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Full text of "Histoire des révolutions d'Angleterre, sous le régne de Jaques II. jusqu'au couronnement de Guillaume III"

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HISTOIRE 

DES 

REVOLUTIONS 

D'ANGLETERRE. 

sous LE REGNE 
D E 

T A CLU E s I I- 

JUSQU'AU 

COURONNEMENT 

D E 

GUILLAUME \U 





A AMSTERDAM, 

Cheï Henri Desbordes, dansl# 
Kalver-Straat , prés le Dam. 



M. DG. LXXXIX. 









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L£ LIBRAÎRE 

AU" 




fZ^.^o^doty^u^er, fa,^ Us Ecrit* 
•r*.^ nous vttftnenk tnîi Us n$$ri 

^^rance,derHlfiotr(M ^/h 
Q^U E S 1 1, la^He in dit oui 
j twfrime'4 f^urisyÇr^^ fi,^ 
aoute yadej4vu U jour , on doit 
s attendre a voir me Hifioire bien 
^W^MttA'^tie^e'r^tdomieaH. 
J^d huL Cffer47£Uted^£9i 
df trône , Cr- «»einve(Hve'pof,'ùtà-. 

^t/'T' ^'^' ^^^'Sis kojaUs 
Monfeigneur Cr Madame U Prin- 

"fe d'Orange y élevées fur UTrône 

* ^fglfterre : car c'eR U génie des 

Hifioriens François de ce RécU de 

faire des Panégyriques ou des SatL 

w, Crdene dire jamais la véri- 



té. 



^ LE LIBRAIRE ACf LECTEaR. 

te. fe?te doutâpas (jue qsklque main 

habile n^ait été choijîe Pour cet 0«- 

yrage o- que cène foij un forfj^e^ 

•Roman, Mais .quai quUlenJUt^^ il 

efi bien certain , qj(e quand PHi- 

ftoire des Révolutions d'Angleter- 

X^ ^hr oit entièrement dénuée d'orne- 

99Uns y tUe ne laijfera pas ititre 

troHvée belle y Cr déplaire mémeJt^ 

jlnimenty fi l'on convient de çtt^e 

'Maxime , laquelle on nefçauroit 

rontefferi - . ■ ^ 



. J * 



'Rien n^cft Beau que le vraî , le vrai 
fculeftaimàbk: 

• Car enfin y on ffy avance rien 
qu'on ne proHvey <:r qu'on nefuijjfi 
'juftifier. ' ^. 1 



i . 



^jf&jr&^SÔ^ ISS ^^^ ?K jrfiT'^^ 



HISTOIRE 

DES REVOLUTIONS 

D'ANGLETERRE» 

sous LE REGNE 

( 

DE JAQLUES il 

N tivoit crû qac l'Aa- 
gleterreallokjooïr d'u- 
ne Paix profonde i& 
d'ime entière ttanquili-» 
,téf lors que Charles IL 
fiit élevé fiir le Trône de lès Ancé*- 
^es > dont Charles I. ion Père n'é« 
toit defcenduque pour monter fia* un 
échafàut Mais il femble eue ce (bit 
le deilia de ce Royaume d être toû«- 
jours k ihéafire des,érenemens les 
plus tragiques : & ii y a méoîe appa- 
rence qu'il te fera Jodg^temps', fi par 

A une 








XJmtA^ 






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3, 

Henriette 
irrité, qae 
int ieroieot 
I Romaine» 
ans ; , ils 
Reine & 
inqué de 
qiieîaFa- 
mQinsque 
\i açhevoit 
te peniëe , 
|as douter, 
[& }^, Plie 
ite>:aprés 
iç: s'aller 
Etrangères 
IçRjefùi- 
|ler^ efforts 
:erlesfen- 
le- Enef- 
tat4'cfpé* 
it tanr de 
iuer » que 
ligion., il 
Catholi- 
ie^.fesfor- 
e defir de 
^ que non 
trti d'acbe- 
ais ils al- 
iénait 






I mpke iés'itivohthns 
KrentoavcrtcmentàlaMèflè'i Hoé 
faut qu'avoir lu les Relations de ceux 
«uî les avoicnt connus, à Cologne» 
en Flandres , & à la Cour de Fran- 
ce , pour en toc pleinement coa- 

vaiticu. ' , 

Il tf y * eut que le Duc de Glocaftcc 
leur frère , qui réfifta toujours aux 
IblHcitations des Jefirites , auffi ne 
vécut-il guéres lone-temps. Je né 
fçai , fi Charles IL devint véritable-^ 
ment Catholique : mais quoi qu'il 
en fok, depliis ibn avénenseot à la 
Couronne, il fit Éoûjonrs profeffion 
et la Religion Anglîcasie, Si bied 
que la ^oye des Catholiques fut ex- 
trêmement modérée , car ils prétcn-» 
doicnt frapper un grairi coup fous 
ce Régne. 

Cependant, comme ilaXc furent 
apperçâs , que ce Prince, n'avoit 
^oint**enfiins, & qu'il n^yavoitmé-* 
m^ aucune apparence qu'il en eût, 
ils ne perdirent pas tout à fait cou- 
rage. Ils fe flattèrent qu'il mourroif 
bientôt , & qu'ils pourroient fe dé-» 
dommager fur le Duc d'York , qui 
«voit embralK de bonne foi le Pa-» 
pifmc, & qui en étoit même grand 
^éûteur. Mais conune le Roi ne 

mou- 



Jt Angleterre, f 

inouroit pas alTeï vite» & qu'il étoit^ 
peut-être :, d'une conilitution à les 
«faire languir long- temps» les Jefui-* 
tes qui étoiènt cachez en Angleterre, 
&qui ne font pas difficulté d'enfei* 
grier , qu'on peut alfaiSner unPrincc 
Hérétique 3 pour la plus grande gloire 
.de Dieu ^ formèrent le de/Icin de 
tremper leurs mains parricides dans 
Je iangde c^ jauvre Prince ^ & ils fe- 
roient venus à leurs tins > fi Dieu > 
qui le vottloin confcrver encore» 
B'eûc touché le cœur d'Oates j qui 
découvrit cette confpiration^ &qui 
'déclara qu'il en étoit lui-même, ca^ 
il étoit alors Jefuite. On fe iaifitde 
quelqucs-^uns- de ces C^nfpirateurs 
-çu'on fit mourir ; & le premier qu'où 
«xecuta, qui fut EdoiJard'Coiman» 
étoit Ecuyer & Secrétaire du Duc 
dTork. 

Le Parlement d'Angleterre que 
cette conspiration allarma , & qui 
£^volt de quel efprit la Société des 
Je(uî^es,eft animée; après avoir dé^ 
libéré fur les moyens qu'il étoit né- 
ceflàire de prendre, pour ailûrcrla 
Perfonne du Roi , & affermir lapaix 
& le repos de l'Etat, drcfTaunAâe 
le 30. de Novembre 1678. par 1er 

A3 que;i 



6 Hijloire ies Itévehtthns 

' quel tous les Pâpiftcs furent décfareï 
inhabiles à avoir féance dans aucutée 
des Chambres dé cet augcfle Côrpj} 
Le Roi y qui donna fou conftnte- 
ment à cet Aâe, ne fe contenta pas 
même de cela. II ordonna , quelques 
mois après , au Duc d'York de fortk 
du Royaqme , d'où il foriit effeâi- 
véméiit le 3. de Mars de Tannée 
iô'79. & fe retira à Bruxelles. E*t 
comme on difo^t librement à Loû- 
<lrés y que le Duc n'ignoroit pas , tout 
:à fait, rimention de fon Secrétaire: 
& que d^âilleurs, il étoit de la pru- 
dence de prendre des mefurcs, pour 
empêcher que la R^oyauté rie tomf- 
bât entre le^ mams d'un Prince Pa- 
yifté ; la Ch^'mbf ê-Baffe sMtant rf 
lèmbléc dans le mois d^Avfil de la 
»îéme année , le Duc dTork fut dé- 
claré incapable de fuccéder aux Coa* 
ronnes d'Angleterre & d'Irlande, 
par un Afte qu'elle dreflk , & qui fût 
même imprimé à Londres. Elle 
Texcluoit de tous les droits, titres., 
prérogatites, & revenxis dépendans 
oe ces deux Royaumes , & le regar* 
dam comme iTnnemi capital de 
l*Etat , depuis qu'il avoit embraffé 
une Religiofii, qui prive les Rois de 

leur 



}tac aatorké fouveraioe , elle le eaci 
datnnoic à an banniilèmeât perpi! 
toel, proficftant, quefifoaîqueiqâ 
préiexte que ce fût^ llrëtottinotte 
Angleterre , ou en Irlande, elle ] 
déoonçoit criminel de Lexe-Maj^ 
fié : & pour cet effet , elie enjoignoii 
jen même temps >- à tous les Sujets^d 
Koi de Itti courrir fiis ^ cie & fiâfir d 
EL Peribnne , & de le conftitner pf 
fonnier ; qb fera bien-aire de vo 
rAâc. 



A<5èe dreffé par fa Chambre-Bàf 
le vîngt-neuf d'Avril i67$.ppi 
déclarer le Duc dTfork incapj 
Ble- de fuccéder aux Coujecooi 
d^Angieterre & d^Uaiide» * 

PVh que les 'Royaumes â^An^kUr 
ér^ Mande y ùntfatUTf^ide 
fr admhahle de Die^ ^ ét^ d^fsfi 
frurtaMMéesp de^rurêxdrla^firvétm 
ér dts fufer^é$i9m du Ftpifme y i 
frifuvit^ pri%»ln JWr demir Au 
rite Souveraine y en ce ^'U difienj 
cf di^enfe les Sujetfde la f^étif^f fu 
deiv9fs$^ à leurs Mgfuhnes Sauverai 

A4 &* 



s Htftoiri des Rf valut ions 

<f* que par det àhfoittthns prétendues i 

41ies dijfenfe dà Uut-e firte eC obligation 

.à la fidélité; ^it^auJUi parpluféurs fi^ 

ferfiitiçns S* doSirinef dangereuses » H 

\aabfdument rùnver fêles fendemensde 

la Religion Chrétienne ; ^ve nonob^ 

fiant lesljfix ^ Statuts de ce Roy aU" 

sne» qui ont\ il y a hng'temfs^ càn^ 

:damné k Fapifffte , pour les dokrines 

Jangereufis , c^ les entreprifes impies 

ds ceu^ic quiîes ftofajfent > fur la Pet^ 

fonne ^ la vie de leurs véritables Sùsér 

*verains Rois i^r Reines de ces Royaumes^ 

Tkis que les Emifjatres , Frêtres^ ^ 

4t»tres Gens du Pape de Rome abordant 

len grand nombre dans ce Royaume , xon^ 

ire les Ltoix publiquement connue s^dudit 

itoyaume » ont depuis plufieurs années , 

tant par leurs inventions ^ par leurs 

intrigues diaboliques , que par leconfeil 

ér Paffi^ance de plujîeurs Princes ^ 

iFréUts étrangers-. Ennemis connus de 

€es Nations , inventé ^ conduit une 

eonjpiration horrible ér exécrable , pour 

^détruire f^affaffiner là Per fonne Sacrée 

x^oSaMa/eJtéy renverfirT ancien Gou* * 

.n;emement de cet Etat t extirper ta 

Religion Protefiante , e^ màjfacrer 

eeux qui en font véritablement profef" 

^on; ^ que pour mieuxexecut erse de f 

fein 



§Êtn JitefiaUe , ^ mieux encourager 
lesfiélérats^iCaveient entre fris y ils 
ontfidait faquesDuaPTork héritier 
préjvmptif de ces Couronnes » e^ Pont 
atiiri dans la Communion de Rome , ^ 
induit à entrer en Mverfis nègoeiationt 
avee le Fafe , les Cardinaux ^ les 
'Nonces , pour avancer la Religion ^ 
les intérêts de RomOj ^ de plus ^ ont 
imploré le (icours du Roi de France y au 
péril manifefie de ce Royaume y afin^jua 
ces Couronnes venant a tomber entre les 
mains â\n fucceffeur Vapifie appuyé dn 
fecours des Frimes étrangers , ils puif- 
fent ré'ùjjir dans leurs dejjeins infâmes 
ié* ditejlahles ,' Et enfin y puis que le 
iarlement ^Angleterre , conforme^ 
m^nt auxLoix de ce Royaume pour des 
rayons filides ^ e/Jentielles^ pour le 
iiendu FuhlfC, a depuis peu dijpofi ^ 
limita la fucceffionde la Couronne dune 
'Outre manière qu^ette tfeut été félonie 
eours àrdinaire^.^ n* a jamais eu des 
paifons]^fortes i^Ji prenantes de fi fer* 
vir extraordinairement de fon Autori'* 
té quen cette occofion ; il efi pajfé en 
X^i y par r autorité de Sa Majefiè > de 
Pavis ce* confiniement des Seigneurs 
Temporels S* Eccléfiafiiqiies , . ^ des 
Cowwunes ^Jfimùlées en Farlement^, 

- A j* é'£<i^ 



fo Hifigire des I^ékt sons 
é'fàtï autorité éfdH tarhmnhcêm^ 
meileftéfkmcéparcwsFrwfentes^ §igû 
Jaques Duc iPYofk y jfAitanieé' 
éPUlter s^ étant manifefiement fefaré' 
de Î^EgUfeAngtitan^^ ^ ayant fuhli^ 
quementftefegéé' refA la He/igio» Rc^ 
Wahte y cê ftti é dùttné évidemment Im 
ftaiffâisce ^ la' *Viei cette confpiratim 
Htfersudè é" diah0k^, ^Ui a été dé^ 
e^uvette faf la ¥te^dence miferifùt^ 
dieufe deDi^, fera exclus é* déclaré 
inhabile ^ incafObtefwr toujours , de 
fofféder ^ jOifir i avoir ^ tenir drrece^ 
voir la Couronne Impériale ér l» Oou^ 
vernemént de ces Royaumes y ^défont 
les Pays^ Etats , TefrstoîYes > é'C. qui 
font , ou qui feront > à l^avenir , fout 
ta domination de Sa Majefiê , conrmu 
auffi de jouir itauctms titres , droits, 
prérogatives ^ revenus dépendons à 
prefent ^ ^u fui dépendront à F avenir 
défaites Coutonnes ; Et fu^en sas ^pte 
Sa Majefté vint àfe déf^ettre voient ai^ 
rement défaites Couronnes , ou à mourir 
fans enfans ; les Couronnes et Gouver^ 
nemens défaits Royaumes ^ & tous lee 
Territoires^ Etats y ou Pats quj fonty 
ou feront à f avenir, fous la domina- 
eion de Sa Majefié , comme aùjjiious^ les 
Titres^ Droits^ Prérogatives & R^ 

venus 



JtAnghiftfré. t\ 

wmakgttmes de ces Itûyaumis\ iefierh 
dmff i h Fêffanne i fjti âiparfifndfé^ 
Iég9fh0efi9ent la fuctâffiofTy é" î*? ^^ 
jf^mra éivùk toupvtsfàHàmvêfhatte 
^ antheiH'rifve profeffoà de la HeRgion 
:Fr»ttfiaitfe, c&mtffe&Beeft éuHiepin^ 
Us luitfsf de ces Kèj^an^p , t$utdS^i»è- 

9ite fmp h me é'tâfk âftfH mft\ ^ 

^ fWf-^chaeuiH A3et de Vùiffance 
é" éPjfm&tm &tfM^erah§e pe le Duc 
ir^kfemtfsfàifé eiequèlmie temps que 
iefohf, fini dêckre% nws^ if paicee 
Fre/ef^les font ptrhH^enrent déclsrez 
i^re Hftiêes de Le^e-Maiefié , ^ dé* 
^oîr hrepims cxinmetèh. Es d^aw 
fànt fue l&parx , tafirfêt&ç^ tranquh 
hti de €é "kùfoufHe dépendent entière^ 
-ment de Pexectttipn de laprefinteLot;. 
Il fers dephts énoncé par router itéfuf" 
dite^qwefifuelqM'unyentfueljue manié^" 
te, euenancnnsiemps^ fendant là vie 
deSa-Màjefiéi ^e Éieu conferve , oth 
apris une démîffûn volontaire , ou la 
mort de Sa dite Majefté , donne aide\ 
confèii , fecours , ou entretient correj' 
pondante af^>H ledit Duc ^tork ^ qui 
efi ^qui dctf être réputé Ennemi per-^ 
petuel de ces 'Royaumes ^âeceGouver" 
nemeni ^ [oit dedans ou dehars ce Eoyau-^ 
fftff OU tichâ^ entreprend de le faire' 

A 6^ Hve^ 



1 1 Ri/foire des 'RéveUthni 
revenir dam aucun dejdiu RçyaumeTy 
OM aucuns Territoires d'iceux» ou pen^ 
dant la vie de Sa Majejlé , le déclarer 
^ publier véritable ^ légitime Succep- 
ffiur de Sadite Majefté ,. ou héritier ap^ 
farettt ^prifomptij defdits Royaumes^.^ 
jêu après une démifjton volontaire , ou 
eiprés la mort du Roi à prefent régnant ^ 
publie y proclame^ ou déclare ledit Duc 
d^Tork fios. y on avoir un véritable droit 
aux Couronnes , e^t Gouvernement defv 
dits Royaumes J^ Angleterre ^ ou foAr 
tient e^ affûre de bouche , ou par écrit y 
au par imprimé » que ledit Duc a quel^ 
^ue droit a. la Couronne^ au Gouver^ 
nement de ces Rojaumet y ^en ejh conr 
vaincu par preuves y. ou par le témoigna^ 
ge de Jeux témoins ou davantage au-- 
tentifues ^ dignes de foi y il fera dé^^ 
elaré criminel de Leze^Majefié^ conr 
damné comme teL Et dautant que p h 
Due d^Tork revenait dans ces Royaur 
' mes , ou aucuns Etats ou Territoires d'ir 
eeux^ ce retour entraineroit immanqua^ 
blement après foi de grands malheur f ^ 
^jufciteroit des guerres , des meurtres 
e^ de grandes calamitez , §luepar côn^ 
fequent ledit Duc revenant dans cet 
Royaumes ou aucuns Territ^res d^iceux, 
dùii être pré fumé avoirdefpiin de Je^ 



paré venfrdansJefdits'Rûyitiwmiti II 
fera , de pins ^ inféré dans cet A£ie> 
tomme auffiUy eft inféré far tes Frefen^ 
tes y ^ue Ji le Dt/cd^Tork vient oute^ 
tBame en avenn defitts Royaumes , il 
Jera ,- comme il efi far tes Frefentes d&* 
claré-criminelde Leze-Majefié ,fur ceU 
f^ four cela , ^four être revenu dam 
itsPa't's : Et toutes firtesdeferfonnet 
font far eesFrefinUsrequifes^auto* 
rifies de fefaifir de fa Ferfinne ^ do 
temfrifonner : ^ au cas que lui ou fît 
adhérant faffentréfifiame y, dé foumetr 
tre e^* demprifonner. lui ^ eux par fot^ 
se d^ armes. 

Cette réïblution étoit vive, &îe 
Duc n'en eut pas plutôt reçu la noar 
velle , qu'il fe trouva bien embarraf- 
fé. Cependant, ii nefevoyoitpas 
entiéremeat exclus de ia ibcceiTion 
de CCS deux Couronnes, quelque vi- . 
goureux que fut cet ArrcL Le Roi 
^ai raimoit tendrement , & qui fkr 
vorifoit en fecrct le Parti Papiftc, 
avoit fiiiteafortc,quc cctAâe n'avoit 
pas été (igné dans laChambrc des Sei- 
gneurs, ce qui le rendoit nul. Mais 
tout cela n'^mpéchoit pas > que les 

affaires ne ftflçiu mal difpofdes pour 

lui 



t^ HiftùkrJèsnAmhfiâMS 
lui en At^ltfterre , & ^u'fI n'eût lie: 
crifié, volontiers > dans cetteoccar 
£on, toute ik Catholicité. Illç«\Ft>ft 
que les Aoglois ne Taimûicat point. 
Il yoyoit qu'il n'ée^tp|ii»d6 la pofiti^ 
que du Rorde le tuppe Her entote , 4t 
â ne pouvoit lupporrer roffeirit. ^ 
Il éroit îK:cabhédeim>lccbâgfin^; 
occupé d'ufie infinité de réât^i6tis 
toutes d^iiTéreiHes > &neiçâ€hatftà 
quoi fe réfoudrt , lors qti'ii apprît 
que le Roi ^ok été ikili tout d'un 
coup d'une ^vre maîigne qui mett 
toi t fo vie en danger. Je vous laKft 
àpenftr, s'il fut frapé deceftenott»- 
velle i ce fut un coup de foudre qur 
l'étourdit, et qui flfBigeaf«*t*fi)n par- 
ti. En effet , jamais là prefencc n'»- 
voit été plus néccffaïre en Angleterre 
que dans cette rencontre: carenfhi-, 
fi le Roi fût niort de cette maladie; ' 
il courroit grand riique de ne lui iiic^ 
céder jamais , de la manière que le» 
chofes étoient difpofécs. Comme il 
faloit pourtant fe déterminer à quel- 
que chofe , & qu'il n'y avoit plus i, 
balancer, il fè détermina enfin ; Se 
fans confulter les périls où il s'alloit 
engager , ayant repaffé la mer & étant 
arrivé àLQudres, il s'alla preicnter 

àgc- 



i^genennctcTafit k IHâa Roi , qtiifti 
fort forpris de fo^ arrivée. Il cft vrd 
qu'il ne fit pasf^^and lèjouren Aiigl^ 
terfc : car coinrhe il étofc peirftedé 
qoc là pcfettce ne pciùvoitqrfitTitefr 
fcsc^rtte, & qu'il ti*y «vôk pasirop 
delQreté pour lardans tfn ROjFaumé^^ 
tàil étoit regardé, cSoftvtHc le Per- 
turbateur dû f^pÔ8 ptlUiC y tSL "ÇtXktr 

it^e I comme le Fameur de ceux qpi 
tFoient eoûipiré c&mtt kl Per ibnne 
duRcH fou ft«re, it quitta Londres, 
luelqiKs joart aires , & atla rq'ôin- 
ixt à Bruxelles fe Daehf^lfè dTork 
4 les PfiDceflès fes filles , qa*n eoil- 
^Qiiit en fuite à la Haye. 

Ce voyage ne lui fut pas intrtite* 
Car comfllc il avoit à faircà un Priû- 
cc, qui outre qu'il avoit de la tcn- 
dreffe pour lui , étoit naturellement 
bon , & le laiâbit entraîner aifëi^nent, 
il n'oublia rien pour faire Gi paix , & 
pour le rendre moins odieux à fbn 
Peuple. On vit inftnfibîement que 
les efprits fe radoucifloient , & ce 
' Prince qui n'avoir rien tant à coeur 
que le rapel de fort Frère , s'AanC 
bien-tôt apperço de celte drfpo/îtron, 
lie manqua pas d'en profiter. 11 pro* 
po£tdan$ ionConfeil qu'il feroit> 

peut' 



peut-être , néceflàirc de jctter les 
yeux fiir le Due* pourappaiièr cer- 
tains troubles qui commençoient à 
s'ékveronEcoHc : il en allégua les 
raifbns > & ces raifons furent trour 
<y^es fî fortes, qu'il obtint fans dif&- 
,«ultc ce qu'il dçiiroit. . 
. On peut bien s'imaginer que le 
.Duc d'Yojrk ne fut pas long-temps 
;à être informé de ce qui le paffoit en 
Angleterre en là faveur. II enteçût 
les nouvelles , quelques joursaprés, 
1& s'étant rendu incefllàmment à Loi>- 
-dres, où il reçût les ordres du Roi., 
lii^n partit, pour iè rendre etiEcoflè. 
Et ce qui fait voir quelle cft l'incotir 
ftancc des peuples, & le pouvoir des 
[ Jefuites , il fc trouva des Commit- 
.naute2, qui prefentércntdesAdreC- 
fesauRoii pour le remercier de ce 
qu'il av oit rappelle fon Fr«re , &on 
remarqua même, que la plupart des 
Députez de ce&Corps avoienc été les 
premiers à donner les mains< à l'cx- 
clurre de la fucceffion auxCouroa^ 
- nés d'Angleterre & d'Irlande. 

Le Duc d'York fut aflèz heureux 

four appaifer les troubles d'Ecoflc. 
1 fc rendit, après cela, en Angle- 
terre, par ordre du Roi: maisnifon 

rajppel , 



Je Angleterre. 17 

rappel, ni.ibn heureux fiiccés n'em* 
péchèrent pas qu'il ne fût toâjourâ 
fttlpeâ aux Anglois. On difoit pu-* 
bliquemcnt qu'il étoit d'intelligence 
avec les ennemis du Roi ^ onvoyoit 
paroîtrc, tous les jours, des Libelles 
contre lai; &lors queleParleinent 
s'aflembla en 1680. la Chambre-Baf- 
fe dreffa un nouvel Aâe , par lequel 
elle i-excluoit une ftcondefoisdela 
Couronne Britannique. . Cet Aâe 
fat d'abord prefenté à la Chambre* 
Haute par le Lord RufTel & deux au- 
tres My lords , &ilfutlûenprcrence 
du Roi. Mais comme cette Cham- 
bre avoit d'autres vues > defbixante 
& fix pecfbnnes dont cette Affembl^e 
étoit compolëe , il y en eut trente fit 
qui refttfërent de figner , entre lef- 

Îuelles il y eut plufieurs Evéques : 
elbne que cet Aâe fut rejette, à la 
pluralité des voix. Il y eut^ en un 
mot , trois Parlemcns , qui l'accu^ 
&nt & le convainquant d être entré 
dans une conjuration j contre la Re« 
ligion & contre l'Etat , demandè- 
rent, qu'il fût exclus, à caufe de cela 
du droit à la fucceflion : mais le Roi 
eut le moyen de faire échouer leurs 
deiTeins, par la politique des Jefuitc^ 

Pen- 



2 8 Bifloke des Hivoluthns 

Pendant quetout&.diibofoitdeI» 
cuniére qu'on vient de le dire , di 

3u*on exécatoit t tous les jours i ceut 
es Confpirateurs , dont on fê pou^ 
voit &iiîr ; on découvrit qu'on tx» 
moit une féconde confpiration cou* 
tre la vie du Roi & celle du Duir 
d'York. Comme les Papilles ttt 
étoient les auteurs , les perfonnet 
delintérefliSes qui avoient de la p£« 
^étratioa , virent bien quelle étoit 
leur vûë & le an de leur politique; 
En effet, quelle apparence y avoit->iI 
qu'ils en vouluflèut à la vie du Duc 
d'York^ dans le temps^ qu'il étoit le 
plus engagé dans leur parti; &qu'iB 
étoit fi fort de leur intérêt de le voir 
aiBs fur le Trône. Mais les Je&ites ^ 
qiai étotent le» direâours de cette 
confpiration, comme ils Tout été dit 
plufieurs autres de ^etre nature^ 
étoient convenus , qu^il faloit poi'^ 
gnarder le Roi en prcfence du Do^. 
Ion frère , de pcfur qu'on rie iba|K 
çonnât ce Prince d'avoir trempé da»» 
cette aâioa-là ; qu'il âiloft mtotut 
faire fen:)blantdeleVG^toi>rpôi|]titfrL 
der lui-même,- & mémager enfin lii 
chofe de telle manière , qu'il pafFUe 
que le Duc d'York a^cui été délivré 

qjoe 



J^Angletefte. Î9 

que par une eipéce d e miracle. Dka 
fit échouer cDcore ce fecûad deflèin^ 
qu'oanepûipastenic ii fecret qu'on 
ne le découvrit ^ ât it en coûta la via 
à ou crés-graud nombre de perlon** 
bes. Le Duc li» même enpourlbi^ 
fît pluiietifs qu'il 6c condamner à 
eue écartelez : & ce qu'il y eut de 
craely on envelppadansccncHUbr-e 
plufieurs Proteftans , dont tout le 
monde éf oit convaincu de l'innocen- 
ce, & qui av oient même beaucoup 
contribué à découvrir la confpiratioa 
précédente y ce qui fit dire à quel^ 
ques-uns , que les Jefuitcs éioient 
punis , mais quMls étoicnt rVangcï ^ 
en môme temps. Cette malheorculb 
confpiration fut le prétexte dont te 
Ducd*York fe fcFvit pburftyanger 
defes ennemis &fefaireunciiemiA 
plus aifé au Trône. L'Angleterre 
n'éioit alors proprement qu^une fan- 
glantc boucherie. On n'y entendoit 
parler que dVîStcutîOiîs. Les Jefuir 
tes qui font gfen^ habiles en l*art de 
bien conduire afté aiïàîfe criminelle , 
* qui ont le feèret de rcndrcî coupa- 
bles les plus innoccns , ménageoietit 
fi bien ceux qui éroient vérilaWemeiït 
eiimiuets & qu'on faifiiie mourir^ 

qu'ils 



^O HifioiredesRéifoTttfhnf 
qu*ils ofFroieiU , tous les jours ^ quc^ 
queiiouveHeviâimeàccPrince. Si' 
bien qae dans Téipace d'environ cinq 
ans , il y etttfoîxante & fept Seigneurs 
qui portèrent leurstétesfurunécha*- 
feut , & on fit moiirir une infinité 
d*autres malheureui de toute condi*- 
tion? > dont le feûl crime avoit. éti » 
d'être trop léltt pour la Religioa ' 
Protcftante. 

• L'Angleterre étoît alors dans une 
fi grande confternation I qu'elle n'o- 
ibit pas même le plaindre. Tout le 
monde craignoit pour foi ; on (è con»- 
jtentoitdegémirenfecret. Et le Duc 
,d'York, qui commençoit à fe faire 
craindre , Ttt pai^ fûrcroît de bonheur 
nrriver la inort du Roi Ion frcre > 
«prés laquelle lePapifine foûpiroit, 
depuis fi long-temps. 

Ce Prince mourut le i6. dt F6- 
vrier idSf. Il ne fut malade que 
trois jours , & fa maladie fut accom*» 
pagnée de Symptômes fi finguliers, ' 
que les Médecins foupçonnércnt 
qu'il avoit éré empoifonné. Quoi 
qu'il enfoit, il mourut, après en avoir 
été menacé plufieurs fois : & le même 
jour le Duc d'York fut proclamé 
Rox. V«ici la Proclamation. 

Conmie 



CûmmeJléi plû à Dieu de retirer dant 
liuRorsume uitre dernier Roi Chéries 
Ih de çlorieufi mémoire ,, ^ fne fop^ 
[dinerty ks Courwmsdjlf^leterrey 
d^EcûJfe, deFraueeé-J^lrlande^fint 
divoUiës à Trés-HéUtP & Fuiffant Frit»- 
m Jacques Due J^Yerk ^ d^ Albanie^ 
fonFrere^/munip/e Héritier; Nous 
Seigneurs de ce Royaume» tant Sfirt* 
U/els que Tempérais » ajjifiez d^une 
grande partie de lalfMeJ^e, du Lard 
Maire 3 des Aldermam » ^ des Bout-' 
geeis de Londres j déclarons fue par cer- 
te mort y le/dites Couronnes appartiens 
uenty de droit y audit Frince Jaques » 
^ que par eonfequent » il efl devenu 
faques JL par la grâce de Dieu^ Roi 
tt Angleterre p d'RcoJfe, de France^ 
cF Irlande , FroteStear de la Toi » ^ 
Motro légitime Souverain^ auquel nous 
promettons toute ferte de fidélité ^ £0^ 
beijfance : priant la Providence Divine , 
qui a foin des Rois , de rendre /on Régna, 
long d^ heureux. Le i6* de Février 
X685'. Dieu garde le Roi Jaques IL 

Cette Proclamation fut /ignée de 
quarante-fixPertpnnçsdcs pluscon- 
lidérables du Royaume > & lue pac 
un Héraut d^Ârmes daiu les lieux ac« 
coûtumez y & fclon les formes ordi- 
aairei. Tour 



far Wfii^ iêi HïvUftioTti 

Tout le monde s'étoit attendu que 
le nouveau Roi trouveroit quelque 
té&QsLQce: car outre que toute TAu* 
^eterre femUoit être portée a l'ex* 
^rede la GcMironoe» & <jue, de-, 
pois ûm rappel , il avoit fait une io«^ 
finité de mécontens ; il eft certain 
^u'il ne pouvoit étce élev^ à la Digni» 
té Royale, £»» violer ks Lois fbi^ 
damentales , par leiqoelks les Gai- 
riioliques Ronurins «le peuvent pi^« 
rendre àaocunEmploi confid^rable. 
Mais les Anglois voulurent bien ro* 
lâcher de leurs droits dans cette ren-^ 
contre. Ils &€attéreBt que oe Prin - 
celles laifferoit jouir en repos des 
Privilèges dont ils avoient jouï fous 
le Régne précédent ; & s^abaindon-* 
Aant à la Providence , ils ne balancé* 
rcnt pas un moment à le reconnoitre 
pour leur RoL 

Les premiers jours , depuis la 
mort de Charles, furent employez 
à écrire des lettres à divers Princes; 
à recevoir les complimens de condo* 
léance, & les félicitations des Am- 
bafTadeurs fi des Minières des Cours 
étrangères qui fe trouvèrent alors à 
Londres : & ces cérémonies ache- 
vées> le nottveauRoi voulant tâcher 

d'ôtcr 



- '^ Angltttful 45 

éffMik iba Peuple toas les loQpçons 

qo'ils avoient conçus contre lui , & 

dtffiperla peniëe qu'ils avoient^ que 

fysLàcfSàa > en mootanc fur le Trô-* 

ae , étoit de rendre fon Pouvoir ab- 

jblur & ruïner TEglife Anglicane i 

prononça ce diicours dans le Con^ 

ftil: nuUs ce neiuc que pour les en« 

dormir, abu&r la Nation & l'amu* 

jèr ^ les é véneniens ont fait voir qu'il 

H^avoit pas d'autre penfêe. 



k • m il! — 1^»^^ 



Harangue prononcée dans le Coni 
. icil par le Roi Jaques 1 1. 



M 



YLORDS, 



A^fMnt que eT entreprendre qu9tq$ii 
€€ fiiti fai crâqn^iléteit nécejfairedé 
^oêuspûrUr. F»às^H*iI a fii à Dieu de 
me faire monter fur le Trône ^ en vous 
privant d'un hn Roi 9 & moi , d^un 
fPrer^ fui nfaimoit tendrement , je vous 
déciare , fue je tAeherai de Juivre fén 
exemple , fur tout^ dans la hénté ^ 
falSSéiion iju'ila témoignée pour le Peu'" 
fie, Ot$ m* a fait p^Jfer pour un homme 



entêté 



jE4 HifiâiredesTtévUu'thns 
intHé du Goùverjtement Arbitraire ^ 
obfelu: mais pour faire vêir la fatfjfeté 
Je cette tahmme , je ferai ^ met ^vrtt 
four confirver > febnies Lçi» , leGaw* 
^ver»ement JËcciéfiéffiiquei^ FoUtJjuts 
dansTétat ohil efifrefentement. ye 
ffai que les fùndemensde PEglifi Jin^ 
glicane fine ceux de^ J^onarchie^ e$? 
puis^fue les Membres qui la comfofent 
9^ ont jamais manqué à foheiffance c^ k 
la fidélité qu]ils doivent i leur Prince^ 
j^ aurai aujji toujours foin de lesfrotéger 
^ de kt maintenir» yefiai encore^ue 
les LoÎK c^ Angleterre élèvent le RoJ au^ 
rtant qu* il peut lefoubaiter. Et comme 
je ne Jfouffrirai point qu'on diminue les 
Droits S* l^t Prérogatives de la Cou* 
ronne ,/> neprétens point auffif^ire tort 
à qui que cejoit. y ai Jouvent bazar^ 
dé ma vie pour la défenfe de cette Na^ 
Jion,, é^jeleferiUàravenir» autant 
jfue psrfonne du monde » lors qu^il^agi» 
rade maintenir fe$ Libertez (é'fes Prh 
Viléges, 

« 

UAuteur du L<îvrc intitulé , Çé 

^ue c\fi que la France toute Catholique^ 
loue cxtréraemcnt les Anglois , de 
ce que (ans avoir égafd aux JLoix 
4' Angleterre , qui. excluent de (a 

Royauté 



éP Ansféiefft» x^ 

Royauté tin Prince Catholique Ro* 
main ; ils ne laifTérent pas néan- 
moins de r garder k Duc d'York , 
comme le Snccelleur légitime de 
Charles I L du moment que ce Prin- 
ce fut mort , Àr tout après que le 
nouveau Roi eut déclaré , & promis - 
folemnellement <fûL\\ n'innoveroit 
TTcn dans des Royaumes fur lefquels 
Dieu venoit de (établir Souverain. > 
Mais venant > en fuite , à faire ré«* • 
flexion , qu'une des maximes le plus 
religieufement obier vées de la Reli** 
gion Romaine , eft qu'on n'eft pas 
obligé de garder la foi aux Héréti- 
ques, il dit, que les Angloi s ne re- 
gardèrent pas le Roi dans cette occa- 
fjon comme Catholique $ qu'à cet 
éprd^là , ils fe fuflènt bien garder 
d Coûter foi à fès prome/Tes : mais 
qu'ils le regardèrent comme Roi. En 
effet, fi la bonne foi étoit perdue* il 
fàudroit l'aller chercher chez les 
Empereurs & chez les Rois : car en* 
fin, il n'y a rien de plus indigne d'un 
Prince , que le reproche qiv*on lui 
peut fiiire d'avoir viofé là parole; 
mais le mal eft que cette diftinéîion 
ne peut pas avoir lieu à l'égard d'un 
Pcince rapide. Les ËgUfes Grec* 
. : B qucs 



^6 Hifiotre, desjiévàtuthns 
quçj dç; l'Qrienjt :Pieuv€Ht .slaûToiw, 
qu'outconftrv^ia iaviolafcUmeptlçs. 
privilèges qiii Icsreg^^deat» unPrii>*, 
xç ,M«hpmé|an^ .loftt iijficWle qu'il .. 
eu, eft efclave de ià parole ; il.di4 
ftij|©^ilQÛjou;sfor.tt)içn,ce qii'ii.cftL^ 
oWigédffeireqn qualité dç.bQoMu? 
fu4i;p0A,' &<:je qu'ildoit faire c^qua* 
lité dePriçiCe, Mj^is il ii'eo cft pasjdc' ? 
jnême ^s Priaces q^i^viveot fous . 
Jes,I-»9}X dvi Papie, que, de. ceux qui 
virent fousjccltesdq.Mupbti : ces 
fi6vo\^ïs ne fçauroient s'empêcher 
^ç.çonf9|K(re le Rçi & Jiç Catholique^ 
.&.il arrive ordinairement que Ic.Câ- 
^hoJiqUie l'emporte fgr le Roi ; c'eft ^ 
i quoi Lès An^ois dévoient avoir pris 

garde. 

Poçif reprendre le fil de ce dif- 
fCQurs.i 00 fil d'abord^uelque réfor- 
me à la Cour , tant a l'égard de« 
Chargiçs Militaires , que des Politi* 
,ques. Le^nouveau Roi prit à fon (cr- 
vice quelques Domeiliques du Roi 
fon Frère., adonna des Charges à la 
plupart des iuittcs. Et après avoir . 
fait quelques réglemens.pour ce qm. 
TCgardoit les Revenus de la Couron- 
ne. , la confervation du Gouvernc- 
înfent & l'entretien des. Armées ^ & 

avoir 



«vèff iait £iîf e ks FunértiHetdo Rbf j 
ce qui fc.fira3rcGbea«c6DpdéPom-' 
pe , il iè fit Coosoimerà Wcilmizrflec t 
a?eç les Céfémonies âccoûtuinéei^^ 
le25'.diunoigdeMai i6S5^. 

Chaque Commutuottf futrhaïaa»^. 
guer le Roi i 0tplol pcsefema-dei^) 
Adreflês, aptes JCetteCérémoBiev 
pour le^fâicit^-de fima^^éoemeiiti : 
Ja Coufoune: & ii4i.'y eut pas jufques 
mx^jêok^Si qui &&voQUiâ%nt ét^e - 
de 4a partie^- Qaoi^qoe qes ibmesde'' 
gens ne fè^iqu^iit tûxf ^mdiâoa , vSi > 
de poiûemv &''qtt'au ooiitikire > il^^ 
fegloriJSent .du mfilpris qu^ilsfoitt'dd ' 
ces^chcHfes > 'Ondtnseûra poanant 
d'accord 9 ^e leur compliment n'a-- 
Toit pas été ie plus mauvais. Etcer* 
tainement i il ëfi d^on caraâére fî . 
naturel , qu'on conviendra , après - 
1 avoir lû^ que tous lesTrembleurs 
ne font pas vifionaaires : & que ce 
que l'on «a dit , il y a long-temps, 
qu'il y a des Jefuites traveuis parint 
eux , n'efl: pas fi éloigné de la vcrité 
qu'op le poutroit croire. En cflfct, . 
quand leur S. Ignace n'aùroit pas €i& 
Jui-mêmc un peu Treiiibleur., & 
qu'il ,n^y auroit pas , par cette rai- 
Ibn^ une efpéce de mérite à acquérir 

B 2 ca 



\ 



ja8 Wffloifê des Révolutions 

ep Jmitanc un Saine qui a écé.IePa^^ 
tron de leur Ordre , & qui a fait pro. 
f^Sou y toute là vie , du Phanatifme 
le plus outré , ils ne iè feroicot pas 
un fcrupuk diaffeâer d(8s.£nthoa- 
fiafinos', pour détruire les Héréti- 
ques y sia quj ne foï» pas de difficttl» 
té d'adorier ]esidole$ des Chinois^ 
pour gagner des^osdes à Jefu$*Chrift. 
Ce$ bons Pères le .fourrent par cour. 
Il n'y a point de jperfonnaac qu'ils 
ne JQUfl'ni , pour fe rendre Maîtres 
de toutes les Sociéitez. On a: dit 
d^ux > il y a l9ng'teriy)s ^ qu'ils 
étoîent|;rari.ds Fputtes & grands Co- 
znédien». Mais qiipi qiril $n Ibit:, 
jon foupçonna fort les Difciples de 
LfOyola d'avoir drcfTé la Requête, des 
Quakers. On .QC fera pas fâché de: 

Uyoir. 



Requête des Quakers d'Angle- 
terre à Ja<jues II, 

NOus venms U témoigner tadou^ 
leur que nous rejjentons Je As 
mort de notre bon Ami Charles , ^ la 
lojefuenoH^jfiVons^ ^ue tfi foit dove^ 



JF'Angktetff. îiî>' 

' a notriG9uvimiuf, Nous avons aptis 

?ue tu n'es pas dans les fintmtns do 
^ilifi Anglitane y nûB plus quonods, 
C^^ pourquoi > nous'to demandons la 
même liber si que t» prenrpou^ so^me^ 
nie. En quoi faifant ^ naur te Jouhai^ 
Hnstoupefiriedefpofperité* Adteu, 

Conane le Roi n*affffoit qac jfir 
les Jefuitcs , il ne ft vit pasplâtôt îxt 
fvuaficrmifurleTrâne, qu'àlalbl- 
Incitation de cesPetcs; il firafréttr 
6até$ , qtii étoit celui > comme oir 
Ta déjà dit y oui avoit découvert la 
première confpiration- qu'ils avûient 
faite contre la vie du Roi ion Frère» 

Cet Oatés , doni- on: fera , peut-' 
être , bten-ai& quejcdifècii niot9.eftr 
encore en vie» & il peut^tr e âgé d'en-* 
viron foisTanté & dirans; Il eft An- 
glois, fils >4e Miniftre, & Doâeor 
en Théologie. Onxlit) qu'après 
avoir paffè $. . pendant, là jeundb^» 
9tteique$ années^idans Jes Unrverii- 
tci d'Oxford & deCMAridga, atH 
avoit pris quelques Dc^jçpet' ^ il fut 
&it Miniibte par. l'Ëvéque de Lon* 
dres qui Tordina dans eette Charge*: 
9^is que s'étant v ^s ^t long*temps> 
Cm» EgUlç particulière & par conliE^ 

B 3 qucuC ^ 



30 Hifipèfêilei'Rjévôhtiont 

qoent fius r.eyçnu, pQurdesfailôa» 

' que Ton ne fçait ptas y il ^^ dépita ; & 

. s'étant jette paripi le^PapUks fc fit 

Jçiiiite. O.at^'stpa0a ^.depuis fkniftl- 

beureulè revote , quelques années 

à Romfi y. à S. Orner Se dan&quelque» 

auuesvViites où les Jefiiices. Anglois^ 

ont des Séminaires. Et comme on 

1^ teiôupçonnoît hnllcment 9 &que 

iii^itmÀim jee lemps-Ià que la So* 

-jciétf jfaifoit :ic$ iplts grands efforts 

.fmxiTél^Wi la Religion Romaine 

fjejiAnghrterxe, on lui confia ce pro- 

.jcr. Si. bien qu'il/vit , .pat piufieuss 

:;Con£éf ences où il Aitadmis ,* parplo-* 

fieursJLeare» dont iliiit lui^^mème 

îc prîeur ; & pàf qwçlqutîà^rcs 

:qjtronlui communiqttoit, de temps 

tn temps , que les moyen» que ces 

-R. Percs avoient deflèin d'employer , 

:!éeoient particulièrement de fe défaî- 

cre du.Roi » ou par le poiibtii, oo 

,de jqudqa^auire manière ,* ce <{tii 

•l'ayant frappé d'horreiir, il i'alhi jet- 

iteraux pieds de-ce Prinoe, le y>\ du 

jnofs d^Aoât 1Ô78» i& lui dècouvifr 

*]a Confpiration » & les noms de tous^ 

les Confpircï. 

. Le dejOTein des Jefuites étoit fi hor- 
fibk> quç quelque convaincu qu'on 

fût 



'».;> 



' lûc<l%illears , qu'ils otit été lés meur- 
triers de plufiears Rois , & même de 
plofieors Raisnd'AiigieferreyO|}«voit 

'pourtant ^^eine i fi; perfdador ûfitte 
eue leur Délateur mettoft en avaAt 
ttit véritable. Xa plâ|>an difoient 
qu'Oatés écoit un Vifionnaire , ou 

* qu*U fe Touloit vanger de qvetqoe 
' méconrenfemeflt^ilpoiivott ârotr 
reçûde la Sociifté. Maîs^fa dépofl- 

-tion fot fi circonflauciée , & il prou- 
va ce qn'iUvançoity.d*une manière 
fi invincible , que le Roi > & le Par- 
lemeut furent dans TimpuilOranCe 

• d'en pouvoir douter. 

Jtta^ m^arréterai pas Ici à fairô voir 
la VCTîté d'un fait dont tout le monde 

-eft convaincu , & que chacun peur 
lire dan^ Ttiidcife des Coijfpiration^ 
d'Angleterre, & dans le récit que 8t 
Oatés lui-même de cette à€tt&ij^ 
Cenipiratiôn , & qu*il dédia au Roi. 
Je me conifenterai de dire ^ que quand 
on n^auroiteu^aucune autre preuVe 
îque la jSmplc ééf6Ç\i\ùR d'Oaté^; 
les efibrts'qué'firérit d'abord lesje- 
fuites pour perdre celui îjoivenoitde 

' ks dénoncer, & la mon du Cheva- 
lier Edmond God^froy , feroi<âitde» 
preuves plus que fiiffiîi&fiftes-» que la 

B 4 So- 



^1 Hffh^e des RévoittttMt 
Société étoitcoQpabJe du crime doiit 
ou l'àccufoit. Car eafin , fi cette 
Confpiratioa n'eât été qu'une Con- 
JpiratioD chimérique ; à quoi bon 
vouloic aflfaffiner un Dénonciateur 
: que tôt ou tard la force de laverité 
^eât contraint d'avouer qu'il avoit 
&uilèment accufè les Jefùites ? Et 
<juel bien en pouvoit-il revenir de 
poignarder un des Juges qutavoieat 
^té commis » pour examiner cette 
a&irc , fi la Société eût été innocen- 
te? Cependant , Oatés n'eut pas plâ« 
tôt déclaré au Roi cette abominable 
entreprife , que les Jefuitcs. formè- 
rent lé delièin de lui faite pafièr la 
•Mer, pour lui faire foufFrir les der- 
BJers toui:mens « & les plus cruels 
. ftppijces * comme il Tentendit lui- 
même, un foir qu'il étoit à la porte 
: du Provincial de l'Ordre cher qui il 
. ctbit allé : on tenta de raiTaiTmer,' 
& peu $'en falut que ces terribles en- 
nemis ne réiiinfrent dans leur delleih* 
Et pour ce qui regarde le Chevalier 
. Godefroy , comme ils youloient 
• épouvanter & intimider les Juges 
qu'on commettroit à cette affaire » 
; éc que ce Chevalier ne fe défioit 
point d'eux , ils le firent maflàcrer 

impi" 



ïmpîtoy^ement par>d wc Scélérats 

de leur fàâion » qui fè fèrvk ent dans 
cette lâche abonde ft^ropre épée » 
pour avoir occàfiondd dire, comme 
ilsrûttvA en^&i(e>^q«?il s'^tokden* 
né lui-même la mort. 

VoTci un Sonnet , qui parut à Loa« 
dres quelques jours aprôs la mort de 
cet. infortuné Chevalier. Quoi qu'il 
Ibit dénué > en quelques endroits , 
de la politeflè où Ton a porté aojour* 
d'hui.]aPoëfieFninçoife> il a néan* 
moin^ des beautez , &uûechutcfoiC 
ingémealc. - 



S O N- N E T. 

Surlamort.diu Chevalier Edmond . 
Godefroy.. 

CEs enfant du Dimonappellizje' 
fmttSy 
Dbnt Pâme e fi teinte, ^ntout^ d*in^ 

fernalU ceuleur ^ 
Ont» de tonf temppy trwni dans leur 

perfide tmur^ 
VafaJJtnatderRmj qui n^ aiment par 
leurs fuitjts. 

B S C^^ 



$4 Bi/faktiUsJlévQf^tiim 
Ca-tfêkres aux E44ts » ûa^fftitsbjf 

f^eri0fU 
l^J!ifff99fn$»MtÊt^kmfiV€a§^ contre 

JUaisXH^^, ^nà'fti.m Rois tfi hfiul 
ftouàeuri, > ' > .. 

p9firjHff.es. 

* ' 

^n 4i^nt ^ndfpits (m A découfvsr^ leur 

^Ut^QmflicfsJ^nt frk , ^ Imr procès 

: ijp^ffùf: , . ... 

\Nais pour en confikr le Chef de leur 
Eglife^ 

Ils ont ajfajjiné rjnno^ent Godefroy i 
Etilsn*(mtpas^ en tous y -manqué leur 

entreprife, 
Tms^'^au bous dejon lions ils4mtseé- 

consré Bai. 

Pour reprendre maintenant nôtre 
fiÛ«t , le Roi & le Parleipeat dcmeu- ' 
rércnt convaincus , comme on Ta 
déjà dit , que cct^c Confpiration étoit 
véritable , & .que les Jefuiteç en 
étoient les Auteurs. On fit mourir 
quelques-uns des Conjurez » parmi 
lefqucls il s'en trouva qui avouçrent 

leur 



• ItAngMtffé. îf^ 

leiir crime; & on dofinft lalltknéâ 
Oatés , que Ton avoir retenu en pti • 
loDi ju(qa'à*ceqoelescholeifareiic 
entièrement éclaircies. Mais les Je- 
ïbttes y qui regardoienf cet homme 
^u/^ec'hortear, nonlèuleofient parce 
qu^il avoit été caufè qu'ils avoient 
itumqoè letfr cdup, mais parce ^u'il 
^voit découvert leur infamie, nefe 
vvirent pas plutôt appuyez de TAutûn 
rité Royale ,^ qu^ils téfolorcnt de It 
f>erdre. Si bien qu'ayant gagné des 
faux témoins qui Itii feâtinrent im- 
pudemment qu'ilécoit un^Galômnî»- 
teur & on Parjure , il' fbt condamnif 
juridiquement à une prifoh perpé- 
tuelle ; à être foiiété, par main db 
'Bourreau > depuis AIdgote, jvf^à 
Nev^gate; & a être atta(:hé tous les 
)ins au Pilori ; ce qUi a été exécute 
f»loiietfrs ^ois >» an grand conteste- 
ïnent de la Société» 
- C'éftainfi que lesjeftites ft ran- 
goient , tandis que d-uii autre côté-^ 
le Roi n'oubliant rien > pourachcvA^ 
:de sWermlr fur le Trône , tâctttJk 
'de perdre tOttsceux,qui fous lèIRégnfe 
de fon Frère lui avoiept été , tarit 
fok peu contraires , ^ ou qu'il croyoit 
poavoii! Itte encore de$>'obftacles 

Bé auX' 



^ Hifioire Jes Hévoîutions 
aux defleiDS qu'il avoi( formez. Il )r 
eut une infinité de malheureux qui 
furent âcrifiez à Tambition de ce 
Prince : & le Duc de Monmouth eût 
-été apparemment de ce nombre * s'il 
fc fût trouvé alors dans le Royau- 
me. 

Ce Duc étoit Fils naturel de Char- 
les II. & d'une Demoifelle originaire 
j^uPaïs de Galles , que quelques-uns 
«royent que ce Prince avoir promis 
,<i'épou(cr. J'avoue qu'on n'a pas des 
4>reu ves fort convainquantes de cela : 
^^is il eft certaiq que Charles eut 
i;oûjours une tendreuecxtraordifiair 
jre pour elle. ' En effet , l'an i6f 6. 
Cronwel l'ayant fait mettre dans là 
Tour , on trouva dans là Caflètte 
une Lettre (ignée de la main du Roi, 
par laquelle ce Prince lui açcordoit 
«ne penfion afibx con/idérabie , quoi 
qu'il ne fût pas fort riche dans ce 
.tempsolà , avec promcflc de l'au- 

Smenter, fi Dieu lui faiibitlagracç 
e le rétablir dans Ton Royaume. Et 
tout le monde fçait qu'avant que 
Cronwel l'eût fait arrêter , les Lords 
du parti du Roi la fbrvoieni à ger 
noux , & la traitoient dans toutes 
iôrtesd'occafions, comme fi elle eût 

été 



£té Reine. On peut ajouter à cela, 
que le Roi avoit toujours fort dilHn* 
guéleDucdeMonmouth de les au- 
tres Fils naturels. Il ne fut pas plutôt 
monté ibr le Trône > qu'il le fit Pair 
"du Royaume Ibus le nom du Duc 
d'Ârkeni » qu'il changea , quelque 
temps après , en celui du thicde 
Monmouth. Il le maria avec une 
Héritière des plus riches des trois 
Royaumes , & Fhonora d'une infini- 
l^de Titres glorieux, & de Charges 
confîdérâbles : car outre qu^l étoit 
Duc de Monmouth, & deBudu)^» 
Comte de Duncafter, de Dalkyth, 
de Schot , de Tindal, de Winchcfter, 
& d'Afdale ; il étoit Grand Cham- 
bellan d'EcofTe , Lieutenant de la 
Province Orientale d'York , Gou- 
verneur de la Ville & du Château de 
Kingdone , Juge de tous les Bois, 
Parcs, & Garennes de Sa Majcfté, 
iituées dans la partie Méridionale de 
Trcnt , Chancelier de l'Univcrfité 
de Caiiabridgc , Grand Ecuycr & 
Membre du Confcil privé, & Che- 
valier de l'Ordre de la Jarretière. 

Tout cela faifoit aflèz foupçonner, 
qu'il y pouvoir bien avoir quelque 
promefle de mariage, enti^leRoiÂ: 

la 



1^ Hifiasre des Hévolutiêns 
ik Mcrc de ce Dqc;& IcDuc d'York, 
^ui le foupçonnoit^ peut-être > lui- 
«léme , avoit regardé toujours lùr 
ce pied-là le Duc de Monmouth , 
comme xtn ennemi caché , qui pour- 
soit bien éclater un jour > & devenir 
£)n concurrent > js*il trouvoic quel* 
que occaiiou favorable : mais il lui 
étoit difficile de le perdre , fous le 
Régne de CfaarkS;fbn Frère. Les Je- 
fui tes firenttource qu'ils parent pour 
le mettre mal dam Tefprit de ce Priit- 
ce.Us jouèrent mille ôratagémes pour 
le rendre criminel > & il réiiffirent 
enfin . Le Ducf ut diQ;racié & obligé 
de ië retirer de la Cour. Le Roi le 
rappella quelque temps après: mais 
comme il avoit toujours les mémefr 
ennemis , & qu^on interprétoit mal 
jufqu'à fes plus innocentes aôions> 
il tomba d erechef en d ifgrace.Ce mé- 
nége dura fort long- temps r & enfin ^ 
après plufieurs femblables alternatif 
ves , il rentra en graœ , fous cette 
condition, qu'il fbrtiroit du Royau- 
me, &qu*iljureroit, qu'il ncpren- 
droit jamais les armes. ni contre le 
Roi, ni après là mort, contre celui 
qui lui fuccèderoit. Le Duc d'York 
avoit donc éloigné un ennemi qu'il 

lui 



Jm âoit hnpoffibk ^^iitvAft , &il 
lui avoit comme lié les xxmk%. Si 
bi^n qoe lors^sucleRoimoarot, k 

rDuc de MoooKmtti étqk ,i fitxnài^ 

l>ienaffligédeiiiHi4eftiQ. . 
La mort 4a I^pi le fiitprit bea^^ 

coQp; maiscé qui achevadelefi»- 

Î rendre fut^me Lettre <ja nomreau 
loi écrite au Marquis de Qrana , p» 
laquelle il déimndoit à ce fiouv€v- 
neur qu'il eût àlefairçfoctirdesTer- 
fes de fon Giomernemcnt ^ Taccii- 
&at.deHw«Tmhifoa. Le Marquis 
Jie pût fe défetidre d'accorder a» Roi 
d'Aogleterte ta demande qu*il lui 
avoit faite, Teilejsieiit que le Duc 
fet obligé d'obéïr , & il fe retira^» 
Hollande réfolu de fe vanger^ &ile 
faire repentir le Roi >. s'il popvoit^ 
d'une duieté q^-il ne^ctoyoît pas 
avoir méritée. . 

Tout let^ipnde demeuré d'accord 
que le Duc de Motiinouth qui s'at- 
' jtendoit bien à voir élever le Duc 
dYork fur le Trône, eût demeuré 
dans finaâioQ s'il eût été rappelle 
à la Cour &eût paffé fes jours en An- 

Jleterre en Speâateur defintéreffé. 
dais les injufii.ces que le Roi lui 
avoit faites fe réveillèrent, lorsqu'il 

vit 



à 



4<y Wfi$m tki Hévùhtlm 

vit qu'il iie ponvoit plus douter qutc 
ee Prince ne fût un ennemi implaca- 
ble > &ufîensemi<i'autânt plus dan- 
gereux <]u*il avoit le pouvoir en 
main. Ileftvrai, ^ù^il avoit promis 
-qu'il ne prendroit jamais les armes 
contre lui; il ravoitjaréaufeiiRof: 
Mais comine oh« lui avoit promis 
aufQ qu'on ne lui feroit point d'in- 
juilices , & qu'il voyoit que le nou^ 
veau Roi venoit de dégager (à paro^ 
-le, il crût qu'il a'étoftpas obligé de 
■tenir la iienne. Sibièn<m'ayanttrou^ 
vé dans les Provinces* Unies un trés^ 
^•and nombre d' Anglois qui étoient 
mal intentionnée pour le Roi , & 
qui. lui firent comprendre, qu-aprés 
ce que ce Prince avoit fait contre lui 
& ce qu'il venoit défaire, il le per- 
lëcuterpit partout; queiàvienefè" 
roit en feureté nulle part ; & qu'il 
frouveroit en Angleterre des gens 
qui ne demandoicnt qu'un Chef pour 
ic délivrer d'un Roi que les Loix du 
Royaume cxclaoient , non feule^* 
ment de la Couronne % mais de la 
moindre Charge couiidérable , il le 
détermina de pailcr la Met, & de 
s'aller mettre à la tête des Mécon* 
tcos. 

Le 



ÇOl 

Ml 



JtAngUterte. 41 

Le Roi, qui fbt i&formé d^abord 
de la retraite du Duc de Monmouth , 
& qui içavoit d'ailleurs > qu'il y avoit 
des Anglois cachez dans les princi- 
pales Villes de Hollande, appréhen- 
da quelque complot. Ttfurce fbup- 
on, ayant iàit avertir inceflàmment 
r. Schelton Ibo Envoyé extraor- 
dinaire dans les Provinces-Unies > 
cet Envoyé prelènta un Mémoire à 
Meffieivs tes Etats Généraux , par 
lequel il leor demanda , de la part de 
fon Maître > qu'il leur plût chaflèr 
CCS Rebelles des Terres de leur obéïf- 
ânce , & en même temps , il leur 
^ODuaune Lifte d'environ cent Per- 
fconcs la plupart conlidérobles, en- 
tre lefquelles étoit le Comte d'Argi- 
le. On accorda au Roi d'Angleterre 
ce qu'il demandoit. Leurs H. P. en- 
voyèrent d'abord des^ copies de ce 
Mémoire &de cette Lifte dans tou- 
tes les Villes des Sept Provinces , or- 
donnant aux Baillffs & autres tels 
Officiers , de faire une recherche fort 
fxaâe de ces Anglois , & de leur en- 
joindre de fortir de leurs Terres. La 
^cherche & fit; mais on ne trouva 
Mïcun de ceux* quiavoient été dé- 
^S^ei dans la Lifte. Car le Duc de 

Mon- 



4^ Rifioire dei Révâhthns 
•Monmowh & le Comte d'Argile- 
avec lequel il agifToit de concert, 
ayant été avertis , je ne Içaî cotii- 
ment» de cette réiolution > ou Tayaiit 
prévue , difpofèrent û bien , avant 
ce temps-là / leurs atfiitres , qu'ils* 
s'embarquèrent l'un pour l' Angle- 
terre & Tautre pout r£cof& , & ame^ 
,nâent avec eux tous les Mécon- 

M. Sichelton ne fut pas long- 
temps à apprendre cette nouvelle. Il 
^fit d'abord tous les efforts imagina- 
bles pour faire arrêter les Vaîfleaux- 
4iuDucdeMonmottth: il prefenta, 
pour cela de nouveaux Mémoires 
i L. H- P. Mais comme il s'<5toit 
avifë trop tard , on ne pût fe faUir 
que d*une petite Frégate. En oti 
mot , le Duc de Monmouth fonlv 
duTcxel» le 8. du mois de Juin, ^ 
entra quelques jours après, avec trois 
•grosmtimens & avec environ deâx 
•cens hommes dans ta radedeLifne 
^ui eft une petite Place de laProvin:- 
œdeDorlet» dont il fe rendit Maî*- 
tre (ans peine. 

Le Roi , qui avott des Valilèaux 
qui croifoientlaMer, & qui s'étok 
âatté , qu'au casque le Duc de Mon- 
mouth 



xnonth voulut tc^tkt en Angteter- 
.. re, il ncpouvoit qve tomber entre 
. les mains , fut fort fiirpris de cette 
. defccnte^ laquelle.il aprit deux jours 
après. Car le Maire d&Lime s'itaht 
mis d'abord en <ievoir<ie lui en don * 
Ber avis, lui dépécha un Exprès^ par 
kqucl S. M. apprit, que non feule- 
ment leDucViteit rendu Maître de 
.cette ;petite ¥jne , miws que d'ail- 
leurs ,- il-avoit ^voyé piuficursde 
ceux qui avoient embraué £bn pacti 
dans les Provinces voifines , pour 
. tâcher d'émouvoir le Peuple & le 
faire révolter,* & que pour venir plus 
. aififment à fès fins y & poduire un 

joûîévetncnt plus prompt , iî ivort 

'^t publier un Manifede , qui avoit 
pour Titre : Déclaration de y^aques 
Duc de Monmouth , des Gentihhom* 

• foes , Seig/neuri , (^ autres qui Jont 
maintenant en armes pour la défenfe 
de la Religion Froteftantey des LoiXy 

' ekî Dr9Ïts ^ des Fritfiléges de VÀh- 
iJleterfey éf'foufTépa^^tetinfraBiéns 
qu*4fn y a- faites^: eammêOuffifôurdéU^ 
vrer le RoyauMe de Pufurpation ^ de 
la tyrannie de y aques Duc d'Tofk, On 
peut juger ce que pouvoir contenir 
cette .Déclai^tioa ; je. ne Tjiiifcrerai 

^.fis. donc ici. Sa 



44 Uifiétfe des Kévoîuthns, 

Sa Majefté allarmée de cette nàtr 
-vclle , avant fait d*abord aflemblcr 
• fon Confôil pfivé, fit un Edit contre 
leDucdeMonmouth, par lequel ce 
Duc & tous Q&ûtx qui étoientdefon 
parti , étoient déclarez Traîtres & 
Rebelles,- cet Edit fut publié le 23. 

- de Juin. Et comme le Parîement 
étoit aflemblé , dans ce temps-là , !e 

- Roi ayant doftaéavisdêccsmouve- 
mcns aux deux Chambres , il en fiît 
remercié par une Adreflfe que chacu- 
ne de ces deux Chambres lui preftn- 
ta, & dans lefqnelles elles lui prc- 
mettoient d^cxpofer leurs brens & 
kurs vie» , pçur îa défenfe de fes 

. droits & la confcrvation d&ià Pcr- 
fonne. Peu de temps après , îe Par- 
lement ordonna même , que le Ma- 
nifeftè du Duc de Monmouth- feroit 
brûlé par main de Bourreau, ce qui 
fut exécuté. 

Cependant, comme danà ce M»- 
nifeftcleDuedécIarèit, qu?il n^avôit 
pris les armes contre le Ror, que 
pour maintenir les Loix de TEtat , & 
les Privilèges de PEglifeAngUcane, 
& que la ledure de cet Ecrit poopvoit 
produire dans l'eiprit de la plupart 
4es AngIoi«rçffçt.auqo«l: ce Duc fe 



(PAnghttrrel ^ 

pouvoir attendre >• IcRoi , pourprfl 
venir cet inconvénient, donna une 
I>eclaration par laquelle il défcndoit 
à toutes fortes de Pcrfonncs de lire 
ce Manifefle, de k^jardcr, ou re- 
^S^}^^ ^^àonmxxx, eatnémetembs, 
a fes Officiers de fe ûifîr de ceux qui 
levciidroient, puWicroicnt, oudi- 
ftnbueroient, & de procéder contre 
eux , comme xomte des Criminels 
deLéze-Majefté il.fit,enM^^^ 
afficher un Placard, à la requête du . 
Parlcmem , où il promettoit Ja fem- 
me de f ppo. livres Sterling à celui 
qui lui hvrcroit le Duc mort ou vi- 
vant. £t pour être en état de fe pou- 
voir défçi)4re , il rappclla les trois 
Kégimens Anglois , qui éloient au 
fervice de Mcffieurs \t% £^ts des 
Pravmçes Unies, qu'ils lui envoyé- * 
rem d'aboîd, comme ilsluiavoient 
envoyé , il ,y avoit quelque temps, 
trois autres Régimens Ëcoflbis qui 
étoient auflj à leur fervice, Etil efl 
bien certain que L.RP. qui ont agi 
toujours de bonne foi avec le Roi 
d Angleterre, lui euflèiît envoyé de 
leurs propres troupes dans cette oç- • 
cafion, comme M. le Prince d'O- 
fange le fit fentir au Roi dans une 

IfCttrc ' 



4$ ^ Hifto'ifi des ik^i&thns 
Lettre qririuiécrivity pour lût of- 
frir fonbras^, & tout ce qui pouvoît 
d^endre de lui. Mais comme S4 = 
M. B. avoitfcsiailbns , pour nVm- 
pioy er ni les £tats de Hollande ^ n\' 
M: le Prince, il ramaiTa totifes les'^ 
t coupes s "domia des Gommililons • 
pour levet de noureaut Régimens 
tant de Cavalerie que dlnfanterîe ; 
& ayant mis l&Dttc d^ÂlbemaplC'à la ' 
tête d^une' petite Armée quMl envoya - 
dans la Province de Dorfèt', où* 
Mylhor Churchill rallajokiérc, pea * 
de temps après, avec un renfprrde*^ 
quelques Régimens , il iè difpofa à ' 
attendre le Duc de Monmouch, ou' 
à l^aller attaquer dans fon Camp , s'il ^ 
lejugeoit ainfi nécef&ire; 

On dit que le Ducxie Monmouth - 
ayant apris ^ que le Duc d' Albemarle • 
n^toit qu'à douze milles de Lime* 
il voulut tenter de mettre ce Général 
dans ioa Parti , & que pour cet cfTec > 
jMui écrivit une Lettre, oùilétoit 
figné 5 Jaques Roi , & que le Duc 
d*Albemarle lui répondit, quMl n'a- 
voit iamais été rebelle à fon Prince ^ 
& qa'û ne le fèroit jamais. 11 pour- 
ront bien être que le Duc de Mon- 
mfouth fit quelque démarche pour 

atti- 



attirer ce Général i c*eft une chofe 
aflex DaturcHc-àtmCîhcjMcMécon- 
tens de vouloir groffir Ion Parti , & 
aâx>iblrr celui qui lui cft oppofé. Mais 
il eu trés-eettainqu^tne prit jamais 
publiquement ce Titre , quoi q^'il 
permit qa^on le trait&t de Roi dans 
ion i^rmée , s'il eh faut croire la voix 
publique: & ces Lettres iqnt fuppo- 
fées , & de l'invention de fes enne- 
mis qui n'oublièrent rien pour infpi- 
rer au Peuple , qtfil n'en vouloit 
ç^z laCouronne , & qu'il le fervoit 
pour cçla du prétexte de la Religion. 
Cependant > quelque (ùppofSes que 
foient ces Lettres » on fera , peut- 
^q-e, bien aile de les voir ici: &je 
les inyfëre d'autant plus volontiers, 
que je fois convaincu qu'on ne les 
aura pas plutôt lues qu'on tombera 
d'accord, qu'elles' (but toutes deux 
4e la même main. 



lutftre 



Ai Wfioite des 'Rhùlutiom 



Lettre du Duc de Monmouth att 
Vue d^Albemarle. 

A nôtre fidék & bica aime Confia 

& Confeiller Chriftophk Duc 

4'AIbemarie, 

AlCant ffu que vavs aviez le Cûm^ 
mandement de la Cavalerie éf* de 
r Infanterie de Jaques Duc d'Terky fut 
a levé des troupes , imt exprés s pour 
s^Qppoferanotre AutoritêRoyak\ mus 
avons jugé qu^il étoit néceffaire de vous 
en dire notre fentiment. Nous voulons 
bien croire que tout ce que vous avez> 
fait ju/qu^à frefent efl arrivé par 
ignorance * é* q^e vous prendrez d^au* 
très mefur^s , quand vous Jç aurez , qne 
nous avons été proclamez Roi ^ Suc* 
ceffeur du feu Roi notre Fere. Nous 
vous envoyons donc ce Mejfager exprés , 
pour vous en informer : ^ notre bon 
plaijtr efl , quaujji'tit que vous aurez 
reçu cette Lettre , vous faJJ^ez cejfer 
tous aSles ShofiUtté contre nous ^ nos 
f dé le s Sujets , ^ que vous veniez join- 
dre notre Armée , où vous ferez le bien 

reçu. 



fitti. A fautedeiuohmusferons^bJh 
ge^ de traiter vout et vw toldaism, 
comme desReheUet. Néanmoins^ tfpé^' 
tant y ^ue vous vous montrerez 06 fï/^ 
jfiMf à nos. Qxd^ty^npui vousdtfins^ 



■î 



m ni ijw < 



I 



M^nfedHDucd'Albemarleaà 
Duc de Monmtmth^ 

A JagiKs Sdtat ci-devasitDuo ^ 
de Monmouth. 



'.rt ;.,-> 



i 1 



t v 



J'^AI re'fà votre Lettre , érj^ ««'" 
doute point que vous ne me traitâf^ 
fez fort bien , P femhafois votre 
parti. Maisffacbezy que fe n'ai ja^ 
mais étélteheUe^ ^ que je ntlefetaw 
jamais à mon légitime ïtoi jaques IL 
Frère duféu "Roi mon Maître Charles IL 
de glorieufe mémoire. Cependant ^ vous 
croyez que vous avez raiflmé' lue j^àê 
tort : mais fefpére^ qt? à la première 
rencontre vous ferez pleinement son* 
vaincu de la jufiice de ma ^auje , i^^ 
qu^iî aufoit mieux valu pour 'tMfus 9 jM 
VOUS n'étoffiez jamais penfé à Une rwft 



lion pfunefie » ni caufttamdefftmUs \ 
^tminèirenattùn^ i 

AîUBKMARLE. j 

'^ï^ôur reVeinît at Duc ife Mou-- 
^inoitfh,<tCçDnwy%tit ramaffé tcrntés- 
Icsftoulpeêqtffl.âvbit, & fait célé- 
brer-w jeûne dan&lon Arxpéc^ jpartk 
.^c Urne , & marchant à petites jpur- 
•Béîtt/4Tft lewkt àTîamtonMjttt dt 
une Ville Ar la Pm^iacc de Sbm- 
xnerfèt ^ à vingt milles de lamcr. Il 
i\j(t obMî^4e<iuiHerçtette Ville wl- 
-que temps apié^». & Vavaççant tou- 
jours il avoTt dêfiein cTc fe rendre 
Maîtrc^le U Ville d.ç Bath ; mai&lw 
sttouRes duJBLoi Tayanj; provenu , cllf s 

.s^en &ifeWt eUea-mêmesv & en fi- 
riMit Jfrendé-voasdérAriîiée. Il fit 

^&*c daiia x:é tjemps-Ià une perte 
affçi, -coafidéraWel^ car unçarii' de 
rA^^ iuJRoi lai dcfllt cutreTBn- 
fteJ & 5^^h deux Compa&nKs de Ç^- 
f^leriô.^ <:« ^«i l'iacommoda beau- 
^^^p., .& lloWigea.defe retirer da 
Mfyi 4ç3Ei:wme^,. :<îù If Comte de 
F«v^r«hai3[\Up9urfuiv.rt;ay5c un dç- 

ttkc<h^meïlt.<de: dqix mijl^ Famaflins 
'&<kiç«*«ewMMU.cs. Si bien quç 

ie^Pucfe voyant ppurXui VI , ce étant 

même 



ItiBme -ensûranDS v pttOfiç^ 40.toaSf 
d&tc^iiiesctccMipefidttiRoi; il prit le^ 
parti dehaz^oni];i(!Qn;ilMyi?,f i^foiil 
de vaificre on de JAQurk. Ayant donc 
rangé fès tcoopes^ &dx)an61ccom- 
inaodémeBtdclaCa¥.alerjb Q^i-con- 
6Qoit en dQn%e<seBaMfttâieaaa Loti, 
6rai> &s'é<apfcré%Yif PlnftnJçfie^ 
^ âôsf'x<uQpoiëfi.;dp looÉs mUlm 
bcmmés >. il ddcttiii(]^ki mMttfoi^^ 

œéc Royakâà WeOon ,: oui clIçétQife 
campée. Mais, ià inacclîe. ne 6^ pa^ 
fi ftcrâoy -qacileiPaiii daRQj a'cifc 
£àt arvcrti > gb. qpsà xempii toute*/ te» 
ffiefoiass qu-^ avoit f lifès. .CiepoRr; 
èuit il ne I^iflSi' pas de chdDg^p» d V^ 
bo^d rEnnemi. avec l>eaflicptip dç vi* 
goeur : mais comme TEimeini écoi^ 
tor fès gardes, il ne fe, défendit pas 
moins vigonreufenjent. qit'iL ayorc 
été attaquée Le combac fut long èc 
finglant , & la: YJâroice futJcuMÇ-r 
»cnipsdi(^«t^<t : sn^iiaelle & tourna H, 
fort, tout d'.oa.coap,^ ;^ côté-do 
PÂrmée du Roi que ies troOfes da 
Doc d^ MonmOuth furent entière- 
inent défaites. 

Ce cjuicanfe cette défaite , fut qne 
b Civaleck lâcha Je. pied >; an pre^ 



it^r chbc 4e 1*4.^91061 snoeiiiiec :de ^ 
Â>rt€ que riafiini;6riei|iiex:oibm»i-. 
<k>it te Duc y n*-ayftnt pu & mèttireà. 
couvert , la Qivalcrie doxRoi ii mit 
en dcfordre & Id coatnûgniti pïen*> 
dr^ la faite. On» die quece J^oo &. 
ibrmotita dans cotteoocafion : mak: 
la {i^tie nfétoit pàà égaloi ' Toatlô 
Hiotide a crû;, auvremu^J^uèrlÊDiiO 
éôi tliihi^parM3f1o0i>Graî^ & ii-y & 
qael^ueappaTçisceàceta. Qocâqîi'il 
tCti fbit > ce Mylord lui caâoi we 
VifbtMrC' qui eût été un ccuip depar*^ 
tie pour lui ^ fi el le eût été <^e fen ^ 6r 
t^: nulisOie^ToulaitqusleRa{»UhlC 
tuioqophât encore euiAÂàgletQiDe, .& 
qa'rlry-éteivjât jiiiqi;i'au plus haùtde- 

Îré , afin que ià chute fut plus gtaudeu 
Jn nombre ' très* cou fidi5rable d.e 
Mécontens deraeusent fur la place 
dans ce. combat i la plupart des aqr 
très furent Aits prifonniers ; &\le 
Duc 4e iàuva en de&rdfce avec cin- 
.quame Ghèvaux,, ^e i^ajcbaot gviel: 
parti 41 ^devoitfreDdce. 
' ht Comte de f eversham -ayant 
içû par les Efpions que le Duc de 
Monmouth erroit de côté & d^autre* 
détacha d'abord plufiturs Partis, 
jpbur & làifir 4^ ^^ Personne. Et lis 

xnenu 



* : ' JfAngUitffÊ,' . J^jp 

ifiena Peuple » qui nVft jamais da- 
Ski des malheureux , & qui eft tôTl- 
jpurs du parti le plus forts excité 
d'ailleurs par renfie&par Tefpéran- 
ce de gagner la Ibmme qu'on avoit 
^gtoiQfle à oehri qui le liVreroît aa^ 
Roi, iitiicftgrandèfr^iligoficeSïqae 
> le lendemain dd combat on prit My- 
'.lord Grai déguiiS en Pàï/àn ,f & deux 
jours apré»; ce mitËrabld^PiJQce, 
• qu'on trouva caché dans 8d« hayc'^ 
fous dès buiiibns. On dît qu'il Ait dé- 
couvert par le moyen de l'un de fts^ 
€hiens , . qui Tayantperdu le joue du 
combat, îe^ibfvi à lapide * &s'a!f- 
-f£ta jtsifasmoÉtt danài l'endroit où il 
•^^âoit 0)19* â^cbuveit des jKmrikttes 
defeserniemis.-- 

On lie fbfnt pas plât&ti^ifi dû Duc 

de Monmoutb*, que ceux entre les* 

•mains duquel on Tavoit livré, eurent 

•erdredelecondtttréàLoxn^res. Gd- 

■pendant !» ,cofnpM^l£i<d3abord<ame- 

Jié à Ringwood. » il> cr^«q«è dans k 

' trifie état dù')I le. voyoit.ré4uit*v le 

iîul pajtt qu'il adroit à pitndre était 

detâcherdeâéchir leKoi, &itiQi 

écrivit cette Lettres 



c a ■ ' sir 

^1 



514 HifiwedeiHhHSktiêm 






S 



I R E , 



P'àf&mcjg^fie^JDe^^ du mi^ 

ksIfiMes. muf^^rU Privée itfOfkifile 

. çf Mà\ddt^iaT'¥mêjrt:{9U'ViHt¥iHdf€ 

'i$mpte:à ^. M^idtiî nj^in^cfi ip/e Je 

kuf m Jmtiés iblfeipriTfdref^mhiiths 

l'armes '4>mrt^'Elbi. lÂlt/it^viièu'/eimji- 

c it#«r df ^eneéHtter étiFerfam^s tnâti* 

cievfeSi qui m^ont fai$ -une peiiHure fi 

hôpriiie de y^M.^^e faums^cricom^ 

wettnun'crime^ que de ne pus 'me té^ 

voUer(mtr*\EU9> Mais , Sire , je H*en-- 

-fréprepsfpaifiJhàinàiéiaft de rapporter 

'^toutes Vi»r ifàifiks ftA^fmtrroiéHtfiryf/r 

'êmuééfmfi^^téuchèrfoêftfe cjcturàe 

^ampm^én^^ * ^ prjkéêpmL ^hut- de cefife 

'SbeHte , ^aft de pipp^er Vitre Afafefià, 

wle ia^Wfcorder h faveur delà veir » S* 

déparier quelque WUpta^c EUeyfttyôe 

que j*ai à lui dire des chofis qui peuvent 

tendre ConRégne heureux 9 ^ que cette 



Mf^ la xênvdincra de tafflsSim^far 
fûurBlIi» ^deta^cérifjé^nmfmreiy' 
fentir. j^e nejçaurfat m*eiXj^i^M£rplus' 
datrement , ^aret fue cetieJLiitneJiiiifr 
itriliefarmfsGsrdej. j£fimt4Ù^ em' 
JwppUavt y.Af^Je ermre » fêt^jernefri^ 
t€ns s/fèxcufer devavi. Wle^ que.f/ir'mm ' 
utoftneijfante Jîncére diemaf^Htf, » ^ 
pÊT tbofTeureitÈfiim^m^j'kifû^teux 

yeDieM émmvtra vitre cœur icamfM^ 
ftm^ commeÛatûMchèleTmemJerefeM^ 
iancey e^ qpeje vinvhéù r ff^rfs^erk 
te fie de mes jours àvotrefitwice. Bp 
fofoss [eul^mtni dire mm moi». voMSâf 
firies^ hiep^tii~c0uvaincu l-mai^fem/iff 
efidefigraisdf.fimféquence^fueje nê^ 
^oisle bazardâfi aSf(v»«[n^ Si^^' 
je Jup^lie entire une fais V^M^ V^Jf 
fùiffeavôir'Phùuneur de1ïïifarter\jtfi:i^ 
qu EVe nepmïïeplus douter » qufBe^a/r 
^» fat d e$rt4im$emavie ,, , , 

sire;. 

» • ■ ♦• 

lit.tréS'humbletjé' tréfd/isfr 
Jê9t SermitfUTf^ Sufat' 

M O s M O Q T H.V 

G 4- Oa 



*jr6 , WfiûkeJeslCévoliutions , . 

' On voit beaucoup de lâcheté dâûs 
;cettc Lettre : maïs les Grands ne 
Ifbnt pas moins hommes que lies au*, 
'ttesliômmes r &pui$ , à dire les cAo- 
ïcs comme cHes font , la mort cft 
«ne terrible cbofe. Il tfy a point de 
Héroïfmc qui tienne ; perfonne ne 
>oudroit mourir. 

*' Le Comte d' Argile-,, qnî étoit par- 
ti de HoUandekvcc trois VàiflcauT, 
*^dque temps avam le Duc de Mon- 
mouth, forma d*abord un Parti ell 
îcoflt. ToGt Te monde fçair, que 
dans les moaremcns qui arrivèrent 
idans ccRoyaùme , Tan 1 680. & 8 r. 
w Comte avoit été fait prifonnier 
"dans le ChJteau d'Edihibour^rpat 
m Arrjît du Parlement. Comme & 
Vie étoit en grand danger , il tfou*. 
l)1ia rien auffi pour ft délivrer des 
mains de (bs ennemis. Si bien qu'un 
jour que I^Comteflèd* Argile là fille 
Tctoit allé voir dans fa priâbn > rîl.prit 
la Ca&que du Laquais de IaCom« 
te^e^^ ^ ^riiiit après elle , en lui por- 
tant la queue. Cependant, conune- 
i^ coorok rifque d*être reconnu , le 
Compte ayant laiifé tomber la Robe 
de laCpmteilc dans la boue» cette- 
Dame fit d'^abord femblant d'être 



J^Angkterri. S7 

fbrt eircàtére de la fottife de fon La> 
quais , &- tai donna de là Robe toute 
teurbcufe far le Tîfhge : tellement 
t}iie le Comte étant tout barbouHlé, 
il eut lemoyendelefauvcrdeiapri- 
ion , par ce llratagême , (ans que per- 
'fonne s'en apperçût. Le Parlement 
en eut beaucoup de chagrin ; on le 
condamna à lamoit; on lui confiP- 
qoa tons lès biens ; & per(bnne ne 
^ro\t en quel etidroit damondeil 
s^toit alléTetîrer , lors qtfaprés la 
mort de Charles II. on lê vit abor- 
der en Ecoflè , où il ne fut pas plutôt 
arrivé qu'on y entendit parler d'uÉi 
ibûlévenaent. 

lienouFeauBfoî^ qaiîgnoroiten* 
core qtii pouvoir être TÀuteur de cds 
dcfordres qui arrî votent en Ecoflè ^ 
& qm voyoit dés troubles par tout, 
fit publier d'abord uiiEdit à Edim- 
bourg < pour obliger fcs Sujets à pren- 
dre les armes ^ & faire. marcher les. 
Garnifbns de toutes le^F4:ovincesda 
Royaume Etj)ourlès«xciteràcelà, 
il reprefenta^ qife tes- Traîtres qui 
étoiene feulevcî* àvoicnt fiiit une 
conjurafiofl-eontrclarvie & la Per- 
fonne ficrée du feuRoidegloricufe 
VûémoirOi en forte que çc nouveau i 



4^ Rt/fonf^^MHiAittonf 
foûlévement n^étott ^'on^âet dr 
leur fureur continuelle. C'eft pouE- 
*<Iuoi il recomxnaiidoit àtouslc&Suf- 
jets , d'aider en t<)ute mapiére k^ 
Soldats qui ièroient fous Icsaçmess 
^our exterminer ies>RebeU€$ ^ Sf. a^ 
•coôtrairede lie donner aucanfecouns 
^niXautegenvent aux Soulevez « :à P^i* 
Jtted'étreenvelqpez-dasis leurcrime^ 
hSc punis des* niéme&peities. IlordoH- 
moit^en/parti^lier^ux Uabitans àe^ 
grii\d^]^$ Provinces- > dqp^is l'âge 
Me iêise j^if^ufà foix^teanfiri^^Ç^ 
4inçttrefous^l€S?rn^s, :le^'prona€Ç' 
rtant de les ta^ir^^iiitesfpourjam^^r 
de tout meurtre , incendie ycmbïafii- 
mentde VuâjScau;2C>ennemis, & autres 
^^hofes &mblabl€S , *& de r^copipeii^ 
fer libéfalein^nt toptjcc qu'ils per- 
'droient à fonfer^ioe. Cet Edit filt 
'publié le 8. de r Mai & a|&cbé dans 
.toutes les ViUes> & principales 3oor« 
. gade^du Royaume. 

Mais, fi , d'unieôté y le Roi ftifeit 
. publier des Edits pour s^aflurer de 
fts S«icts d'Ecoflè , IcsMécontei» 
faifoientrpublier» .du leur > dcsN)^* 
.jjiifeftcs,, pc^riappretidre au.pcuple 
. les r^ifons^.quirlesobHgeoieiçK à pren- 
dre les arme^ contre le nouveau Roi. 

Le 



XiC' pretpior q^ii. parot avpit poiir Xi* 

%iz : DécléurMtion é'Afêl^Aiêf^f^êr^r 
Sefiuns » Nobks » Barons ^ yGpffilî* 
hammas -, Bourj^eois ^ 3é»iÇfW»!fW8^^ 

Mo^/Êum0^E4»^fe.^4^9fimfs^fm^ 
Uun fidèles fafleMrs^^,é*,^,fbêfmf^ 
iSimtiisb9mmêP fh^l^afMm^iw^ifii 
fuijQMt.tmisavftieiiiiS'^ lÀmimf'^mJi^ 
four U Mfenfe Je.Uufis Vèes^ 4(0 limjf 
J>r0itsp Ji Uurii^ibêr/egi^ /^fiW^ 
rétailiÛimfnt^ la .^^^v^Skp^diJlf 

jtux^mèmes ^,f<mr ctt^^ .^/i^^iwf 
iront à eux, ■ Onvoic 4aQ& cet|^ àfo* 

juuices qui, ont çté iaitesauxProtiÇf 
IlàQs d!ÉçofIj^ , Sq^ le R^gae 4r 
Charles II. ^ &ms bi coiçmçoçpr 
jneatdeceluiduDQu^^uRoi;; dc^ 
cruaiitex mVn « exercées, fur eui^^ 
î^^ioed&le^rr^&Ugioçv». â^4esaf7 

Jeïuites j)^V te^ rendra o4iepi[ | %do^ 
te la terre. Oa y allègue uae io&iité 

.^u'^Si^t bi^ ^9f\d^% en-p2;ei)4Pt je? * 
arniés. Après quoi, ils prient &fupr 
j^Ueot tr^ i^^oK^Q]; , par li^si ^n- 
:ttaiÛC5 dç ififtts<:hri(|,i iWS^WÇ- 

G 4 • qul^ 



C6. HiJMredèsRtwlêitfîntf 
«lii aiment iàVcritéi qu'As viennent 
À qu'ils & joignent à eux , pour 11 
]|^)oirë de Dieu, le S: Evangile > leur 
<îber<Pirtî4e,fcors Vks, leurs Droits, 
^eùrs l,îbcrtc2 > fôur Poftérité , & 
tolite)etiréfpérfllnoe> contre un Apo^ 
fiât, . un Papîfte , vta U fofpateur , un 
CTyr at^ , -& par te plus feint Article de 
&. Religion, leur Ennemi capital^, 
Ibus peine- de ft propre damnatioai 
& d'ailleurs, par les Loir expreflfes 
du Pà'is ;- incapable de la moindre 
•cha«;gc dans It Royaume, & déclaré 
efffe QïvèTiachtEnwMni & Rebelle. Ift 
atjoûtênt i cehi , que }>ar un Aâe fa^ 
)>àr le-DuctfYork lui* même dans le 
'ccflèin' de fe frayer le chemin à la 
iuccéfiioB , il n'y-pcttt aucunement 
|>réteodre , è moins qu*il ne fafïfc 
^Foir , qu'H eft l*Hériter légitime & 
^us proche de la Courohnc * ce 

2'tt'ils le méttot dans t'impuiraoce 
è pouvoir prouver j s'H ne-fe fi)û- 
niét â rancienncLoî^u^ftit ratifiée 
in mêtne temps, par laquelle il* eft 
obligé de jurer qtfil^emîjrafle&pro'- 
tége la véritable ReligîÔH Çroteftaàr 
te/ • •' •' ' ' 

ï/àutTC.Manîfefie qui parut ne t&- 
lardc que Isi Ptrlbnue. do Cornet: 



fAfgile. Goimne H fl'cft pis i beaa- 
. coup prés » fi long que Taotre , & que 
c'eft de ce Comte dont j'ai à parler j 
je k mets ici , motà mot» 



Déclaration d^Archibatd Comte 
d'Argile , Seigneur, de Kinlyre^ 

• deCatmbell, de Lomé , &c 
Cherif hcrédîtairc & Gouver- 
lieûr des Provinces d^r^île , & 
de TurbeDL, & Jtigç hérédiuire 
& Général à^iàxxi^ Provinces^ 

- des Ifleii.QocideiMles & autres. 
Avec ordre àfcs Vaffaux &auv 
titsHabitàns dcGHtes Provinces 
qui (ônt'fbi 
concourir 
de leur Religion y de leurs Vie» 

■'■ âcdeteacs^^Bi^s.. 



t'fbiis fa JuriiHiâion., de 
rir avec lui 4 la défen& 



JE ne ferai kl aucum ment ton cle 
mon Fàftum imprimé é- publié en 
Latin ^ en Flamand 9 ^ plus am- 
^^ementencore en AngUis. Je n^ai pas 
degitn nàtîptus de faire une répeti^en 

\it là Dithration iTnprimic & pf^^Me 

' •'•' ^' • - ~ par 



t^ Hsftoi$iêJHlL*s»1itiûnf 

ii» autres de tune ér df fmtfe NéUkm ^ 
jjui Jont prefentement fhtês kt Mnms : 
mais cùmme il y i^:fmt mnfitm .de^fi 
que ma Famille ^ mai avons fouffert , 
fni trouvé àffopot de dMarertf^ajinet^ 
fris les armes Avec cei/os ^ui m^ontjcbojfi' 
-four être leur Cbèf^^ ^on four aucunes 
^ns fariicùliénes §u ferfànueUet^maif 
Jiufement four mOes^ifimsxoni^uës 
dans ladite Réclamation , . que fé^ p^Mr- 
fofte avçceux ^ que f afrouve^, ^uffi 
ite rexlamai'je poi^i £ autres prétew 
tions'ou droits , que eeuoc que ?dvoh 
savant Ittcondamnathfkde pnoi-S' de mm , 
WémiUe, é* ttufyneUjiUt^ dés puhtn^ 
Mons fuffipsntet^ 

y e déclare donc f quejepardonsuivâ^ 

lontiers , ^ comme un Chrétien doit 

faire, toutes les injures perfinneB&tfai^ 

-ies à moi ou i ma Famille, àçeuptqui 

TUe stoppa feront point inoùSi ntak s^y 

joindront e^ concourront avec nuufJana 

laprefente entreprije , pour les fins mem^ 

tionnées dans ladite Déclaration^ Xt 

je m'oblige , par ces Fre fentes^ de ne 

jamais les pour fuivre en Jufiice» jfe dé^ 

ilare > de plus , qu* après avoir oittfnm 

lafoffefion (aijifte de ce qui é^ppartienk 

à mf§ fére ^ à m9i » avant nutrepr^ 

tlmdui . 



