  plus  souvent  des  surmoulages  en  étain  ou  en  plomb  que  des  pièces  four- 
rées {Digest.,  XLVIII,  10,  9,  i;  comp.  Julius  Paullos,  loc.  cit.,  V, 
26,5). 

(1)  Même  lorsque  la  quanUté  de  pièces  fourrées  que  le  gouvernement  était 
autorisé  à  émettre  avait  été  décrétée  par  un  vote  du  peuple,  personne  ne 
pouvait  savoir  combien  de  deniers  de  bon  aloi  circulaient  en  même 
temps. 

(2)  Voyez  ce  que  dit  M.  Tabbé  Cavedoni  {Saggio,  p.  29),  à  Toccaslon 
des  pièces  fourrées,  sur  Forigine  possible  des  marques  au  poinçon,  qui  se 
voient  sur  quelques  pièces. 

II.  6 


Digitized  by 


Google 


82  CHAPITRE   Tr. 

blique  (1),  doivent  nous  faire  penser  que  celles-ci  ne 
jouissaient  pas  dans  le  public  de  la  même  faveur  que  les 
bonnes  pièces,  et  que  leurs  détenteurs  devaient  de  temps 
91  «r.  j.-c.  en  temps  éprouver  des  pertes  sensibles.  En  668,  M.  Livius 
Drusus  proposa  une  émission  de  monnaies  dans  laquelle 
les  pièces  fourrées  se  trouveraient  dans  la  proportion  d'une 
contre  sept  deniers  d'argent  (2)  ;  et,  en  effet,  soit  que  cette 
proposition  ait  été  acceptée,  soit  qu'on  ait  adopté  une 
antre  mesure  à  peu  près  semblable,  il  est  constant  que 
le  nombre  des  deniers  de  mauvais  aloi  en  circulation  de- 
vint fort  considérable  à  cette  époque.  Dans  le  temps  de 
Cinna  la  valeur  du  numéraire  était  devenue  si  incertaine, 
que  personne  ne  savait  au  juste  ce  qu'il  possédait  (S). 
Alors  (670  de  Rome)  les  tribuns  du  peuple  et  les  préteurs 
déFibérèrent  sur  les  moyens  à  prendre  pour  remédier  i  cet 


84  av.  J.C. 


(1)  II  ne  8*est  trouyé  qu'un  seul  denier  fourré  dans  chacun  des  dépôts  de 
Frascarolo,  San  Cesario  et  CoUeccbio,  et  peut-être  deux  seulement  dans 
celui  de  Cadriano  qui  était  fort  considérable.  (Cavedoni,  Hipottigli,  p.  12 
et  255.) 

(2)  «  livius  Drusus^  dit  Pline  {Hist  naU,  WWW,  8,  4$),  m  tribunatu 
m  piebei  octavam  partem  aeris  argento  miscuiL  m  C'est  probablement  le  plus 
jeune  des  deux  personnages  do  même  nom  que  nous  connaissons.  Comp. 
notre  Hist,  rom.,  U,  p.  212.  A  la  manière  dont  parle  Pline,  on  ne  peut  douter 
que  cette  loi  n'ait  été  exécutée. 

(3)  Cicéron  (  De  offkiis,  III,  20,  80)  :  t  Jactabatur  illis  temporibus  num- 
8G  «▼.  J.-c        «  f*!^  9ie  ut  nemo  posset  scire  quid  baberet»  »  La  loi  Valeria  de  668  contri* 

bua  sans  doute  à  cette  crise  financière  qu'on  ne  peut  pas  attribuer  à  la  loi 
89  «▼.  J.  c.  Papiria  de  665;  cependant  les  désastres  auxquels  les  mesures  de  Grati- 
dianus  mirent  un  terme,  ne  Tenaient  pas  de  la  réducUon  dans  le  taux  du 
capital,  mais  du  peu  de  confiance  qu'inspirait  le  numéraire  en  circulation. 
C'est  à  cet  état  de  choses  que  font  allusion  ces  paroles  du  prologue  de  la 
Casina  de  Plauto  (v.  9. 10)  :  «  Nunc  novae  quae  prodeunt  comoediae,  muito 
«  sunt  nequiot^s  quam  nummi  novi.  »  Nous  arons  essayé  (Rheinisckes  Mu- 
seum,  N.  F.,  X,  p.  122  et  sul?.)  de  montrer  que  la  scène  de  ce  prologue  peut 
être  censée  se  passer  dans  les  temps  de  Ciona. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   D* ARGENT.  83 

inconvénient  :  un  édit  du  préteur  M.  Marius  Graiidianus 
institua  des  bureaux  de  vérifioation  (1),  supprima  le  cours 
forcé  des  deniers  fourrés  et  ordonna  aux  caisses  publiques 
de  les  retirer  de  la  circulation  et  de  donner  en  échange  des 
deniers  de  bon  aloi. 

Cet  appel  au  peuple  et  le  retrait  des  pièces  fourrées  ne 
se  trouvent,  il  est  vrai,  mentionnés  par  aucun  historien  ; 
mais  ne  sont-ils  pas  la  conséquence  naturelle  de  l'établis- 
sement légal  des  bureaux  de  contrôle  ?  Sans  ce  retrait,  à 
quoi  bon  établir  de  semblables  bureaux  ?  L'amende  dont 
parle  Cicéron  et  dont  étaient  punis  ceux  qui  voulaient 
payer  avec  des  pièces  qu'ils  savaient  être  de  mauvais  aloi, 
la  reconnaissance  que  le  peuple  témoigna  à  Marius  Grati- 
diauus^  ne  sont-elles  pas  de  nouvelles  preuves  de  ce  retrait 
et  de  cet  appel?  Aurait-on  rendu  des  honneurs  presque 
divins  à  ce  personnage,  en  brûlant  de  Tencens  devant  ses 
images,  si  l'édit  de  contrôle  n'avait  pas  été  suivi  du  retrait 
des  mauvaises  pièces,  et  s'il  s'était  contenté  de  donner 
une  facilité  de  plus  à  une  vérification  qui  n'était  pas 
bien  diflBcile  par  elle-même  ?  Sylla  revint  à  l'ancien  usage 


(1)  Cicéron  (/oc.  cit.)  :  •Gratidiùnus cum  praetor  esset  colle* 

m  giumque  praetorium  tribuni  plebi  adhibuisseni,  ut  res  nummaria  de 

«  communi  sent^tia  constitueretur, conscripserunt  communiter 

«  edictum  cum  poena  atque  Judicio^  eonititueruntque  ut  cmnes  simul  in 
«  rostra  post  meridiem  escenderent.  Et  céleri  quidem  alius  alio  :  Mariuê  ab 
m  subselliis  in  rostra  recta  idque  quod  communiter  compositum  fuerat  soltis 
«  edixit.  Et  ea  ree,  ei  quoeris^  eimagno  honori  flàt  ;  omnibus  vicis  statuae^  ad 
«  eas  tusycerei;  quid  multa  f  Nemo  unquam  multitudim  fuit  carior,  »— Pline 
(  Hist.  nat.y  XXXHI,  9,  132)  :  «  Igilur  are  fada  denarios  probare  (ce  qui 
«  veut  dire,  que  les  bureaux  de  contrôle  furent  institués)  tamjucundaplebei 
•  lege  (c'était  plutôt  un  édit  qu'une  lol}|  ut  Mario  Gratidiano  vicatim  totas 
«  (peut  être  faudrait-il  substituer  tus  ad  au  mot  totas)  statuas  dicaverit  » 
Comp.  ce  que  dit  le  même  auteur,  liv.  XXXW,  B,  27, 


Digitized  by 


Google 


8A  CHAPITRE   YL 

et  rétablit  par  un  édit  le  cours  forcé  des  pièces  fourrées 
(voy.  p.  80,  note  1).  César,  au  contraire,  toujours  fidèle 
aux  bonnes  traditions  du  parti  démocratique,  n'émit  au- 
cune pièce  fourrée  (1),  peut-être  même  reiira-t-il  celles 
^ui  étaient  en  circulation  (2). 

JLes  premières  pièces  émises  en  argent  furent  le  denier, 

L«  qain.ire      le  quinaire  et  le  sesterce.  On  suspendit  bientôt  rémission 

elle  sesterce,     ^^g  quiuaîres  ct  dcs  sestcrccs;  nous  ne  retrouvons  des 

quinaires  qu'avec  les  deux  plus  anciens  types,  les  Dios^ 

cures  et  le  bige  de  Diane ,  et  encore  n*existe-t-il  jusqu'ici 

qu'un  seul  exemplaire  avec  ce  second  type.  Les  quinaires 

marqués  avec  le  monogramme  d'une  ville  sont  relativement 

assez  nombreux,  et  ceux  qui  portent  le  monogramme  ou 

le  symbole  d'un  magistrat  sont  au  contraire  fort  rares.  II 

n'existe  de  sesterces  qu'avec  le  type  des  Dioscures,  et  le 

seul  monogramme  que  l'on  y  voie  est  le  plus  ancien,  celui 

de  la  ville  de  Rome.  Il  nous  semble  donc  que  l'émission 

m  iT.  j.  c.     des  quinaires  a  été  suspendue  vers  Tan  637,  et  celle  des 

sesterces  encore  plus  tôt.  L'interruption  dura  environ  un 


(1)  M.  Coheo  (p.  xviii]  assure  qu'il  n'existe  pas  de  pièces  fourrées  de 
Jules  César.  Cette  assertion  est  peut-être  trop  absolue  (Ramus  en  donne 
plusieurs  sous  les  n**  9,  20,  31);  mais  les  rares  exceptions  que  Ton  connaît 
peuvent  passer  pour  l'œuvre  des  faux  monnayeurs. 

(2)  On  sait  qu'une  partie  du  numéraire  frappé  souf  la  République  était 
encore  en  circulation  du  temps  de  Trajan,  et  l'on  pourrait  croire  que  les  pièces 
fourrées,  que  l'on  n'avait  aucun  intérêt  à  fondre,  devaient  avoir  échappé  au 
creuset,  et  par  conséquent  se  trouver  en  grand  nombre  parmi  les  pièces 
encore  subsistantes  de  cette  époque.  Mais  11  parait  qu'il  n'en  fut  pas  ainsi  ; 
nous  ne  croyons  même  pas  avoir  rencontré  une  seule  pièce  fourrée  avec  la 
contremarque  Impériale.  Il  devient  donc  probable  qu'à  une  certaine  époque 
les  anciennes  pièces  fourrées  ont  été  retirées  [ou  du  moins  que  le  gouverne* 
ment  refusait  d'en  autoriser  le  cours«  en  les  poinçonnant]. 


Digitized  by 


Google 


LE  YICTORUT.  85 

siècle,  et  ces  pièces  ne  reparurent  que  dans  les  derniers 
temps  du  gouvernement  républicain,  le  quinaire  dans  des 
circonstances  particulières  que  nous  aurons  lieu  d'exami- 
ner plus  loin,  le  sesterce  plus  tard  encore  que  le  quinaire, 
pour  une  cause  qui  nous  est  inconnue  :  F  un  et  Tautre  pro- 
bablement en  vertu  d'un  décret  du  peuple.  Les  sesterces  de 
cette  nouvelle  émission  frappés  par  les  monétaires  Silanus 
et  Pison  portent  la  légende  ELP  que  Borghesi  (1)  explique 
par  E  lege  Papiria^  et  qu'il  attribue  à  cette  loi,  publiée  en 
665.  L'émission  des  sesterces  fut  ensuite  de  nouveau  sus-  ®*  *'  ^-  ®- 
pendue  pour  n'être  reprise  que  du  temps  de  César. 

§n. 

Le  victoriat.  —  Son  origine.  —  Sa  valeur.  —  Sa  position  dans  le .  système 
monétaire  romain. —  Ateliers  qui  le  fabriquaient. 

Borghesi  (2)  montra  le  premier  la  marche  à  suivre  pour     lo  rictonat. 
découvrir  l'origine  d'une  autre  série  bien  importante  au 
point  de  vue  de  la  numismatique  et  de  l'histoire  :  nous 
voulons  parler  du  victoriat  et  du  demi-victoriat,  auxquels 
on  peut  joindre  aujourd'hui  le  double  victoriat  (3).  Le  type 


(1)  Annales  de  Vlnet,  arch.,  1849,  p.  12.  U  n'existe,  il  est  yral,  aucuBo 
raison  déterminante  qui  nous  oblige  à  adopter  cette  version  de  préférence  à 
toute  autre,  mais  rien  ne  nous  empêche  de  la  regarder  comme  possible  et 
même  probable. 

(2)  Osservazioni  numism,,  decad,  XYII,  1-5;  Œuvres  compL^  t.  JI^p.  283 
et  aulY.  Gomp.  aussi  Bœckb,  Metr.  Unters.,  p.  99  et  455.  Cet  auteur,  parUnt 
de  l'ancienne  idée  que  le  victoriat  aurait  eu  dès  l'origine  la  ipéme  va- 
leur que  le  quinaire»  n'a  pu  arriver  à  aucun  résultat  saUsfiiisant. 

(3)  Au  sujet  du  double  victoriat  nouvellement  trouvé  en  Espagne,  voyei. 
l'arUcIe  de  U.  Mommsen  dans  les  Annales  de  VlnsU  arch.,  1863.->Voyez 
aussi»  ci-après,  notre  Tableau  chronologique,  n*"  5,  note  1.     B.  , 


Digitized  by 


Google 


n.  -wiii. 

•1,'J.  3.  4tt  10. 


tia  \ictoriftt. 


86  CHAPITaB   TI. 

de  ces  pièces  est,  du  côté  droit,  la  tête  de  Jupiter,  et  sur 
le  revers,  la  Victoire  couronnant  un  trophée.  Elles  ne  por- 
tèrent dans  l'origine  aucune  marqua  indiquant  leur  valeur, 
et  un  peu  plxis  tard  le  demi-victoriat  seul  se  trouve  quel- 
quefois marqué  d'une  S  (1).  La  première  émission  du  vie- 
toriat  a  dû  suivre  de  près  celle  du  denier  (2)  ;  elle  eut  cer- 
tainement lieu  avant  la  réduction  du  poids  et  avant  que 
l'usage  se  fût  introduit  de  mettre  sur  les  monnaies  les  noms 
et  les  emblèmes  des  monétaires  ;  on  doit  donc,  sans  hési- 
217  av.  j.  c.     tation,  la  placer  avant  Tannée  537. 

vnieur  et  pnids  Nous  savous  par  l'histoire  que  la  valeur  du  victoriat  était 
d'abord  différente  de  celle  du  quinaire,  que  ce  ne  fut  que 
plus  tard  qu'on  les  assimila  l'un  à  l'autre.  Les  pesées 
donnent  au  victoriat  le  poids  de  8  sesterces  ou  3/4  de 
denier,  et  comme  probablement  il  fut  réduit  en  même 
temps  que  les  autres  monnaies  d'argent,  nous  pouvons 
admettre  qu'il  était  originairement  de  3  scrupules  ou  1/96 
de  livre  =  S»»,*!,  et  après  la  réduction,  de  2  4/7  de 
scrupule,  ou  1/1 12  de  livre  =:  2«»,92  (3). 


(1)  Qaaot  à  rabsence  de  la  marque  indiquant  la  yatenr^  voyez  ct-aprét, 
le  Tableau  chronologique ^  n*  5,  note  1.  —  Le  seul  demi-Tlctorlat  marqué  du 
signe  S  est  de  l'atelier  de  Vibo  (PI.  XXni,  n*  10).  Il  atait  été  attribué  Jus- 
qu'ici à  la  famille  Vibia.       B. 

(2)  Cette  opinion  de  H.  Hommsen  acquiert  un  nouTeau  degré  de  cerUtude 
depuis  la  découverte,  faite  en  Espagne,  de  Tictoriats  avee  la  légende  en 
lettres  incuses  {Annales  de  flnst,  arch.f  loo.  cit.).  Voyez  ci-après  à  la  fin  do 
chapitre  et  au  tableau  chronologique,  n*  6,  note  2  (pi.  UIII,  n«8).     B. 

(3)  Nous  doDQons  ici  les  poids  de  trente  yictoriats  n'ayant  aucun  signe 
accessoire;  vingt-huit  d'après  Borghesl,  loe.  cU,^  un  d'après  Pinder,  p.  87, 
et  un  d'après  Cohen,  p.  xii  :  8«',52,  3s',44  (Pinder),  3»%35,  Z^^dO^  ^^,21, 
3^,20,  St%16. 3^11,  3«',10  (usé),  8»%05,  3J',04,  2«%97,  2«',95,  2«'^2,  2«',88, 
2IS8G  (usé),  2s',85,  2^,82,  2e',75,  2^70,  2«',68  (usé),  2«%«7  (usé).  2«%C^ 
2»',62,  2i%58,  2s%55  (usé).  2«%52  (usé),  2»',48  (usé),  2«',2I  (beau,  Cohen), 


Digitized  by 


Google 


LE   VICTOBUT.  87 

Le  victoriat  pourtant  ne  fut  jamais  considéré  comme  une      sm  position 

,...j,.  .  jLiA  •    indépendante  vls- 

division  du  demer,  mais  comme  une  espèce  à  part;  ce  qui    j^^vu  do  denier. 

le  prouve,  c'est  la  dénomination  de  demi-victoriat  donnée 

à  la  moitié.  De  plus,  nous  voyons  dans  les  historiens  et 

sur  les  inscriptions  des  sonunes  quelquefois  considérables 

énoncées  en  victoriats  à  côté  d*autres  sommes  énoncées  en 

deniers  (!)•  EnGn  le  victoriat,  quoique  monnaie  romaine 

et  d'un  poids  proportionnel  à  la  livre  romaine,  n'avait  pas 

cependant  une  valeur  fixe,  en  proportion  avec  celle  du 

denier  :  il  était  considéré  comme  une  pièce  étrangère, 

comme  une  marchandise  (2) ,  de  sorte  que  celui  à  qui  Ton 

devait  300  deniers,  pouvait  bien  être  obligé  à  accepter 


2c»18.  Cinq  pèsent  donc  environ  3  scrapnles;  treize  dépassent  le  poids 
normal  réduit.  On  troatera  aax  Annexes  les  poids  des  Tictorlats  sur  les- 
quels se  trouvent  des  emblèmes  et  des  monogrammes;  sur  seiie  avec  em- 
blèmes on  n'en  trouve  que  cinq  qui  dépassent  le  poids  normal  réduit  (3<%33, 
épée  gauloise;  Bt'ySO,  épieu;  3<%07,  corne  d'abondance;  3c%06»  sanglier i 
Sc,04,  épi).  Parmi  les  victoriats  à  monogrammes,  on  en  trouve  quelques-uns 
de  Luceria  (3r^97,  3>',26),  et  un  petit  nombre  avec  VB.  CROT.  CM« 
M  P.,  qui  dépassent  aussi  le  poids  normal  réduit,  mais  la  différence  est 
presque  insensible. 

[Pour  le  poids  des  victoriats  trouvés  en  Espagne,  du  double  victoriat  et 
du  deml*victoriat,  voyez  le  n*  i  du  tableau  chronologique  avec  les  notes.] 

(1)  On  lit  dans  Tite-Live,  XU  13,  à  Tannée  577  :«  (C.  Claudius)  tulit      m  av.  j.^. 
«  in  triumpho  (après  avoir  défait  les  Ligures  et  les  Istrieos)  denarium  ire- 

m  eenta  eeptem  milia  et  vietoriatum  octoginta  quinque  milia  septingentos 
»  duos,  »  Dans  le  Jugement  arbitra  rendu  par  les  Minucius  en  637,  on  Ut, 
1.  24,  25  :  «  Pro  eo  agro  vectigal  Langenses  Veituris  in  poplicum  Genuam 
m  dent  in  anos  singulos  vic[t<matos]  n[umos]  CCCC.  • 

(2)  Pllne^  Hist  nat»,  XXXIII,  8^  46  :  «  Is  qui  nunc  victoriatus  appellalur 
«  Itge  Clodia  pereussus  est;  aatea  enim  hic  nummtis  ex  Illyrico  advectus 
m  mereis  loeo  habebatur;  est  autem  signatus  Victoria  et  inde  nomen,  »  On 
lit  dans  Maeelamis,  S  XLV  :  c  Victoriatus  nunc  taniundem  valet  quantum 
«  qtdnarius;  olim  ut  peregrinus  nummus  loco  mereis  ut  nunc  tetrachmum 
«  (ainsi  dans  les  manuscrits)  et  drachma  habebatur,  »  Pline  confond  le  vic- 
toriat romain  avec  ia  pièce  illyrienne  quia  la  même  valeur., 


117  av.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


88  CHAPITRE   VI. 

en  payement  600  quinaires  ou' 1,200  sesterces,  mais  on 
n'aurait  pas  pu  le  forcer  à  recevoir  400  victoriats.  Les 
pièces  elles-mêmes  en  fournissent  une  preuve  pour  ainsi 
dire  authentique.  En  effet,  presque  jusqu'à  l'époque  de  la 
Guerre  Sociale,  il  n'existe  pas  une  seule  monnaie  romaine  de 
cuivre,  d'argent  ou  d'or  qui  ne  porte  en  chiffres  Thadica- 
tion  de  la  valeur  légale  pour  laquelle  elle  devait  être  ac- 
ceptée dans  le  commerce  (1);  le  victoriat  seul  n'est  pas 
marqué. 

Cette  absence  de  marque  tient  peut-être  à  ce  que  cette 
monnaie,  originaire  de  Tlllyrie,  était  plus  spécialement 
destinée  aux  provinces  situées  hors  de  l'Italie  proprement 
dite,  et  qui  cependant  étaient  soumises  à  la  même  admi- 
nistration, comme  l'IIlyrie  et  la  Gaule  Cisalpine.  Pline  dit 
positivement  que  le  victoriat  était  originaire  de  l'IIlyrie  (2). 

177  av.  j^.  Dans  le  butin  conquis  en  677  sur  les  Ligures  et  les  Istriens, 
on  rapporta  à  Rome  une  somme  considérable  en  deniers  et 
une  autre  en  victoriats.  Les  comptes  publics  de  Gênes,  en 

inmr.j.-c.  637,  étaient  réglés  en  victoriats.  Cette  monnaie  étidt  fort 
abondante,  car  presque  tous  les  monétaires  en  ont  fabri- 
qué, et  nous  en  possédons  qui  portent  les  monogrammes  de 
presque  tous  les  ateliers  connus  (Rome,  Luceria,  Vibo,  Cro- 
tone,  Corcyre).  Nous  voyons  dans  les  œuvres  de  Caton  (3) 

(1)  Noos  avons  ea  déjà  Toccasion  (t#I,  p.  209)  de  foire  remarquer  It 
earaetère  légal  et  impératif  des  chiffres  Indiquant  la  valeur  des  pièees. 

(i)  Pline  (loc,  cit,).  Quant  aux  130,000  pièces  Ulyrii  argenU  dont  parle 
167  tr .  j.-c.  Tlte-Live  (XLV,  43),  qui  firent  partie  du  butin  enlevé  (en  587)  à  Genthins,  roi 
d'Illyrie,  outre  3,000  deniers  et  une  certaine  quanUté  de  lingots  d'or  et  d'ar- 
gent, on  peut  les  expliquer  par  des  victoriats  ou  par  des  monnaies  de  Dyr- 
rhachium  ou  d'ApoUonia»  qut  matériellement  ont  la  même  râleur  que  le» 
victoriats. 

(8)  Caton  (De  re  rusiica,  cap.  XV)  :  VIC.  N.  X.,  et  (cap.  CXLV  > 
VICT,  II*  Nécessairement  Caton  a  entendu  par  là  des  victoriats  anciens» 


Digitized  by 


Google 


LE   VICTORIÂT.  89 

que  de  son  temps  les  comptes  se  faisaient  généralement  en 
victoriats. 

Pour  bien  connaître  la  véritable  valeur  de  cette  pièce, 
nous  devons  donc  d'abord  étudier  les  monnaies  de  riUyrie, 
c'est-à-dire  les  pièces  frappées  à  Corcyre,  à  ApoUonia  et  à 
Dyrrbachium  au  commencement  du  vr  siècle  de  Rome,  lors 
de  la  première  émission  des  victoriats.  C'est  ce  que  nous 
allons  faire  dans  le  paragrapbe  suivant,  en  y  ajoutant  tout 
ce  que  nous  savons  des  variations  et  de  l'histoire  de  ces 
deux  espèces  de  monnaies. 

§  ni. 

Système  monéUire  de  l'Illyrie.  —  CommeDt  le  vlctoriat  romain  peut-il  •*/ 
rattacher? —  Variations  de  la  dnohme  illjrienne  et  du  viotoriat.  — 
Suppression  dn  victoriat. 

Dans  les  monnaies  de  l'Illyrie  on  reconnaît  deux  épo-  Fr«miëieéi>oqae. 
ques  bien  distinctes  :  à  la  plus  ancienne  appartiennent  les 
pièces  d'un  meilleur  style,  sur  lesquelles  les  noms  de  ma- 
gistrats ne  se  trouvent  pas,  ou  sont  à  peine  indiqués. 
Nous  rangerons  dans  cette  première  époque  :  !•  les  sta- 
tères  assez  rares,  qui  pour  le  type  et  le  poids  se  rappro- 
chent des  monnaies  corinthiennes,  ainsi  que  les  ^tiers 
de  statère  qui  s'y  rattachent;  les  premiers  frappés  à 
Corcyre  et  à  Dyrrhachium  et  pesant  8«%56,  les  seconds  à 
Dyrrbachium,  et  pesant  jusqu'à  2»',67  (1)  ;    2°  les  pièces 


car  8'il  avait  tooIq  parler  des  victoriats  de  la  deroiôre  ëmlssioB  ayant  la 
même  valeur  que  les  qoioaires»  U  aurait  mis  tout  simplement  S  deniers  et 
1  denier. 

(1)  Gomp.  t  I,  p.  87,  note  2.  Le  sUtère  de  Goreyre  :  tête  de  PUlas; 
^^  Pégase,  avec  la  l^endeKOP.  pèse  8^i0  (=UI,  Leake).  Ce.'sUtôre  est 


Digitized  by 


Google 


90  CHAPITRE    TI. 

de  3  drachmes»  plus  communes  que  les  staiëres,  et  pe- 
sant lls%lA  et  au-dessous;  elles  ont  été  frappées  à  Dyrrba- 
cbium,  à  ApoUonia  et  à  Corcyre;  toutes,  indistinctement, 
ont  pour  type  la  vache  qui  lèche  son  veau,  et  au  revers, 
les  prétendus  jardins  d' Alcinoûs  (1) . 

Il  parait  que  les  monnaies  divisionnaires  qui  se  rappor- 
tent à  cette  dernière  espèce  manquent  dans  les  séries  de 
Dyrrhachium  et  d' ApoUonia,  tandis  que  l'atelier  de  Corcyre 
a  fourni  en  abondance  des  demi-tridrachmes,  des  quarts, 
et  des  fractions  moindres  encore  (2). 


fort  rare  s  parmi  lei  Dombreoseï  petites  monnaies  d'argent  de  Corcyre,  on 
n'a  pas  encore  trouvé  de  pièces  qoi  poissent  s'y  rattacher  comme  monnaies  di  - 
visionnaires.  Les  pièces  tu  type  de  P^ase  s'y  rencontrent  sontent,  il  est  yral, 
mais,  à  cause  de  lenr  poids,  nous  ne  poafons  y  reconnailre  des  fractions 
de  ce  statère,  comme  le  Tondrait  M.  le  baron  de  ProlLesdi  (Inedùa, 
p.  251);  il  est  surfont  impossible  de  voir  des  demi-statères  dans  les 
monnaies  qui  ont  la  tête  de  Baecbus  au  droit.  Comp.  la  note  2  |dns  bas. 

—  Le  statère  de  Dyrrbachiom  avec  le  même  type,  légende  AYP,  ra- 
rement AYPPAXINON,  pèse  8^,56  (=131,8,  Leake,  2  exemplaires)  et 
8^,34  (=128^7,  Leake).— Le  tiers  de  statère,  légende  AYP>  tête  d'Hercule; 
I))  Pégase  Tolant,  pè8e2«',67  (=41,2,  Leake)  et  au-dessous.»  Noos  ne  con- 
naissons  pas  de  monnaies  d'ApoUonia  taillées  sur  ce  pied. 

(1)  Outre  les  pièces  les  plus  anciennes,  la  plupart  sans  légende  et  frap- 
pées d'un  seul  côté  (voy.  1. 1,  p.  87,  note  8),  on  peut  citer  encore  des  mon- 
naies semblables  marquées  de  la  lettre  K,  pesant  10>',98  (=205  8/4, 
Mionnet,  t.  II,  p.  68,  n*  1.  Comp.  Prokesch,  Inedita,  p.  249);  a?ec  les 
lettres  AH,  pesant  IQ^fiS  (=  164«9,  Cai.  N<n'thwick);  avec  AHOA, 
pesant  i0«',53  (=  162,5,  Leake);  avec  la  légende  ..NKIAION(?),  pesant 
ils%21  (=211,  Bllonnet,t.  ni,  Suppl.,  p.  858,  n*  315),  plus  souvent  avec  la 
légende  AYP,  pesant  ll«%i4(=  172,  Leake),  lli'.lO  (=171  l/4,Hunter), 
Ur,02  (=  207  1/2,  Mionnet,  t.  m,  SuppL,  p.  829,  n*  116)  et  au- 
dessous;  enfin  d'autres  avec  les  lettres  AY  et  la  légende  BACIAEHC 
MONOYNIOY,  pesant  10«',26  (=  193  1/4.  Mionnet,  t.  U,  p.  44.  n»  164). 

—  La  pièce  d'ApoUonia  citée  par  Bœckh  {Metr.  Unten.  p.  99),  et  pesant 
806  grains  1/2  anglais,  est  fonsse.  Mionnet,  t.  II,  p.  81,  n*  38. 

(2)  Les  monnaies  de  Corcyre  ayant  pour  type  la  moitié  intérleore  d'un 


Digitized  by 


Google 


LE   VlCfORlAT.  01 

Les  pièces  de  la  seconde  époque  se  reconnaissent  à  un  Deuxième  cioquc. 
travail  moins  parfait  et  à  renonciation,  en  toutes  lettres, 
d'un  nom  de  magistrat,  le  plus  souvent  de  deux.  Gorcyre 
ne  fournit  plus  alors  que  des  pièces  de  cuivre,  tandis  qu  A- 
poUonia  et  Dyrrhachium  continuent  à  en  émettre  en  ar- 
gent. On  peut  subdiviser  cette  émission  en  deux  périodes  : 
pendant  la  première,  le  type  des  anciens  tridrachmes  a  été 
conservé,  et  Ton  distingue  deux  espèces  :  l'unité,  fort 
commune  (1),  dont  le  poids  varie  de  S«%55  à  2«%7,  et  la 
moitié  qui  est  fort  rare  (2).  Les  pièces  de  la  seconde  pé- 


taareaa  debout;  ^  Les  jardins  d'Alcinoùs,  pesant  S*',!  (Pinder,  p.  47)  et 
au-dessons,  sont  probablement  des  demi-nnités,  ainsi  que  les  pièces  ayant 
pour  type  la  tête  de  Baeehus;  ^Pégase,  et  pesant  éf'^Sl  (=90  1/2,  Prokesch, 
Jnediia,  p.  2S1).  Les  pièces  ayant  pour  type  une  vache  allaitant  son  reau  ; 
^  Les  jardins  d'AIcinoûs,  et  pesant  2<*J6  (ss  52  Prokeech^  p.  250)  ou  ceUes 
plus  fréquentes  qui  sont  marquées  d'une  étoile  et  d'un  vase  (pesant  at^^ST 
=  54,  Prokesch,  /oc  cit»)  et  au-dessous  sont  probablement  des  quarts.  U  ne 
peut  pas  être  question  ici  des  plus  petites  pièces.  Comp.  les  riches  séries  de 
M.  le  baron  de  Prokesch,  Inedita,  p.  249  et  suIt. 

(1)  Les  pièces  dont  le  style  et  les  légendes  moins  complètes  prouvent 
une  plus  grande  ancienneté  (Mionnet,  t.  II,  p.  43,  du  n*  148  au  n"  152), 
sont  les  plus  fortes;  elles  pèsent  Zf',S2  (=66  1/2),  3<%48  (=65  1/2, 
I  exemplaires),  Sc,40  (=  64 )•  Les  autres;  pièces  ..décrites  par  Mionnet 
(pourvu  toutefois  qu'elles  soient  d'une  bonne  conservation  et  non  fourrées) 
pèsent  ;  8*',56  (=  67, 1  exemplaire),  de  3<',46  à  3^,40  (=de  65  1/4  à  64, 
4  exemplaires),  de  3(%38  à  8(',35  (=  de  63  3/4  à  63,^9  exempUihres),  de 
3>',38  à  3<%29  (  =  de  62  3/4  à  62,  19  exemplaires),  de  3c«28  à  3»%24  (  =  de 
61  3/4  à  61,  12  exemplaires),  de  3>',23  à  3«',19  (=  de  60  3/4  à  60, 18  exem- 
plaires), de  3*',17  à  Sr,08  (=  de  59  3/4  à  58,  17  exempUires),  de  3i%05 
à  2«%93  (=  de  57  1/2  à  55  1/4, 14  exemplahres)^  2',89  (=54  1/2, 1  exem- 
plaire), 2<%87  (=  54,  2  exemplahres),  2(^,80  (  =  52  3/4, 1  exemplaire), 
2^,73  (  =  51  1/2,  1  exemplaire),  2«',72  (=  51  1/i,  2  exemplahres),  2^,66 
(  =  50, 1  exemplaire),  2>%42  (=45  1/2, 1  exemplaire). 

(2)  AYP,  ...KAAAirrRATOY.  1«',59  (=30.  Prokesch,  inedita, 
p.  248).  Cette  pièce  est  sans  doute  une  demi-unité,  puisque  le  type  du  droit 
représente  seulement  la  partie  antérieure  de  la  fâche,  tandis  que  d'autres 


Digitized  by 


Google 


T>ate  yrobablo 
<1o  ces  époques, 

et  obaerTatlona 

sar  les  monnaies 

tllyriennes. 


92  CHAPITRE   VI. 

riode  se  rencontrent  moins  souvent;  elles  proviennent 
toutes  d'Apollonia,  et  leur  série  se  compose  de  quatre 
pièces.  La  principale,  qui  est  en  même  temps  la  moins  rare, 
a  pour  type  la  tête  d'Apollon  et,  au  revers,  trois  nymphes 
qui  dansent;  son  poids  varie  de  4*^,03  à  3«%27;  réguliè- 
rement le  poids  devrait  être  de  38',9  à  36',6  (1).  Les 
trois  autres  pièces  sont  fort  rares,  et  pèsent  au  maximum 
3M7,  l8%90etl«',15(2). 

Évidemment  tous  ces  changements  ne  peuvent  pas  s'ex- 
pliquer par  le  développement  régulier  d'un  seul  et  même 
système  monétaire.  Dès  une  époque  reculée,  nous  voyons 
l'atelier  de  Corcyre,  d'abord  le  plus  actif  du  pays,  limiter 


piècoB^  par  exemple  celle  d'Apollonla,  pesant  2(%03  (  =  31  4/10,  Mus. 
Brlt.),  pourraient  être  des  unités  entières,  mais  nsées. 

(1)  Les  poids!:  4«',03  {=62ALeake),  4«',02  (=  62,1,  Leake),  ♦«'(=61,8 
Leake),  8»',07  (=61,2,  Lcake),  S^S  (=6l,Leake),  8«',92  (=78  8/4, 
MioDnet),  de  8i%8S  à  8>',82,  6  exemplaires  (=72 1/2,  Mlonnet  ;  =  59*%8, 
2  exemplaires,  59,1  ;  59;  2  exemplaires,  Leake),  de  8«',76  à  8<',70,  8  exem- 
plaires (  =  58,1,  Leake;  58,  Hunter;  70  1/2^  Mlonnet),  de  8«',65  à  3(%54, 
6  exemplaires  (=  56»3,  Leake,  54  8/4,  Hunier,  68  1/2;  67,  2  exemplaires, 
66  8/4,  Mlonnet),  de  Z^,bO  à  3«',40,  4  exemplaires  (  =  54,  2  exemplaires, 
58 1/2,  Hunter;  52,5  Leake),  8*',88  (=68  8/4,  Mlonnet),  3>',27  (=50,5,  Leake). 
Les  noms  des  magistrats  sont  tons  différents  de  ceux  de  la  série  précédente. 

(2)  AnOAAflNIATAN,  A..PnN...  Tôte  de  Pallas.  ^  Obélisque. 
3tr,n  (=  49,  Borell,  Num,  Chron.,  VU,  p.  126).  -  AnOAAnNIATAN, 
TIMHN,  ANAPflNOI.  Tète  de  Pallas.  ^Obélisque.  ir,90(=29,3, 
Leake),  l^,BZ  (=34  1/2,  Prokesch,  Inedita,  p.  248).  Ces  deux  pièces  vont 
ensemble.  La  principale  unité  de  cette  série,  avec  la  légende  AnOA- 
AflNIATAN, TIMHN  ANAPO,  ANAPONOX,  au  type  des  trois 
nymphes  qui  dansent,  pèse  Z^fil  (=61,2,  Leake),  8^,93  (=74,  Prokesch). 
-  ATTOAAONIATAN,  AINEA.  Volcan  en  feu.  ^  Bâton  pastoraL  1«',15 
(=17  8/4,  Borellt  Num.  Chron.^  t.  Vil,  p.  126;  comp.  Mionnet,  t.  II,  p.  82, 
n-4i).  -  AnOAAnNIATAN,  API2T0A0X02,  OIAflNIAA. 
Lyre,  i^  Obélisque.  0"',85  (=  16,  Mlonnet,  t  II,  p.  81,  nMl  ). 


Digitized  by 


Google 


279  av.  J.  C, 


LE   VICTORIAT.  9$ 

sa  production  à  la  fabrication  de  la  monnaie  de  cuivre,  et 
probablement  au  même  moment,  le  pied  monétaire  changer 
à  ApoUoniaet  à  Dyrrhachiam.  Historiquement  et  numis- 
matiquement,  il  est  difiicile  d'assigner  à  cette  révolution 
une  autre  cause  et  une  autre  époque  que  l'occupation  de 
ces  contrées  par  les  Romains,  en  525,  lorsque  Corcyre, 
Dyrrhachium  et  ApoUonia  se  soumirent  volontairement, 
sous  la  réserve  de  leur  autonomie.  Attachées  alors  à  Rome 
par  les  liens  d'une  alliance  perpétuelle,  ces  villes  furent 
toujours,  depuis,  considérées  comme  faisant  partie  de  la 
circonscription  administrative  de  Rome  et  subordonnées 
à  l'autorité  des  consuls,  comme  l'Italie  proprement  dite  (1). 
Rome  avait  retiré,  peu  d'années  auparavant,  à  ses  alliés 
italiens  le  droit  de  fabriquer  de  la  monnaie  d'argent  en 
leur  propre  nom;  il  était  naturel  que  l'île  de  Corcyre, 
devenue  italienne,  partageât  le  sort  des  villes  de  l'Italie. 
En  dédommagement,  le  gouvernement  y  établit  un  atelier 
monétaire  romain  pour  l'émission  des  vicloriats  ou  des 
quinaires.  Les  nouveaux  alliés  du  continent  illyrien  furent 
traités  avec  moins  de  sévérité  ;  ils  conservèrent  leur  mon- 
naie d'argent,  mais  à  certaines  conditions  et  sous  la  sur- 
veillance de  la  puissance  protectrice.  Les  noms  romains  (2) 


(1)  Ck>mp.,  en  particnlier,  Poljbe,  II,  11  et  suiv.;  IIT,  16;  YII,  9.  — Ap- 
picn,  lllyrica,  VII,  VIII.  —  Notre  Hist.  rom.,  I,  p.  526.  Les  rapports  entre 

Rome  et  Apollonia  sont  fort  anciens  ;  on  tU  dès  485  une  ambassade  des      seo  ar.  j.  c. 
ApoUoniates  envoyée  à  Rome.  (nte-Live,  Epitome,  XV.  —  Dion,  fragm. 
XLII.  —  Zonaras,  VIII,  7.  —  Valère  Maxime.  VI,  6.  5.)  —  Cicéron  (Épi- 
ires,  XIII,  1  à  la  fin  )  parle  encore  de  Dyrrhachiam  comme  d'une  Tille  libre. 

(2)  Sur  une  pièce  de  Dyrrhachium  au  type  de  la  rache  :  AEYKIOZ, 
Mionnet,  1 111,  Suppl.,  p.  338,  n**  192  et  193.—  Sur  une  pièce  d'Apollonla 
au  type  des  trois  nymphes  :  <t>ONAANIOZ,  Leake;  comp.  Mionnet,  t.  III, 
Soppl.,  p.  818,  n«  41.—  Sur  une  pièce  de  la  même  ville  au  type  de  la  vache: 
MAAPK02,  Mionnet,  1. 1\,  p.  29,  n-  14;  Hunter  (comp.  Mionnet,  t.  III, 


Digitized  by 


Google 


9i  CHAPITRE    VI. 

qui  se  trouvent  sur  beaucoup  de  pièces  de  Dyrrhachium  et 
d'Apollonia,  durant  cette  seconde  époque,  prouvent  que  la 
nouvelle  émission  eut  lieu,  en  partie  du  moins,  sous  le 
gouvernement  romain.  Nous  pouvons  donc  admettre  que 
toutes  les  monnaies  de  l'ancien  système  sont  antérieures  à 
Î29  av.  j.-c.  Tannée  525  (1),  et  que  celles  du  nouveau,  qui  d'ailleura 
se  rencontrent  aussi  dans  les  dépôts  de  la  Transylvanie, 
mêlées  aux  deniers  romains,  sont  toutes  postérieures  à 
cette  époque  (2).  Ces  dernières  pièces  sont  taillées  sur  un 
autre  pied  que  les  plus  anciennes  qui  ont  évidemment 
précédé  l'époque  romaine,  et  forment  un  système  à  part. 
Les  quatre  pièces  de  la  série  la  plus  récente  d'Apollonia  ont 
une  telle  analogie  avec  les  deniers,  les  victoriats,  les 
quinaires  et  les  sesterces  romains  de  poids  réduit,  qu'on 
se  trouve  pour  ainsi  dire  forcément  amené  à  rattacher 
également  au  système  romain  antérieur  à  la  réduction  du 
poids,  les  monnaies  des  villes  romano-illyriennes  de  la  pé- 
riode intermédiaire,  et  qui  sont  de  beaucoup  les  plus  nom- 
breuses. 

Cette  analogie  se  retf  ouve  dans  le  poids  du  plus  ancien 
victoriat,  38',41,  et  dans  le  demi-victoriat  ;  de  plus,  il  y  a 


Soppl.,  p.  317,  n**  31  et  32).  On  voit  anssi  sur  une  pièce  de  cuirre  de  Dyr- 
rhachium le  nom  TAIOY.  Mionnet,  t.  II,  p.  43,  n*  157. 

(1)  Le  roi  MonuDius,  dont  le  nom  se  troove  sur  les  monnaies  de  Djrrha- 
chium,  ne  peut  pas  alors  être  le  prince  Dardanien  da  même  nom  dont  parlent 
Polybe  (XXIX,  5)  et  Tlte-Llve  (XtIV,  30);  mais,  à  part  tonte  autre  considé- 
ration^ Il  est  difficile  d'admettre  l'existence  d'nn  roi  dans  one  république 
placée  sons  la  protection  des  Romains,  et  d'ailleurs  Monunlus  est  un  nom 
assez  commun  dans  ce  pays  (Ecihel,  Doct  num.  vet,  t.  IF,  p.  157) . 

(2)  Seidl  (Chronik  der  arch,  Funde,  î,  p.  26  et  80;  II,  p.  Ih.^Beitràge  w 
einet  Chronik^  IF,  p.  238;  lll,  p.  84)  a  décrit  divers  dép6t8  décourerts  en 
Transylvanie;  la  plupart  ne  contenaient  presque  que  des  monnaies  illy- 
riennes,  parmi  lesquelles  se  sont  rencontrées  quelques  monnaies  romaines. 


Digitized  by 


Google 


LE   TICTORIAT.  95 

toute  apparence  que  la  première  émission  des  victoriats  à 
Rome  coïncide  avec  l'établissement  de  la  puissance  ro- 
maine en  niyrîe. 

Borghesi  a  parfaitement  saisi  l'identité  du  victoriat  avec 
la  pièce  ordinaire  de  riUyrie  au  type  de  la  vache  avec  son 
veau;  mais  cette  observation  s'applique  au  victoriat  de 
l'ancien  système  et  non  au  victoriat  ordinaire,  et  il  ne  faut 
pas  non  plus  se  figurer  que  les  victoriats  sont  tout  simple- 
ment d'anciennes  pièces  illyriennes  frappées  avec  un  coin 
romain.  Les  circonstances  historiques  et  le  poids  même  des 
pièces  s'opposent  à  cette  interprétation.  11  semble  plutôt 
que  lors  de  l'organisation  de  la  puissance  romaine  en  lUyrie, 
en  526,  on  frappa  en  même  temps  des  monnaies  locales  aux  22»  av.  j-c. 
types  de  Dyrrhachium  et  d'ÂpolIonia,  et  des  victoriats  ro- 
mains, toutes  ces  pièces  pesant  uniformément  le  même 
poids,  3^,A1.  Ainsi  les  villes  qui  continuèrent  à  battre 
monnaie  sous  la  puissance  romaine  furent  obligées  d'a- 
dopter le  pied  monétaire  du  vainqueur  ;  mais  celui-ci  eut 
égard,  autant  que  possible,  aux  habitudes  locales  et  con- 
serva en  particulier  les  anciens  tjT)es. 

La  pièce  d'argent  romsdne  qu'il  s'agissait  de  créer  devait 
être  dans  une  proportion  commode  de  compte  et  de  change 
avec  les  pièces  illyriennes  alors  en  circulation,  et  devait 
aussi  pouvoir  s'adapter  aux  pièces  en  usage  dans  la 
Grèce.  L'ancien  denier  {^ih^^bb)  non  plus  qu'aucune  de 
ses  divisions  ne  répondait  à  ce  besoin.  On  fabriqua  donc 
une  pièce  pesant  en  même  temps  les  trois  quarts  du 
denier  romain  et  le  tiers  des  grosses  pièces  d'argent  illy- 
riennes jusqu'alors  en  usage,  et  qui  conservait  en  même 
temps  le  type  de  ces  dernières  (1).  Or  ces  pièces  étaient 

(1)  Cette  circonstance,  le  grand  nombre  des  monnaies  taillées  sur  le  pied 


Digitized  by 


Google 


90  CHAPITRE   VI. 

des  TRiDRÀGHMES  (t.  I,  p.  37),  et  nous  avons  vu  que  la 
division  par  tiers  était  fréquente  et  presque  nécessaire 
dans  ce  système  (1)  ;  il  se  peut  même  que  les  habitants 
d'ApolIonia  et  de  Dyrrhachium  aient  compté  en  drachmes 
de  cette  espèce,  lorsqu'on  ne  fabriquait  encore  que  des 
tridrachmes.  Par  son  poids  (variant  de  3  à  A  grammes), 
cette  drachme  était  avant  tout  semblable  aux  pièces  d'ar- 
gent de  Marseille  (t.  1,  p.  160)  et  de  Rhodes  (t.  I,  p.  49), 
et  à  la  drachme  des  systèmes  syrien  et  égyptien  (t.  I, 
p.  45).  C'était  donc  une  pièce  parfaitement  commode 
et  qui  facilitait  le  commerce  de  l'Italie  avec  les  pays 
étrangers. 
D„^  Nous  avons  vu  que  cette  drachme  romarKh-illyrienne  de 

de  rëmiMion  de  3  scrupulcs  (=  3«%41)  fut  émise  pour  la  première  fois  vers 
de  l'ancien  poids  1  ^n  526.  Les  victoriats  de  ce  poids  sont  extrêmement  rares, 
228  ar.  j.  c.  ^^  q^j  tendrait  à  prouver  que  leur  émission  n'a  pas  duré 
longtemps,  tandis  qne  les  pièces  analogues  au  type  illy- 
rien  (la  vache  avec  son  veau)  sont  au  contraire  fort  nom- 
breuses et  ont  dû  être  frappées  pendant  une  longue  suite 
d'années.  Il  se  peut  que  les  exigences  du  commerce  étran- 
ger, et  particulièremeut  celui  d'Egypte,  aient  contribué  à 
la  préférence  que  les  villes  illyriennes  donnèrent  à  l'ancien 


de  la  monnaie  perse,  ainsi  que  les  pièces  de  Monnnias  qui  leur  saccadèrent, 
et  qui  ne  sont  évidemment  pas  très-anciennes, montrent  bien  qu'à  rëpoqne 
de  l'occupation  du  pays  par  les  Romains,  la  principale  monnaie  en  lilyrie 
était  le  statère  d'argent  perse  (p.  90,  note  1)  et.non  lestatère  corinUiien 
(p.  89^  note  1  ). 

(1)  Voy,  1. 1,  p.  17  et  suiv.;  p.  41  et  suiv.  —  On  la  trouve,  par  exemple, 
dans  la  monnaie  de  Zacynthos,  qui  suivait  en  somme  le  même  système  mo- 
nétaire. La  principale  pièce  de  cette  ville  variait  de  llc'ySl  (=182,3,  Leake) 
à  U  gr.  (=169  3/4,  Hunter);  et  la  seconde  pièce,  semblable  à  la  première 
pour  le  type,  varie  de  S^'.îS  {=  58,4,  Mus.  Brit.)  à  3»',38  (=63  1/2, 
Mionnet). 


Digitized  by 


Google 


LE   VICTORIAT. 


97 


pied  monétaire  romain,  et  il  est  peut-être  permis  d'attri- 
buer à  la  différence  qui  existe  entre  les  nouvelles  pièces 
romaines  et  les  pièces  illyriennes  au  type  de  la  vache,  la 
rareté  de  celles-ci  en  Italie,  sur  la  côte  de  l'Adriatique,  et 
en  général  partout  où  circulaient  de  préférence  les  pièces 
purement  romaines.  ApoUonia  finit  par  renoncer  également 
à  l'ancien  système,  et  frappa  les  quatre  pièces  de  sa  série 
d'après  le  système  réduit.  Nous  ignorons  l'époque  de  ce 
changement  et  pourquoi  Dyrrhachium  ne  suivit  pas  cet 
exemple  ;  nous  ignorons  aussi  combien  de  temps  les  ate- 
liers monétaires  de  ces  deux  villes  fabriquèrent  encore  des 
pièces  d'argent. 

Après  la  réduction  du  poids  du  denier  romain,  le  poids  Poids  da  nouvca» 
du  nouveau  victoriat  (3/4  de  denier)  fut  également  dimi-  i,^rtdr  roiotv-  c 
nué  et  porté  à  2«',92.  Ce  qui  facilita  l'adoption  de  cette 
mesure  c'est  qu'il  se  trouvait  ainsi  égaler  la  drachme  co- 
rintho-achéenne  de  2«',91  (t.  I,  p.  80  et  85);  toujours  est- 
il  que  cette  nouvelle  pièce  servit  ensuite  de  prototype  à  une 
partie  du  monnayage  provincial  du  temps  de  la  Répu- 
blique, et  que  nous  la  retrouvons  également  à  Marseillp  et 
à  Rhodes. 

Les  monnaies  d'argent  des  Massaliotes,  et  plus  particu- 
lièrement celles  qui  ont  pour  type  la  tète  de  Diane  avec  le 
lion  au  revers,  —  ce  sont  les  plus  communes,  —  étaient 
répandues,  au  vr  siècle,  non-seulement  dans  le  midi  de  la 
France,  dont  elles  formaient  le  principal  numéraire,  mais 
encore  dans  la  vallée  du  Pô  et  dans  la  vallé«  supérieure 
du  Rhône.  On  en  trouve  en  Lombardie  (1)  enfouies  avec  des 


k  la  monnaie 
provinciale. 


^Itvniialf 
^oMursvttl? 


(1)  Borghcsl  (Deçad,  XVII,  4,  p.  2«  •  Œuvres  compl,,  t.  Il,  p.  302)  cite  un 
dépôt  considérable  de  pièces  massaliotes  trooTé  peu  de  femps  auparavant 
en  Lombardie.  On  a  également  rencontré  à  Sanguineto,  près  de  Ugnago, 
II.  7 


Digitized  by 


Google 


98  CHAPITRE   TI. 

victoriats  romains  (1),  dans  le  canton  du  Tessin  (2),  dans 
les  Grisons  (3),  et  en  grande  quantité  dans  le  Tyrol  iu- 
Ken  (â)  .On  en  a  trouvé  aussi,  mais  isolément,  plus  au  nord  (6), 


une  pièce  massallote  de  style  barbare,  avec  une  légende  en  caractère!  do 
nord  de  l'Étnirle.  (CavedonI,  dans  les  Ànnali  di  mmismatica.  de  Woreili, 
t.  î,p.81.) 

(1)  On  a  découvert  à  S.  Gesario,  non  loin  de  Modène»  une  drachme  mas- 
saliote  au  type  du  lion,  avec  quatre  peUtes  pièces  d'argent,  également  de 
Marseille,  au  type  de  la  roue,  et  d'une  fabrique  barbare;  un  victorlat  romain 
avec  la  toise  à  mesurer  dans  le  champ,  un  semis  onclal  sans  légende  et 
sans  aucun  symbole,  ainsi  que  la  peUte  pièce  de  cuivre  d'Ariminium  (Cave- 
doni,  Bullet.  de  VlnsU  arch.,  1834.  p.  t99). 

(2)  Des  dépôts  de  monnaies  massaliotes  barbares  ont  été  découverts  à 
Cimo,  près  d'Agno,  sur  le  lac  de  Lugano  (  voy.  nos  Nardetrusk.  Alphahele, 
p.  825),  et  aussi  auprès  de  Casamario,  dans  le  canton  du  Tesshi  (Soret, 
Mémoires  de  la  Société  de  Genève,  I,  p.  231  ). 

(3)  Auprès  de  Burwein  (Oberhalbsteinthal,  dans  le  canton  des  Grisons), 
on  a  découvert  des  ImiUtions  barbares  de  monnaies  massaliotes,  dont  quel- 
ques-unes portaient  des  légendes  en  caractères  semblables  à  ceux  du  nord 
de  l'Élrurle  (Nordetrusk.  AlpJiabete,  p.  203). 

(4)  Les  monnaies  massaUotes  sont  fort  communes  dans  cette  contrée, 
surtout  auprès  de  Castel  Tesino,  dans  la  Valsugana  (Glovanelll,  Zeitsehrift 
des  Ferdinandeums  zu  Innsàruck.  V,  p.  88).  MiUe  pièces  massaliotes,  les 
unes  originale»,  les  autres  barbares,  ont  été  découvertes  près  de  Brento- 
nico,  sur  la  rive  droite  de  TAdige,  au-dessous  de  Roveredo  INordetrusk, 
Âlphabete,  p.  204).  Auprès  de  Trente,  on  a  découvert  dans  unanclen  cimetière 
un  grand  nombre  de  pièces  massaUotes,  parmi  eUes  deux  deniers  romains 
(de  ia  famille  Minucia  et  de  la  famille  Fabia)  et  un  certain  nombre  d'as 
romains,  avec  une  pièce  de   cuivre  incertaine  (GiovaneUi,  dei  Rezi, 

p.  81). 

(5)  On  ne  trouve  auprès  de  Genève  ni  pièces  marseillaises  originales  ni 
copies  barbares  de  ces  monnaies,  mais  on  rencontre  souvent  des  monnaies 
des  Volces  qui  sont  taiUées  sur  le  même  pied  (Soret,  Bévue  numùmat., 
1841,  p.  306.  —  Ménwires  de  Genève,  I,  p.  231  ).  Nous  avons  vu  nous-méme 
une  (mais  une  seule)  pièce  de  Marseille  dans  le  médaWier  de  l'hospice  du 
grand  Saint-Bernard.  Dans  les  coUectlons  de  Zurich,  il  n'y  en  a  pas  une 
aéule  qui  ait  été  découverte  au  nord  de  Berne.  U  paraîtrait  qu'une  monnaie 
massaUote  a  été  découverte  auprès  de  Kloten,  dans  le  canton  de  Zurich 
CHotUnger,  Helvet.  Kirchengeschichie.  Zugabe,  p.  T  ). 


Digitized  by 


Google 


LE   VICTOBIAT.  99 

par  exemple  auprès  de  Berne  (4).  Il  est  vrai  que  la  plupart 
de  ces  pièces  n'ont  pas  été  frappées  à  Marseille  même  : 
elles  ont  été  copiées  par  des  peuplades  barbares  établies 
surtout,  à  ce  qu'il  parait,  dans  la'vallée  du  Rhône,  et  qui 
imitaient  grossièrement,  à  la  manière  des  Celtes,  le  type  et  la 
légende  helléniques.  Ces  peuples  remplaçaient  quelquefois, 
mais  rarement,  la  légende  par  une  inscription  en  carac- 
tères étrusques  d'une  forme  qui  leur  est  particulière; 
malgré  rirrégulanté  du  poids,  on  reconnaît  que  le  pied 
monétaire  de  leurs  pièces  est  toujoui*s  le  même. 

Les  monnûes  d'argent  au  type  du  lion  circulaient  donc 
dans  tout  le  nord  de  l'Italie,  concurremment  avec  les 
pièces  romaines,  en  particulier  avec  le  victoriat  ;  et  leur 
poids  prouve  qu'elles  subirent  plus  tard  l'influence  du 
monnayage  romain.  Il  en  résulte  que  ces  pièces  se  divisent 
en  deux  catégories;  les  plus  anciennes,  très-rares,  d'un 
travail  simm  archaïque,  du  moins  très-beau,  pesant  de 
S*',??  à  8s%56,  et  celles  de  la  seconde  époque,  très-nom- 
breuses, dont  quelques-unes  sont  fort  belles,  d'un  style  eu 
générd  plus  moderne,  qui  ne  dépassent  jaoms  3s',08,  et  pè- 
sent en  général  de  2«',70  à  2«',60  (2).  Les  premières,  quoique 


(1)  Dans  les  entirons  de  Berne ,  on  a  découvert ,  à  plnelenrt  ftprites,  dps 
monnaies  massaliotes  Yéritables  et  des  copies  barltares  de  ces  monnaies; 
on  a  trooTë  également  des  pièces  de  cuivre  massaliotes,  des  pièces  de  peUn 
celUqnes  et  des  fragments  de  parures  celtiques  (Nordetrusk»  Alphabete, 
p.  33S>  note  35). 

(2)  On  trouve  dans  la  Ntmi.  de  la  Gaule  narbonnaise  de  Iff.  de  la  Saus* 
saie  (p.  0  et  suivantes),  un  grand  nombre  de  pièces  bien  classées  et  pesées 
avec  soin;  si  l'on  écarte  les  pièces  barbares,  dont  le  poids  ne  peut  pas  être 
aussi  exact  que  celui  des  autres,  et  les  pièces  fourrées,  on  trouve  les  résul- 
tats suivanU:  Z^JI  (3  exemplaires),  3«',76  (1  exemplaire),  Zf^U  (I  exem- 
pUlre),  3«',56  (  1  exemplaire);  ces  six  pièces,  d'après  le  type  et  le  style, 
appartiennent  évidemment  aux  plus  anciennes  de  cette  sorte.  Puis  encore 


Digitized  by 


Google 


100 


CHAPITRE    VI. 


Monnaie 
de   Rhodei. 


Lo  Tictoriat. 


leur  poids  approche  de  celui  du  victoriat,  n'en  sont  cepen- 
dant pas  une  imitation  :  elles  sont  évidemment  l'ancienne 
drachme  phocéenne  (t.  I,  p.  160);  les  secondes  sont  le  ré- 
sultat d'une  réduction  de  poids  subite  et  non  d'un  affai? 
blissement  progressif.  Pour  expliquer  leur  origine  d'une 
manière  satisfaisante»  il  faut  admettre  que  les  Marseillais, 
soit  de  leur  plein  gré,  soit  pour  obéh*  à  un  ordre  formel  du 
gouvernement  romain,  remplacèrent  leur  ancienne  drachme 
par  une  pièce  ayant  un  poids  égal  aux  trois  quarts  du  denier. 

Le  monnayage  rhodien  est  tout  à  fait  analogue  à  celui 
de  Marseille  :  la  drachme  forte,  pesant  originairement  de 
3«',37  à  Z^,2b,  varie  plus  tard  de  36%09  à  2»',42  (t  1, 
p.  49,  notées) ,  et  Festus  nous  apprend  qu'elle  était  acceptée 
sur  le  marché  de  Rome  pour  trois  quarts  de  denier  (t.  I, 
p.  50). 

Ainsi,  il  est  bien  établi  que  la  pièce  d'argent  la  plus 
usitée  dans  les  principales  villes  de  commerce,  qui  subis* 
saient  sinon  la  domination  directe  des  Romains,  du  moins 
leur  influence,  comme  Corinthe,  Marseille  et  Rhodes,  était 
devenue,  là  où  elle  ne  l'avait  pas  toujours  été,  égale  en 
poids  aux  trois  quarts  du  denier,  ce  qui  explique  suffisam- 
ment l'émission  dans  les  ateliers  monétaires  de  Rome  et 
pendant  un  certain  nombre  d'années,  d'une  pièce  valant 
trois  quarts  de  denier. 

Il  ne  faut  pas  croire  cependant  que  cette  émission  ait 


Zffi^  (1  exemplaire),  2«%92  (  1  exemplaire),  2«',80  (4  exemplaires),  2«'75 
(♦  exemplaires),  2^,1Z  (2  exemplaires),  2»%72  (2  exemplaires),  2«',70 
(2G  exemplaires),  2«%68  (3  exemplaires),  2«',C5  (45  exemplaires),  2*^,03 
(2  exemplaires),  2»',e2  ( 4  exemplaires ),  2«',60  (20  exemplaires),  2«%57 
(2  exemplaires),  2«',55  (Il  exemplaires),  2«',50  (4  exemplaires),  2«',47 
(1  exemplaire),  2«',45  (1  exemplaire),  2«',42  (I  exemplaire),  2»%40{1  exem- 
plaire), enQn2«',î3(l  exemplaire). 


Digitized  by 


Google 


LÉ  VICTORIAT.  101 

duré  bien  longtemps.  Le  victoriat  se  trouve  souvent  avec 
un  monogramme  de  ville  ou  un  symbole  de  monétaire,  ra- 
rement avec  le  monogramme  d'un  monétaire,  et  jamais  avec 
le  nom  entier  du  magistrat  :  ce  gui  prouverait  que  la  fabri- 
cation avait  été  abandonnée  avant  la  fin  du  vi*  siècle.  Il  est 
vrai  que,  d'après  le  texte  du  jugement  arbitral  rendu  dans 
l'affaire  des  Génois,  le  victoriat  devait  exister  encore  en 
637,  mais  il  a  dû  être  démonétisé  peu  après,  et  s'est  con-  in  «v.  j.-c 
fondu  avec  le  quinaire.  Varron  (1)  et  après  lui  les  historiens 
de  l'époque  impériale  (2)  n'attribuent  au  victoriat  que  la 
valeur  du  quinaire.  C'est  probablement  pour  cela  que  lors- 
qu'on émit  de  nouveaux  quinsdres  après  une  assez  longue 
interruption,  on  leur  donna  un  type  ressemblant  à  celui  des 
anciens  victoriats,  auquel  on  joignit  la  lettre  Q  comme 
signe  officiel  de  leur  valeur.  Pline  rapporte  que  ces  nouveaux 
quinaires  au  type  de  l'ancien  victoriat  furent  émis  en  ver- 
tu d'une  loi  Glodia  (ci-dessus,  p.  87,  note  2).  Cette  loi 
doit  avoir  été  décrétée  fers  l'an  650,  puisque  nous  avons  lo*  av.  j..c. 
des  quinaires  de  cette  sorte  frappés  par  le  monétaire  M.  Cato, 
mort  en  66S,  et  que  ceux  de  T.  Cloulius,  C.  Fundanius,  »i  •^.  J  -c. 
C.  Egnatuleius  et  P.  Sabinus  sont  plus  anciens.  Les  victo- 
riats encore  en  circulation  furent  sans  doute  alors  assimilés 
à  ces  nouveaux  quinaires,  car  il  s'en  est  trouvé  tin  dans  le 


(1)  De  lingua  latina^  X,  41.  —  Depuis  cette  époque  on  ne  compte  plus 
en  Ylctoriate*  — *  Dans  Cicéron  {Pro  Fonteio,  \,  9),  victoriaios  mille  est 
une  fousse  leçon;  U  y  est  plutôt  qaesUon  de  trois  taxes  de  la  douane  ro- 
maine :  guatemi  denarii,  —  temi  cum  victoriaio,  —  bini  et  victoriatus. 

(2)  Maeclanos,  d-dessas  p.  87^  note  2  et  ailleurs.  11  parait  que  du  temps 
de  l'empire^  dans  le  langage  familier,  le  deml-denler  s'appelait  victoriatus 
«t  non  quinariuSf  quoique  le  nom  officiel  du  demi-denier  frappé,  d'apriàs  la 
loi  Clodia,  à  l'Imitation  de  l'ancien  Tlctoriat,  fût  guinarius,  comme  le  prouve 
IcQ  dont  il  est  marqué. 


Digitized  by 


Google 


102  CHAPITRE  TI. 

dépôt  de  Roûcofreddo  (1)  qui  necontieaait,  du  reste,  que  des 
deniers  et  des  quinaires.  Il  est  vrai  qu'à  cette  époque  les 
victoriats  les  moins  anciens  devaient  compter  déjà  environ 
un  siècle  de  date,  et  par  conséquent  le  frai  pouvait,  à  lui 
seul,  justifier  cette  dépréciation. 
i>emiv!ctori«K  I^e  demi-victoriat  est  beaucoup  plus  rare  que  le  victoriat. 
Celui  qui  est  marqué  du  monogramme  de  Vibo  est  peut- 
être  le  seul  qui  ait  été  frappé  avec  un  noonogramme  (2)  ; 
on  le  trouve  quelquefois  plus  tard,  lorsque  Tusage  de  mar- 
if  uer  les  pièces  d'une  lettre  ou  d'un  chiffre  avait  déjà  pré- 
valu ;  alors  il  ne  porte  aucune  marque  de  sa  valeur,  ou  bien 
cette  valeur  est  indiquée  en  sesterces  comme  autrefois  sur 
les  pièces  d'or,  et  les  lettres  IS  signifient  1  sesterce  et  1/2. 
On  peut  supposer  que  les  pièces  ainsi  marquées  sont  posté- 
rieures à  la  loi  Glodia,  car  cette  indication  de  valeur  en 
monnaies  romaines  ne  s'accorde  pas  avec  ce  que  nous 
savons  de  l'essence  même  du  victoriat  qui  dans  l'origine 
était  considéré  comme  une  marchandise  et  partant  n'avait 
aucune  valeur  officielle.  Au  reste,  l'opportunité  de  la  loi 
Clodia  se  comprend  parfaitenïent  :  en  effet,  ce  victoriat, 
pièce  romaine  et  en  même  temps  étrangère,  moitié  mon- 
naie, moitié  denrée,  n*avait  plus  sa  raison  d'être  depuis  que 
l'émission  des  deniers  avait  pris  de  grands  développements. 


(1)  Cavedoni,  Ripostigli,  p.  30.—  Morell,  ThesaurtM,  pi.  III,  n*"  6  des 
Incertaines, 

(2)  II  est  prouve  aojoard'hul  qne  la  pièce  de  ce  genre  dtée  par  M.  Ricdo 
(  Monete  di  fam.^  p.  263)  ne  mérite  aucune  confiance  (Voyet  notre  tableau 
chronologique^  n*  5.)«  La  petite  pièce^  peu  ancienne  d'aiUenrs^  ayee  la  l^sende 
VNI  pourrait  bien  être  un  quinaire  de  la  oonvelle  espèce  et  postérieure 
à  la  loi  Clodla,  car  ces  nouveaux  quinaires  portent  quelquefois  le  type  du 
demUvictoriat.  An  surplus  cette  pièce  s'est  rencontrée  dans  le  dépôt  de 
Valfenera  avec  d'autres  quinaires  (CavedonI,  BulL  de  Vlntt.  tirch.,  1$^, 
p.  164;. 


Digitized  by 


Google 


LE   VICTOBIAT.  103 

et  qu'ils  circulaient  en  nombre  au  dehors  des  limites  de 
r Italie  proprement  dite. 

Quant  au  double  victoriat,  il  est  encore  plus  rare  Daubi«rictoriat. 
que  le  demi-victoriat;  la  circonstance  que  le  seul  exem- 
plsdre  connu  jusqu'ici,  a  été  découvert  en  Espagne,  jointe 
à  la  rencontre  dans  le  même  pays  des  seuls  victoriats  con- 
nus avec  la  légende  ROMA  eo  lettres  incuses,  justifie 
parfaitement  notre  système,  tant  sur  Thistoire  et  Torigine 
de  cette  monnide  que  sur  la  destination  particulière  qui  lui 
avait  été  donnée  de  faciliter  le  commerce  avec  les  villes  du 
littoral  de  la  Méditerranée.  Il  paraît  donc  évident  (Annales 
de  Vlnst.^  1863,  p.  9)  que  dès  la  première  moitié  du 
VI*  siècle  et  avant  la  conquête  de  l'Espagne,  les  relations 
nouées  par  les  Romains  dans  la  Péninsule  et  qui  ame- 
nèrent le  ivaiié  d'alliance  entre  Rome  et  Sagonte,  firent 
exporter  en  Espagne  on  grand  nombre  de  victoriats  et, 
parmi  eux,  quelques-uns  de  la  plus  ancienne  espèce.  Cela 
n'est  pas  étonnant,  puisque  le  victoriat  valant  matériel- 
lement autant  que  la  drachme  massaliote,  le  négociant 
romain  qui  avait  des  fonds  à  faire  passer  en  Espagne 
trouvait  avantage  à  y  envoyer  des  victoriats  plutôt  que 
des  deniers. 

Les  autres  variations  de  la  monnaie  romaine  et  en  parti- 
culier les  changements  successifs  des  types  et  des  légendes 
n'ont  d'importance  qu'au  point  de  vue  du  classement  chro- 
nologique. Nous  les  renvoyons  donc  au  chapitre  où  nous 
traiterons  de  Tancienneté  relative  des  monnaies. 


Digitized  by 


Google 


1 


lOA  CHAPIJKK    Vf. 

OBSERVATIONS 
SUE   LORIGINE   DU   VICTORIAT. 


On  vient  de  lire  rhistoîreduvîctomt  telle  que  Ta  comprise  notre- 
savant  auteur.  M.  Mommsen,  avec  sa  logique  ordinaire,  a  admira- 
blement tiré  parti  de  Topinion  de  Borghesi^etFon  a  pu  juger  avec 
quelle  science  et  quelle  sûreté  d'appréciatioa  il  a  rattaché  au 
victoriat  la  drachme  marseillaise  et  les  monnaies  qui  en  sont  les 
dérivés  ou  les  imitations.  Cependant  en  présence  de  la  décou- 
verte du  double  victoriat  et  du  victoriat  avec  la  légende  incuse, 
des  doutes  sérieux  se  sont  élevés  dans  mon  esprit;  les  idées 
de  M.  Mommsen  n'ont  pas,  il  est  vrai,  été  modifiées  par  ceUe 
rencontre,  et  j'ai  fidèlement  reproduit,  dans  le  texte  ou  dans  les 
notes,  toutes  los  observations  qu'elle  lui  a  suggérées  et  qu'il  a 
insérées  dans  les  Annales  de  V Institut  archéologique  (1863}. 
Comme  on  Ta  vu,  il  résulte  de  ces  observations  que  le  victoriat 
est  plus  ancien  que  notre  auteur  ne  Tavait  d'abord  pensé,  et  que 
cette  espèce  a  pénétré  en  Espagne  avant  les  autres  monnaies 
romaines.  Mais  n'y  a-t-ii  pas  encore  un  pas  k  faire''  Après  les 
découvertes  espagnoles,  l'opinion  de  Borghesi  sur  l'origine  iUy* 
rienne  du  victoriat  est-elle  encore  soutenable  ? 

Pour  mettre  le  lecteur  à  même  de  juger  cette  question,  je  ne 
puis  faire  mieux  que  d'insérer  ici  la  lettre  dont  M.  Zobel  accom- 
pagnait l'envoi  des  empreintes  qui  m'ont  servi  k  faire  graver 
les  n*'  1  et  a  de  la  pi.  XXIII. 

ik  La  découverte  du  double  victoriat  et  de  la  série  de  victoriats 
archaïques  à  légendes  incuses,  doit,  ce  me  semble,  dit  M.  Zobel, 
modifier  Topinion  de  Borghesi,  adoptée  par  M.  Mommsen, 
sur  Forigine  illy rienne  du  victoriat.  L'indication  assez  vague  de 
Pline  :  Is  gwtNUNC  victoriaius  appellatur  (c'est-à-dire  le  quinaire 
du  temps  de  Pline)  lege  Clodia  percussus  est;  antea  enim  hic 


Digitized  by 


Google 


LE    VICTORIAT.  405 

nummus  ex  Illyrico  advectus  mercis  loco  habebatur  ne  prouve 
rien  Évidemment  Pline  a  le  tort  de  confondre  le  victoriat  romain 
avec  la  monnaie  lllyrienne  contemporaine,  et  M.  Mommsen  Ta 
reconnu  lui-même  (ci-dessus,  p.  87,  note  2).  Le  parti  que 
Borghesi  a  tiré  de  ce  passage  était  déjà  un  progrès  et  pouvait 
paraître  suffisant  pour  expliquer  Torigine  du  victoriat,  alors  qu'il 
était  impossible  de  trouver  une  explication  plus  satisfaisante. 
Mais  depuis  nos  dernières  découvertes,  cette  origine  nous  paraît 
dégagée  de  toutes  ses  obscurités  sans  que  nous  allions  la  cher- 
cher en  lilyrie.  » 

«  En  effet,  quand  on  compare  la  série  des  victoriats  archaïques  pi.  xxni,  n«  i, 
avec  la  légende  ROMA  (en  creux  ou  en  relief)  sans  symboles  ni  ^'  '• 

lettres  accessoires  k  celle  des  monnaies  d'argent  de  Capoue» 
portant  cette  même  légende  ROMA,  on  est  frappé  de  la  ressem-  n.  xxiir,  n*  4. 
blance  que  ces  deux  séries  présentent  tant  pour  la  fabrique,  le 
style,  le  travail,  le  métal  que  pour  les  formes  paléographiques 
et  le  poids.  Or,  cette  analogie  n*existe  pas  entre  les  victoriats  et 
les  monnaies  illyriennes.  » 

a  Ces  monnaies  de  Gapoue,  auxquelles  on  donne  ordinairement 
le  nom  de  quadrigaiiy  sont,  d'après  M.  Mommsen  [Geschichte 
des  rômischen  MUnzwesens^  p.  213  et  243)  (1),  des  statères  du 
système  phocto^ampanien  réduits  au  poids  romain  de  6  scru- 
pules, c'est-k-'dire  des  unités  de  6  scrupules  et  des  demi* 
unités  de  3  scrupules.  Elles  ont  pour  type  la  tête  de  Janus  im- 
berbe ;  T^  Jupiter  dans  un  quadrige  galopant  k  droite.  Ces  types 
se  retrouvent  également  sur  Tas  de  Capoue,  tandis  que  sur  les 
onces  on  voit  la  tête  de  Jupiter  et  au  revers  la  Victoire  couron- 
nant un  trophée.  Or  ce  dernier  type  est  précisément  celui  du 
victoriat,  valant  tout  juste  la  moitié  du  quadrigatus.  Ces  mon- 
naies de  Capoue  forment  4onc  une  série  d'argent  fin  avec  la 
légende  en  creux  ;  l'unité  a  pour  type  la  tête  de  Janus  ;  ^  le  qua- 
drige de  Jupiter,  et  la  demi-unité  a  pour  type  la  tète  de  Jupiter; 
T^  la  Victoire  couronnant  un  trophée.  Plus  tard  on  mit  la  légende 
en  relief  et  Ton  affaiblit  le  titre  du  métal  ainsi  que  le  poids  des 


(0  Voy.  1. 1,  p.  301  et  iulv.,  et  t.  IIÎ,  Monnaies  coloniûUi  et  provinciales. 


Digitized  by 


Google 


106  CHAPITRE   TI. 

pièces.  Au  lieu  d*un6  seule  et  même  série  ayant  deux  types,  on 
eut  alors  deux  séries  ayant  chacune  un  type  particulier  : 

!'•  SÉRIE,  au  type  du  quadrige. 

Unité  (commune),  de 7  gr.  k  5  gr. 

Moitié  (rare),  de S",»»  a  3^25. 

2*  SÉRIE,  au  type  de  la  Victoire. 

Unité  (rare),  de Q^^^l. 

Moitié  (commune),  de 3»',5k2*',7. 

Les  grandes  pièces  avec  le  type  du  quadrige  et  les  petites  arec 
le  type  de  la  Victoire  étant  plus  communes  que  les  autres,  on 
prit  rhabîtude  de  désigner  les  premières  par  le  nom  de  quadri- 
gatiy  et  les  secondes  par  celui  de  victoriati.  » 

«  Après  la  chute  de  Gapoue,  les  Romains  fermèrent  Tatelier  mo- 
nétaire de  cette  ville  infidèle;  ils  déclarèrent  la  pièce  principale 
égale  a  leur  denier  d'argent,  et  ils  firent  de  la  seconde  une  monnaie 
provinciale  assimilée  en  Italie  k  une  monnaie  étrangère  et  traitée 
comme  une  marchandise  {mercis  loco).  Ce  n'est  donc  pas  le  vîctoriat 
qui  dérive  de  la  drachme  illyrienne,  dont  la  Taleur  lui  était  un  peu 
supérieurCr  mais  c*est  la  drachme  iilyrienne  qui  fut  assimilée 
au  victoriat  comme  le  furent  plus  tard  celle  de  Marseille  et  celle 
de  Rhodes  (ci-dessus,  p.  100).  Les  Romains,  en  assimilant  les 
espèces  étrangères  k  une  espèce  de  moindre  valeur,  les  fai- 
saient peu  k  peu  disparaître  de  la  circulation,  et  en  donnant  k 
celles  qui  restaient,  une  valeur  proportionnelle  k  leur  denier, 
ils  préparaient  rintroduction  de  celui-ci  dans  les  provinces.  » 

«  Le  résultat  des  trouvailles  est  venu  confirmer  le  récit  des 
historiens  et  prouver  qu*au  vi*  et  au  vit*  siècle  le  victoriat  était 
dans  rilalie  septentrionale,  dans  la  Gaule  et  en  Espagne,  Tespèce 
la  plus  répandue.  Les  peuples  de  la  Gampanie,  dont  la  monnaie 
était  taillée  diaprés  le  système  phocéen,  durent  accepter  le  vic- 
toriat comme  valant  un  demi-statère,  tandis  que  les  Romains  ne 
le  considérèrent  jamais  que  comme  une  pièce  de  3  scrupules 
n'ayant  qu'un  rapport  indirect  avec  leur  denier.  La  preuve  qu'ils 
le  considéraient  comme  une  espèce  k  part,  c'est  qu'ils  firent 
frapper  des  demi-victoriats.  »  .     — l::.uj 


Digitized  by 


Google 


LE  VICTOfiUT.  107 

«  Sauf  ces  quelques  observations  sur  l'origine  du  victoriat,  je 
suis  parfaitement  d'accord  avec  M.  Mommsen  et  je  me  range  tout 
h  fait  à  son  opinion.  » 

M.  Zobel  résume,  on  le  voit,  d'une  manière  assez  satisfaisante  les 
objections  que  Ton  peut  faire  aux  défenseurs  de  l'origine  illyrienne 
du  victoriat.  Il  le  fait  venir  de  la  Campanie  au  lieu  de  le  faire 
venir  de  Plllyrie;  mais,  k  cela  près,  il  est  parfaitement  d*accord 
avec  le  savant  allemand  sur  l'importance  de  cette  monnaie,  son 
rôle  en  Italie  et  dans  les  provinces,  les  changements  qu'elle 
subit  et  enfin  sa  destinée  au  siècle  suivant. 

Comme  on  le  verra  (n*  5  du  tableau  chronologique),  il  faudra 
ajouter  k  la  2*  série  de  M.  Zobel  une  troisième  pièce  que  le 
savant  espagnol  croît  plus  récente  et  frappée  seulement  par  les 
monétaires  romaiae,  le  éemi-vieiariaU  valant  lo  quart  de  l'unité 
etpeaaiit  de  i^yiSr  ^1*^,13,  avec  un  module  de  i5  ài3  m.tlljiBèlres.    pi.  xxiit,  n*  4. 

Ne  pourrait-on  pas  dire  aussi  que  les  Romains  adoptèrent  le 
type  du  quadrigatus  campanien,  lorsque,  sans  renoncer  encore 
à  leur  ancien  type  (les  Dioscures),  ils  mirent  sur  quelques-uns 
de  leurs  deniers  le  char  de  Jupiter  ou  d^autres  divinités,  uni- 
quement pour  faire  secepter  plus  (bcilement  leur  monnaie  par 
les  peuples  de  la  Campanie? 

Les  victoriats,  deatoés  au  commerce  des  provinces  çt  de  l'étran- 
ger, continuèrent  encore  assez  longtemps  à  être  frappés,  con- 
jointement avec  les  espèces  d*origine  romaine,  dans  l'atelier 
monétaire  de  Rome.  Il  faudra  donc,  malgré  son  origine  campa- 
nien ne,  conserver  k  cette  espèce  la  place  que  Borghesi  et 
M,  Mommsen  lui  avaient  conservée  dans  la  série  romaine. 

B. 


Digitized  by 


Google 


i08  CHAPITBB   VII. 

CHAPITRE  VII. 

MONNAIES  D'OR  FRAPPÉES  SOUS  U  RÉPUBLIQUE.-  LINGOTS  D'OR. 

§ï 

Ancienneté  des  transactions  en  or,  et  quels  forent  les  premiers  impôts 
prélevés  en  or. 

Lingots  L'or  servait  depuis  longtemps  déjà  aux  échanges  dans 

conaenrés  dans       |  ji       «  i    .  it  i» 

raersrioD.  '^  couimerce  de  Rooie,  quand  le  monnayage  a  argent  fut 
introduit.  II  est  vrai  que  tout  ce  que  racontent  les  anciens 
chroniqueurs  sur  For  gaulois,  les  offrandes  en  or  déposées 
dans  les  temples,  les  récompenses  accordées  aux  vainqueurs, 
pourrait  faire  croire  le  contraire  et  donner  à  penser  qu  à 
cette  époque  l'or  n'était  employé  que  pour  les  parures  des 
femmes  et  dans  l'ornementation  des  temples  (Ij .  Cependant 
357  ar.  j.-c.  l'impôt  du  5  pour  100  qui  frappa  dès  897  les  affranchisse- 
ments,  fut,  sinon  dès  l'origine,  du  moins  de  fort  bonne 
heure  payé  en  or.  Le  produit  de  cet  impôt  fut  déposé  dans 


(t)  Varron,  d'après  NoDiut,  verb.Torqnes,  p.  228, éd.  MûUen— Pline, iJù/. 
nat.,  XXXIII,  1, 16.— Diodore,XIV,  in.-Tite-U?e,  Y,  50.— Talère  Maxime, 
V,  C,  8.  —  Feetus,  verb.  Matroois,  p.  158.  —  Gomp.,  sur  l'or  gaolois,  Tite- 
Life,  V,  48.—  Denys  d'Haliearnasee,  XDI,  18.— IModore,  XIV,  lie.— Festus, 
an  mot  Vœ  viciis,  p.  872.— Snétooe,  Vie  de  Tibère,  IIJ,  et  sortont  Pline,  Hisi, 
nat,,  XXXllI,  1, 14.  On  peut  considérer  eomme  une  invention  forgée  par  les 
partisans  de  ێsar  ThistorieUe  que  raconte  ce  dernier  anr  2,000  lirres  pesant 

62  av.  j.-c.  d'or  qui  auraient  disparu  du  Capitole  en  702,  pendantque  Pompée  éuf  t  consul 
nns  collègue.  Nous  regardons  de  même  comme  on  conte  inventé  par  les 
Pompéiens  ce  que  rapporte  Suétone  de  8,000  Uvres  d'or  volées  an  Capitole 

M  av.  j.^:.  pendant  le  premier  consulat  de  César  en  89S,  et  qui  y  auraient  été  rempla- 
cées par  du  cuifre  doré  (  Suétone,  Vie  de  César,  LIV). 


Digitized  by 


Google 


49  «V.  J.-C. 


MONRAfES   tfOR.  109 

les  caisses  de  TÉtat  et  s'accumula  au  polut  que,  lorsqu'en 
545  on  eut  recours  à  cette  dernière  ressource  pour  faire  jo9  «t.  j.-c 
face  aux  besoins  pressants  de  la  République,  il  s'en  trouva 
4,000  livres  pesant  (1) .  Plus  tard  l'or  forma  la  prin- 
cipale partie  de  la  réserve  que  l'on  conservait  dans  l'aera- 
rium  :  elle  en  formait  les  4/6  en  697  (2),  et  en  706  en-  m  «t.  j.-c. 
core  (3)  plus  de  la  moitié  de  l'encaisse  était  en  or.  Aussi 
savons-nous  que  le  gouvernement  romain  autorisait  le  paye- 
ment en  or  des  fnds  de  guerre  stipulés  en  argent  (4), 
et  que  les  trois  métaux  entraient  dès  le  milieu  du  vu*  siècle 
dans  les  attributions  des  officiers  monétaires  :  le  titre  seul  de 
cesmagistrats  suffirait  pour  le  prouver.  Enfin  nous  voyons 
qu'à  la  môme  époque  diverses  dépenses  ou  recettes  de  l'État 
étaient  ordonnancées  en  or  (5).  Les  particuliers  suivaient 
sans  doute  cet  exemple,  et  nous  n'ignorons  pas  que  du 


(1)  De  là  rexpression  aurum  vicesimarium  (TIte-Life,  XXVII,  10;  comp. 
aussi  VII,  16).—  Un  passai  de  Varron  (dans  Nonias,  p.  S20  :  Nàmfqteres 
argerUei  atque  aurei  primum  confiait  aique  in  aerarium  conditi)  in- 
dique bien  que  Ton  mit  de  bonne  benre  des  Ungots  d'or  dans  l'aerarium. 
Dans  l'origine,  c'était  sans  doute  surtout  à  titre  de  dépôt  d'une  denrée  pré- 
cieuse et  inaltérable^  ainsi  que  cela  se  faisait  pour  d'autres  matières,  par 
exemple  pour  le  laserpilium  (Pline,  Hist,  nat.,  XIX,  3,  40). 

(2)  Ce  dépôt  était,  d'aprôs  Pline  (HUt  nat,  XXXllI,  3,  Sa  [manuscrit  de 
Bamberg]),  17,410  livres  d'or,  22,070  llTres  d'argent  enllngots,  6,135,400  ses- 
teirces  (=  18,230  livres)  en  argent  monnayé.  L'état  de  la  caisse  montait 

en  663  à  auri  \XVI\  .XX.DCCCXXX/ (=1,620,83]),  somme  qui  ne  repré-       9i  av.  J.-c. 
sente  probablement  que  le  cbiffre  des  sesterces;  de  sorte  qu'il  manque 
quelque  chose  après  le  mot  auri. 

(3)  D'après  Pline  [Hist.  nat,  XXX1II,8,  56).  15,000 lingots  d'or,  30,000  iin- 
gots  d'argent  et  30  militons  de  sesterces  (=89,286  livres).  D'après  Orose 
(VI,  1&),  4,135  livres  d'or,  environ  900,000  livres  d'argent.  11  y  a  évi- 
demment erreur  dans  ces  chiffres* 

(4)  Pline,  Hist.  nat.,  XXXIII,  3,  51.—  Polybe.  XXll,  15,  8.  -  Tile-Live, 
XXXVUl,  II.  ' 

(5)  Pour  payer  les  préparatifs  de  la  guerre  contre  Mithridnte,  on  vendit 


Digitized  by 


Google 


110  CHAPITRE   VU. 

temps  de  Cicéron,  quelques-uns  possédaient  déjà  de  fartes 
sommes  en  or  (i). 
coiitrAie  de  l'or.       A  cctte  ëpoque,  Tor  circulait  régiattèvinftttLttà  Ungots.  Le 
poids  en  était  souvent  csmtaté  par  des  pesées,  mais  jamais 
on  ne  songeait  à  contrôler  la  finesse  du  métal,  et  il  était 
admis,  oae  fois  pour  toutes,  que  les  lingots  en  circulation 
étiâent  de  l'or  le  plus  pur.  Il  existe  même  une  loi  de  Sylla 
punissant  avec  la  même  sévérité  ceux  qui  altéreraient  des 
lingots  d*or  et  ceux  qui  fabriqueraient  la  fausse  monnaie 
d'argent  (2).  Cette  loi  pourrait  faire  supposer  que  les  lin- 
gots destinés  1  la  circulation  et  à  tenir  lieu  d'argent  mon- 
nayé portaient  un  signe  quelconque,  espèce  de  contrôle 
officiel  qui  en  garantissait  la  finesse,  comme  cela  s'était 
pratiqué  autrefois  pour  les  lingots  de  cuivre  (t.  I,  p.  176). 
Cependant  nous  n'en  voyons  de  traces  nulle  part.  Peut-être 
au  lieu  d'une  marque  qui  en  aurait  rendu  le  fractionnement 
moins  facile,  se  contentait-on  de  donner  à  ces  lingots  une 
formo  particulière  iacile  à  reconnaître. 


contre  de  Ter  des  terres  appartenant  à  TËtat  (Applen»  Mithridate^  XXII.  -> 
Comp.  Orose,  V,  18).  Lucllins  parle  aussi  de  payements  en  or  par  le  trésor 
(cite  par  Noniiw  verb.  Publicitus,  p.  513;  comp.  verb,  Rogare,  p.  382). 
69  ar.  J..C.  (1)  A  U  sulto  d'un  Tol  commis  à  Larinum  en  68S,  on  constata  la  dispa- 

rition d'une  somme  en  argent  monnayé  et  de  cinq  lirres  d*or  en  lingots 
(Cicéron,  Pro  Clueniio,  LXIV^  179).  —  Dans  le  dépôt  de  Cadriano,  on  a 
trouvé  plusieurs  milliers  de  deniers  d'argent  et  un  certain  nombre  de  Un- 
gots d'or  (  Schiassi,  Ritrov.  a  Cadriano,  p.  24) . 

(2)  Digeste,  XLVllI,  10,  9,  pr.  :  «  ^i  m  aurum  vitii  quid  addiderit,  qui 
«*  argenteos  nummos  adulterinos  fiaverit,  falsi  crimine  teneri.  »  Ainsi  l'or 
en  lingots  devait  être  pur  (  decoctum^  obryzum  ). 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   d'or.  Ht 

§11. 

Valeur  propoiflionnelle  de  Var  vw-à-vn  des  antres  métaux. 

Il  devait  nécessairement  exister  un  tarif  fixant  la  va- 
leur réciproque  des  trois  métaux.  Coamient  en  aurait  il 
pu  être  autrement  puisque  nous  savons  que  le  fisc  perce- 
vait 5  pour  100  en  or  sur  les  affranchissements  et  que  sou- 
vent les  généraux  demandaleat  qu*un  certain  nombre  de 
livres  d'or  leur  fût  envoyé,  sommes  que  les  historiens  expri- 
ment en  sesterces  (1)7  Ces  passages  seraient  inintelligibles 
s'il  n'avait  pas  existé  de  tarif*  De  plus,  les  actes  judiciaires 
prouvent  qu'à  la  fin  dû  vr  siècle  la  livre  d'or  valait  4,000  ses- 
terces ou  1,000  deniers  ou  11  *7it  livres  pesant  d'argent, 
ce  qui  revient  à  la  proportion  de  1 :  11,91  (2) .  Cette  propor- 


(1)  îlteLlTB,  XXXIX,  5. 

(?)  Tlte-Lire  (XXXVm,  &5)  rapporte^  feodi  ta  date  de  667,  d'tprèa  Valeitas  isr  tr.  j.-o. 
Antiat,  que  L.  Scipion  aralt  été  accusé  «  fe»  miiUi  pfmdo  mari,  quadrin- 
«  genia  octoginia  argenti  plus  accepisse  quam  in  aerarimn  retnierit,  •  et 
il  ajoute  :  «  Malim  librarti  menâum  qvom  menâm^ium  scriptoris  esse  in 
msumma  auri  atque' argenti.  Simiiius  enim  vert  est  argenti  quam  auri 
m  majus  pondus  fuisse  et  potius  quadragies  qttam  dueentiee  quaâragies 
«  litem  aestimatam.  »  H  rapporte  ensuite  l'expression  du  méeoBtentcineDt  du 
frère  de  L.  Scipion  :  «  Quod  cum  bis  mUièe  in  aerarimn  intulisset,  quë» 
«  dragies  ratio  ab  se  posceretur.  «  Comme  on  Ta  déjà  ohserré  depuis  long- 
temps,  Tite-Live  pense  qn'Antlas  n'a  pat  écrit  6,000  livres  d'or  Talent 
2\  millions  de  sesterces,  auprès  desquels  la  peUte  somme  d'argent  de  480  li* 
Très  d'argent  =  161,380  sesterces  ne  Taudrait  pas  la  peine  d'être  citée;  mais 
6^000  livres  d'argent  et  480  livres  d'or  valant  ensemble  2/)l  6,000  -f  1 ,920,000 
=3,936,000  on  environ  4  milltoni  de  sesterces.  On  ne  peut  pas  dire  id  que 
Tite-Live  appUque  à  un  antre  âge  les  proportions  de  valeurs  existant  à 
son  époque,  puisqu'il  attribue  expressément  à  l'auteur  qu'il  cite  les  deux  ex- 
pressions, tant  celle  de  la  valeur  en  livres  pesant  d'or  et  d'argent  que  celle 


Digitized  by 


Google 


112  CHAPITRE   VU. 

tion  peut  être  regardée  comme  celle  qui  existait  aux  vr 
et  vu*  siècles,  et  probablement  aussi  comme  la  plus  an- 
cienne (1)  ;  elle  a  dû  rester  la  même  en  moyenne  pendant 
un  grand  nombre  d'années,  quoique  nécessairement  di- 
verses  circonstances  aient  dû  y  apporter  de  temps  à  autre 
quelques  modifications  momentanées  et  amener  une  hausse 
ou  une  baisse  (2)  dans  la  valeur  relative  des  métaux.  Ainsi 
après  la  découverte  des  mines  du  Noricum,  .au  commen- 
cement du  VII*  siècle  (3) ,  Tor  baissa  d'un  tiers  sur  tous 
les  marchés  de  ritalie;  la  grande  quantité  d'or  rapportée 

de  la  Taleur  eo  sesterces.  De  plus,  H  est  clair  que  cette  éraluatlon  a  été  faite 
d'après  le  cours  légal.  Ce  qui  le  prouTe  encore,  c'est  que,  dans  un  autre 
passage,  un  général  ayant  demandé  100  livres  d'or,  on  lui  accorda  80,000  ses- 
terces, ce  qui  réduit  la  somme  à  20  livres  d'or  (Tite-Life,  XXWX,  5).  — 
Letronne  (Considérations générales,  p.  60 et  sulv.  )  et,  d'après  lui ,  Bœckli 
(Meir,  Uniers.,  p.  460)  ont  adopté  la  proporUon  de  1 :  13,7  pour  le  temps 
de  la  République,  en  se  basant  sur  ce  passage  de  Pline  (Hisl.  nat.,  XIX,  4, 21  ): 
«  Quatemis  denariis  scrupula  eius  {Uni  byssini)  permuiata  quondam  ut 
«  auri  reperio.  »  Mais  évidemment  Pline  ne  parle  pas  du  prix  que  l'or  avale 
eu  autrefois,  mais  de  la  valeur  qu'avait  eue  le  byssus,  qu'il  compare  avec  la 
valeur  de  Tor  de  son  temps;  et  en  effet,  sous  les  empereurs  Flaviens,  la 
pièce  d'or  de  6  scrupules  1/2  valait  25  deniers,  et  par  conséquent  le  scru- 
pule d'or  environ  4  deniers. 

(1)  Il  reste  à  savoir  quelle  pouvait  être  cette  proportion  pour  l'époque  qui  a 
précédé  la  diminution  du  poids  du  denier.  SI  dans  ce  temps  la  livre  d'or  valait 
déjà  4,000  sesterces=13  livres  8/0  d'argent,  la  proporUon  était  de  1 :  13,88. 
ce  qui  n'est  pu  vraisemblable.  Si,  au  Heu  de  cela,  la  proporUon  était  déjà  ce 
qu'elle  fut  plus  tard  1  s  11,91,  alors  la  livre  d'or  valait  3,428  4/7  anciens 
sesterces,  ce  qui  ne  peut  être  admis  non  plus  à  moins  d'arrondir  les  chiiSres. 
11  se  pourrait  cependant  que  la  livre  d'or  valût  alors  12  livres  d'argent 
=  3,4S6  sesterces. 

(2)  Compares,  sur  le  rapport  entre  la  valeur  de  l'or  et  celle  de  l'argent  en 
Grèce  et  en  Asie,  Bœckh  {Staatshaushaltung  der  Athener,  t  I,  p.  42  de  la 
seconde  édition).  En  sonune,  l'or  avait  p)us  de  valeur  en  Italie  qu'en  Grèce, 
et  surtout  qu'au  fond  de  TOrlent.  La  proporUon  moyenne  semble  avoir  été 
pour  la  Grèce  1 :  10,  et  pour  ritalie  1:11,91. 

(3)  Strabon,  IV,  6, 12,  d'après  Polybe. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES  D*aB.  113 

à  Rome  par  César  après  la  guerre  contre  les  Celtes,  eut 
une  influeiice  encore  plus  forte,  et  la  livre  d'or  ne  valut  plus 
•que  3,000 sesterces:  la  proportion  se  trouva  donc  réduite 
à  1  :  8,93  (1).  Nous  avons  vu  plus  haut  (tome  I,  p.  266) 
qu'aux  V*  et  vr  siècles,  les  monnaies  d'or  de  la  Campanie 
avaient  été  tarifées  dans  la  proportion  de  1  :  1,800  vis  à- 
vis  des  pièces  romaines  en  bronze,  ce  qui  revient  à  1  : 
180  pour  le  rapport  de  l'argent  au  cuivre,  à  1  :  10  pour 
l'or  et  l'argent  :  proportion  désavantageuse  pour  les  pièces 
d'or,  mais  qui  s'explique  facilement  puisqu'elles  étaient 
étrangères. 

En  565,  les  Étoliens  furent  autorisés  à  payer  en  or  et     i89  «r.  j..c. 
sur  le  pied  de  1 :  10  le  tiers  de  la  contribution  de  guerre 
qui  leur  avait  été  imposée,  quoique  dans  le  traité  de  paix 
elle  eût  été  stipulée  «n  argent  (2). 

Le  tarif,  désavantageux  à  l'or  en  général ,  lui  devient    Tarif  «rantageus 
favorable  quand  il  s'agit  des  monnaies  romaines  (3)  de  LX,  romrinwrqni'^ne 
•de  XL  et  de  XX  sesterces,  dont  l'émission' commence  en      »ontqu8de» 
537  (4).   Le  scrupule  d'or  y  est  estimé  sur  le  pied  de    exc^u"o"nlnet. 

ÎI7  »r.  J.-C. 


(1)  Saetoiu  (Vila  Caesaris,  LIV)  :  «  Unde  factum.  Ut  auro  abundaret  ter- 
«  nisgue  milibus  nummum  in  Ubras  promercale  per  Italiam  provineiasgwe 
«  divenderei,  m 

(2)  Polybe,  XXII,  15,  S.  —  TIte-LIve,  XXXVIII,  11. 

(a)  Ces  moanaies  ont  été  probablement  frappées  bon  de  IHoiAe,  nais  ceN 
taioement  pour  le  compte  da  gouvernement  romain  (p.  57).  Elles  ne 
sont  pas  romaines  uniquement  par  la  forme  comme  les  monliaies  d'or  de  la 
Campanie.  Nous  en  avons  la  preuve  d*abord  dans  le  témoignage  de  Pline, 
comme  on  va  voir  dans  le  passage  que  nous  citerons  pluà  loin,  et  plus  direc* 
temeot  encore  par  la  marque  qui  se  trouve  sur  les  pièces;  cette  marque  in- 
dique une  valeur  supérieure  à  la  valeur  Intrinsèque  et  ne  peut  leur  atolr  été 
donnée  qu'an  profit  de  l'Ëtat  qui  les  a  fait  frapper. 

(4)  «  Aureus  nummus  (dit  Pline,  Hist.  naiur,^  XXXIIJ,  3,  47)  pf»st  on- 
m  nosLl  (d'après  le  manuscrit  de  Bamberg,  LXU  dans  les  antres)  percussus 

11.  8 


Digitized  by 


Google 


114  CHAPITRE   VII. 

20  sesterces,  par  conséquent  Tor  monnayé  se  trouve  être  à 
l'argent  monnayé  comme  1 :  17,143.  Ce  fait  a  été  rapporté 
par  Pline  (1) ,  dont  le  récit  est  du  reste  confirmé  par  les 
chiffres  qui  se  voient  sur  ces  pièces  (2).  Nous  en  concluons 


261  tr.  j.-c.      «  ggf  quant  argenteus.nEn  faisant  remonter  le  denier  d'argent  à  l'année  486 

217  «T.  J.-c.       (voir  p.  28)^  on  arrive  tout  Juste  à  la  date  537. 

(1)  Dans  le  passage  déjà  cité  d'après  le  manuscrit  de  Bamberg>  Pline  ajoute 
à  ce  que  nous  avons  donné  dans  la  note  précédente:  «  Ita  ut  scripulum  ca« 
«  lerei  sesteriio  viciens  quod  efficit  in  librali  ratione  sestertii  qui  tune 
n  erant  CCCC.  »  Les  autres  manuscrits^  moins  importants,  ne  présentent 
pas  de  variantes  remarquables,  seulement  la  meilleure  catégorie  de  ces  manu- 
tcrits  (Voss.  Riccard.  Paris,  n"*  6797,  et  le  bon  manuscrit  de  Budaeus)  mettent 
effecit  au  lieu  de  efficit^  libras  au  lieu  de  iibrali  et  D  nongenti  au  lieu  de 
CGC  Cm  On  doit  probablement  écrire  :  a  Ita  ut  scripulum  valeret  sestertiot 
«  vicenos,  quod  effecit  in  librali  ratione  sestertiorum  qui  tune  erant 
«  VDCCLX,»  c'est-à-dire  5,760  anciens  sesterces  pour  une  livre  pesant 
d'or,  en  calculant  le  sesterce  à  1/336  de  la  livre,  et  non  à  1/384  comme 
on  le  faisait  du  temps  de  Pline.  L'opinion  deLetronne  (Considérations  gêné- 
raleSfP.60)y  d'après  laquelle  Pline  parlerait  du  profit  que  faisait  le  gouverne- 
ment pour  chaque  livre  d'or  monnayé,  ne  nous  semble  soutenable  ni  au  point 
de  vue  grammatical,  ni  au  point  de  vue  du  fait  matériel.  En  effet,  la  phrase 
res  publica  lucrata  est  qui  précède,  est  trop  éloignée  pour  qu'elle  permette 
d'ajouter  le  mot  lucri  à  effecit;  l'évaluation  de  ce  prétendu  bénéûce  à 
1,152  sesterces  n'est  due  qu'à  une  fausse  interprétation  du  passage  de  Pline 
que  nous  avons  cité  p.  112,  et  sa  réduction  à  900  sesterces  par  suite  de 
la  défalcation  des  frais  de  monnayage,  est  entièrement  arbitraire.  Boecking 
(Inst,  1 1,  p.  343)  pense  que  Pline  a  réduit  les  5,760  sesterces  =  14,400  as 
d'un  dixième  de  denier  en  as  d'un  seiiième  de  denier,  ce  qui  donne  900  de- 
niers. Mais  cette  interprétation  ne  concorde  pas  avec  les  cbillVes  des  ma*- 
nuscritSy  et  de  plus  ce  calcul  de  réduction  nous  semble  trop  compliqué 
pour  Pline.  Nous  ne  voyons  d'autre  manière  de  nous  en  Urer  que  de  changer 
les  chiffres  CCCC  ou  DDCCCC  euTBCCLX. 

(2)  Le  poids  de  ces  pièces  d'or  est  connu  ;  cependant  nous  réunissons  !d  les 
pesées  les  plus  sûres  que  nous  ayons,  parce  qu'elles  constituent  la  base  la 
plus  certaine  et  la  plus  ancienne  sur  laquelle  puisse  s'appuyer  la  recon* 
stitution  de  la  livre  romaine.  —  Pièce  de  LX  sesterces  :  3i%42  (Gab.  de  Ber- 
lin«  Plnder,  p.  8);  3^,41  (=  64,25,  Letronne,  Considérations,  p.  6);  as'.SS 
et3*',38(Borghesl,dana  les  Memêrie  nuniismatichéfit  Oiamilla,p.33);  Zf,ZS 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES  d'or.  115 

que  la  pièce  d'or  était,  à  Rome  comme  à  AthèneSt  une 
pièce  fiduciaire,  tarifée  comme  uue  monnaie  obsidionale, 
c'est-à-dire  au-dçssus  de  sa  valeur  réelle.  En  effet,  la  date 
de  son  émission  coïncide  avec  celle  des  premières  pièces 
fourrées  {voy,  ci-dessus,  p.  79)  et  avec  la  réduction  de 
l'as  ;  c'est  probablement  pour  cela  que  cette  émission 
dura  si  peu  de  temps,  car  elle  cessa  avec  les  malheurs 
de  la  guerre  d'Annibal.  11  paraît  que  la  plupart  de  ces 
pièces  furent  alors  retirées  de  la  circulation;  on  n'y 
voit  aucun  nom  de  monétaire,  et  leur  type  est  ancien.  On 
peut  donc  dire  que  sous  le  gouvernement  de  la  République, 
il  n'y  eut  pas  de  monnayage  d'or  régulièrement  établi  en 
Italie. 

Dans  le  bas  Valais,  on  rencontre  quelquefois  des  pièces         pucc. 
d'or  d'un   type  particulier  non   encore  expliqué;  elles     dor  du  valait. 
portent  le  nom  d'un  prince  ou  chef  celte  (d'un  prince 
des  Salasses,  suivant  toute  apparence)  et  ont  été  frappées 
avant  la  soumission  de  ce  peuple  aux  Romains,  en  611  ;      143 1^.  j.-c. 
leur  poids  est  de  6  scrupules  romains  (  =  6*',82),  et 
elles  semblent  avoir  été  fabriquées  avec  l'or  de  Victu- 
mulae.  Ces  monnaies  prouvent,  il  est  vrai,  que  ce  pays 
jouissait  encore  de  toute  son  autonomie,  mais  elles  mon- 
trent aussi  que,  dès  cette  époque,  les  poids  et  les  me- 


(=:S1»7,  Pembroke,  Cat,  p.  74;  Leake,p.  141,  exemplaire  du  Mus.  Brit.); 
3«%34S  (Cohen,  Méd.  consul,,  p.  x).  —  Pièce  de  XL  sesterces  :  2«%26  (Bor- 
ghesi);  2«',229  (=  34,4,  Pembroke  etLeake);  2«',205  (Cohen).  —Pièce  de 
XX  sesterces  :  1»M3  (Borghesi;  2I«"%37S  et  21»''^*',333,  Letronne)  ;  1«%121 
(=17,3,  Pembroke,  Leake);  1«',11  (Cohen).  —  La  pièce  la  plus  forte. 
3<%42,  donne  une  livre  de  d28(%32;  les  pièces  un  peu  ploi  faibles,  mais 
dont  les  poids  sont  concordants,  3c,39,  2<^,26  et  li%13,  donnent  une  lifre 
de  325f,44. 


Digitized  by 


Google 


116  -CHAPITRE  VÎI, 

sures  des  Romains  étaient  adoptés  dans  la  vallée  supé- 
rieure du  Rhône  (IJl» 
Les  places  d'or        Ce  ne  fut  que  vers  la  fin  de  la  République  que  les  mon- 
^dlujw^i^^'  °*^®^  ^'^^  conwnencèrent  à  reparaître,  quoique  en  petit 
nombre.  La  pièce  qui  porte  le  nom  de  T.  Quinctius  (2)  n'en 
fait  point  partie.  Celle-ci  a  le  poids  d'un  statëre  athéniefl,  et 
on  y  voit  la  tête  de  Flamininus;  elle  a  probablement  été 
frappée  par  quelque  ville  grecque,  jalouse  de  donner  au 
Libérateur  des  honneurs  royaux,  ce  qui  arriva  plus  d'une 
fois  en  Grèce.   €ne  autre  pièce  d'or  qui  porte  le  nom 
de  quelque  magistrat  italiote  de  l'époque  de  la  Guerre 
PI.  XXX.  «•  11.    Sociale,  Mmius  leius  (3) ,  a  le  même  poids  ;  on  peut  croire 
que  les  relations  des   confédérés  avec  Mithridate  leur 


<1)  On  .trouTert  plus  de  détails  sur  ces  pièces  dtos  dos  NonUtrusk. 
Àlph.  (p.  202, 220, 250  et  saiv.),  où  nous  ea  donnons  un  dessin.  On  en  eon- 
natt  cinq  exemplaires,  a^ee  différentes  légendes,  mais  du  même  type  :  trois 
traits  horizontaux,  à  cdté  un  globule,  au-dessous  une  sorte  de  filet;  ^  Lé- 
gende sur  un  rubandécoré  d'omementaUons  singulières.  —Elles  ont  été  trou- 
vées :  une  à  Colombey,  une  autre  à  Port- Valais  dans  le  bas  Valais,  deux  au 
grand  Saint-Bernard,  et  la  cinquième  à  Kulm  en  ArgoTle.— Les  deux  exem- 
plaires dont  nous  connaissons  le  poids  pèsent  Oc'jOS  et  Gs'^e&S.— Les  pbllippes 
d'or  imités  dans  les  Gaules  ne  sont  d'aucune  utilité  pour  le  classement  de 
ces  monnaies,  parce  que  d*nne  part  ils  ne  se  sont  pas  rencontrés  aussi  loin, 
et  d'autre  part  les  pièces  d'or  celtiques  du  midi  de  la  France  n'ont  aucune  ana- 
logie de  poids  ni  de  type  avec  celles  des  Salasses. 

(2)  Tête  ayec  une  barbe  courte;  il  Victoire  debout  tenant  une  palme  et 
une  couronne;  à  cèté  on  lit  T.  QVLNCTI;  le  poids  est  de  8*^,50  (=160  grains) 
d'après  Mionnet,  t.  111,  Supplément,  p.  260,  «t  F-  Lenormant,  Revue  nu- 
mtsm,,  1852,  p.  197.  Cette  pièce  pèserait  donc  un  gramme  de  moins  que 
le  tétradrachme  d'Alexandre.  M.  Cohen  (p.  XI)  s'est  Clément  trompé 
en  lui  donnant  le  poids  de  10(%80,  tout  ea  citant  TarUcle  de  M.  P.  Lenor* 
mant. 

(8)  Si'.iT.  FriedlKnder,  Beitrëge^  1,  p.  176.  —  D'après  Burgon,  8^,49 
(c=z:  Uli",!,  Cat.  Thomas,  p.  6  ).  Quant  à  TauthenUcité  de  cette  pièce,  voyez 
notre  elassiflcation  chronologique. 


Digitized  by 


Google 


«7  âv.  J.-C. 


MONNAIES   d'or.  Î17 

avaient  fait  choisir  de  préférence  le  poids  grec  pour  leurs 
pièces  d'or,  qui  sont,  du  reste,  très-peu  nombreuses. 

En  éliminant  les  monnaies  fausses  et  celles  qui  ont  été 
coulées  sur  des  pièces  d'argent  (1)  r  il  ne  reste  plus  de  pièces 
d'or  de  l'épocjne  républicaine  que  celles  frappées  par  les 
généraux,  savoir  :  par  Sylla  en  667  et  pendant  les  années 
suivantes  (2),  par  Pompée  en   673    (3),  et  par  César     iitr.a.-c. 

(1)  Comp.  SOT  les  nombreuses  pièces  d'or  reconnues  aujourd'hui  pour 
fiasses,  Eckhel,  D.  Num.  Vet.,  t.  V,  p.  37  ;— Borgbesi,  Decad,  XIV,  p.  h2; 
— AmeUi,  Synopsis,  p.  83;  —  Mionnet^  Catalogue ;^Cobito,  ioc.  ciY.,  p.  x, 
et  plusieurs  autres.^-Le  trarail  consciencieux  de  Letronne  sur  les  monnaies 
d'or  des  Aimilles  est  derenu  pour  ainsi  dire  inutile;  autrefois  nous  y  ayons 
nous-méme  été  trompé,  sinon  pour  le  principe,  du  moins  dans  quelques  cas 
Isolés.  «*  Dans  le  fait,  excepté  les  pièces  citées  dans  notre  texte,  toutes  les 
monnaies  d'or  attribuées  è  l'époque  antérieure  à  César  sont  ou  busses  ou 
contemporaines  de  César  on  postérieures  &lui.  Une  seule  pièce  fait  exception  à 
cette  règle,  c'est  raureus  de  Cn.  Lentulus  ;  elle  pèse  1/42  de  livre;  nous  Ta- 
Tons  ckissée  au  n*  239  de  notre  série  chronologique  arec  les  pièces  d'argent 
et  de  cuiTre  portant  la  même  légende. 

(2)  On  connaît  quatre  types  de  Sylla  :  1«  L.  SVLLA.  IMPER.  ITERVM. 
10^,71  (  =165,3.  Pembroke,  Cai.,  p.  77);  10«',69  (^  165,  Mus.  Brit., 
Akerman,  Num.  joumai,  I,  171);  10c^6S  (Modène.  Cayedoni,  Riposiigli, 
p.  147,  nn  peu  usée);  —  2*  de  L.  SVLLÂ  el^de  L.  MANLI(ti#)  :  10»%8tt 

(coU.  Borghesi.  Cavedonl,  Ripostigli,  r.  147,  fleur  d»  coin);  10^,76  '•"*'»»•*• 
(=16C,1,  Pembroke,  Cat,  p.  70;  =  Ï2  trapp.,  RIccio,  Cat.,  p.  75); 
IO«',73  (=202,  Mus.  Thomas.  Akerman,  Num,  joum.,  1,  71);  HH%70 
(=201  1/2.  De  la  Nause,  Mém,  de  fAcad,,  XXX,  p.  373);  cet  exemplaire 
est  probablement  celui  que  cite  Letronne  (Considérations,  p,  6)  comme  au- 
reus  de  la  famille  Cornelia^  et  dont  il  ne  décrit  pas  le  type.  Il  pèse,  d'après 
et  sarant»  10«',S4  (  =  204);  -  3»  L.  SVLLA.  A.  MANLI.  1 10*',S5  (  =  167,5,  Cohe»,  pi.  xxvi, 
Pembroke,  Gat,^  p.  T7)  •  —  4*  Tête  dladémée  de  femme,  ly  Double  corne  ^*  ^• 

d'abondance;  dans  le  champ,  la  lettre  Q  :  10«',78  (  =203,  Cab.  de  ^"^*";P*  *^» 
France»  Bev.  num^  1839,  p.  341);  8»',91  (=  10  trapp.,  Riceio,  €at.,  p.  10; 
ce  poids  est  sans  doute  exacte  puisque  M.  Riceio  fait  obsenrer  que  son 
exemplaire  est  nn  peu  plus  faible  que  celui  du  €abinet  de  France).  —  Quant 
ao  prétendu  demi-aureus  de  Sylla,  voyez  ce  que  nous  en  disons  t.  ï,  p.  16, 
note  2,M  ci-après  à  la  série  chronologique. 
(3)  9  grammes  (musée  de  Bologne.  Cayedoni,  Bipostigli,  p.  147);  8«',95, 


Fl.  XXXI,  n*  s. 


Digitized  by 


Google 


46  ar.  J.-C. 


ri.ZXXT.nMS 
et  3. 


I(r,915 

i0«',85 

«r,090 

8«',9l 

•«%09« 

9^.00 

ei'.is» 

8«'.!e 

118  CHAPITBB   VU. 

à  partir  de  708  (1);  toutes  sont,  par  conséquent,  des  mon- 
naies militaires.  Leur  poids  est  très-inégal  ;  mais  s'il  ne 
répond  pas  à  un  nombre  rond  de  scrupules  (2),  il  peut 
être  réduit  en  fractions  régulières  de  la  livre  romaine, 
comme  on  le  voit  dans  le  tableau  ci-joint  : 

MliBmil      MltffMI 

Piices  d'or  de  Sylla,   ordinairement  t/30  de  la  lirre  romiine. 
W.  —         nrement         1/36  — 

PI.  XXXI,  no  n.  «•         de  Pompée,      -  1,36  - 

PI.  XXXI,  n*  4.  '<'•         de  César,         —  1/40  - 

PI.  XXXII,  n«  1. 

Ce  que  nous  avons  dit  plus  haut  explique  cette  irrégu- 
larité :  les  lingots  d'or  fin  étaient  acceptés  au  poids  dans 
tous  les  payements;  les  généraux  avaient  des  pouvoirs 
monétaires  assez  étendus  pour  changer  ces  lingots  en  mon- 
naies dont  le  poids  déterminait  la  valeur.  Ainsi  Taureus 
de  1/30  de  livre  valait  133  1/3  sesterces,  celui  de  1/36  = 
111  sesterces  1/9,  celui  de  1/40  =  100  sesterces,  en  sup- 
posant que  les  pièces  eussent  tout  leur  poids  et  ne  fussent 
pas  usées.  On  peut  en  conclure  que  César,  qui,  à  Toc- 
46  a»,  j.-o.  casion  de  son  triomphe,  en  708,  donna  20,000  sesterces 
à  chacun  de  ses  soldats,  paya  cette  somme  avec  deux  cents 
pièces  d'or.  Il  est  de  même  probable  que  Sylla  et  Pompée 
ont  payé  400  sesterces  avec  trois  des  plus  fortes  pièces  d'or, 
et  1,000  sesterces  avec  neuf  des  plus  petites. 


(=168,25,  un  peu  usée.  Letronne^  Considérations,  p.  6;  tC8,  Cat.  cfEnnery, 
VI.  XXXI,  n*  17.  p   jjj^^  probablement  le  môme  exemplaire);  8«%91  (  =  enYiroo  10 trappes!, 

Riccio,  Ca/.,p.  166);  8(%90,  collection  Blacas. 
49-47  «r.  J  -0.        ' ''  Toutes  Ics  plèces  d*or  qui  ont  élô  classées  aux  annéos  705-707  sont  ou 

mal  classées  ou  fausses. 
(2)  C'était  l'opinion  de  Letronne;  mais  dans  Tétat  actuel  de  la  science, 

cette  opinion  n'a  plus  besoin  d'être  réfutée.  Ce  n'est  qu'accidentellement 

que  la  pièce  d'or  qui  pèse  1/30  de  Une  le  trouTe  peter  en  même  temps 

8  scrupules. 


Digitized  by 


Google 


MONNAIES   D*OB.  110 

Toutes  ces  émissions  de  monnaies  d'or  ont  un  caractère 
exceptionnel.  Celle  qui  fut  ordonnée  par  César,  encore  ré- 
publicaine pour  la  forme  et  le  principe,  inaugure  cependant 
par  son  abondance  le  système  impérial  ;  nous  Texamine- 
rons  plus  loin.  On  sait  que  toutes  les  pièces  de  Pompée, 
une  partie  de  celles^de  Sylla  et  la  plupart  de  celles  de  César 
ont  été  frappées  à  Toceasion  de  leurs  triomphes.  Les  pièces 
de  Sylla  qui  ne  rentrent  pas  dans  cette  catégorie,  étaient 
probablement  .  destinées  à  TAsie.  Les  monnaies  d'or 
frappées  en  Italie  dans  les  derniers  temps  de  la  Répu- 
blique, ne  sont  donc,  pour  ainsi  dire,  que  des  monnaies 
de  circonstance  émises  à  l'occasion  de  quelque  solennité. 
Mais  il  ne  faut  pas  oublier  que  les  monnaies  ne  repré- 
sentaient pas  à  beaucoup  près  toute  la  circulation  du  nu- 
méraire en  Italie;  elles  n'étaient  destinées  qu'aux  usages 
journaliers  et  au  petit  commerce,  tandis  que  les  grandes 
affaires  se  réglaient  en  lingots  d'or  et  au  poids.  Nous 
retrouvons  encore  ici  une  nouvelle  preuve  de  l'esprit 
pratique  des  Romains  dans  les  questions  de  finance  ;  car 
le  grand  commerce  se  trouve  toujours  plus  sûr  et  plus  à 
l'abri  des  crises  politiques  lorsqu'il  est  indépendaut  des 
monnaies  et  qu'il  peut  se  procurer  et  administrer  lui- 
même  ses  ressources  métalliques  en  toute  liberté,  sans 
avoir  besoin  du  secours  de  l'État. 


Digitized  by 


Google 


120  CHAPITRE   VIII. 


CHAPITRE  VIII. 

INDICATIONS 'POUR  LB  CLASSEMENT  CHRONOLOOIQUB  MIS  MONNAIES 
ROMAINES  FRAPPÉES  SOUS  LA  RÉPUBLIQUE  DEPUIS  LA  PREMIERS 
ÉMISSION  DU  DENIER  D'ARGENT  EN  486  JUSQU'EN  704  DE  BOME  (l). 

§K 
Lei  dépôu« 

La  découyerte  des  dépôts  est  le  seul  témoignage  immé- 
diat qui  puisse  donner  des  renseignements  directs  sur  l'an- 
cienneté relative  des  monnaies  de  la  République  ;  en  les 
examinant  avec  soin  et  métbode,  on  arrivera  à  déterminer 
les  conditions  chronologiques  des  pièces  qui  s'y  trouvent 
et  même  de  celles  qui  y  manquent  Avant  taut«  il  faut  fixer 
l'époque  de  l'enfouissement  et  rechercher  ensuite  quelles 
sont  les  pièces  les  plus  récentes  parmi  les  espèces  connues 
que  l'on  y  rencontre,  et  les  plus  anciennes  de  celles  qui 


(1)  Ce  que  nous  disons  des  indications  principales  qni  peuT^nt  senrir  a» 
classement  obronologique  des  monnaies  de  la  République,  concorde,  en  gi» 
néral ,  avec  les  recherches  de  Borghesi  et  de  Caredoni  ;  nous  le  disons  une 
fois  pour  toutes,  parce  qp'il  nous  a  été  impossible  et  qu'il  eût  été  inu- 
tUe  de  faire  remarquer  les  petites  diilërences  qui  existent  entre  les  résultats 
qja'lls  ont  obtenus  et  les  nôtres^  toutes  les  fois  que  l'examen,  de  quelque 
détail  noua  a  amené  à  une  divergence  d'opinion.^  M. 

J'ai  eu  soin  de  modifier  ici  le  texte  de  l'auteur  pour  le  mettre  d'accord 
arec  les  corrections  qu'il  y  apporte  lui-même  dans  les  Annale*  de  1863,  et 
J'ai  pensé  qu'il  était  également  inutile  de  faire  remarquer  au  lecteur  tous  les 
changements  que  j'ai  dû  faire  avec  l'approbation  de  l'auteur;  Je  les  al  Indi- 
qués lorsque  la  modiâcatioo  était,  considérable.  6« 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS*  121 

ne  s'y  troavent  pas  (1).  Pour  arriver  à  ce  résultat,  il  faut 
rechercher  dans  l'histoire  locale  les  circonstances  qui  ont 
pu  motiver  Tenfouissement  du  dépôt,  par  exemple  quand 
et  comment  une  guerre  a  ravagé  le  pays.  Plus  le  dépôt 
t  est  considérable,  plus  il  devient  facile  de  préciser  d'une 

[  manière  plausible  la  date  de  son  enfouissement,  car  plus 

le  noilibre  des  pièces  est  grand,  plus  il  est  probable  qu'une 
pièce  commune,  si  elle  ne  s'y  trouve  pas,  n'a  été  frappée 
qu'après  l'enfouissement;  quant  aux  pièces  rares,  il  est 
clair  que  leur  présence  est  concluante,  et  que  leur  absence 
ne  l'est  pas.  Voilà  pourquoi  dans  le  tableau  que  nous  don- 
nons au  chapitre  suivant,  indépendamment  du  degré  de 
rareté  admis  par  les  numismatistes»  nous  avons  tenu 
compte  autaat  que  possible  du  nombre  de  chaque  espèce 
de  monnaie  rencontré  dans  les  divers  dépôts>  Il  faut  aussi 
ne  pas  oublier  que  la  différence  du  pied  monétaire  et  la 
période  pendant  laquelle  telle  ou  telle  pièce  a  été  en  circu- 
lation, exercent  une  certaine  influence  sur  la  proportion 
dans  laquelle  chaque  espèce  peut  se  trouver  réunie  aux 
autres» 

Dans  les  trésors  découverts  jusqu'à  ce  jour^  on  n'a  vu  Argent. 
que  très-rarement  des  deniers  de  l'espèce  la  plus 
ancienne,  pesant  un  soixante-douâème  de  livre,  confondus 
avec  des  deniers  plus  récents,  ce  qui  s'explique  non-seu- 
lement par  la  rareté  de  ces  pièces,  mais  aussi  par  la  diffé- 
rence de  leur  valeur.  Les  espèces  récentes  scmt  toujours  en 
plus  grand  nombre  que  les  anciennes;  ainsi ,^  dans  le  riche 
dépôt  du  Mans,    qui    avait   été  enfoui  sous   Tibère, 

(1)  Lm  espèces  frappées  à  FëtraDger  ne  se  mêlent  pas  immédiatement 
aTee  celles  qui  sont  d'origine  italienne;  e'est  ce  qae  prooTent  les  n**  2Z2, 
297»  28S. 


Digitized  by 


Google 


des  cs})l'cci. 


122  CHAPITRE  VIU. 

il  tfy  avait  presque  pas  de  deniers  du  vi*  siècle  et  très- 
peu  du  temps  de  Sylla,  surtout  des  plus  anciens  ;  en  re- 
vanche, dans  le  dépôt  de  Fiesole,  les  deniers  de  Q.  Tltius 
(n»  214)  se  trouvaient  en  nombre  tout  à  fait  dispropor- 
tionné à  celui  des  autres  espèces. 

Dans  les  dépôts  qui  ne  contiennent  que  des  pièces  de 
cuivre,  les  diverses  espèces  sont  mêlées  ;  les  plus  petites 
fractions  se  voient  à  côté  des  as  et  des  semis,  tandis  qu'en 
général  les  deniers  sont  toujours  seuls. 

On  a  rarement  trouvé  des  quinaires  mêlés  aux  deniers, 
comme  àRoncofreddo,  Valfenera  (1),  Larino  (2)  et  Carrare; 
jamais  de  sesterces.  11  est  encore  plus  rare  de  trouver  des 
victoriats^  bn  en  cite  cependant  dans  un  dépôt  espagnol, 
à  Cazlona,  et  dans  celui  de  Hevisz-Szamos  en  Transylva- 
nie, où  Ton  a  découvert  un  victoriat  avec  des  bijoux 
d'argent  et  un  grand  nombre  de  drachmes  de  la  ville  de 
Dyrrhachium. 

Les  dépôts  de  pièces  de  cuivre,  qui  doivent  être  les  plus 
anciens  (p.  69)  et  qui  seraient  les  plus  intéressants  pour  la 
connaissance  des  monnaies  du  vi*  siècle,  n'ont  malheu- 
reusement pas  été  décrits  avec  soin.  Les  trésors  de  deniers 
sont  relativement  récents.  De  tous  ceux  qui  ont  été  l'objet 
d'une  étude  approfondie,  il  n'y  en  a  pas  un  seul  dont 
l'enfouissement  puisse  remonter  beaucoup  au  delà  de 
la  Guerre  Sociale;  et  de  tous  les  autres,  sur  lesquels 
nous  n'avons  que  des  renseignements  incomplets, 
celui  de  Badulato  seul  pourrait  être  plus  ancien  (3)  ;  de 


(0  Bulletin,  1852.  p.  ICSetiulv. 

(2)  Cayedonl,  Riposiigli,  p.  39. 

(3)  Ce  dépôt,  qui  tomba  entre  let  maint  de  M.  Rtoclo  (Catal,,  p.  III), 
contenait  des  déniera  au  revers  des  Dioscores,  ayant  des  symboles  ou  des 


Digitized  by 


Google 


dêp6ts«  123 

sorte  qu'il  nous  reste  peu  d'espoir  d'apprendre  avec  le 
temps  quelque  chose  de  plus  satisfaisant  de  ce  côté. 
Nous  allons  donner  la  description  des  dépôts  qui  ont 
été  le  mieux  étudiés,  en  suivant  l'ordre  chronologique  de 
leur  enfouissement. 

!•  Le  dépôt  de  RoncarolOf  près  de  Yerceil  (RC),  a  dû  noncaroio; 
être  enfoui  entre  645  et  650.  Quatre-vingt-treize  pièces  ont  io9etio4ar.  j^. 
été  soigneusement  étudiées  par  M.  Luigi  Bruzza  (1) ,  sur 
environ  cent  cinquante  qui  s'y  sont  trouvées  réunies.  Ex- 
cepté cinq  pièces  rares  et  que  pour  d'autres  raisons  on  peut 
classer  à  une  époque  antérieure  (n*»22, 37,  94, 130, 180), 
toutes  les  autres  ont  été  également  trouvées  à  Fiesole,  tandis 
que  l'on  n'a  rencontré  à  Roncarolo  aucun  des  deniers  sans 
le  nom  de  Rome  et  sans  indication  de  valeur,  qui  sont  fort 
nombreux  à  Fiesole,  ni  en  particulier  aucun  des  cinq 
plus  récents  de  ce  dépôt,qui  ont  dû  être  frappés  après  650     loi  ar.  j.-c. 


monogrammes.  M.  Ricclo  cite  en  particulier  les  symboles  suivants  :  le  fou- 
dre, la  tête  de  femme  (3  exemplaires  ),  le  bouclier  et  la  trompette,  TaTiron, 
l'oiseau;  les  monogrammes  :  AV  (3  exemplaires),  AVTR  (2  exemplaires), 
TAMP  (3  exemplaires),  LHPL,  MAT  (6  exemplaires),  TOD  (6  exemplai- 
res), et  les  noms  CN.  DO.,  CN.  CALP.  (  3  exemplaires),  Q.  L.  C.  (3  exem- 
plaires), SX.  Q.  (3  exemplaires),  3  autres  de  la  famille  Qnlnctia,  pro- 
bablement arec  les  IniUales T.  Q,  L.  ATILI.  NOM,  M.AVREU.  COTA.  —  Il 
y  a  peu  de  parti  à  tirer  de  cette  découverte,  puisque  malheureusement  les 
deniers  les  moins  anciens  n'ont  pas  été  décrits;  parmi  les  pièces  citées  il 
en  est  une  avec  les  initiales  T.  Q.  qui  a  le  signe  X,  et  qui,  par  conséquent, 
ne  peut  être  antérieure  à  Tan  620. 

(1)  Buîlet.,  1853,  p.  132.  —  Cavedoni  suppose  que  l'enfouissement  de  ce 
dépôt  eut  lieu  pendant  la  guerre  des  Cimbres  en  652.  ~  Les  cinquante-trois 
deniers  découverts  à  l'ancien  Glatema,  près  de  Bologne  (Bu//e(.,1841,p.  166), 
se  sont  également  trouvés  dans  le  dépôt  de  Fiesoie;  mais  les  cinq  deniers  cor- 
respondant aux  as  semionciaux  ne  se  trouvent  ni  dans  l'un  ni  dans  l'autre 
trésor.  Nous  avons  pensé  qu'une  description  spéciale  de  cette  peUie  trou- 
vaille était  MntUe. 


Digitized  by 


Google 


12&  CHAPITRB   TIII. 

(Chap.  IX,  n<^  212,  21S,  214,  215,  216).  Malgré  son  peu 
d'importance,  on  peut  donc  assigner  au  trésor  de  Roncarolo 
une  date  plus  ancienne  qu'à  celui  deFiesoIe;  il  peut  avoir 
104  ar.  j.-c.     été  eufoul  ayant  650,  puisqu'il  contenait  des  deniers  de  Li- 
109  ar.  j.-c.     cinius  et  de  Domitius,  frappés  vers  6A5  (n*  170)  (1). 
ciona.  2*  Dépôt  de  Cazlona  (CAZL)  (2).  M.  Zobel  a  décou- 

vert dans  la  riche  bibliothèque  de  M.  Delgado  un  ma- 
nuscrit du  milieu  du  xvii*  siècle,  intitulé  :  Discorso  del 
Marques  de  la  Àula  sobre  el  vaso  y  medallas  que  se  hallaron 
en  Cazlona  anno  del618.  D'après  cet  écrit  on  aurait  trouvé, 
en  1618,  à  peu  de  distance  de  Cazlona,  près  de  Terres, 
propriété  du  marquis  de  Gamarasa,  et  à  trois  lieues  de 
Baeça,  un  vase  d'argest  du  poids  de  10  onces,  pouvant 
contenir  2i  onces  (690  graimnes)  d'eau.  Ce  vase  était  rem- 
pli de  monnaies  d'argent  (S).  Le  marquis  de  la  Aula  en  avait 
examiné  683,  dont  im  victoriat  et  huit  pièces  à  légendes 
celtibériennes;  les  autres  étaient  des  deniers  de  la  Ré* 
publique  de  plus  de  cent  types  différents  (sur  ce  nombre 
trois  pièces  incuses).  La  courte  notice  du  marquis  se 
termine  par  un  catalogue  sommaire  dans  lequel  il  divise 
toutes  les  pièces  en  quatre  catégories  :  les  Dios- 
cures^  les  Bigati^  les  Quadrigati^  enfin  celles  diverse  noix 


(1)  Ànn,  de  VlnsL  arch,,  1868. 

(2)  Ann.  de  Vinstit.  arch.  1863,  p.  1M5. 

(8)  Le  dessin  de  ce  Ttse  a  été  reproduit  par  Velasquez  {Ensayo  sobre  los 
a/fabetos,  pi.  XIX,  5.  Cf.  p.  123).  Sa  forme  ovoïde  ressemble  à  un  pileos 
renversé  et  se  termine  en  pointe;  sa  hautear  est  de  0«,10S,  son  diamètre  à 
l'oriAce  de  0",137.  Arintériear  se  trouve  une  frise  avec  des  ornements  en 
forme  de  croissant.  Sur  le  bord  extérieur  on  lit ,  en  lettres  pointlllées , 
rinscripUon  celtibérienne  que  voici  : 

Au  moment  de  la  découverte ,  l'ortûce  était  tourné  en  dessous. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  126 

dont  il  ddnné  le  tableau  synoptique.  D'après  une  observa- 
tion de  M.  Zobel,  les  huit  monnaies  celtibériennes  décou* 
vertes  à  Cazlona  se  trouvent  être  précisément  les  pièces  les 
plus  anciennes  et  les  plus  récentes  que  Ton  connaisse 
de  cette  espèce;  de  plus,  elles  manquent  dans  les  dépôts 
espagnols  moins  anciens,  ce  qui  conGrme  notre  hypothèse 
(émise  au  chapitre  des  monnaies  provinciales)  que  FEspi^ne 
doit  avoir  perdu  le  droit  de  battre  monnaie  au  plus  tard 
dans  la  première  partie  du  vu*  siècle,  peut-être  à  la  suite 
de  la  guerre  de  Numance. 

Cet  enfouissement  parait  plus  ancien  que  celui  de  Fie- 
sole,  mais  nous  en  discuterons  la  date  probable  lorsque 
nous  parlerons  du  dépôt  d'OIiva,  un  peu  plus  récent  et 
beaucoup  mieux  connu  que  celi^i  de  Cazlona  ;  nous  présente- 
rons en  même  temps  les  observations  que  cette  découverte 
nous  a  suggérées  sur  le  classement  des  monnaies  de  la  Ré- 
publique. Seulement  nous  ferons  remarquer  à  ceux  qui 
trouveront  le  nombre  des  types  trop  considérable  en  pro- 
portion des  pièces  observées  (115  environ  sur  688,  ce 
qui  donne  une  moyenne  de  6  pièces  par  variété),  que  dans 
les  temps  anciens  les  monétaires  frappaient  bien  moins  de 
pièces  que  plus  tard  ;  par  conséquent  plus  un  enfouissement 
est  ancien,  plus  il  doit  y  avoir  de  variétés  dans  les  mon- 
naies. En  ne  choisissant  parmi  celles  de  Fiesole  que  les  de- 
niers qui  se  sont  trouvés  à  Cazlona,  nous  aurons  la  même 
proportion  de  6  à  7  exemplaires  par  variété.  L'étude  que 
nous  avons  faite  de  ces  résultats,  nous  a  prouvé  l'exactitude 
et  le  soin  que  le  savant  espagnol  a  apportés  à  son  travail. 
Malheureusement,  trop  préoccupé  de  la  variété  des  revers, 
il  s'est  moins  appliqué  à  décrire  le  côté  de  la  tête,  de  sorte 
que  dans  le  cas  où  deux  exemplaires  offrent  une  différence 
pour  le  nom  du  monétaire,  souvent  il  n'en  nomme  qu'un 


Digitized  by 


Google 


126  CHAPITRE  VIII. 

seul,  parce  que  les  revers  sont  les  mêmes.  Nous  aftrons  plu- 
sieurs fois  occasion  de  constater  cet  oubli. 
ouva.  3*  Dépôt  d'Oliva  (OL)  (1).  En  1848  ou  1849,  aux  envi- 

rons de  Izna-1-toral,  dans  une  propriété  appelée  Dehesa  de 
la  Oliva  et  située  à  une  douzaine  de  lieues  espagnoles  à  l'est 
deJaën,  un  paysan  trouva  un  vase  de  terre  qui  contenait  de 
600  à  700  deniers  d'argent  pesant*  ensemble  5  ou  6  livres 
de  métal.  Le  propriétaire  du  terrain,  M.  Antoine  Benavidès, 
président  de  l'Académie  de  Madrid,  ne  put  en  acquérir  que 
45  pièces,  et  l'Académie,  à  qui  il  les  offrit,  en  publia  le  ca- 
talogue sans  indiquer  que  ces  monnaies  provenaient  toutes 
du  même  dépôt  {3fem.  historico^  I,  p.  un). 

Au  mois  d'août  1861,  on  découvrit  un  second  dépôt  dans 
ce  même  domaine  d' Oliva-,  il  ne  paraît  pas  que  ce  trésor 
ait  jamais  été  renfermé  dans  un  vase,  car  les  monnaies 
furent  retirées  de  la  terre  une  à  une.  696  pièces  et  peu 
après  575  autres  parvinrent  à  M.  Benavidès;  grâce  à  ses 
soins  et  aux  instances  de  MM.  Delgado  et  Zobel,  l'Académie 
acheta  toute  la  trouvaille,  ce  qui  donna  à  M.  Zobel  l'occa- 
sion de  l'étudier  et  d'en  dresser  un  catalogue.  D'après 
nos  indications,  le  numismatiste  espagnol  s'est  attaché  à 
décrire  l'état  de  conservation  des  diverses  pièces  qui  lui  ont 
passé  par  les  mains,  ce  qui  sera  d'un  grand  secours  pour  en 
fixer  la  date.  De  plus,  il  a  tenu  compte  du  nombre  des  pièces 
bien  ou  mal  conservées  et  de  la  nature  du  métal  plus  ou  moins 
oxydable  qui  a  pu  avoir  de  l'influence  sur  leur  conservation. 
Naturellement,  aucun  de  ces  crUeria  ne  doit  être  employé 
d'une  manière  machinale,  mais  avec  jugement  et  intelli- 
gence. 


(I)  Ânn.  de  nnttH.  arch.,  1863,  p.  15-32. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  127 

Sous  le  rapport  de  Tancienneté,  renfouissement  ou  les 
enfouissements  d'Oliva  (car  il  semble  que  les  deux  dépôts 
ont  été  cachés  en  môme  temps)  peuvent  être  placés  entre 
celui  de  Cazlona  et  celui  de  Fiesole.  En  effet,  en  jetant 
un  coup  d'œil  sur  les  cinq  périodes  que  nous  avons  dis- 
tinguées entre  Tannée  486  et  Tannée  670,  nous  obser- 
vons que  les  deniers  de  la  première  époque  sont  deux 
fois  plus  nombreux  à  Oliva  qu'à  Fiesole,  ceux  de  la 
deuxième  et  delà  troisième  trois  fois;  ceux  de  la  quatrième 
sont  aussi  nombreux  dans  Tun  comme  dans  Tautre  dépôt, 
ceux  de  la  cinquième  enfin  (sans  tenir  compte  des  mo- 
nétaires dont  les  noms  ne  se  rencontrent  pas  à  Oliva)  se 
trouvent  au  nombre  de  34  à  Oliva  et  de  225  à  Fiesole.  Huit 
deniers  très-communs  (188,  190,  194,  195,  197,  204, 
205,  209)  ont  été  trouvés  à  Oliva  dans  un  état  de 
conservation  magnifique ,  mais  en  très-petit  nombre 
d'exemplaires  (1);  tandis  que,  dans  presque  tous  les 
dépôts  explorés  jusqu'ici,  les  deniers  les  plus  nouveaux 
sont  aussi  les  plus  nombreux.  Nous  en  concluons  que 
ces  deniers,  à  Tépoque  de  Tenfouissement ,  étaient  en 
cours  d'émission  et  ne  circulaient  pas  généralement.  Il  faut, 
il  est  vrai,  tenir  compte  de  la  différence  qui  doit  exister 
entre  T  Italie  et  les  Provinces,  les  pièces  frappées  en  Italie 
ayant  toujours  eu  besoin  d'un  certain  temps  avant  de  pénétrer 
dans  les  provinces.  C'est  pour  la  même  raison  que,  récipro- 
quement, les  monnaies  frappées  en  Espagne,  dans  la  Gaule 
ou  en  Orient  et  en  particulier  les  deniers  de  Sylla,  mal- 
gré leur  grand  nombre,  sont  rares,  quand  ils  ne  man- 


(1)  H  ne  8'ett  mémo  rencontré  qu'an  senl  exemplaire  de  plosieurs  de  ces 
monnaies. 


S(«8  av.  J.-C. 
84  av.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


128  CHAPITRE  Tlll. 

quent  pas  entièrement,  dans  les  dépôts  de  l'Italie,  où  ik 
n'apparaissent  guère  que  dix  ans  après  leur  émission  (1). 
Par  la  même  raison,  des  deniers  frappés  dix  ans  auparavant 
en  Italie,  où  ils  se  trouvent  en  nombre,  doivent  être 
encore  fort  rares  en  Espagne.  C'est  ce  qui  nous  explique 
pourquoi  il  ne  s'est  trouvé  à  Oliva  qu'un  seul  exemplaire 
du  denier  de  L.  Tborius  Balbus,  si  commun  ordinairement, 
et  qui  s'était  trouvé  dans  le  dépôt,  plus  ancien,  de  Gazlona. 
Le  trésor  d'Oliva  ne  nous  fournira  donc  en  abondance 
que  les  deniers  antérieurs  à  la  première  moitié  du 
vil*  siècle.  Les  nombreux  deniers  frappés  en  Italie  pendant 
la  Guerre  Sociale  et  la  guerre  civile  qui  suivit,  ne  pénétrè- 
rent en  Espagne  que  longtemps  après,  tandis  que  quelques 
espèces  contemporaines  s'y  sont  trouvées  plus  fréquem- 
ment, soit  parce  qu'elles  avaient  été  frappées  en  Espagne 
ou  dans  les  provinces  limitrophes,  soit  parce  qu'on  les  avait 
employées  à  la  solde  des  légions  d'Espagne.  Nous  devons 
avouer  que  cette  explication  peut  faire  perdre  aux  décou- 
vertes qui  nous  occupent,  une  partie  de  leur  importance  et 
qu'elle  rendl'époque  des  enfouissements  plus  difficile  à  fixer; 
cependant  ces  dépôts  n'en  sont  pas  moins  des  plus  anciens 
que  nous  connaissions.  Ils  doivent  être  antérieurs  en  date 
au  trésor  de  Fiesole,  car  l'absence  dans  les  dépôts  espagnols 


(1)  Voy,  cl-demns,  p.  121^  note.  —  Peut-être  est-ce  à  tort  que 
nous  avons  attribue  à  une  loi  spéciale  (lui  en  aurait  défendu  l'impor- 
tation en  Italie  (ci-après,  tome  fif,  chap.  des  monnaies  provinciales), 
la  rareté  des  deniers  celtibériens  dans  les  dépôts  italiens;  le  petit 
nombre  de  ces  pièces  dans  les  dépôts  espagnols  contemporains  de  Ci- 
céron  et  de  César  suffit  pour  expliquer  leur  ^absence  totale  dans  les  trésors 
d'IUlie. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  129 

de  plusieurs  deniers  qui  se  trouvent  à  Fiesole,  ne  peut  pas 
s'expliquer  uniquement  par  leur  rareté  relative.  Quoi  qu'il 
en  soit,  nous  allons  résumer  ici  ce  que  l'examen  de  ces 
divers  dépôts  nous  a  appris  d'intéressant  (1). 

Nous  croyons  pouvoir  établir  que  les  deux  enfouissements 
de  Gazlona  et  d'Oliva  se  sont  succédés  à  un  intervalle  très- 
rapproché.  Les  deniers  les  plus  récents  de  Gazlona  se  trou- 
vent frustes  à  Oliva  ;  de  plus  le  denier  de  L.  Thorius  Balbus, 
qui  existait  déjà  dans  le  dépôt  de  Gazlona,  devait  être  fort 
rare  en  Espagne  à  l'époque  où  Tenfouissement  d'Oliva  eut 
lieu,  car  il  ne  s'y  en  est  trouvé  qu'un  seul.  Enfin,  un  certain 
nombre  des  deniers  manquant  à  Gazlona  s'^st  rencontré  à 
Oliva,  par  exemple  ceux  de  L.  Valerius  Flaccus  et  d^  Ti.  Q. . .  ; 


(1)  Si  Tabsence,  dans  un  dépôt,  de  pièces  communes  dans  d'autres  dépôts 
nous  donne  le  termintts  ante  quem^  comment  fixerons-nous  ce  terminus 
dans  le  cas  présent,  puisque  les  deniers  frappés  en  Italie  doivent  être 
rares  en  Espagne  pendant  les  premières  années  qui  suivent  leur  émis* 
sion?  Par  exemple,  après  avoir  trouvé  ZO  exemplaires  du  denier  de 
L.  Thorius  Balbus  (n*  188)  à  Fiesole,  et  un  seul  exemplaire  à  Olivia,  com- 
ment pouvons-nous  savoir  si  d'autres  deniers  à  peu  près  contemporains, 
mais  émis  en  moins  grand  nombre,  manquent  à  Oliva  à  cause  de 
l'époque  plus  récente  de  leur  fabrication  on  seulement  à  cause  de  leur  ra- 
reté? Nous  ferons  encore  observer  que  les  deux  dépôts  d'Oliva  sont  tout  à 
fait  contemporains,  celui  qui  les  a  enfouis  ayant,  comme  cela  se  pratiquait 
souvent,  partagé  probablement  son  trésor  en  deux  parties.  Or,  en  exa- 
minant le  résultat  des  découvertes,  nous  voyons  que  les  deux  dé- 
pôts contenaient  des  monnaies  A  peu  près  Identiques;  seulement  on  a 
trouvé  dans  le  second  dépôt  les  quatre  deniers  de  I.  Iulius  L.  F,  Cœsar 
(n*  IW),  de  Q,  Thermus  M.  F.  (n*200),  de  C.  Suipicius  C.  F.  (n»  206),  de 
C.  Fabiw  C.  F.  (n*  208),  qui  sont  beaucoup  plus  rares  que  ceux  de  L.  Tho- 
rius. Manquent-ils  dans  le  premier  dépôt  à  cause  de  leur  rareté  ou  à  cause 
de  leur  date?  Il  résulte  des  observations  matérielles  de  M.  Zobel  que  ces 
pièces,  surtout  celles  de  Fabius  de  Suipicius,  et  en  particulier  ceUes  de 
Thermus  étalent  d'une  admirable  conservation.  (Ann,  de  tltutit.  areh,, 
1863,  p.  20.) 

II.  0 


Digitized  by 


Google 


ISO  cHAPinB  vm. 

ces  derniers  y  étaient  même  en  grand  nombre  ;  il  n'y  a  donc 
pas  à  hésiter,  et  l'antériorité  du  dépôt  de  Cazlona  sur  celui 
d'Oliva  est  bien  et  dûment  constatée.  Il  est  à  regretter 
que  nous  ignorions  le  nombre  des  diverses  pièces  de 
'Gazlona  et  même  leur  degré  de  conservation.  Nous  sommes 
plus  heureux  pour  le  dépôt  d'Oliva  dont  le  contenu  a  été 
analysé  avec  exactitude;  on  sait  par  là  quelles  étaient, 
à  l'époque  de  son  enfouissement,  les  pièces  les  plus  répan- 
dues en  Espagne  et  celles  qui  n'y  avaient  encore  pénétré 

lOieuMâT.  j.c.  qu'en  petit  nombre.  Les  premières  vont  jusqu'à  l'année  <J60 
ou  655;  ainsi,  à  part  les  pièces  rares  ou  rarissimes,  toute 
pièce  qui  se  trouve  en  même  temps  dans  les  deux  dépôts  es- 
pagnols et  dans  celui  de  Fiesole  en  nombre  proportionné 
à  son  émission,  peut  être  considérée  comme  frappée 
avant  650  ou  au  moins  avant  655,  tandis  que  celles 
qui  ne  s'y  trouvent  qu'en  petit  nombre  ou  y  manquent  com- 
plètement peuvent  passer  pour  être  d'une  date  plus  récente. 
L'enfouissement  doit  avoir  eu  lieu  environ  quinze  ans  plus 
fiâT.  j.^.  tard  que  l'émission  des  pièces;  celui  de  Gazlona  vers  660  ; 
celui  d'Oliva  vers  le  temps  de  la  Guerre  Sociale.  Ces  deux 
dates  correspondent  à  des  moments  de  perturbation  pour 

n  tt  9s  «r.  j.-c.  l'Espagne  ;  la  période  de  658  à  661  est  l'époque  de  la 
guerre  de  Lusitanie,  et  les  années  suivantes  ont  été  mar- 
quées de  troubles  dans  tout  l'Empire  romain, 
poxobunco.  à*  f*^  dépôt  de  Pozoblanco  (PB)  n'est  que  fort  imparfaite- 
ment connu  ;  nous  devons  à  M.  Zobel  le  petit  nombre  de 
renseignements  exacts  que  nous  en  possédons  (1).  On  pré- 


(1)  Je  dois  ces  détails  à  l'obligeance  de  M.  Zobel,  et  Je  crois  rendre 
service  aux  nomismaUstes  en  donnant  ici  le  résumé  des  obserTstions 
de  ce  savant  sur  les  84  pièces  qn'll  a  eues  entre  les  mains.  J'y  joins  les  nu* 
méros  de  mon  tableau  chronologique  du  chapitre  suivant.  B. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  ISl 

tendqa'il  contenait  un  millier  de  monnaies,  mais  8&  seu* 


gS, 

4 

1 

5| 

'k 

lieniDis. 

OBSB&VATlOnS. 

5 

2 

2 

ROMA. 

Sans  symbole. 

3 

6 

Proue. 

M 

59 

8 

ROMA. 

Bige. 

67 

68 

P.SVA, 

m 

72 

56 

M.ATIH. 

» 

73 

97 

P.SEMP. 

» 

74 

55 

C  AESTI- 

» 

93 

144 

CN.GEL. 

w 

102 

59 

M.BAEBI. 

N 

103 

58 

A^.RVF. 

Bonne  conserTation. 

104 

88 

CARB. 

» 

105 

92 

CPLVTI. 

M 

108 

148* 

M.FAr.C.F. 

Bonne  consenntloii. 

ni 

169 

TI.\E. 

» 

182 

183 

M.FOVRI.LF. 

Fleur  de  coin. 

16 

147 

140 

aFABI. 

Fleur  de  coin. 

119 

166 

M.TVLLI. 

M 

122 

109 

LMINVCI. 

m 

123 

104 

P.CALP. 

Fleur  de  coin. 

124 

163 

C.SERVEILI.M.F. 

» 

183 

179 

T.CLOVLI. 

m 

128 

113 

M.PORC. 

M 

•  133 

105 

CN.DOM. 

» 

157 

134 

C.CASSI. 

M 

144 

128 

M.METELLVS.aF 

» 

146 

130 

CSERVEIL. 

» 

181 

121 

Rome  assUe. 

Fleur  de  coin. 

168 
/ 

162 
3 
5 

M.SERGI. 

/       n 

Fleur  de  coin. 

' 

1  ;: 

170 

2     199 
3 

e 

Bonne  conservation. 

14 

d. 

\ 

1 

e. 

84 


Digitized  by 


Google 


132  CHAPITRE   Tllh 

lemont,  apportées  à  Madrid  par  H.  Gutîerrez  de  h»  Bios,  oDt 
pa  être  examinées  par  M.  Zobel.  Ce  dépôt  offre  une  grande 
res6eii4>lance  avec  ceux  de  Cazlona  et  d'Oli  va,  et  il  a  dû  être 
enfoui  vers  la  même  époque  ;  les  deniers  de  Licinius  et  de 
Co.  Doroitius  y  sont  relativement  nombreux  et  d'une  bonne 
conservation.  Ce  sont  les  plus  récents  ayant  une  date  à  peu 
près  certaine.  Les  deniers  de  M.  Fourius  L.  F. ,  de  Q.  Fabius 
ainsi  que  ceux  au  type  de  Rome  assise  étaient  cependant 
les  plus  beaux  (1). 
PiMoie.  5.  Dépôl  de  Fiesole  (F),  enfoui  entre  les  années  666  et 

M.  84  ar.  j.-c.  670.  2110  deuiers  ont  été  examinés,  sur  un  nombre  plus 
que  double  qu'il  contenait  ;  ils  ont  été  décrits  par  Zan- 
noni  (2).  On  y  a  trouvé  non-seulement  les  deniers  de  Lici- 
lof  «T.  j.^.  nius  et  de  Domitius,  frappés  vers  645  (n*  170),  qui  étaient 
les  •dernières  monnaies  d'une  date  à  peu  près  certaine,  mais 
des  pièces  plus  récentes  encore,  telles  que  les  deniers  sans  le 
nom  de  Rome  et  sans  marque  de  valeur  (n*'189  et  suiv.)  qui 
y  étaient  en  assez  grand  nombre,  puis  cinq  autres  deniers, 
correspondant  à  des  as  du  système  demi-oncial  et  frappés 
«f  «T.  j.c.  par  conséquent  au  plus  tôt  en  665  (n»'  212,  21  S,  214,  216, 
216).  Mais  on  n'y  a  vu  ni  les  deniers  des  questeurs  de  l'an 
670  (n**  238  et  284)  ni  aucune  pièce  plus  récente.  Les  cinq 
deniers  correspondant  à  des  as  semi-onciaux  représentent  au 
moins  l'émission  d'une  année,  l'enfouissement  ne  peut  donc 

88  et  84  ar.  J.C.  avoir  eu  lieu  ni  avant  666  ni  après  670.  Dans  notre  tableau 


(I)  On  verra  au  chapitre  soifant  qàe  cette  coosenraUen,  jointe  à  difers 
nutrca  indice»,  m'a  décidé  à  ciianger  de  place  et  à  reléguer  à  la  fin  de  la 
quatrième  période  ces  deta  dernières  pièces  qui  me  semblent  un  peu  plus 
récentes  que  celles  de  Licinius  et  de  Domitius.  B. 

(^)  G.  B.  Zannoni,  Dei  denarii  consolari  e  di  famiglie  Romane^  disot» 
Urrcti  in  Fiesole,  1829.  FIrenxe»  1830,  in-8». 


84  «r.  J..C. 


Digitized  by 


Google 


IMÈPÔTS.  ISS 

chronologique,  les  deniers  du  dépôt  de  Fiesole  vont  jus- 
qu'au n""  216  inclusivement. 

6»  Dépôt  de  CingoH  (CI).  Vers  la  fin  de  février  1864,  dans  cmgou. 
un  endroit  appelé  la  Villa  di  Àvenale^  près  de  l'église  de 
Saint-Serge,  à  quatre  milles  romains  au  nord  de  l'antique 
Treia,  et  à  peu  près  à  la  même  distance  à  l'est  de  la  moderne 
Gingoli,  des  ouvriers,  en  creusant  le  terrain  pour  faire  une 
plantation,  trouvèrent  un  dépôt  de  monnaies  consulaires  ro- 
maines. Le  rapport  que  le  P.  Gamicci  fit  de  cette  trouvaille 
à  l'Institut  archéologique  de  Rome  (1)  est  basé  sur  les  ob- 
servations qu'il  a  pu  faire  lui-même,  puisqu'il  a  eu  entre  les 
mains  la  presque  totalité  des  pièces  trouvées,  et  sur  les  ren- 
seignements recueillis  sur  place  par  le  marquis  FilippoRaf- 
faelli.  Ce  dépôt  contenait  1SA7  pièces.  Le  rapport  en  donne 
la  liste,  le  nombre  de  chacune  des  espèces  avec  des  notes 
sur  leur  état  de  conservation  et  les  classe  dans  l'ordre 
chronologique  indiqué  par  M.  Mommsen  dans  l'ouvrage  que 
nous  traduisons  (2). 

Le  trésor  de  Cingoli  contenait,  outre  la  plupart  des  pièces 
antérieures  àla  Guerre  Sociale  et  trouvées  déjà  dans  le  dépôt 


(1)  Tesorettoldimonete  scoperto  nel  territorio  di  Cingoli.  Roma.  Estralto 
del  Buiiettino  di  corrisp.  archeoL  Agosto,  186&. 

(2)  Cette  analyse  eonUrme  les  piiooipes  posés  par  notre  auteur  et  prouve 
en  même  temps  toute  la  justesse  des  oorrecUons  apporUSes  à  sa  première 
classification  par  son  travail  sur  les  dépôts  espagnols  (irait,  de  Plnst.  arch. 
1863).  Pour  n'en  citer  qu'un  exemple,  le  n*  101  du  tableau  chronologique 

(n*  234  de  M.  Mommsen),  classé  d'abord  entre  les  années  067  et  673  87  et  si  av.  J.-c. 

comme  ayant  été  trouvé  dans  le  dépôt  de  Montecodruzxo,  et  reporté  dans  la 

deuxième  période,  de  600  à  620,  par  suite  de  la  découverte  des  dépôts  espa  •   1^4  et  1S4  «t.  j  .-'". 

gnols,  s'est  trouvé  à  Cingoli  dans  un  état  de  conservation  fort  .médiocre, 

tandis  que  les  deniers  de  l'époque  qui  lui  avait  été  d'abord  assignée  élaieol 

tous  à  fleur  de  coin.  B. 


Digitized  by 


Google 


86  et  U  AV.  J.-C. 


ISA  GHAPITEB  Tin. 

de  Fiesole,  cinq  pièces  qui  jusqu'ici  s'étaient  vues  pour  h 
première  fois  dans  le  dépôt  de  Hontecodruzzo  :  ce  sont  les 
n**  226,  227,  228,  229,  230  (226,  280  d,  231,  282,  238. 
Mommsen)  qui,  par  conséquent,  sont  plus  anciens  que  tous 
les  autres  deniers  de  Montecodruzzo,  et  les  derniers  qui 
aient  été  frappés  avant  renfouissement  du  dépôt  de  Gingoli. 
Dans  le  nombre  nous  remarquons  le  n""  227  frappé  par  une 
commission  de  trois  monétaires,  et  les  n**  228,  229,  et  230 
frappés  partroismagistrats  isolés  LRYBRIVS  DOSSENNVS, 
CN.  LENTYLYS,  C.  MARCIYS  CENSORINYS.  Ces  trois  per- 
sonnages ont  émis  de  la  monnaie  de  cuivre  du  système 
demi-oncial.  C'étaient  par  conséquent  des  III  virs  ordi- 
nsdres  et  ils  constitusdent  probablement  un  coUegium.  Nous 
avons  donc  ici  deux  commissions  de  trois  membres  et 
au  moins  deux  annuités  de  magistrature  ordinaire, 
puisque  nous  ne  savons  pas  si  à  cette  époque  les  triumvirs 
monétaires  étaient  soumis  à  une  élection  annuelle  comme 
les  autres  fonctionnaires  publics.  Les  deux  frères  L.  et  G. 
MEMIYS  etTI.  CUYDIYS  TI.  F.  AP.  N.,  qui  ont  frappé  les 
deniers  n""*  226  et  231,  sont  des  monétsdres  extraordinaires, 
car  ils  n'ont  battu  monnûe  qu'en  vertu  d' un  sénatus  consulte. 
On  peut  donc  placer  cet  enfouissement  deux  ou  trois 
années  après  celui  de  Flesole  et  un  peu  avant  celui 
de  Montecodruzzo,  c'est-à-dire  vers  l'an  668  ou  670. 
U  ne  s'est  trouvé  dans  ce  dépôt  qu'un  seul  exemplaire 
(d'une  conservation  satisfaisante  sans  être  à  fleur  de  coin) 
du  denier  n""  231  de  Ti.  Claudius;  et  ce  denier,  qui  pour- 
tant n'est  pas  rare,  ne  s'est  trouvé  ni  à  Montecodruzzo  ni  à 
Carrare,  mais  on  le  rencontre  dans  le  dépôt  de  Transylvanie 
et  dans  les  trésors  plus  récents.  Peut-être  pourrait-on  en 
conclure  que  cette  monnaie  n'a  pas  été  frappée  en  Italie  et 
que  l'exemplaire  trouvé  à  Gingoli  y  a  pénétré  par  hasard 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  1S& 

bien  avant  les  autres.  Le  Père  Garrucci  rappelle  que 
dans  les  environs  de  Gingoli,  sur  le  fleuve  lesi,  se  livra 
le  combat  dans  lequel  Metellus  battit  Garrinas»  lieute- 
nant de  Marius,  et  qui  le  rendit  maître  de  la  campagne 
voi^ne.  Le  savant  numismatiste  en  conclut  avec  assez 
de  vraisemblance  que  l'enfouissement  en  question  eut  lieu 
pendant  les  troubles  qui  précédèrent  ou  suivirent  cet 
événement  en  672,  d'autant  plus  que  cette  époque  cola-  m  ir.  j.^. 
cide  assez  exactement  avec  la  date  indiquée  par  lacompa- 
raison  des  monnaies. 

T""  Led^pdtde  Jfon^ecodruzzo  (MC),  près  de  Saint-Marin,    Montooodmtw. 
danslaRomagne,adûètre  enfoui  vers 673.  LecomteBorgbesi     »  «v.  j.^. 
a  pu  examiner  à7Zi  pièces  provenant  de  ce  trésor  (i)  .Dws  le 
nombre  se  trouvaient  le  denier  deQ.  AntoniusBaIbus(n*236) , 
ceux  des  deux  Memmius  de  Tannée  672  (n*  226)  et  quel-      sa  «r.  j.^. 
ques  exemplaires  isolés  des  deniers  de  Flaccus  (n""  237)  et 
d'Annius  (n*  238) ,  frappés  en  673;  de  sorte  que  Tenfouîs-      n  av.  j.-c. 
sèment  eut  lieu  probablement  avant  que  ces  pièces,  frap- 
pées en  Espagne,  aient  pu  franchir  en  grand  nombre  les 
frontières  de  l'Italie.  Il  n'est  pas  étonnant  que  les  deniers 
de  Sylla,  émis  au  plus  tard  en  672,  ne  s'y  soient  pas      Mâf.j.<i 
trouvés,  puisque  frappés  en  Grèce  et  dans  l'Asie  Mineure, 
ils  ne  pénétrèrent  en  Italie  que  fort  tard.  Une  variété 
d'entre  eux,  quoique  peu  rare,  ne  se  trouve  même  pas 
à  Roncofreddo.  On  peut  apprécier  le  temps   qui  s'é- 
coula entre  les  deux  enfouissements  de  Fiesole  et  de 
Montecodruzzo  par  le  nombre  des  nouveaux  monétaires 


(I)  Voy.  CâTedonl,  Rfpostigli,  p.  19;  4637  seulement  ont  été  cata- 
logués; 07  antres,  que  Borgfaesl  eut  l'occasion  d'examiner  dqrais,  n'oia 
fourni  aucun  type  nouveau. 


