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HISTOIRE
DES
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sous LE REGNE
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M. DG. LXXXIX.
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Q^U E S 1 1, la^He in dit oui
j twfrime'4 f^urisyÇr^^ fi,^
aoute yadej4vu U jour , on doit
s attendre a voir me Hifioire bien
^W^MttA'^tie^e'r^tdomieaH.
J^d huL Cffer47£Uted^£9i
df trône , Cr- «»einve(Hve'pof,'ùtà-.
^t/'T' ^'^' ^^^'Sis kojaUs
Monfeigneur Cr Madame U Prin-
"fe d'Orange y élevées fur UTrône
* ^fglfterre : car c'eR U génie des
Hifioriens François de ce RécU de
faire des Panégyriques ou des SatL
w, Crdene dire jamais la véri-
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^ LE LIBRAIRE ACf LECTEaR.
te. fe?te doutâpas (jue qsklque main
habile n^ait été choijîe Pour cet 0«-
yrage o- que cène foij un forfj^e^
•Roman, Mais .quai quUlenJUt^^ il
efi bien certain , qj(e quand PHi-
ftoire des Révolutions d'Angleter-
X^ ^hr oit entièrement dénuée d'orne-
99Uns y tUe ne laijfera pas ititre
troHvée belle y Cr déplaire mémeJt^
jlnimenty fi l'on convient de çtt^e
'Maxime , laquelle on nefçauroit
rontefferi - . ■ ^
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'Rien n^cft Beau que le vraî , le vrai
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• Car enfin y on ffy avance rien
qu'on ne proHvey <:r qu'on nefuijjfi
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HISTOIRE
DES REVOLUTIONS
D'ANGLETERRE»
sous LE REGNE
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N tivoit crû qac l'Aa-
gleterreallokjooïr d'u-
ne Paix profonde i&
d'ime entière ttanquili-»
,téf lors que Charles IL
fiit élevé fiir le Trône de lès Ancé*-
^es > dont Charles I. ion Père n'é«
toit defcenduque pour monter fia* un
échafàut Mais il femble eue ce (bit
le deilia de ce Royaume d être toû«-
jours k ihéafire des,érenemens les
plus tragiques : & ii y a méoîe appa-
rence qu'il te fera Jodg^temps', fi par
A une
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3,
Henriette
irrité, qae
int ieroieot
I Romaine»
ans ; , ils
Reine &
inqué de
qiieîaFa-
mQinsque
\i açhevoit
te peniëe ,
|as douter,
[& }^, Plie
ite>:aprés
iç: s'aller
Etrangères
IçRjefùi-
|ler^ efforts
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le- Enef-
tat4'cfpé*
it tanr de
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ligion., il
Catholi-
ie^.fesfor-
e defir de
^ que non
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ais ils al-
iénait
I mpke iés'itivohthns
KrentoavcrtcmentàlaMèflè'i Hoé
faut qu'avoir lu les Relations de ceux
«uî les avoicnt connus, à Cologne»
en Flandres , & à la Cour de Fran-
ce , pour en toc pleinement coa-
vaiticu. ' ,
Il tf y * eut que le Duc de Glocaftcc
leur frère , qui réfifta toujours aux
IblHcitations des Jefirites , auffi ne
vécut-il guéres lone-temps. Je né
fçai , fi Charles IL devint véritable-^
ment Catholique : mais quoi qu'il
en fok, depliis ibn avénenseot à la
Couronne, il fit Éoûjonrs profeffion
et la Religion Anglîcasie, Si bied
que la ^oye des Catholiques fut ex-
trêmement modérée , car ils prétcn-»
doicnt frapper un grairi coup fous
ce Régne.
Cependant, comme ilaXc furent
apperçâs , que ce Prince, n'avoit
^oint**enfiins, & qu'il n^yavoitmé-*
m^ aucune apparence qu'il en eût,
ils ne perdirent pas tout à fait cou-
rage. Ils fe flattèrent qu'il mourroif
bientôt , & qu'ils pourroient fe dé-»
dommager fur le Duc d'York , qui
«voit embralK de bonne foi le Pa-»
pifmc, & qui en étoit même grand
^éûteur. Mais conune le Roi ne
mou-
Jt Angleterre, f
inouroit pas alTeï vite» & qu'il étoit^
peut-être :, d'une conilitution à les
«faire languir long- temps» les Jefui-*
tes qui étoiènt cachez en Angleterre,
&qui ne font pas difficulté d'enfei*
grier , qu'on peut alfaiSner unPrincc
Hérétique 3 pour la plus grande gloire
.de Dieu ^ formèrent le de/Icin de
tremper leurs mains parricides dans
Je iangde c^ jauvre Prince ^ & ils fe-
roient venus à leurs tins > fi Dieu >
qui le vottloin confcrver encore»
B'eûc touché le cœur d'Oates j qui
découvrit cette confpiration^ &qui
'déclara qu'il en étoit lui-même, ca^
il étoit alors Jefuite. On fe iaifitde
quelqucs-^uns- de ces C^nfpirateurs
-çu'on fit mourir ; & le premier qu'où
«xecuta, qui fut EdoiJard'Coiman»
étoit Ecuyer & Secrétaire du Duc
dTork.
Le Parlement d'Angleterre que
cette conspiration allarma , & qui
£^volt de quel efprit la Société des
Je(uî^es,eft animée; après avoir dé^
libéré fur les moyens qu'il étoit né-
ceflàire de prendre, pour ailûrcrla
Perfonne du Roi , & affermir lapaix
& le repos de l'Etat, drcfTaunAâe
le 30. de Novembre 1678. par 1er
A3 que;i
6 Hijloire ies Itévehtthns
' quel tous les Pâpiftcs furent décfareï
inhabiles à avoir féance dans aucutée
des Chambres dé cet augcfle Côrpj}
Le Roi y qui donna fou conftnte-
ment à cet Aâe, ne fe contenta pas
même de cela. II ordonna , quelques
mois après , au Duc d'York de fortk
du Royaqme , d'où il foriit effeâi-
véméiit le 3. de Mars de Tannée
iô'79. & fe retira à Bruxelles. E*t
comme on difo^t librement à Loû-
<lrés y que le Duc n'ignoroit pas , tout
:à fait, rimention de fon Secrétaire:
& que d^âilleurs, il étoit de la pru-
dence de prendre des mefurcs, pour
empêcher que la R^oyauté rie tomf-
bât entre le^ mams d'un Prince Pa-
yifté ; la Ch^'mbf ê-Baffe sMtant rf
lèmbléc dans le mois d^Avfil de la
»îéme année , le Duc dTork fut dé-
claré incapable de fuccéder aux Coa*
ronnes d'Angleterre & d'Irlande,
par un Afte qu'elle dreflk , & qui fût
même imprimé à Londres. Elle
Texcluoit de tous les droits, titres.,
prérogatites, & revenxis dépendans
oe ces deux Royaumes , & le regar*
dam comme iTnnemi capital de
l*Etat , depuis qu'il avoit embraffé
une Religiofii, qui prive les Rois de
leur
}tac aatorké fouveraioe , elle le eaci
datnnoic à an banniilèmeât perpi!
toel, proficftant, quefifoaîqueiqâ
préiexte que ce fût^ llrëtottinotte
Angleterre , ou en Irlande, elle ]
déoonçoit criminel de Lexe-Maj^
fié : & pour cet effet , elie enjoignoii
jen même temps >- à tous les Sujets^d
Koi de Itti courrir fiis ^ cie & fiâfir d
EL Peribnne , & de le conftitner pf
fonnier ; qb fera bien-aire de vo
rAâc.
A<5èe dreffé par fa Chambre-Bàf
le vîngt-neuf d'Avril i67$.ppi
déclarer le Duc dTfork incapj
Ble- de fuccéder aux Coujecooi
d^Angieterre & d^Uaiide» *
PVh que les 'Royaumes â^An^kUr
ér^ Mande y ùntfatUTf^ide
fr admhahle de Die^ ^ ét^ d^fsfi
frurtaMMéesp de^rurêxdrla^firvétm
ér dts fufer^é$i9m du Ftpifme y i
frifuvit^ pri%»ln JWr demir Au
rite Souveraine y en ce ^'U difienj
cf di^enfe les Sujetfde la f^étif^f fu
deiv9fs$^ à leurs Mgfuhnes Sauverai
A4 &*
s Htftoiri des Rf valut ions
<f* que par det àhfoittthns prétendues i
41ies dijfenfe dà Uut-e firte eC obligation
.à la fidélité; ^it^auJUi parpluféurs fi^
ferfiitiçns S* doSirinef dangereuses » H
\aabfdument rùnver fêles fendemensde
la Religion Chrétienne ; ^ve nonob^
fiant lesljfix ^ Statuts de ce Roy aU"
sne» qui ont\ il y a hng'temfs^ càn^
:damné k Fapifffte , pour les dokrines
Jangereufis , c^ les entreprifes impies
ds ceu^ic quiîes ftofajfent > fur la Pet^
fonne ^ la vie de leurs véritables Sùsér
*verains Rois i^r Reines de ces Royaumes^
Tkis que les Emifjatres , Frêtres^ ^
4t»tres Gens du Pape de Rome abordant
len grand nombre dans ce Royaume , xon^
ire les Ltoix publiquement connue s^dudit
itoyaume » ont depuis plufieurs années ,
tant par leurs inventions ^ par leurs
intrigues diaboliques , que par leconfeil
ér Paffi^ance de plujîeurs Princes ^
iFréUts étrangers-. Ennemis connus de
€es Nations , inventé ^ conduit une
eonjpiration horrible ér exécrable , pour
^détruire f^affaffiner là Per fonne Sacrée
x^oSaMa/eJtéy renverfirT ancien Gou* *
.n;emement de cet Etat t extirper ta
Religion Protefiante , e^ màjfacrer
eeux qui en font véritablement profef"
^on; ^ que pour mieuxexecut erse de f
fein
§Êtn JitefiaUe , ^ mieux encourager
lesfiélérats^iCaveient entre fris y ils
ontfidait faquesDuaPTork héritier
préjvmptif de ces Couronnes » e^ Pont
atiiri dans la Communion de Rome , ^
induit à entrer en Mverfis nègoeiationt
avee le Fafe , les Cardinaux ^ les
'Nonces , pour avancer la Religion ^
les intérêts de RomOj ^ de plus ^ ont
imploré le (icours du Roi de France y au
péril manifefie de ce Royaume y afin^jua
ces Couronnes venant a tomber entre les
mains â\n fucceffeur Vapifie appuyé dn
fecours des Frimes étrangers , ils puif-
fent ré'ùjjir dans leurs dejjeins infâmes
ié* ditejlahles ,' Et enfin y puis que le
iarlement ^Angleterre , conforme^
m^nt auxLoix de ce Royaume pour des
rayons filides ^ e/Jentielles^ pour le
iiendu FuhlfC, a depuis peu dijpofi ^
limita la fucceffionde la Couronne dune
'Outre manière qu^ette tfeut été félonie
eours àrdinaire^.^ n* a jamais eu des
paifons]^fortes i^Ji prenantes de fi fer*
vir extraordinairement de fon Autori'*
té quen cette occofion ; il efi pajfé en
X^i y par r autorité de Sa Majefiè > de
Pavis ce* confiniement des Seigneurs
Temporels S* Eccléfiafiiqiies , . ^ des
Cowwunes ^Jfimùlées en Farlement^,
- A j* é'£<i^
fo Hifigire des I^ékt sons
é'fàtï autorité éfdH tarhmnhcêm^
meileftéfkmcéparcwsFrwfentes^ §igû
Jaques Duc iPYofk y jfAitanieé'
éPUlter s^ étant manifefiement fefaré'
de Î^EgUfeAngtitan^^ ^ ayant fuhli^
quementftefegéé' refA la He/igio» Rc^
Wahte y cê ftti é dùttné évidemment Im
ftaiffâisce ^ la' *Viei cette confpiratim
Htfersudè é" diah0k^, ^Ui a été dé^
e^uvette faf la ¥te^dence miferifùt^
dieufe deDi^, fera exclus é* déclaré
inhabile ^ incafObtefwr toujours , de
fofféder ^ jOifir i avoir ^ tenir drrece^
voir la Couronne Impériale ér l» Oou^
vernemént de ces Royaumes y ^défont
les Pays^ Etats , TefrstoîYes > é'C. qui
font , ou qui feront > à l^avenir , fout
ta domination de Sa Majefiê , conrmu
auffi de jouir itauctms titres , droits,
prérogatives ^ revenus dépendons à
prefent ^ ^u fui dépendront à F avenir
défaites Coutonnes ; Et fu^en sas ^pte
Sa Majefté vint àfe déf^ettre voient ai^
rement défaites Couronnes , ou à mourir
fans enfans ; les Couronnes et Gouver^
nemens défaits Royaumes ^ & tous lee
Territoires^ Etats y ou Pats quj fonty
ou feront à f avenir, fous la domina-
eion de Sa Majefié , comme aùjjiious^ les
Titres^ Droits^ Prérogatives & R^
venus
JtAnghiftfré. t\
wmakgttmes de ces Itûyaumis\ iefierh
dmff i h Fêffanne i fjti âiparfifndfé^
Iég9fh0efi9ent la fuctâffiofTy é" î*? ^^
jf^mra éivùk toupvtsfàHàmvêfhatte
^ antheiH'rifve profeffoà de la HeRgion
:Fr»ttfiaitfe, c&mtffe&Beeft éuHiepin^
Us luitfsf de ces Kèj^an^p , t$utdS^i»è-
9ite fmp h me é'tâfk âftfH mft\ ^
^ fWf-^chaeuiH A3et de Vùiffance
é" éPjfm&tm &tfM^erah§e pe le Duc
ir^kfemtfsfàifé eiequèlmie temps que
iefohf, fini dêckre% nws^ if paicee
Fre/ef^les font ptrhH^enrent déclsrez
i^re Hftiêes de Le^e-Maiefié , ^ dé*
^oîr hrepims cxinmetèh. Es d^aw
fànt fue l&parx , tafirfêt&ç^ tranquh
hti de €é "kùfoufHe dépendent entière^
-ment de Pexectttipn de laprefinteLot;.
Il fers dephts énoncé par router itéfuf"
dite^qwefifuelqM'unyentfueljue manié^"
te, euenancnnsiemps^ fendant là vie
deSa-Màjefiéi ^e Éieu conferve , oth
apris une démîffûn volontaire , ou la
mort de Sa dite Majefté , donne aide\
confèii , fecours , ou entretient correj'
pondante af^>H ledit Duc ^tork ^ qui
efi ^qui dctf être réputé Ennemi per-^
petuel de ces 'Royaumes ^âeceGouver"
nemeni ^ [oit dedans ou dehars ce Eoyau-^
fftff OU tichâ^ entreprend de le faire'
A 6^ Hve^
1 1 Ri/foire des 'RéveUthni
revenir dam aucun dejdiu RçyaumeTy
OM aucuns Territoires d'iceux» ou pen^
dant la vie de Sa Majejlé , le déclarer
^ publier véritable ^ légitime Succep-
ffiur de Sadite Majefté ,. ou héritier ap^
farettt ^prifomptij defdits Royaumes^.^
jêu après une démifjton volontaire , ou
eiprés la mort du Roi à prefent régnant ^
publie y proclame^ ou déclare ledit Duc
d^Tork fios. y on avoir un véritable droit
aux Couronnes , e^t Gouvernement defv
dits Royaumes J^ Angleterre ^ ou foAr
tient e^ affûre de bouche , ou par écrit y
au par imprimé » que ledit Duc a quel^
^ue droit a. la Couronne^ au Gouver^
nement de ces Rojaumet y ^en ejh conr
vaincu par preuves y. ou par le témoigna^
ge de Jeux témoins ou davantage au--
tentifues ^ dignes de foi y il fera dé^^
elaré criminel de Leze^Majefié^ conr
damné comme teL Et dautant que p h
Due d^Tork revenait dans ces Royaur
' mes , ou aucuns Etats ou Territoires d'ir
eeux^ ce retour entraineroit immanqua^
blement après foi de grands malheur f ^
^jufciteroit des guerres , des meurtres
e^ de grandes calamitez , §luepar côn^
fequent ledit Duc revenant dans cet
Royaumes ou aucuns Territ^res d^iceux,
dùii être pré fumé avoirdefpiin de Je^
paré venfrdansJefdits'Rûyitiwmiti II
fera , de pins ^ inféré dans cet A£ie>
tomme auffiUy eft inféré far tes Frefen^
tes y ^ue Ji le Dt/cd^Tork vient oute^
tBame en avenn defitts Royaumes , il
Jera ,- comme il efi far tes Frefentes d&*
claré-criminelde Leze-Majefié ,fur ceU
f^ four cela , ^four être revenu dam
itsPa't's : Et toutes firtesdeferfonnet
font far eesFrefinUsrequifes^auto*
rifies de fefaifir de fa Ferfinne ^ do
temfrifonner : ^ au cas que lui ou fît
adhérant faffentréfifiame y, dé foumetr
tre e^* demprifonner. lui ^ eux par fot^
se d^ armes.
Cette réïblution étoit vive, &îe
Duc n'en eut pas plutôt reçu la noar
velle , qu'il fe trouva bien embarraf-
fé. Cependant, ii nefevoyoitpas
entiéremeat exclus de ia ibcceiTion
de CCS deux Couronnes, quelque vi- .
goureux que fut cet ArrcL Le Roi
^ai raimoit tendrement , & qui fkr
vorifoit en fecrct le Parti Papiftc,
avoit fiiiteafortc,quc cctAâe n'avoit
pas été (igné dans laChambrc des Sei-
gneurs, ce qui le rendoit nul. Mais
tout cela n'^mpéchoit pas > que les
affaires ne ftflçiu mal difpofdes pour
lui
t^ HiftùkrJèsnAmhfiâMS
lui en At^ltfterre , & ^u'fI n'eût lie:
crifié, volontiers > dans cetteoccar
£on, toute ik Catholicité. Illç«\Ft>ft
que les Aoglois ne Taimûicat point.
Il yoyoit qu'il n'ée^tp|ii»d6 la pofiti^
que du Rorde le tuppe Her entote , 4t
â ne pouvoit lupporrer roffeirit. ^
Il éroit îK:cabhédeim>lccbâgfin^;
occupé d'ufie infinité de réât^i6tis
toutes d^iiTéreiHes > &neiçâ€hatftà
quoi fe réfoudrt , lors qti'ii apprît
que le Roi ^ok été ikili tout d'un
coup d'une ^vre maîigne qui mett
toi t fo vie en danger. Je vous laKft
àpenftr, s'il fut frapé deceftenott»-
velle i ce fut un coup de foudre qur
l'étourdit, et qui flfBigeaf«*t*fi)n par-
ti. En effet , jamais là prefencc n'»-
voit été plus néccffaïre en Angleterre
que dans cette rencontre: carenfhi-,
fi le Roi fût niort de cette maladie; '
il courroit grand riique de ne lui iiic^
céder jamais , de la manière que le»
chofes étoient difpofécs. Comme il
faloit pourtant fe déterminer à quel-
que chofe , & qu'il n'y avoit plus i,
balancer, il fè détermina enfin ; Se
fans confulter les périls où il s'alloit
engager , ayant repaffé la mer & étant
arrivé àLQudres, il s'alla preicnter
àgc-
i^genennctcTafit k IHâa Roi , qtiifti
fort forpris de fo^ arrivée. Il cft vrd
qu'il ne fit pasf^^and lèjouren Aiigl^
terfc : car coinrhe il étofc peirftedé
qoc là pcfettce ne pciùvoitqrfitTitefr
fcsc^rtte, & qu'il ti*y «vôk pasirop
delQreté pour lardans tfn ROjFaumé^^
tàil étoit regardé, cSoftvtHc le Per-
turbateur dû f^pÔ8 ptlUiC y tSL "ÇtXktr
it^e I comme le Fameur de ceux qpi
tFoient eoûipiré c&mtt kl Per ibnne
duRcH fou ft«re, it quitta Londres,
luelqiKs joart aires , & atla rq'ôin-
ixt à Bruxelles fe Daehf^lfè dTork
4 les PfiDceflès fes filles , qa*n eoil-
^Qiiit en fuite à la Haye.
Ce voyage ne lui fut pas intrtite*
Car comfllc il avoit à faircà un Priû-
cc, qui outre qu'il avoit de la tcn-
dreffe pour lui , étoit naturellement
bon , & le laiâbit entraîner aifëi^nent,
il n'oublia rien pour faire Gi paix , &
pour le rendre moins odieux à fbn
Peuple. On vit inftnfibîement que
les efprits fe radoucifloient , & ce
' Prince qui n'avoir rien tant à coeur
que le rapel de fort Frère , s'AanC
bien-tôt apperço de celte drfpo/îtron,
lie manqua pas d'en profiter. 11 pro*
po£tdan$ ionConfeil qu'il feroit>
peut'
peut-être , néceflàirc de jctter les
yeux fiir le Due* pourappaiièr cer-
tains troubles qui commençoient à
s'ékveronEcoHc : il en allégua les
raifbns > & ces raifons furent trour
<y^es fî fortes, qu'il obtint fans dif&-
,«ultc ce qu'il dçiiroit. .
. On peut bien s'imaginer que le
.Duc d'Yojrk ne fut pas long-temps
;à être informé de ce qui le paffoit en
Angleterre en là faveur. II enteçût
les nouvelles , quelques joursaprés,
1& s'étant rendu incefllàmment à Loi>-
-dres, où il reçût les ordres du Roi.,
lii^n partit, pour iè rendre etiEcoflè.
Et ce qui fait voir quelle cft l'incotir
ftancc des peuples, & le pouvoir des
[ Jefuites , il fc trouva des Commit-
.naute2, qui prefentércntdesAdreC-
fesauRoii pour le remercier de ce
qu'il av oit rappelle fon Fr«re , &on
remarqua même, que la plupart des
Députez de ce&Corps avoienc été les
premiers à donner les mains< à l'cx-
clurre de la fucceffion auxCouroa^
- nés d'Angleterre & d'Irlande.
Le Duc d'York fut aflèz heureux
four appaifer les troubles d'Ecoflc.
1 fc rendit, après cela, en Angle-
terre, par ordre du Roi: maisnifon
rajppel ,
Je Angleterre. 17
rappel, ni.ibn heureux fiiccés n'em*
péchèrent pas qu'il ne fût toâjourâ
fttlpeâ aux Anglois. On difoit pu-*
bliquemcnt qu'il étoit d'intelligence
avec les ennemis du Roi ^ onvoyoit
paroîtrc, tous les jours, des Libelles
contre lai; &lors queleParleinent
s'aflembla en 1680. la Chambre-Baf-
fe dreffa un nouvel Aâe , par lequel
elle i-excluoit une ftcondefoisdela
Couronne Britannique. . Cet Aâe
fat d'abord prefenté à la Chambre*
Haute par le Lord RufTel & deux au-
tres My lords , &ilfutlûenprcrence
du Roi. Mais comme cette Cham-
bre avoit d'autres vues > defbixante
& fix pecfbnnes dont cette Affembl^e
étoit compolëe , il y en eut trente fit
qui refttfërent de figner , entre lef-
Îuelles il y eut plufieurs Evéques :
elbne que cet Aâe fut rejette, à la
pluralité des voix. Il y eut^ en un
mot , trois Parlemcns , qui l'accu^
&nt & le convainquant d être entré
dans une conjuration j contre la Re«
ligion & contre l'Etat , demandè-
rent, qu'il fût exclus, à caufe de cela
du droit à la fucceflion : mais le Roi
eut le moyen de faire échouer leurs
deiTeins, par la politique des Jefuitc^
Pen-
2 8 Bifloke des Hivoluthns
Pendant quetout&.diibofoitdeI»
cuniére qu'on vient de le dire , di
3u*on exécatoit t tous les jours i ceut
es Confpirateurs , dont on fê pou^
voit &iiîr ; on découvrit qu'on tx»
moit une féconde confpiration cou*
tre la vie du Roi & celle du Duir
d'York. Comme les Papilles ttt
étoient les auteurs , les perfonnet
delintérefliSes qui avoient de la p£«
^étratioa , virent bien quelle étoit
leur vûë & le an de leur politique;
En effet, quelle apparence y avoit->iI
qu'ils en vouluflèut à la vie du Duc
d'York^ dans le temps^ qu'il étoit le
plus engagé dans leur parti; &qu'iB
étoit fi fort de leur intérêt de le voir
aiBs fur le Trône. Mais les Je&ites ^
qiai étotent le» direâours de cette
confpiration, comme ils Tout été dit
plufieurs autres de ^etre nature^
étoient convenus , qu^il faloit poi'^
gnarder le Roi en prcfence du Do^.
Ion frère , de pcfur qu'on rie iba|K
çonnât ce Prince d'avoir trempé da»»
cette aâioa-là ; qu'il âiloft mtotut
faire fen:)blantdeleVG^toi>rpôi|]titfrL
der lui-même,- & mémager enfin lii
chofe de telle manière , qu'il pafFUe
que le Duc d'York a^cui été délivré
qjoe
J^Angletefte. Î9
que par une eipéce d e miracle. Dka
fit échouer cDcore ce fecûad deflèin^
qu'oanepûipastenic ii fecret qu'on
ne le découvrit ^ ât it en coûta la via
à ou crés-graud nombre de perlon**
bes. Le Duc li» même enpourlbi^
fît pluiietifs qu'il 6c condamner à
eue écartelez : & ce qu'il y eut de
craely on envelppadansccncHUbr-e
plufieurs Proteftans , dont tout le
monde éf oit convaincu de l'innocen-
ce, & qui av oient même beaucoup
contribué à découvrir la confpiratioa
précédente y ce qui fit dire à quel^
ques-uns , que les Jefuitcs éioient
punis , mais quMls étoicnt rVangcï ^
en môme temps. Cette malheorculb
confpiration fut le prétexte dont te
Ducd*York fe fcFvit pburftyanger
defes ennemis &fefaireunciiemiA
plus aifé au Trône. L'Angleterre
n'éioit alors proprement qu^une fan-
glantc boucherie. On n'y entendoit
parler que dVîStcutîOiîs. Les Jefuir
tes qui font gfen^ habiles en l*art de
bien conduire afté aiïàîfe criminelle ,
* qui ont le feèret de rcndrcî coupa-
bles les plus innoccns , ménageoietit
fi bien ceux qui éroient vérilaWemeiït
eiimiuets & qu'on faifiiie mourir^
qu'ils
^O HifioiredesRéifoTttfhnf
qu*ils ofFroieiU , tous les jours ^ quc^
queiiouveHeviâimeàccPrince. Si'
bien qae dans Téipace d'environ cinq
ans , il y etttfoîxante & fept Seigneurs
qui portèrent leurstétesfurunécha*-
feut , & on fit moiirir une infinité
d*autres malheureui de toute condi*-
tion? > dont le feûl crime avoit. éti »
d'être trop léltt pour la Religioa '
Protcftante.
• L'Angleterre étoît alors dans une
fi grande confternation I qu'elle n'o-
ibit pas même le plaindre. Tout le
monde craignoit pour foi ; on (è con»-
jtentoitdegémirenfecret. Et le Duc
,d'York, qui commençoit à fe faire
craindre , Ttt pai^ fûrcroît de bonheur
nrriver la inort du Roi Ion frcre >
«prés laquelle lePapifine foûpiroit,
depuis fi long-temps.
Ce Prince mourut le i6. dt F6-
vrier idSf. Il ne fut malade que
trois jours , & fa maladie fut accom*»
pagnée de Symptômes fi finguliers, '
que les Médecins foupçonnércnt
qu'il avoit éré empoifonné. Quoi
qu'il enfoit, il mourut, après en avoir
été menacé plufieurs fois : & le même
jour le Duc d'York fut proclamé
Rox. V«ici la Proclamation.
Conmie
CûmmeJléi plû à Dieu de retirer dant
liuRorsume uitre dernier Roi Chéries
Ih de çlorieufi mémoire ,, ^ fne fop^
[dinerty ks Courwmsdjlf^leterrey
d^EcûJfe, deFraueeé-J^lrlande^fint
divoUiës à Trés-HéUtP & Fuiffant Frit»-
m Jacques Due J^Yerk ^ d^ Albanie^
fonFrere^/munip/e Héritier; Nous
Seigneurs de ce Royaume» tant Sfirt*
U/els que Tempérais » ajjifiez d^une
grande partie de lalfMeJ^e, du Lard
Maire 3 des Aldermam » ^ des Bout-'
geeis de Londres j déclarons fue par cer-
te mort y le/dites Couronnes appartiens
uenty de droit y audit Frince Jaques »
^ que par eonfequent » il efl devenu
faques JL par la grâce de Dieu^ Roi
tt Angleterre p d'RcoJfe, de France^
cF Irlande , FroteStear de la Toi » ^
Motro légitime Souverain^ auquel nous
promettons toute ferte de fidélité ^ £0^
beijfance : priant la Providence Divine ,
qui a foin des Rois , de rendre /on Régna,
long d^ heureux. Le i6* de Février
X685'. Dieu garde le Roi Jaques IL
Cette Proclamation fut /ignée de
quarante-fixPertpnnçsdcs pluscon-
lidérables du Royaume > & lue pac
un Héraut d^Ârmes daiu les lieux ac«
coûtumez y & fclon les formes ordi-
aairei. Tour
far Wfii^ iêi HïvUftioTti
Tout le monde s'étoit attendu que
le nouveau Roi trouveroit quelque
té&QsLQce: car outre que toute TAu*
^eterre femUoit être portée a l'ex*
^rede la GcMironoe» & <jue, de-,
pois ûm rappel , il avoit fait une io«^
finité de mécontens ; il eft certain
^u'il ne pouvoit étce élev^ à la Digni»
té Royale, £»» violer ks Lois fbi^
damentales , par leiqoelks les Gai-
riioliques Ronurins «le peuvent pi^«
rendre àaocunEmploi confid^rable.
Mais les Anglois voulurent bien ro*
lâcher de leurs droits dans cette ren-^
contre. Ils &€attéreBt que oe Prin -
celles laifferoit jouir en repos des
Privilèges dont ils avoient jouï fous
le Régne précédent ; & s^abaindon-*
Aant à la Providence , ils ne balancé*
rcnt pas un moment à le reconnoitre
pour leur RoL
Les premiers jours , depuis la
mort de Charles, furent employez
à écrire des lettres à divers Princes;
à recevoir les complimens de condo*
léance, & les félicitations des Am-
bafTadeurs fi des Minières des Cours
étrangères qui fe trouvèrent alors à
Londres : & ces cérémonies ache-
vées> le nottveauRoi voulant tâcher
d'ôtcr
- '^ Angltttful 45
éffMik iba Peuple toas les loQpçons
qo'ils avoient conçus contre lui , &
dtffiperla peniëe qu'ils avoient^ que
fysLàcfSàa > en mootanc fur le Trô-*
ae , étoit de rendre fon Pouvoir ab-
jblur & ruïner TEglife Anglicane i
prononça ce diicours dans le Con^
ftil: nuUs ce neiuc que pour les en«
dormir, abu&r la Nation & l'amu*
jèr ^ les é véneniens ont fait voir qu'il
H^avoit pas d'autre penfêe.
k • m il! — 1^»^^
Harangue prononcée dans le Coni
. icil par le Roi Jaques 1 1.
M
YLORDS,
A^fMnt que eT entreprendre qu9tq$ii
€€ fiiti fai crâqn^iléteit nécejfairedé
^oêuspûrUr. F»às^H*iI a fii à Dieu de
me faire monter fur le Trône ^ en vous
privant d'un hn Roi 9 & moi , d^un
fPrer^ fui nfaimoit tendrement , je vous
déciare , fue je tAeherai de Juivre fén
exemple , fur tout^ dans la hénté ^
falSSéiion iju'ila témoignée pour le Peu'"
fie, Ot$ m* a fait p^Jfer pour un homme
entêté
jE4 HifiâiredesTtévUu'thns
intHé du Goùverjtement Arbitraire ^
obfelu: mais pour faire vêir la fatfjfeté
Je cette tahmme , je ferai ^ met ^vrtt
four confirver > febnies Lçi» , leGaw*
^ver»ement JËcciéfiéffiiquei^ FoUtJjuts
dansTétat ohil efifrefentement. ye
ffai que les fùndemensde PEglifi Jin^
glicane fine ceux de^ J^onarchie^ e$?
puis^fue les Membres qui la comfofent
9^ ont jamais manqué à foheiffance c^ k
la fidélité qu]ils doivent i leur Prince^
j^ aurai aujji toujours foin de lesfrotéger
^ de kt maintenir» yefiai encore^ue
les LoÎK c^ Angleterre élèvent le RoJ au^
rtant qu* il peut lefoubaiter. Et comme
je ne Jfouffrirai point qu'on diminue les
Droits S* l^t Prérogatives de la Cou*
ronne ,/> neprétens point auffif^ire tort
à qui que cejoit. y ai Jouvent bazar^
dé ma vie pour la défenfe de cette Na^
Jion,, é^jeleferiUàravenir» autant
jfue psrfonne du monde » lors qu^il^agi»
rade maintenir fe$ Libertez (é'fes Prh
Viléges,
«
UAuteur du L<îvrc intitulé , Çé
^ue c\fi que la France toute Catholique^
loue cxtréraemcnt les Anglois , de
ce que (ans avoir égafd aux JLoix
4' Angleterre , qui. excluent de (a
Royauté
éP Ansféiefft» x^
Royauté tin Prince Catholique Ro*
main ; ils ne laifTérent pas néan-
moins de r garder k Duc d'York ,
comme le Snccelleur légitime de
Charles I L du moment que ce Prin-
ce fut mort , Àr tout après que le
nouveau Roi eut déclaré , & promis -
folemnellement <fûL\\ n'innoveroit
TTcn dans des Royaumes fur lefquels
Dieu venoit de (établir Souverain. >
Mais venant > en fuite , à faire ré«* •
flexion , qu'une des maximes le plus
religieufement obier vées de la Reli**
gion Romaine , eft qu'on n'eft pas
obligé de garder la foi aux Héréti-
ques, il dit, que les Angloi s ne re-
gardèrent pas le Roi dans cette occa-
fjon comme Catholique $ qu'à cet
éprd^là , ils fe fuflènt bien garder
d Coûter foi à fès prome/Tes : mais
qu'ils le regardèrent comme Roi. En
effet, fi la bonne foi étoit perdue* il
fàudroit l'aller chercher chez les
Empereurs & chez les Rois : car en*
fin, il n'y a rien de plus indigne d'un
Prince , que le reproche qiv*on lui
peut fiiire d'avoir viofé là parole;
mais le mal eft que cette diftinéîion
ne peut pas avoir lieu à l'égard d'un
Pcince rapide. Les ËgUfes Grec*
. : B qucs
^6 Hifiotre, desjiévàtuthns
quçj dç; l'Qrienjt :Pieuv€Ht .slaûToiw,
qu'outconftrv^ia iaviolafcUmeptlçs.
privilèges qiii Icsreg^^deat» unPrii>*,
xç ,M«hpmé|an^ .loftt iijficWle qu'il ..
eu, eft efclave de ià parole ; il.di4
ftij|©^ilQÛjou;sfor.tt)içn,ce qii'ii.cftL^
oWigédffeireqn qualité dç.bQoMu?
fu4i;p0A,' &<:je qu'ildoit faire c^qua*
lité dePriçiCe, Mj^is il ii'eo cft pasjdc' ?
jnême ^s Priaces q^i^viveot fous .
Jes,I-»9}X dvi Papie, que, de. ceux qui
virent fousjccltesdq.Mupbti : ces
fi6vo\^ïs ne fçauroient s'empêcher
^ç.çonf9|K(re le Rçi & Jiç Catholique^
.&.il arrive ordinairement que Ic.Câ-
^hoJiqUie l'emporte fgr le Roi ; c'eft ^
i quoi Lès An^ois dévoient avoir pris
garde.
Poçif reprendre le fil de ce dif-
fCQurs.i 00 fil d'abord^uelque réfor-
me à la Cour , tant a l'égard de«
Chargiçs Militaires , que des Politi*
,ques. Le^nouveau Roi prit à fon (cr-
vice quelques Domeiliques du Roi
fon Frère., adonna des Charges à la
plupart des iuittcs. Et après avoir .
fait quelques réglemens.pour ce qm.
TCgardoit les Revenus de la Couron-
ne. , la confervation du Gouvernc-
înfent & l'entretien des. Armées ^ &
avoir
«vèff iait £iîf e ks FunértiHetdo Rbf j
ce qui fc.fira3rcGbea«c6DpdéPom-'
pe , il iè fit Coosoimerà Wcilmizrflec t
a?eç les Céfémonies âccoûtuinéei^^
le25'.diunoigdeMai i6S5^.
Chaque Commutuottf futrhaïaa»^.
guer le Roi i 0tplol pcsefema-dei^)
Adreflês, aptes JCetteCérémoBiev
pour le^fâicit^-de fima^^éoemeiiti :
Ja Coufoune: & ii4i.'y eut pas jufques
mx^jêok^Si qui &&voQUiâ%nt ét^e -
de 4a partie^- Qaoi^qoe qes ibmesde''
gens ne fè^iqu^iit tûxf ^mdiâoa , vSi >
de poiûemv &''qtt'au ooiitikire > il^^
fegloriJSent .du mfilpris qu^ilsfoitt'dd '
ces^chcHfes > 'Ondtnseûra poanant
d'accord 9 ^e leur compliment n'a--
Toit pas été ie plus mauvais. Etcer*
tainement i il ëfi d^on caraâére fî .
naturel , qu'on conviendra , après -
1 avoir lû^ que tous lesTrembleurs
ne font pas vifionaaires : & que ce
que l'on «a dit , il y a long-temps,
qu'il y a des Jefuites traveuis parint
eux , n'efl: pas fi éloigné de la vcrité
qu'op le poutroit croire. En cflfct, .
quand leur S. Ignace n'aùroit pas €i&
Jui-mêmc un peu Treiiibleur., &
qu'il ,n^y auroit pas , par cette rai-
Ibn^ une efpéce de mérite à acquérir
B 2 ca
\
ja8 Wffloifê des Révolutions
ep Jmitanc un Saine qui a écé.IePa^^
tron de leur Ordre , & qui a fait pro.
f^Sou y toute là vie , du Phanatifme
le plus outré , ils ne iè feroicot pas
un fcrupuk diaffeâer d(8s.£nthoa-
fiafinos', pour détruire les Héréti-
ques y sia quj ne foï» pas de difficttl»
té d'adorier ]esidole$ des Chinois^
pour gagner des^osdes à Jefu$*Chrift.
Ce$ bons Pères le .fourrent par cour.
Il n'y a point de jperfonnaac qu'ils
ne JQUfl'ni , pour fe rendre Maîtres
de toutes les Sociéitez. On a: dit
d^ux > il y a l9ng'teriy)s ^ qu'ils
étoîent|;rari.ds Fputtes & grands Co-
znédien». Mais qiipi qiril $n Ibit:,
jon foupçonna fort les Difciples de
LfOyola d'avoir drcfTé la Requête, des
Quakers. On .QC fera pas fâché de:
Uyoir.
Requête des Quakers d'Angle-
terre à Ja<jues II,
NOus venms U témoigner tadou^
leur que nous rejjentons Je As
mort de notre bon Ami Charles , ^ la
lojefuenoH^jfiVons^ ^ue tfi foit dove^
JF'Angktetff. îiî>'
' a notriG9uvimiuf, Nous avons aptis
?ue tu n'es pas dans les fintmtns do
^ilifi Anglitane y nûB plus quonods,
C^^ pourquoi > nous'to demandons la
même liber si que t» prenrpou^ so^me^
nie. En quoi faifant ^ naur te Jouhai^
Hnstoupefiriedefpofperité* Adteu,
Conane le Roi n*affffoit qac jfir
les Jefuitcs , il ne ft vit pasplâtôt îxt
fvuaficrmifurleTrâne, qu'àlalbl-
Incitation de cesPetcs; il firafréttr
6até$ , qtii étoit celui > comme oir
Ta déjà dit y oui avoit découvert la
première confpiration- qu'ils avûient
faite contre la vie du Roi ion Frère»
Cet Oatés , doni- on: fera , peut-'
être , bten-ai& quejcdifècii niot9.eftr
encore en vie» & il peut^tr e âgé d'en-*
viron foisTanté & dirans; Il eft An-
glois, fils >4e Miniftre, & Doâeor
en Théologie. Onxlit) qu'après
avoir paffè $. . pendant, là jeundb^»
9tteique$ années^idans Jes Unrverii-
tci d'Oxford & deCMAridga, atH
avoit pris quelques Dc^jçpet' ^ il fut
&it Miniibte par. l'Ëvéque de Lon*
dres qui Tordina dans eette Charge*:
9^is que s'étant v ^s ^t long*temps>
Cm» EgUlç particulière & par conliE^
B 3 qucuC ^
30 Hifipèfêilei'Rjévôhtiont
qoent fius r.eyçnu, pQurdesfailôa»
' que Ton ne fçait ptas y il ^^ dépita ; &
. s'étant jette paripi le^PapUks fc fit
Jçiiiite. O.at^'stpa0a ^.depuis fkniftl-
beureulè revote , quelques années
à Romfi y. à S. Orner Se dan&quelque»
auuesvViites où les Jefiiices. Anglois^
ont des Séminaires. Et comme on
1^ teiôupçonnoît hnllcment 9 &que
iii^itmÀim jee lemps-Ià que la So*
-jciétf jfaifoit :ic$ iplts grands efforts
.fmxiTél^Wi la Religion Romaine
fjejiAnghrterxe, on lui confia ce pro-
.jcr. Si. bien qu'il/vit , .pat piufieuss
:;Con£éf ences où il Aitadmis ,* parplo-*
fieursJLeare» dont iliiit lui^^mème
îc prîeur ; & pàf qwçlqutîà^rcs
:qjtronlui communiqttoit, de temps
tn temps , que les moyen» que ces
-R. Percs avoient deflèin d'employer ,
:!éeoient particulièrement de fe défaî-
cre du.Roi » ou par le poiibtii, oo
,de jqudqa^auire manière ,* ce <{tii
•l'ayant frappé d'horreiir, il i'alhi jet-
iteraux pieds de-ce Prinoe, le y>\ du
jnofs d^Aoât 1Ô78» i& lui dècouvifr
*]a Confpiration » & les noms de tous^
les Confpircï.
. Le dejOTein des Jefuites étoit fi hor-
fibk> quç quelque convaincu qu'on
fût
'».;>
' lûc<l%illears , qu'ils otit été lés meur-
triers de plufiears Rois , & même de
plofieors Raisnd'AiigieferreyO|}«voit
'pourtant ^^eine i fi; perfdador ûfitte
eue leur Délateur mettoft en avaAt
ttit véritable. Xa plâ|>an difoient
qu'Oatés écoit un Vifionnaire , ou
* qu*U fe Touloit vanger de qvetqoe
' méconrenfemeflt^ilpoiivott ârotr
reçûde la Sociifté. Maîs^fa dépofl-
-tion fot fi circonflauciée , & il prou-
va ce qn'iUvançoity.d*une manière
fi invincible , que le Roi > & le Par-
lemeut furent dans TimpuilOranCe
• d'en pouvoir douter.
Jtta^ m^arréterai pas Ici à fairô voir
la VCTîté d'un fait dont tout le monde
-eft convaincu , & que chacun peur
lire dan^ Ttiidcife des Coijfpiration^
d'Angleterre, & dans le récit que 8t
Oatés lui-même de cette à€tt&ij^
Cenipiratiôn , & qu*il dédia au Roi.
Je me conifenterai de dire ^ que quand
on n^auroiteu^aucune autre preuVe
îque la jSmplc ééf6Ç\i\ùR d'Oaté^;
les efibrts'qué'firérit d'abord lesje-
fuites pour perdre celui îjoivenoitde
' ks dénoncer, & la mon du Cheva-
lier Edmond God^froy , feroi<âitde»
preuves plus que fiiffiîi&fiftes-» que la
B 4 So-
^1 Hffh^e des RévoittttMt
Société étoitcoQpabJe du crime doiit
ou l'àccufoit. Car eafin , fi cette
Confpiratioa n'eât été qu'une Con-
JpiratioD chimérique ; à quoi bon
vouloic aflfaffiner un Dénonciateur
: que tôt ou tard la force de laverité
^eât contraint d'avouer qu'il avoit
&uilèment accufè les Jefùites ? Et
<juel bien en pouvoit-il revenir de
poignarder un des Juges qutavoieat
^té commis » pour examiner cette
a&irc , fi la Société eût été innocen-
te? Cependant , Oatés n'eut pas plâ«
tôt déclaré au Roi cette abominable
entreprife , que les Jefuitcs. formè-
rent lé delièin de lui faite pafièr la
•Mer, pour lui faire foufFrir les der-
BJers toui:mens « & les plus cruels
. ftppijces * comme il Tentendit lui-
même, un foir qu'il étoit à la porte
: du Provincial de l'Ordre cher qui il
. ctbit allé : on tenta de raiTaiTmer,'
& peu $'en falut que ces terribles en-
nemis ne réiiinfrent dans leur delleih*
Et pour ce qui regarde le Chevalier
. Godefroy , comme ils youloient
• épouvanter & intimider les Juges
qu'on commettroit à cette affaire »
; éc que ce Chevalier ne fe défioit
point d'eux , ils le firent maflàcrer
impi"
ïmpîtoy^ement par>d wc Scélérats
de leur fàâion » qui fè fèrvk ent dans
cette lâche abonde ft^ropre épée »
pour avoir occàfiondd dire, comme
ilsrûttvA en^&i(e>^q«?il s'^tokden*
né lui-même la mort.
VoTci un Sonnet , qui parut à Loa«
dres quelques jours aprôs la mort de
cet. infortuné Chevalier. Quoi qu'il
Ibit dénué > en quelques endroits ,
de la politeflè où Ton a porté aojour*
d'hui.]aPoëfieFninçoife> il a néan*
moin^ des beautez , &uûechutcfoiC
ingémealc. -
S O N- N E T.
Surlamort.diu Chevalier Edmond .
Godefroy..
CEs enfant du Dimonappellizje'
fmttSy
Dbnt Pâme e fi teinte, ^ntout^ d*in^
fernalU ceuleur ^
Ont» de tonf temppy trwni dans leur
perfide tmur^
VafaJJtnatderRmj qui n^ aiment par
leurs fuitjts.
B S C^^
$4 Bi/faktiUsJlévQf^tiim
Ca-tfêkres aux E44ts » ûa^fftitsbjf
f^eri0fU
l^J!ifff99fn$»MtÊt^kmfiV€a§^ contre
JUaisXH^^, ^nà'fti.m Rois tfi hfiul
ftouàeuri, > ' > ..
p9firjHff.es.
* '
^n 4i^nt ^ndfpits (m A découfvsr^ leur
^Ut^QmflicfsJ^nt frk , ^ Imr procès
: ijp^ffùf: , . ...
\Nais pour en confikr le Chef de leur
Eglife^
Ils ont ajfajjiné rjnno^ent Godefroy i
Etilsn*(mtpas^ en tous y -manqué leur
entreprife,
Tms^'^au bous dejon lions ils4mtseé-
consré Bai.
Pour reprendre maintenant nôtre
fiÛ«t , le Roi & le Parleipeat dcmeu- '
rércnt convaincus , comme on Ta
déjà dit , que cct^c Confpiration étoit
véritable , & .que les Jefuiteç en
étoient les Auteurs. On fit mourir
quelques-uns des Conjurez » parmi
lefqucls il s'en trouva qui avouçrent
leur
• ItAngMtffé. îf^
leiir crime; & on dofinft lalltknéâ
Oatés , que Ton avoir retenu en pti •
loDi ju(qa'à*ceqoelescholeifareiic
entièrement éclaircies. Mais les Je-
ïbttes y qui regardoienf cet homme
^u/^ec'hortear, nonlèuleofient parce
qu^il avoit été caufè qu'ils avoient
itumqoè letfr cdup, mais parce ^u'il
^voit découvert leur infamie, nefe
vvirent pas plutôt appuyez de TAutûn
rité Royale ,^ qu^ils téfolorcnt de It
f>erdre. Si bien qu'ayant gagné des
faux témoins qui Itii feâtinrent im-
pudemment qu'ilécoit un^Galômnî»-
teur & on Parjure , il' fbt condamnif
juridiquement à une prifoh perpé-
tuelle ; à être foiiété, par main db
'Bourreau > depuis AIdgote, jvf^à
Nev^gate; & a être atta(:hé tous les
)ins au Pilori ; ce qUi a été exécute
f»loiietfrs ^ois >» an grand conteste-
ïnent de la Société»
- C'éftainfi que lesjeftites ft ran-
goient , tandis que d-uii autre côté-^
le Roi n'oubliant rien > pourachcvA^
:de sWermlr fur le Trône , tâctttJk
'de perdre tOttsceux,qui fous lèIRégnfe
de fon Frère lui avoiept été , tarit
fok peu contraires , ^ ou qu'il croyoit
poavoii! Itte encore de$>'obftacles
Bé auX'
^ Hifioire Jes Hévoîutions
aux defleiDS qu'il avoi( formez. Il )r
eut une infinité de malheureux qui
furent âcrifiez à Tambition de ce
Prince : & le Duc de Monmouth eût
-été apparemment de ce nombre * s'il
fc fût trouvé alors dans le Royau-
me.
Ce Duc étoit Fils naturel de Char-
les II. & d'une Demoifelle originaire
j^uPaïs de Galles , que quelques-uns
«royent que ce Prince avoir promis
,<i'épou(cr. J'avoue qu'on n'a pas des
4>reu ves fort convainquantes de cela :
^^is il eft certaiq que Charles eut
i;oûjours une tendreuecxtraordifiair
jre pour elle. ' En effet , l'an i6f 6.
Cronwel l'ayant fait mettre dans là
Tour , on trouva dans là Caflètte
une Lettre (ignée de la main du Roi,
par laquelle ce Prince lui açcordoit
«ne penfion afibx con/idérabie , quoi
qu'il ne fût pas fort riche dans ce
.tempsolà , avec promcflc de l'au-
Smenter, fi Dieu lui faiibitlagracç
e le rétablir dans Ton Royaume. Et
tout le monde fçait qu'avant que
Cronwel l'eût fait arrêter , les Lords
du parti du Roi la fbrvoieni à ger
noux , & la traitoient dans toutes
iôrtesd'occafions, comme fi elle eût
été
£té Reine. On peut ajouter à cela,
que le Roi avoit toujours fort dilHn*
guéleDucdeMonmouth de les au-
tres Fils naturels. Il ne fut pas plutôt
monté ibr le Trône > qu'il le fit Pair
"du Royaume Ibus le nom du Duc
d'Ârkeni » qu'il changea , quelque
temps après , en celui du thicde
Monmouth. Il le maria avec une
Héritière des plus riches des trois
Royaumes , & Fhonora d'une infini-
l^de Titres glorieux, & de Charges
confîdérâbles : car outre qu^l étoit
Duc de Monmouth, & deBudu)^»
Comte de Duncafter, de Dalkyth,
de Schot , de Tindal, de Winchcfter,
& d'Afdale ; il étoit Grand Cham-
bellan d'EcofTe , Lieutenant de la
Province Orientale d'York , Gou-
verneur de la Ville & du Château de
Kingdone , Juge de tous les Bois,
Parcs, & Garennes de Sa Majcfté,
iituées dans la partie Méridionale de
Trcnt , Chancelier de l'Univcrfité
de Caiiabridgc , Grand Ecuycr &
Membre du Confcil privé, & Che-
valier de l'Ordre de la Jarretière.
Tout cela faifoit aflèz foupçonner,
qu'il y pouvoir bien avoir quelque
promefle de mariage, enti^leRoiÂ:
la
1^ Hifiasre des Hévolutiêns
ik Mcrc de ce Dqc;& IcDuc d'York,
^ui le foupçonnoit^ peut-être > lui-
«léme , avoit regardé toujours lùr
ce pied-là le Duc de Monmouth ,
comme xtn ennemi caché , qui pour-
soit bien éclater un jour > & devenir
£)n concurrent > js*il trouvoic quel*
que occaiiou favorable : mais il lui
étoit difficile de le perdre , fous le
Régne de CfaarkS;fbn Frère. Les Je-
fui tes firenttource qu'ils parent pour
le mettre mal dam Tefprit de ce Priit-
ce.Us jouèrent mille ôratagémes pour
le rendre criminel > & il réiiffirent
enfin . Le Ducf ut diQ;racié & obligé
de ië retirer de la Cour. Le Roi le
rappella quelque temps après: mais
comme il avoit toujours les mémefr
ennemis , & qu^on interprétoit mal
jufqu'à fes plus innocentes aôions>
il tomba d erechef en d ifgrace.Ce mé-
nége dura fort long- temps r & enfin ^
après plufieurs femblables alternatif
ves , il rentra en graœ , fous cette
condition, qu'il fbrtiroit du Royau-
me, &qu*iljureroit, qu'il ncpren-
droit jamais les armes. ni contre le
Roi, ni après là mort, contre celui
qui lui fuccèderoit. Le Duc d'York
avoit donc éloigné un ennemi qu'il
lui
Jm âoit hnpoffibk ^^iitvAft , &il
lui avoit comme lié les xxmk%. Si
bi^n qoe lors^sucleRoimoarot, k
rDuc de MoooKmtti étqk ,i fitxnài^
l>ienaffligédeiiiHi4eftiQ. .
La mort 4a I^pi le fiitprit bea^^
coQp; maiscé qui achevadelefi»-
Î rendre fut^me Lettre <ja nomreau
loi écrite au Marquis de Qrana , p»
laquelle il déimndoit à ce fiouv€v-
neur qu'il eût àlefairçfoctirdesTer-
fes de fon Giomernemcnt ^ Taccii-
&at.deHw«Tmhifoa. Le Marquis
Jie pût fe défetidre d'accorder a» Roi
d'Aogleterte ta demande qu*il lui
avoit faite, Teilejsieiit que le Duc
fet obligé d'obéïr , & il fe retira^»
Hollande réfolu de fe vanger^ &ile
faire repentir le Roi >. s'il popvoit^
d'une duieté q^-il ne^ctoyoît pas
avoir méritée. .
Tout let^ipnde demeuré d'accord
que le Duc de Motiinouth qui s'at-
' jtendoit bien à voir élever le Duc
dYork fur le Trône, eût demeuré
dans finaâioQ s'il eût été rappelle
à la Cour &eût paffé fes jours en An-
Jleterre en Speâateur defintéreffé.
dais les injufii.ces que le Roi lui
avoit faites fe réveillèrent, lorsqu'il
vit
à
4<y Wfi$m tki Hévùhtlm
vit qu'il iie ponvoit plus douter qutc
ee Prince ne fût un ennemi implaca-
ble > &ufîensemi<i'autânt plus dan-
gereux <]u*il avoit le pouvoir en
main. Ileftvrai, ^ù^il avoit promis
-qu'il ne prendroit jamais les armes
contre lui; il ravoitjaréaufeiiRof:
Mais comine oh« lui avoit promis
aufQ qu'on ne lui feroit point d'in-
juilices , & qu'il voyoit que le nou^
veau Roi venoit de dégager (à paro^
-le, il crût qu'il a'étoftpas obligé de
■tenir la iienne. Sibièn<m'ayanttrou^
vé dans les Provinces* Unies un trés^
^•and nombre d' Anglois qui étoient
mal intentionnée pour le Roi , &
qui. lui firent comprendre, qu-aprés
ce que ce Prince avoit fait contre lui
& ce qu'il venoit défaire, il le per-
lëcuterpit partout; queiàvienefè"
roit en feureté nulle part ; & qu'il
frouveroit en Angleterre des gens
qui ne demandoicnt qu'un Chef pour
ic délivrer d'un Roi que les Loix du
Royaume cxclaoient , non feule^*
ment de la Couronne % mais de la
moindre Charge couiidérable , il le
détermina de pailcr la Met, & de
s'aller mettre à la tête des Mécon*
tcos.
Le
ÇOl
Ml
JtAngUterte. 41
Le Roi, qui fbt i&formé d^abord
de la retraite du Duc de Monmouth ,
& qui içavoit d'ailleurs > qu'il y avoit
des Anglois cachez dans les princi-
pales Villes de Hollande, appréhen-
da quelque complot. Ttfurce fbup-
on, ayant iàit avertir inceflàmment
r. Schelton Ibo Envoyé extraor-
dinaire dans les Provinces-Unies >
cet Envoyé prelènta un Mémoire à
Meffieivs tes Etats Généraux , par
lequel il leor demanda , de la part de
fon Maître > qu'il leur plût chaflèr
CCS Rebelles des Terres de leur obéïf-
ânce , & en même temps , il leur
^ODuaune Lifte d'environ cent Per-
fconcs la plupart conlidérobles, en-
tre lefquelles étoit le Comte d'Argi-
le. On accorda au Roi d'Angleterre
ce qu'il demandoit. Leurs H. P. en-
voyèrent d'abord des^ copies de ce
Mémoire &de cette Lifte dans tou-
tes les Villes des Sept Provinces , or-
donnant aux Baillffs & autres tels
Officiers , de faire une recherche fort
fxaâe de ces Anglois , & de leur en-
joindre de fortir de leurs Terres. La
^cherche & fit; mais on ne trouva
Mïcun de ceux* quiavoient été dé-
^S^ei dans la Lifte. Car le Duc de
Mon-
4^ Rifioire dei Révâhthns
•Monmowh & le Comte d'Argile-
avec lequel il agifToit de concert,
ayant été avertis , je ne Içaî cotii-
ment» de cette réiolution > ou Tayaiit
prévue , difpofèrent û bien , avant
ce temps-là / leurs atfiitres , qu'ils*
s'embarquèrent l'un pour l' Angle-
terre & Tautre pout r£cof& , & ame^
,nâent avec eux tous les Mécon-
M. Sichelton ne fut pas long-
temps à apprendre cette nouvelle. Il
^fit d'abord tous les efforts imagina-
bles pour faire arrêter les Vaîfleaux-
4iuDucdeMonmottth: il prefenta,
pour cela de nouveaux Mémoires
i L. H- P. Mais comme il s'<5toit
avifë trop tard , on ne pût fe faUir
que d*une petite Frégate. En oti
mot , le Duc de Monmouth fonlv
duTcxel» le 8. du mois de Juin, ^
entra quelques jours après, avec trois
•grosmtimens & avec environ deâx
•cens hommes dans ta radedeLifne
^ui eft une petite Place de laProvin:-
œdeDorlet» dont il fe rendit Maî*-
tre (ans peine.
Le Roi , qui avott des Valilèaux
qui croifoientlaMer, & qui s'étok
âatté , qu'au casque le Duc de Mon-
mouth
xnonth voulut tc^tkt en Angteter-
.. re, il ncpouvoit qve tomber entre
. les mains , fut fort fiirpris de cette
. defccnte^ laquelle.il aprit deux jours
après. Car le Maire d&Lime s'itaht
mis d'abord en <ievoir<ie lui en don *
Ber avis, lui dépécha un Exprès^ par
kqucl S. M. apprit, que non feule-
ment leDucViteit rendu Maître de
.cette ;petite ¥jne , miws que d'ail-
leurs ,- il-avoit ^voyé piuficursde
ceux qui avoient embraué £bn pacti
dans les Provinces voifines , pour
. tâcher d'émouvoir le Peuple & le
faire révolter,* & que pour venir plus
. aififment à fès fins y & poduire un
joûîévetncnt plus prompt , iî ivort
'^t publier un Manifede , qui avoit
pour Titre : Déclaration de y^aques
Duc de Monmouth , des Gentihhom*
• foes , Seig/neuri , (^ autres qui Jont
maintenant en armes pour la défenfe
de la Religion Froteftantey des LoiXy
' ekî Dr9Ïts ^ des Fritfiléges de VÀh-
iJleterfey éf'foufTépa^^tetinfraBiéns
qu*4fn y a- faites^: eammêOuffifôurdéU^
vrer le RoyauMe de Pufurpation ^ de
la tyrannie de y aques Duc d'Tofk, On
peut juger ce que pouvoir contenir
cette .Déclai^tioa ; je. ne Tjiiifcrerai
^.fis. donc ici. Sa
44 Uifiétfe des Kévoîuthns,
Sa Majefté allarmée de cette nàtr
-vclle , avant fait d*abord aflemblcr
• fon Confôil pfivé, fit un Edit contre
leDucdeMonmouth, par lequel ce
Duc & tous Q&ûtx qui étoientdefon
parti , étoient déclarez Traîtres &
Rebelles,- cet Edit fut publié le 23.
- de Juin. Et comme le Parîement
étoit aflemblé , dans ce temps-là , !e
- Roi ayant doftaéavisdêccsmouve-
mcns aux deux Chambres , il en fiît
remercié par une Adreflfe que chacu-
ne de ces deux Chambres lui preftn-
ta, & dans lefqnelles elles lui prc-
mettoient d^cxpofer leurs brens &
kurs vie» , pçur îa défenfe de fes
. droits & la confcrvation d&ià Pcr-
fonne. Peu de temps après , îe Par-
lement ordonna même , que le Ma-
nifeftè du Duc de Monmouth- feroit
brûlé par main de Bourreau, ce qui
fut exécuté.
Cependant, comme danà ce M»-
nifeftcleDuedécIarèit, qu?il n^avôit
pris les armes contre le Ror, que
pour maintenir les Loix de TEtat , &
les Privilèges de PEglifeAngUcane,
& que la ledure de cet Ecrit poopvoit
produire dans l'eiprit de la plupart
4es AngIoi«rçffçt.auqo«l: ce Duc fe
(PAnghttrrel ^
pouvoir attendre >• IcRoi , pourprfl
venir cet inconvénient, donna une
I>eclaration par laquelle il défcndoit
à toutes fortes de Pcrfonncs de lire
ce Manifefle, de k^jardcr, ou re-
^S^}^^ ^^àonmxxx, eatnémetembs,
a fes Officiers de fe ûifîr de ceux qui
levciidroient, puWicroicnt, oudi-
ftnbueroient, & de procéder contre
eux , comme xomte des Criminels
deLéze-Majefté il.fit,enM^^^
afficher un Placard, à la requête du .
Parlcmem , où il promettoit Ja fem-
me de f ppo. livres Sterling à celui
qui lui hvrcroit le Duc mort ou vi-
vant. £t pour être en état de fe pou-
voir défçi)4re , il rappclla les trois
Kégimens Anglois , qui éloient au
fervice de Mcffieurs \t% £^ts des
Pravmçes Unies, qu'ils lui envoyé- *
rem d'aboîd, comme ilsluiavoient
envoyé , il ,y avoit quelque temps,
trois autres Régimens Ëcoflbis qui
étoient auflj à leur fervice, Etil efl
bien certain que L.RP. qui ont agi
toujours de bonne foi avec le Roi
d Angleterre, lui euflèiît envoyé de
leurs propres troupes dans cette oç- •
cafion, comme M. le Prince d'O-
fange le fit fentir au Roi dans une
IfCttrc '
4$ ^ Hifto'ifi des ik^i&thns
Lettre qririuiécrivity pour lût of-
frir fonbras^, & tout ce qui pouvoît
d^endre de lui. Mais comme S4 =
M. B. avoitfcsiailbns , pour nVm-
pioy er ni les £tats de Hollande ^ n\'
M: le Prince, il ramaiTa totifes les'^
t coupes s "domia des Gommililons •
pour levet de noureaut Régimens
tant de Cavalerie que dlnfanterîe ;
& ayant mis l&Dttc d^ÂlbemaplC'à la '
tête d^une' petite Armée quMl envoya -
dans la Province de Dorfèt', où*
Mylhor Churchill rallajokiérc, pea *
de temps après, avec un renfprrde*^
quelques Régimens , il iè difpofa à '
attendre le Duc de Monmouch, ou'
à l^aller attaquer dans fon Camp , s'il ^
lejugeoit ainfi nécef&ire;
On dit que le Ducxie Monmouth -
ayant apris ^ que le Duc d' Albemarle •
n^toit qu'à douze milles de Lime*
il voulut tenter de mettre ce Général
dans ioa Parti , & que pour cet cfTec >
jMui écrivit une Lettre, oùilétoit
figné 5 Jaques Roi , & que le Duc
d*Albemarle lui répondit, quMl n'a-
voit iamais été rebelle à fon Prince ^
& qa'û ne le fèroit jamais. 11 pour-
ront bien être que le Duc de Mon-
mfouth fit quelque démarche pour
atti-
attirer ce Général i c*eft une chofe
aflex DaturcHc-àtmCîhcjMcMécon-
tens de vouloir groffir Ion Parti , &
aâx>iblrr celui qui lui cft oppofé. Mais
il eu trés-eettainqu^tne prit jamais
publiquement ce Titre , quoi q^'il
permit qa^on le trait&t de Roi dans
ion i^rmée , s'il eh faut croire la voix
publique: & ces Lettres iqnt fuppo-
fées , & de l'invention de fes enne-
mis qui n'oublièrent rien pour infpi-
rer au Peuple , qtfil n'en vouloit
ç^z laCouronne , & qu'il le fervoit
pour cçla du prétexte de la Religion.
Cependant > quelque (ùppofSes que
foient ces Lettres » on fera , peut-
^q-e, bien aile de les voir ici: &je
les inyfëre d'autant plus volontiers,
que je fois convaincu qu'on ne les
aura pas plutôt lues qu'on tombera
d'accord, qu'elles' (but toutes deux
4e la même main.
lutftre
Ai Wfioite des 'Rhùlutiom
Lettre du Duc de Monmouth att
Vue d^Albemarle.
A nôtre fidék & bica aime Confia
& Confeiller Chriftophk Duc
4'AIbemarie,
AlCant ffu que vavs aviez le Cûm^
mandement de la Cavalerie éf* de
r Infanterie de Jaques Duc d'Terky fut
a levé des troupes , imt exprés s pour
s^Qppoferanotre AutoritêRoyak\ mus
avons jugé qu^il étoit néceffaire de vous
en dire notre fentiment. Nous voulons
bien croire que tout ce que vous avez>
fait ju/qu^à frefent efl arrivé par
ignorance * é* q^e vous prendrez d^au*
très mefur^s , quand vous Jç aurez , qne
nous avons été proclamez Roi ^ Suc*
ceffeur du feu Roi notre Fere. Nous
vous envoyons donc ce Mejfager exprés ,
pour vous en informer : ^ notre bon
plaijtr efl , quaujji'tit que vous aurez
reçu cette Lettre , vous faJJ^ez cejfer
tous aSles ShofiUtté contre nous ^ nos
f dé le s Sujets , ^ que vous veniez join-
dre notre Armée , où vous ferez le bien
reçu.
fitti. A fautedeiuohmusferons^bJh
ge^ de traiter vout et vw toldaism,
comme desReheUet. Néanmoins^ tfpé^'
tant y ^ue vous vous montrerez 06 fï/^
jfiMf à nos. Qxd^ty^npui vousdtfins^
■î
m ni ijw <
I
M^nfedHDucd'Albemarleaà
Duc de Monmtmth^
A JagiKs Sdtat ci-devasitDuo ^
de Monmouth.
'.rt ;.,->
i 1
t v
J'^AI re'fà votre Lettre , érj^ ««'"
doute point que vous ne me traitâf^
fez fort bien , P femhafois votre
parti. Maisffacbezy que fe n'ai ja^
mais étélteheUe^ ^ que je ntlefetaw
jamais à mon légitime ïtoi jaques IL
Frère duféu "Roi mon Maître Charles IL
de glorieufe mémoire. Cependant ^ vous
croyez que vous avez raiflmé' lue j^àê
tort : mais fefpére^ qt? à la première
rencontre vous ferez pleinement son*
vaincu de la jufiice de ma ^auje , i^^
qu^iî aufoit mieux valu pour 'tMfus 9 jM
VOUS n'étoffiez jamais penfé à Une rwft
lion pfunefie » ni caufttamdefftmUs \
^tminèirenattùn^ i
AîUBKMARLE. j
'^ï^ôur reVeinît at Duc ife Mou--
^inoitfh,<tCçDnwy%tit ramaffé tcrntés-
Icsftoulpeêqtffl.âvbit, & fait célé-
brer-w jeûne dan&lon Arxpéc^ jpartk
.^c Urne , & marchant à petites jpur-
•Béîtt/4Tft lewkt àTîamtonMjttt dt
une Ville Ar la Pm^iacc de Sbm-
xnerfèt ^ à vingt milles de lamcr. Il
i\j(t obMî^4e<iuiHerçtette Ville wl-
-que temps apié^». & Vavaççant tou-
jours il avoTt dêfiein cTc fe rendre
Maîtrc^le U Ville d.ç Bath ; mai&lw
sttouRes duJBLoi Tayanj; provenu , cllf s
.s^en &ifeWt eUea-mêmesv & en fi-
riMit Jfrendé-voasdérAriîiée. Il fit
^&*c daiia x:é tjemps-Ià une perte
affçi, -coafidéraWel^ car unçarii' de
rA^^ iuJRoi lai dcfllt cutreTBn-
fteJ & 5^^h deux Compa&nKs de Ç^-
f^leriô.^ <:« ^«i l'iacommoda beau-
^^^p., .& lloWigea.defe retirer da
Mfyi 4ç3Ei:wme^,. :<îù If Comte de
F«v^r«hai3[\Up9urfuiv.rt;ay5c un dç-
ttkc<h^meïlt.<de: dqix mijl^ Famaflins
'&<kiç«*«ewMMU.cs. Si bien quç
ie^Pucfe voyant ppurXui VI , ce étant
même
ItiBme -ensûranDS v pttOfiç^ 40.toaSf
d&tc^iiiesctccMipefidttiRoi; il prit le^
parti dehaz^oni];i(!Qn;ilMyi?,f i^foiil
de vaificre on de JAQurk. Ayant donc
rangé fès tcoopes^ &dx)an61ccom-
inaodémeBtdclaCa¥.alerjb Q^i-con-
6Qoit en dQn%e<seBaMfttâieaaa Loti,
6rai> &s'é<apfcré%Yif PlnftnJçfie^
^ âôsf'x<uQpoiëfi.;dp looÉs mUlm
bcmmés >. il ddcttiii(]^ki mMttfoi^^
œéc Royakâà WeOon ,: oui clIçétQife
campée. Mais, ià inacclîe. ne 6^ pa^
fi ftcrâoy -qacileiPaiii daRQj a'cifc
£àt arvcrti > gb. qpsà xempii toute*/ te»
ffiefoiass qu-^ avoit f lifès. .CiepoRr;
èuit il ne I^iflSi' pas de chdDg^p» d V^
bo^d rEnnemi. avec l>eaflicptip dç vi*
goeur : mais comme TEimeini écoi^
tor fès gardes, il ne fe, défendit pas
moins vigonreufenjent. qit'iL ayorc
été attaquée Le combac fut long èc
finglant , & la: YJâroice futJcuMÇ-r
»cnipsdi(^«t^<t : sn^iiaelle & tourna H,
fort, tout d'.oa.coap,^ ;^ côté-do
PÂrmée du Roi que ies troOfes da
Doc d^ MonmOuth furent entière-
inent défaites.
Ce cjuicanfe cette défaite , fut qne
b Civaleck lâcha Je. pied >; an pre^
it^r chbc 4e 1*4.^91061 snoeiiiiec :de ^
Â>rt€ que riafiini;6riei|iiex:oibm»i-.
<k>it te Duc y n*-ayftnt pu & mèttireà.
couvert , la Qivalcrie doxRoi ii mit
en dcfordre & Id coatnûgniti pïen*>
dr^ la faite. On» die quece J^oo &.
ibrmotita dans cotteoocafion : mak:
la {i^tie nfétoit pàà égaloi ' Toatlô
Hiotide a crû;, auvremu^J^uèrlÊDiiO
éôi tliihi^parM3f1o0i>Graî^ & ii-y &
qael^ueappaTçisceàceta. Qocâqîi'il
tCti fbit > ce Mylord lui caâoi we
VifbtMrC' qui eût été un ccuip depar*^
tie pour lui ^ fi el le eût été <^e fen ^ 6r
t^: nulisOie^ToulaitqusleRa{»UhlC
tuioqophât encore euiAÂàgletQiDe, .&
qa'rlry-éteivjât jiiiqi;i'au plus haùtde-
Îré , afin que ià chute fut plus gtaudeu
Jn nombre ' très* cou fidi5rable d.e
Mécontens deraeusent fur la place
dans ce. combat i la plupart des aqr
très furent Aits prifonniers ; &\le
Duc 4e iàuva en de&rdfce avec cin-
.quame Ghèvaux,, ^e i^ajcbaot gviel:
parti 41 ^devoitfreDdce.
' ht Comte de f eversham -ayant
içû par les Efpions que le Duc de
Monmouth erroit de côté & d^autre*
détacha d'abord plufiturs Partis,
jpbur & làifir 4^ ^^ Personne. Et lis
xnenu
* : ' JfAngUitffÊ,' . J^jp
ifiena Peuple » qui nVft jamais da-
Ski des malheureux , & qui eft tôTl-
jpurs du parti le plus forts excité
d'ailleurs par renfie&par Tefpéran-
ce de gagner la Ibmme qu'on avoit
^gtoiQfle à oehri qui le liVreroît aa^
Roi, iitiicftgrandèfr^iligoficeSïqae
> le lendemain dd combat on prit My-
'.lord Grai déguiiS en Pàï/àn ,f & deux
jours apré»; ce mitËrabld^PiJQce,
• qu'on trouva caché dans 8d« hayc'^
fous dès buiiibns. On dît qu'il Ait dé-
couvert par le moyen de l'un de fts^
€hiens , . qui Tayantperdu le joue du
combat, îe^ibfvi à lapide * &s'a!f-
-f£ta jtsifasmoÉtt danài l'endroit où il
•^^âoit 0)19* â^cbuveit des jKmrikttes
defeserniemis.--
On lie fbfnt pas plât&ti^ifi dû Duc
de Monmoutb*, que ceux entre les*
•mains duquel on Tavoit livré, eurent
•erdredelecondtttréàLoxn^res. Gd-
■pendant !» ,cofnpM^l£i<d3abord<ame-
Jié à Ringwood. » il> cr^«q«è dans k
' trifie état dù')I le. voyoit.ré4uit*v le
iîul pajtt qu'il adroit à pitndre était
detâcherdeâéchir leKoi, &itiQi
écrivit cette Lettres
c a ■ ' sir
^1
514 HifiwedeiHhHSktiêm
S
I R E ,
P'àf&mcjg^fie^JDe^^ du mi^
ksIfiMes. muf^^rU Privée itfOfkifile
. çf Mà\ddt^iaT'¥mêjrt:{9U'ViHt¥iHdf€
'i$mpte:à ^. M^idtiî nj^in^cfi ip/e Je
kuf m Jmtiés iblfeipriTfdref^mhiiths
l'armes '4>mrt^'Elbi. lÂlt/it^viièu'/eimji-
c it#«r df ^eneéHtter étiFerfam^s tnâti*
cievfeSi qui m^ont fai$ -une peiiHure fi
hôpriiie de y^M.^^e faums^cricom^
wettnun'crime^ que de ne pus 'me té^
voUer(mtr*\EU9> Mais , Sire , je H*en--
-fréprepsfpaifiJhàinàiéiaft de rapporter
'^toutes Vi»r ifàifiks ftA^fmtrroiéHtfiryf/r
'êmuééfmfi^^téuchèrfoêftfe cjcturàe
^ampm^én^^ * ^ prjkéêpmL ^hut- de cefife
'SbeHte , ^aft de pipp^er Vitre Afafefià,
wle ia^Wfcorder h faveur delà veir » S*
déparier quelque WUpta^c EUeyfttyôe
que j*ai à lui dire des chofis qui peuvent
tendre ConRégne heureux 9 ^ que cette
Mf^ la xênvdincra de tafflsSim^far
fûurBlIi» ^deta^cérifjé^nmfmreiy'
fentir. j^e nejçaurfat m*eiXj^i^M£rplus'
datrement , ^aret fue cetieJLiitneJiiiifr
itriliefarmfsGsrdej. j£fimt4Ù^ em'
JwppUavt y.Af^Je ermre » fêt^jernefri^
t€ns s/fèxcufer devavi. Wle^ que.f/ir'mm '
utoftneijfante Jîncére diemaf^Htf, » ^
pÊT tbofTeureitÈfiim^m^j'kifû^teux
yeDieM émmvtra vitre cœur icamfM^
ftm^ commeÛatûMchèleTmemJerefeM^
iancey e^ qpeje vinvhéù r ff^rfs^erk
te fie de mes jours àvotrefitwice. Bp
fofoss [eul^mtni dire mm moi». voMSâf
firies^ hiep^tii~c0uvaincu l-mai^fem/iff
efidefigraisdf.fimféquence^fueje nê^
^oisle bazardâfi aSf(v»«[n^ Si^^'
je Jup^lie entire une fais V^M^ V^Jf
fùiffeavôir'Phùuneur de1ïïifarter\jtfi:i^
qu EVe nepmïïeplus douter » qufBe^a/r
^» fat d e$rt4im$emavie ,, , ,
sire;.
» • ■ ♦•
lit.tréS'humbletjé' tréfd/isfr
Jê9t SermitfUTf^ Sufat'
M O s M O Q T H.V
G 4- Oa
*jr6 , WfiûkeJeslCévoliutions , .
' On voit beaucoup de lâcheté dâûs
;cettc Lettre : maïs les Grands ne
Ifbnt pas moins hommes que lies au*,
'ttesliômmes r &pui$ , à dire les cAo-
ïcs comme cHes font , la mort cft
«ne terrible cbofe. Il tfy a point de
Héroïfmc qui tienne ; perfonne ne
>oudroit mourir.
*' Le Comte d' Argile-,, qnî étoit par-
ti de HoUandekvcc trois VàiflcauT,
*^dque temps avam le Duc de Mon-
mouth, forma d*abord un Parti ell
îcoflt. ToGt Te monde fçair, que
dans les moaremcns qui arrivèrent
idans ccRoyaùme , Tan 1 680. & 8 r.
w Comte avoit été fait prifonnier
"dans le ChJteau d'Edihibour^rpat
m Arrjît du Parlement. Comme &
Vie étoit en grand danger , il tfou*.
l)1ia rien auffi pour ft délivrer des
mains de (bs ennemis. Si bien qu'un
jour que I^Comteflèd* Argile là fille
Tctoit allé voir dans fa priâbn > rîl.prit
la Ca&que du Laquais de IaCom«
te^e^^ ^ ^riiiit après elle , en lui por-
tant la queue. Cependant, conune-
i^ coorok rifque d*être reconnu , le
Compte ayant laiifé tomber la Robe
de laCpmteilc dans la boue» cette-
Dame fit d'^abord femblant d'être
J^Angkterri. S7
fbrt eircàtére de la fottife de fon La>
quais , &- tai donna de là Robe toute
teurbcufe far le Tîfhge : tellement
t}iie le Comte étant tout barbouHlé,
il eut lemoyendelefauvcrdeiapri-
ion , par ce llratagême , (ans que per-
'fonne s'en apperçût. Le Parlement
en eut beaucoup de chagrin ; on le
condamna à lamoit; on lui confiP-
qoa tons lès biens ; & per(bnne ne
^ro\t en quel etidroit damondeil
s^toit alléTetîrer , lors qtfaprés la
mort de Charles II. on lê vit abor-
der en Ecoflè , où il ne fut pas plutôt
arrivé qu'on y entendit parler d'uÉi
ibûlévenaent.
lienouFeauBfoî^ qaiîgnoroiten*
core qtii pouvoir être TÀuteur de cds
dcfordres qui arrî votent en Ecoflè ^
& qm voyoit dés troubles par tout,
fit publier d'abord uiiEdit à Edim-
bourg < pour obliger fcs Sujets à pren-
dre les armes ^ & faire. marcher les.
Garnifbns de toutes le^F4:ovincesda
Royaume Etj)ourlès«xciteràcelà,
il reprefenta^ qife tes- Traîtres qui
étoiene feulevcî* àvoicnt fiiit une
conjurafiofl-eontrclarvie & la Per-
fonne ficrée du feuRoidegloricufe
VûémoirOi en forte que çc nouveau i
4^ Rt/fonf^^MHiAittonf
foûlévement n^étott ^'on^âet dr
leur fureur continuelle. C'eft pouE-
*<Iuoi il recomxnaiidoit àtouslc&Suf-
jets , d'aider en t<)ute mapiére k^
Soldats qui ièroient fous Icsaçmess
^our exterminer ies>RebeU€$ ^ Sf. a^
•coôtrairede lie donner aucanfecouns
^niXautegenvent aux Soulevez « :à P^i*
Jtted'étreenvelqpez-dasis leurcrime^
hSc punis des* niéme&peities. IlordoH-
moit^en/parti^lier^ux Uabitans àe^
grii\d^]^$ Provinces- > dqp^is l'âge
Me iêise j^if^ufà foix^teanfiri^^Ç^
4inçttrefous^l€S?rn^s, :le^'prona€Ç'
rtant de les ta^ir^^iiitesfpourjam^^r
de tout meurtre , incendie ycmbïafii-
mentde VuâjScau;2C>ennemis, & autres
^^hofes &mblabl€S , *& de r^copipeii^
fer libéfalein^nt toptjcc qu'ils per-
'droient à fonfer^ioe. Cet Edit filt
'publié le 8. de r Mai & a|&cbé dans
.toutes les ViUes> & principales 3oor«
. gade^du Royaume.
Mais, fi , d'unieôté y le Roi ftifeit
. publier des Edits pour s^aflurer de
fts S«icts d'Ecoflè , IcsMécontei»
faifoientrpublier» .du leur > dcsN)^*
.jjiifeftcs,, pc^riappretidre au.pcuple
. les r^ifons^.quirlesobHgeoieiçK à pren-
dre les arme^ contre le nouveau Roi.
Le
XiC' pretpior q^ii. parot avpit poiir Xi*
%iz : DécléurMtion é'Afêl^Aiêf^f^êr^r
Sefiuns » Nobks » Barons ^ yGpffilî*
hammas -, Bourj^eois ^ 3é»iÇfW»!fW8^^
Mo^/Êum0^E4»^fe.^4^9fimfs^fm^
Uun fidèles fafleMrs^^,é*,^,fbêfmf^
iSimtiisb9mmêP fh^l^afMm^iw^ifii
fuijQMt.tmisavftieiiiiS'^ lÀmimf'^mJi^
four U Mfenfe Je.Uufis Vèes^ 4(0 limjf
J>r0itsp Ji Uurii^ibêr/egi^ /^fiW^
rétailiÛimfnt^ la .^^^v^Skp^diJlf
jtux^mèmes ^,f<mr ctt^^ .^/i^^iwf
iront à eux, ■ Onvoic 4aQ& cet|^ àfo*
juuices qui, ont çté iaitesauxProtiÇf
IlàQs d!ÉçofIj^ , Sq^ le R^gae 4r
Charles II. ^ &ms bi coiçmçoçpr
jneatdeceluiduDQu^^uRoi;; dc^
cruaiitex mVn « exercées, fur eui^^
î^^ioed&le^rr^&Ugioçv». â^4esaf7
Jeïuites j)^V te^ rendra o4iepi[ | %do^
te la terre. Oa y allègue uae io&iité
.^u'^Si^t bi^ ^9f\d^% en-p2;ei)4Pt je? *
arniés. Après quoi, ils prient &fupr
j^Ueot tr^ i^^oK^Q]; , par li^si ^n-
:ttaiÛC5 dç ififtts<:hri(|,i iWS^WÇ-
G 4 • qul^
C6. HiJMredèsRtwlêitfîntf
«lii aiment iàVcritéi qu'As viennent
À qu'ils & joignent à eux , pour 11
]|^)oirë de Dieu, le S: Evangile > leur
<îber<Pirtî4e,fcors Vks, leurs Droits,
^eùrs l,îbcrtc2 > fôur Poftérité , &
tolite)etiréfpérfllnoe> contre un Apo^
fiât, . un Papîfte , vta U fofpateur , un
CTyr at^ , -& par te plus feint Article de
&. Religion, leur Ennemi capital^,
Ibus peine- de ft propre damnatioai
& d'ailleurs, par les Loir expreflfes
du Pà'is ;- incapable de la moindre
•cha«;gc dans It Royaume, & déclaré
efffe QïvèTiachtEnwMni & Rebelle. Ift
atjoûtênt i cehi , que }>ar un Aâe fa^
)>àr le-DuctfYork lui* même dans le
'ccflèin' de fe frayer le chemin à la
iuccéfiioB , il n'y-pcttt aucunement
|>réteodre , è moins qu*il ne fafïfc
^Foir , qu'H eft l*Hériter légitime &
^us proche de la Courohnc * ce
2'tt'ils le méttot dans t'impuiraoce
è pouvoir prouver j s'H ne-fe fi)û-
niét â rancienncLoî^u^ftit ratifiée
in mêtne temps, par laquelle il* eft
obligé de jurer qtfil^emîjrafle&pro'-
tége la véritable ReligîÔH Çroteftaàr
te/ • •' •' ' '
ï/àutTC.Manîfefie qui parut ne t&-
lardc que Isi Ptrlbnue. do Cornet:
fAfgile. Goimne H fl'cft pis i beaa-
. coup prés » fi long que Taotre , & que
c'eft de ce Comte dont j'ai à parler j
je k mets ici , motà mot»
Déclaration d^Archibatd Comte
d'Argile , Seigneur, de Kinlyre^
• deCatmbell, de Lomé , &c
Cherif hcrédîtairc & Gouver-
lieûr des Provinces d^r^île , &
de TurbeDL, & Jtigç hérédiuire
& Général à^iàxxi^ Provinces^
- des Ifleii.QocideiMles & autres.
Avec ordre àfcs Vaffaux &auv
titsHabitàns dcGHtes Provinces
qui (ônt'fbi
concourir
de leur Religion y de leurs Vie»
■'■ âcdeteacs^^Bi^s..
t'fbiis fa JuriiHiâion., de
rir avec lui 4 la défen&
JE ne ferai kl aucum ment ton cle
mon Fàftum imprimé é- publié en
Latin ^ en Flamand 9 ^ plus am-
^^ementencore en AngUis. Je n^ai pas
degitn nàtîptus de faire une répeti^en
\it là Dithration iTnprimic & pf^^Me
' •'•' ^' • - ~ par
t^ Hsftoi$iêJHlL*s»1itiûnf
ii» autres de tune ér df fmtfe NéUkm ^
jjui Jont prefentement fhtês kt Mnms :
mais cùmme il y i^:fmt mnfitm .de^fi
que ma Famille ^ mai avons fouffert ,
fni trouvé àffopot de dMarertf^ajinet^
fris les armes Avec cei/os ^ui m^ontjcbojfi'
-four être leur Cbèf^^ ^on four aucunes
^ns fariicùliénes §u ferfànueUet^maif
Jiufement four mOes^ifimsxoni^uës
dans ladite Réclamation , . que fé^ p^Mr-
fofte avçceux ^ que f afrouve^, ^uffi
ite rexlamai'je poi^i £ autres prétew
tions'ou droits , que eeuoc que ?dvoh
savant Ittcondamnathfkde pnoi-S' de mm ,
WémiUe, é* ttufyneUjiUt^ dés puhtn^
Mons fuffipsntet^
y e déclare donc f quejepardonsuivâ^
lontiers , ^ comme un Chrétien doit
faire, toutes les injures perfinneB&tfai^
-ies à moi ou i ma Famille, àçeuptqui
TUe stoppa feront point inoùSi ntak s^y
joindront e^ concourront avec nuufJana
laprefente entreprije , pour les fins mem^
tionnées dans ladite Déclaration^ Xt
je m'oblige , par ces Fre fentes^ de ne
jamais les pour fuivre en Jufiice» jfe dé^
ilare > de plus , qu* après avoir oittfnm
lafoffefion (aijifte de ce qui é^ppartienk
à mf§ fére ^ à m9i » avant nutrepr^
tlmdui .