Uniuè cojtfifiathn , je payetsi Jautu 
les dettes de mùn Fête & les miennes,^ 
ainfi qu'Hun héritier 9U U9 dekitemr efi 
,obugédefaWe^ 

Et comme mafidéhtéfourlefeutL^ 
f$- /a» Gouvernement a fu^fammenf 
faru à tous ieùx ^ui fovi fans fnréjugi 
(é- fans malice, auffi reconnois-je avec 
4oulei/r j que/ai eu tropde£omplaifa9h 
te ^ Jf connivence four les une fur es ^e 
fonfrenoit, foumons^amen^ à P^tat 
auquel nous fimmes àprefent ,. bien que 
J>ien me foit, témoin q^e jrn^àijaputit 
concouru i de telsd^ekçs. \ 

TaifarJai;rmerié'\Pa0anceJe 
Dieu, fokffkrtpatienmininMfèntençe 
injufie^ érifnonh4mn*^ement , pendant 
tfois^ns^ demi. 'iE/ je n^ai jamais eu 
^dejfein d^exciter^aucimef édition^ ni de 
lue défendre par les armes » ni de trou* 
Her la paix pçiér mes intérêts part ifiw 
tiers :■ mais le 'Roi étant prejentement 
fuort $ ér le Duc d'Tori ayant levé Je 
fuafque y abandonné notre Rekgion i^ 
envahi nos 'ZJtertez» dans la réfolu" 
tion. S entrer dans le Gouvernement ^ 
é' deCexèrcer contre Us Loix ; je croit 
p^iln'efi-pas feulement jufie , mais que 
mn devoir envers Dieu ^ ma Patrie , 
m^ obligent de faire tous mes ej^rù^ 

pour 



^^4 WJfbhtrdésWholuttonf , 
four f^^bppûfer i fônufutpation ^ iJfSr 
iyrannh^ ^ pour îet anéantir. 

Etant àJfifH ^gênireufimentfecan" 
rstfarplujieurs bons Vroteflans , ^ ac^ 
' tompagnédéfjufieurs 'Perjonnes de F une 
* ^ dé f autre Nation , qui rrfo'nt prié 
deleurfervirdeCbéfi fal rkfâlU, s*il 
piéît à Dieu de m*èn donner le pouvoir » 
de me fervir de lei(rajjifiànce\ dequeU 
que manière qnrte /bit , pour les fias 
exprimées dans ladite Déélaratiàn, 
' jTinvite donc par ces P te fentes s c5* 
"^jefrieinffammenr tous les bons Prote-' 
fians , ^, particulièrement tous mes 
' Amii c$* mts Fârem ,. de concourir 
* avec mut aux ctofis contenues dans ks^ 
' dite Déclaration* J Et comme f ai écrit 
plujieurs Lettres y é^ que je n* ai point 
d^ autre voye de fairefç avoir mes inten* 
' fions ^ je requiers, par ces Prefénte'i ^ 

■ tiùus mes Vajfaux , en quelque lie» qu^îls 
filent , ^ tous eeux qui yîni dans mes 
diverfes Jùrtfdiditons , de prendre h$ 

' armes avec les gens qui font fius leur 
commandement ; capables de les porter , 
C^ défi joindre À mus y ainfi que porte 

■ nêtre Déclaration^ finon^.qu^ilsenré'-' 
^ndront à leurs périls dr rififues , ^ 
à^èhéir aux ordres des particuliers qu*iU 
recevront demoia de temps en temps\ 



' IVs que îc Roi eut appris ijitc fe 
aGoime d'AigHeétôit leGhcf de ccox 

2ui vcnoient de le foûlcvcrenEcof- 
r.i H alla iQ^méme en avertir It 
Parlement. 1 1 parla d*abord des d eux 
-Manife (ks qn'oir avoir ptibîicï con- 
tre lui, DÛ on le traitoit d'Uiurpa- 
tcur & de Tyran. Et après avoi^fait 
rotr la néc«ffité'qtf il y avoir de faire 

rrter à FAuteur de cetfe émotion 
peto«qû*i4 avoit déjà méritée , H 
demanda qu*on eût à lai accorder, le 
• ^lus promptement qa^i4 lèroit pofBr 
Wc , les contributions néeef&ircs, 
-ceqpe le Parlement lui accord» 
J Çgp^to^aBt le Conitç faillit de» 
côûr&s du tètéàc l'Éeoflc'R/léridio* 
iialâ, & protedant toujours qu'il nVn 
Tcmlolt qu*au Papifine & au Gèuver- 
«einept Arb^aire $ la ptûpart des 
Ecoâbis de cette fcontrée fe jotj^ni'- 
rrac à lui. Mais les Mabttans de l'a 
Haute Ecoflè sfétant^rangei dtrparti 
dia Roi , Us ffoupe^des^Méçontens 
seforentpa^tesi^tusfortes. Ëtcoim 
me enfin il devoi^étne malheureux , 
&qu*on ne peut rien eontreikdefli* 
née,' lut & ies'deuxFifs^, quicouri- 
toient de côté & d'autre-, ftirent^at^ 
laquez 11 fimvvnt'&^'Ufte mmnére^ 

vive 



ê6 BsfiùkeJaS[ém^ttonr 
•rive par4es partis de VAt^^:B^z* 

le , qu'ils icvirem dah&l'impvM^^wne- 
«créfiftcn 

Le Comte, foi fie içavoitfif cirque- 
quel papti^ prendre , . ;fe fortifia te 
mieux 'Kfx% pât dms .un rdcfes Ghâ^ 
tcau3f,, 4*oû^iié»ticaiHmiBtdeîforn>^ . 
f^cude temp&^prés?, & d'^b^don^ 
.lier tpute^ fé> munitiom/ II. tirade . 
,^t^ d€ la-P^ovince d<eI)|iiibftitottî: : 
«nais comme le peu. de gens ^% 
«voit avec lui avoieot toujours de 
i[£Os partis à leurs trouircs,& qu'ils- 
voyoiem le danger où ils s'étoient- 
engage^ry la divifiûo ftim paru»- 
fittX;» . fi bien queits uns ayant deforté 
A'ua eôié , & les autres d'un autfr* ^ 
Ï6 Comts le trouva preÉjue fèul; \i 
fuyoit^» n'y aj^t pour lui quocct» 
feule voye à prendre dans Tétat oè . 
étoicntièsatlaifes: maisftmauvaife 
^rtua&.^i:oe rabatidônnoit Ramait 
il'ayaût ^ité dans un parti d'finne^ 
dis y il reçût d'àboré uîle bkfliue 
jqui le fit reoennoître. GaF-la^0iii1ciir 
Itti ayant arraché ces paiiK>les^: jH» 
snalheurettK Af%ik ! oa* oe- voulut^ 
jiipint le tu^ , & ofife&ifit en^méme 
^mps de lui. Jamais priibiinier de 
«e tcartââK^fft!a 4té ^aàé avec |4irs - 

d'ig.na* 



à^tgnomkrie ^c le,jfet <2ie mplfec 

«ow^deÛ^Ëdimbçaigji le Bot 
fcau Banccham ^oi^ioars devant 
avec & Hache. .Ë^6b le 9* ^u.m< 

de Juillet il fyl tliécapité ; là tête 1 
«xpoiëe fi» le 4Hi^4mChâteaiid' 

|bB.C€)rfS^fiijt«ii^éveli:4^ 1^ Q 
.j^eMe de Sainte A&dekiine^ Qn ' 
^^Q-avaot 91e demQiuir il S^;^bà^ 
£>it de la ni^Hgçacc du Duc 
M^^n^uth , à laquelle il^iitribua 
mauvaisiuccés^efoneQttcpriiè y 
4k&îçai fril av^craifi>n« Mfû&pc 
achever rHifloiFC de ce Duc » < 
£^tfr pas ifîoifis tn^Hjue ^aç4^Ue 
Qpmte'd/'ïAsi^Bev. en .peut^iÂr e ^ 
t6ttt£HiGœ«r rabandonna, dim: 
ment qti*il^&d'étpe libre. Il ne 

'€ont<^ata.^^'d''écrire auRois ipc 
,Hcbei: d'icibienif &i;raeev»fnHis a 
^den'^KibltorrDitnv ilécrteitminl] 
^lempHiçe beftn^ tout â4îiitioacbii 
te àtaR<Htte~>Iiif]iuuri<re^ Et «mm 
4etce PriDcelfe «imoit te liXac « 
•^^EUe ^tok touchée d&fes infori 
«es , elleobciift du Roi , que m 
Ifèulemem il ifoofirirott de. voir 

«talbwrau:;l?tiiopi3.> mutsk^u^ii 

acc( 



ISS. Tiifiemdeint^tifns 
îiccôrdérèît mêïie une longue aîi^ 
"dlcnce, en-pr^5fen.ee'dcdcaxSecï6- 
yaïtci. be.Dàc le prefebta donc de»- 
Tarit le Rot&'ièjettftàrespieds., & 
après avoèr répondu à-pluficurs que^ 
(lions qtfiî-riiî fit, &1ÏHavoiravoiié 
'qU'il méritait la-mor^, 8 le^conjum 
les l'armes «K-yéux db ne viotifoir pas 
lifer de fôrtxfrott& d^ laî accorder ea 
lai accortfàiît là-vie; ttnegrace-dont 
il ne (èrendroît'jamaîs indigne. Il lui 
aîlégua les c3PMnples- àt- plôfîeors • 
grands Prinees* qui s'^toient laiïïèft?^ 
tottcher dans des oecafions decetté 
nature, Squiïie-rttOHîntpasrcpéri- 
tàiàcces âôes de ê^nérofilé fî'àt: 
Clémence :^pourâchevef de lè pou- 
voir attendrir en quelque manière"» 
il lùidit quMlétûit Fil$de Charlesil. 
&queceièroit fon propre fang quMl 
répandfoitj s'illefaifoit mourir. Le 
Roi n'eut- pas hi dureté de lui dhre » 
que lo^sf qu-tl avt)kKd>ànfaût^ai«tog • 
it donnoit le bfas> à Ibn^ Chfrurgiéfi 

Î^our lé tii»er, comme fkPhitippe II. 
'D(Sm<îarl<:î8*qui avoir tenu Itïùêh 
me langage, apréiqac ce Prince bar» 
1)are tout Père qu'itéioîti- eut con- 
damné à la mort ; maiscependaht il 
nleutfSis la^énérofitdde^ltti^aeaonter 



laTÎe. Il lui *rép(M;dtl{qa'il pla^oit^ 
fim defim;- que: fou csime étoit de 
trop gftode cooftqiieDCe pour être 
laiuéimpu&i4 & qu'il faloitnéceflîu*' 
rement'WJil foc la vîâimedeJapo*. 
ttiiqae. Èn^ffirtv désque.Kcp&f^* 
loice eut été fi]ue> Je DttC:fiitcf»ii<% 
èait daas la Tour ^. où 1a Ducbeflè 
fon£pou& leiiitTOtt accablée d'ûQe; 
trifid^ mortelle.: & le leodeûiaio k^ 
Roi figna TArrét de là mort « dont il 
reçût .la nouvelle ikus la moindre 
émotion damonde, pacceqi^'iUv.oit 
ouïe tempsdeisV préparer.; Xiçjour 
de .rexecuticm dei cet Artét , ^\ Iq 
fitle 18; de Juillet ^ Je.LieQtQ»apt de* 
laToitrtle ait prendre dans w Ga-r 
lofle de dciiil.9 entre les neuf à dix 
heures du jnatin4 ti l^a^cant amené 
jufqufà laTeradTequi efl: devant la 
Tour^ il fut reçu là par les Chcrifs. 
H. y eut trois Evéques lu deusiDoc- 
teors qui jiiQntétent^nCaro0è avei^: 
loi poori'i^xhoxteri & r<:pi(ntir fin-, 
cérement^ i&^pQurJui parler de la 
vanité de cette <vie. LtEcha&ut étoit 
oonvert d'un tapis de Velours noir». 
&r£ieGuteur vêtu dedeiiiU i<:aron. 
k voulut traiter en Prince. 
Comme le Dac^volt doPoéj^^t. 

écrit 



éiiiiviùii^ ce ^AF^^<>ifi'^ôibceniçc; 

t*t fur rEchafeo>> qw'ttpKtitëfljiqaMi 
n^voic pss dcfûsiB ikbçànsçoip par?f 
]or; &queoe3qttiMU\x>tfà4i^'^ cfeftr 

^ pèchéi i<]|a^il> vroit commit^ hoi} 
Eydqiïei<Sî*l^<3issnfe loi icoMi.phbM 

pondlméaitmosus* Ma& conoôlo îjb 
]e«f 6ut fait oooadti^ ibrt ibuy,c^to 

liées, àén^^i^ nçi^^Sxii^^Hit&io^t 
mai^ 'ft j>véôattiiati>£ptr£î»rttiM^Iè.'*: 
car il i^ doona^cisq conpfr» ^^ôàttÈ* 
que de lui ^mportôrlattéKtds «heffiiii 
]«s épà\i}é$. <Dii4^tvoini£ qiae ea|Bi:^ 
féïéMéPnnCQ^^mtïift la;iâtéiavii«oii 
ftémoGOUj^^ <k:qu*iiDegaidaioBo^rj-i 
i^'àQ, '&q:a.'^OPS.re.Btioa8a\y{Him) 
tofTïbe^a Hàchedit qoHkae poôiçotti 
point achév^ri &4ttMtaefçaiVfliw)â:' 
ilenétoit. Oalttïfitpowuoticpi»tt-- 
dre la Hache-, & cpmmc après cil 
a^voir donné encore demi cmpi^ la, 
tête ne lailfettpiiJ dctcniraacprps, 
il ach^wàe l^cîii2patoayec un cou- 



tiM. Les-perfeattes les moins: péné^i 
tfMKds attrîboéreiit cette ctoattcé à ki 
timicKté de t*£xcctifear.: mais les 
ptBS intelligemes^me^réreat d'ac« 
cbréqae cdaécekcoacerté, ftquc 
leBleMSfreatt «Toit fissordriri: en ef-^ 
fêt , on en avoir ti(8 , à peu prés âii^, 
lors qa*oa trencba la tétc à MylOiA' 
TLi^d. EnâaieDocdc^MonmôâtK 
lOOBfBt, après avoir beaucoup fiMl& 
iêrt: ofrmic&tèM>ft;fon corps da&9 
une bière couTerle de veloars noir 
qft^oa porta dans vm Carofle de deiiil 
àkToar, o après Tavdir emba«* 
mé ; on renttrra dani la Chapelle 
de ce Palais. •' - 

S^il £ntt a>oâterfoiàce^6lapl4- 
part des gens difeiit , la Religion Pro^ 
ttftante ne perdu pas beaucoup, en 
perdant It Dac de Monmouth ; catf 
on dit qu^I avort élé élevé dans la 
Religion Romaine i qu'il étoit Pa^ 
pifte damiën ame; & que le^ railbnè 
qu'il alléguoit dans ion ManifeOe^ 
jî'étoicnt qùMn prétexte qu'il ptit 
pouT^itre mieux r âffîrle dcflèjn qu'il 
avoit de fç faire Rei. Mais comme 
il n'y a que Dieu qui fbiile (crutateur 
dc^ coeurs' , & qu'il proteAa avant que 
ite moûtir^iîa^ilffieur^i^daiislaConi^ 

muniOB 



J2t' HiJioîféJnB^h^hms 
muifion. ,â«. l'Egtife ÂngUcaoe , ^a^ 
le doitcioiÉi^ charitaMemeor. Toat 
ce.quç. 1!pq: peut dkc là-dcffus » cft 
qiie.roQeQtreprire fat fort improden* 
te ; ^^M s eog^^ca témécairemem 
dâas.,un.defl!ein dont il ;^toit huoiai* 
nçpi^ inap0iSble qayipûtjam^ 
veoir^ bouc ; q^e c'étoit même à lui 
une rebisllion > puis qu'il o'étoit poiat 
amotifé; & que Dieu vouloit réfer-: 
ver à un plus graad JPrince la gloire 
de délivrer l' Ai^lcterie. 

JUes Jefuites avpient ét^ allarmet. 
à la y ûë de cç$ mouv^mens , oiai&iiSï; 
fc raffurérifenjt bm-K9t . lors, QUÏlSr 
virciitlcfuccésduRoi. .Cepcnaant,j 
dé peaç qu'à l'ayenir il n'^rrivâtdc 
fcmblabîesémotioûs, où la Société 
rifqqoit iî fort , ils infinuérent^vcC; 
taotd'adreflè à S-M.B. qu'Ellede- 
TOit exterminer eatiére:ment tous, 
ocux qui avoicqt trempé^ daùs cettp 
Rjcbellion * qu'on ne vit pendant tout 
lui temps que fupplices ; les premier^ 
du Royaume eurent de la peine à 
échapper à (on reûcntiment. Dans 
CCS fortes de rebellions onfècou- 
tOBte dp. punir les Chefs & quelques 
juitrcs ^e^ plus, coupables ; dix o« 
<louw^ t^ps , 9ii tojn au.plus.vingt 

oa 



0X1 trente font rczpiadon du crime. 
Mais le Roi fit une JQdice qui n'a ja^ 
xnais en d'e^tcmple dans une aiTaire 
de cette nature. Il enroya dans le 
Wcû d'Angleterre George Jeffrey; 
accompagné de quatre Juges ^ &cc 
malheureux Inllrumept de fcs vio- 
lences fit égorger , pendre.& écarte* 
1er des milliers de perfbnnes, il en 
condamnoit à la mort jufqu'à troi«r> 
cens tout à la fois > qu'il faifoit exe* 
cuter eh fuite. Aûffi fè vanta*t'ilj. 
après 4:ette malheureux expédition, 
qui lili valut le Grand Sceau d'Ann 
gkitrre, d'avoir plus fait mourir de 
gens lui icxïi par la main du Bourreau^ 
(]ue tous les Juges du Royaume.n'cA 
avoient fait mourir y depuis Guillau-> 
me le Conquérant ; langage , à peu 

Eres femblable à celui du Duc d'Al- 
ex de l'efprit duquel il ctoit animé. 
Il eft vrai que comme CCS Speâacles. 
Il fréquciis falfoientborreur , & que 
cela ne pouvoit > d'ailleurs , que pro- 
duire un trés-méchant effet dans 
l'efprit du Peuple, on. crût qu^il ne 
faloit plus répondre tant de iàng: . 
XDais pour punir pourtant les Rebel- 
les , on condamna tous ceux dont on 
fcpûi âilîr,à aller finir naalhcureufe-^ 



^4 . Hifti^èJes'Révâhtions 
ment leurs toarsilàns les Mes de VA^ 
mériqué , qtii eft un nouveau fuppH <> 
ce dont te Papifine s'eft aviië^en ce 
Siècle. Ottlescnfibarquoit à milliert 
£tns dUlinâioH d'âge ni de lèxe , & 
s'il fàMt ajoûtier foi aux Relations dé 
-Ce témps-'là , on coupoit lesoreilleé 
àlaj)lûpart de ces miferables, 
' Toute l'Europe admira pourtant 
les commencemens & Theureux dé* 
but de Jaques 1 1. En eifet , dés le 

fremier pas, pour ainfi dire, ce 
rince fit des coups de Maître. Car 
lOûtre qu'il étouffa , en moins de deux 
mois, les deux plus terribles foûlé- 
vemens qu'il pou voit appréhender » 
il trouva le lècrct de conlèrver , en 
montant fur le Trône, une Religion 
pour laquelle il avoit été exclus plu- 
sieurs fois des prétentions qu'il avoit 
à la Couronne, dans un temps mê- 
me qu'il n'en JÈtifoit pas profeffion 
ouverte. 

Comme îl avoît été heureux , & 
^u'il s'étoit tiré d'un pas auffiglilTant 
qu'il avoit été hardi ,* tout le monde 
s'étoit imagina , que rcconnoiflànt 
là grâce que Dieu lui avoit faite de 
fhtre échouer les dèfFeins de fcs.En* 
Âemis, & de s'àre attiré reûime& 



taconfiaiice de &s Sajets pai; une àéf 
ttarche qui le devoir pesdre « il m6^ 
nageroit ks Proieûaûs & tnaintieti* 
droit les LoixdttPiusw Mais au con- 
traire « ce qui ledevoit arrêtée loi ât 
prendre l'euor. Il crut que leiPro- 
cefiaàs leaaignoient ; que puis qu^ils 
ae s^iStoieiît pf s oppofi^ à fon élerar- 
tioQ» ils oe Tavoient pas pu,* & fb 
«tgardam comme iavindble , apré» 
la défaite du Duc de Monmouth 8c 
du Comte d'Argile , il fe flatta qu*i 
l'avenir 4:ien ne lui pourroit réfifler ^ 
& qu'il pouvoir tout entreprendre. 
& bien que comme ion grand deflëiii 
4(toir de parvenir au Gouvernement 
Arbitraire & Deipotique^ & que poufr 
f réUfSr ilétoit nécellàire d'établir le 
Papifine dans les trois Royaumes, 
il ne penlà plus à autre ch ofe^ £t fzns 
prévoir que ceux qui le flattoicm d'an 
Accès faeureQX-^ & qui lui^ivoient in* 
if^iré des ucmfeils fi p«u conformes 
i&s véritable intérêts , .et oient des 
Conièillers iutéredèï v qui Qc ^ &u* 
eioient pas de VcxpoCet pourvu qu'ils 
«rquaiTem de venir à leurs fins , il 
ifécouta q^ie la voix de fon atubitioDy 
& leva publiquement le malque. Car 
ileftconftantque, julques ^lors, il 

D ^ avoic 



a voit içâfexacher avec taot d'adcefr 
^, que's*il>eârea le malhear d'être 
«baffd par :1c Duc de Monmcwith , il 
fût defccndu du Ttônc aTccla r6- 
çutation d'un. Prince qui auroit.ea 
•îe dernier rcfpc£fc ^aour'îes Loix 4n 
èlLoyaume, & qulnanofaâaiitiaRcr 
4igion Papifte , n'eâ t> paalaiffé d'en» 
3e Pjoteâéur de la Reformée i en la 
^n3iatenantdàn& tous fi:s droits. 

Mais comme , la profpérité enfle & 
Aveugle ; ce Prîace fè laifla aller à 
^onto rimpétuoiité.defonpcnchaûti 
il. ne garda plus de mefures. On dît 
fnÊme, que.daiis l'empofftement.dô 
làjoye', il ne fit pointmyftérc deXoû 

•projet* 

• Pour difpofcr les Peuples à &bjc çç 
^oug , on vit paroîue d'abord d es Li- 
vres . où Ton proavoit qia'il etoit 
flbfotorieat nécef&ire qu'on ^gcop* 
dâtaux Papilles l'Exercice piâblicd^ 
âeur Religion. U défendit qu'on fit 
-des feux xk joye lorsqu'oacélébrc^ 
^oit TAnniv^rfaire de laConfpiratioa 
des poudres, iiôn d'abolir peu à peu 
ia mémoire de cette lâche trahilom 
, Jit pour avoirdes forces ftffifantes, 
* ^u cas qu'on vint, à s'oppofer à.fon 
jicflcin V il fit faire une rev ûc générial^ 



de toutes lès troupes , donna des 
Cbmmiffions pour de nouveaux Rd- 
gîmens» & fît des préparatifs pour unr 
armemeBt d'environ -<nmtxe- vingt 
Vaîflèaux. Comme les dépenfes où 
leRoi s'aHoit chgageréteicht extra- 
ordmaîres , & 4qc ,- d'ailleurs , la 
plupart des nouveaux Officiers qui 
dévoient. Icrvir dansce^deas Ar^* 
f»cc$ étoient, ou Papiftes, ouPcr-^ 
^ncs qu'on Ibupçonnoit de ne (cr 
faire pas une affaire d'embrailèr la» 
Religion dé la Coor > la Chambre 
desComtnunestnurmuroit. Ccpen* 
dam , k conftntemcnt de . cctttr 
Êhambredtantabfolumcnt tiécefîhi- 
rcy parce qu'il s'agiflbit d'établir u«- 
fonds pour faire lubiifèer ces trou- 
*pcs ,• le Rbi^qui n'oiiblioit rien pour 
fiiire réiiflîr Ion projet, «'étant ren- 
du à Weftminftcr le 19. du moisde^ 
Novembre, entra *ans la Chambre 
des Seigneurs revêtu de fès habits 
Royaux, & s'étant aflis far fon Trô- 
ne, envoya quérir les Communes, *• 
^i il adrefTa ceDi(cours. 



.'. \'.i 



D 3 MY' 



7$ Hffloir^^Hiafyi^tiâmà 



M 



Ylords & Messieurs, 



Je fuît kién mfi de mê trûuvêr hk 
su milieu ie.hous, dam uni fi grande 
faix ^ tfanquilitii aptéf la têmfêtm 
fnifemkhit mur munaeet ; il faut em 
TamerciêflHiuy pat la béné^H&iên d$f^ 
fuelcetititRukeiihnaéÊiétûf^ée» Mort 
1er s que je nmfiAete quelh peignée de, 
gens fa commencèrent y ^jufjuetokils^ 
lafeuffétent {ans trouver aucune réfi^ 
fiante^ feffére que^ tout le monde fera, 
fetfuâdé ijue ks milices furlefyuellesôit^ 
ajufquesicifait tant de fond 9 ne feront 
pas capables de refiler ende femblabh s^ 
accafions, ^ i)u itn^y a qu^une bonne* 
j^rmée de gens bien étifàpUnez y é^,qtii 
/oient cov/krmment entretenus ^ qui uou^ 
puijfe d/ fendre cantre cenx quiant quet*^^ 
quesdifpofittens y. Joit ici^ fiit ch^zjet 
étrangers ènous trouider ; Et en effet ^ 
la part que je prens à la paix ^ à la 
tranqttilité démet Sujets > ainfiqiià la, 
fureté du Gouvernement , nf ont fait 
croire qu'il efi néceffarre Jt augmenter 
autant ^ue fai fait le nombre de mes, 
forces i fai crû le devoir faire autant 

' i'. fouu 



fwr fbonmur quef^urlaJûtitéiecH^ 

te Nation ; Ja réfutatiêu ayant été fi 

expo fée à tant nosVoifinsparcedoritiev, 

attentat^, ji^on ne ffottroàt la réparer j^ 

fu^en entretenant fur ptedunkonc^rpi 

me troupes y afin queperfinne ne pm£i 

jamais efpérer ie nous trouver p mat 

pourvus. Cefi pour fitbvenir, ajouta 

iette dépenfe > fui eft le douUe 4e <€ 

fu'eBe avait accoutumé JTitrt, fuej^ 

demande votre fiiours y ^ un (khfida 

quipuijfe répondre aux frais fusette enr 

traine; Et je ne doute pas que cequsr- 

fai commence pour F honneur ^ et pour 

la défenfe du Gouvernement ^ vous ne 

le contiiiuyex. avec la joye (^ avec lot 

promptitude que reqmert une afikim^ 

de fi grande importance. Stjfe perfinen^ 

ne s*avife à trouver à redire > qu'il y m 

des Officiers dans P Armée > qui n^onfi 

pas les qualitez» requifes par le dernier^ 

Te(l ou Serment y pouf leurs emplois ^ 

Je fuis obligé de vosss^sre que l^plnpart 

de ces Meffieurs me font cokn$ÊS y fu^Hè 

êett ferui fous .moi ess plufiessrs reneom- 

très « éf qft^ils ont donné par leurs 

a&ions des marques de Uur fidélité; ^ 

puis quUls m' ont fer vi avantageufèmèsse 

lors que j* en ai eu befoiny ^ dans hs, 

temps les plus persBeux « je n'ai pas def^ 



td Hîfioîrêdef'Ré*09litthni 
Jein de les expofer àfouffrir nul afffùné ^ 
îÉfjeneme priverai pas dejèurfirvice^ 
>V/ fe rencontroît une Rébellion dans 
laquelle ils me fujfent nécejfaires, yé 
frains f «'rf n^y ait des gens affez tné" 
thans , pour ejpérerqu^il y^ura quelque 
nsefinteUigence entre vous ^ moi fur ce 
fit jet : mais lors que je conjîdére quels 
avantages nous avons tiré ae nitrexor-' 
feffondame îujqu*à prefent; quels ef' 
fets merveilleux elle a produits ; quel a 
été le changemen$ des affaires dans les 
'Bais étrangers , tant pour Fbonneuf 
de cette Nation , que pour la figure. 
qu'elle doit faire dans le monde ; S* f *'îi 
n*y a rien qui nous puijje empêcher de 
nous avancer en cela y qœles apftehen^ 
:fons ^ les jalôufietqurfeuvent naître 
entre nous-mêmes ; jeneffourois conce^ 
nfoir qu\un tel malheur mus arrive y 
yue par uneejpéce de froideur ^ dedi-^ 
nrijion entre moi ^ vous : ^ je ne^ains 
f oint que rien fuijje ébranler votre fer^- 
fneté > e^ la fidélité que vous me de» 
^ez y à moi qui moyennant la grâce de 
Dieu y ai réfrlu de vous favorijer » de 
n^us protéger , e^ de hazarder nm 
"^ie pour la véritable défenfe d$ et 
'Royaume* , . . ^ 

m 

• •• ^ 

A ., i -, Les 



îjes Communes réfblarent dV 
bord de délibérer fiir la demande du 
Roi: & cette Chambre s'étantafTem^v 
Wéc, quelques jours après, oncon-. 
vint qu'oQ accojderoit au Roi Ja 
ibmme de 7ooo€«). livxcs Sterling^ 
& qu'on nommeroit un Commitê 
pour faire une Adreilèv par laquelle 
on leprelènteroit à Sa Majefté, que 
îcsOfficiers de l'Armée qui n'ayotenc 
pasles qualités requifès , ']lftfioavaa^ 
pas continuer leurs Emplois , il falu 
loit néceflairemtut qu'éls-s'en demi H. 
fent jufqa'à-ce qu'ils y fuficnt coir-» 
*rmc2 par un Aâe du Parlement ^ 
comme on k peut voir par TAdrcifo 
même. - 



Adrcflc de la Chambre des Cora- 
mmies au Roi* 



Si 



R e; 



Y^out la nés-fidHerSi^Hf de Votre 
Majefié , les Communes ^JfemhléeseT^ 
Varlemtnt 3 rém'erchnf tréhhambîe^ 
îftent é^ de'hon tefut V. «Af. aînfi que- 
nôtre dev&it n<fui y-àiH^e:^ tksgrAndi^ 



&z tVâùiri des tLivùluthns 
foins qu^Ewi a ftis , ^ de la foie con^ 
duite qu^Elle a fenu^ pour éteindre' lé 
dernière Rébellion ifui^menafoitlà fuîné 
de ce Gouvernement, tant dans l^Egli^- 
fi» que- dans r Etat ^ ^^tdautgitét^ 
tiêremeHt extirpé nitre Eeligton éta'^ 
bliepar lesLoiXf ^ifi nous ejt fichera 
^ que V. M^ nous ^promis par dès affif. 
tances, réitérées de défendre ^ demain^ 
tenir ^ pour lejquelles promeffes noui 
aurons toute la reconnoijfance imagi" 
nailè* , 

Fèrmettezrnous , Site ^ de dire en 
ficond lieu à V. M* quenùus avons y aveo 
beaucoup de zélé &> derefpeéj^f fint let 
réflexions fue nous devions fur la Ha'* 
Tangue de F. M* ^ que pour ce.quiefii 
de cet endroit oit Elle parle des Officier s 
de I^Armie qui n^ont pas les quafitez 
requifes pour leurs Emplois > filon un 
ASlepaffé » Van 25. du Régne du fin 
Roi 'Votre Frère de ghrieufe mémoire » 
intitulé : Aâe pour prévenir les dan- 
gers qui pourroient arriver par les 
rapides > tsous reprefentonstrés-bum" 
blement à y,Mé ainflque notre devoir 
nous y engage , que ces Officiers , par les 
Loix 9 ne ffauroient être capables de 
leurs Charges f ^ que I6et te incapacité 
ne ffauroit ftre levée ^ue far un Aâfe^ 



ttAn^eterre. \ ïtj 
Ju Parlemtmt. Ce fi pour qttoi i' far U 
difereme ^ U rfjfeà fue nêus avMS 
pour K M. qui a iii» vouh prendre 
CQnnoiffMce desfirvfces^t^iUtHms^nP 
rendus y^ nous prepsrM un Bill y pour, 
être paffe en A3e dan^hs Jeux ciam-^ 
ires y avec votre consentement R^af^ 
pour les exempter des peines portées par ^ 
FA^epaffé^ t^an Zf. du Règne du feu 
Roi (^ qu'ils ont encourues. Et comme 
la continmathn dans leurs Emplois pomr" 
roit êjtre pfife fourmnfi^.dijpenfationde 
€ette Loi » fans un ABe du Parlement , 
dont les frites jeroient de la dernière 
importance aux droits, dç tous vos bons 
^fidèles Sujets , ^ à toutes les Loin 
faites pour la fureté de leur Religion , 
c'efl pourquoi les Chevaliers ^ Bour^ 
geois de la Chambre des Communes de, 
V. M, la fuppiient trés-humblement de 
donner de tels ordres y qu'il ne puijfe de» 
meurer aucune crainte oùjaloupe danr 
le cœur d^vefb^mse^ fidèles Sujets. 

• 

Le BLoi fut. fort fiiipttsde recevoir 

juhc Adrefle de cette nature, à laqucl; 
:k il u«s*écoitpasatteiidQ' cr^rfuriè 
pied au étûtem déjà lé» affaires , il 
•ne croyoit.pas qae fadeoianciedpût 
'iecevoij:..iU;li\piAdte. difficah£.d|^ 
,. ^ I> 6 flaoflr 



$4 Wfioire des Révolutions 
mondes II en fut choqué , & peu 
s'en fàlut qu'il ne fit éclater fbn ref> 
ientimcnt. Mais comme il étoitde 
la prudence de (è modérer dans cette 
ôccaiîon , & de n*irriter pas cette 
Chambre j H répondit de cette ma- 
aiére; 



- Héponfè du Roi à l'Adreflè de h** 
Chambre des Communes. 

r 

E n^ àft^tindots pas une telle AJreJfi 
de eefte Chambre des Communes. 
Car amme H n*y n fas lanç-tempt 
que je imus ai prié de confderer les 
grands avantages qu'une bonne inteUi^ 
gence entre nous a produit s , en fort peu 
xle temps , c^ que je -vous ai avertis rie 
prendre garde q^^U nefegUffat point de 
maintes ni de jabu/iet entre nour^ 
j* avais lieud'efiérerquelareputatioTr^ 
laquelle avec la benedi&ion de Dieu je 
rne fuis acquife déHs4e monde, aurait 
fait naître en vêut^ ^ aurait tonfirmfê 
Ja confiance que vous devez avoir en 
moi iO'en tout ce que /> vous dis* Mais 
jonfiny de quelle mamiérwquêvous^ïigif- 
JU9i4te vittt cJM ^ JA /itaitaifonfs 




firme en toutes le iftêmeffes pteje veuf 
ai faites ^ ^ me tiendrai atoutee kt 
farêles que je vùms ai données dantt^tur 
tesmesHarangiteu 

Cette réponfetoutedouce qu'elle 
paroiflbit étoit pourtant fiére. Auffi 
rOrateur en ayant fait rapport à la 
Chambre le Mercredi lùivant > elle 
en fuit il émûë, que l'un desMem*» 
bres qui kl coffîpoibient ayant pro- 
Boocéces paroles : < Neusjommes Am^ 
glois > /'/ ne faut fas qtte quelques pate^ 
les hautaines neus détournent de notre 
devoir'^ €i\Q le chaflàde rAflèmblée 
& renvoya le foir à la Tour. Mais 
cela n'empêcha pas que leméme jour 
le Roi ne prorogeât cette. Chambre 
ce qui Tafurprit beaucoup* 

Comme tous les bons Eroteûans 
£toient fuipeâsàlaÇouc, oncoatir 
nuoit tous les jours à caiTer les Mem-^ 
bresddParlement» qui avoient paru 
Tétre un peu trop 4an8 ia dernière 
A(Ièmblée« £t vers le commence- 
jnenc de Tannée 1686. M.TEvéque 
de Londres qui .eu l'un des Prélats 
des plus attachez à fa Religion , eut 
jordrc dé nefe trouver plus auCon- 
ièil privé de SaMajcilc. Le Roi lui 

* " ' A^\ 



8^ Hiftûire Jes 'Revùîutions 
ôta, Tcn même temps, le Doyemi#_ 
dclaChapelle pour le donner à TE-» 
Têque<kDurham^ L'Evêquc d'Ely. 
fut aufB dilgracié pour avoir prêché 
à Withal contre laRcligion Romai- 
ne. Les Papiftes qui étoicnt cachez 
parmi les Proteftans, &quicommu- 
nioîent avec e\>x,- de peur d'être dé-' 
couverts ou fbu):)çonne% ; commen-' 
cérent à fc iëparer de leur Coittmu-' 
niod : & il y eut jùfqu'à de^ Minî- 
ftres qui déclarèrent en Chaire qu'il' 
y avoir plufieurs années qu'ils^^étoicnt 
Catholiques Romains , mais qu'ils 
B'avoient pas jugé à propos défaire 
plutôt leiff déclaration ,• on décou- 
vrit que c'étoicnt des Jeiuitcs. ■ ; 
Le Roi fit plufieurs violences & 
plufieurs injuftices à une infinité de 
Froteftans dont lie détail fcroiteiv 
nuyeux : mai^ la Secoe ayant chan* 
gé, tout cPun coup, ilfitdesaÔioas 
ce clémence qui lui- attirèrent les ac*- 
clamations de; tout fonPeupïer Car 
«ntre autres cHofes •, itmit en liberté 
îaDucheffede Monmouth&fes En- 
fans, ^ les rétablit dans tous leur^ 
biens. Mai^ cependant on s'appcr- 
çût bien , au travers de ccsménagc- 
mcns> qu'il avoit ca vue deTcndte 



ttAngktmè. Bf 

les Peuples efclaves , & de détruire 
la Religion Prpteflamer Car en ef- 
fet , outre^u'à inefure qu^ilredituoit 
à cette malheureuiè Princeâè • Iqs 
biens qui avoient appartenu an Duc 
fon M^ri, il iollicitoit les Etats de 
Hollande &ksjK.oyaumes voifins à 
fàjre ibrtir de leurs Tenes ceux qui 
s'y étoient allez réfugier après la dié<* 
faite du Duc de Monmoudi & du 
Comte d'Argile,* on faifbk tous le$ 
jours des prifonniers dans le Royau- 
me ; on exeçutoit des Seigneiirs de 
la première didinâjon., & ceux qui 
pailbient pour les meilleurs Prote* 
dans; & Iç: Roiparloit avec tant de 
fierté que toute la Grand' Bretagne 
en étoit épouvantée. On n'entendoit 
parler tous les jours que de Déclara* 
lions foudroyantes contre ceux qui 
refufèçoient d'acquiefcer à la volon* 
té de la Cour. On infinuoit au Peu- 
ple que ce Monarque étoit déjà fî ab- 
fblu^ que ce feroit une témérité cri* 
minelle d'ofer feulement s'oppofcr 
à la moindre de fes prétentions : on 
leur mettoit devant les yeux le nom- 
bre prefque infini des Perfonnes 
qu'on avoit reléguées dans lesliles, 
ou que l'on avoit fait mourir. Et de 

pcui' 



SÔ WfiokedesTiévolutms 

peur que ces exempks-là ncfiflïdt 
pasaffez d'effet, on fit fraper une 
Médaille, CMàJeRoiétoitTeprefetné 
tfun côté » &au reversun Lfon ayaht 
une Couronne fiir la tête , & tenant 
d*one de fts griffes un Globe, avec 
^s paroles : Nemoineimfuneiacejjet. 
F^fmne nts^énfrenJfa àrmi , qu'il ne 
fiit punh 

Tfxm autre côté îcs Jefuifcs , qui 
étoient déjà JuConJeil, &les autres^ 
Mornes quéla-Cour laiflbît agir,niet- 
toient en -oeuvre toutes les adreflcs de 
leur Politique. Il ièroit bien difficîfc 
d'exprimer ce qu'ils firent par des 
voycs indireSes, pour amener 'Tes 
affaires où ils les amenèrent enfin. Us 
fuppofërent des C<mfpîrations pour 
rendre fufpeâf & odieux teux qu*ils 
eonnoiflbicnt étrcles plus lélex pour 
le maiatien des Loix & de la Reli-» 
]gion Protcftante , & avoir ,^n même 
temps, prétexte de les punir , oue» 
leurs perfonnes i ou en leurs biens, 
llstâchérentd'acheverde divifer les 
Proteftans, & de Jeis irriter les uns 
contre lés autres. Ils ouvrirent leurs 
trefors, qu'ilsdiftribuérent libérale- 
ment à ccuy qui vouloicnt abjurer 
ieur Religion pour cmbraffcr laCn- 

tholiquc* 



tPAnghfifte. t^ 

tholiqve. I4s portèrent le Roi à éloi- 
gner » peu à peu ^ des Emplois , tout 
autant de Proteflan^ qu'itpouvoit; 
paur y admettre des Papifte», ouda 
moins , des Proteftans d'une Tie & 
krégiiliére ^ qu^ils pouvoient être af« 
furez d'eux. Ils tâchèrent de fè liet 
d'amitié avec les Non-Confoimiftes 
^l'ils-avoient fait perfécuter à oa< 
traoce , ibus le Régne du dernier 
Roi. Ils firent entrer en Angleterre 
& dans les autres Royaumes y tou« 
autant de Moines & de PapiAes 
Etrangers qu'illcur fut poffible. Et 
ifes'infinuéreut enfin 11 bien par leurs 
foup}e0es dans refprit de quelques'** 
ttDs^des. Membres des Parkmensy 
4^% leS' diipoférentà faire ai^euglé* 
nient tout c« quc-k Roi demande- 
loit. 

Cependant, comme le nombre^e 
^Qx qu'ils avoient féduitsétoit cneo« 
tfort petit , le Roi fc vit obligé d« 
.proroger.foct fini vent lesParlomens 
^i\ avoir convoquai , tkfèfpérant 
d y pouvoir faire pafles les propofi- 
^lons qui dévoient être faites de ô 
part dans ces Aflcmblées, & le Par-» 
«ment d'Ecoffe , fur tout , le fut plu- 
ficursfois, jyiais enfin, après plrirt 

fiêurs 



$Ô WJtotre des S/voluthns 
fieurs convocations & prorogation^^ 
il s'aficmbla vers le commencement 
du mois de Mai : & Tune des princi^ 
pales matières qui y furent agitées^ 
fut la modification des peines por-' 
tées contre les Catholiques , par 1» 
hoiàtàTeft^ 

Comme ily apeu de'perfoonesqul 
Cachent précisément ce que c*eft qaçi 
cette Lor » il eft bon d^en dire îcè 
quelque chofe. Le mot Ânjglois Teji, 
qui câ dérivé du mot Latin r^ixo^-^ 
»fum , figniiie.un Formulaire , pav 
lequel on rend témoignage de ia 
créance^ Par une Loi faite Tan 1.673* 
il fut ordonné à tous ceux qui en-s 
Iroient dans quelque Charge publi-^ 

Sue > de communier trois mois aprésy 
ansuneEglilçParoiâialeY enlama- 
niére prefcrite dans la Liturgie An**: 

flicane ; de le certifier par témoins- 
la Chancellerie ; & de renpncer 
par ferment, au dogme de laTranf- 
fiibftantiation. . Faute de quoi > le» 
contrevenant étoient non feulement 
déclarez déchus da leurs Charges y 
mais cixidamne^ à de grofles amenn 
écs , & rendus inhabiles à poflëdecr 
de leur vie aucun£mpIoi. Et par nih 
«utce Z>^^établi raa UjS. ils étoienti 

obligc^b 



tbf^ci de renoncer générakment à 
tous le$ dogmes du Papifme , & de ju* 
rerfatemnellement qu'ils croyoient 
qae la Religion Rofiiaine étoit une 
Religion Idolâtre. 

Cette Loi reg^doit principale^ 
ment ceux^qiu étc^caç capables d'é* 
tre Parlaiïiçmaire» : & comme la 
grande (ft&ire<)«e> le Rai s'étoirmife 
CD tête, étoii d!avoii de^Créatures^ 
dans les Parkm^ns » afiii qu'il pût 
feiie paflerdaos ces A0emblée$ tout 
ce qu'il ptopofcroit à l'avenir ; il 
itoitdefoniméredque cette Loi fut 
révoquée, puis qu'ïiMtantde .temps 
qu elle eût fiibjiité , les Papiftes eut 
fcnt été exclus d'ayoir entrée danf 
les Parlemensv Mais parce qu'il n'é- 
toit pas encore temps d'en demander 
la caiïation entière , & qu'on pré* 
tendait que cela fe fit peu à peu , le 
Roi.fe contenta jK>ur lors 4!c|i de<- 
naander quelque j3[»odiûcatk)r^ lien 
écrivit à fon Cpftfeil privé : & le 
jour que le Parlement s'ouvrit , M. le 
Comte de Morr^i fon grand Conv 
tniûàire fit une Harangue ». qui roula 
toute fur cette matière. , 

Itcfl bien certain que teRoi n*eût 

P^ fait cette t^ntauve , qu'il n'eût 

'.a ete- 



f^t H/Jfoi^edèfilévoïiHionf 
été aflbré dès fâflf^ag^ de qtfelqoè^ 
Membres de cette Affembiée. Auffi 
lé grand Commliraire ne fe fat pas 
I^Mtôt retiré , q«e k Parlement", pour 
fatisfaire à cette demande « établit 
tfôutePerfonnes^y qtii'ftiirent char- 
j[écs d*«xaminct les Lôix qui i(v oient 
^té faitcsdans les deorTcfts contre 
les Catholiques. Cette matière fut 
dilcutée avec beaucoup de 'foin dans 
cette petite Afllèmbléc , & même 
pendant fort long- temps* Et enfioi 
tprés que l'affaire eut été aâèz exa* 
minée;, ondrefTa unAâeen faveur 
des Catholiques , par lequc) il Icuf . 
Tfeotfpermis d*exercer leur Religion 
^ (ecret. Ma4S'Oep6»dant cet Aâe 
portoit, que les Loèxtiu Royaume 
'demeureroient dans leur ancienne 
forme > & qu'elles ne diîpenlèroiefit 
tes Papiftes que des peines qui leur 
dévoient être infliges pour TExerci* 
ce de leur Religion , pourvu iqa'ils 
iie s*aflèmblaflènepa«publiqueimenr« 
Le Roi n'en demandoitpasalor&da^ 
vantage, parce qu'il vouloitvcnirâ 
^n but par degrez. Mais comme il 
faloitque cet Adefut ratifiédans ^e 
Parlement « & que le Parlement fut 
partagé làrdeifos , y ayant eu pour 4« 

moins» 



E 



tooim^ «utaot de Menibres qui s'y 
oppoSÈrcm y qu'il ,y en eut de ceux 
^ai y confenlireat» . .Le Roi qui en 
fat averti ^ & qui appréhenda que 
cette. airasf:e activé t. de prendre uà 
.mauvais irain , ,d4picha en même 
temps Qo Courrier en Ecofle» avec 
crdrede diiÏQudre l'AiTemblée^ ô|i 
de la prorpger. 
Les voy^s de douceur n'étoient 
is. pourtant les feules . y oy es. que \ç 
oipcoiait., pourfendre T^utoriti^ 
Royale ind^pendjante.d^s Xioix, & 
âablir la R^ligipu Papifte. Son Coi^- 
ièil de conscience, qui lui avoir fa^ 
entendre qu'il ne faloit rien oublier 
pour râiffir dans jce grand deifein > & 
ique ce qu'il. ne pour roit pas faire par 
iaperluafiop&p^riesiartifices, il le 
dévoie Élire pajç la force ^ lui mettoit 
ions les jours 4evant les yeux les 
f lands progr^ que la Religion Ca- 
tholique xcnoit de .faire exi Fràncc# 
Îar le iop$w /les pragons que Sa 
lajefté Trés-Chrêticnne avoit en- 
voyez dans toutes .les Provinces de 
Cbn Royaume ) fondée forces par €>^ 
ics de Jeliis Chrift : Contrains -les 
d'entrer.. Si bien que le Roi fcflat- 
iant qu'il jn'awit qu'à fuivre cecruej 

exem- 



^4 Hifioifedes'Révohtîom 
4cxemple, pour feire ptoyet tons fit 
Sujets , fit defièta de ramaflfer toutes 
ks Troupes qu'il avoit en Aiïgleter- 
rc, afin de s'en fervir quand il le ju» 
gérbit^ propos. Et prenant pour pré- 
texte, qu'iiavoitdefliinAe lèscxwv 
cet'i il donna ordre d*en for«ier oa 
Camp- dans î€S Plaines d^Bonflow- 
hcath.. Le 25*. du mois de Juin fat 
inarqué pour le rendé-vousgénétal, 
ft les Troupes Vy étant acheminées^ 
^c tous 1^ endroits du Royauniie , iX 
ftit' achevé d'êtrie formé lefeptiémc 
éxx même mois*- Mylord Feversham 
le tommandéit-en qualité de Lieutt^ 
liant Général : & comme Je Roi y 
alloit prefque tous les jours , <>u pour 
faire faire lui même l*exercice,- oa 
pouraffifter aux revues, onydrçflà 
îme Chapelle où Ton (âifoir p^iÈ^liquc^ 
ment la McflEe tous Ics'mittîns. ' Ce 
Camp croit coni|)Oféd'!en'Viton tret- 
zt mille hommes. A '^ pr^s dans 
le même temps , le Roi fit conftruirc 
17. Vaifleaux. 

Lors que les douïe Juges que le 
Parlement d'Ecoffc établit pourexa^ 
miner la Loi du Teft furent affem- 
tlcfz , & qu'on eut -agité cette matié- 
rc quelques-uns vouloicnt qu'on 

com- 



(f Angleterre. iff 

comprit dans ràdouciflcment des 
peines qui regardoient les Catholi- 
ques i tous les autres Seâaircs gêné* 
ralement : mais la proportion qu'ea 
firent ceux qui étoient dans ce fenti* 
ment fl^ abfolument rejettée. Le 
Chevalier Pen qui eli h Chef des 
^kersy quoi quMlfoit Papille dans 
fon ame > fut plus heureux en Angle- 
terre : car il obtint, quelque temps 
après , que ceux de la Seae dont il 
&it profcflion extérieure, auroient 
la liberté de s'aQèmbler publique* 
talent. Les Anabaptifies encouragez 
par cet exemple , & pouffer indirc* 
âement par les Jefuites > ptefenté- 
rcnt une Requête àSaMajefté pour 
obtenir la même faveur. Le Roi qui 
n'avoittiçn tantàcœur, que de leur 
accorder ce qu'ils demandoient » 
mais qui cependant avoit des raiibns 
pour garder encoredes mefures, ne 
leur répondit que d^iine ihariiére gé- 
nérale j leur £ii&ht néanmoins con« 
noître , cju'ils-liroîejit bien-tôt Ikti s- 
faits > puis que Cci quoiil trâvàilloi)^ 
avec le plus de chaleur, étoitd'bb- 
tenir la liberté de cotifcicricc pouir 
toutes les Religions différentes qui 
iioicut dans les trois Royaumes. En 

effet. 



96i HiftQtre 4et Révriutions 
effet > • c'étoit-là le prq|et qu'ovoiem 
Élit lesjcfaites, depuis loDg-temp% 
& qu'ils n'avoient pu jamais execu- 
ter , leur deiTcia étant 4'établir une 
tolérance générale » afin que les Pa* 
piQesyétantconopris, ilspuflèntcon 
^cr dans les Charges , à mefure que 
d'un autre cj^é Texercice de leur Re* 
ligion feroit libre. Mais comme cet- 
te affaire ne devoit pas être pr-écipi* 
tée^ & qu- il la fàiloit prendre de loin: 
en même temps que le Roi refulà aux 
Auabaptide&l Exercice publicdeicui 
Religion , il.fit élargir vingfhuit M'i- 
iiillres Nonconforniiûes, qui étoient 
détenus prifonnier« pour avoir voulu 
prêcher publiquement. Et pour dili 
pofer les efprits à recevoir > ikns s'é-J 
faroucher, cette tolérance à laquelle 
il txavailloit) il ordonna à tous les 
Prédicateurs, déparier avec moàé^ 
jatioQ dans .leurs .Chaires des autres 
]Sc8Lcs dont iii étoient féparez , A il 
.menaça de punir 4:cux qui contrer 
.vicndroicntacetordrc, . > 

. Apeû prés dans le rnêine temps^ 
.les dou?.e Juges du Royàurhe s'ctant 
iiiremblei, délibérèrent fi le Roi 
pouvoir difpejîfer ceux qui étoiciu 
^tris à quelque Charge , de prendre 

les 



JtAnghtifte. 517 

toSeosens & laXidi da Tefi , ils con-* 
dorent toos^ excepté un ièttl , que 
Sa Miijefté ay oit ce pouvoir. Voici- 
les Articles JIs déclarèrent, que le 
Roi étoit Prince indépendant. Que 
ks Loix du Roj^cme étoicnt Tes 
Loix. Que les &ois d'Angleterre 
poQvoient diipenfer» à l'égard des 
Loixquiregardoientkspdocs., lors 
que la nécemté le demandoit. Qu'ils 
àoient les Juges & les Arbitres > qui 
poûvoiént juger de la néceffité q^'U 
yad'ufer de ces dUpcofts^ Qu'en- 
fiû, ils ne pouvoient renoncer aux 
prorogatives qui étoient annexées à 
la Couronne. S; bien quVn vertu de 
ces Décrets., la porte à toutes les 
Charges du Royauqie fut entière*? 
loent ouverte à tous les Catboli* 
qws. , 

On ne s'arrêta pas même là. Com* 
oie, depuis que l'Angïjeterre avoit 
recoiié le joug de Rome , les Rois de 
la Grand' Bretagne étoient regardez, 
comme les Chefs de l'Eglife Angli- 
cane > -ils avoient loin de toutes les 
affaires Eccléiiaftiquçs. Mais parce 
SQj^le Roi faifott prpfeffiou de la Re* 
ligioQ Romaine , & qu'il lie pouvoir 
poiuc par coA£|quent fc mêler de ces 

E fortes 



f)% Hifioire des "Révolutions 
iiatesâ'asaîres vil iè démit de ce fkm 
fait 7. Gommiilàires Généraux ; mai» 
on eut la précaatton de ne prendre 
que d^ gens dévouez i la Cour. Et à 
meXure qu'on venoit à s'appercevoir 
que ceux qu'oa avoit nommei 
étoient des perfonnes fufpeâes , on 
kur fatlpit dire , fous main , <ie la 
part! du Roi ^ de fe démettre de leur 
Charge , coimne^on le ât dife à TAr- 
chevéque deCantorbeti & à quelque» 
autres. 

Comme on «voit 'àt(Btm4e frapct 
iin grand' coup par le moyen de ces 
CommiflSiif es Généraux ^ le Roi leur 
accoKla^ une Autorité fi étendue » que 
tout le monde comprit bien d'abord> 
qu'il ne pouvait qu'arriver des chan^ 
gemens en Angleterre. Voici quel- 
le étpit cette Autorité. Ils avoicuc 
le pouvoir de réprimer toutefs fortes 
â*abus ; de punir tous Jes crimes pu<- 
tiiflàbles par les Loix Eccléfiadiques ; 
&de procéder contre les coupables, 
par intcrdidion y fufpenfion , excom- 
munication, prifon perpétuelle, & 
telles autres peines (èmblablcs. Il 
leur étoit permis d'aller exécuter leur 
Commifflon par tout le Royaume. 
On leur accorda k droit de vifiter 

les 



les Univeritte^ « Içs Eglifcs Cathé- 
drales & Collégiales^ ks Paroiflès^ 
les Ecoles^ les Hôpitaux» & autres 
Maiibns dépendantes de la Jurifdi* 
ôioaEccléfiaftique. Us posivoient^ 
i'ils le jug/ooient à propos i, fiire do 
nouveaux Réglpmens & d^ nouvel- 
k^Loix ; abolir ourefarme^}^ 9a* 
icieiraes^ &lon lanéceffité:, ooliobirr 
fiant tousftrhriléges^ Proits^Exeoiy 
f tioBS & Prérogatives qui pouvoie^t 
jT ^tre . oomiatses. Si bien (lue paj: 
l'Autorôté iqui fut accordée . à cette 
Chambfe!^ .les Angloisionibant tout 
d'un coaip dans ai^e ^ipéce d'cft lava- 
{c^ r&:yu!éiit Gontraiittsrde.&uiTrir^ 
^tte toutes Leut? aâions 9 & les plus 
fetjtes fautes qu'ils pouvoicnt avoir 
eommifis pendant ie.cours.de leur 
vie , faflènt examinées » &.que leurs 
f lus co&fidéraUes & plus. invii>Iables 
intérêts, fufieQt commis à la diicré^ 
tion de fept ou huit Créatures. 4a 
Koi 7 qui ne .manquoient jamais . de 
trouver des crimes àxxttxiqu'il étoit 
de Tintéreit de la Cour de punir & dé 
<ie rendre odieux à la Nation. 

L^ première Peciqnne d!éclat.que 
^etie Chambre ât compâroître ; fut 
Moniiisur l'ij^véque de llondres* Le 

Ez Do- 



too HiffâifieJéfRééûlkthnt 
DoâèùtScliafp^ l'un des Miniftic^ 
de laParoKTe 4e Saint Gilles, arâit 
ijlit quel<}ue chofe d'un^ pieu fort cou* 
tre l-Ëglife Romaine , dans une de 
fes Prédicjitions.' Et le -Roi f qui 
avoit dfèsËfpioDS partout^ & qui iça^ 
vêit tOût- ce qui ie f^m daii& tes 
EglilcJsi ordonna, en même temps^ 
à Monfieot rEvêque de Londres^ 
^if il eût à fulpendre ce Prédicateur 
de fa Charge. Ce âge Prélat ayant 
examiné laPrédication.dnMiniftrc^ 
St:ayast :v4qa'ilii!aY6it; rien dit que 
de conforme âià féntiiâens de TE*- 
glllb Anglicane , qui en&ignequ'el« 
2e ne s^cft iëparée de ctfUe daPape» 
^lie parce que c'eft une Rieligion piei^ 
ne de fuperûitions & d'erreurs ^ & 
contenta de l'exhorter à être plus 
«nodéré àri'aveair >< & refufà de.le fuf- 
f>éndr«, all^ujmtqa'iiu'aiYoit.poilit 
•cep(Ouv4!>ir> ëc qued^ailiours, il ne le 
))t»urroitfake , fans trahir & Religion 
A fa confcience. MaisJekcû n'ayatit 
pa$ été âçtisfait , TEvéqueftit cité de- 
vant cette Chambre. . Il y comparut 
pour la première fois.: & comme il 
3ie>(çaH^it pas proprement ce qu'on 
yirouloit de lui , ilrépQndit,^uecoai- 
anië il n'avoir pas fçû fut; q xoi. on le de.- 

3roit 



« . k 



d^Angleterrei roi 

▼Oîf intctiogery il étoît.vcnu faiu 
préparation., & squ'ainli il deolaQ^ 
dokquelques'jûufsdeterme ; on loi 
sccorda ik demande; .11. comparut 
une féconde fois , & demanda dV 
bopd à fes Juges une copie de leur 
Commiflion , à quoi on lépondit^ 
^a'il n'étoit. point ncceffaire , puif 
qç'elîç.étoit déja^publique , & qu'il l> 
^OQVQit trouver: par tout. Si bâen ^ 
Ar fie refus , J'Èvéque n'ayant pas 
voulu répondre, on lui accorda ca- 
corc huit jours , pour penièr à ce qu'il 
^voitàfaire. Les huit jours paffex, 
il comparut pour la troiiiémefois, & 
il dcm^ïîda' qu'il tai fut permis d'à» 
voirdçsAvœats.pauy plaider fa eau* 
f€, prgfentanç txk mé'me temps ua 
AâeduParlenjent j px)ur feire voit 
la nullité de la Commiffion de iès 
Juges : mais fon ASe fut rejette» 
Les Avocats qu'on lui accorda prour 
vérent fort biep, .qu'un^Evêquen'a- 
voit'pas droit de fufpendre unMini- 
fire dans un caf de cettQxiatur^» .& 
qaeMonfieur l'Eveque deLondrcSj. 
en impofaut (ilençe au Doâeer, 
Scharp , comme il ayoit fait ^ avoiti 
exécuté les ordr^Ês du Roi. Mais les 
larfons des Avocats, toutes fortes». 

E'3 quel- 



â\ 



I02 Hf/fofreJes tiéifolûti^ns 
qu'elles étoîent ^ n'ayant pas pars 
telles à la Chambre , ^Ue délibéra 
qùVIl c prononceroit fur cette affaire, 
a la première Séance > ce qa'cllc âc 
le i6.du mois de Septembre. Cet 
Evéque, qu'il fcmbloit être de la pru- 
dence de ménag<er ^ à caufè de ics 
grandes vertus « &de la' vénération 
que tout le Peuple avoit pour lui > ne 
laiâà pas tiéanmoinsd'éire jugéd'u- 
aie manféie fort ^igoureofb. il fut 
jTulpendu de & Charge , jufqu'à * ce 
qu'il plairoit à SaMajefiéde le réca* 
iDlir , avec défenfes d'en faire les 
jnoindresfonâions, fur peine d'être 
3>rivé & dépofTédé entièrement de 
fonEvôché, Toute la grâce qu'où 
iuifit^ fut de lui conferverfcs rêve* 
nus. On lui donna une copie de fa 
Sentence > & au même temps > on la 
fit iigniâer au Chapitre de Saint Paul, 
iivec ordre de la faire aiRcher fur ht 
porte de h Maifon où ce Chapitre 
«'affemWe. 

• MonfieurTEvêqucdc Londres ne 
fut pas leftul , qui fut obligé de com- 

Îaroîcre devant ces Commiflkires 
Iccléflaftiques. Comme on vit que 
perfonne ne s'étoit remué dans l'af- 
£iire de ce Prélat j & qu'il n'y a point 

de 



eFAngkteffi. 10 J 

de gens plus entreprcnadsqoe les Pa- 
pîftes > ils firent citer plafieurs antres 
Ëcclélîaftiques , dont quelques-uns 
furent àuffifàlpaidus. 

On n'entrera ici dans aucun i€'r 
taxi : il foffit de dire que ce n'étoit 
pas fans raifoo qu'on avoit craint 
qu'il arriveroit des chanj^mensdans 
ks trois Royaumes ^ vu legrand pou» 
voir de cette Cb^tnbre £n c^ct^ 
outre les gens d'Eglifequeces Com^ 
mii&ires prirent à tâche de perfëcu* 
ter > on 6ta pref^ue , tout d'on coup« 
toutes les Charges qui étoieot poflé«« 
dées par des Froteftans , pour les 
donner à des Papiftes » iur tout en 
Eccxflfe & en klande. Et à mefure 
Qu'on travailloit par cette Yoye-iâ 1 
Japper les fondemens de la Liberté & 
de la Religion, on levoit tant de 
Troupes , & on fiulbit tant de prépa« 
ratifs, pour une Flote^ que tout le 
inonde étoitallarmé. 

Il n'y a perfonne quififs Içache, que 
ce fut fous le Régne heureux de )a 
Reine Eliftbeth , que l'Âi^leterre 
acheva de (è réformer. Aufli eft^re 
pour cette raifbn , que la mémoire 
de cette Princeireeft en bénédiâion 
aux Protcftans Ânglois^ & qu'ils ce- 

£ 4 iébrcnt 



1 04 Hifloire des 'Révolutions 
Icbrciit toos les ansia Fétc. On étoft 
àlaveilledecejour, & comme cet* 
te fb]£mnité<u*étoit pas du goût à^s 
Papides, &que IcRoiétoitbienaH 
fe d'effacer, pcuàpea, du cœur de 
tous fes Si^ets la mémoire do cetttf 
Illufirc Reine, qui fut l'Infhument 
dont Dieu fe fervit pour les délivrer 
de Tefclavage duPape,paruneelpécé 
^e miracle , il fit défendre à Londresr 
h dans . toutes les autres VUIes du 
Royaume , de célébrer cette Fétc^ 
ou du moins de la célébrer avec- 
ëctat. Cette défenfe , à laquelle le» 
Aoglois ne s^ctoient pas attendus , le» 
&rprit : mais l'amour qa'ils confër-» 
yoient pour leur Libératrice > ayant 
déplus forte dans leur efpritque le» 
Ordres du Roi » &que les menaces 
fçi'onleurfkiloit» ils la célébrèrent 
de lamaniérex]u'ilsavoientaccoûta- 
3)é de le faire > iànsfemetcre en pei- 
ne des fuites. Le Roi qui s'étoit d^- 
ja mijs fuT uttpted à le faire obéir > en 
fut fi irrité > qu'ayam fait citer les 
Èchevins & quelques-uns des princi- 
paju;t Confejllers de la Ville de Lon-* 
dres, il les cenfuta vivement de ce 
qu'ils n'avoient pas fait aflë2dedili* 
genoc pQur. ej^i^Scher une CérémO'- 
. . i nie 



oie qu'il regajdoit comme outrageu- 
fe à la Religion qu'il profeflbir ^ &: 
kur ordonna de faire une exaâere*- 
cherche de ceux qui avoknt contre-^ 
vcnoàlès ordres v& de. les punir fe^^ 
loo les peines pondes par fon Ëdit^ 
Cette recherche fut £atte » &ie Roi 
reçût ^ quelques jours après, uneli'^ 
fie des noms dâ ceux qu'on avoit pA 
découvrir^ mais comme il eût faiu 
punir trop de gens t on ne punit pet* 
ibmie. Sa Majeiité s'étant contentée 
d'ordoimèrj qu'iravenir» onnefcr 
•oit plus de feusrdejoy e dan^quelque 
occafion que ce fût. ^ fànSren exce-t 
pter même le jour, de fa naiiTance^ 
tant on vouloir que cette Fête fûc 
abolie. Mais ce n'était rien ,encom- 
paraifbadu projet.que quelques-uns 
di&nt qu'on avoir forage » ^ faire 
déclarer,en Parlement que cette Rei- 
ne étott née d*tin mariage illégitime» 
afin de pouvok fiir ce prétexK^ abolir 
les Loizqu'Ëlie avoir iaites contre 
les Papiftes. Le Roi envoya auiS , 
au même temps > des ordres à tous 
les Gouverneurs des Provinces , pac 
lefquels il leur étoit enjpintde delâr^ 
mer généralement tpusceux qui nér 
toient pas de qualité à portes \ts air 



Qoét(^ tempsaprés» on c'élébtii 
aum en Irlande une autre Fête, de*» 
ftinée à rendre grâces à Dieu de l'ei^- 
tinâion^ la Rébellion arrivée dan» 
ec Royaume Tan 2 641. LesRéfor^ 
AierVouIurem folentoifer ce j our ^ à 
\9 manière- accoutumée-: mais les 
Catholiques s'y oppofèrènt. Quelt 
^es Troupes même iè jettérent fur 
«uxj & en tuèrent quelques-uns. Et 
il fe trouva des Soldats > ^i ayant 
pris une Bible la cloiiéimt à un' po^ 
teau , & a^yanc jfok xkwffxai feu cA 
4irracb^6nt ietfeiiUies.les lines après 
les autres ', kfquelles ils jettoient 
dans lesÂammes ^^ à mefore qu'ils le» 
arrachoient. Ils firent une infinité 
d'autresxhofes de ceue nature , que 
j'aurois horreur de rapporter 4 tout 
le monde comprend aflèi , ce que 
peuvent faire des^ldats , : & lur tout 
-des Soldàcs Papiftes. J*i^^ût€rai feu* 
lement ici , qu'uaProteftant ayant 
<^téaccufèpalrdeséiui[ témoins, d'à* 
voir pendu un Chapelet au coû de 
{on chien > il ^t condamné à être 
ft^uété par main de Bourreau : mais 
^t n'étoient-là que de légers prélu- 
des, de ce 4ju'on avoit dcflein d'c- 
xecutci. ... 



LeRois'étoitftibrt misieatétede 
rendre F Angleterre toute Catbolx- 
jque, qo'iLnjavoit poioidemétho^ 
<}edontil]»lb &rvitpoiii; faire réiif* 
iirce projet* Il yafoit long-temps 
qu'il uxllicitoit le Comte deKoche-»» 
fter» qot étott Grand Treforier , à. 
vouloir «mbtaflèr le Papifane.; & par-; 
ce qu'il n'avoitpas voulu donner li? 
dedans « Sa Miyeilé ordonna qu'il; 
aurait une Gcnsférence de Contro*. 
verlè à Witbal , vers le aomtneaçf-i 
mencderanâéto 1687. eoè Elle alSfia 
£ile-ni£nte, avec ce qûfil y ayoità> 
\siOoxa de Personnes ics plusditlin- 

fuies. Deua Doâeors Riéformez: 
c deux Moines Béoédiâini! emrén 
4feotenlice, &di(putérent fort long-» 
^lemps fiur le Juge des CmtmnmUsl 
Mais cette Conércnce fat inatilp^ 
car dés qu'elle, eut été ânie y ce:Sêi«» 
^ffxm protefta qu'il n'avoir jamais 
doutéde laveritéde faRelif^tbn., &: 
qu'il a'ayx>it jias lielkin .de chanr. 
ger. -.-.■••. . ■; 

U eût été à roùhcîter perutle Gomn 
te, qu'on s'en fût tenu à cette feuLs- 
méthode : mais comme ce il'étois 
pas la mei Heure > le Roi obaitgea de 
i>atterie, ^toifiidire^ piîudejoura 

>E ^ ^f réi. 



fç^ Bi flairé Jêf Éèvéli/Hâmf 
^ré$, qU^ilfklôtt qu'il fedémhde^' 
Charge. - 11 cil vrai qu'il lui déclarai* 
qu'il étoit trés*Êitisfaitde là condui- 
te > à laquelle it ne trouvott rien à re- 
dire , & que s'il lui ôtoic fon Emploi, 
c'était ièulement par cette rai(bn, 
qu'il éeoit trop confidérable pour être 
etercé par une feule peribnne. Mai$^ 
le Comte comprit fort biend'où vc* 
noit la caufe de fà di^race ; il n'avoir 
pas eu ûffczde complaiTance pour le$< 
Peres^BénédiâiBS. 

Jamais> Prince n'a été plus abfolu 
que le Roi d'Angleterre Tétoit poup 
lors. On peut dire que tout le mom* 
de étoit confterné , & £û(i d'une ter- 
reur panique ; if n'yraveirperfbone 



qui olit parler. Et le Papiiine £sà^ 
U)it tant de progrés, que tes Catho- 
liques eux.- mêmes & plaignoient 



qu'on alloit trop vite, & ilsétoient 
fiirpris de la modération des Prote- 
flans; En effet, quelque temps après 
la di/grace du Comte de Rocheûer, 
& de plufieurs autres Personnes di- 
ftinguées, on dontia en Angleterre 
aux Catholiques un Temple , qui 
avoit été occupé par les Quakers : & 
environ un mois, auparavant , on 
avoît fait rouvmure de la Chapelle 

B^oyale 



JT Angle terre. rof 

Royale qui eft dans le Chitean d^E^ 
dimboarg , où l*bn célébra publique- 
ment la Meflè ; & les Anglais & les 
Ecoflbis avoient pegardé cela.de ikng 
froid. C'avoic été avec la même 
Iranquilité , qu'on vit exécuter à 
Londres la Sentence prononcée 
contre Samuel Johnibn Minifire 
ë\uie desEgliiès de cette Ville, le- 
qsel on accula d'avoir mis au jour 
qaelquesLdbelfeslëditiettx. Ce Mi» 
niftre fut condamné à être mis trois 
fois an Pilori , à paver une grbflè 
amende , & à être fuftigé , depuis la 
Prilonde Newgate juiqu^au Gibet d< 
Tiburne , comme les plus miiérables 
crimihds, ce qui fut exécuté fort exa.* 
dément. 

Cependant, de peur que Te Peupfe 
ne vint à le réveiller, le Roi avoit 
ane Floté toute prête &uhc Armée 
deteriéafSbz confidéràble. Il étok 
aifiiréi d'ailleurs, que la France lui 
envoveroit des Troupes ,. en cas de 
nécemté. Si bien que l'abatément 
oùil voyoit réduit les Anglois» tant 
fl'entreprilès qui lui avoient réiifiB « 
& les forces qu'il avoit en main le 
rendant, de jour en jour, plus hardi» 
les Jcfuites ne lui infpiioicnt rieu 

qu'il 



t îO WfloireJesTié*w>Uthitt 
^u'ilne fit exécuter far. le champ. 

Monfieur Dada Envoyé du Papo 
qui étoit >ea Angleterre y depuis IV 
vénemcm <ju Roi à la Couronne , & 
qui n^avoit pas ofé paroître encore en 
<ettc qualité , futdéclaréNonce. il 
fut £icré Archevêque d'Âmaite dan* 
la Chapelle du Roi à Withal par :r£^ 
véque Leybourne Vicaire Apoft(rfir» 
que en Angleterre y & par deux »i4 
très Evéques Irlandois. Et le Cosih 
tedc Tircoonel fîuenvoyé Vice^Roî 
iSnlrlandei à la place du Comte de 
Clareqdon à qui onôta cette Cliar? 
ge , avec autorité & plein pouvoir au 
nouveau Vice-Roi, de donner tour 
tcs fortes de Charges , & d'en dépof» 
l^der ceux qu'il lui plairoit ^ £uis 
aocun autre confentement de la 
Cour. < 

Le Roi lni*m2me étott fapm qoe 
les aflfaiKs àllaffent Ci vite > & qiui 
perfonnc ne loi réiiftât. Cependant^ 
commetout intrépide qu*4l étoit, U 
4De laiflbit pas ^'appréhender, &de 
iè fbuvenir dudeftin de ion Père > il 
crût que pour endormir k Peuple , il 
faloit rétablir l'Evéque de Londrc«* 
Mais ayant propofé fon deiTein aux 
}efuites> qui étoientdc fou Cunlèil 

liccfct^ 



tt Angleterre. t^ t 

iècree, &Ies Jefuites ne Tayatit pa(^ 
approuvé, il fe contenta de rétablit 
le Doâenr Scharp. Voilà de auclla 
manière on anmibit les Protettans, 
tandis qa'on couroit à leur perte » 
& qu'on frapoit fiur eux coup lui 
coup. 

En efftt , dans le temps que le 
Roi ièmbioit vouloir s'arrêter , en 
rétablif&nt le Doâeur-Scharp dans 
les fondions de ion Minidére « â 
promit 4IUX Marchands Etrangers 
d'a(voir «ne Chapelle dans Londres 

eraryfeiredire laMeilè i il6taaut 
éformez d'Irlande une EglHè ap> 
pcllée , tEgUJif^ de Chrifi , pour la 
donner aux Catholiques. Et par 
une Déclaration » dont la Procla- 
mation fut faite en EcofTe ^ par la- 
quelle il accordoit aux Presbyte* 
riens j & aux Trembleurs de ce 
Royaume, TExcrcicc de leur Reli- 
gion , il déclara-, que comme il 
avoir éprouvé , auffi bien que les 
Rois les Prédéceflcurs , la fidélité 
des Cat4ioliqucs, & que fon Ayeul, 
4ans fa minorité » ayant été forcé 
par xles perfonnes mal - intention- 
nées, d'établir des Loix fanglantes 
coûtr'eux^ Icfguelles avoicnt duré 

jufgu'à 



1 1 1 RifiûirrJêslté^îutspmf. 
jatqo'à iJbt Régne ; il ^vok féfi>lu 
de les adoucir v autant qp« le bien 
lie TËtat & du Commerce le poup* 
roU permettre. . Qae pour cet efièt^ 
ilcaâbic&aDiittHoit toutes lesLoix 
& autres Aâes des Parlemens> xlon- 
nex contre les Catholiques ,yxmr 
lant qu*à l'ail entr , eux & Feues Prê- 
tres , de quelque Ordre qu'ils puir 
&nt être , fui&nc exempts de toutes 
Jfortes de peines^ & que. d'ailleurs, 
il leur fit permis d'exercés leôrRe* 
Ugion en liberté » dans leurs^ âmiU 
les & dani leuvs Chapelles , leur dé^ 
fendant ièulemeni de fiiire des Peu- 
ceffions publiques ,. & de ^'empar 
fer d'aucune £gti(è des ProtefianSi 
Mais on verra mieux ceci , en li^ 
iànt la Proclamation & la Lettre que 
4c Roi écrivkforce fujecà fonCour 
&iLPj:iyé. 



Lettre 



JfAngUtitrf. 115 



Lettre du Roi à fon Confcil Prive 
en Ecoflè. 

JAfUJES Roi très 'fidèle y é'C* 
Vous aymntdéJA informé far notre 
Lattre duiï.dn mois J^Août dor^'. 
mer, du deffeinj^te nous avions de JoM" 
loger nos Sujets f ai faut profeffion de Ia 
Religion Catholique Romaine , à la-^ 
foeSe mous, repûmes votre refpeâueuji 
répon/e ^ quelques jours après ; Nous 
avonsàprefent trouvé i propos de ren- 
dreputliques nos sntentions Royales fur 
te [u jet » éfde foulage femblahlement 
ctuxquiont la tonjcience tendre ; tant 
pour comfoinooe U monde de F inclina'^ 
tion 4fue Nous^ avons à la modération^ 
fuepourfairoconnottre que Nous avons, 
tu UM foin particulier do cou» du Clergé 
pti ont été Réguliers. Si Nous avons, 
donné quelque foulagément à ceux dont, 
ks principes font tels que.Nous pouvons 
nuusyfier. Nous avons en mime temps^^ 
donné des marques de notre plus grande 
indignation t contre ces gens qui font 
dts Ajfemblées en pleine campagne y ^ 
font les. emtemis y non feulenseett 4s^ 

Chri- 



i 1 4 Hiflùiff des 'Révoltttiûns 
Chriftianijme , mais auffidu Geuvet'' 
ntmtnt ^ de toute Société humaine^ 
Nous vous ordonnons de Us extirper^ 
iirdi' employer pour cet effet la pluyfi* 
vire rigueur de nos Loix , c$" fa plus 
grande vigueur de nos forces , étant 
également notre intéreji çjt celui de net 
¥eupksde les voir difperjix. Four ce 
^i regarde les antres particnlaritêzda 
misre Froclamsaien RejaU > Nûus ne 
^deutons pas au* elles ne vous paraiffisst 
auffi juftes o* ^uffi raifonnables qu^à 
Nous ; Et que chacun de vous 9 Jèlon 
fa capacité S' fonpouvoir^ nejoutienne 
et^ ne défende nos droits ^ nos préror^ 
gatives 'Royales y que Nous femmes ré^ 
fohts de maintenir dam eme fi grande 
fpUndeuri jueteferafepius fenrappni^ 
denotrefeuretéj lefeulmoyendefoite^ 
nir nosjimisp (^ de donner de la ter^^ 
reur i nos Ennemie, llparoit évidem^- 
ment > que Nous yf avens point tintetf 
lion deginer ta confcience de peffonne, 
^ Nous avons réfoludenepas josrffrir 
aux autres» ce que nous ne voulons pas - 
faire Nous-mêmes, Cefi pourquoi , 
Nous voulons ^il Nous plait , qu^on- 
ohiiffe ïnceffamment i nos commande* 
mens : Et que pour cet effet notre Fro-^ 
^lamation joit ineejfamment imprimée^ 

& 



tTjingïttefrt^ lif 

'^publiée , ainf qu il fe pratique en de 
fimblables occafans. Et t^il fe rerf 
4ontre quelqu^ un ajfep hardi, pourté* 
moignernepas approuver notre procédé 
en ceci > Nous vous prions de vous en 
informer, afin de convaincre le monda, 
que Nous nefaifins rien que Nous ne 
voulions fiitenir ^ vous ajptrant que^ 
comme Nous pré tendons i* être prompt e^t 
ment oh fis $ ^ que vous é^ tous nos 
DUmtaux ekyufiki fiùtiettdront nos 
droits, auffi aurons-nous (o'm % de vous 
donnera tous en général^ ér à chacun 
de vous en particulier f dans toutes les 
occafions qui Je frefenteront y des mar* 

Îues de nvire faveur Ikojale. Et pour 
exesutionde tout ceci y tant ce qui efi 
contenu dans UFrsfsstJU^ fuidani vi- 
tre Proclamation , cette Lettre vous 
fera ^ à tous autres que ceci pourra re^ 
garder » un ordre ^ une garantie fuffi" 
fin te. AinfiNous vous dijons adieu. 
Donné à notre Cotrr de Withal ce I2« 
du, mois de Février lé86. ^ de nitret 
Ségneletroiféme^ 



Tro* 



%iâ H'ifipifîdès'kévQÙnionf 



. Proclamation* 

,\, T AOUES Vn. &c. A tous 
iy I nosDons Sujets qui prenneQ^oa 
^%^ peuvent prendre im^reft aux 
^,Prefentes: Salut. Ayant confidéré 
^ tous les grande ificonvénient , arri* 
^ vex depuis quelques années-à nôtre 
7, ancien Royaume d'Ëcofiè, parles 
^différentes opinions dans la Reli"' 
y, gion Chrétienne , & les grandei 
3> haines 3c ânimoiitez qu'il y a entre 
,, ceux qui le$ profeiTeut, à)a ruine 
^ & décadence du Commerce > au 
^,degit dès terres, a Textinâionde 
^lâchante, au mépris delà Puiflan? 
^ ce Royale , & au changement de la 
„ véritable Religion & de la crainte 
), de Dieu, eivanimofitex, injures « 
5,-ftâioBs , & quelquefois en facrilé- 
^ ge & trahi fott ; à. ayant» réfoiu d*a- 
,>nir, entant que nous le pourrons^ 
„ les cœurs & les afFeâions de nos 
^Sujets, à Dieu, par la Religion, & 
^à nous par la fidélité , & à leurs pro* 
^chains par l'amour & la fidélité 
^Chrétienne, Nous avons trouvé à 

propos 



<■ éP Angleterre. ' ' iiy 

^propos d'acconkr > &..de nôtre 

^Autorité SoDveraioe , Prérogative 

9,Royale ^ & Puillknce.ablbluë , i 

yy laquelle tons , nos Suiets doivent 

f, obéir iàns tfiéleryf ; Nous doonons 

„& ^accocdons notre Tolérance 

))Koyale, à tousceoxquiprofellènt 

„la Religion Chc^tienne, ci - après 

j)fpécifiez , foMS, les diverfès condir 

„tioiis , xeftnâions & limitations 

»ci-deflbu$ mentionnées ; j. Noos 

„ permettons & accordons aux Presr 

fibytériens modérez, des'aflcmbler 

ndans teurs maifons partîcttliéreS| 

M pour y entendre lèulemeni ceux de 

^leursMiniftresjqniontajCcepté, ou 

ifjqui.accepteDom.n^tre indulgence, 

i,& nuls autres, & pourvjGl qu'il ne 

n sV dife oo faflè rien ^u préjudice du 

i^bien ou d& la paix.de nôtie Royaur 

,>nttc, &:qu!ilti'y fottprofécé aucu* 

»nes paroles lîSdatteufes ou de trahi* 

»fon , fous les plus grandes peines 

9> que ces crimes méritent II ne leur 

)i fera. pas non plus pc^rmis de bâtir 

jfdes lieux d'ÂfTemblées , ni de le 

»fervirde maiibns détachées des au- 

ntics , on de granges , mais ils fe 

ncontenteront de faire leurs £xerci« 

9)Ces dans leurs miùfons particulier 

ÎCS> 



1 1 8 Hijloiredes HA^tnihns 
„re$, comme a été dit. Cependant, 
',, Nous voulons^ il nous plaît , que 
», les Conventicules qui fe tiennent 
^^dans les champs, on en pleine 
i,y campagne , & ceux qui y prêchent, 
VrOu qai y font leurs Exercices de 
V, Religion , ainfiquc ceux qui y aflS, 
V, (leront o« les ibuffiriiont , ibient 
yy pourfatvis félon la plus grande ri** 
s, gueur de no(s Loixfiites contr'em : 
),ce$ rendé-^VQUS de rébellion ayant 
-„caaré tant de delbrdres&de trou? 
3, ble$ au Gouvernement ; n* y-ayan^ 
9, plus aucune ciccufe pour eux ^ apirc^ 
),n6tre prefente indulgence Royale 
i) pour les confciences tandres. De 
„ tnéme nous permettons aufli aux 
„TremWeurs y. appeliez ^i^aiers, 
i , de s'aflemWer & d ex crccr kur Rc^ 
ligioti à leur manière y dans Jes 
Ikux marquet pour lam: fervîcee 
Et confidéraftt les Cvércs&crueU 
, les Loix , faites contre lesCathoIi- 
> ques Romains , appeliez par icçl* 
lesPapide^, durant la minoiité du 
Roi Jaques nôtre Ayeul de glorieu* 
fe mémoire , fans confentement, 
& contre le devoir de bons Sajetj^ 
,,par fcs Régens & autres Ennemis 
iyàc la Reine Marie u6tre Ayeule 
» 4 d'heu- 



JtAHgkttffe\ 119 

^d'benreule mémoire, leurlégiti^ 
^mc Souveraine > par lef^uelles 
#, Loix , ibtts prétexte de Religion» 
^ ils couvroient les plus méchantes 
,> de toutes les Trahiions^ Faâion$> 
^&Ulttrpations, & lesquelles Loix 
^, ils firent , non conune contre les 
^ Ennemis de Dieu » mais comme 
), contre les leurs ^ & qui ont été con* 
»> tinuées par forme , iàns^ju^on eut 
v^deiTein de les exécuter , ni aibcu* 
-^ncsd'içelles* mais ièulemem, ai 
tyfêfrwemy fuppo&ns que les Papi* 
^ftes s'appuyans d'une PuifTance 
jy Etrangère , étoient incapables de 
„ rendre leurs devoirs , d'obéir & 
„ d'être fidèles à leur Souverain na- 
„turet &à leur légitime Monarque. 
,)Sçachans de nôtre certaine con^ 
^ noifiànce , & par une longue expér 
>, ricnce > que , comme le principe 
,3 des CathoIiquesRomains eft d'être 
,, bons Chrétiens, il 1'^ aufii d'être 
,, fidèles & obéïilàns , & ou'ils ont 
^dotiné&àNous, & aux Rois nos 
,, Prédéccflturs , en toutes fortes 
„ d'occafions , des preuves de leur 
), affeâion & de leur fidélité > en ha* 
„ tardant pour leur défenfë leurs vies 
,) & leurs biens , piufieurs 4'entr'eui 
! ayant 



IIO Hinçifé JésHévohthnf 
9f ayant aolodleinent perda Tun & 
y)l*autre, quoique leurs Souverains 
>, fuflènt d'une autre RcUgion , & 
>, ayant couru les mêmes riiqucs, 
„ pour maintenir leur autorité , con- 
>, tre les violences & les trahifons des 
V plus violens Fauteurs de ces Loix. 
^Nous donc de Tavis , & avec le 
„confcniement de nôtre Coufèil 
,, Privé , & en vertu de nôtre Auto-» 
„ rite Souveraine , Royale Prerogati- 
„ ve , & Puiffance abfoluc , fu^cn- 
5,dons , arrêtons , & annulions à 
,> tous égards, toutes Loix & Ades 
«de Parlement , toutes Coutumes 
^ & Conftitutions faites ou exccu- 
,, tïées en quelque temps que ce Ibit 
^ci-xievant, contre aucuns de nos 
^Sujets Catholiques Romains, caf- 
>, lànt toutes les défenfès y mentioor 
,,nées , toutes les peines ou ^men- 
<„ des ordonnées paricelles ; de mar 
^,niére qu'ils feront auffi libres ea 
>, toutes chofes , & à tous égard s ^ 
.,, qu*aucuns de nos Sujets Prote* 
„ flans , non feulement d exercer 
,,, Jeu* Religion , majs auffi de polfé- 
-„ der toutes fortes de Charges , & de 
„jouïr de tous Jes avantages > & au- 
:„itres Bénéfices <^ue Nous trouver 

rons 



^/rofls à propos de leur donner , ea* 
*> quelque temps que ce ibit ci- après. 
,j^Néanmoins , Nous voulons & îl 
,^Nous plaie ) & Nous comnvindons 
«jpar^cesPrfefcotes à tous lesCatho- 
jjiiques» denefaice leur fèrvicc Di« 
*>vin ,. que dans ks Maiibns > ou 
,3 Chapelles J:Â de pe point prêcher 
,,eo pleîpe <:%mp^ne> ou de n*en« 
^ vahir ou prendre par force les £gli* 
>,fes Proteftantes j fur les peines 
„ portées par les Lpix en tel ca^, çon* 
^ti^ les- coupables ;: de ne point 
^^prebdre la libertéde faire des Pco-^ 
j^ceflibns dans les grandes rués de 
p nos Villes Royales, fous les peines 
>, ci - deflbs mentionnées : £t d'au* 
,) tant que nos bons Sujets font obli- 
„gez par leur fidélité > & en vertu 4e 
,, nôtre Souveraineté , de nous ot^é'i'r 
» & dç nous (èf vir > & que ni Loi » ni 
», Coutume > ni Conftitution , nï 
„ différence de Religion , ou queS 
,> qu*autre empêchement que ce foit^ 
«sOefçauroient exempter oudéchar- 
3,ger les Sujets des obligations natu* 
>3 relies & de leur devoir ^envers la 
s^Couronne^ ou>nous empêcher de 
V les protéger , ou les employer fe- 
nlon leurs diverses capacicez^ &nc!?- 

f . lie" 



^2 2i Mifiift'rê deiitêvdutioms 
.,,trc plâîfit Royal , ni nous eftip^ 
^, cher de leur accorder des droits , & 
5, des Privilèges héréditaires, ou de 
>^ ïesannuller après qu'ils ontétéacr 
,55^C0fdçx i cohfidérant auffi qu*flya 
;,' ides Ser meus qui peuvent être ma* 
5, interprétez ' paft des gensmalfiniea- 
\„tionne2, ^aiittfl qtfihèft pratiqué 
;, dialls ce Roy^tî»-; ^t q«î a été euS 
^, atalàla«elfek»> qu'à lafidéKié 
iv qui nous éftduë : Nous donc, <k 
^vravis^&ôVéi^'le eonfemewieat Ûfr 
i,<îft, caflbôsi ânnulMH» ,< & rtfvo^ 
;,qirons^ q^l<lues Sermiéns qbd co 
3,fbit, 'pîarléf^cfàqtidqucis-tins d^ 
■5, nos Sujets fom^ndus incapabîtea 
3, de pdlfiSder des Emplois ou <îe» 
„ Charges dat» nôtre Royaume , ou 
„ de jôùi> de' leurs Droits* PHViïéT 
,5ges héréditaires, ne voulant pas 
-.,qif*em prête ou -ftffe prêtet lefflita 
5, Sermens en quelque tempsque cic 
,, foit çî après , fàfls nôtr« ordre ou 
,,', confentémerit exprés , fous les pt^ 
r^ncs quic^ mentent ceux gui méprt* 
3", fent nos Gommandemcns & iiôtire 
3, Aufof ité Royale. ■ Et pourcct ct^ 
^,, fer, Naas,pàrnôtïc Autorité-Roya* 
„Ie iufflitc, arrêtons , révoquons >r 
/i <Sc adnuHoo(5 toutes les Lioix par 

lef- 



„, o^do«^» .■..;& co>4ifpe£ô2 
>, Sujets ^{^rtieuliéKmrot dû p^J! 

i,mier .Parlement a em nend«..f L 

.,teiaits.Aôos, & tous «Kre$.»M 
^WeConféilf rivé, iie-Drétero*,?* 



ii^Fàh ^t^ ^Mtàbteé' Ugitim Hoi^ 
^ &1in3iéfWie^ Safrim de c&SiRafan-'. 
iwW, ^ f»^ ibvfê forte ide Fer/émes^ 
, ^ ^itU ti^fipomt permis ife$ Sujets dt 
ffsndtthsàrntes conpre lui^ ni contre 
étucunê Beffomse ^yunr^mmmijjiùu k^ 
im ^fotss qitelfUep^ktxSè'i^pùSir.queL 
f$acduJfê^êiLVhfislSi'(^^i^ &i99:je 
nij^retsdtm^jamais ie$Mmm:*afmniéU 
SÊi»yà^ira$^m)asf$efjfiis^^ 
fjf f ^ue je f»yréfifttrat jamm^ià.pm 
Pouvoir & Jiutoriêl^ é^. qat ja n o^, 
foferas ja^ëis fou AttérHé. àfeffowwK^ 
minfi. jue.ye» réfonéwi -AvMnHiVm ^ 

StK^eifhfrSy mté^^fÀicé 4ff kmM0Sr, 
3wif ahfolu , é" J^niorjté *, (qntt^Souu, 
/imJ^Dieumefoiten^id^^ : : * , 

, ' . .i .1 ; / > #. 