Digitized  by 


Google 


130  CHAPITRE   VUL 

ordinaires  dont  on  lit  les  noms  dans  ce  dernier  trésor.  On 
y  a  recueilli  les  pièces  ûe  deux  commissions  de  III  virs  mo- 
nétaires: L.  Censorinus,  P.  Grepusius,C.  limetanus  (n*227) 
et  Q.  Ogulnius  Gallus,  Yer(gilius?),  Gar  ou  Car(vilius7) 
(n""  239),  ainsi  que  les  monnaies  de  trois  monétaires  dont  les 
noms  sont  isolés  sur  les  pièces;  On.  Lentulus  (n*  229], 
G.  Marcius  Censorious  (n*  230),  L  Rubrius  DosseuDus 
(n*  228)  dont  il  existe  des  pièces  de  cuivre,  et  qui  par 
conséquent  ont  aussi  été  triumvirs;  enfin  de  deux  autres  : 
G.  Norbanus  (n*  2Ai)  et  G.  Licinius  Macer  (n""  2A0)  dont 
nous  ne  possédons  pas  de  pièces  de  cuivre,  mais  que  nous 
n'avons  aucune  raison  de  regarder  comme  des  monétaires 
extraordinaires,  et  qui,  avec  les  quatre  précédents,  peuvent 
former  encore  deux  autres  collèges  annuels.  Toujours  est-il, 
et  Tensemble  de  ces  pièces  le  prouve,  que  le  dépôt  de  Mon- 
tecodruzzo  est  au  moins  de  quatre  années  plus  récent  que 
celui  de  Fiesole,  mais  Fintervalle  entre  les  deux  enfouisse- 
ments pourrait  être  encore  plus  long,  car  il  est  de  fait  qu*à 
cette  époque,  pour  quelque  raison  que  ce  puisse  être,  les 
commissions  moné^ires  ne  se  renouvelaient  pas  régulière- 
ment tous  les  ans  (p.  50).  Il  découle  de  ce  que  nous  avons 
vu  que  toutes  les  pièces  trouvées  à  Montecodruzzo,  et  qui 
S7  et  %i  «T.  j.-c.  manquaient  à  Fiesole,  ont  été  frappées  entre  les  années  667 
et  673. 
CArrwe.  8*  Dépôt  de  Carrare  (CARR)  (1).  Les  travaux  du  Mar- 

quis Remedi  {Relazione  degli  scavi  falli  in  Luni.  Sar- 
zana,  1860;  Bull,  de  ïlnsL  arch.,  1861,  p.  126  et 78),  et 
du  savant  abbé  Gavedoni  {Raguaglio  archeologico  di  un 
antico  ripostiglioscoperto  in  Carrara.  BulL^  1860,  p.  139,. 
200,  221,  et  1861,  p.  121)  nous  fournissent  sur  le  dépôt 

(1)  Ann.de  Vlnsi,  arch.,  1863. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  i  87 

sorti  de  terre  au  mois  d'avril  1860  à  Carrare  (1)  des 
détails  qui,  bien  qu'incomplets,  nous  mettent  à  même  d'en 
parler  avec  connaissance  de  cause.  Il  est  à  regretter  que 
Cavedoni  ne  nous  ait  pas  donné  un  catalogue  complet  des 
trois  mille  deniers  de  ce  dépôt,  car  il  est  positif  que  plu- 
sieurs pièces,  citées  depuis  la  publication  du  Marquis 
Remedi  comme  étant  de  la  même  provenance,  n'en  ont 
jamais  fait  partie  (2).  Cavedoni  indique,  parmi  ces  der- 
nières, le  denier  de  L.  Valerius  Acisculus,  au  type  d'Europe 
enlevée  par  le  taureau,  et  celui  de  César,  au  type  de 
l'éléphant. 

Le  trésor  de  Carrare  contenait  les  mêmes  pièces  que  celui 
de  Montecodruzzo,  et  d'après  Cavedoni,  la  plupart  de  celles 
qui  étaient  frustes  à  Montecodruzzo  se  sont  trouvées  belles 
à  Carrare.  Nous  en  concluons  que  l'enfouissement  du  dépôt 
de  Carrare  est  le  plus  récent  des  deux.  Les  roonnûes  de 
Sylla  manquent  dans  l'un  et  dans  l'autre,  ce  qui  s'explique 
parfaitement  par  les  observations  que  nous  avons  eu  oc- 
casion de  faire  au  sujet  des  monnaies  émises  dans  les  pro- 
vinces éloignées  de  l'Italie.  Or  celles  de  Sylla  ont  presque 
toutes  été  frappées  en  Orient.  Cependant  on  y  a  trouvé  le 
rare  denier  sans  nom  de  monétaire  et  marqué  seulement 
de  l'initiale  Q,  ayant  pour  type  la  corne  d'abondance,  et 


(1)  On  peaC  eoosnlter  notre  lettre  à  M.  Hensen  sor  le  même  sqjet  Buliei, 
de  rinst  areh.,  1861,  p.  78. 

(2)  Dans  la  première  notice  publiée  par  Cavedoni  (BuHet,  de  tinst.  arch. 

1860,  p.  139),  le  denier  de  L,  Cossutiue  Stabula  (n«  286)  se  trooTait  aassi 
sor  la  liste  de  ce  dépôt,  ce  qui  était  fait  pour  dérouter  tous  les  calculs, 
puisqu'il  ne  s'était  rencontré  ni  à  Roncofreddo  ni  à  Frascarolo;  mais  deux 
rectifications  insérées  successivement  dans  le  Bulletin  (1860,  p.  203; 

1861,  p.|  124)  sont  venues  nous  dire  qu'il  y  avait  été  porté  par  er- 
reur. 


Digitized  by 


Google 


138  CHAPITfiB   VllI. 

que  l'on  attribue  à  Sylla.  Outre  ce  denier,  cinq 
autres  s'y  sont  également  trouvés,  qui  manquaient  à 
Montecodruzzo  :  l'anonyme  au  type  de  la  corne  d'abon- 
dance, comme  celui  que  nous  venons  de  citer,  mais  avec  la 
légende  EX  S.  G.  (un  exemplaire);  les  deniers  de  £•  Ca«- 
ciliuê  Metêlluê  Pim  imp.  (peu  d'exemplaires);  ceux  de 
C.  Marins  Capiio  (en  grand  nombre),  d'il.  Pasiumius  A. 
F.  5p.  N.  ÀUrinus  (très-peu  d'exemplaires),  et  de  L.  Ruiilius 
Flaeeus.  Ce  dernier  avdt  échappé  à  l'examen  du  Marquis 
Bemedi,  mais  Cavedoni  a  pu  en  voir  un  exemplaire. 
Toutes  ces  pièces,  d'après  le  savant  modenais,  étaient 
d'une  excellente  conservation.  Nous  pouvons  donc  admettre 
80  et  79  av.  J..C.  avcc  probabilité  qu'elles  ont  été  frappées  vers  67 h  ou 
676,  peu  après  l'enfouissement  de  Montecodruzzo,  abstrac- 
tion fûte  de  la  première,  à  qui  sa  rareté  permet  d'attribuer 
une  date  plus  ancienne. 

Il  nous  reste  à  dire  un  mot  des  monndes  divisionnaires 
d'argent  Elles  étaient  à  Carrare  en  plus  grand  nombre 
que  dans  la  plupart  des  autres  dépôts;  on  en  a  trouvé 
cinq  cent  cinq,  dont  trente-quatre  quinaires  de  M.  Cato; 
de  plus,  quelques  pièces  fort  anciennes,  entre  autres  des 
quinaires  avec  ou  même  sans  symboles  accessoires  (n**  2 
et  «3)  ;  peut-être  celui  qui  porte  le  monogramme  de  Rome 
(n^  6) ,  et  ceux  des  monétaires  T.  Cloulius  (n*  183) ,  C.  E^a- 
tuleius  (n»  184),  P.  Sabinus  (n»  185),  C. Fundanius  (n*  196), 
M.  Cato  (n»  1 86),  L.  Pîson  (n« 212) ,  Q.  Titius  (n*  214) ,  L.  Ru- 
brius  Dossennus  (n*  228),  Cn.  Lentulus  (n*229),  ensuite 
l'ancien  victoriat  (n*  5),  quelques  drachmes  de  la  ligue 
achéenne  au  type  de  la  tête  de  Jupiter  barbu  et  au  ^  de  la 
tète  de  chèvre  avec  la  légende  AX  (en  monogramme) 
et  innO*  enfin  la  pièce  d'un  sesterce  et  demi  avec  la 
marque  IS  (n^  218).  Il  nous  estdiflScile  de  déterminer  com- 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  130 

ment  ces  derniëres  pièces  ODt  pu  Être  enfouies  dans  ce  dé- 
pôt Le  victoriat  d'ancien  poids  a  été  rencontré  pluâeurs 
fois  dans  des  trésors  qui  ne  contenaient  que  des  deniers, 
comme  ceux  de  Gaziona  et  de  Liria;  il  se  peut  qu'à  cette 
époque  il  ait  circulé  comme  denier,  son  poids  se  trouvant 
entre  celui  du  denier  et  celui  du  quinaire.  A  Carrare*  ob  il 
y  avait  une  grande  quantité  de  quinaires,  il  aura  été  pro- 
bablement confondu  avec  eux.  Sans  doute  il  en  a 
été  de  même  des  drachmes  achéennes,  dont  le  poids  est 
égal  à  celui  du  victoriat  (Bull  de  tIn$U  arth.^  1861, 
p.  79).  Quant  à  la  pièce  d'un  sesterce  et  demi,  y  est-elle 
entrée  pour  sa  valeur  normale  ou  abusivement  pour  un 
quinaire?  C'est  ce  que  nous  ne  saurions  décider. 

9*  Le  dépôt  de  Hevisz^zamos  (HSZ),  dans  le  comitat  de  iicTiu.szamos. 
Weissenburg  en  Transylvanie,  découvert  en  18&A,  conte- 
nait trois  deniers  sans  nom  de  monétaire,  au  type  des 
Dioscures  et  avec  l'emblème  du  croissant  dans  le  champ; 
trois  autres,  au  type  de  la  Victoire  dans  un  bige,  et  cent 
onze  pièces  avec  des  noms  de  monétaires.  Les  plus  récentes 
de  ces  monnaies  occupent  dans  notre  série  chronologique 
les  n""*  252  à  258,  et  ce  dernier  est  le  seul  dont  la  place 
ait  été  modifiée  par  suite  de  cette  découverte,  puis- 
qu'elle a  prouvé  que  s'il  ne  s'est  rencontré  ni  à  Ron- 
cofreddo  ni  à  Frascarolo,  c'est  uniquement  à  cause  de  sa 
rareté. 

Ce  dépôt  doit  trouver  place  entre  celui  de  Carrare,  en- 
foui de  675  à  680,  et  ceux  de  Roncofreddo  et  de  Frasca-  79  «t  74  et.  j..c. 
rolo,  cachés  de  680  à  685.  On  peut  donc  fixer  vers  680  la  74  «t  e»  %r.  j.-c. 
date  de  son  enfouissement  {Archiv  fur  Kunde  ©««(rftcfct- 
seher  Geschichte,  t.  XXIV,  p.  377)  (1). 

(I)  Dans  le  même  recueil^  t.  XXIX.  p.  318,  U  est  fait  mention  d'un  autre 
dépAt  troQYé  aux  enTirona  de  riume,  en  l8Cf>,  dans  un  »»anc  de  rochers. 


Digitized  by 


Google 


RoncofredUo. 
74  et  69  AT.  J.-C. 


7ft  et  71  »r.  J.^. 
74  ftT.  J.-C. 
69  AT.  J.^. 


FrMCftrolo. 


lAO  CHAPITRE  TlJl. 

Dans  le  même  dépôt  il  y  avait  trois  cent  dix-huit  drachmes 
de  Dyrrbachium  et  un  anneau  d'argent  décoré  de  divers 
ornements. 

lO""  Le  dépôt  de  Roncofreddo  (RF.),  près  de  Savignano* 
dans  la  Romagne,  a  été  enfoui  entre  les  années  680  et  685, 
probablement  pendant  la  guerre  des  esclaves.  Il  contenait 
environ  six  mille  deniers  ou  quinsdres,  qui  onttousétéexami- 
nés  et  catalogués  par  Pietro  Borghesi  (1).  On  y  rencontre  les 
deniers  de  Metellus  Plus  (n""  2A8),  frappés  entre  679  et  683 
et  ceux  de  Cn.  Lentulus  frappés  vers  680  (n''2S9);  mais  on 
n'y  voit  pas  ceux  desédiles  de  l'an  685,  P.  Galba  et  M.  Plae- 
torius  (n^'  266  et  267).  Ce  dépôt  est  donc  d'au  moins  six 
années  plus  récent  que  celui  de  Montecodruzzo;  il  n'a  fourni 
que  neuf  monétaires  ordinaires  dont  les  noms  ne  se  trou- 
vaient pas  dans  le  dépôt  précédent. 

!!•  Le  dépôt  de  Frascarolo  (FR),  près  de  Castelvetro 
(12  milles  italiens  au  sud  de  Modëne) ,  enfoui  à  la  même 
époque  que  le  précédent,  contenait  environ  onze  cents  de- 
niers, catalogués  par  Cavedoni  (2).  Comme  toutes  ces 
pièces  n'ont  pas  été  trouvées  en  même  temps  et  qu'elles  ne 
sont  arrivées  que  successivement  à  l'illustre  numismatiste. 


Malheureusement  ce  dépôt,  qui  parait  aticieii^  contenait  trop  peu  de  pièces 
pour  pouvoir  fournir  de  nouveaux  éclairclsseuieiits  à  la  chronologie  des 
monnaies  consulaires. 

(1)  Cavedoni,  Ripostigli,  p.  25  et  suiv. 

(2;  Cavedoni,  Saggio,  p.  9(comp.  appendice  C,  p.  181;  Ripostigli  y  p.  30 
et  209).  La  première  découverte  et  la  plus  considérable  eut  lien  sur  le  côté 
oriental  d'un  petit  fossé  qui  coupe  ie  bois.  On  trouva  les  deniers  à  même 
dans  la  terre,  et  sans  trace  d'un  vase  qui  aurait  pu  les  contenir.  Pendant  les 
plaies  d'automne,  on  en  découvrit  encore  quelques-uns.  Ces  pièces  passè- 
rent par  bien  des  mains  différentes  ;  Cavedoni  loi-méme  en  examina  le  plus 
grand  nombre,  mais  il  ne  les  vit  pas  toutes. 


,    Digitized  by 


Google 


69  »r.  J.-C. 


DÉPÔTS.  lAl 

il  se  peut  qu*il  y  ait  eu  quelques  erreurs  ;  on  est  même 
certain  qu'il  y  en  a  eu  pour  les  pièces  de  Libo  {ù^  280}  et 
de  C.  Piso  (n""  270).  Quant  à  deux  autres  deniers  qui  se 
trouvent  à  Frascarolo  et  qui  manquent  à  Roncofreddo,  ceux 
de  L.  Furius  Broccfaus  (n*  291)  et  de  G.  Postumins 
(n""  290),  nous  doutons  qu'ils  soient  vraiment  antérieurs 
à  l'année  685,  d'autant  plus  que  le  titre  de  triumvir,  qui 
se  voit  sur  la  pièce  de  Brocchus,  ne  se  trouve  sur  aucun 
autre  denier  de  la  même  époque.  L'absence  des  mon- 
naies de  L.  Rustius  (n*"  26&)  et  surtout  de  celles  de  L.Far- 
suleius  Mensor  (n""  262)  qui  se  sont  trouvées  à  Ronco- 
freddo,  semblerait  indiquer  que  ce  dernier  trésor  a  été 
enfoui  un  peu  plus  tard  que  celui  de  Frascarolo,  et  que  ces 
deux  pièces  sont  les  plus  récentes  du  dépôt  de  Ronco- 
freddo. 
12*  Le  dépôl  de  Cadriano  (C),  à  à  milles  de  Bologne,       c^»^»»»»- 

50  âv,  J.-C. 

enfoui  en  70A  ou  au  commencement  de  705,  contenait  un      49  ar.  j..c. 

grand  nombre  de  deniers  dont  environ  trois  mille  ont  été 

étudiés  et  décrits  par  M.  Philippe  Scbiassi  (1).  Les  deniers 

les  plus  récents  sont  de  l'année  700  (n**  275,  276)  ;  il  n'y  en 

a  ni  de  705ni  des  années  suivantes.  De  plus,  tous  les  deniers 

de  705  qui  manquent  à  Cadriano  sont  communs,  et  la  guerre 

civile  qui  éclata  dans  ce  pays  au  mois  de  janvier  705  peut 

bien  avoir  été  cause  de  l'enfouissement.  Tout  se   réunit 

l)our  en  fixer  la  date  non-seulement   entre  700  et  705, 

mais  positivement  à  la  fin  de  70&  ou  au  commencement  de 

705.  de  dépôt  est  donc  d'au  moins  vingt  années  plus  ré- 


(1)  Pilippo  Schiaasi,  Del  ritrouamento  di  medagiie  consoiari  e  di  fami- 
glie  fatioa  Cadriano,  Vanno  1811;  eflizione  seconda  accresciula.  Bologoa, 
1820,  in-8".  Cavedoiii,  Hipostigli  (p.  31  et  362)  a  donné  diverses  recMQca- 
lions  et  additions  à  cet  ouf  nige. 


64  IT.  J.-C. 
49  »T.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


li|2  CHAPITRE  VIII. 

ceot  que  celai  de  Roncofreddo,  et  cependant  nous  n'y  trou- 
vons guère  qu'environ  trente  nouveaux  noms  de  monétaires 
ordinaires. 
6«n-ce.ario.  ijo  u  dépôt  de  Saf^Cesafio  (SC) ,  à  8  milles  de  Modène, 
dans  la  direction  de  Bologne,  a  été  enfoui  en  même  temps 
que  le  précédent.  Sept  cent  trente  pièces  ont  été  examinées 
et  décrites  par  Cavedoni,  sur  environ  quatre  mille  qui  en 
formaient  la  totalité  (1).  Tous  les  deniers  communs  se 
sonttrouvés  dans  ces  deux  dépôts  dans  la  même  proportion, 
de  sorte  qu'on  peut  les  considérer  comme  ayant  été  cachés 
en  même  temps. 

Pour  mieux  distinguer  les  deniers  de  César  et  en  fixer  plus 
sûrement  la  date,  enfin  pour  déterminer  avec  plus  de  pré- 
cision la  quantité  en  circulation  de  chacune  des  espèces  iso- 
lées, il  nous  faut  encore  étudier  les  dépôts  suivants  : 
vmoi*.  a^  San  Niecolo  di  Villola  (V),  près  Gadriano,  aux  envi- 

rons de  Bologne,  dépôt  qui  remonte  à  l'an  711,  pendant  la 
gaerré  de  Modène.  Huit  cent  quatre-vingt^ept  pièces  ont 
été  décrites  par  Scbiassi,  sur  plus  de  mille  qu'il  conte- 
n«dt  (2).  Les  plus  récentes  ont  été  frappées  par  D.  Brutus 
44  et  m  ar.  j.-c.  scul,  de  710  à  711,  par  G.  Pansa  seul  ou  par  D.  Brutus  et 
G.  Pansa  réunis,  dans  les  premiers  mois  de  711  (S). 

b.  ColUcchio  (COLL),  près  de  Spilamberto,  à  12  milles 


JoUeccbio. 


(1)  Saggio,p.  6.  RipOstigli,^,Z9. 

(2)  Dans  la  seconde  éditioo  de   ToiiTrage  dté  p.  141.  —  Voyei 
Cavedooiy  RiposUgii,  p.  34  et  254. 

(3)  En  effet,  les  deniers  de  G.  Pansa,  ceux  en  particulier  qui  portent  la 
légende  LIBERTATIS  Talluslon  évidente  à  la  mort  de  César)  et  celui  qu'il  a 

.  frappé  conjointement  avec  D.  BRUTUS,  et  qui  porte  pour  type  Temblème  du 

Sénat  (un  caducée  tenu  par  deux  mains  entrelacées),  n'ont  pas  été  frappés 

44  ftT.  J.-c.       en  710,  comme  le  pense  Cavedoni  (Saggio,  p.  18);  ils  n'ont  pu  Tétre  qu'en 

43  ar.  J.-C.        1 1 1>  P^FCO  que  Pansa  n*occupa  aucune  fonction  publique  d^uis  le  printemps 

7 10  Jusqu'au  !•' Janvier  711. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS.  lAS 

au  sud  de  Modène;  de  la  même  époque  que  le  précédent. 
Cinq  cents  deniers,  sur  mille  environ  qu'il  contenait,  ont 
été  décrits  par  Gavedoni  (1). 

c.  Sania  Anna  (SA),  sur  le  Panaro,  à  la  frontière  du       s.  Anna. 
Modenais  et  du  Bolonais;  enfoui  à  la  même  époque  que  les 

deux  précédents.  Les  deux  mille  deniers  qu'il  contenait  ont 
été  examinés  par  Gavedoni  (2).  La  découverte  de  ce  dé- 
pôt est  due  à  une  inondation  ;  son  contenu,  ou  ce  qui  est 
regardé  comme  tel,  ayant  passé  par  beaucoup  de  mains, 
nous  ferons  à  son  sujet  les  mômes  réserves  que  pour  le  tré- 
sor de  Frascarolo. 

d.  San  Bartolomeo  in  Sasso  Forte  (SF),  à  6  milles  de      shs^o  Forte. 
R^gio.  Ge  petit  dépôt  est  peut-être  un  peu  plus  récent 

que  les  trois  autres.  Quatre  cent  trente  et  une  pièces  renfer- 
mées dans  un  vase  ont  été  décrites  par  Gavedoni  (S). 
Les  deux  deniers  de  P.  Accoleius  Lariscolus  et  de  Petillius 
Gapitolinus  paraissent  être  les  pièces  les  plus  récentes  qui 
s'y  soient  trouvées;  ils  n'existdent  pas  dans  les  dépôts 
précédents  et  datent  de  Tannée  711. 

e.  Le  dépôt  de  PeccioU  (P),  à  Valla  d'Era,  près  Pise,       recciou. 


(1)  Saggio,  p.  7.  Appendice,  p.  181;  comp.  RiposUgli,  p.  34.  —  Gave- 
doni pense  que  ce  dépôt  et  le  solvant  sont  un  peu  moins  anciens  que  celui 
de  Villola,  parce  que  l'on  y  a  trouvé  le  denier  de  Palikanus,  qui  manque 
dans  l'autre  :  ce  qui  ferait  descendre  Tenfouissement  Jusqu'en  711.  Ce- 
pendant la  rareté  de  cette  pièce  et  le  pea  d'Importance  des  dépôts  suffisent 
poor  Justifier  cette  absence. 

(2)  Appendice  A,  p.  163,  et  G.,  p.  179.  RiposUgli,  p.  35.  Les  deniers  de 
L.  Buca,  de  P.  SepolliasMaceretde  L.  Valerius  Aciscnins  sont  rares^et  s'ils 
se  sont  trouvés  dans  le  dépôt  de  S.  Anna,  après  avoir  manqué  dans  les  deux 
précédents,  c'est  que  le  dépôt  lui-même  est  plus  considérable  que  les 
autres;  car  il  est  impossible  de  donner  aux  deux  premiers  deniers  une  date 
plus  récente  qu'à  ceux  de  G.  Pansa  qui  sont  de  711. 

(Z)  Appendice  Cf  p.  187.  RiposUgli,  p.  35. 


Digitized  by 


Google 


144  CHAPITRE  \III. 

38aT.  j.^.      ne  remonte  pas  au  delà  de  Tannée  716;  il  contenût  six 
mille  pièces,  dont  cent  cinquante  ont  été  examinées  par 
Cavedoni  (1). 
i^iria.  /.  Dépôt  de  Liria  (LIR)   (2).  Le  81  octobre  1800,  on 

découvrit  à  Liria,  dans  le  royaume  de  Valence,  un  vase  de 
terre  contenant  près  de  mille  deniers.  Don  Giuseppe  Ganga 
Arguelles  endonna  le  catalogue,  à  la  démandede  F  Académie 
de  Madrid.  Ce  travail,  fait  avec  soin,  mais  par  un  homme 
qui  ne  s'était  jamais  occupé  de  numismatique,  est  conservé 
dans  la  bibliothèque  de  l'Académie  :  c'est  tout  ce  qui  nous 
reste  de  cette  trouvaille  aujourd'hui  dispersée.  On  verra, 
en  lisant  le  chapitre  suivant,  que  cjb  dépôt  renfermait 
très-peu  de  pièces  antérieures  à  Sylla,  ce  qui  prouve  com- 
bien ces  monnaies  étaient  déjà  rares  du  temps  de  César. 
Le  dépôt  lui-même  a  fourni  trois  cent  soixante-deux  de- 
niers de  Sylla,  cent  quatre-vingt-six  de  divers  monétaires, 
49  et  4s  av.  j.^.  tous  frappés  entre  les  années  705  et  711  ;  quelques  pièces 
illisibles  et  un  victoriat  du  poids  ancien  (n*  5),  formant  un 
total  de  neuf  cent  quatre-vingt  quatre  pièces.  Ce  trésor  cor- 
respond donc  parfaitement  à  ceux  de  Villola,  Colleccbio 
43AT.J.C.  et  Santa  Anna,  qui  furent  enfouis  en  711^  il  contient, 
excepté  les  plus  rares,  tous  les  deniers  frappés  jusqu'à  cette 
époque.  Les  deniers  de  P.  Accoleius  et  de  Petillius  Capito- 
linus  ne  s'y  trouvent  pas,  non  plus  que  ceux  des  triumvirs 
48  iT.  j.-c.  entrés  en  charge  dans  l'automne  de  711.  Les  deniers  émis  en 
Espagne  y  abondent,  et  ceux  qui  ont  été  mis  en  circulation 
en  Italie  peu  avant  l'enfouissement  s'y  rencontrent  en  nombre 
suffisant,  de  sorte  que  ce  trésor  n'est  pas  en  cela  dans  les 


(1)  Ann.  de   flnst.  arch.,  1854.  p.  Cl. 

(2)  Ann.  de  rinst.  arch.^  I8CS,  ioc.  cit. 


Digitized  by 


Google 


Cordoue. 


DÉPÔTS.  1&5 

Conditions  exceptionnelles  que  nous  avions  signalées  pour 
ceux  de  Cazlona  et  d'Oliva.  On  y  trouve  même  un  assez 
grand  nombre  d'exemplaires  du  denier  de  C.  Annius,  frappé 
par  son  questeur  Fabius  pendant  la  guerre  de  Sertorius 
(n*238);etceux  de  Gn.  Pompée  fils,  qui,  quoique  rares  en 
général,  y  sont  cependant  au  nombre  de  dix-huit.  Enfin,  le 
dépôt  prouve  (et  ceci  n'est  pas  ce  qu'il  y  a  de  moins 
instructif)  que  c'est  à  Sextus  Pompée,  et  non  à  son 
frère,  qui  ne  prit  jamais  le  titre  de  Plus,  que  Ton  doit  at- 
tribuer les  monnaies  de  la  famille  Pompeia,  portant  les 
mots  Sextus  et  Plus  :  fait  que  nous  avions  déjà  soup- 
çonné (1). 

g.  Dépôt  de  Cordoue  (2).  M.  Fernandès  Guen*a  fit 
Facquisition  de  cent  trente  deniers  provenant  d'un  dépôt 
découvert  à  Cordoue  enl83i.  Le  catalogue,  dont  nous  de- 
vons la  communication  à  M.  Zobel,  ne  contenait  que  des 
renseignements  assez  vagues,  et  d'ailleurs  les  monnaies  se 
rapportent  toutes  à  une  époque  numismatique  parfaitement 
connue.  Nous  remarquerons  seulement  que  cet  enfouisse- 
ment contenait  toutes  les  monnaies  les  plus  récentes  du 
dépôt  de  Liria,  en  particulier  celles  de  Cn.  Magnus  et  de 
M.  Poblicius  (trois  sur  les  cent  trente  pièces  décrites),  une 
de  Sextus  Magnus  Plus,  celles  de  L.  Albinus  et  de  G.  Yibius 
Pansa,  enfin  celles  de  Petillius  Gapitolinus  et  de  L.  Li- 
vineius  Regulus.  Le  dépôt  de  Sasso  Forte  nous  a  déjà 
montré  (ci-dessus  page  1A3),  que  le  premier  de  ces  deniers 
avait  été  frappé  en  711  avec  celui  de  P.  Accoleius,  mais      isar.  j.c. 


(1)  Ci-après,  ch.  IX,  S  3. 

(2)  Ann,  de  Clnst.  arch,,  1803,  loe,  cit. 

n.  10 


Digitized  by 


Google 


ii6  CHAPITBE   YIII. 

après  ceux  d'AIbinus  et  de  Pansa.  Noos  avions  déjà  trouvé 
celui  de  L.  Livineius  Regulus  dans  le  dépôt,  &  peu  près 
contemporain,  de  Santa  Anna.  Le  trésor  de  Gordoue  confirme 
donc  ce  qui  ne  pouvait  être  jusqu'ici  qu'une  conjecture  : 
c'est  que  les  deniers  portant  le  nom  de  Regulus  ont  été 
48  et  ssftT.j.^î.  frappés,  les  uns  en  711  et  les  autres  en  716. 
Arb«..»t«.  ft.  Pans  le  département  de  la  Gironde,  à  Arbanatz  (AR), 

près  de  Podemac,  dans  l'ancien  territoire  des  Biluriges 
Vivisci^  dépendant  de  l'Aquitaine,  le  hasard  amena,  en  1856, 
la  découverte  d'un  dépôt  contenant  neuf  cent  soixante-six 
deniers.  M.  le  duc  de  Luynes  l'acquit  en  totalité,  et  il  fait 
partie  du  don  magnifique  dont  cet  illustre  antiquaire  a  en- 
richi le  Cabinet  de  France.  Gavedoni  en  a  publié  un  cata- 
logue exact  {Bull,  de  tlnst.  arch.^  1863,  p.  lA).  Nous  ne 
citerons  parmi  les  deniers  de  l'époque  républicaine  qui  s'y 
trouvent,  que  celui  qui  porte  la  légende  MESSAL.  F.  PATRE 
COS  (n*277).  Gette  pièce,  qui  ne  s'était  rencontrée  dans 
aucun  des  dépôts  connus  jusqu'àce  jour,  s'est  trouvée  à  fleur 
de  coin  dans  celui  d' Arbanatz.  Quant  aux  pièces  de  l'époque 
dictatoriale,  elles  ne  présentent  aucun  intérêt  particulier, 
puisque  leur  date  avsdt  déjà  été  fixée  par  d'autres  dépôts; 
les  seules  pièces  vraiment  utiles  au  point  de  vue  chrono- 
logique qu'il  nous  ait  fournies  sont  les  plus  récentes,  celles 
du  triumvirat,  pour  lesquelles  il  s'accorde  parfaitement  avec 
le  dépôt  de  Peccioli. 

Nous  n'avons  pas  encore  de  données  très-exactes  sur  les 
dépôts  renfermant  des  monnaies  gauloises  mêlées  aux 
deniers  romains;  ils  sont  cependant  assez  communs  en 
France.  Lorsque  cette  lacune  aura  été  comblée,  on  pourra  dé- 
terminer avec  exactitude  la  date  encore  incertaine  des  qui- 
naires gaulois. 


Digitized  by 


Google 


SÉRIES   ET  VARIÉTÉS.  Ii7 

§"• 

Séries  et  variétés. 

Il  est  facile  de  reconnaître  les  pièces  du  même  moné- 
taire quand  elles  sont  toutes  du  même  métal  ;  mais  cette 
tâche  est  moins  aisée  quand  elles  sont  de  différents  métaux. 
La  difficulté  vient  de  la  manière  d'écrire  les  noms,  qui  sont 
souvent  plus  abrégés  sur  le  cuivre  que  sur  Targent; 
de  plus,  le  même  nom  n'indique  pas  toujours  le  même 
personnage.  On  ne  peut  donc  établir  de  règle  générale.  Sans 
parler  des  pièces  d'or,  si  rares  du  temps  de  la  République, 
il  y  a  des  monétaires  qui  n'ont  frappé  que  des  pièces  de 
cuivre,  d'autres  n'ont  émis  que  des  pièces  d'argent, 
d'autres  enfin  ont  frappé  des  pièces  des  deux  métaux.  En 
général,  le  cuivre  est  plus  abondant  dans  l'origine,  et  l'ar- 
gent le  devient  ensuite;  cependant  parmi  les  plus  anciens 
monétaires  on  en  rencontre  déjà,  comme  S.Quinctius  (n*â6) , 
M.  P...  (n*  32)  dont  les  noms  ne  se  trouvent  que  sur  l'ar- 
gent ;  et  parmi  les  plus  récents  il  y  a  quelques-uns,  comme 
C.  Cassius  et  L.  Salinator  (n*»  243),  dont  les  noms  ne  £e 
voient  que  sur  le  cuivre.  Nous  remarquerons  aussi  que,  dans 
l'origine,  tous  les  monétaires  qui  ont  fabriqué  de  la  monnaie 
de  cuivre  ont  frappé  des  as;  on  peut  supposer  que  s'il  nous 
en  manque  quelques-uns,  comme  l'as  et  le  semis  de  A.  Spu- 
riiius,  dont  nous  ne  possédons  que  le  trions  (n©  66),  cela  vient 
de  ce  que  le  hasard  ne  l'a  pas  encore  fait  découvrir  (1). 


(1)  Voyes  Annaiet,  1893,  loc.  cit.  —  Cette  observation  est  parfaitement 
exacte;  M.  Mommsen  citait  encore  Anrelius  (n<*  34),  et  il  se  trouve  précisé- 
ment que  l'as,  le  trions  et  le  qnadrans  de  ce  monétaire  que  M.  Mommsen 
ne  connaissait  pat,  existent  dans  la  collection  de  M.  le  baron  d'Ailly.  Les 


Digitized  by 


Google 


148  CHAPITRE   TIII. 

Plus  tard  la  fabrication  de  Tas  fut  suspendue  et,  caoïm^ 
on  le  verra  au  chapitre  suivant,  il  n'en  existe  pas  dans  la 
deuxième,  la  troisième  ni  même  dans  la  quatrième  période, 
i»4. 104  aT.  j..€.  c'est-à-dire  de  l'an  600  à  l'an  650.  Ce  n'est  que  vers  la 
fin  de  cette  quatrième  période  que  Cn.  Blasio  (n"*  163)  et 
C.  Fonteius  (n*  164)  ont  recommencé  à  frapper  des  as. 
On  en  fabriqua  fort  peu  pendant  la  période  suivante,  et  à 
74  av.  j.-c.  partir  de  680,  l'atelier  de  Rome  ne  fournit  plus  ni  as,  ni 
fractions,  de  sorte  qu'à  proprement  parler  le  monnayage  de 
cuivre  de  la  République  cesse  en  680  (1). 

Nous  avons  vu  plus  haut  que  les  décussis,  les  triponcTius 
et  les  dupondius  de  cuivre  appartiennent  exclusivement 
aux  premières  années,  et  que  nous  ne  connaissons  encore 
qu'un  seul  dupondius  frappé  et  correspondant  à  l'as  oncia) 
faible.  Depuis  l'adoption  du  pied  semi-oncial,  c'est-à-dire 
pendant  les  dernières  années  du  monnayage  de  cuivre,  l'as, 
le  semis  et  lequadrans  sont  plus  communs  que  les  petite» 
fractions. 

A  toutes  les  époques  le  denier  a  été  la  plus  abondante 
des  pièces  d'argent  ;  aussi  sa  présence  dans  une  série  ne 
peut-elle  pas  servir  de  crittrium  pour  son  classement  chro- 
nologique. En  général,  le  grand  nombredes  pièces  n'est  pas 
une  preuve  d'ancienneté.  On  remarquera  que  la  plupart 
des  deniers  classés  avant  le  n**  61  de  notre  tableau  chrono- 
logique sont  rares. 

Les  pièces  d'argent  du  second  ordre  sont  au  contraire 


pièees  qai  iDanqaent  à  la  série  d'A.  Sporilios  exMent  peut-être  également 
dans  l«fS  cartoos  de  quelque  eoUecUon  dont  le  catalogue  n'a  pas  encore  été 
publié.  B. 

(1)  Ann.  fie  VInst.  arch.,  îoc.  cit,,  p.  24,  34,  SI. 


Digitized  by 


Google 


SÉRIES  ET  VARIÉTÉS.  1&9 

un  bon  jalon  pour  la  chronologie,  et  les  trois  principales, 
savoir  :  le  sesterce,  le  quinaire  et  le  victoriat  méritent,  à 
cause  de  leurs  émissions  et  de  leurs  démonétisations  suc- 
cessives, un  examen  plus  approfondi. 

1*  Le  sesterce  a  été  émis  à  trois  époques  différentes,  se-        8e«t«ro«. 
parées  entre  elles  par  des  intervalles  assez  longs. 

a.  186  et  suivants.   Cette  première  fabrication  n^a  pu     m«  ««.  j^. 
durer  que  quelques  dizaines  d'années;  elle  doit  avoir  cessé 

avant  Taffaiblissement  du  poids  des  pièces  d'argent, 
en  S37  (1)»  avant  qu'un  type  nouveau  n'eût  remplacé  tu  mw,  j.-c, 
celui  des  Dioscures  (puisqu'il  tfexiste  pas  même  de  sesterce 
avec  le  bige  de  Diane) ,  enfin  avant  que  les  signes  ou  em- 
blèmes de  monétaires  ne  parussent  sur  l'argent.  En  effet, 
les  monogrammes  de  Rome  et  de  Luceria  sont  les  seules 
marques  accessoires  que  l'on  voit  sur  les  sesterces  de  cette 
époque*  On  peut  cependant  supposer  que  dans  le  commen- 
cement ces  sortes  de  signes  se  mettaient  plus  particulière- 
ment sur  les  piindpales  pièces  des  divers  métaux  et  ne  se 
mettront  pas  sur  les  pièces  divisionnaires. 

b.  En  666  ou  666  eut  lieu  l'émission  des  sesterces  de  ««etsiar.  j.c. 
Kson  et  de  Silanus,  avec  les  initiales  E.  L.  P.  (e  lege  Papi- 

ria?)  (n*  213).  €es  espèces  sont  complètement  isolées,  et 
leur  émission  doit  se  rattacher  à  des  changements  in- 
troduits alors  dans  la  petite  monnaie  et  à  l'adoption  du  sys- 
lème  demi-oncial  pour  le  bronze. 

c.  De  706  à  711  furent  frappés  les  sesterces  de  Pompée  4«  ii  48  ^w.  j^. 
et  de  César,  dont  il  sera  question  plus  loin. 


(1)  il  faot  eep«Ddaiit  ne  pas  oobller  que  les  petites  fractions  ne  sont  Jt- 
mais  aussi  régnilèrement  ajostëes  qne  les  pièces  principales,  et  que  leur 
poids  n'est  Jamais  très-eiaet  (p.  2S,  note). 


Digitized  by 


Google 


150  CHAPITRE  TIII. 

Quinaire.  2''  Oo  pcut  faire  à  peu  près  les  mêmes  observations  ao 

sujet  des  quinaires. 

a.  Les  quinaires  de  la  première  époque  sont  semblables, 
pour  le  type,  aux  plus  anciens  deniers  et  portent  le  signe 
de  leur  valeur  V;  ils  sont  contemporains  des  plus  anciens 
sesterces,  mais  leur  émission  a  duré  un  peu  plus  longtemps 
que  celle  de  ces  derniers,  car  on  en  a  trouvé  pesant  1/168 

217  »r.  J..C.  de  livre,  qui  sont  par  conséquent  postérieurs  à  l'année  537 
(ci-dessus,  pages  25  et  26,  note);  quelques-uns  ont  pour 
type  du  revers  Diane  dans  un  bige  (n""  7);  enfin  on  les  trouve 
non-seulement  avec  la  marque  des  ateliers  monétaires, 
comme  ROMA  (en  monogramme)  (n*  6) ,  L  (n^  8) ,  KOP  (n*  9) , 
H  (n»  1 4)  ,Q.  (n*  18) ,  mais  encore  avec  des  symboles  ou  em- 
blèmes de  magistrats  monétaires,  tels  que  Tépi,  le  fer  de 
lance  horizontal,  le  scorpion,  avec  les  monogrammes  TÂMP 
(n*  22),  MT  (n«  28),  AVR.  (n'»  34),  et  même  avec  le  nom 
abrégé  G.  VAR.  (n*"  18).  Le  petit  nombre  de  quinaires  de 
cette  dernière  espèce,  que  nous  possédons,  prouve  que  leur 
fabrication  ne  dura  pas  beaucoup  plus  longtemps  que  celle 
des  sesterces;  on  en  rencontre,  quoique  rarement,  de  coin 
espagnol,  et  l'on  sait  que  le  monnayage  romano-espagnol 

306  »v.  j.-c.  ne  commença  qu'en  5A8.  Dans  le  chapitre  suivant  nous 
n'en  trouverons  que  pendant  la  première  période,  et  encore 
pas  au  delà  de  notre  n""  51  ;  il  n'en  existe  ni  dans  la  seconde 
période  ni  dans  la  troisième  (1). 

104  ar.  J..C.  à.  Lorsque  Ton  démonétisa  le  victoriat  vers  l'an  650, 
on  frappa  de  nouveaux  quinaires,  auxquels  on  assimila  ce 
qui  pouvait  rester  dans  le  commerce  d'anciens  victoriats  ;  on 
leur  donna  en  même  temps  un  type  à  peu  près  semblable. 


(1)  Afin,  de  Vlnst,  arch,,  loc,  cit.,  p.  24. 


Digitized  by 


Google 


SÉRIES  ET  VARIÉTÉS.  151 

Les  trois  plus  anciens  quinaires  de  cette  catégorie  (1) 
sont  probablement  ceux  de  T.  Cloulius  (n""  183),  de 
G.  Egnatuleius  (n*  18A)  et  de  P.  Sabinus  (q*185),  tous  les 
trois  avec  le  type  du  victoriat  ou  du  demi-victoriat,  et  la 
nouvelle  marque  de  valeur  Q.  Après  eux  viennent  les  qui- 
naires de  G-  Fundanius  (n*196)  et  de  Gn.  Lentulus  (n"  229) 
sans  marque  de  valeur,  mais  au  type  du  victoriat  ;  ceux  de 
M.  Cato  (n*  203), de  L.  Piso  Frugi  (m 212)  et  de  Q-  Titius 
(n*  21  A),  dont  le  type  est  un  peu  changé  ;  enfin  ceux  qui 
se  rattachent  aux  deniers  de  M.  Fonteius  et  de  L.  Julius 
Bursio  (n"  233,  234)  dont  le  type  est  entièrement  diffé- 
i^nt  Les  moins  anciens  de  ces  monétaires  ont  exercé  leur 
charge  vers  670,  de  sorte  que  cette  émission  de  quinaires  84  «t.  j.^. 
a  pu  durer  de  650  à  670.  ,04. 34  „,  4.^. 

c«  En  705  une  nouvelle  émission  de  quinaires  eut  lieu     40  ar.  j.c. 


(1)  Voyes  Ann.  de  VInsL  arcA.,  loc.  cit.,  p.  4C.  —  M.  Mommsen  serait 
«sses  tenté  de  laisser  le  monétaire  T.  Cloulius  dans  la  troistème  période, 
de  620  à  640,  mais  il  se  trouve  embarrassé  pour  P.  Sabinas  et  G.  Egna-     ^^^  ^  ^^^ 
Culeius  d«Dt  les  quinaires  sont  semblables  à  celui  de  T.  Cloulius  et  dont  J.-c. 

nous  ne  connaissons  pas  de  deniers;  ii  lui  parait  impossible  qu'après 
une  première  émission  de  quinaires  de  la  nouvelle  forme  il  y  ait  eu  aus- 
sitôt une  suspension  dans  leur  émission  qui  n'aurait  été  reprise  que  par 
C.  Fundanius  et  M«  Caton  et  à  U  v*  période,  c'est-à-dire  entre  650  et  104.  84  ar.  j.-c. 
670.  M.  Mommsen  croirait  plutôt  qu'il  y  a  eu  deux  monétaires, du  nom 
de  T.  Cloulius,  dont  l'un  aurait  émis  le  denier  classé  par  M.  Zobel  dans 
la  ni*  période,  entre  620  et  640,  et  un  autre,  contemporain  et  probable- 
ment collègue  de  C  Egnatuleius  et  de  P.  Sabinus,  qui  pendant  la  f*  pé- 
riode (vers  €50]  n'aurait,  comme  eux,  émis  que  des  quinaires.  Cependant 
cette  solution,  qui  a  son  côté  spécieux  à  cause  du  manque  absolu  de  de- 
niers des  monétaires  Egnatuleius  et  Sabinus,  ne  satisfait  pas  eotièrement 
notre  savant  auteur^  d'ailleurs,  le  denier  de  Cloulius,  par  Pabsenoe  de 
l'indication  de  la  valeur,  lui  parait  être  une  anomalie  dans  la  lu*  période* 
C'est  ce  qui  m'a  décidé  à  attribuer  le  denier  et  le  quinaire  au  même  T. 
Cloulius,  et  à  les  classer  au  commencement  de  la  w*  période.  Voyez  ci-après 
ch.  IX,  n*  183.  B. 


Digitized  by 


Google 


152  CHAPITRE   TIII. 

en  même  temps  que  celle  des  sesterces,  et  lear  fabrication 
continua  quelques  années. 
victoritt.  3»  Nous  avons  vu  dans  un  précédant  chapitre  (p.  96 

et  suiv.)  Torigine  du  victoriat.  Il  paraît  que  cette  espèce 
pénétra  en  Espagne  plus  tôt  que  les  deniers.  La  décou- 
verte de  victoriats  trouvés  en  Espagne  avec  une  légende 
incuse,  prouve  ou  qu'ils  sont  plus  anciens  ou  que  le  mode 
de  fabrication  fut  concédé  plus  longtemps  que  nous  ne 
l'avions  d'abord  pensé  (1).  Cependant  les  victoriats  d'un 
poids  plus  fort  et  correspondant  au  poids  primitif  des  de- 
niers et  aux  as  trientaux,  sont  les  plus  rares  ;  autant  que 
nous  avons  pu  le  vérifier  ils  portent  les  emblèmes  suivants  : 
le  croissant,  la  massue,  l'épée  recourbée  et  le  monogramme 
229k  217  •?. j.-c.  de  ROMA  (n*  6),  et  remontent  à  la  période  de  525  à  537. 
Depuis  lors,  le  victoriat  fut  frappé  en  assez  grande  quantité  ; 
nous  le  rencontrons  avec  les  mêmes  monogrammes  d'atelier 
que  le  quinaire,  ensuite  avec  ceux  de  Yibo  (n*  11)  et  de 
Crotone  (n*  10).  On  le  trouve  également  avec  les  emblèmes 
suivants  :  l'épi,  l'autel  allumé,  la  branche,  le  foudre,  le 
trident,  la  mouche,  la  corne  d'abondance,  le  casque,  le 
chien,  l'épieu,  la  pointe  de  lance  horizontale,  quatre  can- 
délabres, le  bonnet  lauré,  le  pentagone,  le  boisseau,  le  pa- 
pillon, le  porc,  Fépée  gauloise  et  le  scipion  ;  enfin  il  en  existe 
avec  les  initiales  ou  monogrammes  TAMP.  (n*  22),  ME 
(n-  24),  CM  (n- 16),  MATI  (n-  31),  MP  (n-  32),  MT  (n*  23); 
mais  l'émission  de  cette  espèce  cessa  au  milieu  du  vi*  siècle. 

§  III. 

Le  pied  monétaire. 

Les  plus  anciennes  pièces  d'or  frappées  à  partir  de  537 


Or. 
317  fty.  J.-^. 


(1)  Ànn.  de  Vlnst.  arch,,  loc  cit.,  p.  8.  Comp.  le  tableau  chronologique. 


Digitized  by 


Google 


87  tT.  J.-C. 
•l  ar.  J.-C. 


4«  »r.  J.-C. 


Argent. 
217  «T.  J.-C. 


LE   PIED  MONÉTAIEE.  lÔS 

(!!•  19)  pèsent  un,  deux  et  trois  scrupules  (Voy.  ci-dessus, 
p.  113,  lli).  Les  didrachmes  italiotes  sont  copiés  sur  ceux 
d'Athènes  (n»  225);  les  aureus  de  Sylia  (p*232)  frappés  à 
partir  de  667,  et  ceux  de  Pompée  (n*  245)  en  678  et  suiv., 
pèsent  1/30  et  1/36  de  livre;  enfin  les  aureus  de  César, 
frappés  depuis  708,  pèsent  1/AO  de  livi*e.  Au  point  de  vue 
chronologique,  cette  dernière  donnée  est  précieuse,  parce 
qu'elle  classe  après  708  toutes  les  pièces  d'argent  frappées 
par  des  monétaires  dont  les  noms  se  trouvent  sur  les  pièces 
d'or  de  Jules  César. 

On  sait  que  dans  l'origine,  et  probablement  jusqu'en 
537,  le  denier  pesait  1/72  et  tomba  plus  tard  à  1/84 
de  livre;  il  faut  observer  cependant  qu'il  ne  fut  jamais 
d'un  poids  rigoureusement  exact,  et  que  parmi  les 
pièces  les  plus  récentes  il  s'en  trouve  quelques-unes 
qui  pèsent  plus  que  leur  poids  normal.  D'après  les  pesées 
que  nous  possédons,  mais  qui  n'ont  pas  été  faites  sur  une 
masse  assez  considérable  de  pièces,  nous  ne  trouvons  que 
les  espèces  suivantes,  au  type  des  Dioscures,  qui  pèsent 
l'ancien  poids  : 

a,  sans  aucun  emblème; 

6,  avec  les  symboles  suivants  :  l'ancre,  le  caducée,  le 
croissant,  le  marteau  et  l'apex,  la  massue,  la  couronne  de 
laurier,  la  branche  de  laurier,  l'épée  recourbée,  le  scipion; 

c,  avec  le  monogramme  de  Rome  (p.  26.  27,  notes). 

Nous  avons  développé  plus  haut  l'histoire  de  la  monnaie 
de  cuivre,  et  nous  avons  vu  que  vers  l'époque  de  la  pre- 
mière émission  des  deniers  d'argent  (486-490),  le  poids  de  îeaeiMé.r.  j -c 
l'as  de  cuivre  avait  été  fixé  à  quatre  onces,  puis  réduit  à 
une  once  en  537,  mais  que  dans  l'intervalle  ce  poids  avait  m  .r.  j.-c. 
subi  une  suite  d'affaiblissements  successifs.  Ces  change- 
ments forment  donc  une  espèce  de  série  chronologique 


Cuirre. 


Digitized  by 


Google 


1Ô&  CHAPITRE  YIII. 

268  et 217  ar.  j.-c.  eotrc  Ics  000063  486  et  587  -,  enfin  la  loi  Papiria,  qui  fixa  le 
89  mr.  j  c.  poids  des  as  à  une  demi-once,  fut  publiée  vers  665,  De 
tout  temps  on  a  vu  dans  1* affaiblissement  successif  du 
pied  monétaire  du  cuivre  un  élément  chronologique  pour 
le  classement  des  pièces,  et  par  conséquent  pour  le  classe- 
ment des  espèces  d'argent  émises  par  les  mêmes  moné- 
taires; mais  les  recherches  faites  jusqu'à  ce  jour  sur 
cette  matière  ont  été  défectueuses,  leurs  auteurs  ne 
s' étant  pas  exactement  rendu  compte  de  la  façon  dont 
les  Romains  ont  exécuté  les  règlements  de  cette  fabri- 
cation, ni  des  rapports  ou  des  différences  qui  existent 
entre  le  poids  légal  et  le  poids  réel.  Le  poids  effectif  des 
monnaies  ayant  une  valeur  réelle^  est  pour  ainsi  dire  né- 
cetsairemenl  et  presque  invariabkment  le  poids  légal  ;  sauf 
de  rares  exceptions,  il  n'y  a  point  de  surpoids  possible. 
Ainsi  en  prenant  pour  base  le  poids  effectif  de  l'as  li- 
bral,  on  arrivera  facilement  à  en  déterminer  d'une  ma- 
nière pratique,  sinon  avec  une  exactitude  mathématique, 
le  pied  monétaire.  Quant  aux  monnaies  fiduciaires  et 
même  pour  les  monnaies  <ï appoint ,  il  est  superflu  d'en 
fixer  rigoureusement  le  poids  légal  ou  d'en  vérifier  l'exac- 
titude. Le  poids  des  pièces  de  billon  de  deux  centimes 
n'est-il  pas  aussi  indifférent  pour  le  commerce  que  la 
dimension  des  billets  de  banque  7  L'égalité  du  poids  pour 
ces  pièces  a  aussi  peu  d'importance  que  l'égalité  de  la 
dimension  pour  les  billets.  Or  la  monnaie  de  cuivre  cessa 
de  fait  d'avoir  une  valeur  réelle  lorsqu'on  émit  des  as 
de  quatre  onces,  et,  en  droit,  lorsque  l'as  fut  réduit  à  une 
once. 

Les  monétaires  romains  ont  largement  usé  de  la  liberté 
qui  leur  était  laissée  à  ce  sujet  par  la  loi,  ou  du  moins  par 
Fusage,  et  il  n'est  pas  rare  de  rencontrer  des  pièces  de  la 


Digitized  by 


Google 


LE   PIBD  MONÉTAIRE.  156 

même  valeur  nominale  et  de  la  même  émission,  présentant 
les  différences  de  poids  les  plus  anormales.  Ainsi  on 
trouve  assez  souvent  des  trions  et  même  des  quadrans  plus 
forts  que  le  semis  de  la  même  série.  Le  tableau  que 
nous  donnerons  aux  annexes  (1),  montrera  toutes  ces 
anomalies.  Il  ne  faudrait  cependant  pas  se  laisser  tromper 
par  ces  irrégularités  au  point  de  croire  que  le  poids 
légal  n'existait  pas,  mais  il  ne  faut  jamais  oublier  de 
mettre  en  pratique  les  précautions  et  les  observations  sui* 
vantes: 

1*  Dans  la  monnaie  consulaire  en  cuivre  l'étude  d'une 
seule  pièce  ne  suffit  pas  pour  déterminer  son  pied  moné- 
taire, et  lorsqu'on  voit  un  numismatiste  classer  un  as 
dans  la  série  onciale,  et  un  autre  le  classer  dans  la  série 
sextantaire,  cela  tient  à  ce  que  l'un  et  l'autre  ont  pesé  la 
pièce  que  le  hasard  avait  mise  sous  leur  main,  sans  penser 
à  vérifier  si  d'autres  pièces  identiques  ne  pesaient  pas  le 
double  ou  la  moitié.  Voilà  pourquoi  nous  avons  recueilli  le 
plus  de  pesées  possible  tant  dans  les  auteurs  existants  que 
dans  diverses  collections,  grâce  à  l'obligeance  de  nos  amis. 
On  trouvera  dans  notre  tableau  le  résultat  des  observations 
faites  au  cabinet  de  Berlin,  par  M.  Friedlaender,  aux 
cabinets  de  Vienne,  de  Munich,  de  Modëne,  dans  la  riche 


(1)  J'ai  ajoaté  au  tableau  de  M.  Mommsen  quelques  pesées  nouyelles  que 
J'ai  pu  me  procurer,  et  dont  Je  dois  une  grande  partie  à  Tobligeance 
de  M.  le  baron  d'Ailly.  Mais  ce  tableau  est  loin  d'être  complet; 
ceux  qui  Tiendront  après  nous  et  voudront  tirer  parti  du  poids  des  mon- 
naies romaines,  trouveront  leur  tâche  singulièrement  facilitée  quand  tout 
rouvrage  de  M.  d'Ailly  aura  paru.  On  a  pu  voir  dans  son  premier  volume  le 
soin  minutieux  avec  lequel  il  note  le  poids  de  chaque  pièce.  Ce  travail  a 
été  continué  avec  le  même  soin  pour  toutes  les  monnaies  de  la  République.  B. 


Digitized  by 


Google 


156  CHAPITRE   Vm. 

collection  du  comte  Borgbesi  ;  nous  avons  aussi  profité  des 
ouvrages  d'Olivieri,  d'Ennery,  de  M.  Riccio  et  autres.  Mais 
il  faut  accepter  avec  d'autant  plus  de  précaution  les  observa- 
tions de  ce  dernier,  qu'elles  ne  méritent  pas  toute  notre 
confiance  ;  par  exemple  les  as  et  les  semis  de  la  famille 
Baebia  pèsent,  d'après  ses  lettres,  6,  6  et  quelquefois  12 
grammes  de  moins  qu'il  ne  les  porte  dans  son  catalogue. 
Cinq  as  de  la  famille  Matia  pèsent  sdlleurs  31 ,  30,  27,16  et 
16  grammes  ;  Riccio  en  donne  trois  de  37,  trois  de  36,  trois 
de  35,  deux  de  33  et  un  de  27  grammes.  Il  serait  trop  long 
de  nous  arrêter  davantage  sur  ce  sujet  ;  ce  que  nous  avons 
dit  suffit  pour  mettre  le  lecteur  sur  ses  gardes,  et  d'ailleurs 
M.  Cohen  a  déjà  relevé  une  partie  des  erreurs  commises 
par  M.  Riccio. 

2''  Il  est  naturel  que  plus  les  pièces  diminuent  de  vo- 
lume, moins  leur  poids  a  d'importance;  il  n'y  a  donc  guère 
que  l'as  dont  il  puisse  être  intéressant  de  constater  le  poids . 
Les  semis  mêmes  offrent  peu  de  sécurité,  on  le  voit  par 
ceux  de  Cn.  Domitius;  nous  en  connaissons  trois  pe- 
sant 8,8  et  6  grammes,  et  qui  pourraient  faire  penser 
qu'ils  appartiennent  au  système  demi-oncial,  si  l'as  ne 
pesait  pas  27  grammes;  de  même  l'as  de  M.  Yargunteius 
pèse  28  grammes,  et  trois  semis  du  même  monétaire  pè- 
sent 7,  6  et  5  grammes.  Les  petites  fractions  de  la  série 
onciale  sont  en  général  au-dessous,  celles  de  la  série  demi- 
onciale  au-dessus  de  leur  poids  normal  ;  de  sorte  que  si  l'on 
ne  veut  pas,  en  évaluant  le  pied  monétaire,  s'exposer  à 
perdre  toute  espèce  de  base  fixe,  il  faut  nécessairement  ne 
pas  tenir  compte  de  ces  fractions  à  partir  du  triens. 

3*'  Pour  les  as  des  séries  onciale  et  demi-onciale,  le  pied 
monétaire  semble  avoir  eu  uniquement  pour  but  de  fixer 
un  minimum  au-dessous  duquel  on  ne  devait  pas  fa- 


Digitized  by 


Google 


LE   PIED  MONÊTAIBE.  '  157 

briquer  de  monnaies»  mais  qu'on  aurait  pu  dépasser. 
La  raison  qui  nous  fait  interpréter  ainsi  ces  règlements 
est  toute  simple.  La  loi  de  537  avait  moins  pour  but  de  217  «r.  j.-c. 
changer  le  poids  des  monnaies  que  de  mettre  un  terme  à 
leur  affaiblissement  successif  et  à  l'arbitraire  des  moné-- 
taires.  La  loi  de  665  avait  pour  but  d'assimiler  les  as  89  %r,  j -g. 
d'une  demi  once  frappés  à  Copia  et  à  Valentia  aux  as  d'une 
once  frappés  à  Rome.  Dans  l'un  et  l'autre  cas,  la  fixation 
d'un  minimum  était  plus  appropriée  que  celle  d'un  poids 
absolument  exact  D'ailleurs  la  manière  dont  les  magis- 
trats traitaient  la  monnaie  de  cuivre  ne  peut  pas  raisonna- 
blement faire  supposer  qu'ils  se  soient  jamais  crus 
astreints  à  suivre  une  règle  stricte  pour  le  poids  des 
pièces,  et  l'on  ne  peut  pas  admettre  que  telle  ait  été  l'in- 
tention du  législateur,  tandis  qu'un  minimum  était  fa- 
cile à  observer,  pourvu  qu'on  ne  se  servît  pas  d'un  flan 
par  trop  mince.  On  ne  se  faisait  d'ailleurs  pas  faute,  à  cette 
époque,  de  compléter  le  poids  avec  de  l'étain  et  du  plomb. 
Le  profit  que  faisait  l'État  sur  chaque  as  ëtsût  assez 
considérable  de  quelque  façon  qu'on  s'y  prît. 

Notre  manière  d'intei*préier  la  législation  monétaire  rela- 
tive aux  as  sera  justifiée  par  la  série  des  pesées,  dont  le  ré- 
sultat, au  reste,  ne  pourrait  s'expliquer  autrement.  Nous  al- 
Ions  citer  deux  exemples.  Tout  concourt  à  faire  classer  les 
as  de  L.  Mamilius  et  de  M.  Titinius  après  l'année  537;  or  317  «r.  j.c. 
on  peut  les  ranger  avec  les  as  d'une  once  uniquement 
parce  que  les  exemplaires  les  plus  faibles  pèsent  environ 
une  once.   Les  as  de  Sextus  Pompée  (1)  frappés  long- 


(1)  Foyes  pour  l'attribution  de  ces  a»,  Ann.  de  rinst,  arch,^  1803,  p.  73. 
As  aTecla  I(<gende  CN.MAG.IMP  portant  les  signes  et  les  types  ordinaires: 


Digitized  by 


Google 


158  CHAPITRE    VIII. 

temps  après  la  loi  Papiria,  le  prouvent  encore  mieux  ;  ils 
sont  probablement  les  derniers  as  de  la  République  et  pè- 
sent cependant  entre  27  et  16  grammes;  ils  ne  peuvent 
donc  rentrer  dans  la  série  demi-onciale  que  si  Ton  prend  le 
minimum  (1). 

Série  d<>t  as.  Eu  étudiaut  d'après  leur  poids  les  as  qui  portent  des 
emblèmes  et  des  légendes,  nous  pouvons  les  classer  avec 
quelque  certitude  dans  les  catégories  suivantes  : 

Série  trienuie.  a.  Séfte  tuentah  pesant  de  fait  de  2  onces  à  l  once  7,- 
—  Outre  l'ancienne  série  de  Luceria  (n**  8) ,  nous  ne  pou- 
vons faire  entrer  dans  cette  catégorie  que  les  groupes  sui- 


2^^  (Borghesl,  Decad.,  III,  |10,  p.  32;  Œuvres  compf,,  t.  I,  p.  219);  19»» 
(  =  6  gros,  Cat.  d'Ennery);  IS»*  (Cabinet  de  Berlin);  17«%99  (=20  trapp. 
4  onces:  Riccio^  d'après  les  pesées  exactes  de  M.  Gonxalès;  d'après  Mon.  di 
fam,,  p.  165,1 1/lG;  d'après  son  Cat,  p.l65, 2/3  d'once);  \e^,i  (Cab.  de  Berlin, 
usé).— As  avec  la  légende  MAGN.PIVS  IMP.  et  la  double  tête  de  Pompée 
enJanus.  i))  Proue  :  26^,73  (=1  once.  Riccio,  d'après  M.  Gonxalès);  25,8 
(Cab.  de  Berlin);  25,4  (Berlin);  25,34  (=6  gros,  45r,  Cat.  d'Ennery, 
p.  445);  24,1  (Berlin)  ;  23,32  (=s  6  gros,  7«',  Cal.  d'Ennery,  p.  178);  21,05 
(Berlin);  20,18  (=5  gros,  20»'.  Cat.  d'Ennery,  p.  445);  19,3  (Berlin);  19«'  (Ber- 
lin); 17,82  (=  20  trapp.,  Riccio)  ;  17^,66  (=  15  denari,  Ollvieri);  17,02 
(Berlin);  16(',93  (=19  trapp.,  Riccio);  15,53  (Berlin,  presque  beau); 
14,17  (Berlin,  id,),  comp.  Riccio,  Cat.,  p.  166.  Il  y  donne  les  poids  des 
exemplaires  de  sa  collection,  qui  pèseraient  1  once  1/4,  1  once  à  peine, 
8/4  d'once  et  18  trappesl;  Cavedoni,  Appendice  A,  p.  177  ;  Letronne,  Consi- 
dérations, p.  26;  Boeckh,  Metr.  Unters.  p.  358.473.  —  As  avec  la  légende  : 
MAGN.PIVS.IMP.F.,EPPIVS,LEG.  et  la  tête  de  Jaous;  entre  les  deux 
têtes,  un  autel  entouré  d'un  serpent.  J^  Proue  :  19s%60  (=22  trapp.,  Riccio, 
Cat.,  p.  88). 

(1)  On  n'imagine  pas  tous  les  efforts  qui  ont  été  tentés  pour  mettre 
ces  pièces  en  rapport  avec  la  loi  Papiria.  Oo  a  été  Jusqu'à  vouloir, 
en  dépit  des  types,  considérer  comme  dupondius  les  as  de  Sextus  Pompée, 
sur  lesquels  il  n'y  a  point  de  marque  de  valeur,  comme  cela  se  trouve  sur 
quelques-uns  des  derniers  as;  d'autres  numismalistes  ont  voulu  attribuer 
ceux  de  ces  as  qui  portent  la  légende  CN.MAG.IMP.  à  un  imperator 
nommé  CN.  Magius,  inconnu  dans  l'histoire. 


Digitized  by 


Google 


LE   PIED   MONÉTAIRE.  159 

vants,  désignés  par  les  symboles  ou  les  emblèmes  qui  s'y 
trouvent  marqués  : 

Caducée.  62  gr.  [60  gr.]  (1). 

Marteau  et  bonnet  sacerdotal,  64. 57. 49.  [45].  44.43.  pi.  xxii.  n-  s. 

Massue  :  58.  55.  52  .[52]. 

Couronne  [47].  42.42.41.39.  pi.xxii.nM. 

Victoire  debout  [53].  49. 

Parmi  les  pièces  isolées,  portant  également  des  emblèmes 
et  que  nous  ne  pouvons  juger  avec  certitude,  il  s'en  trouve 
peut-être  encore  d'autres  appartenant  à  cette  catégorie  : 
par  exemple,  celles  qui  portent  le  croissant,  la  branche  de 
laurier,  le  taureau. 

Par  contre,  parmi  les  pièces  qui  portent  un  nom  de  ma- 
gistrat ,  il  n'en  est  pas  une  seule  dont  le  pied  mo- 
nétaire dépasse  le  poids  d'une  once;  nous  pouvons  en 
conclure  que  les  monétaires  n'ont  mis  leurs  noms  sur  les 
pièces  de  cuivre  qu'après  l'année  537.  Observons  aussi  que  «n  ar.  j.  c. 
les  deniers  correspondant  aux  as  que  nous  avons  cités,  sont 
tous  taillés  sur  le  plus  ancien  pied  (p.  153),  ce  qui  con- 
firme encore  l'assertion  que  la  réduction  du  poids  de  l'ar- 
gent  devait  coïncider  avec  rémission  de  Tas  dune  once. 

b.  La  plus  ancienne  variété  de  l'as  oncial  doit  être  celle  sërieondaie  forte. 
dont  le  poids  effectif  varie  entre  1  once  1/2  comme  maximum 
du  poids,  et  1  once  comme  minimum.  Nous  pouvons  ranger 
dans  cette  catégorie  les  pièces  qui  portent  les  symboles 
suivants  : 

La  proue  [83  gr.]  33.28. 


(1)  Nous  avons  mis  entre  [  ]  les  poids  qui  nous  paraissent  Incer- 
tains, surtout  ceux  que  nous  ne  connaissons  que  par  les  ouvrages  de 
M.  Riccio. 


Digitized  by 


Google 


160  CHAPITRE   Vin. 

La  Victoire  et  le    fer  de   lance  42.  [40].   31.31.30. 
27  gr. 

La  louve  avec  les  jumeaux  [47].  [83].  82.  30.    28.  [27] 
[20]  gr. 

L'ancre  41.  [37].  36.35.31.31.28.19. 

Quant  aux  monogrammes  ou  abréviations,  nous  y  lisons  : 
Fi.  XXIV.  u*  1.        LAP    36.[36.  33].  30.  28.  27.27.27  gr. 

AV    48.34.32.  [32.27]  gr. 

AVTR    30  gr. 

TAMP  [40.  41.  36].  27  gr. 

ME  [40.  33].  30.  30.  30  gr. 

MD  37  (coll.  d'Ailly).  36.  35.  [33].  28.26  gr. 

LEP   [40].  37.  37.  [83.  33].  31.31  gr. 

PVR  34  gr. 

LHPL    39.  [33]. 
ou  enfin  les  noms  propres  : 

L.  MAMILI   33.33.29.26. 
n.  XXIV,  n.  4.        M.  TITINI  [47].  40.  [38.  33].  32.  29.  27.  [27.  27].  25. 

TOD    [40.  40].  35.  [33.  33]. 

Il  faut  observer  que  les  pièces  onciales  sont  nombreuses 
parmi  celles  qui  portent  un  monogramme,  et  fort  rares 
parmi  celles  qui  portent  des  noms  propres.  Les  premières 
sont  regardées  avec  raison  comme  les  plus  anciennes,  et 
xious  voyons  que  ce  sont  celles  dont  le  plus  grand  nombre 
se  rapproche  davantage,  pour  la  date,  de  la  loi  qui  avait 
établi  ce  pied  monétaire. 

Nous  avons  appelé  cette  série  onciale  forle^  mais  la  plu- 
part des  numismatistes  donnent  le  nom  de  sextantaires  à 
tous  les  as  dont  le  poids  dépasse,  ne  fût-ce  que  de  quel- 
ques grammes,  le  poids  d'une  once.  Les  deniers  se 
rattachant  à  ces  groupes  d'as  ne'  pèsent  déjà  plus  que  le 
poids  réduit. 


Digitized  by 


Google 


Pied  onciat. 


LE   PlEO   MONÉTAIIIB.  161 

c.  Nous  réunissons  dans  une  seconde  catégorie  d'as  on- 
tiaux  ceux  dont  le  poids  moyen  revient  environ  à  une  once, 
et  qui,  pris  isolément,  pèsent  les  uds  un  peu  plus,  les  autres 
un  peu  moins  qu'une  once.  Dans  cette  classe  se  rangent  les 
pièces  portant  les  symboles  et  les  monogrammes  suivants  : 

Le  chien:  (40J.  30.80.26.17 gr.;  moyenne,  26  gr. 

MAE  :  [3A].  24  gr. 

MAT:   [36.  36.  36.  36,  36.  36.  36.  33.  3â].  81,  30.    pi.  xxiv,  n-2. 
[27].  25. 16.  [16]  gr.;  moyenne,  26«',5. 

OPEMI  :  [36J.  33.27.21  gr.;  moyenne,  27  gf. 

TP  :  84.(33].  27.23.(20.18]*  moyenne,  28  gr. 

VAL  :  [83.  81.  31.  30].  29.  2â.  27.  [27].  22.  20  gr.; 
moyenne,  25  gr. 

On  peut  mettre  dans  la  même  catégorie  la  plus  grande 
partie  des  as  portant  des  noms  de  monétaires  en  abrégé 
(mais  non  en  monogrammes) ,  par  exemple  : 

BAL  :  37.  [33.  27].  27.  24.  22  gr.  ;  moyenne,  27«',6. 

SAR  :33.  (31.  29].  28.26.21.19.18gr.;moyenne,24gr. 

A.CAE  :  [36.-33].  31.  31.  31.  29.  28.  28.  26.26.  25.  24. 

22.  22.  19  gr.  ;  moyenne,  26  gr. 

C.SAX  :  34.  (33].  30. 29. 27. 25. 25 gr.  ;  moyenne,  28  gr. 
SAX  :  34. [33].  31. 26. 23.  23.22.  20 gr;  moyenne,  26 gr. 
CINA  :  [40].  37.  29. 28.  28. 26.  25.  23.  22 .  20. 20. 15  gr.  ; 
moyenne,  25  gr. 

C.  MAIANI  :  36.  34.  33.  30.  29.  29.  26.  [26].  24.  23.  23. 

23.  22,  22.  21.  20.  18.  18.  17  gr.;  moyenne,  25  gr. 

d.  Enfin  il  est  permis  de  ranger  dans  la  série  onciale  ré- 
duite les  pièces  dont  le  poids  est  au-dessous  de  Fonce. 

Ainsi  onze  as  de  P.  SVLLA  pèsent  entre  27  et  17  grammes; 
moyenne,  22  gr.;  dix-sept  de  Turdus  entre  29  et  16; 
moyenne,  22;  seize  de  Sextus  Pompée  entre  27  et  17; 
moyenne,  21. 

IL  11 


pied  ondAl  nSJait- 


Digitized  by 


Google 


Pied  demi-onclol. 


49  «T.  J.-C. 


102  CHAPITRE   TIII. 

Gomme  de  raison,  les  as  les  plus  faibles  sont  aussi  les 
moins  anciens. 

€.  Les  as  frappés  sur  le  pied  deml-oncial  sont  peu  nom- 
breux ;  sans  parler  du  petit  nombre  de  ceux  qui  ont  été  frap- 
pés hors  de  Rome  après  705  et  qui  appartiennent  plutôt  à  la 
catégorie  de  l'once  réduite  qu'à  celle  de  la  demi-once,  nous 
ne  trouvons  guère  à  classer  ici  que  les  pièces  qui  portent 
les  légendes  suivantes  : 


L.  Piflo  Frogl As,  semis,  qnadrans.  \  «     ^    r 

PI.  XXX,  no  8.       D.  silanus,  L.  P. As,  semis,  triens.        J  ^^^   ^^^^^  ^ 

Q.  TiUus. As,  semis,  quadrans.   f  .  \^ 

r  m.^  .     e.  ^.                       A                               /  volent  pour  U 

L.  TitnriDS  SabiDOS.  •  •  •  •  .    As.                           (  ^,   !; 

1  1  *  fois 

PI.  XXX,  n»  7.       c.  Vlbios  Pansa As,  semis,  quadrans,   j  *  Fl     l 

sextans,  once.         / 

L.  Solia.  •  •  • •  .    As,  triens,  sextans.  Roncofreddo. 

Cn.  Lentnlos..  •  • As,  semis. 

Ogolnios  et  ses  coUdgoee*  •  •    As. 

C.  Marcios  Censorinus.  •  .  •    As,  semis.                  i  Montecodnuzo. 

L.  Robrius  Dossennus.  ...    As,  semis,  quadrans, 

sextans. 

Ex  S.  G.  (n«  247) As.  Roncofreddo. 

ri.  xxxii,  u"  9.       c.  Cassius,  L.  Salinator.  .  .    As,  semis.                  l  N'ont  pas  de 

L  P.  D.  A.  P.  (n«^]9)..  •    As,  semis,  triens,  \  deniers 

quadrans.               \  correspondants. 

Dans  la  plupart  des  séries  suivantes,  Vas  manque,  ou 
quand  il  existe,  nous*  n'avons  pas  pu  en  constater  le  poids  : 

M.  Aeilius Semis,  triens,  quadrans.  )  ^^  ^^^^^ 

M'.Fontelus As,  semis,  once.               (  correspondants 

L.  Mlnuclos. Semis,  triens,  quadrans.  l  *®  ^^J^"^  ^^^^ 

C.  Servilius,  M.  F Triens,  quadrans, scxtons.  (  ^"  '®^*  * 

Avec  U  tête  d'éléphant. .    Semis,  triens,  quadrans.  |  R^ncarolo  ou  à 

f  Fiesole. 

M.  Aafldlos Semis,  triens,  quadrans. 

H.  Anrdlus  Cotta Semis.                          ^  Montecodrom. 

CMetellns.  ...     #  .  .    Semis,  quadrans. 

G.  CurlaUus  le  Jeune.  .  •    Semis,  triens.  quadrans. 


Digitized  by 


Google 


lË   PIED  MONÉTAIRE.  iGS 

M.  Fabrinfus Semis,  trient,  qnadrans,  1      N'ont  pas  de 

sextans.  \  deniers 

Q.  Molo \    Tricns.  '    correspondants. 

Ces  espèces,  malgré  la  faiblesse  de  leur  poids,  sont 
plutôt  onciales  que  demi-onciales,  surtout  celles  dont  les 
deniers  correspondants  ont  été  trouvés  à  Fiesole.  Le  trésor 
de  Fiesole  ayant  été  enfoui  peu  de  temps  avant  670,  puis-     si  âv.  j.c 
qu'on  y  a  trouvé  cinq  deniers  correspondant  à  des  as 
demi-onciaux  et  qui  selon  toute  apparence  doivent  être  re- 
gardés comme  les  moins  anciens  de  ce  dépôt,  il  nous  pa- 
raît évident  que  la  loi  Papiria  qui  créa  l'as  d'une  demi-once 
est  bien  la  loi  de  665.  On  peut  en  conclure  aussi  qu'après     89  ar.  j.-c. 
673  (date  de  l'enfouissement  du  trésor  de  Montecodruzzo) ,     si  ^t.  j.-c. 
il  ne  se  fabriquait  plus  de  pièces  de  cuivre  dans  l'atelier 
monétaire  de  Rome,  à  moins  qu'on  ne  veuille  rapporter  à 
cette  époque  quelques-uns  des  as  demi-onciaux  qui  n'ont 
ni  emblèmes  ni  noms  de  monétaires  (p.  73,  note  [2),  ce 
qui  ne  serait  pas  impossible.  Le  seul  as  dont  le  denier  cor- 
respondant (n*  247),  fort  rare  il  est  vrai,  ait  été  trouvé  à 
Honcofreddo,  porte  la  légende  EX  S.C.,  ce  qui  indique  que  pi.  xxx»,  «•  n. 
son  émission  était  extraordinaire. 

Nous  pouvons  conclure  de  ce  qui  précède,  que  les  données      conclusion, 
chronologiques,  résultant  du  poids  des  monnaies  consu- 
laires de  cuivre,    sont  extrêmement  peu  considérables, 
parce  que,  les  pesées  connues  et  certaines  n'étant  pas 
nombreuses,  nous  ne  pouvons  prendre  pour  base  que  des 
moyennes  ou  les  minimums  des  poids.  Les  monnaies  trien- 
tales  qui  sont  antérieures  à  537,  et  les  monnaies  demi-     217  av.  j.^. 
onciales  postérieures  à  665,  sont  rares.  La  plus  grande      89av.  j.-c. 
partie  de  ces  pièces  appartient  à  la  série  onciale  et  a  été 
frappée  entre  537  et  665  (sauf  quelques  pièces  isolées  qui 
peuvent  être  postérieures  à  cette  dernière  date).  Les  diffé- 


Digitized  by 


Google 


loi  CHAPITRE  TIII. 

rences  qui  existent  dans  le  poids  des  pièces  de  la  série  on- 
ciale  peuvent  servir  de  jalons  pour  leur  classement  chro- 
nologique ,  comme  nous  l'avons  vu  ;  mais  en  supposant 
même  que  nous  connaissions  exactement  le  poids  de  toutes 
les  monnaies  de  cette  espèce  qui  sont  parvenues  jusqu'à 
nous,  leur  nombre  est  encore  trop  restreint  pour  que  les 
chiffres  résultant  de  leurs  moyennes  et  du  minimum  de  leur 
poids,  offrent  une  base  bien  certaine  pour  nos  calculs. 
Quoique  les  as  onciaux  soient  en  général  plus  forts  au 
VI*  siècle  qu'au  vir,  il  est  possible  que  quelques  moné- 
taires du  vil*  siècle  aient  encore  frappé  des  pièces  du  même 
poids  que  ceux  du  vi*. 

§  IV. 

Signes  oa  chiffres  indiquant  la  valeur. 

Or.  Sur  les  plus  anciennes  pièces  d'or,  celles  qui  datent  de 

217  »T.  j.-c.     537  et  suiv.,  la  valeur  est  toujours  indiquée  ;  elle  ne  l'est 
jamais  sur  celles  de  Sylla  ni  sur  les  plus  récentes. 
Argent.  Lcs  aucienues  pièces  d'argent  portent  toutes  le  signe 

indiquant  leur  valeur,  à  l'exception  du  victoriat,  parce 
qu'on  le  considérait  à  peu  près  comme  une  monnaie  étran- 
gère ayant  plutôt  une  valeur  commerciale  qu'une  valeur 
monétaire.  Un  grand  nombre  des  deniers  trouvés  à  Fie- 
sole  ne  portent  pas  ce  signe,  pas  plus  que  d'autres  qui, 
pour  des  raisons  particulières,  doivent  être  classés  avant 
670.  On  verra  dans  notre  tableau  chronologique,  que  les 
pièces  des  trois  premières  périodes  ont  toutes  l'indica- 
tion de  leur  valeur,  c'est-à-dire  jusqu'au  n'  d54  (640  de 
Rome) .  Dans  la  quatrième  période  on  compte  trois  moné- 
taires, M.  Furius  Philus  (n°  182),  C.  Pulcher  (n<»  176),  L. 


84  av.  J.-C. 


114  âT.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


NOM    DE   nOME.  l65 

Caesius  (n*  178),  sur  les  deniers  desquels  rindicalion  de  la 

valeur  ne  se  trouve  pas;  dans  la  v*  période  enOn,  de  650  à    io4-84 et.  j.-c. 

670,  on  ne  rencontre  plus  l'indication  de  la  valeur,  excepté 

sur  le  n*  191  (L.  Metellus,  A.  Albinus  et  C.  Malleolu^},  sur 

îe  n*  204  (L.  Cotta)  et  sur  quelques  deniers  de  L.  Pison 

(n*  212)  ;  on  la  voit  encore  sur  le  n*  264  (L.  Rustius)  d'une 

époque  beaucoup  plus  récente,  mais  cette  monnaie  n'est  que 

la  reproduction  d'un  ancien  type.  On  peut  en  conclure  que 

jusqu'en  640,  la  valeur  est  toujours  indiquée  sur  les  de-     "*  •▼•  J  -c. 

niers,  que  depuis  665  environ,  elle  ne  l'est  jamais  et  que,      war.  j.c. 

entre  ces  deux  dates,  îl  n'y  a  pas  de  règle  fixe. 

Ce  critérium  est  un  des  plus  infaillibles  pour  fixer  l'âge 
des  monnaies  ;  et  nous  l'avons  employé  souvent  pour  la 
classification  des  deniers  rares  dont  la  date  n'a  pu  être 
suffisamment  déterminée  par  les  dépôts. 

La  marque  de  la  valeur  s'est  conservée  plus  longtemps  cuirr*. 
sur  le  cuivre  que  sur  l'argent  ;  il  y  a  des  séries  dans  lesquelles 
on  la  trouve  encore  sur  le  cuivre,  alors  qu'elle  a  déjà  dispara 
de  l'argent  (n-  197,  206,  206,  207,  210,  212,  213,  232, 
233).  A  l'époque  du  système  oncial,  elle  manque  quelquefois 
sur  les  plus  petites  fractions,  par  exemple  sur  la  demi-once 
(n^*8, 12)  et  sur  l'once  (n***  82, 129),  très-rarement  sur  le 
quadrans  (n»  129)  ou  sur  l'as  (n®  208).  Après  l'adoption  du 
pied  demi-oncial  elle  manque  plus  souvent  sur  les  as^ 
(n«'  214,  215,  216,  228,  229, 230, 239,  247),  et  alors  on 
U  retrouve  encore  sur  les  fractions. 

§v. 

Nom  de  Bomoi 

Ce  que  nous  avons  dit  des  signes  indiquant  la  valeur,  o.. 

s'applique  aussi  au  nom  de  Rome  ;  sur  les  plus  anciennes 


Digitized  by 


Google 


166  CHAPITRE  Vin. 

}i7  &▼.  j.-c.     pièces  d'or  de  537  et  suiv.,  on  lit  le  mot  Roma^  qui  ne  se 

trouve  ni  sur  les  aureus  de  Sylla  ni  sur  ceux  qui  ont  été 

frappés  après. 

Argent.  De  même  que  le  signe  indiquant  la  valeur,  le  nom  de 

Rome  se  voit  toujours  sur  les  plus  anciennes  pièces  d'ar- 

84  tv.  j.-c.      gent  ;  il  devient  rare  ensuite  et  disparaît  avant  670. 

114  ar.  j.-c.         Il  ne  manque  presque  jamab  avant  640  ;  on  le  voit  même 

104  «▼.  j.^.  jusqu'en  650,  excepté  sur  quelques  deniers  de  Licinius  et 
Domitius  (n*  170)  et  sur  les  n"  174, 175. 176, 177  et  178. 
Depuis  650,  c'est-à-dire  dans  la  v*  période  de  notre  tableau 
chronologique,  on  ne  le  voit  plus  qu'exceptionnellement 
sur  les  n"  183,  184,  190,  191,  205,  206,  207,  208, 
210, 212^  213,  216,  217,  218,  220,  et  encore  ne  le  trouve- 
t-on  pas  constamment  sur  tous  les  deniers  qui  répondent  à 

SI  ar.  j.-c.  ces  numéros.  Depuis  l'année  670  il  ne  sert  plus  qu'à 
riudication  du  type,  par  exemple  sur  quelques  deniers  de 
T.  Carisius  et  de  Caton  d'Utique,  à  l'époque  césarienne  et 
sur  le  n""  265.  On  peut  lui  prêter  la  même  signification  sur 
quelques  pièces  antérieures  à  celles-ci  (par  exemple  sur  les 
n*'  191  et  203).  Le  plus  ancien  denier  de  date  certaine  qui 
ne  porte  pas  le  nom  de  Rome  comme  nom  de  ville  est  le 
103-100  av.  j.  c.  n®  192,  frappé  entre  C51et654;  les  derniers  de  date|certaine 

89  ar.  j.  c.  qui  lo  portcut,  sont  les  n-  212  et  213,  frappés  en  665,  et 
les  n""  221-224,  émis  pendant  la  Guerre  Sociale.  Par  con- 
séquent, tous  les  deniers  portant  le  nom  de  Rome,  quand 
ce  nom  n'est  pas  destiné  à  expliquer  le  type,  devront  être 
considérés  comme  antérieurs  à  la  Guerre  Sociale,  et  tous 
ceux  qui  ne  le  portent  pas  seront  incontestablement  posté- 

ni  ar.  j.-c.  rieurs  à  Tannée  640,  comme  nous  l'avons  déjà  vu  pour 
les  signes  indiquant  la  valeur.  Ces  date^  sont  surtout  posi- 
tives quaud  les  deux  renseignements  résultant  du  nom  de 
Rome  et  de  l'indication  dej  la  valeur,  se  trouvent  réunis* 


Digitized  by 


Google 


NOM  DE  BOMB.  167 

Le  petit  nombre  de  deniers  sur  lesquels  on  voit  l'indica- 
tion  de  la  valeur  sans  le  nom  de  Rome  —  n*»'  96  (1) ,  170, 
174, 177, 191  (quelquefois),  204, 205,  212  (quelquefois), 
et  tous  les  deniers  de  la  Guerre  Sociale,  —  ou  bien  le  nom 
de  Rome  sans  l'indication  de  la  valeur  (n*'  182, 18S,  190, 
191,  20S,  205,  207,  212, 215)  appartiennent  presque  tous 
à  Tépoque  de  transition,  entre  640  et  670.  Il  arrive  aussi  luet  si  ar.  j.c. 
dans  cet  intervalle  que  le  nom  de  Rome  et  l'indication 
de  la  valeur  se  trouvent  sur  quelques  exemplaires  de 
la  même  pièce  et  qu'ils  manquent  sur  d'autres  ;  par 
exemple,  le  denier  n*  212  se  trouve  en  général  sans  le 
nom  de  Rome  et  sans  l'indication  de  la  valeur,  et  il  se  ren- 
contre  quelquefois  avec  une  seule  de  ces  indications,  quel- 
quefois avec  toutes  les  -deux. 

Le  nom  de  Rome,  qui  ne  se  rencontre  jamais  sur  les  cairre, 
pièces  coulées,  se  voit,  de  même  que  l'indication  de  la  va- 
leur, beaucoup  plus  longtemps  sur  les  pièces  de  cuivre 
frappées  que  sur  l'argent.  Dans  quelques  séries  on  le  voit 
sur  les  pièces  de  cuivre  et  non  sur  le  denier,  quoique  la 
série  ait  été  émise  par  le  même  monétsdre,  par  exemple 
sur  les  n*«  197,  206,  208, 210,  230,  28S,  L'inverse  n'a  lieu 
qu'exceptionnellement,  sur  les  n**  207  et  21  S.  Quant  aux 
pièces  onciales,  Roma  se  lit  sur  tous  les  as,  excepté  sur  un  seul 
(n*  207)  auquel  on  peut  joindre  le  semis  n«  147,  publié 
par  M.  Riccio,  puis  les  fractions  (n-  63, 99  (?)  129, 143, 146, 
162)  ;  et  encore  cette  absence  est-elle  souvent  due  à  un  oubli, 
peut-être  même  le  mot  Roma  ne  manque-t-il  que  dans  les 
descriptions  que  nous  avons  sous  les  yeux  et  non  sur  les 
pièces  elles-mêmes.  Nous  verrons,  dans  le  chapitre  suivant, 


(1)  Il  est  au  moins  fort  douteux  que  le  nom  de  Rome  s'y  Uouve. 


Digitized  by 


Google 


16S  GBAPITRB  yill. 

les  raisons  particulières  qui  Font  fait  omettre  sur  les 
pièces  de  cuivre  de  Cn.  Domitius  et  de  ses  collègues 
{n'*  i67,  189). 

Le  nom  de  Rome  ne  tend  positivement  à  disparaître 
qu'^^rès  Tadoption  du  système  demi-oncîal  (n**  212, 218, 
214, 215, 216,  219,  228,  229,  232,  230,  243,  247).  Cette 
suppression  ne  fut  cependant  pas  aussi  absolue  sur  le  cuivre 
que  sur  Fargent,  car  le  nom  de  Rome  reparaît  encore  sur  les 
as  de  Sextus  Pompée. 


8  VI. 


Nous  avons  vu  plus  haut  (p.  04),  que  les  formules  £X•S.C^ 
SX,  ÂRG*PVB  et  autres  semblables  ne  furent  employées  que 
depuis  la  seconde  moitié  du  vu*  siècle.  En  effet,  sur  la 
1Ô3 100  av.  j.c.  pièce  n*^  192  (de  651  à  654) ,  les  mots  EX.SX  sont  plutôt  le 
complément  de  la  phrase  AD  FRV.EMV.  que  TindicaUen^ 
d'une  autorisation  spéciale  du  sénat  pour  battre  monnaie. 

De  toutes  les  formules  de  ce  genre,  EX.  S.  G.  parait  être 
la  plus  ancienne  ;  elle  est  la  seule  que  Ton  rencontre  con- 
jointement avec  le  nom  de  Rome  et  Tindication  de  la 
iiiav.j.-c.  valeur,  avant  l'année  640,  et  encore  ne  la  voit-on  que 
sur  les  trois  monnaies  n"**  168,  169,  179..  C'est  ce  qui 
nous  a  décidé  à  classer  cette  dernière  pièce  dans  notre 
4*  période.  Plus  tard  on  rencontre  la  même  formule  sur 
une  des  pièces  trouvées  dans  le  dépôt  de  Fiesole  (n*  207)  ;. 
P.E.S.C.  y  signifie  publiée  e  senaius  consuUo.  Ensuite  elle 


Digitized  by 


Google 


NOMS  ET   EMBLÈMBS  DES  MONÉTAIRES.  lôfl 

se  ▼oit  sur  plueinurs  monnaies  frappées  entre  670  et  6S0    84  74  ar.  j.-c: 
{nr  22$,  aS7,  288,  247,  259),  sur  une  pièce  de  685      69aT.  j.-c. 
(n*  267)  et  sur  me  antre  de  606  (n*  278)  ;  mais  sor  ces     ss  «r.  j.^. 
denx  derniers  noméroe  la  légirade  alterne  avec  SrG.  On  ne 
treuveqae  deux  fois  la  formule  D»S.&,  sur  un  denier  assez 
ancien  (n*186)  et  sur  un  as  demi-ondal  (n*  2hi). 

Les  formales  €x  argenê^  publicOf  argenté  publko  ou  bien 
pubUee  (comp.  d^-dessus  p.  64,  note  2) ,  ne  se  Yoient  que  sur 
les  pièces  les  moins  anciennes  du  dépôt  de  Fiesole  (o''  208, 
EX.A.P.;  n*  209  avec  PV  ;  n«  210  avec  ARG.PVB.  ;  n«  211 
avec  P.  ;  n*  21 6  avec  A.PV  )  et  sur  quelques  deniers  frappés 
immédiatement  après  {n^  233,  284  :  EX.A.P.  ;  n*  236  : 
P.A)  ;  elles  8eod)leDt  n'avoir  été  usitées  que  très-peu 
de  temps  avant  ou  peu  après  Tannée  670.  On  peut  rap-  »*  •^^  '^  -^ 
porter  à  la  même  époque  la  formule  du  même  genreË.L.P. 
(e  lege  PapiriaT)  que  Ton  voit  sur  les  sesterces  n^*  212  et 
213,  et  cette  autre  £tfgr«  Papiria  De  Aère  Publico{7)  sur  Tas 
du  Tf  210. 

La  formule  S.G.  est  moins  ancienne  et  plus  fréquente. 
On  la  voit  pour  la  première  fois  vers  670  et  672  (n*  231    sseï  tv.  j.c. 
et  236)  ;  assez  souvent  depuis  680  environ  (n*^  249,  253,      74  ar.  j.c. 
256,267  (sous  la  forme  S.C.D.TO,  260,  262,  264,  266, 
267,  268,  271,  278,  274,  275,  276,  277,  283,  287,  298, 
808, 809),  et  sur  les  pièces  de  cuivre  de  Tépoque  impériale. 


§VII. 

Emblèmes,  noms  tt  marques  particaiières  des  âirectenrs  et  des  ourriers 
de  la  MoDDaie. 


Les  noms  d'atelier  et  les  symboles  ou  emblèmes  correspon- 
dant à  ces  noms,  sont  fort  anciens  dans  le  monnayage  ro« 


Digitized  by 


Google 


170  CHAPITRE   Vni. 

main  et  d'une  date  antérieure  à  la  i"  émission  de  la  mon- 
naie d'argent  (t.  I/p.  188).  S'ils  disparaissent  au  yi*  siècle, 
c'est  qu'alors  la  fabrication  de  la  monnaie  fut  centralisée 
&  Rome  (voir  p.  67).  En  effet,  dans  la  série  de  Luceria,  qui 
certainement  dura  plus  longtemps  que  toutes  les  autres,  on 
ne  connaît  pas  de  pièces  répondant  à  l'as  d'une  demi-once  et 
sur  aucune  d'elles  on  ne  rencontre  la  lettre  L  de  forme 
carrée.  La  présence  d'une  marque  d'atelier  est  donc  tou- 
jours l'indice  certain  d'une  haute  antiquité.  L'atelier  est 
désigné  sur  les  pièces  romaines  par  une  simple  initiale  ou 
tout  au  plus  par  un  monogramme ,  comme  cela  se  pra- 
tique encore  aujourd'hui. 

Quelquefois  on  voit  le  nom  de  Rome  en  monogramme 
comme  indication  de  l'atelier,  à  côté  du  nom  de  ROMA 
écrit  en  toutes  lettres,  comme  indication  de  la  cité  souve- 
raine ou,  si  Ton  veut,  de  l'État,  au  nom  duquel  la  monnaie 
avait  été  frappée.  Nous  avons  groupé  sous  le  n""  6  et  entre 
les  n*"'  8  et  18,  les  pièces  avec  un  monogramme  eu  une 
initiale,  susceptibles  de  présenter  un  sens;  les  autres  sont 
rangées  parmi  les  pièces  dont  les  initiales  n'ont  pas  en- 
core été  expliquées. 

Il  parait  certain  que  plusieurs  des  emblèmes  que  Ton 
voit  sur  les  n"  8,  4,  7,  19,  94,  appartiennent  plutôt  à 
des  villes  qu'à  des  particuliers  ;  on  peut  même  regarder 
ce  fait  comme  certain  pour  le  caducée  parce  qu'il  ne  se 
rencontre  pas  seulement  sur  les  as  frappés  les  plus  forts 
et  par  conséquent  les  plus  anciens,  mais  qu'on  le  voit 
déjà  sur  des  as  coulés,  du  système  libral  (t.  I,  p.  190)  ; 
or  sur  ces  derniers  il  indique  bien  positivement  un  atelier. 
Il  nous  a  été  impossible  jusqu'à  ce  jour  de  déterminer 
quels  sont  les  emblèmes  qui  rentrent  dans  cette  catégorie 
et  s'il  y  en  a  beaucoup. 


Digitized  by 


Google 


Noms  des 
monétaires. 


NOMS   ET  EMBLÈMES  DES  MONÉTAIBES.  171 

Où  trouve  déjà,  quoique  rarement,  des  symboles  appar-  EmbibiiK»«tsym- 
tenant  à  des  officiers  monétaires,  ayant  la  réduction  du 
poids  des  monnaies,  qui  eut  lieu  en  537.  Quelques-uns     317  av.  j..c. 
des  symboles  que  nous  avons  indiqués  ci-dessus  (p.  169), 
parexemple  :  le  marteau  et  le  bonnet  de  Flamine,  sont  évi-      pi.  xxii,  s. 
demment  des  emblèmes  de  familles.  On  peut  fixer  leur 
première  apparition  à  l'année  520  environ*  Depuis  lors,     334  «r.  j.-c. 
malgré  l'usage  bientôt  général  de  mettre  en  toutes  lettres 
le  nom  du  monétaire  sur  les  pièces,  on  trouve  encore, 
vers  le  milieu  du  vu*  siècle,  des  deniers  qui  n'ont  d'autre 
marqueaccessoireque  l'emblème  du  monétaire,  parexemple  : 
sur  le  Bigatu»  de  Metellus  (n""  136)  de  la  famille  Gaecilia. 

Les  noms  des  monétaires  ne  se  rencontrent  pas  avant 
537,  mais  bientôt  après.  On  les  voit  paraître  à  la  fois  217  «v.  j -c. 
sur  le  cuivre  et  sur  l'argent  ;  la  pièce  n*  9  frappée  à  Cor- 
cyre  est  la  seule  sur  laquelle  on  trouve  le  monogramme 
d'un  atelier  à  côté  de  celui  d'un  magistrat.  Originairement 
le  nom  du  monétaire  était  inscrit  en  lettres  liées  ensemble, 
formant  ainsi  une  sorte  de  monogramme,  et  les  lettres 
n'étaient  détachées  les  unes  des  autres  que  lorsqu'il  de- 
venait impossible  d'en  faire  une  ligature  comme  pour 
TOD,GR;  alors  on  se  contentait  d'une  abréviation. 

Plus  tard  ces  lettres  entrelacées  paraissent  plus  rarement, 
et  on  les  remplace  par  des  initiales  (voir  lesn*»*  il,  108, 
135, 152,  165, 186,  248,  etc.). 

Ce  n'est  que  vers  la  fin  du  vr  siècle  que  les  monétaires 
conmiencent  enfin  à  mettre  leurs  noms  en  toutes  lettres. 
Le  nom  de  Rome,  qui  se  trouve  sans  exception  écrit  en  toutes 
lettres,  reste  pendant  quelque  temps  associé  à  celui  des 
monétaires  ;  nous  avons  vu  qu'il  disparaît  vers  le  milieu  du 
vil*  siècle,  le  nom  du  monétaire  étant  devenu  la  légende 
principale,  après  n'avoir  été  d'abord  qu'un  simple  acces- 


Digitized  by 


Google 


des  légcndi  ■ 
moD<t«irêf. 


178  CHAPITRE   nil. 

soire-,  c'est  alors  que  par  un  revirement  assez  singulier  le 
nom  de  Rome,  avant  de  disparaître  entièrement,  se  montre 
encore  de  temps  en  temps  sous  la  forme  d'un  monogramme 
(n"156, 158,  212);  on  le  trouve  quelquefois,  mais  plus  ra- 
rement, indiqué  par  une  simple  initiale  (n*  IM)  ;  au  sur- 
plus la  présence  du  nom  du  monétaire  n'a  jamais  été  re- 
gardée comme  indispensable ,  car  même  à  une  époque 
récente  on  voit  encore  quelques  deniers  sans  légende,  ou 
qui  n'en  ont  que  de  très-courtes,  par  exemple  les  n"  221, 
233,  234,  246,  272,  281. 
Forme  Lcs  légcudcs  mouétaircs  n'ont  pas  la  forme  solennelle, 

usitée  pour  les  inscriptions.  Elles  sont  plus  familières  et 
se  rapprochent  du  style  épistolaire,  de  sorte  qu'on  peut 
les  comparer  à  une  signature.  Elles  n'indiquent  le  plus 
souvent  que  le  nomen  genlilicium^  rarement  celui  de  l'in- 
dividu. Ce  nom  de  la  Gens  est  destiné  dans  l'origine  à 
expliquer  ou  à  remplacer  l'emblème  ;  aussi  voyons-nous 
que  sur  deux  deniers  des  familles  Horatia  et  Decia, 
restitués  par  Trajan,  on  a  eu  soin  d'ajouter  aux  em- 
blèmes les  noms  Codes  et  Decius  Mus.  Le  nom  de  fa- 
mille du  monétaire  ou  celui  de  la  branche  à  laquelle  il 
appartient,  se  voient  souvent  seuls,  celui-ci  à  toutes  les 
époques,  le  premier  surtout  sur  les  pièces  les  plus  ancien- 
nes (ainsi  sur  les  if*  20,  21,  24,  31,  34,  42  (?),  44). 
Encore  ne  voit-on  le  nomen  gentilicium  seul  que  là  où  la  gens 
ne  s'était  pas  divisée  en  branches,  par  exemple  sur  le  n*  55 
(Opei).  Le  n'  103,  AV(relius)  RVF(us)  (1)  offre  le  seul 
exemple  que  nous  connaissions  d'un  nom  de  famille  réuni 


(i)  La  légeode,  à  pea  prés  semblable,  da  deoier  de  PeiilHus  Capitolinuf, 
43  an  J.*C.       de  Tannée  711,  rentre  dans  le  style  de  l'époque  plus  récente  où  Ton  YOlt  dis- 
paraître  le  Pramomen, 


Digitized  by 


Google 


NOMS   ET   EMBLÈMES   DES   MONÉTAIBEt.  i7S 

à  celui  de  la  branche  ;  le  nom  de  Rufus^  étant  fort  com- 
mun, n'a  probablement  pas  paru  suffisant,  et  c'est  pour- 
quoi on  y  a  joint  celui  de  la  gens. 

Au  reste,  on  trouve  quelquefois  aussi  des  noms  indi- 
viduels, même  sur  les  pièces  les  plus  anciennes  ;  tantôt 
les  trois  noms  réunis,  le  prénom,  le  nom  de  famille  et  le 
cognonun;  quelquefois  le  prénom  seulement  et  celui  de  la 
gens  ;  ou  bien  le  prénom  et  le  cognomen  ;  mais  cette  dernière 
forme  est  la  moins  ancienne  (voy.  n«  48,  C  Varo).  Ce 
n'est  qu'à  une  époque  relativement  récente  que  l'on  trouve 
d'autres  indications  individuelles  plus  précises  :  d'abord  le 
nom  du  père  (51,  99,  102, 126,  ISA);  depuis  Sylla  aussi 
le  nom  du  grand-père  (no*  281,  288,  260,  260,  261, 282); 
quelquefois,  mais  bien  rarement,  le  nom  de  la  tribu  rem- 
place le  cognomen  (GilL,n*205,  226;comp.  C.UARIYS, 
CF.TRO,  sous  le  règne  d'Auguste).  Parfois  la  lettre  F 
mise  après  un  nom  distingue  le  fils  du  père  qui  portait  le 
même  nom,  comme  sur  les  n**  101,  266,  277,  sur  les  as 
des  deux  fils  de  Pompée  et  sur  les  monnaies  de  L.  JLttt- 
neius  RegultAS,  contemporain  du  triumvirat  (1). 

Sur  les  pièces  les  plus  anciennes,  le  nom  propre  du  mo- 
nétaire est  toujours  au  nominatif  (2) ,  de  même  que  le 
nom  de  ROMA*  Ce  n'est  que  vers  le  milieu  du  vu*  siècle 
que  l'on  rencontre  quelquefois  le  génitif  (n*  137,  TI. 
MINVCI, C.RAVGVRINI  [?];  n*  182,M.  FOVRl.L.F.  PH1LI[?|; 
n*  174,  L.  VALERI  FLACCl  ;  >•  170.  M.  AVRELI  SCAVRI; 


(1)  Cette  forme  n'est  du  reste  pas  très-rare.  Oo  en  trouvera  des  exemples 
dans  Jahn,  Ficoronische  Cisla,  page  4C,el  dans  nos  Inscript,  Nenpol.y  n*  5688. 

(2)  Dans  les  temps  anciens,  lorsque  le  nominatif  se  termine  en  lux,  on 
trouTe  presque  toiJûoors  la  terminaison  t,  ce  qu'il  ne  faut  pas  prendre  pour 
ungéoitlt 


Digitized  by 


Google 


i74  CHAPITRE    VIII. 

n*2H,  P.  SIÎRVIU,  M.  F.  RVLLI;  n'287,  G.  GONSIDI  NOM- 
ANI;  n*2S8,  KALENI,  CORDI;  n*  291,  L.  FVRI,  CN.  F. 
BROCCHI  ;  n»  297,  Q.  POxM.  RVFI  ;  n«  300,  L.  ROSGI  FA- 
BATI). 

coiieruvM.  D'après  Tancienne  législation,  chaque  fonctionnaire  était 

indépendant  de  ses  collègues  et  pouvait  exercer  les  fonc- 
tions de  sa  charge  sans  leur  concours.  G'est  d'après  ce 
principe  qu'on  ne  voit  dès  l'origine  qu'un  seul  nom  de 
monétaire  sur  les  pièces ,  ce  qui  eut  lieii  d'ailleurs  le 
plus  souvent.  Gependant  dans  le  courant  du  \\V  siècle 
on  trouve  deux  et  quelquefois  trois  monétaires  nommés  à 
la  fois  (n-165,166,167, 170,191,192,194, 226,227,235, 
239,258.  Voy.  ci-dessus,  p.  49,  note  1). 
Tilrea.  Vcrs  la  même  époque  on  voit  quelquefois  réunis  sur  la 

même  pièce  des  noms  de  plusieurs  magistrats  de  rangs 
différents,  comme  sur  les  deniers  du  n*  170  et  autres.  {Voy. 
ci-dessus,  p.  50.) 

Nous  avons  déjà  vu  (p.  68)  que  les  titres  des  fonctions  ou 
dignités  ne  commencent  à  être  mentionnés  sur  les  mon- 
nîiies  qu'à  une  époque  assez  récente.  Le  plus  ancien  de- 
nier qui  porte  cette  indication  est  celui  de  Pison  et  Gae- 
103  1 0  av.  j.-c.  pion,  questeurs  de  651  à  654  (n*  192).  Dans  la  seconde 
moitié  du  vu*  siècle,  cette  indication  devient  fréquente  sur 
les  pièces  d'une  émission  extraordinaire  ;  il  arrive  même 
que  le  nom  de  la  dignité  s'y  trouve  sans  celui  du  di- 
gnitaire (n"  246,  248.  Voy.  p.  60,  note  1).  Gependant 
il  faut  bien  remarquer  que  sous  la  république,  l'indication 
de  la  dignité  n'était  pas  indispensable,  même  sur  les  pièces 
frappées  extraordinairement  par  des  magistrats  ou  par  des 
généraux  d'armée  ;  il  suffit  de  rappeler  les  nombreux  de- 
niers portant  les  lettres  S.  G.  sans  indication  de  magistra- 
tures, ainsi  que  les  monnaies  de  GéscU*  et  de  Pansa. 


Digitized  by 


Google 


NOMS   ET   EMBrÈBIBS   DES   MOflÉTAlRES.  175 

Comme  de  raison,  les  officiers  ordinaires  de  la  Monnaie 
furent  les  derniers  à  mettre  sur  leurs  pièces  le  titre  de 
leur  charge  :  jusqu'en  704  inclusivement  nous  n'en  trou-      so  av.  j.  c. 
vons  que  huit  qui  prennent  le  titre  de  III  vir  :  ce  sont 
M'-AciUus  (n«  279),  M\Aquillius,  M'.F.  M'.N.  (n«  282), Lon- 
ginus  (n-  285),  Caldus  (n*^  286),  P.  Fonteius  P. F.  Capito 
(n*  290),  L.  Furius  Cn,  F.  Brocchus  (n^  291) ,  C.  Hosidius  C.  F. 
Geta  (n*»  292),  L.  Torquatus  (n»  294);  et  aucun  d'entre 
eux  n'a  exercé  cette  magistrature  avant  l'année  680,  ou    74^4  tv.  j -c. 
peut-être  même  700  de  Rome.  A  l'époque  de  César  et 
pendant  les  premières  années  d'Auguste,  cette  mention  de 
la  dignité  devient  de  plus  en  plus  fréquente  ;  enfin,  après 
la  réforme  monétaire  de  739,  le  titre  de  triumvir  ne  man-      Kar.  j.-c. 
que  plus  et  se  voit  toujours  accompagné  de  la  formule 
A.  A.A.F.F.  qui  y  parait  pour  la  première  fois.  Sur  les  au- 
reus  frappés  en  716,  les  monétsûres  prennent  le  titre  de      ss  ar.  j..c. 
guattuorvir  A.P.F.,  et  sur  un  denier  frappé  dans  la  der- 
nière année  de  César  ou  même  sous  le  triumvirat,  C.  Cossu- 
tius  Haridianus  a  ajouté  à  son  nom  la  formule  A. A.A.F.F. 
sans  y  joindre  le  titre  de  triumvir.  ^.         ..  , 

^  *  signes  partlciit  ei  a 

Souvent  sur  les  monnaies  romaines  d'argent  on  voit  d'un  des  ouvriers 
côté,  et  quelquefois  des  deux  côtés,  des  signes  variés,  tantôt 
des  symboles  ou  des  chiffres  romains,  tantôt  des  lettres  ou 
des  syllabes  grecques  ou  latines.  Ces  signes  n'ont  pas 
une  grande  importance ,  et  il  parait  certain  maintenant 
que  c'étaient  les  marques  des  graveurs,  ou  que  tout 
simplement  ils  servaient  à  distinguer  les  divers  coins 
et  &  faciliter  le  contrôle  ;  mais  leur  emploi  n'a  jamais  été 
l'objet  d'une  étude  spéciale.  On  voit  de  ces  signes  sur  f  ar- 
gent, jamais  sur  l'or,  etcela  parla  bonne  raison  qu'à  l'époque 
où  ils  étaient  en  usage  on  ne  frappait  pour  ainsi  dire  pas 
de  pièces  d'or  ;  ils  sont  rares  sur  le  bronze  dont  le  con* 


Digitized  by 


Google 


176  CHAPITRE  VIII. 

trôle  était  moins  nécessaire,  et  on  n'en  voit  gnëre  que  sur 
la  série  de  cuivre  groupée  sous  le  n*  239,  Nous  n'en  par- 
lons ici  qu'au  point  de  vue  chronologique  pour  lequel  ils 
sont  une  indication  qui  ne  manque  pas  d'importance.  On 
n'en  trouve  jamais  sur  les  plus  anciens  deniers  (1).  Parmi 
les  pièces  marquées  du  nom  de  Rome  et  d'un  signe  de  va- 
leur, on  n'en  connaît  que  six  qui  portent  des  chiffres  de 
cette  espèce  (ce  sont  les  n"  146,  i68, 164, 180,  205, 207j, 
et  le  style  avec  les  autres  indications  monétaires  de  ces 
six  pièces  montre  assez  que  leur  émission  n'est  pas  des 
plus  anciennes.  Cependant  le  grand  nombre  de  monnaies 
ainsi  marquées  qui  s*est  rencontré  dans  le  dépôt  de  Fie* 
sole  prouve  que  cet  usage  date  de  la  première  moitié  du 
lu  ET.  j,^.  vir  siècle.  Si  le  denier  n*  146  a  été  frappé  en  6S0,  ce 
doit  être  un  des  plus  anciens  exemples  qui  existent  (2); 

104-74  ar.  j.^.  la  plupart  datent  de  650  à  680,  et  cet  usage  est  loin  d'avoir 
été  constant.  Nous  possédons  des  pièces  contemporaines 
qui  n'ont  pas  de  ces  marques,  et  dont  quelques-unes  ont  été 
frappées  par  les  mêmes  monétaires.  Dans  les  derniers  temps 
de  la  république  les  signes  des  ouvriers  deviennent  plus 
rares  sans  cependant  disparaître  complètement.  On  les  re- 
trouve sur  le  denier  de  M.  Plaetorius  (n*  267),  frappé  en 

69. 61  ET.  j.^.    685,  sur  celui  de  C.  Piso  (n»  270)  vers  698,  sur  celui  de 
Longinus  III  vir  (n*  285) ,  même  sur  un  denier  de  César, 
4c  Av,  j.-c.     frappé  en  708  (S) ,  et  enfin  sur  les  pièces  de  M.  Mettius, 
44  ty.  J.-c.     monétaire  en  710.  Plus  tard  on  n'en  trouve  plus. 


(1)  On  Toit  déjà  des  signes  tout  à  fait  semblables,  et  en  parUcuUer  des 
lettres  grecques,  bien  avant  ceUe  époque  sur  des  monnaies  grecques,  par 
exemple  sur  les  pièces  de  fabrique  campanienne  avec  la  légende  ROMANO 
ou  an  type  de  la  Victoire  tenant  une  palme  (t.  I,  annexe  M>  p.  36S). 

(2)  Voyez  au  Tableau  chronologique  n*  14C. 

(3)  On  a  généralement  adopté  l'cxpHcaUon  donum,  munus,  proposée  par 


Digitized  by 


Google 


NOMS   ET   EMBLÈMES   DES   MONÉTAIRES.  177 

Les  signes  varient  suivant  les  époques.  Ainsi,  les  symboles 
sont  fréquents  à  dater  de  laGuerre  Sociale  {n^*  163,189,192, 
208,212,213,215,216,221-228);  quant  aux  lettres,  elles 
appaitiennent  d'abord  àFalphabet  latin  (n""  lik6),  quelquefois 
à  l'alphabet  grec  (n"»*  168,202,203,207,208,230,267,270). 
Puisviennentlesmon(^ammes(n"163,212,227,270),etsur 
les  pièces  groupées  sous  le  n""  23i  on  trouve  une  série  de 
syllabes  latines,  BA.BE.BI.BO.BY,  etc.,  jusqu'à  VA.  EnCn, 
depuis  la  Guerre  Sociale,  on  rencontre  des  chiffres  romains 
(n-  208,  212, 213, 215,  216,  218,  221  etc.),  et  parfois  des 
chiffres  grecs  (n- 215,257).  Souvent  lorsqu'on  faisait  des 
émissions  considérables,  le  même  monétaire  employait  dif- 
férentes sortes  de  signes.  La  raison  pour  laquelle  on  évitait 
dans  Forigine  d'employer  les  chiffres  romains  comme  signes 
distinctifs  était  sans  doute  la  crainte  qu'on  ne  les  confondit 
avec  les  chiffres  indiquant  la  valeur,  qui  n'étaient  pas  encore 
tout  à  fait  tombés  en  désuétude.  Poiu:  des  raisons  analogues 
les  lettres  de  l'alphabet  latin  étaient  souvent  accompagnées 
d'un  ou  de  plusieurs  points  groupés  dans  diverses  positions. 
Ces  points  ne  servaient  pas  précisément  à  multiplier  le  nom- 
bre des  coins  ;  ils  étaient  destinés  plutôt  à  établir  une  distinc- 
tion entre  les  signes  et  les  lettres  initiales  de  la  légende.  En 
général  l'ancien  alphabet  latin  de  A  jusqu'à  X  est  employé  de 
préférence.  On  voit  aussi  les  lettres  Y  et  Z  sur  quelques  deniers 
quine  sontcependantpaslesmoinsanciens(n'''186,216,255) . 


Borghesl  pour  les  lettres  D.  et  M.  qui  se  trouvent  dans  le  champ  d'un  denier 
de  César  ayant  pour  légende  COS.TKHT.DItT.ITER.AVGVR.POM.MAX. 
Cependant  on  trouve  les  mêmes  lettres  D.  ou  M.  tantôt  seules,  tantôt 
accompagnées  de  chiffres  inférieurs,  sur  les  pièces  de  L.  Titurius  Sabinus, 
sur  lesquelles  on  voit  également  la  série  des  chiffres  romains  depuis  J 
jusqu'à  CV  (ooy,  le  o*  215).  Il  n'est  donc  pas  douteux  qu'elles  n'aient  une 
signification  numérale. 

II.  12 


Digitized  by 


Google 


178 


CHAPITRE  TIII. 


§  VIII. 

DispositioB  des  légendes  et  des  signes  monétaires  snr  les  deux  faces  des 
moimaies. 


Signe  indlqnaot 
U  valeur. 


Kom  de  Rome. 


134  âT,  J.-C. 


Sur  les  pièces  d'or  et  d'argent,  le  iigne  indiquant  la 
valeur  est  toujours  au  droit  ;  dans  l'origine  il  était  placé 
derrière  la  tète,  de  façon  à  être  remarqué  à  la  pre- 
mière vue.  Nous  ne  connaissons  d'exception  à  cette  r^le 
que  les  trois  deniers  n"^  119,  lh9, 156;  le  signe  s'y  trouve 
sur  le  revers,  et  le  nom  de  Rome  au  droit  Le  demi-vie- 
toriat  (nMl),les  quinaires  marqués Q  (n""*  183, 18i,  185), 
la  pièce  d'un  sesterce  et  demi,  marquée  IS  (n""  218)  présen- 
tent la  même  particularité. 

Sur  le  cuivre,  au  contraire,  l'indication  de  la  valeur  est 
marquée  sur  les  deux  faces.  Il  nous  a  paru  inutile  de  recher- 
cher les  rares  exceptions  de  cette  règle  ;  sur  les  pièces  de 
Q.  Titius  (n""  21i)  par  exemple,  la  valeur  est  indiquée  au 
droit. 

Le  nom  de  Rome  se  trouve  au  revers  sur  tous  les  deniers  les 
plus  anciens  sans  exception,  d'abord  à  l'exergue  dans  une 
sorte  de  cartouche  formé  de  quatre  lignes*  Ces  lignes  dispa- 
l'aissent  peu  à  peu,  et  ce  n'est  que  plus  tard,  peu  avant  leur  dis- 
parition complète,  qu'on  trouve  le  moiRoma  indifféremment 
sur  le  droit  et  sur  le  revers.  Les  deniers  sur  lesquels  l'indica- 
tion de  la  valeur  est  au  droit  (n**  108,109,119,124,138, 
143-150.155,158460,162,166-169,172,173,181,183,190, 
191,203,205,207),  ne  pourront  donc  pas  pour  cela  être  clas- 
sés avec  les  plus  anciens.  Il  est  difficile  de  dire  l'époque 
précise  de  ce  changement  ;  mais  on  commence  à  le  remar- 
quer sur  quelques  pièces  des  dernières  années  de  ce  que 
nous  appelons  la  deuxième  période,  c'est-à-dire  vers  620. 


Digitized  by 


Google 


DISPOSITION   DES  LÉGENDES.  179 

Sur  le  cuivre»  ce  n'est  qu'exceptionDellement  et  dans  des 
€as  tout  à  fait  isolés  que  Ton  voit  le  nom  de  Rome  transporté 
au  droit  (n"  124,136443,161,163). 

Les  formules  senatusconsuUo^  argenio publico^etc.  n'ont     lm  fbraaut 

se  £t  AP 

pas  de  place  fixe.  On  remarque  cependant  qu'elles  sont  du 
côté  du  revers  sur  les  pièces  les  plus  anciennes,  et  seule- 
ment plas  tard  au  droit.  Une  fois  on  les  voit  sur  les  deux 
faces  (n*  268). 

Anciennement  les  emblèmei  et  les  noms  des  ateliers  et  des  Embi^mMetnoms 
monétaires  sont  quelquefois  marqués  sur  les  deux  côtés  JH  monëuîre!! 
de  la  pièce  (  ^  de  Luceria  n*  8,  CA.  n*»  12,  P.  n*  17,  et 
parmi  les  emblèmes ,  l'ancre  et  le  bâton  à  mesurer)  ; 
quelquefois  ils  sont  répartis  sur  les  deux  faces  (P/T, 
n*  8;  C/M,  n*  16).  On  les  trouve  rarement  au  droit 
(comme  sur  le  n"  8),  et  très-souvent  sur  le  revers.  Plus 
tard  l'usage  prévalut  de  ne  les  mettre  que  sur  le  re- 
vers. Tant  que  le  nom  du  magistrat  monétaire  n'a  été 
exprimé  que  par  un  monogramme,  on  aimait  à  le  mettre 
sur  le  revers  des  pièces  d'argent  ;  depuis  que  le  nom  et 
Femblëme  se  trouvent  ensemble  et  que  les  trois  noms  se 
lisent  tout  au  long  sur  les  pièces,  le  praenomen  et  le 
nom  de  famille  sont  sur  le  revers,  ïembléme  et  le  cogno- 
men  au  droit.  Cet  usage  est  presque  constant  jusqu'à 
l'époque  de  César.  On  pourra  en  juger  par  les  exemples 
suivants  : 

Revers.  Droit. 

No  72  M.  ATILl SARAN. 

«  76  L.  CVP Corne  d'abondance. 

fc  77  CN.  LYCR TRIO. 

a  78  M.  IVNI Tête  d'âne. 

«  102  M.  BAEBl  Q.  F.  .  .   .  TAMPIL 


Digitized  by 


Google 


♦ 

il 


180  CHAPITRE  vni. 

Les  deux  légendes  sont  en  général  indépendantes  Tune 
de  l'autre,  et  peuvent  se  lire  isolément  ;  quelquefois  même 
il  serait  impossible  de  les  lire  autrement,  p,  ex.  :  n*  101, 

d  CVR.  F  Cûius)  TRIG;  n-l62,  Q.  LVTATI  Q(uae8tor)  CERCO. 

<jet  ordre  n'est  interverti  que  sur  quelques  deniers  de 
la  famille  Antestia  :  C.  ANTESTI  ^.  Chien  (n*  74)  ;  plus 
tard  sur  les  n~  200  :  M.  FOVRl  L.  F.  i^.  PHILI  et  SOO  :  L. 
ROSGl  ^  FABATL  Sur  les  pièces  anciennes ,  il  est  rare 
que  les  trois  noms  se  trouvent  réunis  sur  le  même  cdté 
(n- 76,110,127,168,173),  mais  ils  le  sont  souvent  sur 
les  deniers  plus  récents.  L'usage  de  mettre  le  nom 
du  monétaire  en  son  entier  J^u  droit  semble  correspon* 
dre  à  l'époque  où  la  mention  du  nom  de  Rome  n'est  plus 
une  règle  fixe;  les  premiers  exemples  que  nous  en  trou- 
vîonssont  les  vT  180.182,146,154,161,168472,192.  Cet 
usage  devient  par  la  suite  de  plus  en  plus  fréquent 

Sur  ie  cuivre  la  règle  a  été  beaucoup  plus  scrupu- 
leusement observée.  Le  nom  et  l'emblème  s'y  trou- 
vent presque  toujours  sur  le  revers;  et  pour  cette  ndson 
le  nom  y  a  souvent  une  forme  plus  abrégée  que  sur  l'ar- 
gent; quant  à  l'emblème  et  au  cognomen,  ils  n'y  figurent 
même  pas  toujours,  tandis  qu'on  les  voit  sur  l'argent.  Les 
exceptions  sont  trop  rares  et  trop  peu  importantes  pour 
être    mentionnées.    Nous  ne  citerons  que  l'as  n**  73  : 

L.  SEMP.  PITIO,  et  les  pièces  de  cmvre  n"  160  :  P.  NERVA. 

Marqntfl  parika.      Ou  voit  los  marques  particulières  des  ouvriers  tantôt 

rrttn.  ^**  *""  ^^^  '®  ^^^^*  »  tantôt  sur  le  revers ,  souvent  sur  les  deux 

côtés  à  la  fois.  Ces  doubles  signes  se  voient  déjà  sur  une 

des  plus  anciennes  pièces  (n*  163).  Nous  renonçons  àexa- 


Digitized  by 


Google 


TYPES*  181 

miner  les  détails  de  ces  variations  parce  qu'elles  n'intéres- 
sent pas  la  chronologie  (1). 

§1X. 

Typei. 

Les  monnaies  d'or  des  années  537  et  suiv.  prouven      tjp«  «•  lor. 
qu'à   cette   époque   la   variété  des   types  était    encore     '*'  •^*  "'•"^' 
inconnue.  Les  types  du   temps  de  Sylla,  de    Pompée 
et  de  César  sont  la    reproduction  de  leurs  monnaies 
d'argent. 

a.  Le  type  primitif  du  denier  :  tèie  de  femme  avec  le  T3rp«der*rg«nt. 

.«.       9      .  •    ^  ....  -1  D«iiier:  droit. 

casque  atlé^  s  est  maintenu  sans  variation  jusque  vers  le 
milieu  du  vu*  siècle;  il  n'y  a  que  six  ou  tout  au  plus  sept 
deniers  avec  la  marque  de  leur  valeur  et  le  nom  de  Rome 
sur  le  revers,  qui  s'éloignent  de  cette  règle  (n**  li6,15iA, 
163,164471,179,  auxquelson  peut  ajouter  le  n*  1 91)  ;  beau- 
coup de  ces  pièces  présentent  encore  d'autres  variantes. 
Ce  n'est  que  plus  tard,  lorsque  le  nom  de  Rome  change  de 
place  ou  qu'il  manque  entièrement,  que  l'on  voit  la  tète  cas* 
quée  de  la  déesse  Roma  remplacée  soit  par  la  tète  casquée 
d'une  antre  divinité,  soit  par  ceHe  d'un  des  ancêtres  du  mo- 
nétaire. Toutes  ces  pièces  sont  postérieures  à  l'année  640^  ti^  «t.  j..c. 
mais  jusqu'à  la  dictature  de  Sylla  et  même  de  son  temps, 
à  côté  des  pièces  à  types  nouveaux  il  s'en  trouve  qui 
conservent  l'ancien  type  (  n*  282)  ;  plus  tard  on  le  ren- 
contre pour  la  dernière  fois  sur  le  denier  dé  L.  Rutilius 
Flaccus,.  n*  261.  Vers  la  fin  de  la  République  on  voit 


(1)  L'étude  des  type«,  des  emblèmes,  des  divers  signes  accessoires  qui  se 
troaveat  sur  les  deniers  et  sur  les  as,  sera  facililée  par  le  tra?ail  de  H.  le  ba- 
ron d'AUly.  B. 


Digitized  by 


Google 


182  CHAPITRE  THI. 

des  têtes  sur  les  deux  faces  (n~  252,  272,  286,297), 
ou  des  types  divers  (n^  273,278,297,807),  de  sorte 
que  toute  différence  entre  le  droit  et  le  revers  est  effa- 
c6e» 

ïitrerè  du  dealer.  b.  Lc  rcvers  Ic  plus  aucion  de  la  série  d'argent  est,  comme 
on  le  sait,  le  type  des  Dioscures*  Cependant  peu  de  temps 
après  l'introduction  de  la  monnaie  d'argent ,  avant  que 
l'usage  de  contre-marquer  les  pièces  de  Temblème  d'un 
monétaire  ou  de  son  nom  eut  commencé,  avant  la  suppres- 
sion du  quinaire  et  la  réduction  du  poids  du  denier,  c'est-à- 
S17  ar.  J..C.  dirc  avant  537  déjà,  nous  voyons  Diane  dans  un  bige  rem* 
placer  quelquefois  les  Dioscures  (n~  7,22,28,  94)  •  Ce 
n'est  que  vers  le  milieu  de  ce  que  nous  nommons  la  !'•  pé- 
riode, et  après  la  réduction  du  poids  du  denier,  que  Ton 
voit  le  bige  de  la  Victoire  (n*  69),  souvent  sans  em- 
blêmes  dans  le  champ,  remplacer  celui  de  Diane*  Le  rem- 
placement de  la  Victoire  par  d'autres  divinités,  la  substi* 
tution  du  quadrige  au  bige  et  des  cerfs  aux  chevaux 
(n**  94)  semblent  devoir  être  rapportés  à  la  fin  du  vi'  siècle, 
ou  plutôt  au  commencement  du  vu*.  Nous  avons  classé  ces 
monnaies  dans  notre  ii*  période  dont  nous  fixons  le  corn- 
ue ar.  j.c.     mencement  vers  l'an  600. 

Dès  la  fin  de  cette  n*  période,  on  voit  des  revers 
tout  à  fait  nouveaux  qui  ne  sont  plus  ni  les  Dioscu- 
res, ni  les  biges  ou  quadriges  des  divinités  (n°»  109, 110, 
111),  et  qui  se  rapportent  plutôt  à  la  famille  du  moné- 
taire qu'à  la  République.  Les  anciens  revers  se  main- 
tiennent en  nombre  à  peu  près  égal  à  celui  des  nou- 

18411  iHav.j.^.  veaux  (1)  pendant  notre  m*  période  de  620  à  640,  mais  le 
nombre  de  ceux-ci  augmente  à  mesure  que  la  marque  indi* 

(1)  Voir  les  Annal€9  de  Vlnstiiut  arch,,  1863.  B* 


Digitized  by 


Google 


TYPES.  183 

quant  la  valeur  et  le  nom  de  ROMA  tendent  à  disparaître. 
Enfin  à  la  v*  période  et  môme  dès  le  milieu  de  la  iv« 
(depuis  6h5y  mais  surtout  depuis  650) ,  il  n'y  a  plus  de  lo».  104  »? .  j.  c. 
règle  fixe,  et  les  types  sont  livrés  au  caprice  des  mo« 
nétaires.  Les  plus  anciens  types  de  ce  genre  semblent  être 
lacolonne  surmontée  d'une  divinité  sur  le  denierde  C.  Augu- 
rinus(n*10P) ,  reproduit  un  peu  plus  tard  par  son  fils  Tiberius 
(n*  137)  ,1a  louve  sur  le  denier  de  SextusPompeius  Faustulus 
(n*  110),  le  serment  des  alliés  sur  celui  de  Ti.  Veturius 
(n*  111),  le  portrait  de  Philippe  de  Macédoine  sur  celui  de 
Q.  Philippus  (n*  142),  les  types  rappelant  la  Macédoine 
et  l'Espagne  siu*  les  deniers  de  M.  Metellus  (n*"  14A)  et  de 
Q.  Maximus  (o'^lAS) ,  les  scènes  de  combat  sur  les  deniers  de 
C.  Servilius  (n*  146),  de  T.  Didius  (n»  158)  et  de  M.  Sergins 
Silus  (n""  168),  les  statues  équestres  et  monuments  honori- 
fiques sur  les  deniers  de  Manius  iEmilius  Lepidus  (no  155) 
etdeL.  Philippus  (n»  166),  le  vote  sur  celui  de  P.  Nerva 
(n*  160) ,  la  galère  sur  celui  de  Q.  Lutatius  (n*  162) ,  la  pro- 
vocation sur  celui  de  P.  Lseca  (n*  172). 

Les  types  fsdsant  allusion  à  des  faits  contemporains  sont 
plus  rares  ;  on  peut  citer  dans  ce  genre  celui  qui  représente 
les  deux  questeurs  Piso  et  Gsepio  achetant  du  blé,  sur  le 
denier  n*  192  (651  à  654  de  Rome)  ;  le  denier  de  la  Guerre  los  100  et.  j.  c. 
Sociale  avec  la  louve  et  le  taureau,  n""  222. 

Cependant,  malgré  ces  innovations,  les  anciens  types 
se  conservent  longtemps  encore;  ainsi  on  voit  les 
Dioscures  sur  on  denierde  la  Guerre  Sociale  (n*221  a), 
et  on  retrouve  même,  quoique  rarement,  durant  notre 
v«  période,  c'est-à-dire  après  le  milieu  du  vir  siècle,  sinon 
les  Dioscures,  du  moins  lesbiges  et  les  quadriges  avecDiane, 
la  Victoire  et  d'autres  divinités,  mais  ils  disparaissent 
vers  690.  $i  it.  j-c 


Digitized  by 


Google 


U  Vlctorlftt. 


•etCercQ. 


IH  m.  J.-C. 


18A  CHAPITRE  TUl. 

Les  dernières  pièces  au  type  du  bige  sont,  si  on  en  ex- 
Ai  Vf.  j.c.  cepte  celles  dé  L.  Flaminius  Ghilo,  frappées,  e& 710,  à Tr- 
mitationdes  antiennes,  lesdeniers  de  FaustusSylla  (n"*  269), 
deL.  Axius  Naso  (n'  283)  et  de  T.  Yettius  Sabinus  (n*  S03)  ; 
les  plus  récents  au  type  du  quadrige  sont  ceux  de  M.  Seau* 
rus  et  de  P.  Hypsaeus  (n^*27S,  274),  encore  qu'ils  ne  soient 
pas  de  l'ancien  type,  le  sujet  représenté  est  le  même,  mais 
arrangé  autrement  et  un  peu  modernisé. 

r.  Le  Victariat.  —  Son  type  est  tout  à  fait  spécial  et 
diffère  entièrement  des  autres  pièces  d'argent;  il  n'a  ja* 
mais  varié. 

d.  Le  quinaire  et  le  sesterce  ardent  dans  l'origine  le  même 
type  que  le  denier;  on  rencontre  quelquefois  le  quinaire 
avec  un  bige  au  revers,  mus  jamais  le  sesterce.  Lors  de 
la  nouvelle  émission  de  quinaires,  qui  eut  lieu  en  650,  on 
leur  donna  d'abord  le  nom  et  le  type  des  victoriats;  de 
là  vient  le  caractère  particulier  de  cette  espèce,  caractère 
qu'elle  conserva  pendant  toute  la  durée  de  l'Empire,  mid- 
^  gré  les  changements  des  types. 

Enfin,  il  ne  faut  pas  oublier  que  l'on  rencontre  assez  sou- 
vent des  types  héréditaires  (n**  91  et  101,  60  et  70, 175, 
20S;  voir  n*  48).  Ce^  types  reproduits  par  le  fils  ou  le 
petit-fils  du  mônét^dre  qui  les  a  employés  le  premier,  peu- 
vent souvent  par  leur  aspect  et  leur  ressemblance  avec  le 
prototype  donner  le  change  sur  leur  ancienneté. 
Type,  do  ertfrt.  Sur  Ic  cuivrc,  les  anciens  types  ont  été  conservés  beau^ 
coup  plus  fidèlement  que  sur  l'argent ,  ce  que  l'on  doit  at- 
tribuer à  diverses  causes.  D'abord  la  fixité  des  types  était 
plus  nécessaire  pour  ces  pièces  que  pour  celles  d'argent 
parce  qu'il  fallait  qu'on  pût  les  distinguer  facilement  des 
autres  monnaies  italiques  du  même  métal  ;  ensuite  l'é^ 
m  uv.  J..C.     mission  de  l'as  cessa  vers  l'an  600  pour  ne  reparaître 


Digitized  by 


Google 


TYPES.  185 

qu'exceptionDellement  de  650  à  670  et  disparaître  encore  ^4  k64  ar.  j..c. 
une  fois  vers  680,  époque  à  laquelle  cette  grande  variété  ^*  "^  ''•■^' 
de  revers  se  montre  sur  la  monnaie  d'argent.  La  mon- 
naie de  cuivre  étant  fort  ancienne,  le  type  en  était  pour 
ainsi  dire  consacré  par  le  temps  et  difiScile  à  changer.  Ce- 
pendant les  monnaies  divisionnaires  présentent  souvent  des 
types  plus  variés»  ce  qui  se  voit  déjà  sur  les  sextans  et  les 
onces  de  la  série  de  Luceria,  malgré  son  ancienneté  (n""  8). 
On  rencontre  parfois  sur  le  revers  de  l'once,  au  lieu  de 
la  proue,  la  légende  au  milieu  d'une  couronne  (n""*  82, 11&,  pi.  xxvi.  n*  la. 
162),  ou  bien  une  corne  d'abondance  (n""  1,  d'après 
Riccio,  Cat  p.  15),  puis  deux  cornes  d'abondance  (n""  197), 
un  quadrige  (n**  233),  un  éléphant  (r  63),  uq  chien 
(n""  156)«  La  tôte  de  Saturne  figure  également  sur  l'once, 
à  la  place  de  la  tète  ordinaire  du  droit.  Enfin  sur  le 
revers  du  quadrans  de  L.  Opimius,  le  type  usuel  est 
remplacé  par  une  massue  dans  une  couronne  de  laurier 
(n*  140),  et  sur  celui  deTi.  Veturius  (n^  IH)  par  un  vase 
à  parfum  avec  le  strigile.  Ce  dernier  type  avait  probable- 
ment été  choisi  parce  que  le  quadrans  était  le  prix  ordi- 
naire d'un  bain. 

A  l'époque  de  la  Guerre  Sociale,  les  trois  ofiiciers  moné- 
taires contemporains,  L.  Piso  Frugi  (n*  212),  C.  Vibius 
Pansa  (n*  216)  et  Q.  Titius  (n*  214)  adoptèrent  chacun  des 
types  différents,  le  premier  pour  le  quadrans,  le  second 
pour  le  quadrans  et  le  sextans,  le  troisième  pour  le  semis, 
le  trions  et  le  quadrans  ;  mais  ils  conservèrent  àl'as  son  an- 
cien type.  Cn.  Bla^o,  au  contr2dre,par  une  exception  unique, 
mit  sur  le  revers  de  ses  as  un  trophée  et  une  Victoire 
(n*  163),  et  modifia  seulement  le  droit  du  quadrans  en  re-  pi.  xxvm,  n«9. 
présentant  Hercule  avec  une  tète  barbue.  Les  variations  de 
type  que  Ton  remarque  sur  les  as  des  dernières  émissions, 


Digitized  by 


Google 


186  GHAFlTBfi   VIU. 

telles  que  deux  ou  trois  proues  de  nayire  au  lieu  d'une  seule 
PI.  XXX.  B«  7.  (n**  212,216,230)  et  le  remplacement  de  la  tète  de  Jauua 
par  deux  têtes  (n^*  214, 228, 230),  n'ont  pas  d'importance 
pour  le  sujet  que  nous  traitons.  Nous  verrons  au  chapitre 
des  monnaies  provinciales  quel  était  le  rapport  existant 
entre  le  denier  romain  et  les  pièces  de  cuivre  étrangles  au 
système  romain  (comme  celles  des  n*»*  167, 189)- 

En  terminant  ce  paragraphe,  nous  émettons  le  vœu  de  voir 
un  jour  quelque  archéologue,  riche  de  science  et  d'expé- 
rience, approfondir  l'étude  des  monnaies  de  la  République. 
Évidemment  on  tirerait  de  Texamen  de  la  coiffure,  du 
vêtement,  du  style  des  diverses  tètes  de  divinités  quel- 
ques données  chronologiques  qui  fixeraient  d'une  n^nière 
plus  absolue  et  plus  tranchée  celles  que  nous  ne  faisons 
qu'indiquer. 

5X. 

Légendes  explicatives  du  type. 

On  voit  sur  les  HK)numents  de  style  archaïque  des  inscrip- 
tions  qui  en  expliquent  le  sujet;  il  en  est  de  même  sur  les  mon- 
naies. Nous  rangeons  dans  cette  catégorie  le  mot  Volcanom 
qu'on  lit  sur  les  pièces  de  cuivre  de  la  ville  d' Aesemia.  L'im- 
muabilité  des  types  rendait  toute  explication  inutile  pour  les 
pièces  à  légendes  latines.  Le  mot  ROMA  des  monnaies  romai- 
nes ne  peut  évidemment  pas  être  pris  dans  ce  sens,  ne  f&t-ce 
qu'à  cause  de  la  place  qu'il  occupe  sur  les  plus  anciens  de- 
niers, où  il  se  trouve  toujours  sur  le  revers  et  à  l'exergue,  au- 
dessous  des  Dioscures.  L'usage  d'employer  des  types  variés 
et  arbitrairement  choisis  par  les  monétaires,  aurait  pu  ame- 
ner ce  genre  de  légendes.  Cependant  il  n'en  fut  pas  ainsi 
dans  les  premiers  moments.  Parmi  les  deniers  antérieurs 


Digitized  by 


Google 


LÉGENDES  BXPLICATITES.  187 

à  rannée  670,  on  ne  peut  en  citer  que  six  qui  aient  de  sem*  u  ar.  ^..c. 
blaUes  l^endes  en  monogrammes  ou  en  initiales  :  n*  166 
♦=*aMn«K;j  n*  177  ?{enates)  P(u6Kct);  n»  178  P  =  Apollo 
eti3t=Lare{i);  n*  188 1(tino)  S{ispe$)  JA{ater)  ^egina)  ; 
n*  206  D(«)  V{eMtes)  P(ti6Kct);  n*  216  A=Ta{liu$);  sept 
autres  ont  les  mots  écrits  en  toutes  lettres  :  n""  172  PRO- 
VOCO;  n*180  QVIRIN  ;  n*  191 ROMA;  n*197  PIETAS  ;  n*  201 
NVMA  POMPIL;  n*  208  ROMA  VICTRIX;  n*  213  SALVS 
(voyez  aussi  le  n*  110).  Toutes  ces  pièces  ne  remontent  pas 
au  delà  du  vu*  siède.  Plus  tard  les  légendes  de  cette  espèce 
deviennent  de  plus  en  plus  communes  et  de  plus  en  plus 
complètes;  elles  finissent  par  se  rapporter  à  des  événe- 
ments presque  contemporains,  comme  sur  le  denier  de 
M.  Scaurus  (n*273). 

Les  légendes  sont  généralement  au  nominatif;  on  peut 
cit^  comme  étant  exceptionnellement  au  génitif  les  n*'  230 
NVMAE  POMPILI,  ANGI  MARCI;  n*279  SALVTIS,  n*  304 
GONCORDUE  ou  GONGORDIAI-,  enfin  les  pièces  frappées  à 
Fépoque  de  la  mortdeGésarou  immédiatement  après  par  Pa- 
likanus,  sur  lesquelles  on  lit  HONORIS,  LIBERTATIS,  FEU- 
CITATIS,  ou  ceUes  de  Pansa  avec  LIRERTATIS,  lOVIS  AXVR. 

Les  légendes  qui  font  partie  du  sujet  même  sont  à  peu 
près  du  même  genre,  mais  ne  peuvent  se  classer  dans  la 
même  catégorie.  Ainsi  A^.AEMILIO.LEP  surlen^'lôS,  M.  sur 
le  bouclier  du  n*  146,  L.SVLL.  FELl.  DIG  sur  le  n*  232. 

§XL 

Lettres  et  formes  grammaticales. 

Il  ne  peut  entrer  dans  notre  plan  de  réunir  ici  tous  les        Lettre». 
textes  épigraphiques  que  nous  fournissent  les  monnaies; 
nous  nous  contenterons  d'en  faire  connaître  ceux  qui  peu- 
vent aider  aux  recherches  chronologiques. 


Digitized  by 


Google 


ÎIT  •?.  J.-C. 


188  CHAPITRE  \IU. 

A  dans  le  nom  de  ROMA  est  la  forme  sinon  unique,  du 
moins  la  plus  fréquente  sur  les  pièces  les  plus  anciennes. 
Dans  la  collection  Borghesi,  parnd  les  deniers  frappés 
S17  %f.  j.^:.  ayant  la  réduction  de  537,  on  voit  A  sur  quatre  pièces 
dont  la  légende  est  incuse,  et  dont  Tune  est  sans  emblème, 
tandis  que  les  trois  autres  portent  des  emblèmes.  Sur  &x 
pièces  avec  des  emblèmes  ou  des  monogrammes  d'ateliers 
on  voit  A  (1),  ce  qui  pourrût  faire  croire  que  cette  forme  a 
été  adoptée  après  Tusage  des  emblèmes,  msds  avant  Tan- 
née 537,  par  conséquent  dans  la  première  moitié  du  vr  siè- 
cle. 

Nous  ferons  remarquer  en  même  temps  qu'à  l'exception 
des  anciennes  séries  avec  les  initiales  CA  (n*  1 2) ,  KA  (n*  13) ,. 
la  forme  archaïque  A  n'est  usitée  que  pour  le  nom  de  Rome 
et  que  la  forme  ordinaire  A  se  trouve  dans  les  monogram- 
mes, même  sur  les  pièces  où  Roma  est  écrit  avec  A.  Il  en  ré- 
sulte donc  que  la  forme  A  ne  peut  servir  à  fixer  la  date  des 
monnaies  ;  mais  la  forme  A,  même  quand  elle  ne  se  rencontre 
que  dans  le  mot  Roma,  est  toujours  un  indice  de  haute  anti- 
quité. C'est  ce  qui  a  lieu  pour  les  pièces  les  plus  anciennes 
lorsque  les  noms  des  monétaires  sont  en  abrégé,  et  parmi  les 


(1)  ROMA  (incns)  4»%57,  4»%47,  4«',46,  4»',45;  en  caractères  ordinaires 
et  sans  emblème  4>%47;  (sur  un  autre  denier  de  la  même  e^^èce^  pesant  4c%63, 
on  lit  ROMA);  avec  l'ancre  4t%35;  le  croissant  4«',65;  la  branche  de 
laurier  4i',62.-ROMA>  avec  le  caducée  4f,51  (un  autre  afee  ROMA 
4r,îO);  avec  le  croissant  (C)  4«',23;  avec  la  massue  4^,30;  avec  la  toise  à 
mesurer,  4^,40;  avec  Tépée  espagnole  4«',45,  4«',37  ;  avec  ROMA  en  mo- 
nogramme 4  «',35.  M. 

Sur  les  victoriats  à  légendes  incuses,  trouvés  en  Espagne;  TA  conserve 
également  sa  forme  archaïque.  Le  double  victoriat  ayant  malheureu- 
sement été  percé  auprès  de  VA,  la  forme  de  cette  lettre  est  difficile  à  distio- 
guer^  cependant  on  en  voit  assez  pour  s'assurer  qu'elle  était  A. 


Digitized  by 


Google 


POEME   DES   LETTRES,  189 

pièces  plus  récentes  pour  la  plupart  de  celles  qui  ont  au 
revers  le  type  des  Dioscures  (n**  49,^50,  61,  72,  78,  74), 
même  sur  deux  pièces  qui  ont  la  lettre  L  carrée  (n-  41 ,  71), 
unsi  que  surquelques-uns  des  plus  anciens  ft^o^î  (n**  60,62, 
63).  Plus  tard  la  forme  A  ne  se  voit  plus  du  tout  (1),  excepté 
sur  un  denier  de  la  Guerre  Sociale  (n*  222)  ;  elle  disparaît 
donc  de  l'alphabet  monétaire  dans  le  courant  du  vi*  siècle. 
On  sait  qu'elle  a  été  conservée  plus  longtemps  dans  l'al- 
phabet des  inscriptions  ordinaires. 

Les  autres  formes  de  l'A  (n*  2)  et  l'A  grec,  usité  surtout 
dans  les  monogrammes  (n*«26,  48,  61,  68, 120,178,283), 
n'offrent  pas  d'intérêt  pour  la  chronologie. 

La  lettre  Kne  se  voit  que  devant  l'A.  Ainsi,  nous  lisons 
jra(n*  13) ,  alternativement  avec  Ca  (n*12) ,— excepté  quand 
le  mot  est  dérivé  du  grec  comme  dans  le  n^  9, — et  dans  le 
moiMaïeni  (n*  258).  Le  nom  de  Palikanus  est  écrit  par  un 
K  sur  tous  les  deniers  de  ce  monétaire  du  temps  de  César. 

La  forme  P  est  plus  fréquente  que  L  dans  les  premiers 
temps.  On  la  voit  sur  les  pièces  de  Luceria  (n*  8) ,  dans  les 
monogrammes  V  (n*  29) ,  C/Ç  (n-87) ,  W  (n*  84) ,  BAf  (n* 58) , 
W  à  cdté  de  K  (n«  27)  ;  de  plus  dans  C.Àl  (n'  33),  L.  Antes. 
Grog,  (n*  129) ,  M.  Atili  Saran.  (n»  72) ,  etc.  Nous  pourrions 
pousser  cette  énumération  beaucoup  plus  loin,  mais  nous 
ferons  remarquer  que  la  lettre  L  se  trouve  sur  des  pièces 
anciennes  en  même  temps  que  P;  puis  plus  tard  on  trouve  V 
sur  des  pièces  relativement  récentes,  de  sorte  que  la  forme 


(1)  Nous  doutons  fort  que  la  forme  A  se  trouye  rëellement  sur  le  d*  98. 
U  est  en  effet  très-difficile  de  constater  la  forme  véritable  de  cette  lettre  sur 
les  exemplaires  en  mauvais  état.  Quant  aux  as,  nous  aimons  mieux  ne  pas 
«0  parler  à  ce  point  de  vue,  parce  que  nous  n'avons  pas  assez  de  documents 
sous  les  yeux  pour  nous  renseigner  exactement. 


Digitized  by 


Google 


190  CHAPITRE  y  m. 

pointue  de  cette  lettre  n'est  pas  un  critérium  infaillible  d'an* 
cienneté  (1),  quoique  en  général  ^  soit  plus  fréquent  dans 
le  Yi*  et  L  dans  le  yu*  siècle. 

0  est  souvent  plus  petit  que  les  autres  lettres  sur  les 
pièces  anciennes,  ainsi  que  dans  l'anden  alpbabet  grec; 
mais  cette  remarque  est  sans  utilité  pour  la  chronologie, 
car  on  rencontre  aussi  de  petits  0  dans  le  tu*  siècle,  par 
exemple  sur  le  denier  n*  165. 

P  carré  appartient  surtout  aux  pièces  anciennes,  mais 
on  le  retrouve  encore  isolément  sur  quelques  deniers 
de  Lentulus  (n''  207).  et  de  Metellus  Plus  (n«  2&8).  Le  P 
fermé,  de  l'alphabet  plus  moderne,  ne  se  rencontre  jamais 
sur  les  monnaies»  si  ce  n'est  sur  quelques  pièces  d'un  tra- 
vail négligé. 

Y  ne  se  voit  que  dans  Ypsœ  (n""  27 h) ,  et  il  est  très^souvent 
remplacé  par  V,  comme  dans  les  formes  Hupsaeus  (n*  27}), 
Eruc  (n«  287)  et  SibuUa  (n*  294).  Ensuite  Y  figure  dans 
quelques  séries  de  lettres,  comme  nous  l'avons  vu  p.  177. 
Lettret  numérales.  Lo  sîgDQ  4,  veut  dire  cinquonlô  (n'*  19,  212,  262).  1  qui 
a  la  même  signification  (n^"'  227,  230,  231,  232,  23A, 
2il,  2A9,  253,  263,  265,  270)  est  employé  sur  les  pièces 
84  «T.  j.^.  frappées  après  l'année  670,  mais  depuis  lors  beaucoup 
plus  souvent  que  le  premier.  On  le  voit  en  particulier 
sur  les  deniers  de  Jules  César.  La  forme  L  ne  se  rencontre 
jamais  sur  les  pièces  de  la  République  comme  signe  nu- 
méral ;  le  quinaire  de  M.  Antoine  frappé  à  Lyon  est  proba- 
blement le  premier  exemple  que  nous  en  ayons. 

Les  chiffres  sont  rarement  placés  de  manière  à  avoir  une 
valeur  soustractive  ;  cependant  on  peut  en  citer  quelques 


(1)  Annalex  de  V Institut  arch.,  1863. 


Digitized  by 


Google 


CHIFFRES.  191 

exemples  devant  l'X  (1)  et  devant  le  C  (2) ,  rarement  de- 
vant V  (3),  plus  rarement  encore  devant  L  (A). 

Quelquefois  on  barre  les  lettres  qui  servent  de  chiffres,  Lettres  nnmëraief 
afin  de  les  distinguer  des  lettres  ordinaires.  C'est  ainsi        *^'''^' 
que  l'on  trouve  sur  les  monnaies  X  ou  ^.  Les  signes  V  et 
IIS  (5)  n'étaient  déjà  plus  employés  à  l'époque  où  cet 
usage  de  barrer  les  lettres  prit  naissance.  On  ne  le  voit 
jamais  appliqué  au  chiffre  XYI  ni  à  l'S* 

Les  plus  anciennes  pièces  portant  le  signe  X  sont  dans 
notre  m*  période  ;  elles  ne  remontent  donc  pas  au  delàde  l'an 
620,  et  l'on  n'en  rencontre  pas  d'une  date  antérieure  (6).  134  tr.  j.-c. 
Le  premier  que  l'on  trouvera  sur  notre  tableau  ehronolo-  n.  xxvn,n«6. 
gique  porte  le  n*  122.  Depuis  lors  il  semble  avoir  été  gé- 
néralement adopté,  jusqu'à  la  suppression  des  indications 
de  la  valeur  sur  le  denier;  cependant  l'X  non  barré  se  voit 
encore  assez  souvent,  par  exemple  sur  les  n"^  li7, 1A8, 


(1)  IIX  Bnnio  (Rkcio,  Ca<.»  p.  102);  IX  Cens.  Llm.  Grep.  {ibid,,  p.  79); 
Tltorins  {ibid.,  p.  I»2);  XIX  Silanos  (ibid.,  p.  126);  XXIX  (ibid.);  XXXXIX 
Farsoleias  {ibid.,  p.  91);  LXXXIX  (ibid.);  CXXIX  Ti.  QaudJus  {ibid., 
p.  65). 

(2)  XXC.  L.  Pi80  {ibid.,  p.  57);  XCIII  FareoleiuB  {ibid.  Sappl.,  p.  10); 
XCIII,  XCV,  XCVIII  {ibid.);  VIC.  Tl.  Oandlus  (ibid.,  p.  65);  VC  {ibid.). 

(3)  IV  Barflio  {ibid.,  p.  102;;  Satrienus  {ibid.,  p.  180);  XIV  (ibid.);  LXIV 
Lacretios  Trio  {ibid.,  p.  132). 

(4)  XU.  i'anuleioB  {ibid.  Sappl.,  p.  10).  Sur  les  monnaies  de  M.  Antoine, 
que  noof  Tenons  de  citer^  on  lit  les  chiffres  XL  et  XLI. 

(5)  [HS  se  volt  pins  tard  sor  les  sesterces  en  cuivre  ft>appés  par  M.  Antoine 
(pi.  XXXIII,  n*  3)]. 

(6)  Cavedoni  {Ripostigli,  p.   166)  suppose  que  les  cliiffres  barres  ont 
commencé  à  être  usités  vers  560,  à  cause  de  la  date  qu'il  donne  au  denier      194  ar.  j.c. 
Q«  135;  mais  cette  date  étant,  d'après  Cavedoni    lui-même,  fort  incer- 
taine, rien  ne  noas  parait  moins  sûr  que  cette  donnée  qui,  du  reste,  est 
formellement  contredite  par  nos  dernières  études  {Ann.  de  VInst.  arch.,  1863, 

p.  43  et  suiv.). 


Digitized  by 


Google 


192  CHAPITEE   YlII. 

Ii9, 161, 167,  169,  170-173,  181, 191  et  même  sur  des 
pièces  de  la  Guerre  Sociale. 
Ainsi  Ton  peut  avec  certitude  classer  au  tu*  siècle  (après 

it4  âv.  j.^.  Tannée  620)  tous  les  deniers  sur  lesquels  X  est  barré,  mais 
on  doit  observer  en  même  temps  que  TX  n'est  pas  barré 
sur  tous  les  deniers  de  cette  époque. 

On  rencontre  aussi  quelquefob  D  avec  une  barre  hori- 
zontale (n*  227)  et  M\  avec  une  barre  perpendiculaire 
(n""  215),  probablement  avec  la  signification  de  500  et 
de  1000. 

ponctaâtion.         La  ponctuation  est  rarement  négligée;  cependant  on  lit 
SAFRAsurle  n*  62,  AVRYFsur  len*103;  par  contre  le  point 
subsiste  malgré  la  ligature  dans  la  légende  oOMP  (n*  85). 
Ligtturet.  Les  Uçalures  nécessaires  dans  les  commencements  pour 

quelques  légendes  (Voy.  p.  171)  ont  été  dans  la  suite  con- 
servées pour  gagner  de  la  place. 

La  règle  adoptée  plus  tard  d'indiquer  distinctement 
chacune  des  lettres  liées  ensemble,  par  exemple  de  ne 
compter  le  T  comme  ligature  du  T  et  de  l'I,  à  moins  de 
prolonger  la  ligne  du  milieu  t,  souffre  quelques  exceptions 
dans  les  légendes  monétaires  :  ainsi  on  voit  POIF  (n*  281), 
WLI  (n*  182),  crf  L  à  côté  de  Crf  OY  (n«  166),  et  même  m, 
pour  Melel  (lus)  (n*  166). 

Abrëfutiont.  Lcs  règles  ordinaires  de  l'abréviation  subsistent  pour 
le  prœnomen;  seulement  on  doit  remarquer  que  sur  les 
monnaies  comme  sur  les  anciennes  inscriptions  S  signifie 
Spurius;  SX  (n*  46)  ou  bien  SEX  (n^*  110  et  159),  Sextus. 
Qaand  le  nomen  et  le  cogfwmen  ne  sont  pas  écrits  en 
toutes  lettres,  Tabréviaiion  s'arrête  en  général  sur  une 
consonne  (1)-,  cependant  cette  règle  souffre  un  grand 

(1)  Borghesi,  Decad,  1,9,  p.  Î6.  OEuvr.  compl.,  t.  I,  p.  155;  Bm//.  napol. 
IV.  47. 


Digitized  by 


Google 


ORTHOGRAPHE.  lÔS 

nombre  d* exceptions,  surtout  dans  les  temps  anciens.  Ainsi 
nousavonsAFRA  (nms)(n«'62), AV(r«lms)  (n°20), CAE(ci7tMs) 
(n*  82),  l)0(miliu8)  (n*  39)  et  D0MI((m5)  (n«  167),  PO(m- 
peius)  (n*  110),  VETV(rtiM)  (n»  111),  LICI(nw5)  (n*  170),. 
LIMETA(nti5)  (n«  227),  UEÇtellus)  (n«  24),  METE(Hus) 
(nM31),  SALINA(/or)  (n»  243),  SILA(ww«)  (nM67),  TO- 
(dilïus)  (n«28),T0RQVA((t<s)  (n-lt59),TRIGE(mmus)(n»91), 
VNI/manw?)  (n»217). 

E>  U  El  sont  employés  indifféremment,  avec  la  même  ^^  J^\!^nltx^. 
valeur,  sur  les  deniers  du  vu*  siècle.  Ainsi  nous  lisons 
OPEMI  (n*  44),  plus  tard  OPEIMl  (n-  55,  140,  141), 
D0ME(«U5)  et  Wm{tiu$)  (n»  133),  DEIDI  (n*  168), 
PREIMVS  (n^  296),  PREIVERNVM,  alternativement  avec 
PRIV-  et  PREV-  (n*  273).  Du  temps  de  César  et  même  après 
lui,  on  trouve  encore  LEIBERTAS  et  CASSEI.  Cette  dernière 
forme  est  naturellement  un  génitif  et  non  un  nominatif. 

I  prolongé  au  delà  de  la  ligne  pour  indiquer  un  I  long 
est  rare;  on  le  voit  sur  le  denier  de  Calidius  {n?  166),  et 
sur  les  monnaies  de  P.  Àecoleius  Lariscolus^  vers  Tan  711,      *3*^  ^-  ^* 
on  lit  quelquefois  LARiSCOLVS  (1). 

V  s'est  conservé  dans  MAXSVMVS  (n*  261)  ;  plus  rarement 
on  lit  CRASSVPES  à  côté  de  CRASSIPES  (n*  242). 

O  ne  remplace  jamais  l'V  dans  les  légendes  monétaires-, 
la  forme  ALIO  (n*  189)  nous  paraît  fort  douteuse.  Si  le 
mot  a  été  bien  lu,  c'est  une  exception  ou  un  provincia- 
lisme :  par  contre,  on  doit  admettre  sans  difficulté  FOY  = 
Folv{iu8),  qu'on  lit  généralement,  mais  à  tort.  Foui- 
r(tti5),  comme  équivalent  de  Ful{mus)  (n"  166).  Dans 
CLOVLI  (n*  183),  y  a  eu  la  valeur  d'une  consonne 
du  moins  dans  les  temps  anciens  ;  le  nom  do  la  famille 

(0  Borghesl,  Décade  VII,  10.  p.  44.  OEuvr.  compL,  t.  I»  p.  367. 
II.  13 


Digitized  by 


Google 


194 


CHAPITRE   VIII. 


Furia  s'écrit  soit  avec  OV  (n**  182,  242),  soit  avec  un  V 
accentué  (!!•  291,  comp.  n*  83).  L'Y  de  BRVTI  sur  les  pièces 
4i  et  «  «T.j.-c.  de  D.  Brutus  frappées  en  710  et  7H  est  surmonté  d'un 
point  (1).  Le  signe  qui  se  voit  au-dessus  de  TV  de  MVSA 
(n*  298),  mais  qui  ne  se  trouve  pas  sur  TV  de  MVSARVM,  a 
été  avec  raison  assimilé  à  Taccent  grec  d'une  voyelle  longue. 

Nous  devons  faire  remarquer  k  cette  occasion  que  le  sylla- 
baire des  monnaies  de  Bursio  (n""  234)  admet  le  V  comme 
voyelle  et  comme  consonne  et  que  par  conséquent  l'on 
trouve  VA.VE.VI.VO.VV  (2). 

Sur  les  pièces  les  plus  anciennes,  on  ne  voit  guère  que 
la  forme  AE,  par  exemple  MAE,  BAE(6i),  LAEGA,  CAEPIO, 
PAETV5etc. 

Les  exemples  de  la  diphthongue  Ai  appartiennent  proba- 
blement tous  à  la  fin  du  vu*  siècle  :  AIMILIA  (n*  281), 
CAISAR  (n«  159),  CONCORDIAl  (n*  304).  One  seule  fois 
on  lit  AEI  dans  CAEICIANI  (n*  193).  —  COIL  (n*  49)  se 
trouve  alternativement  avec  COEL  (n"  286). 

XS  figure  sur  les  pièces  du  vu*  siècle-,  par  exemple 
MAXSYMVS  (n*  261),  AXSIVS  (n«  283).  Sur  le  denier 
n'  281  qui  n'est  pas  très-ancien  on  voit  plus  souvent 
ALEXANDREA  que.ALEXSANDREA.  L'orthographe  des  syl- 
labes Sex^  Max^  Sax  ne  prouve  rien. 

Les  consonnes  doubles  font  défaut  sur  les  pièces  très-an- 
ciennes. On  y  lit  :  CINA  (n<>86),  COTA  (n*  92),  GELI  (n^  93), 
PILIPVS  (nM42),  RENI  (if  100?),  SARAN  (n«  72),  SISENA 
(n»  148),  SVLA  (n*  67),  VARO  (n"  48).  Des  traces  de  cette 
orthographe  se  sont  conservées  assez  longtemps,  car  sur  les 


Consonne». 


Redoublement 
des    con»onne«. 


(!)  Cavedoni,  Saggio,  p.  173,  d'après  deux  excmpiaîrfa. 
(2)  VE. VI.VV,  d'après  le  calalogue  de  Ricclo. 


Digitized  by 


Google 


84  av.  J.  C. 


OBTHOGRAPH£.  195 

as  de  Sylla  on  lit  encore  SVLA  (n»  282),  tandis  que  Ton  voit 
SVLLA  sur  toutes  ses  pièces  d'or  et  d'argent.  On  peut  citer 
aussi  MEMIES  (n*»  226) ,  peut-être  AL10(?)  sur  le  bronze  cor- 
respondant au  denier  qui  porte  la  légende  ALLI  (n'  189). 
Parmi  les  pièces  frappées  avant  670,  les  suivantes  ont  des 
consonnes  doubles  :  ALLI  (n«189),  CASSI  (n«*  157  et  193), 
FLACCI  (n*17â) ,  HERENNI  (n«  197) ,  MAL  ou  MALLE  {if  191) , 
MEMMI(n**151, 175,205), METELLVS(n»*lâ3,lââ), NATTA 
(n«70),PfllLIPPYS  (nM56),RVLLI  (n*211),TVLLI  (n*119). 

Les  voyelles  doubles  ne  figurent  que  dans  FEELIX,  qui  voyeiiet  doubles. 
s'écrit  aussi  FELIX  sur  les  deniers  de  Faustus  Sylla  (n*269) , 
et  dans  G.  NVMONIVS  YAALA  sur  un  denier  frappé  après 
la  mort  de  César.  Cette  dernière  famille  semble  avoir  con- 
servé pour  son  nom  une  orthographe  déjà  tombée  en  dé- 
suétude (Voir  nos  Inscriptiones  regni  Neapolitani,  n*  91,  et 
Orem,n^5310). 

r aspiration  manque  sur  les  plus  anciennes  pièces  après  LcttreiMpiréet. 
les  lettres  C.P.T.  Ainsi  on  lit  CETEGVS  (n^  179),  CILO 
^n*  173) ,  (tandis  que  sur  le  denier  toutàfaitsemblable,  frappé 
en  710,  on  lit  CHILO) ,  PIUPYS  {rf  142) ,  TAMPIL  (n'  102) , 
TALNA  (n"  61  ;  les  fastes  capitolins  orthographient  Thalna) . 
Plus  tard)  la  nouvelle  orthographe  ajouta  une  H  à  tous  ces 
noms  :  cependant  on  lit  encore  TRIVMPVS  et  GRACCVS 
sur  certaines  monnaies  du  temps  de  César  et  d'Auguste. 

On  commence  à  trouver  des  lettres  aspirées  après 
640  (1)  -,  ainsi  nous  avons  parmi  les  pièces  de  notre  iv  pé- 
riode PHILIPPVS  (n»  156),  PHILI  (n»  182),  PVLCIIER 
(n*  176);  à  la  V,  c'est-à-dire  entre  650  et  670,  THERMVS 
(n*  200) ,  THORIVS  (n»  188)  ;  vers  700,  BROCCHVS  (n»  291) , 
nom  d'origine  latine,  comme  Pulcher  et  Thorius,  et  dans 


44  ar.  J.-C. 


114  av.  J.-C. 


104-84  av.  J.-C. 
54  av.  J.-C. 


(1)  Annales  de  l'Inst.  arch,,  1863^  p.  52  et  suiv. 

13* 


Digitized  by 


Google 


1Ô6  CHAPITRE   VIII. 

lequel  l'aspiration  a  été  adoptée.  YPSAEYS  et  HYPSAEVS 

M  «y.  j.-c.      se  trouvent  en  même  temps  sur  les  deniers  de  Tannée  696 
(n'*  278,  274) ,  ce  qui  paraît  assez  singulier. 

supprewion  La  terminaisou  f  que  Ton  trouve  souvent  sur  les  mon- 

naies et  dans  les  inscriptions  de  T époque  républicaine  pour 
les  noms  de  la  seconde  déclinaison  en  -ius^  vient,  suivant 
toute  apparence,  de  la  suppression  des  finales  m  et  s. 
Comme  on  peut  s'en  convaincre  en  comparant  les  formes 
grecques,  osques  et  latines,  la  prononciation  de  ces  noms  a 
varié  dans  l'origine  entre  to5,  tm,  tïs,  w,  et  il  arriva  ainsi 
tout  naturellement  qu'en  supprimant  1*5  finale,  on  obtint 
la  terminaison  -t,  ce  qui  ne  pouvait  être  le  résultat  d'une 
abréviation  ordinaire.  Une  fois  cette  forme  adoptée,  elle 
fut  longtemps  conservée  par  habitude  :  nous  ne  trou- 
vons qu'un  seul  nominatif  avec  la  terminaison  -ttis,  en 
104  ar.  J.-c.  toutos  Icttrcs,  sur  Ics  deniers  frappés  avant  650  :  ACILIVS 
io4et84ar.j..c.  (n«  130);  dcux  cutrc  650  et  670  :  THORIVS  (n«  188)  et 
VIBIVS  (n*  216).  Il  paraît  donc  qu'elle  est  à  peu  près  con- 
temporaine de  la  Guerre  Sociale,  oa  du  moins  qu'elle  n'est 
pas  beaucoup  plus  ancienne.  Les  mots  LARE  (n**  178;  en 
monogramme  il  est  vrai)  et  ALBINV  sur  les  deniers  de 

43  av.  j.  c.  711  peuvent  encore  être  cités  comme  des  exemples  de  la 
suppression  d'une  consonne  finale,  ainsi  que  ITERV  sur 
les  deniers  de  Sylla  (n*  232)  et  CAPTV  sur  ceux  de  Scaurus 

(8  av.  j.-o.       (n»  273)  de  l'année  696. 

