HISTOIRE NATURELLE
DES
POISSONS DE LA FRAI^CE
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I MiiiuKii.. lii]|iiiiiH'iii' I iiirïTK.
HISTOIRE NATURELLE
DES
POISSONS DE LA FRANCE
PAH
LE D^^ EMILE MOREAU
S L P P L É ]\1 E N T
Avec 7 figures dans le texte.
PARIS
G. MASSON, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE l' ACADÉMIE DE MÉDECINE
120. Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine
.MDi:CGLXXXXI
SUPPLÉMENT
L'HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS
DE LA FRANCE
• Dans le premier volume de notre travail sur les Poissons de
la France, nous écrivions, p. 335 : Nous ne voulons pas termi-
ner l'histoire des Requins sans rappeler qu'une troisième es-
pèce a été signalée dans les mers d'Europe, au moins dans la
Méditerrannée, c'est le Requin de Milbert, Carcharias Milberti,
Valenciennes, le Squalus phimbeuSj Nardo. Ce Squale a été pris
sur différents points des côtes d'Italie. — Nous supposions alors
que ce Plagiostome, qui de l'Atlantique pénètre dans la Médi-
terranée, serait probablement un jour ou l'autre capturé sur no-
ire littoral. Nos prévisions se sont réalisées; depuis quelques
années, plusieurs spécimens de cette espèce ont été péchés à
Nice, à Cette et peut-être aussi dans d'autres localités. Ce n'est
pas le seul représentant du sous-ordre des Squales que nous
ayons à citer, nous avons encore à rappeler le Centroscymnus
cœlolepis qu'ont fait connaître deux naturalistes portugais, Rar-
boza du Rocage et de Rrito Capello, Dans le sous-ordre des
Raies, nous avons à compter plusieurs Pastenagues et la Ptéro-
platée aUavelle, Pteroplatea aUavcla; deux sujets de ce type
Poissons. — Supplément. 1
2 CARCHAIUDÉS.
curieux sont tombés entre les mains de nos pêcheurs, l'un à
i\ice, en novembre 1886, l'autre, cinq mois plus tard, à Cette.
Chez les Chorignathes, qui forment Tordre le plus important
de la section des Poissons osseux, nous aurons à décrire un as-
sez grand nombre d'espèces, quelques-unes même d'entre elles,
c'est un devoir pour nous de le reconnaître, avaient échappé à
nos investigations. Nous indiquerons parmi les Acanthoptéry-
gicns : Batrachus didactylu:<, Gobius falLax [?iov. sp., C. Sarato),
Scorpœna ustiilata, Pristipoma Beimetti^ Scanis Cretenm, etc..
Les Malacoptérygiens, surtout les Malacoptériens abdominaux,
nous donneront une quantité notable de spécimens olTrant un
réel intérêt à divers points de vue. Cette étude nouvelle servira
à compléter notre travail, elle nous fournira en même temps
l'occasion de faire quelques rectifications, et de résoudre certai-
nes questions, plus ou moins controversées, qui jusqu'à ces der-
nières années n'ont pas été sans causer de sérieux embarras
aux ichlhyologistes.
GENRE REQUL\.
T. I, p. 328.
Ce genre comprend trois espèces :
d'un tiers au moins plus grande que la
largeur de la bouche i. \\. iîlf.u.
Longueur
étant au moins
, ,,° „ „„ ' l deux fois plus lon-
de 1 espace ( I *
,1 là peu près égale à \ gués que larges.. -1. 15. \ mlseau obtus.
la largeur de la
bouche. Pectorales j n'élanl jias dcu.x
fois plus longues
que larges 3. II. dk Milbeut.
M-: IlEQUIN DE MILBERT — CAUCUAmXS MILBEUTI. Val.
Syn. : Smaul uni; SiunK, .MitchiU, Vish. Neu-Yurl;, p. i87.
CAnciiARiAS Mii,UEHTi,Valouc., Ms5. dans Miill. et llcul., Plagiosl., \^. 38, pi. l'J,
fig. 3, dents; (Prionodon) A. Dumér., t. I, p. 3G0; Gunth., t. VIII, p. 3G3, note
t
I
REQUIN DE MILBERT. 3
sp. 5; Giglioli, Catui. l'esc. Ual., p. lll, no 507; Doderleiu, Mcvmale ittiologico
del Medilerraneo, Elasmobranchii, Palcrmo, 1881, p. 44; Perugia, Elenco Pesci
clelV Adriatico, Milano, 1881, p. 52.
Carcharias c^ruleus, Dekay, New York Faun. Fis/i., New York, 1842, pi. 61,
fig. 200.
Lamna caudata. Dekay, oiivv. cit , p. 354, pi. G2, fig. 205, auiin., et fig. 205», tête
vue en dessous.
".' Squalus Milberti, CBp., Cal., p. 18, n" 71.
Squalus plumbeus, Nardo.
EcLAMiA Milberti, Gili, Proc. Acad. natur. Scienc. PhUudelpIiia, Philadel., 18G4,
p. 262, et dans Annals Lyc. nanir. History New-York, New-York, 1862, t. VII,
p. 410, Analyt. Synops. Ord. Squali.
Prionodon Milberti, Cancstr., Fn. Ual., p. 48.
Long. : 0,60 h. 3,00 et plus.
Ce Requin a le corps allongé, couvert d'un chagrin très-fin,
très-doux, à peine sensible au toucher, surtout chez les jeunes
animaux. Les proportions varient suivant la taille des sujets ;
chez les individus de moyenne taille, la hauteur du tronc, qui
l'emporte un peu sur la largeur, est comprise sept fois et demie
à huit fois dans la longueur totale ; il paraît en être autrement
chez les petits et les fœtus ; en effet, chez eux, la hauteur du
tronc, qui est moindre que l'épaisseur, est contenue une dizaine
de fois dans la longueur totale.
En dessus la tête est aplatie, surtout dans la région préorbi-
laire. Le museau est déprimé, mince, à bord antérieur convexe;
sa largeur, prise vers l'angle externe des narines, est sensible-
ment égale à l'espace préorbitaire. La bouche est arquée; chez
les adultes, sa longueur, ou la distance qui s'étend de la dent
médiane de la mâchoire supérieure à l'un des angles postérieurs,
est moindre que sa largeur et moindre aussi que l'espace préor-
bitaire ; chez les jeunes animaux, sa largeur est à peine diffé-
rente de la longueur du museau. II est nécessaire de faire ob-
server que la forme des dents, surtout à la mâchoire supérieure,
varie suivant l'âge; chez les sujets de moyenne taille, la dent
médiane est fort peu développée, elle semble à peine dentelée
ou même ne paraît nullement dentelée; chez le spécimen du
Muséum, qui mesure 0,610 de longueur, les deux premières
dents latérales ont la figure d'un triangle isocèle à base beau-
4 CARCHARIDÉS.
coup plus courte que la hauteur, elles sont finemont dentelées ;
la troisième dent latérale est encore à peu près triangulaire,
mais son bord antérieur, ou interne, est régulièremonL oblique,
et son bord postérieur, ou externe, est très-faiblement concave
ou écbancré ; elle est légèrement dentelée sur les côtés, elle n'a
pas la pointe dirigée en arrière. Les dents suivantes, qui sont
MI
Fig. 221. — Partie gauche des mâchoires.
MS, mâchoire supérieui-e ; m, deut médiane; /, 6* dent latérale. — MI, mâchoire
inférieure; »i, dent médiane; /, 6^ dent latérale.
également dentelées, ont le bord antérieur plus ou moins con-
vexe, le bord postérieur concave ou échancré et la pointe reje-
tée en arrière. Chez les sujets de très-grande taille, ou du
moins sur un de ceux que j'ai pu examiner, la série formée par
les dents médianes n'est pas droite, elle est en zigzag; la dent
médiane de la première rangée est rapprochée de la première
dent latérale du côté droit; la dent médiane de la seconde ran-
gée est vers la première dent latérale gauche de la série corres-
pondante, etc. ; de sorte que la dent médiane de la première ran-
gée est vis-à-vis de la dent médiane de la troisième rangée ; la
dent médiane de la deuxième rangée vis-à-vis de celle de la qua-
trième; à première vue on pourrait supposer que la vraie dent
médiane manque, et qu'il y a alternativement une dent latérale
de plus sur chaque côté de la mâchoire; ce qui le ferait encore
mieux penser, c'est qu'à la mandibule, les dents médianes sont
disposées d'une façon très-régulière, les unes à la suite des au-
'g. 222.— Detïfs latérales
[grandeur naturelle).
Is, 5* dent latérale supé-
REQUIN DE MILBERT. 5
très, et que les premières dents latérales sont courtes, absolu-
ment comme celles formant la rangée en zigzag de la mâchoire
supérieure et qui sont dentelées. A la
mandibule les dents de la série médiane
sont des espèces de petits crochets, sans
apparence de dentelures sur les bords;
les dents latérales sont étroites, subulées,
elle ont leur pointe insérée sur une
large base ; elles sont droites et fine-
ment dentelées sur les côtés, elles ont
une grande ressemblance avec celles du
Requin à museau obtus. Chez les adultes, ""l"''.^ ' ^'' ^" ^^^^ latérale
^ ' irifei'ieure.
les dents sont en nombre plus élevé que
celui qui est généralement indiqué, il y en a trente et une à
chaque mâchoire 15 + 1 + 15=31.
Quant aux yeux, ils sont ovales, à pupille verticale. Suivant
Canestrini, leur diamètre horizontal est égal à la largeur de
chacune des narines; mais les proportions varient d'une façon
très-sensible : chez les jeunes spécimens, le diamètre de l'œil
mesure le double de la largeur des narines et le tiers au moins
, de l'espace préorbitaire ; chez les sujets de moyenne taille, il
l'emporte d'un quart sur la largeur de la narine, et fait moins
du tiers de l'espace préorbitaire.
Les narines sont en forme de croissant.
L'angle inférieur de la quatrième ouverture branchiale est en
quelque sorte sur l'origine de l'insertion de la pectorale.
La première dorsale naît à l'aplomb du bord postérieur ou
plutôt à l'aplomb de la fin de l'insertion des pectorales; elle est
développée, son bord antérieur est légèrement sinueux, convexe
dans sa partie médiane, puis il décrit une courbe qui va s'unir à
la ligne du bord postérieur; l'angle supérieur delà nageoire est
mousse, faiblement arrondi. Le bord postérieur est sensible-
ment échancré ; il rejoint en bas l'extrémité du bord inférieur
en dessinant un angle très-allongé. Le bord inférieur est pres-
que parallèle à la ligne du dos. La hauteur de la première dor-
6 CAIÎCIIAHIDKS.
sale est égale, ou peu s'en faut, à la largeur de la pectorale,
tandis que chez le Requin à museau obtus, elle est générale-
mcnl plus grande. La seconde dorsale commence, pour ainsi
dire, dans le même plan vertical que l'anale; elle a presque la
forme d'un trapèze, mais quand sa partie postérieure et infé-
rieure est appliquée sur le tronc, elle paraît tout à fait triangu-
laire; son angle postérieur est allongé, pointu; son bord supé-
périeur ou postérieur 'est le' plus développé. Par sa forme
générale, l'anale ressemble plus k la première dorsale qu'à la
seconde; sa base est peut-être plus développée que celle de la
seconde dorsale. La caudale est très-longue ; elle mesure le quart
et plus de la longueur totale, au moins chez les sujets de taille
moyenne. Quant aux pectorales, elles ont des proportions bien
différentes de celles qu'elles présentent chez le Requin à museau
obtus, etj'appelle l'attention sur ce point d'une extrême impor-
tance; cette différence dans les proportions des pectorales est
peut-être le seul caractère qui permette de sûrement distinguer
les jeunes de chacune des deux espèces. Chez le Requin de Mil-
bert, la pectorale est relativement beaucoup plus large que chez
le Requin à museau oblus; sa largeur fait presque les cinq sep-
tièmes de sa longueur; tandis que chez le Requin à museau
obtus, la pectorale est deux fois au moins plus longue que large,
elle est nettement falciforme. La ventrale semble montrer des
proportions analogues; chez le Requin de Milbert, la longeur
du bord antérieur est à peu près égale, chez les jeunes, à la
longueur de l'insertion, d'un quart plus grande chez les adultes,
tandis que dans le Requin à museau obtus, la longueur du bord
antérieur fait le double et plus de la largeur de l'insertion.
Habitat. Méditerranée, Nice, Irés-rare; Celle, excessivement rare; deux
spécimens ont, à ma connaissance, élé péchés à Celle, l'un en 1887, l'aulie
en 1889.
Je vais d'abord indi(]iier les proporlions du CiO'chnrias Milbcrli qui <'s(,
dans la colleclion du .Miisi'uni de l'aris, puis je donnerai les proporlions
de deux fœtus, l'un de C. Milbcrti, l'aulre de ('. obtusiroatria.
Proportions: l\pc du Muséum, cf, lapporh- i\r .\i\\-Yoik par Millier!
«l déterminé par Valenciennes.
SPINACIDÉS. 7
Long, totale 0,610; tronc, haut. 0,080, épais. 0,070.
Tête, haut, 0.049, larg. 0,070.— Œû, diani. 0,016; espace préorbit.0,0.j7,
esp. interorbit. 0,066. — Narine, long. 0,012, esp. prénasal interne 0,037,
esp. internasal 0,037. — Bouche, long. 0,038, larg. 0,051.