. ^ Et/coftina^ plufîeurs 4^;qo^ qoi}* 
.li Sujets , avant qtîQ nôtre vQlpatc.ftç 
^ CCS lortes d Waircs! 61^. ifii^rfucapi^- 
^, Wi^ue >.ont q»P-QPïP:1^% wuvs^ eeç 

,,téespar les Aâcs du Parlement ci- 
^,.defl^s roenûonw» ,• pu xuucs.: 
ij, Kous r de nôtre Autorité^ PuifliaT 
^>ce abfoluë, .&Prérpgariv^ JRoyî^ 
.,3,1e, ^dont ji.eft a-defl^s^feir^^ea- 

: tipa, 



1 

! 



^tûon.^ devaÔtre.cotinotfiknce cer- 
•>itainç y & par çô^c^rriifërtcorde fiar 
s^tttreUej^ donoom nôtre ample & 
,1 entière iodemnité 9 àtôos'ceuxd^ 
nia Rclig^Catboliquie ouPapiftç^ 
Mp(»ac.\tOQte»'le9 chofes Gommifas 
Hicontte ilc&Lohiou/Ââesde Parle- 
^ontnr palier, entqoeique temps qu4 
^îCC &ùt ci^dè▼aht V xwi concernçqt 
y^tenr^Rd^ion^ jlbn^E^cercice ^ iba 
yvCnlte, oupour avoir été Papiftos^^ 
ttjefuites » ou autres» pour avoir ouï ' 
y^ioudût laMefle, pouF avoir caché 
«^des . Prêtres; t ' ou. Jefoites » pouj? 
^aY^icéi^v^teuuietifiiiis^dans la Re<* 
'f%iQiiGa^Qi'iqi3er,fbii ici >foit ail- 
j^te vs ^ : ou pour jqttélqufautrc chofe^ 
hii^xméjpToS^ti^ it DuniàimcnncJ 
^par eux -oir aucun d'eux* : comme 
>,au(r].pouravoir tenu ou accepté des " 
„ChAî^e]| i JEropJois , ou Offices,^ 
9) çpo^re^. quelques Loix:Ou ConftitUii 
4$tiQD$i})U,€ .çefok* pcfur/notts^awlMp 
n'^ip/içi^^^^avis , w-àrnôtoe CoiniûilT 
^U^o^t 4is$ aâ)K>{ft qommirros), ou gdt 
tntiéralement poitf avoir commis ou 
ïifîMt aucune chofe contre les Lùix 
j^coonuè's de nôtre ancien Royau-^ 
*»mfi, .excrppjt^nt çepen^atit de,nô- 

*^^<J5f i^^âtÇ ind^mnitç^ tPXij mcurr^ 

F 3 très. 



^itceSy â&ffinats,.vaI&&aiUrc&Grtè 
V m^ f<^blâb)es:, jquûn'onç jamais 

^ raax d'tndemuitéi Et nous com«> 
^mandons & ordonnons à tous nos> 
^ Juges on autces^peribunes-que cel^i. 

i» jG!BSi auffirf ampter & . aûQi ^^tenda» 
3f qu'aucuns i^efittfûidèavnrtiî à]peat 
fi^mais^Gomflim^; dâûfaraDti.qiie.ce«^ 
j^ctaurailamôine force:, âdbiaauffi^ 
;^ valable à tous^ceUK. qui y ont iaté^ 
^jeft.31 que s^ilsiayxûcnt nbt$ef^v^ 
>, don Royal , >^ màtrç rémiâiiii^lbus. 

#^Ié grand'SoeaUijde nôtr«Soyaiiitii9 
fj d*ËcofIèv Nbusôndenitii&iis &mr 
^ biablement totisrnos^ Sujets Ptoto^ 
^ dans de toutes -peiaes*^ amender 
^, par eux rencour uës , pour avoir été 
y, au Prêche dans des Maifons , poor^ 
j^yvâqu'il n'ait point été fait par cuxv 
yides dt&oors de trabilK:^d dans lefc 
j^drt&GonremtcBules : auquel cas ^ la. 
^ iLoi ^fera; Seulement Gteoiàiéc coti-r 
/>^re te coupable , & non contre lê^ 
ii^autres pre&n^ , i côildition qn-lla 
^révéleront à quelqu'un des Sei- 
,, gncurs de nôtre Confcil , ce qui au- 
i,été ain(i proféré s exceptant ftuffi 
9>:toutes> tes amendei^ ou* efiet$ des 



ffSentences déjà rendues : Et.fcn^- 
9»bIabIpii9çiitA00$ indenmifoD^ aoi^ 
«pkmeDr & yoloiitaiwmem , taur 
^Quakers ou Trcmbleurs? pour^s'ér 
^ iï^ af&mt>.l«;Q , &avoir e)(er<>é.leui: 
^ Religions ea^^lqu/e. temp^-^e cç- 
4 /bit avam la.r publication 4es Pic- 
t, ientos. £t nous uedouto^ pils .^e^ 
,t nos £uj«ts ï^rotefteQS. ne. pr4t9nt ic* 
^coajTS^afiiAaDce àl'ej^u;iQQ4'i^ 
I, celles ^ tu. toutes pccafioûsi,&'. ftr 
4, loQ leurs diveclès capacités, Eu^ 
^ coniidâ^ation de quoi, & du foya^ 
4,]agctnent que ceux de nôtre Reli^ 
9^gion & autres pourront fe poocucer 
^ par les Prefcnte^ , & pour eneoura? 
»,ger nos Evoques PrDteûanr» & le 
>f Cierge Régulier ou Conforme , 5c 
aceux qui ont jufqii't<^ vàHtpaifîblCf 
»% ment Se- aviec ordre * Nous trou-? 
nvons: à proposi de déclarer , que 
^Qous n'aiYiDRs jamais ea pour piin<ï> 
ticipe, & qo0 nous ^fouifiirona ja- 
>i mais qu'onfaÈâferYioleaceà lacon? 
^icicnce de qui que ccfôûi; que 
,> nous ne Uons-içcrirons point de la 
«1 force , ni n'employ^rons-iaucune 
9,n^ceiiité invincible' contre aucuir 
t> homme, au fujct de la «f oyance, , 
^rOudeia-Religion Proisftaiite^mais 

F 4 que 



1 2 ? WfiQfte des Révélations 
^ quenous protégerons nos Evéques 
;, & autr€S'M4ni{lres dans leurs fon-» 
yy ôions 5 droits & Privilèges , & tous 
^9 nos Sujets PfOte(hi>s dans lelibrQ 
,, Exercice -àc leur Religion Protêt 
^> ftamedans les Eglifès , & <]ue nous 
,y ihainttendrons , & promettons (uo- 
^9 nôtre parole Royale , de mainte-* 
^, nir en quelque temps que ce foit cb 
^^ après , ceux qui poiofédent des Ter? 

;,, res^d'Eg]ife apP^i'^^^^fî^ ci*devant 
^^ à des Abbayes , ^u autres Eglifès de 
3, la Religion Catholique » dans leui 
',) pleine & libre poflèlBon & droits^ 
^ felon nos Loix & Aâes d« Parler 
^, ment faits à cet égard. Et qae nous 
V, employerotis indiffêremmebt tous 
^^nos Sujets de t<!>ates ibttes d'opi-; 
-3, nions : de iorte que perfonne ne 
'^, fera découragé , au ibjet de fa Re^ 
,,ligion, mais fera eûimé& avancé 
,, par nous , félon la capacité & le mèr 
9irite4echacua, tantqoeaous vec? 
^ jonsi qu'on entretiendra l'union & 
g, lax;harité : & s>l nrîc qoelqnes-ani? 
symoûtez^ ce qui^s^ilplait àDieu^. 
.„ n'arrivera pas , nôus^ doimerona 
^d£S .marques de nôtre plus févére 
9, indignation contre ceux qui \e$ 
,1 commenceront ou les fomente* 

ront| 



^ 



7Ï 



ront ^ pois que par -là nos Sojôt» 
pôarrôiem être priyéïcki ibulage^* 
,>tnent î & de' la ' latîs&âîon' qu& 
,j nous avons deflëm de lear prôcuK 
„ rer : 4ki¥ bot>»ettt;>' kb'prorp^ri^ 
;>té j-'Iear avantagé , & îeùr feurc^ 
,,té , employant fr fort nôtre foin* 
„ Rojal , qu'il n'y a rien que nous 
,,nc fàinéns , pout leur procuret; 
,) toutes ces bén^diâions. Ëten^^ 
,;âB i iafin qye tous nos- t)ons *S^^ 
5^, jiittf 'ftpprenhéït^ nôtre ^volonté .^.• 
î>fkiU]t- Rbyâ } î»ft)us^ comfnan- 
„dons pa^'^ès 'Pèéfeâres à nfôtre^ 
„ Lyon Héraut d'Armes, &aux au- 
„ très Hérauts les Frères , &c. de 
^$^ire de t>oi>ae heure Proclama*^' 
„tiond*icçlles, dans la grande Pla- 
cée du'Màrché d'Edinibourg ; Et 
„ outre l'impreflion & la pot)lica* 
„tk)n de nôtre prefcntç; Proclama- 
„tion > nôtre exprellé volonté & 
;;côhrifnïirtdénîe'm ïbm/ qiftMèfôit 
,*,fôe!îée de ^ nôtre grand Sceau de- 
„ nôtre Roymime ë*Écoflc> per Sal-^ 
i^tum', fins paflfef par aucun autre" 
,, Sdwra oi> R^ftrc? ; Etspour cet cfv 
,;ftl,* îirt Prcfentc?s\ierdût^«ft ordre* 
,',oû gorântftï 'fùffifàftte aux Dire-' 
„4l<itlb^^*»^tre ChanceWerk r ft'V 

F 5* à ' 



^à leurs Dépule^ pour les écrire^ 
>^ainfi qu^à nâtr^ Chancelier , pour 
,3 y. Élire appliquer nôtre ,grand. 
^§ceau fufdity , Porua^ à n^tfc Cour. 
„.de Withal^i le fàouziérpc do mois, 
^de.FcVri^r ^6%j. &..d6 nôtre Ré?^ 

,p.gl>e Jç tr4i>iiî^e. : .(;..;;::. : .. 

• « 

Cette Proclamation fut imprimée, 
à publiée en EcQlTe cpnformémcBt. 
àJa^vpto0té4»Roi>: Éu6ftqu.'ijea.. 

tv Pf^pwpçepfiçi?* aflrt^Uj -k^jSonfeiV 
fivé Jui^ éf^m^ y ffiielspefijpiari^. 



Répoiîfc'des Seigneurs du Cpnfeil àtL 
la Lettre de !5a.Maje(tél. , 



^ 1 /. i. 






Orna 4:f(4ff^mfnt pt^h i»^- ^rJr^f^ Je^ 
Uitr^ M^jcftéé Vitre ProcUmatio»^ 
loyale a été itnprirnée {^pubîrée. ■ Vi* 
UeMajefiévknt de donner par cefie 

Praolaw^jm fi(nn^v,e0fj . té^9N^M^ . 
de^iaffvepré^^iêfajH^téefivefs tous 

fes Sujets. Nm:i^iron},s ,^\iQ., que 
farx€$4i^i^nsfx,traorMnÂireSile, ta cU^ 

mcvce 



menct deV. M, envers de f gens tfUt em 
^Jieïfrs ùccafions n*07tt été jut trop' 
ftàmpts à.dbufir de ceUè des Rots fer 
Bredé€efeàrs y skfifOrittufiHtomxain^ 
eus , drce tjûUh difveàtà unf bbn'RoL 
S^ s'a fe fr&nvedéipefpnneafez opî^ 

doivenPdéiâhontédeV. I^: S$às fajf^ 

Jàj^^ujtMniTnement , qurf i^iitbizar'' 

derons nos vief ^ nos liens ^ pour foé* 

»»/> ' é^ défendre - v^i Pfêrogàfrbu 

Jt^hfi&vitréiaàtMté.' Etif4f* 

cné'4td néus j féhsifikpouvtfir^.fi ca-^ 

fMf^yfètàtûàffiikpa0^, poûrfe^^' 

dfe U Qotf^ernefatnf doux ^ àiff É 

tàf9 cHh^que yi iî:éfoit'di^étidéfd 

pWéitibé.'. ffàùS'fiuHiPmi , ^\itl 

qt$' ceut M vos Sij^tTqui ahiknt Id 

tiii^--&^ qui fini mièr^ \ou'i^ di 

iltilifUè délkeàt '(é^fiient' eH^fiUrété^} 

nèilt¥ifiJni MrH^l/^oià é" mit^tuîri 

fmtràdfér ; & coMS * HàUï fékmei 

4>fjfimifé'^è téàx d'èn^'eay:'^i0i 

ou feront <i-à^fii éttvez pdf K ^M.- â 

ife ChMties confdéabUri fol /Villes - 

êu ^JMi^ams , font JhfltfdmMnf affu- 

r« pàrfA^èrérHè dtrV. M'ef fàt U 

€^f^ni]pèH''^^àilè 'lèbr'doMrpoi/rhi ' 

ékméri Noui yèymrdèni ''iikh ham^ 

ihmm$^,M^'drfdparôtiïté)a!9^U'EP' 

: F 6 lo 



X3 * Hijfoh» Jes l^évUttthns 
le a la ionté Je nous donner^ poér iU 
cfinjervation de notre Églifi , ^ éie< 
nâtreReîigiqn, Mnftqu'elieeft mainte^ 
nant établie par les Loix ; ^ nouf en 
Jhtnmesfatisfaitiy dans fa croyance fue, 
fa frmej/i de V. M. efi la plus grande 
fet4retéque no^spuiffions avoir, f^ous^ 
}ommes , Sire , de V, M, les etc. 

D Edimbourg le 24. Février 1 687* 

.' Cette Lettre -fiit fîgnée far le 
Ç^^te de Pmh .Grand Chapcelier,: 
Ç?ï;,l«J^f6h:e vaques de Saint Aûdr& 
& dA Glalcow, & par pljiiiîeuf$ au^ 
très Seigneurs ,&Mylocds. . ^Le Gon-nT 
ièil'PHvé^rdponamême, qu'elle te. 
feroit par les Çonfeiliers qui étoient 
srbfens î .& elle le fut depuis à W^*. 
niinfter.p^rîeÇoDitedeMorrai, àL 
le Comte dé. Melfort Seçr^taircfi 
4'Et4t,,j[)our Iq Royaume 4'EcofIè^ 
par liçs Coâites d'Arwn, dcDrum- 
Jangng, de Wintoua, de Seaforr^ 
d Ancrara & de DunbactQn. . 

Le^oi fut fort iatisfait de cette ré* 
pohfe » comme tout le monde le peut 
penfçr: <% ilue l'eut pas.ptûtôc fCn 
ç^è^ qu*iî.déclara qu'il vouloit faire 
publier une femblable Déclaratioa 
1£H Angleterre y il en allégua méaw 
. ' iej 



Jt Angktetft. " 133: 
les raUbos dao^ fon Goofeil ,* il dit,: 
qu'il avqit remarqué > que quoi qu'on 
eût tâché , pendant le Régne de qua*. 
tre Rois i^^ PréUécefièurs , d'établir. 
une conformité decultedaos iaRe^ 
ligion > & qu'on y eût Uiterpoië Tatt-* 
toritédesParleme^s, cela avoit été' 
néanmoins inutile ; que les Loix. 
qu'on avoit. faites. pQur .ohJiger les* 
Non-Conformiiks à, fe réunir à r& 
glife Anglicane i avoient été très-, 
préjudiciable^ à la Nation i c^taxM- 
ou l'avoit malJicareuf^tp^Qt éptottn 
vé ibus le Régne du Rpi ion Pc c€:{.^ 
que les4>eincs^'9ii avdit infligées 
contre les Seâaires en avoient plû^> 
tôt augnienté leaombte.; qu'elles; 
ne ravoient diminué ; &c qurcnâo*. 
ilnevoyoit rien qui pût pltts cpnm^» 
buer à la paix & à l^agrandiiTendent d^' 
ce Royaume, que lalibcrtéde cott» 
fciehce, . Il ajouta , qiie £Qn fentt*' 
inent aimt toujours été , qo!on ne. 
dçvoit per£5cutCF perfbnne pour la 
Religion ; que la confcience ne de-, 
voit pas être forcée* Et.dcipipur 
qu'on ne doqtâtdç ce qu'jl vçnoitxlei 
dire » il ordQQn^^à f^s P|:oci^eurs ^k 
Avocats Gléjléuux.» de aepïus pettr 
mettre qu^on intentât ^xQ^i% en fon 

nom 



XJ4 Wifiottidéi R/voluf/OHf^ 
nom à quelqtrc Non - Ccmformîffé 
que ce fut. Comme ce qoe le Roi 
«voit dit étoit ipécicux , & qu'il pa- 
roiffoit même beaucoup de fincérité* 
4aos Ion difcours , lé Goofèîl ne s'op*' 
poia pas è Ibn deflfein : Si bien 
<iu*ayaiit fcconnu dés^-îors , que 
l'Angleterre i^^oltdifpolëeàftbir ce 
joug, il y fit publier aneDécîàràtfoa: 
qui étoit , à^ p^i^ ppéff ^ fèt^kiblc i^ 
ceflcd^Ecoilèl Elle fi^Wfië^dan^ le 
Gkmfeitae :i 31 é'AVrit , «f ^ut^ue» 
temps aprést^ itilSlhieliiAiêmecho^ 
SktùMvià(k; 

^ Les EptfcDpauip fecofltftit^etrfbtctt'^ 
que Didu vendit dé les punir des dtc-^ 
rtîtei qu'ils'-avoieftt exercées contte* 
lesNon Confèrmift'es, fôus le Ké^ 
gflîi de^Ghàrles lli. IW éomihttaté** 
rtntàfeîrdpemrr dé leur lélè outré* 
&indiÊret, & àfepimndte que leurs*» 
Prélats avotent étié unpcu trop rigi- 
des. E& effet 5 Tétiitoiî iï^^^k)ierit; 
iUr totri , réduir lés Presbytériens^ 
étoit-fitrifte&fîdépîorablcs quecc!^ 
diernîers , pour fe mettre à couvefc ' 
des mififres fous leftjucUes ils gé-- 
i*Hflbi€ni&poui^lés^ éviter, àTavc-»' 
nir , prirent le prcrtiierremédc qu*otï 
kur piiefental ^ fens-CQnfidvrw que ce 

pre-i 



fftfcùtltXiX v^floitid'aué tsacm emiei- 
niie. G'eAfour cette ratfonqoe le 
Parlement . d-£co0b :: cg^eoita aveQ 
tant;^ prcKfîifttirudtr la ivokmté da 
Roi> £o(}iiWtr0àyaân.Aoglétcfrc 
{LçnlflmdêJcssefprits^irbiea difpo» 
fez 4 recevoir Une.'tolérance queSa 
M^jefié û^açcorijoit^ue pour riyner 
lesProtefians» 

ricft bien .cert«u(]uc les. New** 
CoofQfiQiitesi étoiem » en af^)m^ 
pmihn t9^t&h\ci* Lors ^uon 
fireftfiûf idde^^genriqui fiMttdàosîla 
tefi>ufflraaQ6i.^iVelquesrmmsm:pDQff 
]^ibul$ger?».. les. maux qii iis< cnckK 
rem se letirépnnefitgaéresie temps 
^-esawiier le$ resnédes c^'on leut 
^ro-jxiiiî^lefhpscdncnt avecprécipî 4 
^^oïlijiiîJbsnc -fe; mettent point e» 
|eine4(tçs:;fiHte9^ . €'efl! Ge.^arrtt« 
i WgaididesrPtesbytérieos. lte,«c^^ 
g^rdértnt: d'abènd ccaiime le.ptas 
!Jwn4rbto>xïé tient pouvoir. arrrvcr| 
1^ HÏ^erté de faire dés AiTembléesV 
dont ilîsavoietit été privez ; ihence^ 
merciéf ent le Roj.^ Mais ils ouvri-^ 
îent enfin les. yeux. Ils s?appérçû-« 
Wi% du venin .qmétoit caché datis cei> 
î^çlamionî , H$ en pénétrèrent le» 
but. Ils virent .que :<ét6icnt " tes Je- 

fuiics 



^^6 HiflûhvJétHibêhtfonf 
faites qui av^^ient porté le Roi à ac^ 
eocder à tous fes Sujets une toléran* 
ce générale , afin qoe le« Pâpides 
étant. tolérez i xl{»Cit leuriremettrei 
peu là peu > les^ principales Charges 
en^f e; ks ^mains.. Ils < découvrirent 
xnémp , qu^'on nesMtoit àdi^eflë à 
ettx ,. ijulaprds fu^oo avoit fàiiit^ «f» 
forts inutiles > pour engager les Epi^ 
copaùx dans le parti d^ la Cour. Si 
bienjqi^ Êâfant attehtionàceffcho^ 
&s , & eonfidérants d^uttâutrè çâ%^; 
que l'£gti& Romaiite «ibni pbùp uil 
point fondamental ^ ^q^n<l(>it*^x^ 
teàniner les iHérétiqùes^ ;& qti-ello 
peut fau-e JfemblaDt de crôird deil 
chofes , dont il lai «ft 4)crmis dé iè 
ré^raâer ^ . lors qu'il eft d^fonitîtérei^ 
de te &irci; d& peàr de^^étre pad 
foxtit)£nies. tes inflrumens^d^' leut« 
propre perte » ^s ^ttrent^cS^Coni^'^ 
fenceslatcc lesEpifei^aux:» Hspais 
lérentdeiïè réunie ; &iIyieutiiibÀtoi^ 
^e leurs Minières qui prêtèrent (î 
foct la nécelTité de cette réiinion dans* 
leurs Prêches, que ceux de Cantorbe^i^ 
ri» deRdciiefterV&desaucitesiVillesi 
de la Province dieKen^ déclarèrent^ 
qu'ils ne fecoientauàioedifiîeai^de 
&jo:ndro à r£gliiè At^glicane: 

i Ce- - 



JTAnghièrtë. lyf 

Cependant, cette Déclaration né 
hiflà pas de produire , en partie, 
l!efiètqiie le Roi & k» Jeflutes s'é-' 
loient propoièz ; oxk emendok di- 
re tons les jours, quequejqtfun s'é-* 
toit fait Catholique, Et certes de la 
znaniére que la plupart des^ hommes 
font faits ^ la choie ne pouvoie |[Hé-^ 
res .arsiiEer autceniefit. • Ceux qui 
étolent» laot ibit peu pénétrans i 
TOyoiemhies» que qucnqoe le Roi 
eût déclaré» qu'il admettroit indiffé- 
remment aux Charges tous ceux qui^ 
en lèroient dignes, fans avoir égaré 
à.le«r Religion ^ ilétoitj>duf tant im* 
ppflSblcljïi^il ne.fivotilit les Catho* 
lioues, & ils en avoient mêmedéji^ 
TU des exemples.' Ceiuc donc qui 
ppflédoient des Emplois & qui n\^ 
voient pas la. confcicncc dcUcate, 
ne failbient pasitiê dfficulté defe ran^ 
gcr du parti du.Roi en enAraiTam ià> 
ReligicMî poûr.évitaîjd'étic difera;< 
cicx ; & lc$ autres dtt:même caraâére 
qpi afpiroieot àquelawCharge, ne 
fe faifoieiu pa$ unç affiiiredc facrifieo 
lieurame à leur ambition.: 

Les Papyies s'appercevoicot Wea* 
yie leur Religion prçnoit le deflus. 
Uicpmpiç leurs Confefîèurs les élé« 
. . ' vent. 



I^33> HiftûiredesRévoluthnr 
vent dans Ufiç gcande avcrtion pour 
les Hérétiques./ & qu'il h*y ^ point 
de- Religion plus entreprenante que 
la leur, &4om la;Miûc«ie ibit rylas 
oppofée à celle de JefusChrift, Ia« 
quelle ne re(pire que douceur, que 
4ebonnaireté & que paix , ils corn* 
mencérentà & prévaloir de l'Auto^ 
rite Royale. . lu iikfiiltoieQt tons le^^ 
jbijiralesProteftans^ Sc'ûs pottoienr 
a loin rinfoleoce, qu'un Laquais de 
Mylordfiellafis, pouflà un jour (i ru^ 
dément dans la rue le Doâear Tcik 
Qiifon, qu'il lui fit tomber Ibncha- 
geaudans- l^bouë : &ne iè coiiten*^ 
lêàm paâ dé cette infulte , il lur4it etï^ 
core des injnres.. 

. Tandis qu'on eomtnençott aiafi à 
animer le bas Peuple contre les Pro** 
toftans , la Cour prenoit un autre 
route pour les détruire. Elle accor-^ 
4a auxJefiHtesJa permiâiondedreP' 
fer un Collège dans l'Hôtel de la Sa^ 
«oye. Ces Pères firent d\kboFdaffii^* 
cher un Placartpoor«n avertir le Pu» 
blic > & ils en firent Touverturc 
le troifiéme du mois de Juin. Elle 
n'àvoit pas oCé encore attaquer les^ 
Univerfitet^ : mais enfin-ElIe frant 
«fait le pas» Le Roi ordonna , . toot: 
j . d4iii> 



4^r iCoQp > à ceik dé C W)bM^€ <ie 
^tec^voioMaîKç-és-Arî^ un Moine 
uppeUçîi&^mfih.i & rUnivetfit^ 
l'ayant rcfufé , le Vice - Chanccliçr 
& quelqoesruns des pcinctpaoi Do- 
âlcuis forent citez devant laChan>- 
j)re. des: Goo^J^iiTaires: EccMfiaAi^ 
jquefr ô ibs CQmpariirrat l'poziënie dji^ 
«œoisxieJVlaf» .Oa .'leur deinanda lois 
sitifoûs^aHk ayoklit eiKis idc n'obifir 
f>as à SaMajedé.. 11$ Tépondirent, 
que leur Univerfité adroit de3&atut5 
iqa'ils avaient juré fôlenmeUement 
4'fiLxecutGr ., Ion qu'iU itokot étir- 
erez dans leurs Charges ;..que oes^ 
^Statuts portaient , en conféquence 
lie pittiiieijri Aâes des Pariemens* 
que pedbnne ne £èroit reçâTi aacua 
degré » uns avait prêté auparavatit 
les Serment de fidélité & de Supré- 
matie ; qu'en execfit ion de ces Sta.- 
tots ilssvoientpropoIë;auMQiBe<lèt 
nrûerc8siSetlnen$!;:&qu!à]rant re- 
ntfélde le £ure , Us. ti^a voient pu le 
fecevoi;? , :làns entcourir les peineiS' 
portées par les nnémes Aâes* Ces 
Mifons étoient fortes & valables:, 
mais cela n^empêcha pas que leVir 
ce-Cbanceliçr ne fût fujfpendu dé ïkt 
Chai^7 & privé de lès rey^mis, & 



I*4D Wftoh'e J0S Révêhniont " 
q^e Ie$ autres Dfput€ïde<ri>b)i¥cf> 
àié ne futknt gMvztneiit ctnimea^ 
4raite% de Sujets râbelkS'y& là^t^çci 
d*éw« châtiez. ^ ^ i 

On ne tarda pas lone^tcmps à faire 

ées affaires à celle d Oxford. Le 

-Roi nanjma4'Evéqtted€ cdtlèVjll^ 

'poQr étrti'K^&etfr duCotlégede la 

Madelaine., &c iliuivoya & Nétoi^ 

nation f avec4)rdtéde4^acc^cer. Jt 

.nelçai 6 ce Collège ne ait pas averti 

de ce^flèin , ou s'il û*ca eut pas 

^quelque preflèntiment. Mais quoi 

qu'il en ibit y oa eut établi un-Re^* 

ôeur , avam que les ordres du &<â 

iufibntarrivez i &i1 (kxnbk^^nli 

avoit-ilà raon i redire ^ le Reâetir 

layaut étéctéé &k)a les. formes / & 

ayant déjà prêté le Serment. L Ce? 

fendant oa ne laifla pas de citer les 
1-incipauxde ce£;o]légc déyout les 
<3!Qnuni0kire$.£cd<fiaU;}qVics<> \c& 
•quête 4émireot;lé:Reâeûr qui.avoif 
étéélû., &JeViQe-PoérideQtdélearS 
iGbarges^ .& ibfpcndirétit^ quelques 
:Doâeurs. Les^ Principaux duColr 
jége ioûiinrent # quelaNominatioa 
•qirils avoient faite étoit légitime; 
«qu'ils ne lappuvoient pas récraâer^ 
^ilsiegaidérenti comme uonave^ 

iiu» 



• J^ Angleterre. v^t 

Au y lé Juge^meot des Commiflàiref 
Eccléliaâiques. Mails le Roi , quel* 
qoes mois après > ayant renouvelle 
cette Chambre , -ordanna aux noa« 
teauxCommiflàiresd'alkrviiiter le 
Collège de la. Madelaînc , pour if 
laire recevoir, iès ordresui noiioh^ 
ft80t-tOtt(èsx>pponnÔDS.. LesConi-» 
miflàires ftirent trés^bden reçus. Ils 
firent d'abqr4 ^Qtnp3ûtdiit& le Dor 
âeur Hoi^b^ quiétoit celui que le 
Collège avcic nonimé pour.Reâeuk^ 
& le Ibmmérent de .renoncer, à £i 
G^rg^ ' >]jeDoâeurxépbndit qu'il 
beite-pdàvottiairc»- iàns sedoonc^-i 
tfiqoe ibnEleâiôh àvott été Halle, 
ce>^m^étoit abfolument jfaux >.pub 
qu'il' avbic été. éfû conformément 
attXrLbix du Collée & de TUniver* 
fué t 'mais iànsavoirégacd i fies raî* 
fen^i^^ confirmèrent >la Senrence> 
qui avoJt étédéjajpironducèel contre 
4ui ; le xiépdfèrant/ de tontes f^% 
Charges &des ircvenus qui y Ibnt an-^ 
isésex:; &Ie;xondamncremiquitter 
Asappiartemens* Il eut beau répon- 
dre, qu*on n!aYoit jamaiscondam* 
néjpei-fonne ^ians ravoirxitéjuri- 
dtoaetncnt & ouï dans fes dèfenics:; 
^a:ii en apjKlloiti une Cour jSupèr 
iu.: n rieure, ^ 






steur e 'y & qu'il njc r ecpnflQi(U)it pQÎoi 
leur Autorité ; 6ii-(è moqua de tb»c 
ce qu'il pouvoir dire» on lui fit mè^ 
me des menaces. , Et deux jours 
après , ta Cb^ambre s'étant encore 
allèmblcp , le^ Commif&irQS fi>m« 
«lièrent ,de« nouveau ]e Doâeu^ 
Hougiv dô fe.foû'mettrç À içjic Jng^ 
ment : &coiiut)e.Hs.vireûtiqiije^fl 
loin d!obéi'ii,.il Ib'jpfépoisdH è:£iit 
lié ph|ider & caniè.dan&lla Cour <tii 
Bancdùi&oi^ ils :firent enfoncer les 
poctes.dc :iès lap^artemcns; » ^ & mî<r 
rem IfEvÉ^^ue» tf Oiftrt Len . poflfeft 
(Sdhv • )Oa ^gâifia :, £ii imre^,'^^U9 
Memtâ:ès duXSoHége^ ^ùé le.por 
âe^r Hough éam dépoé. On orr 
donna au Bourcier & aaBèdeau y de 
rayer fon nom de la Matricule., ce 
qu^ayant refpfë de £ure., on les dé* 
poâ âiT le :champ.^( avec ordre de 
fmtit : rhcef&ronieizt. dit. .GoH^ç^ 
L^Evêque de Wocceûer & que]qUes 
autres Écpléfîaifaqiicsrfîuen^ citai de** 
vant le même Tribunal » pc^ir a!a* 
voir pas voulu admettre desPrftréS 
Papiftes auxBénéfices.. 

'Les Déclarations* pour la liberté 
de corcfcîcncei q»e Sa Majcfté avoit 
fait puUierdans ksitrDis^oyaumes^ 
r ^x '^enoient 



.tfsojcnt fort au cœur 9ux£p}&opaux« 
£n effet , outre qu'il s'étoiçnt appcr- 
çûs , que cette coléiaocè générale 
ètoit le moyeu le plus efficace dont 
lesjefuites ie pouYçknc &rvir pour 
mïoecic parti Aéfibirnié» c^étoitune 
afaire qui Iqs r^tdoit* ipcincipale^ 
lOÇQ^: . Ils «rioiont la mortification 
'de voir, que tous IesSeâaircs.prcr 
fentoient tous les jours des Âdreflès 
ao iloi i pour le remercier de la fa- 
veur qui leur avoit été accordé^ 
Mais ce qui acheva de les affliger ^ 
c'cft qu'on leur fit fentir qu'ils dé- 
voient eux-mêmes imiter les Non- 
Conformiftes ,, & joindre leurs, re- 
mercimens aux leurs. LeUoi ^ dans 
.toutes CCS Proclamations avoit dé- 
claré , qtfil maintiendroît l'Eglifc 
'Angticatie dans tous fis Privilèges : 
& on leur alléguoit cette raifon^ 
pour les obliger à Jui témoigner pu- 
bliquement , qu'ils ëioiciit fenfibics 
â cette gra^e. Les Evêqoes qui 
étoient du parti du Roi , n'oubliè- 
rent rien pour y faite confentir leur 
Ckrgé : ^ celui d'Oxfort, fur tout, 
«Y prît avec une ' diàleur* incroya- 
-b)e« Mais comme cte remerciment 
ÔQit d'une conléquence facheufë, 

ce 



i1 



144 Htftolf^ defRivotutions 
ce Prélat fe tremouûk en vain. H 
eut beau prefènter des Adreilès, le 
Clergé reftilà toujours de les figoer : 
& pour faire voir que ce n'étoit ni 
par caprice y nt par rebeUion, qu'il 
s'obÔmoit'à rendre. cet hommage 
au Roi t til: donna fes raifons par 
lÊcrit à 1 Evique ; on inférera ici les 
furincipakst. . c j 



mmim 



Ralfons alléguées, par le Clergé He 
TEvêque a'Oxfort , pour fediC» 
. . culper de U faute qu'on eut pu 
- lui imputer, lorsqu'il refufà de 
prefcnter des Adreffes au Roî, 
pour le remercier de fes Procla- 
mations , au iùjct de la Tolé-* 
rance. , . 

r 

•L f^\ Vanta la promejfe que faitSm 

j \3 Majefié > de, nous laijfer Is 

^'^^jouijjance de nos biens : ûu 

.cette ahligation nous eji commune , avec 

tous les autres Sujets du Hoyaume > ^n* 

[^uel cas y c*efi une affaire de tous lee 

Etats du 'Royaume , laquelle on doit 

examiner en Parlement i on tien eu 

fupfofe 



fiits ih M/fûfi$h» & i /o merci dm 
M* Mais 4nt ne voit fss pteJ fonde» 
mtntfwiûii: avoir um^ pareille Juff 9* 

IL ÏUfi. vm fêç le Uhre^mr£iu4é, 
fkfe Btl^^.n»^ ifi fr^is dam 4». 
Jlkilàr^Ukn -4e. M Maiefié. Mm 
<êmmèHxJifi^, m$i fiirM «»^ ftied ^ée^ 
iitui dei au$fe$Sf^!S^ifint foiiréesi 
dans le 'Rayaume, mus ne voyons pas^ 

mi^havémPasifsesoUiénfetivr!9isSr Les 
lii^Confarifi^sifi^yantaifCim épa^^ 

Wjftmm*^^ If* l^^ * f^»* Mk^^jda 
Aèfwif^P^w UuTÏ lB,xér{kes da lagror: 

ieé',duho»flaifir4*i^9^9^ f^iff^^ré^ 
Vtiq¥'^ ^^ Brivmges qu^ildo^m^y ai/and 
U lui plais : mmseétatdêlEpiieAn'- 
tlicame efi enSiérememt di§érenS. 

111. J^etêmerciem^ns^dQUparmtn!^ 
oUMjSfOtnd^ tE^Ufe^fSificfne»: oujiê^ 
nm-d^ClfU^ idfi.xe Dipcéfe Jsulemeus. 

Sic'^ffi^aunmJ^P^^^i^^y ^devrait 
av^r déUhéfé là-dejfus à L^mbetb dm 
ValaiS'dè n$tre Métropolitain av(c les 
autres Eviqucs « 0u dans un Synode* 
^icêfiaunomdujèçondy ce fourra être 
unfijel^dfdivifiQJ^r «« désns nôtre pro^ 

G ^ et 



14^ BiJiâifimK9mMt0»s • 

m$is-mimû^d*é'pecie^efi€ d$ i^Eglift 
^nilkané» dudefAVéfit^lMqtieU^n^its 
hmrns^ffufi^ Ainfi , <i projet fn^- 
f9fif4f diux.a» trois Eviquts ^ mâé- 
fendamment de kur Métropolitain^ ^ 
fmtéf^Ê^^kurteiittJbfi ê4PritBvo^Mess 
ta f^iùo ^èmfeKMitmiitooauSMfmir^ 

é'-a^Pa^^iifAmrMd^ fkitirr^rotik* 
èHn/h^ fomrh^itomtef^ifmiitireliou 

tV. SUm^ptfMvkmiteffoprt^ 
r^SglH^ jf»è^féitefèrdtM^U toufidé^ 
^ktlont^ iStefiint^ftiié Um^kp^ 
l^désàtrtrefEfiiftditRojfïïwm; Ni- 
}¥e eomplalfoftcf té^éritirkfarteroit ht 
ttnré'kf autres à notts^éprifery & 
ne nous feroifpas fetthmenf-dupréjuds* 
et y matt inottiroit'Hen* dn monde k 
ohannktdànr hReligiimi veyamjpar 
ii^démarehesy gênons laftVio^ttottP 
unetmee qui vient de la honte dulR&^ 
é^juiejtparcânftquent ahfélumèntdé^ 
fendante defd volonté. Four ce qutof 
île la continuation de la faveur de Sa 
■Majefiéj fi fef maximes reconnues pour 
ttêtre Bpife^ jointes aux preuves que 
yfotts avons donné de notre fidetitédiuit 
fexclujion » é" l^^de la reMion dt^ 

Dut 



i>uc Je Mmmmithj ne fift^ pas espar 

hles de neuf affurerie fapaie 9 ce fte^ 

jft de repferàememt qu en a fris fur ceux 

des Fanatiques^ ne Uferapasmmplus^ 

liefiwaiqu^en ptéHndrA -que FEgi^è 

Anglicane dêit remerekr Sia JM^ftéi 

icaufe dune clsufede UJOéeUnratieie^ 

êk Sa Mofejtépromet efeng/ag/er les demm 

^amires an Parlement i àcemcos^rè 

•me anfunagefias^cdkm : ornais la gxact 

decentimuerdesLmx, fit9 ifesit^etrt^ 

emne peut pas révoquer » ne nous eélige 

fâptuntd 4m rHèe fd m nemt ^y jueks^ 

f»r$tqu*enfai$p^uriéAtègerl^Iè^hfeé 
dcmme aux Bteiéytémnsé^ anxlndà- 

pemfamr. ^InasstàuiitPêEvêque ^neus 
■ne vqyenspae que ceremerckment tent- 
ée feus le deveir de nçtre eé^ffanee CéSm 
naniquei niqne PakUgaiieniitreunh 
à lai fepidffê farter jufqn^à meus defn^ 
nir^ ouentrenems, eud^nfiedujçkrr 

gé. Il (emUemienrqu^itiijsf^end^ 
égards patêrssih pour nous ; fi. ee utefi 
qu^on veUsBe dire ^ qu^il nous traite*^ 
comme des enfans qui font encore dano 
mne foible minorité , demandant fu0 
nousjoufiriviont unEcriiq^*4tAdrejffi 
feus nôtre participation ^ , ^JauA '. nous 
permettre dk^le changer^ ton d\pçprimer 
uosfentimeus / comme n0fS hîôgerionf 



-^ës dédartnt em ttursinfiaUaHons 
^ffelte efi hprfoit cêntmê ilsfaifment 
dànt f Eglifil^t'mf^r'i tardes rair 
faits. qmiifÊP'^»MMft:faria .aufoutr 
^hiH\,\ii*if^wmniMnlèMittif ne doit 
Jt¥è iOnfiUfti jwfr «*w»e *« iffet de 

'^Hfè iàwtPen^ntetlg. mus fAfttmii i 
fifivri u» OmdmSeur pte n9U$m tmr 



^tftihdf^, lût 4a -lis xcmerciaiJfieotk 
"Sm ,de-fa^ Brodaniation, foit qu'ils 
-fefo fetfentdelc faite ; Le paSvOe poa- 
•râiténrc guér^plns gli^m. Mais 
'àpcé&^v<nir £ûi; pkdiw^^ré^xions^ 
-ilr^râtm^qa'ij. waicnt^ttax ri%iér 
-^k'ib'fnétna raal^daci&i*ciprk»<ie.ta 
'^oiiri^'^çpiieâêt^tneil^nétquçies Hri- 

Vfhégtts.&^^^étafc>iiflf€i«^^ï« deV.teur 
^glifi^dépenciQif n^t utliqu^meiic^îe la 
tvolontîé du Roi , cç.qu'il$ étoffent ikk 
/tai:ipei7ie{U r ^i^^ euikm présenté des 
Adrcâi:$t^ Camille iiteot les Noiir 
'4Sowforiïnûej. . * . -. 

•V. (^pendant, ^lePatti.dïiRoi n'en 
^imâfQÎc pas* là^ Oa atu»tioit les 

. î>ri. 



J^ Angleterre, 149 

Privili^ft de. ta Natiop par foutes 
&rtes.'d -oidcoii$. . Êtda()s^ le>tfiQ|»$ 
^pic PEipéf^ d'Oiéfori & q^tlqu^é 
«utresiPrélàts dreiloiem et piçge aux 
Epifcopattx, on vit une Cér^mon}^ 
.enADgicterre» qui 6t bkn.compr^Q'r 
drc aux An^ois que k fiLoi étojt^ea 
^tat de tput eotrepreodre : Car I0 
Konceda.Paipe fitlwEptnréc f yWj* 
qv^àWindlby;, fm il ^eot AudieiiçQ 
éttRot&delaRçiuç, depvâme qiH» 
les aatrcs. Ambaflkdeurs, Çpmnie 
41 oe.s'étQit rien paûë de iècnblabje 
4ans ce Rayaume y dq>Qi^ envirpii 
çentcinqimme ans,, ilyç^t une afr 
-fljaenc^den^ii^e (îxtf^ordinair(&^ ^ 
iQiFeuplc munnùroit èQ/(e;^ret « iu^ 
tqut tacs^ qu'il» virçttljparoîfrc^iç^ 
Nonce 9 en habit violet , en Rocf^pi 
tt CD Caiâail , & q|uUlss*9PP^rçûrent 
qu'il y ayoit à ik iàité des Moines, 
levêtitô des habits de. leur Ordre. 
Cette Cérémonie caufa Ja difgrace 
du, ]>uc.d€;,So^i)per(èt , premiec 
GentiUiQmnje de la Chambrç > 1^ 
quel étoit cejqar-là de quariier* Cacr 
^ veille de cetteEntrée^ leRoi lui 
ayant ordonné d'aller, prendre ce 
Préiatdan$£bnB^eI, pour le cop-^ 
duiie à yAu^jjpQce^ & le IHtc ayant. 
. . G 3 ' * prié 



%f6 HifioifeJf s Révolutions 
prié Sa Majeâé' dé fen diipeniêr» 
parce quefdoti ksLoûciduKOjraa^ 
mes & par p1uiieur(Aâesda Parler 
lement , c*étôit une Tr^tiôn d'avoir 
commerce avec desMiniftres de la 
Cour de Rome ; le Rot en fut fi irri- 
té , .qu*4l Im répoifdit , après lui avcûv 
donné le métne ordre xoit ftcondc 
fbiS) qu*â voaloit bien ledit^nfif 
de GctEmptôi, nïâisqu'il Icdiipem 
fôiraoffhdë '4a Charge dé Ootonel de 
Dragons, ^decelledeGe!)tâtoin<^ 
mé de feGhambrc ^ & qu*H lui com- 
iDtndoit de lui rapporter iès Com* 
miffiods; à quoi' le Doc obéît dés le 
znénàie joiir : & la Charge de Gcn-i 
lilhomme de Id Chambre fat doa-^ 
:bée &r te .chamiyatt JDttc <k Gra^ 
Iton. •^'•'- • * ■.'.■.•. 

• ' Ce D|ûc , que le Rot chargea dé 
faire les fonâions du Duc de Som« 
merfèt , alla prendre le Nonce che:^ 
lui dans les Caioflès de Sa Majefté^ 
accompagné du Chevalier Cottcrel> 
Maître des Cérémoriies; &d'un cor- 
tège de vmgt Caroffès à ih chevauîf 
des principaux Seigneurs de la^Coûr; 
jl y avoir quelque Compagnies fous 
les armes , pour empêcher que le 
Peuple ne fit quelque émotion. Le 

Roi, 



Koî , qot attendrie: le Nonce dans i« 
Saile de Samt. George , le voyage 
venir de h»n> i« Jeya de fan âége^ 
fiitaa devant de Jtti.» &.lui4it qiieh 
^ues paroles >. i^tt ief<|Qeile$ il lut 

fittt.éâ &:Rqrfi9«eâ .i£t J^^s^octe 

ffîcas^ tei>«icd&Griaft«».Ie^eîrenft 
ju^a?! ibnHâtel> où il ait défrayé 
aux dépens du Roi. 
Depuis que. le Paptfine commen^r 

Îoit às?inttodtticercn Aoglecerre,: les 
efuites léerkpoMjînt > . cous les jours «t 
des EivrfiS lotis cùaie > pour tâchée 
défàbegoâterdcufîRcligtoa*. Maisc 
comme ;1cs!lBIiéoilQskns Anglois 
fimtiiriMler^ & que 5. jd^ailleuf»» J*£* 
^H(è Romaine 0'a)c^e des.Dogiziea 
ridicules & qui ft. détrui&ot d'eux* 
mêmes:; il s'ÙBprimoit'des Oavrar 
ses oontr'eux qui i les flaêttoicafi i àKOSi^ 
l'impaiilàiKJe dei poiiivoiJr repU(|iRr: 
f imtfe bon. Le Peu|>le , qur.4Ulie) 
lesControverfèSi 4îfon/ay:ec4VJdité 
CCS Ecrits : -Si bien que loin-que lîE-: 
f^^ire Romaine ât des progrès » les> 
Proteftaus fe convaioquoiem ii fort> 
H^ec'aéioit une Religion idolatue^ & 
1 . /; G 4 dans 



\ lÉ 



^ dans laquelle ' il était iinpo^bté 
qu'un Chrêtient'pât'âirâ ibn fàlb^; 
Qu'ils la regardoleiit d^ec horreur» 
Si les Miflîontiaircs Ânglois , &ccux 
<}u*on avpit envoyés d&Fratice eut 
&m fai|ti;)uelque ré£exîo&>. ils u'eof* 
iënt jamais pris un ftm oû^ fis obc 
. toujours éçhciié. tmoc qu'dU fiMent 
àliltétedesTfoQ^i, pour iofinùëd 
JBne Rd^ioiï ^ttiadèsdégnies «offi 
xnpnftrueux l quo ç€qx du coltè. ^t% 
Images > de rinvocatipn des.Saints 
ttépiffet , & de la Tr^nlTubitontia- 
ûon. Mais càmmeis^ Refaites e0^ 
Ueprenncint 4r^0Ut ^ il^ vott&ir<^iit & 
&rvirdeice<fte^iffiésfaD4e'/ jaq«eilei]fr 
^abaiidoQiif nçàtbteii'-tÀt ^ patrce qo'ih» 
iecotmèretn klM^if^Al&iC^Mtiifùit 
pas ietrrs affaires^ ^ lieRer donc » . i 
feibllicitacion^e ces noQveao^ Coh* 
certifieurs, finis prétexte que les d^ 
fërens partis^qui étokm (tausfija 
RoyauiTO, iciééchiro^tlesmilbs 
wmpïy. défcndk à tons^IiQpriinirairs 
.& L4brai^s^:4^lflfipriinert&ile4ieëi« 
teràocunLivre&nsfernnffiQnj Ëa 
ibrteque par ce moyeu,, en défen- 
dit avec adrefTe aux Frotefians d'é- 
crire contre }a Religion Romaine; 
ce qa*aO' éprouva quelque tcnipa 
... .; .^ > après; 



après;: car k Roi ât ûpprim^r des.. 
Livres ^v ac coateooient oue de 
fimplçs Apologies, pour le^ Refor*. 
mex , &^des difputes. touchant les^ 
Dognies, conformément à kuf s U'*, 
liKirtet. .... H . :» 

I^ p^u de iuccés qn'avoicnt éq lei; 
Livres de Gc^uqvfifie, .9»e les |c- 
iùites avoient .coœppfe:^ ^.rfuiTeat 
dû humilier cçs Pere;s. Mais, com- 
me rien n'eft c^able de les morti*. 
âef , ilscommeacéreQt^raucQn^rai-i 
se , . à f^mpntf^râvec leui^, habitsÀ 
kur:$ bonnets iiir -la, .porte de leiar , 
GoUég<^ r pçijr, jniîpi?er,au,Péuîii(C. 
qu'ils tri9mpb[qient,da(is leurs Ecry:s^' 
& l'accoutuiner iu&niibléxheucane 
fe point éfarouchçr , lors qu'ils pa^ 
iiÇ>îqroientpar la Ville avec l!équipfi7 
gedç S. Ignace, .; j' 

.; L« JRoi avoit prorogé le Pa^r^é- 
œept plufieurs fois* \ Il av.oit cte.t^i- 
voqiié le.ipf -de Mât^iuiS 5'.^ §^ il avoir 
ét^ continué pendant! plus dC|.Qçux 
ansparpiuûeursprofcgatioiis.! M,ais 
enfin Sa Màjcft é le cam ^iif^ I^e-. 
ciar%tioaqui futpublitfc dans'lj; mpis 
d'Août de -Wnôée ^68.7-. ;j^ ?]% 
part crûrent qijiç le Roi avoi^ ^V^^4i' 
4!ç|i'aâèfn^ki^u^aùt|:e^ ôujl jpuc 
I..J • 'û'> ' âcs 



If 4 WftotréJesJtévohtt&ns 
des pcribnnes fur kfqticltes il pfil^ 
s^aflurcr : & j^avouë que ç'avoit été 
toiâjours là penfëe. Mais n'ayant pu 
veniràbout^ comme on Ta déjà dit, 
de gagner tout autant de Membre» 
au'il eût été néceffatrc , malçré toute 
radrefïc dei Jefuitcs, il ayoït renon- 
cé à un Parlement : car enfin, ilre- 
conhoiflbit bien ,<juede quelque ma- 
nière que les afl&ires tournaffent, 
iîcttc Aflcmblée ne lui feroit jamais 
favorable;* Lors qu'il le Convoqua 
il avoir fes raiibns : ce fut dans le; 
commencement de fôff Régne, c'efl 
âdire, dans un temps» où i4 lui étoit 
BéccfTaire de ménageries çfpritsqui' 
paroiflbicnt éfaroiiichei par la Reli- 
gion qu'il profeflbit. De plus , il avoit 
un Ennemi puiflknt en la Pcrfon- 
ne .du Duc de Monmouth , qui vouh 
toit envahir le Trône. Mais le Peu- 
ple s'étant accoutumé à lui voir faire 
profcffion d'une Religion contraire à 
celledtt Royaume,* fc voyant défait* 
de fon Concurrent , un Parlement ne 
poiivôit,tout au plus,lui être néceffai- 
rie,dans ce temps- là,que pour la levée 
<îes fommes dont il avoit bcfoin pour 
entretenir fes Armées & gratifier fc«» 
Officiers. Mais il prit pour ccladau- 

. - très 



tt-cs voyçs. Ilfit fcçllcc uoçCQipipif- 
ûon, pour examinée Içs.revenos & 
les foùdmom de tm% tesl^^fxitaux 
^(1 Roywmc,&d«$ bKns^qiavoi€Dt: 
appacteiiu autrefois aax,M0iiies,&4i 
^uelqii^s aittr«$ Ot4re% > > «omEQ^ii^ 
par esQmfyle.^ celui 6^ M^ti^l»* -Ài 
la vérité.. il fit ambiant de vaalqir. 
remettre 'Ica çhofes fur .Vançiea pic^, 
mais fbn inteotloo étoit d^ former^ 
desCcnrnnanckciés , i l'e^cempJe de 
«eqoii'étoit fait depuis qii^qu^^ M*» 
Bées^Fnmce.r Déjà roéne TOrHr 
drede Saioti André a.vQit éi^ rétablir 
^a Scûflèt & toit Gtifiydiçrs qid^ JA 
Roi a^Oft CDéczVétpieHtftilii dç l?^ 
ParoiâcdeSâinteCroui pom? faijc: 
kur Chapelle, &de*r€vcnu^decet-i 
te Pàroifiè, . qoi étoieat fba contid^* 
râbles." . T-yr> ■ . > .-• *. .. 

LaO>ar avoit.tapt.d'intétcft quo 
le PapiÛne fut TâtaÛi^dans tes ttoi^ 
Rûyauines ,. qa-ii n^y av oit point dct 
précautions quJcllQ.ae prie ,. pour 
faire réuffir cette cntrcprife. Le Roi 
àvoit déjà fait.poblier , cooimo on a 
vu , 4etProclafmcionipaurla iihec-<: 
té de cQsnlicietice t anisfcomme il oci 
s'étost pas jêxpliq^ affia fortement^ 
il cûûi pubdièrooe^àoil vKiUe en ^txifr' 



fc !ci3i;da mois de Juillet. Cette' 
ProcIamatioH pDrtoit > que Sa Ma- 
jcfté avoit ttottvé à propos d*expii- 
quer plii> au Ibng ceûe qu*UàvoU fait 

déjà pob^r dan^ ce R<>iemitti&^ que 
fK^F^^ctefTee^ ËtWdéclaroititae iba 
d^fTem^tok; & |>ibtéger$i1naia6e«. 
nir les Ar^sheyôqtiéj & fes Evêqties 
dé rEgliib Anglicane; & roos ctm 
qui Atfoient profeffion de la Rcli-* 
giouPrdtefiahte^ daD$tcr!ibre£xêr- 
cidedeJeur Jjleiidoti^ &ikim lapoiV 

ièffiod de tous; leurs- JMenit *q&e de 
0lu€ v£He4::aâbi<& âbotiflbit ; de fbn 
Abtofité , loutes' ksi Loix^P^aaies 
coEltre \m Seâaires ;'Qtt'£lie pcr*» 
mettoitàdiacunde Vaflembler dans 
les Jieut choitîs pour leurs Exercices.: 
mais qu'il ktfr éuÀt d4fepdti d-afll» 
fier à aucun Conventicule fait à la 
€anit>^Be:r&qQ-eiifiYv periônnènc 
pourrosc' troubler ks Non'*Con£br^ 
mifies dans l'Ëxercicedcleur Reli- 
gion, àpeinexl'eQCOùrkfiinisidighfr- 
don Royale. 

. Peodaor que ces ^ol^ le. parf» 
ibienten Ecoflè, les Préttes Je« 
Moines oommcncéreût à parçttrd 
ai Irlande avec \cfxts habits : On 
âangot tout te Çonfcii de la Ville 
^ -de 



dçLoqdrcs!; OnordoÉt», pa'r>iîne 
'Seotenee donnée à la Ccmr do Bshc 
du Rqï, -^K kl. plûpartdcs Villcsfc- 
tnf^UrpicBt lews îUjcieoncsCbartcSj. 
& Privilèges ^ & JcRolfit Dftwoyâgo 
Jao^ lcsjptiP<îip^l«s Yilte$; d'Angkt 
ferre. On dc IçaurWî^aiprJincr'la 

S^ye <nic témôignfir^iu Jcs Peupks^ 
ans cous ks^eudroûS'OÙ&aMajefté 
P^) .&]C5^ hpnQtttfsqui lui faï:ènf 
wndus : coais, for tout*, rUnivtpfité 
tfOifert fe fignala ^ans, cçuc rcnt 
c^Ulrç, pcHiiFlm téiDpjgficrçambreii 
clic était jék)igpésd<,<^t ç^rit de^ic» 

bellipq ,,.4oiîi^^3e&ite^ luiwoion» 
»it un portrait affreux . Le Roi avoi t 

prispourprétwttede foft voyage , la 

nj^ceffité indifpcnfablc où il «toit^c 

yifiter les PlacàSjde ce Royaume^ 

E3ur voir en q^l éto^t .çlks. écoient. 
iais <;pmmie tQâjours occupé, du 
projet de pafvejiirau Gôu^cto^meni 
Atbitr^aife., & de r«cabiir û ReligJQii» 
^1 changeoit de fcntioient à toute 
heure i 'à 1-égard des voyes qu'il de* 
*^it pj:ci»dre , pour n'avoir pa? 1^ 
IJîor^ifiçajtiondc^tnaisiqnei fon cp(;ip4 
^ rél^lut . de convoquer le Parle- 
^m. ^pr^p i'avoif c^é| xeqoiïiîa- 
Nt .pai û}4 ^^tà fofi d^rein., 
''"' comme 



f f% Hffloire èes^imhtîons 
comme on Ta remarqué déjà : (i bien 
que k but de forï voyage étoit» de le 
faire Voir dans )esViiles,& de lesobln 
ger, par toofes fortes de mbyeAs^ d^ 
nominer des Députez, qui ne s'opp<H 
BifTen^ pas à i^abolictotv des Loix r& 
liales & àuxautres chfolbs qu*il avoit i 
demander, au cas qu'un j^arTémem 
s'afTetnblât. Son Voyage né fut pas 
inutile, carcomihe la ptelèhce fait 
tout, & que leisèbjëts émeuvent Ie« 
Puiûances » la plupart des Villes hA 

Î remirent tout ce 4u'il poùvoit fb^ï^ 
aiter . Et i 1 fak>tt bien que la^choièf 
fût ainfi , puis qu'il détibra ,' quel* 
que temps après,' que {>our ôcer tous 
les fbupçons que les Réforme:^ pou^ 
troient avoir, qu'il ne (e paifâtdans 
cette AilèmUée quelque xhofè dé 
contraire à leurs Privilèges , il né 
vouloit choifir aucun Catholique ' 
pour en être Membre. Les Peuplesi 
qui d'ordinaire prenner^t I^s chofe^ 
au pied de4«lettre , coiicev oient une 
grande cfpéfance de cette Déclara- 
tion de Sa Majcfté , mais les PoHti-^ 
ijues vôyoient bieû, qtftly avoitlî^ 
deifous beaucoup d'adreffe", & que 
le Roi n'en vicndroit jamais-là , qu'îl 
ne fût afiuré de la réuffite. £h effet; 

il 



il sVipliqua, pe^de temps après. U 
déclara dans ion Confeil , que ion 
deflèin étoitde'maimeuîr la Procla- 
mation qu'il nvoitdonnée pour la li- 
berté de con(cience ; qu*il préteh-» 
doit d'abolir abfehiment là Loi da 
Tcft & les Loix Pénaleij ; quVl vbû- 
lûit même que ion Confeil (c joignit 
à lui pour venir à bout de fbn deflein* 
& qu'il ne dennerôit aucun Emploi à 
ceux qui préteroienc le Serment or* 
donné par ces Loix. Pour cet effets 
il commanda à tous les Gouverneurs 
des Provinces, de fe -rendre inccC 
âmment dans leurs Gouirernemens \ 
d*y aflembler leurs Lieutenans , les 
Officiera , les Juges de Paix , & les 
Gentilshommes y pour leur faire fça^ 
voir, qu'il avoit enfin réfoludecon* 
voquer un Parlement , & d'y Aire 
abolir les Sermens du Teft. Il leur 
adonna même défaire une îîfte exa- 
âe, tant de ceux qui cbnfentîroient 
ifcs volonté! î fur cet article, qu^ 
de ceux qui s'y oppoftroient. 

Non Iculemcntil déclara , qu^î 
ne dorineroit plus des Charges à ceux 
qui auroient prêté les Senpens dà 
Teft, 11 6ta même à la plupart des 
£pi!copaux celles qu'ils poffédoieiit', 

pour 



1 69 Hifioke des IRÀm^ofuthns 
])Dur kS' donner à des Papilles, du à 
ddiSeâaifcs. Il y >eut des Compa- 
gai€« à Londres où il oe. refta qu'un 
&ul des aoçieos O^icifirs. Il ôt^^ à 
peaprés^ 4e$'Ch^Klgçni60S!ici|)Uar 
bks dans^la Milice. Le Roi ayoîi & 
fort levé le msS(\w , qu'âLae . gai;dok 
plus aucune nvefure ; oni^if lojt, ou*' 
vertemettdàlaCouf de tQusibs def- 
fdios : & lors que le Chevalier &h©r- 
ter entra en poâeifiofi de là Charge 
deMaire^ qq vitdaof laj>lôpân de$ 
Arc$,de Triomphe qu'op airoît «dr^f- 
fex» le jour de; fa içécepiicin* If rc- 
prefeatatiça . rde Ja. l}l;)^ûé de coar 
fcience.. .-. ,' •. > - 

. Quelques piifcauitions , pourtant 
jque leRoi.|n:it, pour s'aiTurer: d'ua 
parlement a ià dévotron, ii^ (è voyoil 
fort éloigné de ^s^efpér^iH^es.. ;U y 
eutdesPrpvinces oà prefquft^ousl^ 
jGentilshoma^es difpai^urent' ^ tout 
d'un coup Y ppur ïÇèxv^ pas- oblige* 
dedéclarer Icof s icntimens furçe^u^ 
la tHôur 'Vouloit exig^jr d^ux , à 1^ 
iCblIicitation de 4eurs Gouyecneurs. 
CeUx de la Province de Dorfe^>ayaa^ 
été aidjbmblez par le Comtç de- j3ri« 
(loi Y n'eurent pas plutôt afpr>s les 
iatentioas. au Roi , qu'ils répondit- 

renç» 



JPAngh terre. I^l 

«eut, qoc le lieu où ils étoîent n'é- 
toit pas propre poor parler de ceti^e 
ajîkire > & que lors <]iae Sa Majetlé 
aûemblerott anParlemeot, ils yen* 
Toyeroiem desDéputei, On fit, è 
peu prés > la même choie dans les ao« 
^s Protliices. Et dans celle de 
Cbeftcjr îïy eiïtime AffembMe de 
ijq^i xxxk% perfonncs ^ oà 'il né s'et^ 
Cioiivaque dix-'lèptqoicoDfentiflent 
à l'abrcgatiôn duTcft & des Loît PI* 
nulles. Le Fere Pecers fut fait dan» 
ce temps- là premier Aumônier du 
Roi V j&.il cûaimença à eti iàtre le» 
fonâions dans la Chapelle Royar. 

îc.- • . -^ . ' : î : • , ^ • ' 
-Quoi qu'il n'y eut pas gratide iq>^ 
carence > que leRoi pût venir àik)iit 
4'avoir un PàrVerr.eat set qu'il.le 
pouvoît deiker ^ vè legrandhombre 
de Membres qu'il faJoit gagner, iSc 
ïepeu/dc dîQJofiti'on qu'on voyôit 
àïns les principaJes PcQvihces., Ie6 
Proteftatis ne J^fibient pas néan^' 
ni(»ns d'être fort allacxneï Lcacxnf 
6d le Roi entrcprenoit inut ^ : & bt 
plupart des Epiicopaux fè voyoient 
privet ttë leurs Charges. Les plus 
inodérc2 regardoient pourtant ceha^ 
4ie fang froM • j& feXQDibloient de 



i6:^ Hifia/re^esRév$tàSwnf 
leurs fenes, Jk>tS)qtt^il&:vti»iîeBti 
faire vé&e%ioOj iqoc k-Régnê dectr 
Prince ûedevoitpas toûjoorsdarcn: 
& qu'une Priiiceile Proccftante de< 
Yoit fuccéder à ht Cottrdtme. Enr 
tfftt^ ils voyoienr bien '<|6&dés qne^ 
MnéàTût la Pirinieflè ifOrsage iJ^ 
iQÎt montée fur le Tràne ,* ]Ë le itxu 
troit les chalc^ &r le ptefnîer piied^' 
&que les Papifies n'avançaient rien. 
Mai$ l<;s plus Stonpies. petàkeàt 
cottrage , 'lôi^ qu'ils apprirent -la 
nouvelle de la grôi&fle de la Reineî^ 
ce fut lin: cooptie .ibudre qui -les tû^ 
câbla*' • . ^'' ' ;••■ -'. -v->' »..■ ■ •• • ^ 
Les Papiôes, qui cômmençoieni^ 
d^a > depuis quelque' teihps , i cfaao* 
ter le* triomphe i, piarlércnt.. etm^t 
bien p^m hautement qu'ils n'aroielit 
accoâtunoé de aire, ils avoîent 
mémerimpudeiicedelbâtcnir, <)ue 
cela éioigneupit Son Alteflè Royale- 
Madame laP^odrc d'Orange de la* 
Snccoflion y quand même la Reine 
n'acconcherott que dViiie Fille/ par-^' 
ce qu'ils pr étendoicnt que cette 1* il* 
le étant née, après ravénement do 
Roi à la Couronne , Elle devoit fuc- 
céder préférablement aux Prtncelfes 
qm n'étoienc nées que pendant que le 

Roi 



d'Angleterre. 1 63 

Roi n'étotc que Pue d'York. £c 
commccifeâi vemcfit , c'eût été une 
çfpéce de miracle , que laReioe eut 
^té enceinte , comme on aura , peut* 
être> occafionde le faire voir dans 
la fuite , les Jefuites publioien t » que 
cette groflcflfc étoit l'effet d'une Rc* 
quête que la Duchefle de Modénê 
avoit prcftntée at) Ciel à la Vierge^ 
oud*UQ Ycru que la Reine avoit fait à 
Nôtre ^ Daine de Loretie > ou £I1« 
avoit envoyé une Image d'or enrichie 
de pierreries, 

LesProceftans tant jfoit.peu 4clai* 
rez > fi>upçoD aèrent d^abord que eet* 
tegrofleûb étpit uâ CQupde laPolt^ 
tique des Je&ites & des auues Prér 
ttes , qui étôieat pous lor^ dans le 
Royaume : & ilsnétoientpastoutà 
£iit drial fonder, iur tout 1 lotis qu*iU 
veooientàiè relfôuvenif que cen'é-» 
toient pas les premières itnpoÂures 
dont ces fortes de gens sMto^ni ' (èr^ 
vis » pour changer lesSkicceiuoosdea 
Couronnes , dans le deifein de 'rcAr' 
dre iervice à leur Eglife. . Ce futent 
des Prêtres , qui dans une ièntblable 
occâfîon , lûppofërènt que la Reine 
Marie étoit enceinte , afin d avoir 
unHéritier^qui pût avancer leurs af^ 

faires : 



104 Hifiofte JesRévolifthm 
fekes- :-& on eiv iriomphoit deja 1^ 
Rome , k)rt que Dica fit échôliin? 
leur dcflcia. Ce furent <k^Ptêtre«^ 
^ai furcm les Ager» de ruibrpatio» 
cruelle & dénaturée de Richard IIL 
car ils prêchèrent à la Croix de Saint 
Paul, qi^'Edouapd IV. fonFrcfe aï* 
Bé étoir lerti d'un mariage iilégiti- 
inè. ' Ce fut par l^nvemiOD )& par 
le? négociations d'an* Pritre; que- 
Lambert Sîmtiel^ F^ s d'^»ti Boulan- 
ger y que 1 on.fuppo(à. erre Fiis d» 
Comte deWarWck, s'eJcva coocte 
Henri VU. & fat proclamé Roi en 
ithùlde. Ëiiâii. ce futparie con-^ 
ièil d» niimit Prlu-a^^ qa'tttte autre 

' Pcrfoinrte lbrt>dfêe { fut. propofôo 
«ontrètetnême UdKi VJi.ipar Mst^ 
^ùerit(? Dudietfê de Boorgogne , que 

' Ton oUlgea à à'M qce c'étoit K»** 
chard- r^in de^ Fite d^Ëdoiiard I V. 

' £t ce prélesda Fil» d Edoiiard for« 
ma mi pMi li oonfidésable eniriao» 
4e , & fut il biea reçu <en':£colIè/ 
qit'rl Ëâlltti s'emparet de laCouron-» 
ne de ces deux Royaumes. 

Le fouv^nir de ces impofturesy 
joinre^auj^^les-q^e 1 on racontoir, 

' &at> ibiaque prenoieût ks J^efuttes, 
il'iûfiDuër dans Isfft'u du Feuplc^ 

que 



^ la Reine açcoucheroitd'im'Fils, 
car ils le difoient pubHquçmeoi ; tpu» 
us CCS rai&n^ , & une inanité d^ 
coiqoâures, qu'on ppuvoit avoir, 
ftifoicat^ifea foupçonner , que^ceuè 
grodTciTe é(<>il fuppofêe. Mai& cels^ 
n empêchait pas a^apqi^nsqyc lç$ 
SioUiikAM ne fQ0ènt aUarmez : car 
qDi.pQU.ypit/c pro;néttre enfin que 
cette fraude fût découv:erte j & qu'au 
cas qu'on la découvrît , le parti op* 
prîaîéjeût tifl^^de ibrce poiir en pou-- 
vokiHtçf^aifyn v;..cyt0ii^. uafi^q^ofe 
for^dwtcQÊ. 

On jpept'bieQ. srimaginçr que cette 
Çaf&i£c « .do»t l^s ((Ois Royaumes, 
lurent, iofortncz dws. le mpjoijwt» 
ne recâU pasks. affaires dé la Cour. 
Elle prit de nouvelles forces, &pro-. 
fitapt de la oonttefnation où cette 
DôuveHe ayoitjcu^JesSMJets, elle 
poulFa Jes chofes fi Join y qu'on nç 
doatoit point dans . les Royaumes 
étiangersquc'lçRoinc vintàboutde 
lèseutrepiiiès. 

Oncroyoitque le Doâcur Hough 
&les autres Membres du Collège de 
k Madeiafne ayaiit ^té'dépo&z de 
leurs Charges , oq ne parletoit plus 
4e cette aôoire. Mais les ComiDii^ 

faires 



t66 HifiotfeJès'Rivoïutknt 
fatras Eccléfiaftiques n'en il^nrcuré^ 
rçjit pasB. Ils dépoférent encore 
vingt- fix Membres de ce Collège i 
parce qu'ils refuférent de fignçr un 
Ecf k , par lequel ÏH vottl^nt qu'ils 
teeontwflfent rEvêqued'Oxfort poac 
leu^ Préfident , & qu'ils- avoiiaflhir, 
êtï mêmiB temps, qu'ils avoicat de* 
fdbéï au Roî* ^^ Voici le$ termes de 
kuf Sentence. 

D^ Autant iuepa^ U vif te ftte mui 
àvonf faites du CeÙege detk JUét*- 
delaine^ ilnous appert fue Hemi Fi^^ 
fa» Ih^ùr en j'tféêlg^e , Ciaties 
MtdvffTtth.é'f* MenAres duâH C<d^ 
lège , ont 4té trouvesicoupatlis d^svosr 
méprifé é' defebij aux ordres de Sa 
Majefté; Noui avons trouvé â propos» 
après avoir meuremont dilibéré , tk 
fuipendre é- de Mpùfef lesvmgt-fix 
Membres ci'dejfos nommez , & «•«« 
ksfisfpendons de toutes leurs Charges é* 
Emphis dans ledit CoUége. Donné fous 
notre Sceau le feiziéme de Novembre 

'-' Ge« Commiffaires ne fe contenté^ 
rcnt pas niéme d'avoir fûfpcnda de 
leurs Charges ces vingt -fix Mcn»* 

brcs 



' JtAnghterre. 1 lôf 
tares du CoUcge de la Madelaine^ 
ils les déclarèrent encore indi- 
gnes d'acre admis à aucune digni- 
té Eccléfiaftique > & incapables de 
recevoir les «Ordres^ , s'ils ne les 
avoient pas- encore reçus. Û£vé« 
^ue dX)xtbrt en reconnoiiTaace de 
cette- favenr > cetnpqià un Livre^ 
fMir prouver qu'il étoit néceûkire ^ 
Ipduv Tavanca^ de l*£tat &. pour le 
bien de la Religion » d'abolir le Teft 
& les LoixPénailes , & le Roi lit dé- 
fendre aux Libraires d'imprimer aa^ 
cune Rép6n& à ce Livre. 
- n y avoic quelque temps que le 
Roi avoit Êiir expédier une Con^ 
miffion au Duc de Norfolk 9 pour 
rétablir la Cour des Honneurs, (jom* 
me cette Cour de Chevalerie avoir 
été indituée , pour régler les diffé- 
rens qui peuvent furve»ir entre les 
P^ribnnes 4e. qualité > & pour exa- 
miner leurs Titre» >, leurs'Armes>& 
autrescho&s de cette nature-, leRoi 
fefervoitdercc moyen pour abailTcr 
•ceu?( qui n'entroient pas dans ics ien- 
iimens. La plupart des Gentils- 
'hommes fâ virent acculez ^ tout d'un 
coup 5 ôu d'avoir uftrpé les Noms & 
les Armes de (quelques Familles qui 

éioieni: 



1Ï58 Hijlâkrdes Révolutions 
étoient '.éteintes, ou d'ivôîr priscert 
laines qiulit&z qui ne le^ic apporte* 
noicoc pas : & comme ceux qui 
étoienc aiSgnez» étoicm obligez de 
^aircvoir IcursTitre^, fautedequoi 
ils ctoient condamnet à des.amea? 
des, & déclarer jdechûs des qiualke^t 
qu'Hs avoieuc pc^s y Cette Cour %^é^ 
^oit readuëaum formidable 4 la Ka* 
bleflTe.que iaChbmbrçËccléiiâftique 
Yévm au Clergé^ < . 
- Quoi <}ue,i)oaobftant1e$ bruits de 
JEogroiTeÂc de la Reine , la Cour 
trouvât beaucoup, de difficuUez . au 
ricffctn xîu'eHe:a.voit d^abolu kTeft 
-&:ksLoixPjémle$i! elte i»^ ferebtV' 
ta point néanmoins : auxoacrâire» 
^1 le redoubla fes foins dans cette ren- 
contre > pour en pouvoir venir à 
4)out. . LiC Roi envoya divers Goa- 
"Vemeucs dans les Provinces , pour 
voir %]ïU nç fetoieot pa^ plus hear 
xe)uc qne ceui qn'il y avoit déjà cor 
voyez.: menaçant de fè ièi vir de 
moyens plus eôicace;^ y au cas que 
ceux-là vinilcnt à manquer. Il â(, 
de plus, publier utie nouvelle Pro- 
.clamation ca£coiI$, ou il réuécoit 
ies promefTes qu'il avoit faites > de 
maintenir la Religion Ânglicaoiï 

dans 



tfans tous fes Privilèges &Immuoi* 
tez >. & tous les Eccléfiaftiques doès 
la paUible:poiIèffion de leurs Chair 
gés. 

Les' Anglois^^tôieiirâ eoiwsiiiciis^ 
que la ^roilèflè de la Reine n^éccHC 
iqu^une Hivention des Je(iiites , que 
le Peiiple &'en fnequok tauTerte<* 
ment. On difoit pobtiquçment i 
Londres, ^qtfe cette Princeflèn'ac-' 
coucheroit que d'un couffin. On ea 
^\i<At4ti Mines & des fatrces^qat 
alloieBt^fBM»lqtt£^is juiqa'iaux Qfdi^ 
les du Roi < C)ef)endam, ccnnme il 
^okde rintéretldc laOaurde âitrè 
eeiler ces bruits» le Roi fit publicic 
une Proclamation , par laquelle il 
adonna qu'on ^t dés ptiéies{>ubli- 

5|ues pour remercier Dieu4e- bi groi* 
bflè de là Reine , &faire des vœnx 
pour a ditlfViriDce * <oe qui fiLt:4:3CC» 
coté. - • 

Il envoya yiaii mémetemps s ilctnc 
GommiâîûBsàOxfbrt, Tube pour y 
recevoir Officiers du Collège de k 
Madelaine^ doute peribnnes qu'il 
avoir nommées , entre lefquejlcfrily 
avoir un Jefuite , &raucrede cfa^er 
de ce Collège tois les Ecoliers qét 
avoieat scfulë de & feûmettre aux 

H *ordx^ 



ordres dé la CoifT, ennevoDla^tp^efi 
jrccôonc^trc rJEvêquc (t'QxÉori pQ«i 
leur Pcéiidei^t 

Comme Sa Majcfté Britannique 
4L*avfitt Bien «as^i. ACPiair wg^ rabplî- 
.^oa du Teâ & de^ Loi^. r <$(ï»l.es ^ & 

«etUioî ^*ili lav^lQit;d^c4l4^d€ fufr 

.ié6« v4Qlcafi«s^ Site ci^qi^ç fr Lwxt 
itltisâës làQ^êsA MoatiMi & JM^idi^ 
jB^laJBiwiccâb<d'€tem|ft |K»iVQÎeM 

fNOQtvok pamcoir i 6s tsxs^ .^v^ 
jbcascoiapidcittibitéiiî i^biiiçcin e^lMSUt 
<compFeu<ire b^ mi&ttii. M^parcf 
.qutt' leEcû M vQiiiosi p«$ s'a<if€ilèr 
4lir«%{a(e»l à'L^oii^ All^a » il ft 
^Kvât 4a MiiNAésc d#t M* Stuwart^ 

jro de Meâgeocs IcfliËiat^iieiioll^lir 
jdc , que M. le Prince eftimoit , & ai& 

i3»eB»(kiLèH£s âitetife^ ^ojit toit 4i^ 

iéx&Ut^^ çsi«iide.S^M^î)>â:!é Bfiitaa** 
ni()cffî » 4b (p'iil éjto^n dangciceux dft 
ioucberiHiiB caixte (i di&Ucate , il diffë-» 
roâ^.^teJQuceBJour, àfoirerépanfe« 

C^ dttoisjbéttt 9U -ou l'en pr^a da« 

vantage» 



^aougo , & qu€ M; Sttwart a)odtA 
dans lUie feco&de Lettre > qiÉ il lut 
.£iiroic <:es indances ^ de la psrc dt Stf 
Majcfté. 

11 eft bi^n certain q»€f le Rdi ft ^flap^* 
roic que Leuts Âkefiès i/oft^ienr 
s'oppofcr^ fes ftmimens ,- ikr rout^ 
dans -uiie ciro&dftance ci tftnt d'ati^ 
««s én^tfds fttiiUoiéfet'4é« èMf^r > 
dcmner la inrtAs^èfMtce^bii vott'^' 
loic eticteprendre ^ i^l b'edi fW ^^ 
moigné tatif é\tàpkcfkTtttm <fi*'4 

ûks. Mais- comme Leurs j&ltdKf* 
n^ont jamais déguifè leurs iciiliiMnSy 
& que de quelque naniér^ que tes 
affaires ayent été tournées •contr'El^» 
les, Elles ont témoigné une ferme- 
té Héroïque pour le maintien des 
Loix ^ que la Nation Angloile re- 
garde comme fa feurcté contre les 
<ntreprifes de la Religion Romaine» 
files chargèrent MoniicurFagel de 
âirc réponlè à Monfieur Stewart. 
Si bien que ce MinilUe lui écrivit de 
Taveo de Leurs Altefles Royales, 
aQ(quclles il prefenta même 4a Let- 
tre avant que de l'envoyer ^n Aa- 
gîeter^ré. 
Cecie Lettrefit beaucoup de brwt. 



.f j± Hiftêire des "Rév^tiont 

%n effet, tout en eft recommanda* 

Iple. Ce n*eft pas une Lettre ordi- 

X^mt entre 4e^ (inoplcs Farticuitçr^^ 

«ou qui n^ait pour but que de coii- 

ttmet la cusiofité du Public par 

.^lielque n^uycaut^. C'ftft «ne çf- 

ôéçe 4e Péçl;ar«tion » .qui en laPer* 

Ibpne de Mqofieur Stewart , s V 

.^çdè à toHte^Aa Nation Angloilit^ 

pour Tinforoierdcs ^Y^itabJes fknt\r 

' mçnfrdes^liéritiie^ pnéfiunptifs dci la 

ppuronne fur un pojint capital qui 

tntéieiTe ie Gouyeruenicnt & la 

^ligiop. J'iniere icij oiot àniob 

laJUtftc.. 



JUttM 



ff 

tetorc écrite p^r Monueur Fagel^ 
Penfionnaire de Hollande , à 
Monfîeiir jaques Stewatt , Avo-» 
cat ; pour Pinfômier des fenti- 
mensf de Leurs Altefles Royale^ 
MONSEIGNEUR LE PRIN- 
CE & MADAME LA PRIN^ 
CESSE D'ORANGE, furlV 
lk>lition du Ttjt & des Loisir- 
Btnales. 



M 



o N s 1 E u r; 



y, Je fuis fort fâché , que ma mau* 
,1^ vai(è iànté m^ait fi long temps em-fi' 
^ péché de répondre à vos Lettres J 
„ par lefqttelles vous témoigniez fbu« 
^haiter paffionnémentde içavoirde 
jy moi y quels étoient ks fèntimens 
,rd£ Leurs Altefles à l'égard de Ta- 
abolition des^Loix Pénales , &plus 
^particulièrement de celle duTcft.- 
,, Je vous prie d'être perfuadé , que jcr 
„veux vous parlera cœur ouvert dr 
H^&as réicrvC) fur cette affaire , d'aù^ 

H 3 tant 



£7f i HifibifHlei 'Rivçiuthns 
„tant plus que vous dites, que vot^ 
^ Lettres oirt été écritts de ia con- 
^, noifTance & de Taveu du Roi. Je 
^vous adorerai donc premiércmeDt 
9,trés-pofîtiyemefit^ qoc Leons Al* 
^tei&sofitibuvemdécHiréf comme 
9i ils le firçm u:4s- paniculiéienienc au- 
^ MarQuis4'Aibevillc , Envoyé Ex- 
>atrAoraiaaire de Sa. Majefté aus 
^ivEt«t«, ^\\% fonj de, fentiment,. 

ff^u^Ta» »0iieèt fsire aucune weience 
Si à aifCfiu Chrétien in fa cênfcience , ^ 
a, qu9 PuH neJ^ii maitr imiter perjinue ,. 
^, a caufi qu*iléliffir€ de la Religio» éta^ 
^ibHei^ dominante. C*cft pourquoi 

,,i1speuy eut bien confentir, que les 
,,Papiftcs en Angleterre, Ecoire&, 
j, Irlande, (blent ibufferts > avec la> 
^méme liberté de Keligionqtri leur 
^ e(l accQrdé^ par le^ États de ce$ 
9> Provinces ; dans lef^tidleson oe 
ft peut pas nier (^l'iU ne jouïflèatd*u-. 
^ne pleine liberté 4e coçfiûcacc». 
^ M^is pour <2e qui eftdfi&MopnCoo* 
«^formiQes, Leur^ AJteiTcs ne coq» 
p^enrçnt p^s ft^lement^ mais ap^ 
j> prouvent de tout leur cœur » qu'ils^ 
,, ayènt une entière liberté pour TE- 
y^T^ercice de leurRelkion, £ui&au* 
M.coo tcoot^lç.ai empichement ; en 

. > luae 



»>lorte)i^ peribniieiie les.pQiflTfrifi- 
,yquiét6r le moins du moadc fi» C^ 
î^àj^et^" ' ■ ' '-'^ • =î--^ ' '•' ' 
'''^,£tilie«tf» AltclllId'Aiofii totU 
Srjûurs'pritetv <}Mtkl 4f» frtairft â Sa 
„ Majc4ié 4e Urcir «j^nioignér là vor 
^loméôirteSi^ty (kdéclttter l*iii^ 
^ clinatkHY ou*EIled ^tit i concourir 

^ nir ôî d^îfctidrit ^ âiïuini qu*il &n» 
^eaka^poûtoitdtldfaire, &fel<oi» 
^ lettiî© des Traitcx , Etlw la conâr-*^ 
;, me^ont en^lor^nant de leur part \^ 
égarant ù , dojot vous me parlez diU^s- 
f, les .vôtt<&^ • . 
' ,, Et fi Sa Majefté jçge à*ptopo^ 
f outre cehi * xte ftmhaîtct qU^Ellea- 
i^'joigQOnta^iS kîifsiefibi^tf Mt fiet^ 
r pour rabotiiion des Xdifsr PiM0l€s^ 
frëlle^ fom pfétesde4ef^re;F^«r'&ii^^ 
i9^ueJ^9M-(fonféPV9 en t4itr fleim 0i-^ 

fttM'f^uêp Eomàim font eu^ui du' 
ifdnfx ChanémiikT^bmknt y ^ ^ 

sytnc aufli toutes ce$ autres Lois y 
r»9ûi conlinnetic & ^Ûxivcâ$ la Re* 
7) Ugioti ProteAatite , con^^ tous 

H 4, l6* 



17^ : Hi/lûhtJêâlti'uçhfhns 

^ les. attentats des Catboliqttes R07 

,, Mais Leurs Alteûès ne peuvent 
^poinfe CAUfaïUif à rabQlitipn dm 
^Teft> onde ces autres XipixPéna? , 
9^ les in-deflus , qui tendent ï adorèt 
^9la.Reli)|p.OQPiK)teflante ; vu que let 
,j Catholiques Romains n'en reçoi-. 
,» Yent aucun autre préjudice , finoa 
5i/qu*ilsfom exclus par elles des Pat- 
^iJen)eus*&des Eipplois publics. . £( 
«jquç.pi; l^UF laioyen la Religioa 
,, Pr.oteâante c à couvert des def- 
^ feins que les Papiûes.pourroienjt 
M former contr'ellq ^ ou contre la 
^9 feuret^ publique ; on n^e peut point 
^ dire aitfTi^ que le Ttû ni ces autres 
^^MÏjoix. établiflènt aucune rigueui^ 
^contre les Papiftes , à Tégard de 
9, leurs couiciences s! Ce (ont feule-. 
y, ment des précautions & des condi-: 
étions qui qualiâeQt.& rendent leâ 
^perfonnes capables d*étrc Mem? 
j^bres du Parlement, ou de remplie 
^ quelque Office ; &par lelquelles il 
«•&tttauffi qu'ils déclarent devant. 
,> Dieu & devant les hommes ) qu'ils 
,^font de la Religion Protcftante. De 
yy (brte qu'efieâivemcnt le dellèin de 
9». leur écabliûèjncnt n'efiautre que de 

garantir 



^Angleterre. 177 

» garantir la Religion PrOteftatiti^da^ 
97 préjudice qu'eUe peunoit rece<^ 
„ voir de lapartdcsCatholicjttcsRo-^ 
p mains. 

„ Le4ips Aîtcflcsom crû* croyent- 
„toûjours> qtte Tcxi nedoit pasde^ 
„ mander ou attendre >d'£nesd'av>f 
ijvantage : puis que par ce moyetir 
^, les Catholiques Romains & leur 
»Poftcrité > feront mis à couvert 
r peur toujours de toute peine tant- 
ï>eQ^ leurs Perfomies & biens » qùe- 
ndans rExefcice ile- leur Religion^ 
»y Et £41es jugent que les Catholique» 
79 Romains fe doivent contenter de 
i,ce!a, & ne pas inquiéter le Royau--» 
»,rae , lbu« prétexte qu*ik ne peu-» 
îj-vcat pas être reçus dans le Park-* 
5, ment, ou être admis aux Charges ir 
>,ou que l'on aecaûè pas lesLoix, 
jj dans lefqucl^ks confifte principale^ 
„ ment la fèureté de^la Religion Pro^ 
),teftante ; car fi on faifoit ce qu'ils- - 
V fouhaitent , cela les menroit en état^ 
*) de la renverfèr facikmcnt* 

*, Leurs Alteflès cr^yertt^ auflî ,- 
vquc les Non-Conformiftes fcronlr 
5, trés^contem-, quaAd iW fc verront^ 
„pour toujours à cduvcft du péril" 
)>d'étre inquiétez ou makraiiez poujr*^ 



If7§< Rtfiûirfdâs Révçtutionf^ 
„ l'Ex<5fCice Jibpe dç.lcur Religion» 
^foupqinêlqiierottcdç prétexte quç 
^ ce foie. . 