§  xn. 

Fabrique. 

La  dentelure  des  bords^  que  Tacite  considère,  ainsi  que 
le  type  du  bige,  comme  les  signes  particuliers  qui  distin- 
guent le  denier  républicain  da  denier  impérial,  a  long- 


Digitized  by 


Google 


FABRIQUE-  197 

temps  passé  pour  un  indice  de  haute  antiquité.  En  effet, 
nous  possédons  un  denier  sans  nom  de  monétaire,  et  au 
type  des  Dioscures,  avec  une  roue  comme  emblème  dans  le 
champ,  denier  certainement  fort  ancien,  que  nous  avons 
classé  sous  le  n*  3  de  notre  tableau  chronologique,  attendu 
que  tous  les  exemplaires  répondent  à  l'ancien  poids  de  72 
à  la  livre.  Nous  voyons  aussi  dans  l'ouvrage  de  M.  L.  MuUer 
{Numismatique  de  V ancienne  Afrique^  t.  II,  p.  142)  que  les 
Carthaginois  semblent  avoir  été  les  premiers  qui  adoptè- 
rent les  pièces  à  bords  dentelés,  ce  qui  eut  lieu  vers 
Tan  500  de  Rome.  Il  ne  faut  donc  pas  s'étonner  que  254ar.j.-c. 
ce  système  de  dentelure  ait  pu  être  employé  momentané- 
ment à  Rome,  vers  537  ou  un  peu  avant  (1).  Quoi  qu'il  en  "  »▼.  j.c. 
soit,  ce  denier  est  le  seul  de  ce  genre  auquel  on  puisse  attri- 
buer une  aussi  haute  antiquité;  tous  les  autres  sont  relati- 
vement récents.  Les  premiers  que  nous  voyons  apparaître 
avec  le  bord  dentelé,  après  cent-cinquante  ans  d'interrup- 
tion (2),  portent  les  noms  de  Licinius  Crassus  et  de  Cn. 
Domitius  (n*  170)  ^  ce  sont  les  seuls  qui  aient  été  frappés 
avant  650.  Nous  n'en  connaissons  que  quatre  autres  104  av.  j.-c. 
antérieurs  à  670  :  les  deniers  de  L.  Cotta  (n*  204),  de  L.  84  «7.  j.-c. 
Scipio  Asiagenus  (n*  187),  de  L.  Memmius  (n**  205)  et  de 
L.  Sulpicius  G.  F.  (n°  206).  Les  noms  de  Domitius  et  de 
Crassus,  qui  se  trouvent  avec  ceux  de  cinq  monétaires 
sur  les  premiers  deniers  dentelés  frappés  au  vu*  siècle, 
pourraient  faire  penser  que  cette  commission  extraor- 


(1)  Annales  de  flnst.  arch.,  1863,  p.  25  6126.—  Voy,  Friedlaender, 
dans  le  Journal  de  Koehne,  Zeitschrift,  t.  II,  p.  136). 

(2)  Cavedoni  {Ripostigli,  p.  178)  est  évidemment  dans  Terreur  lorsqu'il 

dit  que  la  première  émission  des  serrait  eut  Heu  vers  iiOO.  —  Voyez  aussi      ifi4  ay.  j  -c. 
Cavedooi,  Nuovi  studii,  p.  7  et  8. 


Digitized  by 


Google 


198  CHAPITRE   VIII. 

dinaire  de  sept  membres  a  inauguré  une  ère  nouvelle  pour 
le  monnayage,  et  que  ces  magistrats  sont  les  auteurs  de 
l'innovation;  de  plus,  comme  Crassus  se  trouve  con- 
stamment nommé  avant  Domitius,  on  pourrait  peut-être  en 
conclure  que  c'est  à  lui  qu'elle  est  due  plus  particulière- 
ment. 

Ce  système  de  dentelure  a  duré  jusque  vers  la  fin  de  la 
République.  Les  deniers  dentelés  de  L.  Roscius  Fabatus 
(n"  300)  et  autres,  qui  se  sont  trouvés  pour  la  première 
fois  dans  le  dépôt  de  Cadriano  (n'*  282,  289,  292,  303, 
73ftr.  j.c  305),  ont  probablement  été  tous  frappés  après  681.  Ceux 
de  M'.  Aquillius  (n*  282)  et  de  C.  Hosidius  Geta  (n«  292) 
semblent  être  les  plus  récents,  puisque  ces  magistrats 
prennent  déjà  sur  leurs  monnaies  le  titre  de  triumvir. 

Au  surplus,  la  dentelure  n'a  pas  été  de  règle  générale, 
et  à  l'époque  même  où  elle  était  en  usage,  on  fabriquait  des 
pièces  à  la  manière  ordinaire.  Hors  de  Rome,  cette  méthode 
n'a  jamais  été  employée,  et  il  est  probable  que  tous  les 
deniers  nommés  Serrati  ont  été  fabriqués  dans  les  ateliers 
de  la  capitale. 

Nous  pouvons  faire  remarquer  qu'en  général  le  flan  des 
pièces  est  épais  et  petit  à  la  première  et  à  la  dernière 
époque,  plat  et  large  à  l'époque  intermédiaire  (1). 

Nous  avons  eu  soin  d'annoter  les  échanges  de  coins 

hybrides.       toulcs  Ics  fois  quc  uous  cu  avous  rencontré,  car  ce  sont 

presque  toujours  des  coins  contemporains  qui  donnent 

lieu  à  ces  combinaisons  maladroites;  mais  il  est  difficile 


(1)  Borghesi^  Dec.,  1, 1,  p.  8;  Œuvr.  compl.,  t.  },  p.  139.  Parmi  les  de- 
niers de  L.  Sylla  et  de  L.  Manliui  11  se  trouve  des  flans  des  deux  espèces. 
Cavedoni,  Ripostigli^  p.  177. 


Klun. 


Monnaies 


Digitized  by 


Google 


FABRIQUE.  199 

de  faire  de  ces  erreurs  de  fabrique  un  critérium  pour  Tâge 
des  monnaies. 

Vanalogie  de  fabrique  a  été  peu  utilisée  pour  la  classi-  Analogie  de  styie 
fication  qui  va  suivre ,  quoique  nous  ayons  souvent  cité  **  **•  fabrique. 
Topinion  de  numismatistes  expérimentés,  surtout  de  Gave- 
doni.  Il  arrive  maintes  fois  que  le  côté  droit  et  le  revers  de 
la  même  pièce  ne  sont  pas  du  même  style,  et  les  consé- 
quences que  les  maîtres  les  plus  habiles  avaien.  tirées  de 
faits  semblables  se  sont  trouvées  complètement  détruites 
par  la  découverte  des  trésors.  On  comprendra  donc  la  ré- 
serve que  nous  avons  dû  nous  imposer  à  ce  sujet  (1). 


(1)  M.  le  comte  de  Salis,  après  des  recherches  consciencieuses  sur  l'ana- 
logie du  style  et  des  fabriques,  est  arrive  à  un  classement  dont  le  résultat 
est  impaUenunent  attendu  par  les  numismatistes  et  qui  pourra  jeter  un  jour 
nouveau  sur  cette  matière.  B. 


Digitized  by 


Google 


200  CH&PITBE  IX. 


CHAPITRE  IX. 

CLASSEMENT  CHRONOLOGIQUE  DES  MONNAIES  DE  LA  RÉPUBLIQIE. 


§  I. 

Considérations  préliminaires. 


introducuon.         La  Domenclature  suivante  renferme  toutes  les  monnaies 
frappées  par  le  gouvernement  romain  depuis  la  suppression 

268  ar.  j.-c.     (Je  Tas  Hbral  en  486,  au  commencement  de  la  guerre  pu- 

50  av.  J.-c.      jjjq^g^  jusqu'à  Tan  de  Rome  704. 

Nous  avons,  comme  de  juste,  éliminé  les  pièces  mises  en 
circulation  par  des  faussaires  anciens,  ainsi  que  les  imita- 
tions barbares;  mais  nous  y  faisons  figurer  les  monnaies 
frappées  par  les  Confédérés  pendant  la  Guerre  Sociale,  et 
une  liste  abrégée  des  monétaires  qui  ont  battu  monnaie 
49-43  av.  J.-C.     depuis  705  jusqu'en  711. 

Nous  avons  groupé  ensemble,  autant  que  nous  l'avons 
pu,  toutes  les  pièces  d'une  même  émission,  et  ces  émis- 
sions ont  été  rangées  suivant  leur  date.  Cependant,  un  clas- 
sement chronologique  des  monnaies  de  la  République, 
année  par  année,  est  non-seulement  impossible  dans  l'état 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS  PRÉLIMINAIRES.  201 

actuel  de  la  science,  il  est  même  difficile  de  prévoir 
si  jamais  on  y  arrivera,  à  moins  de  nouvelles  décou- 
vertes tout  à  fait  inespérées.  L'essayer  maintenant  serait 
donner  l'incertain  pour  le  certain.  Mais  il  nous  a  semblé 
utile  de  réunir  les  monnaies  en  plusieurs  groupes  limités 
dans  un  espace  de  temps  relativement  restreint.  Nous 
avons  pris  pour  base  de  notre  classification,  le  contenu  des 
dépôts  et  les  autres  criteria  chronologiques  que  nous 
avons  développés  au  chapitre  précédent.  Le  résumé  que 
nous  allons  en  donner  fera  mieux  comprendre  au  lecteur  de 
quelle  façon  nous  avons  conçu  ce  travail  et  quels  sont  les 
résultats  que  nous  avons  obtenus  (1).  Il  ne  manque  pas 
de  pièces  dont  la  place  peut  être  contestée  et  pour  les- 
quelles les  indications  chronologiques  se  contredisent  ; 
mais  on  trouvera'  généralement  ensemble  tout  ce  qui  d'après 


(1)  M.  Mommsen  avait  fixé  les  groupes  et  leur  ordre^  en  prenaut  pour  base 
le  résultat  des  dépôts  trouvés  en  Italie.  La  découverte  des  dépôts  espagnols 
et  l'étude  à  laquelle  s'est  livré  M.  Zobel  sur  l'état  de  couservation  des  pièces^ 
ont  modifié  quelques-uns  des  résultats  obtenus  par  M.  Mommsen;  elles  ont 
permis  de  multiplier  les  classes  et  de  fixer  pour  rémission  des  diverses 
sortes  de  monnaies  des  limites  chronologiques  plus  restieintes,  de  sorte 
que  ce  classement  a  fait  un  grand  pas  depuis  la  publication  de  l'ouvrage 
allemand. 

L'auteur  a  publié  lui-même  ces  modincations  pour  le  classement  des  mon- 
naies d'argent,  dans  un  mémoire  inséré  aux  Annales  de  l'Institut  archéolo- 
gique de  Rome,  1863.  J'ai  dû  refondre  les  deux  travaux  et  y  intercaler  les 
pièces  de  cuivre  et  d'or  dont  M.  Mommsen  ne  s'était  pas  occupé.  Mais  faute 
de  renseignements  plus  précis,  j'ai  dû  mo  contenter  de  les  donner  dans 
l'ordre  alphabétique  à  la  fin  de  chacune  des  cinq  périodes. 

Enfin,  j'ai  cru  pouvoir  changer  la  place  de  quelques  pièces,  parce  que  les 
données  fournies  par  M.  Zobel  ne  m'ont  pas  semblé  pouvoir  infirmer  les 
données  différentes  fournies  par  l'histoire  et  les  autres  criteria  dont  nous 
disposons;  mais  je  ne  l'ai  fait  que  rarement  et  j'ai  eu  soin  d'en  prévenir 
le  lecteur.  B. 


Digitized  by 


Google 


giqae. 


202  CHAPITRE  IX. 

nos  connaissances  actuelles  peut  raisonnablement  être  con- 
sidéré comme  pouvant  ou  devant  être  réuni.  Cette  classi- 
fication fera  le  désespoir  des  amateurs  qui  jouent  avec  les 
médailles  sans  vouloir  s'instruire;  elle  méritera,  du  moins 
nous  nous  en  flattons,  l'approbation  des  érudits  qui  doivent 
être  scandalisés  de  trouver  une  pièce  du  temps  de  Cicéron 
à  côté  d'une  pièce  contemporaine  d'Annibal,  et  qui  pour  la 
moindre  recherche  sont  obligés  de  parcourir  tous  les  car- 
tons d'un  médaillier,  désagrément  qui  arrive  sans  cesse 
avec  Tordre  alphabétique  adopté  jusqu'à  présent. 
. .    ^  ,         On  trouvera  à  chaque  article  du  tableau  chronologique  : 

Diapotitlon  da  ta-  ^  °  ^ 

b\eaa  chronoio-  [1»  Lc  fiunUro  d' Ordre  ;  deux  crochets  [  ]  renferment  le  nu- 
méro correspondant  au  nôtre  dans  l'ouvrage  allemand.  Le 
chiffre  romain  et  le  numéro  suivant  répondent  à  la  classi- 
fication adoptée  par  M.  Mommsen  dans  les  rectifications 
insérées  aux  Annales  de  l'Institut  de  Rome. 

fy  ai  joint,  comme  dans  loriginal,  la  date  de  l'émis- 
sion de  telle  ou  telle  pièce ,  quand  cette  date  m'a  paru 
probable.]  B. 

2°  La  légende  contenant  le  nom  de  Rome  ou  toute  autre 
indication  (comme  A.P.S.C.)  tendant  à  montrer  l'origine 
de  la  pièce  et  si  elle  appartient  à  une  émission  ordinaire  ou 
extraordinaire.  On  a  eu  soin  d'indiquer  à  côté  des  lé- 
gendes le  droit  et  le  ^  (revers) ,  pour  faire  connaître  la 
place  qu'elles  occupent  sur  l'une  ou  l'autre  face  des  mon- 
naies. —  Pour  les  pièces  de  cuivre  cette  indication  a  été 
souvent  omise  parce  que  le  nom  du  monétaire  y  est  tou- 
jours sur  le  revers. 

3*  Le  nom  du  monétaire  ou  de  V atelier^  quand  les  pièces 
ont  été  frappées  dans  des  succursales  établies  en  pro- 
vince. 

A""  Les  espèces  qui  composent  la  série  frappée  par  le  mo- 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS   PRÉLIMINAIRES.  203 

nétaire  «  avec  une  note  relative  à  la  marque  de  leur  valeur. 
—  Pour  l'argent,  quand  le  contraire  n'est  pas  indiqué,  il 
est  entendu  que  cette  marque  se  trouve  au  droit. 

S*"  Le  pied  monétaire  du  cuivre. 

[Je  renvoie  aux  annexes  le  tableau  contenant  une  longue 
série  de  pesées  de  pièces  de  cuivre.  J'ai  pu  augmenter  le 
nombre  de  celles  que  donnait  notre  auteur  ;  mais  ce  tra- 
vail est  encore  bien  incomplet.  On  aura  sur  ce  sujet  des 
renseignements  satisfaisants  lorsque  le  second  volume  de 
l'ouvrage  de  M.  le  baron  d'Aiily  aura  paru.]        B. 

Quant  au  poids  des  pièces  d'argent,  nous  ne  l'avons  in- 
diqué que  par  exception. 

6«  Types.  Toutes  les  fois  qu'il  s'agissait  des  anciens 
types  de  l'argent  ou  du  cuivre,  on  a  évité  d'en  répéter 
la  description.  Pour  les  autres,  nous  avons  résumé  les  tra- 
vaux des  meilleurs  numismatistes,  surtout  ceux  de  Cave- 
doni.  D'ailleurs,  nous  sommes  loin  de  prétendre  à  donner 
ici  une  description  complète  et  détaillée  de  chacune  des 
monnaies. 

En  ce  qui  concerne  les  renseignements  historiques,  on 
les  trouvera,  comme  de  raison,  plus  développés  et  plus 
soignés  ;  ceux  que  nous  présentons  au  lecteur  ont  été  tirés 
soit  d'ouvrages  anciens,  soit  de  ceux  de  Cavedoni  et  du 
comte  Borghesi.  Le  savant  n'y  trouvera  pas  grand' chose 
de  nouveau  ;  mais  ce  qu'il  y  a  eu  jusqu'ici  d'incomplet, 
d'arbitraire  et  de  contradictoire,  a  été  écarté,  et  les  opi- 
nions erronées  sur  la  chronologie  sont  remplacées  par  des 
données  plus  sûres.  Enfin  nous  avons  autant  que  possible 
séparé  ce  qui  est  certain  de  ce  qui  est  seulement  probable. 

?•  La  forme  des  lettres.  Sous  ce  titre  nous  avons  réuni 
toutes  les  particularités  épigraphiques  et  grammaticales 
des  légendes. 


Digitized  by 


Google 


204  CHAPITRE   IX. 

S""  La  fabrique.  Cet  article  contient  les  signes  particu- 
liers du  coin.  Nous  avons  mentionné  les  imitations  italiques, 
qui  sont  d'une  si  grande  importance  pour  la  chronologie. 
—  Quand  rien  n'indique  le  contraire ,  nos  observations 
s'appliquent  surtout  i  l'argent. 

9»  Le  degré  de  rareté.  La  lettre  G  indique  les  pièces  com- 
munes, les  chiffres  R.  R*.  R*.  signifient  les  différents  degrés 
de  rareté  d'après  ce  qui  est  généralement  admis  dans  le 
commerce.  En  cela  nous  nous  sommes  surtout  attaché  aux 
appréciations  de  Gavedoni.  Mais  ces  renseignements  ne 
s'appliquent  qu'aux  deniers,  à  moins  que  le  contraire  ne 
soit  spécialement  énoncé. 

10^  Les  dépôts.  Il  nous  a  paru  indispensable  de  mention- 
ner les  dépôts  des  deniers  avec  le  nombre  des  exemplaires 
qu'on  y  a  trouvés. 

Pour  indiquer  ces  dépôts,  nous  avons  employé  des  abré- 
viations dont  voici  la  clef  : 

AR.  -—  Arbanatz  (France). 
G.  —  Cadriano. 
GI.  —  Gingoli. 
GARR.  —  Garrare. 
GAZL.  —  Gazlona  (Espagne). 
GOLL.  —  GoUecchio. 
GOR.  —  Gordoue  (Espagne). 
FIES,  ou  F.  —  Fiesole. 

FR.  —  Frascarolo. 
LIR.  —  Uria  (Espagne). 
MG.  —  Montecodruzzo. 
0.  ouOL.  -—  Oliva  (Espagne). 
P.  —  Peccioli. 
PB.  —  Pozoblanco  (Espagne). 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS   PRÉLIMINAIRES.  205 

RG.  —  Roncarolo. 
RF.  —  Roncofreddo. 
SA.  —  Santa  Anna, 
se.  —  San  Cesario. 
fiF.  —  S.  Bartolomeo  in  Sassoforte. 
HSZ.  —  Hewisz-Szamos  (en  Transylvanie). 
V.  —  S.  Niccoio  di  ViUola. 

Enfin  nous  avons  mentionné  les  restitutions  de  l'époque 
impériale  et  indiqué  les  pièces  contremarquées  par  les 
empereurs. 

Il*'  [Pour  rendre  Tétude  et  la  comparaison  plus  faciles,  j'ai 
eu  soinr  de  mettre  en  marge  les  numéros  des  planches  sur 
lesquelles  j'ai  réuni  des  exemples  du  monnayage  républi- 
cain à  ses  différentes  époques.  A  la  fin  de  chaque  article 
je  renvoie  aux  planches  de  M.  Cohen,  souvent  aussi  à 
celles  de  M.  Riccio,  lorsque  les  pièces  citées  ne  se  trouvent 
pas  dans  l'ouvrage  du  premier.]  B. 

12°  Les  notes  contiennent  des  renseignements  sur  les  ma- 
gistrats monétaires  et  sur  leurs  familles.  Il  est  certain  que 
l'identité  du  monétaire  avec  tel  ou  tel  personnage  historique 
ne  peut  être  mathématiquement  prouvée,  surtout  pour  les 
pièces  anciennes  où  la  qualification  ne  suit  pas  le  nom  des 
magistrats,  même  quand  on  connaît  parfaitement  leur  filia- 
tion. Par  exemple,  nous  connaissons  très-bien  la  généalo- 
gie de  la  famille  DomUia^  mais  il  n'est  pas  facile  de  dé- 
terminer auquel  des  Cn.  Domitius^  très-nombreux  à  chaque 
génération,  peut  appartenir  telle  pièce  en  particulier.  L'hé- 
rédité des  mêmes  noms  dans  les  familles  et  la  rareté  des 
noms  propres  sur  les  monnaies  rend  la  détermination  de 
l'individualité  très-difficile.  Lorsque  l'âge  d'une  monnaie  est 
suffisamment  déterminé  par  des  considérations  probantes, 


Digitized  by 


Google 


206  CHAPITRE   IX. 

on  peut,  par  induction,  trouver  l'individu  auquel  elle  doit 
être  attribuée;  mais  nous  nous  sommes  eflbrcé  de  nous 
abstenir  de  ces  inductions  incertaines  et  trompeuses.  Les 
recherches  antérieures  ont  été  utilisées,  cependant  nous 
ne  les  mentionnons  que  dans  le  cas  où  elles  contiennent 
quelques  renseignements  de  plus  qu  une  simple  nomencla- 
ture de  noms  semblables  à  ceux  qui  se  trouvent  sur  les 
monnaies. 
Rësnméâoaiytiqae  Nous  dounous  ici,  pour  plus  do  clarté,  le  résumé  de 
notre  tableau  chronologique. 


du  tableaa  cliro 
nologiqae. 


2«8.iM.  ar  j  .c.  I"  PERIODE,  QU  de  Rome  486  à  600?  (n«»  1-90). 

Séries.  Les  monétaires  de  cette  période  frappent  indis- 
tinctement des  pièces  d'argent  et  de  cuivre,  les  autres  des 
pièces  de  l'un  de  ces  métaux  seulement. 

Pied  monétaire.  Tous  les  deniers  taillés  sur  le  pied  de 
72  à  la  livre  sont  groupés  sous  les  n*»*  1  à  6.  Les  de- 
niers de  80  à  la  livre  commencent  avec  le  n*  6,  ainsi  que  le 
premier  changement  du  revers.  Du  n*  20  au  n<»  28,  les  as 
pèsent  sensiblement  plus  d'une  once. 
Indicaiion  de  la  valeur) sans  changement  pendant  toute 

et  nom  de  Rome.  )  la  durée  de  la  période. 

Types  du  denier  :  Tète  de  Rome  avec  le  casque  ailé.  ^  Les 
Dioscures  à  cheval.  Ces  divinités  sont  d'abord  l'unique 
type  du  revers  ;  depuis  le  n*  6  elles  sont  quelquefois  rem- 
placées par  Diane  dans  un  bige  et,  à  partir  du  n<»  59,  par  le 
bige  de  la  Victoire.  Le  type  de  la  monnaie  de  cuivre  reste 
invariable.  ^ 

Forme  des  Lettres  :  A  se  voit  dans  le  nom  de  Rome  jus- 
qu'au n*  58,  et  alternativement  avec  A  depuis  le  n«  59,  sur- 
tout pour  les  noms  des  monétaires.  La  lettre  L  carrée  se 
trouve  à  côté  de  Ir  pointue. 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS   PRÉLIMINAIRES.  207 

Fabrique.  Le  denier  avec  remblème  de  la  roue  est  le 
seul  qui  ait  le  bord  dentelé.  Proportionnellenïent  les  vic- 
toriats  sont  plus  épais  que  les  deniers. 

Classification  et  dates.  II  est  difficile  de  fixer  au  juste  la 
fin  de  cette  période.- Nouai  savons  qu'en  537  le  poids  du      2i7âv.j..c. 
denier  fut  affaibli,  et  le  monnayage  espagnol  prouve  que 
jusqu'en  548  on  n'avait  apporté  que  peu  de  cbangements      20e  av.  j..c. 
au  monnayage  primitif. 

Nous  réunirons  donc  : 

Dans  une  1"  partie  toutes  les  pièces  de  fabrique  an- 
cienne dont  on  peut  fixer  la  date  de  486  à  560  (du  n*  1  au  2G8îi204av.  j.c. 
n**  58). 

Dans  une  2'  partie  celles  qui,  sans  présenter  de  modifica- 
tions importantes,  sont  cependant  plus  récentes  et  ont  dû 
être  frappées  de  550  à  600  (dun*  59  au  n"  90).  204k  154 ar.j.c. 

IP  Période,  de  660?  a  620?  (n"  91-118).  U4.i54  ar.  j.  c. 

Séries.  L'émission  de  l'as  est  suspendue,  on  ignore  si  ce 
fut  par  une  décision  légale  ou  simplement  par  la  désué- 
tude. Nous  sommes  arrivé  à  constater  ce  fait  curieux 
sans  l'avoi/  soupçonné  d'avance ,  sans  même  avoir  eu 
l'idée  qu'il  en  fût  ainsi,  uniquement  par  la  constatation  de 
l'état  matériel  des  deniers  contenus  dans  le  dépôt  d'Oliva 
et  de  leur  classement  suivant  le  degré  de  leur  conserva- 
lion. 

La  marque  de  la  valeur  se  maintient  sans  changement; 
seulement  sur  les  deniers  n**  95  à  99  le  chiffre  XVI  rem- 
place le  chiffre  X. 

Le  nom  de  Rome  occupe  en  général  le  revers  (excepté 
sur  le  n*96,  qui  présente  une  anomalie).  Sur  la  fin  de  cette 
période,  les  monétaires  M.  Fannius  et  C.  Augurinus  (n**  108 
et  109)  sont  les  premiers  à  le  mettre  au  droit. 


Digitized  by 


Google 


208  CHAPITRE   IX. 

Types  :  Celui  du  droit  ne  change  pas  encore;  sur  le  re- 
vers les  trois  anciens  types  (les  Dioscures,  le  bîge  de  Diane 
et  celui  de  la  Victoire)  alternent,  dès  le  commencement  de 
la  période,  avec  les  quadriges  d'autres  divinités.  On  voit 
sur  trois  deniers  (n°'  109, 110  et  111)  des  revers  entière- 
ment nouveaux  et  dont  le  sujet  semble  tiré  de  Thistoire 
particulière  de  la  famille  du  monétaire. 

Forme  des  lettres  :  On  se  sert,  pour  indiquer  la  valeur, 
de  rx  ancien,  et  non  encore  de  l'X  barré. 

Date  et  classification  :  Nous  ne  pourrions  que  répéter  ici 
ce  que  nous  avons  dit  plus  haut  et  anticiper  sur  ce  que 
nous  dirons  bientôt,  de  la  difficulté  d'attribuer  à  des  per- 
sonnages connus  dans  l'histoire  les  noms  des  monétaires. 
On  verra  cependant  que  ce  groupe  peu  nombreux  ne  peut 
If^  être  placé  que  dans  les  premières  années  du  vu'  siècle. 

M.  Zobel  ne  trouve  pas  une  grande  différence  entre  l'état 
de  conservation  de  ces  pièces  et  celui  des  dernières  pièces 
de  la  T"  période  ;  nous  les  plaçons  en  tête  de  la  seconde. 
Ensuite  viennent  celles  qui  portent  le  chiffre  XVI.  Depuis 
le  n**  103  la  différence  avec  les  pièces  de  la  première  pé- 
riode devient  sensible» 

134-114  av.  j.c  Ill«  Période,  de  620  a  640  (n^*  119-154). 

Dépôts.  363  exemplaires  des  deniers  classés  à  cette  pé- 
riode ont  été  trouvés  à  Oliva  et  122  à  Fiesole;  ainsi  ces 
derniers  ne  forment  que  le  tiers  des  premiers.  La  conser- 
vation est  en  général  bonne. 

Séries.  L'as  continue  à  manquer  partout. 

Indication  de  la  valeur.  Sans  changement. 

Nom  de  Rome.  On  le  voit  encore  sur  tous  les  deniers, 
mais  il  est  souvent  placé  au  droit,  au  lieu  de  se  trouver 
sur  le  revers. 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS  PaÉLlMlNAlRES.  209 

Forme  des  lettres.  La  forme  X  se  montre  dès  le  commen- 
cement de  cette  période;  cependant  X  n'est  pas  encore  tout 
à  fait  abandonné. 

Classification  et  date.  Tous  nos  criteria  donnent  bien 
à  ces  dénias  la  date  indiquée  (620-640)  ;  mais  il  nous  a  ^«*-ii*  »^-  ^--^ 
fallu  renoncer  à  l'attribution  ordinaire  du  n**  136  pour  le 
conserver  à  cette  période  (voy,  la  note  de  ce  n*).  11  est 
évident  que  le  n°  lââ  doit  être  attribué  au  consul  de 
Tannée  639  ;  d'autres  peuvent  appartenir  à  des  person-    [ h»  *▼•  J-c. 
nages  qui  parvinrent  au  consulat  entre  631  et  641.  A  cette  im-iw*t.  j.^. 
époque,  la  direction  des  monnaies  n'était  pas  encore  con- 
fiée à  des  magistrats  ordinaires  :  on  la  donnait  à  des  com- 
missaires extraordinaires  nommés  par  le  Sénat  selon  les 
besoins  du  sei-vice.  Il  n'est  donc  pas  impossible  que  plu- 
sieurs monétaires  de  l'époque  des  Gracques  aient  fait  partie 
d'une  de  ces  commissions. 

M.  Zobel  divisait  les  deniers  de  cette  période  en  deux 
groupes  dont  le  1"  était  composé  des  n"  126-138,  167, 
183;  il  les  considérait  comme  étant  d'une  fabrique  plus 
parfaite  et  d'un  meilleur  dessin  que  ceux  du  second  groupe 
(n-  140-146, 169);  le  reste  (n"  119,  120,  122,  123, 139, 
147)  tient  un  peu  de  l'une  et  de  l'autre  espèce. 

[On  verra  aux  notes  des  n""*  indiqués,  les  raisons  qui 
m'ont  décidé  à  m' écarter  du  système  de  M.  Zobel.]    B. 

IV  Période,  de  640  a  650  (n"  155  à  182):  lum ir. j.-o 

Dépôts.  Les  pièces  classées  dans  cette  période  se  sont 
trouvées,  en  nombre  à  peu  près  égal,  à  Oliva  (576)  et 
àFiesole  (582)  ;  les  n"  169,  172,  174  et  177  ne  s'étani 
pas  rencontrés  à  Cazlona,  le  premier  peut-êtie  à  cause  de 
sa  rareté,  les  autres  parce  qu'ils  étaient  de  trop  fraîche 

11.  H 


Digitized  by 


Google 


210  CHAPITRE   IX. 

date  pour  avoir  pu  encore  pénétrer  en  Espagne,  nous  les 
considérons  comme  les  plus  récents  de  cette  période.  Les 
deniers  d'Oliva  étaient  sinon  à  fleur  de  coin,  du  moins 
très-beaux. 

Séries.  Les  monétaires  n'avaient  encore  frappé  que  les 
fractions  de  Tas,  excepté  Gn.  Blasio  (nH63)  et  G.  Fonteius 
(n«l64). 

Indication  de  la  valeur.  On  la  trouve  sur  tous  les  deniers 
de  cette  période,  excepté  sur  trois  des  plus  récents  ;  ceux  de 
M.  Furius  Philus  (n«  182),  de  G.  Pulcher  (nM76)  et  de 
L.  Gaesius  (nM78). 

L^  nom  de  Rome  se  voit  sur  la  plupart  des  monnaies  de 
cette  période  ;  il  manque  cependant  sur  quelques  pièces 
frappées  par  la  commission  que  présidaient  Licinius  et  Do- 
mitius  (n^  170) ,  ainsi  que  sur  les  deniers  n^»  174-178,  c'est- 
à-dire  sur  les  plus  récents. 

Légendes  accessoires.  Le  titre  de  la  magistrature  et  l'auto* 
risation  du  Sénat  font  leur  apparition  sur  les  deniers  (n""*  168, 
169  et  179). 

Types.  La  tète  de  Rome  commence  à  être  remplacée  par 
des  types  de  fantaisie,  tels  que  des  tète^  de  divinités  ou 
même  des  portraits  comme  ceux  de  Philippe  et  de  Scipion 
sur  les  n""*  166  et  163.  Sur  quelques  pièces  on  trouve 
déjà  des  légendes  explicatives  du  type  (n**  166,  172, 177, 
178). 

Symboles  divers.  Dans  le  champ  des  deniers  n«»  164,  17/ 
et  180  se  montrent  des  lettres  alphabétiques  ou  numérales 
latines.  Gn.  BJasio  (n<»  163),  qui  s'éloigne  le  plus  des  an- 
ciennes traditions,  emploie  comme  signes  monétaires,  des 
lettres  grecques,  des  monogrammes  et  des  symboles  pro- 
prement ditSé 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS  PRÉLIMINAIRES.  211 

Forme  des  lettres.  Les  lettres  aspirées  cA,  pft,  th  com- 
mencent à  paraître. 

Fabrique.  Le  bord  dentelé  est  employé  pour  la  première 
fois,  ou  peut-être  repris  après  un  long  intervalle,  par  la 
commission  réunie  sous  la  présidence  de  licinius  Crassus 
et  de  Domitius  Âhenobarbus  (n""  170)  ;  mais  cet  exemple  ne 
trouve  pas  encore  d'imitateurs. 

Chronologie  et  classification.  Les  deniers  de  Glaudius 
Pulcber  (n«  176),  dont  on  peut  fixer  la  date  à  650,  sont  loétv.  j.<;. 
es  plus  récents  de  cette  période.  M.  Zobel  constate  qu'ils 
étaient  aussi  bien  conservés  que  ceux  d'Âppius  Glaudius 
et  de  M.  Herennius  (n"  194  et  197),  de  la  ¥•  période,  mais 
ils  se  sont  trouvés  en  fort  grand  nombre  et  en  quantité 
égale  dans  les  dépôts  d'Oliva  et  de  Fiesole  ;  de  plus,  on  n'en 
a  pas  rencontré  à  Gaziona.  Ge  denier  ne  peut  donc  pas  être 
classé  à  la  Y*  période,  mais  il  est  un  des  plus  récents  de  la 
IV.  Les  deniers  n"  165,  156,  168,  160,  162  sont  les 
moins  bien  conservés;  on  peut  leur  adjoindre  les  n*"'  163 
et  164.  Les  n"  161, 165-170, 181, 182  sont  mieux  conser- 
vés, et  les  n"^  de  171  à  178  sont  les  plus  beaux. 

V  Période,  de  660  a  670  (n"  183  à  220).  4-84  »t.  j.-c. 

Dépôts.  Excepté  le  n""  186,  tous  les  deniers  de  cette  pé- 
riode étaient  moins  nombreux  à  Oliva  qu'à  Fiesole.  De 
même,  à  Gaziona,  il  ne  s'en  est  rencontré  que  deux,  et  ce 
sont  probablement  les  plus  anciens.  Toutes  les  variétés  ont 
été  trouvées  à  Fiesole,  et  les  pièces  d'Oliva  étaient  d'une 
très-belle  conservation. 

Séries.  Le  quinaire  reparaît  sous  une  forme  nouvelle.  Les 
monétaires  de  la  première  partie  de  cette  période  n'ont 
pas  frappé  de  pièces  de  cuivre,  excepté  M.  Herenniuo 
(n^  197)  et  peut-être  L*  Julius  (n*»  198),  si  toutefois  Tas 


Digitized  by 


Google 


212  CHAPITRE  IX. 

qui  lui  est  attribué  par  Ricdo  est  authentique.  Ceux  de  la 
seconde  partie  en  ont  presque  tous  frappé  en  abondance  ; 
nous  avons  même  des  as,  du  système  oncial,  de  L.  Memmius 
(n*  205),  C.  Sulpicius  (n*  206),  Lentulus  (n*  207),  C.  Fabius 
(n*  208)  ;  peu  après,  L.  Pison  (n^  212)  et  D.  Silanus  (n«  218) 
inaugurèrent  les  as  du  système  semi-onciai. 

Vindicalion  de  la  valeur  n'est  plus  qu'une  exception. 
Elle  se  voit  encore  sur  les  deniers  n*  191,  204  et  sur  quel- 
ques-uns de  ceux  de  L.  Pison  (n*  212). 

Le  nom  de  Rome  ne  se  trouve  non  plus  que  par  excep- 
tion sur  les  n'«  190, 191,  206,  207,  212,  215  ;  et  encore 
ne  se  voit-il  pas  sur  toutes  les  pièces  qui  correspondent  à  ces 
numéros.  (Voyez  ce  que  nous  avons  dit,  p.  169,  des  deniers 
84  ay.  j.c.     frappés Qu 670  avec  la  légende  EX.AP.) 

Types.  Il  n'y  a  plus  aucune  règle  fixe^  le  choix  des 
types,  tant  pour  le  droit  que  pour  le  revers,  est  laissé  à 
la  fantaisie  des  monétaires. 

Dates  et  classification.  Bien  que  toutes  les  pièces  de 
cette  période,  trouvées  à  Oliva,  soient  belles,  on  peut 
distinguer  trois  degrés  différents  dans  leur  état  de  conser- 
vation. Les  n"  186,  187,  188, 190, 195,  204  et  205  peu- 
vent  se  ranger  dans  la  première  catégorie,  qui  est  la  moins 
bien  conservée;  le  n^  194  (auquel  M.  Zobel  compare  les 
deniers  de  Glaudius  Pulcher,  de  la  période  précédente)  et 
le  n^  197  appartiennent  à  la  seconde;  le  denier  de  M.  Lu- 
cilius  Rufus  (n®  209)  forme  la  troisième  catégorie.  Nous 
avons  placé  en  tète  ceux  qui  nous  ont  paru  les  plus  an- 
ciens, en  suivant  pour  les  autres  l'ordre  alphabétique. 


Digitized  by 


Google 


CONSIDÉRATIONS  PRÉMMINAIRES.  21 S 

N-  221-226. 

Pièces  frappées  par  les  insurgés  de  la  Guerre  Sociale, 
de  66&  à  672  au  plus  tard.  »o^  ar.  j.-c. 

N^»  226-281. 
Pièces  enfouies  dans  le  dépôt  de  Cingoli  vers  668.  m  »▼.  j.-c. 

N«*  233-245. 

Pièces  enfouies  dans  le  dépôt  de  Montecodruzzo,  en  673  ;      si  w.  j.c. 
frappées  de  667  à  673.  st^i  »▼.  j.^. 

N*-  246-251. 

Pièces  enfouies  dans  le  dépôt  de  Carrare  vers  675,  au      79av.j.-c. 
plus  tard  en  680;  frappées  après  674  et  avant  679.  74.  so.  75  tr.  j.c. 

N"  252-258. 
Pièces  enfouies  dans  le  dépôt  de  Hevisz-Szamos  en  Tran- 
sylvanie, im  peu  après  l'enfouissement  de  Carrare.  Les 
sept  deniers  indiqués  ne  se  trouvaient  pas  à  Carrare  ;  ils 
sont  par  conséquent  postérieurs  à  Tannée  675.  Le  chan-  79ar.j..c. 
gement  apporté  par  cette  découverte  au  tableau  chronolo- 
gique de  l'édition  allemande,  n'est  sensible  que  pour  les 
places  occupées  par  les  n°*  257  et  258.  On  peut  penser 
que  ce  dernier  aurait  pu  se  trouver  dans  les  dépôts  de  Ron- 
eofreddo  et  de  Frascarolo  s'il  avait  été  moins  rare. 

N"  259-265. 

Pièces  des  dépôts  de  Roncofreddo  et  de  Frascarolo,  680 

à  685. 

N«*  266-305. 

Pièces  rafouies  à  Cadriano,  au  plus  tard  en  705  ;  frappées 
de  685  à  704  environ. 

N<»»  306-310. 

Monnaies  d'une  date  douteuse,  mais  frappées  certaine- 
ment  peu  de  temps  avant  ou  après  704.  • 


74  69  av 

.  J.-C. 

49  av. 

J.-C. 

69-50  av 

.  J.-C. 

50  av. 

h-C. 

Digitized  by 


Google 


214  GHAPmiB   fX. 

§11. 

Tableau  chronologique. 

aei.u4  »T.  j.-c.  !'•  Période  ,  de  l'anwée  486  a  600. 

i«ê.»t4  »T.  j.^.      1  (année  486— 6S0  environ). 

Légende  :  ^  ROMA  ne  se  voit  que  sur  les  pièces  frappées, 
et  jamais  sur  les  pièces  coulées  (1). 

Espèces  :  Décussis,  tressis,  dupondius,  as,  semis, 
triens,  quadrans,  sextans  et  l'once,  avec  les  marques  de 
leur  valeur  respective  (X,  III,  II,  |,  S, ....,  ...,.•♦  •)• 

Pied  monétaire  :  Triental  (quatre  onces);  mais  le  poids 
va  toujours  en  diminuant  et,  vers  la  fin  de  la  période, 
tombeau-dessous  de  deux  onces  (2). 
Types  du  droit.  Décussis  :  Tète  de  femme  avec  le  casque 
à  cimier  terminé  en  bec  d'oiseau  (tète  de  Rome? 
Voyez  p.  8,  note  4). 

(1)  Voy.  ci-dessas,  p.  7,  note  1,  ce  que  Je  dis  à  propos  da  déeassis  ao 
type  de  la  Victoire,  donné  par  Arigoni.  fi. 

(3)  i^rmi  les  pièces  sur  lesquelles  le  type  n'est  accompagné  ni  d'une  lé* 
gende  ni  d'un  emblème,  nous  Yoyoos  dans  J'ouvrage  d'Oliyferi  le  poids  des 
as  tomber  Jusqu'à  50*^^6  (=  1  once^  19  den.)>  celui  des  semis  à  23rfi  (= 
20  den.),  celui  des  triens  Jusqu'à  tt^fi  (=10  den.)>  celui  des  quadrans  à 
2«',9  (=  2  Vs  den.)  et  même  l^^^S  (=  1  Va  <1^0>  ^^  ^^  sextans  Jusqu'à 
5*',9  (=5  den.)^  celui  des  onces  à  lc,8  (=  1  Vs  àèn.).  Ainsi  les  trois  pre- 
mières pièces  delà  série  et  le  sextans  ne  descendent  pas  tout  à  fait  Jusqu'au 
pied  oncial.  Nous  n'attachons  pas  une  grande  importance-à  l'exception  que 
présentent  l'once  et  le  quadrans^  car  nous  ayons  déjà  eu  occasion  de  re- 
marquer l'irrégularité  du  monnayage  des  pièces  diYisionnaires.         M. 

J'ai  pu,  grâce  à  Tobligeance  de  M.  le  baron  d'Ailly,  vérifier  moi-même  le 
poids  des  pièces  de  cette  espèce  que  ce  savant  possède  dans  sa  collection. 
J'ai  trouYé  pour  les  as,  «0«',32;  60«',20;  58«',66;  62«',90;  61«',90;  51i',42; 
le  plus  faible  pèse  28*',  c'est-à-dire  un  peu  plus  d'une  once;  les  semis  pè- 
sent :  21*^,ed;  26«',94;  21>%  et  le  plus  faible  17«%45;  les  triens  ll^fiA;  12i',03; 
nc,23>  et  le  plus  falMe  Oc'yOl  ;  les  quadrans^  6«%82;  6*%21,  et  le  plus  faible 


PI.  XXI.  n- 1, 


Digitized  by 


Google 


1"  Pékiode.  —  1N<»  1.  215 

Tressis  :  Même  type. 

Dupondius  :  Même  type. 

As  :  Tête  de  Janus. 

Semis  :  Tête  laurée  de  Jupiter. 

Triens  :  Tête  de  femme  casquée. 

Quadrans  :  Tête  d'Hercule,  couverte  de  la  peau  de 
lion. 

Sextans  :  Tête  de  Mercure,  coiffée  du  pétase  ailé. 

Once  :  Tête  de  femme  casquée. 
Types  du  revers  :  Toujours  la  proue  de  navire  ;  quelque- 
fois, mais  rarement,  la  proue  est  remplacée  sur  Fonce  par 
une  corne  d'abondance  (Riccio,  Cat.^  p.  15,  n'*  89  et  90). 
Fabrique  :  La  fonte  et  la  fiappe  ont  été  employées  si- 
multanément pour  toutes  les  pièces  de  la  série  à  l'époque 
qui  précède  immédiatement  celle  où  Ton  commence  à  voir 
des  emblèmes  de  monétaires.  Le  décassis  et  le  tressis 
sont  toujours  coulés  et  leur  poids  dépasse  le  pied  sextan- 
taire;  on  peut  en  dire  autant  du  dupondius  (1).  En  gé- 
néral, il  n'y  a  pas  une  grande  différence  de  poids  entre  les 
plus  faibles  des  as  coulés  et  les  plus  forts  des  as  frappés.  On 
en  trouve  dansOlivieri  du  poids  de  53»'  (=  1  once,  21den.), 
51«%9  (=  1  once,  20  den.),  bQ^\Q  {=  1  once,  19  den.)  (2). 
Il  est  vrai  qu'il  existe  des  as  de  ce  poids  sur  lesquels  on 


4»',l6;  les  sextans,  9«',54;  9»',53;  ^f^^iS;  S^,e\\  8«%19,  jusqu'à  6»%82;le8 
onces  enfin,  4*%80;  4«',51  ;  4^,41.  On  le  voit,  ces  nouvelles  données  ne  font 
que  confirmer  les  appréciations  de  M.  Mommsen.  B. 

(1)  Le  seul  dupondius  frappé,  que  nous  connaissions,  pèse  39*^50;  il  ap- 
partient donc  à  la  série onciale  faible  ou  peut-être  à  la  série  seroionciale. 
(Bull,  de  rinst,  arch.,  1862,  p.  49). 

(2)  Comparez  le  poids  des  as  de  la  collection  d'Aiily,  p.  214,  note  2.  Voyez 
aussi  dans  les  Recherches  sur  la  monnaie  romaine,  1. 1,  de  cet  autaur,  les  di- 
visions qu'il  attribue  aux  séries  de  l'as  coulé. 

II.  14' 


Digitized  by 


Google 


216  CHAPITRE   IX. 

voit  déjà  les  emblèmes  et  les  noms  des  monétaires  (p.  159, 
160),  Quant  à  la  frappe,  elle  avait  été  adoptée  beaucoup 
plus  tôt  pour  les  petites  pièces  que  pour  les  grandes,  et 
depuis  la  réduction  de  Tas  au  poids  de  quatre  onces,  il 
est  rare  de  trouver  des  triens,  des  quadrans,  des  sextans 
et  des  onces  coulés. 

(Cohen,  pi.  LXX,  n^  1  ;  pi.  LXXII ,  n«*  1,  2,  3). 


2.  1, 1,  a. 

Légende  :  ^  ROMA. 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  sesterce  avec  l'indication  de 
leur  valeur  (X,  V,  IIS). 

Pied  monétaire  :  7?,  de  la  livre  romaine. 
8,4^    *  *       Types  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé.  ^  Les  Dios- 
cures  à  cheval,  galopant  à  droite,  avec  leurs  manteaux  flot- 
tants, leurs  bonnets  pointus  et  les  lances  en  arrêt  ;  au-dessus 
de  leurs  têtes,  deux  étoiles. 

Forme  des  lettres  :   i  ^^  P^^^  ^^^^^^"^  ^  ^  *  A- 
(X. 

Fabrique  :  La  légende  est  tantôt  incuse,  tantôt  en  relief  (1) . 

Degré  de  rareté  :  G. 


(1)  M.  Zobel  observe  qae  les  deniers  aDonymes  avec  les  liioscures  au  revers, 
ceux  soriout  qui  sont  frappés  sur  des  flans  larges  et  minces  avec  un  relief  peu 
saillant  et  sur  lesquels  on  trouve  la  fornae  A  dans  le  mot  ROMA  semblent 
les  plus  aucieus;  ils  ont  constamment  été  trouvés  plus  usés  et  plus  frustes  que 
les  autre'  dans  les  dépôts  espagnols.  Sur  ces  pièces  la  tête  de  Romen'est  pres- 
que jamais  ornée  de  boucles  d'oreilles.  Les  pièces  un  peu  moins  larges,  plus 
épaisses  et  dont  le  relief  est  plus  saillant,  paraissent  moins  anciennes  ;  sur 
celles-ci  la  tête  porte  presque  toujours  des  boucles  d'oreilles,  et  l'A  est  quel- 
quefois moins  archaïque.  11  s'est  trouvé  deux  pièces  de  cette  sorte  bien  ron- 
servéeset  presque  belles  dans  le  dépôt  d'Oliva.  Les  cinq  pièces  les  plus  fortes 
du  trésor  d'Oliva  pesaient  4»%28;  4«%25;  4«%12;  4»',I1  ;  4«%06.  {Armaiet  de 
CInst,  arch,,  1863).  B. 


Digitized  by 


Google 


1"  Période.  —  N"  2,  3.  217 

Dépôts  :  CAZL.  OL  (21,  dont  16  avec  ROM  A,  et  5  avec 
ROM  A,  presque  tous  usés).  RG.  FIES  (21  avec  ou  sans  em- 
blèmes). GARR.PB  (3).  MO  (97).RF.FR.G.SG.G0LL.  SA(H). 
SF  (3).  GI  (2  usés). 

(Gohen,  pi.  XLIII,  n^*  1,  2,  3,  â,  6.  —  Riccio,  pi.  LXXl, 
Incerte). 


5  [6].  I,  1,  b. 

Légende  :  ^  ROMA. 

Espèces  :  Deniers  et  quinaires  avecla  marque  de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  :  *  j^,  de  la  livre  romaine. 


PI.  XXII,  n-  fi,  6 
et». 


Type  :  Le  même  que  sur  le  n*2;  dans  le  champ  un  emblème 
On  rencontre  rarement  le  quinaire  avec  un  emblème  (1). 

Forme  des  lettres  :  Gomme  au  n"  2. 

Fabrique  :  Les  lettres  de  la  légende  ne  sont  jamais  in- 
cuses,  mais  en  relief  ;  on  peut  répéter  au  reste  ce  que  nous 
en  avons  dit  au  n*  2.  Nous  remarquerons  seulement  que  les 
pièces  qui  portent  le  symbole  de  la  roue,  sont  en  général 
plates  et  à  bord  dentelé  ;  cette  particularité  qui  ne  se  re- 
trouve que  longtemps  après  sur  les  deniers  des  triumvirs 
monétaires,  ne  prouve  rien  contre  leur  ancienneté,  puis- 
qu'il existe  despiècesdentelées,frappées  en  Afrique,  que  Ton 
peut  faire  remonter  à  Tannée  535.  Elles  prouvent  qu'après  «»»  a^.  J-c 
l'essai  qui  en  avait  été  fait  à  Rome,  probablement  par  un 
seul  monétaire,  cette  méthode  fut  abandonnée  pour  n'èlre 
reprise  que  plus  tard. 


(I)  L*émi88ioD  da  quinaire  a  cessé  en  Kspagne  vers  548 (Bu//.  {/e/7nj^arcA.,  20«  ar.  j.c. 
1862,  loc.  et/.),  celle  du  sesterce  avait  cesse  quelques  années  plus  tôt.  La 
prompte  disparition  de  ces  deux  espèces  explique  pourquoi  les  emblèmes  ne 
se  voient  jamais  sur  les  sesterces  et  sont  si  rares  sur  les  quinaires  de  nos 
collections.  Quant  aux  monnaies  d'or  et  de  cuivre,  Temblème  ne  figure  sou- 
vent que  sur  la  pièce  principale  et  non  sur  les  fracUons.  B. 


Digitized  by 


Google 


218  CHAPITRE   IX. 

Dépôts  :  GAZL(?).0L(12  avec  ROMA,  fort  usées;  2  d'entre 
elles  avec  la  roue  et  dentelées,  3  avec  le  croissant,  2  avec 
rétoile  sous  les  chevaux,  2  avec  la  corne  d'abondance,  1 
avec  le  taureau  cornupète,  1  avec  le  griffon,  1  avec  le  fer  de 
lance).  FIES  (voyez  le  n*»  2).  CARR  (avec  le  croissant»  le 
taureau,  le  chien,  etc.).  MC.  RF.FR. CSC. COLL. SA(9). SF 
(3).PB(1). 

(Cohen,  pi.  XLill,  n°  5). 

EMBLÈMES  OU   SYMBOLES  (1)   QUI  SE  TROUVENT  SUR  LES  PIÈCES 

n"  3,  4,  7,  19,  94. 


Abeiileiyoy.  Mouche). 

Ancre.  —  Aureus  de  60  sesterces. 
—  Denier  v^  Dio8cures4«%35(Borghe8i, 
belle  conservation).  —  As,  bemis, 
trlens,  quadrans,  sextans,  once.  L'as 
varie  de  41»'  à  12^;  il  y  a  pro- 
bablennent  deux  séries.  —  Pour  le 
Iriens,  voy.  Rircio,  Cûf.,  p.  8. 

Ane.  — As  du  pied  oncial  (un  as  de 
22«^  dans  Rlccio,  Cat.,  p.  7). 

Autel  allumé,  —  Viclorial  (Riccio, 
Cal.,  p.  24). 

Bâton  ou  plutôt  toise  à  mesurer 
{verga  o  piuttoslo  decempeda,  Bor- 
ghesl).  —  Denier  4«%40  (belle  conser- 
vation ;  la  toise  à  mesurer  est  sur  le 
revers,  Borghesi);  3«%60  (belle  pièce, 
Temblème  sur  le  côté  droit,  Borghesi)  ; 
3«%68  (très- belle  pièce,  l'emblème  sur 
les  deux  faces,  Borghesl}.  —  Vicloi  iat 
2»%85  (très-beau,  Borghesl). 

Le  même  emblème  nu  droit  et  une 


palme  sur  le  recers.  —  Denier  i(  Dioa- 
cures  3»',56  (belle  pièce,  communi- 
quée par  Borghesl). 

Le  même  emblème  au  droit,  sym* 
bole  inconnu  sur  le  revers.  —  Denier 
î^  Dioscures  3«',05  (endommagé,  com- 
muniqué par  Borghesi). 

Bdton  noueux,  tantôt  au  droit, 
tantôt  sur  le  revers  ou  sur  les  deux 
faces.—  Denier  fDioscurcs).  —  Victo- 
riat.  —  Quadrans  et  sextans  (Pied  on- 
cial.»). Pour  le  sextans,  voir  Riccio, 
Cat.,  p.  9. 

Bâton  augurai  (Lltuus;  badone 
Qugurale  ricurvo  in  piedi).  —  Denier 
ij)  Dioscures.  Voyez  Riccio,  primo 
suppl.  p.  3. 

Les  deux  bonnets  des  Dioscures. 
As,  semis  (Pied  oncial;  as  =  29«')- 
—  Sur  le  semis,  voy.  Riccio.  Cat., 
p.  207. 

Bonnet  de  flamine.  —  Denier  i^ 


(4)  Le  type  des  victoriati»  et  des  pièces  de  cuivre  est  le  type  ordinaire. 
Quand  la  source  n'est  pas  indiquée,  le  renseignement  a  été  pris  dans  Riccio 
[Monete  di  fam.y  p.  255-26i). 


Digitized  by 


Google 


I"  Période.  —  N»  8. 


219 


Dioflcnrea  Sf'.Ob  (Pièce  endommagée, 
BorgtkeÊl,)Hiec\Ofprimosupplemento, 
p.». 

Bonnet  lauré.  —  Denier,  victoriat» 
as,  semis,  triens,  qnadrans  (Pied  on- 
eial  très-fort  t).  Pour  le  semis  et  le 
triens,  voy.  Rlceio^  Cat,  p.  7  et  8. 

Boisseau  à  mesurer  le  6/^.— Victo- 
rlat2c,88  (bel  exemplaire,  Borghesi). 

Bouclier  et  /tYtiti«(trompette)en  sau- 
toir t  emblème  de  la  famille  Decid^ 
le  nom  de  DECIVS  MVS  (au  droit) 
se  trouvant  sur  la  restitution  de  cette 
pièeeparTnJan.  Il  n'estplnsfait  men- 
tion de  cette  famille  après  le  V«  siècle  ; 
Cicëron  {Philip,  XI,  6,  13;  XIII,  13, 
27}  dit,  conmie  par  ironie,  de  P.  De- 
cius,  qu'il  prétendait  descendre  des 
Decii  Mures,  —  Denier  fll  Dioscures 
^t\X  (assez  beau,  Borghesi). 

Bouclier  rond  ou  carré  (Ricclo, 
Monet.  difam.,  p.  260).— Denier  i^ 
Dioscures. 

Bouquetin  (cflprone),  voy.  Chamois. 
—  As,  semis  (Pied  onclal?  RIccio, 
Cat.,  p.  9.) 

Branche  de  laurier,  —  Denier  jf 
Dioscures  if,Gi  (magnifique  conser- 
Tation,  Borghesi),  As  sextantalre,  à 
ce  qu'il  parait.  —  [Le  denier  nous  a 
été  communiqué  par  Borghesi;  sur 
Pas,yoy.RIcclo,  Cat.  p.  5.] 

Caducée,  —  Denier  ^  Dioscures 
h^fSl  (Borghesi,  magnifique conser- 
yation);4<%20  (t6t<f.,beau);  as,triens, 
quadrans,  sextans.— Pied  sextantaire. 

Casque  avec  un  cimier  en  forme  de 
faucille.  —  Denier  q)  Dioscures  3" 
(osé,  Borghesi);  yictorlat  2^,72  (beau, 
Borghesi).  As  probablement  du  pied 
onclal  fort. 


Casque  surmonté  d'un  croissant, 
—  Denier  ^  Dioscures.  ->  Quadrans 
(Rlcclo,  Ca^,  p.  8  et  22).     . 

Cep  de  vigne  chargé  de  raisins.  — 
As,  suivant  toute  apparence,  du  pied 
oncial  (2  as  de  27^  chacun). 

Cercle  coupé  de  deux  lignes  qui 
forment  un  triangle  dans  le  bas.  — 
Denier  ^  Dioscures  (RIccIo,  ITone^  di 
fam.,  pi.  LXVIÏ,  n*  1). 

Chamois  [Camoscio  o  capra  selvag- 
gia,  RIccIo).  —  As^  semis,  quadrans, 
du  pied  oncial  fort  (RIccIo,  Cat,, 
p.  7,  9,  10).  C'est  probablement  le 
même  symbole  que  Ton  a  indiqué 
quelquefois  sous  le  nom  de  Bouque- 
tin^ quoique  dans  l'ouvrage  deRIccio 
les  deux  symboles  se  suivent. 

Cheml  debout, ^As^  probablement 
du  pied  onclal  (Ricdo,  Cat,,  p.  7). 

Chien  debout.  Emblème  de  la  fa* 
mille  Antestia.  —  Denier  jf  Dioscures 
3^,80  (beau,  Borghesi);  victorlat, 
2(^,15  (beau,  Borghesi)  ;  as,  semis. 
Pied  oncial  fort  {Semis  dans  Ricdo, 
Cat.,  p.  7.  —  Ollvieri). 

Chouette.  —  Denier  ij)  Dioscures 
3>',76  (bel  exemplaire,  Borghesi). 

Comecfa^omftmce.— Denier  ijf  Dios- 
cures A*'  (beau,  Borghesi).— Victorlat 
3*%07  (très-beau,  Borghesi),  as,  semis, 
quadrans;  probablement  du  pied 
sextantaire.  (Semis  dans  RIccIo,  Cat,, 
p.  207  ;  quadrans,  ibid.,  p.  8). 

Couronne,  —  Pièce  d'or  de  60  sester- 
ces. —  Denier  ^  Dioscures  A^,  (bel 
exemplaire,  Borghesi).  —  As,  semis. 
Pied  sextantaire  (moyenne  de  4  as 

Croissant.  —  Denier  ^  1«  les  Dios- 
cures 4>',65  (très-belle  conservation  : 
mezza  luna  fra  le  teste  dei  Dioscuri, 


Digitized  by 


Google 


220 


CHAPITRE  IX. 


Borghe6i);4c')23  (très^Ile  conserva- 
tion iC  fraie  teste dei Dioscuri, Bor- 
ghesl  ;  Riccio ,  Mon.  di  fam.  p.  2C0.) 
2*  Diane  dans  un  char  attelé  de  cerfs 
(n«  94).  Victoriat  2«%50  (belle  pièce, 
Borghesi).  as,  semis,  sextans:  suivant 
toute  apparence  du  pied  sextantaire 
et  deml-oncial  (un  as  41  <%  d'autres  à 
ce  qu'on  dit  de  50^  et  de  Uf^).  Il  y  a 
aussi  des  trions  et  des  sextans  avec  la 
lettre  C,  qu'on  doit  peut-être  ratta- 
cher à  cette  8érie(Riccio,  Cat,<i  p.  19). 

Croix  oblique X'  —  Trions  (Riccio, 
Cû^,p.  207). 

Dauphin,  —  Denier  ^  Dioscures 
3«',22(Borghe8i,  ex.  usé).  As,  semis, 
quadrans.  —  Pied  onclal  (un  as  de 
SO»»). 

Tête  d'éléphant.  Emblème  des  Me- 
tellus.  (Voyez  ci-après  n«  136.) 

Épée gauloise.  —  Denier^  Dios- 
cures. —  Victoriat  3«',33  (très -bel 
exemplaire,  Borghesi).  —  As,  peut- 
être  du  pied  oncial  fort. 

Épée  recourbée,  —  Denier  i^l  Dios- 
cures 4»*  45;  4«',  37  (tous  les  deux 
très-bien  conservés,  Borghesi).  Vic- 
toriat, as.  trions.  —Riccio,  p.  260  cite 
le  denier;  Capranesi  a  publié  les 
autres  dans  les  Ann,  de  Vlnst,  arch, 
1842,  p.  129. 

tpieu  de  chasse.  —  Denier  (Bor- 
ghesi, Dec. ,  XVII,  p.  22;  CEuvr.  compl., 
t.lï,  p.  299).— Victoriat  3^,30  (bel 
exemplaire,  Borghesi). 

Épis.  —  Denier  t}  1"  Dioscures 
3»',60  (Borghesi,  Dec.,  XVII  p.  18). 
2»  Victoire  dans  un  bigc.  —  Victo- 
riat 3«',04  (Borghesi).  —  Quinaire 
f)  Dioscures  1*%85  (Borghesi).— As, 
semis,  trions,  sextans,  once.  Pied  on- 
cial fort  (un  as  =  39»). 


Étendard  (bandiera  svolazzante). 
—  As  du  pied  oncial  (?). 

J^/ot/tf.— Aureus  de  60 sesterces.— 
Denier  ^  Dioscures  3s',90  (bel  exempl. 
Borghesi).  As,  semis,  quadrans. 
Pied  oncial  (moyenne  de  3as,=24>'). 

Fer  de  lance  (posé  horixontale- 
ment)  —  Denier^  Dioscures  3«',S5 
(très-usé,  Borghesi).— Victoriat  2«',90 
(Borghesi,  Dec.,  XVH,  p.  8).  —  Qui- 
naire 1«',92  (Boigheii,  loe.  ci/.)— As, 
Bêmls,  quadrans,  seitans.  Pied  ondal 
(as  deSli*). 

Fer  de  lante  (?)  (posé  perpendiea- 
lairement)  —Denier  vj)  Dioscures  (Ric- 
cio, Ca/.,  p.  22;  pi.  III,  n«  1). 

Fleur.  —  Denier  fll  Dioscures. 

Feuille  de  vigne.  —  Trions  î  (Ric- 
cio, Cat.,  p.  10). 

Foudre.  —  Denier  ^  Dioscures.  — 
Victoriat  2«',33  (beau,  Borghesi).  — 
Quadrans.  —  (Denier  dans  Riccio, 
Cat.,  p.  22,  pi.  III,  n*"  2;  le  quadrans 
ibid.  p.  10). 

Gouvernail.  —  Denier  1^^  Dioscures 
3<',75  (belle  pièce,  Borghesi).  Riccio, 
Cat.,  p.  22,  pi.  m,  n»  8. 

Gouvernail  et  oiseau.  —  As  du 
pied  onclal  (un  as  =  26^). 

Grappe  de  raisins.  —  As  du  pied 
sextantaire  d'après  Riccio,  Cat.,  p.  5. 

Griffon.  —  Décrit  quelquefois  sous 
le  nom  de  Pégase  ou  de  Sphinx.  De- 
nier ^  Dioscures  3«',8S  (très-beau, 
Borghesi).  —  As,  semis.  Pied  oncial 
(moyenne  de  5  as  =  23<'). 

Insecte.  —  Trions  (Riccio,  Cat., 
p.  8, 10). 

Lion.  —  As,  semis.  Pied  oncial. 

Louve  allaitant  les  jumeaux.  — 
As,  trions,  sextans.  Pied  oncial  fort 


Digitized  by 


Google 


I"  Période.  —  N*  3. 


221 


(moyenoe  de  3  as  =30c).— Trleos  et 
sextuiB  (RIoeto,  Cat.,  p.  8, 10). 

Marteau,  ^  As,  aemis,  triens.  Pied 
oDcial  à  ce  que  l'on  prétend  (Riccfo, 
Ca/.,p.l6a,D-7,8,9.— Cohen,p.â42). 

Marieau  et  bormet  de  Fiamine.  Où 
fattriboe  ordinairemeot  au  Pootife 
€•  SemproDlos  Taditanasi  Prétear 
en  6&7  (Tlt  Uv.  XXXIII,  i2.  Voy. 
Cavedonjf  Bullet,  de  VItut,  arch, 
1844^  p.  Xî);  cependant  cette  série 
parait  être  plus  ancienne  et  remonter 
au  delà  de  537.—  Denier  (Dioscnres, 
Coben,  pL  XLIU,  n*  3)  :  if  A  (Gab. 
de  Berlin)  et  Ss'^M  (fruste,  Borgbesi). 

—  As  (Cohen,  pi.  LXX,  n*  3),  semis, 
triens,  quadrans.  Pied  sextantaire 
(moyenne  de  5  as  =  48>')*  —  Qqa* 
drans,  Gapranesi,  Ann,  de  Flnst. 
arch.  1842,  p.  130. 

Massue.  —  Denier  jf  Dioscures 
4^,30  (Borgbesi,  très-belle  pièce).  — 
Yictoriat  2(%24  (belle  pièce,  Borgbesi). 

—  As,  sextans.  Pied  sextantaire 
(moyenne  de  4  as  =  53*^. 

Mouche.  —Denier  1^1  Bige  de  Diane. 
— Victoriat  1»',83  (très-usé,  Borgbesi). 

—  As,  triens  (l'as  de  19^).  Olivicri  ap- 
pelle le  symbole  de  cet  as  une  abeille. 

Navire.  —  Denier  ^  Dioscures. 
(Riccio,  Cat.,  p.  21). 

Orei7/e.— Denier^  Dioscures Sk'J? 
(bel  exempL  communiqué  par  Bor- 
gbesi). 

Po/mtf.— Denier  ^  Dioscures  3«',S1 
(conservation  passable,  Borgbesi). 

Papillon.  —  Victoriat,  as,  triens. 
Pied  oncial,  à  ce  que  l'on  prétend. 
Ledenier  que  donne  Riccio,  MoneL  di 
fatn,,  p.  263,  nous  parait  incertain. 

Papillon  sur  un  cep  de  vigne,  chargé 
de  grappes  de  raisins^  ou  bien  sur  une 


grappe. —Ai,  semis.—  Piedondal 
d'après  Riccio,  Cat.,  p.  7. 

Pelle.  —  Denier  i^  Dioscures. 

Pentagone.  —  Aurons  de  60  ses- 
terces. —  Denier  j),  Dioscures,  d>',71 
(beau,  Borgbesi).  —  Victoriat,  2>',64 
(beau,  Borgbesi). 

Porc.  —  Denier  j}  Dioscnres.  — 
Victoriat  3»',06  (Pinder,  p.  98)  et 
21^,60  (Borgbesi).  As,  semis,  triens, 
quadrans.  Pied  ondal  à  ce  que  Ton 
prétend.  —  (Triens,  Gapranesi,  Ann. 
de  rinst.arch.  1842,  p.  130). 

Proue  de  navire.  —  Denier  tf  Dios- 
cures 3*',70  (bel  exemplaire,  Bor- 
gbesi). —  As,  semis,  quadrans» 
sextans.  Pied  oncial  fort  (2  as,  en 
moyenne  =:3ls').— Quadrans,  Riccio, 
Cat.,  p.  8. 

Roue  à  6  rayons.  —  Denier  ij)  Dios- 
cures, bord  dentelé,  sur  le  pied  de 
72  à  la  livre.  Coben,  p.  339.  —  Caye- 
doni,  Saggio,p,2Z;  Appendice  il, p. 
286.— Riccio,  Monet.  difam.,  p.  260; 
Cat.,  p.  22.  —  Friediaender  dans 
Koehne's  Zeitschrift^  II,  p.  186.  — 
Ann.  de  rinst.  arch.  1863,  p.  25.  — 
Cavedoni,  Nuovi  studii,  p.  6. 

Scorpion.  Denier  et  quinaire  (avec 
le  bige  de  Diane).  Quadrans  (dans 
Riccio,  Cat.,  p.  10). 

Serpent  enroulé.  —  Denier  q!  Dios- 
cures. 

Taureau  debout.  —  Denier  ^  Dios- 
cures. As.  Pied  oncial  probablement 
(Riccio,  Cat.,  p.  5  et  7,  décrit  deux 
as,  l'un  avec  le  symbole  du  taureau 
debout,  comme  appartenant  au  sys- 
tème sextantaire ,  et  Tantre  avec  le 
taureau  comupète  comme  oncial.) 

Tête  de  femme.  Emblème  des  Bora' 
tu  Coelites.  Un  denier  de  cette  ea. 


Digitized  by 


Google 


222 


CHAPITRE   IX. 


pèce,  rostitoé  par  Trojan,  porte  sur 
le  droit  la  légende  COCLES;  ce- 
pendant cette  famille  n'est  pas  citée 
parmi  les  familles  sénatoriales  après 
le  lY*  siècle  de  Rome^  déserte  qu'on 
est  étonné  d'en  rencontrer  l'emblème 
sur  des  pièces  d'argent.  —  Denier  ^ 
Dioscures^  troayé  à  SA.  et  à  SP; 
3«',72  (beUe  pièce,  Borghesi). 

Quatre  torches  (on  quatre  que» 
nouillei,  d'après  Cayedoni).  — Victo- 
riat(comp.  Borghesi,  i)ec.9  XVII,  p.  18; 
(Euw\  compl,,  t.  Il,  p.  296).^Demi- 
ylctoriat  avec  tète  d'Apollon.  ^  Vic- 
toire cooronnant  un  troptiée  (Mo- 
reili.  Incertaines^  pi.  IV,  C— Cave- 
doni,  Ripostigtif  p.  156>  n*  140). 

Tourterelle  ou  un  oiseau  à  peu  près 


semblable.  —  Denier  ^  Dioscures.  ~ 
As.  —  Pied  ondal  (aif). 

Trident,  —  Denier  q^  INosciires. 
31^,55  (beau,  Borghesi).— Victoriat 

Tronçon  de  colonne,  —  As.  —Pied 
demi-oncial?  (Riocio,  Caial,,  p.  9). 

Victoire  couronnant  les  Dioscures 
sur  le  denier,  on  une  pointe  de  lance 
snrlecnlTre.  —  Denier  ^  Dioscures 
ld^,lSf  asseibienconserré,  Boighesi). 
— As/semis,  triens,  qaadrans,  sextans, 
once.—  Pied  ondal  fort  (moyenne  de 
5as=a32»'.) 

Victoire  tenant  une  couronne,  de* 
bout  sur  une  proue  ou  bien  planant 
au-dessus.  —  As,  semis,  triens,  qna- 
drans,  sextans,  once.  Piedseztantaire 
(1  as  ss  K^). 


917  AT.  J..C.         h  [5]  (vers  Fan  5S7  de  R.) 

Légende  :  ^  ROMA. 
Fi.xxii,n«*7,i.      Espèces  :  As,  semis,  iriens,  quadrans,  sextans,  once  avec 
la  marque  de  leur  valeur  (1). 

Pied  monétaire  :  Triental  réduit  L'as  varie  de  2  onces  à 
1  once  et  au-dessous  (2). 

Type  :  Ordinaire.  Les  emblèmes  sont  plus  fréquents  sur 
Tas  que  sur  ses  divisons. 

Fabrique  :  Les  pièces  sur  lesquelles  on  voit  un  emblème 
sont  presque  toutes  frappées.  Ces  emblèmes  ne  se  trouvent, 


(1)  Nous  ne  connaissons  pas  de  décnssis,  de  tressls  on  de  dupondlns  du 
pied  sextantaire  ou  d'un  pied  monétaire  inférieur.  Le  dupondius  frappé 
répond  seul  à  un  as  d'un  poids  sensiblement  au-4es80us  de  l'once.  Jusqu'id 
nous  n'avons  yn  d'emblèmes  que  sur  des  as  qui  ne  dépassent  pas  deux  onces. 
Nous  ne  parlons  pas  du  fer  de  lance  qui  se  trouTe  sur  le  décnssis  d'Arigooi. 

(2)  Nous  ne  sommes  pas  bien  convaincu  qu'il  existe  des  as  semi-ondanx 
avec  un  emblème  seulement,  sans  légendCé 


Digitized  by 


Google 


!'•  Période.  —  N-  â,  5J  228 

dans  rorigine,  que  sur  Tas,  et  l'on  pourrait  en  inférer  que 
les  petites  fractions  ont  été  coulées  à  l'époque  où  Ton  frap- 
pait déjà  la  pièce  principale  (1).  Toujours  est-il  que  les  as 
coulés  les  plus  faibles  sont  d'une  once  7,»  et  qu'il  se  trouve 
des  semis,  des  triens,  des  quadrans  et  des  sextans  coulés 
sur  le  pied  oncial.  Nous  répétons  ici  ce  que  nous  avons  dit 
au  n""  1,  que  les  petites  fracUons  ne  sont  pas  taillées  assez 
régulièrement  pom-  que  leur  poids  ait  de  l'importance. 
(Cohen,  pi.  LXX,   n"  2,  3, 12). 


5  [4]  (vers  626?  peut-être  plus  tôt  ).  in  •▼.  j..c. 

Légende  :  ^  ROMA* 

Espèces  :  Double  victoriat,  victoriat  et  demi- Victoria t  sans  pi.xxm,  n-  i,a 
la  marque  de  leur  valeur  (2). 


(1)  Noos  n'ayons  pas  grande  conâance  dans  les  as  semionciaux  coulés  da 
Cat,  (TEnnery.  Ollvieri  et  Gennarelli  n'en  donnent  pas  même  du  poids  d'une 
once. 

(2)  Le  seul  exemplaire  connu  du  double  Tictortat  a  été  trouvé  en 
Espagne  près  de  Tortose;  il  a  fait  partie  de  la  collection  de  M*  A.  Heiss 
à  Madrid.  La  gravure  que  J'en  donne  est  faite  d'après  une  empreinte 
envoyée  à  M.  Mommsen.  €e  savant  a  bien  voulu  me  la  communiquer 
en  me  donnant  les  renseignements  nécessaires  pour  modifier  ce  qu'il 
avait  dit  sur  le  victoriat  dans  l'ouvrage  que  Je  traduis.  M.  Mommsen 
remarque  avec  raison  que  la  présence  en  Espagne  du  double  victoriat  et 
des  victoriats  à  caractères  incus,  prouve  que  dans  la  première  moitié  du  vi* 
siècle,  et  avant  la  conquête  romaine,  les  négociants  italiens  se  servaient  du 
victoriat  plutôt  que  du  denier  dans  leurs  relations  avec  la  péninsule  Ibérique. 
Ce  foit  n'a  rien  qui  doive  nous  surprendre^  puisque  le  victoriat  par  son  poids 
et  sa  valeur  intrinsèque  est  identique  à  la  drachme  marseillaise.  Ce  ne 

ftat  qu'après  leurs  victoires  en  Espagne,  en  548,  que  les  Romains  firent  frap-      soe  «▼.  J.-C. 
per  des  deniers  à  légendes  celtibériennes  dans  les  ateliers  monétaires  qu'ils 
avaient  établis  dans  la  Tarraconnaise>  à  Osca. 

Dans  son  ouvrage  (p.  481,  note  43)>  M.  Mommsen  avait  admis,  sous  tontes 
réserves,  l'existence  d'un  demi-victoriat  au  même  type  que  le  victoriat  et 


Digitized  by 


Google 


*22A  CHAPITRE   IX. 

Pied  monHaire  :  Poids  primitif  i^.àl  ;  poids  réduit  2«%93. 
Le  double  victoriat  qui  pèse  0»%37  est  troué. 

Type  :  Le  même  pour  les  trois  espèces.  Tête  laurée  et 
barbue  de  Jupiter  à  droite,  if  Victoire  à  droite  couronnant 
un  trophée. 

Forme  des  lettres  :  Presque  toujours  A. 

Fabrique  :  La  légende  est  quelquefois  en  caractères  in- 
eus  (1).  Les  plus  anciennes  pièces  sont  sans  emblème, 
les  autres  avec  emblèmes. 

Degré  de  rareté  :  Le  double  victoriat  est  unique  jusqu'à 
ce  jour,  le  victoriat  peu  commun,  le  demi-victoriat  très- 
rare. 


a?ec  la  marque  de  sa  valeur  S«  tout  en  prérenant  qa'U  ne  le  connaluait  que 
par  le  témoignage  de  Ricclo  dans  ses  Mon.  di  fam.^  p.  262,  pi.  LXXI^  et  que 
cette  pièce  ne  se  trouvait  pas  dans  le  Catalogue  du  même  auteur.  U  soup- 
çonnait que  le  numismatiste  napolitain  s'était  trompé  dans  son  premier  od- 
vrage  en  donnant  comme  un  demi-victoriat  la  pièce  d'un  sesterce  et  demi 
marquée  du  chifflre  IS  (n*  218).  H  résulte  des  recherches  que  J'ai  Ciites 
tant  au  Cabinet  de  France  que  dans  d'autres  collections  que  les  conjectures  de 
M.  Monmisen  étaient  parfaitement  fondées,  et  que  le  victoriat  en  question 
avec  la  marque  de  sa  valeur  n'existe  pas.  Grâce  à  l'obligeance  de  M.  le  ba- 
ron d'ÂJlly,  qui  a  bien  voulu  me  communiquer  le  résultat  de  ses  études, 
j'ai  pu  compléter  cet  article  en  donnant  un  véritable  demi-victoriat,  d'après 
deux  pièces  de  sa  riche  collection.  L'une  de  ces  pièces  a  15  miliimètrea  de 
diamètre  et  pèse  1(%85,  la  seconde  pèse  1(',48  et  a  13  mlllImètreB  de  dla* 
mètre.  On  voit  que  les  poids  correspondent  asses  exactement  aux  deux  poids 
du  victoriat.  C'est  d'après  la  première  de  ces  pièces  que  J'ai  fait  graver 
lenMdek  pLXXIU.  B. 

(1)  Cette  particularité  qui  ne  s'est  encore  rencontrée  sur  aucun  des  vic- 
torlats  trouvés  en  Italie,  se  voit  sur  quatre  victoriats  découverts  en  Espagne. 
L'un  appartient  à  M.  Mascarell  à  Jaliva  et  pèse  3(%47;  deux  autres  se  trouvent 
au  musée  naUonal  de  Madrid  et  pèsent  3^%1 1  (usé)^  et  3  grammes.  Le  qua- 
trième est  au  musée  Delgado  et  pèse  2«%09.  M.  Zobel,  à  qui  je  dois  ces  ren- 
seignements, ajoute  qu'un  défaut  du  flan  a  fait  disparaître  la  légende,  mais 
que  tout  l'ettsemble  de  la  pièce  présente  tant  de  similitude  de  style^et  de 


Digitized  by 


Google 


1"  PÉRIODE.  —  N*  6.  226 

Dépôts.  RF.LIR  (1  ex.). 
(Cohen,  pi.  XUll,  n**  16  et  16). 


PI.  2UUU,n*i. 


6  [10]  (vers  626  de  Rome).  I,  2.  ««t  *t.  j.^. 

Légende  :  ^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  Sj  ROMA  en  mo- 
nogramme X&  (1)* 

Espèces  :  Denier,  victoriat,  quinaire,  sesterce,  as,  semis, 
quadrans,  sextans  f  B^"  d'Ailly],  toutes,  excepté  le  victoriat, 
avec  la  marque  de  leur  valeur  (2). 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  fort  et  souvent  sextan- 
taire. 
—de  Vargent:  Le  denier  pèse,  d'après  Borghesi,  â^,36; 
le  sesterce  de  la  collection  Pembroke  pèse  l^'^l^ 
(=  17,7 ,  un  peu  usé.  Cat.  Pembroke^  p.  122). 
Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  A  partout. 


fabrique  avec  les  trois  autres^  qu'il  ne  doute  pas  que  sa  légende  n'ait  été  éga- 
lement incuse.  Toujours  est-il  que  nous  en  connaissons  trois  exemplaires 
Lien  autlientiques.  Le  fait  est  intéressant  à  constater  parce  qu'ii  reporte  la 
fabrication  des  victoriats  à  une  époque  assez  reculée.  La  gravure  que  j'en 
donne  pi.  XXllI,  n*  3,  est  faite  sur  les  empreintes  qui  m'ont  été  communi- 
quées par  M.  Zobel.  B. 

(1)  Le  monogramme  ne  doit  pas  se  lire  A/\  (voyez  le  Catalogue  de  la  col- 
lection Pembroke,  p.  121).  Riccio  a  voulu  y  découvrir  les  éléments  du  mot 
ROMIL  et  Ta  attribué  à  la  famiile  Romilia,  mais  cette  explication  est  au- 
jourd'hui abandonnée.  On  ne  peut  pas  non  plus  admettre  la  leçon  ROMA 
{nius)  que  donne  M.  Cohen  (Rev,  num,  1858,  p.  53),  et  celle  de  Charles  Le- 
normant  Q.MARI  (Ibid.)  ne  nous  parait  pas  meilleure. 

(2)Comp.  pour  le  denier  ce  qu'en  ditBI.  Cohen  [loc.  cit,  el  Monnaies  de 
la  République  romaine,  p.  343  et  344).  Pour  le  victoriat,  le  quinaire,   le 
sesterce  et  Tas,  voir  Riccio,  Cat.  p.  US,  pi.  1V|  n**  22  et  24;  pi.  VI  ii*  3. 
U.  15 


Digitized  by 


Google 


2î26  ^  CHAPITRE   IX. 

Rareté:  R*  (1). 

(Cohen,  pi.  XLIII,  n"  5  et  7;  pi.  LXX,  n^  6). 


117  âr.  J.-C. 
PU  XXUI  tt*  6. 


7  (Vers  Fan  537  de  Rome)  (2).  I,  8. 

Légende  :  ^  ROMA. 

Espèces  :  Denier  et  quinaire  avec  la  marque  de  leur  va* 
leur. 

Pied  monétaire  :  Vgo  de  la  livre. 

Type  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé.  rI  Diane  dans 
un  bige  galopant  adroite,  le  croissant  au-dessus  de  la  tête. 
Sans  emblème,  ou  avec  un  scorpion,  une  mouche  ou  une 
abeille,  un  épi  (Riccio,  p.  261). 

Forme  des  lettres  : 

X  (  sur  les  pièces  marquées  du  scor-  J 
a\     pion  ou  de  l'épi  fCavedoni,  Ripostigli^ 

A  (sur  les  pièces  marquées  de  la/    p.  2A1,  n.  210. 
Al     mouche  ) 


(1)  Le  dénier  est  fort  rare;  11  ne  s'est  reocontré  dans  aucun  des  dépôts 
espagnols^  ni,  que  nous  sachions,  dans  ceux  d'Italie.  Sa  place  chronolo- 
gique est  indubitable^  car  de  tous  les  deniers  sur  lesquels,  outre  le  nom  de 
ROMA  ^°  ^^^^  encore  un  monogranune^  c'est  le  seul  dont  le  poids  soit 
de  Vti  d®  Uvre*  Tous  les  deniers  de  l'ancien  poids  se  trouvent  en  tête  de 
notre  série  {Riposligli  di  denari  romani  scoperii  nella  Spagna,  dans  les 
Armai,  de  Vlnst.  arch.,  1863).  B. 

(2)  M.  Zobel  regarde  ces  Bigati  avec  Diane  comme  beaucoup  plus  anciens 
que  ceux  avec  le  bige  de  la  Victoire  et  sur  lesquels  ou  ne  voit  ni  emblème  ni 
nom  de  famille.  Les  Bigati  avec  le  bige  de  Diane  trouvés  à  Cliva  étaient  fort 
usés  ;  la  forme  archaïque  A  ou  A  est  constamment  employée  dans  la  légende, 
tandis  que  sur  les  autres  on  voit  toujours  VA  de  forme  plus  récente.  On  a  des 
quinaires  avec  le  bige  de  Diane^  on  n'en  connaît  pas  avec  celui  de  la  Victoire; 
enûn  comme  nous  verrons  ci-après,  c'est  sur  les  deniers  avec  le  bige  de  Diane 
que  se  trouvent  les  plus  anciens  noms  de  famille,  (inn.  de  lUnsi.arch.,  1863.  ) 

B« 


Digitized  by 


Google 


1'*^  PÉRIODE.  —  r  8.  227 

Rareté  :  Denier  peu  commun  ;  quinaire  R\ 

Dépôts  du  denier  :GAZLOL  (2  avec  la  mouche,  usés).  F 

(1  avec  l'abeille,  2  avec  deux  rats?).  MG(6).RF.FR.C.SC. 

GOLL.SA  (1). 

(Cohen,  pi.  XLIIl,  n"8, 13). 


8  [11]. 

Légende  :  S)  ROMA  se  voit  sur  toutes  les  pièces  frappées, 
excepté  sur  la  demi-once  6,  mais  cette  légende  ne  se  trouve 
ni  sur  les  as,  ni  sur  les  semis  coulés.  —  Nom  de  l'ate- 
lier ;  V{uceria)  sur  toutes  les  pièces,  ordinairement  sur 
le  revers,  rarement  au  droit,  quelquefois  sur  les  deux 
faces.  Par  exemple,  au  droit  ^,  au  revers  T  sur  le  victoriat, 
le  sesterce,  le  sextans,  l'once  ;  ou  bien  au  droit  T,  au  revers 
P  sur  la  demi-once,  ou  bien  encore  au  revers  T  en  mono- 
granmie  sur  le  victoriat  et  le  sextans.  Dans  ce  dernier  cas 
le  T,  qui  n'est  pas  encore  expliqué,  semblerait  devoir  faire 
partie  du  nom  de  l'atelier  (?\ 

Espèces  :  Victoriat,  quinaire,  sesterce,   as,   dextans    pi.  xxm,n«8. 
(S....)  (1),  semis,  quincunx  ( ),  triens,  quadrans,  sex- 
tans, once,  demi-once  (2),  toutes  avec  la  marque  de  leur 
valeur,  à  l'exception  du  victoriat,  du  sesterce,  de  la  demi- 
once  6,  et  quelquefois  de  la  demi-once  a. 

Pied  monétaire  du  cuivre:  Il  varie  du  triental  à  l'oncial, 
mais  il  ne  descend  guère  jusqu'au  semi-oncial  (2).  Il  est 
probable  que  ces  espèces  n'existent  pas  toutes  avec  toutes 
les  variétés  de  poids  ;  celles  surtout  qui  n'appartiennent 

(1)  C'est  probablement  par  erreur  que  Riccio  donne  an  dodrans  (S**) 
{Mon.  di  1am.y  p.  264). 

(2)  Suprà,  p.  170. 


Digitized  by 


Google 


228  CHAPITRE  IX. 

pas  à  la  série  romaiûe  (dextans,  quincunx>  demi-once)  ne 
se  frappaient  peut-être  plus  à  la  dernière  époque  de  ce 
monnayage. 

Lorsque  les  monnaies  étaient  taillées  sur  le  pied  sextan- 
taire,  le  dèxtans  n'existait  certainement  pas  encore  dans 
cette  série,  et  lorsque  le  pied  oncial  fut  introduit,  le  quin- 
cunx  fut  supprimé  et  remplacé  par  le  dextans  afin  qu'il  res- 
tât dans  la  série  onciale  une  pièce  matériellement  semblable 
au  quincunx  de  la  série  sextantaire,  mais  avec  une  valeur 
nominale  double. 

Pied  monétaire  de  Vargent  :  Poids  du  victoriat  3«%27 
(avec  V  au  droit  et  T  au  revers,  belle  conservation,  Bor- 
ghesi)  ;  3^,26  (avec  l^  au  droit,  belle  conservation,  Bor- 
ghesi)  ;  2«'81  (^  au  revers,  belle  conservation,  Boi^hesi)  ; 
2'',47  (L  T  en  ligature  au  revers,  belle  conservation, 
Borghesi).  —  Poids  du  quinaire  :  l8',21  (Cabinet  de 
Vienne).  —  Poids  du  sesterce:  0",©8  (=1  trapp.  2  ac 
Riccio,  Monele  di  Lucera^  cL  iv,  n*  15,  p.  20). 

Tgfes  du  vxcioriai  et  du  quinaire  :  Ordinaires. 

—  du  sesterce  :  Tête  de  femme  casquée.  ^  Un  Dioscure 
à  cheval  galopant  à  gauche,  le  bras  levé  (1). 

—  de  fas:  Ordinaire. 

—  du  dexlans  :  Tête  de  Cérès  couronnée  d'épis,  i^  Vic- 
toire dans  un  quadrige  (Riccio,  Cat.^  pi.  V,  n*  2, 
et  Mon,  di  Lacera,  cl.  iv,  n**  1). 

—  du  semis  :  Ordinaire  (sur  un  semis  triental  on  voit 


(1)  Quoique  Tindicatioii  de  la  valeur  ne  soit  pas  marquée  sur  cette  pièce» 
ce  doit  être  un  sesterce  (Hlccio^  Cat,,  pi.  111,  n«  lU),  le  type  indiquant  un 
demi -quinaire.  Comp.  ci-dessous  le  sextans,  l'once  et  la  demi-once.  Le  poids 
cunlirme  cette  supposition  ;  maijs  dans  pareille  circonstance  celte  preuve 
o'est  pas  suffisante. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  W  8.  229 

dans  le  champ,  au-dessus  de  la  proue,  une  étoile, 
une  massue  et  une  aile.  Riccio»  CaL,  pi.  V,  n*  1). 
Typedu quincunx  :  Tête  laurée  d'Apollon.  Î3  Les  Dioscures 
galopant  à  droite,  la  lance  en  arrêt  ;  au-dessus  deux 
étoiles  (Riccio,  CaU  ,  pi.  V,  n*  3,  et  Monete  di  Lu^ 
cera^  pi.  III,  cl.  rv,  n*  3). 

—  du  triens  et  du  quadrans  :  Ordinaires. 

—  du  sextans  :  a  Ordinaire;  quelquefois  une  massue 
au-dessus  de  la  proue,  b  Tête  de  femme  avec  le 
casque  à  cimier  terminé  en  bec  d'oiseau.  S)  Les  Dios- 
cures galopant  avec  la  lance  en  arrêt  ouïe  bras  levé 
(Riccio,  Cat.y  pi.  V,  n*  5;  Monete  di  Lucera^  pi.  III, 
cl.  IV,  n*  4). 

—  de  Vonce  :  a  Ordinaire,  b  Tête  de  femme  avec  le 
casque  phrygien  terminé  en  bec  d'oiseau.  ^  Un  Dios- 
cure  galopant  avec  la  lance  en  arrêt  (Riccio,  loc. 
cit.)  (1). 

—  de  la  demi-once  :  a  Tête  de  Mercure  avec  le  pétase 
ailé.  Sj  Proue  de  navire  (Riccio,  Cat. ,  pi.  V,  n*  19  ; 
Mon.  di  Lucera^jH.  V,cl.  v,  n"  â8).  b  Têtes  des  Dios- 
cures avec  leurs  bonnets  laurés.  ^  Deux  chevaux 
galopant;  au-dessus  deux  étoiles  (Riccio,  Mon.  di 
Lucera,  pi.  IV,  cl.  iv,  n»  8). 

Forme  des  lettres  :  ^  et  jamais  L;  A  et  jamaisA  (Riccio, 
Ca/.,p.  46). 

Fabrique  :  Les  as  et  semis  trientaux  sont  quelquefois 
coulés  {Voy.  les  poids  aux  Annexes  du  !•'  vol.,  p.  343). 


(I)  Le  Dfoscare  isolé  qui  se  voit  sur  l'once,  les  têtes  des  Dioscures  et  les  che- 
vaux sans  cavalier  de  la  demi-once^  comparés  aux  types  du  sextans,  indi- 
quent bien  une  moiiié.  Comparez  plus  haut  le  quinaire  et  le  sesterce. 


Digitized  by 


Google 


229  av.  J.-C 


230  CHAPITRE   IX. 

9  [12].  (Après  Fan  525  de  Rome). 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Nom  de  l'atelier  :  i^  KOP  (xupa). 

—  Magistrat  :  Sj  AT (en  monogramme  ^  et  /J)  (1). 

Espèces  :  Victoriat  sans  la  marque  de  sa  valeur  ;  quinaire 
avec  la  marque  de  sa  valeur  (2). 

Types  :  Ordinaires. 

Style  :  Le  style  du  quinaire  est  tout  différent  de  celui  des 
pièces  frappées  à  Rome  ;  les  chevaux  sont  séparés  l'un  de 
l'autre  et  galopent  plus  lourdement. 

Forme  des  lettres  :  A« 

Rareté  :  R\ 


*0  [14]. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Nom  de  l'atelier  :  ^  CROT  (o). 
PI.  xxra,  n»  ».       Espèce  :  Victoriat  sans  marque  de  sa  valeur  (3). 

(1)  C'est  à  tort  que  quelques  auteurs  ont  pensé  que  ce  dernier  mono- 
gramme pouvait  se  lire  TA.  Quant  à  l'attribution  du  premier^  elle  est  indubi- 
table depuis  queM.  Friediaender  a  constaté  qu'il  se  trouvait  également  et  de 
la  même  forme  sur  les  monnaies  autonomes  de  Corcyre.  L'analogie  de  ces 
pièces  avec  celles  de  Luceria,  sur  lesquelles  le  nom  de  ROMA  est  inscrit  à 
côté  de  l'initiale  U,  et  les  données  historiques  (ci-dessus  p.  90)  ne  peuvent 
que  confirmer  encore  cette  attribution.  Mais  nous  ne  voyons  pas  pourquoi 
Cavedoni  (Bullet,  de  Vînst,  arch.,  1856^  p.  77)  veut  que  toutes  ces  pièces 

2t9  ftT.Jw-C.  aient  été  frappées  en  525,  Tannée  même  de  la  conquête  de  cette  Ile  par  les 
Romains,  puisque  depuis  lors  elle  resta  entre  leurs  mains.  Le  poids  coïn- 
cide assef  avec  celui  du  denier  réduit  à  Vso  ^'^  ^i^^- 

(2)  Ces  deux  pièces  se  trouvent  dans  le  Cabinet  de  Berlin.  Le  victoriat 
pèse  2^,8  et  le  quinaire  2^,05;  un  quinaire  de  la  coll.  Blacas  pèse  2*^^03. 
Le  victoriat  est  gravé  dans  le  Cai.  de  Riccio,  pi.  Ul,  n*"  15  (p.  144). 

JH  (3)  On  ne  connaît  pas  de  denier  avec  ce  nom.  Il  ne  se  rencontre  pas  non 
plus  sur  un  autre  victoriat  avec  le  prénom  ou  le  nom  entier  du  monétaire 
auquel  on  l'attribue  assez  généralement.  Ces  deux  circonstances^  Jointes  i 
Tanalogie  de  cette  pièce  avec  le  victoriat  de  VU>o,  nous  ont  décidé  à  l'attribuer 
à  l'atelier  monétaire  établi  àCrotone  par  les  Romains.  —  Borghesi  (Z>fc.  VI  ^ 
4;  Œuvr,  compl.  1. 1^  p.  304)  a  cependant  attribué  ce  victoriat  à  T.  Metilios 


Digitized  by 


Google 


I"  PÉBIODE.  —  N^  11.  231 

Pied  monétaire  :  Poids,  d'après  Borghesi,  8^,05  (pièce 
usée);  d'après  M.  Cohen  (Monn.  de  la  Républiqucy  p.  XII, 
2«'63,  bel  exemplaire). 

Type  :  Ordinaire. 

Rareté  :  R. 

(Cohen,  pi.  XXVII,  Metilia  n'  1). 


11  [13].  (De  526  à  565  ?  ).  ««e-m  ar.  j.m). 

Légendes  :  rI  ROM  A.  —  Nom  de  Tatelier:  r)  VIB  (o),  en 
monogramme  >B  (1). 

Espèces  :  Victoriat  sans  la  marque  de  sa  valeur;  demi- 
victoriat  avec  S  sur  le  revers. 

Pied  monétaire  :  Poids  du  victoriat  8»%  80  (Cab.  Blacas,    Pi.xxni,n*io. 
très-beau);  3«',21  (très-beau,  Borghesi);  S*'  (très-beau, 
Borghesi,  Dec.  XVII,  p.  17  ;  Œuvres  compl.^  t.II,  p.  295)  ; 


on  plat6t  Ti.  Maecilius  Croto^  lieutenaDt  d'Appius  Claudius,  préteur  en    • 

Sidle  ran  589  de  Rome^  et  dont  il  est  question  dans  Tite-Live  (XXIII,  31;      315  av.  J.-C. 

cf.  IV,  48.) 

(1)  Cayedonl  avait  proposé  d'expliquer  ce  monogramme  par  ^B  (Ripos- 
Hgliy  p.  176,  n.  155).  Il  donnait  pour  raison  que  sur  Texemplaire  qu'il  avait 
entre  les  mains,  la  barre  I  manquait,  et  que  le  premier  jambage  du  V  était 
un  peu  plus  court  que  l'autre.  Mais  d'après  les  explications  que  nous  avons 
données  plus  haut  (p.  192),  il  nous  semble  que  11  peut  très  -  bien  être  rem- 
placé par  le  jambage  qui  est  au  milieu  du  monogramme  ;  quant  à  la  seconde 
objection,  le  premier  jambage  n'est  pas  plus  court  que  l'autre,  ni  sur  Texem- 
plaire  que  nous  avons  eu  sous  les  yeux,  ni  sur  ceux  de  Borghesi,  de  Cohen,  etc. 

[11  en  est  de  même  de  l'exemplaire  de  ma  collection  ;  voyez  la  planche  XXIII, 
n«  10.]  B. 

Nous  nous  en  tiendrons  donc  à  la  leçon  YB* 

Comme  il  n'existe  pas  de  deniers  sur  lesquels  on  lise  ce  monogramme, 
nous  en  concluons  que  ce  victoriat  n'a  pas  été  frappé  dans  la  capitale,  mais 
dans  quelque  succursale  monétaire  en  province,  et  nous  n'hésitons  pas  à 
l'attribuer  à  la  ville  de  Vibo  dans  le  Bruttium.  Cette  ville  changea  de  nom  en 
565  et  prit  depuis  celui  de  Valentia.  C'est  donc  entre  la  première  émission  is»  av.  J.-c. 
de  victoriats  et  cette  date  que  nous  plaçons  la  fabrication  de  ces  pièces. 


Digitized  by 


Google 


232  CHAPITRE   IX. 

2«',70  (Cohen,  Monn.  de  la  République,  p.  XII);  26%M 
(très-beau,  Borghesî,  loc.ciL).  —  Poids  du  demi-victoriat 
1«%48;  I8%4â  (Borghesi,  loc.  cit). 

Type  :  Ordinaire.  Le  demi-victoriat  ressemble  au  victo- 
riat. 

Forme  des  lettres  ;  A. 

Fabrique  :  Ordinaire. 

Rareté  :  Le  victoriat  commun  ;  le  demi-victoriat  rare. 

(Cohen,  pL  XLl,  Yibia,  n"*  1  et  2). 


12  [15]. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  CA  sur  les  deux 
faces  (1). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  once,  demi- 
once,  toutes  (excepté  la  demi-once)  avec  l'indication  de 
leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  :  Oncial.  Le  poids  de  deux,  as  =  26»'  et 
13«». 
Types  :  Ordinaires  pour  les  six  premières  pièces.  La  double 
tête  de  Janus  est  formée  de  la  réunion  d'une  tête 
de  vieillard  avec  une  tète  jeune.  Sur  le  semis  on 
voit  une  massue  au-dessus  de  la  proue. 
—      de  la  demi-once  :  Tête  de  Mercure  avec  le  pétase  ailé . 
1^  Proue  de  navire  {Voy.  Ricdo,  Cat.,  pi.  V,  n»  21). 
Forme  des  lettres  :  A. 

(1)  On  peut  considérer  ces  deux  lettres  comme  les  Initiales  du  nom 
d'une  Tille  d'Apulie,  de  Canusium  par  exemple.  Les  initiales  du  moné- 
taire ne  sont  pas  gravées  sur  les  deux  faces,  et  lorsqu'on  trouve  des  lettres 
ainsi  placées^  on  peut  toujours  supposer  qu'elles  désignent  une  ville  (voyez 
n**  8  et  17).  Dans  le  cas  actuel^  les  espèces  ne  sont  pas  toutes  de  celles  qui 
étaient  frappées  dans  la  capitale.  Enfin,  on  les  trouve  surtout  en  Apulle 
(Comp.  Borgfaesi  et  Cavedoni,  Bullet,  arch,  napolitanoy  tlV,  p.  46  et  sulv.}. 

(2)  Riccio,  Monete  di  città,  p.  4t. 


Digitized  by 


Google 


1"  PÉRIODE.  —  ïT  18-14.  288 

Fabrique  :  Grecque.  D'après  Borghesi,  Tas  est  de  tous  les 
as  romains  le  plus  beau  comme  style.  Le  triens  est  la  plus 
belle  et  en  même  temps  la  moins  rare  de  toutes  les  pièces 
de  cette  série  (Riccio,  MoneU  di  città^  p.  &2). 

Nous  connaissons  une  monnaie  romano-campanienne  au 
type  de  la  tête  tourrelée  avec  un  cavalier  au  revers  {Voir  1. 1, 
Annexesy  p.  370),  et  cinq  {ûèces  des  Oeniades  en  Acama- 
nie,  qui  ont  été  surfrappées  avec  le  coin  de  ce  triens  (Riccio, 
Ca^, p.  11  et  17;  pi.  y,  n""  18)  ;  il  existe  aussi  un  sextans 
romain  de  Si^'^ài  (=1 1/4  once.  Riccio,  Cat.^  p.  206),  et 
par  conséquent  de  la  série  onciale,  qui  a  été  surfrappé 
avec  le  coin  de  Tas  dont  nous  nous  occupons. 


15  [18]. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  i^  KA  (1). 
Espèces  :  Triens  et  sextans  avec  la  marque  de  leur  va- 
leur (2). 

Pied  monétaire  :  Plus  d'une  once. 
Types  :  Ordinaires.  Au-dessus  de  la  proue,  un  épi. 
Forme  des  lettres  :  A  (Riccio,  Cat.y  p.  18). 
Fabrique  :  Mauvais  style. 


14(17]. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Nom  d*atelier  :  ^  H  (3). 

(1)  Par  analogie  avec  la  légende  do  n*  12,  on  l'attribue  en  général  à  un 
nom  de  Tille. 

(2)  Riccio  ne  donne  qne  ces  deux  pièces  dans  son  Catalogue,  p.  18;  dans 
ses  Monete  di  famiglie,  p.  264,  il  donne  encore  Tonce  et  le  quadrans,  nuds 
l'exactitude  de  cette  dernière  asserUon  ne  nous  semble  pas  prouTée. 

(3)  Le  style  de  cette  série  n'est  pas  romain;  de  plus  elle  est  complète,  et 
il  ne  lui  manque  que  le  denier.  C'est  ce  qui  nous  porte  à  regarder  la  lettre 
H  comme  rinitiale  d'un  nom  de  fille. 


Digitized  by 


Google 


23A  CHAPITRE  IX. 

Espèces  :  Vîctoriat,  quinaire,  as,  semis,  triens,  quadrans, 
sextans,  once,  toutes  avec  la  marque  de  leur  valeur,  ex- 
cepté le  victoriat. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (un  as  = 
Sô»»,  un  semis  22"). 

Pied  monétaire  de  Targent  :  Poids  du  quinaire  28%12 
(=32,6;  Cat.  Pembroke,  p.  122). 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  A  (Riccio,  Cat.y  p.  17). 
Fabrique  :  Le  triens  est  beau  et  nullement  de  fabrique 
romaine  (Riccio,  Mon.  diciltà,  p.  39). 
Rareté  :  R. 


15  [30]. 

Légendes  :  i$  ROMA.  —  Nom  de  l'atelier  :  i^  LX  (1). 

Espèces  :  As  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Pied  monétaire  :  Plus  d'une  once  (un  a3  =  39«0. 

Type  :  Ordinaire. 


16  [31]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Nom  de  l'atelier  :  c  au  droit,  m 
au  revers  (2). 

Espèces  :  Victoriat. 

Poids  ;  3«%16  (bien  conservé,  Borghesi);  3«',06  (coll. 
Blacas). 


Cl)  Inédit.  Borghesi  :  Prora  di  nave,  sopra  cui  /'  I  nota  delV  asse  fra 
fin  L  e  un  X  ;  soHo  ROMA* 
(2)  RIccIo,  Moneiedifamiglie,^.  262. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.   —  N*  17.  285 


Type  :  Ordinaire. 
RareU  :  R. 


17  [18]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  P  tantôt  sur  les 
deux  faces,  tantôt  au  droit  ou  bien  au  revers  seulement  (1). 

Espèces  :  As,  dextans  (S*. «O»  semis,  quincunx  ( ), 

trions,  quadrans,  dextans,  once,  demi-once  (Z),  avec  la 
marque  de  leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  trois  as  :  20^*) . 

Type  de  Vas  :  Ordinaire. 

—  du  dextans  :  Tète  de  Gérés  couronnée  d'épis.  ^  La 
Victoire  dans  un  quadrige  (Riccio,  Cat.^  pi.  Y, 
n-7et8). 

—  du  semis  :  Ordinaire. 

—  du  quincunx  :  Tète  laurée  d'Apollon.  ^  Les  Dios- 
cures  galopant,  la  lance  en  arrêt  ;  au-dessus  deux 
étoiles  (Riccio,  Cat.^  pi.  V,  n*  9). 

—  des  triens,  quadrans^  sextans  et  once  :  Ordi- 
naire. (Sur  le  trions  quelquefois  une  couronne  de 
laurier). 

—  de  la  demi'Once  :  Tète  de  Mercure  avec  le  casque 
ailé.  Sj  Proue  de  navire  (Riccio,  Cat.  pi.  V,  n*»  22) . 

[p 
Forme  des  lettres  :  l     partout  (Riccio,  Joe.  ci*.,  n.  18). 
(A. 

Fabrique  :  Belle. 


(1)  On  tronye  le  plos  souvent  cette  série  entre  Lncera  et  Bar!,  et  plus  par- 
ticulièrement à  Ruvo  (Riccio,  Monete  di  ctïM,  note  50). 

(2)  Riccio,  Monete  di  città,  p.  42  et  suiv.;  Catalogue,  p.  18. 


Digitized  by 


Google 


236  CHAPITRE  IX. 

18  [19]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —Nom  de  l'atelier  :  i^  Q  (1). 
Espèces  :  Victoriat,  quinaire,  semis  (2). 

Pied  monétaire  du  cuivre?  —  Poids  du  victoriat  2«%64 
(bel  exemplaire,  Borghesi). 

Type  :  Ordinaire. 

Rareté  :  R. 


2i7ay.  J..C.         19  [Q].  (An  de  Rome  587  et  suiv.). 

Légende  :  i^  ROMA. 
PI  xxiii  Espèces  :  Pièces  d'or  de  60,  40  et  20  sesterces,  avec  l'in- 

n- 11, 1»  et  it.    dication  de  leur  valeur  (1  X,XXXX,XX)  • 

Pied  monétaire  :  '/te  Vt»»  Visa  ^^  ^^  ^îvre  romaine,  ou 
bien  3,  2  et  1  scmpules. 

Types  :  Tête  de  Mars  casquée  à  droite.  ^  Aigle  à  droite, 
les  ailes  éployées,  tenant  un  foudre  dans  les  serres.  —  Sur 
les  pièces  de  60  sesterces  on  voit  quelquefois  un  emblème 
dans  le  champ  :  le  pentagone,  i*étoile,  l'ancre,  lacouronne 
(Riccio,  Monete  di  fam.,  p.  267  ;  Cat.  p.  11). 
Il  =50. 

Forme  des  lettres  :   | 

(A. 

Fabrique  :  Grecque,  belle  en  général  (Riccio,  Cat.^ 
p.  11,  n*»  2). 

(Cohen,  pi.  XLIIl,  Fabrique  campanîenne,  n**  1,  2,  3). 


(1)  C'est  probablement  Tinitiale  d'on  nom  de  ville^  puisque  nous  avons  le 
yictoriat  et  le  quinaire,  taudis  que  le  denier  manque. 

(2)  Riccio,  Monete  di  famiglie^  p.  264. 


Digitized  by 


Google 


1"  PÉBIODE.  —  N"  20.  237 

20  [21],  l,  4. 

Légendes  :  ijl  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  AV  {relius)^  en 
monogramme  A/  (i)* 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  sextans, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (poids  de  3  as, 
variant  de  43«'  à  32  ;  moyenne  36«')  (2). 

Types  de  V  argent  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé. 
^  a  Diane  dans  un  bige,  le  croissant  sur  la  tète,  tantôt  c  ^^  ^^«i^»""**- 
et  tantôt  u  (Riccio,  Cat.^  p.  23  et  47)   (3).  ftLesDios- 
cures  (4). 

Types  du  cuivre  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  A  et  A  dans  ROMA  et  A  dans  le  mono- 
gramme» 

RareU  ;  a  R.  6  R'. 
.  DépùU  :  a  MC  (1) .  COLL.  SA  (1). 

(Cohen,  pi.  VII,  n»  3  et  pi.  XLIX,  n«2.  —  Riccio,  pL 
VIII,  n*',  6  et  7). 


(1)  C'est  par  erreur  qu'on  a  cru  pouvoir  découvrir  dans  le  monogramme 
f^  leaélémente  de  la  légende  C-AV.  Voyex  Riccio,  Mon.  di  fam.,  p.  32. 
—  Cavedoni,  Ripostigli,  p.  256. 

(2)  Tous  les  as  analogues  aux  deniers  compris  entre  les  n**  20  et  28  in- 
dnsivement,  dépassent  sensiblement  le  poids  d'une  once. 

(3)  La  variété  du  denier  a  est  rare,  car  elle  ne  s'est  pas  trouvée  dans  le 
dépôt  d'Oliva.  B. 

(i)  La  variété  6  ne  se  trouve  ni  dans  l'ouvrage  de  M.  Cohen,  ni  dans  celui 
de  M.  Riccio.  M.  Monunsen  n'en  paile  pas  non  plus  ;  elle  est  donc  encore 
plus  rare  que  la  variété  a.  Je  la  donne  pi.  XX III,  n*  14.  Le  style  et  la  fabri- 
que sont  parfaitement  semblables  aux  autres.  Je  ne  doute  pas  que  les 
«leux  variétés  n'apparUenneut  au  même  monétairei  B» 


Digitized  by 


Google 


238  CHAPITRE   IX. 

«*  [22].  I,  5. 

Légendes  :  i^  RQMA.  —  Monétaire  :  i^  AVTR  (ontti^),  en 
monogramme  AR  (1). 

Espèces  :  Denier  et  as  avec  la  marqne  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (un  as  pèse 

Poids  du  denter  :  i^^db  (très-beau,  Borghesi). 

Types  :  Ordinaires  pour  l'argent  comme  pour  le  cuivre. 

A  dans  ROMA,  et  A  dans  le  mono- 
gramme (Borghesi). 


Forme  des  lettres  : 


Rareté  :  R». 

Dépôts;  MG  (1).  OL  (2  usés). 

(Cohen,  pL  VII,  iurroma  et  pi.  XLIX.) 


maT.  j^.         22  [28].  (Vers  l'an  540  de  Rome.)  I,  6. 

Légendes  :  i^  ROM  A.  —  Monétaire  :  «jl  TAMP  (ilus)^  en 
monogramme  jÇi^.  Quelquefois,  sur  le  victoriat,  ce  mono- 
gramme est  tracé  de  droite  à  gauche  (Riccio,  Cot.,  p.  49, 
n' 8;  pi.  III,  n*  18)  (2). 

Espèces  :  Denier,  victoriat,  quinaire,  as,  semis,  triens. 


(1)  Ce  n'est  que  sur  la  fin  de  la  République  que  Ton  coDuaitavec  certitude 
rexistenee  d'une  famille  sénatoriale  du  nom  d'Autronla.  Cependant  Macrobe 
{Salum.,  \,  11,  2)  cite  un  Autronlus  Maximus  qui  Yivaltaa  y*  siècle. 

(2)  Le  premier  personnage  de  cette  famille  dont  11  soit  question  dans  Thls- 
218  av.  j.-c.        t0ire  est  Q.  Baeblus  Tampllus,  qui  ftit  envoyé  auprès  d'Annibal,  en  636  (T. 

LIT.,  XXI,  7;— Clc,  Philipp^f  V,  10,  27).  H  est  probable  que  c'est  ce  per- 
sonnage, qui  en  qualité  de  triumvir  monétaire,  fit  frapper  cette  série  de  mon- 
i99eti8iAv.  j.-c.   nales.  11  eut  deux  fils:  Gnaeus,  préteur  en  5S5  et  consul  en  572;  Maicus,  pré- 
19a  et  181  ar.  J.-C.   teur  en  562,  consul  en  573  ;  tous  les  deux  sont  désignés  comme  Q.  F.  GN.  N. 
•^  Le  denier  n<»  102  [59]  a  été  frappé  par  ce  dernier. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  H"  23.  239 

quadrans,  sextans,  once,  toutes,  excepté  le  victoriat,  avec 
la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  fort  (un  as  de  M.  le 
baron  d'Ailly  =40«',50;  un  autre  de  Borghesi  =268%35; 
semis  =  20 ',80,  coll.  d'Ailly -,  IS»',?!,  Riccio). 

Poids  du  denier  :  3^,51  (avec  le  monogramme  dans  le 
champ;  exemplaire  usé,  Borghesi);  38',49  (avec  le  mono- 
gramme entre  les  tètes  des  Dioscures  :  usé,  Borghesi). 

Poids  du  vicloriat  :  2«%63  (belle  conservation,  Cohen, 
p.  XII);  =:2",20  (usé,  Borghesi). 

Type  du  denier  :  a  Ordinaire,  b  ^  Diane  dans  un  bige. 
—  des  fractions  :  Ordinaire. 

IA  ou  A  (cette  dernière  forme  d'après 
Borghesi)  dans  ROMA; 
A  dans  le  monogramme. 
X. 
Dépôts  :  a  RC.MG  (1).  FR. COLL. CI  (1  usé). 
Rareté  :  a  R*.  6  un  exemplaire  connu* 
(Cohen,  Baebia,  pi.  VII,  n«»  1  et  2;  pi.  VIII,  n*»*  3, 4;  pi. 
XLIX,  n^*  1,  2,  8). 


23  [84]. 

Légendes  :  ^  ROM^  —  Monétaire  :  î$  MT,  en  mono- 
gramme M  (1). 
Espèces  :  Denier  (2),  victoriat,  quinaire. 
Poids  du  denier  :  38',60  (usé) . 
—    du  vicloriat  :  28',83;  2«',45  (coll.  Blacas). 


(1)  Borghesi,  Dec  XVII,  1;  OEuvres  campL  L  11  p.  287.  Vayef  ci-après  les 
actes  da  n*"  31. 
(2)    CoUectlOD  Blacas. 


Digitized  by 


Google 


2&0  CHAPITRE   IX. 

Poids  du  quinaire  :  2«'  et  1»',96  (Borghesi). 
Types  :  Ordinaires. 
RareU  :  R. 


24  1, 7. 

Légendes  ii^ROMh.  —Monétaire;  ME  {lellus),  en  mono- 
gramme fΠ (1)* 

Espèces  :  Denier,  victoriat,  as,  semis,  triens,  quadrans, 
sextans,  toutes,  excepté  le  victoriat,  avec  la  marque  de  leur 
valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (3  as,  tous  les 
trois  de  30»'). 

Poids  du  victoriat  :  28%83  (bien  conservé,  Borghesi)  ; 
28%58  (Cohen,  p.  XII). 

Types  de  Vargent  et  du  cuivre  :  Ordmaires. 
IX 

Forme  des  lettres  :   I     (Cab.  de  Berlin). 

(a. 

Rareté  :  R. 

(Cohen,  pi.  VIII,  CaecUia,  n^*  1,  2  ;  pL  XLIX). 


25. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monét^re  :  1^  MD...,  en  mono- 
gramme /VO  (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  once, 
toutes  avec  Tindication  de  leur  valeur  (3). 

Pied  monétaire  :  Plus  d'une  once.  (Poids  de  4  as,  de  36 


(1)  La  famille  Caecllla  portait  le  surnom  de  Metellus  dès  le  vi«  siècle. 

(2)  On  lit  ordinairement  ce  monogramme  M.  Duillius;  mais  rien  ne  proore 
que  cette  explication  soit  exacte. 

(3)  Riccio  iCatal»%  p.  86}  donne  un  quadrans  j  Tonce,  ibid.,  pL  VI>  n*  22. 


Digitized  by 


Google 


1"  PÉRIODE.  —  PT*  26,  27.  241 

à 26»';  moyenne  SI*'.— Dans  la  collection  d'Ailly  :  iJt^.Jb; 
35«%62;  33«',22  ;  308',70  ;  moyenne  34«'). 

Types:  Ordinaires.  On  Taureau  dans  le  champ,  au-dessus 
de  la  proue. 

(Cohen,  Incertaines,  pi.  LXX,  n"6). 


26  [27].  I,  8. 

Légendes  ;  ^  ROM  A.  t-  Monétaire  :  ^  PVR(purco),  en 
monogramme  W. 

Espèces  :  Denier  et  as  avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  qu'oncial   (un  as  d'O- 
livieri  =  34^,  un  autre  du  baron  d'Ailly  =  30«',62j. 

Poids  du  denier  :  3«',75  (bien  conservé ,  Borghesi). 

Types  :  Ordinaires. 

(X 

w?        j    1 ..        /^  très-distinctement  (Riccio,  Catal, 
r  orme  des  lettres:  <       ,  „.     ^  .^. 
J     pi.  III,  n'  12). 

(a  (Borghesi j. 

Rareté  :  R*. 

Dépôts  :  G  (Gavedoni,  Ripostigli^  p.  254).  OL  (lusé). 

(Cohen,  pi.  XIX,  Furia,  n^  1  et  pi .  LV,  nM). 


27  [28].  I,  9. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :    ^    LPL(au«t««?) 
H(upsaeus?),  en  monogramme  fcp«  te,  ou  bien  t£  (1). 


(1)  L6  premier  monogramme  86  trouve  dans  le  Catalogue  de  Riccio,  pi.  IV, 
D«  16,  et  dans  Borghesi,  Dec,  V,  6;  (Muwes  complètes,  t.  I,  p.  266 j  le  se- 
cond sur  une  pièce  da  Cabinet  de  Berlin;  le  troisième  sur  une  pièce  de  la 
collect.  Blacas.—  Borghesi  Qoc.  cit.)  propose  de  traduire  le  monogramme  par 

II.  16 


Digitized  by 


Google 


242  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  as,  semis  (1),  triens,  quadrans,  sextans, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  ;  Plus  d'une  once  (as  =  39«', 
Borghesi-,  =41»',30;  à0«',82;  378%73;  3(5«',79,  coll.  du 
baron  d'Ailly). 

Poids  du  denier  :  3«%60  (bien  conservé,  Borghesi);  3»',76 
(colK  Blacas). 

Types  :  Ordinaires. 

iP  et  L  dans  le  monogramme. 
X 


t:     X 


Rareté  :  R, 

Dépôt  :  GAZL. 

(Cohen,  pi.  XXXII,  Plautia,  n«  i  et2  et  pi.  LXII,  n«  1). 


28  [29]  (2).  I,  10 

Légendes  liijKOlhk* — Monétaire  :i^...TOD...  ou  TO... 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  trions,  quadrans,  sextans  (3) , 
avec  les  marques  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (un  as =35»^, 
Borghesi;  =3â»%62;  34«%40,  coll.  d'Ailly). 

LociusPlautlusHopsaeas;  on    coDnait  par  Tite-Live  (XXXVII^  47  et  50) 
189  sT  J  -G        ^^  personnage  de  ce  nom,  préteur  en  565.  Mais  noas  avons  de  la  peine  à  ad- 
mettre cette  explication  parce  qu'il  nous  semble  que  ce  monogranune  doit 
se  lire  plutôt  LHPL  que  LPLH* 

(1)  Le  seaiis  est  donné  par  Riccio,  Catalogue^  p.  160;  le  quadrans  et  le. 
sextans  sont  dans  la  collection  d'Ailly. 

(2)  Dans  la  série  chronologique  des  deniers  trouvés  à  Ollva,  M.  Zobel 
place  celui-ci  immédiatement  après  notre  n*  3  et  avant  le  denier  avec  le 
bige  de  Diane  (notre  n»  7).  Il  attribue  la  même  ancienneté  à  notre  n*  40 
(Ripostigli  di  denari  romani scoperti  nella  Spagna.  Voy,  Ann.  de  l'insl. 
arch.,  1863).  B. 

(3)  Le  triens  a  été  donné  par  Riccio  dans  son  Cotai, ^  p.  193^  le  quadrans 
et  le  sextans  sont  dans  la  collection  d'Ailly. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  N*»  29.  243 

Type  du  denier  i  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé. 
â  Diane  dans  un  bige,  le  croissant  sur  la  tête  ;  au-dessous, 

dans  le  champ,  un  oiseau  à  courtes  pattes,  la  queue  relevée, 

perché  sur  la  barre  du  T  (1) . 
Type  de  Vas  :  Ordinaire;  le  môme  oiseau  dans  le  champ, 

au-dessus  de  la  proue* 

iX 

Forme  des  lettres  :  } 

Fabrique  i  Ressemblant  beaucoup  à  celle  des  numéros 
20  et  AO. 

Rareté  i  B« 

Dépôts: GAZL,OL  (2 usés).  F  (1). MC  (4).  G  (Gavedoni,  fit- 
postigli^  p.  254). 

(Gohen,  pl#  XUII,  Incertaines^  n**  9). 


29  [26]. 

Légendes  ;  Sj  ROMA*  —  Monétaire  :  f^  L.  F.  P ,  en 

monogramme  7  (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  once, 
avec  la  marque  de  leur  valeur  (3). 


(1)  Voyez  ropinlon  d'Aless.  Visconti,  sur  cet  oiseaa  (Borghesi,  Dec.  VII,  2; 
Œuvr,  compLy  t.  ï,  p.  332.  H  rapproche  le  nom  de  cet  oiseau,  d'un  nom  ou 
sornom  qui  ressemblerait  à  Todus  (Festus,  p.  352  et  353),  mais  que  nous 
ne  trouYons  nuUe  part. 

(2)  On  interprète  ordinairement  ce  monogramme  par  L.  Furius  Piiilus; 
cependant  il  pourrait  s'expliquer  tout  aussi  bien  par  L.  Furius  Purpureo, 
ou  un  autre  nom  analogue. 

(3)  L'as,  le  semis,  dans  Riccio,  Monete  di  fam,;  le  sextans,  Riccio,  CataL; 
triens  et  once,  Cohen,  Monn,  de  la  République-,  quadrans  et  sextans,  Capra- 
nesi,  Ann.  de  Vlnst,  arch.,  1839,  p.  281.  Toute  la  série  (excepté  l'once)  se 
troQTe  dans  la  collection  d'Âilly. 


Digitized  by 


Google 


2iA  CHAPITRE   IX. 

Pied  monétaire  du  cuivre  t  Plus  qu*oncial  (moyenne  de  h 
as  de  37  à  ii^,  =  34»',  Gab.  de  Berlin  et  collection  Bor- 
ghesi.  — 338',36;  33k',32;  328',30;  31«',16;  30«',22,  coll. 
d'Ailly). 

Types  :  Ordinaires  ;  sur  l'as  dans  le  champ,  une  Victoire 
volant  ou  debout. 

Forme  des  lettres  :  P  dans  le  monogramme. 

(Coheui  pL  LV,  Furia,  n**  4,  5,  0). 


30  [20]. 
pi.xxiv»B»i.        Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  L.  A  •..  P....,  en 
monogramme  if  (1). 

Espèces  :  As,  semis  (2),  triens,  quadrans,  sextans,  avec 
la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plus  d'une  once  (moyenne  de 
6  as  de  368' à  278',  =29«'). 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  L  (et  non  P)  dans  le  monogranune. 

(Cohen,  pL  XLVII,  Appuleia,  n-  1,  2,  3,  4). 


51  [32].  1,11. 

Légendes  :  Sj  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  MAT(tenu5),  en 
monogramme  AK,   rarement  M  ATI  avec  le  même  mono- 
Fj.  XXIV.  n»  s.    gramme  (3). 


(1)  L'explication  la  pins  probable  est  L.  Aemllius  Papus  ou  L.  Aemillus 
Paullus. 

(2)  Semis,  Rlccio,  Monet,  di  fam.,  p.  242.  —  [Toute  la  série  se  trouTe 
dans  la  collection  d'Âilly].  B. 

(3)  C'est  le  marquis  de  Lagoy  qui  a  publié  le  denier  avec  la  légende  M  ATI 
Rev,  num,,  1858,  p.  317).  11  nefaut  pas  confondre  avec  cette  série  lesyicto- 
riats  et  lef  quinaires  sur  lesquels  on  voit  le  monogramme  /P^  (d^dessua 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  N"  82.  245 

Espèces  :  Denier,  yictoriat«  as,  semis»  triens»  quadrans, 
Bextans,  toutes,  excepté  le  victoriat,  avec  la  siarque  de  leur 
valeur  (1). 

Piid  monitaire  du  euiore  :  Plus  d'une  once  (moyenne  de 
quatre  as  =25<',6)« 
Poids  du  denier  :  4^,16  (Borghesi,  forte  patine);  S^jôô 
(Borghesi,  passable)-,  3«%55  (M.  de  Lagoy,  Revue 
num.^  1858,  p.  317,  avec  MAT);  3«%5  {ibid.  avec 
MATI);  2«',93  (Cohen). 
—    du  victoriat  :  2»',81  (bien  conservé ,  Cohen,  Monn. 
de  la  République^  p.  XII);  2«',55  (Borghesi,  Dec. 
XVII,  p.  7;  OEuvres  compL,  t.  II,  p.  286). 
Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  A  dans ,  ROMA ,  A  dans  le  mono- 
granune. 
Rareté  :  R. 

Dépbts  :  CÂZL.GARR.MC  (6  usés).  C. 
(Cohen,  pi.  XXVII,  Matia,  n'*'  1,  2, 3,  et  pi.  LIX  n^*  1  et  3). 


32  [38].  I,  12. 

Légendes  :  S)  ROMA.  —  Monétaire  :  ^1  M-P,  en  mono- 
gramme N?. 

n*  23  [34],  Borghesi,  Dec,  IVII,  1,  p.  8;  Œuvres  comp/.,  t  ll,p.  286);  le  qua- 
drans sur  lequel  on  lit  P*  A\T  est  éyidemment  d'une  époque  plus  récente  et 
n'appartient  pas  au  même  monétaire  {Voyez  Cohen,  Monn,  de  la  République, 
pi.  L1X>  Matia^  n«*  3  et  4,  et  plus  loin  notre  d«  115).  A  l'époque  à  laquelle 
appartiennent  q^s  pièces,  c'est-à-dire  au  yi*  siècle,  nous  ne  connaissons 
parmi  les  familles  romaines  que  le  nom  de  Matienus  qui  puisse  convenir  à 
notre  monétaire  (Borghesi,  Dec.  IV,  9;  Œuvres  compL,  1. 1,  p.  245. 
Quant  au  cognomen  Maio,  auquel  on  aurait  pu  penser,  il  ne  peut  plus  en 
être  question  depuis  la  découverte  du  denier  avec  la  légende  MATI* 

(1)  Quant  au  quinaire  qui  porte  le  monogramme  /K  (Ramus,  Cat.  num,  vet. 
Mus,  Régis  Daniœ,  II,  p.  86),  nous  doutons  de  son  existence  :  il  est  à  sup- 


Digitized  by 


Google 


216  GHAPITBE   IX. 

Espèces  :  Denier  (1),  victoriat. 
Poids  du  denier:  S^'.OO  (bien  conservé,  Boi^besi). 
—    du  victoriat  ;  3«%04  (Borgliesi). 
Types  :  Ordinaires. 
Forme  des  lettres  :  A  (Borghesi). 
Rareté  :  R'. 


55  [35].  I,  12  6m. 

Légendes  :  ^1  ROMA.  —Monétaire  :  ^  CAL....  (2). 
Espèces  :  Denier  avec  la  marque  de  sa  valeur  (3). 
Type  :  Ordinaire. 

iP  (Cohen). 
A  dans  le  mot  ROMA,  A  dans  AL 
(Borghesi.  Cohen). 
X  (Cohen). 
Rareté  :  R. 

(Cohen,  pi.  I,  Aelia  n*  2.) 


54  [36].  1, 13. 

Légendes  :  ^  ROMA*  — Monétaire  :  i^  AVR(eItti5j,  en  mo- 
nogramme AR. 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  as,  semis,  triens,  quadrans, 
sextans,  avec  la  marque  de  leur  valeur  (4). 

poser  que  cette  fois,  comme  il  arrive  soaveDt,  il  a  été  confondu  avec  le  qui- 
naire marqué  du  monogramme  f^  (n*  23).  Nous  pensons  qu'à  répoqueoù  ces 

monnaies  ont  été  frappées,  l'émission  des  quinaires  avait  déjà  été  suspendue. 

(1)  Voyei  Borghesi,  Dec,  XVU,  p.  21  ;  Œuvres  eompi.^  t.  II,  p.  29S. 

(9)  Le  complément  de  ce  nom  est  fort  Incertain  :  on  en  fait  ordinairement 
le  mot  ALLIVS,  par  analogie  avec  le  denier  n*"  189. 

(S)  Le  poids  de  ce  denier  varie  de  4(',27  (  d'après  Cohen,  p.  XII,  à  Z^.BS 
(bien  conservé ,  Borghesi). 

(i)  Dans  son  mémoire  sur  les  Ripostigli  di  denari  romani  scoperti  nelia 
Spagna  {Ânn.  de  rinst,  arch.,  1863),  M.  Mommsen  remarquait  que  tous  les 


Digitized  by 


Google 


I"  Période.  —  N«»  85,  36,  247 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Probablement  oncial?  (As  de 

la  collection  d'Ailly  =188%6â;  13»',9à.  —Semis  (Modène) 

=  11^20). 
Types  :  Ordinaires. 

iA  (Gab.  de  Berlin)  et  aussi 
A  (Riccio,  pL  III»  n"*  6),  dans  le  mot 
ROMA; 
A  dans  le  monogramme. 
X, 
Rareté  :  R*. 
(Cohen,  pL  VII,  Aurélia,  n^'  1  et  2  et  pi.  XLIX,  n*  1). 


33  [37].  I,  14. 

Légende  :  ^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  ^  B  (1). 
Espèces  :  Denier. 
Type  :  Ordinaire. 
Rareté  :  R. 


36. 

Légende  i  ^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  C.  pj^  ^^^^  ^^ 

Espèces  :  Denier. 
Poids  du  denier  :  (?). 
Type  :  Ordinaire. 


monétaires  de  cette  époque  qui  avalent  émis  delà  monnaie  de  cuivie,  avaient 
frappé  aussi  des  as.  11  ne  citait  que  deux  exceptions^  et  encore,  disait- il,  un 
Jour  on  découvrira  les  as  de  ces  deux  séries.  Les  prévisions  de  notre  savant 
auteur  se  sont  en  partie  réalisées  ;  puisque  la  riche  collection  de  M.  le  baron 
d'Ailly  contient  la  série  M  tout  entière  (sauf  l'once).  Elles  se  sont  encore 
réalisées  en  ce  sens  qu'il  avait  devine  la  faiblesse  de  Tas»  qui  atteint  à  peine 
le  poids  de  l'once,  ce  que  prouvent  les  poids  que  j'ai  donnés  ci-dessus.  B. 
(1)  Riccio,  Calai.,  p.  22. 


Digitized  by 


Google 


2A8  CHAPITRE   IX. 

Fabrique  :  Étrangère  (1). 
Rareté  :  R. 


57  [38].  I,  15. 

Ugendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  CN.CALP(t4mîti«), 
en  monogramme  >Ç  (2). 
Espèces  :  Denier  avec  la  marque  de  sa  valeur  (3). 
Type  :  Ordinaire. 

A  dans  ROMA  (Gab.  de  Berlin). 

I A  dans  le  monogramme. 

1 V  dans  le  monogramme. 

Ix. 

Rareté  :  R\ 

Dépôts  :  CAZL.RG.C. 

(Cohen,  pi.  IX,  Calpurnia^  n«  1). 


Forme  des  lettres  : 


58  [39].  1, 16. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Nom  d'atelier  :  ^  D  [Itj. 

(1)  Le  style  du  revers  est  lourd  et  contraste  avec  la  beauté  de  la  tête.  On 
ne  remarque  pas  dans  les  cheveux  l'élégance  et  la  légèreté  ordinaires  à  ce  type. 
Les  étoiles  sont  formées  de  cinq  points  grossièrement  marqués.  J'ai  classé 
ici  cette  monnaie  dont  ni  M.  Mommsen  ni  M.  Cohen  n'ont  parlé.  Par  son 
poids^  elle  parait  ancienne.  La  lettre  C  est  Tinitiale  d'un  nom  de  ville;  je  le 
pense  du  moins  par  analogie  avec  les  autres  pièces  sur  lesquelles  on  ne  voit 
qu'une  lettre.  Enfin  le  style  indique  qu'elle  n'a  pas  été  frappée  à  Rome.  Mais 
peut-être  est-ce  la  pièce  (ci^dessus  n*>  35)  indiquée  comme  portant  la  lettre 
B  et  contremarquée  d'un  croissant  placé  perpendiculairement  (C).  Dans  ce 
cas,  il  y  a  évidemment  erreur,  car  le  C  du  denier  n»  36  n'est  pas  un  crois- 
sant. (Ma  collection).  B. 

(2)  Nous  ne  connaissons  aucun  personnage  de  ce  nom  plus  ancien  que  le 
189  ar  j  -c       con^u^  ^^  ^'^^  ^^^  Cuacus (suivaut  Cassiodoro),  ou  Lucius  (d'après  Vaière 

Maxime,  1, 3, 2)Calpurnlus  Piso.Volr  Drumann>  Geschichie  Roms,  t.  II,  p.  87. 

(3)  Le  poids  de  ce  denier  est  de  4<s02  (Borghesi)  [celui  de  ma  collection, 
quoique  un  peu  usé,  pèse  4s%26.j  B. 
K(4)  Riccio,  Monete  di  fam.»  p.  260. 


Digitized  by 


Google 


1"  PÉRIODE.  —  »•  39.  249 

Espiceê  :  Denier  (1). 
Type  :  Ordinaire. 
Rareté  :  R. 
Dépôt  :  GÂRIL 


59  [40].  I,  17. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire:  ^  CH-DO{fnitiu$) 
sur  l'argent;  CN.DOME  ou  CNDOMI  ou  CN-DOM  sur  le 
cuivre  (2). 

Espèces  :  Denier  (3), as,  semis»  triens,  quadrans,  sextans, 
avec  la  marque  de  leur  valeur  (4). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (1  as  =  27»'). 

Types  :  Ordinîdres. 

(A  (Borghesi). 
Rareté  :  R. 

Dépôts  :  CAZL.OL  (4),  abondait  dans  le  trésor  de  Badu- 
lato  (Ricdo,  Cat.,  p.  84).  F(l).  MC(2).  FR.C.SG. 
(Cohen,  pi.  XVI,  Domitia,  n«  1,  et  pi.  LIV,  n«- 1  et  2). 


Forme  des  lettres  :  < 


(1)  Poids  du  denier  SK'yTS  (Borghesi). 

(2)  Ce  personnage  peat  fort  bien  être  Cn.  Domitias  L.F.L.N.  Ahenobar- 

bas  qoi  fût  consul  l'an  562.  Comparez^  sur  les  yariantes  de  la  légende.  Bor-      ^**  *▼•  ^''^' 
ghesl^  Dec,  XIV,  6,  p.  26  ;  Œuvr.  compl,,  t.  II,  p.    157.  Sur  les  deux 
semis  et  le  qaadrans  du  Cabinet  de  Berlin  on  lit  :  DO/VE»-  -*  La  forme 
DEOMI  sur  le  qnadrans  donné  par  Ricdo  est  sans  doute  une  faute  du 
graveur  (Cûiû/.,  p.  84,  n»  26,  pi  VI,  n»  17). 

(3)  Poids  du  denier  Z^fiQ  (bien  consenré,  Borghesi). 

(4)  Borghesi  {loc,  cit.)  avait  rattaché  cette  série  de  cuivre  au  denier  n*  167 
[139]  ci-dessous.  Nous  l'avions  nous-méme  d'abord  attribué  à  Uomitios  con- 
sul en  592,  et  classé  au  n«  133  [105]  ;  mais  une  étude  plus  approfondie  nous 
décide  à  le  Joindre  au  denier  n»  39  malgré  la  très-haute  antiquité  de 
celui-ci.  (Voir  Arm.  deVlnsU  arch.,  1863,  p.  30  et  34.) 


163  ftT.  j.-c. 


Digitized  by 


Google 


260  CHAPITRE   IX. 

40  [41].  h  18. 

Légendes  :  i^  ROMA«  —  Monétaire  :  ^  TAL  {na),  en  mo- 
nogramme Ji  et  quelquefois  A  (collection  Blacas)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  quadrans,  sextans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Une  once  (moyenne  de  6  as, 

Type  de  Vargent  :  Ordinaire,  i^  Diane  dans  un  bige  avec 
le  croissant  sur  la  tête. 
—   du  cuivre:  Ordinaire. 

!L  dans  le  monogramme  sur  l'as  ; 
P  d'après  M.  Cohen  sur  le  denier, 
que  nous  n'avons  point  vu. 
X 
A  (Cohen). 
Rareté  :  R'. 

Dépôt  :  OL  (i  seul  en  mauvais  état). 
(Cohen,  pi.  XXIV,  Juventia,  nM,  et  pi.  LVII). 

PI.  zxm,  n»  is.        41    [2].  1,19. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  v^  Q.  L{utaiius) 
C(erco),  ou  bien  C  (atw/u5?)  (3). 

(1)  Borghesi  remarque  qu'il  existe  incontestablement  quelques  as  avec  le 
monogramme  A  sans  L.  Cependant  nous  n'avons  pas  osé  en  faire  une  caté- 
gorie à  part,  d'abord  parce  que  cette  différence  est  peu  sensible  et  rarement 
observée,  et  puis  parce  qu'il  nous  parait  impossible  de  compléter  d'une 
manière  satisfaisante  les  initiales  AT  ou  TA.  Les  lettres  TAL  se  complètent 
parfaitement  par  Tcdna^  surnom  de  la  famille  Jnventia,  plusieurs  fois  citée 
dans  l'histoire  depuis  le  milieu  du  yi*  siècle. 

(2)  Le  sextans  est  donné  par  Riccio,  Cotai. ^  p.  128  ;  il  se  trouve  également 
(ainsi  que  toutes  les  pièces  citées)  dans  la  collection  de  M.  le  baron  d'Alliy. 

(3)  Ce  personnage  est  inconuu,  car  le  denier  ne  peut  être  attribué  ni  à  Q. 
141  et 386  ar.  J..C.   Lutatius  G.F.G.N.Gerco,  consul  l'an  513  et  censeur  l'an  51 8,  son  poids  même 

indiquant  une  date  trop  récente;  ni  à  Q.  Lutatius  Catolus,  père  du  consul  de 
109  ar.  j^.       Tau  652,  parce  qu'il  est  plus  ancien.  Compares  le  n*  162. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉMODE.  —  N*  42.  251 

Espèces  :  Denier  avec  la  marque  de  sa  valeur  (1) , 
Type  :  Ordinaire. 

L  (et  non  V) ,  d'après  la  pièce  du  Ca- 
binet de  Berlin,  et  celle  de  Riccio, 
Forme  des  lettres  :  '     Cat.,  pi.  III,  n*»  13  (2). 

Rareté:  R*. 

D^pfl^  :  Badulato  (Voir  plus  haut,  p.  122,  note  3).  G  (Ca- 
vedoni,  Ripostigli,  p.  25&).  CARR. 
(Cohen,  pi.  XXV,  Lutatia,  n»  i). 


42  [43].  h  20. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  MA.o,  en  mono- 
gramme AA  (3). 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  as,  semis,  triens,  quadrans, 
sextans,  avec  la  marque  de  leur  valeur  (4). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  as,  d'après  Bor- 
ghesi,  =20»'). 

Poids  du  denier,  d'après  le  même  savant  :  3^,65  (usé). 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  |  A,  aussi  dans  le   nom  de  Rome 
'     (Borghesi). 

(1)  L6  poidi  de  ce  denier  est,  d'après  Borghesi^  Z^fib  et  Z^,e!l  d'aprâs 
l'exemplaire  de  la  collect.  Blacas. 

(2)  La  forme  de  la  lettre  est  également  carrée  dans  la  gravure  de  M.  Cohen, 
sur  l'exemplaire  da  Cabinet  de  France  et  sur  celui  de  ma  collection.  Voyex 
pi.  XXIII,  n**  15.  B. 

(3)  Il  n'y  a  pas  une  seule  bonne  raison  à  donner  pour  interpréter  ce  mo- 
nogramme par  MkK{Maximus).  Voyez  ce  que  nous  disons  plus  loin  au 
sujet  du  prétendu  as  avec  la  légende  Q.MAX.  n*"  145. 

(4)  Le  quinaire  a  été  publié  par  M.  Cohen,  Revue  num,,  1858,  p.  52,  et 
le  triens  par  M.  Riccio,  Catal,,  p.  88. 


Digitized  by 


Google 


838   %\    J.-C. 


262  CHAPITRE  IX« 

Rareté:  R*. 

(Cohen,  pL  XVII,  Fabia,  nM ,  et  pi.  LIV,  ii««  1  et  2). 


45  [àâ].  I,  21. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  P.MAE(nm5)  sur 
Fargent,  et  MAE  sur  le  cuivre,  toujours  en  mono- 
gramme A^  (1). 

Espèces  :  Demer(2),  as,  semis,  triens,quadrans,  sextans, 
avec  la  marque  de  leur  valeur  (3) . 

Pied  monétaire  de  Vasi  Plus  d'une  once  (24»',  Bor- 
ghesi)  86«',75;  Bl**,  (collection  d'Ailly);  moyenne  des 
cinq  as  de  cette  collection  =  30«',70). 

lypes  :  Ordinaires.  Sur  Tas,  dans  le  champ,  au-dessus 
de  la  proue,  un  bouclier  rond  ou  une  patëre? 


(1)  11  nous  parait  douteux  qu'il  existe  des  deniers  avec  la  l^ende  MAE  en 
monogramme  (sans  la  lettre  P,)  comme  l'assure  Cavedoni,  /{tpo^f.^p.  102.— 
MM.  Riccio  et  Cohen  attribuent  à  la  famille  Caecilia  un  as  et  un  semis  avec  la 
légende  ME,  l'as  d'après  les  exemplaires  des  collections  fiorghesijBt  Nott,  le 
semis  d'après  l'exemplaire  de  la  collection  Nott;  cependant  il  semble  que  la 
Traie  leçon  est  constamment  MAE.  Borghesl  nous  écrivait  à  cette  occasion: 
«  Sarà  un  duplicalo  coir  asse  délia  Maenia,  La  compagnia  dello  scudo  nu 
aveva  sedolto  da  prima  a  leggere  f^y  ancor  qui,  ma  dopo  che  il  Riccio 
assicuràche  nel  triente  corrispondenie  da  lui  posseduto,  p,  131,  tav,  XXXIX, 
n*b  è  chiara  la  lezione ML^  mi  è  parso^che  ancht  il  mio  asse  non  larifiuti,i» 
La  famille  Maenia  est  connue  dans  les  ▼*  et  ti*  siècles;  ainsi  on  peut  citer 
G.  Maenius  P.F.P.N.,  consul  en  416);  le  magistrat  monétaire  dont  il  est  ici 
question  n'a  pas  laissé  de  trace  dans  l'histoire.  On  aurait  pu  aussi  attribuer 
ces  pièces  à  un  Maelios;  toujours  est-il  qu'on  ne  peut  leur  assigner  une 
époque  très-reculée,  à  cause  du  peu  de  rareté  du  denier. 

(2)  L'exemplaire  de  la  collect.  Borghesi  pèse  Z"yHl 

(3)  Le  quadrans  et  le  sextans  se  trouvent  dans  la  collection  de  M.  le  baron 
d'AiUy.  B. 


Digitized  by 


Google 


I"  PÉRIODE.  —  N**  44,  45.  258 

!A  dans  le  nom  de  Rome  ; 
A  et  A  dans  le  monogramme  sur  l'ar- 
gent ; 
À  sur  le  cuivre,  d'après  M.  Cohen  (1). 
X. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  CAZL.OL  (2  usés).  FIES  (2).  RF.G  (Cavedoni,  «t- 
postigli,^.  254).  SA  (1). 

(Cohen,  pi.  XXV,  Maenia,  n*  1,  pi.  LVIII,  n*  1,  et 
pLXUX,  n*2.) 


44  [45]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  OPEMllt^O*  ^^  ™^ 
nogranune  O  CW . 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  once,  avec  la  mar- 
que de  leur  valeur. 

Pied  fnonétaire  de  Vas  :  Une  once  forte,  (moyenne  des 
quatre  as  de  Riccio,  de  Berlin,  d'Olivierietde  Vienne,  =29»'. 
—Les  trois  as  de  la  coll.  d'Ailly,31»',62;  26««,92;  25«'90). 

Types  :  Ordinaires. 

(Cohen,  pi.  LX,  Opeimta,  n*'  1  et  2). 


45  [46]. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :  ^  TPou  PT,  en  mono- 
gramme P  (2). 

(1)  Sur  ToD  des  deax  exemplaires  décooTerU  à  OliTaontroayelaforme 
ROMA,  et  sur  Taotre  ROMA*  Sur  ce  dernier^  le  moDogramme  da  mo- 
nétaire a  ia  forme  P\MEi.  Nous  ne  ponrons  expliquer  cette  forme  que  par 
une  méprise  du  graveur;  il  a  Joiut  le  point  qui  suit  le  P  au  premier  jam- 
bage de  rM  et  il  a  barré  ensuite  les  deux  côtés  de  l'M  au  lieu  de  n'en  barrer 
que  le  second  (Atm.  de  llrut,  arch.^  1863,  loc.  ciï.)* 

(2)  Ces  monnaies  se  trouTent  surtout  en  Apulie.  Voyez  Riccio,  Afoim. 
di  eUtà,  net.  52. 


Digitized  by 


Google 


)38ttil5«T.J.-C. 


26i  GHAPITRK   IX. 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  ooce, 
avec  la  marque  de  leur  valeur  (1). 

Pied  monétaire:  Une  once  forte  (moyenne  de  trois  as 
=  28^). 

Types  :  Ordinaires. 

(Cohen,  pi.  LXX.  Incertaines^  n*'  A  et  8). 


46  [47].  I,  22. 

Légendes  :  ^  ROMA*— Monétaire  :  ^  S  (e)  X.Q.{uinctili%të)  (2) . 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (3). 
Type  :  Ordinaire. 

SX  =Sextus* 
Forme  des  lettres  :     X 

A. 
RareU  :  R. 

Dépôts  :  CAZL.MG  (!)• 
(Cohen,  pi.  XXXV,  Quinctia,  n*»  1). 


47  [49].  I,  23. 

Légendes  :  b^  ROM  A. —Monétaire  :  S)  OR{acus  ?)  (4) ,  mais 
on  lit  C.R.  sur  l'exemplaire  de  la  collection  Blacas. 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (5) . 
Type  :  Ordinaire. 


(1)  Voy.  Riccio^  loc,  cit. 

(2)  On  attribue  généralement  cette  monnaie  à  la  famille  QuincUa>  mais  le 
prénom  Sex.  ne  se  rencontre  Jamais  dans  cette  famille^  tandis  qu'il  est  sou- 
vent porté  par  des  indlvldas  de  la  famille  QoipcUlia. 

(3)  L'exemplaire  du  comte  Borghesi  était  bien  coosenré  et  pesait  3c,7i. 

(4)  Ces  Initiales  ont  été  complétées  de  cette  manière  parce  que  Gracus 
est  le  seul  nom  commençant  par  GR  que  l'on  rencontre  au  vi*  siècle.  On  con. 
naît,  à  cette  époque^  deux  consuU  de  ce  nom^  l'un  en  616  et  l'autre  en  539. 

(ô)  Ce  denier  de  la  collecUon  Borghesi  est  d'une  bonne  conservation  et 
pèse  Zf'M* 


Digitized  by 


Google 


i"  PÉBIODE,  —  N*  48.  266 

/G  d'après  Borghesi  {Deead.^  VIII, 
5  ;  OEuvres  compl.,  1. 1,  p.  585), 
et  d'après    Cavedoni    {Ripost., 
p.  128); 
Forme  des  lettres  :  /  c  au  Cabinet  deBerlin  et  coll.  Blacas. 

I A  (d'après  Borghesi  et  Cavedoni; 
cette  lettre  est  peu  distincte  sur 
l'exemplaire  de  Berlin) . 

Fabrique  :  Semblable  au  n*  AS  ci-après. 
RareU  :  R*. 
Dépôt  :  CARR. 


48  [51].  I,  2A. 

Légendes  :  ^  ROMA^— Monétaire  :  ^  C.VAR(o),  sur  quel- 
ques deniers  et  sur  tous  les  quinaires,  ainsi  que  sur  un  as 
cité  par  Borghesi;  i^  VAR  sur  les  autres  deniers;  ^  VARO 
en  général  sur  toutes  les  pièces  de  cuivre.  VAR  a  toujours 
la  forme  du  monogramme  V^  (1). 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  as,  semis,  trions,  quadrans, 
sextans  et  once,  toutes  avec  la  marque  de  leur  valeur  (2). 


(1)  On  attribue,  en  général^  ces  pièces  à  C.  Terentius  C.F.M^.^  consul  en 

bZ8,  et  qui  perdit  la  bataille  de  Cannes;  mais  quoi  qu'en  dise  le  savant      sisay.  j..c. 

comte  Borghesi  [Dec,  III,   3;  Œuvres  compL,  t.  I,  p.  198),    nous   ne 

Toyons  pas  de  raison  déterminante  pour  adopter  cette  opinion,  d'autant  plus 

que  l'as  étant  laissé  sur  le  pied  d'une  once^  on  ne  peut  pas  admettre  qu'il 

ait  été  frappé  avant  537.  Nous  croirions  plus  volontiers  qu*il  a  été  frappé  par 

on  ûls  ou  petit'ûls^  d'ailleurs  inconnus^  du  consul  de  538. 

(2)  On  peut  contester  que  les  pièces  portant  la  légende  C.VAR  appartien- 
nent au  même  monétaire  que  les  pièces  qui  portent  le  monogramme  V?i> 
11  est  d'ailleurs  très -rare  à  cette  époque  de  trouver  le  prénom  et  le  surûom 
réunis  dans  la  même  légende  (cl-dessus  p.  173). 


Digitized  by 


Google 


266  CHAPITRE  iX. 

Pied  monétaire  de  Vas  :  Oncial  (moyenne  de  six  as  = 
25«',5  (1). 

Poids  du  denier  :  à^  (avec  C.VAR.  belle  conservation, 
Borghesi);  Z^JS  (avec  VAR,  usé,  même  coll.). 

Types  :  Ordinaires. 

iA  dans  ROM  A; 
A  sur  Targent; 
A  sur  le  cuivre,  dans  le  nom  du  mo- 
nétaire. 
X. 
Rareté  :  R*  avec  VAR,  R*  avec  C.VAR,  R*  quinwre. 

I  avec  C.VAR.MC  (1)  J 
(Cohen,  pi.  XXXIX,  Terentia,  n"  1,  2,  8  et  pi.  LXYII, 
n«  1, 2,  8.) 

*9  [65].  I,  25. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :-^  L.C0IL(tU8)  (2). 
Espèces  1  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (3). 
I)fpe  s  Ordinaire. 

jA 
Forme  des  lettres  :   <  ^ 

(x- 

Rareté  :  K 

Dépôts  :  OL  (1).  C. 

(Cohen,  pi.  XIII,  Cœlia,  n'  1). 


(1)  M.  Mommsen  doute  fort  que  l'on  puisse  admettre  que  Tas  du  comte 
Borghesi  ait  été  un  as  sextantaire,  il  s'en  rapporte  à  sa  série  de  pesées  ;  ce* 
pendant  nous  pouvons  citer  les  as  de  M.  le  baron  d'Ailly,  qui  pèsent  36*',40; 
Zif',1Z;Zl^,Zl;  27<'.  (Voyez  nos  pesées  aux  Annexes.)  B. 

(2)  Tite-Ll?e  (XUII,  21)  nomme  on  L.  Coelius  vivant  en  585. 

(3)  L'exemplaire  dn  comte  Borghesi^  quoique  fruste,  pesait  9^,7fi. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  N"  60,  51.  257 

60  [77].  I,  Î6. 

Ugendes  :  i^  ROMA.—  Monétaire  :  ^  L.ITI...  (1). 
Espèces  :  Denier  avec  la  marque  de  sa  valeur  (2). 
Type  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  <  X 
(A. 
Rareté  :  R*. 

Dépôts  :  F(I).RF.OL  (2  usés).  CARR. 
(Goben,  pi.  XIX,  Itia). 


61  [78].  I,  27. 

Légende  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  S)  C.IVNI  {us)  C.  F.  et 
sur  les  pièces  de  cuivre  C.  IVNI  (3). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  sextans, 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  huit  as 
=  25»')  (A). 

Types  :  Ordinaires. 

[A 


Forme  des  lettres  .  . 

\  X» 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(â).  MG  (12).  RF.G.SG.SA  (1).  GASL.OL  (4). 

GARR.GI  (1  usé). 

(Cohen,  pi.  XXIII,  Junia,  n*  1  ;  pi.  LVI,  n**l  et  2). 


(1)  Nous  DO  trouvons  mentionné  nulle  part  ni  le  nom  de  la  famille  Itia, 
nî  un  antre  nom  de  famille  commençant  par  !ti  on  Itti, 

(2)  Le  denier  de  la  collection  Borgheai  =4*'  (très-bien  conserré).  —  L'at 
(ayec  la  légende  L.ITI.  et  un  croissant  dans  le  champ  du  rerers)  cité  par 
Riccio  (CataL,  p.  99)  est  évidemment  Tas  de  Q.  Titius  ci-dessous  n*  214. 

(3)  Personnage  Inconnu  dans  rbistolre. 

(4)  Poids  du  denier  4c,0S  (bien  cooierré,  eoU.  Borgbesi). 

II.  17 


Digitized  by 


Google 


268  CHAPITRE   IX. 

S2  [48].  I,  M 

Légendes:  ^ROMA.— Monétaire;  ^C.  SCR (iftomw*)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  sextans, 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  6  as  = 
22  grammes). 

Poids  du  denier  :  3«'92  (bien  conservé,  coUect.  Borghesi). 

7yp«5;  Ordinaires. 


Forme  des  lettres 


(  A  et  A- 


Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(6).  MC  (8).  C.  SC.  COLL.  SA (2).  SF  (1).  CARR. 
GAZL.  OL  (3  dont  2  usés). 

(Cohen,  pi.  XXXVI,  Scribonia,  n*  !•) 


85  [60]  (2). 

Légende  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  BAL  (3). 


(1)  Ce  magistrat  est  probablement  G.  Scribonias  Gario  qui  fut  édile  en 
**Î74  It^^J-c"^*   ^^  (T.-Liv.,  XXXIII,  42;  XXXIV,  53),  préteur  en  561  (T.-Liv.,  XXXIV, 54), 

nommé  Gurio  Maximus  en  580  (T.-Llv.,  XLI,  31;  XXXIII,  42),  ou  bien 
G.  Scribonius  cité  par  Tite-Liye  (XL,  31)  comme  ayant  eu  an  commande- 
181  ar.  j.-c.      ^^^^  d^DS  Tannée  en  573,  et  qui  était  probablement  ÛU  du  précédent  Le 
denier  est  fort  commun,  ce  qui  ne  prouve  pas  une  grande  ancienneté. 

(2)  J'ai  classé  à  la  fin  de  la  première  parUe  de  la  première  période  toutes 
les  monnaies  de  cuivre  dont  Tas  dépasse  le  poids  moyen  de  26  grammes,  et 
J'ai  renvoyé  les  autres  à  la  deuxième  moitié  du  vi*  siècle.  Cet  ordre  m'a 
paru  rationnel  et  le  seul  conforme  aux  principes  de  classification  que 
J'ai  adoptés.  Les  légendes  abrégées  on  en  monogrammes  s'accordent  du 
reste  presque  toujours  avec  les  indications  chronologiques  fournies  par  le 
poids.  B. 

(3)  Nous  hésitons  entre  BAL(^tt«)  et  BAL(a),  et  dans  le  premier  cas,  le 
monétaire  appartient-il  à  la  famille  Acilia  ou  bien  à  la  famille  Naeviaf  Noos 


Digitized  by 


Google 


i"  PÉRIODE.  —  N*  64  Î69 

Eêpiem  :  As,  semis,  triens,  quadmas,  sextans,  avec  la 
marque  de  lem*  yaleur. 

Pied  monétaire  lOnciBl  (moyenne  de  quatre  as  =47«',6). 
—  Les  deux  as  de  la  collection  d' Ailly  pèsent  kt^fiO  et  33s'. 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  Ar. 

(Coben,  pL  XLVI,  Àcilia,  n""  1). 


54  [83]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  L.IMAIMILI(u5)  (1). 
Espèces  :  As,  semis,  trions»  quadi^s,  seztans  (2) ,  avec  la 
marque  de  leor  valeur. 
Pied  monétaire  :  Ondal  fort  (moyenne  de  A  as  =  80*')  (3)  • 


iDclinoDs  plutôt  vers  eette  deniière  opinion,  car  le  sornom  de  Balbus  est 
plus  ancien  dans  la  famille  Naeiia  qne  dans  la  famille  Âcilia  (T.-Lir. 
XLV,  18). 

(1)  U  légende  de  Tas  a  été  lue  MAMI^  par  Oli? ieri  (F<mdazione  di  Pe- 
sarOf  p.  50)  et  CMAMII^I  par  Borghesi  (Dec,  IV»  7,  p.  8;  Œuvres  com- 
plètes, 1. 1,  p.  2S9).— Sur  le  triens  du  Cabinet  de  Berlin^  il  y  a  éfidemment 
1^.  MAMIPI.  M.  Riccio  et  d'après  lui,  M.  Cohen^  donnent  toujours  C. 
MAMILI.  Mais  le  facHBimiledu  premier  Catalogue  de  Riccio,  pi.  V^  n<>  IS 
n'est  pas  clair,  et  celui  qu'il  donne  p.  134  est  indéchifErable. 

[Il  y  a  évidemment  erreur  de  la  part  de  M.  Riccio,  et  par  conséquent  cette 
erreur  se  retroure  dans  l' ouvrage  de  M.  Cohen.  La  légende  est  toujours 
V.  MAMIPI  on  k  MAMIP.  et  C.  MAMIP.  n'exUte  pas.  U  forme  de  la 
lettre  V  pointue  du  prénom  est  moins  prononcée  sur  quelques  exemplaires 
que  sur  d'autres,  et  alors  elle  se  rapproche  davantage  de  C.  J'ai  pu  vérifier 
le  fait  grâce  à  l'obligeance  de  M.  le  baron-d'AiUy].  B. 

La  famille  Mamilia  a  fourni  des  consuls  à  la  République  dès  le  v*  siècle. 
U  est  impossible  de  déterminer  quel  est  le  membre  de  cette  famille  qui 
exerça  les  fonctions  de  triumvir  monétaire. 

(2)  Le  sextans  appartient  à  la  collection  de  M.  le  baron  d'Ailiy.        B. 
(8)  La  moyenne  des  as  de  la  collection  d'Ailiy  est  de  26^,67  ;  l'as  du 

même  cabinet  avec  le  même  type,  mais  sans  antre  légende  que  ROM  A  pèse 


Digitized  by 


Google 


260  ghâpitrb  IX. 

Types  :  Ordinaires.  Sur  la  proue  Ulysse  appuyé  sur  un 
bâton  (1). 
Forme  des  lettres  :  P. 
(Cohen,  pi.  LYIII,  Mamilia). 


55  [112]. 

Légendes  t  ^  ROMA*  — Monétaire  :  i^  OPEI(mtus)  (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  marque  de 
leur  valeur. 

Pied  monétaire:  Oncial  et  plus  (moyenne  de  onze  as 
=  26«').  —  Collection  d'Ailly,  35«',26«'et  31k',26. 

Types  :  Ordinaires. 
(Cohen,  pi.  LXI,  Opeimia,  n«'  3  et  A). 


22>'^98.  Cette  série  anonyme  se  compose  de  Tas^  du  semis^  du  qaadrans  et 
du  seitans.  B. 

(1)  La  famille  Mamiliaprétendait  descendre  d'Ulysse.  Denys  d'Hallcamasse 
{Àniiq,  Rom,,  IV>  45)  dit  que  le  gendre  de  Tarquin  le  Superbe  se  nommait 
Octavius  Mamilius  et  descendait  d'Ulysse  etdeClrcé.  (5;  èxaXeîto  Ôxrdroç 
MxijlCXioc'  àvéçepeSlTÔ  févoç  elç  TTi^éyovov  tôv  èÇ  Ôdus^éb);  xa\K(px7)c,  xaT»j>xet 
6'èv  TcdXei  To^x^cp.  Voyez  Borghesi,  loc  cit. 

B. 

(2)  Dans  son  édition  allemande,  M.  Mommsen  avait  placé  ce  monétaire  à 
une  époque  beaucoup  plus  basse,  mais  il  est  évident,  d'après  les  données 
actuelles,  qu'il  a  dû  remplir  sa  cbarge  yers  la  moitié  du  vi*  siècle.  Le  poids 
de  l'as  et  la  brièveté  de  la  légende  lui  assignent  une  place  certaine  et  tout  à 
fait  distincte  des  deux  monétaires  L.OPEIMI(u«),  et  M.OPEIMI(t^)>aTec 
les  monnaies  desquels  celles-ci  n'ont  aucune  analogie  {Annal,  de  VTnst. 
arch.,  1863,  et  les  n"  140  et  141  ci-après).  B. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  W»  56,  57.  261 

»e  [56J. 

Légendes  :  ^  ROMA.  — Monétaire  :  ^  CSAE  (ntta)  en  mo- 
nogramme (1). 
Espèce  :  As. 

Poids  de  Vas  :  32  grammes. 
Type  :  Ordinaire.  Collection  Blacas.  p,.  xxiv,  n-  «. 


57  [64]. 

Légendes  :  â  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  CSAX  ou  bien 
SAX(2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Une  once  forte  (moyenne  de  six  as  avec 
la  légende  C*SAX  —  28»'  ;  de  sept  as  avec  la  légende  SAX 
=  26«').— Collection  d'Ailly  36^,38  ;  35«%33;  31«%57,  avec 
C.SAX  ;  33«',82;  29«',92,  sans  la  lettre  C. 

Types  :  Ordinaires. 

(Cohen,  pi.  LU,  Clovia,  n*'  1,  2,  3,  A,  5). 


(1)  Jusqu'ici  nous  De  connaissions  pas  de  monétaire  ayant  porté  ce  nom. 
li  faut  donc  le  joindre  à  la  liste  des  familles. 

Il  est  impossible  d'établir  de  moyenne  pour  le  poids  de  l'as  et  de  détermi- 
ner an  Juste  sur  quel  pied  il  n  été  taillé,  mais  le  poids  du  seul  eiemplaire 
connu,  sa  fabrique^  la  forme  des  lettres,  tout  concourt  à  le  classer  plutôt 
dans  la  première  moitié  du  n*  siècle  que  dans  la  seconde. 

B. 

(2)  Personnage  inconnu.— .Tite-Live  (XLI,  58  ;  XLII,  t  ;  XLIV,  40),  parle      ^ 

d'un  C.  CloTius  Saiula  qui  fut  préteur  pour  la  seconde  fols  en  581,  lieute-       ns  «r.  j.-c. 
nant  de  Paul  Emile  en  Macédoine,  en  586;  c'est  à  lui  que  Borghesi  attri-       tes  ar.  j.-c. 
bne  ces  monnaies;  elles  dateraient  alors  de  la  seconde  moitié  du  ? i*  siècle 
(Borghesi,  Dec.  I,  5;  Œuvres  eampl.,  t.  T,  p.  U7). 

II.  IT 


Digitized  by 


Google 


262  CHAPITRE    IX. 

«8  [99]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  M.TITINI  (ws)  (1). 
PI.  XXIV,  nM.  Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  ODce, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Plus  d'une  once  (moyenne  de  cinq 
as=  31«',52)  (2). 

Types  :  Ordinaires  (3) . 

(Cohen,  pi.  LXVIII,  Titinia,  n»'  1  et  2). 


Deuxième  partie, 
de  ran  660  k 
Tan  600  de 
Rome. 


59  [3]. 

Légende:  ^  ROMA  (4). 


1,33. 


1«3  ar.  J.-C. 
178  ar.  J.-C. 
108  ar.  J.-C. 