Caudale, long. 0,160; pectorale, long. 0,101, larg. 0,070. — Première dor-
sale, haut. 0,071, long, de la base 0,068.
Distance du bout du museau à : mâchoire supérieure 0,0j2; première
branchie 0,123; première dorsale 0,181; seconde dorsale 0,371; anale
0,382; pectorale 0,157; ventrale 0,303.
Carcharias Milberti, fœtus cf ; long, totale '0,410; tronc, haut. 0,040,
épais. 0,047.
Tète, haut. 0,036, larg. 0,057. — Œil, diam. 0,013, esp. préorbit. 0,035,
esp. interorbit. 0,038. — Narine, larg. 0,006, esp. prénasal interne 0,024,
esj). internasal, 0,0233. — Bouche, long. 0,035, larg. 0,033.
Caudale, long. 0,120; pectorale, long. 0,066, larg. 0,040. — Première
dorsale, haut. U,039, long, de la base 0,036.
Distance du bout du museau à : mâchoire supérieure 0,033; première
branchie 0,088; première dorsale 0,1 27; seconde dorsale 0,247 , •'anale 0,244 ;
pectorale 0,093; ventrale 0,191.
Carcharias obtusirostris, fœtus cf ; long, totale 0,420; tronc, haut. 0,042,
épais. 0,053.
Tète, haut. 0,032, larg. 0,037. — OEil, diam. 0,016, esp. préorbit. 0,042,
esp. interorbit. 0,043. — Narine, larg. 0,007, esp. ]irénasal interne 0,024,
esp. internasal, 0,027. — Bouche, long. 0,030, larg. 0,035.
Caudale, long. 0,118; pectorale, long. 0,070, larg. 0,033. — Première
dorsale, haut. 0,040, long, de la base 0,040.
Distance du bout du museau à : mâchoire supérieure 0,0363; première
branchie 0,094; première dorsale 0,140; seconde dorsale 0,277; anale
0.260; pectorale, 0,108; ventrale 0,208.
Famille des Spiiiacidés.
. T. I, p. 341.
MM. Barboza du Bocage et de Brito Capello ont décrit, dans
leur travail sur les Plagiostomes, un Squale, inconnu jusqu'alors
des naturalistes, pour lequel ils ont créé le g'enre CentroscymmiSj
qui rentre dans la famille des Spinacidés, et qui se disting'ue
du genre Centrophorus par la forme des dents de la mâchoire
supérieure. Une simple modification dans le tableau des genres
composant la famille des Spinacidés, est suffisante pour assigner
la place que doit prendre le genre nouveau.
H SPINACIDKS.
t
l
Mfiils à iino sc'iilo puiiik' cl
triangulaires 3. Centrophorf..
( subulées, écartées 3. Gentroscymne.
r.E.MlE CI1MR0S(:Y3LM: — CENTROSCYMNUS, Boc. et Cap.
Voici los caiactèros f.'éiiériques d'après les auteurs elles.
Corps allongé, comitiinn', prismati(iue, triangulaire, couvert de scutelles
pédniKMih'es.
Tête aplatie, museau court; bouche peu arquée; dents dissemblables
aux mâchoires ; celles de la mâchoire supérieure, comme chez les Scymnus,
subulif ormes, étroites, à pointe ahjuè, rcartées entre elles, et très-légèrement
inclinées en dehors; les dents inférieures semblables à celles du genre
Centrophorus, sécuriformea, à bord libre oblique, à pointe rejetée en dehors.
Évents grands, situés en dessus et en arrière des yeux.
Nageoires; dorsales armées d'aiguillons très-petits, presque entière-
miiit enveloppés par les téguments, sillonnés sur leurs faces latérales.
•
LE CENTROSCYMNK GKLULÉPIS — CENTROSCYMNUS
CŒLOLEPIS.
Syn. : Centroscymnus coei.olepis. Bocage et Capello, Ichth. Port. Peix. pla-
i/iost. Esqual., Lisboa, 18GG, p. 30, pi. 1, fig. 3, anim.. a,b, dents, c,rf,e, scutel. ;
Brit. Cape!., Cal. Peix. Port., EKh:,Jorn. Acad. Se. Lish., 1869. n» VI, p. 14, fig. dents ;
Brit. Capel., Cat. Peix. Port., Lisb., 1880, p. 49; Vaillant, Poiss., Exp. se. Travail.
et Talisman, Paris, 1888, p. 03, pi. 2, fig. 1, anim., l» tète vue eu dessus, l"" tête
vue en dessous, 1<= scutel. gross. lô diam., l"i dent, màch. sup. gross., ô diaui.,
I^dent; màch. inf., gross., G diam.
Crntiiopiiouus cotxoLEPis, Giinth., t. VIII, p. 433, et dans Voyage of Challenger,
t. XXU, Deep-Sea Fishes, p. .'».
Long. : (1,80 à 1,20.
Lo corps est allongé ; suivant le professeur Vaillant, la hau-
teur du tronc mesure le sixième environ de la longueur totale.
La peau est couverte d'un chagrin assez doux, de scutelles pré-
sentant certaines dilTérences de forme suivant les régions
(ju'elles garnissent. Ces scutelles ont été étudiées et figurées
par MM. liocage et Capello, et par M. Vaillant; une scutelle
prise isolément peut être comparée à un houton double, pourvu
d'un pédoncule cylindrique portant une plaque externe relative-
ment assez large, à surface plus ou moins déprimée, triangu-
laire ou ponlagonale avec les angles arrondis, la pointe tournée
CENÏROSCYMNE CÉLÛLKPIS. 0
en arrière plus ou moins obtuse. Les squames de la tête sont un
peu différentes; elles ont la face libre parcourue par des arêtes
plus ou moins saillantes, venant former des dentelures sur le
bord postérieur.
La tête, écrit M. Vaillant, est courte; le museau obtus, ar-
rondi; la longueur de celui-ci, ou l'espace préoral, est un peu
inférieure à la largeur de la bouche. A la mâchoire supérieure,
les dents sont disposées en trois ou quatre rangées ; elles sont
aiguës, presque subulées, ressemblant beaucoup à celles du
Scymmis Hchia. A la mandibule, elles sont larges, sécuriformes.
pareilles, disent MM. Bocage et Capello, à celles des Centro-
jihorns; le bord libre est tranchant, lég-èrement oblique de de-
dans en dehors, avec la pointe rejetée en dehors ou en arrière.
Les fentes branchiales sont petites; la cinquième se termine
vers le commencement de la base de la pectorale.
Généralement les nageoires sont assez peu développées. Les
dorsales sont étroites, plus hautes que longues; la première
commence en arrière de l'extrémité de* la pectorale; l'épine est
courte, n'arrivant guère qu'au deuxième tiers de la hauteur de
la nageoire: le seconde dorsale, très-reculée, est plus en arrière
que les ventrales; son aiguillon est encore moins grand que
celui de la première dorsale. Le tronçon de la queue est très-
court. La caudale semble avoir le bord postérieur légèrement
échancré. Les pectorales sont trapézoïdes. La base des ventrales
se termine un peu en avant de l'insertion de la seconde dorsale.
La teinte générale est d'un brun foncé ou plutôt d'un châtain
uniforme (Bocag. et Capel.), d'un brun acajou (Vaill.).
Habitat. Méditerranée, excessivement rare; le premier spécimen reconnu
sur nos côtes, a été trouvé sur le marché de Nice, le 23 août 1883, par
MM. Gai, frères, qui ont eu l'obligeance de m'en donner une esquisse.
C'était une femelle, mesurant 0,d9 de longueur, portant cinq fœtus ayant
0,10 environ de taille ; un autre individu avait, suivant MM. Gai, été pris
quelques jours auparavant et vendu dépecé par les marchands. Le spéci-
men, que le professeur Vaillant a eu l'obligeance de mettre à ma disposi-
tion, avait été péché en 1881, à Sétubal, durant l'expédition du Travailleur;
ce spécimen en peau mesure 0,9G de longueur. La plupart des femelles
10 THVr.OMDKS.
pt^chées à Sétubal, en août, dit M. Vaillant, rlaitMit en état de gestation et
jiorlaient chacune dr troiz.' à quinze rd'tus.
Famille r/^v Tri/rjonidéa.
T. I, p. i47.
Cotto famille se divise en deux genres :
■longue, faisant jdiis des trois (fiiaits de la lnn-
l gueur du disque 1 . Pasticnagi:!;.
Queue <
/courte, faisant moins de la moiti*' de lalongueur
du disque 2. Ptkroplaték,
GENRE PASTENAGUE 01 TRYGON.
Caractères, t. I, p. 447-448.
Le genre Paslenagiie esl composé do quatre espèces.
plus d'une fois et
demie la lon-
anuulcuse; } gueur du disque. 1. P. commune.
lisse; exirémité | (jueuefai-'
antérieure du ' sant 1 moins d'une fois et
Queue disque j [ demie la lon-
iiueur du disque. '2. P. bruccon.
tronquée, sinueuse :i. P. vkilette.
armée de boucles 4. P. bouclée.
I.\ IWSTENAGUE BRUCCON — THYGON BRUCCO, Bp.
Syn. : Thyumn nui cco, CIJp., /•'«, iLal., lig., Cal., p. \'l, u" 8; Miill. et IIoul.,
l'iagioal., p. 102; Vérany, Zoolog. Alpes-Maritimes, Nice 1862, p. 33; A. Duniér.,
t. I, p. (502; Giinth., t. VIII. p. -477 ; Canestr., F?i. Uni., p. 59: Gir.uni.i, Cal.
Pesc. Uni., p. lli, n» .')(;(); Dodfiiein, Man. iltiol. Medilerranco, part. 2, l'Jlasmo-
hrnnchii, p. 22-4.
Long. : <»,(•>(» a |,;J0.
Suivant Caneslrini, la Paslenague bruccon acquiert des di-
mensions qui déj)assont celles de la Pastenague ordinaire.
Snii disque a la luruic d'iiii rliombe assez régulier. L'angle
PASTENAGUE BIIUCCON. H
externe de la pectorale est un peu moins éloigné de l'angle
postérieur de cette nageoire que do la pointe du museau ; mais
la dislance, qui s'étend de l'angle postérieur et interne de la ven-
trale à l'angle externe de la pectorale, est sensiblement égale à
la distance qui sépare l'angle externe de la pectorale de l'extré-
mité du museau. Les bords du disque sont légèrement convexes ;
son profil antérieur, sauf la faible proéminence du museau,
dessine une courbe allongée. La queue porte un pli cutané en
dessus et en dessous ; elle a une longueur à peu près double de
celle du disque proprement dit, ou de la pointe du museau à
l'angle postérieur de la pectorale; c'est une tige à peu près coni-
que, devenant, en arrière de l'aiguillon, de plus en plus grêle,
de plus en plus effilée. La ceinture scapulaire est, ou peu s'en
faut, à la même distance du bout du museau que de l'angle pos-
térieur et interne de la ventrale. La peau est lisse et nue.
De la région occipitale à l'espace préorbitaire, la tête fait une
saillie assez prononcée au-dessus des parties latérales du disque.
Le museau est légèrement proéminent; son extrémité libre ou
dégagée, qui est très-courte, ne mesure guère que le tiers de
la largeur de sa base sur le contour du disque; elle est mousse.
La bouche est transversale; elle est peu fendue. Les dents sont
disposées en séries obliques; elles ont une grande ressemblance
avec celles de la Pastenague commune, mais elles paraissent un
peu plus oblongueSjUn peu plus elliptiques, même chez les mâles.
Les yeux sont petits ; leur diamètre est moins grand que celui
des évents.
Relativement les ventrales sont moins longues que chez la
Pastenague commune ; elles semblent continuer le pourtour du
disque. Elles sont trapézoïdes ; le côté externe, qui est à peu
près égal au bord postérieur, est d'un tiers plus grand que le
côté interne; l'angle interne et postérieur est arrondi. En dessus
le disque est brun verdâtre ou brun cuivré foncé ; en dessous
il est d'un blanc un peu grisâtre.
Habitat. Méditerranée, Nice, très-rare.
Proportions. Elles sont relevées sur un jeune mâle. — Longueur totale
12 ÏUVGOMDÉS.
,i,sl. — I)is(iiie, lar^'eur 0,^-2-2, longueur ou dislance qui sépare le boul du
museau de Tanj^le postérieur de la pectorale 0,272.
Mislance du bout du museau : à la bouche 0,060, à l'œil 0,063, à Touver-
ture du cloaque 0,238, à la racine de la queue, 0,260.
LA PASÏENAGUE BOUCLÉE — PASTLYACA ASPERA, Bel.
Syn. : Pastinaca aspeha (cum Pastinaca marina), Bell., p 94; Willngtib., p. C8.
1»ASTL\ACA MARINA, Belloulus, Aspcra Pastinara, Gesn., p. 798, queue figurée
connue étant celle d'un Myliobate, de Aquila pisce, p. 89 ; Aldrov.. p. 424, Pas-
Tt.NAC.EMAKiN.B cauda duobus radiis prœdita, aspera aculeataque, fig., p. 427, cauda
alla Pastinaca^ aut Aquilœ, p. 428, figure copiée de Gesner ; Willughb., pi. D.ô,
fig. 3, copiée de Colonna.
