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Full text of "Histoire des démeslez du pape Boniface VIII. avec Philippe le Bel roy de France"

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HISTOIRE 

:i)ÉS DÉMESLEZ 

D V P'ÀPE 

B ÔNIF ACE VIII- 
PHILIPPE LE BEL 

ROY DEFRANCE. 

■ ' • tH'lUyitrr^dmiiLimilgiiil. 



A PARIS, 
Sànt-JacquB , i l'Erngerenr. 









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é.A./«A.,-.;>^ -. . ■■ -'- - -., 

j| Prieiïr^(fcfS«Sfixîyèaf\^ïit jirj^primér i. 
Pans rbiîlque Jû 0iflfereh.ci dèjBonifaco 
VIII. avec Ptiili^pQie$et,R;oi de Fran- 
ce, coinpofée par'Pi'eçrê P^^J^uy fon frc. 
rc C^eltjive app),ii|ii,i^raçAÇ .,qti*à^ re- 
çu cet Ouvragée, onppi^f,. t|ït;é'i^anmoids 
que c'efl: moins une î;iiitoirç ; du Diffe- 
jccnd de Bonifacc Vlît .|veÈ Philippe 
le Bel j^qu'ùp ample ^e^ueil.des Pièces 
qui coBçernenç ceT^mfcij^ 
La nouvelle H(ft1>*fp,j 
Aujourd'hui, tùuic, âb^ci 
connu dans Ja K.ëpùbl^i! 
i'àvoic communiacfice^ Jî^ 
qui s'eft fait un plai&^^^ 
ao Public C'eft Ai^' Siro^p^i:;^^^^^ 
iaks. au Recueird<ct^^^«c^^lDupuy. En 
cfEèt ,. outre phiûeqFsl^iççes^originales 
,qui ayDie«icccbapii;,à^ recherches de 
ces illuilres Frères ,. i5c,(J^ê )!çj^ trouvera 
j4:l*fi« dcceyoiinaç,J^.|tjï)iation hifto- 
jEi(|ue-deM. BâiUet î^.pru5,complece, 
'& renaplir mieux le titre d'Hiftoire , que 
le Difcours fômmajre 2c trop abrégé 



AVERTISSEMENT. 

qui ell a la tece au Livre ^oiçitjious; 

paripjps.: ; ' ^ . \^ * 

, Aà:+effd,ndU* adoptons te nbtrs re^ou- 

vêlions ici la protèttation ^ùe M^'JDupuy 

c»ti'âicëdansieiitPiréface i<ié Ifeur rell 

peA finccre , <k de leur attachement in- 

^^iolAble pour le iaintSiegè Jvlais cpii* pic. 

<5«ceéminentt place tf a past^iouri été 

iitiipée «par àes'Pâi)CS dHinc ëtnitteaté 

'^iétà,& que BonîfaceVill avoitfait des 

^Btttireprircs in joftiîs & odkufeafur ràuto-., 

^é fouverainè de no^ Rois , qu'ils ik 

H»eikknt^ue4e0kufea^i^ crûions. 

•lien faire de contraire aux. ^mitnen^ 

^Âhisle^icis^mxàsHevcms êcreâ.I'ë^rd 

^a^aidt Siège, i^ travaillaiît à faiiieî con* 

o>^ici^ un Papç ambkkux^^i & à détr^sâfé. 

iÉ»^*ptétemion$/ Nàifs «^eroiis même 

^e^ue^fté rf^ai^ft mîs^a»a fOfar ub Otf;^ 
•¥É^ei^^«Aife^kfiiiieiri^ 
iâTttn iîe nos plus ^raiîds Roîi, &^t^^ , 
%6W#àutre obfw; èani tx)uc. ce. Deènê* 
^Vq^Hàie foateûîr lesdroit^de fe €Joàw 
5$<)tsne ; & de niaintenit inVibîablômew: " 
les bornes que Dieu â étaj^kes de tc^ 
^ftiscîitf c les deux Puiflànces, . ^ , l 



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^ fttt^ildiffçrenii ,/?* 

:. <l^X^Awn^m(fmède Bki^ace:KJI*J^ym 

W^'^Àrkm d^lnrs différends, zr. & fuiy. 
^1'// deftn^ auJClefi^é de^ lt»rsK9yaum4t5 

Jtfiéijffùiiiùp^^^^ Bdifidu 'Roi çmmMs 

i^iJ^m^si, Bnlkduj^0pe:çmtrecet Edih 

v^ r^r: Recuite des PrHéUs de U Provimé 
Jtl^imr^^M^^Pape. J^oUveUes menaces iî^ 
399»0<eienere le Rùi. Il fe relàvhe furf^ 
ijfi^î? tmcirnant lès exemptions des RccIba 

^afii^uc4..iirp4^ej^0iff^^ trèv^'fé 

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tânhfWiMiefànyrifiri - ^ - f f.& fùiv. 
' 'V^. Xk '€»jMkW 'fktmàk 'dé^Sofdfdie 
tammà mfHH^kftte-fihpelittiân: îlifônt 

yilï. Le Pape nuâtte eHiore ft "-Bultê^ 
tottthdntlaievêe des fubjiàes fierwCler^jen 

pfeûtetiiii yièii avec lui. ■ '." ^7-.»^» 
' ;l3c» ïtfxofàet auR&i àepm 0i/i.fàeitt 
fokjtere Charles de Valois:' Jl^ ré^'-H^Btt 




■yépe% 'i9ms^'tmf0pMii:êimr:'^Jfl^M»^ 
PhUiffeléBel^ quife trouve offenjifàfft 
^entefke, ^fartàsbndukeipl'U^i^ Ûatu 
f^0hH d*^léere £Auinth$ IfMn^rt.» 
vSitnuH^àe à tdWrHeqi^itUtf'aïfoif'dàn. 

'■'■' ^^ Philippe le Beltherché à s'en t^«r, 
'// recommence U guerre' càntn h €omte de 
W'làndns\H*iifaitprifintUefM^aitàiliJh^ 
iéitvee'lt Hêi des Romains^ au &ttt^h^. 
jifin du Pape Bom face, of'.U fuiv. 

X\, Jubilé ;jeàilkîre. Zep^f &'fi^' 
fajfer pour le Monarque J^iritnel ^ tjimpa,^^ 








s ^ § K ^ 

Je Â^ Sâffik^m^ ftiiuk^s ^ defin^ 
4e lffi^)iisdépisàtàik^ ÇkrgL 

Ciraikm "des PrèUtf é^.oMfts imlefafii^ 
quei À lèame centre hRoi^ i ^ irj:^;& |«4^ 
V. XIV. Prétemms deeM^pe^^mb^m^ 
fuiffançe ten^êr9lk^'^)fif^^ de<^^ 

dePamien,yy ^ . ^ .vf^ c^^^a^^&ijttiil^ 
,;.• . . X¥kéS^fm:edein£^r^^ emkrJkfMr 

idûÛÊai 




Ki^i n^^imHg^yji^ 3^ry, 





fm^rJ^Clci%éi. No9wSe è^jfenéUld;^ 



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tdnhtfm)em^f(t. ^^ ^ - .^/, & fuiv. 

rammt^ m&'fim^àAtîfifpeMdn^^ Thfént 

Êànti^en^. ' /i^.&fuiv. 

•VI H: Z^ P^pe imdere entore fa -Bullf^ 

touthàntlMevee des fuhfiies fûrk<^lerge^in 

' :^v it promet auK&îétfamBhfé^^ 
fâkjtere Chattes de Vahïs: Ilift rirçnatfir 
in 

Philij^eU Bel ^^uife tro$ifvtoffenfkfarf4 
^enfeike^ ^fafîâsbnduitiifiiU^fè^ idam 
nU^ion A' Albert d^Autrieh l fEm^irt^ 




^i: Philippe le JBelchrche à s'en "ûirugër^ 
Il reènmmente U guerre tùnM kGomt^ de 
Flandres qu^iifait^ifimiefMfaitàlH^ 
iéàfvec'lï Xàl des Kemains , inù pwti'chii^ 
^Hn du Pape Boniface. §f.éc fure. 

1^: Jubilé .Jeculdîf^^^ Ze P4pe syfdlît 
'pajjèr pour k Monarque fpifitnel & tjmpo^^ 



jr j^ § i: 1^ 

des Ami^i^MdeMrsi\^ih^^ 

«emttksdSiMfBesfé^ :^ :-i ics^ai?.' >/^-&iù«i{| 
Jtoi par le Pape. Sa 7nauvaif€.taîâMite^ On 

dekkfkJ&ufp^méBSp^ ^ej^ 

4e le%iiià]diséiifii!^ Çkrge^ 

Ciratùm ^s PriUts é^amms 3Ei6clefafii^ 
qnci à I^mecmtrè le Rê$^ i > ixjr^iû ^^ 
\ XI Y. Préttmims é^jef^tmcbam:^ 

: Xy V SmÈeé'iSn dm^'ft^eS^ ét^^Eve^^ 
de Pamen^ \ . ^ . . ; 1 :■:. ^j)^«6citnT» 
, ^Yhôfffreudeen^JBr^nèe Cûnére^leseih 
tr^pjri^ dà Pi^t. j^€mbi(^^ 

. ^Vli^;2?<^ûé^^^^^ ^e 

^t 'XVïlïinRWfctwà^ en 

faveur Jk^Çlergé* NoMVttle^£€mbihd^ 



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T A 1 I, E. 

JEPdtf^ ïncéftitMdk, Rèpûfifeâes CardinaMM 
yd Id^Nobteffe é' aUTJerùEtat. Kèponfedà 
Tofe anClcf^k. i6SM(my^ 

^ XIX: Co^oifttwnu kHomefu/le dif, 
féretuLittntre la Cour dèKme^ Q^Jk C«irw 
^êtakâffrUnte. Avis dnCariindtie Por^ 
^0. jivisdstrPape^ KépêhfedémisCàrdL 
maux, au Duc de Boury>^. >^/.& fui^^ 
**, XX. Pêne des François ù la Haiaillè df 
"t^aÎMfàii attrihêe du Pà^*- T^èuveau 
'^j^ de hpouillefie entre la Canr de iBi^me ^ 
4a France. J^ Comte de Valois efirapfellé 
^Italie. Ze Roi fait faifr les biens des £c^ 
clefiafilques alltx^X Kernel Hncujk le 
pape. ' . ., , ',., ip\ &ujlf, 

'$eursPmàts Frdncoïi éoïièrè tordfètu ^oi. 
ZePape tâche de Je jufiijîer contre te Rai i^ 
*fes iMinifireSf JBiUe delà^ptf^Jahcéi&Pé^pe 
fur Ittmporék X^e Rùièpyxaminmi^ 

• nomxgMC^^-r^ " - - ^' ' ^ ào^/&,j[^îv^ 
' • X^lf ; JSdli^ dukoi eoiùfecèuxde Jes 
'-Sujets qui allaient à Rbmê fanrfd ^erhkijji^^ 
^Reqtâte de NoyejrePau JLoi iifûh^U^Pape. 
«-^ -:'.-...• . •— - y^zrà\iSùmy^ 

• XXI IL Zezaiion du Cardinal le Moine 
^4n France^ Articles Jr^j^ofex^u Rai par. le 






7 ^ . ... : • • • • • • . ^.% 




/if r^4f ^,^J Frela$5 4 Rmé, J^is :^f^4tfo.: te^ 
tire dtla Cour ^ du R(^aumem , ,?2^>;SîC 
'XXV- LePaft £mfitaneS Sltfiim d^Al^ 
henRoi des Romains^^i^^ff^Uj^^ 
veurs four Po^J^ofer 4PbiUf$e leSeL\z^^^ 

.■'■ ' ' ■■'...::,<;,■' '... \ : .,'\ ^^(m. 

. XXy î' Jlpmtlèe des Miàts du^oyaume 

^du ^z r. ^^ ^' 

\:^XVlt Lest^ifès^ UsChl^itli^^-.^ 
ifiPHytnces^hs ViUfj ]^les IJnivf/fiti^^ 
îèi 'Retigie^uxyïfs ITobles é^ k P$uph du 
Aoyaume ddherenè k,cet Affçly ctmm aul^* 
^fi^ues Etr^nyirs. X^;. ^n d^0$ M.p!o^ 
ièfîion kious teux qm €Kkiff^ientH^Bape*\ 
Ji envoyé en Italfe & en Mfp^%nef^nr:folU* 

afiondt^Çfnciie^ Jl défend 



dUKjEe€leJt0iil^^gs^4fi.j^^ d^Jpt^oyau^. 

— XVIil. 3^e,Papi ikr^rr^JtfUÉ^ia' 
^mine diy^ff^s ^Bulles contre la Fr^f^e. 
Il ordonne que îès Citations de Rome auront 
r fans qu*il ^oit iefoin de Us friper- 




* ..V» '• 



mljous peur avmirfahè 1^ enMffimi?^^ ; 
fg. CantènêMiion éka fraciduns, Afiitt^i 
des àfmH^ Mm maimams devant lePapti^ 



*• -%!'• 



Xi Clément tkche df^arrher as ffocettir 
tes. Xe Koifè defifie de fes pourfuites con* 
tre Bonifkce , ^ remet P affaire entre les 
mairisdit P ape:' Clément caffe tout ce qui 
s'étoit-fait contre le Roi cjr la France. Ahfo^ 
lution de ITà^areté' ^ ^tun d^Anà/^ia. 

■ XL fu^ement du Pape fui ai/out JSoni^ 
face iNfêreJSe. QueUe part le Concile de 
- newS^^a eue^- ^ dit jhuie- la fiieré^e% 



"' 'm r r a t a. 

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- Paffc 19/,'tao dfffliw, /«/.depuis, -, ^ 

. Page li^^i» is;mmfiiffipov^\ osv lian -3ioy 

page 2 9 1. «M li^r^' Nicolas /fi/; Nicole. 

Page t ^ r « l- > ?• CBpoiroaneméns >/KeQ^^fonneinS» ' , 

Page ? 8 7* i. 4. iifi clc la Coaxpnne & de Sa Majeft^ . 



♦ • 



.;;DES DEMESLEZ 

BONIFACEYilt 

ji r E c 
PHILIPPE LE BELf 

PREMIERE PARtfE. 

.E_tontes les cbntefta' \ r, 

1 tioDï iùrvennex entre P«tiieicda 

i la;CoiirdéR6mEV& wS''° 

cellede France, il n'y vin. & de 

en a point qui foumiffènt pilui de 2ei^/ avec 

rapportsrédprdqiies,qbeIesdé- «eiuî* d'in- 

3TiêIez.qmie.font.forn)ei d'an "Jfi,^!- 

içôtéemréBoniûcBjYIHSJPIii- xiv, °'"' 

A , 



^ 4 Dêmeteit^deBûntface 
lippe le Bet^Sc de Tautre enm 
Innocent XL & Louis XIV 
Car foie qu'on veuille les com< 
parer enièmblc, foit qu^^n aime 
mieat les QppX)fer5 il y a dç qqDi 

^former de run ôcde l'autre un 
parallèle prefque continuel y au- 
tant pour ce qu'ils peuvent avoir 
de contraire , que pour ce qui 
s*v trouve de femblable. 
. ' Parmi ce que ces fameux dif- 
fcrends ont de commun , & qui 
peut les rendre Semblables , il efl 
oon de remarquer que l'un 6c 

''rautre,s'eft pané fous le Ponti- 
ficat octrois Papes, dont le pre- 
mier ayant caufe, ou vu naître Ui 
diflerend , eft mort au fort de la 
querelle (ans réconciliation avec 
la France ^ ce qui eft arrivé à Bo. 
niface VIIL & à Innocent XL 
Le fécond , c'eft^à^dire Benoît 
XL iùcceflcur de Bontface, & 
Alexandre VIIL fucceflcur d'In- 
jïocent, ayant, été prcvenu.de 
«ivilitez & de ibûmiflioxis par la 



- avi^Phili^fe le Bet % 
iFrance , s'eft raccommodé eu 
ufani: néanmoins de diffimular 
tion avec elle pour (au verks pro- 
tentions de la Cour de Rome.» 
ht troifiéme, favoir Clonent Vi 
xians Tun^ & Innocent XIL dans 
f autre^ â terminé toute Taffaire. 
De la part de la France il n'y a eu 
dans chaque démêlé qu'un Roî^ 
ibus lequel Tun & rautréaeu (es 
commencemens , (es progrès fie 
fa fin, Ca été un Evêquede Pa- 
miers qui femble avoir donné o&- 
cafion à la querelle dans> l'ua 
comme dans l'autre. Le droit de 
Régale efl: entré dans tous les 
deux , comme faifant partie de 
la conteftation. Il y a eu dans 
l'un & dans l'autre appel au 
futur Concile contre le Pape. 
L'attachement des membres de 
l'Eglife Gallicane pour leur Roi 
y a été prefqu'égal. Le Clergé ^ 
les Univerfitez, lesMoines,& les 
Mendians du Royaume fe font 
îettez par tout dans les intérêts 

A z 



4 Démèlex^iU Sonifaee 
4u Roi y & ont adhéré par i\ 
aâe^'publics à Tappelqui avo 
^çé interjette. Il y a eu exconr 
muoication d'Amoafladeurs , k 
des menacer même pour lem 
Mattres^quoiqu'eilesn'ayenc pa 
été exécutées furLouis le Gratui 
cpmme elles le furent fur. Phj 
Jippe le Bel- JD-autres pourra© 
: f rouver encore quelques conye 
nances eiitre la fortune des deu^ 
Cardinaux Colonnes yâ qui, Vo%, 
^ rendu le Chapeau qui Jeui; a* 
▼oitâ:éôté,& celle duCardir 
oal Forbin de Janfbn, à qui A1& 
Ixandre VIII. accorda le Cha* 
)eau qui lui avoir été refufé par 
innocent XL Les Juifs chauex 
du Royaume parPiulippiêrle 
Bel ^ &: les. Tcmjpilier^r déjt ri^u 
ou du moins anretezpar Çoxi ou 
dre vers le même tems/emhlent 
fournir auill quelque forte, de 
rapport avec rextirpation àjt% 
Hugucnots,d*une part j & la deL 
crudion àt^ Religkufes der£n^ 



dveiPhitippe le'M. f 
îaidcè% de Fâtitré' ^ qtKMqnë éés 
Religiéiifes- foirant 'crîf^Gatl^où 
lfqvics','& Htiné vertu cxdîiplàii 

iiaiè sni fe réiitfbirtWtàiit d*iik 
ddéis propres i faire Comparer 
éofemSle ces deux fameùfes con-i 
teftatidns , H y a iuffi dêrfctei tes 
dpbbfer'pardtsditeirèbcés ^tiièisk 
grâiidfes* , iqùï :p^ fô ^ilôpàrt 
vièiiîient ' dés' éiidrdits^ïiaênïçfi 
d*t>ù naiflfeôc ' léur^ t^ippiofrcsj 
Biiis toute 'la-^&iiîe'* dés^Wi'cibe£ 
îéM de S. ï^lërréURîft^ffiiflfe f^ ^ 
dè^trbitvèraèiiiif-^âôéé'citftyért ^ * 
ëtë^Wis abl&nét p&hf î'fiùtneàr 
& 'le tàifâaîère ^iprit,que Boiiî- 
fàcë Vlîî. aclh^oceèt XL fous 
JefqioaVfe foht-élèvtz tous les 
trdubldf 'de"l^tttf& l'autre difie- 
rend.''BMfice'étoit un homme 
hautain^tutbtiilëtit,' plein de cou. 
rage &defierré'<, entreprenant, 
ambitieux , fourbe, violent , peu 
réglé dans fës mœurs,moins tou. 
chc du ipirituel que du temporel^ 

A3 



4 IDimèle^de Bonifact 
peu êHimé^peu aimé mcme parl^ 
mi les fîens. Innocent ëcoit doux 
U paifible , difficile à la vericé à 
faire revenir de k^ préventions^ 
mais plein de piété , ne refpiranc 
que la charité , la paix & Puniot> 
des fidèles , attentif aux devoirs 
d'un véritable Paflreur 3 (impie ^ 
modefte , ennemi du vice ^ reC 
peâé & chéri àt% fiens. AuS 
Boni£3u:e a-t-il été Tauteur ou la 
caufe des troubles arrivez fous 
Philippe le Bel ^ au lieu quln« 
nocent XL n'a fait que fouârir 
ceux que l'on a excitez au fujee 
de la Régale pendant le rezne de 
Louis XIV. Les Papes mivans 
qui ont fait la parx avec la Fran^ 
ce\ ont eu auflî des qualitez af^ 
ièz contraires. Benoit XL qui a 
caflc ou révoqué cequ'avoît fiiit 
fon prédcceucur , paffoit pour 
un homme d'auflî fainte vie, que 
celle de Boniface avoit paru 
fcandaleufe ^ & Ton remarque 
comme une preuve fingulieredo 



avec Philippe le B et f 
îa vertu du premier,qu'il ne vou- 
iacjpas tirer fa famille de la baC 
fefle & de la pauvreté où elle 
ctoic. Alexandre VI I L qui an publia an 
prétendu cafler & annuller çe^rani^cT- 
^ui s'étoit fait en France du vu R^gfie'diM 
vant de fon Prédecefleur , ^^^itî?o\^î^ 
dans une réputation aflez dou- de F»nce , 
teufe, ou du moins fortinferieu.. ^''*^^*' 
re à celle qu'Innocent XI. avoit 
acquife par fà piété exemplaire | 
& le principal de ks foins a été 
d'élever & d'enrichir Tes pai^ens 
durant Ton Pontificat. La diffe^ 
rence des deuxEvêques de Pa« 
miers , qui ont donné occafion 
aux deux démêlez ^ n'eft pas 
moins confîderablë. Bernard de 
Saifet envoyé au Roi par Boni- 
fece VI II. étoit un brouillon âe 
un infblent ^ lans foumiflion £c 
làns refpeâ: pour fon Prince lé- 
gitime. Françûis^Etienne Caulet^ 
dont Innocent XL avoit jpris la 
J)rote6èion , étoit un homme de 
Dieu, xeié pour le faluc de fon 

A4 



t lOfimeletjtc BhnifoM 

iibtk ^j^ltié, humble <kû$ fâ fej 

^^â'>;^fiâéie 6CM«%âueux: en 

¥tfr^fiHï' Red, auprès duquel ie 

ennemis l'avôieutcaloinnié. Oi 

peut dire auffi que coisc n'ëroi 

^as égal daos ce qui s'étok paâS 

ions lelrdetne Rois^^jiuiNqu'ils pal 

feât 3é£re ëgaiementsiqititabie^ 

où èien inoenciotiiiezt sPhilippi 

lé Bel avotc l'iavancage >d'ufi< 

^âufë }uft6dâifis{:€oûce5r iès^paa^ 

tib^^ ôe il^iï^étoi«:iqae.ledcfea> 

reil4<dfê ' fès ^ idf eâ!s<! J6&<ie ' À* Soù). 

^raîfiecé" cdbtre - uii> ambitioiioc 

qui (îi^ôyôit être 4e fetrl Sawè. 

^1¥! (iti^iie Ë^bMUMtqoe Iss 
{!^réteâi:iiâfis "deiariCSaiirtK ^Rj^ 
ft^ei, qui reeârdeht^ âon^ la Sou* 
yerainété àit% Puiilànces fécuiîe* 
l^s,màis PinfaillibiUiaé des'Pâijpes 

daiBs Itinrs fugemeosv & leur fui 
periodrité fur» le Ctencile y & îon 
loârehoit avec beauooup de fer. 



TËglife Gallioaiie»iQon«re xin P^ 
pe , qui bien«<|« pi^nwoa Ôc ; «o^ 
têné <les{i]^jiidu& 1^j^5^^^^ 
fon Siège , eomoie ^dq»9S4isif 
de' {çs Pccdeeeilsacst , n'^voii: 
pourtant pas^^acoir^ dbuie,4|P 
îcm pouvoir; Çeox^m^ib^f «^iOîff 

droit ;& pstroiâcnéBf n*Aprique 
par un zek yerîtable; , laè^ im 
peu trop véhément pour les 
<im|trd&laCouraaoe ; ^u lieu 
«pièpkrini ceux dont LouâXI V^. 
ittivbiéles avis3il y en avoit queL 
<iues-^uns , qui fous le prétexte du 
bien pubUc ne cfaerchoient qu'à 
fe venger par des ivoiœ .obliques 

£t détouméetjvdeceux^rqu'ilsrer 

Sidoientiooiratiele&c^ndfêur&de 
f^ conduite' & de leurs ienti- 

* ^'fl'y a^fficore cette dif&rence^ 
cpiQpliilippe le fiel^ quoique patr 
nitâHent ibibnis au faintiSicg^, 
fei'a point aiZëx ménagé Boniface^ 



to Démèkx^ de Bênifaie 
&qifîl Ta traité^fbit par letm 
foie parla bouche de (es Amba 
fadeors^en termes durs , incivi 
& oâençans y félon la groflierei 
dececems.là. Mais Louis XI> 
a toujours a£&âc beaucoup d 
modération , & n'a jamais écr 
ou fait parler au Pape Innocec 
XI. qu'avec beaucoup de re/pe<! 
& de civilité , fuivant fa politeâ 
& celle de fbn (îecle. Pour fini 
ce parallèle d'oppofîtion , il fàu 
ajouter que dans le premier dif 
ferehd , c'eft la Cour de Rom< 
qui a ait fatisfaâion à celle de 
France ^ dans k (econd ^ c'efl 
celle de France qui vient (k la 
faire à celle de Rome , du moini 
par la ceffion dîme partie de ies 
prétentions au âijet des Fram 
^iiiiës. 

Il feroit donc a fbuhaiter qu% 

on pût nous donner Thiftoire 

uavaiiîé àt ces dcux fameux dcmêleii 

l cette avec la liberté & le defîntercflè^ 

jment que demande rimporcance 



1 I. 

De ceux 
ont 



Hiiioirc^ 



'a'ûec PhiïipfeleBeh r l- 
6a fujet, TV^ais cpmrae le t^ms 
de découvrir les reflbrts $cles ii»- 
cjjgues du ^ond a'çftjpfis enco- 
re veou ,il eft bon de «âr^ con-r 
noître le premier par avance, 
pour préparer les esprits à juger; 
plus iàieement; 4c l'autre. C'eft 

pourquoi je fuis réfolu d^cçrire 
fçulenaent Phiftoire de la çonfef- 
tacion furvenue entre Boniface 

y III. & Piiilîjppe le Bçl,coinoïe 

ii <elle qui s'eft élevée eqcre Jn-, 
noceot XI.$ç Louis XIV. n'4i^«; 
jamais arrivée r ^ je cacherai 4c 
loe conformer aux favafi^ hom? 

lïies qui avoient eççrt pris 4e trai- 

aer le niêmè fo jec aya»t ce dcj:» 
nier événement. 
, perfoanene s'^nfi^ mieux aç* 
quité que M. JOnpny » Çonfeiller 
du Roi , ÔC Garde de fa Bibliotei 
que» L'hiftoire qu'il en avoic 
compofée en François Ôç en La- 
tin , fur imprimée à Paris quac» 
«as après fa mort , avec le» Me, n ^ *« 
insMj'fi5-& leLAâfiJLeri^Bauxjqui *" ' ^ ' ' 

A 6 



en faiibient fois & <^^ avoit ra 
inafles avec beaucoup de /bîc 
011 < yi trouve fMfcfque par roue h 
j:ara✠de la flncerké^&ikani 
l^ïrude que l'Âureur a ^t ps 
i-oître dans cous (es aocrei Oia 
Vrages ^ une confioiflaoce exquû 
fe êc.forr nette dei draîts qui 
appardennénranx deux puiflatu 
ces , & des^boraes que Dieu iem 
a prescrites ; uûe. grande. fcoiriitÇ 
fidfû^^Ëglifë- Câitholiquè') «ne 
retenâiejcrpsâueiilè {xrarieiàinc 
Siège ^ V ^ ^i^' ^^1^ 'jiîâfbnnaËile^5c 
bien re^à <^oim oiaiittecqri Jbéa 

libertés de l'£glifô ^fîaâlàmnev 
-& confc^veri'aotGrité Joj^vei^ 
ne de ioniRoi îîà^i &>d dedHh 
,h^a écéxjuederdéÈntteii aasi>xbu^^ 
;rai!k>]i>r(K^cinte>di>^Eé]3Mo|^ic^^ 
laxolleâlon idesiaSfbesf ^qoA cqvoa 
po&ât prdque^up tei^^no»^ 
afin d'inftruire 'lès IjcâeuFS ijiiiJr 
avance de l'oiigine toda propres 
^ de toute cettehiftoîre, &deittr 
^parjgnêr la peic^e de la dé Wuii^ 



Hr parmi liûe ti jg|raiûie ^quantité 
de pièces. * Ceft ce xjaiLv'arftit < m^ 
foudre i p^aâèf'ibim^' desiobofts 
importâtes tfû^^^i^cfa afe;pûii£^* 
voir aifêtnenfe abréger;, & qu'il ii 
jo^équ'ooidevoît TX>ir avecplus 



]a:»sii|»itohqiœfaace d'actea.»: 
cioi^(fii€ krm^mere de ocHtipcsr. 
les'iàmséeiÈ ; cgn^ ét^^d^iltïke^ 
eh ^troiicerdlarieclf uÊige étAfk à 
KiMneÂsailleuisviL â. confonda 
qadqsiefirâ les^affiôies d\uieiaa> 
ii&e^£mi(i6eife£d^^ne;aajcre;.iCe 
Bi^vpasTfmlcmeÉit 4^tsis^ l^fpacè 
deranoiisrd^ .]Ni]f ^f ,>Féviier fis 
Msrœ^jàil^o'îi^aesf, coftime il 
eilQÎmvéii |riufièuts^HiArorieiis ^ 
€!0ft dmts tefraAèmêmet de Tan^ 
nàsrqaèf^rtiiçii^ci^oésce conâu 
iioni^ Aip(i<îflf eft^obligié 'de nous 
donDslr qtœiqadbîs poor i^e£^ 
d^ râddeni: ^ ce qui en a <fcé! la 
caafè $*&ipbi»^ ta caufè te cpsiafao 
a ticé ^ùê l'bfiec^ du moiàs a^r4t 
^ciaivre ^en certaines i^coiv 



r4; l^emeUzjie Boni face 
très ce qui dévoie précéder , ^ 
précéder en d'autres ce qui nei 
dévoie que fui vre. 

Avâttc M. Dupuy , le ceiebret 
Richer^ Doâeur de Sorbonoe i 
avoir écrit la même hiftoire eut 
latin ; 8c il l'avoir diftribuée ^Xk 
cinq Livres ^ qui dévoient fairel 
partie de Thiftoire de llJniver-i 
fité de Paris i dont on a trouvé 4 
fa mort quelques volumes ma^ 
nufcrits. C^eft un ti0îi a0èz fuir 
vi des ades originaux > des BuL 
les des trois Papes , & des autrest 
titres qu'il avoir recouvre:^ aprè* 
des recherches fort pénibles , &; 
qu'il avoir jugé i propos a'infcrer 
tout entiers dans le corps de fou 
Ouvrage , (è contentant d'a}oû-t 
ter du iten quelques réflexions- 
fur ces pièces ,pour faire la Itai^ 
fon de rhiftoire.Qttoîque cet o»* 
vrage ne fbit pas du m^me prix 
que celui de M. DujMiy^tant pour 
k nombre des Pièces originales^ 
^ pcMir rarrangement. des faits^ 



^vec Philippe le BeL i f 
ckris la compofitiott lûftorique ^ 
la profonde connoiflaQce que 
TAuteûr avok acquife par une 
^cude opiniâtre de plus de qua^ 
rance années de cchic ce qui re- 
garde radminiftration de i^EgU* 
IQ , Taucorité & les droits de fès 
Minières , lui confervera tou- 
jours fon mérite. Il y a même 
des endroits où il paroît plus 
exaâ & mieux informé que M^ 
Dupuy y comme en tout ce qui 
concerne la légation & les com« 
miffions du Cardinal le Moine. I( 
a été auflî plus lieureux que lui à 
déterrer quelques Pièces impor« 
tantes^Sc il a corrige divçrfës fai^ 
tes qui fe font glidees dans le Re- 
cueil àQsAàts imprimez dès Taii 
jéi4.£c réimprimez 4o.ans après 
dans le Recueil de M. Dupuy a^ 
vec les mêmes fautes y pour n'a-*^ 
voir pas eu fans doute connoiil 
fance de cet Ouvrage qui n'a pas 
encore vu le jour. Mais d'une au. 
trepart il y a beauas;!^ plos ile 



1 6 lym^leijte Èmifaee 
vuidé & d'iocerrupcioii dani 
ritfftotirede^. Richer, que dani 
cçUeide M.Du^ay« Lacbnfufioi] 
dcff «im^y )eft aiiffi plu» gràtide , 
noil&ttleniem i caufe cte la.dbifie*' 
rence du calcoi de Rome^'àvec 
celui de France , mais encore 
pour n^avoir pas \^SkL pris gasrde 
aokcomraeaceméBs dies l^apet^ 
qui ' ft cemrentenc de dater feurs 
Bulles ou leurs Bre6 , de rannéè. 
de leur Pontificat, ians marquer 
celle de nôtre Epoque Côlnmir* 
ne«:On?eft nipar fiirprife^ni par 
ignorance qu'il en a u(e de la 
^rce : mais Ton deflein n'étant 
pas de s'arrêter beaucoup à la 
difcuffion parcicuiieiie kies %it&^ 
ilrne^éft foyyidé,^iAi»pakiMgM 
^ quede laqueftio^Br du drgîflq cooa 
ceraatit la pu^laoce eccl^afti*! 
que Se ieciuiere, dont^ a^ e»u 
imoé la diâEecence & tmarqoié les 
'limites.'- j:.-".- '\.... ^a/ 

Ce font^là les deux Ouvragés 

i^ui méritent leplus d'êtreconfi* 



^véc Philifpê te Bel. ty 
^crez parmi tour ce qui s^^cft écrit 
toucliâcit le'fâCmeQxtrdilférend 

pet^e^difincoreiiTeft'tl'pasâbrrm^^ 
feftâtar de celui derM: Richcr ; 
tant qtie le public eu jfera|lrii^c;Il 
cft vrai qu'en 16 14. il parut lin 
petit Lirre iwfrbaxçsLTioja ; 
conceirhaiitles oau&^pdRcifdès 
de cfif «yifôretldiiqaartetii^arrîfâns 
de la €o\ït dâftb'nreravoîeiïr jeti' 
&iaSfd ' fôinr'de diéguiier jufqu'^^ 
forjioLXDuiifag^ ^coîè é^rtidn 
C^)inardq JùK^o^/^iSi^ fre-^ 
rô' éé Pîânâ,^thoixivmû^ 
potsite recœiuUe paèmllès vrais 
Slvans/ ^ £cr lié d^suiucré .avec les 
pld$.gracidfiitàft»nesjde 6m teolsi 
MaisTî ïj0^qc|!iier i^iiïfaoQNi yidottind 
imuir laâgihal j crVétMe :qii*4m ex^ 
tràte des>raais :> oi fginau^ , défec. 
ciieux enr beaucoup d'endrâitf 
d^ne «sianiem à ne fburnir^\ 
une idée obfcure 6c imparfaite 
de tout ce qui- etoit en qoéftion 
'Chtrc lePâpe &l6R^i. Lamê^ 



1 î Demelexjie Bonifatt 
me année ou la précédente, on 
avoit faic â Paris deux éditions 
des Aâes de ces diflerends , avec 
des extraits hiftoriques , tirez de 
divers Ecrivains. On en étoit re- 
devable aux foins de Simon Viy^t 
Confeiller au Grand Confeil,qui 
venoit d'employer utilement fà 
plume en faveur des Conciles 
de Conftance 2c de BaHe, contre 
\t% entreprifes de ceux qui voa« 
loient établir Tinfaillibilité & le 
pouvoir defpotique du Pape far 
l'Ëglife. Mais ces deux éditions 
ne comprenant que la moindre 
partie des chofes qui s etoient 
paffées dans toute cette afFaire ^ 
n'étoient pas capables de fatisfau 
re ceux qui fouhaitoient d'être 
pleinement inftruits d'une hiftoi^i^ 
re fi remarquable. 

Il eft certain que ces quatre 
favans hommes , outre une com 
noiflànce tres-exaâe de ces ma^ 
tieres, ont fait paroître beau, 
coup d'intégrité & de dcfîntereC 



I 

svec Philippe le Bel t^ 
fëhicttt dans ce qu'ils en ont c. 
cric. Mais il fuffic qu'ils foient 
François pour être lufpeas aux 
Ukratnontains. Ainfi Tcquité qui 
veut qu'on écoute également 
toutes les parties dans une caufe 
conteftée , nous oblige de con- 
foltcr ^uffi les Italiens , & gène* 
ralement tous ceux qui ont fa> 
vorifé les Papes dans cette affai- 
rë, quelque partialité qu'ils aient 
fait pâroîcre dans leur défenfe. 
Comme la plufpart de leurs Htf- 
toriens & de leurs Canoniftès 
n'en ont parlé fuivant leur dcC 
fein , qu'à la rencontre à^ évé- 
àeme&s , & par interruption ^ il 
fcroit à fouhaiter que quelqu'un 
de ces Défenfeurs eût entrepris 
d'examiner toute cette affaire 
dans quelque traité fîngulier que 
nouspuflions oppofera ceux de 
Kicher & de Dupuy. Je n'ai 
encore pii trouver que FeiU 
Oiius & les Continuateurs de 
Baronius ^ qui aient rapproché ÔS 



'\ o îiimHei(4è SàrHfkce 
)Q^0C jeo&mble de qu'ils en^ al> 
yméot . recueilli ite divers Att- 
tcurs ^.tniàore rfônt^ils pas détsU 
ci^ei^eés-ifiLcaseil!; dil! corps de 
leui:5x>uvragC8^ 0(iu5,Pronî(Ièur 
en Eloquence à Pàdouë du tems 
d'Urbain VIII. a ramâfTé de di-- 
vers Auteurs lès cau(ës 8e les prb^ 
grè^ de ce fôcheuk difierend^àla 
fîn de &stCommemàire» Alr^hi- 
ftoire de Mufiatusi^Mais outre' 
que la mort a înterromptf <<ftte 
coixtpiiadQn ^ le deifèin d^Ofîus 
a'ecdjrquede faire un amai à^cii^ 
trahs & tlè mbrceiiui-décàcîHWs 
indifferemment^lô ttws tesfBm. 
vàins^quiluî^roient tombez (bus 
la main:;, ^seo fait*^ rexâmécfy 
fào» ksiciigcrer v&^r^sfk^i: âàtii 
ner aittouné) fwtMy Ileis^ Cèmiî 
nnateurs de Barobioé ; & partfi^ 
culicrcméntJI:i;pwiBfx4c Raynaldi^ 
font beaucoup plu^ propres' pair 
leur partialité envers les Papes ^ 
pour faire cohnoître jufqu'ou ces 
Pontifes pou/2bient leurs prc^ 



avtcPhtifpe k Set. 2 1 
rentiôns* Ceft dommage que 
îans cç^ dévouémenc areugie 
^u'ili font paxQÎirei ils Vn'ayeûc 
:on(crvc quelqucamoùr p©url» 
/critér i "ils laurc^entî commis 
noms d^infidclitez & de néglî- 
rence dans la fupprei&on des ve- 
rirablçs çau/ès , dans raltération 
iti i^^^9ii^\à9^m\'in^€t\on de 
léi^i[s fav^iCQflféqaences. Ces 
Mî^craï^oixs jie feront pas 
QC^nf^fis (u0îrante5 pour nous 
rç3>f;|ire.jç|ptter entièrement : 
rn^ij, ceç.ù>n% làcs avertiflèmens 
pour pe rien prendre d'eux , non 
plus que de ceux qu'on a cni 
dans dç5 intérêts contraires , Ç^t 
tputf,4p.^ S^de ^ quoique beau- 
cpHpiflfHtf^îK'iRftr^ir, plus ex*<Sfc 
8(-p^2^fi^lÇ^ q^ieees deu3C ikinaL 
liftes , vQu'apirW^ avoir foit la 
preu^vmrj^s originaux , &- fur 
les a<^sre<x)nntts auf entiques de 
part&d'awtre^v ' 



-»♦-* 



4 ' 



2 2 94* 



dk^'ià^ Jê^ dkf ijK Jkf ukt mf im (â^ fm 

HISTOI RE 

DES DEMESLEZ 

DE BONIFACE VIII 



A r ^ c 

PHILIPPE LE BEL. 



mcn7"dc X pe k Bel, petit-fils de faim 
Bon^acc Louis^rcgnoit en France^lorfquc 
tificac."' k, ùiint Siège vaquant par l'abdi 
cation volontaire du Pape Ce. 
leftinV. fut rempli par £enûifi 
QaHan , qui fe fit appelles JBoni, 
face VJil. Celeftin , connu danj 
^ vie privée fous le nom di 

Pierre de Mourrhon^ voulant coa 
ferver dans le Pontificat la fain 
teté qu'il y avoit apportée , ^ 



■M 



Mvec Phil^^ U Bef: % y 
trouva tant d'obftacles , que l'a- ■■ ' ' " 
mour de fon premier Inftitut , & » * ^^-^ 
de fon ancienne (blitude ^ jointe ^ 
m peu d'expérience qu'il ^voit 
pour le maniement des affaires 
publiques de l'EgUfe, lui fit écou- 
ter volontiers les fgggeftions de 
certaines gens apodez par peux 
qui lui envioieni: fa place , pour 
lui exagérer les dangers & les 
obligations de fa charge. Boni- 
face qui s*étoit montre le plus 
impatient & le plus adroit de 
cçux qui chercboient à monter 
fur le fàtnt Siège ^ ^n'auroit eu au*- 
cunvbefoin des artifices; & des 
fourberies dont on 1^4 depuis ^ç~ 
pùré , pour perfùader k retraite 
àunfifâintfaDmme* Il en avait 
pourtant employé de. pltis d^que 
D^ece , dans lapenfëe die feduife 
la fhnplicitddc Cçleftin, qu*il ne 
regardoitpas comme iinhommo 
i*uoe grande vertu. Après loi 
Lvoir paocurétoutes les facilitez 
pc«ûttttiBspo«ir fa* déiiàifliqir, il n'y 



' ; 



»>»4. 



14 TtémUexJè 3«nifd£f 

eue point de brigttes qu'il ne mît 

en ufage pour te faire élever à ù 

place. Les voies qu'il prit poji 

s'aflàrer de fa nouvelle dignité 

ne répondirent poiftt mal vah 

moyens qu'il avoic employé: 

pour y parvenir } & l'on juge 

fur les premiers traits de fa vid 

lente politique , quelles poui 

roient ^re les maximes dont : 

fe ferviroit pour gouvcriW.l'^ 

glife. Car non contcnc d'avoi 

Fait confirmer l'abdication d 

Kerrei'Aii- fonPrédcceflèur dans le CoUm 

l!; ^1^ des Cardinaux , & de l^avon: f* 

r,erre Celé- fortif xlc la ville,aprcs avoir voi 

^vMué. lu entendre lui-même fa confe 

^""'''''' lîon pour connoîtrc les fecrets <i 

fort cœur 5 il le fit arrêter enlu 

te , fous prétexte ou- on pourtè 

abufer de fa fâcilitc,pour lui tau 

reprendre la penfée. du Pontil 

cat, & dt>nner lieu à un dang< 

reux fchifme.EnfinJie fe jugeai 

pâs paifible poflfeffiîur a&la Thiî 

ie, tàntflùc Ccleftitt vivrûit,il M 
' ' Il 



>> 



dvecPhilipfe îeSel. ij. 
fit finir fes-jours dans une prifon, ' 

par une cruauté qui attira fur fa 
conduite l'Jïorreur ôc l*averfioi^ 
de tous tes gens de bien. 

Bonifèice croyant avoir levé i 7, 
le dernier obftacle a fon ambi^ Ses prctoîc- 
tibri par cette mort, qui fembloit ch*cs ^poar" 
laifler fans chef 6c ians prétexte «établir fa 
ceux qui refûfoient de le recon. furk t^- 
jîoître pour légitime -Pape , neporci des 
fongea plus qu'à exécuter les j^^iibi! 
projets qu'il avoit formez pour trc de icuts 
fe procurer une fouveraineté *^*^^"^ 
-temporelle & fpiritaelle fur tou- 
tes \ts Puiffances de la, Chrctiçn^ 
té. Mais pour en faciliter le fiic- 
ces , il crut devoir y aller par de- 
vrez, & comteienccr par les cho- 
ies où îife trou voit moins de dit 
ficulœz. Il exigea d'abord de 
iiouvélles fotimiffions du Roi de 
Sicile;^ & des autres qui reie- 
voiént du faint Siegè. Il difpofit 
£lu: Royaume de Naples ajprcs la 
lïiort de Charlis II. dit Martel^ 

comme id^un domaine dont il a;. 

B 




i6 Démèlez^de S ont face 
vp» la tflwvéïwHfctÉ'All^iiecîdâ 

in:^asp j ^ l^iipnïtiiBtt de xnâtaoïfk 

J>&4iil CHOC pQuvqirttsBiitaeitÂBp 
véjE»(%: ksm^k'detiRrésceqB&i 

) )^ jliépihfit jolfixilÊuixiQub 
■diaea^ pour ws avi aa mà ax Aisure " - 

>ano 5 simônLrejtip i T/fj^ffsom d'dwrd ies pro*.v 
•dJU^s-jfS^flWlieigndpfiimaMaagiap 

a 



1 



J» 



1 



avec Philippe le Sel, % J 

me pef»ftâ4Rî>fm*&\W^^mme*~" 

d^Ué ^iir > tas tuf^dn tlesl^i^^ ; 
ie#èi6yè««ï<Jé >prdfitei» ^ie 'leurs 

rSëM^Ftfïft tlNÉve |'lî'rètt'rié;' 
ntf paix. ■ ^"'•' 
4it j^W iieUtfflSi fia âëébk^ , , :!, ! . ^ 

uusÉMi JdiuGiûiinâJi^]ciâiiïaiiiA7 



*»?r 



t^ Dhnèkx^d^ Boniface 
FlamAod plus facilement daos 
ion alliance , il lui avoit fait d& 
mander fa fille pour le Prince diq 
Galles fbn fils. Le Comte ravi de 
Tft. yrdfing. Thonneur quç le Roi d'Anglc-r 
&r2r^* terre lui faifoit , 8( de l'occaUon 
qui fe préfèntoit de faire pour 
l'hommage de fon païs ce qu'il 
voyoit faire à ce Prince dans la 
Guyenne ^ qui ne relevoit pas 
moins de la Couronne de Fran-^ 
ce que la Flandre, lui accorda 
f^ demande fans aucune dëlibe^ 
ration \ & lui fie elpcrer même dç 
fe liguer avec lui & le Roi des 
-— -^ Romains contre 1» France^ 
/i^é. . Philippe le Belfèicrut of&nfç 
de ce, que le Comre de Flandres^ 
Çon ValTal , avoit promis (il fille 
au fils du Roi d'Angleterre, fan$ 
lui en ^voir demandé la permid 
fion , à quoi il étoit néanmoins; 
pbligë par les Loi^^ du Rbyau^ 
me, qui dëfendoient aux Grand$ 
jde ia Cour , & aux Seigneurs qui 

fçlçvoicat defe CoiM:onQe,dç fç^ 



avec Philippe te Èïl. 1 ^ 
fWârîcr , ou de marier kurs en- 
fans fans le con^entenient du 
Roi. Il manda le Comte & là 
Comteffe (a femme pour vemt 
lui rendre raifon de cette con- 
duite. Mais n'ayant pas trouvé 
leurs excufes recevables, il les 
retint prifonniers, & il ne leur 
rendit la liberté qu'aptes qu*iU 
fui curent remis entre les main» 
leur HUe. promife au Roi d'An- 
gleterre. 

- Quelques égards que Philippe 
lé fiel eut pour cette jeune Piriii- 
cefuiv, qui étoir fa filleule ,& qui 
portoh; (on nom $ quoiqu'il lui 
Rt rendre les mêmes honneurs ^ 
%c les mêmes fervices qu'aux en^ 
Fans de la Reine fa femme,parmi 
lefquels elle étoit entretenue, le 
Comte Guy ne laidbit pas de la 
regarder comme un otage qu'il 
faloit retirer. Il pourfuivitlà dé^ 
livrancede fa fille pendant quel- 
que tems : mais voyant qu'il n'a- 
vançoit pas beaucoup , il pré- 

B3 



X'.iifé* 




ffX 



ra. !. eeUa i fioaiâice 4e ifOiH} gçwfff 
; k. Roi avoîc fait.; JLc ^iîf riiir^ 
, ycnger cacojre j<i^|d'^si«WJif tKR> 
Je fît encrer dl|i^>tt«Mi^W}i@D«^ 
V .Rois .d'4flgiefiepfé -«fcttif^tR«* 
. jnaios ,4»» , .p^cs 4*Aiiicp$ir4HK 
i^dc Brabafitt y.^M% «Wf^j^f l^fin- 
^e$ lig«ie? pa}ir,è|ir«^g«*8Jf»fii 

.Jia France^ :-^ '-•;;;; sn- :' '^' n-.-.-i."::. ' 

tant <reûo«M>!li»î i|»i ci^ M'ic^^'i 
.T^^ejBi; 4eiâivpfrtfl c^i^^iBws , 





»,4e, jB$>Hi^^¥â^l^J»8*alik 

Psié^pceiïcurs l'avoient prati- 








l««,^%K^odtè)^» dès fiôQvetjés 
fiiMfti«Às^t|ft& tes. ICois- Philipt^ 

i<è.vÀ#^Ufr{i%Me Bel Vbàbr'fef 

voie appelle , & pour y èàiè'TOfc 

mi(fioD, voyant le Roi peu difpo. 

B4 



3* ^émetex^de JSaniface 
j^c6. ^c à fe rendre a les fbmmacion^ 
ajouta que le Pape étoic réfbl 
d'employer les derniers remède 
derEglife , c'eft à-dire la pcin 
de PExcoramunication ^ pour i 
faire obéir. Le Roi furpris & oi 
ifenfé de cette liberté, fe conteia 
ta de répondre : Qu*/7 n^ avait i 
Tfn^re compte de fa conduite qu\ 
JDieu y en ce qtti regardait les affai 
tes temporelles de fon Royaume 
Qté^il trouvait étrange que le Papi 
lui fit parler iûn ton fi haut ^om 
des chofes qui ne le regardaient pas \ 
Que c* était fe déclarer k contres 
tems pour fis ennemis ^ (^ entre* 
prendre au-delà de fa Jurifdifiiani 
Quau refte, il, avait fa Cour paut 
faire ^ jufticf^, 4 f^s S%)ets é' à fex 
Vajjaux 3 ^ainfi il remerciait 
Boniface , dont les inquiétudes (^ 
les foins lui étaient inutiles en cette 
rencontre. 
V. Le Pape n*étoît pus tellement 
a "cicrgè occupé de la fatisfadion qu'il 
de leur» prétcndoit faire îiu Comte de. 



Lumcs 



s 

avkc Philippe JeJBeî. 3 y 

Flandres , ni des négociations de , ^ ^ ^ 
U Trcvè qu*il ménageoit entre ^^^^^ 
les Rois, qu*il n'entreprît en mê- ^ ic leur 
me tems la défenfe des Immu- |*^£.^^g' 
pitez Ëccleiîaftiques , contre les des , pom: 
levées qui fe faifoientenFrancç^ïf^^'^* 

. . T , ^ ' , . j ^ fleccflitcz 

& en Angleterre lur les biens des que ce fur. 
Ëglifes. Il publia une Bulle oa 
Decrecale^ connue fous les mots 
de Clericis Laicosfiiç, également curuis td* 
menaçante contre ceux qui exi- "p^g^^ç, 
geoient ces impofitions , & coo- îw5*^4* ' 
rre ceux qui les payoient. Après 
quelques plaintes générales coi^ 
tre les Rois:, fous Te nQm &rau^ 
torité defquels elles ie faifoient y 
il défendit à tout Clerc J^ctat^ 
ou Religieux, de payer aux Puiip 
iances laïques , pour quelques 
raifonsque ce fôt , ni décime, ni 
vingtiéme^ni centiéme,ni aucune 
autre portion de leurs revenus ^ 
fous les noms d'aides ,de prêts, 
de don gratuit, de iubvention^ 
4'ockroî, de fubfide^ ou fous tour 
autre titre fpecieux j ^joutaat 

5 



<* l 



Lo^ï^ c^^ €fico«rroi«t W Oc ^,^ 

s^9r* <|Qeiqae dignité qu'ils nuènr 

j t{uffibien.que les Ijloi5.& Jbt Pria 

^ .ce» qui r^^«<^cœiit,l€iirs Mitiii 

. j^r^JLçqis pdficjèn , lciurs:OW 

inis., & gen^ralcncnr tOQs cen 

.qui ;tafoieot part direâcmeBi 

on tiKlireâemeiicices exaâions 

|ïl mie aiiffi ions rifitefdst les Uns 

/i/^rfitez 9^^ y aroieiit confênti . 

^ qui y co<](eiitiroieDC *, & il or« 

donna la peitie de dëpofidDc 

vpouf tétts les Prélats , ic autre 

tEcclèéaftiques qui y acquiefce- 

xroientjduqtiifle s^yoppoieroi^M 

;pas ouvertement. £n np mot , ii 

^trair^ d^attentat illicite & d'&or- 

>ribiet abus le pouvoir que les 

Prffiçes ;$4çuliers^s^attf il^ 

hevjst des jrtjpoçç /ur/les^^-biû|K 
;| temporeU de r%li^ daosiç]^^ 

ceflitét publiques; d(t teuir^ 1&. 
tats. 



1 . •<■ I 



»àjô4{ftd<it <o4t«f''Iè l»dflS*ice^ "'*• 

Qpmht 'l'Afigleterre , b&'Ié-'ftôi 
Béiovmà ftc^âbloic ItsfËciclefiaK 

sÇoRtâi^iteirii^ Tfolèhè^s. $ ''VW^, ■ 

choit 4;uâl deïpir èsyi^àfce «^It'lâ^ 
toit ■ ;<|ue>')^[i(ei<{àeï- méicoât'' ' 
s'écoiefit'{>kiais aii Pà|>e^^^ 

4e fon Royaume'î i1%îifll«j|jdf EdîrdirR» 
qu*il y avoït de l'^flfeSNtiSw'îé^S'"*" •" 
de l'artifi<îe.dam tel tériiiéfé>è^ "'^•"' 
aeraqx, £>usl«rquel^ lkï(ulk efA2^ 

ces Mii$«xcei«ciotov&S^&f âe£i 
iêia dt e>oiaiâc-ë-^asi^ i#e i^àdré 
ki^JîbteiHeiif to^i te^ R<%' dér 

aer cous comme il gouvernoic le» 







3^* î)emelej^dê Boni face 
z%q4. Frînces deTTtalîèiX'éft ce'qûî 
lui donna fujec de faire deux E* 
dits , dont l'un porroic défenfe à 
. Au.inois tous Etrangers de venir en Fran- 
f ^9 2? ce pour y trafiquer , ou de s*y ar- 
rêter pour y exercer ta marchan-» 
dife , d'autant que fon Royaume 
ctok dans l'abondance de tou« 
Dupuy con- tes chofes. L'autre dcfendoit à 
^cw ^?tf toutcspérfonnes de quelque qua- 
lité ou condition que ce fut, de 
tranfportér de fbn Royaume , ni 
argent, ni pierrcries,ni chevaux,^ 
ni vivres, ni arfnes,ni autres cho^ 
Jes fèrvants à la guerre '^ fans ià 
permiffion par écrit. 
ïoiicipa- Boniface fe rendit fenfible à 
lditt?*"'^*^^sdéfenfes, au-delà de ce que 
h prudence , ou la^ bonne politi^ 
que pouvoièht luifùggerer. Au; 
lieu de les diffimuler comme des 
chofes qui lui étoient entière- 
ment indifférentes , il criît de- 
Toir s'intereflèr pour les Etran- 
gers , & il prit le parti de s'en 
plaindre au Roi même par une^ 



étaec Philippe îe Sel. _ 37 

^uile ou" BréT qùlTTui envoya ^ ^ ^ ^; ^ 
fix &maines après par Guillau^ 
j^Evêque de Viviers. Il lui man- 
da , Que les ordres quHl avait doiu Le 1 i.Sep^ 
mxjpour faire fortir hs Etrangers Vi^aHl?&c[ 
de fin Royaume , ou pour les empè^ /^ ^Dupar 
chef i y entrer ,^ £y faire aucun ^^f^"^^^^ 

J ^ /^r j j 1 ./.,1a datent dtt 

commerce y & pour défendre de taj^f-^^r r.septc»' 
fir rien transporter hors de la Frart^ '% 
ce y ne dévoient point comprendre les 
gens d'Eglife : Que ks Rois rùa^ 
vaient aucun droit ni pouvoir fur les 
Ecclefiaftiques : Que la perjuajîon: Hoc mnpa^m 
contraire oàil fi trouvait^ ri é toit ^^^^^l;^ 
qu'une folle prétention , une nou^fi'^^à^ 
veauté injufie ^intolérable , i la'* 
quelle il ètoit oblige de s'oppafir. II 
yrenouvella k Bulle qui avoit 
déplu â Philippe le Bel, ôc donné: 
lieu à iês Ordonnances 3 & il lui 
déclara : Q^ilne s^ était attiré l^a^ 
7>erfian ou le refroidiffement de fis 
peuples , que par les charges trop 
onereufes qu'il leur avait impofées. . 
H lui fît valoir par manière de: 
reproche les bons offices qu'il 




W^ff»<mjm avoir rend»]©*! 

^ fmtmt^ni^^lftfiivturdufaiitt 

0^M^V^f,pasm»ifvaisque le Roi. 
'^«V^iimitMkiEçckfiàfiiqtiespiwr 

^ ^ii^mj^^:â^m£4fdinècif. 
,pf^tfHff«99^ieémHKMfifikarf>£ 



aor 0- d^argent , les Calices é' les 



^ 40 Demèlexje^ JSaniface • 

i%^e. ^ p^g^fnent des différends ém&s € 
tre lui ^ ces deux Rois , afpari 
noit au Pape de plein droit , t 
tant quUl eft quefiion du fechê i { 
qi^il était honteux k Philippe < 
vouloir le reçu fer ^ tandis qu^^dé 
phe ^ Edouard s^y foumettoien 
Q^ avant que d^en venir aux de 
nieresextrémitex^^ il voulait effayi 
encore les voies de la remontram 
^ de la douceur pour Uramener^y c 
que c*étoit dans cette vue qu^il lu 
envoyait fEvèque du Viviers fo\ 
]fujet , homme de confiance ^ qui de> 
voit lui expliquer plus amplemen. 
fes intentions. 

Quelques dars & menaçaiï! 
que fuflent Si^s termes de cette 
2S^'' Bulle, il eft certain , contre ce 
<ju'en ont écrit quelques Au- 
teurs , que le Pape ne déclara 
I>oint le Roi excommunié ou 
\i par aucune autre Cenfure ce- 
clefiaftique. Mais Tinquiërude 
Il septemw<)ue Cette affaire lui donna ^ k 
***• porta dès Je lendemain à écrire 



avec Philippe le Bel. 4-r , 
Mcore un Bref à ce Prince , pour ^^^^ 
le prier de bien pefer toutes ks 
raifons^tous les termes de (x Bul-. 
le , d'écouter ce que TEvêque de. 
Viviers avoit à y ajouter de vive, 
i^oix, & de ne (efervhr pouri'exe- . 
cution de ce qu'il lui mandoir , 
que des plus fages & des plus 6-. 
deles de Ton Confeil , au lieu de 
s'arrcter davantage aux avis de 
gens mal intentionncz pour !'£-. 
glife. 

Le Roi vivement touche de la ^^^^ 
Bulle & du Bref, répondit à Ba. ^y è'^ 
niface par un écrit fort ampie y^^^^ 
ou il fit pardStre une vigueur é- ^J^n ^"^ 
gale à la force, avec laquelle le.*3.»'^«*c i?**- 
Pape avoit afTeâé de lui parler. * 
Après lui avoir marqué que les 
Rois de France ont fait des Loix 
de tout tems pour la confèrva^. 
tion de leur Etat , avant même 
qu'il y eût des Ècclefîafliques 
dans leur Royàume^il lui avoua i 
Que sUI avoit défendu (tune ma-- 
niete indéfinie de faire Jortir du 



1*94, 



efeiiUd <l!Ai9glcœrre ) ném m»- 

Jt autres Ubtmxj^rsùaïkéksJi»'^ . 



fec. 

^i/p dmt de ptndnJii xaitat. 
Uiieirairtïiùdifsnli. 

^eïes ficourt ^^j^<\ 
àiçeux ipti liiftitT^, 




Itç^, 



44 iiimelex^ de Éoniface 

de défendre de payer le tribut â Ûà 

far y ^ de fulminer centre des JSi 

clefiaftiques qui ne faifoient en ceL 

qu* imiter J e s u s-C h K i s T /fifi 

JMaitre , ^ les- Afhtres leurs Pré 

decejfeurs*^ ^ qui y étaient Jt autan 

flus obligez^ y que dans la nècef/tti 

fublique de fon Royaume y il s^agij 

frit de leur cenfervaiion fjr de leur 

intérêts particuliers^ Q^l adorais 

Dieu en vérité ^ qi^it himoroit fat 

JEglife (^ fes Minifires i mak qu*r 

ne craignait faint les menaces des 

hamfneSyfurtaut lorfqu* elles étaieni 

if^fl^s. Que le refus qu^avaitfkh 

kR^i it Angleterre fan Ho maie- 

Lige d^yZw Vaffal, decomparaitre 

devant Sa Majefié y Pavait obligé 

défaire fatjir la terre qi^il tenait 

en fief de laCauromte ^ ^ que rV- 

tait la feule caufe de la guerre quil 

lui avait déclarée, ^e pour ce qui 

regardait h Rai ^Allemayie ou 

des Romains y il était prètdefoû^ 

mettre au jugement des arbitres le 

Àifferend^iCilavaitav€chî^L_^il 



r 



. avec Philippe le Bel. 4 j 
lui feroipaifé de faire'voir^injufii- \ 

t.e des plaintes de ce Prince , tou^ '*M 
chant le Comté de Bourgopie ^ qui 
n^ avait été conquis par les armes de 
la France y qu^ après que Philippe 
eut été ridiculement provoqué par 
Adolphe 3 ^ engage mal à prppos 
dans une guerre , dont celui-ci et oit 
feul coupable 9 par fa fierté ^ fa 
mauvaise conduite* 

Cette Réponfe du Roi au P^- ^ v i. 
pç tut luivie MU de jours après des Prélats 
(d'une Lettre écrite en forme de **5 ^* ^l^ 
Requête à Sa Sainteté, par les^cf^s au 
Evêques & lès Abbex de la Pro- Pape 
yincc de Reiras,excitez par 1 Ar- preuves ^ 
çhèvêque Pierre Parif et ^ iniita- ^^o*, rî- 
teur de fon Prédeccflèur HinCf^ *^^'^- 
mar , qui avoit écrit au Pape . 
jidrien II. pour la défenfe de 
Charles le Chauve. Ils témoigqé^ Ch.\faarîce 
irent d'abord à Boniface la recon- Archevêque 
noiflance qu'ils îivoient pour les auffi^aiï^^^J 
foins que Sa.Sainteté prenoit des i'««'«p'e de 
droits & des immunitez duClerr Préieccflcux 
gé ^ ^ il? loupiçnt; TiAtçi^iQO&xu'*' 




* I 



4-6 jyènùîexJU Sonîfiiee 

17 qîidie 'a^oit eue éîi'^îiEflïSint H 

'^f* r^prëmîèré Bulle,de fiiîrcùrie Gè^ 
i^ -,. „ .illtuiriôn pouf l'avantage tlcl*È 

8c pour la liberté ccddfit 

Mais Ils lïti tertiohtfëïèrfi 

.ïMictt'miêlnôe tems , que î'ç'Roî'^IB 

PHWâé^îéîf <3rands,Iès Seigneur; 

tefiiti?^ffeaegénêralement tbti; 

ié?%j^'tîiï''RByatjttic l'avdieni 

qèTvôîW^ P^Httrtent'; faà )es B 
ta^s', '%^'^në ^jrp'ellcr totis 'le; 
Ffe'ffciiw .'liofiottftàht tèraf pri 
. IcP?«Mi^,Wfe3^epapft'' 

t6tit'^'léi:Fcu3atîiii«* 8î îesVaï 
imk 3ttJR:oi v-aVet èobsîes Frô 
îàH€«f«pyàtftn?i^^2rbîvér! 

qé^par tei'rheht ; d çorffêrver oc ^ 
d^iilrff é^éi' '<»ôîtj 8:-Pfioïinéui 




avec Philippe le Bel. 4- 



Mt«^ 



ft^fahskproteaioB&l"âffiftïfl2i **7; 



irtUpdrtdtft de cônfttttiri'E^iè^ 
Gâtticane datts iès Ube^«^,<K^ 



23S»<T 






■% .^ .8,0IJ £ 



OU 








4? BèmeUzjle Sanifiice 

" tranfporr d'argent,<i'arnies & d 

**^^' marchandifes , dans refperanc 

de rendre Fefprit de Bonifac 

plus craicable à fbn égard. Mai 

ayant remarqué l'inucilicé de o 

ménagement envers Sa Sainteté 

il redonna vigueur à fes £dits^ 2 

les fit exécuter , pour empêche: 

les ennemis delà France de tire: 

avantage de leur commerce ave< 

îTonvcucs fès Sujets. Boniface s'en plaignii 

papTwntrcpar utt Bref qu'il lui adrefla le 7 

^ ^''^' .de Février deJ'annéefuivante. i 

1197. flui fit entendre qu'il n'auroit rier 

à dire j fi l'attention de Sa Ma- 

jefté ne rcgardoit qucT les enne 

:mjs de fon Royaume , en défeib 

Preuves, idant letranfport & le commen 

''S^îiij "^^ ^^^^ les Etrangers : mais que 

*wi/(f,iK.\j>uirque les termes généraux de 

la défenfe tomboient égalemen.t 

:fur les Ecclefiâftiques comme fiii 

: les autres \. H éteit &bti^ de s^y op\ 

^foferpar U féverité de fes rèprk 

rmandes ^ de lui apprendre quil rCa^ 

^9it, a»Wt^rait^,auçunpa%voirfri 



dmc PèHli^e le Bel. 49 j 
lis È€ckfiafiitimefyé*iiu'ilnef(ml'^^^^ 
v^ndifiofernideiiursiiensynrdé **^^* 
leurs ferfsnnes^ é^de^avertir qu'il 
aifoit encùûm la peine marquée par 
les Canms. il l'exhorta podr prë-r 
Venir ce malheur j à corriger oti 
expliquer favorablement fbn E-»^ 
dit , & à ne plus fuivre les mau-^ 
vaifcs délibérations de fou Goû- 
feil.- 

^ Deux jours après il coivît utt 
autre Bref à fes Légats Berard & Oa s-Krt. 
Simm GardinâuXjEvôquesd'AL Preurcs , 
bâno & dePaleftrine^ui avpient ^^Uim. 
pablië fâ premtereBttiie <»i Fran- 
ce & en AttgtetefrêjtcHichant' les 
immunités desgehs d^Ëglife^&qui 
étoiiE^t chargez des négociations 
de Faccommodénaènt entre- les 
d^ux Rois. Il leur manda <jue -fî' 
o*n vôûloitîes «mpccher de faire 
Ibrtir de Fratice l'argent qu'ils y 
ayoient levé pour Tltalie & pour 
laTe^re.fainté,ils déclaraflent 
le Roi & Çt% Officiers qui au- 
roient formé ces gbftacles ^ fm^ 

C 



11^7. 



yy Dèmèlezjle Sanifdce 
Inis i la peine des Canons \^ ^^Jf 
i^dire de fa Coûftlci^tion ; 
qu'ils les excominuniaâ^^ 
fiQttv£au,& nom mémeQt 
ftanc leursprivileges. 





Tm^lïoJ' iîîiticj^ieieR.eiips,aui lui jt^qif nt 
I Clergé, p^j.^^ 1^- jlequête de leurs' Evê- 

ques,que tout le iponde en Fran- 
ce , bor^ ttd petit nombre de fes 
creatuises', jrenpit h ÇonftitMU. 
tion etivmauvjiifc part,& loi don- 
iK>it des fens fort préjudiciables 
^u.]^|eâ:dÂàualbuverainPp9w 
uynMusj tîfe j^ilvoulut doBUCr une dcçlo- 
tZ^T^- «"on pitos^ ample de fa penfçe , , 
& 4«s ffiteioçioiis qu'il avgit çues 
en la. publiant , croyant la met- 
tre âraôâivreft d€$.cenfure$ queM 
mttveartté4e/es prcc€ft^ôn3j|iii 
a¥oft^attk4es.Ii Tadreffif^u Rpi 
mêmey a^Bc Ife Bref du^ 7, de Fé^ 
ifkbuïços. vrief.. Elle pdrtoit , qôV» infer^ 
fretatïùw de U Bulle ^uHl avoit ^ 
dçnnée nM ^n a^ara'&aM^fo^r L4 . 



étoec Phiîi^e le Stî.^ Jl" 
liBerté ^ texhnpiiàn àîtdîçr^^ il * -"* 
ne trouvait pas mauvais que les'.. 
£nlèfiapiques de fin Royaume lai 
fl^affÈnt.. quelles contributions » 
pouTt^^ ^se ee fut volontairement 
Àelimr<'pà^^fi^le nom île don gr^-, 
ttiùièj^éi^èe^ é' non deti^ille àîè'; 
dHiftfhtfitrU Cierge,. é 
pi^t pas que ceU.fkt i 
ai^titè fauveraine. li» 
S^it Me, ptéteodeii.pàs 
cétapreaeiai' daàs \lss' o. 
marquées par. fa ^uîlç, .ks^ Pé-'- 
Uts^ lis oHt^s Mcik^pf^it'es 
^i^.^na\en% "des ^fs ou%t^Ç^'\titp^fi 
du Rai j nihs(^m£ittaHex^,'M^l^ m! 
cemt qui prknjii£otf.hé&Uelfricaff'l^^' 8*» 
pbar s" exemptes de3-ckargès,piéli~ 
fues. J^ il :p«rmettait Toime. àa 
J^e^'ydg'kJrsiO^dmién fannva^^ 
de^^^'tHinr attfi^ Sie^ dànt tes] 
nfC^lSiiet^^)u»s jyfpatar obatùri^! 
prm^e&'-c^'ùvëiJks'fuiffùs'ptr 
les Jmms tccupâfiiqiâei compris 
dans fa \Suiie^ .au^iqî^^exempes , 
^ivUèaiest^^ inMpmâani dt l'aic- 
■ " ' " Cl 



j i JMmhlexJit Sonifaee 

I %9 j. i^^*ifi^i^ii^^^'i& de la JurifdiBtpnT 
Royale. 

Cette déclaration où le Pape 
fembloit fè relâcher d'une gran^ 
de partie de (qs premières pré* 
tentions^ ëtoit pleine d'artifices^ 
& quoiqu'elle parût Tcloigner 
un peu de U fin principale qu'il 
s*étoit propefëe dès le commen* 
cément de fbn Pontificat^les eH . 
pjrits clairvoy ans ne laiflbient pas 
d-y appercevbir les refiburces , 
qull s'etoit rc&rvées pour la. . 
Continuation de fes grands deL 
ièins ^ur la puiflance temporelle 
de tovis \^s États du monde«Mais 
ce qui empêcha qu'elle ne pro^ . 
duisit fbn efièt fur Pefprit du 
Roi ^ fut le Bref que le Pape lui . 
fit rendre dans le même tems ^ 
pour lui faire donner mainle^ > 
vce à^s deniers qu'on avoit rCi- 
cueillis dans le Royaume , pour ' 
être tranfportejt dehors^ nonob'-> 
ftant les befbins qu'on en poii- ^ 
voif avoir en France ^ pour fûur-c 



ài>e€ Philippe le Bel. 53 ^^^ 

liîr aux frais de la guerre. ' ~" 

Les deux Légats quil avoit ^^^ p ^ f^, 

chargez de faire faire ce traût t^^^^^ ^^ 

1» fl 1 «X Trêve tftt 

port d argent hors du Royaume, France (ms 

•L 1, ^ , ' . la pcrmiiîîoi] 

& d excommunier tous ceux qui dunoi , qui 
y mettroient obftacle ^ fans en HT^^Z 
excepter le. Roi même , cpiltri- «cptUc. 
buérent auflî par leur conduitc^à 
la defuniori de ce» deux Puiflan- 
ces. Ils avoicrtt ordre depuis 
longtems de publier urie Trêve 
de. la part de Boniface entre le 
Roi de France d'un côte ^ & les 
Rois àc$ Romains , d'Angleter- 
re & leurs alliez , de Pautre. El- 
le devoit finir à la Sainte Jean de 
Tanneè i -» p 7. M^is les délais 
iujf Venus à (z, puhlication^voienc ^ 
prefqué fait écoulet tout le tems 
de fa durée : de forte que Ct% 
deux Légats ayant reçu du-Pa- 
pe un nouveau pouvoir pour la 
renouvellcr & kt* prolonger juL 
qu'au termô de dçux antïces., ils 
allèrent trow^r le Roi à ÇçeU 
en Beftuvaîûs où étoit la Cour# 



54 Jiemètexjde Boniface 



£i itï ïîfdhc la publîcatîoâ de 

i»r.*«!l' ïa Trêve, fans en avoir obtenu 

xîr:;?' »{ demandé même lapermiffion 

au Roi. Us eurent la hardiçâe 

de lui en présenter Je piacàrd 

qu'ils avoient drefië , avec ia 

Additiotis Bulle que Bonilace leur avoit 

Mxpreaye^^nvoyée, pour faire continuer îk 

Trêve ju^[u*à la Saint. Jean "de 

Tannée 1 299. Ils s'ëtoient cx>i>. 

tentez de voir le Roi avant cette 

démarche ^ éc de lui expofèr le 

fujet de leur commiffioa , av^ 

le commandement d'éxcommiu 

nier tous ceux qui contreviens 

droientâ laTrêve^ouâfa pubii. 

cation. Us luiavoient même ofû 

iztt }i^ iciflburç de la JBfulIe du &s6l: 

"^m dans cç^te pçe^ 

fliençe. M*î!S.çe,.Pfloçç avant 

que dçla youlpir cntçndreAvoit 

fait (a .pl;Qtf^ftâtJi,oR,i^n leur j^k;- 

fet^ce , céptrç «ne Wcrçpii^'fî 




,.; JLV€S\Philipp€ le B^h^j^^^^^^ !^\^ 

devant \tt^ pfisirdpânKVi ëe^ ioii 
Confeii :îi22[f l&. finmé^ ^ èinkifiiy' 
JkratUn dtéfêi^p^reJ^danîUXvyaé^ 
nu de , France i'^partieû^i$^«mS0t^ 
ftul 3 i^ ' non ai amunamire. Qj^'h. 
Roi ne reeoimoiffoki^iC'ieMit am^. 
TTifi» Snferkierfkr la^ * ttrte * faut, ce 
foiriir. Qjfii ifretendûit*e'xâfcer*de 
flein sàtmfa "ijnrifdiStimfttr irous 
fesfiiefi y défindiier tes limites éé 
foniKoyémnexavtc '^s SÉ^ets , ^ 
maintenir avec i'aMfiéimce de Dieu 
fm' autofttk' en toute rencontre. 
Qjie jamais ilriavoit e» intention 
de fe Joàmettre au Pape y ni à au^ 
tun nomme vivant four le tempo^^ 
-tehde fes États \ mais que.pour le^ 
fpir&uel , d* ftsêf\Ui ipd'CJoncemoit 
la eonduiw^éei iin»i,iltitoit.rùàJ 
jour? p^t^iibéSr am ^^p iSvgîrry 
cMm^^k^OitiifffV^^ifk "ftédecefj 
fOfffi^} ^àikfdiqfiïi )p:éiat)t oéli^ 
f»\ptit^ti^dez^Hi^ai^ &0m\^ 
PBgt^e^ EMitëfgits t!o*mcret|t 

Roi^ & répandirent par le mon- 

' C4 



1197 



J197» 



^6 JDimèlet^de Boniface 
de une Lettre circulaire ^ qu'ikr 
en écrivirent à Creil le lo. jour 
d'Avril , avant que de quiter la 
Cour. 
^ ^ |- Selon le cours que prenoic la 
aescnnc^difpofition fâcheufe des eiprits 
de Boniface; en France à Tcgard de Bonifa*. 
ïrx&n-ce , il femble qu'il écoit de fou 
ce peiilca* intérêt de fe fortifier de Ion co» 
^^^' . té > & de réunir les partis divifez 
.à Ton fujet dans Rome & en Ira- 
lie , afin d'ôter à ce qu'il pouvoît 
avoir d'anciens adverfaires ou 
d'ennemis domeftiques, tout du 
jet de fe joindre aux nouveaux: 
qu'il fè faifbit de jour en jour au. 
delà des Alpes. Mais la pruden^ 
ce lui manqua encore en ce 
point. Au lieu de chercher à fb 
réconcilier avec ceux de la puit 
fante & nombreuse Maifon des 
Colonnes ^ dont les principaux lui 
avolent toujours été contraires 
depuis la démifGon de fon Prc« 
decefleur Celeftin^ il entreprît de 
nxddhi^tn. les^pouflcr à bout & delesper. 



avec Philippe le Ed. 57 
étt , comme ennemis du famt 
Siège & de rEglîfe. Il en vouloit * * * ^* 
principalement aux deux Car- 
dinaux Jacques & >P/>rrf Colon- 
na , & aux cinq frères de ce der- 
nier;, Jean de Saim^f^it , Oddon ^ 
ou Eudes y Agape$ , Etienne :> ÔC ' 
Jacques dit Sciarra^C.olanna , 
tous neveux du Cardmal 7^^- 

Bonîface comptoic parmi les^ 
principaux fujets qu*il croyoït 
avoir de les haïr & de les pour- 
fuivre, nonfèulemênt le iouve- 
nir àts Ikifons que leur père a- 
voit eâes avec VEnjpeireur^jFr^. 
deric^ & :les autres cnherafè des 
Papes & de l'Eglife Romaine , 
mais auflr l*atcachèment que 
ceux-ci avoient encore pour le^ 
parti des QiheUns.^ & pour. la. 
rocmoiiîê durfcûPiape Celeftifv ^. 
ce qwi faifoit « qu'm le regar^ 
doient toujours fcomme Tufur:. 
pateur du iàint Sîege. 
L'Italie nr'étoift jpas e^çore^cliars' 

C 5 



■Mmwi 



58 Binûlexjie Sdnifuct .. 
délivrée desxieox ftuneuiês »q- 

doiÀ-U. première. :^vx>d(citt Iffs 
^aijpes » & l'auçic tenoic pour lès 
£mpereurs.Ces deux Partis rem- 
plifibienc Iç païs de defordres de. 

fuis la difcorde funefte c|ue le 
atpc GregpireVIl. aroiir œife 
ei^re-Jie Sacerdoce & TEmpitc 
par ks ambicieufes cntreprife*. 
puvu viti Boniface V IILavoit toujours fil- 
^voriie & lervi udemnient tes 
'Oiéeiins coticre les Gtulfes & les 
Partifans du faine Siège ^ tant 
qu'Jif avoît cté dans une condi- 
tion^^ privée: niais fon élévation 
^au l^>nafi€at Savoie èpticre- 
ment çhiLi^:^&c fait {ttfferfans 
tinefiufes à l^àutrc extrémité t de 
Xprte qu'ayant juiré reitinâion 
des OiheJinSr^i\ fat i^vî d'en trou- 
!Vtf^ Yoççi^^ dâth$ {a-rmne^ des 

t€aeurti;;& d<>*?^ir.ci)^c^ 

4ii&rençe ^'ils ki avineac uuii. 



< \ 



t". 



joar«téjïï«gt)éQ4€|)vH§ qu'il o.ç- ^j^- 



géants qû'iiilsï f^Tojli^c courir .4^1 
lui^'écles libdles-qu'ilj feftioiéjit, 
dç çems en tcms par le mot^Tv 
de ^ cottcenanc les nulliteziqu^Isj 
crQÏôieac avoir f efnar<jueçs;daôS', 
fon bkdion i, 04: tes PSM:fei2êrès.) 
d*tiûe ihttufîpit violente r 6^ îllè- 
gicime a la Papauté.;- C'eft poiir-^ 
quoi il commenta .par ibmmçt 
les deux Gàrdinatix. de cette 
Maifofl de déclarer pubiîqi^ 
ment s'ils le recontioîiîbiiçht pôy t 

légitime Pape ou non.'Lalbni;? 
mation étoit du famedi 4. joué 
de May i t^jy. quoique Bohif^cç 
fë trouvât déjà dans la trpiligt 
me année de fan Pontificat. I4 
Pape avoît envoya en tpcine 
tems fon Clerc de .Châ^lb*0^,î^''»"^''^^*- 
avec un Notaire Impérial, poiax îi^^s,,^ 
citer Pkrrt^ IMft. !des deu?c. Cai?r 
dit^ux , & l'obliger/ à compa* 
Toîtîc lé tnême jour devant Sa 

C6 



4 I 

6o DémHex^de Saniface 

,^^y^ Sainteté & le Sacre Collège, & 
â répondre fous peine de priva- 
tion du Cardinalat, à la quedion 
de iavoir SUl était Pape. 

Les deux Cardinaux ne troa- 

vérent pas de fureté à obéir aux 

ordres de Sa Sainteté , & ils fè 

retirèrent promptement au Châ. 