(1)  Nous  connaissons  trois  personnages  qui  ont  successivement  puric  vc 
nom  :  M.  Tltinlus  Curvus  (T.-Liv.  XXXV,  8),  tribun  du  peuple  en  5CÏ 
et  préteur  en  576  (T.-Liv.  XL,  59).  —Un  autre  M.  Titinius  avait  un 
commandement  dans  l'armée  pendant  la  guerre  de  Sicile  en  651  (Dio- 
dor.  Sicul.  p.  632,  éd.  Wess.).— Enfin  un  correspondant  de  Cicéron  (Sueton., 
de  Rhet.  2)  portait  le  même  nom.  11  est  évident  que  les  monnaies  dont  nous 
nous  occupons  ne  peuvent  être  attribuées  qu*au  premier  de  ces  trois  person- 
nages. 

(2)  II  nous  paraît  difficile  d'admettre  avec  Borghcsi  {Dec.  XVU,  6,  p.  48; 
Œuvres  compl.y  1. 1,  p.  320)  que  ces  pièces  out  été  taillées  sur  le  pied  sei- 
tantaire.  Cf.  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut,  p.  160. 

(3)  Ce  monétaire  et  L.  Mamilius  (n®  54)  sont  presque  les  seuls  de  cette 
époque  qui  aient  écrit  leurs  noms  tout  au  long.  Le  poids  considérable  de 
l'as  ne  permet  cependant  pas  de  faire  descendre  M.  Titinius  à  une  époque 
plus  récente.  B. 

(4)  Contrairement  à  l'opinion  émise  dans  l'Histoire  de  la  monnaie  ro- 
maine {RÔmische  Mùnzwesen,  p.  480),  M.  Mommsen  constate  dans  les  Art" 
nales  de  rinstitut  arch,  1863  (p.  28  et  31),  que  les  deniers  au  type  de  la  Diane 
dans  un  bige,  doivent  être  regardés  comme  plus  anciens  que  ceux  au  type 
de  la  Victoire  dans  un  bige.  {Voyez  ci-dessus  n<*  7).  En  efTet,  il  n'existe  pas 
de  quinaire  au  type  de  la  Victoire,  mais  il  en  existe  au  type  de  Diane.  De 
plus,  plusieurs  des  familles  dont  les  noms  se  voient  sur  les  deniers  au  type 
de  Diane  sont  historiquement  plus  anciennes  que  toutes  ceUes  qui  se  voient 
sur  les  deniers  au  type  delà  Victoire;  enfin  M.  Mommsen  regarde  comme 


Digitized  by 


Google 


i**  PÉRIODE.  —  N*  60.  268 

Eipice  :  Denier^  avec  rindication  de  sa  valeur. 
Types  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé.  ^  La  Victoire    pi.xxv.  &•  i. 
dans  un  bige. 

lA 


Forme  des  leitreêi 

Rareté  :  G. 

DipôU:?  (10).MC  (26 usés).  RF.FR.C.SC.SA  (2).  SF(2). 
GAZL.OL  (23  dont  18 usés).  GARR.CI(6  usés). 
(Coben,  pi.  XLIII,  Incertaines^  nMl). 


60  [90].  1,20. 

Légendes  :  v^  ROMA.  —  Monétaire  :  v^  NAT(a)  (1).    ' 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  seztans  et 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur  (2).' 

Piedmonétaireducuivre  :  Oncial  (moyennede  7as  =  25<')  ; 
moyenne  des  6  as  du  baron  d'Ailly,  27s',3A,  maximum 
32p,16,  minimum  23^',  20. 

Types  du  denier  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé,  j) 

Victoire  dans  un  bige. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 


on  des  rares  exemples  d'erreurs  mooétaires,  le  poids  exceptioimel  é**,) 
et  4(',18  de  deux  deniers  an  type  de  la  Vietoire>  qui  lui  avalent  Cilt  sup- 
poser qu'ils  étaient  taillés  sur  le  pied  de  72  à  la  liyre>  tandis  qu'ils  doirent 
être  rangés  parmi  ceux  de  84  à  la  liyre.  11  s'ensuit  qu'il  les  classe  ici  malgré 
Tabsenoe  de  tout  emblème.  Cette  dreonstanee  Jointe  au  poids  les  ayait 
foit  regarder  eomme  plus  anciens.  Dans  les  Ànnaks  {loc,  cit.)  M.  Mommsen 
les  arait  même  mis  à  la  suite  des  quatre  deniers  portant  les  noms  de  N  AT. 
C.  TAL.  SAFRA  et  SAR.  J'ai  pensé  qu'U  râlait  mieux  les  mettre  arant 

ces  monétaires. 

B. 

(1)  Les  Pinarii  Nattae  se  rencontrent  dans  l'histoire  depuis  leir  siècle. 

{7)  L'once  est  dtée  dans  Riccio^  Cot,,  p.  IS8. 


Digitized  by 


Google 


26i  CHAPITRE   IX. 

!A  et  i^  (quelques  fois  d'après  Cave- 
doni)  dans  le  nom  de  Rome; 
A  dans  celui  du  monétaire. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  F  (2),  C.SA.SF  (1).  OL  (9  dont  8  usés).  CARR.CI 
(3  usés).  A  Montecodruzzo  et  probablement  aussi  à  Cazlona 
ces  deniers  n'ont  pas  été  indiqués  séparément  de  ceux 
marqués  NATTA  (n«  70)  qui  sont  plus  récents. 

(Cohen,  pi.  XXXI,  Pinaria.n'^'  1  et  2  et  pi.  LXII,  n*'  1,  2 
et  3). 


61  [80].  I,  30. 

Légendes  z  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.TALN(a)  en  mo- 
nogramme 7!L  (1). 

Espèce  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé,  i^  Victoire  dans 
un  bige. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  C. 

Dépôts:  F(2).  MC(3).  RF.G.SC.0L(1  beau).  GARR. 

(Cohen,  pi.  XXIV,  Juventia,  n»  2). 


(1)  PersoDDage  inconnu.  L'ancienne  interprétation  C.ATIL.conserrée 
parGayedoni(/it>of/.  p.  M)  contre  l'opinion  formelle  de  Borghesi  (Dec.  \, 
&,p.  13;  Œuvres  compi.  1. 1,  p.  262)  nous  semble  inadmissible.  Cemoné- 
taire  est  inconnu;  d'ailleurs  le  nom  des  Juventli  est  rare  dans  l'histoire. 
L'attribution  à  G.  Juventius  Labeo,  admise  par  la  plupart  des  numisma- 
tistes,  repose  sur  la  lecture  erronée  d'un  passage  de  Tite-Live  (XXXIII,  22), 
dans  lequel  on  lit  aujourd'hui  d'accord  avec  les  manuscrits  Gn.  Liguriuss 
le  Jurisconsulte  G.  Juventias,  élève  de  P.^Mucins  (Digest,  h  2,  2,  42),  n'tft 
pas  asseï  ancien  pour  qu'on  puisse  lui  attribuer  ce  deni£r. 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  N*'  62,  68.  265 

62  [5&].  I,  31. 

Ugendes  :  Sj  ROMA.— Monétaire  :  â  S(p)  AFRA(ntus)  (1). 
Espèces  :  Denier,  as,  semis,  txiens,  quadrans,  sextans, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  1&  as 
=  238'). 
Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Bige  de  la  Victoire. 

—       du  cuivre  :  Ordinaire.  Dans  le  champ  du  re- 
vers le  plus  souvent  un  dauphin. 
IX 
A,  rarement  A*  Les  deux  formes  se 
voient  dans  le  nom  de  Rome  ; 
A  dans  le  nom  du  monétaire. 
Fabrique:  Quelques-unes  de  ces  pièces  sont  presque  bar- 
bares (Riccio,  Cat. ,  p.  32)  ;  elles  ressemblent  beaucoup  à 
celles  de  P.  Sulla  (n»  67)  et  de  L.  Saufeius  (n»  69). 
Rareté:  C. 

Dépôts:  F(l).  MC(13).  RF.  CSG.  S  A  (2).  GARR.CAZL.OL 
(9  dont  6  usés).  Cl(l  usé). 

(Cohen,  pi.  XLYI,  Afrania,  n'  1  et  pi.  XLVII,  n*»'  2, 
3,  4,  5). 


65  [67].  I,  32. 

Légendes  :  ^  ROMA  (manque  sur  les  onces).— Monétaire 
SAR(anw5)  (2). 


(1)  La  famille  Afrania  éteit  déjà  sénatoriale  au  vi*  siècle  (T.Uy.  XXXIX, 
23,  55;  cf.  XLIIl^  18).  Sp.  Afranius  D'est  du  reste  pas  connu. 

(2)  Les  Sarranus  ou  plus  tard  Serranus  sont  une  branche  de  la  famille 
Atilia^  et  leur  ancienneté  remonte  au  moins  jusqu'à  la  guerre  d'Annlbal.  — 

Le  monéUira  en  question  peut  être  M.  Atilius  Senaous  qui,  en  564,  fut,       ^«o  •^'  J-C- 


Digitized  by 


Google 


266  CHAPITRE   IX. 

Espécis  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  once,  avec 
la  marque  de  leur  valeur. 
Piedmanitairedu  cuivre:  Oncial(moyennede  8Îxas=24«»). 
Type  de  T argent  :  Ordinaire.  ^  Victoire  dans  un  bige. 
—     du  cuivre  :  Ordinaire.  Un  éléphant  au  revers  de 
l'once  au  lieu  de  la  proue  de  vsûsseau. 
^A  (et  d'après  Cavedoni  aussi  A) 
dans  le  nom  de  Rome  ; 

17         j     I  *.        I A  souvent,  A  mais  rarement  (Gab.  de 
Forme  des  lettres  :  <         ^    ,.\  .       ,  ^ 

Berlin)  dans  le  nom  du  moné- 
taire surlecuivreetsurFargent. 

Rareté  :  G. 

DépôU  :  F  (2).  MC  (5).  RF.C.SF(l).  CAZL.OL  (7  dont 
6  usés). 

(Cohen,  pi.  VII,  Atilia,  n«  8  et  pi.  XLVIIl,  n»*  4,  6,  6,  7). 


64  [76].  I,  34. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  PVR (pureo)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  quatre 
as  =  26«0. 

Type  de  Vargent  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé. 


avec  deux  antres  anciens  préteurs ,  nommé  IlIrtV  Coi.  Ded.  (T.  -  U^. 
XXXVIf^  40  et  57),  on  bien  nn  antre  personnage  de  la  même  famille  qni  Ait 
1T4  »T.  j.C.      préteur  en  580  (T.-Uv.  XLI,  21). 

(1)  n  ne  faut  pas  confondre  cette  série  aiee  cdle  du  n*  26,  dont  le  mo- 
nogranune  ^  diffère  essentiellement  de  la  légende  qui  est  écrite  ici  sor 
l'argent  PVR  et  sur  le  cul? re  PW  (Borgktsi  cité  par  Ricoio,  p.  96). 


Digitized  by 


Google 


I"   PÉRIODE.    —  N*  65.  267 

^  Diane  dans  un  bige ,  le  croissant  sur 
la  tête.  Emblème  dans  le  champ  :  mu- 
rex (1). 
Type  de  cuivre  :  Ordinaire. 

Formes  des  lettres  :  \ 

1 P  et  P. 

Fabrique:  {Voyez  le  n*  65  ci-après). 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  F  (2).  MC  (12).  RF.FR.G.COLL.SA  (2).  CAZL. 

OL  (3  usés).  CARR. 

(Cohen,  pi.  XIX,  Furia,  n"  2,  et  pi.  LV,  n«  2). 


65  [72].  I,  35. 

Ugendcs  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  %  FLAVS  (2). 


(1)  Le  type  du  revers  semble  assigner  une  époque  assez  reculée  à  ce  de- 
nier et  aux  deux  suivants  (de  Fia? us  et  de  Spurilius,  n**  65  et  GG),  qui  ont 
dû  être  frappés  vers  le  même  temps,  à  en  juger  par  la  ressemblance  de  leur 
fabrique.  Il  est  vrai  que  l'on  pourrait  nous  objecter,  pour  les  uns  comme 
pour  les  autres,  l'A  ordinaire  et  nullement  archaïque  des  légendes,  et  la 
présence  du  même  type  sur  des  deniers  évidemment  plus  récents  (n*  94)  et 
que  nous  avons  classés  à  la  période  suivante. 

Cette  série  ne  peut  être  attribuée  à  L.  Furius  Purpureo  qui  fut  consul  en 
&ô8t  comn.e  l'a  cru  Havercamp;  mais  elle  peut  appartenir  <^  son  fils,  qui       i96av.  j.  c. 
portait  le  même  nom  (T.-Liv.,  XXXI,  29.  —  Borgliesi,  Dec,  H,  4;  Œuvres 
compl.,  t.  1,  p.  167  et  168),  et  qui  fût  envoyé  en  Ëtolie  par  le  consul  P.  Sul- 
picius  Galba,  en  554,  pendant  que  son  père  était  préteur  dans  les  Gaules.       200  av.  j.-c. 

Borghesi  {loc,  cit.)  pense  que  ces  monétaires  étaient  collègues. 

B. 

(2)  Les  anciens  numismatistes  avaient  attribué  cette  pièce  à  la  famille 
Flavia,  et  c'est  à  cette  famille  qu'on  la  trouve  classée  dans  les  ouvrages 
de  Vaillant,  Havercamp  et  Eckhel.  Borgkeiii  fait  observer  que  FLAVS 
estici  pour  FLAVVS)  de  même  que  l'on  trouve  dans  les  inscriptions  DAVS 
pourDAVVS,  IVENTVS  pour  IVVENTVS,  etc.  Flavus  étant  un  surnom 
de  la  famille  Decimia,  c'est  à  cette  famille,  d'après  l'avis  du  savant  épigra- 


Digitized  by 


Google 


268  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Types  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé.  ^  Diane  dans 
un  bige,  comme  au  n*  64. 

Formes  des  lettres  :  I  ^ 

Fabrique  :  Semblable  à  celle  du  n*  précédent  et  du  n*  sui- 
vant. La  légende  seule  constitue  une  différence  entre  ces 
deniers.  (Borghesi,  Dec,  II,  4). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RG.F  (6).  MG  (9).  RF  FR.G.SC.GOLL.SA  (4).  CI 
(2  usés) . 

(Gohen,  pi.  XVI,  Decimia). 


C6  [98].  I,  36. 

Légende  :  ^  ROMA.  -  Monétaire  :  ^  ASPVRI....  (1). 
Espèces  :  Denier  et  triens,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Probablement  oncial? 


pbiste  de  Saint-Marin,  qu'il  faut  restituer  cette  monnaie.  D'ailleurs  elle  uttre 
tant  de  ressemblance  avec  celle  de  P.  Sula^  dont  la  date  est  certaine,  qu'il 
est  assez  naturel  de  la  classer  dans  les  premières  années  de  la  deuxième 
moitié  du  tj*  siècle  de  Rome  et  de  l'attribuer  à  G.  Decimias  Flavus^  qui  fut 
181  av.  J.-G.  préteur  de  la  ville  de  Rome,  en  570,  et  mourut  la  même  année.  (T.-Liy., 
XXXIX,  32  et  39).  Voyez  Borgbesl,  Dec,,  U,  3  ;  Œuvres  compL,  1. 1.  p.  t6G. 

(1)  H.  Zobel  avait,  d'après  son  état  de  conservation  dans  les  dépôts  espa- 
gnols, classé  ceUe  pièce  un  peu  plus  Iws  {Ann,  de  Vlnsi.  arch.  1863)  ;  mais 
je  la  mets  ici,  d'accord  avec  M.  Mommsen,  parce  que  la  complète  ressem- 
•  blance  de  sa  fabrique  avec  celle  des  deux  précédentes  m'engage  à  regarder, 
avec  Borgbesl  {loc.  cit.),  les  trois  monétaires  L.  Furius  Porpureo,  G.  Deci- 
mlus  Flavus  et  A.  Spurllius  comme  collègues.  B. 

Nous  devons  relever  en  même  temps  l'erreur  de  quelques  éditeurs  de  Tite- 
Live  qui,  d'un  membre  de  cette  famille  Spurilia,  tribun  du  peuple,  ont 
fait  un  Sp.  Icillus  (T.-Liv.,  IV,  42). 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.  —  N*  67.  269 

Types  du  denier  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé. 

^  Diane  daos  un  bige,  comme  au  n""  65. 
—    du  triens  :  Ordinaire. 
Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Semblable  aux  deux  nv  précédents. 
Rareté  :  C. 

Dépôts  :  F  (à^.  MG  (7).RF.G.SG.SF(1).  GAZL.OL  (6  dont 
5usés).GARR.GI(2usés). 
(Gohen,  pi.  XXXVIII,  Spurilia). 


67  [68].       (Vers  l'an  660.)  1, 37.  m  »t.  i,-c. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  P.SVLA  (1). 

Espèces:  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  onze  as 
=  22»'). 


(1)  L'histoire  cite  deux  personnages  qui  portèrent  le  nom  de  P.  Cornélius 
Sylla.  Le  premier  est  P.  Cornélius  Rufinus^  bisaïeul  du  dictateur,  décem- 
▼ir,  qui  remplit  la  charge  de  préteur  en  542.  Pendant  sa  magistrature,      *^*  •^^  ^"^' 
ayant  consulté  les  llyres  sibyllins,  il  décida  le  sénat  à  établir  des  jeux  en 
Fhonneur  d'Apollon;  il  fut  surnoomié  Sibylla  et  par  abréviation  Sylla 
(Macrob.  Saium.  I,   17);  il  fut  donc   le  premier  à  porter  ce  nom, 
mais  les  monnaies  dont  nous  nous  occupons  ne  peuvent  pas  être  de  lui 
puisqu'il  ne  reçut  ce  surnom  que  pendant  ou  après  sa  préture,  par  consé- 
quent postérieurement  à  son  triumvirat  monétaire.  Le  second  est  son  fils, 
grand-père  du  dictateur,  préteur  en  668  (T.-Llv.,  XXXIX,  6  et  8),  et  c'est      m  tv.  J.-C. 
évidenriment  lui  qui  fit  frapper  cette  série  de  monnaies,  ce  qui  fixe  appro- 
xlmaUvement  la  date  de  leur   émission  (Borghesi,  Dec,  II,  2;  Œuvres 
.  compl.f  t.  1,  p.  161  et  suiv.).  L'orthographe  de  Suîa  avec  une  seule  L  nous 
empêche  de  chercher  ce  monétaire  à  une  époque  postérieure  à  l'an  600,  puis- 
que le  redoublement  des  consonnes  se  trouve  déjà  à  la  fin  du  vi*  ou  dans  les 
premières  années  du  vu*  siècle. —Cf.  Henzen,  Bull,  de  VlnsU  arch,  18S8,  p.  12. 


Digitized  by 


Google 


270  CHAPITftt   IX. 

Type  d»  denier  :  Tète  de  feranie  avec  le  casque  ailé. 
^  La  Yictdre  dans  un  bige. 

PI. XXV,  n»  I.  —    du  cuivre  :  Ordinaire.  Sur  la  proue  de  vaisseau  au 

revers  de  Tas  et  peut-être  même  au 
fevers  du  triens,  on  voit  quelquefois 
une  tête  de  femme  (une  SibyUe?) .  (Bor- 
ghesi»  Dec.  II,  2  ;  ÛEuvr^  compL  1 1» 
p.  161  et  suiv*)* 

I  ^  hors  du  monogramme  ;  dans  le  mo- 
nogramme souvent  SVA  rare- 
ment SYA* 

|A 

|X 

|SVLA  se  trouve  toujours  avec  une 
seule  L»  par  conséquent  sans 
redoublement  de  consonne. 

'   Fabriquer  Elle  a  quelque  ressemblance  avec  celle  du 
n*62. 

Rareté  :  G. 

Dépd<i:RG.F(5).MG(14).  RF.FR.C.SG.SA(6).  GAZL.OL 
(9  dont  6  usés) .  GARR.GI  (2  un  peu  usés). 
(Cohen,  pi.  XV,  Cornélia,  n^  16  et  pL  LUI,  n»'  11  et  12). 


Forme  àe$  lettres 


6»  [82].  I,  38. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :  î$  C.MAIANI(tts)  (1> 


(t)  Famille  iocooDue. 


Digitized  by 


Google 


I"  PÉBIODB.  —  W  69.  271 

Espèces  :  Denier,  as,  (1)  semis,  triens,  quadrans,  ooce  (2) , 
avec  l'indication  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyçnne  de  dix-huit 
as  =  25»'). 

Type  du  denier  :  Tête  de  fenune  coiffée  d'un  casque  ailé. 
^  La  Victoire  dans  un  bige. 
—    du  cuivre  i  Ordinaire.  pi.  xxr.nM. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  G. 

Dépdl5:  F(6).HG(8).BF.G.SaSA(2).  GiZL0L(9usés). 
GARR.GI  (1  usé). 

(Gohen,  pi.  XXY,  Maiania,  et  pi.  LVIII,  n*»*!  et  2). 


••  [96].  I,  39. 

Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire:  ^  LSAVF(eiu3)  (3). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  avec  Tindi- 
cation  de  leur  yaleur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  neuf  as 
=2â«')« —[Quatre  as  de  la  collection  d'Ailly,  30«',98; 
S08',42;29»',85;28'%17]. 

I)ipe  du  denier  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé. 
^  La  Victoire  dans  un  bige. 

(!)  I/as  attribué  par  M.  Riccio  à  la  famille  iEmilia  n*  1,  à  came  de  8a 
légeDde  M.AIM.  n'est,  d'après  le  témoignage  de  M.  le  baron  d'Ailly^  qo'an 
exemplaire  mal  conservé  et  mal  lu  de  l'as  de  C.MAIANI(u«)  {Lettre  du  O 
Borghesi  à  M,  Mommsen)» 

(2)  L'once  m*a  été  communiquée  par  M.  le  baron  d'Ailly,  qui  la  possède 

dans  sa  riche  collection. 

B. 

(3)  Cette  famille  n'est  connue  à  Rome  comme  sénatoriale  qu'après  l'époque 
des  Gracques;  mais  de  très-anciennet  inacriptions  de  Préneste  en  font 
déjà  mention.  (AAem.  Muséum^  Neue  Folge,  V,  1847,  p.  464,  et  Muratori, 

P-132.) 


Digitized  by 


Google 


272  CHAPITRE  .IX. 

Type  du  cuivre  :  Ordinaire.  Sur  Tas,  au-dessus  de  la  proue, 
un  croissant. 

l  P  constamment 


Forme  des  lettres  1 1 

Fabrique  :  A  peu  près  semblable  à  celle  des  monnaies  de 
Sp.  Afranius,  n*  62. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RC.F(â).  MG(H).  RF. CSG. COLL. SA (3).  SF  (3). 
GI  (âusés). 

(Gohen,  pi.  XXXVl,  Saufeiay  et  pL  LXV,  n»'  1,  2,  3). 


70  [158].  1,40. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  NATTA  (1). 


(1)  Ce  n'est  pas  sans  hésitation  qne  je  place  ici  cette  monnaie  que  le  re- 
doublement de  la  consonne  et  la  forme  de  la  lettre  A  au  lieu  de  A  dans  le 
nom  de  Rome  pouvaient  faire  descendre  Jusqu'au  commencement  du  siècle 
suivant.  Cependant  J'ai  cru  devoir  la  laisser  provisoirement  à  la  place 
que  lui  donne  M.  Mommsèn  dans  les  Annales  de  V Institut  arch.  1863,  p.  32 
et  je  donne  ici  la  traduction  complète  de  ce  que  Tauteur  dit  à  ce  sujet  : 

B. 

«  Nous  n'avons  pas  voulu  changer  la  place  que  M.  Zobel  attribue  à  ce 
«  denier  d'après  sa  fabrique  et  son  état  de  conservation  dans  les  dépôts  es- 
«  pagnols.  Je  suis  persuadé,  dit  M.  Zobel,  que  le  denier  gui  porte  la  lé- 
•  gende  NAT  {avee  la  forme  archaïque  A  dans  le  mot  ROMA  et  qui  a 
«  son  analogue  dans  le  cuivre)  ne  doit  pas  être  attribué  au  monétaire  qui  a 
«  fait  frapper  le  denier  portant  la  légende  NATTA  {avec  la  forme  A  dans 
«  le  mot  ROMA)  et  qui  n^apas  d'analogue  dans  le  cuivre).  Le  degré  de  con- 
a  servation  est  à  peu  près  le  méme^  il  est  vrai,  pour  les^exemplaires  trouvés 
a  ensemble;  je  ne  crois  donc  pas  que  Von  puisse  les  mettre  bien  loin  l'un 
ce  de  Vautre.  La  fabrique  du  second  est  plus  récente  que  celle  du  premier 
<c  et  se  rapproche  beaucoup  de  celle  des  deniers  de  Flavus  et  de  P.  Sula 
«  (n**  65  et  67  ci-dessus).  Quelque  singulier  que  puisse  paraître  le  fait  du 
«  redoublement  de  la  consonne  que  d'autres  indices  ne  permettent  pas  de 
«  placer  en  deçà  du  vi*  siècle,  cette  circonstance  ne  doit  pas  nous  arrêter, 


Digitized  by 


Google 


I"  PÉRIODE*    --   If   71.  27S 

Espèces  :  Denier,  avec  l'indication  de  sa  valeur. 
Types  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé,  â  La  Victoire 
dans  un  bige. 

Forme  des  lettres  : } 

(  A» 

Rareté  :  G. 

Dépôts:  F(3).  MC  (21).  RF.FR. C.SC.COLL.SA.CAZL.OL 

(8  dont  7  usés). 

(Cohen,  pi.  XXXI»  Pinaria,  n*  1). 


71  [84].  I,  41. 

Légende  ;   i^  ROMA.  —   Monétaire  i  ^  aMARC(«tii) 
et  au  droit  :  LIBO  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triensi  quadrans,  sextans, 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  douze 
as  =25»')  (2). 

Types  :  Ordinaires. 

A  dans  le  nom  de  Rome; 
I A  dans  le  nom  du  monétaire. 


Forme  des  lettres 

I  ^ 


L  (et  jamais  P.) 


«  car  DOQs  pourrions  citer  exceptionnellemeot  qeelqaes  exemples  d'un  re- 
«  doublement  semblable  sur  des  monuments  de  cette  époque^  par  exemple 
«  sur  le  tombeau  des  Scipion  (Corpus  Inscr,  lot,  vol.  I,  n*"  33^  34  et  36)  et 
«  sur  celui  de  L.  Mummius,  consul  en  609  (Cf.  Ritschl^  de  Titulo  Mum* 
«  miano,  p.  IV,  et  d^  Titulo  Aletrin,y  p.  V).  » 

(1)  Cette  famille  est  du  reste  complètement  inconnue. 

(2)  Poids  du  denier  bien  conservé  d'après  Borghesi  =  *»\ 

n.  18 


Digitized  by 


Google 


iyh  fcHAPlTBÉ  li. 

Rareté  :  C. 

mpôtsi  RG.P  (b).MC(ll).  RP.PR.C.SC.SA(i).  SF(1). 
CAZL.0L(9  usés) .CI  (2  usés). 

(Cohen,  pi.  XXVI,  Marda^n"  1  etj)!.  LVllI,n-  1,2,3^4). 


72  [56].  ^         1,42. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —Monétaire:  ^  M.AflLI(«s)  (ou 
ATIL),  au  droit  SARAN(u«).  Sur  le  cuivre  seulement 
M.ATILI  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  sextans, 
once,  àVefe  indication  de  leur  valeur. 

Pied  mdHHaii'e  du  cuivre  :  Ohciàl  (itibyenné  dé  i2  as 
=  228'). 

P^ôid's  dU  dénier  :  k  grammes,  le  pliis  forl  de  6  Irfes- 
beaux  exemplaires  d'après  Borgliesî. 

type  :  Ordltidlrë. 

I.  très-positivement    silr  1*  argent 
comme  sur  ié  cUivré. 

\k 

Forme  des  lèllreè:{A  et  tarënient  A  dans  le  nom  de 

Rome,  A  dans  le  nom  du  moné- 
taire, ^aranus  s'écrit  sans  re- 
doublement de  la  consonne. 

Fabrique  :  Semblable  à  celle  du  n*»  précédent  et  du  n* 
suivant  (2); 


(1)  Voyex,  BUT  cette  famille,  la  note  du  n«  68.  -  Ce  peréonnagc  est  pro- 
152  »v.  a.  c.       bablement  celui  qui  fut  préteut  en  602  (Applan.  Hisp.^  88). 

(2)  Cf.  Cavedoni,  Annal,  de  Vlnst.  areh  ,   1849;  p.  tO«.  Peul-êtrfc  ces 
trois  monéUires  étdientrllà  collègues  f  (*• 


Digitized  by 


Google 


1"   PÉRIODE.    —  W    75. 


U 


Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (3).  MG  (5).  tlF.Ftt.G.St.PB(l).  GOLL.SA  (4). 
SF  (1).  CAZL.OL  (6  usés).  CARR.GI  (2  usés). 

(Gohen,  pi.  Vli,  AiiUa,  n- 1  et  2  ;  pi.  xLtUl,  h«4  et  2). 


73  [97].  I,  A3. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —Monétaire  :  ^  L.SEMP {ronius) ,  au 
droit  PITIO  (1),  sur  les  deniers  et  sur  quelques  as;  tous 
les  autres  as  et  le  reste  de  la  série  portent  L.SEMP.  ;  plus 
rarement  on  lit  sur  Tas  SEMPR  (2) . 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  trions,  quadrans,  sextans, 
avec  la  ifaafque  de  leur  valeur  (3). 

Pi&i  monétaire  du  cuivrtsi  Ohcial  (flibjfenne  de  13  as 
=  23*'). 

Typm  t  Ordinaires. 


(1)  Famille  du  reste  inconnue. 

(2)  Voyex  Riccio.  Mon.  àiFarii.,  p.  2b4. 

(3)  Poids  du  dénier  d'après  feorghësi  =  \^.  —  Dcfe  sept  pièces  ironrccé 
à  Olivd,  lèé  troii  plils  fortes  pesaient  4«S2t;  4k',08,  4«S02.  Elles  sont 
assez  belles.  Les  trois  plus  faibles  pèsent  un  peu  moins  de  4E^  Ces 
poids  exceptionnels  prouvent  que,  même  après  la  rëdiction,  quelques 
monétaires  ont  pu  frapper  des  monnaies  aîec  un  excédant  de  poids.  La 
liiëme  remarque  s'ajrtfjllqiic  à  quelques  deniers  espagnols,  particulièrement 
à  ceux  qui  portent  la  légende  ^S\  et  qui  déplissent  souvent  le  poids  nor- 
mal de  3«%115;  cependant  il  est  positif  que  le  monnapge  romain  ne  com- 
mença pas  en  Espagne  avant  l'an  5i8  de  Rome,  et  par  conséquent  postérieure-  ^W  ar.  J.-C. 
ment  à  la  réduction  du  poids  du  dénier.  {Annal,  de  l'inst.  arch.,  18G3). 

[L'exempl.  de  ma  collection,  qui  est  d'une  assez  belle  conservation,  pèse  à 
pea  près  a^'.&O.  B. 


Digitized  by 


Google 


167  av.  J.-C. 


FortM  des  lettres  : 


276  CaUPITRE  II. 

f  |f  presque  toujours; 
L  sur  deux  deniers  du  Cabinet  de 

Vienne. 
P  dans  le  monogramme  N?* 
P  dans  le  surnom  Pitio. 
A 

Ix. 

Rareté  :  G. 

Dépôts'.  F(2).MC(11).  RF.FR.C.SC.SA(5).  PB(3).  SF(1). 
CIÂZL.OL  (7  dont  6  usés).  GABR.GI  (2  usés). 

(Gohen,  pi.  XXXYI,  Sempronia,  n*  2  ;  pi.  LXV  et  LXVI, 
n-  1, 2,  8, 4). 


t; 


74  [55].  hià. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  au  reyers  ou  au  droit 
CANTESTI  (U5)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  trions,  quadrans,  avec  indi- 
cation de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  6  as=23»»). 

Poids  du  denier  :  i^^Si  (C.ANTE  sur  le  droit,  Borghesi, 
bel  exempL);  3«",75  (CANTESTI  sur  le  revers  ou  sur  le 
droit  indifféremment,  Borghesi,  bel  exempL). 

I)ipe  :  Ordinaire.  Dans  le  champ  un  chien  sur  le  droit 
ou  sur  le  revers  alternant  avec  la  légende. 

(X 
A  le  plus  souvent,  quelquefois  a* 


(1)  On  peut  attribuer  ces  monnaies  à  C.  Antistius  Labeo  qui  fut  envoyé 
dans  la  Macédoine  avec  d'autree  sénateurs^  Tan  587  (T.-Liv.,  XLV,  17. 
—  or.  Dramann^  Getchiehie  R<ms,U  I>p.  56). 


Digitized  by 


Google 


!'•  PÉRIODE.   —  N*  76.  277 

Rareté  :  G. 

DipôU:  RC.F(5).  MG  (17).  RF.  FR.  G  (Gavedoni,  Ht- 
po8t.,  p.  256).  SC.SF(2).GAZL.OL(14dontl2  usés).  GARR. 
CI  (2  usés).  PB  (1). 

(Gohen,pl.  II.  Ànleslia,  n-  \  et  2;  pi.  XtVII,  n-  1,  2,  8). 


75  [164].  I,  45. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.TER(en(tta) 
LVC(antw)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as»  semis,  triens,  quadrans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  10  as 
=  22»'). 

PI  XXV  n**  A 

Poids  du  denier  :  8«',80  (bel  exempl.  Borghesi).  \^  c,  7,  s.  ' 

Type  :  Ordinaire.  Dans  le  champ  du  côté  de  la  tête  sur  le 
denier  et  au  revers  sur  le  cuivre,  une  Victoire  tenant  une 
couronne. 

[X 
(2). 
Rareté:  G. 

Dépô^:  F  (2).  MG  (7).  RF.FR.G.SG.SA  (1).  GAZL.OL 
(7  dont  6  usés) .  CARR.LIR  (1). 


(1)  Ces  monnaies  pourraient  être  attribuées  à  C.  Terentios  Lncanusqul 
donna  des  combats  de  gladiateurs  et  dont  Pline  (Hist,  nat.,  XXXV,  1,  52) 
Tante  la  magnificence,  sans  indiquer  Tépoque  à  laquelle  il  vivait. 

(2)  La  forme  de  la  lettre  L  carrée  nous  avait  d'abord  engagé  à  faire  des- 
cendre cette  série  à  une  époque  postérieure.  Mais  nous  avons  déjà  pu  con- 
stater que  la  forme  L  se  rencontre  sur  des  monnaies  du  vi*  siècle  de  Rome.  D'un 
autre  côté  nous  avons  pour  nous- guider  la  présence  de  Tas  dans  cette  série] 
rétat  deconseivaiion  et  la  fabrique  des  exemplaires  trouvés  à  Oliva,  et  cet 
considérations  nous  ont  décidé  à  ne  pas  placer  ces  pièces  plus  bas  que  la  fin 
du  VI*  siècle.  (Voy.  Ann.  de  VInst.  arch.,  1863.) 


(X 
L 


Digitized  by 


Google 


22|3  CHAPITRE  II, 

(Cohen,  pi.  XXXIX,  Terentia,  n»  â,  et  pi.  LXyiI,  n-  ^ ,  6, 
6,  7). 


7§  [^9].  I.  46. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  Sj  L.CVP(tcnniu«?)  (1). 
Espèces  :  Denier,  avec  indication  de  sa  valeur. 
Poids  (Jtt  Renier  :  Z^ySb  (bel  exemplaire,  Borçhesi). 
Types  :  Ordipaires.  Symbole  :  Une  Gorpe  d'abondance, 
dans  le  champ  du  côté  de  la  tète. 

Forme  des  lettres  :  |  A  (jamais  A). 

(x. 

Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  RG.F  (3).  MG.  (4).  RF.FR.G.SG.SA  (6).  SF  (1). 
CAZLOL  (A,  dont  3  usés).  GARR.GI  (2  usés). 
(Gohen,  pL  XVI,Cupi6nma,n''  1). 


77  [81].  I,  47. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  CN.UVCfl  (e«fii), 
et  au  droit:  TRIp  (2). 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  (ie  s^  valeur. 
Poids  :  3«',W  (bel  exemplaire,  Borghesi). 


(1)  Personnage  tout  à  fait  Inconnu,  le  nom  même  n'est  pas  certain;  car  on 
pourrait  lire  CVPITVS;  cependant  Borgiiesi  (Dec.  X,2j  Œuvres  compl- 
t.  I,  p.  466),  Pattribue  de  préférence  à  un  Cupiennius  ou  Copiennius,  et  re- 
garde, avec  assez  de  vraisemblance,  le  symbole  de  la  corn.'  d'abondance 
{copia)  comme  une  sorte  d'arme  parlante;  mais  les  Cupiennii  ne  se  rencon- 
trent que  vers  la  On  de  laRëpublIque. 

(2)  Le  nom  de  celte  famille  n'est  connu  dans  l'histoire  que  par  c«ttc  ?erie 
de  monnaies  et  celle  du  n»  263. 


Digitized  by 


Google 


!»•  PÉ|J0Pïf.  —  If  78,  579 

Tffpeê  i  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  <  X. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RG.F  (10).  MG  (19).  RF.FR.C.SC.COLL.SA  (2). 
SF  (8).  GAZL.OL  (16  usés).  CAR^'.LIR  (1).  GI  (4  usés). 
(Goheiv  pi.  XXV,  Lucretia,  n*  IJ. 


78  [79].  I.  48. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  â^M.IVNI(us). 

Espèces  :  Denier,  avec  l'indication  de  sa  valeur. 

Poids  du  denier  :  38',85  (très- bel  exemplaire,  Borgf^esi). 

Types  :  Ordipaire3.  Dans  le  champ,  ai^  droit^  une  ^te 
d'âne  (1). 

Forme  des  lettres  :  X,A. 

Rareté  :  G. 

D^ôts  :  RG.F  (8).  MC  (26).  RF.Ff^.C.SC.SA  (2).  G} 
(2  usés). 

(Gohen,  pi.  XXIII,  Junia.  n«  2). 


(1)  M.  Friedlaender  (Koehne,  Zeitschrift,  U,  p.  194)  rattache  Tembléme 
de  la  tète  d'âne  au  surnom  de  Silaniis.  Cette  opinion  nous  semble  beaucoup 
plus  plausible  que  celle  (|e  Ca^edonl  (Ripost.^  p.  94  et  p.  245),  qui  le  rattache 
au  surnom  ()e  Brutus  porté  par  M.  Junius,  M.  F.  L.  N.,  consul  en  676.  nsaT.  J.-C. 
Nous  ne  pensons  pas  cependant  qu'on  puisse  attribuer  ce  denier  à  M.  Junius 
Silanus,  qui  fut  préteur  en  542  (Drumann,  Geschichte  Roms,  tr  IV,  su  ar.  J-C. 
p.  45.  —  Borghesl,  Ann.  de  Vlnstit.  arch.,  1849,  p.  7),  et  nous  l*attrl- 
buons  plutôt  au  fils  ou  même  au  petit-fils  àe  ce  dernier,  car  il  est  fort 
commun,  et  ne  remonte  pas  beaucoup  au  delà  de  Tannéie'  èoO.  154  «r.  J.»G. 


Digitized  by 


Google 


280  CHAPITRE   XZ. 

79  [63].  I,  49. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  P.PAETVS  (l). 
Espèces  :  Denier,  avec  Tindication  de  sa  valeur. 
Poids  du  denier  :  3»%85  (bel  exemplaire,  Borghesi). 
Types  :  Ordinaires. 

iP  toujours  (2). 
X 
A. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  BG.F  (2).  MC  (11).  RF.  G.  GOLL.  GAZL.  0L(12 
usés).  GARR.GI  (1  usé). 
(Gohen,  pi.  I,  Aélia^  n""  1). 


80 

Légendes  :  ^  ROMA. — Monétaire  :  CBLASO'o)  (3). 


(1)  On  ne  connaît  dans  Thistolrc  que  trois  personnages  de  cette  famille  :  P. 
301,199  »T.  j.-c.  Ailius  Q.F.P.N.  Paitus,  consul  en  553,  censeur  en  555;  son  frère,  Sex.  Ailius 
198,194  av.  J.-O.   Q.F.P.N.  Paltus  Gatus,  consul  en  &56,censeur  en  560  ;  et  le  fils  du  premier  Q. 

167  ar.  J.-C.  Ailius  P.F.Q.N.  Paetus,  consul  en  687.  Nous  ne  pouTons  pas  attribuer  cetta 
pièce  au  consul  de  Tannée  553^  et  elle  a  sans  doute  été  frappée  par  un  fière 
(inconnu  dans  l'histoire)  du  consul  de  587.  Nous  ne  pensons  pas  non  plus 
que  ce  monétaire  ait  pu  appartenir  à  la  gens  des  Autronii  Paeti,  quoique  le 
prénom  dePnblius  ait  été  porté  par  plusieurs  d'entre  eux.  La  gens  Autronia 
est  fort  ancienne  [voir  n"*  21),  mais  la  branche  des  Pâètus  qui  en  est  issue 
ne  remonte  pas  aussi  haut. 

(2)  Borghesi, Dec.  XVI,  9;  Œuvres  complètes,tA\,p.212.  Cab.de France, 
coll.  Blacas. 

(3)  M.  Mommsen  attribuait  la  légende  C.  BLAS.  à  une  erreur  de 
M.  Riccio.  Il  n'a  par  conséquent  admis  que  le  monétaire  P.  BLAS.  Un  as 
de  ma  collection,  d'une  superbe  conservation,  ne  permet  plus  de  mettre  en 
doute  Texistence  du  monétaire  C.  BLAS-  Je  le  classe  ici  à  son  rang  alpha- 
bétique, n'osant  pas  me  prononcer  sur  la  place  qu'il  doit  occuper  avant  ou 
après  P.  BLAS.  dont  il  était  probablement  le  père  ou  le  fils,  mais  il 
appartient  certainement  à  la  deuxième  moitié  du  vi*  siècle.  B. 


Digitized  by 


Google 


I»*  PÉRIODE.  —  W  81,  8*2.  281 

Espèce  :  As  (ma  collection). 
Pied  monétaire  :  Oncial  (1  exempl.  =  21«',73). 
Types  :  Ordinaires. 
Forme  des  lettres  :  L,A. 
Rareté  :  R,  d'après  Riccio. 

(Cohen,  p.  102,  n*9.  —  Riccio,  Cat.,  p.  62,  d»  4,  pi.  XV, 
n*  à.  —  Morell.,  Corneliat  pi.  I,  n*  8). 


«I  [66]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —Monétaire  :  ^  P.BLAS(»o)  (1). 
Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  l'in- 
dication de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  sept  as  =  238»). 
Types  :  Ordinaires. 
Formes  des  lettres  :  P  et  L. 
(Cohen,  pi.  LUI,  Cornelia,  n*»  6,  6,  7). 


82  [62]  (2). 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  A.CAE(ctItu5)  (3). 


0)  Tite-Liye(XLin;5^XLV,  13)  mentionne  on  Publias  Cornélius  Blasio, 
Tan  de  Rome  584.  {Voyez  la  note  du  numéro  précédent^  au  sujet  de  l'as  de      170  ar.  J.-c. 
C.  Blasio). 

(2)  J'ai  rangé  ici  par  ordre  alphabétique  les  monnaies  de  cuivre  que  des 
raisons  particulières  m'ont  empêché  de  classer  ailleurs.  Toutes,  d'après  leur 
poids,  ont  dû  être  frappées  dans  la  seconde  moitié  du  ti*  siècle  de  Rome. 

B. 

(3)  Tite-Livt  (XXXVin,  36)  mentionne  un  édile  de  ce  nom,  l'an  565  de      189  ar.  j.-c. 
Rome.  La  famille  Caecina,  à  laquelle  on  attrîbue  généralement  ces  mon- 
naies, n'était  pas  encore  nationalisée  à  Rome  à  l'époque  où  elles  ont  été 

émises.  (Voyez  Borghesl,  cité  par  Riccio,  p.  40). 


Digitized  by 


Google 


28t  GH^PITBB  K, 

Espices  :  As,  semis,  trient,  q^^^ans,  ne^^na,  «vec  la 
marque  de  leur  valeur;  once,  sang  cptte  m^fqqp. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  treiee  as  = 
26»0  (1). 

Types  :  Ordinaires  de  Tas  au  sextans  inclusivement;  et 
sur  Fonce,  tête  de  femme.  î^  Légende  dans  une  cou- 
ronne. 

(Cohen,  pi.  L,  Caeeina,  n«»  i  et  2), 


88  [78]. 

Légendes  :  H)  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  L.FVI?l(u«)  (2). 

Espèces  :  As,  triens,  avec  Tindication  de  leur  valeur.' 

Pied  monétaire  :  Probablement  oncial  (d'après  Riçcio, 
l'as  pèse  2â«'). 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  V»  d'après  Riccio,  Monete  difam.  p. 
97.  Gf,  la  pi.  XXI. 

Rareté  :  R. 

(Riccio,  Mon.  ai  fam.,  pi.  XXI,  Furia,  nv  6  et  7). 


(1)  Rlcdo,  CaU,  p.  ^3,  Q«  }5.  C'est  pi)r  sqite  d'ai^ç  faqte  d'impressioo  qi^  a 
été  copiée  Bor  son  premier  ouvrage  que  la  légende  C*  CAE  y  a  remp)aoé 

A.CAE- 

(2)  Ce^  monnaies  ne  peuvent  être  attribuées  à  L.  FuriuB^  Brocchoa^  qui 
vient  beaucoup  plus  tard  et  ne  fabriqua  que  peu  de  p)èces  d'argent.  A  cette 
époque,  l'émission  du  enivre  avait  été  suspendue.  On  ne  peut  pas  non  plus 

196  av.  j.^.  ^^  attribuer  à  L.  Furius  Purpureo^  consul  en  558^  dont  nous  avons  parlé 
au  n""  64;  et  qui  a  émis  des  pièces  de  cuivre  à  peu  près  au  même  poids,  mais 
avec  la  légende  PV?.  B. 


Digitized  by 


Google 


I"  PÉRioç?.  —  !?••  84,  86,  391 

84  [62]. 

Ligendeê  :  ^  fipiflA*  —  l^onétaire  :  ^  VAL(ent«|)  en  ipo- 
gramme  VV  (l}. 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadraps;,  ^e^t^p^,  pnce,  s^y^ 
rindication  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  (Je  piflcj  as  =  2^?'). 

Types  :  Ordinaireg. 

jRare^é:  G. 

(Cohen,  pi.  LXV|II^  ^^'ffî^»  ?<••  4  Çt  2]. 


85  [93]. 

Légendes  :  ^  ROMA-  —  Monétaire  :  ^  L.POMP(oniu«) 
en  monogramme  eO^  (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  qqadrans,  sextans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  quatre  as  ==  26c). 

Types  :  Ordinaires. 

Rareté  :  R. 

(Cohen,  pi.  LXIII,  Pompeta,  n*»«  1,  2,  3,  i,  6). 


(1)  J'ai  classe  ces  pièces  ft  la  seconde  moitié  du  yi*  siècle  de  Rome,  à  cause 
de  leur  poids  monétaire,  bien  que  la  légende  courte  et  monogrnmmatique 
eût  pu  les  faire  classer  à  la  fln  de  la  première  moitié  du  même  siècle. 

B. 

(2)  Le  prénom  de  l.ucius  est  rare  daus  la  famille  Pompeia,  et  ne  se  trouve 
qu'une  seule  fois  dans  Tite-Live(XLll,()5),  mais  il  est  surtout  porté  par  des 
membres  de  la  famille  Pomponia.  Nous  croyons  donc  que  l'abré  via  t  ion  POM  P. 
indique  plutôt  un  Pomponius  qu'un  Pompeius. 


Digitized  by 


Google 


284  CHAPITRE   IX. 

86  [67]. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  ;  i^  QNA  (1). 
Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 
Pied  monélaire  :  Oncial  (moyenne  de  onze  as  =  25«'). 
Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  CINA»  sans  redoublement  de  consonnes. 
Rareté  :  C. 
(Cohen,  pi.  LUI,  Cornelia^  n"l,  2,  8). 


87  [85]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  Q.MARI(u5)    (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  once,  avec 
la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  2  as =258',  d'après 
Riccio.  Deux  as  du  baron  d'Ailly  pèsent  33«'  et  32«*'). 

Types  :  Ordinaires* 

Rareté? 

(Cohen,  pi.  LIX»  Maria). 


88  [145]. 

Légendes  :  v^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  MVRENA  (3). 


(1)  Le  premier  personnage  de  ce  nom,  comiu  dans  Thistoire ,  est  L.  Cor- 
127  ay.  J.-C.       ncllus  Cinna,  consul  en  627. 

(2)  Personnage  inconnu. 

(3)  Ce  nom  ne  parait  dans  Thiaioire  que  dans  les  premières  années  du 
vil**  siècle  de  Rome  (Drumano,  Geschichte  Roms,i,  \\,  p.  183).  I^e  person- 
nage qui  a  frappé  ces  monnaies  est  complètement  inconnu. 


Digitized  by 


Google 


1"  P<RI0DI.  —  ir*  89,  90.  286 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  once, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenue  de  onze  as  =  23«'). 
Types  :  Ordinaires. 
(Cohen,  pi.  LVII»  Licinia,  n^"'  1  et  2). 


89. 

Légendes  :  ^  ^OMA.  —  Monétaire  :  ^  SAL.  en  mono* 
gramme  SAr  (i). 

Espèces  :  As. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (l'as  de  la  collection  Blacas  pèse 
26«»,60). 

Fabrique  :  Semblable  à  celle  des  as  précédents. 

Rareté  :  R. 


90  [89]. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :  S,  TVRD  (us)  (2). 

Espèces  :  As,  semis,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 
•    Pied  monétaire  :  Oncial  (moyenne  de  17  as  =  22«'). 

Types  :  Ordinaires. 

Rareté  :  G. 

(Cohen,  pi.  LXII,  Papiria). 


(1)  Je  n'ai  troa?é  cette  pièce  dans  ancnn  recoeil,  et  je  me  suis  assuré 
qu'elle  n'existe  ni  au  Cabinet  de  France  ni  dans  la  riche  collection  de 
M.d*Ailly.  Son  poids  permet  peot-ôtrede  la  placer  vers  le miiiea  du  vi*  siècle. 

B. 

(2)  Tite-Ll?e  (XLI,  6)  et  Clcéron  {BpUt.  ad  fam,,  IX,  21,  3)  menUonnent 
le  nom  de  Papirius  Turdus. 


Digitized  by 


Google 


IM— 1S4AT.J.-C. 


*W  chApitrb  ti; 

ît*  Période,  dé  l'an  ëoo  â  6^0  de  ftome. 

»«[71].       _  ^  ll,l. 

légendes  :  ^  ftÔMA.  —  Monétàîré  :  i^  C.CWk{iatius) ,  et 
au  droit,  TRIGE (mmu5)  sur  l'argent;  sur  le  cuivre  C.tVR. 
seulement  (1). 

Espèces  i  Denier,  semis^  triens,  avec  la  marque  de  leur 
valeur  (2). 
n.xxvi,  n.i.        ^^^  monétaire:  Presque  oncial  (Riccio,  Ca^,p.  82). 

Types  de  f  argent  :  Tête  de  femme  avec  le  cascjue  ailé.  ^ 
Déesse  dans  un  quadrige  couronnée  par  la  Victoire. 

—    du  cuivre  :  Ordinaires.  (La  Victoire  ne  se  trouve 
pas  sur  la  proue). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  G. 

Dépôts:!  (1).MG(3).  RF.G(Gavedoni,fitpos«ffIi,p.  254). 
COLL.  SA  (A).  GAZL  (?).  OL  (5  usés). 

(Cohen,  pi.  XVI,  Cunarta,  n*»  1). 


92  [126].  11^  2. 

Légendes  :  Sj  ROMA.  —Monétaire  :  â  M.  AVRELI(ii«),  et 
au  droite  COTA^  rarement  sur  l'argent  et  toujours  sur  le 
cuivre  M.  AVRELI  (3). 

(1)  Ces  monnaies  ont  probablement  servi  de  prototype  aux  monnaies 
frappées  par  un  autre  monétaire  de  ctitlfe  famille  (Vbl/.  cl-ilprès,  h*»  Ibl)  ; 
elles  doivent  être  attribuées,  selon  toute  probabilité,  à  ce  G.  Curiatius,  que 
Cicéron  (deleg,,  III,  9,  20)  nomme  homo omnium in/imus,  et  qui  futtribun 

138  ar.  j.-c.      ^^  peuple  en  l'an  616  de  Rome. 

(2)  Ce  denier  ne  se  trouve  pas  dans  la  liste  des  pièces  découvertes  à  Caz- 
lona;  il  est  probable  cependant  qu'il  y  était,  et  dans  l'inventaire  qui  eh  a  été 
fait,  on  l'a.  confondu  sans  doute  avec  lé  denief  û"  101.  M.  Zobel  pense  que  ce 
monétaire  et  lés  deux  suivants  appartenaient  aU  même  collège  {Ann.  de 
rinst.  arch.  t.  XXXV,  p.  38). 

(3)  Sur  les  exemplaires  que  nous  avons  sous  les  yeux,  ta  légende  est  posi- 
tivement  COTA*  LeredoublementdelacoiuoDoesous  la  forme  COTÀ  oii 


Digitized  by 


Google 


ii-^^  PÉitofll.  -  ît*  92.  26^ 

Eêj^icèi  :  Denier,  et  semis,  avec  la  marque  dé  teilr  Va- 
leur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Approximativement  d'tihé 
demi-once,  peut-être  âU  dessus. 

Types  de  l*  argent  :  Tête  de  femme  avfeê  le  dH^uH  Sdie; 
1^  Hei*cùlé  dftiis  ub  bige  tr&tué  par  deilx  centaui^s. 
—    ttii  buivire  :  OrdtaadiiBé. 
À 

ix 

Fomides  Iktirti  :   h  carré  (et  faon  i^  J36itltu); 

IcOTA  sans  rëdoUblëtnetltdë  lacdii- 
sonne. 
Rareté  :  R». 

Dépôts  :  Badulato  (p.  123,  note  8  de  la  p.  122).  MG(1). 
RF.  G  (Gavedoni,  ûiposl.  p.  2B8).  SG.  SA(1).  GAZL.  OL 
(2  dàés)  .LIR  (1). 

(Gohen,  pi.  VII,  Aurélia,  il*  8;  —  Riccio,  pi.  VIII,  n'  3, 
semis). 


même  COTA»  existe-t-^lle  réellement  sur  quelques  exemplaires  comme  le 
pense  Cavedonl  {Riposligli,^,  55)7  C'est  ce  que  nous  ne  saurions  décider.— L'ab  - 
sence  du  cognomen  sur  quelques  deniers  prouve  bien  que  le  semis  appar- 
tient au  même  monétaire  que  l'argent  (Riccio,  Ca/.,  p.  47,  n"»  14).  —  Parmi 
les  personnages  de  ce  nom  connus  dans  Thlstoire  on  compte  :  M.  Âurélius 
CotU,  édile  en  538  (T.  Llv.,  XXllI,  30),  plus  tard  décem?ir  (T.  Llv.  XXIX, 
38)  et  ambassadeur  (T.  Liv.  XXX,  26),  et  qui  mourut  en  555  {t.  Liv.  XXXI,  50); 
ensuite  un  second  personnage  du  même  noin^  lieutenant  de  Scipion  Âsiaticus 
en  564  et  565  (t. Liv.  XXXVII,52}.  Xous  t)ensonscependantque  ces  pièces  ont 
été  frappées  par  un  troisième  Aurélius,  peut-être  le  flis  ou  le  petit-fils  de  ce  iMetiSftar.J  -C. 
dernier.  L'étendue  do  la  légende,  la  fohne  de  l'A,  et  surtout  le  changement 
dans  le  Ispë  dû  reters  sur  le  denier,  né  nous  permettent  t^às  de  les  faire 
remôutéf  â  tihe  daté  asset  ancienne  pour  les  attribuer  à  l'un  ou  à  l'auti-e 
des  deux  personnages  que  n'oud  dtons  cités; 


316  ar.  J.-C. 
199  ftT.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


1 


288  CHàPmB  IX. 

95  [144].  II,  S. 

Léffendeê  :  i^  ROMA*  —  Monétaire  :  ^  CN.GELI(tM)  ou 
GEL  (1). 

Espèces  :  Deniert  semis,  trieDS,  quadrans,  avec  la  mar- 
que de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Entre  Toncial  et  le  1/2  ondal 
[les  trois  semis  de  la  coll.  d'Ailly  pèsent  :  9«%96,  8«',68,  et 
8«%15,  les  trions  7«%03  et  A^fiO,  les  quadrans  6»',03, 
5«%50,  2«'94]. 

Types  de  l'argent  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé 
dans  une  couronne  de  myrte.  ^  Guerrier  armé  de  toutes 
pièces  enlevant  une  femme  dans  un  quadrige. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 

ix 
L  carré  (etnonl^). 
GELI  sans  redoublement  de  con- 
sonne. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (2),  MG  (10).  RF.  FR.  G.  SG.  SA  (3).  GAZL 
PB  (6).  OL  (12  dont  9  usés).  GARR.  CI  (2  un  peu  usés). 

(Gohen,  pi.  XXIX,  Gellia,  no  1  et  pi.  LVI.  —  Riccio, 
pi.  XXI,  n-  20,  21  ;  pi.  LVII,  n- 1,  2,  3). 


(1)  Nous  n'aTODs  pu  Térifler  s'il  y  a  réellement  deux  L  dans  GELLI 
sur  le  triens  comme  Tlndique  M.  Riccio  (p.  9S,  pi.  LVII,  n*  2);  la  nouyeauté 
du  type  du  revers  et  la  faiblesse  du  poids  dans  les  monnaies  de  cuirrene  per- 
mettent pas  de  classer  ce  monétaire  ayant  le  vu*  siècle.  On  connaît  deux  per- 
sonnages du  nom  de  Cn.  Gellius,  C9lui  contre  lequel  Caton  TAncien  fit  un 
discours  (Âul.  Gell.,  XIV^  2)  et  l'historien  qui  écri?it  dans  la  première  moitié 
du  TU*  siècle  ;  ces  deux  personnages  pourraient  bien  être  un  seul  et  noéme 
indlYldn  qui  serait  en  même  temps  notre  monétaire. 


Digiti-zed  by 


Google 


Il-*  PÉRIODE.  —  «••  94,  95.  289 

î>4  [8].  II,  4. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  (Sans  nom  de  monétaire)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

lypes  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé,  i^  Diane  dans    pi.  xxvi.  n«  2 
un  bige  traîné  par  des  cerfs.  La  déesse  a  le  carquois  sur 
l'épaule  et  une  longue  torche  à  la  main.  Dans  le  champ, 
au-dessous,  un  croissant. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  RG.  MG  (1).  RF.  OL  (1  beau). 

(Gohen,  pi  XLIII,  Incertaines^  n»  10). 


9»  [H8].  II,  6. 

Ugendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  L.IVLI  (us)   (2). 


(1)  M.  Mominsen,  dans  son  Histoire  de  la  monnaie  romaine ^  avait  classé 
cette  pièce  soas  le  d**  8 ,  avec  les  plus  anciennes  et  avant  que  i'asage  ne  m 
fût  introduit  de  mettre  sur  les  monnaies  le  nom  du  magistrat  qui  les  avait 
fait  frapper.  Il  la  fait  descendre  maintenant  de  presque  un  siècle,  parce  qu'il 
ne  s'en  est  trouvé  qu'un  seul  exemplaire  bien  conservé  à;0liva  et  aucun,  ni  à 
Caziona,  ni  à  Carrare,  ni  même  à  Fiesole  :  ce  qui,  avec  l'état  de  conserva- 
tion de  l'exemplaire  d'Oliva,  prouverait  que  ce  denier  a  été  frappé  entre 
Tenfouissement  de  Cazlona  et  celui  d'OIiva,  et  qu'il  était  fort  peu  répandu 
même  en  Italie  à  l'époque  de  l'enfouissement  de  Fiesole.  D. 

(2)  Ce  monétaire  est  probablement  le  père  de  L.  Julius,  consul  en  0S4.  —       90  av.  j..c. 
Nous  ne  saurions  le  placer  à  l'époque  d'Annibal  comme  le  propose  Cavedoni 

(Ripost,,  p.  166  etîU).  —  Et  à  cette  occasion  qu'il  nous  soit  permis  d'ex- 
primer notre  étonnement  devoir  ce  savant  nous  accuser  d'avoir  attribué  la 
date  de  668  aux  deniers  de  L.  Juiius  {Buiiet,  ifaliano^  I,  p.  60)  et  aux  quatre  8d  av.  J.-C 
suivants  marqués  également  du  chiffre  XYI.  Nous  avons  au  contraire  tou- 
jours protesté  contre  cette  opinion.  En  effet  nous  voyons  sur  ces  deniers  le 
nom  de  Rome  à  sa  place  habituelle,  à  l'exergue  du  revers,  et  renfermé  dans 
un  cartouche,  ou  du  moins  séparé  du  champ  par  une  ligne  bien  marquée. 
Us  ont  tous  pour  type  du  revers  les  Dioscures,  le  blge  ou  le  quadrige,  la  plu- 
II.  19* 


Digitized  by 


Google 


290  CHAPlTItt   IX. 

Espèces  :  Denier,  avec  T  indication  de  la  valeur,  XVI  (1). 
Poids  du  denier  :  3«',85.  (Borghési ,   très-bel   exem- 
plaire) . 
PI.  XXVI,  n«  8.       Types  :  Ordinaires. 

L  (et  non  p). 

(A. 
Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  RC.F  (1).  MC  (3).  RF.  FR.  G.  CAZL.OL  (8  usés). 
CARR.  CI  (3  usés). 

(Cohen,  pi.  XIX,  Jw/ta,  n*  1). 


Forme  des  lettres  : 


96  [116].  II,  6. 

Légendes  :  NOM  (2).  —  Monétaire  :  ^  L-ATILI  {us). 


part  ont  été  trouvés  dans  les  dépôts  de  Fiesole  et  de  Roncarolo;  il  n'y  a  pas 
de  lettres  numérales  dans  le  champ,  et  les  bords  nesontpasdente'és;  com- 
ment donc  pourrait-on  les  supposer  contemporains  de  la  Guerre  Sociale,  et 
les  classer  avec  ceux  qui  portent  également  ïei  marques  X  et  XVI  >  et  dont 
86  ar.  J.-c.       l'émission  peut  être  fixée  vers  668,  à  l'occasion  de  la  loi  Valeria? 

(1)  M.  Riccio  (Cat,,  p.  100)  attribue  à  ce  monétaire  un  as  taillé  sur  le  pied 
oncial.  En  admettant  que  la  légende  de  cet  as  ait  été  bien  lue,  ou  peut  l'attri- 
buer avec  plus  de  vraisemblance  k  L.  Jullus  César,  fils  du  monétaire  dont 

90  av.  J.-c.  nous  nous  occupons,  et  qui  fut  consul  en  664.  Nous  avons  classé  cet  as  avec 
les  deniers  de  ce  magistrat  ci-dessous,  n<^  198. 

(2)  Borghési  (Dec,  XVI,  8  ;  Œuvres  compL,  1. 11,  p.  269)  reconnaît  dans  le 
nom  abrégé  NOM  le  surnom  de  L.  Atilius,  qu'il  appelle  Nomentanus.  Il  en 
conclut  qu'il  appartenait  à  une  troisième  branche  de  la  famille  Atilia  dont 
le  surnom  n'est  pas  mcnUonné  dans  l'histoire,  et  à  laquelle  il  rattache  le  Jeune 

68  av.  j.-o.  AUIlU8qui,audiredeTite-Live(XXXI1.27el28),combatUltl'an686deRorae. 
Ce  jeune  homme  pourrait  même  être  le  monétaire  en  question.  Cependant  la 
place  occupée  par  ce  surnomàrexergue  est  exactement  celle  que  devrait  occu- 
per le  nom  de  ROM  A.  Le  silence  complet  de  l'histoire  sur  cette  branche  de  la 
famille  AtlIia,  dont  nous  connaissons  déjà  les  Serranus  et  les  Regulus,  enfin  la 
rareté  même  de  cette  pièce  nous  décident  à  rejeter  Texplication  proposée  par 
Borgliesi  et  à  admettre  plutôt  la  vraUemblance  d'une  erreur  de  la  part  de 


Digitized  by 


Google 


U"*  PÉRIODE.   —  !»•  96.  291 

Espèces  :  Denier,  avec  le  chiffre  XVI« 
Type  :  Ordinaire,  i^  Bige  de  la  Victoire. 

l'artiste  qui  fit  le  premier  modèle  et  qui  fat  ensuite  servilement  copié  par  le 
graveur.  Nous  tenons  cette  opinion  pour  la  seule  soutenable,  quoique  la  même 
faute  se  reproduise  sur  la  pièce  delà  collection  fiorghesi  et  sur  deux  pièces  du 
Cabinet  de  Vienne  qui  ne  sont  cependant  pas  du  même  coin.  (imi.  de  Vinst* 
areh.^  1863,  p.  39). 

[Quelque  spécieuse  que  soit  l'explication  de  M.  Hommsen,  qui  répond  ainsi 
à  toutes  les  difficultés^  je  regrette  pour  mon  compte  de  ne  pouvoir  l'adopter. 
Cette  pièce  est  la  seule  de  cette  époque  où  un  surnom^  quoique  nouveau  et 
Inconnu,  remplace  le  nom  de  Rome  à  l'exergue;  et  il  parait  difficile  de  la  sé- 
parer du  petit  groupe  qui  porte  le  chiflire  XVI.  Gomment  croire  cependant 
qu'une  erreur  aussi  considérable  ait  pu  être  reproduite  sur  tous  les  coins? 
Cette  erreur^  admissible  quand  on  ne  connaissait  encore  que  deux  ou  trois 
pièces  semblables,  Fest-elle  encore  aujourd'hui?  A  la  pièce  de  la  collection 
Borghesi  et  aux  deux  exemplaires  de  coins  différents  du  Cabinet  de  Vienne, 
déjà  cités,  on  peut  ajouter  celle  du  Cabinet  de  France^  quatre  pièces  de  coins 
différents  de  la  collection  d'Âilly  et  l'exemplaire  de  ma  collection^  sur  les- 
quels le  mot  NOM  est  indubitable.  M.  d'Ailly  m'assure  avoir  eu  Toccasion  de 
voir  onze  exemplaires  bien  conservés  et  non  fourrés  sur  lesquels  on  lit  dis- 
tinctement NOM*  Je  suis  donc  forcé  d'en  revenir  à  l'opinion  de  Borgbesi; 
et  jusqu'à  ce  que  l'on  ait  produit  un  exemplaire  bien  authentique  portant 
le  nom  de  ROMAt  il  faudra  admettre  que  Patin  a  mal  lu  l'exemplaire 
qu'il  avait  entre  les  mains,  ou  que  cette  pièce  étant  usée  il  n'a  pu  lire  que 
OM  doat  il  a  fait  nécessairement  (R)OM(A)*  Mais  si  nous  lisons  NOM 
avec  Borghesi,  nous  aurons  une  pièce  avec  un  surnom  à  l'exergue,  sans  le 
nom  de  Rome  ni  sur  le  droit  ni  sur  le  revers  et  avec  le  chiffre  XVI;  ce  sera 
donc  une  anomalie  de  plus,  et  logiquement,  il  faudra  alors  assigner  à  cette 
pièce  une  autre  place  dans  l'ordre  chronologique.  L'exemplaire  de  ma  collec- 
tion, dont  je  donne  ici  un  bois,  offre  une  difficulté  de  plus,  puisque  le  mot 
NOM  est,  à  ce  qu'il  parait,  précédé  d'une  lettre  qui  ressemble  à  un  A  fort 


usé  du  reste  et  peu  clair.  En  attendant  que  toutes  ces  difficultés  soient  réso- 
lues, je  laisse  ce  denier  à  la  place  que  lui  avait  donnée  M.  Hommsen].    B. 


Digitized  by 


Google 


292  GHAPITRB   IX. 

Forme  des  lettres  :  L  (et  non  ^). 

Barété  :  R». 

Dépôts  :  MG  (1).  OL  (2  usés). 

(Cohen,  pi.  Yll.Atiîia,  n*4.  —  Riccio,  pi.  LU,  n*  1). 


97  [117].  11,7. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —Monétaire  :  ^  M.AVF(tdiu5) ,  au 
droit  :  Ry/S{ticus),  et  seulement  M.AYF.  sur  le  cuivre  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans(2),  avec  la 
marque  de  leur  valeur,  XVI  (XAI  sur  l'exemplaire  du  Ca- 
binet de  Berlin). 

Pied  m<métaire  du  cuivre  :  Semi-oncial  suivant  toute  ap« 
parence  (un  semis  =  5»',  5). 

Type  de  T  argent  :  i^  Jupiter  dans  un  quadrige. 
—  du  cuivre  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  A. 

Rareté  :  R*. 

Dépôts:  MG  (1). 

(Cohen,  pi,  VII,  Aufidia  et  pi.  XLVIII,  n«*  1  et  2). 


EumlDée  à  Vaide  d'une  forte  loape,  il  est  impossible  de  prendre  pour  un 
A  osé  et  à  moitié  effacé  l'apparence  de  caractère  qui  semble  exister  ayant  le 
moi  NOM;  Je  suis  persuadé  que  cette  apparence  de  lettre  n'est  autre 
chose  qu'un  simple  accident  de  la  frappe.  L'exemplaire  du  denier  de 
h.  Atiiius  conservé  au  Cabinet  de  France  et  un  autre  exemplaire  de  la  col- 
lection Northwick,  au  Musée  Britannique^  ne  donnent  que  le  mot  NOM 
et  Jamais  il  n'y  a  eu  d'autre  lettre  avant  ce  mot.  —  Voyez  sur  ce  denier 
les  remarques  de  M.  Agostino  Olivieri  dans  la  Rivista  deîla  numismatica 
antica  e  moderna,  Asti,  1864^  p.  110.  J.  W. 

(1)  Cette  famille  est  tout  à  fait  inconnue  dans  l'histoire.  M.  Aufidius  qui  se 
17»  ftT.  J..C       chargea  de  la  conservation  du  Capitole  en  676  (Plin.,  Hist,  no/., XXXV,  3, 4), 

par  cela  même  qu'il  était  entrepreneur  de  travaux  publics^  ne  pouvait  pas 
être  sénateur. 

(2)  Le  quadrans  est  cité  dans  le  Cat.  de  Riccio,  p.  47. 


Digitized  by 


Google 


Il*'  PÉRIODE.  —  W  98,  99.  298 

88  [119].  Il,  8. 

Légendes  :  i^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  CTITINI (us)  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  trions,  quadrans  (2),  avec  la 
marque  de  leur  valeur,  XVI. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  semis  =  15«»). 

Type  du  denier  :  Ordinaire.  Q  Victoire  dans  un  bige. 
—  du  cuivre  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  A  (quelquefois  At  d'après  Cavedoni, 
Atpost.,  p.  2A1). 

Rareté  :  R. 

Dépôts  ;  F  (1).  MG  (i).  C.CAZL.OL  (1).  CARR. 

(Cohen,  pi.  XXXIX,  TÏUma.— Pour  le  bronze  t?oy.  Riccio, 
pi.  XLVI,n**3et4). 


99(120]  (8).  II.  10. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :  ^  C. VAL (erms)  CF. 
FLAC(cM5)  sur  le  denier,  C.VAL.C.F.  sur  le  semis  (4). 

(1)  L*hl8(oire  a  conservé  le  souyenir  de  plusieurs  personnages  du  même 

DODi,  savoir  :  un  tribun  du  peuple  en  661  (T.  Uv.  XXXV,  8);  un  ancien      193  ar.  j.-c. 
soldat, G.  Titinius  Gadaeus  en  651  (Diodor.  Sicul.,  p.  532, éd.  Wess.);  enfin  un      los  at.  J.*G. 
soldat  de  la  Guerre  Sociale,  Titinius  Sisenna,  cité  par  NoniuSi  verbo  Testu- 
dines,  p.  58,  éd.  Mûller. 

(2)  Le  quadrans  est  cité  par  Riccio,  Cat,,  p.  192. 

(3)  Pour  ne  pas  séparer  les  deniers  portant  le  chifiRre  XVI,  J'ai  intenrerU  ici 
Tordre  adopté  par  M.  Zobel  et  J'ai  placé  les  pièces  de  G.  Valerius  avant  celles 
de  G.  Rennius  qui  ne  portent  que  le  chiffre  X*  B. 

(4)  Le  nom  de  Rome  ne  se  trouve  pas  sur  le  semis  publié  par  Gapranesl 
{Annales  de  l'inst,  arch,^  1839,  p.  282);  c'est  probablement  un  oubli.  —  Ge 
monétaire  ne  peut  être  aucun  des  personnages  suivants,  les  seuls  de  ce  nom 

connus  dans  Thiéloire  :  G.  Valerius  Flaccus,  Flamen  Diaits,  en  545  (T.  Liv,       >W  ar.  J.-O. 
XX VI 1,  8),  édile  en  555  (T.  Liv.  XXXI,  50  et  XXXII.  7),  préteur  en  571  (T.  Liv.    m  et  lll  ar.  J.-C . 
XXXiX,  39, 45, 54).  Ge  magistrat  est  nommé  P.F.L.N.par  Tite  Live(XXVll,8; 
XXXI,50.~  Gomparez  les  Fastes  des  années  559  et  570).  Ges  pièces  sont  d'une 
date  trop  ancienne  pour  pouvoir  être  attribuées  au  consul  de  661  et  au  gou- 
verneur des  Gaules  de  67 1  (voir  n*  237)  qui  portent  le  même  nom. 


•S«t8SAT.J.-C. 


\ 


Digitized  by 


Google 


29A  CBAPITEB  IX. 

Espèces  :  Denier  et  semis,  avec  la  marque  de  leur  valeur, 
Xf  et  rarement  XYI. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Il  se  rapproche  plus  de  l'once 
que  de  la  7«  once  (un  semis  =  9«'). 

Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Victoire  dans  un  bige. 
—  du  semis  :  Ordinaire. 

IX 
L  dans  FUC  P  quelquefois  dans 
le  monogramme  W. 
A- 
Rareté  :  Avec  X,  G  ;  avec  XVI,  R. 
Dépôts  :  Avec  X  :  RG.  F  (2).  MG  (7).  RF.FR.G.SG.SA  (2). 
SF  (4).  GAZL  OL  (11  usés).  GARR.  LIR  (1).  GI  (2  usés)  -, 
avec  XVI  :F(2). 

(Gohen,  pi.  XL,  Valeria^  n"  1  et  2.  —  Pour  le  bronze 
voyez  Riccio,  pi.  LXY,  n^  1). 


100  [95].  II,  9. 

Légende  :  Sj  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.RENI  (u5)  (1). 
Espèces  :  Denier  et  quadrans,  avec  indication  de  leur 
valeur  (2). 


(I)  Famille  inconnue,  de  laqoelle  descendaient  penUôtre  les  Rennios  de 
TEmpire.  (Voyef  Borghesi,  Dec,  VII^  3;  OEuvres  compl,  1. 1^  p.  33S]. 

(%)  Le  quadrans  a  été  publié  pour  la  première  fois  par  M.  Minerrinl 
{Bull,  arch,  nap,,  Vll^  p.  116).  Ce  savant  réfute  les  étymologies  données 
Jusqu'ici  du  nom  de  Rennius;  11  pense  que  le  type  fait  plus  ordinaire- 
ment allusion  au  surnom  qu'au  nom  du  monétaire  et  que  par  conséquent 
ce  magistrat  pouvait  se  nommer  G.  Rennius  Capella;  il  rappelle  à  ce  propos 
les  types  qui  se  rapportent  aux  surnoms  de  Pansa,  de  TroguSi  de  Mus,  sur 
les  monnaies  des  familles  Vibla>  Quinctia  et  Decia.  Cette  conjecture^  quelque 
Ingénieuse  qu'elle  soi^  me  paraît  inadnasslble.  Je  préfère  voir  ici  avee 


Digitized  by 


Google 


n"*  PÊBiODE.  —  N*  101.  295 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Inconnu. 

Type  de  (argent  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé. 

t^  Déesse  dans  un  bige  attelé  de  boucs;  elle  est 

vêtue  de  la  stola,  et  tient  dans  ses  mdns  un  fouet 

et  un  sceptre  (1). 
—     du  cuivre  :  Ordinaire.  Au-dessus  .de  la  proue  une 

chèvre. 
Forme  des  lettres  :  X.  La  consonne  n'est  pas  redçublée. 
Un  petit  o  dans  RoMA* 

Fabrique  :  Semblable  à  celle  du  denier  de  Sex.  Pompeius 
Fostlus,  no  110.  (Gavedoni,  Ripost.^  p.  246). 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RG.  F  (11).  MG  (23).  RF.  FR.G.SG.C0LL.SA(9). 
SF  (2;.  GAZL.  OL  (24  usés).  GARR.  GI  (11  usés). 
(Coben,  pi.  XXXYI,  Renia). 


101  [234].  II,  11. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.CVR(îattui) 


Ca?edoDi  {Nuovi  ttudix,  p.  24),  une  allasion  aa  culte  de  la  Jaoon  Lana- 
TieDDe;  ce  sayant  est  porté  à  croire  que  la  gens  Renula  était  origi- 
naire de  LanuYlnm,  comme  les  familles  Tlioria  et  Papia>  ce  qui  est  du  reste 
confirmé  par  une  inscription  fort  ancienne  trouvée  dans  les  Marais-Pontins, 

et  dans  ItqneUe  le  nom  de  C.  RENNI VS  C.  L.  LAETYS  se  trouve  men- 
tionné à  cdté  de  ceux  de  L.  Papius  et  de  M.  Thorius.  (Marini,  Arval,,  p.62). 

B. 
(I)  Borghesi  {Decad.  VIT,  3;  Œuvre*  compl.,  t  I,'p.  334  et  835}  Youdrail 
reconnaître  Ici  la  Junon  (dpa  alyoi^yo(i  des  Lacédémonlens,  mais  comment 
cette  divinité  se  trouverait^elie  sur  une  monnaie  romaine?  On  ne  peut  admet- 
tre non  plus  que  les  Romains  du  sixième  siècle  aient  fait  dériver  un  nom  de 
famille  du  mot  grec  ^yIv  qui  signifie  brebis  et  qui  est  connu  seulement  des 
glossographes.  C'est  pourquoi  le  nom  de  Juno  Caprotina  nous  parait  préfé- 
rable pour  l'explieaUon  du  type  dont  il  s'agit. 


Digitized  by 


Google 


296  CHAPITRE  IX» 

F(tKu«),  au  droit  :  TRIG(emmué),  et  C.CVR.F.  sur  leéui- 
vre(l)« 
PI. xxvi,n«4.       Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans, once,  avecla 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre:  Semi-oncial  (la moyenne  de 
sept  semis  donne  un  as  de  ii^)* 
Type  du  denier  :  Ordinaire;  semblable  à  celui  du  n*  01. 
S)  Déesse  dans  un  quadrige  couronnée  par  la  Vic- 
toire. 
— »    du  cuivre  :  Ordinaire;  sur  quelques  variétés  des 
diverses  pièces  de  la  série,  on  voit  une  Victoire 
au-dessus  de  la  proue. 

(1]  Nous  avions  d'abord  cru  que  le  denier  de  G.  Cnriatiusfils  était  posté» 
u  AT.  j.-c.  rienr  à  l'année  670^  par($e  qu'il  ne  s'est  pas  rencontré  dans  le  dép6t  de  Fiesole, 
et  nous  l'avions  classé  en  conséquence.  Mais  son  absence  de  ce  dépôt  peut 
parfaitement  s'expliquer  par  sa  rareté.  Les  pièces  de  cuivre  da  même  mené* 
taire  semblent  tailiées  sur  le  pied  semi-ondal;  cette  faiblesse  de  poids  n'est 
pas  un  argument  sérieux  contre  la  date  plus  ancienne  que  nous  leur  attri- 
buons aujourd'hui^  puisque  l'as  de  la  série  n'existe  pas  et  que  nous  ne  pos* 
sédons  qne  les  pièces  divisionnaires;  nous  avons  vu  p.  163  que  souvent  cet 
pièces  scmt  semi-onciales  dans  la  série  onciale.  Nous  ne  craignons  donc  pal 
de  nous  tromper  en  assignant  aux  monnaies  de  G.  Curiatius  ÛIs  une  date  qui 
convient  mieux  à  l'ancienneté  de  leur  style.  Ges  monnaies  seront,  il  est  vrai, 
les  seules  antérieures  à  Sylla  sur  lesquelles  la  désignation  F(/Uius)  n'est 
pas  suivie  du  nom  du  père;  mais  cette  circonstance  ne  saurait  nous  arrêter, 
car  les  monuments  épigraphiques  contemporains  fournissent  assex  d'exem- 
ples de  cette  forme. 

Après  on  examen  attentif  de  leur  fabrique  et  da  leur  état  de  conserva* 
tlon^  ces  deniers  ont  paru  à  M.  Zobel  un  peu  plus  récents  que  ceux  du 
père  de  ce  monétaire  qui  n'ont  d'autre  différence  que  l'absence  de  la  lettre  F 
à  la  suite  de  la  légende.  On  ne  peut  les  attribuer  au  même  monétaire,  puis- 
que cette  absence  de  la  lettre  F  se  rencontre  également  sur  le  cuivre  et  sur 
l'argent,  et  que  la  Victoire  ne  se  voit  que  sur  les  pièces  de  cuivre  du  ûls. 
Nous  attribuerons  donc  avec  une  certaine  confiance  ies  pièces  sans  la  lettre  F 
iss  AT.  j.^.  à  G.  Curiatius  qui  fut  tribun  du  peuple  en  616,  et  nous  les  avons  classées  au 
commencement  de  cette  période  tous  le  n*  91.  Le  fils  a  sans  doute  succédé 
à  son  père  à  peu  d'années  d'intervalle.  {Am.  d$  Vlmt,  arch.  IHZ,  p.  40). 


Digitized  by 


Google 


Il—  PÉRIODE.  —  W  102.  297 

Forme  des  letires  :  X. 
Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  MG  (6).  G.GAlZL.OL  (3  dont  2  usés  et  1  beau). 
CI  (2  usés). 

(Cohen,  pi.  XVI,  Curialia,  n*  2,  et  pi.  LIV,  n«*  1  et  2). 


102  [59].  II,  12. 

Légendes  :  i^  ROMA«  —  Monétaire  :  ^  M.  BAEB\{us) 
et  au  droit  r  a  F.  TAMPIL(u«)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (2). 

Types  :  Ordinaires.  —  ^.  Apollon  dans  un  quadrige,  te- 
nant une  branche  de  laurier,  un  arc  et  une  flèche  (3). 


(1)  La  conserration  de  ce  denier  daos  les  dépôts  récemment  décoayerts^  ne 
permet  plus  de  lui  assigner  la  date  ancienne  que  nous  lui  arions  d'abord 
donnée  en  l'attribuant  à  H.  Baebius,  Q.F.ON.N.  Tamphilus,  qui  Ait  consul 

en  673.  Ce  denier  a  évidemment  été  frappé  par  xm  personnage  du  même      m  §,r,  j,.c. 
nom  vivant  au  vii*  siècle  et  dont  l'histoire  n'a  pas  conservé  le  souvenir. 

(2)  M.  Coben,  (p.  67  en  note)  cite  d'après  Morell  un  as  avec  la  légende 
M.  BAEBI,  dont  l'authenticité  lui  parait  avec  raison  fort  suspecte. 

(3)  Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  16)  reconnaît  ici  l'ÂpoUon  Arnaziuf  ou 
AmtuiuSf  divinité  de  la  ville  d'Ârna  en  Ombrie,  aux  environs  de  Pérouse. 
Cet  Apollon  reconnaissable  aux  mêmes  attributs  avec  la  légende  explicative 
ARNASI»  se  voit  sur  des  pièces  de  Trébonien  Galle  et  de  son  flls  Volu- 
tien^  dont  la  famille  était  originaire  d'Ârna  (Borghesi,  Archiv,  stor,  Italian. 
t.  XVI,  !'•  partie,  p.  civ  —  cvi).  Il  en  conclut  que  la  famille  Baebia  venait 
Cément  d'Arna  et  avait  conservé  k  Rome  le  culte  de  sa  patrie.  Cet  Apollon 
serait  d'origine  étrusque.  Cf.  Gerhard,  EtrutkUche  Spiegel,  pi.  LXXVII 
et  LXXXIII.  B. 


Digitized  by 


Google 


298  CHAPITRE  IX. 

V  plus  souvent  et  rarement  L,  comme 

sur  un  exempL  du  Cabinet  deMu- 

^  ,     ,  ,     nich,  et  sur  un  autre  de  la  coll. 

Forme  des  lettres:  (     g,^^ 

|A 

[x. 

Rareté  :  C. 

DépôtsiF  (8).MG  (aO).RF.FR.G.SG.GOLL.SA(6).SF  (1). 
GAZL.  OL  (33  usés).  GARR.LIR  (2).  CI  (6  usés).  AR  (1). 
(Cohen,  pi.  VIII,  Baebia,  n*  6.— Riccio,  pL  VIII,  n*  1) . 


105  [58].  II,  13. 

Légendes  :  ^   ROMA.  —  Monétaire  :  ^  AV  {relius)  RVF 

(115)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (2). 
Type  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  quadrige. 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  R. 

Dépôts  :  F  (1).  MG  (2).  GAZL.OL  (6 usés).  LIR(1  usé). 
PB  (1  beau). 

(Cohen,  pi.  VII,  Aurélia^  n*  h). 


104  [88  et  157].  II,  li  et  15. 

Légendes  :  ^  ROMA*  —  Monétaire  :  i^  CARB.  ou  M.CARBO 


(1)  Famille  inconnue.  Ce  denier  et  les  suivants  se  trouyent  dans  les  dépôts 
espagnols  dans  un  état  de  conservation  sensiblement  sapériear  aax  précé- 
dents. {Ànnalet  de  V Institut  arch,,  1863).  C'est  pourquoi  nous  les  plaçootà 
la  fin  de  cette  période. 

(2)  Un  exempl.  de  ce  denier  pèse  4c,16.  {Rev.  num,  18S6,  p.  143). 


Digitized  by 


Google 


!!■•  PÉRIODE.  —  !«•  104.  29» 

sur  le  denier;  CARB.  sur  le  semis;  CARBO  sur  lequadrans 
et  le  semis  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  quadrans,  avec  la  marque  de  ^**  ^^^iof*  *' 
leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Inconnu. 

Type  de  f  argent  :  Ordinaire.  Sur  le  denier  avec  la  légende 
M*  CARBO  une  branche  dans  le  champ  derrière  la 
tète  (2).  ^  Jupiter  dans  un  quadrige  tenant  le 
foudre  et  le  sceptre. 

—    du  cuivre  :  Ordinaire.  Sur  le  semis,  dans  le  champ 


(1)  Les  deoz  deoien  rëunis  ici  sous  le  même  numéro  sont  en  général 
donnés  à  denx  monétaires  différents.  Noos  les  aYions  attrilmés  nous-méme 

Ton  an  père  du  consul  de  634,  Tantre  au  frère  cadet  du  même  consul,  iso  ar.  j.-c. 
M.  Zobel  les  attribue  à  un  seul  et  même  personnage;  il  nous  écrit  à  ce 
sujet  :  «  On  remarque  deux  styles  différents  dans  les  deniers  de  cette  époque; 
m  les  uns  sont  d'une  fabrique  médiocre^  les  autres  sont  frappés  sur  des  flans 
«  plus  larges^  plats  ayec  des  lettres  plus  grandes  et  des  têtes  plus  fortes  et 
«  d'un  travail  plus  grossier.  On  en  a  un  exemple  dans  les  monnaies  de 
«  M.  Baeblus;  ici  la  différence  de  fabrique  se  fait  également  remarquer,  et 
«  il  y  a  de  plus  une  légère  différence  dans  la  J^nde  ;  le  denier  ayec  la  lé- 
«  gende  CARB*  est  unpeu  plus  plat;  sur  celui  qui  a  pour  légende  M«CARBO 
c  on  yoit  une  branche  dans  le  champ  derrière  la  tête;  cependant  le  poids 
«  des  deux  deniers  est  identique,  leur  conseryation  dans  le  trésor  d'Ollya 
«  est  semblable,  et  s'il  y  a  une  différence  on  peut  dire  que  les  pièces  qui  por- 
«  tent  le  prénom  M  sont  plutôt  pu  peu  moins  bonnes  que  les  autres.  »  ~ 
Quoi  qu'il  en  soit  et  bien  qu'à  cette  époque  la  légende  des  monétaires  ne 
présente  pas  en  général  de  yariantes,  nous  nous  rangeons  à  l'opinion  de 
M.  Zobel  {Ann.  de  Vlnst.  arch.^  1863,  p.  41). 

[Ainsi, CARBO  et  M.CARBO  seraient  un  seul  etmême  personnage,  pro- 
bablement le  ÛIs  de  G.  Papirius  Carbo,  préteur  en  586  et  père  des  deux  consuls 
C.  Carbo  en  634,  et  de  Cd.  Carbo  consul  en  641.  Cayedoni  les  attribue  éga- 
lement à  un  seul  et  même  monétaire,  mais  il  en  faisait  remonter  la  date  à 
la  deuxième  moitié  du  yi*  siècle].  B. 

(2)  Cette  branche  de  laurier  rappellerait,  d'après  Cayedoni,  le  souvenir  de 
Papirius,  le  premier  censeur.  B. 


ISS  «T.  J.-C. 

110  «T.  J.-C, 

118  «T.  J.-G. 


Digitized  by 


Google 


300  CHAPITRE   IX. 

du  revers  une  étoile  d'après  Borghesi  (1)  et  M.  Cohen; 
un  foudre  sur  le  semis  et  sur  le  quadrâns  d'après  Riccio  et 
M.  Cohen. 

jX. 

Forme  des  lettres  :  <  o  souvent  petit  et  ainsi  placé  [B% 
(     (Cavedoni,  Ripost.^  p.  245). 

Rareté  :  C. 

Dépôts;  avecCARB  :  F  (8).  MG(17).  RF.FR.C.SG.SA  (3). 
SF  (l).PB  (2).  CAZL.OL  (lOusés).CARR.LIR  (1). CI (3 usés); 
avec  M.CARBO:  RG.F  (8).  MG  (35).  RF.FR.C.SG.SA  (4). 
SF  (1).  CAZL.OL  (12  usés).  GARR.  LIR. 

(Cohen,  pi.  XXX|  Papiria,  n«*  1  et  2;  pl.LXII,  n»  6). 


105  [92]  (2).  II,  16. 

Légendes  :  ^  ROM  A.— Monétaire  ;  i^  C.PLVTI(u5)  (3). 
Espèce  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (A). 
Type  :  Ordinidre. 

jX 
Forme  des  lettres  :  1 V 

(a. 

Rareté  :  C. 


(1)  Decad.,  XVII,  6,  p.  49  ;  CEuv,  compL,  t.  II,  p.  321. 

[Je  De  connais  que  le  semis  du  Cabinet  de  France  sur  lequel  on  toU 
CAR.  avec  une  étoile  dans  le  champ].  B. 

(2)  M.  Zobel  (Ann,  de  VInstit.  arch,,  loc.  cU,),  regarde  ce  denier  et  les 
trois  suivants  comme  tout  à  fait  contemporains. 

(3)  C'est  à  tort  que  l'on 'a  considéré  ce  personnage  comme  appartenant  à 
une  des  familles  Plautia  ou  Plotia;  la  famille  Plutia  n'est  pas  connue  dans 
rhistoire. 

(4)  L'ezempl.  de  la  coll.  Borghesi  d'une  belle  conservaUoD  pesait  St*,?!. 


Digitized  by 


Google 


!!••  PÉKIODE.  —  N*  106.  801 

Dip6U:F{6).m  (17).RF.FR.C.SG.  COLL.SA  (4).GAZL. 
OL  (16  usés).  CARR.  PB  (1).  CI  (11  usés). 

(Cohen,  pi.  XXXII,  Plautia,  n*  3.  —  Riccio,  pi.  XXXVII, 
nM). 


106  [94].  II,  17. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  C.  CATO  (1  ) . 
Espèce  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  Ordinaire.  %  Victoire  dans  un  bige. 

IX 
O  plus  petit  et  placé  en  haut  :  T^ 
dans  le  nom  de  CAT^.  (Cavedom, 
Riposligli,  p.  245)  • 
Rareté  :  G. 

DépôU  :  F  (7).MG  (31).RF.FR.G.SC.C0LL.SA(6).SF(1). 

GAZL.OL  (3i  presque  tous  usés).  CARR.  LIR(1).GI(11  usés). 

(Goben,  pi.  XXXV,  Porda,  n*  A.— Riccio,  pi.  XXXIX,  n''  2) . 


(1)  L'histoire  ne  noas  a  conservé  le  sonrenir  que  d'un  seul  membre  delà 
famille  Porcia  qui  ait  porté  ce  nom  avant  l'époque  de  Sylla  :  C.  Porcins 
M  F.tf.N.Gato^  qui  fut  consul  en  640.  Cavedoni  {Ripostigli^  p.  245)  parle 
d'un  Hostilins  qui  portait  le  surnom  de  Cato  et  qui  est  cité  comme  préleur 
de  l'année  547  parTite  Live  (XXVll,  35;  XXXVI,  10;  XXXÏ,  4  et  XXXVIII.  55). 
Mais  son  prénom  est  T.  dans  le  premier  passage,  C.  dans  le  second,  L.  dans 
le  troisième  et  le  quatrième;  ce  dernier  prénom  semble  être  le  yéritable.  La 
lettre  G  ne  s'était  glissée  dans  le  nom  que  par  erreur  et  par  suite  d'une  con- 
cision avec  C.  Hostiliui  Tnbului  dont  il  est  fait  mention  au  livre  XxVlI, 
cbap*  SS. 


114  av.  J.*0. 
SOT  av.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


S02  CHAPITRE   IX. 

107  [87].  11.18. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^a  MINV(ciii«)»  au 
droit  :  RVF(tw)  (i). 

Espèces  ;  Denier  (2)  et  quadrans,  avec  la  marque  de  leur 
valeur. 

Pied  monilaire  du  cuivre  :  (?). 

Types  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :   ] 
f  A. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RG.  F  (5).  MC  (ll).FR.aSC.COLL.CI  (7  usés). 

SA  (3).  GAZL.OL  (21  usés).  GARR.LIR  (1). 

(Gohen,  pi.  XXVIU,  JIftnuda,  et  pi.  LIX,  n*  1). 


108  [148  c,  d].  II,  19. 

Légendes  :    Au  droit  ROMA  (sur  le  denier);  ^  ROMA 
(sur  le  semis).  —  Monétaire  :  S)  M.FAN(nttw)  CF.  (3). 


197  ar.  j.-c.  (0  Cd  nooi  a  été  porté  par  le  consul  de  l'année  557;  par  le  père  des  deux 

117  ar.  j.-c.        frères  qui  en  637  furent  enyoyés  par  le  Sénat  comme  arbitres  à  Gènes,  et 
enûn  par  Taîné  de  ces  deux  frères. 
[Le  monétaire  en  question  pourrait  bien  être  ce  dernier  personnage.] 

B. 
(2)  Un  exemplaire  de  ce  denier  d'une  belle  conserTation  (coll.  Borgfaesi) 
pesait  3*'^85. 
199  ar.  j.>c.  (3)  M.  Fannius  C.  F.  pourraitètre  le  père  de  C.Fannius  M.  F.,  consul  en  032 

(Henxen^  Inser.  laL  sélect,,  n*  5351).  M.  Zobel  {Ann.  de  Vlntt.  arch.  1863, 
p.  42)  pense  que  ce  denier  est  le  premier  sur  lequel  le  nom  de  Rome  a  passé 
du  revers  sur  le  droit;  il  croit  aussi  que  ce  changement  eut  lieu  uniquement 
parce  que  tout  le  champ  du  revers  étant  occupé  par  le  quadrigCi  le  nom  du 
monétaire  se  trouva  relégué  à  l'exergue,  à  la  place  occupée  ordinairement 
par  le  nom  de  Rome. 


Digitized  by 


Google 


Il*  PÉRIODE.  —  ir  109.  308 

FéSpèces  :  Denier  et  semis,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (?). 
Type  du  denier  :  Ordinaire,   i^  Victoire  dans  un  qua- 
drige. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RC  (9j.  F  (18).  MG  (45).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL. 
SA(3).PB(1).GI  (7  usés). 

(Gohen,  pi.  XVIII,  Fannia.  —  Riccio,  semis,  pi.  LVI). 


PI.  XXVI,  n«  11. 


109  [164].  II,  20. 

Légendes  :  Au  droit  :  ROM  A  (sur  l'argent);  &  ROM  A 
(sur  le  cuivre).  —  Monétaire  :  ^  C.AVG  (urinus)  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis  (2) ,  triens,  quadrans,  sextans, 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 


(1)  La  famille  Minucia  qui  portait  le  surnom  d'Auguriaus  parait  descendre 
de  M.  Minucius  Faesus  qui  fut  on  des  cinq  premiers  augures  élus  par  le 

peuple  en  464  (T.  Liv.^  X,  9)  ;  elle  était  par  conséquent  plébéienne.  Nous  avons  500  ar.  J.-c. 
prou ?é  ailleurs  (Rhein.  Mus,,  N.  F.^  XV,  p.  208  et  suiv.)  que  ce  fut  par  erreur 
que  les  historiens  du  temps  de  l'Empire  donnèrent  ce  surnom  d'Âuguriiius  aux 
anciens  Minucius  d'origine  patricienne,  comme  les  magistrats  des  années 
257,  2^7,  263,  296^  297,  304,  ou  d'origine  plébéienne,  comme  le  consul  de 
449.  Il  n*y  a  que  trois  personnages  de  cette  famille  qui  aient  véritablement 
porté  le  surnom  û'Augurinus;  ce  sont  les  deux  Minucius  magistrats  monétai- 
res (celui  dont  il  est  ici  question  et  son  ûls  (?)  qui  occupa  la  même  magiâtra- 
ture  un  peu  plus  tard  (n*>  137);  le  troisième  est  G.  Minucius  Âugurinus  (A. 
Gell.,  VI,  19).  tribun  du  peuple  en  667,  mais  qui  remonte  à  une  époque  trop  J37  ^^  j  ,(;. 
ancienne  pour  avoir  fait  frapper  les  monnaies  dont  nous  nous  occupons. 

(2)  Le  prétendu  as  de  ce  monétaire  a-t-il  jamais  existé?  Cela  nous  semble 
fort  problématique  malgré  i'asserUon  de  M.  Riccio  (p.  148,  pi.  LXI,  n*>  1). 
M.  Cohen  ne  le  donne  que  d'après  cet  auteur  et  11  ne  l'a  jamais  vu  lui-même. 
M.  le  baron  d'Aill>  ne  l'a  rencontré  nulle  part,  et  nous  ne  coimaUsons  aucun 


305  ar.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


«,  7. 


SO/i  CHAPITRE   IX. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  selon  toute  appa- 
rence (la  moyenne  de  cinq  semis  donne  un  as  de  19»*) . 
PI.  XXVI.  n»»  6,  Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Colonne  ionique  sur- 
montée d'une  figure  tenant  des  épis  et  un  sceptre  -, 
la  base  est  ornée  d'épis  et  de  têtes  de  lion  ;  deux 
clochettes  {tintinnabula)  sont  suspendues  au  cha- 
piteau ;  à  côté,  deux  hommes  vêtus  de  la  toge, 
dont  l'un  tient  un  bâton  augurai,  tandis  que 
l'autre,  le  pied  posé  sur  un  boisseau  (?),  tient 
dans  ses  mains  un  pain  et  un  plat,  ou  peut-être 
encore  un  autre  pain  (1). 

Types  de  cuivre  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  C. 


Dumismatiste,  de  quelque  autorité,  qui  l'ait  jamais  vu  dans  aucune  coiiec- 
tîoo  ;  son  eiistence  nous  paraît  d'autant  plus  douteuse  que  ce  serait  le  seul 
as  que  Ton  pût  attribuer  à  un  monétaire  de  cette  période  et  de  la  suivante 
(GOO-620,  620-640).  {Afin,  de  Vlnstit.  arch.,  1863,  p.  36). 

(1)  Ce  denier  et  ies  deux  suivants  nous  offrent,  d'après  M.  Zobel,  les  plus 
anciens  exemples  d'un  changement  complet  dans  le  type  du  revers.  Nous  leur 
avons  conservé  la  place  que  leur  assigne  cet  auteur  d'après  leur  état  de 
conservation.  Le  denier  d'Augurinus  n'est  pas  mieux  conservé  que  les  meil- 
leurs de  cette  période.  Le  style  en  est  grossier  et  pourrait  même  le  faire 
placer  un  peu  plus  haut.  {AnnaL  de  Vlnstit.  arch.,  1863,  p.  42). 
Ce  type  représente  le  monument  érigé  en  315  devant  la  porte  Trigemina 

439  av.  J.-C.  (Becker,  Boms  Topogr.y  p.  166,  464,  note  961)  à  L.  Minucius,  probable- 
458et450av.J.-C.  ^^"t  celui  qui  fut  consul  eu  296  et  décemvir  en  304,  en  récompense  de 
la  manière  dont  il  avait  pourvu  aux  approvisionnements  de  la  Tiile. 
Pline  (HisL  nat,,  XXXIY.  5,  11;  cf.  XVIU,  3.  4),  et  Denys  d'HaUcamasse 
(icep\  èmpovXcÔv,  p.  XXXVI,  éd.  C.  MûUer),  d'accord  avec  le  type  de  cette 
monnaie,  font  consister  ce  monumenl  en  une  colonne  surmontée  d'une 
statue;  Tite-Live  (IV,  16)  au  contraire  prétend  que  c'était  on  bœuf  doré. 
L'homme  qui  se  tient  auprès  de  la  colonne  et  pose  le  pied  sur  un  boisseau, 
est  bien  évidemment  ce  L.  Minucius,  et  celui  qui  porte  le  lituus  est  proba- 
blement M.  Minucius  Faesus,  l'un  des  premiers  augures  plébéiens  Dommés 

300  av.  J.-C.       en  464  (T.  Liv.  X,  9.  —  Eclihel,  Doct,  num.  vet.,  t.  V.  p.  266). 


Digitized  by 


Google 


ir*  PÉRIODE.  —  ir  110.  805 

DépôU  :  F.MC  (i) .  RF.FR.G.CAZLOL  (3 usés).  CI  (1  usé). 

(Cohen,  pi.  XXVIII,  Minucia,  n*  3;  pi.  LIX,no6^  pi.  LX, 

n»  6.  —  Riccio,  pi.  XXXII,  n*«  1  et  2,  et  pi.  luXI,  n-  2, 3, 4). 


HO  [169].  II,  21. 

Légendes  :  ^  ROM  A. — Monétaire  :  ^  SEX.P0(mpeiu5)  (7) 
FOSTLVS  sur  le  denier;  SEX.POM.  sur  le  semis  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial. 

Type  du  denier  :  Ordinaire  ;  derrière  la  tête  un  vase  à 
lait.  ^  La  louve  allaitant  les  jumeaux  sous  le 
figuier  ruminai-,  trois  oiseaux  sur  les  bran- 
ches ;  auprès,  le  berger  Faustulus  appuyé  sur 
son  bâton. 
—  du  semis  :  Ordinaire;  au-dessas  de  la  proue  un 
vase  à  lait. 

(X 
Forme  des  lettres  :   1 

I P  ou  P. 

Fabrique  :  Semblable  à  celle  du  n*  100. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (7).  MG  (18).  RF.FR.G.SG.GOLL.SA(5).SF(8). 
CAZL.  OL  (12,  dont  9  usés,  2  beaux  et  1  fruste).  GARR. 
LIE  (2).  CI  (5  usés). 

(1)  On  préfère  lire  Pompeins  aa  liea  de  Pomponlos,  uniquement  parce 
qne  le  prénom  de  Sextos  est  beaucoup  plus  fréquent  et  beaucoup  plus  an- 
den  dans  la  famille  Pompeia  que  dans  la  fkmille  Pomponia,  où  il  ne  se 
trouye  qu'uneseulefols.  (T.-Liy.,  XXI,  51  .^Borgfaesl,  Armales  de  VInst.  arch., 
1848,  p.  240).  Fostlus  ou  Faustulus  indique  évidemment  ici  le  surnom  du 
monétaire,  car  à  l'époque  où  cette  pièce  a  été  frappée,  l'usage  des  légendes 
complètes  expliquant  le  sujet  des  types  ne  s'était  pas  encore  Introduit  (p.  187). 

Ce  Sextus  Pompeius  peut  être  le  père  de  Gn.  Pompeius  SEX.F.CN.N. 
Strabo  qui  fut  consul  en  666,  et  le  grand-père  du  triumvir.  '^  *^'  ^•~^' 

11.  20 


Digitized  by 


Google 


94  ar.  J.^. 


306  CHAPITRE    IX. 

(Cohen,  pi.  XXXIII,  Pompeia^  n*  !•  — Pour  le  semis 
voyez  Riccio,  pi.  XXXVIII,  n*  5). 


111  [169].  II,  22. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  TlVETV(rtt4«)  ou 
VET(tirtu5)  B....  sur  le  quadrans;  TI.VET  au  droit,  sur 
le  denier  (i). 

Espèces  :  Denier,  quadrans,  avec  la  marque  de  leur  va- 
leur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  (?). 

Type  du  denier  :  Tète  de  Mars  imberbe  on  de  Rome 
à  droite,  avec  le  casque  orné  de  plumes.  ^  Deux 
hommes  cuirassés,  l'un  barbu,  l'autre  imberbe, 
tenant  une  lance  dans  la  main  gauche,  et  une 
épée  nue  dans  la  main  droite,  touchent  ou  frap- 
pent de  leurs  épées  un  jeune  porc  que  tient  dans 
ses  bras  un  enfant  à  genoux  (2). 


(1)  Le  B  qui  termine  la  légende  nous  rappelle  T.  BetaUas  Barras,  citoyen 
d'Ascnlam,  et  qui  Tiyalt  vers  Tan  660  (Cicero^  BruL^  XLVI^  169). 

U  va  sans  dire  que  nous  ne  lui  attribuons  pas  ces  monnaies,  mais  le 
monétaire  qui  les  a  fait  frapper  appartenait  peut-être  à  la  même  famille. 

(2)  Ce  type  singulier  rappelle  le  traité  honteux  conclu  aux  Fourches  Cau- 
891  ar.  J.-C.      dines  en  433  par  les  consuls  T.  Veturius  CalTinus  et  Sp.  Postumius  Albinus^ 

ou  du  moins  celui  qui  accordait  aux  Campaniens  et  aux  Sanmites  les  droits 
884  ar.  j.-c.  de  clté^  et  qui  arait  été  conclu  par  les  mêmes  consuls  en  430;  mais  nous 
ne  voyons  pas  pourquoi  le  premier  de  ces  événements,  qui  avait  été  de  son 
temps  considéré  comme  un  malheur  public,  n'aurait  pas  pu  être  rappelé, 
sur  les  monnaies,  deux  cents  ans  après,  comme  un  souvenir  de  famille.  Ce 
qui  nous  porte  à  croire  qu*en  effet  on  doit  reconnaître  ici  une  allusion  an 
traité  des  Fourches  Caudines,  c'est  la  dréquente  répéUUen  de  ce  type  sur 
les  monnaies  italiques  frappées  pendant  la  Guerre  Sociale. 


Digitized  by 


Google 


Il"'*  PÉRIODE.  —  W  H2.  307 

Types  du  quadrans  :  Tête  d'Hercule  coiflFée  de  la  peau  de 
lion.  S)  Strigile,  et  vase  à  parfums  (1). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  La  tête  a  été  reproduite  sur  les  monnaies  de 
la  Guerre  Sociale  (voyez  ci-dessous  n*  222  b).  Le  revers  a  été 
reproduit  également  à  la  même  époque  (n""  222  d).  Nous 
avons  cependant  de  la  peine  à  croire  que  le  monétaire  ait 
voulu  copier,  pour  le  revers,  le  type  d'une  pièce  romano- 
campanienne  d'or  ou  celui  des  pièces  de  Gapoue  et  d'Âtella. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RG.F  (4).  MG(IO).  RF.FR.G.C0LL.SA(2).SF(2). 
GAZL.OL  (A,  dont  3  usés  et  1  beau).  CARR.GI  (1  conservé). 
PB  (2). 

(Gohen,  pi.  XLI,  Veturia,  et  pi.  LXIX). 


H2  [70]. 

Légendes  :  %  ROMA.  ~  Monétaire  :  ^  C.CVP(tefintus)  (?). 
Espèces  :  Semis,  quadrans  (7),  avec  la  marque  de  leur 
valeur  (2). 
Pied  monétaire  :  Oncial  faible  ou  peut-être  semi-oncial. 
Type  :  Ordinaire. 


(1)  Le  strigile  et  le  vase  i  parfoms  représentés  sur  le  quadrans^  rappellent 
le  quadrante  iavari  (Cic,  Pro  Caelio,  XXVI,  62.—  Horat.,  Sat,^  1,  8,  137. 
-JaY.,Sa^,Vl,447). 

(2)  L'existence  du  semis  est  mise  en  doute  par  M.  le  baron  d'AllIy^  qui 
pense  que  ce  pourrait  bien  être  un  semis  avec  la  légende  C.CVR  mal 
lue  (CaYedoDl,  Ripost.^  p.  266).  Cependant  le  fac-simile  qu'en  donne  M.  Riccio 
(Cat.t  pi.  VI,  n*  14)  est  bien  dair.  Pour  ce  qui  est  du  quadrans^  nous  ne  le 
connaissons  que  par  Ramus  (fiai,  num.  vet.  régis  Daniae^  II,  p.  49),  qui 
a  lu  P.CVP?  reste  à  savoir  s'il  a  bien  lu. 


Digitized  by 


Google 


308  CHAPITRE  IX. 

(Cohen,  pi.  LIY,  Cupiennia.  —  Pour  le  semis  et  le  qua- 
drans  voy.  Riccio,  pi.  LV,  n"  1  et  2). 


H5  [74]. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  — Monétaire  :  ^  S(p).  FV(riu5). 

Espèces  :  Triens,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (?)  (1). 

Type  :  Ordinaire. 

(Cohen,  pi.  LV,  Furia,  n'»  3). 


114  [76]. 

Légendes  :  %   ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  L.H{ostilius) 
TVB(u/u5)  (2). 

Espèces  :  Once,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Pied  monétaire  :  (?). 
PI.  XXVI.  nMî.       ^yP^  •  Tôte  ordinaire  d'un  style  un  peu  modernisé.  ^  La 
légende  en  monogramme  dans  une  couronne  de  laurier,  au 
lieu  de  la  proue. 


(1)  M.  le  baron  d'Ailiy  possède  qq  exemplaire  de  ce  triens  que  l'on  ne 
connaissait  jusqu'ici  que  par  M.  Riccio  (pi.  LVII,  n*  6);  il  pèse  9«%10.  Je  l'ai 
mis  à  la  fin  de  la  2*  période  à  cause  de  son  poids,  et  parce  qu'il  se  trouye  le 
seul  de  son  espèce;  on  pourrait  peut-être  penser  qu'il  a  été  frappé  dès  le 
commencement  de  cette  période  ou  à  la  un  de  la  première  par  un  fils  on 
196  ar.  j.-c.      qq  peUt-flls  de  L.  Furlus  SP.F.  SP.N.  Purpureo,  consul  en  6S8. 

B. 
(})  Ce  personnage  est  probablement  L.  Hostllius  Tnbulus  qui  fut  préteur 
141  âr!  j^!       *°  ^^^  (Cleero,  ad  Aliicum,  XII,  5,  3),  et  qui  fut  exilé  en  613  (Cicero,  de 
Fin.,!!,  16,54;  IV.  28,  77). 


Digitized  by 


Google 


Il»*  PÉRIODE.   —  N"  H5,  116.  80d 

Forme  des  lettres  :  l  bien  distinctement. 
(Cohen,  pi.  LYI,  Hostilia). 


ns  [86]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  PMAT{ienus  (?)  (1). 

Espèces  :  Quadrans,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Pied  monétaire  :  Plus  que  semi-oncial  (?).  Dn  exemplaire 
de  la  collect.  Borghesi  pèse  Sc^AS,  et  un  autre  de  la  collect. 
d'Ailly  5,20. 

Type  :  Ordinaire. 

(Cohen,  p.  LIX,  Matiût  n""  A). 


116  [61]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  MET(e(lu5),  en  mo- 
nogramme AE.  (2). 

Espèces  :  Semis,  trions,  quadrans,  avec  la  marque  de  leur 
valeur. 

Pied  monétaire  :  (?). 

Types  :  Ordinaires;  dans  le  champ,  comme  symbole  ou 
emblème  de  la  famille,  un  bouclier  macédonien. 

(Cohen,  p.  60,  Caecilia^  n**  10,  11, 12.  (Il  n'en  donne 


(1)  Voyez  ce  qoe  dous  ayons  dit  ci-dessus  au  n*  31  à  propos  de  la  légende 
MAT  (en  monogramune).  Tlte-Live  (XXIX,  6)  cite  un  P.  Matieoas^  tribun 
militaire  en  54ft;  mais  cette  pièce  est  éridemment  beaucoup  moins  ancienne. 

(S)  Voyez  ci-dessus  au  n"*  43,  ce  qoe  nous  pensons  de  la  prétendue  lé-       so»  «t.  j.*C. 
gende  ME  que  l'on  a  cru  lire  sur  quelques  pièces  de  cuiyre. 


Digitized  by 


Google 


810  CHAPITRE   IX. 

pas  la  gravure  dans  ses  planches). — Ricdo,  pL  X,  CaeciUa, 
n«23;  pi.  LUI,  n«*  8  et  9). 


H7  [91]. 

Ligende$  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  Q.PLAET(ortti5)  (1). 

Espèces  :  Semis,  avec  la  mai^que  de  sa  valeur. 

Pied  monétaire  :  (?). 

Type:  Ordinaire. 

(Cohen,  pi.  LUI,  Plaetoria»  d'après Biccio,  pi.  LXII). 


118  [60]. 

Légendes  :  %  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  TE,  en  mono- 
gramme "E  (2). 
Espèces  :  Triens,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Pied  monétaire  :  Oncial. 
Type  :  Ordinaire. 


(1)  Od  ne  connaît  de  cette  pièce  qae  l'exemplaire  de  la  collection  Tri- 
TQliio  à  Milan,  publié  par  Riccio^  pi.  LXII.  La  famille  Plaetorla  est  connue 
comme  sénatoriale  depuis  le  ti*  siècle;  le  monétaire  est  le  seul  membre  de 
cette  famille  ayant  porté  le  prénom  de  Quiotus. 

(2)  M.  Cohen  (p.  311,  n*  IS)  attribue  cette  monnaie  à  la  famille  Terentia , 
mais  il  n'en  donne  pas  la  gravure  dans  ses  planches,  et  il  ajoute,  aux 
éclaircissements,  que  cette  attribution  ne  lui  parait  même  pas  certaine. 
M.  Hiccio  qui  la  donne  pi.  LXV,  d'après  un  exemplaire  de  la  collection 
Borghesi,  se  demande  si  ce  ne  serait  pas  une  pièce  de  la  famille  Caecilia  sur 
laquelle  on  aurait  oublié  TM  de  la  légende  MET.  B. 


Digitized  by 


Google 


ni«*  PÉRIODE.  —  w*  119,  120.  311 

Troisième  période,  de  TaDoée  620  à  l'aimée  610. 

119  [1156].  III,  2. 

Légendes:  Au  droit:  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  M.TVLLI 

(u$){i). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  sur  le 
revers. 

Type  :  Ordinaire.  ^|  Victoire  dans  un  quadrige,  tenant 
une  palme  ;  au-dessus  une  couronne  de  laurier. 

C'est  peut-être  une  allusion  aux  triomphes  du  roi  Servius 
TuUius  (homonyme  du  monétaire)  et  à  la  couronne  de  lau- 
rier, la  première  de  cette  espèce  décernée  à  Rome  (Dionys. 
Halicarn.  Anl.  Rom.^  IV,  3.  —  Gavedoni,  Ann.  de  flnst. 
arch.  1839,  p.  317)  (2). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté:  G  (3;. 

Dépôts  :  RG.F  (4).  MG  (22).  RF.  FR.  G.  GOLL.  SA  (6).  PB 
(A).  GI  (5  usés). 

(Gohen,  pi.  XXXIX,  Tullia). 


120  [165]  III,  3. 

Légendes  :  Sj  ROMA.— Monétaire:  î$L.TREBANI(ui)  (A). 


(1)  CavedoDi  {Saggio,  p.  186)  ayait  attribué  cette  pièce  à  M.  Tullias 
M.F.A.N.  Decula,  consal  en  673.  Mais  cette  attribution  ne  nous  parait  plus 
admissible  {Annales  de  Vlnstitut  arch.,  1863,  p.  44). 

[On  pourrait  peut-être  l'attribuer  au  père  de  ce  même  consul].  B. 

(2)  Ce  denier  et  celui  de  A.  Manlius  Q.F.  Ser.  (ci-après  n«  149)  sont  les 
seuls  sur  lesquels  on  trouve  la  valeur  indiquée  dans  le  champ  du  revers. 
Gavedoni^  {Ripost.  p.  196),  remarque  aussi  que  la  fabrique  a  beaucoup  de 
ressemblance  avec  celle  du  denier  de  P.  Calpurnius  (ci-après  n"*  123).    B. 

(3)  Ce  denier  à  été  restitué  par  Trajan. 

(4)  Faniiiifi  incunuue. 


134— lUftT.J.^:. 


•1  «T.  J.*C. 


Digitized  by 


Google 


312  CHAPITRE  IX. 

PI.  XXVII,  n- 1,      Espèces  :  Denier,  semis»  triens,  quadrans,  sextans,  avec 
'  •  '        la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plutôt  oncial  que  semi-oncial 

(la  moyenne  de  trois  semis  donne  un  as  de  17  grammes). 

Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  quadrige 

tenant  le  foudre  et  le  sceptre. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  <  L  (et  non  P). 

(a  dans  le  nom  de  Rome. 
Rareté:  C. 

Dépôts:  F  (4).  MG  (9).  RF.  FR.  C.  SA  (2).  CAZL.  OL 
(3  usés).  LIR  (1). 

(Cohen,  pi.  XXXIX,  Trebania,  et  pi.  LXYIII,  n««  1,  2,  3). 


121  [100]. 

Légende  i  ^  ROMA«  (Sans  nom  de  monétaire). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  dei  sa  valeur  (1). 

Type:  Ordinaire;  derrière  la  tète,  le  bonnet  de  la  li- 
berté. ^  Jupiter  tenant  une  palme  et  le  foudre,  dans  un 
quadrige  au  pas  à  droite. 


(  1  )  Cette  monnaie  ne  s'est  pas  tronvée  dans  les  dépôts  espagnols,  et  elle 
n*est  pas  mentionnée  dans  ceux  de  Tltalie.  M.  Cohen  ne  la  donne  qae 
d'après  Riccio,  et  celoi-ci  la  cite  conmie  faisant  partie  de  sa  collection.  Le 
symbole  qui  est  derrière  la  tête  ressemble,  d'après  la  grayore,  platôt  au 
bonnet  de  la  liberté  qu'à  une  urne.  Cavedonl  (Nuovi  studii,  p.  14)  considère 
ce  denier  comme  une  pièce  hybride^  composée  du  droit  de  G.  Cassins  (n«  157) 
et  du  revers  de  M.  Vargunteius  (n"  132).  Quoi  qu'il  en  soit  de  l'authenticité 
de  cette  pièce^  je  la  place  ici  à  cause  de  son  style,  de  la  forme  des  lettres  et 
en  particulier  du  signe  X  qui  devint  alors  en  usage,  comme  on  le  verra 
sur  les  pièces  suivantes.  B. 


Digitized  by 


Google 


m—  PÉRIODE.  —  N»  122.  818 

Forme  des  lettres  :  X,  A. 

Rareté:  R*. 

(Cohen,  pi.  XLIII,  Incertaines^  n*  12). 


122  [109].  III,  à. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétmre:  ^  L.MINVCI(u«j  (1). 
Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  mar- 
que de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial,  selon  l'apparence 
(un  semis  =  5»'). 
Type  du  denier  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé,  pa-  n.  xxvii,n«  e. 
rée  de  pendants  d'oreille  en  forme  de  grappe 
de  raisins.  ^Jupiter  dans  un  quadrige  galopant 
à  droite;  il  tient  le  foudre  et  le  sceptre. 
—   du  cuivre  :  Ordinaires. 
Forme  des  lettres  :  X,  L  (et  non  P). 
Rareté:  G. 

Dépôts:  F.  (4).  MG  (11).  RF.  FR.  G.  SG.  COLL.  SA  (1). 
GAZL.  OL  (7,  dont  5  usés,  2  beaux).  GARR.  PB  {i)^  CI 
(A  usés). 

(Cohen,  pi.  XXVIII,  JIftnwcta,  n*  2,  et  pi.  LIX,  n«»  3  et  4). 


(  I  )  Le  nom  de  Lucias  Minaclas  a  été  porté  dans  les  différentes  branches 
de  cette  famille  par  plusieurs  personnages  dont  l'histoire  nous  a  conservé  le 
souvenir;  mais  nous  n'en  connaissons  aucun  auquel  on  puisse  attribuer  cette 
émission  de  monnaies,  puisqu'il  ne  faut  plus  songer  à  L.  MlnuciusThermus 
qui  axait  un  commandement  dans  Tarmée  du  consul  A.  Manlius  en  Istrie, 
pendant  les  années  574  et  576  (T.-Liy.  XL,  85;  XLI,  8)  et  auquel  M.  Mom-  isoeti78ar.  j.-c. 
msen  l'ayait  d'abord  attribuée  {Annales  de  Vlnst,  arch.^  1868).  B. 


Digitized  by 


Google 


31 A  CHAPITRE   U. 

«25  [104].  III,  5. 

PI.  XXVII,  n«  «.      Ugendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  P.CALP(umtui)  (1). 
Espèces  :  Denier,  semis,  quadrans,  avec  la  marque  de  leur 
valeur. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  semis  =  !()«')• 
Types  de  t argent  :  Semblables  à  ceux  du  n""  précédent. 
^  Femme  tenant  un  fouet  dans  un  bige,  galo- 
pant à  droite  et  couronnée  par  la  Victoire;  sur 
la  croupe  du  cheval  de  droite  le  signe  X. 
—    du  cuivre:  Ordinaires, 
^  du  semis  :  Au  lieu  d'une  simple  proue,  on  voit  le  na- 
vire entier,  avec  un  personnage  au  gouvernail,  et  sur  le 
milieu  une  Victoire  ailée  tenant  une  couronne. 

^  du  quadratis  :  Semblable  à  celui  du  semis,  seulement 
le  mot  ROMA  est  inscrit  sur  le  navire  au  lieu  d'être  à  l'exer- 
gue, et  sa  place  sous  le  navire  est  occupée  par  un  poisson. 
Forme  des  lettres  :  X,  P  et  P. 

Fabrique  :  Flan  large  et  plat  comme  pour  le  n'  119  (2). 
Rareté:  R. 

Dépôts  :  F  (1).  MC  (4).  RF.  FR.  G.  COLL.  SA  (1).  PB 
(1  fleur  de  coin).  CAZL.  OL  (6,  dont  un  beau  et  5  usés). 
(Cohen,  pi.  IX,  Calpurnia,  n'  2;  pL  L,  n«»  1  et  2). 


124  [163].  (vers  l'an  de  Rome  630.)  III,  7. 

Légendes  :  Au  droit:  ROMA. — Monétaire  :  ^  C.SERVEILI 

(u«)M.F.  (3). 

(1)  P.  Calpurnius  LaDariua  est  le  seul  persoDDage  de  ce  nom  connu  da 
temps  de  la  Répablique.  Il  prit  part  à  la  guerre  de  Sertorius  (Cic.  de  Offlciis, 
1|],  16^  66.  »  Plutarch.  Sertorius,  YII).  C'est  à  lui  que  Borghesl  {Dec.  1, 1  ; 
Œuvres  complètes^  T.  I,  p.  141)  attribue  ces  pièces  ;  nous  ne  pouYons  adop- 
ter l'avis  de  ce  savant  et  nous  les  croyons  plus  anciennes. 

(2)  Voyez  la  remarque  de  Cavedoni,  Bipost.  p.  196. 

(3)  M.  Zobel  avait  d'abord  cru  ces  monnaies  beaucoup  plus  récentes  et 


Digitized  by 


Google 


III"»  PÉRIODE.    —  »•   124. 


315 


Espèces  :  Denier,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  la  mar- 
que de  leur  valeur. 

allrlbualt  leur  mauYaise  conservation  dans  les  dépôts  espagnols  à  la  qua- 
lité inférieure  du  métal.  Nons  ne  pouvons  partager  cette  opinion  en  voyant 
qnele  nombre  de  ces  pièces  dans  le  dépôt  d'Oliva  dépasse  anUnt  celui  du  dépôt 
de  FU»ole(innûZe«  de  VInst.  arch,  1863.  p.  45).  Nous  pensons  quele monétaire 
en  quesUon  n'est  autre  que  C.  Servilius  M.  F., père  de  P.Servillus  C.F.M.N. 
Vatialsauricos-Mals  pourapporter  plus  de  clarté  dansFétode  des  monnaies 
de  cette  famille,  étude  encore  difficile  et  obscure  malgré  les  savantes  re- 
cherches deBorghcsl  {Dec.  WyT,  Œuvres  compL  T.  I.  p.  441),  nous  allons 
donner  ici  la  généalogie  de  la  famille  Servllla. 

P.  Servilius  Q.  f.  Cn.  n.  Gemlnus,  consul  en  502. 

C.  Servilius  Gemlnus  membre  d'une  commission  agraire  en  536, 
vivait  encore  en  651  (T.-Uv.  XXX,  19). 


C.  Servilius  C.  f.  P.  n.  (Fast.  CapiU 
551,  552)  appelé  aussi  Geoilnufl  par 
Tlte-Llve^  fut  consul  en  551^  membre 
d'une  commission  agraire  en  553 
(T.-Liv.  XXXI,  4),  pontife  en  544 
(T.-Liv.  XXVII,  6),  grand  pontife 
en  570  (T.-LIV.  XXXIX,  46;  XL,  87) 
etdécemvlr  (T.-Uv.  XL,  42),  mourut 
en  574  (T.  Llv.  l.  dt.). 


M.  Servilius  C.  f.  P.  n.  Pulex  Ge- 
mlnus (Fast.  Capit  551, 552),  augure 
en  543  (T.-Uv.  XXVI,  43),  consul 
en  552,  membre  des  commissions 
agraires  en  553  (T.-Liv.  XXXI,  4), 
en  557  (T.-Llv.  XXXIl,  29),  et  en 
560  (T..LIV.  XXXIV,  45),  vivait  en- 
core en  687  (T.-LIV.  XLV,  36). 


M.  Servilius,  tribun  millUire  en  573 

(T.-Llv.  XL,  27).  pontife  en  584 

(T.-Uv.  XUII,  11). 


Servilius 


M.  Servilius 

(Connu  seulement  comme  grand-père 

de  risaurlen). 

C.  Servilius  M.  f.  Augur  monétaire  uCaecllia,Ûlle  de  Q.  C.  Servilius  mo- 
(n«  124),  préteur,  accusateur  de  Lu-      Metellus   Mace-   nétalre  vers  l'an 


cullus  vers  652,  accusé  en  vain  par 

les  fils  de  ce  dernier,  périt  à'Asculum 

en  664. 

I 

M.  Servilius  C.  f.  P.  Servilius  G.  f. 


monétaire 
(n*  202). 


M.  n.  Vatia  Isau- 
ï\cu&  {Fast  Cap.) 
né  vers  l'an  625, 
consul  en  675, 
mourut  en  710. 


donlcus    (Dru-  630    (n«    146), 

mann,  CewWch-  gouverneur     de 

te  Roms  y  t.  II,  la  Sicile  vers  650. 

p.  23).  puis  exilé. 


Digitized  by 


Google 


316  CHAPITRE  IX. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial  suivant  toute  ap- 
parence. 


44  tT.  J-G.  IsauricuSi  dont  on  connaît  la  vle^  les  parents  et  les  aîeox^  moonit  en  710, 

à  l'âge  de  qoatre-yingt-dix  ans.  (Snidas,  v.  '  Aicixioc  Mdpxoç.— Dio  Cass.  XLV, 

100  ftY.  J.-C.       ï^«  -"  CIc.  Philip.  II,  6, 42).  Il  porta  déjà  les  armes  en  654  (CIc.  pro.  Rab. 

88  av.  J.-C.       P^''^'  ^^^i  ^''>  20«  6t  triompha  comme  propréteur  en  666.  La  manière 

79  ftT.  J.-G.  remarquable  par  laquelle  Isauricus  parvint  au  consulat  en  675,  est  une 
raison  pour  le  reconnaître  dans...  illus  G.  t  M.  n.  Yatia  de  la  table  triom- 
phale, an  lieu  d'y  yoir  son  frère,  d'ailleurs  inconnu,  conmie  le  Tondrait  Bor- 
ghesl.  C'est  sans  doute  le  même  Sepouiftoc  ou  ZepomlXioc  (Plutarcb.  Sylla,  X), 
dontSylIa  appuya  en  vain  la  candidature  pour  une  magistrature  plus  éle?ée> 
88  et 90  ST. J.-C.     OU  666.  Il  peut  aToir  été  préteur  en  664  et  avoir  brigué  le  consulat  pour 

87  !¥ .  J.-G.  Tannée  667,  après  avoir  gouverné  une  province  et  avoir  obtenu  les  honneurs 
du  triomphe.  Ayant  échoué  alors  il  l'obtint  d'autant  plus  honorablement^ 
après  la  victoire  de  Sylla  qui  se  conduisit  envers  lui  comme  à  l'égard  de 
Nonius  (tH>y.  n*  271).  Il  était  alors  Agé  de  40  ans  au  moins,  et  né  par  con- 
129  ar.  J.-C.  iéquent  en  625  ou  peu  de  temps  auparavant,  ce  qui  s'accorde  avec  les  données 
que  nous  avons  énumérées  comme  avec  l'Age  de  sa  mère  Caecllia,  fille  de 
143  AT.  J.-C.  Q.  Metellus  Macédoniens,  consul  en  611  (Gic.  de  Dùtm^  XLYII,  123.  —  Gf. 
Drumann,  Gtsehiehte  Roms,  t.  Il,  p.  23).  En  effet  eUe  avait  eu  quatre  frères, 
et  d'après  l'époque  de  leurs  consulats,  on  peut  placer  leur  naissance  entre 
tes  et  15»  ar.  J.-C.  àS9  et  599.  Nous  trouvons  dans  ce  qui  nous  reste  des  annales  de  cette  épo- 
que :  V  que  G.  Servilius  M.  f.,  père  de  l'Isaurlen,  commanda  une  armée,  et 
dès  lors  qu'il  fut  préteur  (Clcero,  in  Vêrrem,  III,  90,  811);  2*  que  G.  Servi- 

104  AT.  J.-C.  ''"*  '"^  gouverneur  de  la  Sicile  avant  L.  Lucullus,  vers  l'an  650,  mais  qu'il  y 
essuya  une  défaite  et  qu'après  avoir  été  mis  en  Jugement,  il  fut  envoyé  en 
exil  (Diodor.,  Sicul.  Exe.  PhoU  p.  536;  Exe.  Vat.  p.  123.  —  Florus,  II,  7, 
éd.  Jahn);  3*  qu'un  G.  Servilius,  après  avoir  été  préteur,  faillit  être  mis  en 
accusation  par  L.  Phllon  qui  lui  avait  servi  probablement  de  questeur,  mais 
que  ce  dernier  n'en  obtint  pas  l'autorisation  (Gicero,  Div.  in  Q.  Caec,  XIX,  63, 
et  ibi  Schol.  p.  123);  4*  que  Servilius  Augur  traina  devant  la  Justice  L.  Lu- 

103  av.  J.-C.  <^(iUus  préteur  en  651  (Drumann,  Gesehiehte  Roms,  t.  IV,  p.  120)  et  le  força 
à  s'expatrier;  mais  qu'il  fut  lui-même  mis  en  Jugement  par  les  deux  fils 
de  celui  qu'il  avait  accusé,  Lucius  et  Marcus  Lucullus,  et  qu'il  fut  aoquite 
(Plutarcb.  Lueuiius,  L— GIc,  de  Officiis,  II,  14,  50);  5»  enfin  nous  tronvoos 
encore  que  les  Lucullus  dont  nous  avons  parlé,  étaient  ennemis  déclarés  de 
risaurien  (Qc.  de  Provine,  tons.,  IX,  22.^  Gf.  Âead.pr,  II,  1, 1).  Nous  avons 

•0  ar.  J.-C.       encore  le  proconsul  assassiné  A  Asculum  en  664,  et  qui  est  nommé  G.  Ser- 


Digitized  by 


Google 


IIP*  PÉRIODE.    —  N*»  124.  317 

Type  du  denier:  Ordinaire  ;  derrière  la  tète  une  couronne 
de  laurier.  ^  Les  Dioscures  galopant  en  sens 
inverse  et  se  regardant  (1). 
—  du  cuivre  :  Ordinaire.  Le  mot  ROMA  se  trouve  à 
l'exergue  au-dessous  de  la  tète,  sur  le  cuivre 
comme  sur  l'argent.  Sur  le  cuivre  au-dessous 
de  la  proue,  dans  le  champ,  une  couronne  de 
laurier  (2). 
Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Belle  ;  le  revers  a  été  copié  plus  tard  par  les 
Italiotes  du  temps  de  la  Guerre  Sociale. 
Rareté:  G. 

Dépôts  :  RG.  F  (1).  MG  (15).  RF.  FR.  G.  SC.  COLL.  PB  (2). 
SA  (1) .  SF  f 2) .  GAZL  OL  (24  dont  22  usés  et  2  beaux)  GARR. 
Gl  (2  usés). 


yIds  par  Orose  (V,  18)^  Ser?iu8  par  Velléins  Patercalos  (II,  1S)>  Senrilios 
par  Appieii(BeI/.  civ.  l,  38),  Q.  Senraens  par  Tite  Lire  (Eptï.  LXXII). 

On  ne  peut,  il  est  yral,  attribuer  tons  les  faite  rénnis  ici  an  même  Ser- 
YilioB.  SerriliDB  Augnr,  que  les  deux  Lncnllus  poursuivirent  inutilement 
en  justice^  ne  peut  être  le  même  personnage  que  G.  Serrilius  qui  fut  banni 
de  Rome.  Les  monnaies  sont  d'accord  sur  ce  point  ayecrhistoire,  puisque 
nous  rencontrons  dans  la  première  moitié  du  yii*  siècle  deux  monétaires  de 
ce  nom  :  G.  Serrilius  vers  Fan  630  (ci-après  n«  146)  et  G.  Senrilius  M.  f.  iu  »▼.  J.-C. 
(n*  124)  qui  fut  certainement  le  père  de  Tlsaurien.  On  ne  peut  décider  avec 
certitude  comment  ces  données  pjEirticulières  se  partagent  entre  les  deux 
personnages.  Cependant  rinlmitié  existant  entre  Tlsaurien  et  les  Lucullus, 
nous  amène  à  croire  que  Taccusateur  de  Lucullus  était  le  père  de  Tlsaurien. 
C'est  d'après  ce  principe  que  nous  ayons  partagé  entre  eux  les  diverses  don- 
nées dans  le  tableau  généalogique. 

(1)  Nous  pensons  que  ce  monétaire  ayait  choisi  ce  type  à  cause  du  sur- 
nom de  Geminus  qui  distinguait  plusieurs  membres  de  sa  famille. 

(2)  La  série  des  monnaies  de  cuiyre  des  deux  Seryilins  qui  en  ont  lirappé 
ne  commence  qu'au  triens.  Gette  singularité  nous  rappelle  que  cette  famille 
d'aprè»  Pline  (Bist.  naU  XXXIV,  13,  38)  honorait  religieusement  un  trien^f. 
—  Serviliorum  famiUa  hahet  trientem  sacrumt  eut  tumma  cum  cura  ma- 
gnifieentiaque  sacra  quotannis  fadunt. 


Digitized  by 


Google 


318  CHAPITRE   IX. 

(Cohen,  pi.  XXXVII,  Servilia,  n*  8;  pi.  LXVI,  n*  2.  — 
Riccio,  pi.  XLIII,  n"  4,  5,  6;  pi.  LXIV,  n«»  3  et  5). 


125  [101].  m,  8. 

Légende  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.ABVRI(u«)  et  au 
droit  GEM(mu«)(l). 

Espèces:  Denier,  trions,  quadrans,  sextans,  once,  avec 
la  marque  de  leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plutôt  oncial  que  semi-oncial. 

Type  de  t argent  :  Ordinaire.  ^  Mars  dans  un  quadrige. 
—   du  cuivre  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(3).  MG(7).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  SA(4).  SF(1). 
GAZL.  OL(10,  dont  8  usés  et  2  beaux).  L1R(2). 

(Gohen,  pi.  1,  Aburia,  n*  2  ;  pi.  XLVI,  n«»  1,  2). 


126  [102].  III,  9. 

Légendes  :   ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  M.ABVRI(ta) 
M.F.GEM(mu5)  sur  le  quadrans  et  l'once;  i^  M.ABYRI.  et 


(t)  Tite-Live  (XLII,  85)  cite  an  G.  Aburias  qoiftit  enroyé  à  CarUiage 
171  ar.  j.-c.      comme  ambassadeur  en  583.  Le  monétaire  est  peut-être  son  fllftyon  un 
parent  du  même  nom. 

(2)  M.  Cohen  {Monn,  de  la  République,  p.  3)  cite  un  as  de  la  collection 
d'Ennery^  mais  qui  ini  parait  ayeo  raison  étît  plutôt  un  as  de  la  famille 
Vibia,  refait  ou  mal  conservé. 
[L'once  que  je  cite  se  trouve  dans  la  collection  de  M.  le  baron  d'Allly]. 

B. 


Digitized  by 


Google 


m"'  PÉRIODE.  -  r  127.  319 

au  droit  GEM.  sur  le  denier,  et  seulement  M.ABVRI  au 
revers  sur  le  semis  et  le  sextans  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  quadrans,  sextans,  once,  avec  la 
marque  de  leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Plutôt  oncial  que  semi-oncial. 
(On  connaît  un  semis  de  S**  et  un  quadrans  fort  de  9«'). 

Type  de  V argent  :  Ordinaire.  ^  Le  Soleil  tenant  un  fouet 
de  la  main  droite,  dans  un  quadrige  galopant 
à  droite. 
—    du  cuivre:  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté:  G. 

Dépôts:  RG.  F(2).  MG(16).  RF.  FR.  G.  SC.  SA(4).  GAZL. 
0L(19,  dont  15  usés  et  h  beaux).  GARR.  GI(3  usés). 

(Gohen,  pi.  I,  Aburia,  n*»  1  ;  pL  XLVI,  n«  3). 


127  [148  a  et  b].  III,  10. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  PMkE{nius)  ANT 
(ias)  sur  le  denier  et  sur  l'once  ;  P.MAE.ANT.M.F.  sur  le 
quadrans  (3). 


(1)  TiteLiYe  (XXXIX,  4;  XLI,  t4  et  15)  parle  d'an  M.  Abarius,  tribun 

du  peuple  en  567  et  préteur  en  578.  187 et  ne  sr.  J.-C. 

[C'était  probablement  un  des  ancêtres  de  notre  monétaire].  B. 

(2)  Le  semis  se  tron?e  au  Gabtnet  de  Berlin  ;  Tonce  dans  la  colIecUon  de 
M.  d'Ailly  et  dans  le  1**  supplément  de  Riccio,  pi.  LI,  n*  1 . 

(3)  Borghesl  (Dec.  I,  3,  p.  13;  Œuvres  compl.,  1. 1,  p.  144)  a  rétabli  la 
yéritable  lecture  de  la  légende  P.MAE.ANT.M.F.  déjà  déchiffrée  par  Vail- 
lant et  qui  depuis  avait  été  Ine  inexactement  M.E.  —  Ce  savant  l'interpré- 
tait par  Marci  fiUus.  11.  Sfommsen  (n"  148  a)  avait  d'abord  pensé  que  les 
deux  lettres  réunies  en  monogramme  ^  ne  pouvaient  être  séparées  et  il 
supposait  que  M.  Fannius  avait  été  collègue  de  P.  Maenius  Antias^  que  leurs 
noms  se  trouvaient  ensemble  sur  quelques-unes  des  pièces  qu'ils  avaient 
émises  et  isolément  sur  d'autres.  (  Voy,  ci-dessus  le  n»  108).  La  nouvelle 


Digitized  by 


Google 


320  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  quadrans  et  once  (1),  avec  la  marque  de 
leur  valeur. 

Pied  monétaire  :  Oncial  (?) 

Types  de  V argent  :  Ordinaires.  ^  Victoire  dans  un  qua- 
drige. 
—    du  cuivre  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  du  denier:  Semblable  à  celle  du  denier  de  M.  Por- 
cins Laeca,  n*  128.  —  Morell  {Maenia  D.)  donne  une  pièce 
hybride  composée  du  droit  du  denier  de  P.  Maenius  avec 
le  revers  de  celui  de  M.  Porcins  Laeca. 

Rareté:  G. 

Dépôts  :  RC.  F(3).  MG  (19).  RF.  FR.  C.  SG.  SA  (6).  GAZL 
OL.  (31,  dont  25  usés  et  6  beaux).  GARR.  GI  (3  usés). 

(Gohen,  pi.  XXV,  Maenia.  n«  2  ;  pi.  LVIII,  n"  2.— Riccio, 
pi.  XXIX,  n"2,6). 


128  [113].  III,  11. 

Légendes:  S)  ROMA.   —   Monétaire:  ^    M.PORC(tu«) 
et  au  droit  LAECA  (2). 


clas8iflcatiOD,  proposée  par  M.  Zobel,  et  basée  sur  les  dépôts  espagnols  a 
modifié  l'opinion  du  savant  auteur  de  cette  histoire  {Annales  de  Vltut,  arch. 
loc.  ctQ  qui  en  est  reyenn  purement  et  simplement  à  Topinion  de  Borghesi, 
et  il  lit  coDune  lui  Marci  Fillus.  Ce  monétaire  dont  l'histoire  ne  parle  pas, 
sas  ar.  j.-c.  pouTait  être  selon  loi  on  descendant  de  C.  Maenius  P.P.P.N.  qui  triompha 
des  AnUatesen  416,  et  avait  légué  à  la  famille  le  surnom  de  Antias  (T.-Uv.> 
VIII,  13).  B. 

(1)  L'once  ne  se  trouve  pas  dans  Touvrage  de  M.  Cohen^  elle  a  été  pu- 
bliée dans  les  Mem,  numismat.  de  Diamilla,  I^  p.  57  et  pi.  IV,  n<>  6.  11 
s'en  trouve  un  bel  exemplaire  dans  le  médaillier  de  M.  le  baron  d'Ailly. 

(2)  Nous  ne  connaissons  de  cette  famille,  avant  Tépoque  de  Sylla,  que  le 
monétaire  dont  il  est  ici  qnesUon^  celui  qui  a  frappé  les  monnaies  n*  172  et 

195  ar.  j.G.      ^«  Porclus  Lacca,  préleur  en  559. 


Digitized  by 


Google 


m»  PÉBiODE.  —  N*  129.  321 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Ordinaire.  ^  La  Liberté  tenant  un  bonnet  et  un 
sceptre,  et  couronnée  par  la  Victoire,  dans  un  quadrige  ga- 
lopant à  droite. 

Le  choix  de  ce  type  est  une  allusion  évidente  aux  trois 
lois  qui  portent  le  nom  de  Poreia  sur  le  droit  de  provoca- 
tion (Cic.  de  RepublicGi  II,  31,  5A)  ;  la  date  de  la  promul- 
gation de  ces  lois  n'est  pas  très-certaine  ;  on  sait  seule- 
ment que  la  plus  importante  des  trois  est  antérieure  à 
l'époque  des  Gracques  (Cic.  in  Vert.  V,  63,  163)  et  qu'une 
autre  est  due  à  l'initiative  de  Caton  l'Ancien.  (Festus, 
sub  verb.  Pro  Scapulis^  p.  284,  éd.  MuUer) . 

(p. 
Forme  des  lettres  :  j  ^ 

Rareté  :  G. 

DipôU;  RG.  F(H).  MG(32).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL,  SA(7). 
SF(1).  GAZL.  OL  (31,  dont  25  usés  et  6  beaux).  GARR.  LIR 
(8).  PR  (2). 

(Gohen,  pi.  XXXIV,  Poreia,  n«  2), 


129  [103].  III,  12. 

Légendes:  ^  ROMA  (manque  quelquefois  sur  le  qua- 
drans.  Rorgbesi,  Dec.  VIII,  A,  p.  11  ;  Œuvres  complètes, 
i.  I,  p.  382).— Monétaire  :  ^  L.ANTES(ftu^)  et  au  droit  GRAG 
(ulus)  ;  sur  quelques  quadrans  et  sur  tous  les  sextans 
L.ANTES.  seulement  (1). 


(1)  Voy.  ce  que  dit  Borgheri  {Dec.  VIII,  4;  Œuvres  compl  T.  I,p.  380) 
au  sujet  du  surnom  et  de  l*emblème  ou  symbole  que  Ton  voit  sur  les  pièces 
de  ce  monétaire. 

II.  21 


Digitized  by 


Google 


322  GHAPITRI:;   IX. 

Espèces  :  Denier,  triens,  quadrans,  sextans,  once.  L'in- 
dication de  la  valeur  manque  sur  Tonce  et  parfois  sur  le 
quadrans.  Foy.  Raucb,  dans  le  Zeitschrift  de  Koebne,  II, 
P.-141  (1). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  ou  semi-oncial. 

Type  de  Vargent  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  qua- 
drige (2). 

Types  du  cuivre  :  Ordinaires. 

Sur  quelques  quadrans  et  sur  le  triens  une  corneille  est 
posée  sur  la  proue  (3). 

Îl  distinctement  sur  tous  les  exem- 
plaires, 
X. 

Fabrique  :  Semblable  aux  monnaies  de  M.  Aburius, 
n«  126. 

Rareté:  G. 

Dépôts  :  RG  (les  monnaies  de  la  famille  Antestia  sont  re- 
lativement très-nombreuses  dans  ce  dépôt).  F(10).  MG(41). 


(1)  L'once  a  été  publiée  par  Riccio  (Cat  p.  34,  n«  38). 

(2)  Riccio  (Monete  di  famiglie,  p.  1,  Aburia,  o»  4}  cite  deux  denien 
hybrides  dont  l'un  est  fourré;  le  droit  est  de  la  fomille  AotesUa  avec  la 
légende  GRAG.  et  le  reyers  de  M.  Aburius  (ci-dessus  n*  lie);  on  en  con- 
naît un  troisième  dans  le  Cabinet  de  Munich. 

[Ces  pièces  hybrides  que  l'on  peut  attribuer  à  une  maladresse  des  oa- 
yriers  monétaires  qui  se  sont  trompés  de  coin  prouvent  an  moins  que  cet 
deux  séries  ont  été  frappées  en  même  temps  et  on  pourrait  en  conclure  que 
M.  Aburius  M.  F.  Geminus  était  collègue  de  L.  Anlestius  Gragulus].     B. 

(8)  Borghesi  (Dec.  YIII^  4  ;  OEuvres  ampL  1. 1^  p.  380)  lait  observer  avec 
Eckhel  (Doci.  num  vet.,  t.  V^  p.  70  et  136)  que^  lorsqu'un  surnom  signiûe 
on  objet  gnelconque,  cet  objet  remplace  souvent  le  surnom  :  et  il  eu  con- 
clut que  cet  oiseau  qui  serait  alors  un  geal^  remplace»  sur  les  pièces  de 
cuivre^  le  surnom  de  Graculus  qui  y  manque  quelquefois,  et  qui  est  sur 
toutes  les  pièces  d'argent.  B. 


Digitized  by 


Google 


îlf  PÉRIODE.   —  N*   J30.  32S 

RF.  FR.  C.  se.  COLL.  SA  (8).  SF(1).  GAZL  OL  (49,  dont 
A4  usés,  5  beaui).  GÂRR.  LIR  (8).  CI  (3  usés).  AR  (1). 
(Cohen,  pi.  II,  AnteHia,  n*  8  ;  pL  XLVII,  n<»»  4  et  6). 


150  [123].  III,  13. 

Légendes:  ^  ROM  A.—  Monétaire:  au  droit,  légende  cir- 
culaire :  M.ACILIVS.M.F.  sur  l'argent;  ^  M.ACILI  sur  le 
cuivre  (1). 

Espèces:  Denier,  semis,  triens,  (2)  quadrans,  avec  la 
marque  de  leur  valeur.  (Si  toutefois  ces  pièces  appartiennent 
toutes  au  même  monétaire  ?). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Probablement  semi-oncial. 

Type  de  t argent  :  Ordinaire.  ^  Hercule  dans  un  quadrige 

à  droite  portant  un  trophée  et  une  massue. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 

Formes  des  lettres:  X. 

Fabrique  :  La  légende  est  circulaire  du  côté  de  la  têle  ; 
les  lettres  sont  placées  à  égale  distance  Tune  de  l'autre 
entre  deux  cercles  de  grénetis. 

Rareté:  R. 

Dépôts  :  RC.  MG  (5).  RF.  C.  SC.  SA  (2).  SF  (1).  GAZL.  OL 
(15  usés  et  6  beaux).  CI  (2  usés). 

(Cohen,  pi.  I,  Acilia,  n"  2,  et  pi.  XLVI,  n«  3.)—  Riccio, 
pi.  I,  n""  3,  quadrans  (?). 


(1)  Personnage  inconnu  dans  l'histoire.  Noos  ne  connaissons  aucun  membre 
de  la  famille  Acilia  dans  les  branches  des  Balbus  ou  des  Glabrio  qui  ait  porté 
le  prénom  de  Marcus. 

(3)  Le  triens  est  au  Cabinet  de  Vienne  (Arneth,  Synopsis,  p.  9),  le  semis 
décrit  par  Riccio  provient  de  la  collection  Noth. 

[La  collection  d^AIlly  possède  plusieurs  semis,  un  quadrans  et  un  Iriens]. 

B. 


Digitized  by 


Google 


32A  CHAPITRE   fX. 

«31  [131].  111,14. 

Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire:  au  droit:  Q.METE 
(/lus)  •,  sur  le  triens  quelquefois  METE.  sans  prénom  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  once,  avec  la 
marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  très-faible  (la  moyenne 
de  12  semis  donne  un  as  de  l?**). 
Type  de  V argent  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  tenant  un  rameau 
de  laurier  et  le  foudre,  dans  un  quadrige  au  pas 
à  droite. 
—  du  cuivre  :  Ordinaires  pour  le  semis,  le  triens,  le 
quadrans.  Sur  l'once  la  proue  du  revers  est  rem- 
placée par  une  couronne  de  laurier  au  centre  de 
laquelle  est  inscrite  la  légende  (2). 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  Peu  commun. 


(1)  La  grande  reasemblance  du  denier  de  Q.  Metellaa  avec  celai  de 
M.  VargunteiuB  (ci-après^  n*  133)  rend  très-acceptable  la  enpposiUon  émise 
par  Borgliesi  {Dec.  XIV,  6;  Œuvres  compl.  t.  II,  p.  155)  que  ces  denx  mo- 
nétaires ont  été  collègnes.  Ce  savant  leur  donne  ponr  troisième  collègue 
Gn.  Domitius  (n«  167),  mais  nons  ne  pouTons  être  de  son  avis.  En  effet  si 
le  type  dn  denier  est  le  même,  les  accessoires  sont  différents.  Ainsi  le 
signe  qui  indique  la  valeur  est  X  (au  lieu  de  ^),  le  nom  de  Rome  est  au 
droit  et  celui  du  monétaire  au  revers;  enfin  nous  expliquerons  plus  loin  les 
ralsous  qui  nous  portent  à  croire  que  Cn.  Domitius  était  collègue  de  M.  Si* 
lanus  et  de  Q.  Gurtius. 

Nous  connaissons  un  grand  nombre  de  Metellus  qui  ont  porté  le  prénom 

de  Qulntus.  Il  nous  est  difficile  de  décider  par  conséquent  auquel  d'entre 

eux  on  doit  attribuer  ces  monnaies.  11  est  probable  que  c'est  l'un  des  trois 

ist,  109  et  98     personnages  de  cette  famille  qui  fut  consul  dans  les  années  631^  645  et  656. 

(2)  Le  dessin  de  M.  Cohen  est  la  reproducUon  de  celui  de  M.  Riccio^  qui 
avait  fait  dessiner  l'exemplaire  du  Museo  Classense  à  Ravenne,  cité  par 
Borghcsi.  [Note  de  M.  Noël  des  Vergers,  dans  les  OEuv,  compl,  de  Dorghesi, 
1. 11,  p.  155  ]  ^  B. 


Digitized  by 


Google 


m*  PÉRIODE.  —  N*  132.  826 

Dépôts  :  RC.  F(l).  MG  (7).  RF.  G.  COLL.  CAZL.  OL  (10, 
dont  7  usés  et  3  bien  conservés).  GI  (5  usés) .  AR  (1). 

(Gohen,  pL  VIII,  Caecilia^  n*  3,  et  pL  L,  n**  3,  4,  5.  — 
Riccio,  pi.  IX,  n^  6  ;  pi.  X,  n»*  21, 22,  23,  24). 


152  [132].  III,  15. 

Légende  :  i^  ROMA.  -—  Monétaire  :  au  droit  :  M.VARG 
(unteius)  (1). 

Espèces  ;  Denier,  semis,  trions,  quadrans,  sextans,  avec 
la  marque  de  leur  valeur  (2). 

(1)  Personnage  inconnu  dans  Thistoire  mais  qoi  appartient  ëyidemment 
à  la  famille  Vargnnteia.  On  connaît  an  L.  Varganteins,  sénateur,  compromis 
dans  la  conjuration  de  CatUina.  (Sallust.  Caiiiina,  XVII. —Glc.  Pro  Sulla,  II, 
6).  Un  autre  Varguntelus^  lieutenant  de  Grassus,  se  laissa  surprendre  pendant 
la  retraite  ayec  quatre  cohortes  qui  furent  taillées  en  pièces.  (Plutarch.  Cras^ 
sus,  XXVII]).  Enfin  Suétone  (de  Grammatieis,  2)  parle  d'un  Q.  Vargunteius, 
grammairien  latin  qui  vécut  peu  aprôs  Ennius  dont  il  divisa  les  Annales  en 
dii-huit  llTres. 

(2)  L'as  attribué  par  quelques  auteurs  à  ce  monétaire  (Cohen,  p.  325,  Var» 
gunteia,  n**  2* —Riccio,  pi.  XLVIII,  n*  2)  n'existe  pas.  C'est  par  erreur  qu'on 
a  lu  sur  cet  as  VARG  au  lieu  de  VARO.  M.  Kenner^  conservateur  au 
Cabinet  impérial  de  Vienne,  constate  dans  une  lettre  adressée  à  M.  Mommsen 
que  la  légende  VfiO  est  parfaitement  claire;  la  pièce  provient  de  la  collec- 
tion Tiepolo  et  elle  se  trouve  décrite  à  la  famille  Vibia  dans  le  catalogue  de 
eette  collection  (Venetiis,  1736)  dont  l'aoteur  a  également  lu  VARO 
{Armâtes  de  l'InsU  ûrch.  1863,  p.  35).  Quant  à  la  pièce  de  la  collection 
de  M.  L.  Reynies  à  Lausanne^  elle  a  été  publiée  avec  la  prétendue  légende 
M*  VARG  par  M.  Riccio.  Mais  cette  légende  n'existe  pas,  et  H.  Riccio,  tant 
dans  la  description  que  dans  la  gravure  qu'il  en  donne,  a  gratuitement 
ajouté  le  prénom  M.  qui  ne  se  lit  pas  dans  le  catalogue  de  M.  Reynies 
(Annal,  de  Virât,  arch,  loc,  et/.).  C'est  donc  par  l'ouvrage  de  Riccio  que 
M.  Cofaen  a  été  induit  en  erreur.  —  M.  le  baron  d'Ailly  a  examiné  la  pièce 
originale  avec  grande  attention  ;  ce  numismatiste  expérimenté  a  reconnu 
sans  hésiter  que  la  légende  est  bien  VARO  et  non  VARG.  légende  peu 
distincte,  il  est  vrai,  qui  se  rapporte  à  la  famille  Terentia,  mais  qui 


Digitized  by 


Google 


3S6  CHAPITRE   IX. 

Pied  monitûire  du  cuivre  :  Oncial. 

Type  de  Targent  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  qua- 
drige au  pas,  à  droite,  tenant  un  rameau  de 
laurier  et  le  foudre. 

Types  du  cuivre  :  Ordinaires. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Voyez  la  note  1,  p.  324. 

Rareté:  G. 

Dépôts:  F  (4).  MC  (22).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  SA  (1). 
GAZL.  OL  (H,  dont  9  usés  et  2  beaux).  CARR,  LIR  (5).  CI 
(8  peu  usés). 

(Gohen,pl.  XLyVargunteia,  n*»!;  pi.  LXlX,n"  1,2,3,4). 


135  [105].  111,17. 

Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^|  CN.D0M(rttii5)  {l\ 
Espèces  :  Denier  (2),  avec  la  marque  de  la  valeur. 

ayait  été  mal  lue  :   •  Toutes  les  fractions  de  ce  monétaire,  observe 

n  M.  d'Ailly,  portent  la  sigle  M  de  son  prénom;  or  cette  sigle  n'aoralt  pas 

H  plus  fait  défaut  sur  Tas  que  sur  les  autres  pièces.  »  Ainsi  disparait  encore 

une  des  excepUons  que  Ton  aurait  pu  opposer  à  la  règle  que  M.  Mommsen 

et  M.  Zobel  ont  parfaitement  établie  de  l'absence  de  l'as  pendant  la  2*  et 

1S41U  av.  J..C.    '^  ^*  Période  des  monnaies  de  la  République^  de  Tan  600  à  l'an  640.      B. 

(t)  Ce  monétaire  est  probablement  Cn.  Domltlus  Ahenobarbus,  consul 

113  av.  J..C.      en  632,  fils  de  celui  qui  fut  consul  en  50i  et  qui  lui  même  avait  été  magistrat 

16 j  âT.  j.-c.      monétaire.  (Voy.  ci-dessus  n«  39). 

(2)  Borghesi  avait  réuni  la  série  de  cuivre  avec  les  deniers  de  CN.DOMI 
(/tW),  ci-après  n"  167;  nous  avions  cru  devoir  les  réunir  plutôt  au 
CN.DOM(t/itif)  dont  nous  donnons  ici  le  denier^  mais  rien  n'empêche 
de  les  réunir  au  denier  frappé  par  son  père  (n"  39)  et  c'est  ce  que  nous 
avons  fait  (Annales  de  l'Institut  arch.  1863). 

[Cette  attribution  est  encore  une  application  du  principe  posé  par 
MM.  Mommsen  et  Zobel  de  l'absence  de  l'as  pendant  cette  période  et  cette 
application,  en  confirmant  la  règle,  ne  peut  rencontrer  de  la  part  des 
numismatistes  aucune  objection  sérieuse].  B. 


Digitized  by 


Google 


I1I«  PÉRIODE.  — N*  134.  327 

Type  :  Ordinaire  ;  derrière  la  tète  un  épi.  ^  La  Victoire 
dans  un  bige  ;  au-dessous  un  homme  nu  combattant  un 
lion. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté:  G. 

Dépôts:  RC.  F  (8).  MG  (10).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  SA  (1). 
SF  (1) .  GAZL.  OL  {i  0  usés,  8  beaux).  CARR.  LIR.  Gl  (2  usés) . 
PB(1). 

(Gohen,  pi.  XVI,  Domitia,  n«  2). 


134  [107].  m,  18. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  M.MARCl'uj)  M.R 
sur  le  cuivre,  et  M.MARC(tui)  sur  l'argent  (1). 

Espèces  :  Denier,  trions,  quadrans,  avec  la  marque  de  leur 
valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Presque  oncial  suivant  toute 
apparence. 


(])  II  est  certain  aujourd'hui  que  laTériUble  leçon  est  M.MARCIAA^F. 
et  que  ce  monétaire  est  le  descendant  de  l'édile  Manius  Marclus  qui,  sui- 
vant Pline  (Hist.  nat.  XVIII,  3^  15),  distribua  le  premier  au  peuple  du 
blé  au  prix  minime  d*un  as  par  boisseau.  (AT.  Marcius  aedilis  plebis 
prt'mus  frumentum  populo  in  modios  assibus  daiavit).  Voyez  MlnerTlnl 
{BuU.  de  rinst,  arch.  1841,  p.  25).  (Note  de  M.  Mommsen  dans  Us  Œuvres 
eompl.  de  Borgheei,  t.  I,  p.  192). 

M.  Riccio  (Cat.  p.  136),  cite  des  quadrans  avec  M.MARCI.M.F., 
M.MARC,  et  AV.MARCI,  mais  ces  diverses  leçons  ne  se  présentent  pas 
avec  un  degré  de  certitude  satisfaisant. 

[J'ai  tout  lieu  de  croire  qu'en  effet  la  ligature  M^  qui  se  voit  sur  le  triens 
de  la  planche  LVIII  de  M.  Cohen  est  une  erreur  échappa  au  graveur  et 
qu'il  faudrait  remplacer  par  >MF.  M.  d'Ailly  qui  possède  quinze  spécimens 
portant  le  nom  de  ce  monétaire,  de  valeurs  diverses,  m*a  assuré  qu'il  ne  s'y 
rencontre  pas  une  seule  pièce  avec  ^f  ].  B. 


PI.XXVII,  n-  7, 


Digitized  by 


Google 


328  CHAPITRE   IX. 

Type  du  denier  :  Ordinaire  ;  denîère  la  tête  un  boisseau  à 
mesurer  le  blé.  ^  La  Victoire  dwû3  un  bige  ;  au- 
dessous  deux  épis  (1). 
—  du  cuivre  :  Ordinaires. 
Forme  des  kUres  :  )f . 
Rareté:  G. 

Dépôts  :  F  (8).  MG(25).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  SA  (3).  SF 
(1).  GAZL.  0L(10  beaux).  CARR.  LIR  (3).  GI  (5  usés). 
(Gohen,  pi.  XXVI,  Uarcia,  n»  3,  et  pi.  LVIIÏ,  n"  6  et  7). 


S3C  ar.  J.-C. 


155  [115].  III,  20. 

Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire:  ^  T.Q(t4ifu:au5)  (2). 

Espèces  :  Denier,  semis,  trions,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (deux  semis  =  1(H')  (3). 

Type  du  denier  :  Ordinaire;  derrière  la  tête  l'apex  qui 
fait  allusion  au  surnom  de  Flamininus.  Au-dessous 
des  Dioscures,  le  bouclier  macédonien  (â). 


(1)  Les  symboles  do  droit  et  du  revers  se  rapportent  au  trait  d'histoire 
reiatif  à  11'.  Marcios,  ancêtre  du  monétaire  et  que  nous  ayons  rappelé  à  la 
note  précédente.  Cf.  Cavedoni,  Nuovi  studii,  p.  20. 

(2)  11  ne  faut  évidemment  pas  confondre  notre  monétaire  avec  T.  Quinc- 


198  iT.  J.-C.  tiusT.F.L.N.  Fiaminlnus,  né  vers  &28,  consul  en  556  et  vainqueur  de  Philippe 
en  557.  En  effet  le  bouclier  macédonien  fait  allusion  à  la  bataille  de  Cyno- 
céphales et  Flamininus  n'est  certainement  pas  devenu  monétaire  après  avoir 
été  consul.  Du  reste  toutes  les  indications  monétaires  s'accordent  pour 
donner  une  date  plus  récente  à  ce  magistrat  monétaire;  il  suffirait  de  la 
forme  de  l'X  barré  ^.  On  pourrait  attribuer  ces  monnaies  à  son  Ois,  consul 

160  ar.  J..C.      CD  604^  mais  avec  plus  de  vraisemblance  encore^  et  c'est  ce  que  nous  pré- 

its  tf.  J.c.      ferons^  à  son  petit-fils^  consul  en  631. 

(3)  Poids  du  denier  dans  la  collection  Borghesi,  3«',B2  (bien  conservé!. 

(4)  Voyez  ce  que  nous  avons  dit  dans  la  note  2. 


Digitized  by 


Google 


Iir  PÉRIODE.  —  N*»  136.  329 

Type  du  cuivre:  Ordinaire. 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté:  G. 

Dépôts  :  RG.  F(6).  MG  (9).  RF.  FR.  G.  SA  (1).  GAZL.  OL  (7, 
dont  3  usés  et  h  beaux).  GARR.  GI  (2  usés). 

(Gohen,  pi.  XXXV,  Quinctia,  n»  2  et  pi.  LXIII,  n**  1,  2). 


156  [172].  III,  21. 

Légende  :  ^  ROM  A.  —  (Sans  nom  de  monétaire). 

Espèces  ;  Denier,  semis,  trions,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Il  paraît  être  semi-oncial  (2  se- 
mis =8«' et  7»'). 

Types  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Déesse  dans  un  bige,  peut- 
être  la  Piétés  représentée  exactement  comme  sur 
les  deniers  de  Sextus  Pompée  (Borghesi,  Dec.  VIII, 
6;  Œuvres  complu  1. 1,  p.  389),  tenant  un  sceptre 
et  une  branche  de  laurier;  au-dessous  du  char, 
dans  le  champ,  une  tète  d'éléphant  avec  sa  clo- 
chette, emblème  de  la  famille  Metella.  (Borghesi, 
loc.  du  et  Œuvres  compL^  1. 1,  p.  388)  (j). 
—  du  cuivre  :  Ordinaire;  dans  le  champ  une  tête 
d'éléphant. 

Forme  des  lettres  :  ^. 

(1)  Ce  denier  qui  porte  l'emblème  des  Hetellus  ne  peut  pas  représenter 
véritablement  la  déesse  Pietés,  on  s'il  la  représente,  c*est  que  cette  fa- 
raiHe  professait  un  culte  particulier  pour  cette  déesse,  longtemps  avant 
que  Q.  Caecilius  Metellus  Plus,  qui  fut  consul  en  674,  n'eût  pris  le  surnom 
de  Pius  en  655  (Drumann,  Geschichte  Roms,  t.  II,  p.  41).  09  av.  J.-G. 