Pastixaca MARINA DioscoRiDis, Fab. Columnœ 4>uT&Sâ(7avoî, Florentife, 1744... .
l'isciiim aliquot Plantaritmque novarum Historia, Fabio Columna auctore, p. 10,"),
pi. XXVllI xp'jywvOa),a(j(7ca, Squatiiioria.
La Pasteuaguo de Fabius Columna, Blaiav., Fn. friair., p. 37.
•? Trygon Ai.drovandi, Riss., Ilisf. nat., p. 1(50.
Uaia GEs^Elu, Cuv., lier/, an., 2'' édit., p. 400, Bèf/. (ai. ill., p. 37G.
TiniiON TiiALASsiA, Midi, et Honl., l'/agiosl.. p. 101 et 197 ; CBp., Cal., p. 12, n» 10;
A. Dumér., t. 1, p. 596; Guntb., t. YIII, p. 477 ; Canestr., F». Kal , p. ô!) : Giglioii,
Cal. l'esc. ital., p. 114, n" '.tWd : Doderlein, Mun. itliol. Méditer., part. Il, Klasmo-
fjranchii, p. 228.
Aapera Pastinaca, lola horret aculcis, atqur ad caudam praesertim (quam
radicis Pasl'macx longitudhns hahet) permidlis uncinU in gyrum disposilia sca-
Irntcin. T/est en ces ternies que, suivant sa précision lial)ilnelle, s'exprime
notre vieux nataraliste ; Helou, avec la sagacité d'un ingénieux observateur,
a jtarfaitement distingué les deux espèces de Pastenague, dont le disque
présentant à [leu près les mêmes formes, est lisse chez Tune, bouclé chez
l"aulre, et les a désignées sous des noms tout à fait caraclérisliciues ; à la
[ucniièie espèce, à l'espèce lapins commune, il a donné réi)ilbèle île Ixvis,
que nous regrettons de n'avoir i)as conservée; quant à la seconde espèce, il
Ta fail connaître sous la dénomination (Vaspera, que nous adopterons ou
piulùl (|ue nous garderons.
I)'a]irès Gesner : IHanus estpiscis dupHcis quidem noLr, in lœvem et a)>pc)'uin
distinclus, etsi vdusliores srriptorcs Ircvemtantum l'(i>^tinucam agnovcrinf . (lesn.,
loc. cit., p. 708.
D'ailleurs, si l'un voulait prendre le nom sous lequel, un siècle après
Helon, Fab. (Colonna décrivait cette espèce, il faudrail hii donner la déno-
minalion (|ui est dans le texte Pastiiincn Diavimi Dioscoridi^, et non celle do
Trii'joii tluildssi'i; la ligure de la plancbe 28 est ainsi désignée : rfn-joiv
Ox/aaaia sur le cf*tégatu'he el à droite squatinoraiit : de plus le terme e»).aaaix
n'indique aucun carachTc dillérentiel, c'est la I ladiirlimi du nmt latin
intirifid.
Fiiliii WilbmL'Iiby, ou Hay si i'..n miiI. met dans deux chapitres différents
PASTEAAGUE BUUCI.KE. i:!
la descripliou de la Pastinaca marina IxvU Hollonii, et celle de la Pastviaca
aspera, Bellonii; la dernière est copiée de Belon.
Long. : 0,90 à 1,50 et même 2,00.
Quant à sa forme générale, la Pastenague bouclée a beau-
coup de ressemblance avec la Pastenague commune. Le disque
est rliomboïdal ; il a les angles externes mousses ou faible-
ment aigus et Tangle antérieur légèrement pointu. En dessus,
il porte des épines ou plutôt des espèces de boucles à pointe plus
ou moins acérée, disposées sans ordre, à l'exception peut-être
de celles qui se trouvent vers la ceinture scapulaire. La queue
est excessivement développée; elle a une longueur qui mesure
une fois et demie environ celle du corps ; en dessous elle est
garnie d'un repli cutané plus ou moins saillant à son origine ;
ce repli commence à peu près vers l'aplomb de la racine de
l'aiguillon, et se dirige en arrière, perdant graduellement de sa
hauteur, puis se change en une espèce de carène qui va se
rapetissant jusque vers l'extrémité de la queue. En dessus, la
queue est armée d'un ou de deux aiguillons, qui se logent en
partie dans une espèce de fossette longitudinale; à l'extrémité
postérieure de cette fossette commence un petit repli cutané,
qui se termine après un court trajet. Sur le spécimen, qui me
vient de Nice, je constate la disposition suivante : en avant de
l'aiguillon, la queue porte de chaque côté trois rangées de
boucles; de la racine de l'aiguillon à la naissance du pli supé-
rieur il n'y a plus qu'une seule rangée de boucles de chaque
côté; puis on en compte deux rangées latérales assez régulières
et une petite série médiane sur le dos de la queue, ce qui fait
orangées. Le repli cutané inférieur est garni de très-petits écus-
sons. Parfois les boucles se touchent et même sont contluentes.
Ces écussons, ces boucliers sont coniques, à base assez large et
couverts de stries, présentant un peu l'aspect de la coquille des
Patelles.
Le museau est légèrement proéminent, un peu pointu. Sur le
spécimen dont il est question, je compte 27 rangées de dents
à la mâchoire supérieure et 39 à la mandibule. Les dents
14 TRYGOMDÉS.
affectent des formes dilférentes suivant la position qu'elles occu-
pent; les dents, qui sont placées près de la symphyse ou dans
les rang"ées médianes, ont la couronne triangulaire : la racine
est à deux lobes séparés par une échancrure. Les dents latérales
ou externes ont la couronne plus ou moins aplatie, de figrure à
peu près carrée, avec l'angle postérieur plus ou moins arrondi.
La teinte est brunâtre en dessus, blanchâtre en dessus.
Habitat. Mi'diterranée, Nice, excessivement rare.
Proportions ; la queue de la Pasteiiague, capturée à Nice en ISSC), me-
sure 0,1 'tO de longueur, mais elle n'est pas entière; elle a une hauteur de
0,026 avec le repli cutané et de 0,018 sans le repli. — Au Muséum est une
ipieue longue de i,oOO; celle que Gesner a figurée mesurait 1,538.
Gl^ynE PTÉnOPLXTÉE — PTEROPLjiTE.4, Mull. et Henl.
Corps : disque à peu iirès deux fois aussi large que long; queue très-
courte, armée d'un ou de plusieurs aiguillons, nue ou à replis cutanés fort
peu développés.
Tête non dégagée du disque; bouche presque droite, transversale; mà-
rlioiies garnies de petites dents pointues.
Yeux en dessus.
Narines à valvules confluentes.
I.A PTÉROPLÂTÉE ALTA\ELLE —PTEIiOPLATEAALTAVELA
Miill. et Henl.
Syn. : I*\stinaca marina altéra, nT£pu7:).aTEïa, Altavela dicta. V. Coluuiua,
daus Aquit. et tevr. aliquot Animal. Observât., Roma», IGIG, C. II, p. IV, tab. II;
Willufrhl)., |). GS., tab. C, fig. 3, copiée de Colonna.
AoiiLA ALTiiOHis PHioit, Aldrov., (le Piscibus, p. 438, fig.
Uaia coiu'i)ue glabro, aculeis ssepe duobus postice serralis lu cauda apterygia,
Arted., (ien., p. 527, sp. 4, Syyi., p. U)0, sp. IV.
Uaia l'ASTiNACA, B. Uaia altavela, Linn., S>jsL. nnt., p. 300, sp. 7.
Raie pastenague altavèle, Donnât., p. 4 ; Lacép. (altavelic), t. V, p. 263.
Dasybatis altavilla, Rafiu., Ind. Ut. sicil., p. 4'J, n. 372.
La Pastcnaf^ue à dcnls aiguës, Ul.duv., Fn. frauç. J'olss., p. 37.
Ptehopi.otka altavela, Mûll. et Meid., l'iar/iosl., p. IGS: CBp., Cal., n G: Uruch,
Appareil générât. Sélaciens, Thèse, Slrashourg, I8G0, p. 7G, 7S, [il. 10, fig. 1, matrice
foiitenant dos petits vivants, fig. 2, chevelu vasculairo formé par les villosités
iili riues, pi. 11, jeunes Ptéroplatées extraites d'uu utérus eu gestation ; .\. Dumér.,
Ilist. nul. Poissons, t. I, p. Gll ; Guuth., t. VIII, p. 48G; Cauestr., Fn. liai., p. 60;
llrit. Capel., (.'ut. Pci.i\ Po r l u>j., Lisboa, 188S, p. 63, u. 2G.'>; Giglioli, Cal. Pesc.
liai., p. j:j, u"oG3; Doderlcin, Man. itl. méditer., Part. II. Elasmohranc/iii, p. 228,
l'alerino, 1881; PEauuiA, Elencu Pesc. .idrialico, Milauo, 18SI, p. 5!>, sp. 243.
PTEUOPLATÉE ALTAVELLK. iô
TrYGON ALÏAVELA, CBp., Fil. ital.,i[g.
Ptéhoplatée canarienne, Ptoreroplatcacanariensis, Guichen., Expl. Alger. ^ p. 13".
Larg. : 0,50 à 1,40.
Sa singulière conformation fait distinguer facilement la Pté-
l'oplatée des autres Trygonidés. La partie postérieure du tronc
semble coupée, de sorte que le disque a deux fois environ plus
de largeur que de longueur; il présente la figure d'un rhombe
très-irrégulier ou plutôt d'un triangle dont la base serait limitée
par une ligne à faible courbure. Les bords antérieurs sont légè-
rement convexes, ils sont beaucoup plus allongés que les bords
postérieurs, auxquels ils viennent se réunir sous un angle assez
aigu. La queue porte en dessus et en dessous un petit pli cutané :
elle est armée d'un ou même de deux aiguillons dentelés sur les
côtés; elle est fort courte, sa longueur ne fait pas la moitié de
la longueur du disque. La peau est lisse et nue.
La tète est engagé dans le disque; le museau est très-court,
obtus. Les mâchoires sont munies de rangées bien régulières de
petites dents qui ne les garnissent pas jusqu'aux angles de la
bouche. Les dents sont triangulaires, à pointe assez allongée,
mais excessivement fine.
Relativement les yeux sont petits ; leur diamètre ne fait pas ou
ne fait qu'à peine le quart de la longueur de l'espace préorbitaire.
L'évent est large; son diamètre l'emporte d'un tiers et plus
sur celui de l'oeil. Il n'y a pas de fausse branchie. A l'angle
postérieur du spiracule est un tentacule fort distinct, dont par-
fois la longueur mesure presque la moitié du diamètre de l'évent.
L'angle interne de chacune des narines est séparé de celui du
côté opposé par un frein attaché à la mâchoire supérieure, d'une
dimension égale à peu près à celle du diamètre de l'œil. Au-
devant du frein, la membrane qui forme la valvule nasale est
excessivement réduite, elle l'est parfois tellement que les valvules
ne semblent pas continentes. Le bord libre de la valvule est très-
finement frangé.
Les ventrales sont assez peu développées, elles ne dépassent
pas le pourtour du disque ; elles ont le bord externe d'un quart
i,i iiATi{A(:iiiJ)i:s.
|)lus court environ que le bord postérieur, qwi paraît légère-
ment frangé.
Ouanl au système de coloration, il semble un peu variable;
rbez un spécimen pêclié à Nice, le disque est en dessus d'un
gris jaunAtre assez clair, en dessous d'un blanc nuancé de brun;
chez un autre individu, capturé à Cette, le ventre est d'un blanc
mat teinté de rouge clair, le dos est d'un gris clair marbré de
gris plus foncé.
Habitat. .Mrdilorraïu'e, oxcessivemonl rare; deux sujets ont été pris,
ou (lu moins signalés, sur nos côtes; le premier a été péché à IS'ice, au
mois de novembre 1880; le second a été capturé à Cette le 20 avril 1887,
les pécheurs lui ont donné les noms tle MascM (Papillon de nuit) et de
CfioHiha bastarila (Mourine bâtarde); ces animaux sont des l'enu^Ues, — Par
précaution, les pécheurs de Celte ayant coupé la queue de leur Masra,
n'ont rapporté qu'un sujet mutilé dont je ne puis indiquer la lonj^ueur to-
tale; le disque mesure : largeur 1,0;)0, longueur 0,;)I0. — Le spécimen de
Nice est un peu plus dévelo|ipé comme on va pouvoir i-n juger d'après les
pi(iporli(ins suivantes :
Proportions: long, lolalc U,.S2U ; disque, larg. 1,21H, long. 0,010. —
Uueue, long. 0,242.
Tète, larg. prise vers le bord antérieur des orbites 0,340. — Œil, dlani.
0,025. — Évent, larg. 0,038; tentacule de son angle postérieur, long. 0,014.
— Mouche, larg. 0,10.").
Distance du bout du museau à : bouche 0,098; leil 0,102; event 0,122;
langle externe de la pectorale 0,0',), son bord postf'-rieur 0,000; bord posl.
d'' la vcnl lalc 0,('p|(i; la raciiir de la iiuiMie 0,;j90; la i.irini' du premier ai-
guillon 0,030, du second 0,050.