„ Leurs Alteflès s'étant dpclarée^^ 
,1 fi pofitJveha^m fur C€sfqjet;S Je.YQis 
5, m^nifeftçin^nl» qu'Ellçs font bien, 
y, éloignées de vouloir empêcher que 
,1 l'on aiFfgnchiiïè lc;s Npii-Confor-. 
rt miftcs die \^ le vérité des-Loix Péna» 
j, Ij^ , pui5 qii'EUcs foat prêtes d'çijx-. 
nf^9fJ& tèOM hmt .çc^€ ^ de (Sairà 
^t4^5 IWfii^aPttsppîlf W établie co* 
^«eitQ g'rTOchift:; .Eîtei rfmfiftent 
^pokiidtt t^t ib^» à ce que Toiv 
xi?cfufe.»tt3i (>iboliq«kes Bjoro^nS' 
r, l'Ex.9rçjce4^kwr Religion ,, poui:-. 
>> vu qu'Us Cii^^ujR^nt avec jnodç(lieâ& 
>,$^p^poii^.iijiK^Qtatioa. Fojat 
V moi ^ . j'^ to^odss ix&ài fuis cnco» 
^^re.fojrçcQBirjeitftmçeijiç, qui yeui- 
^ leur qii'oa pfiriiciM;e ks^ autres 
,, Chrétiens ^, pars» qu'ils différent, 
^'de la Religi;(i|i pubiÛwe&'éuWiç:: 
ji.EtJ cjfpéreav^cr^idedeDaeUjqjiïC 
^ jefèrai toûjoticide ce ieiuimenc-là;. 
5> Car ccwiime la tomiérç dont la Rc- 
^ligiQUéclaiwiîrcwclprits, ^ièloa^ 
^, mon fentimeoe,, vm p$v> cfict.de la^ 
^miférjçjoiide 4c Kcu envers nous^ 
»t U me fexiU>le que nous ep devons 



f'An^iemre^ • rjf 

^<k) jç^ôx qui font iOKorfi pibogiez 
^ (i^nsi Tef rcw y ocxmioe Die» a ca 

^ doi^^ frleftptaSâgteabk&pooc les f 
sri»û< jCMliNxniehBD., cofiiimfif de9 

tyde leur RciigiiMr > p^in^est^crcrire 
^qtiHUtfor mrpcîiais dotiviaQiblef lé 
i» report d»oli*SLoyaEaHis€«t d-QA fitar^o 
«f4i dejrtmrailèr'iGSi Loi» 4a <3ou« 
n^fiiemeat ,VpiBii8 pouvoir emiMT 
^ p«i!! co xmjtèii . «bipsi les Chttig^s,^ 
•v&iM Âke âificcdttf die ifappsti ^ dç 
»»ddtt]Mr6 .tes LiMsacf^. fplii^ kl^£éa- 
4i rct(é€cli^ rqns d« Jâ^ReliglM éu<^ 

> ^^lUibceitawqaelsiReligfociRé-^ 
^foeiflîc db funr ItfgMco de Dieii &; 
>d par )ts Juoix 401 Haî'i faites par le 
vi^oi & par k Parlement^ la Reli*^ 



#8(B Htft0irf Jet Réf^lut tous 
,, gion établie & ptibiiqtie des Royau* 
mes d'Angleterre^ d'Ecoflc & d*Ir- 
'' lande ; & que l'on a pourvu par ce» 
''Loix-là , qu'aucun ne poiffe être 
>» admis, foit à être Membre du Par^ 
élément vfoitâ quelqu'autre £m:T 
,).pIoi public, excepté ceux qui dé«« 
^clarent ouvertement qu'ils font de 
la. Religion Proteftante Y & qu'ik 
"ne font pas Catholiqups Romains ;; 
''&on a auffi pourvu par cesLoix^ 
» que la Religion ProteÛante fût à 
f9<ravenir en ^feureté; contre toutes 
fyïcs entrepri&s que les Catholiques 
^Romains poucroient former con-t 
tr'elle : Ob en toutes ces chofes > 
"je ne vois pas que ces Loix con<» 
^'tiennent aucune rigueur contre les 
'>Per(bnnes ou contre les biens de 
9) ceux qui ne peuvent pas prendro ^ 
>).ce$Tfi(ls« qui» neqs'accordent pas 
^avec la Religion Catholique Rof 
maine ; Tout l'inconvénient qui 
" leur en peut arri ver.> e(l , qu'Us ne 
."^^ peuvent avoirjdcpart^ttGoàver* 
^' nemcnt , ni aux Offices * d'imporr 
>»-tanCié> pendant que Icursconîcien- ' 
.^.ces ne leur permettent pas de preor 
^, dfic ces Tells. : Et que l'on ne ibuf- 

fw 



„ire pasqo'il« Ment àucrnie-cholè 
qui ibit au préjudice de la Religioa 
''K45|brméc, Du rcftc Icor^-pçr- 
'' Ibnnes & leurs biens -(ont en feurc-!' 
»ié», & rExerdcemêmedc leur Rc- 
9» l^on leur eft afluré;' 
jf Puis que > comùiefAld^'à dit^ 
,-, Leurs AlfeiTes font prêtes dcfir 
joindre àSaMajt^fté pour Taboli- 
'' don des Loix Pénales , par Icf- 
" quelles les hommes font expolèz 
>» aux ainende&&;amr6s rigueurs. 
n Je ne Toispas<]u2i( refted'au^e^ 
ypdimcolté touchant l^boHton-def 
,*,.Loiz Pénales , excepté celle- ci j 
que quelques gens voudroient que 
" les .CathoUqoes Romains fiiflent 
'^.rendus habiles à -entrer dans- tou- 
» tes : les Charges & Emplois pu- 
yy blics , & que par conféquent lc$ 
^.Loixqui mettent à couvert 1^ R)»*^ 
,, ligion Proteftame, contre les def: 
feins des Catholiques Romains., 
'' fufTcBt abolies ; Au lieu qu'au mc-r 
"me temps^les autres ne fouhaitent 
'>pas avec une moindre ardeur que 
» ces Loix demeurent en leur plci- 
yyXït& entière venu-; & croyent^ 
y, que la principale icuretéde la Rcli^ 
gioi> éublie confifte , aies conièr* 

ver 



^ ver comme upçcfepfe à|»éc& ïiar, 
^^violablc. 

Il eft c^rt^n ji qu'il rfy.îi point' 
-^(ic Royaume, ni de RépoWiquc, ni 
l\ auçui^ a we . Ckwrp» d a . Société 
>> d'hommes q^^k^ qii'^Ile i^pilifie 
» ^c ,. qjQffi'f^ii létabliàes Low poui? 
j^ (à feur^té f paiUlâiqoeltes ilsfour-: 
^ voyent à iQme$-;ksi eiHi^pnfes qui 
^ £c peuvent f«m^QM:<^ Irar nepos, 
?.&9l»î.pri9ftri¥efi^.& iMrqjQcai kr> 
" qaalitjsj»^ ^*its y»sam oémim i^ 
«^«^s cfi}x qp pm^i^ot woir d«t 
à^^Ffmploi^^^M&QijQKimb^^ £ta«i. 

^ffiQdr^i qu'wlttifaift'tûift^eaTie 
racioriçHan^ p^$ ^us Chargés, Ifirs 
^^.qa'il n$ r€»»y»lit pais tes cÎ9odi'*^ 
^ tion^ & qi3$liier fNti fi>A( rdqiii£bs- 
^po«rc^]^ > .. . - 
9» ' Oq^ oe^ p(3it pus ottffi iner;^ <}a«: 
^ TpQ n« r^nmq^e «ne grrade difféi 
^^ reucci cntrç la d^ndsioe é£ <:cud de 
laR«U^(tMiRiéjfoniiée«& celle de 
'^cçux de la Reli^ioaiRimBtna le$ 
^un& envers les autres : Le&Catho* 
» liques Ronmins -ne iè eonteBtat^' 
^pa&d'exQloce tesRéfQraaeGLdeioa* 
„ tea jçs/Chajges luccatiY««rO^<i'2i^^ 

ibluoieiK 



éPAngîeierfe. 185. 

yyftAoaiexkX i'fiimoice liejcette.Rçr 
^^ ligtoii> & pcriëc^tent cruellemeiU- 
' tousiceux qoi.Ia profeâem ; & ne 
"man<}ueQt poim 4c faire cela» par 
^toatoiLilspcQveDt exercer ce4 rU 
i>guci^rji uns ^ang^r. .£t j'aibeau« 
?> c0«ip (kdopleoe » qucDou» ayons à 
^, prcrcnutevantiiQs^euxtaiitded^- 
^^ plorablfiscsempltatk ceteecniaut 
'té, qoifiikiJcrQéc en tant <ie lieux- 
^diâSéicouoiitàlftfiois* . 
^ Cdi. fourqttoi je voadcois de- 
i^toiiciii»;wwjiae lènlfiiat&v <]!»; 
jB^Ufâc pocttSL ion Prmcfttm ^ qui 
^aura» te craima de Dieu -&: qal ah 
•^ ZRna ià Rdé^tDa ^ à confemie à'^ 
.rahQlittC3iulecBsLoix> qniontété- 
'.' él;ablics (iiarirAiitoritédu Rc». & du^ 
^Pariemeot,, quioc tendent à autre 
9CbofieL.qnà àiliizer la Religion Rd^ 
•formée » àt ict&péchcr qae lesPa» 
^piftfis ne fûicni ea^état de la resvtr* 
^ïéï y Ocs Loix u!iiiâjgent m amen- 
des nîchaiimcns-, &nefont.qQ*ex* 
^ dure les Catholiqvios Romains des^ 
*K]harges dn Goovernemcnc , Ic^ 
9 quels , s'ils y écoient admis , ne 
y^pen&rcûent àantre cbofè qu'à au* 
^tm «ter leur Parti , & à acqo^ric 
4^s.da crédit SbÂc pom^oir:, qui, 

fciàn 



t §4 Hifioire dft'RévebizoHs 
,,ick>Q ce ^e nous^ voyons arriver 
^^.tous les jour» , ne pourroic man-^ 

qoer d'acre extrêmement dange- 
"rcux à la -Religion Réformée , ^' 
^toanieroirà fon grand deûvanta'» 
»^e : Puis qu'en tods^-iieux r ceux 
>9<Itti lont dan» les Emplois fubticsf 
,y&vori(cnt' nacarellement la Reli« 
^gion de laquelle ils ibnc^ fea ou 

beaucoup. Et comment me vou- 
''droit -on perfuader:^ ^a à quel- 
^"qu'autre, ^e faire nos efforts pour 
9» porter Leurs Aiteâès > leiqnelles 
9^Di£a a tant honorées, que de les 
^ faire les Proteé&urs de ion Eglife^ 

à ap4>roaver ou donner leur«<:onr 
^' lentement à des choiëff^fi préjudi- 
'^ciaUes, tam^à la Rèligion-Réfor^ 
'' mée y qu'à la (èureté publique. Et^ 
bje ne pais, Monfieur, avecvôtro 
>, penniffion » vous accorder ce que 
^^ vous dites , que la Religion Kén 

formée n'ea recévraaucun préju- 
^dicc. 

" le Içai que ron dit commune- 
*> menti que le nombre des Catho-^ 
srl'tques Romains dans rÂngleterr<^ 
>,&dans rEcoiIè> n*e(lpasconlidé* 
y^rable y & qu'ik oe polTédonc qu'ua 

pçtit' nombre deCIurges innpor- 

tantes; 



MtAngïetefrt. \Z^ 

^.eaate» ; ^quoiqu'on ne ptiiflè/nie% 
• .qa'il en va tout autrement en Ii> 

lande : Mais iLâut néccfiàire- 
''ment que vous m'accor<iiez.ceci. 
** que. s'il s ibnt en petit nombre, ir 
«ne. lèroit pas raifonnable que 1i^ 
»traQqailité publique fût troublée 
y^pour ramourd*un petit nombre d& 

peribones * ptincipaletnent lors 
''qu'oa peut leur offrir une aufii^ 
" graodegtace » conune eft la Jiberté^ 
^ de l'Exercice de leur Religion : £tr 
>»iileur nombre clt pius grand, on- 
3» eaad. autant plus de raiibn 4e les^ 
y^ craindre. 

Je crois véritablement que Ici 
'Catholiques Romains , en Tétat 
''où font lesthoics^ prelbnt* ne 
" fouhaiteront point extrêmement* 
» d'être dans lesCharges.&Emploif' 
» publics,. & qu'ils ne feront point: 
^jd'cDtceprifes fur la .Religion Ré^. 

formée » tant à xraulè.que cela ed 
" contraire^iui-Loix 5 qn^àcaufedes 
"^t^ads iacooLiréniens que cela 
^ pourxoit attirer •. dan» un autre 
M temps » fur leurs perfounes , ou 
)»fur leurs, biens : Cependant (i les 
,, barrières des Loir étoient une fois 

rompues , vous les verriez entier 

dans 



^dans le Geuveri^emcAc : & fet 
^^priocipmix Oficev & Emiplois fe-. 
'.foiwemt^oflue leurs mattis- ;^& il 
'^ D« fcroit pas fàcii€àSaMa)eifiédê 
^ s'oppoftr à\ eoK en cela , quelque^ 
s» ferme qa'Elle puiflc ($cre ; car ilf 
«la-. predèroieiK affiif émeut beao* 
^ coup là - éeû^s « & lui reprelente* 
^ roient ki chpft commeutttt «flaire 

où' & confcteace fetoic iatdreil^c ; 
'à. quand iU feraient m poflcffioo* 
^ des Emplois pubi les * que fau^oit'^ 
'pilqiae âilèntlesl^rotdiaiis, qui ne 
>ftirecoient plus aucune protoâios 
>,desLfOiXf &quinedévroiem^uér 
^^ resAttendrede bons traitemens dç* 
« tel& Ma^ffaraes ? £t au conirAir^>: 
'Mes avantages que ks Catholiques 
^ Romains tif ecoieiK de leurafraù*^ 
tchiiTcnoent des Te&$ & des Loix 
99 Péqal^ , font & évidens , que Cd 
y^&roit perdre iba temps ^de voo*. 
,^ loir s^amqlcrà le» proti?er •' Je nç^ 
< puis Bt ne yeux'dooter de k fiacé- 
'^rité de^' imenciôM deiSi Miafe^' 
^ fté . & qu^ËUe n'a poirtt d*teit|-ér 
'ïvuë dans cette aifaire , ûncm que 
») fes Sujets pulifetit jouir en toutes^ 
^cho&s des m£mes droits Se liber- 

t c &i ... 

Miiis 



»» 



JTAMgkferre. iSj 

Mais le feu^ commun^ auffi bicii* 
^»qw l'expérience de tQtt$ le$fîiéçle% 
,, du p'-elèot aoili bien que des paCcx, 
^j nous montrent , qu'il fera ioipoffi- 
»,b!e aux . CathQlique>. Rpmaias &. 
.^aux Protefians « iqr» qu'ils feront 
t^mêlCL eofemble dans le^ Charges 
:,^ publiques d daiitf les Emplois « àc 
^ vivre pailibkmem enfemble^ & 
„êft bomus intelligence.} ils feront 
,, trés*aflùrén)ent jaloux les uns des 
^, autres ; car ies principes & les ma- 
.^xinies des deux Religions, font 11 
^ contraires l'une à Tautre . ^u'à mon 
^lièns il fèroit iot^oilible à quelque 
-^ Prince ou Roi que ce foie ^ d'étouf* 
>yfer tous les fouf^çons&animofitez 
^qui- pourreot s^'élev«c< & éclater à^ 
^ tous momens* 

,, Pour ce qui cft: de ce que vous» 
tt^préheqder, que les Nun-Con- 
^fortniftesae feront point affranchi^ 
#, dtts Lûix Papales , qui font faites 
tt>comi!epx., CiVon n'abolit pas le 
»,.Tefl «a même temps: ce. fera à la 
>>, vérité un grand malheur pour eux; 
^mais les Catholiques Romains en 
», feront feuls à blâmer » puis qu'ils 
,9 aiment -mieux qu'eux & leur Podé^ 
,)iitégf miilèiu toujours Ibus le px^ids 

des 



l88 nîfloiTtdttnivolationt 
trAci Lois Pénales. & foicnt npo^ee 
*,iklahainedetouie laNaÛon ; que 
i> dedeoncuFCr to^jourK dans Tinca- 
irpa'citéd'atieDUrcontrclaPaix, & 
), contre la Icurcté de la Religion-' 
»,Protcllantc ; 6ed'étteprivcidecc 
M petit avantafje CfïroRdoiE l'appel* 
t,ler de ce nom } d'avoir part an 
,• Goùvernemem & aai Emplois pii- 
nblics ; vu qu'en toot tes lieux du 
«iQtondeç'atoûjouriiété le privilège 
>rdc la Religion étaUic>par les Loii';- 
I1& en venté ces attentats des C^ 
arthoiiquL-s Romaios n'en doiveot- 
iiétrcque d'autant plus i'ulpeâs aux 
» Ptoteltausqui en doivent être d'aor 
*, tant plut for Ic;Kt gardes-, qu'ilr' 
ïrToyent que les Cmholiqacs Ror 
gimains, aumémetempsqa'ilsfont 
jrfoûmisàla rigueur desLuixPâia- 
),1es, nfr fè contentent pas de n'eK 
ufoofTHr point d'incommodiiii jL 
tiprelèm i-Diais tichent' encore de 
*, petfuader à Sa MajeQé ^ xie i^ire 
«^que leS'PreteJlans, ban gré, mal' 
" ' détraifènt cette IciKCié qu'ils 
lur leur Religion; Couvrent 
min pour introditiie les Car 
ues Romains dans le Gour 
Enem&daos les Emplois pg^ 
blics: 



^blîcs : Auquel cas il n*yauroitp!u>. 
,»de protçâion à efpércr pour eux, 
,^que ceUe que Ton peut attcndce 
,».d!un Xxouvxruemem Catholique 
^Romain. 

j> Une choIè lèmhlable ^e peut 
,9 donc p;iroître .i^ue fort inju&:.4 
i^Leors AUi^iTes^ qui leis blâmeront 
^,pour tous les inconvéniens qui en 
,, pourront procéder ; puis qn£llc$ 
,»& lontdéclarées il ouvertement fiir 
,,ce fujec >.4 cela d'nne manière d 
^3 avantageufC/ai^x Catholiques Rq- 
,1 mains npénies. Et. puis qu'il ne 
,, tient qu'à ce fèuVpoint que les aifai- 
y^xt% ne foient 4Juftées , Le;urs ^1* 
„tefiès ne peuvent donner Uurxon- 
»,feutement à des chofes.fi, contrai-] 
^ res aux Lfoi;^ déjà établies ,.& fi pré- 
,> judici^bljçs. ila Religion Proteftan^ 
M ce, telles. que (croient radinifiioix 
A des Catholiquesr .Romains aux 
^ Chants du, Gouvernement > &] 
^jiux jÈmplois importans, À Tabo* 
^ Utipn depes.Loix , qui ne , peuvent, 
>, produire d'autre eârêt 5 que d'ailii* 
>»rer la Religion Prpteftante contre 
»> les entrepûi^s^des Catholiques Ro- 
^ipains« 

x^ Vqu^ me^it«^4 §liuf:Us C^O^qU^^ 

quts 



i^ HiJlotreJeilRévelêitjam 
jy^ues Remain f en ces Proviiàces^ ne^ 
yyjont fas exclus tks Emplois ^ des 
.^^Charges imfortantes. Mais vous 
yf vous «tFotnpez beaucoup en oela« 
#iCar nos Loix font préciiès là^def» 
^ fus ,' les excluant en térmeS'eXfrés 
^ de toute part dans le Gouverne* 
>3 menti &detousles£n)plofsdela 
j, Police & de la Juffiice 4! <tt «rr»!^ 
^> que je ne<X)ânois point de Loi e&* 
,, prelfe qui les exclue des Emploi» 
j, Mrfkai^ey ; cela auroit été verit»» 
^.bkment trop dur , vu que dans ki 
i^prenrnéFe foiidacionde iH&tf e £itai« 
^y tIs & joignifcmàuous poor la éè^ 
.,, fcniè de la Liberté publi()ue ; ^ 
^, nous rendirent de grands lèrvicè» 
91 pendant les Gxierres i àcaufè de ce<« 
>, la ils ne furent point exclus de» 
^Emplois Militaires ; carlafèureté 
>,publfque n'étoit eJtpofée par -là à 
,, aucun danger j tant à caufe queie 
^, nombre de ceux de cette Religion 
>iqut fervoicnt en nos Troupes n 6» 
»> toit pas grande que parce que k«^ 
^, Etats auraient pu fecilement préve- 
>3 nir les inconvéniéns que cela au-* 
^y roit pu. produire : Ce qui n'auroit * 
>,pas.pâ fc faire (i aifëmenti fi lés- 
t» Catholiques Romains avoient en 

port 



it Angleterre. tc^% 

^upzttim% le Gouvernement r daos 
^>.l3 Police & dans la Joûice de nôtre 

3, Je fuis très -certain de ceci , & 
^j;ea poùnaobr donner de ibrt bon- 
d^nes pteuyet} > q^\\ a\y a rien ^uc 
lyLettfsÀltei&sdeârcattant, fiooa. 
>, qiie Sa MjQfftif pniiTe &t5gncr beu« 
^KO&oicnc > &:du» «me ptrâôtfi 
^•ioKltiijmceayec&s^Sujiets.; &^. 
,«iès Sqeis éiatti potfoKkfc de Vaœ.« 
«9 âboQpaiccodte de. Sa Majjcfté.eA- 
^ ¥€£$ cn£ > fiMQt pcêtsdiffv r^adrc 
nde .leur dftoé à fi bonté , & tsie.lai 
.„ Fendce.t!cuit le devoixifk k^obâflancc 
^|!pffib}e 4 Mtii Leurs Altefiès font 
4»JConvamcnës eu kiir« cofifciences » 
M^n& èa Rdiigioa Protdlance: 4i la 
,>fbinreté de laNanioa^ ièroiçm ex? 
i*pofiïr àjdesr danger 9. cer^ns >. fi Le 
^ TeA > : on jces autnei Lcds Pënales> 
il dic^liiej^ j^ai diÉj^ fatt fi>uven^ 
n nsendon^ » étoifint ababes ^ C e^ 
^ poorquoidiksn'y peav?enc pas con? 
j>fintir^ -Jii iê joiudre à Sa Majcibf 
^t pont cda ; car Elles ccoyent qn'£lr 
)) les auroient un graïui com|He à ren- 
^dxe: à Dieu^. fi. k coalidération de 
nV^elques a:vamage9L prefcns \ les 
A^poiioit à conlèntii > & à concourir 

à 



f $1 Hi(l&h^ deiUêvoItiUcm 
,,à Tei^ccatioa de chofes , qo*fte 
,^croy<;nt être fore daugereules & 
,, préjudiciables à la Religion Protc-» 

' ,>*Lieors Alteflfes eut toâjo|irs eu 
^poar Sa Mâjefté une ibânaiflioa 
,,' profonde , & font rélblué's de iV 
,VVoirxoûjoars; car Elles s*y croyeat 
;> obligées, tant par les Lcâx de Dieo^ 
;, <Iiie par celles de la Nature ; mais 
5, comme le fujetdoatàl eft prefèii-. 
^tementqtteftion» ne regard cpoiac 
^,de noa^e«<Loixq«e Ton veuille 
„ feire , mats l'abolitioa totale de^ 
j, Lois xiéja établies par le Roi & pat^ 
„ le Parlement ; Elles ne ^oyent pas 
^, comment on peut attendre d'EHea 
»3fun conièntementâ une telle aboli- 
i,tion, pour laquelle Elles ont une 6 
;,jufte averfion * conune étant una 
^.chofe contraire aux 1jo»x& an^ 
„ Coutumes de tous les Etats Chré* 
,yticns^ tant Proteiians que Papiftes, 
,yqui ne rcçoivenrperfbnne dans le 
^Gouvernement, ou <lans les Em- 
>,plois publics, que ceux qui profelr 
,, (ènt la Religion publique & établie, 
,»&qui mettent peine de Taflurer 
,, contre toutes les entreprifes que 
,) Ton peutfaire contr^elle. 



„ Je nt crois pas qa'il foit néceflài* 
^re de vous montrer combien Leurs 
„ Alteflcs font dévouées à Sa Maje» 
y, fié ; c'edune choie dont Elles ont 
^donoé de» preuves fi réelles » que 
«fComnae Ton n'en peut pas douter^ 
jjilferoit inutile d'y infiftcr : EtEl- 
9, les fontréfoluësde contiquer toû* 
^ jours datis la même foûmiilion* 
,,rerpeâ & affeâion ; ou plutôt de 
9>raugmentcr9 s'il eâ poûîble. Je 
»fuis> 
. MONSIEUR, 

vitre, ^c* 
.Ce4«Nov«i^S7* 

• 
Dés que M- Stewart eut reçu cette 
Lettre, il écrivit à M. Fagel > que 
Meffieurs les Comtes de Melfort & 
de Suuderland > & Sa Majefl:^ mcme 
ravoientvûë.; fans lui faire coxinoî* 
tre qu'on fouhaitât quelle fût tenue 
fecréte , ai qu'on prit des mefiires 
pour empêcher qu'elle ne devint pu- 
blique. Cependant, elle s'imprima ea 
Angleterre , fans que M. Fagel s'ea 
mit nullement en peine , puis qu'il 
tfenavoit pas procuré l'impreflîon: 
&CC fageMiniftrc en eût demeuré- 
^ > quelques jugement peu avanta* 

[l gcux 



r94 HifioiftàêèÈé'Vàlutiojrs 

fcwx 4o*èh €U^ttt porté les Pâf tlûns 
eS M.B. M«isâjant paru un Ecrit 
Anglois intiCâté , V^kafhentuTnVacir 
ftfum V imprhmé à Londries avec nae 
^rmiffioû de M. le Comté de Smi- 
Gerland , diios li^cl oh foûtenoit 
que la Lettre écrite à M. Stewatt^ 
étcyiVilon ftaiëm^nt fiippofôe > mais 
^ue , de pltfs i^l'AuteH^ ladfùfK aÀ^Attii 
du fien, de qu'il diftyitduTéiitkiiem 
âe Leurs ^Yteflès» toiiiisbàlirt l'aboli- 
tion du Tëfl & des Loix Pénales ; ^i 
F^el s'imagtitotu ^e k^f^t^blie^oui* 
roit ajouter foi à cette impoûure > le 
voulut détromper : &péôrcetefitt, 
il ne fe contenta pas de faire injpri- 
mer quelqués'FragmcTXS deLittrcs 

JucM.Stetsrart lui afvoit écrites pat 
entremife ti'thi Gorrefporfdam quH 
^ âvoit à la Haye : mais afin qtre per*- 
" Erane n'y pût prétendre caufe d'igno^ 
rance, il écrivit la Lettre foivantci 
M. le Marquis d'Albevilîe , laquelle 
îl fit imprimer fui-même, comme ij 
j>af pît par ^ne'Atteftâtion de l'Impti- 
toeîur. 



Copte 



J^Ajfé^tBte. 195 



Copie de la. Lettre çcrite par M. 
- Fâgel> Peafiomiaire. de Meflèi- 

gneurs ks Etats dcHoUandc & 
. de Weft-Fiîfe ', écrite à M. le 
; Marquis id'AlJbêy^e / Envoyé 

JJ«»9çdi9îA:c Jc,S/JM* B. au- 

.GenéttMHks S^?«nces4L7iiîes^ 
^ daféenluo.cf Avril i<?8«. 



M' O N, 



SÏEUR, 

tlfareitkl un Ecrit Angloh^ Jm^ 
Wmê iLondfiS c€tu dnniè^ nitftulê^ 

rarlainenmin Pacfficum , svec mm 

Ji&e^d'iffffrimmtionà Jà tête /figné 
tff M. h Omît iB Sundtdândy £mt 
S^ ne puis m^tmpichfv de meflaindre , 
Malgré que f en aye. On y foûtient que 
lâLettrequej^écfivisà AÎ,Sfe7»art le 
^ Novembre de r année fétffée 9 aujujet 
du Tpfi ^ des Loix Finales , efi une 
^fétejkpfofie y ouque jet ai. faite fans 
devoir d^ûfdfe^ oufansenitre^voiêé 
^ L. A» ifu 4um»$ns de S, A^R. Ma^ 

I 2 dame 



196 Hifioifedifiltéwtufhnt 
dame la Vrtweffe. Ce n^efi pas que je 
prétende entrer dans te détatl de' m 
Ecrit four y rien réfuter ^ puis que tt 
Jeroit agir peu eoTtformétnent à mon ca^ 
rapière ^ à mon incHnation» qui nfé' 
lignent également Jeiiraiier dans des 
diJpu$es.fubUques deyette for tètt affai- 
res : Mais vous né prouverez, nullement 
étrange ,. que je vous fdffe'fouvenir qui 
ce n^efi point y^ dé mohmêmé» que je me 
fiis engage Jtéctire^ la taittêdom U eft 
fugftum » bien km dé cela , ce ne fut 
qu* après des infiftnf^s ^tr^s •fortes^ ^ 
réitérées quatre mois durant , de la part 
eu au nom de S» M. que fy at donné Ifs 
mains ; lors qu^enjiwjf m^y fuis port é^ 
ce ffa été qu avec toute la prècàuiiiru 
qif uni affaire ji délicate postvait 0xiger» 
en forte qu^il t^y a dam. toute cetfe het^ 
ire 9 aucune férkode dont ï^yefu ctaijtr 
dre qu^elie dût déplâtre à S, M. . . Cepen- 
dant après tout cela 9 je voks ^que d^s 
un Ecrite autjorijèpàr UftA^e fuktic^ 
on traite cetse JUettrt de fuppojée » 
quoi que S. M' ^ même toute la Couf 
fçachent la vérité de i^ affaire ^^ quf 
d'ailleurs je faye. avoué ici à i/ous^ 
Monfieur^ comme auMinifire du Roip 
H^ de mime à tous ceuK qui m* en ont 
parlé* Mais ce qu'ily a de plus fâcheux 



inmif^éfri^ pmm'ji ^çuii JPavmr ahu- 
ï^dullm'Mt»..As & fartuulière- 
m^K4e ctbti^JeS' A. ^, MatUme U 
f^^fjfe i CiONmfféfois perfimée i 
-^^/(^virÀ'ftm.fnfrl^e fi infmt »■ ^ 
ium f4uff§U'miiine de tout$s ks ferr 

mus (faveur y é' à: fié quf v$u$ m'a" 
«;f » t4ni0fgnê flufifurjf fois vûui-memtj 
iça^ir ^uf L:^, é' f^rticuUérement 
^' A, K, Ma40we /# ^tinteQe , vous 

^'£.é^ y^f\b9i3i\témd^i.^ cofffmmé^ 

*AVfe^mf^ifeif9imt^/4<:iour% Uugr 
^fs. ^vaut fi/i f4^e éiùt V-rJLe//r#v 
^^9vousu€ conceviez pas queUerai* 
Mv il jffxmvois avoir ^ de m^ avoir tant 
fffSi ^V» 4^jr€ '^ M^^^Uwart. Je 
^»H,affuTéMu^J0 0t 4if,9ff^nfmu ^r- 
r*? M. cetMçrk ^ jtou pk$,if9to df tout 
^^4imto pat^f4^. mféWt affezfté' 
^Mf^M ^f méomytifrois f^s d'être at^ 
Muéjurtejujet, en^uoj^ ilm^étiàtfa^ 
^^^de lafjjer à chacun la liberté défi 
Jf^^fàire ; Mais cet Ecrit étant pu- 
fMfous l\a0orité^ du Préfident du Çon^r 
' \l leil 



^ I 



V 



démmfi 2 F'êgirdi'umt ita$^m^f 
injufie fitcf^ ff^y à ^êlA^faife. y m 
-donc crû que je ne pomois /oku» w**- 
dr effet qn^àveits , Mmfieuti , cmmm 
€tu Mittifire de S.M^ é'icùmmei nne 
FerfinnèpàffMifémfft inftrmtede tâf^ 
faindont ii^efi^fm^imy'oms priant 
f»e vm'^ 5MwA»2^ îk>ff icfiPè à M^k 
Comte di Snndiff'limd. J^ trois j «*rf 
n'apùimnfu^e^fémtl^hYtndtôiti de 
te t Ecrit qui m regardent y <^ je' fuit 
-4rés-pepfutM auffi., ^ f »*i mms de cela 
^If^eutpeinffgnéisfènifrifftonde timf- 
frmeiff'i eM mridifMehr^tèCemtt d» 
-^Sundef]^^ ^^éft mdHit^ué pi que 
'^fiit'i que^^ité^tté^M. Ste^ 
9ùàrt n^efi point du tàUtfupp^i pmt 
quUl an>u U Lettre mime ou ia Copiu^ 
^Anlhifiy que jyavoiiajoitfeynPen* 
voyant. Il nt didtpasitre moins mffé^ 
TéaufftpaK vosdéptihfs^ ^P^ '<^î« 
k»ik m^ic' fàppc¥têde tùucloè , que lu. 
j/t é'p^Htutaromint S. A. Ri Màdé^ 
rt^h'trmèffei i^s or^ fhfeuTf fois 
dklaréleuh fentimens , à f égard du 
tfft éh des Lûix Pénates, têts que je 
les ai écrits dans ta Lettre a M* Ste^ 
wart. Ainfi fofe me promettre de U 

? ' jufiice 



iF Angleterre. IÇÎ^ 

0ict é- df k yo^té^ * ^' l^ Cw^^ * 
SHnderiand». ^^4lfm4r^l^i^^Uiri em 
firie^ qKeTA^ ^'m sfurpri^ four 

l^f«ff r^lnte^ 4\n9Ci^hmns^fimar 

mfffi^ étfi^r^4^te^* fi^ ^^^fff 
f^m^4JU milite. Je pe t^oi/^Jok^f 

^(;ffff\y n^fkf',.¥M!Mnoi^î9iff$i^ 

éiféirepiktm ^ i¥i ^^$m ^«V 
H^fttaff^Mfe I, ^ffnme atifi<i^§HfJ$tren9 

tm Wf f^^ f^^^^ Ww *W»/ dans 
f^iaine ftinçifal^^ % ér W^^ encore 
foi^r Jammr d^ fMJir i qui que ce Joit^ 
99ais uniqtféÊneMt pçtfr pMPtre mon hot^ 
neuf ^ ca^^ÎM cAupre hu^ calomnie £1 

• MONSIEtPRi . '^ 

Vôtrç trés-liamble^rés* 
Obéïflant Serviteur , 

Gaspar Fagel. 

Ce t}u11 ; eut 4e p]q; furprieniint 
âans qetce alS^irp , c eft que M. Ster 
ivar ( ni^ for C(pme|it di^ps ^np I^ettr^^ 
^pi fut rendue publique , qin'ij eût ja^- 
apais écrit à M. Faget , quoi que e$ 
dernier l'eût convaincu du contraire^ 
^ qu'il çt^t par devers lui les Origi* 

I 4 aaux 



200 HiftoWe des Rivoiations 
naux de &s Lettres. Mais comme 
le Roi avoit vu la Lettre, ce qu'il ne 
vouloit pas <pïe l'on crût , & que 
d'ailleurs M . Stewart fe trouvoit fort 
embaraffé à répondre d'une manière 
ib]ide> il aima mieux prendre ce dé- 
tour, quiedun peujefiiitique. En 
efièt, fi l'on &tt attention à la Lettre 
'de M. Fagel » elle réduttdàns la né-^ 
ceflîté d^Voiklr , fi l'on veut y ré* 
pondre direâement, que ce n'étoit 
pas la feule liberté de conicience , ni 
un libre Exercice de Religion , qui 
mouvoit le Parti Romain à deman- 
der la révocation du Teft j puis que 
cette Lettre confentott à lui aflurer 
cette liberté , & i^ râfiaochir des 
Loix Pénales , canofn^ raicfnarqné 
«Q ^rés habife homme , mais qu'on 
àvoit uniquement pour but , de lever 
Texclufion des Charges du Gouver- 
nement ,iquiétoit l\inique feureté de 
la Religion ProteQame. 

Quoi qu'il eh foit , cette Lettre 
raflTupa un peu les Proteftans , & atti ^ 
ra à Leuri» Altefles une ti grande con« 
âance , tant de la part des Epifco* 
paux , que de celle des Non « Con- 
formiftes , qu'ils ne doutèrent pas que 
quelque jour 3 Elles ne fie miilènt en 

état 



4t$t de les.défeâdre «, fi te Cour ne 
sVrétoii pQini& qu'elle coDtimiâci 
ks oppcimer x en tes pf ivamdc leui:» 
Privilèges. . ,'i , 

Le Roi , qui s'étoit bien apperçfl 
licrefFec qu'avoit produit dans Tef* 
prit de ies Sujets Prôtèffans , cette 
déclaration de Leurs ÂltelTes, pen- 
& à prendr'e de noivelles rtieSàrcr. 
Il ncifè^contepta pas d'envoyer en- 
core div^rièsPerïbnnes d'autorité -& 
de crédit dans tes Provinces , pour 
lftcb6r:40e ceut qoi avoiem .droit de 
Bommer> les Membres du Parler. 
meàt > nedoooaflèQt leur voix qu'ea 
jbvettr .de perfomMS qui lui fuiTent 
agréables. . Mais comme il vit bien 
que ce ne (èrok que par la force » qu'il 
pourrait venir a bout de la révoca* 
tiondaTefi, il donn^de nouvelles 
Coiamiffions pour lever des Trou- 
pes, &ât travailler avecupempref- 
(hnent eitraordùiaire à équiper des 
Vaiflèaux de guerre» afin d avoir une 
Flore coniidérable pour s^en.ièrvir 
en temps & lieu. M fit publier une 
Proclamation'^ par laquelle il rap- 
pelloittous les Matelots A nglois qui 
iervQiént!dansJeç Pats Etrangers, & 
écrivit cette Lettre à Mefiieurs les* 
.: I î Eta^LS 



29or Hiftaifr4HltéÙ9fithns 
Ëtats Géàéia^r' 4es . Pràvihces- 
Uiiiesy ptxiir leiu- <kftaain4er les fix 
Riégimeii$.At)]gtois^&^£cofioni qu'il» 
av oient à leur krvice. 






1 ' • j 

> Il I ■ ■ ■ F f 



H 



ji 



Auts & Paiflàns Seigneurs, 
ttàs Artàij AUxQZ ôc Càït* 
fêdéiét, 



jtfvïr tcU Cèft pêut^uoi VlèUs frionà 
Vès Seigi^èùtiifi dt n^s lesAceardn^ 
êùmme EUts firent in lôS^r. é* d^affi^ ^ 
fier nètre EHvéjé fris ufr Vbf Raum 
Putffancês ^ fùUr faire ^Mtcher <€i 
Troupks aux Forts deMenp^oJt ji^erJ 
à pr&fi^t À leur embarquement ^ rv 
qu'atttndàift\ Nous prions Dpbm ^ 
Hauts é^ fuijféns Seigneurs , nûs bans 
Jimis^ Aûiexé'Confédéren^ devauà 
prendre en fa j ointe fauvegarde* fait 
àWtthal le vsngt Septième dejanvief 
16&8. . ■ ^ . . 

. JAQUES ROL 

MeflieurS 



Mefilcurs les £tat$ rép#iu)ireoc 
fort civUemcotècçtteLettrie» mais 
ils s'excufèrenc de renvoyer tes fil 
RégimcQs. 1 U décl^r^reac j par uoc 
RéfolutiQO prife le i^ du mois fai^ 
vam , qa'apr^ avoir examiné toaa 
ks Traite! d'Alliance , & tout cq 
qui s'étoupafle farce jùjets lors dfi 
ki formation d^ ces fix Régiment* 
ti$ n'Avokm oeo |>û trouver « fi>it 
par convention on capimlatîoo , qui 
le^pâc obliger ni engagera dâi^erà 
)a demande de SaM^eft^iBritanvii* 
^e« ûuriotttdaaslacirconâaiiceda 
«œpsL Qn*à la^ vérité « les Traitez» 
conclus entre T Angleterre & le« 
ËUCsGénérauxportoient, qu'an cas 
\ qoe cetie Couroaae eûr goerre avec 
4ucl4|Ues-iiQS idç &s Vûâiios & qu ci- 
te, eût befoin deTrattpe«> les Etat» 
*ftroâent obl^ez die renvoyer, les iix 
B^gioiens en Ai^^ererre , comme 
tis firem en 16S5'. du temps de la 
Rébellion du Dac de Monmouthi 
Mais que Sa Majeité Britannique 
n'ayant Guerre avec peribnne, m 
aucuns iroobles dans ie% Etats , ils 
ne Yoyoiem aaonae caiibn qui les 
pût oblijQer à renvoyer ces Troupes» 
Qne d'ailleurs Ja plûpactd^s Soklats 

1 d qui 



204 Hifiokt des RévoUitsons 
qui ièrvoknt dans ces Régimcns 
étoient Hollandois : & qu'enfin , à 
parler proprement, ksfixRégimens 
n'appartencjent pcnnt à S^ Majefié 
Britannique , puis quils provenoient, 
en partie , desRégtmens & des Conv* 

Signies , qui en Tannée 1 674. étoient 
égimcns & Compagnies des Pro- 
vinces au fèrvice de l'État ; qu'en ua 
mot » ces Régimens avoient été faits 
par diverfes levées particulières avec 
oe grands frais , ibit pour l'efirôle- 
mentj ou pour le tranô>ort , attend» 

2ue le feu Roi avoit défendu dans 
3n Royaume toutes fortes de levées 
pour les Etrangers. 

Pour entciidr^ les dernières rai- 
îons de Leurs Hautes Puiilànces, & 
en découvrir la force, il eftlnéceflài* 
rede fçavoir, que Tan 1665-. toutes 
les Trouf^s x\r^ioifes & Ecofibifës 
qui avoient été envoyées dans les 
Provinces-Unies, du temps même 
delaReineEIi&betfa, furent congé- 
diées par une réfolution d«s Etats. 
Si bien que ceux qui voulurent fère* 
tirer en. eurent la permiilion, & f u- 
r-ent déchargea du Serment qu'ils 
avoient prêté à Leurs Hautes Puif- 
ûnces. Ceux qui voulurent demeu- 
rer 



rer au ièrvice des Provinces y àt^ 
meurérent ; & comme U sVn trou- 
va plufieuFS, taut Officiers que Sol'» 
dats , qui eurent leurs raifons pout 
ne repaiTer pas en Angleterre ^ oa 
forma deux Réginiens de ces Trou* 
l>es Angloifes & Ecoflbifbs qui 
avoient demeuré volontairement ^ 
& qui dans k nouveau Serment 
qu'ils furent oblige! de prêter, dé- 
clarèrent ; ,, Qu'ils ne recomiotft 
,)fi>iem peribnne hors des Provia» 
», CCS r Unies pour leurs légitimes 
» Souverains > & qu'en toute Gticé* 
„rité f ilsétoient convaincus^en leur 
»conicience, n'être tenus ni obli<^ 
)» gei de refpeâer m obéïr à aucuns 
» autres ordres ni commandemens* 
»de quelque. manière, oude lapait 
j>dequi que ce pût être, qu'à ceux 
M des Etats Généraux des Provinces- 
„ Unies, tSc particulièrement à ceux 
>, des Etats de Hollande &^eWeâ^ 
j, Frilè. 

On voit bien que fnrcepied*là les 
fix Régimens appartenoient légiti- 
mement à Meffieurs les Etats Gé- 
néraux , & que non feulement ils 
étoient en droit de refufer de les 
renvoyer à Sa Maie&é Biuonique ; 

mais 



Z06 HifioktekslthfQUtions 
vm% de retenir méuie toos leiOâr- 
ciers à leur fervice , puis <)a*iis ne 
yîoloient point les Traitez. Cepeti- 
daot^ Us nelaiffirem pa$9 pourea<- 
tretenir intcll^ence avec le =Roi 
4'AngIeterr€ > autant qu'il pouroit 
dépendre d'eux, de donner la libers 
%é à tous les Officiers Anglois & 
Ecoflois de iè retiicr » & de leur O^ 
ftir des PttSèporis > dont plus de qua* 
MUc pfoisiéreiit. Monfienr le 
jjklarquis d'ÂitM^tUe prdcnta bien 
d'abocd Mémoire fbr «Mémoire à 
Meffieurs les Etats Généraux, pcrus 
knt faire Toir les^raiion^quilésde- 
voient KkXnfja -i ne gaider pas oes 
Troupes , contre la volonté du 
Rot d'Amlecerre : Mats les Etats 
ne rétcaâérent pas lent rélblU'* 
lioa 

La Proclamation que le Roi fit 
publier, après le refus de Meffieurs 
les Etats , mérite d'Être ici inp 
lerée. 



JAQUES 



iAngfétetre.; \ , Xoj 



J 



AQUES ROI, 



, Qmn^e^ Neuf jygeonf qt^rl efi Miih 
pcMf le hit» de notre fervke, Oê rap\ 
feUerdam notre Royaume t9us vos S»-* 
jitsaifs jfoi^nez, ^ ^i fe trouifemt 
ft^Jentement sufervice des EfëisQi^ 
limcatx du BtrvtncefVni^s » foitMé^ 
teku têt §énx de Mer ^ de m^me qm ^ 
Qjjleùrj j^ Soldais ^uifimà far de^iâ 
dam le même firuke. Cefifoarqu^t^ 
de P avis de natte Conjeil Secret , - Noms 
adonnons i far cette Royale Proclama^ 
tîon^ commandons ^ enjoignons très*' 
fxfrejfement à tous Maîtres deNavi^ 
ffs^ PdhtBS , Mariniers » Cbarfen^' 
tiers de Navires ^ ^ à tous autres ^ent 
de Mèr là oi ils fourraient être ; En* 
fimbk.à tous Commandant > Offieiete 
& Soldats fervans far lerre^ tfui font 
nos naturels Sujets ^ . nez, dans nos 
Royaumes , lefquels fe trouvent enco^ 
re dans lefervice^ iéfjous la fayé de 
guel^ueS'Uns de leurs Habitant ; à ce 
que Juivant leur obligation ^ le devoir 
daOfgeance^^ . ils ayent tous ^ nn cba^ 

eu» 



ao8 Hijlorreitfltfvohtions 
€un iteux , à quitter le fervicefitf- men^ 
thnné , fùitpxnr Mer mt jrar Terres ^ 
de revenir dans leur Patrie y au temps 
frefcrit ; S f avoir pour les Officiers ©• 
Commandons de fuelque/flates <m au- 
tres endroits des Fais'Bas j qu ils ayènt 
i quitter ledit fervhe^- ^ retêutner^ 
fendant Ib term^dedeun tnns c<mrani\ 
é^és la datte de cette prefonte ProcU; 
mathn; Et toutes les autr es perfrmtes, 
mentionnées dutejgis » sn^qnkfmo fart, 
^ihfmentfrejkniemmtY ouietomPti^ 
^ofrisi, auffiatik é^ lè..^t hné^fomeKt 
fu'il leur fera foffikh, ni dtfutaét pat 
^tecbacùk £euv fer^ubmt 'à *fofo d^ 
^oif j. Je conformera knitre^^voionth 
Déciarantenontrey par ^esPr^/èntet^ 
fue tous ceu» qui y ^oontwvsendront\ 
4ton. feulement encourront* nêfre hat^fe 
-indiptation y mitùs ^ueppur te arimé H 
Jiraprocedfen tèuterignenrtontnoenxl 
far toutes voyes defatt ^ ièjuftice. 
Four cet effet , Hom donnons .pottvotr. 
é^ commandons À tous nos Capitaines» 
Maitres de Navires , ^ antres Offi- 
■eiers que fervent ou fent emphyex dam 
nos Vaiffeaun ,. ^ tous Bâtimens de 
Mer ^ en autres places » ^gen^ale^ 
ment à toussa chacun d^nos Sujets if 
qui v^cepourmtitre.^.defefaifir^ 

pren* 



tP Angleterre. aoj 

frenirt ^ enlever tour lefdHs Offchrti 
Matelots ér SoUérts , è» ^»tref fitj^ 
mentiomMez , qJih trouvèrent être 
employer, dans le fiifdtt fervice , qui y 
font refiez fur mépris , contre notre 
'Uolonté contenue dans cette pre fente 
Froclantation, Donné en notre F4t* 
lais de Witbal le vingt - quutriémO 
Matn6%S. é- 1^ iuàttiime l/niiotrè 
l^gne^ * ^ ' 



''I 



Le Roi avoit donné d<5ja une an- 
tre D<<claration en datte do 20. da 
fiséoie mois 1 par laquelle il défèn* 
doit à tous Tes Sujets ^ de qoe^jne 
condition qn'i4s puflènt être ^ de s'en- 
gager dans le fèrvice d'aucun Prince 
Àvai^r ^ & de fortir de iès Etat» 
danscedeflein» iàns en avoir obtenu 
la permiffion, Ibus peine d'être pu* 
B<Sf par la fàifie de leurs biens, &dc 
leurs peribnnes , ou autrement 

Lesjefiiites» de leur côté > ne né'' 
glif^oicfit pas leurs talens ppuravan*^ 
eer les adSàiresite^ la Religion Catho* 
lique: ilsobtînrent^uRoiuneGliia'' 
pelle à Londres. > dont quelques 
Moines Mendians eurent la dire" 
ôion. Et pour tâcher de jetter Té' 
pouvence dans les efprits^ Uss'avifir 

cent 



'. piQ HiJfûirêJès Révolutions 

r^nt (te mettre et^G^vrc ksdrgtag^ 
mes 4ont les Mpin^s ayoicnt accoû- 
IQiçéde feférwr ctàns Ijcs Siècles d<l 
%%ïioimc€ y & dont ils & fervent ear 
core gojourd'bui dans le fond ds 
r£Q>agne & dans le nouveau Moa^ 
de. PlQfieurs Perfonnçs de <}U^Utéi 
«iitr^aatres , lé Marqtii$^ d'Halifax , 
kG^â^edeLundeyotleClQmte de 
Dorfèt reçurent des Lettre» écrkei 
d'une main inconnue , par leiquellef 
oa les^ avertiâbit dfabandonacr kur 
Religion ,^ de faire mceffâimoieat 
kur paix avecDkuâc avec k Roi^ 
&titede<]iu)i on kur prédiioif qu il» 
fue vivroient que foctpeudeteinpsa. 
èpréîs k 6< du mots de Vt\mù. Mai^ 
cesSeigucôrs £r moqisiérenidr.kjpr^ 
Prophéties v&iraitér^m de Vifioo 1^ 
prétentioa ridicule de ces Pores ,. qui 
s^étoient im^neS' que par cette 
Toye ils poavoiem.faire desCopvejv 
fons. Ce n*eft point partuiies Pfo- 
tellans qiiHl fauc eïnptoyer ce^^ 
moyens. lli»ibnttr^i«cr^k$ fuc 
k tlvapitredes miraclesdos|c&ites2 
maisces fortes de gens font fi viâon- 
naires , qu'ils croyent que tout kur 
doit réiiffir. Cependant les Papilles 
s'xoiparéreut , peu. de temps après , 
: >: de 



<te TEglife 4u CoU4g^.4« la.Madc' 
b/QC, !& le Roi:, .apirés la mort de 
r£véq«ie 4'Oxfoct 9. nomma, pouç 
Préfidem dq ce Collée ^: un Dôâeur 
en Tbéologiie de la {^acuité de Pa^ 

fis* ... 

De Kmte$ kç Pcrfpnnçs. qui s ér 
{qieoi Tccic^es dqs^ Roj^^uines^ de ^% 
fîrMd- Br^^goe., 4qpi s éioicntalr 
}M. Eeâlgi«r4l0$: le.$ Pai$. étrangers^ 
pour éviter laïure^r des JefuitQ$ , p^ 
kfqueU le Roi agiiïpit i U n'y çf 
nvott jK^m.qiae la iJOMr;eût l^çriQ^ 
{>ltt$ xoloatieES q^iie. Moplieur Ë.urr 
acU qttioî'éloit:^rré|é e.oHo|)aDd(i 

apKs»fe»Vo7«g€s ^.Fr^pç^ i à'Iialie 

bu diAllôDWgnÇr Cft Doôc yr y qtii 
«*4tQtt:t^ft illuôf e piK fo<ak t^Lgaûre 
^ la Râ99f iBâiion d'dngJet^cfQ ^ & 
parpluiieurstamrc&QavrageSft avolt 
bafo^op attaché aux Privil^es de 
r%ii&â«^ltcane> &il ^toit^ dJaiir 
ks t&« ttpp habile bomnae^ pô u t a*é* 
loûl^Sf fsmmnri dans^iL^el^tttjcHàRoi» 
àffu^ites Jûfakf&jendbient ffdpftâs 
ttkûs le$)Prateâao9 qui-av^oiem t|«iob 
qoe HEnéritei . AuCB fut- il acoitfè dt 
etime de Léxe-Majefté » & apréf 
avoir été cité àcamparoîUe deyaut 

le Paiement «l'ËcojQèo i la. réquifir 

lion 



il 2 . HifioifêJesRfwfiffionr 
Hon dur Prociuôor du Roi dam eir 
Royaume ; ilfut condamné à là 
iniDiit. Cdmnic cette affaire tft con- 
nue de tout le monde, 41 fuffit de^dii- 
Te ^tic Monsieur Buf net écrivit dts 
liÇttres trés-foûmifes à MoniieuF \é 
Cotme dé MidletoQfîe V Secrétaire 
d Etat de Sa Majefté Britantiique; 
^ut 'étoient comole de» Réii}tiétei 
qtt^il prcrenleit a«i Roi (>ottr£lire viotr 
jfon innocence , ea*8i\idreflàt]t à- c^ 
Minière. II répondit tnébié dans 
les farmes à tous Idscbeftd'accala- 
tion portez contre Uli'daiï^'lè^ Lecr 
«res deCitatlon II :p9k Bilêtl à.Té<- 
ihoindati» âetkHépotïrer,'' ^|ib t(»Qt 
€e 4ile fës rEmitmi$ ïntmoitnt' eft 
^Vftàtpotar IdncÛTbit'^i étbic ûâf '^mv- 
cun'foadêinent^ &abfotttinent aux:: 
ic pour rendre & juftificatioaplus sur 
tbentique, il déclarap qu'il -étokpreft 
tieoonfiritierioe qo^il venoit^xlirt 
par un Sermetir ibleimiicl V & de s^ 
eevoii^eiiiiuté'laCàMtainiBmon^' Aftsil 
fout cdaf ne fiuisficpas le. Roi ^ nii 
en '^oulotcaMblument àià tétev . Oit 
lui fie des diicanes ior ceitéiHes ex* 
freffions , dont il avoit été obligé de 
le fërvii^dansfesX*ectre»àMoniieur 
ie Qomtc de. Midletouae & .dans & 

Ré- 



• » * 



BépoD&fCe quifv^idtt nouveau oime 
de Hauie-Trabifon i M. le Marquis 
d'Albeville prlermu, â diverfes fois» 
desMémoircs fort v^ooreux à Leurs 
H^pes PjuiffiuiiCfis 3 par urqueUil de* 
mi^oxt qu^jl fût cha0'^. des Terres 
de leur ob^ûîinee, .CQmme/uA Sujet 
dttilQi,lQ5Mmtrç, qui;ayQitét(.4^. 
çlaré'R&bcUe ^,F.ugHif|>ftrle$.X^ix; 
&H ne tim pas aux Jefi^ites qu'il uq 
fài aflaffiné^ la Haye où 11 faHbit ù^ 
réikkàçe^. GqoWÇ. Mônfi^ur lo 
Doâc^r BoHiet $!iî(pi^ «Ait naiurar 
lifer en Hpllande., &quç:^efiieurs 
)es Etats étoiem <:oi) vaincus ^e .fou 
innocence > ils le prirent fous leur 
{«ote^ioa. . 

Lescho(ès étoient venues i un tel 
poii\t^. quelejRoiAegardoic plus de 
inén^etnetis. Qn citoit tous les 
JP9FS en Juftiçe des Perlpunes de la 
première Quaiit^ , pour avoir foûte*> 
nu qu'on pouvoit le diljpenf^r <i'obéïs 
<]ax Juges de Paix &aux autres Offi* 
ciers de cette Religion , que le'Roi 
avoit établis, vu que (èlon lesLoix 
ils ne pouvoient point être élevez à 
cesCharges. Il avançoit plus ouver- 
tement que jamais les Catholiques 
Romains» dans les Emplois les plus 

coû- — 



1 1 4 Hiftahf^'iHl»ûoKfftonf 
ûonfîd£ràU€$; illpeiniettoittoiitâiit 
Jèfuifôs & aux Rrdtres. Et dans* un 
temps qa*il ti'a?oit rien ï craindre 
d'aucune 9vàfSmct étrangère » il iè 
faifoiten AngleteEre^aunmtde pi>épa« 
tzvf% , ' q«e fi-to éât ^ié k U VeMle dd 
la Guêtre làfl^luâ^fànglaàteé * 

' Mai&f dut cetû B6 uit rien potirtaBCi 
en'^omparaifbn tk'^ce qui iè^pai^)^ 
^eu'dettms^rés , 'i P-^td^des&té» 
^ues^d^A^i)gl«fterf e > q«i ne vouloréfli 
^oin^Jireou^ireKredatis leurs^Oio* 

lé de 43<!MèiefK:o. - Orne Détrara^ 
lion avoit été déjti publiée dans ' lé 
Royau4i^ë^& Ifiè daiij k Gonftil^ 
conii;ne on l'a déjà remarqué : mari 
lé Roi la voùKit rendre plus authenti- 
que. Oh ne rihférera pas ici , vil 
qo'die éft', i peu prés , la mêoie que 
telle d'Ecôflc que j'ar îwRréc mot à 
mot. On (e contentera dcs^ additions 
<iuiy ftircnt faites, lofs dueSaMa^ 
jefté' là voulut faire proclamer , et 
nouveau. 



Dé- 



éAnffetmti àif 



-k^ 



Dédatation du Roi pour la liberté 
de conTcicLe. :> 



J 



A^pES ROλ 



'Lm conduite yue'^KâUs avôws tentée 
WteBe en tûuifes fbrftt>âe femfs , fWf 
% fnoi$3e doH -être ferfuadé ^iè vW/#» 
ftrmété t^'de nhre fenfhnce^dant nae 
rejoint ions. 'Nemmohes ^ ^n ^è lei 
fer/onnes . fgârles né pkiffent pas' Strt 
ahuférs'fafla malhedes gens^nrtifieiOMX 
^mechans ^ Kotfs-itvons trouvé à pro^ . 
psde déclarer , qite nos intentions no 
jint point changées» depuis le ^^A* 
'vril de Pnnnee \if%^. fur Neusfmos 
publier nitreBevluration pour la luette 

deconfcience .,1}epnis<jueiJous avons 

accordé Cette 'Deçiaration ^ notre prin- [ 
cfpàl/oin a été de la faire exécuter Jans , 
Mcunedrfirnéfiony /étant tous les jours . 
encouragez par une multitude d^Adrefi . 
[fis c^ autres a jjur onces que Nous reco^ 
yons de nos Sujets de toutes fortes de 
'Reitpons , comme dos témoignages de 
ifurfatisfaSion ^ de leur devoir. Et 

Nout 



^i6 HifloireJffltAfalkthnf 
Nous ne doutons pas que le prochain 
Tarkment^en fajfe voir évidemment 
les effets : ^ que ce ne fera pas en vain 
if ue Nous avons refilude faire tous nos 
efforts > pour établir cette liberté de cou" 
fcience fur des fondemens fi jufles é^fi 
équitables , qu^eUe ne pourra jamais être 
changée, ^qtf'eUeaffureraicbMunl* 
libre Exercice cle fa Religion iperpetni* 
ttf Et pa^'là i les temps À venir re* 
^ueuiUkr0nt h fruit Je ce qui efifi certain 
miment four le bien gênerai de tout le 
Meyaume^ • C^efi'fâ lafiureté^ue Nous 
fiubaitons^ fius le fardeau ^la coU" 
fr^in^f des, Sermens éf* des Tefis qui ont 
été malheureu/en^ent impofiz far quet^ 
^ues Gouvernemens j mais qui sien ont 
'^am^is pu foutenir aucun j perfonne ne 
^!Vant non plus être élevé par ces voyes» 
,là aux Charges ^ aux Emplois quidoi^ 
vent être la recompenfe desfervices , de 
'la fidélité^ du mertte, Ainfi^ Nous 
-concluons , que non feulement les bons 
Chrétiens , mais^auffi tous ceux qui s^inr 
tereffent dans î accroijfement du bien ^ 
delapuijfancede cette Nation j fe joi^^^ 
-dront à Nous four accomplir cet Ouvrm' 
•jçf. ^Quelques-uns de nosVoifins reeé^ 
vroient » peut -être , du préjudice» ^ 
ferdroient une /^r//^ de ces grands 

ava»'' 



J^Angletirré. ^17 

-avantages ignt ils JQuWtnt àfrefent^ 
■fi la liber ti de eonfcience était hem itéf 
klie dans tes Ray^upits > qui plus fuse 
tous les ûutres \peMvenS mieux s^enri^ 
■^hir, ^fetemdrt Maîtres ths commet^ 
€e de toute U terre ^ Cffi pour travailler 
à ce gr4ud Oeuvre que nous avons iié. 
obligez de cbaugar dams ms Etats ph* 
.peurs Officiers tant Civils queMilitah 
res , Mê trayant pas qn^ aucun de ceute 
iui refufent de contribuer à Pét^H^e^ 
meut de la, Paix é'^de lap^u4tur du 
leur Pair ie.y doive être eu^leyé à pStri 
fer vice. Ceft ce que nousdejran^ p^fi» 
fou^emont^ ainp que ki lens.depnt^ 
ft^ez t^ qui ne Jintpaspréotçup^ipm' 
veut remarquer dans toute la C4wduitê 
de notre Gouvernement , é* par tétat 
de notre Idiote é^ de wosjirméfs^ quf 
t^r les bons ordres que nous donnerons , 
feront toujours les mimes ^ erfcoro 
meiDesfrs ^ fi la fureté ou thonneur de 
la Nation le requièrent. Nous recom^ 
mandons ses confiderations à tous w^ 
'Sujets 3 Jouhaitant qu^ils faffsnt ré" 
flexion fir le bonheur dont ils jouiffenf 
àprefent : ^ qifils réconnoiÏÏent qu^it 
^a point paru » depuis plus de trois ant 
J»'i/ a plu à Dieu de nous élever fur k 
ijpne^ que nous fufJîonscePrince dont 



^fùs enninfis vouloient époiivenfèr ie 
-immde; nitte princifaihut^yanttûir 
y ours étéd^étrek Père ér* wm fOppr^f 
-jfeur de nStre P^uf/»^ CVjf de f»êi nout 
-m f9uvms donner de plus grandes mar- 
'^uès^ fu^en conjurant tous nos SujéPt 
Ûo fk défaire detoutetfortes é^animofi- 
-*?{5i , Mfi ^e desoutesjaloùfos fi mat 
-fmdSefSy ^ de cbinfir des Députez, au 
frmfer P»flomnt y quieontribuenti 
"àih^^oef te Me nous avons commentai 
^Uf te Htn-S" t^an^untap '^ la Ménar^ 
liri^hy'fiithTrinedeJafueUel>ku nous 
':à^^él^m&^ ajum pé^lude^onv$fu)èr un 
-^arJfménP^fdt^affef^bkra-^ mois do 
-Mui^imireprt^dfnéuphiSUrd. Don- 
*ééànotreCourde WUthatU 2'j,jogr 
;iufnois d* Avril l68S. ^ dé nôtre 
w^mtk^uàtf^émOi 

^ vïife itoi ^eièco^tema pas d'avoir 
^1tfté^cette"P;lamàtîon : il voth 
-Rît cîtièor^ qâ*eri€ fôl ^uMiëc dam 
^ôutciî les £|ilifcs da Rdyattiôe y «c 
:p6 lir cet *cSc t , i 1 envoya cet ordre à 

jtousîésEvéques. . 

•i'- "',' .^.. * • »", -• 

>•■■ 

♦. •.• . . \ ■ . > •■ . i* . •* 

*•-■■■•■■ : De 



..De par le Roi, & les Seigneurs 
lie fon Conièilièact. ; 

LE Rq} étant dans fin CùnfiH a or- 
donné , que fa Déclarathn en datfé 
du feptiéme du courant fkit'luè dûHsh 
Semfs ordinaire du^Sifl^vheDifuiH^ h^ 
.*3p. Mai ^ 7^ 7^^ i^t t&ufés ie^ 
-àgJifis é" ChêfèUès des im$sMltL»h^ 
^94 ér ^p^^fièt^'& dés àtm^ 
iieùbsà diKMiUé!tMiux^^nMr4>i»i^ -^it 
M. 3 . ^ .20. du mis de- Juin ps^hsiM 
dans tantes hs autres É^^fii ^ Cà^ 
feîIetdeceRoyaunse. Etil^fti 'énrtmv 
€re , at donne pàf leffrefint ardr^ -, éum 
Tré4-lReverends Evêques de faire en-- 
*ooyer ^ difirihuer ladite Déclarât iom 
dami tout ks lieux de Jeure DSocé/es^ 
femry êteeluècmfùrmimenhau^prejent 
Ordre. 'DwniiWitbàl le\^.deMai^ 

Les Evéques furent fort fiirpris de 
xet ordre auquel ils ne s'étoientpas 
attendus. Cependant, Us tteTeureiït 
pas plutôt reçu > qu'ils délibârérenc ^ 
s*ii écoic4olcur devoir de l'exécuter. 
. - K ^ Jlte 



^ 2.0 Htfioire Jes'Itévâlutiimf 
Ils s'aflèmblérent à Lambeth daos'la 
Maifon de M. T Archevêque de Caa- 
torbcri , . & comme tous les Prélats 
sdu Royaume tie purent pas ;fè ren- 
.contrer jdans cette Ailcmblee , parce 
qu'elle fe fit , comme fur le champ » 
jQû pîh quelques Théologiens d'y 
.ypuloif .affifier , & de leur départir 
•leurs CoD&ils > puis, qu'il s'agifîbit 
ii'uue af^ire qui intéreffi>it toute 
l'Egliiè Anglici^ne. Avant que d*jetï- 
^rer dans aucun examen ils implorè- 
rent Je Iccour s ^u Ciel pardes prières 
<xtraoi:dinaites > & après y avoir 
aneurement ponfë , 41$ demeurèrent 
tous d'accoid , qu'ils ne pouvoient 
pas publier cette Proclamation , & 
qu'ils en Ufiarqueroient leums raifons 
du Roi , par une Requête qui lui &- 
loit prefentée le même jour par queU 
.ques-uns d'entre eux , tant au nom 
;s4e ceux qui s'ètoient aflèmblez que 
4es autres. Evéques abfens » &l cela 
fut exécuté. Car dés lefoirmême:, 
quelques-uns de ces Prélats (è rendi- 
rent à Withal ^ où ils prefèntècent 
Jeur Requête à Sa Majedè « étant 
^proQernez à fcs pieds > & laiiippliant 
jdç ne trouver pas mauvais , fi leur 
J^^]igiQO ScleiirCoofeicnce^ leiu: 

^ J>cr- 



* jf Angleterre. 22 r 

permettoient pas de lui donner dans 
cette rencontre des marques d'une' 
foumîfiion cnriére à^ fes volontez. 
Voici leur Requête. 



Requête prefentée ^ SaMajeftépar 
les Evêques cl'AnglcteiTç , imSor' 
jet de la Proclamation pour la» 
Liberté de Confcicncc.- 



K> l 



R E, 



ISé^tffémns aupUr^huî la liber ti 
ée nous frefenter devant Votre Ma- 
J^ftt^ pour raffitnr ^ne iM^refugnancé 
fte s*04rx a^ons à faire lire ^ à lire 
nùMs^mêmes Vitre dernière Déclarât io»' 
9n faveur de la Liberté drConfiience^ 
nefrocédê d'auctht manque de refpeSt 
&^ohéijfance ifes Ordres. VEgliJe 
AngHcéme nôtre Sainte Mère , foit dant 
J^primcifet, fiit dans fa pratique y et' 
^^»rs donné des marques de fin atta-^ 
^«wwr inviêhhU à vitre fervice.. 
rotre Majefié même a eu lamenté de le> 
^onnohre , ^ de témoigner plus d'une- 
f»^fne/afoumij[pon.luiéteit agréable. 



inifits > a.y€f lefyuel^ n<ms (irons tfi-* 
jours frets d'entendre a tin ton ^ rah 
finnahk accommodement » lors qu*un 
Parlement ^ nne A^emblée Synodale 
entreprendront de le faire., 

' JUah^SïïCyhfrsncifahratfonqut 
nnisiforj'o ini'fàs'faire la leSture de 
q$tp,Bifl0ratia»^^'wént docé^uénàus 
confiderons<>qu^'ofiô}efk fon^éejnrem^U' 
voir qui diJlfenfe des Laix ^ lequel a été 
déclaré illégal par les Farlemem > ^ 
farticuliérement > par* ce$x[d^ 1(662* 
i6yi. c^ même par celui qui fi tint an 
êommencement du, Règne MVotrttpfa" 
Jejié. Zf^^tSe[a0aire,^.Suc,f^:doji 
grande impôrfan^^ ti^t^ A'::^ti77^,_ 
à i^Egli/e ^ au Gouvernement àtahlà^ 
pw les Los» , que filon les régies de la 
fruJencê, de Honneur y ^ delà con^ 
fiience ^ nous, no pouvons, ni ne devons 
U lire ; ni la fyire Ure dans lèsEgltfiti> 
4U temps q^^onjcéUbre 40. Service JXU 
*^'«. ,.Aiu^i nofiti fuppHons trét^bum^, 
kUment^ trés''iofiaw»en Vitroi jifa^ 
jftfié d'avoir la hinUdéneneuspasimt'- 
pofir une firigoureufinéceKté t l^affu^ 
tuint cependant de notre fidélité snvio^ 
iakie, é* 4e noire obHffami pemeUe. ^ 

O * 'Signes 



Signez GusUaume ArcbeviaueJeCan'^ 
Whtri j S. Aiaph , Batk é* H^els^ 
Ckitefter., Eijf^ Feterhr0n> xBriJhL . , 
; Ce. font les noms des fept Prélats^ 
doQtonvaparlerd»uilaiûit£^ i 

Le Roi écouta la leâxice de cettef 
Requête avec beaucoup d'attention ^ 
&.en mçEDe tempi, avec beaucoup^ 
de chagrin. IL répondit , . en .fuite »\ 
attxËvéques , qu'il étoitfortfurpris^ 
de leur procédé;, qu'il ne s'attendoic- 
pas à une Remontrance de cette na*-/ 
ture; que ce n'étoitpasàde&Sùjçts.^ 
à lui conteûer Ibn Autorité s qu'il/ 
fçaofoit knr faire ièntir ce que c'é^ 
toit quededeibhéïr à leur Souveraîn^^ 
Et^yam remacqué que la Requête 
étoit écrite de la main de M rAr*\ 
cbêvéque de Cantorberi:, qui ne le 

deâvouâpas, il s'adreflkà cePrélat 
& lui dit avec des. yeux menaçans^^ 
qu'il ptrétendoit être, obé*! , &. qu'il 
étoit Roi ;. qn^il alloit conférer fui^ 
cetteaf^DC .avec fon Con&it Priyjéy 
& que s'ils ne prenoient le parti de 
lire là Déclaration , \ il (çavoit de 
quelle manière il falToit traiter, des 
Sujets Rebelles : à quoi ii« ne répou:* 
dirent autre, cbofe fi ce n'eft qu'ils fa 

K-4' t^*~ 



224 Hijloirt des HévaJùihns 
r^fi^noient à ]a volonté de Bien. 
Xie Roi leur ordoim^ pour lors de le 
retiicr, ce qu'ils fifcnt ; le Diman- 
che foivant SaMajefté it aflembkr 
fon Con&ii fecrec* 

Les menaces du Roi ^pouventé* 
jrçntuQ pea ces Prélats, mais eWts 
Âe forent pas pourtant capables de 
l(;or fiiire oublier leur devoir î il s d«-* - 
meurérent fermes & inébranlables. 
Il nfy eut que quelques Evéques de - 
Cour & quelques autres qu'on foup- 
çonnoit d'être. Papiûcs > qui firent 
lire la Proclamation , & ce qu'il y 
eut de iînp;ulicr ) c'eft que dans la- 
plupart des £gli(ès oà l'on entreprit 
de la lire y tout le Peuple ibrtit au • 
même temps qu'un commença à en 
taire la leâiire. 

Cette affaire des Evoques ftilbit* 
du bruit , comme on peut fe l'înaar 
giner. L'£gli& Anglicane en étoit 
allarmée , et la Cour neiçavoit à* 
quoi fe déterminer. La plupart des* 
gens s'étoient imaginez, qucileAol 
lui-même, de fi>n Autorité Royale » 
priveroit ces Prélats de leurs ,(Jhar-* 
ges , ou que les livrant aux Com-^ 
miflâires Éccléiiaftiques , il ordon- 
neront fous main à ces Juges de les , 

futpen- " 



MpcnàïCi D'autres croyoient que 
J'aèâirc ftroit renvoyée au premier 
Parlement qui s'atTemblefoit : mai» 
leRoi avoit d'autres vues. 

Ces Prélats furent citez devant le 
Coareil de Sa Majefté. Ils compa- 
rujrent & Ibiàtimenc toujours vigou» 
reuiëment, qu'ils n'avoient rien fait 
que ièlon leS'Loix. Les Juges que 
cette fermeté fiirprit, après leur avoir 
semontré qu'ils iè rendoient coupa«^ 
blés par-là , & envers le Roi , auquel 
lis deibbéiïToîenl , & envers les Peu- 
ples» àqiui ilsdppBoientuntrés:mé« 
cham exemple, leur demandèrent 
caution , pour fe reprefènter quand 
il feroit temps. Mais ils refuiérenc 
de kcfaixe^ aUéguant qu'étant Pairs* 
du Royaume» ils étoient d'un rang- 
qui les e:Kmptoit de ces fortes deibr^ 
malilez : outre qu'il eût femblé par- 
là- I qu'ils euflèm voulu fe rendre^ 
complices des nouveautez qu'on- 
avoit deffein d'introduire dans le> 
Gouvernement & dans la Religion > 
^fiiuelles ils étoient obligea de s'op- 
p^iër de coûtes leurs forces, & par 
ie ferment qu'ils avoient prêté , & ' 
par les. obligations de leurs Char* 

K 5* Cette--- 



' Qefte dernière réponfe ayant Jeû# 
les Juges dans un plus grand étonne- 
ment , ils les menacèrent de les juger 
comme Rebelles, & feion toute la 
figucùrdesLoix. Mais ces menaces 
ay^nt éifé-inutiles;, ils les firent rétP 
ref , pour procéder à leur Jogcmerttl •' t 
Il 'faut remarquer qiîe- quelques*-» 
lïns des Juges ayant fçâ que cette af-- 
fejre devoir étreagilée ce jour-là , ne» 
TouVurent pas affifter auCorifeiî. Si; 
bien que lâ^ piâpart-deceux qfôi le- 
comp^iciit' étant' desGréatur<^S'du- 
Roi , ils conclurent' qu'îk étoiètitj 
coupûb$e^'é*ui>èFmc ^ui âppfbtholf> 
de ceRiî do Ha'utef-Tràhifon r & leS^ 
ayant fait rentrer- dans le moment,* 
on leur déclara qu'on les allôit en-* 
V oye r a î a To or > à moi ns qtf ils ne &• 
retraâaffènt à ÔifeUFC même* • - ■ } 
' La confiance de ces Prélats ne flît' 
fas ébranlée par cette SéntcrKîî. Ils 
dirent tous unawmement , qti*il# 
étoient prêts de Iclaîfref conduire là- 
où il plairoit àSaMajefté dclesen* 
Yoyer ; que le Roi des Rois icroif' 
Tcur Proteâeur & leur Juge ; qu'ils; 
n'appréhendoient pas les hommes ; 
& que n'àyant-agi que ftloales^Loi?? ,; 
^ félon les mouyemçns de leur Cen-- 
■ ■• ": ' fQicncc, 



fcieiicft, les fttpplices les plus cruds 
ne lèroicDt jamais iiapabJ es de les fiiK> 
r€ changer. 

On dit qu'il y eut quelques Juges 
qui reforérent de fîgner 1 ordre qur 
portoit qu'ils lèroient conduits à lai. 
Tour: mais celan^empëcka pas que 
Tordre . ne fut exécuté. Us s'y laiffé-» 
rent conduire, ia )oye peinte fur le» 
yiiàge,âc avec une tr«Dqi:ûiité d'efpritir 
que ceux qui en jfiireat témoins ne 
p&rent fe défendre* d'admicer. On» 
leur tit^faire le chemin par eau, pom? 
lesdérobccàJavâë, du Peuple., maii^ 
cçla n'empêcha pas K]ue ^ touteia Ri^ 
yiére lie fût. bordée de* gens qui 
çrioieDt à haUte voix qaUls éuffent 
courage., &*. qui leur d<;mandoienè 
tearbénédiâtiom Gomme on âpprc- 
bendoit quelque mouvement, on fit 
mettra pluficurs Campagnies fous 
les armes avec ordre de tirer fur ceux 
qui feroicnt la moindre violence < 
mais, cette précaution fut fort inuti- 
le : le Peuple étoit trop confterné'> 
il fe contenta de faire des vœux. 
. On ne içauroit exprimer Tamout 
que témoignèrent les Ànglois pour 
kufs Conduâears dans cette ren- 
<:oûtre. Lut Peuple, les^GensdeQua* 

K 6> litcyi 



2^8 Hifioirédfsîtémîmhns 
lité , \€% Troupes même , murmurè- 
rent de cette violence , & dirent hau- 
tement que le Roi n'avoit pas aflèt 
de. pouvoir pour arracher de leur 
cœur la tcndrcflc qu'ils étoient obli- 
gez d'avoir -pour des Fadeurs qu'on. 
ne traitoit fi indignement que parce 
qu'ils n'avoient pas en la lâcheté de» 
trahir leur Religion & leurConfcien- 
çc. En effet , étant ^rive2 à la Tour, 
bien loin de tomber entre les mains- 
d'uneGarde infenfiblc & févére , ils 
trouvèrent des Officiers & des Sol- 
dats, qui fejcttantlaplûpartàlcurs 
pieds , où mettant nu genou en terre' 
leur demandèrent leur bénédiâîon, 
ce qui irrita fi fort le Roi qu*il-cnfit 
cafiièr quelque$*uns fiir le champ. 

Quoi que ces IlluftresPrilbnniers 
fuflent dans des chambres féparées, 
ils étoient pourtant en grande liberté. 
Tout ce qu'il y eutdePerfonnesdi- 
ftiugoées dans. le. Royaume les fol 
vifiter^.& il y<n eut même qui vin- 
drent de plus.dc vingt- cinq lieocs. 

Comme ces grands témoignages 
dç refpea .«c d affeôion .qu'on ren^ 
doit aux Evéqnes dans leurdi^race^ 
xbagrinoient extraordinaircment le 
i^ij. U.Prdçnaa à faGardcdefeto^ 

nir 



' «P'Angktem. * 229^ 

sir prête , &aux autres Régimens , de . 
détacher deux Compagnies de cha* 
cua& de les £ure avancer au plutôt' 
vers la Tour. Mais cela ne fut pas* 
oéce(Biire : . car le* Con&il du Roi 
ayant trouvé queSaMajeftéenavoi^ 
fait a/Tez.pour foâtenir rAntorité* 
Royate , . fur cam dans un Royaume • 
où eUc.n^ed pas; au dofltts dés Lois > 
conftntit que les Evéquc» pri&nt' 
des Avocats pour plaider leur caufe.* 
Si bien que la Cour du Banc du Roi' 
étant ailemblée , & L'Avocat Géné- 
ral ayant demandé que les Prifon* 
niers £ui&ot amenez * afin de répon* 
dre iiir les accuiàtions qu'il avoit- 
contre eux , fa demande lui fut ac* 
cordée ; il y furent conduits par eau.. 
Et ce fut une nouvelle mortification 
pour k :Roi , car. ces Prélats ne fu- 
rent pasplûtô&dte&endusdeleurBa*^ 
t<aUf qu'ils furent:rcçû&&r..le.bord 
de la Rivière > par quelques Evéquesy 
par plufieurs Lords & grands Sei- 
gneurs , & par une fi grande affluence 
de Peuple qu'ils eurent toutes les pei- 
nes du monde à palier. Tout le mona- 
de les vouloit v^if:. Tout le monde 
vouloit avoir leur bénédiâion : .& 
ceux qui ne pouvgient pas fendre ja 

preflè 



^ I 



ago. BlIfoirtékî'Ri^lutlons 
prcfTe criôienc à haute voix &'aveè: 
larmes que Dieu délivrât leurs chers 
Pafteurs de la fureur de leups 4a- 
Demis. 

Les Evêqucs compamrem devant^ 
la Cour. L'Avocat Général qui vou*- 
loit qu'ils fuilèat coupables d'une^ 
cùmduste tendante à fêÂùhm , donna* 
fcs conclurions contre eux. Il y eut' 
4c grandes contoftatioiis, d€^part&> 
d'autre.» maisen&i^ le.Jtigemeiitde» 
cette affaire fiit renvoyé i la^quiti*' 
mutine , & les Prélats furentreli^chez t^ 
après que rArcrhovéque de Cantor- 
beri fè fut obligé pour deux cônsli*- 
vrcs Sterling & les Evéqûes pouc* 
cent » au cas qu'ils ne cGinparuflcnt' 
point. Il y eut un trés-gf and nombre* 
de Seigneurs qui aflîftércnt à leur 
Plaidoyer, & qui offrirent mrlme 
d'être leurs Cautions , mais on fe 
contenta de leur Caution yérra^ 

4êire, • ' 

Il feroit bien difficile de décrire lè* 
marques de joye que les Anglois 
donnèrent, lors qu'on eut publié 1» 
nouvelle que les Evéquesétoiem re- 
lâcher. T*out le monde accourut 
pour les voir fortir , &'la foule fut 
ii grande qu'on fut obiigédcles&uri 

dcfceu' 



iciçcndrc p4r on Eftalicr dérobé. 
Le Peuple n'en fut pas plutôt avertr 
qu'il courut avec précipitation dti 
côté de la Rivière , .& il y en eitt quï 
fi: jcttérent dans leau pour obtenir 
knrbéoédiâion. Les Soldats mémo 
de la Garde la demandotent par 1^^ 
fenêtres « & toute- la mrtt fè pafTaciT 
Fcftios&€oFc»xdcjoye: ' 

- Enfin, leç-dtiMbisde Juillet, la' 
Cour dii< Banc du-ftoi fe ra^ëixibla,' 
& 1 affaire de^ces* Pf éiâts ayan^ W 
piaidée denoaveauf > ils fàrent déda^ 
K2déchar£e;iide>S4?riméS' dontoii le» 
accufoit> a»rcfiVoye2abft>tw/ 
. Onr-^dit i^ue lofs^u-èn rapporta atr 
Roi , que les Evéques avoicnt été 
déclarè^ tnnocens , il répondit que 
c'étoit tant fis fanr eitx. Maris de 
^elqueinantére que lôRôî entendit! 
cela, le Peuple uoljfekTâ pas d'en té-^ 
moigner une grande fatisAâîon : car 
qnejqiie&défenfes.qU'ôn eûrfôkes dcf 
faire desFeuxdçjojre, toutlemon.-^ 
de en fit à Londres^ dans les autres 
Villes, & il y eut même, des Fem^' 
mes qui n^ayant pas dequoi acheter 
du bois > brûlèrent leurs roiiâts i filer: 
b.ed vrai qu'on fit châtier quelques 
Aprentifs,'j mai<u le Peuple QOirf>tt( 
œla^pour lien. Il 



23 1 wiifl^indetTié^ohtthtfs 

II cft bien conftant que fi Je Roi le 
fût xontenté de faire publier & affi. 
cher fi Déclaration, elle eût produit 
tout refFetqaH^pouvoit attendre, & 
qu'il n'eût pas eu Je chagrin d'éprou- 
ver qu'il ne dépendait pas toujours 
je lui de faire tout «e qu'il vouloit^ 
Mais ce Prince- avoit dVBf res.vflcsî 
& l'on reconnottra dans la fuite , que 
ce iàcrifice qu'il fit dans cette ren- 
contre de fon Autorité Rojalc étoît 
un facrificc volonuire , de dont » 
s'étoit flatté de titcr un bien incom- 
parablement plu$grajnd y qaeiaaûii-. 
tes de cetteaffairenfrfembloiâotétt© 
fecheufes pour k rétabitflcmciit du 
Papifme. 

Pendant que les Evéques étoieot 
pnfonniers à la Tour , le Roi envoy* 
ordre au DoôcurHawkins de Hre la 
Déclaration , & ce Doâeur ayant 
refufé de la lire* il fut fafpcndu de 
û Charge , & fonEglife ferinéc juf- 
qu'à nouvel ordre. 

On peut dm que l'£glî& Rcnnaine» 
ÊNibît des progrès^ àtousmomensi 
dans cette circonâance. On fit brû- 
ler à Londres dans ce temps-là des 
Réfiexhns qui avoient été faites fur 
te LetstrCL de M.Fagcl, où Ton dé- 

fcndoit» 



f 

e^'AngUterre. 233* 

fcndojt les fentimens de L. A R. fur 
la révocation du Tcft ; "Lts Raifijis 
de rUnèn>erfipé d*Oxfort four ne pas 
pfefinter J^AdreJfe au Rof , lefquellcs \ 

j*ai inférées en abrégé; & quelques 
autres Ecrits de cette nature. On ne 
fc contenta pas même de cela : on | 

aîloit de maifon en maifon , pour 
voir fi on n'y trouver oit pas de ces 
fortes de Pièces , & on poufibit les 
chofes fi loin * qu'on mk en prifon | 

unP^rticulier che^ lequel en trouva 
une des Lettres Fafiorales que M.Jtt- 
rieu écrit , depuis fi long temps , avec 
tant de fiiccps à nos malheureux Frè- 
res de France. Et cela , pendant 
Ott'ott^crivoit tous les jours contre 
1 abolition du Teft , & qu'on permet- 
toit d'impmner & de débiter des Li- 
vres où Ton déclamoit contre la Re- 
l^ion Proteftantc, &oùleplus(ou- 
vent on déchiroit la réputation des 
Perlbnnes les plus illuftres. D'ail- 
leurs-, il y^nt des Evoques, qui non 
coDtcns d'avoir fait lire la Déclara-- 
tioû dans leurs Diocéfès, réfutèrent^ 
pat écrit, les raifons de ceux qui- 
avoient eu k fermeté de dcfobéïr 
aux ordres de la Cour dans cette ren- 
coatrc. . L'dfinée du Roi groffiflçMe* ^ 

confi-: 



^4r Hifioifi des R/v^tfUons 

cohfidérablcmcnt. Et il y avoit tôtts'* 
lés jours des ComiiKiuoaute^ > €^i[ 
gagnées par argent ou par promeilcs y* 
preftntoientçlesAdreUesàS. M. par- 
îerquelles elles lui promettqient 
d-élire des Députez pourleprochaia. 
Parlernent qui lui lèroient ab(b!u*\ 
tuent favprables. Celle quiJàt £at : 
prefentée par le Maûc , les EcjiQvitis/ 
& les BoufgeoijS<leCajIUe Capitale r 
dç la Province de Cuinberland farina 
frontie're d'Eçoflè eft trepiinguliére. 
ppur o'étre pas inlilrée ici* 



Adreflc prefthtée au Roî pai le. . . , 

. Maife, !Echevms^&.B<HUv . .; 

geois de CarlHi&;; : î 

■ -» 

Sire, 

Jibêrté 5 f^ar le R^itmenf ijtà vient i^h » 
tte fait en cette. Fille , de pre [enter dés ' 
Adr effet à V. M. nous demandons per^ 
mijpon de lui rendre » ^uoi que tard», 
nos trés^fiméres remercimens de fa De^\ 
cUration fout h JJb^Udt Cûvfcifncf ^ 



que nouS} titbefêns dem0inUnir Mtr» 
tims cjtnx ^ul s^y ygndt^a Qfpofrri 
Neus Tef9$eriiên$ emor^ V* Mm d*avêin 
ms fur pied /on Àrm/eMoyaU , , f¥t^ 
indubitablement P honneur c^ la (eureté 
4e la NatJoifr ^Moi qu^en dijent ^'en 
ptnjent le$ TeMifeU Lors que V,Mi 
jèbmjainmdefaifffèy tr^veratàfutgf^ 
fis de <qnv0quer me- Parlement,, nouk 
fthoifirêm des Députes^ qui (oncùitfraMt 
^c Elle, y pour re<7oqMer ^ aàobr Us 
teix Pénales ^ le Tefi ; EP natrs nq 
f^fquefonspoint de faire tomber le choiso 
îkr au<une perfowte ,. qui en quelqno 
manière que 4i fait fe^ fera déclarée., -est 
Joveiir de cas ^itoix Çanmbaksy Jte/f 
ttH^iortmn^ qua eeuxqui^ /dppo/eMt/i 

r. jiî, m^m u^fi m» 6rfithrieêxou^ 
VfagOj nr. font point riftexion.fK9:j:k 
qtfun Prince Souverain peut fairepat 
fa Puijfmme Royale.. Ceft unâ œuvre 
^ifi efi favorifée du.Ciei.^ éff^i^^oamè 
nous efpérons , »eferApas:famfsf4é 
fune.putindre ienediétiWy quedeaOa. 
fm Brhce, de Galles: ^ afin qu^.àm va 
banque jamais dl^ un Prince de Vàtta 
Race , pour porter k Sceptre de ces 
Royaumes y tant que le Soleil S" la Lu^^ 
ne dureront. §lue le Régne de V, M. foia 
W & hti^ttux ^ éf Çpuranné d(f viâoit 
:.j * ' res. 



23d Hfftosn des RévêHtianf 
fesfir tMS VUS Ennemis, Ce font 'y. 
Sire , ks vetux , ^ les prières qutfmà^ 
tous les jours ceux jki fins aves un tris* 
frefondrejftS^ ^e: 

On dit d'abord' que les Jefaîtcs* 
aboient compofë cette Adreflfe ; & 
€fùc comme ils étoieiit certains que 
la Rcjne accouchcfoîi d'un Fils, U. 
ne fàlloit pas s'étonner que le Maire 
& les Echevins. de CarlHe- diffent ft 
pofîiivemcnt à Sa Majefté , qu'ils 
©Ipéroient que l'abolition duTctt& 
des Loix Pénales ne firoit pas favori- 
fée £innt moindre henedi^ion fHO de 
ieOe tfun Vrince de GkUes. ?z9\mrk. 
avoitdit , il y avoit quelquetetôps, 
que là Reine étcMC enceinte d^uo 
Prince , & Morfotio lui ayant de* 
mandé d*où il lelçavoit, il luiavoit 
répondu qu'il l'avoit appris des Je^ 
Akes , & qu'il n'en de voit pasétr^ 
ftrpris puis que ces Pérès avoient 
prédit iatnortdc Henri iV. quelques 
années avant que ce Prince mourût 
des mains^eRavailiacr 

Quoi qu'il en fbit, on apprit quel* 

Jues jours après , que le 19. du mois 
e Juin la Reine avoir accouché d'un 
Elis à S^ James , & qu'Elle u'avoit 

été 



itéqae deux heures dans le travail de 
l'enfantement. 

Il edfurprenant combien les non- 
▼elles, varièrent iiir la naiflànce de 
ce Prince. Les unes marquoient, 
qaelcRoij laRetne Douairière , la 
plupart des Seigneurs du Confeil Pri- 
vé , & pluiiéurs Dames diftinguées 
y affifiércnt , & tes autres , au cod- 
traire , que la plupart de ces Periba* 
nés n'avoient ^as eu le temps de $V 
trouver , ne s*attendant pas fi- tôt a 
raccouchemem de cette Prince0c. 
De quelque manière que lacbo&fc 
foit pafl^e , car c'eft uaMyflère que 
.k temps pourra découvrir « S.M.B. 
eut un SucceilèjDrj. maisunSucceir 
feur dont les Politiques au^rérent 
d'abord fort mal. Le Roi voulut 
qu'il fût appelle Duc de Cornwal & 
Comte dcCbefter. Comme il fc 
trouva iodîfpofé.^ .il fut ondoyé deux 
jours après par un Ëvêquedatholî- 
guc. £t le même jour deia naillàn* 
ce, le Confeil dUvRoi s'ètant allem- 
^lé » le Roi ordonna qu'on ren* 
droit grâces à Pieu <le Theureufe 
délivrance de la Reine par des 
Prières Publiques y comme on le 
verra par cette PioclamatlQn & par 

un 



vn ASè-que' k Roi fit dreffet îqù^ 
qucs jours aptes. 