[J'ai  suivi  la  classification  de  M.  Mommsen  (Ann.  del'lnsL  arch,  |863, 
p.  47)  en  laissant  cette  série  à  la  troisième  période,  ce  qui  exclut  l'attri- 
bution de  Borghesi.  Du  reste  la  divinité  qui  est  dans  le  blge  peut  bien 
être  tout  autre  que  la  Piété].  B. 


)  av.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


330  CHAPITRE   IX. 

RareU:  G. 

Dépôts:  RG.  F(l).  MG(12).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  SA (2). 
GAZL  (?).  OL.  (12,  dont  10  usés  et  2  beaux).  GARR. 
(Gohen,  pi.  VIII,  Caeeilia,  n*  5  et  pi.  L,  n**  6  et  7). 


157  [155].  111,22. 

Ugendes  :  i^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  TI.MINVCI.C.F. 
AVGVRINI  ou  AVGVRNI.  (Riccio,  Cat.,  p.  149.  —  Gohen, 
p.  219)  ;  sur  le  cuivre  seulement  TI.AVGVRINI  (Riccio,  loc. 
cit.)  ou  TI.AVGVRI  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial  ou  plus  proba- 
blement oncial. 

Type  du  denier  :  Répétition  du  n*  109,  denier  de  G.  Au- 

gurinus.  ' 
—  du  cuivre:  Ordinaire.  Au-dessus  de  la  proue  le  bâ- 
ton augurai.  (Rorghesi,  Dec.  IV,  2;  Œuvres  compL^ 
U  I,  p.  229). 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté:  G.  (2). 


(1)  On  peut  supposer  que  ce  monétaire,  du  reste  inconnu,  est  le  flis  du 
monétaire  G.  Augurlnus  (n°  109).  L'emploi  du  génitif  nous  parât t  tellement 
extraordinaire  pour  cette  époque  (voir  p.  173)  que  nous  nous  demandons  s'il 
n'y  a  pas  ici  tout  simplement  une  faute  du  graveur  qui  ayant  mis  NI  au  lieu 
de  IN  a  réparé  ensuite  son  erreur  en  intercalant  un  I  de  manière  i  faire 
INI  (?).  Comparez  le  n*  182  ,  denier  de  M.  Furius,  auquel  peut  s'appliquer 
la  même  remarque. 

(3)  Nous  pensons  que  la  ressemblance  du  denier  de  Ti.  Minucius  avec  celui 
de  G.  Augurinus  l'aura  fait  confondre  avec  ce  dernier,  et  que  c'est  pour  cela 
que  nous  ne  le  trouvons  pas  mentionné  parmi  les  pièces  du  dépôt  de 
Gazluna  {Annales  de  VInst,  arch.  1863,  p.  48). 


Digitized  by 


Google 


Iir  PÉRIODE.  —  !«•  188.  331 

Dépôls  :  F  (4).  MC  (13).  RF.  FR.  G.  SG.  SA  (3).  SF(1).  OL 
(18,  dont  12  osés,  5  beaux,  1  fruste).  GARR.  (2). 
(Cohen,  pi.  XXVIII,  Minucia,  n*  4  et  pi.  LX,  n'  7). 


138  [122].  111,  23. 

Légendes:  ^  ROMA  sur  le  cuivre;  au  droit  ROMA  sur 
l'argent.— Monétaire  :  S  W.ACILI(m«)  et  au  droit  BALBVS; 
le  cognomen  manque  sur  le  cuivre  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  quadrans  (2),  avec  l'indication  de 
leur  valeur.  (Si  toutefois  ces  pièces  appartiennent  toutes  au 
même  monétaire). 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  ou  semi-oncial  (?). 
Type  de  l'argent  :  Ordinaire,  mais  la  tète  est  placée  au 
centre  d'une  couronne  de  laurier.  ^  Jupiter  tenant 
le  sceptre  et  lançant  la  foudre,  dans  un  quadrige 
galopant    à  droite  et  conduit  par  la  Victoire; 
dans  le  champ  sous  les  chevaux  un  bouclier  rond. 
—     du  cuivre  :  Ordinaire. 

IL  dans  ACILI  ;  P  dans  la  ligature 
BAf. 
X. 
Rareté  :  Peu  commun. 


(!)  Ce  personnage  est  probablement  M'.  Acilius  Balbus,  consul  en  640;  il       ii4  av.  j.-c. 
doit  être  le  fils  ou  le  petit-fils  de  M*.  Acilius  L.F.K.N.  Balbus^  consul  en  604.       i60  av.  J.-c. 
La  forme  M'  (Manius)  se  trouve  dans  Cassiodore  et  dans  quelques  manuscrits 
de  Pline  {Hist,  nai.  l\,  29,  98;  56,  147).  M  seYOit  dans  d'autres  manuscrits 
du  même  auteur  et  dans  Jullus  Obsequens  (XXXVll). 

(2)  Pour  le  se  Dis,  voyez  RIccio,  Monet.  di  famiglie,  aggiunta,  p.  243  ;  pour 
le  quadrans  Cat.  p.  207,  primo  supplemeniOt  p.  3. 


Digitized  by 


Google 


332  CHAPITRE   IX. 

Dépôts:  F(l).  MG  (2).  RF.  G.  SG.  Sk(i).  SF  (1).  GAZL.  OL 
(2,  dont  1  fraste  et  1  beau).  GARR.  GI(1  usé). 

(Gohen,  pi.  I,  Acilia,  n'  1  et  pi.  XLVl,  n'»  3.  —  Riccio, 
pi.  LXYI,  semis). 


159  [Hâ].  ni,  6. 

Légendes  :  ^  ROMAt  —  Monétaire  :  ^  L.P0ST(umtu5j 
ALB(inti5)  (1). 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Type:  Ordinaire;  derrière  la  tète  Y  apex  ^  allusion  évi- 
dente au  sacerdoce  du  père  ou  du  grand-père.  ^  Mars  por- 
tant un  trophée,  dans  un  quadrige  galopant  adroite  (2). 
IX. 
L,  mais  la  forme  n'est  pas  toujours 
bien   accusée  et   se  rapproche 
quelquefois  de  P. 
Fabrique  :  Tout  à  fait  semblable  à  celle  des  pièces  frap- 
pées par  les  deux  monétaires  du  nom  d'Opeimius  qui 
suivent. 
Rareté:  G. 

Dépôts  :  RG.  F(3) .  MG(8).  RF.  FR.  G.  SG.  GOLL.  GAZL.  OL 
(8,  dont  6  usés  et  3  beaux).  GARR.  GI(1  conservé). 
(Gohen,  pi.  XXXV,  Poslumia,  n«  1.—  Riccio,  pi.  XL,  n*»  3) . 


(1)  Ce  personnage  est  sans  doute  le  ûls  ou  le  peUt-fils  de  L.  Postumius 
108  ar.  J.-G.  SP.F.L.N.  Albinus,  Flamen  Martialis  en  586,  consul  en  600^  et  dont  parle 
m  ar.  J.-C.       Tite  LiYe(XLV,  15).  U  avait  été  édile  en  593.  (Cavedoni,  Nuovi  studii,p.  24) 

[La  grande  ressemblance  de  la  fabrique  de  cette  pièce  et  de  celles  des 
OpeimiuB  m'a  paru  une  raison  suffisante  pour  rapprocher  ces  monnaies  et 
modifier  en  ce  point  Tordre  adopté  par  MM.  Mommsen  et  Zobel  {Annales 
de  rinst.  arch,  1863,  p.  45)].  B. 

(2)  Allusion  à  la  dignité  de  Flamen  Martialis,  Voy.  Borghesi,  Dec»  Vil.  8; 
Œuvres  compl.,  1. 1,  p.  358.  B. 


Digitized  by 


Google 


m»  PÉBiODE,  —  N*  140.  335 

«40  [110].  III,  24. 

Légendes:  ^  ROM  A.  —  Monétaire:  ^  L.OPEIMI(u<)  et 
sur  le  quadrans  L.OPEIM.  ou  LOPEI  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  quadrans,  avec  la  marque  de 
leur  valeur. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  (?). 
Type  du  denier  i  Ordinaire  ;  derrière  la  tète  une  cou- 
ronne de  laurier. 
Type  du  semis  :  Ordinaire  ;  au-dessus  de  la  proue  une 
couronne  de  laurier.  ^  Victoire  tenant  dans  la  main 
une  couronne, dans  un  bige  galopant  adroite  (2). 
—    du  quadrans  :  Ordinaire.  ^  Quelquefois  une  mas* 
sue  placée  dans  une  couronne  remplace  la  proue 
traditionnelle. 


Fabrique  :  Semblable  à  celle  du  n*  précédent  et  à  celle 
du  n*  suivant. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(1).  MG(8).  RF.G.SC.SA(1).SF(1).0L(7  frustes. 
Ibeau).  CARR.  Gl(7usés). 

(Gohen,  pi.  XXX,  Opeimia,  n*  1  et  pi.  LXI,  n*  6.  Pour 
le  quadrans,  voyez  Riccio,  pi.  LXI,  Opimia,  n"**  2,  3). 


(1)  C'est  probablement  le  même  personnage  qui  fut  consul  en  633.  M.Zo-      i2t  «,.  j  ^, 
bel  trouve  une  telle  ressemblance  entre  les  deniers  des  deui  Opimius  et 

celui  de  Q.  Fbilippns^Q*'142y  qu'il  pense  qu'ils  ont  fait  tous  les  trois  partie  du 
même  collège. 

(2)  Il  est  probable  que  ce  denier  se  trouvait  aussi  dans  le  dépêt  de  Cazlona, 
quoiqu'il  n'en  soit  pas  question,  mais  qu'il  a  été  confondu  avec  celui  de 
M.  Opeimius.n^  141,  avec  lequel  il  a  une  grande  ressemblance. 


Digitized  by 


Google 


'334  CHAPITRE    IX. 

*41  [111].  111,25. 

Légendes:  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  ^  M.OPEIMI(u.s)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Ordinaire  -,  derrière  la  tête  un  trépied.  En  rap- 
prochant ce  symbole  de  l'Apollon  du  revers,  on  peut  y  voir 
une  allusion  au  sacerdoce,  sams  faciundis  (Borghesi,  Dec. 
YII,8;  Œuvres  complu  t.  I,  p.  357).  ^  Apollon  dans  un 
bîge,  armé  d'un  arc,  d'une  flèche  et  d'un  carquois. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Identique  avec  le  n*  précédent. 

Rareté  :  C. 

Dépôts:  r(4).  MC.(5).RF.FR.G.SC.SA(3).  SF(1).CAZL. 
0L(3,  dont  2  usés  et  1  beau).  GARR. 

(Cohen,  pi.  XXX,  Opeimia,  n*  2.  —  Riccio,  pi.  XXXIV, 
n-  2). 


142  [151].  m,  27. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  i^  Q.PILIPVS  (2). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Ordinaires,  i^  Cavalier  armé  d'une  lance  et  vêtu 
du  costume  grec  avec  le  casque  diadème.  Dans  le  champ, 
casque  royal  macédonien  orné  de  cornes  de  bouc  (3). 

Forme  des  lettres  :  X,  L  (et  non  p). 


(1)  Personnage  inconnu. 

(2)  Nous  pensons  que  ce  monétaire  n'est  autre  que  le  père  de  L.  Marclus, 
91  av.  j.-c.       Q.P.Q.N.  Philippus^  consul  en  663,  et  qui  n'est  du  reste  jamais  cité  dans 

16»  av.  j.-c.  r histoire.  Q.  Marcius  qui  en  585  combattit  contre  Persée,  roi  de  Macé- 
doine (Tit.-Liv.  XLIV,  3),  est  sans  doute  le  père  de  notre  monétaire  et  le 
grand-père  du  consul. 

(3)  Borghesi  {Dec,  \\\,  7;  Œuvres  cornpL.i,  I,  p.  208}  a  démontré  que 
c'efet  bien  un  des  Philippe,  rois  de  Macédoine,  que  l'on  a  voulu  représenter  ici. 


Digitized  by 


Google 


lir  PÉRIODE.  — N'  143.  335 

Le  nom  de  PILIPVS  est  écrit  sans  redoublement  de  la 
consonne  P  et  sans  l'aspiration  h. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RG.  F(7).  MG.  (14).  RF.FR.G.GOLL.SA(l).  GAZL 
0L(15,  dont  11  usés  et  1  beau).  GARR.LlR(l).  CI(6  usés). 

(Gohen,  pi.  XXVI,  Marcia,  n*  4.  —  Riccio,  pi.  IV). 


145  [127].  111,  28. 

Légendes  :  Au  droit  ROM  A  (manque  sur  le  quadrans).  — 
Monétaire  :  ^  C.METELLVS;  aussi  METEL  et  METE  (1). 

—Le  plus  ancien  personnage  que  nous  connaissions  de  la  famille  Marcia  est 

Q.  Marcins  Q.F.Q.N.  Philippus,  consul  en  473.  LesMarcius  Philippus  étaient 

ooe  ancienne  tsmille  plébéienne  qui  ayait  la  prétention  de  descendre  des 

rois  de  Macédoine  ou  du  moins  de  leur  de?oir  son  cognomen  pour  une  rai-      ^gi  ^^  j^  ^ 

son  qudeonque  qui  nous  est  restée  inconnue.  Nous  ne  sayons  pas  non  plus 

si  c'est  à  cette  tradiUon  que  l'on  doit  rapporter  le  surnom  de  rex»  porté 

par  la  branche  patricienne  de  cette  famille^  ni  d'où  vient  la  dénominaUon 

de  Mardus   Philippus  que  la  Chronique  de  Rome  {voy,  l'édition  que 

nous  en  avons  donnée  p.  645 ,  dans  le  mémoire  Intitulé  :  tber  den  Chro» 

nographen  vom  Jahre  854^  dans  les  AbhandL  der  phiL  hist.  Classe  der 

K.  Sâch,  Gesellschaft  der  Wissetuchaflen,  1. 1,  Lelpz.^  1850),  donne  au  roi 

Ancus,  aïeul  de  toutes  les  branches  de  cette  famille.  (Ovld.,  Fast.M,  SOI).— 

Quoiqu'il  en  soit,  s'il  est  vrai  que  L.  Marcius  Q.F.  Philippus,  père  de  celui      i^  ^j^  j.^. 

qui  fut  consul  en  5(18  conclut  avec  Philippe,  roi  de  Macédoine,  un  traité 

d'hospitalité  qui  profita  à  son  fils  lors  de  son  ambassade  auprès  du  roi      171  ar.  J.-C. 

Persée,  en  588,  ce  traité  doit  être  considéré  comme  le  résultat  et  non 

conmie  l'origine  des  anciens  rapports  de  la  fiuniUe  Marcia  avec  les  rois 

de  Macédoine  et  n'a  pu  avoir  aucune  influence  sur  le  choix  du  type  qui 

nous  occupe.  11  est  du  reste  fort  possible  que  ce  traité  n'ait  été  conclu 

que  par  Q.  Philippus  lui-même  lors  de  sa  première  ambassade,  en  571, 

auprès  du  roi  PhUippe  (Polyb.  XXIV,  4,  6, 10.  -  T.-Uv.  XXXIX,  48;  XL, 

2,  3),  et  que  Tite-Live  se  trompe  lorsqu'il  dit  que  ce  traité  était  un  Patemum 

fiospitium  pour  Persée  comme  pour  l'ambassadeur  romain. 

(1)  Le  nom  de  Rome  et  la  marque  de  la  valeur  prouvent  que  ce  denier  a 
été  frappé  avant  la  Guerre  Sociale  ;  sa  rareté  explique  son  absence  du  dépôt 


183  ar.  i.C, 


Digitized  by 


Google 


336  CHAPITRE   IX, 

Espécei  :  Denier,  semis,  quadrans,  avec  la  marque  de  leur 

valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Un  peu  au-dessous  de  Fonce. 

Type  de  Vargent  :  Ordinaire,  i^  Jupiter  dans  un  bige 

d'éléphants,  et  couronné  par  la  Victoire,  allusion 

à  la  victoire- du  proconsul  L.  Metellus,  à  Panorme 

wonr.j.^.  i»an  504. 

—  du  cuivre  :  Ordinaire.  Quelquefois  dans  le  champ 
une  tête  d'éléphant;  la  légende  se  trouve  parfois 
sur  la  proue;  les  pièces  sans  la  tète  d'éléphant  et 
portant  la  légende  au-dessus  de  la  proue  (Riccio, 
Caecilia^  n"  22,  23)  forment  peut-être  une  série  à 
part. 


Forme  de,  &«m:j;;(^*°^'^P^''^- 


Rareté  :  R. 

Dépôts  :^G  (2).  RF.  FR.  C.  COLL  CAZL  OL  (3  usés, 
2  beaux).  CI  (3  usés). 

(Cohen,  pL  YIII,  Caecilia^  n""  8  ;  semis, p.  63,  u?' 31  et  33. 
—  Riccio,  semis  et  quadranSf  pi.  LIV.  n""  13, 1&,  15). 


144  [128].  m,  29. 

Légendes  :  ^  ROMA  sur  le  cuivre;  au  droit  ROMA  sur 
l'argent.  —  Monétaire  :  S,  M.METELLVS.Q.F.  et  sur  le 
cuivre,  au  revers  M.METELLVS  seulement  (1). 


de  Flesole.  Le  monétaire  est  sans  doute  C.  Metellus  Caprarios,  ofûcier 
dans  Tarmée^  lors  de  la  guerre  de  Numance  en  620  (Cic.  de  Officiis,  II,  06, 
184  ftiiis  aT.j.-c.  267),  et  consul  en  641  (Annal,  de  VInst.  arch,,  1863,  p.  49). 

(1)  Ce  monétaire  ne  peut  être  que  M.  Caecilius  Q.F.  Metellus,  consul  en 
lift  af.  J.-G.      639.  Le  rapprochement  de  ce  denier  avec  les  deux  8ui?ants(n*"  145  et  146) 
est  dû  à  Cayedoni  {Saggio,  p.  33)  et  ne  peut  être  plus  juste. 


Digitized  by 


Google 


lU*  PÉRIODE.  —  N*  145.  337 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oucial.  (La  valeur  moyenne 
de  à  semis  donne  un  as  de  19»'.). 

Type  de  l'argent  :  a  Ordinaire.  Le  casque  ailé  est  orné  plxxvit,  n*Mi 
fune  étoile,  et  les  pendants  d'oreille  sont  formés 
de  trois  pendeloques.  ^  Bouclier  macédonien  ;  au 
centre  une  tête  d'éléphant  ;  autour,  une  couronne 
de  laurier,  allusion  aux  victoires  remportées  par 
des  généraux  de  cette  famille  en  Sicile  (ôOA)  et  en  250  et  i48av  j.c. 
Macédoine  (606). 
b  Tête  diadémée  d'Apollon.  Même  revers  (1). 
—    du  cuivre  :  Ordinaire.  Le  nom  est  inscrit  sur  la 
proue  ;  dans  le  champ  souvent  un  bouclier. 


Forme  des  lettres  ;   l    * 


(sur  le  cuivre  on  lit  parfois  U). 

Fabrique  :  Ressemble  fort  aux  deniers  de  Q.  Maximus 
(n»  145)  et  de  C,  Servilius  (n°  146). 

Rareté  :  a  C.  b  peu  G. 

Dépôts  :  a  F  (2).  MC  (6).  RF.  FR.  G.  SG.  SA  (2).  GAZL. 
PB  (4).  OL  (9  dont  5  usés  et  4  beaux).  GARR.  Gl  (3  usés). 

b  RF.  FR.  G.  SG. 

(Gohen,  pL  Vlll,  Caecilia,  n««  6  et  7;  pL  L,  n-  8,  9, 10). 


145  [129].  III,  30. 

Légendes  :  ^  ROMA  sur  le  cuivre  ;  au  droit  ROM  A  sur 
l'argent.  —  Monétaire  :  au  droit  (IMAXiinius)  (2). 


(1)  Le  denier  6  a  été  restitué  par  Trajan. 

(2)  Le  monétaire  est  probablement  Q.  Fabius  Maximas,  ûls  de  Servilianus^ 

consul  en  G38  Uô  tv.  j.c 

II.  22* 


Digitized  by 


Google 


338  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur  (1). 

Pied  monétaire  du  euivre  :  Il  se  rapproche  plus  de  Fonce 
que  de  la  demi-once. 

Type  de  Vargent  :  a  Ordinaire.  Le  casque  ailé  est  orné 
d'une  étoile,  les  pendants  d'oreille  sont  formés  de 
trois  pendeloques.  ^  Corne  d'abondance  et  foudre  en 
sautoir  (2)  ;  autour,  deux  couronnes. 

b  Tête  laurée  d'Apollon;  dans  le  champ,  une 
lyre,  i^  Même  revers. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire  (3). 
Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Voyez  le  n*  précédent  et  le  n*  suivant. 
Rareté  :  a  Peu  commun.  6  R. 

Dépôts  :  aRC.F(â).  MG  (6).   FR.  G.    SG.  GOLL.    OL 
(A,  dont  2  usés  et  2  beaux). 


(1)  Le  triens  inédit  est  au  Cabinet  de  Berlin.  Pour  lequndrans,  voy.  Cohen, 
pi.  UV.  Fûbia.  n*  3,  et  Riccio,  Cat.,  p.  89,  n»'  22-26. 

(2)  C'est  le  type  des  monnaies  de  Valence  en  Espagne  (Cavedoni,  Saggio, 
p.  43)  ;  il  est  probable  que  ce  type  fait  allusion  à  une  victoire  remportée 
près  de  cette  Yllle  sur  Viriathus  par  Q.  Fabius  Maxlmus  iGmllianus  vers 

1^5  ar.  J..C.       609,  ou  plus  probablement  par  Q.  Fabius  Maiimus  Ser?itianu8  vers  612.  (Ap- 
14J  Ar,  j.-c.       pian.,  Hispanicay  LXV,  LXVll-LXIX). 

(3)  L'as  attribué  i  ce  monétaire  n'existe  pas,  ce  qui  confirme  Toplnion 
de  l'absence  de  l'as  à  cette  période  comme  à  la  précédente.  En  effet 
le  prétendu  as  n'avait  été  donné  par  les  auteurs  que  d'après  Ramui 
qui  l'aurait  vu  au  Cabinet  de  Copenhague.  Or  M.  L.  Mùller  écrit  i  ce  sujet 
(lettre  particulière  à  M.  Mommsen)  :  «  La  médaille  a  été  mai  lue;  MAX* 
•  n'existe  pas  sur  la  proue,  comme  le  dit  Ramus.  On  n'y  voit  pas  non  plus 
«  Q.  MAX.  comme  l'ont  rapporté  MM.  Cohen  et  Riccio,  mais  seulement  AA? 
«  il  n'y  a  Jamais  eu  de  lettre  ni  avant  ni  après  ce  monogramme,  et  cette 
«  pièce  est  évidemment  la  même  que  le  n°  2,  p.  131,  de  M.  Cohen.  »  {Ann, 
de  finit,  tirch,,  1863,  p.  49.  Voyez  ci-dessus  n*  42).  B. 


Digitized  by 


Google 


m*  PÉRIODE.  —  N»  146.  3S9 

6  RF.  C.  COLL.  CI  (3  peu  usés). 

(Cohen,  pL  XVII,  Fabia,  nf  3,  4,  et  pi.  LIV,  n*  8). 


146  [180].  III,  31. 

Légendes  :  ^  ROMA«  sur  le  cuivre  (manque  quelquefois 
sur  le  quadrans)  ;  au  droit  ROMA,  sur  Fargent.  —  Moné- 
uire  :  Sj  C.SERVEIL(itM)  ;  sur  le  cuivre  CSERVEILI  (1). 
Espèces  :  Denier,  triens,  quadrans,  avec  la  marque  de 
leur  valeur. 
Type  de  f  argent  :  a  Ordinaire;  le  casque  ailé  est  orné  pi.xxvn.no  to. 
d'une  étoile,  les  pendants  d'oreille  sont  formés  de 
trois  pendeloques;  derrière  la  tête,  dans  le  champ 
le  lituus.  ^  Un  cavalier  armé  d'une  cuirasse,  d'un 
casque  et  d'un  bouclier  orné  de  la  lettre  M  (Mar- 
eus)  galopant  et  perçant  de  sa  lance  un  autre  ca- 
valier sans  casque  (2),  armé  d'une  cuirasse,  d'un 
bouclier  et  d'une  longue  épée. 
6  Tête  laurée  d'Apollon.  Même  revers  (3). 


(1)  Pour  la  géoéaiogie  de  la  femille  Servilia,  voy,  le  n°  t24. 

(2)  Allaslon  à  M.  SeryiUus  Pulex  Gemlnus^  consul  en  bS7,  et  qui  fut      309  a  .  J.-C. 
biessé  et  couvert  de  cicatrices  dans  vingt-trois  combats  singuliers,  dont  il 

sortit  vainqueur.  (T.-Liv.,  XLV,  39.  —  Plutarch.  Paulus  ^milius,  XXXI.— 
Borghesi,  Dec.,  IX,  7;  CEuvr.  compl.,  t.  I,  p.  441).  Le  même  personnage 
fut  augure  pendant  plus  de  quarante  ans^  et  il  l^ua  le  surnom  d'augure  à 
ses  descendants;  de  là  le  lituus  qu'on  trouve  sur  leurs  monnaies. 

(3)  Ces  trois  derniers  monétaires  M.  Metellus^  Q.  Maximus  et  C.  Servi- 
iius  ont  frappé  deux  classes  distinctes  de  deniers  avec  des  revers  tout  à 
fait  identiques,  mais  avec  la  tête  de  Rome  sur  les  uns,  et  la  tête  d'Apollon 
sur  les  autres.  Cette  similitude  amène  avec  raison  Cavedonl  {Saggio,  p.  33) 
à  cette  conclusion  que  ces  trois  magistrats  formaient  un  seul  et  même 
collège.  Cependant,  tandis  que  l'on  trouve  les  deniers  avec  la  tète  de 
Rome  dans  le  dépôt  de  Cazlona  et  dans  les  dépôts  plus  récents,  ceux  qui 


Digitized  by 


Google 


340  -      CHAPITHE    IX. 

Type  du  cuivre  :  Ordinaire  :  sur  le  quadrans,  au-dessus 
de  la  proue,  deux  épis. 

[  |f  sur  le  denier  a,  L  sur  le  denier  b. 


Forme  des  lettres  .    . 

I  ^" 

Fabrique  :  Voyez  les  deux  n"  précédents.  Sur  le  denier  6, 
lettres  latines  du  côté  du  droit. 

Rareté  :  a  C.  b  R'. 

Dépôts  :  a  F  (â).  MC  (6).  RF.  FR.  C.  SA  (5).  GAZL.  PB  (1). 
OL  (7  dont  4  usés,  3  beaux).  Cl  (3  usés). 

6RF. 

(Cohen,  pi.  XXXVll,  Servilia,  n<>'  1  et  2  ;  pi.  LXVI,  n*  1.  — 
Riccio,  triens,  pi.  LXIV,  n*  1). 


147  [lâO].  III,  i. 

Légendes  :   ROMA,  au  droit  sur  le  denier,  au  revers 

portent  la  iête  d'Apollon  manqnent  h  Fiesole,  à  Montecodruzio  et  dans  les 
deux  plus  anciens  dépôts  espagnols^  sans  que  cette  absence  puisse  être  at- 
tribuée à  leur  rareté;  de  plus  sur  les  deniers  de  SerYilius  avec  la  tête  de 
Rome^  la  lettre  p  est  pointue  et  carrée  L  sur  les  autres,  où  parait  la  tête 
d'Apollon.  Tous  les  moyens  de  critique  numismatique  s'accordent  parfaite- 
ment pour  faire  classer  la  première  espèce  à  l'époque  qui  nous  occupe, 
tandis  que  la  tête  du  droit  et  les  lettres  numérales  que  Ton  voit  sur  les 
autres  leur  assigneraient  une  date  beaucoup  plus  récente,  et  les  feraient 
descendre  peut-être  Jusqu'au  temps  de  Sylla.  D'un  autre  côté  nous  devons 
avouer  que  le  nom  de  Rome  et  le  signe  Indiquant  la  valeur  qui  s'y  lisent 
étaient  tout  à  fait  tombés  en  désuétude  à  cette  époque  ;  aussi  nous  serait-il 
difficile  de  trouver  dans  !a  généalogie  si  connue  des  Metellus,  un  jeune  M.  Me- 
tellus  Q.F.  vivant  à  cette  époque.  Nous  serons  donc  obligé  de  supposer  que, 
pour  une  raison  qui  nous  est  restée  inconnue,  ces  trois  deniers  ont  été  re- 
frappés avec  un  changement  du  côté  du  droit,  trente  ou  quarante  ans  après 
leur  première  émission.  {Annales  de  l* Institut  arch.,  1803,  p.  49  et  50). 

[En  attendant  que  ce  doute  soit  éclairci^  et  ne  sachant  où  les  placer,  Je 
les  laisse  provisoirement  sous  les  mêmes  n***  que  ceux  qui  portent  la 
tête  de  Rome^  sauf  à  les  remettre  plus  tard  à  leur  ordre  chronologique,  s'il 
y  a  lieu  de  les  changer  de  place].  6. 


Digitized  by 


Google 


m*  PÉRIODE.  — N»  lâ7.  541 

sur  le  quadrans;  manque  sur  le  semis.  —  Monétaire  : 
1^  Q.FABI(u«)  et  au  droit  LABEO;  sur  le  quadrans  seulement 
Q,FABI  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis  (2) ,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre:  Semi-oncial,  ou  plutôt oncial 
faible. 

Type  de  l'argent  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  qua- 
drige, tenant  le  foudre  et  le  sceptre;  sous  les  che- 
vaux, un  éperon  de  navire,  allusion  probable  à  la 
victoire  navale  du  préteur  Q.  Fabius  Labeo  Tan 
565.  (T.-Liv..  XXXVII,  60;  XXXVIII,  47). 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 


189  ar.  J.-G. 


Forme  des  lettres    . 

petit. 

Rareté  :  C. 

DépôU  :  RG.  F  (15). MG  (51).  RF.  FR.  G.  SG.  COLL.  SA 
(10).  SF  (1).  GAZL.  PB  (1).  OL  (15  dont  11  usés,  3  beaux 
et  1  fruste).  GARR.  GI  (17  peu  usés^. 

(Gohen,  pi.  XVII,  Fabia,  n«  2  et  pl.  LIV,  n*  5). 


(1)  Le  monétaire  est  sans  doute  un  descendant  de  Q.  Fabius  Labeo^  pré- 
teur en  565^  et  consul  en  571,  peut-être  celui  dont  parle  Gicéron  (Brutus,   l89eti8Sar.  j.-c. 
XXI,  81). 

[M.  Mommsen  {Annales  de  Clnst.  arch,,  1863,  p.  44)  place  les  pièces  de 
ce  monétaire  en  tête  de  cette  troisième  période,  tout  en  ajoutant  que  tant 
pour  leur  conseryation  que  pour  le  nombre  des  pièces  trouvées  à  Oiiva 
et  qui  égale  celles  trouvées  à  Fiesole,  il  serait  peut-être  plus  juste  de  les 
placer  à  la  fin.  M.  Zobel  ne  les  a  évidemment  placées  au  commencement 
que  pour  être  fidèle  à  son  système  de  deux  groupes.  J'ai  dit  plus  haut 
(p.  209)  qu'il  me  semblait  plus  naturel  de  n'avoir  pas  égard  à  ces  groupes. 
J'ai  donc  cru  être  plus  dans  la  vérité  en  les  mettant  ici.]  B. 

(2)  Pour  le  semis,  voyef  Riccio,  Cat.,  p.  207. 


Digitized  by 


Google 


184  ar.  J.-C. 
104  ar.  J.-C* 


3A2  CHAPITRE   IX. 

148  [187].  III,  32. 

Légendes  :  Au   droit  ROMA.  —  Monétaire  ;  bj  CN.COR- 
NEL(tti5)L.F.  et  au  droit  SISENA  (1). 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  Ordinaire.  Sj  Jupiter,  dans  un  quadrige,  foudroyant 

un  géant;  au-dessus,  tête  du  Soleil,  le  croissant 

de  la  Lune  et  deux  étoiles  (2)* 

IX. 
L  (et  non  pas  U). 
Le  surnom  SISENA  est  écnt  sans 
redoublement  de  la  consonne. 
Fabrique  :  Flan  large  et  mince. 
Rareté:  R*. 
(Cohen,  pL  XIV,  Cornelia,  n*  1.— Riccio^pL  XIV,n*87). 


149  [lâO].  111,88. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  A.MANLI  (ta) 
aF,  etaudroitSER...(3). 


(1)  Nous  n'ayons  rencontré  ce  nom  nulle  part,  mais  la  famille  est  sou- 
vent citée  (T.-Llv.JXXXIX,  46.  -  Dio  Cass.  XXXVl,  1.  -  Sénat  Cotu.  de 
Asclep.  Clazomen.  sociisque,  dans  Haubold,  AnU  rom.  monum.  legalia,  p.  90. 
—  Corpus  inscr,  lat,^  n»203,  p.  110. 

(1)  Ce  denier  très-rare  et  les  deux  suivants  ne  se  trouvent  dans  presque 
aucun  des  dépôts  explorés  jusqu'à  ce  Jour^  et  manquent  tout  à  fait  danr 
ceux  de  l'Espagne  :  nous  les  plaçons  Ici,  parce  que  les  deux  premiers,  ayant 
le  nem  de  Rome  du  côté  de  la  tête  et  le  troisième  rX  barré^ ne  peuvent  être 
antérieurs  à  l'année  620  et  qu'ils  ne  peuvent  non  plus  être  postérieurs  à 
050,  puisqu'ils  ont  le  nom  de  Rome  et  IMndicaUon  de  leur  valeur.  {Annale  de 
Vlnst,  arch  ,  18C3,  p.  50). 

(3)  La  légende  se  trouvant  répartie  sur  les  deux  faces  de  la  pièce,  l'expli- 
ciitlon  de  SER  par  Sergia  {tribus),  d'après  isickhel  {Doct.  num.vet.,  t.  Y, 
p.  244.^Borghe8i,  Dec.  1,  8,  p.  24$  Œuvres  compL  t.  I,p.  154),  ne  nous  pa- 
raît pas  possible,  d'autant  plus  que  let  deux  parties  de  la  légende  sont  indé- 


Digitized  by 


Google 


m*  PÉRIODE.  —  N*  150.  343 

Espèces  :  Denier,  avec  le  signe  de  la  valeur  sur  le  revers,  pi^  xxvii,  n*  la. 

Type  :  Ordinaire  ;  le  casque  à  aigrette,  f^  Le  Soleil  dans 
un  quadrige  de  face  ;  dans  le  champ  un  croissant  et  deux 
étoiles  (1). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  R'. 

(Cohen,  pi.  XXV,  Manlia,  nM). 


150  [156].  III,  3i. 

Légendes  :  ^KOMA  sur  le  cuivre  et  au  droit  sur  Taigent. 
—  Monétaire  :  ^  C  NVMITORI  {us);  sur  le  quadrans  et 
le  sextans  C.  NVMITOR;  quelquefois  sur  le  quadrans 
C.  NVM  (2). 

Espèces  :  Denier,  semis,  trions,  quadrans,  sextans,  avec 
la  marque  de  leur  valeur. 


pendantes  Tune  de  l'autre.  {Voy.  p.  180).  SER  est  pIutAt  rabréviation  d'un 

cogoomen,  Serenus  ou  Serranus.  Nous  ne  pouvons  pas  non  plus  adopter 

l'attribution  de  cette  pièce  aux  branches  célèbres  de  la  famille  Manlia> 

parce  que  le  prénom  de  Quintus  ne  leur  appartient  pas.  Nous  aimerions 

mieux  rapprocher  le  nom  de  ce  monétaire  de  Q.  Manlius,  tribun  du  peuple 

en  685.  (Cic.  in  Verrem^  I,  10,  30,  où  ce  personnage-  est  nommé  Mailius;  et        69  av.  J.-C. 

pro  Cluentio,  XIII,  38). 

(j)  Cavedonl  {Annales  de  l'Inst,  arch,,  t.  XI,  p.  306;  Nuovi  siudii,  p.  15) 
croit  voir  dans  la  réunion  de  ces  astres  une  allusion  aux  victoires  de  Cn. 
Manlius  Vulso,  dans  l'Orient;  il  ne  partage  pas  les  doutes  de  M.  Mommsen 
sur  l'origine  de  cette  famille.  B. 

(2)  C'est  à  tort  qu'on  a  voulu  attribuer  cette  pièce  à  la  famille  Numonia. 
On  connaît  un  C.  NumUorius  qui  fut  proscrit  par  Blarius  en  668  (Appian.,  8«  ar.  J.-c 
Bell,  civ,, },  72.  —  Florus,  II,  9,  éd.  de  Jahn).  Un  chevalier  romain  du  même 
nom  (peut-être  le  fils  du  précédent)  porta  témoignage  contre  Verres  en  68i  70  ar.  j.-C. 
(Cic  m  Verrem,  V,  63, 163).  Le  monétaire  dont  nous  nous  occuons  n'est  évi- 
demment pas  ce  dernier  personnage,  puisqu'il  n'était  pas  sénateur;  mais 
son  père  pourrait  bien  avoir  frappé  ces  monnaies. 

11.  22*' 


Digitized  by 


Google 


3AA  CHAPITRE   IX. 

Pied  fnonitaire  du  cuivre  :  Oncial  selon  toute  apparence 
(la  moyenne  de  quatre  semis  donne  un  as  de  19"). 
Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Victoire  dans  un  quadrige 

tenant  une  couronne  de  laurier. 
—     du  cuivre  :  Ordinaire. 

Forme  des  lettres  :  X  (d'après  Riccio,  pi.  IV,  n*»  12). 
Rareté  :  R\ 
(Cohen,  pi.  XXX,  Numitoria,  n»  1  et  pi.  LX,  n"  1  et  2). 


151  [153]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —Monétaire  :  ^  C.MEMMI  {us)  (t). 

Espèces  :  Semis  et  quadrans,  avec  la  marque  de  leur  va- 
leur. 

Pied  monétaire  du  cuivre^  (Un  semis  =  9«'). 

Type  :  Ordinaire  ;  à  la  proue  une  tête  de  femme  que  cou- 
ronne un  génie  ailé. 

(Riccio,  pi.  LXI,  Memmia,  n**  1  et  2). 


1S2  [168]. 

Légendes  :  ^  (?)  ROMA.  (?)  —  Monétaire  :  %  (?)  C 
V...C...  (2). 
Espèces  :  Quadrans. 
Pied  monétaire  :  (?). 
Type  :  Ordinaire. 


(1)  Époque  incertaine;  peut-être  ce  Meroinius  était-il  l*ami  de  Lucrèce. 
Voy.  plus  loin  le  n*  226. 

(2)  Peut.étre  C.  Vaierius  Catullus^  d'après  Dorgliesi^  qui  possédait  celle 
monnaie  Inédite. 


Digitized  by 


Google 


iir  ET  iv*  pÊfiiODES.  —  »'•  153,  loi,  155.        345 

153  [100]. 

Légendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  Q.MOLO  (Ij. 
Espèce  :  Triens,  avec  la  marque  de  la  valeur  (2). 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial,  selon  toute  ap- 
parence. 
Type  :  Ordinaire. 


IS4  [167]. 

Légendes  :  %  ROMA.  —  Marque  d'atelier  :  ^  V. 

Espèces  :  Semis,  triens  (3). 

Pied  monétaire  de  tas  :  Serai -oncial  (?). 

Type  :  Ordinaire. 


Quatrième  période  de  Tannée  6A0  à  Tannée  650. 


114-104  ar.  J.   C. 


155  [124].  IV,  1. 

Légende  :  Au  droit  ROMA. 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Tête  de  femme  diadémée  et  laurée.  ^  Trois  arceaux  r»  xxvni,  n«  i. 

supportant  la  statue  d'un  cavalier  armé  ;  autour 

la  légende  :  W.AEMILIO  LEP (ido)  (4). 

(1)  CeUe  légende  u'est  donnée  que  par  M.  Riccio  {Cat,,  p.  170).  Comp.  le 
monétaire  L.  Pomponius  Mole  (rx'  201).  Cette  monnaie  ne  serait  pas  d'une 
époque  trèe-récente,  puisque  le  nom  de  Rome  s'y  trouve  encore. 

(2)  Riccio,  Cat,y  p.  170.  ^  Le  triens  de  Q.  Molo  n'est  pas  décrit  dans  les 
Monete  di  famiglie» 

(3)  Riccio,  Cai.,  p.  19. 

(4)  C'est  à  tort  que  l'on  croit  généralement  reconnaître  ici  le  pont  Émillen 
(Eckhel,  Doct.  num,  vet ,  t.  V,  p.  127).  Cette  monnaie  est  plus  ancienne  que 

le  pont  qui  ne  fut  construit  qu'en  733  par  le  consul  M*.  iOmilius  Lepidus.       si  ar.  J.-G. 
(Voy,  nos  Epigraph,  ÀnaiecL,  n*  17.  Berichte  der  K.  Sâch,  GeseUschafl 
der  Wissenschaften  xu  Leipzig,  1850,  p.  323,  et  le  commentaire  sur  l'in- 


Digitized  by 


Google 


346  CHAPITRE   IX. 

Forme  des  lettres  :  X.  L'O  est  tellement  petit  qu'il  avait 
été  pris  pour  un  point  par  Eckhel  ;  cependant  le  point 
véritable  se  trouve  à  côté.  (Cavedoni,  Saggio,  p.  31). 

Rareté  :  Très-commun. 

D<îpdf5:F(19).MC.(67).RF.FR.C.SC.G0LLSA(3).GAZL.0L 
(22  dont  11  usés,  8 beaux,  3  frustes).  GARR.L1R(3).AR.(2). 
Cl  (6  conservés). 

(Cohen,  pi.  I,  /tmiliay  n**  3.  —  Riccio,  pi.  II,  n«  4). 


156  [152].  IV,  2. 

Légendes  :  ^  ROMA  sur  le  cuivre;  ROMA  (en  mono 
gramme)  au  droit  sur  l'argent.  —  Monétaire  :  ^  L.  PHI- 


pi.xxvm.n-i   LIPPVSCl). 


scription  du  pont  Fabricius,  dans  le  Corpus  Inscr,  Latin,,  n*  600,  p.  174)  I.a 
légende  circulaire  est  au  datif,  par  conséquent  elle  se  rapporte  au  personnaf^e 
en  rhonneur  de  qui  la  statue  avait  été  élevée  et  non  au  monétaire;  c'est  pro- 
bablement la  copie  de  celle  qui  se  trouvait  sur  le  monument  lui-même,  et 
ce  monument  devait  être  un  arc  de  triomphe  dans  le  genre  de  ceux  de  Fabius 
et  ne  Caipurnius  (Oros.,  V,  9).  On  connaît  deux  personnages  du  nom  de 
Manius  Lepidus  plus  anciens  que  Sylla  :  c'étaient  le  père  et  le  grand-père  de 
158  av.  j.-c.  celui  qui  fut  consul  en  696.  Le  grand-père  peut  être  celui  qui  fut  décemvir 
236  a\'.  J  -c.  en  518  et  dont  parlent  les  Fastes  Capitoîins,  Cet  arc  de  triomphe  a  peut-être 
été  élevé  en  l'honneur  de  l'un  de  ces  deux  personnages. 

[Il  est  probable  que  le  monétaire,  contre  l'usage  adopté  de  son  temps,  n'a 
pas  mis  son  nom  sur  ce  denier,  parce  qu'il  portait  celui  de  son  ancêtre.  Ca- 
vedoni (Nuovi  stvdii^  p.  14  et  15),  pense  qu'au  lieu  d'un  arc  de  triomphe 
il  faut  voir  ici  les  sulistructions  voûtées  des  rostres  au  Forum  où  11  suppose 
qu'était  placée  la  statue  de  M*.  iOmilius,  comme  l'ont  été  plusieurs  autres  du 
même  genre.  Les  monnaies  de  Lollius  Pallkanus  (Cohen,  pi.  XXV,  Lollia, 
II"  2)  montrent  bien  que  le  soubassement  des  rostres  était  en  forme  d'arca- 
des^ et  si  l'on  ne  voit  pas  ici  la  saillie  des  rostres,  c'est  que  l'espace  libre 
entre  les  arcades  est  occupé  par  les  lettres  de  la  légende  LEP.  (Cf.  D.  Det- 
lefsen,  Ann.  de  l'inst.  arch,,  |860,  p.  189)].  B. 

(I)  Ce  personnage  est  sans  doute  le  fils  du  monétaire  Q-PILIPVS 
136  aT.  J.-c.       ^no  142).  Il  naquit  vers  619,  brigua  en  vain  le  consulat  pour  l'année  C6I, 
devint  consul  en  663,  et  censeur  en  668;  et  peut  fort  bien  avoir  été  triumvir 
monétaire  entre  640  et  650. 


Digitized  by 


Google 


IV»  PÉRIODE.   —  N*  157.  347 

Espèces  :  Denier,  quadrans,  once,  avec  Tindication  de 
leur  valeur;  celle-ci  se  trouve  au  revers  sur  le  denier. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  (?). 

Type  du  denier  :  Portrait  d*homme  coiffé  du  casque  des 
rois  de  Macédoine.  Dans  le  champ,  devant  la  tête, 
on  lit  :  ^(ÉXticroc)  (1).  i^  Statue  d'un  guerrier  à 
cheval  tenant  une  branche  de  laurier  dans  la  main 
droite  (2). 

—  du  quadrans.  Ordinaire.  ^  Ordinaire  ;  sur  la  proue 
un  coq. 

—  de  Vonce  :  Tète  de  Saturne,  quelquefois  la  faucille 
ou  harpe  derrière  la  tête.  ^  Une  proue  surmontée 
d'un  chien;  quelquefois  un  chien  seul.  (Cohen, 
p.  203,  n»*  21  et  22). 

Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(2).  MG(4).  RF.C.SG.C0LL.SA(1).GAZL.0L  (3 
beaux).  GARR. 

(Gohen,  pi.  XXVI,  Marciay  n»  5  et  pi.  LYIII,  n^  8  et  11). 


157  [134]  (postérieur  à  641)  (8).  III,  i9. 


(1)  Voy.  sur  le  sarnom  de  ^(Xiinco«  ce  qae  noas  avons  dit  aa  n*  142. 

(3)  Cette  statue  est  peut-être  celle  de  Q.  Mareios  Tremulus,  consul  en  448      to«  «t.  /.-g. 
et  qui  lui  fut  érigée  sur  le  Forum  après  sa  victoire  sur  les  Héroïques. 
(T.  Uv.  IX,  43.  —  Clc,  Phiiip.  VI,  6.  18.-  Plln.,  Hist  nat,  XXXIV,  6,  Î8. 
—  Beeker,  Roms  Topogr,j  p.  828).  Rien  ne  peut  faire  supposer  que  cette 
statue  représente  Philippe  de  Macédoine. 

(8)  Annales  de  tinst,  arch,,  1863,  p.  47,  où  le  denier  est  placé  à  la  troi- 
sième classe,  mais  M.  Mommseo  observe  lui-même  qu'il  serait  mieux  à  la 
fin  de  cette  classe.  J'ai  pensé  qu'il  vaut  encore  mieux  le  mettre  à  la  qua- 
trième, comme  postérieur  à  Tannée  641 .  B. 


Digitized  by 


Google 


3A8  CHAPITRE   IX. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  i^  C.CASSI(tis)  (1). 
Espèces  :  Denier,  dodrans,  bes,  avec  l'indication  de  leur 
valeur  S/,  et  S  ;  (2). 
pi.xxvni,n-5,      Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (la  moyenne  de  quatre 
'  '         dodrans  donne  un  as  de  IS^'). 

Types  de  l'argent  :  Ordinaire.  Derrière  la  tête,  une  urne. 
—  Ce  symbole  fait  allusion  au  procès  des  Vestales, 
jugé  en  6âl.  (Voir  n'*  28A ,  285) .  ^  La  Liberté  dans 
un  quadrige  à  droite,  tenant  un  bonnet  et  un 
sceptre. 

—  du  dodrans  :  Tête  de  Vulcain  coiffée  du  bonnet 
conique  à  droite  (3)  ;  dans  le  champ  derrière  la 
tête>  des  tenailles.  ^  Proue. 

—  du  bes  :  Tête  de  Bacchus  ceinte  de  lierre  (d'après 
Borghesî,  Dec,  IV,  7  ;  OEuv.  compl.^  1. 1,  p.  240), 
ou  de  Vénus  ceinte  de  fleurs  (Riccio).  ^  Proue. 

Forme  des  lettres  :  X.  Les  consonnes  sont  doublées. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(8).MG(17).RF.FR.C.SG.G0LL.GAZL.0L  (12, 
dont  9  frustes,  3  beaux).  GARR.PB(1).GI  (4 usés).  AR(1). 
(Gohen,  pi.  XI,  Cassia,  n*»  1  et  pi.  LU,  n"  2  et  3). 


96  ar.  J.-C.  (^)  ^®  monétaire  est  C.  Cassius  L.  F.  Longinus,  qui  fut  coosul  en  658,  fils 

187  ar.  J.-C.        de  L.  Cassius  Longinus  qui,  comme  tribun  du  peuple  en  617,  fit  passer  la  loi 

(dite  Cassia)  sur  le  vote  par  écrit  dans  les  jugements  du  peuple,  consul  en 

I27etii  Sar.  J.-C.   637  et  en  6il,  l'un  des  juges  duj>rocès  des  Vestales.  Ces  pièces  sont  éyidem- 

ment  postérieures  à  cette  dernière  année,  puisque  le  symbole  de  Tume  des 

TOtes  fait  allusion  à  ce  procès. 

(3)  Riccio  donne  bien  un  as  {Cassia,  n"  2),  mais  Borghesi  n*a  jamais  ren- 
contré d'as  appartenant  à  cette  série  (Dec,  IV,  7;  CEuvr.  compl,  t.I,  p.  240 
et  suiy.)  et  nous  doutons  fort  de  son  authenticité. 

(3)  C'est  par  une  erreur  du  graveur  que  cette  tête  est  représentée  laurée 
et  sans  bonnet  dans  l'ouvrage  de  M.  Cohen,  pi.  LU,  n"  2.  B. 


Digitized  by 


Google 


IV  PÉRIODE.  —  r*  158,  159.  349 

158  [138].  IV,  3. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA  en  monogramme.  —  Moné  - 
taire  :  ^  T.DEIDI(m5)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Ordinaire.  ^  Guerrier  Tépée  au  côté,  le  bouclier 
au  bras  gauche,  frappant  avec  un  fouet  (ou  un  cep  de 
vigne?)  un  autre  guerrier  qui  se  défend  avec  Tépée  et  se 
couvre  de  son  bouclier.  Type  encore  inexpliqué. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  F(2).MC(3).RF.G.GAZL.0L  (2dontlbeau  et  1 
usé). 

(Gohen,  pi.  XVI,  Didia). 


IS»  [106].  III,  26. 

Légendes  :  ^   ROMA.   —  Monétaire  :  ^  SEX- IVLI  (tis) 
CAISAR  (2). 
Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (3). 


(1)  Ce  monétaire  est  peut-être  T.  Oidius  T.  F.  Scx.  N.  qui  devint  consul 

en  6h&,  ou  peut-être  et  même  probablement,  celui  qui  l'année  suivante,  C57,     98c;97ar.  j.  c. 
déploya  tant  de  zèlo  dans  le  procès  de  Caepion.  {Annales  deVlnst.  arch., 
<863,p.  54.  —  Cic, rfeOra/.,  II,  47, 197.  —Cf.  notre  Hist.  Rom.,  t.  Il,  p.  178). 

(2)  Ce  monétaire  ne  peut  être  ni  Sex.  Juiius  Sex.  F.  L.  N.  Caesar  qui  fut 

consul  en  597,  ni  Sex.  Juiius,  préteur  en  631;  il  pourrait  être  le  flls  d'un  de   m  ci  123  ar.j.C. 
CCS  deux  personnages.  (Cic.  ad  Her.,  Il,  13,  19,  et  de  Domo,  LUI,  136.  — 
Drumann,  Geschichle  Roms,  t.  III,  p.  119). 

(3)  M.  Zobel  {Annales  de  l'Jnjit,  arch.,  1863,  p.  48)  fait  remarquer  qu'il 
existe  une  grande  analogie  entre  le  denier  de  Sex.  Juiius  et  ceux  de  P.  Nerva 
et  de  M.  Cipius  (n**  160  et  161)  ;  je  ne  comprends  pas  alors  pourquoi  il 
sépare  ces  magistrats  qui  ont  pu  être  collègues,  en  mettant  le  premier  dans 
la  3*  classe?  —  Je  l'ai  remis  à  la  place  qui.  Je  crois,  est  la  sienne.  Cepen- 
dant Je  dois  faire  remarquer  que  si  l'analogie  est  frappante  entre  les  de- 
niers de  P.  Nerva  et  de  M.  Cipius,  je  ne  trouve  pas  qu'on  puisse  en  dire 


Digitized  by 


Google 


360  CHAPITRE   IX. 

Type  :  Ordinaire  ;  dans  le  champ,  derrière  la  tête,  une 
ancre,  i^  Vénus  dans  un  bige  à  droite,  couronnée  par  Gu- 
pidon  placé  derrière  le  char.  (Borghesi,  Dec,  1,  6;  OËuvr. 
compL,  t.  1,  p.  149). 

[X  (1). 


Forme  des  lettres  ...     , 

t  L  et  non  V. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  MG(2).RF.FR.G.0L  (1  beau). 

(Gohen,  pi.  XIX,  Julia,  n«  2). 


160  [146].  IV,  4. 

Légendes  :  ^  ROMA  sur  le  cuivre  ;  au  droit,  ROMA  sur 
Targent.  —  Monétaire  :  au  droit  P.NERVA  sur  le  cuivre; 
au  revers  P.NERVA  sur  l'argent  (2). 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  avec  la  marque 
de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  deux 
semis  =  16«') . 

Types  du  denier  :  Buste  de  femme  à  gauche,  coiffé  d'un 
casque  à  deux  plumes ,  tenant  de  la  main  droite 
un  javelot  appuyé  sur  l'épaule;  au  bras  gauche, 

autant  du  denier  de  Sex.  Julius  qui  me  pareil  bien  difTérent  pour  le  style  et 
pour  la  fabrique  ;  de  plus  11  est  frappé  sur  un  flan  très-large  et  le  flan  des 
deux  autres  deniers  est  remarquablement  petit  et  épais.  B. 

(1)  Ce  chifTire  a  la  forme  X  sur  les  exemplaires  du  Cabinet  do  Munich  et 
de  la  collection  Blacas.  Cf.  Cavedoni,  Ripost.,  p.  92.  l\  est  figuré  X  dans  la 
planche  de  M.  Cohen,  pi.  XIX,  Julia,  n*  2. 

(2)  Nous  ne  Toyons  pas  ce  qui  a  pu  déterminer  les  numismatistes  à  don- 
ner ce  denier  à  la  famille  Silia.  Le  cognomen  Nerva  se  trouve  bien  dans 
cette  famille,  mais  jieaucoup  plus  tard,  et  le  premier  Silius  que  nous  sa- 

90  «T.  J.-c.       ehions  positivement  l'avoir  porté  est  P.  Silius,  P.  F.  Nerva,  consul  en  734. 

Nous  aimons  mieux  attribuer  cette  série  de  pièces  à  P.  Licinius  Nerva,  gou- 
103  ar.  J.-c.       verneur  de  la  Sicile  en  651.  (Dionis  Frag,,  XCIII.  —  Diodor.  Sicul.,  p.  &39. 

édlt.  Wesseling.  —  Drumann,  Geschichte  Roms,  t.  IV,  p.  197). 


Digitized  by 


Google 


IV'  PÉRIODE.    —   !!•  160.  361 

un  bouclier  dont  répisëme  est  un  cavalier  ga- 
lopant à  gauche  ;  au-dessus  de  la  tète,  un  crois- 
sant. ^  Trois  hommes  revêtus  de  la  toge  dans 
l'enceinte  des  comices  {Saepla)  ;  l'un  dépose  son 
vote  dans  l'urne,  le  second  semble  remettre  son 
vote  au  troisième.  Derrière  ces  hommes,  deux  li- 
gnes parallèles;  au-dessus  le  pied  et  la  partie 
inférieure  d'un  siège  ou  d'un  banc  (1), 
Type  du  $emi8  :  Ordinaire  ;  au-dessus  de  la  proue,  une 

femme  faisant  une  libation. 
—    du  triens  :  Ordinaire. 


(I)  Ce  type  n'a  pu  être  encore  expliqué  d'une  manière  ftatisfaisante,  parce 
qu'on  atlriboail  le  denier  à  la  famille  Silia.  L'explication  devient  facile  si 
on  le  reaUtue  à  la  famille  Liclnia.  En  effet,  C.  Licinius  Crassus»  tribun  du 
peuple  en  609^  fût  le  premier  qui  rassembla  le  peuple  dans  une  enceinte  clA-  145  av.  j..c. 
tnrée.  Primtis  populum  ad  leges  accipiendas  in  septem  jugera  forensia  e 
comitio  eduxit.  (Varro,  de  Re  Rustica,  \,  2,  9).  Gœttllng  corrige  avec  raison 
insaepta.  (Cf.  Clc.  pro  Sest.,  XXXVll,  79.—  Becker,  Roms  Topograph.,  p.  328, 
note  S88).  Ce  même  tribun  fut  le  premier  qui,  à  la  tribune  aux  harangues, 
se  tourna  du  cAté  du  Forum  au  lieu  de  se  tourner  vers  le  Comitium,  (Clc, 
pro  Lael.,  XXV,  96  :  Primus  instituit  in  forum  versus  agerecum  populo).  Ce 
que  nous  voyons  sur  la  médaille  en  question,  est  évidemment  une  estrade, 
élevée  de  quelques  marches,  sans  doute  le  Pons  dont  il  est  souvent  question 
à  l'occasion  des  votes.  (Becker-Marqnardr,  t.  Il,  3,  p.  101).  Un  citoyen  en- 
core sur  les  marches  de  l'estrade  (on  ne  voit  que  la  partie  supérieure  du 
corps]  reçoit  des  mains  du  Rogalor  son  bulletin  de  vote,  pendant  qu'un 
autre  citoyen  déjà  monté  sur  l'estrade  dépose  son  vote  dans  l'urne  placée 
sur  on  piédestal.  (Becker-Marqunrdt,  t.  H,  Z,  p.  102,  note  400).  Les 
lignes  parallèles  qui  se  volent  par  derrière  et  le  siège  dont  on  aperçoit 
la  partie  inférieure  sont,  d'après  l'ingénieuse  explication  de  CavedonI  {Ri- 
postigli,  p.  133),  les  cordes  tendues  qui  séparaient  les  tribus,  les  unes  des 
autres,  et  le  siège  ou  le  banc  des  tribuns.  (Becker-Marquardt,  t.  II,  3,  p.  100). 
—Les  choses  ne  se  passaient  pas  encore  ainsi  en  609,  cela  est  certain, puisque  m  av.  j.-c. 
lea  buUeUns  de  vote  ne  furent  introduits  qu'en  614,  mais  P.  Ucinius  Nerva,  i40  nv.  j.-c. 
descendant  du  tribun  C.  Llclnius,  voulant  rappeler  sur  ce  denier  le  souvenir 
de  son  ancêtre,  a  représenté  la  scène  telle  qu'elle  avait  lien  de  son  temps. 


Digitized  by 


Google 


352  CHAPITRE    IX. 

Type  du  quadrans  :  Ordinaiie;  au-dessus  de  la  proue, 
un    animal,    peut-être    une  chèvre.    (Borghesi, 
Dec,  IV,  3;  OEuvr.  compl,  t.  I,  p.  230). 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  C. 

Dépôts:  F(7).MG(14).RF.FR.C.SG.SA(3).SF(l).CAZL.OL. 
(8,  dont  5  usés,  3  beaux),  CARR.LIR(12).G1  (2  conservés). 
•  (Cohen,  pi.  XXXVIll,  Silia,  et  pi.  LXVl,  n-  1,  2,  3.  — 
Riccio,  pi.  XLIV,  n"  1,  2,  3). 


lei   [135].  IV,  16. 

Légendes  :  ^  ROM  A  (sur  quelques  quadrans  du  côté  du 
droit).  —  Monétaire  :  au  droit  M.CIRI(ws)M.F.  (1). 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans  et  once  (2), 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

(1)  Cette  famille  u'est  pas  connue  eomme  sénatoriale.  La  place  occupée 
par  le  nom  du  monétaire  sur  le  droit  ne  permet  pas  d'assigner  à  cette  pièce 
une  très -haute  antiquité. 

[M.  Mommsen  [Annales  de  Vlnst,  arch,,  1863^  p.  55)'et  M.  Zobel  avaient 
placé  cette  série  vers  le  milieu  de  la  IV*  période;  mais  tout  en  la  classant 
ainsi,  M.  Mommsen  ajoute  :  «  Le  no.nbre  de  ces  deniers  dans  le  dépôt 
«  d'Oliva  dépasse  de  beaucoup  celui  des  mêmes  deniers  dans  celui  de  Piè- 
ce sole,  ce  qui  pourrait  les  faire  mettre  dans  la  111*  période;  les  autres  indi. 
«  cations  numismatiques  conviennent  parfaitement  à  la  111*  période,  et 
«  l'état  de  conservation  n'est  pas  en  général  très-bon.  »  —  Ailleurs  (foc. 
cil.,  p.  48,  n''2G),  M.  Mommsen  remarque  qu'il  existe  une  grande  affinité 
entre  les  deniers  de  Sex.  Jul.  Caesar,  et  ceux  de  P.  Nerva  et  de  M.  Cipius 
(voy.  ci-dessus,  n"*  169).  Cependant  il  respecte  le  classement  de  M.  Zobel 
et  met  le  1*'  à  la  un  de  la  III*  période,  le  2*  au  commencement  de  la  IV* 
et  le  3*  au  milieu  de  la  IV^  Les  observations  de  notre  savant  auteur,  autant 
que  rafflnité  qui  existe  entre  ces  pièces,  m'ont  décidé  à  réunir  au  commence- 
ment de  la  IV*  période  les  séries  de  ces  trois  monétaires  qui  probablement 
ont  été  collègues:.  B. 

(2)  Le  semis  donné  par  Riccio,  pi.  LV,  n»  2,  d'après  Morell,  a  été  refait  au 
burin.  (Cohen,  Monn.  de  la  Républ.,  p.  86).  Le  semis  du  Cabinet  de  Vienne 
est  antique,  à  ce  qu'il  parait. 
• 


Digitized  by 


Google 


IV-  PÉWODB.  —  »•  162.  358 

Pied  monilaire  du  cuivre  :  Oncial  (1) . 

Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  La  Victoire  dans  un  bige. 

Au-dessous,  dans  le  champ,  un  gouvernail. 
Types  du  cuivre^  semis  et  triera  :  Ordinaires. 

Quadrans  :  Au  revers»  un  gouvernail. 

Once  ;  Tète  d'Hercule.  ^  Dn  gouvernail. 
Forme  des  lettres  :  X. 
Rareté  :  Très-commun. 

Dépôts:  f  (67).MG(88).RF.FR.G.SG.G0LL.SA(10).SF(5). 
GAZL.OL  (90,  dont  73  usés,  15  beaux,  2  frustes).  GARR. 
LIR(1).GI(15  conservés).  AR(7) . 

(Cohen,  pi.  XII,  Cipia,  pi.  LU,  n"  1  et  2). 


162.  [147].  IV.  5. 

Légendes  :  %  ROMA  sur  le  quadrans  ;  au  droit  ROMA 
sur  le  denier  (manque  sur  Tonce).  —  Monétaire  :  ^|  Q.  LV- 
TATI(ti5)  QL{uaestor)i  au  droit  CERCO*  Sur  le  cuivre 
au  revers  Q.LVTATI  seulement  (2). 

Espèces  :  Denier,  quadrans,  once  (3),  avec  la  marque  de 
leur  valeur. 


(1)  Le  semis  du  Cabinet  de  FraDce  pèse  Ids* 73;  celui  de  Vienne  IS^'; 
le  triens  de  la  collection  d'Ailly  pèse  7*' 30;  enfin^  l'once  (Tôte  d'Hercule. 
ijl  GouTernall)  pèse  3*^  70  (collecUou  d'Ailly).  B. 

(2)  Personnage  inconnu.  Voyei  au  n*  41  ce  que  nous  disons  de  Q.  Lu- 

taUus  Cerco,  consul  en  &13.  On.  Lulatius  Cerco  est  nommé  à  l'occasion      l4i  ar.  J.-C. 
d'une  ambassade  en  S81   (T.-Liv.,  XLII,  6).  Le  nombre  de  ces  deniers       17»  tr.  J.-c. 
trouvés  dans  le  dépôt  d'Oliva  est  très-faible  en  comparaison  de  celui  des 
mêmes  pièces  trouvées  à  Fiesole;  peut-être  cette  circonstance  aurait-elle  dû 
nous  les  faire  classer  à  la  fin  de  cette  période  vers  650?  {Ànn.  de  VInst. 
arch.,  1863,  p.  54). 

(3)  Pour  l'onoe,  voy.  Diamilla,  Memorie  numismatiehe,  1,  p.  56. 

U.  2S 


Digitized  by 


Google 


35A  CHAPITRE  IX. 

Pied  monétaire  du  cuivre  ? 

Type  du  denier  :  Tête  jeune  casqpiée,  probablement  celle 
de  Mars  (Borghesi,  Dec. ,  1, 4,  p.  16  ;  Œuv.  compl , 
1. 1,  p.  146).  ^  Galère  (la  proue  ornée  d'une  tête 
casquée)  dans  une  couronne  de  chêne,  allusion  à  la 
241  ay.  j.^.  victoirp  navale  remportée  par  G.  Lutatius  Gatulus 

en  613. 

—  du  quadrans  :  Ordinaire;  les  bonnets  des  Dioscures 
au-dessus  de  la  proue. 

—  de  fonce  :  Ordinaire;  le  casque  de  Minerve  est  orné 
d'étoiles  et  de  deux  plumes.  ^  La  légende  dans 
une  couronne  de  chêne  remplace  la  proue. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(15).MG  (26).RF.FR.G.SG.G0LL.SA(5).Sr(l). 
CAZL.OL.  (45  usés,  3  beaux) .  GARR. 

(Gohen,  pi.  XXV,  Lutatia^  n'»  2.  —  Pour  le  quadrans, 
voy.  Riccio,  pi.  XXIX,  n*  3). 


163  [181].  IV,  6. 

Légendes  :  ^  ROM  A  (sur  l'as,  au  droit),  r—  Monétaire  : 
au  droit  CN.BLASIO.CN.F;  sur  le  semis  CN.BLASIO  seu- 
lement (1). 

(1)  La  légende  CN.BLASIO.CN.F.ÇN^N.  est  une  erreur  de  lecture 

échappée  à  Morell,  Comelia,  pi.  I,  ir  2,  A^  et  cette  erreur  a  été  partagée  par 

M.  CohcD  (p.  103}.  L'N  de  la  On  n'existe  pas,  comme  il  est  facile  de  le  Yolr 

sur  la  planclie  même  de  M.  Coben,  et  CN.  doit  se  lire  ayant  Blasio  sur  Tas, 

comme  sur  le  denier.  —  Le  monétaire  qui  a  frappé  cette  série  était  proba- 

l»4  âv.  j.^.      blement  un  descendant  de  Cn.  Cornélius  Blasio,  préteur  en  Sicile  en  660 

sous  le  2*  consulat  de  Scipion  l'Africain  l'Ancien.  (T5-LIt.,  XXXIV,  42  et  43). 

Ce  Blasio,  préteur  en  Sicile,  était  peut-être  lui-môme  petit-flls  de  Cn.  Cor- 

e70ek357ftY.j.C  ^^j^Qg  L.F.Cn.N.  Blasio,  consul  en  484  et497>  censeur  en  480  (voy.  n^81)* 

269  ftv,  J.-e. 


Digitized  by 


Google 


IV"*  PÉRIODE.   -  N*  168.  355 

Espèces  :  Denier,  as  (1),  semis,   quadrans,  avec   la  ri.xxvni,n-8,». 
marque  de  leur  valeur  (2). 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (moyenne  de  3  as  = 
22»',  Quatre  as  de  M.  le  baron  d'Ailly  pèsent  34,46;  29,68  ; 
28,67;  25,32), 
Type  au  denier  :  Tête  casquée  de  Scipion  l'Ancien.  (Vis- 
conti»  Icouog.  rom.^  I,  9* — Borgliesi,  Dec^^  H,  S^ 
OEtiw  compL^  t  I»  p.  18'2),   Dans  le  champ  un 
symbole,    ii  Jupiter  debout,  tenant  le  foudre  elle 
sceptre,  entre  JunoQ  à  sa  droite,  tenant  un  sceptre, 
et  Pallas  casquée  àsa  gauche  qui  couronne  le  souve- 
rain des  Dieux.  (Borghesi,  loc,  cit.).  L'aigle  se  voit 
quelquefois  aux  pieds  de  Jupiter.  Dans  le  cliaiiip, 
symbole  et  oiooograninie  en  lettres  grecques  (3), 
—     rfc  Ta*  :  Ordinaire.  ^  Victoire  couronnant  un  tro- 
phée, ou  d'après  Cavedoni  {Nuovi  studii^  p.  17) 
érigeant  un  trophée  auquel  elle  fixe  un  casque 
avec  un  marteau  qu'elle  tient  à  la  main  (4),  (Cf. 
Annales  de  finst.  arch*^  t.  XXI,  p,  194)< 


[l]  Cet  as  Gît  l«  premier  tful  ait  élu  înppé  iiprës  une  longue  intcrrupUoiL 
L'ns  ïlu  noméfo  suivant  a  été  frappe  en  ludriie  temps  ou  à  peu  prta. 
(2J  L'ûurcufl  doiit  parlo  Ln  >'iiuïO  cet  faux  (Colicrï,  p.  X)* 
(3)  Ce  rcvcre  rflppelle  qn^  rinwgc  de  Scipion  TAnclen  ^talt  iîonserv^i^o  au 
Cnpîtoie  dflna  Je  frm^ile  de  Jopikr,  dans  Je^uel  ce  grornl  liomme  pa&SûH 
pour  avoir  eu  de  fon  vivant  de  fiéqi^onia  entretlena  nvocla  divlnile.  (T..-L1V. 
XXVI,  tO.- YiH.  Mûï-,  J,  3,  5,-AuJ.  Gcli.,  VI  [Vil],  l.-Aur,  Vldûr,  de 

Dana  les  cérémoi^iea  Tunèbrea  on  rUouneiir  tîea  mujobres  de  celle  ramJUo^ 
le  cortège  s'ûtr^tait  sur  le  Forum  pour  entendre  l'oïflt^on  Tunèitre.  On  vDjuJi 
Qhn  riinJi^edc  Scipion  rAftic^ilEi  deEcenire  ilu  Cûpitnlo  «t  ae  jofudn)  ttux 
autres  Images  Jes  aiiciUrca  tiu  dcfuiiL  {Appian.  ih'jip  ,  XXUi). 

(<)  Type  de»  médailles  d*Agallinde,  roi  de  Syrîicnaej  on  trouve  co  inina^ 
anjeC  nur  quciquea  vftsea  pt'int:^.  (Vo^ei  Ch.UtiûrmûTit  cl  J.  de  Witte,  ftVrf* 
de4  monuw.  fh^motjru^h.^  t,  I,  pi.  XCtV)»  B* 


Digitized  by 


Googk 


356  CHAPITRE  iX. 

Type  du  semis  :  Ordinaire. 

—    du  quadrans  :  Tête  d'Hercule  barbu  à  gauche 
(GoU.  d'Ailly), 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Symbole  du  côté  du  droit  ;  le  symbole  est 
quelquefois  remplacé  par  un  monogramme  ou  une  lettre 
grecque  sur  le  revers.  —  Avec  la  contremarque  de  Ves- 
pasien.  (Cohen,  p.  XXXIX). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (10).  MG  (20).  RF.  FR.  G.  SC.  COLL.  SA  (5). 
SF  (1).  AR  (3). 

(Cohen,  pi.  XIV,  Cort^lia,  n*  à  et  pi.  LUI,  n^  8.  Semis, 
p.  103  du  texte.  —  Riccio,  semis,  pi.  XV,  n*  3). 


164  [148].  IV,  7. 

Légendes  :  ^  ROM  A.  —  Monétaire  :  Sj  C.F0NT(riu5)  (1). 

Espèces  :  Denier,  as,  semis,  triens,  quadrans,  once, 
avec  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  semis  srlS»'; 
moyenne  des  quatre  as  de  la  collection  d'Ailly  =  26«',10). 

Type  de  V  argent  :  Double  tète  imberbe  de  Janus.  Les 
passages  d'Arnobe  (III,  29)  et  de  Cicéron  {de  Le- 


(1)  Ce  personnage  est  probablement  C.(?)  Fonteius  qui  périt  k  Àsculum  eo 
91  âT,  j.-c.  ^^-  (Vellel  us  Pater  culus,  U,  16.— Appian.  Bell.civ,^  I,  38.— Cic.,/)ro  Fonteio, 
XVIII,  41).  L'tiistoire  ne  nous  a  pas  conservé  son  prénom,  mais  ce  prénom 
devait  être  Caîiis,  si  toutefois  notre  attribution  é^t  exacte,  et  qu'on  ait  bien 
fait  d'attribuer  à  son  fils  ies  pièces  du  n*  233.  G.  Fontelas,  lieutenant  {te- 
ls h  78  âT  J  ^.  gaitis)  du  gouverneur  des  Gaules,  de  679  à  681  (Cic.  pro  FonieiOy  VIII,  18), 
ne  peut  être  le  monétaire  qui  a  fait  frapper  ces  monnaies,  comme  le  pen- 
sait Borghesi,  cité  par  Gavedoni  (Ripostigli,  p.  302). 


Digitized  by 


Google 


ly"'  PÉRIODE.  —  N*  165.  357 

gibus,  II,  22,66)  ne  disent  pas  d'une  manière  ex- 
plicite que  Fons  ou  Fonius,  fils  de  Janus,  ait  été 
représenté  de  cette  manière  (1).^  Galère  naviguant 
à  la  rame.  Type  non  encore  expliqué. 
Type  du  cuivre  :  Ordinaire  pour  toute  la  série,  Tonce 
exceptée.  Dans  le  champ  de  Tas  une  ancre.  (Bor- 
ghesi,  Dec,  IV,  2;  OEuv.  compl,  t.  I,  p.  228). 
—    de  fonce  :   Ordinaire.    ^|   Mars   dans    un   qua- 
drige (2). 
Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :   Marques  accessoires.   Lettres  latines  avec 
points  jusqu'au  nombre  de  7  sur  le  droit. 
Rareté  ;  C. 

Dèpùts  :  F  (9).  MC  (16),  BF.  FR-  C.  SC,  COLL.  SA  (i). 
SF  (h)*  CAZU  CL  (10  dont  5  usés^  4  beaux  et  1  frusle). 
CARRXIR.  CI  (7  usés). 

(Cohen,  pi.  XVilU  Fonfeia,  n**  l  et  pi.  LV,  ii**'  1,  2,  \ 
4). 


163  [108],  JV,  9. 

Légendes  :  ni  ROMA* — Monétaires  :  R  Q-MAR{ciu^) .  CF. 


{t)  \[  suSWi  Ae  savoir  qae  Vam  é\tiii1\U  de  Jar^u»  (roinniÊ  te  fait  (ihscrver 
CATCdonli  Nuf^ri  ttudii,  p,  ÎOJj  pour  en  corï<;|ure  qu*il  ^lait  r^pr^sftnTti  nvet 
une  double  tête.  Alml  sur  les  rares  p\ècei  d'or  de  La  famîlle  Livinoh.  au 
droit  desquelles  paraît  la  Tête  du  IriuniTir  Marc-Aotolne  (Culien,  pi.  \XV, 
n*  8,  —  Nitm,  i:hrùn.  I86S,  p[.  J,  n"  K),  Anléon,  Dis  d'Mertulo  auquel  lo 
triumvir  fHisilt  rt^monlor  son  origine  (Plularch, ,  Af*  Antf^nius ,  IV),  Mt 
rrpréscntfï  comme  ^on  père  avec  la  peau  de  lion,  seuïenwnt  finu^des  tnnla 
pïUB  Jeunei*.—  Voy.  (tur  Fontus,  Ch,  Lenormant,  Squv,  gâterie  mythoL^  p.  t. 

U. 

(2)  L'once  se  trouve  dans  la  collection  do  M.  le  baron  d'AllIy.  Dnirs  l'mi- 
Tragfi  de  H>  Cohen^  la  tête  du  Bemls  e^t  itnhert>eî  elle  eat  bort^uo  dans 


Digitized  by 


Google 


358  CHAPITRE  IX. 

L.R.«*«-*  (Quintus  Marcius,  €•  Fabius?  Lucius  Rustius?)  ou 
bien  B^ CF....,  L.R...,  Q.M.  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Ordinaires.  ^  Victoire  dans  un  quadrige. 

Forme  des  lettres  :  X  et  quelquefois  X. 

Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  F  (1).  MC  (11).  RF.  FR.  C.  SA  (1).  OL  (4  dont 
2  usés  et  2  beaux).  LIR  (6).  GI(1  un  peu  usé). 

(Cohen,  pi.  XXVI,  Marcia,  n'  2.— Riccio,  pi.  XXX,  n' 6). 


67  et  49  RT.  J.-C. 


lee  [183].  IV,  10. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA.  —  Monétaires  :  a  ^  M.CA- 
LID(iw5),  Q.METEL(/M«),  CN.F0LV(tU5).  (Foy.  p.  193), 

b  ^  aMET{ellus),  M.CALID(m5),  CN.FVL (vius). 

c  CN.F0LV(m5),  M.CAL(idms),  aMET(e//u5)  (2). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Ordinaire,  â  La  Victoire  tenant  une  couronne  dans 
un  bige  galopant  à  droite. 

Forme  des  Uttres  :  X.  /t  =  METEL  et  Cff  L  (Gab.  de 


(t)  Ces  trois  monétaires  sont  incoDnus.  Les  deux  derniers  noms  sont  doa- 
Uux. 

(2)  Le  seul  Galldius  que  nous  connaissions  est  le  cëlèbre  orateur^  qui  fut 
préteur  en  697  et  mourut  gouverneur  de  la  Gaule  Cisalpine  vers  705. 
(Hleronym.,  ad  01.,  CLXIIX,  2;  CLXXX,  4.  —  Cic,  Brut,  LXXIX,  274). 
Tout  en  admettant  qu'il  ne  soit  parvenu  aux  places  supérieures  de  la  magis- 
trature que  dans  un  âge  très-avancé^  il  est  impossible  qu'il  ait  été  triumvir 
monétaire  à  Tépoque  dont  il  est  question  loi.— Quant  à  Q.  Metellus^  nous  avons 
à  choisir  parmi  les  nombreux  personnages  de  ce  nom  qui  furent  consuls 
en  631;  6i5,  656,  674,  694^  697^  à  l'exception  des  deux  et  peut-^.tre  des  trois 
premiers;  mais  rien  ne  saurait  fixer  notre  choix.  —  On  trouve  beaucoup  de 
Fulvius  mentionnés  dans  l'histoire  da  vi*  siôole;  nous  n'en  connaissons  pas 
un  seul  au  vn\ 


Digitized  by 


Google 


IV»*  PÉRIODE.    —   N*   167.  369 

Berlin)  ou  C»L  (Gavedoni,  SaggiOy  p.  18â),  CALID,  avec 
un  I  plus  long  que  les  autres  lettres.  (Foy.  p.  193). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F(17) .  MC  (là).  RF.  FR.  C.  SG.  SA  (â)  GAZL.  OL 
(19  dont  5  usés,  13  beaux,  1  fruste).  CARR.  LIR  (3).  GI 
(5  usés). 

(Cohen,  pi.  VII,  Calidia  et  pi.  XVIII,  Fulvia). 


IB7[139].  IV,  llell2. 

légendes  :  ROMA  {manque  sur  le  cuivre;  au  droit  sur 
le  denier  a,  au  revers  sor  le  denier  h).  —  Monétaires  :  Les 
noms  des  troi3  collègues  figurent  sur  le  cuivre.  Au  droit  ; 
CN.  D0Ml{/m5).  ^  M.SILA(«ii5),QXVRTI(i*.<),  —  Sur  Tar^ 
gent  ils  se  divisent  :  sur  le  denier  a  %  CH.DOM\{iiiis)  (1); 
sur  le  denier  b  i^  M.SILA(nm)j  au  droit  Q.CVRT(w)  ; 
Tordre  inverse  est  rare  (2).  Sur  le  denier  c  au  droit; 
QXVRT(ïHi)-  ^CN.D0MI{im5)  (3), 

Espèces  :  Denier,  semis,  triens,  quadrans,  sextans  (4), 
once,  avec  la  marque  de  leur  valeur.  ^^ 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  aemis  =  H»*). 


(l)  C'est  probabïement  h  Cn,  DomlUus  qui  fur.  cûnnul  en  CSS,  ot  non       ^       j  .g 
celui  qui  le  fut  en  632*  {Afin,  de  PlnsL  nrch^^  ï8G5j  p.  51),  123  ^y,  j..c. 

(î)  M.  SilûTiû^  est  pfobûbE^menl  le  rtls  de  M.  Junlus  D.  F»  SlfaiiUs  fRor- 
gliesi,  Ann,  tU  l*in$L  firch,t  t8lS,  p.  0),  qui  fut  tnti^uï  pu  f;4i.  — Q*  Curliufl       109  av.  J.-C. 
cf^t  un  per^onnnge  iiiconim,  probAbleinciit  Je  prre  de  Q,  Curiius^  quJ  rt^tu- 
plisMÏt  lea  fonctions  de  Juge  (l'Jns(mclion  en  GSl.  [Cj*;.  in  Vcrrem^  I,  Ctjp       70  ar.  J.-C. 

(3)  Ulcdo,  Primo  titppi,^  p.  B.  —  Cavedonï^  Butî.  qixL  napoL,  N.S.l.V, 
p.  1Î0< 

(4)  Pour  le  MitasE,  boy,  Borgtjcsl,  toc.  cit,,  p.  15. 


Digitized  by 


Google 


360  CHAPITRE  IX. 

Type  du  dmier  :  Ordinaire.  ^  Jupiter  dans  un  quadrige 
au  pas,  tenant  le  foudre  et  une  branche  de  laurier, 
sur  les  deniers  a  et  c;  tenant  le  sceptre  et  lan- 
çant la  foudre,  dans  un  quadrige  au  galop;  au- 
dessus  le  bâton  augurai,  sur  le  denier  b. 

—  du  semis.  Ordinaire.  ^  Une  massue. 

—  du  triens.  Ordinaire.  ^1  Bouclier  orné  d'une  tête 
de  Méduse  ou  peut-être  simplement  l'égide  de 
Minerve. 

—  du  quadrans  :  Ordinaire.  ^  Une  massue,  une  flèche, 
un  arc. 

—  du  sextans  :  ^  Caducée. 

—  de  fonce  :  Tête  de  Vénus  diadémée.  ^  Lyre. 
Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Souvent  grossière.   (Riccio,  Cat.^  p.  82). 

Rareté:  a  G.  6  G.  c.  R. 

Dépôts  :  a  F(7).  MG(IO) .  RF.  FR.  G.  GOLL.  SA(â).  SF  (1). 
GÂZL.OL  (6,  dont  3  usés  et  6  beaux).  GARR. 

6  F(15).MG(35).  RF.  FR.  G.SG.G0LL.SA(6).SF(2).GAZL. 
OL  (17  dont  9  usés,  6  beaux,  2 frustes).  GARR.L1R  (2).  GI 
(9  conservés). 

c  (?). 

(Gohen,  pi.  XVI,  Cureta  et  Domitia,  n»  S;  pi.  LIV,  Ctir- 
tia,  n"  1,  2,  3,  4.  —  Riccio,  pi.  XVIII,  Curtia,  n**  1,  2,  3 
et  Domilia,  n*  7  et  pi.  LVI,  Curlia^  n*«  1  et  2). 


168  [162].  IV,  18. 

Légendes  :    Au  droit  ROMA;  EX-S.C.  —  Monétaire  : 
i^M.SERGI(u5)  SILVS  Q(i«a«5for)  (1). 

197  «T.  j.-c.         (I)  Ce  nom  a  été  porté  par  le  bisaïeul  de  CaUlina,  préleur  en  S&7  (Dni- 
mann,  Geschichte  Roms,  t.  V,  p.  386),  par  son  grand-p^re,  qui  avait  uo 


Digitized  by 


Google 


IV»  PÉRIODE.    —  N»    169.  S61 

Espèces  :  Denier,  avec  marque  de  la  valeur. 

Types  :  Ordinaire,  ^  Cavalier  armé  de  la  cuirasse  et  du  p>-«viii.umo. 
casque,  galopant  à  gauche  ;  il  tient  dans  les  mains  l'épée, 
le  bouclier  et  la  tête  à  longs  cheveux  d'un  ennemi  vaincu, 
probablement  d'un  Gaulois.  (Gavedoni,  Ripostigli,  p.  263). 
—  Allusion  à  M.  Sergius  Silus,  bisaïeul  de  Catilina,  et  qui 
quoique  privé  d'un  bras  se  Jii^tingiia  par  aa  valeur  dans  la 
seconde  guerre  punique  et  contre  les  Gaulois,  (Plia*,  HisL 
naL.WU  28,  10A  et  105), 

Forme  des  leitreA  :  X. 

Rareté  :  Très-commuUp 

Dépôts  :  RC.F  (31).  MG  (55).  RR  FR.  C.  SG.  GOLl<  SA 
(13).  SF(2),  CAZL,  OL  (29  dont  26  usés,  3  beaux).  GÂHR. 
LIR  (6).  PB  (1  à  fleur  de  coin). 

On  rencontre  aussi  ce  denier  poinçonné  avec  la  contre* 
marque  IMP.VES-  (Borghesi,  i>ec.  ilt^S;  (J£ui\  compi^t  I, 
p,  210  et  211), 

(Gohen,pl-  XXXVII,  Sergia). 


189  (150].  IV,  15. 

Légendes  :  Au  droit   ROMA;  f^  EX  S»C.  —  Monétaire 
^  L.TORQVA(/us)  a{iiaestor)  (1). 


commandement  Jaos  Tarmée  <îe  Peul-Emlle  en  58fi  (T.-Llv.,  XLÏV\  10)^       iasat,  j.-<j. 
et  probaLlement  ausâi  par  eon  père  dont  le  tjom  ne  se  treuTç  nuH^  part. 
Considérant  Tëpoqne  dû  celte  pièce  n  été  Truppée,  on  doit  Tattrlbocr  au  père 
plutôt  qu'au  grand-père  du  célèbre  censplrateur- 

(J)  Morel]  {Manlior  A)  donne  un  denier  Aur  lequel  la  droit  de  celui-ci  se 
trouve  réuni  an  J)!  de  T,  Manliu^»,  montitaîre  de  Sjlla,  (n*  Î3a  n).  On  a  Tonlu 
en  conclure  que  le  même  persannnge  avait  frappé  le»  ileux  pièces,  et 
qu'après  avoir  battu  monnaie  pour  te  sénat  comme  questeur,  Il  avait 
eiercÉ  lei  m^mei  To  ne  lion  s  dans  Tarmée  de  Sylla,  A  quelques  auni^ee  d1n* 
tervalle^  M*  Alomm^eu  ne  voit  aucune  ralMn  pour  admettre  ou  pour  r^eter 


Digitized  by 


Google 


W2  CHAPITRE  IX. 

Espèces  :  Dénier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Ordinaire  ;  autour  le  torques,  f^  Cavalier  armé 
du  casque  et  du  bouclier  galopant  à  gauche»  la  lance  en 
arrêt. 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté:  C. 

Dépôts  :  F  (2).  MG(9).  RF.  C.  COLL.  SA  (5).  SF  (1).  OL 
(1  beau).  LIR  (1).  PB  (2). 

(Cohen,  pi.  XXVI,  Uanlia,  n«  5). 


«70  [199].  IV,  17. 

pi.xxvm,nMi.  Légendes  :  Au  droit  ROM  A,  sur  le  denier  a;  ne  se 
trouve  pas  sur  les  autres.  —  Monétaires  :  a,  6,  c,  d,  e. 
^L.LIC(mi«5),  CN.DOM(tnw«)  (à  l'exergue). 

a  Au  droit  :  M.AVRELI.    ^  SCAVRI. 

b  Au  droit:  L.COSCO(nt).  M.F. 

c  Au  droit:  C.MALLE(oIi).  CF. 

d  Au  droit  :  LPOMPONLCN.F. 

e  Au  droit:  L.PORCI.LICI (ni)  (1). 


complètement  cette  opinion  (texte  allemand,  p.  647).  Cependant  elle  n'est 
plus  admissible  avec  la  classification  actuelle  (Ann.  de  VInst,  arch.,  1863, 
p.  55),  puisque  dons  cette  hypothèse  notre  denier  aurait  été  frappé  en  666, 
et  celui  de  Sylia,  n°  232  a  en  667.  Il  me  semble  plus  simple  d'admettre  ou 
que  la  médaille  hybride  est  Tœuvre  d'un  faussaire,  ou  que  le  monétaire  de 
Sylla  a  copié  un  de  ses  deniers  sur  celui  de  son  parent  qui  d'ailleurs,  par  le 
torques ,  rappelait  une  des  gloires  de  sa  famille.  On  peut  ajouter  ce  que  dit 
M.  Mommsen  (texte  allemand,  /.  cit.),  qu'au  surplus  l'un  des  deux,  le 
pro-questeur  de  Sylla,  s'appelait  L.  Manlius,  sans  aucun  surnom,  et  l'autre 
L.  Torquatus,  et  qu'il  n'y  a  pas  de  raison  déterminante  pour  en  faire  un 
seul  et  même  personnage.  B. 

(1  )  M.  Zobel  fait  observer  que  dans  les  dépôts  espagnols,  les  deniers  de 
Ucinlui  et  de  Domitiui  étaient  loin  d'être  les  phis  beaux  de  cette  dasse. 


Digitized  by 


Google 


IV  PÉmODE, —  Tî*  170.  Sw 

EspiceA  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Mars  dans  un  bige. 
Forme  de»  lettres  :  X  pour  b,  c,  tl,  f  ;  )f  pour  a. 
Faôrïgiie  :  Bord  dentelé* 
Rareté:  C. 


lia  <e  rapproclient  asseï  des  précédants,  maia  lli  tont  fort  Inforîtura  comma 
conBemlion  aui  suivants,  eUurLoiit  i  i^^ui  de  Clodlus  Pulcher  (n-  m). 
Aucune  variété  ne  e^eet  rencontrée  à  fieur  de  toiiiî  celle  de  L-  Pompontua 
De  re»t  pas  non  plue,  maïs  elle  e^L  d  uoe  bonne  conscrvaliop,  et,  ix  qol  eal 
Bsset  singulier ,  c'eat  que  le  D  eU  retourné  but  loutca  lea  variétés  dans  le 
nom  de  Cn.  Domillua.  Âtnsl  on  y  lit  QOM  (au  lieu  de  DOM).  U"  des 
deniers  du  mont^aire  L.  Pordua  ^n  égakmenl  a^sez  l>eûu;  loulea  !ea  autres 
plÈcaa  sont  «ans  exception  ou  d^une  conàemtion  mét^iocre,  on  f«rl  usées. 
Au  premier  euup  d'tril  on  peut  voir  que  ces  monnaies  sont  plus  anciennes 
que  ceirea  de  la  V'  période.  A  moina  qu'on  ae  refuse  ton  le  conïUnce 
ani  fails  matériels,  il  faudra  donc  ch.inger  les  atlhl^utlons  des  deniers 
mlvîints,  suTiaut  celle  du  denier  de  C.  Pulcber,  basée  sur  sen  éloge  qui  dit 
formellement  qu'il  fut  monéiaire  avant  d^ciro  édile  (ce  qui  eut  lieu  en  G5;>% 
ou  renoncer  à  attribuer  la  ïvirie  de  denter^n'  ITOj  buï  deui:  censanra 
L.  LIciniosel  Cn.  Dumttius.  Oc  la  ciiarge  de  L.  Lielniue  et  deCn- Dontiliufl 
n^est  pas  énoncée  *ur  ces  pièces,  et  Cnvcdoui  avait  pv^naé  qu^on  ponvalt 
les  attribuer  i  deux  maiiUtrniÊ  plus  ancien*,  mat»  du  mémo  nom  qoe  les 
censeura  deCtiî  et  également  coll^^gues;  nous  pensons  qu'il  esl  plus  simple 
de  leî  attribuer  h  ces  mêmes  mpgisirîiiftj  non  pas  comme  censeurs,  mala 
comme  directeurs  eitraordinatrea  de  la  monnaie.  D'ailleurs^  n'avons-nous 
pas  TU  (p.  4S)  que  jusque  vers  celle  époqu^j  il  n'y  eut  pas  de  triumvirat 
monétaire  régulier^  Au  reste,  il  eat  impossible  d^admeltre  que  ces  deniers 
ûîent  été  frappéa  pendant  une  autre  magislralure  de  ces  deuï  personnages 
qui  ûuraîenlété  revêtus  de  pouvoirs  extraordinaires  pour  anrvolller  la  fal^ri- 
catton  des  monnaies;  en  elTet  ce  ne  fol  pas  pendant  leur  questure,  car 
L.  Llciulus  Crassus  rexert;»  cn  Asie  î  ce  ne  fui  pas  pendant  leur  IriLunat, 
parce  qu'ils  ne  l'eurent  pae  ciisembiei  Craç^us  t'obtint  en  iSl,  et  Uomltius  a^  pt  loi  av,  J.-C. 
en  G50,  Ce  ne  fut  pas  non  plus  pendant  leur  ëdiUté,  puisque  Crassus  l'eut 
en  même  temps  que  Q.  Scacvola-  enfin  ce  ne  M  pas  pendant  leur  préture, 
parce  qoe  lépaque  b  laquelle  Crassus  et  Domitius  ont  pu  Toblenir  ett  évi- 
demment postérieure  à  celle  fù  les  pit>t?ea  qui  pfjrtcnt  leurs  noms  ont  été 
frappées.  Mais  rien  n'empêche  d'admettre  que  vers  les  atinees  045-650  on  ait  lotï  — lHav.j>-C, 
mis  a  la  téta  de  radoalnistratloi]  de  la  monDale  une  commission  do  sept 


yi>  ir»  J>-C* 


9'J  HT*  J.^C. 


Digitized  by 


Google 


3Ô4  GHilPITRE   IX, 

Dépôts  :  a  F  (4).  MG  (5).  RF.  FR.  G.  SG,  COLL.  SA  (2).  SF 
(1).  GAZL.  CARR.  LIR.  PB  (3).  AR  (2). 

6  RG.  F  (3).  MG  (6).  RF.  FR.  G.  SG,  SA  (1).  SF  (1). 
OL  (6).  PB  (5). 

c  F  (2).  MG  (5).  RF.  G.  SG.  SA  (3).  OL  (3).  PB  (2).  GI  (4 
usés). 

d  RG.  F  (5j.  MG  (16).  RF.  FR.  G.  GOLL.  SA  (1).  SF  (1). 
0L(7).  LIR(l).  PB  (3). 

«RG.  F  (3).  MG  (4).  RF.  FR.  SA  (1).  CAZL  0L(2).  GARR. 
PB  (1). 

Sur  les  18  exemplaires  du  dépôt  d'Oliva,  4  étaient  frustes, 
7  beaux  et  7  usés.  Les  14  de  Pozoblanco  étaient  tous  beaux. 


Gohen, 

a  pi.  VII,  Aurélia,  n*»  6. 
b  pi.  XV,  Cosconia,  n**  1 . 
c  pi.  XXXIII,  Poblicia,  n*  1. 
d  pi.  XXXIV,  Pomponiay  n»  1 . 
e  pi,  XXXlV,  Porda,  n*  1. 


Riccio, 

pi.  VIII,  n»  5. 
pi.  XVII,  n*  5. 
pi.  XXXVIII,  n*  1. 
pi.  XXXIX,  n»  1. 
pi.  XXXIX,  n«  1. 


93  •▼.  J.-T. 


101  ar.  J..C. 


membres^  composée  de  deux  sénateurs  et  de  cinq  personnages  plus  Jeunes  et 
moins  illustres,  et  que  Ton  ait  choisi  pour  la  première  de  ces  fonctions,  préci- 
sément les  deux  sénateurs  qui  ont  été  plus  tard  collègues  comme  censeurs, 
en  662. 

Les  cinq  derniers  monétaires  sont  tons  inconnus,  excepté  C.  Malleolus  C.  P., 
peut-être  celui  qui  doTint  tristement  célèbre  par  sa  condamnation  à  mort 
pour  avoir  assassiné  sa  propre  mère,  en  653.  (Am.  de  Vlnst  arch.t  1863, 
p.  SS  et  suiv.). 


Digitized  by 


Google 


If  PÉRIODB.  —  N-  171  et  172.  866 

i71  [125].  IV,  18. 

Légendes  :  ^  ROM  A.— Monétaire  :  ^  W.AQVIL(Kt«)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  laTaleur. 

Type  :  Tète  radiée  et  diadémée  du  Soleil.  ^  Diane  dans 
un  bige,  le  croissant  sur  la  tète  et  entourée  de  quatre 
étoiles.  Bien  qu'il  n'y  ait  que  quatre  étoiles,  il  est  évident 
que  cette  réunion  du  Soleil,  de  la  Lune  et  des  étoiles  fait 
allusion  aux  divinités  diurnes  (2) . 

Forme  des  lettres  :  X. 

Rareté  :  R. 

DépôU  :  F  (2).  MC  (10).  RF.C.SA  (2).  SF  (1).  GAZL.OL 
(1  beau).  CARR.LIR  (2).  CI  (1  usé). 

(Cohen,  pi.  YI,  Aquilia,  n*»  1.  —  Riccio,  pi.  \II,  n»  1). 


172  [161].  IV,  19. 

Légende  :  Au  droit  ROMA.  —  Monétaire  :  au  droit 
PLAECA.  (3). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Types  :  Ordinsdres.  ^  <juerrier  armé  d'une  cuirasse  et 
d'une  épée,  et  accompagné  d'un  licteur  portant  les  fais- 


(1)  Ce  denier  semble  trop  peu  ancien  pour  pouvoir  être  attribué  à  M'  Aqai- 
lius  M'.F.M'.N.  qui  fut  consul  en  653,  mais  nous  pouvons  l*attribuer  à  son       loi  ar.  J.-C. 
fils.  {Arm.  de  l'intt.  arch,  1863,  p.  57). 

^2)  Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  15)  pense  que  la  réunion  du  Soleil  avec 
la  Lune  et  quatre  étoiles  indique  plutôt  l'orient  et  fait  allusion  au  triomphe 
de  M' Aquilllns  MT.M'N.  proconsul,  Tainqueur  en  Asie,  en 627.  (Fea,  Fram-      is7  «?.  j.-c. 
menti  de'  Fasti,  p.  28.  ~  Cf.  Appian.  Beil.  civ,,  l,  22).  B. 

(8)  Personnage  inconnu.  (Foy.  len*  128).  ^ 


Digitized  by 


Google 


3Ô6  CHAPITRE  IX, 

ceaux  étendant  la  main  sur  la  tète  d'un  citoyen  en  toge; 
au-dessous  on  lit  PROVOCO  (1). 

ix 
L  et  non  P. 
ROMA  est  écrit  en  tout  petits  carac- 
tères au-dessus  de  la  tête,  au  droit. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F.  (10).  MG.  (20).  RF.FR.C.SG.COLL.SA  (2).  OL 
(4  dontl  beau,  2  frustes,  1  à  fleur  de  coin).  CARR.LIR  (2). 
(Gohen,  pL  XXXIV,  Porcia,  n»  8). 


173  [142],  IV,  20. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA*  —  Monétaire  :  ^  L.FLAMINI 
(ws).CIL0(2). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Type  du  denier  :  Ordinaire.  ^  Victoire  dans  un  bige. 

Formes  des  lettres  :  X. —  o  petit,  et  souvent  placé  ainsi  l^ 
(Cavedoni,  Ripostigli  p.  246). 

L'aspiration  manque  dans  le  mot  Cilo, 


(1)  Cavedool  {Ripostiglt\  p.  121)  voit  ici  une  allusion  à  l'extension  da 
droit  de  Provocation  accordée  aux  citoyens  romains^  même  à  rencontre  du 
commandement  militaire*  (Sallust«  Bell,  Jugurth.  LXIX).  Ce  changement 
Important  dans  là  législation  remonte  évidemment  à  une  dea  trois  lois 
Porcia  sur  le  droit  de  provocation  (comp.  le  n»  128).  —  Ce  denier  ne  se 
trouvait  pas  dans  le  dépôt  de  Gazlona  ;  il  ne  s'en  est  rencontré  qu'un  fort 
petit  nombre  à  Ollva  ;  nous  devons  donc  le  regarder  comme  on  des  moins 
anciens  de  ce  dépôt.  (Ann,  de  CInst.  arch,  1863,  p;  57). 

(2)  Ce  personnage  n'est  pas  nommé  dans  l'histoire;  nous  supposons  qu'il 
44  «T.  j.-o.       doit  être  un  des  ancêtres  de  L.  Flaminlus  Chilo  qui  en  710  fhtppa  des  de* 

nlers  avec  le  même  revers  et  la  même  légende,  mais  qui,  le  conformant  k 
l'usage  de  son  temps,  9upprima  le  mot  ROMA  et  l'indication  de  la  va- 
leur X  et  ajouta  un  H  à  l'orthographe  de  son  cognomen  {Ckdlo). 


Digitized  by 


Google 


IV*  PÉRIODE.  —  N*  174.  867 

Fabrique  :  Barbare.  (Riccio,  Cat.,  p.  91). 

Rareté  :  Très-commun, 

Dépôts:  F  (45),  MG  (90).  RF.FR,G.SC.COLL.SA  (7). 
SF  (4).  GAZL.OL  (59,  4  usés,  26  beaux,  7  frustes,  2  à  fleur 
de  coin).  CARR.LIR  (13).  GI.  (24  usés). 

(Coben,  pL  ÎVIII,  Flammia,  d"  1). 


174  [194].  IV,  21. 

Légendeê  :  Sans  le  nom  de  Rome.— Monétaire  ;  $  L.VALE- 
RLFLACC!  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  la  valeur. 

Type:  Buste  ailé  de  la  Victoire,  ^  Mars  casqué  tenant 
la  lance  et  un  trophée*  Dans  le  champ  Y  Apex  et  un  épi  de 
blé,  La  signification  de  ce  dernier  symbole  est  inconnue. 

Forme  des  lettres  î  X- 

Barété  :  G. 

Dépôts  :¥{iO),UC  (^7).  RF-FRCSC  SA  (1).  OL  (9  dont 
7  beaux  et  2  frustes),  CARR.LIR  (1). 

(Cohen,  pi,  XL^  Vateria^  n*5}. 


(J)  Le  type  du  revers  semble  hiflfqiier  fjue  co  monélalre  est  un  Ûla  de 

Lé  ValerJua  FIeiccus,  consul  ea  623  et  prêtre  de  Mûfs,  ou  bien  U  Valcriufl,  isi  ar.  j.-c. 

L,  F.  Lh  N.  Flaccu*»  consul  en  CM  ;  InterroieD  G7î  (Fwji*  C^p*  C7S),  on  l«ea?.  J.-C. 

bien  encore  L  ValerJua  FI  accu  a,  qu*U  ne  faut  poa  confondre  avec  le  finicé-  W»v.J.-C, 

dent  dont  Ir  père  n*est  pas  connu^  et  qui  fut  consul  en  CGS.  (  Vot/.  notre  ffw^  8«  ar.  J.-C. 

[tt  eai  {)lus  probalile  cependnnt  quo  ]«  monétaire  en  question  cst^  r n  cdti, 
le  consoï  (le  Trtnn^îc  (»C8  j  co  ^lenitr  ne  *\'liiïJL  pu*  renL^^Jnîpè  ii  Cflilona 
doit  âtre  n^t^cssulretnent  tlusni  parmi  le£  plu4  re^nt»  de  cotte  4|untri4m« 
période*  {Ànn,  de  tlmt,  arch^,  l  BC3,  p*  67)0  U^ 


Digitized  by 


Google 


368  GHilPITRE   IX. 

173  [188].  IV,  22. 

Légendes  :  (le  nom  de  Rome  manque).— Monétaire  :  ^  L. 
MEMMIM  (!)• 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  d'un  jeune  homme  couronnée  de  chêne.  ^ 
Les  Dioscures  debout  tenant  leurs  chevaux  par  la  bride;  au- 
dessus  deux  étoiles. 

Forme  des  lettres  :  X.  * 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (19).  MC  (28).  RF.  FR.  C.  SG.  COLL.  SA  (11). 
CAZL.OL  (15,  dont  11  beaux,  7  frustes,  1  à  fleur  de  coin). 
CÂRR. 

(Cohen,  pi.  XXVII,  Memmia,  n*  1). 


176  (178J.  IV,  2S. 

Légendes  :  •  .  .  —  Monét^e  :  ^  C.PVLCHER  (2). 
Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  Ordinaire.  ^  Victoire  dans  un  bige. 


(1)  Ce  personnage  est  probablement  le  père  de  deux  flU  da  même  nom 

qui  naquirent  entre  les  années  640  et  650  et  que  nous  retrouTerons  à 

Fëpoque  suivante  (n«*  20S  et  226). 

104  «T.  j  -c,         (^)  ^  denier  a  sans  doute  été  frappé   vers  650  et  certainement  avant 

MftT.  j.-c.        655  par  G.  Pulclier  dont  nous  connaissons  Velogium.  (OrelU^  n*  569).  Fils 

14S  «T.  j.-c.       d'Appius  Ciaudius  qui  fut  consul  en  611,  il  fut  questeur,  puis  monétaire, 

99,ss,93ftT.  J.-C.   ^1®  ^^  ^^^f  préteur  en  659,  consul  en  662.  (Borghesi^  Dec.  XIV,  9;  CEuvr. 

eompl  ,t.  11,  p.  171.— Drumann,  Geschichte  Homs,  1. 11^  p.  182  et  184,  n** 

29et  37).I1  était  le  frère  aine  du  monétaire  Appius  Ciaudius,  dont  il  sera  fait 

mention  sous  le  n*  194.  (Cic.  pro  Planco,  XXI,  51  ;  nous  pensons  comme 

Borghesi  qu'il  faut  lire  dans  ce  passage  fratre  au  lieu  de  pâtre).  C'était 

un  personnage  très-influent  et  dont  il  est  souvent  fait  mention  à  oette 

époque,  (^.ic.  loc.  dt.  et  Brut.  XLV,  167). 


Digitized  by 


Google 


IV"*  PÉRIODE.  —  N*  177.  369 

Rareté  :  Très-commun. 

Dépôts:  F(25).MC  (34).  RF.FR.C.SC.COLL.SA  (7).  SF 
(1).  CAZL.  OL  (23, 16  beaux,  6  frustes,  1  à  fleur  de  coin). 
CARR.UR(4).  AR(4). 

(Cohen,  PI.  XII,  Claudia,  n«»  2). 


177  [198].  IV,  24. 

Légende  :  ...  —  Monétaire  :  ^  W.F0NTEI(ti5)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Deux  têtes  imberbes  accolées  couronnées  de  myrte 
ou  de  laurier,  au-dessus  deux  étoiles;  dans  le  champ 
quelquefois  les  deux  lettres  :  P.P.  {Pénales  publici?)  (2). 
^  Galëi-e  garnie  de  rames;  un  pilote  au  gouvernail  (3). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Sur  le  revers  les  lettres  de  l'alphabet  latin 
depuis  A  jusqu'à  X,  seules  ou  accompagnées  de  points. 

Rareté  :  C. 


(1)  Ce  denier  ne  s'est  pas  tronyë  dans  le  dépôt  deCazIonn,  et  il  n'a  évi- 
demment été  frappé  que  vers  la  fin  de  cette  période;  il  est  cependant  en- 
core trop  ancien  pour  être  attribué  an  personnage  de  ce  nom  qui  fut  ques- 
teur en  6C9  ou  670,  comme  nous  l'avions  d'at>ord  pensé.  {Ann.  de  Vlnst, 
arch.,  1863,  p.  67). 

(2)  Comp.  le  n*>  206.  Cette  expIicaUon  semble  préférable  à  celle  donnée 
par  Borghesi  {Dec,  VI,  7;  CEwyr.  compL,  1. 1,  p.  317)  Pénates  Praestiiet,cBr 
cette  dernière  épitbète  convient  plutôt  aux  Lares  et  à  Jupiter.  —  On  n'a 
point  encore  expliqué  Jusqu'ici  pourquoi  les  Dioscures  jouent  un  si  grand 
rôle  sur  les  deniers  de  Fonteius.  Le  culte  qu'on  leur  rendait  à  Tusculum, 
patrie  des  Fonteius,  ne  parait  pas  un  motif  suffisant. 

(3)  Cf.  le  D"  164,  où  l'on  a  donné  Texplication  de  la  double  tète  imberbe 
représentant  le  fils  de  Janus,  nommé  Fontus,  allusion  &  la  famille  Fonteia. 

B. 
IL  24 


85«t8l  av.J.^. 


Digitized  by 


Google 


60  et 59  ar.J.-C. 


870  CHAPITRE    fX. 

Dépôts  :  F  (7j.  MG{12).  RF.FR.G.SC.SA  (5).  SF(1).  OL 
(5  beaux).  GARR. 

(Gohen,  pi.  XVIII,  Fonteia,  n"  2  et  3.  —  Riccio,  pi.  XX, 
n»2). 


178  [174].  IV,  25. 

Légende.  .  .  —  Monétaire:  ^  L.  CAESI(t^5)  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Buste  jeune  et  diadème  d'Apollon  (?)  lançant  une 
flèche  (2)  ;  dans  le  champ  i  ou  bien  K,  (ApoUo)  (3) .  ^  Deux 
jeunes  gens  assis  tenant  des  sceptres;  entre  eux,  un  chien 
qu'ils  caressent;  dans  le  champ  on  lit  :  AB,  Lare(s)-^  au- 
dessus  entre  les  deux  figures  une  tête  de  profil. 

Forme  des  lettres  :  A,  A* 

Rareté:  G. 

Dépôts  :F (6) .  MG  (â) . RF.FR.G.SG.SA (3) . SF  (l).CAZL.OL 
(6  dont  2  usés,  3  beaux,  1  fruste).  GARR.  LIR(2). 

(Gohen,  pi.  VIII,  Caesia). 


(1)  Ce  personnage  est  peut-être  le  père  de  L.  Caesius^  cité  par  Cicéron 
(ad  Quint,  fratrem.  I,  1,  4^  14  ;  11^  2,  4)  dans  ses  lettres  des  années  694  et 
695. 

(2)  Ou  plutôt  un  foudre  ?  B. 

(3)  Nous  ne  pouvons  admettre  avec  Eckhel  {Doct,  num.  veU  t.  V,  p.  157  et 
219)  que  Texplication  la  plus  proîjjible  de  ce  monogramme  soit  Argenio  PU' 
blico,  d'abord  parce  que  cette  formule  ne  se  trouve  Jamais  en  monogramme, 
ensuite  parce  que  nous  voyons  sur  le  revers  un  deuxième  monogramme  qui 
signifie  Lares,  Le  même  monogramme^  dont  la  lettre  A  affecte  la  forme  grec- 
que, se  retrouve  avec  le  même  buste  sur  le  n»  233.  On  pourrait  joindre  l'em- 
blème de  la  flèche  (?)  (A.  Gell.,  V,  12),  ce  qui  conduirait  au  nom  d'AP(o//o), 
d'autant  plus  qu'il  est  impossible  d'y  trouver  les  éléments  du  nom  de  Rome 
que  l'on  y  a  clienlié. 


Digitized  by  VjOOQIC 


iv—  PÉRIODE.  —  N^'  179,  180.  371 

179  [136].  IV,  26. 

Légendes:  ^  ROMA;  au  droit  EX.S.C.  —  Monétaire  :  ^ 
CETEGVS(l). 

Espèces  :  Denier,  avec  le  signe  indiquant  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Rome  avec  le  casque  sans  ailes,  orné  d'un 
cimier  terminé  en  forme  de  bec  d'oiseau.  %  Jeune  garçon 
nu,  coiffé  d'un  bonnet  phrygien  ou  d'un  casque  semblable 
à  celui  de  la  tête  du  droit,  tenant  une  branche  ou  une 
palme  sur  son  épaule,  et  monté  sur  un  bouc,  galopant  à 
droite  ;  le  tout  dans  une  couronne. 

Évidemment,  d'après  la  juste  appréciation  de  l'abbé  Ga- 
vedoni,  c'est  Attis,  qu'il  faut  reconnaître  ici,  nourri  du  lait 
d'une  chèvre,  et  une  allusion  à  l'établissement  de  son  culte 
à  Rome  en  550,  sous  le  consulat  de  M.  Cethegus,  ancêtre 
du  monétaire.  {Bull,  de  (Inst.  arch.^  1844,  p.  23). 

Forme  des  lettres  :  X. 

L'aspiration  manque  dans  le  surnom  CETEGVS. 

Rareté  :  Exemplaire  unique  an  Cabinet  de  France. 

(Cohen,  pi.  XIV,  Comelia,  u^  2). 


204  iv.  .I.-C 


180  [141].  IV,  27. 

Légendes:  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  N.FABI(t«)   PIC- 
TOR  (2). 


(1)  Et  non  CETHEGVS  par  nn  TH  en  monogramme.  Voy.  Ch  Lenor- 
mant^  Rev.  numismatique  1842,  p.  3)5.  Ce  personnage  est  peut  être  P.  Corne- 
lins  Cethegus  qui,  après  avoir  été  préteur,  Joua  depuis  un  rôle  dans  les 
troubles  de  666.  (Drumann,  Geschichle  Roms,  t.  Il,  p.  557).  —  Ce  denier  ne  88  «t.  j  -c 
8*est  trouvé  dans  aucun  des  dépôts  connus;  nous  l'avons  placé  dans  cette 
période  à  cause  de  la  formule  EX.  S.  C.  qui  ne  se  rencontre  pas  dans  les 
précédentes.  (Ann.  de  VInst.  arch.  1863,  p.  58). 

(3)  Ce  monétaire  est  sans  doute  an  petlt-flls  ou  un  arrière-pelit-ftls  de 
Q.  Fabius  Pictor,  auquel  il  est  fnlt  allusion  dans  le  type  du  revers.  Il  n'est 


Digitized  by 


Google 


189  av.  J.-C. 
167  av.  J.^. 


372  CHAPITRE    IX. 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Ordinaire.  S)  Guerrier  casqué,  assis,  tenant  un 
bonnet  de  flamine  dans  sa  main  droite;  de  la  main  gaucbe 
il  tient  une  lance  appuyée  sur  un  bouclier  rond  sur  lequel 
on  lit  :  QVIRIN(aKs),  allusion  à  Q.  Fabius  Pictor,  Flamen 
Quirinalis,  de  565  à  587.  (T.  Liv.  XXXVII,  47;  XLV,  44)  (1). 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Ordinairement  il  se  trouve  dans  le  champ, 
des  deux  côtés,  des  lettres  de  l'alphabet  latin.  Le  tableau 
de  leurs  combinaisons,  que  donne  Gavedoni  {Appendice  k, 
p.  257),  ne  s'accorde  pas  avec  ce  que  dit  Riccio  {Cat.  p.  89). 
Il  nous  semble  qu'il  doit  exister  un  rapport  entre  chaque 
lettre  du  droit  et  une  lettre  du  revers. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  RG.  MG  (4).  SA  (1).  GAZL.GARR. 

(Cohen,  pi.  XVII,  Fabia,  n*  6). 


pas  connu  dans  Thistoire^  à  moins  que  ce  ne  soit  N.  Fabius  Pictor,  dont 
Cicéron  {de  Divin.  1,21,  43)  parle  comme  d'un  écrivain.  Ce  denier  nes*est 
pas  trouvé  dans  le  dépôt  d'Oliva  et  ne  peut  être  classé  qu'à  cette  période. 
Les  lettres  de  l'alphabet  qui  se  trouvent  dans  le  champ,  ne  permettent 
pas  de  le  classer  à  la  période  précédente,  le  nom  de  Rome  et  l'indication 
de  la  valeur  semblent  Feiclure  de  la  suivante,  où  on  ne  les  rencontre 
qu'exceptionnellemefit.  {Ann,  de  l'Inst.  arch.,  1863,  p.  58). 

(1)  Le  guerrier  est  barbu  et,  d'après  Gavedoni  {Nuovi  studii,  p.  19),  le  per- 
sonnage ici  figuré  doit  être  plus  ancien  que  Fabius  Pictor,  Flamen  Quiri- 
nalis.  Le  savant  modénals  voudrait  y  voir C.  Fabius  Dorso  (Val.  Max.  l,t,U), 
qui  donna  un  grand  exemple  de  piété,  au  quatrième  siècle  de  la  fondation  de 
Rome,  en  sortant  du  Capitole,  alors  assiégé  par  les  Gaulois,  pour  aller  sur  le 
mont  Quirinal  offirir  un  sacrifice  votif.  (Statum  Fabiae  gentis  tacrificium). 
Cf.  T.-Liv.  V,  4Cet52.  B. 


.  Digitized  by 


Google 


IV—  PÉRIODE.  —  «••  181,  18-:>.  373 

181  [12'J].  IV,  8. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA.  Sans  nom  de  monétaire. 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (1) . 

Type  :  Ordinaire,  mais  la  tête  est  plus  petite  et  d'uu 
style  particulier»  ^  Femme  casquée  Sa  la  phrygienne,  (la 
déesse  Rome)  assise  sur  des  armes,  contemplant  Romulus 
elRémus  allaités  par  3a  louve;  dans  le  champ  deuxoîseaa^t, 
probabiement  des  vautours,  allusion  à  la  fondation  de 
Rome  (2). 

Forme  des  lettres  ;  X. 

Rareté:  Très-commun. 

Dépôts  :  F  (9).MG  (ll),RFJR.C.SC.COa.SA  (3).  GAZL 
(ÎJ-  OL  (9  dont  5  usés»  3  beaux  et  1  fruste).  Pil  (1  à  fleur 
de  coin).  Cl  {!)•  ,  ' 

(Cohen,phXLin7««rrflinw,n'ia.— nîccio,plLXXI,n"5). 


itt2  [i83J.  IV,  U. 

Légendes  :  ^  ROMA»  —  Monétaire  :  au  droit  M.FOVRi^ 
(3)  L.F.  Hi  HLI   (h),  probablement  pour  PHILU 

(1)  1^  pu&da  âGi  flenii^ii  de  ceUf^  tjâ|ièce  e^i  à  j^m  prés  le  même  que  ceJuJ 

e^t  d'une  auire  opinion» 

(3)  La  EiQi:uIai:iié  du  typp,  ra^iecnce  probable)  df!  ce  â<'ji\vt  du  dé[u\i  Je 
Cailona  ([ïiâ1js;ré  ^on  peu  de  rareté) ^  jointes  à  »a  belle  conservation  dans 
cnluL  de  Pozoblanco^  gemMcnt  des  raisons  furHîa^^tes  pt^ur  fuire  dcsrt^n<ire 
re  denier  d{!  quflqvje^  années  et  pour  le  f^iire  clEi^^er  k  la  Un  t\^^  la  quatrième 
période^  au  Uen  de  te  placer  au  commerictimÊnU  Je  n'ose  le  faire  [iHSïier  s\jiit& 
lacinquièmr^  à  cau^e  de  nndicatlan  de  £a  vali^ur  q^/lL  c^^HB^erviï  encuie  i*i 
A  cause  de  quelq(i«>a  nulr^e  rai&oN»  ïi^miismâtiquefi  qui  avulent  atiifa^é 
MM'  Momm^en  et  Z  rbcl  à  le  mf^ltrc  au  ct^nitnenL'emenc  d«  Ja  quairiëme 
période.  -^  Ce  denlur  a  etè  roalitué  par  Trajan.  li. 

{Zj  PerftOnnage  io^^onnu;  Le  dernW  personnage  de  cette  famille  dont  il 
lolt  Fait  mt^nliun  dan^  l'hlâtoln^  est  L,  t'uriua  Pbitujt,  consul  en  CIS  et  qui       tit  w,  J.-C. 
pi'Ul  ^tri!  le?  përe  du  mou(!tair<\ 

(4}  S^f  iur  l'etemplair«  dnCabJnetde  BrrMo  et  car  ttslni  dtj  b  r^ejicuhon 

n,  H   - 


Digitized  by 


Google 


37Â  CHAPITRE   JX. 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur, 
ri.  XXVIII  nM2.       jyp^^  .  Double  tète  barbue  et  laurée  de  Janus.  ^  Rome 
casquée  et  debout,  tenant  un  sceptre  et  couronnant  un  tro- 
phée d'armes  gauloises  ;  au-dessus  une  étoile  (1). 

Forme  des  lettres  :  OV  pour  V.  (Foy.  p.  195). 

Rareté  :  Très-commun. 

Dépôts  :  RC.F(27).  MC  (62).RF.FR.C.SC.G0LL.SA(10j. 
GAZL.OL  (20  dont  16  usés,  A  beaux).  GARR.LIR  (1).  PB 
(16  à  fleur  de  coin).  • 

(Cohen,  pi.  XIX,  Furia,  n«  3.— Riccio,  pi.  XXI,  if  3). 


104-84  o.  j  .c.  Cinquième  période  de  Tan  660  à  Tan  670. 

185  [179].  III,  16. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA  sur  le  denier  (ne  se  trouve 
I  pas  sur  le  quinaire).  —  Monétaire  :  Sj  T.CLOVLI  (ta)  (2). 

I  

I 

'  Borghesi  {Dec.  X\\\,  5,  p.  39;  CEuv,  compl ,  t.  Il,  p.  313).  Cependaut  le  gé- 

I  nitif  PHILI,  qui  serait  l'explication  la  plus  naturelle,  est  une  rare  excep- 

I  tion  (p.  192  et  173)  ;  peut-être  faut-il  y  voir  une  faute  échappa  an  graveur. 

I  (Cornp.  le  n<>  137). 

i  (0  La  figure  casquée  qui  couronne  le  trophée  ne  peut  être  que  la  déesse 

Rome,  la  place  qu'occupe  la  légende  ROMA  semble  indiquer  qu'elle  est 
desUnée  à  donner  l'explication  de  cette  figure,  plutôt  qu'à  désigner  que  cette 
pièce  est  une  pièce  romaine.  —  Cette  considération ,  Jointe  à  l'absence 
de  ^indication  de  la  valeur  et  au  changement  du  type,  m'a  semblé  une 
raison  suffisante  pour  contrebalancer  celles  qui  avaient  décidé  MM.  Zobel  et 
Momm-sen  à  classer  ce  denier  dans  la  première  moitié  de  la  quatrième  période. 
Le  grand  nombre  d'exemplaires  trouvé  à  Caziona  s'explique  par  le  peu  de 
rareté  de  ces  pièces;  c'est  pour  la  même  raison  qu'elles  sont  aussi  les  plus 
nombreuses  des  espèces  trouvées  à  Poxoblanoo  ;  leur  conservation  (à  fleur 
de  coin)  les  range  évidemment  parmi  les  plus  récentes  de  ce  dernier  dépêt 

B. 
(2)  Personnage  inconnu  appartenant  à  Tancienne  famille  patricienne  des 
Cluiiius  ou  Cioelios.  La  forme  primitive  de  ce  nom  a  dû  être  Glovilius  (oom- 
parex  la  forme  osque  Ciovaiius).  En  retranchant  la  voyelle,  on  en  a  formé 


Digitized  by 


Google 


▼"•  PÉRIODE.   —  N«  183.  375 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur  ;  quinaire, 
avec  la  marque  de  sa  valeur  (1). 

Type  du  denier  :  Ordinaire  ;  dans  le  champ,  derrière  la  pi.xxix,u'^iet  2. 
tête  une  couronne  de  laurier,  bj  Victoire  dans  un 
blge  ;  au-dessous  un  épi. 


CJovlÉue  OD  GiuLiu»  (Dlonys.  Haltfitirti.  \1,  ^7}  et  en  retrâncbant  la  conEûane 
V,  on  en  ft  formé  CLoïlLus,  Cluiliuj,  CJoellufl.  Titâ-LIte  {IV*  tl)  parle  d'uti 
cerLaln  1\  Cjoelm^, 

(l)M.M(im[n!ieii  u  cia&«é  ce  monétaire  à  la  tratftïèmo  période,  se  rangeant  à 
i'oplalon  di^  U-  Zobi;].  i>'aprè^  ce  ili^rnicr^  le  nombre  des  pièt^o^  trouvÉcH  A  OIWii 
dépasse  ir<>^  telui  du  dépAt  d«  Fie&oh  cl  leur  cf^nsvrvDiion  ]ûHbii  Irop  h  dé« 
sirer,  pour  que  Ton  puiei^ij  li^s  ciaâ»er  plu«  ba^  qu'eotre  les  ttnnéej^  (i20  et 
G40,  5fQJ9  l\.  Mommseo  ajoute  f]ue  tous  Wa  auire£  t^Uena  inooétair^a  Uidi- 
quaienl  uiie  époque  plus  rci'eiite.  Cloulius  se  tiouverait  élre  Je  premier  mo- 
|]étalre  qui  eut  ro;rna  la  TabrJcatiun  de?  qulnalre&j  depuis  (ongt^^mps  aban* 
donnée;  il  aurait  é\ê  \m\*é  par  C,  Sabîtios  ol  C.  F^gnatulejus,  ft^s  i^untempo- 
Tttiri^p  fiuiv^iiit  toute  probai^djlé^  et  ct^Ue  émU-ion  n'aurait  plua  été  reprise 
«neuUti  quti  ioiigkni^JK  apjos,  par  G,  FundonUis  et  M.  [^aton,  U  ia  cinquième 
{H^rlode^  ce  qui  f^ât  pt^u  piob^l^ie-  Mais.,  chose  plus  frappante  ent^ort;,  il  cûléié 
1^  seul  moiiLLatre  d^  celle  époque  qui  aurait  ûmis  l'iudicalion  delà  valeur  «ur 
uue  partir  dt^  aea  pièca  {ïm  deniers],  et  le  nom  de  Rome  lur  \es  autre»  (1« 
quinaire);  déplus  il  aurait  conlrumargué  se^quÉnatre^  d'une  série  dt^  ietlrt», 
ciJ  qui  no  se  voit  qu'à  lu  quatrième  jiériodt;.  Pour  l<i  classer  tomme  le  propose 
M.  Zobel,  il  faudrait  donner  une  plus  gmoiie  aocîenïielti  à  la  loi  Cloiïia 
qui  démonétisa  io  viclorlat  valant  »/i  de  dcnlcr  et  qui  ordonna  l'émisBlon  du 
demi  ^denier  au  type  de  Ja  Victoire^  Une  graude  partie  de  ce^  diifkuKés  serait 
évitée  si  on  suppûHoil  qu'il  a  eTlstc  deui  mouéiairea  du  mémo  nom,  dont 
Ton  [ilus  réctîut  n'aurnil,  comme  Sabinus  et  EKnatuleiu»,  frappé  que  dea 
qurnaireSn  et  l'autre,  plus  anf^lcn^  n'aurai!  frappé  que  des  deniers  j  Cf^jteu* 
danl,  même  avec  cette  hypotliÉBc,  ajoute  M,  Mommsen,  Il  serait  difflcile  de 
dâASer  le  plua  ancien  desClouliua  dnn»  la  trobièma  pèrii^de,  &  cause  de  Tab- 
leuce  de  la  marque  qui  indique  la  valeur  monélairc.  Ces  obaervationa  m'ont 
décidée  re^tîuer  au  commencement  de  Ia  cin^ulctjie  période  les  pièces  miir* 
qtjecs  du  nom  «le  Gloulins,  tout  en  étant  a&9(?z  di.sposé  k  douuer  ie^  déniera 
et  les  quinaiTes  à  deux  munéialreH  dllTèreuts  ;  je  les  laisse  e«pendan^  cûmme 
notre  auteur,  réunie  soujîi*?  md^nt  numéro.  (Cf.  Ànn.  dd^lnui .  urch,^  latli 
p.  40).  B. 


Digitized  by 


Google      __ 


376  GHAPITEE   IX. 

Type  du  quinaire  :  Tète  laurée  de  Jupiter,  à  droite.  ^ 
Victoire  couronnant  un  trophée  au  pied  duquel  est 
assis  un  captif  enchaîné. 

Fabrique  :  Dans  le  champ  du  droit  sur  le  quinaire,  lettres 
de  l'alphabet  latin  avec  des  points  jusqu'à  X. 

Rareté  :  C. 

DépôU  :  Denier.  F  (â).  MG  (18).  FR.C.SG.COLL.SA  (2). 
CAZL.OL  (12  usés).  GARR.LIR  (2).  PB  (3). 

Quinaire.  RF.  GAKR. 

(Gohen,  pi.  XII,  Cloulia,  n"  1  et  2). 


184  [182]. 

Légendes  :  ^  ROM  A*  —  Monétaire  :  au  droit  CEGNA- 
TVLEI  {US)  CF.  (1). 

Espèce  i  Quinaire,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (Q)  sur  les 
deux  faces. 
PI.  XXIX,  no  5.  Types  :  Tête  laurée  d'Apollon.  ^  Victoire  écrivant  sur 
le  bouclier  d'un  trophée,  dont  le  casque,  orné  de  cornes  de 
taureau,  parait  indiquer  une  origine  gauloise  ou  germa- 
nique. Aux  pieds  du  trophée,  un  carnix  et  un  autre  objet. 
(Gavedoni,  Riposiigli^  p.  258)  (2). 

Fabrique  :  Eckhel  {Doct.  num.  vet.  t.  V,  p.  92, 94),  cite 
un  exemplaire  fourré  qui  offre  la  réunion  du  droit  du 
quinaire   d'Egnatuleius    avec    le     revers    de    celui    de 


(1)  Ce  personnage  est  inconnu.  Nous  ne  connaissons  du  reste  de  celte  fa* 
44  ar.  j.^.       mille  que  L.  Egnatuleius,  questeur  en  710»  et  dont  Cicéron  parle  plus  d'une 

fois. 

(2)  L'objet  qui  est  aux  pieds  du  trophée  est  évidemment  une  trompette 
(carnix)  et  non  une  torche;  quant  au  deuxième  objet,  ce  n'est  pas  une  corne 
mais  un  piquet  de  bois  destiné  à  consolider  le  poteau  qui  porte  le  trophée. 

B. 


Digitized  by 


Google 


V""*  PÉBIODE.    —   N»  186.  377 

T.  Gloulius  (!!•  183),  et  ud  autre  exemplaire,  où  le  même 
droit  se  trouve  accouplé  avec  le  revers  de  M*.  Acilius  111  vir 
(n*»  279). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RF.GARR. 

(Cohen,  pi.  XVII,  Egnatuleia). 


185  [lÔDJ. 

Ugendcs  ;  .  .  ,  —  Monétaire  ;  ^  P.SABIN  {us)  (1), 

Espèces  :  Quinaire,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (Q). 

Type  :  Tète  laurée  de  Jupiter.  jj|  Victoire  couronuant  un    pi.  xxix,n»4, 
trophée, 

fabrique  :  Lettres  de  Talphabet  laiin,  quelquefois  ac- 
compagnées de  points,  dans  le  champ  sur  les  deuA  laces. 

Rareté  :  G. 

Dépôts:  RFXARR. 

(Cohen,  pL  XL,  Vttiia^  n'I). 


(I)  Personnage  inconnu^  appartenant  peut-être  ik  la  faniÉLLe  Veuia.  On  ue 
<:u[inaU  pas  d^aulre  famille  dan^  iaqui'Lk  \ç  pronom  Publlu^  (l  ïe  co- 
gnomcn  SaMiiu^  ^leiit  été  nu$ii  eouvËiit  porté»,  ûu  moins^  à  cette  époque. 
([k>ret)«si,  Dec.,  XI,  1}  Œuur.  complet.  W,  \k  23). 

[Je  Ferai  remar«]uer  ici  la  grande  ressemblance  qui  eitsle  entre  le  qui- 
naire (ie  Clouiius  (u"  H3)  et  celui  dtjSabiDu»  (a*'  tB&)ï  le  qatiiDlre  d'Ëgnaïu- 
lciU0(n*  184)  au  cuntraire,  est  bien  dlJIérenl.  Sur  ce  dernier  quinaire,  le  nom 
du  monélaire  eeI  au  droit  et  ItJ  nom  de  liome  ù  Texerguc  du  revers^  de  plue 
Ja  Léic  de  JupiLcr  ejil  rem^lutee  par  Cf^hn  d'Apollon.  Ces  djjrër<*ni^ei  me  fe- 
raient presque  douter  ûi}  la  euntemporunéilé  du  qulnîitre  d'EgnatulHEisel 
des  dcui  autres.  U.  UonimEcn  cepantlnut  pensrque  ces  troitf  manêtaires 
çnX  éié  i^uNé{i^{!s.  (Attu.  t/^  Vln^t,  ur^h.^  itiUli^  p,  4tl).  B> 


Digitized  by 


Google 


378  CHAPITRE   IX. 

18«  [191].  V,  i. 

Légendes  :  i^  D.S.S.  (1)  lettres  gravées  en  creux  à 
Fexerguesur  une  tablette.  — Monétaire  :  ^Tl-Q....  (2). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Buste  à  gauche  lauré  et  barbu  d'Hercule,  couvert 
de  la  peau  du  lion,  tenant  la  massue  sur  Fépaule.  Sj  Éphèbe 
nu  et  lauré  conduisant  deux  chevaux  galopant  à  gauche. 
Sous  les  chevaux  un  rat  (3). 

Forme  des  lettres  :  Y,Z,  se  trouvent  parmi  les  lettres  ac- 
cessoires dans  le  champ.  {Voy.  ci-dessus,  p.  177. — Cave- 
doni,  Ripostigli^  p.  125). 

Fabrique  :  Lettres  de  Talphabet  latin  seules  ou  accom- 
pagnées de  points  dans  le  champ  du  revers. 

Rareté:  G 

Dépôts  :  F  (6).  MG  (13).  RF.FR.G.GOLLSA  (3).  OL 
(9  dont  6  beaux,  3  frustes).  GARR. 

(Gohen,  pi.  XXXVl,  Quinctia,  n«  â). 


187  [201].  V,  2. 

Légende  :    .  •  .  —Monétaire*:  %  LSCIP('o)    ASIAG 

{enus)  (4). 

(1)  De  Senatus  Sententia. 

(2)  Ce  prénom  n'appartientni  àla  famille  Quinctia,  nia  la  familleQuinctilia. 

(3)  U  est  vraisemblable  que  le  rat  est  Tembléme  de  la  famille  du  moné  • 
taire.  Mais  ce  serait  aller  trop  loin  que  d'y  reconnaître  une  allusion  aux  sur- 
noms Mus  ou  Trogus  et  de  le  rapporter  à  T.  Qulnctius  Trogus  (Cavedonl* 
Ripost.  p.  US,  d'après  Varron,  de  Lingua  lat.  V,  90, 92,  en  supposant  même 
que  ce  nom  y  a  été  bien  lu).-~Le  nombre  relativement  considérable  des  de- 
niers de  cette  espèce  trouvés  à  Oliva  prouve  que  cette  pièce  est  assez  an- 
cienne; c'est  ce  qui  nous  décide  à  la  placer  au  commencement  de  cette  série 
(Ann.  de  Vlntt,  arch.,  1863,  p.  61). 

Ce  denier  a  été  restitué  par  Trajan;  il  en  existe  an  exemplaire  au  Musée 
Britannique. 

(4)  Ces  pièces  s'étant  rencontrées  dans  le  dépôt  de  Cazlona  et  en  peUt 
nombre  dans  celui  d'Oliva  doivent  nécessairement  être  classées  parmi  les 


Digitized  by 


Google 


Y"*   PÉBIODE.    —   N*   188.  379 

Espèces  :  Denier,  saos  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  laurée  de  Jupiter  à  gauche.  ^  Jupiter  dans 
un  quadrige. 

Fabrique  :  Bord  dentelé.  Dans  le  champ,  du  côté  du 
droit  ou  du  côté  du  revers,  lettres,  souvent  accompagnées 
de  poinls,  de  FalphabellatiiidepuisAjusqu  àX,  cominesur 
les  pièces  de  L.  Jlemmius  (n"  205),  Une  pièce  fourrée  du 
Cabinet  de  Vienne  oionire  ce  revers  avec  la  légende  ASIAO 
au  lieu  de  ASIAG,  réuni  au  droit  du  denier  de  P,  Clodiua 
M,F.  avec  le  type  de  la  tète  d'Apollon  (Riccio,  Clandiat 
n°13).  Voyez  Eckhel, /^od,  uunu  ref.^t.  V,p,  92, — Arneit*, 
Si/nopsis,  [ij  p.  10.  —  G\\  Wiener  Sitzungsberichte^  U  IX, 
p.  9i8  et  9'22,  —  Ou  trouve  aussi  ce  denier  avec  la  contre- 
inarcpie  IMP  VES.  (Eckliel,  loc.eiL.U  1,  p.  GVll).* 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (17).  MC  (22).  UF.FR.G.SC.GOLL.SA  (2), 
GAZL.  OL  (9  dont  1  beau^  6  Irustes,  2  à  Heur  de  coin). 
CARR*  UR(1).  AU  (3j,  ^ 

tGohen,  pi.  XIV,  Corneliat  u'  S,  —  Riccio,  pi    XVI, 

n'  ac). 

Légendes  : —  Monétaire  :  ^  L  THORIVS  BÂLBVS  (J). 


ptuA  «nriennes  de  cette  période  t  nous  [es  attribuerons  donc  avec  Cavedout 

{Saggio,  p.  i2i  Rijiost.^  p.  19i>)  au  consul  de  ïnn.  UTJ,  plutôt  qu'A  son  flis      ^^  ur.  J.-C. 

(Applun.|iïW/,aii.  Ij  83),  comme  le  surnom  d\4ï;a^enrif  tioti^  rav:iJt  U'ubord 

fait  supposer,  Ce  BurDom  tious  avait  semblé  cvmvenir  mJem  au  Qia  qu'au 

père  quo  f'on  désigue  ordJnairetnetitj  comme   1[  L'esl  d'aiiUura  dans  toA 

/Wfej  Ca^t^o/m*,  par  le  surnom  d'AsiaLicua.  [Atiu,  dfr  flmL  arch.  I8ti3, 

p.  61).  Ch,  Lenormaût  [Rf^vue  uumùm,,  ï^'^Sj  [**  3aî)  atiribue  ayttu'i  ce  de- 

Dtfir  au  vainqueur  même  d'AatiudJtie, 

(1)  L,  Thorium  Dall>ut.  origmalrede  Lanuvium^  contemporalu  ai  CïcèroQ  et 
Tiveur  Tamcux.  fut  tué  dana  tinc  bnUllIe,  quand  L.  TorquaLU£,  prt^tvur  en  T06,      49  av.  j.-c. 


Digitized  by 


Google 


380  CHAPITRE    IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Tête  de  Junon  Lanuvienne  couverte  de  la  peau 
d'une  chèvre  ;  à  côté  on  lit  I.S.M.R.  {Juno  Sispes  Mater 
liegina).  Le  monétaire  était  originaire  de  Lanuviuni.  % 
Taureau  galopant  adroite,  allusion  au  nom  du  monétaire,* 
lauruSy  torus.  On  peut  aussi  penser  à  la  ville  de  Thurium 
en  Lucanie  dont  les  monnaies  ont  précisément  pour  type 
un  taureau  cornupète. 

Fabrique  :  Lettres  de  Talphabet  latin  depuis  A  jusqu'à  X, 
dans  le  champ  du  revers.  —  Ces  pièces  sont  rarement  four- 
rées (Cohen,  p.  XVIII). 

liarelé  :  C. 

Dépôts  :  F  (39).  MG  (76  bien  consei-vés).  RF.FR.  CSC. 
COLL.SA  (9).  SF  (4).  CAZL.OL  {i  fruste).  CARR.  LIR  (6). 

(Cohen,  pi.  XXXIX,  Thoria.  —  Riccio,  pi.  XLV,  n»  1). 


189  [170J.  V.  â. 

Légendes  : — Monétaire  :  ^  C.ALLI(ti5)  au  droit  BALA 

surTargent  ;  B^  CALIOC?),  et  au  droit  BALA  sur  le  cuivre  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur,  et  pièces 
de  cuivre  étrangères  à  la  série  romaine  (2) . 

était  encore  enfant.  (Gic,  de  Fin,  II»  20;.  Il  est  donc  probable  que  le  moné- 
taire en  question  est  bien  celui  des  Thorius  qui  combattit  contre  Sertoriui 
79  «V  J  -c.  *^"^  ^^  ordres  de  Metellus,  et  qui  en  675  fut  tué  dans  un  combat  contre  Hir- 
tuieius  (Florus^  11,  10,  éd.  de  Jahn);  Plutarque  {Sertorius^  Xil)  le  nomme 
ecopdvioc.— Les  L.  Turius  dont  11  est  quelquefois  fait  mention  dans  l'histoire 
semblent  appartenir  à  une  tout  antre  famille  que  les  Thorius.  —  Le  dépôt 
de  Gazlona  contenait  un  grand  nombre  de  deniers  de  L.  Thorius;  ce  denier 
est  donc  assez  ancien  pour  avoir  été  frappé  une  vingtaine  d'années  avant  la 
mort  du  monétaire  auquel  il  estattrilué.  {Ânn.  de  l'Jnst,  arch,  1863,  p.  61). 

(1)  Famille  inconnue.  —  La  pièce  de  cuivre  du  Museo  C/assense  à  Ra- 
veiine,  donnée  par  M.  Riccio,  peut  inspirer  des  doutes. 

(2)  Les  pièces  de  cuivre  frappées  dans  la  capitale  à  cette  époque  portent 
encore  le  nom  de  Rome  et  l'indication  de  la  valeur,  ce  qui  nous  empêche  de 


Digitized  by 


Google 


V—  PÉRIODE.  —  f^  190.  381 

Type  de  f  argent  :  Tête  diadémée  de  femme.  î^  Diane 

dans  un  bige  de  cerfs. 
—    du  cuivre  :  Poing  fermé.  ^  Légende  dans  une  cou- 
ronne de  laurier  (1). 

Forme  des  lettres  :  Ordinaire  sur  l'argent. 

Quant  au  cuivre,  si  les  archaïsmes  que  l'on  signale  exis- 
tent véritablement  sur  ces  pièces,  on  pourrait  les  expliquer 
en  disant  qu'elles  ont  été  frappées  dans  quelque  province, 
comme  on  explique  la  légende  des  monnaies  de  Memmius 
(n*»  226).  ALIO  à  l'ablatif  pourrait  s'expliquer,  en  suppo- 
sant que  le  mot  Praetore  est  sous-entendu. 

Fabrique  :  Le  flan  est  remarquablement  petit  et  épais  ; 
il  a  plus  d'une  ressemblance  avec  celui  de  L.  Julius  L.  F. 
Gaesar  (n*  199).  (Gavedoni,  Saggio^  p.  62).  — Lettres  de 
l'alphabet  latin  dans  le  champ  du  côté  du  droit  ;  un  symbole 
qui  varie,  dans  celui  du  revers. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  F  (22).  MG  (16).  RF.FR.G.SG.SA  (6).  GARR.LIR 
(6).  AR  (1). 

(Gohen,  pL  I,  ^Ka,  n*»  3,  et  pi.  XLVI,  nM). 


PI.  XXIX,  n»*  5. 
et  6. 


190  [171].  An  de  Rome  660.  V,  6. 

Légendes  :  Au  droit  ROMA»  seulement  sur  le  denier  c. 
—  Monétaire  :  a,c%  LSATVRN (mus)—  b  î^  LSAT  (2). 

considérer  les  pièces  de  coivre  au  nom  de  C.ALIO  comme  des  onces  d'un 
nouveau  type.  Il  existe  également  des  pièces  de  cuivre  de  Q.  Curtius  et  de 
ses  collègues  (n"*  167)  et  de  L.  Axius  Naso  (n<*  283),  frappées,  comme  celles- 
ci,  pour  les  besoins  d'une  province  et  se  rattachant  au  denier  romain. 

(1)  Cette  pièce  publiée  par  Paternô  [Monete  consoiari-sîcule,  pi.  1,  n»4) 
semble  avoir  été  copiée  sur  celle  que  donne  M.  Ricclo,  pi.  LI;  le  poids  n'en 
est  pas  indiqué.  Quant  à  la  substitution  de  la  forme  p  à  la  forme  L^  nous 
n'y  avons  aucune  confiance. 

(2)  Borghesi  (Itec  XVI,  10;  Œuvres  compl.,  t.  II,  p.  279)  a  remarqué  avec 


Digitized  by 


Google 


382  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. . 

Types  :  a  Ordinaire.  ^  Saturne  dans  un  quadrige,  allu- 
sion au  nom  du  monétaire  ;  b  le  droit  a  répété  des  deux 
côtés;  c  le  revers  a  des  deux  côtés. 

Fabrique  :  Grande  ressemblance  avec  le  denier  de  G. 
GoeliusGaldus,n'>195.(Borghesi,I)6C.XVI,10,  p.  26;  Œuvres 
complu  t.  II,  p.  279).  Lettres  de  l'alphabet  latin  depuis  A 
jusqu'à  X  dî^ns  le  champ  du  droit  6,  ou  dans  celui  du 
revers  a,  c;  elles  sont  quelquefois  accompagnées  de  points. 

Rarelé  :  a  C.  &  et  c  R*. 

Dépôts  :  a  F  (28).  MG  (60  bien  conservés).  RF.FR.G.SC. 
GOLL.SA  (12).  SF(6).  OL  (i  fruste).  GARR.LIR  (9). 

6F(1).MG  (1). 

cRF. 

(Cohen,  a  pi.  \UAppuleiay  n*  2;  6  nM;  c  n**  3. —  Riccio, 
pi.  LU). 


191  [173].  V,  6. 

Légendes  :  a  ^  ROMA.  —  Monétaires  :  au  droit  L.METEL 
[lus),  A.ALB(tnu«)  S  (p)  F.  ^  C.MALL (eolus)  (1) . 


raison  que  le  cognomen  ne  se  voit  régulièrement  seul  sur  les  monnaies  que 
lorsqu'il  est  suffisant  pour  indiquer  clairement  la  famille  du  monétaire;  or, 
à  l'époque  qui  précède  Sylla,  il  n'y  avait  que  la  famille  Appulela  qui  portât  le 
surnom  de  Satumlnus.  Nous  avions  donc  pensé  pouvoir  aUribuer  cette  mon- 
naie au  seul  homme  connu  qui  ait  porté  ce  nom  vers  le  milieu  du  vu*  siècle, 
108-100  av  j.  c.  c'est-à-dire  au  fameux  démagogue  qui  fut  tribun  du  peuple  en  651  et  654  {voy. 
notre  Hist.  rom,  t.  II,  p.  179^  not.  197)  et  qui  poutait  bien  avoir  été  ma- 
gistrat monétaire,  peu  de  temps  avant  son  premier  tribunal,  mais  nous  avons 
dû  renoncer  à  cette  opinion  devant  l'évidence  des  faits.  Ce  denier  n'ayant 
pu  être  frappé  que  dans  la  période  de  650  à  660,  ne  peut  élre  attribué  à  ce 
personnage,  [Ann,  de  l'Jnst.,  1863,  p.  6t). 

(1)  Ces  pièces  ayant  été  copiées  par  les  insurgés  italiotes  ont  dû  être  frap- 
pées avant  la  guerre  des  Marses.  Cependant,  d'après  ce  que  nous  avons  dit 


Digitized  by 


Google 


¥"•  PÉBIODE.  —  N*  191. 

6  Au  droit  ROM  A  (très-rare).  ^C.MALL(eo/t«). 

c  Au  droit  ROMA.  ^  CMAL{leolu8). 

d  Au  droit  ROMA  (rarement  R).  i^  A. ALBIN VS  S.F. 

e  Au  droit  ROMA.  b)  A.ALBINVS  S.F. 

Espèces:  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur;  celle  ci 
manque  quelquefois  sur  le  denier  6  et  toujours  sur  le  de- 
nier e.  (Cavedoni,  Appendice  G,  p.  145). 

Types  :  a,  b.  Tête  laurée  d'Apollon  (?)  ;  au-dessous  un 
croissant  ou  une  étoile.  ^  Rome  tenant  Tépée  et  la  lance, 
assise  à  gauche  sur  des  armes  et  couronnée  par  la  Vic- 
toire (1). 

c.  Tête  de  Mars  coiffée  d'un  casque  à  cimier;  dans  le 
cbamp  un  marteau,  emblème  du  monétaire,  i^  Héros  nu,  la 
chlamyde  rejetée  sur  l'épaule,  Fépieu  dans  la  main  droite, 
le  pied  posé  sur  une  cuirasse,  se  tenant  debout  devant  un 
trophée,  dans  l'attitude  du  repos.  Dans  le  champ  derrière 


SLVL  n"  VO  [Ann,  de  Vlnst.arch.^  1663^  p.  ôS),  nous  ne  pouvons  plus  admettre 
avec  Borghesl  (Dec.  XVI,  9;  CEuv,  compL,  t.  Il,  p.  272)  que  C.  Pobliclus  Mal- 
leolusestleméme  qui  frappa  monnaie  avec  Crassus  et  DomiUus  (n**  170);  mais 
ceMalIeoIus  peut  bien  être  celui  qui  mourut  en  674,  étant  questeuri  -L.  Me-       '^  ^^'  ^•"^' 
tellusest  sans  doute  celui  qui  fut  préteur  en  683  et  consul  en  686  (Drumann,       es  ar*.  j'.-C. 
Geschichie  Roms,  t.  Il,p.  56).— A.  Albinus  Sp.  F. est  sans  doute  le  flls  de  Sp. 
Postumius  Albinus  qui  fut  consul  en  644;  c'est  peut-être  lui  qui  ayant  em-       no  ay.  J.-c. 
brassé  le  parti  de  Marins  fut  tué  en  672,  dans  le  combat  livré  devant  la  porte       ®*  *^-  •^•*^  • 
Colline;  (Appian  ,  Bell,^  civ,  I,  93).  Ces  monnaies  ne  peuvent  pas  être  de 
beaucoup  antérieures  à  la  Guerre  Sociale,  car  Metelius  ne  peut  être  né  long- 
temps avant  Tannée  644.  —  De  plus  ces  deniers  sont  en  général  fort  com-      i*o  av.  j.  c. 
muns,  et  leur  petit  nombre  dans  les  dépôts  espagnols  prouve  bien  qu'on  doit 
les  regarder  comme  les  plus  récents  de  cette  période.  (Ann,  de  l'inst,  arch,, 
1863,  p  61). 

(1)  ROMA  se  trouve  sur  le  revers  de  ces  pièces  comme  explication  du 
type.  Voye%  dans  l'ouvrage  de  M.  Cohen  (p.  258,  n*  6)  la  pièce  sur  la- 
quelle le  mot  ROMA  se  lit  deux  fois;  mais  la  gravure,  pi.  XXXllI,  Po- 
blicia,  n*6,  n'est  pas  tout  à  fait  conforme  à  la  descripUon  ;  ROM  A  ne 
s'y  voit  que  sur  le  revers. 


Digitized  by 


Google 


384  CHAPITRE   IX. 

lui,  ou  bien  une  proue,  ornée  tantôt  d'un  caducée,  tantôt 
d'une  sauterelle,  ou  bien  une  tablette  garnie  de  crochets 
pour  la  suspendre,  et  divisée  en  deux  parties.  Sur  Time  de 
ces  parties  on  voit  toujours  la  lettre  P  et  sur  Tautre  souvent 
le  nom  du  monétaire  C.MAL.  Mais  quand  ce  nom  est  écrit 
au-dessous,  il  n'est  pas  répété  sur  la  tablette  qui  alors  reste 
vide.  (Borghesi,  Dec.  XVI,9;  Œuv.  compl.,  t.  II,  p.  272)  (1). 

d.  Tête  laurée  d'Apollon  (?);  derrière  une  étoile.  ^Les 
Dioscures  à  pied  faisant  boire  leurs  chevaux  à  une  fontaine; 
au-dessus  un  croissant  (2). 

e.  Tête  de  Diane  armée  du  carquois  et  de  l'arc  (3).  ^  Trois 
cavaliers  galopant  la  lance  en  arrêt;  devant  eux  un  guer- 
rier renversé  ;  au-dessus  l'extrémité  de  deux  étendards  (4). 
(Cavedoni,  Saggio^  p.  174). 

(1)0d  n'a  pas  encore  pu  trouver  pour  ce  type,  une  explication  satisfaisante, 
cependant  il  se  pourrait  qu'il  fit  également  allusion  à  la  soumission  et  à  la 
pacification  de  Tltalie;  la  tablette  en  parUculier  peui  indiquer  la  loi  Plautia- 

89  ar.  j.^.       Papirla,  ou  la  loi  Pompeia,  décrétées  toutes  deux  en  665.  Toujours  est-il 

que  s'il  faut  l'attribuer  à  une  loi  Poblicia^  ce  ne  peut  pas  être  celle  qui  est 

relative  aux  Jeux  de  dés^  la  seule  que  nous  connaissions  jusqu'ici  sous  ce 

nom.  {DigetU  XI,  5,  3). 

(2)  Allusion  à  la  victoire  d'A.  Postumius  Albus  sur  le  lac  Régllle  en  2S8  et 

496  av.  j.Q.  ^  l'apparition  des  Dioscures  à  Rome,  auprès  de  la  fontaine  Juturna,  le  soir  de 
la  bataille.  (Dionys.  Halicam.,  VI,  13.  —  Becker,  Homs  Topograph,  p.  298)^ 
et  pour  cela^  la  Lune  se  trouve  représentée  à  côté.  (Cavedoni,  Saggio,p.  174). 
(3j  En  comparant  cette  pièce  avec  le  n«  250^  on  voit  clairement  qu'on  n'a 
pas  voulu  représenter  ici  Diane  Cornia,  déesse  de  Tusculum  (Plin.,  Hist,  nat,, 
\Sl,  44, 91),  en  mémoire  de  la  bataille  du  lac  Régiile,  qui  avait  eu  lieu  sur 
le  territoire  de  cette  ville  (Tit.-Liv.  11^  19)^  mais  la  Diane  du  mont  Aven- 
tin^  protectrice  du  Latiom  soumis  à  Rome. (Cavedoni,  Bull,  de  Plnst.  arch, 
1845,  p.  185). 

(4)  Allusion  à  la  même  bataille  dans  laquelle,  d'après  Florus  (I,  5)  et  An- 
relius  Victor  (de  Viris  illustribus,  XVI)  dont  le  récit  dilTère  de  celui  des 
autres  historiens,  la  victoire  fut  décidée  par  une  manœuvre  singulière  du 
général  romain  qui  fit  jeter  les  enseignes  dans  les  rangs  des  ennemis  et  lança 
la  cavalerie  à  bride  abattue  sur  leur  infanterie.  (Voy.  Schwegler,  Rômisehe 
Geichichte.i.  II,  p.  63). 


Digitized  by 


Google 


\*  PÉRIODE.   N*    192. 


385 


Formes  des  lettres  :  X  sur  les  deniers  a,  6,  d;  X  ou  X  in- 
cJifTéremment  sur  le  denier  c.  —  p  ou  P  sur  la  tablette. 

Fabrique  :  Le  revers  des  deniers  a,  6,  est  une  imitaticn 
des  monnaies  étoliennes  (Cavedoni,  RipostiglU  p.  167)  ;  il  a 
été  copié  sur  quelques  monnaies  de  la  Guerre  Sociale, 
n*  221,  /.  (Borghesi,  Dec.  XVI,  9,  p.  17;  Œuvr.  compl 
t.  II,  p.  272).  —  Gavedoni  {Bull.  arch.  Napol.  N.  S.  t. 
V,  p.  129)  cite  une  pièce  sur  laquelle  le  droit  du  denier  d  se 
trouve  réuni  au  revers  du  denier  a. 


Rareté 


is 


ftR. 


Dépôts 


Gohen 


d  Peu  commun. 
(17).  MG  (85  très-bien  conservés). 

RRFR.SG.GOLL.GARR.OL  (7). 
(1).     MC.  RF.FR.G.GARR. 
(14).  MG  (14).  RF.FR.G.SG.SA  (3). 

SF  (1).  GARR.OL  (3). 
(2;.    MG  (4).FR.G.SA  (l).GARR. 
(16).  MG  (7).  RF.FR.G.SG.GOLL.SA 
(1).  GARR.OL  (1). 
a  pL  YIII,      Cœcilia^    n'4. 
6  pi.  XXXIII,  Poblicia,   n-  5  et  6. 
c  pi.  XXXIII,  Poblicia,   n"  2,  3,  4. 
d  pi.  XXXV,    Postumia,  n"'  3  et  4. 
e  pi.  XXXV,    Postwmia,  n*»  2. 


b  F 

c  F 

d  F 

e  F 


192  fl75].  V,  7. 

Légendes  :  ^  ADFRV(wen(um)  EMV(ndwm)  EX.S.C— Mo- 
nétaires :  au  droit  PISO  CAEPIO  CL(uaestores)  (1). 

(1)  On  lit  dans  l'auteur  anonyme  des  livres  ad  C.  Herennium,  I,  13,  21  : 
Cum  L.  Saturninus  fegem  frumentariam  de  semissibus  et  trierUibus  la- 
II.  2i 


Digitized  by  VjOOÇIC 


38(i  CHAPITRE    IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
PI.  x\ix,ii-  7.        Type  :  Tête  de  Saturne  avec  la  harpe,  allusion  à  T/EVa- 
rium  Sa/urnt  des  questeurs.  (Cavedoni,  Appendice^  p.  164.) 
i^  Les  deux  questeurs  assis  Fun  près  de  Tautre;  dans  le 
cbamp  des  épis. 

Fabrique  :  Symboles  accessoires  du  côté  du  droit. 

Hareli  :  G. 

Dépôts  :  F  (5) .  MC  (12).  RF.FR.C.SC.COLL.SA  (2).  CARR. 
LlR(l).  AR  (1). 

(Cohen,  pi.  X,  Calpurnia,  n*  2â.) 

1»3  [176].  V,  8. 

Lêgeniies  :  ....  —  Monétaire  :  k  L.CASSI(»<.^)  et  i\u  droit 
CAEICIAN(u5)  (1). 

tutus  esset,  Q,  Cueino,qui  id  temporis  quaestor  urbanus  erat,  docuit  setia- 
tum  aerarium  p'iti  non  passe  largitionem  tantam.  C'est  avec  rai^^on 
que  Cavedoni  {appendice,  p.  IC4)  fait  l'application  de  ce  passage  à  notre 
denier;  la  famille  des  Serviiius  Caepio  était  trop  connue,  à  l'époque  à 
laquelle  appartient  nécessairement  cette  pièce,  pour  que  l'on  puisse 
douter  de  ridenti;é  du  personnage.  La  questure  de  Caepion  dont  parle  le 
rhéteur  anonyme  que  nous  avons  cité,  eut  lieu  lors  du  premier  ou  plus 
vraisemblablement  lors  du  second  tribunal  de  Salurninus,  c*est-i»dire  en 
103 et  looav.  j  -C.  G51 0UG54.  {Voy.  notre  Bist.  rom.  t. Il,  p.  199.)  Le  Sénat  avait  probablement 
accordé  aux  questeurs  urbains  des  fonds  extraordinaires  pour  Tachât  des 
blés  que  la  guerre  de  Sicile  avait  fuit  renchérir;  à  cette  occasion  on 
frappa  une  grande  quantité  de  ces  deniers,  dans  l'intention  de  montrer 
les  efforts  du  gouvernement  pour  livier  au  peuple  le  blé  à  meilleur 
compte.  On  comprend  très-bien  que  Caepion  s'opposa  énergiquement  à  la 
proposition  d'abolir  la  Recognitio  qui  avait  été  exigée  Jusqu*A  cette  époque 
pour  les  livraisons  de  blé.  —  Pison  doit  être  L.  Pison  flis  de  L.  Pison  Cae- 
sonlnus,  consul  en    642,  et  père  du   consul   du  même  nom  en  €96.  (Dru- 

llî  «r.  J.C. 

is  ttv.  j.-c.  mann,  Geschichte  Roms^  t.  Il,  p.  62.)  Ce  denier  ne  s'est  pas  trouvé  en  abon- 
dance dans  les  dépôts  espagnols,  mais  cette  circonstance  ne  nous  empêchera 
pas  de  le  dnsëer  entre  les  annét  s  651  et  654,  comme  nous  l'avions  déjà  fait. 
{Ann,  de  Vlnst,  arch.  1863,  p.  62.) 

(1)  Famille  inconnue  ;  comparez  L.Cassius  Kaeclanus  dans  une  inscription 
qui  n'est  probablement  pas  antérieure  au  temps  d'Auguste.  (Gruter,p,  864, 
n-  H.  —  Cf.  Etkhel,  Doct.  num,  ve\,  1.  V,  p.  106.) 


Digitized  by 


Google 


\*  rÉuiODE.  —  N^  loi.  S87 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  deCérès  couronnée  d'épis,  it)  Deux  taureaux 
attelés  à  une  charrue. 

Forme  des  lellres  :  AEI  ,  comme  dans  le  nom  CAEI- 
CILIVS  de  Finscription  d  Ateste  (Henzen,  n*  6114)  qui  re- 
monte à  Tan  613  ou  à  Tan  638. 

Fabrique  :  Lettres  de  l'alphabet  latin  quelquefois  avec 
des  points  depuis  A  jusqu'à  X  du  côté  du  droit  et  du  revers, 
accouplées  en  ordre  inverse,  comme  sur  le  tableau  suivant  : 

ABCDEF  GH  I  K 
XVTSRQPONM 

(Friedlànder,  Oskische  Mûnzen^  p.  87. — Riccio,  Cat.  p.  68. 
primo  suppL  p.  6). 

Le  nombre  et  la  position  des  points  auprès  des  lettres  sont 
les  mêmes  sur  le  droit  et  sur  le  revers.  —  Riccio  (/.  cit.) 
cite  une  pièce  fourrée  sur  laquelle  se  trouvent  réunies  les 
lettres  G.  et  C. 

Rareté  :  C. 

Dépôts:  F  (8).  MC.  (15).  RF.FR.G.SG.COLL.SA  (S).  SF 
(1).  CARR. 

(Cohen,  pi.  XI,  Cassia^  n*  2.) 


lUonllOar.  J.-C. 


104  [177].  Vers  Tan  de  Rome  655.  V,  9  99  «v.  j.-c 

Légendes  :  ....—Monétaires  :  a  ^  AP.CL (audiu*), T  M AL- 

{Uus?)  Qiuacstores)  VR(6ani).  &  ^T.M AL (/«m5?),AP.CL (an- 

dius)  Q{uaeslores)  VR(6awi)  (1). 


(I)  Erkhel  {Doct.  num,  vet.,  t.  V,  p.  250)  n'admet  pas  pour  la  sigle  Q.VR. 
rexpUcaUoD  quaeitom  uràani,  parce  que,  dil-il,  l'indicaUon  des  magistra- 
tures ne  se  trouve  pas  sur   les   anciens   deniers.    Uor^hesi,  de  son  côté 


Digitized  by 


Google 


S88  CHAPITRi':    IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Tapf  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé;  dans  le  champ 
derrière  la  tête  un  objet  triangulaire  ou  quadrangulaire 
avec  un  trou  au  milieu.  ^  La  Victoire  dans  un  trîge. 

Fabrique  :  Flan  petit,  style  fin  et  soigné.  — Il  existe  des 
pièces  de  cette  espèce  avec  la  contremarque  de  Vespasien. 
(Eckhel,  Dort.  mm.  veL,  t.  I,  p.  CVII.) 

Rareté:  C. 

Dépôts:?  (64).  MC  («9).  RF  FR.  CSG.  COLL.  SA  (18).  OL 


(Dec.,\\,  7;  GE'wres  compl.  t.  II,  p.  2i8),  objecte  à  relie  iiiief|iréta(ioii 
l*abseiicc  de  In  furmiiic  EX.S.C.  et  propusc  en  conséquence  rexiJicatlon  Q. 
y/R{binius).  Maib  on  peut  lui  répondre  que  les  pièce.<  ne  portent  déjà  plus 
ni  le  nom  de  Rome  ni  l'indication  de  leur  valeur,  que  rien  n'indique  en 
elles  une  haute  antiquiiëy  qu'elles  ont  été  trouvées  à  Fiesole  et  appartiennent 
par  conséquent  à  Tépoque  où  l'on  voit  de  temps  en  temps  paraître  quelques 
titres  de  magistrature,  sans  l'adjonction  de  la  formule  EX.SC.  (Voy, 
p.  174  et  175.) 

Nous  ne  connaissons  dans  Tblstoire  qu'un  seul  Appius  Claudius ,  qvt\ 

puisse  avoir  été  questeur  dans  le  second  tiers  du  vu*  siècle.  Ap.  Claudius, 

uut  a7mv.  .i.-c.   consul  en  Gll,  est  trop  ancien;  celui  qui  fut  tribun  du  peuple  en  C67  (Ap- 

82  av.  J..C.       pian.  Bell,  nv.,  \,  68)  et  qui  fut  tué  aux  portes  de  Rome  en  672  (Plutarcb. 

77  av.  J..C.        Syllîi,  XXIX)  ne  Test  pas  assM.  Vlnierrex  de  l'an  G77  (Sallust.  Hisl.  1,  49, 

fti  av.  J.^.       32,  éd.  Dietscli)  et  qui  doit  être  le  même  que  le  consul  de  700,  esi  encore 

moins  ancien.  II  ne  nous  reste  plus  de  tous  les  Claudius  qui  appartiennent 

à  ces  générations  que  Ap.  Claudius,  Ap.  (non  C.)  F.  Pulclier,  fils  du  consul 

1 40  II  8  )  «r  j  -c.    de  011  et  frère  cadet  du  monétaire  (n^"  17G),  préteur  lui-même  en  605,  consul 

îv Cl  70  u\\  .i.-c.   à  un  Age  déjà  avancé  en  075,  et  qui  mourut  proconsul  de  Macédoine  en  078. 

(Drumann,  Gtschichte  Roms,  t.  Il,  p.  184,  n»  37,  —  Borghesl,  Dec,  XIV,  9; 

(Maures  compl.,  t.  Il,  p.  171.)  Ce  personnage  peut  bien  en  effet  avoir  éié. 