TiillU' IH;S ACA.MIlUPTHinCIE.NS .lUCULAlHKS.
1.11. p. 8'J; Modilier ainsi le tableau, la tribu cuniprcnauL une cinquième
famille :
. ,. ,, ,, , /antérieurs isolés, surla tète. 4. Lopuudks.
„ , , \p<'diculees;l'«dor-
Pectorales ■" ' -
( sale a rayons i . , ....
\ unis par une mcniliranc. . .). ir\TR.\ciiiDi:s.
h'dmillc ilv.s litdrachidés, Jiatrar/nch\
Corps large en avant et di''j)rimé, plus ou moins arrondi l'u arrière de
l'anus.
Tête nu<-, large, dépiinié."; bmiche lrès-fendu<'; dents à peu près égales.
RATRACHOIDE DIDACTYLE. 17
coniques, sur les mâchoires, le vomer, l'arcade palatine. Appendices cutanés
plus ou moins nombreux.
Yeux latéraux; pas de sous-orbitaires.
Appareil branchial; fente des ouïes presque verticale, assez peu éten-
due, en avant de l'insertion des pectorales; pas de fausse branchie; oper-
cule épineux.
Nageoires ; deux dorsales, la première courte, formée de trois épines
basses, réunies par une peau assez épaisse; seconde dorsale longue ainsi
que l'anale; caudale arrondie; ventrales divisées en deux parties.
GENRE BATRACIIOIDE - BATRACHllS, Bl. Sclin.
Caractères de la famille.
LE BATRACHOIDE DIDACTYLE — BATRACHUS DIDACTYLUS,
Syn. : Gadus tau, Bloch, Idith., part. 2, p. 150, pi. C7, fig. 2; Bounat., p. 4!),
pi. 30, fig. 109 (fig. copiée de Bloch).
Batrachus TAU, Bl. Schneid., p. 44.
Batrachys didactylus, BJ. Schn., p. 42; Gïmth., t. 111, p. 170; Steiudachner,
Ichlh. Beric/il ûber eine nach Spanien imd Portugal unternommene Reise, VI. Fort-
setzung, p. 61), Ctans. Sitzungsb. d. k. Ak. d. I\75se»sc7(., Wieii, 1808, t. LVII, pi. 7,
squelette de la tète; Brit. Capel., Cat. Peix. Portiig., dans Jora. Se. Math., Lisb.,
18G8, et Cat. Peix. Portug., Lisb., 1880, p. 23, n" lOG ; Giglioli, Cat. Pesc. ital.,
p. 90, n° i8,ï.
Le Batrachoïde à lunettes, Batrachus coNSPiciLLUM,Cuv. et Valenc, t. XII, p. 49.j.
Le Batrachoïde barbu, Batrachus barbatus, Cuv. et Valenc, t. XII, p. 498.
Batrachoïde à front plat, Batrachus planifrons, Guichen., Expl. Alger. Poiss.,
p. 81, et B. Algeriensis, Atlas, pi. 5, fig. 1, 1», V\
Batrachus borealis, Nilss., Skand. Faun. Fisk., t. IV, p. 254 (V. Prodr. Ichtli.
Scand., p. 99) ; Kroyer, Danm. Fisk., t. 1, p. 473, fig.; CBp., Cat., p. 46, n" 389.
Long. : 0,30 à 0,3."
De la ceinture scapulaire à l'anus, le corps montre à peu près
une forme prismatique, puis il diminue de largeur, s'arrondit el
se continue, jusqu'à la base de la caudale, en tronc de cône al-
longé, légèrement comprimé sur les côtés. Il est large en avant;
sa largeur, dans la région abdominale, l'emporte d'un septième
environ sur sa liauteur, qui est comprise six fois à six fois et
quart dans la longueur totale. Il est couvert de petites écailles,
arrondies à leur bord postérieur, molles, paraissant gaufrées, un
[)eu déprimées dans leur partie centrale, plus ou moins enfoncées
dans la peau.
Poissons. — Suppléaient. 2
18 BATHACHIDÉS.
La tête est nue, déprimée, garnie de lenlacules assez nom-
breux; sa longueur, qui est sensiblement égale à sa largeur, est
comprise environ trois fois et demie dans la longueur totale. Les
joues sont arrondies, saillantes. Le museau est court. La boucbe
est très-ample ; sa fente, qui est borizontale, se prolonge en ar-
rière, plus loin que le bord postérieur de l'orbile; elle est légè-
rement prolraclile. L'intermaxillaire est garni d'une bande assez
large de dents en velours ou en cardes fines; sa branche mon-
tante gagne presque le milieu de l'espace préorbitaire. L'appa-
reil ptérygo-palatin dessine une courbe très-allongée, il vient
rejoindre en avant le chevron du vomer, qui est très-large, et
former avec lui une arcade garnie d'une bande de dents en ve-
lours. Il n'y a pas de dents sur le corps du vomer proprement
dit, ou du moins, je n'ai pu en constater l'existence sur le spéci-
men servant à mon étude. La mandibule est sensiblement plus
avancée que la mâchoire supérieure ; elle est munie en avant,
vers la symphyse, d'une assez large bande de dents en velours,
ou plutôt encore en cardes fines, inclinées de dehors en dedans
et d'avant en arrière; le dentaire droit porte, jusqu'en arrière,
un groupe de dents formé de trois ou quatre séries; quant au
dentaire gauche, il paraît, chez le sujet décrit par Guichenot,
n'avoir, sur le côté, qu'une série simple de dents, mais, en re-
gardant avec attention, on voit des alvéoles vides et quelques
dents placées les unes devant les autres, ce qui démontre qu'il y
avait, comme sur l'autre dentaire, plusieurs rangées de dents
formant un groupe plus ou moins large. Le plancher de la bou-
che est uni ; il n'y a pas de langue.
Le bord de la mâchoire supérieure est garni d'un large repli
membraneux ; cette espèce de lèvre se porte en arrière, et va
s'unir à la lèvre de la mandibule qui, elle aussi, est bien déve-
loppée. En avant et de chaque coté, la lèvre inférieure s'altarhc
à la peau qui est adhérente à la partie avancée de la mandibule;
<lans cette région se trouvent quatre barbillons, dont les trois
premiers, les plus rapprochés de lasymphyse, sont assez petits,
le (juatrième est sensiblement plus allongé : de la peau qui revêt
I5ATIIACHU1DE DIDACTYLE. 19
le bord inférieur de la mandibule naissent cinq ou six appen-
dices charnus (dans le spécimen que j'étudie il existe cinq bar-
billons à droite, six à gauche), de chaque côté, il y a donc en
somme neuf ou dix barbillons; ces tentacules sont simples, non
divisés. En arrière de la commissure des lèvres, se trouve un
barbillon fort développé, qui semble être plutôt une dépendance
delalèvre supérieure que de l'inférieure. Vers l'angle inférieur et
postérieur de l'articulaire, existe un petit tentacule, à la base du-
quel arrive la pointe de celui qui est à la commissure des lèvres.
En arrière des mâchoires, se montre l'orifice d'une petite cavité.
Les yeux sont placés latéralement vers le profil supérieur de la
tèle ; ils sont protégés en dessus par un bourrelet de la peau,
formant une espèce de sourcil très-épais. Le diamètre de l'œil fait
environ le sixième de la longueur de la tête, il mesure, ou peu
s'en faut, la moitié de l'espace préorbilaire, le tiers de l'espace
interorbitaire. — L'espace interorbitaire est large; il est aplati,
d'où le nom spécifique donné à l'animal par Guichenot ; il est
couvert d'une peau marquée de stries ou de rides; à sa partie
antérieure, répondant à l'intervalle qui sépare l'un de l'autre les
larges orifices des narines, se trouvent cinq à sept tentacules plus
ou moins digités.
Vers le bord antérieur et supérieur de l'orbite est une large
fossette nasale; en dedans et de chaque côté, près de la branche
ascendante de l'intermaxillaire et sur la même ligne horizontale
que les ouvertures nasales, se montre une paire de tentacules
profondément divisés; à la base du tentacule postérieur existe
une petite ouverture qui semble au premier abord être l'orifice
interne delà narine, mais qui est un pore semblable à ceux qui se
trouvent sur diverses parties de la tête.
La fente branchiale est presque verticale ; elle n'est pas bien
grande ; elle commence en bas presque vis-à-vis le bord posté-
rieur de l'insertion de la ventrale, et se porte en haut vers le
bord supérieur de la base de la pectorale, au devant de laquelle
elle se trouve. Les pièces operculaires sont couvertes par la
peau; le sous-opercule est assez développé; il porte en arrière un
-jo HATRACHIDÉS.
aiguillon caché dans les téguments. L'opercule est bifuriiué en
arrière, armé de deux épines; Fépine supérieure est un peu plus
longue que l'inférieure. Les rayons branchiostèges sont au nom-
bre de six.
La première dorsale est avancée ; elle est basse; elle est formée
de trois courts aiguillons, réunis par une peau assez épaisse ; la
pointe des épines dépasse un peu les téguments qui engainent
chacune d'elles; le deuxième aiguillon est le plus développé. La
seconde dorsale est à peu près égale ; elle est composée de vingt
et un ou vingt-deux rayons ; les rayons antérieurs ont leur ex-
Irémilé jdus dégagée que les rayons postérieurs. L'anale com-
mence plus en arrière que la seconde dorsale, et finit à peu
près dans le même plan plan vertical ; elle est soutenue par une
quinzaine de rayons semblables à ceux de la seconde dorsale,
auxquels ils sont opposés. Le tronçon de la queue est carré, lé-
gèrement relevé vers la base de la caudale. La caudale est
arrondie ; elle est développée ; elle mesure le cinquième de
la longueur totale ; elle compte seize à dix-huit rayons. Les
pectorales oblongues se déploient en formant un grand éven-
tail; elles sont insérées sur une large base ; soutenues par
vingt-deux ou vingt-trois rayons. Les ventrales sont parta-
gées en deux parties ; une partie antérieure, d'un quart envi-
ron plus longue que l'autre, constituée par une membrane
épaisse, falciforme, enveloppant complètement le premier rayon,
présentant des plis sur son bord antérieur, et terminée par une
espèce de lilament fort ténu ; la seconde partie recouvre des
branches divisées en plusieurs rameaux; ces branches appar-
tiennent-elles à un seul et même rayon ou à plusieurs, comme le
prétendent ceitains naturalistes et en particulier Yalenciennes?
Déjà Schneider, écrit le collaborateur de Cuvier, avait remarqué
que la ventrale a trois rayons. — C'est pour ne pas perpétuer
l'erreur de lîloch que nous avons changé le nom spécifique du
poisson (V. CV., t. XII, p. 499). La dissection est nécessaire
pour juger la question. Guichenot compte cinq rayons mous.
\U. 6. — 1). :< — 21 ou -22; A. 15 ou 16 ; C. IG à 18; P. 22 ou 23; V. 1/2 à ?
GORIE A QUATRE BANDES. 21
La coloration est d'un brun assez foncé sur le clos, d'un brun
roussâtre sur les côtés avec de petites taches noirâtres, d'un
blanc gris sous le ventre. Les dorsales, la caudale et les pecto-
rales sont d'un brun jaunâtre avec des taches noirâtres; l'anale
est d'un brun jaunâtre assez clair avec des taches brunâtres plus
foncées ; les ventrales sont grisâtres avec des taches brunes.
Habitat. Méditerranée, accidentellement, Nice.
Proportions : long, totale 0,310; tronc, haut. 0,OSO, larg. 0,058.
Tète, long. 0,089, haut. 0,0o7, larg. 0,088. — OEil, diam. 0,014, esp. pré-
orbit. 0,030, esp. interorbil. 0,043. — Mâchoire supérieure, long. 0,056.
Caudale, long. 0,060; pectorale, long. 0,06o ; ventrale, long. 0,061. —
Première dorsale, haut. 0,01.5, long. 0,017; seconde dorsale, haut. 0,030,
long. 0,100; anale, haut. 0,026, long. 0,100.
GENRE GOBIE.
T. II, p. 192.
Nous avons à faire connaître deux espèces : le Gobie à quatre bandes
qui vient après le Gobie ensanglanté, et le Gobie trompeur, qui doit être
placé entre le Gobie de Lesueur et le Gobie doré.
LE GOBIE A QUATRE BANDES - GOBI US QUADRIVITTATUS,
Steind.
Syn. : Gobius quadrivittatls, Steindachner, dans Archiv. ZooL Aiiat. Fisiol.,
G. Canestr. et G. Doria, Modeua, 1863, t. II, fasc. 2, p. 341 ; et dans Ichth. Ber
Spa)i. u. Portug. Reise, Wieu, 1868, YI. Forts., p. 49, pi. 2, fig. 3-i, Canestr., Fn.
Ital., p, 175: Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 89, n" 1G6; Perugia, Alb., E/eiico Peso.
Adriat., Milano, 1881, p. 24, sp. 96, pi. 4, fig. 1, Auim. vu eu dessus, fig. 2, Anim.
vu de profil.
GoBius PLANICEPS, Bellottl, Note itlioiog., dans Atli délia Società Ital. di Scicnze
nafur., Milano, 1879, t. XXII, Estratto, p. 5; Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 89, u» 137.
Long. : 0, 050 à 0,0.