Uniuè cojtfifiathn , je payetsi Jautu
les dettes de mùn Fête & les miennes,^
ainfi qu'Hun héritier 9U U9 dekitemr efi
,obugédefaWe^
Et comme mafidéhtéfourlefeutL^
f$- /a» Gouvernement a fu^fammenf
faru à tous ieùx ^ui fovi fans fnréjugi
(é- fans malice, auffi reconnois-je avec
4oulei/r j que/ai eu tropde£omplaifa9h
te ^ Jf connivence four les une fur es ^e
fonfrenoit, foumons^amen^ à P^tat
auquel nous fimmes àprefent ,. bien que
J>ien me foit, témoin q^e jrn^àijaputit
concouru i de telsd^ekçs. \
TaifarJai;rmerié'\Pa0anceJe
Dieu, fokffkrtpatienmininMfèntençe
injufie^ érifnonh4mn*^ement , pendant
tfois^ns^ demi. 'iE/ je n^ai jamais eu
^dejfein d^exciter^aucimef édition^ ni de
lue défendre par les armes » ni de trou*
Her la paix pçiér mes intérêts part ifiw
tiers :■ mais le 'Roi étant prejentement
fuort $ ér le Duc d'Tori ayant levé Je
fuafque y abandonné notre Rekgion i^
envahi nos 'ZJtertez» dans la réfolu"
tion. S entrer dans le Gouvernement ^
é' deCexèrcer contre Us Loix ; je croit
p^iln'efi-pas feulement jufie , mais que
mn devoir envers Dieu ^ ma Patrie ,
m^ obligent de faire tous mes ej^rù^
pour
^^4 WJfbhtrdésWholuttonf ,
four f^^bppûfer i fônufutpation ^ iJfSr
iyrannh^ ^ pour îet anéantir.
Etant àJfifH ^gênireufimentfecan"
rstfarplujieurs bons Vroteflans , ^ ac^
' tompagnédéfjufieurs 'Perjonnes de F une
* ^ dé f autre Nation , qui rrfo'nt prié
deleurfervirdeCbéfi fal rkfâlU, s*il
piéît à Dieu de m*èn donner le pouvoir »
de me fervir de lei(rajjifiànce\ dequeU
que manière qnrte /bit , pour les fias
exprimées dans ladite Déélaratiàn,
' jTinvite donc par ces P te fentes s c5*
"^jefrieinffammenr tous les bons Prote-'
fians , ^, particulièrement tous mes
' Amii c$* mts Fârem ,. de concourir
* avec mut aux ctofis contenues dans ks^
' dite Déclaration* J Et comme f ai écrit
plujieurs Lettres y é^ que je n* ai point
d^ autre voye de fairefç avoir mes inten*
' fions ^ je requiers, par ces Prefénte'i ^
■ tiùus mes Vajfaux , en quelque lie» qu^îls
filent , ^ tous eeux qui yîni dans mes
diverfes Jùrtfdiditons , de prendre h$
' armes avec les gens qui font fius leur
commandement ; capables de les porter ,
C^ défi joindre À mus y ainfi que porte
■ nêtre Déclaration^ finon^.qu^ilsenré'-'
^ndront à leurs périls dr rififues , ^
à^èhéir aux ordres des particuliers qu*iU
recevront demoia de temps en temps\
' IVs que îc Roi eut appris ijitc fe
aGoime d'AigHeétôit leGhcf de ccox
2ui vcnoient de le foûlcvcrenEcof-
r.i H alla iQ^méme en avertir It
Parlement. 1 1 parla d*abord des d eux
-Manife (ks qn'oir avoir ptibîicï con-
tre lui, DÛ on le traitoit d'Uiurpa-
tcur & de Tyran. Et après avoi^fait
rotr la néc«ffité'qtf il y avoir de faire
rrter à FAuteur de cetfe émotion
peto«qû*i4 avoit déjà méritée , H
demanda qu*on eût à lai accorder, le
• ^lus promptement qa^i4 lèroit pofBr
Wc , les contributions néeef&ircs,
-ceqpe le Parlement lui accord»
J Çgp^to^aBt le Conitç faillit de»
côûr&s du tètéàc l'Éeoflc'R/léridio*
iialâ, & protedant toujours qu'il nVn
Tcmlolt qu*au Papifine & au Gèuver-
«einept Arb^aire $ la ptûpart des
Ecoâbis de cette fcontrée fe jotj^ni'-
rrac à lui. Mais les Mabttans de l'a
Haute Ecoflè sfétant^rangei dtrparti
dia Roi , Us ffoupe^des^Méçontens
seforentpa^tesi^tusfortes. Ëtcoim
me enfin il devoi^étne malheureux ,
&qu*on ne peut rien eontreikdefli*
née,' lut & ies'deuxFifs^, quicouri-
toient de côté & d'autre-, ftirent^at^
laquez 11 fimvvnt'&^'Ufte mmnére^
vive
ê6 BsfiùkeJaS[ém^ttonr
•rive par4es partis de VAt^^:B^z*
le , qu'ils icvirem dah&l'impvM^^wne-
«créfiftcn
Le Comte, foi fie içavoitfif cirque-
quel papti^ prendre , . ;fe fortifia te
mieux 'Kfx% pât dms .un rdcfes Ghâ^
tcau3f,, 4*oû^iié»ticaiHmiBtdeîforn>^ .
f^cude temp&^prés?, & d'^b^don^
.lier tpute^ fé> munitiom/ II. tirade .
,^t^ d€ la-P^ovince d<eI)|iiibftitottî: :
«nais comme le peu. de gens ^%
«voit avec lui avoieot toujours de
i[£Os partis à leurs trouircs,& qu'ils-
voyoiem le danger où ils s'étoient-
engage^ry la divifiûo ftim paru»-
fittX;» . fi bien queits uns ayant deforté
A'ua eôié , & les autres d'un autfr* ^
Ï6 Comts le trouva preÉjue fèul; \i
fuyoit^» n'y aj^t pour lui quocct»
feule voye à prendre dans Tétat oè .
étoicntièsatlaifes: maisftmauvaife
^rtua&.^i:oe rabatidônnoit Ramait
il'ayaût ^ité dans un parti d'finne^
dis y il reçût d'àboré uîle bkfliue
jqui le fit reoennoître. GaF-la^0iii1ciir
Itti ayant arraché ces paiiK>les^: jH»
snalheurettK Af%ik ! oa* oe- voulut^
jiipint le tu^ , & ofife&ifit en^méme
^mps de lui. Jamais priibiinier de
«e tcartââK^fft!a 4té ^aàé avec |4irs -
d'ig.na*
à^tgnomkrie ^c le,jfet <2ie mplfec
«ow^deÛ^Ëdimbçaigji le Bot
fcau Banccham ^oi^ioars devant
avec & Hache. .Ë^6b le 9* ^u.m<
de Juillet il fyl tliécapité ; là tête 1
«xpoiëe fi» le 4Hi^4mChâteaiid'
|bB.C€)rfS^fiijt«ii^éveli:4^ 1^ Q
.j^eMe de Sainte A&dekiine^ Qn '
^^Q-avaot 91e demQiuir il S^;^bà^
£>it de la ni^Hgçacc du Duc
M^^n^uth , à laquelle il^iitribua
mauvaisiuccés^efoneQttcpriiè y
4k&îçai fril av^craifi>n« Mfû&pc
achever rHifloiFC de ce Duc » <
£^tfr pas ifîoifis tn^Hjue ^aç4^Ue
Qpmte'd/'ïAsi^Bev. en .peut^iÂr e ^
t6ttt£HiGœ«r rabandonna, dim:
ment qti*il^&d'étpe libre. Il ne
'€ont<^ata.^^'d''écrire auRois ipc
,Hcbei: d'icibienif &i;raeev»fnHis a
^den'^KibltorrDitnv ilécrteitminl]
^lempHiçe beftn^ tout â4îiitioacbii
te àtaR<Htte~>Iiif]iuuri<re^ Et «mm
4etce PriDcelfe «imoit te liXac «
•^^EUe ^tok touchée d&fes infori
«es , elleobciift du Roi , que m
Ifèulemem il ifoofirirott de. voir
«talbwrau:;l?tiiopi3.> mutsk^u^ii
acc(
ISS. Tiifiemdeint^tifns
îiccôrdérèît mêïie une longue aîi^
"dlcnce, en-pr^5fen.ee'dcdcaxSecï6-
yaïtci. be.Dàc le prefebta donc de»-
Tarit le Rot&'ièjettftàrespieds., &
après avoèr répondu à-pluficurs que^
(lions qtfiî-riiî fit, &1ÏHavoiravoiié
'qU'il méritait la-mor^, 8 le^conjum
les l'armes «K-yéux db ne viotifoir pas
lifer de fôrtxfrott& d^ laî accorder ea
lai accortfàiît là-vie; ttnegrace-dont
il ne (èrendroît'jamaîs indigne. Il lui
aîlégua les c3PMnples- àt- plôfîeors •
grands Prinees* qui s'^toient laiïïèft?^
tottcher dans des oecafions decetté
nature, Squiïie-rttOHîntpasrcpéri-
tàiàcces âôes de ê^nérofilé fî'àt:
Clémence :^pourâchevef de lè pou-
voir attendrir en quelque manière"»
il lùidit quMlétûit Fil$de Charlesil.
&queceièroit fon propre fang quMl
répandfoitj s'illefaifoit mourir. Le
Roi n'eut- pas hi dureté de lui dhre »
que lo^sf qu-tl avt)kKd>ànfaût^ai«tog •
it donnoit le bfas> à Ibn^ Chfrurgiéfi
Î^our lé tii»er, comme fkPhitippe II.
'D(Sm<îarl<:î8*qui avoir tenu Itïùêh
me langage, apréiqac ce Prince bar»
1)are tout Père qu'itéioîti- eut con-
damné à la mort ; maiscependaht il
nleutfSis la^énérofitdde^ltti^aeaonter
laTÎe. Il lui *rép(M;dtl{qa'il pla^oit^
fim defim;- que: fou csime étoit de
trop gftode cooftqiieDCe pour être
laiuéimpu&i4 & qu'il faloitnéceflîu*'
rement'WJil foc la vîâimedeJapo*.
ttiiqae. Èn^ffirtv désque.Kcp&f^*
loice eut été fi]ue> Je DttC:fiitcf»ii<%
èait daas la Tour ^. où 1a Ducbeflè
fon£pou& leiiitTOtt accablée d'ûQe;
trifid^ mortelle.: & le leodeûiaio k^
Roi figna TArrét de là mort « dont il
reçût .la nouvelle ikus la moindre
émotion damonde, pacceqi^'iUv.oit
ouïe tempsdeisV préparer.; Xiçjour
de .rexecuticm dei cet Artét , ^\ Iq
fitle 18; de Juillet ^ Je.LieQtQ»apt de*
laToitrtle ait prendre dans w Ga-r
lofle de dciiil.9 entre les neuf à dix
heures du jnatin4 ti l^a^cant amené
jufqufà laTeradTequi efl: devant la
Tour^ il fut reçu là par les Chcrifs.
H. y eut trois Evéques lu deusiDoc-
teors qui jiiQntétent^nCaro0è avei^:
loi poori'i^xhoxteri & r<:pi(ntir fin-,
cérement^ i&^pQurJui parler de la
vanité de cette <vie. LtEcha&ut étoit
oonvert d'un tapis de Velours noir».
&r£ieGuteur vêtu dedeiiiU i<:aron.
k voulut traiter en Prince.
Comme le Dac^volt doPoéj^^t.
écrit
éiiiiviùii^ ce ^AF^^<>ifi'^ôibceniçc;
t*t fur rEchafeo>> qw'ttpKtitëfljiqaMi
n^voic pss dcfûsiB ikbçànsçoip par?f
]or; &queoe3qttiMU\x>tfà4i^'^ cfeftr
^ pèchéi i<]|a^il> vroit commit^ hoi}
Eydqiïei<Sî*l^<3issnfe loi icoMi.phbM
pondlméaitmosus* Ma& conoôlo îjb
]e«f 6ut fait oooadti^ ibrt ibuy,c^to
liées, àén^^i^ nçi^^Sxii^^Hit&io^t
mai^ 'ft j>véôattiiati>£ptr£î»rttiM^Iè.'*:
car il i^ doona^cisq conpfr» ^^ôàttÈ*
que de lui ^mportôrlattéKtds «heffiiii
]«s épà\i}é$. <Dii4^tvoini£ qiae ea|Bi:^
féïéMéPnnCQ^^mtïift la;iâtéiavii«oii
ftémoGOUj^^ <k:qu*iiDegaidaioBo^rj-i
i^'àQ, '&q:a.'^OPS.re.Btioa8a\y{Him)
tofTïbe^a Hàchedit qoHkae poôiçotti
point achév^ri &4ttMtaefçaiVfliw)â:'
ilenétoit. Oalttïfitpowuoticpi»tt--
dre la Hache-, & cpmmc après cil
a^voir donné encore demi cmpi^ la,
tête ne lailfettpiiJ dctcniraacprps,
il ach^wàe l^cîii2patoayec un cou-
tiM. Les-perfeattes les moins: péné^i
tfMKds attrîboéreiit cette ctoattcé à ki
timicKté de t*£xcctifear.: mais les
ptBS intelligemes^me^réreat d'ac«
cbréqae cdaécekcoacerté, ftquc
leBleMSfreatt «Toit fissordriri: en ef-^
fêt , on en avoir ti(8 , à peu prés âii^,
lors qa*oa trencba la tétc à MylOiA'
TLi^d. EnâaieDocdc^MonmôâtK
lOOBfBt, après avoir beaucoup fiMl&
iêrt: ofrmic&tèM>ft;fon corps da&9
une bière couTerle de veloars noir
qft^oa porta dans vm Carofle de deiiil
àkToar, o après Tavdir emba«*
mé ; on renttrra dani la Chapelle
de ce Palais. •' -
S^il £ntt a>oâterfoiàce^6lapl4-
part des gens difeiit , la Religion Pro^
ttftante ne perdu pas beaucoup, en
perdant It Dac de Monmouth ; catf
on dit qu^I avort élé élevé dans la
Religion Romaine i qu'il étoit Pa^
pifte damiën ame; & que le^ railbnè
qu'il alléguoit dans ion ManifeOe^
jî'étoicnt qùMn prétexte qu'il ptit
pouT^itre mieux r âffîrle dcflèjn qu'il
avoit de fç faire Rei. Mais comme
il n'y a que Dieu qui fbiile (crutateur
dc^ coeurs' , & qu'il proteAa avant que
ite moûtir^iîa^ilffieur^i^daiislaConi^
muniOB
J2t' HiJioîféJnB^h^hms
muifion. ,â«. l'Egtife ÂngUcaoe , ^a^
le doitcioiÉi^ charitaMemeor. Toat
ce.quç. 1!pq: peut dkc là-dcffus » cft
qiie.roQeQtreprire fat fort improden*
te ; ^^M s eog^^ca témécairemem
dâas.,un.defl!ein dont il ;^toit huoiai*
nçpi^ inap0iSble qayipûtjam^
veoir^ bouc ; q^e c'étoit même à lui
une rebisllion > puis qu'il o'étoit poiat
amotifé; & que Dieu vouloit réfer-:
ver à un plus graad JPrince la gloire
de délivrer l' Ai^lcterie.
JUes Jefuites avpient ét^ allarmet.
à la y ûë de cç$ mouv^mens , oiai&iiSï;
fc raffurérifenjt bm-K9t . lors, QUÏlSr
virciitlcfuccésduRoi. .Cepcnaant,j
dé peaç qu'à l'ayenir il n'^rrivâtdc
fcmblabîesémotioûs, où la Société
rifqqoit iî fort , ils infinuérent^vcC;
taotd'adreflè à S-M.B. qu'Ellede-
TOit exterminer eatiére:ment tous,
ocux qui avoicqt trempé^ daùs cettp
Rjcbellion * qu'on ne vit pendant tout
lui temps que fupplices ; les premier^
du Royaume eurent de la peine à
échapper à (on reûcntiment. Dans
CCS fortes de rebellions onfècou-
tOBte dp. punir les Chefs & quelques
juitrcs ^e^ plus, coupables ; dix o«
<louw^ t^ps , 9ii tojn au.plus.vingt
oa
0X1 trente font rczpiadon du crime.
Mais le Roi fit une JQdice qui n'a ja^
xnais en d'e^tcmple dans une aiTaire
de cette nature. Il enroya dans le
Wcû d'Angleterre George Jeffrey;
accompagné de quatre Juges ^ &cc
malheureux Inllrumept de fcs vio-
lences fit égorger , pendre.& écarte*
1er des milliers de perfbnnes, il en
condamnoit à la mort jufqu'à troi«r>
cens tout à la fois > qu'il faifoit exe*
cuter eh fuite. Aûffi fè vanta*t'ilj.
après 4:ette malheureux expédition,
qui lili valut le Grand Sceau d'Ann
gkitrre, d'avoir plus fait mourir de
gens lui icxïi par la main du Bourreau^
(]ue tous les Juges du Royaume.n'cA
avoient fait mourir y depuis Guillau->
me le Conquérant ; langage , à peu
Eres femblable à celui du Duc d'Al-
ex de l'efprit duquel il ctoit animé.
Il eft vrai que comme CCS Speâacles.
Il fréquciis falfoientborreur , & que
cela ne pouvoit > d'ailleurs , que pro-
duire un trés-méchant effet dans
l'efprit du Peuple, on. crût qu^il ne
faloit plus répondre tant de iàng: .
XDais pour punir pourtant les Rebel-
les , on condamna tous ceux dont on
fcpûi âilîr,à aller finir naalhcureufe-^
^4 . Hifti^èJes'Révâhtions
ment leurs toarsilàns les Mes de VA^
mériqué , qtii eft un nouveau fuppH <>
ce dont te Papifine s'eft aviië^en ce
Siècle. Ottlescnfibarquoit à milliert
£tns dUlinâioH d'âge ni de lèxe , &
s'il fàMt ajoûtier foi aux Relations dé
-Ce témps-'là , on coupoit lesoreilleé
àlaj)lûpart de ces miferables,
' Toute l'Europe admira pourtant
les commencemens & Theureux dé*
but de Jaques 1 1. En eifet , dés le
fremier pas, pour ainfi dire, ce
rince fit des coups de Maître. Car
lOûtre qu'il étouffa , en moins de deux
mois, les deux plus terribles foûlé-
vemens qu'il pou voit appréhender »
il trouva le lècrct de conlèrver , en
montant fur le Trône, une Religion
pour laquelle il avoit été exclus plu-
sieurs fois des prétentions qu'il avoit
à la Couronne, dans un temps mê-
me qu'il n'en JÈtifoit pas profeffion
ouverte.
Comme îl avoît été heureux , &
^u'il s'étoit tiré d'un pas auffiglilTant
qu'il avoit été hardi ,* tout le monde
s'étoit imagina , que rcconnoiflànt
là grâce que Dieu lui avoit faite de
fhtre échouer les dèfFeins de fcs.En*
Âemis, & de s'àre attiré reûime&
taconfiaiice de &s Sajets pai; une àéf
ttarche qui le devoir pesdre « il m6^
nageroit ks Proieûaûs & tnaintieti*
droit les LoixdttPiusw Mais au con-
traire « ce qui ledevoit arrêtée loi ât
prendre l'euor. Il crut que leiPro-
cefiaàs leaaignoient ; que puis qu^ils
ae s^iStoieiît pf s oppofi^ à fon élerar-
tioQ» ils oe Tavoient pas pu,* & fb
«tgardam comme iavindble , apré»
la défaite du Duc de Monmouth 8c
du Comte d'Argile , il fe flatta qu*i
l'avenir 4:ien ne lui pourroit réfifler ^
& qu'il pouvoir tout entreprendre.
& bien que comme ion grand deflëiii
4(toir de parvenir au Gouvernement
Arbitraire & Deipotique^ & que poufr
f réUfSr ilétoit nécellàire d'établir le
Papifine dans les trois Royaumes,
il ne penlà plus à autre ch ofe^ £t fzns
prévoir que ceux qui le flattoicm d'an
Accès faeureQX-^ & qui lui^ivoient in*
if^iré des ucmfeils fi p«u conformes
i&s véritable intérêts , .et oient des
Conièillers iutéredèï v qui Qc ^ &u*
eioient pas de VcxpoCet pourvu qu'ils
«rquaiTem de venir à leurs fins , il
ifécouta q^ie la voix de fon atubitioDy
& leva publiquement le malque. Car
ileftconftantque, julques ^lors, il
D ^ avoic
a voit içâfexacher avec taot d'adcefr
^, que's*il>eârea le malhear d'être
«baffd par :1c Duc de Monmcwith , il
fût defccndu du Ttônc aTccla r6-
çutation d'un. Prince qui auroit.ea
•îe dernier rcfpc£fc ^aour'îes Loix 4n
èlLoyaume, & qulnanofaâaiitiaRcr
4igion Papifte , n'eâ t> paalaiffé d'en»
3e Pjoteâéur de la Reformée i en la
^n3iatenantdàn& tous fi:s droits.
Mais comme , la profpérité enfle &
Aveugle ; ce Prîace fè laifla aller à
^onto rimpétuoiité.defonpcnchaûti
il. ne garda plus de mefures. On dît
fnÊme, que.daiis l'empofftement.dô
làjoye', il ne fit pointmyftérc deXoû
•projet*
• Pour difpofcr les Peuples à &bjc çç
^oug , on vit paroîue d'abord d es Li-
vres . où Ton proavoit qia'il etoit
flbfotorieat nécef&ire qu'on ^gcop*
dâtaux Papilles l'Exercice piâblicd^
âeur Religion. U défendit qu'on fit
-des feux xk joye lorsqu'oacélébrc^
^oit TAnniv^rfaire de laConfpiratioa
des poudres, iiôn d'abolir peu à peu
ia mémoire de cette lâche trahilom
, Jit pour avoirdes forces ftffifantes,
* ^u cas qu'on vint, à s'oppofer à.fon
jicflcin V il fit faire une rev ûc générial^
de toutes lès troupes , donna des
Cbmmiffions pour de nouveaux Rd-
gîmens» & fît des préparatifs pour unr
armemeBt d'environ -<nmtxe- vingt
Vaîflèaux. Comme les dépenfes où
leRoi s'aHoit chgageréteicht extra-
ordmaîres , & 4qc ,- d'ailleurs , la
plupart des nouveaux Officiers qui
dévoient. Icrvir dansce^deas Ar^*
f»cc$ étoient, ou Papiftes, ouPcr-^
^ncs qu'on Ibupçonnoit de ne (cr
faire pas une affaire d'embrailèr la»
Religion dé la Coor > la Chambre
desComtnunestnurmuroit. Ccpen*
dam , k conftntemcnt de . cctttr
Êhambredtantabfolumcnt tiécefîhi-
rcy parce qu'il s'agiflbit d'établir u«-
fonds pour faire lubiifèer ces trou-
*pcs ,• le Rbi^qui n'oiiblioit rien pour
fiiire réiiflîr Ion projet, «'étant ren-
du à Weftminftcr le 19. du moisde^
Novembre, entra *ans la Chambre
des Seigneurs revêtu de fès habits
Royaux, & s'étant aflis far fon Trô-
ne, envoya quérir les Communes, *•
^i il adrefTa ceDi(cours.
.'. \'.i
D 3 MY'
7$ Hffloir^^Hiafyi^tiâmà
M
Ylords & Messieurs,
Je fuît kién mfi de mê trûuvêr hk
su milieu ie.hous, dam uni fi grande
faix ^ tfanquilitii aptéf la têmfêtm
fnifemkhit mur munaeet ; il faut em
TamerciêflHiuy pat la béné^H&iên d$f^
fuelcetititRukeiihnaéÊiétûf^ée» Mort
1er s que je nmfiAete quelh peignée de,
gens fa commencèrent y ^jufjuetokils^
lafeuffétent {ans trouver aucune réfi^
fiante^ feffére que^ tout le monde fera,
fetfuâdé ijue ks milices furlefyuellesôit^
ajufquesicifait tant de fond 9 ne feront
pas capables de refiler ende femblabh s^
accafions, ^ i)u itn^y a qu^une bonne*
j^rmée de gens bien étifàpUnez y é^,qtii
/oient cov/krmment entretenus ^ qui uou^
puijfe d/ fendre cantre cenx quiant quet*^^
quesdifpofittens y. Joit ici^ fiit ch^zjet
étrangers ènous trouider ; Et en effet ^
la part que je prens à la paix ^ à la
tranqttilité démet Sujets > ainfiqiià la,
fureté du Gouvernement , nf ont fait
croire qu'il efi néceffarre Jt augmenter
autant ^ue fai fait le nombre de mes,
forces i fai crû le devoir faire autant
' i'. fouu
fwr fbonmur quef^urlaJûtitéiecH^
te Nation ; Ja réfutatiêu ayant été fi
expo fée à tant nosVoifinsparcedoritiev,
attentat^, ji^on ne ffottroàt la réparer j^
fu^en entretenant fur ptedunkonc^rpi
me troupes y afin queperfinne ne pm£i
jamais efpérer ie nous trouver p mat
pourvus. Cefi pour fitbvenir, ajouta
iette dépenfe > fui eft le douUe 4e <€
fu'eBe avait accoutumé JTitrt, fuej^
demande votre fiiours y ^ un (khfida
quipuijfe répondre aux frais fusette enr
traine; Et je ne doute pas que cequsr-
fai commence pour F honneur ^ et pour
la défenfe du Gouvernement ^ vous ne
le contiiiuyex. avec la joye (^ avec lot
promptitude que reqmert une afikim^
de fi grande importance. Stjfe perfinen^
ne s*avife à trouver à redire > qu'il y m
des Officiers dans P Armée > qui n^onfi
pas les qualitez» requifes par le dernier^
Te(l ou Serment y pouf leurs emplois ^
Je fuis obligé de vosss^sre que l^plnpart
de ces Meffieurs me font cokn$ÊS y fu^Hè
êett ferui fous .moi ess plufiessrs reneom-
très « éf qft^ils ont donné par leurs
a&ions des marques de Uur fidélité; ^
puis quUls m' ont fer vi avantageufèmèsse
lors que j* en ai eu befoiny ^ dans hs,
temps les plus persBeux « je n'ai pas def^
td Hîfioîrêdef'Ré*09litthni
Jein de les expofer àfouffrir nul afffùné ^
îÉfjeneme priverai pas dejèurfirvice^
>V/ fe rencontroît une Rébellion dans
laquelle ils me fujfent nécejfaires, yé
frains f «'rf n^y ait des gens affez tné"
thans , pour ejpérerqu^il y^ura quelque
nsefinteUigence entre vous ^ moi fur ce
fit jet : mais lors que je conjîdére quels
avantages nous avons tiré ae nitrexor-'
feffondame îujqu*à prefent; quels ef'
fets merveilleux elle a produits ; quel a
été le changemen$ des affaires dans les
'Bais étrangers , tant pour Fbonneuf
de cette Nation , que pour la figure.
qu'elle doit faire dans le monde ; S* f *'îi
n*y a rien qui nous puijje empêcher de
nous avancer en cela y qœles apftehen^
:fons ^ les jalôufietqurfeuvent naître
entre nous-mêmes ; jeneffourois conce^
nfoir qu\un tel malheur mus arrive y
yue par uneejpéce de froideur ^ dedi-^
nrijion entre moi ^ vous : ^ je ne^ains
f oint que rien fuijje ébranler votre fer^-
fneté > e^ la fidélité que vous me de»
^ez y à moi qui moyennant la grâce de
Dieu y ai réfrlu de vous favorijer » de
n^us protéger , e^ de hazarder nm
"^ie pour la véritable défenfe d$ et
'Royaume* , . . ^
m
• •• ^
A ., i -, Les
îjes Communes réfblarent dV
bord de délibérer fiir la demande du
Roi: & cette Chambre s'étantafTem^v
Wéc, quelques jours après, oncon-.
vint qu'oQ accojderoit au Roi Ja
ibmme de 7ooo€«). livxcs Sterling^
& qu'on nommeroit un Commitê
pour faire une Adreilèv par laquelle
on leprelènteroit à Sa Majefté, que
îcsOfficiers de l'Armée qui n'ayotenc
pasles qualités requifès , ']lftfioavaa^
pas continuer leurs Emplois , il falu
loit néceflairemtut qu'éls-s'en demi H.
fent jufqa'à-ce qu'ils y fuficnt coir-»
*rmc2 par un Aâe du Parlement ^
comme on k peut voir par TAdrcifo
même. -
Adrcflc de la Chambre des Cora-
mmies au Roi*
Si
R e;
Y^out la nés-fidHerSi^Hf de Votre
Majefié , les Communes ^JfemhléeseT^
Varlemtnt 3 rém'erchnf tréhhambîe^
îftent é^ de'hon tefut V. «Af. aînfi que-
nôtre dev&it n<fui y-àiH^e:^ tksgrAndi^
&z tVâùiri des tLivùluthns
foins qu^Ewi a ftis , ^ de la foie con^
duite qu^Elle a fenu^ pour éteindre' lé
dernière Rébellion ifui^menafoitlà fuîné
de ce Gouvernement, tant dans l^Egli^-
fi» que- dans r Etat ^ ^^tdautgitét^
tiêremeHt extirpé nitre Eeligton éta'^
bliepar lesLoiXf ^ifi nous ejt fichera
^ que V. M^ nous ^promis par dès affif.
tances, réitérées de défendre ^ demain^
tenir ^ pour lejquelles promeffes noui
aurons toute la reconnoijfance imagi"
nailè* ,
Fèrmettezrnous , Site ^ de dire en
ficond lieu à V. M* quenùus avons y aveo
beaucoup de zélé &> derefpeéj^f fint let
réflexions fue nous devions fur la Ha'*
Tangue de F. M* ^ que pour ce.quiefii
de cet endroit oit Elle parle des Officier s
de I^Armie qui n^ont pas les quafitez
requifes pour leurs Emplois > filon un
ASlepaffé » Van 25. du Régne du fin
Roi 'Votre Frère de ghrieufe mémoire »
intitulé : Aâe pour prévenir les dan-
gers qui pourroient arriver par les
rapides > tsous reprefentonstrés-bum"
blement à y,Mé ainflque notre devoir
nous y engage , que ces Officiers , par les
Loix 9 ne ffauroient être capables de
leurs Charges f ^ que I6et te incapacité
ne ffauroit ftre levée ^ue far un Aâfe^
ttAn^eterre. \ ïtj
Ju Parlemtmt. Ce fi pour qttoi i' far U
difereme ^ U rfjfeà fue nêus avMS
pour K M. qui a iii» vouh prendre
CQnnoiffMce desfirvfces^t^iUtHms^nP
rendus y^ nous prepsrM un Bill y pour,
être paffe en A3e dan^hs Jeux ciam-^
ires y avec votre consentement R^af^
pour les exempter des peines portées par ^
FA^epaffé^ t^an Zf. du Règne du feu
Roi (^ qu'ils ont encourues. Et comme
la continmathn dans leurs Emplois pomr"
roit êjtre pfife fourmnfi^.dijpenfationde
€ette Loi » fans un ABe du Parlement ,
dont les frites jeroient de la dernière
importance aux droits, dç tous vos bons
^fidèles Sujets , ^ à toutes les Loin
faites pour la fureté de leur Religion ,
c'efl pourquoi les Chevaliers ^ Bour^
geois de la Chambre des Communes de,
V. M, la fuppiient trés-humblement de
donner de tels ordres y qu'il ne puijfe de»
meurer aucune crainte oùjaloupe danr
le cœur d^vefb^mse^ fidèles Sujets.
•
Le BLoi fut. fort fiiipttsde recevoir
juhc Adrefle de cette nature, à laqucl;
:k il u«s*écoitpasatteiidQ' cr^rfuriè
pied au étûtem déjà lé» affaires , il
•ne croyoit.pas qae fadeoianciedpût
'iecevoij:..iU;li\piAdte. difficah£.d|^
,. ^ I> 6 flaoflr
$4 Wfioire des Révolutions
mondes II en fut choqué , & peu
s'en fàlut qu'il ne fit éclater fbn ref>
ientimcnt. Mais comme il étoitde
la prudence de (è modérer dans cette
ôccaiîon , & de n*irriter pas cette
Chambre j H répondit de cette ma-
aiére;
- Héponfè du Roi à l'Adreflè de h**
Chambre des Communes.
r
E n^ àft^tindots pas une telle AJreJfi
de eefte Chambre des Communes.
Car amme H n*y n fas lanç-tempt
que je imus ai prié de confderer les
grands avantages qu'une bonne inteUi^
gence entre nous a produit s , en fort peu
xle temps , c^ que je -vous ai avertis rie
prendre garde q^^U nefegUffat point de
maintes ni de jabu/iet entre nour^
j* avais lieud'efiérerquelareputatioTr^
laquelle avec la benedi&ion de Dieu je
rne fuis acquife déHs4e monde, aurait
fait naître en vêut^ ^ aurait tonfirmfê
Ja confiance que vous devez avoir en
moi iO'en tout ce que /> vous dis* Mais
jonfiny de quelle mamiérwquêvous^ïigif-
JU9i4te vittt cJM ^ JA /itaitaifonfs
firme en toutes le iftêmeffes pteje veuf
ai faites ^ ^ me tiendrai atoutee kt
farêles que je vùms ai données dantt^tur
tesmesHarangiteu
Cette réponfetoutedouce qu'elle
paroiflbit étoit pourtant fiére. Auffi
rOrateur en ayant fait rapport à la
Chambre le Mercredi lùivant > elle
en fuit il émûë, que l'un desMem*»
bres qui kl coffîpoibient ayant pro-
Boocéces paroles : < Neusjommes Am^
glois > /'/ ne faut fas qtte quelques pate^
les hautaines neus détournent de notre
devoir'^ €i\Q le chaflàde rAflèmblée
& renvoya le foir à la Tour. Mais
cela n'empêcha pas que leméme jour
le Roi ne prorogeât cette. Chambre
ce qui Tafurprit beaucoup*
Comme tous les bons Eroteûans
£toient fuipeâsàlaÇouc, oncoatir
nuoit tous les jours à caiTer les Mem-^
bresddParlement» qui avoient paru
Tétre un peu trop 4an8 ia dernière
A(Ièmblée« £t vers le commence-
jnenc de Tannée 1686. M.TEvéque
de Londres qui .eu l'un des Prélats
des plus attachez à fa Religion , eut
jordrc dé nefe trouver plus auCon-
ièil privé de SaMajcilc. Le Roi lui
* " ' A^\
8^ Hiftûire Jes 'Revùîutions
ôta, Tcn même temps, le Doyemi#_
dclaChapelle pour le donner à TE-»
Têque<kDurham^ L'Evêquc d'Ely.
fut aufB dilgracié pour avoir prêché
à Withal contre laRcligion Romai-
ne. Les Papiftes qui étoicnt cachez
parmi les Proteftans, &quicommu-
nioîent avec e\>x,- de peur d'être dé-'
couverts ou fbu):)çonne% ; commen-'
cérent à fc iëparer de leur Coittmu-'
niod : & il y eut jùfqu'à de^ Minî-
ftres qui déclarèrent en Chaire qu'il'
y avoir plufieurs années qu'ils^^étoicnt
Catholiques Romains , mais qu'ils
B'avoient pas jugé à propos défaire
plutôt leiff déclaration ,• on décou-
vrit que c'étoicnt des Jeiuitcs. ■ ;
Le Roi fit plufieurs violences &
plufieurs injuftices à une infinité de
Froteftans dont lie détail fcroiteiv
nuyeux : mai^ la Secoe ayant chan*
gé, tout cPun coup, ilfitdesaÔioas
ce clémence qui lui- attirèrent les ac*-
clamations de; tout fonPeupïer Car
«ntre autres cHofes •, itmit en liberté
îaDucheffede Monmouth&fes En-
fans, ^ les rétablit dans tous leur^
biens. Mai^ cependant on s'appcr-
çût bien , au travers de ccsménagc-
mcns> qu'il avoit ca vue deTcndte
ttAngktmè. Bf
les Peuples efclaves , & de détruire
la Religion Prpteflamer Car en ef-
fet , outre^u'à inefure qu^ilredituoit
à cette malheureuiè Princeâè • Iqs
biens qui avoient appartenu an Duc
fon M^ri, il iollicitoit les Etats de
Hollande &ksjK.oyaumes voifins à
fàjre ibrtir de leurs Tenes ceux qui
s'y étoient allez réfugier après la dié<*
faite du Duc de Monmoudi & du
Comte d'Argile,* on faifbk tous le$
jours des prifonniers dans le Royau-
me ; on exeçutoit des Seigneiirs de
la première didinâjon., & ceux qui
pailbient pour les meilleurs Prote*
dans; & Iç: Roiparloit avec tant de
fierté que toute la Grand' Bretagne
en étoit épouvantée. On n'entendoit
parler tous les jours que de Déclara*
lions foudroyantes contre ceux qui
refufèçoient d'acquiefcer à la volon*
té de la Cour. On infinuoit au Peu-
ple que ce Monarque étoit déjà fî ab-
fblu^ que ce feroit une témérité cri*
minelle d'ofer feulement s'oppofcr
à la moindre de fes prétentions : on
leur mettoit devant les yeux le nom-
bre prefque infini des Perfonnes
qu'on avoit reléguées dans lesliles,
ou que l'on avoit fait mourir. Et de
pcui'
SÔ WfiokedesTiévolutms
peur que ces exempks-là ncfiflïdt
pasaffez d'effet, on fit fraper une
Médaille, CMàJeRoiétoitTeprefetné
tfun côté » &au reversun Lfon ayaht
une Couronne fiir la tête , & tenant
d*one de fts griffes un Globe, avec
^s paroles : Nemoineimfuneiacejjet.
F^fmne nts^énfrenJfa àrmi , qu'il ne
fiit punh
Tfxm autre côté îcs Jefuifcs , qui
étoient déjà JuConJeil, &les autres^
Mornes quéla-Cour laiflbît agir,niet-
toient en -oeuvre toutes les adreflcs de
leur Politique. Il ièroit bien difficîfc
d'exprimer ce qu'ils firent par des
voycs indireSes, pour amener 'Tes
affaires où ils les amenèrent enfin. Us
fuppofërent des C<mfpîrations pour
rendre fufpeâf & odieux teux qu*ils
eonnoiflbicnt étrcles plus lélex pour
le maiatien des Loix & de la Reli-»
]gion Protcftante , & avoir ,^n même
temps, prétexte de les punir , oue»
leurs perfonnes i ou en leurs biens,
llstâchérentd'acheverde divifer les
Proteftans, & de Jeis irriter les uns
contre lés autres. Ils ouvrirent leurs
trefors, qu'ilsdiftribuérent libérale-
ment à ccuy qui vouloicnt abjurer
ieur Religion pour cmbraffcr laCn-
tholiquc*
tPAnghfifte. t^
tholiqve. I4s portèrent le Roi à éloi-
gner » peu à peu ^ des Emplois , tout
autant de Proteflan^ qu'itpouvoit;
paur y admettre des Papifte», ouda
moins , des Proteftans d'une Tie &
krégiiliére ^ qu^ils pouvoient être af«
furez d'eux. Ils tâchèrent de fè liet
d'amitié avec les Non-Confoimiftes
^l'ils-avoient fait perfécuter à oa<
traoce , ibus le Régne du dernier
Roi. Ils firent entrer en Angleterre
& dans les autres Royaumes y tou«
autant de Moines & de PapiAes
Etrangers qu'illcur fut poffible. Et
ifes'infinuéreut enfin 11 bien par leurs
foup}e0es dans refprit de quelques'**
ttDs^des. Membres des Parkmensy
4^% leS' diipoférentà faire ai^euglé*
nient tout c« quc-k Roi demande-
loit.
Cependant, comme le nombre^e
^Qx qu'ils avoient féduitsétoit cneo«
tfort petit , le Roi fc vit obligé d«
.proroger.foct fini vent lesParlomens
^i\ avoir convoquai , tkfèfpérant
d y pouvoir faire pafles les propofi-
^lons qui dévoient être faites de ô
part dans ces Aflcmblées, & le Par-»
«ment d'Ecoffe , fur tout , le fut plu-
ficursfois, jyiais enfin, après plrirt
fiêurs
$Ô WJtotre des S/voluthns
fieurs convocations & prorogation^^
il s'aficmbla vers le commencement
du mois de Mai : & Tune des princi^
pales matières qui y furent agitées^
fut la modification des peines por-'
tées contre les Catholiques , par 1»
hoiàtàTeft^
Comme ily apeu de'perfoonesqul
Cachent précisément ce que c*eft qaçi
cette Lor » il eft bon d^en dire îcè
quelque chofe. Le mot Ânjglois Teji,
qui câ dérivé du mot Latin r^ixo^-^
»fum , figniiie.un Formulaire , pav
lequel on rend témoignage de ia
créance^ Par une Loi faite Tan 1.673*
il fut ordonné à tous ceux qui en-s
Iroient dans quelque Charge publi-^
Sue > de communier trois mois aprésy
ansuneEglilçParoiâialeY enlama-
niére prefcrite dans la Liturgie An**:
flicane ; de le certifier par témoins-
la Chancellerie ; & de renpncer
par ferment, au dogme de laTranf-
fiibftantiation. . Faute de quoi > le»
contrevenant étoient non feulement
déclarez déchus da leurs Charges y
mais cixidamne^ à de grofles amenn
écs , & rendus inhabiles à poflëdecr
de leur vie aucun£mpIoi. Et par nih
«utce Z>^^établi raa UjS. ils étoienti
obligc^b
tbf^ci de renoncer générakment à
tous le$ dogmes du Papifme , & de ju*
rerfatemnellement qu'ils croyoient
qae la Religion Rofiiaine étoit une
Religion Idolâtre.
Cette Loi reg^doit principale^
ment ceux^qiu étc^caç capables d'é*
tre Parlaiïiçmaire» : & comme la
grande (ft&ire<)«e> le Rai s'étoirmife
CD tête, étoii d!avoii de^Créatures^
dans les Parkm^ns » afiii qu'il pût
feiie paflerdaos ces A0emblée$ tout
ce qu'il ptopofcroit à l'avenir ; il
itoitdefoniméredque cette Loi fut
révoquée, puis qu'ïiMtantde .temps
qu elle eût fiibjiité , les Papiftes eut
fcnt été exclus d'ayoir entrée danf
les Parlemensv Mais parce qu'il n'é-
toit pas encore temps d'en demander
la caiïation entière , & qu'on pré*
tendait que cela fe fit peu à peu , le
Roi.fe contenta jK>ur lors 4!c|i de<-
naander quelque j3[»odiûcatk)r^ lien
écrivit à fon Cpftfeil privé : & le
jour que le Parlement s'ouvrit , M. le
Comte de Morr^i fon grand Conv
tniûàire fit une Harangue ». qui roula
toute fur cette matière. ,
Itcfl bien certain que teRoi n*eût
P^ fait cette t^ntauve , qu'il n'eût
'.a ete-
f^t H/Jfoi^edèfilévoïiHionf
été aflbré dès fâflf^ag^ de qtfelqoè^
Membres de cette Affembiée. Auffi
lé grand Commliraire ne fe fat pas
I^Mtôt retiré , q«e k Parlement", pour
fatisfaire à cette demande « établit
tfôutePerfonnes^y qtii'ftiirent char-
j[écs d*«xaminct les Lôix qui i(v oient
^té faitcsdans les deorTcfts contre
les Catholiques. Cette matière fut
dilcutée avec beaucoup de 'foin dans
cette petite Afllèmbléc , & même
pendant fort long- temps* Et enfioi
tprés que l'affaire eut été aâèz exa*
minée;, ondrefTa unAâeen faveur
des Catholiques , par lequc) il Icuf .
Tfeotfpermis d*exercer leur Religion
^ (ecret. Ma4S'Oep6»dant cet Aâe
portoit, que les Loèxtiu Royaume
'demeureroient dans leur ancienne
forme > & qu'elles ne diîpenlèroiefit
tes Papiftes que des peines qui leur
dévoient être infliges pour TExerci*
ce de leur Religion , pourvu iqa'ils
iie s*aflèmblaflènepa«publiqueimenr«
Le Roi n'en demandoitpasalor&da^
vantage, parce qu'il vouloitvcnirâ
^n but par degrez. Mais comme il
faloitque cet Adefut ratifiédans ^e
Parlement « & que le Parlement fut
partagé làrdeifos , y ayant eu pour 4«
moins»
E
tooim^ «utaot de Menibres qui s'y
oppoSÈrcm y qu'il ,y en eut de ceux
^ai y confenlireat» . .Le Roi qui en
fat averti ^ & qui appréhenda que
cette. airasf:e activé t. de prendre uà
.mauvais irain , ,d4picha en même
temps Qo Courrier en Ecofle» avec
crdrede diiÏQudre l'AiTemblée^ ô|i
de la prorpger.
Les voy^s de douceur n'étoient
is. pourtant les feules . y oy es. que \ç
oipcoiait., pourfendre T^utoriti^
Royale ind^pendjante.d^s Xioix, &
âablir la R^ligipu Papifte. Son Coi^-
ièil de conscience, qui lui avoir fa^
entendre qu'il ne faloit rien oublier
pour râiffir dans jce grand deifein > &
ique ce qu'il. ne pour roit pas faire par
iaperluafiop&p^riesiartifices, il le
dévoie Élire pajç la force ^ lui mettoit
ions les jours 4evant les yeux les
f lands progr^ que la Religion Ca-
tholique xcnoit de .faire exi Fràncc#
Îar le iop$w /les pragons que Sa
lajefté Trés-Chrêticnne avoit en-
voyez dans toutes .les Provinces de
Cbn Royaume ) fondée forces par €>^
ics de Jeliis Chrift : Contrains -les
d'entrer.. Si bien que le Roi fcflat-
iant qu'il jn'awit qu'à fuivre cecruej
exem-
^4 Hifioifedes'Révohtîom
4cxemple, pour feire ptoyet tons fit
Sujets , fit defièta de ramaflfer toutes
ks Troupes qu'il avoit en Aiïgleter-
rc, afin de s'en fervir quand il le ju»
gérbit^ propos. Et prenant pour pré-
texte, qu'iiavoitdefliinAe lèscxwv
cet'i il donna ordre d*en for«ier oa
Camp- dans î€S Plaines d^Bonflow-
hcath.. Le 25*. du mois de Juin fat
inarqué pour le rendé-vousgénétal,
ft les Troupes Vy étant acheminées^
^c tous 1^ endroits du Royauniie , iX
ftit' achevé d'êtrie formé lefeptiémc
éxx même mois*- Mylord Feversham
le tommandéit-en qualité de Lieutt^
liant Général : & comme Je Roi y
alloit prefque tous les jours , <>u pour
faire faire lui même l*exercice,- oa
pouraffifter aux revues, onydrçflà
îme Chapelle où Ton (âifoir p^iÈ^liquc^
ment la McflEe tous Ics'mittîns. ' Ce
Camp croit coni|)Oféd'!en'Viton tret-
zt mille hommes. A '^ pr^s dans
le même temps , le Roi fit conftruirc
17. Vaifleaux.
Lors que les douïe Juges que le
Parlement d'Ecoffc établit pourexa^
miner la Loi du Teft furent affem-
tlcfz , & qu'on eut -agité cette matié-
rc quelques-uns vouloicnt qu'on
com-
(f Angleterre. iff
comprit dans ràdouciflcment des
peines qui regardoient les Catholi-
ques i tous les autres Seâaircs gêné*
ralement : mais la proportion qu'ea
firent ceux qui étoient dans ce fenti*
ment fl^ abfolument rejettée. Le
Chevalier Pen qui eli h Chef des
^kersy quoi quMlfoit Papille dans
fon ame > fut plus heureux en Angle-
terre : car il obtint, quelque temps
après , que ceux de la Seae dont il
&it profcflion extérieure, auroient
la liberté de s'aQèmbler publique*
talent. Les Anabaptifies encouragez
par cet exemple , & pouffer indirc*
âement par les Jefuites > ptefenté-
rcnt une Requête àSaMajefté pour
obtenir la même faveur. Le Roi qui
n'avoittiçn tantàcœur, que de leur
accorder ce qu'ils demandoient »
mais qui cependant avoit des raiibns
pour garder encoredes mefures, ne
leur répondit que d^iine ihariiére gé-
nérale j leur £ii&ht néanmoins con«
noître , cju'ils-liroîejit bien-tôt Ikti s-
faits > puis que Cci quoiil trâvàilloi)^
avec le plus de chaleur, étoitd'bb-
tenir la liberté de cotifcicricc pouir
toutes les Religions différentes qui
iioicut dans les trois Royaumes. En
effet.
96i HiftQtre 4et Révriutions
effet > • c'étoit-là le prq|et qu'ovoiem
Élit lesjcfaites, depuis loDg-temp%
& qu'ils n'avoient pu jamais execu-
ter , leur deiTcia étant 4'établir une
tolérance générale » afin que les Pa*
piQesyétantconopris, ilspuflèntcon
^cr dans les Charges , à mefure que
d'un autre cj^é Texercice de leur Re*
ligion feroit libre. Mais comme cet-
te affaire ne devoit pas être pr-écipi*
tée^ & qu- il la fàiloit prendre de loin:
en même temps que le Roi refulà aux
Auabaptide&l Exercice publicdeicui
Religion , il.fit élargir vingfhuit M'i-
iiillres Nonconforniiûes, qui étoient
détenus prifonnier« pour avoir voulu
prêcher publiquement. Et pour dili
pofer les efprits à recevoir > ikns s'é-J
faroucher, cette tolérance à laquelle
il txavailloit) il ordonna à tous les
Prédicateurs, déparier avec moàé^
jatioQ dans .leurs .Chaires des autres
]Sc8Lcs dont iii étoient féparez , A il
.menaça de punir 4:cux qui contrer
.vicndroicntacetordrc, . >
. Apeû prés dans le rnêine temps^
.les dou?.e Juges du Royàurhe s'ctant
iiiremblei, délibérèrent fi le Roi
pouvoir difpejîfer ceux qui étoiciu
^tris à quelque Charge , de prendre
les
JtAnghtifte. 517
toSeosens & laXidi da Tefi , ils con-*
dorent toos^ excepté un ièttl , que
Sa Miijefté ay oit ce pouvoir. Voici-
les Articles JIs déclarèrent, que le
Roi étoit Prince indépendant. Que
ks Loix du Roj^cme étoicnt Tes
Loix. Que les &ois d'Angleterre
poQvoient diipenfer» à l'égard des
Loixquiregardoientkspdocs., lors
que la nécemté le demandoit. Qu'ils
àoient les Juges & les Arbitres > qui
poûvoiént juger de la néceffité q^'U
yad'ufer de ces dUpcofts^ Qu'en-
fiû, ils ne pouvoient renoncer aux
prorogatives qui étoient annexées à
la Couronne. S; bien quVn vertu de
ces Décrets., la porte à toutes les
Charges du Royauqie fut entière*?
loent ouverte à tous les Catboli*
qws. ,
On ne s'arrêta pas même là. Com*
oie, depuis que l'Angïjeterre avoit
recoiié le joug de Rome , les Rois de
la Grand' Bretagne étoient regardez,
comme les Chefs de l'Eglife Angli-
cane > -ils avoient loin de toutes les
affaires Eccléiiaftiquçs. Mais parce
SQj^le Roi faifott prpfeffiou de la Re*
ligioQ Romaine , & qu'il lie pouvoir
poiuc par coA£|quent fc mêler de ces
E fortes
f)% Hifioire des "Révolutions
iiatesâ'asaîres vil iè démit de ce fkm
fait 7. Gommiilàires Généraux ; mai»
on eut la précaatton de ne prendre
que d^ gens dévouez i la Cour. Et à
meXure qu'on venoit à s'appercevoir
que ceux qu'oa avoit nommei
étoient des perfonnes fufpeâes , on
kur fatlpit dire , fous main , <ie la
part! du Roi ^ de fe démettre de leur
Charge , coimne^on le ât dife à TAr-
chevéque deCantorbeti & à quelque»
autres.
Comme on «voit 'àt(Btm4e frapct
iin grand' coup par le moyen de ces
CommiflSiif es Généraux ^ le Roi leur
accoKla^ une Autorité fi étendue » que
tout le monde comprit bien d'abord>
qu'il ne pouvait qu'arriver des chan^
gemens en Angleterre. Voici quel-
le étpit cette Autorité. Ils avoicuc
le pouvoir de réprimer toutefs fortes
â*abus ; de punir tous Jes crimes pu<-
tiiflàbles par les Loix Eccléfiadiques ;
&de procéder contre les coupables,
par intcrdidion y fufpenfion , excom-
munication, prifon perpétuelle, &
telles autres peines (èmblablcs. Il
leur étoit permis d'aller exécuter leur
Commifflon par tout le Royaume.
On leur accorda k droit de vifiter
les
les Univeritte^ « Içs Eglifcs Cathé-
drales & Collégiales^ ks Paroiflès^
les Ecoles^ les Hôpitaux» & autres
Maiibns dépendantes de la Jurifdi*
ôioaEccléfiaftique. Us posivoient^
i'ils le jug/ooient à propos i, fiire do
nouveaux Réglpmens & d^ nouvel-
k^Loix ; abolir ourefarme^}^ 9a*
icieiraes^ &lon lanéceffité:, ooliobirr
fiant tousftrhriléges^ Proits^Exeoiy
f tioBS & Prérogatives qui pouvoie^t
jT ^tre . oomiatses. Si bien (lue paj:
l'Autorôté iqui fut accordée . à cette
Chambfe!^ .les Angloisionibant tout
d'un coaip dans ai^e ^ipéce d'cft lava-
{c^ r&:yu!éiit Gontraiittsrde.&uiTrir^
^tte toutes Leut? aâions 9 & les plus
fetjtes fautes qu'ils pouvoicnt avoir
eommifis pendant ie.cours.de leur
vie , faflènt examinées » &.que leurs
f lus co&fidéraUes & plus. invii>Iables
intérêts, fufieQt commis à la diicré^
tion de fept ou huit Créatures. 4a
Koi 7 qui ne .manquoient jamais . de
trouver des crimes àxxttxiqu'il étoit
de Tintéreit de la Cour de punir & dé
<ie rendre odieux à la Nation.
L^ première Peciqnne d!éclat.que
^etie Chambre ât compâroître ; fut
Moniiisur l'ij^véque de llondres* Le
Ez Do-
too HiffâifieJéfRééûlkthnt
DoâèùtScliafp^ l'un des Miniftic^
de laParoKTe 4e Saint Gilles, arâit
ijlit quel<}ue chofe d'un^ pieu fort cou*
tre l-Ëglife Romaine , dans une de
fes Prédicjitions.' Et le -Roi f qui
avoit dfèsËfpioDS partout^ & qui iça^
vêit tOût- ce qui ie f^m daii& tes
EglilcJsi ordonna, en même temps^
à Monfieot rEvêque de Londres^
^if il eût à fulpendre ce Prédicateur
de fa Charge. Ce âge Prélat ayant
examiné laPrédication.dnMiniftrc^
St:ayast :v4qa'ilii!aY6it; rien dit que
de conforme âià féntiiâens de TE*-
glllb Anglicane , qui en&ignequ'el«
2e ne s^cft iëparée de ctfUe daPape»
^lie parce que c'eft une Rieligion piei^
ne de fuperûitions & d'erreurs ^ &
contenta de l'exhorter à être plus
«nodéré àri'aveair >< & refufà de.le fuf-
f>éndr«, all^ujmtqa'iiu'aiYoit.poilit
•cep(Ouv4!>ir> ëc qued^ailiours, il ne le
))t»urroitfake , fans trahir & Religion
A fa confcience. MaisJekcû n'ayatit
pa$ été âçtisfait , TEvéqueftit cité de-
vant cette Chambre. . Il y comparut
pour la première fois.: & comme il
3ie>(çaH^it pas proprement ce qu'on
yirouloit de lui , ilrépQndit,^uecoai-
anië il n'avoir pas fçû fut; q xoi. on le de.-
3roit
« . k
d^Angleterrei roi
▼Oîf intctiogery il étoît.vcnu faiu
préparation., & squ'ainli il deolaQ^
dokquelques'jûufsdeterme ; on loi
sccorda ik demande; .11. comparut
une féconde fois , & demanda dV
bopd à fes Juges une copie de leur
Commiflion , à quoi on lépondit^
^a'il n'étoit. point ncceffaire , puif
qç'elîç.étoit déja^publique , & qu'il l>
^OQVQit trouver: par tout. Si bâen ^
Ar fie refus , J'Èvéque n'ayant pas
voulu répondre, on lui accorda ca-
corc huit jours , pour penièr à ce qu'il
^voitàfaire. Les huit jours paffex,
il comparut pour la troiiiémefois, &
il dcm^ïîda' qu'il tai fut permis d'à»
voirdçsAvœats.pauy plaider fa eau*
f€, prgfentanç txk mé'me temps ua
AâeduParlenjent j px)ur feire voit
la nullité de la Commiffion de iès
Juges : mais fon ASe fut rejette»
Les Avocats qu'on lui accorda prour
vérent fort biep, .qu'un^Evêquen'a-
voit'pas droit de fufpendre unMini-
fire dans un caf de cettQxiatur^» .&
qaeMonfieur l'Eveque deLondrcSj.
en impofaut (ilençe au Doâeer,
Scharp , comme il ayoit fait ^ avoiti
exécuté les ordr^Ês du Roi. Mais les
larfons des Avocats, toutes fortes».
E'3 quel-
â\
I02 Hf/fofreJes tiéifolûti^ns
qu'elles étoîent ^ n'ayant pas pars
telles à la Chambre , ^Ue délibéra
qùVIl c prononceroit fur cette affaire,
a la première Séance > ce qa'cllc âc
le i6.du mois de Septembre. Cet
Evéque, qu'il fcmbloit être de la pru-
dence de ménag<er ^ à caufè de ics
grandes vertus « &de la' vénération
que tout le Peuple avoit pour lui > ne
laiâà pas tiéanmoinsd'éire jugéd'u-
aie manféie fort ^igoureofb. il fut
jTulpendu de & Charge , jufqu'à * ce
qu'il plairoit à SaMajefiéde le réca*
iDlir , avec défenfes d'en faire les
jnoindresfonâions, fur peine d'être
3>rivé & dépofTédé entièrement de
fonEvôché, Toute la grâce qu'où
iuifit^ fut de lui conferverfcs rêve*
nus. On lui donna une copie de fa
Sentence > & au même temps > on la
fit iigniâer au Chapitre de Saint Paul,
iivec ordre de la faire aiRcher fur ht
porte de h Maifon où ce Chapitre
«'affemWe.
• MonfieurTEvêqucdc Londres ne
fut pas leftul , qui fut obligé de com-
Îaroîcre devant ces Commiflkires
Iccléflaftiques. Comme on vit que
perfonne ne s'étoit remué dans l'af-
£iire de ce Prélat j & qu'il n'y a point
de
eFAngkteffi. 10 J
de gens plus entreprcnadsqoe les Pa-
pîftes > ils firent citer plafieurs antres
Ëcclélîaftiques , dont quelques-uns
furent àuffifàlpaidus.
On n'entrera ici dans aucun i€'r
taxi : il foffit de dire que ce n'étoit
pas fans raifoo qu'on avoit craint
qu'il arriveroit des chanj^mensdans
ks trois Royaumes ^ vu legrand pou»
voir de cette Cb^tnbre £n c^ct^
outre les gens d'Eglifequeces Com^
mii&ires prirent à tâche de perfëcu*
ter > on 6ta pref^ue , tout d'on coup«
toutes les Charges qui étoieot poflé««
dées par des Froteftans , pour les
donner à des Papiftes » iur tout en
Eccxflfe & en klande. Et à mefure
Qu'on travailloit par cette Yoye-iâ 1
Japper les fondemens de la Liberté &
de la Religion, on levoit tant de
Troupes , & on fiulbit tant de prépa«
ratifs, pour une Flote^ que tout le
inonde étoitallarmé.
Il n'y a perfonne quififs Içache, que
ce fut fous le Régne heureux de )a
Reine Eliftbeth , que l'Âi^leterre
acheva de (è réformer. Aufli eft^re
pour cette raifbn , que la mémoire
de cette Princeireeft en bénédiâion
aux Protcftans Ânglois^ & qu'ils ce-
£ 4 iébrcnt
1 04 Hifloire des 'Révolutions
Icbrciit toos les ansia Fétc. On étoft
àlaveilledecejour, & comme cet*
te fb]£mnité<u*étoit pas du goût à^s
Papides, &que IcRoiétoitbienaH
fe d'effacer, pcuàpea, du cœur de
tous fes Si^ets la mémoire do cetttf
Illufirc Reine, qui fut l'Infhument
dont Dieu fe fervit pour les délivrer
de Tefclavage duPape,paruneelpécé
^e miracle , il fit défendre à Londresr
h dans . toutes les autres VUIes du
Royaume , de célébrer cette Fétc^
ou du moins de la célébrer avec-
ëctat. Cette défenfe , à laquelle le»
Aoglois ne s^ctoient pas attendus , le»
&rprit : mais l'amour qa'ils confër-»
yoient pour leur Libératrice > ayant
déplus forte dans leur efpritque le»
Ordres du Roi » &que les menaces
fçi'onleurfkiloit» ils la célébrèrent
de lamaniérex]u'ilsavoientaccoûta-
3)é de le faire > iànsfemetcre en pei-
ne des fuites. Le Roi qui s'étoit d^-
ja mijs fuT uttpted à le faire obéir > en
fut fi irrité > qu'ayam fait citer les
Èchevins & quelques-uns des princi-
paju;t Confejllers de la Ville de Lon-*
dres, il les cenfuta vivement de ce
qu'ils n'avoient pas fait aflë2dedili*
genoc pQur. ej^i^Scher une CérémO'-
. . i nie
oie qu'il regajdoit comme outrageu-
fe à la Religion qu'il profeflbir ^ &:
kur ordonna de faire une exaâere*-
cherche de ceux qui avoknt contre-^
vcnoàlès ordres v& de. les punir fe^^
loo les peines pondes par fon Ëdit^
Cette recherche fut £atte » &ie Roi
reçût ^ quelques jours après, uneli'^
fie des noms dâ ceux qu'on avoit pA
découvrir^ mais comme il eût faiu
punir trop de gens t on ne punit pet*
ibmie. Sa Majeiité s'étant contentée
d'ordoimèrj qu'iravenir» onnefcr
•oit plus de feusrdejoy e dan^quelque
occafion que ce fût. ^ fànSren exce-t
pter même le jour, de fa naiiTance^
tant on vouloir que cette Fête fûc
abolie. Mais ce n'était rien ,encom-
paraifbadu projet.que quelques-uns
di&nt qu'on avoir forage » ^ faire
déclarer,en Parlement que cette Rei-
ne étott née d*tin mariage illégitime»
afin de pouvok fiir ce prétexK^ abolir
les Loizqu'Ëlie avoir iaites contre
les Papiftes. Le Roi envoya auiS ,
au même temps > des ordres à tous
les Gouverneurs des Provinces , pac
lefquels il leur étoit enjpintde delâr^
mer généralement tpusceux qui nér
toient pas de qualité à portes \ts air
Qoét(^ tempsaprés» on c'élébtii
aum en Irlande une autre Fête, de*»
ftinée à rendre grâces à Dieu de l'ei^-
tinâion^ la Rébellion arrivée dan»
ec Royaume Tan 2 641. LesRéfor^
AierVouIurem folentoifer ce j our ^ à
\9 manière- accoutumée-: mais les
Catholiques s'y oppofèrènt. Quelt
^es Troupes même iè jettérent fur
«uxj & en tuèrent quelques-uns. Et
il fe trouva des Soldats > ^i ayant
pris une Bible la cloiiéimt à un' po^
teau , & a^yanc jfok xkwffxai feu cA
4irracb^6nt ietfeiiUies.les lines après
les autres ', kfquelles ils jettoient
dans lesÂammes ^^ à mefore qu'ils le»
arrachoient. Ils firent une infinité
d'autresxhofes de ceue nature , que
j'aurois horreur de rapporter 4 tout
le monde comprend aflèi , ce que
peuvent faire des^ldats , : & lur tout
-des Soldàcs Papiftes. J*i^^ût€rai feu*
lement ici , qu'uaProteftant ayant
<^téaccufèpalrdeséiui[ témoins, d'à*
voir pendu un Chapelet au coû de
{on chien > il ^t condamné à être
ft^uété par main de Bourreau : mais
^t n'étoient-là que de légers prélu-
des, de ce 4ju'on avoit dcflein d'c-
xecutci. ...
LeRois'étoitftibrt misieatétede
rendre F Angleterre toute Catbolx-
jque, qo'iLnjavoit poioidemétho^
<}edontil]»lb &rvitpoiii; faire réiif*
iirce projet* Il yafoit long-temps
qu'il uxllicitoit le Comte deKoche-»»
fter» qot étott Grand Treforier , à.
vouloir «mbtaflèr le Papifane.; & par-;
ce qu'il n'avoitpas voulu donner li?
dedans « Sa Miyeilé ordonna qu'il;
aurait une Gcnsférence de Contro*.
verlè à Witbal , vers le aomtneaçf-i
mencderanâéto 1687. eoè Elle alSfia
£ile-ni£nte, avec ce qûfil y ayoità>
\siOoxa de Personnes ics plusditlin-
fuies. Deua Doâeors Riéformez:
c deux Moines Béoédiâini! emrén
4feotenlice, &di(putérent fort long-»
^lemps fiur le Juge des CmtmnmUsl
Mais cette Conércnce fat inatilp^
car dés qu'elle, eut été ânie y ce:Sêi«»
^ffxm protefta qu'il n'avoir jamais
doutéde laveritéde faRelif^tbn., &:
qu'il a'ayx>it jias lielkin .de chanr.
ger. -.-.■••. . ■;
U eût été à roùhcîter perutle Gomn
te, qu'on s'en fût tenu à cette feuLs-
méthode : mais comme ce il'étois
pas la mei Heure > le Roi obaitgea de
i>atterie, ^toifiidire^ piîudejoura
>E ^ ^f réi.
fç^ Bi flairé Jêf Éèvéli/Hâmf
^ré$, qU^ilfklôtt qu'il fedémhde^'
Charge. - 11 cil vrai qu'il lui déclarai*
qu'il étoit trés*Êitisfaitde là condui-
te > à laquelle it ne trouvott rien à re-
dire , & que s'il lui ôtoic fon Emploi,
c'était ièulement par cette rai(bn,
qu'il éeoit trop confidérable pour être
etercé par une feule peribnne. Mai$^
le Comte comprit fort biend'où vc*
noit la caufe de fà di^race ; il n'avoir
pas eu ûffczde complaiTance pour le$<
Peres^BénédiâiBS.
Jamais> Prince n'a été plus abfolu
que le Roi d'Angleterre Tétoit poup
lors. On peut dire que tout le mom*
de étoit confterné , & £û(i d'une ter-
reur panique ; if n'yraveirperfbone
qui olit parler. Et le Papiiine £sà^
U)it tant de progrés, que tes Catho-
liques eux.- mêmes & plaignoient
qu'on alloit trop vite, & ilsétoient
fiirpris de la modération des Prote-
flans; En effet, quelque temps après
la di/grace du Comte de Rocheûer,
& de plufieurs autres Personnes di-
ftinguées, on dontia en Angleterre
aux Catholiques un Temple , qui
avoit été occupé par les Quakers : &
environ un mois, auparavant , on
avoît fait rouvmure de la Chapelle
B^oyale
JT Angle terre. rof
Royale qui eft dans le Chitean d^E^
dimboarg , où l*bn célébra publique-
ment la Meflè ; & les Anglais & les
Ecoflbis avoient pegardé cela.de ikng
froid. C'avoic été avec la même
Iranquilité , qu'on vit exécuter à
Londres la Sentence prononcée
contre Samuel Johnibn Minifire
ë\uie desEgliiès de cette Ville, le-
qsel on accula d'avoir mis au jour
qaelquesLdbelfeslëditiettx. Ce Mi»
niftre fut condamné à être mis trois
fois an Pilori , à paver une grbflè
amende , & à être fuftigé , depuis la
Prilonde Newgate juiqu^au Gibet d<
Tiburne , comme les plus miiérables
crimihds, ce qui fut exécuté fort exa.*
dément.
Cependant, de peur que Te Peupfe
ne vint à le réveiller, le Roi avoit
ane Floté toute prête &uhc Armée
deteriéafSbz confidéràble. Il étok
aifiiréi d'ailleurs, que la France lui
envoveroit des Troupes ,. en cas de
nécemté. Si bien que l'abatément
oùil voyoit réduit les Anglois» tant
fl'entreprilès qui lui avoient réiifiB «
& les forces qu'il avoit en main le
rendant, de jour en jour, plus hardi»
les Jcfuites ne lui infpiioicnt rieu
qu'il
t îO WfloireJesTié*w>Uthitt
^u'ilne fit exécuter far. le champ.
Monfieur Dada Envoyé du Papo
qui étoit >ea Angleterre y depuis IV
vénemcm <ju Roi à la Couronne , &
qui n^avoit pas ofé paroître encore en
<ettc qualité , futdéclaréNonce. il
fut £icré Archevêque d'Âmaite dan*
la Chapelle du Roi à Withal par :r£^
véque Leybourne Vicaire Apoft(rfir»
que en Angleterre y & par deux »i4
très Evéques Irlandois. Et le Cosih
tedc Tircoonel fîuenvoyé Vice^Roî
iSnlrlandei à la place du Comte de
Clareqdon à qui onôta cette Cliar?
ge , avec autorité & plein pouvoir au
nouveau Vice-Roi, de donner tour
tcs fortes de Charges , & d'en dépof»
l^der ceux qu'il lui plairoit ^ £uis
aocun autre confentement de la
Cour. <
Le Roi lni*m2me étott fapm qoe
les aflfaiKs àllaffent Ci vite > & qiui
perfonnc ne loi réiiftât. Cependant^
commetout intrépide qu*4l étoit, U
4De laiflbit pas ^'appréhender, &de
iè fbuvenir dudeftin de ion Père > il
crût que pour endormir k Peuple , il
faloit rétablir l'Evéque de Londrc«*
Mais ayant propofé fon deiTein aux
}efuites> qui étoientdc fou Cunlèil
liccfct^
tt Angleterre. t^ t
iècree, &Ies Jefuites ne Tayatit pa(^
approuvé, il fe contenta de rétablit
le Doâenr Scharp. Voilà de auclla
manière on anmibit les Protettans,
tandis qa'on couroit à leur perte »
& qu'on frapoit fiur eux coup lui
coup.
En efftt , dans le temps que le
Roi ièmbioit vouloir s'arrêter , en
rétablif&nt le Doâeur-Scharp dans
les fondions de ion Minidére « â
promit 4IUX Marchands Etrangers
d'a(voir «ne Chapelle dans Londres
eraryfeiredire laMeilè i il6taaut
éformez d'Irlande une EglHè ap>
pcllée , tEgUJif^ de Chrifi , pour la
donner aux Catholiques. Et par
une Déclaration » dont la Procla-
mation fut faite en EcofTe ^ par la-
quelle il accordoit aux Presbyte*
riens j & aux Trembleurs de ce
Royaume, TExcrcicc de leur Reli-
gion , il déclara-, que comme il
avoir éprouvé , auffi bien que les
Rois les Prédéceflcurs , la fidélité
des Cat4ioliqucs, & que fon Ayeul,
4ans fa minorité » ayant été forcé
par xles perfonnes mal - intention-
nées, d'établir des Loix fanglantes
coûtr'eux^ Icfguelles avoicnt duré
jufgu'à
1 1 1 RifiûirrJêslté^îutspmf.
jatqo'à iJbt Régne ; il ^vok féfi>lu
de les adoucir v autant qp« le bien
lie TËtat & du Commerce le poup*
roU permettre. . Qae pour cet efièt^
ilcaâbic&aDiittHoit toutes lesLoix
& autres Aâes des Parlemens> xlon-
nex contre les Catholiques ,yxmr
lant qu*à l'ail entr , eux & Feues Prê-
tres , de quelque Ordre qu'ils puir
&nt être , fui&nc exempts de toutes
Jfortes de peines^ & que. d'ailleurs,
il leur fit permis d'exercés leôrRe*
Ugion en liberté » dans leurs^ âmiU
les & dani leuvs Chapelles , leur dé^
fendant ièulemeni de fiiire des Peu-
ceffions publiques ,. & de ^'empar
fer d'aucune £gti(è des ProtefianSi
Mais on verra mieux ceci , en li^
iànt la Proclamation & la Lettre que
4c Roi écrivkforce fujecà fonCour
&iLPj:iyé.
Lettre
JfAngUtitrf. 115
Lettre du Roi à fon Confcil Prive
en Ecoflè.
JAfUJES Roi très 'fidèle y é'C*
Vous aymntdéJA informé far notre
Lattre duiï.dn mois J^Août dor^'.
mer, du deffeinj^te nous avions de JoM"
loger nos Sujets f ai faut profeffion de Ia
Religion Catholique Romaine , à la-^
foeSe mous, repûmes votre refpeâueuji
répon/e ^ quelques jours après ; Nous
avonsàprefent trouvé i propos de ren-
dreputliques nos sntentions Royales fur
te [u jet » éfde foulage femblahlement
ctuxquiont la tonjcience tendre ; tant
pour comfoinooe U monde de F inclina'^
tion 4fue Nous^ avons à la modération^
fuepourfairoconnottre que Nous avons,
tu UM foin particulier do cou» du Clergé
pti ont été Réguliers. Si Nous avons,
donné quelque foulagément à ceux dont,
ks principes font tels que.Nous pouvons
nuusyfier. Nous avons en mime temps^^
donné des marques de notre plus grande
indignation t contre ces gens qui font
dts Ajfemblées en pleine campagne y ^
font les. emtemis y non feulenseett 4s^
Chri-
i 1 4 Hiflùiff des 'Révoltttiûns
Chriftianijme , mais auffidu Geuvet''
ntmtnt ^ de toute Société humaine^
Nous vous ordonnons de Us extirper^
iirdi' employer pour cet effet la pluyfi*
vire rigueur de nos Loix , c$" fa plus
grande vigueur de nos forces , étant
également notre intéreji çjt celui de net
¥eupksde les voir difperjix. Four ce
^i regarde les antres particnlaritêzda
misre Froclamsaien RejaU > Nûus ne
^deutons pas au* elles ne vous paraiffisst
auffi juftes o* ^uffi raifonnables qu^à
Nous ; Et que chacun de vous 9 Jèlon
fa capacité S' fonpouvoir^ nejoutienne
et^ ne défende nos droits ^ nos préror^
gatives 'Royales y que Nous femmes ré^
fohts de maintenir dam eme fi grande
fpUndeuri jueteferafepius fenrappni^
denotrefeuretéj lefeulmoyendefoite^
nir nosjimisp (^ de donner de la ter^^
reur i nos Ennemie, llparoit évidem^-
ment > que Nous yf avens point tintetf
lion deginer ta confcience de peffonne,
^ Nous avons réfoludenepas josrffrir
aux autres» ce que nous ne voulons pas -
faire Nous-mêmes, Cefi pourquoi ,
Nous voulons ^il Nous plait , qu^on-
ohiiffe ïnceffamment i nos commande*
mens : Et que pour cet effet notre Fro-^
^lamation joit ineejfamment imprimée^
&
tTjingïttefrt^ lif
'^publiée , ainf qu il fe pratique en de
fimblables occafans. Et t^il fe rerf
4ontre quelqu^ un ajfep hardi, pourté*
moignernepas approuver notre procédé
en ceci > Nous vous prions de vous en
informer, afin de convaincre le monda,
que Nous nefaifins rien que Nous ne
voulions fiitenir ^ vous ajptrant que^
comme Nous pré tendons i* être prompt e^t
ment oh fis $ ^ que vous é^ tous nos
DUmtaux ekyufiki fiùtiettdront nos
droits, auffi aurons-nous (o'm % de vous
donnera tous en général^ ér à chacun
de vous en particulier f dans toutes les
occafions qui Je frefenteront y des mar*
Îues de nvire faveur Ikojale. Et pour
exesutionde tout ceci y tant ce qui efi
contenu dans UFrsfsstJU^ fuidani vi-
tre Proclamation , cette Lettre vous
fera ^ à tous autres que ceci pourra re^
garder » un ordre ^ une garantie fuffi"
fin te. AinfiNous vous dijons adieu.
Donné à notre Cotrr de Withal ce I2«
du, mois de Février lé86. ^ de nitret
Ségneletroiféme^
Tro*
%iâ H'ifipifîdès'kévQÙnionf
. Proclamation*
,\, T AOUES Vn. &c. A tous
iy I nosDons Sujets qui prenneQ^oa
^%^ peuvent prendre im^reft aux
^,Prefentes: Salut. Ayant confidéré
^ tous les grande ificonvénient , arri*
^ vex depuis quelques années-à nôtre
7, ancien Royaume d'Ëcofiè, parles
^différentes opinions dans la Reli"'
y, gion Chrétienne , & les grandei
3> haines 3c ânimoiitez qu'il y a entre
,, ceux qui le$ profeiTeut, à)a ruine
^ & décadence du Commerce > au
^,degit dès terres, a Textinâionde
^lâchante, au mépris delà Puiflan?
^ ce Royale , & au changement de la
„ véritable Religion & de la crainte
), de Dieu, eivanimofitex, injures «
5,-ftâioBs , & quelquefois en facrilé-
^ ge & trahi fott ; à. ayant» réfoiu d*a-
,>nir, entant que nous le pourrons^
„ les cœurs & les afFeâions de nos
^Sujets, à Dieu, par la Religion, &
^à nous par la fidélité , & à leurs pro*
^chains par l'amour & la fidélité
^Chrétienne, Nous avons trouvé à
propos
<■ éP Angleterre. ' ' iiy
^propos d'acconkr > &..de nôtre
^Autorité SoDveraioe , Prérogative
9,Royale ^ & Puillknce.ablbluë , i
yy laquelle tons , nos Suiets doivent
f, obéir iàns tfiéleryf ; Nous doonons
„& ^accocdons notre Tolérance
))Koyale, à tousceoxquiprofellènt
„la Religion Chc^tienne, ci - après
j)fpécifiez , foMS, les diverfès condir
„tioiis , xeftnâions & limitations
»ci-deflbu$ mentionnées ; j. Noos
„ permettons & accordons aux Presr
fibytériens modérez, des'aflcmbler
ndans teurs maifons partîcttliéreS|
M pour y entendre lèulemeni ceux de
^leursMiniftresjqniontajCcepté, ou
ifjqui.accepteDom.n^tre indulgence,
i,& nuls autres, & pourvjGl qu'il ne
n sV dife oo faflè rien ^u préjudice du
i^bien ou d& la paix.de nôtie Royaur
,>nttc, &:qu!ilti'y fottprofécé aucu*
»nes paroles lîSdatteufes ou de trahi*
»fon , fous les plus grandes peines
9> que ces crimes méritent II ne leur
)i fera. pas non plus pc^rmis de bâtir
jfdes lieux d'ÂfTemblées , ni de le
»fervirde maiibns détachées des au-
ntics , on de granges , mais ils fe
ncontenteront de faire leurs £xerci«
9)Ces dans leurs miùfons particulier
ÎCS>
1 1 8 Hijloiredes HA^tnihns
„re$, comme a été dit. Cependant,
',, Nous voulons^ il nous plaît , que
», les Conventicules qui fe tiennent
^^dans les champs, on en pleine
i,y campagne , & ceux qui y prêchent,
VrOu qai y font leurs Exercices de
V, Religion , ainfiquc ceux qui y aflS,
V, (leront o« les ibuffiriiont , ibient
yy pourfatvis félon la plus grande ri**
s, gueur de no(s Loixfiites contr'em :
),ce$ rendé-^VQUS de rébellion ayant
-„caaré tant de delbrdres&de trou?
3, ble$ au Gouvernement ; n* y-ayan^
9, plus aucune ciccufe pour eux ^ apirc^
),n6tre prefente indulgence Royale
i) pour les confciences tandres. De
„ tnéme nous permettons aufli aux
„TremWeurs y. appeliez ^i^aiers,
i , de s'aflemWer & d ex crccr kur Rc^
ligioti à leur manière y dans Jes
Ikux marquet pour lam: fervîcee
Et confidéraftt les Cvércs&crueU
, les Loix , faites contre lesCathoIi-
> ques Romains , appeliez par icçl*
lesPapide^, durant la minoiité du
Roi Jaques nôtre Ayeul de glorieu*
fe mémoire , fans confentement,
& contre le devoir de bons Sajetj^
,,par fcs Régens & autres Ennemis
iyàc la Reine Marie u6tre Ayeule
» 4 d'heu-
JtAHgkttffe\ 119
^d'benreule mémoire, leurlégiti^
^mc Souveraine > par lef^uelles
#, Loix , ibtts prétexte de Religion»
^ ils couvroient les plus méchantes
,> de toutes les Trahiions^ Faâion$>
^&Ulttrpations, & lesquelles Loix
^, ils firent , non conune contre les
^ Ennemis de Dieu » mais comme
), contre les leurs ^ & qui ont été con*
»> tinuées par forme , iàns^ju^on eut
v^deiTein de les exécuter , ni aibcu*
-^ncsd'içelles* mais ièulemem, ai
tyfêfrwemy fuppo&ns que les Papi*
^ftes s'appuyans d'une PuifTance
jy Etrangère , étoient incapables de
„ rendre leurs devoirs , d'obéir &
„ d'être fidèles à leur Souverain na-
„turet &à leur légitime Monarque.
,)Sçachans de nôtre certaine con^
^ noifiànce , & par une longue expér
>, ricnce > que , comme le principe
,3 des CathoIiquesRomains eft d'être
,, bons Chrétiens, il 1'^ aufii d'être
,, fidèles & obéïilàns , & ou'ils ont
^dotiné&àNous, & aux Rois nos
,, Prédéccflturs , en toutes fortes
„ d'occafions , des preuves de leur
), affeâion & de leur fidélité > en ha*
„ tardant pour leur défenfë leurs vies
,) & leurs biens , piufieurs 4'entr'eui
! ayant
IIO Hinçifé JésHévohthnf
9f ayant aolodleinent perda Tun &
y)l*autre, quoique leurs Souverains
>, fuflènt d'une autre RcUgion , &
>, ayant couru les mêmes riiqucs,
„ pour maintenir leur autorité , con-
>, tre les violences & les trahifons des
V plus violens Fauteurs de ces Loix.
^Nous donc de Tavis , & avec le
„confcniement de nôtre Coufèil
,, Privé , & en vertu de nôtre Auto-»
„ rite Souveraine , Royale Prerogati-
„ ve , & Puiffance abfoluc , fu^cn-
5,dons , arrêtons , & annulions à
,> tous égards, toutes Loix & Ades
«de Parlement , toutes Coutumes
^ & Conftitutions faites ou exccu-
,, tïées en quelque temps que ce Ibit
^ci-xievant, contre aucuns de nos
^Sujets Catholiques Romains, caf-
>, lànt toutes les défenfès y mentioor
,,nées , toutes les peines ou ^men-
<„ des ordonnées paricelles ; de mar
^,niére qu'ils feront auffi libres ea
>, toutes chofes , & à tous égard s ^
.,, qu*aucuns de nos Sujets Prote*
„ flans , non feulement d exercer
,,, Jeu* Religion , majs auffi de polfé-
-„ der toutes fortes de Charges , & de
„jouïr de tous Jes avantages > & au-
:„itres Bénéfices <^ue Nous trouver
rons
^/rofls à propos de leur donner , ea*
*> quelque temps que ce ibit ci- après.
,j^Néanmoins , Nous voulons & îl
,^Nous plaie ) & Nous comnvindons
«jpar^cesPrfefcotes à tous lesCatho-
jjiiques» denefaice leur fèrvicc Di«
*>vin ,. que dans ks Maiibns > ou
,3 Chapelles J:Â de pe point prêcher
,,eo pleîpe <:%mp^ne> ou de n*en«
^ vahir ou prendre par force les £gli*
>,fes Proteftantes j fur les peines
„ portées par les Lpix en tel ca^, çon*
^ti^ les- coupables ;: de ne point
^^prebdre la libertéde faire des Pco-^
j^ceflibns dans les grandes rués de
p nos Villes Royales, fous les peines
>, ci - deflbs mentionnées : £t d'au*
,) tant que nos bons Sujets font obli-
„gez par leur fidélité > & en vertu 4e
,, nôtre Souveraineté , de nous ot^é'i'r
» & dç nous (èf vir > & que ni Loi » ni
», Coutume > ni Conftitution , nï
„ différence de Religion , ou queS
,> qu*autre empêchement que ce foit^
«sOefçauroient exempter oudéchar-
3,ger les Sujets des obligations natu*
>3 relies & de leur devoir ^envers la
s^Couronne^ ou>nous empêcher de
V les protéger , ou les employer fe-
nlon leurs diverses capacicez^ &nc!?-
f . lie"
^2 2i Mifiift'rê deiitêvdutioms
.,,trc plâîfit Royal , ni nous eftip^
^, cher de leur accorder des droits , &
5, des Privilèges héréditaires, ou de
>^ ïesannuller après qu'ils ontétéacr
,55^C0fdçx i cohfidérant auffi qu*flya
;,' ides Ser meus qui peuvent être ma*
5, interprétez ' paft des gensmalfiniea-
\„tionne2, ^aiittfl qtfihèft pratiqué
;, dialls ce Roy^tî»-; ^t q«î a été euS
^, atalàla«elfek»> qu'à lafidéKié
iv qui nous éftduë : Nous donc, <k
^vravis^&ôVéi^'le eonfemewieat Ûfr
i,<îft, caflbôsi ânnulMH» ,< & rtfvo^
;,qirons^ q^l<lues Sermiéns qbd co
3,fbit, 'pîarléf^cfàqtidqucis-tins d^
■5, nos Sujets fom^ndus incapabîtea
3, de pdlfiSder des Emplois ou <îe»
„ Charges dat» nôtre Royaume , ou
„ de jôùi> de' leurs Droits* PHViïéT
,5ges héréditaires, ne voulant pas
-.,qif*em prête ou -ftffe prêtet lefflita
5, Sermens en quelque tempsque cic
,, foit çî après , fàfls nôtr« ordre ou
,,', confentémerit exprés , fous les pt^
r^ncs quic^ mentent ceux gui méprt*
3", fent nos Gommandemcns & iiôtire
3, Aufof ité Royale. ■ Et pourcct ct^
^,, fer, Naas,pàrnôtïc Autorité-Roya*
„Ie iufflitc, arrêtons , révoquons >r
/i <Sc adnuHoo(5 toutes les Lioix par
lef-
„, o^do«^» .■..;& co>4ifpe£ô2
>, Sujets ^{^rtieuliéKmrot dû p^J!
i,mier .Parlement a em nend«..f L
.,teiaits.Aôos, & tous «Kre$.»M
^WeConféilf rivé, iie-Drétero*,?*
ii^Fàh ^t^ ^Mtàbteé' Ugitim Hoi^
^ &1in3iéfWie^ Safrim de c&SiRafan-'.
iwW, ^ f»^ ibvfê forte ide Fer/émes^
, ^ ^itU ti^fipomt permis ife$ Sujets dt
ffsndtthsàrntes conpre lui^ ni contre
étucunê Beffomse ^yunr^mmmijjiùu k^
im ^fotss qitelfUep^ktxSè'i^pùSir.queL
f$acduJfê^êiLVhfislSi'(^^i^ &i99:je
nij^retsdtm^jamais ie$Mmm:*afmniéU
SÊi»yà^ira$^m)asf$efjfiis^^
fjf f ^ue je f»yréfifttrat jamm^ià.pm
Pouvoir & Jiutoriêl^ é^. qat ja n o^,
foferas ja^ëis fou AttérHé. àfeffowwK^
minfi. jue.ye» réfonéwi -AvMnHiVm ^
StK^eifhfrSy mté^^fÀicé 4ff kmM0Sr,
3wif ahfolu , é" J^niorjté *, (qntt^Souu,
/imJ^Dieumefoiten^id^^ : : * ,
, ' . .i .1 ; / > #.