09  Mv.  j.c.       questeur  de  la  ville  en  055. 

Le  nom  du  collègue  de  Claudius  ne  peut  être  déterminé  d'une  manière 
certaine.  Le  monogramme  ne  nous  fournit  pas  les  éléments  de  MANL; 
le  prénom  de  Titus  n'appartient  pas  k  la  famille  Pobllcia,  et  par  là  même 
Malleolus  n'est  pas  plus  possible  que  Manlius,  En  dernière  analyse,  il  ne 
reste  plus  d'autre  nom  que  celui  de  Malllus,  famille  à  laquelle  appartenait 
4o;,  ;.v.  .1.  c.       Tji.  Malllus,  Cn.  F.  consul  en  640. 


Digitized  by 


Google 


V    PÉRIOOE.    —   N'    195.  i8» 

(5  dont  1  beau.  3  frustes,  1  à  fleur  de  coin).  GARR.LIR  (10). 
AR  (12). 

(Cohen,  pi.  XL,  Vrbinia,  n*»*  1  et  2.) 


105  [180].  V,  10. 

Légendes:... — Monétaire  :  a  Bj)  CCOIL («U5)  CALD(ti<)  (1). 
&î$CàLD(u5). 
Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  Ordinaire.  %  La  Victoire  dans  un  bige  galopant  à 
gauche. 

Fabrique  :  Lettres  de  Talphabet  latin  depuis  A  jusqu'à  X 
seules  ou  accompagnées  de  points,  sur  le  revers.  Ce  denier 
ressemble  beaucoup  à  celui  de  L.  Satuminus,  n"  190. 
Rareté:  C. 

a  F  (4).  MG  (12).  RF.FR.G.SG.SA  (8).  LIR 
(1).  OL  (l  fruste).  GARR. 
Dépôls  :    {  b  ¥   (12).  MG  (22).  RF.FR.G.SC.COLL  SA 
I         (7).  SF  (1).  LIR  (2) .  OL  (1  fruste) .  GARR 
I         AR  (1). 
(Gohen,  pi.  XIII,  Coe/ia,  n^*  2  et  3.) 

(1)  CeUe  pièce  a  été  frappée  prot>ablement  par  C.  Coelius  C.  F.  Cnldus» 
homo  novusy  d'après  l'expression  de  CIcéron  [de  Oralore,  I,  25,  117).  Ce 
pertonnagc  avait  élé  tribun  du  peuple  peu  après  G47  (Oros.  Y,  15),  consul  ^f^J  ^^  j  ç. 
en  660.(Borglie8i,  Dec,  XVI,  lO.  p.  25;  XVU,  G,  p.  46;  OEuv,  compl,  1. 11,  94av.  JM'. 
p.  280  et  318.  —  Drumann^  Geschichte  Roms^  t.  Il,  p.  409.)  —  Celle  atlrîhu- 
tion  peut  te  soutenir  quoiqu'on  puisse  songer  aussi  au  fils  de  ce  mémo 
personnage,  C.  Caldus  IMP.  AV^^r,  n»  280.  {Ann,  de  VInst.  arch.,  18G3,p.  62.) 

[J  ajouterai  qu'il  faudrait  classer  cette  pièce  parmi  h  s  plus  récentes  de  In 
série  si  elle  est  du  fils,  et  parmi  les  plus  anciennes  si  elle  est  du  père.  — 
il  me  paraît  difficile  avec  la  place  que  lui  donne  M.  Mommscn,  que  le  mo- 
itétalre  ail  pu  élie  tribun  du  peuple  peu  après  Gi?,  aussi  dans  son  Histoire 
de  la  monnaie  romaine  (texte  allemand,  p.  5C3)  lui  avni  >il  applique  la  dale 
approximative  de  GtS^  date  qui  n*e&t  plus  admissIMc,  d'aprèft  sn  nouvelîc 
classiflcation.j  II. 


Digitized  by 


Google 


390  CIIAPITRK    IX. 

4»e[l8â].  V,  11. 

Légende  : ..  .  —  Monétaire  :  ^  C.FVNDAN(m5)  Q.{uaestor) 
et  sur  le  quÎDâire  :  ^  C.FVNDÀ.  Q.  (1). 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  sans  la  marque  de  leur  va- 
leur (?.;. 
ri.xxix.n»8,y.       Types  du  denier.  Ordinaire.   ^  Triomphateur  dans  un 
quadrige,  le  sceptre  et  la  branche  de  laurier  à  la 
main  ;  sur  un  des  chevaux  un  jeune  garçon  qui 
tient  une  branche  de  laurier  sur  Tépaule  (3). 

Type  du  quinaire  :  Tête  laurée  de  lupitpr.  ^  La  Victoire 
couronnant  un  trophée,  auprès  un  captif  i  genoux 
et  un  carnix. 

Fabrique  :  Lettres  latines  avec  ou  sans  points  du  côté  du 
droit. 

Rareté:  C. 


AT.   J.  -G. 


(1)  Ce  personnage  est  peut-être  le  père,  d'ailleurs  inconnu,  de  C.  Funda- 
niaStC  F.  tribun  du  peuple  en  G8?,et  beau-père  de  Varron.  (Varro,(/e  Re  rus- 
tica,  !,  2. 1.—  Borghesl, Dec.  XVII,  4,  p.  32-33;  CEuv.  cowpl,,  t.  Il,  p.  307  et 
308.  —  Lexde  Thetmens.,  dans  Gruter,  p.  600.—  Muratoii  p.  582.—  Orelll, 
n<»  3673.— Haubold,  Ant,  rom»  monum,  leg.,  p.  IZ^.— Corpus  inscript.  iat., 
u*'204,p.  114.) 

(2)  La  lettre  Q.  se  trouvant  également  sur  le  dtnier  ne  peut  pas  être  prise, 
sur  le  quinaire,  comme  indication  de  sa  valeur. 

(3)  Voy,  Cavedonl  {Ann,  de  Vlnst.  arch.  1839,  p.  312),  et  Borghesi 
ijoc,  cit.).  Le  triomphateur  représenté  ici  pourrait  Tort  bien  être  C.  Marins, 

loi  av.  j.-c.  qui  triompha  en  G&3,  et  dont  le  fils  avait  alors  une  dixaine  d'années;  le  pri- 
sonnier qu^on  voit  sur  le  quinaire  serait  alors  le  roi  Teutobodus  (Cavedonl,  loc. 
cif,),  mais  on  pourrait  ausi  reconnaître  ici  un  autre  triomphateur  que 
Marins,  qui  aurait  eu  un  fil?,  ou  un  jeune  parent  à  mettre  sur  un  des  ctic- 
vnux  de  son  char.  [Voy.  le  n'  245). 

Ce  denier  ne  s'est  pas  trouvé  dans  les  dépô's  espagnols.  {Ann.  de  l  ïnst. 
arch,,  18C3,  p.  C2.) 


Digitized  by 


Google 


\'  Pi-'UIODE. —  N^  197.  301 

Dépôts  :  Denier.  F  (6).  MC  (10) .  RF.FR.G.SG.GOLL.SA  (1). 
SF(1).  Quinaire.  CARR. 

(Cohen,  pi.  XVIII,  Fundania,  n*  1  et  pi.  XIX,  n"  2.) 


197  [185j.  V,  12. 

Légendes  :  Sj  ROMA,  sur  le  cuivre  seulement.  —  Moné- 
taire :  ^  M.HERENNI  (us)  (I). 

Espèces  iDenier^  serais,  quadrans,  once,  avec  la  marque  de 
la  valeur,  sur  le  cuivre  seulement. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  semis  =  16»'). 
Types  du  denier  :  Tête  diadémée  de  la  Piété,  PIETAS. 
Sj  Homme  nu  qui  s'enfuit,  emportant  soo  père  sur 
ses  épaules  (2). 

(1)  Herennius  est  comme  Heriiis  un  ancien  prénom  et  tout  à  la  fois  un 
nom  de  famille  samnlte.  [Voy.  nos  Unleritalische  Dialect.^  p.  261.)  Celle  fa- 
mille est  forl  peu  ancienne  h  Rr>me;  avanl  la  Guerre  Sociale  nous  ne  coit- 
nalssons  que  les  personnages  suivants  qui  lui  aienl  apparlenu: 

P  C.  Herennius  qui,  d'aprèâ  une  donnée  peut-être  erronée,  fut  triumvir 
col.  deduct,  en  530.  (T.  Li?.  XXI.  25.)  2I8  »▼.  J  -G. 

2*  Herennius  Siculus  (Val.  Max.  IX,  12,  C)  qui  fut  emprisonné  en  633,       ^^i  nv.  j.  c. 
comme  ami  de  C.  Gracchus,  et  qui  échappa  au  supplice  par  une  mort  volon- 
taire; il  était  aruspice  et  par  conséquent  selon  toute  apparence  il  r/était 
pas  né  à  Rome  et  ne  fut  certainement  jamais  sénateur. 

3*  C.  Herennius  qui,  en  qualité  de  patron  de  la  famille  Maria,  refusa  de 
porter  témoignage  contre  C.  Marins,  dans  le  procès  qui  lui  ftot  intenté  en  639      1 1  a  av.  j  -c. 
(niutarch.  Marius,  V)  et  ne  fit  pas  non  plus  partie  du  f*éuat. 

4*  M.  Herennius,  consul  en  661,  probablement  Taïeul  de  Herennins,  M.  F.  91  »".  j.-r. 
Picens,  consul  en  720  (Oreili,  n**  110).  Le  monétaire  peut  être  le  eonsul  de  £4  iir.  j.-c. 
CGI,  ou  son  lils,  père  du  consul  de  720. 

(2)  Les  deux  frères,  Amphinomus  et  Anapias  de  Catane,  qui,  lors  d'une 
éruption  de  TEtna,  emportèrent  leurs  vieux  parents  sur  leuri» épaules  (Val. 
Max.  V.  4,4)  et  furent  surnommés  les  pieux  (ol  xaXojjwvot  t05e6etç. 
Paus.  X.  28,  4).—  D'après  Sotin  (V)^  le  lieu  de  leur  sépulture  portait  le  nom 
de  Campus  piorum.  Us  sont  représentés  sur  tes  monnaies  de  Calanc, 
tantôt  ensemble  et  tanlôl  iso!cn:ent  (E«khel,  Doct.  num,  vet.,  t.  I,  p.  203', 


Digitized  by 


Google 


3U2  CHAPlïKIi    IX. 

Types  du  semis  et  du  quadrans  :  Ordinaires. 
—    de  fonce  :  ^  Deux  cornes  d'abondance  au  lieu  de  la 
proue. 

Fabrique  :  Lettres  latines ,  avec  ou  sans  points  sur  le 
droit,  ou  sur  le  revers. 

Rareté:  G. 

Dépôts  :  F  (19).  MO  (42).  RF.FR.C.SG.COLL.SA  (7J.  SF 
(2).  OL  (1  à  fleur  de  coin). 

(Cohen,  pi.  XIX,  Hnenma^  n°  1.  — Riccio   (bronze), 
pi.  LVII,  n'^  1,  2,  3.) 


ninsl  qaesur  les  monnaies  de  M.  Hercnnius  et  sur  celles  de  Seitus  Pompée. 
(Eckhel^  ioc.  cit,,  t.  VI,  p.  28  et  30.)  Dans  l'une  et  l'autre  circonstance  le  type 
se  rapporte  en  partie  à  la  localité  de  Catane  et  en  partie  à  la  personne  même 
du  monétaire.  Le  plus  ancien  Herennius  connu  d'origine  romaine  et  que  rien 
ne  nous  empêche  de  considérer  comme  le  père  ou  le  grand-père  de  notre 
monétaire^  l'aruspice  et  l'ami  de  G.  Graccbus,  Herennius  Siculus  peut  bien 
aToir  été  originaire  de  Catane.  (Borghesl^  Dec.  XV,  4;  OEuvres  compl.,  t.  II, 
p.  206.)  Quant  à  la  pièce  deSex.  Pompée  elle  a  été  certainement  frappée  en 
Sicile  et  sans  doute  à  Catane. 

Il  est  bon  d'observer  sur  le  denier  d'Herennius  le  rapport  frappant 
qui  existe  entre  ce  revers  et  la  tète  do  la  Piété  du  droit;  de  même  sur  la 
pièce  de  Sex.  Pompée,  les  deux  frères  de  Catane  sont  évidemment  en  rap- 
port avec  le  surnom  dePiu^  qui  se  lit  sur  toutes  ses  pièces;  on  sait  pour- 
quoi Sex.  Pompée  tenait  k  constater  ainsi  sa  piété. 

Quant  au  monétaire  Herennius,  Als  ou  petit-flls  de  l'ami  de  G.  Graechus, 
en  choisissant  ce  type  il  voulait  probablement  faire  allusion  à  la  /idélUé 
de  son  aïeul,  fidélité  quil  scella  de  son  sang  par  une  mort  volontaire;  cette 
explication  s'accorde  parfaitement  ave^  cette  espèce  de  culte  voué  aux 
Gracques,  après  leur  mort.  (Plutarcb.  C,  Graechus,  XVllI»  et  notre  Bist. 
rom,  U  II.  p.  123  et  195.)  C'est  aus«i  probablement  à  cause  de  ce  sou- 
venir qu'Herennins,  lorsqu'il  brigua  le  consulat,  fut  pré'érë  à  L.  Philippus, 
sans  aucun  mérite  personnel  reconnu  et  sans  avoir  rendu  aucun  service 
signalé»  à  une  époque  où  un  homme  nouveau  {novus  homo)  parvenait  difQd- 
leuicnt  aux  honneurs   (Cicero^  Brut.  XLV,  IGO;  pro  MurrngyWH^  3(LJ 


Digitized  by 


Google 


V  ri^RiODE.  —  N»  198,  199.  393 

1»8  [186].  V,  13. 

Légendes  :  ....  —  Monétaire  :  ^  L.IVLI(ti«)  (1). 
Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur.  As  (d'après 
Riccio) . 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial? 
Type  de  V argent:  Ordinaire;  dans  le  champ  un  épi.  b^ 

Victoire  dans  un  bige. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire  ;  d'après  Riccio,  le  nom  du 

moBéUdre  se  trouverait  inscrit  sur  la  proue  (2). 
Rareté  :  C. 

Dépôts:  F  (6).  MG  (6).  RF.FR.G.SC.SA  (2).  GARR. 
(Cohen,  pi.  XX,  Julia,  n»  3.) 


109  [187].  V,  14. 

Légendes  :  ....  —  Monétaire  :  ^  L.IVLI(ti5)  LF,  et  au 
droitCAESAR(8). 
Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
Types  :  Tète  imberbe,  probablement  de  Mars,  casquée. 


(1)  Voyez  le  n^  95.  % 

(2)  Cet  an,  qui  est  décrit  dans  le  Catalogue  de  Riccio  p.  100,  ne  se  trouve 
pas  dans  les  Monete  délie  famiglie  di  Roma.  —  En  supposant  qu'il  soit 
authentique,  ce  qui  n'est  pas  prouvé,  il  est  plus  rationnel  de  Tattribuer  à 
ce  monétaire  ou  à  son  Ûls  (n*  190)  qu'à  L.  Julius.  qui  vivait  au  commen- 
cement du  vu*  siècle.  {Ann,  de  l'InsL  arch,,  18G3,  p.  69.)  Voy,  les  notes 
dn  n* 199. 

(3)  Celte  légende  convient  tout  aussi  bien  au  consul  de  Tannée  CG4  (Dru-       90  ar.  j.  c. 
mann,  Geschichte  Roms,  t.  III,  p.  1 19,  n**  20.  Comp.  p.  12G,  n*  26)  qu'a  son  fils 

consul  en  090  (Drumann,  loc.  cit„  1. 11 J,  p.  120,  n"*  22);  mais  l'époque  à  la-       g4  »▼.  J.-C. 

quelle  cette  pièce  fut  frappée^  le  2*  tiers  du  vu*  siècle,   convient  mieux  au 

père,  qui  Joignait  à  son  nom  l'Indication  L.  F.  pour  se  distinguer  de  son  père 

L.  Jnllus  Sex.  F.  Caesari  tandis  que  cette  désignation  était  Inutile  pour  le 

fils.  —  Ajoutons  que  les  dépôts  espagnols  confirment  cette  r.ttribution. 

{Am.  de  Vlnst    arch.,  1803,  p.  68.) 


Digitized  by 


Google 


30A  CHAPITttE    IX. 

(Borghesi,  Dec.  I,  â,  p.  16;  OEuvr.  compL  1. 1,  p.  146)  (1). 
^  Vénus  dans  un  char  traîné  par  deux  Amours  qui  volent; 
dans  le  champ,  une  lyre. 

Fabrique  :  Lettres  latines,  quelquefois  avec  des  points, 
aussi  bien  sur  le  droit  que  sur  le  revers.  Flan  de  très-petite 
dimension. 

Rareté  :  C. 

Dépôts:  F(10).MG  (20).  RF.FR.G.SC.SA  (4).  SF  (1). 
CARR.LIR  (l)et  1  usé  dans  le  deuxième  dépôt  d'Oliva. 

(Cohen,  pi.  XX,  Julia,  n**  4.) 


200  [189].  V,  15. 

Légendes  :  ..  .  —Monétaire  :  a  Q.  THERM(us).M.F.  (2). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur  (3). 

Type  :  Tête  jeune  avec  le  casque  à  crinière  orné  de  plu- 
mes. ^  Deux  guerriers  combattant;  l'un  est  armé  à  la  ro* 
maine,  l'autre  qui  semble  être  un  barbare  porte  un  casque 
avec  des  cornes  et  un  bouclier  échancré;  entre  eux  un 
guerrier  romain  renversé. 

Rareté:  G. 


(f)  Borghesi  {loc,  cit.)  pense  quMI  faut  reconnaître  Ici  plutôt  la  tétc  de 

Rome,  et  11  comp  ire  celte  léle  avec  celle  qui  est  flgurée  «ur  les  monnaies 

de  la  famille  Mfniicla  (Cohen,  pi.  XXVIIl,  Minucia,  n*  5)  et  «ur  celles  de  la 

famille  Pobllcia  (Cohen,  pi.  XXXIII,  Poblicfa,  x\^  2,  3,  4).  Voy.  n*»»  191, 200. 

(2)  Ce  monétaire  ne  peut  être  Q.  MInucius  Thermus,  tribun  du  peuple  en 

et  52  ar.  j.  C.    C92,  et  préteurcn  lOÎ,  puisque  la  pièce  a  été  frappée  au  plus  tord  en  670.  — 

On  pourrait  plutôt  ridenllfler  avec  Minucius  Thermus  qui  brigua  en  vain  le 

64  av.  j.  c.        consulat  pour  Tannée  G90.  (CIcero,  ad  Alticum,  I,  1,  2.) 

(3]  L*armurc  semble  indiquer  un  guerrier  thrace  (Cavedoni,  BipoH., 
p.  109);  le  type  rappellerait  donc  la  mort  de  Q.  Minucius  Thermus,  consul 
en  501,  lue  en  combattant  les  Thraces  en  5C5.  (Til.-Uv.  XXXVI!!,  41,  iC  cl 
49.)  —  Ce  denier  a  été  restitue  parTrajan. 


Iî)3av.  j.-c. 
lM»av.  .)..C. 


Digitized  by 


Google 


\«  rÉRiODE.  —  N*  201.  395 

Dépàls  :  F  (19).  MG(44).  RF.FR.G.SG.COLL.SA  (7).  CARR. 
LIR  (9)  et  1  bel  exemplaire  à  fleur  de  coin  dans  le  deuxième 
dépôt  d'Oliva. 

(Cohen,  pi.  XXVIII,  Minucia^  n*  5.) 


201  [190]  V,  16. 

Légendes  :  ....  —  Monétaire  :  Au  droit  L.POMPON(tm) 
MOLO  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  laurée  d*Apollon.  Sj  Numa  diadème  et  tenant    Pixxi.NSn"  n. 
le  lituus  dans  la  main  droite,  sacrifie  devant  un  autel  al- 
lumé. Près  de  lui  un  homme  tenant  un  bouc  (2).  A  Texer- 
gue  on  lit  :  NVMÀ  P0MPIL(tu5)  (3). 

Fabrique  :  Elle  ressemble  à  celle  des  pièces  de  L.  Metel- 
lus,  G.  Malleolus,  A.  Albinus  (n*  191) . 

Rareté:  G. 

Dépôts  :  F  (3).MG  (9  bien  conservés).  FR.G.SA  (2).  SF  (1). 
Il  est  à  remarquer  que  cette  pièce  ne  s'est  pas  rencontrée  à 
Roncofreddo. 

(Gohen,  pi.  XXXIV,  Pomponia  n*  2.) 


(f)  Famille  inconnue.  Cf.  n*»  153. 

(2)  Numa  n'a  point  la  télé  voilée,  suivant  Tusage  romain;  il  parait  donc 
qu*il  sacrifie  un  bouc  à  Apollon,  suivant  les  rites  grecs.  Ceci  rappelle  un 

passage  de  Tilc-Live  (XXV,  12)  qui  se  rapporte  à  l'année  542  :  Senatus  con-       212  av.  J.-C 
sultum  facium  est,  ut  decemviri  sacra  graeco  ritu  facerenl,  ApoUini  bove 
aurato  et  capris  duabus  albis  auratis.  (Cavedoni,  Nuovi  studii,  p.  22.)      B. 

(3)  La  famille  Pomponia  prétendait  descendre  de  Pompo,  fils  de  Numa. 
(Plut.  Numa,  XXI.) 


Digitized  by 


Google 


201  at.  J.-C. 


396  CHAPITRE   JX. 

»02  [192].  V,  17. 

Légendes:  ...—  Monétaire  :  ^  M.SERVEILI(w5)C.F.  (1)- 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Ordinaire.  ^  Deux  cavaliers  amiés  d'épées  etdebou- 
cliers  combattant  à  pied  auprès  de  leurs  chevaux.  C'est  pro- 
bablement la  représentation  d*un  des  vingt-trois  combats 
singuliers  de  M.  Servilius  Geminus  Pulex,  consul  en  552  (2). 

Fabrique  :  Lettres  de  l'alphabet  grec  dans  le  champ  du 
droit,  de  l'alphabet  latin  dans  celui  du  revers,  de  sorte  que 
les  deux  alphabets  vont  en  sens  inverse.  (A(O.By.CX.D<t>etc.) 
Travail  assez  grossier,  probablement  d'un  atelier  de  pro- 
vince. 

Rareté:  G. 

Dépôts:  F  (13).  MG  (4).  G.  SA  (1).  GARR.  LIR. 

(Gohen,  pi.  XXXVIl,  Servilia,  n"  à.  —  Riccio,  pi.  XLlIf, 
nM.) 


203  [197].  V,  18. 

Légendes  :  ....  —  Monétaire  :  Au  droit  M.CATO  (3). 


(1)  Voy,  les  n"*  124  et  14G  avec  les  notes.  —  Ce  personnage  estprobable- 
8i  AT.  J.-C.       blement  le  plus  jeune  des  deux  frères  qui  combattaient  en  672  dans  l'armée 

desarlstucrate8(op^'ma/um).(VelleiusPaterculu8jl,28.— Cr.Licinian.p.27, 
édit.  de  Bonn.)  H  n*es(  pas  connu  dans  Tliistoire,  tandis  que  son  frère  obtint 
8S  aT  J.^.  les  honneurs  du  triomphe  en  C06,  et  plus  tard  le  titre  d'isaurtcus.  -Ce  denier 
n'a  ni  la  marque  de  sa  valeur,  ni  le  nom  de  Rume,  mais  des  lettres  alpha- 
bétiques. Il  a  dû  être  frappé  vers  le  milieu  du  vu*  siècle. 

(2)  Voyez  au  n*  124  la  généalogie  de  cette  famille. 

l3)  Ce  personnage  est  sans  doute  le  père  de  Caton  d*Ulique  qui  mourut 

05  ar.  J.-C.        pendant  qu'il  briguait  la  prëture,  après  659>  année  de  la  naissance  de  son 

91  ar.  j.<;.        fllS)  et  avant  6C3,  comme  il  résulte  de  la  tutelle  conQëe  alors  à  M.  Livius 

Drusus,  mort  en  063.  (Aul.  Gell.  XIII,  20,  li).  CHte  attribution  est  d'au- 


Digitized  by 


Google 


V«   PÉIMODK.  — N«  -203.  307 

Espèces  :  Denier  et  quinaire,  sans  la  marque  de  leur  va- 
leur. 

Type  du  dcm'er  :  Tête  de  femme  (lîiidémée:  A  càté  te 
tûot  ROMA,  qui,  à  cause  de  la  légende  complémen- 
taire VICTRIX  du  revers,  se  rapporte  évidemment 
à  la  tête»  (Borghesi,  Ikc.  IV,^,  p,  1  fl  ;  OEuvvcs  comp  '. 
t,  I,  p.  234,)  K  Victoire  ailée,  assise  tenant  nue 
paime  et  une  [^at*'Te;  rarement  â  laplare  de  ce  der- 
nier attribut,  on  voit  une  couronne  de  laurier  (Bor- 
ghesi^  Dec.  JV,  hi  OEnrr.  cnvjpl.^  t  I,  p.  232)  ;  à 
Texergne,  le  mot  VICTRIX;  sur  le  siège  quelque- 
fois ST..  (1)- 

Ttjfic  du  qatuaire '^  TÉte  jei:ne  couronnée  <le  lierre,  Le 
iTVors  semblable  àcoluidudenier,saDsIea  lettres  ST. 

Fabrique:  Sur  le  quinaire  on  voit  des  lettres  latines  et 
rarement  des  lettres  grecques  du  cAté  du  droit  (roy^s  Rie- 
cjo,  Cat^p,  171,  contrairement  à  ce  quedJLOavedoni,  RipoÈ- 
ligli^p.  V21),  ou  bien  des  lettres  nmtiérales  depuis  |  jusqu'à 
XX,  ou  bien  encore  des  symboles  accessoires.  Les  deux  côtus 
ont  été  imités  plus  tard  sur  les  deniers  iialiutes.  On  trouve 
aussi  cette  pièce  avec  la  contre-marque  IMPAYES.  (Bor- 


tant  lïioip»  doiïleu&e  quo  kt  denier»  du  tiU,  i\ue  nuuft  verrons  plus  tiirl 

frappM   vfîftlOo,  Ëûtit  esfcniirikoïfiit  pnrtii*  ù  t-ptu  de  son  père,  el  qi»c        ^o  ûv.  J,  C, 

tuutia  tes  trtïkaUons  mor>étiitres  eonc«urenl  A  \n  mcmc  prc^^ompUon.  Ellu 

est  encore  conftrm^e  par  la  découverte  d(^s  dépots  e.^p^gnols,  {Ann.  fU  i'intl, 

nrtvi.,  ]B?3,  p.  ^.) 

(I)  Altu^fon  i  i'édicule  consHUTé  â  la  VirJorin  Vtr^fO  pnr  C«ton  l*Aneîeii, 
çrand-p^re  du  mon(îi:ilrc,  npréa  se»  succt^s  on   L'ipïjçrîie.  c>»  5r»[  {T.-Uv*       lya**-.  j.-ç, 
XXXV,  9),  L'eipllciiiion  des  lieïtre&  ST  pflf  iis  ïiK't  xtij^fnffium  (ttor|rt»e*1. 
fîre.  IV^   ^ïOfîwt■rM  (Wm;>/.,    ï     |,  p.  îJ^j  ou    >lfl/« ,  .f(flti/M    (CavcdonJ, 
SnçfjiOt  p*  iSJ  n*etl  pns  ^aUshiRonio. 


Digitized  by 


Google 


398  CHAPITRE    IX. 

ghesi,  Dec.  III,  8  \  OEuvr.  compl. ,  t.  1,  p.  211),  et  elle  a  été 
restituée  par  Trajan. 

Rareté:  G. 

Dépôts:  Denier.  F(32).MG  (25  bien  conservés}.  RF.FR. 
C.SG.GOLL.SA  (2).  GARR.GI  (5). 

Quinaire.  RF.GARR. 

(Gohen,  pi.  XXXV,  Porcia,  n»'  5  et  ik) 


«62  ar  J  -C. 


204  [200].  V.  10. 

Légende  :  ....  —Monétaire  :  ^  L.COT(/a)  (1). 

Espèces  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  de  Vulcain  ;  dans  le  champ  des  tenailles, 
le  tout  dans  une  couronne  de  myrte.  ^  Aigle  éployé  sur 
un  foudre  dans  une  couronne  de  laurier,  type  des  monnaies 
de  Lipara  :  il  rappelle  la  conquête  de  cette  île  par  L.  Gotta 
en  502.  (Gavedoni,  Saggio^  p.  132.) 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Bord  dentelé,  lettres  de  Talphabet  latin  sur 
le  droit  ou  sur  le  revers,  rarement  sur  les  deux  côtés  à  la 


(1)  Ces  monoales  ne  peuvent,  à  cause  de  la  dentelure  du  bord,  appartenir 
92  av.  J.-c.        à  une  époque  antérieure  à  l'année  662  ;  le  monétaire  n'est  donc  pa«  re 
103  av.  .1..C.       L.  AureliuB  Cotta  qui,  vers  V%n  651,  déploya  comme  tribun  du  peuple  tant 
d'activité  dans  le  procès  de Caepion(Cic.  deOratore,  II,  47,  107),  et  qui  plus 
tard  devint  préteur  (Cic.  ibid,  111,11,42;  Brufus,  XXXVI,  i a7  ;  LXXI V,  2&9), 
70  et  G&  av.j.  c.   mais  ce  monétaire  doit  être  le  famcux  L.Cotta,  préteur  en  084  et  cousul  en  669, 
appartenant  au  parti  modéré  et  qui,  selon  tout  apparence,  rencontra  beau- 
coup d'obstacles  dans  sa  carrière.  11  peut  fort  bien  avoir  été  monétaire  avant 
64  ar.  J.-C.       l'année  C70;  Gaius,  son  frère  aîné,  brigua  le  tribunal  du  peuple  dès  rannée 
91  av.  J.-c.        663.  Les  dépôts  espagnols  confirment  cette  attribution.  {Ann.  de  yinst.  arch., 
1803,  p.  03). 


Digitized  by 


Google 


\*   PÉuiODE.    —   N*»  •>05.  399 

fois.  (Riccio  Cal.  p.  47.)  Riccio  {Uonele  di  favûylie  p.  '2) 
cite  cinq  exemplaires  fourrés  de  cette  pièce. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  F  (0).  MG  (0).  FR.SG.GOLL.SA  (2).  OL  (2  frus- 
tes). GARR. 

(Gohen,  pi.  VII,  Aurélia,  n°  7.  — Riccio,  pi.  VIII,  n°  2). 


203  [2021.  V,  20. 

Légendes  :  it  ROMA,  sur  le  ciiivri?;  au  (Irnk  ROMA,  sur 
Targent.  —  Moiiélaîre  :  û  L.MEMMI(r^s)  GAL[eriti)  \  mais 
sur  le  cuivre  LMÈMMI  seulement  (1), 

Espècf&:  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur;  as,  se- 
uils, quadrans,  avec  cette  îiiïir(|iïe. 

Pied  numéiaire  du  cukre  i  Oricial;  la  moyenne  de  deux 
as  =  23<^ 

Ty/y*  (iit  rfcniVr  :  Tête  de  Saturne;  derrière  la  tête  dans 
le  cJiamp  la  liarpê*  ft  Vénus  dans  un  bige,  couron- 
née par  TArnour,  (jui  s'approche  d'elle  en  volant* 
Type  du  cuivre  :  Ordinaire;  la  proue  du  revers  est  oni6e 
d*une  tête  de  femme  (Vénus)  couronnée  par  TAmour. 
Fabrique  :  Bord  dentelé.  Lettres  de  Talpliabet  latin  avec 
ou  sans  points,  tantôt  du  côté  du  droit,  tantôt  sur  le  revers* 
Ces  pièces  sont  souvent  fourrées.  (Riccio,  MoneU  di  favn- 
glift  p.  2.) 
Rareté:  C. 


(f)  Tou r  la  péncnïoglr  ilersilc  fiunUlp,  m^r;  les  n[>tfs  ilu  n"ï3C.  Lu  lïen- 
IcLure  du  Lurd  et  Le  plda  U«  Vm  noui  ont  iltiU^rmiritii  tk  pbcrr  celto  &étlt  à 
celte  époqurj  et  tes  dtfjjûl»  rrpngnnU  onl  t'ontlrmé  nutrc  altrilmUort.  {Aun. 
de  Vinsî.  arcfi.,  \Aiy'Aj  \k  U,) 


Digitized  by 


Google 


AOO  ciiAPirnE  ix. 

Dépôts:  F  (9j.  MG  (21).  RF.FR.G.SC.COLL.SA  (8).  OL 
(3  dont  1  fruste  et  2  à  fleur  de  coin).  CARR.LIR  (1) . 
(Cohen,  pi.  XXVII,  Memmia,  n°  2  et  pi.  LIX,  n*-  1, 2, 3.) 


206  [203].  V,21. 

Légende  :  ^  ROMA,  sur  le  cuivre  seulement.  —  Mené* 
taire  :  %  C.SVLPICI(w«)  CFi;  sur  le  cuivre  C.SVLPI. 
CF.(l). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur,  as,  (2)  et 
quadrans,  avec  cette  marque. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Oncial  (un  as  =  28«*). 
Types  du  denier  :  Têtes  des  Pénates  couronnées  de  myrte, 
ou  de  laurier,  D(^0  P{eaates)  PÇuhlici).  Voy.  le 
n*»  177  (3).  hi  Deux  hommes  tenant  chacun  une 
lance  dans  la  main  gauche  et  la  main  droite  éten- 
due sur  une  truie  couchée  par  terre  avec  ses 
petits  (4). 

(1)  Il  est  dirûcile  de  dire  avec  quelque  cerUtude  quel  est  ce  «nonétaire  ;  c*est 
63  aT.  J   C.       peut-être  C.  Sulpicius,  préteur  en  091  (Cic.  Calilinn,  lit,  3,  8),  ou  comme  le 

pense Borghesi  ([>ec.,XI,  8;  Œuvres  compi,,  t.  Il,  p.  33  ;cr.  le  travail  deBor- 
gbesly  Censori,  p.  87  ;  Œuvres  épigr,,  t.  If^  p.  60),  le  Galba  qui  servait  dans 
la  guerre  deMithridale(Appian.  Jlfi<//n(/(i/.,XLIII.-  Plutarch., Sy//a,  XVIl). 
Il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  SepouiiToç  (Servilius)  dont  parle  Plutarque 
{Sylla,  X.-Cr.  le  n*  146).  La  dentelure  de  la  pièce  indique  l'époque  de  son 
émission. 

(2)  As  (RIccio,  Cat,,  pi.  Vï,  n»  6.  —  Horghesi,  Dec,  XI,  8  ;  OEuv,  compL, 
t.  Il,  p.  29  et  30). 

La  planche  LXVII  de  M.  Cobcn  donne  la  légende  C.SVLPI  pour  Pas 
et  pour  le  quadrans,  sans  les  leUres  CF.  qui  se  voient  sur  la  planche  XLV 
de  Ricclo. 

(3)  La  légende  comme  le  t>pe  du  revers  font  allusion  à  Lavinium,  ville 
qui  semble  avoir  été  le  berceau  de  la  famille  Sulpicia.  (Cf.  Tacit.  AnnaL,  III, 
48.) 

(i)  Allusion  au  prodige  qui  fixa  l'emplacement  pour  In  fondation  de  Lavi- 


Digitized  by 


Google 


V—  PÉRIODE.   -  N«  207.  401 

Typei  du  cuivre  :  Ordinaire.  Sur  l'un  des  cdtés  de  Tas  on 

voit  une  palme  au  lieu  du  signe  |  (?) 
Fabrique  :  Bord  dentelé.  Lettres  latines  sur  le  revers. 

Rareté:  C. 

Dépôts  :  F  (1).  MG  (10),  RRFR.aS\  (1).  SF  (1).  CARR 
(1,  BuîL  de  ([n$U  ardu  1S(51,  p.  157),  LIR  (2  ix  Heur  de 
coin  dans  le  2'  dépôL  cTOliva)- 

(Cohen,  pi.  XSXVllï»  Sulpkia,  n»  1  et  pi.  LXVII,  n"  1 
et  %  —  Rîcrio,  pi.  XLV,  n"  1,  %  3), 


207  i20A].  V,  22. 

Légendes:  Au  droit  ROMA^  sur  le  denier,  ou  bîen^  mais  ra-^ 
rement  P{ubUcc}E.  S{enaius)C{onsulto)  ;  jamaîâ sur  TaSt  *- 
Monétaire:  ^  LENT("Î(m),  MARfMfO  F(t7iiiJi)  (I)- 


niatn  où  deraïent  être  dopt>«é£  1»  Pénates  de  Trotf  h  Cea  personnagce  qui 
tûxii  tfl  pjns  aoDTeDi  représentée  arméfl^  êetnbhnt  élit  Jo^  PéDJiUi  eux- 
mémei  (Djod^tb,  Hati^am.  f^  G8);lïs  apparure&t  à  ÉQé(>,  dan»  un  ion^j 
et  lui  promlrnot  LeojpLre  de  Rotac  après  celui  de  Lavlnium,  (Aur.  Vicror, 
de  Origine  tfent.  fow*,XlK^  liJr>ny^.  Hallûam.  J,  Sfl,  —Cf.  Si:hwcî;ler,  !io- 
mhche  Ge^chtchtf,  L  J,  p,  2 Ah.—  liorghwi,  /oc.  ciL;  ûtwrr.  compL  t.  Ujp.  30]» 
(])  Le  premier  Len talus  MarcelliTitt*  qusnou«  rencotilrani  dflns  rhlstoirc, 
«et  I^  Lentutiifl,  (lis  de  M.  Claudius  Mnrccllu».  (Cic.  Hrut.^  XXXVJ,  i3ÛJ  qui 
eombatlU  à  Aquaft  SeiUae,  ei»  4jii:ï  [Hutafch.  Mariai,  IX  at  X\l.  ^  Dm- 
manr»,  Gtsthichie  Borna,  t.  JI,  p.  40 i,  n-  33)  cl  père  de  Cn,  CorneliueP.K. 
Lenlulus  Uaroellinus,  eoniuf,  en  COR,  (DrumiDû,  i.  ctf.^  tJï,  p.  405,  n"  '61). 
])  élalC  donc  tic  au  plus  lard  on  G30,  maijt  vraiaemïjlablament  plu^  tÂF,  oe  iiSar/j.-C, 
qui  s'accorde  égaldmrnt  nv<x  TAge  de  M,  CUudiua  MarecNue  Aeâcrnini.i, 
ficn  rrère  (llrumann,  /.  cù,,  l.  II,  p.  404,  n"*  21  et  S5;.  C'eat  dont*  \ 
tort  qu  on  confond  d'ordfnaife  ce  perfionDMge  nvec  V.  LenLutu^  UafceU^xca 
qui  Tut  cnToyo  i^  Cyrènc comme  premier  que»leur,en  679  (SaliusL,  Hisi,,  If,  75  „  j  .^^ 
30,é<lÉdeDiet«ch);UnouipArailplu£rraiaemllab]e  que  ce  dernier  perEOjtnn^c 
cit  aon  flU  niné^  mon  de  bonne  ii«ure,  sutvant  lout  apparence,  et,  par 
c«»«<.^|uent,  un  frèje  de  Gnaeua,  e<>n»ul  en  fi93,  U  se  pwrraii  également  («  ^y^  jjq 
t|ne  ]jentu1ti&  Kfart^ellînuj^qiii  »crvtt  10U&  Ica  erdrca  de  Ponjptfe^enqualilà 
IL  26 


102  âT.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


/kO*2  CHAPiTaE  IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur*,  as  avec 
celte  marque  (1). 
Pied  monétaire  de  tas  :  Oncial,  (moyenne  de  deux  as  = 

Type  de  t  argent  :  Tête  d'Hercule  jeune  avec  la  peau  de  lion 
et  la  massue  ;  dans  le  champ  derrière  la  tète  un  bou- 
clier. ^  Rome  debout  armée  du  casque  et  de  la 
lance,  couronnée  par  le  Génie  du  peuple  qui  tient 
une  corne  d'abondance  ;  le  tout  dans  une  couronne 
de  laurier. 

Type  de  F  as  :  Ordinaire  ;  dans  le  champ  la  triquétra  (2). 

Forme  des  lettres  s  P  (Gavedoni,  Appmdice  A,  p.  281). 

m  I  ■      ■    ■  ■  ■ 

67  av.  J.-G.  ^^®  lieutenant,  dans  la  guerre  contre  les  Pirates,  en  C87  (Appian.  Mithrir 
dut.,  XGV.—Floms,  1, 40,  éd.  Jahn),au  liea  d'être  le  pdre  du  consul  de  698, 
fût  le  ménie  personnage  que  Publius^  questeur  en  679,  ou  peut-être  le  con- 
sul Gnaeus  lui-même.  —  La  légende  peut  se  lire  de  deux  manières  dilTé- 
rentes  :  Lent^ulu*)  Mar(ceUi)  ?{ilius),  et  alors  elle  se  rapporterait  au  père; 
ou  i.ien  Lent(ulm)Mar{eeUimis)  F{ilius)^  et  alors  elle  Indiquerait  l'un  des  Ûls. 
-  La  première  leçon  a  été  adoptée  par  fickhel  {Doct,  num,  vet^  t.  V,  p.  188),  et 
eette  opinion  est  corroborée  par  l'oiemple  parfaitemeut  semblable  de  AI* 
binus  Brnti  F;  d'alHeurs,  U  est  tout  naturel  que  le  père  ne  s'inUtuIe  pas 
simplement  P.  Lentutus  P.  P.,  parce  que  ainsi  on  aurait  pu  le  confondre 

71  Vf.  J.-o.       avec  p.  Cornélius  P.  P.  Lentulus  Sura,  son  contemporain  et  consul  en  68a. 

Knfln,  toutes  les  indications  monétaires  pronrent  que  la  pièce  de  bronxe  doit 

avoir  été  frappée  avant  la  réd^iction  de  Tas  à  une  demi  once,  et  avant  la  cora- 

'  pièle  disparition  du  nom  de  Rome  sur  les  deniers,  c'est-à-dire  avant  Tan- 

née  G6&  (comp.  p.  108);  elle  ne  peut  donc  point  appartenir  au  questeur  de 

75  AT.  j  4i  '  ^^^  079.—  Cette  aUrituUon  est  confirmée  par  les  dépôts  espagnols.  {Aiw,  de 
l'Imi.  arch,  1803,  p.  63). 

(1)  L'as  ne  se  trouve  ni  dans  Cohen  ni  dans  Ricdo.  Voy.  Capranesl,  Arm, 
'  de  Vlnst.  arch.  1843^  p.  131.  -<  Arnelh,    Synopitis  num,  ront.,  p.  30,  n*  4. 

—  Borgbesi,  {Dec,  \V\l,  0,  p.49;  Œuvres  compi.,  i,  11,  p.  32t>)  cite  tinta 
Inédit  de  la  collection  d'AUly. 

(2)  Borgbesi  (loc.  ait,)  pense  que  la  triquétra  fait  alli^on  à  la  conquête 
sis^AT  j  -c       ^®  Syracuse  par  M.  Claudlus  Marcellus,  en  Sk%;  depuis  lors  Syracuse  fut 

toujours  sous  le  patronage  de  cette  famille,  et  chaque  année  elle  célébrait  la 
fOte  de  llarcellus.  (Drumann,  /.  cit„  t.  Il,  p.  399). 


Digitized  by 


Google 


V*  PÉRIODE.  —  N<»  208.  403 

Fabrique  :  Une  lettre  latine  ou  grecque  seule  ou  avec 
des  points,  sur  le  droit  et  sur  le  revers. 

Rareté  :  Avec  le  nom  de  Rome,  peu  commun;  avec  P.E, 
S.C.  R. 

l  Avec  ROMA  :  F  (4).  MO  (5).  RF.  FR.  C.  SC. 
Dépôts  :    Isa  (1).  CARR.  AR  (8). 

(  Avec  P.ES.C.  :  SA. 
(Cohen,  pi.  XIV,  Cornelta,  n"  6  et  6^ 


a08  [205].  V,  23, 

Ugmdfs   :  ^  ROMA,   sur    le  cuivre;  quelquefois    au 

droit  EXA[rgmtQ)  PV(6ïtVo),  sur  Targent.  —  Monétaire; 

H  CFABI(u^)  CF,  (!)• 

{1}  PÎ0U3  héiltan»  fort  à  adopter  l'ancienne  opinion  remiao  en  honneur 
par  Borgheal  {Dec.  JV,  2  et  Dgc.  XVll,  e^  p.  49;  Œtav,  compt  ,  t.  I,  p.  227  «jl 
S^SrCt  t.  II,  p.  3vo),  d'apréa  laquelle  roi^caii  rcfisemblant  A  uolbU  qui  leTott 
su  rêvera  de  ces  monnaie»,  ferait  ail  ualon  au  surnom  de  Bufto,  Oa  pcul  ledE- 
ïDsndcr  d*aî)Drd,  &i  roiapau  appelé  Du(«o,x^'iù^xw:,^arlc  de  vautour,  répond 
tiien  à  relui  que  Ton  voU  jd.  De  plu»,  les  FaUu«  auxquels  appartient  le  sur- 
nom (le   Uuteo,  qui  éiaient  putricirns,   ne  aont  ptua  m^Atlunnf^i  nprAji  Jo 
sUiènie  siècle,  el  aulanii^ue  nou^  ucïiions,  Ils  n'ont  Jama'iâ  porté  le  prénom 
Gtiiuâ.  t'^^tlribuUon  du  «urnom  Duleo  h.  un  nevfu  de  Scipion  t^miileu  non^s 
parait  le  résultat  d'une  erreur  (Appl«u.  ^m/).)  LXXXIV).  Au  re^le  le  nombrR 
des  cmblémeH  quj  peuvent  faire  a  lusion  à  un  rogbomririi  comme  Purpart^n 
(n-fl*),  S*7flnuJ  fn"  78)j  Graçtil»^  {n."  120),   J/o//roiwç  (n*  191),  Cfosiipês 
(n"  242)  est  beauiuiup  plus  restreint  qu'on  ne  U  suppûae  communément. 
^  )Z  eâl  par  conséquent  trOs-\  rat  semblable  que  ces  piëcefl,  qui  ont  été 
frappées  peu  de  leinpâ  avant  Ùûit  (comp.,  p^  4GS)  (ce  qu'mdique  encore        89aT.  J.-C. 
Tnb^ence  du  eognomen)  ]i*<ippartienncnl  pas  à  un  membre  de  Tandeiine  et 
iUusire  famille  PaUlUi  el  que  la  monétaire  eu  queetion  e&t  tlla  de  C.  Fabluït 
Hadrlanus,  préteur  en  (iTO  (C,  Tnijini,  T.-Liv.,  Epii.  LXXXIV  et  LXXXVK-        84  et.  j.-c. 
C,  Fabius  Hadrianuâ,  Si boL  nd  Cw.  in  Vrrrem,  p.  10*,  éd.  Orelli*—  Fabius 
tïadrîanun,  Oios.  V,  20,  —  Hadrianus,  Cic,  in  Verrentj  l,  Î7j  70  et  V,  3f;, 
i»i.—  Yal.  Msx.flX>  ro,  2.—  DioJûr.  Fra^m.  l'tffr- ,  p.  I3B,  éd.  Dïnrlorf). 


Digitized  by 


Google 


hOh  CHAPITRE   IX. 

Espèceê  :  Denier  et  as,  sans  la  marque  de  leur  valeur. 
Pied  monétaire  du  euitre  :  Oncial  (un  as  =  22<'). 
Type  da  denier  :  Tète  de  femme  voilée  et  tourelée.  ^  La 
Victoire  dans  un  bige  ;  au-dessous  un  oiseau  res- 
semblant à  un  ibis  ou  à  une  cigogne  (1). 
Type  de  ta$  :  Ordinaire  ^  le  même  oiseau  en  avant  de  la 

proue. 
i^eérique:  Lettres  latines  avec  ou  sans  points  sur  le 
revers  des  pièces  où  se  trouvent  les  sigles  EX.A.PV;  lettres 
latines  ou  grecques  avec  ou  sans  points  du  côté  du  droit 
sur  les  autres. 
Rareté:  C. 
Dipôti  :  Avec  EX.A.PV.  :F  (6).  MG  (25).  RF.  a  COLL. 

SA(1).  SR 
Sans  ces  lettres:  MG-RF.FR.G.SG.COLL.SA  (3).  CI  (9). 
(Cohen,  pi.  XVII  et  XVIII,  Fabia,  n"  7  et  8  et  pU  LIV, 

n-4). 


209  [206].  V,  24. 

légende:  Au  droit  PV(frIiee)«  —  Monétaire  :  ^  M.LVCI- 
Ll(ttâ)  RVP(t«)  (2). 


(»)  Otredumlk  reeonnalt  dans  cel  oImm  un  huieo,  espèce  de  héron, 
d'appèt  rUm  {Hi$L  nat.,  X,  8,  •  :  Buteonem  appellant  Romani  familia 
eOem  êœ  «•  <o§meminaêmt  cum  prospère  auspieio  in  ducis  (Fabil)  navi 
êêdiieet),  9Htit  le  eenfead  à  tort  arec  le  fabuleux  Tpfopxoç.  Mais  la  forme  quo 
M  a  denBéelegraTeur  confient  parfaitement  au  buiio  ou  bufeo  qui  in 
fatmiifem  UM  Ofyit  {Pkiiom.  47,  op.  Wernsdorf,  Poefae  latini  minores, 
t.  VI,  p.  SM);  el  sa  peeitlen  sur  la  proue  du  natire  an  rerers  de  Tas  offre  une 
coUicIdeoee  frappante  avec  le  texte  de  Pline.  (Gatedonl,  Ifuovi  itudii,  p.  19. 
—  Cf.  Bévue  numitm.,  1857,  p.  355).  H. 

(2)  Cette  famille  n'est  pas  eonnue  d'ailleurs.  Borghesi  (Censori,  p.  55; 
(Euvres  êpIgrapK,  t.  II,  p.  17,  pense  que  le  monétaire  M.  Luciiius  pourrait 


Digitized  by 


Google 


\*    PÉRIODE.  —   N**    210.  S05 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé,  le  tout  dans 
une  couronne  de  laurier,  f^  La  Victoire  dans  un  bige  galo- 
pant à  droite. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  F  ^20).  MC  (20  bien  conservés).  RR  FR.  C.  SC 
tlOLL.SA  (5)»  OL  (1  à  Heur  de  (XiHi,J«  piiîsJjeaw  île  toute  U 
trouvaille).  CARIl.  Lll\  (7). 

(Golicp,  pi,  \X\\lxtci/ia.  —  Riocio,  j>K  XXVIIIJ^ 


210  [207],  V,  2*. 

Légendes  :  ii  KOMA»  sur  le  cuivre  seulement;  a«  ikctii 
ARG(en(fj)  PVB(/ïco)*3ur  Targcnt.  — MancÈairc  ;  f^  L.SENTI 
{lis)  C.F,  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  «larque  tie  sa  valeur;  quadrant, 
avec  cette  marque. 

Pied  monétaire  du  cuivre? 

Type  de  VargerU  i  Tôtc  de  Rome  avec  le  casque  ailé.    pi.  xxix,  n-io. 


être  le  même  per&r>nnag<ï  qfi?  \t  tHbun  du  peuple  auquel  fe  cetiMur  (celai 
de  TanMce  ODO  aclûti  toute  Appàrc^i^i^}  U'  Atillus  inriigfia  une  HdtrJgfiurc 
(Prontu.  ixd  if.  Cact.,  V,  26^  27*  éd.  tAa\}.  Ce  pendant  Le  denier  jiorte  la 
Jëgonde  PV  {Uict)  H  ne  «emUe  pafi  avoir  clé  frappé  Jongleiups  bvani  Q'Q 
(p.  lôS);  alûfK  raltHlutïot]  de  Dorghcsl  n'est  plus  vrai9eailj[abk\ 

(I)  reraotmage  Jiicoimu.  C'est  probn blême nt  k  ^\e  de  C.  Senti u«^  prêteur  et 
l^ropu^ieor  do  Mac^dc^ine  de  OCiàGtiT  (Ofoa.,V  js.— T.-Llv-^  Jîfi^LXX.— 
PlulûTCb,  StjUat  XL— Varro,  fl/>.  Plîn.,  Ht  si,  A'a^.j  XlV,  js,  30,  —  Cic,  ï« 
rerre^Jï,  111,03, 2n  ;  pre  P/rtJiCTj  Vnijy  î  in Pmutfrt],  XXXIV, 8t,— Cf.  Bof* 
fihe>I.D#c,XVI,3,p,5iûeMi\ram/>/,jt  ll,p.2iO).CeUefdniillespml>Ien'avo^r 
adopN  que  pluB  lard  lo  aurnom  tic  Saturninus.  (CL  Ctc  prf>  Pianç^^  /,  cit.), 

—  (Juanl  à  Tepoqu^j  on  peui  cttmparcrce  que  nous  avon^  dit  h  ta  page  jfl8. 

—  Cette  oltrlbutton  e>t  (^e&Qrmce  pnir  li^s  tlqi4lf  ciipAgnots.  (ilnfi.  ^/^  /'/njff. 
tfrfA,,  lSa3,  p,  C3), 

M*  3G' 


64  «T.  J.  c. 
84  »T.  J.-C. 

B9  et  87  âT,  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


40b  CHAPITRE  IX. 

^  Jupiter  tenant  le  sceptre,  et  le  foudre  dans  an 
quadrige  galopant  à  droite. 
Tgpe  du  cuivre  :  Ordinaire. 
Fabrique  :  Lettres  latines  du  côté  du  revers. 
RareU  :  C. 

Dépôtê  :  F  (11).  MG  (20  bien  conservés).  RF.FUCSa 
COLL.SA  (8).  GARR.LIR  (7). 

(Cohen,  pi.  XXXVII,  Sentia.  —  Pour  le  quadrans^  vay. 
Riccio,  pi.  LXIV). 


211  [208].  V,  26. 

Légende  :  ^  P{ublice).  —  Monétaire  :  î^  P.SERVILIM.F- 
et  au  droit  RVLLI  (I). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Buste  casqué  de  Pallas  avec  l'égide  (2)  sur  la  poi- 
trine. ^  La  Victoire  tenant  une  palme,  dans  un  bige  galo- 
pant à  droite. 

On  rencontre  aussi   cette  pièce   avec  la  contremarque 
IMP.  VES.  Eckbel,  Docl.  num.  vet.^  1. 1,  p.  CVIl.— Borghesî, 
Dec.  III,  8  ;  Œuvres  compL^  t.  I,  p.  210.  —Riccio,  Cal., 
p.  185. 
Rareté  :  C. 


(1)  Ce  monéUire  est  sans  doute  P.  ServiUus  Rullus,  dont  parle  Pline  {Hist, 
nat,,  VIII,  61, 210),  et  dont  le  fils»  qui  portait  le  méaie  nom,  fut  tribun  du 
63  tr.  j.^.       peuple  eo  «91.  —  Voyez  ce  que  nous  avons  dit  p.  ]C9  au  sujet  de  la  date  de 
cette  pièce. 

(3)  CavedODl  (Ripwtigli,  p.  132)  voit  avec  quelque  vraisemblance  dans  c« 
type,  semblable  à  celui  du  triens  frappé  par  d'autres  monétaires  de  la  famflle 
Servilia,  une  allusion  au  triens  qiie?énérait  cette  famille.  (Voy.  les  n**  124  el 
HC]  Nous  avons  cité  le  passage  de  Piinerelatifàceculteà  la  page  317,  note?. 


Digitized  by 


Google 


V  PÉRIODE.   —  N*  212.  407 

Dépôts  :  F  (8).  MG  (88).  RF.FR.CSC.COLL.SA  (12).  SF 
(2).CARR.LIR(6). 

(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Servilia,  n*  0). 


212  [209].  V,  27, 

Légende  :  ^  ROMA,  rarement  sur  le  denier  et  sur  Tas* 
quelquefois  en  iiionogramnie  AA  {Cabine L  de  Berlin)  ;  Ja- 
mais sur  le  quitiaire^  le  sesterce,  le  semis  et  le  quadraiîs. 
îi  ELlfje)  P(apin"a?),  souvent  sur  le  sesterce- — Monétaire  ; 
a  L  PlSOL,F.PRVGU  sur  quelques  deniers;  i^  LPISO- 
FRVGIïSur  la  plupart  des  deniers  et  sur  Tas,  le  aemisetle 
quadrans  a;  ^  PISO  FRVGJ  sur  ([uelques  deniers,  ou  bien 
vi^  L.PISO-L^F.  et  au  droit  FRVGI-  Au  droit  PISO*  ^  FRVGI 
ou  h(  FRVGI  seulement,  sur  le  sesterce  ;  ^  L  PISO  sur  le 
quadrans  fr.  On  rencontre  aussi  FRVG.  ou  FRV-  au  li*iu  de 
FRVGI  (1). 


(1)  C'&t  Borgh^sl  (Àfinof<}nie  VlnsL  arch.t  1B40,  p.  13)  qui  lo  premiâr  a      so  as.  J.-C. 
expliqué  la  légefirfe  E.L.P.   p*r  JS"tr  fege  Papitia,  loi  dft  J'iin  0C5*   ^ous 
fivmis  xu  pluft  hauL  qu'on  clli}t  ccl\&  Jol  e&t  La  loL  ^nor4l<jmerit  cunnur, eouu 
J6  nom  de  PlaudaPapiria,  et  qui  fui  promulguée  ctrUe  même  année- 
Ktïe  conréralt  )g  druH  de  dloycn  nimnin  à  loua  les  confédérés  italiplei  en 
mflsflc  et  uontPtmlt  il  ijfé  renies  dlt^p  os  liions  relalivos  a  tin  mofmâLe^  (^^^  p,  73 
et  1^9},  Le  grnnd  nombre  do  ces  monnaies  pcul  être  aUrtbtiâ  qtcc  beau- 
coup de  vr»laeinljlanc:o  aux  TraU  {H;caslojinéfl  pnr  ta  Guerre  Sociale.  On  h 
dâ  convertir  alora  en  arjjcnt  monnayé  la  réeerfo  en  Itngcita  qui  £C  trouvnlt 
dans  le  trésor  pnbtli^j  c'osi  è  cette  oirconRtJiace  que  nous  dorons  de  EQvoir  h 
combien  ae  montait  cette  réserve  en  CG3  (iioy.  p.  100^  notent ,  W  est  probable        ^i  it  j.^c. 
qu*à  c-ettc  époque  le  triumvint  monétaire  n'était  pa«  encore  une  mai^Ulra^ 
tuTc  règuUÈro  (p.  50)  et  que  le  Sénat  confia  en  CG5  ou  CGC  à  Pleon  {n"  S 13)  j^j  ^^  ^^  ^^^  j^ 
ïtàSilanus  (n*^2ia)  des  pouvoirs  spéclauiponr  uneëmiesioTi  extraordinaire 
de  mounaicE. 

Le  prctnLCr  deeea  deux  pfTsonnages  c^l  vraiscmhalilement  L.  Pito  Frugi 
L.V.L*%-  (Cic  ifl  Vffirem,  IV,  33,  &G  ei  57)  donHa naissance  ne  peul  être  poa* 
tcricurei  i'anné6  fil?,  époque  sfipiov.imaUvc  de  li  inoï^t  r!c  f^np^rr,  aTor^      1^7  4r.  j>-c^ 


Digitized  by 


Google 


408  CHAPITRE  rx. 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  sesterce,  a»,  semis,  quacb^aos  ; 
la  marque  de  la  valeur  se  trouve  rarement  sur  le  denier; 
jamais  sur  le  quinaire  et  le  sesterce,  presque  toujours  sur 
le  cuivre. 
Pied  monilaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 
Type  du  denier  :  Tète  laurée  d'Apollon.  ^  Cavalier  au  galop 
tenant  dans  ta  main  droite  une  palme,  un  fouet, 
une  hache,  un  trident,  une  épée  ou  une  torche. 

—  du^uinaire  :  Même  tête.  i$  La  Victoire  debout  tenant 
une  palme  et  une  couronne. 

—  du  sesterce  :  Même  tête,  i^  Cheval  au  galop. 

—  de  las  :  Tête  de  Janus.  ^  Ordinaire;  au-dessus  de 
la  proue  a  Victoire  tenant  une  palme  *r  à  quelque- 
fois deux  navires  avec  leurs  rames,  leur  proue  et 
leurs  aplustres  (Riccio). 

—  dm  semis  et  du  quadrans  :  a  Ordinaire. 

—  du  quadrans  :  6  Tête  d'Apollon,  i^  Un  gouvernail  et 
une  ancre  en  sautoir. 

=  50  toujours;  P quelquefois. 
Fabrique  r  Dans  le  champ  lettres  latines  quelquefois  ac- 
compagnées de  points;:  doubles  lettres  latines  le  plus  sou- 
vent en  monogramme  ^  chiffres  entre  autres  CCl  D3  (10,000) 

préteur  en  Espagne.  Voy,  Drumann,  Geschichtt  Roms.  t.  H,  p.  83^  n"  17. 
87  âT.  j.-c.  fîson  «e  porta  accusateur  de  P.  Gabinius  en  66T  ou  pou  après  (Ole.  Div. 
in  Caec.  XX,  04.  —  Drumann,  loc,  crt.  t.  Iir,  p.  C3)  et  devint  lui-môme 
pféteur  en  680  (Cic.  in  Verrem,  1^  46,  110;  IV,  26,  56);  c'est  lui  encore 
qui  passe  à  bon  droit  pour  être  le  père  de  C.  Pison,  le  mari  de  Tullla^ 
né  vers  670  (n'*  270).  Les  monnaies  s'accordent  avec  ces  données  ;  en 
effet  ceiiet  de  L.  Pison  ont  dû  être  frappées,  comme  noua  l'avons  vu,  en' 
£65  ou  669,  et  celles  de  C.  Plson  sont  la  copie  de  celles  de  son  père,  comme 
cela  arrive  presque  toujours  quand  le  père  et  le  fils  sont  successivement 
monétaires  (t;oy.  p.  181). 


74  av.  J.-C. 


Forme  des  lettres  :   ( 


Digitized  by 


Google 


\'  PÉRIODE.   —  N°  213.  409 

(GavedoDi,  Riposi.,  p.  60).  Symboles  accessoires,  sur  le 
droit  et  sur  le  revers  (I). 

Rareté  :  Ll;  lîenicr  a  est  commun^  il  n  dû  être  frappé  eu 
f^L'anilc    quantum,    puisque  Von  a   un   coiu    marqué   du 
chiffre  10,000. 
Denier  h  W,  —  Quinaire  B.  —  Se^stercell'. 

/Dénier,  F(2ll),MC(18G  bieuconservés),  ni\ 
F«.C.SC.GOLL.SA(33),SF{7)^  CAIUL 
Dépôts  :  Lmc30),An(l8). 

[Quinaire*  GARR* 
(Cohen^  pi.  I\,  Ca^purnia,  n"  3  à  21  et  pi,  L,  n"  3,  A, 
5,  0,  —  RiccJO»pU  X,  11**0,  7,  S,  0,  10  et  pi,  LIV,  n"l,2, 
3,4,5), 


215  [210].  Vcry  005  ou  0<Î6.  V,  28,         ^^^^^  «^  "^  ^  <^* 

Légende:  ROMA,  au  revers  sur  les  deniers  a^  b\  au  droit 
sur  le  denier  c;  toujours  sur  le  denier  a,  quelquefois  sur 
les  deniers  &,  c  ;  au  droit  ROMA  ou  bien  B\~{€ge)F  (apiria?) 
sur  le  sesterce,  janiïûs  sur  le  cuivre.  —  Monétaire  :  i^  D. 
SILANVS.LF.  sur  les  deniers;  i^D*SlLANVS,  sur  quelques 
deniers  de  la  variété  a  et  sur  le  sesterce  (2) . 


(r)  CavoJont  (Nuovi  fttnfiiij  p.  h)  clLc  d'ûpTûa  Ectiiol  it  S<?6ltnî  ïes  ïcUros 
/i;rerquK&  C,  Â,  Z,  TT,  Dr  comme  fo  trouvant  quHquf^fola  BUr  loâ  d«QlcrHdu 
la  fîiniMIc  (lalpufjiLa^  L'ouvra^o  de  At.  le  baron  d*Ailly  fournint  lC3  plus  ini- 
ttutlcux  dtSialla  eur  bs  Byml>oJc0  et  Ujs  lettres  acccaaoires. 

(ï)  Nous  TiQ  connaissons  nt  le  monétaire  til  son  pËre;  d'allleiirs  te  nom  de 
L,  SLlanus  ne  sn  trouve  mentionne  nulle  part  au  tcmpa  de  h  Ili:>put>h<]ae,  car 
Kjlûnua  qui  fut  gouvtîrneur  d'Asir;  on  G^S,  fl'app*;laiï,  d*flpft'd  It^*  manus-  7*^  nr.  J.C, 
crita  de  Plïne  (W/j^  nni.  H,  as,  MKl,  —  Cf.  XXXV,  H,  ]3i,  et  smlout  les 
notes  de  Uaase  «lanmon  Vf^tlclnt^  t^otcrcutua,  llj  K1^  3),  Sllanus  et  non  L.  Si- 
lanus.  L'allribulioîi  de  l'infcfiptiûo  -'c  Canos»  {insoipi,  Stftpol.  n*  C*J)  ; 


Digitized  by 


Google 


410  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier  et  sesterce*  sans  ia  marque  de  leur  va- 
leur, as  et  semis  (1),  avec  cette  marque. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 
PI.  xxx^^iv»»!,»,       jyp^  j^  denier  :  a  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé. 
^  Victoire  ailée  dans  un  bige  galopant  à  droite. 

6  Tète  diadémée  de  Salus  avec  le  nom  SALVS 
écrit  au-dessous;  autour  un  torques  (2).  ^  La  Vic- 
toire dans  un  bige  ;  au-dessous  une  mouche* 

c  Masque  de  Silène  couronné  de  branches  de 
pin»  au-dessous  quelquefois  une  charrue,  le  tout 
dans  un  torques.  La  charrue  fait  peut-être  allusion 
au  surnom  Bubulcus  que  portait  la  famille  Junia. 
^  Victoire  ailée  dans  un  bige,  galopant  à  droite  ; 
dans  le  champ,  au-dessous  un  carnix. 
Type  du  sesterce  :  Semblable  à  celui  du  denier  a. 
—    du  cuivre  :  Ordinaire. 
Fabrique  :  Denier,  a  Lettres  latines  depuis  A  jusqu'à  X  du 

L.  SILANO  M.  F.  D.  N.  PR.  AVGVRI  à  Silanos  qui  éialt  goQYer- 
neur  d'Asie  en  678  (comme  le  suppose  Borgtiesi,  Ann.  de  VhuL  arch.^ 
1 849,  p.  15)  est  devenue  fort  douteuse,  surtout  depuis  qu'il  est  moins  certain 
que  ce  gouverneur  s'appelât  positivement  Lucius;  l'omiuion  du  nom  de  fa- 
mille indique  d'ailleurs  une  époque  plus  récente.  H  est  beaucoup  plus  vrai- 
semblable que  ce  monument  appartient  à  L.  Silanus  qui  brigua  Inutilement 
le  consulat  en  733  (Dio  Cass.  LIV,  C.  —  Borghesl,  loc,  cit.  p.  22,  n*  17) 
et  qui  peut  bien  avoir  été  le  fils  de  M.  Silanus,  lieutenant  de  César  en  700 
(Borghesi,  ibid.,  n*  16)  et  le  petit-flls  de  D.  Sllanu?^  gouverneur  de  l'Es- 
pagne en  C&3  (Borghesi^  ibid,,  n*  6).  On  ne  connaît  d'ailleurs  aucun  D.  Silanus 
L.  F.  qui  pourrait  avoir  été  monétaire  en  065  ou  6G6^  car  le  consul  de  l'an 
602  était  le  fils  d'un  Marcus  (Borghesi,  loc,  cit.  n*  10).  Le  poids  cité  par 
Reinesius  (H,  56)  avec  la  légende  :  D.  IVNIVS,  L.  F-  SILANVS  Q. 
VRB.  est  d'une  authenticité  fort  douteuse. 

(1)  Le  semis  est  cité  par  Riccio,  Cat.^  p.  126. 

(2)  Allusion  au  temple  consacré  à  la  Santé  par  L.  Junius  Bubulcus  Brutus 
en  542,  peut-être  aussi  à  la  parenté  des  Silanus  avec  les  Manlius  Torquatus. 
(Borghfti,  Ann,  del'Inst.  nrch,  1819,  p.  8). 


21  tT. 

J.-C. 

Mar. 

J.-C. 

101»? 

.  J.'C. 

89  00  88 

•y.  J.-C. 

312  a?.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


>•  PÉRIODE.  —  w  214.  411 

côté  du  droit,  chiffres  depuis  |  jusqu'à  XXX  sur  le  revers. 
(Borghesi,  Dec.^  V,  3  ;  OEuvr.  compL^  t.  I,  p.  256). 
6  Lettres  latines  du  côté  du  droit  et  symbole  accessoire 
sur  le  revers,  quand  le  nom  de  Rome  ne  s'y  trouve 
pas, 
c  Quelquefois  lellres  latines  sur  le  droit 
Rareté  :  Deniers  a,  6  C.  —  c  R,  —  Sesterce  R*, 

/  a  F{106).MC(lt32  bien  conservés). RF.FR. 
C.SC.C0LLSA(17},  SF(2),  Cl{44  beaux). 
b  F  (12).  MC  (10).  RF-FRXXOLL.SA  {2), 

Cl  (2  beaux), 
c  F  (7).  MC  (2  bien  conservés),  RF,FR. 
\  Sans  distinction  de  type*  CARR.LIR  (12). 
{Cohen,  ph  XXIII,  Junia,  u"  4,  6,  0,  7,  8,  9,  10  et 
pi.  LVl,n"3). 


t)(pàti 


214  [âîS].  V,  20, 

Légende  :....  —  Monétaire  :  i^  û,TlTI(u*)  (1). 
E$pêcei  :  Denier,  quinaire,  as,  sans  la  marque  de  ieui- 
valeur;  semis,  triens,  quadrans  avec  cette  marque. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial, 
Type  du  denier  i  a  Tiite  avec  une  longue  barbe  poîntuei 
et  un  diadème  ailé.  ^  Pégase  volant  (2). 


(L)La  famille Tillaeat  connaâ comme r^tnit lie  sénotoriote  depuis  le  rti'alc- 
tlCi  on  trouve  Seï,TUlus»  iribundu  peuple  en  Ghbi  mais  Je  jmmdu  monë-  m  *t. /,-0. 
tilre  n'est  cité  nulle  part*  car  on  ne  peut  le  confondre  aTec  Q.  Titlui^,  qui  soc- 
cupalt  de  négoce  et  qu  i  v  Int  trou  ver  Sylla  en  CGfl,  après  la  bataille  de  Oieronée  s*  vt.  J.-  C , 
(Plulnrch.tSy//û.XVU)  jeu  outre  on  dojl  plutôt  lire  Q,  TUIiuaqueQ,TmuB 
dan»  1(!  teste  de  César  {BelL  cin.  IIJ,  44),  puisque  Ton  rencontre  un  Q*  Til- 
llus  Sasîlua  dans  les  acte»  des  Trèrea  Arvales,  QG  ans  ajtîès  J.  G. 

(î)Leiypedelit*tetKiTbut^  reste  encore  Inexpliqué,  Votj.UùT^hGiU  Dec.  \t. 


Digitized  by 


Google 


412  CHAPITRE    IX. 

Type  du  denier  b  Tête  clladéméeetcouronnée  de  lierre  tfune 
Bacchante.  î^  Semblable  à  celui  du  denier  a. 

—  au  quinaire  :  Buste  ailé  de  la  Victoire.  %  Semblable 
à  celui  du  denier  a. 

—  de  Vas  :  Ordinaire.  Tête  non  laurée  de  Janus,  avec 
une  longue  barbe  pointue.  (Borghesi,  Dec.  VU,  5^ 
p.  12;  XI,  2,  p.  12;  ÔEuvr.  compl,  1. 1,  p,  338  et 
u  II,  p.  11)  ;  à  côté  de  la  proue  un  croissant,  une 
palme,  ou  les  bonnets  desDioscures. 

—  du  semis  :  Tête  laurée  d'Apollon.  rJ  Minerve  casquée 
dans  un  quadrige,  et  tenant  la  lance.  (Borghesi, 
Difc.  VII,  5;  OEuvr.  compl,  t.  1,  p.  338)  (1). 

—  du  Iriens  :  Masque  barbu  de  Silène  couronné  de 
lierre  (Borghesi,  Dt'c.  VII,  4;  OEuvr.  compL^  1. 1,  p. 
336  et  337).  ^  Gérés  tenant  deux  torches,  devant 
elle  un  porc;  autour  une  couronne  de  laurier.  (Bor- 

I  ci2;  CEuv.  compL,  t.  Il,  p.  &  et  7).  Ce  savant  croit  reconnaître  le  Mercure 
gaulois  dans  une  tête  semblable  sur  les  monnaies  gauloises  de  cuivre. 

[n  est  plus  vraisemblable  que  les  monnaies  gauloises  de  faflnos  sont  une 
imitatioD  ou  contrefaçon  de  celles  de  Q.  Titius  (Knue  numismcUigtte,  18 i7» 
t.  Xllip.  ?S4).^0n  pourrait  attribuer  cette  tôte  à  Bacchus  Psilax.  [Ann.  de 
rinst,  arch.  t.  "XI,  p.3lG.  — Cavedoni,  Nuoviitudii,  p.  26).r— Ch.  Lenormant 
(Nouv.  galeine  myth,  p.  G)  veut  y  reconnaître  le  dieu  Mulinus  TiUnos. 
Cf.  Revue  mm.  1838,  t.  Ill,  p.  11)].  B. 

Quant  aa  Pégase,  ce  type  pourrait  également  être  gnulois.  (Borghesi» 
Dec.  XI,  1  et  2,  p.  13;  CEuv.  compU,  t.  II,  p.  n).  —  Ce  denier  a  été  resUtuô 
parTraJan. 

(1)  Ces  types  se  retrouvent  sur  le  denier  contemporain  de  C.  Yibius  Pansa, 
n**  210  a.  Le  nombre  disproportionné  d'exemplaires  des  deniers  à  trouvés 
dans  le  dépôt  de  Fiesole  a  fait  croire  à  Cavedoni  {Ripostigli,  p.  200}  que  le 
denier  a  n'était  pas  encore  en  pleine  circulation  lorsque  ce  dépôt  fut  enfoui; 
mais  les  autrcb  dépôts  montrent  que  ce  nombre  disproportionné  ne  prouve 
rien;  on  peut  l'expliquer  en  supposant  que  le  propriétaire  du  dépôt  venait 
de  recevoir  au  moment  de  l'enfouissement  et  pour  une  raison  quelconque 
400  deniers  tous  semblables  et  sortant  de  la  monnaie. 


Digitized  by 


Google 


\—  PÉRIODE.    —  !«•   215.  AÏS 

gbeâ,  Dec.  VII,  A;  OEuvr.  eompL^  t.  I,  p.  335  et 

suiv.)(l). 
Type  du  quadrans  :  Tête  semblable  à  celle  du  denier  a, 
^  Masque  de  Silène  comme  sur  le  droit  du  trïens. 
Fabrique:  Très-grossîère,  lésas  souvent  de  forme  pres- 
que ovale.  (Borghesî,  Dec.  XI,  2,  p.  12  ;  OEuvr,  complet*  11^ 
p.  10). 
Rareté  :  C. 

Denier  a  F  (39).  MC  (70  bien  conservés). 
RK  FR,  a  se.  COLL,  SA  (10).  SF  (3),  CI  (43 
beaux). 
Dépôts:  {  Denier ft  F  (400),  MG  (45),  RF.FR.  G.  SCXI 
(77  beaux).  GOLL  SA  (15).  SF  (5),  OARR. 
LIR  (2t)- 

Quînaire  RF.  CARR, 
(Cohen,  pi,  XXXIX,  Titia,  n- 1,  2,  3  et  pt.  LXVIII,  n'"  1, 
2.3,4), 


«I3[2IA].  V,  30. 

LégeudeA  ;  An  droit  A(rjcnfo)  PV(6iim)  sur  le  denier  b  et 
quelquefois  aussi  sur  le  dénier  a.  —  Monéuire  :  ^  LTl- 
TVRI(tis)  URSABlNYSsurVas;^  L.TITVRI(iii),etaudroit 
SABIN(t4*)  sur  le  denier  (2), 


(1)  On  donne  ordij>ai rement  A  tort  celte  pïèas  jiour  un  r|UAdranft,  Le» 

l;pe»  sont  semblables  h  ceuK  îles  dejuerft  contemporaina  d«  C^  Tibms  ranin 
li"  SIC  (/,  pourle  droit  cl5ïû  c,  pour  le  rererfi* 

(2)  Ce  man^Uim  est  peut-éirc  Titurius,  qui  eul  un  co m  mandement 
danalK  guerredcSertohuî^CSalLuK.j /A>MÎ,  38,  éd.  deDiolscti),  et  dont  le  Dî» 
Q.  TUurius  SablnusTuI  lieutenant  do  Céflar.  —  Ou^nlà  l'as  avec  la  légende 
TVRIL  ilont  parle  M.  Cohen,  p.  318»  ii*  J  *  vok[  comment  Borghcai  s'eJiprime 
ii  cc9u)«l  :  Posseggo  unccr  ioquest*  assctsuî  quaU  /ej^otAfVjmw*^**/*:  TVRIL» 
Tutiavo!(a  fa  cortitpond^nza  deï  ;wfo  c  deiia  fafjt^^ca  mi  fa  finhitar^^  rh& 


Digitized  by 


Google 


Alà  CHAPITRE   iX. 

E$pèces  :  Denier  et  as,  sans  la  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 

Type  du  denier  :  a  Tète  du  roi  T.  Tatius,  à  côté  on  voit 
les  lettres  JA{tius)  (en  monogramme),  ou  bien 
une  palme.  ^  Deux  jeunes  gens  enlevant  des  jeunes 
filles.  — Enlèvement  des  Sabines. 
b  Même  tète;  ordinairement  dans  le  champ  une 
palme,  i^  Une  jeune  fille  (Tarpéia)  élevant  les  bras 
et  ensevelie  sous  les  boucliers  que  jettent  sur  elle 
des  hommes  debout  à  ses  côtés  ;  au-dessus  un  crois- 
sant et  une  étoile  (1). 

c  Même  tête.  f$  Victoire  dans  un  bige,  tenant  une 
branche  de  laurier. 

Type  de  tas  :  Ordinaire ,  quelquefois  au-dessus  de  la 
proue,  la  Victoire  tenant  une  palme  et  une  cou- 
ronne. La  tête  de  Janus  ressemble  quelquefois  à  celle 
que  Ton  voit  sur  Tas  de  Q.  Titius,  n*  214  (2). 


sia  uno  dei  soliti  délia  Tituria,  in  eut  si  sono  consunte  le  prime  lettere  delC 
epigrafe  (L,  Ti.)  TYRI-L-  (/.)  e  risparmiata  Vultima  per  angustie  di 
ipazio,  Per  tnancanza  poi  dimetallo  non  é  leggibUe  la  leggenda  delV  esergo, 
chedeciderebbeogniquestione.  (Lettre  à  M.  Mommien).  L'empreinte  qu'en 
donne  Hlccio(Ca/.^  p.  104,  pi.  VI,  n*  8)  semble  Tavorable  à  cette  supposiUon; 
H  faut  observer  cependant  que  Capranesl  (Ann,  de  Vlmt,  arch.,  1842,  p.  U4 
et  pi.  0,  n"*  14)  a  publié  un  seinis  avec  la  légende  L.  TVR  en  monogramnic 
et  que  Riccio  (/  cit.)  a  fait  connaître  un  quadrans  avec  TVR  également  en 
monogramme.  —  Cf  A.  de  Barthéltmy,  Revue  num,  1869,  p.  188  et  pi.  V, 
nM. 

(1)  Propice  (V,  4,  23)  fait  aussi  Jouer  on  rôle  à  la  Lune  dans  l'histoire 
de  Tarpéia  et  U  parait  qoe  l'édicule  de  la  Lone  sur  la  Graecostasis  se 
rattache  à  cette  tradition  (Kal.  Pinc.  a.  d.  IX  K.  Sept.).  Sur  les  deniers  de  P. 
Pétronius  Turpilianus  on  voit  également  tantôt  la  mort  de  Tarpéia,  et 
tantôt  un  croissant  et  une  étoile,  ce  qui  est  une  coïncidence  digne  de 
remarque. 

(2)  Lorsque  le  dépôt  de  Fiesole  fut  enfoui,  il  n'y  avait  en  circulation  que 
les  deux   premières  esp^:es  (Cavcdoni   Ripostigli,  p.  îOO\  —  Un  dépôt 


Digitized  by 


Google 


\*  PÉfiiODE.  —  N*  216.  Al 5 

(Borgbesi,  Dec.  XI,  2,  p.  12;  Œuvr.  complu  i.  II» 

p.  H). 

Fabrique  :  Le  denier  c  est  d'un  travail  différent  et  beau- 
coup plus  soigné  que  celui  des  deniers  a,  b,  (Cavedoni^ 
Append,  K,  p.  183). 

Sur  le  dealer  f,  lettres  latines  ou  chiffres  romains  jus- 
qu'à CVî  même  D,  (d,  seuls  ou  suivis  de  chiffres,  jusqu'à 
XVIll,  ou  bien  chiffres  grecs,  ou  bien  encore  s^'uibolea  ac- 
cessoires du  cûté  du  revers  (1). 

Rareté:  G. 

Dépôts:  Denier  o  F  (18),  MG  (90  bien  conservés).  RF, 
FR.  C.  Sd,  COLL.  SA  (18).  SF  (3).  C\RR.  LIR  (&). 

Denier  b  F  (lOj,  MG  (OG  bien  conservés)-  RF.  FR,  C.  SC, 
œLL.  SA  (12).CARR.  LIR  (1). 

Denier  c  MG  (Ô7),  HF.  FR.  C.  SG.  COLL.  SA  (11).  SF 
(G).  CARR,  LÎR(l), 

(Çohen»pLXXXlX^riÏMna,n"l,2,3,A,5,(îetpLLXVin)- 


21C[215].  V,31. 

Ugende»  :  i^  ROMA  sur  les  as  û  et  c-  —  Monét:«tre  : 
î)  C.VIBIVS.  CF.  et  au  droit  PANSA,  sur  les  deuiers;  ^  C, 
VIBI.  PANS  sur  Tas  b  et  sur  le  seial» ;  ^  C.  ViBtVS  sur  Tas  a  ; 
fi  C,  VIBI  sur  le  quadrans  et  le  sextant e,  ainsi  que  sur  Tas  fr 
(Cabinet  de  Rerlin)  ;  ^  C  PANSA  sur  Tasc  (2). 


de  lïiû  dtmers  trtnuvé  à  G iul ta  (province  de  TcramoJ  con*i*taU  presque 
Kxclufiivemeni  en  monnaies  Je  ïa  (umiU&TiiurtaJ^Batl.  de  l^U^t.m^h.,  IS30, 
p  180). 

(l)llorehCS^dm,UljetEcKJiel  (ûw^  jaum,  ver,l.Vjp.94)cUent  underJer 
île  ce  mnntiutrc^  dtiul  Je  droit  se  truuv«  xéaxW  bu  type  d'un  quinaire  de 
L.  SealiuE  prtM^uejilour  de  Brnïua* 

(3)  A  tu  jugf^T  par  la  rcfseniblaiirc  du  nom  €i  du  type,  romni«  d*Apr^ 
rrpoqufl  déterminée  par  le»  Indires  rrw)ru:Uirr>,re  peraunna^  ^si  sansduule 


Digitized  by 


Google 


M6  CHAPITRE   IX. 

pi.xzs.n-c.t7.      Eipiee$  :  Denier  et  as  à,  c,  sans  la  marque  de  leur  va- 
leur; asa,  semis,  quadrans,  et  sextans,  avec  cette  marque  (1) . 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 

Type  du  denier  :  a  Tète  laurée  d'Apollon.  î^  Pallas  cas^ 
quée  dans  un  quadrige,  tenant  un  trophée  et  un  bou- 
clier. Foy.  le  semis  n*  21). 
6  Le  même  quadrige  sur  les  deux  faces. 
e  Tète  laurée  d'Apollon.  i$  Gérés  marchant,  tenant 
deux  torches  dans  les  mains;  devant  elle  un  porc; 
quelquefois  une  couronne  de  laurier  entoure  le 
type.  Voy.  le  trîens  n*  214. 
d  Masque  de  Silène  couronné  de  lierre;  au-des- 
sous un  thyrse,  des  tintinnabula^  des  crotales  ou  un 
triangle.  (Borghesit  Dec.  VII,  h;  OEuvr.  œmpl^ 
1. 1,  p.  335.  — Comp.  le  trions,  n*  21  A).  ^  Mas- 
que barbu  de  Pan  avec  des  oreilles  de  chèvre,  allu- 
sion au  surnom  du  monétaire  (Eckhel  Doct.  Num. 
vet. ,  t.  V,  p.  3iO)  ;  au-dessous  un  pedum,  des  flûtes 
ou  la  syrinx. 
Type  de  Tas  :  a  Ordinaire. 

b  Tète  de  Janus.  ^  Trois  proues. 

cTète  de  Janus.  f^  Trois  proues,  au-dessus  les 

tètes  des  Dioscures,  deux  étoiles  et  une  palme  (2;. 


4S  «T.  j.^.      le  père  de  C.  Vibioi  C.  F.  C.  N.  Pansa,  consul  en  711,  sur  le  compte  da- 
t2*8iftT.j.-G.    quel  noos  ne  saTons  du  reste  rien  si  ce  n'est  qu'il  fut  proscrit  en  672  ou 
e7l(DioCassius^LV,17). 
(1)  Les  pièces  de  culTre  appartiennent  sans  doute  an  père  puisqu'il  n'en 
43  «r.  j.-c.  z  fut  frappe  aucune  à  Rome^  lorsque  le  flis  batUit  monnaie  en  711 . 

()}  Sur  un  des  u  de  la  collecUon  Borghesi  la  tête  de  Janus  n'est  pas  laurée 
et  a  une  barbe  pointue,  absolument  comme  sur  l'as  de  Q.  Titios  n*2l4.  (Bor- 
glieil,  Dec.  VII»  5;  CEuu.  comp,  t  f,  p.  330  et  310). 


Digitized  by 


Google 


V"'*   PÉRIODE.  —  N*  217.  A17 

Type  du  semis  :  Ordinaire. 

—    du  quadrans  et  du  sextans  :  Busle  ailé  de  la  Vic- 
toire. ^  Proue  de  navire. 

Forme  des  lettres  :  On  trouve  Y  parmi  les  lettres  gravées 
sur  le  denier  a. 

Fabrique  :  Sur  les  deniers,  d,  b^  c,  chilTreiJ  avec  ou  satm 
points,  ou  lettres  latines  avec  ou  sans  poijUs.  Ixs  lettres 
M/-  et  X/,  accompagnées  de  trois  points  (Riccio,  Ta/*, 
p.  200)  rendent  inadmissible  Topinionde  Cavedoni  {HiposL^ 
p.  142)  qui  voyait  dans  S.S:  etc.  les  indlcaiions  de  diverse» 
fractions  de  Tas.  Sur  le  denier  (/,  symboles  accessoires  se 
rattachant  aux  têtes  des  divinités,  sur  les  deux  cùiés. 

Rareté  ;  Deniers  a,  c^  G'.  6,  R.  d,  BV 

Dépôts  :  Denier  a  F  (46).  MC  (323  bien  conservés),  RF, 
FR,  C,  se,  COLL.  SA  (30).  SF  (11).  CARR,  LIR  (19). 
Denier  b  MC  (4  bien  conservés) .  RF, 
Denier  c  F  (4).  MC  (2  bien  conservés).  RF.  SA  (1).  (URM. 
IJR  (1). 
Denier  d  MC  (3  bien  conservés).  FR.  CARR. 

(Cohen, pi.  XLl,  Vibia,  n"'  3,  4,  5,  i\  7,  8,  9,  10  et 
pL  LXIX,n-l,  2,  3,) 


217  [63], 

Légendes  :  ^  ROMA  (manque quelquefois.  Toï/.  Riczio^Cat, 
p.  206).— Monétaire :i?VNl(l)- 

Espèces  :  Pièce  d'un  sesterce  et  demi(?),  sans  la  marque 
de  sa  valeur  (2), 

(Il  BorphCBi  (Dec.  XVU,  5;  (Eui\  compL,  t,  lî,  p.  SU)    Biti»)U}M  t|u<ï 
rea  piûïM*3  appartrcnnenr  &  Clmidltts  Cr>1manuK.  préteur  eri  (ï05  (Orusn  V,  *.  —      '•î>  «^•-  J-c. 
FloruB.  1,  au,  fd.  d<^  Jalm-  — A»ïr.  Victor,  fie  Mris  itiustr.  L\Xl).  fitïpeinlaiii 
tout  concourt  à  kur  Tnirc  as£jf;jier  une  date  bcuQcuup  plust  rn:Ërttr. 

fî}  IJ  e^t  aua^i  dillld[c  do  déterminer  pr^deement  In  vftk'iir  rfe  wtto  tm'»^* 
iiaic  que  sn   dale, — Si  Tori  uJmftiall  1^  fijjiposilJuu  dt  tlorghcs^,  nom 


Digitized  by 


Google 


418  CHAPITRE   JX. 

ri.  XXX,  n-8.        Type  :  Tête  laurée  d'Apollon.  S)  La  Victoire  couronnant 
un  trophée. 
Rareté:  R*. 
(Cohen,  pi.  XII,  Claudia,  n»  1.) 


ai«  [196]. 
Légendes  :  ^  ROMA. 

Espèces  :  Pièce  d'un  sesterce  et  demi,  rarement  avec  la 
marque  de  sa  valeur  IS  (1). 


aurions  ici  le  seul  eiemple  d'un  deml-victoriat  portant  on  nom  de  mo- 
nétaire; mais  si  cette  pièce  est  de  fabrique  plus  récente^  elle  doit  Taloir  on 
un  sesterce  et  demi  (wy,  n**  S18)  on  représenter  le  quinaire.  Le  type  oon- 
Tient  également  à  ces  deux  espèces,  et  le  poids  1^,1$  (Berlin)  et  i^^ZA  (sni- 
Tant  Borghesi)  ne  décide  rien.  La  présence  de  cette  pièce  parmi  d'antres 
quinaires  à  Valfenera  est  en  faveur  de  la  dernière  supposition.  {Voy,  p.  102» 
note  2.) 

[L.es  observations  de  M.  Monmisen  dans  les  Ànn,  de  VInst,  arch.,  I86S, 
passim,  et  la  comparaison  de  cette  pièce  avec  les  autres  monnaies  division- 
naires de  cette  époque  m'ont  décidé  à  la  classer  provisoirement  à  la  un  de 
la  V*  période.  Ce  qui  est  posUif^  c'est  qu'eUe  est  de  fabrique  récente  et  n'ap- 
partient pas  au  milieu  du  vi*  siècle,  comme  notre  auteur  l'avait  cm  d'abord, 
en  la  classant  à  la  première  période.]  B. 

(i  )  CeUe  espèce  de  monnaie  sur  laquelle  on  voit  régulièrement  des  con- 
tre-marques d'ouvriers  ne  peut  être  antérieure  à  l'année  630  (p.  176)  et 
appartient  probablement  au  second  tiers  du  vu*  siècle.  Nous  avons  tu  plus 
haut  (p.  86  et  suiv.)  qu'on  pouvait  considérer  ces  pièces  comme  une  conti- 
nuation, ou  plutôt  comme  une  nouvelle  émission  des  deml-victorlats.  Le 
poids  confirme  cette  opinion  ;  quant  au  type,  il  est  certainement  une  ré- 
miniscence de  l'ancien  vlctoriat,  mais  11  ne  reproduit  pas  celui  de  l'ancien 
demi-victoriat.  Cette  espèce  n'a  jamais  été  frappée  en  grande  abondance. 

Lorsque  l'on  recommença  à  frapper  des  quinaires ,  on  leur  donna  un 
type  pareil  à  celui  du  vlctoriat,  et  on  leur  assimila  ce  qui  restait  dans  la 
circulation  d'anciens  victorlats  ou  demi-victoriats.  La  nouvelle  pièce  d'un 
«esterce  et  demi  frappée  alors  pour  la  première  fois  reçut  un  type  assex  sem- 


Digitized  by 


Google 


¥"'•  PÉRIODE.   —  N»  219.  419 

Types  :  Tête  laurée  d'Apollon.  ^  La  Victoire  couronnant   pi  xxix.n-u. 
un  trophée. 

Fabrique  :  Ordinairement  lettres  latines  avec  ou  sans 
points,  ou  bien  des  points  seuls  (Borghesi,  Dec.  XVII,  2,  p. 
19;  Œuvr.  compL,  t.  II,  p.  296  et  297)  ou  des  chiffres  (Ric- 
cio,  Uonete  di  fam. ,  p.  262)  ou  bien  des  emblèmes  particu- 
liers (quatre  torches,  ou  quatre  quenouilles)  (1), 

Rareté  :  0. 

(Cohen,  Incertaines^  pï<  XLUI,  n°  16.) 


219  [211], 

Légendes:^  LP,D.A.P,  (2). 


Jpinble  à  celui  du  cjutniiirâ  aur  lequel  la  UIg  do  Jupiter  eit  remplactM!  quel- 
que foLa  par  cîeUe  U'ApoUon. 

Le  demi-vktoriatj  comme  noua  l'jivonariejà  f^marrïue  en  Mmlïcu(p.  103), 
peut  fort  bien  élrs  une  piiïce  d'un  £e^i«rce  et  demi, ave^' sa  v^Jeur  indiquée  pitr 
IS  au  lieu  (te  5;  qunnt  aux  pidce^t  à  peu  près  «embbblca  f^ur  lesquelles  on 
voitquarre  flambeaux  ou  la  IfieenJe  VNI  (ir*  311)  on  peut  fort  Lien  ne  pas 
les  plicer  à  I  époque  du  vlctorJat  et  lei  i^onBîdL^rer  ou  comme  dea  pièces  d'un 
Ëoateree  et  dcmlj  uu  comme  de&  quinairea  d'une  époque  plus  récente. 

(l)^oufi  avons  donné  plus  haut  fious  le  n"  3  [cf.  p.,  323]  ceue  monnaïe  sur 
laquelle  on  roft  la  tâte  d'ApolïoUj  et  au  rerer^  U  Victoire  couronnant  un 
trophée,  el  dans  le  champ  quatre  flambeaux  quq  CnvedoDl  {Bipo-vt,,  p.  ihG, 
not.  140)  regarde  comme  quatre  quenoul  liée.  Nous  l'avons  con£id<Tce  comme 
un  demi'Victoriatj  à  cause  de  reii^Jence  prétendue  d'un  viclorlat  tout  à  fait 
pareil.  Mais  tandis  que  la  pîôce  nvoc  la  tétc  d^Apolton  e^l  indubitable.  In 
pièce  analogue  avec  la  tête  da  Jupiter  D'eftt  connue  que  par  le  témolj§rnage 
de  Ricci  a  (Mon.  di  fam,j  p.  2Û!^.  Le  silence  du  Caiaiogne  de  cet  aufeur  (p.  3<^) 
semble  prouver  qu'en  effet  elle  n*e?(tste  paa.  Ainsi  tombe  l'objection  que  l'cm 
pouvait  faire  contre  ce  que  noua  avons  i>tablL  dans  la  note  précédente,  que 
les  pièces  où  Ton  voit  la  Victoire  au  revers  de  la  tête  d'Apollon  n'appartien- 
nent pas  h.  la  «érie  des  Ttctoriatfl  mais  au  nouveau  quinaire  cmia  eu  vertu 
de  la  loi  Cl^^dla.  Il  e-^t  probable,  quoique  nnus  [ie  le  sacJdons  pas  posiltl* 
veiuont,  que  les  quatre  llambeaui  sont  une  marque  jMiHieuhére  d'ouvrier 
plulotqu'un  emblème  de  monétaire. 

(2)  Ces  letlrea  n'ont  point  encore  été  expliquas  d*un«  manière  sBllsfai' 
pante.  Borgheil  {Dt^.  VIJJ,  3;  UEuvr.  comptât  t^  h  p.  379}  a  propose  délire  : 


Digitized  by 


Google 


420  CHAPITRE    IX. 

Espèces  :  As,  semis,  iriens,  quadrans,  avec  la  inarque  de 
leur  valeur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 

Type  :  Ordinaire. 

(Cohen,  Incertaines,  pi.  LXX,  n*  9.  —  Riccio,  pi.  XXXVIÏ, 
Plautia,  n«*  5  et  6  et  pi.  LXII,  n«'  3,  à.) 


2S0  [212]. 

Ugendes  :  ^  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  M.  FABRINlCti«)  (<). 

Espèces  :  Semis,  triens,  quadrans,  sextans,  avec  la  mar- 
que de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  de  Vas  :  Se  rapproche  plus  de  la  demi-once 
que  de  l'once. 

Type  :  Ordinaire. 

(Cohen,  pi.  LIV,  Fabrinia,  n*»  1.  2,  3,  4.) 


»o-8i.  j.-c.  Pièces  de  la  Guerre  Sociale,  de  66&  à  672. 

221 '[216]. 

Légendes  :  ITALIA  (sur  les  deniers  k  au  droite  l  tantôt  au 
droit,  tantôt  au  revers,  m  au  revers);  VuaThD  sur  les 
deniers  a,  6,  n  au  revers,  f ,  A  au  droit  Les  deniers  c,  d,  fj 
g,  t,  sans  lôgende« 


LmP(lautius)  D{ecianu8)  K{edilis)  P^lebis)  ;  mais  Jamais  les  édiles  plébéiens 
n*ont  frappé  des  monnaies  de  cuivre.  (Voy,  p.  54).  Cavedonl  {Buiiet,  de 
rinst,  arch,,  ISit,  p.  187)  supposait  que  l'on  pouvait  Interpréter  ces  sigles 
par  L^ge  Papiria  Dtminutum  A^sis  Pondus,  mais  la  seconde  moitié  de 
celle  restiluUon  n'est  basée  sur  aucune  preuve  solide,  tandis  que  la  première 
est  en  quelque  sorte  confirmée  par  les  légendes  des  sesterces  de  Pison  et 
de  Si! anus  (n«*  212  et  213).  On  pourrait  peut  élre  lire  Lege  Papiria  De  Aère 
Publico. 

(I)  Famille  inconnue.  L*cpoque  de  ces  pièces  est  incertainei  mais  la  fai- 
blesse de  leur  poids  prouve  qu'elles  ne  peuvent  pas  éire  fort  anciennes. 


Digitized  by 


Google 


GUERRE  S0G1AL£.    —    M"  221.  A21 

Espèces  :  Deniers  a,  b  (?)  avec  le  signe  X,  l  avec  les  signes 
X  ou  XVI  indifféremment,  les  autres  ,sans  la  marque  de  leur 
valeur. 

Types  :  a  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé;  devant 
X.  Sj  Les  Dioscures  galopant  la  lance  en  arrêt  ;  au-dessus 
deux  étoiles.  (Friedlânder,  OskischeMûnzeUyBundesgenossen 
Kricfj,  pi.  IX,  11'  7.) 

b  La  même  tète;  dans  le  cliamp  une  coiiroBne,  ^  Leà 
Dioscures  s'élançaat  en  sens  inverse  avec  leurs  lances 
tournées  vers  la  terre.  [Wicclo,  3{ott.  dlciità^  p.  8)  (1). 

c  Tête  d'un  Dioscure  (ou  de  Vulcain  d'après  Cavedonî» 
fîulL  de  ffnut.  arch,  1853,  p.  12â)jCoiOrée  d*un  bonnet  co- 
nique lauré;  au  dessu.s  une  étoile,  i*^  Minerve  ou  Thalle 
{Avellino^  lîaiL  aft^h.  r\ap^  11,  p.  Set  25)  casquée*  année 
d'une  lance  et  d'un  bouclier  dans  unbige  galopant  adroite. 
(Friedlitnder,  foc.  cit.,  pi.  X^  n°  22.) 

d  Buste  de  femme  casquée,  i  gauche,  dans  le  champ  |. 
K).  Personnage  couvert  d'une  peau  de  lion,  arme  d'une  épée 
et  tenant  une  Jance  dans  la  main  gauche  ;  11  pose  la  main 
droite  sur  la  tête  d'un  taureau  dont  on  ne  voit  que  la  partie 
antérieure.  Le  t«ureau  est  l'emblème  de  l'Italie.  (Fried- 
liljider,  hc.  ciL,  n**  '23.) 

€  Tête  de  femme  laurée  à  gautihe.  H  Figure  debout, 
casquée  et  revêtue  de  la  cuirasse,  tenant  la  lauce  de  la  main 
droite,  et  la  main  gauche  appuyée  sur  le  parazonium,  posant 
le  pied  sur  une  enseigne  militaire  (ou  viu  casque?)  ;  à  côté 
la  partie  antérieure  d'un  taureau  couché,  à  l'exergue  une 
lettre  ou  un  chiffre  qui  varie,  (Fiïediander,  ioc.  ciu^  pi.  IX* 
nM.) 

/*  Buste  casqué  de  femme  à  gauche,  la  poitrine  couverte 

(1]  Ce  Lypc  a  dLéco{»i^  de^  deiuer«  delfl  EatirilcS^rvINa,  Vojj.  n"  \2i. 


Digitized  by 


Google 


h'22  CHAPITRE   IX. 

d'une  cuirasse,  et  couronné  par  la  Victoire.  ^  P^*son- 
nage  armé  d'une  cuirasse;  à  côté  de  lui  un  demi-taareau 
et  un  trophée  avec  quatre  boucliers.  (Friedlânder,  loe.  cit., 
pi.  XI,  n*  5.) 

g  La  même  tète  à  droite  couronnée  par  la  Victoire.  ^  Deux 
guerriers  dont  l'un  tient  une  lance  et  a  la  tète  ceinte  d'un 
diadème,  se  tendent  les  mains;  à  côté,  l'avant  d'un  navire 
portant  une  espèce  de  pavillon  (7)  ;  sur  le  pont  du  navire 
deux  boucliers  et  deux  lances^  à  l'exergue  la  lettre  A  ou 
d'autres  signes.  (Friedlânder,  loc.  cit.,  pi.  X,  n*  13.  —  Bor- 
gbesi,  BuU.deVIn$t.  arch.  1851,  p.  61.)  Il  est  hors  de  doute 
que  ce  type  fait  allusion  à  l'alliance  conclue  enti*e  les  peuples 
italiotes  et  Mithridate,  et  à  la  descente  sur  les  côtes  d'Italie, 
promise  par  ce  dernier.  (Diodor.  Sicul.,  t.  Il,  p.  540,  éd. 
Wess.  —  Friedlânder,  Joe.  cit.,  p.  84.)  (1). 

A,  t,  k  Tête  de  femme  laïu'ée,  tantôt  à  droite  tantôt  à 
gauche.  ^  Jeune  homme  agenouillé  devant  une  lance, 
tenant  un  porc,  que  huit  guerriers,  quatre  de  chaque 
côté,  touchent  avec  la  pointe  de  leurs  épées.  (Friedlân- 
der, loc.  cit.,  n**  11,  12,  18.)  Ce  type  fait  probablement 
allusion  au  traité  des  Fourches  Caudines,  l'an  433.  Foy.n*lll. 
PI.  XXX.  n»  V.  l  Tète  de  femme  laurée  à  droite  ;  devant  X.  ^  L'Italie,  cas- 
quée, la  lance  dans  la  main  droite,  et  la  main  gauche  posée 

(t)  Ursinus  [Pamil.  Rom,,  p.  73)  et  après  lui  Morell  (Comelia,  pi.  V, 
n*  U)  donnent  une  pièce  semblable  avec  la  légende  SVLA.IA^.  Borghesi 
{Dec.  Vin,  1  ;  OEuvr,  compL,  1. 1^  p.  373  et  suiv.;  Bulief,  <fe  PInst»  arch,, 
1851,  p.  61)  et  Gavedoni  (Buliet.  de  Vlnst.  arch,,  1837,  p.  200;  1843,  p.  l43; 
1844,  p.  24;  1850,  p.  202)  croyant  à  son  existence  ont  cherché  à  expliquer 
cette  légende  singulière;  mais  nous  ne  l'a?ons  rencontrée  nulle  part,  et  doqs 
nous  sommes  assuré  qu'elle  n'existe  pas  au  Cabinet  de  France  où  l'on  pré- 
tendait qu'elle  se  trouvait.  {Voy.  Friedlânder,  Oskische Mûnxen,  p.  84.)  L'er- 
reur d*UrsiRus  est  assez  excusable  &  une  époque  où  l'on  connaissait  peu  les 
chifitres  ainsi  que  les  lettres  tracées  de  droite  à  gauche  et  renversées  qui  se 
trouvent  souvent  à  l'cxcrgue  des  pièces  de  la  Guerre  Sociale, 


3il  ar.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


GOfiRBE   SOCIALE.  —  N*   222. 


42S 


sur  le  parazonium ,  assise  sur  des  boucliers  et  couronnée 
par  la  Victoire  debout  derrière  elle.  (Friedlânder,  loc.  cit.^ 
pi.  X,n*»  14, 15  et  16.) 

m  Tête  de  femme  diadémée.  ^  La  Victoire  assise,  tenant 
une  palme  à  la  main  (1).  (Friedlânder,  {.  eU.^  pi.  X,  n*  17.) 
n  Tète  de  Bacchante,  couronnée  de  lierre,  à  droite;  le 
tout  dans  une  couronne  de  laurier.  ^  Taureau  terrassant 
une  louve,  dans  le  champ  une  lettre  osque.  Ce  type  fait 
allusion  à  la  destruction  de  Rome  par  Tltalie. 
Forme  des  lettres  :  X  et  lettres  osques. 

/      a  Quelquefois  des  chifires  osques. 

Sm-  les  variétés  c,  n,  lettres  osques  ou  sym- 
boles accessoires  dans  le  champ.  (Riccio,  Mon. 
diciltài  p.  7.) 
e  Lettres  osques  ou  chiffres  à  Texergue. 
/",  9,  {  Chiffres  osques  à  l'exergue. 
h  Lettres  osques. 

k  Lettres  latines  isolées  ou  disposées  deux  par 
deux  (2)  la  première  réunie  avec  la  dernière  : 
AX  et  ainsi  de  suite,  (Friedlânder,  p.  86)  ou 
bien  chiffres  à  l'exergue. 

l,  n  Quelquefois  des  lettres  latines  à  l'exer- 
gue ou  dans  le  champ. 
Rareté  :  Toutes  ces  variétés  sont  rares,  surtout  (,  d,  ft ,  m,  ti. 
Dépôts:  «MC(1).  SfMC(l). 


Fabrique 


\ 


«22  [217]. 

Légende i  a  V'-/3TI-D.  —Monétaire  :  Au  droit  linRNn.>. 

JhTV  W.  >.  légende  circulaire  autour  de  la 

tète  entre  double  grènetis. 

(1)  Cf.  Vitula,  nom  donné  à  la  Victoire.  Piso  ap.  Mierob.  Satwm.,  \\\,  3. 

(2)  Voy,  suprùy  p.  387. 


Digitized  by 


Google 


h'ih  GAAPiTRE    IX. 

b  Au  droit  VUSTI-D  et  au  revers  le  roônic 

nom  >.HnNNn.>. 
c  Au  droit  :  Jk-jwm  ^  >.in  NR  n.>. 
c«  Au  droit  :  ITALIA.  fi)  MnNNn.  X 
d  ^  MRNHn.  >.  et  au  droit  :  OVTNOama 

e   Sj   IHNNn.  >.  et   au   droit   :   CIVTN08M13 

JbTWM.  (1). 
f  ^  WimSR^  et  au  droit  JhTVW-  >.  (2). 
Espèces  :  Deniers  6,  c,  avec  la  marque  de  leur  valeur;  les 
autres,  sans  cette  marque. 

Types  :  a  Tête  de  femme  avec  le  casque  ailé.  ^  Sem- 
blable au  n*  221  e.  (Friedlânder,  loc.  cit.,  pi.  IX,  n*  4.) 


(I)  On  voit  sur  un  eiemplaire  Mutil  embratur  du  côté  du  droit,  Viteliu 
sur  le  rcYers.  (Riccio,  Mon.  di  città,  p.  9.) 

90  «v.  j.-c.  (2)  Les  consuls  nomnéd  par  les  conrédcrés  iialiotes  en  C64,  le  MarseQ. 

Pompaedius  Silo  et  le  Samnile  C.  Papius  MutUus  (Diodor.  Sicul.  XXXVil, 
p.  S39,  éd.  Wess  )  ont  tous  deux  battu  inonnalj,  sans  doute  en  vertu  de 
leur  autorité  consulaire  et  plus  tard  prooonsulaire,  puisque  ]e  second  prend 
lo  titre  d*imperator  sur  ses  monnaies.  —  Dans  les  fragments  qui  nous  res- 
tent de  l'histoire  de  cette  guerre,  nous  ne  trouvons  le  nom  de  Papius  cité 

89  HT.  j.-c.  nulle  part,  après  sa  défaite  par  Sylla  en  C65;  il  avait  été  blessé  (Appian., 
Bell.  civ,f  I,  51)  dans  ce  combat,  mais  il  ne  périt,  selon  tout  apparence, 
que  plus  tard^  à  la  suite  des  proscriptions  d*  SylIa;  car  il  est  sans  doute  le 
Papius  Mutilus  dont  la  mort  est  mentionnée  p^r  Tite-Live  {Epit.  LXXYIX) 
et  par  Granius  Ucinianus  (p.  39,  édit  de  Bonn);  il  ne  faut  pas  le  confondre 

4:1  HT.  j.-c.  avec  Stalius  cité  par  Appien  {Beil,  civ.  IV,  25)  qui  mourut  vers  l'an  111. 
La  plus  grande  partie  de  ces  monnaies  et  en  particulier  toutes  celles  qui 
portent  les  légendes  Itaiia,  ou  Viteliu.  doivent  avoir  été  frappées  dans  iei 
premières  années  de  la  Guerre  Sociale,  lorsque  les  insurgés  espéraient  en- 
core fonder  une  capitale  rivale  de  Rome.  Au  contraire,  les  monnaies  plus 
rares  qui  portent  les  noms  de  cUefsi  saflniens  on  samnites,  sont  d'une  époque 
plus  récente  et  ont  élé  frappées  lorsque  le  Samnium  soutenait  seul  encore 
le  poids  de  la  guerre  et  ne  combattait  plus  que  pour  rindépendanco  de  son 
tcrrliolre,  (Voyez  notre  Hisf.  mm,,  t.  Il,  p.  243.) 


Digitized  by 


Google 


GUEttBK  SOCIALE.    —   N'  223.  A25 

b  Tête  casquée,  à  droite,  avec  des  favoris  le  long  des 
joues  et  le  menton  rasé  (Mars).  %  Semblable  au  n*  221,  h^ 
î,  ki  avec  quatre  guerriers  au  lieu  de  huit  (Friedlânder, 
io€.  Ht.,  pi.  IX,  nMO.) 

c  Gomme  le  n'»  221  b.  (Friedlànder,  loc.  cit. ,  pi.  IX,  n'  8.)    ?\.  xxx,  u-  lo. 

c*  Semblable;  seulement  au  lieu  de  la  légende  osque  on 
lit  ITALIA  du  côté  du  di*oit.  (Friedlànder,  n»  20  ;  à  Berlin, 
Munich,  Paris)  (1). 

d  Tête  imberbe,  casquée  à  gauche.  ^  Semblable  au  de- 
nier 6,  mais  avec  deux  guerriers  au  lieu  de  quatre.  (Fried- 
lànder, (.  cit.,  pi.  IX,  n*  9.) 

e  Tête  de  femme  couronnée  de  lierre  à  droite.  ^  Taureau 
frappant  de  ses  cornes  une  louve  ]9en versée  à  terre.  (Fried- 
lànder, toc.  cit. y  pL  IX,  n*  6.) 

f  Tête  de  femme  casquée  à  gauche.  î^  Gomme  au  n'  221  e. 
(Friedlànder,  /.  cit.,  pi.  IX,  n'»  3.) 
i  X  c,  c«,  X  ft. 

Forme  des  iHtres  :  |  A  dans  ITALIA  (d'après  les  exem- 
(plaires  de  Berlin  et  de  Munich). 

Fabrique  :  f  Lettres  osques  sur  le  revers. 

Rareté:  R. 


223  [218]. 

Légendes  :  Au  droit  V  1^3  T  h3  — Monétaire  :  ^  0  W  H3  V  ^ . 
.m.  (Friedlànder,  pL  IX,  n*  2)  (2). 
Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 


(1)  Un  exemplaire  tia  Cabinet  de  France  porte  au  revers  la  légende 
ITAI^I  A  et  n'a  pas  de  nom  osque. 

(3)  1^  quatrième  lettre  du  nom  n'est  pas  un  h»  comme  l'a  lu  Swtnton, 
mais  on  K,  comme  le  disent  Avellino^  (BuU,  arch.  Nap,,  t.  VI,  p.  78-71).} 


Digitized  by 


Google 


426  CHAPITRE    IX. 

Type  :  Semblable  au  n"*  221  e. 

Fabrique  :  Lettres  osques  à  l'exergue  sur  le  revers. 

Rareté:  R». 


224  [219].  (probablement  de  664  à  666). 
Légendes  :  Au  droit  ITALIA.  —Monétaire  :  ^  Q.  SILO  (1) . 
Espèces  ;  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  Semblable  au  n*»  221  ft,  t  ,k.  (Friedlânder,  loc.  cit. , 
pL  X,n^l9.) 

Rareté  :  Un  seul  exemplaire  connu,  au  Cabinet  de  France. 
(Millingen,  5y Wojfe  of  anc.  com5,  pi.  I,  n»  1.) 


225  [220]. 

Légendes —  Monétaire  :  i^  \M  iW-SU  im. 

n.  XXX,  II''  11.        Espèces  :  Aureus,  sans  marque  de  sa  valeur  (2) . 


Friedlâoder  (p.  77)  et  Riccio  (ITon.  di  ciUàt  p.  6);  ce  qui  est  eocore  comûrmé  ptr 
Texemplaire  acheté  à  la  vente  Northwick  pour  le  Cabinet  de  Berlin.  La  cin- 
quième lettre  d'après  Swinton^  qui  Ta  copiée  sur  deux  exemplaires,  est  un  L  et 
d'après  Riccio  quia  cruToir  deux  lettres,  h  I;  d'après  ÀTellino,  c'est  ^; 
l'exemplaire  de  Berlin  est  malhenrensement  usé  à  cet  endroit  C'est  proba- 
blement la  lecture  de  Swinton  qui  est  la  bonne.  En  effet,  Luvkis  ou  Luvikis 
est  employé  comme  prénom  sur  une  lame  de  plomb  trouvée  à  Gapooe  (Bull, 
arch,  Nap.  N.  S.  t.  V,  p.  100).  L'histoire  ne  parle  pas  d'un  général  italiote 
qui  ait  porté  le  nom  de  N.  Lucius  Maril  P. 
88  uns  av.  j.  c.  (t)  Comparez  le  n<'222,p.  424,  note  2.— Q.  Pompaedius  Silo  mourut  en  666. 
(Tit.-Liv.,  Epit.  LXXVI.) 

(2)  Cette  monnaie,  connue  depuis  1830,  a  passé  au  Cabinet  de  France  avec 
la  collecUon  de  M.  le  duc  de  Luynes.  (Riccio,  Mon,  di  citià,  App.  p.  14.)  La 
légende  en  langue  osque  est  caractéristique  et  si  correcte  qu'aucun  faussaire 
italien  n'eût  été  alors  en  état  de  l'inventer.  Tous  les  indices  monétaires 
concourent  éprouver  son  authenticité;  on  n'a  jamais  pu  lui  opposer  une 
I  seule  preuve  plausible  ni  môme  réfuter  ce  que  M.  Friedlânder  {Otk,  Mûnsen, 

p.  73  et  suiv.)  dit  en  sa  faveur;  au  contraire,  depuis  lors  le  duc  de 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT    DE   CINGOLI.    —   N*   226.  427 

Poids  :  Égal  au  statère  d'or  at tique  (p.  116). 

Type  :  Tête  de  Bacchante  couronnée  de  lierre  à  droite. 
nj  Ciste  mystique  contre  laquelle  est  appuyé  un  thyrse  orné 
d'une  bandelette  flottante.  Sur  la  ciste,  une  nébridc. 

Rareté  :  Exemplaire  unique,  au  Cabinet  de  France. 
(Friedliinder,  O^kische  IHutizen^  p.  73.) 


Monnaies  irouvces  dans  le  dépôt  de  Cingoli,  enfouies  *i»sjtiinr. j»c. 
vers  671  et  frappées  de  668  à  G71. 

SîfiC;  [226]. 

Légendes  :  Au  droit  EX. SX.— Monétaires  :  k  LC,  MEMIES- 
L.P-GAL(*na}(1)- 


Luynv?,  J'un  de*  premiers  numismolistcs  prflliquw,  n  rfémoiilrti  ovec  cerr*- 
tijdcrnuthenLkitédec:elt«pié<»remar4iunLle.lPln(1oretPncdtiLniier,  £feiVr%e 
^ur  àltcren  Mùnzkuntlf^j  %  p,  nC)  Cf.  suftrtt^  p,  1  Un 

(I)  Il  eEl  evîderttj  <l*i>préa  its  dociimenUque  nous  possédons, ifue  reficlem 
rrëres  Luciu^  etGnius  qui  on(  fait  frapper  lo  «le.nier  n*  220^  ont  lerv]  ensemble 
en  quaLlté  de  questeurs  danâ  Tarméc  oppoHce  ii  Scrlorius  ;  CJcëron  (pro 
Bttito,  l\,  ^)  dit  positivement  que  Gaius  occupa  cette  ctmrge^  mats  comniQ 
wnii  s^^ong  que  ce  personnage  fut  préteur  en  Blifî,  ii  i\9  peut  due  en  «tf«r.  J,-C. 
rnfme  tcmpa  le  questeur  Menindusquî  fut  tuë  en  C7DA  la  bataille  de  ta  Turïa.        a  %r  J  ^ 

Le  (Renier  au  t>po  dc^  Dloscures  avec  \a  iégende  L.  MEMML  a  Méy 
d  après  loua  lea  iudJce^  mûnètaircs,  claaaé  ver^  le  milieu  du  \iv*  BLè^te^  et 
iitthbue  au  plus  ancien  membre  cennu  de  celte  familier  portant  fe  pr^tïnm  de 
Lucitia.  sous  le  n'J75.  Le  denier  n-5fli  avec  la  It^gende  L.MEMMI.GAL,  et 
nyanl  pour  type  le  char  de  VéntiSj  au^ai  bien  que  les  piëcca  de  cuivre  qui  s'; 
MKachent,  nemblii  Iteaucuup  plus  rà:eot,  et  d'après  leA  lettres  qui  ae  trouvent 
daoB  leebamp  et  d'autres  indicea,  peut  se  placer  entre  ïti  aunéea  ftft2  et  Ot;i.  ^^^  ^^  g^  ^^  j  ç^ 
En  eiret  d'une  pnrL  le  dunier  est  denliilc  et  a'eat  trouvé  à  Fieaole  et  de  Taulre 
la  cuivre  appartient  nu  syaL^me  onciat  {  il  a  donc  ct^  probat élément  frappé 
par  Ift  aecond  L-Memmiitan  iicau-fri^rede  Pompée»  pendant  8i*n  triumvirat  mo- 
nélairr.Leïpi^e.^ï  de  cuivre  deC  ÏSeuimius  (n*'  f^l)  ne  ao  distinguent  de  i^lle 
de  Luci  us  que  [^  r  la  lègei  i  tle  ;  e)  te  i  pori  en  i  les  u  nea  e  t  le  a  a  u  ins  d  es  e  j  m  bt>l  CB        «  ^^ 

rcintif*  au  culte  de  Vënu»«  svmboEcs  qui  ne  »  volem  ni  sur  les  «uclem  de- 


Digitized  by 


Google 


lU  «V.  J.-C. 


428  CHAPixnE  IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur  (1). 
Types  :  Tète  de  Saturne  ;  derrière  elle  la  faucille  ou  harpe. 


nier9  de  la  même  famille,  ni  sur  les  plu»  récents.  (n<"  ilb,  29C.)  On  peut  donc 
les  aUriboer  avec  vraisemblance  au  frère  de  ce  Lucius;  mais  II  se  peut  aussi 
qu'elles  aient  été  frappées  par  son  oncle  qui  fût  tribun  du  peuple  eo  643.  C'est 
pour  cette  raison  que  nous  les  avons  classées  avant  Sylla  ;  enfin  les  deniers 
avec  la  légende  L.  C.  MEMIES  L,  P.  GAL.  ne  peuvent  pas,  quoi  qu'en 
dise  Borghesi  (D«c.  X Y  11,  C,  p.  4G  ;  (JEuv.  compl.  t.  II.  p.  318),  être  attribués  aux 
deux  fi-ères  de  la  première  génération  ;  car  s'ils  avaient  été  frappés  avant 
100  av.  J.-C.  Tannée  654^  on  en  aurait  trouvé  dans  le  trésor  de  Fiesole;  or  coomie  11  ne  s'en 
est  pas  rencontré  un  seul  à  Fiesole,  et  qu'ils  étaient  en  grand  nombre  et  d'une 
belle  conservation  dans  le  dépôt  de  Montecodruzzo,  ils  ont  dû  être  frappés 
87  et  81  av.  J.-C.  entre  les  années  6G7  et  675;  de  plus  le  type  est  le  même  que  celui  des  de« 
niers  frappés  par  le  beau-frère  de  Pompée  pendant  son  triumvirat  moné- 
taire. Les  deux  frères  Bfemmius,  comme  nous  Tavons  dit,  servaient  alors 
ensemble  dans  l'armée  d'Espagne  en  qualité  de  questeurs;  la  mention  du 
S.  C«,  sur  les  monnaies  militaires,  convient  parfaitement  aux  monnaies 
frappées  par  des  généraux  du  parti  de  Sylla,  et  se  retrouve  encore  sur  les 
deux  deniers  n<**  237  et  238;  l'absence  des  pièces  de  cuivre  correspondantes, 
l'archaïsme  des  lettres,  singulier  pour  cette  époque,  la  fabrique  à  deml-bar- 
liare^tout  semble  s'accorder  pour  faire  croire  que  ces  monnaies  ont  été  frappées 
en  Espagne,  et  pour  les  faire  attribuer  aux  questeurs  L.  et  C.MemmIus;  il  faut 
encore  remarquer  que  diaprés  Cicéron  {pro  Baibo,  11,  S),  C.  Memmlos  n'ar- 
77  av.  J.-C.  riva  pas  en  Espagne  en  même  temps  que  Pompée  en  677,  mais  qu'il  s*y 
trouvait  avant  lui  ;  on  pourrait  donc  admettre  que  les  deux  frères  furent  en- 
si  av.  J .>c.  Yoyés  en  Espagne  avant  Annius  et  dès  l'année  613  pour  y  combattre Sertorius, 
et  que  ce  fut  alors  qn'iis  frappèrent  ces  deniers. 

[D'après  ce  que  nous  avons  vu  ci-dessus,  il  faudra  faire  remonter  cesdeniers 

à  quelques  années  plus  haut,  si  comme  tout  porte  à  le  croire,  le  dépôt  de 

83  av.  J.-C.       Clngoli  a  été  enfoui  en  671  au  plus  tard,  liest  vrai  qu'il  ne  s'y  trouvait 

qu'un  seul  denier  des  frères  L.  et  *Z,  Memmiu»,  ce  qui  peut  faire  penser 

qu'à  l'époque  de  suii  enfouissement  ils  étaient  encore  fort  rares  en  Italie.] 

B 

(I)  Corghesl  {DecA,  7,  p.  10;  CEuv.  compl  A.  I,p.  149)  propose  d'attribner  le 

denier  de  L.  MEMMI.  (n»  205)  et  les  pièces  de  cuivre  de  C.  MEMMI. 

(il*  l&l)  à  la  même  émission,  mais  cette  combinaison  ne  nous  parait  pas 

possible  ;  les  trouvailles  prouvent  que  les  deniers  de  L.  et  de  C.  Mcmmius 

88  av.  J.-C.      sont  postérieurs  à  Tannée  066,  tandis  que  les  pièces  de  cuivre  sont  du  sys- 

89  ar.  J.-C.       (ème  onclal  et  par  conséquent  frappées  avant  0G5.  D'ailleurs  nous  avons  vu 


Digitized  by  VjOOÇIC 

É 


DÉPÔT  DE  CI^GOLI.    —   N"   226.  429 

^  Vénus  dans  un  bige  couronnée  par  TAmour  volant  au 
devant  d'elle  (1). 

Forme  des  lettres  :  L  (et  non  ^). 

La  consonne  M  n'est  pas  redoublée.  —  Le  nominatif  du 
pluriel  de  la  seconde  déclinaison  se  termine  en  e^f. 

Fabrique  :  Presque  barbare.  (Eckhel ,  DocL  num.  vel.  t.  V, 
p.  96  et  p.  251 .)  Lettres  latines  avec  ou  sans  points  du  côté 
du  droit. 

Rareté:  C. 

Dépôts:  MG  (44  bien  conservés).  RF.FR.G.SC.SA  (2). 
SF(l).CARR.Lm(l).CI(l). 

(Cohen,  pi.  XXVII,  Memmia,  n»  3.) 


(p.  54)  que  les  magistrats  autres  que  les  triumvirs  monétaires  et  qui  ne  bat- 
taient monnaie  qu'en  vertu  d'un  sénaius-consulte  ne  frappaient  ordinaire- 
ment que  des  pièces  d'argent,  et  si  ees  deux  monnaies  avaient  la  même  ori- 
gine, pourquoi  les  lettres  S*  C*  qui  se  trouvent  sur  l'argent  ne  se  verraient-elles 
pas  aussi  sur  le  cuivre?  Enfln  à  cause  de  la  différence  du  style  et  de  l'ortho- 
graphe,  il  semble  qu'on  doit  attribuer  plutôt  une  commune  origine  au  de- 
nier de  L.  Memmius  et  aux  pièces  de  cuivre  qui  portent  le  même  nom 
(n**  206),  et  les  séparer  de  celles  qui  portent  le  nom  de  Galus  et  qui  appar- 
tiennent, sans  doute,  k  une  autre  émission. 

(I)  Vénus  couronnée  par  TAmour  se  voit  sur  toutes  les  monnaies  des  deux 
frères  Memmius  (n«*  ISi,  205);  voilà  pourquoi,  comme  l'a  très-bien  remar- 
qué Borghesi  {Dec,  I,  7 ,  p-  20  ;  OEuv.  compl.  1 1,  p.  150),  Lucrèce  (1, 1-28)  dans 
îa  belle  dédicace  de  son  poème  au  plus  jeune  des  deux  frères,  invoque 
Vénus  comme  sa  protectrice  : 

Memniadae  nostro  quem  tu,  Dca,  tempore  in  omni 
Omnibus  omaium  volmsii  excellere  rébus. 
Mmadum  genetrix  hominum  divumque  voluptas 
Aima  Venus 


Te  iociam  studeo  scribundis  versibis  esse, 
Quos  ego  de  Rerum  Natura  pangere  conor. 

Pour  mettre  plus  de  clarté  dans  la  classiflcaUon  des  monna'es  de  la  fa- 
miUe  Memmla  nous  en  donnons  Ici  la  généalogie. 


Digitized  by 


Google 


430  CHAPITRE   IX. 

C.  Memmius  tribun  militaire  en  620.  (Froniln. Siraiegem.  ÎV,  I,  l.-Pkitarcli. 
Apophth.  Sf  i>ion.  Min.  XVII). 


C.  Memmius 
tribun  du  peuple  en 
643,  tué  pendant  sa 
candidature  au  con- 
Bulaien  654;  né  par 
conséquent  vert  61 1. 


Frères 
(Clc,  Brut. 
XXXVI,  136.) 


L.  MemmùisL.  f.  Gai.  yj  p^mpeia, 
(son    prénom    connu        sœur  du 
seulement  par  les  mé-       uiumvir. 
dailies)  servit  en  672 
en  Sicile,  sous  les  or- 
dres de  Pompée  (Plu- 
larch.    Pomp.,     XI); 
questeur  en  Espagne 
pendant  la  guerre  de 
Sertorius;  tué  en  679  à 
la  bataille  de  la  Turia 
(Plutarch.  Sertoriut , 
XXI.  —  Oroe.,  V,  23); 
a  frappé  les   deniers 
u-  206  et  226. 

C.  Memmius  tribun  du  peuple  en  700 
(Cicer.dd  Quintumfratrem,  III,  5,  15 
et  ailleurs).  Comme  la  chronologie  ne 
permet  pas  d'en  faire  le  Ois  de  Fausta, 
on  peut  leconsidérer  comme  le  Ois  de 
Pompeia. 


L.  Memmius 
avocat,  vivait  encore 
en  664  (Cicer.  Brut. 
LXXXIX,  304). Moné- 
taire du  denier  n*  175. 


I 


C.  Memmius  L.  f.GûL  U  Foii^a, 
(c'est  à  tort  qu'on  l'a  fiUe  do  die- 
appelé  Gemeiius,  à  tateurSylls, 
cause  de  C.  M aenius  Ge-  née  en  665. 
mellus  dont  parle  Cicé- 
ron  dans  ses  lettres  ad 
/<im.XIII,19,2).Mem. 
mfus  n'avait  pas  de  sur- 
nom, sans  quoi  on  le 
verrait  sur  ses  mon- 
naies à  la  place  de  ce- 
lui de  ia  tribu.  Ques- 
tair  en  Espagne  pen- 
dant la  guerre  de 
Sertorius  avant  et 
pendant  l'année  077 
(Cic,  pro  Balb.  Il, 
5);  il  était  donc  né 
avant  650.  Il  intenU 
un  procès  k  M.  Lucul- 
lus  en  688  (Plutardi., 
lucuHus,\\\\\\iCat. 
Min.  XXÏX).  Préteur 
en  696,  propréteur  de 
Bithynle  en  687  (Ca- 
tull.  Carm.  X,  28)  et 
tm/iera/or  (monnaie  de 
son  fils  n«  296)  ;  con- 
damné pour  cause  de 
brigue  illégale  pendant 
sa  candidature  au  con- 
sulat en  701.  L'ami  de 
Lucrèce  (659-702).  Il  a 
frappé  le  denier  n»  151 
peut-être  et  le  n»  226. 

C.  Memmius  C.  /*.,  comparut  dans  le 
procès  de  Scaurus  en  700  (Asoon.  in 
Scaur.  p.  29);  il  a  frappé  le  denier 
n»  296, 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GINGOLI.    —   N^   227.  431 

227  [230]. 

Monétaires  :  a  Au  droit  LCENSORIN  (w5).  %  P.  CRE- 
PVSl(t*5),  C.LIMETA(nt«)  (1). 
b  Au  droit  L.  CENSORIN  (u«).î$  C.LIME- 

TAN(w^)*P.CREPVSlM- 
c  ^  LXENSOR (*»«*)- 
d  Tv  P,  CREPVSl(ï«)- 
e  a  C.MAMIL(iW*)  UMETANM* 
Espèces  ;  Deniers»  sans  la  marque  de  leur  valeur  (2)< 
Types  :  a*  b  Télé  de  femme  (Vénusî)  diadémée,  voilée  ei 
ornée  d'un  collier,  il  Divinité  féminine  dans  un  bige» 

c  Tèle  iaurée  d* Apollon,  un  sceptre  sur  l'épaule,  fij  Le  sa^ 
tjre  Marsyas  nu  portant  une  cuire  sur  Tépaule  el  levant  la 
main;  derrière  lui  une  colonne  surmontée  d*une  statue 
drapée  {3J>  Wr 


[1  )  L*éptiqtie  t  laqtieïLe  ces  àealern  ont  été  frappëi  est  nasex  eiaclcm^nl  dé- 
iermlnéeparle»  trouvailles  et  les  aulnut  ti^i^a  mon  e  La  ire*  j  mais  Ui^eBlpaH 
possible  de  déierminer  quds  étaient  les  monétaires  eux-mcmcs*  Ces  mon- 
naies ue  dounetit  aucun  éd«ircJîi9CEnenL  sur  la  famille  Crepusla.— On  connaît 
un  perBonnago  nommé  G.  Mamiliu^Liuii^lanu^-f  tribun  du  peu  pic  en  aw^  mais       HO  ut.  J.-ct, 
Ttous  ne  pouvons  pais  Lui  alUlbufïr  ce^  piècf'.s  ^  nous  ne  pouvons  pas  non  pluâ 
songer  à  MamiUus  qui  a  donne  son  nom  â  La  toi  agraire  île  '{H}  {Gt^maltci        jn  it.  J.-C. 
iaL,  ]l,  220).  —  L,  Ceufonnufi  est  probabiomcnt  un  fr^rc  du  monélaire  C^ 
Marciufl  Censorinua  [n*  î30)  tuâ  en  673  et  p^re  de  L,  Marciua  L.  F.  G,  ^.       si  it.  j,-a 
Ctnaormus,  comiil  en  71S-  ï»  »»■  J--C, 

{%)  Loeemiâ  avec  La  Légende  L.  CENSORIN  (cDLLectiunNoU^voy.RlcdOj 
Afartïu,  n'  IS^^  ne  noua  inspim  pas  ite  conflancej  et  II  at^  pourrail  que  œlte 
pièce  ne  fût  autre  chose  qu'un  eiemplnirr  mal  Lu  du  er'mis  de  C-  CENSORI 
tn*-  230), 

(3)  Ge  type  repr^fiCJLto  prot>atj Liment  la  statue  de  Marsyas  (Ëckhel 
hoct.  num,  iT^  t.  tV,  p.  \^Z]  élevée  sur  k  Forum  (Beckerj  Hoyrvs  Topogr.^ 
p.  3ït).  La  coLotinc  qui  csl  par  dt^rrièro  peut  bieu  être  celle  dont  parle  Festu» 
(verb.  Statua,  p.  290^  i^d.  MulLer)  comme  ayant  M  élevée  à  un  eomt^lien  sur 
Je  Vulcanal  ;  c'ett  l'opinion  de  Cavedotd  (Ripotiigti,  p..  iDû)ou  t^lenencoro 


Digitized  by 


Google 


A32  CHAPITRR    IX. 

d  Tête  laurée  d'Apollon.  S|  Cavalier  brandissant  une 
lance  (1). 

e  Tête  de  Mercure  coiffée  du  pétase  ailé;  dans  le  champ 
derrière  son  épaule  un  caducée  (2).  ft  Dlysse  en  costume  de 
matelot  coiffé  du  pileus,  appuyé  sur  un  bâton,  et  reconnu 
par  son  chien  qui  vient  au  devant  de  lui  (3). 

IB  =  500  sur  le  denier  6.  (GavedonI, 
fiîpo5/.,p.78,note.-Ric. 
cio,  CaL,  p.  81,  n«  84). 
i=  50    toujours  (4). 
Fabrique  :  a,  6  Chiffres  romains  sur  le  revers. 

c  Rarement  avec  des  symboles  accessoires 
correspondant  sur  les  deux  côtés,  ou  bien 
avec  des  symboles  accessoires  au  droit 
et  des  lettres  ou  chiffres  au  revers. 


la  colonne  Maenia,  car  la  statue  qui  la  surmontait  n'était  évidemment 
pas  équestre.  (Becker,  loc.  cit.  p.  32S.)  Mais  comment  Justifler  le  choit 
d'Apollon  et  de  Marsyas  pour  type  de  ces  monnaies?  Nous  l'ignorons  ;  Il  se 
ponrrait  que  la  famille  Marcia  eût  quelque  prétention  à  faire  remonter  sa 
généalogie  Jusqu'à  Marsyas.  CaTedoni  {Soggio,  p.  54),  fait  observer  les  rap- 
ports qui  existent  entre  les  noms  Marsyas  et  Marcia. 

(1)  Ce  type  fait  probablement  allusion  à  quelque  trait  de  bravoure  d'un 
membre  de  la  famille  Crepusia,  mais  dont  le  souvenir  ne  nous  a  pas  étécon- 
serve. 

(2)  Mercure  était  l'aïeul  de  la  maison  d'Ulysse,  et  pur  conséquent  de  la  fa- 
mille Mamilia.  Sa  présence  sur  les  pièces  de  cette  famille  est  donc  parfai- 
tement JusUfiée.  (Ovid.  Metam.  WU,  I4G.  —  Eckhel^  Doct.  num,  vet,,  t.  V, 
p.  242.) 

(3)  La  famille  Mamllla^  oiiginaire  de  Tusculum,  faisait  remonter  sa  gé- 
néalogie Jusqu'à  Mamilla  fille  deTélégonus  et  petite-fille  d'Ulysse  (Pestus, 
vérbo  Mamiliorum,  p.  130, 131,  éd.  Mûller.  —  T.-Liv..  I,  49.  —  Cf.  p.  2C0, 
note  1). 

(4)  Dans  le  Cabinet  de  Uerlln  IXXXII  et  Cil  avec  les  typfs  a,  b.  — 
CCCCIX  avec  le  type  rf. 


Digitized  by 


Google 


Rareté  :  G. 


DÉPÔT   DE   QiNGOLI.    —  N*   £28.  433 

d  Lettres  latines  et  symboles  accessoires  au 

droit  et  chiffres  au  revers, 
e  Lettres  latines  ou  monogramme  TA  ou  AT 

du  côté  du  droit,  bord  dentelé  (1). 


Dépôts  : 


Cohen  : 


a,  b  MR  [à  bien   conservés),    RF.Fll.CSC. 

SA  (A).  GARR.LIR(l). 
c         MC   (10  bien  conservés),  RF.FU.G.SC. 

GOLL.SA  (17),  SF  (1),  CARU.LIR  (M). 

AR  (1). 
d        MC  (IH  bien  conservés).  RF.FRX.SC. 

COLLSA  {U).  SF  (2).  CAnnJJR  (6). 

CI(1),  AR(5). 
$         MC    (2  bien  conservés).   RF^FR CSC 

COLL. SA  (ti>    SF  (3).  CARR.LIR  (5). 

AR  (5). 
a,  b  PL  XXVU  Marcia,  n"  10  et  11. 
c         PI,  XXVI,  Marcia,  n-  9. 
d        PL  XVI,  Crepusia  n"  D. 
4        PL  XXV,  Mamilia. 


228  [231], 

Li'ijmde  :  ....  —  Monétaire  :  ^  L.  RVBRI(h5).  An  droit 
DOSSEN  {nus}  sur  le  denier  «,  le  quinaire  et  l'as;  k  L. 
RVBRI  et  au  droit  DOS-  sur  les  Oeniei'a  (t,  c;  DOS»  sur  te 
semis^  L.  RVBR!  sur  le  quadraiis  et  le  sexLans  r2). 


(1}  Ccllti  pièce  a  iLc  resiiluéo  \  nr  Tiajan- 

(?]  Pcf^fitfnitiigc  incDiiiïu  h  iiinins  ^{utï  ce  ne  suït  le  sêriAlcur  L. Hubilus 
fait  prl^uLinler  ft  Coriliiluin  en  1o5>  (i^aosar,  ^^/  rit?  *  J,  ?3j. 


49  tr  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


A34  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  quiDaire,  as,  semis,  quadraos,  sextans; 
la  marque  de  la  valew*,  seulement  sur  le  semis,  le  qua- 
drans  et  le  sextans. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 
Type  du  denier  :  a  Tète  laurée  de  Jupiter,  le  sœptre  sur 
Tépaule.  ^  Char  {tensa)  attelé  de  quatre  chevaux, 
orné  d'un  foudre  et  surmonté  d'une  Victoire  volant 
et  tenant  une  couronne  (1). 

6  Tète  de  Junon  voilée  et  diadémée,  le  sceptre  sur 
l'épaule.  Bjl  Même  char  {lensa)  orné  d'un  foudre  ou 
d'un  sûgle  tenant  un  foudre  et  surmonté  d'une 
Vîctoh^  (2> 

c  Buste  casqué  de  Pallas,  l'égide  sur  la  poitrine. 
%  Char  semblable  orné  d'un  aigle  sur  un  foudre, 
et  surmonté  d'une  Victoire  dans  un  bige  (3). 
—  du  quinaire  :  Tête  de  Neptune  avec  le  trident.  ^. 
La  Victoire  marchant  une  palme  à  la  mam  ;  devant 
elle  un  autel  de  forme  ronde  avec  Yomphalos  de 
Delphes;  un  serpent  est  enroulé  autour  de  cet 
autel  (A). 


(1)  Voyez  Borghesi,  Dec.  XVl,  BiCEuv.  compL^  t,  If,  p.  258.  Cette  monnaie 
et  les  suivantes  ont  été  souvent  mal  décrites.  —  Ce  denier  a  été  restitué  par 
Tri^n. 

(2)  Ce  denier  a  été  resUtué  par  Trajan. 

(8)  On  voit  sur  ces  trois  deniers  les  trois  divinités  da  Capltole  et  les  revers 
représentent  les  chars  honoriflques  de  ces  mêmes  divinités;  ces  types  font 
allasion  aux  jeux  du  cirque  et  à  l'entrée  solennelle  des  chars.  {Voy.  Bor- 
ghesi)  loc.  cit,^  etCavedoni.ilfin.  de  Vlnst,  arch.,  1849»  p.  205).  Nous  Igno- 
rons ce  qui  a  pu  déterminer  le  choix  de  ces  types.  Ce  que  nous  savons  de  la 
loi  Rubria-Aciila (Cor/m«  inscr,  graee,  n*  2485)  que  Gavedoni  rappelle  à  cette 
occasion,  ne  semble  pu  indiquer  que  cette  loi  ait  eu  aucun  rapport  avec  cette 
solennité.  —  Le  denier  c  a  aussi  été  restitué  par  Trajan. 

(4)  Nous  ignorons  quel  rapport  peut  exister  entre  ces  emblèmes  du  culte 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   ClNGOLl.    —   N'»  229.  435 

Jype  de  Vas  :  a  Tête  de  Janus;  entre  les  deux  têtes,  un 
autel  avec  Yompbalos  et  entouré  d*un  serpent. 
^.  La  proue  de  navire. 

—  de  Vas  :  6  Double  tête  composée  d'une  tête  d'Her- 
cule avec  la  peau  de  lion,  et  de  la  tête  de  Mercure 
coiffée  du  pétase  ailé.  ^.  Laproue;  devant,  un  temple, 
dans  lequel  on  voit  un  autel  avec  Yomphalos  et  le 
serpent. 

—  (in  semis  et  du  quadrans  :  Ordinaires. 

—  du  sextans  :  Tête  de  Mercure  avec  le  pétase  ailé  et 
le  caducée,  i^-  La  proue  et  le  temple  comme  sur 
l'as  b. 

RayHé  :  C 

f  Denier  a  MG*  {50  bien  conâervés).  RF,FR,C* 
SC.COLUSA  (12).  SF  (1).  CARR.CK 

—  h  MC  ('28  bien  conservés}.  RF.  FR.G.SG. 
GOM.SA  (6).SF(3).  CARR, 

—  c  MG.  (20biencoiiservés),RF.FR.G.SG, 
GOLL  SA(S).SF(3}.GARR. 

\     —     &  et  c  Cl  [13).  Quinaire.  GARR. 
(Gohen,  pi.  XXXVI,  Uubria  a,  nM  ;  ^,  n*  2,  c,  n"  3; 
quinaiœ,  rf  4  et  pi.  LXIV,  n-*  1,  2,  3  et  i.) 


D^l}ôts 


22î>  [232]. 

Létjende  :.., —  Monétaire  :  F^  CN.LENTVL(i«j  sur  le  de- 
nier; CN.LENT  sur  le  quinaire,  Tas  et  le  semis  (1). 

d'Ë^cular^c  ei  la  Loi  Bubrin,  car  i\  s«raU  nbsurilc  de  rappeler  à  cette  occn^ 
iLoQ  le  niéiJeciii  Hubrius  (PJin.  ffixL  Na^  \\W,  î,  4),  qui  vivait  &aus  J  rm^ 
pire»  par  cumdt|ELent  longlcnifïs  après  rëpogtir  ù  Is^iuellc  appHirtJenricul  i  o* 
monoalcft. 

(])Ge  perfiOntiBfzc  ne  peut  être  que  tin. CurnelLua  J.t^^aulL:;^  Mjiivi'lltni^!  q^w  fut 
consul  en  U9B  cl  t^ui,  en  ÛSO  |icndant  sa  qucslitre^  (il  trupp^r  iu  dcitier  n"*  7(t^.     66et74av.  J.*C. 


Digitized  by 


Google 


78ftr.J..C. 


4S6  CHAPITRE  IX. 

Espèces  :  Denier,  quinaire,  as  et  semis;  marque  de  la  va- 
leur sur  le  semis  seulement. 
Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 
Type  du  denier  :  Tète  de  Mars  jeune  et  casquée,  avec  la 
lance  sur  l'épaule.  ^  La  Victoire  dans  un  bige  (1). 
—    du  quinaire  :  Tèle  de  Jupiter.  ^  La  Victoire  couron- 
nant un  trophée, 
—•    du  cuivre  :  Ordinaire;  quelquefois  dans  le  champ 
de  l'as  la  triquétra  à  côté  de  la  proue.  (Riccio,  Cat. 
p.  76,  n*  76). 
Rareté:  G. 

/Denier  MC  (308).  RF.FR.C.SC.COLL.SA  (28). 
Dépôts  :  j     SF  (4).  GARR.GI  (8).  AR  (1). 

(Quinaire  RF.CARR. CI  (10). 
(Cohen,  pi.  XIV,  Comelia,  n*«  7,  8,  et  pi.  LUI,  n-  9 
et  10.) 


C'est  ici  qu'on  doit  classer  cette  pièce  d'or  énigmatique, 
quoique  indubitablement  bonne,  dont  l'unique  exemplaire 
se  trouve  au  Cabinet  de  France. 

^  CN.LENTVL.  —  Tête  de  Jupiter  dans  une  couronne  de 
laurier.  ^  Aigle  sur  un  foudre.  (Morell,  Cornelia,  pi.  V,  E. 
—  Rev.  num.,  1866,  pi.  X,  n*  7.  —  Cohen,  pi.  XIV,  Corne- 
lia,  n»9). 


Borghesi {Dec, XVII,  4,  p.  31  ;  OEuv.  compl.,  t.  Il,  p.  306),  propose  de  railriboer 
à  On.  Lentolus  Ciodianus^  consul  en  683,  mais  l'Age  de  ce  personnage  et 
i'ëpoque  ne  coïncident  pas  d'une  manière  satisfaisante  et  d'ailleurs  on  voit 
flans  le  champ  de  i'as  la  triquétra,  emblème  connu  des  Marcellus,  et  qui 
prouve  bien  que  le  monétaire  est  un  Cornélius  Lentulus  Karcellinus. 
l  (1)  On  le  trouve  avec  la  contre-marque  :  IMP.VES.  (Borghesi^  Dec.  111, 
8;  CEttvres  compL^  1. 1^  p.  210  et  311). 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   CINGOLI.    —   N*   230.  487 

Le  poids  de  cette  pièce  est  de  7«%80  (=146  |  d'après  de 
la  Nauze,  Mém.  de  l'Académie,  vol.  XXX,  p.  368)  .—M.  F.  Le- 
normant  {Mon.  des  Lagides,  p.  140  et  Revue  num.,  1856, 
p.  336)  avait  d'abord  indiqué  7«%65  comme  poids  de  cet 
aureus,  mais  il  Ta  ensuite  rectifié  à  7«',90.  —  Riccio  {Mon. 
di  fam.,  p.  63,  n*  17)  cite  un  denier  d'argent  du  même 
type  que  l'aureus  dont  nous  venons  de  parler  ;  mais  cette 
pièce  n'a  jamais  existé.  {Voy.  Cavedoni,  Ripostigli,  p.  72. 
—  Cohen,  Monnaies  de  la  République,  p.  104,  note  1.) 

Le  poids  de  cette  pièce  est  celui  des  derniers  aureus  du 
règne  d'Auguste  ;  mais  alors  on  ne  trouve  pas  de  monétaire 
qui  ait  porté  le  nom  de  Cn.  Lentulus,  et  le  type  et  la  légende 
des  monnaies  d'or  et  d'argent  sont  tellement  différents 
qu'il  semble  impossible  d'admettre  que  cette  pièce  ait  été 
fabriquée  à  cette  époque.  Il  ne  nous  reste  donc  plus  qu'à  la 
classer  à  l'époque  de  Sylla  ou  de  Pompée,  en  lui  attribuant 
un  poids  de  ^^  de  livre  ou  de  2  deniers,  et  de  la  considérer 
comme  concordant  avec  les  pièces  d'argent  et  de  cuivre  que 
nous  venons  de  décrire. 


230  [233]. 

Légendes  :  vt)  ROMA  seulement  sur  le  cuivre.  —  Moné- 
taii-e  :  ^  C.MARCI(m5)  CENSO(rmtis)  sur  l'as  a  ;  ^  CCEN- 
SORI  (rarement  CENSOR)  sur  le  denier  6  et  le  semis;  ^  C. 
CENSO  sur  le  denier  a  et  l'as  b  (1) . 

Espèces  :  Denier,  as,  semis;  marque  de  la  valeur  sur  le 
semis  seulement. 


(1)  On  peut  supposer  que  ce  personnage  est  C.  Censorinus  du  parti  de 
Marins  qui  périt  Jeune  encore,  à  ce  qu'il  paraît,  en  673.  {Cic,  Brut.  LXVU.       g,  ^^  j  _ç 
237  ;  XC,  31 1.  ~  Drumann,  Geschtchte  Roms,  t.  II,  p.  585  et  467).  Comparez 
le  n*  327,  p.  431,  note  1. 


Digitized  by 


Google 


A38  CHAPITRE    IX. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 

Type  du  denier  :  a  Tète  barbue  de  Numa  Pompilius  (1), 
et  tête  imberbe  d'Ancus  Marcius,  accolées. 
Hj  Deux  chevaux  galopant,  et  sur  l'un  un  jeune 
homme  armé  d'un  fouet  sautant  de  l'un  sur 
l'autre. 

b  Tête  d'Apollon;  quelquefois  ime  lyre  dans  le 
champ.  Si  Cheval  en  course,  quelquefois  couronné 
par  une  Victoire  volant  au-dessus  (2). 
—  de  Vas  :  a  Têtes  de  Numa  et  d'Ancus,  comme  sur  le 
déniera;  à  côté  on  lit  NVMAE  POMPILI.  ANCI 
MARCI  ou  NVMA  POMPILI  (us),  ANCVS  MARCI 
(us)  (3).  ^  Deux  proues;  entre  elles  une  colonne 
surmontée  de  la  Victoire  tenant  une  palme  et  une 
couronne  (4). 

6  Semblable  au  précédent.  ^  Deux  arcs  ;  sous  l'un 
on  voit  une  proue,  sous  l'autre  la  Victoire  comme 
ci-dessus. 


(1)  La  famille  Marcia  qui  perlait  le  suritom  de  rex  faisait  remouler  sa 
géDéalogie  à  Mamercus,  flls  de  Numa.  (Pluturch.,  Numa,  XXl}. 

(2)  Les  types  des  deniers  a,  b,  de  même  que  les  deniers  n**  313et  270  des 
Pisons  font  allusion  aux  Jeux  célébrés  en  l'honneur  d'Apollon,  dont  TinsU- 
tution  avait  eu  lieu  en  vertu  d'un  oracle  du  devin  Blarcius  (T.  Liv.,  XXV, 
12}  et  dont  le  préteur  C.  Calpurnius  Pison  demanda  au  Sénat  la  continuaUon 

m  «r.  j.-C.  en  543  (T.  Liv.,  XXVI,  23;  XXVII,  II).  Il  n'y  avait  pas  seulement  à  ces 
jeux  des  courses  de  chars,  mais  aussi  des  courses  de  cavaliers  ((fe^u^ores)  qui 
conduisaient  deux  chevaux  et  qui  pendant  la  course  sautaient  de  Tunsur 
Tautre.  (L.  Friedlânder  dans  le  Manuel  de  Marquardt,  t.  IV,  p.  6 18-5 19). 

(3)  Nous  n'avons  pas  encore  rencontré  la  légende  au  nominatif  que 
donne  M.  Cohen  à  la  pi.  LVIII,  n«*  9  et  lO. 

(4)  La  colonne  est  placée  à  côté  des  vaisseaux;  elle  représente  un  phare 
ou  un  monument  du  port  et  n'est  pas  posée  sur  l'un  des  vaisseaux  comme 
on  lit  dans  quelques  descri pilous  (Cavedoui,  Nuovi  studii,  p.  30). 

B. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  G1N60LI.    —   N*  231.  A30 

Type  du  semis  :  Ordinaire. 

Fabrique  :  Sur  les  deniers  a,  6  on  voit  quelquefois  des 
lettres  latines  du  côté  du  droit,  des  symboles  accessoires , 
des  lettres  numérales,  ou  des  lettres  latines  ou  grecques 
sur  le  revers. 
Rareté  :  C. 

/Denier  a  MG  (65).RF.FR.C.SC.C0LL.SA  (4). 
J     SF(1).CARR.CI(4). 
Dépôts  :  iDeDier6MG(27).RF.FR.G.SG.SA(6).GARR. 

l     GI(1). 
(Gohen,  pi  XXVI,  Marcia,  n»-  d  et  7,  et  pi.  LVIII,  n»-  9 
et  10.) 


251  [246]. 

Légende:  kn  droit  S-  C  —Monétaire  :  ^  Tl.  CLAVD(tu«) 
Tl  F.  AP.N  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  du  denier  :  Tête  de  Diane  accompagnée  de  Tare  et 
du  carquois.  ^  Victoire  dans  un  bige. 

Forme  des  lettres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Bord  dentelé.  Lettres  numérales  sur  le  revers 
jusqu'à  CLXV  au  moins;  une  autre  série  avec  A  devant  le 

(1)  Probablement  Tiberins  Nero  qui  dans  la  guerre  des  Pirates  en  687  97  «v.  J.-C. 
avait  un  commandement  sur  la  flotte  sous  les  ordres  de  Pompée  (Appian. 
Mithridat.,  XCV.— Florus^  1,  40^ éd.  Jahn)  et  qui  en  691  donna  son  avis  dans  «3  av.  J-c . 
rassemblée  du  Sénat.  (Sallust.,  Catilina,  L.— Appian.  Bellum  civile,  11,  5). 
Ce  personnage  est  sans  doute  le  grand-père  de  l'empereur  Tibère,  mais 
nous  ne  connaissons  ni  son  père  ni  son  grand-père.  —  C'est  la  première  fols 
que  nous  trouvons  le  nom  du  grand-père  du  monétaire  mentionné  sur  les 
monnaies.  (Supra,  p.  173). 

[Ce  denier  s'étant  trouvé  dans  le  dépôt  de  Cfngoli  est  évidemment  anté- 
rieur à  l'époque  que  lui  assigne  Cavedoni  {OEuv.  compl.  de  Borgtiesi,  t.  I,    79  et  7S  at.  j.*c 
p.  186,  note  de  Cavedoni)  entre  675  et  681.]  p, 


Digitized  by 


Google 


AAO  CHAPITRK  JX. 

nombre  et  allant  au  moins  juaqu'à  CXXV.  Borghesi,  (Dec, 
II,  9;  Œwor.  compl.,  l.  1,  p.  485)  explique  A  par  Aller  (?). 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RF.FR.G.SC.GOLL.SA  (9).  SF  (3).  LIR  (8).  HSZ. 
Cl  (1  assez  beau).  AR  (6). 

(Cohen,  pi.  XII,  Claudia,  n«  3.) 


sret  81  «v.  j.-c.  Pièces  de  Sylla  frappées  de  666  à  673  (1). 

252  [224]. 

Monétaires  :  a  ^  L.  SVLLA IMP  {erator)  ou  IM.  ;  au  droit  L 
MANLI(tis)  FRO.aimestore). 

19  lir.  J.-C.  (1)  A  la  fin  de  Vnn  Qli,  la  loi  Valeria  conféra  à  Sylia  la  dictature  et  il  prit  la 
même  année  le  titre  de  Feiix  (Dramann,  Getchichte  Roms,  1. 11^  p.  474  et 
475);  depuis  lors  il  ne  s'appela  plus  que  F^/ix^tcfator  et  quitta,  comme  de 
raison^le  titre  d'imperator  qui  ne  convenait  plus  à  la  magistrature  purement 
civile  qu'il  occupait. 

Ce  changement  de  titre  se  trouve  confirmé  par  les  Fastes  Capitolins.  Il 
avait  conservé  Jusqu'alors  son  titre  à^inyaeraior  (Cic.  Brutus,  XLVIII^  179; 
Philipp.,  XIV,  8,  23;  Pro  Rab,  Post.,  X,  26.  —  Epigram.  op,  Appian.  Bell. 
ctv.,  1,  97).  Le  titre  de  imperator  iterum^  que  lui  donnent  quelquefois  les  nié 
dallles,  ne  se  rapporte  pas  aux  nombreuses  victoires  qu'il  remporta  sur  Mi- 
87-84  ar.  J.-C.  tbridate,  de  667  à  670;  car  un  général  ne  pouvait  être  proclamé  imperator 
qu'une  seule  fois  dans  la  même  guerre  (Dio  Cass.  LX,  21).  Mais  il  est  probable 
que  ce  titre  lui  avait  été  déjà  donné  une  fois,  soit  dans  sa  campagne  de 

fi  et  J.-C.  CIlicie,  qu'il  fit  en  qualité  de  propréieur  en  662  (Piutarch.,  Sylla,  V),  soit 
pendant  la  Guerre  Sociale,  et  on  avait  tenu  compte  de  ce  renouvellement  de 
titre^  comme  nous  le  verrons  aussi  pour  L.  iEmillus  Paullus  (n*  280).  Ce- 
pendant il  ne  faudrait  pas  regarder  les  monnaies  sur  lesquelles  on  lit  IMP. 
comme  plus  anciennes  que  celles  sur  lesquelles  on  trouve  IMP.  ITERVMî 
ear  nous  savons  par  les  inscriptions,  que  l'usage  d'ajouter  iterum  commença 
seulement  à  s'introduire  vers  cette  époque,  et  qu'il  n'était  pas  encore  devenu 
une  règle  flie  ni  exactement  suivie.  Les  trois  premières  pièces  ont  donc  pu 
87-8«  av.  j.  c.  être  frappées  entre  les  années  667  et  G72.  On  lit  dans  Plutarque  {Lucullus, 
II)  au  sujet  de  L.  Lucullns  :  Ai  ixcCvou  èxdicv)  xb  «Xtlorov  Iv  IIeXoicowi{oy 
«cpl  T^v  lli6pt8aTix6v  in^Xc^iov  xa\  Aouxou\><iov  àiz  ixe(vou  TctocT^YOpcuOr)  xa\ 
dieTiXc9CV  iic\  icXcîOTOv  Oic6  tû>v  oTpaTuuTixtdv  yp€Ùuyf  iv  t<^  icoXéji<|>  Xa(j.6dv<av 
d(ioi6^v  Totxclav.  Lorsque  Sylla,  après  la  {guerre  contre  Milbrîdate,  imposa  uue 


Digitized  by 


Google 


83ftr.J.-C. 


PjfcCES  DE   SYLLA.    —    N*    232.  AAl 

b  S^L.  SVLA.  IMPE. 

contribution  de  guerre  aux  villes  de  l'Asie  Mineure,  11  ordonna  à  Lucullus 
de  faire  rentrer  cette  c-ontrlbutlon  et  de  battre  monnaie  :  Td  tc  xpi^tutta  xwjxol 
icpà^ai  xi\  vdjxKTpia  xd(|»ou.  Lucullus,  qui  avait  servi  sous  les  ordres  de  Sylla  en 
Asie  comme  questeur,  et  ensuite  comme  proquesteur,  resta  dans  cette  pro- 
vince après  le  départ  de  son  généra].(Cic.ic(7d.pr.,II,  1, 1  :  m  Asiam  quaestor 
profectus  ibipermultos  annos  admirahili  quadam  laude  provinciae  praefuit), 
li  eut  donc  par  deux  fois  l'occasion  de  battre  monnaie;  la  première  fois  en  g^  ^,  j  ^q 
6G7,  dans  le  Péloponnèse  pendant  le  siège  d'Athènes,  ensuite  depuis  671  après 
le  départ  de  Sylla.  Nos  monnaies  s'accordent  parfaitement  avec  ces  données 
historiques,  seulement  elles  ne  portent  pas  le  nom  de  Lucullus.  En  effet, 
comme  nous  l'avons  déjà  vu,  elles  ont  été  frappées  à  diverses  époques,  les 
unes  avant,  les  autres  après  le  départ  de  Sylia  ;  ensuite  la  fabrique  des  pièces 
avec  la  légende  IMP.  ITERVM  convient  bien  à  une  émission  faite  hors 
de  Rome.  Troisièment  enûn  (et  c'est  ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable),  l'émis- 
sion exceptionnelle  des  monnaies  d'or  de  Sylla  ne  s'explique  que  parce  qu'elle 
eut  lieu  en  Grèce  et  dans  TAsle  Mineure,  par  conséquent  dans  les  pays  où 
la  monnaie  d'or  était  d'un  usage  général. 

On  pourra  se  demander  comment  il  se  fait  que  ces  pièces  dont  plusieurs 
sont  assez  communes,  et  qui  ont  dû  être  frappées  entre  les  années  666  et  67?,      gg^gj  ^^  j^ 
ne  se  sont  cependant  pas  rencontrées  dans  les  dépôt?  de  Fiesole  et  de  Monte- 
codrazzo,  enfouis  en  666-670  et  en  673,  et  ne  se  sont  trouvées  qu'en  très-  gj  ^^  j  ç 

petit  nombre  dans  celui  de  Roncofreddo  enfoui  en  683  ;  mais  il  ne  fout  pas  ..  *  j  .r  ' 
oublierqoeles  communications  furent  presque  entièrement  interrompues  en- 
tre l'Italie  et  l'Orient  pendant  la  période  de  667  à  670,  et  que  les  pièces  d'or 
de  Sylla  (Plutarque  le  dit  formellement)  étaient  avant  tout  destinées  à  cir- 
culer en  Orient.  11  ne  faut  donc  nullement  s'étonner  que  ces  pièces  n'aient 
pénétré  en  Italie  que  quelques  années  plus  tard. 

Les  pièces  de  cuivre  au  contraire  peuvent  bien  avoir  été  frappées  dans 
ritalie  méridionale  pendant  la  guerre  de  673,  d'autant  plus  que  tout  ce  qu'on 
en  connaît  jusqu'à  ce  Jour  se  trouve  dans  la  collection  d'un  Napolitain,  et 
que  Tas  entre  autres  a  été  positivement  trouvé  à  Maddaloni  dans  la  Cam- 
panie.  (Riccio,  Cat,  p.  76). 

Il  n'est  pas  probable  que  L.  Manlius  soit  le  même  personnage  que  L.  Tor- 
quatus  qui  frappa  le  denier  n«  169;  on  pourrait  plutôt  pen:^er  à  L.  Manlius, 
gouverneur  de  la  Gaule  Narbonnalse  vers  677 ,  (Oros.  V,  23.— T.-Li  v.  Epit,  XC), 
nommé  L.  Mallius,  par  César  (Bell,  civ,,  III,  20),  ou  L.  Lollius,  par  Plutar- 
que (Sertoriust  XII).  —  {Voy,  Drumann  ^Geschichie  Roms,  t.  IV,  p.  857.— 
Borghesl,  De?.  Vil,  9,  p.  39;  OEun.  compl,,  t.  I.  p.  364.) 

A.  Manlius  A.  F.  est  le  personnage  qui  joua  un  rôle  dans  la  guerre  conire 
Jugurtha  ou  bien  Manlius  qui  prit  part  vers  cette  époque  à  une  délibération 
du  Sénat  relative  aux  habitants  de  Tlbur.  Un  des  deux  Manlins  nommé  sur  les 
pièces  de  Sylla  est  sans  doate  celui  qui  combattit  à  côté  de  ce  général  auprèa 
de  la  porte  CoUine  (Plutarch.,  Sylla,  XXIX). 


82  av.  J.-C. 


77  ar.  J.  C. 


Digitized  by 


Google 


AA2  GHAPITRK    IX. 

c  Au  droit  L.  SVLU.  ^  IMPER.ITERVM  ou 

ITERV  (1). 
d  Au  droit  A.  MANLI  (us)  A-F.  a(uaestor)  (2). 
Espèces  :  a,  c,  d  aureus;  a,  c  deniers;  6  as,  triens  et 
sextans  (3).  Marque  de  la  valeur  sur  le  cuivre  seulement. 
Pied  monélaire  de  for  :  ^  de  la  livre  (a,  c,  d)  ou  ^ 
de  la  livre.  Voy.  supra^  p.  H8. 
—  du  cuivre  :  Se  rapproche  plus  de  la  demi- 

once  que  de  l'once, 
i  ^Jà."  '^'        Types  de  V aureus  el  du  denier  a  :  Tète  de  femme  avec  le 
casque  ailé-,  à  côté  1  ou  T  (4).  ^  Jupiter  dans  un  quadrige 
tenant  une  branche  de  laurier  ou  le  caducée  et  couronné 
par  la  Victoire  (5). 


(1)  ITERV, «?oy.  CavedonI,  Saggio.p.  143. 

(2)  Telle  est  la  légeDde  de  rexemplaire  da  cabinet  de  France.  Cohen, 
pi.  XXVI.ifan/ta  n«  4.  La  légende  n'est  pas  complète  sarla  pièce  de  la  col* 
lecllon  Pembroke  :  A.  MAN*-  et  L.  SVLL.  FE*'*  {Num.  Pembr,  l, 
pi.  VIII,  avec  moins  d'exactltule  que  dans  le  CatcU,  p.  77). 

(3)  Le  triens  et  le  sextans  sont  cités  par  Rlcclo,  Cat.  p.  70,  mais  sans 
qo'il  en  donne  la  description. 

(4)  Le  signe  X  on  T  qui  sur  une  partie  de  ces  pièces  se  lit  après  le  nom 
MANLI  n'a  pas  encore  été  expliqué  d'une  manière  satisfaisante;  peut-être 
est-ce  un  chiffre  indiquant  les  60  années  de  Tàge  de  S>lla  ?  Nous  retrou- 

1A8  av.  .T.-c.      vous  Un  fait  analogue  sur  les  pièces  de  H.  Antoine  :  Sylla  était  né  en  016, 
87  av.  j.-c.        nous  avons  ?u  p.  440,  note  1  que  ces  pièces  ont  dû  être  frappées  en  067. 