^' 



t 

^ 



''/ 



À QUE S ROI, 



" ^ Covtme il é pli i DiNt ïïhitt'^puiffanf, 
'par une grâce ineflimahù envers S. M, 
^ celtoyaume^ de lui donner en fa graih 
klekenediîSholn^ i^ à ta^nnefan Epât^ 
•jÇ> ni^¥ihîéfitH¥tim&péur Snccegtuf 
ée ee "Rùfatme^ Domàsftîp-: Sa Ma* 
jefié'y de Pavis de finCànfeil atrou^ 
'Iron de rendre à Dieu Jôut-puijfantfù' 
M'fuet ABien^ de Grâces dahs foh 
IR&yaume , pour une fi grandoGtâct. 
Veft pourquoi $. M, ordonne ^ comh 
msmdès ^eiytméncheprotbamdufre'^ 
'fin$ mùi$dejuin\ Fon Rendra s^aeet 
'4iuTout^(uiffdnt d^nf U Viio de Lon^ 
dres é- 'de WeAmiHfier & dix lieues i 
la ronde , <^ U H . de JuiBet fuivant^^ 
-dans Poutes lei autres F laces du Royaù*- 
f^é d'Angleterre , Principauté de Gai" 
tes y ^laViQedeBerviki^ pour toutes 
UshenediSMdS'dont il a ^lu à Dieu de 
Pêpaudre ftr Sadite Màfeffli é- fi^ 
Rojfoumef^ -Pour cet e§et ^ ^^iM.à 
i*.J trou^ 



ïrouroé Un de faire fçavoirauR. Père 

en Dieu Thomas Lord Evifue de Ro* 

tkefier , que Sa Royale volonté i?/, qitil 

ait , au plutôt , à dreffir un Formulaire 

de Service^ Aëiiom de Gtaces publia 

nesfurleprefintfujety lequel Pormu*- 

taire deS^trvite ^ AeHoi^s deGraceti 

S. M. veut é* prétend y qu'il Jbitimpri^ 

mé'; puMé^ àfttHfui dans tout le^ 

£vêchet Je ce Royaume.^ p^ut y être. 

tfhfervé &fu$vi^ danstoUtetlesEglr- 

fis é' ^if'^^t de ce Royaurne, ^ 

frmcipautéfufditit, aù^joiiffupmnmë. 

'Donn/ dap9 notre Palm de fPlthal 

h 20. 4è fulH^ér dt iti^t^ Régne le 
■pàPriérné. - - î : 



^^mmmtn^mmmmmi-i-mitfm^ 



rAâé. du Gonfeil 4u -Roî» pour une 
-- i - no«fveHe formé de Pricrè.- 

*T\^^^^^ ^ti'e par le dernier ASte 
^xJ dé' conformité de la iLfturgie ifé 
'PBglife 'Anglicane , il m été conclu ^ 
ordonné, qu'il ne Je feroit d'autre For-^ 
'Claire de Prière:, &qùePohnefefif- 
*viroit que de celles qui avaient été déjà 
* arrêtées , ^ que Pon me receijxjit'aucu^n 
[autre Ordre four kfdites Prières cthn- 

munts 



.240 HifioifeJesRêvébttions 
munes que celui qui avait été dênné. H 
efi ordonné néanmoins , que dans toutes 
les Prières y. Liturgie^ ^ Colleéie ^ui 
regarderont le ^i.^ la Rfiiw tét^ ^^s^ 
iniUeRoyale., Us noms, feront cbang^Zt 
de timfs en temps »^fmvant les oeturrtm^ 
ces , e^ ks ordres qui feront envoyez, de 
F.autorité prefente. 

. léO Roi étant frètent dans (in C09* 
Jeil, à* ^ ravis de fondit ConfesL, a 
déclaré que fi volonté efi, qu*i fave^ 
nir dans toutes les Frioret pour 4a 
FamiUe loyale , les Perjonnes four 
\fuifpecialement il doit ôtre prié feront 
;nomméesf^fp€Cffées comme fuit. Ma- 
rié nôtre Reine débonnaire. Cathe- 
rine Reine Douairière. Son Alteflc 
R^alc le Prince de Galles. Soa<Al- 
tefle Royale Marie Princcflc d*Oran- 
'ge. La Princeilë Anne dé Danc*- 
marck > cnfemble pour toute la Fa- 
mille Royale. 

Et 5. Mi ordonne trés^xprtffhnent , 
qui C avenir il ne fera imprimé aucuiÈ 
Livre de Prières Communes , que ce 
changement n'y fbit injeré , (^quejnf 
ques'à'ce que PonpuiJJi ^voir dos li- 
vres de Prière de cette nouvelle Edir 
tion , // ejl ordonné à tons Minifires , 
Pafleurs ^ Vicaires de ce E^yasme 9 

J^inr 



ttA»ilefiffi. 24f 

iinfernU[nfd$teFrkf0 svêcUphme 
dëns-h Livres dela^UfMrgU^nttk 
fijfèryenf dans PEglife , JuiVënrUfl 

' JOrdoiÊ»eSàdiSé BUj^^ ju'4tf»f»e 
fimhmfé^int^x'0$»niài;i kpkefènt 
Q^if^Jtr» sfueJfMmmmt imprimé '9 .dh 
ffiiue ef* eftf09yé i ehafue Tartuffe, 
^ quf Us R. Bvifues f rendront fiim 
fte le^pr^nf Ordre fils ^fi^hax^4tc-- 
cmpbJaisJentsDimfeii ^c. r 



u'Qtkût i hondi^ & dans toute 
Vimpctém <le gnindes réjoqïflkn* 
eer & des feax de joyc pour laoaif* 
ûnce da jeune Priace : mais on re« 
màrqnaqtt'oanp voyoic pa$ ce grand 
téle:& oçt empcefiemcnt (}ifte leFeu-* 
pie taroïi tânoigiié poair la déltvrac* 
€8 des ET!^aes« Dans qaelqueacn- 
4i!6its.les Glocfaes , qae Tona accoûs 
maé de fl>an€r èa ces occafipns^ 
donaoient xin fon fi lugabrc ,. qu'on 
fot dbïifié de mettre en prifoa les 
SoiTBears. Et il efl bien certain que 
i ces ré)ouViranc<s ne fé fufle0t tai^ 
tés précilëment dam k temps qvkp 
ItsEvêquesifortireBtdelaTour» i| 
ttj eût eu rienide plus trifte ; mais I9 
plupart dirigeoieot leur iateotioa du 

L côté 



^4* Hifiûii^^4e9M4^friitfhns 

Prisce^le .Gftlk& xie &%ifQk que 40 
pr^cettc • , '. " '\ VH , 
Le Roi fit tk|;£aa(bfçieiij;na i ^hb 

wSiiei tl attribua des Aun^ûntt 
liés-confidéiabfos tdedam & deboci 

^ecin de h Rei^* 3£t iittiii^kJGm^. 
fyStion de revêtir des pcemiére» 

fJlUOCCS IIOi€<>«QilH*C:VJirâSiuSII0ift 

jQmU'f qui 1 bi nsifittaridu J^rinteB 
jdeGalles & CHigéMntilflnsJaCoaK* 
jsiuiitoiidcTEg^RiDaMniie^: . . . 
Ccxte joye ^ok ^ftDoatam maié* 
«ée^ par k JMi éè (ûxiaH qo'lfaivciiK 
«adflSS'raBiûfeicEafeptEvéqiKB. I| 
jiefeMMupetmiiéaasBpini. Utne^ 
Baç»ceft^P)FélGafi;de'tesi)«tiurGi«c Seè 
Bialifie 4es QomrmlRâxÊSS^aAéSaûài 
jfsues, Etc<qmfaiiMit.«pfvéiiBiide» 
foe le ^oi ne pottfflt cette aCitpe » 
c^eft qu'il y avok des EvA^ecs '^ 
bien loî« de ièjoîndrBileQrsFfépet 
ttXMefir tt la Déoaracioa* i^s te 
JeUtmoco de <:«^ généreai^CoDlci^ 
Jhm; ^ccIqI die Dairham trait md9> 
jne pôtH teclMftSlrâ» q&'iimnait 

Ûïfyi 



ik^eadn » â cette loccafion , treotc 
Mimiiresidc (on DioûéXi: ^ eiune ieP* 

D'aiileiirs.», k( Ocuamifliui^^ Ecr 
déâafti^ti¥^àl>«Bt4»r4o<iDé ^?£)0 in» 
idrjneroit/CC^tfie nous cçusiu Qcr- 
%€ qoi ay^at Smï i'e^tSûfXiz .dc$ 
ièpc£«e%iie$^ sVS^oieiUdflemblcz le 
a6. 4a mois d'AfiÛt dam 4e ^ei&ia 
de âkire nf^isk toir Aiitoritéfiaîien- 
évi.. H^ viy que rarnnir4ye Glga^ 
Vâwtiweisd» 'dffws Josg-teis^ 
tyç cifttc Qhâa^bjrc Aoit pwygcgieojf 
«le Icif^âooA 9 ^ pl^pact de oeujE 
M t««<item f^sA Oidre de d^dSer^ 
rDfor{n8MfQ«K& <kprefttiter ks liifes 
de ceux qui avoient defobéï > fe mo* 
qoéteat 4cg -oinfaes-deiaChambre & 
fie comparurent point. Les Com» 
iMiH»es ÎMeii etntenn&t éélibâré* 
tcnt iiir ^ew :ai«f)C ; A ups^is woir 
été fort long- temps à fe déterminer » 
ils prirent enfin le parti de renipoyer 
leorAOTemUée w i6.de Décembre, 
fi ils ârent y en même temps , une 
f^¥eVeOi4oa0ance^ par laq^ielle 
^ coimnandoicm à «tous içs Clian^ 
«clicrsa Archidiacres, Coaw}iflii* 
^ & Officiaux , de faire une eiaâe 
Kchcrchc dans leurs divcrfes Juril^ 
' L 2 <liâion(| 



244 Wtfioire de f'Révàh tiens 
diâions , vont içàvoîr dans quelles 
EgUfës&Ghapeltes da Royaume la 
Proclamation n'avoit pas été lue , & 
de leur envoyer tes noms des Çutci > 
Reâeurs , i& Vicaites de ces EgHfes 
& de ces Qiapcîles, dés que leur 
Chambre feroit aflcmWéc. 

Comme ces Juges étoient entière- 
ment dévouez à la Cour , & qu'ils 
^voient de trés^ méchantes inten- 
tions , rEvéque de Rochefter , qui 
^toit nndes Membres de la Gbam- 
bre Eccléfiafiique ^ ayant eâfin otl- 
vert les yeux , démanda d*être dé- 
chargé de ftCommliffion, & écrivit 
cette Lettre auscComtxiiflàires. 



■*■> ■ I ■ 



l^cttre de FEvâq^é de Rocbeft^r aux 
' ConfunU&iresEccléfiâftiques. 



M 



ESSEIGNEURS, 



ye vous prie eFhferpreier favêrth 
hlem$nt ce tjue'je véus esris* ifêftj^ 
fms é/ùe Vas Grandeurs ûMt rifolsi de 
fùMfJuivre <eu% ^ui n^ont pas lu la Dé* 
ilaraiien duRei^ il m^efi imfoffibb de 
i firm 



iPAngktem. i/^S 

fifoit plus kng-t9mp Sa Majefii en 
fualki deCammiJfmïre. JefitisMigi 
élf nfûtfs dire » ^ttrqtun qutjaye mûhmi" 
me obéi aux Ordres de S, M» & que 
j^aye fsH Ure <ene.DdeUréti9n , je ne 
centribtiërsi pourtant jamais i punir 
teux de met Frtretaui ne Font pas lue. 
Car comme je prens uieu à témoin , fue 
je s^aï rien fait eneelajueparunùrin^ 
(îpe de conjcience , auffifuis-je tout a fait 
perfuadi que f^a été le mime principe 
fui Jet a fait agir. Je ffai pas lieuXa" 
voir if autre opinion de tout le Clergé, 
qui en toutes fortes tTotcafons a doûnê 
' des marques defaûdelité à la Couronne ^ 
^ de fbn zèle ir de fin affe^tonpour 
la Ferfonne de S. M, mime dans les 
temps les plus difficiles. La fiureté de 
fEglife Anglicane femblant itre en 
danger pat cette pourfui te $ je me fins 
obligé de vous déclarer que je nefiaurois 
itre en bonne conjcience le Jugé en cette 
caufe de tant d^exciOens hommes^ £une 
pieté fnguliére avec lefquels faima 
mieux fouffrir , p c*efi fa volonté de 
Dieu , que £itre en quelque façon que* 
ce fiit f instrument de leurs fiuffrances^ 
Je vous prie donc inflamment » MeP 
feigneurs , d^ intercéder pour moi au^ 
prés de S. M. afin qu'EUe ait la honte 

L 3 ^^ 



Z^â Hiftoiredff Relations 
àe me p€¥mtttrw éf nm t^êèrtrJf vH 
AfftnMéés 9 éti* FsJfBrêf en mStm 
ftmpt > ^# jrjtpw t9Afomrs fr^tifk* 
mfefuutce.fue j^aètfàr^jfèfuicêg 
tmcepté m» C ( 9àfiiimïï ^ mm Ûetig^ 

Vôtre fcés-humbfc ^ & trâ^ 
obcïiBSwirServircuf 

Thomas R<»rÉ». 

LeR^ écvmt à L H. P. poifr Icot 
faire part de ki nafâaBce àxx Prince 
de Gal^tes* M. te Marquis tfAfec- 
ville leur prefema hiLtcnrc de S» 
Màjefté. El ce Miniflre nVpargns 
mn pôut ténK>ignei^ îa joye dé cetec 
Naiflinret f ce ne fuient! queFeftms » 

?tie Fean de jpfc , que I^ngeflcs^ 
)fl cwnaeiïçjr à prier D*ca pour le 
jtiwie Prmtc dans fa Chapelle de 
Lf. A R. lirais pçr^ de^tcmp« après , 
on cwStdfre lôordcmcnt ou'otfnelc 
fWfoff plus, & queL. A. le confor- 
ipoient tn cch à piQfieurs Egliiès 
d'Angleterre. 

Qaei que les affaires commençaf**^ 
12w«4 fc laal dlQ^Ièr pour les inten- 
tions 



ikM d<r Is; Coor y k Ro» qm aironf 
liiti idéjii plitieiiisMsL qvfiJr vifiodroît 
t^fàftL d^ibldc&iÉs î. ciir qu'il mw»- 
Miii Martyr de >& Hel^ioa ^ ca& 
dei>T'>9^a ». qui éuK iViffi^M da 
£Tlq«ic»)Sfiitis«at «iplî^œi ub. pet 
«rop oon^ff toÉAeiit pcnr ces Prékm!, 
& il ea snk 4kQ« acirts à leur place 
fu» ^(9îçtt cnrîéfeneat i ik dévo» 
ck)»^! .GrrdfM|aé€aqtti.eMiikiad4& 
gi»fi!tdrcie& Jaj^y àla ceaÉaiie ddF 
q«Qi]&:H^J3?7av^tiai9iodii»^ c^H 
qvfcle Paaplâ afviés^jqn^eiisot vc lâché 
kf! Ëv^i)acs > '^pocn; téiiioi|i^r ics 
Mn4>oirt$ dSe & joif c , cria ImteuseilC 

t^am. 5a Majcflé Ik ^ » même 
ifctnfis-.t|:'oiffi koavcpiax Cdnîiêifleft 
4'£âf9:)' quètOQtiljûaiûudc feupçoii^ 
«oit jè'âtTC P^pdtes i^ 30oqi . qu'ils "6£» 
«m pt ofiqflimtmétiBtreixie là RalW 
gt0n Prot^anu. ' ËikréaUiti^ fi>iir 
tediceâioiidbsMoiiie^dt S. James, 
anc Maifôa dé écai ceœOîphelhis 
£atbQK^ei> tskùfwot AxPtmœ et 
âilks ». lef^ndb; porté par Msitame 
€l»ckilafid>Iukpre&tttàttiie Rtquéte 
aa 'Rorai d'an aoaièvë de ccftaines 
PerlbtlQés qui s'enmigeoieae it CM* 
itiboet à L'cckuettûi de cette Maifixié 

L 4 Elle 



^4^ Hifta}rtJii KéfOûkthKt 

£]ic Se dire ibi plupart des Offieierfe 

de/foQ Armée qu'il tes çaflbroic* 

Vils ne çhaogeoicht .de Religiom 

Elle en fit mettre douze. aaCbtifèîl 

de Guerre » poiir n'avoir pas^ voola 

teçevoir des Soklats Irlandois dans 

Jeuf ^'CQmpagmçsv Et comme oe 

Prince récoonoifibit tôen ^u'il n^a^ 

voit pas le cœor de fes Sujets ; que 

S)û £iQyanme.étoit uni Royaume de 

MeomceDS'4 1& q\ieks HéfoTnie2^n<i 

do'nnecoicot ^unaii les mains à ce 

9Q!il prétendait exigçc d'eui , ^^^Us 

a'y foilèat contjfainis par une n>rce 

majeure , il. écrivit à la Cour de 

France qui étok de eoncerta^ec lui^ 

four en €b|:emr' du iècour^s , en cas 

de befoin: fur qttDî&.M.T.G. dé* 

p^hà M. deBoacepos Chef d'Ë&ar 

dit quilutpcomirtout» deiâpartde 

£>nMaître« Mats paiec q;ac€ela né 

fyfàfok pas encore , . & qu'il falloit 

s'aflùrér des Troupes d« Royaume» 

TÂrmée ' étant campée à Honflow^ 

beat ou elIecamFioitordiHi^irenient; 

îl tejEita de. faire fîgner à. toutes feS^ 

Troupes un Aâe ,. par lequel il vsou:* 

}oit qu'elles s'engagcaiTeht à contm 

buec de tout ^enr pouvoir à l'aboli? 

lion du Teft & des Loiz Pénales: 

mais 



d^Anglttntf. 249 

mais il ne trouva pas les efprits difpo* 
kl à dooner cette Hg^ature. il a voit 
rélblu de faire prûpofer la choie à 
tous les Eiégimens, l'un après l'au- 
tre, s'ioiaginant que s'il y en avoit 
deux Q\^ trois qui acquierçaiTenc, . 
tous U% autres fuivroieut cet «xemr 
pie. Ou cotnmeDça par ctlui du 
Comte de Lecbtâekl* On comman- 
da au Major d'en faire la Propofi- 
tioD , & d'ordonner à ceux qui n'y 
voudroient pasconfentir , de mettre 
bas les armes. Mais on fut bien fur* 
pris de voir qu'à deux Capitainesprés 
& à quatre ou cinq Soldats Papilles « 
tout le Régiment les mit bas. Le Roi 
demeura quelque temps fans parler 
& comme interdit > & après être re- 
venu de fa furpriiè, il leur ordonna 
de reprendre leurs armes , ajoutant 
avec beaucoup de iierté , qu'il no 
leur feroii'plus Thonneur de leur 
demander leur avis ; il ne voulut 
point fi: commettre avec les autres 
Rcgimensi. . 

Depuis l'affaire de; Evêques > le 
Roi n'avoit point eu de plus grande 
mortiâcation. Mais on peut dire 
que cette hauteur avec laquelle il 
avjoit agi à lYgard de ces Prélats ^ ^ 

L j- lA 



:3^ ïïi/foifi iè$ ifv0btfhfts 
]»mi(Iktfce drFriwe de Gattes que 
ttnx le moùie cfof 6it fuppofée , 
avôiem ubeté de deffilkr les Veut 
des Proteftâi». 1 Is voy oient un Prin- 
Cc ifiirépiâe qti hazardoit tout » &^ 

Îaii fuemyant afoir du iëëôors de la 
mviCÈ i ¥iendr<yit4es af tties à ta niahl 
A lei 0b)i;^4rok à fë filtre inftroitè. 

<}a'M lè» a^^ tui» a<ll âtïét^ ; SU 

gifâ I» âfti Hi^ û^altût été cwttnimê 
d^fflier, 0om]Mkif>l<i$fh)iëiiiÉifé9» 

ûMfkl^ été jùS^^etllkits i loti» 1e^ 
Ordtâsde SàM«fé(lé,<$éftè i^éfféiîo» 
lésffS|^pafifbt#f qâ'â^ftrétfeMatit fe 
même deftirr, ils ne vôtl^ètrt f^i 
du moins ^ é(f e Itfs ittftfumeàsdé îeûf 
Mrie, &<itt picis grâtid imtbeur qui 
pût arritcr àla^Naciofi. he i^étabHf- 
&ment âti Pàpifme $ êhoqàdit fi fort 
génératemèfit tôui ks861dats, qti« 
le Roi ayant ordonné qtfon dit }é 
MefTclbfftôVaifftaui:, iUrtitafur 
îaFIotcttn fi gmftd'dèibWre ^ quefl 
ksOfflcidrs ne s*y fulîcnt oppaftî, 
on eût jette les Prêtées dans la met» 
Ce jifi furent pas les feules Troi»' 

pc^i 



k 1 J 



pe^r qoii^veM^^lciiccoiifteriia- 
UkAy ' comrYicticéf^Mil • i ^ rtpreodrtf' 
cour. L« NâbMfè,' tes<>otf^dc9 
Métiers^i îfsEoû«dfla(ttlpie« , lePe«^ 
f\Cj ^tft veyoft fd^iépat lesSol- 

pto^6«rs mdrali« > ft! les Uni^ôrtl^ 
Mtt > '<ânfrè«iFi qt^'n-ÀcM itiAp^ de ftr 
nfyi^M» X dt e&âh^M^t tout S^ 

• Liés E<M!ilttM||bt^ «Il Geiftté A€ 
Ctefter non comens d^avok M !» 
PïiychlfiMioîi petit Ka LilM«f té de 

jMlent 3tott nUl^ ed«ii qdi {)^ÉfVO(e«»è 

|M^ v^à là^if è. £t paf Cd q!ïe^*airoit 

^ )- la perfliâff&n de léttf Ev^ue 

^^|Élf1&"tivo}«tt fttt' cette déimrchcy: 

m des Collèges d'Otfort reftifa de 

dbnner à atrdeisFih dé ce Prélat titi 

Béaééde^tiil^îaT^AiétSréfign^; ce' 

ûiiî Àbif tftri^éiittGëllége^éTaMa- 

■ilÉlakie '41C fat pas i^^pamèderépou^ 

venter. Et-<l«rt9 ce tcîn|>^-ïà ccluî^ 

411b lef {Roi- âvdk hôtftmé pour être 

Etêcîttedfc'cétie Ville sVEatrfprefen- 

^pc^titt reçu Doôeat , l'Uni-- 

l^rflté ne le voalirfjamAls recevoir». 

^i qa^il fdt ^^im arviac^n^Oftif e de 

lia^MajeA^ Jj 4^ Les* 



/ 



2fZ Hifiohedn RHf^lkthnt 

liÇi Anglois élQicm fi. fort rerc- 
nusj JOUI d'iin coup, 4e Tépouveor 
te où ils avpienc été j.urqu'aloff$> 
qu'ils /difoient ouvertement qu'ils 
avoient pitié de Sa Majefté ; qu'£l- 
le lè repentiroLt iafailliblcmeat d V 
voir^ Qutré 6 fort les aâkipes^^iSc dV 
voir admis d^fis &aConfeilde»MoH 

%s^ <j^s.XefiûK$K £c jUft bka coor. 
fiant que û les Grands du Rayaum^ 
B'isuflçnt appai^f les efpjrhs» il fût 
arriva quelque fëditi^n ,-& qu'un* 
Parlement e ut été<>bii^, peut-être, 
de iuger ce Prince i félon, les X^x» 
Mai^ qnja^^a vml^i ^i^yçQîr^Jâ. 
La^mort de Ch^rlf s[II> a¥oit fit^ 
tfop de reproche? ,à. ja ibJ^atioii An- 
gioife pour s'en youjoir' atûjrer de. 
nouveaux. Et Ten peut dire q^ 
ç'étoit Tunique raiibn qui obligeoife 
les Anglois à IbuiTrir- to4}t> Se a té^ 
moignçr cette inddç^CfÇ quh fai^bit 
cçaindrc aux Prpteft«Mfc q^'il.n^rrin 
vit dans H fiwid' ^gr^gw: CfS q\A 
venoit d'arriver e<iFrac^^« . 

. A con(]déçec les choies ians fair^ 
aucune réflexion > ; TËglif^ Romaiive 
iivort eu juiqu'alotis tqut ce qu elh* 
potivoii fouhait^r^ Dj3 l'aiic^lont l^ 
l^oh $.'j|^çvi^ fofi j|, .41 lï'j ttV5;)tti.nul 



Jiev de dooter qiv'elleDedâtdoTenir 
biemôt laReHgtoodotniniuitc. £Ue 
vuyok un Prince htrdi qui entrepre* 
Doit tout pour la faire régner v & qui 
alloit même quelquefois au delà da 
fes elpérancc». 

Cepen^a{^ , jleft txés ccrmiQ , 6 
Toa viem à reâéi^hir tant foie peu i 
qu^ vcetté rapidité avec laquelle lo 
Roi avait avaof^é tes affaires de cette 
ReligioQ ne pQUVQil que lui être fu^ 
nede » & que ceui dont ce Prince 
avoir écouté les GooTeils , n'^voient 
pas a(r?:Z inéi|a{gi5 fon aut/diiité ^ en 
rengageai)^. i4ei^4^^f$b6(4i précir 

A la bonne heure que le Roi eûi 

£|it du bien i fcis Sujets Catholiques # 

A; que même ji jrû> pris toutes fortes 

de mefures y pour.a^rmtr la libçrté 

fie leur C9n(cieiiçe , en les affranchie- 

&nt>dek^qQiiiraiuiedesLpfx ; il A!y 

^yoil là %\tn a rc[di|ce , s'il eût pu . vjer 

air à^ibnbut par la douceur. M^ia 

c^étok ySfVoir 'touchjé à une cprde trop 

délicate , d'avoic admis, tout d'un 

coup » comme il avoit fait > dans 

tous les Privilèges de la Rçligion do^ 

minante , u/ie Ki^ligJQn qui n'étoit 

queiûler^e^ . . , - 

Le 



k 



' Les PtfpUtes avidient p^ mf \ 

pour n'être pi^ fiijets i «vt^it m re^ 
vas^ Cor nonictilementfUfttotcnr 
tiséaikA», Axa diO^tte^on y ium 
les Emplois Politiques, Eeclëfiaft^ 
quci-'VIr Milteirer, mttiî^ on le«' 

dfpb£Ktt«9 «es PmtëOMS^ ibëspré* 
têsre âe^efbbéïffiiftee^ qUoi^foe^ 
Frotet^K tolfem'pourtlix^fes Lory , 
Ji dses RëgltfifitM 4MtM¥oitM psf 
«icone «éVD^ottî)'^ qa'ën isepos^ 
t«û^téVo4^«tiât»^i)jÉrflfioev- 

Cette conduite > comme châ$>iMt 
fkàt^ nâ^'pett^Oîi^^^ftftfret Ailles 

inetitdékNâtkm* Oétoit^^omkM 
]> rem«r(}iié «y^ beaucoup d'erprir 
on gTMd I\>liti^tt6> ÎBtfodûtne daii# 
kl Mftiion Me R#fale ^poffêdbîÉ 

1lif*iLvm deflèiii-quie <te fii^Iamer 1# 
Bi>Ià!tt€(&)<}ttel()ue^ottnéf rnrnc q^Vt-^ 
Ib Mi fit. LeS'eiiftâs de la raallbn xse 
p^u^oiehi • ëonc ^ue ^^^fFwomîh^r ; 
à^rafpeâd'otïc RiVâlc fi dangcrcoft ^ 
ft <!oncevoiittde TaïK^ffoh pôtnr e4l^ ,^ 
à tmefure qu'ils s'appercefoiem'qu^éi' 

le 



le prenoit te Goovcrttitf fiicnt 'it la-Fa* 
mille , parce (ja'ils étoieûrtrôpbèetl 
mformex de fes i»a)pime9 & de fc% 
ftonmcns ^ pour ne s'attendre pas à 
Acre cbafièz & tnal traiter , da vao^ 
me4M qufelle (èrok en poi&ffion d^ 
TAMortcé f ï* Fr»m:e Ictir cnfoot^ 
nifToic an exemple trop ttSmx poût 
le potf<toir i^6^r eti dbute. 

fittia n^ r Adisem cmp , pdtir rare 
foûjoura 5 parce ^a'ât^ti teiir bM^ 
heft^ ii'Aok IMee^tû qitiedu pooiFOit 
4af R(A y çiJiKMt gmrfd & abfi>}â<iti^H 
Mok, M ftlBfi)k pa# pourtant pcmt 
lef âMtIfe kcOBVM d« lacomfafren* 
«(^aUaLèitV âdm Failtorffé fcbir- 
itoir «ofijOUr^i^ 9t^Aqptt\\t it étôic à 
]k^tmr (]t>'otl nîtaMrreit , te A»- 
gk>i$ é(Mt) peot''érre,d< tou^ îesPeu^ 
p[t^ ces» 4^ &m lesplt» jaloQjriie 
leurs Libellez* 

Il ôft vrai qu(î le Roî n'avoit rien 
«QbM p^m :5'afi^fer de^ &(frageè 
4*i!i^ Pâillenrtttt. 11 rfyirrdtetirTCii 
qii^f ! n*eû( itih 611 ^a^ , pôuf faire 
^'lî nt fftt éôfnpôfé que de pcrlbn- 
hi^ l & d^yoïioR A fnf }efqoell^$ a 
pût compter. Pour venir à bbot de 
ttàiiStiB y iUvoîlempIoyé noti feu- 
' ' lemcn( 



!if é Hiftam Jfs Hi'OQluthns 
etnenc l€$ promenés & les bkn&tts; 
il écoit veau mcme à des-vîoIeDCc$# 
Mais tous ces moyens, fuppofë qu'ils 
euflfent rcuiC ^ n'étoient bons , dans 
le fonds , qu'à faire annuUer quelque 
jour, & déclarer illégitimes toupies 
Aâes^ qtti feifoient pK)çé4eZ[ de ci: 
Parlcjqaent 

S'il eût ét^ abfolumenraéceHàiro 
pou/r. le bien de TEtac qoe le^Roi eût 
etc fervi dans les principaux Emplois 

gir des Catholiques à rexçlufiondes 
roteilans y ou qjoe Ta coofer^atioA 
des biens & des libertés des Clithôli* 
ques , & de TExercice de leur Rcli** 

5 ion eût dcpepdu de la jouï0àiice des 
Iharges »j'avouë.%u'il devQÎt fairo 
tous lés eSort» pourabolir les Tefts • 
par lambine raiibnqu^il avoit intérêt 
à abolir les Loix Pénales. Mais corn- 
ine il lui devoit peu importer par qui 
il fût (éfvi, pourvûqu'il fût&rviâr 
délement;» il ne de voit jamais afieâcr 
de donner Iqs Chaij^çs plutôt aux Par 
piiles qu'aux ProteAans « fur tout« 
les Loix qui les aflurenf axes dernias 
étant regardées par eux avec jalour 
ûc , & comme le rnunpart de Leur 
^eligiit)!!. 

U cil bienconAam q.ue&laRoi (e 
" • fût 



fàt coateitté de la révocation dei 
LoU guit inti^rçiToiept la ftaroté doi 
Catholiques t il /eût travaillé efÇcar 
çement pour le bien :d€'£i Religion : 
au tteu/quedelatnaiûére.dont il s'y| 
prit, ilavoitagi, iànsypeafer^conn 
tre lès propres intérêt». Car fuppofi^ 
encore une fois^ que. par ks voyea 
invifitées qu'il prati4|Qoit y il fût veqti 
à bout d*avoir unPartemjeutdifpofiS^ 
de la .manière qu'il le pouvoit 6>%^ 
haiter; il ^'cût travaillé cependant ^ 
à proprement parler, qu'à autorifer 
un nouveau Parlement qui eût été 
plus libre s à révoquer tout ce que 
celui-là eût fait. Ainfi ,. au lieu d'pnç 
liberté fiable & perpétuelle qu'il eût 
pu acquérir attx Papiiles , en mena**' 
géant avec prudence le confêntc-^ 
ment libre d'une Nation qui a part 
dans l'autorité légiflative, il leseX"* 
poibk à tout perdre dans un change^ 
ment de temps, pour avoir voulu (è. 
mettre au deifus desLoix. Mais le: 
Papifînene raîibnne ppipt., lors 
(jril s'agit de iktis^re îbp ambi^ 
tioiï- 

Pour reprendre le fil de cette Ht'» 
floire;. quelque fermeté que le Roi 
fit paroitrc , il écoit pourtant con- 

' ' ' ftcrné 



ajrS HiJiak0âkTltAmt»Hons 
Ètioi, îlavâedesdfScaftesqèll 
KOavOR <b0s le (éiù de Ib» Roya^ 
xfte^ pow t'drecutioil de fbo defleml 
Il Hfqwélieltdoit 4H»Peuf4evrité » & 

de Cbarks^ll . k &appiik. (V nb pcnt* 
^it point compter far fe$iTro(>pe9.' 
R^éfoct dangereux d'e» faite venrr dé 
Fraicey paEoei)«€ fiiikftmp(eftn^ 
jVfoa qu^eR^fle eakr Peuple if n'eûk 
pÀSfnanqoédeièlôâïcyef. Ilnelço» 
v4)}t à guot (è déten»itycf , ni^ qnt^ 
cetlfeil pretKlre. Et il romb», coue 
d^m cou<p, dâfts un fi grirnd chagrrnf> 
^o'il- fut attaqoé 4c quelques accès 
d'Apoplexie: rnaisil ea ftttremi^ 
^ett de jours après ... .1 

• -Gepetidaot^ ce n'était pasIà^oQB 
ce (Jtti occupoil ce Prince. Les Pro* 
Minces -Umesffaifi^ent dans ce 
tempS'lè, des préparittifs^ enixi^orèi^ 
iiairM poor ime Flote ,* & cet Ar- 
Ihemetil dont il ne poueroitpasbteip 
péiïéttcr les raifîms , achera de 1c 
déconcerter &.dt lui' ftîrc perdre 
courage. Quoi- qrfil eôt-perac à ft* 
perfuader , .qu'on eût deflein de fkire 
nue defccme en Angleterre dans le 
uommcBCcmentdelHyver, écOT^ff 
& û$iùt quelque fois , que L. t4. P. 



«^rmoietit qac pmf fe mettre ftr 1» 
défcnfive, il ne laiffoit poioKT^tr» 
allarmé. Il fe repentit , mais trop 
tard, de n*avoir pas ménagé lès Su- 
jets, && difpola cependant, à ps^ 
rcrlccoop , aucas que ce fSr contre 
lui que la Hollande tournât (è&Ax" 
mes. Il fittravailleravectourl^nt- 
peflgnBcm inia g inabfe aux Fortifr 
cations de Chattan qu'on avoit déja^ 
commencées. Il ordonna i toupies 
Offici€x^ d'aHer juimlrc leurs Régi* 
mens & de fe tenir dans leurs Quar* 
tiers. Il fit armer de notr veaux Varf- 
feiux pour jokidre à ccuîrxjpi étoicnl 
d(f ja- en mer. 11 envoya ordre d*aP 
iemblcT Tes Milices du Pats , pour la 
^rdc des C6tes. Et pour tâcher d*é* 
Titerlesiûrpriftt» il ne fc contents. 
M^ de farre preftnter un Mémoîrc 
i Mefireur^ les Eta» par fon Em^oyé 
Extraordinaire ^ pour îcs obliger è' 
/expliquer au fijet de leur Arme- 
ment, il'fit même interrenirlc Roi 
de France, qu^déclarapa^lahouchc^ 
de- fon Ambaf&deur > qu'il y avoit 
une Alliance fi étroite emrela Fran- 
ce acTAnjîîeterre, qu'il ne pourroit 
^ue prendre les intérêts de Sa Mar 
IPfté Britaniquc , contre tous ceux 

qu' 



ak6o HiftûirêJes ltévofift$0»s 

3ui ruttaquçrefenc. Je mets ici ce» 



^ * t I 



Mémoire du Marquis d'Albeville» 



Ha 



UTS ET PUISSANS SEICMEUH^ 



Les grands cf* fitrfrewéns préfars* 
tifs de Gtterre fué font Vos Seiinenriet 
far Mer ^fàr Terre , dans une faiÇon 
où ordinairement foutes les opérations , 
frinsipa liment fir Mer , ceffent , ; don* 
nant unjufiefv]et de furprife ^ d^ aU 
larme À toute f Europe^ ont obligé le 
Roi mon Maître y qui tfa rien tant à 
cœnr^ depuis fan avènement à /aCow 
ronne, (jne la continuation de Paix ^ 
de tonne correfpondance avec cet Etat , 
£ ordonner au Marquis Jl'AlbeviUe fin 
Envoyé Extraordinaire auprès de V. S. 
de fçavoir i fuoi ils tendent. Sa- Ma» 
fejié comme leur ancien Allié ^ Confé» 
deri , croit être en droit de demander 
cet éclaires Ifement qu'ail avait efperé 
avec jufie raifon ef apprendre de leur 
Ambafadeur ; Mais comme Elle voit 
tttarder ce devoir (t Alliance é^ de 

Cof^ 



Cenféitration , ^ ^«e fw armififttif' 
(aminé fft fans lui faire dire /ampixJre 
cbofey EUè fe trouve obligée de rej^Qf* 
cerfiFlote» ^ Je fe mettre en état dt 
fouvotr faire maintenir la Taix de Is 
Chrétienté. 



T-^ 



DUcours da C«rotè df Avaux. 



M 



E^SSife U RS^ 



; Le dejprjineerè' y» V le Bot mon MaU 
ire de maintenir U tranquillité de FEu- 
^P^i »^Rermet fatiS.M, devffirlet 
irandf Arr^tmens de Met ^ dé Ttrfe 
^'frntV:S.fànsjrendre 1er mefures 
fMtjàpfndence qui accompagne toujours 
toùtesfss aBîonr ^ 4ui peut infpir^ pour 
prévenir les fhalheurs que cet prépara^ 
tifs dé Guerre entraîneront après eux. 
Et auor que le Roi foit bienper/uadé de 
Ifjagejpf devof Confeih, ^qu^onnt 
doive pas s"^ imaginer qu'une République 
feportepatfément àprendrè les armes % 
^ a auumer une-Guerre qui dans^U 
éonjonéfure prefeHte nt peut être que 
fatalt à toute la Chrétienté ; 5. itf . 

ttean- 



jîfii Hifiolre des^Tiévolutlons 

neamoins nef eut croire f«f K.5. /e»-, 

iàgeaffent dans de Ji grandes dépenfe^. 

au dedans é* ^^ dehors Jk le^ Etat^ 

éj^l^Uès^ri^mt i feurfoïJé ^ . é' î»'^^" 

les fjfent'vemr dans leur Vm tjutt 4k 

troupes étrangères^ quEÛes mi^iuit g^ 

Mer dans une S ai/on fi avancée une 

F/oufimomhrenfi^ &qtàEUêff^a' 

rafent un fi grand attirail de Guerre y 

fi Eies j»Viiii/asr m j&^ limi ifui 

réponde i la grandeur de ces préparatifs 

Toutes ces circonfiances^ Mejfieurf:^ ^ 

tantia^it'^ me ^ ¥e ^dig^ ffit ri^. 

porter ici , perfuadent avec raifon an 

JS^i «90» M4ntr£ ^ fu^ ^et^Érmeeufnt 

rt^arde r jinglelkm l C^fi Jp^r^uai 

S. M» w*tf commandé de mus decUMPêt^ 

dajîkféft^ aue les r^onsd^amiSié^ 

iJhance qi^Milt a 4tvo€ k Rûi Je Us 

Qtm^ Bretagne * tohlig^am$»enfeet^ 

lamens. à ieficmrir^ mais encore i r^. 

g/^der xomme une infroMion enamfefta^ 

de Paix é* comme ssne rupUiretuverfe 

contre fa Couronne le premier oBed^Inf^ 

fiilUé qMife fera par vos TfOiLpes,^ om 

par vos Vaijfeaux contre Sa Ma^e§4, 

J^àtanique. 

, Je Jaife , Mejfieurs^ à la prud^ne» 

Je y. S, à faire réflexion [ur lesjkites. 

tff peuvent avoir de pareïHesentrepr^ 

fism^ 



fùrt <eif^ dHi^^tkm -defa^f^i ^ ^u9 
4ani U fimcHt ^tmÉkn ^^EUe a. dt 
frevfffif , . tomme j^^jf défa4uth(mnHtt 
dfijffftsJ^^irejf tûtUCifm,feut^rffÊ/hJtr, 

Comoie il aç par^îflbît pas par I« 
diTccwr^ de M- le Oqbmc à Â^moK 

^ regaidoic M* le jMiafquîs 4*^ibc^ 
nitc ^ BUCIB :& iGMlca^eat de Ii4 

tiofirik S. M.. B. fSc d^Autre^ Ffifiçes^ 
9&'oâ 0Ç pcHivok pas J^oiMver àfediFe 

un les^ <m tes siuore$ .^i£iiQçe$ 

Vi'R yî^wHtfcKii lo^T^i« qu'Eile? 
lliiieiK^p^^^ees de.l'^liiaooequç 
k&oi ^M^ti^^avoÂt jttj^de avec 
la Fcaace » ^ dont M. k Q&aMç 
i'Avaut 4es avait ieo{rete«>uës danc 
fc& DilcOâf s. 

Cette «épott&r qoi dam UBc mure 
tof^imQmt kxfl ^% attira une J>6- 
<lanKl4ti<lë G^icfre , i»e âc <|ae leur 
<»ifcfnû fecomi MéîBoke , oùx^ 
I^QHPc > 10iHâer ifa'ii étok » lenoit un 

laii- 



&.64 HifidifèJêfVevBhtions 
langage bien driFércflt de cdaî qu'il 
àyoit tenu au lajet derafFàiredeM; 
îeDoâçilrfiurhet', A des Régimcâs 
»:ng!oî$&'Ecoifô&. Mr. loMarqiïii 
8: AîbcvîHc^décla^a ^ar te Mémoire 
à L.H.P. que Sa Majefté BritMtiii 
que n'a voit nen tant à cœur que la 
febnïêrvation de îa Pfii & du repos 
et la OiréHenté , • & qu^Elleftroit 
bien, aile de^fH'efidrfe aVec Klei; \m 
fnelbte^ les plnsconv^ftablds ^Bt 
lïiàiûtetiii''ta*Pi[i)c'de^ntttf^^ Eo 
f^et^ ]ê^oiGètifi§rMeâ«ècitauMé* 

Ton Confeil^ qu'ayant ajypris que la 
Fraiice avoir rompu cette Paix&lsi 
Trêve de vîngt-ans-, M s'en vbulolt 
tendre Garnnd, qu*41 éttvosteSt fti- 
¥e ïSkrn les MidIftrciS' d^i Brince» 
Afeez, 9l envoyer un Ambasfl&deoe 
«n Hollande , afin de ttoUer une 
^tf'oite AHiafice av^c les Efats Gé- 
néraux pour la (èurété de$ Princes 
Chrétiens. Mais comme L.' H, P. 
étoicnt convaincues , qu'il y avoit 
nn Traité fccrct entre la France & 
V Angleterre , dont Tunique bot étok 
de ruiner emiércment la Hollan- 
de , '& que ce n'étoit qu'an amufi^- 
•inent, Elles remercièrent M. le Mar- 
quis 



iquis d^ÀlbevilIe , & firent to^oors 
Itux chcmia. 

Si S.M.B. changea de tou à l'é- 
gard de Meffieoss ks Etats de Hol- 
îaode, Elle ne feiadouçit pas moins 
^ Têtard de iès propres Sujets ; il n'y 
eot jamais de fçmblabie inétamor- 
phofe. Si Ton i^*eût vu que c*étoit 
toujours le même Monarque qui 
{<^noit dans le même Royaume i oa 
x% eu de la peine à le croire* On fe 
fût petfuadé que c^étoit un Prince 
Douvf^, qui venoit deluifuccédér, 
& qpi avQÎt pris \ tâche de détruire 
tout ce qu^il avoit £ait fous fon 
R^gne. Oè ne fut plus ce Pdnce in- 
trépide qui vouloit s'élever au deffus 
des Loix & qui hafardoit tout pour 
cela. Il perdit cettefermeté inébran- 
lable dont il s^étoit piqué juiqu'alors, 
& p^nt d'une extrémité à l'autre , 
i| défit prefque dans quinze ou vingt 
ipQrs tout ce qu'il avoitfaitpctidaiu 
Quatre ans. IldéclaradansfonCon- 
leil qu^il n^avoit jamais prétendu » en 
aûcmhlant un Parlement > de priver 
ceux de l'Eglile Anglicane de leurs 
Libertez& de leurs Privilèges ; qu'il 
étoic réfoUi défaire publier une Pro- 
clamation.^ ;par laquelle tous ceux 

M ' qui 



266 Hifiotfr^'Riv$hthns 
^Qt icfoi€lit députe^ au Parlemient 
prochain auroient la liberté- de âîte 
leur fentitfient ftit la révocation du 
Teft&<icsL<!)i3CpéttSkfc«ï qu*iî vou^ 
loit qat ks Caihô}k}tiés Ro^mi 
fuïènt t^\î& 4e ïaChattibTe-Bftirc; 
ft ^'iî déctefoît de nbuVealti qu'il 
f rotègetiaSt <6ûj0urt IIE&rte Attgli* 
c^ftc , & réGôriïperfièrcm lt'*fïém 
de cèdl: ^j^n ftifoient ptoï^ôfi^ 
Il ne fe côiften» pas lâc ftire<:ds'pw 
teflatioâs dàps lb<i Gdâfeil , fl donna 
itiètRt W3Q Prùcl&iïiâtiOfi en tf^e di^ 
J)rerttiet dtt mois dXDâlobté , «où H 
aéclara laméme<*ofe.. Il'îeVilâ I 
fufeetifion de rEvéqUê de Londres; 
caffe la Chambre de$ GômrnîfTàircJ ; 
Eccléfîafliqtres , dont \i rontpit It ' 
Sceaudcfesproprestuains; tétàHit 
Je Collège de ïa Madcratftej promit 
de remettre tous' les Protcftanstbns 
leurs Charges ; tendît à la Ville dfc 
Londres fonathciemie Charte*, quoi 
qu'elle eût été ôtéc fous :të Rx)î dé- 
funt ï fit la même chofc à l'égard dc!5 
autres Villes & Communautés qui 
en avoiem été privées par Ion Auto- 
rité ; admit dans (bnCoiifeil lesfcpt 
Evâqùcs ; fit fermer le Collège 
«;uc lés ■J'îfuitcs avoiem à la Sa- 

voycî 



«tAngkierre. 267 

vofe ; & donna une Amaiftie gé* 
flérale. 

Comme ce Prince ne pouvoir plus 
nzaorer le defièin de MefScurs les 
Etats ^ quoi qu'ils ne fe fufTent pas 
cnoore expliquez , i & qû*il voyoit 
beaucoup de Mécontens , il crut 
qu'il fàlloit les appaifer par ce Sa- 
crifice. Et afin d'iafpirer , en mê- 
me temps, ft tous fes Sujets de Vz^ 
verfîon pour L. H. P^ il fit publier 
cette Pkoclaoïatiott.^ 



^*"A«"PB***Mi*«B«É*«|^ 



j 



AQUES ROI, 



„ Nous avons rcçâ des avis tréi- 
^ certaiins qu'une Armée d'Etrangers 
„dolt bien-tôt venir * Holknde> 
,Vpour envAir nôtre Royaume, & 
„ commettre toutes fortes d'ades 
^d'hoftiKté; Et quoi qu'il puiflcaf- 
V river qu'on publiera quelques faux 
„ prétenes de Liberté , de Privilèges, 
^» & de Religion, fof gcï & écrits avec 
3, autant de fubtilîté Vjue d'artifice, 
i,ftlon qu'on les trouvera ntiWs pouc 
>,une telle entreprift ^ Il eft héan* 



.iltS HiJfoireJe^ Révolt/ tlonr 

»,m6Ihsf évident^ y û les grands fMi^ 

^,paratifs que Ton fait, qu'onadef- 

^, icià , & qu^on ne & propcfe pas 

^ moins par cette invafion , 4)ue la 

.;^ conquête ,abfi)lue de nos Royaii- 

V,nies i & de fubjugner & aûbjctûr 

r^ entièrement Nous & tous nos Peu- 

•^,plcsi à un pouvoir <trangcx. Cct- 

-^ te entreprit eftcwcert^e ^infiqQe 

-^noDs Puppreûons., qnçn que cela 

'^tefnblc prelqi^ incroyable , par 

,, quelques-uns. «de nos Siiiets^ qi^i 

^ûaut portez d'un efprit méchant ^ 

^rturbttlent, &d'4]ne malice impla- 

^, cable, ne forment que des deileins 

>, pleins de rage & de defèipoir. Ces 

«, gens n'étapt point touchez de bos 

«, Si vidons paflees , dont la mémoii;e 

.^, & les malheurs dévroient rendre 

,^yChére & eflimable cette Paix &c:e 

^bpnhiear dont il y g lo^g-temps 

:i^ qtt'oa jouît , & n'étant point ftnfi- 

;,2^.bles à nos Ajâ^ réïtériu de grâce 

-^, & de clémence, que nous iiOBs (otn- 

>„me8 étudiez de répandra à pleines 

.,, mains fur nos Sujets, & même fur 

:^ nos Enpemis ouverts & déclarez > 

^«Worccot encore de plonger ce 

yi, Royaume dans le carnage & dans 

^:lii imnp ,,pour flatter leur ambition 



jjSc kuriinéchancctéj ne fê propo-* 
j^Gtnt dans une telle confûfîon pobfi* 
^^que, qucIcpWagc&lcbiKin. 
• \»NoiK ne fçaurions hous cmpé-- 
yj cher de faire Içavoir ^ que quoi que 
„nou6 ayons été avertis depuis-quel- 
,; que temps, qu'une Force étrange* 
„ re fe préparoit contre nous-^ nous* 
>^n'avons pourtant voalu avoir re«- 
jycours è aucun fecouTS étranger; & 
^nous avons mieux aimé nous re« 
s^pofèr après Dieu, fut la véritable^ 
,^& ancienne valeur de nôtre Peuple, 
y, & fur Ibn courage & fa fidélité. Et 
,,.comme nous avons fbuvent halkr-^ 
,^dé nôtre vie avec lui, pourrhon-* 
^ nenr de cette Nation » auffi avons* 
^fK>os fortement réfbla de vivre & 
,, mourir pour le défendre contre 
,, nos Ennemis. CTeft pourquoi nou» 
^conjurons tous nos Sujets , de fe 
^défaire de toutes fortes d'animofi* 
)Vte2, dejaloufies» & de préjugez^ 
^& de s'unir voJontaîrement & de 
^ bon cœur pour défendre nôtre Per* 
^ (bnne & leur Patrie. Cela feul 
„ après Dieu , iùffit pour renverfcc 
^les principales elpéranccs , & le& 
i^deHèins de nos Ennemis > qui s'at« 
^tendent^ tcouv^r nôtre Peuple di- 

M 3 vifiî 



370 HiJlQÎredes'Révoliitions 
^vjfé ^ fil qui peutrêire en publiant 
,, quelque;^ râiions plaufibks dé leur' 
„ venues comme le prétexte fpe- 
^ çieui^ , quoi que trés-^x', îde maih- 
,, tenir la Religion Pcoteftante > ou 
^dç conferver les Libeitez , tes 
^^DrôitSa & les Bien$. de. nôtre Pea- 
9^iUi> c4>é£eot;PaF çç nioyen-là de 
A> conquérir ce^grand & ce fameux 
5> Royaume. , ,Mais quoi que ce def* 
^ fcin ail été §opcerté avec tout le 
„fecret imaginable, & qu'on ait fait 
^, tout ce qu'on a pu , pour nous fur- 
3) prendre & nous tromper , nous 
^ n'avons pas laifle de nôtre côté de 
>„pfi€ndre toutes les précautions.né- 
^^eflàires. Et nous ne doutons pas 
a^^ju'avfsc Taidede Dieu , nos Enne- 
5^ mis ne nous trouyenl.çn fi bon état, 
^qu'ils ne puiflent avoir fujct defe 
^ repentir de leur injufie & téméraire 
,, entreprise. . _. 
, ^Noas aviotis dçfliin , ^jjtifi que 
^Dousj- avions déclara, depuis peuy 
,,de ftire fiflTembkri^ôtre Parlement 
i,au «lois dç Novcqîbre prochaini 
^ & les Lettres Circulaires ont été 
^.délH'rées pour cet effet. Nous nous 
„ proposons cntr'autres chofes , de 

9».pQayottcalme£.leserprits de nôtre 
.. .' Peu- 



I) PcwpîÇ > fcr ce qui regarde la Reli- 
i>g|po V CX) CQAféqiieGice dçs diverfes 
4il?!i^cl^rati6i}s que aqus 3von$ fait 
jj piifonei fur ce lîïjfet ; iwi$ à ca^fe 
„de. cette; étrange ^Sc 4éraifo9naWç 
4, entrepriic 06 la part de nos VQifîns^ 
^fans i^ur en avçvd^nn^iiViçwia- 
ujêt , ^iii pr^DcJe^ p«<:iç$ yoyf sr 
çU tifave?ier tow pQS.l)Qmdeflrçins,, 
ijiousi troiivQDii qu'il eftnéccflaw 
^,de r?yôq»êr npJHitcs XiCttrej Ciç- 
^,CQ!aire$ > ainlî quéDouçfaifi>n$ par 
jjlesPrçfcntes, commandant &or- 
ftdoniuac à tous no$ Âmez Sujets 
i>d*cn prendre connoiflaocc , ^ de 
^forftok toute$ fortes de procédu- 
„ v^i çpt égardi Et 4'W§i>t que Iç 
\y dàbger-^ûi ^ft iotX proche j requcr-r 
tira uiie grande & vigoureufc deffeth- 
„fe ; nous ordonnons & çommah- 
9,dons ciiprefféoient perces Prçfçn- 
ivtes , a tous no^ bons 5ujetts.„. tant 
i,lùr Mer que Oy: Terre ,> (dçlacon- 
i» currence , de la valeur , & du cou- 
Atj;9|(c ^c^^elf , coipipe^^ritîfWcs 
\s AngLois y : Djous nç douions «ucoV 
«• lietneht dans une fi jq^te caufe) de 
^,fe préparer à défçndre. leur Pai's; 
i»Et nous commandons & crdon-^ 
\x nup^ par cçs Pf efentc^ , . à tou5 nos 
M 4 Gou- 



»7* HifimtB dê^Hjfmlutioni 
^ Gouverneurs, & Licutenahs, Got^ 
^ verneuts des Provinces' , d*cm- 
y, ployer leurs derniers etforts^: pour 
„ repoufler & détruire nos Ennemis 
^qui viennent scvec tant d'àdurancc 
»& de fi grands préparatifs , afin 
ij^'eiwMiir & de conquérir nos 
j. Royaumes. Et enfin nous défen- 
^,dons trés-exprefleiîlent à tous' & i 
^> un chacunde nos Sujets de ^elquc 
j^qualité, rang, ou condûiod qu'ils 
ploient, de donner ancune'lbrte 
„ d'aide , d'aflîftance , ou de fecours 
^ à nos Ennemis , ni d'avoir & d'en- 
;^trctenir aucune manière decorrc* 
^_. ,,lpondance avec eui, ou avec au* 
^ cuns de leur complices , fut peine 
• yf de Hàute-Trahilbn , & d'être pour* 
VI fui vis & traitiez avec là dtrniért 
^, rigueur. 

„ Donné en nôtre Cour à Wîthaî;. 
^le 8. d'Oaobrç. i68S. & de. nôtre 
j,Rëg«e le qiiatriénw.; 

« r 

^ GetteProeTamat ion étoît rtiâlîgne^ 

& capable dé produire Teftet -que Ia 
Cour en pouvoit attendre , 6 les Peu* 
j>lès n'euflènt été prévenus contre 
elle. Mais comme depuis ces affàv- 
»c$ , toute l'Angleterre était con^ 

viûnr 



JfAngUttfTt, - ijj- 
taincuë que Ic$ petites mefîhtclli- 
gcnces qu'il y avoit eu entre laNa* 
non Angloife & la Hollandoife n'é-* 
toient provcnucs «que par les ftgge-' 
ftions des^Papiftes^ qui avoient, de 
tout temps , fait tous leurs cSbrté 
pour les delunir & les irriter rdne 
_^^^t6^tte Tautre , cette Proclamatioâ 
ne toucha point les Atiglois . Et quoi 
qae dans Tattente du dénouement 
ée rentreprifcdc leurs Voifms ils de- 
kneuraflènt dans rinaâion -, il n'y 
avoit aucnn Proteftam qui ne ïbuhai*- 
ïât de tout fottcœurdevoirparoîtrt 
1^ Armée ennemie. Le Roi avoit cii 
*eau prendre te contrepied de cequ*il 
-avoit fait pendant tout fon Régne, 
^n dijR>k hautement par tout qu'il 
ti'avoit pris ce partHà que par force; 
'-que lî' le tfefftps: venoit à changer, îl 
^c moqucr<)it de PEgU(è Atîglicane^; 
qu*i4 prcfeflbit Un^ Religion qui fe 
'dH^âtifoitde tenir &j>arc4e ; qu'on 
•l'avoit malheufeufemcnt éprouvé; 
• & quelques-uns ajoétoient même , 
que fuppofé qae lèsHolIahdoiseuf- 
fent deflèin d'cnvaWr^ld^ Royaume, 
Hs feroîcot bies plus pèrtfci* à Vac- 
«omrao<lérdej^rd(^mipation, que 
^ ceUc 4'uQ^ Prince PapSle qui ItS' 

M»j; avoit- 



"if 4 l^tftohe^ Réwkti&nr 
avoit pouflcx à bout lors qu'il avoit 
eu leoefTus , & qui n'avoit travaillé 
à rendre laCoiRonncBrîtanique in« 
dépendante des Loii 9 que pour faire 
doinitîer fa Religion & éteindre ta 
^roteft^te. ; 

> Cependant le Roi ne s'endormoit 

Î^oint » & tandis que les Jefuites & 
es autres Moines qui étoieoten An« 
eleterre le difpolbient à repaflèr la 
Mer en cas de befoin , il fe préparoit 
à fe bien défendre. Car enfin il ne 
pouvoit plus douter du deflèin de 
L. H. P. Elles n'en âiCpient plusdf 
myfiére. L Armée Havale qu'Elles 
avoient dedinée avec tant de fecret,& 
avec une promptitude inimaginablet 
pour aflfider S À. R. Monlèigneur le 
Frince d'Orange que les Angloifr 
avqient réclamé , pour rétablir les 
Loix d'Angleterre que le Roi avoit 
lîenvoyées j étoit entièrement équi*- 
pée , & Elle n'attendoit qu*an veot 
favorable pour donner le coup de 
partance. M. le Marquis d'Albe ville 
-en avoit informé plufleurs Sois 1^ 
Cour :. & S l^. B. avoit fait fur cefr 
avis tant 4e diligence ^Ae la FUH^ 
Angloile 4^toit compose d'environ 
qjaarante Vaii&anx a fans compt.et 

le* 



]ç5 Brûlçts & fcçs aptreç fectits.iJâti- 
mcûs qu-oa équipe 4^û« çc^riçijtconr 
ircsr Çt ppurce qiw Teg|r<le \%mét 
de tecçe, outre qu^llp^'lQil.iiéusyf. 

.Kltes;lcy|cs :■ ,rpp|forçft 1^., Régi- 

fi\iç.;^ Ajçqmipq^jl.anffpdpit que la 
^i^^nçe.nc L^handonnerçii prêtes 
i^m Qcç^4oQi ilcJnlîiigtexncttiquHl 

Tout l€moq4ç:Htte0doit4^ïec im- 
iW^qçe ^c^yoir/iufil fôroitfc,fiic- 
:44f!Ki«UFk){çiio)fcia4ôifct doat Le 
4^^Ft ^*4K^< différé que piMT le maa- 
,¥ais tci^fiç. Les AagJeis ûiifoici^ 
4çsv§pa|M%ret, tandis, qu'au e^ 
Jglilbf t ^li^iq^p^QiM; dans içs Prorin- 
^SrUpigs; «ril )f Qttimi Jeûne ût- 

^inmémUH-?' qtti futcélébréJe 
>»J. 4^ tnois d'Oâohre ,. pour priej? 
iMe^ nu% voulût bçnir les deflèia» 
lie l'Etat . & de S* À. BL Mcusièigneur 
Je Pri jïcç d'Omiigç. 

Comme ce Prince n'a. rien oublia 
IKmri foûcenir la.gloire de &sÀncâr. 
trcsi loi^s qu'il à^eftagi de défendre 
Ie& Provinces-Unies & de prévenus: 
ks lÉii^eaiS dont .elles étoient xne^ 

M 6 nacées} 



2 TtS Wfiotte dès Rdvolkftent 
nacée^'; auffi s'cfbtî acquis rcftimc 
& râpprobatîoB générait de tout ce 
floriffant Etat. 1 1 n*cft pas nécefl&irc 
ijue j'entre ici dans aucun détail. Là 
fCconnoîflàîlcedbntL.H.P'. ont rf- 
^cotïipenfé la valedr & lia fageflè de ce 
i;rand Prince cft connue de toute là 
terre. Je m^arr^tcrai feulement à 
rapporteif ce qUi fepafïkx^àhs^eco^r 
gé que S. A. prit à la dernière Aflcm- 
blée des Etats Généraux où Elle af- 
fifta , & dans lesCompKiheBfrqu'Elte 
rcçitoà'€»ttcî<!>Gcàïrdrii /■ ' 

,,Mon(îetir le Prince Aant entré 
5, dans rAflcmblée,prit congé dctoos 
^ les Membres qui'ia^CHiipâfeflr, par 
,«un Bifôours aoffi touchant 4^e 
^, digne des ffl*and« mouvcmcûs àt 
,, fon coeur; iî les remerbia premié- 
>, rement , de tlant de marques de 
yy bienveUîllance & d*kffeaiotn, <)u'ife 
3, lui avaient données en toutes fi>r- 
^tes d'occaiions ^ et de raffiftanœ 
>^qu!ilexi^voit reçue' tarn de fois par 
,, leurs confeils & par leurs Sècouis 
;,*€Ôcaifs , dont il conferveroît un 
9> éternel fôuvenir ; étant bien marô 
'^, \àc n^'avoir pû^ encore leur donner 
,^des^ preuves de ià-recaïinoiflance 
^,Sc dfi^fooaiïleôion telle quf^ill^ 



^ (bitoit. En fuite paflant ta fbjet d« 
^fcs Adieux, illcur dit qu'il n*étoît 
^, pas néceflàirc ^e les entretenir des 
^raifons & de» motifs de fonentre- 
'^ftidé , dont Ms étoienr fufSfammenc 
^laQraits; qu'il prioit Dieu ,de le 
^^Tooloir revêtir de figeflè , deptu- 
>, dcnce , & de force , afin qu'il pût 
„ répoudre digtièment à l^kttente & 
^ à ikcoRfiaace dedeui Etatt , dans 
^«né affkite la plus con'fîâérable qw 
^(e &^ jamaisprefentée pour le bien 
>• public ,'& dans ^quelle; s'il piai- 
.y, fbit à Dieade b«»iipfesddlfein$ , on 
•>,.verroit qu'il niavoit pour but aue le 
^maintien de la Religion Chrétien- 
^ ne & de la Liberté commune > & 
,^4e délivrer rEglife & l'Etat de ta 
>, ccâinte qui les menaçoit > en tra- 
•^ vaillant à affermir de plus en plus 
-^.leurxepo8.& leur ppolfiérité. Qu'il 
*^ avoit laiilë laconduite des Troupes 
:,,au Prmce de Waldeck , & tju'il 
^ pdoit e&âueu(ement L. H- P. de 
^le vouloir aflifter de kurs<:on(ei{s 
-»>Âde leuriecours, encasdequel- 
^ que attaque, ce qui pourroit bien 
^arriver après ibaxièpàrt: mais que 
^(ôusla&veurdeDieu, il n'y avoit 
^xiclai craindre^ moyennant qu'ijs. 

^demcu^ 



^ demcuraflcnt^ainfî q«*il rçfpérbtt^ 
„ &les y exhortôit ardçmment , daqs 
,, cette bonne & incftirnablc nniou 
>, qui, ne forniqk qu'un .cfprit entre 
;„cux, &q^iétpi^ l'^ïmçjde leur.Ré- 
,>p.ubliquc. . 11 finit» €n;jQurdilknt, 
^ qu^^tant fujçf à \% dçftin^ de roi^ 
:,» les hommes i.4câc€ctflinde$éyé- 
„ ncmens , \\ IciK rceommandoit^ 
^, €0 ç^s qtf ijpjôt i ûi^4elcictirer 
wdç ççjtte vie, ^q^HUyQitde plus 
^ cjier^ moftdfr, *e^ ifiQnjufant .d^ 
-,, v^iitoir -^tr^kf ï?érc$ A ics Prq- 
rt,tçacut» idfi MftdMtte'kPrincèflfc 
.,>RQyalç 4<Hi EpQirft , dent l^incU- 
.^jti^ionppur (^#- P^a^ &l'amottr 
♦J pour fa Religion ,^e lui pour roîci^t 
.^, Jouais feifp jtrouvdr «i» meillcnr-y 
.f,Qi on (4ilsi^iirAzil£quelbus2e5dî- 
■a, lesd/c leur Etat:, . i& qa*ii l'a rccom- 
9y mfindoit aoffi à leur^priwcs^ : con)r 
>^iriç lui > de fi» t&ii ^ prefentç- 
5, roiç toujours l4ïi flcrnicfi ; à Dieu 

^,pqur 1« profpérité de Leurs Haut f* 
, >, P^îflàn4se^ 

r» Son Alt^ ne pflt finir ce Dif- 
,1^^ cours , iàns faire parpître d€ Y6^ 
^> motion V &il eft affez&ciledeJQ^ 
»,gçr qu'Eue fut celle de toute l'Af-. 
^ fi^nblée , au uo^i de laquelle M. le 

Peu- 



Jf' Angleterre. -, 279 
^Pcnfionnairc Fagel fit une réponfe 
^, digne de lagrandeur&derinipoF* 
), tance du fujet. Mais chacun fit 
„Iire dans (es yeux uneréponfeenr 
^^core plus éloquente ' que celle de$ 
j, paroles. Les uns pou vant à pein^ 
Y, retenir leurs larmes,, &. les autres 
f>les laiûànt coqler ayecjoye^ em- 
«^hrailërent tous cePriticeavectçar 
yydreflè > lui Ibuhaitaot mille B^n(^- 
j^iâions & un heureux fuccésdans^ 
») tous fes de0èins » & Tairur^pt qu'iû 
t>confervcroient toujours ,; pour 
^ Leurs Alteflèsj tous le$ lèntjmeiV 
3^ de reconnoiilance £( ^^aff^âion 
M dûs à Leurs Perfooncs , & a taot 
9, de fervices iignalet qu^ TEtai ea 
,) avoir reçus. 

Il fçroit à jbuhaitcr qu^oQ pût dé- 
crire ce qui & padà dans lit i^paratioa 
de Leurs AltefT^^ : iX^^is C/cftMnede 
ces ibrt^s de cho&s qu'on peut bien 
fcntir, mais qu'on lie fçau^it expri- 
mer. M. le Prince quittoit une 
Epdulè qu'il aimoitavecladerniéiie 
tcndreffe. Et Madame la Princeffe 
voyoit partir un Epouî qu-Elle n'ai- 
moit pais moins tendrement, & te- 
qoel , ouçrc qu'il s'alloit cxF^afçr 
^^ns yûe Çaiiba 4e${»lu5 iacheùiès, 

au 



iSo Bijloire des Révofutiont, 
au plus inconftant des Elémcns , le 
vbyoit obligé par les principes de fk 
Rcligicm, & par un devoir indifpciii 
fable de s'oppoler a un Monarque 
dont Elle étoit Fille*. On peut aifé* 
hicnt s'imaginer iquch firent le« 
combats de cette infortunée Princef- 
fe& lesémotionsdefoncœur, puii 
qu'Elle n-avoit pas moins à craindre 
îa Viâoirc que te plus malheureux 
fiiccés qu'Ellé pouvoit appréhender. 
Car enfin j qui là pouvoir aflfurer que 
tout fe ps^er^it- fàhs qu'il y eût du 
fing répandu, & qu'EUe ncfë ven- 
roit pas réduite à regretter ou Ton 
Epoux, oufonPére? 

La Couronne qui lui étoit rélcrvéc 
n*cut pas affcx d'éclat pour l'ébîouîrc, 
& pour lai &ire oublier par quels 
Itens Elle tenoit auRoi'dcîa<3rand' 
Bretagne. Elle" difoir que trofs 
Ro^aumtfs ne valoient pas ce qu*E^ 
le hafardoit. Maiî comnrre ce ri'é- 
toit ni fatendrcflè , ni fon propre in- 
térêt qu'EI le Avait confûlter dans 
cette rcncofttre, Elle^lè fefignaeà- 
tiéremenr.à la Providence » & fans 
oublier la nature^, Elte Voulut bien 
pourtant en faire un faCrifîcc à fa Rc- 
ligkui., en coiifcmaut que \tft\nce(t 



Kparât d'ElIe pour aller fccourîr un 
Peuple qui étoit injuftcment oppiii- 
ftié. Ce que dit alors "cette vertucufe 
Princeflè eftexpriméfbrt naïvement 
dans ce Soanct que l'on vit paroîtrc 
^ns le temps de ce trifte Adieu, 



■»'■»■ 



V s O N .N E T. 

VA > Vrince généreux» oh fou iè^ 
voir t* appelle y 
Je confens qye tes yeux évitent ma don- 

kur 9 
Jreonmns ta iendrejfe ^je crains pour 

ton cœur j 
Fars vitey va ctte'ûiSirune}!o:re immr* 
tettt^ 



j j 



'Lit carrière ei tu cours, ne peut Itt^ 

'phsheUe, 
Les Jjoix ^ les Autels implorent tn 
' ' ' . valeur,' *''•.' 
^it tfi doux dèm&rcber furies pas J^i^ 
'-'" " vahsfueur^ ' •' 

Regarde au grakd 1<tafa»». fui ce paru 
fait modèle. 

Mais Ji déni ee combat fupeux fongér 
 mofi^- . ,' ' . , j. t. 



aSi Hifioiredis'RévûIutîons 
^vtêntH dii foufirs de laFillt d^nn 

^ui craint four fin Ep9icx , fMk irewr- 
bk poaf fonFirt: 

Menais donc tes iours 9iSai tsnt dinr 

tirefi % 
Et dtttntmartt fen hrar d^vnetitef 

cbirt, . , .„ . 
Ltûijjfe au Ciel tout le foift d^acampUt 
. fêuArrefi. ; . .^. - .- 

Les ennemis 'de cette Prîncefle ne 
manquèrent pas d*abord de la corn- 
,patcr à la dénaturée TûUie. MaH 
ceux qui comioiObiei^ foà cœur , & 
oui âvûient,été tes témpinf de fip 
foupirs & de fes larmes ^adàiiVérent 
là piété dans cette otcalïon. En ef- 
ScX , quelle plus grande marque. en 
pouvoit Elle donner^ qu'ep renon- 
,^ni pour le ipatn^ieQ defa 9^çl^iop,t 
ace, qu'aprcs fon IllAife Epoux» 
jÇUe avoit. de .plus jçlier.au nràintjfy 
qu'en pratiquant le. pljas, difficile dc$ 

.précepte? de lïWnêJîf. .. ..-A 
M. le Prince ay^^m prfs cpng? de 
L. H. P. & de Madame la Princeflc , 
.prit'M. le Maréchal de Schomberg 
qui le devoit féconderons <^tte Ex- 
pédition > 



peditioa > & partit en fuite pour ic 
rendre aux environs de Helvpecr 
Sluys , où il demeura , jufqu'à-ce 
que tous les Bâtimens^ qui compo^ 
foient la Flotc y fuffent arrivez. Il y 
avoir longtemps qu'on n'avoit va 
une Armiée Navale fi nombrtufe* 
Elle étoit forte de (bixante- cinq N;i« 
itires de guerre , dix Brûlots > & cinf . 
«ens Flûtes qui dévoient tranQ>of ter 
environ vingt- un mille hommes, 
tant de Troupes réglécî^de Cavalerie 
& d'Infanterie , que de Volontaires. 
& Réfugiez. Elle fut féparc^e en troia* 
Efcadres. La pv enùére Eicadce com- 
mença à lever TAncre le 3a du mofe 
d*Oaohre, à trois heures dv^ipatin*. 
M. le Prince » qiii moptoit ^pe Fré- 
gate- d^e 36. pi<5ces de Canon, &qui; 
voulut voir f)ariir tous les Vaiffe^u» j. 
ae Itçva TAnçre qu'à troijS heure$> 
apré^mîdi. & à iifuf hc^c^ dttfotr, 
toute Ja Fl.ote fut en.pîlfiçeMer.^ 
Dés que SA. oat parja.fiH fpuBord^ 
en déploya le grand P|iy.iiion^ lou^ 
les VaifTeaux portant de v^^ètm quç 
FAmiral le Pavillon d'AnglctcBro 
avec les Armes de L. A. chargées de 
cette Infcription : Pour ia Retif^^ 
«h /n f^ierti A & «M bas A JVn^4?;>//>»- 



28^4 Hi/içire dei 'RéviluTtûnt 
êrai , qui cft la' Devife de^ Princes 
d*Oi-ângc. Le Tcnt né pouvoit pas 
ôt^e plus favorable , iwais deux ou 
trois heures après , il tournaà l^Oueft 
& dura ainfi avec un gros temps, en- 
viron douïe heures. Srbien que là* 
Flotc ne pouvant réfifter à là tem- 
pête. Eue ftit obligifede fe l^parer 
& de relâcher ï î-endroit d'où Elle 
étoit partie , ou dans les Havres voi- 
fins, à la refcrve de quelques Vail^ 
feaux qui furent pouffez du côté dà 
Nordi &qui ne revinrent que quel- 
qâesjours après. 

Quoi que ces fortes dfe contre^ 
femp& feient fort ordinaires dans la 
Saifon où l'on étoit alors, lesPro- 
ttftanë en ftrcnt alîartîjer en Angle- 
terre & fcn Hollande: on lîfbit leur 
Gôti(lern»tibfv dati^ leurs yeux. 119 
croyoicnt que cMtoit un mauvais 
pEéâge , & que Dieu n'approuvoîr 
pï8 cette enirfeprilc.' Ecil^ncrévinr 
lent de fcur crainte &'de leur défian- 
ce que Tor&qu'i Is eurent appris • que' 
q«etq«<S furkufe qu*eût été la te m- 
pête , û ne s*éco'rt perdu qu'une Iculc 
Frégate , où il y avoit environ cin- 
quante chevaux, & quelques Officiers* 
Si fe (aavétiant tou9,à la réfèrve d^uiv 
ik Les 



Les Eno€mi$ des Etans &.<îe Lçor$ 
^Ij^flfes^ que le Içul appareil de ctt 
Armement avoit -décoRccrtcaB par 
tout , paflfant , au coatrgire , tout 
d'iMi coup , de la crainte à l'efpéran- 
ce, firent éclater toute leur joye^ & 
commencèrent à chanter le triom- 
phe , comme (i cette Flote que Dieu 
vtooït de -piWégcr (Tuoè imnl6-e « 
cjaraQrdmaii:e;eûc' eu le:^mdet:el- 
Ic de Philippe, 1,1. qui avoit dcflcin 
d'envahir rAngletcrrc , ^laquelle , 
toute invincible qu'Elle fc vantoit 
tfêtre, fut contrainte pourtant de cé- 
der aux FJots 4q ta Mer, iVy iyoît 
environ un fiéde. La France *ïbr 
i£>ut, qûtre€ontK>iiIbitbiétn9ue4et« 
te cntrcprifc *lui feroit .fatale , & qui 
fia étoit accablée, revint de fi^aac*^ 
cablcmeut, âffedéchaîaam contre 
Sffïi AUéflèy/ja ii?y 4tùt point tfex- 
-prcffioû maligne jdant^k; ae fc fèr- 
vît pour infulter au malheur d'un 
^iûcc qu'elle ae hait qu'à caufe de 
fes grandes vertus & de û valeur Hé- 
«oique. Jiène ferai pas maition des 
Libelles , des Lettres particulières, 
*:de quelques petits Ecrits ija'on re- 
çoit, coup fur coup, enUoaiaii- 
«c, & qui venoientdcce Royaume. 

Mais 



MâL^dje w l^^iorôî» m^^mpèkhtt de 
metoeicides VersLatias qui fixent 
€n}fctféi ^e Paris , & où le Poète r6 
}>iikl 'tome fa IhIc. 



J LjJ" 



t î . 

, r 



• I 



la Brii:aQmcaitt< Expeditionem A>> 
i^ttficàt» Pvkicîpis ventis dtfttn> 
bâtarri , Epigramma Partfîîs lïttt 



>•'.. . îi 



BJE//ii miftui ficm giner mfkt^l 

* Qititumuin veriit fiffid»9 4rmâ 
CwuliUêr ïnffumms fubj^pâtumnavUm 

Sctptra^HJ» t9^au fanguine tinj^ 
refit. 
Démens ^ fui fuptros au fit /perare ff 
cunii0,S9 

• Ac tantùm crédit pQJfêjuvoft nef as ! 
' Ecte nitùr fifa adverfi fert cardine 

vèjttMt 

Sacri" 



éAnghtéfte. 287 

Sétcrikgûfyut ferit jitfia frocetla ra> 
tes. 
Vars fumidis haufitMf ajjuis i Parsb^f^ 

Akt tn^fiè' f » firtus cum dacefrà^a 
reditl ' -• 

Fugnant ffo ficero FéfÉtus't^ aura 



"f 



On TéjroiïcHt cirtâtfn àtéttcEp^ 

de n'entend pas icette Langue , je ne 
mettrai que cette Réppnfe. 



p t ■ > *■ ■ « t » 1 1 1 II II « 



Réponfe à FEf ^ranmie envoyée 
de Paris. 

s T A i\rc JE s. 

# '• • . . 

Ti)} ionttàMkfeimpitoyahlt \ 
Ahimoit dsns lefein des eaux » 
Et les Solda f s ^ ks Vaintaux 
Ifun Prince , i quîle Cieîefl toujours 
fai^orable: 
Animé dans tesfBions^ 
Oudei^age, ou^dejaloufie^ 
Fenfois-SM jue ta Poefe 

fit 



iîî Hifioifi4e$Rêmhtt9m 
Vûi m£qfêr aux y^ux de tamt de Kér 
fions V 

Vertes 9 en défit de^laSta^H , 
i. Vy4fl^m^j,fklon.mrv,f$ux^_ 

^ vu naître séjour beureu^ t 
Çe^j^r^qtfi ^ iuîfititfi fMe four JaJelî^ 
. yranci. 

§itand?iosChtfsjd^n9sMdteIafs 

Sans erainte abor dotent îe rivage ^ 
.• Elle^avûfuemafffé'^Ora$e^ 
thfç^ifoijmt éçhafer a la fureur Ja 

\# V • 

Par deflusfenJihUsmpraeksii 
, ,^Jtmcele-pats grand des huniaim^ 

Lors qu'ion traverfqit tes dejfeins , 
Dieu t^afaiffurmonterlesflusfachemx 
abfiailes* 

Depuis^ malgré Pefort des IRoif^ 

Tout céc^ i tonpiifyst génie > 

Etjiletir audace efi punie, 
Cefi le fruit ghrieux de tes nouveaux 
, Exploits. 

A r exemple du. grand Alcide^ 
Fais revivre le Siècle heureux , 
Ouîespsonfireshsplus^eux ^ 
Périrent Jois le poids de fi» iras iniré' 
pide. 

Don^ 



^fla ragftç^. fêtguêil de m fin- cém^ 

Cependant quel Pet/pleiar^s)ie 

îgnéïe tes faits glorieux^ 

^i ffefpas infiruit^ fins les Cietsxl 
S^deJes Eimemis iatimiêJefttfpaA ? 
- .QgB les Angkris krifint leurstfors:^ "• 

Far torfauvezd»frJç^ve^^ - ' 

EtWMeiOYgMmlé^tïnff^ieg ■ *: ly 

Ufuite»» y \pouFjfB^tâchet t^etiument) 

■ : --aiaxEnfiiifS^c-À .y\ '/'i 

' • i- \ ■ ''ï ■' - • -• *• 

•ySMvat^Iaalérai^iuJS^aftte! / . J 
/ t>eqàe(quesfrùfanef.AitteuH^ [ 
' >Eamamkt traits des Impfiewrs . 
Attaquent Ugx^ndeur dniBrrwe jtteje 
. chante^', ■ '■■ , . \. w ?, 
Anbnezùdansîéunjfmoptiy ..-^\a-* 

^^^der)ag^,\Q$kMj^ufifi,,\ èVi : i 
Pefffi^iftiqttehurPefJle? i. > ^ j 

fiùffè imp^er aux:yfuxdtt4ntJeNa^' 
tient* \ 

Pendant qn^^l tonnait, fi^nfiftitet M 
Ils efpéroient f^en nos m^lhefirt^ 

^^Qtl^fef^fif^i^nasflèi^j 



Tint' être pour vangen,tm0i:knes , 
1/tf Cif/ 7^/ ji fdumz de Pborreur Je 



îi - f. 



xhcT durar^iirlqtreç jOttcs : & pnendant 
ce tempsti^^v lili^tai^â)ivc^ ^ânt 

qui étoit néceifaire /«p^îé v«at ayant 
tourné à l'Eft le huitième du mois de 
KovemblTG 7,id^r^6^nchçkà:3|D^- 
reiller .le dixième p&Jr leudçnilia 
elle remit à l^YÔîler-T^aréagécooti- 

Son Alteflc , qui commandait l'Ar- 
riére- gar4e^i^*1éi(îr«v|%iwàpc è^q«)ltrc 
heures apdï^^iiii^if &^ixiilirtatiiycbit 
confus dës^7n9i^^t«si:Â:*dcf H^bt- 
boU^ '&46 Uiàeciîtitgc4e f4ufieQfi 
pièces de Canon, chargé dtt vœoît 
& des bénédiâions d'une foule m- 
xrc^âMettet^ieûplt'-qui sMtblt tendue 
fur k^tivagei -*^' ^* *, , m • 



V»' 



*ftîi HôBttndcf ', & q(^'}^ y «Voit Iteii 
creq^^- ^li^^M ;1<$ ^Pr i^côkfiveroii 
Wof eofemeht^éans tes Peit<:oùii4c^ 
vole faite âcfç^nfe, le VÊfnt Bft^pcyd^ 
Vant îpas être plus favdtublt; kitot 
d^AtlgletCFTë , ()ui âv^i^af>pris <]0é 
'Cette Flote n'avait ftit aBCUtt^|>eft<l 
coâfidëraUe > &: qu'elle étôit^ti è«at 

TCDt , iééàlinuoil à irâVàiHêf de toq| 
Ibii: pouyoir à Te metifô eàéiât^e 
réfiftéf à Sbtl A\^t.^ Etcomltie il 
S'appercevoît tousf tei^Jbij#é]^«fuli Idf 
bon ou innovais iSfcc^ qu'il pèu¥6ft 
svoir éanS' cette aff^i-b, déf^etifâoit 
•Qniqtenaétit S^ là bonn^ cu'dë Pi 
ttiauvailc difpofitfonôù foA Peuï>îe 
ferait t>oiar lui ; & que <*ë ftfok otr 
irain qu'il s'oppofcrdit à V Atiïiée en-* 
hernie ïî fei-Sûjets ne ^p^ftiôîetaffbiif 

pàttri Jl-tfèùWîà riettpôWfe^çikgiki 
gcr^ppur s-'attit'tt Ico^ àrtiôur: - i 
-D?ja il ivpk fejf bèau^biip V*^^om- 
nie oti IV pôvôfr. Mais côhiâie B 
s'agiflbrt dans cette occafi^h dëîiîrê 
tout, & de ne laiflër rief^àde(}tier£ 
ÛD Peuple qui âvbf^fr^'ttiWêpoirrfes- 
Libertcz ât pour fe Religion , Scdont^ 
ïes elpritl? dtoient entièrement' alié- 
itz y îf- rétablit tous ks Protêftanfr* 

N a dans 



dîiûs tes Charges dont il$ avoîl^ntdt^ 
firivet » ' &/ea exclût tous les Cathpi 
liques qui en avokntéï;é pourvus: 
4é<:larant qu'il : ne vouloit rien inno- 
ir<^.L quç.fpP deffeiii étoi| de laiflfef 
Je^chpfes.ôcwme elles itjoient app^i 

les<:3h0B^%desPa|âftpfi> ^Pi:<^^ 
ie convoquer u^P^deHiient libre m 

.SUc.leB.gffaiwslepermcttroient- . : 

' ^vant . <ïae de m'engager plw 

ikvant, il eft néçcfl&ire que je f^e 

voir quels furçnt les mç^ifs qui obli- 

Ï^érept S. À. Monieigneur le Prince 
'Or^ge> çntrepr^i^dre 4e faire cet- 
te dcfccnte en Angl^erre^ & P« 
melle^ raifons Meffieurs les Etats 
des Provinçes-JJgtes furent pprtczi 
Vaffiûer de Vaiffeaux & de Troupes 
^$.fop ,^ntreprife ; c?F Çjpfi« c^ 
fijnt-lidcuix chofes fyie je ne^auroi» 
me diQ^nfer de toucher. , 

rOaant à la première , il faudtoit 
ijféwrr ici>le Mémoire des Proteftaitf 
An'gîois prefenté à JL. A. Monfci- 
gneur & Madaipe la Princefle d U- 
ranac > qu'pn, vit. parpîtrc d^ns Je 
temps que la FIotCRs^ttit. -Mais com- 
me ce1VIémoirçeftf;ort long , je me 
^^ntçntcraid'endonner l'Extrait, « 



tt Angleterre. 2^1 

j^j buterai peu de chofc ï celai 
qu'en a fsài l^illuilTe & le célèbre 
Auteur des Lettres fur le^ ttiatiérer 
du temps. 

Ce Mémoire contcnoir, fort atr 
léng, tous les fujets deplaîùtesdei^ 
Pioteftans d'Angleterre touchant le^ 
texations & lès.t)pprefl}ons qui leur 
étoient faites parlesmàchfR8tions& 
pratiques des rapifiesv ions le nomr 
& fous le prétextede rÀutoritâR^oya^ 
k. Ils fe plâignoient. i; Qu'on exr* 
gcoit d'eux par îa force & par les me-' 
ûaces, plulKurs chbfès qui étoient 
6oBtre les Ldix , contre la Juflice; 
&coiKre-téur propre "Cîonfcience. 2; 
Que plâfieursf de leurs liibert ex ieuf 
aboient été 6tée$ fias aucun lu]et i 
que le bon plaifîr du Ror: 3. Qu'iU 
étoîent exclus &!dépoiiille2 de la 11* 
hre éleâion <]e kurslMagiftrats & de 
kursOiOScierS) &'que pHifîeursdes 
Corps Politiques - dé leurs Villes! 
étoient déclarer étre4iflbu$ , quancf 
il plairoit au Roi. 4.' Que les fture-* 
ta, légales établies pour le maintrea 
de kur Religion & de kurs Libertez , 
étoient détruites par le commande-^ 
mêntabfoluduRoi, en forte que le<^ 
iàijets n'avoient plu^ de droit «• de 
.. : N 3 pro* 



Z94r ^ffioirtdetltévohthns 
propriété ni de f^preté , .qu^auttot 
qu'il lui plaUbit. 3'. Que toute la feu- 
xeté & )a défencfe que le. Royaume 
poùvoit clpérér des forces militaii:e«» 
^pient entre les .mains de gens qui 
çn ^tqient incapables, par le% Loix.. 

6'. Qiji^ cbû^ierles Loixçxpre(Rs(lQ> 

£byaûipç.^, )0n entietenpit ep pleine 

Êaix> ûoè j^jm^e de Papilles & de 

Mercç^4u^ cs^i^bit une 

grWçi<lc*iiiqùiéiudç aux Protellaos à^ 

les'jettoiî vdans^répouvente , 4tant 

contraint^ dereceyoir ces Soldais en 

leurs maîfbns. 7. ^Que le Roiavoit 

défeti4a fTexêciKer non ièulement 

les anciennes Loix du Royaunije con^ 

tire^plûfieûrs ibrtes d<crinres> mais 

encore, tous les Statuts âiks 4epuisc 

foaanspputfe garantît cpntre l'or* 

gueilkufe & tyi^annique domination 

4e rEgliiiç.de Rome > 6ç contre fea. 

lifurp^^ons fur les «droits. 4è)a.Coar. 

ionnç & fk; tout le Rojmme. 8. 