U%(iu. xtZM de Loneuezza dans la Ro- 

magne , d^ou ils fe préparèrent 

â lui répondre. Le Pape prit leur 

évafion pour un trait de rebeL 

lion ) & dès le Vendredi fuivanr , 

ijHtxciifêthro^ il fulmina contre eux une BuUe 

^agc'iT^^' fanglance en plein Confiftoire. Il 

Rajrnéiàus. j^ commença par le récit des 

maux que leurs Pères ôc eux a- 
voient faitsà TEglife du tems de 
fcs Prédeccfleurs , & y ajouta les 
griefs particuliers qu'il avoic 
contre eux. Il les condamna 
commtfchifmatiqueSy hérétiques, 
hlaffhémateurs ^ rebelles (^ enne^ 
mis du faint Siège ^dela Patrie. 
Il les dégrada du Cardinalat, les 
priva de tous leurs Bénéfices & 



avec Philip fe le Bel. 6 i 
autres revenus ecclefîaftiques ^ 
les excommunia , & ceux qui les 
ciendroient encore pour Cardin 
naux, qui les ailîfteroient ou qui 
les favoriferoient 5 & il jecca Tin- 
(erdic fur cous les lieux où ils fe 
retireroîent. Sa vengeance s'c^ 
fendit auffi fur Jean de Sainte F'iÈ 
& Oddon y deux des frères du 
Cardinal Pierre ^& (ùr leurs deir 
cendans qu'il déclara incapa^ 
èles fufqtià la quatrième f^énira^ 
tion , de pouvoir jamais pofftder 
aucuns Bénéfices , ni exercer aucune 
Charge fèculiere , principalement 
dans l^ étendue de l'Etat de l'Egli^ 
fe^ni afpirer au Cardinalat -^ouÀ 
aucune autre dignité ecclefiafii'- 
que. Il ordonna cependant que 
les deux Cardinaux fe prëtente- 
roient dans dix jours devant Sa 
Sainteté , a peine d*être privez 
je tous leurs autres biens , & 
l'être entièrement profcrits. 

Le jour même que la Bulle fut 
ïx^cdiçç^i^içuxCardi^^^^ - 



tf 4 Dâmèlex,,de poruface 
^^^^ de {à main pendant deux ans 8c 

' ^ ^ ^ ' demi, fans avoir paru douter s'ils 
dévoient le reconnoître pour le- 
eitime Pape. Il envelopoit dans 
la même difgrace AgafetyBsien^ 
ne ^Sciarra^ & tous les autres £re- 
Tts ^ donc il avoit épargne les 
noms jufques.là. Il les excom« 
munia de nouveau , les pourfui. 
vit , les dépouilla de tous leurs 
biens , & les bannit , puniflant 
des mêmes peines ceux qui les 
recevtbientjou paroîtroient por- 
tez pour eux. Il ne fut pas enco- 
re content de ces Décrets , & il 
ne fè crut pas fuÔîfamment ^oen- 
gé , qu'il n'eut dreffé une aoitre 
Conftitution datée du mêmie 
jour , & contenant les mêmes 
chofes y pour l'inférer dans ht 

:>i^y;itfcfie«- compilation àts Decretales ^ 

é»s f Ext. rf« «M 11.' 1 V 

schijm, m 4. ou n publia quelque tems après 
THcniai. ^^^^ f^^ autorité 3 & dont on fie 

le fîxiéme Livre. Il voulut que 
. les Colonnes y fuflènt notez &c 
uliêtiis à perpétuité^ fous k^ticrç 



dvec^ Phiii2$t le Éel. éy 
le Schifmatiques condamnez par , i o 7 
'Eglife. 

Les Colonnes appuyez de beau- croîfaac 
:oup d'autres mccontens , qui fe ^'*''"'' *'*^* 
•angérent de leur côté 5 & réfo- Kt^.îSî; 
us de fè mettre â couvert des ^^t*/?*-.^ 
'lolences du Pape , s ctoicnt re- KaynaUus^ 
ranchez dans les places qui ap- ^^^'^ ^ 
>artenoient à leur famille, fur 
outdans la ville de Paleftrine , 
\c dans les Châteaux de Zaga- 
ola^Nere & Çolonna. Cette 
onduire réveilla rhumeuT gucr- 
iere de Bonifa<:e s & s'imagi- 
lant avoir trouvé Toccafion de 
2s exterminer , il publia une 
?roifade contre eux , avec de 
randes Indulgences pour ceux 
ui prendroienc les armes. Il 
mploya même tine grande 
artie de l'argent & àts troit. 
es deftinees contre les Infidèles 
e rOrient & de la Paleftine , 
our leur faire la guerre.Cepen- 
ant il fit abattre leur Palais , & 
îs autres maifons qu'ils avoient .< 






»*?7« 



ÀiRomc : il fie agir ^Inf^yà^fftfi 
comwceuîc qa'oiï (çr^ojtiiliiï 

^ leur parti. LesiCiimni]<ik«s 

ài^'AMprÇfi troupes q^ isDRhpt 
ài79M; ^ait venir , alléir^fxl^egcr F 

s'^pit renfermé avec quelqu^es- j 
vm ^ Tes frères , candis q^erlé^ 
»a£r<?i cherchoieiit de Kaffi» 
fiepfÇ5 des Princes & ès^ Rep»^ 
biimits'voifines de IXtat Eçciew 
fiailiquê. -Mais Etieme ^àontXc 
Pa^ dehtandoit la tête,poâr le 
vol qui s'étQÎt fait du bagage de 
Sa Sainteté for le chemin d'Ana- 

foie f & dont on le itenoit coupa- 
le, gagnafpromptemenc les Al- 
pes^ parce <|ii'îl apprehendoit de 
nç 3pts crouvec ùri fétii iiitt »^ 
iîk^éf pttr lui?dans toutefîlEap 
Iîeo^àiehb/iTéta»trÂégi}^ ibttk 
larjftmirde IkïéilricÈe ; icft âiic^s 
dimiilflsdboiffîd^dcé , ôM^^ | 

Qwitflpepdaiîir ^qoelque tenis»'<î«S 
miits fàuvages de la forêt , évi:. 
tant la rencontre Se la vue des 



i^97* 



àivâi Philippe le Bel, , ,^7 
tipmm^s.^ Al^ ayant ete appqt'^ 
çù par des Pirates aui ,avoient 
raie une,Mé|[cenœ 
rut; vltis &: 'mis à la cîiaîxiejstvec 
les forçacs.La craïqce d erre ivv» 
à Boaiïacé pour uûegrofle rom- 
me d'ar|^çnt\ s*ii fe failbic coii- 
p^tr^ a\(c^s ^ , le iit iTc/acr. 

^^? kh^^i^^ rimpîe t>0UYieip ,. 9C 
^ lounni; ^s matix le^ plus hpf «t* 
f?t(^^ (^*ane fi dure c^ f^a- 

toi; que de déclarer £>]i npnkîoC 
qu> ce qu ayaût cte dccouyçttà 
Marfeîlle ^ il fut racketé quatre 
ans après par la libéralité de Phi- 
lippe le Bel. 

Pendant quelePape animoit v 1 1 1. 
toute ritalic contre IçsCalonnej, ^, ^-^t^ 
l^ donnait, ordpei fes^g^ts;>f BaiicrtcJL 

*e»en^©#tks^5«^«^ fur k 

-^--^'- puflent au napins^d^pf^^ clergé en 




\h dergé & iespçupkf d^R^'oi^ J^f^'^f 

«[leàrÇCOnnoîçi:^^ ll^4|jp^f^ France^ 

verainçtc tepipçy:ç]llQ, Il éc^yft 
en mêjjiQ tenjs au R^oi Philippe 



AttX 



6 i DémeUxJle Boni/aeé 

le Bel & à Edouard IL pourlcj 

^^* prëvenir furies riifons quil a. 

voie de pourfuivre les Colonnes , 

2c les prier de ne leur donner ni 

proteâion ni retraite dans leurs 

Royaumes. Ayant appris que h 

Additions déclaration doànée le 7. de Fé- 
xprcitro*, yf îe,. poyj. expliquer fà Décréta»- 

le Clericis Laicos \ n'avoit point 
. fatisfait le Rx)i Philippe ; & craL 
gnant que les Colonnes ^ & (es au- 
. très ennemis ne fe prcvaluflènt 
de la difpofltion de ce Prince 
contre lui, comme ils firent de- 
puis, il voulut en fa faveur mo=- 
derer encore fa Decretale par de 
nouvelles interprétations^ 
M JiSMu. ï^ fi^ publier une Bulle âdreflce 
pifAT^'*^" Clergé & aux Grands dti 
Royaume le 5 1. Juillet , où il 
' levoit ta défenfequll a voit fai- 
te aux Ëcclefîaftiques de rieia 
donner aux Prin-ces fccùlièrs fkns 
la permiffion du faint Siège , &c 
Aux Priûces de rien exiger des 
£cclefiaf)ug[ucs. Ilpermit^comnie 



'MJtC Philippe le Bel. 6^ • 
ms fa déclaration du mois de '' 
cvrier,lcs dons volontaires &. ^ ^^*' 
ratuits que le Clergé de France 
oudrok faire au Roi. Il excepta 
ncore de fa défenfe non-feule- . 
nent ks Droits féodaux , & les 
utres (êrvices dûs au Roi &. 
ux Seigneurs laïcs par les gens 
L'Eglifè 5 mais encore le cas de 
a néceflîté preflante de TEtat. Il 
rouluc encore aller plus loin 5 & 
1 déclara que fa Bulle Clericis > 
l.aïcos, défendant aux Ecclefia^: 
hques £ aider les Rjois de leuri 
fiens^ ne regardait point la France. 
2ue le Roi C^fes fuccejfeurs peUr- 
jent dans le cas de néoeJ^te rece^ ^ 
vpir des fubfides des Ecchjiafiiques 
tour la défenfe de l'Etat ^ fans de-- 
nandtrni la permiftion , ni le çon^ . 
^entfment y ^i Pavis du Pape» Q^e u^ruk$ ' 
>our juger de cette né ceÛtté , k Roi t^^^"^ 
^fesfucceffeurs s* en rapporteraient 
\ leur proprç confcience y lorfquHls 
(tm oient paffé Page de vingt ans ^ ou . 
tuic ^ens de hurÇonfijiprivéi krf ; 



«M7' 



70 Tièmelexjle BûfUface 
' qmUlsferùient aùdefflms SFtet igf ; 

tènitMr fMr cette défenfe dankei^ ééu 
âiitt atteinte Mx Coàtèmes di Q 
France y ni aux tihertex^yfrMÈtHL 
fti éé'ufagesJMRai ^ des Grands 
dà^BèeyjÊume^ 
D»Mo«iin, QHèiât}e$ Aiiècars ont (bap- 
Alliîinliik çôntfô iitfkè ^Hc de fanfled ^ 
- Parie i^fr té^iàW^éHt'pàniîrtt^^ 

rdble à Phifjp|re k Bel, k trop 
éloignée éts présentions de' Bo- 
nifice^. ^ Mais ^ èlte fat conilrijiéfc 



du 
ment* 




Pape • a^tè èhcôf é ^uit liouvcaù 
cas peur lewf eh France des fab- 
PreuTwdfs fidès farii c^ngé du faine Siège , 
rSeclî. fçâvéir Idffcîd^fl fo^^iit cjûéftion 
1 r o',: ?r depa^f*I^r^çbn dûRdi 8c des 
39^«-it Enftns 'dé France; s*il arrivoit 




a fait gIiaër^aé]È>âitf dyèfc^^^ 
altération dans la ËlîHë w 3 i. 
Juillet )& ç'e^ ce qui a ièrvi à la 



dvee Philippe le BeL 7 1 



^ndre fîifpede a ces Auteurs, 
certainement on lacroyo.ittrca* 
rérkaWe en France f^j^jas^ a^r 
>jcè$^ lori!que dans k pb^ fo*tj4f 
à querelle entre le Pape; &i je* 
\:<À^ elle fut allegueeJCQn^tit um 

ïtre autentique* GaiLfiKWôb^^ 
k^npns.pariine iieitme(darM^ 

U^ d'après la^M^^ned^àiiiej èd, 
lepembrè de ^v^^vii^x»t.ï^^^i^^^^ 
'£vêque de M0ni^liic3ripad[.des ^ 
^iêns du CoDièiliiqnjS jk iB^oilait 
lodt laiflè2^.âiiBarifi|Nei3iiâàt iQi;^, 
tlifenc.e v^tirW Oeiçjèk!^ 
:pârdë au A'ov^ b.ne dlôoirbà^ €idD(S 
|U'il y eût m confemieinent m ;,£, 
ke^miifîûn déRomè^&l'<mmar-# Patruaè ta 
l^aoîc ail bas qjue la. Lecttrebétok |d^n?p.8 j r .' 
^.^P^ft-^vec iff idédaçation rdu 
^ape, ^;»i pcrtoft ({àe.lesj^ck^, 
L^li^ll^ fir«i7|Hti:^iôoçj^ie j 

^ pn>1du|l^ dts^ri^oi^^ni^ir} : 
Lvi£toftC de Jai-^t^értroi^ jcette 
i^olI?^iqué tex|feitsfi^at.fiaie. 
lape rppUr 4a rôV^açr, pdr aaç ; 



> b . ■ > • 



^\iy^_ du 4. de Decein4totb«| 
.-:;?/.'. l'^Q 1505. OÙ il a prétendu fo^ 
ggà^Tçles privilèges «c 4cs.»»gi(* 
<çs {.cfi font fes certnei )• jqu'ikl^ 
à,Vojuç, accordcçs i PBiiipBCr-ïi*, 
Spî^iîî^- B«l. L'Hiftorien Bdlcfer^ qui, 
kBei. ]j^ rapporte avec quelque^tc(||^ 
ration ^ ajpûce que le Roi i^^Êk 
lïre,dâns une cwhi:9.A&e%ph^ 
^i^tous les Prélats du Roy^attiiii^ 
En un mot elle fut vënfiée.^ 
£^114e en la Cour ou Parlen^ii^' 
du Bvpyaume» le Vendredi Apr^ 

Prcares, ||UFâciç4^Noën'ani)Q|^)pl 

r/-clrW.bJie6parrpfficial oa,fym' 
Qodfmé Bitris.. , ^ 
jGe; n'eft psfs qu'on crûtçi^^ 

tetns^4,nonplus qu'aujpui 4?)li|,ir 
QU^nosiRpis. eujQèm a«icugij^ 





jpurseu de lever des fubfi4€s jfîîJPî 

Jç Ciieçgc.On ea ufoit aipd^poiu^ 

' xBarquer ièulement que B^w^Sbu 

ce- ayoît luirinême recooM^ri^ 

droit , mais non pa5 peur fonà^ 

le 



"^ nos Rots fur cetl&Biilp 
ie , comme quelques-uns de mȃ ^^^^' 
lânfeonfulces & de nos OiMMÂf 
%t% oac eu rindilcredMi de l'ii^^ 
raacer.U faut avoaei: fieanoK 
aue les décimes , impoficbn qt 
^ pKnd iiir le Clet^é fépan 
Kient , ont continué de fe leffij^ 
lans le Royaume par concefficwj 
ks Papes comme auparavant J 
ufqu'aa tems du concordat pai^ 
jé Pan 151e. encre ÏJtcm X« A 
François L Mais il en écott eat 
ie cas U de la permii^n det 
^ftptô comme du cc^ifencem^ 
ttt Clergé ) (ans lequel nos Rois; 
le faiiibient pas ces levées. C'éw' 
dUL la ibaveraineté de leur Cou^ 
cduse ^ de Tavai même du Cier« 
;é ) ^i leur donnôit ce droit \ & 
autes les Pancartes de la Chan-* 
dilerie Romaine n'auroiéntpa^ 
armer par leur propre vertu^un 
KMViMr que les Papes n'ont ja* 
osés eu fur le tiemporel des £gli> 
es du Royaume. 






rw^rent for ie GlergérfiffwfSarte 
fioùr -de U-M9del€Mi« d#it'ij|vi 

> j 197. j»Éqtt*à la, i5» , dft >*a««>. 

Itrff sî l«JRi«vqttCi49ffe.ïftl!ti^ 
fttcefidre ime occafio{|)|^ ^li' 

^«fêtépanl'&Jir diluai <|*!;sMf 
ri(iërinif(t-cèiândi(ito:60r^d«|$^f^M 



. V.. 





■if L 







'''I»«->JUw 



i^ ■■ i^tfi^î) â>30 ârtQ ymi xsàâ 



'• 1 




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m 



SiS 






''^^ a'eôtrctenif - une boll^lé^>(S«*«fr 

bord ÙMs fdn câni(Mtéiiitfti<>,'€é^' 
tit lui, €cl(niâf chli >R<U^â>Allit^ 

faire fan ^^Sùtità MmÛt^ Si 4l9<Ml4>%IV. 

^^s éU 'gotivBrt«feiinéAt d'Mé^ 
f^e dé Na&d Roi désRôfiSiiiAfi, 
éCi^é les EMèars & lè§ P^l^ 

ff f*!;*' t ii pour M domiar ' voèûxciùisSl^. 




k 



^i^lBft^?î^i^^iS«f, 




tctnu ta 
eiir.yiU 



cdfîoQ.Toloncatre du R^j^gnslft 

~I>3 



;î»'^.;'r« , 



•ff-î^ 






comttie àraucenr ^aicgimii]? 
point «d^àin%«^xpeddeQt qoe. iéè 

♦ ât New» ]^i3itt; ici lOmnxt i «t 




qui lui revcnoic d'onc.graïidfii 



8&l«r rupture de k4ig;ue faite p%r^ 
Atiol^pbe lioixles Romains , ocij 
ç\xpè delbi propres ^^iftstf^mik 

yok'de l'équité (ki'Mèîi^;'«0ih. 
ient leurs moyens.^^ffre^i^fft 



Wttâèf ArbiwjJfe -le iojurffeaat., ^^^^^ 
ifïoh^omaïe Pape , md^ c<>iniiie J i J/ 1 

perfoàoe priver s ^iêl<m la prôi^ 
^ftamm qu'il en fir fovsibti pre* 
tmkt nam^ de JSemifisGaHaif^ 
^I^s cc'fM au profit > du BLai 
é^ngleterœ Se du Cooite de 

D4 






^ Wi,>^ i4?<4f^ij fhànnét 
















^i»<m^i©nfè ntémfcôt parrictrlfèè 
éc SK^^ftjefté, porté par fes Lèr- 
1^ Fât«htfcs& par un Envoyé. 
CKprèsi Mais cette honnêtcté^api. 
pftKniJè?aîe'férv»t ^ït*a faire^re^ 
«owïeître i*ajrtîficè aveclejjûét 



' '.'âtfhé càphâ féttêSùm^^ia. 

de hduvelles dxflictf)tei}^p«iMr3i|> 
■ ytlir Wri prétoéte denef ^tsi'ixtnâ* 
lier fi^cÔt k diffëreads &:3|id^ 
téhifir» âHœk tilàis^amfkrè&i 

^ • Eà Bfuîfe (^ eo<rtesat.iriaîScn>i 
'tcnté'^ lûe^dâfflis le Ccmftrii'i^ 
f f éfence dis Roi'^ de Qk^^icr-âb 

. ^ ^?étniè*s5eigrféurSndëflso€inr: 

Mais Té'C6hMfc'RobéÂ: diÂIMâ^. 

flài àvoit gagtsc' k dèfnl^ bai- 

;. Mlle, pi'is'Li{)b%'^«f^f«<9i&> 

tàM'faaffiit lés cëèlàit^ms-iQf^ 
Tégàurdofenc les Fiimèndi^^ AinL 
i**?tf '^T efia îâ Bulle encolere dèl* tmitk 
ul '^ • du Préîàt qui «ï &îf6i€ l*teâtti«i.. 
îà Béchira avef les <dcbtt*'&îlA 
|rttaf au feu , JttraiH: f »7/ w^'yîsj^ 



r^itm^^iàlim^^^^' ^ 



{jn^^B^MW^ff^^Ff^^Ç^Tr main*. 



à 



/■ 



qu'il avoit faitç-^iîiilfiti^ptoJi 

rA^^.ù^ fiel4«.W<»pl«B^ciwwfïiÇk*ld 

niT' fi!ii;Ua;t6»i¥eiks Alf0f£SQf>iSfti 
dmt3 mtr aik|bci&vi8sraûb«l«d| 

le^Bjifis :^v$<K-^«fQâigtiéev4l'ft» 

3i€»ii4çs Rioin^ins pfmr Jai â<»ioii 
*.,^ , lk'fo^l•^m*^s ilji^fefaoiariMâiâfll 



\ 



l*M>oiftfii!{iintélUg(Mitf«~t4â^i>lâi ^g^ 
làs^-if^ sihrÂkt ^-^iitvc ^C&iik 

ided»' tiiauyais offices^ y t«<«:î]f>» ^ï^g^e^"*' 
^3foii>MflMmitf '<An^bâf té coi». 

JÉâtà«Hiftgt»pp)ul«ific>fuffaf 1 «^«à 

Wiivflc4^iâài«^Siâgev& (fttiëaa» 

f fttoiShîPétieméi^ Pour commeniv 
fier i^ «èagc^v il rsçat àtVkè (bbi 







,,,8. g*"^* ^^^ ra««œ tMàfcM ,\tjiJÏ. 

' s'étpieat fauvez de l'Italie^&it^oi 

cberçhoîenc à ie garancindt U 

perréKjàtioa dâ EKiQ^aoew !) ! o'jnd 

ÏI pt^ït occàfion dé i'Interiiieaà 

Je Pape avoir mis le» £ vêoues idc 

£.400 & de. Poitiers pouc (c: iàtfilr 

de la KegÀlc de lcur« Ëvèfehcit^ 

c'cft à-dirp .dç k v^rde 1& via 

radoMmilratiôa des faisib jcsn» 

porels aelears£glifêisyc&mtne'€ 

leur Siège eue cté décïasé]yad 

caht par cet I<nterdit.. : Lebfiiai 

. ^prié^ettdoitmait>ceniriaÉiififa^rfi6 

^ parrfé.drok dçÀ'(Ctfurejai»p6« 

par unecoôtume déji . ceaibléà 

fous fefrFtedecc&ors pbacqucii 

qties Bgh&i: parcioolieie^ ::>iâb<^ 

■ fiirks princes de.-iï^T'^cpawi^ 

Laori 55» i^Yoic Récité à^BaamJl 

; IC'Pape r<îçrivit un Bref ai* R-or 

I date de. Rietti le4.Jotfr d*0o-t> 

tpB^rç, POUR lut faire ente»dte:.;i 

^/^ttejes E^^fp ie fin Roy^émfifftti 

HiKt nafer , éCevâtenffas être cenfèésvaciimttt: % % 



%i iiktDiM^âintd0^^ è^^'Rpfî eut 1199* 

4iâàJtrdàtiarèg^ù^éi^^^ les 

jiè^âiSu^kpiîaviMi: |Mx>dt4it la. va^ 
^ntedurSi^edepBis lâ.4»ôrt de 
Jfimti ^Bit^Atéts i&B'l^f ëdecdO^it. 
jto' Pape ixè fe /coeceutappis de 

mnë dajèti^ que ^fî«i( i^E- 
glii^ade dbfttw fie^^l^çkiVMai^ 

nMiie fitKtte&c^dlii^ 'q»%>n^^^ pré. . 

(èn;Mit ; ^ poiirvâ que ce fôt coïh-v^ . 






4'£^ii& 3^ itoniKi lieu <le «Jr^âtét 
«n'iiiieditficlibîB ^fi ^esMM'âi^ 



tuer. 



hyt'ir/ 



aiStmeàSè 




Ton a«ï$ &>foit;eè^ôftal 
ans CicT <ïôi^reft&*-Ô'%tli 
r diji dti^ràld qu'il avctfe û? 
ié'iloi <1? Attgleteif re'&^te «éoff«^ 
de Wandj^s. De fortei^é iré^èil 
Twe des deuxans ésmx 'i^hébl^ 




^i^&ÛlB9ii i^oj) dcAngidberrev ar 
conduire iGMnà^txJ^kèal/^i^ 



J^ii»fi^<^lJtelîfiâlr5;,. _ ^^ ,,.„^ 






§ft^4Jime^r4nde ; bataillé i,*àkl 




9^ «.' 



«en» k tàtiàhnmië <ftf W 
que les Ekeâear!t^6li%^A|^< 

litf ois Bo«ifiii«èa^]^i^ 

■me 4t^ irèmitidt V^ i^ ' cBBU 

disant hs Rdiiiiaitis Ôc t^' 

;ui«rc. uhérc-yne kif partit paâ^èll 
air^^L î**"* ^fé cittttiÀre aux .Pi^i 





V 



.if04. 






ïép^g^i^ 



^Pi 



^CT.i:iiii>K. -j • '- -3-rT^T- -'-^ » -, «c l'Uni* 





-S'i.»A 






|d^ 

qoeles peuples y troiitvfaaèàfl&dea 

vi|>,is^>,^ dii Chef de^ •! ^>W"» 
fjavproaent! avoir des pnCi»^» . xu«f 




p,M.« ^««w» ^ariK^ 




-^ v« 



(fiiers- Monarques 'dd^-Mi»^'' 



M»%t. ^ge idoomi' 'la bénudnâtiodikds 'pctt^ 
[Ukiitc, flts en'la maoïoro^ aidcoâciuttéi: 
Antiq'attei'^'l-'e IcwdcBiffln il paftt©:©» lKiy«i 

^'^* vaut' Joi '-tJÊpé* ,'4er:S«J«pf«iti?iç 
hs ajicrei- marqucir- de l*Ëm{il. 

ire ; Se crier piibiù|uemèiaJ // 

j^' <if '((F- dneà: épies.' P-Mmie M 
ivir HP un- Sttst»fftMf-'ç:é^ «tots^ 

«n'm Ul -ëtfâvittâia^eiritttàflnipr 

antirôt conui» Souvëvtc^ I^Oi;* 
dfe de l'ËgUfe;^ & cia00âK»tt9f[imà 

i«firetuire «{«'^i' ,i!ààtti^e£btti4ai 
it»««e% -inai&inice ipiiritâeiii»'!^ 

.ce^Téifute,«^çtfiât«qâr%ftu^ 



i^iées quh*^ tofcnç ireauces dans ^ 

«©Biiae fi faipt Pierre' fefut feirw 
li^touieslesclettx, ou .comme fi 
0ïg.ai; £QuteSv4cUx. d^une même 
e%eçç^vCiHes>«ijflfeflc, du/iîgoifeaf 

... LeBapeqiibïqu'ivIdçd'eû rhnîp?ete 

& ^d*^cclam^tioru5 populaires , îoye*"^^ 
léc^lr i9ea;,al)i,<^^ des ^™^^" ' 

iflîWîdb J •àp{v<;^ ^ dii côfl- 
iWçfieQ)«at dçs Pidnces è^ dés au* 
«mi ffeirifenaes iweteflSes dans 

^ii^twmv^* ^jacJïiti des S<w^ 
nr<^m^tî©«MtQ iifeî b ^«»bloi t 
«t>«ïpii9r^ft pîttsi ptèa , ne jugea à 
|)T9|f0î^tie J^ <5QiMj:^èdi*e peadî^ 
kfâct«.aniiéè,|>Qar'ôp p^s c/ooblclr 
Mj dé^prionj^bl^^ d^ Jf ùbidé;. 







Iti^UVoit xki^jms: le i^i^s .d'at^ 



f6 ^ékèlki^élf If0f^fiice 

"oœite , voulot ou&Get les i^|M 

4le mécoiiteDeemtnc qu'il co an 

^oir reçu ao iiijet de laScateim 

ârbitsaie ,& iui donner éévaàh 

irelles nsarqves^de k boisdMi irec^ 

refpondance daas lacjuelIeU psén 

tendoic vivre ayeclui.Cefuc aawî 

cette vue x^a'ii lui envo]^ de^ 

Ambaâàdoirs , dont k prmcqpâi 

ét<»c GmllamM de N^g^t àè, 

hmvci , Sain^Felix, Bjiroa de Cai^viâ^' 

^fS",!*! 7; Seigneur de Tamarler , honçinie 

viS'^teKo.^ gr^de confidaraddh à £r 

r^^e*'«ft Cour^très-yerfc da^ I* frcwMKN^^ 

tr?mpi,!L»iàfice des^âaires de l'ËCfC , âpif 

» %t^^^ lot ^tti^ Chancelier, &qwl ât; 

les c<»nn}i£<nis Ifô plusjrappr^ 

«ances du Royàmp^us pour i^ H^ 

H fie iavoir au Pape , 4^%h9^ 

primfemmtdifpofiÀ mrimmféii^r 
% v^y^ff du £eva»( avec pfs tnfi^\ 
fes & la Ntfbleffe de/hn Repàmw j . 
fowfèxpiditim de la pterrejain$è 
\emtre les ytifideles^emme Sa Sam^. 
\U*i U fmhaimt^ é* ^^?ww Eiiè, 

tawhfiefkit^^bmdfUSimewùt 

artUtaie 





Citrate entre 'Iki; îe'^oMMfé^: 

j^mmiMerfl0Hiyhnm^' 










^ni\, iimpàlètrteht /If àv'oii aî^^ 
ï^^ffieïcâftd dirla Sentence' 

ré K^ailidméfàrticuiiere'^aifiif'h 

E 



;- '••■ 



:■% , - 'M ,.' t ,.!5; 



5S DémèUxjle Boniface 
^ênce arbiirati concernant le RUT 



iamfte , (^ J^ avoir fin. Tnhne. tfms 
rejettifi putrageufcTnent celles qui 
regarapienê le Comte de Flandres 
qiCil teten»it aiiufllement frifan^ 
nier avec fes enfans y après avoir 
ravagé &faifiJfon pays. Une put 
alors rçtejnr Les mouveroens :dii 
chagrû» qwe lui donnait la con- 
duite des dcua: K<às^ trcuwant 
fort roaiwais qu'ils fiflent leurç 
traitez faas h. participatioa ^ &: 
regardant 4eut alliance commç 
une iigue Éaitç aontre lui^ou pliî^ " 
tôt colore fon autorjicé tempa- 
rçllcn II nae»afflt le Roi diw .Rjc>^ 
maim de lui fulciter. d<5S affaires 

dpnf L'iû*tft W ii^oit funefte ^ s'il ' 
ne do»wit ilXgUfe Itowaine U 
Tpfcane , daïmilpcçteodoit dif- . 

pour lui faire rompre l'aUiancp 
[u*il avoit contrsuSlée avec la 
'fiance. , ^ 
Jl s'igmporta auflî contre Phi- 



fîppe le Bel , & iltint cleJiui âes 
<liy^ours fi .de/bbligçàns , qiîC 
JTAnibàiîàcléur Noearet jugeant y^^^^ ^^ 
c]u*il îp'avbic pas inteatioù de s ea vers sasain^ 
ternir a de fimples paroles ^ prit 
béui;eQàeiiD la: de£en& de fon 
Maicre^ & dcunaà Bcmifaœ fur 
diveiries aâions de (a yiê paâee , 
& fur fa Qottduite: pr^ate ^ des 
avisî q^ pauv<)knt âtse regardez 
CQinme de: vcidtahlesLretHroclies* 
ILe'P^âLjp^s Ciirprk) de; Ija ilipercé do 
Nogaret , luidtmaïkda^ sUlavoiti 
ordre d«i Rpf: Ton: Mairie de . lui 
tenir d^cels ^iilàiauirs^ ou &*il par« 
loit^ de ioii^ propre moùy<emenc« 
Kt^gan» i^^fkmdiï^i^i/»^ rm/« 
gpoitr<fi4fiS ^t::U: Roi fin Makui 
^f^vwÀAtxiMtGi: ^*iL veuffit £a^ 
V^PM^i^ »ai^^M0 \pepj^jmt Ut 
num>^}^Ui dcmit aawfir Ihumeu» 
éfiîBÀfey k x^lâ qu'il avoii fatm 
k f€p^J de 1; Eglife ô' pour t'hoîu 
neur de la France , l'avait forte â 
lui ,dir£it9Ué^ ce qt^il avoit cru ca^ 
fdhU de hn oM^nr les jeux fur le 

' " E i 



, , anû^ infirtUt difis droits y -ér-i^mfh 
jaUmx • de fa pMiffamt , ^itMêh 
Bmfiue. ,: ,• f H'i'-i-^- 

^^'S'bo- ' ^ <^i^(^oucs fit ÇQ0noin9<f«llr. 
!^^ ; <Pïape.-qa'il .dévoie fliarclieK-4$¥ari 

" cemei»dânsr«xeciièoA4urj44^l 
iaii.jcp»'tj avoK pns/fte-'céÉHi^.- 

lés; Pitiiftiiccit. Geinp«reUès( iQlM^ 
hL>fieœ«, &. quei'a4isâè>6»Me; 
on aa^a ipibi^ pcojpce {>^r- f , 
rëuffir que U forcé o\i?ei$t.'Uj 
iôngea Jiionc à ; faire 'jGMrtir Tde 
Fcntoè PJtil^fe le Bel £$ lœf 
6«nidrda:R.oysvuniejiâlis-q^ii 
s^^perç^ devl'arKifice /afin que: 
k:JFraQce ^itjxnivaiic.oçpifil^ «é^. 

pittfib &: vjôida ckis fojectf i;i]^'4é 
leidcttttaic »il {>dt'^s:Q(>0:suJ9dy3; 
étabJir.'Ëi damiaacieAi ijftffavffMi^ 
dadei^ & duipeu|>k M^i 

te ]Kâo il )fi9g0ùf ldQ^yj9iayStfMi« 
prçd^ le Comte 4e Valois ioxi 



Mvic Philippe le JSet 1 6î 





dfc44fjhï^éfl#5>mi> fia, rnêbe ^* 
teat$kiràc 




fiataridisURqiepllc(%mb^}^<fau,. 



N» «■ ,1 



SfOO. 



lot Démêles^ de S ont face 
veur , ou détruire Tinâ^clké psr 
le fer & par k feu. Ceti «xpedi-^ 
tions fe faiÊtnc {<sfà% \t\A notn^ 
par leur autorité , portoient le 
tefpeû & la ioûmiffion aux Pa^ 
^% par tbut tk piafl^ÈBt les aiv 
mes des C>{iitfe2sXes«!xemptiôtt:s^ 
les ïtidul^ntes 6t fes Faisons 
que Rome accordok à ceux q[iil 

etitf epreiKÂfeftt ces voyages , <^ 

3 tri cobtdbut(^ieàt àlbur oepeniè^ 
it^Atr&'XSbt iâftnité^e gefis , d£ 
augmentoiêût ild^^œ \bs "^t^^ 
pk^ayoiént<éâpouv^r4es t^a^ 
pes. Vvas^^tL qùHs eâ it\^ 
ibientpourla péfnte&ce ou Ven^ 
piatioade$ péckiez /& k *côm« 
mandemefit preibue àbfôlu donir 
y s ufoient envers JesPrincesypoùt 
les obliger à y aller en perfonne^ 
fous prétexte d^une chofè fpiri^ 
tâelk qui s'ëntrejprenQÎt fpour le 

bien geireral de la ReKgÎM;! V ^, . 
ptour lé falut tfar^icùïier^ 4euirs 
âmes , lervoient aHifî ofeaucoû> i 
a leur afluiettir ks «tpcKs v oit 






' difec Phiîipft te Set. \&% 
4t tesi«cenir dans la d^pendaeice. , ^^^ 
- Bi^pi^ce pçrfuaéë par.'k-boii- xu. 

^quePMippe le Bel «voit 'deh f„'^^*f'/* 
difpofîtioit pour l'tttpedkioh rJî pat*" 

•cher l'Evoque de JPiaAïMe» pût* Sîdîe! 
3i^W fon dépare y^ lïu fàirt s?» P"- 
<îtoicer font RoyàUraè ., ftfti que ' 
;]profttant de foû ab?(è«k:e & dib 
•celle de la Nol^flè,!! pût y iarré 




^s y trouver d'bppofkiott. Cec 
ïvêqufe étoit Betnafi4e ^aiffet^ 

connu à '^ome dès ié cetnis dt 
Taiilt Louis ^ îbiis Ite librti^'Abbé 
tle fâittt Àtttemife! die ^â^iers. M 
B*y âVôfe ^s «liicoie cinq ^rts 
que Bonifâte é^cÂt ftéè^. cetW 5p«*»*ï » *' 
ville Epifcopaie, eu la détà^kâni; iTs,* * ' ^' 
de l'Evéchë de Tôulode. Ber- 
nard qui eh étok dëik fè .Sef»* 
çneuT tettiporel ,,^n îitYâft: le 
-premier Evcque , tant ett recôn:^ 
sBoiflàïice du zélé qu'il âvoit faft 

14 



-• 



ifo* 



Ifliatr •îAiilCcuÙfl'uâraïC 

roç pose l'ApfMW^ .av^Of^fe^é 

'Toaj^^s^ji.^mHfmm. , 

.croire quTpii «»t:5^»J».44iï«H»- 
;ler ce (jaiat, Ev^gç :4' »f>friR^r$?c 

^NohleCe ,&; d^ pk^$e^s gçy|^n^^ 




.'riieP-^i? ùmmu^i -«?Ç^oîn«KW[ 

1»(^^pi|i^ êçi^^cef blé]St%R«it- 

Cai|lt« ic|î Ê)(>ixi-ll,|)e l<i^ pas 
4c leiai«i^vp)(èç yûe çiqyjjiflCvpas- 
<kv0iru^r 4e mëa^ei^^ ou 
de çof^pkkàfice'aupfèi.de S^ 

ci^iobidtt voyage dNEkitre^per,. 
^cqIc encore xhAPgédi^ ddinan- 
.derau{^oi.4a,déIi^i^c^dv|[^oin^ 



\ 



1 o i5 D^èiezjie ^^nifàtt 
j que pàùvôidtkJbi^oiii^rott MÛ 

Aère. Mais s'appercevant • qu'U/ 
f arloic eo Vûift y & -que le rofa de 
ia voix ndii-plus que fes tàiCoifs ^, 
ft'à^ditpoiiit Ift ioWe de perfea- 
der ni le Roî,ni ceux de fon Coh- 
fèil iqui l-écoutôient , il perdît le 
x^^dtéÀi Sa Majefté. - 
* - H fe plaignit <iu ^^ ^t cDnfîi 
défâdott ûa*oh -^àifoit pàroîtré 
pour lui à la Court lltâit -fiàutel 
Dupuy* ment ; Qu*encwe-que^ fa- faille -ft 

ferfûhnà, Qt^U ne 'teftoti ftien dît 
Hoi yiju^ii'n^etroîtfiâmii^ q^tiu Pa^ 
fi^& ^*il né rectmnàiffoit point 
rl\-tutre Fmjjance quis îdfienne^tant 
fvnt le tefnpûrtî que 'f(H& le ffiri^ 

tuel. Il porta même' PinfoiéncCi 
jufqul rttenacër âùnorrï dêBo-- 
nîfàce y x\\xtfi oh ne lui aécordoit 
fa demande touchant la liherté dM> ^ 
Comte de Flandres^iljettemti'Iit^ 



mineroir Tnhnt PexcMttmriiûstim 
furlaprfmne A»^(H. A:^irès ces 
infolentes : menaces^^il cômmcn- 
ijoit à foûtenir la puiflattcte abfe- 
lueduPape fur \fts Pritîces ÎSou- 
verâim & indcpendans. Mais le 
Roi qui avoit ]ea la patience de 
réfeoittcr jufqnes-là , ne voulut' 
pas foufFrir pltts- longcems fes 
emportcmCttS.Jl pouvtSc le faille r/cW,/. 
re(umv'emrqàf'il ^àticiit devant **+• 
fon.Roi^-eii i^arxiBtaDt prifonnier, 
pour le faire punir Comme fon 
Sujet 5 il-aitna pourtant mieux le 
renvoyer à Rome tnr dans foïi^ 
Dioccfe, 

Bernard V fer.V^i^dte quMl rê. 
çut de fo^retirer projttiptemeiît 
de la Cour , alla rendre compte* 
de faniégociattonatti Pape Boni- 
face , qd^cmrlfàirè voir qùil rie 
fc rébùtoit pas du mauvais fotcè^ 
de fa négociation , renVo*ya cet 
Evêque en Languedoc Wur y 
remuer contre l'autorité^oyalq 

£6 



JTOJ. 






en favcttt' deviûiîfi^iQé^^'iC^t» 
: pouÈ lorsxjuc fe crpyjWÇ. ftiÇo^;. 
.YCfc dbi; ftcteiQce&4^fai Ç«iy:cL|éf 
. France sÙ kMskf^Uêf'emvp^. >^e 

d^deiuscur. Il fit pailfeci^|!ria- 

cepourua ururpAtcwr des (irokts 

. àe l'EgJife , qwi CQoyejctifl^k les 

i'I^ciiQesi'À .di€S;U%e&iji^j|ip|ces,» 

3tti-rccen!WtîljBs,fr.aît*, 4«a Caciie-. 
ralef vacajDC«^ f.^ùi en çop&f oit 
;Wdcre«^teif âicfJs/aAsiecoii- 



fqwis. H lEîujp 1'effypnfejrie^.rpême 
■'f ' d'attaquer ce Monarque furilJ'éj- 
' > '^at dedran!ii0«aipe> fur l'Jïp.Q{)eiir 
■'•j'',<lie-la.Familie Rs>yak ^,&.^udi£-. 
' • ; fan«^ la Perifoanc du JLoi , Aïftç 
«oufciaGojar. iliit; oc. qs'dpût 
ipcwjw re^nplir k%pais 4e. .faâioos 
i& 4^ i^vpkes ,, Tottlever ieVpe»? 
f\m jo&mti Içurdeypir „§c,spK«;h. 
'' i ' :qiier ^de&, injceiligènoes « gntre Sp 
> ■• ^toiée ijï R.pi j avec les. j|«nccs 



Î 
) 

1 r 






ëtr^^çrs- & les çû^m^s.^^ ^1^' 
Fjra^. Et pour k>^ pâm^iîsfi^ • ' 
il Colkiéù^t ' qu'il i£M'^'V(>it>c 

Fraace.- • ,, -j , '' • '. • ■ 
Le^Ôflîtfferè dû: RÎ>Î4Ô ta». 
gue4o4 ^'/ii^^ftoy à:s 4ie' 
formée iè^i-s ^li^si'^^co'BU 
duite de^ ce iedlti«^k Pf^fôt, & 
de lôs:c»voYér4fa Couf, Lé^Roi 

pallia j&^ç 4^01n^itk^dtYp^ ; 

quelqtie^tems .pour Id'ônÀèî lieu 
arEvêque de claiaiagcr aé'ccn- 
duice 1^ & pour 4ai^^ mÎ^P^^ ^^> 
accufacioos d'oiititécodt cBargë. 
Jilais .ks/ depofiemetfs d^ cet 
homn>c étanii cié Véhùi^ Ûôp ^ pu- 
biics pour pouyo^ etfli dljOimu* 



^uieuKnt orapr^a*alter-fiir ks 




^iHpête!Bel n 




yMh^^tfhçy^^^ -de le fiiff 
X^^le le garder e^tnme . 

^fjé^oi àvoiic fajt precederfe» ; ^ «• « n 



*-^*%^ 



y<^y^«fe|î»ftgeti^Ma«« ppurr o^ 

|4e Naé9nnç ;«i!ii^x^^»^;r||ir 
ipnnier eçriyi|eaî:l^ùfli à, Ro*^ 




jnent les: in^truâaoos qù'Él^iui 



^•' Â 



Vf^l 



t f 4 Hémètex^ de S ont fa ce 

L*ËiiYoyë<lu Roi repréièncaSir 
l^ape^ Q^ncore que danile CcmfeÛ 
àç$ Gr4nds ik Ka^é^ê/int ^ il eà* été 
réfolu éjp$e Ifi Rei fin Mai^r pot^ 
Woitfain chi,tier t Evoque de P^t^ 
tniers comme cfiminel dEt^t ^ re^ 
•eonnu traiené^ convaimudediven 
autres c films qui t avaient fait de^ 
-cheoir^s frivile^s aceerdex^à tB^ 
flife é' k la diffiité épifiofale y ér 
^€ d ailleurs il fût en droit de fro^ 
eedercmtre lui par d autres moyens ^ 
fitrti^Ht par tm privation-dé fon tem^ 
forel ^ il aveit auparavant v&ulu 
lui marquer le refpeït (jf la défi^ 
rence quUlavoitpourl^E^ife ^ k 
faim %ie^ ykt exemple ^e s Rwi^sps 
Préiet^ms y q$i-a^ient foij&ttts 
eu fpM^Mifseif^r^ de iftMfipefàr 
les\ iMàtdy^ee^^ eukfiafiiques . H 
ajoAeffqaB Sb M^ajiffii efpéroit de 
'if^'àMforiie.^^efrlans Us mêmes 
'-inicùti ti}.kPjiustj^ plus; WfioMiers 
-queiSap^mirtkétoit oidigérdeiii^en^ 
-ff^l^wjure-^&i^kDies^ \ 

eenoiifl(mtàpiéjf^^ légitime ^ au 



vij/Dv n:^ no^uo jriz'-i 



ée^tc Philippe te Sd, ri f 
lltoi €pmme Vils de iE^ife ^ é* ^^ 
Royaume j CûfHmê perron C4>nfdird^ 
ktè deU Qhfètièntà. Il demaiïdd 

eùiûjte jm fkint Perë qii^il ^youlât 
bien j>river l'Èvè^ <ie Pamiers 
At^ <irgtâté è0fcc»pale, dck dé^ 
ciiâ^r dédiu^e feoat pnwlege as 
Clerk^ture ,4fin q^^efe Roi pik 
cnfâii^ ut¥e punition exemp^drew 
Le Pape comprît atfément par 
fe diicoiaÉs de Kerre Flotte <juc 
Ffevêque de Pàmiers àvôit tout 
^âté à kl 'Cour de F^âftce paï" 
rimprudëricê & la tëméf^ité ^ 
^i ecoiëiit iia;tu]:âlies. Maiîs ïnt 
croyant pas devoit Qt Jaîi&r pi^é^ 
venir cîoâtre fon Miniftre , il fe 
sontentâ pôUr lofôdËvép^driére , 
i^gisr/ 4e 4tèiuit pai '^ Voûfiapsie ^ 

•iendanmerqui ^f^e:^eAt:M^f^Ji^'i 
wir oui. Quepùurf0if^ fe?Ç»fif ^ '^ 



140 1. 



.£0|I 




lié- Dimètnje Snifiu» 
mtytn-f eeftrmitk.kd èmmm4^ft*l 

fagni dit^Siffiiiipm ^mdmi i lt 



" ^ ^êKâ^it âvcitp reçu ORS âb.fCcW- 



p . % 



WmÊÊmmm 



iiavu PhiUpfe U Bel. ■' f 17 • 
ant <?ofB|»ofer à^s Bulles & des x^V*: 
îcÉÉi^fiir re foiet pour diverfes^ t • ^ 

fc 4e^6l«rgcv Pierre Floctô^en:. i,.. .J 
iiAuritv^daifts R^me dwraot tojij3^. j ^ . ^ ^^ : 
:ec îiIrenFale ^ pour i^ille?. l^tV" ^H^ll ' ^ { 

pî^t pouTtQb&rverRe^r^iii s'y^ paC r^o^^^ 
feic au.prëjuaicedei» Françe;&.^|l;^ 
daasrtme.«adli^^ dçw4//b. 

2w ^ ^r-kS^4»mf$4H(^^ifn que- 
la piritiêeileT^ Flotte 'rép€>odic r^ 

-Latl*bcfe^f:dfl^ 

fre4e«Âte^fte5^t»^jsgfftnj^^% 

eu Ijuit Biïilçs le'ji jour de Dq* 



'^' »f 8 Dimèlezje J^oniffttê 

MOI, ^c«>bre , CB adrcfla les un^s aa 
Cardioal Jean le Mpine (cfUj^é- 
gat.en Fra&ce pour être préùiû^ 
(ëe^ à ceux pour qui elles ëcQieâc 
4QftiBées , & fie poroeu^ dés do. 
trtsjfiiCfmes des Normands^tchi^ 
^iaôredeNaiboime fotiNocaii:is 
Apoftoiiq[u^,qu'il envoya peu de 
tenis apr^s ttx c)ualicc de NQnce« 
Mx;4/«rw La première- qu'il fie fig^fier^aii 
heures , Rûi datéç d^ 4. de Décembre, & 
r^s« ^** kicluie dans un Bref d^té dalea- 
decnaia, portoic uoe farpeja^on 
de tous les privilèges accordez 
f nfion <^i-<lcvanc|jâx5a.Saintei;c à Plii. 
^s^rnî^i^e" lippe Je Bfil &rà ^ SUGC^dèilISS^, 

fc"rc d/it- çoRiroe isiiiffi aMjCî Eccleiift^qaes 

cfmes^o^^' & aux Laïcs de ion Cenfeil ; & 

fecîcré^"' elle rcvpquw ps^rçiculieremeat 

"^ * ^/ ^rd€^s ( c« foiK les teri]^çs de 

la Bulle )iot^efi4{^44Ps lës^dAf- 

i>iere5 âiuice^s , ppur fournir auif 

frais des guerres que la France 

avoit à foutenir.Le prétexte étoir 

que ces grâces étaient un fujct de.^ 

JTçaDdaie jSc d'abus daftsleRoyau-. 



/■ 



éfivti Philippe le Bd^ itf^ 
ie , & qu'elles caufoîenc de 
randtp ifommages aux £gli&s i£ 
U3C Préiâts. Le Pape of donftc^ 
iue ce qti* le Roi démanderoic 



U9C Prélats, & autres Ëcclefiafti- 
jLies ibtts. kiaom de dicitaes ou 
e fubyddçs ^ me fut poi^ payé 
ms UQ. ordre exprès de Sa Sain- 
eté y quoiqu^is euflèot aupara- 
^t doo£i4'leur conièntement à 
es fortes dç levées. Il al>rogeoit 
\M ce n^Loyen la gulle du 3 1. de 
[uiilet de l'an 1 197, par laquel^ 
e il ayok modéré fa Dëcretale 
llericis Laicjùs ^ & doclasé que le 
loi p^uif^oir lever des fiibfides Se 
^tresimpofitiôQs iur le Clergé, > 
ans en detpânder même la per- 
rviâion au Pape. Mais pour ne le j 
'aff;e qu'en tQripes généraux ,^ il 
lonna oçdre qu|on eût à lui r&.t 
>;élëBter tous ces Privilèges, fur i 
out ceux qui étoient datez d'Or-* 
iette & d'Anagnia , afin que les' 
lyant confidérez^il put juger s'il 
le voit modérer Içui: rurpenfion. . 



M* 



I KQX. 



1 lo Demelez^de Bomfacè 

■ " ■ Cette Bulle ncpouventa pet- 
' ''''• Tonne en France , parce qfu'ôtt j 
ctoittrès-perfuadé que lé circat 
de lever des fubfîdes fur les bïeœ 
ttmporels du Clerçé pour les be- 
j^ns del'Etàtjne dépendbît point 
W P.9!*y W QVi de la volonté a« 

ard qu^a celles qu'il avoir pt- 
iUécs auparavant , foit pour ^ 
fendre ^loit pour permettre cçs 
fartçs dé contributions. Auffi fttt- 
^;g.. êlleoîffeç^St ^ihnullée comme' tes 
^^iitres pârles'Sùccéfleurs dé Bo- 
niface , Bendifl XI. .& Clemest 
y. parce qu'eHè étoît de niâlte' 
«^14^, valeur,^ qu'elle ne pouvoit avoir 
u',t '-'''• q«e dem^uvais effets, fi ellé'c^^ 
capable d'en produire quelqu'un. 
^ par une autre Bulle datée' du 
imêïpç^JQur^adre^ 
JPr ëkts éâS KO vaumè.. àiik t3hà- 



5 i;;i ■- 
' i.1 t" 1/'. 



avec Philippe le Bel. itr; 

te l'Eglife Gallicane contre Vhi^ ' * 

lit>Fe le Bel , & de dreflèr pai^ '*'''' 
leur moyen un nouveau crône en ^«fi''<w«v 
France, au-deflùs de celui du ry'„Sa« , 
Roi. II leur témoignoit dans cet." ^u^Z\l' 
cç Bulle , Qu'ayant appris Us of^ cimionde* 
frejjtons qtu tout^le Clerqé fouffroik p*^'»« » * 
4ie la fart a» Roi^de/ès Officiers ^^^'v^^ i 
&, des Barons , c'eft-à dire des f«K?; 
^jj-ands du Royaufae , // s'en ^oii 
plaint f4r diiiers Brefs jnait innti^ 
iement fde forte qu'-afrès en avait 
communi^e avec Us Cardinaux ^ 
il avait été gtrrèté dans U Sacré 
Cof0oite , quepe^rremedUrkdé 
figfanés defordrcs , il faloit Ut 
convoquer d Rame. Que pour cet 
effet il leur ordannoit de fc trouver 
auprès 4e Sa Sainteté avec toutes 

Usinfirùaionsé' tous les mémoire s ?,„,„ 
néceffams pour U premier jour de !"»«• n. * 
2^ov4!ml>rt.4s tan ijoi. au plus 
*fr^.;C!qtoit;auffi letertiie qu'il 
avoic marqué dans la Bulle pré-' 
cedenfe,ppur rapporter au Grefl.. 
fç Af oftplique cous U% Privile. 



STO^ 



TU Bén^kx^ de Bimiface 
ges concemaotlesiîibfides&jes 
iiëcimes. Qw^iljuJij^foit stmcmm 

^e s qtâil fcvitKSn smRùi dt^ 
comparoiM , m iTy envoyer q$uL^ 
qi^undsfapartfaury defandre la 
casife de Sa Majejié , sHkj^eait, 
^*dle y fitt interejpe. ^Wï kr^figet 
jfkr lequel ûhacmn nmmi À ff fréf^^ 
irer ^éf que l'omdefOpHtraiêfrdans 
cette grande j4ffmUie > itpii^ lot 
!fc^ervanim des Ziherte^ f^ . de 
i^honwurde tE^JlfeÇaéoUfm^^ la 
ilLéfçrmatien duReyamne^^Ja ij^f^ 
reUi^n d^ ^Pi % & ihèt^tm^ni 
^Jk ^0n ^vernement en Srame., 
\Qj^\il Jauroit au rejh chititr h^dé^ 
faut dam, h ftrfm^ det Prélats 
é^MJt^i n^Çy s^tl% $*t% alffin^ 
fûienî fârmkfris, w/S^r»^^ff«f^. 

très Bulles d^ui^r.^#îlk4ïîpe 
laHX Ai*fi^;ô&:S*fWt^ Or-' 



iw^^ Phili^e le Bel. 113 
cîpalesUûiverficez du Royaume, ' 

pour foramer auffi tous les Dire* ^ ^ *'* 
âeufs de leurs Maifbns , tous les 
Dodeurs en Théologie , & tous 
le; Maîtres en Droit Canon Se 
Civil de fc trouver à Rome avec 
léaPi:çbrts au jour marqué pour 
rAUemblée, Il a^voû; fi bonne 
ô^mon del*ejKâditp4sôf,djero- 
1^0ànc« qjiiHl croypii: qi^'o» lui 
xméxmmkW pipicM!^ue|aiçrain. 
te de fi^re de^ter Iç^'Ecoles , le 
fît (buvenir 4'eôvoyer. ime .autre 
Bulle ikeée du même jour aux 
deux Chançëicrs de l'Unîyçrfi. 
té de Paris , pour les avertir de Bai!««, 
faire enforte qtfil rèftât àflëz de {IS.î'ÎS'i 
Prdfefleurs dans lesClaflei; pour t^^^^^t. 
regcnrer & retenir les Écoliers *• ^"^ 
pendant Tàbfônce de teux qui 
Kprciientv^Rei]i}e.> -- 

Péu'fiè jdtars âpf es qtf on eût x i r. 

mBdtt^wbli^uffR. WsBuU^ îu^^Jc""* 

jÉiiiMiifelfc Jif{]|^$pn des privi- couchaati* 



X|OI. 



1 %4, Dhneiet, de Boniface 
" Notmands arriva enFrance^avec 

csciêarô' ^^^ ^^ ^^^ traitoit de la puif- 
icR^aic. iànce Royale ^& de la délivran- 
ce de r£vêque de Pamiers. La 
première de celles qui furent 

{>roduices,niarquoic précifénienc 
es intentions du Pape fans dé^ 
tour & ians aucun àt% artifices 
qu'on a coutume d'employer 

}>our s*in(înuer,ou pour préparer 
esefprics. Elleeft fi courte qu'-' 
elle peut tenir ici fa place dans 
toute fon étendue. Nous la rap^ 
porterons en François & en latin. 
yj^!^^y^ M Apprenez que vous nous 
ulLw$^jv7. Ttiètes (oumis pour le fpiriruel & 
>9pour le temporel : la collation 
^ydes Bénéfices & des Prébendes 
»ne vous appartient en aucune 
»>maniere. Si vous avez la garde 
Mcle quelques-uns de ces Béne-*. 
wfices pendant la vacance par la;, 
«mort des Bcneficiers^yous ^çes^. 
>5obIigez d'en réferver les friiits ^ 
ïsà leurs Succefleurs.Si vous avez 
t»cônferé quelques Bénéfices , 



•• * • » '^ ^ ' * • 'a 



_ 4vec Philippe le Bel. rtj _,; 
«ous déclarons nulle cette Cù|,« 
lâtfôh pour k droïC' & tious f-é^»: • * **"* 
vîibWsiôk ce &u5^'ea|aà^'a' 

rejiutez héretîqiles. Au ï^âlais U 
dô Latranle y. jourdë pecem.«« 
bre,Vàti f^de nôtre Pontificat « 
L'à'dyetïe au Roi é toit fans au- 
cun des titres d'honflèur accou- 
tumez y & elle avoit pour tou|;é 
înfcription : Craignez^ Dieu ^ ^ 
^ardex^fes Commandemens. 

BONIFACIVS.éc 

P H I L I P P O 

F&ANCOflUM REGI« 

4 

Beum time ec mandata ejos obferra. 

^cire te volumus , quod in fpirU 
malibus (^ temporalibus nobis fu^ 
hes. Seneficiorum ^ pr/ebendartim 
ad te collatio nulla fpeBati ^ fi 
aliquomm vacantium cufiadiam 
habeas ^fruiius eorum fuccefforl^ 
hs refirves : é^ fi au/e contulifii , 



1 1€ DcTnelts^de Bomface 
cottatïôjum bfiji^fmodi irritMm 2r* 
^^^^ cemimus j ^ quamwmii faS^ft^^ 
cefferit y revocanms. AUuâ amtem 
credentts ^ Méereiiccs repmtamus. 
DatumLaterani ITornsDccembris^ 
rmtificatms nofiri anno 7. 

La brièveté furprenante de 

cette Bulle^ & la ^Im-etc <les ter* 

mes dénuez de tout adouciile. 

ment ^ Pont fait pa£èr dans Teil 

prit de bien à^s gens pour une 

'Spotide^^piece fafpeâe. Ceux qui pour 

Txt?^'' rhonneur dufaint Siège ont ta. 

y^^^r^ ché de fàuver celui de Boniface» 

urdia sacif' ont foupçonnc Pierre Flotte d^n 

être TAuteur , eu du moins de 

ravoir extraite d'une autre plus 

étendue donnée le même jour,& 

de l'avoir envenimée dans la vue 

d'aigrir le Roi contre le Pape. 

Mais quoique Boniface eût avan^ 

vtexxrtSf ce luî-même cette accuiatioi^ 

^^*^^* dans un Confiftoire de Tannée 

/uivante , on a vécu trois cens 

ans depuis fans la regarder autre* 

ment que les autres Bulles vérin 



avec Philippe le Sel. 117 
tables^ où fe tri^avenc les mêmes i , ox, 

i Prétentions. Elle €(k dans tous 
es Hiftorîens qui oât rapporte 
ces démêlex , & dans la Glafe 
même du Droit Canon, comme 
une produdion incontéftable dé 
Boniface. 11 eft vrai que ce n*eft 
que Tabregé d'une autre plus ë-' 
tendue dont nous allons parler ,^ 
& qu'elle eft d'un ftile concis ôc 
Sort contraire à celui de la Coût 
de Rome^ qui! eft toujours diffus 
&obfcoT. Mais Boniface l'avoic 
fait dre^rainfî peur donner un 
précis féparc de Ces prétentions ^ 
& pour les faire entendre au Roi 
tout d'un coup & (ans ménage- 
ment. 

La grande Bulle dont elle ctoit Preure*, 
l'extrait , &qui devoit être pré- B«!^Vi^or, 
fentée au Roi dans les formes or- ^'^"^^ 
dinaires, feft celle qu'on connoît 
par ceÀ premiers isVots, j^ufculta 
pli !^ oà parmi quelques termes , 
de civilité, 6c fous diver fcs appli-^ 
caiiojcis de ^Écriture afléii pei» 

F4 



de» Bioi$.)V&dd(bbtigcatttes poér 

lA^|)erfoiine>;de vPliiiippe le BcL 

]je. début de U pièce efiNqueDiea 

^enm.ci io. ^ établi le P»pc y&r/^ *^ij d" /« 

7mfe/, ckiïv^R^aumes ^pwrtirrMherydâjnruiTe^ 

tV^. ^ perdre 3 rf<^/^^r 3 Uijier & planter:^ 

^^* cju'ainfi^.:Philippe le Bel avoic 

grand tort de ne pâs fe croire a(^ 

£ijéti à Boniface : ra)foiinen\ent 

fondé fur une falfifîcation de l'E* 

criture^Sc fiir^une équivoqite qai 

fert à faire eoaibndre les deux 

Puifiànces. iW^ » 

LePapejprès avoir dccktré4é 
Roi infenfe;Q- infidtU , s*ilvrefii- 
foit de le reconnoStre pour fon 
Supérieur dans le temporel ^ lui 
reprocha , qiCilfoulloit fes Sujets^ 
qi^il opprimait Us Ecclejiafiiques ^ 
quUl fMndalifoit tous les Grands de 
fon Royaume j ajoutant qn^ilavoiÉ? 
fauvent averti Sa Majeftè de fe 
corriger ^é" de gouverner fe$ Etats 
en paix. Que le Roi ay oit efe pour^ 



avec Philippe le s eL 119 
voir auxBéiteficés vacans fans pcr^ 
mifB^n du Pdpe 3 à qui ces provU 
fions appanemienty ^ qite cespro^ 
vifions s* étoient données fans exenu 
ption. Q^il fe faifoit Juge dans fa^ 
propre caufe , ^ qi^il ne votuoit^ 
être juge de perfonne pour les maux^ 
que lui ^ les fiens avoient caufet^ 
Q^il faifoit Jaifir les biens des Ec^ 
cleftaftiques dans le casoà il ne lui 
ètoitpas permis de le faire 5 & que 
ces violences avaient expofe le Cler^ 
gé à de grande s vexations. Qjlilop^ 
frimoit fm tout dfune manière très^ 
indigne l*Eglife de Lyon , quoi* 
qu^elle fut hors des limites de fon 
Royaume 3 comme il pouvoit Ven 
affurer lui ^mkme par la conHoiJfan^ 
te certaine qtf il en avoit^ ayant été 
Chanoine de cette Eglife avant que 
d^ètfe Pape. Que leRoirecevoit le 
révenu des Eglifes Cathédrales pen- 
dant la vacance du Siège j ce que 
Sa Majefté • ^ fes Officiers appeh 
/9/râ^ Regale par un put abus 5 dr 
éjp^il convertiffoit ces revenus à fon 

F 5 



X)«X< 



^ 130 Démhlexje Banifaee 
2901. propre uftff ^ de forte que ce qni^ 
avoit autrefois été donné en garde 
aux Rpis pour être eonfervé ^ ètoit 
tonfumè par eux contre tout droit ^ 
toute juflice. Qju les ytrdiens de 
cette Regale étoient des voleurs ^.^ 
que cette garde prétend^ rfalUit 
qu*à la ruine des EgUfes ^ (^ ri ètoit 
qu*un manteau pour couvrir toutes 
fortes de violences ér^extorfions. 

L'incencion du Pape avoit été 
de renfermer dans cette Bulle 
tous les che^ dont il avoit don* 
né des inftruâions à TEvêque de 
Pamiers , hors le point qui re-^ 
gardoit la délivrance du Comte 
de Flandres dont il n^étoit plu$ 
queftion. De forte que pour au- 
torifer la hardieûe que ce Prélac 
avoit eue d'appeller le Roi faux^ 
monnoyeur ^ ou corrupteur de 
la monnoye , au fujet des cfaan-^ 
gemens que les befoins de la 
guerre . avoient apportés dans 
les Efpeces ^ il mit au nombre 
de ces griefs cette altération 



avec Philippe îe Bel. fjt 
âês moiimxycs , comme (î c'eût ' 
été la ruine des peuples. Il lui 
fit enfeaidfe.eûfuitc V c^' après 
i[ai>oùr ^nveni^ averti iie fis de:^ 
voirs y^i^oé^irtirfinvtikfnent , // 
àvnrpûur dernier remède mandée 
li9)ne^iesPfèl4ti , les j4bbez^ , les 
Chapitres , t*5* les JDo&exrs dtt 
Ktyaume y a^ee permijffiort auM â 
Sa 9^2^]H)^'eiiV4>y€f de fa parti 
^^ ^Éei^e^iMs 'avtnent vùuIh 
ex^fef'^ ^^ùï i en rejtttuntlafâu* 
te de fdntidé îéjMifrts fur fis maur 
*vais^ \Génfiillerfi'*^ ^maié qiiU itoit 
itvàjidtirs ine^cufablerde les retenir 
prèrjdebti ^^âum "Ncvis cptil lui 
^avùH fait dMièr. Après une loni 
gue déclamation doncre ces Corn 
ftillérs , qu'il accufoic de s*êcrô 
rendus-Iesmaîtreiy de Pefpric dd 
^oi^il pafl& ab déflèin delà Croî* 
fxé^:, & dépldra le miferable état 
de la Terre. fàinte. Il exhorta le 
Roi à rétablir promptement le 
bon ordre de fbn Royaume, afin 
qu'il pût enfûite vaquer à une 

F6 



11 ou. 



'»'*^* ùic 



.' I^a.pttbUjC2|tiûa d»jaM$eiHaIIe 

fie» ^'avipicle' Jfipii d* AUMcc 
le .kpi-odievix au.Clergé.^ ^x 
peuples.de fbn Koyaua^JEc poar 
colorer des apparoocesde la juf- 
tice & de iHuvigiUace paflhorale» 

lêseotpepnr^&ifinhHittttJ^ fitr^les 
droits de.ia.Çoiii»noa- de JFi-ao. 
ce , il tâchoit de .i^ic^ legarder. 
Pliilipp9e4e Bdl/$Qniflqe>Yfibeile â 
l'Ëglife. y &j au .Baftett^^.gQnërai 
dotv F44éle8uvidi£i»ib|iinFe«aali^ 
aieufemenii <!$)& psotieftacipns. ^^e 
Q». Prince ' avoic. tonjoul:» \ ïaice^ 
d'êcce> ipao^^ceia^e^c, vMonis .à 
. l'une. âc,i iîaiitî» poufil© fpiâ- 
tittl. .l| nçxitkfÀtJfy ùÀrç, paflèr: 
ppur un iifurpateuj.dçsjçerresde 
les voifîns, feignant, que les Pairs 
du Royaunae même^es Comtesi 
cr^ift p»J & les» Barom k plaignoienr de 
ai. Ac4d. ^gj violences. .Mais ccEce accufa^ 
tioa a'avok ppii)£ d'autre fondef' 



'Ait H Philippe leJBeL ï 3 
ment que les conquêtes que I 
Roi aypit imts fur les ennemi 
en Guyenne & aux Pays-Bas^ &1 
que le droic des gens rendoic léJ 
gipmes pi^iif la jtutiçe de fes ari 
mes. Pour ce qui çft de la prOfi 
cedare contrôle Comte deFlan-* 
dre$ , c'ctpit en vain que le Papei 
la regardoic comme iHiè violence 
ioj^fte & iU^giritoe^pàijÊque ce; 
Prince cçoiF .paii? du Royaume! 
& Vaflal; du Roi. : ! ;, 

Boniface prétendoic oueleRoîl 
fètoit obligé de trouver oonnei &i 
valides jtafite$ les proviQpQs de$' 
Bénéfices qui fe doi^t^oienç en 
Cour de Rome^ fans avoir égard 
à la Regale. Mais le Roi çroyoiç 
ne devoir p^s renoncer à un djroit 
qui lui avoie été acqi^.par Tes. 
Prédçceâe^rs^ foit çp{»n\e Foiv- 
d^tçurs/oit comme. Gardiens^ & 
Proçedeurs des Eglifes. llfoufe- 
ndtque par le» mên>e droit les 
fruit$ penda^nt la vacance lui ap- 
^arcçûoient^&^ues'il les rjçn- 



itoz. 



<]ii'<)n ne porckc le^tiIaHmesiqt»*^ 

on avoit mites ic<intirel:«i»j4e«ft6i 
im Juge comp^tiedt , ^ «a Siège 
Apoftoliqoe, parce ^ue Tôwtftiie 
coinnôlrcexle l>4flËùi-e- duComte 
àt Pi«i)dN|s^ 9c <te)C6Ueiie4*Êvê* 
<|ae de" P«iMte>» j^l «këtohéil: i 
rendre PhiHppe-le^dpàltië-efl ; 
leurcaiure,<Sc pâPConTéqnetità le 
Mmetçre à fbniTr^suâal' ave^ 
eiix. Mats l'iiutcwiçi^^^^of^ie é- 
tane fouf éraine dàtis'^s^dioiês 
temporelles ùuieculietési k Rot 
avoir raifoo devooloir êrrejage 
dans lès difficsukez x|m Mâoieat 
encre lui icfe»Su)«ts. ■"■/ ■>■' ' ■■ 
Le Papeïûppôfoîtfâtix-,efli adu- 
lant perTuadcr que les Rois& les 
Magiftrats Laïcs .n'ont aucune 
autorité fof leë p4rfofines & ftnf 
les biens ec «lié fiiafti<îiues. Il l*a. 

voit ainft ap^lâs M l'un de ièt. 



cer que cexxsi çxnhitGR «loic (de 

dfoiCjdivifl y qil0iq«e c&d&i&uiK 

iaveaitfm; ;pi}feniscti; hamjàoe. 
Qvtoi: à l'Ë^fe. de:Ly<9n,^ot \\ 
le v<^ta»j^<i;ÀT<»r bieii étudié ks 
priyileges^, :IeJ.djrQics.&k$ libér- 
iez ^Igri'qa'iitmtiîcottbCbâoome» 
il. e^'o^cftio .qa'elie^^fleiïQftnotC 
£>ic Ie$,R((»9 deFrooce pour :ib 
FoQ$b4ietif8i dequt etk «vsk»- 
eu .C(msrle<i biens donc elle jouii^ 
loic. C^«Qt)àituS filas rAifon que 
]e> PjapecOtCftqttoitjd^ns farBu^ 
kdroic-du'RioivtQtt.cbAQcie ra4 
hiiis de texfifaAuâèmeaK de Umo^ 
poye v«« lejcbaocemetttde? èG 
peces', lôk«i!ber»eceSt«& de fi»a 
Royaume. C'eftuQ |>Q9vj9icqtt'<< 
tH>iie«*eft.'pas avifé de diïpuiier. 
au nioindce Prince d'Italie; ou 
d'Allemagne , où eecce pratique. 
;(!: fréquence. Enfin il n^ a poinc. 
i'articies dans.cecne Bi^e it é-. 
Eendue^ quineÊUËL vpiri opel 



«»<fr 



1^6 BimhUxJU Èoniface 
p«nt l^erpric de rhomme peuc 
' * ^ '* . s'ikarcûr 'des raglos de< la f tiMice 
& de Ufvéskë Joriqû'il s'eftiaiC 
fc aveugler par ibn^ambirioii. 

Ceft dans^ cet écat que fe trou, 
toit Bomface , lOirfqi^H >^réten. 
doit que Philippe le- Bel (qu'il 
compaioit injurieufëment àl'Ido^ 
lede^^/, paf une ridicule aliu-^ 
fîon à fon fornom ) opprimoit la: 
liberté de l'fglife j parceque ce 
Prince refufbic de jreconnokre 
un empire abfolu & defpotique 
lue cePape s'attribuoit $ qu'il ne 
(e rendoit pas Texecuteur de &s^ 
Bulles ^&^ qu^ii ne les faifoit pas 
executJs^ dam ionRoyaume. Plii^ 
lippeanfiflTuîa'^paixfes Prélats S^ 
pait'ièsiiMttitiiaii f £ivoit< que la. 
puÉâfaâkzefpttkiiatieiiuBape n^eft; 
cfib^kimfim^lèJliM^^ doir gou- 

tiouides Canûn9.,:& :â»m>f atune 
auioiaicé fauveraine âtarbicraire.' 
Ainil il écoét pecfbardr que le 
faifit Père/ n'a a:ainin droit de< 




nittHi^meiui , Sb ' ceytnftie bon; ioii 

Koy âumcr|itiû lAè t/tssofcmpm^^is'^ 
fbûrids ibde^4Briacds cp^ ib 
letKtk'pas ck hif. Avâotlm c'é^ 
toit dé ja>iune maxime connae; 
qu'aùoûix Ecdëftaftiqueme pou- 
voie fo^dn du Hioy^iimè &ns la 
voloncë!âQ^>pQrmcifiŒln;duj3Prinu 
ce , coRime<Hifïbipài^i Ârcfasi^i 
que de/ sKams ' Valant autrefbist 
déclaré ait >Pi£pe(ÂdnenlIb ; 

Les R<ifii3iiiS}itàiurijdéTOiMe:iiâynâ^^^ 
qu'ils étoimt^aoit MoaUsadai^.^'^"^' 
Papes^utéat fa«m(iQjd»'u(ie fidl^ 
û infbuteiia]»i£^lk^'aiiDbiârée.dmi 
Regiftf es du yatèqaovoà iburne' 
trouve piorqùc l^ioiioievcaûceu..? 
saut ii^xàedidi:to îdè lia Teii?e«^< 
iaince.^ GlemoiciV^fiar confide^: 
ration potur Philippe le Bel ne {à 
contenta pas dé la révoquer ^ 
mais il fît encore rayer tout ^oe 

3ui pouvoit déplaire à ce Prince 
ans le fragment qu*on en: vau- 



l|ai, 



140 DémeUf^ Je Boni fa Ce 
& par le mitiiftei^c <lè iès' <5ffi- 
cicjrstciite le Pr^kuf âvoît <^-xt- 
r^té jfcfoâniiVa làgtttaè ëé^KJTr. 

fpcciaax j)rët«Kte'<le^fôiCtë^ 11 
avçrtit Sa Majefté'^dô^^âë'^îfe 

faire de pareilles» ^tfttttft^rïfèy 4 
l'avenir. 11 lui dëfclâre»7*j^<? j? 

elle fia des>t;c€ufes fuffifantts pour 
jufiificr cette aÛhn , tlie avait en^ 
couru les cenfures de tEglrfè , con- 
formément au Canon qui défend 
de porter témérairemifU la main fur 
un Eve que. ^^aurejleilny a'uoit 
point de Laie qui ekt aucune puif^ 
fance fur les perfonnes ecclefiaJlU 
queSy foit régulières ^foitpculieres^^ 
^ que la garde royale dontt^r- 
chevèque de Narbomte étoit char^ 
yé^ ne pouvoit être une raifon vala^ 
ne pour ne pas délivrer PEvèqut 

«__ de Pamiers fut i heure. 

%\Q%^ Cependant Pierre Flotte qui 
étoit parti de Rome peu de jours 
avant le Nonce Jacques des Nor- 
mans, p orteur de tant de Bulles ^ 



IJO», 



<rt/i?f Philippe le Sel. ¥41 
fàchanc ce quei fcontenoient \qs 
ordres du Pape , àlk foliiciter , 
l'Arclievê(^ûe àt Narbohhè , 8c 
prcfTer le jugeraerit de l'Evêqiie 
de Paraiers .afin que fon pfocès 
pûc être fini avant l'éclat que ces. 
Bulles dévoient faii-e dgns le- 
Royaurne, Il lui préfenta devant W/s«£,, 
1 accule même un A<^e où é- '«»'«* 
toient fpecifiez tous les crimes ^^*"*^'' 
dont cet Erêqueëtoir chargé. IH 
lui offrit de la part du Roi l'aide ; 
du bras féculier , & lui ficcnten- ' 
dre combien il étoit dangereux 
Jour le repos du Royaume , que ^ 
le jugement de ce cri^pi^jel d'H- ' 
çat fit différé plusiongtems. il 
lui lignifia en dernier -fieu',' que' 

j'ilrefufoit defiMtftcô <lôiKs5M.'éïL .- 
roic ^requi^^ou $'ifc^Y«ppej*t^i^.v; 

le foin & la..diJigetïce né^efai^ ->(> 
e Roi à fon 4éSAmmifçtmi"ci>^^. --:.- 
ju'il . CQimJ|nfte^t.de %r0 «dy^ ■ -' - « s 
:onferv^fi l,^fet>jq^f &^^^^}Mi^'.- 
efte ,^^_, l'êj^-dje-fes Stfféfe '- 
iw d«ïpfiKlf»éàç.,qù;oHi=at=iJh J ^ 



1 4 1 Simih^ie Sonifaee 
exemple <kl'fifréqiie JOrhiUfieL ' 
'^^^ L'ArchevAqueptfita^ieQieiif 

iiçu uo Pâ[pe de recevoir le» in- 
tfonnationsfic les autras înftnif- 
^CfOQS 4u procès criminel tle I*£- 
v^nEi&|iie \ qall s*ëtc»c Êsiic envoyer 
;<diiB\>{ffiâiice { tfiB lie faine Père :^vic 
e iSASffiràr jqii'ii^ érott hor^ decciice 
^Ovap'Jrài^te deilie^ )tt{l3€erd& : é^ 
sde^V^ifiitês avdrcs» Mais*, il %e 
V chàiigéa pâs^le^teflein qu^il ayoie 
-ide «Iç'&airer,) it ponren Yènir 

pt jrai^àl* Ceft'âeqtt^itenttepikide 

. ^fbii«^afui(^Bbliedui34deJan«- 

Véfer M'i)\ner i fi^i* adrçffôeè l'Arche vê« 

Proivci 

choifis 
^te^ Suffi^aAfr delà PfOTt , 

-apou£^4^^>S^^ ^^'^^^ loi 

t^i^^^eidàttt^>#.l^ 



^ ^itesdè Bteièf s & de>MagtiélQn. 



avec PhiH^ le^Bêl. 145 
qu'outre ceqii'UaYoû apprise TToT 
a d€achar§es ëofiC l'£i^ * * 

jodruic. Pour ceccâbc 



23^ 



il leor ordonna de commdbcer.iiiv/ 
>ar la mts de la piëflkicfeâfâflè'^^^^^^^^^ 
k Juni<iiâioBLuic8'SëaiiièrapAÇd3ni:i? iî^ 

fes^ biew j tarte difeicWnDîàmf-cjlcl^^^'^ 

ceax^qofil pDâËrd0itié*akiq[^ 
mettre ^£vê<)liK^èll[>pfit^ 

il ëkoîc aéctsfisi & tbmdS iem;^^* 
vayofttés artîeleë %ec^e^«dans 
ÇdL. BUlte ,^ cdiMAbonf les àm. avoit 
envoye^z es? ihiisitoœ^^}irè^ 
ils éeYoféà& l^âare 0t icèUoD le 

tora«ièsy Renvoyer ^Rallie svec 
k BQlè&cblB<!sin9t)0ùIis .dKidês , 

teyfasnxèttdfttkeedofl^^MAtie 



> 



i'j^4- l^énthtexje Benifaee 
' plus occupé des encreprifes dd 
Pape fur la Souveraineté de ià 
Sftï; Couronne , que de l'affiûre de 
cet Evêque , n'eut pas la patien- 
ce d'attendre le jugèmenc de 
l'Archevêque de Naibonne. Il 
donna ordre à fes Procureurs 
d'en abandonner la pourfuites & 
par confidérationpourla digni- 
té épifcopale, il voulut qu'on le 
rendit au Pape fur la demande 
que Sa Sainteté en avoit faite aux 
Juges Ecclefiafliques. Mais il prie 
occafipn de cç renvoi pour le 
chaflèr de fonRoy^vime avec le 
Nonce qui avpit apporté les Bul- 
les de diflcntipïi , & qui avoit fol- 
licité la délivrance de l'Evêque 
de la part de Boniface. 

Après la publication de la 
Dn procède grande & de la petite Bulle,où le 
«France Papc vouloit contçftcr & ôter 
Mu/priS au Roi la Souvçraiiçté te,a(»po-. 
ïa Pape, relie ôc le droit dç ^g**^^ » on ju- 
îef frS- gea que puifaue^Bopiface avoit 
EwM. • eniieremcns levé le mimique ,, il 

' -- étoic 



^avec Philippe le j$el. 145 . 