[Gavedoni  (Nuovi  studii,  p.  17)  conteste  cette  explication  de  X= 50  et  son 
attribution  à  l'âge  de  Sylla  en  la  remplaçant  par  une  autre  plus  contestable 
encore.  11  pense  que  la  lettre  T  slgnifle  triumphalis,  ce  qui  donnerait  lien 
de  croire  que  ces  pièces  aTaient  été  frappées  d'avance  pour  être  distribuées 
en  largesses  à  Toccasion  du  triomphe  de  Sylla.]  B. 

(5)  Quoi  qu'en  dise  Eckhel  (Dod.  num,  vei,,  t.  V,  p.  190)  le  triomphateur  qui 
est  dans  le  char  n'e&t  certainement  pas  Sylla.  A  cette  époque  on  n'aurait  pas 

.    encore  osé  représenter  ainsi  sur  les  monnaies  un  fait  contemporain,  et  d'ail- 
leors  ces  pièces  ont  été  frappées  plusieurs  années  avant  le  triomphe  d^ 
81  av.  J.-c.        Syll'  <I"^  ^*^^  li®°  ^^'^^  073. 


Digitized  by 


Google 


PIÈCES   DE   SYIXA.    —   N»   2.^2.  44^^ 

b  as  :  Type  ordinaire. 

c  aureus  et  denier  :  Tète  de  Vénus  diadémée;  devant,  Cu- 
pidon  tenant  une  palme.  A  Le  praefericulum  et  le  lituus 
entre  deux  trophées  (1). 

d  aureuê  :  Tète  de  Teiume  casquée.  ^  Statue  équestre  ;  à 
côté  on  lit:  L.  SVLL(ac)  FELI(ci)  D\C{tatori)  (2). 

Forme  des  Utlres  :  Sur  Tas  on  lit  L.SVA,  ce  qui  fixe  les 
données  incertaines  sur  la  fornie  de  la  lettre  V  qui  est 
aiguë  dans  la  ligature  sur  Tas  seulement.  (Foy.  Riccio,  Cat. , 
pi.  V,  n^*  12  et  13,  et  Mon.  di  fam.,  p.  243.  —  Bull,  de 
Vlnêt.  arcA.,  1844, p.  187;  1856, p.  79.  —  Cohen, pi.  LUI, 
Cornelia^  n*  13.) 

La  consonne  V  n'y  est  pas  redoublée,  comme  sur  les 
pièces  d'or  et  d'argent. 

Fabrique  :  a  Le  flan  tantôt  petit  et  épais,  tantôt  mince 


[Dans  les  Nuovi  studii{p.  17),CavedoDi  conteste  cette  appréciation  de  notre 
•ntear.  Un  fait  analogue  se  trouTO  sur  les  pièces  d'or  de  Pompée.  Jupiter  est 
toujours  représenté  le  buste  nu ,  et  le  foudre  à  la  main  comnne  sur  les 
moooales  de  Q.  et  de  C.  Metellus,  de  C.  Domltius  et  de  M.  Vargnnteius 
(il**  143,  131,  167  et  132).  Ici  le  personnage  est  en  costuoie  triomphal;  les 
deniers  peuvent,  d'après  Gavedoni,  avoir  été  frappés  quelque  temps  avant 
le  triomphe  de  Sjrlla  qui  eut  lieu  en  073  pour  servir  aui  largesses  qui  de- 
vaient se  faire  dans  cette  occasion].  B. 

(  I)  Appien  {Beli.  ctv.,  I^  79)  parle  du  pontiflcat  de  Sylla;  les  deux  trophées 
font  allusion  à  son  titre  de  imperator  iterum.  Nous  verrons  une  allusion 
semblable  sur  les  monnaies  émises  par  Paul  Emile  :  PAVLLVS  TER, 
sur  le  dedfer  n*  280.  L'allusion  aux  deux  trophées  lie  Chéronée  ne  nous 
semble  pas  admissible  (Pausanias^  IX,  40.  —  Plutarch.,  Sylla,  XIX,  et  de 
Fort.  Rom.  IV). 

(2)  L'inscription  PELI  se  rapporte  à  la  statue,  et  doit  se  lire  FELI(ci) 
plutôt  que  FELI(a;).  Appien  (Bell,  civ.,  1, 97)  raconte  en  effet  que  pendant  la 
dictature  deSylia,  on  lui  érigea  aux  rostres  une  statue  équestre  et  dorée  avec 
l'inscription  KopvnXCou  £uXXa  Vjvcjxdvoc  cOtuxoO;.  {C\c.  Philipp.,  IX,  6, 13.» 
Vellelus  Paterc.  Il,  61.  — Suetun.  Caviar,  75.— DioCass,  XLIl,  18;XL!||,49. 
i-Çf.  Drumanoi  Geschichte  Roms,  t.  Il,  p.  474.) 


Digitized  by 


Google 


444  CHAPITRE   IX. 

et  large  (Borghesi,  Dec.  I,  1,  p.  8;  OEuv.  compl,  t.  1, 
p.  140). 

c  Les  pièces  d'argent  sont  toutes  de  fabrique  grossière 
(Eckhel,  Docl.  num.  veL,  t.  V,  p.  190). 

Rareté  :  a,  6,  c,  d  C  ;  c  R. 

Di^pôts  :  a  RF.FR.  (en  grand  nombre,  Gavedoni,  Saggio, 
p.  19).  G.SG.G0LL.SA(15).SF(4).L1R(10).  Dans  le  trésor 
de  Diamanley  40  exemplaires  bien  conservés  (Riccio,  Mon. 
di  fam.^  p.  134). 

c  FR.G.G0LL.SA(5).LIR(2). 

(Gohen,  pi.  XXV,  Manlia,  n-  2  et  3;  pi.  XXVI,  n*4; 
pi.  XV,  Cornelia,  n»  17  et  pi.  LUI,  n*  13.) 


La  pièce  d'or  suivante,  sans  légende,  a  été  décrite  dans 
le  Catalogue  de  la  Coll.  Thomas,  p.  297,  n«  21 32,  et  à 
cause  de  son  poids,  68',462  (=  84, 3«'  anglais),  elle  a  été 
classée  parmi  les  monnaies  de  Sylla,  comme  valant  la 
moitié  de  l'aureus  ordinaire.  En  voici  la  description  : 

Tète  de  Diane  avec  l'arc  et  le  carquois.  ^  Statue  de  Diane 
d'Éphèse;  dans  le  champ  un  cerf  et  une  abeille. 

Gette  pièce  est  donc  parfaitement  semblable  à  celle  qui 
est  décrite  par  Mionnet  (t.  III,  p.  151  ;  5upp/.,  t.  VI,  pi.  III, 
n*  2) ,  ayant  le  poids  ordinaire  attique  (8»', 4=158, 5  grains) , 
et  la  légende  E<t>EZinN.  Par  son  poids,  cette  pièce  se  rap- 
proche il  est  vrai  beaucoup  plus  de  ^  de  la  livre  romaine 
(=  5«',46)  que  du  pied  monétaire  des  pièces  d'argent  du 
système  perse  ou  des  statëres  d'Égine  {voy.  1. 1,  p.  10)  ;  il  est 
possible  qu'elle  ait  été  frappée  à  Éphèse  par  ordre  de  Sylla. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   MONTEGODRUZZO.    —   N*   23S.  AA5 

Pièces  trouvées  dans  le  dépôt  de  Montecodruzzo, 

enfouies  en  673  et  pièces  contemporaines.  **  *""•  ^''  ' 

255  [221]. 

Légendes  :  b)  ROM  A  seulement  sur  le  cuivre;  au  droit  EX* 
k{rgento)  P{ubKco),  sur  les  pièces  d'argent  b.c.  —  Mo- 
nétaire :  a  Au  droit  fH.  FONTEI(tM)  C.  F;  siu-  le  cui- 
vre fH.  FONT  (1).  Le  nom  du  monétaire  manque  sur  les 
pièces  6,  c. 

Espèces  :  a,  6  Deniers  ;  c  quinaire  sans  la  marque  de  leur 
valeur  ;  as,  semis  (2)  et  once,  avec  la  marque  de  leur  va- 
leur. 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 
Types  du  denier  el  du  quinaire  :  Tête  jeune,  au-dessous 
un  foudre  ;  à  côté  À,  monogramme  du  nom  d'Apol- 
lon. Voy.  n"*  178.  î^  Génie  ailé  monté  sur  un  bouc; 
au-dessus  les  bonnets  des  Dioscures  (3)  ;  à  l'exer- 
gue un  thyrse  :  le  tout  dans  une  couronne. 

—  de  (as  et  du  semis  :  Ordinaires;  au-dessus  de  la 
proue  les  bonnets  des  Dioscures  et  deux  étoiles. 

—  des  onces  :  a  ^  Ordinaire. 

6  Sj  Quadrige  au  lieu  de  la  proue. 


(1)  H'  Ponteius  G.  F.  n'est  certaiDement  pas  le  même  M'  Fonleius  qui 
a  frappé  le  denier  n*  177  {Ann,  de  l'Inst.  arch.,  1863,  p.  57);  il  fut  questeur 
vers  670,  et  frappa  ces  pièces  pendant  sa  questure;  son  père  C.  Fontelus  84  ar.  j.-c. 
est  probableoaent  celui  qui  étant  triumvir  monétaire  a  frappé  le  denier 
n**  164^  et  fut  tué  à  Âscuium  en  663.  C'est  par  erreur  que  Cavedoni  (Riposiigli,  9 1  ar.  J.^. 
p.  203)  attribue  ce  denier  à  un  prétendu  cousin^  complètement  Inconnu,  du 
questeur  de  670. 

(2)  Semis.  Fby.  Ricclo,  Cat.  p.  92. 

(3)  Comp.  Cavedoni,  Bullet  de  flnst.  arch,t  iSSb,  p.  181.  On  ne  comprend 
pas  trop  pourquoi  M'  Fonteius  avait  choisi  ce  type. 


Digitized  by 


Google 


446  CHAPITRE   IX. 

Fabrique  :  Morell  [Fonleia  D)  donne  une  médaille  hy- 
bride composée  du  droit  du  denier  de  C.  Egnatius,  n*  261 
c,  et  du  revers  du  n*  233. 

Rareté  :  Denier  a  G  ;  6  R*.  Quinaire  R*. 

Dépôts  :  a  MG  (41  bien  conservés). RF.FR. G. SG  GOLLSA 
(13).SF(3).GARR.LIR(8). 

6  MG.FR.G  (Gavedoni,  Riposligli,  p.  254).GOLL. 

a,  6  Ail (4). 

(Gohen,  pi.  XVIII,  Fonteia,  n-  4,  5,  6,  7  et  8;  pi.  LV, 
n*  5,) 


254  [222]. 

Légendes  :  b  ^  EX.  Â(rgento)  P(ubKco). — Monétaire  :  a  % 
L.  IVLI(us)  BVRSIO  (1).  Sur  les  pièces  6,  c  le  nom  du  mo- 
nétaire manque. 

Espèces  :  a,  b  Deniers  ;  c  quinaire,  sans  la  marque  de  leur 
valeur. 

Types  du  denier  :  Tête  de  Génie  laurée,  avec  des  ailes  anx 
tempes;  dans  le  champ  un  trident.  ^  Victoire 
tenant  une  couronne  dans  un  quadrige  galopant 
à  droite. 
—      du  quinaire  :  Même  tète.  ^  Génie  nu  ailé,  dansant 
et  tenant  un  trident  ou  un  foudre  ou  plutôt  es- 
sayant de  rompre  un  foudre  sur  son  genou.  (Bor- 
ghesi,  Dec,  VI,  S;  OEuvr.  complu  t.  I,  p.  318). 
Forme  des  lettres  :  1  =  50. 
Fabrique  :  Symboles  accessoires  toujours  sur  le  droit,  et 


(1)  CeUe  famille  n'est  pas  connue.  L'analogie  des  pièces  de  Li  Jullas  Borelo 
avec  celles  de  M'  Fonteius  G.  P.  (n**  333)  est  frapt>ante.  Bursio  était  sans 
doute  le  collègue  de  Fonteius  dans  la  questure  urbaine. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   MONrEGODRUZZO.    —   N*   235..  447 

presque  toujours  sur  le  revers  des  chiffres,  des  lettres  ou  bien 
des  syllabes  latines.  On  connaît  depuis  BA.BE-BIBO.BV  jus- 
qu'à VA,  etc.  (p.  194)  XA,  etc.,  et  même  la  série  QA,  etc. 
{Voy.  Borghesi,  Dec. y  VI,  8;  OEuvr.  complu  t.  l,  p.  317. 
—  Cavedoni,  Riposligli,  p.  92,  173,  252). 

Rareté  :  a  G;  6  R;  quinaire  R*. 

Dépôts  :  a  MG  (167  bien  conservés). RF.FR.G.SG.GOLL.SA 
(18).SF(7).GARR.LIR(21).AR(9). 

6  MG.G.GOLL. 

(Gohen,  pi.  XX,  Julia,  n-  5,  6,  7.) 


255  [223]. 

Légendes  :  ^  P{ublico)  A{rgento).  —  Monétsdres  :  ^  M. 
FAN(nit«),  L  CRIT(ontu5),etaudroit>ED(ik5)  PL(ebet)  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  de  Gérés  couronnée  d*épis  ;  deux  magistrats 
assis  sur  leur  siège,  devant  eux,  un  épi. 

Forme  des  lettres  :  L  ordinairement;  mais  P  se  voit  clai- 
rement sur  un  denier  du  Gabinet  de  Berlin  dans  p  .CRIT; 
^D.PL-  manque  sur  ce  même  denier.  CRt  a  été  lu  avec 
certitude  ;  CRT  qui  se  voit  quelquefois  (Gohen),  doit  être 
considéré  comme  une  faute  du  graveur. 

Rareté  :  R. 


(1)  H.  FaDnius  remplit  avant  A74  les  fonctions  de  Judex  quaestïonis,  (Cic       so  %r.  j.-^, 
pro  Sex.  Roscio,  IV,  11).  Cette  charge  était  donnée  en  général  aux  magis- 
trats qui  avaient  été  édiles.  Fannins  avait  donc  exercé  cette  magistrature 
en  67S  ou  un  peu  avant.  —  L.  Critoniui  n'est  pas  connu;  il  est  peut-être  le       as  av.  j.-c. 
père  de  Critonius  qui  fut  édile  en  710  (Ole.  ad  Atticum,  XIII,  21,  3,—       44st.j.-0. 
Appian.  Bell.  ctt;.,III,  28). 


Digitized  by 


Google 


88  ar.  J.C. 


448  CHAPITRE    IX.  •, 

DépôlBiMG  (5  bien  conservés}.  RF.FR.C.SC.C0LL.SA(3). 
GARR.AR(l). 
(Cohen,  pi.  XVI,  Crilonia.) 


23G  [225]  (an  de  Rome  672). 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  ^  Q,  ANTO(nttM) 
BALB(ti«)  PR{aetor)(i). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  laurée  de  Jupiter.  ^  La  Victoire  dans  un 
quadrige. 

Fabrique  :  Bord  dentelé.  Lettres  latines  jusqu'à  X  avec 
des  points  sur  le  droit  ou  sur  le  revers,  rarement  sur  les 
deux  côtés  à  la  fois.  (Riccio.  Cat.y  p.  36,  n*  16). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  MO  (13  à  fleur  de  coin).  RF.FR.C.SC.COLL. 
SA(13).SF(A).GARR.L1R(21).AR(9). 

(Cohen,  pi.  III,  Anlonia,  n""  1.) 


257  [227]. 

Légende  :  ^  EX.  S.  C  —  Monétaire  :  S)  C.  VAL (mu«) 
FLAC(cta)  IMPERAT(or)  (2). 


(1)  Gavedoni  (Saggio,  p.  32)  a  fixé  le  premier  la  date  de  ce  denier  en  fal- 
83  AT  J  -C        ^^^^  remarquer  qu'en  G72  on  Ût  porter  h  la  monnaie  les  trésors  des  temples 

pour  payer  les  troupes  (Val.  Max.  Vil,  C,  4.  Senatus  consulta  aurea  atque  ar- 
gentea  templorum  omamenta^  ne  militibus  stipendia  deessent  conflata  suni) 
et  que  cette  même  année,  Q.  Antonius  étant  préteur  et  gouverneur  de  la 
Sardaigne  pour  Marius,  en  fut  expulsé  par  L.  Philippus,  lieutenant  de  Sylla 
(T.-Uv.£pi7.  LXXXVl). 

(2)  C.  Valerius  Fiaccus  était  dans  le  courant  de  Tété  de  G71  gouverueur  des 
Gaulc5,  et  déjà  impcrator  (Cic.  pro  Quinctio,  VII,  38;  cf.,  VI,  24).  C'est 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   MONIECODRUZZO.  —  N*   288»  4i9 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Buste  de  la  Vicloire.  f^  Aigle  légionnaire  entre 
deux  enseignes  de  cohortes  sur  lesquelles  on  lit  :  H{aslati) 
et  P{rincipes)  (1). 

Fabrique  :  Lettres  latine^  jusqu'à  X,  ou  symboles  acces- 
soires du  côté  du  droit. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  MC  (2  bien  conseiTés).  RF.FR.CSC.COLL.SA 
(2).CARR.AR(1). 

(Cohen,  pi.  XL,  Vakria^  n*  4.) 


258  [228]. 

Légende  :  Au  droit  EX.  S.  C — Monétaires  :  a,  6  Au  droit 
C.  ANNIVS  (a  ANNI)T.  F.  T.  N-  PRO-  COS  (2);  al^  L  FA- 


lui  qui  conféra  le  droit  de  citoyen  romain  an  Ganlois  G.  Yalerias  Cabanu 
(Gaeftar,  de  Bell.  Gall,  \,  47).  Il  obtint  les  honneurs  da  trloaipbf  après  le 
12  mars  678.   Liclnianns  (p.  39,  éd.  de  Bonn)  dit  qo'll  triompha  des       8i  av.j^. 
CeiUbériens  et  des  Gaulois  :  Ex  Celtiberia  et  Gallia.  U  atait   déposé 
la  magistrature,  Tannée  même  qne  Cicéron  parla  ponr  P.  QnincUus. 
Lucius  Flaccus,  neveu  dn  monétaire,  et  préteur  en  691,  serfit  d'abord  sous       <sa  mv.  j  ^. 
ses  ordres,  et  fit  ensuite  la  campagne  de  CUlcie  sous  P.  Servliius  Isau- 
rlcns  en  676.  Diverses  circonstances,  et  en  particulier  son  triomphe,  mon-       rs  ^^ .  j.  c. 
trent  que  bien  qnMl  eût  commandé  dans  la  Gaule  sous  ie  gouvernement  da 
parti  contraire,  cependant  il  s*était  réconcilié  avec  Sylla  ;  il  ne  faut  par  con- 
séquent pas  s'étonner  de  voir  mentionner  le  S.C*  sur  ses  monnaies,  comme 
sur  celles  des  généraux  du  parti  deSylla  (n**  336,  338).  On  peut  en  conclure 
qne  ses  monnaies  ont  dû  être  frappées  vers  la  fin  de  son  commandement  :  le 
trésor  de  Montecodruzso,  enfoui  en  673,  ne  contenait  que  deux  exemplaires       si  nv.  .i4X 
de  ce  denier  qui  est  cependant  assez  commun ,  ce  qui  prouve  qu'alors 
ces  pièces  étaient  nouvelles ,  et  n'étalent  pas  encore  très-répandues  en 
Italie. 

(1)  Ce  denier  a  été  resUtué  par  îra]an. 

(2)  G.  AnnlttS  était  probablement  le  fils  de  T.  Ânnius  Rufus  consul 

en  626,  petil-flls  de  T.  Annius  Luscus  consul  en  601.  Ici  se  trouve  men-   >^8«tiw*'^J'<'- 
U.  39 


Digitized  by 


Google 


A50  CHAPITRE   IX. 

61  (t«)  LF.HISP(am>nsts)  Q(uae«(or)  ;  6^C.TARQVITI(t«) 
P.  F.  Q,{uaeslor). 
Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  la  valeur. 
Type  :  a  Tête  de  femme  diadémée;  dans  le  champ  or- 
dinairement un  caducée  et  une  balance.  Sj  La  Vic- 
toire dans  un  quadrige. 
6  Tète  semblable.  ^  La  Victoire  dans  un  bige. 
Fabrique  :  a  Lettres  avec  ou  sans  points,  ou  symboles 
accessoires  sur  le  droit  ou  sur  le  revers.  Travsdl  ordinaire. 
6.  ChiflFres  sur  le  revers.  Travail  très-grossier.  (Cavedoni, 
Riposligliy  p.  21). 

tioDDé  encore  une  foU  le  Dom  da  grand-père  da  monétaire.  Voy.  n*281. 

107  AV.  j.-c.       G.  Annias  avait  servi  comme  officier  dans  la  guerre  contre  Jugurtha  en  647 

(Salluit.  Bell.  Jugurt.  LXXVII).  Sylla  alors  maître  de  Tltalie  l'envoya  à 

82  on  81  ar.  J.-C.   la  fin  de  672,  OU  au  commencement  de  673,  en  Espagne  pour  combattre 

Sertorius,  général  du  parU  deMarlus;  Ânnius  l'expulsa  de  la  proflnce  après 

80  ar.  j.^.        l'avoir  bAttu,  mais  il  fût  remplacé  dès  l'année  674.  (Plutarch.  Sertorius, 

VIL— Drumann,  Geschichte  Roms^  1 1,  p.  42  ;  t.  IV,  p.  858).  Les  deniers  d'An- 

nius  ont  été  frappés  en  Espagne  dans  les  deux  provinces  qu'il  gouvernait, 

et  par  deux  questeurs  différents,  ce  qui  explique  la  différence  de  fabrique 

qu'on  remarque  entre  les  deux  variétés. 

L.  Fabius  Hispaniensis  senator  ex  proscriptis  (il  est  quelquefois  nommé 
Tucius  ou  Tltius  dans  les  manuscrits)  est  cité  parmi  les  partisans  de 
Sertorius  qui  prirent  part  à  l'assassinat  de  ce  général.  (SaUust,  Hist.  111, 4, 
éd.  DieUch). 

F/ontin  (Stratagem.  II,  6,  31)  nomme  G.  Tarquitius  parmi  les  officiers  de 
l'armée  de  Sertorius,  et  11  l'appelle  G.  Tarquitius  Priscus  {Tarquiniut  ou 
Àrquimus  Priscus  dans  les  manuscrits  de  deux  fragments  de  Salluste,  But, 
111, 3, 4).  11  était  aussi  du  nombre  des  meurtriers  de  Sertorius;  comp.  dans 
Tacite  (Jnn.,  Xll,  59;  XIV,  46)  et  sur  les  monnaies,  d'après  Eckhel  {Doct. 
num  vet.,  t.  11,  p.  402),  M.  Tarquitius  Priscus,  gouverneur  de  Biihynie.  Il  se 
peut  que  ce  soit  rbistorien  Tarquitius  Priscus  (voy.  cinlessus,  p.  13>  en  note) 
que  Virgile  nomme  en  même  temps  que  Aelius  Stilo  et  Varron,  et  aux  écrits 
duquel  les  fragments  de  Salluste  que  nous  avons  cités,  semblent  se  rapporter. 
11  peut  paraître  assez  singulier  de  voir  deux  questeurs  du  lieutenant  de 
Sylla  servir  ensuite  dans  l'armée  de  Sertorius,  mais  il  ne  faut  pu  s'en 
étonner. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   MONTliGODRUZZO.    —   N»   289.  451 

Rareté  :  a,  R.  6,  R*. 

Dépôts  :  a  MG  (1).  RF. CSG. COLL. SA  (3).  SF  (1).  GARR 
L1R(7).  AR(7). 

b.  RF.G.SG.SA(1).  GARR. 

(Gohen  a,  pi.  II,  Annia,  n**  1,  2,  5  et  4  ;  6,  pi.  XXXVIII, 
Tarquitia). 


259  [229]. 


Monétaires 


a  ^  GAR....,  OCVL....,  VER....  (1). 

b  S)  GAR.  VER.  OCVL. 

c  ^  OCVL  GAR.  VER. 

d  ^  OCVL  VER.  GAR. 

e  Sj  VER.  GAR.  OCVL 

f  ^  VER.  OCVL  GAR. 

g  Sanslégende  et  sans  nom  de  monétaire. 


(1)  La  leçoD  GAR  (au  lieu  de  CAR),  a  été  déanitifement  établie  par 
Borgheei  (Dec.  III^  6;  CEuv,  compl,,  U  I,  p.  206).  Ce  saTaot  afoue  pourtant 
qu'assez  souvent  on  voit  CAR.  mais  ceci  ne  prouve  rien,  parce  que  dans 
l'écriture  en  petites  lettres  et  peu  soignée  on  met  souvent  C  pour  G.  — 
M.  Cohen  (p.  80)  remarque  que  sur  les  monnaies  on  ne  voit  jamais  OGVL.  mais 
toujours  OCVL.  et  Borghesi  (loc.  cit.)  a  lu  de  même.  —  Moreil  donne 
{Ogulnia,  6),  une  pièce  qui  iiu  lieu  de  la  légende  ordinaire  du  denier  4, 
porte  la  suivante  :  Q.  OGVL.  CAL.  VER. CAR.  Mais  Moreil  a  proba- 
blement emprunté  cette  pièce  à  Goitzius,  et  c'est  vraisemblablement  par 
erreur  qu*eile  a  été  mise  dans  la  liste  des  pièces  trouvées  à  Gadriano  (Ca- 
vedoni,  Ripostigii,  p.  3S)  ;  elle  n'existe  dans  aaeane  coIlectioD,  et  les  nu«' 
mismatistes  le*  plus  expérimentés,  nommément  M.  le  Baron  d'Ail ly ,  ne 
l'ont  jamais  vue.  Après  avoir  ainsi  éliminé  ce  denier  comme  faux,  nous 
pourrons  dire  avec  raison  que  ces  trois  noms  sont  trois  surnoms  {cognoniinay, 
car  à  cette  époque  le  nom  de  famille  ne  se  mettait  pas  seul  sur  les  monnaies. 
Il  faudra  donc  rayer  de  la  liste  des  familles  nionéi.iiics  i.i  Cnrviiiu  ou  6^- 
§Uia,  la  Gargonia,  VOgulnia^  la  Vergilia  ou  Verginia;  mais  il  faut  avouer 
que  Ic9  légendes  ainsi  rciablies  n*en  sont  peut-être  que  plus  dlfQcilcs  à  corn- 


Digitized  by 


Google 


i62  GHAPITBE  IX. 

Espèces  :  a,  6,  c,  d,  e,  g  Deniers  :  a,  6,  c,  d,  €,  ^  As,  sans 
marque  de  leur  valeur  (1) . 

Pied  monétaire  du  cuivre  :  Semi-oncial. 

Type  du  denier  :  Tête  de  Jupiter  jeune  couronnée  de  chêne  ; 
au-dessous  le  foudre.  ^  Jupiter  tenant  le  foudre 
dans  un  quadrige  galopant  à  droite. 
—    de  Tas  :  Ordinaire. 

Fabrique  :  Lettres  latines  sur  les  deniers,  qui  ont  la  lé- 
gende o,  6,  c,  d,  e  (non  sur  g),  toujours  du  côté  du  revers. 
L'as  ressemble  à  celui  de  M'  Fonteius,  n^  233  (Riccio). 

Rareté  :  a,  6,  c,  d,  €,  R*.  g,  G. 

Dépôts  :  a,  ft,  c,  d,  e  MG  (4  bien  conservés).  RF.G.SG. 
COLL.SA  (1). 

aGARR.G.LIR  (13  beaux). 

g  MG  (194  bien  conservés).  RF.FR.G.SG.GOLL.SA  (29). 
SF  (4). 

(Gohen,  a,  6,  g,  pi.  XI,  Carvilia,  n»*  1,  2,  3,  et  pi.  LI, 
n»*  1  et  2;  c,  d,  pi.  XXX,  Ogulnia,  n**  1  et  2;  e,  pi.  XL  et 
pL  LXIX,  Vergilia;  d,  pi.  LX,  Ogulnia.) 


240  [235]. 

Légende: —  Monétaire  :  ^  C.  LICINIVS.  L.F.  MA- 

CER  (2). 

pléter.  Les  deniers  a»  6,  c,  d,  existent  avec  la  contremarque  de  Vespasien 
(Eckhel,  DocU  mm.vei.,  1. 1,  p.  CVII). 

(1)  BorglMBi  {loc,  cit.-,  CEuvr,  compL,  t.  1^  p.  208)  fait  reooarquer  que 
la  légende  /*  ne  se  Toit  que  sur  les  as,  et  jamais  sur  \ts  deniers.  M.  Gohen 
neldonne  que  les  légendes  a,  b,  c,d,  e,  11  se  peut  qu'il  existe  des  as,  cor- 
respondant avec  le  denier  anépigraphe  g,  que  fiorghesi  a  joiiit  aux  deniers 
(I,  6,  c,  df  e,  et  que  ces  monétaires  aient  fait  frapper  des  as  scmi-ondaux^ 
sans  le  nom  de  Rome  et  sans  marque  de  valeur. 

(2)  Sans  aucun  doute  ce  personnage  est  Thistorien  C  Licioius  Macer  qui 
73  «r.  J.-C,       devint  tribun  du  peuple  en  681  (Drumarn,  Geschichie  Roms,  t.  IV,  p.  194^ 

et  qui  doit  avoir  été  triumvir  monétaire  pendant  la  dictature  de  S>ila. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   MONTECODRUZZO.    —   N*   241.  45S 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Buste  jeune  diadème  (Apollon?),  brandissant  une 
triple  lance  (ou  plutôt  un  foudre?)  (1).  î^  Pallas  dans  un 
quadrige,  armée  de  pied  en  cap  et  combattant. 

Fabrique  :  Flan  singulièrement  grand  et  mince.  (Borgbesi, 
Dec.  y  1, 1,  p.  8  -,  OEuvr.  compl.,  t.  I,  p.  139  et  lAO). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  MG  (15  bien  conservés).  RF.FR.G.SC.COLL. 
SA  (12).  SF(A).  CARR.LIR  (7).  AR  (1). 

(Gohen,  pi.  XXIV,  Licinia,  n»  1.) 


241  [236]. 

Légende  : ....—  Monétaire  :  Au  droit  C.  NORBANVS  (2). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  diadémèe  de  Vénus.  ^  Proue,  faisceau  de 
verges  avec  la  hache,  caducée  et  un  épi  de  blé.  Chiffres 
romains  de  |  à  XXI.  —  Même  revers  sans  proue  ;  la  série  de 
chiffres  commence  également  par  I  (Riccio,  Cat. ,  p.  202), 
et  non  à  XXII  comme  le  pense  Gavedoni,  Riposl.^ 
p.  Ul  (3). 


(1)  Voy.  n«  178. 

(2)  Ce  magistrat  est  probablement  le  fils,  inconnu  dans  l'histoire,  de 

C.  Norbanus,  consul  en  G71,  et  le  père  de  C.  Norbanus  C.  F.  Flaccus,  con-        88  av.  j.^. 
Bul  en  716  et  en  730.  Lorsque  les  dernières  bandes  itallotes  assiégeaient  Rhé-   88  et  24  ar.  j.-c . 
glum  vers  Tannée  667,  avec  l'intention  de  transporter  la  guerre  en  Sicile,       87  nr.  .i.-c. 
après  ia  prise  de  cette  ville,  G.  Norbanos,  alors  gouverneur  de  riie  (Cic.  in 
Yerrenif  \\],  49,  117;  V,  4,  8)  réunit  des  troupes,  et  fit  des  préparatifs  de  dé- 
fense tels,  que  les  insurgés  abandonnèrent  cette  entreprise,  et  levèrent  le 
siège  de  Rhégium  (Diod.  Sicul.,  t.ll,  p.  540,  éd.  Wess.).  C'est  peut-être  en  sou- 
venir de  cet  événement  que  le  type  de  ce  denier  réunit  les  emblèmes  qui 
peuvent  caractériser  une  flotte,  un  général,  une  levée  de  troupes,  et  des 
approvisionnements  (Cavedoni,  Saggio,  p.  192). 

(3)  Cette  pièce  a  été  restituée  par  Trajan, 


Digitized  by 


Google 


i^^  CHAPITRE   TX. 

Forme  des  lettres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Lettres  numérales  du  côté  du  droit.  D'après 
Morell  {Norbana,  IV),  il  existe  une  pièce  hybride  sur  la- 
quelle le  droit  du  denier  de  Norbanus  est  réuni  au  revers 
de  celui  de  L»  Censorinus  (n*  227  c). 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  MG  (12).  RF.FR.C.'SG.COLL.SA  (10).  SF  (1). 
GARR.LIR  (7). 

(Gohen,  pi.  XXIX,  Norbana,  n»  2.) 


242  [287]. 

Légende:....  —Monétaire  :  %  P.  FOVRIVS  CRASSIPES 
(rarement  CRASSVPES)  AED.  CVR  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

T\ipes  :  Tète  tourrelée  de  Gybèle;  dans  le  champ  un  gros 
pied.  %  Ghaise  curule  (2). 

Forme  des  lettres  :  OV  {Voy.  page  193). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  MG(31).  RF.FR.G.SG.G0LL.SA(2).  SF(1).GARR. 

(Gohen,  pi.  XIX,  Furia,  n«  A.) 


245  [238]  (3). 

Légende  :  r;  D(e)  S{enatus)  S{enteri(ia)  sur  la  proue. — 


(1)  roy.CavedonI,  Ripostigli,  p.  20  «l  88.  Celte  famille  est  connue  dès  le 
▼!•  siècle  (T.  LlY.  XXXV,  40;  XXXVllf,  42;  XLl.  28;  XLII,  1). 

Le  monétaire  qui  a  frappé  ce  denier  est  Inconnu,  c'était  peut-être  le  père 
M  ar.  j.-c.        ^  FurlDS  Grasalpes  qui  épousa  en  698  la  fille  de  Cicéron  (Drumatin^  Geschi- 
chte  Roms,  i.\\,  1^.091). 

(2)  La  chaise  curule  caractérise  les  édiles  curules  qui  présidaient  aux  jeux 
mégalésiens.  {Voyex  n"  267.) 

(3)  Les  trois  pièces  suivantes,  n«  243,  as^  n»  244,  quadrans  et  n^  245, 
aurcu.«,  sont  contemporaino»  de  l'enfouissement  de  l*an  CîS. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   MONTEGODRUZZO.    —    N^   2A&   ET   2A5.     455 

Monétaires  :  Sj O  CASSI VS  (ordinairement  CASSI)  t  L  SALI- 
NA (<or)  (ordinairement  SALIN).  On  trouve  aussi  L  SALIN. 
C.CASSIVS(l). 

Espèces  :  As,  avec  la  marque  de  sa  valeur.  pi.  xx^n,  »•  •. 

Pied  monétaire  :  Semi-oncial. 

Typ«  :  Ordinaire. 

(Cohen,  pi.  LU,  Cassia^  n^"  1.) 


244  [259]. 

Légende  : ....  —  Monétdre  :  ^  C.  RVF(i«). 
Espèces  :  Quadrans,  avec  la  marque  de  sa  valeur  (Cohen, 
,  218,n'3). 
Pied  monétaire  :  (?). 

Type  :  Ordinaire.  Tête  d'Hercule.  ^  Proue  de  vaisseau. 
(Cohen,  pi.  LIX,  Minucia^  n**  2). 


845  [240]. 

Légende  .-....  —  Monétaire  :  Au  droit  MAGNVS.  ^  PRO.' 
COS  (2). 


(0  Morell,  Cassia,  U,  B.  L'as  étant  semi-oncial  peut  être  attribué  à  C.Cas- 
sius  L.  F.  Varus,  consul  en  681.  L.  Salinator  est  totalement  Inconnu,  à       73  ar.  j.-c. 
nDoins  que  ce  ne  soit  Julius  Salinator,  ofûcier  dans  i*armée  de  Sertorius,  et 
tué  en  678  (Plntarch.,  Sertorius,  VII).  Cet  as  ne  peut  avoir  été  frappé  ni   .  8!  «t.  j.  c. 
par  un  Livius  Salinator  du  vi*  siècle,  ni  par  L.  Oppius  Salinator^  préteur 
en  568  (T.  Llv.  XXXII  28;  XXXV,  28  et  24  ;  XXXVI,  2),  ni  par  Salinator  qui      loi  *v.  j.-c. 
fut  accusé  de  concussion,  et  absous  par  ses  juges  peu  avant  632  (Appian.,      122  «t.  j.-c. 
Btf//.Ctt7.,I,22). 

(2)  C'est  un  fait  bien  connu  et  suffisamment  prouve  que  Pompée,  après  ses 
victoires  en  Afrique  en  673.  reçut  le  surnom  de  Magfius,  par  les  acclama-'   t    si  ar.  J,  c. 


Digitized  by 


Google 


PI.  XX51.  h*  lî. 


A6I5  CffM^ITRE   IX. 

Espèce:  Aureus. 

Pied  tnonéiaire  :  ^j  de  la  livre  {Voy.  p.  118). 
Type  :  Tête  de  l'Afrique  couverte  d'une  peau  d'éléphant 
entre  le  praefericulum  et  le  lituua ,  le  tout  dans  une  cou* 


tloDs  de  Tannée  oa  par  eelles  de  ion  entouraie  immédiat,  pea  importe,  et 
les  hésitations  pleines  de  contradictions  d'Appien  ne  peuvent  pas  le  faire 
révoquer  en  doute  (Plutarch.  Pompeius,  Xlll.  —  Piin.^  Hist.  nat.,  VU,  36, 
96.—  Dlodor.  Sicul.,  XXXVII,  p.  641,  éd.  Wess.  —  Dio  Cass.  XXXVII,  21.  — 
T.  Ut.  XXX,  45.-Appian.  Mithridat.,  XCVIl,  118,  Ul  ;  Bell,  civ.,  II,  66). 
Ainsi,  ces  pièces  d'or  dont  le  revers  fait  allusion  à  un  triomphe,  entêté 
si.7iet6Ur..T..c.  fr^PP^  *  Toccaslon  de  la  guerre  d'Afrique  en  673,  ou  pour  la  campagne 
d'Espagne  en  683,  ou  en  693  pour  la  guerre  des  Pirates,  ou  enûn  pour  cdie 
de  Mithrldate.  Cavedoni  {Appetuiice  B,  p.  149)  a  adopté  la  denitème  hypo- 
thèse; EdJiel  {Doct.  num.  vet.f  t.  V,  p.  281)  la  troisième;  nous  penchoM 
poor  la  première.  En  eUet  la  tête  coiffée  de  la  dépouille  d'un  éléphant  ne  peut 
représenter  qne  l'Afrique,  et  il  est  difficile  de  ne  pas  y  voir  une  allusion  aux 
victoires  africaines,  et  en  paiticulier  à  la  grande  chasse  d'éléphants  organisée 
par  Pompée  après  la  défaite  des  ennemis  (Plutarch.  Pompeius^  XII),  ainsi 
qu'au  projet  abandonné  depuis,  mais  qu'il  avait  formé  de  monter  an  Gapitole 
dans  un  char  attelé  d'éléphants  (Plutarch.  /.  ct/.,XIV.—  Piin.,  HUU  nat, 
VIII,  2,  4.—Llcinian.  Gran.,  p.  39,  éd.  de  Bonn).  Le  litre  de  proconsul  peut 
paraître  singulier,  mais  Pompée  après  avoir  refhsé  le  Utre  d'imperaior  el 
jivoir  été  salué  de  Magmu  par  ses  soldats,  se  montra  assez  avide  d'honneors 
extraordinaires  pour  qu'on  puisse  le  croire  capable  d'avoir  préféré  mettre  sqf 
ses  monnaies  le  titre  de  M AGN  VS  P  RO  COSt  plutôt  que  le  titre  plus 
ordinaire  d'tmpero/or,  sans  mentionner  son  nom  propre;  nous  verrons 
plus  tard  la  même  singularité  sur  les  deniers  de  Metellus  (n*  248).  On  peut 
objecter,  il  est  vrai,  que  Pompée,  à  ton  retour  d'Afrique  triompha  avec  le  Utre 
de  propréteur  et  non  avec  celui  de  proconsul  (Uclnlan.,  loc.  cit),  mais  il 
y  a  entre  ces  deux  titres  une  distinction  de  rang,  et  non  une  différence 
d'autorité;  on  connaît  les  rapports  assez  froids  qui  régnaient  alors  entre 
Sylla  et  Pompée.  Ce  dernier  envoyé  en  Sicile  et  en  Afrique  cum  imperio 
(T.  LIv.  Epit.t  LXXXIX),  sans  avoir  rempli  auparavant  aucune  magistra- 
ture régulière,  peut  bien  avoir  en  Afrique  pris  de  sa  propre  autorité  le  Utre 
de  proconsul  et  avoir  ensuite  à  son  retour  à  Rome  triomphé  avec  celui  de 
I  propréteur;  tout  le  reste  s'explique  facilement.  Les  aureus  de  Pompée  res- 

«  semblent  par  leur  poids  et  leurs  types  à  ceux  de  Sylla  ;  Ils  n'ont  évldem- 

?  ment  pas  été  frappés  à  Rome,  mais  dans  une  province,  La  légende  consacre 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   CARRARF.    —   N«   246.  467 

ronne  de  laurier  ou  de  myrte,  â  Personnage  dans  un  qua- 
drige tenant  une  palme;  il  est  couronné  par  la  Victoire  qui 
vole  au-dessus;  sur  un  des  chevaux  est  assis  un  jeune  gar  - 
çoD  tenant  une  palme  et  une  baguette. 

(Cohen,  pi.  XXXIII,  P(mpeia,  n»  2.— Riccio,  Cat.,  pi.  II, 
n*  15). 


Pièces  trouvées  dans  le  dépôt  de  Carrare  enfoui  entre 

les  années  675  et  67P.  79.75  ^^.  j.c. 

«48  [224  e]. 
Légende  :  ^  Q.  sans  nom  de  monétaire  (1). 

le  Utre  de  Magnus  que  i'arniëe  avait  donné  à  son  général  par  acclama- 
tion, et  semble  comme  sur  les  pièces  de  Sylla  anUeiper  sur  les  honneurs  du 
triomphe  qui  devaient  lui  être  accordés  à  Rome. 

Le  lituus  et  le  praefericnlum  conviennent  à  la  dignité  d'augure  dont 
Pompée  était  rerétu.  (Cic.  Philip.  Il,  2,  4.  Voy.  le  n»  275).  Quant  au  jeune 
garçon  qui  est  sur  le  cheval.  Il  est  évident  que  ce  n*est  pas  un  fils  de  Pom- 
pée puisqu'à  cette  époque  il  n'en  avait  phs  encore;  mais  à  défaut  d'enfant 
de  rimperator,  cet  honneur  s'accordait  souvent  à  des  parents.  (Oie.  pro  Mur, 
V,ll.— Appian.Pun.,  LXVI.— Sueton.  7Y6.VI).  Ce  jeune  garçon  pourrait  donc 
être  Sextus  Pompée  auquel  Sylla  confia  en  même  temps  qu'à  son  propre 
beau-fils  M.  Scaurus  (préteur  en  698)  la  direction  du  jeu  de  la  guerre  de  ««*v.  j.  c. 
Troie ^  célébré  par  les  jeunes  gens  (l^lutarch.  Cato  Min,  III];  Il  est  dit 
expressément  que  c'était  le  fils  du  frère  de  Pompée  (dSeXjpidoOç).  n  est  à 
croire  que  Plutarque  a  voulu  désigner  On.  Poropeius  Magnus,  le  rival  de 
César;  mais  00  sait  que  Pompée  n'avait  qu'une  sœur,  mariée  à  Memmlus^ 
et  point  de  frère.  Aussi,  d'après  Borghesi  (Ânn.  de  l'Intt.  arch,  1848,  p.  242). 
le  personnage  dont  il  s'agit  serait  plutôt  Cn.  Pompeius  Strabo,  le  père  de 
Pompée  ;  le  passage  n'est  pas  clair  ;  Plutarque  aurait  dû  désigner  Sextus 
Pompée  comme  le  ÛIs  de  l'oncle  du  grand  Pompée.  En  tout  cas,  Sextus 
Pompée  né  vers  659,  et  consul  seulement  en  719  (Borghesi,  loc,  cit.),  9i  et  85  av.  j.-c. 
peut  bien  avoir  apsisté  comme  praetextatus  au  triomphe  de  673.  *>1  *^'  ^•^^• 

(1)  D'après  ce  que  nous  avons  vu  p.  58  et  suiv.,  on  peut  supposer  que  le  Q 
de  cet  monnaies  anonymes  indique  qu'elles  ont  été  frappées  par  le  queffeur 
fl'on  général  d'armée,  Cette  .«uppositlon  se  trouve  confirmée  par  l'exemple 


Digitized  by 


Google 


468  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Aureus  et  denier,  sans  marque  de  la  valeur. 

Pied  monétaire  de  Vor  :  1/36  de  la  livre  {voy.  p.  117, 
note  2). 

Types  de  Vor  et  de  l'argent  :  Tète  diadémée  de  femme. 
S)  Double  corne  d'abondance  (le  même  type  que  celui  de  la 
ville  de  Yalentia  dans  le  Bruttium). 

Fabrique  :  Lettres  latines  sur  le  droit. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  FR.C.COLL.GARR. 

(Cohen,  pi.  XV,  Cornelia,  n»  18.) 


247  [241]. 

Légende  :  ^  EX.S.C.  (1)  sans  nom  de  monétaire. 

Espèces  :  Denier  et  as,  sans  marque  de  leur  valeur. 

Pied  monétaire  de  tas  :  Semi-oncial. 

Type  du  denier  :  Tète  diadémée  de  Vénus.  ^  Corne  d'a- 
bondance entourée  d'une  bandelette,  le  tout  dans 
une  couronne  de  laurier  (2). 


des  tétradrachmes  et  des  cistophores  sur  lesquels  on  Tolt  :  Q*  et  LEG. 
avec  cette  slgniflcatioD.  Cavedoni  {Ripostigii,  p.  147)  a  attribué  ces  mon- 
naies à  Sylla;  cette  attribution  nous  a  semblé  devoir  être  conservée  parce 
que  ie  poids  de  l'aureus  les  classe  évidemment  à  Tépoque  du  nfonnayage  de 
Syila  et  de  Pompée.—  Le  denier  est  la  seule  des  pièces  de  Sylla  qui  ait  été 
trouvée  dans  le  dépôt  de  Carrare  [Ànn.  de  Vlnsl.  arch»,  1863,  p.  67).  U  ne 
se  trouve  pas  plus  que  les  autres  ni  à  Fiesole  ni  à  Montecodruzzo. 

(1)  Nous  ne  savons  pourquoi  cette  pièce  est  ordinairement  classée  à  la 
famille  Julia;  M.  Cohen  remarque  avec  raison  que  cette  attribution  est  in- 
certaine. C'est  un  des  cinq  deniers  qui  manquent  au  dépôt  de  Monteco- 
druzzo, et  se  trouvent  à  celui  de  Carrare.  {Ànn.  de  VInst,  arch,,  1863, 
p.  67). 

(2)  Eckhel  (^Doct.  num,  vet,  t.  VI,  p.  192)  pense  que  cette  corne  d'abon- 
dance pourrait  élrc  l'emblème  du  Sénat. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   CARRABE.    —   N**    248.  459 

Type  de  Pas  :  Ordinaire;  au-dessus  de  la  proue,  un    pi.xxxiT,n*u. 
guerrfer  appuyé  sur  sa  lance,  et  devant,  un  épi 
(Gavedoni,  Bull.  deVInst.  arch.^  1844,  p.  28). 

Fabrique  :  Lettres  latines  du  côté  du  droit. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  RF.SG.CARR. 

(Cohen,  pi.  XX,  Julia,  n«  8  et  pi.  LVl,  n«  1.) 


248  [244]. 

Légende  :  .... —  Monétaire  :  a  ^  Q.C(aectlitis)  fà{etellus) 
P(ius)  \{mperator)\  6  ^  IMPER (ator)  (1). 
Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur  (2). 

(0  Q.  CaecUius  Hetellus  est  le  premier  de  cette  famille  qai  ait  porté  le 
surnom  de  Ptus.  Dans  sa  Jeunesse  il  avait  frappé  les  pièces  que  nous  ayons 
données  sous  le  n?  136.  Celles  dont  nous  nous  occupons  à  présent,  n'ont  pu 
être  frappées  que  plus  tard^  lorsque  après  avoir  été  consul  en  674,  il  fut  en- 
voyé comme  gouverneur  en  Espagne,  où  il  resta  jusqu'en  683.  Plutarque 
{Sertwius,  XXII.— Cf.  Drumann,  Geschichte  Roms,  t.  IV,  p.  370)  dit  qu'il  y  fut 
acclamé  imperator  par  son  armée  en  679;  mais  Plutarque  est  une  autorité 
qui  mérite  peu  de  confiance  quand  il  s'agit  de  chronologie;  et  nous  croi- 
rions volontiers  qu'il  prit  ce  titre  peu  de  temps  après  son  arrivée  en  Espagne 
vers  675. Quoi  qu'il  en  soit^  même  en  admettant  avec  Cavedoni  (Saggio^ip.  38) 
qu'ii  Tait  déjà  obtenu  en  Italie,  pendant  la  guerre  contre  les  Marses  en  666 
(ce  que  contredisent  Plutarque,  loc,  cit.^  et  Velieius  Patercnlus,!!,  15)  toujours 
est-il  qu'il  avait  dû  le  quitter  à  Tépoque  de  son  consulat  en  674^  et  qu'il 
ne  put  pas  le  reprendre  arbitrairement,  sans  une  nouvelle  acclamation  de 
Tarmée  (Ann.  de  yinst,  arch,,  1863,  p.  68)  ;  quoi  qu'il  en  soit,  ces  pièces 
doivent  être  postérieures  à  son  arrivée  en  Espagne;  elles  do  se  sont 
trouvées  ni  à  Montecodruzzo^  ni  à  Fiesole,  mais  il  s'est  rencontré  deux 
exemplaires  du  denier  a,  et  un  du  denier  6,àLirla,  et  le  denier  a  est  une  des 
cinq  pièces  manquant  à  Montecodruzzo  dont  le  dépôt  de  Carrare  contenait 
un  petit  nombre  d'exemplaires.  (Ann.  de  VInsL  arch.,  1863,  /.  cit,). 

(2)  Morell  [Caecilia,  II,  3)  est  le  seul  auteur  qui  mentionne  un  semis  avec 
la  légende  Q.  MET.  PIVS;  mais  nous  doutons  fort  de  l'authenticité  de 
cette  pièce. 


80  AV. 

J.-C. 

71  ar. 

.T.-C. 

75  ar. 

J.-C. 

T»aT. 

J.-C. 

88  av. 

J.-C. 

80  av. 

J.-C. 

Digitized  by 


Google 


460  CHAPITRE   IX. 

Type  :  a  Tête  diadémée  de  la  Piété;  dans  le  champ,  une 
cigogne.  ^  Éléphant,  emblème  de  la  famille  Gae- 
cilia  (roy.  n«'  136  et  144). 
b  Tête  semblable.  ^  Le  lituus  et  le  praefericulum, 
dans  une  couronne  de  laurier  (1). 
Forme  des  lettres  :  Tantôt  P  tantôt  P  ;  les  deux  formes 
se  voient  très-clairement  sur  les  exemplaires  du  Cabinet 
de  Berlin. 
Rareté  :  C. 

Îa  RF.FR.G.SG.C0LL.SA(6).SF  (2).] 
CARR.L1R  (2).  / 

b   RF.FR.GSG.G0LL.SA(l).SF(2).jAR    W- 
LIR  (1). 
(Cohen,  pi.  VIII,  Caedlia,  n°'  10  et  H.) 


249  [250]. 

Légende:.,,. — ^.  S  C  (manque  sur  les  coins  marqués  de  | 
jusqu'à  XXIV,  et  se  trouve  sur  les  coins  depuis  XXVI  jus- 
qu'à C±).  —  Monétaire  :  Au  droit  C.MARI(m«)  C.F.CAPIT(o) 
(sur  les  coins  de  I  à  XXVIlll)^  ^  C.MARI(tis)  CF.  et  au 
droit  CAPIT(o)  (sur  les  coins  de  XXXIV  à  C±)  (2). 


(1)  Les  insignes  d'augure  se  trouvent  sur  ies  monnaies  de  Q.  Metellus  et 
sur  celles  de  son  ftls.  Ce  fait  peut  nous  surprendre,  car  l'un  et  l'autre  furent 
pontifes,  et  le  père  n*ourut  pendant  son  pontificat.  (Drumann,  Geschichte 
Roms,  t.  ri,  p.  43  et  45). 

(2)  Famille  inconnue.  Voy.  Borghcsi  {Dec,  III,  5;  CEuv.  cowpi.,  t.  I, 
p.  203),  au  sujet  de  ces  variétés.  Le  nom  de  T.  Marins  C.  F-  Capito  a  clé 
compléJé  d'après  une  inscription  donnée  par  Muratori,  p.  G78,  C.  Ces  pièces 
étaient  belles  et  nombreuses  dans  le  dépôt  de  Carrare.  On  peut  supposer 
que  C.  Marins  et  les  deux  monétaires  suivants  ont   été  collègues  dans  le 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT    DE    CARRARE.    —    N"   250.  461 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  valeur. 

Type  :  Tête  de  Gérés  couronnée  d'épis.  Sj  Laboureur  con- 
duisant une  charrue  attelée  de  deux  taureaux  (1). 

Forme  des  lellres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Bord  dentelé,  série  de  chiffres  romains,  sur 
le  droit  et  sur  le  reversp  Syaiboles  accesâoire^,  sur  Its  re- 
vers  des  pièces  marquées  S-C*  11  existe  deux  exemplaires 
(dont  Tuii  e^t  l'ourréj  ayant  tous  deux  le  nombre  XII  sur  le 
droit  et  CXXIII  sur  le  revers  (Riccio,  p,  1),  Ce  denier  est 
très-stmveut  fourré.  (Cohen,  p,  XYIII). 

Rareté:  C 

Dèpàu  :  ilF  (de  toutes  les  variétés)., FR.C.SC.SA  (8),  SF 
(1),  CARR.Liri  {:>)- 

{Colien,  pi  XX Vh  Maria,  n^M,  :2,  3.) 


2d0  [25^].       (An  de  Rome  6/3  à  685). 

Lèijmde  :  .,.,—  Muuétaire*  u  Â.POST(wm(iw)  A'F,S(p}' 
N.ALBIN(us)  (2). 

Ji^péce»  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  a  Tète  de  Diane  avec  Tare  et  le  carquois;  au- 
dessus  un  bucrâue  de  face-  ft  Persounuge  revêtu 
de  la  toge  debout  sur  une  montagne  et  prés  d'un 


(riumvirat  et  ont  baitu  raonnaio  en  tiT4  ou  675,  immi^iitatemciit  après  Toa-   g.      .g  ^^.  ,  n 
î<iuÏ!^iitnQUi  du  dt»pûl  (le  MoiJtecoOruxzo»  {Awt.  de  tïmt.  mxh^  1S03,  p,  tï7 
et  tiS). 

(1)  C%  detiier  a  été  reiiîtué  par  Trajan. 

(2)  C»  moiiùULrtJ  e^t  pruUliturnt'nt  Jt^ui^me  A.  Alblnus  qul^  Cé«ar  tmiiiEim 
gouvojoeur  dti  Sicile  nu  Toi.  (A|ïpittn.  Ueli.  ctv,.  11,  Wj*  Urumann  {Ge^cfùi^ftU        49  ar.  J.C. 
Hottutj  tt  IRi  p.  iuu)  Vu  coiifmjJu  kiuti  avyi^  ro£luujius,  lu  confldeut  doCËiar^ 

iju'A;iL>k{i  ol  i:ii:«rMii  nmitmciit  i»OLivent  ;  il  éiuJl  k  tHi  du  ui^tié^iùie  A.  Al- 
Uluua^p.  K  11'  lUI. 


Digitized  by 


Google 


46*?  CHAPITRE   IX. 

autel  allumé,  aspergeant  avec  un  rameau  le 
taureau  destiné  au  sacrifice  (1). 
b  Tête  de  femme  les  cheveux  dénoués  et  à  demi 
voilée.  HISPAN(ta).  ^  Personnage  revêtu  de  la 
toge,  étendant  la  maîn  droite  vers  une  aigle  lé- 
gionnaire plantée  en  terre;  à  la  gauche  de  ce 
personnage,  un  faisceau  consulaire  avec  la 
hache  (2) . 

Fabrique  :  Bord  dentelé. 

Rareté  :  G. 

(   a    RF.FR.C.SG.G0LL.SA(3).SF(1).  CARR- 

Depuis  :  }  b    RF.FR.G.SG.COLL.SA  (6).  SF  (1).  GARR. 
I  LlR(à). 

(Gohen,  pi.  XXXV,  Poslumia,  n'»  5  et  6.)     ' 


(1)  Borghesl  (PasH,  H,  p.  43)  reconnaît  avec  raison  dans  ce  type  une  allu- 
sion au  taurobole  du  mont  Aventin  (T.  Liv.  1^  45)  dans  lequel  les  augures 
virent  l'annonce  de  la  domination  de  Rome  sur  les  villes  du  voisinage;  le 
bucrâne  qui  se  voit  du  côté  de  la  tête  représente  les  cornes  de  taureau, 
suspendues  au  temple.  La  famille  Postumia  avait  probablement  adopté  ce 
type  parce  que  ce  fut  un  Postumius  Albus  qui,  par  la  victoire  dulac  Régille, 
soumit  le  Latium  et  accomplit  ainsi  la  prédiction.  C'est  aussi  pour  cette  rai- 
son que  sur  les  monnaies  de  cette  famille  on  rencontre  presque  toujours 
des  allusions  au  culte  de  Diane. 

(2)  Nous  ne  connaissons  pas  d'explication  assez  satisfaisante  pour  ce  type. 
Parmi  le  grand  nombre  de  celles  qui  ont  été  proposées^  l'opinion  de  Cave- 
doni  [BulL  deVlnsU  arch,,  1838,  p.  161)  semble  être  une  des  plus  plausi- 
bles :  il  volt  dans  ce  type  une  allusion  aux  levées  extraordinaires  ordonnées 

161  av.  J.-c.  P&r  ^-  Lucuilus  et  A.  Aibinus,  consuls  en  603,  pour  la  guerre  d'Espagne. 
Cependant  la  hache  dans  le  faisceau  consulaire  reste  toujours  un  embarras, 
car  dans  les  levées  qui  avaient  lieu  dans  l'intérieur  de  Romc^  on  ne  portait 
pas  les  faisceaux  avec  les  haches;  de  plu$,  nous  voyons  bien  le  général  et 
ses  insignes,  mais  pas  d'enrôlés  ;  enfin  ce  n'est  pas  Aibhius^  mais  Lucuilus, 
qui  alla  en  Espagne,  et  le  choix  de  (  e  fait  est  au  moins  singulier  dans  une 
famille  si  riche  en  exploits  glorieux.  Nous  croyons  plutôt  que  ce  type  lait 


Digitized  by 


Google 


DÊPfrr  DE  HEWISZ-SZAMOS.   —  N""  252.  A68 

251  [257]. 

Légende  :.. .. — Monétaire.  ^  L- RVTILI (us)  ;  au  droit,  FLAC 
{eus)  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  de  femme  avec  le  casque  ailé.  ^  La  Victoire 
dans  un  bige. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  RF.FR.C.SG.COLL.SA  (6).  SF  (2).  CARR.LIR 
(8  et!  incuse). 

(Cohen,  pi.  XXXVI,  Rutilia.) 


Dépôt  de  Hewisz-Szamos  en  Transylvanie  enfoui  vers  680.      tiiy.  j.c. 

252  [245]. 

Légende  : ....  —  Monétaire,  h^  LCASSI(u«).  Q*F.  (2). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 


allnsion  à  an  événement  dont  le  souvenir  est  entièrement  perdu  ponr  nons; 

peot-étre  à  nne  circonstance  de  la  campagne  d'Espagne  (574  à  576)  d*Âlbl-   isoounsar.  J.-c. 

nus  qoi  fut  ensuite  consal  en  581 .  178  «r.  j.-c. 

[Ces  pièces  se  sont  trouvées  en  très-petit  nombre  à  Carrare.]  B. 

(1)  Famllie  inconnue.  Gicéron  {Pro  Cluentio,  LXV,  182)  parle  d'un 
sénateur  nommé  L.  Rutiilus^  qui  siégea  comme  juge  dans  le  procès  de 
Cluentius.  U  s'est  trouvé  à  Carrare  très-peu  d'exemplaires  de  ce  denier; 
CàTedoni  {Ann,  de  VInst.arch,,  1868,  p.  67)  n'en  cite  qu'un  seul,  mais  très- 
bien  conservé;  nous  pensons  que  ce  monétaire  a  été  le  collègue  des  deux 
précédents. 

[Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  25)  attribue  également  ce  denier  au  sénateur 
L.  RuUlius  qui,  dit-il,  a  dû  exercer  la  charge  de  triumvir  monétaire  entre 
les  années  673  et  677  ;  on  voit  que  le  savant  IModénais  se  trouve  d'accord   ^i  ^^  77  .y,  j,.c. 
tvee  notre  auteur.]  B. 

(3)  A  l'époque  où  ce  denier  a  dû  être  frappé,  nous  ne  connaissons  qu'an 
seul  Cassius  ;  c'est  celui  qui  fut  préteur  en  688,  et  qui,  compromis  dans  la       ^^  «▼•  J*-C. 
conJuraUon  de  Catillna,  fut  condamné  à  mort.  Son  père  est  inconnu»  Salluste 
ifiaiiiim,  XVll)  et  Asconius  Pedianus  (m  Tog.  Cand.,  p.  82.  «Cf.  Schoh 


Digitized  by 


Google 


C9  av.  J.   C. 
40  J  a^.  J.-C. 


A6i  GUAPITRB   IX. 

Type  :  Tête  de  Bacchus  (Liber)  couronnée  de  lierre  (1). 
Êjl  Tète  jeune  de  Libéra  couronnée  de  pampres  et  de  raisins. 
Fabrique  :  Travail  fort  délicat. 
Rareté  :  G. 

Dépôts  :  HSZ  (1).  RF.FR.C.SC.SA  (4).  LIR  (8).  AR  (1). 
(Cohen,  pi.  XI,  Cassia^n'*  3.) 


263  [251]. 

Légende  :  Au  droit  S-C  —  Monétaire  :  ^  C.NAE(t?itii) 

BAL{bu8)  (2). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  diadémée  de  Vénus,  f^  La  Victoire  dans  un 
trige. 

Forme  des  lettres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Bord  dentelé.  Lettres  latines  depuis  A  jusqu'à 


Bob,  p.  867)  lui  donnent  le  surnom  de  Longinua,  mais  en  Rënértl,  on  ne  le 
r.omme  que  L.  Caçslus,  et  c'est  ainsi  que  le  désigne  Clcéron.  Dans  cette 
famille  Ton  portait  rarement  lecognomen.  On  pourrait  aussi  attribuer  ce  de- 
nier à  L.  Cassius,  tribun  miliUlre  en  C85  (Ole.  tw  Verrem,  I,  10,  30).  Ce- 
pendant ce  dernier  personnage  paraît  plus  jeune. 

(1)  Allusion  au  lemple  consacré  en  261  à  Cérès,  à  Liber  et  à  LUiera,  par 
Spurlus  CasRlus  (Becker,  Roms  Topographe,  p.  4*1 1).  Comp.  la  léle  toule  sem- 
blable de  lÀber  sur  le  denier  n»  267  c.  La  Libéra  Italienne  était  Invoquée  à 
rëpoque  des  vendanges  (Pjeller,  Rôm,  Mythologie^  p.  *40  etsnl?.);  la  cou- 
ronne de  pampres  lui  convient  donc  parfaitement,  quoique  cet  attribut  ait 
fait  naître  des  doulcs  à  Eckhel  {Doct.  nw».  vet.,  t.  V,  p.  167),  sur  lo  nom  à 
donner  à  celte  divinité.  Les  rapports  existant  entre  le  temple  de  Gérés  et  la 
Liberté  plébéienne  (PreUer,  loc.  cit.,  p.  433)  et  le  culte  parUculier  de  U  fa- 
mille  Cassla  pour  cette  dernière  divinité  (n-  IW  et  284),  rentrent  dans  le 
même  ordre  d'idées. 

(2)  Personnage  inconnu.  Tite-Llve  (XLV,  t8)menllonne  un  L.  Naevius  Bai- 
ns av .  J  .-c.       [)U3,  sénateur  en  586. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   HEWISZ-SZAMOS.    —  N""   25A.  A65 

X  du  côté  de  la  tête,  lettres  latines  ou  chiffres  sur  le  revers. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RF.FR.C.SG.GOLL.SA  (16).  SF  (6).  LIR  (12). 
HSZ(3). 

(Cohen,  pi.  XXIX,  Naevia.) 


264  [252]. 

Légende  :  ....  — Monétaire  ;  %  L-PAP\[us)  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Junon  Lanuvienne  couverte  d'une  peau 
de  chèvre  et  ornée  d'une  bandelette  (2).  ^  Griffon  courant. 

Fabrique  :  Bord  dentelé,  symboles  accessoires,  correspon- 
dant des  deux  côtés.  (Borghesi,  Dec.  IV,  1  ;  OEuvr.  compL.» 
1. 1,  p.  224etsuiv.).  On  voit  rarementle  même  chiffre  sur  les 
deux  faces.  Parmi  les  symboles  accessoires  on  voit  aussi  une 
tablette  portant  le  mot  PAPI  ;  on  y  a  reconnu  une  allusion  à 
la  loi  Papia  sur  les  Vestales,  rendue  à  mie  époque  que  nous 
ne  connaissons  pas.  (Mercklin,  Coopi.y  p.  75.)  Il  ne  peut  en 
effet  êire  ici  question  de  la  seconde  loi  Papia  publiée  en 
689  ;  mais  le  symbole  correspondant  étant  le  scrinium^  il 
est  évident  qu'il  ne  s'agit  ici  que  d'un  acte  privé  et  non 
d'un  acte  public.  Gette  pièce  est  très-souvent  fourrée 
(Gohen,  p.  XVIII). 

Rareté  :  G. 


(1)  Personnage  inconnu  ;  peut-être  est-il  le  père  de  L.  Papius  Celsusqui  fut 
monétaire  à  Tépoque  de  César. 

(2)  La  famille  Papia  était  originaire  de  LanuTium.  (Drumann,  Geschichte 
Roms,  1. 1,  p.  43.) 

II.  30 


C6  «Y.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


406  CHAPITRE   IX, 

Dépôts  :  RF.  FR.  G.   SG.   GOLL  SA(8).SF(1).L1R.(2). 
HSZ(l). 
(Gohen,  pi.  XXX,  Papia,  n»  1.) 


255  [253]. 

Légende  :  Au  droit  ROMA.  —  Monétaire  :  ^  C.POBLICI 

(w<)  Q,F  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  femme  jeune  et  casquée,  deux  plumes  sur 
le  casque  ;  le  mot  ROMA  désigne  certainement  la  tête  cas- 
quée comme  représentant  la  déesse  Rome.  ^  Hercule  étouf- 
fant le  lion;  à  côté  la  massue  et  le  carquois. 

Forme  des  lettres  :  Y,  Z. 

Fabrique  :  Bord  dentelé;  du  côté  du  droit  une  lettre  qui 
varie,  et  du  côté  du  revers  la  même  lettre  renversée. 

RareU  :  G. 

Dépôts  :  RF.FR.G.SG.G0LL.SA(à).SF(2).  LIR(2).HSZ  (1). 

(Gohen,  pi.  XXXIII,  Poblicia,  n«  7.) 


256  [255]. 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  ^  L'PROCILI(tij)  F 
(tKus}(2). 

fi«  IV.  ).^,  (1)  Peut-être  un  ûis  de  Q.  Publicius,  préteur  en  688.  (Cic.  pro  Ciueniio, 

XLV,  126.) 
(2)  Cicéron  (dans  son  épitre  ad  Quint,  fratrem,  II,  8,  1)  parle  d'un  Proci- 
56  av.  j.-c.         lius  à  Toccasion  d'une  délibération  du  sénat  en  698  ;  il  fut  condamné  pour 
54  av.  j.  c.         meurtre  ou  pour  tout  autre  crime  en  700.  (CIc.  adAlticum,  IV,  15,4  et  16,  5.) 
fi  est  probable  que  l'historien  de  ce  nom  et  ce  personnage  ne  font  qu'un. 
(Varro,  de  lingua  latina,  V,  148,  164.— Piin.Hw/.  na^,VUl,  2,  4.)  Procilius 
jouissait  d'une    certaine  réputation   pour  la   connaissance   de  l'histoire 
romaine,  car  Cicéron  (ad  Quint,  frairem,  II,  8,  \;ad  Atticum,  II,  2,2),  de- 
mande s'il  vaut  mieux  consulter  Diccarque  ou  Prociiius  ;  c'est  sans  doute 
ce  dernier  personnage  qui  est  le  monétaire  en  queslion^ 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   HEWISZ-SZAMOS.    —  N**   257.  467 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  o  Tête  laurée  de  Jupiter,  ij  Junon  Lanuvienne 
debout  armée  d'une  lance  et  d'un  bouclier, 
et  'Coiffée  de  la  peau  de  chèvre  ;  devant  elle 
le  dragon  (1). 
6  Tête  de  Junon  Lanuvienne  couverte  de  la  peau 
de  chèvre.  ^  Junon  Lanuvienne  dans  un  bige, 
le  dragon  sous  les  pieds  des  chevaux. 

Fabrique  :  b  Bord  dentelé. 

Rareté  :  C. 

aRF.FR.C.SC.COLL.SA(10).  SF(2).  LIR(à). 

Dépôts  :  HSZ. 

,   6RF.FR.G.SC.SA(5).  LIR(7). 

(Cohen,  pi.  XXXV,  Procilia,  n"  1  et  2.) 


257  [259]. 

Légende  :....—  Monétaire  :  vij  M.VOLTEI(us)  M.F.  (2). 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  a  Tête  laurée  et  barbue  de  Jupiter.  ^  Temple 

orné  de  quatre  colonnes  doriques   avec  un 

foudre  ailé  sur  le  fronton  et  trois   portes; 

celle  du  milieu  est  plus  grande  que  les  deux 

autres. 
6  Tête  d'Hercule  jeune  couverte  de  la  peau  de 

lion.  ^1  Sanglier  courant. 
c  Tête  jeune  et  diadémée  de  Liber  couronnée 

de  feuilles  de  lierre  et  de  corymbes.  ^  Cérès 

(1)  Ce  type  s'eiplique  parfaitement,  si  ron  suppose  que  la  famille  Pro- 
cilia  était  originaire  de  Lanuvium. 

(2)  11  n'est  pas  question  de  cette  famille  comme  famille  sénatoriale ;^eu' 
iement  un  L.  Vulteius  est  nommé  par  Gicéron  [in  Verrem^  III,  C6f  165)  et  par 
Florus  (11^  ld>  p.  08,  éd.  labn). 


Digitized  by 


Google 


468  CHAPITRE   IX. 

dans  un  char  traîné  par  deux  dragons  et  te- 
nant une  torche  dans  chaque  main. 

d  Tête  laurée  d  Apollon.  ^  Trépied  avec  le  ser- 
pent; à  droite  du  trépied,  on  lit  S{enaius) 
C(oiisu//o),  à  gauche,  D{e)  T{hesauro1) . 

e  Têle  jeune  à  longs  cheveux,  avec  un  casqoe 
sans  cimier,  autour  une  couronne  de  laurier 
ou  d'olivier;  les  épaules  couvertes  de  la 
chlamyde.  ^  Cybèle  avec  une  couronne  tour- 
relée,  assise  sur  un  char  attelé  de  lions,  et  te- 
nant une  patère  à  la  main  (1). 

(I)  Jusqu'ici,  les  types  de  ces  cinq  monnaies  n'ont  pas  été  expliqués 
d'une  manière  satisfaisante  :  ils  se  rapportent  aux  cinq  grandes  fêtes  celé- 
brées  annuellement  à  Rome  à  cette  époque,  savoir  :  la  fête  de  Rome,  la 
fête  Plébéienne,  celles  de  Gérés,  d'Apollon  et  les  jeux  Mégalésiens.— Le  denier 
o,  avec  la  tête  de  Jupiter  et  le  temple  du  Capitole,  se  rapporte  aux  jeux 
Romains  :  ludos  antiguissimos  gui  primi  Romani  appeilati  iunt.,,,  Jovî, 
Junom\  Minervaegue  esse  factundos,  (Clo.  in  Verrem,  V,  H,  36.]  — Les  jeux 

320  aT.  J  -C.  Plébéiens  furent  fondés  par  G.  Flaminius  en  534  {voy.  notre  Hist,  rom,, 
t.  I,  p.  788)  ;  leur  programme  est  très-peu  connu,  car  on  ne  peut  consi- 
dérer comme  tel  ce  que  nous  savons  de  leurs  rapports  avec  Vepulum  Jovit 
(Marquardt,  Handb,,  t.  IV,  p.  293).  Nous  croyons  reconnaître  dans  les  types 
du  denier  b  (tête  d'Hercule  et  au  revers  un  sanglier)  une  allusion  à  ces 
jeax.  Hercule  n'était  pas  seulement  le  protecteur  des  luttes  de  la  palestre, 
il  prés^idait  encore  aux  concours  de  musique  dont  il  était  considéré  comme 
le  dieu  tutélaire,  et  on  voyait  dans  le  cirque  Flaminicn,  à  côté  du  temple 
où  11  était  honoré  avec  les  Muses,  un  second  temple  qui  lui  était  particu- 
lièrement consacré  sous  le  titre  de  Magnus  Cusios.  (Becker,  Roms  Topogr., 
p.  612,  618.)  —  Le  denier  c,  sur  lequel  on  voit  d'un  côté  une  tête  jeune  cou- 
ronnée de  lierre  dans  laquelle  on  reconnaît  facilement  celle  de  Liber  (comp. 
n*'262)  et  au  revers  Gérés  dans  un  cbar  attelé  de  dragons,  se  rapporte  bien  évi- 
demment aux  fêtes  de  Gérés  (Cere(z/ia,comp.,n<*  296),  qui,  d* après  le  témoi- 
gnage de  Gicéron  (in  Verrem,  V,  14,  36),  se  célébraient  en  l'honneur  des 
trois  divinités  honorées  dans  le  temple  de  Gérés  :  Cereri,  Libero^  lÀberaeque; 
l'origine  de  ces  fêtes  est  fort  ancienne,  mais  nous  ne  pouvons  en  fixer  la 
date  d'une  manière  certaine.  —  Le  denier  d,  avec  la  tête  d'Apollon  et  le 

212  av.  J.-C       trépied,  se  rapporte  évidemment  aux  j(  ux  fondés  en  542  en  1  honneur 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE  HEWISZ-SZAMOS.    —   VT   257.  469 

Fabrique  ;  c  Symboles  accessoires  sur  le  revers. — e  Sym- 
boles accessoires  sur  le  droit  et  chiffres  grecs  sur  le  revers. 

d'Apollon  (comp.,  n«230).  La  seconde  partie  de  la  légende  SC.  DT.  a  élë 
expliquée  Ju'tqu'ici  par  donum  tuiit,  ce  qui  ne  signlûe  rien  et  ne  semble  pas 
conforme  aux  usages  monéUIrcs  de»  Romains.  L'explication  de  thesauro^mus 
parait  beaucoup  pins  convenable,  puisque  la  collecte  qui  se  faisait  pour  la  cé- 
lébration de  ces  fftles  en  était  une  des  particularités  les  plus  remarquables,  et 
avait  déjà  été  mentionnée  par  l'oracle  à  l'époque  de  leur  fondation;  on  peut 
même  appliquer  à  cette  partie  de  la  cérémonie  le  passage  suivant  de  Varron 
{deling,  ht.  V,  181)  :  Etiam  nunc  Dits  cum  thesauris  aises  dant,  stipemdi- 
cunt  L'explication  entière  de  la  légende  serait  donc  senatus  consuito,  de 
thesauro  et  signifierait  que  les  frais  de  cette  fête  étaient  couverts  en  partie 
par  le  trésor  public,  et  en  partie  par  le  produit  de  la  coll6cte;  Toracle  cité 
par  Tite  Live  .(XXV,  12)  dit  :  Cum  populus  dederit  expMico  partem,  {par^ 
tem]  privait  uti  conférant  pro  se  atque  suis,  —  EnOn  sur  le  denier  e,  nous 
voyons  la  Mère  des  Dieux  sur  son  char  traîné  par  des  lions  ;  elle  Âtalt  la 
protectrice  particulière  des  feux  Mégaléfiens,  institués  en  550  ;  la  téta  casquée  >04  ar.  J.-C. 
jeune  et  imberbe  attribuée  d'abord  à  Minerve,  puis  à  Mars  jeune,  a  été  in- 
génieusement expliquée  par  Cavedoni  {Saggio,  p.  76;  Ripostigli,  p.  145); 
ce  savant,  rapprochant  le  type  du  droit  de  celui  du  revers,  y  reconnaît  une 
tête  de  Corybante  que  Ton  voit  souvent  sur  d'autres  monuments  repré- 
sentée de  la  même  façon,  imberbe  avec  de  longs  cheveux,  un  casque  d'une 
grande  simplicité  et  une  chlamyde.  Il  nous  semble  que  sans  sortir  de  cet 
ordre  d'idées,  on  pourrait  donner  à  cette  tête  le  nom  d'Attis  dont  la  présence 
sur  le  droit  d'une  pièce  au  revers  de  laquelle  se  trouve  Cybèie,  nous  parait 
plus  convenable  que  celle  d'un  simple  Corybante.  On  peut  comparer  à  ce 
sujet  les  fragments  d'un  hymne  en  l'honneur  d'Altis  cités  par  Tauteur  des 
Philosophumena,  saint  Hippoiyte,  Origène  ou  un  autre  (Refutatio  omnium 
haeresium,  V,  d):  àï  xoiXoGvt....  Alpidvtoi  (?)  KopOCivra.  (Cf.  Gerhard,  Grie- 
chische  Mythologie,  $  149.)  —  Les  fêtes  de  Flore  {voy.  n*  301)  et  de  la  Vic- 
toire [voy.  n*  271)  qui  sont  moins  anciennes  et  moins  importantes  ne  sont 
pas  représentées  sur  ces  monnaies. 

[Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  27  et  28)  donne  son  adhésion  complète  àTattrl- 
bulion  faite  par  M.  Momrosen  des  types  de  ces  cinq  deniers  aux  cinq  jeux 
principaux  du  peuple  romain,  puis  ii  ajoute:  «  Je  préfère  toujours  attribuer 
<c  la  tête  en  qnestion  (denier  e)  plutôt  à  un  Corybante  qu'à  Attis,  et  j'en 
M  ferais  même  plus  particulièrement  la  tête  de  Corybas,  fils  de  Jason  et  de 
•  Cybèie,  qui  après  l'apothéose  de  son  père,  passa  avec  sa  mère  et  son  oncle 
«  Dardanus  en  Asie,  où  il  répandit  le  culte  de  la  Grande  Mère  des  Dieux, 
«  qu'il  appela  Cybèie  du  nom  de  sa  propre  mère.  (D  odor.    Sicul.  V,  49.)  Ce 


Digitized  by 


Google 


470  CHAPITRE   IX, 

Rareté  :  aC.  6,  c,  d,  e  B. 

a  RF.FR.G.SG.SA  (7).  SF  (1).  LIR  (6). 

l    6  RF.FR.C.SG.SA(1).LIR(2).HSZ(1). 

c  RF.FR.C. se.  COLL.  SA  (7).  SF  (1).  LIR  (7). 
Dépoli  :{       jjg2^  ^^         '^  ^■ 

d  RF. 
\  e  RF.FR.C.  se.  COLL.  SA  (6).  SF(1).  LIR  (A). 
(Cohen,  pi.  XLII,  VoUeia,  n»*  1,  2,  3,  A,  5.) 


258  [285]. 

L<»gfwd^:....— Monétaire:  Au  droit  KALENI.  ^CORDI  (1). 
Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  la  valeur. 
Type  :  Tête  laurée  de  V  Honneur^  et  tête  casquée  de  la 
Valeur  ;k  côté  on  lit  les  deux  mots  HO(nos) ,  VIRT(i«)  (2).  ^ 


«  mythe  qui  se  liait  h  l'origine  troyenne  de  Rome,  est  selon  mol  le  sujet 
<«  d'un  bas-relief  publié  par  M.  Gerhard  (Antike  Bildwerke,  pi.  XXH)  ;  il  re- 
M  présente  un  Corybante  semblable  à  celui  qui  est  figuré  sur  le  denier  de 
«  M.  VolteiuS;  tenant  son  bouclier  életé  en  l'air  et  placé  debout  entre  Cy- 
tt  bêle  assise  sur  son  trône^  et  une  femme  voilée  que  je  crois  être  la  mère 
«  da  héros^  arrivée  de  la  Samotbrace.  Ce  bas-relief  omhit  run  des  côtés 
«  d'un  autel  carré  trouvé  à-  Sorrente  et  semble  appartenir  à  l'époque  de 
«  Marc-Aurèle.  »  B. 

(1)  L'élude  des  monnaies  permet  d'attribuer  ce  denier  à  Q.  Pu  tins  Q. 
61  âT.  j.-c.       P.  Cm,  N.  Caienus,  le  fameux  tribun   du  peuple  de  l'année  693,   préteur 

69  et 47  AT.  J.-C.  ^n  695  el  consul  en  707,  le  seul  sénateur  de  ce  nom  qui  pous  soit  connu. 
—  Quant  à  son  collègue  Cordus,  c'est  un  personnage  inconnu  et  la  famille 
elle-même  est  incertaine.  On  trouve  ce  cognomen  à  l'époque  de  l'Empire 
porté  par  des  Cae^ius  et  des  Cremutius;  du  temps  de  la  République  nous  ne 
connaissons  que  le  meurtrier  de  Porsenna  que  Denys  d'H  tlicarnaste  (V,  96)  et 
quelques  auteurs  plus  récents  appellent  Cordus  au  lieu  de  Scaevola  (Sabwe- 
gler,  Rdmische  Geschichte,  t.  Il,  p.  183),  mais  ces  témoignages  nous  semblent 
iasufflsants  pour  faire  descendre  ce  monétaire  de  la  famille  Mucla. 

(2)  Nous  ne  pouvons  déterminer  aujusie  la  signiAcatlon  de  ce  type.  Le 
revers  pourrait  (aire  penser  qu'il  est  question  de  la  paciâcation  de  l'Italie 
après  la  Ourrre  Sociale.  QuaM  à  Honos  et  Virtus,  Hkkhcl  {Doct.  tmm.  vet,, 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DK   HEWISZ-SZAMOS.    —  N*  258.  471 

L'Italie  vêtue  d'une  tunique  talaire  tenant  une  corne  d'abon- 
dance et  tendant  la  main  à  Rome  diadémée;  celle-ci  vêtue 
de  la  tunique  courte,  ceinte  du  parazonium,  tenant  le  scep- 
tre dans  la  main  gauche,  pose  le  pied  sur  un  globe  ^  à  côté 
sont  écrits  les  noms  ITAL(ta),  ROM  (a)  (1);  dans  le  champ, 
derrière  l'Italie,  un  caducée  ailé. 

Fabrique  :  Bord  dentelé. 

Rareté:  R. 

Dépôts  :  C.SC.GOLL.SF.  (1).  LIR  (1).  HSZ  (1). 

(Cohen,  pi.  XVIII,  Fufia.) 


J'ajoute  Ici  les  détails  suivants  extraits  de  VArchiv  fur  Kunde  Oesterrei- 
chischer  GeschichU-Quelleriy  vol.  XXIV,  p.  377  etsuiv. 

A  Hewisz-Szamos  (Obères  Welssenburger  Ck)mltat)  en  Transylvanie,  dans 
l'année  1844,  on  a  trouvé  un  dépôt  contenant  : 

9  deniers  consulaires  sans  noms  de  monétaire.  —  Tête  de  Rome.  Bf  Les 
Dioscures;  dans  le  champ  un  croissant  (3).  —  Tête  d'Apollon.  ij  Jupiter 
dans  un  quadrige  (3).  —  Tête  de  Rome,  if  Victoire  dans  un  bige  (3  dont 
on  incus). 

m  pièces  de  monétaires  : 

N'^  de  notre  classification, 

126.  Aburia  (I).  Tête  de  Rome.  1)/ Quadrige  du  SoIeii.Riccio^  Mon.  di  fam.y 
n*  1. 

t.  V,  p:  256)  volt  dans  ce  type,  mais  ceci  ne  nous  semble  pas  probable,  une 
allusion  à  C.  Mucius,  l'arciiitecte  du  temple  consacré  par  Marins  k  V Honneur 
et  à  la  Valeur.  On  classe  généralement  le  monétaire  Cordus  à  la  famille 
Mucia  sans  qu'il  y  ait  pour  cela  de  raison  bien  déterminante. 

(1)  Cette  image  de  la  Paix  qui  suivit  la  guerre  de  Sylla  s'accorde  par- 
faitement avec  l'époque  à  laquelle  nous  ramènent  les  indices  monétaires. 

[Cette  pièce  classée  d'abord  entre  680 et  700  ayant  été  trouvée  dans  le  f^  o«  «*  «▼•  J  -C. 
dépôt  de  Transylvanie  doit  évidemment  être  de  quelques  années  plus  an- 
cienne, et  ie  type  du  revers  permet  de  la  classer  après  la  paciQcation  de 
l'Italie  ;  son  absence  des  dépôts  de  Roncofreddo  et  de  Frascarolo  peut  s'expli- 
quer par  sa  rareté;  il  est  cepeninnt  assez  singulier  que  le  premier  dépôt 
où  elle  paraisse  soit  en  Transylvanie,  celte  pièce  ayant  été  probablement 
frappée  à  Ru  nie.]  B. 


Digitized  by 


Google 


472  CHAPITRE   IX. 

79.  Aelia.  Paetas  (1).  Roma.  j}  Dioscnres.  Ricclo^  n*  1. 

155.  AemiUa,  Lepidus  (I).  Tête  laurée  et  dladémëe.  i^  Statne  équestre. 
Riccio^  n'  5. 

1\.  AntesUn,  Caïu»  (1).  Tête  de  Rome,  ij!  Dioscares.  Rlecio,n<>  1. 

129.  — Grag.  (1).  Tète  de  Rome.  i|)  Jupiter  dans  un  quadrige.  Riccio,  n*  7. 

236.  Antonia.  Ralbas  (I).  Tête  de  Jupiter.  ^  Quadrige  de  la  Victoire. 
Riccio^  n«  1. 

63.  Atilia,  Saranus  (i).  Tête  de  Rome.  ^  Bige  de  la  Victoire.  Ricelo,  d*  7. 

191  (I.  Caecilia,  L.  Metel.  (3).  Tête  d'Apollon.  ^  Rome  assise  sur  des 
armes.  Rlccio^  n**  37. 

248  a,  — Metellus  Pius(l).Têtedelt  Piété,  i^  Éléphant  ayec  nne  sonnette 
an  con.  Kiccio,  n*  40. 

166.  Calidia.  Tête  de  Rome  (1).  ^  BIge  de  la  Victoire.  Ricclo,  n*  1. 

ili.  Calpumia,  Tête  d'Apollon  (2).  ^.  L.  Piso  Frugi.  CaYtiier.  Rlecio, 
n«6. 

239.  Carvilia.  Car.  Ogul  Ver.  (1).  Tête  de  Jupiter  Jeune  on  d'Apollon 
Vedius.]^  Quadrige  de  Jupiter.  La  légende  du  revers  est  effacée.  Riccio,  n*  1 .  ' 

252.  Cassta.  L.  Q.  f.  (1).  Tête  de  Liber,  ql  Tête  de  Libéra.  Riccio,  n*  9. 

161.  Cipia,  M.  II.  f.  (1).  Tête  de  Rome,  ^  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  1. 

176.  Claudia.  C.  Pulcher  (2).  Tête  de  Rome.  ^  Bige  de  la  Victoire.  Riccio, 
n*3. 

231.  — Ttberius  (3).  Tête  de  Diane,  q)  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  10. 
195.  Coelia,  Caldos  (3).  Tête  de  Rome,  ql  Bige  de  la  Victoire.  Riccio, 

n*  2. 

229.  Comelia.  Lentulus  (1).  Tête  de  Mars.  ^  Bige  de  la  Victoire.  Rlcdo, 
n»  16. 

207.  —  Marcelll  f.  (1).  Buste  d*Hercule.  ^  La  Valeur  on  Rome  couronnée 
par  le  Génie  du  peuple  romain.  Riccio*  n*  34. 

148.  —  Sisena  (1).  Tête  de  Rome.  ^  Jupiter  combattant  les  géants,  ac- 
compagné des  signes  du  Soleil,  de  la  Lune  et  des  étoiles.  Riccio,  n*  43. 

232.  —  Sulla  imperator  (1).  Tête  de  Rome.  t(  Sylla  dans  un  char  triomphal 
couronné  par  la  Victoire.  Riccio,  n**  54. 

227  d.  Crepusia,  P.  (2).  Tête  d'Apollon,  ql  Cavalier.  Pièce  fourrée. 
Riccio,  n»  2. 

227  a.  —  L.  Censorinus  (1).  Tète  de  Junon  Moneta.  ^  La  déesse  dans  un 
bige.  Riccio,  d*>  1. 

235.  Crilonia.  M.  Fan.  L.  Crit.  aed.  pi.  (1).  Tête  de  Cérès.  ^  Les  deux 
édiles  assis.  Dans  le  champ  P.  A.  Riccio,  n*  1. 

101.  Curiaiia.  C  (1).  Tête  de  Rome,  v/  Junon  Curitis  (?)  dans  un  qua- 
drige couronnée  par  la  Victoire.  Riccio,  n*  I. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  HEWISZ-SZAMOS.  473 

147.  Fabia.  Labeo  (2).  Tète  de  Rome.  ^  Jupiter  dans  an  quadrige^  tenant 
le  sceptre  et  le  foudre;  dessous  un  éperon  de  navire.  Biccio,  n*  1. 
173.  Flaminia,  Cllo  (2).  Tête  de  Rome,  ijj  Bigc  de  la  Victoire.  Riccio^  n*  1. 

233.  Fonteia,  W  (1).  Tête  d'Apollon  Vedius.  ^  Génie  allé  monté  sur  un 
bouc.  Riccio,  n»  9. 

2S8.  Fufia,  L.  Kalenns  (i).  Têtes  de  l'Honneor  et  de  la  Valeur.  ^  Rome 
et  litalle  66  donnant  la  main.  Riccio,  n«  1. 
166.  Fulvia,  Cn.  (1  ).  Tête  de  Rome.  Y^  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  1. 

196.  Fundania,  G.  (1).  Tête  de  Rome.  ^  Triomphateur  dans  un  quadrige. 
Riccio,  n*  1 . 

242.  Furia.  Crassipes  (1).  Tête  de  Gybèle.  ^  Chaise  carale.  Riccio,  n*  16. 
182.  —  Phllus  (S).  Double  tête  de  Janus.  ^  Rome  couronnant  un  trophée. 
Rlcclo,  n»  11. 

197.  Herennia,  M.  (1).  Tête  delà  Piété.  ^.Un  des  Jeunes  gens  de  Gatane 
emportant  son  père  sur  ses  épaules.  Riccio,  n**  1. 

234.  Julia,  Burslo  (1).  Tête  ailée  déjeune  homme,  q)  Victoire  dans  nn 
quadrige.  Riccio,  n*  5. 

78.  Jmia,  M.  (1).  Tête  de  Rome,  jj  Les  Dioscnres.  Riccio,  n*  7. 

213  a.  — Sllanus  (3). Tête  de  Rome.  i^  Victoire  dans  un  bige.  Riccio,  n*  12. 

240.  Ucinia.  Macer  (1).  Buste  d'Apollon  Vedius.  iq)  Palias  dans  un  qua- 
drige. Riccio,  n*  12. 

162.  Lutatia.  Gerco  (4).  Tête  de  Mars.  îf  Galère.  Riccio,  n*  2.  Snr  nn  des 
rerers,  la  tête  de  Mars  est  Incuse. 

230  6.  Uarcia,  G.  GensorInus  (l).'Téte  d'Apolion.  ^  Gheval  en  course; 
an-dessus  une  oreille.  Ricdo,  n*  19. 

227  c.  —  L.  GensorInus  (1).  Tête  d'Apollon,  q)  Marsyas  avec  l'outre  sur 
répaule,  an  pied  d'une  colonne  surmontée  d'une  statue.  Riccio,  n*  13. 

71.  —  Libç  (1).  Tête  de  Rome,  ij!  Les  Dioscnres.  Riccio,  n*  4. 

142.  —  Q.  Piiipus  (1).  ^  Le  roi  Philippe  de  Macédoine  è  cheval.  Riccio, 
n*21. 

205.  Memmia,  L.  (i).  Tête  de  Saturne.  ^  Vénus  dans  un  bigc.  Riccio,  n*  6. 

122.  Minucia.  L.  (1).  Tête  de  Rome.  ^Jupiter dans  un  quadrige.  Riccio, 
n*  15. 

200.  —  Q.  Thermus  (3).  Tête  de  Rome.  ^  Gombat  de  deux  guerriers  près 
d'un  troisième  blessé.  Riccio,  n°  13. 

253.  Naevia,  Balbus  (3).  Tête  de  Vénus.  ^  Victoire  dans  un  trige.  Riccio, 
n»  1. 

254.  Papia.  L.  (1).  Tête  de  Junon  Sisplta.  19)  Griffon.  Riccio,  n*  1. 

70.  Pinaria,  Natta  (1).  Tête  de  Rome.  ^  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  1. 

255.  Poblicia,  G.  (1).  Tête  de  Rome,  j)  Hercubet  le  lion.  Riccio,  n*  10. 


Digitized  by 


Google 


474  CHAPITRE    IX. 

191  c.  Poblicia,  C.  Malleolus  (1).  Tête  de  Mars.  ^  Héros  no,  le  pied  posé 
sor  une  cuirasse;  devant,  un  trophée  et  une  proue  de  navire  Riccio,  n'6. 

1 10.  Pompeia,  Fostius  (2  .  Téie  de  Rome.  ^  La  louve  et  les  jumeaux, 
avec  le  berger  Faustulus.  Riccio,  n"  C. 

170  d.  Pomponia.  L.  (1).  Tête  de  Rome.  ^  Bige  de  Mars.  Riccio,  n*  1. 

106.  Porcia,  Cato  (2).  Tête  de  Rome,  q!  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  2. 

172.  ^LAeca  (2).  ^  Provoco.  Guerrier  accompagné  d'un  licteur,  étendant 
la  main  au-dessus  d'un  citoyen  en  toge.  Pièce  fourrée.  Riccio,  n**  1. 

128.  —  Laeca  (1).  ^  Quadrige  de  la  Liberté  couronnée  par  la  Victoire. 
Riccio»  n*  4. 

101  tf  et  139.  Postumia,  Albinus  (3).  Tête  de  Diane.  Tf  Trois  cavaliers 
poursuivant  un  ennemi.  —  Tête  de  Rome.  ^  Mars  dans  un  quadrige.  Riccio, 
n»*  3  et  4. 

256  a.  Procilia.  L.  (3).  Tête  de  Jupiter,  i)!  Junon  Sispita.  Riccio,  n«  1. 
09.  Saufeia.  L.  (1).  Tête  de  Rome,  if  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  1. 

210.  Sentia,  L.  (2).  Arg.  pub.  Tête  de  Rcme.  ff  Jupiter  dans  un  quadrige. 
Riccio,  n*  I. 

1C8.  Sergia,  Siius  Q.  (2).  Tête  de  Rome.  î)  Cavalier.  Riccio,  n*  1. 

211.  Servilia.  Rullus  (1  ).  Tét'?  de  Pallas.  if  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n*  1  f . 

214  a  et  6.  Titia.  Q.  (4).  Tête  ailée  et  barbue.  î}  Pégase.  —  Tête  de  Bac- 
chante, ff  Pégase.  Riccio,  n»»  1  et  4. 

215  b.  Titwia.  Sabinus  (3).  Tête  de  Tatiuf.  ^  Tarpéia  entre  deux  guer- 
riers. Riccio,  n"  3. 

194.  Vrbinia  (1).  Tête  de  Rome,  i))  Victoire  dans  un  trige.  Riccio,  n*  1. 
99.  Fa/errta. Flaccus  (l).Tête  de  Rome.  ^  Bige  de  la  Victoire.  Riccio,  n'  1. 

111.  Vduria.  Tiberius  (1).  Tête  de  Mars.  ^  Deux  guerriers  prêtant  ser- 
ment sur  un  porc.  Riccio.  n*  1. 

216  a,  Vibia.  G.  Pansa  (5).Têto  d'Apollon.  ^  Pallas  tenant  un  trophée 
dans  un  quadrige.  Riccio,  n**  5. 

257  b.  Volteia.  M.  (I).  Tête  d'Hercule.  1)1  Sanglier.  Riccio.  n«2. 

On  a  trouvé  en  même  temps  3i8  drachmes  de  Dyrrhachium,  27  autres  à 
peine  lisibles,  et  un  anneau  d'argent,  pesant  en  tout  43k%59. 

Les  détails  que  l'on  trouve  dans  le  même  recueil,  vol.  XXIX,  p.  308  et 
suiv.;  p.  311  et  suiv.  sur  les  trouvailles  de  Tersacteprès  de  Fiume,  et  de 
Grosspold  en  Transylvanie,  fournissent  des  relevés  analogues. 

Dans  la  première  do  ces  localités  on  a  trouvé  à  deux  reprises  différentes 
en  1858  et  en  1860  une  cinquantaine  de  deniers  de  l'époque  répulilicaine.  A 
Grosspold,  on  a  trouvé  en  1860  environ  500  pièces  appartenant  également 
aux  temps  de  la  République.  B. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS  DE   RONCOFREDDO  ET  DE   FRASGAROLO.  —  N*  269.     475 

Monnaies  trouvées  dans  les  dépôts  de  Roncofreddo  et  de 
Frascarolo,  enfouis  de  680  à  685  et  monnaies  contempo-     74  «o  «r.  j.-c 
raines. 

25»  [242]. 

Ugende  :  ^  EX.S.C.  —  Monétaire  :  a  ^  CN.LEN (m/u5) 
ai^estor);  6^  LENT(uiiis)  CyR{alor)  X.FL(and«)    (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  la  valeur. 

Types  :  Tête  barbue  et  diadémée,  avec  un  sceptre;  à 
côté  on  lit  :  G(mms)  P(opuJi)  R{omani).  ^  Le  globe  ter- 
restre entre  un  sceptre  et  une  couronne  de  laurier  d'un 
côté,  et  un  gouvernail  de  l'autre. 

Rareté:  a C.bK 

la  RF.FR.G.SG.G0LL.SA(12).  SF(2).  Lm(5). 

Dépôts:)  AR(IO). 

\b  C.SG.SA(1).SF(1).LIR  (1). 

(Cohen,  pi.  XIV,  Cornelia,  n"  10  et  11.) 


(1)  Les  dëpôU  ayant  coDgtaté  que  cette  pièce  a  été  frappée  entre  les 
années  673  et  685,  noas  n'hésitons  pas  à  croire  qu'elle  a  été  frappée  à  Toc-   si  et  sa  av.  j  c 
eagion  des  grands  armements  de  terre  et  de  mer,  que  le  Sénat  ordonna  de 
préparer  contre  Milhridate  et  les  Pirates  en  680,  et  en  particulier  au  crédit       74  nr.  J.  c. 
de  18  millions  de  deniers  voté  pour  la  consltruction  d'une  flotte  destinée 
an  go«iYemeur  d'Asie  (Plutarch.  Luculius,  XHl);  Te  type  convient  parfaite* 
ment  à  cette  explication.  Le  magistrat  qui  fit  frapper  cette  pièce  est  Cn.Cor- 
Delius  P.F.Lentulus  Marcellinus,  fils  du  monétaifis  du  n* 207.  En  68i,  Cicéfon       70  ar.  J.-G. 
(m  VerrerHy  II,  42,  103)  le  qualifiait  de  clarissimus  adoiescens;  il  fut  pré- 
teur en  60â,  consul  en  698.  (Borghesi  cité  par  Cavedoni,  Ripostigii,  p.  26.    59  et  £6  ar.  J.-G. 
— Drumann,  Geschichte  Roms,  t.  H,  p.  406).  D'après  son  âge,  il  peut  bi^n  avoir 
été  questeur  en  680  et  avoir  en  cette  qualité  battu  monnaie  en  vertu  d'un        74  ar.  j.jc 
sénatus-consulte. 


Digitized  by 


Google 


476  CHAPITRE  IX. 

«60  [245].  (An  de  Rome  680?) 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  %  P.LENT(ti{ti5) 
P.F.L.N.  et  au  droit  Q,{uaestor)  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  d'Hercule  barbue  (2).  â  Le  Génie  du  penple 
romain  imberbe  assis  sur  la  chaise  curule,  le  pied  posé  sur 
le  globe,  et  couronné  par  la  Victoire. 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  SA.AR  (1). 

(Cohen,  pi.  XIV,  Cornelia,  n*  12.) 


261  [247].       (An  de  Rome  675  à  685). 
Légende:....—  Monétaire  :  1^CEGNATIVS.CN.F.CN.N. 
etaudroitMAXSVMVS  (8). 
Espèce  :  Dénier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
Types  :  a  Ruste  de  Vénus,  portant  Cupidon  sur  l'épaule 
droite,  i^^  Figure  de  divinité  (la  Liberté)  dans 


(I)  Arëpoqueà  laquelle  appartient  cette  monnaie,  il  n'existe  qa'an  seul 
il  vr.  J.-C.  Lentulus  qui  puisse  l'avoir  frappée,  P.  Lentulus  Sptnther,  consul  en  697, 
dont  le  père  se  nommait  Publius  et  dont  le  grand-père  est  inconnu.  (Dru- 
mann,  Geschichte  Roms,  t.  Il,  p.  533.)  La  grande  analogie  de  ce  type  avec  celui 
du  denier  précédent  rend  très-plausible  l'hypothèse  de  Gavedoni  (Ripottigfi, 
p.  206), qu'elles  ont  été  fiappées  en  même  temps;  Il  est  aussi  très-possible  que 
67  ot  M  ar.  j.-C.  P.  Lentulus,  consul  en  697,  et  Gn.  Lentulus,  consul  en  698,  aient  été  ques- 
teurs ensemble.  Cette  pièce  est  si  rare  qu'il  n'est  pas  étonnant  qu'elle  ne  se 
soit  pas  trouvée  dans  les  dépôts  plus  anciens. 

())  On  a  cru  lire  OSCA  sur  quelques  exemplaires  de  cette  pièce,  mais 
cette  prétendue  légende  nous  paraît  être  tout  simplement  Û-S.C*,  et  ia 
ressemblance  de  la  tête  avec  celle  des  deniers  espagnols  n'est  pas  assex  frap- 
pante pour  faire  penser  qu'on  ait  eu  l'intention  de  les  copier. 

(3)  Personnage  Inconnu  dans  l'histoire.  Gicéron  {ad  Atticum,  XIII,  34) 
M  «r.  J..C.       parle  d'un  Egnatius  Maximus  vivant  en  709. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS  DE  RONGOFKEDDO  ET  DE  FRASGAROLO.  —  N*  262.    477 

un  bige,  couronnée  par  un  jeune  garçon  ou 
par  la  Victoire  ;  dans  le    champ  le  bonnet 
de  la  liberté. 
6  Buste  ailé  de  Cupidon  avec  Tare  et  le  car- 
quois sur  l'épaule.  ^  Temple  distyle  dans  le- 
quel on  voit  les  images  de  deux  divinités,  un 
dieu  et  une  déesse  de  face  et  debout  ;  au-dessus 
le  foudre  et  le  bonnet  de  la  liberté  (1). 
c  Tête  diadémée  de  la  Liberté*,  derrière  elle  un 
bonnet.  ^  Deux  femmes  debout;  Tune  (Rome)» 
casquée,  pose  le  pied  sur  une  tête  de  loup  ; 
l'autre  (Vénus)  diadémée,  caressée  par  Cupidon 
qui  arrange  sa  chevelure  ;  des  deux  cdtés  un 
éperon  de  navire  et  une  rame  (2). 
Fabrique  :  a  Bord  dentelé;  lettres  numérales   sur  le 
droit.  (Riccio,  Ca^,  p.  87).  b  Lettres  niunérales  sur  le  re- 
vers, c  Lettres  latines  sur  le  revers. 
Rareté  :  a,  6  R.  c  Peu  commun. 

ia  FR.C  (Gavedoni,  RiposL,  p.  264).  SG.AR(2). 
6  RF.FR.C.SG. 
c  G.SaG0LL.SA.(6)LIR.  (3). 
(Gohen,  pi.  XVII,  Egnalia,  n«*  1,  2,  3.) 


«62  [248]. 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  â  L.FARSVLEI(ti«) 
etaudroitMENSOR(3). 

(1)  CavedoDi  (Ripostigli,  p.  81)  appelle  avec  raison  ce  temple  :  ûedes  Jovis 
lÀbertatis, 

(2)  La  réunion  de  Vénus  et  de  Rome  se  rapporte  évidemment  à  la  fable 
de  l'origine  troyenne  de  Rome. 

(3)  Famille  inconnue.  Voyez  ce  que  nousdisons  supra^  p.  141,  surTépoque 
à  laquelle  cette  pièce  appartient. 


Digitized  by 


Google 


478  CHAPITRE   IX. 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  femme  diadémée;  dans  le  champ,  un 
bonnet.  ^  Guerrier  armé  d'un  casque,  d'une  cuirasse  et 
d'une  lance,  conduisant  un  bige  sur  lequel  un  autre  per- 
sonnage revêtu  de  la  toge  s'apprête  à  monter.  Au-dessous 
un  scorpion,  mais  seulement  quand  les  chiffres  se  trouvent 
sur  le  droit.  Ce  type  est  encore  inexpliqué. 

Forme  des  lettres  :  4^  =  50  (1). 

Fabrique  :  Chiffres  sur  le  droit  ou  sur  le  revers. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RF.C.SC.COLL.SA  (7).  SF  (3) .  LIR(5).  AR  (4). 

(Cohen,  pi.  XVIII,  Farsuleia,  n«'  1  et  2.) 


265  [249]. 

Légende —  Monétaire  :  ^  LLVCRETlH  TRIO  (2). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 
Type  :  a  Tête  radiée  du  Soleil  {Lucretiitë  de  luxl).  ij 
La  Lune  avec  sept  étoiles  {septem  triones). 
b  Têtelauréede  Neptune,  le  trident  sur  l'épaule, 
j^  Génie  ailé  monté  sur  un  dauphin  (3). 
Forme  des  lettres  :  1  ==  50. 

Fabrique  :  Lettres  numérales  du  côté  du  droit  sur  le 
denier  b. 
Rareté  :  C. 

[a  RF.FR.CSA  (3).  SF(2).LIR(1).  AR(2). 


Dépôts  :<^^  RF.FR.C.SC.COLL.SA  (4). 
(Cohen,  pL  XXV,  Lucretia,  n^'  2  et  3.) 


(1)  L'arcbaî8inc  du  chiffre  4^  (=  50)  est  digne  de  remarque. 

(2)  Comp.  le  n"  77. 

(3)  Ces  doux  pièces  ont  été  restituées  par  Trajan. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔTS  DE  RONCOFREDDO  ET  DE  FRASGAROLO.  — N"  '204-5.  479 

264  [256].       (An  de  Rome  673—685). 

Légende  :  Au  droit  SX.  —  Monétaire  :  i^  L.RVSTI 
{us)  (1). 

Espèce  :  Denier,  avec  la  marque  de  sa  valeur,  dont  la 
présence  à  cette  époque  est  singulière. 

Type  :  Tète  casquée  de  Mars.  ^  Bélier  debout  (2); 

Forme  des  lettres  :  X. 

Fabrique  :  Lettres  numérales  sur  le  droit. 

Rareté  :  G. 

Défais  :  RF.C.SG.GOLL.SA  (5) .  SF(1).  LIR  (2) .  AR(2) . 

(Gohen,  pi.  XXXVI,  Rustia,  n«  1.) 


268  [258]. 

Légende:....  —  Monétaire  :  ^  P.SATRIENVS  (3). 
Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Tète  casquée  de  Mars.  ^  Louve  marchant;  au- 
dessus  le  mot  ROMA  qu'il  faut  prendre  comme  une  légende 
explicative  (p.  166j,  Gependant  jamais  le  nom  de  Roma  n'a 
été  donné  à  la  louve.  (Foy.  Schwegler, /iômische  ÉrescWchie, 
1. 1,  p.  423). 

Forme  des  lettres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Lettres  numérales  du  côté  de  la  tète.  Morell 
{Satriena^  II)  donne  une  pièce  hybride  sur  laquelle  ce  revers 
est  joint  à  un  autre  qui  porte  la  légende  :  TLCAESAR  DIVI 
AVG.  F.  AVGVSTVS. 

(1)  Personnage  inconnu.  On  connaît  un  Rusiius,  qui  Ot  la  campagne 

contre  lea  Parthes  en  701  sous  les  ordres  de  Crassus.  (Plutarch.,  Crassus,       bz  av.  j.-c. 
XXXII.)  Voy.  p.  ]4f,  pour  I*époque  à  laquelle  nous  classons  cette  pièce. 

(2)  Le  bélier  est  l'emblème  du  mois  de  mars,  le  premier  mois  de  l'année 
avant  Jules  César  (voy.  notre  Chronologie,  p.  307,  Berlin,  18&9).  On  voit 
également  des  têtes  de  bélier  auprès  des  bustes  des  deux  Fortunes  d'Ântium^ 
sur  les  deniers  de  Q.  Rustius,  monétaire  du  temps  d'Auguste. 

(5)  Cette  famille  est  inconnue. 


Digitized  by 


Google 


àSO  CHAPITRE   II. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  RF.FR.G.SG.G0LL.SA(8).SF(l).LlR(2).AR(i). 

(Cohen,  pi.  XXXVI,  Satriena.) 


Monnaies  trouvées  dans  le  dépôt  de  Gadriano  enfoui  en 
ft0ou4$«T.j.-c.  704  ou  705. 

266  [260].  lAn  de  Rome  685). 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaii-e  :  ^  P.  GALB(a) 
AED.  (ouAE).CVR.  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  voilée  de  Yesta,  peut-être  allusion  au  ponti- 
ficat du  monétaire  comme  les  emblèmes  du  revers  ^  Cou- 
teau de  sacrifice,  simpulum  et  hache  sacerdotale  ornée 
d'une  tête  de  lion  (2). 

Fabrique  :  Cette  pièce  se  trouve  souvent  fourrée.  (Cohen, 
p.  XIX). 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  G.SG.COLL.SF  (2).  LIR  (1). 

(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Sulpicia,  n«  2.) 


(1)  P.  (Sulpiciuà)  Galba  est  le  personnage  récusé  comnne  juré  par  Verres  (Cic. 
70  ay  j  .c  "*  Yerrenif  I,  7,  18^,  en  684,  et  qui  brigua  inutilement  le  consulat  pour 
as  ar.  J..C.  I*année  691.  (Asconius,  in  Tog.  Candid,,  p.  82).  Il  est  fait  mention  de  lui 
57  ar.  J.-C.        commc  pontife  en  097.  (Cic.  deharusp,  respons»,  VI,  12).  On  peut  fixer  avec 

asseï  de  certitude  Tannée  de  Tédilité  de  Galba,  d'après  la  loi  annale.  Ce  ne 

10  ar.  J.  C.       P^*^^  ^^^^  toutefois  en  684,  puisque  cette  année-là  il  remplit  les  fonctions  de 

juré.  Il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  P.  Sulpicius^  Juré  comme  lui  dans 

7o«t69av.j.-G.     1«  procès  de  Verres  en  684^  questeur  en  685  (Cic.  in  Verrem,  \,  10,  80), 

•s  ar.  J.-c«       d'abord  parce  que  Galba  qui  espérait  devenir  consul  en  691 ,  ne  pouvait 

exercer  la  questure  en  685  ;  et  d'autre  part  parce  que  P.  Galba  fut  récusé  par 

Verres,  tandis  que  P.  Sulpicius  ne  le  fut  pas,  et  siégea  au  nombre  des  jurés. 

Il  ne  faut  pas  non  plus  le  confondre  avec  l'augure  Galba  (Gic,  ad  Aitictan, 

IX,  9,  3)  qui  est  évidemment  Ser.  Sulpicius  Galba,  parUsan  de  César. 

(2)  Ce  denier  a  été  restitué  par  Trajan. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   GADRIANO.    —   «•  267.  481 

267  [261].  (ÀQ  de  Rome  685). 

aftEX.S.C 
6  Au  droit  :  S.C 
Légendes  :  /  ù,  d,e^  EX.S.C. 
f7*J-  S.C. 
g  ^  S.C. 

a%tt.  PLAÊTOftIVS.  AÉD.  CVR.  et  au 

droit  CESTIANVS. 
6  ^  M.PLAETORIVS.M.F.AED.CVR.  et 

au  droit  CESTIANVS. 
^(I,cf$  W.PLAETORLCEST. 
r  ^  M.PLAETORIVS   (ou    PUETORI) 

CEST. 
âlïÎM.PLAETOR.CEST.  C*)- 
Espéces  :  Deniers,  sans  la  marque  de  la  valeur. 
Types  :  a  Tête  tourrelée  de  Gybèle  ;  clans  le  champ  de- 
vant la  tête  un  globe;  derrière,  la  partit 
antérieure  d'un  lion.  Un  bandeau  autour.  ^ 
Chaise  curule;  dans  le  champ  un  symbole 
qui  varie  ^  le  tout  dans  un  bandeau  (2). 


Monélaire$ 


(1)  M.  Plaelorios  est  probablement  le  même  qae  Plactorlus  qui  fut  l'accu- 
sateur 4e  Fontelus  en  684  (Cic.  pro  Fonieio,  I,  2;  ÎLVI,  36);  il  futédUe,  selon 
toute  apparence,  en G85  (Cic.pro  C/t/en/îo,XLV,  l^G.— Drumann,  Geschichie 
Roms,  t.  V,  p.  335),  puis  préteur  en  C88.  (Cir.  pro  Cluentio,  LUI,  U7).  Son 
père  pourrait  être  M.  Plaetoriu«,  que  Sylla  fit  tiicr  en  672  (Vaier.  Max.,  IX,2, 
1.  —  Oros.V,  21). 

(2)  Ce  t}pe,  et  celui  du  n"  24?,  qui  lui  ressemble,  se  rapportent  évidem- 
ment aux  fêtes  MégaUsicnnes  que  céléi)raient  les  édiles  curules.  Les  autres 
types  sont  restés  jusqu'ici  sans  explication  satisfaisante;  on  n'a  pas  même 
pu  déterminer  d'une  manière  certaine  les  divinités  qu'ils  représentent.  Au 
surplus,  ils  ne  paraissent  pas  poavoir  se  rspporter  aiu  trois  autre;»  féttes 

11.  U 


70  av.  J-C. 
69  av.  J.-C. 
66ar.J.-r^ 
82  ar.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


482  GHilPITRE  IX. 

6   Tète  jeune  casquée,  couronnée  de  laurier, 
d'épis,  de  pavots  et  de  lotus;  des  ailes  aux 
épaules;  derrière  elle  un  arc  et  un  carquois; 
devant,  une  corne  d'abondance,  le  tout  dans 
un  bandeau.  ^  Aigle  sur  un  foudre;  le  tout 
dans  un  bandeau. 
c  Tète  jeune  imberbe  avec  des  cheveux  flot- 
tants. ^  Caducée  ailé. 
d    Tète  de  femme  les  cheveux  élégamment 
tressés  en  réseau,  les  bandeaux  relevés  en 
forme  de  couronne  autour  d'un  diadème,  et 
parée  de  boucles  d'oreille  et  d'un  collier.  ^ 
Caducée  ailé. 
e  Tète  semblable  à  la  précédente.  ^  Praeferi- 

culum  et  torche  allumée. 
f  Tête  semblable  aux  deux  précédentes.  ^  Fron- 
ton de  temple  dont  le  tympan  est  orné  d'un 
géant  anguipède. 
g  Tête  de  femme  avec  les  cheveux  relevés  sur  la 
nuque.  ^  Tête  imberbe  de  face  ;  comme  base 
un  cartouche  qui  se  termine  aux  deux  extré- 
mités en  queue  d'aronde  et  qui  porte  pour 
inscription  le  mot  SORS;  au-dessous,  des 
traits  incertains. 
Fabrique:  a,  avec  symboles  accessoires  sur  le  revers; 
6,  sans  symboles  accessoires;  c,  d,  «,  f,  g,  symboles  acces- 
soires, ou  plus  rarement  lettres  grecques  du  côté  du  droit. 
Rareté  :  a,  6,  c,  d  C.  «,  /",  g  R. 
--'-'■-' 

que  faisaient  célébrer  les  édiles  curules,  savoir  :  les  fêtes  de  Rome,  en 
l'honneur  de  Jupiter>  de  Junon  et  de  Minerve,  les  Céréales,  en  l'honneur  de 
Cérès,  de  Liber  et  de  Libéra,  enfin  la  fête  de  Flore,  Voy.  ci-dessaa  le  n*  267 
et  plus  bas  les  n*^  296  et  801. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GADBUNO.    —  N*   268.  488 

a  C.  se.  COLL.  SA  (8).  SF  (1).  LIR  '3).  AR(15) , 

!b  G.SC.COLL.SA  ((i).  SF  (1),  L1H(6),     "M 
cG.SaSA(2).SF(l). 
d  G  {Cavedoni,  RipoAL,  p.  25A),  SA  (2)- 
eG,SA(l). 
g  G. 
(Cohen,  ph  XXXII,  Plaeioria,  n^'  2,  3,  4,  5,  6,  7,  8et9)- 


!i6«  [562].         (Avant  lan  de  Rome  rtSS). 

Légende  :  S.C  3ur  les  deux  cûUSs,—^  Monétaire:  i^L.PLAE- 
TORI(m)L.FQ(waM^or)  {!}, 

Espèce  :  Denîer,  sans  la  marque  de  sa  vaîeur. 

Type  :  Tête  diadéo^ée  de  femme  (Jiinon  Moneta)  \  à  côté, 
on  lit  :   MONETA.   ^  Athlète  nu  tenant  nne  palme   sui*    puxxxt,  n-ft, 
Tépanle  et  le  ceste  à  la  main  {'2). 

Fabrique  :  Symboles  accessoires  sur  le  revers,  se  rap- 
portant loua  à  la  palestre;  sur  uîie  pièce  hybride  on  trouve 
le  droit  des  deniers  de  M.  l^laeLorius  (u'  2tî7  ri,  e)  avec  le 
revers  du  nôtre  (Morell,  Plaet.y  U,  A),  et  sur  un  autre  le 
droit  de  L,  Plaetoriua  avec  le  revers  iW  M.  Nae(onu$ 
(n"2Ô7  f)  {Morell,  i6/d.,  II,  B). 

Rareté  :  R'. 


(1)  Cq  d«Dier  peut  ^tr«  aftrtbuâ  à  L,  Pl»«tûriuB,  qu'on  trouve  ctté  en  Gîfl       ^^  ^^  j  .f*^ 
comme  stitiateur^  ft  qui  pûri^oïiM?<iueiU  avait  rte  (jui  i^tnir,  [i\U\  pfo  Ciuent.t 

LX,  lOri.'-Uorgtiesi,  Decad.  H,  Tj  Œuvt\  compl,  t.  I,  p»  iSfIJ. 

(2)  AlUisUm  éviil?nlc  nu  coianomEJU  ç&jtttanust  ptirU  par  celte  fa  m  Mie. 
(Ëor^heai,  ii«?,  U,  7;  Œuvr,  compi.,  \.  i,  p.  1^2.  ^  Cl.n''  îdTj.  Le  ujot 
caestus  (de  caedere]  et  k  mol  M^&îont  dû  se  confomire  de  litïim  heure 
tlttiia  tu  proaOiicUkliuD.  iFestu»j  veib.  CoestuSf  p*  4&^  éd.  Mûiler)* 


Digitized  by 


Google 


A8A  CHAPITRE  IX. 

Dépôt  :  G. 

(Cohen,  pi.  XXXII,  Plaeloria,  n»  !)• 


«69  [268J.  (Vers  l'an  de  Rome  690). 

Légende  :....  —Monétaire  :  a  Au  droit  FAVSTVS  (1)-,  b 
i$  FAVSTVS. 

Espèce  :  Deniers,  sans  la  marque  de  leur  valeur^ 

Type  :  a  Tête  diadémée  de  Diane  surmontée  du  crois- 
sant; derrière  elle  le  lituus  (2).  fi)  Un  magistrat 
romain  assis  (Sylla) ,  devant  lui  un  homme  im- 
berbe agenouillé  {Bocchus)  tient  une  branche 
d'olivier  à  la  main  ;  derrière  lui  également  age- 
nouillé, un  captif  barbu  (Jugurlha);  à  côté, 
on  lit  le  mot  :  FEUX  (3). 


(1)  Ces  monnaies  semblent  pouvoir  être  attribuées  4  FausUs  Sylla,  fils 
89  ft  64  ET.  j.-c.  du  dictateur^  né  vera  666;  il  les  aurait  fait  frapper  comme  triumvir  moné- 
taire vers  690.  Tandis  que  les  deniers  frappés  par  ce  même  Faustus  en  700 

S4  ftT.  J.-c.       (n"  275)  célèbrent  la  gloire  de  Pompée,  ceux-ci  se  rapportent  seulement  à 
Sylla;  ceci  s'explique  d'ailleurs  par  suite  du  mariage  de  Faustus  avec  la  fille 
S9  ar.  J.-C.        ^^  Pompée,  après  695.  (Drumann,  Geschichte  Aor?M,  t.  IV^  p.  691). 

(2)  Le  dictateur  Sylla  honorait  particulièrement  Diane.  (Velleius  Pater- 
culus,  11,  ib.^lnscrip»  Neap,,  n«  3575.  — Drumann,  Geschichte  Roms,  t.  lî, 
p.  459.  —  Comp.  le  denier  de  L.  Buca,  n**  306).  11  était  augure  (comp.  le 
n*  232,  p.  443,  note  1).  H  ne  peut  pas  y  avoir  ici  d'allusioa  k  la  qualité  d'au- 
gure de  Faustus  lui-même  (Drumann,  ioc.  cit.,  L  II,  p.  610),  quand  mêoie 
on  aurait  la  preuve  qu'il  était  déjà  en  possession  de  ce  titre  lorsqu'il  fit 
frapper  ces  monnaies,  puisque  tout  sur  ces  pièces  se  rapporte  à  son  père. 

(3)  Allusion  à  l'offrande  en  or,  consacrée  an  Capitole  par  Boochus,  lors- 
qu'il fut  déclaré  l'ami  des  Romains  (PluUroh.  MQriu$,  XXXU;  Sylla,  VI). 
On  dit  que  ce  même«ujet  était  gravé  sur  le  cachet  de  Syila«  Val.  Max.  VOl, 
14,  4  :  X.  Sut  la  Jugurthae  a  Boccho  rege  ad  Man'um  perducti  ioiam  sibi 
laudem  iam  cupide  adseruit,  ut  annule,  quo  signatorio  utebalur^  in- 
sculptam  il  Iam  tradiiionem  haberet,  Plutarque  (Sylla,  lU),  dit  :   Hv 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   GADRIANO.    —  N*   270.  485 

—      b  Buste  jeune  diadème  et  avec  la  peau  de  lion  sur 
les    épaules ,   avec  le  mot  PEELIX ,  écrit  à 
côté  (1).  ^  Diane  dans  un  bige,  le  lituus  à  la 
main  ;  dans  le  champ,  le  cruiâsaot  tte  la  lune 
et  trois  étoiles  (2J< 
Forme  des  hilre»  :  FEELIX  et  FELIX  >  le  premier  con- 
servé tel  qu'il  s'écrivait  au  temps  du  dictateur  (voy*  supra^ 
p,  195). 
Rareté  :  R. 

aaSC.C0LL.SA{2j*LlR{l). 
b  SA*SP(1). 
(Cohen,  pi,  XV,  Cornelia,  n"  2a  et  26).      - 


Dépôts 


^70  [2t54].  (Vers  Tan  de  Roriie  60S), 

Légende  :••.*  ~  Monétrure  :  iv  C  PISO.  L  F-  FRVGI  (Vd^ 
renieot  FRV&.FRV.  FR.)  (3), 


* 


{Cttm^&Tct  et  que  dit  Je  même  Ptutarque  d&ui  t&  Tle  i1«  Man'us  (X),  et  dans 
Sun  traUé  :  fietp.  gerend,  praevepta^  \U,  —  Plin-,  Uist,  nati^  XXXVIl,  i^ 
9.—  Et^khelj  DtMT^  num.  ^«^^  I.  V,  \u  ÉWS). 

(1)  Ce  type  Tait  probaiil fument  allueioa  à  la  même  oirrundo,  cl  L'ûn  duU 
reconnaître  Ici  la  tétc  Je  Jugurltia. 

[Cell6at(rjJiutLou  cfit  corttettée  par  Cavcdorii  [Huùvî  fttidii,  p.  IH)^  pnr  \b 
raïsoD  qD'eti  ^49  lorsqu'iJ  fui  livréà  Svtïa  pur  Biwchufi,  Juguribii  dictait  plus  105  »v,  j..c. 
Jeune,  CMte  tête  avait  été  iittrituéo  précé^îtnimcnt  î\  Drtctïiua  îui-mème  piir 
Eekhel(/of:.n7.)»iïtai«nv«(iptîu  de  vratseTiiblanuesuhnijl  ropiti^ondeVlÈtionti 
(Iconc^grophie  f/re^it^^  t,  IIJ,  c.  J!J).  Le  sav;jnl  modéimlâ  {JUpoxtujli,  p.  Tfi) 
iiietlanl  en  regard  octlo  tête  avec  la  gravure  tl*u«  miroir  étrusque  (G{*rli*r*ï, 
Etru^kUche  Spie^eif  pL  CLXXIIf)  penee  qu'elle  repréaanre  HciculeCallinTeue]. 

U. 

(2)  Le  denier  à  &èié  re?tUuë  par  Trajau. 

(a)  Ce  p(fraotinage  est  certaÉoenjcïit  C.  PUo  Frugi  L.  F.  (Clc,  ad 
AificitJTt^ },  \s,  'A).  []  fitaii  lila  Je  !..  ViAo  L.  F.  Frugî,  mùîielaire  rttj  denior 
n*  If  |2  j  trn  mi,  trè«-ieut]e  encore^  il  avait  été  tlutcé  à  U  ûlJe  de  Cliscron  i  11       67  ar.  j.  c. 


Digitized  by 


Google 


486  CHAPITRE   IX. 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  la  valeur, 
pj.  XXXI,  n'7.  Type  :  Tête  d'Apollon  avec  un  diadème  très-simple, 
quelquefois  avec  une  couronne  de  laurier,  rarement  avec 
l'arc,  le  carquois  ou  le  trident  sur  l'épaule.  ^  Cavalier 
quelquefois  ailé,  quelquefois  portant  une  espèce  de  capu- 
chon sur  la  tête,  le  plus  souvent  tenant  une  branche  d'oli- 
vier, un  fouet  ou  une  torche,  rarement  un  globe,  sur  un 
cheval  galopant  à  droite  ou  à  gauche  (1). 

Forme  des  lettres  :  1  =  50. 

Fabrique  :  Elle  est  tout  autre  et  meilleure  que  celle  des 
deniers  de  L.  Pison  (n*  212);  les  pièces  de  Gains  ont  un 
relief  plus  saillant  et  sont  toujours  de  0«%1  environ  plus 
fortes.  (Friedlànder ,  dans  le  journal  de  Rœhne,  Zeits- 
chrifi,  II,  p.  142).  Lettres  latines  et  grecques;  mono- 
grammes, lettres  numérales,  symboles  accessoires  sur  le 
droit  et  sur  le  revers. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  G.SC.GOLL.SA  (8).  SF  (1).  AR(6). 

(Cohen,  pi.  IX,  Calpumia,  n^'  15,  16, 17,  18,  19,  20 

et  21). 


67 «T.  J.-c.        mourut  en  C97,  \  peine  âgé  de  30  ans.  (Drumann,  /.  cif,  t.  Il,  p.  83  et  suiv.). 
61  Vt.  J.-c.       '^  ^^^  queBteur  en  G06,  et  par  conséquent  monétaire  au  plus  tard  en  693.— Ce 

denier  ne  s'étant  trouvé  ni  à  Montecodruzzo,  ni  à  Roncufreddo,  on  ne  peut 
67  av.  J.-C.        Tattribuer  au  consul  de  l'année  687.  (Cf.  Drumann,  loc.  cit.,  1. 11,  p,  92). 

(1)  Le  type  ressemble  à  celui  du  denier  n<*  212  frappé  par  le  père  de  notre 

monétaire,  et  fuit,  comme  ce  denier,  allusion  aux  jeux  ApoUinaires  fondé? 

par  un  de  leurs  ancêtres.  Voy,  n**  230,  p.  438,  note  2. 
On  a  dit  qu'il  s'était  rencontré  un  exemplaire  de  ce  denier  à  Frascarolo  ^ 

mais  cette  donnée  ne  concorde  ni  avec  son  absence  du  dépôt  de  Ronco-. 

freddo,  ni  avec  la  date  certaine  qui  peut  lui  être  attribuée  d'après  d'autre» 

indices  ;  elle  est  probablement  le  résultat  d'une  erreur  facile  à  expliquer 

quand  on  sait  la  manière  dont  ce  trésor  a  été  décrit.  (Voy.  p.  140  et  141)s 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  CADRUNO.   —  N*  271.  487 

871  [265]  (Vers  l'an  de  Rome  694). 

Légende  :  Au  droit  S»C.  —  Monétaire  :  Au  droit  SV- 
FENAS  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  la  valeur. 

Type  :  Tête  barbue  de  Saturne;  dans  le  champ,  derrière 
elle  la  harpe  et  un  objet  indéterminé,  peut-être  un  vase  à 
serrer  de  l'argent  ou  un  bonnet.  Foy.,  quant  à  la  fabrique, 
ci-après  le  n*  274,  p.  490,  note  3.  ^  Rome  armée  de  la 
lance  et  de  l'épée,  assise  sur  un  monceau  d'armes,  et  cou- 
ronnée par  la  Victoire;  à  côté,  on  lit  ;  SEX.N0NI(u5)  PR 
(aelor)  L{udos)\(ictoriae)  P{rimm)  F(ecft)  (2). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  2  G.SC.SA(13).  SF  (3).  LIR  (4),  AR(4  très-beaux). 

(Cohen,  pi.  XXIX,  Nonia). 


(1)  Ce  magistrat  est  sans  doute  M.  Nonlus  Sufeaas,  tribun  du  peuple  en 

698,  et  propréteur  en  704^  selon  toute  apparence.  (Ole.  ad Àtticum,yi,  1^  13  ;  se  et  so  tr.  j.-c. 
VIII,  15, 3^  (?)  —  Plutarch.  Cicero,  XXXVIll).  Nous  avons  restitué  le  prénom 
UDiquement  d'après  le  texte  deCicéron  {adAtticum,  VI,  1, 13).  La  tête  de  Sa- 
turne qu'on  volt  sur  le  droit  de  ces  pièces»  pourrait  faire  penser  que  Nonlus 
Sufenas  les  a  fait  frapper  pendant  sa  questure  urbaine,  charge  qu'il  a  dû 
remplir  vers  Tan  G94.  60  »?.  J.-c. 

(2)  Nous  ne  pouvons  admettre  l'explication  des  lettres  L.V.  par  Ludos 
\fotivos;  les  Jeux  votive  sont  aus«l  anciens  que  Rome  même;  d'après  la  na- 
ture des  choses^  comme  d'après  l'analogie  des  deniers  n"*  296  et  301,  il  ne 
peut  évidemment  être  ici  question  que  de  jeux  périodiques  annuels.  L'ex- 
plication proposée  par  Pighius  {Annales,  III,  p.  265)  Ludos  Sictoriae,  est 

donc  la  plus  probable;  il  s'agirait  alors  des  jeux  institués  en  672,  en  l'hon-        si  ar.  J.-c. 

neur  de  la  victoire  de  la  porte  Colline.  Ces  jeux  étaient  dans  les  attributions 

des  préteurs.  Sex.  Nonlus  qui  fut  le  premier  à  les  faire  célébrer  doit  avoir 

été  préteur  en  673.  C'est  ^ans  doute  ce  même  Nonius  qui  échoua  en  666  dans  ^*  ^^  ^  *^'  ^'^^ 

sa  candidature,  parce  qu'il  était  neveu  de  S>lla  (Plutarch.  Syllu,  X.  —  Dru- 

mann,  /.  ctï.,  1. 11,  p^  518.^Cf.  supra,  le  n"  124^  p.  316,  note  de  la  généalogie 

de  U  gens  Servilia),  mais  après  la  victoire  de  Syila  il  fut  dédommagé  de 

cet  échec  d'une  manière  éclatante. 


Digitized  by 


Google 


600  *v.  J.-C. 


489  tiV,  J.-C. 


488  CHAPITRE  IX. 

272  [266]  (Vers  l'an  de  Rome  696). 

Légende  :....  —  Monétaire  : ....  (1). 

Espèces  :  Deniers  sans  la  marque  de  leur  valeur  (2). 

Type  :  a  Tête  de  M.  Junius  Brutiis,  consul  en  265.  A  côté 
on  lit  :  BRVTVS.  ^  Tête  de  G.  ServiliusStruc- 
tus  Ahala,  qui  en  815  étant  maître  de  la  cava- 
lerie tua  Sp.  Maelius,  lequel  passait  pour  as- 
pirer à  la  royauté;  à  côté  on  lit  :  AHALA. 
6  Tête  de  la  Liberté;  à  côté  :  LIBERTAS.  riConsul 
accompagné  de  deux  licteurs  avec  les  fais- 
ceaux et  les  haches,  et  précédé  d'un  accensus; 
au-dessous  :  BRVTVS. 

Rareté  :  G. 

[a  G.SG.GOLL.SA  (16).  SF  (8).  LIR  (2)  AR  (2). 


Dépôts.  jjG,sG.G0LL.SA(12).SF(3).  LIR  (2).  AR(5). 
(Gohen,  pi.  XXIII,  Junia,  n*»*  11  et  12). 


(1)  Le  monétaire  n'a  pas  mis  son  nom  sur  ces  pièces^  mais  il  le  fait  connaître 
(comme  on  le  volt  aassi  pour  les  deniers  n««  i&5  et  281)  en  domiant  sous 
la  forme  d'une  légende  explicative  les  noms  de  quelqaes-uns  de  ses  ancêtres, 
et  en  même  temps  ceux  du  libérateur  et  des  tyrannicides  desfajnilles  Junia 
et  Servilia.  Ces  deniers  peuvent  donc  être  attribués  avec  i>eaacoup  de 
probabilité  à Q.  Gaepio  Biutus»  propre  ûls  de  M.  Junius  Brutns  et  de  SerTilia, 
85  ar.  j.c.  et  flU  adopllf  de  Q.  Servilius  Caepio.  Ce  personnage  était  né  en  €69  et  il  peat 
frS  âr.  J.-C.  avoir  été  triumvir  monétaire  en  696  et  par  conséquent  avoir  fait  parade  de 
sa  théorie  sur  le  tyrannioide  quinze  ans  avant  de  la  mettre  en  pratique. 

(2)  Nous  regardons  comme  duuteux^  l'aureuscité  par  Ricclo  (Ca/.,p.  126, 

n*  106,  et  p.  I8â,  pi.  Il,  n**  18)^  parce  que  le  denier  estévidemment  antérieur  à 

64  ar.  j.^.       l'sQ  700  et  quo  l'émission  des  monnaies  d'or  ne  commença  à  Rome  qu'en 

49  ay.  J.-C.       705.  Le  type  des  prét^dus  aureus  est  le  même  qae  celui  du  denier;  leur 

poids  nous  est  incomm. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   OADRIAlfO,    —   »•   278.  489 

275  [267J  (Vers  l'an  de  Rome  696). 

Légende  :  Au  droit  EX.S.C  —  Monétaire  :  Au  droit 
M.SCAVR(u5)  AED.eVR.  ^  P.HVPSAEVS  (ou  HVPSAE.) 
AED.CVR  (1). 

Espèce  :  Denier t  sans  ]a  marque  de  sa  valeur* 

Type  :  Un  roi  à  genoux,  retenant  de  la  main  gauche  un 
cfianieau,  et  présentant  de  la  main  droite  une  branche 
d'olivier;  on  lit  au-dessous  :  REX-ARETAS  (cette  légentle 
manque  quel([uefai3)  (2),  \i  Jui^iter  dans  un  quadrige,  avec 
les  mots  :  CHVPSAE(w.^)  COS  PRElVERJnuïfO  (ouPRElVE- 
PREIVL  PREIVOCÂPTV.(nuemenlCAPT*etCAPTVM).(Ga-    ri.^xxi  n^a. 


(1}  Oti  aâftureque  te  mot  AED.eal quelquefois  orthographié  AID.  (^rkhel, 
Jfttjf*  r^tfjf*,  Piftittifij  n'  IS).  IJticIUilè  di;  Srwnrna  tomhe  cerLmnf^meriien  oao        tA  n\.  .t.-C, 

pjt^ce  montre  que  le  fSénat  accorJn  eiccpiionneJtcmenl  Aui  deux  édilea  cu- 
mtea  Je  drt}it  de  faire  une  émiâAioii  de  monnate^tj  ù  [ùHnatWn  d»  JeuK  quitta 
devaient  fajri*  télf*brer.  Les  ancien*  liislorit^ns  {voy,  Drumann^  hc.  cit.)  tiuiis 
paHiTil  de»  soïTinies  éiiormfs  quo  parLu'.uU^ rement  Scauruadtpenw  ié  celle 
frccastoD,  et  J 'a tendance  de  ces  momiulrs  en  vti  une  nuuvoJte  preuve*  IJ  passe 
pour  avoir  eupporto  à  lut  uul  \n  pJiis  grande  partie  des  depen^eâ  qui  Turviit 
faites  en  celte  ^ir(^o^atAtlcc,  N«ii5  iio  coijuaisaûnâ  ëod  cuiiùjgut!  que  par  hs 
niuni^nii'»,  Comp,  te  u*S7l. 

(2)  AreLa»,  le  roJ  des  NuLa ttsexi^  de  Pulrn^  fil  sa  5uumi«»iun  hu\  Bouiaii)« 
entre  les  mainB  de  U.  Scauruei,  (ili)is*;i>uvcrnrur  de  Sjrie,  >erâ  G^i  (>u  *iUt,  j^^g  j^ç 
(Jdseplu  ÂfiLJiid.  XIV,  :».  1;  Helt.JutL,  l,  3,  l.  —  t)rurj:cum,  Gt-schit^hts 
koTitSj  t.  \,  p.  Si».  -  fiurghcai,  &rfl//.  XV,  t  ;  OEnv.  cf^mitL^  L  H,  p.  IH-^)- 
C^ost  ta  ptufr  audenDemunnaJe.duntte  typeiepré^nle  unfuU  eonlûiDftumïtl 
important  (coinp,  p,  I»?},  U.  le  duc  de  Luyriea  (/î<rv*  n^m.,  ISLH,  p.  SlM) 
aUribue  à  t^e  roi  une  svrie  de  pitres  d'ari;(.'nt  et  de  cume  dont  lui  iri^rnilist, 
en  caracléres  fiinaUlquts,  fiietjlflcrfttfîiil  Afûifis  ipr  Nnfftit,  l'/ttUnirnittft  ai 
Chulda  r^yidi}  Sfihiit.  J.e*  plùt^câ  d'urijehi  p^**i»L  V'^IO^  V%£i3,  *"t23,  l'%0&) 
e£  matera  leur  pciida  un  peu  Tort  semblejki  être  des  draclinKi^  nttlque».  t,eï 
légended  dci  pièces  de  cuivre,  d'api è*  le  œOxue  f;ivant^  iigni  lieraient  ;  Obolm 
ury^ntif  ei  fi^Tnioboiiiàtfi  ari^enti. 


Digitized  by 


Google 


490  CHAPITBE   IX. 

vedonî,  Appendice,  p.  189.  —  Borgbesi,  Dec.  XV,  p.  1; 
OEuvr.  cotwpJ.,  t.  II,  p.  185).  Dans  le  champ  au-des80Xis, 
souvent  un  scorpion.  Gomp.  le  n*  suiv.  274  (1). 

Forme  des  lettres  :  On  lit  toujours  HVPSAEVS  sur  ce  de- 
nier et  toujours  YPSAEVS  sur  le  denier  suivant  ;  PREIV. 
toujours  ici,  PRIV.  ou  PREV.  sur  le  suivant,  et  CAPTV  au 
lieu  de  CAPTVM  (2). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  G.SG.GOLL.SA  (34).  SF(9).  LIR  (23).  AR  (23). 

(Gohen,  pi.  I,  Àemilia,  n*»- 1  et  2.  —  Riccio,  Ca^,  pi.  IV, 
n^  17). 


274  [268]  (Vers  l'an  de  Rome  696?) 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  Au  droit  P. 
YPSAE(ms)  (3). 


(1)  Cette  pièce  a  été  restituée  par  Trajaii. 

(2)  Voyez  sur  cette  suppression  de  ia  lettre  M  ce  que  dit  M.  kàt,  de  Long* 
périer  dans  les  Mémoires  de  la  Société  des  Antiquaires  de  France ^  1852, 
t.  XXI,  p.  370  et  suiv.,  et  dans  le  Bulletin  de  V Académie  des  Sciences  de 
Belgique,  t.  XIX,  2*  partie,  1852,  p.  397  et  suiv.  Comp.  sur  les  lettres  M 
et  N  omise!»  dans  l'écriture,  ce  qui  a  été  dit  au  sujet  de  VAnovsvara  dans  la 
Revue  numismatique,  1856,  p.  76^  87  ;  1858,  p.  23;  1864,  p.  333  et  suiv.  J.  W. 

(3)  Ce  denier  passe  en  général  pour  être  contemporain  du  précédent^  e^ 
pour  avoir  été  frappé  par  P.  Plautius  Hypsaeus  pendant  son  édillté.  Cave- 
donl  {Ripostigliy  p.  210)  fait  cependant  remarquer  qu'il  diffère  pour  l'ortho- 
graphe et  le  style  des  monnaies  émises  par  les  édiles  Scaurus  et  Hypsaeus; 
il  serait  plutôt  disposé  à  l'attribuer  aux  deux  questeurs  Sufènas  et  Hypsaeus^ 
ainsi  que  celui  que  nous  avons  décrit  sous  le  n"  271.  Ces  deux  pièces  se 
ressemblent  beaucoup  et  on  en  a  même  fait  une  troisième,  en  se  servant  de 
la  face  de  l'une  et  du  revers  de  Tautre;  mais  Cavedonl  n'a  pas  observé 
que  ces  deniers  ont  été  frappés  par  ordre  du  Sénat  et  par  conséquent  à 
Rome  ;  celui  de  Sufeuas  porte  mémo  l'indlcaUen  de  la  questure  urbaine^ 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GADRUNO.    —  N*   274.  491 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  a  Tête  de  Neptune  à  droite;  dans  le  champ,  der- 
rière la  tête,  un  trident.  ^  Jupiter  dans  un 
quadrige;  sous  le  char,  souvent  un  scorpion. 
A  l'exergue,  on  lit  :  C.YPSAE(ti5)  COS. 
PRIV(emum)  (PREV.  sur  l'exemplaire  de 
Berlin)  CEPIT(l). 

6  Tête  d'Amphitrite  (Borghesi,  Dec.  XI,  9; 
OEuv.  comp.,t.  II, p.  34 et  35)  ;  dans  le  champ 
un  dauphin  (2).  ^  Semblable  au  précédent. 

tandis  que  Hypsaeus  était  questeur  de  Pompée  en  Asie.  (Asconius^  inMilone, 

p.  36.  —  Oie.  pro  Flacco,  XXI,  50).  Les  dates  ne  peuvent  pas  non  plus 

s'accorder,  car  Sufenas  était  probablement  questeur  en  694,  et  Hypsaeus       <o  «t.  j.-C. 

l'avait  été  probablement  en  690,  puisqu'il  fut  édile  en  696,  et  que  cette  êi  et  68  tr.  J.^. 

année-là  même,  Pompée  se  trouvait  en  Asie.  Il  semble  donc  préférable  de 

s'en  tenir  à  l'opinion  générale,  et  d'admettre  que  le  denier  (n*>  274)  a  été 

frappé  par  Hypsaeus  seul,  et  le  précédent  (n*  273)  par  Scaurus,  ce  qui  suffit 

d'après  nous,  pour  expliquer  la  différence  de  la  fabrique  et  de  l'orthographe; 

les  historiens,  il  est  vrai,  ne  parlent  pas  de  l'édillté  d'Hypsaeus  ;  la  date  en  est 

cependant  à  peu  près  certaine^  puisqu'il  brigua  le  consulat  pour  l'année  702.       6)  av.  J.-c. 

(1)  Cette  pièce  est  le  seul  monument  qui  donne  le  cognomen  grec  YPSAE 
(ta)  à  un  des  anciens  membres  de  la  famille  Plautia  ;  nous  pensons  que  c'est 
par  erreur:  le  personnage  auquel  cette  légende  fait  allusion  est  sans  doute 

C.  PlaatiuB  Decianus,  consul  en  42ô  (T.-Llv.,  VIII,  20),  et  non  son  homo-  ^^^  ,  ^ 
nyme  G.  Plautius  Venno,  le  conquérant  de  Prlvernum  en  413,  et  dont  nous  341  ^y]  j].^] 
ne  trouvons  pas  le  nom  sur  les  listes  triomphales.  (T.-Liv.,  Ylli,  1.  —  Bor- 
ghesi, Decad.f  XV,  2;  CEuv,  compl,,  t.  II,  p.  191  et  suiv.  —  Voy.  notre 
HisL  rom.f  t.  I,  p.  329).  La  légende  ne  s'applique  évidemment  pas  au  moné- 
taire et  nous  parait  destinée  à  célébrer  le  triomphe  qui  suivit  la  conquête 
de  Prlvernum;  nous  ne  pouvons  comme  Eckhel  trouver  dans  le  type  de 
Jupiter  figuré  au  revers  une  représentation  de  Zzl^  O^tircoc  et  une  allusion 
au  cognomen  du  monétaire.—-  Oorghesi  {ioc.  cii  ;  CEuv,  compl,,  t.  II,  p.  197) 
a  fait  observer  que  le  scorpion  est  l'emblème  de  la  Gommagène  où  Hypsaeus 
exerçait  un  commandement  sous  les  ordres  de  Pompée  pendant  sa  campa- 
gne d'Asie. 

(2)  ':avedoni  (Ann.  de  Vlnst.  arch,,  t.  XXI,  p.  309)  avait  reconnu  dans  cette 
tête  celle 'd'Ino  ou  de  l.eucothoé  ;  depuis  {Nuovi  studii,  p.  21)  11  a  préféré. 


Digitized  by 


Google 


à9*2  OflAMni  iz. 

Forme  dês  kttres  :  Voy.  ce  qui  a  été  dit  au  n*"  278. 

Fabrique  :  Elle  a  beaucoup  de  ressemblance  avec  celle 
des  deniers  de  Sufenss,  n""  27i. — Morell  {Nonia^  III)  donne 
une  médaille  bybride  sur  laquelle  le  revers  de  ce  denier  se 
trouve  réuni  au  droit  du  denier  de  Sufenas,  n*  271. 

Rareté:  C. 

Dépôts  :  G.SG.GOLL.SA  (&).  SF  (1).  LIR  (4). 

(Cohen,  pi.  XXXII  et  XXXIII,  Plautia,  n"  h  et  5). 


275  [269]  (An  de  Rome  700). 

Légendes  :  Au  droit  SC.  —  Monétaire  :  Tantôt  au  re- 
vers, tantôt  au  droit  FAVST(u5)  (toujours  en  mono- 
gramme ^^)  manque  quelquefois  (1). 

Espèce  :  Deniers,  sans  la  marque  de  leur  valeur. 


avec  plus  de  probabilité,  l'attribuer  à  Leoeonoë,  fille  de  Neptune  (Lmeonài 
Nepfuni  filia  ex  ThemiHo  Hj/pm  filia.  Hygio.  Fa6. 157).  \\  paraîtrait  d'après 
cette  explication  que  les  Hypsacug  fiiisalent  remonter  leur  origine  à  Neptune^ 
de  n.cmc  que  Ks  Bûisio  couàiJû  aient  comme  leur  auteur  Byrseus.  qui  avait 
jadis  dunné  rhuspi(ali!ë  à  Neptune,  à  Mercure  et  à  Apollon.  (Hygio.  Fub., 
195).  B. 

55  ftv.  j.-c.  (1)  Le  type  de  ces  monnaies  indique  qu'elles  ont  été  frappées  en  689  oa 

trèi^-poj  de  temps  après;  nous  leur  donnons  la  date  de  700  qui  est  celle  de 
la  que  turc  de  lau^tus  S\ll;i;  nous  pensons  même  qu'il  était  questeur  urbain 
puisqu'il  liub.la  iRume.  (A^cunius,  in  Scaur.^p,  20).  Pompée  faisait  alors  de 
grands  cllurts  pour  subvenir  à  l'alimentation  de  la  capitale  dont  il  était 
cbar^jë.  Le  Sénat  lui  accorda  une  subvention  extraordinaire  de  quarante 
millii  scstiices  pour  achiter  des  blés,  et  suppléer  ainsi  à  l'absence  de  ré- 
coltes, causée  par  les  inondations  du  Tibre.  (Dio  Cass.  XXXIX,  63.  —  Cic. 
ad  Quinium  fratrem,  III,  1  ;  11,  6).  Faustus  Sylla,  gendre  de  Pompée  et  alors 
questeur  urbain,  fut  sans  doute  chargé  de  rémission  de  monnaies  que  ces 
dépenses  nécessitaient.  Les  types  de  ces  pièces  sont  comme  un  reflet  de  la 
position  politique  de  Rome  à  cette  époque.  Car  c'était  le  iBoment  où  IN)mpée 
cherchait  à  s'emparer  de  la  dictature. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DB  QiDRUNO.  —  N*  275.  lfi% 

Types  :  a  Tète  diadémée  de  Vénus,  co^roonée  de  myrte; 
sur  l'épaule  un  sceptre  (1).  ^  Trois  trophées 
posés  de  face  entre  le  praefericulum  et  le 
lituus  (2) . 
6  Tête  d'Hercule  jeune  couverte  de  la  peau  de 
lion  (3).  S)  Globe  sur  lequel  sont  indiqués 
les  continents  et  les  mers,  au  milieu  de  trois 
couronnes;  des  deux  côtés  de  la  couronne 
inférieure,  un  aplustre  et  un  épi  ;  au-dessus 
du  globe,  une  quati'îème  couronne  de  feuilles 
entremêlées  de  pierreries  avec  un  ornement 
de  métal  au  milieu  et  relié  par  des  bande- 
lettes (â). 


(1)  Ce  type  fait  allusloa  au  temple  de  Vénus  Victrix  consacré  par  Pompée 

en  CM.  (Becker^  Roms  Topograph.,  p.  676).  56  tr.  J.-C. 

(2)  On  voyait  trois  trophées  sur  le  cachet  de  Pompée  (Dio  Cass.  XLU 
18),  d'où  Ipi  Tient  le  titre  de  t6  Tf  Ctov  aùxoTt^é/stù^  que  lui  donnent  les  in- 
scriptions. (Corp^  inscr,  graec,^  n"  3008).  C'est  probablement  par  erreur 
qu'un  cachet  tout  semblable  est  attribué  à  Sylla  (Dio,  hc,  cit,)  car  S>lla  ne 
fut  Jamais  que  imp,  ilerum  (voy.  ci-dessus  n**  232).  ^ous  avons  vu  d'ailleurs 
que  Syila  avait  adopté  pour  type  de  son  sceau  la  scène  dans  laquelle  Ju- 
gortba  e»t  livré  par  Bocclius  (n^*  269).  Pompée  était  de  plus  augure  (n**  246). 

(3)  A  Texempie  d'Hercule,  Pompée  avait,  jeune  encore,  paiiouiu  l'uni- 
vers en  conquérant.  (Plin.,  Hist.  nat.,  Vll^  26,  9S.  —  Cavedoni,  Ann.  de 
rinst.  orcA.,  1839,  p.  301). 

[11  regardait  Hercule  comme  son  protecteur.  A  la  bataille  de  Pharsale,  il 
avait  donné  comme  mot  d'ordre  à  ses  soldats  :  Hercules  inviclus,  (Âppian. 
BelL  civ,,  11,  76.  Ka\  xâi  ouvOiitiaTa  Âva6i5dvx(< ,  6  |jàv  Koiîjap^  'Af  :o5£tt^v 
Ntxnçdpov,  6  tk  no|MiiiYo<  HpoxXéa  'âvCx^tov).  Cf.  Ann,  de  llnst,  arch.  1868, 
p.  203].  J.  W. 

(4)  Les  trois  couronnes  semblables  font  allusion  aux  trois  couronnes 
triomphales  (coronae  triumphaies)  décernées  à  Pompée  pour  ses  victoires 
dans  les  trois  parties  du  monde.  (Val.  Max.,  V,  1,  10.  On  peut  citer  aussi 
•on  trophée  «cp\  oUou(iév7^«  (Dio  Casa.  XXX VII,  21.  —  Cicero,pro  Balho^ 
VI,  16.  Cujus  très  triumphi  testes  essent  totum  orbem  terrarum  nostro 
imptrio  teneri).  Les  ornements  de  navire  et  les  ép|s  font  allusion  à  Tap- 


Digitized  by 


Google 


494  CHAPITRE   IX* 

Rareté  :  a  C.  6  Peu  commun. 

a  C.SG.COLL.SA(l).  AR(1). 


^^'^^^^  '  I  6  G.SG.C0LL.SA(3).  SF  (1). 
(Cohen,  pi.  XV,  Cornelia,  n*'  21,  22,  28). 


276  [270]  fAn  de  Rome  700). 

Légendes  :  a  Au  droit  S.C.  —  Monétaire  :  Au  droit  CN. 
PLANCIVS.AED.CVR. 
b  Au  droit  S.C  —  Monétaire  :  Au  droit  À. 
PLÀVTIVS.AED.CVR  (1). 


67  ar.  j.^.       provisionnemcnt  de  la  ylile  confié  à  Pompée  en  697,  sans  qu'il  soit  néces- 

saire de  Tattribner  à  la  défaite  des  Pirates.  La  grande  couronne  de  métal 

est  sans  doute  la  couronne  de  laurier  en  or  avec  laquelle  Pompée  fut  auto- 

63 «T.  j.c.        risé  à  paraître  dans  les  fêtes  publiques  en  691.  (Vell.  Paterc.  Il,  40.  —  Dio 

Cass.  XXXVI',  21.— Borghesl,Z)ec.  IX, 8;  OEuv,  comp,,  1. 1,  p.  449 et  snlv.). 

68  av.  j.-c.  (1)  Cn.  Plancius,  questeur  ou  proquestenr  en  Macédoine  en  696,  tribun  do 
66et64ar.  j.-c    peuple  en  698,  était  édile  curule  en  700.  (Drumann,  Geschichte  Roms^  t.  VI, 

p.  46.  —  Wunder,  Prolegom,  in  Plane,  p.  LXVIII).  Son  collègue  était 
A.  Plautius  ou  Plotius,  tribun  du  peuple  comme  lui  en  698  (Dio  Cass. 
XXXIX,  16),  édile  curule  en  700  (Cicero,  pro  Piancio,  VII,  17;  X%lï,  63), 

61  ar.  j.-c,  préteur  en  703  (Cicero,  ad  Attt'cum,  V,  15,  1).  11  est  douteux  que  les  deux 
édiles  ne  soient  entrés  en  charge  qu'an  mois  de  septembre,  comme  ou  le 
croit  généralement;  rien  dans  le  texte  de  CIcéron  ne  peut  le  faire  supposer^ 
et  d'ailleurs  la  monnaie  de  Plotius  fait  allusion  aux  Jeux  Mégaléslens  qui  se 
célébraient  en  avril;  il  est  positif  que  le  premier  scrutin  sur  cette  élection, 

64  ar.  j.-c«  et  qui  n'eut  aucun  résultat,  avait  eu  lieu  avant  le  premier  Janvier  700  (Clc. 
pro  Plane,  XX,  49),  et  que  le  procès  Intenté  à  Planclus  pour  coalition  électo- 
rale (sodalitium)  fui  Jugé  au  mois  de  septembre  de  la  même  année  (Wunder, 
loc.  cit.).  Une  particularité  de  ce  procès  de  coalition,  si  singulier  sous  diffé- 
rents points  de  vue,  mérite  d'être  examinée  de  plus  près  :  l'accusation  a-t- 
elle  suspendu  l'entrée  en  fonctions  de  Planclus  ou  bien  l'instruction  du 
procès  a-t'ielle  eu  lieu  pendant  sa  magistrature?  Cette  seconde  hypothèse 
est  sans  doute  la  véritable,  et  les  comices  qui  décidèrent  TélecUon  des 
64  ar,  j,-c.       édiles  pour  l'anoée  700  eurent  lieu  dans  les  premiers  jours  de  cette  eDDée. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE  GADRIANO.   —  N*  276.  495 

Espèce  :  Deniers,  sans  la  marque  de  leur  valeur. 

Types  :  a  Tête  de  femme  coiffée  d'un  bonnet  plat,  peut- 
être  Diane  Planciana  (Orelli,  n*»  2880.  — 
Eckhel, Doc^num.  i?ft.,t.  V,p.  275);  derrière, 
un  arc  et  un  carquois.  ^  Bouquetin  à  droite; 
derrière  un  arc  et  un  carquois  (1). 
b  Tête  tourrelée  de  Cybèle;  allusion  aux  jeux 
Mégalésiens  (2).  ^  Homme  barbu  agenouillé, 
vêtu  d*anaxyrides  et  d'un  ample  manteau;  il 
tient  de  la  main  gauche  un  chameau  par  la 
bride,  et  une  branche  d'olivier  dans  la  main 
droite.  Autour  on  lit  :  BACCHI VS IVDAEVS  (8) . 

Rareté  :  G. 

DéDÔt   •  )^  tl.SG.GOLLSA  (6).  LIR  (2).  AR  (3). 
^   ^\b  G.SG.COLL.SA  (1 1).  SF  (2).  AR  (5). 

(Gohen,  pi.  XXXIl,  PJancia;  pi.  XXXIII,'P/aweta,  n*  6). 


(1)  Ontrouvecettepièce  avec  la  contremarque  IMP«  VES.  (Eckhel,  Doct, 
num.  ve/.,  1. 1,  p.  CVIL— Borgbesi,  Decad.  III,  8;  CEuvr,  compl.^  1. 1,  p.  2l0. 
—  Cohen,  p.  XXXIX). 

(2)  Voy»  supra,  n"  257  et  267. 

(3)  Ce  denier  est  évidemment  une  imitation  de  celui  de  Scaurus  (n*  273) 
frappé  pen  de  temps  auparavant;  l'événement  auquel  il  fait  allusion  doit 
avoir  de  l'analogie  avec  la  soumission  d'Arétas  et  a  eu  lieu  pendant  la  cam- 
pagne de  Pompée  en  Orient  et  au  corps  d'armée  commandé  par  A.  PloUus. 

Ce  dernier  devenu  tribun  du  peuple  en  698  se  déclara  pour  le  parti  de       56  «v.  j.-c. 

Pompée.  (Dio  Gass.,  XXXIX,  16).  11  est  donc  très-possible  qu'il  ait  servi  sous 

ses  ordres  dans  sa  campagne  de  Judée.  Le  nom  de  Baccblns  ne  se  trouve 

nulle  part  cité  dans  rhlstoire.  Le  duc  de  Luynes  {Rev.  num,,  1858>  p.  384) 

croit  reconnaître  dans  ce  nom  la  forme  juive  du  nom  d'AristobuIeet  attribue 

par  conséquent  à  la  déesse  protectrice  de  la  ville  de  Jérusalem  la  tête 

de  divinité  gravée  sur  le  droit  ;  mais  cette  opinion  est  contestable.  S'il  en 

était  ainsi,  le  titre  de  Rex  accompagnerait  le  nom  du  roi  Juif,  et  d'ailleurs 

Aristobule  fit  sa  soumission  à  Pompée  lui-même. 


Digitized  by 


Google 


496  CHAPITRE   IX. 

277  [271]  (An  de  Rome  70J). 

Légende  :  ^  S*C.  —  Monétaire  :  Au  droit  MESSAL(Ia) 
F{ilius).  H  PATRECOS  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Bnsle  C>e  'emmQ  cp-^i'iée  à  d^ui^;  sur  l'épaule 
gauclie  un  javelot  (2).  R  Chaise  cvirule  au-dessous  delà- 
quelle  on  voit  un  sceptre  et  un  diadème  (allusion  aux  rois 
qui  obéissaient  au  consul  de  Rome). 

Rareté  :  R\ 

Dépôt:  AR(1). 

(Cohen,  pi.  XL,  Valeria,  n^  5). 


278  [272]  (An  de  Rome  696  à  704). 

Légende  ;....' —  Mené. aire  :  r  CAESAR  (3). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

lype  :  Simpulum,  aspeisoir,  hache  ornée  d'une  tête  de 


(1)  Quatre  person'  âges  Ce  ce  nom  ont  été  consuls  f  enu.  ;;  îcs  aunées  693, 
"01,  722  et  723;  auquel  faut-il  s'arrét^^  ?  B  .r.'he^i  {Decad.  \Ui,  ;0;  OEuv, 

61,  58,  82,  31      compl.,  I.  1,  p.  402  et  suiv.),  après  a\<>  r  t\    un      :  questio   ,    (  décide 

^^'^'    ••         en  faveur  du  con^ui  de  l'année  701,  pm^q /j'  e^t  piome  que  1  p  trois 

autres  n'avaient  poi<.t  eu  de  ûls  adultes  a  lé^oqae  de  leur  consi'Ial;  du 

reste  le  fils  de  ce  M.  Valtrius  Mc^saLa,  consal  eu  701,  dous  e^t  iul^niéme 

Inconnu. 

(2)  Cavedjûi  Riptbiiyli,  p.  139  j  Nuovi  studii,  p.  20)  croit  que  cette  tôte 
est  celle  de  Maià  .u.  .tri)*\  B. 

(;>)  ïoiiies  les  iu'  loiu.ons  nionélaires  qui  pduo  il  ddernuuer  la  date  de 

cette  ï  ii'ce  et  son  t.vj-p,  fa  ^a- 1  a'ius  ju  au  poni.jKat,  se  rèunisseît  pour  la 

faire  aUriL^er  à  Ce^ar  le  UKtaieur,  et  à  u*ie  epr  ^  -•  autérl»  ure  à  ia  guerre 

civile.  S'il  eu  est  alnsi^  il  est  évident  qu'ede  a  dû  être  frappée  pendant  le 

58  et  M  ar.  J.*C.  gouveroemeot  de  César  daoa  les  Gaules  entre  les  années  696  et  70i. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   CADRIANO.    —  No   279.  497 

lion  ou  de  loup,  bonnet  sacerdotal  (l).  ^  Un  éléphant 
contre  lequel  se  dresse  un  serpent  (2). 

Rareté  :  C. 

Dépôts:  CSC  (bien Conservé).  COLL. SA  (50>  SF  (19). 
LlR(13â).  AR(132). 

(Cohen,  pi.  XX,  Julia^  n'  10). 


279  [278]  (An  de  Rome  700). 

Ugende  :....  —  Monétaire  :  ^  /^.ACILIVS  Ml  VIR  (8). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  laurée  de  femme  à  droite  ;  légende  explicative 


(1)  Ces  objets  sont  rembième  da  pontificat;  on  les  voit  aussi  sur  les 
pièces  du  trlamyir  Lépldos^  pontifex  maximus  (Eckhel,  ^  Doc<.  num,  vet, 
t.  VI,  p.  34),  et  du  pontife  Cn.  DomIUus  Calvlnus  (Eckbel,  loc.  cit.,  t.  V, 

p.  203).  César  devint  pontife  en  682  et  pontifex  maximus  en  691.  71  ^  ej^y.  j..c 

(2)  Ce  type  rappelle  k  Cavedoni  {Ripastigii,  p.  9i)  le  texte  de  Pline  (ffist. 
nat,  VIII,  12,  33)  :  (Dracones)  obvii  deprehensi  in  advenos  (elephantos),  eri- 
gunt  se  oculosque  maxime  petunt.  On  sait  que  TéléphaDt  était  rembième  de 
la  famille  de  Jules  César.  (Dramann,  Geschichte  Roms,  U  lit,  p.  116). 

Ce  denier  a  été  restitué  par  Trajan. 

(3)  On  connaît  un  M.  Aelllus  qui  combattit  dans  la  guerre  elTlle  soos  les 

ordres  de  César,  en  706  (Caesar.  de  Betio  eivili,  III,  16,  16,  39);  c'est  sans  4%  tr.  J.^. 
doute  lui  qui  peu  de  temps  après  devint  gouyerneur  de  la  Sicile  (Cic.  ad 
Famtï.  Xlll,30)etdela6rèce  (i&tV/.,VII,30,3  et31,  1).  On  croit  reconnaître 
sou  nom  sur  un  as  de  Palerme.  (BulLde  Plnst.  orcA.,  I834,p.  74;  t&tVf.,1836, 
p.  43.  —  Morell,  Acilia,  I,  A).  U  légende  de  cet  as  serait  M.  ACILI.  PRO... 
mais  cette  lecture  n'est  pas  suffisamment  constatée.  Enfin  les  fastes  de  Ve- 
nusium  font  mention  de  M.  Aelllus  consul  subrogé  en  721.  On  trouve  le  pré- 
nom M.  et  non  pas  M' danslemanascritdeJucundus.  (RossI,  Fastimunicip,  di 
Venosa,  p.  26).  Ce  dernier  Aelllus  est  ordinairement  considéré  comme  étant  le 
même  personnage  que  le  consulaire  Aciiius  Aviola.  (Val.  Max.  f,  8, 12.  — 
Plln.,  Hist.nat.,  VU,  52, 173).  Gomme  le  prénom  M.  (Marcus)nt  nous  parait 
nulle  part  complètement  avéré,  nous  pensons  que  ce  personnage  peut  éin 
le  monétaira  du  denier  n*  279;  Tépoque  de  son  émission  est  déterminée 
par  le  Utre  de  triumvir  monéulre  que  nous  voyons  Ici  ponr  la  première  fois. 
(Cf.  «icptv,  p.  17&). 