. ^ Et/coftina^ plufîeurs 4^;qo^ qoi}*
.li Sujets , avant qtîQ nôtre vQlpatc.ftç
^ CCS lortes d Waircs! 61^. ifii^rfucapi^-
^, Wi^ue >.ont q»P-QPïP:1^% wuvs^ eeç
,,téespar les Aâcs du Parlement ci-
^,.defl^s roenûonw» ,• pu xuucs.:
ij, Kous r de nôtre Autorité^ PuifliaT
^>ce abfoluë, .&Prérpgariv^ JRoyî^
.,3,1e, ^dont ji.eft a-defl^s^feir^^ea-
: tipa,
1
!
^tûon.^ devaÔtre.cotinotfiknce cer-
•>itainç y & par çô^c^rriifërtcorde fiar
s^tttreUej^ donoom nôtre ample &
,1 entière iodemnité 9 àtôos'ceuxd^
nia Rclig^Catboliquie ouPapiftç^
Mp(»ac.\tOQte»'le9 chofes Gommifas
Hicontte ilc&Lohiou/Ââesde Parle-
^ontnr palier, entqoeique temps qu4
^îCC &ùt ci^dè▼aht V xwi concernçqt
y^tenr^Rd^ion^ jlbn^E^cercice ^ iba
yvCnlte, oupour avoir été Papiftos^^
ttjefuites » ou autres» pour avoir ouï '
y^ioudût laMefle, pouF avoir caché
«^des . Prêtres; t ' ou. Jefoites » pouj?
^aY^icéi^v^teuuietifiiiis^dans la Re<*
'f%iQiiGa^Qi'iqi3er,fbii ici >foit ail-
j^te vs ^ : ou pour jqttélqufautrc chofe^
hii^xméjpToS^ti^ it DuniàimcnncJ
^par eux -oir aucun d'eux* : comme
>,au(r].pouravoir tenu ou accepté des "
„ChAî^e]| i JEropJois , ou Offices,^
9) çpo^re^. quelques Loix:Ou ConftitUii
4$tiQD$i})U,€ .çefok* pcfur/notts^awlMp
n'^ip/içi^^^^avis , w-àrnôtoe CoiniûilT
^U^o^t 4is$ aâ)K>{ft qommirros), ou gdt
tntiéralement poitf avoir commis ou
ïifîMt aucune chofe contre les Lùix
j^coonuè's de nôtre ancien Royau-^
*»mfi, .excrppjt^nt çepen^atit de,nô-
*^^<J5f i^^âtÇ ind^mnitç^ tPXij mcurr^
F 3 très.
^itceSy â&ffinats,.vaI&&aiUrc&Grtè
V m^ f<^blâb)es:, jquûn'onç jamais
^ raax d'tndemuitéi Et nous com«>
^mandons & ordonnons à tous nos>
^ Juges on autces^peribunes-que cel^i.
i» jG!BSi auffirf ampter & . aûQi ^^tenda»
3f qu'aucuns i^efittfûidèavnrtiî à]peat
fi^mais^Gomflim^; dâûfaraDti.qiie.ce«^
j^ctaurailamôine force:, âdbiaauffi^
;^ valable à tous^ceUK. qui y ont iaté^
^jeft.31 que s^ilsiayxûcnt nbt$ef^v^
>, don Royal , >^ màtrç rémiâiiii^lbus.
#^Ié grand'SoeaUijde nôtr«Soyaiiitii9
fj d*ËcofIèv Nbusôndenitii&iis &mr
^ biablement totisrnos^ Sujets Ptoto^
^ dans de toutes -peiaes*^ amender
^, par eux rencour uës , pour avoir été
y, au Prêche dans des Maifons , poor^
j^yvâqu'il n'ait point été fait par cuxv
yides dt&oors de trabilK:^d dans lefc
j^drt&GonremtcBules : auquel cas ^ la.
^ iLoi ^fera; Seulement Gteoiàiéc coti-r
/>^re te coupable , & non contre lê^
ii^autres pre&n^ , i côildition qn-lla
^révéleront à quelqu'un des Sei-
,, gncurs de nôtre Confcil , ce qui au-
i,été ain(i proféré s exceptant ftuffi
9>:toutes> tes amendei^ ou* efiet$ des
ffSentences déjà rendues : Et.fcn^-
9»bIabIpii9çiitA00$ indenmifoD^ aoi^
«pkmeDr & yoloiitaiwmem , taur
^Quakers ou Trcmbleurs? pour^s'ér
^ iï^ af&mt>.l«;Q , &avoir e)(er<>é.leui:
^ Religions ea^^lqu/e. temp^-^e cç-
4 /bit avam la.r publication 4es Pic-
t, ientos. £t nous uedouto^ pils .^e^
,t nos £uj«ts ï^rotefteQS. ne. pr4t9nt ic*
^coajTS^afiiAaDce àl'ej^u;iQQ4'i^
I, celles ^ tu. toutes pccafioûsi,&'. ftr
4, loQ leurs diveclès capacités, Eu^
^ coniidâ^ation de quoi, & du foya^
4,]agctnent que ceux de nôtre Reli^
9^gion & autres pourront fe poocucer
^ par les Prefcnte^ , & pour eneoura?
»,ger nos Evoques PrDteûanr» & le
>f Cierge Régulier ou Conforme , 5c
aceux qui ont jufqii't<^ vàHtpaifîblCf
»% ment Se- aviec ordre * Nous trou-?
nvons: à proposi de déclarer , que
^Qous n'aiYiDRs jamais ea pour piin<ï>
ticipe, & qo0 nous ^fouifiirona ja-
>i mais qu'onfaÈâferYioleaceà lacon?
^icicnce de qui que ccfôûi; que
,> nous ne Uons-içcrirons point de la
«1 force , ni n'employ^rons-iaucune
9,n^ceiiité invincible' contre aucuir
t> homme, au fujct de la «f oyance, ,
^rOudeia-Religion Proisftaiite^mais
F 4 que
1 2 ? WfiQfte des Révélations
^ quenous protégerons nos Evéques
;, & autr€S'M4ni{lres dans leurs fon-»
yy ôions 5 droits & Privilèges , & tous
^9 nos Sujets PfOte(hi>s dans lelibrQ
,, Exercice -àc leur Religion Protêt
^> ftamedans les Eglifès , & <]ue nous
,y ihainttendrons , & promettons (uo-
^9 nôtre parole Royale , de mainte-*
^, nir en quelque temps que ce foit cb
^^ après , ceux qui poiofédent des Ter?
;,, res^d'Eg]ife apP^i'^^^^fî^ ci*devant
^^ à des Abbayes , ^u autres Eglifès de
3, la Religion Catholique » dans leui
',) pleine & libre poflèlBon & droits^
^ felon nos Loix & Aâes d« Parler
^, ment faits à cet égard. Et qae nous
V, employerotis indiffêremmebt tous
^^nos Sujets de t<!>ates ibttes d'opi-;
-3, nions : de iorte que perfonne ne
'^, fera découragé , au ibjet de fa Re^
,,ligion, mais fera eûimé& avancé
,, par nous , félon la capacité & le mèr
9irite4echacua, tantqoeaous vec?
^ jonsi qu'on entretiendra l'union &
g, lax;harité : & s>l nrîc qoelqnes-ani?
symoûtez^ ce qui^s^ilplait àDieu^.
.„ n'arrivera pas , nôus^ doimerona
^d£S .marques de nôtre plus févére
9, indignation contre ceux qui \e$
,1 commenceront ou les fomente*
ront|
^
7Ï
ront ^ pois que par -là nos Sojôt»
pôarrôiem être priyéïcki ibulage^*
,>tnent î & de' la ' latîs&âîon' qu&
,j nous avons deflëm de lear prôcuK
„ rer : 4ki¥ bot>»ettt;>' kb'prorp^ri^
;>té j-'Iear avantagé , & îeùr feurc^
,,té , employant fr fort nôtre foin*
„ Rojal , qu'il n'y a rien que nous
,,nc fàinéns , pout leur procuret;
,) toutes ces bén^diâions. Ëten^^
,;âB i iafin qye tous nos- t)ons *S^^
5^, jiittf 'ftpprenhéït^ nôtre ^volonté .^.•
î>fkiU]t- Rbyâ } î»ft)us^ comfnan-
„dons pa^'^ès 'Pèéfeâres à nfôtre^
„ Lyon Héraut d'Armes, &aux au-
„ très Hérauts les Frères , &c. de
^$^ire de t>oi>ae heure Proclama*^'
„tiond*icçlles, dans la grande Pla-
cée du'Màrché d'Edinibourg ; Et
„ outre l'impreflion & la pot)lica*
„tk)n de nôtre prefcntç; Proclama-
„tion > nôtre exprellé volonté &
;;côhrifnïirtdénîe'm ïbm/ qiftMèfôit
,*,fôe!îée de ^ nôtre grand Sceau de-
„ nôtre Roymime ë*Écoflc> per Sal-^
i^tum', fins paflfef par aucun autre"
,, Sdwra oi> R^ftrc? ; Etspour cet cfv
,;ftl,* îirt Prcfentc?s\ierdût^«ft ordre*
,',oû gorântftï 'fùffifàftte aux Dire-'
„4l<itlb^^*»^tre ChanceWerk r ft'V
F 5* à '
^à leurs Dépule^ pour les écrire^
>^ainfi qu^à nâtr^ Chancelier , pour
,3 y. Élire appliquer nôtre ,grand.
^§ceau fufdity , Porua^ à n^tfc Cour.
„.de Withal^i le fàouziérpc do mois,
^de.FcVri^r ^6%j. &..d6 nôtre Ré?^
,p.gl>e Jç tr4i>iiî^e. : .(;..;;::. : ..
• «
Cette Proclamation fut imprimée,
à publiée en EcQlTe cpnformémcBt.
àJa^vpto0té4»Roi>: Éu6ftqu.'ijea..
tv Pf^pwpçepfiçi?* aflrt^Uj -k^jSonfeiV
fivé Jui^ éf^m^ y ffiielspefijpiari^.
Répoiîfc'des Seigneurs du Cpnfeil àtL
la Lettre de !5a.Maje(tél. ,
^ 1 /. i.
Orna 4:f(4ff^mfnt pt^h i»^- ^rJr^f^ Je^
Uitr^ M^jcftéé Vitre ProcUmatio»^
loyale a été itnprirnée {^pubîrée. ■ Vi*
UeMajefiévknt de donner par cefie
Praolaw^jm fi(nn^v,e0fj . té^9N^M^ .
de^iaffvepré^^iêfajH^téefivefs tous
fes Sujets. Nm:i^iron},s ,^\iQ., que
farx€$4i^i^nsfx,traorMnÂireSile, ta cU^
mcvce
menct deV. M, envers de f gens tfUt em
^Jieïfrs ùccafions n*07tt été jut trop'
ftàmpts à.dbufir de ceUè des Rots fer
Bredé€efeàrs y skfifOrittufiHtomxain^
eus , drce tjûUh difveàtà unf bbn'RoL
S^ s'a fe fr&nvedéipefpnneafez opî^
doivenPdéiâhontédeV. I^: S$às fajf^
Jàj^^ujtMniTnement , qurf i^iitbizar''
derons nos vief ^ nos liens ^ pour foé*
»»/> ' é^ défendre - v^i Pfêrogàfrbu
Jt^hfi&vitréiaàtMté.' Etif4f*
cné'4td néus j féhsifikpouvtfir^.fi ca-^
fMf^yfètàtûàffiikpa0^, poûrfe^^'
dfe U Qotf^ernefatnf doux ^ àiff É
tàf9 cHh^que yi iî:éfoit'di^étidéfd
pWéitibé.'. ffàùS'fiuHiPmi , ^\itl
qt$' ceut M vos Sij^tTqui ahiknt Id
tiii^--&^ qui fini mièr^ \ou'i^ di
iltilifUè délkeàt '(é^fiient' eH^fiUrété^}
nèilt¥ifiJni MrH^l/^oià é" mit^tuîri
fmtràdfér ; & coMS * HàUï fékmei
4>fjfimifé'^è téàx d'èn^'eay:'^i0i
ou feront <i-à^fii éttvez pdf K ^M.- â
ife ChMties confdéabUri fol /Villes -
êu ^JMi^ams , font JhfltfdmMnf affu-
r« pàrfA^èrérHè dtrV. M'ef fàt U
€^f^ni]pèH''^^àilè 'lèbr'doMrpoi/rhi '
ékméri Noui yèymrdèni ''iikh ham^
ihmm$^,M^'drfdparôtiïté)a!9^U'EP'
: F 6 lo
X3 * Hijfoh» Jes l^évUttthns
le a la ionté Je nous donner^ poér iU
cfinjervation de notre Églifi , ^ éie<
nâtreReîigiqn, Mnftqu'elieeft mainte^
nant établie par les Loix ; ^ nouf en
Jhtnmesfatisfaitiy dans fa croyance fue,
fa frmej/i de V. M. efi la plus grande
fet4retéque no^spuiffions avoir, f^ous^
}ommes , Sire , de V, M, les etc.
D Edimbourg le 24. Février 1 687*
.' Cette Lettre -fiit fîgnée far le
Ç^^te de Pmh .Grand Chapcelier,:
Ç?ï;,l«J^f6h:e vaques de Saint Aûdr&
& dA Glalcow, & par pljiiiîeuf$ au^
très Seigneurs ,&Mylocds. . ^Le Gon-nT
ièil'PHvé^rdponamême, qu'elle te.
feroit par les Çonfeiliers qui étoient
srbfens î .& elle le fut depuis à W^*.
niinfter.p^rîeÇoDitedeMorrai, àL
le Comte dé. Melfort Seçr^taircfi
4'Et4t,,j[)our Iq Royaume 4'EcofIè^
par liçs Coâites d'Arwn, dcDrum-
Jangng, de Wintoua, de Seaforr^
d Ancrara & de DunbactQn. .
Le^oi fut fort iatisfait de cette ré*
pohfe » comme tout le monde le peut
penfçr: <% ilue l'eut pas.ptûtôc fCn
ç^è^ qu*iî.déclara qu'il vouloit faire
publier une femblable Déclaratioa
1£H Angleterre y il en allégua méaw
. ' iej
Jt Angktetft. " 133:
les raUbos dao^ fon Goofeil ,* il dit,:
qu'il avqit remarqué > que quoi qu'on
eût tâché , pendant le Régne de qua*.
tre Rois i^^ PréUécefièurs , d'établir.
une conformité decultedaos iaRe^
ligion > & qu'on y eût Uiterpoië Tatt-*
toritédesParleme^s, cela avoit été'
néanmoins inutile ; que les Loix.
qu'on avoit. faites. pQur .ohJiger les*
Non-Conformiiks à, fe réunir à r&
glife Anglicane i avoient été très-,
préjudiciable^ à la Nation i c^taxM-
ou l'avoit malJicareuf^tp^Qt éptottn
vé ibus le Régne du Rpi ion Pc c€:{.^
que les4>eincs^'9ii avdit infligées
contre les Seâaires en avoient plû^>
tôt augnienté leaombte.; qu'elles;
ne ravoient diminué ; &c qurcnâo*.
ilnevoyoit rien qui pût pltts cpnm^»
buer à la paix & à l^agrandiiTendent d^'
ce Royaume, que lalibcrtéde cott»
fciehce, . Il ajouta , qiie £Qn fentt*'
inent aimt toujours été , qo!on ne.
dçvoit per£5cutCF perfbnne pour la
Religion ; que la confcience ne de-,
voit pas être forcée* Et.dcipipur
qu'on ne doqtâtdç ce qu'jl vçnoitxlei
dire » il ordQQn^^à f^s P|:oci^eurs ^k
Avocats Gléjléuux.» de aepïus pettr
mettre qu^on intentât ^xQ^i% en fon
nom
XJ4 Wifiottidéi R/voluf/OHf^
nom à quelqtrc Non - Ccmformîffé
que ce fut. Comme ce qoe le Roi
«voit dit étoit ipécicux , & qu'il pa-
roiffoit même beaucoup de fincérité*
4aos Ion difcours , lé Goofèîl ne s'op*'
poia pas è Ibn deflfein : Si bien
<iu*ayaiit fcconnu dés^-îors , que
l'Angleterre i^^oltdifpolëeàftbir ce
joug, il y fit publier aneDécîàràtfoa:
qui étoit , à^ p^i^ ppéff ^ fèt^kiblc i^
ceflcd^Ecoilèl Elle fi^Wfië^dan^ le
Gkmfeitae :i 31 é'AVrit , «f ^ut^ue»
temps aprést^ itilSlhieliiAiêmecho^
SktùMvià(k;
^ Les EptfcDpauip fecofltftit^etrfbtctt'^
que Didu vendit dé les punir des dtc-^
rtîtei qu'ils'-avoieftt exercées contte*
lesNon Confèrmift'es, fôus le Ké^
gflîi de^Ghàrles lli. IW éomihttaté**
rtntàfeîrdpemrr dé leur lélè outré*
&indiÊret, & àfepimndte que leurs*»
Prélats avotent étié unpcu trop rigi-
des. E& effet 5 Tétiitoiî iï^^^k)ierit;
iUr totri , réduir lés Presbytériens^
étoit-fitrifte&fîdépîorablcs quecc!^
diernîers , pour fe mettre à couvefc '
des mififres fous leftjucUes ils gé--
i*Hflbi€ni&poui^lés^ éviter, àTavc-»'
nir , prirent le prcrtiierremédc qu*otï
kur piiefental ^ fens-CQnfidvrw que ce
pre-i
fftfcùtltXiX v^floitid'aué tsacm emiei-
niie. G'eAfour cette ratfonqoe le
Parlement . d-£co0b :: cg^eoita aveQ
tant;^ prcKfîifttirudtr la ivokmté da
Roi> £o(}iiWtr0àyaân.Aoglétcfrc
{LçnlflmdêJcssefprits^irbiea difpo»
fez 4 recevoir Une.'tolérance queSa
M^jefié û^açcorijoit^ue pour riyner
lesProtefians»
ricft bien .cert«u(]uc les. New**
CoofQfiQiitesi étoiem » en af^)m^
pmihn t9^t&h\ci* Lors ^uon
fireftfiûf idde^^genriqui fiMttdàosîla
tefi>ufflraaQ6i.^iVelquesrmmsm:pDQff
]^ibul$ger?».. les. maux qii iis< cnckK
rem se letirépnnefitgaéresie temps
^-esawiier le$ resnédes c^'on leut
^ro-jxiiiî^lefhpscdncnt avecprécipî 4
^^oïlijiiîJbsnc -fe; mettent point e»
|eine4(tçs:;fiHte9^ . €'efl! Ge.^arrtt«
i WgaididesrPtesbytérieos. lte,«c^^
g^rdértnt: d'abènd ccaiime le.ptas
!Jwn4rbto>xïé tient pouvoir. arrrvcr|
1^ HÏ^erté de faire dés AiTembléesV
dont ilîsavoietit été privez ; ihence^
merciéf ent le Roj.^ Mais ils ouvri-^
îent enfin les. yeux. Ils s?appérçû-«
Wi% du venin .qmétoit caché datis cei>
î^çlamionî , H$ en pénétrèrent le»
but. Ils virent .que :<ét6icnt " tes Je-
fuiics
^^6 HiflûhvJétHibêhtfonf
faites qui av^^ient porté le Roi à ac^
eocder à tous fes Sujets une toléran*
ce générale , afin qoe le« Pâpides
étant. tolérez i xl{»Cit leuriremettrei
peu là peu > les^ principales Charges
en^f e; ks ^mains.. Ils < découvrirent
xnémp , qu^'on nesMtoit àdi^eflë à
ettx ,. ijulaprds fu^oo avoit fàiiit^ «f»
forts inutiles > pour engager les Epi^
copaùx dans le parti d^ la Cour. Si
bienjqi^ Êâfant attehtionàceffcho^
&s , & eonfidérants d^uttâutrè çâ%^;
que l'£gti& Romaiite «ibni pbùp uil
point fondamental ^ ^q^n<l(>it*^x^
teàniner les iHérétiqùes^ ;& qti-ello
peut fau-e JfemblaDt de crôird deil
chofes , dont il lai «ft 4)crmis dé iè
ré^raâer ^ . lors qu'il eft d^fonitîtérei^
de te &irci; d& peàr de^^étre pad
foxtit)£nies. tes inflrumens^d^' leut«
propre perte » ^s ^ttrent^cS^Coni^'^
fenceslatcc lesEpifei^aux:» Hspais
lérentdeiïè réunie ; &iIyieutiiibÀtoi^
^e leurs Minières qui prêtèrent (î
foct la nécelTité de cette réiinion dans*
leurs Prêches, que ceux de Cantorbe^i^
ri» deRdciiefterV&desaucitesiVillesi
de la Province dieKen^ déclarèrent^
qu'ils ne fecoientauàioedifiîeai^de
&jo:ndro à r£gliiè At^glicane:
i Ce- -
JTAnghièrtë. lyf
Cependant, cette Déclaration né
hiflà pas de produire , en partie,
l!efiètqiie le Roi & k» Jeflutes s'é-'
loient propoièz ; oxk emendok di-
re tons les jours, quequejqtfun s'é-*
toit fait Catholique, Et certes de la
znaniére que la plupart des^ hommes
font faits ^ la choie ne pouvoie |[Hé-^
res .arsiiEer autceniefit. • Ceux qui
étolent» laot ibit peu pénétrans i
TOyoiemhies» que qucnqoe le Roi
eût déclaré» qu'il admettroit indiffé-
remment aux Charges tous ceux qui^
en lèroient dignes, fans avoir égaré
à.le«r Religion ^ ilétoitj>duf tant im*
ppflSblcljïi^il ne.fivotilit les Catho*
lioues, & ils en avoient mêmedéji^
TU des exemples.' Ceiuc donc qui
ppflédoient des Emplois & qui n\^
voient pas la. confcicncc dcUcate,
ne failbient pasitiê dfficulté defe ran^
gcr du parti du.Roi en enAraiTam ià>
ReligicMî poûr.évitaîjd'étic difera;<
cicx ; & lc$ autres dtt:même caraâére
qpi afpiroieot àquelawCharge, ne
fe faifoieiu pa$ unç affiiiredc facrifieo
lieurame à leur ambition.:
Les Papyies s'appercevoicot Wea*
yie leur Religion prçnoit le deflus.
Uicpmpiç leurs Confefîèurs les élé«
. . ' vent.
I^33> HiftûiredesRévoluthnr
vent dans Ufiç gcande avcrtion pour
les Hérétiques./ & qu'il h*y ^ point
de- Religion plus entreprenante que
la leur, &4om la;Miûc«ie ibit rylas
oppofée à celle de JefusChrift, Ia«
quelle ne re(pire que douceur, que
4ebonnaireté & que paix , ils corn*
mencérentà & prévaloir de l'Auto^
rite Royale. . lu iikfiiltoieQt tons le^^
jbijiralesProteftans^ Sc'ûs pottoienr
a loin rinfoleoce, qu'un Laquais de
Mylordfiellafis, pouflà un jour (i ru^
dément dans la rue le Doâear Tcik
Qiifon, qu'il lui fit tomber Ibncha-
geaudans- l^bouë : &ne iè coiiten*^
lêàm paâ dé cette infulte , il lur4it etï^
core des injnres..
. Tandis qu'on eomtnençott aiafi à
animer le bas Peuple contre les Pro**
toftans , la Cour prenoit un autre
route pour les détruire. Elle accor-^
4a auxJefiHtesJa permiâiondedreP'
fer un Collège dans l'Hôtel de la Sa^
«oye. Ces Pères firent d\kboFdaffii^*
cher un Placartpoor«n avertir le Pu»
blic > & ils en firent Touverturc
le troifiéme du mois de Juin. Elle
n'àvoit pas oCé encore attaquer les^
Univerfitet^ : mais enfin-ElIe frant
«fait le pas» Le Roi ordonna , . toot:
j . d4iii>
4^r iCoQp > à ceik dé C W)bM^€ <ie
^tec^voioMaîKç-és-Arî^ un Moine
uppeUçîi&^mfih.i & rUnivetfit^
l'ayant rcfufé , le Vice - Chanccliçr
& quelqoesruns des pcinctpaoi Do-
âlcuis forent citez devant laChan>-
j)re. des: Goo^J^iiTaires: EccMfiaAi^
jquefr ô ibs CQmpariirrat l'poziënie dji^
«œoisxieJVlaf» .Oa .'leur deinanda lois
sitifoûs^aHk ayoklit eiKis idc n'obifir
f>as à SaMajedé.. 11$ Tépondirent,
que leur Univerfité adroit de3&atut5
iqa'ils avaient juré fôlenmeUement
4'fiLxecutGr ., Ion qu'iU itokot étir-
erez dans leurs Charges ;..que oes^
^Statuts portaient , en conféquence
lie pittiiieijri Aâes des Pariemens*
que pedbnne ne £èroit reçâTi aacua
degré » uns avait prêté auparavatit
les Serment de fidélité & de Supré-
matie ; qu'en execfit ion de ces Sta.-
tots ilssvoientpropoIë;auMQiBe<lèt
nrûerc8siSetlnen$!;:&qu!à]rant re-
ntfélde le £ure , Us. ti^a voient pu le
fecevoi;? , :làns entcourir les peineiS'
portées par les nnémes Aâes* Ces
Mifons étoient fortes & valables:,
mais cela n^empêcha pas que leVir
ce-Cbanceliçr ne fût fujfpendu dé ïkt
Chai^7 & privé de lès rey^mis, &
I*4D Wftoh'e J0S Révêhniont "
q^e Ie$ autres Dfput€ïde<ri>b)i¥cf>
àié ne futknt gMvztneiit ctnimea^
4raite% de Sujets râbelkS'y& là^t^çci
d*éw« châtiez. ^ ^ i
On ne tarda pas lone^tcmps à faire
ées affaires à celle d Oxford. Le
-Roi nanjma4'Evéqtted€ cdtlèVjll^
'poQr étrti'K^&etfr duCotlégede la
Madelaine., &c iliuivoya & Nétoi^
nation f avec4)rdtéde4^acc^cer. Jt
.nelçai 6 ce Collège ne ait pas averti
de ce^flèin , ou s'il û*ca eut pas
^quelque preflèntiment. Mais quoi
qu'il en ibit y oa eut établi un-Re^*
ôeur , avam que les ordres du &<â
iufibntarrivez i &i1 (kxnbk^^nli
avoit-ilà raon i redire ^ le Reâetir
layaut étéctéé &k)a les. formes / &
ayant déjà prêté le Serment. L Ce?
fendant oa ne laifla pas de citer les
1-incipauxde ce£;o]légc déyout les
<3!Qnuni0kire$.£cd<fiaU;}qVics<> \c&
•quête 4émireot;lé:Reâeûr qui.avoif
étéélû., &JeViQe-PoérideQtdélearS
iGbarges^ .& ibfpcndirétit^ quelques
:Doâeurs. Les^ Principaux duColr
jége ioûiinrent # quelaNominatioa
•qirils avoient faite étoit légitime;
«qu'ils ne lappuvoient pas récraâer^
^ilsiegaidérenti comme uonave^
iiu»
• J^ Angleterre. v^t
Au y lé Juge^meot des Commiflàiref
Eccléliaâiques. Mails le Roi , quel*
qoes mois après > ayant renouvelle
cette Chambre , -ordanna aux noa«
teauxCommiflàiresd'alkrviiiter le
Collège de la. Madelaînc , pour if
laire recevoir, iès ordresui noiioh^
ft80t-tOtt(èsx>pponnÔDS.. LesConi-»
miflàires ftirent trés^bden reçus. Ils
firent d'abqr4 ^Qtnp3ûtdiit& le Dor
âeur Hoi^b^ quiétoit celui que le
Collège avcic nonimé pour.Reâeuk^
& le Ibmmérent de .renoncer, à £i
G^rg^ ' >]jeDoâeurxépbndit qu'il
beite-pdàvottiairc»- iàns sedoonc^-i
tfiqoe ibnEleâiôh àvott été Halle,
ce>^m^étoit abfolument jfaux >.pub
qu'il' avbic été. éfû conformément
attXrLbix du Collée & de TUniver*
fué t 'mais iànsavoirégacd i fies raî*
fen^i^^ confirmèrent >la Senrence>
qui avoJt étédéjajpironducèel contre
4ui ; le xiépdfèrant/ de tontes f^%
Charges &des ircvenus qui y Ibnt an-^
isésex:; &Ie;xondamncremiquitter
Asappiartemens* Il eut beau répon-
dre, qu*on n!aYoit jamaiscondam*
néjpei-fonne ^ians ravoirxitéjuri-
dtoaetncnt & ouï dans fes dèfenics:;
^a:ii en apjKlloiti une Cour jSupèr
iu.: n rieure, ^
steur e 'y & qu'il njc r ecpnflQi(U)it pQÎoi
leur Autorité ; 6ii-(è moqua de tb»c
ce qu'il pouvoir dire» on lui fit mè^
me des menaces. , Et deux jours
après , ta Cb^ambre s'étant encore
allèmblcp , le^ Commif&irQS fi>m«
«lièrent ,de« nouveau ]e Doâeu^
Hougiv dô fe.foû'mettrç À içjic Jng^
ment : &coiiut)e.Hs.vireûtiqiije^fl
loin d!obéi'ii,.il Ib'jpfépoisdH è:£iit
lié ph|ider & caniè.dan&lla Cour <tii
Bancdùi&oi^ ils :firent enfoncer les
poctes.dc :iès lap^artemcns; » ^ & mî<r
rem IfEvÉ^^ue» tf Oiftrt Len . poflfeft
(Sdhv • )Oa ^gâifia :, £ii imre^,'^^U9
Memtâ:ès duXSoHége^ ^ùé le.por
âe^r Hough éam dépoé. On orr
donna au Bourcier & aaBèdeau y de
rayer fon nom de la Matricule., ce
qu^ayant refpfë de £ure., on les dé*
poâ âiT le :champ.^( avec ordre de
fmtit : rhcef&ronieizt. dit. .GoH^ç^
L^Evêque de Wocceûer & que]qUes
autres Écpléfîaifaqiicsrfîuen^ citai de**
vant le même Tribunal » pc^ir a!a*
voir pas voulu admettre desPrftréS
Papiftes auxBénéfices..
'Les Déclarations* pour la liberté
de corcfcîcncei q»e Sa Majcfté avoit
fait puUierdans ksitrDis^oyaumes^
r ^x '^enoient
.tfsojcnt fort au cœur 9ux£p}&opaux«
£n effet , outre qu'il s'étoiçnt appcr-
çûs , que cette coléiaocè générale
ètoit le moyeu le plus efficace dont
lesjefuites ie pouYçknc &rvir pour
mïoecic parti Aéfibirnié» c^étoitune
afaire qui Iqs r^tdoit* ipcincipale^
lOÇQ^: . Ils «rioiont la mortification
'de voir, que tous IesSeâaircs.prcr
fentoient tous les jours des Âdreflès
ao iloi i pour le remercier de la fa-
veur qui leur avoit été accordé^
Mais ce qui acheva de les affliger ^
c'cft qu'on leur fit fentir qu'ils dé-
voient eux-mêmes imiter les Non-
Conformiftes ,, & joindre leurs, re-
mercimens aux leurs. LeUoi ^ dans
.toutes CCS Proclamations avoit dé-
claré , qtfil maintiendroît l'Eglifc
'Angticatie dans tous fis Privilèges :
& on leur alléguoit cette raifon^
pour les obliger à Jui témoigner pu-
bliquement , qu'ils ëioiciit fenfibics
â cette gra^e. Les Evêqoes qui
étoient du parti du Roi , n'oubliè-
rent rien pour y faite confentir leur
Ckrgé : ^ celui d'Oxfort, fur tout,
«Y prît avec une ' diàleur* incroya-
-b)e« Mais comme cte remerciment
ÔQit d'une conléquence facheufë,
ce
i1
144 Htftolf^ defRivotutions
ce Prélat fe tremouûk en vain. H
eut beau prefènter des Adreilès, le
Clergé reftilà toujours de les figoer :
& pour faire voir que ce n'étoit ni
par caprice y nt par rebeUion, qu'il
s'obÔmoit'à rendre. cet hommage
au Roi t til: donna fes raifons par
lÊcrit à 1 Evique ; on inférera ici les
furincipakst. . c j
mmim
Ralfons alléguées, par le Clergé He
TEvêque a'Oxfort , pour fediC»
. . culper de U faute qu'on eut pu
- lui imputer, lorsqu'il refufà de
prefcnter des Adreffes au Roî,
pour le remercier de fes Procla-
mations , au iùjct de la Tolé-*
rance. , .
r
•L f^\ Vanta la promejfe que faitSm
j \3 Majefié > de, nous laijfer Is
^'^^jouijjance de nos biens : ûu
.cette ahligation nous eji commune , avec
tous les autres Sujets du Hoyaume > ^n*
[^uel cas y c*efi une affaire de tous lee
Etats du 'Royaume , laquelle on doit
examiner en Parlement i on tien eu
fupfofe
fiits ih M/fûfi$h» & i /o merci dm
M* Mais 4nt ne voit fss pteJ fonde»
mtntfwiûii: avoir um^ pareille Juff 9*
IL ÏUfi. vm fêç le Uhre^mr£iu4é,
fkfe Btl^^.n»^ ifi fr^is dam 4».
Jlkilàr^Ukn -4e. M Maiefié. Mm
<êmmèHxJifi^, m$i fiirM «»^ ftied ^ée^
iitui dei au$fe$Sf^!S^ifint foiiréesi
dans le 'Rayaume, mus ne voyons pas^
mi^havémPasifsesoUiénfetivr!9isSr Les
lii^Confarifi^sifi^yantaifCim épa^^
Wjftmm*^^ If* l^^ * f^»* Mk^^jda
Aèfwif^P^w UuTÏ lB,xér{kes da lagror:
ieé',duho»flaifir4*i^9^9^ f^iff^^ré^
Vtiq¥'^ ^^ Brivmges qu^ildo^m^y ai/and
U lui plais : mmseétatdêlEpiieAn'-
tlicame efi enSiérememt di§érenS.
111. J^etêmerciem^ns^dQUparmtn!^
oUMjSfOtnd^ tE^Ufe^fSificfne»: oujiê^
nm-d^ClfU^ idfi.xe Dipcéfe Jsulemeus.
Sic'^ffi^aunmJ^P^^^i^^y ^devrait
av^r déUhéfé là-dejfus à L^mbetb dm
ValaiS'dè n$tre Métropolitain av(c les
autres Eviqucs « 0u dans un Synode*
^icêfiaunomdujèçondy ce fourra être
unfijel^dfdivifiQJ^r «« désns nôtre pro^
G ^ et
14^ BiJiâifimK9mMt0»s •
m$is-mimû^d*é'pecie^efi€ d$ i^Eglift
^nilkané» dudefAVéfit^lMqtieU^n^its
hmrns^ffufi^ Ainfi , <i projet fn^-
f9fif4f diux.a» trois Eviquts ^ mâé-
fendamment de kur Métropolitain^ ^
fmtéf^Ê^^kurteiittJbfi ê4PritBvo^Mess
ta f^iùo ^èmfeKMitmiitooauSMfmir^
é'-a^Pa^^iifAmrMd^ fkitirr^rotik*
èHn/h^ fomrh^itomtef^ifmiitireliou
tV. SUm^ptfMvkmiteffoprt^
r^SglH^ jf»è^féitefèrdtM^U toufidé^
^ktlont^ iStefiint^ftiié Um^kp^
l^désàtrtrefEfiiftditRojfïïwm; Ni-
}¥e eomplalfoftcf té^éritirkfarteroit ht
ttnré'kf autres à notts^éprifery &
ne nous feroifpas fetthmenf-dupréjuds*
et y matt inottiroit'Hen* dn monde k
ohannktdànr hReligiimi veyamjpar
ii^démarehesy gênons laftVio^ttottP
unetmee qui vient de la honte dulR&^
é^juiejtparcânftquent ahfélumèntdé^
fendante defd volonté. Four ce qutof
île la continuation de la faveur de Sa
■Majefiéj fi fef maximes reconnues pour
ttêtre Bpife^ jointes aux preuves que
yfotts avons donné de notre fidetitédiuit
fexclujion » é" l^^de la reMion dt^
Dut
i>uc Je Mmmmithj ne fift^ pas espar
hles de neuf affurerie fapaie 9 ce fte^
jft de repferàememt qu en a fris fur ceux
des Fanatiques^ ne Uferapasmmplus^
liefiwaiqu^en ptéHndrA -que FEgi^è
Anglicane dêit remerekr Sia JM^ftéi
icaufe dune clsufede UJOéeUnratieie^
êk Sa Mofejtépromet efeng/ag/er les demm
^amires an Parlement i àcemcos^rè
•me anfunagefias^cdkm : ornais la gxact
decentimuerdesLmx, fit9 ifesit^etrt^
emne peut pas révoquer » ne nous eélige
fâptuntd 4m rHèe fd m nemt ^y jueks^
f»r$tqu*enfai$p^uriéAtègerl^Iè^hfeé
dcmme aux Bteiéytémnsé^ anxlndà-
pemfamr. ^InasstàuiitPêEvêque ^neus
■ne vqyenspae que ceremerckment tent-
ée feus le deveir de nçtre eé^ffanee CéSm
naniquei niqne PakUgaiieniitreunh
à lai fepidffê farter jufqn^à meus defn^
nir^ ouentrenems, eud^nfiedujçkrr
gé. Il (emUemienrqu^itiijsf^end^
égards patêrssih pour nous ; fi. ee utefi
qu^on veUsBe dire ^ qu^il nous traite*^
comme des enfans qui font encore dano
mne foible minorité , demandant fu0
nousjoufiriviont unEcriiq^*4tAdrejffi
feus nôtre participation ^ , ^JauA '. nous
permettre dk^le changer^ ton d\pçprimer
uosfentimeus / comme n0fS hîôgerionf
-^ës dédartnt em ttursinfiaUaHons
^ffelte efi hprfoit cêntmê ilsfaifment
dànt f Eglifil^t'mf^r'i tardes rair
faits. qmiifÊP'^»MMft:faria .aufoutr
^hiH\,\ii*if^wmniMnlèMittif ne doit
Jt¥è iOnfiUfti jwfr «*w»e *« iffet de
'^Hfè iàwtPen^ntetlg. mus fAfttmii i
fifivri u» OmdmSeur pte n9U$m tmr
^tftihdf^, lût 4a -lis xcmerciaiJfieotk
"Sm ,de-fa^ Brodaniation, foit qu'ils
-fefo fetfentdelc faite ; Le paSvOe poa-
•râiténrc guér^plns gli^m. Mais
'àpcé&^v<nir £ûi; pkdiw^^ré^xions^
-ilr^râtm^qa'ij. waicnt^ttax ri%iér
-^k'ib'fnétna raal^daci&i*ciprk»<ie.ta
'^oiiri^'^çpiieâêt^tneil^nétquçies Hri-
Vfhégtts.&^^^étafc>iiflf€i«^^ï« deV.teur
^glifi^dépenciQif n^t utliqu^meiic^îe la
tvolontîé du Roi , cç.qu'il$ étoffent ikk
/tai:ipei7ie{U r ^i^^ euikm présenté des
Adrcâi:$t^ Camille iiteot les Noiir
'4Sowforiïnûej. . * . -.
•V. (^pendant, ^lePatti.dïiRoi n'en
^imâfQÎc pas* là^ Oa atu»tioit les
. î>ri.
J^ Angleterre, 149
Privili^ft de. ta Natiop par foutes
&rtes.'d -oidcoii$. . Êtda()s^ le>tfiQ|»$
^pic PEipéf^ d'Oiéfori & q^tlqu^é
«utresiPrélàts dreiloiem et piçge aux
Epifcopattx, on vit une Cér^mon}^
.enADgicterre» qui 6t bkn.compr^Q'r
drc aux An^ois que k fiLoi étojt^ea
^tat de tput eotrepreodre : Car I0
Konceda.Paipe fitlwEptnréc f yWj*
qv^àWindlby;, fm il ^eot AudieiiçQ
éttRot&delaRçiuç, depvâme qiH»
les aatrcs. Ambaflkdeurs, Çpmnie
41 oe.s'étQit rien paûë de iècnblabje
4ans ce Rayaume y dq>Qi^ envirpii
çentcinqimme ans,, ilyç^t une afr
-fljaenc^den^ii^e (îxtf^ordinair(&^ ^
iQiFeuplc munnùroit èQ/(e;^ret « iu^
tqut tacs^ qu'il» virçttljparoîfrc^iç^
Nonce 9 en habit violet , en Rocf^pi
tt CD Caiâail , & q|uUlss*9PP^rçûrent
qu'il y ayoit à ik iàité des Moines,
levêtitô des habits de. leur Ordre.
Cette Cérémonie caufa Ja difgrace
du, ]>uc.d€;,So^i)per(èt , premiec
GentiUiQmnje de la Chambrç > 1^
quel étoit cejqar-là de quariier* Cacr
^ veille de cetteEntrée^ leRoi lui
ayant ordonné d'aller, prendre ce
Préiatdan$£bnB^eI, pour le cop-^
duiie à yAu^jjpQce^ & le IHtc ayant.
. . G 3 ' * prié
%f6 HifioifeJf s Révolutions
prié Sa Majeâé' dé fen diipeniêr»
parce quefdoti ksLoûciduKOjraa^
mes & par p1uiieur(Aâesda Parler
lement , c*étôit une Tr^tiôn d'avoir
commerce avec desMiniftres de la
Cour de Rome ; le Rot en fut fi irri-
té , .qu*4l Im répoifdit , après lui avcûv
donné le métne ordre xoit ftcondc
fbiS) qu*â voaloit bien ledit^nfif
de GctEmptôi, nïâisqu'il Icdiipem
fôiraoffhdë '4a Charge dé Ootonel de
Dragons, ^decelledeGe!)tâtoin<^
mé de feGhambrc ^ & qu*H lui com-
iDtndoit de lui rapporter iès Com*
miffiods; à quoi' le Doc obéît dés le
znénàie joiir : & la Charge de Gcn-i
lilhomme de Id Chambre fat doa-^
:bée &r te .chamiyatt JDttc <k Gra^
Iton. •^'•'- • * ■.'.■.•.
• ' Ce D|ûc , que le Rot chargea dé
faire les fonâions du Duc de Som«
merfèt , alla prendre le Nonce che:^
lui dans les Caioflès de Sa Majefté^
accompagné du Chevalier Cottcrel>
Maître des Cérémoriies; &d'un cor-
tège de vmgt Caroffès à ih chevauîf
des principaux Seigneurs de la^Coûr;
jl y avoir quelque Compagnies fous
les armes , pour empêcher que le
Peuple ne fit quelque émotion. Le
Roi,
Koî , qot attendrie: le Nonce dans i«
Saile de Samt. George , le voyage
venir de h»n> i« Jeya de fan âége^
fiitaa devant de Jtti.» &.lui4it qiieh
^ues paroles >. i^tt ief<|Qeile$ il lut
fittt.éâ &:Rqrfi9«eâ .i£t J^^s^octe
ffîcas^ tei>«icd&Griaft«».Ie^eîrenft
ju^a?! ibnHâtel> où il ait défrayé
aux dépens du Roi.
Depuis que. le Paptfine commen^r
Îoit às?inttodtticercn Aoglecerre,: les
efuites léerkpoMjînt > . cous les jours «t
des EivrfiS lotis cùaie > pour tâchée
défàbegoâterdcufîRcligtoa*. Maisc
comme ;1cs!lBIiéoilQskns Anglois
fimtiiriMler^ & que 5. jd^ailleuf»» J*£*
^H(è Romaine 0'a)c^e des.Dogiziea
ridicules & qui ft. détrui&ot d'eux*
mêmes:; il s'ÙBprimoit'des Oavrar
ses oontr'eux qui i les flaêttoicafi i àKOSi^
l'impaiilàiKJe dei poiiivoiJr repU(|iRr:
f imtfe bon. Le Peu|>le , qur.4Ulie)
lesControverfèSi 4îfon/ay:ec4VJdité
CCS Ecrits : -Si bien que loin-que lîE-:
f^^ire Romaine ât des progrès » les>
Proteftaus fe convaioquoiem ii fort>
H^ec'aéioit une Religion idolatue^ &
1 . /; G 4 dans
\ lÉ
^ dans laquelle ' il était iinpo^bté
qu'un Chrêtient'pât'âirâ ibn fàlb^;
Qu'ils la regardoleiit d^ec horreur»
Si les Miflîontiaircs Ânglois , &ccux
<}u*on avpit envoyés d&Fratice eut
&m fai|ti;)uelque ré£exîo&>. ils u'eof*
iënt jamais pris un ftm oû^ fis obc
. toujours éçhciié. tmoc qu'dU fiMent
àliltétedesTfoQ^i, pour iofinùëd
JBne Rd^ioiï ^ttiadèsdégnies «offi
xnpnftrueux l quo ç€qx du coltè. ^t%
Images > de rinvocatipn des.Saints
ttépiffet , & de la Tr^nlTubitontia-
ûon. Mais càmmeis^ Refaites e0^
Ueprenncint 4r^0Ut ^ il^ vott&ir<^iit &
&rvirdeice<fte^iffiésfaD4e'/ jaq«eilei]fr
^abaiidoQiif nçàtbteii'-tÀt ^ patrce qo'ih»
iecotmèretn klM^if^Al&iC^Mtiifùit
pas ietrrs affaires^ ^ lieRer donc » . i
feibllicitacion^e ces noQveao^ Coh*
certifieurs, finis prétexte que les d^
fërens partis^qui étokm (tausfija
RoyauiTO, iciééchiro^tlesmilbs
wmpïy. défcndk à tons^IiQpriinirairs
.& L4brai^s^:4^lflfipriinert&ile4ieëi«
teràocunLivre&nsfernnffiQnj Ëa
ibrteque par ce moyeu,, en défen-
dit avec adrefTe aux Frotefians d'é-
crire contre }a Religion Romaine;
ce qa*aO' éprouva quelque tcnipa
... .; .^ > après;
après;: car k Roi ât ûpprim^r des..
Livres ^v ac coateooient oue de
fimplçs Apologies, pour le^ Refor*.
mex , &^des difputes. touchant les^
Dognies, conformément à kuf s U'*,
liKirtet. .... H . :»
I^ p^u de iuccés qn'avoicnt éq lei;
Livres de Gc^uqvfifie, .9»e les |c-
iùites avoient .coœppfe:^ ^.rfuiTeat
dû humilier cçs Pere;s. Mais, com-
me rien n'eft c^able de les morti*.
âef , ilscommeacéreQt^raucQn^rai-i
se , . à f^mpntf^râvec leui^, habitsÀ
kur:$ bonnets iiir -la, .porte de leiar ,
GoUég<^ r pçijr, jniîpi?er,au,Péuîii(C.
qu'ils tri9mpb[qient,da(is leurs Ecry:s^'
& l'accoutuiner iu&niibléxheucane
fe point éfarouchçr , lors qu'ils pa^
iiÇ>îqroientpar la Ville avec l!équipfi7
gedç S. Ignace, .; j'
.; L« JRoi avoit prorogé le Pa^r^é-
œept plufieurs fois* \ Il av.oit cte.t^i-
voqiié le.ipf -de Mât^iuiS 5'.^ §^ il avoir
ét^ continué pendant! plus dC|.Qçux
ansparpiuûeursprofcgatioiis.! M,ais
enfin Sa Màjcft é le cam ^iif^ I^e-.
ciar%tioaqui futpublitfc dans'lj; mpis
d'Août de -Wnôée ^68.7-. ;j^ ?]%
part crûrent qijiç le Roi avoi^ ^V^^4i'
4!ç|i'aâèfn^ki^u^aùt|:e^ ôujl jpuc
I..J • 'û'> ' âcs
If 4 WftotréJesJtévohtt&ns
des pcribnnes fur kfqticltes il pfil^
s^aflurcr : & j^avouë que ç'avoit été
toiâjours là penfëe. Mais n'ayant pu
veniràbout^ comme on Ta déjà dit,
de gagner tout autant de Membre»
au'il eût été néceffatrc , malçré toute
radrefïc dei Jefuitcs, il ayoït renon-
cé à un Parlement : car enfin, ilre-
conhoiflbit bien ,<juede quelque ma-
nière que les afl&ires tournaffent,
iîcttc Aflcmblée ne lui feroit jamais
favorable;* Lors qu'il le Convoqua
il avoir fes raiibns : ce fut dans le;
commencement de fôff Régne, c'efl
âdire, dans un temps» où i4 lui étoit
BéccfTaire de ménageries çfpritsqui'
paroiflbicnt éfaroiiichei par la Reli-
gion qu'il profeflbit. De plus , il avoit
un Ennemi puiflknt en la Pcrfon-
ne .du Duc de Monmouth , qui vouh
toit envahir le Trône. Mais le Peu-
ple s'étant accoutumé à lui voir faire
profcffion d'une Religion contraire à
celledtt Royaume,* fc voyant défait*
de fon Concurrent , un Parlement ne
poiivôit,tout au plus,lui être néceffai-
rie,dans ce temps- là,que pour la levée
<îes fommes dont il avoit bcfoin pour
entretenir fes Armées & gratifier fc«»
Officiers. Mais il prit pour ccladau-
. - très
tt-cs voyçs. Ilfit fcçllcc uoçCQipipif-
ûon, pour examinée Içs.revenos &
les foùdmom de tm% tesl^^fxitaux
^(1 Roywmc,&d«$ bKns^qiavoi€Dt:
appacteiiu autrefois aax,M0iiies,&4i
^uelqii^s aittr«$ Ot4re% > > «omEQ^ii^
par esQmfyle.^ celui 6^ M^ti^l»* -Ài
la vérité.. il fit ambiant de vaalqir.
remettre 'Ica çhofes fur .Vançiea pic^,
mais fbn inteotloo étoit d^ former^
desCcnrnnanckciés , i l'e^cempJe de
«eqoii'étoit fait depuis qii^qu^^ M*»
Bées^Fnmce.r Déjà roéne TOrHr
drede Saioti André a.vQit éi^ rétablir
^a Scûflèt & toit Gtifiydiçrs qid^ JA
Roi a^Oft CDéczVétpieHtftilii dç l?^
ParoiâcdeSâinteCroui pom? faijc:
kur Chapelle, &de*r€vcnu^decet-i
te Pàroifiè, . qoi étoieat fba contid^*
râbles." . T-yr> ■ . > .-• *. ..
LaO>ar avoit.tapt.d'intétcft quo
le PapiÛne fut TâtaÛi^dans tes ttoi^
Rûyauines ,. qa-ii n^y av oit point dct
précautions quJcllQ.ae prie ,. pour
faire réuffir cette cntrcprife. Le Roi
àvoit déjà fait.poblier , cooimo on a
vu , 4etProclafmcionipaurla iihec-<:
té de cQsnlicietice t anisfcomme il oci
s'étost pas jêxpliq^ affia fortement^
il cûûi pubdièrooe^àoil vKiUe en ^txifr'
fc !ci3i;da mois de Juillet. Cette'
ProcIamatioH pDrtoit > que Sa Ma-
jcfté avoit ttottvé à propos d*expii-
quer plii> au Ibng ceûe qu*UàvoU fait
déjà pob^r dan^ ce R<>iemitti&^ que
fK^F^^ctefTee^ ËtWdéclaroititae iba
d^fTem^tok; & |>ibtéger$i1naia6e«.
nir les Ar^sheyôqtiéj & fes Evêqties
dé rEgliib Anglicane; & roos ctm
qui Atfoient profeffion de la Rcli-*
giouPrdtefiahte^ daD$tcr!ibre£xêr-
cidedeJeur Jjleiidoti^ &ikim lapoiV
ièffiod de tous; leurs- JMenit *q&e de
0lu€ v£He4::aâbi<& âbotiflbit ; de fbn
Abtofité , loutes' ksi Loix^P^aaies
coEltre \m Seâaires ;'Qtt'£lie pcr*»
mettoitàdiacunde Vaflembler dans
les Jieut choitîs pour leurs Exercices.:
mais qu'il ktfr éuÀt d4fepdti d-afll»
fier à aucun Conventicule fait à la
€anit>^Be:r&qQ-eiifiYv periônnènc
pourrosc' troubler ks Non'*Con£br^
mifies dans l'Ëxercicedcleur Reli-
gion, àpeinexl'eQCOùrkfiinisidighfr-
don Royale.
. Peodaor que ces ^ol^ le. parf»
ibienten Ecoflè, les Préttes Je«
Moines oommcncéreût à parçttrd
ai Irlande avec \cfxts habits : On
âangot tout te Çonfcii de la Ville
^ -de
dçLoqdrcs!; OnordoÉt», pa'r>iîne
'Seotenee donnée à la Ccmr do Bshc
du Rqï, -^K kl. plûpartdcs Villcsfc-
tnf^UrpicBt lews îUjcieoncsCbartcSj.
& Privilèges ^ & JcRolfit Dftwoyâgo
Jao^ lcsjptiP<îip^l«s Yilte$; d'Angkt
ferre. On dc IçaurWî^aiprJincr'la
S^ye <nic témôignfir^iu Jcs Peupks^
ans cous ks^eudroûS'OÙ&aMajefté
P^) .&]C5^ hpnQtttfsqui lui faï:ènf
wndus : coais, for tout*, rUnivtpfité
tfOifert fe fignala ^ans, cçuc rcnt
c^Ulrç, pcHiiFlm téiDpjgficrçambreii
clic était jék)igpésd<,<^t ç^rit de^ic»
bellipq ,,.4oiîi^^3e&ite^ luiwoion»
»it un portrait affreux . Le Roi avoi t
prispourprétwttede foft voyage , la
nj^ceffité indifpcnfablc où il «toit^c
yifiter les PlacàSjde ce Royaume^
E3ur voir en q^l éto^t .çlks. écoient.
iais <;pmmie tQâjours occupé, du
projet de pafvejiirau Gôu^cto^meni
Atbitr^aife., & de r«cabiir û ReligJQii»
^1 changeoit de fcntioient à toute
heure i 'à 1-égard des voyes qu'il de*
*^it pj:ci»dre , pour n'avoir pa? 1^
IJîor^ifiçajtiondc^tnaisiqnei fon cp(;ip4
^ rél^lut . de convoquer le Parle-
^m. ^pr^p i'avoif c^é| xeqoiïiîa-
Nt .pai û}4 ^^tà fofi d^rein.,
''"' comme
f f% Hffloire èes^imhtîons
comme on Ta remarqué déjà : (i bien
que k but de forï voyage étoit» de le
faire Voir dans )esViiles,& de lesobln
ger, par toofes fortes de mbyeAs^ d^
nominer des Députez, qui ne s'opp<H
BifTen^ pas à i^abolictotv des Loix r&
liales & àuxautres chfolbs qu*il avoit i
demander, au cas qu'un j^arTémem
s'afTetnblât. Son Voyage né fut pas
inutile, carcomihe la ptelèhce fait
tout, & que leisèbjëts émeuvent Ie«
Puiûances » la plupart des Villes hA
Î remirent tout ce 4u'il poùvoit fb^ï^
aiter . Et i 1 fak>tt bien que la^choièf
fût ainfi , puis qu'il détibra ,' quel*
que temps après,' que {>our ôcer tous
les fbupçons que les Réforme:^ pou^
troient avoir, qu'il ne (e paifâtdans
cette AilèmUée quelque xhofè dé
contraire à leurs Privilèges , il né
vouloit choifir aucun Catholique '
pour en être Membre. Les Peuplesi
qui d'ordinaire prenner^t I^s chofe^
au pied de4«lettre , coiicev oient une
grande cfpéfance de cette Déclara-
tion de Sa Majcfté , mais les PoHti-^
ijues vôyoient bieû, qtftly avoitlî^
deifous beaucoup d'adreffe", & que
le Roi n'en vicndroit jamais-là , qu'îl
ne fût afiuré de la réuffite. £h effet;
il
il sVipliqua, pe^de temps après. U
déclara dans ion Confeil , que ion
deflèin étoitde'maimeuîr la Procla-
mation qu'il nvoitdonnée pour la li-
berté de con(cience ; qu*il préteh-»
doit d'abolir abfehiment là Loi da
Tcft & les Loix Pénaleij ; quVl vbû-
lûit même que ion Confeil (c joignit
à lui pour venir à bout de fbn deflein*
& qu'il ne dennerôit aucun Emploi à
ceux qui préteroienc le Serment or*
donné par ces Loix. Pour cet effets
il commanda à tous les Gouverneurs
des Provinces, de fe -rendre inccC
âmment dans leurs Gouirernemens \
d*y aflembler leurs Lieutenans , les
Officiera , les Juges de Paix , & les
Gentilshommes y pour leur faire fça^
voir, qu'il avoit enfin réfoludecon*
voquer un Parlement , & d'y Aire
abolir les Sermens du Teft. Il leur
adonna même défaire une îîfte exa-
âe, tant de ceux qui cbnfentîroient
ifcs volonté! î fur cet article, qu^
de ceux qui s'y oppoftroient.
Non Iculemcntil déclara , qu^î
ne dorineroit plus des Charges à ceux
qui auroient prêté les Senpens dà
Teft, 11 6ta même à la plupart des
£pi!copaux celles qu'ils poffédoieiit',
pour
1 69 Hifioke des IRÀm^ofuthns
])Dur kS' donner à des Papilles, du à
ddiSeâaifcs. Il y >eut des Compa-
gai€« à Londres où il oe. refta qu'un
&ul des aoçieos O^icifirs. Il ôt^^ à
peaprés^ 4e$'Ch^Klgçni60S!ici|)Uar
bks dans^la Milice. Le Roi ayoîi &
fort levé le msS(\w , qu'âLae . gai;dok
plus aucune nvefure ; oni^if lojt, ou*'
vertemettdàlaCouf de tQusibs def-
fdios : & lors que le Chevalier &h©r-
ter entra en poâeifiofi de là Charge
deMaire^ qq vitdaof laj>lôpân de$
Arc$,de Triomphe qu'op airoît «dr^f-
fex» le jour de; fa içécepiicin* If rc-
prefeatatiça . rde Ja. l}l;)^ûé de coar
fcience.. .-. ,' •. > -
. Quelques piifcauitions , pourtant
jque leRoi.|n:it, pour s'aiTurer: d'ua
parlement a ià dévotron, ii^ (è voyoil
fort éloigné de ^s^efpér^iH^es.. ;U y
eutdesPrpvinces oà prefquft^ousl^
jGentilshoma^es difpai^urent' ^ tout
d'un coup Y ppur ïÇèxv^ pas- oblige*
dedéclarer Icof s icntimens furçe^u^
la tHôur 'Vouloit exig^jr d^ux , à 1^
iCblIicitation de 4eurs Gouyecneurs.
CeUx de la Province de Dorfe^>ayaa^
été aidjbmblez par le Comtç de- j3ri«
(loi Y n'eurent pas plutôt afpr>s les
iatentioas. au Roi , qu'ils répondit-
renç»
JPAngh terre. I^l
«eut, qoc le lieu où ils étoîent n'é-
toit pas propre poor parler de ceti^e
ajîkire > & que lors <]iae Sa Majetlé
aûemblerott anParlemeot, ils yen*
Toyeroiem desDéputei, On fit, è
peu prés > la même choie dans les ao«
^s Protliices. Et dans celle de
Cbeftcjr îïy eiïtime AffembMe de
ijq^i xxxk% perfonncs ^ oà 'il né s'et^
Cioiivaque dix-'lèptqoicoDfentiflent
à l'abrcgatiôn duTcft & des Loît PI*
nulles. Le Fere Pecers fut fait dan»
ce temps- là premier Aumônier du
Roi V j&.il cûaimença à eti iàtre le»
fonâions dans la Chapelle Royar.
îc.- • . -^ . ' : î : • , ^ • '
-Quoi qu'il n'y eut pas gratide iq>^
carence > que leRoi pût venir àik)iit
4'avoir un PàrVerr.eat set qu'il.le
pouvoît deiker ^ vè legrandhombre
de Membres qu'il faJoit gagner, iSc
ïepeu/dc dîQJofiti'on qu'on voyôit
àïns les principaJes PcQvihces., Ie6
Proteftatis ne J^fibient pas néan^'
ni(»ns d'être fort allacxneï Lcacxnf
6d le Roi entrcprenoit inut ^ : & bt
plupart des Epiicopaux fè voyoient
privet ttë leurs Charges. Les plus
inodérc2 regardoient pourtant ceha^
4ie fang froM • j& feXQDibloient de
i6:^ Hifia/re^esRév$tàSwnf
leurs fenes, Jk>tS)qtt^il&:vti»iîeBti
faire vé&e%ioOj iqoc k-Régnê dectr
Prince ûedevoitpas toûjoorsdarcn:
& qu'une Priiiceile Proccftante de<
Yoit fuccéder à ht Cottrdtme. Enr
tfftt^ ils voyoienr bien '<|6&dés qne^
MnéàTût la Pirinieflè ifOrsage iJ^
iQÎt montée fur le Tràne ,* ]Ë le itxu
troit les chalc^ &r le ptefnîer piied^'
&que les Papifies n'avançaient rien.
Mai$ l<;s plus Stonpies. petàkeàt
cottrage , 'lôi^ qu'ils apprirent -la
nouvelle de la grôi&fle de la Reineî^
ce fut lin: cooptie .ibudre qui -les tû^
câbla*' • . ^'' ' ;••■ -'. -v->' »..■ ■ •• • ^
Les Papiôes, qui cômmençoieni^
d^a > depuis quelque' teihps , i cfaao*
ter le* triomphe i, piarlércnt.. etm^t
bien p^m hautement qu'ils n'aroielit
accoâtunoé de aire, ils avoîent
mémerimpudeiicedelbâtcnir, <)ue
cela éioigneupit Son Alteflè Royale-
Madame laP^odrc d'Orange de la*
Snccoflion y quand même la Reine
n'acconcherott que dViiie Fille/ par-^'
ce qu'ils pr étendoicnt que cette 1* il*
le étant née, après ravénement do
Roi à la Couronne , Elle devoit fuc-
céder préférablement aux Prtncelfes
qm n'étoienc nées que pendant que le
Roi
d'Angleterre. 1 63
Roi n'étotc que Pue d'York. £c
commccifeâi vemcfit , c'eût été une
çfpéce de miracle , que laReioe eut
^té enceinte , comme on aura , peut*
être> occafionde le faire voir dans
la fuite , les Jefuites publioien t » que
cette groflcflfc étoit l'effet d'une Rc*
quête que la Duchefle de Modénê
avoit prcftntée at) Ciel à la Vierge^
oud*UQ Ycru que la Reine avoit fait à
Nôtre ^ Daine de Loretie > ou £I1«
avoit envoyé une Image d'or enrichie
de pierreries,
LesProceftans tant jfoit.peu 4clai*
rez > fi>upçoD aèrent d^abord que eet*
tegrofleûb étpit uâ CQupde laPolt^
tique des Je&ites & des auues Prér
ttes , qui étôieat pous lor^ dans le
Royaume : & ilsnétoientpastoutà
£iit drial fonder, iur tout 1 lotis qu*iU
veooientàiè relfôuvenif que cen'é-»
toient pas les premières itnpoÂures
dont ces fortes de gens sMto^ni ' (èr^
vis » pour changer lesSkicceiuoosdea
Couronnes , dans le deifein de 'rcAr'
dre iervice à leur Eglife. . Ce futent
des Prêtres , qui dans une ièntblable
occâfîon , lûppofërènt que la Reine
Marie étoit enceinte , afin d avoir
unHéritier^qui pût avancer leurs af^
faires :
104 Hifiofte JesRévolifthm
fekes- :-& on eiv iriomphoit deja 1^
Rome , k)rt que Dica fit échôliin?
leur dcflcia. Ce furent <k^Ptêtre«^
^ai furcm les Ager» de ruibrpatio»
cruelle & dénaturée de Richard IIL
car ils prêchèrent à la Croix de Saint
Paul, qi^'Edouapd IV. fonFrcfe aï*
Bé étoir lerti d'un mariage iilégiti-
inè. ' Ce fut par l^nvemiOD )& par
le? négociations d'an* Pritre; que-
Lambert Sîmtiel^ F^ s d'^»ti Boulan-
ger y que 1 on.fuppo(à. erre Fiis d»
Comte deWarWck, s'eJcva coocte
Henri VU. & fat proclamé Roi en
ithùlde. Ëiiâii. ce futparie con-^
ièil d» niimit Prlu-a^^ qa'tttte autre
' Pcrfoinrte lbrt>dfêe { fut. propofôo
«ontrètetnême UdKi VJi.ipar Mst^
^ùerit(? Dudietfê de Boorgogne , que
' Ton oUlgea à à'M qce c'étoit K»**
chard- r^in de^ Fite d^Ëdoiiard I V.
' £t ce prélesda Fil» d Edoiiard for«
ma mi pMi li oonfidésable eniriao»
4e , & fut il biea reçu <en':£colIè/
qit'rl Ëâlltti s'emparet de laCouron-»
ne de ces deux Royaumes.
Le fouv^nir de ces impofturesy
joinre^auj^^les-q^e 1 on racontoir,
' &at> ibiaque prenoieût ks J^efuttes,
il'iûfiDuër dans Isfft'u du Feuplc^
que
^ la Reine açcoucheroitd'im'Fils,
car ils le difoient pubHquçmeoi ; tpu»
us CCS rai&n^ , & une inanité d^
coiqoâures, qu'on ppuvoit avoir,
ftifoicat^ifea foupçonner , que^ceuè
grodTciTe é(<>il fuppofêe. Mai& cels^
n empêchait pas a^apqi^nsqyc lç$
SioUiikAM ne fQ0ènt aUarmez : car
qDi.pQU.ypit/c pro;néttre enfin que
cette fraude fût découv:erte j & qu'au
cas qu'on la découvrît , le parti op*
prîaîéjeût tifl^^de ibrce poiir en pou--
vokiHtçf^aifyn v;..cyt0ii^. uafi^q^ofe
for^dwtcQÊ.
On jpept'bieQ. srimaginçr que cette
Çaf&i£c « .do»t l^s ((Ois Royaumes,
lurent, iofortncz dws. le mpjoijwt»
ne recâU pasks. affaires dé la Cour.
Elle prit de nouvelles forces, &pro-.
fitapt de la oonttefnation où cette
DôuveHe ayoitjcu^JesSMJets, elle
poulFa Jes chofes fi Join y qu'on nç
doatoit point dans . les Royaumes
étiangersquc'lçRoinc vintàboutde
lèseutrepiiiès.
Oncroyoitque le Doâcur Hough
&les autres Membres du Collège de
k Madeiafne ayaiit ^té'dépo&z de
leurs Charges , oq ne parletoit plus
4e cette aôoire. Mais les ComiDii^
faires
t66 HifiotfeJès'Rivoïutknt
fatras Eccléfiaftiques n'en il^nrcuré^
rçjit pasB. Ils dépoférent encore
vingt- fix Membres de ce Collège i
parce qu'ils refuférent de fignçr un
Ecf k , par lequel ÏH vottl^nt qu'ils
teeontwflfent rEvêqued'Oxfort poac
leu^ Préfident , & qu'ils- avoiiaflhir,
êtï mêmiB temps, qu'ils avoicat de*
fdbéï au Roî* ^^ Voici le$ termes de
kuf Sentence.
D^ Autant iuepa^ U vif te ftte mui
àvonf faites du CeÙege detk JUét*-
delaine^ ilnous appert fue Hemi Fi^^
fa» Ih^ùr en j'tféêlg^e , Ciaties
MtdvffTtth.é'f* MenAres duâH C<d^
lège , ont 4té trouvesicoupatlis d^svosr
méprifé é' defebij aux ordres de Sa
Majefté; Noui avons trouvé â propos»
après avoir meuremont dilibéré , tk
fuipendre é- de Mpùfef lesvmgt-fix
Membres ci'dejfos nommez , & «•««
ksfisfpendons de toutes leurs Charges é*
Emphis dans ledit CoUége. Donné fous
notre Sceau le feiziéme de Novembre
'-' Ge« Commiffaires ne fe contenté^
rcnt pas niéme d'avoir fûfpcnda de
leurs Charges ces vingt -fix Mcn»*
brcs
' JtAnghterre. 1 lôf
tares du CoUcge de la Madelaine^
ils les déclarèrent encore indi-
gnes d'acre admis à aucune digni-
té Eccléfiaftique > & incapables de
recevoir les «Ordres^ , s'ils ne les
avoient pas- encore reçus. Û£vé«
^ue dX)xtbrt en reconnoiiTaace de
cette- favenr > cetnpqià un Livre^
fMir prouver qu'il étoit néceûkire ^
Ipduv Tavanca^ de l*£tat &. pour le
bien de la Religion » d'abolir le Teft
& les LoixPénailes , & le Roi lit dé-
fendre aux Libraires d'imprimer aa^
cune Rép6n& à ce Livre.
- n y avoic quelque temps que le
Roi avoit Êiir expédier une Con^
miffion au Duc de Norfolk 9 pour
rétablir la Cour des Honneurs, (jom*
me cette Cour de Chevalerie avoir
été indituée , pour régler les diffé-
rens qui peuvent furve»ir entre les
P^ribnnes 4e. qualité > & pour exa-
miner leurs Titre» >, leurs'Armes>&
autrescho&s de cette nature-, leRoi
fefervoitdercc moyen pour abailTcr
•ceu?( qui n'entroient pas dans ics ien-
iimens. La plupart des Gentils-
'hommes fâ virent acculez ^ tout d'un
coup 5 ôu d'avoir uftrpé les Noms &
les Armes de (quelques Familles qui
éioieni:
1Ï58 Hijlâkrdes Révolutions
étoient '.éteintes, ou d'ivôîr priscert
laines qiulit&z qui ne le^ic apporte*
noicoc pas : & comme ceux qui
étoienc aiSgnez» étoicm obligez de
^aircvoir IcursTitre^, fautedequoi
ils ctoient condamnet à des.amea?
des, & déclarer jdechûs des qiualke^t
qu'Hs avoieuc pc^s y Cette Cour %^é^
^oit readuëaum formidable 4 la Ka*
bleflTe.que iaChbmbrçËccléiiâftique
Yévm au Clergé^ < .
- Quoi <}ue,i)oaobftant1e$ bruits de
JEogroiTeÂc de la Reine , la Cour
trouvât beaucoup, de difficuUez . au
ricffctn xîu'eHe:a.voit d^abolu kTeft
-&:ksLoixPjémle$i! elte i»^ ferebtV'
ta point néanmoins : auxoacrâire»
^1 le redoubla fes foins dans cette ren-
contre > pour en pouvoir venir à
4)out. . LiC Roi envoya divers Goa-
"Vemeucs dans les Provinces , pour
voir %]ïU nç fetoieot pa^ plus hear
xe)uc qne ceui qn'il y avoit déjà cor
voyez.: menaçant de fè ièi vir de
moyens plus eôicace;^ y au cas que
ceux-là vinilcnt à manquer. Il â(,
de plus, publier utie nouvelle Pro-
.clamation ca£coiI$, ou il réuécoit
ies promefTes qu'il avoit faites > de
maintenir la Religion Ânglicaoiï
dans
tfans tous fes Privilèges &Immuoi*
tez >. & tous les Eccléfiaftiques doès
la paUible:poiIèffion de leurs Chair
gés.
Les' Anglois^^tôieiirâ eoiwsiiiciis^
que la ^roilèflè de la Reine n^éccHC
iqu^une Hivention des Je(iiites , que
le Peiiple &'en fnequok tauTerte<*
ment. On difoit pobtiquçment i
Londres, ^qtfe cette Princeflèn'ac-'
coucheroit que d'un couffin. On ea
^\i<At4ti Mines & des fatrces^qat
alloieBt^fBM»lqtt£^is juiqa'iaux Qfdi^
les du Roi < C)ef)endam, ccnnme il
^okde rintéretldc laOaurde âitrè
eeiler ces bruits» le Roi fit publicic
une Proclamation , par laquelle il
adonna qu'on ^t dés ptiéies{>ubli-
5|ues pour remercier Dieu4e- bi groi*
bflè de là Reine , &faire des vœnx
pour a ditlfViriDce * <oe qui fiLt:4:3CC»
coté. - •
Il envoya yiaii mémetemps s ilctnc
GommiâîûBsàOxfbrt, Tube pour y
recevoir Officiers du Collège de k
Madelaine^ doute peribnnes qu'il
avoir nommées , entre lefquejlcfrily
avoir un Jefuite , &raucrede cfa^er
de ce Collège tois les Ecoliers qét
avoieat scfulë de & feûmettre aux
H *ordx^
ordres dé la CoifT, ennevoDla^tp^efi
jrccôonc^trc rJEvêquc (t'QxÉori pQ«i
leur Pcéiidei^t
Comme Sa Majcfté Britannique
4L*avfitt Bien «as^i. ACPiair wg^ rabplî-
.^oa du Teâ & de^ Loi^. r <$(ï»l.es ^ &
«etUioî ^*ili lav^lQit;d^c4l4^d€ fufr
.ié6« v4Qlcafi«s^ Site ci^qi^ç fr Lwxt
itltisâës làQ^êsA MoatiMi & JM^idi^
jB^laJBiwiccâb<d'€tem|ft |K»iVQÎeM
fNOQtvok pamcoir i 6s tsxs^ .^v^
jbcascoiapidcittibitéiiî i^biiiçcin e^lMSUt
<compFeu<ire b^ mi&ttii. M^parcf
.qutt' leEcû M vQiiiosi p«$ s'a<if€ilèr
4lir«%{a(e»l à'L^oii^ All^a » il ft
^Kvât 4a MiiNAésc d#t M* Stuwart^
jro de Meâgeocs IcfliËiat^iieiioll^lir
jdc , que M. le Prince eftimoit , & ai&
i3»eB»(kiLèH£s âitetife^ ^ojit toit 4i^
iéx&Ut^^ çsi«iide.S^M^î)>â:!é Bfiitaa**
ni()cffî » 4b (p'iil éjto^n dangciceux dft
ioucberiHiiB caixte (i di&Ucate , il diffë-»
roâ^.^teJQuceBJour, àfoirerépanfe«
C^ dttoisjbéttt 9U -ou l'en pr^a da«
vantage»
^aougo , & qu€ M; Sttwart a)odtA
dans lUie feco&de Lettre > qiÉ il lut
.£iiroic <:es indances ^ de la psrc dt Stf
Majcfté.
11 eft bi^n certain q»€f le Rdi ft ^flap^*
roic que Leuts Âkefiès i/oft^ienr
s'oppofcr^ fes ftmimens ,- ikr rout^
dans -uiie ciro&dftance ci tftnt d'ati^
««s én^tfds fttiiUoiéfet'4é« èMf^r >
dcmner la inrtAs^èfMtce^bii vott'^'
loic eticteprendre ^ i^l b'edi fW ^^
moigné tatif é\tàpkcfkTtttm <fi*'4
ûks. Mais- comme Leurs j<dKf*
n^ont jamais déguifè leurs iciiliiMnSy
& que de quelque naniér^ que tes
affaires ayent été tournées •contr'El^»
les, Elles ont témoigné une ferme-
té Héroïque pour le maintien des
Loix ^ que la Nation Angloile re-
garde comme fa feurcté contre les
<ntreprifes de la Religion Romaine»
files chargèrent MoniicurFagel de
âirc réponlè à Monfieur Stewart.
Si bien que ce MinilUe lui écrivit de
Taveo de Leurs Altefles Royales,
aQ(quclles il prefenta même 4a Let-
tre avant que de l'envoyer ^n Aa-
gîeter^ré.
Cecie Lettrefit beaucoup de brwt.
.f j± Hiftêire des "Rév^tiont
%n effet, tout en eft recommanda*
Iple. Ce n*eft pas une Lettre ordi-
X^mt entre 4e^ (inoplcs Farticuitçr^^
«ou qui n^ait pour but que de coii-
ttmet la cusiofité du Public par
.^lielque n^uycaut^. C'ftft «ne çf-
ôéçe 4e Péçl;ar«tion » .qui en laPer*
Ibpne de Mqofieur Stewart , s V
.^çdè à toHte^Aa Nation Angloilit^
pour Tinforoierdcs ^Y^itabJes fknt\r
' mçnfrdes^liéritiie^ pnéfiunptifs dci la
ppuronne fur un pojint capital qui
tntéieiTe ie Gouyeruenicnt & la
^ligiop. J'iniere icij oiot àniob
laJUtftc..
JUttM
ff
tetorc écrite p^r Monueur Fagel^
Penfionnaire de Hollande , à
Monfîeiir jaques Stewatt , Avo-»
cat ; pour Pinfômier des fenti-
mensf de Leurs Altefles Royale^
MONSEIGNEUR LE PRIN-
CE & MADAME LA PRIN^
CESSE D'ORANGE, furlV
lk>lition du Ttjt & des Loisir-
Btnales.
M
o N s 1 E u r;
y, Je fuis fort fâché , que ma mau*
,1^ vai(è iànté m^ait fi long temps em-fi'
^ péché de répondre à vos Lettres J
„ par lefqttelles vous témoigniez fbu«
^haiter paffionnémentde içavoirde
jy moi y quels étoient ks fèntimens
,rd£ Leurs Altefles à l'égard de Ta-
abolition des^Loix Pénales , &plus
^particulièrement de celle duTcft.-
,, Je vous prie d'être perfuadé , que jcr
„veux vous parlera cœur ouvert dr
H^&as réicrvC) fur cette affaire , d'aù^
H 3 tant
£7f i HifibifHlei 'Rivçiuthns
„tant plus que vous dites, que vot^
^ Lettres oirt été écritts de ia con-
^, noifTance & de Taveu du Roi. Je
^vous adorerai donc premiércmeDt
9,trés-pofîtiyemefit^ qoc Leons Al*
^tei&sofitibuvemdécHiréf comme
9i ils le firçm u:4s- paniculiéienienc au-
^ MarQuis4'Aibevillc , Envoyé Ex-
>atrAoraiaaire de Sa. Majefté aus
^ivEt«t«, ^\\% fonj de, fentiment,.
ff^u^Ta» »0iieèt fsire aucune weience
Si à aifCfiu Chrétien in fa cênfcience , ^
a, qu9 PuH neJ^ii maitr imiter perjinue ,.
^, a caufi qu*iléliffir€ de la Religio» éta^
^ibHei^ dominante. C*cft pourquoi
,,i1speuy eut bien confentir, que les
,,Papiftcs en Angleterre, Ecoire&,
j, Irlande, (blent ibufferts > avec la>
^méme liberté de Keligionqtri leur
^ e(l accQrdé^ par le^ États de ce$
9> Provinces ; dans lef^tidleson oe
ft peut pas nier (^l'iU ne jouïflèatd*u-.
^ne pleine liberté 4e coçfiûcacc».
^ M^is pour <2e qui eftdfi&MopnCoo*
«^formiQes, Leur^ AJteiTcs ne coq»
p^enrçnt p^s ft^lement^ mais ap^
j> prouvent de tout leur cœur » qu'ils^
,, ayènt une entière liberté pour TE-
y^T^ercice de leurRelkion, £ui&au*
M.coo tcoot^lç.ai empichement ; en
. > luae
»>lorte)i^ peribniieiie les.pQiflTfrifi-
,yquiét6r le moins du moadc fi» C^
î^àj^et^" ' ■ ' '-'^ • =î--^ ' '•' '
'''^,£tilie«tf» AltclllId'Aiofii totU
Srjûurs'pritetv <}Mtkl 4f» frtairft â Sa
„ Majc4ié 4e Urcir «j^nioignér là vor
^loméôirteSi^ty (kdéclttter l*iii^
^ clinatkHY ou*EIled ^tit i concourir
^ nir ôî d^îfctidrit ^ âiïuini qu*il &n»
^eaka^poûtoitdtldfaire, &fel<oi»
^ lettiî© des Traitcx , Etlw la conâr-*^
;, me^ont en^lor^nant de leur part \^
égarant ù , dojot vous me parlez diU^s-
f, les .vôtt<&^ • .
' ,, Et fi Sa Majefté jçge à*ptopo^
f outre cehi * xte ftmhaîtct qU^Ellea-
i^'joigQOnta^iS kîifsiefibi^tf Mt fiet^
r pour rabotiiion des Xdifsr PiM0l€s^
frëlle^ fom pfétesde4ef^re;F^«r'&ii^^
i9^ueJ^9M-(fonféPV9 en t4itr fleim 0i-^
fttM'f^uêp Eomàim font eu^ui du'
ifdnfx ChanémiikT^bmknt y ^ ^
sytnc aufli toutes ce$ autres Lois y
r»9ûi conlinnetic & ^Ûxivcâ$ la Re*
7) Ugioti ProteAatite , con^^ tous
H 4, l6*
17^ : Hi/lûhtJêâlti'uçhfhns
^ les. attentats des Catboliqttes R07
,, Mais Leurs Alteûès ne peuvent
^poinfe CAUfaïUif à rabQlitipn dm
^Teft> onde ces autres XipixPéna? ,
9^ les in-deflus , qui tendent ï adorèt
^9la.Reli)|p.OQPiK)teflante ; vu que let
,j Catholiques Romains n'en reçoi-.
,» Yent aucun autre préjudice , finoa
5i/qu*ilsfom exclus par elles des Pat-
^iJen)eus*&des Eipplois publics. . £(
«jquç.pi; l^UF laioyen la Religioa
,, Pr.oteâante c à couvert des def-
^ feins que les Papiûes.pourroienjt
M former contr'ellq ^ ou contre la
^9 feuret^ publique ; on n^e peut point
^ dire aitfTi^ que le Ttû ni ces autres
^^MÏjoix. établiflènt aucune rigueui^
^contre les Papiftes , à Tégard de
9, leurs couiciences s! Ce (ont feule-.
y, ment des précautions & des condi-:
étions qui qualiâeQt.& rendent leâ
^perfonnes capables d*étrc Mem?
j^bres du Parlement, ou de remplie
^ quelque Office ; &par lelquelles il
«•&tttauffi qu'ils déclarent devant.
,> Dieu & devant les hommes ) qu'ils
,^font de la Religion Protcftante. De
yy (brte qu'efieâivemcnt le dellèin de
9». leur écabliûèjncnt n'efiautre que de
garantir
^Angleterre. 177
» garantir la Religion PrOteftatiti^da^
97 préjudice qu'eUe peunoit rece<^
„ voir de lapartdcsCatholicjttcsRo-^
p mains.
„ Le4ips Aîtcflcsom crû* croyent-
„toûjours> qtte Tcxi nedoit pasde^
„ mander ou attendre >d'£nesd'av>f
ijvantage : puis que par ce moyetir
^, les Catholiques Romains & leur
»Poftcrité > feront mis à couvert
r peur toujours de toute peine tant-
ï>eQ^ leurs Perfomies & biens » qùe-
ndans rExefcice ile- leur Religion^
»y Et £41es jugent que les Catholique»
79 Romains fe doivent contenter de
i,ce!a, & ne pas inquiéter le Royau--»
»,rae , lbu« prétexte qu*ik ne peu-»
îj-vcat pas être reçus dans le Park-*
5, ment, ou être admis aux Charges ir
>,ou que l'on aecaûè pas lesLoix,
jj dans lefqucl^ks confifte principale^
„ ment la fèureté de^la Religion Pro^
),teftante ; car fi on faifoit ce qu'ils- -
V fouhaitent , cela les menroit en état^
*) de la renverfèr facikmcnt*
*, Leurs Alteflès cr^yertt^ auflî ,-
vquc les Non-Conformiftes fcronlr
5, trés^contem-, quaAd iW fc verront^
„pour toujours à cduvcft du péril"
)>d'étre inquiétez ou makraiiez poujr*^
If7§< Rtfiûirfdâs Révçtutionf^
„ l'Ex<5fCice Jibpe dç.lcur Religion»
^foupqinêlqiierottcdç prétexte quç
^ ce foie. .
„ Leurs Alteflès s'étant dpclarée^^
,1 fi pofitJveha^m fur C€sfqjet;S Je.YQis
5, m^nifeftçin^nl» qu'Ellçs font bien,
y, éloignées de vouloir empêcher que
,1 l'on aiFfgnchiiïè lc;s Npii-Confor-.
rt miftcs die \^ le vérité des-Loix Péna»
j, Ij^ , pui5 qii'EUcs foat prêtes d'çijx-.
nf^9fJ& tèOM hmt .çc^€ ^ de (Sairà
^t4^5 IWfii^aPttsppîlf W établie co*
^«eitQ g'rTOchift:; .Eîtei rfmfiftent
^pokiidtt t^t ib^» à ce que Toiv
xi?cfufe.»tt3i (>iboliq«kes Bjoro^nS'
r, l'Ex.9rçjce4^kwr Religion ,, poui:-.
>> vu qu'Us Cii^^ujR^nt avec jnodç(lieâ&
>,$^p^poii^.iijiK^Qtatioa. Fojat
V moi ^ . j'^ to^odss ix&ài fuis cnco»
^^re.fojrçcQBirjeitftmçeijiç, qui yeui-
^ leur qii'oa pfiriiciM;e ks^ autres
,, Chrétiens ^, pars» qu'ils différent,
^'de la Religi;(i|i pubiÛwe&'éuWiç::
ji.EtJ cjfpéreav^cr^idedeDaeUjqjiïC
^ jefèrai toûjoticide ce ieiuimenc-là;.