étoic inutile de difFerer plus long. 

teiTis à procéder contre fes en- ''^** 
treprifes par àcs voyes directes. 
Philippe .affilié de fan Confdl 
commença par deux Edics , donc 
l'uD confirnioir& prolongeoit la 
tléfenlè qu*il avoit faite de tranÇ. 
porter m or ni argent,ni aucune 
maxchanddfe hors du Royaumij 
l'autre noarquoit aux Officiers 
Royaux 3a conduite qu'ils de- 
'voient garder pour la confcrva- 
jion desi2%^/^,c*eft-à.direfeu, i,î,,er,,.x 
jement de tous les biens & rêve* S'^- ^^^^ 

1 A. n» /• , Pans, n.Yir 

iius ecciefialtiques que ks Préde^ ^'ù fc ttouri 
cefleurs & lui avoient accoûtu- ^^^* 
mé de recueillir pendant la va- 
cance des Evêchez^ quoique fè* 
Ion M. de Marca la collation Açs M«ca , ^ 
Bénéfices qui en dépendoient v ^•'''"^- ^* ^ 
Bt auffi comprrfe. ^^ 

^ Le Roi ràfolur enfuîte de fai- 
re brûler la grandeBulle,& choi- 
fit pour le jour de cette execu* 
jtibn le Dimanche d*àprcs la Pu- 
Vificàdoa dçla fain«eVicrge.C«ft 



i 



T46 Dèm^ZexJit Bfnûfact 

ce qui lé fit en préfènce cTuii 

'^^^ erand nombre deSeîîniears , & 
fofc f 9« d anacs penonnes quaiifaees qm 
iê croQvoîear à Paris , & qui fii* 
tcu appellces au Pafais pour ce 
£ijet. L'aprcs-micti on fie publier 
cette aâion a (bn de trompe par 
tontes \t% rues de la Ville ^ & le 
décri de la BuHe pafik ^aftice 
^ians les Provinces. DoozsejâDrs 
iuirès cette exécution, le iloi dé- 
clara par un Ââeen pré&nce de 
toute (a Cour , des Grands.&xles 
Pairs du Royaume qui ie xen* 
contrèrent , q^d defauouoir fan 
fils pour héritier de la Counmne^ ^ 
eous fes autres enfans qMLpomr^ 
rotent y fucceder ^ s'ils ru^nnoif 
foient av^ê^ffks Jteux me autre 
PuijfancequeeelkieSiieu ydçifm 
feul il dependoit pour ie tempmnei: ^ 
4fu fils avouaient tenir kHôp^ 
me de France ^ aucun henmxe "oli 
vane.. ■ '^ ' - -- - '^-'^ :*v. 

On atrroîtpà en demeurer âf 
il lès Courtiiamr prbiftanc lie la 



* avec Philippe le Bel. .147. 
facilicé du Roi,tfavoîenc porte 
<ie plus en plus fonefprit à la ven- 
:geaiice. Ce fut à leur inftigation 
qu'ayant perdu toure confîdcra- 
tion pour un Pape fi paflîanné, il 
voulue répondre de root à moc à 
la petite Bulle, & enchérir en- 
core fur la dureté de (es termes. 
Ijéi Réponfe eft auffi fuccinte que 
laBuile 5 & quoique ce nt loit 
iqu'^n a(îœ pitoyable moDument 
<le la foible^e humame,non plus 
quela :petiteBulle deBoniface , 
leaisaifôns qui nous ôn^c faitpro- 
d^urç l'une ♦^«e ib^fF^ent poittf: 
ipie ÛOU5 fuppriniions Taucre ; éc 
<«kt^dUutant tnbins qu'elle con- 
ticntvplus 4e vérité fo4is une àd- 
4àre0e plus injurieuië & plus in- 

Jippc. par la gçace de Dieu Roi « 
tte francc , àf Burnifaçe prérén- ce 
ilaFaffe , peu G\i point de falut, « 
"Sachex y grand Fat ^ que hipfus «« 
«e ionwBCs JR^ à perfonne «t 
prajr le temporel j que Iai:ol- « 

Gz 



1)0». 






J^OZ*. 



14X î>emelef^ deSûtûfkee 
' M latioa des Bénéfices ^dcs Pr.é^ 
«> bendes vacances jious appar^ 
^^tient par le droit de notre Cou* 
;»> ronne^ & que les fruits de leurs 
;>i revenus foiic à nons. Que le$ 
^ipravifions que nous avons don* 
4> nées y &c que nous donnerons ^ 
•) font valides ^&pour le paile &c 
:» pour l^avenir^ Se que nous fpm^ 
^3 mes yéiblus de maintenir dans 
;»> la pofleffion ceux que nous y 
*»> avons Hvis« Ceux qui croiront 
^> autrenàent feront réputez fous 
:»» & inienfèz.» A Paris , &c. 

t mut rus DEl G RAT l A 

Fn ANC OKU M Hex, 
B ON I F AC 10 

j6e gl^cQÙ pro fummo PontifîecyialttCeniL 
* jnodicam , feu nulUm. 

s 

Scidt maxima tua Fatmtas in 
Umporalibusnos ali£ui non fabeffe^ 
JEcclefiarum ac Pr^ebendarum 'v^ 
fantium €oUasiûnem ad ws jurfi- 
Tf^a 2^rtmu yfruBus carum nàf. 



î««l 



avec Philippe Te Éeî. t^ ^ 
ftos fâcere ; eoîlationes à néiîsfac- 
fas ^ faciendas , fore validas in 
Pr/eteritum ^ fututurt^^ ^ earurA 
pojfefforùs contfà omHèi virilite/noi 
tueri:- Sècàs dkt^m credentes ^'fa-^ 
fUâs^ dkntentts reputamus. IXa^ 
iûmParlfius iiè*c. 

^'Ccux qui ont tâché' de fafire s/««rf,/rt 
pàfffltt -k^tîte "Ô^iUè i)out uûe Ti. ' '^' 
^îcfcè ftiîJpbfêe^ xJtit triï cbrifé: 

quéttî nient pbûtrôir aoffi révo.- 
qtlier en doute ïz' Vérité de cette 
Répbftïe ; k înEfettèrPiine' aîulE-: 
bien qtfë^l*iûtté /îirPreïrè ][^lot- 
•^ \*1^paiânt-qiïe crMiniftte 

auroit fsiii accroire au Roi fbri 
Ma^iâ-e que la petite Bulle qu'il 
avoit fabriquée, é toit véritable « 
ment du Pape Boniface , & qu'il 
y Ivôtt fait lui- mênie,ou feiit fai- 
re au Roi cette Réporrfe pou* 
àtJgmenter la querelle & brouil- 
Jèr les deux Puiflances d'une ma^ 
mete irréconciliable. Mais cette 
i^tfjeéltire n*eft venue que de 
certains ^e^rits fcrupui&gx & 

G3 



î j o Dimefex^ié Boni face 



^ bien intcntionaez, qui ont cHen 

ché à fauver tout à la fois ^hoI^i 
neunle Boniface&celui de Phi- 
lippe . La Rëponfe n'eft pas moins 
avérée que la Bulle , & i\me ic 
trouve auffî répandue que l'au« 
tre dans les Ecrits des Hiftoriens^ 
des CdnonHles Se de plufieurs 
autres Auteurs. 1 1 étoit fait nicn« 
tion de rune& de l'autre dans la 
J^^^'.^.f:Glofe du Sexte, c'eft-à-dire du 
Mj^-^^X'-fixiénne Livre des Décréta les ^ 
dont l'Auteur eft Jean- André di 
B^utùgne , qui vivoit quarante 
ans après Boniface , & qui avoir 
ajouté que ce Livre des Deere* 
taies n'étoit point reçu en Fran* 
xîchcf, i.x. ce. Mais les CorreéleursRoniains 
unfvMf.^* ont retranché cette obfervation 
du Canoniftedans leur édition , 
avec plufieurs autres ciiofes im« 
portantes , fous prétexte de cor- 
redion. Ce qui a été fuivi dans 
toutes les éditions du Droit Ca- 
non , faites depuis ce retranche*, 
joient, au ^ran,d préjudice de la 



avec. Philippe îe ^eZ i J t 
f éricé & contre Ja foi publique ^_^^^ 
que l'oiï doit garder à la podc^ 
rire. 

Le Roi Philippe non content vîiiani , 
d^avoir f^it au Pape une Répon- Mwcf îe'^'^ 
fe fï peu refpedueufe, & d'avoir {^^"VToTfl 
fait brûler (a Bulle avec tant de s?'^' 

g* t' « .dit 



•ils ont 
que c'é- 



rormalitez , voulut encore inte~ toitie com- 
refler fes Sujets dans la dcfenfe ^i iwc 
rfe Tes droits , & fe munir de leur co?if|,coii. 
approbation contre les entrepris ^^!^^*»j^*^^ 
fes de Boniface. Cefutdanscet- rayant avec 
Éc vue qu il convoqua vers la mi^ 
Carême les trois Etats de fbit 
Royaume , qu'on appelloit ei> 
core alors leParlement. L' Aflem* 
blëè fe tint le lo. d'Avril dans 
PEglife de Notre-Dame de Pa- 
ris , où fe trouvèrent avec les 
Grands & les Prélats du Royau-. 
merles Députez des Villes,Com- 
munautez , Chapitres, Univerfî^ 
tez,& les Supérieurs des Maifons ^f c^^î^f^j; 
R elieieufes. Le Roi y fut en per ?'?»«'« » 

r Q,M /? ■ r V W^^- Univ. 

ionne, cc il y fit propofer par Ion t. 4. p. 14. 
Procureur Général ce que lewo/nis. 

G4 



ï j 1 7)fmelex^ de Sonifaee 
^ Nonce du Pape étoit venu Tu» 

' ^ ^** déclarer de la part de fon Mai- 
tre , couchant la Souveraineté 
temporelle , 8c la ckarion des 
Ecclefîaftiques du Royaume de- 
vant Sa Sainteté. 

Pierre Flotte , qui depuis îott 
retour de Rome avoit été faic 
Garde des Sceaux , ou Vice- 
chancelier du Royaume , fît uai 
grand difcburs à rAfTemblée^ 
pour lui faire remarquer les mau.- 
vais dedeins qu'avoit la Cour de 
Rome fur la France ^ ô6 le tore 
iju'elle c^ufoità TEglifè Gallican 
&e par les réfervations 8c les pro-^ 
Vifions d*Evêcheî , 8c d'autres 
"gros Bénéfices en faveur des E- 
trangers qui ne réfi^doieht jamais^ 
quoique ce fut Tintention desFoni 
dateurs,8c la volonté dePEglifê.Il 
repréfcnca^ Que tome la difpofittjoh 
^apayjp ^i des Bénéfices du Royaume alloit au 
Pape par mille artifices , farts que 
les Eve que s pujjent les conférer dans 
leurs Diocefes à eeux dont ils a^ 



avec Philippe le Bel. 1 5 ? 
voient éprouvé la vertu ^ ^ dont tlF 
tonnoiffoient le mérite. Que l^Eglife 
Gallicane ét^it.fçrt furchargée de 
beaucoup de nouveaux impôts ^ ^ 
quil fe commettçit impunément de i 
violences (jr des extorfions de la part 
des Traitons ^ autres Officiers de 
laCour de Ronie. Que les Arche^ 
tièques fe trouuoient dépouillez^ du 
pouvoir (jr de la. junfdiiiion qtCils 
dévoient avoir fur les Evèques leurs. 
Su^ragans ^pardes exemptions (^. 
privilèges accordex^ par le J?ape:> 
Que depuis quelque tems la Coût de^ 
Rome avoit fait en forte qu* on eut 
recours à elle pour toutes chofes y ^ 
que rien ne s^y f ai fait que pour de 
forgent^ ce qui étoit également hon2 
taux pour le Jaint Siège ^ pour la* 
France. Apres avoir proteÂé poul^ 
le Roi,que Sa Majefté né recbni 
noiflbit point d -autre Supcrîeut^ 
qne Dieu dans le temporel , il 
^jouta^Qu'avant t arrivée duN^on^ 
€e en Froncé ^ t intention du Roi 
itoit de mettre ordre aux entreprifes.- 



lîoi. 



JJOl. 



rj4 DemJexjie Sont face 
defes Officiers fur les gens efEgUfi^ 
après les recherches exaiies quUlen 
aurait fait faire. Mais que voyant 
la frècifitation avec laquelle le 
Pape voulait prendre connoiffarue 
de cette affaire ^il avait différé te^ 
xecutian de fon deffein y. pour ne pas 
donnera Barùface leplaifirde pau-^ 
voir dire qu^il ne Saurait fait ^«*- 
aux follicitatiens ^* par le cam-^ 
mandement de Sa Sainteté y qui^ 
"^ aurait pas manque ien prendre 
droit pour autarifer fes prétention^ 
de Souverainetés 

Flotte ayant fini §on difcours 
par use dëciamatbn coBtre ïx 
perlonne du Pape >& contre \z. 
Cour de Rome , dont î\ prétei^ 
doit avoir découvert les intr»- 
gués durant (on fèjoûr en cette: 
Ville , le Rordéclara aux Etats v 
quetont le fujet de leur Ââenir 
blée rouliok fiu? kqueîlicm de 
favoir à qui du Pape ou de lui Ifi 
Royaume de France était fujet^ Le» 
JE.ta£5 répondirent par leursOra^ 



a*ûîc Ptiltppeîe Set. i j-f ^^ 

leurs 6u Députez , que ce point ^^^^^ 
ne devoit pas être mis en qucf 
cion y & qu'^» ne reconnoijjoit en 
France que Dieu ^ le Roi pour Su^ 
férieurs dans le temporel. Ils prié- 
rent tous d'une voix Sa Majefté 
de vouloir prendre fous fa pro- 
ceclion & fa garde par^^icuHere 
le Clergé , la Nobleflè & kPeu- 
pie de Ion Royaume contre les. 
Puiflances étrangères j ce que le 14 tom'iv 
Roi leur promit iolemncllement, "^^-u^ir. 
& qu*il exécuta par un Edit pu- 
blié peu de temsaprcs# 

Le Roi après avoir éprouvé 
ainfî la difpofition de ks Sujets à 
fon égard ^ convia le Clergé & la 
Noblefle de vouloir déclarer 
hautement de qui ils reconnoif- 
fbient tenir leurs biens , parce 
qu*il craignoit que le Pape par guîh. Kan 
ane conféquençe de la préten-.^" ^^^^' 
rion qu'il avoit fur le temporel , 
ne voulût faire paflèr le Royau- 
me de France pour un Fief de 
l' gglife Romai ne » comme ceux_^ 

G 6 



ZfOft. 



Dapuy,p.iî 



I jtf Démelexje Sanifa^e 

d'AngIecerreydeSidile,& les au* 
très Etats de l'Europe ^ quirelei 
voient du fàint Siège. Les uns &ù 
les autres déclarèrent qu'ils ne 
tcnoient ces biens que de Sa Ma- 
jeftë & de^ Rois iks Prédecef- 
fcurs. Le Comte d'Artois por- 
tant la parole pour tout rOrdré 
de la Nobleflè ^remercia le Roi 
du defir qu'il faifoit paroitre 
pour rétablir la bonne Difcipli:. 
ne , & faire refleurir les Lois 
dans (on Royaume , pour la dé- 
fenfe duquel tous les Gentils^ 
hommes ctoient prêts d'expofèr 
leurs biens & leurs vïqs. U ajouta. 
^(ue quand le Roi voudrait fotiffiir 
^u diffimulerlcs entreprifes dont on 
P //^fg»^^'^ î ^^ NoÛèffe ne leftmt^ 
toit endurer de fa fart. Qv^aurefie 
tous ceux . au nom defqueh tl par^ . 
lait ^ ne reconnoiffoient f oint £ au- 
tre Supérieur fur la terre que le Ror 
p4mr le temporel. 

.Après que le Comte eût ceflc- 
de^arlcr j le Roi voulut ^que les. 



^njcc Philippe le Bel. 1 57 
Ecdefiâftiques donnaf&nt un të^ 1 î9» 
moigTïâge public de kmvlentû* ' ' "^ 
ment fiir le point de k-Riiîflànt&i 
temporelle, & for cêîul^t^lâ::^^ 
^45/f. Les Prclati fùppti^tH^ sa; 
Majefté de leur donner du eemj* 
pour en délibêMr^ ^reLeiir ini 
tentiori érbit ^ ^c(bî«cl*ei^ 1«* 
moyens d0:cJilmeï:/4>àrfpfit^?£ 
de rétablir l'4tnibn hcA% Mfine 
correfpbndaiîceentre la Gaui- dé 
Rome & la CourdeFrance.Mâis 
le Roi les ayant preiïë de$'expdâ> 
<juer,ils rebondirent , ;gi^//r ^J 
trayment ùbkgeT^ dé àiftnivâvm' 
droits de la^ Couronné^ ^defJLil^K^ 
ux^ de P EgUfe^alliçane. "Queplu^ 
fiéun Centre eux y ètoiemmèmeetl'^' 
^%c\^ pair ferment pùur les D»che^' 
Ctmttx^y Burmïèi ^auirâi^F'isBifa 
4}u'tls tenaient dans le pdys^t^maisr 
que tous s^en fitifoieift une a 
tion indiffenptbh , i « t^i^t 
fidèlit&é'i.de^ia^.fom^ 
slevoient^SuMi^eji^.lïii^f^^ 

^^nt eQfttiie:4élBLCtt[^t?lcflri^e^^^ 




r ' * *■ : ♦ ' 



r y ? î)emelez^de Boniface 
mettre d'aller à Rome Tiir raÏÏu 
'*^** gnation que le Pape leur avoic 
tait donner pour le premier jour 
de Novembre fuivant. Mais la: 
Noblcflc & le Tiers-Etat s'oppo- 
fërent à cette demande , ils en- 
firent fi bien voir les dangereu. 
fes confcquences , que le Roi 
déjà difpofé au refus par lui: mê- 
me , y fut entièrement confirmée 
Le Tiers. Etat donna enfuite foir 
avis, qui fe trouva conforme aux 
autres, touchant l'indépendan-i 
ce de la Couronne & le droit de 
Régale» Pierre du Bofc Avocat 

5ag!^4P4i- ^^ R^^ au Bailiia^ de Coûtàir- 
ce , & Procureur de la Commua 
nâutc de cette Ville y y donna 
par écrit une délibération qu'it' 
avoir faite en latin contre Ta pe-*^ 
rite Bulle du Pape. Il prétendoic 
y convaincre Boniface d'hérdîè, 
^11 ne rétradoit ce quil avok^ 
avancé ^s*il ne réparoit Icfcati- 
dafe qu-ilavoitcaufé a toute 1*E-^. 
^ife^&. s-ilne faiibit une fariv- 



avise P'hilipp le Bel. 1 5 cjr 
ladlon publique au Roi , à qui il 
iavoic voulu ravir rindcpcndan- 
ce & la Souverainctc qu'il avoit 
reçue de Dieu. Sur le brait qii*ot> 
faifoît courir que le Pape fe di-- 
fbîc auflibieo l^heritier & le fo<^- 
ceffëur deç Empereurs Romains ^ 
que des Souverains Ponnfes fes 
Prédeceffèurs , & que c'ctoit un? 
ÀQs fondetnens de la prétemierii 
fur le temporddu Royaume de 
France-, daBofc entreprit de fai. 
re voir,i^^ Us premiers Rais de la 
Mtmarchie n-avoient jamais dê^ 
pendu des Romains y ni tenu J^euyc 
quai que ce fut en fie f^ Que la Sou - 
vsraineté du Roi ^ la liberté dur 
Royaume pour le temporel avaient 
plus de miUe ans de prefcriptian. 
Que le Pape Adrien /. avait dom^ 
né i Charlemagne du confentement 
éa Concile Général^nonfeulementla^ 
Collation des Préiendes , df Us^ 
^its de la garde des E^lifis vay 
manies 3 mais encore le pouvoir, de- 
ïommcr la P*a£ei^ Us CardmAUjs^y, 



v\.^%^ 



1 6o DéTnèlexjie Sonifaee 
^ é- wsf lis Ptèlats dts VilUs qui 

**^*' étmeMt font frni>biifimcey^,q»il 
tn.MMit.yratijiè fts ■ haitiers ait 
JkcceffMK i^wjfeOtité.jQttf potcis 
bv^sboMaiufmfiii av*itnnâs 
de fon Uète HtattamiMt ce dtmier 
fràfiU^éMiJatittSitge ^ ^ fâtoit 
cimtemé Âtrftinàr'fmr iti-:^ fes 
Snutifetùsie irait dt^t^^ ,^« 
c63^fioit e^almàm d'atis ia foila* 
tiandes PrélfeTidès ^ ^ Irfivit des 
nvenUSi. Qtiasûusiàil^isdeliraw. 
se, avaient ^àui df'cedmt fans trotta 
hU.^-fasiàiSerrMption depuis ce 
»n^-JÀ .jufjtCà M»niface VIII% 
Que. ce n' keis 'que- depuis cent -ans. 
«a ewvJMH que quelques Qaiwnif» 
us ^.ou autrtspoitiiuUers choient. 
Avijèx^ de CffBiefier ce droit . Qs^am 
Tsfie :les premUn Papes rfa-ooieni 
jamaiseu de-pareilles prétentions \ 
^ quel'.E^lifeenpreiitiisn mieux, 
^iivernée ifi ie»rtSuçce£îiurs%vou^ 
iùtntieiS'itmtegdtmshur:pauvreté. 

PdjkwentrieBiélulwt de ccttc^celebre Afi 



Mvec Philipp^e le JBeî. 1 5jf 
emblée avoit été que le Roi: é- *" '' 
:nrQit auRape la» Lettreone nou$., ^ ^ 
ivons rappxî>rcee plus haut, oc ou ^lée des £. 
a petite Bulle fe trouve réfutée t«s.LcRoî, 

-1 \ ' I ^ •le Cleree » 

juc-a-pie i & que cette petite ^Mobicflc 
Bulle y fut coodaixmée au feu ,& le Tiers- 

kbrulée même fur le champ en ^oylnt*""!: 
prefènce du BLoi & de toute la Écrivent à 
NoMeflc. Mais outre que l'un & ^^^^^^ 
L'autre fait auroit été tout- à- fait 
indigne de la gravité & de la fa.- 
B^eflè d un t^aneitient fl wgufle ,. 
H eft vifîble que ce n*eft que par. 
une tranfpoiktonnmt entendue 
que Pbn à attribué aux trois .Ë^ 
tats du R.pyaume , ce qui n'étoic 
venu que du mouvement parti- 
culier d*utt Roi en colere^& de 
quelqueCourtifan tropzêlé pour 
la gloire & pour Tinterêc de foa< 
Prince. .'-• ' 

: La dcliberattoa àç^ rAflfentu 
bléefut que l'on envoyeroli: aii'. 
J?ape pour lui reprcfenf er Jefi^ptt- 
vileges. 6u françbîlèsduRoyftn^ 
me ^ & les droit; du Koi } q^e la • 



a>f02« 



r ^ 1 Démèlexjle Emifaetr 

Clergé ccriroic fur ce fujet aS« 

Sainteté , le Corps de la Noblef^ 

le , & le Tiers^Etac au Collège 

des Cardinaux. Le Roi dépêcha^ 

au Pape de iâ parc , l'Evêquc 

içw7/. i^rf». d*Auxerrc Pierre de Momay ^ 

s%da^^d Chancelier de France,avecconv 

-«..ijoi. miffion de prier Sa Sainteté de 

vouloir pour Tarnour de lui fiir. 
fèoir ou remettre à un tems plus 
favorable le defTein qu'il avoir de 
convoquer à Ronte tout le Cler- 
gé de France , parce que les af- 
faires prefentes de fon Royau- 
me ne pouvoientfouflFHr la ré- 
formatiop-qu'il en vouloir faire j. 
& que pour lui en épargner I^ 
peine, il avoir entrepris cette ré- 
formation: avec les gi^ns de focs 
Confeil. 
itettre du Le Clergé (îéputa vers Sa Sàittw 
f^^f ""^ teté troisMembres de (on CorpSy 
qui furenti'/Vrri^ de F erriere s ^noxx^ 
vellement élu EvêquedeNoyoCT^ 
Robert de Harcoun , Evêque de 
Coûtances , & Beren^r de JFre^ j 



^étvcc Philippe leJSel. r^y 
2i?/,Evêque de Beziers.pour s*ex- 
eufer de ne pouvoir taire paUer 
en Italie Targeot deftiné pour la 
Terre-fainte , ni fe trouver à fon 
Synode le jour de raffignation, 
La lettre qu'ils portèrent au Pa- 
pe au nom de tous les EccleftaftiT 
ques du Royaume ^ tant Régu- 
liers , que Séculiers ^ croit datée ^^ ,^,^ 
du jour même de TAifemblée io- ^viii. 

des Trois-Etats, Elle marquoit 
d*abord le déplaifîr que leur 
avoîc donné la commiâîoa du 
Nonce Jac<jiies des Norraam , 
Archidiacre de Narbonne , & ià 
Bulle de Sa Sainteté au Roi. EU 
leTinformoic enHiite de tout ce vîgor, itî- 
qui s'étottpaflTédans TAflemblée t^,\^%. 
àt% Etats , & lui repreientoit la „ ^'cTtn 
plus grande partie des plamtes 
que le Roi a voit formées contre 
fcii & la Cour de Rome. 

Les Ecclefîaftiques fans s'écar. 
ter du refped dû au Souverain 
Pontife, remontrèrent au faint 

Père par. Ja même tertre ^ Q^ 



X$0)^. 



1^ l!fh/^»^Jk Émiface 

d^iwt été me yfukime ' iHomè'j'ftJ^ 
^â.MkTi^\qwUm^'0t6bligède 




fpcitux frête^u de -rifamef^ fè 
kcytÀnme , conamun m^ânï^0 
ne fMT défiler tputeiies JB^/^Jiî^ 
trame ^fûur friver^ièl^'^e irtài^ 

Que le Pape & Id Cènr' afrl^é^ 
ément chargez^ de dii^erïpi'^^^^ 
comme j4utems de toufeiies^f^Mi'^ 
ces faites au i?e>/^^^î^^^4^àt^^ 
i^iane ^ far ré/hverip^¥_^^Ûfkin^ 
tiPm.de Prilaex y fktèo^iilM'^^ 
Ménejïèes de France k\d^1^^t^ 
prs,,À dêsincemm ;é^a'^^è0^ 
Jk/peff^ é^mn^rejtd^i^^^î^ 
mientdes deftffd^ceHn^fffs ^ifôiî/ïi*l 
M^yaume quelle Roi ^vàfi'inM^ 
Homde refermer y avant quête Pdp^ 
^t ténmpihveùiùiry HttôaiMèr-^^ 
é^'p^fe^jBulles ^^pârJann'à&i^ 
.c^ion*ikxÇlef^i de è tance â'l&^\ 



^et Philippe îe Bit, ^6^ 
€toit accufe à'a^uoir chargé Ui JE. 
^lifes du Royaume ^lesmeilkmrs 
Mèneficu^de penjtons ^dâ cens y é^' 
"de divèrfes exaBions qui cban^ 
ff oient ta face detEgl^e-^ (^ que 
i^étoit ce à quoi Jes Etats avoiem 
ré folu principalement de r^medien 
^Qj^ils s^étoient engage^ au Roi^ 
avec les Barons ou la Noble ffe du 
Royaume ^pour tra^ailkr À la con^ 
feruation de ia Liberté de J^Mglife 
Gallicane ykla défenfe des privUe. 
%es é* des franchi fes du pays , e^ ^ 
la rè formation des ^défardres caufex^ 
fat les entreprifes des Officiers 
Royaux fur le Clergé , (^ de tous les 
autres abus qui fe trouveroientpar* 
mi les Sujets du RoiJClercs ouZaïcs. 
Qu'ils av oient, tâche dl adoucir /Vyl 
prit du Roi ^ ^ d^ effacer les impref 
fions fàçheu fes qu'on lui avoit don* 
nées de Sa Sainteté : mais que maL 
^ré toute leut modération.iîsavoient 
4tè obligezje s" expliquer dans lAf^ 
femblée ^ conformément k fa volon^ 
té \ fn faveur des droits de U Cou^ 



I iiirii 'i i i, 
I 301. 



I € 6 '^JDémcJezJie Eolîifact 
^*'" "•"■' ronne ipûur prévenir le pandaleqm 
' ** lenrofoftionafurMcaufikÎE^ift^ 
Qu^ pmfque leR^i m vûuUntfas leur 
femxttrs d^ aller à Kome oà iePape 
iesjOioif citez^ ils^prioimfSaSaim 
^eii jdfifW$ir - égard k laidifiiûfiiiQn 
<Ut\r^mk^^tf^f*^tes.'S de ne f^ 
^^^ li^^gmsp ki mSçbppneSfdxi 
nef^^^Tmf^^rPHnelifîm^^mnif é^<. 
jjietkfiiÂMf&iéfff 'i^i*'B^lifr<}aUi^ 
€me\ V V é^\ de fmffhéfâer kt . citatàjm 
q$Êe>f9n2i\mcis^deur avm^ f^u laâr 

è»\hVol^m^ Aâfembice , noa^p^ 
•au Pape , ' miais au Coi^oge .des 
.Cardinaux ^avtqujei ^te çmroiyrA 
<kâeDëpiitîe«rà]par€, SALeocèér 
tmt cbufornoe à œUe du Oergë^ 
€^ ,qe qui GoacerQDÎt lœ dclîbç<« 



-^ ave t Philippe le BeL t6y 
faits à Sa Sainteté par le. Roi ou — '- — 
fon Procureur General 5 & Ton '^^* 
s'y plaignoit de plus de ce cjue Ic- 
Pape aboîiiToit les Patronages 
laïcs^' v'& failoit per,dre*à la* fiîo^-^ 
bleflfe un droit qur lui avôiii^érév 
aciquis 6c tr anip.ôrt^ p^riks^Pon^î ^ 
dateurs MG^u lais^^BiefâhStèùrSiVi^"^ 
EgJiie& Les ^Cà^dfinàiaail^^dfefetf^ 
prieâ^dérémedfâr ft^&^w^p^m^ 
à ccsincôû veiîttçns.&mrfc^au^^ 
defordres que bcond^té d«B»i^ 
niface caufôit dans la Frîiïkfe ^^\ 

afin.quey^'ë*îiû*î^)to^^e- 
idiaitâu >vo^égé^é^ût*è-«»^. 1&: 
nf^yreat .que ié^firaniars I^rifitcs 
8eks.Seigneiirs , qui au Itoirii dfr 
ÉCftitç la K^lttéfle êrmtf<tt^èti 

bore de ^m de>tretitoÈ v doiicleftî 
princîpâàx: ëtodetit^^Lf^âis^Cd^te' 
i*Evreux^^iiM€^ R%>it|b?IJpt*;î 



M! 
■ ;.' 







JfQ». 



Haliande , de Laxeaiboarg , de 
.$aÎDt.P6l, de Oreor^laMa):- 
che,de Boulogne ^ ait Nevers^ 



^vTii. Le TierS'Etac dépiica pareil* 
îluS l^^^o^ ^ Rome. II. écrivit aufi 
) Fr^oec « le même jour au Collège des 



*'* que femblablcs lia Lettre de h 
Nobleile. il traita le Pape avec 
âu0î peu de ménagemâut dsmsies 
plaintes qu'il faifoit de Sa Saïa.- 
reté ^ qu'il dciignoic feuleixietit 

Îiar un circuit de mots au Heu ée 
'appeilerparfonnom. Saieœe 
étoit (ignée non du Tiers Etteii 
fnais au &om des Maires ^ Eclxe. 
^ins , Jurats , Confuls , Unrrerâ- 
tez , Communes &: Comœtmauk 
•cez des Villes du Royaume dé 
France- La tenue de cette Af- 
iemblée&lesdeux Lettres delà 
Noblefle & du Tiers.Etat, fulfi. 
fent pour faire voir que les Laïcs 
auffibien que les ^cclei^iquies, 
<om toujours eu droit en France 

dç 



^avec Philip^ leJBûL t6^ 
â^ dclibcrear.^ «ont cejqsi ccmv ^ ^ ^ ^^ 

pour «Dip^lifif ; Jl^iBo<»atîc»i$ 
& les abus z &c que Tufage -^^v 
£u3t)Muà»^^ rHdbldlè 6c untcà.ii 
Je.^iiple|mk9fei!» agir pottr met. '^^^Z!' ' 
tst k; Clergé < à coi^ vert, des en^ 
^pe{irif6$ ikia Gour de Rome. 
: J)-aîil«;è'» la Lettre du Clerr 
^auP^pefaàt juger qoc rEtat 

.voit toujours fa> première ferme^ 
cék UyiN^yoic «quela neceffité où. 
ibàr^t 4e demeurer toujours uoi 
^uœ^dejtfx im«er£»i:$ delà Ho^ 
jbMi^ &^a peuple dans leRoiaii^ 
mè^ fatf^tisriprefiion fur 4es qL 
pm^À la Gmir. de Rome ^ &'il fc 
^«^it^^lieufetiiemem de cette 
^[ûe^ppw&'oppdferà i'exccud 
<las deârs dequelques Papes am-^ 
fcitieux^&poiir montrer l'obliga-i 
tîpn qu'avoient tous les Eccleâa- 
ftîqùes de défendre les franchi, 
lès a les privilèges duRoy aume , 
iSii^ de/dUAcJier aux intérêts d\^ 



1 jo Démèlex^ de S^iUface 
Priûce légitime comme fès Stt«: 
'^^*' jets. Ce qui retidoic le Clergé 
^^^"* exempt de la corrupcion & de 
Tefclavage , c'eft qu'il n*y avoit 
]>as d'Emidaires de la Cour de 
Rome mêlez dans fon Corps 
pour facrifier les iûcerêts de l'E- 
glife Gallicaûe & de nos Rois à 
ceux de$Uhramotitaiûs.Cen'eft 
pas qu'il ttc fe trouvât bien des 
CardinauxFfan^ois dès ce tems. 
là , mais ils ëtoîent membres du 
Clergé de Rome, rëfidattsordîi 
nairement auprès du Pape , & 
non en France j & ils n'âvôieût 
aucun rang près dô nos Rois ^ à 
moins qu'ils ne fuflènt revêtus de 
la qualité de Legâts ou deNoHr 
cts. Lés autres Miftiftres ou Of- 
ficiers Ecclefiaftiques du Pape , 
.qui étoient de France , tfavdient 
ni fëance dans les AflTemblées, m 
voix dans les délibérations àù. 
Clergé du Royaume. 
Nouvelle Pendant qu*on attendoic les 
j(^^£u2 ^Réponfes de Rome aux Lettres 



^toH Philip ft le JSef. \ji 
du Clergé, de la Noblefle & du ^^^J 
Tiers-Etat, le Roi convoqua une , ^^^^^^ - 
nouvelle Aflemblée des Trois- inccnainc» 
Etats de fon Royaume , fouhai- 
tant que ies Seigneurs qui de^ 
voient aller à l'armée de Flan*-, 
drcs , où la guerre avoit recom- 
mencé ^ puuènt avant Jeur dé- 
parc entendre ce qtfxm -avoit i 
produire de nouveau contre le 
Pape* L'Aflèmblce iè tint le.a4, 
de Juin jour de la naiâance: de 
iaint Jean-Baptlfte, dans' le Jar* 
^in du Palais-Royal 5 & Ton ne i'^i^Jlt 
doit pas douter de fa tenue , s'il^^-^^^,^^^ 
efl: certain que Pierre Flotte le ^^f;^ ^'f ''• 
Garde des Sceaux s^y trouva vïtip-Vs. "*' 
s'il y fit encore la fonaion/^'ac. ''^'^'''^•^^• 
i:ufateur contre le Pape; cSans 
cette circonftaixoeon auroicilieci 
de croire que les Avteurs^ aU'- 
roient pris cette AÛemblée pour 
celle de Tannée futvante , qui fe 
tint le 1 3 « jour de Juin , tems au. 

3uel Flotte n^étoit' plus au mon- 
e. Nous ne voyons ^s ^^uelles 



C. Il, 



1 7 1 t>èmèlez^de Sent face 
■j_j^ furent les déliberacions de cette 
Anèmblée du 24. Juin 1301. 
Mais nous voyons que tous lei 
-Auteurs qui en parlent lui attri. 
buent celles qui furent priiês 
<lans l'Aflèmblée du 13. Juin 
i^o}. & qu'ils donnent à Pierre 
Flone , Guillaume de Nogarec 
fie Guillaume du PU.0zs , Seigneur 
Je Vizenobre,jpour compagnons 
dans iês acculations. C'eft ce qui 
nous doit rendre cette Aflèm- 
bléedei3bx; d'autant plus fuH 
peâe & plusdouteufê, que la da- 
te du jour paroSt fondée furune 
erreur de Boniface, qiii parlant 
de l'Aflèmblce de Juin en 1505. 
■ , . dans un Bref au Cardinal leMoi- 
ne du I j. Aouft fuivant , dit qu'- 
elle s'étoit tenue le jour de iainc 
Jean-Baptifte , au lieu du r j.de 
Juin. 
]i*penre<i<;ï Co fut Ic itf.du mênjc mois 
j^^-^^'^^^que les Cardinaux répondirent 
«auTiew-en Corps à la Lettre delà No- 
^'"' ,bleile de Fïâncc , & à cejlè .du 



Z30&» 



avec Philippe le S eh 17} 
Tiers- Etat. Ils entreprirent de 
juftifier le Pape,non pas fur tous 
les points marquez dans ces Let« 
très, mais feulement fur les chefs 
4*accu(ation les plus importans. 
Ils voulurent perfùader , ^eBo^ vrairesf 
nif^ce^tout leur Colleqe conjoint p-.^î- 7j- 

-' ^ , , // *^ . Richcr,Bttl 

tentent avec lui ^n oublieraient rien ixus^p.xé. 
four conferver l* union entre l'Eglife^ \ 
le faint Siège ^ le Roi ^ le Royau^ . 
tne de France. Quede Pape n^av.oit • 
foint écrit au Roi ni à d' autres ^quc 
ce Princeluifutfoàjnispourletem" 
forely ouquUl tint de lui le Royau^ 
me qu'il poffede. Q^il n'en avoit 
jamais eu la prétention ni lapenfée. 
Que l' Archidiacre de T^arbonne , 
2Tonce de Sa Sainteté ^ayant été oui 
depuis fon retour k Rome ^ fo&tenoit 
n* avoir rien dit en Cour , ni rien 
donné par écrit qui fut approchant ' 
de ce qu*on lui imputoit fur cela ^ 
Q^ainfi les Conclufions données 
far Pierre Flotte devant le Roi 
dans V Aff emblée des Ftats^ étoient 
fauffes & fans aucun fondement. 

H3 



WÊ0 



SfOS. 



1 74 Dimkîexje Boni face 
Sj^k la vérité les Prélats ér le§ 
autres Ecclefiafiiques du Royaume 
avaient été mandez^ à R9me par le 
Pape y four délibérer avec eux Jur 
ce qiCily aurait k faire touchant la 
ré formation des defardres > mais que 
Sa Sainteté ne prétendait ccnferer 
qu'avec des gens nonfufpeEls^agréa^ 
lies au Roi^ ^ affeÙionnex^au bien 
de la France. Que loin de recevoir 
avec mépris les Bulles que le Pape 
avait écrites au Rai y et de les re* 
jetter injurieufement y comme on a^ 
voit fait À la Caur^on aurait dé ten 
^remercier , puifqu' elles ne tendaient 
qu'à remédier aux maux que fou f 
fraient lel gens d^Eglife , ^ « réta^ 
blirle bon ordre par tout le Royau^ 
me. ^e s'il était vrai que le Pape 
tut foulé le Clergé , ce n* aurait été 
qu'à la prière du Roi y en lui accar^ 
dant lapermi^an de lever desDéci^ 
mes. Que ce n'était qu^en faveur du 
Rai d^ des Grands auRoyaume qu'il 
avait donné les difpenfes dont on fe 
flairait j é* fn'^infi ils ne peu* 



X)Oft« 



dvic Philippe le "Bel. 1 7 5 
voient lui en faire des reproches Jans 
ingratitude: Qjiil ne fe fouvenoit 
pas d^ avoir pimrvk i Etrangers 
dtuuneEglifeCathedraleyhors celles 
de Bourges ^ dUArras , qu'ilav^oit 
remplies de Sujets Près capables ^ 
agréables k Sa Maiefié ^ ^ £aiL 
leurs avaient été élevé ^ dans le 
WLoyaume 3 dont J^un quoique Ro^ 
main ( i ) étoit JOoEieur en Theolo^ ,. Gin« de 
pe de laF acuité de Paris de l'Or f^^^^^i ^l^ 
dr^e des Augufiins , ^ avoie été coi^nncs. 
P récepteur du tLoi*^faut¥e{X)quoim j. Girard 
que pareillement ItaUm avait pro- ^'^^^^^^^ 
feffé Nn ^ t autre Droit dans tV^ 
kiverjlté de Paris, 0w pour un 
étranger ou deux qui avaient été 
recommandes^ d^aiUturs par le Roi^ 
l*on trouvefoit cent François que le 
Pape avait comble^de grâces ^ de 
hienfaifs* Hf^ enfin toute la Cour de 
"Rome avoit k fè plaindre de ce que 
ta Ifohlejje de France contre la 
iienpance , ia civilité ^ le refpeU 
dû au Souverain Pontife de ^E^ 
^ije univeffiUe yifavoif pas daii 

H4 



' gBf nommer le Pape parfm nom ^ 
mais s'étvit fervie paur le défiffier^ 
d'une pèriphrafe connue en tenues 
iefobliyians , nouveaux é" fieins. 
de mépris. 

Cette Rcponfe du Sacre Col- 
lège, âlacompoficion de laquel- 
le le PapeBonifaceavoiteugran* 

. de part , fut içellée de dix- iepc 
iceaux à Anagnie^ lieu de la réfî- 
dence la plus ordinaire de Sa 
Sainteté. Les Cardinaux en fi- 
rent une autre de même date à la ' 
Lettre du Tiers.Etat,& l'adref- 
férent auxVîUes £c aqx Cômmu- 
naucez du Royaume. Ce n'ctois 
prefque qu'une répétition de ce 
qu'ils venoienc de répondre à 1^ 
NoWeflê. Us écrivirent en mê- , 
me temsau Roi & au Clergé , 
quoiqu'ils n'en euflênc pas reçu 
de Leares s & i^^ tâchèrent de 
Içur perfuader qu'on les avpic 
mal informez des lêntimens £c 
des. dirpofitions de Bonifùce. 
Il eu fâcheux ^ur la. faciS' 



^étvcc Philippe h Bel. ijj 
fâékion de ceux qui cherchent lâT 
vqricé de cette hiftoire dans le 
fond des preuves originales^que 
nous n'ayons encore pu recou.' 
vrer ces deux dernières Lettres* 
Npus y découvririons fans doo- 
te pfuç de fincérité, ou du moins 
plus de circonfpcdion à dëguifer 
un faiç que ces Cardinaux n au- 
roient olé diffimuler ou altérer 
devant le Roi où le Clergé, avec 
autant d*aflurance que devant la 
iNoblefle & le Peuple. Mais à 
moins que l'on ne s'imagine de 
les voir animez de l'eforit de Bo- 
iîiface , iUn^eft pas ailé de cpm- 
iprendrjc par quelle maxime de 
iconfcienceils ont pu avancer que 
Jacques des Normands Archi- 
diacre de Narbonne , Notaire 
Apoftolique & Nonce du Pape 
ien France , n'avoir rien dit de 
Ibouche^, ni préfenté au Roi au- 
jeun écrit contenant les prétenr 
jtions de Boniface fur le tempo- 
■rel de la Couronne j & que ce 

! 






( I o s. Souverain Pondfen'avoit jamais 
eu de pareilles prétentions* Le$ 
deux Bulles où elles étoient ex« 

{' ^refTémenc contenues , & donc 
e Nonce avoit été porteur , font 
encore entre les mains de tout le 
monde , reconnues pour vérita-- 
blés par les amis Se les ennemis 
de la Cour de Rome : ce qu*on 
pe fauroit au moins nier de la 
plus grande , qui commence par 
Aufculta fili y & qui étale tou« 
tes ces prétentions avec autant 
de pompe & d'étendue que l'ex- 
travagante Vnam fanfiam^qvLC le 
faint Perp publia au mois de No- 
vembre de cette année. Pour ce 
quieftde la petite qui commen* 
ce par Scire te voUamus^ que nous 
avons rapportée toute entière ea 
^r»o);î?' fon lieu , le témoignage du Glod 
H^i^^ fateur ou Commentateur ancien 
du SiKte des Decretales, quoique 
retranché au fiecle dernier par 
les Correcteurs Romains , fuffit 
pour nous convaincre ^u'on la 



avec Philippe te Èeî. i j^ 



tenoit pour certaine. xio». 

Les autres points des Lettres 
des Cardtnatix à la NobleÛfe & 
auTicrs Etat,n*avoient pais beau- 
coup plus de folidité. Il paroît 
qu/iis né les avoient avancés 
qtte pour fatisfaîrele Pape ^ au* 
quel il étoit dangereux de ion- 
tredire^ Ôcs'ils avoient eu undeC 
iein fërieux de fe faire croire , & 
de perfûader desgens qui avoient 
en main dequoi les démentir ^ & 
Jes convaincre de faufleté , c'en 
ieroit afîez pour les rendre fuf- 
peds d'impudence 8c deraauvai- 
fe ft)i , ou du moins d*une crédu^. 
lité cxceflîve à Tégârd d'un hom. jacqu^ te 
me dévoué à leur Cour qui les ^^"^"^^^ 
auroît trompez. 

Le Pape répondit peu de jours néponfc éa 
après à la Lettre que le Clergé cîergé? 
de France lui avoir écrite le jour 
de l'Aflèmblée des Etats^ par une 
Bulle où il repréfentoit TEglife 
Gallicane à Tégard de l'Eglife 
Romaine , comme «»^ JFillefolle^ 

H6 



i8o Dhnèlex^de JBoni/a^é 

' ^^^ qui était défobéïffante ^ rehelU à 
Prcares *^^ -^^ifri? ^/f /«^ ^(f tendre ffe (^ de 
^i^.f^' 'charité. Cette Répoofe n'étoît 
m- »4- qu une plainte de ce que le Roi 
& fçs Miniftres avoient fait con- 
tre lui , en Ton Parlement afieniw 
blé à Paris , pour empêcher les 
Ecclefiaftiques d'aller à Rome y 
où Sa Sainteté les avoit mandez. 
Il déchargea Ton chagrin princi- 
palement fur Pierre Flotte^ qu'il 
teMffemvi' appelloit fkns fac^onBelial^ bor-^ 
IZt^^ml gtc des yeux du corps , & entière 1 
iiwexcmcAsiu. ^^^^ aveugU de ceux de l'effrit. Il 

fît de grands reproches aux Frè- 
re Parle- j^fg ^^ ^^ ûiCen plcîn Parlement ils 

ment alors ' /• zr- ^ /> <r- 

n'étoit au- avoicHt fouffert que ce Minifire Je 
que lesBtats dèchaînkt fi Cruellement contre Sa 
il Royaa. Sainteté ^ & outrageât tE^lifeKo^ 
maine avec tant dt indignité. Qu'ail 
était honteux four le CaraBere é^ 
fifcQfal qu* aucun Centre eux ne fe 
fut oppûp aux Gens du Rai ^ n'eàt 
entrepris de réfuter ce qu*on y avan^ 
^ait 3 qui tendait a rompre 1^ unité d^ 
rE^life j c^ ^ former un Schifme en 



avec Philippe le Bel. i î i 
Trance , ou enfin nefe fut retiré de 
VAjJemhUe ^pâur riav^oir point de 
"part à l'iniquité qui s'y commettoit. 
Qt^après tout on ne pouvoit pas 
foutenir que le temporel n*efi: pas 
fournis au spirituel ^ fans tomber 
dans J^herefie de ceux qui établi f 
foient deux principes. Il finit en 
exhortant ces Prélats à méprifer 
les menaces qu'on leur faifoic du 
côté de la Cour ,afin de les dé- 
tourner d'obéir à Tordre qu'ils 
avoient reçu de Sa Sainteté pour 
ie trouver à Rome au jour mar- 
qué-, & pour oppofer des mena- 
ces à celles du Roi , il leur décla- 
ra, Qt^il chatieroit la défobéijfance* 
de ceux qui manqueroient de comn 
paroi tre à leur a,ffignation. 
. Boniface ne jugeant pas que fa x t x. 
Bulle au Clergé , non-plus que ^ZT^i 
les Lettres des Cardinaux à la me au fu jet 
NoblefTe & au Tiers Etat du.J^^^^^f,; 
Royaume , fuffent fuffîfaotes , cour de 
tint encore un grand Confiftoî-f-fv!?^*^^^ 
je vers la fin du mois d Aoult ^^ de ir». 



X f o». P^"^ prendre de nouvelles dcli." 

€«. atî$ da ^^^D5 ^^^ 1* conduite qu'on 

Ordinaiac tenoic en France à Tceard du 

^«««»' faint Siège. UErêque d'Auxer- 

re Envoyé du Roi , & ceux de 

Noyon , de Coutance & de Bc. 

zicrs Députez du Clergé, y aflî- 

^ ftérent par ordre de Sa Sainteté. 

Le Cardinal de Porto fit Tou- 

verture des avis , & propofk le 

lien par un grand difcours qu*ii 

I)ronon^aen preicncedeces Pre- 
ats. Il prit ion Te^îte de l'Épître 
delà veille , Fête de la Décolla- 
tion de (aint Jean- BaptUbe , où 
TEglife applique aux prédica- 
tions de ce faint Prccurfeur, ce 
<Juî avoit cré dit de Teremîe, Que 
Dieu P^tvoit établi Jur les nations 
^ jur les Royaumes pour' arracher 
(^ détruire y four planter (^ bâtir. 
Cç Cardinal foûcenoir , Que ces 
farcies prophétiques Revoient s^en^ . 
tendre de la puiffance du Pape fur 
• tous les peuples de la terie^nonfeule^ 

^ffl f ^ (i r le minijlere. àvaU^clifUC 



£tvec Philippe le Bel. i S 3 _ 
9le léi parole de Dieu , mais encore ^ ^^ 
fat em droit de JurifdiFiion dévolu 
aux Sutteffeursde faint Pierre 3 ^ 
'que l^ufa^e de cette puiffancejreytr^ 
doit auffi bien la punition des mè^, 
thons 3 4^ue la récompenfe des bons^ 
Q^ilnétoitriende plus le^r que 
le Jujet du démêlé quifeformoit en^ 
tre le Pape Boniface , le Collège 
des Cardinaux ^ PEglip^ d^une 
fart*^ le Roi de France ^fes Sujets^ 
de î^ autre. ^*ily avoit une union 
Ji étroite entre le Pape ^ le Sacré 
Collège >y que fun ne Vouloit rien 
fans vautre 5 ^ que dans ce qui re^ 
gardoit l^ affaire pre fente rien ne j V- 
toit fait que d^un commun açcordm 
^lye la BuUe écrite par le Pape au jif,fi^^;f^^ 
Koi , ^ dont on fi plaignoitfihaut 
£n\ France ^ avoit été lue ^ relàe en 
plein Conftfioire. '^^ elle y avoit été 
^^xaminéefortexaBement^^ qu^eU 
le ne refpiroit que la chanté chré^ 
tienne en des terfnes pleins de dou^ 
teur (^ de tendréffe. Qiton s' et oit 

. trstmpé en Franct. de croire que l'iu^ 



1 84 DhùlexJLe Bmiface 

untion du faint Père dans cette 

Lettre fut £ obliger le Roi â reetm^ 

noitre quHl tenoit fin temporel de 

I^Eglifi j que ceriavoitéte la fétu 

fie ni du Pape , ni du Sacré Confia 

ftoire j ^ que ce rCètoit nulUtnentU 

fins de la Lettre. Qu^k la vérité 

Sein te vobà' l'on parlait d^une autre petite Let^ 

*^' tre en forme de billet ^ ou fi trou^ 

voient Us prétentions dont on fi plai^ 

ffioit i ^ que l'on avoitfait courir 

en France fous le nom duPape\mais 

qu*on n'en connoijfoit pas P Auteur 

à Rome y ^ qu'on y étoit ajfe^fer^ 

fuadé que le Pape ni le Collège des 

Cardinaux n'y avoient point de 

part. QiCil vouloit croire que le 

Roi étoit un bon Prince ^fortCa^ 

tholique : mais qu'il avoit auprès 

de lui de mauvais Confiillers qui 

abufiient de fa facilité ^ de fis 

bonnes intentions . Que le Pape ne 

faijoit point de tort au Roi ni au 

Royaume d' appellera lui les Prè^ 

lats François , qui étoient tous Su-- 

j^tsjdeksj^ offeBionncT^ SaMa^ 



avec Philippe le Bel 185. 
y^fiè. Q^ilny avait convoqué au- — "-* 
cun des ennemis de la franc e -^é* * ^ ®*' 
^u^ainfi il fi y avoit rien à craindre 
four le fpiriiuel ni le temporel dw 
Koyaume 3 £une AffembUe tenue k 
Home dans le centre de V unité de- 
l'Eglife par tant de gens non fuf^ 
feBs à la France, 

Qu*à i égard de la collation des- 
Bénéfices , il était certain qu'elle ne 
fauvoit appartenir aux Laïcs pat 
aucun droit , ^ qu'une marque dé 
cette vérité était la néceJJité dans 
laquelle le Roi avoit été £ obtenir 
dufaint Siège une difpenfe ou un 
privilège. Que le ConfeJfeurduRoi 
tC aurait pas le pouvoir de tabjou- 
are 3 i V/ ne lavait reçu du Pape , 
de qui les Evèques tenaient aujji le 
leur. Qj^en . confequence de cette 
fubordinationylapuijfaTUe des Evè^ 
que s était limité ^ (^ imparfaiteiau 
lieu que celle du Pape était univer-^ 
[elle dr ajbfalue j ^ que fan nepou^ 
voit douter de cette plénitude de 
fui^atiCfenlui Çansje rendre cau^ 



I|OAt 



18 6 Dhnelex^de Boni face 
fable itherefie. QuUl fCy avoit 
qu^unChef dans tE^ife^que ceChef 
ètoit le Pape , qui farce titre était 
devenu "LY, Seigneur de tou- 
tes CHOSES , TANT POUR. LE 
TEMPOREL , QJJE POUR LE 

SPIRITUEL y comme étant le fuc^ 
ceffeur légitime de S. Pierre V^icai^ 
re de Jesus-Christ , k qui tout 
appartient, ^^ encore que la Jnrif 
diflion temporelle foit entre les 
mains des Rois , Empereurs ^ au^ 
très Princes feculiers , eUe apporte- 
noit néanmoins de plein droit a» 
Souverain Pontife qui leur en laif 
foit^ tufays ^ Inexécution , parce 
qu^ ils por t oient Pèpèe. Mais que le 
Pape avait h pouvoir de juger idâ 
toutes les affaires temporelles des 
ïioyaumes par rapport au péché 
qui s^y commettait j ^ que ces af^ 
f aires étaient même de la Jurifâic-^ 
tian fpirituelle y en ce qu*on deuait 
néceffairement les regarder ê^mme 
tannes ou mauvaifes. 

, J^près que le Cardinal de Px)r-i 



dvec Philippi le Bel. 187 
> eût fini, le Pape Boniface prit " 

X parole , & cboifît pour le tex- ^ ' ° ** 
e de fon difcours ce qui éft dit prV'^^^J 
lans la Gcnefe dû mariage de ^^^^y^' 
"homme avec la femme , Qt^on 
\e doit pas féparer ce que Dieu a 
oint enfemble. C*eft ce qu'il ap- 
)liqua à Tunion du Royaume de 
France avec l^Eglife Romaine , 
:ontra(3:ce par leBatême de Clo- 
n% , à qui S- Rémi avoit prédit , 
Que les Rois ^ le Reyaume feroient 
heureux y tant quHls demeureroient 
mis k cette Eglifi 3 ^ quUls péri^ 
ment dès qu'ils viendraient à s'en 
Qparer. Boniface fe garda bien 
de rendre la prédidion récipro- 
que pour le laint Siège , ou du 
moins pour la Cour de Rome,en 
cas que la réparation vînt de fon 
côté , & par la faute des Papes. 
Ceft pourtant ce qui étoit mar- 
que dans le vieux Proverbe 
François, qu'il pouvoit avoir ap- 
pris étant en France , 6c qu*il 
AVûit peutêtre eu en vue en conM 



Boniface témoigna devant les 
prélats François députez du 
Clergé , qu'il en avoic averti le 
Roiautreiois, lorf^u')! étoit Lé- 
gat en France -, 6c que Sa Majef- 
té l'avoit pris en crès-bonne part. 
Il déduiHt avec oftentation oous 
les avantages qu'il prétendoic 
que cette union avoit procuré à 
la Couronne, & fit remarquer 
entre les autres. Que foui le règne 
de Philippe- Auytfie les Rois de 
France iC avaient pas plus de dix- 
huit mille livres de revenu \ au lieu 
que fous fon Pontificat ils en a. 
•voient plus de quarante mille^parle 
moyen des places ^ des difpenfes 
que CE^ife leur avoit accordées. 

Il paâà enfuite à la rupture de 
cette union , dont il fit auteur 



avec Philippe le Bel. 189 
Kêfre Flotte, qu^ilcroy oit enco- 
re du nombre des vivans.Il s*em- ' ^ ° ** 
porta de paroles contre ce Mi- 
ni ftre,pr étendant j^*^ depuis qu'il , 
avûiteié admis dans le Confeil dw 
Roi y ce riavoit ètè qtiunAchito^ 
fhel ^. un hérétique 5 ^ que *fes 
çmfeils fi avoient jamais été fuivis 
qtCa la perte du Roi,^ du Royau^ 
me 3 tt ayant eu peur appui que le ' 
Comte d'Artois lie Comte de Sainte 
Pol^ à" des gens du même caraBe^ 
te. QtiilvouloitqueFlottefutpU' 
m temporellement d^ Jpirituelle^ 
ment , ^ qu'il demandoit^ â Dieu 
quHl lui ré fervàt cette punition^afin 
qu'il en put faire un exemple de fd^ 
jufii€e, lïàit^ Qu'il falaitqueFlat-i 
te eut corrompu ou déguip lefens dé. 
la Lettré qu'il avoit écrite au Roi 
avec la participation ^ le confen^^ 
tementde tout le Collège des Càrdu 
naux : mais que - par délirera tiott] 
prife avec les Ambafjadeurs de\ 
France y ils n'àvoient pas jugé ^ voyw cy- 
frpjfos de 'hnvoyef k'&^ Maje^it^^'''^^' 



À 



» 



I90 Dhnilexjte Sonifkce 

- avant qu^ on lui en eut récrit four bt 

''®** fonder im la prévenir faT/çrable- 

ment. SiiL^^^fi ^^ ne puv^it i^ùtest 

fit lotte ^vmtfalfifié la I^ettre^n^ 

me y ou fil aveit dit à ee Jmjef dâS. 

faujjfetex^ éu Roi f(Our le f revenir 

contre Sa Sainteté. Mais qu^om a* 

voitaffeBêde cacher la J^ettre aux 

Grands du Royaume, ér aux Prè^ 

' lats 9 four leur perfuader plus ai fi* 

ment que le Pafeavoitvoukc ohU^ 

gerle Roi areconnoître qt^il tenait 

dekùfa Couromu é'fon temporek 

Quedepàs cirante ans qu'il étu^ 

dioit le droit , il nU^êoroitpas que 

les ftuijfances fpirituelles é* tempo^ 

relies furent toutes deux ordonnées 

de Bieu , ér quelles eujfent leurs 

fonBionsfiparées.Quil riavoitja^ 

mdis.efc intention £ufurper celle 

du Roi } é^ qiiainfiilriétoitriende 

plus mal fondé ni déplus outrageant 

'que. cette fArcviTB'qui lui avoit 

étéMnputée à la tète defaRéponp. 

QuckRoi^mpasunJFideUmpùu. 

i voit nierqu'ihejàtfujet du JPapc 



avec Philippe le JSeL 191. 
wnème quant au umfçrelj non pas en 
JFief îu faim Sie^e^mais. par rap- 
port au péché qui fe commettoif 
dans Vadimmftratiim^'de^ et^tscmpa^, 
ret^ comme l^dPtfi^it^rapfQttiMQanu 
dittaLde Pûria. ^'ÏÈé^tdde l^i 
c^Uatiçn des Binepte^ ^il avoit fm^. 
x^ent ditauxjémia^deHfS de^rML 
ce y qu*il v^êit faiu^in finie que 
le Koifit liciti^meiit ce <fa^ faif^ 
foit illicitemeiic. ^^ cette célot^ 
tion ne ppuveit appanenir km 
Zaïc y*en telle fiitie qu'il pèeawtip 
le dmit é" l^^^MPUéfpmMêUr^i, 
t^nfifie dans le peiuvéir dtsmiferer 
les Bénéfices^ 

j^il n'étmf.pat vrai qiiil ekt 
^e$tmis au Jt^i de meetre jm Cba*^ 
naine dans . cbaqm MgUfe de Jim 
Royaume ; qu'à la vèfiti il avait 
eu imentian de lui accorder le pou^ 
voir de cenferer tes Preèfendes de^ 
^Bglife de PaHs y paarvé^^ qê^ m 
fut À des Dafiemt omhàes pns fa^\ 
liions r mais fu'ii a^&^ituhfe plaiiû 
ite que ce Ptinçe ne demàtces plà^ 



X|0£. 



IJQU 



191 Dimèkxjte Êoniface 
ces qu*k la recommandation ^ aîa 
faveur. Que ^ au lieu de gens faits 
tomme Flotte (^ Noytret , le Roi 
4ui avoitdefuté four lui faire fes 
remontrances^ des gens d^ honneur é^ 
de frobité Jtels que le Hue deBaur^^ 
\ogne ou le Duc de Bretagne ^ il 
fs auroitècoutex^avecflaijir^ ft 
feroit corrige dans les chofes càon 
4uiauroit fait voir (es fautes4 Qj^l 
fie vouloit feint traiter le Roi fu 
Ion toute la rigueur quUl lui avoit 
donne fujet de le faire , far^e quUl 
étoitrèfolu de bien vivre avec lui: 
QfC il avoit été l*ami farticulierde 
S. Louis fon ayeul^ é* de Philifft 
le Hardi fon f ère -, quHl avoit tou^ 
jours été forte four la France du^ 
tant fon Cardinalat. ^ que depuis 
quUl étoit Pafe , il avoit^toujûùrs 
^iniéy défendu é^fervi Sa Majefie^ 
fur tout centre les Afu^oisj,es,j4Ue^^ 
mands^ et fes autres ennemis étran^ 
gers et domeftiques ^fans quoi il 
étpitferdu. Mais que file Rei ne 
devenoit flusfage^ é' q^ s'il n^ 

' laiffoitr 



I )0Z, 



avet Philippe le Bel. i^y 
htijfoit aller à Rome les Prélais de 
/in Royaume , iljauroit le châtier 
comme ua peut garçon^ ^ lui siaa unum 
bter la Couronne. QuefesPrédecef ^'^'^'^'^ 
feurs aboient dèpofé trois Rois de 
France pour de moindres fujets 5 ^. 
^ue Philippe le Bel ayant déjà fait, 
beaucoup plus de mal qu^euxy avoit 
tout à craindre s^il ne profitoit de 
leur exemple. Qt^il connoijjoit les, 
defordres <^ les be foins duRoyaunie; 
^ qu^il ordonnoit de nouveau aux 
Prélats de venir k Rome^é* defai-^ 
ne le voyage à pi^d s'ils fCavoienP 
point de chevaux. Que ceux qui y 
pianqueroient fans caufe légitime ^ 
feraient dépofez^y^ qu'il les décla- 
rait déjà dépofez^par avance^ 

Après le Confîftoire^quelques Réponfc de 
Cardinaux fe chargèrent de ré- iuuxa?D«c. 
pondre au Duc de Bourgogne ^^^<>«^g^ 
( Robert ) qui étant toucSé du 
Vandale que la divifîon de Ro* 
me avec la France commcnçoit 
à caufer , leur avoit écrit en par- 
ticulier pour tâcher dele^ prçve. 



'Bléfle , ni ie Tiers Etit oU'fei 
tComniunaotez dtaRbyaunsiî-jH^i* 
'Voient [îas ; crit auT*ape,W>ftrim4 
lilsavoicnt fait ati S4crc*C<îlIei 

J 



m^e Philippe le ÉeZ igy __^ 
ge. Il le pria de confîderer , Que i%ozi 
4:e n'était qu'au P^pe qu'apparte^ 
neient les Canoniz^tims , les Dif 
;penfes de mariage , les Indulgences y 
les provi fions aux Pfélatures ^ la 
^^ermi^on aux Princes de lever les ^ 
Mcimesjurle Clergé y qu'tl n'y a^ 
-éoit aucune de ces grâces que Bo^ 
miface n*eut faites à laiFrawiei,QùHL 
n*ét0iepas, péthte de faire pûur ie> 
Roi auprès de S4 SMntetéxe^dont 
il lefllkitfirt 3 ^^ qui €onfifi4nt h 
faire révoquer iaWpi 
^es ksgrapesquè le Pape lui^ai^àit 
accordées p^fqu'k l'arrivée de, i^t^ 
ihidiaere de iTarbome à la Cour 
éieWrancey^h commandement faie 
kux Prélats de fe trouvet ^ Rome 
ie premier jour de Novembre i i 
moins que le Roi ne fitmipéniten'-^ 
cefiwetedesfauff^ qûUûvoitxom^ 
itAfes-jcontr^ le faint Siège ^ ^ qu'il 
eie rendit ^ une fatisfailion publique 
au Pdpe. QjCauyefikleRQi ne de^^ 
'v&it attendre ni lettre ni' nouvelle 
du Poipe ,pars€^ ^ Sainteté n§ 

li 



la perionnç.un ajoutojt que lei- 
pric du iaincPere écoic tellemenc 
irrite , qu'il ne vouloip prerque 

flus founrir qu'on lui parlât de 
affaire du Roi de France. Que 
£ néanmoins le Roi vouloir don- 
Ber des marques d'humilicé Se de 
repentir j le Pape avoir encore 
ianèz de clemenee & de charité 
pour oublier le pafle. C'eft pour- 
quoi on y exhortoit le Duc à fai- 
re en forte que le Roi s'humiliâc 
jjoyr mériter l'abfolutioD, Ôc j^ 



dvec Philippe le Bel. 19 7 
mettre en état de reflentir lesef- ' " ^ 

fets de la bonté du faine Père» ' ^ ^'^^ 

Pendant qu'on écoit occupé à ^ ^• 

«> 1 xi r r ^ j Perte dcf 

Rome des Reponies qu on de- François à 
voit faire aux Lettres ^ts Trois- J* bauiiic 
Etats du Royaume de France, & tr\y,attrîl 
des moyens de rendre inutiles baècauPa- 
tes dëfenfès que le Roi faifoit de ^** 
làUTèr fortir de France ni argent 
ni marchandifes, le Pape reçut 
avec une fatîsfadion fècrette la 
liouveWe de la défaite de Tarmée 
Françôife en Flandres i & parti- 
caliefeimèht teMe d^ la mort du 
Giyfntë d'Artois , & du Garde Robmix. 
dek'Scéauîx, qu'il re^rdoitcom ^^J'^^^^- 
iiïQ îfcjs'detix adver(aires les plus 
riU^Hbles à fes prétentions qu*il 
It'a liConr. Il ne s'étoit vA 
dfe f^lcfsf longtems une journée d 
î&ftéfte'aux François que celle 
Ai onze de Juillet. Cinquante 
rmlle hommes de troupes aguer^ 
rié$ & toutes viétorieufes fous la 
condqite de Robert IL Comte 
d^Ahois, Prmce du Sang Royal^ 

1} 



^îoa. 



fuivi de k principale Nobleâer 
du Royaume , avoieat été mis 
en pièces près de Courtrai par 
vingt-cioq mille hommes fans 
expérience & fans difcipline , ra« 
mailèz des boutiques de Bruges^ 
de Gand & des Villages voifîns ^ 
révoltez contre les Officiers de 
Philippe le Bel y Zc condirits par 
le fils ^u Comte de Flandres, 
vaioYs^îapî Le Roi conflerné d*un échec 
jriié d'iu- ^ygj pç^ j^t^eiïdu y & craignant 

que cette difgrace n'eut de plus 
grandes usités par quelque fa« 
cheufè ligue que les Anglois 8c 
les Allemands auroient pu faire 
avec les rebelles àes Païs-Bas, 
rappella d'Italie le Comte de 
Valois fonfnere avec fes troupes. 
Ce Prince avoit pafle les Alpes 
depuis un an avec une belle ar- 
mée , d la foUicitation du Pape 
qui Tavoit déclaré CapkaineGe«* 
«eral des armées en Italie^Com- 
jnandant de TEtat Ecclefiafti* 
que , Pacificateur delà Tofcanei, 



' avec Phiîippe le Sel. 19^) 
^"~Vica.ire de ITEmpire. H écoïc * 

alors en Sicile occupé à chaiïer ^ ^ ' 
<le cette Ifle Frédéric d'Arragon, 
pour la mettre en la pcflèffion 
du Roi Charles. JLa nouvelle des 
^£faires de France le pprta à fai^ 
re avancer la paix entre ces deux 
Princes 5 de forte que remettanc 
à d'autre tems l'expédition qu'il 
devoit faire en Grèce pour la 
conquête de l'Empire de Con- 
ftantinople , il prit la route de 
Rome avec ce qui lui reiloit de 
troupes Françoifes pour revenir 
en France. 

Le Pape travailla inutilement Noureaartt- 
pour l'en détourner -, & ce qu'il '^^^^'J'^^^l 
purob tenir fut une promefle que ^^^^"^^^^^ 
ce Prince lui fit d'accommoder France. 
les différends furvenus entre la fcUx oîSS, 
France & la Cour de Rome, au '^rS^Z' 
contentement réciproque de Sa'^fj^*^*^* 
Sainteté Se du Roi fon frçre. Ce ^«aftc. 
ii'étoit point tant un accommo-. 
dément on une réconciliation 

aue Boniface demandait du RqI 

14 • 



Philippe le Bel , qu*une foumit^ 
^*** fîon à tes volowtez.Mais le Cora^ 
ce de Valois arriva trop tard pour 
prévenir le Roi qui avoit été dcr 
}a informé des intrigues par lefl- 
àuelles on prétendoic que Boni- 
face avok fait révolter les Flav 
mands contre lui. Il avorc appris 
aufli que c'étoit par les follicita^ 
rions du Pape que le Roi d'Ang- 
leterre avoir violé la paix & 
[^alliance contraâée entre les 
deux Couronnes par les maria-* 
ges de fa fœur & (de fa fille , & 
avoit favorifé Its rebelles de 
Flandres de ks confeils ^ & de 
Targent des Décimes que Sa 
Sainteté avoir fait lever fur les 
Eglifes d'Angleterre & dlrlan:- 
de. 

Une conduite fî deibbligean^ 
te acheva d*aigrir Tefprit de Pbi- 
lippe le Bel contre la Cour de 
Rome , aux artifices de laquelle 
il attribua la perte qu'il avoit fai- 
te de fon armée à la journée de 



Xî.O^ 



avec Philippe le SeL %m 
Cburtrai. Le Pape de fon côté V 
quoique fort content de la puni- 
tion qu'il croyoit que Dieu avoit 
tirée du Comte d' Artois^de quel- 
ques autres^Seigneurs qui avoienc 
été dq r Affemblée àes Etats , de 
Pierre Flotte qui s'ctoit rendu 
Taccufateur de Sa Sainteté^fic de 
quelques autres prétendus enne- 
mis du fâint Siege^ ne fe crut pas 
encore aflez vengé. Il ne raba-^ 
tit rien de ion humeur hautaine 
& de ks prétentions ambitieufes^ 
c*eft ce qui rendit les deux Puif. 
fances perfonnellement irrécon- 
ciliables. . 

Cependant le Roi apprit que lc hoî Ait 
malgré les défenfes qu'il avoit ^f^^^J^^^^. 
faites aux Ecclefîaftiques de for ciffuftique* 

\ r T^ r r *llcz a Rô- 

tir de Ion Royaume lans la per- me. 

miffioi^quelques Prélats, Abbez, , 

Prieurs, Doéleurs en Théologie 

& en Droit , étoient allez a Ro. 

me pour fatisfaire aux fomma- 

tions du Pape , & fe trouver au 

Synode du premier jour de No^ _ 

15 



loi ~Dêm3ej(3e Somfdte 

vembre. Cette cootravention 



i^% ordres lui fit donner le Dû 

mandie d'après la Fête de la 

Additions fàint Luc un Edit par lequel il 

Mx^cuvcs, ^j^j^jjjjQJ^ ^ ^5 Officiers de (ai^-^ 

fir les biens de tous les Eccle* 
fiailiques fbrtis du Royaume 
rontre les dcfetxiès. Il vouloic 
auffi qukm lui en envoyât les 
noms avec un Mémoire de leurs 
biens , auâjuels il fit donner des 
Gardiens pour être conièrvex 
pendant leur absence. 
n ticufe le Quelques jours après voyant 
'^^^ quelc Pape vouloit toujours fe 
comporter en Arbitre &<ai Juge 
ài^% dif&rends de la France avec 
l'Angleterre ^ quoique l'arbitra- 
ge auquel il avoit été admis qua- 
tre ans auparavant ^ non comme 
Pape, mais comme perfonne prL 
vée par le compromis des deux 
Rois , fût fini par la Sentence 
qu*il avoit prononcée ,il donna 
desLettres deRécufation contre 
lui à Vincennes dans TOdave de 



^aijec Philippe le Bel. i o 3 ' 
laToDâàinsJl àicXzx^^Qiu comme 
le Compromis portoit que Boniface 
^u plutbt Benoijt Gaétan ne pour^ 
toit procéder dans toute cette af- 
faire fans le confentement exprès 
de SaMajffié ^ii fe croyoht ohHfé 
de protefter publiquement contre cf 
que lefamtPere voudroit faire en . 
vertu du compromis ^ parce quHl en 1 
itoit.de charge du confentement des 
f orties mtereffèes y c^efi^à-dire du 
Roi dj^ngUterre ^* dufien^ ^ que 
fon pourvoir étoit fjr//W«D 'ai Heurs 
Soaiface lui étant devenu fori: 
iurpeââ l'occaiiQn de nouveaux 
diâereods furvenus entre laÇpur 
4e Rome & celle d« France de^ 
puis k compromis , il le recuf^ 
4iaiis toutes les formes pour tout 
ce qu-il. voudroit catreprendre 
£n vertu de IbiftâiicieQne qualité 
jd'arbicre. Il nomma trois Sei- 
gneurs- de fà Cour , fçavoir Gau- 
cher de Châtillon , Jean de Har- 
court , & Jean Mouciiet pour en 
jOgnifier TAâe à Sa Sainteté , 

16 



XîO»* 



io4' tJemïï'ex^de Éonifaee^ 
à tous ceux qui y auroient inte^ 

J t oit ^ * ' 

rêt. 
XXI. Le premier jour de Novembre 
Synode de ^^^ |ç p^p^ aflèmblacc qui fe 

Rome 9 ou . i »% /i % »% ^ « 

fe trouvent trou voit de Preiats a Home^oC 
©kficurs çjQ|. fojj Synode où il avoit con- 

ïrançois voquc le Clergé deFrance.Non- 
coatrc l'or- obftant la Lettre d'excufe qui lui 
iicduRoH^^^j^ été écrite le jour de PAf. 
femblée des Trois. Etat s dans 
Nôtre-Dame de Paris au nom. 
de tous les Archevêques , Evê^ 
ques,Abbez,Supericurs,Doyens„ 
Prévôts de Chapitres , Univerfi- 
te2 & Communautez fécuHeres 
& régulières du Royaume, pour 
être difpcnfez du voyage, & ob- 
tenir la révocation de leur cita^ 
tion , il les avoic tellement inti- 
midez par fes menaces , qu'il fe 
trouva plus de la moitié ^^ Pré« 
lats qui aimèrent mieux contre^ 
venir a TEdit du Roi que de deÇ 
obéir au Pape. Les Archevê- 
ques de Tours,deBourdeaux,de 
Bourses &: d* Auch , furent de ce 



^ 



XfOftr 



^avec Philippe le Èeî. x o 5 
nombre avec trente-cinq Eve- 
ques,parmi lefquels étoient celui 
d'Auxerre , envoyé de la part du 
Roi, & les Evêques de Noyon, 
de Coûtance & de Beziers Dépu- 
tei du Clergé depuis le lo.d' Avrilj 
jour de rAflèmblce des Etats. \ 

Le Pape ayant fait entrer leskc p*i»»'r 
principaux du peuple Romain jtreieR<>i&^ 
àvecfon Clergé, voulut en leur^^,^^^ 
prcfence fie devant les Prélats ^ 
Abbez & autres Ecclefîaftiques 
François, fe purger par ferment 
des accufacions dont Pierre Flot-j 
te & les autres Miniftrcs du Roi 
Tavoient chargé dans rAflèm-) 
blée des Etats. Il renouvella en- 
fuite & confirma les cenfures 
qu'il avoit fulminées jufques.ià 
contre Sa Majefté &fesOfficiers^ 
& il fe prépara à en fulminer de 
nouvelles après la Conftitutioa 
oui devoit faire le réfultat de; 
fon Synode,& renfermer le prin- 
cipal de ks prétentions fur les( 
PuifEinccs féculierçi^^ .\ 



%o6 TihnèUxJU SùfUfaâe 
Cette fameufc Confticutioa 
* * *^ *' que Ton a inièrée parmi les De^ 

Bulle de U ^ i i, * __ ,, . ^ 

çûffancc da Cfctales quc 1 on nomme Extra^ 
SîS^owî. *^ valantes ^ & que l*on comioît par 
^Ztohc^^^^^ fous le titre de la Bulle 
-««wi-- X^«^w Sanfiam - fut publiée le 
pag. r4. 1 8. du même mois , jour de la 
j^.u, , p. j^ jiç^ç^ 4^ j^ Bâfilique de faine 

Pierre U <le faint Paul. Elle porw 
toit , ^V/ ^ #^ jdcMx glaives dans 
l'Eglife j le ^aive ffirituel & U 
glawe temporel êu matériel. Que 
iun (^ toMre font en la main cm 
en lafuijfance de tEflife. Q^e U 
premier dmt être manié par PE^* 
\fe même ^ & le fe fond parles Prin- 
ces eu Puiffances feçulierei- pow U 
fervice de CEglife , fuivant les àr^ 
dre s é* la valante du Pape é* des 
Minifires Ecclejîaftïques. Que le 
temporel efi fujtt ér dépendant du 
fpirituéL Que e^^fi la puiffance fpi^ 
rituelle qui forme la temporelle é^ 
qui la juge : mais que perfonne ne 
juge la fpiritnelle que pieu feuL 
l*on n e p^Mt avoir d^ autre creaur^ 



mpee PhiUpfe le Bel. ^oj 

0e fur cefointfms tûmberdans rhe^ ^ \ 
refie des Manichéens ^ qui admets 
toient deux principes. Q^il efi de 
fieceJSite de falut de croire que toute 
•creaiure humaine efi Joumife au 
J>afe. 

Cette Bulle fit voir la mauval- ^^''•^* 
£e foi avec laquelle le Pape ac- cm^rikt.' 
cufoit Pierre Flotte d^avoir fal- 
iîfié celle qui avoit été adreiTée 
AU Roi , pour lui fairc entendre 
jqqe Sa Majefté devoit le recoow 
noitre comme fon Supérieur 
dans fbn temporeL Elle n^i aix 
jour toute la iupercberie dont ii 
A voit iifé dans la tenue de fon 
Confîftoire , & dans la Réponfe 
des Cardinaux . à la Nob4eflè SC 
^u Tiers Etat du Royaumeypour 
déguifër Tes prétentions {ou$ des 
équivoques» Par cette dernière 
Conftitution y il parut vouloir 
ôter toutes fortes de bornes à la 
Puiflance Ecclefiaftique , & lui 
donner une étendue plus grande 

i'il n'gypit en core fait^ affgfej 



io8 'Ùemele%de Ê ont face _ ^ 
, tant 3e ne plus diftinguer lé pou* 
1 î o ». voir qu'il s'attribuoît fur tous les 
Etats fouverains & indcpendans 
k raifon du péché , d*avec celui 
qu'il avoit/ùr ceux qui rele voient 
en Fief du faint Siège , & qui hA 
dévoient Thoramage. Il abufbic 
à fon ordinaire de rËcriture faîn?- 
te, dont il avoit une grande con- 
noiflance, auffi-bien que dePun 
& l'autre Droit; & despaflfages 
^u'il emptoyoit, il tirok des cou- 
fequences qui ne tendoient qu'à 
donner au SouveraînPontife une 
Monarchie abfolue. 

Il ne demeura pas longtems 
dans les termes de fîmples pré- 
tentions ^ & pour mettre en pra- 
tique les maximes àc fa Bulle , il 
en donna une autre l^arinée fui- 
vante fous le nom d'Edit perpe- 
Btrîç.Août. tuel , pour déclarer tous Rois ^ 

"Retn non »»• — , *" « • o 

♦7W. Empereurs , ou autres Princes Sou-^ 

ftgfi 67/ verains tels qu'ils pujfent être yfoà^ 

mis aux citations de t audience ou 

iîi Palais ytpofioliaue comme le 



Mvec Philippe le Sel. 109 
refic des hommes ^ ^ obligez^ d'y ~ j 
compafoitre. Maïs ces deux Bulles 
furent déclarées de nui effet à 
regard de la France par le Pape 
Clément V. comme nous le ver- 
rons dans la fuite. La première 
fut réfutée de point en poinC; 
dans unTraité latin compolé par 
un favant Dodeur de Paris, lous 
Je titre de Quefiion touchant la ir** ^^if^nu 
puijfance du Pape-^ cet Ecrit fut v^'o^^p.^g. 
enifuite adopté par PUniverfitc. pag.^'éé v" 
Le jour de la publication de Le roî e(i 
cette fameufe Bulle , Bonifacc nS dc^- 
c6 fulmina une autre que les Par- ^*^*^ 
tifans de la Cour de Rome ont ^ ^//'^'^^ 
coutume de produire comme un 
monument de la modération de 
ce Pape à Tégard de Philippe le 
Bel. A leur compte c'étoit pour 
ce Prince un furcroît d^obliga- 
tion envers Boniface , de ce que 
ion nom étoic épargné dans cet». 
te Bulle où il étoit excommunié 
& anatliematifé, fous le terme 
général à^Quiconque ofoitdètourm 



1 ï o Demèlex^ de Soni/atâ 
' net $u empêcher ceux aui voulaient 

faire le voyage de Rome ^ ou qui en 
revenaient j qui Igs maltraitait juf 
qu^ à faire faijtf leurs biens ou leurs 
ferfonnes^ fut^il revêtu de la diyii^. 
ti de Roi au d* Empereur. 
*î ^ ^i* » Philippe le Bel averti de ce oui 
contrcccuxie pauoic a Rome.au préjudice 
de fcs Su* Je jbn aucoricé & de (es droirs,& 
îoicnTàRoI couché en même ccms du mépris 
sne lans fa qu'une partie des Evêques de 
»^^^^°- ton Royaume avoit fait de Ces 
défenfes Se die ks ordres pour fe 
rendre aux volontcz du Pape ^ 
envoya le premier jour de Dé- 
cembre des Lettres de Cachet 
au reftc des Prélats ,& aux Ba. 
rons, c'eft. i dire aux principaux 
de la Noblefle , pour les aflèm- 
bler à Paris, & prendre leurs dé- 
libérations fur ces çntreprifesXc 
fruit de cette Affemblée fut unç 
nouvelle Ordonnance du Roi , 
portant dcfenfe à tous fes Sujets , 
fans en excepter les Prélats , les 
Pairs, les Barons jou Grands du 



I)0&^ 



Requête de 



* 

^vcc Philippe leBeL ix i 
Hoyâumc de fortir des terres de 
ion obciflTance fans permiffion 
expreflè de Sa Majefté , ou d*en 
fSaire forcir chevaux , bagages, & 
autres chofès néceilaires à TE- 
tat. 