Le corps est allongé, un peu déprimé en avant, comprimé en
arrière ; sa hauteur est comprise six fois et demie à huit fois
dans la longueur totale. La peau est couverte de petites écailles
cténoïdes.
En dessus la tête est plate, d'où le nom spécifique de platikeps
donné à ce Gobie par le D"" Bellotti. Elle est nue, ainsi que la
partie médiane de la région supérieure du tronc qui précède la
oo (.OMIIDKS.
première doisalc. Sa longueur mesure le quart environ de la
longueur totale. Le museau est obtus; la bouche est oblique. La
mautlibule est plus avancée que la mâchoire supérieure; elles
.sont l'une et l'autre garnies de plusieurs rangées de dents poin-
tues, qui sont plus fortes à la série externe.
Le diamètre de l'œil est à peu près égal à l'espace préorbitaire ;
il est au moins troisfois plus grand que l'espace interorbitaire.
Vers le bord supérieur et postérieur de l'orbite, dans l'espace
postorbitaire, et sous l'œil, se voient des séries de pores cerclés
de noir.
Il v a une cinquantaine d'écaillés dans la ligne longitudinale
d'après M. Bellotti, une soixantaine d'après M. Sleindachner ; le
nombre s'en élèverait même à soixante-dix.
Les nageoires du dos sont à peu près de même hauteur; la
première dorsale a des épines llexibles ; elle est plus ou moins
arrondie. La seconde dorsale est rapprochée de l'autre; ses der-
niers rayons sont généralement plus élevés que les rayons an-
•jérieurs. L'anale est sensiblement de môme hauteur quelesdor-
sales ; elle est sensiblement plus développée en arrière qu'en
avant. La caudale est arrondie. Les pectorales sont un peu plus
longues que les ventrales; les rayons supérieurs sont crinoïdes ;
lesrayons médians sont plusallongésque les autres, ce qui donne
à la nageoire une forme arrondie. Les ventrales se terminent
avant Tanus; leur membrane basilaire est développée ; elle porte
un lobe de chaque côté.
n. (1 — I /lo ou 11 ; A. 1/1) ou 10: C. lU; \\ 11 à ID; V. i/:i.
La teinte générale est d'un brun clairon d'un rouge brunâtre,
jaunâtre vers le ventre, le tout semé de très-petits points foncés
avec un lin pointillé brunâtre; trois ou quatre bandelettes bru-
nâtres parlent en rayonnant du bord postérieur de l'orbite. 11 y
a constamment de chaque côté quatre bandes blanchâtres, d'où
l'épithète dt- (jitddrivittalus donnée à ce Gobie par Steindaclmer :
suivant ce naturaliste, elles sont ainsi disposées: la première
bande est derrière l'œil, ayant à peine plus d'étendue que le dia
GOIUE TUOMPEUK. 23
mètre de cet organe; la seconde est large, deux fois plus longue
que la première, occupant la partie postérieure de la tête, la par-
tie supérieure de la nuque et se portant vers la base de la pecto-
rale; la troisième est étroite, placée entre les deux dorsales et
allant jusqu'à la ligne latérale; la quatrième est une espèce de
tache étalée sous la base de la seconde dorsale, rapprochée de la
ligne latérale. Les nageoires impaires sont noirâtres ; les pecto-
rales sont blanchâtres à leur base, noirâtres dans leur partie
centrale, jaunâtres à leur bord ; les ventrales sont jaunâtres.
Habitat. Méditerranée; quelques spécimens de cette espèce ont été
trouvés à Nice ; l'un d'eux a été conservé dans le musée de cette ville, m'é-
crit M. le D'" C. Sarato, qui a eu l'obligeance d'en relever les proportions
pour me les communiquer, ce dont je lui suis fort reconnaissant.
Proportions : long, totale O.,0o7 ; tronc, haut. 0,007.
Tète, long. 0,0144, haut. 0,00:;o, larg. 0,008. — Œil, diam. 0,003, esp.
préorbit. 0,0025, esp. interorbit. 0,001.
La description est en partie empruntée aux travaux de MM. Steindachner,
Bellotti, et aux notes qu'a bien voulu me communiquer M. C. Sarato.
LE GOBIE TROMPEUR — GOBIUS FALLAX, Sarato.
Syn : Gobius fallax, C. Sarato, dans Gazette de Nice et des Alpes-Maritimes ,
Nice. 1889, avril 21, n» IC.
Long. : 0,060 h 0,075.
Suivant M. Sarato, ce Gobie reste toujours de fort petite taille;
il a le corps assez grêle, à peu près en forme de tronc de cône
aplati sur les côtes; sa hauteur, qui est d'un tiers environ plus
grande que son épaisseur, est comprise six à sept fois dans la
longueur totale. La peau est couverte d'écaillés minces, à bord
libre muni de spinules assez courtes, très-fragiles.
La tête est d'un tiers au moins plus longue que haute; sa
longueur est contenue quatre fois à quatre fois et demie dans
la longueur totale. Le museau est obtus. La bouche est ouverte
obliquement; sa fente s'étend à peu près jusqu'à l'aplomb du
bord antérieur de l'orbite. La mandibule est un peu plus avan-
cée que la mâchoire supérieure; elles sont l'une et l'autre gar-
nies de dents aiguës, placées sur plusieurs rangées; celles de la
24 r.OBIIDÉS.
raii'^éc externe, surtout à la mandibule, semblent de véritables
crochets pointus, principalement chez les mâles; chez les fe-
melles, elles sont moins développées. La longueur de la mâ-
choire supérieure fait un peu plus du tiers de la longueur de
la t(Me.
Le diamètre de l'œil mesure à peu près le quart de la lon-
gueur de la tète, parfois un peu plus, parfois un peu moins; il
est un peu plus grand que l'espace préorbitaire.
En haut presque sur la même ligne que l'origine de l'inser-
tion de la pectorale, commence la fente branchiale; elle descend
obliquement vers la gorge. Chez les difl'érents spécimens que
j'ai examinés, les rayons branchiostèges sont au nombre
de cinq.
Il n'y a pas, à proprement parler, de ligne latérale nettement
marquée. On compte dans la ligne longitudinale quarante-deux
à quarante-quatre écailles et onze à treize dans la ligne trans-
versale. Ecail., 1. long., 42 à 44; 1. transv., 11 à 13.
La première dorsale, qui commence un peu plus en arrière
(jue la base de la pectorale, est composée de six rayons à peu
près égaux ; la seconde dorsale est unie, elle a généralement, ou
peu s'en faut, deux fois plus de longueur que de hauteur; elle
compte le plus souvent quinze rayons, rarement quatorze.
L'anale prend naissance un peu plus en arrière que la seconde .
dorsale, tantôt un peu en avant, tantôt un peu en arrière du
milieu de la longueur totale ; elle est presque toujours formée
de quatorze rayons, parfois de treize seulement. La caudale est
régulière, elle a treize ou quatorze grands rayons et deux ou trois
rayons basilaires, en dessus comme en dessous. Les pectorales
sont insérées sur une large base; elles sont constituées par deux
petits rayons à peine crinoïdes et seize autres rayons, c'est le
nombre que j'ai constamment trouvé chez les sujets que j'ai
étudiés. (Juant aux ventrales, elles sont généralement un peu
moins longues que les pectorales, au moins chez les mâles, chez
les femelles, la dilTérence paraît moindre et parfois même elles
sont aussi longues; la membrane antérieure du disque manque
(;ORIE TROMPEUR. 2o
absolument, il n'y a pas môme de repli cutané vers l'épine, et la
base des nageoires, en avant, est complètement garnie d'écaillés ;
les rayons internes ne sont reliés que dans une très-faible éten-
due par une petite expansion membraneuse, à peu près comme
chez le Gobie doré ; il n'y a guère que chez les femelles que la
pointe de la nageoire arrive à l'anus et encore assez rarement.
Rr. ;i. — D. 0 - 1/13 ou 14; A. 1/13; G. 2 ou 3/13 ou d4/3 ou 2; P. 18;
V. I/o.
La coloration est d'un brun jaunâtre sur le dos et les flancs,
d'un ton un peu plus clair sous le ventre; il y a généralement,
sur les côtés, une série de petites maculesnoirâtres, allant jusque
sur la base de la caudale. La tête est d'un jaune grisâtre en
dessus et sur les côtés ; les joues et les pièces operculaires sont
marquées de petites taches plus ou moins arrondies, de goutte-
lettes d'un jaune pâle ou d'un blanc laiteux, avec un iin pointillé
noirâtre ; les taches sont parfois séparées par des raies noirâ-
tres. Il y a généralement une tache noirâtre vers la commissure
des lèvres; en dessous, de chaque côté de l'espace jugulaire,
existe une série de quatre ou cinq taches, parfois six, commen-
çant le plus souvent vers l'angle postérieur et inférieur du pré-
opercule et allant jusque sous la symphyse de la mandibule.
Les dorsales et la caudale sont grisâtres marquées de petites
mouchetures d'un brun foncé; l'anale est grisâtre, d'une teinte
plus foncée vers la pointe de ses rayons; les ventrales sont d'un
gris jaunâtre pointillé de noir; sur la base des rayons supérieurs
delà pectorale est une tache noire, qui paraît constante; souvent
il en existe encore une autre, mais plus petite, sur la racine des
deux ou trois avant-derniers rayons inférieurs.
Habitat. Méditerranée; assez commun, Nice; assez rare, Port-Vendres.
Proportions : long, totale 0,072; tronc, haut. 0,011.
Tète, long. 0,017, haut. 0,011. — Œil, diam. horiz. 0,00io, diam. vert.
0,003; esp. préorb. 0,003.3; esp. interorb. 0,002.
26 TUIGLIDÉS.
APHYE PELLUGIDE.
T. ir, p. 238.
.lai <^U'' fort surpris de trouver plusieurs spécimens d"Apliye i)ellucide
au nombre des Poissons que M. H. Gadeau de Kerville avait péchés dans
l'i'stuaire de la Seine et qu'il m'avait prié de déterminer.
Ce Gobiidé, qui est si commun d'Antibes à Menton, n'avait jamais été
reconnu sur nos côtes de l'Ouest, avant les explorations faites par M. H.
(iadeau de Kerville dans la Basse-Seine. C'est le 14 juin 188.i que les pre-
miers spécimens dont nous parlons ont été capturés entre Ronfleur et la
Hivière-Saint-Sauveur.
L'iiabitat de ce petit Poisson est excessivement vaste, il s'étend du fond
(If la mer Noire jusque sur les côtes de Norwège. — En 1836, le D"" Parnell
({('•couvrit ce Gobiidé dans le golfe do Solway, et l'année suivante le décri-
vit comme une nouvelle espèce de Gobie d'Angleterre, sous le nom de Go-
bius (ilbus, dans Pi'oceed. Roy. Societ. Edinburgh, 1837; il en donna une assez
bonne figure dans son Ea^ay on the Fishcs of the District of Forth, pi. 29,
Edinburgh, 1838. — Suivant le professeur CoUett, l'Aphye pellucide aurait
une existence fort courte; ce serait en quelque sorte un Vertébré annuel.
GENRE SCORPÈNE.
T. Il, p. 309.
,.,,,. , . [ quatre épines ... 1. S. truie.
nord antérieur du pi^emier sous- l . , .' ^ .,
, ., . . , trois épines .... 2. S. pustuleuse.
orbilaire arme de , . . „ ,,
l deux épines .... 3. S. rasc.\sse.
LA SCORPÈNE PUSTULEUSE — SCOJIPŒNA USTULATA, Lowe.
Syn. : Scoiu'oena porcus, Costa, Fn. NupoL, pi. 3.
Scoiu'fjENA LSTiLATA, LoNvc, daus Pt'ocp.eil. zool. Suc. London, 1840, June 9, p. 36;
Giinth., t. II, p. 110; Giglioli.iVeH; and very rare Fish from the Mediterranean, dans
Nature, London, 1882, t. XX\, p. 535; Bellottl, Noie itlioloyiche, Estrat. Atti dcl.
Soc. ilal. sr. nalur., Milano, 1888, t. XXXI, p. 1, pi. 4, fig. 1.
Long. : 0.10 à 0,15, quelquefois plus,
A première vue, cette Scorpbne parait une espèce intermé-
diaire; elle a les formes de la Rascasse et le revêtement écail-
leux de la Scorpène truie. La hauteur du tronc, qui fait à peu
près le double de l'épaisseur, est comprise trois fois et quart à
trois fois et demie dans la longueur totale. Le corps est couvert
de grandes écailles à bord postérieur convexe, garni de spinules
I.A SCOUPÈNE PUSTULEUSE. 27
relativement développées, qui rendent la peau très-rugueuse; les
appendices ou lambeaux cutanés sont fort grêles, généralement
rares, cependant, sur un spécimen, j'en ai compté une dizaine
long-eant la partie épineuse de la dorsale.
La tête monlre à peu près les mêmes proportions que chez les
autres espèces; sa longueur est contenue environ trois fois dans
la longueur totale ; dans sa région postorbitaire, elle présente un
aspect gaufré, et sous la peau, qui est percée de pores nombreux,
se trouvent de petites écailles minces et lisses ; elle ne porte que
fort peu d'appendicescutanés; elle est très-épineuse. Le museau
est d'assez faible convexité. La mâchoire supérieure, légèrement
protractile, est un peu moins avancée que la mandibule. L'ex-
trémilé du maxillaire supérieur se porte en arrière un peu plus
loin que le prolongement du diamètre vertical de l'œil. La man-
dibule n'a que de très-rares appendices cutanés, très-réduits, à
peine visibles, parfois même elle en est complètement dépourvue.