5> Car ccwiime la tomiérç dont la Rc-
^ligiQUéclaiwiîrcwclprits, ^ièloa^
^, mon fentimeoe,, vm p$v> cfict.de la^
^miférjçjoiide 4c Kcu envers nous^
»t U me fexiU>le que nous ep devons
f'An^iemre^ • rjf
^<k) jç^ôx qui font iOKorfi pibogiez
^ (i^nsi Tef rcw y ocxmioe Die» a ca
^ doi^^ frleftptaSâgteabk&pooc les f
sri»û< jCMliNxniehBD., cofiiimfif de9
tyde leur RciigiiMr > p^in^est^crcrire
^qtiHUtfor mrpcîiais dotiviaQiblef lé
i» report d»oli*SLoyaEaHis€«t d-QA fitar^o
«f4i dejrtmrailèr'iGSi Loi» 4a <3ou«
n^fiiemeat ,VpiBii8 pouvoir emiMT
^ p«i!! co xmjtèii . «bipsi les Chttig^s,^
•v&iM Âke âificcdttf die ifappsti ^ dç
»»ddtt]Mr6 .tes LiMsacf^. fplii^ kl^£éa-
4i rct(é€cli^ rqns d« Jâ^ReliglM éu<^
> ^^lUibceitawqaelsiReligfociRé-^
^foeiflîc db funr ItfgMco de Dieii &;
>d par )ts Juoix 401 Haî'i faites par le
vi^oi & par k Parlement^ la Reli*^
#8(B Htft0irf Jet Réf^lut tous
,, gion établie & ptibiiqtie des Royau*
mes d'Angleterre^ d'Ecoflc & d*Ir-
'' lande ; & que l'on a pourvu par ce»
''Loix-là , qu'aucun ne poiffe être
>» admis, foit à être Membre du Par^
élément vfoitâ quelqu'autre £m:T
,).pIoi public, excepté ceux qui dé««
^clarent ouvertement qu'ils font de
la. Religion Proteftante Y & qu'ik
"ne font pas Catholiqups Romains ;;
''&on a auffi pourvu par cesLoix^
» que la Religion ProteÛante fût à
f9<ravenir en ^feureté; contre toutes
fyïcs entrepri&s que les Catholiques
^Romains poucroient former con-t
tr'elle : Ob en toutes ces chofes >
"je ne vois pas que ces Loix con<»
^'tiennent aucune rigueur contre les
'>Per(bnnes ou contre les biens de
9) ceux qui ne peuvent pas prendro ^
>).ce$Tfi(ls« qui» neqs'accordent pas
^avec la Religion Catholique Rof
maine ; Tout l'inconvénient qui
" leur en peut arri ver.> e(l , qu'Us ne
."^^ peuvent avoirjdcpart^ttGoàver*
^' nemcnt , ni aux Offices * d'imporr
>»-tanCié> pendant que Icursconîcien- '
.^.ces ne leur permettent pas de preor
^, dfic ces Tells. : Et que l'on ne ibuf-
fw
„ire pasqo'il« Ment àucrnie-cholè
qui ibit au préjudice de la Religioa
''K45|brméc, Du rcftc Icor^-pçr-
'' Ibnnes & leurs biens -(ont en feurc-!'
»ié», & rExerdcemêmedc leur Rc-
9» l^on leur eft afluré;'
jf Puis que > comùiefAld^'à dit^
,-, Leurs AlfeiTes font prêtes dcfir
joindre àSaMajt^fté pour Taboli-
'' don des Loix Pénales , par Icf-
" quelles les hommes font expolèz
>» aux ainende&&;amr6s rigueurs.
n Je ne Toispas<]u2i( refted'au^e^
ypdimcolté touchant l^boHton-def
,*,.Loiz Pénales , excepté celle- ci j
que quelques gens voudroient que
" les .CathoUqoes Romains fiiflent
'^.rendus habiles à -entrer dans- tou-
» tes : les Charges & Emplois pu-
yy blics , & que par conféquent lc$
^.Loixqui mettent à couvert 1^ R)»*^
,, ligion Proteftame, contre les def:
feins des Catholiques Romains.,
'' fufTcBt abolies ; Au lieu qu'au mc-r
"me temps^les autres ne fouhaitent
'>pas avec une moindre ardeur que
» ces Loix demeurent en leur plci-
yyXït& entière venu-; & croyent^
y, que la principale icuretéde la Rcli^
gioi> éublie confifte , aies conièr*
ver
^ ver comme upçcfepfe à|»éc& ïiar,
^^violablc.
Il eft c^rt^n ji qu'il rfy.îi point'
-^(ic Royaume, ni de RépoWiquc, ni
l\ auçui^ a we . Ckwrp» d a . Société
>> d'hommes q^^k^ qii'^Ile i^pilifie
» ^c ,. qjQffi'f^ii létabliàes Low poui?
j^ (à feur^té f paiUlâiqoeltes ilsfour-:
^ voyent à iQme$-;ksi eiHi^pnfes qui
^ £c peuvent f«m^QM:<^ Irar nepos,
?.&9l»î.pri9ftri¥efi^.& iMrqjQcai kr>
" qaalitjsj»^ ^*its y»sam oémim i^
«^«^s cfi}x qp pm^i^ot woir d«t
à^^Ffmploi^^^M&QijQKimb^^ £ta«i.
^ffiQdr^i qu'wlttifaift'tûift^eaTie
racioriçHan^ p^$ ^us Chargés, Ifirs
^^.qa'il n$ r€»»y»lit pais tes cÎ9odi'*^
^ tion^ & qi3$liier fNti fi>A( rdqiii£bs-
^po«rc^]^ > .. . -
9» ' Oq^ oe^ p(3it pus ottffi iner;^ <}a«:
^ TpQ n« r^nmq^e «ne grrade difféi
^^ reucci cntrç la d^ndsioe é£ <:cud de
laR«U^(tMiRiéjfoniiée«& celle de
'^cçux de la Reli^ioaiRimBtna le$
^un& envers les autres : Le&Catho*
» liques Ronmins -ne iè eonteBtat^'
^pa&d'exQloce tesRéfQraaeGLdeioa*
„ tea jçs/Chajges luccatiY««rO^<i'2i^^
ibluoieiK
éPAngîeierfe. 185.
yyftAoaiexkX i'fiimoice liejcette.Rçr
^^ ligtoii> & pcriëc^tent cruellemeiU-
' tousiceux qoi.Ia profeâem ; & ne
"man<}ueQt poim 4c faire cela» par
^toatoiLilspcQveDt exercer ce4 rU
i>guci^rji uns ^ang^r. .£t j'aibeau«
?> c0«ip (kdopleoe » qucDou» ayons à
^, prcrcnutevantiiQs^euxtaiitded^-
^^ plorablfiscsempltatk ceteecniaut
'té, qoifiikiJcrQéc en tant <ie lieux-
^diâSéicouoiitàlftfiois* .
^ Cdi. fourqttoi je voadcois de-
i^toiiciii»;wwjiae lènlfiiat&v <]!»;
jB^Ufâc pocttSL ion Prmcfttm ^ qui
^aura» te craima de Dieu -&: qal ah
•^ ZRna ià Rdé^tDa ^ à confemie à'^
.rahQlittC3iulecBsLoix> qniontété-
'.' él;ablics (iiarirAiitoritédu Rc». & du^
^Pariemeot,, quioc tendent à autre
9CbofieL.qnà àiliizer la Religion Rd^
•formée » àt ict&péchcr qae lesPa»
^piftfis ne fûicni ea^état de la resvtr*
^ïéï y Ocs Loix u!iiiâjgent m amen-
des nîchaiimcns-, &nefont.qQ*ex*
^ dure les Catholiqvios Romains des^
*K]harges dn Goovernemcnc , Ic^
9 quels , s'ils y écoient admis , ne
y^pen&rcûent àantre cbofè qu'à au*
^tm «ter leur Parti , & à acqo^ric
4^s.da crédit SbÂc pom^oir:, qui,
fciàn
t §4 Hifioire dft'RévebizoHs
,,ick>Q ce ^e nous^ voyons arriver
^^.tous les jour» , ne pourroic man-^
qoer d'acre extrêmement dange-
"rcux à la -Religion Réformée , ^'
^toanieroirà fon grand deûvanta'»
»^e : Puis qu'en tods^-iieux r ceux
>9<Itti lont dan» les Emplois fubticsf
,y&vori(cnt' nacarellement la Reli«
^gion de laquelle ils ibnc^ fea ou
beaucoup. Et comment me vou-
''droit -on perfuader:^ ^a à quel-
^"qu'autre, ^e faire nos efforts pour
9» porter Leurs Aiteâès > leiqnelles
9^Di£a a tant honorées, que de les
^ faire les Proteé&urs de ion Eglife^
à ap4>roaver ou donner leur«<:onr
^' lentement à des choiëff^fi préjudi-
'^ciaUes, tam^à la Rèligion-Réfor^
'' mée y qu'à la (èureté publique. Et^
bje ne pais, Monfieur, avecvôtro
>, penniffion » vous accorder ce que
^^ vous dites , que la Religion Kén
formée n'ea recévraaucun préju-
^dicc.
" le Içai que ron dit commune-
*> menti que le nombre des Catho-^
srl'tques Romains dans rÂngleterr<^
>,&dans rEcoiIè> n*e(lpasconlidé*
y^rable y & qu'ik oe polTédonc qu'ua
pçtit' nombre deCIurges innpor-
tantes;
MtAngïetefrt. \Z^
^.eaate» ; ^quoiqu'on ne ptiiflè/nie%
• .qa'il en va tout autrement en Ii>
lande : Mais iLâut néccfiàire-
''ment que vous m'accor<iiez.ceci.
** que. s'il s ibnt en petit nombre, ir
«ne. lèroit pas raifonnable que 1i^
»traQqailité publique fût troublée
y^pour ramourd*un petit nombre d&
peribones * ptincipaletnent lors
''qu'oa peut leur offrir une aufii^
" graodegtace » conune eft la Jiberté^
^ de l'Exercice de leur Religion : £tr
>»iileur nombre clt pius grand, on-
3» eaad. autant plus de raiibn 4e les^
y^ craindre.
Je crois véritablement que Ici
'Catholiques Romains , en Tétat
''où font lesthoics^ prelbnt* ne
" fouhaiteront point extrêmement*
» d'être dans lesCharges.&Emploif'
» publics,. & qu'ils ne feront point:
^jd'cDtceprifes fur la .Religion Ré^.
formée » tant à xraulè.que cela ed
" contraire^iui-Loix 5 qn^àcaufedes
"^t^ads iacooLiréniens que cela
^ pourxoit attirer •. dan» un autre
M temps » fur leurs perfounes , ou
)»fur leurs, biens : Cependant (i les
,, barrières des Loir étoient une fois
rompues , vous les verriez entier
dans
^dans le Geuveri^emcAc : & fet
^^priocipmix Oficev & Emiplois fe-.
'.foiwemt^oflue leurs mattis- ;^& il
'^ D« fcroit pas fàcii€àSaMa)eifiédê
^ s'oppoftr à\ eoK en cela , quelque^
s» ferme qa'Elle puiflc ($cre ; car ilf
«la-. predèroieiK affiif émeut beao*
^ coup là - éeû^s « & lui reprelente*
^ roient ki chpft commeutttt «flaire
où' & confcteace fetoic iatdreil^c ;
'à. quand iU feraient m poflcffioo*
^ des Emplois pubi les * que fau^oit'^
'pilqiae âilèntlesl^rotdiaiis, qui ne
>ftirecoient plus aucune protoâios
>,desLfOiXf &quinedévroiem^uér
^^ resAttendrede bons traitemens dç*
« tel& Ma^ffaraes ? £t au conirAir^>:
'Mes avantages que ks Catholiques
^ Romains tif ecoieiK de leurafraù*^
tchiiTcnoent des Te&$ & des Loix
99 Péqal^ , font & évidens , que Cd
y^&roit perdre iba temps ^de voo*.
,^ loir s^amqlcrà le» proti?er •' Je nç^
< puis Bt ne yeux'dooter de k fiacé-
'^rité de^' imenciôM deiSi Miafe^'
^ fté . & qu^ËUe n'a poirtt d*teit|-ér
'ïvuë dans cette aifaire , ûncm que
») fes Sujets pulifetit jouir en toutes^
^cho&s des m£mes droits Se liber-
t c &i ...
Miiis
»»
JTAMgkferre. iSj
Mais le feu^ commun^ auffi bicii*
^»qw l'expérience de tQtt$ le$fîiéçle%
,, du p'-elèot aoili bien que des paCcx,
^j nous montrent , qu'il fera ioipoffi-
»,b!e aux . CathQlique>. Rpmaias &.
.^aux Protefians « iqr» qu'ils feront
t^mêlCL eofemble dans le^ Charges
:,^ publiques d daiitf les Emplois « àc
^ vivre pailibkmem enfemble^ &
„êft bomus intelligence.} ils feront
,, trés*aflùrén)ent jaloux les uns des
^, autres ; car ies principes & les ma-
.^xinies des deux Religions, font 11
^ contraires l'une à Tautre . ^u'à mon
^lièns il fèroit iot^oilible à quelque
-^ Prince ou Roi que ce foie ^ d'étouf*
>yfer tous les fouf^çons&animofitez
^qui- pourreot s^'élev«c< & éclater à^
^ tous momens*
,, Pour ce qui cft: de ce que vous»
tt^préheqder, que les Nun-Con-
^fortniftesae feront point affranchi^
#, dtts Lûix Papales , qui font faites
tt>comi!epx., CiVon n'abolit pas le
»,.Tefl «a même temps: ce. fera à la
>>, vérité un grand malheur pour eux;
^mais les Catholiques Romains en
», feront feuls à blâmer » puis qu'ils
,9 aiment -mieux qu'eux & leur Podé^
,)iitégf miilèiu toujours Ibus le px^ids
des
l88 nîfloiTtdttnivolationt
trAci Lois Pénales. & foicnt npo^ee
*,iklahainedetouie laNaÛon ; que
i> dedeoncuFCr to^jourK dans Tinca-
irpa'citéd'atieDUrcontrclaPaix, &
), contre la Icurcté de la Religion-'
»,Protcllantc ; 6ed'étteprivcidecc
M petit avantafje CfïroRdoiE l'appel*
t,ler de ce nom } d'avoir part an
,• Goùvernemem & aai Emplois pii-
nblics ; vu qu'en toot tes lieux du
«iQtondeç'atoûjouriiété le privilège
>rdc la Religion étaUic>par les Loii';-
I1& en venté ces attentats des C^
arthoiiquL-s Romaios n'en doiveot-
iiétrcque d'autant plus i'ulpeâs aux
» Ptoteltausqui en doivent être d'aor
*, tant plut for Ic;Kt gardes-, qu'ilr'
ïrToyent que les Cmholiqacs Ror
gimains, aumémetempsqa'ilsfont
jrfoûmisàla rigueur desLuixPâia-
),1es, nfr fè contentent pas de n'eK
ufoofTHr point d'incommodiiii jL
tiprelèm i-Diais tichent' encore de
*, petfuader à Sa MajeQé ^ xie i^ire
«^que leS'PreteJlans, ban gré, mal'
" ' détraifènt cette IciKCié qu'ils
lur leur Religion; Couvrent
min pour introditiie les Car
ues Romains dans le Gour
Enem&daos les Emplois pg^
blics:
^blîcs : Auquel cas il n*yauroitp!u>.
,»de protçâion à efpércr pour eux,
,^que ceUe que Ton peut attcndce
,».d!un Xxouvxruemem Catholique
^Romain.
j> Une choIè lèmhlable ^e peut
,9 donc p;iroître .i^ue fort inju&:.4
i^Leors AUi^iTes^ qui leis blâmeront
^,pour tous les inconvéniens qui en
,, pourront procéder ; puis qn£llc$
,»& lontdéclarées il ouvertement fiir
,,ce fujec >.4 cela d'nne manière d
^3 avantageufC/ai^x Catholiques Rq-
,1 mains npénies. Et. puis qu'il ne
,, tient qu'à ce fèuVpoint que les aifai-
y^xt% ne foient 4Juftées , Le;urs ^1*
„tefiès ne peuvent donner Uurxon-
»,feutement à des chofes.fi, contrai-]
^ res aux Lfoi;^ déjà établies ,.& fi pré-
,> judici^bljçs. ila Religion Proteftan^
M ce, telles. que (croient radinifiioix
A des Catholiquesr .Romains aux
^ Chants du, Gouvernement > &]
^jiux jÈmplois importans, À Tabo*
^ Utipn depes.Loix , qui ne , peuvent,
>, produire d'autre eârêt 5 que d'ailii*
>»rer la Religion Prpteftante contre
»> les entrepûi^s^des Catholiques Ro-
^ipains«
x^ Vqu^ me^it«^4 §liuf:Us C^O^qU^^
quts
i^ HiJlotreJeilRévelêitjam
jy^ues Remain f en ces Proviiàces^ ne^
yyjont fas exclus tks Emplois ^ des
.^^Charges imfortantes. Mais vous
yf vous «tFotnpez beaucoup en oela«
#iCar nos Loix font préciiès là^def»
^ fus ,' les excluant en térmeS'eXfrés
^ de toute part dans le Gouverne*
>3 menti &detousles£n)plofsdela
j, Police & de la Juffiice 4! <tt «rr»!^
^> que je ne<X)ânois point de Loi e&*
,, prelfe qui les exclue des Emploi»
j, Mrfkai^ey ; cela auroit été verit»»
^.bkment trop dur , vu que dans ki
i^prenrnéFe foiidacionde iH&tf e £itai«
^y tIs & joignifcmàuous poor la éè^
.,, fcniè de la Liberté publi()ue ; ^
^, nous rendirent de grands lèrvicè»
91 pendant les Gxierres i àcaufè de ce<«
>, la ils ne furent point exclus de»
^Emplois Militaires ; carlafèureté
>,publfque n'étoit eJtpofée par -là à
,, aucun danger j tant à caufe queie
^, nombre de ceux de cette Religion
>iqut fervoicnt en nos Troupes n 6»
»> toit pas grande que parce que k«^
^, Etats auraient pu fecilement préve-
>3 nir les inconvéniéns que cela au-*
^y roit pu. produire : Ce qui n'auroit *
>,pas.pâ fc faire (i aifëmenti fi lés-
t» Catholiques Romains avoient en
port
it Angleterre. tc^%
^upzttim% le Gouvernement r daos
^>.l3 Police & dans la Joûice de nôtre
3, Je fuis très -certain de ceci , &
^j;ea poùnaobr donner de ibrt bon-
d^nes pteuyet} > q^\\ a\y a rien ^uc
lyLettfsÀltei&sdeârcattant, fiooa.
>, qiie Sa MjQfftif pniiTe &t5gncr beu«
^KO&oicnc > &:du» «me ptrâôtfi
^•ioKltiijmceayec&s^Sujiets.; &^.
,«iès Sqeis éiatti potfoKkfc de Vaœ.«
«9 âboQpaiccodte de. Sa Majjcfté.eA-
^ ¥€£$ cn£ > fiMQt pcêtsdiffv r^adrc
nde .leur dftoé à fi bonté , & tsie.lai
.„ Fendce.t!cuit le devoixifk k^obâflancc
^|!pffib}e 4 Mtii Leurs Altefiès font
4»JConvamcnës eu kiir« cofifciences »
M^n& èa Rdiigioa Protdlance: 4i la
,>fbinreté de laNanioa^ ièroiçm ex?
i*pofiïr àjdesr danger 9. cer^ns >. fi Le
^ TeA > : on jces autnei Lcds Pënales>
il dic^liiej^ j^ai diÉj^ fatt fi>uven^
n nsendon^ » étoifint ababes ^ C e^
^ poorquoidiksn'y peav?enc pas con?
j>fintir^ -Jii iê joiudre à Sa Majcibf
^t pont cda ; car Elles ccoyent qn'£lr
)) les auroient un graïui com|He à ren-
^dxe: à Dieu^. fi. k coalidération de
nV^elques a:vamage9L prefcns \ les
A^poiioit à conlèntii > & à concourir
à
f $1 Hi(l&h^ deiUêvoItiUcm
,,à Tei^ccatioa de chofes , qo*fte
,^croy<;nt être fore daugereules &
,, préjudiciables à la Religion Protc-»
' ,>*Lieors Alteflfes eut toâjo|irs eu
^poar Sa Mâjefté une ibânaiflioa
,,' profonde , & font rélblué's de iV
,VVoirxoûjoars; car Elles s*y croyeat
;> obligées, tant par les Lcâx de Dieo^
;, <Iiie par celles de la Nature ; mais
5, comme le fujetdoatàl eft prefèii-.
^tementqtteftion» ne regard cpoiac
^,de noa^e«<Loixq«e Ton veuille
„ feire , mats l'abolitioa totale de^
j, Lois xiéja établies par le Roi & pat^
„ le Parlement ; Elles ne ^oyent pas
^, comment on peut attendre d'EHea
»3fun conièntementâ une telle aboli-
i,tion, pour laquelle Elles ont une 6
;,jufte averfion * conune étant una
^.chofe contraire aux 1jo»x& an^
„ Coutumes de tous les Etats Chré*
,yticns^ tant Proteiians que Papiftes,
,yqui ne rcçoivenrperfbnne dans le
^Gouvernement, ou <lans les Em-
>,plois publics, que ceux qui profelr
,, (ènt la Religion publique & établie,
,»&qui mettent peine de Taflurer
,, contre toutes les entreprifes que
,) Ton peutfaire contr^elle.
„ Je nt crois pas qa'il foit néceflài*
^re de vous montrer combien Leurs
„ Alteflcs font dévouées à Sa Maje»
y, fié ; c'edune choie dont Elles ont
^donoé de» preuves fi réelles » que
«fComnae Ton n'en peut pas douter^
jjilferoit inutile d'y infiftcr : EtEl-
9, les fontréfoluësde contiquer toû*
^ jours datis la même foûmiilion*
,,rerpeâ & affeâion ; ou plutôt de
9>raugmentcr9 s'il eâ poûîble. Je
»fuis>
. MONSIEUR,
vitre, ^c*
.Ce4«Nov«i^S7*
•
Dés que M- Stewart eut reçu cette
Lettre, il écrivit à M. Fagel > que
Meffieurs les Comtes de Melfort &
de Suuderland > & Sa Majefl:^ mcme
ravoientvûë.; fans lui faire coxinoî*
tre qu'on fouhaitât quelle fût tenue
fecréte , ai qu'on prit des mefiires
pour empêcher qu'elle ne devint pu-
blique. Cependant, elle s'imprima ea
Angleterre , fans que M. Fagel s'ea
mit nullement en peine , puis qu'il
tfenavoit pas procuré l'impreflîon:
&CC fageMiniftrc en eût demeuré-
^ > quelques jugement peu avanta*
[l gcux
r94 HifioiftàêèÈé'Vàlutiojrs
fcwx 4o*èh €U^ttt porté les Pâf tlûns
eS M.B. M«isâjant paru un Ecrit
Anglois intiCâté , V^kafhentuTnVacir
ftfum V imprhmé à Londries avec nae
^rmiffioû de M. le Comté de Smi-
Gerland , diios li^cl oh foûtenoit
que la Lettre écrite à M. Stewatt^
étcyiVilon ftaiëm^nt fiippofôe > mais
^ue , de pltfs i^l'AuteH^ ladfùfK aÀ^Attii
du fien, de qu'il diftyitduTéiitkiiem
âe Leurs ^Yteflès» toiiiisbàlirt l'aboli-
tion du Tëfl & des Loix Pénales ; ^i
F^el s'imagtitotu ^e k^f^t^blie^oui*
roit ajouter foi à cette impoûure > le
voulut détromper : &péôrcetefitt,
il ne fe contenta pas de faire injpri-
mer quelqués'FragmcTXS deLittrcs
JucM.Stetsrart lui afvoit écrites pat
entremife ti'thi Gorrefporfdam quH
^ âvoit à la Haye : mais afin qtre per*-
" Erane n'y pût prétendre caufe d'igno^
rance, il écrivit la Lettre foivantci
M. le Marquis d'Albevilîe , laquelle
îl fit imprimer fui-même, comme ij
j>af pît par ^ne'Atteftâtion de l'Impti-
toeîur.
Copte
J^Ajfé^tBte. 195
Copie de la. Lettre çcrite par M.
- Fâgel> Peafiomiaire. de Meflèi-
gneurs ks Etats dcHoUandc &
. de Weft-Fiîfe ', écrite à M. le
; Marquis id'AlJbêy^e / Envoyé
JJ«»9çdi9îA:c Jc,S/JM* B. au-
.GenéttMHks S^?«nces4L7iiîes^
^ daféenluo.cf Avril i<?8«.
M' O N,
SÏEUR,
tlfareitkl un Ecrit Angloh^ Jm^
Wmê iLondfiS c€tu dnniè^ nitftulê^
rarlainenmin Pacfficum , svec mm
Ji&e^d'iffffrimmtionà Jà tête /figné
tff M. h Omît iB Sundtdândy £mt
S^ ne puis m^tmpichfv de meflaindre ,
Malgré que f en aye. On y foûtient que
lâLettrequej^écfivisà AÎ,Sfe7»art le
^ Novembre de r année fétffée 9 aujujet
du Tpfi ^ des Loix Finales , efi une
^fétejkpfofie y ouque jet ai. faite fans
devoir d^ûfdfe^ oufansenitre^voiêé
^ L. A» ifu 4um»$ns de S, A^R. Ma^
I 2 dame
196 Hifioifedifiltéwtufhnt
dame la Vrtweffe. Ce n^efi pas que je
prétende entrer dans te détatl de' m
Ecrit four y rien réfuter ^ puis que tt
Jeroit agir peu eoTtformétnent à mon ca^
rapière ^ à mon incHnation» qui nfé'
lignent également Jeiiraiier dans des
diJpu$es.fubUques deyette for tètt affai-
res : Mais vous né prouverez, nullement
étrange ,. que je vous fdffe'fouvenir qui
ce n^efi point y^ dé mohmêmé» que je me
fiis engage Jtéctire^ la taittêdom U eft
fugftum » bien km dé cela , ce ne fut
qu* après des infiftnf^s ^tr^s •fortes^ ^
réitérées quatre mois durant , de la part
eu au nom de S» M. que fy at donné Ifs
mains ; lors qu^enjiwjf m^y fuis port é^
ce ffa été qu avec toute la prècàuiiiru
qif uni affaire ji délicate postvait 0xiger»
en forte qu^il t^y a dam. toute cetfe het^
ire 9 aucune férkode dont ï^yefu ctaijtr
dre qu^elie dût déplâtre à S, M. . . Cepen-
dant après tout cela 9 je voks ^que d^s
un Ecrite autjorijèpàr UftA^e fuktic^
on traite cetse JUettrt de fuppojée »
quoi que S. M' ^ même toute la Couf
fçachent la vérité de i^ affaire ^^ quf
d'ailleurs je faye. avoué ici à i/ous^
Monfieur^ comme auMinifire du Roip
H^ de mime à tous ceuK qui m* en ont
parlé* Mais ce qu'ily a de plus fâcheux
inmif^éfri^ pmm'ji ^çuii JPavmr ahu-
ï^dullm'Mt»..As & fartuulière-
m^K4e ctbti^JeS' A. ^, MatUme U
f^^fjfe i CiONmfféfois perfimée i
-^^/(^virÀ'ftm.fnfrl^e fi infmt »■ ^
ium f4uff§U'miiine de tout$s ks ferr
mus (faveur y é' à: fié quf v$u$ m'a"
«;f » t4ni0fgnê flufifurjf fois vûui-memtj
iça^ir ^uf L:^, é' f^rticuUérement
^' A, K, Ma40we /# ^tinteQe , vous
^'£.é^ y^f\b9i3i\témd^i.^ cofffmmé^
*AVfe^mf^ifeif9imt^/4<:iour% Uugr
^fs. ^vaut fi/i f4^e éiùt V-rJLe//r#v
^^9vousu€ conceviez pas queUerai*
Mv il jffxmvois avoir ^ de m^ avoir tant
fffSi ^V» 4^jr€ '^ M^^^Uwart. Je
^»H,affuTéMu^J0 0t 4if,9ff^nfmu ^r-
r*? M. cetMçrk ^ jtou pk$,if9to df tout
^^4imto pat^f4^. mféWt affezfté'
^Mf^M ^f méomytifrois f^s d'être at^
Muéjurtejujet, en^uoj^ ilm^étiàtfa^
^^^de lafjjer à chacun la liberté défi
Jf^^fàire ; Mais cet Ecrit étant pu-
fMfous l\a0orité^ du Préfident du Çon^r
' \l leil
^ I
V
démmfi 2 F'êgirdi'umt ita$^m^f
injufie fitcf^ ff^y à ^êlA^faife. y m
-donc crû que je ne pomois /oku» w**-
dr effet qn^àveits , Mmfieuti , cmmm
€tu Mittifire de S.M^ é'icùmmei nne
FerfinnèpàffMifémfft inftrmtede tâf^
faindont ii^efi^fm^imy'oms priant
f»e vm'^ 5MwA»2^ îk>ff icfiPè à M^k
Comte di Snndiff'limd. J^ trois j «*rf
n'apùimnfu^e^fémtl^hYtndtôiti de
te t Ecrit qui m regardent y <^ je' fuit
-4rés-pepfutM auffi., ^ f »*i mms de cela
^If^eutpeinffgnéisfènifrifftonde timf-
frmeiff'i eM mridifMehr^tèCemtt d»
-^Sundef]^^ ^^éft mdHit^ué pi que
'^fiit'i que^^ité^tté^M. Ste^
9ùàrt n^efi point du tàUtfupp^i pmt
quUl an>u U Lettre mime ou ia Copiu^
^Anlhifiy que jyavoiiajoitfeynPen*
voyant. Il nt didtpasitre moins mffé^
TéaufftpaK vosdéptihfs^ ^P^ '<^î«
k»ik m^ic' fàppc¥têde tùucloè , que lu.
j/t é'p^Htutaromint S. A. Ri Màdé^
rt^h'trmèffei i^s or^ fhfeuTf fois
dklaréleuh fentimens , à f égard du
tfft éh des Lûix Pénates, têts que je
les ai écrits dans ta Lettre a M* Ste^
wart. Ainfi fofe me promettre de U
? ' jufiice
iF Angleterre. IÇÎ^
0ict é- df k yo^té^ * ^' l^ Cw^^ *
SHnderiand». ^^4lfm4r^l^i^^Uiri em
firie^ qKeTA^ ^'m sfurpri^ four
l^f«ff r^lnte^ 4\n9Ci^hmns^fimar
mfffi^ étfi^r^4^te^* fi^ ^^^fff
f^m^4JU milite. Je pe t^oi/^Jok^f
^(;ffff\y n^fkf',.¥M!Mnoi^î9iff$i^
éiféirepiktm ^ i¥i ^^$m ^«V
H^fttaff^Mfe I, ^ffnme atifi<i^§HfJ$tren9
tm Wf f^^ f^^^^ Ww *W»/ dans
f^iaine ftinçifal^^ % ér W^^ encore
foi^r Jammr d^ fMJir i qui que ce Joit^
99ais uniqtféÊneMt pçtfr pMPtre mon hot^
neuf ^ ca^^ÎM cAupre hu^ calomnie £1
• MONSIEtPRi . '^
Vôtrç trés-liamble^rés*
Obéïflant Serviteur ,
Gaspar Fagel.
Ce t}u11 ; eut 4e p]q; furprieniint
âans qetce alS^irp , c eft que M. Ster
ivar ( ni^ for C(pme|it di^ps ^np I^ettr^^
^pi fut rendue publique , qin'ij eût ja^-
apais écrit à M. Faget , quoi que e$
dernier l'eût convaincu du contraire^
^ qu'il çt^t par devers lui les Origi*
I 4 aaux
200 HiftoWe des Rivoiations
naux de &s Lettres. Mais comme
le Roi avoit vu la Lettre, ce qu'il ne
vouloit pas <pïe l'on crût , & que
d'ailleurs M . Stewart fe trouvoit fort
embaraffé à répondre d'une manière
ib]ide> il aima mieux prendre ce dé-
tour, quiedun peujefiiitique. En
efièt, fi l'on &tt attention à la Lettre
'de M. Fagel » elle réduttdàns la né-^
ceflîté d^Voiklr , fi l'on veut y ré*
pondre direâement, que ce n'étoit
pas la feule liberté de conicience , ni
un libre Exercice de Religion , qui
mouvoit le Parti Romain à deman-
der la révocation du Teft j puis que
cette Lettre confentott à lui aflurer
cette liberté , & i^ râfiaochir des
Loix Pénales , canofn^ raicfnarqné
«Q ^rés habife homme , mais qu'on
àvoit uniquement pour but , de lever
Texclufion des Charges du Gouver-
nement ,iquiétoit l\inique feureté de
la Religion ProteQame.
Quoi qu'il eh foit , cette Lettre
raflTupa un peu les Proteftans , & atti ^
ra à Leuri» Altefles une ti grande con«
âance , tant de la part des Epifco*
paux , que de celle des Non « Con-
formiftes , qu'ils ne doutèrent pas que
quelque jour 3 Elles ne fie miilènt en
état
4t$t de les.défeâdre «, fi te Cour ne
sVrétoii pQini& qu'elle coDtimiâci
ks oppcimer x en tes pf ivamdc leui:»
Privilèges. . ,'i ,
Le Roi , qui s'étoit bien apperçfl
licrefFec qu'avoit produit dans Tef*
prit de ies Sujets Prôtèffans , cette
déclaration de Leurs ÂltelTes, pen-
& à prendr'e de noivelles rtieSàrcr.
Il ncifè^contepta pas d'envoyer en-
core div^rièsPerïbnnes d'autorité -&
de crédit dans tes Provinces , pour
lftcb6r:40e ceut qoi avoiem .droit de
Bommer> les Membres du Parler.
meàt > nedoooaflèQt leur voix qu'ea
jbvettr .de perfomMS qui lui fuiTent
agréables. . Mais comme il vit bien
que ce ne (èrok que par la force » qu'il
pourrait venir a bout de la révoca*
tiondaTefi, il donn^de nouvelles
Coiamiffions pour lever des Trou-
pes, &ât travailler avecupempref-
(hnent eitraordùiaire à équiper des
Vaiflèaux de guerre» afin d avoir une
Flore coniidérable pour s^en.ièrvir
en temps & lieu. M fit publier une
Proclamation'^ par laquelle il rap-
pelloittous les Matelots A nglois qui
iervQiént!dansJeç Pats Etrangers, &
écrivit cette Lettre à Mefiieurs les*
.: I î Eta^LS
29or Hiftaifr4HltéÙ9fithns
Ëtats Géàéia^r' 4es . Pràvihces-
Uiiiesy ptxiir leiu- <kftaain4er les fix
Riégimeii$.At)]gtois^&^£cofioni qu'il»
av oient à leur krvice.
1 ' • j
> Il I ■ ■ ■ F f
H
ji
Auts & Paiflàns Seigneurs,
ttàs Artàij AUxQZ ôc Càït*
fêdéiét,
jtfvïr tcU Cèft pêut^uoi VlèUs frionà
Vès Seigi^èùtiifi dt n^s lesAceardn^
êùmme EUts firent in lôS^r. é* d^affi^ ^
fier nètre EHvéjé fris ufr Vbf Raum
Putffancês ^ fùUr faire ^Mtcher <€i
Troupks aux Forts deMenp^oJt ji^erJ
à pr&fi^t À leur embarquement ^ rv
qu'atttndàift\ Nous prions Dpbm ^
Hauts é^ fuijféns Seigneurs , nûs bans
Jimis^ Aûiexé'Confédéren^ devauà
prendre en fa j ointe fauvegarde* fait
àWtthal le vsngt Septième dejanvief
16&8. . ■ ^ . .
. JAQUES ROL
MeflieurS
Mefilcurs les £tat$ rép#iu)ireoc
fort civUemcotècçtteLettrie» mais
ils s'excufèrenc de renvoyer tes fil
RégimcQs. 1 U décl^r^reac j par uoc
RéfolutiQO prife le i^ du mois fai^
vam , qa'apr^ avoir examiné toaa
ks Traite! d'Alliance , & tout cq
qui s'étoupafle farce jùjets lors dfi
ki formation d^ ces fix Régiment*
ti$ n'Avokm oeo |>û trouver « fi>it
par convention on capimlatîoo , qui
le^pâc obliger ni engagera dâi^erà
)a demande de SaM^eft^iBritanvii*
^e« ûuriotttdaaslacirconâaiiceda
«œpsL Qn*à la^ vérité « les Traitez»
conclus entre T Angleterre & le«
ËUCsGénérauxportoient, qu'an cas
\ qoe cetie Couroaae eûr goerre avec
4ucl4|Ues-iiQS idç &s Vûâiios & qu ci-
te, eût befoin deTrattpe«> les Etat»
*ftroâent obl^ez die renvoyer, les iix
B^gioiens en Ai^^ererre , comme
tis firem en 16S5'. du temps de la
Rébellion du Dac de Monmouthi
Mais que Sa Majeité Britannique
n'ayant Guerre avec peribnne, m
aucuns iroobles dans ie% Etats , ils
ne Yoyoiem aaonae caiibn qui les
pût oblijQer à renvoyer ces Troupes»
Qne d'ailleurs Ja plûpactd^s Soklats
1 d qui
204 Hifiokt des RévoUitsons
qui ièrvoknt dans ces Régimcns
étoient Hollandois : & qu'enfin , à
parler proprement, ksfixRégimens
n'appartencjent pcnnt à S^ Majefié
Britannique , puis quils provenoient,
en partie , desRégtmens & des Conv*
Signies , qui en Tannée 1 674. étoient
égimcns & Compagnies des Pro-
vinces au fèrvice de l'État ; qu'en ua
mot » ces Régimens avoient été faits
par diverfes levées particulières avec
oe grands frais , ibit pour l'efirôle-
mentj ou pour le tranô>ort , attend»
2ue le feu Roi avoit défendu dans
3n Royaume toutes fortes de levées
pour les Etrangers.
Pour entciidr^ les dernières rai-
îons de Leurs Hautes Puiilànces, &
en découvrir la force, il eftlnéceflài*
rede fçavoir, que Tan 1665-. toutes
les Trouf^s x\r^ioifes & Ecofibifës
qui avoient été envoyées dans les
Provinces-Unies, du temps même
delaReineEIi&betfa, furent congé-
diées par une réfolution d«s Etats.
Si bien que ceux qui voulurent fère*
tirer en. eurent la permiilion, & f u-
r-ent déchargea du Serment qu'ils
avoient prêté à Leurs Hautes Puif-
ûnces. Ceux qui voulurent demeu-
rer
rer au ièrvice des Provinces y àt^
meurérent ; & comme U sVn trou-
va plufieuFS, taut Officiers que Sol'»
dats , qui eurent leurs raifons pout
ne repaiTer pas en Angleterre ^ oa
forma deux Réginiens de ces Trou*
l>es Angloifes & Ecoflbifbs qui
avoient demeuré volontairement ^
& qui dans k nouveau Serment
qu'ils furent oblige! de prêter, dé-
clarèrent ; ,, Qu'ils ne recomiotft
,)fi>iem peribnne hors des Provia»
», CCS r Unies pour leurs légitimes
» Souverains > & qu'en toute Gticé*
„rité f ilsétoient convaincus^en leur
»conicience, n'être tenus ni obli<^
)» gei de refpeâer m obéïr à aucuns
» autres ordres ni commandemens*
»de quelque. manière, oude lapait
j>dequi que ce pût être, qu'à ceux
M des Etats Généraux des Provinces-
„ Unies, tSc particulièrement à ceux
>, des Etats de Hollande &^eWeâ^
j, Frilè.
On voit bien que fnrcepied*là les
fix Régimens appartenoient légiti-
mement à Meffieurs les Etats Gé-
néraux , & que non feulement ils
étoient en droit de refufer de les
renvoyer à Sa Maie&é Biuonique ;
mais
Z06 HifioktekslthfQUtions
vm% de retenir méuie toos leiOâr-
ciers à leur fervice , puis <)a*iis ne
yîoloient point les Traitez. Cepeti-
daot^ Us nelaiffirem pa$9 pourea<-
tretenir intcll^ence avec le =Roi
4'AngIeterr€ > autant qu'il pouroit
dépendre d'eux, de donner la libers
%é à tous les Officiers Anglois &
Ecoflois de iè retiicr » & de leur O^
ftir des PttSèporis > dont plus de qua*
MUc pfoisiéreiit. Monfienr le
jjklarquis d'ÂitM^tUe prdcnta bien
d'abocd Mémoire fbr «Mémoire à
Meffieurs les Etats Généraux, pcrus
knt faire Toir les^raiion^quilésde-
voient KkXnfja -i ne gaider pas oes
Troupes , contre la volonté du
Rot d'Amlecerre : Mats les Etats
ne rétcaâérent pas lent rélblU'*
lioa
La Proclamation que le Roi fit
publier, après le refus de Meffieurs
les Etats , mérite d'Être ici inp
lerée.
JAQUES
iAngfétetre.; \ , Xoj
J
AQUES ROI,
, Qmn^e^ Neuf jygeonf qt^rl efi Miih
pcMf le hit» de notre fervke, Oê rap\
feUerdam notre Royaume t9us vos S»-*
jitsaifs jfoi^nez, ^ ^i fe trouifemt
ft^Jentement sufervice des EfëisQi^
limcatx du BtrvtncefVni^s » foitMé^
teku têt §énx de Mer ^ de m^me qm ^
Qjjleùrj j^ Soldais ^uifimà far de^iâ
dam le même firuke. Cefifoarqu^t^
de P avis de natte Conjeil Secret , - Noms
adonnons i far cette Royale Proclama^
tîon^ commandons ^ enjoignons très*'
fxfrejfement à tous Maîtres deNavi^
ffs^ PdhtBS , Mariniers » Cbarfen^'
tiers de Navires ^ ^ à tous autres ^ent
de Mèr là oi ils fourraient être ; En*
fimbk.à tous Commandant > Offieiete
& Soldats fervans far lerre^ tfui font
nos naturels Sujets ^ . nez, dans nos
Royaumes , lefquels fe trouvent enco^
re dans lefervice^ iéfjous la fayé de
guel^ueS'Uns de leurs Habitant ; à ce
que Juivant leur obligation ^ le devoir
daOfgeance^^ . ils ayent tous ^ nn cba^
eu»
ao8 Hijlorreitfltfvohtions
€un iteux , à quitter le fervicefitf- men^
thnné , fùitpxnr Mer mt jrar Terres ^
de revenir dans leur Patrie y au temps
frefcrit ; S f avoir pour les Officiers ©•
Commandons de fuelque/flates <m au-
tres endroits des Fais'Bas j qu ils ayènt
i quitter ledit fervhe^- ^ retêutner^
fendant Ib term^dedeun tnns c<mrani\
é^és la datte de cette prefonte ProcU;
mathn; Et toutes les autr es perfrmtes,
mentionnées dutejgis » sn^qnkfmo fart,
^ihfmentfrejkniemmtY ouietomPti^
^ofrisi, auffiatik é^ lè..^t hné^fomeKt
fu'il leur fera foffikh, ni dtfutaét pat
^tecbacùk £euv fer^ubmt 'à *fofo d^
^oif j. Je conformera knitre^^voionth
Déciarantenontrey par ^esPr^/èntet^
fue tous ceu» qui y ^oontwvsendront\
4ton. feulement encourront* nêfre hat^fe
-indiptation y mitùs ^ueppur te arimé H
Jiraprocedfen tèuterignenrtontnoenxl
far toutes voyes defatt ^ ièjuftice.
Four cet effet , Hom donnons .pottvotr.
é^ commandons À tous nos Capitaines»
Maitres de Navires , ^ antres Offi-
■eiers que fervent ou fent emphyex dam
nos Vaiffeaun ,. ^ tous Bâtimens de
Mer ^ en autres places » ^gen^ale^
ment à toussa chacun d^nos Sujets if
qui v^cepourmtitre.^.defefaifir^
pren*
tP Angleterre. aoj
frenirt ^ enlever tour lefdHs Offchrti
Matelots ér SoUérts , è» ^»tref fitj^
mentiomMez , qJih trouvèrent être
employer, dans le fiifdtt fervice , qui y
font refiez fur mépris , contre notre
'Uolonté contenue dans cette pre fente
Froclantation, Donné en notre F4t*
lais de Witbal le vingt - quutriémO
Matn6%S. é- 1^ iuàttiime l/niiotrè
l^gne^ * ^ '
''I
Le Roi avoit donné d<5ja une an-
tre D<<claration en datte do 20. da
fiséoie mois 1 par laquelle il défèn*
doit à tous Tes Sujets ^ de qoe^jne
condition qn'i4s puflènt être ^ de s'en-
gager dans le fèrvice d'aucun Prince
Àvai^r ^ & de fortir de iès Etat»
danscedeflein» iàns en avoir obtenu
la permiffion, Ibus peine d'être pu*
B<Sf par la fàifie de leurs biens, &dc
leurs peribnnes , ou autrement
Lesjefiiites» de leur côté > ne né''
glif^oicfit pas leurs talens ppuravan*^
eer les adSàiresite^ la Religion Catho*
lique: ilsobtînrent^uRoiuneGliia''
pelle à Londres. > dont quelques
Moines Mendians eurent la dire"
ôion. Et pour tâcher de jetter Té'
pouvence dans les efprits^ Uss'avifir
cent
'. piQ HiJfûirêJès Révolutions
r^nt (te mettre et^G^vrc ksdrgtag^
mes 4ont les Mpin^s ayoicnt accoû-
IQiçéde feférwr ctàns Ijcs Siècles d<l
%%ïioimc€ y & dont ils & fervent ear
core gojourd'bui dans le fond ds
r£Q>agne & dans le nouveau Moa^
de. PlQfieurs Perfonnçs de <}U^Utéi
«iitr^aatres , lé Marqtii$^ d'Halifax ,
kG^â^edeLundeyotleClQmte de
Dorfèt reçurent des Lettre» écrkei
d'une main inconnue , par leiquellef
oa les^ avertiâbit dfabandonacr kur
Religion ,^ de faire mceffâimoieat
kur paix avecDkuâc avec k Roi^
&titede<]iu)i on kur prédiioif qu il»
fue vivroient que foctpeudeteinpsa.
èpréîs k 6< du mots de Vt\mù. Mai^
cesSeigucôrs £r moqisiérenidr.kjpr^
Prophéties v&iraitér^m de Vifioo 1^
prétentioa ridicule de ces Pores ,. qui
s^étoient im^neS' que par cette
Toye ils poavoiem.faire desCopvejv
fons. Ce n*eft point partuiies Pfo-
tellans qiiHl fauc eïnptoyer ce^^
moyens. lli»ibnttr^i«cr^k$ fuc
k tlvapitredes miraclesdos|c&ites2
maisces fortes de gens font fi viâon-
naires , qu'ils croyent que tout kur
doit réiiffir. Cependant les Papilles
s'xoiparéreut , peu. de temps après ,
: >: de
<te TEglife 4u CoU4g^.4« la.Madc'
b/QC, !& le Roi:, .apirés la mort de
r£véq«ie 4'Oxfoct 9. nomma, pouç
Préfidem dq ce Collée ^: un Dôâeur
en Tbéologiie de la {^acuité de Pa^
fis* ...
De Kmte$ kç Pcrfpnnçs. qui s ér
{qieoi Tccic^es dqs^ Roj^^uines^ de ^%
fîrMd- Br^^goe., 4qpi s éioicntalr
}M. Eeâlgi«r4l0$: le.$ Pai$. étrangers^
pour éviter laïure^r des JefuitQ$ , p^
kfqueU le Roi agiiïpit i U n'y çf
nvott jK^m.qiae la iJOMr;eût l^çriQ^
{>ltt$ xoloatieES q^iie. Moplieur Ë.urr
acU qttioî'éloit:^rré|é e.oHo|)aDd(i
apKs»fe»Vo7«g€s ^.Fr^pç^ i à'Iialie
bu diAllôDWgnÇr Cft Doôc yr y qtii
«*4tQtt:t^ft illuôf e piK fo<ak t^Lgaûre
^ la Râ99f iBâiion d'dngJet^cfQ ^ &
parpluiieurstamrc&QavrageSft avolt
bafo^op attaché aux Privil^es de
r%ii&â«^ltcane> &il ^toit^ dJaiir
ks t&« ttpp habile bomnae^ pô u t a*é*
loûl^Sf fsmmnri dans^iL^el^tttjcHàRoi»
àffu^ites Jûfakf&jendbient ffdpftâs
ttkûs le$)Prateâao9 qui-av^oiem t|«iob
qoe HEnéritei . AuCB fut- il acoitfè dt
etime de Léxe-Majefté » & apréf
avoir été cité àcamparoîUe deyaut
le Paiement «l'ËcojQèo i la. réquifir
lion
il 2 . HifioifêJesRfwfiffionr
Hon dur Prociuôor du Roi dam eir
Royaume ; ilfut condamné à là
iniDiit. Cdmnic cette affaire tft con-
nue de tout le monde, 41 fuffit de^dii-
Te ^tic Monsieur Buf net écrivit dts
liÇttres trés-foûmifes à MoniieuF \é
Cotme dé MidletoQfîe V Secrétaire
d Etat de Sa Majefté Britantiique;
^ut 'étoient comole de» Réii}tiétei
qtt^il prcrenleit a«i Roi (>ottr£lire viotr
jfon innocence , ea*8i\idreflàt]t à- c^
Minière. II répondit tnébié dans
les farmes à tous Idscbeftd'accala-
tion portez contre Uli'daiï^'lè^ Lecr
«res deCitatlon II :p9k Bilêtl à.Té<-
ihoindati» âetkHépotïrer,'' ^|ib t(»Qt
€e 4ile fës rEmitmi$ ïntmoitnt' eft
^Vftàtpotar IdncÛTbit'^i étbic ûâf '^mv-
cun'foadêinent^ &abfotttinent aux::
ic pour rendre & juftificatioaplus sur
tbentique, il déclarap qu'il -étokpreft
tieoonfiritierioe qo^il venoit^xlirt
par un Sermetir ibleimiicl V & de s^
eevoii^eiiiiuté'laCàMtainiBmon^' Aftsil
fout cdaf ne fiuisficpas le. Roi ^ nii
en '^oulotcaMblument àià tétev . Oit
lui fie des diicanes ior ceitéiHes ex*
freffions , dont il avoit été obligé de
le fërvii^dansfesX*ectre»àMoniieur
ie Qomtc de. Midletouae & .dans &
Ré-
• » *
BépoD&fCe quifv^idtt nouveau oime
de Hauie-Trabifon i M. le Marquis
d'Albeville prlermu, â diverfes fois»
desMémoircs fort v^ooreux à Leurs
H^pes PjuiffiuiiCfis 3 par urqueUil de*
mi^oxt qu^jl fût cha0'^. des Terres
de leur ob^ûîinee, .CQmme/uA Sujet
dttilQi,lQ5Mmtrç, qui;ayQitét(.4^.
çlaré'R&bcUe ^,F.ugHif|>ftrle$.X^ix;
&H ne tim pas aux Jefi^ites qu'il uq
fài aflaffiné^ la Haye où 11 faHbit ù^
réikkàçe^. GqoWÇ. Mônfi^ur lo
Doâc^r BoHiet $!iî(pi^ «Ait naiurar
lifer en Hpllande., &quç:^efiieurs
)es Etats étoiem <:oi) vaincus ^e .fou
innocence > ils le prirent fous leur
{«ote^ioa. .
Lescho(ès étoient venues i un tel
poii\t^. quelejRoiAegardoic plus de
inén^etnetis. Qn citoit tous les
JP9FS en Juftiçe des Perlpunes de la
première Quaiit^ , pour avoir foûte*>
nu qu'on pouvoit le diljpenf^r <i'obéïs
<]ax Juges de Paix &aux autres Offi*
ciers de cette Religion , que le'Roi
avoit établis, vu que (èlon lesLoix
ils ne pouvoient point être élevez à
cesCharges. Il avançoit plus ouver-
tement que jamais les Catholiques
Romains» dans les Emplois les plus
coû- —
1 1 4 Hiftahf^'iHl»ûoKfftonf
ûonfîd£ràU€$; illpeiniettoittoiitâiit
Jèfuifôs & aux Rrdtres. Et dans* un
temps qa*il ti'a?oit rien ï craindre
d'aucune 9vàfSmct étrangère » il iè
faifoiten AngleteEre^aunmtde pi>épa«
tzvf% , ' q«e fi-to éât ^ié k U VeMle dd
la Guêtre làfl^luâ^fànglaàteé *
' Mai&f dut cetû B6 uit rien potirtaBCi
en'^omparaifbn tk'^ce qui iè^pai^)^
^eu'dettms^rés , 'i P-^td^des&té»
^ues^d^A^i)gl«fterf e > q«i ne vouloréfli
^oin^Jireou^ireKredatis leurs^Oio*
lé de 43<!MèiefK:o. - Orne Détrara^
lion avoit été déjti publiée dans ' lé
Royau4i^ë^& Ifiè daiij k Gonftil^
conii;ne on l'a déjà remarqué : mari
lé Roi la voùKit rendre plus authenti-
que. Oh ne rihférera pas ici , vil
qo'die éft', i peu prés , la mêoie que
telle d'Ecôflc que j'ar îwRréc mot à
mot. On (e contentera dcs^ additions
<iuiy ftircnt faites, lofs dueSaMa^
jefté' là voulut faire proclamer , et
nouveau.
Dé-
éAnffetmti àif
-k^
Dédatation du Roi pour la liberté
de conTcicLe. :>
J
A^pES ROλ
'Lm conduite yue'^KâUs avôws tentée
WteBe en tûuifes fbrftt>âe femfs , fWf
% fnoi$3e doH -être ferfuadé ^iè vW/#»
ftrmété t^'de nhre fenfhnce^dant nae
rejoint ions. 'Nemmohes ^ ^n ^è lei
fer/onnes . fgârles né pkiffent pas' Strt
ahuférs'fafla malhedes gens^nrtifieiOMX
^mechans ^ Kotfs-itvons trouvé à pro^ .
psde déclarer , qite nos intentions no
jint point changées» depuis le ^^A*
'vril de Pnnnee \if%^. fur Neusfmos
publier nitreBevluration pour la luette
deconfcience .,1}epnis<jueiJous avons
accordé Cette 'Deçiaration ^ notre prin- [
cfpàl/oin a été de la faire exécuter Jans ,
Mcunedrfirnéfiony /étant tous les jours .
encouragez par une multitude d^Adrefi .
[fis c^ autres a jjur onces que Nous reco^
yons de nos Sujets de toutes fortes de
'Reitpons , comme dos témoignages de
ifurfatisfaSion ^ de leur devoir. Et
Nout
^i6 HifloireJffltAfalkthnf
Nous ne doutons pas que le prochain
Tarkment^en fajfe voir évidemment
les effets : ^ que ce ne fera pas en vain
if ue Nous avons refilude faire tous nos
efforts > pour établir cette liberté de cou"
fcience fur des fondemens fi jufles é^fi
équitables , qu^eUe ne pourra jamais être
changée, ^qtf'eUeaffureraicbMunl*
libre Exercice cle fa Religion iperpetni*
ttf Et pa^'là i les temps À venir re*
^ueuiUkr0nt h fruit Je ce qui efifi certain
miment four le bien gênerai de tout le
Meyaume^ • C^efi'fâ lafiureté^ue Nous
fiubaitons^ fius le fardeau ^la coU"
fr^in^f des, Sermens éf* des Tefis qui ont
été malheureu/en^ent impofiz far quet^
^ues Gouvernemens j mais qui sien ont
'^am^is pu foutenir aucun j perfonne ne
^!Vant non plus être élevé par ces voyes»
,là aux Charges ^ aux Emplois quidoi^
vent être la recompenfe desfervices , de
'la fidélité^ du mertte, Ainfi^ Nous
-concluons , que non feulement les bons
Chrétiens , mais^auffi tous ceux qui s^inr
tereffent dans î accroijfement du bien ^
delapuijfancede cette Nation j fe joi^^^
-dront à Nous four accomplir cet Ouvrm'
•jçf. ^Quelques-uns de nosVoifins reeé^
vroient » peut -être , du préjudice» ^
ferdroient une /^r//^ de ces grands
ava»''
J^Angletirré. ^17
-avantages ignt ils JQuWtnt àfrefent^
■fi la liber ti de eonfcience était hem itéf
klie dans tes Ray^upits > qui plus fuse
tous les ûutres \peMvenS mieux s^enri^
■^hir, ^fetemdrt Maîtres ths commet^
€e de toute U terre ^ Cffi pour travailler
à ce gr4ud Oeuvre que nous avons iié.
obligez de cbaugar dams ms Etats ph*
.peurs Officiers tant Civils queMilitah
res , Mê trayant pas qn^ aucun de ceute
iui refufent de contribuer à Pét^H^e^
meut de la, Paix é'^de lap^u4tur du
leur Pair ie.y doive être eu^leyé à pStri
fer vice. Ceft ce que nousdejran^ p^fi»
fou^emont^ ainp que ki lens.depnt^
ft^ez t^ qui ne Jintpaspréotçup^ipm'
veut remarquer dans toute la C4wduitê
de notre Gouvernement , é* par tétat
de notre Idiote é^ de wosjirméfs^ quf
t^r les bons ordres que nous donnerons ,
feront toujours les mimes ^ erfcoro
meiDesfrs ^ fi la fureté ou thonneur de
la Nation le requièrent. Nous recom^
mandons ses confiderations à tous w^
'Sujets 3 Jouhaitant qu^ils faffsnt ré"
flexion fir le bonheur dont ils jouiffenf
àprefent : ^ qifils réconnoiÏÏent qu^it
^a point paru » depuis plus de trois ant
J»'i/ a plu à Dieu de nous élever fur k
ijpne^ que nous fufJîonscePrince dont
^fùs enninfis vouloient époiivenfèr ie
-immde; nitte princifaihut^yanttûir
y ours étéd^étrek Père ér* wm fOppr^f
-jfeur de nStre P^uf/»^ CVjf de f»êi nout
-m f9uvms donner de plus grandes mar-
'^uès^ fu^en conjurant tous nos SujéPt
Ûo fk défaire detoutetfortes é^animofi-
-*?{5i , Mfi ^e desoutesjaloùfos fi mat
-fmdSefSy ^ de cbinfir des Députez, au
frmfer P»flomnt y quieontribuenti
"àih^^oef te Me nous avons commentai
^Uf te Htn-S" t^an^untap '^ la Ménar^
liri^hy'fiithTrinedeJafueUel>ku nous
':à^^él^m&^ ajum pé^lude^onv$fu)èr un
-^arJfménP^fdt^affef^bkra-^ mois do
-Mui^imireprt^dfnéuphiSUrd. Don-
*ééànotreCourde WUthatU 2'j,jogr
;iufnois d* Avril l68S. ^ dé nôtre
w^mtk^uàtf^émOi
^ vïife itoi ^eièco^tema pas d'avoir
^1tfté^cette"P;lamàtîon : il voth
-Rît cîtièor^ qâ*eri€ fôl ^uMiëc dam
^ôutciî les £|ilifcs da Rdyattiôe y «c
:p6 lir cet *cSc t , i 1 envoya cet ordre à
jtousîésEvéques. .
•i'- "',' .^.. * • »", -•
>•■■
♦. •.• . . \ ■ . > •■ . i* . •*
*•-■■■•■■ : De
..De par le Roi, & les Seigneurs
lie fon Conièilièact. ;
LE Rq} étant dans fin CùnfiH a or-
donné , que fa Déclarathn en datfé
du feptiéme du courant fkit'luè dûHsh
Semfs ordinaire du^Sifl^vheDifuiH^ h^
.*3p. Mai ^ 7^ 7^^ i^t t&ufés ie^
-àgJifis é" ChêfèUès des im$sMltL»h^
^94 ér ^p^^fièt^'& dés àtm^
iieùbsà diKMiUé!tMiux^^nMr4>i»i^ -^it
M. 3 . ^ .20. du mis de- Juin ps^hsiM
dans tantes hs autres É^^fii ^ Cà^
feîIetdeceRoyaunse. Etil^fti 'énrtmv
€re , at donne pàf leffrefint ardr^ -, éum
Tré4-lReverends Evêques de faire en--
*ooyer ^ difirihuer ladite Déclarât iom
dami tout ks lieux de Jeure DSocé/es^
femry êteeluècmfùrmimenhau^prejent
Ordre. 'DwniiWitbàl le\^.deMai^
Les Evéques furent fort fiirpris de
xet ordre auquel ils ne s'étoientpas
attendus. Cependant, Us tteTeureiït
pas plutôt reçu > qu'ils délibârérenc ^
s*ii écoic4olcur devoir de l'exécuter.
. - K ^ Jlte
^ 2.0 Htfioire Jes'Itévâlutiimf
Ils s'aflèmblérent à Lambeth daos'la
Maifon de M. T Archevêque de Caa-
torbcri , . & comme tous les Prélats
sdu Royaume tie purent pas ;fè ren-
.contrer jdans cette Ailcmblee , parce
qu'elle fe fit , comme fur le champ »
jQû pîh quelques Théologiens d'y
.ypuloif .affifier , & de leur départir
•leurs CoD&ils > puis, qu'il s'agifîbit
ii'uue af^ire qui intéreffi>it toute
l'Egliiè Anglici^ne. Avant que d*jetï-
^rer dans aucun examen ils implorè-
rent Je Iccour s ^u Ciel pardes prières
<xtraoi:dinaites > & après y avoir
aneurement ponfë , 41$ demeurèrent
tous d'accoid , qu'ils ne pouvoient
pas publier cette Proclamation , &
qu'ils en Ufiarqueroient leums raifons
du Roi , par une Requête qui lui &-
loit prefentée le même jour par queU
.ques-uns d'entre eux , tant au nom
;s4e ceux qui s'ètoient aflèmblez que
4es autres. Evéques abfens » &l cela
fut exécuté. Car dés lefoirmême:,
quelques-uns de ces Prélats (è rendi-
rent à Withal ^ où ils prefèntècent
Jeur Requête à Sa Majedè « étant
^proQernez à fcs pieds > & laiiippliant
jdç ne trouver pas mauvais , fi leur
J^^]igiQO ScleiirCoofeicnce^ leiu:
^ J>cr-
* jf Angleterre. 22 r
permettoient pas de lui donner dans
cette rencontre des marques d'une'
foumîfiion cnriére à^ fes volontez.
Voici leur Requête.
Requête prefentée ^ SaMajeftépar
les Evêques cl'AnglcteiTç , imSor'
jet de la Proclamation pour la»
Liberté de Confcicncc.-
K> l
R E,
ISé^tffémns aupUr^huî la liber ti
ée nous frefenter devant Votre Ma-
J^ftt^ pour raffitnr ^ne iM^refugnancé
fte s*04rx a^ons à faire lire ^ à lire
nùMs^mêmes Vitre dernière Déclarât io»'
9n faveur de la Liberté drConfiience^
nefrocédê d'auctht manque de refpeSt
&^ohéijfance ifes Ordres. VEgliJe
AngHcéme nôtre Sainte Mère , foit dant
J^primcifet, fiit dans fa pratique y et'
^^»rs donné des marques de fin atta-^
^«wwr inviêhhU à vitre fervice..
rotre Majefié même a eu lamenté de le>
^onnohre , ^ de témoigner plus d'une-
f»^fne/afoumij[pon.luiéteit agréable.
inifits > a.y€f lefyuel^ n<ms (irons tfi-*
jours frets d'entendre a tin ton ^ rah
finnahk accommodement » lors qu*un
Parlement ^ nne A^emblée Synodale
entreprendront de le faire.,
' JUah^SïïCyhfrsncifahratfonqut
nnisiforj'o ini'fàs'faire la leSture de
q$tp,Bifl0ratia»^^'wént docé^uénàus
confiderons<>qu^'ofiô}efk fon^éejnrem^U'
voir qui diJlfenfe des Laix ^ lequel a été
déclaré illégal par les Farlemem > ^
farticuliérement > par* ce$x[d^ 1(662*
i6yi. c^ même par celui qui fi tint an
êommencement du, Règne MVotrttpfa"
Jejié. Zf^^tSe[a0aire,^.Suc,f^:doji
grande impôrfan^^ ti^t^ A'::^ti77^,_
à i^Egli/e ^ au Gouvernement àtahlà^
pw les Los» , que filon les régies de la
fruJencê, de Honneur y ^ delà con^
fiience ^ nous, no pouvons, ni ne devons
U lire ; ni la fyire Ure dans lèsEgltfiti>
4U temps q^^onjcéUbre 40. Service JXU
*^'«. ,.Aiu^i nofiti fuppHons trét^bum^,
kUment^ trés''iofiaw»en Vitroi jifa^
jftfié d'avoir la hinUdéneneuspasimt'-
pofir une firigoureufinéceKté t l^affu^
tuint cependant de notre fidélité snvio^
iakie, é* 4e noire obHffami pemeUe. ^
O * 'Signes
Signez GusUaume ArcbeviaueJeCan'^
Whtri j S. Aiaph , Batk é* H^els^
Ckitefter., Eijf^ Feterhr0n> xBriJhL . ,
; Ce. font les noms des fept Prélats^
doQtonvaparlerd»uilaiûit£^ i
Le Roi écouta la leâxice de cettef
Requête avec beaucoup d'attention ^
&.en mçEDe tempi, avec beaucoup^
de chagrin. IL répondit , . en .fuite »\
attxËvéques , qu'il étoitfortfurpris^
de leur procédé;, qu'il ne s'attendoic-
pas à une Remontrance de cette na*-/
ture; que ce n'étoitpasàde&Sùjçts.^
à lui conteûer Ibn Autorité s qu'il/
fçaofoit knr faire ièntir ce que c'é^
toit quededeibhéïr à leur Souveraîn^^
Et^yam remacqué que la Requête
étoit écrite de la main de M rAr*\
cbêvéque de Cantorberi:, qui ne le
deâvouâpas, il s'adreflkà cePrélat
& lui dit avec des. yeux menaçans^^
qu'il ptrétendoit être, obé*! , &. qu'il
étoit Roi ;. qn^il alloit conférer fui^
cetteaf^DC .avec fon Con&it Priyjéy
& que s'ils ne prenoient le parti de
lire là Déclaration , \ il (çavoit de
quelle manière il falToit traiter, des
Sujets Rebelles : à quoi ii« ne répou:*
dirent autre, cbofe fi ce n'eft qu'ils fa
K-4' t^*~
224 Hijloirt des HévaJùihns
r^fi^noient à ]a volonté de Bien.
Xie Roi leur ordoim^ pour lors de le
retiicr, ce qu'ils fifcnt ; le Diman-
che foivant SaMajefté it aflembkr
fon Con&ii fecrec*
Les menaces du Roi ^pouventé*
jrçntuQ pea ces Prélats, mais eWts
Âe forent pas pourtant capables de
l(;or fiiire oublier leur devoir î il s d«-* -
meurérent fermes & inébranlables.
Il nfy eut que quelques Evéques de -
Cour & quelques autres qu'on foup-
çonnoit d'être. Papiûcs > qui firent
lire la Proclamation , & ce qu'il y
eut de iînp;ulicr ) c'eft que dans la-
plupart des £gli(ès oà l'on entreprit
de la lire y tout le Peuple ibrtit au •
même temps qu'un commença à en
taire la leâiire.
Cette affaire des Evoques ftilbit*
du bruit , comme on peut fe l'înaar
giner. L'£gli& Anglicane en étoit
allarmée , et la Cour neiçavoit à*
quoi fe déterminer. La plupart des*
gens s'étoient imaginez, qucileAol
lui-même, de fi>n Autorité Royale »
priveroit ces Prélats de leurs ,(Jhar-*
ges , ou que les livrant aux Com-^
miflâires Éccléiiaftiques , il ordon-
neront fous main à ces Juges de les ,
futpen- "
MpcnàïCi D'autres croyoient que
J'aèâirc ftroit renvoyée au premier
Parlement qui s'atTemblefoit : mai»
leRoi avoit d'autres vues.
Ces Prélats furent citez devant le
Coareil de Sa Majefté. Ils compa-
rujrent & Ibiàtimenc toujours vigou»
reuiëment, qu'ils n'avoient rien fait
que ièlon leS'Loix. Les Juges que
cette fermeté fiirprit, après leur avoir
semontré qu'ils iè rendoient coupa«^
blés par-là , & envers le Roi , auquel
lis deibbéiïToîenl , & envers les Peu-
ples» àqiui ilsdppBoientuntrés:mé«
cham exemple, leur demandèrent
caution , pour fe reprefènter quand
il feroit temps. Mais ils refuiérenc
de kcfaixe^ aUéguant qu'étant Pairs*
du Royaume» ils étoient d'un rang-
qui les e:Kmptoit de ces fortes deibr^
malilez : outre qu'il eût femblé par-
là- I qu'ils euflèm voulu fe rendre^
complices des nouveautez qu'on-
avoit deffein d'introduire dans le>
Gouvernement & dans la Religion >
^fiiuelles ils étoient obligea de s'op-
p^iër de coûtes leurs forces, & par
ie ferment qu'ils avoient prêté , & '
par les. obligations de leurs Char*
K 5* Cette---
' Qefte dernière réponfe ayant Jeû#
les Juges dans un plus grand étonne-
ment , ils les menacèrent de les juger
comme Rebelles, & feion toute la
figucùrdesLoix. Mais ces menaces
ay^nt éifé-inutiles;, ils les firent rétP
ref , pour procéder à leur Jogcmerttl •' t
Il 'faut remarquer qiîe- quelques*-»
lïns des Juges ayant fçâ que cette af--
fejre devoir étreagilée ce jour-là , ne»
TouVurent pas affifter auCorifeiî. Si;
bien que lâ^ piâpart-deceux qfôi le-
comp^iciit' étant' desGréatur<^S'du-
Roi , ils conclurent' qu'îk étoiètitj
coupûb$e^'é*ui>èFmc ^ui âppfbtholf>
de ceRiî do Ha'utef-Tràhifon r & leS^
ayant fait rentrer- dans le moment,*
on leur déclara qu'on les allôit en-*
V oye r a î a To or > à moi ns qtf ils ne &•
retraâaffènt à ÔifeUFC même* • - ■ }
' La confiance de ces Prélats ne flît'
fas ébranlée par cette SéntcrKîî. Ils
dirent tous unawmement , qti*il#
étoient prêts de Iclaîfref conduire là-
où il plairoit àSaMajefté dclesen*
Yoyer ; que le Roi des Rois icroif'
Tcur Proteâeur & leur Juge ; qu'ils;
n'appréhendoient pas les hommes ;
& que n'àyant-agi que ftloales^Loi?? ,;
^ félon les mouyemçns de leur Cen--
■ ■• ": ' fQicncc,
fcieiicft, les fttpplices les plus cruds
ne lèroicDt jamais iiapabJ es de les fiiK>
r€ changer.
On dit qu'il y eut quelques Juges
qui reforérent de fîgner 1 ordre qur
portoit qu'ils lèroient conduits à lai.
Tour: mais celan^empëcka pas que
Tordre . ne fut exécuté. Us s'y laiffé-»
rent conduire, ia )oye peinte fur le»
yiiàge,âc avec une tr«Dqi:ûiité d'efpritir
que ceux qui en jfiireat témoins ne
p&rent fe défendre* d'admicer. On»
leur tit^faire le chemin par eau, pom?
lesdérobccàJavâë, du Peuple., maii^
cçla n'empêcha pas K]ue ^ touteia Ri^
yiére lie fût. bordée de* gens qui
çrioieDt à haUte voix qaUls éuffent
courage., &*. qui leur d<;mandoienè
tearbénédiâtiom Gomme on âpprc-
bendoit quelque mouvement, on fit
mettra pluficurs Campagnies fous
les armes avec ordre de tirer fur ceux
qui feroicnt la moindre violence <
mais, cette précaution fut fort inuti-
le : le Peuple étoit trop confterné'>
il fe contenta de faire des vœux.
. On ne içauroit exprimer Tamout
que témoignèrent les Ànglois pour
kufs Conduâears dans cette ren-
<:oûtre. Lut Peuple, les^GensdeQua*
K 6> litcyi
2^8 Hifioirédfsîtémîmhns
lité , \€% Troupes même , murmurè-
rent de cette violence , & dirent hau-
tement que le Roi n'avoit pas aflèt
de. pouvoir pour arracher de leur
cœur la tcndrcflc qu'ils étoient obli-
gez d'avoir -pour des Fadeurs qu'on.
ne traitoit fi indignement que parce
qu'ils n'avoient pas en la lâcheté de»
trahir leur Religion & leurConfcien-
çc. En effet , étant ^rive2 à la Tour,
bien loin de tomber entre les mains-
d'uneGarde infenfiblc & févére , ils
trouvèrent des Officiers & des Sol-
dats, qui fejcttantlaplûpartàlcurs
pieds , où mettant nu genou en terre'
leur demandèrent leur bénédiâîon,
ce qui irrita fi fort le Roi qu*il-cnfit
cafiièr quelque$*uns fiir le champ.
Quoi que ces IlluftresPrilbnniers
fuflent dans des chambres féparées,
ils étoient pourtant en grande liberté.
Tout ce qu'il y eutdePerfonnesdi-
ftiugoées dans. le. Royaume les fol
vifiter^.& il y<n eut même qui vin-
drent de plus.dc vingt- cinq lieocs.
Comme ces grands témoignages
dç refpea .«c d affeôion .qu'on ren^
doit aux Evéqnes dans leurdi^race^
xbagrinoient extraordinaircment le
i^ij. U.Prdçnaa à faGardcdefeto^
nir
' «P'Angktem. * 229^
sir prête , &aux autres Régimens , de .
détacher deux Compagnies de cha*
cua& de les £ure avancer au plutôt'
vers la Tour. Mais cela ne fut pas*
oéce(Biire : . car le* Con&il du Roi
ayant trouvé queSaMajeftéenavoi^
fait a/Tez.pour foâtenir rAntorité*
Royate , . fur cam dans un Royaume •
où eUc.n^ed pas; au dofltts dés Lois >
conftntit que les Evéquc» pri&nt'
des Avocats pour plaider leur caufe.*
Si bien que la Cour du Banc du Roi'
étant ailemblée , & L'Avocat Géné-
ral ayant demandé que les Prifon*
niers £ui&ot amenez * afin de répon*
dre iiir les accuiàtions qu'il avoit-
contre eux , fa demande lui fut ac*
cordée ; il y furent conduits par eau..
Et ce fut une nouvelle mortification
pour k :Roi , car. ces Prélats ne fu-
rent pasplûtô&dte&endusdeleurBa*^
t<aUf qu'ils furent:rcçû&&r..le.bord
de la Rivière > par quelques Evéquesy
par plufieurs Lords & grands Sei-
gneurs , & par une fi grande affluence
de Peuple qu'ils eurent toutes les pei-
nes du monde à palier. Tout le mona-
de les vouloit v^if:. Tout le monde
vouloit avoir leur bénédiâion : .&
ceux qui ne pouvgient pas fendre ja
preflè
^ I
ago. BlIfoirtékî'Ri^lutlons
prcfTe criôienc à haute voix &'aveè:
larmes que Dieu délivrât leurs chers
Pafteurs de la fureur de leups 4a-
Demis.
Les Evêqucs compamrem devant^
la Cour. L'Avocat Général qui vou*-
loit qu'ils fuilèat coupables d'une^
cùmduste tendante à fêÂùhm , donna*
fcs conclurions contre eux. Il y eut'
4c grandes contoftatioiis, d€^part&>
d'autre.» maisen&i^ le.Jtigemeiitde»
cette affaire fiit renvoyé i la^quiti*'
mutine , & les Prélats furentreli^chez t^
après que rArcrhovéque de Cantor-
beri fè fut obligé pour deux cônsli*-
vrcs Sterling & les Evéqûes pouc*
cent » au cas qu'ils ne cGinparuflcnt'
point. Il y eut un trés-gf and nombre*
de Seigneurs qui aflîftércnt à leur
Plaidoyer, & qui offrirent mrlme
d'être leurs Cautions , mais on fe
contenta de leur Caution yérra^
4êire, • '
Il feroit bien difficile de décrire lè*
marques de joye que les Anglois
donnèrent, lors qu'on eut publié 1»
nouvelle que les Evéquesétoiem re-
lâcher. T*out le monde accourut
pour les voir fortir , &'la foule fut
ii grande qu'on fut obiigédcles&uri
dcfceu'
iciçcndrc p4r on Eftalicr dérobé.
Le Peuple n'en fut pas plutôt avertr
qu'il courut avec précipitation dti
côté de la Rivière , .& il y en eitt quï
fi: jcttérent dans leau pour obtenir
knrbéoédiâion. Les Soldats mémo
de la Garde la demandotent par 1^^
fenêtres « & toute- la mrtt fè pafTaciT
Fcftios&€oFc»xdcjoye: '
- Enfin, leç-dtiMbisde Juillet, la'
Cour dii< Banc du-ftoi fe ra^ëixibla,'
& 1 affaire de^ces* Pf éiâts ayan^ W
piaidée denoaveauf > ils fàrent déda^
K2déchar£e;iide>S4?riméS' dontoii le»
accufoit> a»rcfiVoye2abft>tw/
. Onr-^dit i^ue lofs^u-èn rapporta atr
Roi , que les Evéques avoicnt été
déclarè^ tnnocens , il répondit que
c'étoit tant fis fanr eitx. Maris de
^elqueinantére que lôRôî entendit!
cela, le Peuple uoljfekTâ pas d'en té-^
moigner une grande fatisAâîon : car
qnejqiie&défenfes.qU'ôn eûrfôkes dcf
faire desFeuxdçjojre, toutlemon.-^
de en fit à Londres^ dans les autres
Villes, & il y eut même, des Fem^'
mes qui n^ayant pas dequoi acheter
du bois > brûlèrent leurs roiiâts i filer:
b.ed vrai qu'on fit châtier quelques
Aprentifs,'j mai<u le Peuple QOirf>tt(
œla^pour lien. Il
23 1 wiifl^indetTié^ohtthtfs
II cft bien conftant que fi Je Roi le
fût xontenté de faire publier & affi.
cher fi Déclaration, elle eût produit
tout refFetqaH^pouvoit attendre, &
qu'il n'eût pas eu Je chagrin d'éprou-
ver qu'il ne dépendait pas toujours
je lui de faire tout «e qu'il vouloit^
Mais ce Prince- avoit dVBf res.vflcsî
& l'on reconnottra dans la fuite , que
ce iàcrifice qu'il fit dans cette ren-
contre de fon Autorité Rojalc étoît
un facrificc volonuire , de dont »
s'étoit flatté de titcr un bien incom-
parablement plu$grajnd y qaeiaaûii-.
tes de cetteaffairenfrfembloiâotétt©
fecheufes pour k rétabitflcmciit du
Papifme.
Pendant que les Evéques étoieot
pnfonniers à la Tour , le Roi envoy*
ordre au DoôcurHawkins de Hre la
Déclaration , & ce Doâeur ayant
refufé de la lire* il fut fafpcndu de
û Charge , & fonEglife ferinéc juf-
qu'à nouvel ordre.
On peut dm que l'£glî& Rcnnaine»
ÊNibît des progrès^ àtousmomensi
dans cette circonâance. On fit brû-
ler à Londres dans ce temps-là des
Réfiexhns qui avoient été faites fur
te LetstrCL de M.Fagcl, où Ton dé-
fcndoit»
f
e^'AngUterre. 233*
fcndojt les fentimens de L. A R. fur
la révocation du Tcft ; "Lts Raifijis
de rUnèn>erfipé d*Oxfort four ne pas
pfefinter J^AdreJfe au Rof , lefquellcs \
j*ai inférées en abrégé; & quelques
autres Ecrits de cette nature. On ne
fc contenta pas même de cela : on |
aîloit de maifon en maifon , pour
voir fi on n'y trouver oit pas de ces
fortes de Pièces , & on poufibit les
chofes fi loin * qu'on mk en prifon |
unP^rticulier che^ lequel en trouva
une des Lettres Fafiorales que M.Jtt-
rieu écrit , depuis fi long temps , avec
tant de fiiccps à nos malheureux Frè-
res de France. Et cela , pendant
Ott'ott^crivoit tous les jours contre
1 abolition du Teft , & qu'on permet-
toit d'impmner & de débiter des Li-
vres où Ton déclamoit contre la Re-
l^ion Proteftantc, &oùleplus(ou-
vent on déchiroit la réputation des
Perlbnnes les plus illuftres. D'ail-
leurs-, il y^nt des Evoques, qui non
coDtcns d'avoir fait lire la Déclara--
tioû dans leurs Diocéfès, réfutèrent^
pat écrit, les raifons de ceux qui-
avoient eu k fermeté de dcfobéïr
aux ordres de la Cour dans cette ren-
coatrc. . L'dfinée du Roi groffiflçMe* ^
confi-:
^4r Hifioifi des R/v^tfUons
cohfidérablcmcnt. Et il y avoit tôtts'*
lés jours des ComiiKiuoaute^ > €^i[
gagnées par argent ou par promeilcs y*
preftntoientçlesAdreUesàS. M. par-
îerquelles elles lui promettqient
d-élire des Députez pourleprochaia.
Parlernent qui lui lèroient ab(b!u*\
tuent favprables. Celle quiJàt £at :
prefentée par le Maûc , les EcjiQvitis/
& les BoufgeoijS<leCajIUe Capitale r
dç la Province de Cuinberland farina
frontie're d'Eçoflè eft trepiinguliére.
ppur o'étre pas inlilrée ici*
Adreflc prefthtée au Roî pai le. . . ,
. Maife, !Echevms^&.B<HUv . .;
geois de CarlHi&;; : î
■ -»
Sire,
Jibêrté 5 f^ar le R^itmenf ijtà vient i^h »
tte fait en cette. Fille , de pre [enter dés '
Adr effet à V. M. nous demandons per^
mijpon de lui rendre » ^uoi que tard»,
nos trés^fiméres remercimens de fa De^\
cUration fout h JJb^Udt Cûvfcifncf ^
que nouS} titbefêns dem0inUnir Mtr»
tims cjtnx ^ul s^y ygndt^a Qfpofrri
Neus Tef9$eriiên$ emor^ V* Mm d*avêin
ms fur pied /on Àrm/eMoyaU , , f¥t^
indubitablement P honneur c^ la (eureté
4e la NatJoifr ^Moi qu^en dijent ^'en
ptnjent le$ TeMifeU Lors que V,Mi
jèbmjainmdefaifffèy tr^veratàfutgf^
fis de <qnv0quer me- Parlement,, nouk
fthoifirêm des Députes^ qui (oncùitfraMt
^c Elle, y pour re<7oqMer ^ aàobr Us
teix Pénales ^ le Tefi ; EP natrs nq
f^fquefonspoint de faire tomber le choiso
îkr au<une perfowte ,. qui en quelqno
manière que 4i fait fe^ fera déclarée., -est
Joveiir de cas ^itoix Çanmbaksy Jte/f
ttH^iortmn^ qua eeuxqui^ /dppo/eMt/i
r. jiî, m^m u^fi m» 6rfithrieêxou^
VfagOj nr. font point riftexion.fK9:j:k
qtfun Prince Souverain peut fairepat
fa Puijfmme Royale.. Ceft unâ œuvre
^ifi efi favorifée du.Ciei.^ éff^i^^oamè
nous efpérons , »eferApas:famfsf4é
fune.putindre ienediétiWy quedeaOa.
fm Brhce, de Galles: ^ afin qu^.àm va
banque jamais dl^ un Prince de Vàtta
Race , pour porter k Sceptre de ces
Royaumes y tant que le Soleil S" la Lu^^
ne dureront. §lue le Régne de V, M. foia
W & hti^ttux ^ éf Çpuranné d(f viâoit
:.j * ' res.
23d Hfftosn des RévêHtianf
fesfir tMS VUS Ennemis, Ce font 'y.
Sire , ks vetux , ^ les prières qutfmà^
tous les jours ceux jki fins aves un tris*
frefondrejftS^ ^e:
On dit d'abord' que les Jefaîtcs*
aboient compofë cette Adreflfe ; &
€fùc comme ils étoieiit certains que
la Rcjne accouchcfoîi d'un Fils, U.
ne fàlloit pas s'étonner que le Maire
& les Echevins. de CarlHe- diffent ft
pofîiivemcnt à Sa Majefté , qu'ils
©Ipéroient que l'abolition duTctt&
des Loix Pénales ne firoit pas favori-
fée £innt moindre henedi^ion fHO de
ieOe tfun Vrince de GkUes. ?z9\mrk.
avoitdit , il y avoit quelquetetôps,
que là Reine étcMC enceinte d^uo
Prince , & Morfotio lui ayant de*
mandé d*où il lelçavoit, il luiavoit
répondu qu'il l'avoit appris des Je^
Akes , & qu'il n'en de voit pasétr^
ftrpris puis que ces Pérès avoient
prédit iatnortdc Henri iV. quelques
années avant que ce Prince mourût
des mains^eRavailiacr
Quoi qu'il en fbit, on apprit quel*
Jues jours après , que le 19. du mois
e Juin la Reine avoir accouché d'un
Elis à S^ James , & qu'Elle u'avoit
été
itéqae deux heures dans le travail de
l'enfantement.
Il edfurprenant combien les non-
▼elles, varièrent iiir la naiflànce de
ce Prince. Les unes marquoient,
qaelcRoij laRetne Douairière , la
plupart des Seigneurs du Confeil Pri-
vé , & pluiiéurs Dames diftinguées
y affifiércnt , & tes autres , au cod-
traire , que la plupart de ces Periba*
nés n'avoient ^as eu le temps de $V
trouver , ne s*attendant pas fi- tôt a
raccouchemem de cette Prince0c.
De quelque manière que lacbo&fc
foit pafl^e , car c'eft uaMyflère que
.k temps pourra découvrir « S.M.B.
eut un SucceilèjDrj. maisunSucceir
feur dont les Politiques au^rérent
d'abord fort mal. Le Roi voulut
qu'il fût appelle Duc de Cornwal &
Comte dcCbefter. Comme il fc
trouva iodîfpofé.^ .il fut ondoyé deux
jours après par un Ëvêquedatholî-
guc. £t le même jour deia naillàn*
ce, le Confeil dUvRoi s'ètant allem-
^lé » le Roi ordonna qu'on ren*
droit grâces à Pieu <le Theureufe
délivrance de la Reine par des
Prières Publiques y comme on le
verra par cette PioclamatlQn & par
un
vn ASè-que' k Roi fit dreffet îqù^
qucs jours aptes.
^'
t
^
''/
À QUE S ROI,
" ^ Covtme il é pli i DiNt ïïhitt'^puiffanf,
'par une grâce ineflimahù envers S. M,
^ celtoyaume^ de lui donner en fa graih
klekenediîSholn^ i^ à ta^nnefan Epât^
•jÇ> ni^¥ihîéfitH¥tim&péur Snccegtuf
ée ee "Rùfatme^ Domàsftîp-: Sa Ma*
jefié'y de Pavis de finCànfeil atrou^
'Iron de rendre à Dieu Jôut-puijfantfù'
M'fuet ABien^ de Grâces dahs foh
IR&yaume , pour une fi grandoGtâct.