^*eafin , . on Tenp^it Ciri & Tcrrc^ 

par le ^oursr dç TAutorité Roy^e « 

pour renvep lêf li premier fondement 

du Gouvernenïent Civil , en ôtant 

au Peuple la lib^ri^ d'élire. &ton les 

QiifthodesqtdinapreâS, ceutqûilede* 

ii^êp^ cépi^Q^fir^aiifi IcParlcment^ 



ià faites^' .lors gucj JefeifiDidq là Bàtrie 
ravoit requis ; afin qu'il aYclûtpl«&= 

de Pârleipçpt4ibr^ i'i&. i^ixîitaat dé- 
pçiidrt /à Fav.eBiç jé^tWiG^vesàQV 

tcjpdTtpltï/iettcsriiiPf»^ ^ouf 

laicèvoiri ;qii'<:t9n''at&h'^0nit'oVtl<» 
4ire. deileiQ -^^^ti j:cl)Ycr£ïnt;ftiiifi^ kil' 
£iOix r& la Liberté .du Gouverne^ 
p^ent, ^le^d'oi^tN: Upbm aa JRa* 
pUme X l^.de f^riveiMt , en fiiitc , pUu 
&alei^6nt;4 .bid^uâion deiaRe^ 

$k*^?^i''^^^^^^ dlms.tc^sics Etati 
de ïxuîrppç.. .QQe.iiéaftâiO}ns , qoelf 

?ae ^pdîr qqe fuifeiktçesmaù^ le 
sTationferoit demeurée dans le fileiH 
ec&<)a(tô}arouffr^c^^ fi ettç fi'iût 
YÎk/^\Hy'ïîç. PT&45i éctoïiei iMruïit 

flù^e^ ^.|>wrfetvir\itciut -ics ifcfc 
)ei(i^«r^ckaX9 famleBoindeF^ii^ 
lèmcnt^, A pour exclurre làNatiôlf^ 
de tQutis ei^a&oà é'un méjlkisrv. 
çbangr{^nr> eâfiiiiànt déclarer p<»tip 
^miftr prç&Mhpittf et ta Gbtifôimif 
1^1 EnfaitftqUftâtoitibppofë^'Ou^u^ 

*.^^' A N 4 pour 



^16 HtfiùWite^ T^^ophtHoHs 

^fi liaiflànçé e4( 4ié dûcmcrit at- 
Icftébéc prouva ftldn les Goâtuincs 

jlÛaœmc ce Pofet iftoît de htdcr- 
lû&eiirçdrfarièe , ^«Tqull s'agifToit, 
ou d'nn ibupçon lé^ plus itijuricux 
s^vb poiflè fotméi contre la Maje» 
fté.^o]^tei; dû :d*iiii crimc^ le plai 
cidicuï-qo^ti ^or ^iflè cothihcrtrc 
^cojittc jfon Etat & contre Ion propre 
ftngi ïe Mémoire étoit fortétenÂi 
ftr.Qcfc Article, On y étabïlIblMef 
trois Coodttflom Ibii^antet par ua 
examenfortexaâ: du ^roit & do fsAt^ 
&t)n y àpplii)ooit tdlïtes les préàfyes 
& Je&cfrconilances qoi poovoient in^ 
étire la foppoiition ^ont il s'agit 
feîti 

: La première Conclofîoô étorjLi 
i^pmr Ut fij^smiverfèlkt ^là Jn- 

»iiit$ dtmis^etre Héritier d» la Cù9< 
T9fm^ é'^xcTuffeVHéfptiéfefrifèm* 
ffivf» t^ Us aiaret Priwei^ Frincef* 
Jh difang » ievoH nsttre dune manié-i 
fiej^fue/faijfèr aucun âoutef ^uUlmefîê 
^mtakkffÉ^ef^ ide la Reine > en fre/e0ce 
i*,un graud mmbre de. témoins nen fit* 
fâf/« é^ftbjuelefdtméUidritunêê^ 
l: ; r - fafen 



tf^em it une fi grande mpwtMCe^ ^m 
fÊ/fles frenvts de. cette Naiffance m 
pffent êtreraifîmmathment cente fiées » 
pt révoquées en douteni en Angleterre 
ni dans aucun autre Etat* £n effet » 
après THUloirc qui avoir été dd»tce 
d upe certaine maladie du Roi , qui 
}e devoit leudre inhabile àayokdcs 
o^anS) fi >eile eft véritable.: ÂptÀ 
çequ'ayoît témoigiié leiameux W il-« 
lis y que la Rçiae^'àGHufcdefesiis^ 
4iipofiUQQS & ile ^ ioâunite^ >. étisito 
hors d'état d'iav.oiiL dea^eiiÉuas qtit 
puflcxît viyjre : \émQ)p!i^ qui . fîifc 
rendu par ce célébreMédocin â Tocb 
çafion 4'^Q accouchôiaént.deioettft 
Princeflè dans un temps qU'EUectoit 
encore aiiSez vig&iM:i:uiè. Ëoân^apréa 
|es loupçonsqui avotcui^ ^claêé « & 
tapf,x3e Syiiif^qui avi$ifint.paru,iue 
lagrôifeQe^^ la Rei|i^4 « H ialOit que 

Ï' OUI dçtrqmper toiufie lait» re v. [Ci^ct^ 
rin<^Âe accoacb^ jHd^lsqMoniGnti 
& à Ja vue 4c;tQQiesiliesI>atnesdç U 
Ville » à rcicn)f4e de cette Conflan* 
cejfemnae de rË^çsfsurHeoji.VI. 
^\ ijfpx étfa^cui^ p«A$km qu'Ë^r 

^4 joiçgpf âi«c.^ dfi yMfÀt- vm^^ 
w i^frriûce->i.$tifts/:puçii.ç? dans 
iint Salie publique » où.pâc ^âi&er 

N y. qui- 



"1 
71^ mjtoirwdeillivèUtféotts 

qui vouku. Et.S. M. Bl étoit (Tào^ 

tant plus obligée àprendre une fem* 

Wable précautktfi , qtfouire que c'eft. i 

«ne Coutume établie dans tous le» ' 

Royaumes héréditaires , que quand 

les Princes Tiennent au monde , les 

Princes duJ fang , les Principaux de 

l'Etat &riu Clergé, les Ambèfladeurs 

& les'MiniRres d^ Princes Etrangers 

doivent aâiâ)er:â.leurNarirahèt Hës 

tcrm^s^ât» adroit; Can^d'ifinglèterre 

Îoitcntr 'qaci<»f6àioim &ài a^ent 
îlb NËûiliemced'ûnl^riif^e^é<$a|l 
dbivem écrr^e^rPe^Ibi^es^céfiiteiiei 
ttaûs te RoyaiîiîCîv &^H?, jar-toutî 
ïicîfoient^pâs^lnnrmis dé^ HéHticr^ 
préfompiîfsde I^GôtiÉ«dfffie/- Orc'eft. 
ce qaa les froted^ns Ânglois foôtfe-; 
ftoiçttC Ojjttîoii"' 4î'avoi|J p oiht obfcr vé, 
&qu^a»{Ci»itm/il^c' iPp^ofilëi^ ^^oà . 
avqi< Wcà voate 4M£gfigét'4'^'dSeâyn ; 
;puis:quelM^ififennôSf qtfPftrcnt^p* 
■*pbllées>apx'cotiCbds de ce*tç^Prihçe(f- 
û , étoknuô^'tés Pâ!fohnes- illégitii 
mcs^ 'ti^ t^f étafnt rencontré qut des ^ 
Etf^^ngeréi desPap»ftes,&<îeitjtài 
qui'a^trokAI % desCbargcs. lU!iH8^ 
ga<>icJ6ti:p^ttfifeti«i autres- Hiihhi^àt 
cette înâture -qu'il 'ft roit rf âp^lgng-dê 



Xi4 Seconde Gondufion éto!r ; ^» 

«i If s JUix tfAngltterrè , nh mucunw 
ymftfU it^tureSt on ctvSt i^f»tge4nenf 
de Lé. A\ éuêcunefiftê d$ timoignagtiôu. 
de preuws.j pournàntret quètf Frincè 
Je GaUes était un Enfant ftiffefl. Par* 

çc quraf tenda k^è mifons ^défkes 
qo'pn VHOtt d'^nr ddutct , & le drtJîî 
^i^isi'S. A..R.>d^trê la plus proche 
Hetkîétetdc ia C3oamnne , il fuffi*^ 
ShiXy qttjElle dcl MttiriAr, ^ju^onfit ap-^^ 
Jmwr. Je^U^Haiffleme d» ce fréuiidiê 
^iérù^r^Jlfii^eaef'ar fanttihf'tàift^X 
^f»e. fwtt^mbififè U^afien dHfé- 
9f0im^ derxeU^^MtifMus de reute ëuftè^- 
ffUemyfihâkffsùhc é^éi^'mi^WAn^ 
^etkMXTH i6-jeiei^Péi{nMnàf^fé1te. ' \ 
V .ISfiâii * ' hi troifiéroe Concliifion 
^fdk , tjiïè puis qwcMtoJt Ifc grand ^ 
ioiéféttitt Royaume i avffi bkn (}uo 
celui de L. A;onf>roppjât ^ fftf»- 
fkire-fÊt jûgee far lefLoix^^ Vpges 
i^At^eere\^ér 'iê^iitéi%g\ét^- tl'fSé 
pttfiïattnitRe^itefi^lîijIit 'dU Hâfhdé 
S^À* Ri /cantme'^Miriltiéri prèjimptivé 
de h^ùeunhtnei <c^ ifu npntUet{>éteU 
Natien. tStfàiJàs^Fat/teffrsdéPrin^ 
mijifféfi jiyJamfÀifiiîi^tfà^fdni dih 
lai^ jyfiAtà tas Tê^uH^ é^ les L^tx-^ 
d^'Ait^iktrn Qi^îmnàiiftt^ ^ut L. Af 
..." N 6^ er^h'^ 



300 WfiotnietltsMlmtêtu 
^xigeévffimt M»e retruBatkH d9 ttms les 
•JdsnlfriPfuhlks dm It$$^ Jkifuuffts fitfvr 

fime ^un Prince de G^iBês» ^ ^Ulsre^ 
40nnnff9nt le dfûiP immédéaf-dê S. Ai^ 1?; 
àlaCoMr9nne.\ ' 

CMtoit far ces fondcniens que les 
I^rot^fliaos .Âoglois reclamoient Ih 
pitoteâionde L. A. cmstê kràmjt^ 

s^bumlitY devanti UHFtin£efit^9fi^ ér 
^i-nfoulpi^ ffHVtrfif ié fiucefflondelê, 
Çêf^^9fnf^ ^ k Gûaéer»0iMimt^€tùkr ; 

Mmmw^'avêis^ h^NgïiùM # fuir fmlê 
Nature é^lH.liahc hî kfpUUéàtàdê^. 
fe^dfP hnr puffn^ Jmt^ c^ .ctlm dk 

de la CourtiM9f , . c^mme eÛi était étwhH$ 
far lf$ Lpix y kfypelks U Sas afétaa^ 
amcimpmf^^n' deÂhav^er* .1 , > 

.. 'Etçnfin^y.îIscodclQcîenti que^nns 
q»e L. À- iiyoi^tituo Droit incoote)^ 
mblede^'int^rpo&reottékRoi, A^ 
la Nation # poi^. }efirnitéiiét& pour 
celui dii Rayausie » £iks.. étofeot 
tc<s-huinb)en)eiit fupptiéet^^ .qQ^ou^ 
tre \t%\>xtmitttàtxïm4cf^iytm^ 
diiFrinçç ibppo^é , 'Eiks ifiaftagènt 

%. Ici f9vm imws^u Que Tan* 



eSeit Gouvernement Ubpe d'Ângie^ 
terre» faivamftsU&ges&'Loixfài^ 
«rs^& approuvéetdans le Pariemetir ; 
î^tinceilànitiieQt rétabli en tontes iës 
parties > &ft liberté afllâfichiev^auf* 
fi bien qoeles Drcrir^de la Conrotine^ 
detootes ïoAoïiffioBs «rendaës publi* 

Ïedicnt ^Papeptr le Hoi pieftnt ^ 
àé toutdt ^^niib» <le l'Egtfft 
Româinéfor ks^Chrêtienson (i» TS* 
c}ifb<l'Ati^leterre. 2. Qoetwtesiet 
Loxz ^i iubfiftQientenoQile coâtve Id 
récepUofideiOafions^ &U Ji»i£ll- 
âionde Romes & contre ^eùx qui 
«mintendontces abus r ibâcntmifes 
àj^ecncioii^ j.X^wles^anciensUlà- 
gcs i Liberté! & Privilèges de la V iU 
}e de Lond res \ ftflènt inceiGTamment 
lËtsblis, dciBême4]necenrdé9iV4t4 
les & Bourgs d'Angleterre i ' confit i. 

IBCI par lavande; Charte. '4* Q^^ok 
aai^litdes Oi&(:iers Légaux da^Stôù* 
tèi lesCfaargos & Sm^Iois ,1 tdnt^Gi^ 
vils. que JMlilitiairçs.^ .f. (^e«Ottte$ 
'Commiilions contraires aux Loix& 
Ufigcs , fuffcnt inceflamment révo- 
quées • & fur 'tout la CommiffioQ 
pour les aiTaires Eccléliaftiques avec 
Ibn monflrueux nonohftant toutes nos 
miff^CLm. 6. Que la liberté des 

Eleâiofis 



!E^n^€^. 7.. QueleRQyaAioicfûtceQiis 
liulfuôt qn'il &rott:poffibie, en état 
^'^ret|ibl^.r uâ Pariemieat .légale . paj 

^'auaj4<i(é /trbiuaûic y fui&at cntiénçr 
ment abolies. 8. Qu*cQfin^>.Ù À. 
étpjeDt iiârbumUcoiânt iupliéerde 
fuite UQO <:bafequi: étoitdef aéceflité 
iit>l^l«ëd içmHr.«:iiO€i peiGEmnc^ne 
£Qt:ii:publ6^ ftiice^iii it^axioit A 
Rel^ôa » -jufijuJâ çcMqïi'biïiParlcr 
lacm l^itime^ eûtréglâoette afifaisa 
' . Voiia;qiids .fiureut .le& -moiifs qui 
obÙg#«nt JSi^ le Primccà faire cotie 
éere^ote.en Angleterre. Un Réfot 
0é 4^i feiaitdjftinguer f)» fon mérit 
le V:^ 4!^ o'eâ pÂs mQios Ibbliaié 
ti^QK^ .f rasfeii • quaK..dai^ifest.ynrs^ 
D'eiif ab plûtôkliice Mémoire, qu'a : 
<K>mpora.ude Çiâk 4ut edti-op tielte 
^orji'ea&ir^pas parta'u.Pubiip- ; / 



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A Son Àlteflè Monfeigncur le 






\/nyftSy quittons Us UU et ksfr ah 
iVX ries^ \;;\:. - .,- 

'•' -V^ïl^r-''- ^ '•'•'' ' ':^?^ >•" 
£/ /a/» def fêlions hH^'hous- fies mur' 

D'azï /c« p/«y éclat tanp ^jvepez.J^t 
mon repos, , . | .* 

B^m^rhry6tre^J.jri^,^^^^^ 4^ 
l'êrgeyiés j.,,.;,..-. 

fpnce cher} du Ciel ^deJaTèrrCy. . [ 'C 
Wùfiré rejet ton àe tant 4e, Df^midieûx , . 

.^^£f«-.? dmt:l.rfiul.poTnJk{if^'^^ 

quele Tonnerre" \ 
.Afr; la^lFr^nu en éçM » Ç^i 

-&» ima^e^àr fnpn<Keu%:ykntj-^^ir ^^ 

' ■ Et 



>> if- • 




•M4 Hf/lâ$r$Jef Révùb/Piont 

jkf depuis les grands coups dont Lauii 

•"' noifs atterre 9 

C'*efifur t0}feulquej^aj les yeux. 

Veut Punivers eu te craint^ eu fé^ 

Tu Vas dfya rendis ^ dtmttibeauxex^ 

pleits^ 
JEiti Je^ ten nom chanté du Caucbanti 
' f Aurore y 

J}$ irmt de ta valeur fu^^tutumPeupk 

n sonore y 

jÔfentfindretefftir^estfiez^les Bols: 

SouJ^e donc 9 grand Mires» ^ueje tue 

., . , Joigne eneor^^^ ' .1 

Jtu doux concert de tant de^oix. 

-r 

"St gui pourroit » toujours dams /r /' 

leme 
Tivùiyy "te contempler tout hfji^dntM 

vertus? , ' • , - 

En tiain pburnfatreiirmatmfdepru" 

aejsce ^ t • 
Tout prit à te louer me peint monim* 
/• puiffance» 
*D4ns me^jufi&s tranfpirts\je^nerh 

coûte plus j' ' \ ' 

^^on iéte me 'Jip /^^a Jeuk» 
, , Jluence ^* ^ 

' ' Menait é'' mies, ^.ihœbus. 



JKSi^ i» ieéàfetê fut ta gUité m*m^ 

Jfire, 
tUfl^émtkttr du fiijH mérifondJitfit^ 

ces: 
nmgt^$Êd mmn anbiuinf t^ ma voix e$r 

mtref 
Ni cTéûfnigis t^ftniênt ,- fwfâfItèJans 

rexcés. 
GnntdFnncij i ion bonmitrinoifuo 

iip^ilfi dire 
yin*iB dirai jamais affi}. 

t 

JDi/is progrès fif>erbe ér trhmpbanto \ 
ttamea ion feul a[f€& y Jo désoneerto^ 

a peur i. 
LoUii fin digne F$h dont la matnfom 

droyamo 

Ravage i$os troupeaux ^ meifartoni: 

Vèp^woanie^ 
filfomojae du Ciel, itajutton coufi: 

rèux^nfongeut , 
£/ éo m^eft au* en tremblant^ fa ragfi 

fafsgfanie 
Semé le carnage^ F horreur^ 

Slftànd fous fin joug fofàl autant df, 
-• ; ^hod^ • •• • . 

Ce Monarque fiumet fis-volpès plesni 
d'effroi j T/o. 






r arrêtes y 

près retrait f es 

pe t eus citez tremblante, et fttgfthw^ 
Me vient , ette court fejUtfr dam tes 

^^^t» . . . ,. 

JS/ iors que dé P Enfer la rage la plus 

^ vive 
f4afûurfuit en[tous beu^^ U rtpdfM 

tout captivé^ 
JZBe trouve U9t azileàu fein dete^l^t^n: 
Et quels que foyent fesmaux ^ , pourvu 
% , ..9'i^N^f4tfVive:^A ' . ; . î 
Sans doute oUe ne mpmt4ta$\ 

O que ton zèle aniiMii$$fpumùiSti»so 
Infpin durceiutHlÀ nos cimrséfordust'. 
He mien fous tes lauriers Sja plein dfaf 

Jur^nco • vx." j 

Ifun repos plein d'attraits fe fiât te par 

Je voy y je voy venir cesjmtrs'tsnt at- 

:, ». /\i\.:iU Ou* 



' ■ .. ^^^.. ^ . . > ..'.... 

Ef tous fes Suffit s conf^ndnr. 

^êUTéUs projets é'praudsé' légitimes 
lÀ Ckiptpf é" "à^Hrr arme déja^ton: 

DetiRàjm&mesi imiièrs ^efanf fétndit 

crimes^ 
l^branler leurs Anffls y tenverptr leun 

maximes^ 

I$ufhretst Uns fec<mrsC9ntre tant tTât* 

ttntats , 
£t camtsuiffant ton fang , e^s Feu f Ut 

magnanimes 
Sant/irs jue tu les maintiendras^ 

bans ce haut rang , jue ton pouvoir fu* 

ffême 
De grands évenemenf vafimer rVnh 

vers 
VAnteçhfsft par tes foins fe détruis 

Jantlui^eme • 
Né lame plus d^ja desfiudr^s d^Ana* 

thime^ 

V erreur pâlit , la France âfprebend^ 

un revers - - ■ - '-- 

^t Louis au milieu df ton ùrgueiLex^ 
frévte '-: - ^ *■ - '*■ 
Sfi croit déjà chargé diferi. ^^^' 

La. 



qaS Hifictre Jes ïtAalàthmf 
%a Virile , fiutfon^Régne kannie. ' 
Refrendrafous le ften/sfremiére Jfkn^ 

iettri 
Mais p0ur la rétMir , iTimé avtugft 

mame^ , ' 
À »*iraspQm$ ternit k Utfite Je ta nfh^ 
Tu laijjisi Louis cezéledefituQeur : 
Btfmgréw4 1^ ce Soi 9^ fuyant fa tjA 

rannie ^ 

, Tu régneras far ta dH(ceur^ 

\Acet te attelle agréaik ér ^einfuitte 
Se mile un feulfeuci fuj mousitrauble 

toujours ,i 
Trince , c^efi la douleur devoir ton [an$ 

fierile: 
D*une race^ autrefois en Héros Jj fer^ 

tilé. 
Helat quel noir Démon vient arrêter le 

cours î 
Eh quoi ! ce nom p grande quij^nane 

fort d^a%jle» ■ 
S^éteindroit'il avec tes jours. t 

Ah l'non le Ci^l neus fera cette gra^ 



ce^ 



ff accorder à nos vmuxfour comble dé 

bonheur y 
Xln Héros de ton fang jui tienne, un jour 

tapioca.' 

Sufi 






•« •» ♦ 



gg## j»*i/ en /oit , grsttd Prince ., #/ 
— - -lÊrefkfoint de irfjgrsc» 

S^SÎf^^f^M ^^ wmfortertm trait 

vainfueur^ 

^jKanJ tu nejèroispasimmvrfèl far ts 

...race, 
. lit hfifss fi^ Uftfèltttr. 

Mais oiHreàtTieta^glfiire étonnai^ ^ 
Trinct, je fens ma yeix s'affoitlir^fe 

troubkry 
TBant JF éclat m^iiiémt 9 & ma Miifi 

ttnMmmtt» 
A Paj^ daper^^ re^alf , t'épeavanfet 
Mm vain par mes tr-an^rtsjeveaxh 

, rappeVer^ 
^uan^ je viens if enfer aià Hères jueje 

chastte 
y* admire ^ n€ puis jphs parler* 

. PourcêQuiregacdeksi^i(Qii$qae 
L^H. P. ' CQtçat pour (e flétcrminer 
à afTider S., A. de VaiiTcaux & dq 
Troupes y qui eil ]a feçomtc- cholè 
dont j*di promis de parler t elles fu^ 
rent rendues publi<mes. Voici qa'el* 
le fut JeurRciblutioa. 



Réfirfu- — 






!R:éiSlutîon contenant les raîlbnsqm 

j ont porté L. H. P. à-affiitçrdc 

Vaîflcaux & de'troapca: Ss A. M." 

le PrinceitFOnMigeimsfc'Voifa- 

ge qu'EUc fait en . pcrfbnne cq 

^ Ari^etëtre;éhifettedu'i^.;cl^^ 

' 'dbbré i6"8 8. 'extraite duKegî- 

: flaredesRéfoJbtions dçsHwtSiâ:. 

Puiflàns Seignoucs les^JEtftts Gé« 

rtïétatrxdesï^fWidces*Umel ^^ 

A Prés la ffècéitvtè déSUrafhn^ 
Ton atfûivéion^ fntendu fyt 
Pon donnera connoiffance àfgui ks Mh 
niftres^ de If Etat , qui font hors du Pah^ 
des raifqns qui ont forte I^ H. F» à 
affiper de Vaijffeaux ^de Tfoupfs Son. 
Altr^idanile voyage ^tP Bile fart en 
Pe^foinné en Angieiéfre-t avec ordre de 
s^enfirvir» comme il àpfàttknt^ dant 
tes Cours ok ilsréfident \ e^ quen même 
temps Von écrira aux fùfdits MmifirH 
quii efi du ffu de tout le monde que la 
Nation Angloife a murmuré ^ poujfé 
des plaintes depuis un long- temps , de ce 
que le Roi i par le mauvais conjeil (ans 

daute^ 



mutâtes fii^ iT4^uMostf9rktt9frah 

ya^n plus ^m»^e^9^ dtfirJ^ 

Mfàiuifar plufkttslàrdt i ^ mt^ 
f^ês terfinnn'de^r^nA i^nfdànAÛm 
djB Cé n^j^m^'é' dëf^/pa^U.anfid^ 
ir4#;fi^;^f lrp>$^» .i^/ir^ j^y^At^ ^jlAliàr'^ 

"^nf lé hitn dé céR^jaume^^ ne pouvant 
fè voit t^ufit tiffUe-a^é^rtexiluideim 
Catirdnve pat des Chicànnetiei #• dif^ 
fint4&n$^ 4e~ tjuel^uei^Akiéaf» ft/e^^eim 
àUlè'^ J^oit pourtant phHgèd^.veilhr 
'!^'èfKployert0vsfis'jl9in$fmT htnenm 

tàtw» 



|T2 U^ùin^itéûùBtknf 

étbit è^^àrnl éi^mmiieimfnif^eG^ 

de- ^ b(mif(mdéméns ; é"^ K^ffifigrim 
Umt ce qui ferait d»pemwÀr JeSomM'^ 
teffki '^éfue^Sem Ake0t4tMtfViJm^ 
déeliifitimfM$ai% èsOifHverifffiM^Jfiçm 
9l9i^E$ai\ dofet kf fikK ki em$ Hi 
Ummià , quehfkfOt K^mtfi^ Jem^Mn^ 
tn^aix\ S'^ifeUdéfiaftcefuiettéiMIi 
le Roi ii^laNaiMhiJoitâfée: ^t^&m 
A/fejfe^^mctànf ipte pokr r^ffifdmws 
tmm affàtrr^^èmpm^ÊHs &. fi MktUe^ 
tf »>«» i^t fei»t^i^cb(t$é4U^^^nâ 
piir ceux pti fomnfiiewitefrt^zmlmfeè^ 
Tient^ez» itfèfe0i4tâ<ê£iire4(^ tw^fi 
fer ter en Fevfhme dans ce Reysnm » 
fiùVBdefnelfueijyetfpesy EOeademté 
eem^eifance de fin deffèm é* inclinât ion 
à*L. H* P. ^ itnr a dememdé ajfifi^nce : 
-^ue £#. H. F. affés nveir menrement 
feflletettti ^cenfiUréfnrlesBetsde 
Francei^ de la Grandi Bretagne en* 
ittetenoiem ej^femtle une kemne intellt' 
fience et amitié , comme on en a diver- 
fes fois affuré L* H. P. ayant fait en* 
er^euMune trés-étroite Alliance^ ^ 
ifite L* H\ P. ayMMt été ^ informéff ^ 
^mmt$es que leurs Majèfiez travail- 
4^ent decmtcert àdétaçhtr les ^Uiest. de 



^Etat, & que leRoiiUPraneeamon^ 

Été tn plufi^urs Qccafions quUl n'étoit 

fés bien intenthnné pour cet Etat , À» 

-iJiê'ainfiilétoitàeramdrequefikEoidfi 

Ja Gran^Bretagnefouvoit parvenir à 

fin but dans fonRoyautne^ ^itcquerir 

mne puijjfance abfiluejMrfinBeyple^ 

les deux Rois joints enfemblepar intérêt 

d'Etat, é-parlahisineé^Panimofité 

^M ils ont contre UJleligion Prote/anr 

^f^ fâcheraient dârMsercfit Etat, é* 

:t€ffibk^ ont réfolu d^ approuver (m 
'^kefedans V exécution des de (feins 
^fufmentiomez.^ & de hi accorder queU 
^^ues Vmffeaux^ é^ quelques Troupfs 
.iéiuxil'satres; que Jumant cela hn Al- 
'^e ffk 4^ déclaré k l^.B.P.qu'meétoit 
-téfoluede paffer en Angleterre fous U 
grMceÙ- la faveur de Dieu; non avec h 
Rendre intention d'envaiir ou de fut- 
m^^r ce:Rayaume, non plus que pour 
9terleJ^dedeffusfonThrone\ hta»- 
tou^ moins pour s* en rendre le Maître 
^u .pour renver/er, é-^sppor ter quelque 
préjudice a la fucceffion légitime ; Ion 
pluf. que pour ehajjer la Religion Catho- 
lique, ou la perjecuter , maïs unique- 
ment pour donner du fecours à la Na- 
^on , pour le rétablijement des Loix^* 
' ^ O .Privr- 



^tj^ Hiftoiredis'Rivûhtms 
Friviliges qui ont été enfraints y conh 
^ne anffipour h amfervatum de leur Re- 
ligion puberté; c^fuepour parvenir 
^ cette fin ronfuijfe amvoquer un Par- 
4ement libre & légitime en la manière 
requife^ ^ eompop de Perjbnnes que' 
Jijiées , ^ ceh filon ks Loix ^ forme 
au Gouvernement; ^ qu*onyfuifi 
^libérer fur tontes chofis, ^arrêter 
te qui fera jugé ftécejfaire pour donner 
\affuritnee aux Lords ^ au Clergé» iU 
NobleJ/is éf ^» Peuple que leurs Droits, 
jLoix^ ér Privilèges ne firont plus viO' 
4ez ni enfraints : §ue L, H. P. ejperent 
' C^ fi toisent quejous la BénêdiSiondi 
Dieu, lorepop^ P union fir ont retâhUs 
-dans te Royaume, ^ que j^ar^lâ ledit 
l^oyaume fera mis en état de pouveir 
concourir efficacement au bien commun 
de la Chrétienté^ auritablijfementé 
au maintien de la Paix^ é^àlatra»' 
^uillité deTEuro^: Et t Extrait de 
eette Réfolationde L. H. P^feramisfet 
f Agent Rofifboom entr£ In maints des 
Minifires Etrangers quifint ici leur ri- 
fidence, pour leur éciaircijfement $ é* 
.afin qu'ils fen puijjent fervirentm 
99aniére qu^il appartient. 

H' Fa G EL. 



0t Angleterre. gij' 

Ces deux Ecrits furent imprimez, 
<& il &mble quieMlePrince n'avoit 
pas belbin d'une plus-grande jaftifica- 
tion. Cependant, il nelaiiiàpasdc 
faire publier un Manifeftcoudcux 
Déclarations , Tune pour FAngîc- 
terre , & l*aurrc pour TEcoffc , qui 
parurent immédiatement après ion 
départ. Comme ces Pièces ïbnt de 
conféquence, je les mets ici encore 
^*elies ibient un peu longues. 



DE CLARA TION 

DE îSON rrÀLTESSa 

<ÎUILLAUME HENRI 

PAR. LAGRACE DE DIEU 

PRINCE D^GRANGE, &a 

fourjuPifier ju^ilnejî entré en termes dans U 
R^aumed^t^ngleterrè , que pour ta con- 
fervationdela \elig, Proteflantey dT four 
lerétahliffement dei Loix & des Liberté^ 
d'ty^ngleterre y d*Ecof[e O" d* Irlande. 

*£ft ane chofe cercatne & mauffcftc, 
éoùt tous les" hommes con?icfinenr, 
qaela paix publique Se le^bocbeuc 



c 



5 1^ Wfiotre JeslRévoktiom 
a* un État ou Royaume» ne pcùtccre-con- 
ferve' quaud'lc&I^ix > les^ibcKcez âc les 
<:oùtunaes , qui y font établies par .«ne 

Î^uiffance légitime., fontouvcrtcmcnç vicv 
éçs & anéanties : fur tôvt quand on prend 
:i tâche dcchangerla Religion , & d'en 
introduire «ne autre qui cil condamnée 
paricstoix. Cela étant, ceux qui foiit 
imroédiauïnent les plus intefeffczen cet- 
té affaire , fôrtt indifffenfablémcnr obti*- 
gei de prendre garde qut les Loix , les 
Xibcttcï , & les Coutumes , «r fui^ torit 
la Religion & le culte de Dieu quieft çfta- 
tli , foient maintenus iconfervex. Us 
.doivent, atiffipxondfc un fofO'-cfeftif <!«« 
les Sujets de :ces ta*is ou Royaumes,* ne 
foient pAsdépoîullfix de leUr ^tligxoo Se 
.de leurs Droits Civils. Cette précaution 
,^fl d'autant plus'nécèffaîré , que kgrâft- 
uleur & la fcureté des Rois , des Familles 
.Royales , * de tous ceux qui font en Au- 
.torités auffibiençîuc le bonheur de |e«rs 
JPcuples & de leurs Sujets , ^dépend d* une 
^xnaniére toute particulière , de Texaâf 
-bblcrvation & du maintien de lenrsLdîx;, 
^c leurs Libertci &dc leurs Coutumes.^ 

Suivant donc ce principe , nous n'a- 
.▼ons pu différer plus :longcemp$à décla- 
?iet que nous voyons à notre grand ftgret » 
.que ks Coniiiller^ t <\ïà^M à prcfent^lc 
.priiKÎpai crédit auptjés du Roi , fe font 
;4«idu« Meutes deilaRcligiaiv, dcsLofx. 



J'Angkterte. ~ jt/' 
&(Ics Lîbertcz de ces Royaumes, &onc 
aflu jctti tout ce qui regardela Coi^cietice^ 
les Lîbereçz , & Jes' Propricici -» â un 
Goovèrncintnt Àrbitriairc 5 & cela noiv 
feufement^pat des vôycs cacbées-& iiidi- 
i^^es , tiiars par des fà^ocis de£aise pa^ 
WiquesSfrà yuàgedécouvefC. 

Ces mauvais Con(eilIers^'f6Qr.aȉQA 
«rwirc affaire, & la colore» d'abord d»^ 
fluciqoes prétextes plaafibksi oniinveiH 
»&>attrîbLiéao Koi m fou^irdil^tnfatif^' 
«n vertu do<|ttd ih priétûiuicnc qu*il a^ 
mit, 'Âefk^êHdff itsLoixtSSKd'^ndi^in' 
(^ y quoi qu€; faites pac rau«xrité d'on 
*«i & d'uû Parlement , pour Ja (cureta Se 
«bonheur des Sujets. Par ce moyen ils- 
ont rendu oesLoir faoseffctA (àos force,- 
90m qu'il n'y ait ricu de plus certain , ^ae 
«omme ces Loir ne peuvent être (àitér- 
9Qe do^ocrntèntemeiitmiKQel diu Roi âç^ 
«a Pàritmeiît , part» que les Loix fàirer 
«îaïbrie i & fur tour , celles qui établit 
«rat le repoi public , le bien de laNation, 
« la vie 6c la liberté de chaque Sujet ea< 
PMticolicr , ne^eDventétrerévaqu<[e$ ni 
«/pendues que par la même Autorité 
2^ Roi & d'on Parlement joimsicufcm- 

Eiicore qu-on .Roi pviffe faire grâce a 
•J» pariiculfordu châtiment qu'ilaméri- 
**» &àquoi ilaété condamné, & mé- 
** aaus le >C4S de Hautt^Ttahifm qu d^un 

O j autre 



^i8 HijieireJesRévotuthns 
autre Crime ; on ne peut pourtant avectiilf 
cane apparetice de rai(bn , conclure de là y 
c|iieie SLoia le pouvoii: de furpendreabfo- 
lumenk l'cxecudoo des Lois Biites contre 
hi Jiaute'Trahifortêc les autres Crimes i Si* 
ceo'eft qu'oevueilleioûcenir qu'il efl: re- 
vêtu d'un. pouvoir De^otique <T o^rfa- 
frairty & que la vie > les Ubertezi Thon' 
neur ^ les biens de fes Sujets dépeudeoc 
CQuéfemenr de ià boone volonté & de foii* 
t)ûo pJai^fîfiy. & qu'ils lui font toutà&it 
ftiTujettis^i <!t qui s'eniùit n^flairefucnt 
fîsié Roi a le pouvoir de fufpendre Vcxecu» 
tiondes loixou d^endif^en/er* 

Ces dangereux Confeilkrs pour doo« 
ner quelque couleur d «ctte étrange & 
exécrable maxime > ont fçu tellement 
cooduiie cette afairc qu'ils ont enfîn poné 
des Juges à déclarer que ce Pouvoir Difpen^ 
fitif tftiun Droit de ut CoHnmnei comme 
s'il étoit au pouvoir de-douze Juges de fa* 
cri^rauRoi lesLoiz > les Droits &Ies 
)uiberte2^e' toute uncNation > pour eo 
dsfpofer à (a £intaifie , felôn fon bon plai* 
fir t & cela diredement contre les toix 
Saites pour la feureté des Sujets « Pour ob- 
«ioiit cette Déclaration. > . cçs .pernicieux 
Confèillers avoient preflenti auparavaoc 
les opinions âcs Juges 9 fàifant ea force 
qiiiet£u;i d'eujcre.eux qui ne pquvoientea 
^onne.CQi){cience , i:Oncourir i une û ia« 
joRc declâratioOriontété iéjpk^ & d'aik 
X ttcs 



- JAnglitêtre. jïçp 

U€% établis co leurs places » par ces fortes 
de changemens faits dans les Cours de ]a- 
fticç. Ils ont enfin ob^eno^ cette Dé:lara- 
tion : Mais ils ont introduit pour cela à 
des charges de fi grande ioif orcatoce ceux 
qui font profedîoo publique de la^ Reli- 
gion Papille 9 quoi qu'ils foient abfolu- 
ment exclus de toutes /Ces fortes de char- 
ges par \ts Loiz. 

Il efl au (Il confiante aianifêfte que lor» 
eue 5*^1 Aùifejîé vint à la Couronne qu*£ii«; 
fut reçue & reconnue- de tous les Sujets* 
d*e^ngleterre ^d'Efcof^ O'd* Irlande • pour 
leur Roi> lans faire la moindre oppotitiony^ 
quoiqu'il fît en ce temps- là prorefHou pu- 
blique de la Religion Papifle. De Ton cô'- 
té il promit &c juca rolemuAllement à ifon 
Courornioment y qj^i'ilmaintiendroit Tes 
Sujets, en la pleine jouïfTance de' leurs 
Loiz SC'dc leurs Libertez, & particuliè- 
rement qu'il confcrveroit VE^life tjéngli' 
cane telle qu" elle ejl ejlahlie Par les Loix. Il 
ellcertaiii qu'en divers & difërens temps » 
pIù (leurs Loix ont été faites , pour la con* 
fcrvation des Droits & des Libertez .de la: 
Religion Proteftante ; Ec entre autre feu- 
rete il fut arrêté là , que généralemenr 
tous ceux qui feroient élevez à quelque 
dignité £cclé(Ia(lique , ou qui feroient 
faits Membres d'une. Un iveruté ^ même 
ceux qui feroient établis en quelque 
Charge Civile ou Miliraiie » feroieut çha^ 

O 4 cua 



320 Hifioirê desHêuftkithnt 
cun obliges^ dé dc^darcr qa*il n'eft point 
Papiftê ) ma» qu 'il eft de la Religion Pro» 
teflanre > confirmaot cet aveu par lesSer- 
mtti&d*i^llefeatKt^ de Supremaeie Criw 
Tefl: Milice ces pr^caoclon», ces perni^ 
cieuK ConfeiHîf rs ont efi^Sivemcnt aboli' 
& anntiUtf coûtes les Lbtxqai ont rclanon» 
aat Charges £cdéfiaftiqi3C5& Civiles. 

Pour ce qui concerncles dignitez&lcf 
charges Ecckffiaftiques '9 ils ont non (eu- 
lemenc fans h moindre apparence de 
droit , mais encore contre les L-oix les plus 
exprcflTes , érigé un Tribunal compo(e 
d'un certain nombre 6t personnes > à c)oi 
ils ont confié la connoiflance & ladire^ 
i^'on dés affaires £ccléfiafliquess& ils onr 
compris dans ce nombre un des Miniftres 
d*£tardefàMajeflé» qui&ifoit dés lors 
profeflfbndèlâ-Religîon Papifte, $c qui* 
avoit déclaré enlaprafbfîant, qu'il l'ate' 
Doit depuis long'temps pour la feule vcri- 
fiable Religion. 

Partout cela on peut voir le déplora? 
ble état où la Religion Proteflante ef> ré- 
duire , puis que les affaires de TEglife An- 
glicane font a prefent entre les mains des 
perfonnes , qui ont accepté une commif- 
^nqui efl diredement contre la Lojt 
puis qu'un de leurs principaux Membres 
«abjuré la Religion Protefîante , & a dé' 
flkcé qu'il étoit Papifle, & par conféquent 
^'il ot dcvcno incapable d'exercer aucu- 
ne 



)fAngkfeTféi ^ Jlt 
fié ckirgc publique. Ces Ocmiintfiâines 
ont iufqu'id donne de idles preuves de 
leur (bumillion aut inftnidions qui leur 
•fonc dôhncfes , qu*iln'ya paslieu de dou- 
ter qu'ils ne conriuuëhc â avancer cous let 
'defTeins qui Gonvicndroncteinieui à4eot 
parti. ■ . 

Ces pernideux Confèillers ont foin que 
fotl iv*ctléve à la dignité Ectléfùftîqiîe ; 
qae^desperfbnnes peu zélées pourlaReH- 
l^îoD Pioteftantc , & qui cachent cettciû- 
«iifi^OQCe fous^le précexce fpécieox de mù* 
dération. Lçs mêmes Commiflatres ont 
afpcndu rÉvêque de Londres , fimplc- 
TifïCiit parce qu'il refûfôit d'obéïr à un or- 
•drc dcfufpcndre un digne Mm^ttré ftiit- 
Tavott cité devant lui pour tléfcndte (k 
i^ufey Voulant qu'tl'fut.cbudamné fan^ 
aucune formalité de jufticc. 

Ils ont dépoli un Préftdcnt da CoHégc 
de la Maddâine , qui avbicétéélû par ks- 
Membres de ce ColIégci& ont cnfai te dé- 
-poft ebus les Membres" fans les attirer 
dans aucune Cour, mii eujt pu prendre uitfe 
Tttfté ixÀiBoilfance do fait* & même fins- 
'a^voir obtenu aucune fcntcijtencc dcJuAt- 
'oompétant contre eux. Toute la* raifoit 
qu'on donna de leur démiiEon, fut , qu'ils- 
a?oîent rcfùfé dVIirc pour Préfidenr, une 
perfonne qui leur étoit rcconrimandée pat 
•tés pràHqucs de ces pcrnicicuxConfcillcrs,. 
•ÉwsWûfid^rcrqueces Membres font en- 
'- O y, dxoU ,. 



11% HiftoifeÀesRévohnims 
droit f AoCi >cpotr9dic , d'élir« en toute lU 
licrfé. Ils les ont cependant dépouillez de 
Icuts pofleifions contre Tordre desLoix 
& contre les prévoyances ezprcfles de 
Magna Cuauta, qui porte que pfr/o»- 
nn, tiep§rdra/ayie m fis biens ^u'en vertu dei 
Loix du Pais, Voilà comme ces dangereux 
jCoqfeiiierspnt mis à prefcut cntiéremcnc 
ce; Collège entre ks mains des Papiftes 
'quoi que, dedarex incapables de remplir 
JHicune^die ces places }. tant par les^Loiz da 
Pais , que par les ftatuts duColiégesCom* 
jaeoui'adtfjadit. 

. CesCpmmiflaires^ontaui£icit<fdeyaiic 
eux tous les Cbapccliers ^ iesÀrchidia- 
ftes d* Angleterre « & ont exigé d*eux les 
aoms,des EçcIéÇafiiqtte^ qilioor publié 
laJDecIa^atioi] db Roi toucbant la liberté 
^é conicicnce. Ils leur onrauflt demand<f 
les noms de ceux qui n'ont pasiûcette Dé- 
claration > {ans confîdçrer que cette leAa- 
xe n*étoic pas or(]onné& au Clefgé par 
Jcur$.£\oques>q'^i di leur £otmc çrdir 
ii^itc. .... . 

L'invalidité de ccÎTribatal^ rincom- 
pétcncc de ces Commilîaircs Ecdéfialfr 
^ ^jues fous évidentes > & il parolt. iî claire- 
ment qu'ils ne tendent qu'âlaruin&dela 
B^ligionProtePantej que ThonoraMePe- 
.re eu Dieu Guillaume Archevêque 4erCan- 
torbcry , î>rimat & Métropolitain de 
toute 1 Angleterre , confid4rant guc cc«- 



a\Ang4etefre, jij 

tt A/Tcmtlcc n'avoir éié faite qu'à dclfcin 
cl^oppimer les pcrfonoes qui excelloienc 
en vertu , eu Dodtcinc & eu pidcé , refu« 
fa d'y pceiidre féance & d'agir de cqûcccc 
arveceuz. ^ 

' Quoi qu'il y ait plufîcurs toix^r^Srexr 
predes faites courre toutes forces d'Eglifcs 
•& de Chapeljes'pour TExercice Je la Keli- 
^fon Papille, aufllb\ien que contre tou- 
tes forces de Cloicrei &deCoi)vçuc$> U 
de trds-parciculie'res contre Tordre des Jp- 
fuites. Ces me'chans Confeillers ont ne* 
aumûfns fait obtenir le pouvoir de bâti|^ 
diverfès £glifes.& Chapelles pourrExer* 
cice de la Religion Papille, ils ont auflt 
Tait en fort/: que J'on a édiâé plulieurs 
<}loltr<f$ 8c MônàQéres>c}uifoQt cous eii* 
^gdE au mépris &s Loix. Ifs ne fe font pas 
CDDC^tés d'avoir fait en divers endroits 
-piufieurs Colfifgcs de Jefuites.paurxor- 
tompre lajeunelTe. Ils ont même elevc 
isne perlbnue de c&xtt Société à la dignité 
de ConlcilleT du Coiifeil privé & de Mini- 
tire d'Etat. Ce qui fait voir bien claire- 
ment, qu'ifs ne (ont retenus par .aucune 
ibrtc de régies ni de loix & qu'ils n^ont 
pour but que d'aflujcttir Pbonneur & le& 
l>iens des Sujets , Se laJRelîgion établie , â 
iin pouvoir Defpotique > & à un gou- 
•trernement Arbitraire* Eti quoi ils font 
irien fer Vis & (ccoaruspaxles.Commiâ'ai« 
;ses£ecléfîaftiques. 

0]d J2r- 



^^ Wflbire des Révolutions 

Ils ont âutlt employé la même métbo* 
et i l'égard des afraires civiles , car ils onr 
taor fàfr qu'on a ordonné de faire preflen- 
tir tous les Lords -Lieutenans , les DepuieK" 
Lieutenâns » les Cherifs > les Juges de Paix ,. 
Se généralement tous ceux qui exercent 
Quelque charge publique > pour fçavoir ,. 
s*ils voudroient concourir avec le Roy à 
rabolitfon du Tefl & dès Loix Penales% 
'ÏTons ceux dont la confcience réjpugnoit 
3e s'accommoder â ce deflein ont été dé- 
pofcz 9 & on en a mis d'autres eo leur 
place que l'on a crû de meilleure volonté 
& plus peuchants à leur but > qui tend a. 
l^abolicion des Loix qui font faites avQC 
tant de prévoyance & de prudence poux h 
lèureté de la Religion Proteilante* Ils ont 
même introduit des PapiRes de profe/Cop 
dans plûfîeurs de ces charges , encore que- 
les Loix les en ayent déclarez incapables > 
& difpenfé les Sujets de déférer â kuu 
Ordonnances. 

Ils ont de plus faifilès Privilèges & fes 
Chartres de la pl&part des Villes qui ont 
droit d'élire des Membres pour le Parle- 
ment , & ont tant fait que ces Titres leur 
ont étéaportés par les Magifhats 9 qui e|i 
Its livrante ont abandonné tous leurs- 
Droits & leurs Privilèges à ladifçrétion^ 
& au bon plaifîr Je ces pernicieux Con- 
feillerst'qui ont fait dé nouveaux Ma« 
gifhats dans ces Villes 1 en qui ils puflenc 

prcA* 



4'AHgtefeffe. Jif: 

prendre une entière confiance ; ^tablif* 
lànt des Magi(^rsus Papiftes enpiufieurs* 
endroits > quoi que lesLoizleseodèda* 
rcnc incapables. 

Encore qu'aucune Nation ne puifle* 

fab(îfter fans l'ezercice d'une bonne jufti- 

cc & defîntèrefTéet puis que la Vie > \x 

Liberté} l'Honneur, & \t% Biens dt^ 

liommes en dépendent : ces pernicieux^ 

Confeillets néanmoins ont tout affnjetti 

à uo Pouvoir Arbitraire & Dcfpotique» 

Dao s les affiiires de la plus grande iœpor^ 

tance , ils ont oommencé p^ découvrir 

lès fentimens des Juges 9 & par dépp(bç 

btVLT qui ne s*accordoient pas à leurs in^ 

tentions, en mettant d'autres en leuf 

place, dont ils étoient plus itHurést 

fans- avoir aucun égard â leur capacité^ 

ils n'ont pas même craint d'introduire 

des Papiftes manifeftes dius lès tribu^ 

naur , quoi q^u'ils en fiiflent exclus par 

les Loix , & que perfonne n'eft obligé de 

déférer a une fenrencc reitduë par (^ refs 

Juges. Us ont porté cela fi loin , <^*il8 

ont démis les Juges qui fàifoient voii: 

dansTadminidratlon delajuflice, qu'ils 

étoient dirige? par leur confcience & non 

par les inftrudlions d'autrui. £n quoi il 

nairoit qu'ils font tous leurs efforts pour 

té rendre entièrement maîtres de I^ Y ie.^ 

de THbnneur &c des biens des SUjetsde 

jj^elgue état ou eondhion qu'ils puiflenc 

éxre: 



^26 Hifloire desRévomi(ms 
erre : £t cela , fans avoir aucun égard 1 
JVqaicé des caufes ni ilaconfcicticedcs; 
Jiigcs, voulant qu'ils foiencafrojectisea 
toutes chofes â leur volonté & à Icui boa 
piaifir. Ils prétendent par-Ja intimider le 
relie des Juges qui font en charge , & ceux 
)}u*ils trouveront â propos de metcrevà là 
j)Jace de ceux qu'ils déponent, & leoc 
faire voii ce qu'ils ont. à attendre., lors 
qu'ils feront Ta moindre chofè contre Icuc 
bon plaifîi) & que les fautes de cette Da« 
ture oc font jamais pardoonées â qui que 
jceioir. 

Il y a pu beaucoup ^ë (ang répandu en 
divers etidroits de ce Royaume, parades 
Juges .gouvernez par ces pernicieux Con- 
iciilers» & eelacontretoutesTes régies & 
les fbrmalite2 des Loiz > & fans vouloir 
p.ermettreauz accufez de fe défendre. 

Ils ont aufli réduit toutes les caulès de 
là Juftice Civile dans uaétat fort chance- 
lant , remettant Tadminiftcation ' de la 
Juftice enrxe «les jnain^ des Fâpiftes , cac 
.quelque jullé que puiHé être leur fèntcn« 
.ce, de. ce fait, que lè&Loix d'ifPàïsçx-« 
jcluent les Papilles de tous les Tribunauzo 
.& qu'ils les en ont déclaré incapables > 
perfonne n'eft tenu d^àquielcer âleur dé- 
ciiïon. Toutes les Sentences qu^iU^rcn- 
'dent font d'elles-.mêmes nulles & fans 
'force , de (brte que toutes les perfonncs 
itirées en caufe devant ces Juges Papiftes^ 



ne domnt regarder leurprérendtiëSeQ» 

tcncc 9 que comznme un jugement rendu 

par un fîmple particulier fans caraâ^re ni 

-autorité. Les Sujets font donc fort â 

f laiudre > qui font obligez de répondre 

devant de tels Juges , qui en toute afïaire 

ne fuiveut point d autre régie que celle 

qui leur cft preicrkepar /cespemicieux 

Coi^Icillers. Comme ils leur outiait avetr 

ces Charges &' qu'ils les en peuvent ôter 

^uand Tenvie leur en prend > ilsnepcu- 

▼ent jamais être tenus pour Juges Iégiti«- 

mes. Toutes leurs Sentences par Ht diOtO" 

£tion du Dspiti ne (ont d'aucune £6f% 

iiiefficaçç. / . ' > ■ 

. Ils en put ufô do même à l'^acd de 

toutes les. charges Militaire^. Car lés 

Xcâx ne (ecomentent pas.d'esclorcles 

J'apiftes de ces Ibrtes de Charges > èlle^ 

.ftipulent particulièrement, qu'ils fetonc 

.defatmez. Cependant au mépris des 

.Loix , ils^nc font pas feulement armer, 

mais on. les a eocope élevez aiix-t>liis 

.grands Ën^plois de iag^sre, tant de 

.Terre que de Merr- les Etrangers iaulG 

bien quejes naciirels du PaHs^ 6c les Irlan- 

• dois comme les Anglois*. Parcesvoyes 

ils fe (ont rendus maîtres des aifàires de 

rJEgliiè ,du Gouvernement de lai^Jatiou , 

&; de Tadminiflration dciaijuâice; fb 

les ont ail^jettis à U» ^Pouvoir De^oti- 

que & ÀrUictaire, afin 4*écreenétacde 

fe 



g[3s8 Htjtotre des Revùluttonr 
le maiâttnir & d'exécuter leurs dârona- 
blcs defleÎDS avec le fècoorsderarmcey. 
& de meccte enfin la Nation a l'elclavàge. 
Les funefteseftecs du bouleverfèmenc 
de la Religion , des Loiz & des Libertés 
^blics eo Angleterre paroleront encore 
plus dairemenc » d nous confidérous ce 
qui s'ed'&ic eu Irlande. Carlâi tout le 
gouverocmcnt efl: encre les mains des Pa- 
Piftes , m8c les Sujets de la Religion y tf- 
Tent daiis utie crainte continuelle de ce 
^ue Ton doit attendre de la Juftîce dà 
-Fofivoir arbitraire qm j eft introduit. 
'0cEtxe iqoi oblige une grande partie i 
abandonner leurs Biens , & â fôrtir db 
^ Royaume » £ë fouyetîdnt dâ cruel maf- 
:£icreqût.feficeacetteIÇev^t}ik4^. 

Ces mauvais Confêillers ofttaulli'por- 

1^ le Roi i déclarer en Efcôile qu'il eib 

.revécu dttPouvûùr e^hfolu y &que lesSQ- 

-je'cs (cinc ceous de lui obéïr fans rélèrve eti 

.toute cho&. Suc ceU il s*e(t efïèé^ive- 

metieatcriba^ un Pouyoir^rkitraire y fur 

*]a Rdligion aa^i bien que fur les Loiz de 

]eQ Royaume-là )' d'bù Ton peut coti- 

îcârurer ce que Ton doit attendre en An- 

glct-ecre dû moment qu'ils auront fair 

•fiou&4êurspréparacifs . . 

e Cette longue & inruportable oppref-- 

^oa» dt le mépris-manîfede des Loiz» 

-joint auz Ibnelces^ fuites qu'elle aura in- 

Jûilibkmcûc > onk douné- une forte Se 



jôfte aprdbcDÏÏoD â totrs les fojcts > & 
leur om faic pcafer > pour les éviter > â^ 
de légitimes moyeps , tels qu'ils ipnt 
permis à toutes Nations. Mais tout cels^ 
a été (àos effet > & ' ces peruideaz Con- 
feillers> eut At\d de faire craindre i- 
roQC le monde de perdre la Vie > lesLt- 
bertez » les Honneurs & les Biens , (ton* 
preteudott s*oppo(èx a ces opprêffions pair 
des Requêtes > des Remontrances oa 
autres moyens permis par les Loix. C*cft' 
de la forte qu'ils ont traité i* Archevêque 
de Cantwhmy 6c d*aiicres£véquespour 
avoir présenté au Roi une Requête forr 
(bumife 5c- trés*rcfpedueu(c. Car cet 
ArCihevéque & les Evéques n'excédoieot 
pas le nombre permis par les Loix , & il^ 
erpofoient en peu de mots les raifons qui^ 
]ès cmpéchoienc d'obéïr à Tordre qui. 
leur avoir été envoyé > & qui avoit été 
fùggérépar ces pernicieux Gonfeillers. Par 
cec ordre il leur étoit commandé d'or- 
donner a leurs Fadeurs, de lire dans 
leurs Eglifes la Déclaration pour la Li* 
htrté de Confcience^ ils ont cependant été 
rois en priibn , & enfuite tirez en lullice s 
comme S'ils étoient coupables d'un cri- 
me énorme. Ils n'ont pas feulement été 
obligez de répondre à cette procédure ^ 
maiis encore de comparoltre devant des 
Rapides de profèifîon , qui n'avoienc 
point 6àt le Serment du Tr//> &qutpac^ 

C0Q9 



I 

330 BiftoîredesRévehitsons 
cou roquent avoieot intérêt â \ts condaift-^ 
nctj & pour ks }ugQ3 qui avoient opiné 
en faveur des £Yêques> ils fiireoc dé- 
potez. 

. De quelque façon que Ton cotore la- 
chofe» & quelque étendu que foie le 
pouvoir d*un Roi» & qui exerce le plue 
abfoluinent le Pouvoir Defpotique & Ar* 
bitraire» il n*a jamais imputé à crime à 
ic% Sujets , d*écre venu» avec toute forte 
de foumiffion & de refpeâ » & en petic 
nombre y lui remontrer qu'il leur cft. 
impolEble d'obeïr à fcs commande- 
snens. 

Ces mêmes Confeillers ont au/G traité 
en criminel un Pair du Royaume j pour 
avoii: feulement dit , que les fujecs ue 
iburpas obligez d^bbe'ir aux ordres d'un 

Îuge de Paix Papifle > quoi <!)u'ils rçachenc 
^ien que les Papides étant etclus par les 
Loix de toutes fortes de Cliarges » per- 
fonne u'eft obligé de déférer àleursfugc- 
men^. Puis que ce fbiit ces Loix quiaf- 
furent au Peuple la Vie » la Liberté , 
rHonneur & les Biens > en les empé- 
xbantd'écre fournis à la jfurifdtâîon Ar- 
bitraire des Papides» qui iont encrez 
contre les Loix dans les Charges Militai* 
les & de ludicature. 

Sur Cela Nous & la Ptincefie nôtre ché* 
xe & bien-aimée £pou(c 9 avons tâché 
avec bien duxeipeâ de. faire voir au Rpu 



Ta^ufte & profonde doulear que ces Dfo- 

cédutcs noa9Caufeiir}& même pour fatis- 

£iire an A'tÇir que Sa Majefté a faiccon' 

fioScrc / nous- avotos decJard cane de bou* 

die 9 que parlent âlon Envoya > quelle 

éroit nôtre peofife» a l'égard deTaboli* 

tioD àà Tep & ét% Loix Pénales i & cela 

d*aiie main^rè ^u'il 7 avotc liea d'efpcrer 

que par le ccmp^rament que nous avioos 

piop^fôy lapais de ces Royaumes 1 & 

U11C beureufe union entre ics Sujets de 

routes (orres d'opinions pourroic être 

alïcniiie. Mais ces pernicieux Confeiflers 

ont donnéune interprétation il contraire 

â nôtre bonne intention , qu'ils fe font 

efforcez d'éloigner le Roi de plus en plus 

de nous » comme û nous avions en vue 

4ie troubler la tranquilité Se le bonheur 

4u Royaume* 

L'unique remède & le plus e£Bcace i 
tous ces mauX) fèroit Itt convocation d* un 
Fariementy pour défendre la Nation des 
méchantes pratiques de ces pernicieux 
Confeillers $ maïs la convocation d'un tel 
Parlement ne Ce doit point attendre , car 
ils auroienc un jufte fujet de craindre- 
qu'on' ne leur fit Fendre compte des in- 
frasons manifedes des Loix « des con-^ 
^pirations & des côn^rations contre la- 
Religion Proteflante, & contre la Vie ft 
les Libériez des Sujets. C'efl: pourquoi* 
ils ont t^dbé fous le fpécieuz précezte.ifà 

Xi- 



3^2 . Hiftûhe dis Révolutions 
Liberté de Confcience , de femer prçtni^re- 
meoc la divifion parmi ceu^x de UR/eli-. 
gioa } c*e(l à dire > entre l*%lilè Anf^li* 
cane & cous les divers Ptoteîua^ > donc 
le véritable ⣠cotamaar-iatclceft eftdo fc. 
préfervec de la c^ranpie 4ç:$ P9piftes9. 
afin que s *ils fe tcouvoiept par c^t liciifice ^ 
çogagpz dans des difpuces rffcipxoqucs i^ 
ils peudtot cependant prendre leprtemps- 
pour exécuter learsprojets^tant potic' 
ce qui regarde Téleâion des Membrcsda 
Pariement , que po^r agir eo(ui(c itkns* 
le Parlement même. Car ils voyait biea . 
qne {t tous les PtoteClaus viennent à être 
en bonne intelligence les uns avec les au« 
très > Se qu'ils agilTent de concert à main— 
tenir leur Religion qtj*il ne fera^pas poffi- 
ble à ces pernicieux Confeillers i atze* 
cuter leurs mauvais delleins.. 

Ils ont auflTreqoisdàns.XQateslësPro^ 
vinces d'Angleterre > & de tousccQK €^ 
font en quelque charge ou confid^ratipo ».- 
de déclarer par avance qu'ils con£èott«« 
loot à tal}olitmduTeft0' des LoixPena^ 
Us y Se qu'ils ne donneront leurs inffragcs- 
dans IVledion des Membres du Parle- 
ment, qu'à ceux qui feront da^is ces m£« 
mes fencimcns. Ceux queoevoulureoe 
point fe déclarer par avance, furent d^» 
mis de leurs charges , & oo en niit d*aan 
très en leur place , dont une partie étoic 
^api(te» qui pcomireot tout cequeron- 



-f Angleterre. 333 

'iFbulatt «contre les Chartres & les Privi« 
Iffges des Bourgs & des ViUcs> ^ui onc 
^roic d*éiire des Meotbres poux le Parle- 
ment. Ils out obtenu pour cela tous les 
lëfflemeos qu'ils ont jugéétre propres.^ 
ivKcâatres > pout s'amirer des Mem- 
bres qui dotrent étrç élus par ces Corpo» 
rations oxx6oàétfK* Par ce moyen ils onc 
crû pbovoic éviter le châcimenr. qu'il* 
m^ritCDC» quoi qu'il (bit évident que 
tons a6bs faits par des Nfagiftiars Papi» 
ftesy ne ibnt de nulle valciir* Si un Par- 
lement n'eft donc pas légitime , dont Ici 
Elections & les certificats d*£leâion font 
§ùt* par des Ciiierifs & des Maixcs de 
Villes Papiftes, il n*eft pas polTible dV 
voir un Parlement légitime ) tant que 
l'autorité •& le goumnement ièrone eu 
^e vetl^ mains. Suivant donclesconfti- 
tutions du Gouvernement d'Angleterre 
^ rouies les vieilles Coutume»! > toute 
léleâion^da Parlement Xè d<>ir£iire-dans 
«nef^ineiibené y fins aocunecontfaifv- 
>ce iL ûns^qo'ilifoic pertpis de requérir 
4ftttx qui Ont droit d'Alice , poulies por- 
.^tr à dire ceux qu'on leur recom mande , 
Jceux mêmes qui font librement élu$> 
:^oivent opiner en toute liberté furxoutes 
jes matières qui leur font pFopofées^yanc 
'Coûjours devant les yeux le bien commun 
^ la Nation , & fuivant en toutes afFaircs 
«iesjnouvemeils de leur Confcieoce» 

Dans 



334 Hiftosre des 'Rivohtîom 

Dans l*érat prefèm des cholies le Peuple 
d'AncIeierre ne doit pas s'attendre aa 
xcméde d*uti Parlement libre > ai légiti* 
jnement convoqud ni élu , mais il jpeac 
Toir convoquer un Pailement oti les trau- 
des & les violences feront les Eleâions , 
& qui ne fera compofèquedeperfbnnet 
^oni ces pernicieut Coniêillers {èronc 
afluffcz, & ou toutes chofes feront tsai* 
tées fuivant leurs ordres & leurs intérêts » 
fins avoir aucun égard au bien & au bon*' 
heur de la Nation. Cela ic confirme % 
parce que ces mêmes perfonocsom tàchi 
de gagner les Membres du dernier Parle? 
mcut« pour les faire confèocir âlacéTOr 
cation au Teft O* des hoix Pénales 9 9: 
•onccant &it que le PairJemeut futcaiië j 
voyant qucpar pcomefles ni par mcnacest 
ils ne pouvoient porter les Membres à 
«zecuter kurs mauvais defleink. 

Mais pour couronner leur conduite , Il 
^y a de grandes èc ibctcs précomptions qui 
iioQS portent â croire que ces mauTais 
ConfeiUefs ». pour ^avancer leufs perni- 
cieux deileins > ^ poutA voir le temps fk 
les exécuter, tanc pour encourager leurs 
complices 1 que pour décourager cous les 
bons Sujets t ont publié que la Reine étoit 
accouchée d'un Fils. £t comme durant 
cette prétendue groflefle de la Reiue , anP' 
(îbiei) quedaDsIescirconftances de cène 
oaiflance 1 & dans les manières dont cela 

aété 



iAngUtttre, 35*5 

a «fcd cooduic >il parole tant de )uftcs& de 
:vifibles foudemens de foupfçon , que non 
feulement nous > mais tous les i)ons Su- 
jets de ces Royaumes» foupçonnons que 
le ptdteiului'r/>f^/ J« GaUts n'a pas écë \pS& 
au monde pax la Reine. JÉt il j en avoit 
l^caucoup qui doucoient hautement de la 
groflcfle de la Reine, aufEbienquedela 
naiflànce de i*£niant \ & cependant Ton 
n'a fait aucune cBofe pour Xts contenter ^ 
pour mettre fin à leurs doutes. 

Or comme la Princefle nôtre chère & 
J>ieo-aimëe Epoufe & Nous pareillement» 
avons un tids-grand intérêt en cette afFai- 
.xe& le droit f à ce que chacun fçait » à la 
SuccefEou de la Couronne , & de plus que 
les Angloisen Tannée 1^71. lors que les 
Etats Généraux des Provwcw-I/w/Vf fu- 
.ient attaquez par une trés-injufte guér- 
ie 9 firent tous leurs eitbrcs pour la noir» 
s*4>ppo{knc à ceux qui avoient alors Je 
crédit à leur Court te mettant au hazard 
de perdre la faveur du Prince & leurs char- 
ges» & qu'outre cela la Nation Angloife 
a toujours témoigué une fînguliéie afie- 
dhion tant pour UPriwcefîc, nôtre bien- 
aimée Epoufe » que pour Nous- même » 
Nous n'avons donc pu nous empêcher 
.dans une aftaire fi importante de prendre 
leurs intérêts > & de contribuer de touc 
lîôtre pouvoir, à maintenir» tant ta Re- 
ligion Pro^eftance > que les Loiz & les 

Liber- 



356 Wflotres des Révùlanons 
Libcrtcz de ces Royaumes , êc pour iC- 
•furcr â leucsSujets la jouïïlancedeleafs 
légitimes Droits. Pout exécuter cela » 
Nous avons été -fort itiftamment priez 
par iiti grand nombre de Seigneurs une 
Eccléfialtiques.quc Séculiers, & par beau- 
coup de Nobles & autres Sujecs de cou» 
res conditions. 

Sur cela nou^ avons rrouvél>on de par- 
afer en Angleterre, &; de prendre aveck 
ibénédi<^iohdéDien desferces fuffiOinîas, 
pour nous défendre delà violence de ces 
pernicieux Confeillers s & defîraiit que 
-nôrre intention (bit bien entendue » noos 
avons â cette fin , hit dreffer cette D^- 
clarationy oVLy de ja même manière onc 
BOUS avons rendu qn compte verkaDle 
des raifons qui nous poftenr à cette en- 
treprife , nous avilis jugé à propos de 
&ire connoicre , que cette expedhiou 
n'eft expédition à aucune fin i que pour 
' avoir le plutôt que ^re fè pourra an K- 
l)re & légitime ParlementaHèmblé.Qiie 
toutes les nouvelles Chartres par lefqacl-* 
les les JBleélions des Membres du Parle- 
ment font bornées , contre l'ancienne 
Coutume , foient tenues pour nulles Se 
d*aucune valeur. Que tous les Magi- 
.ftrats dépofcz i'iijûftement & contre tes 
Loix rentreront dans leurs charges. Que 
tous les Bourgs d'Angleterre (c mettront 
en pofiefllon de leurs anciennes Preicvi- 

ptions 



trôns & Chartres. Que raftcicaneChar. 
c^c dc.lagraftdc & crés-cëlebrc Vilicdc 
Xotxif es denoeOfcra dans toute fa force, 
^^t IclB lieitre» Cifcukises^pDur i'EIc- 
^lon des Membres du Parlemcwt feronc, 
adrè(I^és aux Oâicim;<»'i<jui il appar^ 
tienc de les recevoir (ëio&h5Loi>i& Cou* 
tûmes. Qu'il ne fcfapènaisapcrroàoç 
d'élwc <m d-'écrcclàpoar^iiiMeinbrftdii, 
Parlecnçiir^ cja'ii u^aicies quaÛrcz.^e-*' 
<]lHfesptf»lcsLo«r» X^les Mcmt>fe$ da 
Fâticmcttc éiaiwaiûfil^iBimcinwit ciûs,! 
^'aflcmWeront Se pcadront leur féance. 
•atOQU iibcaé. Qocics dcqx Chambrer 
pourroDMfilèmbic travailler â la prépara- 
tion des Lois qu'ib|uge&oac utiles 5c né« 
cedaires. Qu^apiiiés une pleiiie .<Jc librc- 
agitano», tant pour FécuîtlifreipeBtque 
pour l'execuiion ^. touciwttK le-IV/î & tel- 
les aucres^Loiz ', qoi font occeflaires pour 
le maintieA ^c la feureee' de la Reiigioa 
Proteftante » ils pourront faire toutes le« 
Lois capables; de faire une Wnae union , 
tant entre TEglile Anglicane^ les di,veç$. 
Proteftaus» que pour Udcfcofe^ le re- 
pos de tous ceux »' ^ui veulent; vivre pai- 
hblemeiu en bons Sujet-sfoos le Gouver- 
nement» fausfouffrir la moindre. pcrfé- 
cution au Sujet de kurete'ance , les Paw 

λiftes même n'en éwnc pasexccpcez. Que 
es deux Chambres pourront aulU pour- 
voir à toutes les aunes affaires qu e!Ie$ 

P j^'â!^"" 



y^S^ HifioirtJes Révolutions 
jugeront à propos fK>ut la Paix, IIhhn. 
neur & le (alot de h Nation , afin qu^elle 
ne puiflè plus éurc jaaiais en danger à Ta- 
venir de reBomber.ioui ua Gom^ertxment 

- Nous voulomaiiffi «porter â ce Parle- 
iDcnc ta. recbmche de lanaiffance du pré- 
rmda PfiyKe de G^ies y ^ tout ce qui a 
lèlaeton à cela , & au 'droit de la^uccel^ 
iîon. Péor £« ^ui:eft.deiicMis^opArùcu« 
lier , Nous voulovis en coures choies ai- 
der à amocsrla Faillie bien commua 
de la Nation ^ par les mof eus qu*an libre- 
& légitime Parlement iuf a d^ermio^ » 
puis que coure notre, emreprifè oe tend 
qu*â la con(èr«ffcipn dt ^.&èligion Pro^ 
raflante: â merrre toutes ibroes de per^ 
femies à couvert delà perrécntiosau liijec 
de leur Coiiicience^ 6c iaftermir toucc la 
NatioR^ dans ta tibseiottïnance de tous ics 
Droits ^ LtbérteZr ious oniufte & le'gici* 
«ne GouYernement* 

Voilà ta fin cfue neus lœm fommes 
pTopo(<^e , en pr^ûant tes armes eo cette 
occafion : pour y paf ivtiir nous tiendroiH 
hs forces q^i(biYc (bus nôtre commaudc» 
mène , ^àM la Oifcipiifle Militaire la plus 
iî-vere. 'Nous aurons un foin particulier 
que les Peuples des Provinces par oii il 
nous faudra marcher ^ ne foufhenc auca- 
•rie incommodité de leur part; ^aufiicôc 
i}ue Tétat de la Nation k permettra» Noue 



dFAkgleierrf. 355^ 

promettons de renvoyer tontes ces trou- 
pes étrangères que nous avons amenées 
a vcc noas : Nous efpérons donc q ue ton c 
Je monde ingéra farorabiemcnt de nous > 
& qoc i'ou aproovera nôtre procédé^mais 
pour le (uccés de cette eD^Vrcprife , noii« 
MOUS e» rcpofons fur Ja bc'nédielion de 
Dieu , en qui nous mettons nôtre entier • 
& unique confiance. 

Enfin nous iiivitons &Teqaérons routes 
perfonnes qneiles qu'elles puiflent étre^ 
les Pairs du Royaume , tant EccJéfiafti- 
qucs que Séculiers, Tons lords -Lieutc- 
fians, Députeï'Lieutenans » tous No- 
Mcs , Bourgeois , 8c Pctfonncs des Com- 
jnoiics) de eoutes conditions , de nous 
Tenir aider «ians réxccotioa de nos dc(^ 
^itiSt contre tous^céux qui voudront s *t 
oppoftf 9 afin qne^Bous. poifiions par ce 
moyen prévenir tous les maJkeurs qui ac- 
*iTeïo«c infaiHiblemcnt , fi la Nation de- 
meure fous le pouvoir Arbitraire &dans 
J'efclavage ; mais afin que toute Ja confli- 
tution du Gouvernement d'Angleterre, 
qui a été fi fort ^Itérée par tant de violen- 
ces & de dcfordrcs , puifle être rérabiic 
dans un ParJement libre & tégitimej nous 
forames d*avis qu'auffuôt que l'Anglcter- 
re (èra mife eu repo$,que Ton ait â convo- 
quer un Parlement en Ecoffe , pour Je ré- 
tablificment des anciennes conftitutions 
Àz ce Royaume-là , & pour les affaires de 

^.? P X 1* 



54"3 Hijlorre des IRevdlêttîons 
lia Religion » «i relie forte que le pcupicsy 
puiffc \ivre heureux ôc en repos , après 
avoir mis fin à couxs les injuOics violences 
«ue Ton y exerce depuis une longue fuite 
d'anuées. Nous râchcronsaufTi^e mettre 
]e Royaume dlrlande.en tel ^cac .que la 
Xoy touclumt la podelfinn des biens nom- 
jnée Setiement , y fera religicufcmeniob- 
fcrve'c , & que les intcxéts des Proteftaiu 
êC de tous les SujetsidcJa Grand* Bretagne 
Ibient mis en feureté. Nous tâcherons en* 
£n par tous les moyens pofitbles de pour- 
voir a -de tels R^glemens dans les crois 
Koyaumes que tous les Sujets pùiflent 
Tivre enfemble en une heucetire uniài 
Se bonne correfpoodance ; 6c que la Re« 
Kc^ioD Proteftante > la paix , i*h6nneac 
tfla fôlicité de ces Nations , foient (b- 
lidemcnt oublis fur des fondemcns cftcr- 

«els. 

Donné fous nôtreSein & (ous le Seau de 
ffios armes > â la Cour, à laHaye le iQ« 

Sî»né^ 

.CITILLAUME HENRI» 
Paihcb b'O&ahgb. 



i^ti» 



J'Angkterte. 341? 



^dditiûn de Son Alteffeà la ffécid$fih 
te D'éclaratidft^ 

A Prés avoir fait dreifer de imprimer 
nôtre Dédaration > nous avopsco^ 
tCRciu que ie.s Ëxrirpaceurs de la Ro- 
"Irgion&les Infradeurs des Loix de cwt^ 
Royaumes 9 (ui-ce qu'ils ont ouï dire àc' 
-nos préparatifs » poor^onarir le Peuple 
tx>n[t'eux ) ont commencé de técraâer 
^neparcie de leur-Pouvoïc ^ibicraire âe 
-De/ poticjue qu'ils s'étoicnt. attribué , fie 
ont révoqué quelques-uns de leurs inja* 
1^5 Arrêts & Déclarations: Que iefcnti* 
meiitdelcurcrimeâ&ic peu d*aflurance 
^*ils preuiieoten leurs forces , les onc 
porté a prefenter à la ville de Londres une ' 
apparence de (bula^ement > parla fufpei^- 
"^oii do leurs oppreffions violentes » efpé- 
rant par- là mettre le peuple en repos , de- 
le détoernec de la demande d*an réta-; 
«blifiement aiTuré de leur Religion & de ' 
leurs Loir > par le fecoucsdenos armes. 
^Qu'ils ont aufTi fait courir le bruit: que 
nous nous propofons d'envahir cet Etat > 
-iSr de réduire la Nation â la lervitude i 
.furquoi nous avons jugé â propos d'ajoû» 
-fer ce pcn de mots à notre précédcBcc Dé* 
«ehiration. 
Isolas fommes perfuadcz que perfennc 

P } nc-i 



1^1 Wfioire des ï^évolutions 
ne peut avoir des pcnlées a(Ie2 dclâvanta* 
geufcs de nous , pour s*imagiiicr que 
•110US ayons aucune autre vue dans cette 
enrreprife, oue d*afFcrniirla Religion > les 
Liber tez & Us Propriécez à^s Sujets > fur 
des fondemens fi. folidcs & fi inébranla- 
bles > que la Nation ne puifie jamais plus 
à Tavenir être en danger de retomber dans 
ies mêmes malheurs où elle tft,£t cotnme 
Jes forces que nous avons amenées avec 
nous (bue enciéremenc. dirproportioii- 
nées aux noirs dsâcins qu*on nous impUr 
:te de vouloir conquérir la Naiion i fi nous 
jetions capables d'une telle penfée > il fiil- 
firoit de répondre , pour nous purger de 
cette calomnie » que le grand nomore de 
.perlbnnes de U principale Noblcfie» qui 
ii)M rous de qualité & decondicion émi« 
xente ne le fouffriroient pas,car lear inté- 
rrité & leur zélé pour la Religion & poux 
'k Gouvernement d'Angleterre (ont foct 
■connus, aulH bien que la fidélité ioébrao- 
'lable de leur parc y pour la Couroone , & 
^ont nnc partie nous accompagne ckos 
«cette expédition» & l'autre nous afbn fo' 
didté de Tentreprendie. Car iln'ell pas 
«vrai'fembdable que ceux qui nous ont fi»- 
Jtcicez> ni que ceux qui font venus pour 
nous aider, voulafiententrer dans une fi 
«riminelteenttepri(e ,-& remporter pour 
fruit de leur, conquête, la perte de leurs 
|){opxes ^ légitimes titres>qui concernent 

. ^ leur 



jAngkttrre. 343- 

fcar feonncutjlcais biens & leurs intérêts. 
. -Nous (bmnies aûffi fort aflurcz qtïc 
tout le 4iionde voit le peu- <îe fonckraeac 
que Ton doit faire fur les promcffcs & les 
^Bogâgctnensquelon ioïKicâ^rcfenc, fi 

ou confidérie qu'avant cela?, on a eu fore 
peu dVgaidaux promeflcs les plusfolem- 
nelles. Aulfi le prérendu redreftcmcnt que 
Ton offre aujourd'hui prouve ni'anifcfte- 
oi^Qt toutes les infradionsJuGovvetnc- 
ment que nous avon* touchées ,&'décou- 
yre les défauts qui s'y tçuçonifent. Car ils- 
«'accordent rien qu'ils ne puiffent révo- 
quer qtiand il leur plaira^ jluifqu'ifls fc rér 
Tervcnc leurs prétextes &; leurs pfétcn- 
(îoiis pour les faire revivre en leur entier 
par te nvoyc» du Pouvoir Arbitraire & 
Dârpôtiquc , (ans en faire |ùfqu'âlors le 
moindre femblant. Ce qui a été la fourcç 
"et toutes leurs 6,ppr<;fîîonsV & du ren- 
Wrfeirtent entier dti'Gôuvèrneihcnt. ' II 
%ft ^iîflîtrés-ccrtain qu'auaiti expédient, 
ni fatisFaétion ne peut être offert que 
dans un Parlement , par une Déclara- 
tion autentique , ipuçhant les. Droits 
desSufatJsTqM ôiit" été violez , & na| 
•pst de' pfétendus A^s de Grâce,»., i 
ioci ils fe réduifent dâfîs l'extrerhe nécef- 
iitéde leurs aflatrcs. Nous avons donccrQ 
qu'il étoir néceffaire de déclarer,que nouS 
Voulons nous raportcr de toutes chofesi 
une Afîcmblée libre delà Natiou, dans un' 
BarJenieut If'gitime, P 4 ï^on- 



^44 Uifioifi^es dévolutions 

ponti^ fous nôtcc Sein , & (ous le Seao 
4c np$ Armes , X la Cour , à la Haye k 



»- : 



CI.UILXAUME HENRI, 



*'» > ' ^ i'j ■■ ■ ■ t 



i' » . »« ^ 



i);)E'Ct ÀKA.TIO N 

Dfl'SON AITESSE 

CUILtAUME HENRI: 

PAK LA GHACE DE DIEU ' 

PRINCE D'ORANGE , Sec 

I 

€o»tenatitTâsraifons^l*4>nt,portéà preftân 
» /« '^rmes four Udéfenfe de la \eÙgi<m 
^ Prouflantçy O* four le rétahliffemtnt des 
,. loix O- des Libertés de l'ancUn S^au^ 
,med"ficoJ^. 

e'Bft .une chofc ccr^Joc<& manife* 
ftc..... & cela non reui^emciK par 
, des Yoycs ., cachées. & iidircacs» 
niais par des façons de iàir« publiques & 
a VI (âge découvert. 

Les déplorables fuites dn pouvoir Ar^ 
Oicrairc , & des pcroipicux confiais îot^ 



J Angleterre. 34f 

iiconuus daus l*ctac déplorable duRo y au- 
^me d'Efcoflc > que nôtre raifoo & iiôcte 
conscience nous engageât à eii avoir bor- 
fcur. Quand nous confîdéioos donc 
Ja mileio où cet te. Nation , qui ccpea» 
danc, a- toujours été fl.affcàiounée â 
la Famille Royale , & qui a c'ie gouvecr 
liée depuis plufîeurs (iécles par les Loix 
faites par TAucoiicé de leurs Rois & les 
,£racs de leur Parlemeuc > & leurs coûta* 
lûmes .ordinaires , eft réduite aujauc^ 
,d'hui , par les. pratiques que Ton â em- 
ployées pour changer la conditution lcgi« 
ti me de la Monarenie>en un pouvoir Def* 
potique & Arbitraire. On voit clairement 
que cela s'cfl fait par la conduite de ces 
Confcillers qui .exerçait l'autorité , par 
. des Ddclâ rat ions p.rémédit€es& formjellos 
^qu'ils publient >ppr.taut que le Roi eft un 
Monarque absolu qui doit être obéi en 
toute chofe tT [ans réjeryc.. Afin d*intro- 
.duire parce moyeu telle Religion qu'il ■ 
leur plaira , fans fe mettre enpcinede re- 
.connoîrrela^niiccffiiédecpnfentement de * 
Ja Natioiv repre{cntéc par les £tats «Sem- 
blés en Parlcment.Ne pouvant donc nous - 
. empêcher d'iétrcfèxifîbleroetit touchez de - 
ces miféres, nous avons pen{^ à un remé- ^ 
jdecoiiTcnable'^our iarisraiie.4- l'attente - 
-des |»cns de bi€n,'& à-iouslcs yrâis,Prot»- 
JVans.C'cfl lagrandeaiaire^quenousnous • 
-PiopQlttjistUnsicctreexpédiiionjdonti''^ . 



34? Wftoïre des Hévolut tons 
"quité paroîcra à tout le monde , cjuand ce 
qui a ét^ fait par ces mauvais Coufcillecs 
leraezamio^ de pies & fans prévention. 

Ccft donc une cbo(è connue que tes 
lois ) les Privilèges & Jes Droits da 
Koyaume ont été enfreins au grand préju- 
dice du Roi 5c du Peuple , puis que par-U 
onafapé les fondcmensde Tunion&de 
'la confiance. Les procédures Arbitraires 
d*un Confeil privé injufte > & entrepre- 
nant contre les Loix9 ne font pas moins 
'conrmcs. Car quoi qu'il foit cxpreffé- 
ment défendu par les Loix &ites par Paa^ 
rorité du Roi & do Parlement y que la 
^tlig. Papille ne fera point exercée dans 
Je Royaume. Que les Prêtres Miffionnai- 
res n'y feront point tolérez» & que les en- 
"fàns de pas un Seigneur ou Gentilhomme 
ne fera envoyé hors du Royaume pour 
^re élevé dans des Collèges Papiftcs, 
Néanmoins CCS Confcillers ont ordonné 
ou permis que quelques jeunes Seigneurs- 
ayant été enlevez à leurs, parcns , & ea- 
voycz hors" du Païs pour être idftruiw 
dans des Coflégcs de Jefuites. Ils ont aulB 
tant fait qu'il y a des Écoles établies, gou- 
vernées par des Prêtres Papiftes, àmê*- 
me dans la Ville capitale du Royaume. 

Déplus par un mépris manifefte de»- 
toix reçues dans le Royaufi-e, Les Pa- 
pilles font introduits aur plus grandes. 
^Charges tant Civiles que. Militaires , ic 



J^Anglêitrfi., . 347 

ebirtcslcs Fortcrcfles & les Magafîns Icuç 

Cbiifconfiez. Les Droits & les Privilèges 

des ViWlcsRoyaIcs,qui font le tiers Etat dii 

]^arle<nenc , & qui ont autant de Depatci 

^4jeleîS' Provinces du Royaume ,. foin-rci 

trjiiichez. II eiî rnêtnc ttavcr{ë daus H 

lïbreéfcaîon de Tes Aiag'ftrats & de fei 

Corifeils de Ville , & cela .manifcfteme\j^ 

xontre leurs Chartes fondées far les Loix '; 

A fiir «ne poflcffioo d'un temps immd-i 

moriall Tout cela s*eft fait par uii fjui! 

RoliVofr Arbitraire fans dbiuict la rooin^ 

dÔE «tlîgiiation i 'feni afUcqiuc proce'dufc 

jttrfdique ni fèntdiéfr. ' 

- • Quoi qu'auccrnr Nation' i^e puiffe fub • 

fîftcf laiis i'eïcrciçè d'une droite & enii^<- 

te|utèice, puis que fa vie > la Liberté', 

rhonneur & les biens des hommes en è^it 

pendent, n<îanmQins ces ConfcillcrsonC 

aflajetri to\it cela à un Pouvoir Arbitraire 

& ricfpoiiquè. Hs ont d(?pdfé des Juges 

qui Aî¥ant lersLoik dévoient être contir 

ikUettiabs leurs charges toute leur vie, s*.y 

goâveftiant en gens de bien,à caufe qu'ils 

n'ont pas voulu fc conformer à leur^ 

def{etns, fans avoir aucun cfgard a leur 

«apactré^ mais feulemcor parce qu'ils les 

«royoient plus fouples. Ce qui fait bien 

^oir qijct:c$ ConfeîHers tâchent de fe reii-r 

4*^ cnricremem maîtres de la vie , de 

^'honnetir & des biens des Sujets fan^* 

Vaxi£tef â aucune Règle ai Loi. 

P ^ Êarr 



348 HifioWedesJRtvohtions 

' Par la xlirc^llon de ces mêmes Confcil» 
]ers# ons'eftfervi d'uB pouvoir ezorbi- 
tanc qui impofedes fujetcious &reqaicrc 
(icsTermens des Provinces entières-, fans 
çirefoDde fur aucun Adede PaiIefUentt 
comme de loger des Soldats à diicrction» 
<]aoi qu'ils ayent u^ie paye fqâiQinçc pooi 
^'êpcrcceoir., aiuû le.Royanme eft don« 
blemenc chargé » {ans qu'on lu^en fafTo 
îaifoa : £n mettant des Gentilskommes 
en prifpn jQtns en diie les caufes » mais ao 
cpi^raice Iq, coptiaiga^nt de; s'accB(èr U 
de témôigucc, c6|itre egxroéaies. -^En 
propôTàiir des ameiulçs felon leur bon 
pjaidr.- Faif^Mt tremUcr &-de(èrtcr diver- 
fes contrées en vertu des lnta<mmoni9igBs, 
jufh'cé't^ires , qui coaifirqjuent la vie & le 
bien. PoiirJa moins coupable^ la plus 
innocente converfation qu'on puideavoif 
ayeciès partons t on,e(l,aicfc^)idu bénéfi- 
ce def Loix V & par^ii).(i ils^onc reoipii de 
confteriution la.plus gfàiide,par4e-da 
iloyaumC) néfclèt.vanc contre qo^mi ré ■ 
à< pcrfbnnes qqe des Outlayorics èc^lnttr* 
€omr^?o^inj^^Siit)Cl fur des prétextes mal fon« 
cle^ y lis ont fî généralement envclopé 
tout le monde aans ce danger > que le$ 
Confcillers m^me^ ne pçuvoit^*^n garan- 
tir^. qu'en recourant au pardon ou en (c 
faifanç excepter , pendant que lecomrouQ . 
peuple. eÛ abandonné à leur dircrécioo.IIs 
Gpunoient,pot|Yoir. a^x 0$ciçi& & /înv 

pio. 



ttAn^letèrre. ' 3-49 

::p1«s Soldats » d'exercer contre tous les 

Sujets qui vivoiciicdaus une pleine paix Mc 

' cranqùiiird , les plus grandes baibaries du 

. IDonde» comme de ies détruireen les pen* 

.danr > les ciiant ou les nojraiu {ans aucune 

ibr me de procë» , »U (aDS^ucune confid^- 

ration d'âge, ni defexe» ne veuIatH pas 

.niéme donoeile temps a quelques-uns de 

.pricf Dieu > & cela » (ans aucun autre 

.fuîet, ()Doo qu'ils ne vouloient pas foa* 

4ccûe ni répondre à des demandes qu'oa 

Jeuc •Êùfei; fàtos ;iucu oeldgitittic aucocM > 

jU- contre le droû cominuo des hojtimeji» 

.qui laide â chacun Ja liberté de ne point 

j^vélcrieiccret de (a peDrce> fans parl^ 

.•d^ue grande Qoanxitié. d'autres violences 

& oppffelGonst â quoi cecM pauvre Nation 

e(l expofife (ans aucune aflurancc d'en 

Toir la fin , & d'en être délivrée. 

Ces Ço^feillecs pour foûtenir&fufli- 
£er ieur« Procédures Arbitraires .&>11^ 
gi^imcs» ont fait fabri^joec une-DecIa- 
•xation qui- renvesio les fondemens da 
•Gouyernemfiiic > qui viole toutes les 
Loix » même les plus facrées 9 rendant 
le Parlement tout. ^ fait, fupei^flu ; pri« 
vant la Religion déroutes fès dc'fenfcs , tc 
ôranrles Libcrtcz& les Propriétçzpat uo 
|}C>uvoir abfolu. qu'ils (è font aatibuez> , 
4iuquel on veut que l'on obéiile fans ré» 
ièrvc> & cecteibrxe d*obcï llauce decccuc 

d'aa.yi:ai Çhiêci^u n'^pauienc qu*â Dieu 

fcut,. 



5:ft) Hijlêffff dès Ue^oTutions 
■ jcui , de qui les commandcoacns font 
toujours jaflfs & bons. 

De plus ces Confcillcrs ont fait ku#« 
lierniers efforts pour abolir iesLoizPê* 
«aies , c|ui excluent de toutes Charges piî- 

• bJiques ccur -qui ne font pas de la Reli- 

• gion Proteftantc , parce qu'elles font irc^ 
oppofecs à leurs'dc/ïeins pour y parycnif. 
' Ils otit dond^ia liberréaû^ divers PYOte- 

âaiis , mais ufic liberté' <]u*il$ ne peU- 
i'TCot conferver qu'entarfC qa'ili travail 
<kront â l'abdUtioi) des l oit Pénales <gi: 
«font les (cules d^fcnfcs de Icut Religion- 
'Outre cela \ts divers Prôtcftans ont qb 
juftc {ujet de fc défier , tors qu'ils le fotf- 
^viennent que t'oii a cbaflé de leurs £gli=^ 
ièurs Miniftres par centaines , (ans lés 
avoir affignez ni acciifez, & que Tonâ 
rempli leurs places de pcrfonnes igncf- 
-fantcs ; d'une vie &andaleure> & qui- 
•avoient beaucoup contribué à toute! les 
miféres fous lefquelles ce Pâîs foopire dc^ 
'pois long- temps: les divers Proteftans 
i©nt donc peu de fujct de 'fiiite fond (ut 
Jeur trànquilité prefentei puis qu'ellc- 
n'eft fonde'e que fur une Prodamarion 
~-^ui peur erre re'voquée a toute Heure , & 
•fjui ne leurapasétéavantageufèàlaprc- 
«liérc ni à la féconde Publication. Svk 
tout s'ils confidércnt qneqiielqoesmois 
auparavant on a exercé comrc eux les 
:^randcsxr!iautC2 dont nous avons parlé, 

II: 



^Attghterre. «3 5*1 

II y a de erandcs & fortes prcffômprions 
qui nous font croire Cjuc ccsConicillcrs 
pour avancer leurs pernicieux dcfleins > & 
afin de prendre leur temps pour les exécu- 
ter à propos j pour encourager leurs com- 
plices j & pour intimider tous les bons 
Sujets 9 ont publié que la 'R^eine avoit en- 
fante un Fils , bien que dorant la pré- 
tendue grodeffe de la Reine , & dans la 
manière dont on a pratiqué cette naiffaii- 
<e > il ait paru tant de juites 8c vifibles 
fon démens de foupçpn , que non fèulco 
nient Nous > mais auflt tous les bons Su- 
Jets de ces trois Royaumes (oupçonnerit 
foncment que le prétendu Prwrr ffifGtf/- 
les n*a jamais été mis au monde par Ta 
Reine , & c*eft une chofe fçûë de totic 
Je monde , que beaucoup de perRinnèi 
ont autant douté de la erodefTe de la Rei- 
ne que delanaillancederEnfanc, & ce- 
>pendant on n'a pas fait la moindre chofe 
^ pour iever ct% foupçons > & pour mettife 
fini CCS doutes. 

Et comme la Princeïîe nôtre cbcrcâc 
bien aimée Epoufe > & Nous pareille- 
ment, fom mes tout à fait intcrcfTezen cct- 
•te adaire , ayant comme tout le monde 
fçait le droit à la Succedron de ces Royau- 
mes I lequel ces perfonnes là ont taché 
d'interrompre, & de prévenir les légi- 
times Succcffeurs de la Couronne élevez 
f^ UI3C iingulicfc providcitce de Diea 

dans. 