Les facheuiês impreffions que 
la Bulle Unam SanFiam rcpan- N^^et °a 
due en France par les Êmiflaires i^ pa^r* 
de la Cour de Rome , faifoit fur 
Jes eiprits timides &fcrupuleux, 
jie laifloienc pas d'embaraf&r les 
Miniïkrcs du Roi , malgré toutes 
les précautions qu'on prenoit â 
la Cour pour rendre inutiles les 
efforts du Pape Boniface.C'eft ce ^ 
qui porta Guillaume de Noga^ ^^^^ j,.,^. 
ret qui avoit été chargé aQs P'^^*^ 
Sceaux après la mort de Pierre ^^ 
Flotte , à former fa plainte en 
préiènce du Chancelier de Mor- 
nay Evoque d*Auxerre,qui étôic 
revenu de fon amba0ade de Ro. 
sxïc. Il préfenta fa Requefte au 
ÎRoi contre le Pape devant plu- 
iîeurs Prélats , le Comte de Va- 



• • , 

1 1 1 Dêmètez de S ont fa de 
^ ^ ^ ois, frcre de Sa Maj'efté.le Com- 
te d'Evreux fon frère du feccmd 
lit,!e Duc de Bourgogne,le Coït-» 
iiêrable de France , & plûfîcurs 
autres Seigneurs de la Cour qui 
fe rendirent au Lpuvre pour l'en- 
tendre le 1 1* jour de Mars de 
l'an 1303. félon le calcu][ de Ro^ 
tïïc j mais que Ton ebm^olt'en- 
core en France de Tan i 362.jù£ 
qu'à Pâques prochain. ' ^ ' 

Il commença par des int^edii 
Vcs contre la perfonne àa^P^vé\ 
qu'il chargea de crîmfe? acMVes^ 
& qu'il prëtendoit né pc^ùyjôtf 
être nommé Boniface i^uè^'^^' 
antiphrafe. Il rcpréfetira; o"^ 
>ord , foûtint & offrît de pjoëi 
ver , Que Boniface ifêtôlry^^ 
pape ; quUl avait employé ïkfiûh 
be^ timpofiure pour s^ eiitpdrèr ^à 
faint Si^ge après avoir feduit Vèi 
leflin. Q^encore que les Cardiàlàûx 
euffent confenti de nouveau ^ ffoft 
èleBion après la mort de fon Pre- 

Mciffeur ^ fon . intrufion n' avait ^ 



étvçt Philippe le Bel. 1 1 3 . 
\tre reïiifiee , étant vicieufe dans ^ 
fss motifs ^ dans [es moyens. 
Que n^ étant pas entré dans la 
j^ergerie par la porte ^ il n' était 
ni vrai Pafteur , ni Mercenaire 
fttème ^ mais aux termes de l^E^ 
vanple ;un voleur ^ un irigand^^ 
qui était venu fondre fur le Trcu^^ 
feau de jEsus-CHRisT^^»r /^ per^ 
àreé* P^ur le majfacrer. 
* Après l'avoir accufc d'herelîe 
& de iimonie , il attaqua Tes 
mœurs , & le dépeignit comme 
ie plus fceUrat ^ le plus aban^ 
donné des hommes ^ comme le cor, 
rupteur de la Religion j l'ennemi de, 
Dieu ^ de tE^ife. Il remontra 
au Roi ^ qju*ëtant le Chrift du 
Seigneur & leProtedeurdePE* 
glife, il devoit s*intere{ïer plus 
que lej» autres dans la juilice qu'il 
faloit faire de Boniface. Il le 
fupplia de rafliller dans la pour* 
fuite qu'il prétendoit faire con* 
cre lui. Il demanda enfuiteàSa 
M^i^Aé qu'il lui plut aflembler 



Jljoi 



* 

»r4 Démèlex^deBoniface 

fon Parlement ou les Etats dier 

fço ;R.Qyîuiroe , pour y procéder 

.^4/ H, co^^yô^^^ion d'un Concile 
g^OlV?^ ^ dans lequel Boniface 
PJf!q-^«e jifgé^&dcpQfi .IlofFrit 
4e vérifier devant le Coôcilc 
tous les crimes donc iiTaccu- 

M\i & H repi^fentf que pa^fMro. 

. ;,vi|îoti ^iJ^/erpit ncfeflàûre que le 

; ^i & ie ÇoHçge de^ Cardinaux 

ppurvuflrçnt TEgÙile Rcmaine 

. d*pn Vicaire pour faire ksfonc* 

tionj pontificales ^. juiqu'à ce 

. ;jqu*w eut Êutréicdio» d^ nm^ 

^ .ycqu pape , parce qu-ontfebcdt 
obligé <l*arrêter la perfonQCidâ 
j Boniface , ^our empôehcr <jQi*iI: 
lie traversât tous les boôsidefi 
fçins qq'on auroit de remediéf 
4IUX naâux qu'il caufoit^l'Eglifk 
, \\ voulut nrveme perfoader auibaÉ 
qu'il étoit oblige de faire k jfMi>uxw 
wite déroute cette affaire îfité^ 
.|:ep,4^nt qu'il y aUoît;4c, li îoi\ 

,aècç|ieur5 exigeçit^fl^,4e lui,. 



/tvee Philipp le Sel. z i f 
Luflî.bien que le ferment qu*il * 

ivoit fait de dcfeodre les Egli- * '^^^ 
!es de fori Rôyàume,dontil étoit 
Patron. '^ ' 

Pendant qu on pr^:nç>if^auLou. xxiilw 
i^re àts dclibératîbns cbptre la iLcgaiion 
Cour de Rome, Boriiface. fur la^^^i^^oi- 
tKmvcUc du dernier;. Edi|<qu*a- nccnFua^ 

eoir faitîe RToi paur'^ç/cn^d/Ç le "*' 
rran%orc de Tar^^ du 

Royaume, & pour empêcher les 
Evêques d'aller a R.pmc , voulue 
envoyer a ce Prince u)i JL^at 
pour traiter avec lui en apparçn- 
ce de tous les pointai q^i faiioient 
le fttjet de leurs contedanohs 5 
triais eoréffet pour affèmÉ>rer les Gmii.Nan- 
Prélats qui étoient denîe'urçz en ^'^^^''^ 
Fratice , & les porter a ,ie wnger 
du parti de Sa Sainteté/ ÂÏÏr d'y 
lïiîéux réùflîr ^ il chargea <îè.cet- 
te légation \é C^arcfinal "Jean U 
Mfyine , natif de P'icardjlç ^' hora'. 

med'eft%8^ 

favoit^'eire^feré^feen ar^'V^Jour 



'È,iC DimeUx^ de Sonifac^ 
d'une manière pardculîere. 
« f o t • Q^ Légat étant venu i J^aris; 
Arectrcîifjûvec douze Artlcles qu'il devoir 

dcBx de ce Sa Sainteté) commença lacom* 
iè^iaitl7p^ miflîon par fonder les Prélats. Et 
utncu ^^ q^g ^ négociation fïit plus 

fecrette , il amuià le Roi de l'oc- 
cupation que lui donnoit le'CoL 
Jege de fon nom , qu'il faifbit bâ- 
itir actuellement dans TUniver- 
/ité de Paris, derrière les Bernâr. 
dins , fe contentant de n'entré^ 
tenir alors Sa Majefté que dê^l\i* 
tilité de cet établiffcment j'JK^Hls 
lui demander des privilèges âc 
dts gratifications pour fein^in^ 
tenin Après avoir rccoiitia liSifv- 
fifamment ladifpofîdondèilpré^ 
-lats^il manda au Pape fod Niaî- 
tre ce qu*il a voit pu tirer d'è*îc ^ 
& lui envoya le Mémoire de cTâûx 
qui ne pouvoient pas faire te 
voyage de R orne, & de ceux ijid 
^e le vouioient pas. 
pro/or»%« En attendant la Réponfè du 

faine 



Roi par 
Pape. 



avec Philippe le J5el. xi-f 
faintPere , il traita avec Sa Ma- 
)efté & fon Confcil des points 
contenus dans les douze articles 
qtfil lui a voit préfentez de la 
part du Pape. Le premier regar- 
dcit k défenfe faite aux Eccle- 
fiaftiques d'aller à Rome fur l'àf- 
fignation qui leur avoit été don. 
née par le Nonce de Sa Sainte, kigor, rî. 
té. Sur ce point , on demandoit ^S ,' lay 
au Roi la révocation des Edits SJ1X„'^ 
portez contre ceux qui âlidientj p«uv«, 
i Rc^ae , ou qui en revçnoient T^' '' 
faiis avoir obtenu du Roi ou dej 
Tes O^ciers la permiffion de for-! 
:ir du Royaume. Le fécond ar- 
ricle pprtoit un pouvoir legiti- 
ne/tiperieur & abfolu, depour- 
i'oir aux Bénéfices vacans . en 
rottrs ou non j & défendoit à 
:owt Laïc de les conférer fans 1 a 
îernoi^îon ou le corifentément 
lu faint Siège Apoûolique. Le 
roifiéme portoit , que le Pape 
wurroit , comme il le jugerôitd 
»rqpos , envoyer à^s Légats & 

K 



afof 



"des Nonces adprc5-cic toutes for- 
tes d«:SoiiveraiQsiansIeur jeri de- 
;ixiaiid€r la peraiiilîcm , '&. ûnJ 
j|)rendre licence de qui que .éc 
\iÙLt. ic quatrième ^ xjue le Pape 
levait ladirpen^tion de tous les 
ibkns de It^Ufe ^ quîil ea pou- 
«vtok di/pofer ieid a ia volonté \ 
quenul^trenedevoit s^en me- 
1er yiû les"exiger ait (cm autorité 
jirivie. -Le' cinquième v qu^il n^y 
ikvoit;poînt de Roi ou d^àutrc 
Prince; qw fôt en évéit deiaire 
iaifîr fcs l^ens des ^EccfcfiaiH- 
;tqnes ,ini<de les dtcri devante ussk 
; TriliMasïwl pouï des aâicrnst pcr-^ 
^nnèlleS' ^ ou ; pour? des immeu^ 
blés qtfcm ine tïendi^oît.|^^ 
î^ief délai- i^e frxiéôie ^que. h 
ilôi ayant fouffertqtfoo' brûlât 
4«ie :Bulle du Pape^ «n Jk piréÊe»- 
-ce,tl devtrit inceffaTOracnt fetnar- 
j^er de £« Btk ^ q|«e poW oèiaî il 
uievoit envoyer à ïlot»c q«©l- 
.xju'an pour cotend» œ^qae Si. 
:Samteoé ienuordonnenoiç, & S^% 



:^ec T^M^pele Bel, i r^; 
^loic s'y roûtnettre. De plus , 
^ie le Pape, avoit deflèin de ^c- 
vogi^r ious l.es privilèges^ les 
:graces,^ùeliH &ïès Prédecefleuri 
^avoicot accordez au Roi ^;à fort 
Royaume. Le fepticme , «ue \é 
Roi -ne dévoie pas -abuiêr de ce; 
-que par abus ïl ap_pcUoic.JJ<?g^/f , 
4ii' ruiner lés EgHfes qui ë&hi 
en fa: garde durant la vacance da' 
S'iege ; qu'il en ^devoir confèi-ver 
les ■ fruits & les J^ire ïcferTcr :4 
cettx^i iiroient Àomniez pô^ 
<ucced€r aux Bcnéfîciers dé- 
ïunts. Le huitième , qu^il devoiti 
teftituer le glaive rpiritucl aijic' 
EcclèfeifUques , nonobftant Xéi 
!priviege» qtfon pourroit avttii 
•obtenuspGuren laiffer quelque- 
fois l'u {âge i des- fccdierî: ; Le' 
fecaviénie , que JeRoi. ctoiç (^il 
lédeTéparefletort qu'il avorc 
?ait4 fesSujets-par les cl>angê- 
lacBs qa^il avoit appoa-tez par 
tlcux fois â la monnoy-c; change- . 
tii&as qHÎ-ayoîént! tuiné k ^rani 

Kx 



l^O^ 



1 1 o Démèlexjle Boniftce 

X 3 o j. ce. Le dixième^ qu'il devoit auifi 
réparer toutes les injuftices , vio? 
lences & malverfâtions commi* 
fes par lui ou fés Officiers^ & re- 
médier aux autres grieB expri^ 
mez dans le Bref de Sa Sainte- 
té, dont le Nonce Jacques des 
Normands Archidiacre de Nar- 
bonne avoir été le porteur. Le 
onzième , que la Ville de Lyon 
avec toute retendue de foh ter- 
ritoire n'étoit pas^ du Royaume 
de France } & qu'ainfî elle n'ap. 

f)artenoit pas au R oi: mais qu*eL 
e étoit indépendante & maîtrcf- 
fe de (à propre Jurifdiftion. Le 
dou2iéme,que le Roi devoit don^ 
ner de telles fatisfadions fur cous ; 
ces griefs , que le Pape & le (àinç 
Siège en fuflènt parfaitement 
conteûs 5 qu'autrement le Pàpç 
faur^it y pourvoir , & procède- 
roit fpirituellement & temporçL 
lement contre Sa Majefté. 
épor.fc (l^ Le Roi répondit à tous ce^ 
^uc«s*£. points ^vec beaucoup de mode « 



' dvec Philippe le 'Set. ï^i 

tâdon. Sur le premier article iTdic ^^^^ 
que ce û'ctoit point par mépris 
pour PEglife , qu'il avoit fait dé- 
fenle d*aller ou d'envoyer à Ro* 
me lans ia perraiflîon 5 que fes 
ordres n'avoient pas été donnez 
proprement au fujet des Eccle- 
fîàftiques^ mais à caufe de la ré- 
volte desFkmands , & pour re- 
médier à quelques conjurations 
^ui fc formoient; dans fonRoiau- 
me. Sur le iiçcond qui regardoic 
la jcoilation des Bénéfices , qu'il 
e«jjiiypieôt-H(o;^;qu11en ufcroit 
t?©ttjf>iH*^^-jGommeavoient fait S. 
t|)«iS;fo»;^rand-pere &fès au- 
tres Prcdecefleurs. Sur le troifîé- 
me.j'^ii'il ne trouvoit point à re- 
dâ» ftiftJe Pape envoyât tel Le- 
g«r^9ilCBl'>Jonce qu'il lui plai- 
wàt: 5 ^ que jamais il ne refufè- 
l?oitdele$recevoir,à moins qu'ils 
pelui fuflent fufpeds d'ailleurs. 
Sur lé quatre & le cinquième , 
concernant la diipofîtion des 
biens & revenus ccclefiaftiques^ 

"^3 



x^i^îi ^* ^^ pïctendoît rien fake contre 
la coutume ërablîè & rei^een^ 
France du confentcment^dta Pa* 
pe$ quravoient {Mréee^é Bofii;^* 
&ce. Sur ]e'fixîëme»,au1ùj«£^ 
k Bulle brul«e ^ q\ie celaétoir 
arrivé d^sla^chalfu^ du pro€^> 
q»e lfËvê<|iie Sile Ghapkre de 
Laon avoien&eu'Concr^ lesEohe» 
vins de la même Ville ^ que la 
Bulle produite par l/Evêqpâ â& 
contredite par les Echevins , ^ 
voit été abandonnée d*un: com^ 
rnun confentemeni} , & bruléa 
comme une pièce inutile , fans 
aucun deflein de faire injure aa 
Pape ni à PEglifë^ Ce n^çtoit pas 
fur ce fait que leRoi avoit à ré^» 
pondre , mais fur deux â^ttres^.ats 
lujet de deux Bulles adreâiëes à 
lui par Boniface , S^ contexiânc 
ksr prétentions de Sa Sainteté ^ 
dont Time avoir été bru(que- 
tnent jett^e au feu par le Gom-^ 
te d* Artioi^^ Tautre avoit (étp £b^ 
lemnellement brûlée devant Sa. 



felaiefté & les Seigneurs de fa 
Doue le 8. de Février 1301, MaiS: 
i paroii; qoe:le Roi q'ofant iufti- 
ier ou. èxcufer ces d^ux faits ^ 
tomme il ràiirôîc'pû nej^jtimôins^ 
8?il n^avoit eu intention djafe.bieo 
pemectreavec le Pape ^ avoiit été 
bientaifedeLdétoumer^cQ qu!il y 
avoiteu d*bdièux/ùr ce<pii étoic 
arrivé 'a la. BuUe conccrck^c U 
Vil/eide'taôn: ' . ^ 
Sur le iepucme âr»cte;p w iLs'a»? 

Eflbic de la RLegâlè,iî:ftepre^tt€i 
même jrëponfe que fur, \ç^ 
deux , quatre & cinquième^ oà i( 
étoir queftion de lacolktiondes 
Bénéfices & de la difpofîtion de$ 
biens d'Eglife , témoignant qu'il 
ne précendoit point pa0èr les 
bornes de l*ufàge légitime que 
farp^mettoient les droits de f* 
Couronne , félon l'exemple qua 
iaint Louis & fes autres Préde- 
ceflôurs ïts plus modérez lui ea 
âvéîppt: donné. Que s*il s?y cottir 
ine|c,t(4Edp&,àbuspa fesOfficiers^ 



x^t^l*' 



K4 



... -î 



— f» 



114 ^emèîexJè'Soniface 

2|Q|, il donneroic tous Çts foins pour 
ks prcTcnir à l'avenir, comme il 
avoic déjà fait pour réparer le 
pafle. Sur le huitième , il répon« 
dit que c'étoit un droit acquis au 
! Prince féculier , & au Magiftrat 
politique ^ de procurer ou d'emr 
pêcher l'exécution des Bulles Se 
Ats autres Mandemens ecclefîa* 
ftiques , ielon qu'ils fe trouvent 
Juftes ou injuftes , utiles ou nui- 
iîbles à l'Etat. D'ailleurs qu'il fe 
contenteroit toujours du glaive 
matériel , fans prétendre ja^mais 
toucher au glaive fpirituel , dont 
il laiflbit l'ul^ge tout entier aux 
Miniftres del'Eglifè. Sur le neu- 
vième, qu'il a voit pu de fon au- 
torité faire de la monoye de fbn 
Royaume ce que bon lui fèn:i- 
bloit , à l'imitation de fes Prcdc- 
ceflfeurs , fur tout n'ayant confî- 
deré dans les changemens qu'il 
y avoit apportez , que les befoins 
de l'Etat 5 qu'il a voit donné or- 
«4re qu'on fatisfît pleinement aux 



Mvec Thilippe le Sel. ' i i y 

plaintes de ceux de fêsTûjets qui 

en auroient pu foùfFrir. Sur le *^®^ 
dixième , que pour difpenfer le 
Pape de la peine qu*il vouloit 
prendre de reformer les dcfor- 
dres du Royaume , Sa Majefté y 
avoit pourvu, tant par des Êdits, 
que par des Commiflaires nom- 
mez pour en connoître , & pour' 
punir fcveremcnt les coupables. 
Sur le onzième , que pour ce qui ' 
regardoit l'afFaire de la Ville de 
Lyon,le Roi ctoit prêt d'en trai- 
ter & d -entrer dans un jufte ac- 
commodement , pour montrer 
combien il étoit éloigné de défi* 
xer autre choie que ce qui lui 
appartenoit. Que tout le defor:. 
4re de la Ville n'étoit venu que 
de ce que TArchevêque avoit 
iîégiigé de prêter le ferment de 
fidélité. Sur le douzième, quèle 
Roi avoit un defir (încerc de 
confcïver l'union qui avoit toû- 
|ours été entre le faint Siège & le 
JR^oyaume de France 3 qu'ilprioit 



' ' le Pape dfy coopéfçrdc Ion c3-^ 
'*'''' tca^clamêBacfi«céri|ç,&de 
Be kpas txouiptler dans h^ )ouif- 
£mce légitime de fea di;ic>tc$ d^ d6 
ièspmiLeges. Qpe fi le ifakii: Pc- 
pt uTécoit pas content de lès. Ré-- 
ponfes^. Sa M;^e(lé étoit prête 
d'en paflei par l'avis desDucs de 
Bretagiae & de Bourgogne, que 
$a 5ainteeé reconn<:â9biC eUe- 
mênie coome gens, craignons 
Dieu y. ddvouez au Êiint Skge^ 
pleins de prbbieé &ld*laiOimeur,8i 
bieninccndoiinezpQiiar kpaix âe 
Viaterêc de PEgJitetfie dnBLoyaaw 
ine. Que le c&oùc de ces dei» 
Puinces kii &Mi£ d'àutamt pk» 
ngréablc^ que le Papèliit- arw* 
diéJA oflferrpar:fcs Nfetfccs^e les 
jarcndre* d« fom côttc.jpMirifi^bk 
très de leiart .dââSsrendîs* 
xxiV. Ces Siié^cmifes. dki; Rç« feirenr 
Le Pape fc envoyées incosBCincnc a .B^ocne^ 
Ré^nfJ' par Ic: Cardindt Légat ,. jSceUes^ 
di^Koi ^iiceaiiaujlkôt exsuninéesrdèns le 
Conûftoio^e. Mais k Bâ|ie -n%tt 



fuc pas conlenc 5 c'eft <ie qufil fit \^^^^ 
^oanoîcre à^ i^n Legac jpac un . 
*ref du \ 3 • d'Avriï, ou. it 4ui J^»»'^^ »*/, 
jm^rqae les iîijecs q«?*iL crayoit ^Prcurcs, 
a*ob de n^tt êw^f as fatisâiiç. p*S' ^^^ 
Il dk que coMés c^s Répofiiès 
4toiem ouoppafé^s à la vérité , 
qiir çoBtTe la jiii(Mce , &: pl^iôes^ 
t^rm^eobCcurijËé^ibâée ^ de fbr^ 
f ]P^'0|i\mt pQiinrok y faire atic^a 
fpftd ) & qu'elles n'éi?0ieiitt.p#o. 
prea qu'à retfeiMiP fet^^^rkr dai9l 
hocet titude & lia ^^efii^pn ) 
vqu'il accelidoïc toute vit&f ch^â 
deSaMa^ilé >3ëque<:ôja*oe^é- 
:p0nd<yHr i^tsilemem aux promet. 
.fesdel^'Evêque d^Aiioserre^^Chan* 
cefier 6£ Ambaâadeui^ à R<»ne 3 
ë£4u Comte d'Âlen^oafror-e du 
Rôi f .^> liai ayoiieBir ifâi«:, eTperc? 
. q<iCl§-IU>i «cquie&ff oit eoticre- 
«l^n^a cetst j^e ^<^ Sâr: Sa^iàceté 



^ «^ ' • .«■^ • 



*Î0J, 



tiî liemUexJk~Bontfa€e 
Prance ^ il prendroic valohtien; 
le (entimeût des Ducs de Breta^ 
gne & de Bourgogne^cous étran- 
gers & François qu'ils . étoienc , 
s'ils vouloient aller a Rome en 
perfonne , pour entendre de fa 
bouche les raifbns de toute fa 
conduite. Qu'à l'égard de l'arti- 
cle concernant l'indépendance 
de la ville de Lyon^il n'y fouf&i- 
.roic aucune modification, pré^ 
tendant que ce qu'il en avoit or. 
donné par autorité Âpoftolique^ 
fût obfervé à la rigueur» 

Il manda au Légat de pi^e^ 
fer ie Roi de changer inceâam- 
ment ies Réponfes , & d'accàr. 
der à Sa Sainteté toute la iatis- 
faâion qu'Elle lui demandoii; 
dans tous les articles qu'il lui 
avoit propofez j qu'autrement; 
le Pape procederoit contre Sa 
ij^ajefté par autorité ipirituel- 
le 6c temporelle tout i la fois. 
Il écrivit le même jour à Char- 
'j«s Comte de Valois ii^^ 4u 



avec Philfppe le JBeL 119, 
Roi , qu*il appelloit fimplemenc TJTtT" 
Comte d'Alençon, & à rEvê.ÎDans lur- 
que d'Auxerre , pour fe plain- "^^^S.ci^; 
dre du peu d^efFet de leurs pro- â^^i^^J^^ 
mcfïes . & les exciter à folliciter eft datée Ja 

^ rr - NI 14. Février 

encore cette airaire auprès du mot. 
Roi. Il y ajouta des menaces pag^ ///* " 
pareilles à celles que portoit le 
Bref au Cardinal le Moine y afin 
d'intimider les efprits de la 
Cour. 

L'impatience & le chaerin ^^ ^<^ ^^^^^^^ 
que lui cauloit la <lilpoution ou nié. 
fe trouvoit le Roi , lui fit expe. ^r''^'' ^ 
dier le même jour une fccon- ^^^5Î^*' 
de Bulk ou Bref à fon Legac > 
auquel il ordonnoit de fignL 
fier à Sa Majefté toutes les cen<- 
iures de l^E.glife qu'elle avo« 
encourues* U difoit dans cette 
Bulle , Que fmvmt la coàtumm 
de L^'EgUfè Rûmatne: , il avoit^ 
fufques^là fuHil dmerfesr ^en^ 
tences à^ excommunications ysnerà^ 
les y four épargner le nom Jes^ 
farticuli^rs ^ui en émentjra^^e:;^ 



tjQ Bem^ex:,dc Senifact 
■'"""' Qtt'iL ny avait OMCvn dnae qii 
^■^ "^ • Fhiliffe U Bd «f«te enctmat ces 

Setuencet ttnp Roi ^'ià kcàt .; ^ 
' malgré kp.pmfilegui^ Uàaàa^ 

i'-^àittîy ^^urdité*^ dt ptMte i/Oare 
i:^eit^^xickfiap:qm,Q9e ces- fui 
-iéikgeP^ainarètre cenfii^ rèuo. 

'. ^HÊitiifw^éi^ii>amitsiittmfmiwsà 

èmmgiwiiti^n . ; • ftnrvtvûir.âmfièi. 

jr,^f^ûâ/£eMipdiâfaiuux:£itikrÀ^tK. 

'\*4àrtks'qm^'àfùiieiiiif9çi'»iKiarért 
HonteyO^'iU dilétèar avet m» 

àuéittânnanci êttfi^fi^'f'^^oeanu 

' t^vmiWMiàfkfinMJts'é'V'ift'^^ 



avec Philippe lé Sel. . ijft: ^^^^^^^ 
mffe £nfa prefence\ érq^illes^ ^^^^ 
interMt de. tomes ks finâiom de . / 
leur Tnimfttra., Q^W eài f^in de 
fairepuhlier cette eManmnnicktion ' 
éam hi V^iUe , l&$ Pfaiinies d* 
Reyaonte , ^ fram>at'of w'moif ~ 
wceffain ^pcaar màittté^V^eîAiur 

ier à JÙme é*' de êiiwipâriiïre de»- 
téux. qui î^ét^jii firctPen la 




y;: '■ i . '■" 



Ce éé ftc--taér 'éiic<?*tîf0Oï ce h «te le 
&ri:<fémelé jtWéïâmàbële 15. 



- / «v '■*/-- -'V 



1J2 . Dhnele^eSoniface 
' aufli dater du même jour la Ré- 

*^^*' ponfe qu'il fit au Cardinal le 
Moine ion Légat , fur ce que ce- 
lui-ci lui avoir mandé de la did 
podtion des Evêqucs de France, 
touchant le voyage de Rome 
qui leur étoit enjoint. Le Pape 
leur ordonna par ce dernier Bref 
de faire publier par toute 1% 
remraMUs France là citation qu'il àvoit fait 
'pr7uV«, faire tout nouvellement à tous 
*** *^* les Prélats & autres Ecclefiaftt- 
ques de France qui ne s'étoient 
point trouvez à Rome le pre- 
mier de Novembre dé Tannée 
•précédente y pour ne point man- 
•quer d'y comparoître en per- 
^ ionne dans trois mois* Il lui 
commanda de donner une afli- 
gnation particulière pour le mê- 
me terme aux Archevêques de 
Sens & de Narbonne^ aux Evê- 
^es de Soiflons, de Beauvais,ds 
J4eaux ^ & à TAbbé de Saine 
Denis , avec menace d'être dé. 
j^pfe2.&: privez de tous leurs Be- 



\ 



itvH, Philippe le BeL ,233 ' 

aefices & dignitex eccjéfîafti- i^oj. 
ques , slls vouloient s'm exem- 
pter , ou fe contenter de ne 
comparoître que par Procu^ 
rcurs. Mais il difpcnfa du voya- 
ge TArchevêque de Rouen , 
les Erêques de Paris , d*A- 
miens , de Langres , de Poi- 
tfers. & de Bayeux pour leurs 
intirmitez $ ceux d'Arras & 
de Laon pour le zèle & la fidé- 
lité qu'ils avoient toujours fait 
paroître envers le iaint Siège \ 
&: la perfbnne du Pape en par- 
ticuliêr. 

« 

Toutes ces Bulles ou Brefs 
( car on ne diftinguoit pas alors 
les Bulles d*avec les Brefs qui ' 
étoient fçellez de plomb corn, 
me les;Bulles mêmes ), toutes 
ces Bulles , dis-jc , datées du 
même jour , furent confiées a 
Nicolas de Bencfra^o , Archi- bflpuy,?!^^ 
diacre de Coûtance en Norman. ' ^ ' 
die, pour être aportées de Rome 
au Cardinal le Moine . Légat en 

■ ■ - • ■• 



. * 



% y4 Jy^ilex^ de SonifMs 
"~~~ France^ dont cer homme éxote\ 
^^ ^" le domeâ^ne. . Mais elles firencj 
Mnt dc.bruk'fbB laaroote, querj 
Tctt ne 'par.eneipêflber qiie la^ 
"ètt d&br. ânfttoic(L a^vasc 
'^crfu£Ebita8fiarëes». Le» Roq 
f lie arem v&ufe^ l'wrû *de iôm 
j) il domaaordcc àr^si Qfw 
fieiers d^acrcteren chefifiû^ê i'Ar^ 
ehidiacrè^le CoôtaiKe^'Xi^i £uti 
mis en^pnfba iTrcyyesen^QJbam^ 
pagne^av^aw: que d'avoirpÛTcnw 
dreks.JSuUes au Légat. On am 
cêca auffî quelques £ccleiîafti4 
ques quiiemoienc des copies de- 
ces Bulles , que rindifcredon d« 
1/ Axx:hidiacre aurait laiflë pxen«* 
dre, 8c qui s'en fervoient déji 
' pour tâcher de difpenfer les Su^ 
)ets' de Tobéiflanœ qu'ils .de^ 

«ydentaïuRjair / i. ^ t» ••; . 
i Le Le©t- ayant ap^s.fek iè. 
•^ témk>n> de Benefraâo ^Xt^U^t^ 
&>n: élargiâement; à là: ^Ccmt d^ 
Fraçce ^ mais il .n!y tiKmyiï Jplu* 
4K>mmc aupatatacia^ 




.r « 



prar pérfuackr le Red. Loin d'a- 
voir la liberté de publiercesBùK ^' ^ 
£es,ilne pûc obtienir lîiainlevée 
delà faifîeqù^rôn avôit faite' de 
feursroriginaa jt a TitiVcs. ' U éur 
le chagriii de', voir pdbïîéi 'ùit 
jiouvei Edit ,pdrtanr, ^^its 
kens des Prélats ^ outrés, "kctle- pAg?99? ** 
fafiiqûes qui étaient alUiik Rome ^ 
fiaient canfifquéx^y dans le niêine 
tcms qu'il apprifc la Cx>|ïvocatioix 
d'une afl5bnt)Icegénerakilû3?ar. 
lement oa des Trois^Eçàcs du: 
Royaume contre les ôntrepdfes 
du Pape fon maître, Cefcce quÈ 
Fbbligea de quitter fdnt Martini 
de Tours, oà il s'étoirretiré , &: 
de s'en retourner à: Rome , ne 
pouvant fe refoudre à demeurer 
dans le Royaume fous la di ftrov 
fitionr dfâ Gardes ou Ihfpedfcâlrs. 
que leRpiJui a voit donnez pbiir 
abfèryerfesdéniarches Sci^^ en- 
ti^etlchs. Ce qu'il fît iveé tant 
dfégardsSc de ménagehietts pcmr 
Itv^ç^Siim^ le Roi tout k lai 



IJOJ* 



1 5 é Demékxje S^nifiite 
foî&Vqull fçûc plaire à Punî[ans 
déplaire à l'autre , & faire ap- 
prouver fa conduite à tous les 
deux* 
XXV. • Le Pape ne crut pas • devoir fe 
Le Pape contenter du fecours de fes BuU 
•&« les & de fes foudres, pour tâdber 
•Aibcrc de réduire le Roi & le Royaume 
[lat, f^ France Prévoyant que- cces 
te lui fait inftrumens ieroient trop tdibtes 
li vcr(c$ fa. yj, pufaee qu'il en vouloit fai- 

'curs pour r o t . 

'opporci à re , il eut recours encorcrsr un 
?hiiippc le autre moyen , qui fut JcshéF^âé 
J \ ifi^ s*unîr avec leRoi d« RojilaiMs 

ZiS""' Albert d'Autriche V'^*^^^**«*- 
layniidtfs , 0iover oar fon rhiniftère irtalics 



SZ;>hiJippeleBeLllav0ni 

jufques^là^ ou plutôt? reifrfcîh; 
confirmer Féleâion^ dJAlbcat», 
fous prétexte que &ip ai^éMn 
ment à la Couronne étoit 'dé- 
fêftueux ^ qu'il a voit i^iolé.iiès 
i;raite2 de pax & d'uDtotivfiC 
qu'il avoit été la cailfe de :ia 
mort de fon prédeceflcur AdoW 



^tvec Philippe le ÈeL 137 
pSe de Nafïau. Mais le bcfoin' 
<3U*il croyoit avoir, de lui pour' 
te venger du Roi de Frince ;. 
, îiiî fit donner toutes les diipien- ^ 
3fes qu'il jugeoit néceflTàlres peur! 
le réhabiliter. 

Après avoir exigé de lui tou^ 
tes< fortes dé foûmiffions ^ & lui 
'avoir fait promèctre toutes les 
fatisfadions imaginables , il dom 
na en fa faveur une Bulle de 
confirmation le dernier jour 
! d'Avril , lui foifant eiperer que 
de Roi des Romains ^' iV fe- 
roit bientôt Empereur del'Ocf 
fcident. Il n'y oublia point la 
France 5 & pour commencer 
à l*indifpofer contre elle \ i\ y 
fît un détail des fujets qu'il 
avoit de fe plaindre de Phi- 
lippe, le Bel & de fa Gour. II. 
écrivit en même temp^. dçs 
Brefs aux Eleâeurs & * auk àu^ 
tries Princes d^Alkmàgne pour 
Ifes porter à'rjeeonnbîtfe^ A!^' 
bcit pour Roi des Romains , & 



I.301- 



• ' ^* i ** 

-lis t>^izJ^Bmfiiè ^^ 
. à rfupir îwreç ini càotçe f quK qai 
*'*** Croient .d^clacec Esnaçmis , dà 

Layniadiis , ;^ A^i^^^ ccçrtvit au iPapi^i,aei 

«es && .iwlancez^ & , s^offraic :^ 

3ie lai permettoic lie £àure i$c île 
^flFrir pow k fcwice 4© • ^ 
Samtete. . ' Il repoomit que H 
tranf}«»ps^4e l^Ëmpke dc^ctcs 
^a^ AJlçiawQ«is,v& le JrGic:d'cii^ 
ïe k^Koi des Roœains,|K5tii: ctrc 
enisàvt JEmpercu^ ^xQccideaat 4 
létMC-Ttttiu du faille Skfissu vil Ai:ér 

fti^mi^i it^^w^ jéie^i yhinewt^ 
W^fe îa^^paffiince.^ du ^akvt iemr 









litvèe Philiffe le Set a 35^ 

^^fE^ltfe Romaine^ é* lesD^nfeurs 

de La 'Foi Catholique. ' • û \ ; 

> ^ f 1 rendk hommage de^'Co^-^ 

ironne à Bonîface , coflfihiia%dtt« 

tesies donations de biens Se ^ At 

/privilèges faits âuikim Siège ^pair; 

&s Vtmtctiksin;<èi ^èca le ^r^ 

mène de fidélité àftâift Pierre &i 

à tocrs les Succeâebf^ légitimas. 

Il promit d*affifter Bonitace de 

toutes fes fâ^fces & 4e toute /on 

ifiduftriepûvif recotnrfef'&iTiaio. 

temr^s dmtt^^s prëfeMlioâs,& 

ce qu'il appeUoit Regaks defiint 

pierre^ pourcônferver A defon^ 

dre les ImmuiHtez; des- Bed^a- 

A^ués 3 pour venger Sa Sainteté 

<ie tous ceux t;ui' krt cfttf^smtNmc 

4iu chagmi ^ ?îe t^ueh^ue cdfidî^ 

«îoo qu^^ls fiifilèiît , & pour • r«pa^ 

ter toïfc le tort • qtill pou voit a* 

voir fart ^lu^Pape Sa au ^flfai^6îe- 

gay^pèiidaiirt^ff lé teiii«<iqfii^il 

de B;i(tMé:^^i^ tèfîÇiÂ&tt^'toïL de 
qaolBom^ç& i'âbi&ttç de couc l6 



*r<:>î< 



140 DèmiU^ie Bâftiface 
j pafle , îe/di(pénie de tous les au- 

tres fermens , traitez ou. engage^ 
mens qu'il avoit coocraâez^afîn 
qii*il n'çût point de fcrupute de 
rompre avec la France doût il 
ctoit rallié. 
XXVI. Philippe le Bel ne fut pas 
\ffcmbiéc ^oîj^s fenfible aux follicications 

tcsEwtsda- - ^ ,r I 

Hoyaame que Boniface employott contre 
rentre le j^î ^uprès du Roi dès Romains , 

*^^' qu'aux autres efforts que failbic 
ce Pape par fes Cenfores , fes 
tmiflaires & fes Bulles^ pour déi 
'tacher fes Sujets de robéifïancc 
quils lui dévoient , & diyifer ion 
Royaume, Ces encreprifes le fi* 
rent réfoudre à convoquer k$ 
Etats du Royaume en on Parkr 
ment général pour agir 3e coor 
cert dans cette grande ti&ife 
avec fon Clergé , fo Nohl^Sè dt 
k^ peuples* L'AffernWée fetint 
le Jeudi 1 3 . jour de Jiiiadatis le 
Sa'li": Château du Louvre yoh GuiU 
V^^^l^^lç^M"^^^ du PleiSs , Seigneur de 
^iùlc. y ezçnob^rçjai&llé 4eLotits Com- 
té 



ïî<>î' . 



avec Philippe le Bel. 241 
te de Saint*Pol , de Jean Comte 
de Dreux qui fe portèrent par- 
ties contre le Pape , prcfenta 
un Mcfnoire contenant diverfes 
plaintes que Pon faifoit xle Sa 
Saihtetëefa France. 

Il reprcfentà devant le Roi & Accafations 
TAflcmblée l'état miferable où-^^^pp^^;^ 
ilprétendoit que TEglIfe fe trou- ^J'^p}*^,*' 
voie alors par la faute du Pape, Prcurci t 
qui tenoit aduêllémênrle Siège fuirr* 
défaint Pieri«. tt déckraJ Boni. 
feëe âtt€lnc d^hérefîe & coiij[)a. 
blé -de beaucoup de crimes ënor- 
Mes ; & â promit f^r'tin ferment 
4é'i^fit fof4fcî Livre desTaint^ E.» 
vangiles , de prouver & de véf h* 
fiefcKmtiBS'lës^citfetiônsdone il 
le^bairgecSt; Ce que firerit âufli 
WtGôni#es^it'Evrcux,de Saint- 
Pbl 8e <de©réux. Du Pleffis re. 
j*ft>hÉ#a(èûTtikéenJéurîKym com-- 
bfeAil leWr: impcn-tok ^ult y eâc^ 
vin Pape'lbgitirnè qui'gckivernâc' 
PEglife4&lon les Canons: Il s\ifi* 



14». Dè^eli^t^itsB^fitU. 



leur$.oul'AlfeiT)t4QejlQiugfrpit,à 
prçpos. 41 cc^ jura îç Ro>., çpnj- 

p.«M /Ai. iÔ.e Châinpm ^^^«. 4"^fei 
feur de l'Çgjii|è ^de.pç^iysprflt 

convocation 4'unCo;icile,^^ut 
fût nonfi?i4€m€M g^nff4>Ws 

là. Noble{r& &, ^ Tkrsr^ÇlâJç, .«c. 
quiçf^aienc àcette pF9i|^>fifi9li^^ 

qu'ilf ,dea»a)tt4fitçnç ,,4»^ M^ÇÇ^Bf 

L*AirçnaMçç.i . .^i, , .. ^. 

Le lendemain 44. FJ^Çj^,^>r 

qsnu des trois. Çpinj^i|^^( ^f(^^ 

H*,«ij/ ww • (knfl'Àflex^hlf fil «ifSft.y*?^J>î^t*it 
*..y..yî.. ^^poftoli9i«,:d;iHi^.JH9|t5H, 

r.es Rayaux^ô^ pluiisui^f leu^oif^ 
qu'il s^voif -ao^oea ft^^ifTÇPb 
dre fba ^e- ^ i^ proi;e(Huoo$ 
A^teIfnq^es. Il fie dçviiac le |Lqi 



" V 



J^tài^W\:(ÂiVây6it i^ba'flc 
^ë^'ikMf cïiefs; â^kccufarions 
pttwués iiioùiés. Le Pape y était 
«Efâûfé detrieii'iniihm'Mm Pa. 
m ^^ttmfiqùèmmém tout lès my^ 
fiérer de ^a Rèligibn , ^ afit ma^ 
tih à la vtritè de la'uie étemelle f 
éf avoir commis tous tes fechex^dh 
ftniiis dans Je Decaiopie j ttavol^ 
éàrhmfu ttqitily-a dtflusfaeré 
dans'^k commet ce'-queT homme peut 
dtûùit avec fofi Créateur , ^ le' refit 
dè'li'ireaturési d^avoir inàUksLoix 
MHièi '^ httmaineï.foii dans fa 



«piî^e" 



^ ^ ^. — — ^ 

^ avec cepix quUl traiioit comme 
fi^iTàtemis; - 

'*:^^(fP!èffl$' après àvoîr fpécî-- 
f^\èii tfftaS' ce qui^ftôus n'expri- 
rfcffi^fqi?ién prierai, protefta 
rcccFoHitotc nijparfaaine,ni par 
cùnç autre paffion , mais pour 
fé1l^tlèl^^iret]u11 & rendek 
à^aè^ilfti^nie^mfaée. H fii«t 
â^^iâkiv%ktt-fi!tr%>à^4eë-ca^é 




Ijol 



1505 



^44 DemeUx^de Boni face 
il le chargeoic^demândanr qu'iL^ 
fuffçni: examinez juridiqtieménc 
par une aucoricc fuperieurejC*eft- 
à-dire dans un Concile gênerai , 
où il prétendoit le pour/uivre. Il 
y renouvella la demande que les 
trois Comtes & lui popr tous ^ 
avoient faite la veille au Roi Se. 
aux Prélats, de la convocation 
de ce Concile;. jEt par^e qu'il (k 
perfiiadoîc que ^onî£a.ce averti, 
de ks procédures ^ ne manque- 
roi t pas de fulminer contre lui ^ 
fes alTociez ècks amis , rlappella 
de tout ce que le Pape pourroic 
M CàtttîUm. faire au Concile central que 'ton 
^là'îi;/* a^embleroit ^ au faint Siège ^au 
JP afe futur ;^ adhérant d^ j^lus aux 
appeliations déjà intf^eftiei ffar 
Guillaume de Nogaret >^fans^ fe dè^ 
fariir de la fiente ;^.çrj4wandat 

Adeaux. Notaires en tprciençc 
duJtoj §c desPreiats, 5 ,.^ ... ; ; 
A pî)ci du ; ij,^ i^ oi gt énfûite ^h declara-r - 
crergc. " tiçn à rÀ^iiblçc , SjLÛkJxxv, ce 



^ avec Philippe le Sel 245 
ieiif er %; & fur ce qu'adroit déjà ^ ^ ^^ 
repréfenftc Nogârec dans fa Re- 
c^tête du mois de Mars contre 
Bonfface, Qt^il confentoit à lacoiu 
vêcMkfn du Concile général, I i p r o- 
mit ^ie faire tout ce qui dépen- 
droit de lui pour cet cflfec,& fol- 
iicitàtous les Prélats quictoient 
préferis de vouloir fe joindre à lui^ 
eô cette ocfcafîon , témoignant 
qu*il'fouhâîtoit fe trouver en per-. 
forirte au Concile. MaisconnoiC 
fant Boriîfaice fujet aux reflenti- 
rtebséitd*Jitrmeur fort vindicatif 
v^, Clf É(e dôiïtànt point d'ailleurs 
cjd^il ne fit fes efforts pour em- 
jiécher ctttt convocation par (es 
nSfètiacès6£ par les foudres qu'il 
v8udr>ôié lancer fur Sa Majefté 
&Hfb'r fort 'Royaume , il appella 
ûHSicle lui au Conciîe^general y ^ Adcditdéim. 
auSêUvefain Pontifie e qui lui fe- ^' ^^^ 
roit fubfiitiée^ L*appel du Roi fut 

drefle éîi k fofme de celui de 
GuîUâunie do Pleffis^Sc il ajouta 
qat c'ëtoh fans ièdëparcir de ce* 

L3 



14^ Dêmilexje Bmifate 
^ lui ^dfi Gui] lauroe. de ^ Nogarer , 

auquel . Sa Ma^efté atoki adhéré 
dans, le lems , ^ qu'elle approu^ 
voie tout de nouveau. 

Les Prélats & les apcres Eccle^ 
fiaftiqoes qui fe trouvoienc à TAC 
femblée , parmi A$£;)uels itoienc 
les Députez des Oievaiiers de 
rOrdre de Saint- Jean ^ &. ceux 
des Templiers ,fuivirent T-exem- 
pie du Roi faDsfcrupule^^jprès 
avoir fufiîramment délibère fur 
les propoficions faites la veille 
parduPleffîs. Us fè contencéFenc 
d'ajouter une clauiê pour mar^ 
querle refped du à l'Eglife Ro- 
Qiaine & au faint Siège , Qj^ils ne 
frktenâeient pas ^offenfer far€€tta 
fwcednreé L'A<fte de cet appel fut 
reçu par les mêmefi; Notaires. Il 
étoit figné par cinq Archevê- 
ques , dont le premiçr étoitcelui 
deNicofîe en Chypre^mais Fran-^ 
çQis comme ks^ulir^', par vio^ 
.& un Evoques 9 êc par on2;e des 
principaux Abbez du^Royaume*! 



avec Phltppe leÊel. i4*r 
^Osélques Auteurs ont prétendu 
tjae cei« <ie Cîteaux s'eti ctoic c.JL' vlk 



excule,& que foïi refus Itti avoïc ^'^*«»^-8- 
attirc de la parc du Roi quel- ^^««i,» ?. 
ques mauvais traitemens, qui 1 a* » sdyr%rdm. 



voient obligé de quiter fon Ab- 
baye. Mais ceU eft contraire à 
Taae <k rAflëmbîée , 4)ù il fe 
trouve nommé, comme ayant 
adhéré & fbufcrit à 1* Appel & à 
la demande- du Concile entre 
les Al>bei de Marrtioùtier & de 
Saint-D^nis en France. Lés Pré- 
lacs déclarèrent dans te mcmè 
Àfte & dans la Lettre qu'ils en 
écrivirent le lendemain , Qti^ils 
n^ avaient pas intention de fe ren^ 
idre parties en cette affaire , ni de ft 
joindre avec aux fui étoientpar^ 
fies. Qi^ils recàméijfaient cionrbivh 
la convocation d*un Concile itoit 
neceffaire pour jnfiifier le Pape ^ 
faire voir fon innocence k toute la 
ieHê ; ^ que four éviter les cen/h^ 
res é^<les autres effets eu chagrin 
m*avoit B^niface de les vtrir ainfi 

L4 



n 



^4^ JbiràcIex^dëBoniface 
~ adheurkl'yippelde^fk^Ple/^s ér 

' ^ ^* de, Nqgaref a^ffl^^jf^ ;<^ yf^jA^^- 
blejfe ^ ils Je. mefuji^t iffve/E, 4^ut le 
refie du Cler^d^X^^^f^f^J^pT^^ 
îeBu^n du Ç^iû^Mf^l.&fi^^P^^ 

pe futur. .. ' ... - .:î-r 

S^Sh Après la diflobtio^ r4e VM- 

fcs,icsPro- femblëg , où les Pçpucez du 

▼inccs , les Tiers. Et^t s*ctoienf. tronycij.-con- 

UnivcrVi '' formes de fentimjS^tîiy^CiL^èi^r- 

m,iMRc-gc & la Nobleflev.leR^i pçwr 

te' & empêcher if€^ m pikVUegsier 

les Peuples que ce confenwroentg^pçsraluBC 

îî"c adhé^ ^'écQic dpnnç.gijie par; pppaira- 

rcnt à l'ap- tioi} , vouUit .^ncçrc -gviçitri ^lui 

P^^- d^s abfeps qui étaient fçp^Midus 

par tout fon Royaume i;^;pejiû 

même de iès vpiiîns. Pour yjré^f- 

l'Octt^î fîr, il envpya d^çsççwes Jes;|>fp- 

4 7. Juin, ^jj^^g^ Amaury Vicomte 4eNac- 

v^^Tio.à bonne , Guillauipe du PleiTis Sçi- 
fwr. gneur de Vezenobre , Denis de 
Sens , l'Ai'chidiaçre d* Aiige au 
Diocefe de Lilieax ^ ôc Pierre de 
Latilly ^ tous trois Clerqs de Sa 
Majefte^ ^^Çjdes_pouypirs jcrçs- 



avec Philippe le Bel. % 4^ 
amples. Ils s*acquicérenc de leurs 
çommiffîons avec tant de dili. 
gence& de fiiccès,qu*il s tirèrent 
un très • grand nombre d*a<5kes 
de consentement , tant pour de-, 
mander la convocation dû Con- 
cile ^ que pour adhérer àPappel. 
Ils en eurent de tous les Prélats 
& Barons du Royaume qui ne 
s'étoient-pàs trouvez à T Afïcm- 
blée , de la pliifpart des Chapû 
très, Abbayes, Couveœ ôc au- 
tres^ Maifons Religieufes de tous 
les Ordres de faint Benoift, de 
S. Auguftin, de Cîteaux, de Clu- 
ny, de Fontevrauld,de Prëmon- 
trc,de la Trinité ou Rédemption 
des Captifs , des Chartreux , de 
tous les Hôpitaux , des Cheva- 
liers de S. Jean dé Jérufalem & 
du Temple , iSc des principales 
Univerfitezdu Royaume. Ils en 
eurent nonfeuicment dclaplufl 
rtar t des Chefs de Compagnies 
^ Ecclefîaftiqucs , tant Séculière» 
que régulières de l'un & Tautre 

L5 



XîOl. 



Çnt.^ mâiUneiicÀra^éèsTrovmcei 
' ^ ^ ' ' ttioereS) des ^iHespâjrctculieres^ 
des 4CoiQfluiBes &) Goraittonàti-^ 
nz. Us en eatene*éiifiA tfttGdoa'im 
peu tard des^Eglâltjiiks'^Nb^ 
de toutes lesr Villes écCanMâbti-^ 
luntez du RoyauxAe ^de Na^ 
varre* 

.Les premiers A4c5^i Ç^:&^ 
rent pour adhérer à Pâppel Mtàz 
leRoienfiaire de L^Aâeîbnmof xia 
Graod Parlement avant kldéé 
parc des CQipmi£ûres fioist te$ 
ProTinr es , Juffettt.celiî <kil^UnJ[^ 
verfîré à'C^Jhsti^'ànm.Acb^^àA'^ 
celut du Chapitre rde H^&iéedD^ 
me du même jour y &i:cê^ ides 
Jacobine de la ville dui ni^isb 
mois. Les Comniîflaires If^iTrene 
iervir de modèles aux auaees 5 6e 
)ce. qu'il y eut de bien rèiiiaiH^^ 
jble dans une (i nombreuie mulci- 
jtude d*aâes , c'eft qu'il ne s cil 
rencontre pas un où l'on ne troa> 
Ve enfubftance ces deux claufès^ 
r \Que ceux qui Usfnpfe fifàmetm 



awc^Phikppe It Sel. î j f 
tentaTmt^tmieSi hs ferfatmes qui 
dèpentknt^d^ioè Ik proteSthn de ^ * ^ * '' 
l''£^lii/bi if «© Oituile , >^ auttes 
^f/Éltaffpfriienérar^^rn ce ^uicon^ 
cerné iyffifMial jfii^ 
h Siéi mCtetm Ix pidjfaAct de Biem 
pur pà^ àèfenfe \^f'exdltatitm dt 
la ^01"^ ç^ que les Prélats font '^p^ 
felles^ fmr^ypanagtr les mêmes 

X^ tic fut pas feirlement dans j^rctxrcs , 
leî' Provinces du Royaume &^***-*^^* 
parmr les Toifitoî? que là caufe da 
Rw hi trouvée juftê j elle eut 
tmo^e^Hçs Dëfe^fwf rs dans Ra. 
iwéittêtoîé; On vit ce qdùn ft*a- 
Tt5tkbfé|arhaisefpefer à laCour 
ddl^rancè , jùfqu aii nombre de 
«euf ou* dix Gatdifiaux acquief- 
c*r pat troiS'. différens aéles au* 
Anibafffadeurs de Sa Majefté , 
adhérer à i'apel au futur Conci. 
le 3 approuver les defleins du Roi 
& la. pourfuite qu'il en faifbir* 
Mais il faut avouer aulîi que ces 
Cardinaux n'avaient plus rien X 



151 TOimiles^de Bpnlface 
craindre ^S.BtQmfiw:^^ quand M 
"^»- firent dreflçr/cesïAûef* <:i : . 

Qn a . raifon. fansi <ioii te de ^lo^ 

çonneri)u« 4^^ii)8^ fieck • •où.Ja 

Cour de K.oim $!étQic - iiend/àç 

plus puiflaoce que jamais fui: cous 

tous les Ëtajcsde l'Éurope^ioiiaufi 

JPape qui favoit fe faire cratmUtt 

plus qu'aucun de it% . Prcdàccl^ 

leurs, il y aic^ dans taittle.Cle]^ 

gé de France il peu de^s:ontJca^ 

didion & il peu de rcfiilam^ 

'AmàUi Do- aux volontez du Roi,. LQ$;£crii 

viij^*""ô vain? étrangers <jui oric, vo»Iu:^ur 

*^prcurcs, 8^^ ^^ ^^ ^î^^ s*écoit paifé parikd 

^bVî* ' io^fircts pu.les:eng*geinc»3:de$ 

^^«ptty,>. p^j.jj^u]igf5^ pjjf publié quç.iïpffl^ 

leulement PAbbc de Cioeavifc ^ 
mais encore çeuxde. CHini dc^jdè 
Prémontrë avoienc refufdiettt: 
coniencement , & avoienc nx^mé 
été bannis pour ce iujecv Mais iU 
fe font trompez ^ pourjVavoic 
pas . eu connoifTance Àt% aâes? 
originaux de ces Abbez. Il fau^ 
avouef que de tre^-deux MaU 



^UVH ^iH^eie Sel 2 j 3 
fans de ï'Qr^e^deCiifeaiix , il y 
pn eut fix qpi $'eî60iif€¥cût d^àdi ' ^ ® '" 
herer à l'Opel ; Se que de tous 
les aucces' Ordres ^^iH avoiêtic 
plus de -mille Maifârns;!! s^eri 
fiFouva ô&ze €]ui hë/l£cre&(,'ots 
qui n'acquieA^érent qge verba- 
ierneiic. Mais un fi pecic nombre 
ne iut. d'aucune confidëration } 
icA'àn remarqua que tes irréfo- 
ludon^ces^ifficul tez n'ëcoienc 
iurrenues que parmi ceux qui* 
avaient été nouvellement ^ràCif 
fie^M de. ' privikgès 8c d'uufres 
bien Êsfa^ par le Pape ^qu'ils cr û3n 
gftDÎeât^d'of&nfer par cette ap^.- 

pajfence^dîingratitude. ' , 

^ 4^>B.oi ayant prévu que plu-LeRoidon- 
fièurs Ecclefiaftiques, &fur tout^onrceax 
les Réguliers poorroient avoir dé ^noicnue 



femblabies apprehenfions , çn *' pJJu^cs 

1 1 %' ] 
iieurs endroits pour les en garan- ^^*"^' 



voya des Lettres Patentes^n plu- 1 1 v^^i li 



tir, Se pour lever au0î le fcrupule 

u'avoient ceux qui écoientman* 

i ez à Retne par U Pape^ de n V 



I 



X 54 IDemèlegjU Êonifatt 
voir pas ûi>eKatncvt)i<lr€s.de 

âion R.oyale&t€A}t<»^>rtes^ait 
fiftances centre tâu^feiu^ qui 
Toûdroû^t les in<|ttt«tler ^ âDfpe^ 
cialemeoc contre Botiiface vpï 
avok menacé tout le Royabmâ 
avec la perroûné.daRDi^ pont 
avoir conclue arrêté k cobvsi4^ 
cation diîCondleJIl lest aifâra. par 
ferment, que rti lui, ni fës foGââr 
fèarsne ie fcparerôiettc jama^s^de 
leurs intérêts ^ & fit ^m^rk Côht- 
te de Saînt4pol pour cet eâèrfirr 
• l'i^wf dé Sa Mmfeftè» Par k»/ mê- 
Additions vA^ Lettres la Reine J«rniit . ià 
wx^prcttvcs, £çj^^ç ^ comme Reine de Nai 

varre & Comtefle dé Champa- 
ne ,& les deux aînez de iès en* 
ans, Lmîis & Philippe; oolnmç 
liicceflèurs des deux Conroroics, 
promirent la même protedidn A 
tous les Sujets des deux Rois ^ 8c 
firent jurer pour eux & pour leurs 
Siicceflèurs le Comte de Saint* 
Pol , coirtttje il avoir faîtpoar le 




avec PhilipprU Bel. 255 
ÎEloi. Les Princes ^& les princi- 
p2tncSeigneorss[efigagéreiit dans 
lè^ême fecment'fjar ordre de 
%Afa{efté $:^iki6tât ainfi uhe 
ie^ijoce:^ de aligne OUI de confpiitu^ 
ticm eiuirer ceux qui avoient la 
Puiâàhce fëculiere en France ; 
poac mettre les Sujets duRoyau^ 
me^&iibctout les Ecclefiaftiqoes^ 
àcottvertdesefibrtsfduPape Bow 

^' JLprès toutes ces précautions y v^t<ma t 
k^Roinefongea plus qu'à faire Lcht/.xi. 
av^néer rexecudon de ce qui a- ^^-f ^^ {^IZ 
vôitî été arrêté dans rAflfemfclée «^ & Tn e(^ 
d^s Etatsi : Il conlticua ' pour fe r^fldter u 
Rr«acurêurs GmllarnntiU Chate^ rcSf 
«asfîjr , 4^ Hugues deCellejOœva* 
Uas ry & leur dcoina par des Let« 
très f^atences du premier jdur de 
Juillet y commi/Iion de poucfùi* 
v£e la convocation du Concile y 
&" de faire tout ce qu'ils juge- 
roient néceâaire pour y parve- 
nir phifs promptement,avcc pleis 
pouvoir d^ir enfémble otifëpa- 



1 5 6 Démèlexjle Soniface 
renient. Il leur fit prendre le c^ 
*^ "^ ' • radere d* AmbaffiWeùr^ , & il les 
envoya auffitôtiULôméavàcdes 
Lettres pour le Cétié^é^des Car- 
dinaux , afin dé les'poKer \ cd€u 
.pérer fërieufèment au mêmeou^ 
vmrt% , vrage. Il écrivit aoffi ail R<m de 
r.is6 1»7- portugal,à tous les Etats^tafit da 
Clergc,que de la Nbblefle *c de 
la Bourgeoifie d*Efeagne^*& att% 

{>rincipales Villes d^talid^^ pour 
es engager à vouloir Éivorifer un 
deflêin , qu'il prétendent n^àVoir 
entrepris que pour le bien de i'£- 
glife univerfelle. 

Des qu'il eût fait pàrtirles Am-^ 
bafladeurs deftinez pour 11 talie \ 
TEfpagne, les Prmcipautez , Ré- 
publiques & Seigneuries voifinl&s 
aùfquelles il écrivbit'for-de fojet, 
ilrenouvella la défenfe qu^l ^- 
voit déjà faite « plufieurs fbis^à 
tous Ecclefîaftiqnes de fortir de 
ion Royaume, n'exceptant *c|ue 
xeux qu'il employoit dansfes ani- 
.baflades, qui pouvoient produire 



4in)ec Phiîiffe, le Bit 457 

.ceniif^^iiftjp^fi»9çhç >&. ^pur de p-m^- m ?• 
Jililjejç^^ '^ f^jaû^» 4a . peine de 
m^v^^À^rÇwAJ^ty^n de cous 
].ç$);>ien$fppi}rceux qui y contre- 
:Rrfe!:kkoi99i:^$c.poux IçsOfHciers 
^;,Xlio^ mis ^dç^s. paJûTages qui 
fcl§i&W>ear forcir. Ppyjr dé. 
Çfpopper ceusc da Clergé' qui Jfe 
CTojf!^içk%:0\A\^z d*obcir au Pa- 
^e ^pli^f QÇ<jit*au Roi , & qui pré^ 
rç]i4<^pqt que. les Loix du Prin- 
ce ou duMagiftrap a'eagagcoient 
pa.f J$£, ]coorciepces^\l leur fie con* 
npîfrç Je droit qu'il a voit d*cxi^ 
gçf{ d'eux cette obéiflance^à eau- 
i^;dc Ijeur ; lî^twralicé , de leur fu- 
î^tif>9;&; dte la^ildéliré qu ils lui 
det.ôient.iBcdoQt: aucuneJî'uifl 
iançe for 1* terre n'étoit capable u^Ip^fe 
cjç les difpehfer. rcdrc à 

Ot^^n'eûtehdoit poînc parler fjJ^^^J^^ 
deGuiUuumç de Nogaret dans verfesBair 
teui Ges.œattyenjens.de laCojff £'^^'^, 



À 



ijor 



1 5 S De$nèJex^ de Sonifdeê 
de France vparceqaM ëcoic efi 
Italie durant la tettue^du grand 
Parlement des Etfttïà^Pam. H y 
ccoitalléde la|)aMt du K.oi ion 
Maître , peu de tétâs après avoir 
préfencé fa Requête <x>firre Bo- 
niface , & interjette te p/cmier 
appel au fûtar Concile , qui ftit 
fqivi de celui que GcriUaanie da 
Pleffis forma en ibd ab&nce dans 
rAflemblée du mois de Juin. Le 
Roi lui envoya la rëfolution de 
TAflemblce avec ordre de la fi- 
gnifîer au Pape , & de la. publieir 
enfuite par la ville de Rome.No- 
garet s'acquita de (a commiffion 
après s'être aMré de la difpoù^ 
tiondeplufieuTS d'entre le peu- 
pic & la Noblefle du pays , &dè 
quelques Cardinaux mérne^ q ui 
ne s^'accômmodoient pas de la 
domination defpotiqoe de Boni« 
face. 

Ledépiaiiîr que de iîfatbeuïès 
nouvelles caufërent au Pape , lui 
fit quiter le Vatican & la ville de 



-étuee^Philipfe te Sil. i jij 
Rome ^ pour fe î^rer en celle 
d'An^tiieL.liea de Ùl naiâànce , 
où, il iCmt qu'il lui feroit plus 
jibret&* pbt^ facile deipreodre les 
ATefares néceffiiires à la vengean- 
•ce qu'il Youloit exercer iur le Roi 
&:ie •Jloyaume4e Fiance. Il raf* 
/emblaptib^delui la plupart àts 
Carditaïaûxiqui ië ttou voient en 
lçalie>& tint un grand Confiftoi* 
redanrs: lequel il iè purgea par 
un ferment ibkmnel de tous \^ 
crimes.qai liû avoient été objec- 
tez â Par^ devant le Roi & ks 
Etats du Royaume par Nogaret^ 
du Pleûîs &: fes autres accufa*. 
teurs; Il y fulmina auiïïplufieurs 
Bulles , qull fit publier prefque 
cbutes le jour derAfTomption de 
la fkinte Vierge : mais qui furent 
depuis révoquées ou biffées ■ la 
plupart par le Pape Clément V. 
au moins pour tout ce qui regar- 
doit particulièrement le Roi &; 
ion Royaume. 
La première qu'il fit paroitre 



x|o|^ 



%6o Uem^h^de^^nifaee 

^ r^rs. comenoit une efoet« de relation 
Treaw , de ce qu*il avoic appris qui se- 

R^uhcrt/^io. ^^^^ P*^^^ ^ Parîscontre Itti dans 
L'Afllm- ^^ dernière Aflèmblëe^ '-^*il 
'«$ d"i^' ^^^^^ s*ccre tenue anjàtdîii du 
fc '14" dV Roi le jour de laNadvéfédélàôrt: 
?"nu/dai^' Jean-Baptiftè. tl s'y p^laigûit , 
Louvre &V^^ ^^-R^^* eàtcmfenH^ ^dcciêfif^ 
Roi."**^'^ "*" '^^« ^^ crimes dam on avpHcmir^ 
^é indignement Sa SainNi^m Q]^ 
fuppùfantie Pape 4fr^'€ûiéf^t^k\ 
il fe fut mèîé fi ie^ererment^ die -laT, 
convocation^ cttm Concite'wiîe^véè'' 
contre lui , é^ eut fait infe^ftW^ 
appel au. Concile* ou- àu^^Pàpe'-^Jhii- 
Succejfeurde tout ce que Sa Saffiie^^^ 
tépourroit faire contre Id PfÀkèeX^' 
Qi^enfuite de cette refolutioifrfirU^^ 
fe dans J^Affemblèe des EiSi^^Ui^' 
Royaume y le Roi eût défendu i^ïy ' 
cevoir aucune Lettre d^ Pape^)^ ] 
A* obéir aux ordres de Sa Sainte^.' ' 
Qu^il ekt re^u dans fon Roj/aumè^ \ 
fous fa proteBion E tienne Colonne '; ^ ' 
ennemi du Pape é* de l^Eglife RoS' ■ 
maine , malgré les Cenfures ^Imfé 



atec Philippe leSel. 3.Ct 
nies contre ceux qui dcnneroient re- -" 
traite à cet homme , ^ à ceux de fa " 
famiilè éfui étaient p-ôftrits» ' ■ 
De tous les crime^s qù'o'nUui; 
imputoit, il s'actacb mrtoi* ii 
repoHÛèr celui de l'hcrêfie, dMic) 
ij aâtira que oi lui oiaucUn dçiâ/ 
Mailbo n'avo^t jamaiiWéïiwejnt; 
ou ilifpe'ffi. Pour Ics'.'àiiti'es (J ne , 
Sjarrêrïi pointa s'tfivjuftifi&r, fpit: 
q^j'il-necmtpasquei'aç-cpÉttioAi 
pairk pour ^vraif^mjïl^le, Ji)it, 
qu'il eftimâc ■ qu'uB- Souverain t 
Ponrife , quoique redevable ài 
toute l'Egliiê , dûcrçndre moins 
cpmpcedeJèj! ^u^^:que(dçi^| 
Foiâupublic. ^i$ il garda peu > 
de meiures f^f > Içs reproches Se '. 
ie^ menaces qu'il' fîc au' Hoi ^' lui • 
remettant devant les yeuxles; 
',\xt% ^.qui 
[i;ite^s ^i^ne 
(ffiejïçj>as " 

'-c]ut d'ail- 
lçM.^4^>XOSe!î;fiaj]tfli?Vt|î4¥top-t 



«lOJ. 



'téqaele Fape. UiVdaluc iiiênie 
loi fctiazèer ' «fàC'ïts'PVip^^^- 
voient autrefoisi <Ëép6fë^ée»R*é» 
de France ^ oUàgutu^ .<%^é*ëi^^ 
wk ÙM Z«çiians âi^^'l^égUrc^^ 
Childenc , quoi^ae<<% ^eài^ 
vtÔDt èc fur uncmirre ^ifpôfitfMk 
faufiè. Il l'averàt «sfitis <|âl^ii^ 
core quMl eut eocouiti ■ âe j<i' |>là^ 
iiears exconfummkacidti^ 'dlè^# 
o'^coic pas abfbus, â^^pMcêcte^Jf 
de nouveau conçue luiynibaé^'- 
ftanc (a fvivote appelli^^oap'élf 
Condle , s'il ne reme^icM f^iifiî 
pteraent aux defbrdrèi aôcK^ 
Tavoit repris ^ec iAi^akt^é^oâ 
pas éroire qu'ily eôtd^slfe Itilji^ 
de quelqû'uâ qui pât êir^ Ttt|)èi 
rieur ou cgat'au Paiptf j^pcFar^eil 
pouvoir appeller. •'• '<'n">:tri*it 

Bulle PO» ParuneattcreBunedo^lD^l? 
ui'd«d:iVjo«r , qui cofflfneriçe '.^rtK^.Jiy» 
* Rome, f.M tiovftm 1 le Piipe déclara toat4ê 

les ugnifier •',.«.*. t fe«' ». 

MX .pcrfon- monde , les RdS, ies*c«spe#«^S 
""rfùvw, mêmes I, foûmis à ^ TcrwaiiàJ. 
^li^>i«, ,' Br y preicrim la oiiiuuei^idteil 



vottipii^uefuildUcite^iRome ^j^,^ 
çfp^ «^uicm^^cltoieaiiqae les d* 
t£^(|9ns du Pftpen'artivailentjafl 

4^%, JU >^d0i«pa que ks cita- 
^n$oti. 4i:pi3f nCTBCns à Rome ,* 
^9fiç% par omiiie de Sa Samreté' 
iil^SUACs iibries dt pecfotines, mè^\ 

«leatf^^mmiE; iliutleleuravoif 
%^âi&. en :ii<m|iréfèDce , dès 
^/c^JiÇfiti^]^ affichez aux por» 
Q^{($^ jb^ pfiisdpale £^ du 
If^i^e^ fçâderoàr adudlemenc . 
lâoô^c dis Romei l^t^tîs cecta 
£HtHf9f fiiirjt&voqtré&depiiiis avec 
l§-|{î^qi^é|Mm pr Cleix^iii^' V;^ 
ipir^fédMifit wx feus & acné 
seftxjcùons. cÉe la JDscretuleex* 
^#i§t^|e; 1i«ia« ^kmHam. Ce Dir»fifor7«j 
^«ff à: donittéiiieu ' à la Cour ., éé ^!Jl^^ 
!l^iûfiieM&j^œit»riv]^ei3ectema- à-^* 
)cil»^djMK^!la: fiiiced0&cetn» pouf 
Itslldbunai de J'Iaatquîfition ^ qui 

9^^»4!eft in»tffidaiis iesvpioce-*^ 



i 



Î.64 UemèU^dfSm$^ee 
dures , 16t£^ ce Tiibupat veu£' 
'**'*' iâftroire le. procès xinmia^ des 
Princes & des autres perfoones 

rcfie.Lc» ajwîifet y footveondaia*i 
nex d'une manière osaïke &) 
clandcftiBe fisr ULfknpk d^on^ 
ciaiicn^'Ai^çrui j^i^ns^re eot^i- 

du«v^^«'^ Çpfiliw iivrez ou 
abwdooaeK iij.jks^Oroifez fe- 
cretK^dcyouer aux ordres de <x 
Tribunalvqui tâchent ide les fur- 
prenib-e âc.dieics.arrêia:/ • 

Autres Bal- ..ftfMM^^ domM.H(ne «Oïficn^ 

«ax°q«7V Bulle de mwc. date, ou après 

voient ad- jLvoiJt répt^chié A BhiBppc Ic Bw 

peï * *^ une; ©«étendue rébellion codtna. 

v^sHY;: ' r£giifei.& l'aroèr amé d'i^at 

tpcHiur.taec de faveurs & deprivi- 

leff»%^-yàSi lës'.R.ois iêsëçé- 

.■.:. deceireurs.aWDi«nt reçus du &»« 

Sfc^, iU^oq«a'oultt%en<ii»i« 

. psiii(»tr^que4''ÇW^JWioiii:dc^po- 

,ajir.d«féi<^8¥J^$y4afl*^«^"«*f''- 
.|«i64Bjf^Mlsei,4)duj: mmE ^^ 

, Kucon 



XîOÎ. 



li^l^ff^l^egens , ks Bacheliers 
te vle«; autres £ttjdians que. te 
K^i avoic entraînez dans. cette 
t^l^ltioss. Ci^ft ainfi qu'il diftin- 
^ir ^ cenn ^ avoieht consenti 
à la demande d*ctn Concile gé^ 
neral , & qiii avoîent adbere i 
l'appel du Rot , d'avec le$ autres 
qu'A difoit ;êtire demewez^deles 
au iaint Stege; & avoir 4té pour 
cet ieâec mdrraicez & dutSst dti 
Royaume par Sa Majefté. 

La quatrième Bulle que h ï^*- P'«^« 
pe fit publier le 1 5. d> Aoofti^dans ^*^' ' ^ ' 
un ftile tout âfmi^able a celui d^ 
la précédente^ regardait les E\f^- 
ques & les Abbez ^ & les^^ftwes 
Bëneficrers de France. Boaiface 
témoignant qu'il avoit grfu^dtiji^ 
terêt que tout lui iik l^e & e^ 

tieremçnt dévoué ^ks volpncez 

dans les £gti/0$ Caifh^irfiW^ 
auwes di* B{4»fmv^ è^.^^iart^.les 

R«galier&^ avoit enqrc^yf j^^^:(ç- . 
)dnqit^4%^fttçsr fpms.ud»rBff^^ 
.fice4^;d'e®i|J0îs çççif ûaf^.^S^ 

M 



a 66 Dêmèles^de Bùtiiface 
■ ceux qui ëtoient dans les fentî- 
'7 ^ ^* rtens de TEglife Gallicane,6c<iiii 
avoient pris Tefprit de TAfleirt- 
blée des Etats & de la Cour de 
France, pour ne lesconfcrêr qu*à 
ceux qui ièroient parfàicemenc 
fbiimis au Pape; Ce fut danscet* 
te vue qu'il lufpendit par cette 
Bulle la faculté d'clire j que les 
Evêquès fc tous les Corps Eccle* 
ilaftiqués , féculiers & rëgidierS) 
avoient en France, feréfervantà 
liii feul la provifîon de tous les 
Bénéfices qui viendroient à vac- 
diier. Il déclara nulles toute éle- 
. âion de Prélats & toute confit- 
dation qui fè feraient au préja-* 
dicé dé cette fufpehfioh , |ufqii^i 
ce que le Roi eût reconnu fa fau- 
té , & fe fôt ibûmis aux ordres 
de Si Sainteté. 
iunccontr< Il fulmina le même jour une 
lu^^dc^Ni- cinquième Bulle en particulier 
"prwvcs , cohtre la perfonne de Gérard , 
)ag. i6 1. , Archevêaue deNico£e,<jui coin- 
.me nous rayons remarqué , s'c- 



avec Philippe le BeL l6j 
toit trouvé à la tête du Clergé 
de France dans rAflèmblce gé-* ^*^ 
nerale des Trois-Etats-du Royau- 
me, Après ravoir accufé dln- 
Çraricude & de défobciflànce , il 
ie plaignôit de ce qu'au lieu d'aL 
1er rc(Kier en fon EgUle^ félon le 
commandement <ju'il lui en a- 
voit fait 5 il s*ctoit retiré auprès 
du Duc de Bourgogne 5 & que 
là ayant appris le différend fur:, 
venu entre Sa Sainteté & le Rot 
de France ,il étoit allé trouver 
Sa Majefté , au lieu de fe ranger 
du côté du Pape, comme fon de- 
voir \ (a qualité & fes autres en- 
gagemens Ty obligcoîent. Qu'il* 
avoit confirnié le Koi dans fa ré- ; ' 
bellion , & travaillé par divers 
raoyens i troubler l^glife & le 
feint Siège. Ocfl pourquoi né 
voulant pas que l'Eglife particu- 
lière de Nîcofie eût à fouffrir des • 
mauvais exemples de fbn Arche, 
vêque j & ne jugeant pas à pro- 
l p^s de kiïflèr recueillir à celui-ci ■[ 

Ml - 



I|0|. 



%$S DèmHexjie S ont face 
les reveniis cl^un Bénéfice qu'il 
avoit ainfî 4cfertfé contre fes or- 
dres , il le fufp^ndic de toutes fcs 
'ifppôions pallorgïcs, ri^tef<iit& 
le priva de fes fruits; 



*• ' *■ 



XXIX. Pcpdant que le Pape chef ehoît 

:n Italie de Ft^ncc , OU de le réduire à fes 
:omrc le ij^ofontèi ,'Nogarçt ne voyant 
*^* "plos Reu^d^èconroôrfement ciï^ 
trfc Im &fon Maître, alfe traiter 
avçc divçrfes perfonnes ; fuivane 
"^les ordres & les inihticlions qu'il 
tn ayoit /eçjïs à Paris , afin de 
|uiûvoir s^afllurèr contre les vio.- 
lépcîes & les autres effets des me*^^ 
prf nrw , , fi^ts de Sa Sainteté- Il avoit en 
Félix ofi'tts, Ta*C6mpagnie pour afibcié de fon 
?• '<^o- '^''^mljaflade Jean Moufçhet , Gen. \ 
tilbonAiméFrançois,& deui( honju ' 
ajriés - ée robe Thierry ^Hiricen ^ , 
^& f acquêts de Gejferiii , qu*il en- 
'^voyaàgins Içs Villes voifînes du 
^p^tirimoiM de faint Pierre , pour 
^fonder \t% eiprirs tc le^ préventr 
*fai^otâble!ment fur Içs bonnes j 



aii)ec Philippe le Bel. 16^ . 

Lotentions dû Roifon Maître. ,|of. 

Il iè recira durant ces négo*^ 
dations dacis leChâteau de Stag:. 
gia près de Sienne en f ofcâûe , 
appartenant au Seigneur ilfi0/C 
îiatç de Francefis , Citoyen de 
Florence ^ avec lequel quelques* 
uns ont confondu ce Moufchet 
GentilEommeFrançois,qui ëtoit 
de l'ambaflàde. Là Nôgaret fut 
[oint par Scisirra Colonna,qpe le 
Koi avoit fait racheter à Mar- 
feille d*cntre les mains àQs Cor- 
(akes, &: dont nous avons racon- 
té les diigraces ailleurs. Il attira 5»^ .ch. m 
dans les intérêts de la France les 
snfans du Seigneur Jean de Chec^ 
:ano , que le Pape retenoit pri- 
fonnier depuis quelque téms ^ 
:eux du Seigneur Mdfeo d*Ala- 
^na ou d' Anagine , Renaud Sùp-^ 
Pino Gouverneur de la Ville de 
Ferento ^ & quelques autres Bd^ 
rons de Campanie ou de la Cam- 
>agne de Rome^qui étoient de la 
laâion des GibellinsJl emprun* 

M3 






170 Hènùleii^de, Boni face 
* ta xle grandes fbmmes de Pe« 
truccî de Flprence^pour^Drrece' 
. nir toutes ces ligiies fecrertes ^ & 
pour faire fubfifter trois cens 
chevaux , & quelques <Campa 
gnies d'Infanterie que ^éiarra 
Colonna avoit levées ^ &> deux 
cens chevaux tirez des troupes 
que Charles Comte de Valoîs 
trere du Roi avoit lofiez en Ira* 
Iie« En quoi Nogaret ie conduis 
Ç\t avec tant d'adrefle ^& de pru- 
dence ^ qu'il fçut couvrir tous fes 
defleins lous les apparences d'un 
Traité de paix qu'il ménageoic 
entre le Pape 6c le Roi , & que 
toutes fes pratiques nMdatéreoc 
' queloriqu'ilvitBonifaceabfdu- 
^lent déterminé à poufler les 
chofes aux deirnieies vxtrénâ* 

tez. '■:'{. 