Veft pourquoi $. M, ordonne ^ comh
msmdès ^eiytméncheprotbamdufre'^
'fin$ mùi$dejuin\ Fon Rendra s^aeet
'4iuTout^(uiffdnt d^nf U Viio de Lon^
dres é- 'de WeAmiHfier & dix lieues i
la ronde , <^ U H . de JuiBet fuivant^^
-dans Poutes lei autres F laces du Royaù*-
f^é d'Angleterre , Principauté de Gai"
tes y ^laViQedeBerviki^ pour toutes
UshenediSMdS'dont il a ^lu à Dieu de
Pêpaudre ftr Sadite Màfeffli é- fi^
Rojfoumef^ -Pour cet e§et ^ ^^iM.à
i*.J trou^
ïrouroé Un de faire fçavoirauR. Père
en Dieu Thomas Lord Evifue de Ro*
tkefier , que Sa Royale volonté i?/, qitil
ait , au plutôt , à dreffir un Formulaire
de Service^ Aëiiom de Gtaces publia
nesfurleprefintfujety lequel Pormu*-
taire deS^trvite ^ AeHoi^s deGraceti
S. M. veut é* prétend y qu'il Jbitimpri^
mé'; puMé^ àfttHfui dans tout le^
£vêchet Je ce Royaume.^ p^ut y être.
tfhfervé &fu$vi^ danstoUtetlesEglr-
fis é' ^if'^^t de ce Royaurne, ^
frmcipautéfufditit, aù^joiiffupmnmë.
'Donn/ dap9 notre Palm de fPlthal
h 20. 4è fulH^ér dt iti^t^ Régne le
■pàPriérné. - - î :
^^mmmtn^mmmmmi-i-mitfm^
rAâé. du Gonfeil 4u -Roî» pour une
-- i - no«fveHe formé de Pricrè.-
*T\^^^^^ ^ti'e par le dernier ASte
^xJ dé' conformité de la iLfturgie ifé
'PBglife 'Anglicane , il m été conclu ^
ordonné, qu'il ne Je feroit d'autre For-^
'Claire de Prière:, &qùePohnefefif-
*viroit que de celles qui avaient été déjà
* arrêtées , ^ que Pon me receijxjit'aucu^n
[autre Ordre four kfdites Prières cthn-
munts
.240 HifioifeJesRêvébttions
munes que celui qui avait été dênné. H
efi ordonné néanmoins , que dans toutes
les Prières y. Liturgie^ ^ Colleéie ^ui
regarderont le ^i.^ la Rfiiw tét^ ^^s^
iniUeRoyale., Us noms, feront cbang^Zt
de timfs en temps »^fmvant les oeturrtm^
ces , e^ ks ordres qui feront envoyez, de
F.autorité prefente.
. léO Roi étant frètent dans (in C09*
Jeil, à* ^ ravis de fondit ConfesL, a
déclaré que fi volonté efi, qu*i fave^
nir dans toutes les Frioret pour 4a
FamiUe loyale , les Perjonnes four
\fuifpecialement il doit ôtre prié feront
;nomméesf^fp€Cffées comme fuit. Ma-
rié nôtre Reine débonnaire. Cathe-
rine Reine Douairière. Son Alteflc
R^alc le Prince de Galles. Soa<Al-
tefle Royale Marie Princcflc d*Oran-
'ge. La Princeilë Anne dé Danc*-
marck > cnfemble pour toute la Fa-
mille Royale.
Et 5. Mi ordonne trés^xprtffhnent ,
qui C avenir il ne fera imprimé aucuiÈ
Livre de Prières Communes , que ce
changement n'y fbit injeré , (^quejnf
ques'à'ce que PonpuiJJi ^voir dos li-
vres de Prière de cette nouvelle Edir
tion , // ejl ordonné à tons Minifires ,
Pafleurs ^ Vicaires de ce E^yasme 9
J^inr
ttA»ilefiffi. 24f
iinfernU[nfd$teFrkf0 svêcUphme
dëns-h Livres dela^UfMrgU^nttk
fijfèryenf dans PEglife , JuiVënrUfl
' JOrdoiÊ»eSàdiSé BUj^^ ju'4tf»f»e
fimhmfé^int^x'0$»niài;i kpkefènt
Q^if^Jtr» sfueJfMmmmt imprimé '9 .dh
ffiiue ef* eftf09yé i ehafue Tartuffe,
^ quf Us R. Bvifues f rendront fiim
fte le^pr^nf Ordre fils ^fi^hax^4tc--
cmpbJaisJentsDimfeii ^c. r
u'Qtkût i hondi^ & dans toute
Vimpctém <le gnindes réjoqïflkn*
eer & des feax de joyc pour laoaif*
ûnce da jeune Priace : mais on re«
màrqnaqtt'oanp voyoic pa$ ce grand
téle:& oçt empcefiemcnt (}ifte leFeu-*
pie taroïi tânoigiié poair la déltvrac*
€8 des ET!^aes« Dans qaelqueacn-
4i!6its.les Glocfaes , qae Tona accoûs
maé de fl>an€r èa ces occafipns^
donaoient xin fon fi lugabrc ,. qu'on
fot dbïifié de mettre en prifoa les
SoiTBears. Et il efl bien certain que
i ces ré)ouViranc<s ne fé fufle0t tai^
tés précilëment dam k temps qvkp
ItsEvêquesifortireBtdelaTour» i|
ttj eût eu rienide plus trifte ; mais I9
plupart dirigeoieot leur iateotioa du
L côté
^4* Hifiûii^^4e9M4^friitfhns
Prisce^le .Gftlk& xie &%ifQk que 40
pr^cettc • , '. " '\ VH ,
Le Roi fit tk|;£aa(bfçieiij;na i ^hb
wSiiei tl attribua des Aun^ûntt
liés-confidéiabfos tdedam & deboci
^ecin de h Rei^* 3£t iittiii^kJGm^.
fyStion de revêtir des pcemiére»
fJlUOCCS IIOi€<>«QilH*C:VJirâSiuSII0ift
jQmU'f qui 1 bi nsifittaridu J^rinteB
jdeGalles & CHigéMntilflnsJaCoaK*
jsiuiitoiidcTEg^RiDaMniie^: . . .
Ccxte joye ^ok ^ftDoatam maié*
«ée^ par k JMi éè (ûxiaH qo'lfaivciiK
«adflSS'raBiûfeicEafeptEvéqiKB. I|
jiefeMMupetmiiéaasBpini. Utne^
Baç»ceft^P)FélGafi;de'tesi)«tiurGi«c Seè
Bialifie 4es QomrmlRâxÊSS^aAéSaûài
jfsues, Etc<qmfaiiMit.«pfvéiiBiide»
foe le ^oi ne pottfflt cette aCitpe »
c^eft qu'il y avok des EvA^ecs '^
bien loî« de ièjoîndrBileQrsFfépet
ttXMefir tt la Déoaracioa* i^s te
JeUtmoco de <:«^ généreai^CoDlci^
Jhm; ^ccIqI die Dairham trait md9>
jne pôtH teclMftSlrâ» q&'iimnait
Ûïfyi
ik^eadn » â cette loccafion , treotc
Mimiiresidc (on DioûéXi: ^ eiune ieP*
D'aiileiirs.», k( Ocuamifliui^^ Ecr
déâafti^ti¥^àl>«Bt4»r4o<iDé ^?£)0 in»
idrjneroit/CC^tfie nous cçusiu Qcr-
%€ qoi ay^at Smï i'e^tSûfXiz .dc$
ièpc£«e%iie$^ sVS^oieiUdflemblcz le
a6. 4a mois d'AfiÛt dam 4e ^ei&ia
de âkire nf^isk toir Aiitoritéfiaîien-
évi.. H^ viy que rarnnir4ye Glga^
Vâwtiweisd» 'dffws Josg-teis^
tyç cifttc Qhâa^bjrc Aoit pwygcgieojf
«le Icif^âooA 9 ^ pl^pact de oeujE
M t««<item f^sA Oidre de d^dSer^
rDfor{n8MfQ«K& <kprefttiter ks liifes
de ceux qui avoient defobéï > fe mo*
qoéteat 4cg -oinfaes-deiaChambre &
fie comparurent point. Les Com»
iMiH»es ÎMeii etntenn&t éélibâré*
tcnt iiir ^ew :ai«f)C ; A ups^is woir
été fort long- temps à fe déterminer »
ils prirent enfin le parti de renipoyer
leorAOTemUée w i6.de Décembre,
fi ils ârent y en même temps , une
f^¥eVeOi4oa0ance^ par laq^ielle
^ coimnandoicm à «tous içs Clian^
«clicrsa Archidiacres, Coaw}iflii*
^ & Officiaux , de faire une eiaâe
Kchcrchc dans leurs divcrfes Juril^
' L 2 <liâion(|
244 Wtfioire de f'Révàh tiens
diâions , vont içàvoîr dans quelles
EgUfës&Ghapeltes da Royaume la
Proclamation n'avoit pas été lue , &
de leur envoyer tes noms des Çutci >
Reâeurs , i& Vicaites de ces EgHfes
& de ces Qiapcîles, dés que leur
Chambre feroit aflcmWéc.
Comme ces Juges étoient entière-
ment dévouez à la Cour , & qu'ils
^voient de trés^ méchantes inten-
tions , rEvéque de Rochefter , qui
^toit nndes Membres de la Gbam-
bre Eccléfiafiique ^ ayant eâfin otl-
vert les yeux , démanda d*être dé-
chargé de ftCommliffion, & écrivit
cette Lettre auscComtxiiflàires.
■*■> ■ I ■
l^cttre de FEvâq^é de Rocbeft^r aux
' ConfunU&iresEccléfiâftiques.
M
ESSEIGNEURS,
ye vous prie eFhferpreier favêrth
hlem$nt ce tjue'je véus esris* ifêftj^
fms é/ùe Vas Grandeurs ûMt rifolsi de
fùMfJuivre <eu% ^ui n^ont pas lu la Dé*
ilaraiien duRei^ il m^efi imfoffibb de
i firm
iPAngktem. i/^S
fifoit plus kng-t9mp Sa Majefii en
fualki deCammiJfmïre. JefitisMigi
élf nfûtfs dire » ^ttrqtun qutjaye mûhmi"
me obéi aux Ordres de S, M» & que
j^aye fsH Ure <ene.DdeUréti9n , je ne
centribtiërsi pourtant jamais i punir
teux de met Frtretaui ne Font pas lue.
Car comme je prens uieu à témoin , fue
je s^aï rien fait eneelajueparunùrin^
(îpe de conjcience , auffifuis-je tout a fait
perfuadi que f^a été le mime principe
fui Jet a fait agir. Je ffai pas lieuXa"
voir if autre opinion de tout le Clergé,
qui en toutes fortes tTotcafons a doûnê
' des marques defaûdelité à la Couronne ^
^ de fbn zèle ir de fin affe^tonpour
la Ferfonne de S. M, mime dans les
temps les plus difficiles. La fiureté de
fEglife Anglicane femblant itre en
danger pat cette pourfui te $ je me fins
obligé de vous déclarer que je nefiaurois
itre en bonne conjcience le Jugé en cette
caufe de tant d^exciOens hommes^ £une
pieté fnguliére avec lefquels faima
mieux fouffrir , p c*efi fa volonté de
Dieu , que £itre en quelque façon que*
ce fiit f instrument de leurs fiuffrances^
Je vous prie donc inflamment » MeP
feigneurs , d^ intercéder pour moi au^
prés de S. M. afin qu'EUe ait la honte
L 3 ^^
Z^â Hiftoiredff Relations
àe me p€¥mtttrw éf nm t^êèrtrJf vH
AfftnMéés 9 éti* FsJfBrêf en mStm
ftmpt > ^# jrjtpw t9Afomrs fr^tifk*
mfefuutce.fue j^aètfàr^jfèfuicêg
tmcepté m» C ( 9àfiiimïï ^ mm Ûetig^
Vôtre fcés-humbfc ^ & trâ^
obcïiBSwirServircuf
Thomas R<»rÉ».
LeR^ écvmt à L H. P. poifr Icot
faire part de ki nafâaBce àxx Prince
de Gal^tes* M. te Marquis tfAfec-
ville leur prefema hiLtcnrc de S»
Màjefté. El ce Miniflre nVpargns
mn pôut ténK>ignei^ îa joye dé cetec
Naiflinret f ce ne fuient! queFeftms »
?tie Fean de jpfc , que I^ngeflcs^
)fl cwnaeiïçjr à prier D*ca pour le
jtiwie Prmtc dans fa Chapelle de
Lf. A R. lirais pçr^ de^tcmp« après ,
on cwStdfre lôordcmcnt ou'otfnelc
fWfoff plus, & queL. A. le confor-
ipoient tn cch à piQfieurs Egliiès
d'Angleterre.
Qaei que les affaires commençaf**^
12w«4 fc laal dlQ^Ièr pour les inten-
tions
ikM d<r Is; Coor y k Ro» qm aironf
liiti idéjii plitieiiisMsL qvfiJr vifiodroît
t^fàftL d^ibldc&iÉs î. ciir qu'il mw»-
Miii Martyr de >& Hel^ioa ^ ca&
dei>T'>9^a ». qui éuK iViffi^M da
£Tlq«ic»)Sfiitis«at «iplî^œi ub. pet
«rop oon^ff toÉAeiit pcnr ces Prékm!,
& il ea snk 4kQ« acirts à leur place
fu» ^(9îçtt cnrîéfeneat i ik dévo»
ck)»^! .GrrdfM|aé€aqtti.eMiikiad4&
gi»fi!tdrcie& Jaj^y àla ceaÉaiie ddF
q«Qi]&:H^J3?7av^tiai9iodii»^ c^H
qvfcle Paaplâ afviés^jqn^eiisot vc lâché
kf! Ëv^i)acs > '^pocn; téiiioi|i^r ics
Mn4>oirt$ dSe & joif c , cria ImteuseilC
t^am. 5a Majcflé Ik ^ » même
ifctnfis-.t|:'oiffi koavcpiax Cdnîiêifleft
4'£âf9:)' quètOQtiljûaiûudc feupçoii^
«oit jè'âtTC P^pdtes i^ 30oqi . qu'ils "6£»
«m pt ofiqflimtmétiBtreixie là RalW
gt0n Prot^anu. ' ËikréaUiti^ fi>iir
tediceâioiidbsMoiiie^dt S. James,
anc Maifôa dé écai ceœOîphelhis
£atbQK^ei> tskùfwot AxPtmœ et
âilks ». lef^ndb; porté par Msitame
€l»ckilafid>Iukpre&tttàttiie Rtquéte
aa 'Rorai d'an aoaièvë de ccftaines
PerlbtlQés qui s'enmigeoieae it CM*
itiboet à L'cckuettûi de cette Maifixié
L 4 Elle
^4^ Hifta}rtJii KéfOûkthKt
£]ic Se dire ibi plupart des Offieierfe
de/foQ Armée qu'il tes çaflbroic*
Vils ne çhaogeoicht .de Religiom
Elle en fit mettre douze. aaCbtifèîl
de Guerre » poiir n'avoir pas^ voola
teçevoir des Soklats Irlandois dans
Jeuf ^'CQmpagmçsv Et comme oe
Prince récoonoifibit tôen ^u'il n^a^
voit pas le cœor de fes Sujets ; que
S)û £iQyanme.étoit uni Royaume de
MeomceDS'4 1& q\ieks HéfoTnie2^n<i
do'nnecoicot ^unaii les mains à ce
9Q!il prétendait exigçc d'eui , ^^^Us
a'y foilèat contjfainis par une n>rce
majeure , il. écrivit à la Cour de
France qui étok de eoncerta^ec lui^
four en €b|:emr' du iècour^s , en cas
de befoin: fur qttDî&.M.T.G. dé*
p^hà M. deBoacepos Chef d'Ë&ar
dit quilutpcomirtout» deiâpartde
£>nMaître« Mats paiec q;ac€ela né
fyfàfok pas encore , . & qu'il falloit
s'aflùrér des Troupes d« Royaume»
TÂrmée ' étant campée à Honflow^
beat ou elIecamFioitordiHi^irenient;
îl tejEita de. faire fîgner à. toutes feS^
Troupes un Aâe ,. par lequel il vsou:*
}oit qu'elles s'engagcaiTeht à contm
buec de tout ^enr pouvoir à l'aboli?
lion du Teft & des Loiz Pénales:
mais
d^Anglttntf. 249
mais il ne trouva pas les efprits difpo*
kl à dooner cette Hg^ature. il a voit
rélblu de faire prûpofer la choie à
tous les Eiégimens, l'un après l'au-
tre, s'ioiaginant que s'il y en avoit
deux Q\^ trois qui acquierçaiTenc, .
tous U% autres fuivroieut cet «xemr
pie. Ou cotnmeDça par ctlui du
Comte de Lecbtâekl* On comman-
da au Major d'en faire la Propofi-
tioD , & d'ordonner à ceux qui n'y
voudroient pasconfentir , de mettre
bas les armes. Mais on fut bien fur*
pris de voir qu'à deux Capitainesprés
& à quatre ou cinq Soldats Papilles «
tout le Régiment les mit bas. Le Roi
demeura quelque temps fans parler
& comme interdit > & après être re-
venu de fa furpriiè, il leur ordonna
de reprendre leurs armes , ajoutant
avec beaucoup de iierté , qu'il no
leur feroii'plus Thonneur de leur
demander leur avis ; il ne voulut
point fi: commettre avec les autres
Rcgimensi. .
Depuis l'affaire de; Evêques > le
Roi n'avoit point eu de plus grande
mortiâcation. Mais on peut dire
que cette hauteur avec laquelle il
avjoit agi à lYgard de ces Prélats ^ ^
L j- lA
:3^ ïïi/foifi iè$ ifv0btfhfts
]»mi(Iktfce drFriwe de Gattes que
ttnx le moùie cfof 6it fuppofée ,
avôiem ubeté de deffilkr les Veut
des Proteftâi». 1 Is voy oient un Prin-
Cc ifiirépiâe qti hazardoit tout » &^
Îaii fuemyant afoir du iëëôors de la
mviCÈ i ¥iendr<yit4es af tties à ta niahl
A lei 0b)i;^4rok à fë filtre inftroitè.
<}a'M lè» a^^ tui» a<ll âtïét^ ; SU
gifâ I» âfti Hi^ û^altût été cwttnimê
d^fflier, 0om]Mkif>l<i$fh)iëiiiÉifé9»
ûMfkl^ été jùS^^etllkits i loti» 1e^
Ordtâsde SàM«fé(lé,<$éftè i^éfféiîo»
lésffS|^pafifbt#f qâ'â^ftrétfeMatit fe
même deftirr, ils ne vôtl^ètrt f^i
du moins ^ é(f e Itfs ittftfumeàsdé îeûf
Mrie, &<itt picis grâtid imtbeur qui
pût arritcr àla^Naciofi. he i^étabHf-
&ment âti Pàpifme $ êhoqàdit fi fort
génératemèfit tôui ks861dats, qti«
le Roi ayant ordonné qtfon dit }é
MefTclbfftôVaifftaui:, iUrtitafur
îaFIotcttn fi gmftd'dèibWre ^ quefl
ksOfflcidrs ne s*y fulîcnt oppaftî,
on eût jette les Prêtées dans la met»
Ce jifi furent pas les feules Troi»'
pc^i
k 1 J
pe^r qoii^veM^^lciiccoiifteriia-
UkAy ' comrYicticéf^Mil • i ^ rtpreodrtf'
cour. L« NâbMfè,' tes<>otf^dc9
Métiers^i îfsEoû«dfla(ttlpie« , lePe«^
f\Cj ^tft veyoft fd^iépat lesSol-
pto^6«rs mdrali« > ft! les Uni^ôrtl^
Mtt > '<ânfrè«iFi qt^'n-ÀcM itiAp^ de ftr
nfyi^M» X dt e&âh^M^t tout S^
• Liés E<M!ilttM||bt^ «Il Geiftté A€
Ctefter non comens d^avok M !»
PïiychlfiMioîi petit Ka LilM«f té de
jMlent 3tott nUl^ ed«ii qdi {)^ÉfVO(e«»è
|M^ v^à là^if è. £t paf Cd q!ïe^*airoit
^ )- la perfliâff&n de léttf Ev^ue
^^|Élf1&"tivo}«tt fttt' cette déimrchcy:
m des Collèges d'Otfort reftifa de
dbnner à atrdeisFih dé ce Prélat titi
Béaééde^tiil^îaT^AiétSréfign^; ce'
ûiiî Àbif tftri^éiittGëllége^éTaMa-
■ilÉlakie '41C fat pas i^^pamèderépou^
venter. Et-<l«rt9 ce tcîn|>^-ïà ccluî^
411b lef {Roi- âvdk hôtftmé pour être
Etêcîttedfc'cétie Ville sVEatrfprefen-
^pc^titt reçu Doôeat , l'Uni--
l^rflté ne le voalirfjamAls recevoir».
^i qa^il fdt ^^im arviac^n^Oftif e de
lia^MajeA^ Jj 4^ Les*
/
2fZ Hifiohedn RHf^lkthnt
liÇi Anglois élQicm fi. fort rerc-
nusj JOUI d'iin coup, 4e Tépouveor
te où ils avpienc été j.urqu'aloff$>
qu'ils /difoient ouvertement qu'ils
avoient pitié de Sa Majefté ; qu'£l-
le lè repentiroLt iafailliblcmeat d V
voir^ Qutré 6 fort les aâkipes^^iSc dV
voir admis d^fis &aConfeilde»MoH
%s^ <j^s.XefiûK$K £c jUft bka coor.
fiant que û les Grands du Rayaum^
B'isuflçnt appai^f les efpjrhs» il fût
arriva quelque fëditi^n ,-& qu'un*
Parlement e ut été<>bii^, peut-être,
de iuger ce Prince i félon, les X^x»
Mai^ qnja^^a vml^i ^i^yçQîr^Jâ.
La^mort de Ch^rlf s[II> a¥oit fit^
tfop de reproche? ,à. ja ibJ^atioii An-
gioife pour s'en youjoir' atûjrer de.
nouveaux. Et Ten peut dire q^
ç'étoit Tunique raiibn qui obligeoife
les Anglois à IbuiTrir- to4}t> Se a té^
moignçr cette inddç^CfÇ quh fai^bit
cçaindrc aux Prpteft«Mfc q^'il.n^rrin
vit dans H fiwid' ^gr^gw: CfS q\A
venoit d'arriver e<iFrac^^« .
. A con(]déçec les choies ians fair^
aucune réflexion > ; TËglif^ Romaiive
iivort eu juiqu'alotis tqut ce qu elh*
potivoii fouhait^r^ Dj3 l'aiic^lont l^
l^oh $.'j|^çvi^ fofi j|, .41 lï'j ttV5;)tti.nul
Jiev de dooter qiv'elleDedâtdoTenir
biemôt laReHgtoodotniniuitc. £Ue
vuyok un Prince htrdi qui entrepre*
Doit tout pour la faire régner v & qui
alloit même quelquefois au delà da
fes elpérancc».
Cepen^a{^ , jleft txés ccrmiQ , 6
Toa viem à reâéi^hir tant foie peu i
qu^ vcetté rapidité avec laquelle lo
Roi avait avaof^é tes affaires de cette
ReligioQ ne pQUVQil que lui être fu^
nede » & que ceui dont ce Prince
avoir écouté les GooTeils , n'^voient
pas a(r?:Z inéi|a{gi5 fon aut/diiité ^ en
rengageai)^. i4ei^4^^f$b6(4i précir
A la bonne heure que le Roi eûi
£|it du bien i fcis Sujets Catholiques #
A; que même ji jrû> pris toutes fortes
de mefures y pour.a^rmtr la libçrté
fie leur C9n(cieiiçe , en les affranchie-
&nt>dek^qQiiiraiuiedesLpfx ; il A!y
^yoil là %\tn a rc[di|ce , s'il eût pu . vjer
air à^ibnbut par la douceur. M^ia
c^étok ySfVoir 'touchjé à une cprde trop
délicate , d'avoic admis, tout d'un
coup » comme il avoit fait > dans
tous les Privilèges de la Rçligion do^
minante , u/ie Ki^ligJQn qui n'étoit
queiûler^e^ . . , -
Le
k
' Les PtfpUtes avidient p^ mf \
pour n'être pi^ fiijets i «vt^it m re^
vas^ Cor nonictilementfUfttotcnr
tiséaikA», Axa diO^tte^on y ium
les Emplois Politiques, Eeclëfiaft^
quci-'VIr Milteirer, mttiî^ on le«'
dfpb£Ktt«9 «es PmtëOMS^ ibëspré*
têsre âe^efbbéïffiiftee^ qUoi^foe^
Frotet^K tolfem'pourtlix^fes Lory ,
Ji dses RëgltfifitM 4MtM¥oitM psf
«icone «éVD^ottî)'^ qa'ën isepos^
t«û^téVo4^«tiât»^i)jÉrflfioev-
Cette conduite > comme châ$>iMt
fkàt^ nâ^'pett^Oîi^^^ftftfret Ailles
inetitdékNâtkm* Oétoit^^omkM
]> rem«r(}iié «y^ beaucoup d'erprir
on gTMd I\>liti^tt6> ÎBtfodûtne daii#
kl Mftiion Me R#fale ^poffêdbîÉ
1lif*iLvm deflèiii-quie <te fii^Iamer 1#
Bi>Ià!tt€(&)<}ttel()ue^ottnéf rnrnc q^Vt-^
Ib Mi fit. LeS'eiiftâs de la raallbn xse
p^u^oiehi • ëonc ^ue ^^^fFwomîh^r ;
à^rafpeâd'otïc RiVâlc fi dangcrcoft ^
ft <!oncevoiittde TaïK^ffoh pôtnr e4l^ ,^
à tmefure qu'ils s'appercefoiem'qu^éi'
le
le prenoit te Goovcrttitf fiicnt 'it la-Fa*
mille , parce (ja'ils étoieûrtrôpbèetl
mformex de fes i»a)pime9 & de fc%
ftonmcns ^ pour ne s'attendre pas à
Acre cbafièz & tnal traiter , da vao^
me4M qufelle (èrok en poi&ffion d^
TAMortcé f ï* Fr»m:e Ictir cnfoot^
nifToic an exemple trop ttSmx poût
le potf<toir i^6^r eti dbute.
fittia n^ r Adisem cmp , pdtir rare
foûjoura 5 parce ^a'ât^ti teiir bM^
heft^ ii'Aok IMee^tû qitiedu pooiFOit
4af R(A y çiJiKMt gmrfd & abfi>}â<iti^H
Mok, M ftlBfi)k pa# pourtant pcmt
lef âMtIfe kcOBVM d« lacomfafren*
«(^aUaLèitV âdm Failtorffé fcbir-
itoir «ofijOUr^i^ 9t^Aqptt\\t it étôic à
]k^tmr (]t>'otl nîtaMrreit , te A»-
gk>i$ é(Mt) peot''érre,d< tou^ îesPeu^
p[t^ ces» 4^ &m lesplt» jaloQjriie
leurs Libellez*
Il ôft vrai qu(î le Roî n'avoit rien
«QbM p^m :5'afi^fer de^ &(frageè
4*i!i^ Pâillenrtttt. 11 rfyirrdtetirTCii
qii^f ! n*eû( itih 611 ^a^ , pôuf faire
^'lî nt fftt éôfnpôfé que de pcrlbn-
hi^ l & d^yoïioR A fnf }efqoell^$ a
pût compter. Pour venir à bbot de
ttàiiStiB y iUvoîlempIoyé noti feu-
' ' lemcn(
!if é Hiftam Jfs Hi'OQluthns
etnenc l€$ promenés & les bkn&tts;
il écoit veau mcme à des-vîoIeDCc$#
Mais tous ces moyens, fuppofë qu'ils
euflfent rcuiC ^ n'étoient bons , dans
le fonds , qu'à faire annuUer quelque
jour, & déclarer illégitimes toupies
Aâes^ qtti feifoient pK)çé4eZ[ de ci:
Parlcjqaent
S'il eût ét^ abfolumenraéceHàiro
pou/r. le bien de TEtac qoe le^Roi eût
etc fervi dans les principaux Emplois
gir des Catholiques à rexçlufiondes
roteilans y ou qjoe Ta coofer^atioA
des biens & des libertés des Clithôli*
ques , & de TExercice de leur Rcli**
5 ion eût dcpepdu de la jouï0àiice des
Iharges »j'avouë.%u'il devQÎt fairo
tous lés eSort» pourabolir les Tefts •
par lambine raiibnqu^il avoit intérêt
à abolir les Loix Pénales. Mais corn-
ine il lui devoit peu importer par qui
il fût (éfvi, pourvûqu'il fût&rviâr
délement;» il ne de voit jamais afieâcr
de donner Iqs Chaij^çs plutôt aux Par
piiles qu'aux ProteAans « fur tout«
les Loix qui les aflurenf axes dernias
étant regardées par eux avec jalour
ûc , & comme le rnunpart de Leur
^eligiit)!!.
U cil bienconAam q.ue&laRoi (e
" • fût
fàt coateitté de la révocation dei
LoU guit inti^rçiToiept la ftaroté doi
Catholiques t il /eût travaillé efÇcar
çement pour le bien :d€'£i Religion :
au tteu/quedelatnaiûére.dont il s'y|
prit, ilavoitagi, iànsypeafer^conn
tre lès propres intérêt». Car fuppofi^
encore une fois^ que. par ks voyea
invifitées qu'il prati4|Qoit y il fût veqti
à bout d*avoir unPartemjeutdifpofiS^
de la .manière qu'il le pouvoit 6>%^
haiter; il ^'cût travaillé cependant ^
à proprement parler, qu'à autorifer
un nouveau Parlement qui eût été
plus libre s à révoquer tout ce que
celui-là eût fait. Ainfi ,. au lieu d'pnç
liberté fiable & perpétuelle qu'il eût
pu acquérir attx Papiiles , en mena**'
géant avec prudence le confêntc-^
ment libre d'une Nation qui a part
dans l'autorité légiflative, il leseX"*
poibk à tout perdre dans un change^
ment de temps, pour avoir voulu (è.
mettre au deifus desLoix. Mais le:
Papifînene raîibnne ppipt., lors
(jril s'agit de iktis^re îbp ambi^
tioiï-
Pour reprendre le fil de cette Ht'»
floire;. quelque fermeté que le Roi
fit paroitrc , il écoit pourtant con-
' ' ' ftcrné
ajrS HiJiak0âkTltAmt»Hons
Ètioi, îlavâedesdfScaftesqèll
KOavOR <b0s le (éiù de Ib» Roya^
xfte^ pow t'drecutioil de fbo defleml
Il Hfqwélieltdoit 4H»Peuf4evrité » &
de Cbarks^ll . k &appiik. (V nb pcnt*
^it point compter far fe$iTro(>pe9.'
R^éfoct dangereux d'e» faite venrr dé
Fraicey paEoei)«€ fiiikftmp(eftn^
jVfoa qu^eR^fle eakr Peuple if n'eûk
pÀSfnanqoédeièlôâïcyef. Ilnelço»
v4)}t à guot (è déten»itycf , ni^ qnt^
cetlfeil pretKlre. Et il romb», coue
d^m cou<p, dâfts un fi grirnd chagrrnf>
^o'il- fut attaqoé 4c quelques accès
d'Apoplexie: rnaisil ea ftttremi^
^ett de jours après ... .1
• -Gepetidaot^ ce n'était pasIà^oQB
ce (Jtti occupoil ce Prince. Les Pro*
Minces -Umesffaifi^ent dans ce
tempS'lè, des préparittifs^ enixi^orèi^
iiairM poor ime Flote ,* & cet Ar-
Ihemetil dont il ne poueroitpasbteip
péiïéttcr les raifîms , achera de 1c
déconcerter &.dt lui' ftîrc perdre
courage. Quoi- qrfil eôt-perac à ft*
perfuader , .qu'on eût deflein de fkire
nue defccme en Angleterre dans le
uommcBCcmentdelHyver, écOT^ff
& û$iùt quelque fois , que L. t4. P.
«^rmoietit qac pmf fe mettre ftr 1»
défcnfive, il ne laiffoit poioKT^tr»
allarmé. Il fe repentit , mais trop
tard, de n*avoir pas ménagé lès Su-
jets, && difpola cependant, à ps^
rcrlccoop , aucas que ce fSr contre
lui que la Hollande tournât (è&Ax"
mes. Il fittravailleravectourl^nt-
peflgnBcm inia g inabfe aux Fortifr
cations de Chattan qu'on avoit déja^
commencées. Il ordonna i toupies
Offici€x^ d'aHer juimlrc leurs Régi*
mens & de fe tenir dans leurs Quar*
tiers. Il fit armer de notr veaux Varf-
feiux pour jokidre à ccuîrxjpi étoicnl
d(f ja- en mer. 11 envoya ordre d*aP
iemblcT Tes Milices du Pats , pour la
^rdc des C6tes. Et pour tâcher d*é*
Titerlesiûrpriftt» il ne fc contents.
M^ de farre preftnter un Mémoîrc
i Mefireur^ les Eta» par fon Em^oyé
Extraordinaire ^ pour îcs obliger è'
/expliquer au fijet de leur Arme-
ment, il'fit même interrenirlc Roi
de France, qu^déclarapa^lahouchc^
de- fon Ambaf&deur > qu'il y avoit
une Alliance fi étroite emrela Fran-
ce acTAnjîîeterre, qu'il ne pourroit
^ue prendre les intérêts de Sa Mar
IPfté Britaniquc , contre tous ceux
qu'
ak6o HiftûirêJes ltévofift$0»s
3ui ruttaquçrefenc. Je mets ici ce»
^ * t I
Mémoire du Marquis d'Albeville»
Ha
UTS ET PUISSANS SEICMEUH^
Les grands cf* fitrfrewéns préfars*
tifs de Gtterre fué font Vos Seiinenriet
far Mer ^fàr Terre , dans une faiÇon
où ordinairement foutes les opérations ,
frinsipa liment fir Mer , ceffent , ; don*
nant unjufiefv]et de furprife ^ d^ aU
larme À toute f Europe^ ont obligé le
Roi mon Maître y qui tfa rien tant à
cœnr^ depuis fan avènement à /aCow
ronne, (jne la continuation de Paix ^
de tonne correfpondance avec cet Etat ,
£ ordonner au Marquis Jl'AlbeviUe fin
Envoyé Extraordinaire auprès de V. S.
de fçavoir i fuoi ils tendent. Sa- Ma»
fejié comme leur ancien Allié ^ Confé»
deri , croit être en droit de demander
cet éclaires Ifement qu'ail avait efperé
avec jufie raifon ef apprendre de leur
Ambafadeur ; Mais comme Elle voit
tttarder ce devoir (t Alliance é^ de
Cof^
Cenféitration , ^ ^«e fw armififttif'
(aminé fft fans lui faire dire /ampixJre
cbofey EUè fe trouve obligée de rej^Qf*
cerfiFlote» ^ Je fe mettre en état dt
fouvotr faire maintenir la Taix de Is
Chrétienté.
T-^
DUcours da C«rotè df Avaux.
M
E^SSife U RS^
; Le dejprjineerè' y» V le Bot mon MaU
ire de maintenir U tranquillité de FEu-
^P^i »^Rermet fatiS.M, devffirlet
irandf Arr^tmens de Met ^ dé Ttrfe
^'frntV:S.fànsjrendre 1er mefures
fMtjàpfndence qui accompagne toujours
toùtesfss aBîonr ^ 4ui peut infpir^ pour
prévenir les fhalheurs que cet prépara^
tifs dé Guerre entraîneront après eux.
Et auor que le Roi foit bienper/uadé de
Ifjagejpf devof Confeih, ^qu^onnt
doive pas s"^ imaginer qu'une République
feportepatfément àprendrè les armes %
^ a auumer une-Guerre qui dans^U
éonjonéfure prefeHte nt peut être que
fatalt à toute la Chrétienté ; 5. itf .
ttean-
jîfii Hifiolre des^Tiévolutlons
neamoins nef eut croire f«f K.5. /e»-,
iàgeaffent dans de Ji grandes dépenfe^.
au dedans é* ^^ dehors Jk le^ Etat^
éj^l^Uès^ri^mt i feurfoïJé ^ . é' î»'^^"
les fjfent'vemr dans leur Vm tjutt 4k
troupes étrangères^ quEÛes mi^iuit g^
Mer dans une S ai/on fi avancée une
F/oufimomhrenfi^ &qtàEUêff^a'
rafent un fi grand attirail de Guerre y
fi Eies j»Viiii/asr m j&^ limi ifui
réponde i la grandeur de ces préparatifs
Toutes ces circonfiances^ Mejfieurf:^ ^
tantia^it'^ me ^ ¥e ^dig^ ffit ri^.
porter ici , perfuadent avec raifon an
JS^i «90» M4ntr£ ^ fu^ ^et^Érmeeufnt
rt^arde r jinglelkm l C^fi Jp^r^uai
S. M» w*tf commandé de mus decUMPêt^
dajîkféft^ aue les r^onsd^amiSié^
iJhance qi^Milt a 4tvo€ k Rûi Je Us
Qtm^ Bretagne * tohlig^am$»enfeet^
lamens. à ieficmrir^ mais encore i r^.
g/^der xomme une infroMion enamfefta^
de Paix é* comme ssne rupUiretuverfe
contre fa Couronne le premier oBed^Inf^
fiilUé qMife fera par vos TfOiLpes,^ om
par vos Vaijfeaux contre Sa Ma^e§4,
J^àtanique.
, Je Jaife , Mejfieurs^ à la prud^ne»
Je y. S, à faire réflexion [ur lesjkites.
tff peuvent avoir de pareïHesentrepr^
fism^
fùrt <eif^ dHi^^tkm -defa^f^i ^ ^u9
4ani U fimcHt ^tmÉkn ^^EUe a. dt
frevfffif , . tomme j^^jf défa4uth(mnHtt
dfijffftsJ^^irejf tûtUCifm,feut^rffÊ/hJtr,
Comoie il aç par^îflbît pas par I«
diTccwr^ de M- le Oqbmc à Â^moK
^ regaidoic M* le jMiafquîs 4*^ibc^
nitc ^ BUCIB :& iGMlca^eat de Ii4
tiofirik S. M.. B. fSc d^Autre^ Ffifiçes^
9&'oâ 0Ç pcHivok pas J^oiMver àfediFe
un les^ <m tes siuore$ .^i£iiQçe$
Vi'R yî^wHtfcKii lo^T^i« qu'Eile?
lliiieiK^p^^^ees de.l'^liiaooequç
k&oi ^M^ti^^avoÂt jttj^de avec
la Fcaace » ^ dont M. k Q&aMç
i'Avaut 4es avait ieo{rete«>uës danc
fc& DilcOâf s.
Cette «épott&r qoi dam UBc mure
tof^imQmt kxfl ^% attira une J>6-
<lanKl4ti<lë G^icfre , i»e âc <|ae leur
<»ifcfnû fecomi MéîBoke , oùx^
I^QHPc > 10iHâer ifa'ii étok » lenoit un
laii-
&.64 HifidifèJêfVevBhtions
langage bien driFércflt de cdaî qu'il
àyoit tenu au lajet derafFàiredeM;
îeDoâçilrfiurhet', A des Régimcâs
»:ng!oî$&'Ecoifô&. Mr. loMarqiïii
8: AîbcvîHc^décla^a ^ar te Mémoire
à L.H.P. que Sa Majefté BritMtiii
que n'a voit nen tant à cœur que la
febnïêrvation de îa Pfii & du repos
et la OiréHenté , • & qu^Elleftroit
bien, aile de^fH'efidrfe aVec Klei; \m
fnelbte^ les plnsconv^ftablds ^Bt
lïiàiûtetiii''ta*Pi[i)c'de^ntttf^^ Eo
f^et^ ]ê^oiGètifi§rMeâ«ècitauMé*
Ton Confeil^ qu'ayant ajypris que la
Fraiice avoir rompu cette Paix&lsi
Trêve de vîngt-ans-, M s'en vbulolt
tendre Garnnd, qu*41 éttvosteSt fti-
¥e ïSkrn les MidIftrciS' d^i Brince»
Afeez, 9l envoyer un Ambasfl&deoe
«n Hollande , afin de ttoUer une
^tf'oite AHiafice av^c les Efats Gé-
néraux pour la (èurété de$ Princes
Chrétiens. Mais comme L.' H, P.
étoicnt convaincues , qu'il y avoit
nn Traité fccrct entre la France &
V Angleterre , dont Tunique bot étok
de ruiner emiércment la Hollan-
de , '& que ce n'étoit qu'an amufi^-
•inent, Elles remercièrent M. le Mar-
quis
iquis d^ÀlbevilIe , & firent to^oors
Itux chcmia.
Si S.M.B. changea de tou à l'é-
gard de Meffieoss ks Etats de Hol-
îaode, Elle ne feiadouçit pas moins
^ Têtard de iès propres Sujets ; il n'y
eot jamais de fçmblabie inétamor-
phofe. Si Ton i^*eût vu que c*étoit
toujours le même Monarque qui
{<^noit dans le même Royaume i oa
x% eu de la peine à le croire* On fe
fût petfuadé que c^étoit un Prince
Douvf^, qui venoit deluifuccédér,
& qpi avQÎt pris \ tâche de détruire
tout ce qu^il avoit £ait fous fon
R^gne. Oè ne fut plus ce Pdnce in-
trépide qui vouloit s'élever au deffus
des Loix & qui hafardoit tout pour
cela. Il perdit cettefermeté inébran-
lable dont il s^étoit piqué juiqu'alors,
& p^nt d'une extrémité à l'autre ,
i| défit prefque dans quinze ou vingt
ipQrs tout ce qu'il avoitfaitpctidaiu
Quatre ans. IldéclaradansfonCon-
leil qu^il n^avoit jamais prétendu » en
aûcmhlant un Parlement > de priver
ceux de l'Eglile Anglicane de leurs
Libertez& de leurs Privilèges ; qu'il
étoic réfoUi défaire publier une Pro-
clamation.^ ;par laquelle tous ceux
M ' qui
266 Hifiotfr^'Riv$hthns
^Qt icfoi€lit députe^ au Parlemient
prochain auroient la liberté- de âîte
leur fentitfient ftit la révocation du
Teft&<icsL<!)i3CpéttSkfc«ï qu*iî vou^
loit qat ks Caihô}k}tiés Ro^mi
fuïènt t^\î& 4e ïaChattibTe-Bftirc;
ft ^'iî déctefoît de nbuVealti qu'il
f rotègetiaSt <6ûj0urt IIE&rte Attgli*
c^ftc , & réGôriïperfièrcm lt'*fïém
de cèdl: ^j^n ftifoient ptoï^ôfi^
Il ne fe côiften» pas lâc ftire<:ds'pw
teflatioâs dàps lb<i Gdâfeil , fl donna
itiètRt W3Q Prùcl&iïiâtiOfi en tf^e di^
J)rerttiet dtt mois dXDâlobté , «où H
aéclara laméme<*ofe.. Il'îeVilâ I
fufeetifion de rEvéqUê de Londres;
caffe la Chambre de$ GômrnîfTàircJ ;
Eccléfîafliqtres , dont \i rontpit It '
Sceaudcfesproprestuains; tétàHit
Je Collège de ïa Madcratftej promit
de remettre tous' les Protcftanstbns
leurs Charges ; tendît à la Ville dfc
Londres fonathciemie Charte*, quoi
qu'elle eût été ôtéc fous :të Rx)î dé-
funt ï fit la même chofc à l'égard dc!5
autres Villes & Communautés qui
en avoiem été privées par Ion Auto-
rité ; admit dans (bnCoiifeil lesfcpt
Evâqùcs ; fit fermer le Collège
«;uc lés ■J'îfuitcs avoiem à la Sa-
voycî
«tAngkierre. 267
vofe ; & donna une Amaiftie gé*
flérale.
Comme ce Prince ne pouvoir plus
nzaorer le defièin de MefScurs les
Etats ^ quoi qu'ils ne fe fufTent pas
cnoore expliquez , i & qû*il voyoit
beaucoup de Mécontens , il crut
qu'il fàlloit les appaifer par ce Sa-
crifice. Et afin d'iafpirer , en mê-
me temps, ft tous fes Sujets de Vz^
verfîon pour L. H. P^ il fit publier
cette Pkoclaoïatiott.^
^*"A«"PB***Mi*«B«É*«|^
j
AQUES ROI,
„ Nous avons rcçâ des avis tréi-
^ certaiins qu'une Armée d'Etrangers
„dolt bien-tôt venir * Holknde>
,Vpour envAir nôtre Royaume, &
„ commettre toutes fortes d'ades
^d'hoftiKté; Et quoi qu'il puiflcaf-
V river qu'on publiera quelques faux
„ prétenes de Liberté , de Privilèges,
^» & de Religion, fof gcï & écrits avec
3, autant de fubtilîté Vjue d'artifice,
i,ftlon qu'on les trouvera ntiWs pouc
>,une telle entreprift ^ Il eft héan*
.iltS HiJfoireJe^ Révolt/ tlonr
»,m6Ihsf évident^ y û les grands fMi^
^,paratifs que Ton fait, qu'onadef-
^, icià , & qu^on ne & propcfe pas
^ moins par cette invafion , 4)ue la
.;^ conquête ,abfi)lue de nos Royaii-
V,nies i & de fubjugner & aûbjctûr
r^ entièrement Nous & tous nos Peu-
•^,plcsi à un pouvoir <trangcx. Cct-
-^ te entreprit eftcwcert^e ^infiqQe
-^noDs Puppreûons., qnçn que cela
'^tefnblc prelqi^ incroyable , par
,, quelques-uns. «de nos Siiiets^ qi^i
^ûaut portez d'un efprit méchant ^
^rturbttlent, &d'4]ne malice impla-
^, cable, ne forment que des deileins
>, pleins de rage & de defèipoir. Ces
«, gens n'étapt point touchez de bos
«, Si vidons paflees , dont la mémoii;e
.^, & les malheurs dévroient rendre
,^yChére & eflimable cette Paix &c:e
^bpnhiear dont il y g lo^g-temps
:i^ qtt'oa jouît , & n'étant point ftnfi-
;,2^.bles à nos Ajâ^ réïtériu de grâce
-^, & de clémence, que nous iiOBs (otn-
>„me8 étudiez de répandra à pleines
.,, mains fur nos Sujets, & même fur
:^ nos Enpemis ouverts & déclarez >
^«Worccot encore de plonger ce
yi, Royaume dans le carnage & dans
^:lii imnp ,,pour flatter leur ambition
jjSc kuriinéchancctéj ne fê propo-*
j^Gtnt dans une telle confûfîon pobfi*
^^que, qucIcpWagc&lcbiKin.
• \»NoiK ne fçaurions hous cmpé--
yj cher de faire Içavoir ^ que quoi que
„nou6 ayons été avertis depuis-quel-
,; que temps, qu'une Force étrange*
„ re fe préparoit contre nous-^ nous*
>^n'avons pourtant voalu avoir re«-
jycours è aucun fecouTS étranger; &
^nous avons mieux aimé nous re«
s^pofèr après Dieu, fut la véritable^
,^& ancienne valeur de nôtre Peuple,
y, & fur Ibn courage & fa fidélité. Et
,,.comme nous avons fbuvent halkr-^
,^dé nôtre vie avec lui, pourrhon-*
^ nenr de cette Nation » auffi avons*
^fK>os fortement réfbla de vivre &
,, mourir pour le défendre contre
,, nos Ennemis. CTeft pourquoi nou»
^conjurons tous nos Sujets , de fe
^défaire de toutes fortes d'animofi*
)Vte2, dejaloufies» & de préjugez^
^& de s'unir voJontaîrement & de
^ bon cœur pour défendre nôtre Per*
^ (bnne & leur Patrie. Cela feul
„ après Dieu , iùffit pour renverfcc
^les principales elpéranccs , & le&
i^deHèins de nos Ennemis > qui s'at«
^tendent^ tcouv^r nôtre Peuple di-
M 3 vifiî
370 HiJlQÎredes'Révoliitions
^vjfé ^ fil qui peutrêire en publiant
,, quelque;^ râiions plaufibks dé leur'
„ venues comme le prétexte fpe-
^ çieui^ , quoi que trés-^x', îde maih-
,, tenir la Religion Pcoteftante > ou
^dç conferver les Libeitez , tes
^^DrôitSa & les Bien$. de. nôtre Pea-
9^iUi> c4>é£eot;PaF çç nioyen-là de
A> conquérir ce^grand & ce fameux
5> Royaume. , ,Mais quoi que ce def*
^ fcin ail été §opcerté avec tout le
„fecret imaginable, & qu'on ait fait
^, tout ce qu'on a pu , pour nous fur-
3) prendre & nous tromper , nous
^ n'avons pas laifle de nôtre côté de
>„pfi€ndre toutes les précautions.né-
^^eflàires. Et nous ne doutons pas
a^^ju'avfsc Taidede Dieu , nos Enne-
5^ mis ne nous trouyenl.çn fi bon état,
^qu'ils ne puiflent avoir fujct defe
^ repentir de leur injufie & téméraire
,, entreprise. . _.
, ^Noas aviotis dçfliin , ^jjtifi que
^Dousj- avions déclara, depuis peuy
,,de ftire fiflTembkri^ôtre Parlement
i,au «lois dç Novcqîbre prochaini
^ & les Lettres Circulaires ont été
^.délH'rées pour cet effet. Nous nous
„ proposons cntr'autres chofes , de
9».pQayottcalme£.leserprits de nôtre
.. .' Peu-
I) PcwpîÇ > fcr ce qui regarde la Reli-
i>g|po V CX) CQAféqiieGice dçs diverfes
4il?!i^cl^rati6i}s que aqus 3von$ fait
jj piifonei fur ce lîïjfet ; iwi$ à ca^fe
„de. cette; étrange ^Sc 4éraifo9naWç
4, entrepriic 06 la part de nos VQifîns^
^fans i^ur en avçvd^nn^iiViçwia-
ujêt , ^iii pr^DcJe^ p«<:iç$ yoyf sr
çU tifave?ier tow pQS.l)Qmdeflrçins,,
ijiousi troiivQDii qu'il eftnéccflaw
^,de r?yôq»êr npJHitcs XiCttrej Ciç-
^,CQ!aire$ > ainlî quéDouçfaifi>n$ par
jjlesPrçfcntes, commandant &or-
ftdoniuac à tous no$ Âmez Sujets
i>d*cn prendre connoiflaocc , ^ de
^forftok toute$ fortes de procédu-
„ v^i çpt égardi Et 4'W§i>t que Iç
\y dàbger-^ûi ^ft iotX proche j requcr-r
tira uiie grande & vigoureufc deffeth-
„fe ; nous ordonnons & çommah-
9,dons ciiprefféoient perces Prçfçn-
ivtes , a tous no^ bons 5ujetts.„. tant
i,lùr Mer que Oy: Terre ,> (dçlacon-
i» currence , de la valeur , & du cou-
Atj;9|(c ^c^^elf , coipipe^^ritîfWcs
\s AngLois y : Djous nç douions «ucoV
«• lietneht dans une fi jq^te caufe) de
^,fe préparer à défçndre. leur Pai's;
i»Et nous commandons & crdon-^
\x nup^ par cçs Pf efentc^ , . à tou5 nos
M 4 Gou-
»7* HifimtB dê^Hjfmlutioni
^ Gouverneurs, & Licutenahs, Got^
^ verneuts des Provinces' , d*cm-
y, ployer leurs derniers etforts^: pour
„ repoufler & détruire nos Ennemis
^qui viennent scvec tant d'àdurancc
»& de fi grands préparatifs , afin
ij^'eiwMiir & de conquérir nos
j. Royaumes. Et enfin nous défen-
^,dons trés-exprefleiîlent à tous' & i
^> un chacunde nos Sujets de ^elquc
j^qualité, rang, ou condûiod qu'ils
ploient, de donner ancune'lbrte
„ d'aide , d'aflîftance , ou de fecours
^ à nos Ennemis , ni d'avoir & d'en-
;^trctenir aucune manière decorrc*
^_. ,,lpondance avec eui, ou avec au*
^ cuns de leur complices , fut peine
• yf de Hàute-Trahilbn , & d'être pour*
VI fui vis & traitiez avec là dtrniért
^, rigueur.
„ Donné en nôtre Cour à Wîthaî;.
^le 8. d'Oaobrç. i68S. & de. nôtre
j,Rëg«e le qiiatriénw.;
« r
^ GetteProeTamat ion étoît rtiâlîgne^
& capable dé produire Teftet -que Ia
Cour en pouvoit attendre , 6 les Peu*
j>lès n'euflènt été prévenus contre
elle. Mais comme depuis ces affàv-
»c$ , toute l'Angleterre était con^
viûnr
JfAngUttfTt, - ijj-
taincuë que Ic$ petites mefîhtclli-
gcnces qu'il y avoit eu entre laNa*
non Angloife & la Hollandoife n'é-*
toient provcnucs «que par les ftgge-'
ftions des^Papiftes^ qui avoient, de
tout temps , fait tous leurs cSbrté
pour les delunir & les irriter rdne
_^^^t6^tte Tautre , cette Proclamatioâ
ne toucha point les Atiglois . Et quoi
qae dans Tattente du dénouement
ée rentreprifcdc leurs Voifms ils de-
kneuraflènt dans rinaâion -, il n'y
avoit aucnn Proteftam qui ne ïbuhai*-
ïât de tout fottcœurdevoirparoîtrt
1^ Armée ennemie. Le Roi avoit cii
*eau prendre te contrepied de cequ*il
-avoit fait pendant tout fon Régne,
^n dijR>k hautement par tout qu'il
ti'avoit pris ce partHà que par force;
'-que lî' le tfefftps: venoit à changer, îl
^c moqucr<)it de PEgU(è Atîglicane^;
qu*i4 prcfeflbit Un^ Religion qui fe
'dH^âtifoitde tenir &j>arc4e ; qu'on
•l'avoit malheufeufemcnt éprouvé;
• & quelques-uns ajoétoient même ,
que fuppofé qae lèsHolIahdoiseuf-
fent deflèin d'cnvaWr^ld^ Royaume,
Hs feroîcot bies plus pèrtfci* à Vac-
«omrao<lérdej^rd(^mipation, que
^ ceUc 4'uQ^ Prince PapSle qui ItS'
M»j; avoit-
"if 4 l^tftohe^ Réwkti&nr
avoit pouflcx à bout lors qu'il avoit
eu leoefTus , & qui n'avoit travaillé
à rendre laCoiRonncBrîtanique in«
dépendante des Loii 9 que pour faire
doinitîer fa Religion & éteindre ta
^roteft^te. ;
> Cependant le Roi ne s'endormoit
Î^oint » & tandis que les Jefuites &
es autres Moines qui étoieoten An«
eleterre le difpolbient à repaflèr la
Mer en cas de befoin , il fe préparoit
à fe bien défendre. Car enfin il ne
pouvoit plus douter du deflèin de
L. H. P. Elles n'en âiCpient plusdf
myfiére. L Armée Havale qu'Elles
avoient dedinée avec tant de fecret,&
avec une promptitude inimaginablet
pour aflfider S À. R. Monlèigneur le
Frince d'Orange que les Angloifr
avqient réclamé , pour rétablir les
Loix d'Angleterre que le Roi avoit
lîenvoyées j étoit entièrement équi*-
pée , & Elle n'attendoit qu*an veot
favorable pour donner le coup de
partance. M. le Marquis d'Albe ville
-en avoit informé plufleurs Sois 1^
Cour :. & S l^. B. avoit fait fur cefr
avis tant 4e diligence ^Ae la FUH^
Angloile 4^toit compose d'environ
qjaarante Vaii&anx a fans compt.et
le*
]ç5 Brûlçts & fcçs aptreç fectits.iJâti-
mcûs qu-oa équipe 4^û« çc^riçijtconr
ircsr Çt ppurce qiw Teg|r<le \%mét
de tecçe, outre qu^llp^'lQil.iiéusyf.
.Kltes;lcy|cs :■ ,rpp|forçft 1^., Régi-
fi\iç.;^ Ajçqmipq^jl.anffpdpit que la
^i^^nçe.nc L^handonnerçii prêtes
i^m Qcç^4oQi ilcJnlîiigtexncttiquHl
Tout l€moq4ç:Htte0doit4^ïec im-
iW^qçe ^c^yoir/iufil fôroitfc,fiic-
:44f!Ki«UFk){çiio)fcia4ôifct doat Le
4^^Ft ^*4K^< différé que piMT le maa-
,¥ais tci^fiç. Les AagJeis ûiifoici^
4çsv§pa|M%ret, tandis, qu'au e^
Jglilbf t ^li^iq^p^QiM; dans içs Prorin-
^SrUpigs; «ril )f Qttimi Jeûne ût-
^inmémUH-?' qtti futcélébréJe
>»J. 4^ tnois d'Oâohre ,. pour priej?
iMe^ nu% voulût bçnir les deflèia»
lie l'Etat . & de S* À. BL Mcusièigneur
Je Pri jïcç d'Omiigç.
Comme ce Prince n'a. rien oublia
IKmri foûcenir la.gloire de &sÀncâr.
trcsi loi^s qu'il à^eftagi de défendre
Ie& Provinces-Unies & de prévenus:
ks lÉii^eaiS dont .elles étoient xne^
M 6 nacées}
2 TtS Wfiotte dès Rdvolkftent
nacée^'; auffi s'cfbtî acquis rcftimc
& râpprobatîoB générait de tout ce
floriffant Etat. 1 1 n*cft pas nécefl&irc
ijue j'entre ici dans aucun détail. Là
fCconnoîflàîlcedbntL.H.P'. ont rf-
^cotïipenfé la valedr & lia fageflè de ce
i;rand Prince cft connue de toute là
terre. Je m^arr^tcrai feulement à
rapporteif ce qUi fepafïkx^àhs^eco^r
gé que S. A. prit à la dernière Aflcm-
blée des Etats Généraux où Elle af-
fifta , & dans lesCompKiheBfrqu'Elte
rcçitoà'€»ttcî<!>Gcàïrdrii /■ '
,,Mon(îetir le Prince Aant entré
5, dans rAflcmblée,prit congé dctoos
^ les Membres qui'ia^CHiipâfeflr, par
,«un Bifôours aoffi touchant 4^e
^, digne des ffl*and« mouvcmcûs àt
,, fon coeur; iî les remerbia premié-
>, rement , de tlant de marques de
yy bienveUîllance & d*kffeaiotn, <)u'ife
3, lui avaient données en toutes fi>r-
^tes d'occaiions ^ et de raffiftanœ
>^qu!ilexi^voit reçue' tarn de fois par
,, leurs confeils & par leurs Sècouis
;,*€Ôcaifs , dont il conferveroît un
9> éternel fôuvenir ; étant bien marô
'^, \àc n^'avoir pû^ encore leur donner
,^des^ preuves de ià-recaïinoiflance
^,Sc dfi^fooaiïleôion telle quf^ill^
^ (bitoit. En fuite paflant ta fbjet d«
^fcs Adieux, illcur dit qu'il n*étoît
^, pas néceflàirc ^e les entretenir des
^raifons & de» motifs de fonentre-
'^ftidé , dont Ms étoienr fufSfammenc
^laQraits; qu'il prioit Dieu ,de le
^^Tooloir revêtir de figeflè , deptu-
>, dcnce , & de force , afin qu'il pût
„ répoudre digtièment à l^kttente &
^ à ikcoRfiaace dedeui Etatt , dans
^«né affkite la plus con'fîâérable qw
^(e &^ jamaisprefentée pour le bien
>• public ,'& dans ^quelle; s'il piai-
.y, fbit à Dieade b«»iipfesddlfein$ , on
•>,.verroit qu'il niavoit pour but aue le
^maintien de la Religion Chrétien-
^ ne & de la Liberté commune > &
,^4e délivrer rEglife & l'Etat de ta
>, ccâinte qui les menaçoit > en tra-
•^ vaillant à affermir de plus en plus
-^.leurxepo8.& leur ppolfiérité. Qu'il
*^ avoit laiilë laconduite des Troupes
:,,au Prmce de Waldeck , & tju'il
^ pdoit e&âueu(ement L. H- P. de
^le vouloir aflifter de kurs<:on(ei{s
-»>Âde leuriecours, encasdequel-
^ que attaque, ce qui pourroit bien
^arriver après ibaxièpàrt: mais que
^(ôusla&veurdeDieu, il n'y avoit
^xiclai craindre^ moyennant qu'ijs.
^demcu^
^ demcuraflcnt^ainfî q«*il rçfpérbtt^
„ &les y exhortôit ardçmment , daqs
,, cette bonne & incftirnablc nniou
>, qui, ne forniqk qu'un .cfprit entre
;„cux, &q^iétpi^ l'^ïmçjde leur.Ré-
,>p.ubliquc. . 11 finit» €n;jQurdilknt,
^ qu^^tant fujçf à \% dçftin^ de roi^
:,» les hommes i.4câc€ctflinde$éyé-
„ ncmens , \\ IciK rceommandoit^
^, €0 ç^s qtf ijpjôt i ûi^4elcictirer
wdç ççjtte vie, ^q^HUyQitde plus
^ cjier^ moftdfr, *e^ ifiQnjufant .d^
-,, v^iitoir -^tr^kf ï?érc$ A ics Prq-
rt,tçacut» idfi MftdMtte'kPrincèflfc
.,>RQyalç 4<Hi EpQirft , dent l^incU-
.^jti^ionppur (^#- P^a^ &l'amottr
♦J pour fa Religion ,^e lui pour roîci^t
.^, Jouais feifp jtrouvdr «i» meillcnr-y
.f,Qi on (4ilsi^iirAzil£quelbus2e5dî-
■a, lesd/c leur Etat:, . i& qa*ii l'a rccom-
9y mfindoit aoffi à leur^priwcs^ : con)r
>^iriç lui > de fi» t&ii ^ prefentç-
5, roiç toujours l4ïi flcrnicfi ; à Dieu
^,pqur 1« profpérité de Leurs Haut f*
, >, P^îflàn4se^
r» Son Alt^ ne pflt finir ce Dif-
,1^^ cours , iàns faire parpître d€ Y6^
^> motion V &il eft affez&ciledeJQ^
»,gçr qu'Eue fut celle de toute l'Af-.
^ fi^nblée , au uo^i de laquelle M. le
Peu-
Jf' Angleterre. -, 279
^Pcnfionnairc Fagel fit une réponfe
^, digne de lagrandeur&derinipoF*
), tance du fujet. Mais chacun fit
„Iire dans (es yeux uneréponfeenr
^^core plus éloquente ' que celle de$
j, paroles. Les uns pou vant à pein^
Y, retenir leurs larmes,, &. les autres
f>les laiûànt coqler ayecjoye^ em-
«^hrailërent tous cePriticeavectçar
yydreflè > lui Ibuhaitaot mille B^n(^-
j^iâions & un heureux fuccésdans^
») tous fes de0èins » & Tairur^pt qu'iû
t>confervcroient toujours ,; pour
^ Leurs Alteflèsj tous le$ lèntjmeiV
3^ de reconnoiilance £( ^^aff^âion
M dûs à Leurs Perfooncs , & a taot
9, de fervices iignalet qu^ TEtai ea
,) avoir reçus.
Il fçroit à jbuhaitcr qu^oQ pût dé-
crire ce qui & padà dans lit i^paratioa
de Leurs AltefT^^ : iX^^is C/cftMnede
ces ibrt^s de cho&s qu'on peut bien
fcntir, mais qu'on lie fçau^it expri-
mer. M. le Prince quittoit une
Epdulè qu'il aimoitavecladerniéiie
tcndreffe. Et Madame la Princeffe
voyoit partir un Epouî qu-Elle n'ai-
moit pais moins tendrement, & te-
qoel , ouçrc qu'il s'alloit cxF^afçr
^^ns yûe Çaiiba 4e${»lu5 iacheùiès,
au
iSo Bijloire des Révofutiont,
au plus inconftant des Elémcns , le
vbyoit obligé par les principes de fk
Rcligicm, & par un devoir indifpciii
fable de s'oppoler a un Monarque
dont Elle étoit Fille*. On peut aifé*
hicnt s'imaginer iquch firent le«
combats de cette infortunée Princef-
fe& lesémotionsdefoncœur, puii
qu'Elle n-avoit pas moins à craindre
îa Viâoirc que te plus malheureux
fiiccés qu'Ellé pouvoit appréhender.
Car enfin j qui là pouvoir aflfurer que
tout fe ps^er^it- fàhs qu'il y eût du
fing répandu, & qu'EUe ncfë ven-
roit pas réduite à regretter ou Ton
Epoux, oufonPére?
La Couronne qui lui étoit rélcrvéc
n*cut pas affcx d'éclat pour l'ébîouîrc,
& pour lai &ire oublier par quels
Itens Elle tenoit auRoi'dcîa<3rand'
Bretagne. Elle" difoir que trofs
Ro^aumtfs ne valoient pas ce qu*E^
le hafardoit. Maiî comnrre ce ri'é-
toit ni fatendrcflè , ni fon propre in-
térêt qu'EI le Avait confûlter dans
cette rcncofttre, Elle^lè fefignaeà-
tiéremenr.à la Providence » & fans
oublier la nature^, Elte Voulut bien
pourtant en faire un faCrifîcc à fa Rc-
ligkui., en coiifcmaut que \tft\nce(t
Kparât d'ElIe pour aller fccourîr un
Peuple qui étoit injuftcment oppiii-
ftié. Ce que dit alors "cette vertucufe
Princeflè eftexpriméfbrt naïvement
dans ce Soanct que l'on vit paroîtrc
^ns le temps de ce trifte Adieu,
■»'■»■
V s O N .N E T.
VA > Vrince généreux» oh fou iè^
voir t* appelle y
Je confens qye tes yeux évitent ma don-
kur 9
Jreonmns ta iendrejfe ^je crains pour
ton cœur j
Fars vitey va ctte'ûiSirune}!o:re immr*
tettt^
j j
'Lit carrière ei tu cours, ne peut Itt^
'phsheUe,
Les Jjoix ^ les Autels implorent tn
' ' ' . valeur,' *''•.'
^it tfi doux dèm&rcber furies pas J^i^
'-'" " vahsfueur^ ' •'
Regarde au grakd 1<tafa»». fui ce paru
fait modèle.
Mais Ji déni ee combat fupeux fongér
 mofi^- . ,' ' . , j. t.
aSi Hifioiredis'RévûIutîons
^vtêntH dii foufirs de laFillt d^nn
^ui craint four fin Ep9icx , fMk irewr-
bk poaf fonFirt:
Menais donc tes iours 9iSai tsnt dinr
tirefi %
Et dtttntmartt fen hrar d^vnetitef
cbirt, . , .„ .
Ltûijjfe au Ciel tout le foift d^acampUt
. fêuArrefi. ; . .^. - .-
Les ennemis 'de cette Prîncefle ne
manquèrent pas d*abord de la corn-
,patcr à la dénaturée TûUie. MaH
ceux qui comioiObiei^ foà cœur , &
oui âvûient,été tes témpinf de fip
foupirs & de fes larmes ^adàiiVérent
là piété dans cette otcalïon. En ef-
ScX , quelle plus grande marque. en
pouvoit Elle donner^ qu'ep renon-
,^ni pour le ipatn^ieQ defa 9^çl^iop,t
ace, qu'aprcs fon IllAife Epoux»
jÇUe avoit. de .plus jçlier.au nràintjfy
qu'en pratiquant le. pljas, difficile dc$
.précepte? de lïWnêJîf. .. ..-A
M. le Prince ay^^m prfs cpng? de
L. H. P. & de Madame la Princeflc ,
.prit'M. le Maréchal de Schomberg
qui le devoit féconderons <^tte Ex-
pédition >
peditioa > & partit en fuite pour ic
rendre aux environs de Helvpecr
Sluys , où il demeura , jufqu'à-ce
que tous les Bâtimens^ qui compo^
foient la Flotc y fuffent arrivez. Il y
avoir longtemps qu'on n'avoit va
une Armiée Navale fi nombrtufe*
Elle étoit forte de (bixante- cinq N;i«
itires de guerre , dix Brûlots > & cinf .
«ens Flûtes qui dévoient tranQ>of ter
environ vingt- un mille hommes,
tant de Troupes réglécî^de Cavalerie
& d'Infanterie , que de Volontaires.
& Réfugiez. Elle fut féparc^e en troia*
Efcadres. La pv enùére Eicadce com-
mença à lever TAncre le 3a du mofe
d*Oaohre, à trois heures dv^ipatin*.
M. le Prince » qiii moptoit ^pe Fré-
gate- d^e 36. pi<5ces de Canon, &qui;
voulut voir f)ariir tous les Vaiffe^u» j.
ae Itçva TAnçre qu'à troijS heure$>
apré^mîdi. & à iifuf hc^c^ dttfotr,
toute Ja Fl.ote fut en.pîlfiçeMer.^
Dés que SA. oat parja.fiH fpuBord^
en déploya le grand P|iy.iiion^ lou^
les VaifTeaux portant de v^^ètm quç
FAmiral le Pavillon d'AnglctcBro
avec les Armes de L. A. chargées de
cette Infcription : Pour ia Retif^^
«h /n f^ierti A & «M bas A JVn^4?;>//>»-
28^4 Hi/içire dei 'RéviluTtûnt
êrai , qui cft la' Devife de^ Princes
d*Oi-ângc. Le Tcnt né pouvoit pas
ôt^e plus favorable , iwais deux ou
trois heures après , il tournaà l^Oueft
& dura ainfi avec un gros temps, en-
viron douïe heures. Srbien que là*
Flotc ne pouvant réfifter à là tem-
pête. Eue ftit obligifede fe l^parer
& de relâcher ï î-endroit d'où Elle
étoit partie , ou dans les Havres voi-
fins, à la refcrve de quelques Vail^
feaux qui furent pouffez du côté dà
Nordi &qui ne revinrent que quel-
qâesjours après.
Quoi que ces fortes dfe contre^
femp& feient fort ordinaires dans la
Saifon où l'on étoit alors, lesPro-
ttftanë en ftrcnt alîartîjer en Angle-
terre & fcn Hollande: on lîfbit leur
Gôti(lern»tibfv dati^ leurs yeux. 119
croyoicnt que cMtoit un mauvais
pEéâge , & que Dieu n'approuvoîr
pï8 cette enirfeprilc.' Ecil^ncrévinr
lent de fcur crainte &'de leur défian-
ce que Tor&qu'i Is eurent appris • que'
q«etq«<S furkufe qu*eût été la te m-
pête , û ne s*éco'rt perdu qu'une Iculc
Frégate , où il y avoit environ cin-
quante chevaux, & quelques Officiers*
Si fe (aavétiant tou9,à la réfèrve d^uiv
ik Les
Les Eno€mi$ des Etans &.<îe Lçor$
^Ij^flfes^ que le Içul appareil de ctt
Armement avoit -décoRccrtcaB par
tout , paflfant , au coatrgire , tout
d'iMi coup , de la crainte à l'efpéran-
ce, firent éclater toute leur joye^ &
commencèrent à chanter le triom-
phe , comme (i cette Flote que Dieu
vtooït de -piWégcr (Tuoè imnl6-e «
cjaraQrdmaii:e;eûc' eu le:^mdet:el-
Ic de Philippe, 1,1. qui avoit dcflcin
d'envahir rAngletcrrc , ^laquelle ,
toute invincible qu'Elle fc vantoit
tfêtre, fut contrainte pourtant de cé-
der aux FJots 4q ta Mer, iVy iyoît
environ un fiéde. La France *ïbr
i£>ut, qûtre€ontK>iiIbitbiétn9ue4et«
te cntrcprifc *lui feroit .fatale , & qui
fia étoit accablée, revint de fi^aac*^
cablcmeut, âffedéchaîaam contre
Sffïi AUéflèy/ja ii?y 4tùt point tfex-
-prcffioû maligne jdant^k; ae fc fèr-
vît pour infulter au malheur d'un
^iûcc qu'elle ae hait qu'à caufe de
fes grandes vertus & de û valeur Hé-
«oique. Jiène ferai pas maition des
Libelles , des Lettres particulières,
*:de quelques petits Ecrits ija'on re-
çoit, coup fur coup, enUoaiaii-
«c, & qui venoientdcce Royaume.
Mais
MâL^dje w l^^iorôî» m^^mpèkhtt de
metoeicides VersLatias qui fixent
€n}fctféi ^e Paris , & où le Poète r6
}>iikl 'tome fa IhIc.
J LjJ"
t î .
, r
• I
la Brii:aQmcaitt< Expeditionem A>>
i^ttficàt» Pvkicîpis ventis dtfttn>
bâtarri , Epigramma Partfîîs lïttt
>•'.. . îi
BJE//ii miftui ficm giner mfkt^l
* Qititumuin veriit fiffid»9 4rmâ
CwuliUêr ïnffumms fubj^pâtumnavUm
Sctptra^HJ» t9^au fanguine tinj^
refit.
Démens ^ fui fuptros au fit /perare ff
cunii0,S9
• Ac tantùm crédit pQJfêjuvoft nef as !
' Ecte nitùr fifa adverfi fert cardine
vèjttMt
Sacri"
éAnghtéfte. 287
Sétcrikgûfyut ferit jitfia frocetla ra>
tes.
Vars fumidis haufitMf ajjuis i Parsb^f^
Akt tn^fiè' f » firtus cum dacefrà^a
reditl ' -•
Fugnant ffo ficero FéfÉtus't^ aura
"f
On TéjroiïcHt cirtâtfn àtéttcEp^
de n'entend pas icette Langue , je ne
mettrai que cette Réppnfe.
p t ■ > *■ ■ « t » 1 1 1 II II «
Réponfe à FEf ^ranmie envoyée
de Paris.
s T A i\rc JE s.
# '• • . .
Ti)} ionttàMkfeimpitoyahlt \
Ahimoit dsns lefein des eaux »
Et les Solda f s ^ ks Vaintaux
Ifun Prince , i quîle Cieîefl toujours
fai^orable:
Animé dans tesfBions^
Oudei^age, ou^dejaloufie^
Fenfois-SM jue ta Poefe
fit
iîî Hifioifi4e$Rêmhtt9m
Vûi m£qfêr aux y^ux de tamt de Kér
fions V
Vertes 9 en défit de^laSta^H ,
i. Vy4fl^m^j,fklon.mrv,f$ux^_
^ vu naître séjour beureu^ t
Çe^j^r^qtfi ^ iuîfititfi fMe four JaJelî^
. yranci.
§itand?iosChtfsjd^n9sMdteIafs
Sans erainte abor dotent îe rivage ^
.• Elle^avûfuemafffé'^Ora$e^
thfç^ifoijmt éçhafer a la fureur Ja
\# V •
Par deflusfenJihUsmpraeksii
, ,^Jtmcele-pats grand des huniaim^
Lors qu'ion traverfqit tes dejfeins ,
Dieu t^afaiffurmonterlesflusfachemx
abfiailes*
Depuis^ malgré Pefort des IRoif^
Tout céc^ i tonpiifyst génie >
Etjiletir audace efi punie,
Cefi le fruit ghrieux de tes nouveaux
, Exploits.
A r exemple du. grand Alcide^
Fais revivre le Siècle heureux ,
Ouîespsonfireshsplus^eux ^
Périrent Jois le poids de fi» iras iniré'
pide.
Don^
^fla ragftç^. fêtguêil de m fin- cém^
Cependant quel Pet/pleiar^s)ie
îgnéïe tes faits glorieux^
^i ffefpas infiruit^ fins les Cietsxl
S^deJes Eimemis iatimiêJefttfpaA ?
- .QgB les Angkris krifint leurstfors:^ "•
Far torfauvezd»frJç^ve^^ - '
EtWMeiOYgMmlé^tïnff^ieg ■ *: ly
Ufuite»» y \pouFjfB^tâchet t^etiument)
■ : --aiaxEnfiiifS^c-À .y\ '/'i
' • i- \ ■ ''ï ■' - • -• *•
•ySMvat^Iaalérai^iuJS^aftte! / . J
/ t>eqàe(quesfrùfanef.AitteuH^ [
' >Eamamkt traits des Impfiewrs .
Attaquent Ugx^ndeur dniBrrwe jtteje
. chante^', ■ '■■ , . \. w ?,
Anbnezùdansîéunjfmoptiy ..-^\a-*
^^^der)ag^,\Q$kMj^ufifi,,\ èVi : i
Pefffi^iftiqttehurPefJle? i. > ^ j
fiùffè imp^er aux:yfuxdtt4ntJeNa^'
tient* \
Pendant qn^^l tonnait, fi^nfiftitet M
Ils efpéroient f^en nos m^lhefirt^
^^Qtl^fef^fif^i^nasflèi^j
Tint' être pour vangen,tm0i:knes ,
1/tf Cif/ 7^/ ji fdumz de Pborreur Je
îi - f.
xhcT durar^iirlqtreç jOttcs : & pnendant
ce tempsti^^v lili^tai^â)ivc^ ^ânt
qui étoit néceifaire /«p^îé v«at ayant
tourné à l'Eft le huitième du mois de
KovemblTG 7,id^r^6^nchçkà:3|D^-
reiller .le dixième p&Jr leudçnilia
elle remit à l^YÔîler-T^aréagécooti-
Son Alteflc , qui commandait l'Ar-
riére- gar4e^i^*1éi(îr«v|%iwàpc è^q«)ltrc
heures apdï^^iiii^if &^ixiilirtatiiycbit
confus dës^7n9i^^t«si:Â:*dcf H^bt-
boU^ '&46 Uiàeciîtitgc4e f4ufieQfi
pièces de Canon, chargé dtt vœoît
& des bénédiâions d'une foule m-
xrc^âMettet^ieûplt'-qui sMtblt tendue
fur k^tivagei -*^' ^* *, , m •
V»'
*ftîi HôBttndcf ', & q(^'}^ y «Voit Iteii
creq^^- ^li^^M ;1<$ ^Pr i^côkfiveroii
Wof eofemeht^éans tes Peit<:oùii4c^
vole faite âcfç^nfe, le VÊfnt Bft^pcyd^
Vant îpas être plus favdtublt; kitot
d^AtlgletCFTë , ()ui âv^i^af>pris <]0é
'Cette Flote n'avait ftit aBCUtt^|>eft<l
coâfidëraUe > &: qu'elle étôit^ti è«at
TCDt , iééàlinuoil à irâVàiHêf de toq|
Ibii: pouyoir à Te metifô eàéiât^e
réfiftéf à Sbtl A\^t.^ Etcomltie il
S'appercevoît tousf tei^Jbij#é]^«fuli Idf
bon ou innovais iSfcc^ qu'il pèu¥6ft
svoir éanS' cette aff^i-b, déf^etifâoit
•Qniqtenaétit S^ là bonn^ cu'dë Pi
ttiauvailc difpofitfonôù foA Peuï>îe
ferait t>oiar lui ; & que <*ë ftfok otr
irain qu'il s'oppofcrdit à V Atiïiée en-*
hernie ïî fei-Sûjets ne ^p^ftiôîetaffbiif
pàttri Jl-tfèùWîà riettpôWfe^çikgiki
gcr^ppur s-'attit'tt Ico^ àrtiôur: - i
-D?ja il ivpk fejf bèau^biip V*^^om-
nie oti IV pôvôfr. Mais côhiâie B
s'agiflbrt dans cette occafi^h dëîiîrê
tout, & de ne laiflër rief^àde(}tier£
ÛD Peuple qui âvbf^fr^'ttiWêpoirrfes-
Libertcz ât pour fe Religion , Scdont^
ïes elpritl? dtoient entièrement' alié-
itz y îf- rétablit tous ks Protêftanfr*
N a dans
dîiûs tes Charges dont il$ avoîl^ntdt^
firivet » ' &/ea exclût tous les Cathpi
liques qui en avokntéï;é pourvus:
4é<:larant qu'il : ne vouloit rien inno-
ir<^.L quç.fpP deffeiii étoi| de laiflfef
Je^chpfes.ôcwme elles itjoient app^i
les<:3h0B^%desPa|âftpfi> ^Pi:<^^
ie convoquer u^P^deHiient libre m
.SUc.leB.gffaiwslepermcttroient- . :
' ^vant . <ïae de m'engager plw
ikvant, il eft néçcfl&ire que je f^e
voir quels furçnt les mç^ifs qui obli-
Ï^érept S. À. Monieigneur le Prince
'Or^ge> çntrepr^i^dre 4e faire cet-
te dcfccnte en Angl^erre^ & P«
melle^ raifons Meffieurs les Etats
des Provinçes-JJgtes furent pprtczi
Vaffiûer de Vaiffeaux & de Troupes
^$.fop ,^ntreprife ; c?F Çjpfi« c^
fijnt-lidcuix chofes fyie je ne^auroi»
me diQ^nfer de toucher. ,
rOaant à la première , il faudtoit
ijféwrr ici>le Mémoire des Proteftaitf
An'gîois prefenté à JL. A. Monfci-
gneur & Madaipe la Princefle d U-
ranac > qu'pn, vit. parpîtrc d^ns Je
temps que la FIotCRs^ttit. -Mais com-
me ce1VIémoirçeftf;ort long , je me
^^ntçntcraid'endonner l'Extrait, «
tt Angleterre. 2^1
j^j buterai peu de chofc ï celai
qu'en a fsài l^illuilTe & le célèbre
Auteur des Lettres fur le^ ttiatiérer
du temps.
Ce Mémoire contcnoir, fort atr
léng, tous les fujets deplaîùtesdei^
Pioteftans d'Angleterre touchant le^
texations & lès.t)pprefl}ons qui leur
étoient faites parlesmàchfR8tions&
pratiques des rapifiesv ions le nomr
& fous le prétextede rÀutoritâR^oya^
k. Ils fe plâignoient. i; Qu'on exr*
gcoit d'eux par îa force & par les me-'
ûaces, plulKurs chbfès qui étoient
6oBtre les Ldix , contre la Juflice;
&coiKre-téur propre "Cîonfcience. 2;
Que plâfieursf de leurs liibert ex ieuf
aboient été 6tée$ fias aucun lu]et i
que le bon plaifîr du Ror: 3. Qu'iU
étoîent exclus &!dépoiiille2 de la 11*
hre éleâion <]e kurslMagiftrats & de
kursOiOScierS) &'que pHifîeursdes
Corps Politiques - dé leurs Villes!
étoient déclarer étre4iflbu$ , quancf
il plairoit au Roi. 4.' Que les fture-*
ta, légales établies pour le maintrea
de kur Religion & de kurs Libertez ,
étoient détruites par le commande-^
mêntabfoluduRoi, en forte que le<^
iàijets n'avoient plu^ de droit «• de
.. : N 3 pro*
Z94r ^ffioirtdetltévohthns
propriété ni de f^preté , .qu^auttot
qu'il lui plaUbit. 3'. Que toute la feu-
xeté & )a défencfe que le. Royaume
poùvoit clpérér des forces militaii:e«»
^pient entre les .mains de gens qui
çn ^tqient incapables, par le% Loix..
6'. Qiji^ cbû^ierles Loixçxpre(Rs(lQ>
£byaûipç.^, )0n entietenpit ep pleine
Êaix> ûoè j^jm^e de Papilles & de
Mercç^4u^ cs^i^bit une
grWçi<lc*iiiqùiéiudç aux Protellaos à^
les'jettoiî vdans^répouvente , 4tant
contraint^ dereceyoir ces Soldais en
leurs maîfbns. 7. ^Que le Roiavoit
défeti4a fTexêciKer non ièulement
les anciennes Loix du Royaunije con^
tire^plûfieûrs ibrtes d<crinres> mais
encore, tous les Statuts âiks 4epuisc
foaanspputfe garantît cpntre l'or*
gueilkufe & tyi^annique domination
4e rEgliiiç.de Rome > 6ç contre fea.
lifurp^^ons fur les «droits. 4è)a.Coar.
ionnç & fk; tout le Rojmme. 8.
^*eafin , . on Tenp^it Ciri & Tcrrc^
par le ^oursr dç TAutorité Roy^e «
pour renvep lêf li premier fondement
du Gouvernenïent Civil , en ôtant
au Peuple la lib^ri^ d'élire. &ton les
QiifthodesqtdinapreâS, ceutqûilede*
ii^êp^ cépi^Q^fir^aiifi IcParlcment^
ià faites^' .lors gucj JefeifiDidq là Bàtrie
ravoit requis ; afin qu'il aYclûtpl«&=
de Pârleipçpt4ibr^ i'i&. i^ixîitaat dé-
pçiidrt /à Fav.eBiç jé^tWiG^vesàQV
tcjpdTtpltï/iettcsriiiPf»^ ^ouf
laicèvoiri ;qii'<:t9n''at&h'^0nit'oVtl<»
4ire. deileiQ -^^^ti j:cl)Ycr£ïnt;ftiiifi^ kil'
£iOix r& la Liberté .du Gouverne^
p^ent, ^le^d'oi^tN: Upbm aa JRa*
pUme X l^.de f^riveiMt , en fiiitc , pUu
&alei^6nt;4 .bid^uâion deiaRe^
$k*^?^i''^^^^^^ dlms.tc^sics Etati
de ïxuîrppç.. .QQe.iiéaftâiO}ns , qoelf
?ae ^pdîr qqe fuifeiktçesmaù^ le
sTationferoit demeurée dans le fileiH
ec&<)a(tô}arouffr^c^^ fi ettç fi'iût
YÎk/^\Hy'ïîç. PT&45i éctoïiei iMruïit
flù^e^ ^.|>wrfetvir\itciut -ics ifcfc
)ei(i^«r^ckaX9 famleBoindeF^ii^
lèmcnt^, A pour exclurre làNatiôlf^
de tQutis ei^a&oà é'un méjlkisrv.