La bouche est fendue jusque sous le bord antérieur de l'orbite
ou plutôt jusqu'à l'aplomb de l'orifice postérieur de la narine. Les
mâchoires sont munies de petites dents en velours ras; le che-
vron du vomer et l'arcade palatine sont garnis de dents sembla-
bles. La lang-ue est épaisse, libre en avant; elle est d'une
teinte pâle.
L'œil est grand, à peu près rond; son diamètre horizontal, qui
l'emporte à peine sur le diamètre vertical, est compris trois fois
à trois fois et quart dans la longueur de la tête, il est un peu
plus grand que l'espace préorbitaire, il fait le double de l'espace
interorbitaire. L'orbite a le bord supérieur épineux. Dans l'es-
pace préorbitaire, de chaque côté des branches montantes de
l'intermaxillaire, est une épine nasale dirigée en haut et en
arrière. L'espace interorbitaire, assez étroit, présente dans son
milieu un sillon assez profond, rétréci vers sa partie médiane
et limité de chaque côté par une crête qui le sépare d'un autre
sillon bordé en dehors par le relief du sourcil. 11 y a généralement,
à la suite les unes des autres, six épines disposées en série; la
première est sur le bord antérieur et supérieur de l'orbite ; au-des-
28 TIÎK.LIDÉS.
sus (lu diamètre vertical de l'œil est la deuxième épine suivie d'une
autre fort rapprochée ; entre elles est attaché un petit tentacule
grèle, digité, mesurant de 4 à o millimètres; dans le sillon trans-
versal de la région occipitale est une quatrième épine, après la-
quelle en viennent deux autres ; toutes ces épines, à pointe tournée
en arrière, ressemblent beaucoup à celles de la Rascasse, toutefois
elles sont plus acérées. Les sous-orbilaires sont excessivement
rugueux, hérissés d'épines; le sous-orbi taire antérieur présente
dans le nombre et la disposition de ses épines, les caractères
spécifiques de nos trois Scorpènes, ainsi que le montrent les
ligures suivantes (fig. 22-3, 224 et 225).' Dans l'espèce en ques-
n / ,- fl
.•••• w
-w-^
f
P
i' />
a
p
V\\i. 22;{. — 1"' sous-or-
bitaire de la Scorpime
pustuleuse.
Fifï. 224. —
orbitaire de
pêne truie.
i''" sous-
la Scor-
Fig. 225. — l'"'' sous-
orbitaire de la Scorpène
rascasse.
a, épine antérieure ; p,
a, épine antérieure ; ;>,
a, épine antérieure ;
épinepostérieure ;/, épine, épine postérieure ; i, p, épine postérieure,
intermédiaire. irc épine iiitermédiaire ;
i', S"" épine intermédiaire.
tion, le premier sous-orbitairc a le bord antérieur armé de trois
épines ; la première est tournée en avant, la seconde, qui en est
très-rapprochée et semble partir de la môme base, est dirig-éc en
bas; la troisième, qui est ]<; plus développée, passe sur la mâ-
choire supérieure, décrit une courbe assez légère, et sa j)oiute
se porte en bas et en arrière. Le second sous-orbitaire présente
une arèle longitudinale, garnie de trois ou quatre épines, qui,
jointe à l'épine postérieure et supérieure du préopercule, forme
une espèce de longue arête dentelée. Il y a souvent un petit
tentacule sur le sous-orbitaire antérieur, entre les deux pre-
mières épines.
Sur le bord postérieur de l'orifice antérieur de la narine est
attaché un petit tentacule.
LA SCORPÈNE PUSTULEUSE. 29
La fente branchiale s'étend de l'aplomb du bord antérieur de
l'orbite à la crête épineuse, qui, partant du bord postérieur de
l'orbite, joint le commencement de la ligne latérale. Le bord
postérieur du préopercule est armée de cinq épines dont la plus
développée fait suite, comme dans la Rascasse, à l'arête du sous-
orbitaire. L'opercule est muni de deux épines divergentes. Le
bord supérieur de la membrane brancliiostège est entamé d'une
écliancrure plus semblable à celle qui se voit chez la Scorpëne
truie qu'à celle qui se montre chez la Rascasse.
La ligne latérale s'étend du haut de la fente branchiale jusqu'au
milieu de la base de la caudale; elle est composée de trente-
quatre à trente-six écailles; elle porte quelques rares appendices
cutanés assez longs, mais très grêles. Éc, 1. long. 46; 1. transv.
—L — ^-l = 21 ou 22.
Comme dans les autres Scorpënes, la dorsale est échancrée et
très-longue ; généralement le quatrième aiguillon est le plus
allongé, parfois il ne dépasse pas le troisième, non plus que le
cinquième. L'anale a la seconde épine très-développée. Les pec-
torales sont grandes; chez quelques sujets,les ventrales dépassent
l'anus, elles arrivent à la base de la première épine de l'anale.
D. 12/9 ou 10; A. 3/o; C. 2 à 4/12 ou 13/3 ou 4; P. 18 ou 19; V. 1/5.
La teinte générale est rosée avec des points ou des taches bru-
nâtres; à la dorsale une tache noirâtre bien marquée se montre
entre le huitième et le neuvième aiguillon, parfois elle s'étend
sur deux espaces intraradiaires du huitième au dixième aiguil-
lon; la partie épineuse de la dorsale est rosée ; la partie molle est
rosée avec de petites taches noirâtres; l'anale présente le même
système de coloration; la caudale et les pectorales sont roses
avec des taches noirâtres disposées par séries verticales ; les
ventrales sont roses avec quelques taches noires assez rares. Les
tentacules dii sourcil sont tantc»t de teinte rosée, tantôt de teinte
noirâtre.
Habitat. Méditerranée, assez commune à Nice depuis quelques années.
Proportions : long, totale 0,120; tronc, haut. 0,040.
30 hKHYClDÉS.
Tète, lonii;. 0,Ui;j; haut. 0,0;}0. — Œil, diam. 0,014; esp. préorbit, 0,012,
l'sn. interorbif. 0,007. — Màclioire supérieure, long. 0,022.
Caudale, long. 0,029; pectorale, 0,029; ventrale, long. 0,02G. — Dorsale,
haut, du quatrième aiguil. 0,019, du premier rayon mou 0,019, long, de la
base 0,066; anale, haut, deuxième épine 0,019, premier rayon mou 0,022,
long, delà base 0,014.
Distance du museau à : ilorsale, U.UiJU; anale, 0,070; pectorale, 0,040;
ventrale, 0,042.
Note. — Une quarantaine d'années avant que M. Giglioli eût annoncé la
nouvelle qu'il venait de faire, sur les côtes de Sicile, la découverte de cette
Scorpi'uc, Costa l'avait décrite et figurée, sons la domination inexacte, il est
vrai, de Scorpxna porcus, V. Costa, F/i. Reg. NapoL, pi. 111.
Il est singulier de voir M. Steindaclmer ne pas admettre la Scorpœna
ustulata comme une espèce distincte et bien déterminée et la rapporter avec
un point de doute, il faut le reconnaître, à la Se. scrofa, Linn.; V. Stein-
duch., Scorpœna scrofa, Linn., dans Jrhtinjol. Ikr. Span. und Porhifj. Reis., V.
Fortsetzung, ûans Sitzunysb. Ahad. ^'isscnscli., ^^ien, 1807, t. LVI, p. 73.
M. le D"" C. Bellotti a trouvé cette Scorpèna sur le marché de Nice, dans
les premiers mois de Tannée 1888; il a eu l'amabilitr' de m'en donner plu-
sieurs spécimens, je saisis cette occasion pour l'en remercier de nouveau.
Famille des Bérycidé.s.
T. 11, p, ;321-;}22. H faut au genre Hoplostèthe ajouter le genre Béryx. —
Les Béryx se distinguent des Hoplostèlhes par l'absence d'épine au préoper-
cule, de cuirasse a l'abdomen, et par la présence d'écaillés sur la joue. —
Dans les caractères de la famille des Bérj'cidés, ce qui est relatif aux pièces
opt-rculaires doit être supiirinn'.
r.i:Mu: héuyx — BEiiVX, cv.
Corps l'ievé, comprimé, rouvert d'écaillés peclinées.
Têie; museau court; bouche à fente oblique; mandibule' plus avancée
que la mâchoire supérieure, garnies l'une et l'autre de dents en velours;
vumer et palatins dentés; joues écailleuses.
Yeux liès-^'iaiuls ; sous-orliitaires dentelés.
Appareil branchial; rayons branciiiostèges, huit et plus; prcopercule
(ieiilele, mai> >aMs t'pine; opercule et sous-opercule couverts d'écaillés.
Nageoires ; dorsale unique ; anale à quatre épines; caudale fourchue ;
ventrale ayant au moins sept ra\ons luous.
I.H BKUVX DKCAUACTVLE — IHJIiW DECAUACTYLUS.
Syn. : !.<; Uéryx à dix rayons ventraux, ou décadactyle. Beryx dccadactylus,
Ciiv. .1 VaifMir, I. III. p. rn\ Valciic, hhih. Canaries, p. i:!, pi. i.
BÉRYX DÉCADACTYLK. M
Beryx decadactyi.us, Giinth., t. I, p. \Q,Sti/d. Fish., p. 432, fig. 184 et dans C7ia/-
lenger Deep-Sea Fish., t. XXII, p. 33; Steindachn., /c/;i//. Bev. Span. u. Portug.,W.
Forts., dans Siïz. /t. Alaid. Wissensch., Wien, 18G7, t. LVI, p. 1, pi. 1; Brit. Capcl.,
Cat. Peix. Portug., dans Jom. Se. math plv/s.nat., n» 3, Lisb., 18G7. p. 8 et dan^
Cat. Peix. Portug., 1884, p. 3, n» 3.
Long. : 0,30 à 0,'60 et plus.
Le corps est comprimé, élevé, ovale; sa hauteur est comprise
deux fois et trois quarts à trois fois et demie dans la longueur
totale.
La longueur de la tête, qui est moindre que la hauteur du tronc,
est contenue trois fois et demie à trois fois et quatre cinquièmes
dans la longueur totale. La fente de la houcho est très-obliquu;
la mandibule est avancée relevée en avant du museau ; la mâ-
choire supérieure se porte en arrière jusque sous le diamètre
verticale de l'œil.
L'œil est fort grand; son diamètre est compris deux fois et
demie à deux fois et deux tiers dans la longueur de la tète ; il
est d'un tiers environ plus grand que l'espace préorbitaire. L'ex-
trémité antérieure du préorbitaire est armée d'une épine à pointe
dirigée en arrière.
La ligne latérale suit à peu près le profil du dos; elle se con-
tinue en arrière jusque vers l'échancrure de la caudale. —
Ecail., 1. long. 62 à 65; 1. transv. 32 à 34.
La caudale est profondément échancrée; elle est écailleuse ; la
ventrale a généralement dix rayons mous.
Br. 8. — D. 4/18 ou 10; A. 4/28 à 30; C, o ou 0/18 ou 19/4 ou .l;
P. 14 à 18; V. 19 ou 10.
La coloration estrougeàtre.
Habitat. Méditerranée, accidentellement, Nice.
Proportions : long, totale 0,54; tronc, haut., 0,17. — D'après les rensei-
gnements que MM. Cal ont l'obligeance de nous fournir, voici les [iroportions
du Béryx capturé à Mce, en juillet 188o : long, totale 0,05; tronc, haut. 0,22,
épais. 0,10. — Poids. 4,000.
:j2 I>E1U:IDES.
<;eivri: mérou.
T. ir. p. 307.
Tête : Supprimer « mâchoire supérieure nue ».
Ce genre comprend trois espèces.
I arrondie I. M. hru.n.
éciiancrée. l onze rayons mous 2. M. a mcseai: ak.u.
Anale à. ( liuil ou neuf rayons mous. 3. M. dk Custa.
ÉPINÉPIIÈLE A MUSEAU AIGU — EinNEPHELVS
ACUTIROSTIllS.
Syn. : Le Mérou ù museau aigu, Serrancs acutirostris, Cuv. et Valciic, 1. II,
p. 28G, et t. IX, p. 433.
".'Le Mérou ondulé, Serranus lndulosus, Cuv. et Valenc, t. Il, p. '295.
Serranus nebulosus, Cocco.
SEiutA.Nus" TINCA, Cantrniue, dans Glornalc délie scienze, fjellc-lell'H'e rd arli di
l'isa, 1833, et dans Nouv. iMc»i. Avud. royale des sciences et belles-lettres de
Bru.relles, Bruxel., 1838, t. XI, fig.
Serrancs fuscus, Lowe dans Trunsact. Camtridfje pliilos. Snciet., Cambriilge,
1838, t. VI, part, l, p. 196; Stcindachn., dans Ichthyol. Bericht. Spanieii und
l'orlufj. Rcise, V. Fortsetzung, Wien, 18(i7, t. LVI, p. l't, pi. 2,(ig. 1.