Aj-* . Hiftojre des H/vâhf fions 
£iQ$ la yraye Rdi}yioii Protrdancc » 3'à«' 
porter quelque (ouUgement i ces mifé» 
jcs.. Dans uneafiaire donc d'une (i gran- 
.de importance. >. nous n'avons pu nous 
jCiD pécher d'cnibrader les vencables iii- 
xécécs de ceucNation , & -de contribuer 
.de tout nôtre ppuvotr poarla de'fcrrce de 
ItsLoixôc A&ics Libertez , pour le main* 
^ea de la .Religion ProccÂante dans'^k 
Royaume , comme audi pour lui afla- 
jrer la jouïÂattce de toosle&droics légip- 
.mes* 

Mà\9 afin qae notre dedein- fôic fi ^f î' 

.Jent que perionnea*enpuilIe douter, ni 

.capréteadre caillé d'ignorance > pour 

«s*ezempter de concourir avec nous dans 

.00 n ju(le deflein 9 entrepris pouf le bien 

général de la Nation > Nou^ déclaroos 

que uôcre intetuioa^eft de garantir ce 

. Royaume de tout danger du Pa^ifme > du 

.Pouvoir Arbitraire à l'a venir 9 & pour la 

.délivrance. des miCétcs à quoi.il cftpre- 

^lentement cxpofé 5 de travatilei i Taffer- 

miflemcntde cette garantie» & de cette 

délivrance pûrj'çnwcmifc d'un Park- 

ine.it> &c cela fur detr^s^folidesfondc- 

^iHeiis a l'eçard-de leur Religion} &pQur 

leurs intérêts temporels, deredrellerlc 

Ntout par des moyens coavienables > &id*a- 

nc manière (i eâîcace^ qu'on neretotn- 

i^eta plus dans tousks malheurs rufmen- 

' lioancz. JVoila lcs..TXAis.iDOtifs dd4^>iiQtie 



«ïtrcprifc poor^ ce qui concerne cette Na- 
tion. 

Les cflferts ànïïc que nous voulons 
£itre pour b dcftvrance d'cir- Royaume 
oppre/Té y nous perfuadeDr , qu'ils ne fe« 
ronc pas feulfment pr45enbonnn6parr». 
nais qo'ifo <èrofH aeeompagnez d*une 
joyc & d'uneapprobatioauniverfeile , & 
même du fecou^s de toute la "Natioir. 
Que ceux qui ont ^r^ les iufttamcriS pour 
iucroduire Tciclavage dans ce Royaume 
lëroni co(tnoi!re le repentir qu'ils onc de 
ce 4qu*îIsoac fait > ,parla-gra»ne diligence 
(}u*ils apporteront à leur délivrance, &: 
que ceux, qui ncnousafififtcronr pasde 
ta manicie qu'ils y font oblij^czà IVgard 
fle Dieu & dé rairiotjrdcla Patrie , por- 
teront avec jûRiccla peine de rousjcj 
maux Tiui pourront s'enfuivfe poui? n<l 
«■érr«"pas acquiccz de kor devoir. *^ 

■ Et comme notis met-tons toute n^ra^ 
confiance en Dieu ieul «pour le fucc^s dft 
nos Armes , nous cTpcrons que tous Ict 
gens de bien demanderont ardemment au 
Seigneur qu'il répande fa b(fuédiâioii 
fur nos defïeius , aiiu qu*iis. puiilent 
cciiillr à la gloire de Ton (irand Nom , 
pour l'affcrmilTcmeut de rÈglifc Refor*. 
mec y & pour le' repos & le bien comî^ 
mun de ce Royaume. 

Couné fous nôcie Sein dcfousIeS^u 

dB 



13^4 HiftosreJesHêvûIntionr 

éc nos Armes à 2a Cour > à la Haye le 19. 

i'Oâobre 1(^88. .Signée i 

GUILLAUME HENRI, ' 
Primcb d^Obamgi.' 



'A tous les Officiers & Gens dç mer 
' de la Flotc -^Dgloife. 

J\XEssi.eurs , MES Amis» 

; Comme mus avons donné i notre Fi^' 
Jele ér hten- aimé Amiral Herbert un 
plein pouvoir > nous efperons ^ue vous 
prendrez ftn^ entière créance à font c$ 
fJiCU vous dira, de ,nvsr£ fart. Nous 
avons fait um J>eclaration (jui com», 
prend les rai font <fue. nous avons d*^»- 
ireprendrt cette Expédition » où vouê 
verrez que nous nav9ns point S autre 
vue ^ue la confervation de la Religiam 
Froteftante ^ c^ le rétablijfement des 
ïaoix ^ des Libériez du Royaume 
d'Angleterre y puis /ju^ileft certain que 
Us Papiftes ont refolu la ruine entière de 
nôtre Religion, dans la Grand^Bre^ 
tagne y comme eVe F efi en France: elle 
le fera de même ivfaiUiblement chez 
vous y Ji les ?apijies Je rendent les mai-- 

très 



d^Angteterrt. Siff 

fires. Nous Jommes perfuadez jue vous 
avex, déjà aperçu^ qu€ F on ne Je fer t de 
OMfUS, que tomme ann mftrument pour 
foumettre vous ^ votrt Vatriefouste 
jottg du Vdpijme^ ^ dansFefcUvage ^ 
far le moyen des Irlandois cf* des étratt* 
gers qui fi préparent à mettre la der- 
nière main à vitre deftru^ion, Cefi 
pourquoi nous efperons que Dieu vous 
infpirera des penfees falutaires pour fa^ 
tilâter vitre délivrance y ^ pour vous 
tirer de toutes cesmifif es y vousj vitrs 
Batrie ér votre Religion, 

Cela ne fi pouvant félon P apparence 
qu*en vous joignant à nous , pour nous 
affiler y puis que nous travaillons à 
votre délivrance» ^ nous vous ajfitf 
r^ns que nous n'oublierons jamais lesfer^ 
vices que vous nous rendrez» en cet te ocr 
eafiouy iét ^9us promettons de donner 
Jet marques particulières de notre fof^ 
veur à tous ceux^qui veulent bien là ms^ 
riter de nous ^ de la Nation. Nout; 
fommes fincerement FÂtre Ami item: 
aff^éfioné* 



\ 



Au9 



3 f 6 WJtotrediS Révointiêws 



Aux Officiers & Soldats de rAi>* 
jmée Angloifè. 



M 



ESSIBUHS, MES AmïSV 

Nous avons fait connoisre^vee tanf 
dfpneerité ^ de banne foi-dans, notfjs 
'Déclaration fueBe eft nôtre int^ùo» 
touchant cettf expédition pre/ente y que 
nous n* avons >rien à^ y ajttùter^ aujfi 
fommes^nous ajfurez quen cela vous ne 
pouvez rien fouhaittr davantage de 
nous. Nous venons donc pour cotiftrrver 
-nrotre Religion^ pour rétablir ^ pour/ 
-affermir vos I^ïhertez z. jnjis comme 
-nous ne pouvons pas feuls exocuter ces 
ihofes , nous n^ avons jamais doigté que^ 
-tcus les Protejians ^ lésions Anglois, 
tf# viennent ^ ne- comonrent^ avec 
nous dans le deffein^de mettrexcesNa» 
4fons à couvert du Fapifmeiè'hors de / V 
fclavage. Vous devex^etre tousxonvainf 
ats que vous êtes les infirumens dont on 
fè fert pour réduire la Nation à la Ser* 
f&itude ^ pour ruiner la Religion» Pro' 
tefiante, Jugez ce quevousavezàat-^ 
tendre quand, cela Jèra exécuté » parla 

cajfar 



^Angleterre. jyT 

cdffation que ton a faite en Irlande dé 
tous les Troteflans Anglais » tant Offi*^ 
(sers que Soldats ; ^ par letranfvort 
que Ton a fait en Angleterre des SoU 
(dats Irlandais pour rentpHr vos places. 
Il y en a der exemples ft récents quiln^ejt 
pas befosn de vous les remettre enme^ 
moire. Vous fçavez anjji comment on m 
a :^fé à regard de queJquet Officier r^ 
vos Compagnons , pour Vitre montrer 
fermes dans la Religion Protifiante ^ 
pour les Loix d^ Angleterre yous nepou^^ 
vez donc pas vous flater d'être mieux 
traitez , Ji vous cohtlrihuêz i les tS" 
ter de f extrémité ois ils font réduits^ car 
vous ff avez qu'ils ne tiennent point leur 
parole, * Cela étant , nous éfperonr que 
vous ne vous laifferezpas fiduirepar un. 
faux éclat de gloire , mais que vous con» 
fidererez avant toutes chofes , ce que 
vous devés a Dieu vitrefouverain Sei* 
gneur^ à vôtre. Fat rie., à vous mêmes *. 
à vitre Pofterité , iqui font autant de 
motifs 9 que des gens d'honneur comme 
vous doivent préférera toute autre con-^ 
fideration ^ engagement quel qu'il puif- 
Je être . Nous croyons donc que vous pre^ 
fererex à cela P honneur que Fon vous 
ofreprefentement de contribuer à la con^ 
JirvatiOtt des hihertez de votre Pas s ^ 



i 



Jf yS Hsftoifê Jes Révohtionf 

à C afftffmjjement de votre Religion. O». 

fe fouviendra toujours des firvices que 

tfûus rendrez en cette oceafo» , ^ nous 

fromettons de répandre des marques fin- 

gujiéres de nôtre faveur Jur chacun en 

particulier qui feront proportionnées au 

mérite de la conduite que vous tiendrez: 

car nous ferons^ une grande dijlin^ion 

^tre ceux qui viendront ajfez-tôt four 

joindre leurs jirmes aux nôtres , ^ ik 

nous trouveront pour eux tien ^^ion^ 

^é ^ ajfuré Ami% 

GUILLAUME flENRI^ 
Pjiincb d*4)rangb. 

Un Prince ambitieux qui n'eût eu. 
pour but que de s'aggrandir& de s'é- 
lever lùr les ruines du Roi d'Angle- 
terre, n'eût été occupé que de cette. 
pafiion^ & ne(è fût mis nullement 
en peine de juftifier fon entreprifc ; il 
n'eût penfë qu'aux moyens de la fai- 
re réuATir , fur tout étant de notoriété 
publique qu'il s'y étoit engagé aux 
lollicitations &aux prières des Pro- 
tcftans Angîois. Mais M. le Prince 
voulut faire voir à toute la terre que 
ce n'étoit pas proprement fon inté- 
rêt qui le iaifoitagir dans cette ren*. 

contre; 



£ Angleterre. iff 

^contre ; que c'étoit l'intérêt de toute 
une Nation qui dcmandoit d'être de- 
livrée du plus grand péril où c!le eut 
été jamais cxpofée pour fa Rcligioa- 
8c pour Tes Loix , ou plutôt que c'é- 
toit l'intérêt de tous les Etats Protc- 
ftaas , & même des Etar^ Catholi- 
ques » puis qu'il s'agilfoit d'aflurer 
le repos 3c laxranquilitç de l'Europe^ 
M le mettant en état de faire obfem 
ver les Traitex î & d'empêcher les 
£iibles d'être opprimez paria Loidu 
plus fort: car l'Europe étoit dans leS' 
fers , & ce n'étoit que l'Angleterre 
qui les pouvoir rompre» comme oa 
Ta fait voir, il y a longtemps. 

Il n'eft pas néceilàiro qu'on faflb 
remarquer ici que pour éviter lesré-^ 
pétitions, on n'a pas rapporté àan» 
le corps de cette Hidoire tous les 
faits dont il elifait mention dans le 
Manife&ede M. lePrince: mais ou 
be doit pas oublier de dire qu'on 
voyoità la au de ces deui Déclara- 
tions une Prière > pour demandera 
Dieu qu'il lui plût d'accorder un 
heureux fuccés à cette importante 
Expédition. 

Pour reprendre maintenant nô* 

tre Hi(loire ; il s'éioit fait un 6 

- grand 



j6o Hifioîre des k/v^Iàtions 
grand changement en Angleterre » 
et fur tout à Londres, que ceax qui 
voyoient leschofes de leurs propres 

Îeux avoient peine à y ajouter foi., 
jCS Àpprcntifs& le menu peuple ,- fe 
rendoient maîtres tous les jours dc^ 
quelques chapelles de Papiftes,(5crcii- 
verlàût les Autels & les ftatuës des 
Saints qu'on y adoroit, ils les trair 
Hoient paries rues & des brûIoieQt 
publiquement. Oa£aiibit., à. peu 
prés j la même choie daos laplûpart. 
des Provinces : & bien loin que le 
Roi cémoigtlât fon indigtiation ^ à la. 
TÛëjde ces violences, ildoanoicor^ 
dreà fesQôiciers d'îçxpailèrles.Icoi 
lioclaâes > & kur^faifoit promettre 
^ous main , -quje fans en v^nir à cçt 
excès, ilaboliroitfifortle Papilmef 
que le Peuple auroit lieu d'être con- 
tent. On dit même qu'il pouflbit les 
chofcs plus loin , & qu'il promettoit 
de faire élever le Prince de Grallj^ 
dans la Religion Proteflante ; mm 
iln'yapasapparenceàcela; le leur* 
re eût été tropgroflîer. Quoi qu'il 
en foit , comme la plupart révo- 
quoicnt en doute que ce Prince fût 
né delà Reine , Sa Majefté ayant aP- 
ièmblé fou Confeil le premier .du 

mois 



itAngkferri. ggj 

tnpis 4t Novembre , où affiftércnt 
•toutes lëffterfonnd^-de la première 
■^ôal m^* Elle fit on difoôûrs dans te- 
•queî EW décfefa ^jtte. le Prince de 
•Gâlî.es èok v<5fftâblenïent fonFils 
'ajoutant ,' ^06 par Qïrc Providence 
•partlctlliérc , il tfétok jamai$«é au- 
^ui* Prmçe à la vûfe* de tant de té- 
moins f dbmme on lie peut voir par 
■icaffcoQrsmémfc. •< '^^ ^' 

Je vous ai faif venir m à TâFcsJlâM 
'iTune affâhréextraordinéthe : ttims dans 
des maux exftàûtdinatrei , jlfefaut 
'fèrwdê^femedêsexfraéfdinaires. Les 
yfirHy^' leyenfreprijes malktéufis de 
^•wès eàjttmii: ^^ te&èwenf empaifinni 
ies è^1tr^letfenii)n0nsde qttefqnes^ 
uns de met Sujet t , que par les fréquents 
' rapports qui me font faits de tous citez , 
fai raifon de craindre qu*tlf enaplu^ 
feurs ^ui né. veuknt pas croire que h 
Brhûe qutm^à Redonné de Dieu foitk 
' -iM ^ iit f»^ cV/l uneitfant fnppofi. 
' Mais j^mrdiféqu^ par um Frovidence 
pértîcume , il i^eft jamais né aucun 
Ftinee^ i lanaiffance duquel il y ait em 
tant deperfennstprejentes, f éprends 
'ptmr ^^^minêf'cettt affaire la circm* 
ponce prefènre^^ : oss je Jki^ à la veiSt de 
voir arriver le Prince d'Orange qui 

Q vient 



wmtpm Uchet d!e^^t>it^.Mm^ 
snea» premier, ^ieptf M fuijf^fflera. 
:r^ut UmnMff4itiu0fiii\fpuvenP kar 
/ardé ma vie pur la Majim , avémf 
â«e je fujfn farvemÀ h Couronné. 
Maintenant ^e je juis^J^, j^/»yfi^ 
Id' autant pkf pkli&^ii ,& î« /«?^ T/J^^f^ 
J'0lkt tfmnff^n^ ^7f */:? Peff<mne. 

i plufieurs dangers^ ^eftpour 4epte rai- 

fin^i^e fai jugènéceffaiie de faire ce^ 

4iftepsntemin$^ p^ur oter tm fouffm 

iimes Sujefp» et pouren^chjrjuecf 

Jloyaiàme^ afrés mamtt^ nejott ms 

^n fange' en eùi^ufim^'và lifeje fine 

f0rf^» 0n toutes tnaméres^^a fatre ce 

qui pourra tendre à P^fi &àla amnfù- 

4itédemsSinets; dequoij'aiauffidim' 

né des preuves fn létahlijjement de la h- 

ieriè de leurs sanjdences é" lajouifance 

4a.Uuri Privilèges ■$ ce fuej'aj réfêiu 

4e continuer toute Ma vie. fai priila 

JteineJ>euam4reiiti^ lui plitjeprer 

drelapeineJfagfter kiy pm déclarer 

ce qu'elle ffoét de la H^ijfame de nm 

JEils X cQifme aujji ksBaptes , Seigneurs^ 

^ sutr^ Perjonn^ qui/ ont étéprefenr 

xw , lefqiieliBsfenP frètes^ défofer ^ pat 

/ermnt, ce fuik^rifi fwnu touchent 



<t « 



^ Angleterre. 363 

En effet, plufieurs perlbnnes de- 
«poissent alors en faveur du Prince de 
Galles: mais à la Reiue Douairière 
.prés , <)ui ne parla pas pourtant d^une 
jnaniére fort pofitive , les témoin^ 
ji'étoient nullement compétens :Ou- 
.tre que la plupart fe contentèrent 
dédire qu'ilsn'avoientiait qu'enten- 
dre les cris d^une femme qu'ils ne 
Toyolentpas, ou voir un-enfant noâ- 
Tellementné, fans être aifurex qu'il 
fût de la Reine. La Princefle de 
JDantiemarck 11e fut pas appellée 
^ns cette AfTemblèe . 4e Roi décia- 
ira qu.e c'étoiti -caufe ne fes indifpofi* 
«tions-: mais apparemment elle ne 
fut pas bien aifede s'y trouver : car 
^Ue coinmençoit à dire dans le tête- 
à-tête que le Prince étoitfuppofé^ & 
qu'elle avoit dé grandes raifonspoor 
«n être perfuadée. Ce fut à peupr^ 
4ans c% temps-là que ce jeune Prince 
qui n'avoic été qu'Ondoyé y. fut baf 
«ptifé fblemnellement dans la Chà« 
f elle du Palais de Saint Jaques. Il 
lut tenu fur les Fonts par Ja^ Reine 
jDQU^iriére , par4<9 Ndnce « &parjuii 
Èvêque Papift^ , qui reprefentpient 
4e Pape& le Roi dç France. , 
Comme tout le monde, avoit çrâ 



''3&f Wfhire des 'Révolutions 
que M. le Prince feroit dcfcentc da 
côté du Nord d'Atîglct erre, & qu'il 
avoit-là ft» intelligences , y ayant 
«neinfinitcde raifonspourlc conjc- 
*ôurerainfi, les troupes de SaMaje- 
*fté Britannique eurent ordre de mar- 
<hcrdecec6ié-là,' & l'Armée nava- 
le Angloife ^ui étoit compolee de 
^rente-fix Vamèaux de guerre , & de 
dix-(cpt Brûlots , fit voile aufli en 
même temps, pour fe rendre à Gun- 
^âeet à huit lieues de Harwich. Mais 
x:ette précaution fut inutile : car la 
/Fioce HoHandotfc/,- bien loin de 
|M:endrc fr routé ducôté du Nord , 
tourna du'éôté d'Occident , & ayant 
eu toujours le vent iàvop^blc , elle 
alla aborder -fins oppofition^Dar- 
inouth , Torbay , & Exmouth en 
Devonsbire, le îf du mois de No- 
vembre , jour de la fameufc décou- 
verte delà confpiration des Poudres; 
îi* Armée du Prince étoit en trésmau* 
vaisécat, à caufe des fatigues qu'elle 
iri^pit Ibuf&rtes : la Gavalcrie , îm 
ïout, étok prefque toute démontée, 
les chevaux n'ayant pu réfiftcr à U 
iner. * Et if eft bien certam quefiS. 
A. eut troëvé fur- le bord , • de la réfi* 
ftancê> elle eût été bien embarrai]^e. 

Mais 



iP Angleterre. ^^ 

Mai^Dieu, quiétoità latétedcics 
troupçs, avoit fait prendre lechan-, 
ge au Roi d'Angleterre , & avoit mô-' 
nie couvert la mer d'an brouillard (î^ 
épais yÇ{\XQ la Flote èhiieoiie qui avoicc 
dVi Heurs le vent contrVire ^ ne fut 
jamais^ en^tat de rieu cntrçprendre ,.^ 
ce qui chagrina'extrémement .l'Ami-^ 
rai Darmouth qui la cbmmandoit :. 
car outre qu'il étoit ennemi du Vice* 
Amiral Herbert quiétoitàla.têtedc 
l' Avant-garde de l'Armée Hollan-. 
doife , il avoit ordre de livrer u» 
combat, & il s'étoit mis en devoir 
de le faire. En forte que l'on peut 
dire en tout fens, que ce fut- là un de- 
ces évéxiepiens extraordinaires que 
Ta Providence 'conduit >. & qu'ElIe 
favorife.du concours de toutes les. 
cîrcânfiaiices heurèuics qui 'mar- 
quent fa bénédiûion: car il n'y eut 
de toute cette prodigieufe Flote que 
trois petits Vaiffeaux de perdus; deux 
qui portoient quelques chevaux 
ajant été. pri^ par une Frégate An-* 
gîoifc \. & une autre Frégate ayant 
prisTetroifiéme, qui étoit chargé de 
quelques CoQipagnies d'un Régi- 
ment Ecoiïbis. 

M.IePrincefutlepreciier mimxt, 
Q 3 pied 



^66' Hifloireclesitêvohttonf 
pied à terre , & qui s'avança fuivl 
d'une partie de fes troupes. Les Ha» 
bitans de cette contrée qui le regar- 
doient comme leur Libérateur , ne 
fc contentèrent pas d'ail er au devant 
de lui& de le recevoir avec des acclar 
B)ationS'& des cris de joye , ils ap« 
portèrent ett même temps, en abon- 
dance , tout ce qui pouvoît être né- 
ceflàire pour le rafraîchiflèment de 
làFlote. S^ A. fut obligée de cou- 
cfi«r cette nuit- là dans une petite 
niailbn a la campaghe 5 & Elle y eut 
fait camper fes trolxpes, afin qu'elles 
fe fttflent délalfées des fatigues de la. 
ihtt'i mais le terrain ne s^tant pas- 
trouvé proprelpourtjfhire un Camp, 
Elle pouflà jofqu*à Excefter ', où une 
iotre partie de fon Arriiée Idfut joia- 
dre deux jours après. 
* Il feroit bien difficile d'exprimer la 
joye que témoigna toute cette Ville. 
Ce Princeyfut r,ççûaulon desClo- 
çheSi & conduit comme en triom- 
phe parle Peupîcdansie Palais Epi- 
fcopal, d'où fEvêque s'étôit retiré 
quelques jours auparavant , pour at- 
rendft le dénouement de cette entre- 
priiè. Et deux jours après , S. A. 
voulant rendre à Dieu des Aâions 

de 



^ ■ J^. Angleterre.'' •' Jt57 
& Gr^^es publiques ,. pour ii'hjctQreuiQf 
fiiccés qu'Èlkaroit eujiifq\ies,^0{Si> 
Etîeife rcndit.dans.lTgWei.C^thé-i 

âëïif &i00Maeifeile;qe qui^t'colouq 
bld^ les'^«tzcïaiiiâtiQjas : car lo Pisup^l^ 

acheva picur lors de fejGonvftkiOf «4i^ 
ce u'avoitjMt^ été âaQ&te.^dretnd'«ii<f 
vâbir le Royaumcf qpe ee.Pciaeq^ 
avob-C^t' c6tre:dcfceutft>iCominQKîA. 




dc^t^mp^ apréi,:îly:eut dcsProvich 
des entières qui feidéciarérenr-pouc 
SottAkeffe; : .. : 

LoRbi^ttQ MÇÛÏlaiiQuvelkLdajdét 
byquemcnt delà Flote Hollandoifè 
quedcux jours après 7 ^ Ton peut 
juger quelle fut ià conftern^on. Ce* 
peudai^l • itôjinbis llîj^ Ityott plus de 
remède , il fit de nouveau:» efforts 
pour s'aHùrer de fes Sujets ; voila 
quefleétoit toute fa^^âônri^e* Pour 
€et . effet y . ây«Qt ^éïabord ^aflcimbl^ 
q«elquçsi£véqiies y.U l6Ur.diC;qveI<; 
Frinçè ^ *Onin^ alléguait -po&r jufti? 
fieripii>invafioiij Jq|^Ul.a«0it:^été rer 
clamé par pldieuin^'âeîgne^irs tant 
Spirituels qu|^>Tûin^6rieli( ^ .^ qu'il 

^^ . Q 4 les 



36S WJlohf des 'kivttutmt 
les a^t aflcmblei pour içaVûif 
d'coK, il cette cntreprife leur avoit 
^t^ connue. TousceiPréiats rép$>ii- 
^ii^ént unanimement qu^iis a^avoisnt 
point cnteiujlaparler que Son AI(CÛb 
voulut en vahir-k Royaume». Sut 
quoiSa Majeftd les^yaot exhortez à 
vouloir iigner un. hStt par lequel ili 
protefiaflfent qu^ils décefloient.lc def? 
ibin'du Prince i.j& TArcbevâQUie de 
Qaimoîbery: ayant demafidé. «qu'jEllc 
ett la bontéidc^emi^coauxf^tquer. 
cet A6le pour l/exammerix £lle ne 
lui répondit rien^ .&,fe. contenta. de 
faire défendreie^ebit & la leâ^re du 
Manifeftede Son Alteffe. Voici la 
IJ^liuaittoniqufEUc^ publier.; , 



' ' . M • . 1 1 . ' . ♦ 






AQUESROIv 



T 



' lfémUm% ^uê U . 'Brime.iTOrakgts 
l9ntP0frU ^ é^rnCBuS^J^n^ Fsni » iê 
faln inooflù» ^dantJiitn.Bàji^Hmei 
ffue fouf cet 4f^ ,' il 4^ àtefff fûféftrs 
J>iciafaikns reh^iiAsJe trahi fan. yfêui 
tA(her.Jê'femfeftir nos Sjfjets ^ de 
i^rrpt^ri > s^ii ^itdtft^ble » nitn 
- 1 .^ 1» Armêi 



'Armée ; ^a fai$ infftmer grande. 
fKantitéd^ces JUf telles, ^emwyédes 
perfennes pùurks difiribuér dans notre 
Bj^yatme. Afini^t^ferfonnenefepeifi 
fe eticnfer âe la punition fti^on^irite de 
fi trouver Joifi deJdUs Faptrs,^ JUh 
Mes, s^epccufanffurfejn-oftn^apas 
ffé iurfoym^ Je'Ja natt$re-dUçf.$me^ i . J>é 
Paivifi^e JiioSr^ Çpnfeél^noMS avçm hien 
^Wil^par cette frefonte Frqclamation , 
et^Vfftir éf eif flirter nos Sejets , de quelr 
^f^^nalité ^ condition ^fê*ils puifjent 
jêtfe ^ de ne pas lUre , difiribeer j dh 
JpBffer^ ou rapporter ladite DécUrar 
fi^ff remplie de trabifin , ni mi^e la 
jffecjeyoir » garder on cacher , fai^s en 
i^enir donner au£it 6 1 connotjjance à l'un 
des ÇonfeiUers de notre Confeil Privé , 
j^ges civils y Je Paix ^ ou autres Fer" 
/omuiS publiques de la Magifirature^ 
(urpeineditre poùrJùrvisÀ la deptiére 
rigueur des Loix.. Donné anotre Cour 
de^TFitballle 11. de Novembre iôS& 
^ de noire Régné le quatrième. 

- Quoi que cette Déclaration fui: 
,fouafoyiante , cela n'empêcha pas 

Ï" ue^èjV^nîfeftedeSDn-AUcffenefe 
cbi tât. Toute la V i 1 le dé XjOmû rcs 
ea fut remplie. II fut imprimé en 

Q f même 






J7a Hi/fûirederkHoStthnf 
même temps ça quatre endroits. 

La prefeoce du Prince , les déta« 
chemens de plufieurs Partis dont 
quelques-uns avoieot été comman-» 
dcz par M. le Maréchal de Schom* 
berg , & la leâure du Manifefte ache* 
vêtent d'aliéner au Roi d'Angleterre 
les cfpritsde twit Ton Royaume. Il 
fefokimpoffible d'entrer ici dansdù* 
cun détail. Cette circonAance fat 
femée dé tant d'événemens difFérCûs 
qu'il faut nécef&irement & retran* 
cher à ne dire que deschofêsgénéra'- 
Ics. Toute laNatiohfè déclarad'u- 
ne commune vkàk pourM. le Prince 
d'Orange, car toute la Nation de- 
manda d'abord la. convocation d^ln 
Parlement libre, qui étoit Tuffiquc 
delfein qu'il s'étoîtpropofé dans foik 
emreprile. Les Evéques,, liî plu- 
part des Pairs duvRoyaumt, S les. 
I?rincipaux SéîgnéursSéculicrs , pre- 
fentftént môme untc Adrcffe au Roi 
pour lui dédarec qu'il n'y avoitque 
ce feul remède .pour le fauver lui & 
ïbn Royaume , ^ pour calmer les 
«fpritsdes Peuples irritet: L'AcJreflè 
'^ôit preflfante & Vigonrcufe > coiBr 
•mcon le va voir* ,' ^ *^ 'V 

• ■■ "^ - Adreûè 



. ■ - , •• • • j .. • k 

Adrefle des ÀrcheveqttC!$>.E>^q«gs^ 

& Seigneurs Séculiers , pourdc- 

' mandëi" t'Sà Nfojéfté là convoca- 

- .' tibn dMh Pâirlejnerït: ' ' * ■ .] 

i- .' ' . i . ' r t «i .5 ' j . ^' .'il ^ i • • ■ . .. - '. « 






S'i 






i ,--ir. ^' 



'Majefie fft é^'pûfêr., .'m fis murmurei 



c •. ^ ;i:v.- . . ,J^^}ifirffnxmesciy 

iiumbtemnt t^otre- M^jtfi€,je vinhir 
^fjOTtvofuer m tel farhm£nS^ (^ nous 
ferons tout nètr^ pb^k fourra fur er 
T^tft^^lfE^tife ^^^pour catm^^ %x 
'ffffttsde^^euptes irritex^ Nous prions y. 
^j^ejl^s , Fifre Majejié^ dépriudre 7es 

Kl Qi me»- 



37 2r HfJlâkiJ^]lU99kifffonf 
mèfiffif î»^ vous jugerez les plus pra* 
fre^9 fôu^' êmfich9r feffitfm dsLJfang 
de vos Sujets , ^ nous prhrpns pour 
fùhre'frojfpmté^ ' 

• * • 

..." .' / 

U Q^étçicpas ini^ççil^re gu^ le Ror 
en içût davantage ^, ppi^r ypir que pes 
Seigneurs étbieât dans Tes ibt^réts da 
Prince, & que cette entfepyfc n'a- 
voitété formée quefui^leur&m&an- 
ces & par leur conftnteinent. 'Ain* 
il & voulant épargner la douleur d!an 
plus ff^à^d ëdaîrcifleïneht' ^ }l dit à 
rArchevêqne de "CantôVbery ' qoî 
ëtûïft à là tére dfe diui^ui avaient pre^ 
fêntél'Aarèflè /-ijia*,ft^ur.éroitob}t^^ 
gé âè ïeps avis ;'^tfè lîe'teih j)s'n*étoft 

f as encore propre^t)uraflèrnbîerun 
'arleriient ; màîs que.ce fetôit auflî- 
tàt qûHUurbit tendu fc calçie à foa 
E6yaume.O0c«ébtiïaSi]^^èè fetfips- 
)à la nWmiicc de la ^r^è lËti^'bef h , 
]& qiiôi que cette fôlbïnnicé^éfl 
dés JréiQUÏflandcHÎ.,çxtfaî)rdinaircs . 

Îu'nfeA&m/^ulf la déft que Je 
Loi en ayôit faite , les années précé^ 
dentés y ri'eût fait qu'augmenter la 
vénération que les AngJoiè<oh^ poùl 
là mémoire de cfette Ptîhétuc", "li 
Coui ne s'en foimaliià point ; elle 
' ' ■ • àvoit 



ayoîtdcsaffaîres'plus prel&ntcs. Ea 
effet , rArméc HolJandoilc groÛîlr 
foi t tous les jours. ' La Nobleffc |e 
confédéroit en faveur du Prince. Les 
Lords & lès!. principaux Seigpcuf.^ 
àbapdonnpicnt le Fàrii du Rôï. , 0^ 
çûtendoit dire à tout' i;noinént > ; qiib 




l'Armecivoyaie, pour sa ler joi.a- 
dte à celle dç :Son-Altle,flc. *X*A;i^ 
tDéciiavale iinîçoîit rArfncc de terre* 
Tous \^%'S^i^^.^^^ 



tîp'n. . vfeçjK f^rioçc George de D^ne* 
liiarc qui ^devoit éojcnmaoder fÀ'rr 
inée du Roi , /etoit j,ette d^i;is Iq 
Cattij:» du ptirice. Jamais Sa I^aje* 
Jlé Bçit^igùe ne s^étoit trouvée rér 
aiiite .'dknV On!' plus pitoyable 'etatl 
dlior qïilElleêtff çffuyf bien^déitrâ- 
v^rfes avant que de hiipnter fiji: le 
Trône. Cependant détournée par les 
'Coiifeihers. pernicieux qui Tavoient 
cngage'e dans ces extrénaite2 , Elle 

Îarticde Londres pour s'aller mêurç 
la tête de Ion Armée: mj^iç". ce îut 
avec tant de trlfteflc /que s^il'jTaut 
ajouter foi à ce (^ue que'ïquès pefïba* 



»1 

574 tJiJoîfe'dès dévolu fjonsr ^ 
nei aflurent , Elle trç pû't s'ernpêthcr' 
de vérfer des larmes. QaeljqueS-uns 
dû Confeil Privé, qui eiîvîrageoîent 
le danger terrible où Sa Majçfté s*aK 
loir* engager i* • wpl^nt ". été d'avis 

Ï' uTEire eût- fait^iflçmble'r' pii p-ârlc- 
, icfarûnsdelki; ^&'iàns aVoîr mêmV 
attendu qu\3n fui eût prefeilté'dcs rc- 
guétesâ ce lujet..- Et il eft bien cer- 
tain que û le Roi éat convoqué un^ 
Parlement , comm^ d^ Jui-même^ 
ïbppofë' ôu'on y eut eiité^prîs cuel- 
gue choië^dlniufte' çàme fi Pçrjon- 
ïie , - bii coTitrè l^Atitbrité 'Royale^ 



piufîéors' honnêtes gehf \M eujQTenÉ 
été gagnez par-là , outré tfù'il eutété 
toujours en fon pouvoir de ïe proro» 
ger oude lediffoudr^V &<le'fc con- 
fier fur fes forces de (T)er ^ de terrç 
Mais lès Je<3aitéyq.uHç pbïï^dpiçpt 
entièrement » ^u' îi^ant mis d^ps l*t 
i^vii que*, les grandes forces qvi*9- 
âv.ôit fuf piédv çôqroiçht rifijue , ou 
ât is'accolnimbder avec fbn Pàrlc- 
tnent, ou de produire quelque mé- 
contentement parmi fes troupes ; & 
qti'a\i contraire chacun dcmeurerbft 
à^hé fidëreincnt:à ?iii '^isll s'aji- 
'4/ybn aBioiufîientiur ïes forces , .3 
b'ivit le Côûlcih de tés derniers , & 



vou^ 



* « « ' 



voulut ha&rderunc bataillc.Cc Prin- 
ce que ft« 'cnticmis niénic ue fc-pû* 
rent défpndrede regretter , joignit 
les troupes : mais il trouva qu'elie^ 
étoient «n fi petit nombre ; il sVip- 
perçût même: fp^e celles qui étoient 
reftées à fon fervice étoient fi peu dif- 
pofôe<» à iècondecï'ies tkfi«in$v; 8c4r 
s^pui i d ailleurs ^ : que rÂrtnée^nt 
Bcmie étoitfifortequ''iIvitbietiq\;4k 
Êilok plier &Qefe rôidir pàst:oobet. 
le torrent. Il ûrdopm^ pbur iots ai 
fbn Armée de décamper, duc iiett«ù 
elle dtoit , & s'iétamiçiidik^.LoàdreÀ 
tout épottventé ,:.il r.éfotait)de coîi^.. 
▼oqiier un> Burlenàenti Gq»iidai)t( 
M. le Pmce d'Oratige 9yœt été 
averti queplufieurs Papiftes s'tfcoieiit 
ailemMex autour de liondres ^ dèns;^ 
le déflèin dç mettre le feiKà cette V^i)^^ 
k ^ 4>a d'f faire quelque tmï&ci«)\ 
fit p«Wi* tâstte Dédarart0tak»^ ^ • "^ \ v^^^ 



rf l > . « . I •« « ».♦ « ^ . . .. • i • » 

Trot" 



37(5 mftoiHiesi^^^iont 



:j.}.:>. /.:U'"' ' 



■ j . f I !■ ; 



Tr6ifiémc Déclaraûon de Soa 
'. .AlteffeMonfeigneur le Prince 






XTO^/^MW»» donné difspeuvesfîH- 
JL>i iOMtefiaUei^d^ nùtre xèhp^urlm 

mmsexfdfofnk dn itingm fi é^têem r 
Untpan^Mer f^^fârTenre i que nêup 
émnt iouiJitjBrde^cftirb que tous Ut 
bmfBtaté^^ &^rûïs Augjlotfi font 
fi^MfféfeKt^per.fitàies::quemuS'fmmes 

f^fiiÉa^éHrfiitât, pe d'aâmdon' 
0estcfgra»dQuvrttge^qif^ifOfts »voni. 
cmmtmé avec tant deJuitH mr tirer 
E^figliterrey {Etoffe &I^lrlêndeyde 
ntfitavaege & d$ Fa^fme i par m Par- 
Itmn^ i^ne é-lélmlei. ànci^me^J^Xr 
quipourraatèmit leiLoindi^ Sayéaff* 
é- les Privilèges du Peuple , fur des (on- 
démens fi Tolfdes qu'Une fera jamais an 
pouvoir d'aucun Prince àPavenir d in- 
troduire dam FEtat^ le Papifme» & 

^Tyrannie. 

'" Commenousn avons jamais douté d» 

%tle de la Noble ffè Angloife pour la Er 
liston Protefiantt > nous n'avons pas été 



frr^fitrprif de. fa retraite vers nous de 
fp^ejfarSS^fifft/rlafiétivirauférilMg* , 
9^ Jr$00t ie^eïïe a de f lus cher : ilpa^ ^ 
f4»i4^0ffyf9fi,qpi Di^ a touché le cœur à, 
flsêjumr^tafitifffciersfue foldatsje cet^^ 
tfjdrmée ^iH devait fervir d^ixfirumenf ; 
à U Tffanme^^ au Vapifrae^ fuis qu^ih 
font yènusfe peindre à muspeur lemai»*, 
thn, de lettr Mj^içn ^ de leur laiherti^ 
f^j^r.ifûusd^e que toute Fermée efi^^ 
réfilué de fifivre ^UT exemple dés que ^ 
Mûsss fsûus e»/èron^ approchez pour po^^:^ 
voir leur donner heu de quitter le parte ^ 
da»s lequel ils fe font engagez contrôler 
liOix du Royaume ; nous fommes donc rh 
felus peur contribuer tout c^ qui dépens 
Jrade jseus^au bonhtùr ^ an reps de^ 
VEtaS > defrocuterlaÇonyockcjon tfnml 
l^atlefnentMrè y foury effet avec leRei. 
tontes <h{ofes d^une teïte manière , ytt 
nùHS ayons^raifon de croire qu*il a tout 
de hpn envie de f rendre de teUjes me fur es- 
qui lepui([ent rendre heureux auffi hèem 
qtf/fon Peuple. ;!" 

.Ef pour executer.ce grand dejfeinfins^ 
éfupûn deJ^g^UlefipoffibUinous avonf 
jugé à propos . ae déclarer^ i . ^fy noup 
Ùe donnerons aucun^guariier à c^i hom^l 
mes exécrables qui ont tout remué pour 
renverfer la Religioft Frotejiantet z,. ' 



37?^ Hfjfbtre des Uévotufions 
^ue novs n*ïtfen>ns d^auemtt vt^enft 
€ontre qui tjMt îe'fiit ; ^'itéà^nt fifU^ 
fera nécepirepiurnofrèp^freii^ehfé»^ 

feanennto^t àuiiTapfiesmhHryfm^'. 
1^ tpttm hs trouve dans Piffat oi)ki 
Loixvettlent qu*iUfoienti ^.§tuemnt 
traiterons cofffmedés^voîeurs^ ^ corn* 
medès'ap§ks';- fwshsPàfiptftJr 
ffounxeront en drrèei yOu avec dés armep 
ian^ Jeursmaifons ï-oàjur leuriferfiff' 
nés >^ ou dans aucun EypMcïvil à» mr 
ùtitre \fous quelque f rétexte que cefeit» 
contre ks Loix dû Royaume, s. Nous dé' 
daronsdepïus , que tous ceux ^ui affi- 
/feront les'^apifies y :ou qui marcheront 
pus] leur Cbtnmdisdment\ àù. ^i leur 
Aêiroyit'coraré lè'sl^bïxy feront confr 
déreki^fhme coupaBlès^des titêmes cri" 
mef\ ennemis detl.oêicé' de lèFatriè*'^ 
B^t parce que nousfommès fù'ff^ammnt' 
informez a un concours extraordinaire 
de ^apifies armez aux vittes de Londres 
ér de Wiftm^nfleryé^ aux lieuiic voifinsr 
mn tant pour%)dr^pfre[urété que pour 

faire quelque entréprije fur kjdttes Vil' 
lès é'/ur les habit ansp aile f eu , par un] 
majfacréfubit y Ou par tous lés deux en' 
Jemble^ oupeut-êtrè mime pour fejoin* 
dfeJ un corps deFranfots quVont deffetUy 



J^ Angleterre.. 37!> 

^leUfoJJible^ defairedefcenUénAnf 
gïeterre^ y étant attirez far les intrU 
gués des ye fuit es dont on eonnoh tciuf/es 
jours de plus en phs la méthancet'é ; puis 
fuûff fiait ajhi ^H^ils ont engage ]S^^ 
M, Trés-ChritieTtne dahsunê JÙliàn^^; 
et très-étroite' avec un 'Prince 'vitfiii 
de la même Commitnion , pour extirper 
ta Religion ProteftantedetouterEura-' 
pe : quoi que nous ayons pris des mèfurei 
affez efficdces\tOur enpré venir toutes te t 

ut tes. . : ^ ' , .. 

Foujfez par la tènàreffé^ue nouf 
avons pour la confêrvaïionaù fèupti 
d^ Angleterre , ^ particulièrement pour 
é€S grandes , é* f^^eufes F7llet , (^four 
les empêcher cTêtre expo fées à la rage^ 
C^à la cruauté des Tapiftes^ nbûs dèfi^ 
font 3 é*^ nous atièndorts que [tous ie\ 
Lords laieutènans , fous iJieutekànsy 
tous lès Lords Maire s\ toits les Maire sg.. 
Shérifs ; & autres Magijlrafs tant Ci* 
vils 9 que Àîilit aires des Comtez^^ CJ- 
tez, ijr 0lles d* Angleterre y'particuli^j 
rement du Comié dê'Mide}èfeX'y'dès:ar, 
tez de Londres y é^tmpmif/pi^^yS' 
des lieux 'Voifiks déforment^ ^ arrêtent 
fans délai tous les Papiftèt , fanf excep^ 
tion dans les limites de leur furifdi^ion 
félon qu^ ils y fanf obligez -par les Loix ; 

comme 



€omme desPerfonnes dangereufes in tout 
temfs ^ partkuliêremat en cette con-- 
pinSureaÂJfaires, afin que n^n feule* 
ment ils ne foie nt^ plus à craindre , Tnais 
tn^nie afin qiionpuiffepratédercontr'^eux 
felQfphs ri&ièurs des Lohc. Nâus décU- 
f9ns pdteïïïement que nous f rot egerons 
^ défendrons tous ceux qui oèferveront 
txadkmint ces Loix , comwe sis y fins 
$blfgezpaf cequ*ils doivent à leur Rels* 

Îion^ 0\i i^^f Patrie: Tout au conr 
raire les Magifirats qui ne tiendront 
fas la mai» « f exécution de ces Lçix , ou 
qui fe laijferont gagner par fromejps ^ 
pu autrement jufqu^à négliger leur de* 
yoir dans cette conjoncture importante > 
feront confidirezpar nous > cçfnpte des 
Ifràstes» ^ennemis de leur Religion^ des 
^ipc à* de la Patrie , (^feront reJpoH" 
fiiles du moindre defirdre qui arrivent 
pour leur trahi fon. Le z8. de Novent' 
*rei688. 

Il fe fit dans ce temps-là une Aflb- 
dation p.our la coufervation de la 
terfbnhe de M. le Piinccqui futfi- 
ghée dans toutes les Provinces. 

Tout fembloit être difpofé à voir 
enfin là tenue ,d*un Parlement. Le 
Koi en avoit nîarqué le jour au vingt- 
cinq du mois de Janvier par une Pro- 
clamation 



J^ Angleterre» 381 

'clamatîon qu'il avoit faite publier le 
dixième de Décembre. Les Lettres 
Circulaires étoicnt déjà expédiées. Il 
ne s'agifToit que de demeurer d'ac- 
cord de quelques préliminaires. On 
en étoit aux négociations. Le Mar« 
quis d^Halifax ai deux autres Dépu« 
tel que le Roi avoit choifis pour mé- 
nager cette -affaire , .& pourfkiredi- 
r e à M. le Prince , ^»V/ cfffî^oit défaire 
tout ce qui feroit trouvé équitable four 
^facilitera cette AffevAlée ie moyen d$ 
remettre la tranquiîité dans le Rojaù" 
rnre, ces Députez , <îisje , avoieitt 
-été admis à l'Audience de Son At- 
teflè quiavoit répondu tout ce qu'oh 
'pouvoir ibuhaiier ntifonnablement. 
hZ^t après avoir protcfté de nouveau^ 
-qu*ElIe n^avoit^àit defcente^n An- 
gleterre , qucipouria ièuretédeia 
Religion Anglicane ; que pourcm- 
pâcheri'qu'à la follicitation des eu* 
némis de la Couronne, IcRoinfem*- 
piétât ftir la liberté des Peuples; & 
<lu*Elle ne demandoit ^u'un Parle- 
ment , Elle ajouta , que tant > qu'a- 
fin que les Elcâions fuilènt libres > 
«qu'afin que rAlIèmbléefut en lèure- 
té. Elle étoit prête à s* éloigner de tren* 
te lieues de Londres avec fon Armée 9 

feurvi 



^fo HiJloiresJes Révolutions 
^urvâ que Sa Majefié en voulut faitM 
Mutant. , Âpres les démarches que k 
lko\ avoit faites , tout le monde étoit 
Ipçrftadé- qu'il agi/Toit de bonne foi. 
j-Mais, comme tout itoit devenu fu- 
Ip'eâE à ce Prince, &, qu'il apprcheu- 
^doit que .quand un Parlement ne le 
4raitcroiVpas , fejôn la rigueur des 
JuOii» . il ne pour roit que prendre des 
, réfcluùons ^ui-lui fêroiént peu avan- 
^tageufës., il crut qùll ne dcvoit-point 
.Vexppfer, & que le îèul parti qu'il 
^avoit à prendre étpît celui de la re- 
-traitclr. Si l^ien qu -ayant fait fortir 
JÈb/cr^tpmçpt^de Londres la Reine & 
Iç Prînqe de Galles , . le vingtième du 
iriois de I)éccnibre , il en Ibrtit lui- 
•ç^éme le lendemain, cédant ainfiia 
3partieà M. le Prince d'Orange, & 
JaijSàQt aux Peuples ^u'il avoit oppri- 
mez le loin de pourvoir à leur Goa- 
:»'erpement* Il révoqua , avant que 
:0e partir > les Lettres Circulaires 
jqu -il avoit, faites expédier pour la 
convocation <Ju Parlement , & il 
iScrivit la Lettre fui vante à Mon- 
iîeur le Comte de Feversham qui 
.cdihmandoit le:refte de fon Armée. 



«• ' 



Let- 



lAfHjiHifUK %%% 



m !■ ' " ^ 



^^M 



"Lettre.. Su Roi d'Angleterre À M/- 
lord. Feversham. 

COtnfmeJps affaires /ont ve7HiésHi$ 
Jtrprére extrémité y f4i trouvé ^ 
propos. d*eftvoyer hifrs dn Royaume ^ U 
^eiue^le Printe de GaBes mênfils» 
afin d'empêcher qiPiUne tombent entre 
le$ mains de. mes ennemis» cefui ferpii 
infailliblement arrivé , s^ils eujjeni de^ 
meure plus longtemps ici. fe fuis moi* 
f$ême Yefih de prendre le mime Parti ^ 
ji^filt(*i'Ce ^ue Dieu ait touché le cœttr 
dei cette malheuretffe Nation,: .&imes 
trenpes m^ avaient été pdéles^ je ne me 
verrais pas réduit à cette extrémité. 
Comme fétois perfuadé que parfni vous 
il y svoit de braves .Officiers é*. fi!f^f/n 
je me fuis voulu mettre à latite,^ 
r Année, pour combattre le PfiTUfi^Of 
9tajfge ; mais vous à^ tes autres Ginj^ 
taux nfavext confeiUé de ne hajardef 
fas ma Perjonne, Cependant^ me 
voyant aujourd'hui abandonné detotft 
le monde ^je fuis dans un bien plut grand 
Ranger ^ que je naurois été.^^fa iêfe 
: 4'un^ Armée fidile ^ fiumiji à fi.;i 

Aai 



^§4 HffiokêJes ïtéoilMti&nt 
Roi, Je voui remercie^ ^twsUsOf^ 
fiderf^ j^dâtrpti avtzr€fi4 fidèles à 
mênjetvtce, jyjféte ^ue. vous contu 
niietez dans ce 'devàir» fanfptntrtani 
fue je prePetideé^ue voup iMHts exfcji€% 
aune Armée étrangère Joitenue parla 
flktim,^ J'ifpert attff jue veut ne 
n>ous affilierez jamais uvec ceèx- qai 
nHfudroiefit (^nphter queitf^e- araire 
fèf^ithsi/éï' Le umfsme frrge^ , de 
firtèfitèjenefïiis pàsendtrt davamté^ 
%e. De Withall le 20. de Déesmire 
1688. 

n Le GomtedcPevcnïîam écrivitj 

le iTfîême jour , cette. irouveile^ M; 

lé Pr^înce, il lùiuiarqaoitqifaykm ré^ 

;çû une lettre de la part de SaMajefté 

•avec les malhcureufes nouvelles de 

Tarélblotion defortir d'Angleterre, 

<equ'Elicavoitfaitaaueliemcm, il 

croyoit ne fe pouvoir pas dllpetilfer^ 

Vtaiit à la tâte de fon'Arm<îe,'A'apré$ 

'avoir tcfçû ordre dû Roi dene s*0|^ 

pofcr à perfonne, dcn avertir Son 

Alteflè afin d'empêcher r^éfuiîondii 

fang. A quoi il ajoûioit , qu'il avoit 

congédié toutes les trompes qui 

**étoict)tfousfonCqmmàndeHient, & 

qucccièroitJcdernicr ordrequVIks 

recc- 



recévroient de lui. Maïs comme 
cet ordre donné contre les former 
avoit mis la confufion dans Ti^rméc 
du Roi ) Son ÀlteiTe n'^afut j^as fort 
iarisftitç. 

. On a'eut pas plutôt appris que le 
£LQi avait quitté la .partie., que tout 
ce qui ne ('ctoit pas encore déclaré 
pour M. le Prince le déclara. Jl.ycut 
des Colonels ^ deikrmér^iit en mé"> 
xnetemps^ tous les Ibldats Catholi- 
ques qui & trouvèrent dans les Régi'-: 
va^VL%. «yi'ils x^ommandoiênt., & qi» 
l£s cong^dié^ilt ^ en leur diânt » 
que. félon les I^ix d'Angleterre^ il, 
Qclcur étoitpas permis de porter les 
armes dans le Royaume. Le Goa* 
vcrûeur de la Tour rendit les clefs 
au Maire de \^ Ville. Les troupes 
IriaodoiiTes qiii y étoient en garnifoa 
€ii furent ch^fleos. £t les Seigneurs 
£cclé(iaftiqu<& & Séculiers ^qui ib. 
(rouvi:nt à Londres ou aux environs 
s'étantalTemblezà la Maiibn de Vil- 
le > dreûerent une Déclaration qu ils 
envoyèrent à SonAlteffepar PÉvé- 
que d'Eli , le Comte de Pembrpck^ 
& deuXaut-res Seigneurs. L^ Décla- 
filitioaétM conçue en ces termes. 



38Ô HiJloireJes Révolutions 

NOus ne doutons pas que tout le 
monde ne foitperfuadé , que dans 
cette grande ^ dangereufe conjon^ure^ 
nous ne prenions extrêmement à cœur 
iout ce quV regarde la "Religion- Trott- 
fiante , les Loix de ce Royaume » tè* kf 
Libertez » Biens et Droit t du Sujet. 
Nous avions raifonnabkment fnjet d'e- 
fpérer , que k Rùi àyam fait publier fr 
Proclamation c$* expédier Jès LiOttrti 
Circulaires p&ur un Parlement liire, 
n&us fôuvibns demeure^ en afftfràrsce:^ 
en attendmtqinifmtéiffemHé^ Mais 
S'aMajefié s* étant f étirée; t^ connue 
nms nous ima^inàns daiss h àefftin de 
fattirde ce Royaume , par P sévis ^per^ 
nicieustconfeifsdkgens mat àff^â^iimnez 
à nifre Natio» ^ à notre Religion; 
Nififs nefi^^HnionS^i fans mananer i ni' 
tré dé^OPir , demeurer dans te f If nce pen- 
dant cfs eâlamiteè^ dans lefqueSeS les 
confëïls dès Vàp'^érquiànt prévalu , de- 
pruisflohg temps , ont màdbeureiifement 
envelépé ce^ Royàumer, Nous a'vons 
donc unanimement réfalu de nous adref 
fer à Son Alteffe Monjiigneur le Prince 
d'Orange , qui par une fi grande affe* 
éiion envers ces-Royaumes , avec une fi 
grande dépenfe ^ tant de dangers pour 



Jk Ferfinne , a entrepris , enfaijant 
fin pomhle , four prùcÉtrer un Far le* 
ment libre ^ denâusdehvretdesdangere 
éminens du ? api fine , ^ de Fe/clavage^ 
en répundant aujfi peu de fang Chrétien 
fU*ilefipo0le. 

Nous déclarons donc par lesfrefin^ 
tes , gtée nous ajjifterons Son Alteiïe do 
tout notre pouvoir à obtenir augitot fue 
faire fi ponra untetTarUmèHty dans 
tequeims Lùix , mi Likme^ / nm 
Biens ^ nos Orbih fffim$é]g^z^ Et 
^uefB^Hfi j^gfiâkné htfMtfindkr^ 
avec une hhetféfaifinnàbtiéux Ptote^ 
Jfajit '^onc4mf(ftmytes ', ^' en générai 
la Religion Frète fiante^ é^fimimèriP 
par tout le inonde pulfft ttfê fiûterm cf* 
encouragé yàlagïoirede Dku i au bon^ 
heur du Gou*verneméitt établi dans ces 
Jtojauntes , ^ au bien é^ avantage des 
Frinces(^ Etats Chrétim^ fui peuvent 
j être intèréjfiic, > . : ; 
^ Cependant nous ftous efforcerons de 
cmferver^Sajfirer^ autant qu^il fi 
pour a , ta paix de ces deux grandes ^ 
peuplées ViOes deLondres ^de Wejir 
minfièr^ deleurtFauxb^urgs.^ lieun 
circonvàijîns i parlefoinltfuenàusau'' 
rons d\f aefirmer tous les Fapiftes ^ ^ 
ie-mettreen lieu de fimeté toits les Je^ 

R i Juites 



jSS Bijhif^dês Itrvolutions 
fuites ef» Brê^res, Romains qui font chn$ 
^esVsSetwau» environs. Et s*il efi 
Méeeffaireftte^pâtêsfaffioas encore quel' 
que chàfifour avancer les genereufes ijt- 
tmiikms,^ S, A. mns ferons toujours 
frits à le faire. Jeton que Poccajîon le 
requerra:, 

Pés que M. le Prince eut 1& cette 
DécIaratioQ , qui étoit fignée .par 
cteux Acçhevéqufis , douze Comtes > 
' deux Vicomtes ^ cinq Evêques , k 
plufieunLord&4. il fe dilpolk à partie 
pour Londres» & 1^24. il alla cou- 
cher! WindfoTi où il apprit que le 
Roi qui s^étoit .embarqué dans un pe« 
lit Bâtiment pour paiier en France» 
«.yaiiceuje vent contraire, avoitété 
obligé de relâcher à Feversham^ & 
y ayotr été:arrécé en habit d^uilë par 
les PatïàQS^ .qui crûrent que c^étoit 
un Jefuitc qui le fauvoit chargé d'ar- 
gent Jk Àc piûrserics. Son Alteflè 
quele malheur vie ce Prince toucha^ 
& qui n'avait jamais eu le defleia 
d'attemcc fur û vJe , comn^ le Roi 
hif- même l'en avoit acçufé , eut une 
t)ccttlTonJiiénagée^ paria Providence 
pour taire connoitreà toute la terre 
i'^uité 4efe9 iateiuioaju Qir biea 

ioi0 



eT'Afigkferfe. 3% 

roîn de fe faifir de fa P^rfôniîè , oonv- 
mcTcûtfait un Prince Papifteàl'é-- 
gard d un Roi Proteftant , W îui ôt 
dire avec toQte la diligence qui lui fut 
pofTible , qu'il étoit en pleine libené; 
que ce n'avoit pas été par fcs ordres 
<îu*on lui avoit fait violence 5 qu*îl 
-lui répondoit ^ qu'rî n*avoitricni 
craindre dans le Royaume ,•: qu'il y- 
4eroit en toute feurcté ^ & que s'il le 
défioitde la proteftation qu'il! ui'fai* 
"ibit feire, qu'il pouvoitic ïetirer îà 
"©ù il voudroit ; qu'il» ne -trouvetok 
•aucune oppofition. En effet , ce 
•Prince s'ciant détermine à^rctournec 
à'Londres, il ynrtivnlevlngt-fix ou- 
ïes AriîTS ayanr ran^afle ^e qu'ils 
avoientpû, du débris de ftstroopès 
pour le garder, il fit^encorece jour^- 
là quelques fonâionsde la Royauté. 
M^^is le vingt-feptiéme deux mille 
-hommes d'Infanterie & %\ Régimens- 
de Cavalerie deSon Altcffe étant en- 
trez dans Londres , & ces troupes 
ayant eu ordre de relever là garder 
il fit defleinde fe retirer àRochcftct 
ou iîfe rendit même \b lendemain, 
iàns que pcrfonnc s'y oppol^t. • 

11 femble que SaMajefté Britan* 
oique après des-marques.!! éclatantes 

R 3 de 



lelaRénéro(iié.deSonAltcffc» de- 
îoU &fttfo^f»bonnefo,: car 

«ofia Elle, étoit bi€Q Perfwf «^^J« 
les Pïoteftans n'ont pas pour jnaxj- 

lors <iu'«n traite avec des Faptjtet. 
Kla1n^ié..dontceRoitrauo.t 

depuis fi longwnvs» M- le 'f""'? 

iût Werte de la part de laF'a^^jt 

«ntirégaridefaPnng*^«^^g 
.rance , QUC de fes Sujets a ac ic^ 

iu'U avojt fouffert que les Jcfmtes 

Sent fait publier ^o^rç g^" tf S 
Ton Rovawroe » & «pe . inbnitc oc 

ÎrofcsTiUepouvQitSÎ;,'S 
iecret: tout <;cla fe prcieniani c^i 

la «oDfeliCç qu'il eût PÛ ptendg. en 
« génère»! PriD" , & ^« ^iSl. 

riniir dfi France • w '* R«'"? '^ . 
pSed/ GSÎes%'4toient déjà reu. 

mT^oè il wriya le fep»emc du 
""âpenSle gÏÏd Chancelier. 

rir tant de gens dans le Wed.dAn 
gletme ; W*» 1* cottfp.ia«on^Jj 



. Pue de Motiœouth , fut arrêté fur 
4es foupçoiH fondez qu'on eut > qu'il 
inéditoit fa fuite hors du Royaume, 
&il fut conduit à la Tour par ordre 
des Pairs aflcniblez avec quelques 
Seigneurs du Conjfcil Privé dans la 
Chambre du GoBfciliWithall. On 
.fit aulQ arrêter , par ordre de Son 
AltejTe , le Gomte de Fcvcrsham, 
fur ce qu'après la pretniére retraite 
du Roi j il avoit congédié TArméc 
iàns ordre , & fkm dc&rmer les Ir- 
Jandois. Et dans une AiKmblécde 
quelques Seigneurs > il fut ordonné, 
que puis que le Roi avoit abandonné 
le Royaume > & révoqué le Parle* 
meut qu'il avoit convoqué dans la 
dernière Déclarâtioa, les Provinces» 
.VilieS) & CoaifkniD0ute2,:envo)re7^ 
noient leurs Députez le premier de 
Février , pour délibérer dans une 
Convention , fer les moyens qu'il y 
avoit à prendre pour la convocation 
d'un Parlement., & fur ks befoins 
preflàns dii Royaume. Cependant 
il futiconclû unanimement qxibnx)f- 
friroit à Son Altefle le Gouverne- 
ment des affaires, & les revenus du 
Royaume jufqu'à ce jour là. 
M* le Prince arriva à Londres à 

R 4 peu 



391 Hiftâiff du HivàJutions 
peapré&dans cette circon(lance> où 
il fot reçu avec des acclamations de 
joyc qu'y feroit impoifiWe de àécû* 
re, de. quelques exagérations qu'on 
& pût fkvf'n. l\ fut complimenté 
.d'aboïKi:» deb part des Corps Ecclé- 
paniques & Séculiers j qui confor- 
mément à hZr Ddibération qu'ils 
rav oient prife , lui prefentérem une 
JVdreflè, par4aquelleilsIefaplioient 
inftaraincnt de le vtniloir chargerdc 
rAdfniniftrationdes affaÎTes publi- 
4]ues , tant Civiles que Militaires, 
jufqu'à-ce que rAflemblée qui ft de- 
.voit faire eût été tenue ; de di(pofcr 
^es revenus publics- pour la conlerva- 
tien de leur Refigioii ^ de leurs Loii, 
«de leurs libertex , &delaPaixdela 
Nation ; de vouloir prendre un foin 
f>articuiier des affaires du Royaume 
<i'lrlande,en tâchant» par les moyens 
les plus prompts & les plus efficaces 
de prévenir les dangers qui te mena» 
çoicnt , le V Comte de Tirconnei 
n'ayant pas voulu mettrcbas les ar^ 
mes.Outre cela ilsf rioiencxréshum** 
blement S.A. de faire écrire des Lct»- 
très (ignées de fa propre main > afin 
qu'étant adreifées en fon nom aux 
Seigneurs Ecclcliaftiqucs & Sécu- 
liers-, 



d'AngkMre. '\. 393 
iférs-A, &aux divcrfes Provinces^ 
jComtcz , Univerfitei , VilJcs & 
Bourgs, qui ont droit d'envoyer de« 
De'putez aux Parkmens» on fe difpo- 
latàenélirepour la Convention ftui 
fcdevoit faire. 

M. le Prince qui^ne fait rien fl^uV 
-▼ce la derniréTe prudence , nç s opr 
fiofa pas à la prière des Seigiïcurs qui 
lui avoient faitprefenter cette AdreC- 
£é : mais il ne voulut pourtant pa^ 
accepter l'offre qu'on lui faifoit de ft 
-charger çle T Adminiftratioa de^affà^- 
Jits au Éjoymtnç i quoce oc fût , e^i 
même temps, par le confentemecf 
de la Nation , ou des Commune^ 
.qui la reprcfentoicnt^ Sibîen que fur 
:ccla, tous ceuxde la'VilledcLolV 
^res & des environs ^ qui avoient été 
Membres derla ChambrerBaflefeu^ 
Je Régne^u dcrnier.Rt^H rS^ft^t af . 
^femblcz le lendeipam^fic oya^îdeU- 
i>éré.là-deflu$'i ftouté ceitCi^^nomfctf-^A- 
Se AiTciïtlée ayaDt.conçpur.a^toijt' 
-d'une-îvoix à la.réfoliitioa ^ Sei- 
gneurs j lui fit prefçnteruHOtAflreflfe : 
fiiui étoifc conçue à peu pr^s de la,mê-, 
«ne n^inicr^ qpc. celle ^m Q%J(ieiVt^ 
4Jepsafle£^y , - s-; .j ;..,.; 

' JSaaAltcfrexemdr(^ia,lestI)#V^«^' 



394 Ht fiai fê des tUvêlufidns 
de cette AfTcmbléc du ïéle qu'ils 
avoicnt témoigné pour la caufe com- 
mune, & de ce qu'ils avoient con- 
couru (i unanimement avec lesSei*- 
ftreurs Eccléfiaftiq^es & Séculiers » 
pour le bien de l'Etat & delaRelû 
giQH. Elk leur déclara > qu*£lle 
tâcheroit ,' autant qu*il lui feroit poP- 
lïMe,<^àdIb1:er^ paix du Royaume^ 
jttlqu^à la tenue <îe U Convention ; 
one ftion leurs prières & celles des 
oeigneurs^ il feroit expédier inceP- 
làmment <k« Lettres pour faire rE- 
leâioii die ccut qui la d<îvoicnt corn- 
pofèt. Elle ajouta; qu'Elle auroit 
loin d*appliqucr lies revenus publics 
àùxu(kges les plus propres, & fclon 
que les afifâîres le requéroient ; 
qii*Ellc feroit fon pofliblc pour met- 
tre rirlande en tel état que la Re- 
ligion Protfeftante & l'intérêt du 
Rôyaunôe d'Angleterre puflent être 
confervczcn leur entier. Et après 
leur avoir protcfté avec des termes 
- plcinsd'aff^âion , qU'Elk n'oublic- 
' roit rien pour naaintenir leurs Droits 
& leurs Libcrtex , Elle finit en leur 
•di&nt > que comme roffi*^qu*on lui 
faifoitétoitde la dernière importan- 
€1^^ Elie Ib^kbien aife de prendre 

juC 



jfii^ues. au lendemain pour leur renr 
jdre réponlè. Et le lendemain s'é- 
t^nt déterminée, Elle fe chargea du 
Oouvernemeflt , au grand çontcn* 
temeot de tout le peuple » qui eu 
donna dés le .même (oir des marr 
qtte^ V car jon fit des feux de joye *ç 
4ies illumin^tioBfi par tout. Mai^ 
nân que les £b»âioas pour le$ Mem*- 
\x^éfi\z, Çn^vfit^hm fe pu0em faire 
iq,vec une entier^. Xi^nâ , ce Sag^ 
Prince otdpnfiaqiie toutes les trou« 
j}es qui étoifint,en t^^rtiet dans le$ 
ViUies ftidasfi lesautrieis lieux. d*oà 
i)n deyoit.esiyfpy^ d£$ Députez fe 
j^emaflièot jlftoèÛâ^ninent. Étfuclei 
plaintes qui Aicent^âiites ^ que dans 
quelques endroits où ces troupes 
avoient eu ordre de fe rendre , on 
avoit âiitilcs logemeas chez des parr 
tkuUers^ SoAiiîlteirefit^ublierpar 
•une Déclataiioii. >, que^'avoit éc^ 
contredTes ocdtes, &qtt'£lle défen- 
dait à cous Officieris & foldats , de 
quelque Nation ou qualité qu'ils puP- 
^cnt être > de loger dans aucune mai* 
fbn particulière « que ce lie fût par 
JccontèntementHie celui qui en étoit 
Maitce: paenaçantlesccHitrevenans 
deles£aflèi:& d^ (es punir félon les 
. . R 6 ri- 



596 Hijfoffe des "Rivotutions 
rigueurs des Loix Militaires. Il eft 
bien certain que ces plaintes étoîent 
des plaintes chimériques & un faux 
bruit que les Papilles avoient fait 
courir Cependant, quoi qoe ceux 
^ui ]ogeoientche2 euxlcsfoldatsde 
r Armée de M. le Prince ne foffcnt 
nullement mécomenS) & qu'ils les 
rcçuflfent chez eux coimnc leurs Li* 
bérateurs^ & avec tontes les mar* 
ques detendreâè dont ils pouvoienc 
être capables » cette Déel^ation 
leur fut fi agréable > qu^ils ne poU" 
voient fe lauer d'admirer ^modéra- 
tion du Prince ) & de contribuer de. 
tout leur pouvoir à faire que les trou^ 
pes'Hollandoiiès ne iè repentifTent 
point de s'être expofées aux dangers 
aufqucis elles venoient de s'expofi^r 
pour les délivrer de leur eftlavage. 

La ViUe de Londres, qui depuis, 
quelque temps^é(oit dans* de conti- 
nuelles allarmes , r repm-fa première 
tranquilité par tes foins de Son Al- 
tcfle. Coirime ce Prince avoir le 
cœur de tous les Anglois- , toitt 
ployoit à fes commandemens. ;£n 
iciTet'» Je ir.enu peupler, iqui avok* 
fait beaucoup de.defi}.rdre$i i]ui4Voit 
.miyerië. k$ Ciiapellcs. dcsPjqpiâesi; , 



(£ Angleterre. ^ 3^y 
^\x\ âvûit iàccaué des maifbns ; & qui 
par lUî zcle indifcret avoit pillé THâ- 
tel 4e rAmbafladeur d'Efpagnc , 
£bus prétexte d'abaitre TAutd de 
l!Eglife où il faifoi» dire la Mcffe« 
fcettc pupulace irritée. & comme fu- 
ricufè, tut âppaileé tout d'un coi|p^ 
dés quk>alui eut fait coniK>ître que 
Son Alteâe u'a^rouvcût pas,c€« 
-violences , & que bien loin-de lesap^ 
prouver > Elle avoit f^it arrêtée la 
pjâpairt de ceu3( qui avoieot infulté le 
Miniflrede Sa Majeflé Gatholiquei» 
lequeUl .fit compHmemef d*abord , 
lui promettant qu'oale^édomma- 
.geroit de tout. 

Ce Prince, dontles Siéoks^ Futurs 
^ mireront la douceur & la généxo&r 
té > fit élargir le Comte de Fevers^ 
Jiam , .quoi que la conduit&de ce Sei- 
gpcura*eûtpa»été tout à fiait réguliè- 
re , & qu'il fut açGuféd'^tre «o^our^, 
^upi qve. Prbteftatrt , dans les intc^ 
'rets d'un Monarque, qui n'avoit tra- 
vaillé pendant toutfon Régne, qu'à 
-rendre la Nation cfclave , & à dér 
-truire la; Religion Proteftanic. U 
«mpécha qu'on ne makraicâtlcsje- 
afuitest.ic ]e« autres Prêtres qui tom- 
;^i^ .^iitD?, . Ie$ vmmA)^ pçW^Io, 

quoi 



39^ HiJlff^éJesR/volutionî 
quoi que ce fût à ces fartes de getw 
qu'on d'eût attribuer tous les mal- 
heurs où TAngleterrc s'étoit trouvée 
engagée. Il fit expédier des Paffe- 
portsà tous les Pâpides qui avoient 
dcffeîn de fe retirer. Il fit combler 
d'hoûftêtete* le Nonce du-Pape. Il 
fit afficher deé Sauvegardes auz pof- 
tes de ceuxqm finent connoitre qu'ils 
voûlbient demeurer dans le Royau- 
me, & déclara'qu'ilpr^tendoitqae 
f>er^aê neiPat fnçjulété au liijetde 
là Rclîgioni II s'en expliqua même 
«ux Mfinftrds de " PEmpcrair & du 
"BiOî d'ËfpagÂef v4eijr pfoteâsint , d'u- 
ne manière à leur inlinuer ce qu'il 
leurdjïbît, que bien loin d'avoir le 
deffein d'opprimer Ja Religion Ca- 
tholique, comme la France Tavoit 
feic publier , il employeroit tous fcs 
Ibins pour procurer une liberté «i- 
ibnnaolèà tous ceu^x qui eti faiibieot 
profeflion ; qu'ils enf ouvoicBt affo- 
rer leurs Maîtres. - Il eft vrai que 
comme il «'agiflbit d'affermir la tran- 
quilité dont l'Angleterre commcn- 
^oitàjouïr, il ne voulut retenir au- 
près de loi aucuneperfbfiBeiu^âe. 
Si bknqu'il caflà pour lors quelques 
<2Qlonfil«^ dont il- fit incorp^r^r les 



R^gimcns dans d'autres Corps , & 
fit retirer quelques Papiûes , à quel- 
ques fuillcs de Londres : mais ce fut 
ua€ précaution quefes ennemis mê- 
OKS approuvèrent. 

DaxK ce temps^là on (çût pofid vc^ 
«vept que le Roi , la Reine «5t le Priff- 
Cfi d$> Gilles V étoient arrivct à la 
Gpuf 4e jFr8Qo&> où ils avoicnt €xi 
«çôs j^yec des marques d'une teiv- 
^^Gt cjograondimirc ; que -Su Ma- 
jfifté Tirés Chrétienne , outre les ri- 
•<*« piecfiensdoaitElle tes àvoit^îbm- 
-bteï^, & les prômcfics quMlIeuiffai- 
SAX^ tout 4ea jours , de les rétablir 
^nsieùrs Royaumes , ïeor avoitaf- 
figué de grofles pçniîons ; que Sa 
Majefté Britannique étoit tous les ^ 
JQurs avec les Jcfuites ; & que ces 
.Révérends Perestn'épargnoient rie», 
-ppurlacoi^krdes malheurs où ils 
:l^av20iàit'rédttiteipar leurs confeils. 
:3a apprit^ outre une infinilé-d'au- 
tres cificonAances , -^i juftifioient 
'toutfiSyJ'étroite union qu'il y avoit- 
depuis très-longtemps entre la Cou- 
rc»ine de France & celle de la • 
.Griaiid' Bretagne>que la Reine d'An- 
'glctenre- étant arriJi^éC' à Calais le 
viogtriiliféine duniois de Décembre, 

Elle. 



400 Wftoïff dès lR.}fyohtions 
Elle arat écrit au Roi Trés-ChrS- 
tien une lettre extrêmement to\> 
«hante, maisjen même temps, rcnv- 
-plie de ces cxprefljons flaieufesdont 
les Sujets de ce Monarque fe font 
Seât ; depuis quelque temps un cer- 
tain langage qu'on voit régner dans 
^us\ leurs< ôcrits&: £Ue lui difoit , 
^ qu'une Reine fugitive - 1k baignée 
^dansfes larmes^ n'avoit paseude 
^ilapeineàs'expo&r ausr-plus grande 
5, périls delà mer, |>our aller cheir 
•,,chcrdelaconfGQation^ & una^yle 
,,chex leplus.grand& Icplus géné- 
i^rei^ Monarque du monde. Que 
,^ià mauvaiie fortune lui procaroit 
.,>un bonheur que les Nations les 
99 plus éloignées cherchoient avec 
,^i avidité. Que lanécefiité n'en di- 
^^minooit pas le prix, puis qu'Elte 
^, faifoit ch©i5 dexct aaylc préféra- 
.,,blement.à xrclqi <iii'EUe poiivoit 
.i,cherçher^iHciars^ Qu 'Elle crôy oit 
-.,, lui marquer affex reftkne-finguJié- 
.^yfç /qu'ÉIle faifoit^de toutes (es 
^grandes qualitez;,^en lui x:onfiant 
.„lePrince de Galles, qui étoit tout 
-<>,.ce, qu'Elle avoit de plus cher au 
•^.j,mQndc. , QpeiCeJPrittceétoâtrop 
.^^jçQue; fpur.pastager ayec.EU&hi. 



JtAngUtetft* 40« 

,, reconnoiflance qu'Ellcavoit de la 
>,proteâ!iQndont Èlleofoitfe âatct. 
^9 Mais que cette rcconnoiflàiKc 
^* étoit toute entière' dans le cœur de 
^ (à mère» laquelle » au milieu de 
:,, (es infortunes , (è &ifbit un plaifir 
»,de vivre à l'abri des Lauriers d*ua 
,, Prince quifurpadbi'tt'eut ce<qu'i] y 
^ a jamais cu^dc plus grand &dep]u$ 
») relevé fur la. terj^e. Les gi:aiKic$ 
-douleurs font éloquentes. 

On vit paroître au même temps \ 
«n écritdattéà Rochcfterle deuxiè- 
me du mois de Janvier où Sa JVlajeiTé 
Britannique déduifoit les raifon&qui 
I^voicnt -portée à abandonner une 
ftoonde fois fes Royaumes. Elle 
dilbit , ^ qu'on ne devpic pas être 
,» lurpris de cette féconde retraite ; 
^^.qu'EUe avoir écrit à M. le Prince 
„ d'Orange ; que le Comte de Fe- 
,,.vershamquiavoitété le porteur de 
j,fà lettre, avoit été afr^té contre le 
„ droit des gens; que les Gardes du 
a, Prince s'étoicnt faifis , àonxeheu • 
5,.#csda(bir, des portes de Withall 
>»oà Elle étoit , fans lui en avoir, 
„ donné avis.qa'â une heure après 
^ minuit ; qu'étant encore dans ion 
^ lit., trpis Myjord^ lui vinrent iîgni? 



40l Hifloiteies Ité^iflutions 

>, fier une efpéce d'Ordre de (brtirde 
-^j (on Palais dam douze heures de 
9i temps ,* que ne fe voyant pas en 
9> leureté entre les mains de gens qui 
„ avoient envahi fes Royaumes > & 
9, qui injurioient avec tant de malice 
9y la naiflànce du Prince de Galles*, 
>4 Elle n'avoit pas trouvé à propos de 
„ s'expoferà une prilbn ; mais que 
,> (à retraite n'empéchèroit pas que 
,f le peuple ne le pût rappeler parle 
„ moyen d'un Parlement légitime, 
^,ce qui arriveroit , lors que Dieu 
r, auroit ouvert les yeux de ceux qui 
yf s'étoient lalffex^ aveugler d'un iàax 
py prétexte de Religion & de Liberté. 
Tout le monde fut^fort furj^ris que 
le Rot d'Angleterre eut drc/K loi» 
même cette efpéce de Manifefte, oq 
il prenoit un (i méchant tour pour ex* 
cufèr (à lèconde fuite. Car en/io 5 
la icule facilité qu'il avoir eue à (è re- 
mettre en mer , jdftifioit fuiBiàm-* 
ment qu'on ne Tavoit pas traité en 
eiclave , & que s-il avoit abatldonaé 
fes Royaumes , ce rfavoit été qac 
parce qu il l'avoit bien voulu atnfi^ 
Mais les Jefuites lui avoicnt fait fai- 
re tant de fàuflès démarches, qu'ils 
voulurent qu'il fit encore celle-là ^ 

pour 



€PAmgkterfi. 403 

pour tâcher de noircir la réptttaticfn 
d'un Prince > qui ne fut, peut-être, 
dans cette occasion que trop géné- 
reux: cariledbien conftaut, que fi 
Son Àlteâe eût traité Sa Majefté 
Britannique de la manière dont Elle 
fe plaigooit qu'on Tavoit traitée ^ 
£lle n eût pa$ été dans la fuite ua 
prétexte entre les mains de la Fran- 
ce, pour fomenter des mou vemens 
en Irlande , & des divifions & des 
broiiilleries dans \^s deux autres 
Royaumes. 

(Jet écrit du Roi ne fut pas le feu! 
qu'on vit paroitre contre Son Altef- 
lè. Il y eut à Paris une foule de plu* 
Ofie^ vénales » qui femblant agir de 
ctmçect , fi: rencontrèrent toutes à 
-calomnier ce Prince de la manière 
4u monde la plus emportée , & il n'y 
eut pas même julqu'aux Prédicateurs 
qui ne fiilçnt fur ce iujet des Turlupi* 
nades exitravagantes. 

Mais il l'entreprifc de M. le Prin- 
ce lui attira, en France des torrens 
4'injures, elle lui attira des- bénédt- 
âions en Angleterre £c dans les Pro- 
vinces-Unies ; les Prédicateurs n'en 
parloient dans ces Païs-làquecom- 
med'unHéiQ^.ci^yoyidu Ciel, qui 

en 



• « • 



^64 Hiflorre des Hévohftiânt 
«n donnant la paix à rEglilè . la doT^► 
noit, ennrémetcmpsii^OdterEu* 
ropc. Et les Anglois pâtticuliére- 
inentquiavoient vûbrifcr, tout d'un 
coupleurs fery, furetat fi lenfibksà 
tin fi grand bien fait , qu*on voyok 
paraître , deious côlcx , des Adref 
fes , pour remercier le -Libératcuf 
de rAngietcrre , de cequ'il n'avoit 
•fait aucune dificultéd'expofer à leurs 
jpriéres, &fir Perfbnne& fa propre 
•vie j pour la confcrvation de leurs 
Loix, de leurs Libertez , (kdeleuc 
Religion. Les Proteftansd Irlande 
l'envoyèrent conîplimenter. Le 
Duc d Han^Htoni la téiede trente 
5eigncu*'s & de^usdc quatre vingt 
Gentilshommes Ecoflbîs-qui ft trotti- 
nèrent à Londres , railérent fdp^ 
plier, par ordre du Confeild'EcoG» 
le , de fc vouloir charger de rAdmi- 
niftration ^s affaires de ceRoyau* 
me jpfgu'à rAflTembléc générale de» 
Etats ouia C<>»vtf»/i(i» qui'lcdevoit 
tenir le-quatorïiéme du- mois de 
Mars, & pour cet effc^ ils 4e priè- 
rent d^avoir la bonté de figner des 
lettres Circulaires pour procéder 
aux éleâionsd^s Membres de cette 
^ffembiée-, ce.que Son Ak^iTeJeur 



ticcorda. £c le peuple qui fevoyoifi 
délivré du joag qu'on avoit voula 
lui impofer > donooit > à tous mo* 
meas^ des marques publiques de la 
joye qu'il k faifoit par avance de 
xoit monter fur le Trône de la 
Grairid' Bretagne une PrinceiTe donc 
ce glorieux Prince étoit l'Epoux. 

Comme Son Alteflè avoit fait ex- 
pédier les Loties Circulaires pour 
une AfTembléedonc Elle itoit cou- 
v^eauë » avec les : Seigneurs & les 
Communes d'Angleterce , on vi( 
arriver à Londres dans le temps inar« 
que » tous les Députez qui la de* 
voient compofcr \ & cette Aifcm- 
blée extraordinaii;efut appelée Ca«- 
mention ^ ne pouvant pas paiTer pour 
Parlement , i caufe qu'un Parle- 
ment ne peut être convoqué > ielon 
les Loix du Royaume > que par ua 
Ordre exprés du Roi, ^ il y a même 
d£^ Loix femblables à l'yard des 
autres Corps- En t&i» iedernier 
du mois de Janvier les Juges des 
Cours du Banc du Roi & des Plai- 
doyers commui;i$ s'ctant alîemble^ 
àWeftminfter pour délibérer fur la 
tenue de Ijciifs Afljfes , ils convia* 
iceuc, après avx^ir c^^aminé meure- 

méat 



406 HifiêkeiffttHêlutiint 

mentlachofe, que leur JuriiSiâioft 
étoit abrogée par l^abfence de Sa 
Majeilé , & ibr cela ils quittèrent 
leurs (iégcs , déclarant au'il ne far 
loitplusqae perlbnneyeût recours» 
Mais poui parler de la Cênvêntiêm^ 
les deux Chambres s'étant aflèm* 
blécs , le premier du mois de Fé- 
vrier , qui étoit le jour dont on étoit 
demeuré d'accord, on commença^ 
par lire une Lettre qui leur fut pre- 
ieméedelapartdeM. lePnnce; oa 
ièri bien^ife d^la voit ieitoute en- 
tières 



Lettre de Monfeigneur le Prince 
d'Orange aux deux Chambres. 

« • . 

Mylords, 

y*ai tâthi î autant qu*il nfa (ti 
foKhh , â^effeBuer ce dont fai été 
chargé four la paix <^ pour la feureté 
publique^ depuis que rAdminifiration 
des paires m* a été mffè entre les mai us. 
&efi maintenant i 'Vous à établir les 
fondement d^une feureté inébranlable 
pour la Religion, pour les LÊOix^ pour 

les 



Jes Lshertez. Je ne doute pasju'une 
f parfaite é* l^^^^ Affimblée^ ijus te- 
fre fente le Cerfs de toute la Nation » ne 
comprenne quel efi mon tut. Et puis 
éfu'ila plu a Dieu de bénir mon dejjein 
par un fi heureux juaés» j'ef^requ*it 
accomplira fin oeuvre , Cf qu'il fera 
% abonder au milieu de vous un efprit 
de paix , de concorde , ^ d^ union , afin 
fue nous en puiffions obtenir la contir 
Ttuathn^ longuement» beureufement» 
^ fans interruption. IdO dangereux 
é^ai4k fe trouve pràjentement Pinterée 
Protefiant en Irlsntde » demande ùû 
prompt ^gr and fecofkr s % ^ laconjon^ 
Sure pre fente des affaires itrangérei 
hors de ce Eûyaume , wf oblige à vous 
reprefenter^ qu^ outre le danger quels 
dejunion pouroit eau fer ., rien ne peut. 
Jtreplus fatal qu^an long délai dans vos. 
Conseils. . Les Btatspar lefquels j'ai 
été muni du pouvoir pour deliver cette 
ffation .j en reffemifont bientôt \ks 
mauvais effets , s*ils demeurent long'» 
temps priver du fervice de leurs troupes 
fui font à pr'efenticiy de même que de 
vâtre prompt Jecour s 9 contre un fi puif' 
fant ennemi qui leur a déclaré la Guer' 
re» Et d^ autant que: ^.Angleterre efi 
itbligéeparlesTrMte% d'Alliance de Us 

/lider 



4oS HfftoirêJfiS Hévoti/thns 
aider tn telles occafiQns , fefpiff yw 
cela joint à ce qu^ih ont fait pour la €on* 
firvatien de ce Royaume <^ en s*expofant 
eux-mêmes au danger .^^ vous. obliger a 
par une ju fie reconnoiJlame i Us aQifier 
autant quo U befoin le requerra. C*^ 
ce que pattens^de/ifous Cûmtpe F rote- 
fians^ Anghis^ 

* 

GUILLAUME HENRI^ 

• • * 

Cette Lettre n*<at pas été plutôt 
tûë qti-on ^délibéra fur la rébonfè 
cpi^on devok faire àSonAltcfie, & 
ks deux Chambres conclurent una- 
nimement qu'on lui prefenteroit 
une Adreflè , „ pour la remercier 
,',avec tous les Témoignages de joye 
,> & de reconnofilànce;, delaconièr- 
3, vation du Royaume , dont £lle 
^3 avoir été le glorieux Inftrament» 
3, de même que du foin particulier 
»>qu'Ëlle avoir pris jufques à ce 
„ qu'on s'adrefTât plus particuliére- 
,,ment à Elle fur cefujet ; lapEiaat 
•„de tâcher de prévenir , par» k$ 
s^voyes les plus promptes & les plus 
^» efficaces, les dangers qui mena- 
>> çoient l'Irlande. Et qu'au lùrplos^ 

**ies 



j^ Angleterre. 40^ 

^,4cs deux Chambres feroîent tous 
„ leurs efforts pour dépêcher les af- 
,,faircs dont la çonfîdération leur 
,,avoit été rfcommandco par Soa 
,,Altefle. 

Monfieur le Prince répondit à cet- 
te Adreffe, qui luifutprefentéepar 
Jes Seigneurs & par les Communes 
.en Corps; „ qu'il e toit bien ai fc que 
^ ce qu'il avoit faitleur fût agréable ; 
,„ que ,puis quMls le fouhaitoielit , îl 
^yvouloitbienfe charger dû Gouv^r* 
^, nement des affaires ; que ce pen« 
^,dant il fè croyoit obligé de leur 
9, recommander celles q^ii regar- 
■,,doient lesPaïs étrangère > &d'ct- 
',, pédier jjromptemeat celles dii 
^, Royaume, noii feulement en éta-r 
,,bliuant les chofes fur un fonde- 
,>,ment folide^ mais auffi > en prp^ 
^9 curant le repos & la fcurcté de 
.^ toute rEurope. Sur quoi les deux 
Chambres délibérèrent qu'elles s'af- 
fembleroient le plutôt 'qu'il fe^oît 
poffiblé^ .pour régler les affaires les 
:plus impartantes, & pour achever 
de rétablir le calme & latranquilité 
dans le Royaume ,-enconvenaat de 
la forme du Gouvernement qui fc- 
roit trouvée la plus prqprç. Sibie« 

S que 



41 o Ùiflotre des "Rivotuthns 
que s'étant aflcmbléc le feptiémc \ 
la Chambre-Baffe qui avoit pris neuf 
^es plus fameux Jurifconfulces pour 
l'affifter dans les qùcftions de droit 
qui pourroient iurvenir^ déclara , d V- 
bord ,, que Jaques Second , ayant 
,, tâché de rcnverftrlaGonftitution 
^,du Royaume, en violant leCon- 
„ traâ Original entre lui iBc fon peu- 
,,T)le, parlcconfcildcsjcfuitcs, & 
,, d'autres Pcrlbnnes mal intcntionî' 
„nécs; qu'ayant violé les Loixfon- 
,,damcntales & s*étant retiré d« 
j, Royaume > il avoit cà cie faifàtt 
^renoncé ati Gouvernement , ft 
Si que le Trône étoft devenu vaquant 
5, par ce moyen-là. Gctitc Délîb^&t- 
tion ayant été portée à1a Chambre* 
Haute, elle fut approuvée pour le 
fond de la choie « mats à Tégard des 
cxprciflSons, il y eut des Seigneurs 
& môme la plupart, qui crurent dV 
bdrd qu'on itie pouvoir pas dire , f*f 
le TtSne êtoit devenu Vécant « ibûte- 
nant que le Trône ne vaquoit ja- 
mais , tant qu'il y avoît des Succcf- 
feurs légitimes , & j'avoue que la 
matière étoit aflez délicate. Ccpen- 
<iant , comme les Communes ne 
prétendoient pas , par ces termes» 

pré- 



d^ Angleterre. 4H 

préJQdTCÎer à la ftcceffion de THé- 
'ritiérç^féfinftptiY^ Madame la Prin- 
ceflê d'Orarige; que <:egcxpîcffions 
'étcSçrit' éqtiivoqees ; & qu'il étoit 
%ien-\lifficflc d^ierl trouver qui puf- 
'fcnt nlieux exprimer Tintcrruptioft 
.<îu Godverrtcment ; iî$ convinrent 
tnfin par la pluralité d«s voix, que 
•cet interrègne pouvoit fort bien être 
appeté une vacance. Aprés-qncri ayant 
conclu , ' dHïtic eommune • vpixi^ 
'qu'un Prince Papifte ne pçuvoit 
*poTnt êtirè'àdrni^ ^rf Gouvernement 
;d' Ahglçtèrrè , attèftdu que ici maxi- 
^xriés de WReligidniRiowïaincétoieat 
Hjppofôésïù Setmcm de Suprématie 
'& abx toîx duRoyaatne > & ordon- 
•îie que lé jouràùqucl on avoitaccou' 
tuméde rendre gracesàDicudei'a- 
vénementde Jaques 1 1. à la-Couron* 
île, qui étditfei^.^ Février, fe- 
"toît aboH ; ley deb* Chambres s*é- 
tant aflfemblées en 0)nventwn dreffé- 
Jteflt un Projet pour prévenir lesia- 
xonvéniens du païfê dont voici les 
principaux Articles, i. Que le pou- 
voir que le Roi s'étoit attribué de 
fofpendrc, oudedifpenierdesLoir^ 
ou de leur exécution , feroit déclaujc 
' illégal , i moins quo le Parlement 



412 HiftaireJesRévâluthmf 
n'y concourût.. 2. Que k$ levées 
d'argent fou^quelque prétexte que ce 
pût être, fcroi^nt déclarées illégiti* 
mes, à moins que cçno fiitjjucoa- 
fentcmcnt dtt Parlcmeot. 3. Qu'oa 
ne pounoiten^péchcrq^ele^ Sujets 
qui.aoiroieflt avoir droit de feplain- 
dre de quelque cbofer ne prcientaf- 
Hm des Requêtes au Roi , & que les 
: arrêter ou pourfuivre fouscç prétex- 
te feroit une matquc de tyrannie. 
4, Qu il ne feroit ouUenient permis 
de lever ottd^eitfr.etcnu: une Armée^ 
xjuc le ParkWBt «Y cojifentit. <. 
Que lesarmc^ q^ii avoieat été prifes 
:aux Proteftaas.leur feroient rendues» 
& qu*oivnei)Ouroit les. leur ^icr à l'a- 
venir, attendu qu'il étoit néceflairc 
qu'ils fuffent toujours en état de & 
défendre contre leurs ennemis- 6. 
Que le droit de la liberté d'cl^rc des 
Membres delà Chambre 4cs Com- 
munes demeurer oient en leur entier, 
fans qu'on y pût appprtcr auciui 
changement , & qu'il en feroit de 
même des Privilèges du Parlement. 
7. Que pour eny)êcher , qu'à l'ave- 
nir , il ne fc fit rien contre les Loix 
du Royaume, ron.aflcmbleroitdes 
Parlemcûs , pour Le moms , de trois 

«a 



Jt Angleterre. J| 5- 

en trois ans. 8. Qu'on ne poûKoit 
pbîht ^proroger un Parlement, 9. 
Qae le Roi , ou celui qui feroii de- 
Jbrmaîsàla tétedc l*Etat, ne pour- 
roît accorder aucun pardon pour une 
ac<!u(àtîon qui feroit intentée au Par- 
lement, mais que ce feroit le Parle- 
ment qui en eonnoîtroit jufqu'à Sen- 
tence définitive. 10. Qu'aucun Prin- 
éQ ou Piinceffc du Sang Royal, ne 
pourroit fe marier avec une Perfon- 
ne qui feroit profeffion de la Reli- 
gion. Romaine. 11. Que les infor- 
matfonfi dans la Cour du Banc du 
Roi fcroient abolies. On fit quel- 
ques autres Réglemens de cette na* 
turc, & lors qu'on en parlai M.îe 
Prince , i 1 r<5pondit que quoi que ces 
Réglemens paruflcnt rigoureux i ils 
ne Tiétoiont pas cependant à Tégard 
d*un bon Roi ^ & que pour ce qui rc-^ 
gardoit un Tyran ^ on ne pouvoit ja« 
mais prendre aflfezdcmefures. 
, Les deux Chambres qui avoient 
réfoîu d'agir de concert ^ drefférent 
un Aâe d'Affociatiion. qui fut d'a- 
bord »(îgn6 pa^ les principaux Mem- 
bres qui k5 comporoient. Si bien 
que les chofes étant ainfi amenées, 
kl CoirvMfign , qui. ceprefentoit la 
> S 3 Na- 



3^ 1 4 Hifioire des Révolu fhms 
Nation entière , fe difpoià à poos- 
voir elle-même à fa (cureté, eajet-; 
tant les yeas fur les peribnnes qui 
dévoient monter lùr le. Trône : ic 
ce Droit luiappartenoi^» parce que 
le Corps de la iNatiQP participant à 
l'Autorité LégiCUtive > elle pouvoit 
dans une occaiion extraordinaire & 
capitale y comme celle-là , pafTec 
par deiTus toutes les formalitez qui 
s-'obfervent dans les Royaumes héré- 
ditaires ., afin que le bien public ne 
fouftrit point d*ir\terrupiion. Car 
enfin le bien public efl ,,la Loi fu- 
^ préme qui préijde Souverainement 
,, dans les conjonâures extraordi- 
3,naires, & en vertu de cette Loi.> 
^ chaque Etat contient toujours en 
gy, foi les moyens & les rei^édes pour 
» veiller à la confervatkyo , & pour 
9> ruppléerau defaulde^-Lpix , .& des 
^) Coutumes établies, l0rs qu'il arri- 
„ve quelque cas imprévu, (èlooU 
j» remarque d'un Politique. 