çbangr{^nr> eâfiiiiànt déclarer p<»tip
^miftr prç&Mhpittf et ta Gbtifôimif
1^1 EnfaitftqUftâtoitibppofë^'Ou^u^
*.^^' A N 4 pour
^16 HtfiùWite^ T^^ophtHoHs
^fi liaiflànçé e4( 4ié dûcmcrit at-
Icftébéc prouva ftldn les Goâtuincs
jlÛaœmc ce Pofet iftoît de htdcr-
lû&eiirçdrfarièe , ^«Tqull s'agifToit,
ou d'nn ibupçon lé^ plus itijuricux
s^vb poiflè fotméi contre la Maje»
fté.^o]^tei; dû :d*iiii crimc^ le plai
cidicuï-qo^ti ^or ^iflè cothihcrtrc
^cojittc jfon Etat & contre Ion propre
ftngi ïe Mémoire étoit fortétenÂi
ftr.Qcfc Article, On y étabïlIblMef
trois Coodttflom Ibii^antet par ua
examenfortexaâ: du ^roit & do fsAt^
&t)n y àpplii)ooit tdlïtes les préàfyes
& Je&cfrconilances qoi poovoient in^
étire la foppoiition ^ont il s'agit
feîti
: La première Conclofîoô étorjLi
i^pmr Ut fij^smiverfèlkt ^là Jn-
»iiit$ dtmis^etre Héritier d» la Cù9<
T9fm^ é'^xcTuffeVHéfptiéfefrifèm*
ffivf» t^ Us aiaret Priwei^ Frincef*
Jh difang » ievoH nsttre dune manié-i
fiej^fue/faijfèr aucun âoutef ^uUlmefîê
^mtakkffÉ^ef^ ide la Reine > en fre/e0ce
i*,un graud mmbre de. témoins nen fit*
fâf/« é^ftbjuelefdtméUidritunêê^
l: ; r - fafen
tf^em it une fi grande mpwtMCe^ ^m
fÊ/fles frenvts de. cette Naiffance m
pffent êtreraifîmmathment cente fiées »
pt révoquées en douteni en Angleterre
ni dans aucun autre Etat* £n effet »
après THUloirc qui avoir été dd»tce
d upe certaine maladie du Roi , qui
}e devoit leudre inhabile àayokdcs
o^anS) fi >eile eft véritable.: ÂptÀ
çequ'ayoît témoigiié leiameux W il-«
lis y que la Rçiae^'àGHufcdefesiis^
4iipofiUQQS & ile ^ ioâunite^ >. étisito
hors d'état d'iav.oiiL dea^eiiÉuas qtit
puflcxît viyjre : \émQ)p!i^ qui . fîifc
rendu par ce célébreMédocin â Tocb
çafion 4'^Q accouchôiaént.deioettft
Princeflè dans un temps qU'EUectoit
encore aiiSez vig&iM:i:uiè. Ëoân^apréa
|es loupçonsqui avotcui^ ^claêé « &
tapf,x3e Syiiif^qui avi$ifint.paru,iue
lagrôifeQe^^ la Rei|i^4 « H ialOit que
Ï' OUI dçtrqmper toiufie lait» re v. [Ci^ct^
rin<^Âe accoacb^ jHd^lsqMoniGnti
& à Ja vue 4c;tQQiesiliesI>atnesdç U
Ville » à rcicn)f4e de cette Conflan*
cejfemnae de rË^çsfsurHeoji.VI.
^\ ijfpx étfa^cui^ p«A$km qu'Ë^r
^4 joiçgpf âi«c.^ dfi yMfÀt- vm^^
w i^frriûce->i.$tifts/:puçii.ç? dans
iint Salie publique » où.pâc ^âi&er
N y. qui-
"1
71^ mjtoirwdeillivèUtféotts
qui vouku. Et.S. M. Bl étoit (Tào^
tant plus obligée àprendre une fem*
Wable précautktfi , qtfouire que c'eft. i
«ne Coutume établie dans tous le» '
Royaumes héréditaires , que quand
les Princes Tiennent au monde , les
Princes duJ fang , les Principaux de
l'Etat &riu Clergé, les Ambèfladeurs
& les'MiniRres d^ Princes Etrangers
doivent aâiâ)er:â.leurNarirahèt Hës
tcrm^s^ât» adroit; Can^d'ifinglèterre
Îoitcntr 'qaci<»f6àioim &ài a^ent
îlb NËûiliemced'ûnl^riif^e^é<$a|l
dbivem écrr^e^rPe^Ibi^es^céfiiteiiei
ttaûs te RoyaiîiîCîv &^H?, jar-toutî
ïicîfoient^pâs^lnnrmis dé^ HéHticr^
préfompiîfsde I^GôtiÉ«dfffie/- Orc'eft.
ce qaa les froted^ns Ânglois foôtfe-;
ftoiçttC Ojjttîoii"' 4î'avoi|J p oiht obfcr vé,
&qu^a»{Ci»itm/il^c' iPp^ofilëi^ ^^oà .
avqi< Wcà voate 4M£gfigét'4'^'dSeâyn ;
;puis:quelM^ififennôSf qtfPftrcnt^p*
■*pbllées>apx'cotiCbds de ce*tç^Prihçe(f-
û , étoknuô^'tés Pâ!fohnes- illégitii
mcs^ 'ti^ t^f étafnt rencontré qut des ^
Etf^^ngeréi desPap»ftes,&<îeitjtài
qui'a^trokAI % desCbargcs. lU!iH8^
ga<>icJ6ti:p^ttfifeti«i autres- Hiihhi^àt
cette înâture -qu'il 'ft roit rf âp^lgng-dê
Xi4 Seconde Gondufion éto!r ; ^»
«i If s JUix tfAngltterrè , nh mucunw
ymftfU it^tureSt on ctvSt i^f»tge4nenf
de Lé. A\ éuêcunefiftê d$ timoignagtiôu.
de preuws.j pournàntret quètf Frincè
Je GaUes était un Enfant ftiffefl. Par*
çc quraf tenda k^è mifons ^défkes
qo'pn VHOtt d'^nr ddutct , & le drtJîî
^i^isi'S. A..R.>d^trê la plus proche
Hetkîétetdc ia C3oamnne , il fuffi*^
ShiXy qttjElle dcl MttiriAr, ^ju^onfit ap-^^
Jmwr. Je^U^Haiffleme d» ce fréuiidiê
^iérù^r^Jlfii^eaef'ar fanttihf'tàift^X
^f»e. fwtt^mbififè U^afien dHfé-
9f0im^ derxeU^^MtifMus de reute ëuftè^-
ffUemyfihâkffsùhc é^éi^'mi^WAn^
^etkMXTH i6-jeiei^Péi{nMnàf^fé1te. ' \
V .ISfiâii * ' hi troifiéroe Concliifion
^fdk , tjiïè puis qwcMtoJt Ifc grand ^
ioiéféttitt Royaume i avffi bkn (}uo
celui de L. A;onf>roppjât ^ fftf»-
fkire-fÊt jûgee far lefLoix^^ Vpges
i^At^eere\^ér 'iê^iitéi%g\ét^- tl'fSé
pttfiïattnitRe^itefi^lîijIit 'dU Hâfhdé
S^À* Ri /cantme'^Miriltiéri prèjimptivé
de h^ùeunhtnei <c^ ifu npntUet{>éteU
Natien. tStfàiJàs^Fat/teffrsdéPrin^
mijifféfi jiyJamfÀifiiîi^tfà^fdni dih
lai^ jyfiAtà tas Tê^uH^ é^ les L^tx-^
d^'Ait^iktrn Qi^îmnàiiftt^ ^ut L. Af
..." N 6^ er^h'^
300 WfiotnietltsMlmtêtu
^xigeévffimt M»e retruBatkH d9 ttms les
•JdsnlfriPfuhlks dm It$$^ Jkifuuffts fitfvr
fime ^un Prince de G^iBês» ^ ^Ulsre^
40nnnff9nt le dfûiP immédéaf-dê S. Ai^ 1?;
àlaCoMr9nne.\ '
CMtoit far ces fondcniens que les
I^rot^fliaos .Âoglois reclamoient Ih
pitoteâionde L. A. cmstê kràmjt^
s^bumlitY devanti UHFtin£efit^9fi^ ér
^i-nfoulpi^ ffHVtrfif ié fiucefflondelê,
Çêf^^9fnf^ ^ k Gûaéer»0iMimt^€tùkr ;
Mmmw^'avêis^ h^NgïiùM # fuir fmlê
Nature é^lH.liahc hî kfpUUéàtàdê^.
fe^dfP hnr puffn^ Jmt^ c^ .ctlm dk
de la CourtiM9f , . c^mme eÛi était étwhH$
far lf$ Lpix y kfypelks U Sas afétaa^
amcimpmf^^n' deÂhav^er* .1 , >
.. 'Etçnfin^y.îIscodclQcîenti que^nns
q»e L. À- iiyoi^tituo Droit incoote)^
mblede^'int^rpo&reottékRoi, A^
la Nation # poi^. }efirnitéiiét& pour
celui dii Rayausie » £iks.. étofeot
tc<s-huinb)en)eiit fupptiéet^^ .qQ^ou^
tre \t%\>xtmitttàtxïm4cf^iytm^
diiFrinçç ibppo^é , 'Eiks ifiaftagènt
%. Ici f9vm imws^u Que Tan*
eSeit Gouvernement Ubpe d'Ângie^
terre» faivamftsU&ges&'Loixfài^
«rs^& approuvéetdans le Pariemetir ;
î^tinceilànitiieQt rétabli en tontes iës
parties > &ft liberté afllâfichiev^auf*
fi bien qoeles Drcrir^de la Conrotine^
detootes ïoAoïiffioBs «rendaës publi*
Ïedicnt ^Papeptr le Hoi pieftnt ^
àé toutdt ^^niib» <le l'Egtfft
Româinéfor ks^Chrêtienson (i» TS*
c}ifb<l'Ati^leterre. 2. Qoetwtesiet
Loxz ^i iubfiftQientenoQile coâtve Id
récepUofideiOafions^ &U Ji»i£ll-
âionde Romes & contre ^eùx qui
«mintendontces abus r ibâcntmifes
àj^ecncioii^ j.X^wles^anciensUlà-
gcs i Liberté! & Privilèges de la V iU
}e de Lond res \ ftflènt inceiGTamment
lËtsblis, dciBême4]necenrdé9iV4t4
les & Bourgs d'Angleterre i ' confit i.
IBCI par lavande; Charte. '4* Q^^ok
aai^litdes Oi&(:iers Légaux da^Stôù*
tèi lesCfaargos & Sm^Iois ,1 tdnt^Gi^
vils. que JMlilitiairçs.^ .f. (^e«Ottte$
'Commiilions contraires aux Loix&
Ufigcs , fuffcnt inceflamment révo-
quées • & fur 'tout la CommiffioQ
pour les aiTaires Eccléliaftiques avec
Ibn monflrueux nonohftant toutes nos
miff^CLm. 6. Que la liberté des
Eleâiofis
!E^n^€^. 7.. QueleRQyaAioicfûtceQiis
liulfuôt qn'il &rott:poffibie, en état
^'^ret|ibl^.r uâ Pariemieat .légale . paj
^'auaj4<i(é /trbiuaûic y fui&at cntiénçr
ment abolies. 8. Qu*cQfin^>.Ù À.
étpjeDt iiârbumUcoiânt iupliéerde
fuite UQO <:bafequi: étoitdef aéceflité
iit>l^l«ëd içmHr.«:iiO€i peiGEmnc^ne
£Qt:ii:publ6^ ftiice^iii it^axioit A
Rel^ôa » -jufijuJâ çcMqïi'biïiParlcr
lacm l^itime^ eûtréglâoette afifaisa
' . Voiia;qiids .fiureut .le& -moiifs qui
obÙg#«nt JSi^ le Primccà faire cotie
éere^ote.en Angleterre. Un Réfot
0é 4^i feiaitdjftinguer f)» fon mérit
le V:^ 4!^ o'eâ pÂs mQios Ibbliaié
ti^QK^ .f rasfeii • quaK..dai^ifest.ynrs^
D'eiif ab plûtôkliice Mémoire, qu'a :
<K>mpora.ude Çiâk 4ut edti-op tielte
^orji'ea&ir^pas parta'u.Pubiip- ; /
•1 •
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'•' -V^ïl^r-''- ^ '•'•'' ' ':^?^ >•"
£/ /a/» def fêlions hH^'hous- fies mur'
D'azï /c« p/«y éclat tanp ^jvepez.J^t
mon repos, , . | .*
B^m^rhry6tre^J.jri^,^^^^^ 4^
l'êrgeyiés j.,,.;,..-.
fpnce cher} du Ciel ^deJaTèrrCy. . [ 'C
Wùfiré rejet ton àe tant 4e, Df^midieûx , .
.^^£f«-.? dmt:l.rfiul.poTnJk{if^'^^
quele Tonnerre" \
.Afr; la^lFr^nu en éçM » Ç^i
-&» ima^e^àr fnpn<Keu%:ykntj-^^ir ^^
' ■ Et
>> if- •
•M4 Hf/lâ$r$Jef Révùb/Piont
jkf depuis les grands coups dont Lauii
•"' noifs atterre 9
C'*efifur t0}feulquej^aj les yeux.
Veut Punivers eu te craint^ eu fé^
Tu Vas dfya rendis ^ dtmttibeauxex^
pleits^
JEiti Je^ ten nom chanté du Caucbanti
' f Aurore y
J}$ irmt de ta valeur fu^^tutumPeupk
n sonore y
jÔfentfindretefftir^estfiez^les Bols:
SouJ^e donc 9 grand Mires» ^ueje tue
., . , Joigne eneor^^^ ' .1
Jtu doux concert de tant de^oix.
-r
"St gui pourroit » toujours dams /r /'
leme
Tivùiyy "te contempler tout hfji^dntM
vertus? , ' • , -
En tiain pburnfatreiirmatmfdepru"
aejsce ^ t •
Tout prit à te louer me peint monim*
/• puiffance»
*D4ns me^jufi&s tranfpirts\je^nerh
coûte plus j' ' \ '
^^on iéte me 'Jip /^^a Jeuk»
, , Jluence ^* ^
' ' Menait é'' mies, ^.ihœbus.
JKSi^ i» ieéàfetê fut ta gUité m*m^
Jfire,
tUfl^émtkttr du fiijH mérifondJitfit^
ces:
nmgt^$Êd mmn anbiuinf t^ ma voix e$r
mtref
Ni cTéûfnigis t^ftniênt ,- fwfâfItèJans
rexcés.
GnntdFnncij i ion bonmitrinoifuo
iip^ilfi dire
yin*iB dirai jamais affi}.
t
JDi/is progrès fif>erbe ér trhmpbanto \
ttamea ion feul a[f€& y Jo désoneerto^
a peur i.
LoUii fin digne F$h dont la matnfom
droyamo
Ravage i$os troupeaux ^ meifartoni:
Vèp^woanie^
filfomojae du Ciel, itajutton coufi:
rèux^nfongeut ,
£/ éo m^eft au* en tremblant^ fa ragfi
fafsgfanie
Semé le carnage^ F horreur^
Slftànd fous fin joug fofàl autant df,
-• ; ^hod^ • •• • .
Ce Monarque fiumet fis-volpès plesni
d'effroi j T/o.
r arrêtes y
près retrait f es
pe t eus citez tremblante, et fttgfthw^
Me vient , ette court fejUtfr dam tes
^^^t» . . . ,.
JS/ iors que dé P Enfer la rage la plus
^ vive
f4afûurfuit en[tous beu^^ U rtpdfM
tout captivé^
JZBe trouve U9t azileàu fein dete^l^t^n:
Et quels que foyent fesmaux ^ , pourvu
% , ..9'i^N^f4tfVive:^A ' . ; . î
Sans doute oUe ne mpmt4ta$\
O que ton zèle aniiMii$$fpumùiSti»so
Infpin durceiutHlÀ nos cimrséfordust'.
He mien fous tes lauriers Sja plein dfaf
Jur^nco • vx." j
Ifun repos plein d'attraits fe fiât te par
Je voy y je voy venir cesjmtrs'tsnt at-
:, ». /\i\.:iU Ou*
' ■ .. ^^^.. ^ . . > ..'....
Ef tous fes Suffit s conf^ndnr.
^êUTéUs projets é'praudsé' légitimes
lÀ Ckiptpf é" "à^Hrr arme déja^ton:
DetiRàjm&mesi imiièrs ^efanf fétndit
crimes^
l^branler leurs Anffls y tenverptr leun
maximes^
I$ufhretst Uns fec<mrsC9ntre tant tTât*
ttntats ,
£t camtsuiffant ton fang , e^s Feu f Ut
magnanimes
Sant/irs jue tu les maintiendras^
bans ce haut rang , jue ton pouvoir fu*
ffême
De grands évenemenf vafimer rVnh
vers
VAnteçhfsft par tes foins fe détruis
Jantlui^eme •
Né lame plus d^ja desfiudr^s d^Ana*
thime^
V erreur pâlit , la France âfprebend^
un revers - - ■ - '--
^t Louis au milieu df ton ùrgueiLex^
frévte '-: - ^ *■ - '*■
Sfi croit déjà chargé diferi. ^^^'
La.
qaS Hifictre Jes ïtAalàthmf
%a Virile , fiutfon^Régne kannie. '
Refrendrafous le ften/sfremiére Jfkn^
iettri
Mais p0ur la rétMir , iTimé avtugft
mame^ , '
À »*iraspQm$ ternit k Utfite Je ta nfh^
Tu laijjisi Louis cezéledefituQeur :
Btfmgréw4 1^ ce Soi 9^ fuyant fa tjA
rannie ^
, Tu régneras far ta dH(ceur^
\Acet te attelle agréaik ér ^einfuitte
Se mile un feulfeuci fuj mousitrauble
toujours ,i
Trince , c^efi la douleur devoir ton [an$
fierile:
D*une race^ autrefois en Héros Jj fer^
tilé.
Helat quel noir Démon vient arrêter le
cours î
Eh quoi ! ce nom p grande quij^nane
fort d^a%jle» ■
S^éteindroit'il avec tes jours. t
Ah l'non le Ci^l neus fera cette gra^
ce^
ff accorder à nos vmuxfour comble dé
bonheur y
Xln Héros de ton fang jui tienne, un jour
tapioca.'
Sufi
•« •» ♦
gg## j»*i/ en /oit , grsttd Prince ., #/
— - -lÊrefkfoint de irfjgrsc»
S^SÎf^^f^M ^^ wmfortertm trait
vainfueur^
^jKanJ tu nejèroispasimmvrfèl far ts
...race,
. lit hfifss fi^ Uftfèltttr.
Mais oiHreàtTieta^glfiire étonnai^ ^
Trinct, je fens ma yeix s'affoitlir^fe
troubkry
TBant JF éclat m^iiiémt 9 & ma Miifi
ttnMmmtt»
A Paj^ daper^^ re^alf , t'épeavanfet
Mm vain par mes tr-an^rtsjeveaxh
, rappeVer^
^uan^ je viens if enfer aià Hères jueje
chastte
y* admire ^ n€ puis jphs parler*
. PourcêQuiregacdeksi^i(Qii$qae
L^H. P. ' CQtçat pour (e flétcrminer
à afTider S., A. de VaiiTcaux & dq
Troupes y qui eil ]a feçomtc- cholè
dont j*di promis de parler t elles fu^
rent rendues publi<mes. Voici qa'el*
le fut JeurRciblutioa.
Réfirfu- —
!R:éiSlutîon contenant les raîlbnsqm
j ont porté L. H. P. à-affiitçrdc
Vaîflcaux & de'troapca: Ss A. M."
le PrinceitFOnMigeimsfc'Voifa-
ge qu'EUc fait en . pcrfbnne cq
^ Ari^etëtre;éhifettedu'i^.;cl^^
' 'dbbré i6"8 8. 'extraite duKegî-
: flaredesRéfoJbtions dçsHwtSiâ:.
Puiflàns Seignoucs les^JEtftts Gé«
rtïétatrxdesï^fWidces*Umel ^^
A Prés la ffècéitvtè déSUrafhn^
Ton atfûivéion^ fntendu fyt
Pon donnera connoiffance àfgui ks Mh
niftres^ de If Etat , qui font hors du Pah^
des raifqns qui ont forte I^ H. F» à
affiper de Vaijffeaux ^de Tfoupfs Son.
Altr^idanile voyage ^tP Bile fart en
Pe^foinné en Angieiéfre-t avec ordre de
s^enfirvir» comme il àpfàttknt^ dant
tes Cours ok ilsréfident \ e^ quen même
temps Von écrira aux fùfdits MmifirH
quii efi du ffu de tout le monde que la
Nation Angloife a murmuré ^ poujfé
des plaintes depuis un long- temps , de ce
que le Roi i par le mauvais conjeil (ans
daute^
mutâtes fii^ iT4^uMostf9rktt9frah
ya^n plus ^m»^e^9^ dtfirJ^
Mfàiuifar plufkttslàrdt i ^ mt^
f^ês terfinnn'de^r^nA i^nfdànAÛm
djB Cé n^j^m^'é' dëf^/pa^U.anfid^
ir4#;fi^;^f lrp>$^» .i^/ir^ j^y^At^ ^jlAliàr'^
"^nf lé hitn dé céR^jaume^^ ne pouvant
fè voit t^ufit tiffUe-a^é^rtexiluideim
Catirdnve pat des Chicànnetiei #• dif^
fint4&n$^ 4e~ tjuel^uei^Akiéaf» ft/e^^eim
àUlè'^ J^oit pourtant phHgèd^.veilhr
'!^'èfKployert0vsfis'jl9in$fmT htnenm
tàtw»
|T2 U^ùin^itéûùBtknf
étbit è^^àrnl éi^mmiieimfnif^eG^
de- ^ b(mif(mdéméns ; é"^ K^ffifigrim
Umt ce qui ferait d»pemwÀr JeSomM'^
teffki '^éfue^Sem Ake0t4tMtfViJm^
déeliifitimfM$ai% èsOifHverifffiM^Jfiçm
9l9i^E$ai\ dofet kf fikK ki em$ Hi
Ummià , quehfkfOt K^mtfi^ Jem^Mn^
tn^aix\ S'^ifeUdéfiaftcefuiettéiMIi
le Roi ii^laNaiMhiJoitâfée: ^t^&m
A/fejfe^^mctànf ipte pokr r^ffifdmws
tmm affàtrr^^èmpm^ÊHs &. fi MktUe^
tf »>«» i^t fei»t^i^cb(t$é4U^^^nâ
piir ceux pti fomnfiiewitefrt^zmlmfeè^
Tient^ez» itfèfe0i4tâ<ê£iire4(^ tw^fi
fer ter en Fevfhme dans ce Reysnm »
fiùVBdefnelfueijyetfpesy EOeademté
eem^eifance de fin deffèm é* inclinât ion
à*L. H* P. ^ itnr a dememdé ajfifi^nce :
-^ue £#. H. F. affés nveir menrement
feflletettti ^cenfiUréfnrlesBetsde
Francei^ de la Grandi Bretagne en*
ittetenoiem ej^femtle une kemne intellt'
fience et amitié , comme on en a diver-
fes fois affuré L* H. P. ayant fait en*
er^euMune trés-étroite Alliance^ ^
ifite L* H\ P. ayMMt été ^ informéff ^
^mmt$es que leurs Majèfiez travail-
4^ent decmtcert àdétaçhtr les ^Uiest. de
^Etat, & que leRoiiUPraneeamon^
Été tn plufi^urs Qccafions quUl n'étoit
fés bien intenthnné pour cet Etat , À»
-iJiê'ainfiilétoitàeramdrequefikEoidfi
Ja Gran^Bretagnefouvoit parvenir à
fin but dans fonRoyautne^ ^itcquerir
mne puijjfance abfiluejMrfinBeyple^
les deux Rois joints enfemblepar intérêt
d'Etat, é-parlahisineé^Panimofité
^M ils ont contre UJleligion Prote/anr
^f^ fâcheraient dârMsercfit Etat, é*
:t€ffibk^ ont réfolu d^ approuver (m
'^kefedans V exécution des de (feins
^fufmentiomez.^ & de hi accorder queU
^^ues Vmffeaux^ é^ quelques Troupfs
.iéiuxil'satres; que Jumant cela hn Al-
'^e ffk 4^ déclaré k l^.B.P.qu'meétoit
-téfoluede paffer en Angleterre fous U
grMceÙ- la faveur de Dieu; non avec h
Rendre intention d'envaiir ou de fut-
m^^r ce:Rayaume, non plus que pour
9terleJ^dedeffusfonThrone\ hta»-
tou^ moins pour s* en rendre le Maître
^u .pour renver/er, é-^sppor ter quelque
préjudice a la fucceffion légitime ; Ion
pluf. que pour ehajjer la Religion Catho-
lique, ou la perjecuter , maïs unique-
ment pour donner du fecours à la Na-
^on , pour le rétablijement des Loix^*
' ^ O .Privr-
^tj^ Hiftoiredis'Rivûhtms
Friviliges qui ont été enfraints y conh
^ne anffipour h amfervatum de leur Re-
ligion puberté; c^fuepour parvenir
^ cette fin ronfuijfe amvoquer un Par-
4ement libre & légitime en la manière
requife^ ^ eompop de Perjbnnes que'
Jijiées , ^ ceh filon ks Loix ^ forme
au Gouvernement; ^ qu*onyfuifi
^libérer fur tontes chofis, ^arrêter
te qui fera jugé ftécejfaire pour donner
\affuritnee aux Lords ^ au Clergé» iU
NobleJ/is éf ^» Peuple que leurs Droits,
jLoix^ ér Privilèges ne firont plus viO'
4ez ni enfraints : §ue L, H. P. ejperent
' C^ fi toisent quejous la BénêdiSiondi
Dieu, lorepop^ P union fir ont retâhUs
-dans te Royaume, ^ que j^ar^lâ ledit
l^oyaume fera mis en état de pouveir
concourir efficacement au bien commun
de la Chrétienté^ auritablijfementé
au maintien de la Paix^ é^àlatra»'
^uillité deTEuro^: Et t Extrait de
eette Réfolationde L. H. P^feramisfet
f Agent Rofifboom entr£ In maints des
Minifires Etrangers quifint ici leur ri-
fidence, pour leur éciaircijfement $ é*
.afin qu'ils fen puijjent fervirentm
99aniére qu^il appartient.
H' Fa G EL.
0t Angleterre. gij'
Ces deux Ecrits furent imprimez,
<& il &mble quieMlePrince n'avoit
pas belbin d'une plus-grande jaftifica-
tion. Cependant, il nelaiiiàpasdc
faire publier un Manifeftcoudcux
Déclarations , Tune pour FAngîc-
terre , & l*aurrc pour TEcoffc , qui
parurent immédiatement après ion
départ. Comme ces Pièces ïbnt de
conféquence, je les mets ici encore
^*elies ibient un peu longues.
DE CLARA TION
DE îSON rrÀLTESSa
<ÎUILLAUME HENRI
PAR. LAGRACE DE DIEU
PRINCE D^GRANGE, &a
fourjuPifier ju^ilnejî entré en termes dans U
R^aumed^t^ngleterrè , que pour ta con-
fervationdela \elig, Proteflantey dT four
lerétahliffement dei Loix & des Liberté^
d'ty^ngleterre y d*Ecof[e O" d* Irlande.
*£ft ane chofe cercatne & mauffcftc,
éoùt tous les" hommes con?icfinenr,
qaela paix publique Se le^bocbeuc
c
5 1^ Wfiotre JeslRévoktiom
a* un État ou Royaume» ne pcùtccre-con-
ferve' quaud'lc&I^ix > les^ibcKcez âc les
<:oùtunaes , qui y font établies par .«ne
Î^uiffance légitime., fontouvcrtcmcnç vicv
éçs & anéanties : fur tôvt quand on prend
:i tâche dcchangerla Religion , & d'en
introduire «ne autre qui cil condamnée
paricstoix. Cela étant, ceux qui foiit
imroédiauïnent les plus intefeffczen cet-
té affaire , fôrtt indifffenfablémcnr obti*-
gei de prendre garde qut les Loix , les
Xibcttcï , & les Coutumes , «r fui^ torit
la Religion & le culte de Dieu quieft çfta-
tli , foient maintenus iconfervex. Us
.doivent, atiffipxondfc un fofO'-cfeftif <!««
les Sujets de :ces ta*is ou Royaumes,* ne
foient pAsdépoîullfix de leUr ^tligxoo Se
.de leurs Droits Civils. Cette précaution
,^fl d'autant plus'nécèffaîré , que kgrâft-
uleur & la fcureté des Rois , des Familles
.Royales , * de tous ceux qui font en Au-
.torités auffibiençîuc le bonheur de |e«rs
JPcuples & de leurs Sujets , ^dépend d* une
^xnaniére toute particulière , de Texaâf
-bblcrvation & du maintien de lenrsLdîx;,
^c leurs Libertci &dc leurs Coutumes.^
Suivant donc ce principe , nous n'a-
.▼ons pu différer plus :longcemp$à décla-
?iet que nous voyons à notre grand ftgret »
.que ks Coniiiller^ t <\ïà^M à prcfent^lc
.priiKÎpai crédit auptjés du Roi , fe font
;4«idu« Meutes deilaRcligiaiv, dcsLofx.
J'Angkterte. ~ jt/'
&(Ics Lîbertcz de ces Royaumes, &onc
aflu jctti tout ce qui regardela Coi^cietice^
les Lîbereçz , & Jes' Propricici -» â un
Goovèrncintnt Àrbitriairc 5 & cela noiv
feufement^pat des vôycs cacbées-& iiidi-
i^^es , tiiars par des fà^ocis de£aise pa^
WiquesSfrà yuàgedécouvefC.
Ces mauvais Con(eilIers^'f6Qr.aȉQA
«rwirc affaire, & la colore» d'abord d»^
fluciqoes prétextes plaafibksi oniinveiH
»&>attrîbLiéao Koi m fou^irdil^tnfatif^'
«n vertu do<|ttd ih priétûiuicnc qu*il a^
mit, 'Âefk^êHdff itsLoixtSSKd'^ndi^in'
(^ y quoi qu€; faites pac rau«xrité d'on
*«i & d'uû Parlement , pour Ja (cureta Se
«bonheur des Sujets. Par ce moyen ils-
ont rendu oesLoir faoseffctA (àos force,-
90m qu'il n'y ait ricu de plus certain , ^ae
«omme ces Loir ne peuvent être (àitér-
9Qe do^ocrntèntemeiitmiKQel diu Roi âç^
«a Pàritmeiît , part» que les Loix fàirer
«îaïbrie i & fur tour , celles qui établit
«rat le repoi public , le bien de laNation,
« la vie 6c la liberté de chaque Sujet ea<
PMticolicr , ne^eDventétrerévaqu<[e$ ni
«/pendues que par la même Autorité
2^ Roi & d'on Parlement joimsicufcm-
Eiicore qu-on .Roi pviffe faire grâce a
•J» pariiculfordu châtiment qu'ilaméri-
**» &àquoi ilaété condamné, & mé-
** aaus le >C4S de Hautt^Ttahifm qu d^un
O j autre
^i8 HijieireJesRévotuthns
autre Crime ; on ne peut pourtant avectiilf
cane apparetice de rai(bn , conclure de là y
c|iieie SLoia le pouvoii: de furpendreabfo-
lumenk l'cxecudoo des Lois Biites contre
hi Jiaute'Trahifortêc les autres Crimes i Si*
ceo'eft qu'oevueilleioûcenir qu'il efl: re-
vêtu d'un. pouvoir De^otique <T o^rfa-
frairty & que la vie > les Ubertezi Thon'
neur ^ les biens de fes Sujets dépeudeoc
CQuéfemenr de ià boone volonté & de foii*
t)ûo pJai^fîfiy. & qu'ils lui font toutà&it
ftiTujettis^i <!t qui s'eniùit n^flairefucnt
fîsié Roi a le pouvoir de fufpendre Vcxecu»
tiondes loixou d^endif^en/er*
Ces dangereux Confeilkrs pour doo«
ner quelque couleur d «ctte étrange &
exécrable maxime > ont fçu tellement
cooduiie cette afairc qu'ils ont enfîn poné
des Juges à déclarer que ce Pouvoir Difpen^
fitif tftiun Droit de ut CoHnmnei comme
s'il étoit au pouvoir de-douze Juges de fa*
cri^rauRoi lesLoiz > les Droits &Ies
)uiberte2^e' toute uncNation > pour eo
dsfpofer à (a £intaifie , felôn fon bon plai*
fir t & cela diredement contre les toix
Saites pour la feureté des Sujets « Pour ob-
«ioiit cette Déclaration. > . cçs .pernicieux
Confèillers avoient preflenti auparavaoc
les opinions âcs Juges 9 fàifant ea force
qiiiet£u;i d'eujcre.eux qui ne pquvoientea
^onne.CQi){cience , i:Oncourir i une û ia«
joRc declâratioOriontété iéjpk^ & d'aik
X ttcs
- JAnglitêtre. jïçp
U€% établis co leurs places » par ces fortes
de changemens faits dans les Cours de ]a-
fticç. Ils ont enfin ob^eno^ cette Dé:lara-
tion : Mais ils ont introduit pour cela à
des charges de fi grande ioif orcatoce ceux
qui font profedîoo publique de la^ Reli-
gion Papille 9 quoi qu'ils foient abfolu-
ment exclus de toutes /Ces fortes de char-
ges par \ts Loiz.
Il efl au (Il confiante aianifêfte que lor»
eue 5*^1 Aùifejîé vint à la Couronne qu*£ii«;
fut reçue & reconnue- de tous les Sujets*
d*e^ngleterre ^d'Efcof^ O'd* Irlande • pour
leur Roi> lans faire la moindre oppotitiony^
quoiqu'il fît en ce temps- là prorefHou pu-
blique de la Religion Papifle. De Ton cô'-
té il promit &c juca rolemuAllement à ifon
Courornioment y qj^i'ilmaintiendroit Tes
Sujets, en la pleine jouïfTance de' leurs
Loiz SC'dc leurs Libertez, & particuliè-
rement qu'il confcrveroit VE^life tjéngli'
cane telle qu" elle ejl ejlahlie Par les Loix. Il
ellcertaiii qu'en divers & difërens temps »
pIù (leurs Loix ont été faites , pour la con*
fcrvation des Droits & des Libertez .de la:
Religion Proteftante ; Ec entre autre feu-
rete il fut arrêté là , que généralemenr
tous ceux qui feroient élevez à quelque
dignité £cclé(Ia(lique , ou qui feroient
faits Membres d'une. Un iveruté ^ même
ceux qui feroient établis en quelque
Charge Civile ou Miliraiie » feroieut çha^
O 4 cua
320 Hifioirê desHêuftkithnt
cun obliges^ dé dc^darcr qa*il n'eft point
Papiftê ) ma» qu 'il eft de la Religion Pro»
teflanre > confirmaot cet aveu par lesSer-
mtti&d*i^llefeatKt^ de Supremaeie Criw
Tefl: Milice ces pr^caoclon», ces perni^
cieuK ConfeiHîf rs ont efi^Sivemcnt aboli'
& anntiUtf coûtes les Lbtxqai ont rclanon»
aat Charges £cdéfiaftiqi3C5& Civiles.
Pour ce qui concerncles dignitez&lcf
charges Ecckffiaftiques '9 ils ont non (eu-
lemenc fans h moindre apparence de
droit , mais encore contre les L-oix les plus
exprcflTes , érigé un Tribunal compo(e
d'un certain nombre 6t personnes > à c)oi
ils ont confié la connoiflance & ladire^
i^'on dés affaires £ccléfiafliquess& ils onr
compris dans ce nombre un des Miniftres
d*£tardefàMajeflé» qui&ifoit dés lors
profeflfbndèlâ-Religîon Papifte, $c qui*
avoit déclaré enlaprafbfîant, qu'il l'ate'
Doit depuis long'temps pour la feule vcri-
fiable Religion.
Partout cela on peut voir le déplora?
ble état où la Religion Proteflante ef> ré-
duire , puis que les affaires de TEglife An-
glicane font a prefent entre les mains des
perfonnes , qui ont accepté une commif-
^nqui efl diredement contre la Lojt
puis qu'un de leurs principaux Membres
«abjuré la Religion Protefîante , & a dé'
flkcé qu'il étoit Papifle, & par conféquent
^'il ot dcvcno incapable d'exercer aucu-
ne
)fAngkfeTféi ^ Jlt
fié ckirgc publique. Ces Ocmiintfiâines
ont iufqu'id donne de idles preuves de
leur (bumillion aut inftnidions qui leur
•fonc dôhncfes , qu*iln'ya paslieu de dou-
ter qu'ils ne conriuuëhc â avancer cous let
'defTeins qui Gonvicndroncteinieui à4eot
parti. ■ .
Ces pernideux Confèillers ont foin que
fotl iv*ctléve à la dignité Ectléfùftîqiîe ;
qae^desperfbnnes peu zélées pourlaReH-
l^îoD Pioteftantc , & qui cachent cettciû-
«iifi^OQCe fous^le précexce fpécieox de mù*
dération. Lçs mêmes Commiflatres ont
afpcndu rÉvêque de Londres , fimplc-
TifïCiit parce qu'il refûfôit d'obéïr à un or-
•drc dcfufpcndre un digne Mm^ttré ftiit-
Tavott cité devant lui pour tléfcndte (k
i^ufey Voulant qu'tl'fut.cbudamné fan^
aucune formalité de jufticc.
Ils ont dépoli un Préftdcnt da CoHégc
de la Maddâine , qui avbicétéélû par ks-
Membres de ce ColIégci& ont cnfai te dé-
-poft ebus les Membres" fans les attirer
dans aucune Cour, mii eujt pu prendre uitfe
Tttfté ixÀiBoilfance do fait* & même fins-
'a^voir obtenu aucune fcntcijtencc dcJuAt-
'oompétant contre eux. Toute la* raifoit
qu'on donna de leur démiiEon, fut , qu'ils-
a?oîent rcfùfé dVIirc pour Préfidenr, une
perfonne qui leur étoit rcconrimandée pat
•tés pràHqucs de ces pcrnicicuxConfcillcrs,.
•ÉwsWûfid^rcrqueces Membres font en-
'- O y, dxoU ,.
11% HiftoifeÀesRévohnims
droit f AoCi >cpotr9dic , d'élir« en toute lU
licrfé. Ils les ont cependant dépouillez de
Icuts pofleifions contre Tordre desLoix
& contre les prévoyances ezprcfles de
Magna Cuauta, qui porte que pfr/o»-
nn, tiep§rdra/ayie m fis biens ^u'en vertu dei
Loix du Pais, Voilà comme ces dangereux
jCoqfeiiierspnt mis à prefcut cntiéremcnc
ce; Collège entre ks mains des Papiftes
'quoi que, dedarex incapables de remplir
JHicune^die ces places }. tant par les^Loiz da
Pais , que par les ftatuts duColiégesCom*
jaeoui'adtfjadit.
. CesCpmmiflaires^ontaui£icit<fdeyaiic
eux tous les Cbapccliers ^ iesÀrchidia-
ftes d* Angleterre « & ont exigé d*eux les
aoms,des EçcIéÇafiiqtte^ qilioor publié
laJDecIa^atioi] db Roi toucbant la liberté
^é conicicnce. Ils leur onrauflt demand<f
les noms de ceux qui n'ont pasiûcette Dé-
claration > {ans confîdçrer que cette leAa-
xe n*étoic pas or(]onné& au Clefgé par
Jcur$.£\oques>q'^i di leur £otmc çrdir
ii^itc. .... .
L'invalidité de ccÎTribatal^ rincom-
pétcncc de ces Commilîaircs Ecdéfialfr
^ ^jues fous évidentes > & il parolt. iî claire-
ment qu'ils ne tendent qu'âlaruin&dela
B^ligionProtePantej que ThonoraMePe-
.re eu Dieu Guillaume Archevêque 4erCan-
torbcry , î>rimat & Métropolitain de
toute 1 Angleterre , confid4rant guc cc«-
a\Ang4etefre, jij
tt A/Tcmtlcc n'avoir éié faite qu'à dclfcin
cl^oppimer les pcrfonoes qui excelloienc
en vertu , eu Dodtcinc & eu pidcé , refu«
fa d'y pceiidre féance & d'agir de cqûcccc
arveceuz. ^
' Quoi qu'il y ait plufîcurs toix^r^Srexr
predes faites courre toutes forces d'Eglifcs
•& de Chapeljes'pour TExercice Je la Keli-
^fon Papille, aufllb\ien que contre tou-
tes forces de Cloicrei &deCoi)vçuc$> U
de trds-parciculie'res contre Tordre des Jp-
fuites. Ces me'chans Confeillers ont ne*
aumûfns fait obtenir le pouvoir de bâti|^
diverfès £glifes.& Chapelles pourrExer*
cice de la Religion Papille, ils ont auflt
Tait en fort/: que J'on a édiâé plulieurs
<}loltr<f$ 8c MônàQéres>c}uifoQt cous eii*
^gdE au mépris &s Loix. Ifs ne fe font pas
CDDC^tés d'avoir fait en divers endroits
-piufieurs Colfifgcs de Jefuites.paurxor-
tompre lajeunelTe. Ils ont même elevc
isne perlbnue de c&xtt Société à la dignité
de ConlcilleT du Coiifeil privé & de Mini-
tire d'Etat. Ce qui fait voir bien claire-
ment, qu'ifs ne (ont retenus par .aucune
ibrtc de régies ni de loix & qu'ils n^ont
pour but que d'aflujcttir Pbonneur & le&
l>iens des Sujets , Se laJRelîgion établie , â
iin pouvoir Defpotique > & à un gou-
•trernement Arbitraire* Eti quoi ils font
irien fer Vis & (ccoaruspaxles.Commiâ'ai«
;ses£ecléfîaftiques.
0]d J2r-
^^ Wflbire des Révolutions
Ils ont âutlt employé la même métbo*
et i l'égard des afraires civiles , car ils onr
taor fàfr qu'on a ordonné de faire preflen-
tir tous les Lords -Lieutenans , les DepuieK"
Lieutenâns » les Cherifs > les Juges de Paix ,.
Se généralement tous ceux qui exercent
Quelque charge publique > pour fçavoir ,.
s*ils voudroient concourir avec le Roy à
rabolitfon du Tefl & dès Loix Penales%
'ÏTons ceux dont la confcience réjpugnoit
3e s'accommoder â ce deflein ont été dé-
pofcz 9 & on en a mis d'autres eo leur
place que l'on a crû de meilleure volonté
& plus peuchants à leur but > qui tend a.
l^abolicion des Loix qui font faites avQC
tant de prévoyance & de prudence poux h
lèureté de la Religion Proteilante* Ils ont
même introduit des PapiRes de profe/Cop
dans plûfîeurs de ces charges , encore que-
les Loix les en ayent déclarez incapables >
& difpenfé les Sujets de déférer â kuu
Ordonnances.
Ils ont de plus faifilès Privilèges & fes
Chartres de la pl&part des Villes qui ont
droit d'élire des Membres pour le Parle-
ment , & ont tant fait que ces Titres leur
ont étéaportés par les Magifhats 9 qui e|i
Its livrante ont abandonné tous leurs-
Droits & leurs Privilèges à ladifçrétion^
& au bon plaifîr Je ces pernicieux Con-
feillerst'qui ont fait dé nouveaux Ma«
gifhats dans ces Villes 1 en qui ils puflenc
prcA*
4'AHgtefeffe. Jif:
prendre une entière confiance ; ^tablif*
lànt des Magi(^rsus Papiftes enpiufieurs*
endroits > quoi que lesLoizleseodèda*
rcnc incapables.
Encore qu'aucune Nation ne puifle*
fab(îfter fans l'ezercice d'une bonne jufti-
cc & defîntèrefTéet puis que la Vie > \x
Liberté} l'Honneur, & \t% Biens dt^
liommes en dépendent : ces pernicieux^
Confeillets néanmoins ont tout affnjetti
à uo Pouvoir Arbitraire & Dcfpotique»
Dao s les affiiires de la plus grande iœpor^
tance , ils ont oommencé p^ découvrir
lès fentimens des Juges 9 & par dépp(bç
btVLT qui ne s*accordoient pas à leurs in^
tentions, en mettant d'autres en leuf
place, dont ils étoient plus itHurést
fans- avoir aucun égard â leur capacité^
ils n'ont pas même craint d'introduire
des Papiftes manifeftes dius lès tribu^
naur , quoi q^u'ils en fiiflent exclus par
les Loix , & que perfonne n'eft obligé de
déférer a une fenrencc reitduë par (^ refs
Juges. Us ont porté cela fi loin , <^*il8
ont démis les Juges qui fàifoient voii:
dansTadminidratlon delajuflice, qu'ils
étoient dirige? par leur confcience & non
par les inftrudlions d'autrui. £n quoi il
nairoit qu'ils font tous leurs efforts pour
té rendre entièrement maîtres de I^ Y ie.^
de THbnneur &c des biens des SUjetsde
jj^elgue état ou eondhion qu'ils puiflenc
éxre:
^26 Hifloire desRévomi(ms
erre : £t cela , fans avoir aucun égard 1
JVqaicé des caufes ni ilaconfcicticedcs;
Jiigcs, voulant qu'ils foiencafrojectisea
toutes chofes â leur volonté & à Icui boa
piaifir. Ils prétendent par-Ja intimider le
relie des Juges qui font en charge , & ceux
)}u*ils trouveront â propos de metcrevà là
j)Jace de ceux qu'ils déponent, & leoc
faire voii ce qu'ils ont. à attendre., lors
qu'ils feront Ta moindre chofè contre Icuc
bon plaifîi) & que les fautes de cette Da«
ture oc font jamais pardoonées â qui que
jceioir.
Il y a pu beaucoup ^ë (ang répandu en
divers etidroits de ce Royaume, parades
Juges .gouvernez par ces pernicieux Con-
iciilers» & eelacontretoutesTes régies &
les fbrmalite2 des Loiz > & fans vouloir
p.ermettreauz accufez de fe défendre.
Ils ont aufli réduit toutes les caulès de
là Juftice Civile dans uaétat fort chance-
lant , remettant Tadminiftcation ' de la
Juftice enrxe «les jnain^ des Fâpiftes , cac
.quelque jullé que puiHé être leur fèntcn«
.ce, de. ce fait, que lè&Loix d'ifPàïsçx-«
jcluent les Papilles de tous les Tribunauzo
.& qu'ils les en ont déclaré incapables >
perfonne n'eft tenu d^àquielcer âleur dé-
ciiïon. Toutes les Sentences qu^iU^rcn-
'dent font d'elles-.mêmes nulles & fans
'force , de (brte que toutes les perfonncs
itirées en caufe devant ces Juges Papiftes^
ne domnt regarder leurprérendtiëSeQ»
tcncc 9 que comznme un jugement rendu
par un fîmple particulier fans caraâ^re ni
-autorité. Les Sujets font donc fort â
f laiudre > qui font obligez de répondre
devant de tels Juges , qui en toute afïaire
ne fuiveut point d autre régie que celle
qui leur cft preicrkepar /cespemicieux
Coi^Icillers. Comme ils leur outiait avetr
ces Charges &' qu'ils les en peuvent ôter
^uand Tenvie leur en prend > ilsnepcu-
▼ent jamais être tenus pour Juges Iégiti«-
mes. Toutes leurs Sentences par Ht diOtO"
£tion du Dspiti ne (ont d'aucune £6f%
iiiefficaçç. / . ' > ■
. Ils en put ufô do même à l'^acd de
toutes les. charges Militaire^. Car lés
Xcâx ne (ecomentent pas.d'esclorcles
J'apiftes de ces Ibrtes de Charges > èlle^
.ftipulent particulièrement, qu'ils fetonc
.defatmez. Cependant au mépris des
.Loix , ils^nc font pas feulement armer,
mais on. les a eocope élevez aiix-t>liis
.grands Ën^plois de iag^sre, tant de
.Terre que de Merr- les Etrangers iaulG
bien quejes naciirels du PaHs^ 6c les Irlan-
• dois comme les Anglois*. Parcesvoyes
ils fe (ont rendus maîtres des aifàires de
rJEgliiè ,du Gouvernement de lai^Jatiou ,
&; de Tadminiflration dciaijuâice; fb
les ont ail^jettis à U» ^Pouvoir De^oti-
que & ÀrUictaire, afin 4*écreenétacde
fe
g[3s8 Htjtotre des Revùluttonr
le maiâttnir & d'exécuter leurs dârona-
blcs defleÎDS avec le fècoorsderarmcey.
& de meccte enfin la Nation a l'elclavàge.
Les funefteseftecs du bouleverfèmenc
de la Religion , des Loiz & des Libertés
^blics eo Angleterre paroleront encore
plus dairemenc » d nous confidérous ce
qui s'ed'&ic eu Irlande. Carlâi tout le
gouverocmcnt efl: encre les mains des Pa-
Piftes , m8c les Sujets de la Religion y tf-
Tent daiis utie crainte continuelle de ce
^ue Ton doit attendre de la Juftîce dà
-Fofivoir arbitraire qm j eft introduit.
'0cEtxe iqoi oblige une grande partie i
abandonner leurs Biens , & â fôrtir db
^ Royaume » £ë fouyetîdnt dâ cruel maf-
:£icreqût.feficeacetteIÇev^t}ik4^.
Ces mauvais Confêillers ofttaulli'por-
1^ le Roi i déclarer en Efcôile qu'il eib
.revécu dttPouvûùr e^hfolu y &que lesSQ-
-je'cs (cinc ceous de lui obéïr fans rélèrve eti
.toute cho&. Suc ceU il s*e(t efïèé^ive-
metieatcriba^ un Pouyoir^rkitraire y fur
*]a Rdligion aa^i bien que fur les Loiz de
]eQ Royaume-là )' d'bù Ton peut coti-
îcârurer ce que Ton doit attendre en An-
glct-ecre dû moment qu'ils auront fair
•fiou&4êurspréparacifs . .
e Cette longue & inruportable oppref--
^oa» dt le mépris-manîfede des Loiz»
-joint auz Ibnelces^ fuites qu'elle aura in-
Jûilibkmcûc > onk douné- une forte Se
jôfte aprdbcDÏÏoD â totrs les fojcts > &
leur om faic pcafer > pour les éviter > â^
de légitimes moyeps , tels qu'ils ipnt
permis à toutes Nations. Mais tout cels^
a été (àos effet > & ' ces peruideaz Con-
feillers> eut At\d de faire craindre i-
roQC le monde de perdre la Vie > lesLt-
bertez » les Honneurs & les Biens , (ton*
preteudott s*oppo(èx a ces opprêffions pair
des Requêtes > des Remontrances oa
autres moyens permis par les Loix. C*cft'
de la forte qu'ils ont traité i* Archevêque
de Cantwhmy 6c d*aiicres£véquespour
avoir présenté au Roi une Requête forr
(bumife 5c- trés*rcfpedueu(c. Car cet
ArCihevéque & les Evéques n'excédoieot
pas le nombre permis par les Loix , & il^
erpofoient en peu de mots les raifons qui^
]ès cmpéchoienc d'obéïr à Tordre qui.
leur avoir été envoyé > & qui avoit été
fùggérépar ces pernicieux Gonfeillers. Par
cec ordre il leur étoit commandé d'or-
donner a leurs Fadeurs, de lire dans
leurs Eglifes la Déclaration pour la Li*
htrté de Confcience^ ils ont cependant été
rois en priibn , & enfuite tirez en lullice s
comme S'ils étoient coupables d'un cri-
me énorme. Ils n'ont pas feulement été
obligez de répondre à cette procédure ^
maiis encore de comparoltre devant des
Rapides de profèifîon , qui n'avoienc
point 6àt le Serment du Tr//> &qutpac^
C0Q9
I
330 BiftoîredesRévehitsons
cou roquent avoieot intérêt â \ts condaift-^
nctj & pour ks }ugQ3 qui avoient opiné
en faveur des £Yêques> ils fiireoc dé-
potez.
. De quelque façon que Ton cotore la-
chofe» & quelque étendu que foie le
pouvoir d*un Roi» & qui exerce le plue
abfoluinent le Pouvoir Defpotique & Ar*
bitraire» il n*a jamais imputé à crime à
ic% Sujets , d*écre venu» avec toute forte
de foumiffion & de refpeâ » & en petic
nombre y lui remontrer qu'il leur cft.
impolEble d'obeïr à fcs commande-
snens.
Ces mêmes Confeillers ont au/G traité
en criminel un Pair du Royaume j pour
avoii: feulement dit , que les fujecs ue
iburpas obligez d^bbe'ir aux ordres d'un
Îuge de Paix Papifle > quoi <!)u'ils rçachenc
^ien que les Papides étant etclus par les
Loix de toutes fortes de Cliarges » per-
fonne u'eft obligé de déférer àleursfugc-
men^. Puis que ce fbiit ces Loix quiaf-
furent au Peuple la Vie » la Liberté ,
rHonneur & les Biens > en les empé-
xbantd'écre fournis à la jfurifdtâîon Ar-
bitraire des Papides» qui iont encrez
contre les Loix dans les Charges Militai*
les & de ludicature.
Sur Cela Nous & la Ptincefie nôtre ché*
xe & bien-aimée £pou(c 9 avons tâché
avec bien duxeipeâ de. faire voir au Rpu
Ta^ufte & profonde doulear que ces Dfo-
cédutcs noa9Caufeiir}& même pour fatis-
£iire an A'tÇir que Sa Majefté a faiccon'
fioScrc / nous- avotos decJard cane de bou*
die 9 que parlent âlon Envoya > quelle
éroit nôtre peofife» a l'égard deTaboli*
tioD àà Tep & ét% Loix Pénales i & cela
d*aiie main^rè ^u'il 7 avotc liea d'efpcrer
que par le ccmp^rament que nous avioos
piop^fôy lapais de ces Royaumes 1 &
U11C beureufe union entre ics Sujets de
routes (orres d'opinions pourroic être
alïcniiie. Mais ces pernicieux Confeiflers
ont donnéune interprétation il contraire
â nôtre bonne intention , qu'ils fe font
efforcez d'éloigner le Roi de plus en plus
de nous » comme û nous avions en vue
4ie troubler la tranquilité Se le bonheur
4u Royaume*
L'unique remède & le plus e£Bcace i
tous ces mauX) fèroit Itt convocation d* un
Fariementy pour défendre la Nation des
méchantes pratiques de ces pernicieux
Confeillers $ maïs la convocation d'un tel
Parlement ne Ce doit point attendre , car
ils auroienc un jufte fujet de craindre-
qu'on' ne leur fit Fendre compte des in-
frasons manifedes des Loix « des con-^
^pirations & des côn^rations contre la-
Religion Proteflante, & contre la Vie ft
les Libériez des Sujets. C'efl: pourquoi*
ils ont t^dbé fous le fpécieuz précezte.ifà
Xi-
3^2 . Hiftûhe dis Révolutions
Liberté de Confcience , de femer prçtni^re-
meoc la divifion parmi ceu^x de UR/eli-.
gioa } c*e(l à dire > entre l*%lilè Anf^li*
cane & cous les divers Ptoteîua^ > donc
le véritable ⣠cotamaar-iatclceft eftdo fc.
préfervec de la c^ranpie 4ç:$ P9piftes9.
afin que s *ils fe tcouvoiept par c^t liciifice ^
çogagpz dans des difpuces rffcipxoqucs i^
ils peudtot cependant prendre leprtemps-
pour exécuter learsprojets^tant potic'
ce qui regarde Téleâion des Membrcsda
Pariement , que po^r agir eo(ui(c itkns*
le Parlement même. Car ils voyait biea .
qne {t tous les PtoteClaus viennent à être
en bonne intelligence les uns avec les au«
très > Se qu'ils agilTent de concert à main—
tenir leur Religion qtj*il ne fera^pas poffi-
ble à ces pernicieux Confeillers i atze*
cuter leurs mauvais delleins..
Ils ont auflTreqoisdàns.XQateslësPro^
vinces d'Angleterre > & de tousccQK €^
font en quelque charge ou confid^ratipo ».-
de déclarer par avance qu'ils con£èott««
loot à tal}olitmduTeft0' des LoixPena^
Us y Se qu'ils ne donneront leurs inffragcs-
dans IVledion des Membres du Parle-
ment, qu'à ceux qui feront da^is ces m£«
mes fencimcns. Ceux queoevoulureoe
point fe déclarer par avance, furent d^»
mis de leurs charges , & oo en niit d*aan
très en leur place , dont une partie étoic
^api(te» qui pcomireot tout cequeron-
-f Angleterre. 333
'iFbulatt «contre les Chartres & les Privi«
Iffges des Bourgs & des ViUcs> ^ui onc
^roic d*éiire des Meotbres poux le Parle-
ment. Ils out obtenu pour cela tous les
lëfflemeos qu'ils ont jugéétre propres.^
ivKcâatres > pout s'amirer des Mem-
bres qui dotrent étrç élus par ces Corpo»
rations oxx6oàétfK* Par ce moyen ils onc
crû pbovoic éviter le châcimenr. qu'il*
m^ritCDC» quoi qu'il (bit évident que
tons a6bs faits par des Nfagiftiars Papi»
ftesy ne ibnt de nulle valciir* Si un Par-
lement n'eft donc pas légitime , dont Ici
Elections & les certificats d*£leâion font
§ùt* par des Ciiierifs & des Maixcs de
Villes Papiftes, il n*eft pas polTible dV
voir un Parlement légitime ) tant que
l'autorité •& le goumnement ièrone eu
^e vetl^ mains. Suivant donclesconfti-
tutions du Gouvernement d'Angleterre
^ rouies les vieilles Coutume»! > toute
léleâion^da Parlement Xè d<>ir£iire-dans
«nef^ineiibené y fins aocunecontfaifv-
>ce iL ûns^qo'ilifoic pertpis de requérir
4ftttx qui Ont droit d'Alice , poulies por-
.^tr à dire ceux qu'on leur recom mande ,
Jceux mêmes qui font librement élu$>
:^oivent opiner en toute liberté furxoutes
jes matières qui leur font pFopofées^yanc
'Coûjours devant les yeux le bien commun
^ la Nation , & fuivant en toutes afFaircs
«iesjnouvemeils de leur Confcieoce»
Dans
334 Hiftosre des 'Rivohtîom
Dans l*érat prefèm des cholies le Peuple
d'AncIeierre ne doit pas s'attendre aa
xcméde d*uti Parlement libre > ai légiti*
jnement convoqud ni élu , mais il jpeac
Toir convoquer un Pailement oti les trau-
des & les violences feront les Eleâions ,
& qui ne fera compofèquedeperfbnnet
^oni ces pernicieut Coniêillers {èronc
afluffcz, & ou toutes chofes feront tsai*
tées fuivant leurs ordres & leurs intérêts »
fins avoir aucun égard au bien & au bon*'
heur de la Nation. Cela ic confirme %
parce que ces mêmes perfonocsom tàchi
de gagner les Membres du dernier Parle?
mcut« pour les faire confèocir âlacéTOr
cation au Teft O* des hoix Pénales 9 9:
•onccant &it que le PairJemeut futcaiië j
voyant qucpar pcomefles ni par mcnacest
ils ne pouvoient porter les Membres à
«zecuter kurs mauvais defleink.
Mais pour couronner leur conduite , Il
^y a de grandes èc ibctcs précomptions qui
iioQS portent â croire que ces mauTais
ConfeiUefs ». pour ^avancer leufs perni-
cieux deileins > ^ poutA voir le temps fk
les exécuter, tanc pour encourager leurs
complices 1 que pour décourager cous les
bons Sujets t ont publié que la Reine étoit
accouchée d'un Fils. £t comme durant
cette prétendue groflefle de la Reiue , anP'
(îbiei) quedaDsIescirconftances de cène
oaiflance 1 & dans les manières dont cela
aété
iAngUtttre, 35*5
a «fcd cooduic >il parole tant de )uftcs& de
:vifibles foudemens de foupfçon , que non
feulement nous > mais tous les i)ons Su-
jets de ces Royaumes» foupçonnons que
le ptdteiului'r/>f^/ J« GaUts n'a pas écë \pS&
au monde pax la Reine. JÉt il j en avoit
l^caucoup qui doucoient hautement de la
groflcfle de la Reine, aufEbienquedela
naiflànce de i*£niant \ & cependant Ton
n'a fait aucune cBofe pour Xts contenter ^
pour mettre fin à leurs doutes.
Or comme la Princefle nôtre chère &
J>ieo-aimëe Epoufe & Nous pareillement»
avons un tids-grand intérêt en cette afFai-
.xe& le droit f à ce que chacun fçait » à la
SuccefEou de la Couronne , & de plus que
les Angloisen Tannée 1^71. lors que les
Etats Généraux des Provwcw-I/w/Vf fu-
.ient attaquez par une trés-injufte guér-
ie 9 firent tous leurs eitbrcs pour la noir»
s*4>ppo{knc à ceux qui avoient alors Je
crédit à leur Court te mettant au hazard
de perdre la faveur du Prince & leurs char-
ges» & qu'outre cela la Nation Angloife
a toujours témoigué une fînguliéie afie-
dhion tant pour UPriwcefîc, nôtre bien-
aimée Epoufe » que pour Nous- même »
Nous n'avons donc pu nous empêcher
.dans une aftaire fi importante de prendre
leurs intérêts > & de contribuer de touc
lîôtre pouvoir, à maintenir» tant ta Re-
ligion Pro^eftance > que les Loiz & les
Liber-
356 Wflotres des Révùlanons
Libcrtcz de ces Royaumes , êc pour iC-
•furcr â leucsSujets la jouïïlancedeleafs
légitimes Droits. Pout exécuter cela »
Nous avons été -fort itiftamment priez
par iiti grand nombre de Seigneurs une
Eccléfialtiques.quc Séculiers, & par beau-
coup de Nobles & autres Sujecs de cou»
res conditions.
Sur cela nou^ avons rrouvél>on de par-
afer en Angleterre, &; de prendre aveck
ibénédi<^iohdéDien desferces fuffiOinîas,
pour nous défendre delà violence de ces
pernicieux Confeillers s & defîraiit que
-nôrre intention (bit bien entendue » noos
avons â cette fin , hit dreffer cette D^-
clarationy oVLy de ja même manière onc
BOUS avons rendu qn compte verkaDle
des raifons qui nous poftenr à cette en-
treprife , nous avilis jugé à propos de
&ire connoicre , que cette expedhiou
n'eft expédition à aucune fin i que pour
' avoir le plutôt que ^re fè pourra an K-
l)re & légitime ParlementaHèmblé.Qiie
toutes les nouvelles Chartres par lefqacl-*
les les JBleélions des Membres du Parle-
ment font bornées , contre l'ancienne
Coutume , foient tenues pour nulles Se
d*aucune valeur. Que tous les Magi-
.ftrats dépofcz i'iijûftement & contre tes
Loix rentreront dans leurs charges. Que
tous les Bourgs d'Angleterre (c mettront
en pofiefllon de leurs anciennes Preicvi-
ptions
trôns & Chartres. Que raftcicaneChar.
c^c dc.lagraftdc & crés-cëlebrc Vilicdc
Xotxif es denoeOfcra dans toute fa force,
^^t IclB lieitre» Cifcukises^pDur i'EIc-
^lon des Membres du Parlemcwt feronc,
adrè(I^és aux Oâicim;<»'i<jui il appar^
tienc de les recevoir (ëio&h5Loi>i& Cou*
tûmes. Qu'il ne fcfapènaisapcrroàoç
d'élwc <m d-'écrcclàpoar^iiiMeinbrftdii,
Parlecnçiir^ cja'ii u^aicies quaÛrcz.^e-*'
<]lHfesptf»lcsLo«r» X^les Mcmt>fe$ da
Fâticmcttc éiaiwaiûfil^iBimcinwit ciûs,!
^'aflcmWeront Se pcadront leur féance.
•atOQU iibcaé. Qocics dcqx Chambrer
pourroDMfilèmbic travailler â la prépara-
tion des Lois qu'ib|uge&oac utiles 5c né«
cedaires. Qu^apiiiés une pleiiie .<Jc librc-
agitano», tant pour FécuîtlifreipeBtque
pour l'execuiion ^. touciwttK le-IV/î & tel-
les aucres^Loiz ', qoi font occeflaires pour
le maintieA ^c la feureee' de la Reiigioa
Proteftante » ils pourront faire toutes le«
Lois capables; de faire une Wnae union ,
tant entre TEglile Anglicane^ les di,veç$.
Proteftaus» que pour Udcfcofe^ le re-
pos de tous ceux »' ^ui veulent; vivre pai-
hblemeiu en bons Sujet-sfoos le Gouver-
nement» fausfouffrir la moindre. pcrfé-
cution au Sujet de kurete'ance , les Paw
λiftes même n'en éwnc pasexccpcez. Que
es deux Chambres pourront aulU pour-
voir à toutes les aunes affaires qu e!Ie$
P j^'â!^""
y^S^ HifioirtJes Révolutions
jugeront à propos fK>ut la Paix, IIhhn.
neur & le (alot de h Nation , afin qu^elle
ne puiflè plus éurc jaaiais en danger à Ta-
venir de reBomber.ioui ua Gom^ertxment
- Nous voulomaiiffi «porter â ce Parle-
iDcnc ta. recbmche de lanaiffance du pré-
rmda PfiyKe de G^ies y ^ tout ce qui a
lèlaeton à cela , & au 'droit de la^uccel^
iîon. Péor £« ^ui:eft.deiicMis^opArùcu«
lier , Nous voulovis en coures choies ai-
der à amocsrla Faillie bien commua
de la Nation ^ par les mof eus qu*an libre-
& légitime Parlement iuf a d^ermio^ »
puis que coure notre, emreprifè oe tend
qu*â la con(èr«ffcipn dt ^.&èligion Pro^
raflante: â merrre toutes ibroes de per^
femies à couvert delà perrécntiosau liijec
de leur Coiiicience^ 6c iaftermir toucc la
NatioR^ dans ta tibseiottïnance de tous ics
Droits ^ LtbérteZr ious oniufte & le'gici*
«ne GouYernement*
Voilà ta fin cfue neus lœm fommes
pTopo(<^e , en pr^ûant tes armes eo cette
occafion : pour y paf ivtiir nous tiendroiH
hs forces q^i(biYc (bus nôtre commaudc»
mène , ^àM la Oifcipiifle Militaire la plus
iî-vere. 'Nous aurons un foin particulier
que les Peuples des Provinces par oii il
nous faudra marcher ^ ne foufhenc auca-
•rie incommodité de leur part; ^aufiicôc
i}ue Tétat de la Nation k permettra» Noue
dFAkgleierrf. 355^
promettons de renvoyer tontes ces trou-
pes étrangères que nous avons amenées
a vcc noas : Nous efpérons donc q ue ton c
Je monde ingéra farorabiemcnt de nous >
& qoc i'ou aproovera nôtre procédé^mais
pour le (uccés de cette eD^Vrcprife , noii«
MOUS e» rcpofons fur Ja bc'nédielion de
Dieu , en qui nous mettons nôtre entier •
& unique confiance.
Enfin nous iiivitons &Teqaérons routes
perfonnes qneiles qu'elles puiflent étre^
les Pairs du Royaume , tant EccJéfiafti-
qucs que Séculiers, Tons lords -Lieutc-
fians, Députeï'Lieutenans » tous No-
Mcs , Bourgeois , 8c Pctfonncs des Com-
jnoiics) de eoutes conditions , de nous
Tenir aider «ians réxccotioa de nos dc(^
^itiSt contre tous^céux qui voudront s *t
oppoftf 9 afin qne^Bous. poifiions par ce
moyen prévenir tous les maJkeurs qui ac-
*iTeïo«c infaiHiblemcnt , fi la Nation de-
meure fous le pouvoir Arbitraire &dans
J'efclavage ; mais afin que toute Ja confli-
tution du Gouvernement d'Angleterre,
qui a été fi fort ^Itérée par tant de violen-
ces & de dcfordrcs , puifle être rérabiic
dans un ParJement libre & tégitimej nous
forames d*avis qu'auffuôt que l'Anglcter-
re (èra mife eu repo$,que Ton ait â convo-
quer un Parlement en Ecoffe , pour Je ré-
tablificment des anciennes conftitutions
Àz ce Royaume-là , & pour les affaires de
^.? P X 1*
54"3 Hijlorre des IRevdlêttîons
lia Religion » «i relie forte que le pcupicsy
puiffc \ivre heureux ôc en repos , après
avoir mis fin à couxs les injuOics violences
«ue Ton y exerce depuis une longue fuite
d'anuées. Nous râchcronsaufTi^e mettre
]e Royaume dlrlande.en tel ^cac .que la
Xoy touclumt la podelfinn des biens nom-
jnée Setiement , y fera religicufcmeniob-
fcrve'c , & que les intcxéts des Proteftaiu
êC de tous les SujetsidcJa Grand* Bretagne
Ibient mis en feureté. Nous tâcherons en*
£n par tous les moyens pofitbles de pour-
voir a -de tels R^glemens dans les crois
Koyaumes que tous les Sujets pùiflent
Tivre enfemble en une heucetire uniài
Se bonne correfpoodance ; 6c que la Re«
Kc^ioD Proteftante > la paix , i*h6nneac
tfla fôlicité de ces Nations , foient (b-
lidemcnt oublis fur des fondemcns cftcr-
«els.
Donné fous nôtreSein & (ous le Seau de
ffios armes > â la Cour, à laHaye le iQ«
Sî»né^
.CITILLAUME HENRI»
Paihcb b'O&ahgb.
i^ti»
J'Angkterte. 341?
^dditiûn de Son Alteffeà la ffécid$fih
te D'éclaratidft^
A Prés avoir fait dreifer de imprimer
nôtre Dédaration > nous avopsco^
tCRciu que ie.s Ëxrirpaceurs de la Ro-
"Irgion&les Infradeurs des Loix de cwt^
Royaumes 9 (ui-ce qu'ils ont ouï dire àc'
-nos préparatifs » poor^onarir le Peuple
tx>n[t'eux ) ont commencé de técraâer
^neparcie de leur-Pouvoïc ^ibicraire âe
-De/ poticjue qu'ils s'étoicnt. attribué , fie
ont révoqué quelques-uns de leurs inja*
1^5 Arrêts & Déclarations: Que iefcnti*
meiitdelcurcrimeâ&ic peu d*aflurance
^*ils preuiieoten leurs forces , les onc
porté a prefenter à la ville de Londres une '
apparence de (bula^ement > parla fufpei^-
"^oii do leurs oppreffions violentes » efpé-
rant par- là mettre le peuple en repos , de-
le détoernec de la demande d*an réta-;
«blifiement aiTuré de leur Religion & de '
leurs Loir > par le fecoucsdenos armes.
^Qu'ils ont aufTi fait courir le bruit: que
nous nous propofons d'envahir cet Etat >
-iSr de réduire la Nation â la lervitude i
.furquoi nous avons jugé â propos d'ajoû»
-fer ce pcn de mots à notre précédcBcc Dé*
«ehiration.
Isolas fommes perfuadcz que perfennc
P } nc-i
1^1 Wfioire des ï^évolutions
ne peut avoir des pcnlées a(Ie2 dclâvanta*
geufcs de nous , pour s*imagiiicr que
•110US ayons aucune autre vue dans cette
enrreprife, oue d*afFcrniirla Religion > les
Liber tez & Us Propriécez à^s Sujets > fur
des fondemens fi. folidcs & fi inébranla-
bles > que la Nation ne puifie jamais plus
à Tavenir être en danger de retomber dans
ies mêmes malheurs où elle tft,£t cotnme
Jes forces que nous avons amenées avec
nous (bue enciéremenc. dirproportioii-
nées aux noirs dsâcins qu*on nous impUr
:te de vouloir conquérir la Naiion i fi nous
jetions capables d'une telle penfée > il fiil-
firoit de répondre , pour nous purger de
cette calomnie » que le grand nomore de
.perlbnnes de U principale Noblcfie» qui
ii)M rous de qualité & decondicion émi«
xente ne le fouffriroient pas,car lear inté-
rrité & leur zélé pour la Religion & poux
'k Gouvernement d'Angleterre (ont foct
■connus, aulH bien que la fidélité ioébrao-
'lable de leur parc y pour la Couroone , &
^ont nnc partie nous accompagne ckos
«cette expédition» & l'autre nous afbn fo'
didté de Tentreprendie. Car iln'ell pas
«vrai'fembdable que ceux qui nous ont fi»-
Jtcicez> ni que ceux qui font venus pour
nous aider, voulafiententrer dans une fi
«riminelteenttepri(e ,-& remporter pour
fruit de leur, conquête, la perte de leurs
|){opxes ^ légitimes titres>qui concernent
. ^ leur
jAngkttrre. 343-
fcar feonncutjlcais biens & leurs intérêts.
. -Nous (bmnies aûffi fort aflurcz qtïc
tout le 4iionde voit le peu- <îe fonckraeac
que Ton doit faire fur les promcffcs & les
^Bogâgctnensquelon ioïKicâ^rcfenc, fi
ou confidérie qu'avant cela?, on a eu fore
peu dVgaidaux promeflcs les plusfolem-
nelles. Aulfi le prérendu redreftcmcnt que
Ton offre aujourd'hui prouve ni'anifcfte-
oi^Qt toutes les infradionsJuGovvetnc-
ment que nous avon* touchées ,&'décou-
yre les défauts qui s'y tçuçonifent. Car ils-
«'accordent rien qu'ils ne puiffent révo-
quer qtiand il leur plaira^ jluifqu'ifls fc rér
Tervcnc leurs prétextes &; leurs pfétcn-
(îoiis pour les faire revivre en leur entier
par te nvoyc» du Pouvoir Arbitraire &
Dârpôtiquc , (ans en faire |ùfqu'âlors le
moindre femblant. Ce qui a été la fourcç
"et toutes leurs 6,ppr<;fîîonsV & du ren-
Wrfeirtent entier dti'Gôuvèrneihcnt. ' II
%ft ^iîflîtrés-ccrtain qu'auaiti expédient,
ni fatisFaétion ne peut être offert que
dans un Parlement , par une Déclara-
tion autentique , ipuçhant les. Droits
desSufatJsTqM ôiit" été violez , & na|
•pst de' pfétendus A^s de Grâce,»., i
ioci ils fe réduifent dâfîs l'extrerhe nécef-
iitéde leurs aflatrcs. Nous avons donccrQ
qu'il étoir néceffaire de déclarer,que nouS
Voulons nous raportcr de toutes chofesi
une Afîcmblée libre delà Natiou, dans un'
BarJenieut If'gitime, P 4 ï^on-
^44 Uifioifi^es dévolutions
ponti^ fous nôtcc Sein , & (ous le Seao
4c np$ Armes , X la Cour , à la Haye k
»- :
CI.UILXAUME HENRI,
*'» > ' ^ i'j ■■ ■ ■ t
i' » . »« ^
i);)E'Ct ÀKA.TIO N
Dfl'SON AITESSE
CUILtAUME HENRI:
PAK LA GHACE DE DIEU '
PRINCE D'ORANGE , Sec
I
€o»tenatitTâsraifons^l*4>nt,portéà preftân
» /« '^rmes four Udéfenfe de la \eÙgi<m
^ Prouflantçy O* four le rétahliffemtnt des
,. loix O- des Libertés de l'ancUn S^au^
,med"ficoJ^.
e'Bft .une chofc ccr^Joc<& manife*
ftc..... & cela non reui^emciK par
, des Yoycs ., cachées. & iidircacs»
niais par des façons de iàir« publiques &
a VI (âge découvert.
Les déplorables fuites dn pouvoir Ar^
Oicrairc , & des pcroipicux confiais îot^
J Angleterre. 34f
iiconuus daus l*ctac déplorable duRo y au-
^me d'Efcoflc > que nôtre raifoo & iiôcte
conscience nous engageât à eii avoir bor-
fcur. Quand nous confîdéioos donc
Ja mileio où cet te. Nation , qui ccpea»
danc, a- toujours été fl.affcàiounée â
la Famille Royale , & qui a c'ie gouvecr
liée depuis plufîeurs (iécles par les Loix
faites par TAucoiicé de leurs Rois & les
,£racs de leur Parlemeuc > & leurs coûta*
lûmes .ordinaires , eft réduite aujauc^
,d'hui , par les. pratiques que Ton â em-
ployées pour changer la conditution lcgi«
ti me de la Monarenie>en un pouvoir Def*
potique & Arbitraire. On voit clairement
que cela s'cfl fait par la conduite de ces
Confcillers qui .exerçait l'autorité , par
. des Ddclâ rat ions p.rémédit€es& formjellos
^qu'ils publient >ppr.taut que le Roi eft un
Monarque absolu qui doit être obéi en
toute chofe tT [ans réjeryc.. Afin d*intro-
.duire parce moyeu telle Religion qu'il ■
leur plaira , fans fe mettre enpcinede re-
.connoîrrela^niiccffiiédecpnfentement de *
Ja Natioiv repre{cntéc par les £tats «Sem-
blés en Parlcment.Ne pouvant donc nous -
. empêcher d'iétrcfèxifîbleroetit touchez de -
ces miféres, nous avons pen{^ à un remé- ^
jdecoiiTcnable'^our iarisraiie.4- l'attente -
-des |»cns de bi€n,'& à-iouslcs yrâis,Prot»-
JVans.C'cfl lagrandeaiaire^quenousnous •
-PiopQlttjistUnsicctreexpédiiionjdonti''^ .
34? Wftoïre des Hévolut tons
"quité paroîcra à tout le monde , cjuand ce
qui a ét^ fait par ces mauvais Coufcillecs
leraezamio^ de pies & fans prévention.
Ccft donc une cbo(è connue que tes
lois ) les Privilèges & Jes Droits da
Koyaume ont été enfreins au grand préju-
dice du Roi 5c du Peuple , puis que par-U
onafapé les fondcmensde Tunion&de
'la confiance. Les procédures Arbitraires
d*un Confeil privé injufte > & entrepre-
nant contre les Loix9 ne font pas moins
'conrmcs. Car quoi qu'il foit cxpreffé-
ment défendu par les Loix &ites par Paa^
rorité du Roi & do Parlement y que la
^tlig. Papille ne fera point exercée dans
Je Royaume. Que les Prêtres Miffionnai-
res n'y feront point tolérez» & que les en-
"fàns de pas un Seigneur ou Gentilhomme
ne fera envoyé hors du Royaume pour
^re élevé dans des Collèges Papiftcs,
Néanmoins CCS Confcillers ont ordonné
ou permis que quelques jeunes Seigneurs-
ayant été enlevez à leurs, parcns , & ea-
voycz hors" du Païs pour être idftruiw
dans des Coflégcs de Jefuites. Ils ont aulB
tant fait qu'il y a des Écoles établies, gou-
vernées par des Prêtres Papiftes, àmê*-
me dans la Ville capitale du Royaume.
Déplus par un mépris manifefte de»-
toix reçues dans le Royaufi-e, Les Pa-
pilles font introduits aur plus grandes.
^Charges tant Civiles que. Militaires , ic
J^Anglêitrfi., . 347
ebirtcslcs Fortcrcfles & les Magafîns Icuç
Cbiifconfiez. Les Droits & les Privilèges
des ViWlcsRoyaIcs,qui font le tiers Etat dii
]^arle<nenc , & qui ont autant de Depatci
^4jeleîS' Provinces du Royaume ,. foin-rci
trjiiichez. II eiî rnêtnc ttavcr{ë daus H
lïbreéfcaîon de Tes Aiag'ftrats & de fei
Corifeils de Ville , & cela .manifcfteme\j^
xontre leurs Chartes fondées far les Loix ';
A fiir «ne poflcffioo d'un temps immd-i
moriall Tout cela s*eft fait par uii fjui!
RoliVofr Arbitraire fans dbiuict la rooin^
dÔE «tlîgiiation i 'feni afUcqiuc proce'dufc
jttrfdique ni fèntdiéfr. '
- • Quoi qu'auccrnr Nation' i^e puiffe fub •
fîftcf laiis i'eïcrciçè d'une droite & enii^<-
te|utèice, puis que fa vie > la Liberté',
rhonneur & les biens des hommes en è^it
pendent, n<îanmQins ces ConfcillcrsonC
aflajetri to\it cela à un Pouvoir Arbitraire
& ricfpoiiquè. Hs ont d(?pdfé des Juges
qui Aî¥ant lersLoik dévoient être contir
ikUettiabs leurs charges toute leur vie, s*.y
goâveftiant en gens de bien,à caufe qu'ils
n'ont pas voulu fc conformer à leur^
def{etns, fans avoir aucun cfgard a leur
«apactré^ mais feulemcor parce qu'ils les
«royoient plus fouples. Ce qui fait bien
^oir qijct:c$ ConfeîHers tâchent de fe reii-r
4*^ cnricremem maîtres de la vie , de
^'honnetir & des biens des Sujets fan^*
Vaxi£tef â aucune Règle ai Loi.
P ^ Êarr
348 HifioWedesJRtvohtions
' Par la xlirc^llon de ces mêmes Confcil»
]ers# ons'eftfervi d'uB pouvoir ezorbi-
tanc qui impofedes fujetcious &reqaicrc
(icsTermens des Provinces entières-, fans
çirefoDde fur aucun Adede PaiIefUentt
comme de loger des Soldats à diicrction»
<]aoi qu'ils ayent u^ie paye fqâiQinçc pooi
^'êpcrcceoir., aiuû le.Royanme eft don«
blemenc chargé » {ans qu'on lu^en fafTo
îaifoa : £n mettant des Gentilskommes
en prifpn jQtns en diie les caufes » mais ao
cpi^raice Iq, coptiaiga^nt de; s'accB(èr U
de témôigucc, c6|itre egxroéaies. -^En
propôTàiir des ameiulçs felon leur bon
pjaidr.- Faif^Mt tremUcr &-de(èrtcr diver-
fes contrées en vertu des lnta<mmoni9igBs,
jufh'cé't^ires , qui coaifirqjuent la vie & le
bien. PoiirJa moins coupable^ la plus
innocente converfation qu'on puideavoif
ayeciès partons t on,e(l,aicfc^)idu bénéfi-
ce def Loix V & par^ii).(i ils^onc reoipii de
confteriution la.plus gfàiide,par4e-da
iloyaumC) néfclèt.vanc contre qo^mi ré ■
à< pcrfbnnes qqe des Outlayorics èc^lnttr*
€omr^?o^inj^^Siit)Cl fur des prétextes mal fon«
cle^ y lis ont fî généralement envclopé
tout le monde aans ce danger > que le$
Confcillers m^me^ ne pçuvoit^*^n garan-
tir^. qu'en recourant au pardon ou en (c
faifanç excepter , pendant que lecomrouQ .
peuple. eÛ abandonné à leur dircrécioo.IIs
Gpunoient,pot|Yoir. a^x 0$ciçi& & /înv
pio.
ttAn^letèrre. ' 3-49
::p1«s Soldats » d'exercer contre tous les
Sujets qui vivoiciicdaus une pleine paix Mc
' cranqùiiird , les plus grandes baibaries du
. IDonde» comme de ies détruireen les pen*
.danr > les ciiant ou les nojraiu {ans aucune
ibr me de procë» , »U (aDS^ucune confid^-
ration d'âge, ni defexe» ne veuIatH pas
.niéme donoeile temps a quelques-uns de
.pricf Dieu > & cela » (ans aucun autre
.fuîet, ()Doo qu'ils ne vouloient pas foa*
4ccûe ni répondre à des demandes qu'oa
Jeuc •Êùfei; fàtos ;iucu oeldgitittic aucocM >
jU- contre le droû cominuo des hojtimeji»
.qui laide â chacun Ja liberté de ne point
j^vélcrieiccret de (a peDrce> fans parl^
.•d^ue grande Qoanxitié. d'autres violences
& oppffelGonst â quoi cecM pauvre Nation
e(l expofife (ans aucune aflurancc d'en
Toir la fin , & d'en être délivrée.
Ces Ço^feillecs pour foûtenir&fufli-
£er ieur« Procédures Arbitraires .&>11^
gi^imcs» ont fait fabri^joec une-DecIa-
•xation qui- renvesio les fondemens da
•Gouyernemfiiic > qui viole toutes les
Loix » même les plus facrées 9 rendant
le Parlement tout. ^ fait, fupei^flu ; pri«
vant la Religion déroutes fès dc'fenfcs , tc
ôranrles Libcrtcz& les Propriétçzpat uo
|}C>uvoir abfolu. qu'ils (è font aatibuez> ,
4iuquel on veut que l'on obéiile fans ré»
ièrvc> & cecteibrxe d*obcï llauce decccuc
d'aa.yi:ai Çhiêci^u n'^pauienc qu*â Dieu
fcut,.
5:ft) Hijlêffff dès Ue^oTutions
■ jcui , de qui les commandcoacns font
toujours jaflfs & bons.
De plus ces Confcillcrs ont fait ku#«
lierniers efforts pour abolir iesLoizPê*
«aies , c|ui excluent de toutes Charges piî-
• bJiques ccur -qui ne font pas de la Reli-
• gion Proteftantc , parce qu'elles font irc^
oppofecs à leurs'dc/ïeins pour y parycnif.
' Ils otit dond^ia liberréaû^ divers PYOte-
âaiis , mais ufic liberté' <]u*il$ ne peU-
i'TCot conferver qu'entarfC qa'ili travail
<kront â l'abdUtioi) des l oit Pénales <gi:
«font les (cules d^fcnfcs de Icut Religion-
'Outre cela \ts divers Prôtcftans ont qb
juftc {ujet de fc défier , tors qu'ils le fotf-
^viennent que t'oii a cbaflé de leurs £gli=^
ièurs Miniftres par centaines , (ans lés
avoir affignez ni acciifez, & que Tonâ
rempli leurs places de pcrfonnes igncf-
-fantcs ; d'une vie &andaleure> & qui-
•avoient beaucoup contribué à toute! les
miféres fous lefquelles ce Pâîs foopire dc^
'pois long- temps: les divers Proteftans
i©nt donc peu de fujct de 'fiiite fond (ut
Jeur trànquilité prefentei puis qu'ellc-
n'eft fonde'e que fur une Prodamarion
~-^ui peur erre re'voquée a toute Heure , &
•fjui ne leurapasétéavantageufèàlaprc-
«liérc ni à la féconde Publication. Svk
tout s'ils confidércnt qneqiielqoesmois
auparavant on a exercé comrc eux les
:^randcsxr!iautC2 dont nous avons parlé,
II:
^Attghterre. «3 5*1
II y a de erandcs & fortes prcffômprions
qui nous font croire Cjuc ccsConicillcrs
pour avancer leurs pernicieux dcfleins > &
afin de prendre leur temps pour les exécu-
ter à propos j pour encourager leurs com-
plices j & pour intimider tous les bons
Sujets 9 ont publié que la 'R^eine avoit en-
fante un Fils , bien que dorant la pré-
tendue grodeffe de la Reine , & dans la
manière dont on a pratiqué cette naiffaii-
<e > il ait paru tant de juites 8c vifibles
fon démens de foupçpn , que non fèulco
nient Nous > mais auflt tous les bons Su-
Jets de ces trois Royaumes (oupçonnerit
foncment que le prétendu Prwrr ffifGtf/-
les n*a jamais été mis au monde par Ta
Reine , & c*eft une chofe fçûë de totic
Je monde , que beaucoup de perRinnèi
ont autant douté de la erodefTe de la Rei-
ne que delanaillancederEnfanc, & ce-
>pendant on n'a pas fait la moindre chofe
^ pour iever ct% foupçons > & pour mettife
fini CCS doutes.
Et comme la Princeïîe nôtre cbcrcâc
bien aimée Epoufe > & Nous pareille-
ment, fom mes tout à fait intcrcfTezen cct-
•te adaire , ayant comme tout le monde
fçait le droit à la Succedron de ces Royau-
mes I lequel ces perfonnes là ont taché
d'interrompre, & de prévenir les légi-
times Succcffeurs de la Couronne élevez
f^ UI3C iingulicfc providcitce de Diea
dans.