Cerna nebulosa, CBp., Cat., p. 58, n" 49G ; Véranv, Zool. Alpes-Maril., 18G2, p. 43.
Le Serran à museau aigu, Seriiams acitirostkis, Valenc, dans Icltt/njol. Cana-
ries,\i. Il, pi. 3, lig. 1 ; Guichen., Erpl. se. Alger., ^i. 35.
? Le Serran échancrc, Serrancs emarginatls, Valenc, dans Ichlfujot. Canaries,
p. '.).
Sehranus macrogenis, Sassi, dans Descriz. Genova e del Genove^alo, l. I, p. 139,
i'x(Mmeslr. (Corna macrogenis), dansiVem.r. Accad.Sc. Torino, Torino, 1804, 2 ser.,
I.XXI, p. 35',), pi. 1, lig. 1; Gigl., Cat. l'esc. ital., p. 70, n" 15.
Seiuianls acltiuosthis, Giuith., t. l,p. 135; Gigl., Cut. Pesc. ital., p. "9. n" 18.
? Sehra.nls kmargi.natus, Gigl., Cat. l'esc. ital., p. 79, n" 17.
Seruanls iMHi.o.«cs, Bx Cuv. et Valenc, jur., Steiudachn., dans IclUhijol. Bei-
//•'Ï.7P XII, ."^itziaif/^b. Akad. \\ . yt<tlli. n'il., Wien, 1882, t. LXXXVI. p. 03 (////;.
»'(-., acutirostris, C. V. .
Long. : 0,3;; il (»,S0.
Le cor|)s est assez liaul et assez épais; !a liautenr dn tronc,
(|iil lie nirsuri' j»as louL à fait le double de répaissenr, est com-
prise quatre fois et quart à quatre fois et demie dans la lonj^ueur
lolalc. Le prolil sujiérieur dessine une courbe régulière de la
létc au tronçon de la queuL' ; le [irfdil inférieur va presque direc-
Irniciit (Ir la ceinture scajjulairc à l'ansV', puis se relève douce-
.ÉPINÉPHÈLE A MUSEAU AIGU. 33
ment jusqu'à l'extrémité de la base de la nageoire. Le tronçon
de la queue est presque carré ; sa hauteur atteint à peine moins
de la moitié de la hauteur du corps. L'anus est placé vers le
milieu de la longueur totale. La peau est couverte de petites
écailles à bord postérieur convexe garni de spinules.
La tête est développée ; sa longueur, chez le sujet que j'étudie,
est contenue environ trois fois et quart dans la longueur totale ;
son profil supérieur dessine une courbe très allongée, se conti-
nuant, quand la bouche est fermée, jusque sur l'extrémité de la
mâchoire inférieure ; elle est à peu près complètement couverte
d'écaillés. La bouche est bien ouverte; sa fente est à peine obli-
que d'arrière en avant. La mâchoire supérieure est beaucoup
moins avancée que l'inférieure ; le maxillaire supérieur est large
en arrière, coupé à peu près carrément; il se porte jusque vers
l'aplomb du bord postérieur de l'orbite; il est couvert de petites
écailles. La mâchoire inférieure est aussi garnie de petites
écailles, excepté peut-être sur le pli labial ; elle se relève au-
devant de la mâchoire supérieure et forme en quelque sorte le
bout du museau ; une ligne menée directement, la bouche étant
fermée, de l'extrémité de la mandibule à la ceinture scapulaire,
arrive à peu près au milieu de l'espace qui sépare l'épine oper-
culaire inférieure de l'insertion de la pectorale. Les dents, qui
garnissent le devant de la mâchoire supérieure, sont fortes, poin-
tues, coniques; il y a de chaque côté une canine sensiblement
plus développée que les autres dents ; les parties latérales sont
munies de dents en cardes avec une rangée externe de dents
plus fortes. A la mandibule se montre sur l'extrémité de chaque
dentaire un groupe de dents, coniques, crochues, obliques, à
pointe dirigée en arrière, venant en quelque sorte, lorsque la
bouche est close, remplir l'intervalle que laissent entre elles les
deux canines de la mâchoire supérieure ; sur les côtés les dents
sont en cardes, et comme le rappelle judicieusement Yalen-
ciennes, seulement sur deux rangées, au moins chez le sujet
rapporté du Brésil par Delalande.
Variable suivant la taille des sujets, le diamètre de l'œil me-
PoissoNS. — Supplément. «^
34 PERCIDÉS.
sure chez les sujets de moyenne taille le septième environ de la
longueur de la tête, la moitié de l'espace préorbitaire, les trois
quarts de l'espace interorbitaire ; chez le spécimen décrit par
Cantraine, long de 0,744, le diamètre de l'œil ne fait que le
neuvième de la longueur de la tète. L'orbite est ovale de haut
en bas et d'arrière en avant.
L'orifice antérieur de la narine est sur le prolongement de la
ligne horizontale partant du bord inférieur de l'orbite; il est
légèrement tubuleux. L'orifice postérieur est sur le prolongement
du diamètre transversal de l'œil.
La fente branchiale est très grande; elle commence en avant,
à peu près sous l'aplomb du bord antérieur de l'orbite, et re-
monte en arrière jusqu'au niveau du bord supérieur de l'orbite.
Les pièces operculairos et la joue sont écailleuses. Le préopercule
a le bord postérieur finement dentelé ; il porte une légère échan-
crure au-dessus de l'angle postérieur et inférieur, qui est armé
d'épines un peu plus fortes que les autres; son bord inférieur
est légèrement oblique de haut en bas et d'arrière en avant.
L'opercule se termine par un angle assez aigu ; il est muni de
trois épines; l'épine médiane est la plus développée; entre l'é-
pine médiane et l'épine supérieure est une échancrure profonde,
semi-circulaire, masquée par la peau.
La ligne latérale s'étend de l'angle supérieur de la fente bran-
chiale au milieu de la base de la caudale, en suivant le profil du
dos. Le nombre des écailles d'une ligne longitudinale est assez
difficile à déterminer d'une façon bien précise ; sur la ligne par-
tant de la ceinture scapulaire vis-à-vis de l'épine médiane de
l'opercule, il y en a environ 85. Ecail.,1. long. 80 à90;l. Iransv.
lï .( IV
17 a :)0
1-1=40 à 45.
La base des nageoires impaires est écailleuse et les écailles se
continuent plus ou moins loin sur les rayons. La dorsale est régu-
lière; la région molle est un peu plus haute que la région épineuse
et se termine en formant une espèce de lobe arrondi ; il y a géné-
ralement onze aiguillons et une quinzaine de rayons mous. L'anale
commence au-dessous des premiers rayons mous de la dorsale, et
ÉPINÉPHÈLE A MUSEAU AIGU. 3o
sa base finit plus en avant que celle de la dorsale; la troisième
épine est beaucoup plus longue que la seconde et surtout que la
première; les rayons mous sont bien plus développés que ceux
de la dorsale; il y en a généralement onze. La caudale est nette-
ment échancrée ; l'échancrure est plus ou moins profonde, suivant
la taille des sujets. La pectorale est développée, elle est large,
étalée en forme d'éventail, à bord postérieur arrondi ; à la partie
supérieure de sa base est un repli de la peau semi-circulaire,
écailleux, simulant une espèce de frein; ce repli de la peau se
voit seulement quand la nageoire est écartée du tronc, dans l'ab-
duction; il existe aussi chez le Mérou brun, mais semble moins
étendu, moins large; la base de la nageoire est garnie de petites
écailles qui se portent sur les rayons jusqu'à leurs divisions en
rameaux. La ventrale est armée d'une épine forte, pointue, beau-
coup moins longue que le premier rayon mou; le rayon interne
est uni au tronc par une membrane triangulaire, large.
D. 11 ou 12/10 ou 16; A. 3/11; G. 2/17 ou 18/2; P. 15 ou 16; V. 1/5.
La teinte parait varier suivant le développement des sujets ;
d'après Guichenot, la couleur est entièrement brune, avec des
nébulosités plus foncées, et la partie molle de la dorsale est
bordée d'un tin liséré plus foncé encore, comme celle de l'anale;
parfois le corps est marqué do taches bleues plus ou moins régu-
lières.
Habitat. Méditerranée; excessivement rare, Nice. — D'après le Di^Gulia,
ce Poisson est commun à Naples; sa chair est au moins aussi délicate que
celle du Mérou brun, S. gigas.
Proportions : long, totale 0,3oO; tronc, haut. 0,080, épais. 0,045.
Tète, long, prise du bout du museau 0,101, du bout de la mandibule
0,107; haut, 0,075. — Œil, diam. 0,015; esp. préorbit. 0,029; esp. inter-
orbit. 0,0205.
Caudale, long, au milieu de l'échancrure 0,061; pectorale, long. 0,061;
ventrale, long, 0,056. —Dorsale, haut, quatrième épine 0,031, région molle
0,034; long. 0,052. — Anale, haut, troisième épine 0,018, région molle
0,045 ; long. 0,052.
36 PEUCIDÉS.
LE MÉROU DE COSTA — EPINEPHELUS COSTAH.
V. Plectropome à bandes, t. II, p. 380.
Syn. : Plectropo.mtls fasciatus, Costa, Fn. NapoL, pi. 9.
Plectbopoma fasciatum, CBp., Cat., p. 58, u" 495; Canestr. Fn. liai., p. 77 ;
Gigl., Cat. Pesc. ital., p. 79, n° 20 (La Cép.).
Serbanus CosT.t:, Steindachn., Icfit/i. lieitr. VI, Silz. Akad. Wissensch. Mat/t.
nat., Wien, 1878, t. LXXVII, p. 11.
Serranus ACDTIROSTBIS? Pcrugia, Elenc. Pesc. Adriat., p. 3, pi. 1.
Cernua Cost.e, Doderlein, GioiTi. se. Palern., 1882, t. XV; V. Doderlein, Revision
of the species of the group Cernua occuriiig in the sea of Sicily, dans Zool. Record,
Lond., 1883.
Serranus Alexandrinus, Vinciguerra (non Cuv. et Valenc), dans Risultati ittiolo-
gici délie crodei'e del Violante, Genova, 1883, p. 28.
A propos de ce que j'ai écrit sur le Plectropome à bandes (t. II, p. 380),
M. Vinciguerra s'exprime ainsi : Non riesco a spiegarmi Vopinione emessa ni
un lavera pin récente clie il Plecti'opoma fasciatum sia un Serranus cahrilla
(V. Vinciguerra, Risultati ittiologici délie crociere del Violante, Genova, 1883,
p. 30). — Ce qu'il est plus difficile d'expliquer, c'est l'identité spécifique que
M. Vinciguerra veut établir entre le Plectropomus fasciatus de Costa et le
Serranus alexandrinus, Cuv. et Valenc. — Suivant M. Vinciguerra, la des-
cription originale du S. alexandrinus, donnée par Cuvier et Valenciennes,
est insuffisante ; elle est cependant assez nette, assez précise pour guider
tout naturaliste soucieux de profiter de très exacts documents et l'empêcher
de commettre une mépiùsc aussi étrange que celle qui se trouve dans la
dissertation de M, Vinciguerra sur le Serranus alexandrinus, Cuv. et Valenc,
(Vincig., loc. cit., p. 28). — Il existe, ainsi que le fait remarquer Valen-
ciennes, une très grande ressemblance entre le Mérou d'Alexandrie et deux
autres Serrans, le grand Serran brun, S. ç/igas, Cuv. et Valenc, pi. XXXIII,
et YEpinepkelus afer, lUoch, pi. CCCXXVII ; dans les espèces citées par
Valenciennes, la caudale est arrondie, tandis qu'elle est échancrée dans le
Plectropomus fasciatus de Costa: il suffit de comparer les figures du S. gigas
et de VE. afer avec la figure du PI. fasciatus de Costa pour éviter toute con-
fusion. — M. Vinciguerra, ayant sous les yeux des Serrans racrolti in Ales-
sandria d'EgiUo, les a considérés comme étant des spécimens authentiques
du S. Alexandrinus; de la communauté d'habitat il a conclu à l'identité de
l'espèce; en vérité, c'est une singulière déduction.— M. Vinciguerra traite
les travaux de certains iclithyologistes avec une sévérité que je ne veux pas
rjualilier..., et d'ailleurs quand on se pose en critique, on devrait au moins,
il semble, connaître assez le sujet dont on parle pour ne pas s'exposer à
commettre des erreurs mille fois plus grossières que celles qu'on a la pré-
tention de corriger.
PRISTIPOME DE BENNETT. 37
Famille des Sciénidés.
T. II, p. 320.
Cette famille comprend quatre genres
double
Dorsale
^"^•^'^*^- • 4. PRISTIPOME.
GENRE PRISTIPOME — PRISTIPOME, Cuv.
Corps ohlonç, comprimé, couvert d'écaillés pectinées.
Tête à peu près aussi haute que longue, écailleuse, excepté dans la ré-
gion préorbitaire; museau obtus; mâchoires à peu près égales, garnies de
dents en velours ; une fossette sous le menton, derrière la symphyse de la
mandibule.
Appareil branchial ; préopercule dentelé.
Nageoires; dorsale unique, longue, ayant généralement plus de dix
aiguillons; anale à trois épines.
LE PRISTIPOME DE BENNETT — PRISTIPOMA BENNETTII,
Lowe.
Fig. 226.