II.  It 


S«  ftT.  J.-C 


Digitized  by 


Google 


498  CHAPITRE   IX. 

»i.  XXXI.»»  a  SALVTIS  (1).  i^La  Santé  debout  tenant  de  la  main  droite 
un  serpent;  autour  la  légende  explicative:  VALETV(dtnt5). 

Fabrique  :  Cette  pièce  se  trouve  rarement  fourrée.  (Cohen, 
p.  XVIII). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  C.SC.COLL.SA  (33).  SF(7).  LIR  (6).  AR  (19). 

(Cohen,  pi.  I,  ilctlîa,n*'  S). 


280  [27A].  (An  de  Rome  700). 

Légende: ....  —  Monétaire  :  a  Au  droit  PAVLLVS  LE- 
PIDVS  (2)  ;  6  Au  droit  PAVLLVS  LEPIDVS.  ^  LIBO  (3)  ; 

(1)  Ce  type  rappelle  le  yerbe  grec  db(<o|&ai  que  la  famille  Adila  pouvait 
donner  comme  ëtymologfe  à  800  nom^  avec  d'autant  plus  de  nfson  que  le 
premier  médecin  grec  qui  vint  à  Rome  avait  obtenu  du  gouvernement  le 
privilège  d'ouvrir  une  boutique  dans  la  rue  Acilia.  (Plin.^  Hist.  natf  XXIX, 
1^  12).  Du  reste  les  mots  saius  et  valetudo  sont  ordinairement  regardés 
comme  synonymes,  et  il  est  possible  que  la  même  divinité  ait  été  repré- 
sentée sous  différents  noms  des  deux  côtés  de  ce  denier. 

(2)  Borghesi  (Censori,  p.  101,  107;  Œuvr.  épigr,,  t.  11,  p.  65et6Uiv.)a 
porté  beaucoup  de  lumière  sur  tout  ce  qui  se  rapporte  à  Paullus  iCmiliiis 
L.F.M.N.  Lepidus.  Son  père  était  consul  en  704,  et  il  fut  exilé  avec  lui  en 

60  et  43  av.  j.^.  711.  (Dio  Gass.,  LIV,  2).  Cest  à  cette  occasion  que  nous  trouTons  son  nom 
mentionné  pour  la  première  fois  dans  Thistolre*  II  fut  plus  tard  à  la  tête 
du  paru  républicain  dans.llle  de  Crète  (Applan.  Beii,  civ.,  V^  S);  ensuite 
H  fit  la  paix  avec  le  gouvernement  établi^  devint  consul  en  720,  et  censeur 

34ctî2nr.  J..C.     eU  732. 

56  Mr.  j.  c.  (3)  L.  Scribonlus  Libo  Jouait  déjà  un  rôle  Important  dans  le  Sénat  en  698 

(Gicero,  adFamil.,  l,  \,  8),  et  11  est  souvent  nommé  parmi  les  principaux 

49  nv.  j.  c.       ^^^^  ^°  P^^^^  ^®  Pompée  dans  la  guerre  civile  pendant  Tannée  705  et  les 

années  suivantes;  plus  tard>  il  fit  également  sa  paix  avec  le  parti  vain* 

queur,  et  devint  consul  en  même  temps  que  Paulus,  en  720. 

Les  deniers  dont  nons  nous  occupons  ont  été  Arappés  \oi  uns  conjointe* 
ment  par  les  deux  monétaires,  les  autres  par  un  seul  des  deux,  car  LIBO 
qui  se  lit  sur  le  denier  b,  ne  peut  pas  être  réuni  à  la  légende  PVTEAL 
SCRIBON.,  parce  que  l'abréviation  USOinù)^  qui  d'ailleurs  n'est  pas 
rdmalne,  n'est  pas  conciliable  avec  la  légende  du  denier  c. 

Les  édiles  Scaums  et  Hypsaeus  (n**  273  et  274)  ont  frappé  des  monnaies 


84  «T.  J.  c. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DB  CÀDRUNO.  —  Jl*  280.  499 

ce  dernier  nom  manque  quelquefois  ;  c  Au  droit  LIBO. 
Espèces  :  Deniers,  sans  la  marque  de  la  valeur  (1). 
Types  :  a  Tête  de  femme  voilée,  avec  la  légende  explica- 
tive CONCORDIA.  ^  Trophée;  à  droite,  le 
général  romain,  la  main  droite  étendue,  et  à 
gauche  un  prisonnier  en  costume  grec,  les 
mains  attachées  derrière  le  dos,  ayant  deux 
jeunes  garçons  devant  lui  (Persée  et  ses  fils)  ; 
légende  explicative  ;  PAVLLVS.TER  (2). 
6  Tête  de  femme  voilée  ^  à  côté  le  mot  CONCORD 
(ta).  %  Autel  (ou  plutôt  margelle  de  puits) 
orné  d'une  guirlande  de  laurier  et  de  deux 
lyres;  au  bas,  un  marteau  ou  des  tensulles, 


dans  le  même  genre.  Cependant,  comme  snr  celles  du  n'  280  on  ne  lit 
pas  S.C>  il  paraîtrait  que  Paulus  et  Libo  étaient  triumvirs  monétaires.  Ces 
deux  familles  avaient  entre  elles  des  liens  de  parenté.  (Dio  Cass.,  XL,  04). 
La  femme  de  Panlus  était  ûlle  d'une  Scribonia.  (Drumann,  Geschichte  Roms^ 
t.  I,  p.  10.  —  Cavedoni,  Saggio,  p.  84). 

(1)  L'anrens  de  la  collection  Pembroke  (I,  pi.  VII,  et  Cat,,  n»  325),  pe- 
sant ec'.QI  et  portant  le  type  du  denier  a  ost  certainement  faux  ;  et  on 
peut  en  dire  autant  de  celui  qui  est  figuré  sur  la  pi.  I,  n»  1  du  Cat.  de  Rie- 
cio,  p.  226.  Qoant  à  Taureos  du  Cabinet  de  Vienne  (Eckhel,  Doct,  num,  vet.t 
t.  V>  p.  130)  avec  le  type  du  denier  b,  sa  fausseté  a  été  constatée  dans  les 
Wiener  Sitzungs  Berichte^  t.  IX,  p.  022. 

(i)  Cette  légende  fait  allusion  aux  trois  victoires  de  L.  iGmilius  Paullus 
en  Espagne,  l'an  664;  en  Lfgurie,  Tan  673,  et  en  Macédoine,  en  586;  le  ^^^^"^-c/** 
mot  imperator  est  donc  sous-entendu.  Nous  avons  vu  de  mémo  sur  les 
pièces  de  Sylla  (n**  232)  deux  trophées  en  rapport  avec  la  légende  IMPE- 
RATOR ITERVM.  L'auteur  de  la  pièce  a  évité  de  nommer  les  trois 
triomphes  de  Paullus  que  nous  voyons  mentionnés  plus  tard  sur  une  ins- 
cription (Gruter,  298, 2),  et  dans  Vellelus  Paterculus  (1,  9).  C*est  dans  ce  sens 
qn*U  faut  rectifier  ce  qui  a  été  dit  dans  les  Annales  de  rinttitut  archéolo^ 
giquedê  1868,  p.  178. 


Digitized  by 


Google 


500  CHAPITRE  a. 

ou  le  bonnet  de  Yulcain  ;  autour  de  l'autel,  on 
Ut  :  PVTEAL  SCRIBON (îanum)  (1). 
c  Tète  imberbe.  A  côté  on  lit  ;  BON  {\u)  EVENT(ttf) . 
^Type  et  légende  semblables  au  denier  b  (2). 
Rareii  :  a,  6,  c  G. 

l   a  C.SG.C0LL.SA(18).SF(7).Lffi(8).AR(18). 
Dèpàii  :      b  G.SG.C0LL.SA(7).LIR(1). 

(  c  C.SC.COLL.SA  (22).  SF  (6).  LIR  (14). 

C'est  probablement  par  erreur  que  Cavedoni  (Rip. ,  p.  209) 
cite  un  exemplaire  de  la  variété  c  comme  ayant  été  trouvé 
à  Frascarolo. 

(Cohen,  pi.  I,  AerniHa^  n*»  9  et  10  ;  pi.  XXXVI,  Scribonia, 
n»2). 


281  [275]  (An  de  Rome  693  ?) 

Légende  : ....  —  Monétaire  :  —  (3). 
Espèces  :  Deniers,  sans  la  marque  de  la  valeur. 


(1)  Nous  Ignorons  complètement  quel  est  le  Scribonius  LIbo  qni  érigea 
cet  autel  sur  le  Forum.  (Becker,  Roms  Topograph.  p.  280). 

[Ce  monument  est  plutôt  la  margelle  d'un  puits  qu'un  aotel.  En  l'exami- 
nant attentiyement  sur  quelques  pièces^  on  Yolt  parfaitement  qu*il  était 
creux  ;  il  y  avait  autour  trois  lyres,  dont  deux  seulement  se  yoient^  et  trois 
festons.  (Cf.  Schiasst,  Guida  al  MuseOy  p.  20.  —  Eckhel,  Dod,  num,  veL, 
t  V,  p.  801.  —  Bull,  de  Plnst  arch.,  1847,  p.  79.  —  Cavedoni,  Nuooi 
studiif  p.  25].  B. 

(2)  Les  variétés  a  et  c  de  ce  denier  ont  été  restituées  par  Trajan. 

(3;  Ces  pièces  ont  été  frappées,  suivant  toute  apparence,  par  un  M.  Le- 
pldus,  mais  qui,  à  l'exemple  de  M'  Lepidus  (n*  155)  et  de  Brutus  (n*272), 
ne  désigne  son  nom  que  par  celui  de  ses  ancêtres.  Noos  deTons  en  consé* 
49  ar.  J.  C,  quence  les  attribuer  au  triumvir  Lépide,  qui  devint  préteur  en  705,  et  qui, 
•1  ar.  J.-c.  par  conséquent,  peut  avoir  été  monétaire  en  693.  Les  lettres  SX*  sur  les 
deniers  a,  b  font  partie  de  la  légende;  ce  qui  le  prouve,  c'est  que  cette 
formule  ne  se  trouve  pas  sur  le  denier  c  (comp.  le  n*»  349). 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  GADHIAMO.   —  M^  281.  601 

Types  :  aTète  de  femme  tourrelée  ;  à  côté  le  mot  ALEXSAN- 
DREA,  ou  plus  souvent  ALEXANDREA.  ^Per- 
sonnage en  costume  romain  posant  un  dia* 
dëme  sur  la  tète  d'un  enfant  revêtu  du 
costume  grec,  et  tenant  le  sceptre.  On  lit  à 
côté  :  M.  LEPIDVS  TVTOR.  REG(â)S.C.  PONF 
(sic)  MAX.  (1). 

b  Tète  de  femme  voilée;  quelquefois  dans  le 
champ  une  couronne  et  un  vase.  ^  Façade 
latérale  d'une  basilique,  avec  le^  mots  :  M* 
LEPIDVS  AIMILIA.  REF(ecta)  S-C  (2). 

c  Tète  de  femme  diadémée  et  laurée;  dans  le 
champ  des  deux  côtés,  souvent  un  vase  et  une 
couronne,  rarement  une  palme.  (Riccio,  CaL^ 
p.  31,  n""  33  et  primo  suppl^  p.  3).  ^  Jeune 


(1)  Ce  type  représente  probablement  M.  Lepidus^congul  en  567  et  579,    i87eti7ftaT.J.-c. 
ponUfex    maximus    en    574,  et,    dans   8a   jeunesse,   membre   de  la      igo  ^r.  j..o. 
commiasioQ  qui,  en   554,   fut  enfoyée  en  Egypte  et  au   roi  Philippe      900  ar.  J.-C. 
pour  protéger  Ptolémée  V   Épipbane  pendant  sa  minorité.  (Drumann, 
Geschichie  Roms ,  t.  I,  p.  2).  La  faute  de  chronologie  commise  par  Va« 
lère  Maxime  (VI,  6, 1),  qui  fait  aller  à  Alexandrie  Lepidus  déjà  pontifex 
maximus  bis  consul,  ne  se  trouve  pas  reproduite  sur  la  monnaie,  puisque, 
d'après  la  disposition  de  la  légende,  les  différents  titres  honorifiques  ne 
doiTent  pas  se  lire  à  la  suite  les  uns  des  autres.  Le  type  se  rapporte  é? i* 
demmeat  aux  négociations  qui  se  suif  aient  à  Rome  yers  693  pour  décider       si  av.  j.  c. 
du  sort  de  l'Egypte.  Leur  résultat  ftit  la  consécration  du  pouToir  que  les 
Lagides  exerçaient  déjà  de  fait.  {Voy.  notre  Hist  rom.^  1. 111,  p.  l  51). 
t  (2)  Cette  légende  ne  doit  pas  être  lue  comme  formant  un  sens  suivi 
(comp.  le  n*  273).  11  s'agit  ici  de  la  restauration  de  la  basilique  Émilienne 
par  M.  iEmillus  Lepidus,  consul  en  676.  Pline  (///?/.  nat.,  XXXV,  3,  13)        78  av.  J.^. 
dit  s  if.  Aemilius  collega  in  consulaiu  Q.  Lutatii  non   in  basiiica  modo 
Aemiiia,  verum  et  domisuae(clipeos)  posuit  (Becker,  Roms  Topograph .  p.  302) , 
et  il  ne  peut  être  question  en  aucun  cas  do  la  reconstruction  du  même  édi- 
fice par  L«  Paullus,  en  699.  55  «y.  j  .c. 


Digitized  by 


Google 


602  CHAPITRE  IX. 

cavalier  avec  de  longs  cheveux,  orné  de  la 
bulla,  et  portant  un  trophée  ;  à  côté  on  Ht  : 
M.  LEPIDVS.AN(norum)  Xy.PR  {ogressus)  H 
{ostem)  0{ccidit)  C{ivem)  S{ervavit)  ou  bien 
seulement  M.  LEPIDVS  (i). 

Fabrique  :  a  Se  trouve  souvent  fourrée;  b  est  presque 
toujours  fourrée.  (Cohen,  p.  XIX). 

Rareté  :  a,  6  RV  c  R. 

/  a  CSA  (1). 

Dépôts  :  j   b  G.SA(1).AR(1). 

(  c  G.GOLL.SA  (3) . SF  (1) .  AR  (i). 

fCohen,  pi.  I,  Aemilia,  n"  4,  6,  6,  7  et  8j, 


282  [276].       (Vers  l'an  de  Rome  700). 
Légende  :....  —Monétaire  :  ^  W.AQVILfKtis)  W,F.W,N. 
et  au  droit  |||.  VIR(2). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  de  femme  casquée  :  VIRTVS.  ô  Un  guerrier 


(1]  Oo  Ht  dans  Valère  Maxime  (III,  1,  1)  :  AemUiua  Lepiduêpuer  etiam 
tum  progressus  m  aciem  hostem  interemitt  civem  servavit;  cujus,»,  operiâ 
index  est  in  Capitolio  statua  bullcUa  et  incincta  praetexta,  senatu$  6eti« 
sulto  posita,  —  L'auteur  avait  éyidemment  sous  les  yeux  l'inseription  qui 
est  reproduite  sur  la  monnaie;  c'est  pourquoi  il  faut  lire  VK{ogrts9u»)  el 
non  pas  PR{fletextat%i8),  d'autant  pins  quMl  était  inutile  d'exprimer  dans 
rinscripUon  ce  que  la  statue  disait  asses  d'eUe«môme.  Cet  éf  énement  ne  se 
trouve  pas  mentionné  ailleurs  que  dans  Valère  Haxlme. 

Le  denier  c  a  été  restitué  par  Trajan. 

(2)  Le  monétaire  est  sans  doute  un  descendant  da  oonsnl  de  Tannée 
ioi  «T.  J..C.  653.  Il  n'est  pas  connu  dans  l'IUstoire,  mais  la  date  do  denier  est  à  peo  près 
déterminée  par  la  menUoodu  Utre  de  triumvir  monétaire  dans  la  légendf 
{supra^  p.  175). 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  CADBUNO.    —  N"   283,   284.  503 

relève  une  femme  demi-nue  et  les  cheveux  épars  qui  s'af- 
faisse sur  elle-même;  au-dessous  SiCIL(ta),  allusion  k  la 
répression  de  la  révolte  des  esclaves  en  Sicile  par  le  con- 
sul M'  Aquillius,  de  653  à  655. 

Fabrique  ;  Bord  dentelé. 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  G.SC.COLL.SF  (3).  L1R(3).  AR  (6). 

(Cohen,  pi.  VI,  igm'Ka,  n*»  2). 


101-99  AT.  J.  C. 


285  [277].       (An  de  Rome  680  à  704). 

Ugende  :  Au  droit  :  S.C  —  Monétdre  :  v^  L.AXSIVS.L. 
F.etaudroitNASO(l). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur  (2). 

Type  :  Tête  de  Mars  (Borghesi,  Dec.  I,  4  ;  OEuvr.  cotnpl ,    m.  xxxi,  n»  9. 
t.  I,  p.  144  et  146)  coiffée  d'un  casque  orné  de  deux 
plumes.  ^  Diane  dans  un  bige  de  cerfs  (3), 

Fabrique  :  Lettres  numérales  latines  sur  le  droit  et  sur 
le  revers. 

Rareté  :  RV 

Dépôt  :  G. 

(Cohen,  pi.  Vil,  Axsia,  n"  1  et  2). 


2»4  [278J.       (An  de  Rome  680  à  704) . 
Légende  : ....  —  Monétaire  :  Au  revers  ou  au  droit  Q. 
CASSIVS  (4). 


(1)  Cette  famille  n'est  pas  comme  da  temps  de  la  République. 

(2)  Les  monnaies  de  cuivre  frappées  en  Sicile  sur  lesquelles  on  lit 
N  ASO  n'ont  probablement  rien  de  commun  arec  ce  denier. 

(8)  Cène  sont  pas  des  cerfc,  mais  des  axis,  et  ces  animaux  font  allusion 
an  nom  de  la  famille  Jxia^  d'après  l'obserration  de  M.  Adr.de  Longpéricr. 
(Voy.  Mémoires  de  la  Société  des  Antiquaires  de  France,  t.  XXI,  p.  367).  J.  W. 

(4)  Ce  monétaire  est  probablement  Q.  Cassius,  questeur  en  699,  et  tri-       55  ^t.  J.-c. 


Digitized  by 


Google 


604  GUAPITBE  IX. 

Espicê  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  a  Tète  de  femme  voilée,  VEST(a)  (1).  i^  Temple 
dans  lequel  est  placée  une  chaise  curule; 
dans  le  champ  Fume  des  votes,  et  un  bulletin 
de  vote  avec  les  deux  lettres  A(65oIt7o)  C(on- 
demno)  (2). 
6  Tôte  de  femme  diadémée,  LIBERT(a<).  i$  Sem- 
blable au  précédent. 
cTôte  jeune  (Bonus  Eventus?)  un  sceptre  sur 
l'épaule.  ^  Aigle  sur  un  foudre,  entre  un  lituus 
et  un  praefericulum. 

Rareté  :  C. 


o  ar.  J.-C.  buo  du  peuple  en  705  (Drumaon^  Gtschichte  Roms,  t.  Il,  p.  158),  a1i- 
qad  l'hiBtorien  de  la  guerre  d'Alexandrie  (BelL  Alex,  XLVIH  sqq.)  donne 
le  surnom  de  Longlnus,  dont  ne  parlent  ni  Cicéron  ni  César.  Q.  Casaius, 

41  «T.  J^.  lieutenant  de  ce  dernier  en  706  (Drumann,  /oc.  ctY.,  t.  1!^  p.  161),  nous 
parait  d'une  époque  trop  récente  pour  que  nous  puissions  lui  attribuer 
ce  denier. 

(1)  11  parait  qu'il  existe  une  pièce  de  la  collection  Fontana  parfaitement 
semblable  à  celle-ci,  seulement  le  mot  VEST.  y  est  remplacé  par  le  mot 
lOCVS. 

[Malgré- l'autorité  de  Sestini,  cette  pièce  m'inspire  peu  de  conflance, 
et  comme  le  dit  M.  Cohen  (p.  82,  note  2),  elle  me  Cait  l'efifet  d'être  simple- 
ment une  copie  barbare  de  la  pièce  a] .  B. 

(2)  Les  deux  deniers  a,  b  font  comme  les  n*'  157  et  985  allusion  au 
lis  ar  J.-C.       procès  intenté  en  641  par  G.  Cassius  contre  les  Vestales,  dans  Tlntérét  de  la 

démocratie  :  la  cbalse  curule  représente  ici  le  siège  du  Juge.  C'est  à  tort 
qu'on  yeul  reconnaître  habituellement  dans  l'urne  et  le  bulletin  de  rote 
1S7  «r.  J.-C.  une  allusion  à  la  loi  Cassia  de  l'an  617  sur  le  vote  par  écrit  dans  les  j  ugements 
du  peuple,  car,  dans  les  comices,  les  votes  n'étalent  pas  déposés  dans  une 
urne  mais  dans  des  cistes,  et  la  pièce  suivante  nous  montre  que  le  peuple 
votait  alors  d'après  la  loi  Cassia  par  ces  mots  :  Antiquo  et  VU  rogas,  et  non 
par  les  verbes  :  Absoho,  Condemno.  Ces  tablettes  représentent  donc  phitèt 
la  sitella  et  sarticula  employées  par  les  tiibunaux  des  quoÊtliones,  et  dont 
11  fut  fait  usage  dans  le  procès  des  Vestales. 
U  denier  a  a  été  re&Utné  par  Tri^an. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  CAD»IA!fO.  —  W  286,  286.  505 

la  C.SCSA(6).LIR(4).  j 

Dépôts  :  |6C.SC.C0LL.SA(2).  AR  (8). 

(cG.SC.C0LL.SA(18).SF(l).UR(l).  ) 
(Cohen,  pi.  XI,  Cassia,  n**  6,  7,  8). 


28«  [279].  (An  de  Rome  700) . 

Légende  :  ....  —  Monétaire  ;  ^  L0NGINCt4«)  III.V(ir)  (1). 

Espèce  :  Denier,  sacs  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  de  femme  voilée  (Vesta);  dans  le  champ, 
derrière  la  tète,  une  urne,  allusion  au  procès  des  Vestales 
en  641  {voyez  le  n*  précédent) .  ^  Citoyen  romain  déposant    us  âv.  j.-c. 
dans  r  urne  un  bulletin  de  vote  marqué  V  (a*  rogas),  allusion 
à  la  loi  Cassia  de  Tan  617  sur  les  votes.  ««^  «^^  J-c- 

Fabrique  :  Lettres  latines  du  côté  du  droit. 

Rarelé  i  C. 

Dépôts  :  C.SC.C0LL.SA(15).  SF  (2).  AR  (8). 

(Cohen,  pi.  XI,  Cassia,  n»'  4  et  5) . 


aBtt[280]  (Peu  de  temps  avant  Tan  de  Rome  700). 
Légende  :....  —  Monétaire  :  ^CALDVS.III.ViR  (2). 


(1)  Ce  denier  ne  peut  être  attribué  à  G.  Gasslus,  meurtrier  de  César, 
questeur  eo  700,  tribun  du  peuple  en  705,  préteur  eo  710.  Car  bien  que  **»*'j*[ç*  •'^* 
souvent  cité  dans  Tbistoire,  nulle  part  on  ne  lui  donne  le  surnom  de  Lon- 
ginus.  (Drumann,  Geschickte  Roms^  t.  II,  p.  117,  n«  12).  Lucius,  son  frère 
oadeii  lieutenant  de  César  en  706,  tribun  du  peuple  en  710  (Orumann,  4S  et  44  ar.  j.-c. 
loc,  cit.,  t.  II,  p.  W),  porte  ce  surnom  dans  les  commentaires  de  César 
{Bell.  CIO.,  111,  84,  30,  5&)  et  dans  une  InseripUon  (Orelll,  n*  bel);  il 
parait  avoir  été  le  premier  de  la  famille  Cassia  qui  l'ait  porté.  C'est  donc  à 
lui  que  nous  attribuons  le  denier  en  question  dont  la  date  se  trouve  d'ail- 
leurs déterminée  par  la  mention  du  titre  de  triumvir  monétaire.  (Voy, 
iupra,  p.  I7S). 

(3)  Ce  monétaire  est  sans  doute  C.  Coelius  L.P.C.N.  Caldus  (Cic.  ad 
Fmn.f  U,  19),  questeur  de  Qcéroo  en  701;  Borghesl  (Dec.,  VI,  9  et  10;      m  tv.  j.^2. 


Digitized  by 


Google 


&00  CHAPITa£   II. 

Espèce  i  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur  (1). 

Types  :  a  Portrait  d'homme  sans  barbe;  à  côlé  on  lit  : 
C.COEL(ttij)  CALDVS.COS.  (quelquefois,  mais 
rarement  le  mot  COS.  manque)  ;  derrière  la 
tète,  une  tablette  portant  les  lettres  L{ibero) 
D(amfio)  (2).  ^  Tète  jeune  radiée;  dans  le 
champ,  un  bouclier  long  sur  lequel  on  lit  quel- 
quefois S(oi)(?)  (Borghesi,  Dec.  VI,  9  ;  Œuvr. 
campl,  t.  I,  p.  S19  et  320)  et  un  bouclier 
rond  (3). 
b  Le  même  portrait  avec  les  mots  :  C.COEL(îu«) 
CALDVSCOS*,  dans  le  champ  ime enseigne 
militaire  ornée  de  franges  et  sur  laquelle  on  lit  : 
HIS(pama) ,  et  une  seconde  enseigne  surmon- 
tée d'un  sanglier  ou  un  javelot  espagnol  (&). 
^  Personnage  préparant  un  leetistemiufn;  au« 
dessous  on  Ut  :  L.CALDVS.VII.VIR.EPVL(o) 
ou  EPV.  ou  EP.  vraisemblablement  le  père 
du  monétaire.  On  voit  à  côté  deux  trophées, 
l'un  orné  d'un  bouclier  long,  l'autre  d'un 
bouclier  rond  ]  au-dessous  se  trouve  la  légende 
tracée  sur  deux  lignes  perpendiculaires  :  C* 

CEwf,  ampi,,  t.  l,p.  319  et  loiy.)  nooi  fournit  des  édairciieemeoti  à  ee 
rajet 
(I)  L'aoreas  dont  parle  Eckhel  {Dod.  mm.  veU,  t.  V,  p.  17S)  est  fanx. 
(3)  G.  Coelins,  G.  F.  Caldus,  grand-père  du  monétaire^  et  le  premier  de 
107  tr.  J.-G.      cette  famille  qui  ge  toit  dlitingué,  ÙA  Iribun  du  peuple  en  647^  et  obUnt 
pendant  son  tribunal  la  loi  sur  le  Yote  seeret  dans  les  procès  pour  attentat 
94  *T.  J.-O.       contre  la  République  {PerduelUo),  U  fut  ensuite  consul  en  660. 

(3)  Borghesl  TOit  ici,  comme  dans  le  trophée  qui  se  trouve  sur  le  reyers 
du  denier  6,  une  allusion  à  une  victoire  remportée  en  Orient. 

(4)  Allusion  à  des  faits  d'armes  d'ailleurs  inconnus,  arrivés  probablement  pen- 
103-98  ar.  j.-c.    dant  la  préture  en  Espagne  de  G.  Goelius  Galdus,  de  6&3  à  656,  qui  fut  ensuite 

H  av.  j.^       consul  en  660,  comme  nous  Tenons  de  le  dire.  (BorgheeU  U  ^t,^  \.  I,  p.  VI). 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  GAUBUm).    -  IT  287,  607 

CALDVS.IMP.A(us^r),  ou  plus  rarement,  AV, 
comme  sur  un  exemplaire  de  Borghesi,  et  sur 
un  autre  de  Riccio  (Cat. ,  p.  (57,  n**  67.  —  Bor- 
ghesi, Dec.  VI,  9;  OEuwr.  cotnpl,  1. 1,  p.  325) 
X  (ftV,  probablement sacris  fac%undis).Ge  per-» 
sonnage  est  selon  toute  apparence  un  oncle  du 
monétaire,  qui  ne  nous  est  pas  connu,  mais 
qui  avait  été  proclamé  imperatar  en  Orient,  à 
en  juger  d'après  la  disposition  des  trophées. 

Rareli  :  R. 

a  G. 

b  C.SG.SA(8).SF(2).  AR(2). 

(Cohen,  pi.  XIII,  Coelia,  n*'  4,  6,  7,  8,  9  et  10), 


DipôU  :  ( 


287  [281].        (An  de  Rome  680-704). 

Légende  :  Au  droit  S.C.  —  Monétidre  :  Au  droit  C.CON- 
SIDI.NONIANI  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  diadémée  de  Vénus,  i^  Temple  sur  la  pointe 
d'un  rocher,  entouré  de  murailles;  au-dessus  de  la  porte, 
on  lit  le  mot  ERVC  (ma)  (2). 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  G.SG.COLL. 

(Gohen,  pi.  XIII,  Conitdta,  n*  1). 


(1)  Personnage  inconna.  Comp.  M.  Considias  Nonlanus^  préteur  en  702.       ss  «t.  j.-c« 
(3)  Ce  type  représente  le  temple  qni  dominait  la  Tille  (TÉryx  en  Sicile.  Il 
était  consacré  à  Vfons  Ërycine,  dont  le  cuke  ftit  introduit  de  bonne  heure 
à  Rome,  et  se  répandit  dans  toute  nulle.  (Comp.  Preiler,  Ubmiiche  Mytho- 
logie, p«  385, 391). 


Digitized  by 


Google 


508  CHAPITRE  IX. 

988  [282].       {kn  de  Rome  680  à  70A). 

Légende  :....  —Monétaire  :  i^  L.C0SSVn(u5)  CF.  et  au 
droit  SABVU(l). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  de  Méduse  wlée  à  gauche,  i^  Bellérophon 
brandissant  sa  lance,  monté  sur  P^ase  volant  à  droite. 

Fabrique  :  Lettre  numérales  sur  le  revers. 

Rareté  :  Peu  commun. 

Dépôts  :  G.SG.SA  (1).  LIR  (1). 

(Cohen,  pi.  XVI,  Cossulia,  n*  1). 


289  [283].       (An  de  Rome  680  à  704). 

Légende  : ....  —  Monétaire  :  i^Q.CREPER(eîu5)  MF.RO- 
CVS,  ou  Q.CREPEREI(u«)  ROCVS  (2). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  d'une  divinité  marine  avec  de  longs  cheveux 
flottants;  dans  le  champ,  derrière  la  tète,  un  poisson  ou  un 
autre  emblème  qui  rappelle  la  mer  ou  la  marine,  i^  Fi- 
gure imberbe  armée  du  trident  conduisant  deux  hippo- 
campes (3). 

Fabrique  :  Bord  dentelé;  lettres  latines  sur  le  droit  et 
sur  le  revers.  Cette  pièce  est  souvent  fourrée.  (Cohen, 
p.  XIX). 

Hareté  :  R*. 

Dépôts  :  C.  COLL.  SA  (3).  SF  (1).  LIR  (3). 

(Cohen,  pi.  XVI,  Crepereia,  n"  1  et  2). 


(1)  Famille  inconnue  dans  l'histoire. 

(2)  Clcéron  (m  Verrem,  I,  10,  30)  nomme  en  684  un  sénatear  portant  le 
nom  de  M.  Crepereius  ;  nous  pensons  que  c'est  le  père  de  ce  monétaira. 

(3)  Foy.  Gavedoni  {Ripost.,  p.  77)  au  sujet  de  ces  types.         B. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  GADRIANO.   —  N«  290.  609 

290  [284J.       (Vers  l'an  de  Rome  700). 

Légende  :  ....  —Monétaire  :  a  Au  droit  P.FONTEIVS. 
P.F.  CAPITO.IIIVIR  (1);  6  Au  droit  P.FONTEIVS.  CA- 
PITO.IIIVIR. 

Espèce  :  Deniers,  sans  la  marque  de  la  valeur. 

Types  :  a  Tète  avec  barbe  naissante,  casquée;  un  trophée 
sur  l'épaule.  ^  Cavalier  brandissant  un  ja- 
velot contre  un  ennemi  armé  d'un  casque 
gaulois  et  d'un  bouclier  long  (Gavedonî,  Ri- 
posiigli^  p.  258),  qui  est  sur  le  point  d'égor- 
ger un  troisième  combattant  renversé  à  terre 
et  sans  armes; à  côté  on  lit  :  AA^.FONT(eîta) 
TR.MIL(2). 

6  Tète  de  femme  diadémée  et  voilée;  à  côté  on 
lit  :  CONCORDIA.  v^  Édifice  à  trois  étages 
soutenu  par  des  arcades  et  des  colonnes.  Au- 
tour on  lit  :  T.DIDI(ia)  IMP.VIL({am)  PVB 
{licam  refecit)  (3). 

Rareté  :  a  R.  6  R». 


(f)  Ce  monétaire  est  probablement  le  père   adoptif  de  P.    Clodius^ 
P.  Fonteios,  né  verg  Tan  675.  (Drumann,  Geschichte  Roms,  t  II,  p.  228).        '•  ■▼•  J.-C. 
Dès  le  VI*  siècle,  on  voit  figurer  des  personnages  portant  le  nom  de  Fopteius 
Capito  parmi  les  notabilités  plébéiennes. 

(2)  L'histoire  ne  parle  pas  de  i'évéoement  représenté  sur  cef  f  e  pièce. 

(3)  Nous  n'ayons  aucune  donnée  sur  la  construction  ou  la  reconstruction 
de   ia  villa  publica  sur  le  champ  de  Mars  (Becker,  Roms  Topograph,, 
p.  624)  par  T.  Didius.  Ce  personnage  est  sans  doute  celui  qui  commanda  l'ar- 
mée en  Espagne  en  qualité  de  consul  ou  de  proconsul,  de  666  à  661.  (Cf.      ts-tsar.  j.^. 
notre  n*  158).  Nous  ne  savons  pas  non  plus  quel  rapport  a  pu  exister  entrt 

ca  Didlua  et  les  memlnree  de  It  famille  Fcmteia. 


Digitized  by 


Google 


510  CHAPITRE   IX. 


Dèfiàu  •  \   ^  C.SC.GOLLSA  (10).  LIR  (3).  AR  (6). 

^    '  I  6C.SC.SF(1).LIR(2). 
(Cohen,  pi.  XVIII,  Fonteia,  n-  9  et  10). 


291  [286].       (Vers  l'an  de  Rome  700). 

Légende  :  ....  — Monétaire  :  ^  LFVRI.CN.F.  et  au  droit 
BROCCHIIII.VIR(l). 

E$pice  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Cérès  couronnée  d'épis;  à  côté  un  épi  et 
un  grain  d'orge.  %  Chaise  curule  entre  deux  faisceaux  de 
verges  avec  des  haches  (2). 

Forme  des  letlres  :  V  dans  FVRI  sur  tous  les  deniers 
(Borghesi,  Dec.  VI,  8;  Œuvr.  comp/.,  t.  I,  p.  302  et  SOS). 
Suivant  Riccio  (p.  67) ,  le  même  signe  se  trouve  aussi  sur  la 
monnaie  de  cuivre  du  n*  8S. 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  C.SC.C0LL.SA(16).  LIR (4).  AR(A). 

Nous  ne  croyons  pas  que  cette  monnaie  ait  pu  se  trouver 
dans  le  dépôt  de  Frascarolo,  ce  qui  la  ferait  remonter  à  Fan 
68S  environ  (p.  140)  (3). 

(Cohen,  pi.  XIX,  Furia,  n*  6). 


(1)  Valère  Maxime  (VI»  1, 13)  parle  d'an  Cn.Furius  Broochos,  stot  déter- 
miner l'époque  à  laquelle  11  vivait;  la  famille  d'ailleurs  ne  noua  est  pas 

51  av.  J..C.        connue.  Nous  devons  nécessairement  placer  vers  700  rémission  de  ce  de^ 
nier,  sur  leqoel  le  titre  de  triumvir  monétaire  est  énoncé. 

(2)  Type  encore  inexpliqué.  \\  nous  semble  impossible  qn'on  ait  voala 
représenter  ici  l'anecdote  d'un  affranchi  que  Cavedoni  {BtUM,  de  rinst. 
arch^  1S62,  p.  60)  raconte  d'après  PJine  (Hist.  nat.,  XVIII,  6, 41). 

(9)  Voy.  sur  ce  sujet  GaTedonI)  Nnovi  studii,  p.  l.  B. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GADRIANO.   —  N»   292,    295.  511 

292  [287].        (Vers  l'an  de  Rome  700). 

Légende  :....  —  Monétaire  :  ^  C.HOSIDI(u«)  CF.  et  au 
droit  GETA  III.VIR(l). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Diane,  avec  ou  sans  le  diadème,  ayant 
pour  attributs  une  flèche  et  un  arc.  ^  Sanglier  transpercé 
d'un  trait  et  attaqué  par  un  chien  (2). 

Fabrique  :  Bord  dentelé,  quand  la  tête  de  Diane  est  sans 
diadème. 

Rareté  :  Avec  le  bord  uni  C.  Avec  le  bord  dentelé  R. 

!Le  denier  commun, G.SG.G0LL.SA(9).SF(2). 
LlR(H;.AR(il). 
Le  denier  rare,  CSA  (2).  SF(1). 
CCohen,  pi.  XIX,  Hosidia,  n*»  1  et  2). 


295  [288].    (An  de  Rome  695?  699  à  700  ?). 
Légende  :  Au  droit  :  SO  —  Monétaire  :  ^  P.CRASSVS 
M-F.  (3). 


(1)  Ce  magistrat  est  probablement  le  même  qui  fut  ensuite  proscrit  en 

711.  (Dio  Cass.,  XLVIl,  10.  —  Applan.,  Bell,  civ.,  IV,  41).  .  4,  a^.  J.-C. 

(2)  Comp,  les  intéressantes  recherches  de  M.  Adrien  de  Longpérier 
(Mémoires  de  ia  Société  des  Antiquaires  de  France,  t.  XXI,  p.  354  et  su!?.) 
sur  le  type  dee  deniers  de  la  famille  Hosidia.  Le  sarant  numismatiste  recon- 
naît dans  le  type  du  revers  le  sanglier  de  Calydon  et  fait  remarquer  le  rap- 
port du  mot  Oç  avec  le  nom  de  la  famille  Hosidia.  Le  sanglier  de  Calydon 
est  accompagné  de  son  nom  HVS  sur  une  coupe  de  la  Pinacothèque  de 
Munich,  signée  des  artistes  Archiclès  et  Glaucytès.  (Gerhard,  Juserlesene 
Vasenbilder,  t.  lit,  pi.  CGXXXV  et  CCXXXVi.-^AfonMmtfn/*  inédits  de  Hnst. 
arch.,  t.  IV,  pi.  LIX.  —  H.  Brunn,  Geschichte  der  griechischen  Kùnstier, 
t.  II,  p.  691  et  sulv.  —  Cf.  J.  de  Witte,  Revue  de  Philologie,  U  11,  p.  394  et 
sulv^.  ,.  W. 

(3)  Ce  personnage  est  sans  doute  P.  Liolnius  M.  F,  Crassosi  le  plus  Jeune 
fils  du  triumvir,  qui  combattit  dans  les  GtalM  sous  les  ordres  de  Cé«ar,  de 


Digitized  by 


Google 


bii  CHAPITRE   It. 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

1)ip€  :  Tête  diadémée  de  Vénus,  couronnée  de  myrte,  i^ 
Chevalier  romain  armé  de  la  cuirasse,  le  casque  sur  la 
tète,  la  lance  à  la  main,  et  le  bouclier  à  ses  pieds,  con- 
duisant son  cheval  par  la  bride  pour  le  présenter  an  cen« 
seur  (1> 

RmrHt  :  Peu  commun. 

Dtpii$  :  G.SaSA(2).  UR  (1).  AR  (1). 

(Cohen,  pi-  XXIV,  Itctnùi,  n*  2). 


ttl  [i$$^].      (Vers  ran  de  Rome  09S). 

liyfMk:....  —  Monétaire  :  %  L  TORQVAT(itt)  III. 

F^iffct  :  Denier,  sans  la  marque  de  k  valeur. 

rjyt  :  TNe  de  Sibylle  ceisle  d*uB  bandeau;  à  cdtéon 
Ut  SliVLLAv3\  i  Trépied;  au-dessus  un  petit  pneTOTCu- 
hiM  entre  deux  étoiles;  k  toitt  daas un  torques  (A). 


«»  ^  «  ^.  ^  Vi.  ^  >Ni^  t«  »<•«<  M  W>*^pM  M  "«.    iPHnaa.  Hmkifàie  Amc  t.  VI, 

«<  «,v  \  ^  %>»M1'  4^  ^IMiMtet^  «t«»  ."^  «*t. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GADRUNO.    —  N""  205.  613 

Forme  des  leUres  :  V,plus  rarement  Y  (1). 

Rareté  :  B« 

Dépôts  iC.COLL.S A  {2). 

(Cohen,  pi.  XXYI,  JUanlia^  n"  6  et  7). 


295  [290].         (An  de  Rome  680-704). 

Légende:....  —  Monétaire  :  i$  PHILIPPVS  (2). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  imberbe  diadémée  ;  dans  le  champ  derrière 
la  tète  lelituus;  au-dessous  on  lit  :  ANCVS  (3).  i^  Série 
d'arcades,  entre  les  arceaux  desquelles  on  lit  :  AQVA  MAR 
(cta),  rarement  MARC  ou  MARCI.  (Riccio,  Cat.,  p.  139)  ; 
au-dessus  est  placée  une  statue  équestre  (A). 

Rareté  :  Très-commun. 

Dépôts  :  G.SG.G0LL.SA(25).SF(5).LIR(8).AR(12). 

(Goben,  pi.  XXVI,  Marcia,  n«  8). 


(1)  Sar  les  deux  exemplaires  gravés  dans  l'ouvrage  de  M.  Cohen,  on  voit 
Y  et  non  V*  Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  4)  signale  aussi  la  même  forme 
•or  on  exemplaire  à  fleor  de  coin  à  loi  appartenant;  il  en  est  de  même  sor 
l'exemplaire  de  ma  collection.  B. 

(2)  Ce  personnage  est  oo  bien  L.  Marclos  Phiiippus»  consul  en  C98,  oo  Q.  m  ar.  J.-c. 
Philippus,  proconsul  en  099  (Cicero,  ad  Fam.^  XIII,  73,  74),  ou,  plus  pro-  65  ar.  J.-C. 
hablement,  L.  Marcios  Pbilippus,  flls  du  premier,  qui  rlevint  tribun  du 

peuple  en  706  (Caesar,  de  Bell,  civ.,  I,  6),  et  préleur  en  7 10.  49  ^^  44  ^^^  j  .c 

(3)  C'est  à  Ancus  Marcius  qu'on  ailribue  généralement  le  premier  établis- 
sement de  l'aqueduc  qui  porle  son  nom.  (Plin.,  Hist,  nat.,  XXXI,  3,  4i). 

(4)  Cette  statue  est  probablement  celle  de  Q.  Marcius  Rex  qui,  pendant  sa 

préture  en  008.  amena  jusque  sur  le  Gapitole  Venu  appelée  aqua  Marcia      146  a**.  J.-C. 
(Plin.,  Hist.  nat.,  XXXI.  3,  4! ;  XXXVt,  15, 121.— Frontinus,  de  Aguaeduct. 
VII),  et  à  qoi  l'on  érigea  one  statue  sur  ce  lieu  même,  en  souvenir  de  ce 
j)ienfait  signalé.  (Orelli-Henzen,  n**  5088,  0858.  _  Bullet.  de  Plust,  arch., 
1845,  p.  121). 
Le  denier  n°  295  a  été  restitué  par  Trajan. 

n.  33 


Digitized  by 


Google 


6lâ  CHAPITRE   IX. 

296  [291].      (An  de  Rome  680  à  704). 

Légende: ....  -  Monétaire  :  Au  droit  :  C.MEMMI  (t«)  CF.  (1) . 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  a  Tête  de  Cérès  couronnée  d'épis.  Ce  type  fait 
allusion  aux  fêtes  nommées  Cerialia .  ^  Trophée 
d'armes  probablement  orientales.  (Borghesi, 
Dec.  VI,  9,  p.  87;  (Xuvr.  compl. ,  t  I, 
p.  825).  Auprès  du  trophée  un  prisonnier  à 
genoux;  à  côté  on  lit  :  C.  MEMMIVS.  IMPE- 
RATOR  (2). 
—  6  Tête  barbue  de  Quirinus  avec  une  couronne 
de  laurier;  à  côté  on  lit  :  QVIRINVS  (S).  ^ 
Cérès  assise,  tenant  trois  épis  dans  la  main 
droite,  une  torche  dans  la  main  gauche;  de- 
vant elle  un  dragon;  autour  du  revers  on 
lit  :  MEMMIVS.  AED.  CERIALIA.  PREIMVS. 
FECIT  (A). 

58  ar.  j.-c.  (1)  Ce  moDétaire  est  sans  doute  le  flls  de  C.  Memmius,  préteur  en  69G,  et 

84  ar.  j.^.       peut  EToir  été  consul  en  720. 

(2)  Borghesi  a  sans  doute  avec  raison  rapporté  cette  légende  au  père  du 
67  ar.  j.JC,       monétaire^  C  Memmins,  propréteur  de  Blthynie  en  697.  (Koy.  n*  236,  p.  490, 

généalogie  de  la  lamiile  Memmia).  Ses  exploits  ne  nous  sont  pas  connus. 

(3)  On  n'a  pu  Jusqu'ici  expliquer  pour  quelle  raison  la  famille  Memmia  a 
mis  la  tête  de  Quirious  sur  ses  monnaies.  Cette  famille  avait  la  prétention 
d'être  du  nombre  des  flamilles  d'origine  troyenne  (Senrius^  ad  Virg.  Aen., 
y,  tn),  peut-être  faisait-elle  remonter  sa  généalogie  jusqu'à  Quirinus T 
Toujours  est-il  constant  que  son  nom  n'est  pas  très-anciennement  cité  dans 
l'histoire.  L'apostrophe  adressée  par  Catulle  (Corm.^  XXVllI,  ftn.}à  Memmius 
et  à  Pison  :  Opprobria  Romuli  Remique,  fait  sans  doute  allusion  à  cette  pré- 
tention, d'autant  plus  que  les  Calpurnius,  qui  étalent  plébéieos  comme  les 
Memmius^  prétendaient  descendre  de  Numa.  (Piutarcii.)  Numa,  XXI). 

(4)  Un  passage  de  Tite-Live  (XXX,  39),  ordinairement  mai  interprété, 
303  ar.  J..C.      prouve  que  les  fêtes  de  Gérés  existaient  déjà  en  652  à  l'état  de  jeux  régu- 
liers^ et  que  les  édiles  plébéiens  étaient  chargés  de  leur  célébration;  d'après 
cette  donnée,  rMI  arrivait  par  basai d  que  les  édiles  venaient  à  manquer,  le 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE  CADRIANU.   —   M*  297.  516 

Rareté  :  a  pas  G.  (  G. 

C.SG.SA(5).SF(1).LIR(2). 
[b  G.SG.G0LL.SA(1). 
(Gohen,  pi.  XXVU,  lUemmia,  n-  4  et  5). 


Dépôts  :   1^ 


88  âV.  J.-C. 


297  [292].        (Vers  l'an  de  Rome  695). 

Légende  : ....  —  Monétaire  :  a  bJ  Q.  POM(p«)RVFI;  6. 
(^  Q.  POMPEI.RVFO)    (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  valeur. 

Types  :  a  Portrait  d'homme;  à  côté  on  lit  RVFVS.COS. 
nom  de  l'aïeul  paternel  du  monétaire,  collègue 
de  Sylla,  pendant  le  consulat  de  666.  ^  Por- 
trait d'homme  ;  à  côté  on  lit  SVLLA.COS.  aïeul 
du  monétaire  du  côté  maternel. 
6  Chaise  curule  entre  une  flèche  et  une  branche 
de  laurier  (i;oy.  n*  141),  c'est  probablement 
une  allusion  au  décemvirat  sacris  faciundis 
(Gavedoni,  Saggio^  p.  165)  ;  à  côté  on  lit  : 
Q.  POMPEIM.  Q.  F.  RVFVS.COS.  i^  Chaise 
curule  entre  une  couronne  de  laurier  et  un 


soin  de  ces  fêtes  était  confié  à  un  dictateur.  Nous  ignorons  répoque  de  ieur 
instit'ition  ;  mais  ce  fut  probablement  peu  de  temps  auparavant,  puisque  la 
famille  Menimia  n'e&t  pas  citée  avant  la  guerre  d'Annibal.  (Gump.,  u*  257, 
p.  468^  note). 

Ce  denier  a  été  restitué  par  Trajan. 

(1)  Ce  personnage,  qui  portait  le  même  nom  que  son  père,  est  le  Ais  de 
Q.  Pompeius  Rufas  et  de  Gornélie,  petit-fils  du  côté  paternai,  de  Q.  Pom- 
peius  Rufus,  consul  an  666,  et,  du  côté  maternel^  du  dictateur  Syila  ;  il  fut       gg  ^^^^  j..e. 
tribun  du  peuple  en  702  (Orumann,  Gesehichte  Roms,  t.  IV,  p.  312),  et  par        52  av.  j.-c. 
conséquent  monétaire  vers  695.  6»  ht.  j.-c. 


Digitized  by 


Google 


187  «V.  J.-C. 


616  CHAPITRE  IX. 

lituus  [voy.  n»  232,  p.  443,  note  1,  et  n*  269, 

p.  484, note  2) ;  au-dessus  on  lit  SVLLACOS. 

Fabrique  :  Morell  (Cornrfta,  pi.  IV,  A)  cite  une  pièce 

hybride  sur  laquelle  le  revers  du  denier  a,  avec  la  légende 

SVLLA.COS.  se  trouve  réuni  au  droit  du  n""  272  a,  avec  la 

légende  BRVTVS. 

Rareté  :  aR.  frC. 

jaG.SA(l).LIR(l). 
Dépôts  :   jjc^sG.îgA(9).SF(2).LIR(l).AR(6). 
(Cohen,  pi.  XV,  Corntlia,  n"  10  et  20). 


298  [293].       (An  de  Rome  680  à  704). 

Légende  :....  —  Monétaire  :  Au  droit  sur  le  denier  a  ;  au 
revers  sur  le  denier  6  Q.POMPONI(u«)M>ySA(l). 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  valeur. 

Types  :  a  Tête  lampée  d'Apollon.  ^  Hercule  revêtu  de  la 
peau  de  lion,  armé  de  Tare  et  de  la  massue, 
jouant  de  la  lyre;  HERCVLES.MVSARVM  (2). 
b  Têtelaurée  d'Apollon  (Borghesi,  Dec.,XIV,  3; 
Œuvr.  compl.^  t.  II,  p.  144)  ;  dans  le  champ 
les  attributs  d'une  des  Muses.  ^  Une  des  neuf 
Muses  debout  avec  ses  attributs.  {Voy.  Bor- 
ghesi, Dec, VI,  1  ;  OEuvr.  compl.,t.  I,  p.  292). 


(1)  Famille  incooDae  au  temps  de  la  République;  pour  les  Pomponlos 
Musa  du  temps  de  l'Empire,  voy,  Borghesi,  Dec,,  VI,  2;  OEuv,  compL,  1. 1^ 
p.  800. 

(2)  Ces  types  reproduisent  probablement  le  groupe  d'Hercule  et  des  neuf 
Muses,  que  Nobilior  dédia  en  567  dans  le  temple  d'Hercule  (Hercuiù 
Musarum),  (Becker,  Roms  Topograph.,  p.  612).  —  Eckhel,  DocL  nwn,  vet,, 
t.  V,  p.  283). 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  DE   GADRUNO.    —   II*  299,  517 

Forme  des  lettfes  :  V  ou  V  toujours  dans  MVSA,  mais 
jamais  dans  MVSARVM.  Gavedoni  {Saggio,  p.  171)  pen^se 
que  ces  signes  correspondent  aux  différents  accents  grecs 
des  mots  Moû^a  et  MotSviov. 

Fabrique  :  Morell  (Pomponia^  pi.  III,  n*  2)  donne  une 
médaille  hybride  sur  laquelle  on  voit  le  revers  du  denier  6 
réuni  avec  le  droit  de  celui  de  Q.  Pomponius  Rufus,  n*  309, 

Rareté  :  R. 

iaC.SC.G0LL.SA(8). 


Dépôts  :  I 


b  C.SG.G0LL.SA(7).SF(2).UR(3).  ^^'^^ 


(Gohen,  pi.  XXXIY,  Pompmia^  n*»  4—15). 


299  [294].         (An  de  Rome  680  à  704). 

Légende  :  ....  —  Monétaire  :  ^  C.  POSTVMI(u«)TA.... 
ou  AT....  (1). 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Diane  avec  Tare  et  le  carquois  sur  Té- 
paule  ;  les  cheveux  relevés  et  attachés  sur  le  haut  de  la 
tète.  ^  Ghien  courant  ;  au-dessous,  dans  le  champ,  un 
épieu  de  chasse  (2). 

Rareté  :  G. 


(1)  Famille  inconnue.  —  On  oe  sait  si  la  syllabe  AT  ou  bien  TA  appar- 
tient au  nom  propre. 

(2)  Ces  types  trouvent  leur  explication  dans  le  culte  que  la  famille  Pos- 
tumia  rendait  à  Diane  (n*  250,  p.  462,  note  1  ;  cf.  n°  191).  La  ressemblance 
de  ces  types,  avec  ceux  d'une  pièce  beaucoup  plus  ancienne  de  la  ville  de  La- 
rinum  (Frledlaender,  Oskische  Mûnzen,  pi.  Vl,  n*  7),  sur  laquelle  Gavedoni 
{Bipostigli,  p.  123)  attire  Tattention,  nous  semble  être  TefTet  du  hasard. 

[Gavedoni  (Nuovi  stwiii^  p.  24)  pense  qoe  Ton  pourrait  conclure  du  rap- 
prochement que  la  famille  Postumia  était  originaire  de  Larinom].       B. 


Digitized  by 


Google 


518  CHAPITRE   IX. 

Dépôts  :  FR  (sauf  erreur,  voj/.  p.  141).  CSC. COLL. SA 
(6j.SF(2).LIR(7).AR(7). 
(Cohen,  pL  XXXV,  Poslumia,  n*  7). 


300  [295].       (An  de  Rome  680  à  704 j. 

Légende  :  ....  —  Monétaire  :  Au  droit  L.  ROSCI. 
i^  FABATI  (1). 

Espèce  ;  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Junon  Lanuvienne,  couverte  d'une  peau 
de  chèvre  (2).  â  Jeune  fille  nourrissant  un  dragon  (3). 

Fabrique  :  Rord  dentelé.  —  Symboles  accessoires  cor- 
respondant du  côté  du  droit  et  du  côté  du  revers.  (Rorghesi, 
jD«fc.,  IV,  1;  OEuvr.  compl.,  t.  I,  p.  228).  Cette  pièce  est 
très-souvent  fourrée.  (Cohen,  p.  XIX). 

Rareté  :  C. 

Dépôts  :  C.SC.COLL.SA(10).SF(5).LIR(3).AR(5). 

(Cohen,  pi.  XXXVI,  Roscia). 


301  [296].       (An  de  Rome  680  à  704). 

Légende  : ....  — Monétaire  :  ^  C.  SERVEIL(tt*5)C.F.(4). 


£4  av.  j.-c.  (0  Lieutenant  de  César  dans  les  Gaules  en  700  (Caesar,  de  Bell.  Gall,,  V, 

49  âv  J.-c         '^  ®^  ^^)»  prêteur  en  705  (Caesar,  Bell.civ,,  I,  3,  8, 10.  —  Cic.  ad  Atticvm, 
43  ar.  J.-C,       V^>  ^2»  ^'  ""  ^^^  ^^**'  ^^'»  ^)-  '^  ^"^  ^^^  *  **  bataille  de  Modène,  en  7H. 
{CA^.ad  Famil.,  X,  33,  4). 

(2)  Il  fout  évidemment  voir  ici  une  allusion  à  l'origine  du  monétaire. 
d*autant  plus  que  le  coméJien  Q.  Rosdus  était  également  originaire  de  Lt- 
nuvium. 

(3)  Cette  épreuve  imposée  aui  Jeunes  filles  de  LanuTium  est  mentionnée 
par  plusieurs  auteurs.  (Propert.,  V,  8,  3.—  iElian.,  HUt.  Anim.,  XI,  16). 

(4)  Aucun  personnage  de  ce  nom  n'est  nommé  dans  l'histoire  h  l'époque 
où  les  indices  monétaires  et  les  trouvailles  nous  ont  fait  classer. ce  denier. 
—Leiiluus  semblerait  indiquer  que  le  monétaire  appartenait  à  la  branche  des 
Serviiius  qui  portait  le  surnom  A'Augur, 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   CADRIANO.    —   N*   502.  Ôl9 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tête  de  Flore  avec  des  boucles  d'oreille,  un  col- 
lier et  une  couronne  de  laurier  mêlée  de  fleurs  ;  à  côté  on 
lit  :  FLORAL  (ta)  PRIMVS;  dans  le  champ,  derrière  la  tête, 
un  lituus  (1) .  Bj  Deux  jeunes  guerriers  armés  du  casque  et 
du  bouclier  en  face  Tun  de  l'autre,  et  se  présentant  mu- 
tuellement leurs  épées  (2). 

Rareté  :  G. 

Dépôts  :  C.SC.G0LL.SA(8).SF(1).LIR(6).AR(5). 

(Cohen,  pi.  XXXVII,  Servilia,  n*  5). 


302  [297].         (An  de  Rome  680—704). 
Légende  :    ....    —  Monétaire  :  Au  droit     SER.SVLP 
{(dus)  (3). 
Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 


(1)  Les  deux  édiles  L.  et  M.  Publlcias  Malleolus  (Ovld.  Fast.,  \\  287. 
•*-  Festus,  sub  verb.  Publieiuê,  p.  288,  éd.  Mûller.—Tacit.,  Annales^  \\,  49. 
->  Varro^  de  Ling.  lat.,  V,  158)  firent  célébrer  pour  la  première  fois  les  fêtes 
en  l'honneur  de  Flore,  à  l'occasion  de  Touverture  de  la  rue  Publicia  et  de  la 
construction  du  temple  de  Flore  en  514.  (Plln.,  Hist.  nat„  XVIII,  29^  286.  240  av.  J.-C^ 
—  Velleius  Paterc.^  I,  14).  11  serait  possible  que  ce  type  représentât  la  pre- 
mière célébration  régulière  de  ces  Jeux  convertis  en  une  fête  annuelle  en 

581.  (Ovid.  Fast,  V,  329).  Nous  ignorons  le  nom  des  édiles  de  cette  année,   .  173  ar.  j.c. 
et  11  se  pourrait  que  l'un  d'eux  fût  un  flU  de  C.  Serviiius,  consul  en  551,  et       ^03  av.  j.-c. 
portant  le  même  nom  que  son  père.  Le  denier  n**  301  désigne  bien  C.  Ser- 
vilius  G.  F.  comme  le  fondateur  des  fêtes  de  Flore,  puisque  le  nom  qui  fe 
trouve  sur  le  revers,  si  d'un  côté  il  est  destiné  h  indiquer  le  monétaire,  de 
Tautre  il  complète  la  légende  du  droit  (comp.  les  n*"  155,  272, 281). 

(2)  Sujet  inexpliqué  jusqu'à  ce  jour.  —  Ce  denier  a  été  restitué  par 
Trajan. 

(3)  Ce  monétaire  est  probablement  Ser.  Suipicius  Galba  qui  servit  sous  les 

ordres  de  C.  Pomptinus  dans  les  Gaules,  en  693  (Dio  Cass.,  XXXVII,  48),        «i  a^.  J-c. 
et  devint  préleur  en  700.  (Drumann,  GeschichteRoms,  t.  111,  p.  701).  6i  ar.  J.  c. 


Digitized  by 


Google 


620  CHAPITRE  DU 

Tyoe  :  Tête  jeune  laurée,  ^  Trophée  composé  de  débris 
de  navires;  à  droite  de  ce  trophée,  un  prisonnier,  coiffé 
peut-être  du  b(»nnet  phrygien,  semble  placé  devant  une 
lance  dont  on  voit  la  pointe  au-dessus  de  sa  tête;  à  gauche 
un  autre  homme  vêtu  du  costume  grec,  coiffé  du  chapeau  des 
voyageurs.(Cavedonî,5ai/(7/o,p.  180;  App€ndice,ipAQ7){l). 

Fabrique  :  Pièce  souvent  fourrée.  (Cohen,  p.  XIX). 

Rareté  :  R*. 

Dépôts:  C.SF(1).LIR(1). 

(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Sulpicia,  n*  8). 


503  [298].       (An  de  Rome  680—704) . 

Légende  :  Au  droit  SC.  —  Monétaire  :  ^  T.VETTIVS 
et  au  droit  SABINVS  (2). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Portrait  d'un  homme  barbu;  au-dessous  on  lit  : 
7A:[tius)  (3).  ^  Personnage  revêtu  de  la  toge  et  tenant  un 
sceptre,  dans  un  bige,  au  pas  à  gauche  ;  au-dessus  on  lit  : 
IVDEX;  derrière  le  bige,  un  épi  (â). 


(1)  SuWant  ropinion  de  Cayedoni,  ce  type  fait  allaslon  à  la  vente  des 
Ëgfnètes  captifs  (représentés  par  le  prisonnier  sub  hasta)  après  la  prise 

SMettosar.  j.-c.  d'Égine  par  P.  Sulpicins  Galba,  proconsul  en  545  et  546,  et  à  la  permission 
accordée  aax  autres  Grecs  de  racheter  leurs  concitoyens.  (Polyb.,  IX,  40; 
XXIU.  8). 

(2)  Ce  personnage  est  peut-être  T.  VetUus  dont  parle  Gicéron  {pro  Flacco, 
ss  ar.  J.-C.        XXXI V^  84),  préleur  en  695,  et  désigné  comme  gouverneur  de  l'Afrique. 

(3)  A  en  Juger  par  son  surnom,  le  monétaire  descendait  d*une  famille  Sa- 
bine, et  c'est  probablement  pour  cela  qu'il  a  pris  comme  type  de  ses  de- 
niers le  portrait  d'un  roi  romano-sabin. 

(4)  Type  inexpliqué  Jusqu'à  présent.  W  est  très-probable  que  le  niot 
lYDEX  ne  fàitpoint  partie  dunom  du  monétaire, mais  se'rapporteau  type; 
peut-être  a-t-on  voulu  rej)résenter  Ici  Tatius  ou  plutôt  Numa,  comme  roi- 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT   DE   GADRIÂNO.    —   »•   S04.  62t 

Fabrique  :  Bord  dentelé. 
RareU  :  R. 

Dépôts  :  C.SC.GOLL.AR(l). 
(Cohen,  pi.  XL,  Vetlia,  n*  2). 


504  [299].       (Vers  Tan  de  Rome  696j. 

Légende  :....  —  Monétaire  :  ^  L.  VINICI>«)  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  valem*. 

Type  :  Tête  de  femme  laurée  ;  auprès  on  lit  :  CONCOR- 
DIAI  (Cabinet  de  Berlin)  ou  CONCORDIAE.  ^  La  Victoire 
volant;  elle  tient  une  palme  ornée  de  quatre  couronnes  (2). 

Rareté  :  R. 


Jagesor  qd  char  (la  plus  ancienne  ^//a  euruiis).  Eckbel  {Doct,  ntim.  vet,t 
t.  V^p,  337)  rappelle  à  Toccasion  de  ce  type  Vlnterrex  Sp.  Vetlius,  qui  fit  voter 
le  peuple  pour  Télectloo  de  Numa.  (Plutarch.,  Numa,  Vil). 

[k  l'appui  de  l'opinion  de  M.  Nommsen,  et  en  particulier  de  l'attribution 
de  ce  type  à  Numa,  Cavedoni  {Nuovi  studii,  p.  27)  cite  le  passage  suivant 
de  Cicéron  (de  Repuhlica,  V,  2)  :  Nullus  privatus  erat  disceptatar  aut  arbi- 
ter  litis,  sed  omnia  conficiebantur  fudiciis  regiis.  Et  il  ajoute  :  cette  eiplica- 
Uon  Justifie  également  l'épi  qui  se  voit  derrière  le  char  du  roi-Juge,  puis- 
que nous  lisons  dans  Cicéron  {ioc.  cit.,  \\,  14)  :  (Numa)  primum  agros,  quos 
bello  Rornuius  ceperat,  divisit  viritim  civibtis,  docuitque  sine  depopula- 
tione  aique  praeda  posse  eos^  colendis  agris,  abundare  commodis  omni- 
bus; amoremque  eis  otii  et  pacis  injecit,  quibus  facillime  justitia  et  fides 
convalescit,  et  quorum  patrocinio  maxime  cul  tus  agrorum  perceptioque  fru- 
gurn  defenditur],  B. 

(1)  Ce  monétaire  est  probablement  L.  Vinicius,  tribun  du  peuple  en  703,   51  et  33  a<.  j.-c. 
et  consul  en  721  ;  il  parait  avoir  été  le  premier  sénateur  de  cette  famille. 

(Borghesi,  Dec,  XVII,  5,  p.  41  ;  OEuv.  compL,  t.  II,  p.  31 1  ;  Ann.  de  Vlnst. 

arch.,  1848,  p.  236).  Il  fut  monétaire  vers  696.  58  mt.  j.-C.  . 

(2)  Cavedoni  (Ripostigli,  p.  214).  ^  Vaillant  avait  déjà  reconnu  dans  ces 
quatre  couronnes  celles  que  l'on  voit,  avec  d'autres  distinctions  honoriQques 
accordées  à  Pompée,  sur  un  denier  presque  contemporain  de  Faustns 
Sylla,  n«275  b. 


Digitized  by 


Google 


6^2  CHAPITRE   IX. 

Dépôts  :  G. 

(Cohen,  pi.  XLII,  Vinicia,  n*  1). 


50S  [300].       (An  de  Rome  680  à  704) . 

Légende  : ....  —Monétaire  :  ^  L.VOL...L.F.STRAB(o)  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  laurée  de  Jupiter.  %  Europe  sur  le  taureau, 
retenant  de  ses  deux  mains  son  voile  qui  flotte  au-dessus 
de  sa  tète;  dans  le  champ,  un  foudre  et  une  feuille  de 
lierre  (2). 

Fabrique  :  Bord  dentelé  ;  lettres  latines  du  côté  de  la 
tète. 

Rareté  :  R*. 

Dépôts  :  G. 

(Gohen,  pi.  XLII,  VoHeia,  n*  6). 


Pièces  de  date  incertaine. 
50«  [301]. 
Légende  ; ....  —  Monétaire  :  Au  droit  L-BVCA  (3). 

(1)  Le  monogramme  de  cette  monnaie  V.0  ne  peut  guère  8'expliquer  au- 
trement que  par  VLO  ou  VOL,  ce  qui  formerait  peut-être  Volonius, 
comme  on  trouve  souvent  Fluius  pour  Floviut,  etc.  On  lit  ordinairement 
Vol,  et  Ton  attribue  le  denier  n**  305  à  la  famille  VoUeia,  tandis  qu'il  pourrait 
appartenir  tout  aussi  bien  aux  familles  Volcatia,  Volumnla  ou  Yolusia.  Au- 
cune de  ces  explications  n'est  satisfaisante  et  ne  peut  servir  à  déterminer 
d'une  manière  certaine  quelle  e'st  la  fdiniile  du  monétaire. 

(2)  Le  motif  qui  a  déterminé  le  choix  de  ce  type  nous  échappe. 

44  av.  J..C.  (3)  L.  Aemillus  Buca  était  monétaire  en  710.  (Voy.  au  S  suivant);  mai« 

sur  ses  pièces  la  légende  est  sur  le  revers,  et^  à  Texception  du  quinaire,  le 
nom  du  dictateur  se  trouve  du  côté  du  droit;  de  plus^  Il  y  a  tant  de  dif- 
férence entre  ces  pièces  et  le  denier  n*  306»  que  l'on  peut  avec  raison  attrl- 


Digitized  by 


Google 


PIÈCES  DE   DATE  INCiaTAINE.    —  N*   307.  52Î 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Tète  diadémée  de  Vénus.  Cavedoni  (Ànn.  de 
t  Inst.  arch. ,  1854,  p.  62)  croit  avoir  reconnu  la  lettre  V  sur 
le  diadème.  ^  Personnage  dormant,  étendu  sur  une  peau, 
la  tête  appuyée  sur  un  rocher,  une  couverture  étendue  sur 
les  jambes;  deux  femmes  descendant  de  la  montagne  s'ap- 
prochent de  lui  ;  Tune  d'elles  porte  un  voile  flottant  et  un 
croissant  sur  la  tète;  la  seconde  est  ailée,  et  tient  une  ba- 
guette (et  non  pas  une  palme)  (1)  • 

Rareté  :  R». 

(Cohen,  pi.  I,  Aemilia,  n*  11). 


507  [302]. 

Légende:....  —Monétaire  :  ^  MPISO.M.F.FRVGI  (2). 

buer  celui-ci  à  an  autre  personnase  du  même  nom  et  d'une  époque  un  peu 

plus  reculée.  Le  monétaire  de  710  étant  désigné  comme  fils  dans  le  procès 

de  Scaurus,  en  700  (Ascon.  in  Scaur.  p.  29),  son  père^  qui  portait  le  même        S4  ar.  J.-G. 

nom,  vivait  sans  doute  encore  à  cette  époque  (Borgbesi^  Dec.,  IX^  3  ;  CEuvr. 

campl.^  t.  \,  p.  424),  mais  il  n'en  résulte  cependant  pas  que  le  père  ait  été 

également  monétaire. 

(1)  Koy.  Riccio,  Co/., pi.  IV,  n»  1.  Cavedoni  donne  une  description  exacte  de 
ce  type  dans  les  Annales  de  Vlnst.  arch,,  1854,  p.  62.  Ce  type  passe  d'ordi- 
naire pour  représenter  un  songe  qu'avait  eu  Sylla  avant  de  marcher  sur 

Rome  en  666,  et  dans  lequel  la  Bellone  asiatique  lui  avait  apparu  et  lui  avait        gg  ,v  j  e. 

remis  un  foudre  pour  écraser  ses  ennemis.  (Eckhel,  Doc/.  num.vet.^UVj  p.  121. 

—Borghesi, /oc.  aï.).  Mais  il  faut  observer  que  le  foudre  ne  se  voit  pas  sur  la 

monnaie,  et  que  les  historiens  ne  parlent  pas  de  la  montagne.  Toutefois,  si 

cette  explication  est  bonne,  on  pourrait  supposer  qu'il  devait  exister  un  lien 

de  parenté  entre  L.  Buca  et  la  famille  de  Svila;  cette  supposition  a  même 

on  certain  degré  de  vraisemblance,  puisque,  dans  le  procès  de  Scan  rus,  son 

fils  figure  parmi  les  parents  do  Faustus.  (Ascon.,  loc.  cit.  —  Borghesi,  loc, 

cit.). 

(2)  Nous  ne  connaissons  d'autre  personnage  qui  ait  porté  ce  nom  que 

M .  Galpurnius  M.  F.  PisoFrugi,  consul  en  693,  auquel  on  doit  aussi  attri-       6i  ar.  j.-c. 
buer  l'inscription  donnée  par  Gruter,  p.  190,  4.  Cependant  il  ne  nous  pa- 
rait pas  bien  certain  que  cette  pièce  puisse  remonter  au  delà  de  l'an  705.  49  av.  J.-c. 


Digitized  by 


Google 


52A  CHAPITRE   IX. 

Espèce  :  Denier,  sans  marque  de  valeur. 

Types  :  a  Tète  jeune  diadémée;  dans  le  champ  une  cou- 
ronne et  une  coupe.  ^  Patère  et  couteau  des 
sacrifices  placés  au-dessous  de  la  légende  ;  le 
tout  dans  une  couronne  de  laurier. 
b  Hermès  ;  dans  le  champ  une  couronne  et  une 
coupe.  ^  Semblable  au  précédent. 

Rareté  :  R». 

Dépôts  :  a  SA  (1). 

(Cohen,  pi.  X,  Calpurnia,  n"22  et  23). 


508  [303]. 

Légende  :....  — Monétaire  :  Au  droit  MARCELLINVS(l). 

Espèce  :  Denier,  sans  la  marque  de  sa  valeur. 

Type  :  Portrait  de  M.  Marcellus,  conquérant  de  Syra- 
cuse ;  derrière  lui  la  triquétra,  emblème  de  la  Sicile.  ^  Mar- 
cellus portant  un  trophée  dans  un  temple  (les  dépouilles  de 
Virdomarus)  ;  à  côté  on  lit  :  MARCELLVS.  COS-  QVINQ 
{uies)  (2). 

Rareté  :  R. 

Dépôts  :  SA  (2). 

(Cohen,  pi.  XII,  Claudia^  n*  A). 


509  [30A]. 

Légende  :  Au  droit  S  C-  —  Monétaire  :  %  Q.POMPONI 
(M5),et  au  droit  RVFVS. 


(1)  Ce  personnage  est  probablement  P.  Cornélius  Lentolus  MarcelUnus, 
48  av.  J.-C.        questeur  en  706.  (DrumanD,  Geschichte  Roms^  1. 11,  p.  406). 

(2)  Cette  pièce  a  été  restituée  par  Trajan. 


Digitized  by 


Google 


PIÈCES  DE   DATE   INCERTAINE.    —   N*   310.  626 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  laurée  de  Jupiter.  ^  Aigle  éployé,  posé  sur 
un  sceptre,  et  tenant  une  couronne  de  laurier  dans  une  de 
ses  serres. 

Fabrique  :  Symboles  accessoires  ou  lettres  numérales 
sur  le  revers.  Morell  {Pomponiay  pi.  III,  2)  et  Borghesi 
{Dec.  y  VI,  2;  OEuvr.  compL^  1. 1,  p.  300)  citent  une  pièce 
hybride  sur  laquelle  le  droit  de  ce  denier  se  trouve  réuni 
avec  le  revers  du  denier  de  Q.  Pomponius  Musa,  n*  298  b. 

Rareté  :  R*. 

Dépôts  :  COLL. 

(Cohen,  pi.  XXXIV,  Pomponta,  n»  3). 


510  [305]. 

Légende  : ....  —  Monétwre  :  Au  droit  VIBIVS.  ^  NOR- 
BANVS  (1). 

Espèces  :  Denier,  sans  marque  de  sa  valeur. 

Types  :  Tête  laurée  d'Apollon.  ^  Hercule  nu  assis  et  te- 
nant la  massue  ;  à  ses  pieds  le  lion  couché  ;  dans  le  champ 
un  croissant. 

On  n'a  jamais  connu  qu'un  seul  exemplaire  de  ce  denier  ; 
nous  ne  savons  où  il  se  trouve  aujourd'hui. 


(1)  Le  p.  AotODio  Benedetti,  jésuite  à  Fermo,  possédait  un  exemplaire  de 
cette  monnaie  pour  l'authenticité  de  laquelle  Odorico  et  Pieiro  Borgliesi  te 
sont  prononcés.  C'est  au  fils  de  ce  dernier  que  nous  en  deTons  la  descripUon 
{DeCf  X,  10;  OEuvr.  compL,  1. 1,  p.  514  et  sniv.).  Depuis  lors  cette  pièce  a 
disparu  sans  que  nous  ayons  pu  en  trouver  une  empreinte  on  un  dessin.  En 
supposant  que  la  légende  ait  été  bien  lue,  ce  denier  n'a  pu  être  frappé  par  un 
monétaire  nommé  Vibius  Norbanus,  puisque  Norbanus  est  à  lui  seul  un  nom 
de  famille.  Il  est  platdt  présumable  que  le  nom  du  monétaire  manque  sur 
le  revers,  et  qu'il  faut  l'attribuer  à  deux  monétaires...  Vibias  et...  Norbanus. 
Comp.  les  observations  de  M.  Cohen  {Monn.  de  la  Réptiblique romaine',  p.  230) . 


Digitized  by 


Google 


626  CHAPITRE   IX. 

M.  Hoffmann  a  reçu  dernièrement  d'un  de  ses  correspondants^ 
en  Italie  le  contenu  intégral  d'un  petit  dépôt  de  pièces  d*argent 
découvert  récemment.  11  a  bien  voulu  me  le  confier,  et  j'ai  pu 
Fétudier  au  point  de  vue  de  la  conservation;  les  moins  bien 
conservées  de  ces  pièces  sont  de  la  catégorie  généralement  ap- 
pelée j)ièces  incertaines;  les  plus  récentes  sont  des  monnaies 
samnites  de  la  Guerre  Sociale.  Ces  dernières,  au  nombre  de  qua- 
torze, sont  magnifiques  de  conservation,  et  elles  ont  évidemment 
été  enfouies  avant  d'avoir  circulé.  Toutes  sont  de  types  connus 
excepté  une  seule  dont  je  donne  plus  bas  le  dessin. 

Je  joins  ici  la  liste  des  cent  cinquante-quatre  pièces  par  ordre  de 
conservation .  Cet  ordre  correspond,  a  une  ou  deux  exceptions  près, 
avec  Tordre  de  conservation  indiqué  par  M.  Zobel  pour  les  deniers 
trouvés  en  Espagne,  et  qui  ont  été  décrits  par  M.  Mommsen  dans 
les  Annales  de  rinsiitut  archéologique  de  Ro7ne,  1863,  pages  i  et 
suiv.  Elles  correspondent  aussi  avec  l'ordre  de  conservation  des 
pièces  trouvées  à  Arbanatz,  dans  le  département  de  la  Gironde 
et  dont  Cavedoni  a  donné  le  détail  dans  le  Bulletin  Aelsi  même 
Société.  1863,  p.  14  et  suiv.,  sur  les  indications  que  lui  avait 
fournies  M.  le  duc  de  Luynes  (1). 

Pour  plus  de  clarté,  je  renvoie  aux  planches  des  ouvrages  de 
M.  Cohen  et  de  M.  Friedlaender. 

Deux  pièces    incuses  de   mé-j  o 

diocre  conservation.  j 

ROMA,  sans  légende  et  sans    ,^^^^^^.^       ^  XLIII,  n-2, 

emblème.  N»  2  de  notre   ta-  \     ^^^^^         ^  '    ^ 

bleau  chronologique.  ] 

Incertaines,  pi.  XLHI,  n*  3, 
Semblable  avec  une  étoile.  N*  3.  |     ^^g^^  I 

*  iwT«  o  {Incertaines,  pi.  XLIII,  n*  3, 
»      avec  un  croissant.  «"3.  ,  ^  . 

j     usée.  1 

,,  ,      J  VT.  o  (  Incertaines,  pi.  XLIII,  n*  3, 

»   corne  d  abondance.  N*  3.  ,         '  ^  '         ' 

(     usées.  3 

/»  1-     J  J     *  i^\  Ttf.o  \  Incertaines,  pi.  XLIII,  n*  3, 
»  roue  aborddentelé).N*3.)  'f         ,   '        '     . 

^  '  j     un  peu  moins  usée.  i 

A  reporter 10 


(1)  Cf.  Revue  Numism.  1860,  p.  230. 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  EXAMINÉ   PAU   LE   DUC   DE   BLAGAS. 


627 


Bepart 10 

Au  revers  de  Diane  dans  un  bige  (  Incertaines^  pi.  XLIII,  n*  40, 

de  cerfs.  N-  94.  l     très-usée.  \ 

MCALID.QMETELCN.FOLjCa/idia,  pi.  VIII,  une  très- 

(4).  N*  466.  '     usée,  Tautre  usée.  % 

L.  COSCO.  M.  F-  L.  Lie  OiA  cosconia,  pi.  XV,  très-usée.    4 
DOM.  NM70.  ^ 

S  Caecilia,  pi.  VI H,  n*  6,  très- 
MMETELLVSQF.  NM44.    [    usées.  2 

[Minucia,  pi.   XXVIil,  n'  4, 
Bige  de  la  Victoire  sans  légende  U^^^aine*,  pi.  XLIII,  nM4, 


et  sans  emblème,  N**  59. 
SAR.  N-  63. 
NAT.  N*»  60. 
CMAIANI.  N-68. 

NATTA.  N'  70. 

CIVNI.C.p.  N-  54. 

CN  LVCR.TRIO.  N"  77. 

M.ATILSARAN.  N»  72. 
CPLVTI.  N«  405. 

CCATO.  N-  406. 

CSERVEILI.  N-  446. 

M.FAN.CF.  N-  108. 
Q.MINV.RVF.  N-  407. 


(     usées.-  2 

^/i/ia,  pi.  VU,  n'  3,  usée.  4 
Pinaria^  pi.  XXXI,  n"  2,  usée.  4 
Maianiay  pi.  XXV,  usées.         2 

iPinaria,  pi.  XXXl ,  n"  4 , 
usée.  4 

Juniay  pi.  XXlII,  n**  4,  usées.    3 
Lucreiia,  pi.  XXV,  n"  4,  un 
peu  plus  usée  que  les  pré- 
cédentes. 4 
Atilia,  pi.  VII,  n'  4,  usée.        I 
iPlauiia,   pi.    XXXII,  n«  3, 
I     frottée.  i 
I  Porcia,  pi.  XXXV,  n*  4,  une 
(     frottée,  une  assez  bien.         3 

IServilia,  pi.  XXXVII,  n"  4, 
un  peu  plus  usée  que  les 
autres.  4 

j  Fannia^  pi.  XVlII,  une  frot- 
(     tée,  Tautre  un  peu  mieux.    2 
ilf mi^cia,  pi.  XXVIII,  n*  4,  une 
assez  fatiguée,  deux  belles.    3 

A  reporter 38 


(1)  L'état  dans  lequel  cette  pièce  et  la  suivante  se  trouTent  est  dû  sans 
doute  à  quelque  circoDstance  particulière,  car  elles  ne  sont  évidemment  pas 
contemporaines  de  celles  qui  sont  dans  les  mêmes  conditions. 


Digitized  by 


Google 


528 


CHAPITRE   IX. 


CCVR.TRIGE.  N-  91. 

CABVm&EM.  N-  125. 
M  ABVRIM.F.&EM.  N«  m. 

LOPEIMI.  N-  140. 
Q.PILIPVS.  N«  142. 
QMETE.  N*  131. 
PCALP.  N*  123. 
MPORCLAECA.  N-  128. 
P.PAETVS.  N»79. 

GRENI.  No  100. 

MBAEBIQF.TAMP.  N-  102. 
M.CARB.  N-  104. 
CNDOMI.  N-  167. 
CFONT.  N'  164. 

MFOVRILF.  N*  182. 

MCIPIM.F.  No  161. 
Q.FABI  LABEO.  N-  147. 


Report 38 

Curiatia,  pi.  XVI,  n*  1,  une 
frottée,  les  autres  assez 
bien.  3 

Aburia,  pi.  I,  n*  2,  frottées.    4 
—      *pL  I,  n*  1,  frottée.    1 
Opimia,  pi.  XXX,  n*  1 ,  frot- 
tées. 2 
3farcia,  pi.  XXVI,  n*  4,  frot- 
tées. 2 
(  Caecilia^  pi.  VIII,  n»  3,  frol- 
t     tées.                                      2 

ICalpttmiaf  pi.  IX,  n*  2,  frot- 
tée. 1 
(  Porcia,  pi.  XXXIV,  n*  2,  frol- 
1     tées.                                     2 

tJElia^  pi.  I,  n"  1,  bien  con- 
servées. 2 
[Renia,  pi  XXXVI,  un  peu 
\     moins  bien  que  les  précé- 
dentes. 5 
Baebia,  pi.  VIII,  n*  6,  assez 

bien  conservées.  3 

Papiria,  pi.  XXX,  n*  1,  assez 

bien  conservées.  3 

Domitia,  pi.  XVI,  n*  3,  assez 

bien  conservées.  3 

Fonieia,  pi.  XVIII,  n*  1,  assez 

bien  conservées,  t 

Furia,  pi.  XIX,  n*  3,  trois 
assez  bien  conservées , 
deux  belles.  5 

iCipia,  pi.  XII,  assez  bien 
I     conservées.  8 

j  Fabia,  pi.  XVII,  n*  2,  quatre 
I     belles,  une  très-belle.  5 

Bige  et  tète  d'élépbant.  N»  136.    Caecilia,  pi.  VIII,n'  5,  belle.    1 
NV.AEMILIOLEP.  N*  155.  JEmilia,  pi.  I,  n-  3,  belles.      2 

Q.LVTATI.CERCO,  N*  162.       Lu^a^ia,  pi. XXV, n'2,belles.    3 

C'CASSI-  N'  157.  Cassia,  pi.  XI,  n"  1,  belle.  1 

A  reporter 98 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  EXAMINÉ  PAR  LE  DCC  DE  BLACAS. 


529 


MSERGISILVS  Q.  NM68. 

LFLAMINICILO.  N*  173. 

LPOMPONI.CN.F.L.LIC.CN. 
DOM.  N"  170. 

APCL.T  MAL.Q.VR.  N«  194. 
CCOILCALD.  N'  195. 


Report 98 

Ser^ria,  pi.  XXXVll,  belle.  1 
Flamiuia,  pi.  XVIIf,  n"  1, 

belles.  3 
Pompovia,  pi.  XXXIV,  n«  1, 

belle.  1 
Urbinia^  pi.  XL,  n"  1,  deux 

belles,  une  Irès-belle.  3 

Coeliay  pi.  XIII,  n»  2,  belle.  1 


C  FABI.CF.EX.A.PV.  ^^^OH^tl'  ^^^  ^^"'/\'^'  ^^"^ 

I     belles,  une  fatiguée. 


MLVCILIRVF.  N"  209. 


Lucilia^  pi.  XXV,  trois  belles. 


une  fatiguée. 


CMAL.  N-  191  c. 

LCASSICAEICIAN.  N-  193. 
CFVNDAN.Q.  N«  196. 

LIVLI.  N-  198. 


ÛTHERMMF.  N^  200. 


Sans  légende.  lî? Char  delà  ViC'\  ,    *      .  ,    ^.  „. 

toire.  Sous  le  char,  un  epi.  >       .  ,^    .  .  \^  ,i    .  . 
*^   j     et  11,  très-belle  (1). 


N"59. 

L.THORIVS.BALBVS.I.S.M.R.(^^*«^'«»   P»-  XXXIX ,   très- 

K*  188. 
CALLIBALA.  N-  189. 

LSATVRN.  N-  m. 


\     belles. 

JËlia,  pi.  I,  n-  3,  très-belles, 
l  Ap\mleia,  pi.  VI,  n'  2,  très- 
I     belles. 

iFoblicia,  pi.  XXXIII,  n«  4, 
(     très-belle. 

CajWa,  pi.  XI,  n*  2,  très-belle.     1 
iFundania,  pi.  XVIII,  n°  1, 
\     très-belle.  i 

tJulia,  pi.   XX,   n»   3,  très- 
I     belles,  un  peu  frottées.         2 


L.IVLI.L.F.CAESAR.   N-  ,99  K«««.Pl- XX, "•  4,  très-belle, 

(     un  peu  frottée.  i 

\  Minucia,  pi.  XXVIIÏ,  n**   5, 
\     une  belle,  une  très-belle.     2 

A  reporter 131 


(1)  Celte  pièce,  par  sa  conservation,  est  une  vcritiib!c  anomalie  au  milieu 
de  toutes  les  autre.-».  Il  me  paraît  difficile  d'admettre  qu'elle  soit  contem- 
poraine de  la  Guerre  Sociale,  sa  conservation  est  duc  à  quelque  circonstance 
particulière. 


Digitized  by 


Google 


530  CHAPITRE   IX. 

Beport 431 

L.MEMM,.  «•  1,5.      rirsiif"™' "■ '■ . 

CPVLCHER.  N-  .76.  I  ^ï,î?'  P^-  ^"'  "•  ^'  ^'^"   , 

p.  SERVILI.   M.   F.  RVLLI.(5mji/ta,pl.  XXXYUI,  n*  6, 
N»  211.  I     très-belle.  1 

ICalpumia,  pi.  IX,  nT'  Idet 

L  PISOFRVGI.  N'  2«^.  î    *^  (^^^^^^  avecRoma),  très- 

I     belles.  3 

D.  SILANVS.  L-  F.  ROMA.  (  «^«^^ia,  pi.  XXlïl,  n- 6, 7,  9, 
K»  213.  (     très-belles.  3 

Total 440 

Pièces  de  la  Guerre  Sociale. 

Tète  laurée.  V I-/3TI-3 .  j        Friedlaender,  O^kische 

j  Figure  debout,  bœuf  couché.  [  Mitnzen, 

p^o22ie.  )P^-  ï^"**   4.  Fleur  de  coin,   t 

llème  tète  sans  légende.  1      »      n*  42  »  4 

m  Huit  chefs.  N*  224  L  f 

Même  tète.  ITALIA-  Ini    x    nM8  »  3 

,i  Huit  chefs.  iV  224  it.  jpL  X,  n  48.  »  3 

Même  tète  à  droite.  !»         »  »  4 

Même  revers*  Ibid,  ( 

Tête  d*homme  casquée  k  droile.  \ 

VU3ThD.  (pi.  IX,  nMO.  »  2 

K?  Quatre  chefs.  >.HnNNn.>.  l 
N*  222  b.  ) 

Tête  avec  casque  ailé.  1 

«?  Les   Dioscures  à   droile;  à(      ^      f^*  7.  »  2 

l'exergue  VI-/3T 1-3.  N«224a.) 

Tête  avec  casque  a  panache  à 

gauche.  ClVTN0akH3.^hT- 

VlM.  }      »      n-  9. 

1)  Deux    chefs.    >.inNNn.>. 

N*  222  if.  

A  reporter.  .  .  ,  , 452 


Digitized  by 


Google 


DÉPÔT  EXAMINÉ   PAR   LE   DUC  DE   BLACAS. 


531 


Eeport 
Tète  couronnée  de  pampres  à \  Fleur 
droite.    CIVTNQaW3.^H- 

tj  Taureau  terrassant  la  louve, 

adroite.  inNNn.>.-Collect. 

Blacas.  N**  222  e 
Tète  semblable,  sans  légende, 

le  tout  dans  une  couronne  de 

laurier. 
m   Semblable.     VU^3TI-3  ; 

dans  le  champ  N-  —  CoUect. 

Blacas.  N*  221  n. 


152 

de  coin  (semblable  à  la 
pièce,  pi.  IX, 
n*  6,  sauf  que  le 
revers  est  tour- 
né k  droite  au 
lieu  d'être  à 
gauche)  (1).  i 
inédite  (2).  1 


Total  général. 


154 


(1)  La  pièce,  sur  laquelle  parait  le  groupe  du  taureau  terrassant  la  louve, 
tourné  à  droite,  est  très-rare,  mais  elle  a  été  publiée  plusieurs  fols. 
Yoy,  FriedlaeDder,  ioc»  etY.,  p.  80.  Cette  pièce  est  gravée  dans  l'ouvrage  de 
Dutens,  Explication  de  quelques  médailles,  p.  239.  —  Mus,  Pembroke,  II, 
pi.  LXXXYll;  cf.,  Cat,,  n*28S.-—  MillingeD,  Considérations  sur  la  numisma- 
tique de  fancienne  Italie^  snppL,  pi.  Il,  n*  16.  J.  W. 

(2)  C'est  le  seul  exemplaire  des  monnaies  de  la  Guerre  Sociale  qui,  à  ma 
connaissance,  porte  la  légende  VUelliu,  avec  le  redoublement  de  la  lettre  /, 
Cependant  rautbenticité  de  cette  pièce  ne  m'inspire  aucun  doute. 

J.  W. 


Digitized  by 


Google 


532  CHAPITRE   IX. 

S  in. 

Tableîm  dc«  monnaies  d'or  et  d'argent  frappées  de  705  à  711  (i}. 

45  âr.  j.-c.      An  705  et  suiv.      CAESAR.  Énée  portant  Anchise. — Denier. 
PI.  XXXI,  n- 10.  Commun.  —  V.COLL.SA.SF.P. 

(Cohen,  pi.  XX,  Julia,  n°  9;. 


n.  XXXI,  n- 4.  —  CAESAR  ou  CAESAR.IMP.  Quelquefois 

avec  le  chiffre  III.  Trophée.  — Aureus  (2), 
denier,  quinaire. 

Or  très-rare  ;  argent  lrè.s-commun.  — 
V.  COLL.  SA.  SF.  P.  LIR  (78). 
(Cohen,  pi.  XX, /w/ia,  n»*13-l«). 


(1)  U  n*existe  pas  de  pièces  de  cuivre  frappées  à  ceUe  époque  par  ordre 
PI  XXXII  II*  2  ^^  gouvernement.  La  seule  pièce  de  cuivre  de  César,  frappée  par  le  préfet 
46-45  av.  J.-c.     C.  Clovius,  CQ  708-709,  et  qui  porte  la  légende  DICTER.,  n'est  pas  de 

fabrique  romaine.  (Ecktiel,  Doct.  num.  vet.,  t.  VI,  p.  7,  et  t.  Y,  p.  169  et 
173).  Les  armes  qui  y  sont  représentées  sont  espagnoles,  et,  d'après  cela,  l'on 
peut  supposer  que  cette  pièce  a  été  frappée  en  Espagne  pendant  la  campagne 
de  cette  année.  (Ram  us,  Cat.  num.  vet.  Mus.  régis  Daniae,  t.  WtCaesar, 
n*  34).  Comme  le  type  de  celte  pièce  diiïère  complètement  du  type  officiel 
des  as,  on  doit  la  classer  avec  les  monnaies  provinciales.  Cf.  Ann.  de 
Vinst.  arch  ,  1863,  p.  75.  —  Cohen,  pi.  LUI,  Clovia,  n*  C. 

(2)  L'aureus  a  été  décrit  par  M.  Cohen  (Médailles  impériales^  t.  I,  p.  8, 
n*  11),  et  publié  dans  la  Revue  numistn.,  1800,  pi.  XVI,  n"  3,  —  Cf.  Num. 
Chronide,  ne'w  ser.,  vol.  V,  1805,  pi.  I,  n»  1,  et  ma.  Vlî,  1867,  p.  258  et 
suiv.  Un  exemplaire  de  ce  rare  aureus  se  trouvait  dans  la  collection  Blaca.«. 

J,  W. 


Digitized  by 


Google 


FIN  l)K  LA  RÉPURUQUE.  —  OU  ET  ARGENT.     638 

An705etsuiv.  MAGN.  PRO.COS.îCN.PISO.PRO.Q  —  H.xxxi,n«is. 
Dénier. 

Rare.— V.C0LL.LIR(3). 
(Cohen,  pi.  X,  Calpurnia,  n"»  25). 


MAGN.  PRO.COS.;VARRO.PRO.Q.  — 

Denier  (1). 


(1)  Nous  ne  connaissons  pas  de  pièces  plus  difficiles  à  classer  convena- 
Idement  que  les  quatre  pièces  suivantes  de  Pompée  ou  de  ses  ûls: 

l-^MAGN.PRO.COS.  et  au  droit:  VARRO.PRO.Q.  -Denier. 

buste  de  Jupiter  Tcrminalis.  —  Ce  type  fait  probablement  allusion  au  nom 
de  Terentitis  que  Varron  peut  avoir  rapproché  de  Terminus,  comme  il  a 
fait  dériver  terminus  ùq  terra  ou  terere  {de  Ling.  lat,,  V,  21,  éd.  Mùller], 
et,  comme  son  élève  Verrius,  cité  par  Festus  (p.  360  et  351,  éd.  Miiller}, 
fait  dériver  terentum  de  terra. 

1^  Sceptre  entre  un  aigle  et  un  dauphin.  —  U  existe  quelques  deniers  fort 
rarts  sur  lesquels  le  type  du  droit  se  trouve  répété  des  deux  côtés,  par  suite 
sans  doute  d'une  erreur  de  U  part  des  ouvriers  de  la  monnaie. 

Rare.  —  V.SA  (I).  —  Cohen,  pi.  XXXIX.  Tcrentin,  n«»  5  et  6. 

2*^  MAGN.  PRO.  COS.  a  au  droit  :  CN.PISO.PRO.Q.  ~  De-    pi.xxxi.nMs. 
nier.  —  Tête  diadémée  de  Numa,  NVMA,  allusion  à  l'origine  de  la  famille 
Caipurnia,  qui  avait  la  prétention  de  descendre  d'un  fils  de  Numa,  nommé 
Calpus.  (Plularch.,  Numa,  XXI). 

T^  Proue  de  vaisseau. 

Rare.  —  V.CuLL.  —  Cohen,  pi.  X,  Calpurnia.  n«  25. 

3»  ^  CN.MAGNVS.IMP.  et  au  droit  :  M.POBLICI.LEG.PRO. 
PR.  —  Denier. —  Tète  de  femme  jeune  et  casquée. 

^  Un  général,  l'épée  au  côté,  se  tenant  à  la  proue  d'un  navire,  sur  le 
point  de  débarquer,  saisit  une  palme  que  lui  présente  une  femme  (/fijpânm) 
qui  porte  deux  lances  sous  le  bras,  et  un  bouclier  rejeté  sur  le  dos. 

Ces  pièces  sont  pour  la  plupart  d'un  travail  asseï  grossier,  et  elles  ont  pro- 
bablement été  fabriquées  par  un  artiste  de  province.  (Cavedoni^  Riposta, 
p.  118).  Trois  exemplaires  de  cette  pièce  se  trouvaient  dans  )a  collection 
Pell.ssier,  formée  à  Tunis  (Exploration  scient,  de  V Algérie^  t.  XVI^  p.  435). 

Rare.  —  COLL.SA.  (3).  —  Cohen,  pi.  XXXIII,  Poùlicia,  n«  8. 

Borghcsi  et  Cavedoni  prétendent,  il  est  vrai,  qu'on  a  trouvé  aussi  celle 


Digitized  by 


Google 


•^34  CHAPITRE   IX. 

Raie. —V.  SA. 

(Cohen,  pi.  XXXIX,  Terenlia,  n'»  6). 


pièce  dans  le  trésor  de  Roncoffeddo;  mais  cette  donnée  nou»  semble  peo 
probable,  et  ne  repose  sans  doute  qoe  sur  ane  erreur,  car  elle  est  eo  eontra- 
diction  avec  ce  que  nous  connaissons  d'ailleurs  de  cette  trouTalUe,  et 
comme,  d'un  côté,  trois  exemplaires  s'en  sont  trouvés  à  Saota  Anna,  et  que, 
de  Tautre,  le  prix  n*en  est  pas  très-élevé  chex  les  marchands  d'antiquités, 
cette  pièce  ne  peut  pas,  par  conséquent,  être  d'une  très-grande  rareté.  Pietro 
Borgbesl^  qui  a  décrit  le  trésor  de  Santa  Anna,  indique  sous  la  rubrique  de 
la  famille  Poblicia  la  pièce  n*"  V  de  Morell.  Mais  Mofell  a  réuni  sous  le  même 
numéro  deux  deniers  différents;  celui  qui  nous  occupe  et  le  n*  170  c  de 
notre  tableau  chronologique,  qui  porte  le  nom  de  C.  Malleolus;  et  comme, 
d'ailleurs,  nous  savons  que  ce  denier  a  positivement  été  trouvé  à  Ronco- 
freddo,  il  e^t  probable  que  les  observations  de  Borgbesl  et  de  Cavedonl  s'ap- 
pliquent à  cette  pièce  (n*  170  c),  et  non  à  celle  qui  ftilt  l'objet  de  notre  remar- 
que. —  Cf.  Ann,  de  finst,  arch.,  1863,  p.  73,  note. 

[Cavedonl  (Bu//,  arch.  Haliano,  t.  I,  p.  57)  fiait  quelques  observations 
sur  la  conjecture  de  M.  Mommsen,  lequel  répond  à  ces  observations  dans  les 
Annales  de  V Institut  archéologique  (/.  cit.),  et  persiste  dans  sa  manière  de 
voir]  J.  W. 

4- 1})  CN.MAG.IMP. 

On  a  prétenJu,  mais  ceci  est  une  erreur,  que  le  mot  ROM  A  se  trouve  sur 
cette  monnaie  de  cuivre.  —  As  frappé  sur  le  pied  d'une  once.  [Voy.  p.  I&7 
et  1S8,  note).  —Type  ordinaire.  Riccio  en  a  publié  une  empreinte  dans  son 
Catalogue^  pL  VI,  n»  I.  —  Cohen,  pi.  LXIII,  Pompeia,  n*  0. 

Les  trouvailles  prouvent  que  les  trois  deniers  en  question  manquent  dans 
les  plus  anciens  dépôts  et,  en  particulier,  dans  celui  de  Cadriano,  enfoui 
49  tr.  j.-c.  en  705;  ils  ne  sont  pas  très-communs,  il  est  vrai,  mais  ils  ne  sont  pas  non 
plus  assez  rares  pour  admettre  qu'aucun  ne  puisse  s'être  trouvé  dans  œ 
dépôt  qui  était  considérable.  11  est  donc  probable  qu'ils  n*ont  été  tnppés 
qu'en  705,  ou  même  après. 

IH>ur  ee  qui  regarde  en  particulier  les  deux  premiers,  qui  évidemment  ne 

doivent  pas  être  séparés,  il  semblerait  probable  quils  ont  été  frappés  peu- 

«7  ar.  j.-c.       dant  la  guerre  des  Pirates,  en  G87,  puisque  M.  Terentius  Yarro  a  pris  psrt  à 

cette  guerre  sous  les  ordres  de  Pompée.  Ëckhel  (Doct,  tmm.  tet,^  U  V, 

p.  28 1\  Borghesi,  et  enfin  Cavcdoni  {Saggio,  p.  U3;  Hipasi,^  p.  210]  sont 


Digitized  by 


Google 


FIN   DE    LA    RÉPUBLIQUE.    —   OB    El    ABGENT.  6S5 

705  et  suiv.      L.LÉNTX.MARC.COS.  (ou  autre  légende 
analogue).  —  Denier. 


touê  de  cette  opin'on.  (Varro,  deRe  rusL,  II,  praef.  7.  -  l*lln.,  Hist,  nat ,  III, 

n,  101;  Vn,  80, 115; XVI,  4, 7.  —  Appian., Afil^irfflf.,  XCV.— Drumann, 

GeschicMe  Roms,  t.  lY,  p.  408).  Seulement  il  est  bon  d'obser? er  ^e  le  méoie 

Varron  avait  aaisi  an  commandement  dans  Tarmée  de  Fompée  en  Espagne 

en  706,  et  tout  porte  à  croire  que  c'est  alors  qu'il  fit  frapper  ces  pièces.  Sa       *^  *^-  ^••^• 

position  ofaciclle  n'est  pas  autrement  indiquée,,  si  ce  n*tst  qu'il  est  désigné 

par  César  {BeCl,  civ.,  I,  38;  II,  17)  comme  lieutenant  [leyaius)  de  Pompée. 

11  est  tout  simple  qu'il  ait  eu  un  rang  inférieur  au  consulaire  L.  Afranias  et 

an  préteur  M.  Petrelus^  et  il  peut  avoir  été  Legntuê  pro  quoestofte.  Dans  »on 

Cursus  honorum,  le  trlbunat  du  peuple  est  la  plus  haute  fonction  quKluI  soit 

asslgnée.(A.  Oeil.,  XIII,  12). Ce  personnage  mil  h  contribution  les  tPésors de» 

temples,  et  se  fit  payer  des  sommes  considérables  par  les  Romains  établis  en 

Espagne.  Ses  exactions,  d'après  César  (5e//.  cfv..  Il,  18  et  21),  montèrent  A 

cent  quatre-vingt  mille  sesterces  et  à  vingt  mille  livres  pesant  d'argent. 

SI  Varron  a  été  proquesteur  sous  les  ordres  de  Petreius  dans  l'Espagne 
ultérieure,  Cn.  Piso  doit  avoir  occupé  la  même  charge  dans  l'Espagne  cité- 
rleure,  car  les  deux  pièces  ont  évidemment  été  frappées  en  même  temps,  et 
offrent  de  grandes  ressemblances  quant  au  style  et  à  la  fabrique.  Dans  In 
guerre  des  Pirates  et  dans  celle  de  Mithridate,  nous  ne  trouvons  aucun 
personnage  qui  ait  porlé  le  nom  de  Pison,  quoique  les  principaux  lieute- 
nants de  la  guerre  des  Pirates  surtout  nous  soient  presque  tous  paifaltement 
connus;  le  IloOicXtoc  IIcCocdv  cité  par  Appien  [Milhridat.,  XCV.  —Cf.  Dion. 
Cass.,  XXXVII.  4i.-Pluiarch.,  Cat.  Minor,  XXX  ;  Powpeitw^XLlV.— Joseph., 
Ant,  Jud.yWY,  4,  2)  est,  d'après  l'opinion  de  Dorghesl,.  cité- par  CavedonI 
{Saggio,  p.  US),  M.  Pupius  Piso,  consul  en  C03. 

Dans  la  guerre  civile*  au  contraire,  nous  trouvons  un  personnage  de  ce 
Bom  qui  répond  parfaitement  aux  exigences  de  la  situation  :  c'est  Cn.  Piso 
Cn.  F.  (Drumann,  deschichU  Roms,  t.  Il,  p.  00),  qui  combattit  en  Afrique 
dans  Tarmée  des  républicains  {Beli,  Afr,,  III.  18.  —  Tacil.,  Ann.,  Il,  43), 
et  plus  tard  sons  les  ordres  de  Brutus  et  de  Cassius  (Tacit.,  /.  eit).  Rien 
n'empêche  d'admettre  qu'il  avait  déjà  occupé  un  emploi  en  Espagne,  et 
qu'il  était  passé  de  là  en  Afrique  avec  Afranius,  Petreius  et  quelques  au- 
tres of Aciers  de  l'armée  d' Espagne.  La  légende  Magnus  Proconsul,  au  lieu 
àlmperator^  confirme  notre  hypothèse,  car,  au  moment  où  ces  pièces  ont 
dû  être  frappées  pendant  l'été  de  l'année  705,  Pompée,  proconsul  en  Espagne  49  et  M  ar.  J.-C. 
depuis  609,  n'avait  encore  remporté  aucune  victoire  qui  cOt  pu  lui  mériter 
le  titre  ù^Imperaior,  Il  serait  singulier  que  Ic^  partisane  de  Pomp'c,  qui  ont 


et  AT.  J.-c. 


Digitized  by 


Google 


536  ciiAi'inΠ IX. 

Rare.  — V.SA.SF.LIR  (1). 
(Cohen,  pi.  XV,  Camélia,  if  lu). 


bai  tu  moiiDQie  partout  pendant  cette  guerre,  s'en  fussent  abstenus  unique- 
ment  en  Espagne,  où  de  tous  temps  on  avait  l'habitude  de  frapper  des  pièces 
romaines  en  grande  quantité.  Enfio^  le  type  qui  représente  un  sceptre 
(ou  plutôt  le  poteau  destiné  h  supporter  un  trophée)  placé  entre  un  aigle 
et  un  dauphin,  et  la  galère  du  revers^  conviennent  parfaitement  à  la  po- 
sition des  partisans  de  Pompée  en  Espagne,  dont  toute  la  force  reposait 
sur  la  coopération  des  légions  de  l'Occident  avec  ia  flotte  de  l'Orient.  — 
D'apiès  tout  ce  que  nous  menons  de  dire,  nous  pouvons  donc  considérer 
comme  parfaitement  établi  que  ces  monnaies  ont  été  frappées  en  705  par 
les  proquestcurs  de  i*armce  d'Espagne.  Borghesi,  cité  par  Cavedonl  (Saggio, 
p.  114),  a  repoussé  avec  raison,  quoique  en  ne  faisant  valoir  que  des  argu- 
ments assez  faibles,  Topinion  qui,  au  besoin,  pourrait  s'appuyer  sur  le  ré- 
sultat des  trouvailles,  à  savoir  :  que  ces  deniers  ont  été  frappés  par  Cn. 
Ai  av.  j.-c.  l^ompée,  le  ù\»,  pendant  la  campagne  d'Espagne  de  700;  comme  Pompée,  le 
fils,  obtint  aussi  par  la  suite  le  titre  ù'Imperator,  il  aurait  pu  commencer 
par  prendre  celui  de  proconsul,  et  de  ce  qu'il  avait  un  proquesteur  nommé 
M.  Hinalius  Sabinus,  on  ne  peut  pas  en  conclure  qu'il  n*a  pas  eu  d'autre 
proquesteur.  Et  quoique  les  types  des  monnaies  de  Varrcm  et  de  Pison  sem- 
49  vt  45  av.  J.-C.  bleutmleux  se  rapporter  aux  parti.«ans  de  Pompée  de  705  qu'à  ceux  de  709, 
cette  dernière  opinion  pourrait  être  soutenue.  Mais  ce  qui  doit  trancher  la 
question,  c'est  que  Yarron  ne  prit  aucune  part  à  la  seconde  campagne  d'Es- 
pagne, et  que  Cn.  Pompée  le  père  ne  met  Jamais  son  prénom  sur  les  mon- 
naies» tandis  que  Cn.  Pompée  lo  Ois  le  met  toujours,  ce  qui  est  conforme 
aux  usages  dans  le  langage  familier.  On  disait  Pompée  quand  on  parlait  du 
père,  et  on  ajoutait  le  prénom  quand  on  voulait  désfgner  le  fils. 
.  Le  troisième  denier  ne  présente  que  peu  de  difficultés.  Il  porte  la  légende 
CN.MAGNVS.IMP.  et  M.POBLICi.LEG.PRO.PR.,  et  se  rappro 
che  singulièrement  des  deniers  sur  lesquels  on  lit  :  CN.MAGNVS  IMP. 
ou  CN.MAGNVS  IMP.F.  et  M.MINAT.SABIN.PR.  Q.  (Cohen. 
pi.  XXVIIl,  Minatia,  n*"  1-4)  qui,  incontestablement,  appartiennent  à  Cn. 
Pompée,  le  ûls,  et  qui  ont  cté  frappes  vers  la  fin  de  Tannée  708,  ou  au  com- 
mencement de  Tannée  700,  pendai.tla  seconde  guerre  d'Espagne.  Il  y  aaccord 
parfait,  tK)n-8eulement  quant  aux  noms  des  chefs,  mais  aussi  dans  les  types 
évidemment  conçus  dans  le  style  du  pays.  E';k.hel  {Dod.  num,  ve/.,  l.  Y, 


ri.  XXXII,  n*  13. 


46  rt45.\r.  J.-C. 


Digitized  by 


Google 


FIN    1)2    LA    ntPlHLIQUE.    —    OR    ET    ARGENT.  537 

705  et  suiv.        L  LENT,  C  MARC.  COS.;  NERL  Q.  VRB. 
ou  seulement  Q.  —  Denier. 


p.  282)  a  fait  observer  avec  raison  que  le  type  ne  convient  nullement  au  père, 
mais,  par  contre,  quMi  s'applique  parfaitement  au  ûlft^  lequel  après  la  bataillode 
Tlmpsuii,  se  promena  dans  la  Méditerranée  et  vint  aborder  en  Ef>pagne(Dru- 
innnn,  Geschichte  Roms,  t.  III,  p.  C29  et  630).  Cavedonl  (Saggio,  p.  1 13) 
était  de  cet  avis,  jusqu^à  (a  découverte  faite  à  Roncofreddo  du  denier  attri- 
bué à  M.  Polilicius.  Aussi,  plus  tard,  le  même  savant  {Riposi.,  p.  20d), 
ainsi  que  Borghcsi,  cité  par  Cavedoni  {Ripost.,  p.  2G)  sont  portée  à  donner 
cotte  pièce  à  Pompée  le  père(t  ù  la  rapporter  au  temps  des  guerres  de 
Sertorlus  en  079.  Mais  une  fois  le  malentendu  éclairci,  l'attribution  tombe  '^  «^^  J-C 
du  même  coup. 

On  ne  doit  guère  s*étonner  que  le  proquesteur  M.  Minatius  Sablnuti,  aussi 
bien  que  le  propréteur  M.  Poblicius,  soient  entièrement  inconnus,  quoique 
ces  noms  doivent  désigner  des  personnages  notables  du  parti  du  jeune 
Pompéo  dans  son  expédition  aventureuse.  On  peut,  du  reste,  reconnaître 
M.  Minatius,  ou  du  moins  un  membre  do  sa  famille  dans  une  ancienne 
inscription  (//wcn/)/.  regniNeapol,,  n"277),  où  est  cité  un  M.MINATIVS. 

M.F.POM.SABINVS. 

Quant  à  l'as  portant  la  légende  CN.MAG.IMI^.,  d*après  ce  que  nous 
avons  dit,  il  ne  peut  rester  aucun  doute  pour  TaUribuer  au  Û!s  et  pour  ad- 
mettre qu'il  a  été  frappé  à  la  même  époque  que  les  deniers  dont  il  a  été 
question.  Mais  si  Borghesi  (Dec.,  III,  10;  OEuvr,  compl,,  t.  1,  p.  219), 
cité  par  Dureau  de  la  Malle  (Économie  politique,  t.  1,  p.  83)  et  par 
Cavedoni  (Appendice  C,  p.  142),  propose  de  reconnaître  ici  un  général 
{imperalor)  entièrement  inconnu  du  nom  de  Cn.  Magulnlus  ou  Cti.  Ma- 
gius,  cette  hypothèse  ne  peut  supporter  l'examen;  car  le  poids  de  l'as^ 
taillé  sur  le  pied  oocial,  anormal  pour  cette  époque,  ne  peut  laisser  au- 
cun doute  iur  l'attribution,  puisque  tous  les  as  à  la  tête  de  Janus  offrant 
ies  traits  de  Pompée  le  père  (Cohen,  pi.  LXIU,  Pompeia,  n*  8),  et  en  parti- 
culier les  as  qui  appartiennent  sans  aucun  doute  à  Sextus  Pompée,  ont  exac- 
tement le  même  poids  (supra,  p.  157  et  158,  note).  La  meilleure  preuve, 
comme  nous  Tavons  dit,  en  est  que  le  père  ne  prend  Jamais  sur  la  monnaie 
le  nom  de  Gnaeus,  le  fils,  toujours.  On  doit  ajouter  encore  que  les  mon- 
naies du  p'us  jeune  (Ils  de  Pompée  portent  les  icgen  les  SEX*  MAG-PIVS 
IMP.ouMAGNVS  PIVS  IMP.,  ou  MAGNVS  PIVS  IMP.  F- 
en  sorte  qu'on  peut  adopter  pour  légie  que  le  père  prend  toujours  sur  la 
mounaie  le  Utrc  de  MAGNVS;  le  iils  aiiié,  de  CN-MAGNVS;  le  se- 


Digitized  by 


Google 


&38  ciiAPiTnE  IX. 

Rare.  —  V.SF.P. 
(Cohen,  pi.  XXIX,  iVma). 


cond,  de  SEXMAGNVS  PIVS  eu  gimplement  MAONVS  PIVS* 
(  Voy.  8upra,  p.  145).  CaTedoni  {RiposL,  p.  522)  prétenJ,  11  est  vrai,  que 
la  légende  MAGNVS  PIVS  IMP*F*  appartient  au  flis  aîné;  mais  on  ne 
comprend  pas  pourquoi  le  plus  jeune  des  fils  de  Pompée  n*aurail  pas  pris  la 
titre  de  V{iiius),  quand  d'ailleurs  il  n'y  a  aucune  preuve  que  Gnaeas  ait 
pris  le  surnom  de  PIVS*  Quant  à  la  pièce  d'or  avee  la  légende  S*POM* 
(Eckhel,  Doct.  num  vet.,  t.  VI,  p.  30.  —  RIccio,  Moneie  di  fam  ,  p.  184. 
—  Cohen,  pi.  XXXIV,  Pompein,  n*  11),  elle  semble  fausse,  on  du  moins 
d'une  authenticité  bien  douteuse,  quand  on  pense  à  la  désignation  Inouie 
pour  ces  temps  du  prénom  de  Sextus  par  une  simple  S* 

[M.  Mommsen  (Ann.  de  VInst,  arch  ,  1863,  p.  73  et  sulv.)  ajoute  tes  ré- 
flexions suivantes  : 

«  Les  monnaies  de  Sextus  Pompée  se  divisent  en  deux  groupes  bien  dis- 
tincts. Dans  le  premier,  évidemment  le  plus  ancien,  il  prend  simplement  le 
PI  XXXII  n*  14  **''*•  ^*IMP»5  dans  le  second,  il  a  les  titres  d'IMP*ITER*  et  aussi  de 
*  PRAEF.CLAS.ETORAEMARIT.  EXSC  (Cohen,  pi.  xxxili. 
Pompeia,  n*»  5-9,  tt  pi.  XXXIV,  »•  10).  An  premier  groupe  appartiennent 
d'abord  le  denier  avec  Ijlmage  de  la  Piété,  PIETAS  9  et  la  légende  : 
SEX.  MAG.  PIVS  IMP.  ou  SEX.  MAGN  IMP.  SAL  (Cohen, 
pi.  XXXlll,  Pompeia,  n<*'  3  et  4)  et  tous  les  as,  tant  ceux  qui  portent  la  lé- 
gende MAGNVS  PIVS  IMP*  (Cohen,  pi.  LXIll,  Pompeia,  n«8)  que  ceux 
qui  ont  été  frappés  avec  le  nom  du  lieutenant  Epplus  et  la  légende  MAGN» 
PIVS  IMP.p.  (Cohen,  pi.  LXIlI,  Pompeia,  ii*  7,  et  pi.  UV,  Eppia), 
tandis  qu'on  doit  réunir  dans  le  second  groupe  tous  les  autres  deniers  et 
toutes  les  pièces  d*or.  Maintenant  il  résulte  de  Texamen  du  dépôt  de  Liria 

43  av.  j.-c.      <]u®  'C  premier  groupe  est  antérieur  à  l'automne  de  711,  et  que  le  denier 

avec  le  type  de  la  Piété  manque  dans  les  dépôts  italiens  enfouis  à  cette  date 
uniquement  parce  qu'il  était  encore  peu  répandu.  Ce  denier  de  fabrique 
assez  grossière,  ainsi  que  les  deniers  de  Cn.  Pompée,  le  frère  aliié  de  Sextus. 

44  ar.  J..C.      est  d'origine  espagnole;  il  a  été  frappé  probablement  en  710,  quand,  quelques 

mois  après  la  batnille  de  Munda,  Sextus  renouvela  la  guerre  en  Espagne^  il 
s'y  maintint  dans  les  derniers  mois  de  la  vie  de  César  et  après  la  mort  du 
Dictateur  jusqu'à  Taulomne  de  710.  époque  ù  laquelle  sa  présence  fut  ré- 


Digitized  by 


Google 


FIN    DK    LA    RÉPUBLIQUE.  —   OR    ET   ARGENT.  559 

705  et  suiv.       SC.C.  COPONIVS.  PR.Q.;  SICINIVS.  III. 
VIR.  —  Denier. 
Commun.  —  V.G0LL.SA.P.L1R  (2). 
(Cohen,  pi.  XIV,  Coponia,  n-  1  et  2). 


Q.SICINIVS.III.vm;FORT.P.R.  —  De- 
nier. 
Commun.  —V.COLL.SA.P.Lm  (2). 
(Cohen,  pL  XXXVIII,  Sicinia). 


M.  CATO.  PRO.  PR.;VICTRIX.— Denier, 

quinaire  (1). 


clamée  en  Italie;  car  au  printemps  de  711  il  obtint  le  commandement  de 
la  flotte.  Cest  vers  ce  temps,  à  ce  qn'il  parait,  peut-être  après  la  défaite  de 
Polllon,  au  printemps  de  710,  qu'il  prit  le  titre  é^Imptrator,  Drumann,  Ges- 
chichte  Romu,  t.  IV,  p.  562.  Le  mot  SAL*  qui  sur  quelques  deniers  se 
trouTB  à  la  snlte  d1MP*  indique  tout  slmpiement^à  ce  que  nous  croyons, 
imp{erator)êaHutatus),  formule  connue,  et  sinon  tout  à  fait  confenable  pour 
être  placée  sur  les  monnaies,  peot^tre  admissible  sur  des  pièces  de  fobrique 
à  moitié  barbare,  émises  dans  une  province.  Ainsi  s'explique  l'énigme  de 
cette  émission  d'as,  faite  par  les  flls  de  Pompée,  à  une  époque  où  tous  les 
autres  monétaires  négligeaient  de  faire  fabriquer  des  monnaies  de  bronse,  11 
est  clair  maintenant  que  to*is  ces  as,  rares  partout  ailleurs,  mais  communs 
dans  les  dépôts  espagnols  (Gaillard,  CaL  de  la  Collection  de  la  Torref  p.  10^ 
ont  été  fabriqués  dans  ce  pays  pour  ayolr  cours  dans  la  péninsule  qui» 
d'après  d'autres  indices,  bien  plus  longtemps  que  l'Italie,  a  maintenu  au 
nombre  de  ses  espèces  monnayées  l'as  et  ses  dirlsions].  »  J.  W. 

(1)  M.  Mommsen  avait  pensé  que  les  pièces  qui  portent  la  légende 
M'CATO*  PRO*PR«  avaient  été  frappées  en  Sicile,  où  Caton  commandait 
en  chef,  piutèt  qu'en  Afrique,  où  il  n'exerçait  pas  l'autorité  suprême.  Cave- 
doni,  dans  l'article  qu'il  consacre  à  l'examen  du  livre  de  notre  auteur 


Digitized  by 


Googjc 


^^^^  CHAPITRE   IX. 

Goramun.  —  V.SA.P.LIR. 

(Cohen,  pi,  XXXV,  Porcia,  n"'?,  8,9). 


48  et  46  av.  j.c.  Aiî  706-708.      Q-METEL- PIVS.SCIPIOIMP.  —  Denier. 

Commun.  —  V.  COLL.  SA.  SF.  P.  LIR(IO). 
A«  (4). 

(Cohen,  pi.  VIII,  Caecilia,  n*»  9  . 


QMETELPIVS  SCIPIO  ou  SCIP.IMP.;  P. 
CRASSVS.IVNLEG.PRO.PR  ;quelquespièces 
avec  GTA.  {Genius  Tevrae  Africae).  —  Au- 
reus  et  denier. 

Rare.  —  V.SA. 

(Cohen,  pi.  VIII.  Caecilia,  n^*  12  et  13). 


(Nuovi  studii^  p.  22-23),  fait  remarquer  que  Caton  ne  (il  que  toucher  à  Sy- 
49  av.  j.-c.  ra<use  en  705,  et  qu'il  abandonna  la Sidie  auseiiôt  quMi  se  vit  nxfnacê  par 
les  forces  supérieures  des  partisans  do  César.  (Cicero,  ad  Atticum,  \\U  IS; 
X,  IC.  —  Pluiarch.,  Cato,  LVII).  Il  n'eut  certainement  pas  alors  le  temps  de 
battre  monnaie,  tandis  qu'à  UUqoe,  qu'il  avait  fortifiée  et  approvisionnée,  il 
fut  pour  ainsi  dire  obligé  d'avoir  un  atelier  monétaire,  puisqu'il  envoyait 
des  sommes  considérables  {multa  pecunia)  avec  des  vivres  et  des  armes  au 
ramp  de  Sciplon.  (Piutarch.,  Calo,  LYlll).  Et  comment  aurait-ii  pu.  pen- 
dant son  court  séjour  en  Sicile,  faire  fabriquer  le  grand  nombre  de  coins 
connus  des  deniers,  aussi  bien  que  des  quinaires  qui  portent  son  nom? 
l/ai)Sonce  du  nom  du  général  en  chef  ne  serait  pas,  d'après  Cavedoul,  un 
fait  isole,  puisque,  sur  les  monnaies  de  C.  Coponius,  préteur  en  705,  il  n'est 
pas  fait  mention  de  Pompée,  ni  des  consuls  de  cette  année.  Il  ajoute  que 
les  pièces  de  Caton,  trouvées  dans  le  dépôt  de  Santa  Anna  étaient  fort 
USCC3  cl  presque  toutes  frustes.  0. 


Digitized  by 


Google 


FIN    DE    LA    nÉPUBLIQUE.    —    OR    ET   ARGENT.  541 

706-708        Q.METELL.SCIPIOIMP.;EPPIVS.  LEG.F.C.  ^^'  ^^^'^  "  ^' 
—  Denier. 

Rare.  — SA.SF.P.LIRfO). 
(Cohen,  pi.  XVII,  Eppia). 


707  C.  CAESAR.  IMP.  COS-  ITER;  A-ALUENYS-      *'  *'  "^  •^• 

PROCOS.  —  Denier. 
Très-rare.  —  P. 
(Cohen,  pi.  U.Àllima). 


707-708.        CAESAR.  DICT  ITER.  —  Aureus  (1) .  47  et  *«  »r.  j  c 

Très-rai'e. 
(Cohen,  ifl.  XX,  Julia,  n"  18). 


(i)  II  n*existe  aucune  monnaie  d*or  de  César  que  l'on  puisse  avec  certi-  46  av  J.C 
tude  faire  reraouler  avant  Tan  708;  la  rare  pièce  d*or  avec  la  légende 
DICT* ITER*  et  celle  qui  a  été  frappée,  d'après  le  système  de  César,  par 
Metellus  Scipion,  avant  la  bataille  de  Thapsus  (G  avril  708),  prouvent  que 
le  monnayage  de  Tor  de  César  a  commencé  à  la  fin  de  707  ou  au  commence- 
ment de  70-(.  C'est  à  tort  qu'on  cite  des  monnaies  d'or  de  César,  ou  frappées 
d'après  le  système  de  César,  antérieures  à  cette  époque  :  par  exemple,  les 
pièces  de  M.  Arrlus  Secundus,  de  C.  Numonius  Vaala  et  de  L.  Servius  Rufus, 
que  Cavedonl  {Ripost.,  p.  222)  rapporte  sans  preuve  à  l'année  705-C.  Ces 
médailles  sont  mal  classées,  à  moins  qu'elles  ne  soient  fausses,  aussi  bien  que 
les  pièces  d'or,  imitées  des  deniers  bien  connus  portant  les  noms  des  deux 
consuls  de  l'an  705,  L.  LentuluselC.  Marcellus.  (Hiccio,  Ca/.,  p.  72,  n*  84); 
il  en  est  de  même  de  l'aureus  de  César  ayant  pour  type  un  trophée.  (Voy. 
Cohen,  p.  158,  n*  17).  Les  pesées  qui  ont  été  faites  de  cette  dernière  pièce, 
8<',67,  exemplaire  du  Cabinet  de  Vienne  (Arneth,  Wiener  Sitzungsberichte, 
t.  IX,  p.  022)  et  8»'',52  (=  1G0.5,  autrefois  du  Cabinet  de  Paris,  Letronne, 
Considérations  générales  sur  Vénaluaiion  des  monnaies  grecques  et  romaines^ 
p.  C  et  75)  sufûaent  pour  constater  la  fausseté  de  cet  aureus.  —  M.  Cohen 
(p.  XX  et  suiv.)a  indiqué  les  pièces  d'or  qui  sont  incontestablement  fausses. 
[Je  ne  saurais  admettre  les  conclusions  de  M.  Mommsen,  car  le  rare  aureus 
de  César  au  type  du  trophée  (sup.,ip.  53?,  note  2)  est  d'un  poids  exceptionnel. 


Digitized  by 


Google 


6A2  CHAPITRE   IX. 

PI.  xxxiî,  ,!•  8.  708.  COS.  TERT.  DICT.  ITER.  AVGVR.  PONT. 

MAX.  —Denier. 
Commun.  —  V.GOLL.SA.  SF.  LIR  (5) . 
(Cohen,  pi.  XX.Julia,  n'  17). 


PI.  xxxn,  no  1.         708  CCAESAR. COS-TER.;  A-  HIRTIVS- PR.  — 

Aureus. 

(Cohen,  pi.  XlX.Uirtia). 


46  «t  M  ar.  j.-c.       708-709        C-  CAES-  DIC.  TER.;  L.  PUNCVS.  PR.  ou 
PI.  XXXII,  n-  4.  PRAEP.VRB.  —  Aureus  et  demi-aureus  (qui- 

naire d'or). 

(Cohen,  pi.  XXVHI,  Munatia,  n««  1,  2,  8). 


CN.  MAGNVS-IMP.;  M.POBLICLLEG.  PRO. 
PR.  — Denier  (1). 
Rare.— COLL.SA.P.LIR.  (17). 
(Cohen,  pi.  XXXIII,  Poblicia,  n»  8). 


PI.  XXXII,  n.  13.  CN.  MAGNVS.  IMP.  F.  ou  CN.  MAGN-IMP.; 

—  M.  MINAT.SABIN.PR.Q.  —  Denier. 

Très-rare.  — UR(1). 
(Cohen,  pi.  XXVIII,  Jiinatiay  n*«  1 , 2, 3,  A) . 


L'eiesnpUice  cU  U  collectioa  BlacM  pèse  8<%40.  (Coheo>  Rtvue  numism,^ 
1860,^  p.  361).  —  La  quesUoo  des  monnaies  <l*or  frappées  par  César  sera 
examinée  de  nouveau  dans  la  troisième  partie  de  cet  ouvrage  {CEmpire)}. 

J.  W. 
(1)  Vùyei  la  note  de  \9.  page  533. 


Digitized  by 


Google 


FIN   DE   LA   RÉPUBLIQUE.  —  Oa   ET   ARGENT.  643 

705-709.        CANTIVSC  FRESTlOouCANTlVSRES-    *^"  •^  •'-^• 
TIO  ;  DEI  PENATES  (sur  quelques  pièces) .  — 
Denier,  quinaire,  sesterce. 
Rare.  —  V.COLL.SA.P.LIR  (1). 
(Cohen,  pl.III,  Aniia,  n«*  1,  2,  3,  â). 


SX.  (sur  quelques  pièces);  T. CARISIVS. 
III.VIR.  —  Denier,  quinaire,  sesterce. 
Commun.  —  V.COLL.SA.SF.P.LIR  (9). 
(Cohen,  pi.  X,  Carisia,  n-  8,  9). 


C  CONSIDIVS.  PAETVS  ou  C-  CONSIDI. 
PAETI.  —  Denier,  quinaire,  sesterce  (1) . 
Commun.  —  V.  COLL.  SA.  S.  SF.P.LIR  (6). 
(Cohen,  pi.  XIII,  Cansidia,  n«*  4-10). 


S.C  (sur  quelques  pièces)  ;  W.CORDIVS. 
RVFVSIIIVIR  ou  WCORDIVS  RVFVS.  — 
Denier,  quinaire  et  sesterce  (2). 


(1)  Borghesi  {Dec,  XIV,  4  ;  CEitv.  compl.^  t.  H^  p.  152)  a  reconnu  avec 
vraisemblance  dans  les  monnaies  de  C.  Considius  Paetas  celles  que  les  parti- 
sans de  Pompée  firent  frapper  en  70Sà  ApoUoniad'Illyrie  (Cic.,a(/Fam.,Xlll,        4»  a?.  J.-c. 
29)^  et  dans  le  monétaire  le  personnage  désigné  sous  le  nom  de  C.  Considius 

lilius,  auquel  César  accorda  son  pardon  après  la  bataille  deTliapsns.  (fie//. 
Afric.  LXXXIX). 

(2)  M'  Cordius  Rufus,  doit^  selon  Cavedoni  {SaggiOt  p.  102  ;  Ripost, 
p.  217),  avoir  été  un  des  monétaires  de  Pompée  de  Tan  705,  à  cause  de  la 
ressemblance  de  ses  monnaies  |avee  les  types  des  médailles  du  Pont.  Cette 


Digitized  by 


Google 


5/|A  CHAPITRE    IX. 

Très-commun.  —  V.COLL.  SA.  SF.  P.  UR 

(13). 

(Cohen,  pi.  XIV,  Cordia,  n»*  1-6). 


705-70î>.         LHOSTILIVSSASERNA.  —  Denier. 

Commun.—  V.COLL.SA.SF.P.LIR  (-2). 
(Cohen,  pi.  XIX,  UosUUa,  n«*  1-â). 


A.  LICINIVS.  NERVA.  III.  VIR.  ou  ALICINI 
NERVA;  FIDES.  —  Denier,  quinaire,  ses- 
terce. 

Rare.— V.SA.SF.P. 

(Cohen,  pi.  XXIV,  Licinia,  n"  3-7). 


PALIKANVS;  HONORIS  ou  LIBERTATIS 
ou  FELICI...  — Denier,  quinaire,  sesterce. 

Rare.  —  COLL.SA.P.  (Cf.  supra,  p.  143, 
noted).  L1R(2). 

(Cohen,  pi.  XXV,  IoH/a,n-l,  2,  8). 


LPAPIVSCELSVS.  III  VIR.  ou  LPAPIVS 
CELSVS  ou  CELSVS.  TRIVMPVS  (sur  quel- 
ques deniers).  —  Denier,  quinaire,  sesterce. 


supposition  peut  être  joste^  mais  les  preuves  font  défaut.  Qnant  aux  trium- 
virs monétaires  G.  Antius,  T.  Carisiiis  ci  A.  Licinius,  queCavedoni  regarde 
comme  ayant  omis  des  monnaies  pour  le  parti  de  Pompée  en  l*an  70G,  cette 
supposition  est  encore  moins  vraisemblable  que  la  précédente;  il  est  même 
très-douteux  que  pour  cette  année  on  ait  nommé  de  nouveaux  monétaires. 


Digitized  by 


Google 


FIN  DE  LA  RÉPUBLIQUE.  —  OR  ET  ARGENT.     546 

Rare.  —  V.C0LL.SA.SF.L1R  (1). 
(Cohen,  pi.  XXX,  Papia,  n«  2-5). 


706-709       L.PLAVTIVS.PLANCVS.  —  Denier. 
Commun.  —  V.G(M.L.SA.SF. 
(Cohen,  pi.  XXXIII,  Plautia,  n»7). 


—  L.VALERIVS.ACISCVLVS.  —Denier,  qui- 

naire,  sesterce. 
Rare.  —  SA.SF.P.LIR(2). 
(Cohen,  pi.  XL,  Valeria,  n-  6-14). 


710  CAESDICQVARCOS.QVINO— Aureus. 

(Cohen,  pi.  XX,  Julia,  nM9.  —  Totr  Ca- 
vedoni,  Nnovistudii^  p.  14). 


L.AEMILIVS.BVCA.IIII.VIR.  ou  L  BVCA;  pi.xxxn,n"6. 
CAESAR   ou   bien   CAESAR.IMP.    ou   bien 
CAESAR.IM.P.M.  ou  bien  CAESAR.  DICT. 
PERPETVO.  Sur  quelques  pièces  PAXS.  — 
Denier,  quinaire,  sesterce  (1). 


(1)  Les  cinq  monétaires  L.  Aemiiias  Buca,  L.  Flaminius  Cbilo,  M.  Met- 
tiuB,  P.  Sepuliius  Macer  et  G.  Gossulius  Maridianus  ne  peuvent^  à  aucun 
titre^  avoir  fait  fabriquer  des  monnaies  avant  7iO^  puisque  sur  leurs  de- 
niers ou  voit  la  tête  du  Dictateur^  qu'un  décret,  émané  cette  année  même  du 
Sénat,  prescrivait  de  mettre  sur  la  monnaie  (Dio  Gass.»  XLIV,  4.  —  Zo- 
nar.y  X^  12);  il  est  difficile  d'assigner  à  ces  deniers,  quinaires  et  sesterces  une 
date  plus  récente,  puisque,  après  le  meurtre  de  Gésnr,  son  image  aussitôt  dis- 
parut de  la  monnaie  et  que  les  monétaire:^,  au  temps  du  triumvirat,  met- 
Il.  35 


Digitized  by 


Google 


6i6  CHAPITRE  IX. 

Rare.  —  SA.SF.P. 

(Cohen,  pi.  II,  Àemilia^  n'*  12-17). 
(Premières  pièces  avec  reflSgie  de  César 
et  avec  l'indication  du  collège  des  ////  viri). 


taieot  sur  les  monnaies,  non-seulement  la  tête  de  César^  mais  encore  celles 
des  personnages  vivants  qui  gouvernaient  la  République.  Il  est  vrai  que  dans 
ce  cas  surgit  une  nouvelle  difficulté;  nous  aurions,  pour  Tan  710,  cinq  mo- 
nétaires au  lieu  de  quatre^  ou  bien  il  faudrait  admettre  que  Maridianus  a 
exercé  ses  fonctions  après  la  mort  de  César^  et  peut-être  sous  l'influence  de 
M.  Antoine,  quoique  ses  monnaies  ne  portent  que  là  tête  de  César  ;  les 
pièces  frappées  par  Maridianus  diffèrent  des  pièces  portant  les  noms  des 
quatre  autres  monétaires  par  les  titres  donnés  au  Dictateur  et  par  d'autres 
traits  encore.  Quant  aux  monnaies  de  Macer,  dont  une  reproduit  l'effigie  de 
H.  Antoine  avec  la  barbe,  signe  de  deuil  (Cohen^  pi.  XXX VU,  Sepuliia, 
n*  11),  on  peut  mettre  en  question  si  elles  n'appartiennent  pas  plutôt  à 
l'an  711.  Cependant  il  faut  dire  que  le  titre  donné  à  César  sur  les  mon- 
naies de  Maridianus,  comme  sur  celles  de  Macer,  ne  convient  pas  à  un 
personnage  déjà  mort,  et  on  sera  porté  à  admettre  que,  dans  Tannée  agi- 
tée 7  lO,  il  y  a  eu  en  réalité  cinq  monétaires,  c'esl-à-dire  qu'un  des  préposés 
de  la  monnaie  était  aussitôt  remplacé  par  un  autre.  En  effet,  les  monnaies 
de  M.  Mettius  ne  donnent  pas  à  César  le  titre  de  Dictateur  à  vie,  tandis  que 
sur  les  monnaies  de  Maridianus  le  Dictateur  porte  ce  titre  aussi  bien  que 
celui  de  Parens  patriae.  Lorsqu'au  commencement  de  l'an  710,  en  janvier  ou 
février.  César  prit  la  dictature  à  vie  (Drumann,  Geschichte  Roms^  t.  111, 
p.  661,  n.  3),  Mettius  sortit  de  charge,  et  Maridianus  lui  succéda  ;  ainsi  s'ex- 
pliqueraient les  différences  qu'on  remarque  sur  ces  monnaies. 

Mais,  en  aucun  cas,  les  difficultés  que  nous  avons  signalées  ne  nous  au- 
torisent à  placer  en  Tan  709,  contrairement  à  la  tradition  reçue,  le  décret  du 
Sénat  en  vertu  duquel  l'image  de  César  devait  figurer  sur  la  monnaie. 

ni  n'y  a  que  des  différences  très-légères  entre  les  monnaies  portant  l'efilgie 
de  César,  et  frappées  aux  noms  des  cinq  monétaires,  L.  Aemilius  Buca. 
L.  Flamioius  Ghilo,  M.  Mettius,  P.  Sepuilius  Macer  et  C.  Cossutius  Mari- 
dianus. Et  après  avoir  attentivement  examiné  ces  différences,  et  malgré  l'hé- 
sitation d'Eckhel  [Doct.  mm,  vet.,  t.  VI,  p.  7  et  8),  il  me  semble  que  rien  ne 
s'oppose  aux  conclusions  auxquelles  s'arrête  M.  Mommsen.  —  11  est  vrai  de 
dire  que  M.  Cohen  {Médailles  impériales,  t.  1,  p.  9  et  suiv.),  à  l'exemple 
d'Eckhcl,  a  partagé  les  monnaies  portant  la  tête  de  Jules  César  entre  les  an- 
nées 709  et  710].  J.  W. 


Digitized  by 


Google 


PIN  DE  LA  RÉPUBLIQDE.  —  OR  ET  ARGENT.     547 

710  LFLAMINICHILO.IIII.VIR.PRI(mtu)  FLA 

{vit),  ou  LPLAMINIVS  llll  VIR-  —  Denier. 
Rare. 
(Cohen,  pi.  XVIII,  Flaminia,  n"  2  et  5). 


M.METTIVS  ou  M-METTI;  CAESAR.  IMP.  "•"^"-  "*» 
ou  IMPER,  ou  DICT.QVART.  —  Denier,  qui- 
naire, sesterce. 

Rare. 

(Cohen,  pi.  XXVllI,  JtfeMta,  n"  1-5). 


p.  SEPVLLIVS-  MACER  ou  P.  SEPVL- 
LIVS  (1);  CAESAR.  IMPER,  ou  bieii  DICT. 
PERPETVO.  ou  PARENS.PATRIAE.  Sur  les 
quinaires  et  les  sesterces  le  nom  de  César 
n'est  pas  inscrit. — Denier,  quinaire,  sesterce. 

Rare.  —  SA.SF.P.LIR  (2). 

(Cohen,  pi.  XXXVIl,  Sepullia,  n"l-9). 


C  COSSVTIVS.  MARIDIANVS.  A-AA-  FF. 
ou  CMARIDIANVS;  CAESAR. DICT- PERPE- 


(I)  M.Caben  (p.  203,  note  3)  a  «ulri  l'erreur  de  RIccio  (Monele  di  fam., 
p.  307,  n*  7)  qui  décrit  un  quinaire  de  Macer  tur  lequel  se  trouveraient  tes 
lettres  S'C*  CeUe  erreur  de  RIccIo  est  réfutée  par  la  gravnro  qu'il  donne 
du  quinaire,  quoique  très-probablement  cette  gravure  n'ait  été  tiite  que 
d'après  nue  description.  Rurghesi  [Dec.,  V,  4  ;  (Euvr.  eompl.,  t.  I,  p.  260  et 
soiv.),  auquel  Riccio  a  emprunté  cette  description,  ne  parle  pas  des  lettres 

s.c 


Digitized  by 


Google 


548  CHAPITRE   IX. 

TVO    ou    bien    DICTINPERPETVO.    ou 
PARENS  PATRIAE.  —Denier. 

Rare. 

(Cohen,  pi.  XVI,  Cossutia,  n~  2,  3,  4). 


PI.  XXXII,  n- 10.  710-711        SC;  C  NORBANVS.  L  CESTIVS-  PR.  (  ou 

vice  versa).  —  Aureus  (1). 
(Cohen,  pi.  XXIX,  Norbana,  n*  1). 


ALBINVS.BRVTIF.: quelquefois  PIETAS. 

—  Denier. 

Commun.  —  V.COLL.SA.SF.P.LIR  (2). 
(Cohen,  pi.  XXXV,  Poslumiay  n**  8,  9). 


711  ALBINVS.BRVTI.FoC.PANSA.  —Denier 

Rare.  —  V.COLL.SA  (sur  l'époque  où  ce 
denier  a  été  frappé,  voyez  p.  142,  note  8). 
(Cohen,  pi.  XLI,  Vibia,  u'  16). 


—  C.VIBIVS.CF.C.N. PANSA,  ou  CPANSA- 

Sur  quelques   deniers    10 VIS  AXVR;  sur 
d'autres  C.PANSA.C.F.CN  ;  LIBERTATIS- 

(1)  ÂdmeUre  que  Norbanus  et  Cestius  sont  deux  préfets  de  la  yllle  nom- 
més par  César  en  708-9,  et  que  leurs  monnaies  d'or  ainsi  que  celles  .de 
Piancus,  sont  de  ces  deux  années^  est  une  hypothèse  dépourvue  de  tout  fon- 
dément,  quoique  cette  attribution  soit  généralement  admise.  Nous  pensons 
plutAt^  comme  il  sera  démontré  au  commencement  de  la  troisième  parUe 
de  cet  ouvrage  {l* Empire),  que  ces  pièces  d'or,  fabriquées  d'après  le  système 
adopté  pour  les  monnaies  de  César,  ont  été  frappées,  non  sans  doute  par  deux 
préfets,  mais  par  deux  préteurs^  avec  l'autorisation  du  Sénat^  après  la  mort 
du  Dictateur,  qi.and  le  pouvoir  de  ce  corps  eut  élé  rétabli. 


Digitized  by 


Google 


FIN  DE  LA  RÉPtBLlQLE.  —  OR  ET  ARGENT.     549 

—  Denier  et  sesterce  (sur  l'époque,  voyez 
p.  142,  note  3). 

Commun.  —  V.COLL.SA.SF.LIR  (4). 

(Cohen,  pi.  XLI,  Vibia,  n"  12-15). 


711  P.    ACCOLEIVS.    URISCOLVS.  —  De- 

nier  (1). 
Peu  commun.  —  SF.P. 
(Cohen,  pi.  1,  Accoleia,  n'*  1-2). 


PETILLIVS  CAPITOLINVS.  —  Denier. 

Rare.  —  SF.P. 
(Cohen,  pi.  XXX,  Petilia,  n"  1  et  2). 


MARRIVS.SECVNDVS    et   sur  Taureus  n.  xxxn,  no  7. 
F.P.R.  {Fortuna  Populi  Romani). — Au- 
reus,  denier  (2). 
Très-rare. 
(Cohen,  pi.  VII,  Arria,  n"  1,  2  et  8) . 


(1)  D'après  l'étude  des  dépôts,  oa  peut  mettre  ces  monnaies  en  Tan  711 
{supra^  p.  UZ).  Lariscoluset  Capiloiinus  peuvent  avoir  été  des  questeurs  mi- 
litaires appartenant  à  Tarméedu  Sénat;  car  les  monétaires  du  Sénat  pour 
cette  année  sont  connus  et  portent  d'autres  noiAs. 

(2)  Borghesi  {Dec,  XIV,  10;  (JEuvr.  compL,  t.  Il,  p.  178  et  suiv.)  a  attri- 
bué, sur  des  preuves  solides,  les  monnaies  de  C.  Glodius  C.  F.  à  Clodius  qui, 
en  712,  combattait  sous  les  étendards  de  Brutus.  (Drumann,  loc,  cit ,  t.  II. 
p.  388).  Ces  monnaies,  de  même  que  celles  des  trois  autres  monétaires,  ne 
peuvent  être  convenablement  placées  dans  une  autre  année  que  711,  et  non, 
avec  Gavedoni  {Ripost,,  p.  222},  en  706-6.  Les  preuves  eu  seront  fournies 
dsns  la  troisième  partie  de  notre  ouvrage. 


Digitized  by 


Google 


550  CHAPITRE   IX. 

711  C.CLODIVS.C.F;VESTALIS.  —  Aureus, 

denier. 
Rare. 
(Cohen,  pi.  XII,  Claudia,  n»  5), 


CNVMONIVS.VAALA.  —  Aureus,  denier. 

Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XXX,  Numoniay  n»*  1  et  2). 


L.SERVIVS.RVFVSetsurraureusTVSCVL 

{um).  —  Aureus,  denier. 
Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Sulpicia,  n'^-â-ô). 


710-712.        CCASSIPR.COS.  ou  IMP.;  M.AQVINVS 
LEG;  LIBERTAS.  —  Aureus,  denier. 
Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XI,  Cassia,  n"  10  et  11). 


Pi.XMii,n.«.  —  C  CASSI.  IMP.;LENTVLVS.  SPINT.  Sur 

quelques  pièces    LEIBERTAS.  —  Aureus, 
denicîr. 
Rare.  —  P. 
(Cohen,  pi.  XII,  Cassia,  n*»*  18, 14,  15). 


CCASSI.IMP.;   M.SERVILIVS.LEG.   — 

Aureus,  denier. 


Digitized  by 


Google 


PIN    DE  LA  RÉPUBLIQUE.    —   OR   ET  ARGENT.  551 

Très-rare. 

(Cohen,  pi,  XI,  Cassia,  n"  9  et  12). 


710-712,      CAEPIO.  BRVTVS.  PROCOS.    ou    bien 
QCAEPIO  BRVTVS  IMP.  ou  autre  légende 
semblable;  LEIBERTAS.  —Denier. 
Rare. 
(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Servilia,  n-  7  et  8). 


(Sans  nom  de  monétaire,  mais  probable- 
ment du  même).  LEIBERTAS  (ancre  et  gou- 
vernail). —  Quinaire  (1). 

Rare. 

(Cohen,  pi.  XXIII,  Junia,  nM3). 


—  Semblable  avec  un  trophée.  —  Denier. 


—  BRVTVS  ;  LENTVLVS.SPINT.  —  Aureus , 

denier. 


(1)  On  rapproche  ordiDairement  ce  quinaire  du  denier,  au  type  du  bonnet 
de  la  Liberté,  entre  deux  poignards  et  portant  la  légende  LIBERTAS* 
P.R.RESTITVTA  (Cohen,  pi.  XXIII,  Junia,  n-  14  et  15);  mais  ce  de- 
nier a  été  reporté  avec  toute  espèce  de  raison  par  M.  Cohen  {Médailles 
impériales,  1. 1,  p.  249,  n*"  267)  à  Tintenègne  républicain  qui  sui?it  la  mort 
de  Néron. 

[On  peut  comparer  quant  aux  médailles  autonomes  romaines  de  i'époque 
impériale  l'intéressant  traTail  du  duc  de  Biacas,  inséré  dans  la  Revue 
numismatique,  1862,  p.  197  et  suiv.]  J.  W. 


Digitized  by 


Google 


552  CHAPITRE    IX. 

Rare. 

(Cohen,  pi.  XV,  Cornelia,  n"  26). 


710-712       Q.  CAEP.  BRVT.  IMP.;  C  FLAV.  HEMIC 
LEG.  PRO  PR.  —  Denier. 
Très-rare.  —  P. 
(Cohen,  pi.  XVIII,  Flavia). 


M.BRVTVS  IMP.;  COSTALEG.;  L.BRV- 
TVS  PRIM.  COS.  Sur  le  denier  BRVTVS 
IMP.  ;  COSTA  LEG-  —  Aureus,  denier. 

Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XXIV,  Junia,  n»  18,  et  pi.  XXX, 
Pedania). 


PI.  XXXII,  no  12.  —  BRVT.  IMP.;  L.PLAET.CEST.  quelquefois 

EID.MAR.  —  Aureus,  denier. 
Rare. 
(Cohen,  pi.  XXIV,  Junia,  n*  16). 


QCAEPIO.BRVTVSIMP  ;  MSERVILIVS. 
LEG.  —  Aureus,  denier. 
Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Servilia,  n*  9). 


—  BRVTVS.IMP.;  CASCA.LONGVS.  —  Au- 

reus,  denier. 

R'. 


Digitized  by 


Google 


FIN    DE   LA   RÉPUBLIQUE.    —   OR    ET   ARGENT.  553 

(Cohen,  pi.  XXIV,  Junia^  n»  17-,  pi.  XXXVllI, 
Serviliay  n*  10). 


710-712        Q.CAEPIOBRVTVS  PRO  COS;  L.SESTI. 
ou  LSEST.PRO.Q.  —  Aureus,  denier,  qui- 
naire. 
Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Sestia,  n«*  1 ,  2  et  3). 


Q.CORNVFICI.AVGVRIMP.— Aureus,  de- 
nier. 

Très-rare. 
(Cohen,  pi.  XV,  Cornuficiay  n«»  1,  2  et  3). 


MVRCVS.IMP.— Denier. 

Très- rare. 
(Cohen,  pi.  XXXVIII,  Slalia). 


Après  ces  pièces  doivent  se  classer  les  monnaies  des 
triumvirs  Octave,  M.  Antoine  et  Lépide,  en  7H  et  suiv.; 
Celles  de  Sex.  Pompée  ;  celles  de  leurs  lieutenants  (1)  ;  celles 


(1)  Dans  le  dépôt  de  Peccioli,  qui  a  été  enfoui  vers  l'an  71C,  et  certaine- 
ment pas  beaucoup  plus  tard,  on  a  trouvé  plusieurs  deniers  des  triumvirs 
Reip,  Const,  (p.  143): 

C.  Caesar,  ///  vir  r.p.c;  s.c,  —  C  hen,  /u/ia,  p.  163,  n*  51. 

C.  Caesar  y  ÏU  vir  r.p.c;  popul.  Jussu.  —  Cohen,  p.  1C2,  n*  48. 

Caesar,  III  vir  r.p.c;  Caesar  die.  per,  —  Cohen,  p.  162,  n»  47. 

M,  Antonius  III  vir  r.p.c.--'  Cohen,  Antonia,p,  27,  n*  25. 


Digitized  by 


Google 


bbh  CHAPITRE   IX. 

des  monétaires  P.  Glodius  M.  F. ,  L.  Livineius  Regulus,  G. 
Mussidius  Longus,  G.  Vibîus  Varus  de  l'an  716  ;  enfin  les 
monnaies  impériales  proprement  dites,  dont  il  sera  fait 
mention  dans  la  troisième  division  de  cet  ouvrage. 


M,  Antonius,  r.p.c;  Caesar  die,  —  Cohen,  p.  24,  n*  4. 
M.  Antonius,  imp,;  Caesar  die,  —  Cohen,  p.  23,  n*  2. 
M.  Antonius,  imp.,  II!  vir,  r.p.c;  Pietas  cos.  —  Cohen,  p.  28,  n»  32. 
M.  Antonius,  imp.  aug.  III  vir  r.p,c,;  M.  Barbât.  q,p,;  Caesar,  imp.pont. 
ni  vir  r,p,c, 
C.  Caesar,  III  vir  r.p.c;  Balbus  pro  pr. 
C.  Caesar  III  vir  r,p,c.;  Saivius  cos,  desig» 
Le  denier  de  Q.  Nasidius  se  trouvait  également  dans  le  dépôt  de  Peccioli. 


Digitized  by 


Google 


555 


CONCORDAMCB  DES  NUMÉROS  DE  LA  TRADUCTION  B  AVEC  CEUX 
DU  TEXTE  ALLEMAND  M. 


B.  M. 

1  1 

2  2 

3  6 

4  5 

5  4 

6  10 

7  7 

8  11 

9  12 
10  14 
U  13 

12  15 

13  16 

14  17 

15  30 

16  31 

17  18 

18  19 
lU  9 

20  21 

21  22 

22  23 

23  34 

24  24 

25  25 

26  27 

27  28 

28  29 

29  26 

30  20 

31  32 

32  33 

33  35 

34  56 

35  37 
36 

37  38 

38  39 

39  40 
iO  41 

41  42 

42  43 

43  44 

44  45 

45  46 

46  47 

47  49 

48  51 

49  65 

50  77 

51  78 

52  48 

53  60 

54  83 


B. 

M. 

55 

112 

56 

57 

64 

58 

99 

59 

3 

60 

90 

61 

80 

62 

54 

63 

57 

64 

75 

65 

72 

66 

98 

67 

68 

68 

82 

69 

96 

70 

158 

71 

84 

72 

56 

73 

97 

74 

55 

75 

164 

76 

69 

77 

81 

78 

79 

79 

53 

80 

81 

66 

82 

62 

83 

73 

84 

52 

85 

93 

86 

67 

87 

85 

88 

145 

89 

90 

89 

91 

71 

92 

126 

93 

144 

94 

8 

95 

118 

96 

116 

97 

117 

98 

119 

99 

120 

100 

95 

101 

234 

102 

59 

103 

58 

,04{- 

88 
157 

105 

92 

106 

94 

107 

87 

B. 

M. 

108 

148c. 

109 

154 

110 

159 

111 

169 

112 

70 

113 

74 

114 

76 

115 

86 

116 

61 

117 

91 

118 

50 

119 

166 

120 

165 

121 

100 

122 

109 

123 

104 

124 

163 

125 

101 

126 

102 

127 

I48â 

128 

113 

129 

103 

130 

123 

131 

131 

132 

132 

133 

105 

134 

107 

135 

115 

136 

172 

137 

155 

138 

122 

139 

114 

140 

110 

14< 

111 

142 

151 

143 

127 

144 

128 

145 

129 

146 

130 

147 

140 

148 

137 

149 

149 

150 

156 

151 

153 

152 

168 

153 

160 

154 

167 

155 

124 

156 

152 

157 

134 

158 

138 

159 

106 

160 

146 

161 

135 

Digitized  by 


Google 


556 


8DITE    DE  LA  COMCORDANDE  DES  NUMÉROS  DE  LÀ  TRADUCTION   0 
AVEC  CEUX  DU  TEXTE  ALLEMAND  M. 


B. 

M. 

B. 

M. 

B. 

M. 

162 

147 

212 

209 

262 

248 

163 

181 

213 

210 

263 

2i9 

164 

143 

214 

213 

264 

251; 

165 

108 

215 

214 

265 

258 

I6G 

133 

216 

215 

266 

260 

167 

139 

217 

63 

267 

261 

168 

162 

218 

196 

268 

262 

IG'J 

MO 

?10 

211 

269 

263 

170 

199 

220 

212 

270 

264 

171 

125 

221 

216 

271 

265 

172 

161 

222 

217 

272 

266 

173 

142 

223 

218 

273 

267 

174 

194 

224 

219 

274 

268 

175 

188 

225 

220 

276 

269 

176 

178 

226 

226 

276 

270 

177 

198 

227 

230 

277 

271 

178 

I7i 

228 

231 

278 

272 

179 

136 

229 

232 

279 

273 

180 

141 

230 

233 

280 

274 

181 

121 

231 

246 

281 

275 

182 

183 

232 

nAa.Uc.d. 

282 

276 

183 

179 

233 

221 

283 

277 

184 

182 

234 

222 

284 

278 

185 

195 

235 

223 

285 

279 

186 

191 

236 

225 

286 

280 

187 

201 

237 

227 

287 

281 

188 

193 

238 

228 

288 

282 

189 

170 

239 

229 

289 

283 

190 

171 

240 

235 

290 

284 

191 

173 

241 

236 

291 

286 

192 

175 

242 

237 

292 

287 

193 

176 

243 

238 

293 

288 

194 

177 

244 

239 

294 

289 

195 

180 

245 

240 

295 

290 

I9(i 

184 

246 

224  <?. 

296 

291 

197 

185 

247 

241 

297 

292 

198 

186 

248 

244 

298 

293 

199 

187 

249 

250 

299 

294 

200 

181) 

250 

254 

300 

295 

201 

190 

251 

257 

301 

296 

202 

192 

252 

2«5 

302 

297 

2(»3 

197 

253 

251 

303 

298 

204 

200 

254 

252 

304 

299 

205 

202 

255 

253 

305 

300 

206 

203 

256 

255 

306 

301 

207 

204 

257 

259 

307 

302 

208 

205 

258 

285 

308 

303 

209 

206 

259 

242 

309 

304 

210 

207 

260 

2\\ 

310 

305 

211 

208 

261 

247 

Digitized  by 


Google 


CONCORDANCE   DES  NCMÉROS  DU  TEXTE  ALLEMAND   M 
AVEC  CEUX  DE   LA  TRADUCTION   B. 


557 


M. 

B. 

M. 

B. 

M. 

B. 

1 

1 

54 

62 

107 

134 

2 

2 

55 

74 

108 

165 

3 

59 

56 

72 

109 

122 

4 

5 

57 

63 

110 

UO 

5 

4 

58 

103 

111 

141 

6 

3 

59 

102 

112 

55 

7 

7 

60 

53 

113 

IW 

8 

94 

61 

116 

114 

139 

9 

19 

62 

82 

115 

135 

10 

6 

63 

217 

116 

96 

11 

8 

64 

57 

117 

97 

12 

9 

65 

49 

118 

95 

13 

11 

66 

81 

119 

98 

14 

10 

67 

86 

120 

99 

lô 

12 

68 

67 

121 

181 

16 

13 

69 

76 

122 

138 

17 

14 

70 

112 

123 

130 

18 

17 

71 

91 

124 

155 

19 

18 

72 

65 

125 

171 

20 

30 

73 

83 

126 

92 

21 

20 

74 

113 

127 

143 

22 

21 

75 

64 

128 

144 

23 

22 

76 

114 

129 

145 

24 

24 

77 

50 

130 

146 

26 

25 

78 

51 

131 

131 

26 

29 

79 

78 

132 

132 

27 

26 

80 

61 

133 

166 

28 

27 

81 

77 

134 

157 

29 

28 

82 

68 

135 

161 

30 

15 

83 

54 

136 

179 

31 

16 

84 

71 

137 

148 

32 

31 

85 

87 

138 

158 

33 
34 

32 
23 

86 
87 

115 

107 

139 

167  j« 

35 

33 

88 

104a 

140 

147 

36 

34 

89 

90 

141 

180 

37 

35 

90 

60 

142 

173 

38 

37 

9] 

117 

143 

164 

39 

38 

92 

105 

144 

93 

40 

39 

93 

85 

145 

88 

41 

40 

94 

106 

146 

160 

42 

41 

95 

100 

147 

162 

43 

42 

96 

69 

I4ft  ^•** 

(127 
(108 

44 

43 

97 

73 

45 

44 

98 

66 

149 

149 

46 

45 

99 

58 

150 

169 

47 

46 

100 

121 

151 

142 

48 

52 

101 

125 

152 

156 

49 

47 

102 

126 

153 

151 

50 

118 

103 

129 

154 

109 

51 

48 

104 

123 

155 

137 

52 

84 

105 

133 

156 

r>o 

53 

79 

106 

159 

157 

104  b 

Digitized  by 


Google 


Ô&8 


SUITE  DE  LA  CONCOBDANCE  DES  NUMÉROS  DU  TEXTE  ALLEMAND  M 
AYEC  CEUX  DE  LA  TRADUCTION  B. 


M. 

B. 

M. 

B. 

M. 

B. 

158 

70 

208 

211 

257 

251 

159 

110 

209 

212 

258 

265 

160 

153 

210 

213 

259 

257 

161 

172 

211 

219 

260 

266 

162 

168 

212 

220 

261 

267 

163 

124 

213 

214 

262 

268 

161 

75 

214 

215 

263 

269 

165 

120 

215 

216 

264 

270 

166 

119 

216 

221 

265 

271 

167 

154 

217 

222 

266 

272 

168 

152 

218 

223 

267 

273 

169 

111 

219 

224 

268 

274 

170 

189 

220 

225 

269 

275 

171 

190 

221 

233 

270 

276 

172 

136 

222 

234 

271 

«77 

173 

191 

223 

235 

272 

278 

174 

178 

224  }«-*-^ 

.d.  232 

273 

279 

175 

192 

246 

274 

280 

176 

193 

225* 

236 

275 

281 

177 

194 

226 

226 

276 

282 

178 

176 

227 

237 

277 

283 

179 

183 

228 

238 

278 

284 

180 

195 

229 

239 

279 

2S5 

181 

163 

230 

227 

280 

286 

182 

184 

231 

228 

281 

287 

183 

182 

232 

229 

282 

288 

184 

196 

233 

230 

283 

289 

185 

197 

234 

101 

284 

290 

186 

198 

235 

240 

285 

258 

187 

199 

236 

241 

286 

291 

188 

175 

237 

242 

287 

292 

189 

200 

238 

243 

288 

291 

190 

201 

239 

244 

289 

294 

191 

186 

240 

245 

290 

295 

192 

202 

241 

247 

291 

296 

193 

188 

242 

259 

292 

297 

194 

174 

243 

2G0 

293 

298 

195 

185 

244 

248 

294 

299 

196 

218 

245 

252 

295 

300 

197 

203 

246 

231 

296 

3ol 

J98 

177 

247 

261 

297 

302 

199 

170 

248 

262 

298 

302 

200 

204 

249 

263 

299 

304 

201 

187 

250 

249 

300 

305 

202 

205 

251 

253 

301 

306 

203 

206 

252 

254 

302 

307 

204 

207 

253 

255 

303 

308 

205 

208 

254 

250 

304 

309 

206 

209 

255 

256 

305 

310 

207 

210 

256 

264 

FIN   DU  SECOND  VOLUME. 


Digitized  by 


Google 


559 


•     TABLE  DES  MATIÈRES 

CONTENUES    DANS    LE    SECOND    VOLUME 


HISTOIRE  DE  LA  MONNAIE  ROMAINE 

SECONDE   PARTIE 
DEPUIS   LA  RÉDUCTION   DE  L'AS 

Pan  de  Rome  486  (268  avant  J.-C.)  jusqu'à  la  mort  de  César. 


Paies. 

Chap.      I.  Réduction  de  l'as 1 

Chap.     ir.  Deniers  d'argent 19 

Cliap.  lU.  Rapport  de  la  monnaie  d'argent  avec  la  monnaie  de  cuivre.  3 1 
Chap.    IV.  Magistrats  monétaires  et  lois  relatives  à  la  monnaie  sous  la 

République 41 

Chap.     V.  Monnaies  de  cuivre  pendant  les  deux  derniers  siècles  de  la 

République 67 

Chap.    VL  Monnaies  d'argent  pendant  les  deux  derniers  siècles  de  la 

République. 77 

Chap.  VU.  Monnaies  d'or  frappées  sous  la  République.  —  Lingots  d'or.  108 
Chap.  Vlll.  Indications  pour  le  classement  chronologique  des  monnaies 

romaines  frappées  sous  la  République,  depuis  la  première 

émission  du  denier  d'argent  en  486  jusqu'en  704  de 

Rome '.  .  .    120 

Chap.  IX.  Classement  chronologique  des  monnaies  de  la  République.  200 
Concordance  des  numéros  de  la  traduction  B  avec  ceux  du 

texte  allemand  M 555 

Concordance  des  numéros  du  texte  allemand  M  avec  ceux 

de  la  traduction  B 557 


FIN  DE  LA  TABLE  DU  SECOND  VOLUME. 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


Digitized  by 


Google 


>il 

4  _  '  "■ 

r 

1 

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^lfi^^^^^9ft  ~  j^^^^  ^^^^_         ""^i^^^^  ^^B 

'v~^ 

V    .         J9*; 

X' 

■H 

^^^                                ''^Sfc'^V^ 

^ ''^    '^ 

^^^1     HÉ 

\^           ■ 

'^j3 

Bf  ^ 

%^ 

it. 

1. 

l 
P»' 

^*     Il 

^1  V- 


m 


/t.«:4f 


^^» 


:  /-  ^ 


t  ^'-t»^* 


**  ^«ae 


.^-.v^ 


-^ '••*>• 


^. 


/J^^ 


*    !i_ 


»*"> 


'*^'W 


i^*Sy 


•  TN^  V 


>»C^ 


^'J^   .^. 


4^