Aj-* . Hiftojre des H/vâhf fions
£iQ$ la yraye Rdi}yioii Protrdancc » 3'à«'
porter quelque (ouUgement i ces mifé»
jcs.. Dans uneafiaire donc d'une (i gran-
.de importance. >. nous n'avons pu nous
jCiD pécher d'cnibrader les vencables iii-
xécécs de ceucNation , & -de contribuer
.de tout nôtre ppuvotr poarla de'fcrrce de
ItsLoixôc A&ics Libertez , pour le main*
^ea de la .Religion ProccÂante dans'^k
Royaume , comme audi pour lui afla-
jrer la jouïÂattce de toosle&droics légip-
.mes*
Mà\9 afin qae notre dedein- fôic fi ^f î'
.Jent que perionnea*enpuilIe douter, ni
.capréteadre caillé d'ignorance > pour
«s*ezempter de concourir avec nous dans
.00 n ju(le deflein 9 entrepris pouf le bien
général de la Nation > Nou^ déclaroos
que uôcre intetuioa^eft de garantir ce
. Royaume de tout danger du Pa^ifme > du
.Pouvoir Arbitraire à l'a venir 9 & pour la
.délivrance. des miCétcs à quoi.il cftpre-
^lentement cxpofé 5 de travatilei i Taffer-
miflemcntde cette garantie» & de cette
délivrance pûrj'çnwcmifc d'un Park-
ine.it> &c cela fur detr^s^folidesfondc-
^iHeiis a l'eçard-de leur Religion} &pQur
leurs intérêts temporels, deredrellerlc
Ntout par des moyens coavienables > &id*a-
nc manière (i eâîcace^ qu'on neretotn-
i^eta plus dans tousks malheurs rufmen-
' lioancz. JVoila lcs..TXAis.iDOtifs dd4^>iiQtie
«ïtrcprifc poor^ ce qui concerne cette Na-
tion.
Les cflferts ànïïc que nous voulons
£itre pour b dcftvrance d'cir- Royaume
oppre/Té y nous perfuadeDr , qu'ils ne fe«
ronc pas feulfment pr45enbonnn6parr».
nais qo'ifo <èrofH aeeompagnez d*une
joyc & d'uneapprobatioauniverfeile , &
même du fecou^s de toute la "Natioir.
Que ceux qui ont ^r^ les iufttamcriS pour
iucroduire Tciclavage dans ce Royaume
lëroni co(tnoi!re le repentir qu'ils onc de
ce 4qu*îIsoac fait > ,parla-gra»ne diligence
(}u*ils apporteront à leur délivrance, &:
que ceux, qui ncnousafififtcronr pasde
ta manicie qu'ils y font oblij^czà IVgard
fle Dieu & dé rairiotjrdcla Patrie , por-
teront avec jûRiccla peine de rousjcj
maux Tiui pourront s'enfuivfe poui? n<l
«■érr«"pas acquiccz de kor devoir. *^
■ Et comme notis met-tons toute n^ra^
confiance en Dieu ieul «pour le fucc^s dft
nos Armes , nous cTpcrons que tous Ict
gens de bien demanderont ardemment au
Seigneur qu'il répande fa b(fuédiâioii
fur nos defïeius , aiiu qu*iis. puiilent
cciiillr à la gloire de Ton (irand Nom ,
pour l'affcrmilTcmeut de rÈglifc Refor*.
mec y & pour le' repos & le bien comî^
mun de ce Royaume.
Couné fous nôcie Sein dcfousIeS^u
dB
13^4 HiftosreJesHêvûIntionr
éc nos Armes à 2a Cour > à la Haye le 19.
i'Oâobre 1(^88. .Signée i
GUILLAUME HENRI, '
Primcb d^Obamgi.'
'A tous les Officiers & Gens dç mer
' de la Flotc -^Dgloife.
J\XEssi.eurs , MES Amis»
; Comme mus avons donné i notre Fi^'
Jele ér hten- aimé Amiral Herbert un
plein pouvoir > nous efperons ^ue vous
prendrez ftn^ entière créance à font c$
fJiCU vous dira, de ,nvsr£ fart. Nous
avons fait um J>eclaration (jui com»,
prend les rai font <fue. nous avons d*^»-
ireprendrt cette Expédition » où vouê
verrez que nous nav9ns point S autre
vue ^ue la confervation de la Religiam
Froteftante ^ c^ le rétablijfement des
ïaoix ^ des Libériez du Royaume
d'Angleterre y puis /ju^ileft certain que
Us Papiftes ont refolu la ruine entière de
nôtre Religion, dans la Grand^Bre^
tagne y comme eVe F efi en France: elle
le fera de même ivfaiUiblement chez
vous y Ji les ?apijies Je rendent les mai--
très
d^Angteterrt. Siff
fires. Nous Jommes perfuadez jue vous
avex, déjà aperçu^ qu€ F on ne Je fer t de
OMfUS, que tomme ann mftrument pour
foumettre vous ^ votrt Vatriefouste
jottg du Vdpijme^ ^ dansFefcUvage ^
far le moyen des Irlandois cf* des étratt*
gers qui fi préparent à mettre la der-
nière main à vitre deftru^ion, Cefi
pourquoi nous efperons que Dieu vous
infpirera des penfees falutaires pour fa^
tilâter vitre délivrance y ^ pour vous
tirer de toutes cesmifif es y vousj vitrs
Batrie ér votre Religion,
Cela ne fi pouvant félon P apparence
qu*en vous joignant à nous , pour nous
affiler y puis que nous travaillons à
votre délivrance» ^ nous vous ajfitf
r^ns que nous n'oublierons jamais lesfer^
vices que vous nous rendrez» en cet te ocr
eafiouy iét ^9us promettons de donner
Jet marques particulières de notre fof^
veur à tous ceux^qui veulent bien là ms^
riter de nous ^ de la Nation. Nout;
fommes fincerement FÂtre Ami item:
aff^éfioné*
\
Au9
3 f 6 WJtotrediS Révointiêws
Aux Officiers & Soldats de rAi>*
jmée Angloifè.
M
ESSIBUHS, MES AmïSV
Nous avons fait connoisre^vee tanf
dfpneerité ^ de banne foi-dans, notfjs
'Déclaration fueBe eft nôtre int^ùo»
touchant cettf expédition pre/ente y que
nous n* avons >rien à^ y ajttùter^ aujfi
fommes^nous ajfurez quen cela vous ne
pouvez rien fouhaittr davantage de
nous. Nous venons donc pour cotiftrrver
-nrotre Religion^ pour rétablir ^ pour/
-affermir vos I^ïhertez z. jnjis comme
-nous ne pouvons pas feuls exocuter ces
ihofes , nous n^ avons jamais doigté que^
-tcus les Protejians ^ lésions Anglois,
tf# viennent ^ ne- comonrent^ avec
nous dans le deffein^de mettrexcesNa»
4fons à couvert du Fapifmeiè'hors de / V
fclavage. Vous devex^etre tousxonvainf
ats que vous êtes les infirumens dont on
fè fert pour réduire la Nation à la Ser*
f&itude ^ pour ruiner la Religion» Pro'
tefiante, Jugez ce quevousavezàat-^
tendre quand, cela Jèra exécuté » parla
cajfar
^Angleterre. jyT
cdffation que ton a faite en Irlande dé
tous les Troteflans Anglais » tant Offi*^
(sers que Soldats ; ^ par letranfvort
que Ton a fait en Angleterre des SoU
(dats Irlandais pour rentpHr vos places.
Il y en a der exemples ft récents quiln^ejt
pas befosn de vous les remettre enme^
moire. Vous fçavez anjji comment on m
a :^fé à regard de queJquet Officier r^
vos Compagnons , pour Vitre montrer
fermes dans la Religion Protifiante ^
pour les Loix d^ Angleterre yous nepou^^
vez donc pas vous flater d'être mieux
traitez , Ji vous cohtlrihuêz i les tS"
ter de f extrémité ois ils font réduits^ car
vous ff avez qu'ils ne tiennent point leur
parole, * Cela étant , nous éfperonr que
vous ne vous laifferezpas fiduirepar un.
faux éclat de gloire , mais que vous con»
fidererez avant toutes chofes , ce que
vous devés a Dieu vitrefouverain Sei*
gneur^ à vôtre. Fat rie., à vous mêmes *.
à vitre Pofterité , iqui font autant de
motifs 9 que des gens d'honneur comme
vous doivent préférera toute autre con-^
fideration ^ engagement quel qu'il puif-
Je être . Nous croyons donc que vous pre^
fererex à cela P honneur que Fon vous
ofreprefentement de contribuer à la con^
JirvatiOtt des hihertez de votre Pas s ^
i
Jf yS Hsftoifê Jes Révohtionf
à C afftffmjjement de votre Religion. O».
fe fouviendra toujours des firvices que
tfûus rendrez en cette oceafo» , ^ nous
fromettons de répandre des marques fin-
gujiéres de nôtre faveur Jur chacun en
particulier qui feront proportionnées au
mérite de la conduite que vous tiendrez:
car nous ferons^ une grande dijlin^ion
^tre ceux qui viendront ajfez-tôt four
joindre leurs jirmes aux nôtres , ^ ik
nous trouveront pour eux tien ^^ion^
^é ^ ajfuré Ami%
GUILLAUME flENRI^
Pjiincb d*4)rangb.
Un Prince ambitieux qui n'eût eu.
pour but que de s'aggrandir& de s'é-
lever lùr les ruines du Roi d'Angle-
terre, n'eût été occupé que de cette.
pafiion^ & ne(è fût mis nullement
en peine de juftifier fon entreprifc ; il
n'eût penfë qu'aux moyens de la fai-
re réuATir , fur tout étant de notoriété
publique qu'il s'y étoit engagé aux
lollicitations &aux prières des Pro-
tcftans Angîois. Mais M. le Prince
voulut faire voir à toute la terre que
ce n'étoit pas proprement fon inté-
rêt qui le iaifoitagir dans cette ren*.
contre;
£ Angleterre. iff
^contre ; que c'étoit l'intérêt de toute
une Nation qui dcmandoit d'être de-
livrée du plus grand péril où c!le eut
été jamais cxpofée pour fa Rcligioa-
8c pour Tes Loix , ou plutôt que c'é-
toit l'intérêt de tous les Etats Protc-
ftaas , & même des Etar^ Catholi-
ques » puis qu'il s'agilfoit d'aflurer
le repos 3c laxranquilitç de l'Europe^
M le mettant en état de faire obfem
ver les Traitex î & d'empêcher les
£iibles d'être opprimez paria Loidu
plus fort: car l'Europe étoit dans leS'
fers , & ce n'étoit que l'Angleterre
qui les pouvoir rompre» comme oa
Ta fait voir, il y a longtemps.
Il n'eft pas néceilàiro qu'on faflb
remarquer ici que pour éviter lesré-^
pétitions, on n'a pas rapporté àan»
le corps de cette Hidoire tous les
faits dont il elifait mention dans le
Manife&ede M. lePrince: mais ou
be doit pas oublier de dire qu'on
voyoità la au de ces deui Déclara-
tions une Prière > pour demandera
Dieu qu'il lui plût d'accorder un
heureux fuccés à cette importante
Expédition.
Pour reprendre maintenant nô*
tre Hi(loire ; il s'éioit fait un 6
- grand
j6o Hifioîre des k/v^Iàtions
grand changement en Angleterre »
et fur tout à Londres, que ceax qui
voyoient leschofes de leurs propres
Îeux avoient peine à y ajouter foi.,
jCS Àpprcntifs& le menu peuple ,- fe
rendoient maîtres tous les jours dc^
quelques chapelles de Papiftes,(5crcii-
verlàût les Autels & les ftatuës des
Saints qu'on y adoroit, ils les trair
Hoient paries rues & des brûIoieQt
publiquement. Oa£aiibit., à. peu
prés j la même choie daos laplûpart.
des Provinces : & bien loin que le
Roi cémoigtlât fon indigtiation ^ à la.
TÛëjde ces violences, ildoanoicor^
dreà fesQôiciers d'îçxpailèrles.Icoi
lioclaâes > & kur^faifoit promettre
^ous main , -quje fans en v^nir à cçt
excès, ilaboliroitfifortle Papilmef
que le Peuple auroit lieu d'être con-
tent. On dit même qu'il pouflbit les
chofcs plus loin , & qu'il promettoit
de faire élever le Prince de Grallj^
dans la Religion Proteflante ; mm
iln'yapasapparenceàcela; le leur*
re eût été tropgroflîer. Quoi qu'il
en foit , comme la plupart révo-
quoicnt en doute que ce Prince fût
né delà Reine , Sa Majefté ayant aP-
ièmblé fou Confeil le premier .du
mois
itAngkferri. ggj
tnpis 4t Novembre , où affiftércnt
•toutes lëffterfonnd^-de la première
■^ôal m^* Elle fit on difoôûrs dans te-
•queî EW décfefa ^jtte. le Prince de
•Gâlî.es èok v<5fftâblenïent fonFils
'ajoutant ,' ^06 par Qïrc Providence
•partlctlliérc , il tfétok jamai$«é au-
^ui* Prmçe à la vûfe* de tant de té-
moins f dbmme on lie peut voir par
■icaffcoQrsmémfc. •< '^^ ^'
Je vous ai faif venir m à TâFcsJlâM
'iTune affâhréextraordinéthe : ttims dans
des maux exftàûtdinatrei , jlfefaut
'fèrwdê^femedêsexfraéfdinaires. Les
yfirHy^' leyenfreprijes malktéufis de
^•wès eàjttmii: ^^ te&èwenf empaifinni
ies è^1tr^letfenii)n0nsde qttefqnes^
uns de met Sujet t , que par les fréquents
' rapports qui me font faits de tous citez ,
fai raifon de craindre qu*tlf enaplu^
feurs ^ui né. veuknt pas croire que h
Brhûe qutm^à Redonné de Dieu foitk
' -iM ^ iit f»^ cV/l uneitfant fnppofi.
' Mais j^mrdiféqu^ par um Frovidence
pértîcume , il i^eft jamais né aucun
Ftinee^ i lanaiffance duquel il y ait em
tant deperfennstprejentes, f éprends
'ptmr ^^^minêf'cettt affaire la circm*
ponce prefènre^^ : oss je Jki^ à la veiSt de
voir arriver le Prince d'Orange qui
Q vient
wmtpm Uchet d!e^^t>it^.Mm^
snea» premier, ^ieptf M fuijf^fflera.
:r^ut UmnMff4itiu0fiii\fpuvenP kar
/ardé ma vie pur la Majim , avémf
â«e je fujfn farvemÀ h Couronné.
Maintenant ^e je juis^J^, j^/»yfi^
Id' autant pkf pkli&^ii ,& î« /«?^ T/J^^f^
J'0lkt tfmnff^n^ ^7f */:? Peff<mne.
i plufieurs dangers^ ^eftpour 4epte rai-
fin^i^e fai jugènéceffaiie de faire ce^
4iftepsntemin$^ p^ur oter tm fouffm
iimes Sujefp» et pouren^chjrjuecf
Jloyaiàme^ afrés mamtt^ nejott ms
^n fange' en eùi^ufim^'và lifeje fine
f0rf^» 0n toutes tnaméres^^a fatre ce
qui pourra tendre à P^fi &àla amnfù-
4itédemsSinets; dequoij'aiauffidim'
né des preuves fn létahlijjement de la h-
ieriè de leurs sanjdences é" lajouifance
4a.Uuri Privilèges ■$ ce fuej'aj réfêiu
4e continuer toute Ma vie. fai priila
JteineJ>euam4reiiti^ lui plitjeprer
drelapeineJfagfter kiy pm déclarer
ce qu'elle ffoét de la H^ijfame de nm
JEils X cQifme aujji ksBaptes , Seigneurs^
^ sutr^ Perjonn^ qui/ ont étéprefenr
xw , lefqiieliBsfenP frètes^ défofer ^ pat
/ermnt, ce fuik^rifi fwnu touchent
<t «
^ Angleterre. 363
En effet, plufieurs perlbnnes de-
«poissent alors en faveur du Prince de
Galles: mais à la Reiue Douairière
.prés , <)ui ne parla pas pourtant d^une
jnaniére fort pofitive , les témoin^
ji'étoient nullement compétens :Ou-
.tre que la plupart fe contentèrent
dédire qu'ilsn'avoientiait qu'enten-
dre les cris d^une femme qu'ils ne
Toyolentpas, ou voir un-enfant noâ-
Tellementné, fans être aifurex qu'il
fût de la Reine. La Princefle de
JDantiemarck 11e fut pas appellée
^ns cette AfTemblèe . 4e Roi décia-
ira qu.e c'étoiti -caufe ne fes indifpofi*
«tions-: mais apparemment elle ne
fut pas bien aifede s'y trouver : car
^Ue coinmençoit à dire dans le tête-
à-tête que le Prince étoitfuppofé^ &
qu'elle avoit dé grandes raifonspoor
«n être perfuadée. Ce fut à peupr^
4ans c% temps-là que ce jeune Prince
qui n'avoic été qu'Ondoyé y. fut baf
«ptifé fblemnellement dans la Chà«
f elle du Palais de Saint Jaques. Il
lut tenu fur les Fonts par Ja^ Reine
jDQU^iriére , par4<9 Ndnce « &parjuii
Èvêque Papift^ , qui reprefentpient
4e Pape& le Roi dç France. ,
Comme tout le monde, avoit çrâ
''3&f Wfhire des 'Révolutions
que M. le Prince feroit dcfcentc da
côté du Nord d'Atîglct erre, & qu'il
avoit-là ft» intelligences , y ayant
«neinfinitcde raifonspourlc conjc-
*ôurerainfi, les troupes de SaMaje-
*fté Britannique eurent ordre de mar-
<hcrdecec6ié-là,' & l'Armée nava-
le Angloife ^ui étoit compolee de
^rente-fix Vamèaux de guerre , & de
dix-(cpt Brûlots , fit voile aufli en
même temps, pour fe rendre à Gun-
^âeet à huit lieues de Harwich. Mais
x:ette précaution fut inutile : car la
/Fioce HoHandotfc/,- bien loin de
|M:endrc fr routé ducôté du Nord ,
tourna du'éôté d'Occident , & ayant
eu toujours le vent iàvop^blc , elle
alla aborder -fins oppofition^Dar-
inouth , Torbay , & Exmouth en
Devonsbire, le îf du mois de No-
vembre , jour de la fameufc décou-
verte delà confpiration des Poudres;
îi* Armée du Prince étoit en trésmau*
vaisécat, à caufe des fatigues qu'elle
iri^pit Ibuf&rtes : la Gavalcrie , îm
ïout, étok prefque toute démontée,
les chevaux n'ayant pu réfiftcr à U
iner. * Et if eft bien certam quefiS.
A. eut troëvé fur- le bord , • de la réfi*
ftancê> elle eût été bien embarrai]^e.
Mais
iP Angleterre. ^^
Mai^Dieu, quiétoità latétedcics
troupçs, avoit fait prendre lechan-,
ge au Roi d'Angleterre , & avoit mô-'
nie couvert la mer d'an brouillard (î^
épais yÇ{\XQ la Flote èhiieoiie qui avoicc
dVi Heurs le vent contrVire ^ ne fut
jamais^ en^tat de rieu cntrçprendre ,.^
ce qui chagrina'extrémement .l'Ami-^
rai Darmouth qui la cbmmandoit :.
car outre qu'il étoit ennemi du Vice*
Amiral Herbert quiétoitàla.têtedc
l' Avant-garde de l'Armée Hollan-.
doife , il avoit ordre de livrer u»
combat, & il s'étoit mis en devoir
de le faire. En forte que l'on peut
dire en tout fens, que ce fut- là un de-
ces évéxiepiens extraordinaires que
Ta Providence 'conduit >. & qu'ElIe
favorife.du concours de toutes les.
cîrcânfiaiices heurèuics qui 'mar-
quent fa bénédiûion: car il n'y eut
de toute cette prodigieufe Flote que
trois petits Vaiffeaux de perdus; deux
qui portoient quelques chevaux
ajant été. pri^ par une Frégate An-*
gîoifc \. & une autre Frégate ayant
prisTetroifiéme, qui étoit chargé de
quelques CoQipagnies d'un Régi-
ment Ecoiïbis.
M.IePrincefutlepreciier mimxt,
Q 3 pied
^66' Hifloireclesitêvohttonf
pied à terre , & qui s'avança fuivl
d'une partie de fes troupes. Les Ha»
bitans de cette contrée qui le regar-
doient comme leur Libérateur , ne
fc contentèrent pas d'ail er au devant
de lui& de le recevoir avec des acclar
B)ationS'& des cris de joye , ils ap«
portèrent ett même temps, en abon-
dance , tout ce qui pouvoît être né-
ceflàire pour le rafraîchiflèment de
làFlote. S^ A. fut obligée de cou-
cfi«r cette nuit- là dans une petite
niailbn a la campaghe 5 & Elle y eut
fait camper fes trolxpes, afin qu'elles
fe fttflent délalfées des fatigues de la.
ihtt'i mais le terrain ne s^tant pas-
trouvé proprelpourtjfhire un Camp,
Elle pouflà jofqu*à Excefter ', où une
iotre partie de fon Arriiée Idfut joia-
dre deux jours après.
* Il feroit bien difficile d'exprimer la
joye que témoigna toute cette Ville.
Ce Princeyfut r,ççûaulon desClo-
çheSi & conduit comme en triom-
phe parle Peupîcdansie Palais Epi-
fcopal, d'où fEvêque s'étôit retiré
quelques jours auparavant , pour at-
rendft le dénouement de cette entre-
priiè. Et deux jours après , S. A.
voulant rendre à Dieu des Aâions
de
^ ■ J^. Angleterre.'' •' Jt57
& Gr^^es publiques ,. pour ii'hjctQreuiQf
fiiccés qu'Èlkaroit eujiifq\ies,^0{Si>
Etîeife rcndit.dans.lTgWei.C^thé-i
âëïif &i00Maeifeile;qe qui^t'colouq
bld^ les'^«tzcïaiiiâtiQjas : car lo Pisup^l^
acheva picur lors de fejGonvftkiOf «4i^
ce u'avoitjMt^ été âaQ&te.^dretnd'«ii<f
vâbir le Royaumcf qpe ee.Pciaeq^
avob-C^t' c6tre:dcfceutft>iCominQKîA.
dc^t^mp^ apréi,:îly:eut dcsProvich
des entières qui feidéciarérenr-pouc
SottAkeffe; : .. :
LoRbi^ttQ MÇÛÏlaiiQuvelkLdajdét
byquemcnt delà Flote Hollandoifè
quedcux jours après 7 ^ Ton peut
juger quelle fut ià conftern^on. Ce*
peudai^l • itôjinbis llîj^ Ityott plus de
remède , il fit de nouveau:» efforts
pour s'aHùrer de fes Sujets ; voila
quefleétoit toute fa^^âônri^e* Pour
€et . effet y . ây«Qt ^éïabord ^aflcimbl^
q«elquçsi£véqiies y.U l6Ur.diC;qveI<;
Frinçè ^ *Onin^ alléguait -po&r jufti?
fieripii>invafioiij Jq|^Ul.a«0it:^été rer
clamé par pldieuin^'âeîgne^irs tant
Spirituels qu|^>Tûin^6rieli( ^ .^ qu'il
^^ . Q 4 les
36S WJlohf des 'kivttutmt
les a^t aflcmblei pour içaVûif
d'coK, il cette cntreprife leur avoit
^t^ connue. TousceiPréiats rép$>ii-
^ii^ént unanimement qu^iis a^avoisnt
point cnteiujlaparler que Son AI(CÛb
voulut en vahir-k Royaume». Sut
quoiSa Majeftd les^yaot exhortez à
vouloir iigner un. hStt par lequel ili
protefiaflfent qu^ils décefloient.lc def?
ibin'du Prince i.j& TArcbevâQUie de
Qaimoîbery: ayant demafidé. «qu'jEllc
ett la bontéidc^emi^coauxf^tquer.
cet A6le pour l/exammerix £lle ne
lui répondit rien^ .&,fe. contenta. de
faire défendreie^ebit & la leâ^re du
Manifeftede Son Alteffe. Voici la
IJ^liuaittoniqufEUc^ publier.; ,
' ' . M • . 1 1 . ' . ♦
AQUESROIv
T
' lfémUm% ^uê U . 'Brime.iTOrakgts
l9ntP0frU ^ é^rnCBuS^J^n^ Fsni » iê
faln inooflù» ^dantJiitn.Bàji^Hmei
ffue fouf cet 4f^ ,' il 4^ àtefff fûféftrs
J>iciafaikns reh^iiAsJe trahi fan. yfêui
tA(her.Jê'femfeftir nos Sjfjets ^ de
i^rrpt^ri > s^ii ^itdtft^ble » nitn
- 1 .^ 1» Armêi
'Armée ; ^a fai$ infftmer grande.
fKantitéd^ces JUf telles, ^emwyédes
perfennes pùurks difiribuér dans notre
Bj^yatme. Afini^t^ferfonnenefepeifi
fe eticnfer âe la punition fti^on^irite de
fi trouver Joifi deJdUs Faptrs,^ JUh
Mes, s^epccufanffurfejn-oftn^apas
ffé iurfoym^ Je'Ja natt$re-dUçf.$me^ i . J>é
Paivifi^e JiioSr^ Çpnfeél^noMS avçm hien
^Wil^par cette frefonte Frqclamation ,
et^Vfftir éf eif flirter nos Sejets , de quelr
^f^^nalité ^ condition ^fê*ils puifjent
jêtfe ^ de ne pas lUre , difiribeer j dh
JpBffer^ ou rapporter ladite DécUrar
fi^ff remplie de trabifin , ni mi^e la
jffecjeyoir » garder on cacher , fai^s en
i^enir donner au£it 6 1 connotjjance à l'un
des ÇonfeiUers de notre Confeil Privé ,
j^ges civils y Je Paix ^ ou autres Fer"
/omuiS publiques de la Magifirature^
(urpeineditre poùrJùrvisÀ la deptiére
rigueur des Loix.. Donné anotre Cour
de^TFitballle 11. de Novembre iôS&
^ de noire Régné le quatrième.
- Quoi que cette Déclaration fui:
,fouafoyiante , cela n'empêcha pas
Ï" ue^èjV^nîfeftedeSDn-AUcffenefe
cbi tât. Toute la V i 1 le dé XjOmû rcs
ea fut remplie. II fut imprimé en
Q f même
J7a Hi/fûirederkHoStthnf
même temps ça quatre endroits.
La prefeoce du Prince , les déta«
chemens de plufieurs Partis dont
quelques-uns avoieot été comman-»
dcz par M. le Maréchal de Schom*
berg , & la leâure du Manifefte ache*
vêtent d'aliéner au Roi d'Angleterre
les cfpritsde twit Ton Royaume. Il
fefokimpoffible d'entrer ici dansdù*
cun détail. Cette circonAance fat
femée dé tant d'événemens difFérCûs
qu'il faut nécef&irement & retran*
cher à ne dire que deschofêsgénéra'-
Ics. Toute laNatiohfè déclarad'u-
ne commune vkàk pourM. le Prince
d'Orange, car toute la Nation de-
manda d'abord la. convocation d^ln
Parlement libre, qui étoit Tuffiquc
delfein qu'il s'étoîtpropofé dans foik
emreprile. Les Evéques,, liî plu-
part des Pairs duvRoyaumt, S les.
I?rincipaux SéîgnéursSéculicrs , pre-
fentftént môme untc Adrcffe au Roi
pour lui dédarec qu'il n'y avoitque
ce feul remède .pour le fauver lui &
ïbn Royaume , ^ pour calmer les
«fpritsdes Peuples irritet: L'AcJreflè
'^ôit preflfante & Vigonrcufe > coiBr
•mcon le va voir* ,' ^ *^ 'V
• ■■ "^ - Adreûè
. ■ - , •• • • j .. • k
Adrefle des ÀrcheveqttC!$>.E>^q«gs^
& Seigneurs Séculiers , pourdc-
' mandëi" t'Sà Nfojéfté là convoca-
- .' tibn dMh Pâirlejnerït: ' ' * ■ .]
i- .' ' . i . ' r t «i .5 ' j . ^' .'il ^ i • • ■ . .. - '. «
S'i
i ,--ir. ^'
'Majefie fft é^'pûfêr., .'m fis murmurei
c •. ^ ;i:v.- . . ,J^^}ifirffnxmesciy
iiumbtemnt t^otre- M^jtfi€,je vinhir
^fjOTtvofuer m tel farhm£nS^ (^ nous
ferons tout nètr^ pb^k fourra fur er
T^tft^^lfE^tife ^^^pour catm^^ %x
'ffffttsde^^euptes irritex^ Nous prions y.
^j^ejl^s , Fifre Majejié^ dépriudre 7es
Kl Qi me»-
37 2r HfJlâkiJ^]lU99kifffonf
mèfiffif î»^ vous jugerez les plus pra*
fre^9 fôu^' êmfich9r feffitfm dsLJfang
de vos Sujets , ^ nous prhrpns pour
fùhre'frojfpmté^ '
• * •
..." .' /
U Q^étçicpas ini^ççil^re gu^ le Ror
en içût davantage ^, ppi^r ypir que pes
Seigneurs étbieât dans Tes ibt^réts da
Prince, & que cette entfepyfc n'a-
voitété formée quefui^leur&m&an-
ces & par leur conftnteinent. 'Ain*
il & voulant épargner la douleur d!an
plus ff^à^d ëdaîrcifleïneht' ^ }l dit à
rArchevêqne de "CantôVbery ' qoî
ëtûïft à là tére dfe diui^ui avaient pre^
fêntél'Aarèflè /-ijia*,ft^ur.éroitob}t^^
gé âè ïeps avis ;'^tfè lîe'teih j)s'n*étoft
f as encore propre^t)uraflèrnbîerun
'arleriient ; màîs que.ce fetôit auflî-
tàt qûHUurbit tendu fc calçie à foa
E6yaume.O0c«ébtiïaSi]^^èè fetfips-
)à la nWmiicc de la ^r^è lËti^'bef h ,
]& qiiôi que cette fôlbïnnicé^éfl
dés JréiQUÏflandcHÎ.,çxtfaî)rdinaircs .
Îu'nfeA&m/^ulf la déft que Je
Loi en ayôit faite , les années précé^
dentés y ri'eût fait qu'augmenter la
vénération que les AngJoiè<oh^ poùl
là mémoire de cfette Ptîhétuc", "li
Coui ne s'en foimaliià point ; elle
' ' ■ • àvoit
ayoîtdcsaffaîres'plus prel&ntcs. Ea
effet , rArméc HolJandoilc groÛîlr
foi t tous les jours. ' La Nobleffc |e
confédéroit en faveur du Prince. Les
Lords & lès!. principaux Seigpcuf.^
àbapdonnpicnt le Fàrii du Rôï. , 0^
çûtendoit dire à tout' i;noinént > ; qiib
l'Armecivoyaie, pour sa ler joi.a-
dte à celle dç :Son-Altle,flc. *X*A;i^
tDéciiavale iinîçoîit rArfncc de terre*
Tous \^%'S^i^^.^^^
tîp'n. . vfeçjK f^rioçc George de D^ne*
liiarc qui ^devoit éojcnmaoder fÀ'rr
inée du Roi , /etoit j,ette d^i;is Iq
Cattij:» du ptirice. Jamais Sa I^aje*
Jlé Bçit^igùe ne s^étoit trouvée rér
aiiite .'dknV On!' plus pitoyable 'etatl
dlior qïilElleêtff çffuyf bien^déitrâ-
v^rfes avant que de hiipnter fiji: le
Trône. Cependant détournée par les
'Coiifeihers. pernicieux qui Tavoient
cngage'e dans ces extrénaite2 , Elle
Îarticde Londres pour s'aller mêurç
la tête de Ion Armée: mj^iç". ce îut
avec tant de trlfteflc /que s^il'jTaut
ajouter foi à ce (^ue que'ïquès pefïba*
»1
574 tJiJoîfe'dès dévolu fjonsr ^
nei aflurent , Elle trç pû't s'ernpêthcr'
de vérfer des larmes. QaeljqueS-uns
dû Confeil Privé, qui eiîvîrageoîent
le danger terrible où Sa Majçfté s*aK
loir* engager i* • wpl^nt ". été d'avis
Ï' uTEire eût- fait^iflçmble'r' pii p-ârlc-
, icfarûnsdelki; ^&'iàns aVoîr mêmV
attendu qu\3n fui eût prefeilté'dcs rc-
guétesâ ce lujet..- Et il eft bien cer-
tain que û le Roi éat convoqué un^
Parlement , comm^ d^ Jui-même^
ïbppofë' ôu'on y eut eiité^prîs cuel-
gue choië^dlniufte' çàme fi Pçrjon-
ïie , - bii coTitrè l^Atitbrité 'Royale^
piufîéors' honnêtes gehf \M eujQTenÉ
été gagnez par-là , outré tfù'il eutété
toujours en fon pouvoir de ïe proro»
ger oude lediffoudr^V &<le'fc con-
fier fur fes forces de (T)er ^ de terrç
Mais lès Je<3aitéyq.uHç pbïï^dpiçpt
entièrement » ^u' îi^ant mis d^ps l*t
i^vii que*, les grandes forces qvi*9-
âv.ôit fuf piédv çôqroiçht rifijue , ou
ât is'accolnimbder avec fbn Pàrlc-
tnent, ou de produire quelque mé-
contentement parmi fes troupes ; &
qti'a\i contraire chacun dcmeurerbft
à^hé fidëreincnt:à ?iii '^isll s'aji-
'4/ybn aBioiufîientiur ïes forces , .3
b'ivit le Côûlcih de tés derniers , &
vou^
* « « '
voulut ha&rderunc bataillc.Cc Prin-
ce que ft« 'cnticmis niénic ue fc-pû*
rent défpndrede regretter , joignit
les troupes : mais il trouva qu'elie^
étoient «n fi petit nombre ; il sVip-
perçût même: fp^e celles qui étoient
reftées à fon fervice étoient fi peu dif-
pofôe<» à iècondecï'ies tkfi«in$v; 8c4r
s^pui i d ailleurs ^ : que rÂrtnée^nt
Bcmie étoitfifortequ''iIvitbietiq\;4k
Êilok plier &Qefe rôidir pàst:oobet.
le torrent. Il ûrdopm^ pbur iots ai
fbn Armée de décamper, duc iiett«ù
elle dtoit , & s'iétamiçiidik^.LoàdreÀ
tout épottventé ,:.il r.éfotait)de coîi^..
▼oqiier un> Burlenàenti Gq»iidai)t(
M. le Pmce d'Oratige 9yœt été
averti queplufieurs Papiftes s'tfcoieiit
ailemMex autour de liondres ^ dèns;^
le déflèin dç mettre le feiKà cette V^i)^^
k ^ 4>a d'f faire quelque tmï&ci«)\
fit p«Wi* tâstte Dédarart0tak»^ ^ • "^ \ v^^^
rf l > . « . I •« « ».♦ « ^ . . .. • i • »
Trot"
37(5 mftoiHiesi^^^iont
:j.}.:>. /.:U'"' '
■ j . f I !■ ;
Tr6ifiémc Déclaraûon de Soa
'. .AlteffeMonfeigneur le Prince
XTO^/^MW»» donné difspeuvesfîH-
JL>i iOMtefiaUei^d^ nùtre xèhp^urlm
mmsexfdfofnk dn itingm fi é^têem r
Untpan^Mer f^^fârTenre i que nêup
émnt iouiJitjBrde^cftirb que tous Ut
bmfBtaté^^ &^rûïs Augjlotfi font
fi^MfféfeKt^per.fitàies::quemuS'fmmes
f^fiiÉa^éHrfiitât, pe d'aâmdon'
0estcfgra»dQuvrttge^qif^ifOfts »voni.
cmmtmé avec tant deJuitH mr tirer
E^figliterrey {Etoffe &I^lrlêndeyde
ntfitavaege & d$ Fa^fme i par m Par-
Itmn^ i^ne é-lélmlei. ànci^me^J^Xr
quipourraatèmit leiLoindi^ Sayéaff*
é- les Privilèges du Peuple , fur des (on-
démens fi Tolfdes qu'Une fera jamais an
pouvoir d'aucun Prince àPavenir d in-
troduire dam FEtat^ le Papifme» &
^Tyrannie.
'" Commenousn avons jamais douté d»
%tle de la Noble ffè Angloife pour la Er
liston Protefiantt > nous n'avons pas été
frr^fitrprif de. fa retraite vers nous de
fp^ejfarSS^fifft/rlafiétivirauférilMg* ,
9^ Jr$00t ie^eïïe a de f lus cher : ilpa^ ^
f4»i4^0ffyf9fi,qpi Di^ a touché le cœur à,
flsêjumr^tafitifffciersfue foldatsje cet^^
tfjdrmée ^iH devait fervir d^ixfirumenf ;
à U Tffanme^^ au Vapifrae^ fuis qu^ih
font yènusfe peindre à muspeur lemai»*,
thn, de lettr Mj^içn ^ de leur laiherti^
f^j^r.ifûusd^e que toute Fermée efi^^
réfilué de fifivre ^UT exemple dés que ^
Mûsss fsûus e»/èron^ approchez pour po^^:^
voir leur donner heu de quitter le parte ^
da»s lequel ils fe font engagez contrôler
liOix du Royaume ; nous fommes donc rh
felus peur contribuer tout c^ qui dépens
Jrade jseus^au bonhtùr ^ an reps de^
VEtaS > defrocuterlaÇonyockcjon tfnml
l^atlefnentMrè y foury effet avec leRei.
tontes <h{ofes d^une teïte manière , ytt
nùHS ayons^raifon de croire qu*il a tout
de hpn envie de f rendre de teUjes me fur es-
qui lepui([ent rendre heureux auffi hèem
qtf/fon Peuple. ;!"
.Ef pour executer.ce grand dejfeinfins^
éfupûn deJ^g^UlefipoffibUinous avonf
jugé à propos . ae déclarer^ i . ^fy noup
Ùe donnerons aucun^guariier à c^i hom^l
mes exécrables qui ont tout remué pour
renverfer la Religioft Frotejiantet z,. '
37?^ Hfjfbtre des Uévotufions
^ue novs n*ïtfen>ns d^auemtt vt^enft
€ontre qui tjMt îe'fiit ; ^'itéà^nt fifU^
fera nécepirepiurnofrèp^freii^ehfé»^
feanennto^t àuiiTapfiesmhHryfm^'.
1^ tpttm hs trouve dans Piffat oi)ki
Loixvettlent qu*iUfoienti ^.§tuemnt
traiterons cofffmedés^voîeurs^ ^ corn*
medès'ap§ks';- fwshsPàfiptftJr
ffounxeront en drrèei yOu avec dés armep
ian^ Jeursmaifons ï-oàjur leuriferfiff'
nés >^ ou dans aucun EypMcïvil à» mr
ùtitre \fous quelque f rétexte que cefeit»
contre ks Loix dû Royaume, s. Nous dé'
daronsdepïus , que tous ceux ^ui affi-
/feront les'^apifies y :ou qui marcheront
pus] leur Cbtnmdisdment\ àù. ^i leur
Aêiroyit'coraré lè'sl^bïxy feront confr
déreki^fhme coupaBlès^des titêmes cri"
mef\ ennemis detl.oêicé' de lèFatriè*'^
B^t parce que nousfommès fù'ff^ammnt'
informez a un concours extraordinaire
de ^apifies armez aux vittes de Londres
ér de Wiftm^nfleryé^ aux lieuiic voifinsr
mn tant pour%)dr^pfre[urété que pour
faire quelque entréprije fur kjdttes Vil'
lès é'/ur les habit ansp aile f eu , par un]
majfacréfubit y Ou par tous lés deux en'
Jemble^ oupeut-êtrè mime pour fejoin*
dfeJ un corps deFranfots quVont deffetUy
J^ Angleterre.. 37!>
^leUfoJJible^ defairedefcenUénAnf
gïeterre^ y étant attirez far les intrU
gués des ye fuit es dont on eonnoh tciuf/es
jours de plus en phs la méthancet'é ; puis
fuûff fiait ajhi ^H^ils ont engage ]S^^
M, Trés-ChritieTtne dahsunê JÙliàn^^;
et très-étroite' avec un 'Prince 'vitfiii
de la même Commitnion , pour extirper
ta Religion ProteftantedetouterEura-'
pe : quoi que nous ayons pris des mèfurei
affez efficdces\tOur enpré venir toutes te t
ut tes. . : ^ ' , ..
Foujfez par la tènàreffé^ue nouf
avons pour la confêrvaïionaù fèupti
d^ Angleterre , ^ particulièrement pour
é€S grandes , é* f^^eufes F7llet , (^four
les empêcher cTêtre expo fées à la rage^
C^à la cruauté des Tapiftes^ nbûs dèfi^
font 3 é*^ nous atièndorts que [tous ie\
Lords laieutènans , fous iJieutekànsy
tous lès Lords Maire s\ toits les Maire sg..
Shérifs ; & autres Magijlrafs tant Ci*
vils 9 que Àîilit aires des Comtez^^ CJ-
tez, ijr 0lles d* Angleterre y'particuli^j
rement du Comié dê'Mide}èfeX'y'dès:ar,
tez de Londres y é^tmpmif/pi^^yS'
des lieux 'Voifiks déforment^ ^ arrêtent
fans délai tous les Papiftèt , fanf excep^
tion dans les limites de leur furifdi^ion
félon qu^ ils y fanf obligez -par les Loix ;
comme
€omme desPerfonnes dangereufes in tout
temfs ^ partkuliêremat en cette con--
pinSureaÂJfaires, afin que n^n feule*
ment ils ne foie nt^ plus à craindre , Tnais
tn^nie afin qiionpuiffepratédercontr'^eux
felQfphs ri&ièurs des Lohc. Nâus décU-
f9ns pdteïïïement que nous f rot egerons
^ défendrons tous ceux qui oèferveront
txadkmint ces Loix , comwe sis y fins
$blfgezpaf cequ*ils doivent à leur Rels*
Îion^ 0\i i^^f Patrie: Tout au conr
raire les Magifirats qui ne tiendront
fas la mai» « f exécution de ces Lçix , ou
qui fe laijferont gagner par fromejps ^
pu autrement jufqu^à négliger leur de*
yoir dans cette conjoncture importante >
feront confidirezpar nous > cçfnpte des
Ifràstes» ^ennemis de leur Religion^ des
^ipc à* de la Patrie , (^feront reJpoH"
fiiles du moindre defirdre qui arrivent
pour leur trahi fon. Le z8. de Novent'
*rei688.
Il fe fit dans ce temps-là une Aflb-
dation p.our la coufervation de la
terfbnhe de M. le Piinccqui futfi-
ghée dans toutes les Provinces.
Tout fembloit être difpofé à voir
enfin là tenue ,d*un Parlement. Le
Koi en avoit nîarqué le jour au vingt-
cinq du mois de Janvier par une Pro-
clamation
J^ Angleterre» 381
'clamatîon qu'il avoit faite publier le
dixième de Décembre. Les Lettres
Circulaires étoicnt déjà expédiées. Il
ne s'agifToit que de demeurer d'ac-
cord de quelques préliminaires. On
en étoit aux négociations. Le Mar«
quis d^Halifax ai deux autres Dépu«
tel que le Roi avoit choifis pour mé-
nager cette -affaire , .& pourfkiredi-
r e à M. le Prince , ^»V/ cfffî^oit défaire
tout ce qui feroit trouvé équitable four
^facilitera cette AffevAlée ie moyen d$
remettre la tranquiîité dans le Rojaù"
rnre, ces Députez , <îisje , avoieitt
-été admis à l'Audience de Son At-
teflè quiavoit répondu tout ce qu'oh
'pouvoir ibuhaiier ntifonnablement.
hZ^t après avoir protcfté de nouveau^
-qu*ElIe n^avoit^àit defcente^n An-
gleterre , qucipouria ièuretédeia
Religion Anglicane ; que pourcm-
pâcheri'qu'à la follicitation des eu*
némis de la Couronne, IcRoinfem*-
piétât ftir la liberté des Peuples; &
<lu*Elle ne demandoit ^u'un Parle-
ment , Elle ajouta , que tant > qu'a-
fin que les Elcâions fuilènt libres >
«qu'afin que rAlIèmbléefut en lèure-
té. Elle étoit prête à s* éloigner de tren*
te lieues de Londres avec fon Armée 9
feurvi
^fo HiJloiresJes Révolutions
^urvâ que Sa Majefié en voulut faitM
Mutant. , Âpres les démarches que k
lko\ avoit faites , tout le monde étoit
Ipçrftadé- qu'il agi/Toit de bonne foi.
j-Mais, comme tout itoit devenu fu-
Ip'eâE à ce Prince, &, qu'il apprcheu-
^doit que .quand un Parlement ne le
4raitcroiVpas , fejôn la rigueur des
JuOii» . il ne pour roit que prendre des
, réfcluùons ^ui-lui fêroiént peu avan-
^tageufës., il crut qùll ne dcvoit-point
.Vexppfer, & que le îèul parti qu'il
^avoit à prendre étpît celui de la re-
-traitclr. Si l^ien qu -ayant fait fortir
JÈb/cr^tpmçpt^de Londres la Reine &
Iç Prînqe de Galles , . le vingtième du
iriois de I)éccnibre , il en Ibrtit lui-
•ç^éme le lendemain, cédant ainfiia
3partieà M. le Prince d'Orange, &
JaijSàQt aux Peuples ^u'il avoit oppri-
mez le loin de pourvoir à leur Goa-
:»'erpement* Il révoqua , avant que
:0e partir > les Lettres Circulaires
jqu -il avoit, faites expédier pour la
convocation <Ju Parlement , & il
iScrivit la Lettre fui vante à Mon-
iîeur le Comte de Feversham qui
.cdihmandoit le:refte de fon Armée.
«• '
Let-
lAfHjiHifUK %%%
m !■ ' " ^
^^M
"Lettre.. Su Roi d'Angleterre À M/-
lord. Feversham.
COtnfmeJps affaires /ont ve7HiésHi$
Jtrprére extrémité y f4i trouvé ^
propos. d*eftvoyer hifrs dn Royaume ^ U
^eiue^le Printe de GaBes mênfils»
afin d'empêcher qiPiUne tombent entre
le$ mains de. mes ennemis» cefui ferpii
infailliblement arrivé , s^ils eujjeni de^
meure plus longtemps ici. fe fuis moi*
f$ême Yefih de prendre le mime Parti ^
ji^filt(*i'Ce ^ue Dieu ait touché le cœttr
dei cette malheuretffe Nation,: .&imes
trenpes m^ avaient été pdéles^ je ne me
verrais pas réduit à cette extrémité.
Comme fétois perfuadé que parfni vous
il y svoit de braves .Officiers é*. fi!f^f/n
je me fuis voulu mettre à latite,^
r Année, pour combattre le PfiTUfi^Of
9tajfge ; mais vous à^ tes autres Ginj^
taux nfavext confeiUé de ne hajardef
fas ma Perjonne, Cependant^ me
voyant aujourd'hui abandonné detotft
le monde ^je fuis dans un bien plut grand
Ranger ^ que je naurois été.^^fa iêfe
: 4'un^ Armée fidile ^ fiumiji à fi.;i
Aai
^§4 HffiokêJes ïtéoilMti&nt
Roi, Je voui remercie^ ^twsUsOf^
fiderf^ j^dâtrpti avtzr€fi4 fidèles à
mênjetvtce, jyjféte ^ue. vous contu
niietez dans ce 'devàir» fanfptntrtani
fue je prePetideé^ue voup iMHts exfcji€%
aune Armée étrangère Joitenue parla
flktim,^ J'ifpert attff jue veut ne
n>ous affilierez jamais uvec ceèx- qai
nHfudroiefit (^nphter queitf^e- araire
fèf^ithsi/éï' Le umfsme frrge^ , de
firtèfitèjenefïiis pàsendtrt davamté^
%e. De Withall le 20. de Déesmire
1688.
n Le GomtedcPevcnïîam écrivitj
le iTfîême jour , cette. irouveile^ M;
lé Pr^înce, il lùiuiarqaoitqifaykm ré^
;çû une lettre de la part de SaMajefté
•avec les malhcureufes nouvelles de
Tarélblotion defortir d'Angleterre,
<equ'Elicavoitfaitaaueliemcm, il
croyoit ne fe pouvoir pas dllpetilfer^
Vtaiit à la tâte de fon'Arm<îe,'A'apré$
'avoir tcfçû ordre dû Roi dene s*0|^
pofcr à perfonne, dcn avertir Son
Alteflè afin d'empêcher r^éfuiîondii
fang. A quoi il ajoûioit , qu'il avoit
congédié toutes les trompes qui
**étoict)tfousfonCqmmàndeHient, &
qucccièroitJcdernicr ordrequVIks
recc-
recévroient de lui. Maïs comme
cet ordre donné contre les former
avoit mis la confufion dans Ti^rméc
du Roi ) Son ÀlteiTe n'^afut j^as fort
iarisftitç.
. On a'eut pas plutôt appris que le
£LQi avait quitté la .partie., que tout
ce qui ne ('ctoit pas encore déclaré
pour M. le Prince le déclara. Jl.ycut
des Colonels ^ deikrmér^iit en mé">
xnetemps^ tous les Ibldats Catholi-
ques qui & trouvèrent dans les Régi'-:
va^VL%. «yi'ils x^ommandoiênt., & qi»
l£s cong^dié^ilt ^ en leur diânt »
que. félon les I^ix d'Angleterre^ il,
Qclcur étoitpas permis de porter les
armes dans le Royaume. Le Goa*
vcrûeur de la Tour rendit les clefs
au Maire de \^ Ville. Les troupes
IriaodoiiTes qiii y étoient en garnifoa
€ii furent ch^fleos. £t les Seigneurs
£cclé(iaftiqu<& & Séculiers ^qui ib.
(rouvi:nt à Londres ou aux environs
s'étantalTemblezà la Maiibn de Vil-
le > dreûerent une Déclaration qu ils
envoyèrent à SonAlteffepar PÉvé-
que d'Eli , le Comte de Pembrpck^
& deuXaut-res Seigneurs. L^ Décla-
filitioaétM conçue en ces termes.
38Ô HiJloireJes Révolutions
NOus ne doutons pas que tout le
monde ne foitperfuadé , que dans
cette grande ^ dangereufe conjon^ure^
nous ne prenions extrêmement à cœur
iout ce quV regarde la "Religion- Trott-
fiante , les Loix de ce Royaume » tè* kf
Libertez » Biens et Droit t du Sujet.
Nous avions raifonnabkment fnjet d'e-
fpérer , que k Rùi àyam fait publier fr
Proclamation c$* expédier Jès LiOttrti
Circulaires p&ur un Parlement liire,
n&us fôuvibns demeure^ en afftfràrsce:^
en attendmtqinifmtéiffemHé^ Mais
S'aMajefié s* étant f étirée; t^ connue
nms nous ima^inàns daiss h àefftin de
fattirde ce Royaume , par P sévis ^per^
nicieustconfeifsdkgens mat àff^â^iimnez
à nifre Natio» ^ à notre Religion;
Nififs nefi^^HnionS^i fans mananer i ni'
tré dé^OPir , demeurer dans te f If nce pen-
dant cfs eâlamiteè^ dans lefqueSeS les
confëïls dès Vàp'^érquiànt prévalu , de-
pruisflohg temps , ont màdbeureiifement
envelépé ce^ Royàumer, Nous a'vons
donc unanimement réfalu de nous adref
fer à Son Alteffe Monjiigneur le Prince
d'Orange , qui par une fi grande affe*
éiion envers ces-Royaumes , avec une fi
grande dépenfe ^ tant de dangers pour
Jk Ferfinne , a entrepris , enfaijant
fin pomhle , four prùcÉtrer un Far le*
ment libre ^ denâusdehvretdesdangere
éminens du ? api fine , ^ de Fe/clavage^
en répundant aujfi peu de fang Chrétien
fU*ilefipo0le.
Nous déclarons donc par lesfrefin^
tes , gtée nous ajjifterons Son Alteiïe do
tout notre pouvoir à obtenir augitot fue
faire fi ponra untetTarUmèHty dans
tequeims Lùix , mi Likme^ / nm
Biens ^ nos Orbih fffim$é]g^z^ Et
^uefB^Hfi j^gfiâkné htfMtfindkr^
avec une hhetféfaifinnàbtiéux Ptote^
Jfajit '^onc4mf(ftmytes ', ^' en générai
la Religion Frète fiante^ é^fimimèriP
par tout le inonde pulfft ttfê fiûterm cf*
encouragé yàlagïoirede Dku i au bon^
heur du Gou*verneméitt établi dans ces
Jtojauntes , ^ au bien é^ avantage des
Frinces(^ Etats Chrétim^ fui peuvent
j être intèréjfiic, > . : ;
^ Cependant nous ftous efforcerons de
cmferver^Sajfirer^ autant qu^il fi
pour a , ta paix de ces deux grandes ^
peuplées ViOes deLondres ^de Wejir
minfièr^ deleurtFauxb^urgs.^ lieun
circonvàijîns i parlefoinltfuenàusau''
rons d\f aefirmer tous les Fapiftes ^ ^
ie-mettreen lieu de fimeté toits les Je^
R i Juites
jSS Bijhif^dês Itrvolutions
fuites ef» Brê^res, Romains qui font chn$
^esVsSetwau» environs. Et s*il efi
Méeeffaireftte^pâtêsfaffioas encore quel'
que chàfifour avancer les genereufes ijt-
tmiikms,^ S, A. mns ferons toujours
frits à le faire. Jeton que Poccajîon le
requerra:,
Pés que M. le Prince eut 1& cette
DécIaratioQ , qui étoit fignée .par
cteux Acçhevéqufis , douze Comtes >
' deux Vicomtes ^ cinq Evêques , k
plufieunLord&4. il fe dilpolk à partie
pour Londres» & 1^24. il alla cou-
cher! WindfoTi où il apprit que le
Roi qui s^étoit .embarqué dans un pe«
lit Bâtiment pour paiier en France»
«.yaiiceuje vent contraire, avoitété
obligé de relâcher à Feversham^ &
y ayotr été:arrécé en habit d^uilë par
les PatïàQS^ .qui crûrent que c^étoit
un Jefuitc qui le fauvoit chargé d'ar-
gent Jk Àc piûrserics. Son Alteflè
quele malheur vie ce Prince toucha^
& qui n'avait jamais eu le defleia
d'attemcc fur û vJe , comn^ le Roi
hif- même l'en avoit acçufé , eut une
t)ccttlTonJiiénagée^ paria Providence
pour taire connoitreà toute la terre
i'^uité 4efe9 iateiuioaju Qir biea
ioi0
eT'Afigkferfe. 3%
roîn de fe faifir de fa P^rfôniîè , oonv-
mcTcûtfait un Prince Papifteàl'é--
gard d un Roi Proteftant , W îui ôt
dire avec toQte la diligence qui lui fut
pofTible , qu'il étoit en pleine libené;
que ce n'avoit pas été par fcs ordres
<îu*on lui avoit fait violence 5 qu*îl
-lui répondoit ^ qu'rî n*avoitricni
craindre dans le Royaume ,•: qu'il y-
4eroit en toute feurcté ^ & que s'il le
défioitde la proteftation qu'il! ui'fai*
"ibit feire, qu'il pouvoitic ïetirer îà
"©ù il voudroit ; qu'il» ne -trouvetok
•aucune oppofition. En effet , ce
•Prince s'ciant détermine à^rctournec
à'Londres, il ynrtivnlevlngt-fix ou-
ïes AriîTS ayanr ran^afle ^e qu'ils
avoientpû, du débris de ftstroopès
pour le garder, il fit^encorece jour^-
là quelques fonâionsde la Royauté.
M^^is le vingt-feptiéme deux mille
-hommes d'Infanterie & %\ Régimens-
de Cavalerie deSon Altcffe étant en-
trez dans Londres , & ces troupes
ayant eu ordre de relever là garder
il fit defleinde fe retirer àRochcftct
ou iîfe rendit même \b lendemain,
iàns que pcrfonnc s'y oppol^t. •
11 femble que SaMajefté Britan*
oique après des-marques.!! éclatantes
R 3 de
lelaRénéro(iié.deSonAltcffc» de-
îoU &fttfo^f»bonnefo,: car
«ofia Elle, étoit bi€Q Perfwf «^^J«
les Pïoteftans n'ont pas pour jnaxj-
lors <iu'«n traite avec des Faptjtet.
Kla1n^ié..dontceRoitrauo.t
depuis fi longwnvs» M- le 'f""'?
iût Werte de la part de laF'a^^jt
«ntirégaridefaPnng*^«^^g
.rance , QUC de fes Sujets a ac ic^
iu'U avojt fouffert que les Jcfmtes
Sent fait publier ^o^rç g^" tf S
Ton Rovawroe » & «pe . inbnitc oc
ÎrofcsTiUepouvQitSÎ;,'S
iecret: tout <;cla fe prcieniani c^i
la «oDfeliCç qu'il eût PÛ ptendg. en
« génère»! PriD" , & ^« ^iSl.
riniir dfi France • w '* R«'"? '^ .
pSed/ GSÎes%'4toient déjà reu.
mT^oè il wriya le fep»emc du
""âpenSle gÏÏd Chancelier.
rir tant de gens dans le Wed.dAn
gletme ; W*» 1* cottfp.ia«on^Jj
. Pue de Motiœouth , fut arrêté fur
4es foupçoiH fondez qu'on eut > qu'il
inéditoit fa fuite hors du Royaume,
&il fut conduit à la Tour par ordre
des Pairs aflcniblez avec quelques
Seigneurs du Conjfcil Privé dans la
Chambre du GoBfciliWithall. On
.fit aulQ arrêter , par ordre de Son
AltejTe , le Gomte de Fcvcrsham,
fur ce qu'après la pretniére retraite
du Roi j il avoit congédié TArméc
iàns ordre , & fkm dc&rmer les Ir-
Jandois. Et dans une AiKmblécde
quelques Seigneurs > il fut ordonné,
que puis que le Roi avoit abandonné
le Royaume > & révoqué le Parle*
meut qu'il avoit convoqué dans la
dernière Déclarâtioa, les Provinces»
.VilieS) & CoaifkniD0ute2,:envo)re7^
noient leurs Députez le premier de
Février , pour délibérer dans une
Convention , fer les moyens qu'il y
avoit à prendre pour la convocation
d'un Parlement., & fur ks befoins
preflàns dii Royaume. Cependant
il futiconclû unanimement qxibnx)f-
friroit à Son Altefle le Gouverne-
ment des affaires, & les revenus du
Royaume jufqu'à ce jour là.
M* le Prince arriva à Londres à
R 4 peu
391 Hiftâiff du HivàJutions
peapré&dans cette circon(lance> où
il fot reçu avec des acclamations de
joyc qu'y feroit impoifiWe de àécû*
re, de. quelques exagérations qu'on
& pût fkvf'n. l\ fut complimenté
.d'aboïKi:» deb part des Corps Ecclé-
paniques & Séculiers j qui confor-
mément à hZr Ddibération qu'ils
rav oient prife , lui prefentérem une
JVdreflè, par4aquelleilsIefaplioient
inftaraincnt de le vtniloir chargerdc
rAdfniniftrationdes affaÎTes publi-
4]ues , tant Civiles que Militaires,
jufqu'à-ce que rAflemblée qui ft de-
.voit faire eût été tenue ; de di(pofcr
^es revenus publics- pour la conlerva-
tien de leur Refigioii ^ de leurs Loii,
«de leurs libertex , &delaPaixdela
Nation ; de vouloir prendre un foin
f>articuiier des affaires du Royaume
<i'lrlande,en tâchant» par les moyens
les plus prompts & les plus efficaces
de prévenir les dangers qui te mena»
çoicnt , le V Comte de Tirconnei
n'ayant pas voulu mettrcbas les ar^
mes.Outre cela ilsf rioiencxréshum**
blement S.A. de faire écrire des Lct»-
très (ignées de fa propre main > afin
qu'étant adreifées en fon nom aux
Seigneurs Ecclcliaftiqucs & Sécu-
liers-,
d'AngkMre. '\. 393
iférs-A, &aux divcrfes Provinces^
jComtcz , Univerfitei , VilJcs &
Bourgs, qui ont droit d'envoyer de«
De'putez aux Parkmens» on fe difpo-
latàenélirepour la Convention ftui
fcdevoit faire.
M. le Prince qui^ne fait rien fl^uV
-▼ce la derniréTe prudence , nç s opr
fiofa pas à la prière des Seigiïcurs qui
lui avoient faitprefenter cette AdreC-
£é : mais il ne voulut pourtant pa^
accepter l'offre qu'on lui faifoit de ft
-charger çle T Adminiftratioa de^affà^-
Jits au Éjoymtnç i quoce oc fût , e^i
même temps, par le confentemecf
de la Nation , ou des Commune^
.qui la reprcfentoicnt^ Sibîen que fur
:ccla, tous ceuxde la'VilledcLolV
^res & des environs ^ qui avoient été
Membres derla ChambrerBaflefeu^
Je Régne^u dcrnier.Rt^H rS^ft^t af .
^femblcz le lendeipam^fic oya^îdeU-
i>éré.là-deflu$'i ftouté ceitCi^^nomfctf-^A-
Se AiTciïtlée ayaDt.conçpur.a^toijt'
-d'une-îvoix à la.réfoliitioa ^ Sei-
gneurs j lui fit prefçnteruHOtAflreflfe :
fiiui étoifc conçue à peu pr^s de la,mê-,
«ne n^inicr^ qpc. celle ^m Q%J(ieiVt^
4Jepsafle£^y , - s-; .j ;..,.;
' JSaaAltcfrexemdr(^ia,lestI)#V^«^'
394 Ht fiai fê des tUvêlufidns
de cette AfTcmbléc du ïéle qu'ils
avoicnt témoigné pour la caufe com-
mune, & de ce qu'ils avoient con-
couru (i unanimement avec lesSei*-
ftreurs Eccléfiaftiq^es & Séculiers »
pour le bien de l'Etat & delaRelû
giQH. Elk leur déclara > qu*£lle
tâcheroit ,' autant qu*il lui feroit poP-
lïMe,<^àdIb1:er^ paix du Royaume^
jttlqu^à la tenue <îe U Convention ;
one ftion leurs prières & celles des
oeigneurs^ il feroit expédier inceP-
làmment <k« Lettres pour faire rE-
leâioii die ccut qui la d<îvoicnt corn-
pofèt. Elle ajouta; qu'Elle auroit
loin d*appliqucr lies revenus publics
àùxu(kges les plus propres, & fclon
que les afifâîres le requéroient ;
qii*Ellc feroit fon pofliblc pour met-
tre rirlande en tel état que la Re-
ligion Protfeftante & l'intérêt du
Rôyaunôe d'Angleterre puflent être
confervczcn leur entier. Et après
leur avoir protcfté avec des termes
- plcinsd'aff^âion , qU'Elk n'oublic-
' roit rien pour naaintenir leurs Droits
& leurs Libcrtex , Elle finit en leur
•di&nt > que comme roffi*^qu*on lui
faifoitétoitde la dernière importan-
€1^^ Elie Ib^kbien aife de prendre
juC
jfii^ues. au lendemain pour leur renr
jdre réponlè. Et le lendemain s'é-
t^nt déterminée, Elle fe chargea du
Oouvernemeflt , au grand çontcn*
temeot de tout le peuple » qui eu
donna dés le .même (oir des marr
qtte^ V car jon fit des feux de joye *ç
4ies illumin^tioBfi par tout. Mai^
nân que les £b»âioas pour le$ Mem*-
\x^éfi\z, Çn^vfit^hm fe pu0em faire
iq,vec une entier^. Xi^nâ , ce Sag^
Prince otdpnfiaqiie toutes les trou«
j}es qui étoifint,en t^^rtiet dans le$
ViUies ftidasfi lesautrieis lieux. d*oà
i)n deyoit.esiyfpy^ d£$ Députez fe
j^emaflièot jlftoèÛâ^ninent. Étfuclei
plaintes qui Aicent^âiites ^ que dans
quelques endroits où ces troupes
avoient eu ordre de fe rendre , on
avoit âiitilcs logemeas chez des parr
tkuUers^ SoAiiîlteirefit^ublierpar
•une Déclataiioii. >, que^'avoit éc^
contredTes ocdtes, &qtt'£lle défen-
dait à cous Officieris & foldats , de
quelque Nation ou qualité qu'ils puP-
^cnt être > de loger dans aucune mai*
fbn particulière « que ce lie fût par
JccontèntementHie celui qui en étoit
Maitce: paenaçantlesccHitrevenans
deles£aflèi:& d^ (es punir félon les
. . R 6 ri-
596 Hijfoffe des "Rivotutions
rigueurs des Loix Militaires. Il eft
bien certain que ces plaintes étoîent
des plaintes chimériques & un faux
bruit que les Papilles avoient fait
courir Cependant, quoi qoe ceux
^ui ]ogeoientche2 euxlcsfoldatsde
r Armée de M. le Prince ne foffcnt
nullement mécomenS) & qu'ils les
rcçuflfent chez eux coimnc leurs Li*
bérateurs^ & avec tontes les mar*
ques detendreâè dont ils pouvoienc
être capables » cette Déel^ation
leur fut fi agréable > qu^ils ne poU"
voient fe lauer d'admirer ^modéra-
tion du Prince ) & de contribuer de.
tout leur pouvoir à faire que les trou^
pes'Hollandoiiès ne iè repentifTent
point de s'être expofées aux dangers
aufqucis elles venoient de s'expofi^r
pour les délivrer de leur eftlavage.
La ViUe de Londres, qui depuis,
quelque temps^é(oit dans* de conti-
nuelles allarmes , r repm-fa première
tranquilité par tes foins de Son Al-
tcfle. Coirime ce Prince avoir le
cœur de tous les Anglois- , toitt
ployoit à fes commandemens. ;£n
iciTet'» Je ir.enu peupler, iqui avok*
fait beaucoup de.defi}.rdre$i i]ui4Voit
.miyerië. k$ Ciiapellcs. dcsPjqpiâesi; ,
(£ Angleterre. ^ 3^y
^\x\ âvûit iàccaué des maifbns ; & qui
par lUî zcle indifcret avoit pillé THâ-
tel 4e rAmbafladeur d'Efpagnc ,
£bus prétexte d'abaitre TAutd de
l!Eglife où il faifoi» dire la Mcffe«
fcettc pupulace irritée. & comme fu-
ricufè, tut âppaileé tout d'un coi|p^
dés quk>alui eut fait coniK>ître que
Son Alteâe u'a^rouvcût pas,c€«
-violences , & que bien loin-de lesap^
prouver > Elle avoit f^it arrêtée la
pjâpairt de ceu3( qui avoieot infulté le
Miniflrede Sa Majeflé Gatholiquei»
lequeUl .fit compHmemef d*abord ,
lui promettant qu'oale^édomma-
.geroit de tout.
Ce Prince, dontles Siéoks^ Futurs
^ mireront la douceur & la généxo&r
té > fit élargir le Comte de Fevers^
Jiam , .quoi que la conduit&de ce Sei-
gpcura*eûtpa»été tout à fiait réguliè-
re , & qu'il fut açGuféd'^tre «o^our^,
^upi qve. Prbteftatrt , dans les intc^
'rets d'un Monarque, qui n'avoit tra-
vaillé pendant toutfon Régne, qu'à
-rendre la Nation cfclave , & à dér
-truire la; Religion Proteftanic. U
«mpécha qu'on ne makraicâtlcsje-
afuitest.ic ]e« autres Prêtres qui tom-
;^i^ .^iitD?, . Ie$ vmmA)^ pçW^Io,
quoi
39^ HiJlff^éJesR/volutionî
quoi que ce fût à ces fartes de getw
qu'on d'eût attribuer tous les mal-
heurs où TAngleterrc s'étoit trouvée
engagée. Il fit expédier des Paffe-
portsà tous les Pâpides qui avoient
dcffeîn de fe retirer. Il fit combler
d'hoûftêtete* le Nonce du-Pape. Il
fit afficher deé Sauvegardes auz pof-
tes de ceuxqm finent connoitre qu'ils
voûlbient demeurer dans le Royau-
me, & déclara'qu'ilpr^tendoitqae
f>er^aê neiPat fnçjulété au liijetde
là Rclîgioni II s'en expliqua même
«ux Mfinftrds de " PEmpcrair & du
"BiOî d'ËfpagÂef v4eijr pfoteâsint , d'u-
ne manière à leur inlinuer ce qu'il
leurdjïbît, que bien loin d'avoir le
deffein d'opprimer Ja Religion Ca-
tholique, comme la France Tavoit
feic publier , il employeroit tous fcs
Ibins pour procurer une liberté «i-
ibnnaolèà tous ceu^x qui eti faiibieot
profeflion ; qu'ils enf ouvoicBt affo-
rer leurs Maîtres. - Il eft vrai que
comme il «'agiflbit d'affermir la tran-
quilité dont l'Angleterre commcn-
^oitàjouïr, il ne voulut retenir au-
près de loi aucuneperfbfiBeiu^âe.
Si bknqu'il caflà pour lors quelques
<2Qlonfil«^ dont il- fit incorp^r^r les
R^gimcns dans d'autres Corps , &
fit retirer quelques Papiûes , à quel-
ques fuillcs de Londres : mais ce fut
ua€ précaution quefes ennemis mê-
OKS approuvèrent.
DaxK ce temps^là on (çût pofid vc^
«vept que le Roi , la Reine «5t le Priff-
Cfi d$> Gilles V étoient arrivct à la
Gpuf 4e jFr8Qo&> où ils avoicnt €xi
«çôs j^yec des marques d'une teiv-
^^Gt cjograondimirc ; que -Su Ma-
jfifté Tirés Chrétienne , outre les ri-
•<*« piecfiensdoaitElle tes àvoit^îbm-
-bteï^, & les prômcfics quMlIeuiffai-
SAX^ tout 4ea jours , de les rétablir
^nsieùrs Royaumes , ïeor avoitaf-
figué de grofles pçniîons ; que Sa
Majefté Britannique étoit tous les ^
JQurs avec les Jcfuites ; & que ces
.Révérends Perestn'épargnoient rie»,
-ppurlacoi^krdes malheurs où ils
:l^av20iàit'rédttiteipar leurs confeils.
:3a apprit^ outre une infinilé-d'au-
tres cificonAances , -^i juftifioient
'toutfiSyJ'étroite union qu'il y avoit-
depuis très-longtemps entre la Cou-
rc»ine de France & celle de la •
.Griaiid' Bretagne>que la Reine d'An-
'glctenre- étant arriJi^éC' à Calais le
viogtriiliféine duniois de Décembre,
Elle.
400 Wftoïff dès lR.}fyohtions
Elle arat écrit au Roi Trés-ChrS-
tien une lettre extrêmement to\>
«hante, maisjen même temps, rcnv-
-plie de ces cxprefljons flaieufesdont
les Sujets de ce Monarque fe font
Seât ; depuis quelque temps un cer-
tain langage qu'on voit régner dans
^us\ leurs< ôcrits&: £Ue lui difoit ,
^ qu'une Reine fugitive - 1k baignée
^dansfes larmes^ n'avoit paseude
^ilapeineàs'expo&r ausr-plus grande
5, périls delà mer, |>our aller cheir
•,,chcrdelaconfGQation^ & una^yle
,,chex leplus.grand& Icplus géné-
i^rei^ Monarque du monde. Que
,^ià mauvaiie fortune lui procaroit
.,>un bonheur que les Nations les
99 plus éloignées cherchoient avec
,^i avidité. Que lanécefiité n'en di-
^^minooit pas le prix, puis qu'Elte
^, faifoit ch©i5 dexct aaylc préféra-
.,,blement.à xrclqi <iii'EUe poiivoit
.i,cherçher^iHciars^ Qu 'Elle crôy oit
-.,, lui marquer affex reftkne-finguJié-
.^yfç /qu'ÉIle faifoit^de toutes (es
^grandes qualitez;,^en lui x:onfiant
.„lePrince de Galles, qui étoit tout
-<>,.ce, qu'Elle avoit de plus cher au
•^.j,mQndc. , QpeiCeJPrittceétoâtrop
.^^jçQue; fpur.pastager ayec.EU&hi.
JtAngUtetft* 40«
,, reconnoiflance qu'Ellcavoit de la
>,proteâ!iQndont Èlleofoitfe âatct.
^9 Mais que cette rcconnoiflàiKc
^* étoit toute entière' dans le cœur de
^ (à mère» laquelle » au milieu de
:,, (es infortunes , (è &ifbit un plaifir
»,de vivre à l'abri des Lauriers d*ua
,, Prince quifurpadbi'tt'eut ce<qu'i] y
^ a jamais cu^dc plus grand &dep]u$
») relevé fur la. terj^e. Les gi:aiKic$
-douleurs font éloquentes.
On vit paroître au même temps \
«n écritdattéà Rochcfterle deuxiè-
me du mois de Janvier où Sa JVlajeiTé
Britannique déduifoit les raifon&qui
I^voicnt -portée à abandonner une
ftoonde fois fes Royaumes. Elle
dilbit , ^ qu'on ne devpic pas être
,» lurpris de cette féconde retraite ;
^^.qu'EUe avoir écrit à M. le Prince
„ d'Orange ; que le Comte de Fe-
,,.vershamquiavoitété le porteur de
j,fà lettre, avoit été afr^té contre le
„ droit des gens; que les Gardes du
a, Prince s'étoicnt faifis , àonxeheu •
5,.#csda(bir, des portes de Withall
>»oà Elle étoit , fans lui en avoir,
„ donné avis.qa'â une heure après
^ minuit ; qu'étant encore dans ion
^ lit., trpis Myjord^ lui vinrent iîgni?
40l Hifloiteies Ité^iflutions
>, fier une efpéce d'Ordre de (brtirde
-^j (on Palais dam douze heures de
9i temps ,* que ne fe voyant pas en
9> leureté entre les mains de gens qui
„ avoient envahi fes Royaumes > &
9, qui injurioient avec tant de malice
9y la naiflànce du Prince de Galles*,
>4 Elle n'avoit pas trouvé à propos de
„ s'expoferà une prilbn ; mais que
,> (à retraite n'empéchèroit pas que
,f le peuple ne le pût rappeler parle
„ moyen d'un Parlement légitime,
^,ce qui arriveroit , lors que Dieu
r, auroit ouvert les yeux de ceux qui
yf s'étoient lalffex^ aveugler d'un iàax
py prétexte de Religion & de Liberté.
Tout le monde fut^fort furj^ris que
le Rot d'Angleterre eut drc/K loi»
même cette efpéce de Manifefte, oq
il prenoit un (i méchant tour pour ex*
cufèr (à lèconde fuite. Car en/io 5
la icule facilité qu'il avoir eue à (è re-
mettre en mer , jdftifioit fuiBiàm-*
ment qu'on ne Tavoit pas traité en
eiclave , & que s-il avoit abatldonaé
fes Royaumes , ce rfavoit été qac
parce qu il l'avoit bien voulu atnfi^
Mais les Jefuites lui avoicnt fait fai-
re tant de fàuflès démarches, qu'ils
voulurent qu'il fit encore celle-là ^
pour
€PAmgkterfi. 403
pour tâcher de noircir la réptttaticfn
d'un Prince > qui ne fut, peut-être,
dans cette occasion que trop géné-
reux: cariledbien conftaut, que fi
Son Àlteâe eût traité Sa Majefté
Britannique de la manière dont Elle
fe plaigooit qu'on Tavoit traitée ^
£lle n eût pa$ été dans la fuite ua
prétexte entre les mains de la Fran-
ce, pour fomenter des mou vemens
en Irlande , & des divifions & des
broiiilleries dans \^s deux autres
Royaumes.
(Jet écrit du Roi ne fut pas le feu!
qu'on vit paroitre contre Son Altef-
lè. Il y eut à Paris une foule de plu*
Ofie^ vénales » qui femblant agir de
ctmçect , fi: rencontrèrent toutes à
-calomnier ce Prince de la manière
4u monde la plus emportée , & il n'y
eut pas même julqu'aux Prédicateurs
qui ne fiilçnt fur ce iujet des Turlupi*
nades exitravagantes.
Mais il l'entreprifc de M. le Prin-
ce lui attira, en France des torrens
4'injures, elle lui attira des- bénédt-
âions en Angleterre £c dans les Pro-
vinces-Unies ; les Prédicateurs n'en
parloient dans ces Païs-làquecom-
med'unHéiQ^.ci^yoyidu Ciel, qui
en
• « •
^64 Hiflorre des Hévohftiânt
«n donnant la paix à rEglilè . la doT^►
noit, ennrémetcmpsii^OdterEu*
ropc. Et les Anglois pâtticuliére-
inentquiavoient vûbrifcr, tout d'un
coupleurs fery, furetat fi lenfibksà
tin fi grand bien fait , qu*on voyok
paraître , deious côlcx , des Adref
fes , pour remercier le -Libératcuf
de rAngietcrre , de cequ'il n'avoit
•fait aucune dificultéd'expofer à leurs
jpriéres, &fir Perfbnne& fa propre
•vie j pour la confcrvation de leurs
Loix, de leurs Libertez , (kdeleuc
Religion. Les Proteftansd Irlande
l'envoyèrent conîplimenter. Le
Duc d Han^Htoni la téiede trente
5eigncu*'s & de^usdc quatre vingt
Gentilshommes Ecoflbîs-qui ft trotti-
nèrent à Londres , railérent fdp^
plier, par ordre du Confeild'EcoG»
le , de fc vouloir charger de rAdmi-
niftration ^s affaires de ceRoyau*
me jpfgu'à rAflTembléc générale de»
Etats ouia C<>»vtf»/i(i» qui'lcdevoit
tenir le-quatorïiéme du- mois de
Mars, & pour cet effc^ ils 4e priè-
rent d^avoir la bonté de figner des
lettres Circulaires pour procéder
aux éleâionsd^s Membres de cette
^ffembiée-, ce.que Son Ak^iTeJeur
ticcorda. £c le peuple qui fevoyoifi
délivré du joag qu'on avoit voula
lui impofer > donooit > à tous mo*
meas^ des marques publiques de la
joye qu'il k faifoit par avance de
xoit monter fur le Trône de la
Grairid' Bretagne une PrinceiTe donc
ce glorieux Prince étoit l'Epoux.
Comme Son Alteflè avoit fait ex-
pédier les Loties Circulaires pour
une AfTembléedonc Elle itoit cou-
v^eauë » avec les : Seigneurs & les
Communes d'Angleterce , on vi(
arriver à Londres dans le temps inar«
que » tous les Députez qui la de*
voient compofcr \ & cette Aifcm-
blée extraordinaii;efut appelée Ca«-
mention ^ ne pouvant pas paiTer pour
Parlement , i caufe qu'un Parle-
ment ne peut être convoqué > ielon
les Loix du Royaume > que par ua
Ordre exprés du Roi, ^ il y a même
d£^ Loix femblables à l'yard des
autres Corps- En t&i» iedernier
du mois de Janvier les Juges des
Cours du Banc du Roi & des Plai-
doyers commui;i$ s'ctant alîemble^
àWeftminfter pour délibérer fur la
tenue de Ijciifs Afljfes , ils convia*
iceuc, après avx^ir c^^aminé meure-
méat
406 HifiêkeiffttHêlutiint
mentlachofe, que leur JuriiSiâioft
étoit abrogée par l^abfence de Sa
Majeilé , & ibr cela ils quittèrent
leurs (iégcs , déclarant au'il ne far
loitplusqae perlbnneyeût recours»
Mais poui parler de la Cênvêntiêm^
les deux Chambres s'étant aflèm*
blécs , le premier du mois de Fé-
vrier , qui étoit le jour dont on étoit
demeuré d'accord, on commença^
par lire une Lettre qui leur fut pre-
ieméedelapartdeM. lePnnce; oa
ièri bien^ife d^la voit ieitoute en-
tières
Lettre de Monfeigneur le Prince
d'Orange aux deux Chambres.
« • .
Mylords,
y*ai tâthi î autant qu*il nfa (ti
foKhh , â^effeBuer ce dont fai été
chargé four la paix <^ pour la feureté
publique^ depuis que rAdminifiration
des paires m* a été mffè entre les mai us.
&efi maintenant i 'Vous à établir les
fondement d^une feureté inébranlable
pour la Religion, pour les LÊOix^ pour
les
Jes Lshertez. Je ne doute pasju'une
f parfaite é* l^^^^ Affimblée^ ijus te-
fre fente le Cerfs de toute la Nation » ne
comprenne quel efi mon tut. Et puis
éfu'ila plu a Dieu de bénir mon dejjein
par un fi heureux juaés» j'ef^requ*it
accomplira fin oeuvre , Cf qu'il fera
% abonder au milieu de vous un efprit
de paix , de concorde , ^ d^ union , afin
fue nous en puiffions obtenir la contir
Ttuathn^ longuement» beureufement»
^ fans interruption. IdO dangereux
é^ai4k fe trouve pràjentement Pinterée
Protefiant en Irlsntde » demande ùû
prompt ^gr and fecofkr s % ^ laconjon^
Sure pre fente des affaires itrangérei
hors de ce Eûyaume , wf oblige à vous
reprefenter^ qu^ outre le danger quels
dejunion pouroit eau fer ., rien ne peut.
Jtreplus fatal qu^an long délai dans vos.
Conseils. . Les Btatspar lefquels j'ai
été muni du pouvoir pour deliver cette
ffation .j en reffemifont bientôt \ks
mauvais effets , s*ils demeurent long'»
temps priver du fervice de leurs troupes
fui font à pr'efenticiy de même que de
vâtre prompt Jecour s 9 contre un fi puif'
fant ennemi qui leur a déclaré la Guer'
re» Et d^ autant que: ^.Angleterre efi
itbligéeparlesTrMte% d'Alliance de Us
/lider
4oS HfftoirêJfiS Hévoti/thns
aider tn telles occafiQns , fefpiff yw
cela joint à ce qu^ih ont fait pour la €on*
firvatien de ce Royaume <^ en s*expofant
eux-mêmes au danger .^^ vous. obliger a
par une ju fie reconnoiJlame i Us aQifier
autant quo U befoin le requerra. C*^
ce que pattens^de/ifous Cûmtpe F rote-
fians^ Anghis^
*
GUILLAUME HENRI^
• • *
Cette Lettre n*<at pas été plutôt
tûë qti-on ^délibéra fur la rébonfè
cpi^on devok faire àSonAltcfie, &
ks deux Chambres conclurent una-
nimement qu'on lui prefenteroit
une Adreflè , „ pour la remercier
,',avec tous les Témoignages de joye
,> & de reconnofilànce;, delaconièr-
3, vation du Royaume , dont £lle
^3 avoir été le glorieux Inftrament»
3, de même que du foin particulier
»>qu'Ëlle avoir pris jufques à ce
„ qu'on s'adrefTât plus particuliére-
,,ment à Elle fur cefujet ; lapEiaat
•„de tâcher de prévenir , par» k$
s^voyes les plus promptes & les plus
^» efficaces, les dangers qui mena-
>> çoient l'Irlande. Et qu'au lùrplos^
**ies
j^ Angleterre. 40^
^,4cs deux Chambres feroîent tous
„ leurs efforts pour dépêcher les af-
,,faircs dont la çonfîdération leur
,,avoit été rfcommandco par Soa
,,Altefle.
Monfieur le Prince répondit à cet-
te Adreffe, qui luifutprefentéepar
Jes Seigneurs & par les Communes
.en Corps; „ qu'il e toit bien ai fc que
^ ce qu'il avoit faitleur fût agréable ;
,„ que ,puis quMls le fouhaitoielit , îl
^yvouloitbienfe charger dû Gouv^r*
^, nement des affaires ; que ce pen«
^,dant il fè croyoit obligé de leur
9, recommander celles q^ii regar-
■,,doient lesPaïs étrangère > &d'ct-
',, pédier jjromptemeat celles dii
^, Royaume, noii feulement en éta-r
,,bliuant les chofes fur un fonde-
,>,ment folide^ mais auffi > en prp^
^9 curant le repos & la fcurcté de
.^ toute rEurope. Sur quoi les deux
Chambres délibérèrent qu'elles s'af-
fembleroient le plutôt 'qu'il fe^oît
poffiblé^ .pour régler les affaires les
:plus impartantes, & pour achever
de rétablir le calme & latranquilité
dans le Royaume ,-enconvenaat de
la forme du Gouvernement qui fc-
roit trouvée la plus prqprç. Sibie«
S que
41 o Ùiflotre des "Rivotuthns
que s'étant aflcmbléc le feptiémc \
la Chambre-Baffe qui avoit pris neuf
^es plus fameux Jurifconfulces pour
l'affifter dans les qùcftions de droit
qui pourroient iurvenir^ déclara , d V-
bord ,, que Jaques Second , ayant
,, tâché de rcnverftrlaGonftitution
^,du Royaume, en violant leCon-
„ traâ Original entre lui iBc fon peu-
,,T)le, parlcconfcildcsjcfuitcs, &
,, d'autres Pcrlbnnes mal intcntionî'
„nécs; qu'ayant violé les Loixfon-
,,damcntales & s*étant retiré d«
j, Royaume > il avoit cà cie faifàtt
^renoncé ati Gouvernement , ft
Si que le Trône étoft devenu vaquant
5, par ce moyen-là. Gctitc Délîb^&t-
tion ayant été portée à1a Chambre*
Haute, elle fut approuvée pour le
fond de la choie « mats à Tégard des
cxprciflSons, il y eut des Seigneurs
& môme la plupart, qui crurent dV
bdrd qu'on itie pouvoir pas dire , f*f
le TtSne êtoit devenu Vécant « ibûte-
nant que le Trône ne vaquoit ja-
mais , tant qu'il y avoît des Succcf-
feurs légitimes , & j'avoue que la
matière étoit aflez délicate. Ccpen-
<iant , comme les Communes ne
prétendoient pas , par ces termes»
pré-
d^ Angleterre. 4H
préJQdTCÎer à la ftcceffion de THé-
'ritiérç^féfinftptiY^ Madame la Prin-
ceflê d'Orarige; que <:egcxpîcffions
'étcSçrit' éqtiivoqees ; & qu'il étoit
%ien-\lifficflc d^ierl trouver qui puf-
'fcnt nlieux exprimer Tintcrruptioft
.<îu Godverrtcment ; iî$ convinrent
tnfin par la pluralité d«s voix, que
•cet interrègne pouvoit fort bien être
appeté une vacance. Aprés-qncri ayant
conclu , ' dHïtic eommune • vpixi^
'qu'un Prince Papifte ne pçuvoit
*poTnt êtirè'àdrni^ ^rf Gouvernement
;d' Ahglçtèrrè , attèftdu que ici maxi-
^xriés de WReligidniRiowïaincétoieat
Hjppofôésïù Setmcm de Suprématie
'& abx toîx duRoyaatne > & ordon-
•îie que lé jouràùqucl on avoitaccou'
tuméde rendre gracesàDicudei'a-
vénementde Jaques 1 1. à la-Couron*
île, qui étditfei^.^ Février, fe-
"toît aboH ; ley deb* Chambres s*é-
tant aflfemblées en 0)nventwn dreffé-
Jteflt un Projet pour prévenir lesia-
xonvéniens du païfê dont voici les
principaux Articles, i. Que le pou-
voir que le Roi s'étoit attribué de
fofpendrc, oudedifpenierdesLoir^
ou de leur exécution , feroit déclaujc
' illégal , i moins quo le Parlement
412 HiftaireJesRévâluthmf
n'y concourût.. 2. Que k$ levées
d'argent fou^quelque prétexte que ce
pût être, fcroi^nt déclarées illégiti*
mes, à moins que cçno fiitjjucoa-
fentcmcnt dtt Parlcmeot. 3. Qu'oa
ne pounoiten^péchcrq^ele^ Sujets
qui.aoiroieflt avoir droit de feplain-
dre de quelque cbofer ne prcientaf-
Hm des Requêtes au Roi , & que les
: arrêter ou pourfuivre fouscç prétex-
te feroit une matquc de tyrannie.