Dernières^ î II n*y cut ticn que Bouifa^e 
SiîTp^^c^n-.ne mît en œuvre pour porter 4e 
;;^ ^ ^""- dernier coup à là iouwràtneté^e 

Ht^xll '^ Mpnarchic Françoifcll com- 
^AdcUdoos' mença par une longue & violeh» 



110?» 



avec Philippe le Bel. %yi 

ce procédure qu'il avoir dreflee 

en forme de Bulle après laiul«\iT ^„^ ^,^„ 

r -^ aux prcii- 

nacioa de, toutes celles du i j- J^^»^*^" 
d'Aouft , & qu'il devoit faire pUr nîTi. 
biier le jour de la Nativité de ^/S^^'^' ' 
Nôtrç^^Damer Tournant cnfiiite 
tôuces fcs viles du coté des Puif^ 
fances qu'il croyoit pouvoir ar- 
mer contre la France, il fbllicita 
ardemment contre le Roi les ÂL 
lemands y les Anglois & les Fla- 
mands. C'eft: ce qu'on ne peut 
révoquer en doute^ après l'aveu 
qu'en a fait Benoift XL qui a- 
v^t affifté aux délibérations de 
Boniface. Il eutauffi recours aux 
armes ^rituelles } & non*fèule- 
ment il livra la perfbnne duRoi 
à Satan pat une excommunica- 
tion nouvelle, accompagnée d'e« 
xecrations & de malediâions fur 
â, famille Royale & fa pofterité ^ 
nonfêulement il jettarinterditiur 
tout le Royaume , & cafla tous 
les privilèges que lui avoît accor- 
dés le faint Siège : il difpenfa en^ 



1 7 X Dèmekxjle Ebniface 

j ioî, corê 4tous les Sujdtî? du fermenc 
de iidélkë' & '^e" t^béiflance 
qùnbdevoienPàl4ii»«dôvèi?àrn. 
11 ttitreprit dé les fôôlêver eôii. 
tre lui ^ d'attftfeir'-fes ttftiemfsde 
dehors en Fi-ancéi &.,d'en -doti- 
ner le R^auttie àlXlbcr^d'Au- 
triche Roi des RdUldktà ; pour le 
poflfeder'à jufte titf e aprè^^qU'it 
en àuroit^it la cohquetfc. 'Mais 
Albert qui s^ctoit rcduif à tou- 
tes l6s ibumiffiohs imagiiiahles 
pourobcenirla confirmation de 
Ion éledion au Royaume desRa- 
mains en Allemagne , ce que le 
même Boniiace lui avoit refufé 
par trois fois^ ne fe mit pas en 
peine de profiter d- une Uberalitc 
fi caduque & fi dangereufe^trou* 
vant plus de iuren: pour IqT à (e 
maintenir dans l'alhance de- l'a- 
mitié cootradce avec Philippe le 
Bel depuis leur entrevue de V^a-^ 
î couleurs; ^ ^^ 

yreiifcsf Pour donner à une telle coBi 
luïLw, p, dîHte ^elque apparence dcjut 



MÛ Philippe le Èel. 17 j 

tïce , 3oriifacc dans fa dernière— 

protedtfrè, tâcha de colorer tôu- ' ^^ ^ ' 
teslès viaîericès du nom de fève- 
ric^è 'paternelle , lïéccflâire pour 
corriger im Enfant opiniâtre & 
rebellé; li ttmontt^^Quefoyidef 
feht tCètmpas Jtimpofèr au Rôt avL 
tune peine affiBive y mais dhlui 
faire conAéitre feulement qu'il êtoit 
excommunié de droit 5 qi^tlrCavoit 
rien èparpiè pour ramener ce 'PHn-^ 
ce : mais que lis ret^mtraricés n'a- 
voient fervi^i^k te rendre plus /*• 
docile é* plus feèelk. Qf^pôèrè^ 
fromjertôùs. les moyens de doùcèuf 
dr de cimdefcendancê yvbfant ^ûe 
SaMajfefié^vùirreèutéfoH Nonce 
fàcqùesdes Normands ^ if lui at^mt 
efk)(fyè eiileyition' le Cardinal le 
Mhine'y Frar^oisdê naiffdnce é* 
Uèi ifenuà la ÙoUr dé iBrance 5 ^ 
qitil lui i^ott ofèn pitr Je moyen 
deieZi^tyde fa^foudfides ex^ 
camjslàinic étions ^ qu'il aroott encou^ 
rués. Mais ^fe le Kbl avùit mL 
futip ^abfûlukon^ ^ mal re^ k 

M5 



tfv 



I 



»74 IShnèUxJûnBiimfMt "> 
Cardinal ^ 4 fui // avèit dmnff Âes . 
GartUs y avec menacis de lui faite 
fpiifiefU Bem fayah "^ 

' Ce fut dans cette même i^tq. 
cedure que Boniface après aToir 
exagéré les maurais traicemèns 
faits au Legat^quoiqu'il ûfen eut 
point ibufFert d'autre qfiela:ëé- 
tention de Beûefraâo fdn^iiia- 
pdaia , qui lui apporcoit les Bul- 
les de Rome, avan^ divecfes 
é^xsS&c&z contre la Tenté de ce 
> \ qui s'ctoit paffé en France; tau- 
J chant l'appel au Concile^afîn de 
rendre leRoi encore p kisodkux 
& de le faire trouver coupable. 
Pourr cela il feignit que non coor 
tent d^ivoiè fair arrête^ l*Abbé . 
<ie Citeaux , & exigé par force 
les fu0rages de la plupart des 
jens d'Egliie, réguliers ficféca. 
liers^parmi && Sujets naturels, il 
avoit fait auilî /âifir beauconp de 
Religieux Italiens & d'autres 
Etrangers , qu'on avoit jettex 
dans % prifons du Châtislei: de 



ÀvnVhiUffele^eL 17 f 
Paris y pour avoir voulu fe retirer 
& avoir refufc d'adjiercr i Tap^ 
|)ei* 

II. déclara , ^^ le Roi conme 

excommunié 3 était déchu de toui 

droit de conférer aucuns Bénéfices^ 

^ de commander ni par lui ni par 

d'autres. Qt^ainfifes Sujets n"" étant 

plus obligezjle lui garder la foi fù- 

Ion l^ autorité des CMums^ils et oient 

ah/bus^ délivre^àu ferment qu ils 

lui avoient prêté, QtCen 'uertu des 

mêmes Canons , ^ par l^ autorité 

fouveraine qu'il aveit re^àedeDieu 

en qualité de Vicaire ^/^ J s s u s^ 

C H m s T , il leur iéfendoit fous 

peine d*anathème ^iAéir k Philips 

pe IV. dit le Bd ^ ^ à toute autre 

perfonne du dedans & du dehors^ de 

'tecev^oir aucuns Bénéfices de lui fur 

>ila même peine , é^fur ceUe d'être 

déclarez^ inc^ailes pour jamais 

^id^en^teitir, aucuns^ <^de perdme ceux 

i\qf^ih ^pnffedoient. H cafla auflî p« 

':^mênM;pirocedure & annuUa 

^tous les craicez de Ugue Se de 



X|Q> 



Il^l* 



confêderaciùn aie» par le Roc~ 
avec les Princes quels qa-ils (vlÙ 
lent/ Il le menaça enfin <qiâe s'il 
i^reneroît dans rob^ffîintv^qa'il 
^çvoit à Sa Sainteté 5 ii lui fe- 
rôitincèflamment fëntir €<iute !a 
H'giieur des peines aurqaeiks ^ib 
pûuriroit juftement le fbiinîêc-' 
tre. ' •• -. "^^ < 

^xx. Bonîface avoit déjà ordonné 
f rir^Es'* que r Afte de cette violence pro. 
Aoagnûi. cedore feréit affiché à la porte 
s^Mii. ^e r Eglife d^ Anagma le Imit. de 
Septembre, jour de la Niatiivité> 
de k fainte Vierge ^ qui étok 
Tunique forme de citation qu'il 
|frëtenddt obierver dan$ iës ii>« 
gemens depuis (a Bulle^iïMtMtt 
Ttavam.-MAVi Diëu'petsnitcxjUftl 
fèit prévenu par fes ennennsifl» 
garet & Sciarra Golonna aiâoresî 
des troupes dont notts âvon»:pàibH 
lé , & des principaux: habitant' 
d'Anagnie qu'hits avoienrfa^dt 

Î)zx argent ^ s'avancéÀii: avexj 
eur pçti&e ajrmée^^ ^ enor^renc 



avec Philippe le Sel. 177 
dans la Ville la veille de la Fête ~~ 
à la pointe du jour avec la ban- . 
niére4c France. Leur jtmn^^^^^ 
é«oit d'aller droit au Palais tfu*^**""^*^- 
Pape , non pour le forcer i*êp^«^V^^ * 
à 

dfer. L€briiit^ùe^fiycttrlé^Si3.i 
dats^î criôreritî'Vrvi'^^.ÉR^df 
DE Financé , Mïure le Fa^pc 
Boni fa c e yfut caufe cKi'ffe: 
ne purent exécuter ùetçè rëfolu- 
tion. Car ^le ^ufiic ^Sî tant 'fi*-" * 
iftaffô^futaàîfiMftfrt 
.ddraeft^ùe^dù Wfenjûîs "Pîctite' 
Gaëtàh^neveu" duPape -Ôccçux de 
fon fils Gonticelli-, ils forent ar- 
rêt^z par nxïéhénc^âifjk. fèçoUi^ ' 

pAr oii il f^oic liéceflàirçniéât 
pailèr polir ailer^ïirî]if au PaHs/^ 

refit' 22 ^éne^<pFir<Sniâéi's -trcàs 



i7J Hemkletjit B uni face • 
ifot. particuliers du Pape. Nogàret 



DamiT^pa. appreHeftdaût Ici fuites de ce tu- 
^ l^^"^^ tsi\3\xit , alla efcorté d\in petit 

nombre de perfbnnes à la place 

publique ^ nt ibnner la cloche ^ 

«flçmbla les principaux de la 

i Ville y Wufr déclara aue fbn defi 

fein ne tendoit q&^au bien de TE^ 

glifë ) ^ les pria de vouloir (e 

joindre â lui. Us fe laifTërem ai» 

lëment perfuader ;& prirent i'é- 

tefidart de l'Ëglife Roinaine , a- 

ivec quelques "CoR^glà^ies dé la 

<Vitle,{ôus^le ééftimaiy^^nient dct 

- Baron Amulfi , l^iri dès Grands 

-Seigneurs de la Campagne de 

R^itaè , fauteur à^% GibeîlinS & 

«inemi particulier du Pape. Les 

trouas de Sciafrrâ Gôlonna fe 

trouvant rehforcéès décérfCôtn- 

-•pagnies, àfllcifent^uflîé&taffiégier 

A^Vi\ék^{ «ïe^faiTM*!» de toutes 

^aes^avtîWutei^ë^J^WléSfé^^ 

I '' •montrâhcëi^dewit%a«r,^^Ié^ 
^ avoir rec^^niMnandç de ne poiiïc 



'.\ ■ ■ ■ ' \ ■ • r< 



svtt V hiliffe U S*l. iyj " " 
commettre de défbr4res ni de 
:«iâleaces , & qui avoit dé%)du * *^^ 
iturtôutà ceux d'Aoagnie ,^jqui 
<^toieiit les plus animez, de e^u- 
chéri la perfbnnedaPape|itt>att 
treforderfgliic. . -« 

: Bofiiface qui ix'aTok pft$<t;i^lu 
ajoàter ibiau ' prenntr ht\iW de 
l'amype d&fèsetmevnts , foi îùr- 
^xi&tL abandonné dîme |)attic 
ics Officies» dé Et tnaiibn , 6t.de 
Ja plupart idés G4«Uottlï«'^ dlimt 
les uns prffeofC'H'fQite'idc Çe4^ 
sv^erencluors' drWViÛ»/ dj^ôife^ 
«Q LaïcSjlesancresâ cochéiènt^ 
il la riferve de dedt ;'&viMr Ni- 
colas fiôccaffiài , QKfidinâi Bvè^ 
^ d'G^e^ -^^rém d^fpdgne. 
Cardinal £vlqtift ^'Satuffe^^ui 
Jni demeuréfenc fidèles , hK- i?at- 
-tcchéœnt mviôl^lïiiAKlhr É" iâ 
fiecf«ime'»?4^ntiîhem!iriâé>^lu^ 

«oiitNthve^^sië ^bf)»>v^=mse^ré 
luturelle j il fût coacraint ànà^^ 



JjOf 



±Zo JDhàèlex^de Sotttfitcé 
mander à Sciarra Colonha . une 
tr8ve,qui ne lui fût accordée, tnie 
|d^u!!i neuf heures , c'eft-àdièe 
pjfqrïi'^- trois heures aj^rèk iàidi. 
'il'^jîoya ce tèràs i fbllici- 
ttr fë'peifplc d'Anagûie^en fâ f». 
veài^'l'&'iVWi fit promettre que 
s^îY itii'&^G^t^'vie 8C là liberté, 
intilldbluiérôlr «fej? récbraptni: 
fès i>eàucoup plus ^àndeis que 
toute^ celles qu*H pourroit èfjpe- 
rer'dës'Franepis pbxà.ù, ^ti^. 
lAiÀi VdVàlbt^ddè: tévâ^k'iX àvbie 
:fàft,i^r;d#k*ft^â%6<ianon 
• ne.j>ou^èM^JtïiîE^Bjléhi)f 'd'tm 
:p'eupk! amnifé par Toh^Cafprtathé, 
•il'priàSçiajrr^de Itii donner par 
écrè^ce <iu*îî deih-ï^'dè W-Sciâr- 
ra'fenfibléiii pfâiiîr ^dé là veiiv 
geancè > ki fit dire , qu'il ' neilm 
. accbifderiQiBà^^Qâ^'deurcon- 
dinôii^'^^^fié'lâ'pïhTéiiè l^t. 



rë ; m oiiçWîcmétth'm^ 

ceux dçr4.Maie i'la%:àifdeij 



avec Philippe le Bel. 1 8 1 ~""~* 
lu il renonceroit a la Papauté. 




cttàiitr^ pîtoFcrti^^^ St die :? 

iures ! Vi & il nr fit point d^iâttôs 
réponfes j la colère & l'mdlgnâ* , 



:iÔD lui ayant teliéitleàt ferré kr/»7 i^'i^u 
:œar Vi^u'il pâfut'aVoir pctfdala, ^DupTy,'?. 
parole pçndant un long efpace ^ pVeuv«^ 
detems. pag-içr- 

La trêve finie,Sciarra fit avan- 
cer les foldats^& pour fui vit fort 
eotrcprife. ItritezHela rë(i(itàn-" 
ce qulls trpuvërent, ils mireiit le 
feu à TÊglife de Notre-Dame ^ 
qui étoit la Cathédrale , & fè 
firent un paflàge pour entrer 
dans le Palais du Pape. Le Mar- 
quis Gaétan* , neveu de Sa' Saili-i^ 
tetéV après s'être défendu pen-f* 
danfr quelque tems, fat oblige de ' 
fe rendre à ,Scîarra & au Capital.' 
ne^Ai'nùlfi avec tous fcs gen5,auf- 
quels <>n hé laifli que la vie. Ce' 
(pedacle joint au danger pcrfon- 



IJOî» 



xSi Démèlex^ de Soniface 
nel que couroic Boniface ^ fît 
pleurer améreinent ce vieillard; 
Mais^^^it par fatfîf&ment de 
.coeur , foie par le retour de h 
confiance y il efTuya fes larmes ^ 
. lorfqu'il entendit i3rifer les por-» 
tes & les fenêtres de (on apparte- 
ment, ficqu*il, y vit mettre le fca. 
Il fe laifuL prendre par les foU 
datsde Sciarra^qui lui firent rou- 
tes les inluites & toutes les me* 
naces que la brutalité put leur 
fiiggerer.Us pillèrent malgréNo- 
garet fes coftires &; fa trek^rerie y 
où ils trouvèrent tant d^argent ^ 
tant de pierreries & tant de meu- 
bles prccieux,que fi l'(m en croit 
'^S ^f J5?r iqptMîlques Auteurs , tous les Rois 
. de ce tenos^ la joignant leurs, n- 
j. chelSè» en&mble, n'fturoiemr ^s 
; pu en fournir autant en 4m ^m , 
âqu'itenprît en un jour clans le 
.Palais du Pape , daQ^cekùdu 
siMarquis Gaëtan fon n«^^ai;'<& 
iïiMSi4ûeQ% 4es trois^ardinj^ux 
qui avoient été faitsprifonniefs 
le matin. 



-'i 



avec Philippe le Bel x 8 3 -—^ 
Boniface fe voyant abandon- ^^^^^ 
né de fes gens , & des Citpycns 
de fa Ville, qui pour les bienfaits 
dont il \t% avoit comblez i.Sc 
rbonneur qu'ils avoient d'être 
/es Compatriotes^iêmbtoient.de^ 
voir sintereâër plus parcicuUe- 
remeni: à fa défeniê>crut qu'il ne 
dévoie attendre que la mort. Ce 
fut alors que fe iui-montant lui- 
même, il nippellafès forces & fa 
fierté qu'une di/grace fi impré* 
vue, non plus que fon grand âge 
n'avoient pu abatre : "^ Puifoue ce 
je fuis priis en traJbifon j ditM^Sc et 
que je fuis indignement livré ce 
centre les mains deraés enneniis c« 
comme le Sauveur dtt mohde^ ci . 
|)oiiJr êcfe misa mort , il hxsfi et 
àa fO^ins que je meure en Pm ce 
pe, Âuffitor il ib fit revêtir du 
manteau deiairit Piferre^ & des 
«utréf ornemèns Pontificauxl/fe 
SUitntfOitehL Couronne dé Con- 
ét^tme^ikt la tête; MfixQûàa&ies 
clçfs 6c la croix à la main ^ il 



«|0|. 



« 

1 S4 Démeie:^ de Êonifact 
s'ailît fur foii Trône. 

Cette majeflueufe poilure re^' 
tînt 14 Spl^atefqiiç. d?tns le réf. 
peâ pendant qûel<|)ije tejils^-niaîs 
elle û'eimpêch^î pas 'Nogarét & 
Sçikrra'de s^approcher du Pape. 
Nôgaret lui déclara de nouveau 
fa commiffion , luïfignifla.touC 
ce qui s'étoit fait en France con- 
tré fesentreprifes & fes prctèn- 
tîoiis , & le fomma de faire af- 
fembler le Concile. La conte- 
nance & le filence de Boniface 
firent juger qu'il n*acquîefceroic 
pas volontiers à cette demande. 
Ce qui porta Nogaret à le faire 
defcendre du trône, en le mena- 
çant de le faire conduire lié £c 
garoté à Lyon pour y être jugé 
& depbfé par le Concile général 
queîeRpi fbn Maître (Revoit y 
afièmbler. Il lui donna pojurtant 
fa fauveîzarde & Paflura de la 
vie , ajoutant qu'il fàloit, qù*il y 
eût contre lui un. Jugeineiit 
canonique de TEglile' gavant 



'tWicPhiUffefiSil. j8j 

qu'on eni;rèpritrXen'^r ià per- ' " 

ionnè. 1 - ijoj. 

■ S. 
iaat 

r^ 

per( 

s'av w*«w 

Par ^<l'i( 0£iu 

fnie '^^ '' "^ 

?oil '""'■^• 

Il < 

pro' 

gardoit comme le premier ^^- 
Kurde fon malheur j.Sc il Ye^- 
porti de paroles çôotrè'IeKoi 
de France, qu'il iriauiîitijuii 
qu'à la quatriijriié gentràtion.'.: 
Kogaret piqudau iirdeeeqjië;; ,. 
BomfaCé.:iie,Iul i&Wpitancaii '"'' 
*é-dtl'avCiVft"*a(!s^%iif.s: '■-'■■' 



<4a}< 



%%6 Démelex^de Boni face 
raflàfline'r , & (Ta voir empêclié 
au'oQ achevât de piller le refte de 
/es>trefbrs3 lui à^ avec beaacoap 
de &rcé i »» Chécif Pape i^t^e cu^ 
M és^tègaxd&Scxohiidére la bt>n- 
9> té de mon Seig&ear le Roi de 
f» Erance^qui bien que fbnRoiau^* 
99 mefbicifortiçloigQë de coi , ce 
99 garde par moi , & ce défend de 
9) tes ennemis y ainfi que Tes Pré- 
99 decedèurs onc toujours gardé 
99 les tiens. 

Le Pape qui prenoit pour des* 
indighitez'&tlesTnauvais traite- 
mens ces ibrvices prétendus que 
Nogaret lui faiiôit tant valoir ,&: 
qui ne pouvoit ioufirir qu'il lut 
réitérât les mânaœs^^'il lui ^^ 
vokiàrtes deie conduireenFran^^ 
ce ^ &.de tei faire iaire le procès 
parle Gotwilequi s*y devoit te-» 
nir •, lui répondit^ ;«9 Je ijie con-^. 
99 folerai a^&hneni: de me voir' 
99 condamné par des Patariens: 
99 pour la caufc derEglffe^ No-:; 
g^eteoti^ditplus qu'i demi^ 



UAIt.- 



éivec Philippe le BeL 187 
mot ce qu'il vouloir dire. Cela !« 
fit ibuveoir du fappiice de'|afv 
grand -père , qui avoit xtë^^côa^ 
damns Ôç^brûlévifparordrte des; 
Inquificeurs comme Pâtarieti ow 
Albigeois i & ce reproche que lui: 
en fît Boniface comme d'une ta-- 
che pour fa famille & pour fà 
perfonne , le rendit confus & Po- 
bligea de fe taire. Mais Sdarra 
Colonna , qui n'avoit ni la pu- 
deur ni la modération de Noga- 
rec , s'emporta contre ie Pape- ^ 
qu'il chargea d'injures. Il ofii 
même lui donner deibn gantelet 
fiir le vifage , félon quelques A ul y^aip,^h^, 
teûrs 3 qui ajoutent qu'il Tauroit ^he^J^p*^^^ 
tué , Ci Nogaret ne Pen eût em^ p- ^^4^ ^^^ 
péché : mais d'autres âflàrent rentînus , 
queDicii ne permit pas que per. fpTainS! ,' 
tonne le touchât. ' p'ïé?^''*' 

Pendant que le Palais Pdtiti- 
fical étoit tout en trouble , la- 
Ville jouiflbit d\in aflfez grand 
calme. La plupart desCardinaux"^ 
dont qudlqués-ttns' étoient d'in-» 



f if 



•- -•• » 



"^fêÛieence avec ieï. f j^an^is & 

■Jcs .Colonnes, iecinreMrpnfer- 

me|j,ç^,e7 euîtFran^o,is,G-^^ff, 

ne^veû j-e'Pfipf ^hançm^jg^q^e 

■fe'onts'&'./ojp ehrrcpreii^yi^ 

'dpôt ffQnjraxe s'itoic iervijjpiv 

^faire ïèslèJKt.orJpn,St& amailerlçis 

ricKeï^S ,çiu'pn,ve;ioic de piller;, 

Te rérira dans tm&place près d'A- 

'nà|me , où Nogarec empêcha 

^ "qu*on n'iallâc le forcer. Ceux des 

Cardinaux qui ne voulureiu 

brendrè parti pour perfonne , 

îc -reti^rcrent à Perouiè. 

y, Nogaret ayant pris \z peribn- 

ne du pape & celles de lès ne- 

veuxjfoos /âprotedion particu- 

Ùiere contre les infùltes des ïol- 

" datç de Sctarra, mit Boniface en 

la'g^rdç^dç Regnaad de Suppi- 

,ÊP ,1iiamfca!nc des Florentins', 

f ;"^vec ordre 3e lui laifTerune hon- 

'^p : de lui faire doii- 

.".^^ '^ ÏVf ais , la- crainte 

" différence 



^ivtc Philippe leBeî. x f y 
différence de BLegnaud , firent " 
que ce dernier point fut fort '^^^* 
mal exécuté j de forte qu'il fè vie 
en danger de mourir 4e faim 
âtu bout de trois jours qu'on V^'yrdffi^my 
voit laiflc à jeun , s'il ne iè futS^orius, 
trouvé une pauvre femme qui luiw ^^ »• 
apporta un peu de pain & qua-* 
tre œufs -^ dont il mangea d'au- 
tant plus volontiers, qu'il favoit. 
qu'on ne pouvoit les rendre fùtt 
ceptibles de poifon dans.kur co«.) 
que. ; 

Cette extrémité de mi/êre oilt 
fe trouvoit réduit le Souverain 
pontife de l'Eglife , toucha enfia 
les habitans d'Anagnia de com« 
paffion , de honte & de repeiitir. 
Etant fâchez d'avoir fi lâche* 
ment abandonné leur Compa- 
triôte, & de s'être joints à fes en- 
nemis pour travailler à fa perte , 
ils s'ademblérent & prirent les 
armes pour ik défenfe , criant 
î]yç c'étoit â eux & non à des 
Étrangers à garder leur CitQvea 

N 



%^0 DemèîexJteS^fMf 
àatns leur Wlle. lïs: entrcrènir 



^^^* Â^ns k Râlais mx nombre 

près de <iîx:fn}llcliommes , for^ 
ccrenc & tuèrent its <î ardes Se 
les Sokiacs.qui :2voulurent leur 
rëfifter ^<hsiSéveni ksI^raD^isi^ 
& mirent ^n fuite le refte des 
cofijurez iivec kurs Chefs. No- 
gaset^ SciarcaColontu Ivoyamt; 
toute la Vilk changée en ù peu 
d;e tems ^^^ankiice contre eux i^ 
^ent obligez de ie ^retirer , izns, 
avoir même le loiilr de fauver 4i^ 
bannière deFrancerqu'ilsÀVoienc 
arborée fur.4e|)avillcm:du Falaisî, 
Ainfi c'eft contre route apparent 
^dfin^hm. ^c de vérité qu'un Hiftorien J^n 
gloisa écrit que ces deux Chejfê 
£rent fnonter Somface iiir /n^ 
cheval iàns bride 3& fans &lles^ 
le dos tourné vers la tête dti<her 
val , & qu'ils k contraignirent 
de courir de la force jufqu'ià per- 
dre haleine ^ circonftance qu*a^t 
cun Ecrivain if a rapportée ^ 4c 
dontilittâit £sut^auçlHle meo* 



ipwf PhiRffe Te BeL v^ t 
non daBS le procès que les Dc^ ' 

fenfeurs de BmiÊice fir^it de- ''**^^ 
puis à Nogaret. LesAuteursles 
plus paffionnœpour lePapecon- 
tst k BtAocc^ n'étoîenc pastion* 
plm dâxïs cette crëatice , puill. 
4ju'ils ofit^ttiibuélune protee* 
non vifibie de Dieu fur ieVicai- 
re 4ie Jesus-Chkist , la rete« 
sue ide Nogaret & de Sdarra^. 
aufllbiei} que le cbaQ^menc fv^ 
Int âcifieiperé de ceux d^Anagnia. 
len fa faveur. 

lie Pape ic voyant en Hbertc ^/^pfe; 
ifl#ed iefi^neveux^ âc délivré de la i^apqy ,* 
dtaiikte :de la mort , dont les Nicolas 
^ès de Sciarra Tavoient mena- '^*^'*** 
•ce à toute heure , £e fit porter 
4ttns la place publique de la vil- 
lé: Il y repréfenta devant le 
peuple fa mifere âe* iês befoioir . 
Ixcrêmes d^une manière fort pa^ 
cheti<:|ue. Il fît entendre qu^on 
l^avoîtlaifle trois jours fans inan- 
^r s ^ fe recommandant aux 
Chadtez^-dest^tmculiers, il pro- 



*10| 



tft Demelâtjle£&iufiaw. 

mit Tablbludon de tons Ici 
péchez i ceux qui lui donne*» 
roient du pain &du vin. Ce qui 
fit qu*oa lui en apporta de tou- 
te part , & qu'on alla en fouie 
auPaiais recevoir fa bënediâion* 
Il déclara enfûite , qu'il pardon- 
noit à tous ceux des Habitans^ 
de la Ville qui avoient pris les 
armes contre lui ^ mais qu'il ex«* 
ceptoit les voleurs du treiôr de 
r£gli(è& des Cardinaux. Il té- 
moigna aufli , qu'il defiroit de 
faire fà paix avec les Cardinaux^ 
Colonnes , &: que fbn intencion^ 
étoit de les rétablir. Il feignit 
même de vouloir iè remettre 
bien avec la France , & offiric 
de s'en rapporter au jugcmenr 
du Cardinal Matthieu Roffin^^ 
touchant tout le difierend quSll 
pottvoit avoir avec le Roi. 11-. 
accorda en même temps le? 
pardon â tous les Fran<^pis qui? 
étoient venus . l'attàcper. > i A^ 
nommément à Guillaume de 



feîôgarec , ajoutant qiiïls n'a- j,,,,, 
Voient pas encouru \c$ Cenfu- 
res de i*Eglife 5 & qu*^n caS 
qu'ils les euflènt encourues^, il 
lêur.cn donnoit Pabfolution, 
» Mais ce mouvement de bien- vui^^j ^ 
vcillancene palia pas la durée ^^"i?*A«- 
de les beloms. Lorfqa il le vtà t^n, 
r&abli , & qu'il fut entière^ 
nœnt revenu de rctourdiflè* 
ment fie de la confternation où. 
f&n malheur l'avoit jette , il fit 
fer coût ce qui s'ctoitpafTcdes 
«flexions qui le portèrent à cher* 
cher ks. moyens de s -en ven- 
gée fur le Roi de France & fur 
touc le Royaume. Dans cette 
vûcHil prit le parti de s'en re- , 
tourner: à Rome ^ ic d'y tenir 
unj^Concile ^ fur les délibérai 
tlons duquel il pût agir. Les 
Romains envoyèrent au-devant 
de lut le Cardinal Mathieu des 
CJrfios, avec quelques Compa* 
^ies de la Ville pour Tcfcorter. 



>(o^ 



Mais k boQ accueil qu'on Taî 
fie ne put le garantir du chagrin 
que lui caufa le fou venir dé i*in* 
|ure qu'rl avoît reçue. La trif^ 
tefle le fk tomber dans une eu 
pece d'aliénation d'eiJ3rit ^ du* 
rant laquelle il ne parloit que 
de molediâions & d'anathê^ 
mes contre Philippe le Bel^ 
Nogaret & fe$ autres Mini&rea 
n en contraâa une maladie 
accompagnée d'une violente fré.» 
nefie y qui le mit dans de û 
;rands tranfports^^ y qu'on eut 
beaucoup de peine à l'iempè. 
cher de dévorer (os bras & &s 
couvertures ^ Se de fe caflër la 
tête contre le bois de ion lit. 
Il mourut dans h$ accès: de 
cette fureur le xi. d'Oéfcobre ^ 
ians avoir eu un intervale de 
tranquiiité pour pouvoir le re» 
connoStre. 

Un genre de mort û trifte SC 

£ peu ordinaire ,.rappella ta mc- 

• moire d'une efpccc de ^rophel 



éme Philippe kS^el. 3 jrf 

USe qui couroic de lui , & que 

l'on attribuoit â fon Prédecef- ''''^• 

feur faine Pierre Celeftio. On 

repréfèncoic ce faint Pape , dû 

iant d Bomface: Tu es mon-« 

te' suk le Tkone comme w 

■CTN Renard j^w ce qui marquoit 

les artifices & les rufbs donc il 

s'ëtoit fervi pour parvenir au 

PoDCifîcaC : €<Tu I^EGKEHASc» 

coM^ME UN^ Lion y »>- par ôà 
Fon emendoic les violences 
quii exerçok pour fe faire chétct 

Tu MOURRAS COMME UN ۥ 

Chien; yy cequf défigne afîez^ 
elairemenc la nature de (a der- 
nière maladie; Il fut enterre ^^'JT^o'. 
magnifiquement dans une Cha- ^yA^id^ , 
pelle de l*Eglife delaînt Pierre y ^^ 44. . 
qu'il avok defldnee pour fa fé^ 
puicure , & où (oti^ corps, fut 
trouve tout entier trois cens 
ans après , lorfîque fous Paul V. «n i^or* 
' il fut queftion de rebâtir le lieu. FcUxofius, 
Ce qui fèrvit à démentir cette \ *^4. cou 
Ibuie d'Hiftoriens qui ont écrit 

N4 






^9^ iDhaUnJl^ ^Bmifarn 
lys'il &*ënM6 rongé le) ^loigcs il£ 
nuDgé les nuins dç: rage ^'v^Bic 
i^e de mourir Jin i/j^irç cotm<À. 
&e rei(Geilav9 coroplexioa-^ 
{oa corps qai ie çonferva entier 
tant: de fîecles dans le tombeaii^ 

3aoiqu'il fut ufé par la longueur 
'une vie de quacre-vingt^fixass, 
dont il en avoit régné ^ht, lAe 
neuf dans des mouvemens&^iiâf 
agitations continuelles. 

Ceft ainfi que finît B0oj£u!|! 
VIIL au milieu des vaîns^^jSR^ns 
4qu'il avoit £ûcs pour CQQfOmiSfi^ 
miniftere apoftoJique de l'Eglift 
en une domination defpolMn^, 
contre la diipofîtion exprefle dé 
jEsus-CHKisT.On peut dire qu'il 
étoit né pour cpitirâaader j & 
il avoit beaucoup d'excellentes 
parties propres a lui attirer la 
fbûmiflion des autres, s'il eût fçu 
fë contenir dans des bornes legi« 
times. Perfonne ne le paflbit en 
ion tems dans la connoiflance 
.^es ùikkKs Ecritures , de l'un & 



avec Fhïlippele Bel. 197 
3iel^autrëT>roît , 8c de coutesles 
affaires ecclefiaftiques £c civiles i 
Se l'on ne peut ians injuftice lui 
refufer la gloire d'avoir fait beau- 
coup de Réglemens falutaires , 
pour maintenir les Droits & la 
Discipline de TEglife. Mais il 
avoic une ambition démefurée 
te une avarice infatiable , qui lui 
firent faire un mauvais ufage de 
tous les grands talens , & qui le 
portèrent à préférer dans le gou- 
vernement de TEglife , les maxi« 
mes d'une politique intereffôe & 
cruelle, aux règles faintes de TE- 
yangilc. 



fm de U fremim Péartk. 



X|Oî 



• « 



. » 4 



avec Philippe le Bel. 299 






HISTOIRE 

DES DEMESLEZ 

DE BONIFACE VIU. 



PHILIPPE EEBEL. 



■MM 



r*Ai; (jIv c4i9 cjIp ;«Sy fàu Këiu iJI» *jhi Uv cik» 



S ECO If DB PARTIE. 

V 

IL fcmbloic que la mort dé J" g, 
Boniface dût appai&r l'àni- coBtiaue 
nofitc de fes eimemis , d'autant ^«^ ^>^* 
plus aifément <ju*H n'y. avoit pas *"'^ 
jBiîèt de douter qu'elle ne mk 1m 
à la fâcheufe querelle dont cePa^ 
pe étoh là caufe. Mais Nogaret 
Be voulant pas que cet accident 
kiifit pei!d£ft.roccailon de^ 



3Q9 Uikiêlef^i^lffSnifMÊ 
14PS* 'triompher k cauTc defon'Maîî^ 
tre^ rciblat de pourfuivre la: mé* 
moire da mort contré (es dé6tti^ 
feurs & fcs héritiers , ôc de contr^ 
puer l'appel interjette en France. 
Sur la nouvelle de cette mort $ Û 
alla trouver Renaud de Suppino 

odobrc'^' à Ferentino^ôc tâcha de luiren- 
picavcs,dre le courage que lui avoienc 

'•"*• fait perdre Seux d'Anagftk'fe 
jour qu'ils le chafTérent de leur 
Ville avec les François pour déli. 
vrer le Pape* Il lui offrit au nom 
du Roi ^ félon le pouvoir qu'il 
en avoit reçu\, tou^ ksr fe^otn^ 
d'hommes &d*argent néceflàiL 
i-es^pour le venger lui & les iiens^ 
des habitans d'Anagnia & de» 
parens de Boniface , avec im dë^ 
oômmagement^eneter^de tout ce 
Qu*il avoi t fbuffert ^ & de ce gu^ 
jfouâfriroit encore dans la ioice 
-pour la même caufe« 

Eicaîon ée Onze fouTs aprcs la mort dé 

Binoift ^hBimifzcç;ïe<2onclzv^éK\t enfa 
jplaceNlcolasBoccaâinide l'Or^^. 



1 



mvec Philippe le Bel. .301 
3re des Dominicains , Cardinal ' ' ' '^ ' 
Evêque d'Oftte , d'une naiflkii* 
cetrès-^bafle & crès-obfcure fe- 
lon Iç monde ^ niais homme de 
iavoir & de fainte vie. Il prie le 
nom de Benoift XL & il fut cou- 
ronné le Dimanche fuivant, qui 
ëtoit le 17. jour d'Oâobre. Le pj««^^* 9 
Roi de France ne l'eut pas plu- 
tôt appris, quMluien écrivit des 
Lettres de congratulation , de 
refped & de roûmiffion filiale, & 
Bomma trois Ambafladeurs nou^ 
Teaux, outre ceux qu'il avoicdé*^ 
ja à Rome,pour les lui préfênter. 
JLes trois AmbafTadeurs étoient 
JBerjdrd , Sire de Cercueil , GuiL 

iaimiJu Pkffts ^S'\tviT de Veze-* 

lïQ&re ^ & Pierre de Belleperche ^ 
alors Chanoine de Chartres, de- 
puis Doyen de TEglife de Paris, 
£vcque d* Auxerre, qui avoir été 
même Garde des Sceaux de 
france avant PierreFlotte,&qaî 
paâbit pour Tun des premiersju^ 

rfefcanfulces.4eibn fiecie. 



yot Dén^lex, de Soniface^ 
l!}uvivantdeBoDiface^leR.of " 
i»!aîrjs& avoiteavoyc aâ. £ûnt Siège , au 
^dcPwc- C^^^ ^« Romey & ead'aucres 
do au nom endroics de Lltalie^icrre dePc- 
^ redo ^ Prkur de Cheiâ , pour du 
verfès aâaif es . raiic de Sa Ma;- 
jefté que du Bjoyaume , dont la 
principale étoit de former ies> 
plaiotes contre cePape.LePrieur 
de Chefa n'étant amvé àRonM 
que la veille de la mon de Bo^ 
niface , ne put rien faire dorant 
Us funérailles 8c le Conclai^ 
MâisBenoiftXI.neiur pas plus- 
tôt élà^.qu'il alla fe préfentepi» 
lui avec le mémoire des plaintes* 
.de £>n Maître ,. 8c des semoo^ 
.trances qu'il avoit à lui < faire fui^ 
]à corruption qu'U prétendoic 2^ 
voir été introduite: dans-l'Ëglift^ 
jg)us le Pontificat de Boniface. 
roy t'aâé II y propo^ cequi s^étoir iait à 
^p^e'u'^s, Pa»$ lé 14. de Juin devant k 
£> >^ "^ Ror dans rAdemblée des^ Etats 
du Royaume , renouvella les ap<- 
j[ellatioos interj^téesjenErance^^ 



€tvec Philippe le Bel'. yf'S «.,.-^, 
«sî préfènce de Sa Sainteté & des^ x v>u 
Cardinaux ^ & demanda Jki con* 
vocatk>n:d'ùnr Concile â Lyon o» 
ailleurs, pourva- que ce fut dans^ 
VLXt lieui qui ne fât ni fuipe<$ ni; 

islbigti^ v^^ î^^^><^^^^^^^9 nidanu. 
ger^uxpour leRoi &fbn Royau- 
me;. Il leur fît enfuitenu tbngpaâ. 
jsallelèd'&pofitinn entre k. con^ 
duite des anciens Papes ^ & celle' 
de Bbniface , pour mettre dans^ 
Mi^pltis grand jour lés excès &: 
les deportemêns de celui-ci, &: 
pourfaire voir jufqu'à quel point: 
u avoir violé & ruiné la Difci^ 
piine de l'Eglife,- Il dit ,. Que d»< 
ttms'decej anciens annefrafiquoit 
point lès BeneficeLQkelès Ei^^s< 
n' achetaient peine là permàMàn de^ 
ffrtirdela Cdurde l^ime^;^ ijue^^les 
UeBiens èieient libres \ que ^mi 
frotedêit rarement éf^ avec foutes: 
ks précautions imaginables contre - 
les Evèques é^ contre ks Cardin 
naux; Qk'àn. ne déport point lès 
Mvèques.pourdes intérêts partie»^ 



»J0| 



3 04 D^mèlêxjle Boni face 
. liefs^ ou pour le bon flaifirdu P^^ 
fe. Que f on donnoit fort feu de 
chofe pour Us provifions de Romei 
^on ne vendoitpas les Bénéfices, 
les Difpenfes 3 les grâces^ ouInduL 
gences. Qiêe Pon nefaifoit que très-- 
rarement des divisons £ Eve chet^, 
dans des be foins très . importans^con' 
nus de tout le monde/it jamais fans 
le confentement des Rois ^ des Pa» 
trons. . Q^on ne délioit point les Su^ 
jets du ferment de fidélité j qu^on ne 
frivoii point les Chapitres , CoUè^ 
ges^ ou autres Compagnies , Facuh 
tet^ Societez^du droit d* élire leurs 
JPrélatSy leurs Supérieurs fleurs Mi^ 
mifires (^ leurs Officiers. Q^avaât 
J^oniface les Papes rCavoient ja^^ 
mais prétendu que tous les Bénéfices 
wacans en Courfujfént en leur feule 
Jifpofition , c^ qi^ils faifoient pii 
derefirves. Q^onne cormoiffoit pas 
ia pemicieufe maxime^ qui vouloit 
fue les Etrangers é^ les abfensfkf 
JfentdÂement^ légitimement titei^ 
^Rsme^fduautre formalité^ krf 



v«i^ J^Upfi'kBét 3:01 
q^onianxiiit4ffiàie la citati&n kl^iù 
nt dfs £gUfes de la Ville. Qi^au^ 
cm^y ifs:rred4ceffmrs de Sûtiifaee 
m^^^tait.déclaré Seiffteurdu tempà:^ 
rel dei Princes feculiers. Qi^4^nii£d^ 
Vfiit point prétendu qu*on dut ap* 
feller auK Souverains Pontifes de 
toutes [01$^ s de cas ér de toutes for* 
pj de Tt^unaux. Q^enfin il ri y a^ 
vçitpds encore eu de Pape avant lui 
qui ekt appliqué à fon profit partie 
eMlieri argent qu'il avoitfait lever 
fm^/laTerre^fiiinte é* lesCroifa^ . 
é§ih4^^ UF^dnce e^ ailleurs. Mais 
qm'B.o^ififce étoit coupable é" p»^ 
il^uementcanvaincude tous ces cri^ 
pes^^^on^voitfait enFrance un 
l^edefespkes f^ defes exaffiom. 
; «,#êQp^ XL'iie crue pas eue le 
I^K9i£ftotFe duc délibérer fur Ja 
f emoncrance de Pereda^ jurqu*à 
^ que celui-ci eût reçu du Koi un 
f^QUveau pou voir& des Lettres de 
enfance pour le Pape. Mais coins 
laeil avoit deHein d'étouffer tou^ 
te cette afi^ire^il âLpriec.Gmlljkik 



X|0|* 



le 



$06 Ifjfnèlèxjte Smifaer 

me de Nogarct de Ùl part pat 

i'Evêque deToulouie de ne point 

pafler outre dMis iês pDur{attes, 

lans un coimna^ndement nou. 

veau du Roi., afin» dé trouver 

moins d'obftacle aux mefiires 

ju'il vouloir prendre pour appa^ 

fer le fcandale, & remettre Tu- 

nion encrei^^Egliie Romaine & k 

Royaume de France- 

jr**Kt.*^ Nogîiret fe trouvant aif^ les» 

fteare», ma^HS liécs vint en France trour 

^' ''^^ ver le Roi , auquel il déclara les^ 

f^^^^ intentions dit nouveau Pape en 

AU nouveau , r %% /^ 

^s^ plein Confcif. Illui fit entendre 
que la f^edekViik de Btome 
«toit entièrement changée de- 
puis l*eledion de Kenoift , & que 
toutes cho&s y ëcoknt favorar 
blement difpofées pour Est Fran- 
ce. Il lui perfuada de prévenir 
Sa Sainteté par l'àmbauade ce- 
k&re quil lut avoir deftioée ,,& 
de ne point attendre même que 
le Pape lui fit déclarer publique- 
ment (ou éledionparires Non- 



étvte Phitifpe le S^el yoj 
tes y comme c'ctok k coâtome^ i «t 
Bique le Légat que Sa SaiDCecé *^* ' 
devok envoyer en France pour 
ménager ]a pa» , fe fât mis en 
chemk). Le Roi fiiivit volontiers 
cet av>s ^ mit Nogaret à la tête 
des troisÂmbafladeurs qu'il avoir 
nommez fur les premières nou« 
relies qu il avoit reçues de Tcle- 
âion de Benoift , & le renvoya à 
Rome avec de nouveMes inftruc- »7^Ip 
tions 8c d'ampîcs pouvoirs pour 
traiter la. paix à Ta vantage de la 
Frauce. Le Roi p^nit une pro- , 

curation exprefle pour recevoir , ^04. 
du Pape en ton nom Tabfblution d. t r. p€- 
de toutes les Cenfiires que Sa^""**""^ 
Ma jefté y ks Prélats , les Grands 
du Royaume, & &s autres Su- 
jets pouyoient avoir encourues 
fous Boniface. Mais Nogarec 
n*eut point de part à cette pro- 
curation qui n*ietoit quepour les 
autres Ambaâàdeurs^parce qult 
était regarde comme nomixœ^ 



3>o8 DèmèUxJUBanïfaee 

^'\^iQ^ Ce fut cette confideration qâ 
le fit refter en France plus lo&g. 
teifis que les autres , parce qu*c- 
tant particulièrement charge de 
pourfuivre la mémoire de Boni- 
face , il voulut prendre des fure- 
tez fuffifantes contre les parem 
& les partifans de ce Pape. Il 
craignoit aufli que ia préiènce 
n^empêchât les premiers efïetSide 
la bonne volonté de Benoi{b;/de 
forte qu'il crût les devoir atreo-^ 
dre en France , & ne pas i«prei^ 
drefi-tôt fes procédures^ icontre 
fon Prédeceiïeur. - f ^ c : ;' 
Kcqtiéte da Ce fut pendant cet întcinsalc 
ficaî que le peuple deFranceprëfeso; 
^vi oi *° ^^^ contre Boniface ccttciair 
PreuTCfy meuie Requête , que rojaa^ ea> 
^' *'^* grand foin de faire paflfer j«fqu*i' 
nous dans fon ancien langage. Le;; 
peuplefaifant fon affaire particu*^ 
Hère de Tindépendance de la* 
Couronnc,& s'y croyant plus in- 
tercffé que le Roi meme^remon- 
MajeftCi 




i!«4» 



avec Philippe k Sel. 359 
^anchifs du Royaume confifioit à ne 
^connoitre point d^ autre Souv^erain 
jne Dieu dans le temporel. Il de- 
manda que Boniface fut déclaré 
beredqoe pour avoir voulu ëca* 
ilir le contraire , & contefter le 
iouble droit de Regale au Roi , 
:ant pour la collation des Prëw 
?ende5,que pour la rétention des 
Fruits des Egiifes vacantes. Il fbl*^ 
icitamême SaMajefté de s'em- 
>loyer pour lui faire faire fon pro* 
:ès,ou aans le Concile,ou devanc 
e nouveauPape^afîn qu'au moins 
a condamnation de fa mémoire 
^ût ia juftification de la France 
iaasiapoftérité. A quoi le Roi 
)rdvenu des titres de Dèfenfeur 
le la Foi ^ & de BeftruFieur de 
"^berefiê , qii'on lui dannoit, ne. 
>à]:oi(]^ d'ailleurs que trop porv 
:é , tant par fes refient imens 
particuliers , que par les iùggeL 
ions de ies Miniftres. 

Cependant le Pape Beûoifl,net ^ 'f • , 
:isc>yant pas devoir attendre les abrouc k 



^lo JDhtte^a^ottifia' 
jj j ^^ foânuflTons du Roi , m l'arri vcï 
Hoi & fes <^ ^^s Ambaflàdeurs , voulut le 
Sujets. II prévenir de ics grâces iâns êtte 

Sc«. ^o»i"«^ ^ fel<» f« tennes de ik 
Soniface Buûe. iHui doQiui l'ab/ôkidoB 
îoScï **^ '°"*** ^^ cxcommmncatiofis 
fiance. & -autres cenfîires <ju'il ponvotc 
avoir «Kourues. Ceft <3e <îuilj 
loi {îgniiîa <le|>uis par une Bulle> 
aiMw« M/ > duiêcoad jour d^Âvril f 304.0^ j^ 

rreure.,,. ^"i nwrqueKju'cnallaot aiiïfi«iM 
»«7- devanc de lai ,aa préjudice de» 
règles ordinaires,!! n^avot poiMp 
d*aucre bue que le ialut de ÛM 
«me&la ^oire de fonregcM^ IM 
Bulle porte préciféinenc 4^06 id 
Roi n'avoit pas encore fait^ des 
mander (on abfbludoo , loi^ué 
le faint Père la lui donna ca ^pt^ 

iêncede &s Ai»baâàd;KU-&JEc4ë>4 
Spondânt» , vtrs Hiftoriens ont retnartfod 
tZl"'"^' que ce bon Pape avait eu aucané 
pw»*.^- d'égard à la juôice de la cadê 
ffià Fei« du Roi , qu'à la paffion de Booiw 
cvi.'if' '*'' face, dans cet ade de génère^ 

té , ayant coniSdef é ^le les psé^ 



«404» 



Miêc JPhîÏÏfpe îeJSeZ 3 1 t 
:endus crimes <]ui lui ^voient at- 
irc les cenfures <lc Rome , ne 
:^nfiftoient. que dans kdéfenfe 
kis4roi£s 4c fa Couronne^ Se 
ian^ l^appel <ju'*il-a^oit fait in- 
«g etter xieBoîiifacc au Concile. 
; Les Ambafladeui^s qiri reçu- ^?*î-^*^ 
cnt l'aMyiution pour le Roi "^"^ ^'**' 
cur Maître , tf étoient pas le^ 
lèm&rs nommez qui ^voient 
^ocpraxicm pOiM- demander &i 
©cevoir cette^abialution , parce: 
p'ils.n^ctoient pas encore arri- 
rç^'àilQfne. CctoientOmllati- 
ns ^tChatenai & Hugues do 
dplhsii qui .aivoiént tc te envoyea 
initalie du vivant de Soniface , 
iCi qiiîiivoieiit étc chargez par 

me^wrefpocraationdu Roi de Dui.jwiiee 
KkirfciyiSB ia convocation dui ^ot-voyc» 
^QntQÎle. Six jours après la Bulle p^ Zku 
L'abfoliaitîon ces deux Amba/fa-. *^* 
leurs prirent un Notaire de Ro^K^^S 
ôe avec eux, & aJlérentchez les xc s, a-A- 
cardinaux <^i ëtoient pour lor^ ^"^^ 
tans la Ville, pour Icurpréicntcii 



J|04. 



311 Hemelexjie Boniface 
en particulier les Lettres que lé 
Roi leur avoit écrites le premier 
)oar de Juillet de Tannée prëce^ 
dente, tant pour les informer de 
ce qui s*étoit pafTé dans TAilèm. 
blée des Etats du Royaume con* 
tre Boniface , que pour deman- 
der la convocation du Concile 
auquel il avoit appelle. 
De dîxCardinaux qu*ils trouvé^ 
rent , il y en eut cinq qui répoa* 
dirent qu'ils avoient toujours eu 
beaucoup de confidération & de 
bonne volonté pour la perfbniie 
du Roi & pour tout fon Roy^uu 
me; mais qu'ils fë croyoient oblLi 
gez de fuivre le fèntiment duPa* 
pe v& qu'ils s'en tiendroient à ce 
qu'il jugeroit â propos d'ordon. 
ner fur les demandes du VssÀXm 
cinq autres témoignèrent être 
fort portez pour la convocatioa 
d'un Concile général , & ils pro- 
mirent aux Âmbafliideurs de ïsi-^ 
re tout leur poi&ble pour y coo» 
trîbuer. l«Pape tint ConiîAc»^ 

re 



avec Philippe leSeL 3 1 j 
M lîir cette affaire pour en déli- 
bérer avec le Sacré Collège : 
mais il fuivit les raifons qu'il 
avoit d*eh remettre la décifion â 
un autre tems. Le Notaire don- 
na ade aux Âmbailàdeurs de 
tout ce qui s'écoit fait à ce fujec 
ciifapréfence. 

Peu de jours après le Pape 
voulant rétablir par degré l'an- 
cienne union de la France avec 
le faint Siège , révoqua la réfer* 
ve que Boniface avoic faite aii 
Pape des provifions de toutes les 
Eglifes du Royaume pour défen- 
dre les éleâions & les confirma, 
dons à ceux qui avoient le droit 
d'élire , de préfenter & de con- 
firmer les élevions, Benoift par 
ia Bulle qu'il adrelTa fur ce fujec 
à Philippe le Bel le 1 9. d'Avril ^ 
ordonna qu'on enuferoit i Té^ 
gard de ces provifions^de la mê. 
me manière qu'on le pratiquoic 
dans tout le Royaume avant que 
Boniface evU publié cette réler- 

O 



IÎ04-* 



.Â!_ 



,314 hinàUsJe ^oniface 
"' ve. Il rétablit aiofi le droit 



'***♦• mon & l'ordte des Caaoos, vioJc 
r<« •*»». par l'Edkde fon Prèdeçjîflèi§|r en 
nicher,! II. ^teurdc c«ceMoi»atc^!è.^irbi- 
"p^uvM, tfâire«C despotique ^u'il 9^oit 
'**• '"'• tâché d'introduire dam l'Eglife. 
Au refte cette Decretale de Be- 
• noift XL ne fervit pas peu .3 dé- 
mentir lés ieitrés qwe ^ ÇolUrge 
desÇatdiftatix:*voi« éctjres en 
Vor« cy- C<WTJsàlaNobieiîè^*"Tjers- 

rtf/r*^" Etat du RoyaBme de Rance ie 
I a 6 . de. Juiti de l'a» 1 50 1, où iô»« 
prétexte de vouloir xsixs^^ «le 
Pape Bottifoœ, o» awaiC'tâcii^ 
de diffimoler ou de lïfcp^fBr'iy^jfe 
.^ . fôt réfervé ta «olUtiofi'^9!JN- 
f^ Bcfices d«R.oy««n»e, '^ ai ■»'«»• 
v<»c aiKun droicaupara^^j^itn^! 
nenres.pi)', £.« Pape rendit aùâhpflfffNtfC 
sXas « autre fiuUe aux -Ckaiacëk^e 
irir^p"^ l'dnivérfité de Paris y & aa« »«; 
*^-**-. tifes qui joaiflfoieot, de* même* 
• tirhnlesç&s , le-pouvoir dç.liçen- 
iîer en- Théologie iô£i4ài(tl^i»& 

dânsl'aucre Droàt» <îoe4e ipêmé 



MHphilipft le ÉasL 315 

fioniface avoit fîxlpenciu oa ihp- ' 
primé» Il déclara valides & iegi- ^ ^ '''^ 
tim^s toutes lés licenOâsu^i s^é* 
toient données ièioa^'^ratfdetii 
droit des 0nîvdrfieet ^i ho'»«b« 
liant cetteiûrpeiiiîoâ;^ 



.* • • * 



Le 15. jour da mois de May omam 9«»i< 
fuiv jtnc } "Scdoifl: 'doiûia une au- p^;» « ^ 

les {ttïéiedetiteS', |M:SifvU«niecere 
oft ptirdiïâàei^ la defc^tÛànoe â: 
la êâ»fleuniâ<%,s*ii y eiiav)oic,dans 
ceu^desPf élit;» ; dë$>DMeiws^> 
SuMNetH^/oû autr^eclefiafti. 
^«tt^hKï!fbirjTbeôlo^ëti%£!i- 

vtiietfti^S'tfonit^am à Rome ^ur 
ietfiriditfttiofr &.ftii' le a>mtnaa« 
deral»! mUi^^AO avoietM;r0Çi;^de 

' LoHiJAme jouh* il (k etitére ^U 
kf jf»Mi^' le Roi uïie cinâUiémc 
Balte-., pâ^p lAquéile il re«»oqua 
Scdéchtra nulleé lêsrafpdifions 
<}uôBotiifa*(ce'a wnc faites dès gra. 
Wes £c des' iadulcs accordez au 



31^ Démêlez^ de Sbntface 
^ ^ Royaume , au Roi , â les Ofïï- 
ui statùm ^icrl5& à fesamis. Il cafTa auffi 
mm.^ fade que ce Pape avoir fait pour 
ijo. ' dëliérdiverfes perfonnesdu fer- 
ment de fidélité ^itii-ctoic dû au 
Roi par tous les Sujets de ion 
RbyauiTie, H rétablit le Roi, fou 
Royaume, fes Minîftres^fes Con- 
feillers/es amis,& gcneralemènc 
tous fes Sujets^dans le même c- 
tac qu'ils ctoienc avant la fufpen- 
fîori & rintcrdit. Il n*en exceptai 
que Guillaume deNogaret^donc 
il fe réferva rabfolution, à caufe 
de la prife de Boniface, & des ao- 
très violences aufquelles il avoic 
eu part. Enfin il révoqua géne-^ 
ralement tous les privilèges 8c 
autres faveurs accordées au prc-i 
judite du Roi & du Royaume 
depuis les cbrrimeticemens du 
différend furvenu entre Boni- 
face & Sa Majefté Très-Ghrc^ 
tienne. 

Jufqiies-là Benoift avoit vou-^' 
lu àdreilêr diredement au Roi 



i?04« 



4vec Philippe ie Bel. 317 
"■toutes les Bulles , Brefs ou HéC" 
çrits dreflèz en faveur de laFran^ 
ce pour marquer que c'ctoic par- 
ticulieremeDt Sa Majel^é qu'il 
vouloir gratifier. Mais il crut 
Revoir publier encore une au- 
tre Bulle plus générale datée ^'«''^i*^'''^* 
du même jour , pour abloudre tom .^ Hia, 
tous les Prélats & Ecclefiafti- ^Scs^; 
ques, tous les Grands ou Barons p^*^^* 
& Nobles du Royaume qui fe 
irouveroient excommuniez par 
Boniface ^ pour avoir empêché 
d'aller à Rome ou d'en revenir. 
Il comprit auilî dans la même 
ftb^folution tous ceux qui avoienc 
encouru les peines hiarquées 
par les Canons, quelles qu'elles 
puflent être , pour avoir eu part 
a la prife de Boniface. Mais il 
en excepta encore Guillaume de 
Nogaret , dont il voulut fc ré- 
fèrvcr l'abfolution à lui fcul & 
.au faint Siège ^ & s'il ne ren- 
ferma point dans la même ex. 
ception l^s Italiens qui avoienc 

O3 



J1©4' 



3 1 8 DèmàexJ^ S^nifitee 
comints avec Nogaret des vio^ 
lences'iians Anagnia j8£ ikins Ro-^ 
me cocitrc iBonifaoe^, c'eft qu'il 
fi'ëf oie ici qu^ott'ique <ies Su- 
jets du Royaonie dé France. 
III. Ce bon Pape voukst auffi que 
S '(Sî?^^ '^^ Colonnei^ dîmt .la îfiimille 
SCS eo paî- avolt cté cx t o' jpîiié e deHome 
ûe. &.de toute l'Italie par.laprofcri- 

PrcuTcs r^ ption de fbn Predecefleur^fcntiC- 
]iuchcr,i.w» lent les efiëts de fa jitftice dans 
rcuiofi«, ^^ commencemens de (on Pon- 
•^^^'^^^- tifîcat. Il donna une Bulle par 
^*'* * laquelle il révoquoit les Senten- 
ces portées par Bonifâce contre 
les deux Cardinaux Jacques fie 
•Pierre , Toncle & le neveu , con- 
tre Jean de Saint-Vit , Otthon , 
Agapet,Etienne,Jacqi«$6dSciar- 
ra , frères de Pierre ie Caitlinal y 
& enfahs de Jean Colomià,hom. 
me d'uûetrës-grandeconfidera*. 
tion en Italie avant Bohiface , 
^ contre Richard , Pierre & Jean 
de Montenero , ou Montenigro^* 
contre leurs fauteurs^ leurs auoi 



avec Philippe le Bel. 319 
)t\t^ Se leurs adherans ^ &c enfin 
contre la vilie de Paleftrine ou 
Prenefte.Il leva leurs excommu- 
nications , leurs irrégularité! ^ 
leurs interdits & leurs banniile^ 
mens , & les rétablit dans leis 
droits , les privilèges & les au.- 
tres avantages de famille & de 
bourgeoifie qu*ils avoient pofle- 
<iez avant que d'avoir encouru 
l'indignation de Boniface. Mais 
il ne jugea pas à propos de ren^ 
dre encore iîtôc le chapeau aux 
deux Cardinaux, ni de leur refti;* 
tuer leurs Bénéfices , ni de les ré- 
habiliter pour pouvoir être cMs 
& parvenir au Souverain Ponti* 
fîcat. Il ne voulut pas même tou^ 
cher aux confifcations , afin de 
ne point faire d'abord un fi no* 
table changement. Il défendit; 
auffi que Paleftrine fût rétablie 
& fortifiée , &c qu'elle reprît le 
nom de Ville & d'Evêché fans 
une permiSion exprefle de Sai 
Sainteté. 

O4 



M04. 



^. 



* , 



3 lô Uemelex^ S ont face 
Les Colonnes fe contentèrent 

HequêtedciP^^^ lors dc CCS premicres ta* 
Colonnes aq.yeurs , attribuant les mcnaM- 

Icoi contre 2 t rr i H 

EoniÉicc. mens & les rclerves dont on les 
f.1?"!"' acçompagnoit à la prudence de 
LBenoift qui avoit des mefbres à 
prendre avec tout le monde pour 
:jcconcilier les efp'rits. Mais quel* 
que tems après ils s'adrefTérenc 
au Roi Philippe le Bel , pour lui 
.demander qu'il leur continuât /a 
protedion , & le prier de joindre 
jeur cauiê à la lîenne ^ dans le 
.deflein qu'il avoit de pourfuivre 
&s procédures contre lamémoi* 
xe de Boniface. Ils lui préfèntc- 
vxent un Manifefte contenant plu- 
iîeurs articles y qui tendoient ' à 
demander leur rëtabliflèm enc 
général & fans exception par 
voye de refiitutionen entier y^ non 
par voie de nouvelle création. Ils 
y firent valoir les privilèges du 
: Cardinalat , prétendant , Que U 
jcaufe (tun Cardinal ne dey oit être 
traitée que dans un CothiU ^ricir 



>^VtC Philippe le Bel. $ 1 1 

fal ; (^ qt^en effet le'Cbncîîè g^ 

neral avait hé déjà affembU cinq 

fois dans I^Eglife four l'affaire 

farticuliere d^un Cardinal. Que 

fi l^Qn fouffroit qu*un Pape dépo^ 

fkt ^ chaffàt un Cardinal quand 

ion lui fembleroit , (^étoit jVat- 

pofer à ruiner le jufie (^ le legi^ 

*eime gouvernement de l^Eglife ^ 

farce que les Cardinaux dévoient 

fervir i modérer la puiffance du 

Pape dont ils compofoient le Con^- 

feil y étant Juges avec lui (^ 

Membres inféparables d^uh même 

Corps -^ Que ton détruirait bien^ 

tôt le véritable Royaume de Je^ 

sus- Christ, yî* ton ètoit 

aux Cardinaux le droit ^ la 

liberté de s'oppoferau PapCylorf. 

qu]il ferait quefiion de maintenir 

les intérêts de la vérité (^ de 

la jujlice contre lui , ^ de lui re^ 

fijîçr , fur 'tout lorfqu^il voudrait 

établir une fouveraineté ^ un enu 

fire defpotique dans fan minifte^'^ 

r€. Que pour eux ils n* avaient été 

05 



mmmÊmtmmm 



ni dénoncez^ y il/' citet^m comimneuH 

^ ^^* dfi aucun xfime pli eét dà Uuf attU 

fer teutKi qùHis nvoi4nt fruffsrt de 

ta fan de Bmifau ^é^ if^^oA 

déjà de fi grandes ùbligatims à Sm^ 

Mdjefté :^ ils efpereimt quUl ache^ 

verait ce qu*U avait Commncè €B 

lèkr faveur aufrh de S^neift JfX 

'^«i Uistr avait déjà tmdu une èenne ' 

f^artié dclajufliie qu^anleutdevoU 

kfaconfidèration. 

létabiiffe. flenoift ne vécut pas afle^long* 

:oronnc" ^^^ pour mettre là dernierp 

îicRoS "*^^ ^ ^^^^ jrétabKflement , & 

J^"*"* ')bur leiir faire rcftituer les Vîl- 
es , Châteaux & Seigneuries que 
Bdnifece leur àvoit injuftemené 
6tez j & qu'il à voit donnez aux 
^Orfinis & -îuix C aë tans r ï»afete 
iyeuple Rotnain y fiippléa '5)«4 
de tems aptes par utî 0eâ*ret fô" 
lenlne^i pourcâfler'tcWtHSÈ qm 
s*étoît fait cbîàtre^euli^lèbrscîieâ-, 
^re^ & qètM^^îïhiiîi: l^ur'étsi. 
^dkmn-érPîèrj^^Etf^iirf^ 
xxts pareils de Bonifacèi les de- 



avH Philippe le Bel. 315 
dbmmager de toutes lès pertes 
quili âvoient faites. Il fut arrê, ' *^*' 
té mêmfe que ce Décret du Se- 
nat^eRome feroit regarde com- 
me une Loi du peuple & un StA-. 
tut de Fa Ville, & qu'il auroît lien 
honobftant tout Drok Ganon oit 
Civil , & toutes Coutumes coa* 
trâires. 

Toute la bienveillance queBe- Bcnoift p»- 
noift' î^xîoit paroître pour les ^^^^ ^^^^'^^ 
François & pour les Colonnes ,^^^^^'g^ 
ne fut pas capable <i*«ouflfer en ^acc, 
lui lé iîefîr qû*il avoic toujours 
eu depuis ^u*il avoit le pouvour 
en niain , de venger Tinjure faite 
au fkînt Siège en la perfonne de 
fon Prcdeceflèur^ dans la penfée 
quél^honneur de toute PEgliiè y 
étoit intére(fé. Il entreprit de 
faire le procès à totfs ceux qui 
avoîèftttf empé dâfns 'la confpira- 
tibir de céùi d*Anagnia ^ qui 
avôiçrit^rfs- Bôtolface v&' qui a-' 
voient volé lé trefor dé PEglife. 
H'comitténça^ar ufte Bulle pu^ 

06 



3 &4 Demelex^de Soniface 

blice le 7. jour de Juin 5 & rc- 

ï 1 04» gardant ceux qui avoient eu part 

TUpi.pm à la prife du Pape & au vol du 

nicher » 1. treior comme des lacrileges & 

^FreuVes*, dcs enfans d'iniquité , il les dé- 

i.»î». çi^j.^^ excommuniez avec tous 

ceux qui les auraient affiftez de 
leurs mains ou de leurs confeik 
Il nomma parmi les principaux 
de ces excommuniez Sciarra Co- 
lonna y quoique compris aupa- 
ravant dans i'abfblution de ceux 
de fa famille ; 8c il mit à leur tê- 
te Guillaume de Nogarec , au- 
quel malgré fbn caradere d*Ara- 
bafTadeur , il refufa rabfolutioQ 
à cautele y ayant déclaré pac 
avance y qu'il ne traiteroit point 
aveclui^ ni en fàpréfence, quoi» 
que nommé de nouveau par ie 
Roi , mais feulement avec les au* 
très Ambafladcurs de fâ campa- 
gnie. Il voulut même procéder 
criminellement contre les plus 
coiipables,&leur affignaun joui 
pour comparoîcre devant fon 



éivH Philippe le Bel. ' 345 
Tribunal , & y entendre ce qu*il 
de voit ordonner contre eux. ' ' ®^ 

Mais il n'eut pas le loifir d'exe- ^'bc^**' 
curer ces menaces ^ car étant xu 
tombé malade peu de tems après 
à Peroufe , il y mourut le 7. jour ^ 
du mois de Juillet fuivant , après 
huit mois éc demi de Pontincat. 
Les Ecrivains conviennent entre 
eux que ce fàint homme fut em- T*lll"*'j;I? 
porte par le poilon ? mais ilsM»flbnus, 
ne font pomt d accord fur les cucooios. 
empoifonnemens. (.es uns ont 
foupçonné quelques Cardinaux 
méconrens de voir aflis fur le 
iaint Siège un homme dont ib. 
regardoient la vertu auftere 
comme une cenfure de leurs 
déreglemens. Les autres en ont 
acculé les parens mêmes de Bo-"^ 
niface , qui étoient encore tput- 
puidans alors , & qui, étoient 
chaeriris du rçtilbM des 

Cofonfiès ^'&. ae ^rabfolutioa 
qùll avdît db^nnéé aux autre* 
ennemis de fon Prcdeceflèur*. 



^^ 




•--.. D'autres enfin ont voulu reiétter 
M***,-*'^-*"^ cnme for ceux que Bçiioiit 

■^^i f|^ :comm4n?ez pour la prilê de Bfowf 
?ȕ*'*%t^^te'^ievDi dutrcfor des Pau 
' ■ pesV&ùôibntéinenc iUrGuîllau:. 
Wiî Ûtf Ï'-Tt^iarct 6c Sciarra Colon- 
ol^May a dfjîfëtle détruire c^ 
d'ei^fiiéir.fentâtiiéâtrHIWIkit ré: 
flexion qjue Kogâf et ctbîc rêve- 
nt en Frîincé depuisjrfus de fix' 
riiois j (qu*ayânc jaîflS pârriir les 
Anibà^ùrsHé λfôï4ieil vdiT- 




'dè%èls il ^irSit^té îriis-^ 

le Roi, il' étoit' deriieuré i la 

' Cour-j & que 5*il i'ëtcmma depuis 

en Italie, ce ncfiijc que fort loàg- 

tëms après la mort de Bëiio^. ' 

çuerre de là CoUf^de Fr^tltCVott CtOlt OC- 

fjandrc cupe (leMâ''àïJptd'fFKfldfes,i 
lkquélJi^îa%toMîft^è- lè- Bel 
mît'- îAé ^ ^É8èftiiS%aFa^ 

— mer le jour de S aiot-Xà^H àU 



•"7 » J 

• ■ -*• 1 

fc ... 




's^/â PhiUfpe h JBel. , 317 
le Comte Guy fut fait priAm- 
nier î raucre par terre le dix- huit * ' *^ 
d'Aouft^àMont^en-puelle; cxtffûl 
Lille & Douay , o& Philippe M 
lignala eh perfonne. Aprçscle» 
aâiôM de grâces fafte^roleVftil 
fielkment à Dieu é^m ^sEgl^ 
fes de Nôtre I>aihc de: P^ria 
de SaÎQt^Dcms en franeei^leil^ 
reprit les premières yôes qu'il 
4ivoiceaes de pourfUiYre la con-* 
vcKraeion du Concile gei>er al ^ Bi 
le pfacfcsijo'ilit^tenftqîc àla m^ 
mmxc^^oTéfw€té &fâbilfa,lQie 
atitendi^ qu'ail y eût tm Pape } ce 
ique la dirifion qui fe ttouvoie 
daos le Condave ne permectoiç 
pas d*€{pcrer encore fi-tôt* ' ' 

Durant céiTO'vàcance du fâiût J^^/^ 
Siège ' y Gtiil laurae ? de* Nogarçt f ^'^^^7^, 
quife reeardoit comme le pria-t dateurs de 
cipAroujetiapsiaanmtcs ipS^cc- contre fes 
«durei qiieriÇdïaïiV5a;afrati fet Treuret p. 
ébifcçffl^rmcdàxfcfLHiaTKœiibpris l^^;^^]j. 
Boa^iâibd^^TôuIul â pcnur^oît en 174* 
ééfenfe par ànc\ difFcrgns aAes 






3 2 s T>èn^lex^de SonifaU 
qu'il pa0a dans k mois de' Sepi 
''''^- tembre devant l'Official 4e TE- 
glife de Paris. Le premier \ qui 
ctoic du Lundi y veille de la Na- 
tivité de Nôtre-Dame , conte- 
noit (a proteftation &: des excu* 
fes pour être envoyées au faint 
Siège , pojçtant les preuves & les 
témpignages4e fpn innocence , 
parce qu'il ne jugeoit pas qu'il 
fdt fâr pour lui d'y aller en per- 
fonne , tant que les parens & les 
pajrtifans de Booifaçc feroient en 
crédit à Rome. Il dçclara,^'^» 
né dey oit prendre aucun avantage 
contre lui enfaveurde Boniface\ dç 
ce qu'il avoit demandé ^^ qu' il de^^ 
mandait .encore l'ahfolution à cau-* 
tele ^^^w^ qu'il tien ufoit ainfi 
que four faciliter fa wgociation ? 
mais qu^il^efretendoit pas acquief 
cer à ce mç c^ râpe avoit fait con^ 
t^eJui^yM^ {({^ÇT^y^ntUenkdeyant 
Bku:r^UeM 
de feipenfures. . , ., . 
li proteila , Que tout ce quUj 



avtc Philippe le Bel. 3 1^ 
svoit k dire contre Boniface était 
yrai , quelques énormes que fuffent 
les crimes d' hère fie ^de fchifme jt ido^ 
latrie ^de fimonie^de facrilegeyd^ufu» 
re^ d* homicide ^(^ autres dont ilfré^ 
tendoit le charger. Qu'il perfifioit 
toujours dans fa première accufam 
Sion^parce qu'il y avait été contraint 
-dans la vue des maux que Boniface 
avait caufez^à'tEglife y (^ par la 
connivence des Prélats ^ desPrin* 
ces qui auraient du sy intereffef. 
Qiiily était porté pareillement par 
V amour qiÛ il avait pour fa patrie , 
^ue Boniface avait entrepris de 
ruiner , tant par fes exaBions vio^ 
lentes , que par des que fiions déraim 
fonnables ^inouies qu'il avait r^- 
muées pour brouiller le Rai avec le 
faint Siège. Q^il avait faûvent été 
prié parle Clergé de l* EglifeRomai^ 
ne ^exécuter les projets du Roi y ^ 
que fes remontrances auprès de Bo^ 
ni face avaient toujours été inutiles^ 
Il voulut auffi jufli fier tout 
çe^ui s'étoit fait de û part à 1^ 



I104» 



jje4 



350 : Tyjmelezjii^onifaee 
prife (fe.^"Pa^q,pretenc!ânt qu'il 
nc.-s.'cto|V,peoic9rhrriis d*injUfté 
"/ 4'ift.Sœ, %'s tout ce qui 

voji^4jfifmejar§à \Ma^efie four 
follicimU Conciteànqutl toÀtf' td 
France avait apf elle- de îd èondui- 
tejfi Bonifétce , U àvoit employé 
toMf les mfijeris ma^inahiès four 
n'enjat venir aux extrimiietjtà ce 
Pu^esfioH va rUuttfar fa feule 
opiniâtreté i ^ le jour de fafrife , 
il ayoiidefendu le pillage defmPa. 
lais 'éf" de fêtiirefor imdis que U 
furije 4h Soldai ayant été la plus 
fortf yil êvoitau moins fauve la 
vie;^ San^faJce ^ àfesparens. Que 
ce JPape ayant été en fuite délivré ^ 
remi^. en.tffie entière liberté , ildvoit 
fà^pargip^. ^mlque^ repentir pour 
^'imi S f **^'^ avoitpard^m^y au 
moins de, houcBe^ k ceux 'M'ïuid" 




J^ojaret^ quoique celui-ctiCéfi'èut 

i^mwiiefoihMù' aptes fa indrt, '^éi 



,, iPUec Philippe te Sel lu' -- 

0Vçit ete peu édifiante^ Noga^r^tre^ ^ 
(oluÀefoutfuivre l*accufati0^J!h^ç^ . 
refie^vofi acquit fclk l^.pfî^tpc^^ 
Bepflifi.^J^^nûiêvHlement élu^l^ 
avfit^^itç dedijfsre>r\ maij^e ce, 
Pap0n*ât4mpas affez^par^adé dp ; 
fcs jb<mnes intentions , lui Mvûii r/* 
fufèjiiibfohiion à çautellef «fZ/^jf . 
avû\tféUt^ denumder fculfim^ni^ pf^r 
ètft mu^i défendre fon in^odenceen 
fureté devant lui. Qj^au refie\il^^ 
ètoitprèt de fe purger^ de mdrt ^^ 
compte de tout ce qiiil avêit fait -, 
en plein Concile ^ oà fout kd^ay^ 
rend devoitfe termi§tf.Q^^, ^^^^^i 
moi fis le faint Siège jugeoitJptr£p9^ 
de pourfuivre traite fans attend 
dre* Paffemhlé^ du Concile y il vouloit | 

ififn mtif Ciftsfuhir fon jugement y ^ : 
syprifmHrpourU 4rfimfi.<kfê, 
tanfé^lpourv^^ qu'on l^donnMM^ 
fam^egardfsfuffifantes* contre l^. 
wauv ai fe volonté desparens é^d^s^ 
fartifâw de M^niface. 

Par un fécond ftéte dupiçj^^^ Vttnrcs.f. 
jour^ & par un troifiéme pafB le *^*' **•" 



«.1 04« 



33r Hèmèîe^de Boniface 
Samedi fuivànc , qui écoic le i z« 
de Septembre ^ Nogarec fe plai- 
gnît que Benoift XL nouvelle- 
ment décédé étant mal informé^ 
eût procédé contre lui ^ & l'eut 
déclaré excommunié avec Sciar^ 
ra Colonna, & quelques autres ^ 
comme s'il éûtpillé lui-même le 
trefor de rEglile & fait violence 
à Boniface , après avoir apporté 
tous fês foins pour garantir l'un 
& l'autre de toute infulte. Il de- 
manda la caflàtion de cette der- 
nière Sentence^d'autant que Be- 
noift âvoit ignoré Tabfolution 
que Boniface fui avoit donn^,& 
qui étoit plutôt un témoignage 
de fon innocence, qu'une remife 
d'aucune faute qu'il eut commis 
fe. II prefla TOfEcial de Paris , le 
Siège vacant de l'abfoudre à cau^ 
tele par provifion , ou â telle au^ 
tre condition qu'il jugeroit à pro- 
pos, en attendant qu'il pût obpe . 
nir Ja mêmegrace^ou du djnt 
Siège I ou du Pape futur y pour 



avecPhilippeleBeL 5*3 5 
àeir fîircmenc contre B'cïiîface. ^~ ^^ 

Il tit dreffer enfuitc un autre 
aa£ ckvant lemême Officiai ,^p ^*: ^* 

^ . ,., Septembre. 

poiirie paurvoir contre ce quiLpïcuvcs,?. 
croyolt avoir à craindre de la*^^' 
part à^s fauteurs & des creatu-h 
re3 dece Pape , &'Cohtre la bri- 
gue qu*ils avoient dans le Con-î 
clave- Il déclara^^^^^arirw/^.: 
ther les Cardinaux emportez^ par^ 
t£tte briyu ^ d'élire un fuccefftur X 
jBenoifi , qui ferait du caraîiere dr' 
de t* humeur Àe Bohiface ^il appeU\ 
kitaufaintSiege:^ k toute l^BgUfe. 
qui devait s'ajfemhler en m Con^\ 
tile gênerai y ^ au Pape futur de:, 
tùut -ce qiion y ferait contre la. 
difpojïtion des Canons. Il ajouta y 
Qt^il n* aurait pu fe difpenfer de 
dénoncer du faint Siège ^ ^ récu^ 
fer nommément ces fauteurs ,- eom^ ^ 
me coup Mes dès mêmes crimes 
que Boniface ^ sHls rt étaient puJ- 
hliquement reconnus gf* déjà natex^ 
faut leurs départemêns y ^ qu'il 
ny avait eu que ta crainte àc} 



334 DimèlexJU Bonifact 
ces genS'la^ qui tàvtntempèchf 
^^^^ JfallerkRinkefifur'/^ppofèr k kur 
'exhale j mais qiCilreferûikit à fro* 

' ^tem *érlelieu le foimxfiéhf^^Hj^^ 

•texê.ie II protefta par on dâ^toéiae 
'^KSi^y;' adèdu Mercredi fui vaû^i^^rr, 
pg. 174. ffèmirà la bdinè-^^tà àt(CMi-^u»È^ 

c^tné Us fanipim de '^^ik^a£»\ 

qu'il ne les reyitdMtfas tffmtke'ifa^ 

ennemis j f «*</' lien •i/ètitifû^''^ti^ 

, . \kar ntauvaife ec9àtittJif'ifue!^l»ià 

'■ ' [refttfeim en fit»whaspena»iftk 

' ^tinJanéement j il ne dtmafObf^ià» 

thàtinunt fnefâurèfep uéfiînaiâi 

U publie a l'Egùfeyé''<^4im 

' toutes les demarcnes^itUMnàt^fi> 

" tes , & l^ii difàit encw'-^i^i 

' €«mre eux é" cmtre Ban^Sttê\^i 

liewuifayioitque la <^ire'âei3^lfy 

[ t utilité defm E^e^^.laW^i^ 

'vàtion du droit fidlic. " - ^ i' *'JP 




•^ A. ♦ t ■^ 



^Me^Phili^eU^el. 3$î 



quatre procurations |au ^^^^^ 
ClicvaJtier ^^^ ^^ 

devam le ji fon »bfcace^ 

iaçion eàfio 

Sicge,nep 

perfonne, n 

guationïjMi 

par le feu,;] 

4iemaii(ia;i 

^Ueaccè: 

pourfiiites avec liberté coacre 

Boniface-ê^ &5 adberâos âir le 

fait. del^faereârf^VÇ/^^^*& • 

des mues crûnfis id^riK ç totooe - 

chargez. Xa iiesoDde^pqwr'^- 

Âxâss: && (iéicn&s coucbani; \a, 

vialeoee âite i la pccrpt>ne de 

Bomfaee fie Je inA da tre^ç, de 

■l'EgJiiè^oqt iliepridwpdciiç'en- 

tieremeoi: innwxnc. Xà troîfié-r 

.ine,'{?eH]i: rccufcr les Jug-s gu'il 

^meroii Iq dcvpjrc^rç,,. ^rès 

qu'ils aurQiçnt pj^.^çl^ij^ gour 

çeçc^(a^feû^^4ja^14jtfpf^i'our 

cjODaxxàtt.^-XW^^^ en. Ion 



33^ HinàîiXjieSonifMt 



nom raBloTiinon du fâint Siège ; 
^^*' ou de quelque autre Juge com- 
r ^ petenc , (bit i ri^^rri^ y foie autre- 

ment, dîn de mettre fbn ame en 
repD$ , dans le doute & Tincerd- 
tude où il étoit de fçavoir s'il 
avoit véritablement encouru 
quelque cenfure de TEglife. 
> ^ Cependant le Conclave qui fe 
'î*>^- tenoit à Perouie depuis le moi$ 
•n./JL A^ ^^ Juillet 1 304. ne pouvoir sj»&- 
Pape cie- '«cotder a nnir , étant partage tsp 
ment v. ^eux fâétions également pwit 
▼cnnon^' fantes & obftinces à vouloir 
avec le l'emporter Pune fiir Tautte. .I4 



^khcr^.io. première étoit celle des Italiens;^ 
f'g^s 4- ^"***^^^^ à fa tête les Cardinaux 
dknus» Ray- patcus OU creatures de Bonifaoe 

Tiw° ftc^ «VIII. La féconde étoit celle des 
JpMnçois^quié^nt plus nombreit- 
4èy&c qui étoit gouvernée par les 
Cardinaux Kàfoleon des/Vx^nHk 
•ic Nicolas du Prat Domimcain., 
Evêque d'Oftic , qui fembloieiic 
portez pour les Colonnes <£CtU 

.Cour de France. Il y a'vtoic . neuf 

mois 



« 



'avecJ^hilippeleJBeL 337 
mois qu'ils ccoient enfermez fkasi '~'~^ 
avancer dans réiedion ct'iio Pa.. ' ^ ^ ^* 
pe , lorfqalls convintent enfin* 
que la fadidn des Italdcns nom* 
mcroit ti'ois de^ Prélats de la 
France qu'elle jagcroit les ip\\xs 
afFedionnez au faiot Sie^e y & les 
plus propres pour gemvcrjwr FE- 
glife , ôc que celle desrEnmçois 
çhoiiirôic pè^r ètre^ Pupe celui 
4e$ trois qu'elle ^geiroit à pro^ 
^s. Les italiens proposfôBent 
trois Archevêques François^é- 
votiez publiquement aux^ apte ^. 
rêtsde Boniface VIIL coinme a 
r Auteur de leur fortune; &. en- 
tièrement oppofez à^kilippele 
'Bel r.. ., 'j . 