Pendant que la Convention fe dif* 
pofoit à remplir le Trône vaquant , 
M. lePrincetravailloiit, de fon cô- 
té « 1 rendre le Royaume. <out à fait 
tranquile. Comme toutJe peuple 
étoit convaincu que le Poâeui: 

Oatcs^ 



t^AngUterre, 4ijr 

CDâtes n'étoit détenu en prifbn que 
parce qu'il avoit découvert les in&- 
jTics coofpirationsdesjefuues, Son 
Alteffc qui en étoit convaincue Elle* 

même luiiit expédier des Lettre^de 
pardon. Elle fit marcher fij millç 
hommes du côté des Ides de Gerfeî 
& Gernefei , & fit partir 4U même 
temps y doute Vaiflèaux de guerre 
pour aller chercher Madame la Prinr 
ceiTe à la Haye. 

Perfbnnc ne doutoit que la Con>* 
'vention ne proclamât unanimement 
pour Reine cette illuftre &vertueu(c 
PrincciTe « qui devoit fuccéëer nato* 
FcUement& légitimement à la Ciou* 
rpnne britannique , dont le Roi ion 
Fere s'étoit démi^ par la deiertion : 
Qn avoit dit déjà dçcette Prinçcilè ; 

C.hMt également du Ciel^ Je la. Terre, 
Elle a de Jon grand Nem rempli tauP 

. rUnivers : 
Jadis une Marie oprima F Angleterre » 

. Une Mtïit en doit irifir les fitfs^ 

En effet > la choîè recevoir fi peU; 
de difficulté» qi;Zil ne tomba jamais 
dans Tefpri t d 'aucun Membre de cet-* 
te AÛfemblée qu'on la dût exdurrc 

S 4. da 



4 1 6 Hiflofte des Révolutions 
du Trône. Mais comme les Parle- 
mens d'Angleterre, dans des occa- 
fions extraordinaires , ont droit de 
limiter, de reftraindre & de circon- 
ftancier , les lùcceffions comme ils 
îe jugent à propos pour le bien pu- 
blic; TAffembléc ayant fait réflexion 
iUr les obligations extraordinaires 
que laNatioft avoità M. Je Prince, 
& ayant jugé que ce n'eût pas été lut 
témoigner aflcï de reconnoiflànce, 
fi elle fèfût contentée de le Procla- 
»ier Prince Régent , comme elfe err 
avoitfait d'abord le deffein, elle ré* 
feîut le fèiïiéme & dixfeptiéme de 
Février de Tékver à la Dignité 
Royale conjointement avec Mada- 
me la PrinceflS , ce qui fit verfer-des 
larihes de joye à tous ks véritables 
Anglois , qui virent bien dés-lors que 
Dieu avoit dcfïcin de protéger leur 
Royaume , puis qu'il venoit de les 
exaucer au de-là méniie de leurs 
vϝt. On peut dire que jamais Prin- 
ce n-avoit mérité plus julieœentd'o- 
cuper un Trône. Il y avoit long 
temps que toute l'Europe lui tfou- 
voit à dire une Couronoe. Mais 
coinme c'cft le plus fouvent, des 
jQiainsde la fortune que les Princes 

les 



' J^AngUterre. 417 

leireçoiventt, il s*étoit contenté de 
Ih Ufiériter : & ceux qui Tappro- 
choient f^e prés & aufquels il décou* 
vroit fon cœur > fçavent que dans le 
temps que la Canvention ctoit affem- 
bléepourtravaillcFtà remplir la place 
de jaques II. il n'avoir pas même la 
penfèe qtt!on deût jetter les yeux fur 
lui.' ^Cependant cpoome Dieu Tavoit 
màtà^art pour' délivrer des peuples 
opprimer, , Dieu mit dans le cœur de 
ces. peuples de. le çhoifir pour leur 
Souverain : & ce.fut avec beaucoup 
ëe.raifon (^'oD \m ût dire dans ce 
Ma^cigal i. . 

C#/ peupies gémJfoientfQUS k p$uvoif 
' fiprime% 

ïfùn Maitarque enitii » . 

Di fom AutJ>fifi, 
^B> Us aifecourusdansun férèlextrimu 

. jSïje leur doijJt Diadème » 
i IlsmedâiventLaJiitrfé. 

• 

\ Le Ciel Vétoit expliqué il yjivoit 
long-temps., au.fujet de l'élevatioa 
de ce grand Prince. Les Uabitans 
des /Provinces Unies avoicnt regar- 
dé faïuiflancexomœc.le.plus grand 
bonheur qui leur pût arriver , quoi 

S j que 



jft^y HiJloir0tkstLévèUti&nt 

que cefût dans ua temps où leurs cf- 
pérancesne fembloicut pas êtrè trop 
bien fondées, puis que le. parti do-, 
minant, avoit faitprendr_e desréfo- 
lutions , par leiquelles il étoit exclus, 
des Dignitez de fes glorieux Ancê-: 
très. Tout fembloit dire que ce Pria*. 
ce , iffu du Sang die tant de H^ros , ne 
▼«noîl aaiDOi^eqoeipoury. menât 
mne vie pri^ée^ fes ennemis avoienfe 
juré fcm abaiflèment. : Mais cela 
n'eiîhpécha pas qu*au travers de fott 
infortune naiflànite , on ne s'appcr^ 
fftt qu'il ne pouvoit êtoé: né qiic ibu» 
une conftcUation hcureufe, puis qu'il 
ctoit fortidu Sang des Naffaux, & 
qu'ainfi il diffipetoit un jour les pro* 
jets injuftes de ceux qui vouloient fur 
fes rujiies s'emparer du Gouverne- 
ment. En effet , tandis qu'on l'a- 
voit déclaré comme inhabile à iîiccé- 

derauxCharge&du Prince fon Père ^ 
on vit paJCMtredes Vers Flamans qui 
promettoient aux Provinces-Unies 
que ce Prince les -d-eliviisToit un jour 
de la fureur de leurs çnncmis , & 
qu'il iroit rétablir les LolK & les Li- 
bcrtez de la Grand' Bretagne. Voi- 
<ià peaprés le Icns d^e ces- Vers. 

'.- . ■ ' Sur 



Sur la Naiflànce de M. le Prince 
d'Orange. 

CE/ jifireà fi» lever rend l^pye 
i nos cœurs : 
Umjour il effuira nos fleurs y 
Et de nos Ennemis deviendra fér 
fouvante. 
Son GrMsd-Pere aujourd'hui , 
Ftenf de renaHre en lui y 
l*e jeune Héros fue je ihante , 
Sera de ces Etats le (oitien é* 
. . tafpui. 

D/s fuUl fortira de P Enfance ^ 
On le verra, par Ja Prudence» 
Combattre tous [es envieux , 
Et Us terraffir à fes yeux. 
Il ira par mtf ^ par terre , 
Défendre^ maintmir les Lpix r 
il fera Roi par fes Exploits % 
. Et devenant, uj» vrai foudre de 

Son bras fera trembler les plus puiffansf 
des Rois. 

' Je fçaî bicti qu*on peut dire icr^. 
qoe le Poëte parloit feloa les defirs. 
de fou cœar , & qu*il a reucontré par 

& 6' Uiii 



42«o Hffloire des 'Révolutions 
un par efFet du hafard, mais fi Ton 
vient à faire réflexion fur ce dont fait 
mention M. de Chambrun , Mini- 
lire & Profcflfeur en-Théologie à 
Orange, dans le Livre qu'il a domié 
au Public , il y a quelque temps , pour 
déplorer le malheur de fa chute , oa 
demeurera. , peut-être , d'accord 
qu'il y alà quelque chofe de plus que 
le hafard. . Il dit que le fixiéme du 
iBois de Mai 166^. comme on pu- 
blioit à Orange une Amniftie géné- 
rajc à la» Place du Qpque , M. de 
Zulychem Envoyé de Son Altcffe, 
féant à la tête du Parlement , il fe 
forma dans l'Air une Couronne qui 
fe pofa fur le Trône qui avoir été 
dreffé pour M. le Prince , & que cela 
fut vû-de tou« les afliftans qui-compo- 
foientxineAnembléede plus de huit 
milles pcrfonries , & M. de Zuly- 
chem : cômpofe même -, le même 
j^r, ufieEpigramme Latine fur ce 
fujet 5 que Yo\\ nt fera J>as facl\é de. 

Dum fiât Aifaupaca^ confrm^twra C^^ 

fona^ 
Jtfttïejuam pêpu !i Ut a ecronafiJem : 
NaH duhièCœU fiactti/^ ^sdufrh 
4«« OfirouéSi^ rcr- 



Jf Angleterre. 42 1 

- TertiadeCœhmiffa coronaiopys, 

S'il faut même ajouter foi à C€ que 
dîfent quelques Nouvelks, on- vit 
paroitre un (èmblable Phénomeue I& 
fixiéme du mois de Mai^e Taonée 
16S8. avec cette diATécence qœ^ln 
Couronneécoit bordéode rcnigôqui 
cftla couleur des Rois d'Anglcterroé 

J^avouë que nous (bmmes dans un 
fiécle <A la plupart des. gens ne 
croyant iguéres des 'faits -de cettena'* 
ure. Mais quand oba^ks tétiioiiis 
du poids de M. de Chambrufi& dd 
MZulychem, je ne vois pas qu'on 
puifTe douter de la vérité de celui-ci: 
&ii une fois on en convient* on ne 
peutguéres fe défendre de croire que 
c'étoit-là un pféfàge delà grandeur 
foturedb M. le Pri«ce. Ajoûtcxàce- 
laque farccs-parole«; WîLhiL,MVS 
HrtîVf anglais VïnDeX^ on trou- 
ve le nombre i^âSp^^comme il di aifé 
de le compter. 

Quoi qu'il en (bit, les Seigneur» 
& les Communes étant demeurez 
d'accord que le Trône vaquant de- 
voir être rempli -, il fut réfolu , corn* 
me on Ta déjà dit qu'on proclame- 
xok XiCurs Alteifes Eoyaks M. le 

Prince 



4il2 Hi/foirêJesRévoktionf 
Prince & Madame la PrincefTe d^O 
range, Roi & Reine d'Angleterre, 
£ir quoi on dreflà le réfultat fui vant , 
à la Chambre - BafTe , conformé* 
ment à celui de la Chambre-Haute. 

o D'autant que Jaques 1 1. ci-de- 
tfVant Roi , a renoncé aa Trône» 
j, en s -efforçant de détruire le Goa« 
«yVernement de ce Royaume, con-; 
4J tre les Loix qui y régnent & qui jr 
«y. font reçues , a que Son AUcf& 
PfM. le Prince d- Orange, en vertu 
55de r Autorité qui lui a été mifcea* 
9> tre les mains ^ a f<iit élire des Dé^^ 
ft putex , pour affifter à la preftnte 
», Convention : La Chambre prote* 
H (le qu'elle s'attache à la Déclara* 
li tion de ce Prince , & confcnt que 
^ Leurs Alteffes M. le Prince & Ma* 
#ydame la Prince0è , foienC déclarer 
^ Roi & Reine d'Angleterre , pen- 
^dant leur, vie , & qu'en cas quel& 
*, Prinecflfe d'Orange meure fans en- 
,, fans, la Couronne appartiendra à 
y^ Madame la Priiiceflè Anne de Da- 
s,nemarck&à fes £nfajis> & après 
,,eux, à ceux du Prince d'Orange». 
3» en cas qu'il ait des enfans d'une aur 
*, tre Reine , ^ que le Prince aurA 
), râdminiûration des aiiàir.es ià vie 

,, durait* 



tTAngUterte. 42} 

„ durant. (Qu'après ces mots d© 
^ Roi & Reme d'Angleterre , on? 
^ajoute, de France, d'Irlande &c. 
^de Gerzei, deGernefei , &c. Et 
3, enfin > comme eUe eft perfuadée 
y, que M. le Prince achèvera la deli- 
>,vrance qu'il a fî heureufement 
9> commencée , elte cgnfènt qUo 
^'Leurs Altcfles -M. & Madame la 
4, Prînceilc d'Orange, foient élever 
^-, fur le Trônede la Nation. 
' Du coalèntement des deux mé-î 
mes Chambres , les SermensdeSu* 
primatie & d* Allégeance furent 
abr^x^ &.on fubftitua ceux ci en 
]eor place , qu'on appella Sermens 
de fidélité. 

,, Je promets & jure fincérément 
„ que je ferai fidèle & obéirai cntié* 
5, rement à leur^ Majedcx le EoiGt/il^ 
ia$me ^ la Reine Marie, ^j G'eft d^: 
i> quoi jeprens Dieu à témoiii. 
' ->» Je promets & jure que j'abhorre 
^^& détede de tout mon cœur> & 
,, déclare hérétique & impie cette 
i^damnable Doârine qui enfeigne 
„ que les Princes excommunier & 
,5 dépouiller par le Pape > ou par au- 
>,cune*Autorité dépendante duSié^ 
,,gc de Rome, peuvent ^tre dépo- 

^Teï 



424 iJtJloÎTf dts R/voluttons 
„ ièz ou mis à mort parleurs Sujets, 
^ouparqui q.uc ce foit. Et je iot^ 
^ tiens qu'aucun Prince étranger ,. 
^Perfonne, Prélat, Etat ou Po- 
,, tentât n'a ni ne doit avoir aucune 
„ Jurifdiaion , Supériorité , Préémi- 
„ nence , ou Autorité Eccléfiaftiquc 
^, ni Séculière d^n$ Iqs Royaumes. 
: lues Vaiflçiiu^. qu'on àvoit En= 
yoyea en Hollande pour aller cher- 
cher Madame la Princcflc y arrivè- 
rent heurcufement, .&ils.ic remi- 
rent ^n Mer > le 20. du mois de Fé-» 
vxkr p çnviron 2, heures après midi. 
: iQuoi q^'on fut préparé aa départ 
de S. A. R; tout lemondeenfotaf- 
fligé , & cette PrincefTe vit dans tous 
}gs endroits par où Elle paiTa pour 
s'aller embarquer , des marques- (i 
<^xlraordinaires de l'amour qu'on 
givoit pour Elle dans ks^ Provinces- 
Unies , qu'EHe ne pût' s'empédbcr 
^eyer&rdes larmes, fortout, lors 
qji'Elle entendit qme le P-eupletiui 
fouhaitoit , tnfpûpirant, qu'Ellc 
fût autant aimée en Angleterre, 
gu'Ellc l'a voit été en Hollande. \ 
. Elle s'embarqua devant la Brille, 
au bruit de trois décharges de'Canon 
de la Ville & de tous les Vaillea^ux 

de 



tT Angleterre. 42 JJ. 

dcguerrie: & comme les vœux que 
tout le monde avoit faits pour cette 
illudre Princeflfe étoient des vœux 
ardens & fincéres , Elle partit par un 
vent fi favorable , qu'Elle entra dans 
là Tamife le 22^. une heure avant 
uneefpece de tempête, quiallarma 
tous les gens de bien , & Elle arriva le 
même jour à quatre- heures après, 
midi à Londres, où Elle fut reçue 
avecautant de joye qu'Elîc y étoit 
tittcnduc avec impatience. Et dés le 
lendemain les deux Chambres s'é- 
mnt aflèmblées, & ayant prié L. 
A. R. d'accepter la Couronne > ce 
qu'Elles firent , à cette condition » 
de la part de M. le Prince, qu'il fc 
réfcrvoit la liberté de paflcr la Mer , 
lors que la néceflîté Tappelleroit au 
fecours des Provinces -Unies ; on 
délibéra que le 24. Elles fçroient 
Proclamée^ Roi & Reine. Ce qui 
n*cût pas e'té plutôt réfolu , que dans 
le moment M. le Prince en voulut 
faire part à L. H, P. 11 leur écrivit 
cette Lettre, 



Lct- 



^6 Hifioife des Révéla thfff 



Lettre de Sa Majeftc Britannique 
Guillaume III. aux Etats Géné- 
raux des Proyinccs-Unics, 



KL 



UTS ET PUISSAKS SEIGNEUKS» 



Nûus ffamons pas voulu Jiffèrerfhf 
hng temps » Je faire part à V* f£. P. de 
laréfoluthnqui a étéprifeparlesdeu» 
Chambres des Pairs ^ des Communes 
légalement ajfemblées , de faire Fro- 
clamer demain , Nous éf Z*' Princeffe 
noire chère Epouff ^ Roi & Reine 
d'Angleterre , de France & d'irlao- 
dé, avec tous les Domaines qui en di^ 
pendent. Comme nous femmes pleine* 
ment perfuadez y par lapartqueV.lL 
P. ont toujours marquée de prendre en 
tout te qui nous regarde^ de meme^ue 
par d^ autres conjiderations ^ que notre 
élévation à la Couronne vous fera 
agréable ; Nous voulons auffi affurer V^ 
H, P. que non feulement, elle ne dimi- 
nuera point f amour y ni les Joins que 
nous avons toujours pris , pour la con' 
forvation et po''^ l^ profperité de la 

Jtépn- 



iTAn^eterre^ 417 

Jiépubliquf > tnéûs qu*eUe ne (irvir^ 
qu^à nous mettre tnétdttPexiuer let 
fitUitûns Jent nous avons été revêtus ^ 
avec plus de poids ^ defuscés pour le 
Hen^Tavantage deTEtat^ ér pour 
le défendre contre tous fis ennemis^ 
Nous efperons auffi y ^ nout tacherons 
de faire en farte ., que pendant notre 
Gouvernement il fi puijfi établir » da 
plus en plus y une bonne, et f^^meinteU 
ligence , entre nosRoyaumes df l^t Pro^ 
'vinces*Unies > eb' ontrettuir une Al* 
liaTue & une amitié inviolable entre let 
Sujets y de part ér d^ autre, pour U 
feureté du repos é^dela Paix des deuie 
Etats ^ comme au f^ pour le maintien de 
U Religion Protejfante; Ce que vueiUe 
accorder le Dieu tout-puijfant ^ à lapro^ 
teBion duquel nous recommandons V^ 
H. P. A mtball le ^ 3, de Février 
1 689. DeV. H. P. Le bon Ami. 

GUILLAUME ROI, 

. Le lendemain, conformément à 
la Délibération qui avoit été prife^ 
les deux Chambres, qui étoient a(C 
femblées à Wedmipfler étant de- 
icenduè's > fur les onze heures à 1% 
Porte du Palais de Withall , où iè 

trou- 



4i8 HifioireJes Révolùtiênf 
trouvèrent les Hérauts & Scfgcns 
d'Armes, les Trompettes &l«s au- 
tres Officiers qiri doivent afTiftcr à 
des Solemnitez de cette nature; ua 
Héraut, après que les. Trompettes 
eurent fonné trois fois,pubHa la Pro- 
damation , le Roi d'Armes la. lui 
hfant par périodes, en prefence.d;^u- 
ne multitude inombrablc de peuple 
qui s'étoit rendu dans cet endroit- là. 
Après quoi on Taila publier encore 
avec Hs Cérémonies accoutumées , à 
Temple-flarr, où eft la Porte de la 
Ville ; à Cheapfide & dans la Bour- 
fc Royale.avcc des acclamations ex- 
traordinaires du peuple & de la 
Bourgeoîlc dont il y avoit quatre 
Régimens fous les armes. Le même 
jour M. rEvêqtie d% Londres prê- 
cha devant leurs MajcÛci àWithall: 
& la journée fut terminée pai: des 
feux de joye > des illuminations , de 
par plufieurs autres marques du zélé 
& de raffearon que les peuples ont 
acoutumé de donner dans ces fortes 
de rencontres , lors que les Perfon- 
tiesque l'on élève furleTrôiielbnt 
des Perfonnes félon leur ooeuti Voi-; 
el la Proclamation» 

Pro- 



iAniUurte. 429 



Proclamation de t. A. R. Mon^ 
. ièigneur & Madame laPrin-! 
ceffe d^Ôrange. 

CQwat^ il pli ^ hUuTottt'puif 
fant tC^Lixwitr enj^ grande mijé^ 
HiOféeittlBiiifâumi ^^ la déUvr^ncf 
wrafttkufi àuFafifini , é* d¥ Pqut 
wir ^rlfUraire ; é'^u^ aptes Dieu p 
mmt «0 fimmes rfdevabks.aa cauragf 
^ à lAfi^^io^mu y dé S* ^. Alour 
fii^0iim ieiPrim€^4fX>f4ffge , ffut Dieu a 
'tmifi.paffr être U glorieux I^firumeut 
etunfigf^n^konheuf peur nous ^ pour 
n0frepofierité: Et étant, d" ailleurs, 
perfuddex* des éminentes 4fua(itez de 
&,jtrR: Madame laFrinceiïed'Oran^ 
l^fîi é^d^tfi^attachemeutalaReliiiê» 
Pn^ê^fiiiptât 5*i, fynsdoufe, atti- 
reront une grande hènédiéiion fur ce 
fl^^ume: Jt^s\S94gneurs é' les Corn- 
çiunes prefintfTf^nt afemblez à îVefir 
tninfier ont fait une Déclaration ^ par 
la(juelle ils prient L'A. R. aacseftet 
U Couronne y Ce qui ayant été par EU 
ifS ac4epfé: Nous les Seigneurs Eccle^ 
iajll^es f!^ Séculiers ér l^^ Communes 
afem- 



430 Hi/loèn des Hévohthus 
ajjèmhle% avec le Lord Maire , les 
Bourgeois Je Londres \f et Us autres 
Communes du^ Roj^aume ; Publions & 
Proclamons d'un confentemcnt una?- 
niinc Guillaume & Marie f rince é' 
Frincejfe df Orange ^ four Roi ér Reine 
éP Angleterre , de France^ £ Irlande^ 
'^ des autres DmasHee de hnr Uifen^ 
-iance ; eJ* f *V« confefueàcede nitre 
'^éclatât ion i ilfferùn$ fatree^ é* ^^ 
Tonnus fomr Roi ^ péàr^eine fut tem 
Jes Sujets de^ ces Résumes e» de^ cet 
Domaines i ^uîdét i'ff^foif^ font Mi* 
iez de-leur reisJ^ le' feffo&i f&iéifi 
fince'é* laJideisiéfÈe tohrUs-Sefj^ 
Hoivent à kurs Souverains^ Le^rand 
Dieu far (fui les Rûis régnent vetHlh 
henir le Roi Gailkt^me & la Reine 
Marie» ^ tes faire régner longtemps 
i^ beureufement fur nous^ -Dieu ie^ 
niffe le Roi Guillaume & la Reine 
Marie/ Signé J. Brouwi aercdà 
Parlement. • ^ 

• Lcil Anglois prévirent bien ^m 
les ennemis de leurs Libettez & de 
la Religion Proteftante ne manque- 
roient pas de traiter de Rébellion 
& du plus noir de tous les crimes 
ce que la Conventiàn aVoit fait , en 
devant &r le Tiôàe d'Angleterre. 

Leurs 



tAngUttftf. 431 

Leurs AltefTcs Sérénilllmes. Et pour 
répondre par avance aux reproches 
înjudcs qu'on lui pouvoir faire , ils 
firent paroître , prefque au même 
temps > un Ecrit intitule > JufiifUa» 
tien des Seigneurs ^ des Communes ^ 
OÙ ils faifoient voir par plufieurs 
raifons le droit qu'avoit eu la Na- 
tion de pourvoir elle - même au 
Gouvernement dans un cas de cette 
nature. 

Il ne manquoit â la Convention 
tju'un nom plus illudre que celui 
qu'elle portoit , & qu'elle n'avoit 
pas le pouvoir de changer , ce droit- 
là n'appartenant qu'à ceux qui font 
élevez à la Dignité Royale. Mais 
cette Affemblée ne fe fut pas plu- 
tôt donnée un Roi & une Reine, 
que leurs Majedez la changèrent 
en Parlement, & le même jour le 
nouveau Roi s'y étant rendu en 
Cérémonie , il y prononça ce Dit» 
cours. 



M 



ESSEIGNEURS ET MESSIEURS, 



^ vam ai témoigné » il nj a pas 

lêng 



432. Hijtoké des Révolutions 
long Umfs > combien je fuis [enfihh 
aux marques que vous n!avevL wUm^ 
nées de 'votre affe&iop ^ ér à ^nel 
foint j^efiîme la confiance que vouspre* 
nez eu moi: Je fuis venu ici pour 
/vous ajfurer que je ne fer ai jamais riem 
,qui fuijfe diminuer la bonne opinion quf 
.*uous avez conçue de moi : je penji 
fu*il efi nécejfaire que je vous die ré* » 
tat des affaires de nos AUtez, l>àrs du 
'Royaume : ^ particulièrement, celui d^ 
.Hollande efi tely qu*à moins qsêon na 
prenne un loin particulier de ce Pa'sP- 
y^., il fera expofé à plus de hafards 
que vous ne voudriez. Vous devez 
.vous*mçmes reconnoitre que Vhatd^s 
affaires de ce Royaume demande ^u/e 
*wous délibériez fans tarder^ que vous 
preniez les féfolutions néceffaires » nom 
feulement pour faire régner la paix dans 
. cet Etat , mais pour y protéger P inté- 
gres de la Religion Froteftante , e§- dans 
les Pdù étrangers. Sur tout , ^Irlande 
fe trouve dans un tel état , que les dan- 
gers font devenus trop grands four y 
remédier par des méthodes lentes. Je 
vous laijfe à examiner hs voyes les 
plus fûreSji pour prévenir les inconvg^ 
niens qui peuvent naitre de la lenteur» 
^ à juger des moyens les plus propres 

pour 



fôurvenh^ à bout d*af&fmir le repos 
de cette Nation » à quoi je ne doute 
pas fue vous ne fingiez , é^ i Pavan^ 
ctment duquel je ferai touj<ntrs fret de 
etmtribuèr^ -dsfou^man.fonvoir. 

' Il fe paflà ^ii^lques jears avaot 
f o'oo déliber&c (ur la réponfequ'oa 
dévoie fake à ce Diïcoars d^ Sa Ma- 
jefté. Ccpçodaoc on apprit que gé"" 
âdralemeQt dans toutes lès Provia« 
fes on avoit proclamé avec des mar- 
ques citr^ordinaires de jqye le Roi 
Guillaume tk. ^ Reine Marie. Le 
Clergé jde Lopdr^s Harangua ea 
Çpr^s iLetH^M^i'ft^^^ ^ ^ nouveau 
Roi proteûa qu'il aVpit des iènti- 
mens trés-avantageux pour l'ËglilË 
Anglicane , ^ qu'il en donneroit 
des marques dans Icsoccafions. £n 
eftèt il Communia avec les Epifco- 
paux. .UÂrçhevêque d'Yorck & la 
plupart dcsÉvêqucs qui avoient re- 
fufé de :prêter les nouveaux Scr- 
Qicns de fidélité , de Suprématie & 
du Teft , les prêtèrent , quelque 
temps ^prcss, conformément à ce 
qu*avoient fait les deux Chambres. 
Et il y a toutes les apparences du 
monde y q^e fD\^^ l^e régne heureux 



434 Hijloittdes Révoluthnf 
de Leurs Majeftcz , les Prcsbitc- 
ifcns fe réuniront avec les Eprfco- 
paux : car outre que le Roi & la Rei- 
ne ont travailléà cela jufquesici &' 
qu'ils y travaillent inceflamment; 
Outre que le Parlement a déjà con- 
counià cepieux cîcilfein,- Uy'a très- 
peu i'Evêques qui ne ibientdilpofeï 
,a donner dans un ttccommodêmeat 
raifohtiablè>. & les Presbît^riens, 
de leur côté i n^y fotit pas moi bs dif- 
pofex. En effet > dans la H&rangue 
^uUlsHiretxt au Roi & à la Reine, 
^prés leur avidement àla Couroa- 
jie , f e DôScur qui portbit la parole, 
Jk qui étoit à là tèté d'enlwroa cent 
Minifires , leur téiïiOigna efï pro* 
près termes ; „ qu'ils ét^oieAt préti 
,, de vî-vre en bonne-union & intel- 
.jjligcnec avec l'ÈgHfe Anglicane, 
j,fuîvant ta régie du Ghriftianifinc, 
5, conformément à là parole de Dieu» 
,, &à iaDifciplinedeteur Religion: 
Voulant donner à -enlêndre par là à 
Leurs Majeftex , que julqu'à une 
jéùiiion totale , ils étoienc difpoièz 
â concourir à une tolérance mutuel* 
le. 

Les Etats des Pfovinces*Unîc8 
«'eurent pas plïfttôt reçûJat Licttre 

4ur 



itAngleierr», 435» 

^neSâMajeâé Gaillatime III. leur 
avoit écrite pour kur faire part de 
fou élévation fur le Trône delà 
Grand' Bretagne , tonjoiritcmcnt 
^vecîaPrinccjdrefoti Epoufe, qu'ils 
envoyèrent des Députez en Angle* 
terre pour complimenter & féliciret 
Leurs Majcftez Séréniffimes : & ces 
Députez étant arrivez à Londres ^ 
ils y furent reçus généralement de 
tout le monde 5 avec tant <le mar* 
qws de dvflnnâi&H ^A àt t^ndre^^ 
^u'onddkaugutër, i^F^^ê^l'r^n^eri 
mouvcmens, que l'union que TAn- 
^Icterfc S 'lès Prdvînces-Uniéront 
contraâée , depuis ces affairés > fera 
une union éternelk ^ '& que par-là 
CCS deux puiflàntes Nations devien«> 
<lront la terreur de leurs énueinis , 
l'appui de'léur^ Coïifédércz, ï'toilc 
4è leurs ydSfirtSj & ïéi Aréiticsdc 
toute l'Europe. ; * . 

' On ne fera pas n^entioft Id de 
<iuelques Déclàratiorîà qui flircbt 
données par Leurs Majjeftez ; de 
quelques Réglemens'qùf furent pris 
dans le Parlement , & de quelques 
autres cholcsde cette nature, '<oh- 
cerriant lé ibulagemcm du Peuple, 
•& l'aiffermiffement . de • l'Etat * ; -en 

T X laiflr 



43^ HîfioifiJeiRhxi^tions 
laifTeà cijrconftâhcier ces particttlai^i- 
ttt à ceux qai nous donneront une 
Hiûoircesaâedela VicdeGoilUâ- 
xne ni. h de JVUrie fbn illuftre 
Epoufe. Mais pout.parler du Dif- 
cdurs que le nouveau Roi âc. dans le 
Parlenaient, ks deux Chambres sîér 
tant alTeoibléCs le huitième dui^ois 
d'Avril ., elles rélblurent unanime- 
snenc qu'elles aflideroiçnc Sa Maje« 
(lé de leurs biens & de leurs ?ies : & 
conforméi^^nt à leur réiblution , d* 
les Ittii^e&atér^Qt cçtçc Adrcûè. 






i> J 



RE. 



„ K^uf ks tréirfiJélef^ trés'oiGgiii 
Sujeffde Votrt Majefiéy fuifimmes ici 
^ffemhltnenVarlment y ttffentonsvi^ 
cernent notre grande ^ mr^éicuUufi 
Mif&itajfce Ji» Piipifine ^ iu Fcan^air 
^^rbipratre^ fous lequel il nous eitfalu 
gimir» ji Dieu tI eut choifi Votre Ma^ 
§efii pêufètre Vinfiruioera glorieux de 
$Mfre rétabli^ement, 
. JfLuJjjtne /^uvans-nêus que tdmoig^ner 
Ji yitne Majefii^ la reamnoijfance que 
tausavofHd'une Ji belle ^ p généreuje 

4ntr^ 



f- 



d'jingle ferre. 43*;^ 

^vtreprife , auffinéceffairepour le mxttn^ 
tien dt U Religion V rote fiante en Earo^ 
fey fiTf four rétablir les Droits civils 
jé- i€3< Liber tez de cette Nation ^ qui 
et oient fi évidemment foulez ^ oppri*' 
tne%.far les menées des Fapifies* Et 
comme nous fommes pleinement infor* 
yttB&des efforts quelesennemis^ tant de 
Votre Majefié y qite de cette Nation ^ 
font continuellement poun exterminer 
la Religion Protefiante, ^ pour rei^ 
v.erfermsLêix.é- nos Libertez ; N(ms< 
déclarons Sous unanimement , que nous 
affifierons Votre Majefié de nos biens é* 
de nos vies , pos^ fou tenir les ^Uiances 
qu Elle a contrariées avec les Pui /Tances 
'étrangères ; pour réduire F Mande à 
vitffwbéiffancTy. é* pour maintenir là 
Religion Protejiànte dans ces Rdyaumet., 

^ Sa Mftjefté fit fur le champ cette 
jeponfe aux Membres du Confea 
P«Yé qui lui avoicnt prcfenté TiÀ-- 
^reffe. 



Ylôrj>s et Messieurs, 



Sll eflime que f ai tôt jours eue pour 
M Parlement y ^principalement pour 

T 3 celui. 




438 Hifioire des RévolKtions. 

iêlui'à. i pouvait être augmentée ^ Cê 

Jeroit a^ufémeptfar les bonnes intefS' 

tions que vous témoignez, dans ?Adref^ 

fe f «r vous m'avez frefentée. BUe efi 

Ji bien conçue é' renferme des cbofesR 

avant ageufes pour notre repos , ju^eBe 

ne peut être que trés^gréable., 

V Jepuitvausaffurerquejen^abuferai 

jamais de UfQnfrance que vous aurez en^ 

moi^ itanf fort per/uadé j que la bafè 

d* une parfaite intelligence entre unRoi 

^ fes Sujets j confifie en une confiance 

réciproque - Lors qu'elle eft une fois trou- 

ilée Je Gouvernement eji énervé. Ceft 

pourquoi toutmts Joins. tendront à dif- 

pofer têutes ehofet de telle manière^ 

^uùucvvi Parkmentsn'aufafujètdefe. 

à^rde:W0i:-&l' unique moyen que 

jeff4çbe',timrJempichBr, efldenelm 

rien demander qui n^ ait four fin fin pro' 

pre intérêt.. Comme je ne fiiis venu ici 

qui pour h bien.de ce Royaume^ é^^ue 

c^^fi. P^TiiVOtJfinsjiue je fitisélevéa la 

Dignité prefente y ilefijufiequejefafe 

tous mes efforts , four parvenir aux 

fins qui m* y ont amené» llapluiDhu 

de Je. Jervsf de moi i four vous venir 

délivrer des malheurs qui vous mena- 

f oient : et ^on unique defir , comme 

étantmondevotr y efi de.mettre tout en 



• d^AnghSetre, 439 

-mfage ,. pour<ûnJerver vaire JUligion y 
Vtfx LÔfXX^vof tuih^rtez , qui font les 
jeulet taifcns f^ui piont f^it faffer en 
^Hgkterrti ^pffi ne fais-fe poiut de 
-doute , que c*efi la çaûfe four laquelle 
-mon entrepr'tfe a é$é accompagnée de 
tantdebénédi^ions^ 

* L»ri qiteje vousfarUffdef^piéremenf^, 
'Je vous remontras ,. en même temps , iU^ 
KéceJJtté qVilj avoii tfaffifier.nosuiff^ 

'is0x j ^ frincipa/efnent, les Etais de' 

Hollande , de qui la fromptitude pour 

vous venir fecourir j /ans avoir égard 

au péril i^ aux dépenfes qu'ils ont fai^ 

'tesj foffit pour vous fairtgo&fer ma de^ 

'mande::. Kt eûmmo^jlaiité témçi^^^W 

• kùrt'^evlfmr ardeur f0up,HAfOx fxpidi'^ 
^ $è^y.-^p9Mr:fecandirjn)i^'^ir^prifi' 

fréfêri^lemen^à:Hu$4eiff s intérêts y je 
ne puis qù^ être fort touché, d^. la ruine 
^pèvifahle qu*ils fi font attirée en vous 
*" donnant de PdJjKfiance » Jî^V^ iteJa 
'grévenez-de votre côté ^ on kt/ecoif 
'rant.^ Onne^fi peut ifnag4neriombi$» 
^plffiffint épui/êx, de monde (iif,^atgé9^f y 
- ^ je fias ajouré que votte géytifrofité en- 
"vers eux ne fira pas, plut limitée, ^ue 
^ celle qu'ils ont eue à vôtre égajrd^ ^ 
'fueuon feulement vont vu donner ezle 
' fouvoir^àe. parachever le TYaiti fait 
--.; T 4 avec 



^t»nt. te premier deiréfour pa^ve^ 
PWfa, renier maiitJe^i£^ 
f^jfi^^lî^^^/'JlrlÂdeé-deuT^ 



ifAngktnrt. 441 

confidéraih > laquelle étant jointe avec 
celle de Hollande , nous rende maîtres 
de la mer , four empêcher que la Vrance 
nefaffe aucun tranjport , ni en Irlande , 
ni en quelqu'* autre part , qui put eau fer 
aucun domma^à nous ou à nosjUBieT. 
ye vous recommande auffi de faire en 
forte^, que le f revenus foient fixez ^ 
nfin qu^on tnpuijfe faire la QoUeBefant 
aucune oppofitson. Ces afairês deman^ 
dentdegropsfommef, é' elles font par 
conféquènf onéreafes pour le Peuple : 
makfivoitt confierez, que ni votre Re^ 
iigion y ni votre trmnquilité » rtêpeu^ 
vent être affermies fans cervoyes, je 
.conclus que vous nepotive% acheter trop 
cher votre repos, Jem'obligeauffi^ de 
wro» cité , felemnellemenf à employer 
u»iquê,ment à cela tout ce que vous voie- 
drez accj^derpour fubvemr à xes be^ 
foins. Et Ciimme^ousntpariue£rUn\ 
ttûnpjjs r^êpfB ce quh^ous eftjeflm thery 
auffin" épargner airje pas mon fang ,four 
maintenir la Religfon ProtefianU ^Je: 
bieisétlagloire de cejtu Uation. . 

Ce Difcours prarfuifit Vt'Skt que 

lenouvjcauRoitn.poùvoit attendre : 
<ajf JePar lemcnt s'étànt aflemWé, il 1 
iai accordia fixcêns miJk hVYc^ikc^ 
^ ' ' T f ,. ling . 



jf4^' Wfioirê dés Révolutions 
Jing pour dédommager les Etats Gé- 
néraux, & prés de fix millions pour 
l'expédition de lUrlande où le Corn* 
te de Tirconnel Vice -Roi de ce 
Royaume qui n'âvoic. pas voula 
abaudonnerle Parti (^u Roi & fe fou? 
mettre à la Convention. > étoit à la tétc 
d*unc Arméequifaifott toutcsfortes 
içt'hoftijitcz fur les Protcftans. Le^ 
iylajor &!€;$. EcheviDsde la Ville de 
I^OBdres déclarèrent , en même 
temps, à la .Chambre des Seigiieurs, 
qu'en recoonoiâancédes obligations 
que la Nation avoirà'SaMajcâé, ils 
étojcnt entièrement difpofez à l*affi- 
fter de tout leur pouvoir > pour meti- 
l^re £n à fon entreprife, & lut tout 
j>our .réduire l'Irlande. L'Amiral 
Hcfbcrt cuç ordre d'aller croiftr du 
eâté^è ce Royaume avec trente 
^\îWirea«ix^ & on prépara toufcsGhoii 
fes pour y envoyer atî plutôt uhc Ar- 
méç; cohfidérablô commandée par 
M^ ic Maréchal de ^Schornberg qui 
avoir étîédécUr^*déjà Généralimme 
de toutes les^ troupes d'Angleterre. 
Vo^Vi Cei /effet on ré&lut de faire de 
irojuyeJM? levccsu ôcoutretrois Ré- 
gi nie\^,Frainçoi$ pour la levée dcfr 
^^\%; mA)Sitimk îd'^ord des Corn* 

•: . millions, 



,îniffiori$, il y eut dix- huit Mylords 
qui offrirent de faite chacun uaRé- 
■gimcntà fes dépens. Outre cela, 
-on tcayailla avec une diligeôce in- 
croyable à éqiaipcT une iFhite de: foi- 
«antc:. Vaiffcaaxpourjoinarea'ccilc 

)das H o^iandoi? qui :de voit être cont- 
Bofiâc <k quarante , afin ;qae par ce 
ttioyen on pût 6ter aux François 
toute forte dct:6mmunication deto 
mer Médit€rannéc avec l'Océanc*, 
a: mettre icsicîàndoiis Papiftcsdans 
rimpuifl&hcc .d'aveu aucun: ftcoors 

iét«iwïg€ï*'. ' » '. ' :' "^ ' ' •• ^i-' *■ 

-: iC^ri^rœ Sa Majefté Btitknniqac 
fl?avoit|iltt$ bdbinfleg troupesHol*- 
laùdoiicsqîji lavoienraccompagnée 
4ans fea heurcufe Expédition , & 
qu'elles étôiem aécdttaires dans les 
t»r6«infccs^Uaies \ la France icut 
Ayant déclaré la guerre f clic l€Wc&^ 
wpalfcr la mdr' , ■& elles arriva* 
dans^ leurs Ports dans le temps que 
les ennemis de ce Prince publioient 
dans leurs Libelles & dansquelquefs- 
«is qui furent envoyez de la Cour de 
France ^ „que le Prince d'Orange 
:>, avoit ôté aux Etats Généraux leurs ; 
3VVaifle^ux , leur argent & leurs 
•ytroupçs, non feulement, pour fe: 

T <S. «ea* 



444 Hmotredâs llëvobêtitmf 
t«9 rendre Maître de rÂngletérre*^ 
•,,.inais aoffi pour réduire les Provin»- 
,„ ces-Unies à une obéïf&nce avea- 
,>cleà fes volontez- .Gomme Tar- 
iince jétoit groffiter., & «lue tout le 
ixnonde i'appetçût bien que ces avis 
•ne pauvoient. partir que d'une main 
iùrpefle j8c ennemie , . les Etats xie 
:i'je;nmîteQtpas.£oct enpeine» ils ré* 
Xolurent au contraire de célébrer le 
trentième du mois de Mars un jour 
4c Jeûne & de Prières- pour rendre 
grâces à. Dieu de TExpédition: de Sa 
Majefié , ce qui fut exécuté dans 
toutes lés dépendances des Provin- 
ces- Unies; LeR^imémenefecon* 
tenta pas de rendre à la Hollande les 
troupes qui appartenoient à cet £tat« 
il lui envoya même quelques Régi^ 
mens Ângîois : fy celui de Dumbar* 
toaayant été de ce^nombre > il arriva 
:iin petit foûlévemem , qui fit bien 
<onnoître à la vérité , que le Roi 
Jaques avoit encore quelques Créa^ 
.turcs en Angleterre, mais qui fit voir 
aufii au même temps, que fon parti y 
:étoitfî foible, qu'il ne pouvait pas 
rcompter là-deirus. Car ce Régiment 
Ayant. eu prdre de sVnpbarqucrpour 
JiesPiQviûçcs- Unies ^ quelques Of- 
ficiers 



fioiers & quelques ibldatfis'étantre* 
bêliez & s*étant retirez même avec 
quelques pièces de canoa , difant 
qu'ils ne voulotent combattre quo 
pour la Roi Jaques; & le nouveau 
Roil ayant fait marchec d'abordun 
décachemént de Cavalerie, cesRe** 
belles ne le furent pas; plutôt appert» 
çûs qu^ils étoient pourfuivis , qu^ls 
mirent iesarnies bas.& fe rendirent à 
difccétion. £t ce qu!il y.eut de fin'? 
guiiçr.dans cette xericpntre& d^e 
de >la.généro^é.de. Sa Majefté BrL^ 
lacotqab \, Elle fc contenta de faire 
arréteriesOfficicrs^.& fit publier oa 
pardon général pour ies< Soldats qqî 
^voient trempé dans cette rébellion^ 
alléguant pour juftifier cet aâcde & 
clémence ,. que ces malheureux rie 
dcyoientpas être regardez, coihme 
coupables f qu'ils tî^ayûient fait qù'o-^ 
béxr à leurs Chefs; & qu'il étoit xlc 
réqoité de leur faire grâce , cela mê- 
me étant un moyen de les engagera- 
devenir jQdéles à r£tat. 
. Pendant que ces chofes fè pa£^' 
fuient en .Angleterre , & que L-M. 
& U Parlement travailloient à pr^«« 
drç tous les réglemens-^ toutes les 
précautions nécefËiircs pour ache^ 

ver 



44^ HifiotredesRévohthnf^^ 
ycr d'affermir la paix de TEtat, <m 
apprit que le Roi Jaques s'étant em- 
barqué à BreA étoit arrivé en Irlan^ 
de avec quelques Vaîffeaux Fran- 
çais & avec quelque fecoura^quc le 
Roi de France lui avoir donné. Lors 
que ce Prince fut fort! de Londres 
&:qu'on:eut^ris(k retraite ODXrut 
qu'il s'étoit retiré dans ce Royau^ 
Jne « au IL ne pouvoir qu'av oie . un~ 
fuiiÊint Partiï, la plupart. des. Irlaa* 
dois ..étant flaptâes. Ètx>nkjug€Qil 
ainâ d'autant plus ,. qu'ihâpit ea« 
gagô par tonnenr ^à ne pas absjndon*^ 
acrfes Etats tant, qji'il lutr^fiéirott 
quelques Trotipes; Cependant , &m 
^onHdérer le tort que lui feroit fa 
fiiite^ & jQms confulter fès propre» 
intérêts vil prit le parti de & retirer 
cnr France V & de laiiferâgir ealr« 
kfldc le Gomte de Tircpmicl &le 
Parti Papifte. J'avoue qu'il fàt reçu 
par le Roi T. G. avec toutes les tcn- 
dreiTcs qu'il pouvoit attendre d'ofl^ 
Monarque qui l'avoit engagé dans- 
ks extrémités où il fe voyoit ré- 
duit^ & avec lequel il avoit des liai** 
ibns fort étroites. En effet > on ne iè 
4u>ntenta pas à la Cour de France 
de compatir à fon infortune , (i de 

le 



€C Angleterre^ 447 

le combler de bienfaits;, on lai pro- 
mit même de n*oublîcr rien pour le 
rétablir dans fes Royaumes > & pour 
en donner des. xnanques publiques » 
on y fie frapber une Médaille, où ce 
Princç étoit reprcîfenté affis au côté 
droit de Louis XIV. avec ces pa- 
roles, du Pfeaurac iio. Siedt'tai i 
ma dextrt , jufqn'à^e qite fayt mit 
iis ennemis pour les marchepied de tes 
pieds ^ paroles qui furent le fbjetde 
la première Prédication où affifta ce 
rnalheureu % Prince , depuis qu'il eut. 
quitté rApglctcrrc- ' 
. Mais dés que la France fiitf cvc^ 
nue de cette première chaleur , h 
qu'étant entrée dans un examen fër 
ricux des moyens^qu'elledevoitem* 
ployer pour venir à bout d'une en- 
ttepri(^ de cette nature; les forces 
extraordinaires qu'elle levitobligét 
d'accorder à ci^Monarque détrôiié;, 
la valeur du Rrinceqù'iifaloit com- 
battre ; la guerrje qu'elle avoit allu« 
' mée contre elle-même , prelque 
dans toute l'Europe ;. fon épuife- 
xneot & tant de fujcts mécontem 
qu'elle voyojt dans ion propre felîrî 
toutes ces chofes fe prefentant à ft$ 
yeuA, elle changea, tout d'un coup 

de. 



44? RfftûfreJesRévâ&tmif 
de langage y & proteftant de Ion 
impuliânce > & luf failànt connoî^- 
crc que fon rétabliflemcm n'étoit 
pas une entreprife fi fecile à exécu- 
ter qu'on pouvoitbiencroire, dans 
rétat.où étotent les aSkncs * elle 
lui confbilla d'aller mourir glorieu» 
femem à la tête defon Armée , & 
contentant de lui fournir une (impie 
eicorte. Et afin de prévenir les re- 
proches qu^QH' lui pouvoir faire de 
ce qu'elle avoit fait (i peu pour un 
{loi qui n^avoît agi que par lèsEmif' 
faires qu'elle lui avdt envoyei ; elle 
publia <}u'eilcn^à voit jamais approu- 
Y'^ les fauflcs démarches de<:ePrin* 
ce; >;& déclara hautement-, qu'il n'y 
s^voit jamais rien eu de moifis judi* 
cie^x que fa conduite; qu'il avoit 
fuivi des con&ilsaveugtes, & très- 
pernicieux à fôn repos, & àfafèu- 
feté}> qu'il ^voit afîeâré j malàpro^ 
pos , d'abaîffçr la Religion Pro- 
teftante , qui étoit celle de TEtat; 
qu*il, avoit- ufé d'une rigueur mal 
entendue tant à l'égard des Eve' 
ques, quedesUniverfîte^s queç'a- 
\m% ôé à lui une imprudoncc d'a- 
voir Voulu entamer le Tèft & les 
Loix Pénales » que les Anglois re- 



gardoient comme le Sanftasiirc da 
Royaume ; que Ton goât pour la 
Conr de Rome & pour les Moines 
qu'il vouloit rétablir étoit ridicule 
& bixarre ; & quVnfin , fcs entre- 
prilès de donner les emplois aux 
Catholiques eB ks^ ôtant aux Pro- 
teftans , avoit donné Uni jufie fujet 
î tous les Membres de TEtat de ih 
plaindre de fes injuilices. Tout le 
monde a teu /a Lettre ftr les affai^ 
f£s du temps , où la. Cour de Fran- 
ce d*bù: cette Lettre eft procédée 
fyàt ce jugement du Roi Jaques. 
- Q& a veu dans une autre Lettre 5 
iùuehawt tét FoiitJaue fue k Prfncf 
éPOrange doit garder en Angleterre^ 
qiii..eft: un Ecrit fort malin émané 
<}e lia même Cour > que la premier 
se & la plus confidéFable faute que 
ce Prince ait faite eft dfavoir laiHë 
^haper k Roi de la Grand' Bretar 
gne« Mais cohime ce fut fa génér 
«crfité que ce grand Prince con&lta 
idam cette occaiion , il ne fe mit 
pas eu peine des faites , lefquelles 
H voulut bien abandonner à la Pro^- 
vjdence qni Tavoit conduit fî hca" 
ieulement jufques alors^ dans agio- 
._ _yv cotreprifi. . Et ii y alieu-de 

craiU' 



4jb Hifioiredet'kéijûtutitms 
craindre pour Jaques U« qiîMtaûr 
abandonné de la France le ièul ap- 
pui fur lequel il eût dû compter* 
iba pafTage eo Irlande «ne lui foit 
funeûe , & qu'il n'ait préparé de 
nouveaux trophées à ce glorieux & 
^iàge Monarque dont on a. pu dire 
rjufijues ici>; quUl^ venu , f«V/* 
w,, é^ î?'^ ^ vaincu» En effet 
•quelque» Tioùpes que le Roi ]]»«• 
-ques ait en Irlande , & quelques 
cruautcz que le Comte de Tircon- 
jiel y ait exercées contre les Protc- 
flans, ces derniers n')^ ont pas tout 
^'.fait perdu courage ;> ils s^f- défen- 
dent vig^ureuièment .;il&y attaqueul 
X^enne^i ^ ils y temportetit imrhe 
i^eiqùrfbisdes-ViâairèSi: Et:il cft 
bien certainque pais qiic la Conven- 
tion d'Ecoffe :s*eft. entièrement dé* 
terminée, désqu'elle^aaraProclamé 
Roi & Reine: Leurs Majeftei :Sété- 
aiflimes le Roi Guillaume &la Rei* 
ne Marier Jaques *JL fe verta^côar 
trainc de s'aller jettcr m ne ftconde 
fois entre les brastîe la France: 
parce que rEcbflè joignant fes for- 
ces à celles de TAngletqrrc » TIp- 
4âiideî ne içautoit- réiiAer un mo^ 
ffie]3S.$iLn^^ à pe^rfonûe qtii^s^^a coûr 

vienne^ 



V « **' 



- iTjingkterrè,' jffi 

Yienoef 6 Ton regjarde l&chofe av ec 
tSLQî foitpeo dedefintéreiTemtnt. 
. Je ne fçaarois parler à fond de ce 
.mi s'eft pa/Té dans cette fkmeufe 
Âflcmblée , parce qu'on n*cn fçait 

Îas encore toutes lescirconftances. 
e réfèrve cela pour une fuite, s'il 
en néceflfairè de la donner; j'en tou- 
cherai feulement .quelque chofè. 

Quelques temps après que cette: 
Convention fut aflemblée, elle or- 
donna au Duc de Gordon Gouver- 
neur du Château d'Edimbourg de 
rendre les Ckfs du Château , & ce 
Duc qui eft Papifie ayant rcfufé d'o* 
bfir* elle le* Proclama Rebelle , & 
.CrimiiKl de Uaute*trahiib&. A pou 
prés dans ce ménie temps-^ l'Af« 
rlèmblée rfiçût une Lettre du noa<- 
-yeau ;Roi d'Angleterre , pur laquel- 
:1e iS. M. après Tavoir remerciée de 
'la confiajnc&fqu^on: avoir eue en 
:>£Hc.âe iùi;dQhuert'Adminiftrat!ioa 
ides^ 1 affaires iGs^ilès &:Mi!itàireSy 
• juiqu*à l'AiTeiBblée des : Et^ts du 
Royaume; &. lui avoirprote^é qu'il 
^-a'épargneroit jamais foa&tig pour 
iléfendre les ifles Britanniques & h. 
Religion Protedante contre^ leurs. 
Ennemis» £i:lc leur mettoit^de^vant 

les. 



K(fi HifimuJeiRfiuihitionr 
Jes yeux les dangers ou leurs Loîr» 
leurs Libertés, , & leur Religion s'rf- 
toient vues : après quoi Elle les ex- 
hortoit à les afFermir fiir des fonde- 
mens inébranlables ) & à s'unir avec 
l'Angleterre pour le ftlut des deux 
Nations. 
La Convention reçiQt auiTi y pref- 

Îue au naéme temps , une autre 
jeure du Roi Jaques écrite de ion 
Bord le Vaiffeau S: Michel, le i6. 
du nîois de Mars. Ce Roimar- 
quoit aux Membres qui compo- 
ioient cette Convention „ qu'ayant 
^>apris qu'ils étoient Aflemblei à 
. „ Edimbourg par l'Autorité de ri> 
. ^ fiirpatjcur Prince d'OràQge , il 
, ,j ay oit trouvé â propoS'de leur éat* 
. j^re qu'il s*étoit toujours confié en 
„leur iSdélité ; qu'il leur recom- 
^ mandoit Tes intérêts , qp'il eipéroit 
:9>qu'ik ne fe|:oknt jien quiputpré- 
^, judicier au cîàcaâéré de verit;è>lcs 
^ „ Ee0iïbis ; qu'il i les avjeriiflbi t qu'il 
li^étoit en.étatdclê»ficourir: Qu'il 
:^, affeînblçroit un Parlement qui 
^ leur afiùreroit leur Religion , leurs 
j^Loix & leurs Libertés: (Qu'ils ne 
i „4ç voient pas. croire que Dieu l'eût 
:^çQti^exnent ;abàDdokiné\&. qu'il 
i.i **cfpé* 



^^péroit qu'iis le vcrmjent dans 
^pea viâoricttx de iès ennemis-: 
^Quil accordoic une Âmnifttc i 
^»tou5 ceux qui avant la fin du mois 
„ de Mars , vieux ftile ^ f^ rangc- 
^roient fê Ibq parti : mais gue les 
„ autres feroient pourfùivis avec la 
,, dernière ligueur des Loix, xromr 
,, me rebelles à leur Roi & légiiir 
y^ me Soaveratou .£t cq^ii y qu'il at- 
„ tendoit de içavoir au plutôt le fen^ 
^timcnt de cqiml qai £e repcmoiciit 
9y d*ayok méprifii ibo Autorité. 

Ces deux Lettre^ «ucent un fbît 
bien diSërent. Car oa^atréta celui 
qui avoit prcfeiité<:élleduRoi Ja- 
ques » & la Convention ayant lu 
celle du Roifiuillaume» elle lui ât 
cette réponfe. 



I-cttrc ae la Convention dïcoflc 
au Roi Guillaume, 



s 



I R£. 



Comme les bommts ^êntfhn^deflut 
cber^umemJe^ jue kërReUikn* leur 

Liher- 



.4f4 ^'fpoyes dèJtJtévdl^hns 
îathèrtè , €$• leiiTf L9ix , aàffi Itf^ 
timetiP dés extrêmes pértîs auffuék ces 
ehofes viennent d*itre expofeesy doit 
produire de profondes aSions de Grâces 
de la part du Royaume d^Eeofe , i Vir 
t'ré Ma/ejfé, que nous reepnmijfims 
hvet toute finehïti'ér toute lagratitu- 
de imaginable i avoir été àprkî^ieuy no- 
tre grand é^ unt^ libérateur* Et noue 
mut ac^uiMt éaùtàUt plus volontiers 
de ce devoir^ ftteDsiu sfàitlagraeei 
Vit¥e Msjeftéi^ d'ftféhlluftto inftru^ 
ment 4e U^tmfètifdtiott de fit vérsOéi 
Sf'^iNl '^fisvortjnfios^mstfeprifes d?um 
heureux ptcêKl poft le progrès eomfidé* 
fàbjé ^u0voui ^vèscfait dans Motrè 
délivrances^ ^ danslMConfervétion 
de la ILeligum Ffotéfiattte^ é^ do nos 
Familles^ 

Nous rendons nos trés-bumiles re* 
mercmens i Voire l\Sajefif , et avoir 
accepte Pjidminiftrati^nJe nos affaU 
tes publiques^ ^ d*àvoif convoqué les 
Etats de ceRofaume. Nous prendrons 
Votre Lettre en notre férieujè conjîdé' 
ration^ auffitot fu*fl nous fera pojjs^ 
hle; Et nous ejpérons avec la Grâce 
de^ Dieu y de prendre dans peu 9 des ré* 
Jolutions qui vous feront agréables j 
fui apureront iê^tigiœtPfotefiante y 



J'Anghtèrrf. ^ff 

^ ifUhtttont h GoavernemeHt, Us^ 
L9ix é* l^f Libériez de ce^4fyaum€, 
fur des fondemens folides , qui tendent 
au hhn fublic é* ^ «^ refondent aux 
inclinations du. peuple. 
. Jî*#*/ à la fropofition deWnion^ 
Noifs j$e douipns pas que Votre Mar 
je fié. ne difpoje vft$e affaire de forte ^ 
qu*on trouve en Angleterre une égale . 
di{pofrti(m a la rete^oir i- côfnm&^fu^ 
des meilleurs moyens , pour aJTurer le 
6ùnheiir des clfs' Nations ^ é- f^^^- 
hlijfement 'd'une bonne é'^^^^'raklk 

faist*- '■ - • - * "' '' '7' 

- Nèiti avant juf^i^i prefintf^it ni'* 

trepèffiblâ^ ^contîitu^irons aie faire $ 

pour éviter les anim/itez C^ ies pré-* 

jugez qui pourraient trmbkr nos déH^ 

kératians : Afin que comme nous fou^ 

battons le bien public ^ mut travail* 

kont'à le procurer â la-Nation^ avec 

la concurrence ^ t approbation gêne^ 

raie dû Royaume. Cependant^ Noue 

prions Votre Majefté^ de nous conti* 

nu'ér fes foins ^ fa proteBion^ dant 

tout ce qui nous regarde^ les obli* 

géantes expreffious dont Vitre Lettre 

eft remplie y nous en donnant Sentier 

tes ajjurances. Signée au nom de 

Nous qui jcompofous les Etats du 

Roy aa * 



Royaume- d'EcoflÈj, par nôtre Prë- 
ildent qui eu j 

De Vôtre Majefté, 

Letrés-humbîe, trés-fid^Ie& 
-trés-obéïflknt fervit cùr , 

^ HA^ilLTON, 

[4EJimk(mrg, l^'^.i Avril 1689. 

Cett^'Aflembîéeî comme on vient 
dckvbirV .promettoit à SaM^jefté 
Britannique de prendre des réfolu- 
tibns qui iqi ftr(M<m' agréables, & 
cHe ne manqua f^s-de le fgire : cat. 
le vingt & «n du mois d'Avril qui fut 
le jour que Leurs. Majeftex furent 
Couronnées à Londres ^elle réfblut t 
conformément à la . Convention 
d'Angleterre , 4e leur prefcnter la 
Couronne , i^^és 4iVQir décUré k 
Trine vaquant , ér Jaques VI L A- 
tf)&« Je la Royauté , farce qu^il étûi$ 
'Bapifie ^ qu'il s*étoit attribué le pour 
voir Royal dt* avoit agi €omme Roi^ 
fans avoir frite les Servent refuis far 
tes Loix i ^ qu*il avoit violé les Canr 
Aitutions fondamentales du Royaume, 

JBllc les fit Proclamer Roi & Rcîue 

àc 



1$ fifiéflic joit^ y avec les Cértfhioûtct> 
^coât»unées. 

Je ne m'engagerai pas ici à fkitc 
une defcription de Ia0écémoitie4ix 
Coaronneiateat de Leurs Majeftet. 
Je diraiiiailemcnt qu'elle fe fit aycc 
tQiite la Pompe imaginable , & avec 
uft CQncoocs extraordinaire de toutes 
iortes d^ perfooues , qui faifeient 
cQteiitir lesairs de kurs bénédtâiofi» 
&de tours crîsdc joye. M. l'Ëvéque 
dieliondresfitiaCérénKKiie, &M. 
leDafiteurBurnct, qui aviDk été fait 
défais peu, Evéque de Saîistory, 
fwAi% devant Leurs Majeftei avec 
te même applaudinToment qu'^l s^é- 
ti>ît attiré , l^s qu'il aftoli prêché 
dievam Elles dans ta Chapelle dé S. 
Jaques, le viHgt^trcttfiône^ de Dé- 
cembre , & environ un mois après, 
devant la Charriwcdes Cammunesi 

Cciçavant Prélat ^vok étéfertdé- 
ja Ghancçlicr de l'Ordre d^ là Jarre- 
riéfc, Lemêmcjour, M.leMaté-i 
chalde Schomberg; &M.îcGom-^ 

^î ^^^""^^^^^ ' <3rand Maître 
de^la Maifen du Roi , avaient été 
«réel Chciraliccs du mfme Ordrcl 
Etdcaî loursaHmttta Céréiriomc du 
CoiirQOttme&t , Sa MajeftéBrftan- 



V 



^ nîquf 



4f . J Wftoîmigs ttév&lùtians 
aicjiîc:5^tâht rendue; à. \z Chambre 
des Seigneurs , & ayant mandé les 
(S^ïfmiûnês i Elle avoit confirmé un 
^LÔe pour rétablir le Serment qa*on 
<]içvt>it priSter à cette. Cérémonie , & 
^u^ autres, Ton pour jcréer M^ le 
ÇpmteNQeOi^ede DàuQemarck.Ba* 
SOU: d'Okinghàm , Comte de Ken- 
d^U & Duc de Cumberland , & Tau- 
.tf:& pour nàturalilèc M. de Schom- 
berg. Elle avoit donné pluficurs au- 
tres Pignites^ à quelques Seigneurs 
d'un mérite difttngué, entre le(que1s 
étoit M. de Bentinck qui fut fkît 
^iron de Circncefter. Mais comme 
il eft temps que. j*achéyp cette Hi- 
ftoire , h que je ne fçaurdis entrer, 
dans aucun détail , fans m'eagager 
dans une longueur extraordinaire , 
je finiraji. par la réiblution qui fut 
priic dans la Convention d'£coflë. 
. Cette Alfembléc, après avoir dé- 
claré le^ Trôae raquant , & êtrtf. 
convenue qu'elle envoyeroît inccf- 
ftmmcnt des Députez â Leurs Ma- 
jeîlcz Séréuiffimes, pour leur prefen- 
ter la Courouitc d*Ecoûc, réfolut; 
i. Qvie tous ceux fer quiîomberoit 
ta Couronne Im|>ériate de ce Royau • 
ùie feroient ot>Iig«x dcÉûrcprofef- 

iiou 



i AngUtifte. 4f9 

fion ouverte de la Religion Réfor- 
mée, a. Qu'ils ne pourroient fe ma- 
rier qu'avec des perfonnes de la 
même Religion, 3. Qu'avant qu'ils 
pullent faire aucunest'onâionsdeU 
Royauté^ ils fcroicnt tenus de prê- 
ter les Sermens Solemnels ; que les 
Aâes qu'ils pourroient avoir dref- 
i€2 , avant ce temps -là, feroient 
Ëiuls > & par confèquem les fbjets 
dilpenftîi <J'y obeïr. 4. Que tous 
les Officiers d'Etat, Confôilfcrs, 
Lbrds des Aflfiies , Officiers Géné- 
#atrx d'Armées , Gouverneurs de 
Forts , Châteaux & autres Places , 
feroient élevez à ces Dignités par le 
Roi & du confentement de fbn 
Parlement ; que quand le Parlement 
ne feroit point aflcmblé^ ce feroit 
par k cofifentement du GonfeH : 
que toutes les nominations faites 
pendant l'intervale du Parlement ne 
lublîfteroiem que jufqu'à rAflem- 
blée d'un autre Parlement , & que 
fi elles n'étoient pas alors approu- 
vées, elles feroient déclarées nul- 
les, f . Qu'on s'en reinettroit au 
Roi & au Parlement pour ce qui rc- 
garderpit les troupes qu'il feroit né- 
ccffaire d'avoir fur pied , foit en 

V a temjDs 



4$G Hijl^irê dftRémhfsons 

temps de Paix, foi| /en teci^ps de 

Gucri e. 6. Que (i 1« Roi avpii; fan ac^ 

réter queiqu^uo accufé inji}Àeni€Dt 

de Ofime de Hçyut^-Tr^hifQn 9 il fe-i 

f oit obligé de Tindcomiiî^f 4( de pai^f 

les dettes quHi «^roit <:oi:^^î^éief 

avant que d'-être i«4l^. 7- Qyç ï^ 

Val&ox 0e fei:oiei)l eogggez ça 

rien, k>r$ que les. Qheâ oy^.l4)rd$ 

ftrQieo^t ccukdwHsez à qnelqi^ 

amende. &. QuV)a n^ {(O^crok \^ 

yer aucun argçQ£ ^n lêe^jQdei^ 

kt c^i^tem^t .^ P«i}e9ii^9t. 

9. Q»e Ie5tQu^«ier§JiJ?ffiyftrQitçw 

exempts de SoW»t:«t \<h Qu^wfe* 

rok une h^i appi:ciçh%9t^ de ceila 

de rH4h^. <!^f¥«/4' Aiijçleiç^re » «îta 

qu';»uctm Smei xie pût étçe n^ eii 

piifoji qu'il n'eôt çoflapafu.iwpar^^-. 

V4nt 1 devant :1e Bm^ d^Jiiiftiç^. 

3f I. Qu'il a- y zmQJii pçjntde Paf te- 

ment Tyn^ntïique. i^.Qa*àl'av«nk 

on exan^ineroJt ey^e^ae^ les té-^ 

moins qui açcuferoient quelqu'un de 

Haute-Trahifon^ de p^u^^ q^^'o^ne 

fit fouirir peçfgnrte for de> Coin- 

jcâures & des témojgp^es frivoles 

6ç mal fon<ie2, % 3. Qu'on régie- 

roit ce q^iconcecnai^leçeipprifoQ* 

uemens ^ les amendes Ajcbûcr^ires, 

14. Que 



iAnghUYrt* 461 

14- Qq( les Juges ne pouiroknt 
être dépotfédex.dc leurs Charges que 
j>p»r caiife de ^alverlàtion. Outre 
ces Artiôlçs dont on vient dt€ faire 
a»entioH;i il y en avoit on autre qui 
portoit, oue le Gouvert^aient des 
Evéque* leroit aboli , <St que ce fe- 
roit Ie$ Presbiiérien^qui ai^roientla 
.direâion de TEgUi^* M^is çomffie 
^es. Articles n'ont été dre0èz qiie 
:^r: un Comniité ordonaié pfir It 
-Convention , & que cette Affi^mr 
b!ée ne les a pas encore approuvez j 
il ne faut pas douter qu'elle ne fe 
0K)d.ére là-deflus ; qu'elle ne prenne 
^cs. €jpé4ieniS de pai3[& (toplorn^cs 
A U. Qhariîé: de rEvapgîk; & qiae 
j|H>9i>^Q$C0fif ir au delTeia pieux qu'a 
^épJo^né juÀjuq$ ici Sa Majcfté Bri- 
tannique de. donner une paix par&i- 
fe à la Grand' Bfctagne & à TËgli- 
ie > elle o^ fc conforme en^ jcela & 
•CD tome aiitre cboTe^ # la* volonté 
du plus pacifique & du plus équitar 
i^lç'de ijQus le$ Princes. J'ajoute à 
iCepi). qi^ le jour du Côuf onnemenit 
id'e Leurs Majefti^x ^ k. Roi donna 
une. Médaille de trois livres fierling 
à chacun des Membres do Parle* 
aient > & qu'onfrapauçe^utreMér 

V 3 daille 



4^2 Hifioire des Révolutions 
daille au fuj€t de cette Céréntonîe^, 
où le Roi & la Reine étaient rc^ 
prelèntez , & aube revers Un Phaë- 
ton foudroyé , av ec cette Légende ; 
De peur que tout le monde ne fait enr 
v^hi. QtidJevii^t-dettxifnie, Leurs 
Majelrez s'étant rendues , de Wefl?- 
minfter dan^ la Salle des Banquets i 
Whithàll, Elles-y furent haranguées 
ï>ar M. Pdwleaa nom delà Ch;*nV' 
bre-Baflc dont il eft Oratctoif : & 
4uc le lendemain cette niême Cham- 
«bre , fut la nouvelle qu'elle eue que 
la France avoit déclaré la guerre à 
l'Efpagne, r-élblut deprcfenterunc 
Adreflè au Ror pour le fiipplier 
de la vouloir déclarer à laf FrtaK:e> 
-raflûrant, qu'au cïiS'qti*il le trouvll 
aînfi à propos, iP ferùît poîflàfn- 
ment aMé par le f^arlement, & 
qu'il fe verroit en état de pouflèt 
Yigoureufement par met & par 
terre Penncmi commua- de TEu- 
ropci 

On dit que le RbV>qats n*eÙt 
pas afifez de force pouir^liffiôiulèrft 
triftefle , à cette nouvelle , & qu'tt 
fit paroître toute là foiblefle dans 
cette rencontre. Mais la Ewince n*en 
lioit pas être moins allarniée , qBoi 

L ' qu'el* 



£Angkt9rftk '463 

qu'elle. deût s^attcndrcà' ce coup^ 
parce, que félon tomes lôs-appa^ 
renceS', cette Déclaration de guerre 
se peut que lui être funede. 

— •- «7 — Vatum mfi me ffafagia 

Galle y hespana&i vi tandem teide- 

te rapta 
Cogerif^ 

On a fait déjà dire à Sa Majefté 
Britannique. 

j^préf avoir fournis un fu'tjfant En'* 

ntmt^ 
lue Ciel y qui ne fait pas un Ouvrage 

à demi j 
Favorifantmone/perancey 
Et ma valeur fécondant mon 
dejjein , 
On ne me verra pas porter longtemps 
en vain. 
hie nom <^ les Armes de 
France. 

Mais pour ne pas outrer les cho- 
fes , on peut dire que ce glorieux 
Prince ne (çauroit manquer de tirer 
raifon de toutes les injures qu'il 

V 4 a 



4(64 HifiotreJef Réuoli/thfgs 
a reçûèi de fiette Conronnc > & 
%«e fi elle »e fe réfout de bcmne 
heure, à 1|5 fttisfaire lui & tous les 
Etats & Pfinccs cûafédcrcx y elle 
pourroit bien fe repentir de tou- 
tt% les fmf&s démarches que les 
Jcfuites'lui ont fait faire. 



t , 



F I N. 



t- ï •• "^ ■ 



. .'*-'?" 



r "1 • V ' 







TABLE 

.; -.DES 

MATIERES 

Contenues dans cette Hiftcire. 



. I 



PRéludc' Pagei 

CoDfpiracion contre Charles II. dà- 
couverte pfu: Oates* 5 

le Ducd'Yorck eft oblige de fbnir du 
Royaume. 6 

A^e die ta Chambre - Bade; détfôrant le 
DucdTorck incapable de fuccc'dcr à 
. la Courbbne Brhan liiquè. 7 

te Duc d'Ycxrck cft i,appcffii?. 1 6 

ta Cbainbre - BaUe drcffe de nouveaux 
Aâes d*excIûfîon contre le Duc 
tfYorck. • 1 7 

Autre confpiration contre Charles II. dé- 
çoi|verte. i S 

' Mort de Chartes 1 1. 10 

' îrochmation de Jaques IL 11 

V 5 Haian- 



TABLE 

Harangue prononcée dans le Coofeil par 
Jaques II. 15 

Requête des Quakers d* Angleterre âja- 
Ques II. 18 

HiftoircdcTitas Oatcs* 19 

Sonnet far la mort du Ciievaliec Ed- 
mond Godcitoy. ' îî 
Hifloire du Due de Monmouth. 1 6 
Hiftoirc du Comte d* Argile. 5# 
Suire de THidoire da Duc de Moo- 
moutb. ^7 
Cruautczr de Jaques II. . yt 
Commencement du règne de Jaques IL 

74- 
Difconrs du Roi à la Chambre- Baffe. 7 S 

Adreffe de la Chambre des Communes 
auRok «I 

Reponfê. / •* 

Violences des Jaques II. ' 8.5 

Le Roi rétablit la Duchelîe de Mon- 
mouth & Tes en fans dabs leurs bien^* 
Pratiques des Papiftes.. t6 

.Médaille. Suite des Pratiques des Papi- 
ftes&desjefuites. t8 

Ce que c'cft que la Loi du Teft. 90 

Le Parlement d'Ecofle dicffic un Afte en 
faveur des Cathofiques. • 89.. 91 
Confeils des Jcfuites. 9J 

Le Roi forme unCaiTipdàns lies plaines 
. d'Honflowheath où il fait dire la 
Méfie. IlfjiitçQoflruiiedcs Y^fl^auz- 

Les 



DES MATrï'RES. 

tc« domc Juges dti Royaume d'Ecofft 
• etamincnc I» Lof du Tcft. ibid. 

On examine fi IçRoi peut difpenfèrde 
prcrcr les Sermensdu Tcft, ^6 

Co<nmi(îaires@cc)é{iafliques. 97 

■M; TEréquc de Londres ché devant la- 

- Chambre* des Commfffatres EccWfi»- 
fthjacs. It cft fûipendu de 'fâ- CfaaVge^ 

'■ .9.9'. ■ ■■•■':.' 

Violences de cctrc Chambre. ' ' xor 

Le Roi défend de célébrer îjt Ktc dc*i 

Reine Elirabeth. 10 j 

Le Roi ordonne de defarmcr dànstcatcs 

- ' lés P^yinfccs ceux qui n'étoitnt t>as de 
'-^ftlftë^l^rerJes Armes, ' ïoç 
^ Violences des Papiftcs Irlandoti. io6 

Le Gômred^^Rocheftcr grand TrcforiÀr 
démis die (à Charge. 1 07 

On donne un Temple à Londfes aux Pa- 
piftes. On ftit J'ouYertorc de la Cha- 
pelle Royale qui eft dans lé Château 

- d'Edimbou rg , àûlTxm célèbre la^ilcC. 

- fë.' îoS 
On mctaiî Rldrinn-Mihîftre dtf Eglife» 

de Londres, &onlcfuftige. 109 

L*EnT©y^tîu Pipe cft déclaré Nonce. Le 
Comte de Tirconncl eft fait Vice-Rçi 
d'Irlande, à la pi ace du Comte de Cla- 
rendon^ no 

Le Roi térablit le DodileurScharp. Accor- 
de des Egliics aux Papiftcs V & en Aqi- 
glctett-e & CD Irlande. r n 

Lettre 



T A 9 L E 

brurt Jlalloi i (on Cpn^êil ^ rivé d'Ecuf- 
fç , pour Tobligcc à i^ir< puhlkr une 
Prociamatioo pour U lihtsii de Coo- 
fcicuce. Il) 

l^roclamatioi} pour hhhciUio^Omkkn- 
ccenÇopfle. ii^ 

Siponijc dçf Seigneurs du Co^feil 4*£- 
cofle; à la feccre nue; te- |t;oi -kucslYoic 
técrice au fu jet (ie fa ProcIamatioj|;]ioui 
la liberté cLeCooforêiice. li^o 

iLcKoixiéclarf qja'il vem b^^fMiçi une 
\ ^mblable ProclamaitioQ e&.Aogblter« 
^ ÎC -& il refait puWJcir. i}.i 

Xç^ X^pifcapgv;c & lef^uçb^^if«».oii- 
/ ▼rèoclesJ^U|L^^]ttlJefKd^6*a€<?ofn- 
V fnodet. ; i|4 

.jLc$ Pa^^^^ • iço99m€QCç|)i iioMm- les 
. Proteftans/ ' Le lUi raincfe at^x fuTui- 
. tc$, dç dfej^er ucr Colli^ àsm l^hUmd 
êfi S^vaje. i)S 

:Ie Roi) Qfdpo«ie à VVfïi^txGfji de C^m- 
^> laridgcde recevçÂi; uB.MgÎDeM^crc- 
r és-Àrcs. L*Univerfic''îercfure. EHecft 
. cieéf i U Çh^iBl:^rç diK ÇQQ^iBÎtfatf es 
^. , Etcl^iiaitiques. i)9 

. Aflakesîaiicsau Ccil^ge. del^ Kb^bbive 
à Qjford* 1 40 

.ftai(bna di> Cleirg^ d'Oxford pQurtrfa^ 
, {èr de prefenrer des AdrciPcs a». Koi 
.. foBv le reoneicier de fe^ Procbma* 
. tiouç » au ruict^cla Tcildraa^. 144 
Jx. Nonce du Pape ^i^ ft>» çaifiic publi- 
que 



DES MATIERES. 

oue à Wind(br. Le Duc de Sommer- 
tot disgracie. 149 

Le Roi défend d*im primer 9 & de débi- 
ter aucun Livre (ans permiffion. 1 5 x 

Parlement cafTc'. 15} 

Le Roi fait rcelIetuneCommidlonpoor 
examiner les revenus & les foodatioos 
des Hôpruux > Abavts ^ Ordres , Si^. 
Il fait publier une féconde Proclama- 
tion en EcolTcfaiur la liberté de Coo- 
^icnce. M 5 

Les Moines & les Piètres commcncci^r-à 
paroicre en Irlande ;(veclcors habits. 
Changemens. Le Roi conroque le Par- 

. Icmeoc ^Q*il avoir cafU. U fait uo 
Vojage dani tel principales Villes 
d'Angleterre. . ^5^ 

Lt Roi déclare qu'il Yeut abolir le Teft 4( 
les Loi« Pénates* Cbangeineof. . 159 

Groflcfle delà Reine. 162. 

On dépofè vingt, fîx Membresdu Cpllégc 
delaMadelaine. léi 

R^établifTement dç la Cour desHono^ws, 

Le Roi ordonne des Pritfres publiqucf 
\ pour remercier Dieu de lag^oflçfle.de 

la Reine > & de recevoir un Jcfuite dans 
. leCollégedelaMadelaioe, . 1^9 

Lettre de M. Fagel > fut Ujbolition do 

Teft & des Loix Pénales. 175 

SuiteSjqu'eût]a,Lettrede M. Fagtl. 19 ) 
Lettre de M. Fagçl a M , le Marquis d* Al- 

bcyiljc 



TABLE 

bcvillc. ï9î 

Lettre du Roi aaz Erats Généraux pour 

- Teur demander les 6x Kégimetis An- 

- %\bïs & Ecoflbis qu'ils avoient à leur 
(èrvice. zox 

Raifons de Meilleurs les Etats pour les re- 

fufer. 103 

Proclamation du Roi aptes ce refus. 

* 207 

Chapelle donnée- à quclt^oes Moines a 
r Londres. Fourberies des lefutfes. 109 
M. le Doreur Boruet acculé de crime dt 

• Leze-Majefté* iil 
'Violences. Infractions des Loir. 21) 
Agirions a la Décktrarionpouf la liberté 
' fié Ççmftience publiée en Mk^çtcsit, 

Ordre aox Etêqùes de puWter jaPécfav 
/ation pour. la liberté de tbnfcicnce. 

Requête des E^éques. xil 

HiftoirederaffeiredesEvêqucs. iij 
AdrefTe prcfenrée au Rtri par le Maire, 

Echevins &.Bourgc;ois de Carlile- 2:3 4 
Acouchementdela?.ifioe. ' ^ ' ijtf 
Ploclamation & Ade du Confèildu Hoi 
' pour &ircdes prières pour la-ddifran- 

cedelaRcme. 15! 

Violences des* Comtniflaif es EcdéSafii- 

ques. 941 

Lettre de TEflque de RochcAer aat 

* Commi(laixc«£ceIéiia(ti<)ues. - 144 

> Chan- 



DES MATIERES. 

Changcmens. 447 

On commence à s'oppofer aux dcfleius 

' du Roi. 14» 

Kéflcxiou. 15^ 

Les Provinees-Uiiies Arment une Flote. 

158 
Mémoire àa Marquis d'Albeviile. Di^ 

cours du Comte d'Avaut. 2^0 

Le Roi d*Anglcccr«e déclare an^ Etats 

- Gcnérattx qu'il Ycutécre g^^nddelEi 
'• Paix dcNiméguie & de la Tr^c de 

i^ingt ans. i^J| 

Le Roi défait dans quinze ou vi»gr jours 

tout ce qa*il avoic fait pendant quatce. 

ans danslbn Royaume, i£^ 

Proc}amatt<Mi oontte )a Ho|la4)de. . ttS^ 
^$00 Aiteffe McnûsigoeoricPtince d-'Û- 

nmgt fntii€tM^ ^ EnKS Géaf- 

raux. ( -*7^ 

%)iiâet'{ueli réparation de lears Altèâei. 
' 181 ' . 
Flote. Elfe part. Elle eft obligée de relâi- 

- cher. 18} 
Spigramme Latine contre M. le Priuee. 
•' Répônifc. • ; . i . :, £ :: - 1^ 
La Flore remet à la voile. ; -190 
le "Roi aéhé^ed-accbrdcra.ttX'Proteftaïjrï 

tout ce qu'ils pouvoient foujbaifer. 
191 ' • •' ' ' 

•"7 « ■ • 

Extrait du Mémoire des Protcftans An- 

glois prefèneé a Monfîeur ôc à Mada* 

■ n^eUPsioccikd'Q/aiige,:. 29J 

Ode 



T A BLE 

tMc à S. A. Monfcîgncur le Pimcc d'O 

range. î®) 

^^olution contenant les raifons qui ont 
poité L. H. P. à afliftcr dç VaiflcMUix 
& de trodpei M.lc Ptiacc d'Oraoge. 

•ManifcftedeM.IcMnck: ' 51; 

IMordres & Montesiens del Apreiuito 
-Srd^ mena peuple. ^59 

t^Ccems du Roi ^ oïl il d^lare que le 
Prince de Galles eftfoofih. 3^1 

la Flotc HoJIandoife faic defceote en An- 
glctcrre. î^4 

LcKoi reçoit la Non^relle do débarque- 
ment de la Tlotc Hollandoife. î ^7 

'D^Iari^n du Roi pour défendre le.Ma- 

Toote l»NiEitkMidç|iiaiide.iii9 Parlement. 

J(70 
re(F^d«tÂreheiréqnes, EvËqnc»» « 

Seiençors Séculiers , pour demandw 

- OB-Parlenient. .371 
Le^Roi fe Yeat mettre i la tête de fon Ar- 
. tnét. ' '. . ^75 
^éCe telbut â contoquer Hof^arletpent. 

- 575 . '....... . ? 

Troifîéme D^larariwde M. k ffdn^ 

Le Roi fort de Londres , & fereiirecn 

France." }8i 

Lettre du Roi à Mylord f cversbara. j 8 5 

^.e Comte de Fevecsliam éciit à M., le 

Piioce 



DES MATIERES; 

Prince d'Orange. •' yS^ 

Déclaration des Seigoeurs Eccléfiaih- 

qucs & Souliers après U recraiee dii 

Roi. ^%6 

Le Roi cR arrêté. Recottroe à Londres. 

- So retire à Raâ|ieftcr« ^M 
La ftconde recraiee du Roi. ^90 
Oa délivre d'alTembicr une Onenenthni 

- M. le Prince entre dans Loodrcs, ) 9 x 
Ott prefentc itoc Adrcflc à M. le Prince 

pdur le prier de feToulok ckaigerdc 
rAdminillKitîba^&affîiircst ée d*ë«' 

* «rire des LctcretGtroiiaises^wnfiiire' 
-' AfK:mblcir4»icO9«ven6'09. .'= ' ^3^ ^ 

M*' le Prince appaifc les dqforilcea jqae 

fài(àtr le people. Aâioas d« eleoiea- 

ice* .597 

Lettre de la Reine d'Ang^eficcxc aa Roi 
de France. 4o# 

Ecrit du Rot poor juftifier & feccinde fui-. 
r«i« 401 

Plufieurs Geonkbommes Ecolioû s'a-i 

drefleni à M.. le Prinee polir b kippJitr 

' de fe charger de i*Adminin:raciofsdtc 

ftAiifea d'^coflc fuT^u'à la ccnnë d'a- 

ne CoH>eniioH, 404 

CdKVfM^ia» d ' Angleterre* 40 5 

Lc(sre de M. le Princeaux deux Cham- 
bres. 40^ 

Réponfe. .40S 

Le Trône cft<1éclar^Vaqnaiit, 410 

Articles de la CoWmîo», . 41 u 

Vers 



TABLE 

Vers en r honneur de Madame la.Prin- 
cefle d'Orange. « . ^î,^ 

M. le Prince & Madame la Pnnccfle 
<3'Orangc devez fur le Trône. 416 

Madrisal.. '» ^IJ 

Vers fur laNâiflanccdcM. le Prince d'O- 

♦ xan&e* ^^9 

EpigiStnme Latine fur on Phénomène 

qui prdfagcoit la grandctii fuwrc de 

M. le Vxmcc, JVilhtlmus tertiust^n- 

gUarindex. 4ȕ 

Rtffultatde laChambrc-BaiTe. 41* 

ScriritDS deSupréroâtic &.d* Allégeance 

4 forent abrogea -, QDèDfiiWtirnëd'au- 

! très à leoi place. 4M 

Madame la Pticccfle s'embarque à Ja 

- Brille. 4*4 

lettre de Guillaume 1 1 1. aux Etats Gé- 

' néraox. 4*^ 

Proclamation de L. A. R. M. & Madame 

JaPrinccffe d'Orange. 4*9 

La Convention eft changée en Parlement. 

Difoours du nou^rcaa Roi au Parle- 

. ment. 45^ 

Pifpofitioas pour un R^gne heureux. 

4n 

Les Etats des Profinces Unies covoyent 
des Députez à Leurs Majcftcz. 434 

Adrcffe des deux Chambres à Sa Maje- 
fte. ^ • 4J^ 

Répon fc à cette Adreflc. 4 ] 7 

Ix Parlement accorde au nouveau Roi ce 



DES MATIERES. 

qu'il lui demande. 44 1 

Préparatifs. 441 

Si Majcdé envoyé aux Etats des Provin- 

ccs-lTiiics les Troupes qui i'a?oienC 

accompagoée dans Ton Expédition. 

Le Régiment de Dumbarcoa fe foûlévc. 

444. 

Le Roi Jaques arrive en Irlande. 44^ 

Convention d'EcoHe. Elle reçoit deux 

Lettres*, Tune du Roi Jaques > dcTau» 

tre du Roi Guillaume. 4^1 

Lettre de la Convention d'Ecofle au Roi 

Guillaume. 45; 

La Convention déclare le Trône d'Ecoile 

Vaquant. 4^<^ 

Couronnement de Leurs Majedez. 4 5 7 

Dignirez données à plu fleurs Seigneurs. 

ihid. 

Articles de la Convention d*£coiïe. 4 5 g 

Médaille. 4^2. 

Réfblurion de déclarer la guerre a la 

France. ihid. 



Fin de la Table.