4, Qu il ne feroit ouUenient permis
de lever ottd^eitfr.etcnu: une Armée^
xjuc le ParkWBt «Y cojifentit. <.
Que lesarmc^ q^ii avoieat été prifes
:aux Proteftaas.leur feroient rendues»
& qu*oivnei)Ouroit les. leur ^icr à l'a-
venir, attendu qu'il étoit néceflairc
qu'ils fuffent toujours en état de &
défendre contre leurs ennemis- 6.
Que le droit de la liberté d'cl^rc des
Membres delà Chambre 4cs Com-
munes demeurer oient en leur entier,
fans qu'on y pût appprtcr auciui
changement , & qu'il en feroit de
même des Privilèges du Parlement.
7. Que pour eny)êcher , qu'à l'ave-
nir , il ne fc fit rien contre les Loix
du Royaume, ron.aflcmbleroitdes
Parlemcûs , pour Le moms , de trois
«a
Jt Angleterre. J| 5-
en trois ans. 8. Qu'on ne poûKoit
pbîht ^proroger un Parlement, 9.
Qae le Roi , ou celui qui feroii de-
Jbrmaîsàla tétedc l*Etat, ne pour-
roît accorder aucun pardon pour une
ac<!u(àtîon qui feroit intentée au Par-
lement, mais que ce feroit le Parle-
ment qui en eonnoîtroit jufqu'à Sen-
tence définitive. 10. Qu'aucun Prin-
éQ ou Piinceffc du Sang Royal, ne
pourroit fe marier avec une Perfon-
ne qui feroit profeffion de la Reli-
gion. Romaine. 11. Que les infor-
matfonfi dans la Cour du Banc du
Roi fcroient abolies. On fit quel-
ques autres Réglemens de cette na*
turc, & lors qu'on en parlai M.îe
Prince , i 1 r<5pondit que quoi que ces
Réglemens paruflcnt rigoureux i ils
ne Tiétoiont pas cependant à Tégard
d*un bon Roi ^ & que pour ce qui rc-^
gardoit un Tyran ^ on ne pouvoit ja«
mais prendre aflfezdcmefures.
, Les deux Chambres qui avoient
réfoîu d'agir de concert ^ drefférent
un Aâe d'Affociatiion. qui fut d'a-
bord »(îgn6 pa^ les principaux Mem-
bres qui k5 comporoient. Si bien
que les chofes étant ainfi amenées,
kl CoirvMfign , qui. ceprefentoit la
> S 3 Na-
3^ 1 4 Hifioire des Révolu fhms
Nation entière , fe difpoià à poos-
voir elle-même à fa (cureté, eajet-;
tant les yeas fur les peribnnes qui
dévoient monter lùr le. Trône : ic
ce Droit luiappartenoi^» parce que
le Corps de la iNatiQP participant à
l'Autorité LégiCUtive > elle pouvoit
dans une occaiion extraordinaire &
capitale y comme celle-là , pafTec
par deiTus toutes les formalitez qui
s-'obfervent dans les Royaumes héré-
ditaires ., afin que le bien public ne
fouftrit point d*ir\terrupiion. Car
enfin le bien public efl ,,la Loi fu-
^ préme qui préijde Souverainement
,, dans les conjonâures extraordi-
3,naires, & en vertu de cette Loi.>
^ chaque Etat contient toujours en
gy, foi les moyens & les rei^édes pour
» veiller à la confervatkyo , & pour
9> ruppléerau defaulde^-Lpix , .& des
^) Coutumes établies, l0rs qu'il arri-
„ve quelque cas imprévu, (èlooU
j» remarque d'un Politique.
Pendant que la Convention fe dif*
pofoit à remplir le Trône vaquant ,
M. lePrincetravailloiit, de fon cô-
té « 1 rendre le Royaume. <out à fait
tranquile. Comme toutJe peuple
étoit convaincu que le Poâeui:
Oatcs^
t^AngUterre, 4ijr
CDâtes n'étoit détenu en prifbn que
parce qu'il avoit découvert les in&-
jTics coofpirationsdesjefuues, Son
Alteffc qui en étoit convaincue Elle*
même luiiit expédier des Lettre^de
pardon. Elle fit marcher fij millç
hommes du côté des Ides de Gerfeî
& Gernefei , & fit partir 4U même
temps y doute Vaiflèaux de guerre
pour aller chercher Madame la Prinr
ceiTe à la Haye.
Perfbnnc ne doutoit que la Con>*
'vention ne proclamât unanimement
pour Reine cette illuftre &vertueu(c
PrincciTe « qui devoit fuccéëer nato*
FcUement& légitimement à la Ciou*
rpnne britannique , dont le Roi ion
Fere s'étoit démi^ par la deiertion :
Qn avoit dit déjà dçcette Prinçcilè ;
C.hMt également du Ciel^ Je la. Terre,
Elle a de Jon grand Nem rempli tauP
. rUnivers :
Jadis une Marie oprima F Angleterre »
. Une Mtïit en doit irifir les fitfs^
En effet > la choîè recevoir fi peU;
de difficulté» qi;Zil ne tomba jamais
dans Tefpri t d 'aucun Membre de cet-*
te AÛfemblée qu'on la dût exdurrc
S 4. da
4 1 6 Hiflofte des Révolutions
du Trône. Mais comme les Parle-
mens d'Angleterre, dans des occa-
fions extraordinaires , ont droit de
limiter, de reftraindre & de circon-
ftancier , les lùcceffions comme ils
îe jugent à propos pour le bien pu-
blic; TAffembléc ayant fait réflexion
iUr les obligations extraordinaires
que laNatioft avoità M. Je Prince,
& ayant jugé que ce n'eût pas été lut
témoigner aflcï de reconnoiflànce,
fi elle fèfût contentée de le Procla-
»ier Prince Régent , comme elfe err
avoitfait d'abord le deffein, elle ré*
feîut le fèiïiéme & dixfeptiéme de
Février de Tékver à la Dignité
Royale conjointement avec Mada-
me la PrinceflS , ce qui fit verfer-des
larihes de joye à tous ks véritables
Anglois , qui virent bien dés-lors que
Dieu avoit dcfïcin de protéger leur
Royaume , puis qu'il venoit de les
exaucer au de-là méniie de leurs
vϝt. On peut dire que jamais Prin-
ce n-avoit mérité plus julieœentd'o-
cuper un Trône. Il y avoit long
temps que toute l'Europe lui tfou-
voit à dire une Couronoe. Mais
coinme c'cft le plus fouvent, des
jQiainsde la fortune que les Princes
les
' J^AngUterre. 417
leireçoiventt, il s*étoit contenté de
Ih Ufiériter : & ceux qui Tappro-
choient f^e prés & aufquels il décou*
vroit fon cœur > fçavent que dans le
temps que la Canvention ctoit affem-
bléepourtravaillcFtà remplir la place
de jaques II. il n'avoir pas même la
penfèe qtt!on deût jetter les yeux fur
lui.' ^Cependant cpoome Dieu Tavoit
màtà^art pour' délivrer des peuples
opprimer, , Dieu mit dans le cœur de
ces. peuples de. le çhoifir pour leur
Souverain : & ce.fut avec beaucoup
ëe.raifon (^'oD \m ût dire dans ce
Ma^cigal i. .
C#/ peupies gémJfoientfQUS k p$uvoif
' fiprime%
ïfùn Maitarque enitii » .
Di fom AutJ>fifi,
^B> Us aifecourusdansun férèlextrimu
. jSïje leur doijJt Diadème »
i IlsmedâiventLaJiitrfé.
•
\ Le Ciel Vétoit expliqué il yjivoit
long-temps., au.fujet de l'élevatioa
de ce grand Prince. Les Uabitans
des /Provinces Unies avoicnt regar-
dé faïuiflancexomœc.le.plus grand
bonheur qui leur pût arriver , quoi
S j que
jft^y HiJloir0tkstLévèUti&nt
que cefût dans ua temps où leurs cf-
pérancesne fembloicut pas êtrè trop
bien fondées, puis que le. parti do-,
minant, avoit faitprendr_e desréfo-
lutions , par leiquelles il étoit exclus,
des Dignitez de fes glorieux Ancê-:
très. Tout fembloit dire que ce Pria*.
ce , iffu du Sang die tant de H^ros , ne
▼«noîl aaiDOi^eqoeipoury. menât
mne vie pri^ée^ fes ennemis avoienfe
juré fcm abaiflèment. : Mais cela
n'eiîhpécha pas qu*au travers de fott
infortune naiflànite , on ne s'appcr^
fftt qu'il ne pouvoit êtoé: né qiic ibu»
une conftcUation hcureufe, puis qu'il
ctoit fortidu Sang des Naffaux, &
qu'ainfi il diffipetoit un jour les pro*
jets injuftes de ceux qui vouloient fur
fes rujiies s'emparer du Gouverne-
ment. En effet , tandis qu'on l'a-
voit déclaré comme inhabile à iîiccé-
derauxCharge&du Prince fon Père ^
on vit paJCMtredes Vers Flamans qui
promettoient aux Provinces-Unies
que ce Prince les -d-eliviisToit un jour
de la fureur de leurs çnncmis , &
qu'il iroit rétablir les LolK & les Li-
bcrtez de la Grand' Bretagne. Voi-
<ià peaprés le Icns d^e ces- Vers.
'.- . ■ ' Sur
Sur la Naiflànce de M. le Prince
d'Orange.
CE/ jifireà fi» lever rend l^pye
i nos cœurs :
Umjour il effuira nos fleurs y
Et de nos Ennemis deviendra fér
fouvante.
Son GrMsd-Pere aujourd'hui ,
Ftenf de renaHre en lui y
l*e jeune Héros fue je ihante ,
Sera de ces Etats le (oitien é*
. . tafpui.
D/s fuUl fortira de P Enfance ^
On le verra, par Ja Prudence»
Combattre tous [es envieux ,
Et Us terraffir à fes yeux.
Il ira par mtf ^ par terre ,
Défendre^ maintmir les Lpix r
il fera Roi par fes Exploits %
. Et devenant, uj» vrai foudre de
Son bras fera trembler les plus puiffansf
des Rois.
' Je fçaî bicti qu*on peut dire icr^.
qoe le Poëte parloit feloa les defirs.
de fou cœar , & qu*il a reucontré par
& 6' Uiii
42«o Hffloire des 'Révolutions
un par efFet du hafard, mais fi Ton
vient à faire réflexion fur ce dont fait
mention M. de Chambrun , Mini-
lire & Profcflfeur en-Théologie à
Orange, dans le Livre qu'il a domié
au Public , il y a quelque temps , pour
déplorer le malheur de fa chute , oa
demeurera. , peut-être , d'accord
qu'il y alà quelque chofe de plus que
le hafard. . Il dit que le fixiéme du
iBois de Mai 166^. comme on pu-
blioit à Orange une Amniftie géné-
rajc à la» Place du Qpque , M. de
Zulychem Envoyé de Son Altcffe,
féant à la tête du Parlement , il fe
forma dans l'Air une Couronne qui
fe pofa fur le Trône qui avoir été
dreffé pour M. le Prince , & que cela
fut vû-de tou« les afliftans qui-compo-
foientxineAnembléede plus de huit
milles pcrfonries , & M. de Zuly-
chem : cômpofe même -, le même
j^r, ufieEpigramme Latine fur ce
fujet 5 que Yo\\ nt fera J>as facl\é de.
Dum fiât Aifaupaca^ confrm^twra C^^
fona^
Jtfttïejuam pêpu !i Ut a ecronafiJem :
NaH duhièCœU fiactti/^ ^sdufrh
4«« OfirouéSi^ rcr-
Jf Angleterre. 42 1
- TertiadeCœhmiffa coronaiopys,
S'il faut même ajouter foi à C€ que
dîfent quelques Nouvelks, on- vit
paroitre un (èmblable Phénomeue I&
fixiéme du mois de Mai^e Taonée
16S8. avec cette diATécence qœ^ln
Couronneécoit bordéode rcnigôqui
cftla couleur des Rois d'Anglcterroé
J^avouë que nous (bmmes dans un
fiécle <A la plupart des. gens ne
croyant iguéres des 'faits -de cettena'*
ure. Mais quand oba^ks tétiioiiis
du poids de M. de Chambrufi& dd
MZulychem, je ne vois pas qu'on
puifTe douter de la vérité de celui-ci:
&ii une fois on en convient* on ne
peutguéres fe défendre de croire que
c'étoit-là un pféfàge delà grandeur
foturedb M. le Pri«ce. Ajoûtcxàce-
laque farccs-parole«; WîLhiL,MVS
HrtîVf anglais VïnDeX^ on trou-
ve le nombre i^âSp^^comme il di aifé
de le compter.
Quoi qu'il en (bit, les Seigneur»
& les Communes étant demeurez
d'accord que le Trône vaquant de-
voir être rempli -, il fut réfolu , corn*
me on Ta déjà dit qu'on proclame-
xok XiCurs Alteifes Eoyaks M. le
Prince
4il2 Hi/foirêJesRévoktionf
Prince & Madame la PrincefTe d^O
range, Roi & Reine d'Angleterre,
£ir quoi on dreflà le réfultat fui vant ,
à la Chambre - BafTe , conformé*
ment à celui de la Chambre-Haute.
o D'autant que Jaques 1 1. ci-de-
tfVant Roi , a renoncé aa Trône»
j, en s -efforçant de détruire le Goa«
«yVernement de ce Royaume, con-;
4J tre les Loix qui y régnent & qui jr
«y. font reçues , a que Son AUcf&
PfM. le Prince d- Orange, en vertu
55de r Autorité qui lui a été mifcea*
9> tre les mains ^ a f<iit élire des Dé^^
ft putex , pour affifter à la preftnte
», Convention : La Chambre prote*
H (le qu'elle s'attache à la Déclara*
li tion de ce Prince , & confcnt que
^ Leurs Alteffes M. le Prince & Ma*
#ydame la Prince0è , foienC déclarer
^ Roi & Reine d'Angleterre , pen-
^dant leur, vie , & qu'en cas quel&
*, Prinecflfe d'Orange meure fans en-
,, fans, la Couronne appartiendra à
y^ Madame la Priiiceflè Anne de Da-
s,nemarck&à fes £nfajis> & après
,,eux, à ceux du Prince d'Orange».
3» en cas qu'il ait des enfans d'une aur
*, tre Reine , ^ que le Prince aurA
), râdminiûration des aiiàir.es ià vie
,, durait*
tTAngUterte. 42}
„ durant. (Qu'après ces mots d©
^ Roi & Reme d'Angleterre , on?
^ajoute, de France, d'Irlande &c.
^de Gerzei, deGernefei , &c. Et
3, enfin > comme eUe eft perfuadée
y, que M. le Prince achèvera la deli-
>,vrance qu'il a fî heureufement
9> commencée , elte cgnfènt qUo
^'Leurs Altcfles -M. & Madame la
4, Prînceilc d'Orange, foient élever
^-, fur le Trônede la Nation.
' Du coalèntement des deux mé-î
mes Chambres , les SermensdeSu*
primatie & d* Allégeance furent
abr^x^ &.on fubftitua ceux ci en
]eor place , qu'on appella Sermens
de fidélité.
,, Je promets & jure fincérément
„ que je ferai fidèle & obéirai cntié*
5, rement à leur^ Majedcx le EoiGt/il^
ia$me ^ la Reine Marie, ^j G'eft d^:
i> quoi jeprens Dieu à témoiii.
' ->» Je promets & jure que j'abhorre
^^& détede de tout mon cœur> &
,, déclare hérétique & impie cette
i^damnable Doârine qui enfeigne
„ que les Princes excommunier &
,5 dépouiller par le Pape > ou par au-
>,cune*Autorité dépendante duSié^
,,gc de Rome, peuvent ^tre dépo-
^Teï
424 iJtJloÎTf dts R/voluttons
„ ièz ou mis à mort parleurs Sujets,
^ouparqui q.uc ce foit. Et je iot^
^ tiens qu'aucun Prince étranger ,.
^Perfonne, Prélat, Etat ou Po-
,, tentât n'a ni ne doit avoir aucune
„ Jurifdiaion , Supériorité , Préémi-
„ nence , ou Autorité Eccléfiaftiquc
^, ni Séculière d^n$ Iqs Royaumes.
: lues Vaiflçiiu^. qu'on àvoit En=
yoyea en Hollande pour aller cher-
cher Madame la Princcflc y arrivè-
rent heurcufement, .&ils.ic remi-
rent ^n Mer > le 20. du mois de Fé-»
vxkr p çnviron 2, heures après midi.
: iQuoi q^'on fut préparé aa départ
de S. A. R; tout lemondeenfotaf-
fligé , & cette PrincefTe vit dans tous
}gs endroits par où Elle paiTa pour
s'aller embarquer , des marques- (i
<^xlraordinaires de l'amour qu'on
givoit pour Elle dans ks^ Provinces-
Unies , qu'EHe ne pût' s'empédbcr
^eyer&rdes larmes, fortout, lors
qji'Elle entendit qme le P-eupletiui
fouhaitoit , tnfpûpirant, qu'Ellc
fût autant aimée en Angleterre,
gu'Ellc l'a voit été en Hollande. \
. Elle s'embarqua devant la Brille,
au bruit de trois décharges de'Canon
de la Ville & de tous les Vaillea^ux
de
tT Angleterre. 42 JJ.
dcguerrie: & comme les vœux que
tout le monde avoit faits pour cette
illudre Princeflfe étoient des vœux
ardens & fincéres , Elle partit par un
vent fi favorable , qu'Elle entra dans
là Tamife le 22^. une heure avant
uneefpece de tempête, quiallarma
tous les gens de bien , & Elle arriva le
même jour à quatre- heures après,
midi à Londres, où Elle fut reçue
avecautant de joye qu'Elîc y étoit
tittcnduc avec impatience. Et dés le
lendemain les deux Chambres s'é-
mnt aflèmblées, & ayant prié L.
A. R. d'accepter la Couronne > ce
qu'Elles firent , à cette condition »
de la part de M. le Prince, qu'il fc
réfcrvoit la liberté de paflcr la Mer ,
lors que la néceflîté Tappelleroit au
fecours des Provinces -Unies ; on
délibéra que le 24. Elles fçroient
Proclamée^ Roi & Reine. Ce qui
n*cût pas e'té plutôt réfolu , que dans
le moment M. le Prince en voulut
faire part à L. H, P. 11 leur écrivit
cette Lettre,
Lct-
^6 Hifioife des Révéla thfff
Lettre de Sa Majeftc Britannique
Guillaume III. aux Etats Géné-
raux des Proyinccs-Unics,
KL
UTS ET PUISSAKS SEIGNEUKS»
Nûus ffamons pas voulu Jiffèrerfhf
hng temps » Je faire part à V* f£. P. de
laréfoluthnqui a étéprifeparlesdeu»
Chambres des Pairs ^ des Communes
légalement ajfemblées , de faire Fro-
clamer demain , Nous éf Z*' Princeffe
noire chère Epouff ^ Roi & Reine
d'Angleterre , de France & d'irlao-
dé, avec tous les Domaines qui en di^
pendent. Comme nous femmes pleine*
ment perfuadez y par lapartqueV.lL
P. ont toujours marquée de prendre en
tout te qui nous regarde^ de meme^ue
par d^ autres conjiderations ^ que notre
élévation à la Couronne vous fera
agréable ; Nous voulons auffi affurer V^
H, P. que non feulement, elle ne dimi-
nuera point f amour y ni les Joins que
nous avons toujours pris , pour la con'
forvation et po''^ l^ profperité de la
Jtépn-
iTAn^eterre^ 417
Jiépubliquf > tnéûs qu*eUe ne (irvir^
qu^à nous mettre tnétdttPexiuer let
fitUitûns Jent nous avons été revêtus ^
avec plus de poids ^ defuscés pour le
Hen^Tavantage deTEtat^ ér pour
le défendre contre tous fis ennemis^
Nous efperons auffi y ^ nout tacherons
de faire en farte ., que pendant notre
Gouvernement il fi puijfi établir » da
plus en plus y une bonne, et f^^meinteU
ligence , entre nosRoyaumes df l^t Pro^
'vinces*Unies > eb' ontrettuir une Al*
liaTue & une amitié inviolable entre let
Sujets y de part ér d^ autre, pour U
feureté du repos é^dela Paix des deuie
Etats ^ comme au f^ pour le maintien de
U Religion Protejfante; Ce que vueiUe
accorder le Dieu tout-puijfant ^ à lapro^
teBion duquel nous recommandons V^
H. P. A mtball le ^ 3, de Février
1 689. DeV. H. P. Le bon Ami.
GUILLAUME ROI,
. Le lendemain, conformément à
la Délibération qui avoit été prife^
les deux Chambres, qui étoient a(C
femblées à Wedmipfler étant de-
icenduè's > fur les onze heures à 1%
Porte du Palais de Withall , où iè
trou-
4i8 HifioireJes Révolùtiênf
trouvèrent les Hérauts & Scfgcns
d'Armes, les Trompettes &l«s au-
tres Officiers qiri doivent afTiftcr à
des Solemnitez de cette nature; ua
Héraut, après que les. Trompettes
eurent fonné trois fois,pubHa la Pro-
damation , le Roi d'Armes la. lui
hfant par périodes, en prefence.d;^u-
ne multitude inombrablc de peuple
qui s'étoit rendu dans cet endroit- là.
Après quoi on Taila publier encore
avec Hs Cérémonies accoutumées , à
Temple-flarr, où eft la Porte de la
Ville ; à Cheapfide & dans la Bour-
fc Royale.avcc des acclamations ex-
traordinaires du peuple & de la
Bourgeoîlc dont il y avoit quatre
Régimens fous les armes. Le même
jour M. rEvêqtie d% Londres prê-
cha devant leurs MajcÛci àWithall:
& la journée fut terminée pai: des
feux de joye > des illuminations , de
par plufieurs autres marques du zélé
& de raffearon que les peuples ont
acoutumé de donner dans ces fortes
de rencontres , lors que les Perfon-
tiesque l'on élève furleTrôiielbnt
des Perfonnes félon leur ooeuti Voi-;
el la Proclamation»
Pro-
iAniUurte. 429
Proclamation de t. A. R. Mon^
. ièigneur & Madame laPrin-!
ceffe d^Ôrange.
CQwat^ il pli ^ hUuTottt'puif
fant tC^Lixwitr enj^ grande mijé^
HiOféeittlBiiifâumi ^^ la déUvr^ncf
wrafttkufi àuFafifini , é* d¥ Pqut
wir ^rlfUraire ; é'^u^ aptes Dieu p
mmt «0 fimmes rfdevabks.aa cauragf
^ à lAfi^^io^mu y dé S* ^. Alour
fii^0iim ieiPrim€^4fX>f4ffge , ffut Dieu a
'tmifi.paffr être U glorieux I^firumeut
etunfigf^n^konheuf peur nous ^ pour
n0frepofierité: Et étant, d" ailleurs,
perfuddex* des éminentes 4fua(itez de
&,jtrR: Madame laFrinceiïed'Oran^
l^fîi é^d^tfi^attachemeutalaReliiiê»
Pn^ê^fiiiptât 5*i, fynsdoufe, atti-
reront une grande hènédiéiion fur ce
fl^^ume: Jt^s\S94gneurs é' les Corn-
çiunes prefintfTf^nt afemblez à îVefir
tninfier ont fait une Déclaration ^ par
la(juelle ils prient L'A. R. aacseftet
U Couronne y Ce qui ayant été par EU
ifS ac4epfé: Nous les Seigneurs Eccle^
iajll^es f!^ Séculiers ér l^^ Communes
afem-
430 Hi/loèn des Hévohthus
ajjèmhle% avec le Lord Maire , les
Bourgeois Je Londres \f et Us autres
Communes du^ Roj^aume ; Publions &
Proclamons d'un confentemcnt una?-
niinc Guillaume & Marie f rince é'
Frincejfe df Orange ^ four Roi ér Reine
éP Angleterre , de France^ £ Irlande^
'^ des autres DmasHee de hnr Uifen^
-iance ; eJ* f *V« confefueàcede nitre
'^éclatât ion i ilfferùn$ fatree^ é* ^^
Tonnus fomr Roi ^ péàr^eine fut tem
Jes Sujets de^ ces Résumes e» de^ cet
Domaines i ^uîdét i'ff^foif^ font Mi*
iez de-leur reisJ^ le' feffo&i f&iéifi
fince'é* laJideisiéfÈe tohrUs-Sefj^
Hoivent à kurs Souverains^ Le^rand
Dieu far (fui les Rûis régnent vetHlh
henir le Roi Gailkt^me & la Reine
Marie» ^ tes faire régner longtemps
i^ beureufement fur nous^ -Dieu ie^
niffe le Roi Guillaume & la Reine
Marie/ Signé J. Brouwi aercdà
Parlement. • ^
• Lcil Anglois prévirent bien ^m
les ennemis de leurs Libettez & de
la Religion Proteftante ne manque-
roient pas de traiter de Rébellion
& du plus noir de tous les crimes
ce que la Conventiàn aVoit fait , en
devant &r le Tiôàe d'Angleterre.
Leurs
tAngUttftf. 431
Leurs AltefTcs Sérénilllmes. Et pour
répondre par avance aux reproches
înjudcs qu'on lui pouvoir faire , ils
firent paroître , prefque au même
temps > un Ecrit intitule > JufiifUa»
tien des Seigneurs ^ des Communes ^
OÙ ils faifoient voir par plufieurs
raifons le droit qu'avoit eu la Na-
tion de pourvoir elle - même au
Gouvernement dans un cas de cette
nature.
Il ne manquoit â la Convention
tju'un nom plus illudre que celui
qu'elle portoit , & qu'elle n'avoit
pas le pouvoir de changer , ce droit-
là n'appartenant qu'à ceux qui font
élevez à la Dignité Royale. Mais
cette Affemblée ne fe fut pas plu-
tôt donnée un Roi & une Reine,
que leurs Majedez la changèrent
en Parlement, & le même jour le
nouveau Roi s'y étant rendu en
Cérémonie , il y prononça ce Dit»
cours.
M
ESSEIGNEURS ET MESSIEURS,
^ vam ai témoigné » il nj a pas
lêng
432. Hijtoké des Révolutions
long Umfs > combien je fuis [enfihh
aux marques que vous n!avevL wUm^
nées de 'votre affe&iop ^ ér à ^nel
foint j^efiîme la confiance que vouspre*
nez eu moi: Je fuis venu ici pour
/vous ajfurer que je ne fer ai jamais riem
,qui fuijfe diminuer la bonne opinion quf
.*uous avez conçue de moi : je penji
fu*il efi nécejfaire que je vous die ré* »
tat des affaires de nos AUtez, l>àrs du
'Royaume : ^ particulièrement, celui d^
.Hollande efi tely qu*à moins qsêon na
prenne un loin particulier de ce Pa'sP-
y^., il fera expofé à plus de hafards
que vous ne voudriez. Vous devez
.vous*mçmes reconnoitre que Vhatd^s
affaires de ce Royaume demande ^u/e
*wous délibériez fans tarder^ que vous
preniez les féfolutions néceffaires » nom
feulement pour faire régner la paix dans
. cet Etat , mais pour y protéger P inté-
gres de la Religion Froteftante , e§- dans
les Pdù étrangers. Sur tout , ^Irlande
fe trouve dans un tel état , que les dan-
gers font devenus trop grands four y
remédier par des méthodes lentes. Je
vous laijfe à examiner hs voyes les
plus fûreSji pour prévenir les inconvg^
niens qui peuvent naitre de la lenteur»
^ à juger des moyens les plus propres
pour
fôurvenh^ à bout d*af&fmir le repos
de cette Nation » à quoi je ne doute
pas fue vous ne fingiez , é^ i Pavan^
ctment duquel je ferai touj<ntrs fret de
etmtribuèr^ -dsfou^man.fonvoir.
' Il fe paflà ^ii^lques jears avaot
f o'oo déliber&c (ur la réponfequ'oa
dévoie fake à ce Diïcoars d^ Sa Ma-
jefté. Ccpçodaoc on apprit que gé""
âdralemeQt dans toutes lès Provia«
fes on avoit proclamé avec des mar-
ques citr^ordinaires de jqye le Roi
Guillaume tk. ^ Reine Marie. Le
Clergé jde Lopdr^s Harangua ea
Çpr^s iLetH^M^i'ft^^^ ^ ^ nouveau
Roi proteûa qu'il aVpit des iènti-
mens trés-avantageux pour l'ËglilË
Anglicane , ^ qu'il en donneroit
des marques dans Icsoccafions. £n
eftèt il Communia avec les Epifco-
paux. .UÂrçhevêque d'Yorck & la
plupart dcsÉvêqucs qui avoient re-
fufé de :prêter les nouveaux Scr-
Qicns de fidélité , de Suprématie &
du Teft , les prêtèrent , quelque
temps ^prcss, conformément à ce
qu*avoient fait les deux Chambres.
Et il y a toutes les apparences du
monde y q^e fD\^^ l^e régne heureux
434 Hijloittdes Révoluthnf
de Leurs Majeftcz , les Prcsbitc-
ifcns fe réuniront avec les Eprfco-
paux : car outre que le Roi & la Rei-
ne ont travailléà cela jufquesici &'
qu'ils y travaillent inceflamment;
Outre que le Parlement a déjà con-
counià cepieux cîcilfein,- Uy'a très-
peu i'Evêques qui ne ibientdilpofeï
,a donner dans un ttccommodêmeat
raifohtiablè>. & les Presbît^riens,
de leur côté i n^y fotit pas moi bs dif-
pofex. En effet > dans la H&rangue
^uUlsHiretxt au Roi & à la Reine,
^prés leur avidement àla Couroa-
jie , f e DôScur qui portbit la parole,
Jk qui étoit à là tèté d'enlwroa cent
Minifires , leur téiïiOigna efï pro*
près termes ; „ qu'ils ét^oieAt préti
,, de vî-vre en bonne-union & intel-
.jjligcnec avec l'ÈgHfe Anglicane,
j,fuîvant ta régie du Ghriftianifinc,
5, conformément à là parole de Dieu»
,, &à iaDifciplinedeteur Religion:
Voulant donner à -enlêndre par là à
Leurs Majeftex , que julqu'à une
jéùiiion totale , ils étoienc difpoièz
â concourir à une tolérance mutuel*
le.
Les Etats des Pfovinces*Unîc8
«'eurent pas plïfttôt reçûJat Licttre
4ur
itAngleierr», 435»
^neSâMajeâé Gaillatime III. leur
avoit écrite pour kur faire part de
fou élévation fur le Trône delà
Grand' Bretagne , tonjoiritcmcnt
^vecîaPrinccjdrefoti Epoufe, qu'ils
envoyèrent des Députez en Angle*
terre pour complimenter & féliciret
Leurs Majcftez Séréniffimes : & ces
Députez étant arrivez à Londres ^
ils y furent reçus généralement de
tout le monde 5 avec tant <le mar*
qws de dvflnnâi&H ^A àt t^ndre^^
^u'onddkaugutër, i^F^^ê^l'r^n^eri
mouvcmens, que l'union que TAn-
^Icterfc S 'lès Prdvînces-Uniéront
contraâée , depuis ces affairés > fera
une union éternelk ^ '& que par-là
CCS deux puiflàntes Nations devien«>
<lront la terreur de leurs énueinis ,
l'appui de'léur^ Coïifédércz, ï'toilc
4è leurs ydSfirtSj & ïéi Aréiticsdc
toute l'Europe. ; * .
' On ne fera pas n^entioft Id de
<iuelques Déclàratiorîà qui flircbt
données par Leurs Majjeftez ; de
quelques Réglemens'qùf furent pris
dans le Parlement , & de quelques
autres cholcsde cette nature, '<oh-
cerriant lé ibulagemcm du Peuple,
•& l'aiffermiffement . de • l'Etat * ; -en
T X laiflr
43^ HîfioifiJeiRhxi^tions
laifTeà cijrconftâhcier ces particttlai^i-
ttt à ceux qai nous donneront une
Hiûoircesaâedela VicdeGoilUâ-
xne ni. h de JVUrie fbn illuftre
Epoufe. Mais pout.parler du Dif-
cdurs que le nouveau Roi âc. dans le
Parlenaient, ks deux Chambres sîér
tant alTeoibléCs le huitième dui^ois
d'Avril ., elles rélblurent unanime-
snenc qu'elles aflideroiçnc Sa Maje«
(lé de leurs biens & de leurs ?ies : &
conforméi^^nt à leur réiblution , d*
les Ittii^e&atér^Qt cçtçc Adrcûè.
i> J
RE.
„ K^uf ks tréirfiJélef^ trés'oiGgiii
Sujeffde Votrt Majefiéy fuifimmes ici
^ffemhltnenVarlment y ttffentonsvi^
cernent notre grande ^ mr^éicuUufi
Mif&itajfce Ji» Piipifine ^ iu Fcan^air
^^rbipratre^ fous lequel il nous eitfalu
gimir» ji Dieu tI eut choifi Votre Ma^
§efii pêufètre Vinfiruioera glorieux de
$Mfre rétabli^ement,
. JfLuJjjtne /^uvans-nêus que tdmoig^ner
Ji yitne Majefii^ la reamnoijfance que
tausavofHd'une Ji belle ^ p généreuje
4ntr^
f-
d'jingle ferre. 43*;^
^vtreprife , auffinéceffairepour le mxttn^
tien dt U Religion V rote fiante en Earo^
fey fiTf four rétablir les Droits civils
jé- i€3< Liber tez de cette Nation ^ qui
et oient fi évidemment foulez ^ oppri*'
tne%.far les menées des Fapifies* Et
comme nous fommes pleinement infor*
yttB&des efforts quelesennemis^ tant de
Votre Majefié y qite de cette Nation ^
font continuellement poun exterminer
la Religion Protefiante, ^ pour rei^
v.erfermsLêix.é- nos Libertez ; N(ms<
déclarons Sous unanimement , que nous
affifierons Votre Majefié de nos biens é*
de nos vies , pos^ fou tenir les ^Uiances
qu Elle a contrariées avec les Pui /Tances
'étrangères ; pour réduire F Mande à
vitffwbéiffancTy. é* pour maintenir là
Religion Protejiànte dans ces Rdyaumet.,
^ Sa Mftjefté fit fur le champ cette
jeponfe aux Membres du Confea
P«Yé qui lui avoicnt prcfenté TiÀ--
^reffe.
Ylôrj>s et Messieurs,
Sll eflime que f ai tôt jours eue pour
M Parlement y ^principalement pour
T 3 celui.
438 Hifioire des RévolKtions.
iêlui'à. i pouvait être augmentée ^ Cê
Jeroit a^ufémeptfar les bonnes intefS'
tions que vous témoignez, dans ?Adref^
fe f «r vous m'avez frefentée. BUe efi
Ji bien conçue é' renferme des cbofesR
avant ageufes pour notre repos , ju^eBe
ne peut être que trés^gréable.,
V Jepuitvausaffurerquejen^abuferai
jamais de UfQnfrance que vous aurez en^
moi^ itanf fort per/uadé j que la bafè
d* une parfaite intelligence entre unRoi
^ fes Sujets j confifie en une confiance
réciproque - Lors qu'elle eft une fois trou-
ilée Je Gouvernement eji énervé. Ceft
pourquoi toutmts Joins. tendront à dif-
pofer têutes ehofet de telle manière^
^uùucvvi Parkmentsn'aufafujètdefe.
à^rde:W0i:-&l' unique moyen que
jeff4çbe',timrJempichBr, efldenelm
rien demander qui n^ ait four fin fin pro'
pre intérêt.. Comme je ne fiiis venu ici
qui pour h bien.de ce Royaume^ é^^ue
c^^fi. P^TiiVOtJfinsjiue je fitisélevéa la
Dignité prefente y ilefijufiequejefafe
tous mes efforts , four parvenir aux
fins qui m* y ont amené» llapluiDhu
de Je. Jervsf de moi i four vous venir
délivrer des malheurs qui vous mena-
f oient : et ^on unique defir , comme
étantmondevotr y efi de.mettre tout en
• d^AnghSetre, 439
-mfage ,. pour<ûnJerver vaire JUligion y
Vtfx LÔfXX^vof tuih^rtez , qui font les
jeulet taifcns f^ui piont f^it faffer en
^Hgkterrti ^pffi ne fais-fe poiut de
-doute , que c*efi la çaûfe four laquelle
-mon entrepr'tfe a é$é accompagnée de
tantdebénédi^ions^
* L»ri qiteje vousfarUffdef^piéremenf^,
'Je vous remontras ,. en même temps , iU^
KéceJJtté qVilj avoii tfaffifier.nosuiff^
'is0x j ^ frincipa/efnent, les Etais de'
Hollande , de qui la fromptitude pour
vous venir fecourir j /ans avoir égard
au péril i^ aux dépenfes qu'ils ont fai^
'tesj foffit pour vous fairtgo&fer ma de^
'mande::. Kt eûmmo^jlaiité témçi^^^W
• kùrt'^evlfmr ardeur f0up,HAfOx fxpidi'^
^ $è^y.-^p9Mr:fecandirjn)i^'^ir^prifi'
fréfêri^lemen^à:Hu$4eiff s intérêts y je
ne puis qù^ être fort touché, d^. la ruine
^pèvifahle qu*ils fi font attirée en vous
*" donnant de PdJjKfiance » Jî^V^ iteJa
'grévenez-de votre côté ^ on kt/ecoif
'rant.^ Onne^fi peut ifnag4neriombi$»
^plffiffint épui/êx, de monde (iif,^atgé9^f y
- ^ je fias ajouré que votte géytifrofité en-
"vers eux ne fira pas, plut limitée, ^ue
^ celle qu'ils ont eue à vôtre égajrd^ ^
'fueuon feulement vont vu donner ezle
' fouvoir^àe. parachever le TYaiti fait
--.; T 4 avec
^t»nt. te premier deiréfour pa^ve^
PWfa, renier maiitJe^i£^
f^jfi^^lî^^^/'JlrlÂdeé-deuT^
ifAngktnrt. 441
confidéraih > laquelle étant jointe avec
celle de Hollande , nous rende maîtres
de la mer , four empêcher que la Vrance
nefaffe aucun tranjport , ni en Irlande ,
ni en quelqu'* autre part , qui put eau fer
aucun domma^à nous ou à nosjUBieT.
ye vous recommande auffi de faire en
forte^, que le f revenus foient fixez ^
nfin qu^on tnpuijfe faire la QoUeBefant
aucune oppofitson. Ces afairês deman^
dentdegropsfommef, é' elles font par
conféquènf onéreafes pour le Peuple :
makfivoitt confierez, que ni votre Re^
iigion y ni votre trmnquilité » rtêpeu^
vent être affermies fans cervoyes, je
.conclus que vous nepotive% acheter trop
cher votre repos, Jem'obligeauffi^ de
wro» cité , felemnellemenf à employer
u»iquê,ment à cela tout ce que vous voie-
drez accj^derpour fubvemr à xes be^
foins. Et Ciimme^ousntpariue£rUn\
ttûnpjjs r^êpfB ce quh^ous eftjeflm thery
auffin" épargner airje pas mon fang ,four
maintenir la Religfon ProtefianU ^Je:
bieisétlagloire de cejtu Uation. .
Ce Difcours prarfuifit Vt'Skt que
lenouvjcauRoitn.poùvoit attendre :
<ajf JePar lemcnt s'étànt aflemWé, il 1
iai accordia fixcêns miJk hVYc^ikc^
^ ' ' T f ,. ling .
jf4^' Wfioirê dés Révolutions
Jing pour dédommager les Etats Gé-
néraux, & prés de fix millions pour
l'expédition de lUrlande où le Corn*
te de Tirconnel Vice -Roi de ce
Royaume qui n'âvoic. pas voula
abaudonnerle Parti (^u Roi & fe fou?
mettre à la Convention. > étoit à la tétc
d*unc Arméequifaifott toutcsfortes
içt'hoftijitcz fur les Protcftans. Le^
iylajor &!€;$. EcheviDsde la Ville de
I^OBdres déclarèrent , en même
temps, à la .Chambre des Seigiieurs,
qu'en recoonoiâancédes obligations
que la Nation avoirà'SaMajcâé, ils
étojcnt entièrement difpofez à l*affi-
fter de tout leur pouvoir > pour meti-
l^re £n à fon entreprife, & lut tout
j>our .réduire l'Irlande. L'Amiral
Hcfbcrt cuç ordre d'aller croiftr du
eâté^è ce Royaume avec trente
^\îWirea«ix^ & on prépara toufcsGhoii
fes pour y envoyer atî plutôt uhc Ar-
méç; cohfidérablô commandée par
M^ ic Maréchal de ^Schornberg qui
avoir étîédécUr^*déjà Généralimme
de toutes les^ troupes d'Angleterre.
Vo^Vi Cei /effet on ré&lut de faire de
irojuyeJM? levccsu ôcoutretrois Ré-
gi nie\^,Frainçoi$ pour la levée dcfr
^^\%; mA)Sitimk îd'^ord des Corn*
•: . millions,
,îniffiori$, il y eut dix- huit Mylords
qui offrirent de faite chacun uaRé-
■gimcntà fes dépens. Outre cela,
-on tcayailla avec une diligeôce in-
croyable à éqiaipcT une iFhite de: foi-
«antc:. Vaiffcaaxpourjoinarea'ccilc
)das H o^iandoi? qui :de voit être cont-
Bofiâc <k quarante , afin ;qae par ce
ttioyen on pût 6ter aux François
toute forte dct:6mmunication deto
mer Médit€rannéc avec l'Océanc*,
a: mettre icsicîàndoiis Papiftcsdans
rimpuifl&hcc .d'aveu aucun: ftcoors
iét«iwïg€ï*'. ' » '. ' :' "^ ' ' •• ^i-' *■
-: iC^ri^rœ Sa Majefté Btitknniqac
fl?avoit|iltt$ bdbinfleg troupesHol*-
laùdoiicsqîji lavoienraccompagnée
4ans fea heurcufe Expédition , &
qu'elles étôiem aécdttaires dans les
t»r6«infccs^Uaies \ la France icut
Ayant déclaré la guerre f clic l€Wc&^
wpalfcr la mdr' , ■& elles arriva*
dans^ leurs Ports dans le temps que
les ennemis de ce Prince publioient
dans leurs Libelles & dansquelquefs-
«is qui furent envoyez de la Cour de
France ^ „que le Prince d'Orange
:>, avoit ôté aux Etats Généraux leurs ;
3VVaifle^ux , leur argent & leurs
•ytroupçs, non feulement, pour fe:
T <S. «ea*
444 Hmotredâs llëvobêtitmf
t«9 rendre Maître de rÂngletérre*^
•,,.inais aoffi pour réduire les Provin»-
,„ ces-Unies à une obéïf&nce avea-
,>cleà fes volontez- .Gomme Tar-
iince jétoit groffiter., & «lue tout le
ixnonde i'appetçût bien que ces avis
•ne pauvoient. partir que d'une main
iùrpefle j8c ennemie , . les Etats xie
:i'je;nmîteQtpas.£oct enpeine» ils ré*
Xolurent au contraire de célébrer le
trentième du mois de Mars un jour
4c Jeûne & de Prières- pour rendre
grâces à. Dieu de TExpédition: de Sa
Majefié , ce qui fut exécuté dans
toutes lés dépendances des Provin-
ces- Unies; LeR^imémenefecon*
tenta pas de rendre à la Hollande les
troupes qui appartenoient à cet £tat«
il lui envoya même quelques Régi^
mens Ângîois : fy celui de Dumbar*
toaayant été de ce^nombre > il arriva
:iin petit foûlévemem , qui fit bien
<onnoître à la vérité , que le Roi
Jaques avoit encore quelques Créa^
.turcs en Angleterre, mais qui fit voir
aufii au même temps, que fon parti y
:étoitfî foible, qu'il ne pouvait pas
rcompter là-deirus. Car ce Régiment
Ayant. eu prdre de sVnpbarqucrpour
JiesPiQviûçcs- Unies ^ quelques Of-
ficiers
fioiers & quelques ibldatfis'étantre*
bêliez & s*étant retirez même avec
quelques pièces de canoa , difant
qu'ils ne voulotent combattre quo
pour la Roi Jaques; & le nouveau
Roil ayant fait marchec d'abordun
décachemént de Cavalerie, cesRe**
belles ne le furent pas; plutôt appert»
çûs qu^ils étoient pourfuivis , qu^ls
mirent iesarnies bas.& fe rendirent à
difccétion. £t ce qu!il y.eut de fin'?
guiiçr.dans cette xericpntre& d^e
de >la.généro^é.de. Sa Majefté BrL^
lacotqab \, Elle fc contenta de faire
arréteriesOfficicrs^.& fit publier oa
pardon général pour ies< Soldats qqî
^voient trempé dans cette rébellion^
alléguant pour juftifier cet aâcde &
clémence ,. que ces malheureux rie
dcyoientpas être regardez, coihme
coupables f qu'ils tî^ayûient fait qù'o-^
béxr à leurs Chefs; & qu'il étoit xlc
réqoité de leur faire grâce , cela mê-
me étant un moyen de les engagera-
devenir jQdéles à r£tat.
. Pendant que ces chofes fè pa£^'
fuient en .Angleterre , & que L-M.
& U Parlement travailloient à pr^««
drç tous les réglemens-^ toutes les
précautions nécefËiircs pour ache^
ver
44^ HifiotredesRévohthnf^^
ycr d'affermir la paix de TEtat, <m
apprit que le Roi Jaques s'étant em-
barqué à BreA étoit arrivé en Irlan^
de avec quelques Vaîffeaux Fran-
çais & avec quelque fecoura^quc le
Roi de France lui avoir donné. Lors
que ce Prince fut fort! de Londres
&:qu'on:eut^ris(k retraite ODXrut
qu'il s'étoit retiré dans ce Royau^
Jne « au IL ne pouvoir qu'av oie . un~
fuiiÊint Partiï, la plupart. des. Irlaa*
dois ..étant flaptâes. Ètx>nkjug€Qil
ainâ d'autant plus ,. qu'ihâpit ea«
gagô par tonnenr ^à ne pas absjndon*^
acrfes Etats tant, qji'il lutr^fiéirott
quelques Trotipes; Cependant , &m
^onHdérer le tort que lui feroit fa
fiiite^ & jQms confulter fès propre»
intérêts vil prit le parti de & retirer
cnr France V & de laiiferâgir ealr«
kfldc le Gomte de Tircpmicl &le
Parti Papifte. J'avoue qu'il fàt reçu
par le Roi T. G. avec toutes les tcn-
dreiTcs qu'il pouvoit attendre d'ofl^
Monarque qui l'avoit engagé dans-
ks extrémités où il fe voyoit ré-
duit^ & avec lequel il avoit des liai**
ibns fort étroites. En effet > on ne iè
4u>ntenta pas à la Cour de France
de compatir à fon infortune , (i de
le
€C Angleterre^ 447
le combler de bienfaits;, on lai pro-
mit même de n*oublîcr rien pour le
rétablir dans fes Royaumes > & pour
en donner des. xnanques publiques »
on y fie frapber une Médaille, où ce
Princç étoit reprcîfenté affis au côté
droit de Louis XIV. avec ces pa-
roles, du Pfeaurac iio. Siedt'tai i
ma dextrt , jufqn'à^e qite fayt mit
iis ennemis pour les marchepied de tes
pieds ^ paroles qui furent le fbjetde
la première Prédication où affifta ce
rnalheureu % Prince , depuis qu'il eut.
quitté rApglctcrrc- '
. Mais dés que la France fiitf cvc^
nue de cette première chaleur , h
qu'étant entrée dans un examen fër
ricux des moyens^qu'elledevoitem*
ployer pour venir à bout d'une en-
ttepri(^ de cette nature; les forces
extraordinaires qu'elle levitobligét
d'accorder à ci^Monarque détrôiié;,
la valeur du Rrinceqù'iifaloit com-
battre ; la guerrje qu'elle avoit allu«
' mée contre elle-même , prelque
dans toute l'Europe ;. fon épuife-
xneot & tant de fujcts mécontem
qu'elle voyojt dans ion propre felîrî
toutes ces chofes fe prefentant à ft$
yeuA, elle changea, tout d'un coup
de.
44? RfftûfreJesRévâ&tmif
de langage y & proteftant de Ion
impuliânce > & luf failànt connoî^-
crc que fon rétabliflemcm n'étoit
pas une entreprife fi fecile à exécu-
ter qu'on pouvoitbiencroire, dans
rétat.où étotent les aSkncs * elle
lui confbilla d'aller mourir glorieu»
femem à la tête defon Armée , &
contentant de lui fournir une (impie
eicorte. Et afin de prévenir les re-
proches qu^QH' lui pouvoir faire de
ce qu'elle avoit fait (i peu pour un
{loi qui n^avoît agi que par lèsEmif'
faires qu'elle lui avdt envoyei ; elle
publia <}u'eilcn^à voit jamais approu-
Y'^ les fauflcs démarches de<:ePrin*
ce; >;& déclara hautement-, qu'il n'y
s^voit jamais rien eu de moifis judi*
cie^x que fa conduite; qu'il avoit
fuivi des con&ilsaveugtes, & très-
pernicieux à fôn repos, & àfafèu-
feté}> qu'il ^voit afîeâré j malàpro^
pos , d'abaîffçr la Religion Pro-
teftante , qui étoit celle de TEtat;
qu*il, avoit- ufé d'une rigueur mal
entendue tant à l'égard des Eve'
ques, quedesUniverfîte^s queç'a-
\m% ôé à lui une imprudoncc d'a-
voir Voulu entamer le Tèft & les
Loix Pénales » que les Anglois re-
gardoient comme le Sanftasiirc da
Royaume ; que Ton goât pour la
Conr de Rome & pour les Moines
qu'il vouloit rétablir étoit ridicule
& bixarre ; & quVnfin , fcs entre-
prilès de donner les emplois aux
Catholiques eB ks^ ôtant aux Pro-
teftans , avoit donné Uni jufie fujet
î tous les Membres de TEtat de ih
plaindre de fes injuilices. Tout le
monde a teu /a Lettre ftr les affai^
f£s du temps , où la. Cour de Fran-
ce d*bù: cette Lettre eft procédée
fyàt ce jugement du Roi Jaques.
- Q& a veu dans une autre Lettre 5
iùuehawt tét FoiitJaue fue k Prfncf
éPOrange doit garder en Angleterre^
qiii..eft: un Ecrit fort malin émané
<}e lia même Cour > que la premier
se & la plus confidéFable faute que
ce Prince ait faite eft dfavoir laiHë
^haper k Roi de la Grand' Bretar
gne« Mais cohime ce fut fa génér
«crfité que ce grand Prince con<a
idam cette occaiion , il ne fe mit
pas eu peine des faites , lefquelles
H voulut bien abandonner à la Pro^-
vjdence qni Tavoit conduit fî hca"
ieulement jufques alors^ dans agio-
._ _yv cotreprifi. . Et ii y alieu-de
craiU'
4jb Hifioiredet'kéijûtutitms
craindre pour Jaques U« qiîMtaûr
abandonné de la France le ièul ap-
pui fur lequel il eût dû compter*
iba pafTage eo Irlande «ne lui foit
funeûe , & qu'il n'ait préparé de
nouveaux trophées à ce glorieux &
^iàge Monarque dont on a. pu dire
rjufijues ici>; quUl^ venu , f«V/*
w,, é^ î?'^ ^ vaincu» En effet
•quelque» Tioùpes que le Roi ]]»«•
-ques ait en Irlande , & quelques
cruautcz que le Comte de Tircon-
jiel y ait exercées contre les Protc-
flans, ces derniers n')^ ont pas tout
^'.fait perdu courage ;> ils s^f- défen-
dent vig^ureuièment .;il&y attaqueul
X^enne^i ^ ils y temportetit imrhe
i^eiqùrfbisdes-ViâairèSi: Et:il cft
bien certainque pais qiic la Conven-
tion d'Ecoffe :s*eft. entièrement dé*
terminée, désqu'elle^aaraProclamé
Roi & Reine: Leurs Majeftei :Sété-
aiflimes le Roi Guillaume &la Rei*
ne Marier Jaques *JL fe verta^côar
trainc de s'aller jettcr m ne ftconde
fois entre les brastîe la France:
parce que rEcbflè joignant fes for-
ces à celles de TAngletqrrc » TIp-
4âiideî ne içautoit- réiiAer un mo^
ffie]3S.$iLn^^ à pe^rfonûe qtii^s^^a coûr
vienne^
V « **'
- iTjingkterrè,' jffi
Yienoef 6 Ton regjarde l&chofe av ec
tSLQî foitpeo dedefintéreiTemtnt.
. Je ne fçaarois parler à fond de ce
.mi s'eft pa/Té dans cette fkmeufe
Âflcmblée , parce qu'on n*cn fçait
Îas encore toutes lescirconftances.
e réfèrve cela pour une fuite, s'il
en néceflfairè de la donner; j'en tou-
cherai feulement .quelque chofè.
Quelques temps après que cette:
Convention fut aflemblée, elle or-
donna au Duc de Gordon Gouver-
neur du Château d'Edimbourg de
rendre les Ckfs du Château , & ce
Duc qui eft Papifie ayant rcfufé d'o*
bfir* elle le* Proclama Rebelle , &
.CrimiiKl de Uaute*trahiib&. A pou
prés dans ce ménie temps-^ l'Af«
rlèmblée rfiçût une Lettre du noa<-
-yeau ;Roi d'Angleterre , pur laquel-
:1e iS. M. après Tavoir remerciée de
'la confiajnc&fqu^on: avoir eue en
:>£Hc.âe iùi;dQhuert'Adminiftrat!ioa
ides^ 1 affaires iGs^ilès &:Mi!itàireSy
• juiqu*à l'AiTeiBblée des : Et^ts du
Royaume; &. lui avoirprote^é qu'il
^-a'épargneroit jamais foa&tig pour
iléfendre les ifles Britanniques & h.
Religion Protedante contre^ leurs.
Ennemis» £i:lc leur mettoit^de^vant
les.
K(fi HifimuJeiRfiuihitionr
Jes yeux les dangers ou leurs Loîr»
leurs Libertés, , & leur Religion s'rf-
toient vues : après quoi Elle les ex-
hortoit à les afFermir fiir des fonde-
mens inébranlables ) & à s'unir avec
l'Angleterre pour le ftlut des deux
Nations.
La Convention reçiQt auiTi y pref-
Îue au naéme temps , une autre
jeure du Roi Jaques écrite de ion
Bord le Vaiffeau S: Michel, le i6.
du nîois de Mars. Ce Roimar-
quoit aux Membres qui compo-
ioient cette Convention „ qu'ayant
^>apris qu'ils étoient Aflemblei à
. „ Edimbourg par l'Autorité de ri>
. ^ fiirpatjcur Prince d'OràQge , il
, ,j ay oit trouvé â propoS'de leur éat*
. j^re qu'il s*étoit toujours confié en
„leur iSdélité ; qu'il leur recom-
^ mandoit Tes intérêts , qp'il eipéroit
:9>qu'ik ne fe|:oknt jien quiputpré-
^, judicier au cîàcaâéré de verit;è>lcs
^ „ Ee0iïbis ; qu'il i les avjeriiflbi t qu'il
li^étoit en.étatdclê»ficourir: Qu'il
:^, affeînblçroit un Parlement qui
^ leur afiùreroit leur Religion , leurs
j^Loix & leurs Libertés: (Qu'ils ne
i „4ç voient pas. croire que Dieu l'eût
:^çQti^exnent ;abàDdokiné\&. qu'il
i.i **cfpé*
^^péroit qu'iis le vcrmjent dans
^pea viâoricttx de iès ennemis-:
^Quil accordoic une Âmnifttc i
^»tou5 ceux qui avant la fin du mois
„ de Mars , vieux ftile ^ f^ rangc-
^roient fê Ibq parti : mais gue les
„ autres feroient pourfùivis avec la
,, dernière ligueur des Loix, xromr
,, me rebelles à leur Roi & légiiir
y^ me Soaveratou .£t cq^ii y qu'il at-
„ tendoit de içavoir au plutôt le fen^
^timcnt de cqiml qai £e repcmoiciit
9y d*ayok méprifii ibo Autorité.
Ces deux Lettre^ «ucent un fbît
bien diSërent. Car oa^atréta celui
qui avoit prcfeiité<:élleduRoi Ja-
ques » & la Convention ayant lu
celle du Roifiuillaume» elle lui ât
cette réponfe.
I-cttrc ae la Convention dïcoflc
au Roi Guillaume,
s
I R£.
Comme les bommts ^êntfhn^deflut
cber^umemJe^ jue kërReUikn* leur
Liher-
.4f4 ^'fpoyes dèJtJtévdl^hns
îathèrtè , €$• leiiTf L9ix , aàffi Itf^
timetiP dés extrêmes pértîs auffuék ces
ehofes viennent d*itre expofeesy doit
produire de profondes aSions de Grâces
de la part du Royaume d^Eeofe , i Vir
t'ré Ma/ejfé, que nous reepnmijfims
hvet toute finehïti'ér toute lagratitu-
de imaginable i avoir été àprkî^ieuy no-
tre grand é^ unt^ libérateur* Et noue
mut ac^uiMt éaùtàUt plus volontiers
de ce devoir^ ftteDsiu sfàitlagraeei
Vit¥e Msjeftéi^ d'ftféhlluftto inftru^
ment 4e U^tmfètifdtiott de fit vérsOéi
Sf'^iNl '^fisvortjnfios^mstfeprifes d?um
heureux ptcêKl poft le progrès eomfidé*
fàbjé ^u0voui ^vèscfait dans Motrè
délivrances^ ^ danslMConfervétion
de la ILeligum Ffotéfiattte^ é^ do nos
Familles^
Nous rendons nos trés-bumiles re*
mercmens i Voire l\Sajefif , et avoir
accepte Pjidminiftrati^nJe nos affaU
tes publiques^ ^ d*àvoif convoqué les
Etats de ceRofaume. Nous prendrons
Votre Lettre en notre férieujè conjîdé'
ration^ auffitot fu*fl nous fera pojjs^
hle; Et nous ejpérons avec la Grâce
de^ Dieu y de prendre dans peu 9 des ré*
Jolutions qui vous feront agréables j
fui apureront iê^tigiœtPfotefiante y
J'Anghtèrrf. ^ff
^ ifUhtttont h GoavernemeHt, Us^
L9ix é* l^f Libériez de ce^4fyaum€,
fur des fondemens folides , qui tendent
au hhn fublic é* ^ «^ refondent aux
inclinations du. peuple.
. Jî*#*/ à la fropofition deWnion^
Noifs j$e douipns pas que Votre Mar
je fié. ne difpoje vft$e affaire de forte ^
qu*on trouve en Angleterre une égale .
di{pofrti(m a la rete^oir i- côfnm&^fu^
des meilleurs moyens , pour aJTurer le
6ùnheiir des clfs' Nations ^ é- f^^^-
hlijfement 'd'une bonne é'^^^^'raklk
faist*- '■ - • - * "' '' '7'
- Nèiti avant juf^i^i prefintf^it ni'*
trepèffiblâ^ ^contîitu^irons aie faire $
pour éviter les anim/itez C^ ies pré-*
jugez qui pourraient trmbkr nos déH^
kératians : Afin que comme nous fou^
battons le bien public ^ mut travail*
kont'à le procurer â la-Nation^ avec
la concurrence ^ t approbation gêne^
raie dû Royaume. Cependant^ Noue
prions Votre Majefté^ de nous conti*
nu'ér fes foins ^ fa proteBion^ dant
tout ce qui nous regarde^ les obli*
géantes expreffious dont Vitre Lettre
eft remplie y nous en donnant Sentier
tes ajjurances. Signée au nom de
Nous qui jcompofous les Etats du
Roy aa *
Royaume- d'EcoflÈj, par nôtre Prë-
ildent qui eu j
De Vôtre Majefté,
Letrés-humbîe, trés-fid^Ie&
-trés-obéïflknt fervit cùr ,
^ HA^ilLTON,
[4EJimk(mrg, l^'^.i Avril 1689.
Cett^'Aflembîéeî comme on vient
dckvbirV .promettoit à SaM^jefté
Britannique de prendre des réfolu-
tibns qui iqi ftr(M<m' agréables, &
cHe ne manqua f^s-de le fgire : cat.
le vingt & «n du mois d'Avril qui fut
le jour que Leurs. Majeftex furent
Couronnées à Londres ^elle réfblut t
conformément à la . Convention
d'Angleterre , 4e leur prefcnter la
Couronne , i^^és 4iVQir décUré k
Trine vaquant , ér Jaques VI L A-
tf)&« Je la Royauté , farce qu^il étûi$
'Bapifie ^ qu'il s*étoit attribué le pour
voir Royal dt* avoit agi €omme Roi^
fans avoir frite les Servent refuis far
tes Loix i ^ qu*il avoit violé les Canr
Aitutions fondamentales du Royaume,
JBllc les fit Proclamer Roi & Rcîue
àc
1$ fifiéflic joit^ y avec les Cértfhioûtct>
^coât»unées.
Je ne m'engagerai pas ici à fkitc
une defcription de Ia0écémoitie4ix
Coaronneiateat de Leurs Majeftet.
Je diraiiiailemcnt qu'elle fe fit aycc
tQiite la Pompe imaginable , & avec
uft CQncoocs extraordinaire de toutes
iortes d^ perfooues , qui faifeient
cQteiitir lesairs de kurs bénédtâiofi»
&de tours crîsdc joye. M. l'Ëvéque
dieliondresfitiaCérénKKiie, &M.
leDafiteurBurnct, qui aviDk été fait
défais peu, Evéque de Saîistory,
fwAi% devant Leurs Majeftei avec
te même applaudinToment qu'^l s^é-
ti>ît attiré , l^s qu'il aftoli prêché
dievam Elles dans ta Chapelle dé S.
Jaques, le viHgt^trcttfiône^ de Dé-
cembre , & environ un mois après,
devant la Charriwcdes Cammunesi
Cciçavant Prélat ^vok étéfertdé-
ja Ghancçlicr de l'Ordre d^ là Jarre-
riéfc, Lemêmcjour, M.leMaté-i
chalde Schomberg; &M.îcGom-^
^î ^^^""^^^^^ ' <3rand Maître
de^la Maifen du Roi , avaient été
«réel Chciraliccs du mfme Ordrcl
Etdcaî loursaHmttta Céréiriomc du
CoiirQOttme&t , Sa MajeftéBrftan-
V
^ nîquf
4f . J Wftoîmigs ttév&lùtians
aicjiîc:5^tâht rendue; à. \z Chambre
des Seigneurs , & ayant mandé les
(S^ïfmiûnês i Elle avoit confirmé un
^LÔe pour rétablir le Serment qa*on
<]içvt>it priSter à cette. Cérémonie , &
^u^ autres, Ton pour jcréer M^ le
ÇpmteNQeOi^ede DàuQemarck.Ba*
SOU: d'Okinghàm , Comte de Ken-
d^U & Duc de Cumberland , & Tau-
.tf:& pour nàturalilèc M. de Schom-
berg. Elle avoit donné pluficurs au-
tres Pignites^ à quelques Seigneurs
d'un mérite difttngué, entre le(que1s
étoit M. de Bentinck qui fut fkît
^iron de Circncefter. Mais comme
il eft temps que. j*achéyp cette Hi-
ftoire , h que je ne fçaurdis entrer,
dans aucun détail , fans m'eagager
dans une longueur extraordinaire ,
je finiraji. par la réiblution qui fut
priic dans la Convention d'£coflë.
. Cette Alfembléc, après avoir dé-
claré le^ Trôae raquant , & êtrtf.
convenue qu'elle envoyeroît inccf-
ftmmcnt des Députez â Leurs Ma-
jeîlcz Séréuiffimes, pour leur prefen-
ter la Courouitc d*Ecoûc, réfolut;
i. Qvie tous ceux fer quiîomberoit
ta Couronne Im|>ériate de ce Royau •
ùie feroient ot>Iig«x dcÉûrcprofef-
iiou
i AngUtifte. 4f9
fion ouverte de la Religion Réfor-
mée, a. Qu'ils ne pourroient fe ma-
rier qu'avec des perfonnes de la
même Religion, 3. Qu'avant qu'ils
pullent faire aucunest'onâionsdeU
Royauté^ ils fcroicnt tenus de prê-
ter les Sermens Solemnels ; que les
Aâes qu'ils pourroient avoir dref-
i€2 , avant ce temps -là, feroient
Ëiuls > & par confèquem les fbjets
dilpenftîi <J'y obeïr. 4. Que tous
les Officiers d'Etat, Confôilfcrs,
Lbrds des Aflfiies , Officiers Géné-
#atrx d'Armées , Gouverneurs de
Forts , Châteaux & autres Places ,
feroient élevez à ces Dignités par le
Roi & du confentement de fbn
Parlement ; que quand le Parlement
ne feroit point aflcmblé^ ce feroit
par k cofifentement du GonfeH :
que toutes les nominations faites
pendant l'intervale du Parlement ne
lublîfteroiem que jufqu'à rAflem-
blée d'un autre Parlement , & que
fi elles n'étoient pas alors approu-
vées, elles feroient déclarées nul-
les, f . Qu'on s'en reinettroit au
Roi & au Parlement pour ce qui rc-
garderpit les troupes qu'il feroit né-
ccffaire d'avoir fur pied , foit en
V a temjDs
4$G Hijl^irê dftRémhfsons
temps de Paix, foi| /en teci^ps de
Gucri e. 6. Que (i 1« Roi avpii; fan ac^
réter queiqu^uo accufé inji}Àeni€Dt
de Ofime de Hçyut^-Tr^hifQn 9 il fe-i
f oit obligé de Tindcomiiî^f 4( de pai^f
les dettes quHi «^roit <:oi:^^î^éief
avant que d'-être i«4l^. 7- Qyç ï^
Val&ox 0e fei:oiei)l eogggez ça
rien, k>r$ que les. Qheâ oy^.l4)rd$
ftrQieo^t ccukdwHsez à qnelqi^
amende. &. QuV)a n^ {(O^crok \^
yer aucun argçQ£ ^n lêe^jQdei^
kt c^i^tem^t .^ P«i}e9ii^9t.
9. Q»e Ie5tQu^«ier§JiJ?ffiyftrQitçw
exempts de SoW»t:«t \<h Qu^wfe*
rok une h^i appi:ciçh%9t^ de ceila
de rH4h^. <!^f¥«/4' Aiijçleiç^re » «îta
qu';»uctm Smei xie pût étçe n^ eii
piifoji qu'il n'eôt çoflapafu.iwpar^^-.
V4nt 1 devant :1e Bm^ d^Jiiiftiç^.
3f I. Qu'il a- y zmQJii pçjntde Paf te-
ment Tyn^ntïique. i^.Qa*àl'av«nk
on exan^ineroJt ey^e^ae^ les té-^
moins qui açcuferoient quelqu'un de
Haute-Trahifon^ de p^u^^ q^^'o^ne
fit fouirir peçfgnrte for de> Coin-
jcâures & des témojgp^es frivoles
6ç mal fon<ie2, % 3. Qu'on régie-
roit ce q^iconcecnai^leçeipprifoQ*
uemens ^ les amendes Ajcbûcr^ires,
14. Que
iAnghUYrt* 461
14- Qq( les Juges ne pouiroknt
être dépotfédex.dc leurs Charges que
j>p»r caiife de ^alverlàtion. Outre
ces Artiôlçs dont on vient dt€ faire
a»entioH;i il y en avoit on autre qui
portoit, oue le Gouvert^aient des
Evéque* leroit aboli , <St que ce fe-
roit Ie$ Presbiiérien^qui ai^roientla
.direâion de TEgUi^* M^is çomffie
^es. Articles n'ont été dre0èz qiie
:^r: un Comniité ordonaié pfir It
-Convention , & que cette Affi^mr
b!ée ne les a pas encore approuvez j
il ne faut pas douter qu'elle ne fe
0K)d.ére là-deflus ; qu'elle ne prenne
^cs. €jpé4ieniS de pai3[& (toplorn^cs
A U. Qhariîé: de rEvapgîk; & qiae
j|H>9i>^Q$C0fif ir au delTeia pieux qu'a
^épJo^né juÀjuq$ ici Sa Majcfté Bri-
tannique de. donner une paix par&i-
fe à la Grand' Bfctagne & à TËgli-
ie > elle o^ fc conforme en^ jcela &
•CD tome aiitre cboTe^ # la* volonté
du plus pacifique & du plus équitar
i^lç'de ijQus le$ Princes. J'ajoute à
iCepi). qi^ le jour du Côuf onnemenit
id'e Leurs Majefti^x ^ k. Roi donna
une. Médaille de trois livres fierling
à chacun des Membres do Parle*
aient > & qu'onfrapauçe^utreMér
V 3 daille
4^2 Hifioire des Révolutions
daille au fuj€t de cette Céréntonîe^,
où le Roi & la Reine étaient rc^
prelèntez , & aube revers Un Phaë-
ton foudroyé , av ec cette Légende ;
De peur que tout le monde ne fait enr
v^hi. QtidJevii^t-dettxifnie, Leurs
Majelrez s'étant rendues , de Wefl?-
minfter dan^ la Salle des Banquets i
Whithàll, Elles-y furent haranguées
ï>ar M. Pdwleaa nom delà Ch;*nV'
bre-Baflc dont il eft Oratctoif : &
4uc le lendemain cette niême Cham-
«bre , fut la nouvelle qu'elle eue que
la France avoit déclaré la guerre à
l'Efpagne, r-élblut deprcfenterunc
Adreflè au Ror pour le fiipplier
de la vouloir déclarer à laf FrtaK:e>
-raflûrant, qu'au cïiS'qti*il le trouvll
aînfi à propos, iP ferùît poîflàfn-
ment aMé par le f^arlement, &
qu'il fe verroit en état de pouflèt
Yigoureufement par met & par
terre Penncmi commua- de TEu-
ropci
On dit que le RbV>qats n*eÙt
pas afifez de force pouir^liffiôiulèrft
triftefle , à cette nouvelle , & qu'tt
fit paroître toute là foiblefle dans
cette rencontre. Mais la Ewince n*en
lioit pas être moins allarniée , qBoi
L ' qu'el*
£Angkt9rftk '463
qu'elle. deût s^attcndrcà' ce coup^
parce, que félon tomes lôs-appa^
renceS', cette Déclaration de guerre
se peut que lui être funede.
— •- «7 — Vatum mfi me ffafagia
Galle y hespana&i vi tandem teide-
te rapta
Cogerif^
On a fait déjà dire à Sa Majefté
Britannique.
j^préf avoir fournis un fu'tjfant En'*
ntmt^
lue Ciel y qui ne fait pas un Ouvrage
à demi j
Favorifantmone/perancey
Et ma valeur fécondant mon
dejjein ,
On ne me verra pas porter longtemps
en vain.
hie nom <^ les Armes de
France.
Mais pour ne pas outrer les cho-
fes , on peut dire que ce glorieux
Prince ne (çauroit manquer de tirer
raifon de toutes les injures qu'il
V 4 a
4(64 HifiotreJef Réuoli/thfgs
a reçûèi de fiette Conronnc > &
%«e fi elle »e fe réfout de bcmne
heure, à 1|5 fttisfaire lui & tous les
Etats & Pfinccs cûafédcrcx y elle
pourroit bien fe repentir de tou-
tt% les fmf&s démarches que les
Jcfuites'lui ont fait faire.
t ,
F I N.
t- ï •• "^ ■
. .'*-'?"
r "1 • V '
TABLE
.; -.DES
MATIERES
Contenues dans cette Hiftcire.
. I
PRéludc' Pagei
CoDfpiracion contre Charles II. dà-
couverte pfu: Oates* 5
le Ducd'Yorck eft oblige de fbnir du
Royaume. 6
A^e die ta Chambre - Bade; détfôrant le
DucdTorck incapable de fuccc'dcr à
. la Courbbne Brhan liiquè. 7
te Duc d'Ycxrck cft i,appcffii?. 1 6
ta Cbainbre - BaUe drcffe de nouveaux
Aâes d*excIûfîon contre le Duc
tfYorck. • 1 7
Autre confpiration contre Charles II. dé-
çoi|verte. i S
' Mort de Chartes 1 1. 10
' îrochmation de Jaques IL 11
V 5 Haian-
TABLE
Harangue prononcée dans le Coofeil par
Jaques II. 15
Requête des Quakers d* Angleterre âja-
Ques II. 18
HiftoircdcTitas Oatcs* 19
Sonnet far la mort du Ciievaliec Ed-
mond Godcitoy. ' îî
Hifloire du Due de Monmouth. 1 6
Hiftoirc du Comte d* Argile. 5#
Suire de THidoire da Duc de Moo-
moutb. ^7
Cruautczr de Jaques II. . yt
Commencement du règne de Jaques IL
74-
Difconrs du Roi à la Chambre- Baffe. 7 S
Adreffe de la Chambre des Communes
auRok «I
Reponfê. / •*
Violences des Jaques II. ' 8.5
Le Roi rétablit la Duchelîe de Mon-
mouth & Tes en fans dabs leurs bien^*
Pratiques des Papiftes.. t6
.Médaille. Suite des Pratiques des Papi-
ftes&desjefuites. t8
Ce que c'cft que la Loi du Teft. 90
Le Parlement d'Ecofle dicffic un Afte en
faveur des Cathofiques. • 89.. 91
Confeils des Jcfuites. 9J
Le Roi forme unCaiTipdàns lies plaines
. d'Honflowheath où il fait dire la
Méfie. IlfjiitçQoflruiiedcs Y^fl^auz-
Les
DES MATrï'RES.
tc« domc Juges dti Royaume d'Ecofft
• etamincnc I» Lof du Tcft. ibid.
On examine fi IçRoi peut difpenfèrde
prcrcr les Sermensdu Tcft, ^6
Co<nmi(îaires@cc)é{iafliques. 97
■M; TEréquc de Londres ché devant la-
- Chambre* des Commfffatres EccWfi»-
fthjacs. It cft fûipendu de 'fâ- CfaaVge^
'■ .9.9'. ■ ■■•■':.'
Violences de cctrc Chambre. ' ' xor
Le Roi défend de célébrer îjt Ktc dc*i
Reine Elirabeth. 10 j
Le Roi ordonne de defarmcr dànstcatcs
- ' lés P^yinfccs ceux qui n'étoitnt t>as de
'-^ftlftë^l^rerJes Armes, ' ïoç
^ Violences des Papiftcs Irlandoti. io6
Le Gômred^^Rocheftcr grand TrcforiÀr
démis die (à Charge. 1 07
On donne un Temple à Londfes aux Pa-
piftes. On ftit J'ouYertorc de la Cha-
pelle Royale qui eft dans lé Château
- d'Edimbou rg , àûlTxm célèbre la^ilcC.
- fë.' îoS
On mctaiî Rldrinn-Mihîftre dtf Eglife»
de Londres, &onlcfuftige. 109
L*EnT©y^tîu Pipe cft déclaré Nonce. Le
Comte de Tirconncl eft fait Vice-Rçi
d'Irlande, à la pi ace du Comte de Cla-
rendon^ no
Le Roi térablit le DodileurScharp. Accor-
de des Egliics aux Papiftcs V & en Aqi-
glctett-e & CD Irlande. r n
Lettre
T A 9 L E
brurt Jlalloi i (on Cpn^êil ^ rivé d'Ecuf-
fç , pour Tobligcc à i^ir< puhlkr une
Prociamatioo pour U lihtsii de Coo-
fcicuce. Il)
l^roclamatioi} pour hhhciUio^Omkkn-
ccenÇopfle. ii^
Siponijc dçf Seigneurs du Co^feil 4*£-
cofle; à la feccre nue; te- |t;oi -kucslYoic
técrice au fu jet (ie fa ProcIamatioj|;]ioui
la liberté cLeCooforêiice. li^o
iLcKoixiéclarf qja'il vem b^^fMiçi une
\ ^mblable ProclamaitioQ e&.Aogblter«
^ ÎC -& il refait puWJcir. i}.i
Xç^ X^pifcapgv;c & lef^uçb^^if«».oii-
/ ▼rèoclesJ^U|L^^]ttlJefKd^6*a€<?ofn-
V fnodet. ; i|4
.jLc$ Pa^^^^ • iço99m€QCç|)i iioMm- les
. Proteftans/ ' Le lUi raincfe at^x fuTui-
. tc$, dç dfej^er ucr Colli^ àsm l^hUmd
êfi S^vaje. i)S
:Ie Roi) Qfdpo«ie à VVfïi^txGfji de C^m-
^> laridgcde recevçÂi; uB.MgÎDeM^crc-
r és-Àrcs. L*Univerfic''îercfure. EHecft
. cieéf i U Çh^iBl:^rç diK ÇQQ^iBÎtfatf es
^. , Etcl^iiaitiques. i)9
. Aflakesîaiicsau Ccil^ge. del^ Kb^bbive
à Qjford* 1 40
.ftai(bna di> Cleirg^ d'Oxford pQurtrfa^
, {èr de prefenrer des AdrciPcs a». Koi
.. foBv le reoneicier de fe^ Procbma*
. tiouç » au ruict^cla Tcildraa^. 144
Jx. Nonce du Pape ^i^ ft>» çaifiic publi-
que
DES MATIERES.
oue à Wind(br. Le Duc de Sommer-
tot disgracie. 149
Le Roi défend d*im primer 9 & de débi-
ter aucun Livre (ans permiffion. 1 5 x
Parlement cafTc'. 15}
Le Roi fait rcelIetuneCommidlonpoor
examiner les revenus & les foodatioos
des Hôpruux > Abavts ^ Ordres , Si^.
Il fait publier une féconde Proclama-
tion en EcolTcfaiur la liberté de Coo-
^icnce. M 5
Les Moines & les Piètres commcncci^r-à
paroicre en Irlande ;(veclcors habits.
Changemens. Le Roi conroque le Par-
. Icmeoc ^Q*il avoir cafU. U fait uo
Vojage dani tel principales Villes
d'Angleterre. . ^5^
Lt Roi déclare qu'il Yeut abolir le Teft 4(
les Loi« Pénates* Cbangeineof. . 159
Groflcfle delà Reine. 162.
On dépofè vingt, fîx Membresdu Cpllégc
delaMadelaine. léi
R^établifTement dç la Cour desHono^ws,
Le Roi ordonne des Pritfres publiqucf
\ pour remercier Dieu de lag^oflçfle.de
la Reine > & de recevoir un Jcfuite dans
. leCollégedelaMadelaioe, . 1^9
Lettre de M. Fagel > fut Ujbolition do
Teft & des Loix Pénales. 175
SuiteSjqu'eût]a,Lettrede M. Fagtl. 19 )
Lettre de M. Fagçl a M , le Marquis d* Al-
bcyiljc
TABLE
bcvillc. ï9î
Lettre du Roi aaz Erats Généraux pour
- Teur demander les 6x Kégimetis An-
- %\bïs & Ecoflbis qu'ils avoient à leur
(èrvice. zox
Raifons de Meilleurs les Etats pour les re-
fufer. 103
Proclamation du Roi aptes ce refus.
* 207
Chapelle donnée- à quclt^oes Moines a
r Londres. Fourberies des lefutfes. 109
M. le Doreur Boruet acculé de crime dt
• Leze-Majefté* iil
'Violences. Infractions des Loir. 21)
Agirions a la Décktrarionpouf la liberté
' fié Ççmftience publiée en Mk^çtcsit,
Ordre aox Etêqùes de puWter jaPécfav
/ation pour. la liberté de tbnfcicnce.
Requête des E^éques. xil
HiftoirederaffeiredesEvêqucs. iij
AdrefTe prcfenrée au Rtri par le Maire,
Echevins &.Bourgc;ois de Carlile- 2:3 4
Acouchementdela?.ifioe. ' ^ ' ijtf
Ploclamation & Ade du Confèildu Hoi
' pour &ircdes prières pour la-ddifran-
cedelaRcme. 15!
Violences des* Comtniflaif es EcdéSafii-
ques. 941
Lettre de TEflque de RochcAer aat
* Commi(laixc«£ceIéiia(ti<)ues. - 144
> Chan-
DES MATIERES.
Changcmens. 447
On commence à s'oppofer aux dcfleius
' du Roi. 14»
Kéflcxiou. 15^
Les Provinees-Uiiies Arment une Flote.
158
Mémoire àa Marquis d'Albeviile. Di^
cours du Comte d'Avaut. 2^0
Le Roi d*Anglcccr«e déclare an^ Etats
- Gcnérattx qu'il Ycutécre g^^nddelEi
'• Paix dcNiméguie & de la Tr^c de
i^ingt ans. i^J|
Le Roi défait dans quinze ou vi»gr jours
tout ce qa*il avoic fait pendant quatce.
ans danslbn Royaume, i£^
Proc}amatt<Mi oontte )a Ho|la4)de. . ttS^
^$00 Aiteffe McnûsigoeoricPtince d-'Û-
nmgt fntii€tM^ ^ EnKS Géaf-
raux. ( -*7^
%)iiâet'{ueli réparation de lears Altèâei.
' 181 ' .
Flote. Elfe part. Elle eft obligée de relâi-
- cher. 18}
Spigramme Latine contre M. le Priuee.
•' Répônifc. • ; . i . :, £ :: - 1^
La Flore remet à la voile. ; -190
le "Roi aéhé^ed-accbrdcra.ttX'Proteftaïjrï
tout ce qu'ils pouvoient foujbaifer.
191 ' • •' ' '
•"7 « ■ •
Extrait du Mémoire des Protcftans An-
glois prefèneé a Monfîeur ôc à Mada*
■ n^eUPsioccikd'Q/aiige,:. 29J
Ode
T A BLE
tMc à S. A. Monfcîgncur le Pimcc d'O
range. î®)
^^olution contenant les raifons qui ont
poité L. H. P. à afliftcr dç VaiflcMUix
& de trodpei M.lc Ptiacc d'Oraoge.
•ManifcftedeM.IcMnck: ' 51;
IMordres & Montesiens del Apreiuito
-Srd^ mena peuple. ^59
t^Ccems du Roi ^ oïl il d^lare que le
Prince de Galles eftfoofih. 3^1
la Flotc HoJIandoife faic defceote en An-
glctcrre. î^4
LcKoi reçoit la Non^relle do débarque-
ment de la Tlotc Hollandoife. î ^7
'D^Iari^n du Roi pour défendre le.Ma-
Toote l»NiEitkMidç|iiaiide.iii9 Parlement.
J(70
re(F^d«tÂreheiréqnes, EvËqnc»» «
Seiençors Séculiers , pour demandw
- OB-Parlenient. .371
Le^Roi fe Yeat mettre i la tête de fon Ar-
. tnét. ' '. . ^75
^éCe telbut â contoquer Hof^arletpent.
- 575 . '....... . ?
Troifîéme D^larariwde M. k ffdn^
Le Roi fort de Londres , & fereiirecn
France." }8i
Lettre du Roi à Mylord f cversbara. j 8 5
^.e Comte de Fevecsliam éciit à M., le
Piioce
DES MATIERES;
Prince d'Orange. •' yS^
Déclaration des Seigoeurs Eccléfiaih-
qucs & Souliers après U recraiee dii
Roi. ^%6
Le Roi cR arrêté. Recottroe à Londres.
- So retire à Raâ|ieftcr« ^M
La ftconde recraiee du Roi. ^90
Oa délivre d'alTembicr une Onenenthni
- M. le Prince entre dans Loodrcs, ) 9 x
Ott prefentc itoc Adrcflc à M. le Prince
pdur le prier de feToulok ckaigerdc
rAdminillKitîba^&affîiircst ée d*ë«'
* «rire des LctcretGtroiiaises^wnfiiire'
-' AfK:mblcir4»icO9«ven6'09. .'= ' ^3^ ^
M*' le Prince appaifc les dqforilcea jqae
fài(àtr le people. Aâioas d« eleoiea-
ice* .597
Lettre de la Reine d'Ang^eficcxc aa Roi
de France. 4o#
Ecrit du Rot poor juftifier & feccinde fui-.
r«i« 401
Plufieurs Geonkbommes Ecolioû s'a-i
drefleni à M.. le Prinee polir b kippJitr
' de fe charger de i*Adminin:raciofsdtc
ftAiifea d'^coflc fuT^u'à la ccnnë d'a-
ne CoH>eniioH, 404
CdKVfM^ia» d ' Angleterre* 40 5
Lc(sre de M. le Princeaux deux Cham-
bres. 40^
Réponfe. .40S
Le Trône cft<1éclar^Vaqnaiit, 410
Articles de la CoWmîo», . 41 u
Vers
TABLE
Vers en r honneur de Madame la.Prin-
cefle d'Orange. « . ^î,^
M. le Prince & Madame la Pnnccfle
<3'Orangc devez fur le Trône. 416
Madrisal.. '» ^IJ
Vers fur laNâiflanccdcM. le Prince d'O-
♦ xan&e* ^^9
EpigiStnme Latine fur on Phénomène
qui prdfagcoit la grandctii fuwrc de
M. le Vxmcc, JVilhtlmus tertiust^n-
gUarindex. 4ȕ
Rtffultatde laChambrc-BaiTe. 41*
ScriritDS deSupréroâtic &.d* Allégeance
4 forent abrogea -, QDèDfiiWtirnëd'au-
! très à leoi place. 4M
Madame la Pticccfle s'embarque à Ja
- Brille. 4*4
lettre de Guillaume 1 1 1. aux Etats Gé-
' néraox. 4*^
Proclamation de L. A. R. M. & Madame
JaPrinccffe d'Orange. 4*9
La Convention eft changée en Parlement.
Difoours du nou^rcaa Roi au Parle-
. ment. 45^
Pifpofitioas pour un R^gne heureux.
4n
Les Etats des Profinces Unies covoyent
des Députez à Leurs Majcftcz. 434
Adrcffe des deux Chambres à Sa Maje-
fte. ^ • 4J^
Répon fc à cette Adreflc. 4 ] 7
Ix Parlement accorde au nouveau Roi ce
DES MATIERES.
qu'il lui demande. 44 1
Préparatifs. 441
Si Majcdé envoyé aux Etats des Provin-
ccs-lTiiics les Troupes qui i'a?oienC
accompagoée dans Ton Expédition.
Le Régiment de Dumbarcoa fe foûlévc.
444.
Le Roi Jaques arrive en Irlande. 44^
Convention d'EcoHe. Elle reçoit deux
Lettres*, Tune du Roi Jaques > dcTau»
tre du Roi Guillaume. 4^1
Lettre de la Convention d'Ecofle au Roi
Guillaume. 45;
La Convention déclare le Trône d'Ecoile
Vaquant. 4^<^
Couronnement de Leurs Majedez. 4 5 7
Dignirez données à plu fleurs Seigneurs.
ihid.
Articles de la Convention d*£coiïe. 4 5 g
Médaille. 4^2.
Réfblurion de déclarer la guerre a la
France. ihid.
Fin de la Table.