L*un de ces trois^ étoic lîAr- 
•^Sfeevêque de Boiifdeaiax Ber^ 
TM'td ^Agouji^ ou Àe (Sûth^ félon 
-If maniâredes Anglais:, qui é- 
€dî6nt aloi^s leS' maîtres dé la 
'©uyenne ^ natif de Villandrauc 
en Ba:^dois , de Tune des pre- 
mières Nobleâès delà PrQYixnce. 



mt 



MOT. -^^^^^ ^éiàkjemmÂ- gr?n<î" 
^ ' efinem^ ciu ELoi- P|}j]ipf^ l£^ 3^1 1 

.fô rcontrçiles ApgLçù*,|!^4i,s;ié. 

.tp)c toiijoar^ ^çJa^é ,p%ri;ièp 
aelé: dç Bônifiu:e Viïl^ daQsJes 

. ws.îïvecce I?a^fi.,q9i r^îr/pi^jfgjt 
=,d/ftbord Evèçiue4e Qoqpffftngg^, 

f^uifi Archevêque. 4.Ô |^cû)Uçdça^$. 

Il éto^ d'ailleurs étf piceif^çot jié 

4'iw«rêc avçc 1^ Qpuç4i^i;*9P, 
,à. «awfe 4çs. ©^cejr, q^îçilçTa^fiç^c 
r lié^j^viaf^ fur Iql ,;ôfj fyç ijçj^tg^ 
., j^iKiiUc f niais parçi^i^i^^çq^t 

fur fon frère jSf^fî^,qi:^,Q^gfia 
'V» «vpit : fa» j fi*ArçhevJfl(ue^4ç 

.in9,,>& que, rBopifaçç; M<&t»îjpic 

JboaOfCi d^HflC: cclçi>r(?-,ï^t^ 
«nFrapce poçir,faij!e ja,pf^3Ç^^ 

tre les RoisPbilippe ^ JE^QgïMf^ » 

fmiç I, ,ccrpiaieBccine«f^4é'i«f^e,^f- 

. •taire* - -■ <"; ,;r, .o:> 'xb Jfisv- 



axuWhiliffidt Bel. 3^9 
- ^ Obs coàfideitatleos 'portoîenc ' 
la- • fôdfôiÈi : italienne â' f»tcfë«lr 

étdiië: «tmts'PiéiâtJ <iu'etW;aVèk 

n.driHnèt i^t lui ; daiis l^fpé^ 

• i^nbe que s'il étoit Pape^ il vcn-î. 

fefoit' rliônneâr de la Cour de 

!ôftae;& là mémoire ée Boni» 

^ftce- fôn iyj^iifaîtteùr. 'Lè^Ca-râl- 

'. éëvcèiJfflMdaht c!etc£ di^ôfidc^tt, 
^iîrtït'dû'bri poiirroit la towner î 
.a^Siriantàge \ie Philippe le Bel ., 
=i^tïrVë^iié^ aé Princefôt ^rt*v«- 
'ia^fôf èeî fï^èt' 11 lûi'^d^eiia 
3 ®ffêefôf«etf t ' un Gour'êr fioAc 
«i^tôffeefc' de récat du Cooda- 



I 




3^ë«àif deâux ', <ïUi«ré¥ok fa^i de 
f^ië'^ïtoiidîié^ -avcfc Sa Majeiié 
* Qftj^'t^if • y trouveroie deqaoi Eu 
t tî^ktiidta ainbitiôn. Il lui fug- 
^•|êlà«n^«^cdient de s'aboucher 
-^'i^^^Prdiftt^vmit qu'il eài«u 
Tcnc de ce qui 1^ mcnagÊQit>en 



ijo-r» 1 






340 Hemelêijie JBmiface 

fa faveur dans le Conclave , de 

' î o f- lui faire accroire xju*il dépend oir 
entieren^encdç Sa Majeftc de le 
fiiire Pape , & d'exiger de lui 
telles conditions qu'il fbuhaifê^ 
roir* 

' Le Roi fur cet avis . manda 
•l'A rchevêque à Saint ^and* An- 
ge Ji en Xaintonge, foiis.prérex- 
«e^de vouloir rèntretcnir d'une 
^affaire où tous deux avoient un 
. intérêt comimin. Il lui déclara ^ 
que la plus grande partie àt% 
Cardinaux ou Conclave s'en 
.ëtoient remis àSaMajefté pour 
'Téledion d'un Pape., &: lui 
• montra même îdes . Lettres du 
'Cardinal d'Oftie qui en feifoient 
f6i;U lui o^fFrit courfonxcDdit & 
\t% fùflSrages de la^fadion^Fran^ 
^oife pour le f#ke .éJk-e , avec 
Tafliirance de. venir facilement 
i bout de celle àz^ Itadiens. 
L'Archèvêquer- a^cabteqîent 
fufpris d'un chaiïgoniebt il. fit. 
fakdahs ie cociir.danJLpiCHi.ia 



ïavèur^îfe jeîta àfes. pieds ,' lé """"^'^ 
priad^oubiîer le paiTé., & lui die ^^''^^ 
que il Sa.Màjefté pouvoit réuffir 
è;;la faire Pape , il n'y aurpic: 
içicEnr qu^il ne fît dans ce pofte 
pour obliger le Roi,& lui procu- 
rer toutes les fatisfaclrions qu'il 
TOurroit foukuÊer. Le Roi lere- 
l&^z.^ Se lui propofe lîx, eoi^dir 
tierii à : exécuter lorsqu'il ieroi& 
ëliLiPapCi. 

t 1^ Qu'il donneroijc au Roi 
nsk abibiption plus arnpie que 
çeîfc qa!iL a*jiit' teçue.r^è ôe-^ 
Boéft iSh potirlout fc qtti'Sié* 
toit fait , contre la perfonjje de 
Bbnifate ^&. qu'il le réc^ci^ 
JiflBoifcj parfaitement; avec !':£* 
.g$ifoî;Btoinaiiie» ^^ Qu'il rcvo^ 
ijuCTûic. toutes lies excommi^^ 
uixsatipns & ccnfures fulminées 
t^imtQ JÊs Miniftres , fes Su>. 
jas. Scfes: Alliez^ fous le nom 
dcfqtBélk étoit comprife la fa- 
mille jdes Colonne?: 1^ qui était 
ibu&da{)iDoedioad9 Sa Majeâbc^ 



JfOf 



341 T>hniIex^deSonîfaet 
3o.Qu*iI accorderoitau Roi pouf 
cinq ans la permiflîon de lever les 
décimes de fon Royaume, afin 
de le (lédommagçr des grandes 
dcpenfes qu'il a. voit feîtes.dans 
k guerre de Flanclres. 4^. Qu*il 
condamneroit & anéantiroit la 
mëmoirp du Pape Boniface. 5^. 
Qu'il rctabliroit les cJèut^Çardi* 
iiaux Colonnes dans toutes leurs 
dignitez , Bénéfices & autres 
biens , & qu'il les réhabiliteroic 
dans tous [ts droits qu'ils poflè- 
doient avant leur difgrace. Que 
de plus il clcveroit au Cardina- 
lat un certain nombre à^s amis 
de Sa Majefté. Pour la iîxiéme 
condition y dont le fujet étoit 
d'une grande conféquence > le 
Roi fe réfervoitdela l!ui dire en 
tems & lieu ^ parce qu*ii Jugeoit 
que fon fuccès dépendpit du fe^ 
cret. Mais on fçût depuis quci:e* 
la regardoit Charles de Valois 
fon frère , qu'il était qàeKîôia êii 
faire élire Roi des Romains £e 



dvec Phîlipfe le È^K 3 4.5 ; 
Empereur après Albert d'Autri- 
che. 

UArcheirêq^ë promît au Roi 
d'acquitèr pôndueHeoftcét tôvu 
tes ces conditions j *& il s*y en- 
gagea par un ferhient rolemnel 
fait fur le Corps & le: Sang rad- 
me de Tésus-Chilist. Afin qu'il 
ne man>iu^t rien aux ai£iraâa(s 
quM vouloic lui donner ^ il ïtri 
laiffa pour otage /on propre fre-* 
re, & deux de fes neveux. Le Roi 
renvoya auffitôt le Courrier du 
Cardinal d'Oftie avec des dépê- 
ches fecrettes pour faire élire 
TArchevêque de Bourdeaux. Ce 
Courrier arriva à Peroufepréci- 
fément un tnais auprès fon do- 
part , fkîîs qœ le Conclave ctit 
rieni^û de^totito cette ncgociiî- 
tion. Auïï^irôtlafadioBFrançoi- 
fe , iHoiï raccord du Concl avç , 
détovfiiinaie choix des trois Su^ 
JBtkâ[|âe>feffitaliètfs avoicnrpro- 
pofèzV% la perforrnc de PArchë- 
vêqife'deBotrrdeaux , au grand 

i^4 






*!•!' 



}44 D^âh^AjSAB^m 

qui : le . / <aïoyoJ^ÉSv ^riniitremÊnt 
dans ieui:;^ iûtevÊt&i Gècceiélec- 
don fe fie le siaqiiiéme ^coœ de 
Jtiin après onze: mois i.d€ vak 
cance.. . :• . l; qci:-. jj:^ 

L'AiH:hevê(|pe de JBoniu^easix 
en:appric^ lâ^ ndio^UeVàiV^IaiQ; 

^aan'r en Poitou -, car lés:i;ettBC4 
que le Sacre CoHege'tuileQem 
voya -, & il i^tourna iàiâi. top 
à ^Bmirdeaux ^ oà il fie >|ru j>]|dr 
te Décret uie,fo|i ëldâKaasiç 
fGim^ de k l^dele(i»3\^pritie 
nom de Cleihehi:. V. : (^diji© 
iisftance que^ les SénàteorsidibaU 
niaiAsr& les Cardinaju^ inigifi^ 

iènt pour pafl^r jetikaliejl^ iiSp 
s'y fâirC: couroniMèr , iLiieîii«)ao 
lut point fortir de Fràrïcéi: Il 
fe fie facrer& couroaner le qua> 
torziéme deNovembrcaLyon^ 
oïl les Cardinaux furent obligOT 
de le venir trouver. Mais unac^ 
cident imprévu rendit la c£x£^ 



^m 



i-fvw Phihfpi le Sel. 545 
|9C¥onîe fanefte à beaucoup de ^ 

;per(bnnes. Car comme le Pape * '^^' 
pafibic à cheval par la rue, en- 
vironné de toute fa Cour , & 
de celle de France , un vieux 
rnûr mal ëchafFaudé & chargé 
d.e trop de monde , tomba tout- . 
à- coup fous fon poids, & ccra- 
fa, étoufFa on eftr^^pia une infini* 
tédQpcrfonnçs.Gaillardd'u^gouJi . 

frère du Pape y fut tué,auffi bien 
que le Duc de Bretagne ( Jean 
II.) qui tenoit labride de la Hac. 
quenée du Pape , avec le Comte 
4e Valois frère du Roi. Le Corn-, 
te de Valois , & le Roi lui-même 
£urent bleflèz avec beaucoup de 
Seigneurs & des gens de marque 
qui les* accompagnoient. Le Pa- 
pe tomba de cheval ^ & y perdit 
ta plus belle efcarboucle de {a, 
Thiare. Ce fut fous de tels auf- 
piccs que le faint. Siège futtranC Enjtnvicç 
porté depuis de Rome en Avi- *'**^' 
gnon j ou il demeura plus de 
70. ans. Séjour qui pour ce fujcc. 



î 



iftr 



34^ ^ JÙtèmèUx^liWin^^» 
iRÎt^ppâlrikpiiis psfr les Itatieât 

km c^ivitèdt^abjtlMf^B6.jyaà>Z 

ëtéiiaulE. a chargr â la VtàSDcé:^ 

qiicf Ifcrnidenx 1 toute t!EgBfôh, 

-J J^ VCkmêhc -fc-Toyant ëtabîç^fota* 

xen4 fe Çést fetieufemeot à ixeiâiter ^ les 

Chapeau conditions doût if ctôit cbovfenâ 

tonocf.^ awelc Roi; Des le motsxk'^DeÇ 

Antoii jto.ceiribpe/uivan«VU»^ ut»:|tro- 

îcii^ ' ]Jiotibn;:dfe .€ardinai»o étm$ H^ 

Quelle fl rendit le Ccbrap^^ajf . est 

deux Colctnnes^ Jacqttfesr^rRfer- 

re 3 & les x éhajrâlica iit.t^^;kir' 

cbmme aiipat»vaût:<f]pQinr< p^ 
vcrfr parvenii? a tQiitÉ:s>ld»liiîg# 
tez dfe TEglife ^ même a» â^me- 
raîn Pontificat* : ' . ,:> i^^:^ 
. AtmtoisdéFiévricrdc.rjiDijtie 







lei Bulles de ^^'^^ par fon Prcdéccfffear gé- 

^njAce noift XI. mais il révoqua encore 

* Kcî ' en faveur de la France lés^ àetà 

Cohftitutions dé totÂ(H<étà<i^ 

Tune defendoicau Gkrgé derien 



^ loiSîinpcH^lqi^pciar lefjiicia^ 

» mttà * datées 4:^ ppemiePKJèTc- ^ J, ^ j 
^vHctt^.^Pw la première, il caflOTC . i^t-c 
iia: B ùlle Ckricis LaUkoS' y qui feiD- ^^^ijk dé 
-Mbië:^ vbi^îckbûéJlâ nilÉit)^ Â ' 7Li^m 
-tciatcsies éèërejl k^ ^îl ictyni^ao^ ^^"^^ ''l 

fia ww cerqûiis^esoic^iraurcra- c r^n 
jtt^ d^ Refilé eè cbdfôc^eiicei<ie 

«»Éle>BaUe 5 fousr prétexre^^ 

^^ûiàtës £0 ks dëfbcdres^qufidk! 
**ôîÉ cawicz V que ce qui atroic 
été conclu au Concile ée>Latraii 
2>îk?qAlleMrs5 tcmchànt les^Sécu- • «--«« 
iéteis-^* exigée^- ks'tjittlé*', Jès " ' '■■ ' 
^-•folÇiiib?^ & autres (ubvetoioûs 
îrfès^cpleiiafîicjues , iut iûviolâ- ' ■•:.i;;!|, 
-iWemenç.ob(è;rve, ."'.' 

P6 



ySf «i-^ ecdefiafiique . (^ fecf^lfijp^^d^^ 

mfiureraient dans fe même, 4f'4t\fjk^ 

'^ auparavant yi^ qufi ia^M^^/^ 

mt, aucun lieu tiaifs fin ApyJîmng^ 

? On ne pevit p^s t^iiifiting^ciG^ 

douter que cette, roaijiçriç , 4^ 

.s'exprimer ne fut ini y^nij^âçi 

révocation i i égard, fl,ç4a^^ 

ce , d^ns Icipemç tçms qHÇp^ 

fayioriièr les intc^rêçs & ^ «f ^g^^ 

tentions de la Çpm; 4^ JV^TO^^fi, 

Pape fpngeoit à.;la>faiçe.%il^! 

pour Içs autres Natiqns^X>]iijil x^eg 

toit pas fâché qu*elliî:eut fQO,>eè:r 

tei;.^ C eft ce qui a fefyvde «p^ie^^ 

re à la mauvaife équivoque .^41 

îndré Dp- laquelle certains Dpâ:eurs porl 

oy. u rie tcz pour la puiflance abjolue te 

^^^^^^^' ï'infaillibilicc^ du Pape , conççe. 

les Libe.rtez de rEglife Gallifia^.,! 

ne , ont voulu nier que^ ^i^- 



ipvei PhiU^pe % Bel. 34^ . 
Bulle ait jamais été rèvoqtîtèe. . x îo«- 

Le Pape, en exécution de la n «ccorae 
troifîcme condition qu'il avoit IIkoT^A 
pfôfîiifeau Roi dans leur entre- vruaîiM.»» 
vue de Saint- Jean d'Angeli , ac- J^J^J^^j^^ 
corda pour cinq ans i ce Prince sponda«i»t' 
les Décimes for le Clergé de fon ». ÎT'^^ * 
Royaume,pour le dédommager 
des frais extraordinaires & des 
perteîqu^il avoit faites dans la 
gtterre de Flandres, qui avoit été 
longue & difficile ^ à caufe de la 
prote&iôn que le feu Pape Boni-' 
late avoit dohhéé ( dilbit.oheâ 
France) à la rébellion <îes Fla^ • 
riiatjdi?* G*étoît'auiE pour les mê-; 
miésTonfîderati6ns,que paruii 
Bref donné à Lyon dès le 23.. 
Décembre de l'année préceden- 
te^éé Pape avoir remis & donné 
au' Roi tous les biens qui avoient 
été exigez des Eglifes, Prélats 
&^ùtres Ecclefiaftiques, fous le 
prétexte des befbins de l'Etat , 
pour défendre le Royaume coft* 
tre. frs ennemis. 1 



U6 'pîkf^is^mîfkm 

Le ftoifoi- ^^^1^ Qiiâtriëme iK>odi«bsiioqipi 

4c B^!^, ^ti 'FfApè^âtûTice >£is lftC3|iâiie 

î^^Sé-* qtttitoit encore' fècfetc^,«^qi^ 

**** le Roi & féfervoit iÂ3Ûfem!s:> aâ> 

teajdànc le- cems'^u'ii ^^«^leco^ 

i •- Tdéc6uvnr'aClefl(iear; lÛeï^riiiéb 
'^ofaait jqiie celià'ci- iiè Mcàc 
aucinies - 1 vendes pùûr - acit|àitier 
'là ji;]aacriëW,qùi lui cenoit^njeaff* 
Wains ^m jmj cotar otietcôvRSi 
Jëijjiutresf^ ^:ija*iI;<cîhMôii m 
iïût éviter les ocic^i>ft$ ^^^^ ^ 
•en faifoîtniîcre décienï$ a aaivè^ 
^iè k(& ed6n de ces délais /4c 
•ne sTctàïït pas coniùùjé^âeihi 
'Cotiim^t de Ik ptomefle js(«p^i 
^A iTibaCTâdeaf » , il àHa la» ntïiètifl! 
'le trouver à Poitiers aàniotscde, 
Juinrdç l'jàïioé^ i jo^, . ' . ^ - - , 

procès commencd cofittie la Mît» 
- — ixiioire deBonifaCfl * &i Qttc'^fôii 



qvcniii*ls(ap!«s*'iWr)éif #«-1 ,"'"*, 
mène eomi«idaio4ei'!oi!i> .te,^ , , 1 î; 
irritsi*»tit<t9Jtofe?ng<!{«iIS'5i. . , "'Stt 

rec Kjfta^auQres Miniiires, ,^ : 

pwfenter i Sa Sainteté pi(f ili^^iiM» 



S exâ, ^' * 
.nilnit frf le lieu, iÊ.qiieièri?ro, '■ •"■"' 
'.cifreur^fuiTent reçus aies p^oijt^ 
TCr.'HIepriî *" 
!<iQlE>lief le fer 
ÂiwijfiMfàS 
ilttPàfe'aîri 
,foxC;embjyaJ 

ite, «ênfequence il ëtojt pour le 
^i'otjSiege de ne pas lail^r can-i 
idamner cemme ierstjque m> ig 
*«iixg«i,!'aT,çicnt occupé i mfi» 
Sjjiweme teiris fl ferepréfentoit 
le précipi'.e où I9. jéÇ^p^pit ipo 
ipariufe.f'ir.i"""''"™^ ■*'*''' -■— ' 



«fer-^feul -d'uiie af&ire de cette 



»|07. 



impOfUacexvSC'de lui dcMmet 
le cems péce&iœpour €& com«. 
iDcmiquer avec, ie Sacré CoU 
lege. Il voulut eofuite lui per^ 
fuader / qu'il y avoic lin peu 
trop de chaleur dasis les peur-^ 
fukes de Nogarec & / de da 
Pleflis } qu'on ne remarquoic 
point que la vie de B(kii£ice eût 
ëcc aufli criminelle que &$: Accu« 
fateurs le publioient ^ &c qu'enn 
core qu'il ne prjécendk pas ex^ 
cufêr- la conduite que ^ ce Pa« 
pe âvoit gardée avec la Fran* 
ce , il ofpic croire qu'on avoit 
exagéré auprès de Sa Majefté 
tout ce qui ne poiivoit n'être 
pas favorable au Pape Bonifa- 
ce VIIL & ^qu'on avoit au con- 
traire diffîmtilémal à-propos ce< 
qùiauroit pu fervir à fa }uuifica- 
tion. 

Ces raîfons ne purent rakn« 
tir Tardeurav^c laquelle le Rioi 
cartinuoit fcs inftincôs^ j jpjS^ 
qu'à c;; que le Cacdiiial du Prat« 



cjooiqaô bkmintemioimp'fmis!, ^ 
SarrMajcftc;^ ejwrchaoc co;iwe-. î 

doti^aifsGeî^ dont, ii it oiti cr<b^. ! 

t iixsc , r& à ; tiœr . GlerociK - d'un ' 

Çi maqvais pas^ trouva enfin un 

eH|>ectiênt ^our éluder l'affaire» * 

çax' ^\sf^^ï£t\ ait; moins en Ion- . 

giiciir-ilrdit à Clément qui lui» 

ecKi :<lémandqfit fon avis , qu'il 

falcit faite entendre au Roi ^ 

cju^d n?y avoit point de /ûretc i 

.à<:6hisnuniquer cette affaire aux 

Caarimaiix , iâni Icfquels ncaa^ 

mioinsiliie- pou voit rien faire ^ 

.paiîcç::qàe le plus grand nom- 

}oa! '^ëtpit porte pour B onifa- 

ç^ &c ^ue :1a ' plufpart éçant de 

fâucceadon.; ils demeureroienc . 

Vûf&)i&B^i liez ^^r inclination ^ r 

o«i.paîr::deYoir ^ aux intérêts &: 

à l'honneur de fà famille. Qtt% 

aiofi il ièroit plus à propos & 

plo^ aVantaeeux. pour le Roi de 

pdnrer. la. cnofe au Concile gc- 

jieral .qu'on 'dcvoit aflcrableir 



3 54 liemMet^de Sonifate 
inceflamment , afin que là con-^ 
''^^' damnation de Bûniràcè ' éri fôt 
plus autenciqué •& mieux* rèçûè 
dansrJEglifë. Cétoit: ïa HV aiféii 
donc ce Cardinal diïbit qu'il ^fa- 
loi t leurrer le Roi ,;qu^I n'ctôit 
pas difficile de tromper îorfqû'dn 
ne lui étoit pas {xxfy't3i\i^% aféô- 
ta en même tèms qu^fl-- h'y %Nî^it 
rien à craindre pour la: m empiré 
deBoniface dans cet-eiipe^iej&t, 
parce que la ville de ViéHhé^ien 
xeDtopw- Dauphinc où s'àl^riiBlé¥tfî€f ftf; 
Ft*"ncfçic Concilç, n^étaht pas dti R^y^ïi 
^^L^S, me de France Vie Roi ''6'àu¥6it 
ian ncrca. pa5 Ic crcdit quM pourroiMivoir 
a Lyon ou à Poiriers • & qttfl "(bî 
roit aifé de faireeti fàvetit: deBo- 
niface une brigue pHs fott;e;<5ïi^' 

lafiençe^. ; ' '? !^/' 

L'expédient pldc au Pape^ qui 

le propofa auflîtôt au FLoi,enlui 

marquant que fi la fatisfadiôn 

qu'il demandpit , dèvott.àrrîvçjf 

plus tard, elle en ferôic plus écla- 

WQce^lus glorieufe pour laFrao- 



1Î07. 



'MwePhilippileBeî. ?5J 
tt ^ & fans appel pour les Parti- 
fans de Booif^ç. Lç Roi ne pa-. 
ruC: pas <:pntentJ d'abord à'xxn Ci 
long termç ^, nuis la coniîfyice 
qu*il avoir ai» Ôqncîle gênerai , 
donc ^ fs^ifbic lui-n)ème follici- 
ter la<:onvoc^tipn depuis cant de 
tems , le; fit rcf(^4^e à ces dé- 
lais, fans ïrpp.péî^çtré;; dansl'ar^ 
tifice qu'on enc^ploypit pçuic tçxit^ 
dre fes pouriijites inutiles. 

Ayant ^qoe ie Roi qui tat ie I^a- v 1 1. 
pe pour retpurnçr à Pari?;ir p^^^^^^ 
avec lui les ^greiwif res meuires pircnt à u ^ 
pour exécuter le defleîn qu*ils î?'"^ ,^^* 
avoient tous deux de ruinçr ôÇ 
d'éteindrerOrdre deçTempUersi 
On ne peut p^s dire précifément^ 
lequel du Pape puju Roi ^voit^ 
ctç'ïe premier auteur de ç^tteré^ 
iblutÏQn : Tïiaîs il eft toujours cer-i 
tain, que ceux-là fe font trompez^ 
qui ,ppt c;ru que c*étoic le fîxië^ 
n^4^ticje4« conditions quelq- 
RôiAvott: cache d*a1>ord au Patj 
j)e 3 pour ne lui découvrir ^^J^ 



ttoyi 



3 5 6 jDhièleXi^è ^ûidf^e 

& l'aucre avec une ardeur cgde 
â faire faire leâ lôformadoi^faes 
défordres qu'on '1njpùt2>ii à eer 
Ordre, dès qu^lls fUrâiferec«>ttii 
nez, l\m à Avignon, &l*aUÉrt 
à Paris. On ne dauCoicpaS qu'îir 
n*y eût beaucoup dô à^étegle- 
ment parmi lei Templiers :^^§ 
:Geux qui obfervôJettt de-ptejr 
près ia paffioB que le Pitpé^Si 
' le Roi faifoient pardîci*: » jteiftf 
amafler dç l*argentvCrrareji©qyS 
les richéfïes de <:ôs tiiÀlISSa^^ 
Chevaliers éx!Q\&kJ *\ëèi'^f^è' 
grand crime. On avôitïdéià i^^ 
cufc Philippe le Bel / ipîiif^ 
par la guerre de Flandres*, 'Aîï 
n*avoir chafle le5 Jofife'fdô iftag 
Royaume au mois pe JuUfetiifeP 
Tannée précédente , q\îKt-^68»î 
profiter de leurs biens^ Ce^rftfi* 
ce , autprifé du Pape , qui s^^ieéiti 
chargé de faire dans les àu^sse^ ^ 
parties de la Chrécientë,-ce qii'ti^ 
taifoit dans Ton Royaume^* ^qul;. 



'4vee PhiUpfilc ÊeH 357 
luFavoit promis de faire con- xj©;/ 
firmcr daas Je CotKile œcume- 
Diquel'ewinâion totale deTOr- 
tire , fut. û- bien fervi , iquc les 
Templiers furent arrêtez à la 
rncme; heure par toiite la France 
leVendxedJ % 3 . d'Octobre J 5 07. 

. ,.Le remsde.diécoji^yiiiçauPa. — — 
pe ce fixiënjj^ f ttifile .des con- i ? os , 
ventipns it .VientreVûe de Saint- tr^p^^*? 
Jçân;d*AngeIi',&dont l^imyfte. ^^^^^J^^* ^ 
re.d^nppit cane. d*cxercicé aux a'éicrcr i 

T^ 1 • i^« • /^ 1 > " ' Charles de 

^ph&qacs , .arxiva enfin Unnce. vaiois fou 
fuiy^nte. Cefoti Uinorijcj;^^^"'''^'" 
hert d ■ AutriobeUoi de.sRoiriaains' 
qui fut tué en trahifon. par Je, 
DuiC <k Souabefonneveû^au mi- 
lie» dçs préparatife qu*il bû (bit . 
ppur r^tmettre fousibn obci0an^> 
c^Je^^wfleiqûi s'ctoient fçypL 
tezramté^. précédente, ôc qui. 
fcwmoientdcja par Cantons! cet- . 
,tc fameufé ligue, domc il fe fit en- j 
fttitcmCorps ^eRëpubliqûe dc^ \ 
tach'^ iterCippîrè ^ qui sVff' toû-^ 
pitr^ jpfidîmèhûxlepuis celtânls-là^. 



358 lyêinèlei^dë'Èonifkce 
,'r,!l- ïïer un SacbefTéùr , le Itor Pfci. 

qu'ils 'né s*aflèmî»l:efbjfent'' ^ 

, 'mêrîic.ri.tôç:Ii'é^e.qHé cette 

S«*?.«^•divifîoti.Mtfréret^ 



CiaeoHtMj i» 



•. t ♦ • V ârois fohf rèrè. i 1' ' 




«ummr. deflèin à (es Minifl|«s ^ fôtttéié ^ 
I w promeflès du ^â^èi a^dlm 
^biie c'était' ce fixiëMëfat€tëfë'ée 
leurs conditiofts^A^cèdieÊR^. 

dé fàvoîr , ajoutant' g|uë'fêwîfic 
^Pere ne le fa voit ^a'sêi^Jre H8. 
'même.' , : - : ixiQ .s-ue 

- tes MinîftiNi's .&^ 
*feil furent d*avis de né;^ 
dre le tèms'j & ils fî^ 
au Roileis moyens <q[à*fls^tiB^- 
rèioc les plus 6r6Wcs ^oôt"^èàn- 
dui«; hearcufetoW -^étite^iS^- 
Ils lui perfiiadcf^ â%fK( 







^y^c ^e, Ççç^ede Yâ lois fon fîe- "^ 
r^ffle? Seigneurs de fa Coiiî',t ou- - 

^^dTa^uti-e^: groupes ^ trotjVi^r le 

^i;^ce . . d, jay ançer feis pôurfùites 
'f3((^jtçre U mpmçire deÇômface^ 
,s£âue.làil d^cl^irciîoit fes Hêiïéins 

'nf^tÇ/ Le RcS^ie^^^^^ 




* i 



immki^^ê .^^peilul; âverçi ïs- 
■^^y^fjif^ntàptputce qui iepa£' 
/^ÇTiS«£ùij; *ie ceiix n?aipes qui 



xi;^S9»Ç^iS?»(u"a (on Oracle 
^^n^liçç ,: qui ccpic le Çardioal 

lire. Du Prat qiil av-oit cliangé 
^;jBp|p^|j<Mi pour lî? Rol'ciepuis 

.fflb^f^'W? # ji- acharné coti, 
^^i^ m,éj?àoire àe Boni£ace,dit ^ 
V=ÇÈW0?. 4«*»i ^aiojt pr^veyiir ce 



3 ^o l>imèkx^dtSMifd€e 
k dé dcpêcÏÏér en diligence veïf 
• ' ''^* les Eledeùrs pour prefleir Tclec- 
riori d'un Roi des Romains , & 
leur faire nommer Henri idél>û- 
xembourg. Clément fûivit cet 
avis fans autre déliberatio«.L*ex. 
pedition fut fi prompte & fi'ie- 
crette , qu'e» huit )ours'de teros 
les Eleaéûrs s^âflèmblérent & 
•choifirent celui qu'illêur avoit 

• marque, avant qu'on eut décou- 
vert en France leur première d^ 
marche, 

: Philippe fut furpris à la flou- 
vélle qu*il en reçut ^ Se il enté- 
^moigna fes reflentimens au Pa- 
pe y qui feignant d^ig^orer de 
:Quoi il ctoit queftion ^ is-exo^ 
*fur ce que le Roi ne lui avoit pas 
idccouvert ion deflèîn plutôt i & 
tâcha de l*appaifer par la créa- 
tion d'un grand nombife dé IBâi:- 
^dinaûx, a mls^, créatures , fervi- 
' ^teurs ou fujfefs ât Sa .Màjêfté. 

• A vaint que de qiiîter Poitiers potrr 
♦aller à Avignon V^ il piécêndoit 



ifixcr le iâint Siéee. Au mois de " ç-^ 
jativier de l*âiiC3G5;.il avoit tau: 
les premtèrts publications • 'du 
Concilegeneraiindiquc à Vien- uiuAojé 
pc i & iiavoic àifigné pour le *^^^* • 
ttms de cette A ffemblée trois 
4jins determe, fous prétexte de 
<ionner le loifir aux Prélati^ de& 
Provinces éloignées de s*y trou-» 
ver j mais au fond pour fatîgiier 
Je Roi qui preflbk toujouj?s la 
condamnation de Boniface ^ re- 
niife à ce Concile ,& pour -^câ- 
clier de rallentir l^ardeur de fes 
pourAûces par les longueur9'<le 
ce délai. ■■ ■ - ■■ 



^^. La patience du Roi ^^e put 'î^^- 
4K>urcant pa« aller fi bin ^ & le inlr^aiL 
. J?ape qui <royoic s^êcife mis à J^^^*'^ 
couvert de fes importâmes en 
ibrtantde fesEtàtsyfe vk bSen- 
tàt ailîegé dans Avignon pa^ les 
jAgen? de Sa Ma jefté^ notwr (blli- 
citer la continuation nu procès' ^^ 
intenté à la mémoire de Bonifa^ 
$£t 11 fit pour les fatisfairé un 

.s. 




noit «}«ç qei^ î5ï»^W,<WI»riboI • 
voir, 4^qi$oi .^l^S^ ^}& 

'AMidon. dcclji^xe. fltt'iU. en l^avoiesç» ; . 

fc quî|I»jîoir Çibev^ef r4<i^lV^%4§ 
Fraace.r^ mie «o0kmic «»<; çiie-; 

Violence Sa S^tÀl^ M^^ tf ^ «tÇa^î»^ 

*itM k ùs à cïoisjliçpps 4-AvigDeii Pi^f i^ 
rïeur.,, gen%^we?), <î«?e les pacaç^r^t» 

en €fl[}yfei<ij9. : Quel<iucs-^:^ 
(es 8j^$f^.%^c,twe?Vif^au»cs 

l'avqwait.i a<;eoqt>p«gp^ |ifti}fuî^ , j 

;reDdç^aiB|!;vac€»%!pMir;srd(ï,Bs^ :^ 
facc^'r^^irept 1^ çwte^g jïj^ - j i 

lie , pp9^^9é^pa*,^?pp% J^îfiçi, i J 

Regnaud procefta coniS'C'cptat- 

'fênuc dans k ville deNifines, 






:*i>é S. 






Msà-,''ti<ik WotaÎJtç$i^ plus d« 
-#k$gfc ééftïiifes de -ttiirqae- , ifi** 
<îtt§^Étt«ê'vrdence lie put pf çju- 
4a^ii'U déclnMtipft <qu*il de- 
v^kj'îàmuier^vVPape, de ce<|u^ii 
dit^cflt i dép^fer CftfïcreBonifaxre; 

•qÔéléiPipe' «voie eodftre' Us Y©» 
tâéiâBis - ^f iel^^ds fes {ti!oupe« 
gl^jàéi^nc la batatillè<i.<8 Franco- 
^Ôë j-#c quèl<}u'é-dïV€=r$ofli é l'in- 

«ttôîfientë jbur deJ^iUeç le R <m 

, ii®c¥èi>'\i &: Sàiàtété , pour- fc 
î'Wttdi'è de:«eîqii€ l'affaire n*a- 
-tdUci^çbic pàà5.i5c. »qué cependant 
l^'àéiiHroMs ihwrçienç de jour 

^ jcHï^ i 6d'c[«c le* preuve* périf- 
"fofcnt^ GtemêttC lui ncpondif par 
^ne Bulle du z}. Âouit pour juf. 



3'^4 Demèle^de Monifdte 

'^ tifier fa diligence & fis bônnèsr 

Preuves , p» intcntions fur ce point, au aiilîea 

^^a* des embarras que lui caufoienc 

toutes les' autres affaires de k 

Chrcrientë^fic il lui marqua qu'il 

1 av«t découvert les falfifications 

des partifans de Boniface^ arrc^ 

j. .(te leurs mauvaifes pratiques, & 

procédé même fort févercment 

.contre* ceux qui refufbient de 

rendre témoignage de ce qu'il? 

* fça voient. ■ 

^ ^ Le Roi s'étoit plaint auffi qu'on 

çût ôtë une clame inférée dans le 

Traité qu'il -avoit fait avec les 

^ jflamands. La claiiiè porcoit^ 

^e fi les'Blamanàscnmnvrnoieiit 

^u Traite y ils feraient ^xcomnm^ 

'iiifZ^i é^' ne pourrait être ah foui 

:qu*a la requefle de Sa Majejké on 

\âe fe's 5«rrfj^«;y.LePape iâtisfità 

; têtte plainte par laineme ÇuUe. 

Il repréfenta au ^<AyQj^ cette 

elaufe étèit inutile j que (gavait été 

far inadvertance quUl l'avait rhife 

' dans lés articles qtCil en atmt dmf 



f^à Bùitienimais quHl, y^^^ùroit \^ ^ 

éutrop dé Jimplidtè S^ là laijfer ^^ 

iorfquHl avcit ratifia le Traite., 

La j-aiibu qfi^'il jen appprtà eft , 

que TEglife ne jpeut pas rjrfîiier 

dr'abfoudre an dtcortirrttinré dès 

qu'il fatisfaic , quelque oppôfiv 

»ojv que jfoii enpemi y voulut 

former! ïi ajp1âti,i^i/ ètoitpnt 

^iêB^nmfiins 4^ re!h^tirîf. léi daufe 

^mfie traité y en cm qiCûrilui eft 

montrât une fdréille dans quelque 

^O^f^ iu (MVintù^n publique que ce 

^tiHre,^ canme. les uimbaJJ^adeurs^ 

^' S9'^Mti}èfie, Pouvaient avance i 

fBi^iltJtnit fm if{(fure qu*m né 

^trastaemitnulkfdrt^ 

vnQgmxe jours après ^ voulant t« p^îes 
^filifev»i^. qu^il prenoit l'affairei ^Mî^^t' 
ncϔiB vil fit:\pub lier une nouvelle ^^l^- 
dBalltr!^àÉcÉ d» 15. Septembre^ îzT^''' 
pardaqujsUeil fit dcynneraffigna- ^"So?** ^' 
.tiottV^ cous les,' accufateurs de 
BpnifaceViàns en ejccepter les 
:Pi:i^^es,decomparoître devant 
dm aa«^ li mi-Cvêttie de Tan. 

Qj 



JîOJ, 



iê6 î>êm^Uii de S^aee 
fiée prochaine , poar dédatrer 
kurs mojens d'acn^^ionJl dé- 
clara hèaômoinsidepuis par «ne 

deFévjrier V Qui. le àÉ ne^ham 
jamais rendtf fatUeJL^Hirattt .mf. 
fairt , il n'^étort ftikrèa^t 4mu 
la citatiM qi^il -avoit^^fie^e d* 
ZtmisVèmé'itÊ^riibe^tJdt Sm 
MajtjH-idtQià VomumiSéittt^ 
Pd , èef€anC^MpNk'UhÊe^4 é' 
de OuiUaume dm Pt^.$kMr dg 
Vegfno^i ^.^iitd^ftruz^ 
fartm pnèltiftèemim tonttetePig-. 
fey ^ f à'Ot/îmtaccèflkMeri^, 

L'aiEgûatioû réç^ , <3ualaa- 
mé.de Nogafl&t \ <5iiUlaanie «da 

^\c^s;,Pteife dé GitÉMtd, Pierre 
dé Èlanafe , Cheyaliérs, Ambàf- 
fadeiirs du 'Roi , avec Mxin' de 
SdmhaU fon Clere, Axjdiidiacre 
de Sàih^Brieàx ^ïécranf^wtc. 

d'une pùîflant€efebrtéi,|p^ff&ac«fe 

mettre en état dènWT^as'chMWhe 

.les Défehfeurs 4è>Bol#ifa^"îffti 



nVfC Philif^ le Sel. 367 
ëtoicnt déjà arrivez dans la ViU ^ ^^ 
\t en fbxt giTitàd ûbm , & qui 
• ^diiâf^rQfèjétic tiir>pT*ffknr ^ar ri. 
iSètirs^iy Qdux ^È^ ' ^ôienc 
iïîw^m , W dit-^mii Tïcrrc 
/Gàëtiiii r:Hi^i^^JKiviîlstie^ernaz. 
Kb;Gâ^ilhommé dF' Aâaénia:,iie> 
.^x de Bonifacë ;<?l^i^ %RimU 

'ifwdds • de Vtroii V ^t/pêês d$ 
JiirmiwtP ^ Ct^ad de:^f^ieté ^ 
Soékétîrs ienv t^diz :, prcpare&r 
poirr> plaider ia i:ai(i& vde Boni- 

ji; Pciidejonrs Après Parrivce Proccdure 
dea^Ambaffàdeurs de France ,fX^, 
Ckmincy, riot ûo grand Con- ^^^^'^^ 
£fl»ké^poui! doirnet: audience 
âaK^paittte^« Guiîlaunae dç No- 
garfec& ceàx de fa compagnie 
^^'pféfèntérenc le 16. jour de 
^iiiis^miiétxHt celui de l'ouver- 
-^^tOrtfiiOtt Ipitr "fit d'abord la Jec- 
LCorêdciacJtaoio&qui avoitété 

t^4 



5^8 Démè^x^ de SonifMe 
. ji^, publiée dans A vignon< le 1 3 . cfo 
Septembre dé rannéeîprccedeâw 
te. Elle écoJHTtConteQue da^is une 
BuUe.3tQ/&^ksn»^i»;fié|««jgpoify 

3i«rjftredcs ^/m^ k Rol^ Us Comte^^E^rtûÂ y 
jfinftraftion dcDrtux (^ de Saint* I?f^^G^iL 

^ qu'ils étaient fr^ts j^enfimffifr 
ks.prfiuvjtSM Q^ tn4Î^rç,U ran^ ^#r 

"^avoit faites pqur le hi^nde l^J^gk^ 
fe^il n\avûi^u refufer téLJf^f^ . 
qfion lui^ demandait ^^ f^^^^lf^^hJ^^ 
crimes dont on chargeait fa . Âfif^}^ 
te ^ étoient ,mp ^tr^fief^S^f^pTC 
dij/imulex^ . ^ ' / . , • v. 

Après cette Je^luréNogâret fit 
un difcours fur les înte^io^j^de 
fon Maître ^ & proposa quelques 
points prélimînairçs à vui^rjpr!!-/ 
rendant faire remonwr Faâwfift 



.1 ■ ■ ■ ' 



' avec Philippe leÉd. 3^9 

leAPuç entre là CoùrlHé Kome'Si 
celle de Frâhec. Les Avocats de 
%<c;nî6ic2 co|iduits par Fraticjpïs 
^iiëf àjEirpaTurent enfoité en plein 
'CoBÏiftôire au ûbmbjredéfî»/IFs 



^ '- i 



.>«u 



JY 



tîireiit au Pape qu*ils eutreprcr ''' :^ 
noient Ja défeiifè déBoniface de- ' '^ 



l* . ■".: .-•■■- i 



'va«t;$a Saintetés le Sa^^ ' ^^a 

<ijpii é*étoietfç prifentez n*ctoieac ^"^-^ ^'" 



A. 



^ef enger Evêquc de Éreicati , iSc 
^Eti'tçnûe dit Ti tre de Saint*Cy r Ca^ 
îgué'^ pour procéder dans ce.çrfi 
affaire, Ôc {)our recevoir lès AâeS Additions 
*quî contenoient les raifims dés vcL n ^i «^ 
•partie». ^ - ^ . , - ^ , 
• Le^y^ndredifuivant^qoiççpit 
^j5 ^Q,jt|çMars V lés 44âtre Sèçre-r 
^res^ctâbUs par^ paii^ re- 

^dxe desLdeux..Çar4iaauK.'C^^ 






.;> .' 



I|io. 



370 DenîelexJU ^4fmface 
doire. Alors les Dcfenfeurs dé- 
clarèrent: qu'ilsrjttep^ëtendoienc 
pomt fe œédre ifàxnts. jpgaKre 
qui 'quece: fâci ^S:; <|a)ili^âarpîc»c 
entrepris'fêoknieiiç "ès^àé&td^ 
s: ; ^ U nnâéitu&i^^dfi Boofâb^ 

montrer qu^il étoirQsprt ortkdi- 
doxt & Cadbotique. iLe< mâme 
]our Ies-> %€xvâmcaa' ^i^t&aaatir 
xentxraEcrir^qn'itsiaàliaî^B^ 
avoir létédjNs^é'tef^i^J dè^afs 
dei^annét k 3:0 & ic^efl^à^dire i 3.0 ^ « 
ielon lé calculée Rome. jG'i^oic 
;laReqaérâ que 'N^^gak^càMifH: 
préfemoe àu^Roi.>âBû[;£gQritip««i 
*prëfeQce^<ki plu^ari Prë|aiBrac 
Seignea*rs. du \Rioyaume ^ ^oék 
demander \z co0fi€V4d0Dîiifiia 
.Concile y & 7 faire^ àé^oê^iJËsit- 
fBi&de. •" •*" '-■'." !*'/ 5ji.-tr:%'j3:5? 
Nogarec & da P leffisré^^âiaîii^ 
>iiiquérent eh même tems les Ac- 
tes d*appel au futur Coriciley fie 
diveriès autres pièces faites* du 
▼ivant de BQftifacer lia eocenc 
-même une audienire parth^iriiaic 



^mec Philippe te Sef. 371 
dû Pâpe.xianslaqudiçils inftrui. 
ÛTQvt «Sa .SÂmfceté da foiid de 
WÉÀxBt cette <iïiflafeèhlbi!dîê'mitii)d4- 

^siflnàèÉtsées e» â^; oit 'i^f % 
«gfittttf ^âfeaidia ttres/tâQ^fàttls 

aràài^'Mr «b«ffbffe;dfe jôuy i»n 
4aifirenc iès r^ons qu'oie tt^c 

«Diiiiavs ittdfs«&co^ j^QËftlpa. 
<ie(«q£it»ÀieK«>dc fi «HWtets^r 

Hkm ^^rtftfîtliiiieii lapciiacson , 

natstfloieB loterie 4^(|uirë dilata, 
relie. Q^ 




M«»> 



M I lO., 



*»•*•■ A^» • 



*<, 



371 ^Demiîex^ iTBôri^ci 

Ils reculèrent enlîiice ceux 
Cardinaux qui parèifloient s'in* 
c^jeflËr a \i conieiryatioh .delà 
.méitxMciedc BbnHuce ^ j&^jqtH/Èî' 
ce^hr i^conniis pour fescirdâ^ufi 
res; ,IIs en nommërëi»é\htfit'iâèJBi 
principaux , pour lelquÉf^ !^k. ati» 
mandiérénc l'exclûfion ^ Co^c^ 

- lîQbiïe. Mais fur ce que :ieiiD^£ 

- feftieùi's donoértrit ifeffcojiû^î 
dits pouf recufef de lètïr cêtéles^^ 
Députez de France qaife;^tiri- 
toi^t pour Accufateurs de Bm 

■ vûèkct \ le' Pape ûc^ vibulritidôj 

mettre d*acco*d V 




M 

** 



iti)cûns & aù^àûti-er^égpiïemGtt 
ce qu'il s demdndojent, Nog^oà:' 
iè ptaignic dans uiie autre Ait* 
dience de Ja Seoceiwe ^tt? le Aeu 
pe Bécioifl; X{. &vokpûrc^£k^ 
tre lui fans réco.uter.'Ikne|rttifëtt< 
ta, qu'A avpit'fuiRâfnm^r^îàft^-. 
fié là condoiiie qti'iï àV<ât gàcdiéë' 
àrégaï-a de^oitifîtce.'éit&'fâi^ 
Siceaj que Bonji^té;T<{8tÀ«ï^itf' 
:cûli£Hitrè/-aJf^bMiiiato^ . 



573 



'dvee Philippe le$el. 
•arrivé dans^Atusnie ,4vq}C ren- — — *• 
du témoiô-ttàee â ibn innocence/ .^ *i)^ 



en loi dônfiancl'abrolàdbir.'\C6 
fut àsôiijr cbs^ofifideratÎDhi 



.' !;.> 




'01 "'>'. I- 



vo 



VT-fîl'î^l î 




.écb&tèWf^sfem4*Wô^« 




L 






ne) Qfip >3 ; 3:'iyir:îofl[ 0'^ *;*t 



»>•* t/vr 



•« 



?iii« 



& de lever au moins i;è^îaffi?âulVP "^^^^^ 
nicarioû qu'on përën^rc ^f0l^^ 



trèfoVviCè ,MKi AêJf'ff i?i?? 



IJIO. 



s 74 l^émeUi^ de S&idfate 
qu'il avoic entreprise prouTcr 
' <^evane4cs J«g^s; ^filéitflA. rejeo- 
• là ilaftmce'qiie loi Wûi^^e&ï 

- 6bâ0ftk$t^ <|«'oafle detroii^MMiit 

^ â%ttinpèx^d»e4ccatt?>iitfa» 
9f«6€IPI,i«i⣻^)diirJt{itité(eitë9 

%(«yM9lfib<3B«l^i»»B«oe[aftÉiiiét 

Que les Àc4»;â»C!ttr£iiça4i6«fato 

pùl^liqiftjMiifinftoMmttff^penttfa)^ 
|>rindpaf«èsMlieffirs9<l#>^«9a%v 

B$)asi^&\'ilsitt}^OH^arji^oi(^ j 



étoec Philip f€ le Bel yj<^ 
«erabl-es dans Içurs.dépoficioQs. 
Ils protMfixwt «fi^m^âiecems 




^ , - - _ 

•A 






£»ii(imeiis de piet^, & eci reci* 
jirfqtt\ao Samecii oùzicme d*Ai. 



*î»^« 






_ 57^ iSenîihxJeÊoniface 

^ -Çâques :,niais CLenienc,or<^onni 
==.. ™. ^iV deux Cardinaux Commît 

. ' ^ires'de la prolonger jùf^'u'àu 

.Vendredi huiriémtf jour dé Ma^ 

fAmbua. ■ Jpei^afat cet îâcervalé , ^Tc^al' 

Franeequoi- îéc Vbullit fè COÏIlpOrCCr '(WPJi 

pa^iK^'t ■'vl^!!P? coiïitfle !cs autres Fideè 
^^^B-«»'lfeVjSÎ 'participer à la Commu- 
ci'm.w^^iiÀj'ôûkcié t^dife.comme s*-il n'eut 

kP»pe. xtbtiica. 

■BShoift: 

<ii'ifne cioy6ic'61us avoir hé* 

iôîBd'ibioIuEÎdaaeiiUlsqueSaS: 



fo'iàWtifâiil^diiileùt.dê: l'iiii. 
ïhWri*'àM^ T« iliVretieijs.'Sc 
ijûiSfe 'aVbitteâfl *u!u Cbhfcref 

«àiH âem#p6Ktu*9i ëà 

£-)3b ?,EC( iiovuoq an u tjp ,. i^'i 



X ii^» 



,> 



itvec Philippe îeSel. 377 
gua ipêttiel'autoritë de quelques 
Çànoniftes ,qui eltimdient que 
lïibfitieifr4*àvoi^'faluie où èiilre- 

»~ ■:Clen$eoc v:'iwgeà'nif^Q8tèfife' 
précbnrjdîi fc^roie 'd*Uri«; dl»^ë.' ^ 
œaftcôJnlèotieîKë fi èilëvéîi'Mt'i- 

àéicÀi s^Éa expK'^ef ènf'ôlèti ' 
Cojj^Aoire • a'prèiV«^tt éàï Féi.^' ' 
commefioé les à^uâichté?- rfi^* fa ' 
Gaufè de Bonifacé.Dans feèlfeaii- ' 

Mercredi r^, \<i\it iélâ^Ylf:x!pài'^x^Tci,t 
;ftrr>fbTtKc4cbrê i câufê^ cfe' &l^^^' 
iiukîwde des pctïoiimësr/qaâilîL 
lîces^tântEcclefiafHqudiouét^l-^ 
q«»;, qui rémplîflToiént r(Atfdî* t 
toîre; il die publiquement :^^*^fcap. 4. « 

f^i^dbpus' four i*t^/ri/>^^î^«r^^^'^^- *• 



/^ , êsiftmij!' avoir fiîHplemÈllkfïUJ^^ 



:^^..- .i^rf-^Cl Ot 




Que ^ônt^mèl^ûid entfemn ^ 
i$mMii^ohfds lUvoirMukV 



^'Jt l!iemeleiJUÉmîfd€4 

■"" Cette déclaractoii doooa ocaâott 
, >iD€èitl^^«S'sfer'at«flRé4'anocc 

^t^ità^0ilr ls(^^nn(iede^i$icerer 
'^k'éemâilidâ ^oll :»v«Mt^ee de 

4«6PI^, ikvi. toùi delMa* une 

ftwiwi iiCletç da^R^ii qui iétéîèdâ^^r 

*• *"* :^à«tàflidé j-^«i â deinÉi<^È«a& 

-i!ccett^afl^t%sé«fbhil^«»fé. . 



.; 



tÊVec Philippe te Set. 37^ 
étxas dbm^érQiç^.dQ: leur cote 

jf4UfM»s,deiMffdrfUi.ji£m^ eotnu! 

les ascues . Qasp^y^fotut^^arqnç 
pittfi4ie.'Çr«i$jQnMsi(ftf<0KkirQi(^ 

écirioà«e6 tiQuveltc&pkàfies-ieliP^i^: 
iaatii^^ kjca!i}âii«.C<»<qtti/ii)tifu* 

Les Diçietuieiin Jrâç^oc . d^QOiér: 
Jbdcr la conciufion , fourplreiic 

on fortir loilg M#[i«i«0.nB»^ii ds^ 
Loixtjjdû CAf»oQfr^ilC;<(à*atttor»(es! 
^pri^ de divers Doiâsurs pard-^ 

.viiT^^JHBl^ul^&paf confequent pour 

j,^,. sè€^i|oa;jde rcfcvcr jaèrveilleqfe»., 

k; fî yàytek^ ggricôaEcc leur ordiodire^ 

A ■«■ -î .-, X &•■ :'•■■■■''■. ' 



r 



f. - .»» 



•V?iî 




I j^ Paucomc 4u; É»!iM SiegjÈ ,?pp^ 
^ faire voirkt|ué le PapéétoWlç J*u 
ge nicUreF d?, fd», P.rédfif «fï^r^ * 
Voi^^nc inl^Uër malgré J^^nia- 
iGtmes même jctitKayaufpe {<î&^>is 
fë difperifofcaÉ dé fùjvre 'feldn 

VXcàite dé t^eu tefireftrffmtYejul 
faut le Cûî^sM I^ E0îfe^,^^,^tnfi 

C^hciîè fàur juqèt \ 'lîoiiif^t^i ;.l^ 

DeféncîeùW âUeguéfecft^^é^^ 
diyerfes rairoos ^ fc^teifae^»;^» 
tijmoigoage de diifferer«sAi«ôWW, 

Îqu> iaire voit queiî tVyiioftvjWf? 
. aitpàdaiffwl^^^ 
d^ Boftîfacé V on ne poiiviQitiîa 

moiiis fe difpîçnfer -de Je rèttieÈ- 
tfe au Concile. Ils wfdîèpenti 
dire, qu*on. ne devait 4cQHtépj»î- 
cun François dans cetçe eau^'^Sç 
le RôiencOTe moi5i$ du'ftàcu^^^ 

-' ' Les Acciifatèiirs poiir Yépôii- 
. dreà ces inftances", .aneguôiébc 
des Carions &.desJLx)ix:écapb^^ . 



'^ ' 



\ -\' . .. . ; _ . . 1 » 



■•♦.».' . • 



\ ' ^ - . " ■ st^^-V - ■> . .l{ > 






l^isHï-.dfrs. âufomez. , «jÎ fit»; ., 




<\ué$ que toutes le? » pecêç \.de^i . 
KUirs Adverfeiires , ftc ièrvoiçint 
cài'à' groflîr inu|jieraent :,lc pfp* 

lî^mpêclu |>oin^^ le > / : 

CoriuftoireîfTapporter beaucoup ' 
fl^attenrion ïiax pbinces de No** 
gàtet , lpi!fqtt*ii' rfefldopcra que les 






* « 



■•«u 




fttïfes, en te qû!ils mêloiéhiFlpIu- 

/îeurs'clioré^ contre 1-autforjté du 
B.av^ foh M^krit i . &; contre les 
adx^odcs qu*il txvoki fur lé tenjpfttdl. 
-àéê Eglifes de (QOdRwÇf^^umè; Lcfs 
•Défendeurs d'tin.âatrê. côté di* 
.\£^ënT:^ que Npgâretayoit grand 
ito«: dt: rèicyei b«eiqu<î c^cprëf. 

'«lîtt m^àgêm^t 5 & fur tout iljt 



* - 



w$6c laqôdfeiis ovdiesit'écmitS' . 

tiens des EgJH^é^dtfPtnetantaé. '^ 

itffiit»rpé^àttws^mttusS^^^»i*\ 
]f»*Uiief^Af*m*f^étmififfJit^' ' 

Uc<mfmumefàdtf4mC4a^:>'f^^'i ^ 
' > Les Pièces que pl^firai£o|c^l^ 

Chevalier de kïœcscliîi^&ai 
. 9rocttt«Qr spécial de I<$ogft)»i^i8(^ 

i4bci4of>leffi»> >n'iitoiciit^paK«^ 
. CC6 4e kl «^ême force ,4àiii^QW 
, j^de%!â>&fi4er«tiâii;Aiifi^>»ft( 

ton |Ms beauéoef 34r^Àk3bbBl:> 

.. !les ^QV^^^Éeenemââi^iiteâ'^ 
.«titiie»4es^{au«i)i0iits^:dcfb3^ |>te» 

iiKfitriyes«lt:feii» e^RiVii 4ii^^ 

^^^„ j ; voir idttiiter«t«ié»HiÔirf«?*ftto 

.i«*jfeÎG*BtçftatioflM[Ui ctcrfette 
»ttçiiMaïGèar(fe,i«»^ifc:^Jw^ 



\ \ ^ ">. v- 



bes -ôrmcwatix ^ ces <|ïoir$ Ardcif^d# 

CtO\Ci^-^il^r<^<^it^Vim QQ xe^ Roi main-: 

contK)Îp «tt-dèffttV <îiB' îïti pour- lé^J^i^v^ 

tai &&<îcmî^ |>odHes choies ^^ 
d«pefldcœ^tt ;teîï}p^ 

éjS'BgjB^iïelottîçs^cooturaes de 
IsAtï B^iyaânoe /ce qui Jtewr àvoit 
«•éèatthpiropres ccrtiaines chafcs , 

mft^a^^ twm^cMMÛi dentures 

' f^rékf parfel5roît-ccnt,ctoîent 
' '•^CveàkèftJpiBJDttfclaft Eglifes du 
^- ' Royaume £atf les^ mômes coûtu- 



'^ ^- .^1 







i4»ma^AÀe^4 te Rot a k cboîjtidfi! 
%^^j^à0és6é^ èôeœ immeuble^ 

il»V^^'^l ^û |omt iuiqtji'â ee 
{«ie^ies fiou veaux Préktts ay^c, 
iW^jNEÎi^ perfbiifteUemeçit co poT^' 

Cïitof^oit les B^nicèz s' 
.fiéneitdes & Prébiendes de {4u^ 
.48eiù:is Ëgli&s^î font de fônda^' 
^ba i^ôyale. lo^ Qa*tnitrê te^ 
'^*^-^ ^ rRegale , oh a toi4foiw$ ' 

que Bos Rois ont: un* 
drcât qui ea eft diftiuçtté 4 ' 
fifte apercevoir les frtMts 
vtacaîiÊes^& de fc Içs^ 
!&»:$ aucimé teAttû'^'' 
jqu*îis jouifferic de c*^ 
jufqu^à ce que les PrCi-- 
ayait nÈbdii riaommage 
!ilt ptèké le &i:î!iïieî5t 4e fidélité. 
ic*. Qge péndâîri ia -Régale k- 
It^i: donne les Digmcez^Prében^t 



14 KA» 




^ <• 



il ^ 



'W'i'^ L'i^a»™ f« ^li^'r ftp • 

^wtw manieçp i j^jQuciijjMBjfaïi 
i»H œiié g: dwit -4e R.jsa*f i 
-Quelques B3rQn%c!e(^-à|(^^^^^ 

ifent par droit fcodaJâç;^3f(^|^ 

jjarç&quïls l'ont .ré4u,ii;,JR!çg. 

: QificjaHj^va^ilQientiafifinpigf 

,thet. les . fonâioDi <jc;laj)^ad 
.royale/lesfloisiiiiïjBpfap^f^qjl^ 
;tume iré 

lerpmpc 
iufqii'â < 

,au pôuyi 
4erJe5p 
_<ji4'il,;pei 
jKirtd'Ai 




avec PWipféh Sel. i%i 

' ' =%f^«iéè;Tè'^diiftrttidi;qàï fur- 
vK uiieUi- potrir té dràijf de^àtro- 
te^gfïfèj^; aîrf^ë 'dé tout 

3'"ÎJ.»t5bê^tfbil'qtr#c«té 'gran- ^J^^' 
Si^àMîTC'à^nnoitûxL I'ijjé5& au tâche a*»*- 
^Gi3ie|B dfeCàVdînâtfec,ikt eau- '^«' .'«^ 
^»atfSfc]Gârie»^frràl& de- f^^ ' ' 

-^Pftôiïs'd'Oadbrè^def ïritlle fui- 

i'^tfeT ei6m«i t témbf^oit être 

-u„ ÎMâ'd'èftiblc^étfe^ems 

'.^â0htî;oif ^^'à^.'^é'^élai à 

Iriffâi W- 'ces' |>>oe^dui'ei' 'j ?m ais 

?s ^ ^mFendéurs' ' s^âpôélwèvant ' 

«^Sa^Sâiïiteté ÔOToIflnfen- 

«r.âàes'^biî'fdera- 

rM(fiJkSlès|ywëmoi- 




I 



-^5; 5 8 Dhnelex^dè Méniface 

Cour de France, fireoc. grand 

'** ' ^* brute dans ia viUe d* Avignon^oà 

iliavoiôBC trouvé moyeu dc^^- 

te ^nwtt des cQmpagiDiesixi& ibi- 

dacs pour fe fake .craindre. 'Le 

Pape qui l'année d'auparavant 

avûic fait brûler pubtiqnement 

Ficayes, dans la. Ville Its fauflès I^ce^ 

' * ^^ ^uliis ament iibriquéeer f dur 

fet vif au procès contre ia .véiité 

de ccttes que produifoient \e% 

François :, voyant <jue : llin dul* 

agence m%i avoir eue de leur re- 

ffleitre lîa i^eitte i^'f k m'éritaient 

îciomme fâuilaires ^ n'àiroit fervi 

Iqu'àlçs fendre plus violens ; aju 

preheÀdâr qpa'ib lie (e porcaâènt 

ttOK derrières extrcanitez, fi Pi» 

Iux^dI^Ss^ Iconrlnûôii? tes^ pour fuites. Ctft 

^*>^ j*Tt; *j^ ijoi.le'fit réfeodre à prier le 

Rot de vouloir ie dcfîft w xle fes 

procédures, durant le^neUes' aa 

ae pouvoir vivre 'en fôteié^ d'as» 

Il en avôit d^a écritvàOhAr; 
«lesde Vâlotis frercjdcSaMajêii 



Itxo*. 



<âoiiç z^ Hê Mai r 3 lîo. j5c ilTir 
:i^t pi^çÔc 4e faire en Çoxx^ qiie 

lètajbf rlàldefînitroû du S. Siège; 
^ô^'il i)r4onnâc à ceu^ qui en 
d^(0ta(it;)ia p^uf fuu^^^ au- 

é^viîn^^'enuler^c m 
^t^Bgreimstn dalibçr*tîon a?- 
%*rit que àcTOiilaft^ré rié^pudre ___^ 
w ces:pîro|K)fitioD5.Mai:s voyant i ? t.i 
«nye ia plraarc tles Grands^ du aeritedefes 
Ji^yaunw ieÎ0îgàaiénjr,au Cami ^«I^b^ 

*W»r «4»ftl»e affaire;^! çonfcntk «^« jes^^ 

«rwk ^àrFonÉaiwbfcau à Sz^..V;T''^' 
'il^hxxm^À^ Tj I r. au- 

pàiifctoît encore 1510. H v 

|Î0t<:^'5iaTOÎt gardfcéà l'égard 
!i|çB<>Ai^^^ fesinteiï- 

ifi^ns, celles de fes Mitiiftres & de 
^s £1 j(^ts„.Ii lui déclara que ce n'é- 
~ R3W conamePajcie ni commr 
'* ayojlMgî daîïç toyxx ce 







3 9 • Hemîexjk Jfoniface 

i|ii« qui ctoit arrive k ce'P^|>^ y^fl^i? . 
comme un bras de i*EeUfè^i ne 
devoit pas demeurer lans aâiob 
dans &s Jbeibins; li^auta , que 
malgré rinterêc qu'il auroic ea 
de htire poprfviivre la mémoire: 
de Bomfaces'en conânuast les 
procedi^res commencées ^ U re- 
mettoit voiontJers tfout le difièu 
fend entre les mains de Sa Sainu . 
té à k prière des Gardinaux^pour 
être vuidée par le iâint Siège en 
plein Concile /ans auame pomv 
fuite de fa part. Il promit d'ac:^ 
quiefcer fans rcferve â ce qu'il e» , 
jugerôit , fCeftimant pas qu^il lui 
fkt permis de révoquer m doute ce- 
qiiun Pape auroit décide dans um 
Concile gemral^ 

Il voulut auâi que ceux de fx 
Cour qui s^étoient portez pour 
partie dans cette affaire , &;*qut ^ 
6'ëtoient rendus accufàteurt de 
Bôniface,fiflent un femblable dé- 
fixement , & remirent le tout à. 
la difpofîtion du Pajue. En quoi i^ 



éeoec Philippe lit^Sèl: '3fr' 

fin: exaâeiritâÉr^âÀâi 5^ ITùm ' ' j 3 ». ' 

ce , qui 6iï^cfivir(enc3:-Sà SiiWi!! ' • - ' 
té>àks>W^'4.réxk nétmtatxs été' '-' \ 
des -. teriîi&i ^^OS^ -ïëmbiëblib à^ ' 
d&l«Lfidàpe;âsRÂ9i:<{! n^y ^ ' 







ce a£piire 5 parafé q^UIcitek^ nwct 
qtxelquê : tems 2£uiparâTaiât^ £éf* 

fiianiface ayant .«^appîas ! cèsr abd^ 
3rell6^ difpofItkttîVxié leurs Adv* 
vertÊiires , crurent \qu*ii etoit dîj: 
leur, dievoir de donner de lèurv 
côté des marqués feraWables' dé 
ià déférence qu'î Is ameoc padr 
fe faint Siège* Ils remirent: tous- 
teurs intérêts entre les lînains et 
Clément^ à la première reqaifî^ 
^on iqui leur en fat: faite de (% 
part. 

Le pape-ayant xap lejfcfîfl&i 

R4, 




IstmieUtil diic^taîQUfitDite ^er^ 

rcftpcttf- • Le même jour ;;lfrJâlâCiJP«lCt 
qVtw dtiittiarimeaBtreBdi^»lPifilu46up 




fis du fixième Zjfvm^dfJLÎjiirtilj^ 
terjfrcjftdUe à l'honneur^ à l^état^ 



miâcPii&ftftlêM. 393 

cepta BCttoiQoiDs icsdêoxGonfti- 
tntkmgijm commcttyâfiotii'nnc , 

4smcc]Qiitâité de lesisodiâer & 
At déclarer que I^u^ execudon 
me s^étendrost poÎQt fur la Fraiw 
^e ^ où œntjss cbofes demeure- 
^jroieiit en i 'état qù'eiles avoieiit 
Àxé aff abt que Bcmiface eût don<. 
me césDeciectles^maisil ordomia 
iqi^*eIles£ib£fteroknt Se auroient 
«kiir efitt dans les autres endrohs 
^e k Chrétienté. 

H rjévèqy a par kmême Bulle Prfwres , p,. 
;ixwKe$ ib^^enfbns de pi-i? ikges , &^toff '^* 
'tootes: ceniùres , excommunica- 
tions 5. interdits , privations , dé- 
^^pofitions , & généralement tout 
^:e qffi avoît^été entrepris de 
£ût & de droit tant par Boni. 
^ce VIII. que^arJBcnoift XL 



IfU. 






morts, ou yiV^LQS». ,„ : . =, , .;. . . f- • , f ( 

. ^ lï^ aU>% Îqjpfff5;î^^4ftici.ji. 

dont on-^vyrpf .ftf«f|ç.cf|i%»^l¥^ 
voulu qjvcœ5p2isw^fip%^v 
•le non^^ou %^|^a9$içi%«u?Çi. 
quiiy ayo^aïc ^|W^«pj<^te^ij|Ç: 
panière qapce%.vii'>f>Jl^^iW»l" 









«tljoi^it lâ^'Jcùbcé ^fdiitte tîë 




t "k 



mwmm,m^mëmmsk\ ■■■■■ 





SJSf-^ 




pourvu iqa^ltès^Eie'tf«^i)9Sc»S 
ai le R^ à^itéiàic^VvÊ^iê^^ 
. jets » ni les <^^6Mtl9|t^i^iè 

Abfoiut on , iJ èxtebça?neâiMnfete»A«*Wf 










iès.atitres 

àui atoient tremj 
jQratiqn falwtic ~ 
^fatfc*: bù'.i^ r 



:l!tpfe; 





l^envJe- jqtr'il àtwât" de*Ji^ 
gratter 4 dettaBbiîijJj»* 

^a"àla flâtetk ,:pcrar_lè zele^^*f 



4t«*. 



fiffé d'odieax «atjd.ce, q^l^ 





pi<K^j«gigtË&.|xmmp^dc^ime4$ 




•Se?i^44iflÉi|i»}|it^tiid«D>'i^Si^^ Hotte'"'* 

■■1|«Ç«,!i9T -•■. . , , .. ... -^ •. , V . 



1 J 



I 

i 



T 






•^ i i 



cuiiere tmaisU iènri^ <q«tdt^te 
■abfoicnàofi tiié»mpë黀m^'\é 

; . jcqVf ^i<KE^'alk>>&0'V|lt^^l^^' ^^^^^^ 
«lotiu'j fie t'Siéteéiâk-^ té pit» fiir 







J ' I 



'.^"à^-f,. (ie M^n4^;l'àBQé0râlt.ik.. pan le 







511*. 



Sfll. 



die" foèÀf ;. é^*tiiikaHêeiÊ^ 

/aBli>^BWiifrâ:^1lliii<l'fiHII|ftilfMl l 





tenta dfapyw»àVfa»^8é^i^ l !aii6 r > 

Ceft poàr cek <)H'il o'dl pfljisc 
fait ine&iiôm)ien^ JÉirë% BdL 
ni^cr Vlir. «^ de ti^i^pt^fe 

Bd ^fit4:}e«:;aMklfi^|^li0Ml«• 
bràtton du-C<ibèëe^4^iflÔÉïà;(^ 

' Vtement <lé hTerre.'fligaiif^^ifd&t 



comblé, ^i»Miy!tiSiP^J».f *^K 
4e lafeasl^ueleR^oi acçoHfc. 




ire 



*î 



ii< 



1 iu. 



40 i l}hiîlii^^è& Mêni^^ 

«é eniaxwwitefiôiitface v^^^^^ 
£iire aiœ&if e 43^4 a voft^sbfous^ 
feulement ianSdi âc^ik^^'cligtoh 

né ccï^^ii'jj^içiîctfî^^ 

Franar;^ pras? tjû'it tenait é^ 

tlangcrouX' de recçiftitiîcf ë qâb^ 

PEgitTiËsârJcs^ 

Paftebr légitime ISrCàdîoi^ue? 

du£aiu;tâut:i€!^tâiï«4âe hn Poti- 

:>pon<finus, naux/jtraiiDôaèurSimt'Êeoi^^^^ 

viiiano , dr- Ganonritçsiwer^ SaiWajwCjpour^ 

«Sf ^" lui dëduke ^fes raifons du jà^e^ 

ment qu'il âvoit rendu*. 



Spon(£inttS 



étn^ec:.Phi^f^Jk^d^ 405. 



A . • 



i I 



Ces ©cpurça^4iift*iÈrf>Èrr^^ ;; ^^ ,,, 

txçs appellent W^ 'Naviur^SiLÏim^i iti'-- 
til de MprmflfiTt. I Is ft^oobiiâreivc \^r ^ 
rien ppttT/jmectre Pccpiité; db lai (i . 
Seiiteis^yd«:.^Su^> dan^ : toup?' 
foa ' é YÎd«iice ^ &; .;flu^ . rMUitéBi 
riioimeufrdu^^Qti^ieM^^^ :»' 
fideratioo avec celuhaela^raii^l 
ce ^qu*Us pr^èoddieiitiy petite 
^^lemeût inrerefle» iL&lminau^ r 
tre cho& c|ue des raisons bLàt% ' 
autoritex tirées de l*Ecriture,de& 
Canons & du Droit pour con-^ 
vaincre le Roi II fiit moins touA. 
chc de tour ce que les quati^- / 
Cardinaux .pôrcnt alléguer, pour , 
le perfuader;,- que dia/défi ;do-' . 
deux bra^s .Ca^Yolieirs j Caoa:- m caroiiio. 
)ans quivinrwtt ffeipyéfeiterâ 83.^3010^'' 
Majeftç vSrderpaodiéteiStàfairc^ > 
pBçuy^ ^, l^içniçfcrace dri JBotiii 
Face y JU. V4p^ 'à^ la main,con- 
tre lesdçux Gentilshommes les 
plus vaiilans delaNobleflèFran- 
^oife^^u'illuiplairoit de. nomv 



<fc — il 



ijir 



4* 



404 15i^7J5riÇ^cgS^^ 

mer. Le Rpi c€oimc dfi^là^Mfiitt^^ 

' non de ces lieoxCiianpièifi^Mià 

jifClementi & ùfcRairi 




fi^î* 




dt^iSS?* w comjpofôienc fut plus atcaj:bè^ 
de la France ^ & qu'en g iénerai U 



Cttt ^émoigné^ qa'il ne pouvoic ap- 

^B&ûlficè avoit feir ;ôû entrepris de 
«tt^èHtiy% ftôt&4a^F*Wic^^ 
v' ^Aakquoique le témioigbagedcs E^ 
^iv^alfi&4^^^^^^"' ccrdemierp<»nti3e 

jours mcoûteilâble ^qu^ tes- .dspk^ ^u^' 
Roi 6c (le }a Cpyrrâne^fiiri^it m^n-r 
tentis^^fl^ érétènti^ni'^&^mfqpriles 
deBÀâiftéfelèââitëà riëii^pâr les Pa^ 

icaD( 

tiers 

miirê où bôîrdr entièrement la mé- 

ipdfit^cie^frifate daii^hChVééira^^ « 

T^OuUittii oaoilis <)t^'d}e%;p«Mît ou 

(jgiK'eUfi^s^Méanftt dai]^ i&ttAttyâume ^ 

Livrée des , Ueçrctalcs , oi^ çtoit de U 
eônûipifâtiôn dé cc'Pape.Çé fiit la^ prin- 
'c^é^ilbnVavèç Ie|knAtdeliâ RV 
gaï^V^ûféniTfiècba qu'on «èiuidoû*' 

xi6^..Ci«ftciS;i^ a été Kmar^ifi foK 



J?«r. 



>c 



». 



I^U, 



-.r 



• I • •" v: 



40 g D eniM de JBonïf. ave c PhiL 
à propos par l'Auteur cîe la Glo- 
ft Jeàti?AidiHÉi!le"Bâuîbgnè, qui 

d^rmer'f^ tes piiététté9iS:fka^^ 
^céî^ettjrs^tt<£>roiC'Gatt9â ^ans 

lemenc mis au CTand œuvre^dc 

.l^jp/C^ iè,(u|vjc;.e0 ri'àutrié 

ec avant ilô IfoDtmeat œ^JSâm* 
' ;feeev.&: fifiî après ^^bf ;i^e^Çlê 



(.*)■• 



1 1 « . 







r/A.J ( 







.•rigii)aax qtu f Ipnc îoiiits , ferTKpit d^eclaiiciflè* 
fjlcD» Biaptif. Fait, à Paris » ce 8. Novembre 17 xft 

9^ Cftns jpar u gtace de XHeo Roy d« Trance êe 
' Jcnd^ilwlàtfts V i ii<te vackén M llaÉitf CbnfcfUors 
les Gcfts tifiaxts no&C^pors.de Parlj^çar^ Maicresdet 
ïtSfe-JoxdÎHyte^dè ftotre Hdtél'',-6raiidCoareHf 
âeJPanf V9 «BMlMi»»A fa|cb < nn ky .icois Liettte- 
^lEnite tTVwsVlsoos xfi9^ hu4 semoncref qu'il lai 
9àHJ9^^lf9èt^mf^tAkt3kL^ titret 

ViiiH^rt ^s DimiUr de Bênlfitee F4/Zà 4Vfr:Philipùe le tetx 

' piAJfoitiai |icc(^d^i)fi^ j;«nr«^iie Privilège fur 
'ceflut^.' A tes ca^fe^ >: Voulant' ftàvorableiiient 





■ttonl plr ces Frcientes <ie' faire împtimer kidite 
i^MmmJ!Sl^^^mi^^ jMgttt^^«ae^^ en on om 




•iQBeqcs yoloffles rçàajoiiufnieiYp, ou.&paremenc % fls 
aii£tli^i^aa53i|cieJKto Jé^ r«â^fa> W^ le veodie , 

'Mifiie» peu* 
tcDmptefdtt 

-iJM*3!^1^^4*^*'^'^^^*^***tt^«i* défenfesi 
b6ttttfs fortes de perfonneS) de quelque qualité Bc con<* 

iot|j4il?«M^aiif»f ^^ 0Q»i i^ilSâbdni^ériâHmpfMîoA 

ns99c d«R9«acan iiçade n6treob<itflânce; Com^ 





Mre aucuns ex^j^J^^jc^^/^ielq^^igi^texte que ce 
fait f c(*««eiiietit«toii 9 coriedion y chan^emcAi; de 






tîtfc f Ml «lefcmeiit , fkns U pttmàiBoû expnUe h 

jpar icxh dadipF Bxpoàm oKt de^eux Jfttt attrovt dcçic 

4e lai 9 a peûie «le confifcatiôn^és oÉem^laLcts chacit- 

Ait»--} de tSQis^milk livres d*«mf ncle ç^nttc cHa£&a 

éts concref^îiafis*» wû^iio tiers a IStous, vûi tiexs { 

rHôtei DioÉ dç Pf» jar,; \Uv^^ftfxs itttdiriexi|#tti||^ 

ft de >tau5 dépens , démm^ges ^ intetefts : A a. cliar* 

«eqaecesPflâBfiMUrrd&l etnegi^Me^UMOc tÉ^ât^^ 

fur le &egi(be àq la Comi|iariatité des I.ibnifc% 

de hnprûàe^ dè^'^ftrWt &'cedans ttdfs mon éef 

k daee d*iceUeç ; Que IMmjireffiQn -du . ladite Hiftniwf 

ièn âite dans hotrello^ame 4& tsoti ^ûUeots y eiUxui 

papier 9c on htv^% .iDi^^âe^ y ponfymtacnt itm * 

Keglemeiis dé la'JL'ibrairlej'tS: qu'avant que del'ex* 

po£r en ventre l&lf«Sk«}î<kwS>«njâM^ dvit»o^ « 

tte Bibliothèque publiqae , pu\ dat^ ceHe <de ncKie 

Château dir JJonkyré y 8â iài* dads - celle - de tiooe 

trés-chec 9c fhi Chev«diec <;fa«ic^ltec de Fcancr 

le Sieur D ▲ ô u 2 s s B Atr 3 le-t<»it à peine de 

nullité des Prcfemes. Dv COKarBxy dqjtqadie» 

Vous mandons &:mfoignons4e''faicejoàir l'Èxpoûoc 

eu Tes Ayans caufè^j^làiteiiient dr paifîblemenc»fins 

/onifrir qu'il leur foit fait aucoa trouble ou e&p^ 

c bernent ^\^Qion& quâ ia Copie deâi^es PséieotCB 

«ui fera impumée . au çemmencement oa à Ja fia 

de ladite Hfftoites fôlt xenoe^ post dÛemoat ûgah» 

Hét ; 9c qa'<aaap copies. colladionfito ^ l'on de not 

tmez 9c féaux C^nfeillers 9c Secrétaires 9 loi ûût 

ajoutée comme à à'Original. Commandons av preip 

aiier notre Huiifier ou Sergent de £iire pour Pexe* 

<otion d*ic|^les ^MâS Aâest requis 9c néceiGôrçr^ 

^ùns demander autre permilBon 9 nonobftant CU* 

meut deHarc^^'Charte !>Toriq«ndc9 ^ jLetttes à ce 

eeotraires : , Car. tel eft. notre plai£r, Dovkb' â 

Paris le vtt^>tjroi£émé j«ar.dd mois-ée Korefnr 

bie f X'an de jUAce mil;fcp« cens .dix -(e^t > 9c de aot«ft 

Heeneletroineme. rWr leRoy«n ibn-CoofifiJ. 

iiii^.^»J^AI^X-JIlIiAiAJ. 






'• .» 



».v 



A i >m T iom> 



ÂGTES ET PREUVES 
.DES. PÈMÉLE2 

■ DE 

r^ro NI F ACE VI lï. 
:X'l AVEC 

T'PHILÏPPELE BEL. 

Çiui ne fe trouvent £oint dans le Recueil 



"^nlle du Fape Soniface VIII. peur pro- 

. ,r longer /Hf^H^i td Sdim • Se/m dt l'année 

-- '^i9J^ ^ *^'v' ^liitxvoit faitpuHUr 

f en France par [es Lejrats , entre Philippe 

le.^el Rai de PrMce & Edouard Rot 

^Jûn^ettrye : tirée <le Raynaldus ioa* 

l'année ujtf. N". i8. 

BOMrfAOfTTi&c. Adfanminrèimeiiioriain, 
Ct«EBi<.is intelleftis ramoiibus, quosfidc àii 
^tiram afleicio con&rnubaE , quod & chiiilCmus 



% additions AUX Preuves 

tumiOiillns adverfà^ eundcm HegemFikacue IP^ 
rcgnuBi ip(uis gentcm non modicam congrega'^ 
bat koftilitec , allas bcUicûs fàcicns aDparatas > co 
potÛlimè qusefico-colore qttod ab iplo repurat Tq 
oâcnfum f quafi fui prxdeceiTorcs & ipfe noa» 
nuLla occupaverinc hadenus jura Impehi» qtus 
adhuc dctinencur taliter «ccupata; doluiinusad* 
modiim > & duras in intimis {ciifimus punâioaes. 
Proptct quod volentes^pr^uc ad noftnun fpedbabac 
officiHm , hujaGSîodi ot>viare difpcndiis , adprx- 
fatum Romanorum Rcgem (blemnes numios éx- 
zimus deftinandos , xogantes & atccntids exhor- 
tantes eandem oc ab cjuiiBodi hoftili procefla pe* 
nttùs abftineret : cum nos tandem fuper iis certi^ 
ficacipei eum , illud circa hujnfmodi negocium 
intendebamos adhîbere lemedium , pcr quod ad 
fui honoris & ezaltationis argumentum praefati 
l'iira Impcrii iHaefa & intégra fervarencur^ Scripfi- 
mas eciam Franclx & Angli^e Regibus memoratis» 
ut à quolibet inter fe tnvicem hujufmodi habendo 

Îroceflu hoftili abftinere curarent , di^hifque Rex 
rancix contra Rcgem Romanorum prsËitum 
nullam noziam faceret novitatem. 

Attendentes igitur &'infra dauAra pe£boris me* 
^itationefoUicita revolvences , quod Regum prae- 
diâoium comœotio turbat ecclefiam , orbis eon- 
cutit angulos , ani^narum corporumque difpendia 
minatur , fidelibus catholicoe ndei pericula gene« 
rat & Terrae fandae negotio , ad cujus promotion 
nem feiicem^cl^em votis fer-vcntîbus anhelamus, 
impedimenta multimod^dibmiQiftrat; & psop- 
terea cupientes hujufmodi pericuiis & difcriml* 
aofis initiis , remediis ob(^ilere opporminis ^ trea« 
guas ( trtves ) dudum ab inilanci cqnc fcAo naci«- 
vicatis beat! Joannis Baptiftfle prozimo praetencc» 
u/^e ad anaum unum çoqipietimpr«fatisR^* 



'fHtnocttm , FfiuiCis & Angttz Kegjlb'as amâbott. 
«are apoRolica fub pœoa excommunicattoait » 
^uam ex tutic in Xcicttcei: veaieote$ contra procu* 
lin&tts cxprefle , indixioias ab cis per i^cm cempu» 
4rmicer obfervtn^^S , prout in lUtens aoftris inde 
confcâis plenkis cpntiaetuc. Verrai licet prxdi- 
âo RomaQoruRi Régi per veserabiles fratres tto^ 
-ftros Regin. Archiepiico^um 4c Seaon« ^plfcew 
piun de fxiandaco noftro iaeciat hHiufmodi trea-» 
g^arum noftr^lmerx px^tientata; j praedi^ a-* 
men Albanenfis & Peneftrinus epifcopi , ^uibus -, 
pra^rentationem noflrarum conumilium lictera« 
nmi prselibatis Francix & Angliae Regibttsficiea- * 
izxA nofcimur commiiîfle , fumptâ nduciâ & fpe 
^ooQcepc quod intcr Reges praedidos optata coa- 
cordia vcl fâltem treuguae reufufiTerentise vplunta- 
ria; fn proximo proTenirent; fuperfedere ha^enus 
^aefentationi kujuCmbdi » àcut accepimos » de- 
cieveiant. Cura autem nec pax » nec concordia « 
neqùe treuguae feu fuâôreiKiac , dequo Feliemçn- 
«îs-noainunehce turbacionis conquaUatioae tor« 
-quernai , intcr jam di£kos Reges aliqiiod rufcepe* 
Tint firmaraentum , Ac utinam de ip(brum coa« 
•grefTu grarior nobis prsefuroptio non darctur» 
trei^uarum quoque ifidiÛiopr^ibaca,{k jam pro* 
pe mt finis excurfum ; nos ex ks , & perça quat 
Irequens fide digoorum aflertio noftris inArilLat: 
aunbusy veiifimiliterforaiidantcsac èÀ.€os(& K^^ * 
înter fe inncem beliici fïud^as impecant ^ hoMles . 
coQCutiant tempeftates, ac deploranda ftr^os. 
confinngat enormiter & enervet ; fîcque tam gra* 
vem cbriftianorum fciiTuram » tam horreoduni. 
fsicinus & générale pericuinm , iîcut eaormem . 
caedem fideCum & adeo pcriculofî Ixfuram vul- 
neris , cui vix unquani adbiberi poiTet medicina 
falotis I defideraates falnbiibas remediis evitare , 

aij 



4 jidditiôns Mux Preuves 

tccugnâtab indànti fe{!o nattvîtatifibeatî Jôiamii^ 
B«ptift« preximo fiituro ^ in qao ^txàï€taxûfXk 
ueogaarum^udamindiâaram firmecur termîims, 
ilfque ad bichnium comptetam , eadem au6torita« 
te |am «liais Romanorum , Franciae ac Angliae 
Regibus prorogamus , & de no¥0 indicimus , eaC' 
que prsecipimus inviolabiiiter obfervari fub ea* 
dem eycooimuiiicatiotnis pœna , quam ex nunc ia 
ilbs qui fcienter contra venerinc , promulgaxnus , 
ace Datum Ronue apud S. Pccmm , Id. Augaft^ 
aan« II. 

ShU^ de BomféiceVIIL contre les Gotbn* 
nés en^of^rmation de U première In ex- 
cclfo thronQ. Dms celle-ci il renouvelle' 
toutes les peines auf<juellesHJes avoitfou-^ 
mis y & en ajoute de nouvelles • Ray- 
naldusN. 35. ann. la^y* . 

BOnifacius &c. Ad perpetuam rei meaicM 
ham. Lapis^abscissus de monte fine ina«» 
X3ùbus , .ab aedificantibus roprobatus , Se fa^ùs ia 
capiu anguli , duos & diverfos panctes . -copu* : 
lans , Pa&res à Judseâ & Magos ab Oiientepro^ 
ducens, in fe reconcilians ima tummis & ordinaiis • 
in iaaÂa Romana apoâolica . & catboii^ £ccle^ 
fiackaricatein > ipQini fjpohfam Aatuit efic nnam » 
iîcutfiçiiptumeft , Un» eficolmm&a mes , eleBa^: 
ntea , fnfeâta^ pus , un/i efi mstfis fui, , HeBm* 
ggmtricis fuê, ^ pcrinconfiitilemtanicam Domini. 
4c%iiiMam^delupercontextAQi^^^ Hanf^ 



de Mi Bupuyt* ' / 

lÎQtiâivîiéfuicitmtlîtes yfedfortiti fanteaib. ffanb ' 
iiBpugnaverunthzreticî& fchiOnacici , ac blaf^ 
phemi â javennite Tua* Scd non prsvalaerant ad« 
Vcrfus eamdivinâ virtutc protc£tam, & nt caitto^" 
jum acies otdinatam. Sed nondum haereticîs > 
-fçhiiînacicis ac blafphcmts adeo dfl finis impoit'- 
Xus > quin velat viperei filii nfltique dégénères ia 
feneâate poâtam fabbacum ejas pertarbare , ic 
unitatein lcind(9:e moliantur. De qubran» numéro 
fbrenofcunmrjacobus de Columna & Petrus.ne- 
pps ejus , quondam di£Ut Ecdefix Cardinales , 
quos , eorum culpis & demeritis exigentibus ac 
«lorum., pridem vï. idus Maii , Pontificatus no- 
.ftri annolM. ex racicmabiltbtis caofis' moti , de ' 
iratron^noftroratiLConûUo Cardinaiatibus privai 
.vimusperpetuà ; 8c dc^ofuimus ab iifdem; , variî» 
procembus & feotentiis conuninatidnes 5c pcenste 
continentibtis contra ipfas habitis, necnon Se cod- 
tra. natas qiKmdam Joatinis de Coiumna fratr» 
dt^ Jacobi , êc ^atris Pétri pr^efati , ac contra 
jQmnçs qui per malculinam Se fœmininam lineanv 
defcendcEont lia^^ends y Se defcendunt ab tpfo 
Jeanne. . 

Ipfi namqut Jaeobos Se Petnls întraverunt £c^ 
cleuajnfab pelle ovini, operibus tamen Se fruéti"- 
1ms Cç czhibiiontnc quad lupos rapaces SC graves , 
non parcentes gregi dominico , Se in reprobum 
fenfima dati , Se oculis excoecati malitiâ , ita ut 
lumen coeti non ridèrent nec vidcant , dercendenr* 
•Ces in malonim prdfundum. Se cpétemnentes , 
«xuriexernnt ioqui perverfa , Se a^uentcs ut gîà* 
diom lingual fuas» in blarphema;[^rbar& fchima- 
tica prorupe&uht y.^pei;tè montrantes quod licec 
«z nobis prodiexiot ; tamen non erant cx' nobis ) 
nam û ex nobis foi fient , utiquepsnnanfiflent no- 
ibifcom. Quibus verbis rcdaâis in. fcrtptis , iftg 



< Aiitmm émx Preuves 

*forTpta^a"3î▼€r^a^IIH Ecâêiïaniin mbis oftiîs aifr 
gi , & fuper bafilicx Pii&dpis Apoftolomm de 
«rbè aicah poni fècernût ! qnx tjmâcm fcriptaec^ 
itimib olim prarcogitttam & praeconccpam nO' 
quidam paicnCcr indicant , ip(bfqoc Jacobtuïi 
atqoc Pccruin biafplicmos atquc fchifmaticos fore 
inanifcAe déclarant , fàn^btDci Ecdcfîx Roma^ 
jurcadidicae 9c apofldicse molicncesfcifldereQiii- 
ratcm » ft çdaniDÀni Dci vivcntis peoè ad muta^ 
tioncfli dcdpecce; ac fagenam ranuni Bifcatotia 
proccllis iAtQmefceiltibtls ad naofragii profond* 
fabmergere > fi , qaod abfit , eis fiucmuis adtflet. 
In hafttfmodt fiamque (cnpcis » qax univerfis ea» 
•étm impcftâris cuftilcain^ praeemincntiac , di- 
•l^ttatis y ftaàb yd coodîciociis caiftont » eede^ 
fiafticx vd mundans f à Jacqbo 6c P«uo prsdWi 
^s mittantttr&b modofcribendi quo ante detks* 
^tioncm faani uti fo]d»aiic , <c (bb fi^lis qdibts^ 
antcâacebantHf; inter cttera contineitrot , Ncfl| 
dÎTinâ provtdcntiâ àditinimi apeflolatôs apccdii 
^ecundnm fcita canoBum , licec immeritos , eiro^ 
catos ; &c non iblnm ab omnibiiS'fzâtribas noftriSd 
& ab ipfis p/a:viâ deéHone canonicâ , immo a^ 
JBCckua univerfali xcctftot in Paèplm , confccra^ 
tos » ds affiftemibus fecondam approbaium mo^î 
itm Roffiatur Ecdeike , & etiamroioQatos , Pa^ 
pam non dfe ; haec & alia confiogcntes qux don 
iblum font blafphema & fcbilinactca , fed infanaji 
prottc eornxn iciipta indicanc manificAè. 

Poft depofitiooeip .eczàm ' & privacionem , pto-* 
-ceflus dcfemcnna^ (bpradbéh>s, Cardinâ}es& no» 
minant , & Car dinaiitica pomnt infignia , anulif 
& i!!ubeis'Capdlis ùtentes , Bc Cardânaiixicos a^i 
czdtçent , frcnt; antequampcrnos de frauum û9i> 
ilroram confilioeffeut depofiti /fàciebant , & ha<f 
âenils mtbanmx* Uc iihid taceamns adj»i«icns ^ 



de M. DitpHj* 'f 

nfaoi ftx^^i trieimiiam obcdientîam nobis ic te* 
ircrenciam cxhibuerunt ta J^stfXy participantes uni 
nobifcuiu xererendum dominict^rporis & fan- 
guinis (acramentum 9 ac miniftrantes nobis in 
laiflàrum folcmniis & divinis ofBciis , prout ab 
•dntiqtio folent Cardinales fnpradidbx Komanae 
£ccittfiat Romanis Pontifictbus miniftrare ; in £c- 
defiaium proTi£onibus & diffinitionibus per nos 
fad^is connlia Tua daates , & fe in conccHis a nobis 
pziTilegiis fubicribemes y alia faciebant nobifcum 
êc rccipicbanc , qaar cum komine & ab homine 
^oi non habuiiTet ingrcfliim canonicum , nec fier! 
nec lecipi deboiilcnc. Nec pofTent fnpradiâa me^ 
fu proponere fe feciiTe « qui nos in fcrutinio, mofe 
inemoiacaB Ecdefîâe Gard'nalium , elegeront & 
nominaverant eligendum in Papam , quando ^e 
oobis tixnendum non erat ; Se poft eleâionem y 
Jtctpûontxù f confecrationem êc coronationemv 
peimiflas faÂas de nobis^in caftro tune ipforuni y 
quod Za^g^rolum' dicitur » & quod perpraedi^Vi^iil 
Jacobuna tune temporis tenebatur , cum pluribui^ 
-ex fxatribus nofbis hofoitiati fneiimus confident- 
ter , Se ipfi ac fui tune rt>idem:« exhibuerunt ticbiff 
papalem reveîennam:â& honc^emyubi nufla aderat 
ciscanfa timoris; ^ 

Nos igi^rfuper &is Se alits quoe hujufmodi ne« 
gotium cofitingunt vel eontingere podunt , habita 
cum di€lis fiatribus nodris dclibcratione maturâ , 
omnes proceflus ômnefque fententias , eommina* 
-tiones Se pcenas , Se fpecialiter di6lam fententiam 
depofîcionis Se privationis Cardinalatuum, Se ex- 
fera alia quas in nodris fuper hoc confc£(is litteris 
contineptur , de eorumdem fratrum noftrotum 
confilio rata kabentes Se grata^ eonfirmamus , ra* 
-tifîcamus Se approbamus , Se eôam innovamus , 
Se propter adauûam eorum4:ontuii\aciam , fckif- 

aiiij 



DU 



S j4dJtti9ns émx Preuves 

fltt acqoe Uarpliemiam , de didomiii ijimu tii 
confilio ip(bs Jacobom ec Petrom (èntcntiaD^o 
pronondaiiMis e£Ge fchiimancos & blafphaBos, & 
czcomnramcatioois (êntconâ innodamus ; ip(bi^ 
que in kajufmodi blafphcmia & icliifinate pcrda- 
raatcs unquam hxieticospiiiiieacios ; ^ tam di« 
âam dcpofitionis & ptivationis Cardinalanmift 
fcntentiam y qaàm omnia qox contra ip(os 5: alios 
fecimus , 5c pronunciavimus , de novo £idmas , 
fententiamos ^ atqoe profeiimus , & robni habeie 
dccernimus perpétua; fiimiutis. Omnibus infnpcr 
canonicatibas , prxbendis , dignitatibus , perTonar* 
ûbns y officiis & beneficiis cnm cura vel fine cura» 

nfionibus , ecclefiafHcis reditibus feu proventi* 
us , quae prardi^ Jacobus & Petrus, & unuTquif- 
que eorum habebant , tenebant & poffidcbanr îa 
quibttfcumque feu à quîburcumqnc ecclc£is ^ nu>- 
padehis » korpitalibus , religicmsfic fecnlanbns*^ 
yel ipecialibus perfonis » cujafcumque eminentix, 
conditionis y ordinis-y dignitatis & flatus y eccle- 
£a(Hci vel mundani , jp(bs omaino privamus , ip- 
faque collatiooi Sedis Apoftolicae reicrvamus» de* 
cémentes irritum & inane> fi fecûs i quoquam fa- 
fer iis fctenter vel ignoranter contigeric auentaru 

Eordein quoque Jacobum & Petrum quondam 
Cardii^Ies > Joannem diûnm de Sanâio-Vito & . 
Oddopem ,* £lios quondam Joannis de Columna 
fratris di£bi Jacobi , & pacris Pétri praefati , omni*«f 
bbs îuribus & bonis mobilibns & immobilibusec- 
.cl'efiafHcis , & tam ipfos quam Aeapitum , Ste«« 
phanum & Jacobum di^um Sciarram , filios 
Joannis de Columna prxdiéH , & alios filios ei'of*- 
dem Joannis > fi qui alii funt filii eorumdem vel 
alicujus eorum , omnibus juribus & bonis & rcboB 
mobilibus & imfAobilibus , hercditariis feu quo-. 
jnodoljibet acquificis ^ quibufcumque ratione ^ caa« 



^ft Vët titoto'id 60s vd ipfof am alTqifèm (ta. ali*- 
qnos perrexiciim / îtxk ob Venerinc , obrenire ycl 
pcTveiiire poffisnt ; necnon communitatibus,baro« 
niis , comtcatibus-, ciritatibus , fais caftris , ubî* 
cUfliqoe illa habeam , teneant vel obtineanc , vel 
qoomodoltbet ad ipfos pertineant , privamus onv- 
nino, Ulaque ocnÂt» fie finsnla publicamus , 5c 
^tam confiicamos ; ita'qnod ad ipfos. vel cotua 
aliquem > kcrede^iprotami vel alicujiis eotnm. aul« 
lo uaquam tempore re vcitanciir , eoCque ac tmum^ 
ouemqde eorum a£biyè -k. painvèinteâabiies 'êdf 
dimus ; ita quod cis & eorum uoicniqoe ex teila- 
mento vel quâvis nhiitiâ voluntate >feuab.incefta^ 
.10 nvlla^iaccedere poffit » nocipfî aut eorum ali- 
ouis ex teâ;âmento> yû quâvis nltimâ. voluntate, 
KU' ab. intcftato » .fuccedere vel aliqaod capeip 
{>o(lÎ0t %: mhilque ei» vel eomm aliçoi racione la»- 
^ati , îiifHtutioms Tel foi:^tdt$«als^ fimquovis 
lifulo valeat quomodolibet obvcnite : eofqae pro« 
nunciamnsimiimos & icgicimis. â6bibus proifus 
^adignos ;. ftatuentes quod nalli eorum port^ 
.alicajus pateant dtgQit«cis ecclefiaflic^x vel mua^ 
danar, &-fi recds£ereti'» nullum :rG4»ur habere; 
ipfifque civilitatem Sf tAcolatum'^& ^bifgôoncm 
^rbiS) citeampofit£iiregîoQis& quarumvis civica*- 
tom ,' cafbrormn i iceirranihi atque tocorum di^à: 
JScdefiar rubje£borom.ptorfd»4ntjerdicimus ; eof> 
^que.omnes Si fiagulos abUfbe,ej:ttfqtte/erritorLO 
vâcdiftrt^ltt, fie  omnibus dvitatibus, caftrisy 
terris (Ive loeia fub je^tis eidepi HomMi» £cclefi« 
fetbannimas ri|>fofqtic^ilgapttiii&, Stçphaaum ^ 
Jacobum diâ^um. Scia«ram^ Joaiuiem dd San^o 
Vito fie Cddonem ezoômmnmcationis fententil^ 
ifflioclamus , ilatiîientesiîrmite}: & mandantes nt 
nuUtts diftos ^âcobum ^fie Petnim & prxfatos Agau 
;jtttnm,:Stëplumiim^i!}a£obiicD ^lânm Scianam x 
i ' A y 



am aliqaos rccipisc veV fèc^met ;iittlhifqfie eii anc 
tpforam alictû anc aH^uibits* pratftec auxiiium» 
confîlium 5c Êtrorcm ; cos qui iècùs fisccrint , ez« 
commancationisrcntentiâiniiodante&.Praecipimus 
ctiam fobcxcomiiKiiricationisrententia,qiiaino0a- 
ttanum fadenccs incorrete voiomus ipfofa^, vx 
iMiUttft âbipfis Jacobo 4c Pecro 9c praedi6tisâratii- 
èutj'^sLeonimalteto inichifmace vdrebelliene 
-criftentibus , nmidiitii rel iit^nu recipiat aot 
niftatadaltemni eontmdem. 

Reddimttsquoquepsaediûosjacobiuii & Pc- 

trum, Agapitam, Stephaniiin & Jacobum dtdam 

Sciarratn , Joanacm de Saiiâo-Vico & Oddoneflà 

& alios: , £ ^i fint fitii diâi Joannis de Columna» 

5^filios eorumdem inhabile!; ad hohorem feu r&. 

*}^men vel olfidampublicum , ecclefiafHcom vd 

'hiundattum , quc4ibec 5r «luocuinque notnine cen- 

-feantlir j'perfe vd perâdiuin ant altos quomodo* 

libet eicei'Cedda ; ira qaod necadilla ViOçan,eiigi> 

vel aiïâmi vâleanT , yei ad aliquod eonimdem » 

-née ipfi vel altquis oofom , (eo aîtiqat ca vaiesiat 

exercere: St fi lecds fa4fhiiAfuehc> iilnddecer^ 

tiimus irritum^rinane. Si <|ui>eràexds vel ip- 

ifiMram ali<fUis , vd amvisper eosvid pioeis , vd 

ipforum àUqocfti vel aliqn^s ia potenatahor , ca- 

'pitàm^ , cotifillstâ$ regimine vel ^uovisoffido 

^pûblicb ha^tfitf , 'àfonmqae poJEd ^ dcât , af- 

iumpci fbencir vd i^cepiî, pncfîcrtim qaonim- 

cirnique pi%»vinei«e , wscatam , càftoocam , tena*- 

«mm àtque k>comm mtmo(nic»Ëccidist£«bfrâo^ 

otim , ilibsab ei$]ptniraiatt)ovefniii.;exectittoiit- 

.Wsipfis pewimiiiaeirdidtis^ eafinfc prxtipiiiuis 

:»Qnateûiist«a(rttmt.* 8; fi fecds faâm» foeiit » 

illud decemiflius ntiMms ekiftere firtnicaeis 

CivitatcsTcrài ca^kiaiinijoca 



/^sjacobnm Se Pettum & pca?diâos fratres rece- 
periat , xoceptaverint five teauefint > auc in quibUs 
pnbUcè moriun contiazerinc , qaamdiu ipd ytl 
aicer eorum inibi morabantac , ecclefiafticofup. 

fonimus interdiflo : & perfonam ipfbrum }aco- 
L Se Pétri Se fratrum caplendas ckponimas qui* 
bufcumque fidelibus , detinendas Se cu^dieadas 
diligeacer , quourque per di^am Sedem aliad fue« 
xit ordiaaoïm , &c. [Incuflîe etiampœaz â Pon- 
lificc |»r«cipuis Jacobi Se Peth ex Cardinatium 
admimilris Se aliis qui in ipforumpoflconflacuni 
fchifnu obfequiiis pccftitiflenc : tum vetitum laï- 
.cis vel cccleuaftids leligiofîrve » ne ils prxftan* 
da Cardioalibus oi&cta déférant. Columnenfi^ 
etiam familiae clientes facrameatt cujufvis vel ob- 
{èquii clientelaris religione foluti , omnefque cum 
lis initae paâ:ione$.refctfli3e.] A£^um Romx in ba« 
.{iiica fupradi^a , nimirum S* Pétri, in die Afccn-* 
.iionis Domini i Pontifîcatâs noftri anno II I. 

- H I. 

3f^le dé Sonlface VIII. à Philippe le Bel, 
par Uquelle ii dênne me pins ample de* 
cUration des intentions cjiiil avait eues en 
pMant fa Bulle Clericis laïcos \&il 

. femble fe relâcher d^ une grande partie de 
fes premières prétentiens. Ray naldus fous 

' Tannée 1297. N.. 49» 

BOkifacius &c. Adpcrpctuam ici mémo- 
riam. Ro3aana matck Ecclefia in fuis aAi- 
^hm veritatem profeqnens , Inceni amans , nihil 
•agit in cujufqnant injuriam , Se libentcr remove» 
,<)0odUbet de fais ptoceffibiïs captiofum : &'fi hoc 
iuaUis communiier agitât , in te amanttffin^o filio 

avj 



Tl 'ZfiHûons aux Pnaves 

fpcd^âscvîcacor. Sane ConiBctidoiicm ndhani 
nupcr in Ecdcfiamm Êtvoicm edicam , imitantcm 
antiqus canonicas fânâiones , ne Prxlad ecde- 
fiafticzTC pcifwut cafafcomqiiedignitatis , ftacds 
^ot CQndinoni&exifbmt , fnb adyatoni , matai vd 
doni nomine Imperatoribas , R^bas , Piincipt-* 
bas Tcl aliis piaradentibas akfqae aaâozitatc Sc« 
dis Apoftolicx pratftentrobfidia , qiiocamqae no« 
minç cenfcantot ; neve f mjieratoics , Reges , feu 
Piinctpes , wd aliter piatndentcs ip(à impctete , 
exigcrc vel iccipereaadeant , noonoUonim afta- 
tia vel dniitics intdle^us plus avare , plas rigide 
incerpretari conatur qaàmfani fenfiis jadidainha'» 
beat, & intentio cooftituentis admittat , per qnod^ 
£it çahâime , à Pratlatis & Ecclefîis regni toi ^ 
pr^feniicn in tnAanti gaerrac tose difcrimine adcm^ 
pcum tibi fi^fidium ingemifcis. • 
. . Quia igitur ejas eft interpretari ca/aseft condc4 
re , a3 cautelam taam lueredumque taerum hnmz-* 
. na decIaraéMie «kcemtoiasrqQod d Prxlatus aK-f 
qais , vel quxvis alia perfona ecdefiaftica r^ni 
tui , cajiifcaïQqaedlgniutis, Oatâs, ordinisant 
conditionis cziftat , volontariè , fine impreffioad 
aliqaa exprefla vel cacita aat coaâionis impuKa ^ 
donum aut ihutaam tibi date aut prsedare volaèrîc^ 
dam c^men {ab ezaûiofiis nomifte vel talliar aut 
cnjaHibet- fupradtâi manecis , aat fub quota ho<i 
non fiac gcneraliter vel in fraudem » Hcct ad id foi 
ïan tua vel toorûm officialium curialis requHitii 
6c arnica procédât ; tè , officiàles ipfos , prâeîatoi 
.&>-€ecle^fHcas perfonas ipfa Conftitatio noîî 
^ftcingat ; .<iuodqae ad feuda five legriia tnuâ 
;iidcm Praelab Se oerfQnie ecdè&aftiicaefim tnoào^ 
^nio tenere noUontur in his qux obi de ilIU 
tcnentnr & debent , & Clencos axorato» , promt 
^l'ani j«tis ÎAteUeâas^dniittit ^«ciUos ^oiin &aiK« 



''•1 

i 



:- »: 



de M. Dh^hJ* 7ï 

detficauÛ vitaddorummunerum cléricale fclieniA 
recipiant ^ fe ipfîos Confticationis fenteoda noa 
czceûdac : & in neceffitatisarriculo , pioiit neceC* 
ficatcm jura di£niunt , ubi cvidens eflec in mou 
peficùlmn pet te vel chos nuncLos ad Sedem Apo- 
flolicam recurrendi, û à PiapUcis Se perfonis eccle- 
iiaiticis memoratis per te ac o^tiales tuos fubfi- 
dium competens petas & habeas , xc ac ipCos ez 
ejaTdcili Conftitutionis verbis vel fentencia decU'^ 
ramus lucide non ceneri. Et fi fbrfitan in prsedi* 
£Us 9 vel circa prxdiâra aut aliaomtfla prxfentb- 
basaliquidcirca Conftitutionem ipCam déclarant 
dam ultcrius tibi yel tuo confilio videatur , in 
quantum licueric & expédient , Dcum non oSttv» 
Jcndo & auâoritatem Apoftolicae Sedis, promptis 
. afFeâibvs faciemus. NuUi ergo &c. Datum Romat 
apud S. Pecrom , vu. Id. Februaiii > anno III. . 



I V. 

» 

Bulle de Bonif ace VII T- du 19. Février'^ 
far laquelle il permet aux Prelatsde 
France de denner une fubventUn volontaîr 
re à Philippe le Bel , en' explication de 
celle dnfept dn mime mois. Elle eft tiréie 
dtnn ancien manufcrit de ta BiHiotheijHe 
df M. Pelletier ancienPremier'-Prefident 
duParlemem*^ 

■Ohii Aitïius Epifcopus, fervus fecvorum Dci, 
' veDerabilîbusfrattibttskemenfi , Senônenfî Qc 
btfaomagenû Archiepifeopis ^ ac Beilovacenû » 
XÉsduncQu > CalalaoneaS , Lingpnenfi ^ Aniciea« 




tf jidditians' dmx Trtitoes 

iî y Ambiaoenl! , Tomaccnfi , Morincûiî , 5)^va« 
ncéleiifi , Aiciffiodorenfi » Ttcccnfi , Carnotenfi ^ 
Nivemenfi , Abiincenfi ^Ebroicenfî , Lczovienfî, 
Cooftancienfi, Doleofi , Cenomaneiifi , £pifco« 
pis y fâluteni & apoftoticam bcnedi^oncm. Co« 
KAU iLLoÊucmiirqiiifccttator cftcordiam & 
cognîtor fecietonim , cpiÀd licec tonos cliriftiatiât 
Rcligionis cura 5c nniTCifalis nuda Ecdefix mcn- 
tis noftnc arcaaaibiliciceiit , noftiofqae occupent 
cogiuras, mdiostamenregiramFrancût y chii* 
fHanii&mi qas principes , ecdcfiae acccdcfiafticae . 
perfoû» , incolatqae catholici , qwbus aW ipfo no- 
ftrx pnmordio javentotis , fi veii nobis teftimonii 
non negetur aaiiliiun , qoâdam fpedaH' carâ ^ pa-* 
tenti nosafiêdtione conftringimnr, earnmqiiecon- 
tinendam ftatâs tam proTpeh quant adi^m tantà 
fcrvcncins noAra compledbintur inctinlcca , in- 
citant ftudia , & corporeos & mentales fenfus 
dillraliant, turbant & plaçant , piom & reram 
& temporum ratio faggeritur% qnanto ex iis , & 
quia in eis Romana mater Ecckfia plafquam in 
C2teris devotionis & revcrcntise adinvenire pie- 
nitudinem confuevit. Si eadem regnum ,ecclcuasy . 
perfonas & incolas » pront modernis tempoiibos - 
ezperientia docuit y & nnpcrrime nobis veAramm 
'xeieravit in onumxonveniens fcribendl commer- 
cium yferies literarum, adrerfi contingat conditio * 
.temporis , exteriores inqnietaverint ft penuibenc 
impulfus , ac etiam inteftini difcriminis , qaod eft 
dolèndum gravius , fubverfionem eonim commi- 
jietar emerfio ; illo jam immittente illic, ut fi:np- 
i\ît\Sy incitamenta dtfCdii , Comité Flandrenfi W- 
delîcet , qui éxterioribus pertoibationM>iis fpera^ 
batur adeue repagulum > & ipfi regno , ecclefiis, 
peiionis & incolis y relot de principaiioribiis 
incmbfis unu s , mag pam auziiii (ylcimenniia : 



^ ^ • de M. pf^féj* 15 

àoft A^ Koc amaricaotttc iDcnnreca , gravis do« 
i«ns<oncu/Eotie corquemur , Se in amara/ufpitia 
•cooomovcmar, Rcgi , re(;ao> ccdefiis , dcrocom* 
patientes de populo affeâioiie patcrna. O divlna. 
ClemcRtia , quje coeleftia pariter & tcrrena irre* 
€ragal>iliter (ub tua pocef^atc coocludis , condnn- 
getantarum fremitusteaipeftatiiiii, coen;eliabc- 
nas homani geneti ioimico y atefcerc (ata ejus Cc" 
mii|a ^Ik > qa^ totuffi fere popalum tuQm fptms 
^ tnbali&iain undique coiicuucnint. Opiecatis 
a6bor.& falutis amator , compatere fcagilitaci ho- 
-manae miferiooFS , & chrifticolarum tuorum illu- 
mi&a fenfus , adus dirige 8c opéra , ut in viam fa- 
itttis^ pacts redttcantur à dcviis » ne irreparabili 
fabmordone confrad^i m hujus maadi naviculâ 
Aaufragent flaétuanti Super eo autem quod vos 

fram vobis & univerfis ecclcfiis èc peifonis ecclc- 
aâicis^ttûi regni , non fblum renun fed eciam 
perfenalom ex iis inllare pericula fbrmidando , 
▼ias exquirentes St modos auibus 8c vobis ôz eif- 
idefn«cclç&s& perfoois adverfus fremcntes in*^ 
fultus regali providencia , finequaimpoffibile te- 
Tsetis negotia dirigi , defenfionis opportuna reme« 
Àior^fjttttixut ; nobispereaAitmhteras^ftq>^i-- 
tïaftts ut«karii6moin Chriflo filio noftroPhi-* 
^ppo R^i Fraocomm illuftri pro hujuCmodi 
xommtimis écfenfiônis fufFragio > inquaproprium 
-verfatvf intereŒs cu^udibet ,imponeadi fubven* 
tioaem congruâm abfque traoigref&oiie conftitu- 
tiottis nùùpgt CufOt hoc editie , vobis Se univerfis 
-ecdefii» diâi regni • concedêre licentiain dignare» 
niar ^ veftramyrovidefloiain'conmteadamus. 
•' Licet. enim Conftitiuioaeiii iliam ediderimus 
'^coecclefiaftica libercate , non tamen fait noftue 
mentis intentio ipfiregialiifve ptincipibus fecu^ 
-kiibai in tom arâat aoGcflkatts articulo , prxci* 



1^ j4 iditUns ^ux Preuves 

pui nbt ab excrlnfecis injuda timecur InVifid ; éi 
lOchoTecis eiurdem regot fubverfîo formîcUtury ac 
cciam prxlatoram, ccclcfiarum âc pcxfonanimcc^ 
cleiîafticAcum evidens periculum imminct ; viam 
fttbvcDtiomsexcludi* quominus ipiî prxlatt , cc- 
clçCoe , ac ccclefiafticae perfonai iilMsro arbitrto 
aique fpoate de noftra licentU pro^ commuais de» 
fennoaisaaxilio, in qua ptopnum cujuflibet io^ 
lerefTe confpicicur ,prindpibus & fibi ipfi^ pr(K« 
▼idcanc ^uxta fuamm modulom faculucum ^ ac 
iicuc aliàs dI£ko Régi ac noiiaullis aliis tcobà, fui 
tam licceraric quam pernuacios cxpre/fiue me- 
minimus , C\ ,.quod Deus avenac ^ ipfum in ne* 
ccflitace tam gravi &. tam importabili coni^picimus 
cxpofitum , quod ex teoonbus e^eie lubiîdiis^ 
noiceretur , non folum de bonis ecclefîaftiçisdiâi 
xegni fui iibi ea prâsflari vellemas ; quiniiQo Ec- 
clcfiar Romanar res, poffe , ac bona , ac pcribr 
nam noftram exponeremus profaomm c^nierva-^ 
tione jurium , ejttfque nece/Iîtatibus fublevandi^, 
in quantum fecundttm Deum Ui^er £cjipfius ho« 
jior Ecclçfiat pateretur., 

Veflris itaque in Kac parte fupplicationibus an^» 
iiQeatt»^pfaeicntium a.u^loht^te concecUsyius ut & 
cafus comnumis & cyidentis nçceffitatis immir 
neat , ut fcripfiftis., aC'idemRa^Teftraurâcalioi- 
.ium pratlatorûni i eccleiiaf u«i & perfonaryim » 
iocQrum&.bonorum diâi rfgni Aii volucric de^ 
fenfioncjn aâîimere » aeafiumat:& efficacitcc pto«< 
fcauatur ,.^ id^xpedirc «îdcrttis ; UceatyQbu>^ 
iUdem praeiacts» iccckfiis & perToni^ ecdefiafti^ 
cis abfque mem Confticutioni»^ oofWae pca^dijûs 
ipilRegi pro-Kujurmodi vcilratacipfo£u»R.e^ 
^ regniintrùifecae defeoficmisfabfidio fubventto» 
nem congrùam > proiit vobts U ortetts .pxadaiis 
'f^ni p£aefati.»icam«ion pam.vcikium i&. ipfor 



de M. Dtipuy. tj 

<fpih 7iâebicQi , voluntariatn êc liberam , non 

\i:osL€tzm y abfqae omni concufGonc , ezaâione ft 

texccatione temporali vd laïcali exigenda, hae 

{vice prâefenti noftia fretis licencia impertiri , 

panique £niiliter Resi liceat recipere memorata. 

. Votumus autem quod fi fibi fubvestionena htt|uf« 

jmodiprxftanconcingat» fornum ac modumêc 

qaantiutesctiamacquidqutd fuper hoc faûuRi 

cxtiterit, nobis pcr veilrasliccrasantinure curetis, 

ut fi difcretè vel indifcretè , moderatè vei immo« 

dcratè promiÛa proccffetint , & fi acceptacionem 

vel modcrationem exegennc , darids videamus'. 

Scirequoque ros volumus nofliae intentionis ezi^ 

ilere ut ejaùnoài Hccntia annualcm terminum noa 

excédât. Datum Ronsâ? apud 5. Petnim , xi. Kah 

' Maic. Pontificatâs noùti anno Ilf . 



V. 

'Sentence arbitrale rendue par le Pape Bani^ 
. face BenediEl Gaietan entre le Roi Philips 
fe le Bel & Edcnard Roi J^ Angleterre ^ 
fourflufieurs différends , ok le Pape prend 
la ejualiti tC arbitre comme perfonne pri- 
vie j ainjique tes deux Rois en it oient con^ 
venus i tirée de Raynaldus fcasVan^ 

IN nomine Domini , amen» Anno Domînî ii^fv 
Indiâionexi.PontifîcatâsDomtQt Bonifacii Pa^ 
pâcVlII. anno iv. die xxvxi. menfis Junii , fan- 
âifiimus Pater âc Dominas , Dominus Bonifacius 
idivinâ^rovidentiâPapa VIII. aibimum^ Lauduinr, 



•y f ^/fJJîttons dux Treitffef ^ ^ j 

£i&iuîoaiin( , aibitialcm fcnccndaiii» aiiixcri>ilâfr 
cnmffiriwnria ^ mandaumi , ordinadoncm , ft 
aiia infeafiolpca tecitavit > l^ifêcit , dcdii & pzo** 
tulitiiilianciiiodsiii. Dadamintcrckaiiffiinosiir 
Chiifto filioft PhilippiiiD Iiancorum ex nna pane y 
& Edouardoin Angiut Rcges illuûres ex juteia ^ 
fiiggerente inimioo komaiii generis paâs aemnio ,. 
fupcrdiTcrfisatticiilis matetia difcordût ac dii» | 
fentionis exoru ; tandem iidem Reges per i^^oz-^ \ 
les nmicios & procoiaioies ipiorum y ad noc ab- 
cis nundatum habentes in nos BoniÊicium , di- 
vinâ providentiâ Papam VIII. tan<piam in pnva-- 
tam peironam , & Ek»nsanni Bencdi^om Gaieta* 
num tanquans in atbiiniin U arbitiatoiem , lan-- 
datorcm,di&ûc€»cm,.afbitiaieni fentenoauxem, 
amicabilem compafitoJCCBiL » ftxGBfoansa , arbi- 
iratorem fc difpbruorcm Se procoratorem ^^ipc 
reformanda pace & concordia ioter iplbs Reges ;; 
ac fuper iis qaae ad pacem pertinent , fiipet omoi-* 
bus & fîngulis difcordiis, gnerris ,.litibus, concro* 
'verdis , canfis , quatftianibas , damnis & injunis ». 
pecitionibns & achonibus , iealibas'& peribaali- 
vasatquemixtis qux fuérant gérant fen verte, 
bantur , & eife vel neerci poiTent int er xpfds Reges 
occafione quaciimqae ; de alto & baiib abiblutè 
& libère compromitterecuravcronc. [Nonnulis 
^terjeélis , conccpta kifce verbis latx de redintc- 
grando fedcrc Sentencia^ forma fubjicitur. ] 

Pronunçiamns hac vice , ut intcr eofdem Reges 
fiât & fit perpétua & ftabilispaz; & qnod treugose^ 
vel fuf&rentia! voluntarias dudum indiâx , initst' 
ac firnutac intereos » eomodb & forma, ac oximi* 
t^us & iliispcrfonis & terris , & fub illis pœnis ». 
conditionibus & temporibus fub quibus indiéht ,> 
initse ac firmatxfuerint , inviolabiliterobCêrven-^ 
lur» Ad.huj.uûnodiaucem:£acemcoxsfinnandaaiv 



/ 



SStOïMtyitm y atqne fcrtaadam infia ternes , 8c 
4fioà duxerimas tnoderafldttm, ftxbxus Rcl An-^ 
glûr Margarctam fororem ptxdi£ti Régis Franctae 
riecipere àc dacere cum dotalitio qmndecim mil- 
Ihim iibtanimTuroDefiiitini, aflignando pcr ipfam 
Regem Anglix inlocis competeocibus» de quibns 
incerpaxccs fuectc concordacum , vel [ ubi partes 
i^Cx noa conoordareatjper aos arbitracum tuerir» 
jrn azorem: Se idem Rez FntnCiar eandem fororem 
^uam eidem Régi Angliâs ift uxorenr darc 8c tra« 
dere cam difpematioae Sedis Apoftolicx tenean- 
tut : quod<|Qe liàbdlisfilia prslibati Régis Fran< 
ciat y quae iafr^annam feptenum dicitur conftitu* 
ta» fno tempQCcEdaaido pradiéH Régis Anglix 
filio «qui ^am dticimvm tertium xtatis fuse annum* 
.czegit , cumiimili difpenfatioae macrimônialtter 
<nm dotolitio dccân 8c o£ko millium libraium; 
Turonendiim âmiliter alH^nando per eumdem 
Jlegem Anglis pro diâo âio fiio m coii^tenti-» 
basiocis de quibos cpacordaverint ipfâe partes ^ 
de qnibûs nos daxerimtts atbitrandum > u fupei 
hoc intet eos non provcniec concordia , copulen-* 
tVLTy idque firmetur atqae vallecur ex nanc modis 
infiarizfsaonotatis niràue defcriptis fubdit ]. 

Item dicimus , iaudamus , arbitramur , feu 
.ctiam diffinimusquod de omnibus bonis mobili* 
J>asvel £e moTcnnbns , ablatis vel alias malè inhr 
ua£tiS)6c de omnibus damnis datis hinc inde ante 
,tempus moue vel onr guerrx pcaefentis ; prima de 
omnibus quat estant 8c confumpca non funt , prsr* 
ii^tim in terra > quod Rex Angiise omnia quae de 
jrraedtéHs extant 8c coarumpva non funt , pra^fer^ 
tim de navibus & aliitf quibofcumqtfe bonia per 
Anglicos 8c Varcones 8c eorum complices ante 
'gocrram occupatis in mari veil in terra , quod Rer 
ikngUieomQia que dep£aidi{tis ez^it^ booa fidè>. 



lO ZédJitiôftf MX freuves 

fine lice flc abC^ue figàra judidi , omni fraude cé& 
faute > ad icquificiQuem R^is Flaocûe vcl nan^ 
tii fui ftatim faciit ad plénum refticni .- & Rex 
¥ raocix fimiliter, fi qiia ulia ante diâam gacrram 
capta vcl ablaca apad ipfaiii vel in iua poteftate 
czcantîa leperu foerint > fimilicer ad plénum rcfli^ 
lui faciat, a pratfato R^e Anglût ^el cpis nuatio 
leqoifitus. De ablacis veto non extantibas , fcd 
deperditU & confun^tis , laudamus , aibioamur, 
feu etiam difEnimas , quod Rex Anglhe ad reoui* 
iicionem Reeis Francûe vel nantii cjus fatisneri 
faciat t & aa hoc faciendum etiam teneatui fine 
lite ac figura l'udicii y bona fide & omni fiande 
ceflante ; & Rex Francis fimilitei » fi qua pcr 
'pentes fuas ablata, deperdica feu conlampta 
inventa fucrint , ad requiftionem Régis Ai^W 
vel nuntii fui faciat fàtisfieri» uxationenobis con^ 
,tra ucramque partem » ubi per concordiam pax<« 
cium negotium fuper prxdiûis fopitum non euet , 
plenarie refervata« 

Item dicimus ,laudâmas , arbittâmuc » feu ctian 
difinimus , quod idem Rex Angliat de omnibus 
Cerris , vaiTaliis âc bonis , qux ipTe mmc habetft 
tenetinrcgnoFranciae, feu tenebatantemotam 
^erram prxfenten;! , habeatillam quantitatcm te 
illam partem terrarum , ▼a&llonmt & bcnorum 
cprumdem, quam fibi ex virtute ecnpcomiiTorutt 
praedidk}romlaudaveriam6& mandarerimus af&- 
gnari , & tncet Reges ip£b$ fuerit concordatum -^ 
ôc fub illis fidelitate « bomagio ^modis & candi-» 
cionibus babeat , fïib quibustpfe ao Patti fausha^ 
buiiTe ha£iena$ de ccnoifle nofcimtur ^ modisêc 
temperamentis pcr nos adJiibeudis in abttfu,fi 
quU ex parte geatis Re^s Frandae ha6^encis corn.- 
mtflns inventas fuerit in exercttio refortt : modis^ 
etiam fc temperameatis pec nos adhibendit ti^ 



1 



de M. Dupuy. il 

kbçfii panisâtltYiîis , fi quîs yicTêlîcet ex parte 

Hegis Anglise vd faorum hadbenas commiffus 

contra jus refoni fuerit inventas', ne talia in po- 

ftlenun committantur : conditionibus etiam , mo« 

«Es 8c fecuritatibus per nos imponendis' & adhi-> 

bendis .i|V^ terris, yaflallis , bonis & aliis quac 

per Qoftram pronttnciationem fea concordiam 

pârtium prae&tUs Rcx Anglise habiturus efl de 

^xdiAis I ne tmodà idem Rex Angliat vd foc* 

ceflores ejus eontra Rcgem Francis vd rucceiTo* 

les ipfius valeant rebelîare. 

' Dicimus etiam , laudamns 8c arbitramur , feu 

«ttam diffinimus; quod ex timc omnes terrar»* 

▼aflalli &bona pratdiâa , Bc alia , cam qua! tenet 

Kex Francis de iis quae tenébat Rex AngHa; ance 

guerram pnrf^ntem , qoioii quie cenet Rex Anglix 

ih regno Frandae , bona fide & fineomni fraude , 

j^foluteac libère in manibu^ & poffe iioftrîs{H>- 

nantur , & affignentur , tenenda â nobis ndmine 

Régis Frandae , qu« ex parte fua ; êc nemine Re« 

gj^^ Ai^liâs., qus ex parte ei'ufdem nobis fuerinc 

aâlgnata ; ita tamen quod per hoc in pofleflîone 

vel proprietate nihil novi jbiis accrefcat alterutri 

partium, yel antiqui decrelcat. Super quorum afii. 

gnatioae fi qua fuerit exotta dabstauo i^d-ambi- 

guitas inter pattes , xllam noftrz declarattoni & 

arbitrio refervamus. Quod fi forfan didi Reges 

dejp fis terris & bonis ad invicem concorda verint» 

volumus, laudamus 6c arbitramur ex nuifec id in 

quo concordaverint , perpétua 8c inviolabiliter 

obfervari : alioqoin nos ex compromiffi prxdi£H 

virtute âpponeiiiiis ad id Hlod remedium quod 

I>oiiiinas miniftrabic , & ex tradita nobis potefla- 

tclicebtt. Si vero cafu aliquo contingente hoc fa- 

cere noa poflemos , volumos , dicimus & arbitra* 

A&ui>qi]pid ptrique p4m pciftioa jai:^ &lv« tçaia?'. 



j X jidditlons éiHX Preuves ^ 

ncAut & iltcfa , 8tc. Aâa 8? protittntîiîirincnnitr 
arbitrium , laaîum , arbi(rali$ feotentia' ^ manJa* 
tu m , diffiaitio , ordinatio , difpoficio Se omnia> 
fiipradi^a , per euadem Dominuqi Papam , ut fa- 
perius coarrantur , anno , iodi^ooc , mctiCc ac 
die prcdidkis. Ronue apad S. Petrum ia palatio 
papali» in confiftorio puolicofa^o in falaoïafon, 
pCfefcnte iWi {cntiura neiuUitudinc copiofa , 8c 
praelcntibus rcvercndis patribus dominis, Dci 
^ratiâ , Gerardo Sabi^enU , fratre Matchxo Por- 
uienû &S.Ruffinx, 3c }oann€ Tufculaso £pi^. 
icopis ; ]oai|nC tit. SS* Marcelliai & Pétri , Ni« 
colao cit. Laurentii in Damafo , fratre Jacob^ tit. 
S. démentis , Thoma tit. S. Czciliae , ac Robec* 
to tic. S. Potentianat, prefbyteris; Matthxo £iiQâ:de 
Alatûc in porticu : Ncfoleone ,$. Adriani, Guil-« 
lelmo S. Nicolai in cajrcere Tulliano , Fiaaci(co 
S. Maride in Cofmedia , p€t|:G S. Man;}z novs , ac 
Jacobo 5« Geoigii ad v^lum auccum> Diaconibus. 
5. K fi.CatdijEuaibus ^c. 



V L 



[Lettre de Bonifdce VIII- au Roi Philippe 
le Bel , dans la^nelle il p plaint a luiaes 
vexations faites an Clerii de fon Rojau* 
me , tirée de Raynalaus fous rantice. 

B(>Nii>AcnT9 8cc diariflîmo inCknAo filiez 
Philippe Régi Francorum tllufbri. Ihidum 
celfitudini tMx propter imniiaoïKis nnnc tibi Se re* 
Çno tuo intrinfecàe guerrse periciilum , pro fàlnbri 
Sefen£oae tmno&ci ftatûs ^ufdem xsgpi , «qnod 



de M. DupuTf. ij 

SëSëslpfa vetut hortum concluTam in quo divlaus 
ciikus pr^çceiitis temporibus viguic , incer fingula 
régna mùndi diiexit & diligit; omnes fru^us , 
t^^s& proventus 3c ob vcbtiones quaflibec prU 
mi^nni oinniym prxpoficurarum , dccanatuum » 
arcKidiaconataum & aliarum dignitatum ecde. 
fiafticarum arcKiepifcopalibus > epifcopalibus ac 
monaftcriisfeu abbatusdunuxatcxccpcts; & prx* 
bendarum & bcneficiorum omnium quac in regno 
tpâ> diâ:a guerrt durante , vacare coiuingeret ; 
la imminentiumtibiexpenTarumitibridium dnxi- 
mus concedendos , prout in literis feu privilegio 
lupei hoc celfîtudini vxst conceflis pleniûs conti- 
aetur. Verdm diverfas poflmodum 3c luduoras 
EcclefisGailicanas querelas accepimiis,quod mul- 
ta 3c grandia , quin imo intoleiabilia rravamina 
f raetexta coniceffibnis hujuffflodt ecdeSis 3cper« 
ionis ecciefîafticis , tam cegulahbusquim fecula- 
nbus difti regni per exécutoires tibi datos \ nobis , 
vei pet fubdei(^atos ab eis , five per fecularçs ba- 
livos, efficiales 3C miniflros regios hujufinodi pri- 
YÎleglum plus debito extendentes in diverfîs cafi- 
bus ; 3c maxime quando per hinufmodi execuco- 
res vel fubdelegatos iovocttur fupraeis auxilism 
bracbii fecularis ; illau dicuntur hadbenus > 3c 
quotidie gravius irrogari , 3cc. Datum Laterani » 
t« J^alcAo. Fcbruarii , Pomificatûs noftn Aoao V« 



\AddUions aux Preuves 



VII. , : 

£xempUr Hterarum indiSlioms JubiUi , 
1300. 4 Boni facto VIIU infiituti, per 
Sylvefirum ejufdem Papa afecretïs mijfa^ 

• rum ai Ecclefiam^^inalfitanam ; ex parte 
2' Codicis juris gentium diplomatici » 

. fag* i9i» 

BOmif A cius 8cc. Ad certicadinem pr^fentium 
Se memoriam futaroram. Antiquorum habet 
fi4a relatio , quod accedentibas ad honorabilem 
Bafiikam Principis Apoftolorum de Uibe,concer- 
£b Aint rcoiiffiones maenx 8c indutgentix pecca* 
toruxn. Nos igitur ({ut |axtaoifiài noftri debicum 
lalutem appetimus & procuramus lubentiûs fingu- 
lorum, hujufmodi icmiflîones & indulgentias om- 
nes Se fîngulas ratas 5c gratas habentes > ipfas au- 
âoriute apoftolicacenfirmamus & approbamus > 
ac etiam iniuHramas » Se prxfentis fcripti patroci-> 
nio commonimus. Ut umen bcatifllmi Petras Se 
Paaius Apoftoli eo amplids honorentur , quo ip(b- 
jQifivBaiuicaE de Urbedeyotiùs foeiint à ndelibus 
ûrequetitatse , & fidèles ipû fpecialiumlargitione 
inuaerumez hujafinodifrequentatioiie magisfen- 
ferint fe refe£h>s ; nos de omnipotentis Dei mU 
(ericordia Se eorumdcm Apoftolorum ejus merî- 
tis Se auâoritate confifi , de fracrum nofVrorutn 
foafilio Se apoilolicx plenitudtne poteflatis om- 
nibus in pracfenti anno millcfimo treccntefimo i 
fcfto nativitatis Domini noftri Jefu CbriiH prxtc-* 
ritoprozimè inchoato , Se in quolibet anno cente** 

£ni:^ 



Kno-fccuturo/acT Bafïlicas ipfas âccedcntibus 
rcvcrcntcr , vcrc pœnitcntibus & confcflîs ; vcl 

3ui verè pocnitcbunc & confitcbuntur in hujuûno- 
i pr«fcnii & quolibet ccntcfîmo fccuturo annis , 
non foUm plcnam & largiorcm, imo plcniffimam 
omnium fuorum conccdimus vcniam pcccatorum :' 
ftatucntcs ut qui volucrint h'ujufm'odi indulgcntix 
à nobis conccflae fore participes , û fuer^rtt Roma-, 
ni ad minas triginta diebus cohtinuis vcl inrerpo-' 
ktrs, vcl fattcraremel in die; fi vero petegrini' 
fiierint aut forenfcs modo fimili diebus quindccim 
ad Bafilicas cafdeni accédant. Unufquirquc tamen 
plus mcrcbitur , & ïndulgcntiam eificacidi confe- 
quctur , qui Bafilicas.iplas amplids & dcvotids 
frequentabit.'Nulli crgo &c. Patum Rom« apud 

5* P,ctrui9 VIII. Kal. Maii , -Ponrificaids nollti- 
janoVL 



VIIL 



ShUc de Boni face VI II. aux denx Chaîfce^. 
liers de tVniverfité de Parts , afin qu'Us ' 
retiennent dans Wnïverfitt.dexette ville 
U nombre de DoStenrs en Théologie & en - 
Droit Canon qnil convient four y faire les 
Leçons y & cju^ ils envoyent tons Us autres, 
aRotne au Synode quilya indique. D u 5 ^ 
Décembre i^ot* 

BOmip A c JUS Epifcopus, fervus fcrvonim Dei, 
dileâiis filiis , Cancdlario fanâx Gcnovcfic • 
àc Decanow&CanccilaÂaParifienfis'Acad^mseï 
iâlutem & a^oftolicam bcncdiftloncm. Dikiçr. 



\^ jliiltknf aux Preuves 

noni vcdrae commîttîintïS', "^uitcaus voi dCRj- âflf' 
unus veftrûm , prae(crtim tu CanccIIaric , provi- 
dcie poflitis de cot & talibus Do^ohbus & Ma« 
giflris , ac Paciiîus rexnaaeant ad aâ:ti regcndum 
ibidem , de quoc & quibiis videricis providcndam; 
xta quod tain utile fludium & famofum Dodboie^ 
fufficicQtes habeat m Thcoidgia & Jure Canoaico 
piâ^diûis- Per Karc autem , tu Caoceliarie , ftatuta 
cemporc veaire peii^aaliter ad no^bram praifeo* 
tiam noa Qauua&..DatâmLate£aQL^ No&. Decemb^ 
Pontificotûs Qofixtaoao Y IL 



I X. 

Dèfènfes fuîtes par le Roi à Sâfts ks Eccte-^ 

JiajUcjHes defortir de [on Royaume : ûréd 

- dttf€>iHe IV. éefHiftoère de FUnircr- 

fité de Paris paï du Boullay , pag. 35, 

PHiKipPUir Dd grati&ÎTancotum Rcx > B^U 
li vo Aurclianenfî vel ejus locum cenenti, falu^ 
tem. Cum nos xegni noilri Kis diebus utilitate peQ'> 
fata , dclibcratiencquc fupcr Kocpiseftita fub ccr- 
tis fcmel & irerum fbrmis diilridti duserimus pro- 
hibendum ne quis de incolis regni nofVii certis 
xationibus & cauiis in ipfa prohibitione contentis^ 
àb codcm rcgnaabfque fpcciali liccntîa cxire j>rîc-. 
fumerer, quoqucmûdo» nonnuHi nihilommus 
Praclati , Abbatcs , Priores , MîsiçiilriiaThcoIo- 
gia , Doftorcfquc Juris Canonici & Civilis, & 
aliâs^qnaedamecdefiafiics & fecalares^petfona? ,; 
proBt ad^noftiBi» nupet vcmt auditum , inhibitio-^ 
u^noftra (prêta, ab eedem regnoegiedi y quod 
miileiiumgecimus , pr^umpTeruot. Ncden^s igL-^i 



dt M. Dttpuy* if 

fSnft fpfatam îit>iebtianii pcrfonârumLonâ eorum 
tcmporalia diflipari , êc pottus ea cu^ientes pro^ 
vidé coïxiktvxti , mandamas tibi . quatenus bona 
emnia tcmporalia peifonaram quaLumlibet BallU 
vae cuoc , quae prohibitionem nofttam tranfgrcfle' 
xuat pra:ai6l:ani , ad manum noftram caufï cufto- 
Sx ponerc non obmittas , caque diligemer cuflo'» 
dici Kicias , donec de certis coram cuftodibus du-« 
xerimns pvovidetidiina. De nominibas vero ipfo^ 
ftim 8c quanthate bonoram immobiiium fingulo- 
xum te diligenter informes « informationem quam 
inde feceris , nobis quamcitiûs relatnrus > va fub 
figillo:ttto inctnfam rtiiflarus. A£bum Pari^us 
Dominicà poft feftum $• Lucc Erangeliftx , tua» 
Domini xjoi. 



X. 

Bnlle diSoniface VI IL far ttujuette il ex^ 
ccnmumt en gênerai tous ceux qui em^. 
pèchent qupn aille à Rome vijîter les tom^ 
beaux des Afatres ^ ou f w ^n reviennent: 
tirée de Reginaldus fous Taiinée ijoz^ 
Num, 14. 

BONiFAciuçfic. Ad pcrpetuam retmemtvi 
tîam. Excommunicamus Se anathematizamus 
ex parte Oëiomnipotcntts.Patris, & Filii ,& Spî- 
'iitus fanfti , auftof itatc quoqtic beatorum Pétri 
^ PauH Aporftolorum quk \ Bc nof^ri , omnes illos 
qui à'd Sédem ApoftDltçam yènientes yel redeuntes 
ab ci ca^pfuût ,^{poîiant , vel dctincre praefumunt , 
^ut impeditnénttim aliqudd ièxhibent quominiis 
td eandcm Scdém. libère cum perfo&is , bonis fis 



i t ^iditîûm an v Preuves 

'icSus fias vtàiant ' & rcdcànt âb cadem; étTamft. 
impcriali aut rcgali fulgcant dignitace , feu cujuf- 
cumquc altcrius fucrint praeminencûe , dignita-^ 
M , oïL^inis , condicionis aatftatiîs : non obfVanti- 
bûs quibufcumquc privilegiis & indulgcntiis cis^ 
vel eôrum aikui, ycl aliqiiibus ab Apoftolica Scde 
fub quavis forma vel cenorc conccfSs, quod inter-<. 
dici , fufpcndi vel excommunicah non po/Cnt, 
qua* prorius toUimus & revocamus omnino ad. 
hoc quod contra bujufniodL noftram fcntenciam 
& proccfTus pci* ca ucqueant fe cueri , quoniinds 
includàntur in ci s. 

Dcclaramus infupcr oxnnes prardiâos & alios 
^ui pcrfe vel fuos o£cialcs feu miniftros auc per 
alios incolis imperii , rcgnorum , feu tcrrarunx 
iiiorum, vel tranfeuntibus perea, undccumque 
oritindis , ad Sedem venientibus memont'am , vel 
venîcntibus adeadem , equitaturas limitant vel 
fubtrahuut qu^e deferuntur fea reportant pro fois 
oppôf tuàitatibus vel cxpcniîs « Vel ^uxvis ali^ , ^ 
jes ^ boha ; aut apcriunt literas vel auferunt , feu 
taxant numcrum perfonaium , vel familiarium, 
vel quantitatcm expenfarum aut eve^kionum , vel 
alias directe velindire£bc , talibus venientibus vel 
xedeUntibusimpedimentum.vel obflaculum prarfta* 
rcprxfumunt : impeditoresforeaddi)^amScdem 
venientium tx, redeuntium ab eadem , & anathe-» 
XO^tis & excommunicanonis fencentiam inpur-* 
rere fupradidlam , ipfofque fîc ligatos à facra-^ ■ 
incntorum perceptione nunciamus exclufbs : di« 
ilriûèprxcipicntes & ut nuUus ea ipfisminiftrare 
prxfumat , nec etiam facramentum poenitemiaB 
nifi in moitis arciculo conftitutis ; fed» oec tune » 
nlii de (lando mandatis ecclefias , fatisfaftionc vel 
fufficieati cautione prarmiflis. £os vero« eujufcum* 
ouç fucrint prxçmiQCntiae, dignitatiS| prdinis.i,. 



^n<Iitionîs aut ftatûs., etiamfi archiepiftopâlî vet 
cpifcopali dignitacc pra?fulgcanc , qui contra ha- 
fuCaioai noftrum pr;eccptum taltbus vcl eoTutn 
alicui facramenca vel lacramcntum aliquod prx* 
Xumprerinc ininiftrarc>excoi^inunicationis &.ana- 
thematis fentçatia innodamus , cirque interdici- 
mus prasdicacionis , Icâionis , adminiftratiohis fa- 
cramentorum > Se audiendi confcilioms officium , 
prxdiccntcs aperce itnpedientibus & conccnipron<« 
bus fupradidbis , nos gravids contra cos rpiritua- 
litcr & tcn»poralitcr , prout cxpcdire viderimus , 
procciTuros , &c. Aftum Lâtcrani in fcfto Dcdi-» 
çationis BatiJicx Pcincipis Apoftolorum iii-Urbe , 
Pontificatûs noflri auno VIIK 



Cortclujtons prifespar î Archevêque de Nar-» 
bonne contre le Pape Boniface VIII. en 
pleine Affemblie des Etats dn Royaume ; 
tirées des Manufcritsde M. de Brien* 
ne, Num. i^y. pag.^ij^- . 

INtcr lias contcntioncs convcncrunt Lutctiae Or- 
dines Regni > in quorum mcdio Archiepifcopus 
Narbonenhs fermocinans decemaccuTationis ca- 
pota in Bonifacium profcrt. 
Primo , Quod fit nmoniacus. 

• Secundo, Qiiod dicat fe non poffc committcre 
fimoniam. 

Tertio, Quod Iiomicida fit. 

Quarto , Quod ufurarius, idquc clic mamfcftiC- 
fiiiura. 



5« ' . jiddimnî dix PrêkVet 

QuîntS , Quo3 non aSiîbcat fidem conJicîeip> 
tibus EucfaariAtani. 

Sexto , Quod anima fit mortâiis , ic qùod aliod 
gau4iuni non fît nifî Titse prxfcntis. 

Septimo , Quod £t revelator confe/Honum ; 
nam coegit quemdâm Cardînalem ut confedîonem 
a quodam Hifpani« Prcfbytcro fibi fadlam revc- 
laret , qnâ cognitâ Epifcopum loco movit , fed 
poft pecuniâ placatns Papa euindem reftituit. 

Ô^avo , Quod duas luas neptes connubias ccv* 
gnoverit > & ex utrâque filios progenuerit : ô iair* 
cundnm pattem ! 

Noitè , Quod Rcjî Anglic concefTerit omties 
décimas de ecdcfiafticis bonis in fub£dium belll 
contra Françoium Rcgem. 

• Dectmo » Quod ilipendio allezerit Saracenos 
ad invadcndam Siciliam* 

Itaquc ad Sedem Ajp6ftolicam , tum , ut ipfe 
dicebac^ vacantcm , tiiturumque concUium ap- 
pellàt. 



••» 



XII. 

Lettres Patentes de Philippe te Bel y par 
lef^Helles il déclare qi^il pfind enfapro^ 
teâion le Chapbfede I^Eglife de Paris- 
en cenfeqnmce de Qt que ce Chapitre avoit 
adhéré avec lui a rappel au futur Concile 
contre le Pape Boni face VIII* tirées it% 
Manufcrîts (îé M/ de Brienne, cod. 

166. pag" 2I5f 

H 1 1 1 p p u s Dei gratta' f rancorum Rex , uiit- 
verfis prxfedcc? Scefas ifHbefVaris , falutem^ 
Cum Piflclatos, Baroncs , ôcalios fidèles & fab-* 



p 



ieM.Dupuy. _^ . 3^- 
iS^tds noflros dcfendcte teôeamur ^ Nos dile^Hs 
itoflris ic Capituio ficcUfi^ Parifîcnfis , necnon 
jîngulariter Canonicis $c pci:roms cjurdem Ecclc- 
fiae , ptomifimus <|uidcm quod perfoius fuas , (la* 
tnm & libercatecipHus Ecdefia; fust , confaneul- 
neoratn, parentum, afiiaium, amicoram & fubdt* 
toram fuoFam , qui de adhaercotibui fuerint , 5c 
alioiutn adhjcrciitium & adhserere Tolctitium effi- 
cacité r dcFctidcmus , ûbique aili^leixitts La eorum 
•defenfioncm contra omnem hominem qui vcHec 
llatum , honorem , libertates & jura procdiéba in- 
•friiigere vcl etiam annulare , & fpecialitCDConcra 
«Booifaciam nunc Ecclefiae Romanae regimini pra^• 
fîde^item , qui xnulta contra nos , ipfum » & alios 
Prselatos , fi vç re^fiium dicitur comminatus FuifTe; 
iiec nos ab eo &^&rts , ut pracmiiTum cft » ncc ipfo? 
à nobis in defenfioneprasdiélafeparabinius , nec 
«tiam exciudemus , faciemufque de convocationc 
Concilii gcneralis , quod aliàs promiflmus , fîcut 
in inÛrumcntis publicis itide confedbis picniûs 
continetur. CuKique tatnNosquam Praslati &Ba- 
jrones regni oofhi fub certis forints provocavcri- 
snus (îcut in fcriptis » ne did^us Bomfacius corn- 
snotns occafîone prxmiflbram vel aliquorum ex 
cis procederet contra Nos , Prdelatos , Batones • 
fiibditos nollros,prout in inftrumenttspublicisinde 
confe^bis plenids continetur , promitttmus quod fi 
<di£):as Bonifacius l'am forte procefferit occafione 
pi xmi (forum , vcl quia Praelati pcr nos retenti pro 
dcfenfione neceffaria îtgni noftri pod ejus voca-» 
tlonem ex inopinato cmer^entem , ad vocationem 
bujufmodi non ivcrint , Tcd ad rcquifttionem no- 
ftram fc ex legitimis caufis excufarunt î vel^proce-i 
^at pcndcnti negotio Concilii , vcl ctiam tcrmi* 
nato , prarmiflbrum occafîonc , quocumquc qu«-« 
^fo colore, cxcommunicando , iutcrdiccndo , fui?. 

-b»!j 



5*' yiddittôftsditx, Prives 

[•penèttiio t deponen^o , ^folvendo a joiâmenâ^ ~ 
ndcliutis vcl Komagii , aut altedus cujufUbet 
obligationis vinculo , feualiâs quoquo modo con;- 
tra Nos , Prxiatos , Barones , confaâguincos , pa;- 
xcntes t a£fînc$ , amicos Tel/iib4itos eorumdem ;, 
vcl alias adhaerentcs vel adhsicre volcntes ; Nos 
di^s Prclâtis , Baropibus & allas adhxrcntibus 
^ adhaercre volentittus aflîAçmus & dcfendemus 
eofdcm » Qcc nos Cc|>arabimus abcis > ncc abfbla«* 
tionibus à /uramcntis quibuilibec in pra^fenti n&^ 
gocio^fa^bts vel praefHtis pci quofcumque , vd 
aliis qutbufcumquc relaxation ibus iudukis vcl ia-* 
dalgendis , impetiacis vcl impctrandls, ojblatts 
vcl concellîs , oifcrendis . vcl cciam conçedcndis 
utcmnr. Imo femper cifdcm Praelatis , Baxonibu^ 
& aliis adh^eicntibus vel adh^ercre volemibus 
adhsrcbimus , Nos , ha:redcfi|ue noftros ad. om- 
nia pixmiSsL'Ôc fingula prarm^Ûonini inyioIabili»« 
ccr obfcrvanda fpccialitcr obliganccs- , ut ca pro« 
poficis racrofandîis £vaugplii; tencic & adimplcre 
jurari fccimus in prxfcntia noAra Se iu.animam 
nbftratn per dile£^um fîdclcm noAruni Coaiiccm 
San6^i-Pattli. Cxterùm caiif&mae çonforti noflrx 
Joannx Regin^e Francix , ac cariflimo Ludovico 
primogenito , ut & PKilippo fecundogenito , nacis 
iioilhs , & Baronibus fupiaprxdidtis damus prjr« 
Icntibus in mandacis , ut eifdcm Decano , Capiti^ 
lo fîngajifque Ca^toniôs^ peifonis omnia & fîa« 
giila prxmiiTa prômutant \^lcquc cxpreflc acfpe- 
cialiter obligent ad obfervationcm eorumdem , êc 
iîmilibus juramentis obftringant. Nos vcro per 
promiflioncs & juramenta quat ip(î Decaui & Car- 
piculum fuper pratmiffis & praemifTa tangentibus ' 
jiobisfecerint & prapftitcrtnt > non intend imus nec 
volumus novum homagium , juramcntuoi ièu. 
«Uam novam feivitutemin ipûs Decano & Capi» 



ttilo .{îngùlarîburqpe Ctnonicis & perfohis cjuf- 
d&ft "ïccleftâî , & in ipforum ctiam fucccfforîbus 
in aKis acquirere in fuiufum; Nos aatcm }oanna 
Dd gratii Francoruni & IfJavarrse Rcgina , Cam- 

5ati« Biiacque-CoEDitifia Palatina ; Nbrquc Lu-^ 
oricus & Philippus pra:fati omnia & (îngula tc-^ 
ncm fitmiter , & ndeliter adîmplcre , quantum ad 
nospcrtinct vcl in futurum pcrtinèrc potcrit , pço- 
xniumus , & prsfatum Comtcem Saoûi-Paufi in 
animas noftras jurarc fecipius , Nos , hxrcdcs & 
fucccfTodres nodros ad hoc cxprcflc & fpccialitcr 
\ ©bhgantcs; Nos rcro prœnominatus Rex , pjra:- 
miUa omnia. éc fi'ngula pèt prarfatos confortem 
: êc Hberos noftros dé mandata noftro pronTifTa , 
, jurata & prsedidlas oBligationes modo prafdijd^o 
I fadas fuifle tcflamui' , &: d.d majorem eaucelam 
iTgillum noftrum ,No3 , Rcgina prsedidta appen- 
\ é\ ^cimus unà cuip figillo priait Pomtni noûri^ 
' Rcgis.Datum Parifius die Martis po(l.^(lum (an- ' 
€d Laureniii , anno Domini millefimo creccntcfi^. 





^!^ 




* • •# 



irii 



5 4 JUSïiioni anx Priuvei 



XtiL 

J^rocednre que Boniface VIIl. devoît firt 
fulminer contre U Roi Philippe le Bel le 
jour de U Notre-Dame 8. Septembre r 
éjHilfnt arrêté par GnillaHme deNogareu 
Cette Procédure a déjà été imprimée a la 
page iSi. des Preuves de M. Dupuy ^, 
mais avec tant de faites & de lacanet ^ 
qtielle nefi pas inteHigible ; on la dantte» 
ici de nouveau plus correEte , tirée du tome 
15, de la Continuation des Annales de 
BaroniusparJRaynaldusfoHS Cannée i jiz« 
N. 44. 

Supin Petm soLio, cTCclfo tkrono éîH^ 
nadifpofîtione fcdcntes , illius vices gcrimus , 
cui pcr Patrcm dicitur : Films meus es tu ; ego ho- 
diegenutte : PofiuU àme^à^ daho tibigentes hs^ 
reditatem tuam & pojfeffionem tunrn temûnoster-^ 
TA. Reges eâs in virga ferre» , é^tanquam vas 
figuli confringes eos, Qup moncntur iut intclli- 
gant Rcgcs , difcipliium appréhendant , cradian- 
tur judicantcs tciram , quod^fcrviant Donûno ia 
timoré & exultent ei cum tremore , cuin cxarfcrit 
ira cjus. Ideoque magnum judicamus & jjarvum,' 
quia cjus fumus Vicarii , apud quem perlonaruni 
acccptio aulla rcperitur. Hoc vctcris & novi 
Tcftamenti veritas habet : Koc yencrandorum 
• Conciliorum probat auôoritas : id fanftorum 
Patium xannu, fentcacia ; id etiam naturalis latio 



de M* Dupuy. 5.5. 

InsniFeftat. Sed licet tanta pocellatc fît pnediu 
l'ecrt Scdes , taataque polleat dignitate ; camen 
tic plus pater feveriucem tnanfuctudtne tcmperati* 
•tes ac Icnientcs aeqaiuce rigoretn, non ad confrtn- 
«geadum^ quamquam )u/lè poflemusj ferrcam » 
ied ad ditigendum in viam Calutis , direâionis 
-vîi^am in ptaïfennaruni aâtimimus, & corrC''- 
•âionis fetalam amplexamur. Novum ad hoc nr- 
Jiil , prout neque grana de fpicis excuti fecimus ; 
nempc fimplicitct yudicantis opéra fungimui:.- 
quin imo mentes denuntiaroram officie nullas 
fKsnas Fhtlippo l^rancorutn Régi imponimus , (cà 
ci propter excefius fuos jam excommunicato no« 
'fohè iniliâas potius à jure tntimamus. 

Bonus itaque medicas , fi quibufdam medica^ 

menta morbis officiant , fe de gratia vertit , non 

«is ftatim duriora fubiiciens , fed lentora , nifi 

xnorbomm aliud expofcat acuitas , adminiftrans. 

5ic peccatorum ejttfdem (auciati Régis vuinera 

prius palpavimus , cxaélts ienitâtibus mulfimus , 

iprumque piente patecna fovimus : immo leni-> 

menta hujufmbdi {êminarlum concumaciae fue*- 

tunt âc odiorum , eum crexemnt in fupeibiani it 

^contemptam peninaciter provocaverunt. Unde 

«os ad alias, non giaves tamen , medelas convei- 

Jtimus, ut fahetn experiamut utrum ta£lus lenitec , 

non confraâu^ » fe corrigat , frué^uofatn [ ficut 

Nabuchodonofor prae cseteris terrx Rex inclycuss 

quod optamas , nec obftinatus /in qufrm transiî- 

. xit , videat , 8c cogamur ferro abfctndere vnlhcra , 

qux fomentorum mcdicinam non fentiunt] poeni* 

tenciam agat : an, ûuod abfit» in proBinduoi 

•malorum demerfus , lordtdus fordefcat ampUus » • 

& velutPKarao indurcfcat. 

Olim fiquidem dum idem Rex pcccarct gravi- 
%9t in diveifisanicuUs in ClerujtA :8t Bcc|4:fidm 

by) 



3^ ^dditiofls aux TreuveS 

Gallicânôs , primo per cjufdem Régis niintlo; ai 
nos miflbs iplum fupcr hu/ufinodifalnranbus mo^" 
nuimus monitis ; deinde adenm dileânim filium 
5acobum de Normannis notarium noflrum ci uo^ 
f^rAsdcfetentemUteias, in qiiibus ezcedebat capi^ 
tulà contiocntes tranfintiimus : quanquam impu*' 
denter,quanquam infninito animo & irreverenter 
tradtaverit ; non a4vertens quod fecundum eranv 
gclicam veritatem > qui fpernic miflhm , fpcrntr 
mittentem; ideo d'giius fententid qiiam dudum 
Conflantinus Papa in }u{ltnam Impcfatorem ]u*- 
iViniam iilium ex fimili caufa tultt ; qui in vicino 
crant » manifefto, cogaofcunt , ac idein patuit de 
longinquo : nec coniiderans quod antiquis eft faib- - 
citum a fandlis Pacribus promulgacis.cauonibus » 
quod fi quis Ronum.pctentes , rébus quas feruoc 
fpoliarc praefuinpreht , communione careat chn* 
jdiana > quodqae ii qui accedunt ad pcâefentiani 
Romani Pocitiikis cum- tebus fuis , debeant cilc 
fub apoftoUca pf otofHone fec.uri ; & paxyipea^ 
dens e^ccôn^munic^tionis feateuctam , quam inhx« - 
icmes vcfligiis Rom^orum , & prxcipuè Nico«> 
hii I V. Papal y praedeccfforom iv>ftrorum , qui c^ 
nonum auékoritacc TufFiilci contra talia facientes aA 
excommunicationeni. ha^kenas proeeiTeiunt , ad«* 
.dico per Nicolaum eumdcn» pKKeflîbus ipiis* 
ctiamii connitentes iraperiaU aut rcgàli dignitate 
radient ; nos etiam , codem privilcgio cxclufo , ià 
omnes , etiamil prs<ii<^ fîilgeant dignitate , qui 
adSedcmApodoIicamvenientcs vel recedeutes.ab 
ca câpiunt > fp^ianç vel detiiiere pra^iumunt , aux 
impedimentum aliquod exhibant quominus ad 
, candena Scdem libère cum propriis bonis & rébus 
fuis Ventant & recédant ab ea , in die coenae Da« 
. mini proximo pTûctcrito tali modo déclarantes, • 
; ftiam iilos ^ui'jper fe vcl ittos oiiiciales v.cl mii^ 



i • 



de M. Duptty» $% 

Rtos , Int atiis incolis imperti , regnorum fett 

tcnrarum fuaium-» vel tranfeuntibus per ea unde^ 

cumque otiundis , ad Sedem venicntibus inemora^ 

tam , vel redeuntibus ab eadem cquitaturas limi-;^ 

tam veifubtrahunt , qux déférant feu reportans 

profuis opportunitatimis vel expen/îs, aut quafvîaf 

alias rcs^&bona; dve aperium lictcras vel aufè-r 

xaàt ; feu taxant nameram pet(bnarum aut eve^ 

£^ioaum , vd aliàs dirc£kè vel indire^^è talibu9 

veaientibus velredeuntibus impedimentumvelob- 

ûaculum prxilarepracfumunt ; impeditores fora 

ad d.iâam Sedem veniemium & redeuntium,&.ex* 

communicationis fentcattam incuirer« fupradi*^ 

(kam ; adeoiloftris temporibus, ficut aliàs fecerat^. 

notorie fui reeni fines , in tranfgrelTores eravi(K*'< 

mis imeroHnatis pœnis & nos jactacis blalphe-t 

miis , arâ:^ cuftodiae députât^ ablatis<:oncia di-« 

dbam feateotiam noftran^ , non^foldov^ indigenis ,. 

fed etiam ad eandam Sedem per regnum ipfius 

aliunde venientibus rébus fuis , vel injuriofe ta-^, 

vatis , imàautem omnino fubftraéHs ; ac litteris 

quas deferunt apertis per cuftedes paffuum , auB 

ifi£cntis , quod nullus libéré ad fupradi£bm Se*- 

dem/poteil.accedefe : nec Praelaei Fj:anciae per nos» 

ut fupcr di6bis deliberaremus cum eis , ad noAranv 

pra?fenciam ev-ocari potuerunt, fîcut eorum hu--t 

iufmodi per littéral confiât» quas in arckivis* 

Romana: Eccleiîa; conCèrvari facimus. Sic Se, 

Novionenfis , Conftantienfis , & Bituricends 

Epifcppi ipforum nuntioriim czcufatio, oo« 

dcm impediente R£ge , v^nire ( non poUe ) ; qua* 

ca.ufaetiamfiprincepsquifquaoï'fuerit» qui hoc 

prohibncrit , iilumcenfet canon conununione.pri-; 

vandum. Quis enim libère ad memoratam Sedent^ 

proficifci dicct , qui fie tra^^atur , & quod reiinca,^ 

tiir^Ye][jegt\^]pi pprmittJtur PYJrp fuh alrcriiispn^ 



^^ 'uldditiùm aux Preuves 

teftate confiftic } Ccrtè ntillus qui (âûé mtcllîgat^' 
& qui fciipti juris (vim) inkoccogmTcat > habec 
aliquam veriuiem. 

Sed volentes (ccendoinfacrotain dodbriaam ex-* 
nonum pacis Terrarc vinculum y corn asquitace Se 
firmitate portare, nec fie moti fumas. Immo evau- 
gelica diâa pcnântes conati fomus crrantem 
ovem tam caram tamque dile£bam propriis bu- 
fneris , ne perirec , ad ovile reducere , in uoeri- 
bas coilocare pafcuis & dulcedinis pabulo confb'^ 
vetc Nam cogitantes fecundam evangeiiiparabo. 
lam , quod qui notarium fpreverat , (altcm no* 
flrum icvereretur filium, ad reduccodum eum, di- 
kftam fîliumnofiram Joannem SS» Marcellini & 
Pctii Prefbytcrum Cardinalem de regno orian** 
damipfius , qui canquam amtcus Tuas ejaszeUbae 
falutem , caravimus deftinare , offeremem intet 
cetera fibi ex parte noftra abfolationem ab excom'* 
municationam fentcnciis , quibus erac noiabiliter 
irretitus- 

Verum fniftra nos talis cogitatus arripoic , quia 
fi etga prsdiâum notarium fe , m praemittztur» 
geiut > filiam noihum magis ignominiofe ciHii^ 
pefcuîr y quia fient ipfe nobis Catdintlis reti^it , 
obiatam abfolatiohem contempfit ^ ciqne dépota- 
ris cuftodiis , ne libéré poflet ire quo vellet , neC 
recipcre qui rcnifent ad eum de regno fuo , noa 
rerer^ùrum fine foa licentia ; ac fie quodammodo, 
ut ejufdem Cardinalis verboutamur , regio banno 
fuppofitum protultt 8c efflavit enndem. £t ctiam 
iiltra parabolam ipfe tamen nos patremfamilias 
non dimifit inta^bos , fed iterumi laceravit btaf- 
bhemiis & injuriis laceRivit, oblitusquod iegitur: 
Honora fatremtuum (^ mâfrêm tuam y ut fi s Un" 
j[dvus fufer urrtan ; & quod fiiio femper honefta 
iScfaiiftapatriis qucida dcibcict yidcxU & taUtet 



\ 



de M. Dupuy,.^ ^ jg^ 

éfusnonelèci caftigatoi: confcedctattombalquc 
éc colligâcionibus fa6):is cam nonnallis prxUtis 8t 
perfonis aliis regni fui \ pacis vincufum (|uod fal- 
vxxm cffc totis aÉFeftibus nitebamur , rupit , pcr-« 
tuibâvit unitatem eccleûaflicam , & inconfutilcm 
Domini tunicam fcindere non expavit ; ac'fua; ap' 
pellationi frivolar coiftra nos interpontx adharrcre 
perpetam cocfit & cogit invitos , & in rainartifc^' 
tum perniciolr deducit. Sanè parabolam timeat ,' 
tic viiKa aliis locctur agricolis , qui fuis tcmpori* 
"bus frufhim rcddant. Paveat cenfuram canonum 
quac *contra talcs dignofcitur prjcparata ; & ne 
ex hu/ufmadi flrid^a cuftodia Cardinalis proedi^H: 
canoném latae {cntcnti» , qui ad eos pcr intcrprc- 
tationcm tranfit , qui Clcricos fine Ixfione dcti- 
nent in cuflodia publica yel privata , cum non 
multûm à fpecie verborum différant , quibus cpH 
Volunt facaltas recedendi non datur ^ incurrat , 
diligcnter intcndat. 

Ad hoc ut omittanuis de dilefbo filio J. Abbare 
"Cifterdenfi dctcnto,, & aliifs multis rdigiofis ma- 
xime Italicis 5 quiafu/Iio Régis urgebat , reccdèn» 
tibus , captts de ipfius conniventia , hc aliqtiar 
tcmpbre in Caftelleto fèrvâtis , eo quod adhaercrc 
iiôUent appellatiôni prscdiéhe ; ac de co quod in 
pcrfona vcncrabilis Itatrisnoftri B. ..Appamia* 
rum Epifcopi a£^um cxtitit nupcr, & Nicolaum 
de Bonfradlu Capellanum Cardinalis jam difti , 
noftras ad cum portantera litteras , quibus Regcm 
cxcommunicatum pcr Cârdinalem eurtdcm man- 
dacraus pnblicè ûuntiari , capi fecit , & rcpetitunt 
a Cardinali codem â carccrenoluit relaxare, prout 
idem Cardinalis nobis id per proprias litteras no- 
tum fecit : undc pcrindê dicitur Kabcre , cum ipfc 
|Rex împcdiracntum illûdpraeftitcrit, ficut û man- 
data raiïunriaiio pra^ccflîflcç, ' 



4^ additions aux Preuves 

^tcpTiantjm infupcr de Columnalioftram & Ec-^ 
clçtix hoftcm ÎD regno fuo rcceptavit paccncei , 
non Vcritusezcommunicationis fcntenciam, quaxx^ 
poA Columnteafîum fugam de Tybure promulg^- 
yimus publicè f quibuuumqae privilegiis non ob« 
Aantibus, in omnes ctiamfi in imperiali auc regali 
praefîilgeant dignitate y qui didlum Stephanum ic 
alios qoondam filios Joannis de Q^iuoina & ]a* 
çobuén ài£ki fratris Joannis , Riçchardnm & Pc* 
trunî de Monte Vig. di^bi Jacobi nepotes rcci- 
perent ,conducerenc » ,recepcarent , reccptari vel 
redpi facerenc feu conduci , a.ut cis vel ipforum. 
alicui publiée vel occulté auxitium , favotemve| 
coiiûlium exhibèrent ; quodque contra adjutores , 
tautores & rcceptores prac^di^orum Jacobi & fi- 
liorum di^i Joannis ^ab olim:per uoftras littcras 
procedi mandavimus , ut contra hzreticos , tcr- 
ceptatorcs , fautores & adjutores eorum. Ncquar 
quam in his fervit Deo Rex Francorum in timoré^ 
aut ei cum tcemore exulat > ne iratusin. eum per 
fuum vicarium exardefcat 5 nj^petanta ofFendk 
gravLùs , quanto pernicioiîûs peccai > lîix. prrdl* 
tionis ad âlios exempla tranfmittensL. 

Heu i ipfum confiliapia-vo. cominaculant;.cttm 
fyrèhes necnon ufquc in exitium dulccs damno£» 
permultent y periculoTe regalem mentem.exagir* 
t^nt & decipîunt inccffantcr. Non enim piopter 
cas liberare pofTumus nec debemus r Komineni 
namque primumnon à peccato diaboli cxcufavit 
fuggeftlo, quin divini mandati tranTgrcflbr.fblvc* 
ret pœnam mortis : & fîlentium noilrum nihil 
aliud foret quam delinquendi occafio & difToTu* 
tio univerde ecclefiafticx difciplinx* Cum enim 
notorium etiam fa^i continui fit , quod ipfo fa^* 
clcn-tc & contra diûam noftr^m venientc lentenr, 
tiint , liber tas non cft.pçr rcgnum igfius,ycnieftd^ 



de M. Dupuy* 4T 

ttià Apoftolicam Sedetn ; ac quod fi diftus Nico^ 
lauseft captus , 8c praefacusScephanus rcceptatur 
in regno; noftrxque (ententiar fupradiârx lataer 
firmatx fine & praedicatac publicè ; fie <)uod cano- 
num excomtnunicatiainapercoiiquetCY prarmil-' 
fis ( uc taceamusad pra?(ens de cuftodia jam dida 
Cardinaliimpofita ,detentioiic abbatis , captione 
icHcrtoforum di^Voram « & tcmeraiiis aélibus in 
jam diâ:os commims ) ipTam eundcm Rcgcm ma- 
nifeflis cxçomtnanicationibus efTe ligatum ; 8c 
perconfcquens bénéficia ecclcfiafiica, pcrfbnatus 
. & dignitates , fi eôrum aliquo citulo quandoque 
ad eum collacio pcrtinct , de ]are intérim noit 
pDflc conferre , imperium fivc jurirdi£lionem ali^ 
quam pei Ce vel per alios aut communes a£bus feu 
Icîgiiimoscxcrccrc , & collationcm & cxcrcitium 
ipium nulUus exifiere dignitatis, ac fidèles ac 
vaflfallos ipfias efie â fidclitate & etiam juramentis 
quibus aftringuntui eidem , & hujufmodi dcbito 
totios obfequii aufloritate canonum abfolucos; 
hoc omnibus his prxeipuè qui de cjus funt rcgno , 
vcl in eomoram raciunt , nunciantcs eum cxcom- 
municatum , comicaii pœnas hujufmodi déclara'* 
mus ; 8c more péri ci medici , eum non profucrint 
monica , teirioribus incipientes ae fanâiorum pa-- 
trum nofirorum ftatuta tenentes omnes fidèles £3 [ 
vaiTalLos ejus , cique juracos , à fidelitate 8c ]ura-> 
mentis , quoufqueidem Rcxin excommunication 
n^ perman(ènt , apoilolica nihilominus audorita- 
te abfoivimus ; & ne eidem fidclitatcm obfcrveat 
vèl fervent , modis omnibus 8c fub iaterminationc 
anathematis , quia maeis Dco quam hominibus 
fervirc oportet , & fidclitatcm chriftiano principt 
Deo advcrfanti , ejufque pracccpta cakanti , nulla 
cohibcntur auftoritate pcrfolvcrc, prohibemus. ' 
£t quia Rex ipfc aliquos fbifaa invcniiet , quia 



4 1 j4dditions aux Trouves 

bcncficia hujufniocli , Del timorc poApofica , ib 
ipfo recipercQC , diflrLélè praecipimusfub cxcom-* 
xnunicationis , ami/Goms benenciorum quac aliàs 
habercnc .& inhabiliutis perpétua; ad ecclcfiaAi* 
ca bénéficia de ceteio obtinenda , poena ( quann 
ip(b faûo incuriant , fi concraiiam agant ) ne ab 
eo fie excommiinicaM manenteilla recipianc quo^ 
quo modo ; diftriâè fub huiufmodi a nobis infli- 
gendispoenisinhibentesCapiculis Ecclefiarum in 
quibus oencficia ipfa pec Regcm , excommunica- 
tione dniautc , conferuntur eundem , ne eos qui- 
bos conccdunturab ipfo , recipiant vel admittant. 
Forro cum fcriptum fit; Dijfol've. coUtgsticnet 
impietMtis , faltiffafcicuiûs Àefrifnentes \ nos con» 
foedcrationes prardidts ctiam cum quibufvis terras 
Regibus aut Priacipibus» quod non credimus, 
in'itas diflblvimus , & furanicnta, fi qna fànx pne^ 
fli:a y annullanius .* ctiam nantiaotes ipfi Régi ut 
a facie arcds fugiat , rcÊpifcat , ad obcdicntiam 
redeat > & ad Domi^ium convertatur , ne quod 
prartcrirenon.valebimus, judo in eum judicio ani- 
jnadvertece compella»ur. 

Utautem hujufmodi nofler proccfTus , quem de 
confiliofratrumno{lrorum£acimus , ad omnium 
notitiam dcducatar , chaitas feu membranas pro« 
cefTum continentes cundem , in cathedrali Eccle** 
fia Anagnina appcndi vel affigi oftiis feu fupcrli^ 
minaribus fiiciemus » quae procefTum noftrum iuo 
quafi fohoro prxconio & patulo judicio publica* 
bunt, ita quod idem Rez & alii quosprocefias 
ipfe contingit nullam poftca poiltnt excuGitionem 
prsetendere , quod ad eos talis procelTus non per- 
vencrit , rel quod ignoravennt eundem ; cum non 
fit verifimile xcnianere quoad ipfos incognitucn 
vel occultcm , quod tam patenter omnibus publt* 
catur, Aûum Anagnia; in aula noflri palatii , vt • 
ld« Scpt e mbris^ rôntificaids noflfi ana o IX > 



de M* Dttpuy* 4% 



"* 



XIV. 

Bulle dn Pape Benoh XI. par Uqnelle il r^». 
voifue ce quavok ordonné le Pape Bo" 
vif ace VIII* contre ce cfui iitoit ohfer-^ 
vé en France ; pour cecjui eftdes provijfions 
aux Evichez. & Bénéfice , // vent cjhH 
en foit ufé comme auparavant ; tirée des 
Manufcritsde M. de Briennc , N. 1^7» 
page ^3. 

BEnedictus Epifcopus, fcrvus fervoruni, 
Dci , carifljmoia Chrifto filio Philippe Rcgi 
rrinciae illuftri , falutcm & apoftplicam bcncdi* 
ûionem. Ut co magis crga Dcum & Apoftolicam 
Scdetn [ l a fuite eJfU même que ce qui eft dans /♦ 
Bulle imprimée k la f âge 119» des Preuves de M, 
*I>ufuy , jupfu'aees mors fuper hoc cxiitit fupplM 
catum ] rcfcrvationem , inhibitioncm & decrc-» 
tumhujufmodiapûdolicaaudoritacc revocapius » 
yolcntes ut çrxàiùi omnes hujufmodi jure illis 
compétente « cum tetnpus ingrueiit , utantur libé- 
ré flcut prlus , Se nihilominus proviûoncs & cou* 
fîrmationes clc^lionum fa£lx poft refervationem , 
inhibicionem . & decretum praedidum in didbis 
Ecclcfiis , dumniodo aliàs canonicse fucrint , pie- 
nam obtineant firmitatem ; ncc cleffcioncs aut po- 
{lulationes£a£bse poflntodum in pracdidis Ecclcûis 
cxcifdem refcrvatione , inhibittonc ac dccreto » 
quin dcbitum fortiantur cffcdbura , poflînt quomo- 
dolibet impcdiri. Datum Vitcrbi xiii. Kai. Maii^ 
Pouclficatus noflri anno f iLmo, 



44* Addkhns aux Treuvef 



■■ta 



XV. 



Bulle de Bemtt X I • f^r laefuelte il ahfout tè 
Clerjri & le Royatim^ de France de toutes 
cenfHrés 5 tirée de KajrnaUtis fous Tan- 
néc 1304. N. 5. 



B 



Enbdictus , &c. ad pcrpctuam reimetao^ 
_ riam, CUM sicUT acccpimus , tdm Archic- . 

f>ifcopi& Epifcopi ,quàm alii ccdcfianim fccu- 
arium & rcgularium praelati, & alii Clcrici & 
ccddîafticic pctfonae ,'religiofi ac feculares ; ncc- 
non Barones , nobilcs , & alii laïci de rcgno prx- 
di€to cxcommunicationum fcntentiis , olim à Bo- 
nifacio Papa VIII. & aliis prxdcccfTjribus noftri* 
Romanis Pontificibus in impedicntes cos qui ad' 
Scdcm acccdcbant Apoftoîicam , vcl rcccdebant 
âb ca , feu littcras acfcrcbaut ipforum , vel cr 
aliis caufis in fuis proccflîbus pronralgatis , nccnoit 
latis à canone pro co , qubd fc culpabilcs rcddr- 
dcruiit in captionc cjufdem Bonifacii praedcccffo- 
ris & nantiorum ipfîus , & aliorum praedeccflb- 
rum praedi^torum ; tcncantur aftri^ki , quorum 
ahquidivina cclcbrarunt o/Ecia , & immifcucrunc • 
fc illis , ac rcccpcrunt ordines & bcncficia ccclci- 
fiaftica fie ligati : nos pracmiffa omnia paternx 
mcditationcpenfantcs , ac attcndcntcs utilitatcsac ' 
commoda quae ex codcm regtiio , dum iiT ipHus • 
Ecclcfîae devotionc pcrftitit , Ëccicfîa; pracdi£be • 
provencrunt ; quodqne proptcr evitandum fcan- 
dalum , praefertim ubi multitudo dclinquit , fcvc- 
liçati cft aliquiddctrahendum ; fpcrantcs infupcp 
•^uod-Rex & incoUmeinpraci ranto Denm A£c-4 - 



1 



dé M. Dupuy. V;-^ 

^efîam f^udcbum per amplius & Jcvotîus rcve^l 
El ^uànto eadcm ccdefia mifcricordius & graclo^ 
iîus egcrit cum eifdem ; hujufmodi mànCti confia 
derationibus , Archiepifcopos , Epifcopos , Pr«Ia-. 
^os , Clericos , Perfonas, Baronet , NobiJes & laï- 
Ç0S prafdidlos , & quofcumque de prsdido reçno 
qui hujufmôdi fcntentiis Boaifacéi & aliorum prjc- 
diâ:orum prxdeccflbrum aftritiguntur , omncfquc 
(qui) occafioni Iiu^'ufmodi captionis pra;£ati Boni- 
fecii praedeccfforis & nuntiorum prïBdiftorum di- 
Çto vçl fado , ope , opéra , vel favorc , quantum- 
cumque in fentcntiam canonis incidcrunt ,( Guil- 
Iclmo de Nogarcto'militc, cujus abfolutioncm no- 
bi-s &"îii£tJB Scdi fpecialiter refcrvamus , duntaxat 
cxcepto ) i fcntentiis pradiftis abfoJvimus , rdli- 
tuendo cos Gonununioni fidelium & Ecclefe fi^ 
cramentis ; . cum iilis infnpcr ex iifdem , qui ^ra- 
di^is ligati fcntentiis ordines aut bénéficia cccle^ 
£aftica receperunc , qui in ipfis miniflrare pcrfo- ' 
nalitcr ordinibus, & cadem bénéficia rctincr« • 
iiecnon cum cis q^ui fie ligati divina celebraruiû 
officia , vclimmitcuerunt fc iliis, fupcr irregula- ' 
litate indc contradta , autoricatc pradidla de mi- 
ficncordia quac fupercxaltatur judicio , difpcnfa- 
mus. DatumPcrufii yi. Id. Maii, Pomi£ca«ttsi 
ttp|l£ianuofrimo.v 



if^ \Addki$ni aux Preuves 

XVI. 

Salle de Clément V. addrefie au Roi Pht- 
lippe le Bel^^pKtrla(juelle il le difuade de 
continuer fes pourfuites contre U mémoire 
de Boniface VIII. & Cexh^rte de sen 
rapporter au jugement de tEglife : il lui 
remet tout ce qui s'efi commit contre ce 
Tape 3 en forte que ni lui ni fa pofierité 
H en fera point notée ', tirée de Raynal-< 
dus fous Tannée 1307. N* lo. 

CLbmems , Sec. Flûlippo Régi Franconim. 
Ex PARTI tua fuit propofitum coram nobis •. 
^od^denuQtiantibus o*îtti tibi nonnuUis fublimi^ 
^us perfonis , qùodBonifacius Papa VIII. pry 
^eceiFor noiler crac crxmine pravitacis haeretica? 
irreticas j qaibufdam etiam ex perfoniscilHcm/a'^ 
per hoc accafantibas , & accufare volentibus Co» 
ïcmnïtct 8c àÏTtûi ; ac reqtiirentibus te tanqaam 
.fi<let pa^Iem & ficclefiae dafenforem , ut cam ex 
vitiolo & illegttimo inereflu > progtei&x damnabi- 
li , pcrvetfîs a£^ibus > deteilandis operibus & per^ 
nfciofis cxempUs diÀi Bonifacii ftatus fidei , 6c 
Bcclefîae miferabilibus difpeAdiis Se serumnis^ia^ 
viCque ruinae periculisrubjaceret : ac in hujuuno* 
di & fîmilibus cafibus , ubi de hxtcCi auc illegiti^ 
mitacc fummi Pontifias ex caufa hujufmodi agi^ 
tur , direébrix veritatis ac fidei & Ecclefijc difpen- 
(àtrix femper ettiterit inclyta domus tua , prode- 
claratione veritatis hujufmodi procurares générale 
ConcUium convocari ; tu quipudendapatrispror 



V 

i 



de 'M. Dtiùuy» 4^ 

pciôlîbenter pallio contexifTcs, dciiuntiatoruiii 
& accufatorum ipforum frequentibus pullatus in-. 
Xlântiis , & afHduis cUmoribus excitacus , nego^ 
txum hujufmodi pro declaratione vcricatis , uc 
videlicec prxfati Bonifacii innocenciain hac parte 
clarefceret ; âcut tcfte confcicncia exoptabas ; auc 
ipfo , n dcQuntiatis & obje£biscoacra cum lax vc-* 
xitatis aflifleret , tanqUam illegitimo amoto , Se 
cunâ:is errohbus , iniauicatibus & fpurcitiis à do» 
mo Domini proculpul/îs y de vero & legitimopa« 
ilore providerctur Eccicfia? CiiiCtx Dei ; unà cum 
praelatis, baronibus , coUegiis, univerficatibus 1 
communicatibus civitatum & aliarum vlUanim , 
dC clero & popalo regni tui ,, necnon aliîs praccel- 
lentibus & magnae au^oritatis perfoois (latus tam 
çcdeiiaflki quàm mundani , aHifoue fautoribus , 
ad)'acoribus , valitaribus Se fequacibus cuis ex fer* 
vore fîdei & zelo juftitic , ac pro reformatione 
- ilatus Ecclefiae , 8c général! bono cocius reipubli- 
cx chriftianx , deliberaco coûfilio aflumpfifti fub 
certis modis 8c vils ad laudon divim nomiats 8c 
exaltacionem cacholkae fiidei promovendam , ip« 
{îufque promociom& pioTecucio&inegomtamin 
vita àiÔÀ Botûfacu > qoàm poft ejus obitum apuï 
t>onx memortae Benedi£kufkiPapâfiiXI. piKdecef- 
forem noiVrttn > de eo fublato de nsedio ^apiid nos 
ad pra^fatae Ecclefiar regimen , licet infufficienti^ 
bus mericis , diviaa ^fpofitione vocatos ; dum 
paulo poft nofttz promotioni^ aufpicia L^duni 
Qobifcum pro hu^oimodi ae cerrse fanétar , 8c aliis 
negectis ardiiis pecfofiaiiter conveaifles ; operofîs 
Àudiis 8c inde&ffis follicitudinibus iailitifle. Qua- 
re humilitcr fupplicabas ut cum exhibitionis jul^i- 
ûx in hac patte moroCi protradtio tibi 8c tuis di» 
verfis ex cauCs dirpendiofa foret 8c periculof^ 
i}uamplttiimum:iia negoiio)DKttU}fftto procéderez 



y^t Addîtiom aux Preuves 

ac CTÎïîberc fuper juftîtia pîciiituduicm dîgnarfr* 
mur. 

' Nos autcm & Fratrcs noftri confîdcrantes attcn-. 
tlùs , & infra clauflra pe£boris medicacione fol- 
licita revolventcs quod înfèfta nimis negotii pro-. 
fecucio memoraci unitacis & charitatis anciqus in- 
ter prxfatam Ecclefiam ac te & prlmogcaitorcs 
fuos y regnumquc przdié^um , diviaa facicntc ck- 
mcntia , fcrvatx diutius cffc poffct multipliciter 
dctra€biva , tuii>ativa pacis , impeditiva pra?taâi, 
negotii tcrrx fao^Vae, ac fcandali gcneralis &~ina-'; 
lorum multiplicium produâiva ; ac volentcs tôt, 
& tantis malis & fcandalis , ne in feeetcmpeiH. 
culofe fuccrefcerent , ità prscifis radicibus fuo 
prsrFocarentur in ortu , ex debico pafloralis officii. 
ibIHcitus obviare ; apad te defratrumnoiliorum- 
confilio & ad eotum fupplicacionem in{lantem< 
fklutaribus monitis , patcrnis exhortation) bas & . 
mulca precum inftitimus lenitate , ut pro reveren- 
tia régis reguni , cujus idem Bonifacius vices ge^c . 
in terris , pro honore ecclefiar , ac pro vi^andis 
tantis malis & fcandalis , omifib rigore , acrcje^ 
âis anfra6libus dennnciationum & accufatlônumy 
hu/urmodi prictadbum negotium , cogakionem , 
examitfationem ac toulem dectfionem feu detet" 
minationem eidcm noftro & Ecclefias fupradi^x . 
judicio vel arbitrio , provifiom & di(po(îtioni to- . 
taili tu ipfe relinqueres y ac cum denuntiatoribas . 
èc accuUtoribus prxiibatis , qciod fimiliter rdîn* . 
querent , ordinares ; ita q«od nos & eadcm Eccle* 
ha in negqcio procedamus eodem , difpoaamas > 
^ (latuamus de ipfo , eique finem congnium im- 
ponamus , prout cathoiicge fideiacunirerfalLsÊc* , 
clefiâc flacui & honori conveniens > ac terrar prx-« 
éiâfac hegotid U allas vi^erimus expedire. . ^ 

£t dcmum poft cepeticas ^ iteratas qiiamplaries 

hnjufmodt 



de M» Bu^uy. 4^. 

KufuCnodi noftrarum cxKorutionum & prccum' 
ittllaivtias, ac pctitae & habitjc loiigae dclibcra-r 
«ttoaisinducias, tcvotisnoftris & bcncplacitis in 
•lue parte filiales aftc£bus de abundancia xegalis 
clcmentix pcr effcftum opcris conformante , nos- 
' manfuctudinem regiam ac cxpcrtam in ris potifïi- 
mum dcvotionis & revcrcntiar filialis gratitudi- 
nem picnis in Domino laudibus commendantes ^ 
ac volentes propterea cibi & tuis adverfds future 
pericula paternx foliicicudinis ftudio providere ;, 
omnesfentenciascanonts & hominis & prpcc{Iu$ 
/ufpenfîonum ^ excommunicacionum , incf rdi^o-» 
xum , privacionum , dcpoficiouum , & alios quof-^ 
cumque proceflus juris vel faûi, vcrbo vcl littcris, 
in fcriptis vel fine fcriptis , dircftè vel indireftè ^ 
implicite vel explicité , publicè vel occulté contra. 
te , regnum tuum , denuntiatores & accùfatores 
prxdifbos & prxlatos , barones & alios incolas 
regni ejufdcm quibufcumque prostericis tempori*' 
baS| necnon contra confœderatos , alligatos, fau-* 
tores , adjutoi:es, valitores & fequaces tuos vivos 
•& mottuos , cuiufcumque nationis , pra^emincn- 
tîae , honoris , ordinis , dignitatis aut ftatus cccle« 
iiaflici vclmundani exiftant , etiamfî cardinala- 
tus , archiepifcopali , epifcopali , imperiali vel 
Tegali dignitate prsfulgeant , â temporô motae 
inter pracStum Bonifacium & tedifcordix , vide- 
licet a f^fto Sanârorum omnium , quod fuit anno^ 
Kativitatis dominic^e 1300. citra pcr di£bum Bo- 
nifacium per quoTcumque aliôs in vita vel in morte 
ipfius , audtoritate fua . quibufcumque caufîs vel 
occalîonibus , aut exquifitis coloribus de figmea-* 
tis , quam per prae&tum Benediébum immediatum 
fHÇceiTorem fuum pro fadto vel occaHone capi^os* 
ui« diâi Boni&cii ic eorum qui in conili^u vel 
iaâo captioais ejufdcm , vcl allas captipae if fiqs 



50 jldJithnr au» Preuves 

/juomodolibec contigeruut, rpirituatitcr & tetnpo^ 
lali'.er faâos & habicos>ez cettis &c Icgitimis cau- 
ils ccUxamos , xcv6caxnus , irritaouis , anoulia-* 
juus , caffamus , & ex tanc nulles , cailps & irri- 
'.to&nuntiamuset ccna icijéiuui-& <}c plcnitudioc 
^^oftôUcsc poceilacis : & ii.qmevtscalumma , ma-*^ 
^ cula fwc nota , ex prafads deauntiationibas vd 
^tccufanoDibasaut blafphenius aat quibufcnnique 
contiiineliis , injuriis verbonim vei uûorum > ih 
xhaitis vcl fcriptis , ant qiubufcuniquc libcllis ïà- 
nyy^s , occulcè & publice , ant publicationc eo- 
jrumdcm , vel alias quoqao nsoJo in liicmoratum 
BouifacLumin vita ipfiuS| &.pDft morteni illatis , 
;auc corum aâumptionc vel proiêcutioQc aut eut- 
.pa , ofFenfa vel injuria quarhbet «feu iafamia juris 
?veliaé^i Ubi, pofteritati tuac, deauntiatoribus ^ac^ 
cufatoiibus , prâclàcis , baronibus vel aliis incolis » 
iiecnon coofxderatis , alUgatis , fautoribos, adju- 
toribuSf valicoribusiequaciburqQe prae<iiâis ,,aut 
^iquibus ex cL$ « aot alirs ccm(èmicnttbu9 , man« 
•4aAubus.y vjelxatuiniiabemii}ns » YXYVi .Y^jjiior- 
tuis , ex captione prsedida , aut ex rapina , feu 
^eperditione thcCauïi ^ccle^ae , aut ex afris ^jut'* 
l^urcom^e quat ia-conili^a vd iaâotap(ionis 
orxdiâia? , vti aliis ipiius occafîonc j m prarmitti- 
tur , coDtigerunt , impingi , iûiponi vd imputait 
pofienc in pollcnim, ectamn Âjpponcrétttrvd dicc- 
ffcttn caipttoipfa faâa tiomkie tuô/aiit ttsmiodan; 
te , piDcsrante , vd tatum habeitce , AM^ fiib ve* 
sillo CQo vel inlîeniis arnoorum tuorum ; ^rorfus 
amovemus ^ toUimus , ac omnino lemitcimus fie 
^camus ècc. 

Additponcifexap«>tlolt€a etiatn bènififfûdite a 
fedcteriomnem intkrtiiar maculam c«nfurarum- 
que Rotam , q»a prscfulfes , proccres aiiiquc ob 

ioipaAas ]toAiu€io calumoia^ >^tâ2aiat|imccMi« 

.3 ■ '■ 



^ ^ de M. DfipHj. ' ' jf 

jcrâtioncm , pontificiûjue iKc&urî cxpîlationcim 
«nufli foieut. Sanxit eciam ÇuUlelmum Nogare-* 
Jtum Se ReginAldum Supinum equixes , qui Bonir 
facium cepcrant ejurqaethçfauros rapuerant , vc« 
nia doaatos ^ modo crimen fuTccptis rite pœnis i 
PctroEpifcopo Pr^ncftino, Bcrcngario tit. SS.Ncr 
xci & Achillei , & Stcphano S. Cyriaci in thcrmi» 
Prcfbytcris Cardinalibus imponcndis , cxpiarcnti. 
£c quidem Reginaldo & aliis Catnpatiis qus Cor 
^iis nullas , cum abâot , pœnas ad dcleadam not^ 
xam infligcrc , fcd poftca infli^turum. Nogareto 
veto qui pluries coram memoraâs Cardinalibus 
comparucrit , auditufque fit, ad criminis expiatio<* 
nem imperaretranrmarinamin Saracenos expedii- 
«ionem, quam armis cgrcgic inftrudtus quinquen?- 
aie venente obeat ^ i^c.ab ea nïfx ajb £ccle/ia re^ 
.vocatus abfccdftt^ Dulîoquc puWico muncre un- 
quaoL fuugatux » pÊq6e<>b has pœaas gllius infa^- 
mix Riaciua .a%er/u$ ^enfcjttuc. Datum Pi^vU 
aKal* Junii - Pontifieatus »oM anno IL 

X y I. 

iEeqnite de GuilUume de Nog^r^t *4h Roi 
Philippe le Bel pour le prier d engager le 
Pape Clément P'. d entendre ledit Guil^ 
lanme de Nogaret dans fes moyens de dt^ 
fenfe y tirée des Manulcrits de M. dfi 
Brienne , N. 1^7. page iob. 

î^ nominc Domini noftri Jcfu ChTifli, Amcu^ 
Significat & proponit Regiae Cclfitudim GtiilIcU 
mus de Nogareto miles vcftcr , quod idem GuiU 
lelmus zelo Dei atque fidei catholic^e ardens ad 
iJc£:a£oacm cprpoi'is Chtiili^ videlicet fanâgs 



1 



,à 



51 utJMthns aux Preuves 

nîatrii ïcclëlîae , (cui Bonifacius tune 'Je fâ£l(9 

praeddebic, ciim de jarenôa poflec , co quod dTcr 

latto , non paftor , qni per oftium non intrarat sià 

îpium régîmeo ejas,openbQ$)axtado€lnnamDo« 

jâiâi , teftimonium Domini âd hxc pr^flantibus 

nianifefVè , nccnon^ peifeâos hxreticus <]ai 'dia 

litaerat , kà finaliter ejns pcrycrfa Hioâniia nec 

jfon operibus damnatis deteé^us , qui etiamii pa« 

flor foiflee , depravabac veritacem Domini , ac 

«yas Ecclefîâe -vetitatefn ddiniere propcravit , re-» 

gaum FranCorum,regAuiii i Domino bcncdi^^um, 

cttcrminàre , &ytsê Chrrfti (ervum , ipfîns rcgoî 

Rtîg;^mle§!tiiflhiuitt,incîvilitCT& fînècaufa ,} in 

Riiito fiéeéffitatisatticulo i ubi Ecclefise humilitas 

non prsevalébat , qvo caftt faxu fanétorom Pa-- 

tTtim fegâks fuccum neceâe fait pet exceram 

f oteftatciîl , . .,*.•. . nioraquc modi^ 

<i tetfi^pons, etiaiti uoitl^'dici , crat irieparabile 

periciiluin ^iatara Ugitima frétas auâoritatedi- 

6io Bonifàdo pro r^rivate reftitit cum fidclibi» 

'&: devotisEcclefîx Romanx , q^am diâtisBoiii^ 

fadus captivabat , ipCuni à iBortedefeadensgene* 

rdlis Coucilii judido praefcntandum ,ac corn erga 

^aTitatém gcncranç^rfxta'praèceptum Domini. E& 

•ctiam quod venir paâbr tuilH^t, io fe populumque 

Dei , mantz furiofâ farviebat , quod Papam faccre 

intciidcbat. 

Item prôpoiiît qiiôd beatac mepiorîae Domînus 
•Bencdiftcis proximè défahdhiszclummeum çau- 
famque juftam mci proocffus igoorons , pcr faato* 
tes errorumdi^iBonifacii deccptu$ Contra xae 
Tociofqûe mcos qui in Chrifti nç^otlo. mecum la- 
'borarunt , quos complices appcllavit , ex prardt- 
ôisnos rcos & in excommiinîcationis incidiffe 
Tciitciitiam per formam edi^i , nobis prorfus 
înàuditis I non rôcatis , iiicivilitèr lalva iUn^taB 



matris Ecclefic levetentia nuticiavU , Bc nû% petf 
formâm cdi^ cttsnr'u , uc nos cjus conTp^âut pra;-» 
feataremus pro mentis femcotiâin aiidituri. ScJt 
poil} hufufmoiH 'preccfiTâsaoùti^^ , n^c coram eo 
non potui prxfentate propter ejas deçefium Ql^ 
brevitcr fupervemc ;- ptopcfc <fioà, légitima» (k- 
fcnfîoaes meastAipet- prirnnffis , cor^m vebis uC; 
xneo domino 5c )Uclice'tQmporaU«, ncc non coram 
OfïidaU Pahfieafi , com Sedem vacantem à plu-^ 
rimîs decentus impedkuetitis adiré non poITcm , 
légitimé publicavi« 

Item propomttpiod pf^dvifortgimini fan^^ ma« 
tdsEcciefix de peifima ùai£ktSiwai Pati4sCl^men<* 
tis nunc fummt Pontificis > femper elamavi volent 
ejus (andkitatem adiré ad defeoden^um me légiti- 
mé de prdemii&s ad hoiloKm Dei;> (and^ge matrîs 
Eecle&aB , falutemque conim qui decepti proptec 
ignorantiam jaftkia: canfâc mea: (^andakUntur iii ' 
me in ruanim perniciem animanim ; paratus ,^ d' 
qtfod ab£t<, reperire£ in <|uoquam culpabili; 'de 
prxdii^s,. pomiteotiam redpete faluctrem , ae 
ian^ae ficciedoe humiliter ob<MirQ inandatis: Sod 
dominus fummus Pater ptaedidbus , deccptus igno* 
rantia catifas meae faciem fuam avertit a me , ii^. 
t4nttim qnod caufa mea , immà ChriiH po^iiis 8c 
Sdei rconaneret dereliâayfancibus eomm qui Cunc 
errorum Bonifacii prxdidli fautores^dilacero];» ii| 
divint nùminis iniuriam Se contemptups erayeque 
peticaluoi hixk&x £m£bB Dei , m oftcndeit funir 
parattis. 

Cum igitor^obatiôac» habeam defenfionum 
mearum légitimas in haccauTa &dei» qux proceâii 
temporis poflent.noa efle, meaque imerfît di»^ 
(f^um proceiTum licet xlidlam de juie diôi Domi* 
ni Betïedi^UÂtf itttfn nuotîari » meqae ut innocent 

içoi dctlaciikor^iicmihi impofiûs abfolvi ; CeUL» 

* - • .. • 

— ç-nj 



54 ^dJSttùns MX Tnwoer 

fuioqiieTcf^iacegia in cmra SiÀ tt^eoonSéEQm- 
Conîs vcritans & Ecdciis âciit eft in piopafico, 
fiiiquam non dcbcat tleficere , nuximc oubî qoî 
fidelts TC Aer fam , & horao ligios , nûkique fiden» 
in unto pciictilo (crTaïc tenaniiii , £cac c|^ vo- 
kis & rcgno TcftiefcrvaTi. Cnot'iniuper Mfps ^ 
judiccm meom It '^^""'»"«* , ex dd>ito Joi^iix 

perùncac otâoniail* 

pabilis , pnniar légitimé ,* ftfiin inoocens , iCBeof 
neam abfolutosin fide qns Ckrifio tencnitm , ve- 
Arifque fiibdids & fiddibns maxime c«iiKxa )qIH-« 
tiam fie opprciiïs , vcftram tcqniio dcmenâam or 
tpnd dominnm (nmaum Poatificem aodicntiami 
mihi pcxftah faciac ad proponendom & ad ofien" 
deodom defenfiones mca$ kgiftmas » ut mihi pof^ 
Ct fieri piftitia faper ci» « tam per Sedcm ApoA»* 
liçam , qnàm pet veAiam Magorficeotiam , 91^. 
tenus ad eam pertineie poteft & ddiet« 



X V I I K. 



J^if//& ^ Clément V. far laquelle llcorifent 
qnon continue Us powrfuites faites contre 
la mémoire du Pape Boniface VIII. & 
que f es accufareufs produi/em leurs preu^ 
ves : tîréc de Raynaldas fous Tannée 

1309. Num. 4- 

CLemens £pifcopos« (crvos fervomm Dei ^ 
ad certitndinèm pr^entinm & menioriaii» 
futnrorum , &c. Dudvm. poftquaià divina coope* 
f ante dcmcntia , fbimus ad aptcem fusuni Apo- 
Aolatdsaflumpciy pcimo Lugdnni & dcindePi« 
^avis cum noftta curia lefidentes , eharïffimtisin 
Cliiiilo filittsnoftcr Philippos Rcz fraocociim Ur 



de M. Duf^up %i 

laftfis , téOf ut cx«ilimus& ipfe promcbat , fidci 
orthodoxx Ôc devoctûiiis accciiûis , .cJ^cdenrijnd 
Ecclcfiae ûzmi pluximdm cxpedire , nos cu^i ni/* 
Aanda requiiîvit , & id ipfamjdUeâ:! filii , «ébilc^ 
viiri , LudoWcusnatus cUrx memocias ^Philippi 
Rcgis Francomm , Ebrgiceûfis , Guido 5ahdi5 
Pauli , Se Joanncs Drocenfit , comités , ac Guil-^ 
Iclmus de Piafîaiio miles , qui contra Boai&ctom 
Papam V£II. praedeccfTo^em noûrom , oucnt 
dicebanc in labc pravitacis hœi'eticx decefCfle » 
crimen kserefeos fe velle imponete, &adiUuii 
probandum rufiicietites probadoncs habere , iilaC 

Îue coram nobis velle proponeie aiTerebanc ^ M» 
ularunt inflanter qnod ipits TÎddicet nobilibus 
bentgnam audientiam-cxhibeiites , ad rectpiendft^ 
ytomioaesliui uûitodi>inaxiûriainqiiedamnandam 
«jufdem deRtnébi , jufttctâ pr«viâ procedcre cora-* 
remus. NosTeco > quaxnvi^de ip(b quod de<n> 
thodoxis paremibus , 8c catholica patria trahen$ 
origiiiom , ac in curia Romana pro majori parte 
temporis vicx Cux nutiiciisexticit , ac cutn^ Marti- 
fto , dum in Frandas , ac Adriano dum in Ancj^Uae 
rcgnis, prxdcccfforibus noftris Romanis Pontifici- 
bus , legationis oâicto fiingerentu^r; 'fucce/Iiv^is 
temporibus, quafi coiititluo converiàaiS', Can-* 
çellarix olficiumexcrcuit cum iis Se fubrequentct 
in didà Curia Romana , in*qua prius exercuerat 
advocationis officium , ad officium Notatiati^s 
primo, deindead honoremCardinalatûs S. R. Ec* 
clcfîx , & demûm in fummum Pontifîcem afTutn- 
tus extitit , qui ad honorcm Dei Se roborationern 
Se hsereticoru'n exterminium multas edidit fan-* 
d^iones , in ^pr^cdicatione divinâ , officia exer- 
cendo in prazfata Curia , etiam extra eam > cum 
in diâris regnis Francise Se Anglio* , cumaliis 
diveriis muudi paaibus^aQiequam fummus Pp^i* 

c iiij 



<^^ ^Mittonî AUX Vhuves 

fex e!i2{;XC(Qi^jCum vîrîsaiidionutis cxîâiûe catRo^. 
licis&ccdefiaflicis convcr(àtas> aliÀsctiam catho^ 
licus apparebac,coininBmter (cmpa: vixit,praê(liéla 
Tcritate fubniti nallatcnascrcderenms.Quiacaxnca 
.cciqicn baercfcos, qaodeftincer caetera crimina 
plus cxecrabilc ac horrcndum , magtfqne detefla^ 
Sîltrac damnofum , contra diâatn prardeccflbren» 
€»ppoficain-di(fiinnIantcrindifcuiruin ncgiigi noa 
4cbd>at ; ad praefaci Rcgis alionimque nobilianv 
^aediâorum inftantiam » & ne infacrotanâa Rtv 
siana Ecclefta > quae matei efV cun^orum CkriiH 
fidclium & magiftra , quzque con^s tribnit ca-« 
tholics rcligionis nonnam , vcramquc do£tri« 
nam fidci ortliodoxx videamar ncgligcre quod 
. în altis débet dirae cenftirx aceibiute damoari : 
ëum adhac cum prxdiûa Caria Piftavis eflenuis, 
m prarfatis oppofitoribtis de fratrom noftmnmv 
coofilio , audicatiam dnximas conccdendam » ils 
primam diem )iiridtcam , poft fefhitn Parificaiio* 
ois B. MarixVirginispx^ximuin jaxn tranfadtum , 
ad compaiendom coram nobis Avenione, fit 
^uantvai ac proat eflct de jure in tpfô nc^oticy 
pjDOcedcndiliD > pto perempcorio ternûno (îgnan^ 
ces , êcc |l€bini Avcnionc in domtbns Fratrom. 
Pnrdic4tt>niiii , videlicec in anla inferiori » qua 
confiftoria pablica tcnemos , Idibus Septcmbns ^ 
Poaii^tîis anno iV • 



de M. DnpiMy. 57 



XIX.'- ' » 

^0e de Clément V- far laqueïté il donné 
' pouvoir a^x Çomrnji^aires nommez, dans 
t affaire de Bonifie Vlll* J^lcouter Us 
. . dtpofitions des té^irn , & de les rédiger 
t par éerif, pourférpir d'infiftiSiion à cé 
"' Procès, tirée de Raynaldus fous lannéè 
, 131P. N.37* . • , , 

CLem EM$ t &c. venera{>ilil>us ^atribus îCaavr 
(îo Archiepifcopo Xbebano^ Yict^rio noftr^ 
iiiyrbç>J.a<:bbo Avemonçaifi:> jSç. Altigjcado Vir* 
'ccntiiioèpiTcopis , & 4^^câis fflUs Btrtrancto Ab4 
]bati Monafterii Moqtis Albanie & fratrl Vicali de 
JFurno oriinis Mmoram ^Magijllro iaTheologu 
ICaturccnfis & Vafktcnfis Diœccfiim ^acMagiur^ 
Gâmeiio de Pergama laicoin Romai^ Cuti^^ 
*Advocato , faîticem & apoâioUcamkendifkionenu 
, In NEGOTio faner cximmc baeferepsmoto coi^^ 
tra ^uoiidamBbnâr^damPâpamVIXI p^r^dccfflb* 
jçm no(lrum,(|U9d vcrtitur coram.nobis.noiinuUjr 
.tum ab }d$ <|ui ad.pppo/îticmem 6c profcciutohen» 
di^i criminis contra eum, quam a^ iisr <juiadip-> 
fiusBomfacii defcnîlonem coram nailra &fratniix| 
iio^roruxn pxacfèntiâ cpmparucronc^jcopofîca fun^ 
vcrbotends êc i» fcriptisi Et licct fupct ii$ cof^er» 
^ç coiBpàrcntes» nec eotup].ali<|Uem adbuc d^xé* 
.rimus adiufendos , nccctiam repcllendosî cc|¥iil?* 
deranisç tamcii quod hoin judrcis cft^ utïalvA Ce 
ïçrum probaiLo', & ue p^rcat prpbationum copia 
fio vcid rc : àc noiçntçs' <|uod pr9|):ter moias (Jviû& 



j8 Additions a$ti6 Preuves 

' ex alîcgaiioîiîbus & cxccgtîonîbusîilnc înjc pcï 
comparcQCes prsefatos oppoilds incidunt , & incw 
Uete poffcQt , piobatîonu^i depcriiet copia vel fa-* 
cultas ; tcftes , de quoram timetar abfentia feu 
mofte , utpdtcfeocs , valetttdiaaxios , infirmitate 
deccncos , tel abfutaros abfentia diutuma , & ils 
fimiies , qui commode haberi poterunt , qùa:Aionc 
dcpraedt^is pro bppofîtionc & defen£one Lu{af- 
modi , ut pnemitticur , compaxentibvs admittien*- 
dis rcl enam repdleodis cocam- nobts , pcftdenre 
fupec et^dem ncgotio > £x noilro tecipieiidos oEà-* 
cip duximus decernendum. 

Quia vero nonnulli viri cathotici afTerentes Se 
ctiam jaramcnto taftis facrofanÛis EvangcKis pcr 
tes coram vcnerâbili fratrc rioftro Pètro Epifcop)> 
Pcncftiîno de mandate nofttorccipientç, prseftito^ 
ficutex parte ipfios^pifcpjrtPeficftrini acèepimus» 
affitmantes fc crcdert quod iti Urbe , Lomfcrdiap, 
Tufcix & Campanlîç parttbos , ac in circumvicir 
ftislocî$,teftcsfunt conditionis btijaûûodi» pér 
quos articuli in dido nqgotiotraditr & per nos rc- 
cepti, vel eornn^ anqaiprcA^ari poterunt , no- 
Irifcum rcpctita inftaniîâ wppHctfunt mt icf^esipt- 
fi>s in illis ^artibus pcr.âlitpiàspcrfonâsidoncas 
irccipi maiidarttrfas. Mo5 volctttfcs, pront dcbcnra!?^ 
ytnguiûs probationîbUsfupcrVèrftre, acdc cfrcumf. 
ipcdlionc veftrà ac fidehtaie prd)ata plenam in 
Domino fiduciam obtincnt^s & fperantes qnod ca. 
qux vcftrx induftri* committuntur, curabitis exe* 
qui fidelitcr & prudcnter ; difcretioni vcftrae pet 
apofVolica refcripta mahdamus , <jûâtenu»'ad Ur- 
"bcOT '&• prîtes pracdi^bâs pcrronàlitet accedcntes » 
telles conditionis prsefâtaè , ' qui 'coram vobis pet 
quofcumque YifôS catholicôs fuerint nominati *, 
prius tamcn fummariè pcr jtîratnéntum nominan- 

tjMffi corumdcitt , - aut pcx afpcftum corporum t(&f 



^ de M* Dtipuyé 5^ 

lKtiil:ilprorum , feu alias pcr aoa folemiidm ioda^ 
ginem âclcfa£èa quod telles ipli prasii^i flati)& 
& conditioQÎseiiiîant ; fuper articuUsquos vobis 
(ub bulla noftra mittimus , interclufos, recepco« 
& approba(Gk$ a oobis , fecretè rcciperc cotttcis;* 
in praefencia dileâorom filiomm Magifboniai 
Joannis de Rhegio Camerae nodrae Ciehci , 
êc Imberti Vezzellani Clerici BicerrcnCis , No- 
tarioram publicomm , quos ad ceflium ptxài^ 
ikovam acceftatioiies feu difpoiitiaaes redigendas 
in fcHptis teaore pi%rentium deputamus ; & vos 
ctiam altos duos fidbles & idoneos , de quibusex-^ 
pedtrc ridebitis , ji^ta qualitacem negotii députe-* 
tis. Et Afoifao pcxdiâ:i vcl alîquis ex ipfis Nota>» 
fiis eilent impedimenta cananico pr^editi , 
cxantinâûoiii di^barum teftium interefle non 
poffënt s totidem qiicifcpcrant impediû , loco 
itioiam Aibrogantes , fideliterexaminaie curetis , 
& attcftationcs feu depoTitiones iprojrum per eof-* 
^emNocanos fideUterinrçfiptUreda^las «^flgnia. 
èKKum Êgaata» > aiQ yeflris ligillis incluras nobi^^ 
ftudeatts ^ai&tocya^ dcsfttnace. 
: Tefies ancem' qû fueritit ndmÎBati » fî gratia y 
jodio Tei rimore fàitr^x^jcint rematt tej)!imoniuia 
,pcxhibere\; n^cncm âc emncs & fifigulostam cle-r 
licos qi»im léko^t rcligiofos vçi feçuUres , cn^ 
fttCcitmque praétentaentix , dignifatis^ ôatûs , ort 
lUnis vel conditionis cxiftetenr , etiaoïA CardijiaT 
Jatds rd Ponûfieatiis pxcfulgeantdigmcatje^ qyî 
-prae&ti^^ tefiibtts , wl alicur eo$qmdeni^.i aut alii , 
âMtalusocca^fioaeteiliâcatioms atit depoiltiotuf^ 
ipforum, in pcr&nis vel boiiis trapedtmemus» 
aliquod prieûare > Tel meleftiam inferse pr^lfur 
lièrent publicà vel occukè , auc çonCsn^ireQfr 
quod impedtmentum hujuGnçdi vel- ifstoléâia^ inr 
ia.&£i:.etiiE |. vcl (bjEcat ad ïiqç Qoçm^ii.^^i.&iuxx. 



io jiiditlom auxPreuvet 

confilîam tcI Fairotem pcr Te tcI allum , fêa aliof» 
4ireâè vei indiredè » quod ab huinfinodi impe-« 
dimcQto y molcftia , ope, auxilio , coaûXio & £i« 
Yore piorfus abAincaot & iiefiihmc , pcr cenfiuam 
ccdcimfticain appellatione poftpo£ta , fuper qpo 
pienani vobis aaàoritate prarioitium potcûatom 
concedimus , compcUatis : non obftantibus , fi 
aliqmbus clericis tel la ici s, idigiofis tcI iccula> 
hbos cu/ufcumque ordinîs , condicionis , ùzxûs 
aat prxemincBtiae vcldignitatisextftant, ctiamfi 
Carninalatûs rel Pontificatus honorepcarfolgeantr 
commttnitcr & divifim à przfata fit Sede concef^ 
fum quod interdtci , fuTpendi vel excoHummican 
non po(Gnt per Ittteras âpoftolicas , non facicntes 
j>lenani & expreffam ac de verbo ad verbum de 
mdulto hujuunodi mentîonem. Nos enim omoem 
promiflionem , 8c oblig^ooem faâas , ac jara- 
joentum prxÀîtiim fub qaibafcumque modo ^ 
ferma vel ezprefCone veiborum , per quofcumqac 
dericos vel laïcos , religtofos vel feculares , co- 
jafcunique ordinis , conditionis . vel ftatés » aat 
pnteminentiae vel dtgoitacis exiûanc , de non d&r 
pottcndo vel perhibendo teftimoniom veritad in 
«cgotio rupradi£h> > etiamfi , m prauniflum eft~^ 
CardtnaUtusaat Poatifîcatu4 honore pcarfiilgeant^ 
£cttcaliis , fie & tiunc eadem atlâohtate apofto> 
hcâ cafTamits , irritamus , & vacnamos , & eciam 
xevocamus & jàramentum hujàdnodi relaxamus , 
9c nullam obtinere decemimùs robon s finnitatem • 
' Caecerum ut teilium pncdi6toittfn pericnlis effib- 
tadds occunator , ac cautiûs ic Itbcrids-ptoccda'- 
nirin negotio'fupradîâo , nomina & attcftationes. 
i^ depOHtiones teftium eorufkidem pcr vos & no* 
tarios TupradiiElos Aib excommontcationis pana^» 
^nam Vosi & ipfos ex hyjufmodi violatione (ecreti 
tiKmrer^deccriiiinus ipfe £&âo, fccicto habcâ 



'de M. Dupuy. ifi 

âtqae teneri volmnas > nec alicui patefieri al>f(q[uc 
nof^JTO & apoftplicae Sedis mandato vel licencia 
^ Tpcôalt. Mandamusinfuper quod per litteras n«- 
ftras harum feriem continences, nobis fcribere fta- 
âcatis quanta fit fides mcmoracis tçftibusadkîbea- 
da ; quodqoe ta , f rater Avenioneofis Epifcope , 
i^cl vosfitti Abbas , & frater Vitalîs , vel duo vc* 
ftrum unà vobifcum frater Archiepifcopc & Vi- 
centine Epifcope , ac filî Grimcrie , vel duobus vel 
uno veftmm prxmifla omnia exequi fludeatis* 
Datum Avenione > z. Kal. Junii/Pontificatûs no« 
ilrianao V. 



'Pièces cirées du fécond volume des Mar 
nufcrits de M» deBricnne* 

Lef BhIUs . expédiées enfuite du Jugement 
rendu parle Pape Clément V* a^té des 
Cardinaux fes confrères ,fur tous les Pr$^. 
tes & différends 

^ d*cntrc 

Jf^e Roi Philippe le Bel intervenant tàntpêur 
les autres Rois & Potentats de la Chri'^ 
tient é fes adherans, quenfon propre dr 
prive nom , & comme un vrai champion 
de la foi & difenfeur de CEglife : ^n Z^- 
queHe qualité H dv'oït requirla convoca^ 
tiond^un Concile gênerai;, pour y faire 
vuider les appellations & autres inftance^ 




et jfdditUns AUX frewViS 

f armes Cêntrclcf tu Pdfe B^nifacst^IIL 
de [on vivant prévenu de crimes £intru* - 

fien j Jthtrepes de dherfes efpeces & dCau^ \ 

très aUiws detefiables & de femicieux 

, exemple, dont C itat de Uf 91 & de CEgU- ! 

fe anroit été en d^enger de raine v aux fins 
^H il y fait pourvu a un vrai & légitime ^ 

; FaficHr. 

Enfemhle flufieurs f rinces , entre tef^ 

guets font nommez. LonisComte d^Evreux: 
• défunt , Jean Comte de Dreux ^ Gny 

Comte de Saint^Pol , & autres grands 
. ferfonnages tant ecclefîafiiques que laies ^ 

qui s'étoient rendus dénonciateurs defdiis 

crimes & infiigateurs » i" une part ^ 

Et ceux qui /étaient offerts à ta defènfe de 
la mémoire dudit Boniface ,foutenant au 
contraire ledit Seigneur Roi ( mu plutôt de 
haine que de charité & de zèle de la foi 
& de ta ju^ice y avoir calommeufement 
procuré telles dénonciations , & lefacrile^ 
ge commis en la capture dudit Boniface 
pat aucuns défaits dénonciateurs f es ennc" 
mis capitaux > infiftans aux fins de non'- 
recevoir, d'autre. 

Aufqttds il étoic repliqnié àc Is pan do Roî 
'^n^il y avûit ptecédë avec tout le reipeâ: fshal , 
^«mc envers celui ^u'il toaoit en lieu de gjue, & ^ 



• de M. DiipHj» Sff 

âe qui il ciaiîgnoit de roir^ volontSers aurait coit'< 
vert les hontes de fba propre manteau : jafqu^à ccr 
^B*en étant publiqnetoent requis eu CouPaLrleinent 
oc Paris 9 ai préfcnce de fes Prélats» Barons, Cha** 
pitres y CouvenS, Collèges, Comrmunautez ic 
Villes de Son Royansne , ne pouvant plus di/Iimu* 
1er fans fcandale èc o&nfe de Dieu , pour la de* 
i^arge de fa oonfctenee ,il fât C(>Rcraint ( de leur 
ia vis Se des Maftres eu TKcologie & ProfeiTeors es 
Wlrotts^ aotrtsPeifônnages de divers Royaumes! 
d*ontreprendre l^afiatre , 8k d'envoyer vers ledit 
fiomiace Guillaume de Nogaret Chevalier ,^ fit 
«iiisres(cs Anobaffadeurs , pour lui notifier feule- 
jnent lefciites dénonciations , de requérir la con** 
^ifldCâtion d\in Cohdie général! Que iî Tes Amlxif^ 
£ildeiirsavc4etic excédé leur pouvoir, S: commfii^ 
9iKU!ae a^on illicite en la capture d'ibelui Foni^ 
face Se aggtciCon de (a mailbn , il lui en avoit 
gTaBdémem deplû fit l'avolt toujours defavoué;. 
Que d'ailleurs leGites dénonciations étoient d^ 
Jnngtems antérieures à toutes les ofienfès &c cau^ 
ftsd^ntinitiesproporées contre lefdits déuoncia» 
tcurs. ; 

Sur quoi après de-longues ràurlintes it proce» 

, dures faites tant ptrdevant ledit BoaiÊœe avanr 

ion décès , que pardcfv'ant le F^pe Benoît X f . fotr 

fuccdfeur , Se en&n pardevant ledit Pape Clemenr 

y. tandis qu'il étoit â Lyon & à Poitiers ; 

Et fous des proteâations de ia Sainteté , qu^elle* 

fk^eâtendéit -admettre celles dénonciations fi cer 

n'cft fi Se eit tant qu'elles pouvoicnt être admiffi- 

< \Âci confît des Souverains Pbnri£es vivans ou de- 

: <cedeï« Av^it pa(fisr oatre , fadite Sainteté ayan» 

. faitdâe inqoiution d'ofllîce furies motifs Se bo» 

zele^defiiics Seigtieurs Roi Se dénonciateurs , lesF 

' tkclar« jkac prtal^l^^iLtmts de toutacalomoiect» 



i^4- Jtdditioni ditx Preuve f 

leurs'poQtfmics > & y avoir procédé câ Sàcetlcé 
"d'un bon Se ju&c zèle à la .foi catholique. 
> fit depuis oui ledit OuiUaume de Nc»;aret (per^ 
l&nnellement comparant en plein Conmloîre J foc 
U relation de fen AmbafTade .& refhriâion des 
mandemens du Xoi à la feule notification defdites 
dénonciations , êc rcquifitions du Concile gcnecal 
{sH^uel ledit Bonifiée ttHtfiùtnis en ce çss-là) & 
lùrledq>laifirqu^UsâToient eu de ce qui s'étoif 
paiTé au pillage du tre(br de rEglife & en la cap* 
titre dudit Boniface , à qui il avoit garanti U vie* 
tant s'en faut qu'il eut rien attenté d illicite conti^ 
lui , & qui ne tut dans les termes du droit de d'une 
îuftedétenfe. 

. Sadite Sainteté fuâifammeùt indruite par Udice 
.coofefSon & autres preuves ,. de l'innocence dudir 
5eigtteut Koi y le déclare innocent & incoupablc 
"^ ,ile(4ites capture i aggrcf&on 8c pillage. 
. finalement* furrofErefaitedelàpartdeceaz 
,qui défendent la mémoire dudit Boniracc » de re-- 
mettre l'aifalre â la connoifTance Se difpofitioa 
cntieredc.faditc Saintetés de l'£glifc» Se fur le 
confentement pareillement prête tant de la part 
dudit Seigneur Rcn pour lut &:'^ûr toUsl«sregQt- 
Coles.de la France [ qui s'y laiita portera lln^ii- 
le ptiere de fa Sainteté pour, le bien de là pj(ix Se 
accélération dufccours de la Terre fainte> Se pout 
plus facile entretien des anciens trâitex Se coo- 
fédérations des ifaints Pères avec les Rois def ran* 
ce ], que de la part dcQits denonciatQQrs à con- 
duits par ledit Seigneur Roi , 
- Saditc Sainteté caffe 5c révoque toute» fenten- 
€cs , conftitutions Se déclarations nçp comprifcs 
au fixiémc livre des Dccretâlcs » en tant qu^dles 
pcqvcai porter préjudice 4 l'hoouçur , aux droits 
4c. liber tcz dudit Roi , de rparAyAume & des ic? > 



-» s 



de M" Dupuy. €$ 

gliîèôtes dëiionciaieurs & >a4heratis [ excepte:^ 
3cux rcfcrvcz fous certaines modifications]. £a-, 
femblc toutes revocations & fufpcnfions de privi- 
lèges , toutes excommunications , interdits, pri-' 
VationSt dépofitions, 3c tous autres procès de 
fait & de droit , tant contre ledit Seigneur Roi ^ 
fes enfans , fes frères , &: le royaume de France ,, 
états , droits & libériez d'icclui , que contre lef- 
dits dénonciateurs , Prélats y Barons & autres re« 
gntcoles , pour raifon defdites dénonciations > ap^ 
pellations , requifitions d*unc convocation der 
Concile gênerai , blafphcmes, injures , capture de 
la perfonne , aggrelHon & invafîon de la maifoii 
dudit Boniface , & difGpation dudit trcfor de TE* 
glife , & autres dépendances du fait d'Anagnia , 
CM du différend que ledit Boniface avoit eu contre 
ledit Seigneur Roi & fes adherans , vivans de tré* 
paflez. 

^ Faits tant par ledit Boniface , que par ledit Bc:« 
noît fon fuccelTcar y depuis la TouiTaints 1300» 
cnça. 

* Abolit en outre toute la tache de calomnie âc 
note d'infamie , qui pour raifon defdits cas pou« 
roic être imputée au Roi , à fa poflerité & aufdits' 
dénonciateurs , Prélats , Barons & autres. 

Les décharge de toutes amendes & condamna- 
tions ; encore même qu'on lqppo(àt ladite captu-^ 
xe avoir été faite au nom & du msndem^t audit 

5 tireur Râi &fis adherans , ou fous fa bannigre 

6 enfeigne de fes armoiries i dont pour cauteîè il 
lui fait remiiHon & quittance, Se audit Royaume, 
<}énonciate.u];s & autres ; les remettant & refli- 
tuant en tant que debcfoin , en leur pren^icr état » 
1 ce qu'ils ne puiflent à l'avenir en être notez. 

Enjoint i toutes perfpnnes de (upprimer ic ter 
jdçsR^^ift^cs 6c lieux fublic^oa frirez putes le« 



pièces Judit procès , avec inhibition d'en reteiiîf 
copie , &peine<l'cxcoainianicatiou £ dans qoatrcC 
mois de leur notice & faculté à ce foire , ils ne l'ac- 
compIiiTent. 

Le tout fans préjudice de la vérité de Tafïkire 
principale & de la pourfuite oui fe pourcMt fiire 
d'office, à laauelle il n'entend avoir touche par 
IbCdices inquiutioiiy dedatatioffs & prononcia- 



tions. 



Etfauf de procéder a l'avenir [ s'il y avoit lieu 
de le faire d'office] à Taudicion & exaoïen des té« 
shoins & dénonciatenrs qui (m pouroicntpréfencer. 
^ y être recevables contre ledit Eoniface & fa 
mémoire. Enfemble les défenfes & ezceptioos le^ 
gicimcs» s'il y en avoit i proposer ^orvâqu'eile» 
ne touchent ledit Setgoeur Roi, (es çnCians» Ce» 
frères ., Ton Royaume & les dénonciateurs rufdits* 
Sans toutefois comprendre en ladite abolition & 
xcmiffion fous le nom d'adhcrans ou autrement 
ledit Guillaume deNogarec,ni Sciarra Coiumna , 
lii les citoyens d'Anagnia' , ni quelques autres par* 
ticuliers y dénommez fpcciaicment , tant dudit 
lieu d'Anagnia que d'ailleurs , aufquels fadite 
Sainteté entend pourvoir de remède convenable 
par autre voie. Fait en Avignon le x7. Avril 131U1 



««■■«i 



Extrait de Félix Ofins Troftffeur de Fa-- 
dpiie ^ ondefes Remarc/ues/urrUlfioire 
éHgufte de rèmperenr Henri KIL d^ Ai^ 

\ bertin Muffatas , imprime a Kenife «r 

"TJÀGBiîj. cotumna i. Acdcmumin appara- 
jL ^ ipfo folcmni quo^fè in Vrbc toti tcn:arafl% 



de M. DupHy. df 

.(Ttl>i rpe^lândum obculic cempore Jubilxi : primo 
die (iquidem benediâionem in pontifîcalibus pO' 
puiis impertitum ; fecundo in impcriali habltu & 
infiilâ Caffarxa redcmicum apparuiffe , ddatoquc 
per fe nndato eladio , cbra & clata yocc tcflatum 
icrtur ; Eca dm gUdU hie ; câ me de rc doccnti- 
bus Paralipomenis Vefpergeniîs in Alberto Rom»- 

' Re^e , necLioa Alberto Krantzio ex ejufdein libres 

' t. Sitonix y cap» 3^. 
' Pag. rç8. col. 1. Scripfît etiam de rcbus inibi! 
rontra fe geftis Bonifacius ils in lirteris quas ad 
CalUce Prseiatos dcdit , edtditque Hocfenius ini 
Theobaido dcBirro , cap- 3&. & his pUnè Verbis, 
quibus m promptir paucis , fraudarf nodra qui le-^ 
gcrint y non deben!ius. Scîoitis quidem multorum 
f^Iacionefidefimn , ticc Utet Apoftolicae Scdi , quo? 
9c quanta fuerint in eaxiem concioue narrata , 8c 
maxime quaeBelial Pecrcs deFlotte, fcinividcns Bû 
etiam totaliter cxcQecatu5,& qaidem alîi prardica^ 
yerint, fangainem (itientes cKri(liani,qai charidî^ 
mum Philippttm Francotum Rc?em illuflremi 
traherenituntur in derium / pro dolor ! propin^ 
quum , cum tanta chriftianttatis rublimitaser-^ 

< loneo diTcatu fubmergitur , &:c. 

Pag. 1^0. ^ \6i, Adcrat forte tani in Galliis 
Stephanits Columna » quem unà cum univerGi 
gente [ ut verbis Pctrarcnac utarlib. Rerum mC"* 
morand. fecundo] duobus lufbris vagum egeratao 
toto orbe difperfuni , fulmioans de terris , U ad 
cxemplum Tonantts attherei j cujus vices gçre* 
bat; edid^is minacibtts inton^ns. Iscognito Régis 
âdverrUsBonifaciumodîo, ad eum fe eontalit» 
Ifamaniterquejfufceptus confitium hoilis capiendr 
tdedit. Mittitur iHico rei confîçieiidae gratiâ^CuiU 
felmus nomine Nogaretus , câlliditate 8c ^ùvlÛX 

^arftââs ^ usa cum Mufciato Franccfio Floceniino 



g% ^JMfîom dkx Treuvet 

cive^ Dânitic Bc ciTdcm littcrx ad Men^trid^ 

Kcgts, u( i^oanniin.pecttnûe ad regia negoÛA 

pcterenc , illis oomecarecur. CoRfederc piimiina 

régit miniftii Staggtar , qQod erat Mufôati caftel' 

lam in Hecniria , illicqne pet occuitos mincio^i ,. 

fpecie pacts inter Pulchnim Bi Boaifacium lerca- - 

cCe yConfurationem clâm alibi dccxetam in ign»« 

xum mali Pontificcm promovere , fedulo corcup^ 

tis multo auro Ceccano & Suppiao procerifanis ,e£ 

ipfiique Ana^nîenfium utbè Ma({ei poteatts. vin li« 

behs, aliifqve nobiliutis prxcipuae Gibdliois* 

ïama eft Cardinales aliqaoc faàionis ejaClcm * 

conjurationi s liu jufmodi panicipes exciti (Te. I nde 

Dux coD}iiratorum Sarra Coiomna mendb Septem* * 

bh anni 1303. équités nuoKto treceatos & pedi- - 

mm cohortes aliquot fmamosune Anagoiam du* 

sic y ubt tam Pontifex uoa cnm Curia confidebat., ' 

Occupatoi urbs ftacim » difcnmcur cum vcziUis' 

Pulclui , iftiquc vita» mors coatrâ Pontifîci paf** 

^fim ab omnibas aoclamatur. Ingratiffimus Ana-- 

gni2 pQpalusrebellioncro fecutus & vezilla RcgtSî' 

yelut amens , & ipfe Pon.ificis hoftibus Te cbn*- 

^unzit. Capitur pnmo repentino impecu Bonî|àcir 

Regta » quidptamâifpicante nemine , ncmine re« 

£ftente. Hic Pontifex ad rumorem primum >Carv 

dinalibus ac mioîflris dilapfis metu > fe mortaum 

illico 'udicavit. At- enim colleâo fpiricu ytr in 

emni calamiute fc ipfo major ; Huandâ^têidem. , 

inqutt ifsciMm eft ut , quod Jeju Cbriftù contîgk ; 

ffêdstûni ûMpiÀr » ^ in manui inimicwttm md^ci-^ 

d^um ^ttUéir ^ fixum eft émèmê fie êmnin^ mûri 

utPdipMmdeeet. His ^^h pontificiom omoem 

omatum aflumic , foliam (àcruminfidec , coaiu^ 

ratos expeélat. A Sarra comprchenfus eft. Noga- 

/eto illudenti ac minicanû te illum in Oalliam 

nxiiTurum ^ ut Lugduniift Syoodo Pauum Pontir! 



de M. Dnpuy» O 

fcîâ (Jîgnîtatc ïpoltarctur /confîantîlïïmî' rdpbn- 
dit : PjttienterferumqttidqHid imm egerinf ^ata^ 
rini. Patarini vox Kxrcticum hominem fîgnifîca* 
l^at ^ cujus criminis rcus Nogarcti avus ignc crc- 
Tnatus fucrac. Illo refponfo GiîiUelnii fcrocia con- 
cidit. Tridui fpatio iu poccftatc hoftium cuflodia 
fub honefta fuit , qui praed« intcnti fàc habucrc 
thefauros ab illo congcftos abripcrc , nccci mal£ 
•practcrcaquippiam intulcrc,non pcrmittcntibus fu- 

feris Vicarium Chrifti gravioribus infuriis violari. 
nterim Anagnim dtvinitûs excitati , & qui iQçer<« 
rupti crant , mifcrationc moti , & qui cùm liofto 
fcnfcrant , poenitcntia fubcûntc , mctu qtfoquc de- 
idccoris & infamiae pcrcuflî , né Romanorum Pon- 
tifîccm , civcmqucfuumpublicoconfenfu prodi« 
^iflc dicercntur , arma- capiunt , totaque; prodi* 
•tores inquirciitcs urbc , ViveU , claittant , P^«//- 
ftx; moriantur hojhs : muhifque eorum caefîsy 
incerceptismultis, Sarratn cum focîis Anagnia pel* 
lune ; Pontificem , mâgna prsdae pane recepta , 
priftinac libertaii rcddiint.Hinc ille rcgrcffus haud 
multo poftRomam,dum vindi£ta modos|altids in- 
vellig^c , àdverfusPhilippuni & conjuratos Con« 
«iliurtr parât, injuriât (îbi 5é£cc!e(îac illâtae con- 
'tumcliam^ravitfenc ulturus , anirtii mcèrorc ex 
ingenti caUmicatis vt concepto , in granffimàm 
eegritudincm incidix , qaâ per plures dicï'crucia- 
tus , manufque fibî vifus arrodere , migra vit è 
Vita Vaticanisin xdibus, iv. idus Oâtx)briiS , falu- 
tis anno 1303. actatis %6, Pontifîçuûsanno VIII. . 
menfe ix. die xvii. qaintâ vero & crigefiibâ pofl 
^ tàntam acceptam calamitatem. 

Pag. 1^1.- col; 1. Fcruntiir ad h«c cotijurati , 

'ôccupi ta Anagnia , non tam mottem Pbntifici ac- 

, 'CiamafTe , quam Pontificatu maximo ut abirct , 

'^ttemadmoaùm eodem abirecoegerat Celeftinuix^ 



70 Mditions MX T rem)es ^ 

id li«c tero Pontifcx , P^ ià fnBumm 9^ mmi^ 
n^iquodFMf04^t,& PMf^mmcuÈeret.Mr 
«ondiffc ; quin audaûcr vitam ipûm tis vcfbis , 
in €0put . #11 ^ir/i«» , cttnftis difcnmimbus ob|c- 
^dc. Narm hacc Bochdku ia ootis dccrctorua 

Ecclefiae GalllçanaB. ^ ^ 

Pâ«. 1^4. col- ». Cxtcium , aux Icricms dç 
«•ne Bomfacii Ccripfit , pUac flagularia iiint ^ 
<iim ncsnpe Pontificcm , cum fibi vim rnfcm cet- 
jomt à I^polconc de Caftcllo Sarrx Columnii 
aace , pcrquam , vdlct nolkt ,C(^crctiir Sairaa 
4pfiiia «c Columncofcs icliquos diris umcios 
iexdkere , aut ccno cernas fcirct.adcmptam fibi 
fecniatem omnem adcnndi Latcrancnion zdco^ 
^uam voto falutis fux apiiffimam judicarct , ia 
«dco Maedpiicin mfaniam ddapfiun clic , lat Se 
ÛU miQWl» cxtxcma corroferit , & fiircnii finulis 
iQTOCato d«»oiic , capitcquc pancii frcqucntcr 
aiifo , intec iKonim & ftramcn obicm Uifiocaxus. 
Hcciiie tmn yWcns , & pluia quibus non invitus 
PArco;facereiqiie diaisiUiuscx pane fidcm,quod 
^rgentincnfis fenpfit . Boi^di^ciMm fcikcet vet 

tSim inaimdcm iUnd, Jntrsvaut vmlfes , 
\^t mt l0ù . mêrtutn #/ i*/ r«tfV „. nifi apcrto B<^ 

gùfcdi I»olchro apc«a« «»¥^ *^3^, ^^^ "ÎT 
Mrnmiadco&incoiiiTCiim» miniUoManaa 
p^cxircma dcfidcrarctiir ; maaus veraadco ex- 
i^iantcs ec ri vidx fmfquc cum dipus ononibus 
Mllibi vi«ians , ut iniis vd tum appaicxent vcn« 
îofeac ncfvipeilc le cania»sadopcai.luiicmpc 
fe rem iliam Éabuiffc doceni cjus apenioms AdUt 
oiMc Bïovittscdiditadannum IJ03. 

Pac i^. coL ji.Q5o4attiBCt ad CaUiainm Rc- 
ottrT rcddidiï îUibb Ecdefijc fàcns Bcncdiaus , 



dé M* Dupuy* 71 

' in t>arté (criptotcs omnes ..• ûnmo ncc petenteili 

abfolvifle Walfimghamas afletuit hifce verbis 1: 

. Hic Papa Bencdidus per idem cempus ccmAde^ 

• rans pLum effle etiam ovom «riaatcm , licet invi- 

: tam perducere ad ov'dc , Regem Fiaocorum non 

petciitcm à fententia excommonicationis per dei- 

ccfTorem fuum latâ in eumabfoiyit. 

Pag. 166 col. I. Rccepit itidem in gratiam Car- 
dinales Columnen&s dnos , Jacobum & Pecrum , 
écAd umtatemEcclefi^Exevocayit, refticatisiiiHeni 
bonis omnibus , prastcr galerum rubrum. 

Ibid. coL 1. Ntc iatânutti^i noftia iegerint , 

veneni tanto Pomifici prxbitt auâores. Opûmum 

xnim reltgioftfIumini(|ue foatificcm Cardinale» 

nefcio qui ( car cnim noœina eorum ab hiftoricis 

omiila {ont , nec omni probb , ut jcquum exat, de- 

notata »} fed ut vcrifîmile videcar , gemiles Boni- 

/acii y C(ui tune malcdm poterant , & kunc ode^ 

rant , fortafiè propter-Bonifacti koftes reftitutos 

in'gratian^ , viventemdiu ferre non poterant .... 

Placet nikiloxninàs aliis veneoom per Pinccrnam 

Bcnediélo Pontiiici mixtum , eorum hortatu fo- 

jucn quos anathemate^raviori percuiTerat ob Bo- 

nifacium captum , Nogareti cumprimis & Sairse » 

c qui vocati renucl^ant apparere* 

]>■ . - — 

X X il. 

Extraits de Conradi Vecerii Regii Secre^ 
tarii derebnsgejUs Imperatoris Hcnrici 
VII. libella apud Vrfiitinm edito , anrtê 
Ij8 j. Francoforti. 

PAO. ^4. Anno à Chrifto falvatoregcnito 1301, 
Francorum Rcx Philippus cognomcnto Pul-* 
cher y grave advcifus Pontificem maximum Boni« 



yi jidiitlûhi aux Wrenves 

ncium VTIT. concepem odium , tiim Gibellinîe 
faâionis ftadiofiorem exiiHmanSy tum quodrfidciii 
ftmerè piacvahcatum contenderèt PromififTeeniia 
f\\>i paucis.ante annis , cum alia quaedam , tum de 
fumma Romani Impexii poteftate ab Gcrmanis 
ad Gailos craducenda ; atque adeo Carolum Fra« 
trem'difertè fuifle in conventis nominacum , cui 
id decus primiUn aâignarenir. Hxc iridelicec pol-* 
lictta nunc eecidiffe ad nibilom , Albertino Teutq^ 
nico principe palamnoperdccrctis ejus compro^ 
bato. 

Pag. 6s , Pontifexne nuUamnon rationem coer« 
xendi Pulchri tentaret , Flandronim partes tucii 
aggreditur. £a tum gens , quod fuperbids impe» 
xatum fibt dicerer, GalUcum jo|um detreâabat. 

Ibid. Sed nec ea Philippus poiHiabenda ratas, 
«Piâavosin conventum accerfito Clcmente, de cx« 
teris defideriifuipartibus referri juâitin mcdium« 
.Summa petitio erat de abolekda in perpetuum me- 
.moria Bonifacit : nequo praetextu caruic flagitio 
.'impudens , ardculisquadrag^taingenio caufidi- 
«corum cxCôguatis . quibus 0£Uvi mores , prxtec 
alla fiicinora , de haexctica impietatc figilL6aiuui« 



fm des ddditimi 



V