Syn.: Pristipoma Bennettu, Lowe, dans Tntns. zool. Soc. LoncL, t. II, p. 176;
Gûnth., t. I, p. 298; Steindachner, Ichthyol. Bericht uber eine nach Spanien und
Portugal untevnotnmene Reise, V. Fortsetzuug, dans SUz. d. k. Akad. d. Wissensch.
Wien, 18G7, t. LXVI, p. 17; Rochebruue, Fn. Sénégumbie, Poiss. Paris, 1883, p. 48.
Pristipome de Beunett, Pristipoma Bennettu, Valenc, Ichtfi. Canaries, p. 26;
Guichen. ExpL se. Alger,, p. 44.
38 SCIÉNIDÉS.
Pristipome ronfleur, Pristipoma ro.nchcs, Valenc, loc. cit., p. 25, pi. 7, fig. 2;
Guichen, loc. cit., p. 44.
Long. : 0,12 à 0,20, quelquefois plus.
La hauteur du tronc est comprise environ trois fois et demie
dans la longueur totale ; elle fait à peu près le double de la hau-
teur. Le profil 'supérieur dessine une courbe allongée, assez
régulière, de la nuque au tronçon dp la queue. Les écailles qui
recouvrent le corps sont de moyenne grandeur ; elles sont pec-
tinées; il n'y a guère que sur la rangée postérieure que les spi-
nules gardent leur pointe, celles des rangées précédentes, au
nombre de deux ou trois, rarement quatre, sont réduites à leur
base formant des espèces de très petits écussons.
La tète est bien développée; sa longueur est égale, ou peu
s'en manque, à la hauteur du tronc; elle est écailleuse, excepté
dans la région préorbitaire ; ses écailles sont peu ou point épi-
neuses. Le museau est obtus. La bouche est peu tendue. Les
mâchoires, à peu près égales, sont garnies de dents en velours,
un peu plus fortes à la rangée externe ; la mâchoire supérieure
est assez protractile ; en arrière de la symphyse de la mandibule,
sous le menton, est une petite fossette. Le palais est complète-
ment lisse.
Huant au diamètre de l'oeil, il est contenu trois fois et demie
à quatre fois dans la longueur de la tête; il est un peu moins
grand que l'espace préorbitaire. Le premier sous-orbitaire est
bien développé.
Les orifices de la narine sont vers le bord antérieur et le bord
supérieur de l'orbite ; l'orifice postérieur, qui est placé un peu
plus haut que l'autre, est très rapproché de l'orbite.
La fente des ouïes est grande, elle s'avance en bas jusque vers
le prolongement du diamètre vertical de l'œil; la muqueuse de
la chambre branchiale paraît d'une teinte orange. L'opercule porte
sur le bord postérieur une échancrure assez petite, peu visible,
masquée par la peau, limitée en haut et en bas par une épine
fort pou développée, surtout l'épine supérieure qui est à peine
sensible. Le préopercule a le bord postérieur rentrant, concave
PRISTIPOME DE BENNETT. 39
et Tangle inférieur arrondi ; des dentelures garnissent tout le
bord postérieur du préopercule, ainsi que l'angle inférieur, et se
continuent sur le bord inférieur sans aller cependant jusqu'à la
rencontre du prolongement du diamètre vertical de l'œil.
Plus rapprochée du profil supérieur que de l'inférieur, la ligne
latérale suit à peu près la courbure du dos jusque sur le tronçon
de la queue; elle est formée d'écaillés beaucoup plus petites que
les écailles adjacentes. Écail., 1. long. 53 à 56; 1. transv. '-f^-^l
= 22 à 24.
La dorsale commence au-dessus de la base de la pectorale;
elle est longue ; sa portion épineuse est sensiblement plus éten-
due que sa portion molle; le premier aiguillon est court; le
quatrième est le plus élevé ; le onzième est bas; par suite de son
abaissement en arrière, la portion épineuse forme avec la portion
molle une échancrure assez prononcée. L'anale a trois épines;
la première est assez courte, les deux autres sont à peu près
aussi longues que le quatrième aiguillon de la dorsale ; la se-
conde épine est beaucoup plus grosse que les autres. La caudale
est échancrée plutôt que fourchue; elle porte, sur le tiers anté-
rieur, des rangées de très fines écailles oblongues. Les pectorales
sont presque falciformes, longues ; leur pointe n'arrive pas à
l'anus, mais dépasse l'extrémité des ventrales. L'épine de la ven-
trale est forte, assez courte; sa longueur est d'un tiers environ
moindre que celle du premier rayon mou.
Br. 7. — D. 12/15 ou 16; A. 3/H ou 12; C. 3 ou 4/16 ou 17/4 ou 3;
P. 16 à 18; V. I/o.
Le dos est d'un gris de fer; le ventre d'une teinte plus pâle,
d'un gris argenté. La peau qui ferme l'échancrure de l'opercule
est d'un bleu noirâtre. La portion épineuse de la dorsale est d'un
gris teinté de jaune; la portion molle est jaunâtre; la caudale
est d'un gris légèrement lavé de jaune; les pectorales sont jau-
nâtres avec une teinte d'un gris pâle; l'anale et les ventrales
sont d'un jaune citron.
Habitat. Méditerranée, accidentellement. Cette; le spécimen dont je
40 - SCOMHRIDÉS.
viens de donner la description est le premier qui ait été signalé sur nos
côtes ; il a été péché dans l'étang de Thau, le 14 octobre 1888,
Proportions : long, totale 0,133; tronc, haut. 0,039, épaiss. 0,016.
Tète, long. 0,038, haut. 0,035. — Œil, diam. 0,010; esp. préorbit. 0,012;
esp. interorbit. 0,009.
Caudale, long. 0,026; pectorale, long. 0,031; ventrale, long. 0,020. —
Dorsale, haut, quatrième épine 0,014, onzième épine 0,006, rayons mous
0,012, long. 0,0oo; anale, haut. 0,013, long. 0,020.
Famille des Scombridés.
T. II, p. 406-407. Modifier ainsi la première ligne du tableau p. 407 :
Plusieurs (fausses nageoires) après la / plus ou moins
2"^ dorsale et l'anale. — Crêtes ou - développées. 1. Scombrlmexs.
carène sur le tronçon delà queue . \ nulles 2. Thyrsitiniens.
Sous- famille des Thyrsitiniens^ Thyrsifmi.
Corps allongé, fusiforme, sans corselet; ni carène ni crêtes sur le tron-
çon de la queue.
Tête longue; bouche largement ouverte; mâchoires armées de dents
pointues; dents antérieures de l'intermaxillaire plus développées que les
autres; palatins dentés.
Nageoires ; première dorsale commençant plus en avant que la base de
la pectorale, régulière; après la seconde dorsale et l'anale, quelques pin-
nules, parfois réunies par une membrane.
GKNRE ROUVET — RUFETTUS, Cocco.
Syn. : Rovettus, Valenc.
Ce genre est ainsi caractérisé d'après Valenciennes :
Corps oblong, atténué en arrière; couvert de petites écailles et de grands
écussons épineux.
Tête grande; bouche très largement ouverte; mâchoires munies de dents
sur une seule rangée ; à la mâchoire supérieure, les dents antérieures et
infornos sont plus longues (jue les autres; série unique de dents sur les
palaliiis; qiioI(|ues dmits sur le chevron duvomer.
Appareil branchial ; fente des ouïes très grande; sept rayons bran-
chiostèges.
Nageoires; première dorsale basse, à peu près égale; seconde dorsale
oppo-séc à raiiah;; sur le tronçon de la queue, en dessus et en dessous,
deux pinnules unies par une [ictile membrane.
ROUVET PRECIEUX. 41
LE ROUVET PRÉCIEUX — RUVETTUS PRETIOSUS.
Syn. : Ruvettus pretiosus, Cocco in Oss. Pelor, n» 13, Apr. 1833, id. in Giorn.
se. letl. SiciL, 1833, t. XLII, p. 21. id. in Niiov. Giorn. lett. Pis., fasc. "3, Part,
se, p. 52, ex CBp. ; CBp., Fn. Ual., fig., Cat., p. 73, n" 675; Vérany, Zool. Alpes-
Maritimes, Nice, 18G2, p. 46 ; Steindachn., Ichth. Ber. Span. Porlug. Reis. V. Fortsetz.,
dans Sitztmgsb. k. Akad. Wisseiïsch., Wien, 18G7, t. LVI, p. 102; Perugia, Elenc.
Peso. Âdriat., Milano, 1881, p. 15, sp. 55.
RovETTUS Te.mminckii, Cantraine, dans Bullet. Acad. se. et bel., Icttr. Bruxelles,
1835, t. II, n» l,p. 23, id dans Nouv. Mem. Acad., Bruxel., 1837, t. X, av. 2 pi.
RovETTUs (dehinc Acanthoderma) Teinminckii, Cantraine, Lett. in Nuov. Giorn.
lett. Pisa, fasc. 63, P. se, p. 17C, ex. CBp.
Tetragonurus ? simplex, — Tet. cauda utrinqne simplici, Lowe dans Proc.
zool. Soc. London, 1833, p. 143.
RovETTUS ACANTHODERMA, Cuv. et Vaienc, t. X, p. X.
Thyrsites ACANTHODERMA « Escolar », Lowe, Aplurus simplex, Syn., Mad. Fisli.,
p. 180, dans Proc. zool. Soc. Lond., 1839, p. 78.
Le Rouvet précieux, Rovettus Temminckh, Valenc, Ichth. Canaries, p. 52, pi. 5.
L'Escolar ou Rovetto, S. Berthel., Pèche sur la côte occid. Afrique, Paris, 1840,
p. 99.
Thyrsites pretiosus, Gïinth., t. H, p. 351 ; Canest., Fn. Ital., p. 18!); Brit. Capel.,
Cat. Peix. Portug., Lisb., 1880, p. 16, u» 70; Giglioli, Cat. Pesc. ital., p. 84, n» 94.
Long. : 0,70 à 1,.S0 et plus.
Ce beau Poisson a le corps allongé, plus ou moins fusiforme,
comprimé latéralement. La hauteur du tronc, qui fait le double
et même le triple de l'épaisseur, est contenue de cinq à six fois
et demie dans la longueur totale, La peau, loin d'être nue, ou
d'être, seulement dans sa région postérieure, couverte d'écaillés
minces et lisses comme chez les représentants du genre ïhyrsite,
est hérissée d'écussons épineux à pointe dirigée en arrière, ce
qui donne au revêtement une extrême rudesse; le doigt peut être
conduit sans résistance de la tête à la queue, mais ne peut être
ramené en sens contraire. Chacun des écussons est armé d'ai-
guillons très acérés, inégaux, au nombre de deux le plus sou-
vent, parfois au nombre de trois ou quatre, montrant un éclat
brillant, fort différent de la teinte de l'écusson. L'abdomen est
tranchant; entre les ventrales et l'anus, il existe une carène
excessivement rude, formée d'une quarantaine de boucliers, dont
la pointe est tournée en arrière.
42 SCÛMBRIDES.
Exrepté dans la partie moyenne de l'espace interorbitairc et
son prolongement jusqu'au bout du museau, la tête est couverte
d'écussons épineux, moins développés que ceux du tronc. Elle
est aplatie en dessus, avec le prolil doucement incliné jusqu'au
museau. Sa long-ueur, qui l'emporte d'un tiers environ sur la
hauteur, est comprise quatre fois à quatre fois et deux tiers dans
la longueur totale. La mâchoire supérieure est plus courte que
kl mandibule; elle est garnie de petits écussons à pointes acé-
rées. La bouche est grandement ouverte. L'intermaxillaire,
large en avant, devient grêle en arrière; le maxillaire supérieur
présente une disposition inverse, il est assez étroit, ou plutôt il
paraît très étroit en avant, car il est en partie caché par le sous-
orbitaire; il va s'élargissant surtout vers son extrémité posté-
rieure, en formant une palette ovale, qui dépasse en arrière le
prolongement du diamètre vertical de l'œil. Sous la branche
montante de chacun des intermaxillaires, est une courte série
de deux ou trois dents crochues, placées sur une même ligne
d'avant en arrière; en avant des longues dents crochues com-
mence la rangée des dents implantées sur le bord de Tinter-
maxillaire; ces dents, beaucoup plus courtes que les crochets,
sont séparées les unes des autres ; elles vont en diminuant de
longueur d'une façon régulière jusqu'à l'angle de la bouche ; elles
sont très petites vers l'extrémité postérieure de l'intermaxillaire.
Sur le spécimen que j'étudie, chaque intermaxillaire est armé
de vingt-six dents, plus de deux crochets; l'intermaxillaire gau-
che montre une dépression dans laquelle s'enfonçait la racine
d'une dent crochue arrachée. La mandibule est garnie d'écus-
sons épineux; elle porte une rangée de dents plus fortes que
celles de la mâchoire supérieure ; les dents sont aiguës, à pointe
tournée en arrière; elles sont espacées ; les plus développées sont
celles qui occupent la partie moyenne de chaque dentaire; il y
a quatorze dents sur le dentaire gauche et quinze sur le droit,
(vhez les sujets de très grande taille, les dents sont plus nom-
breuses. Il existe quatre dents sur le bord antérieur du vomer.
Les palatins ont uiio série composée d'une douzaine environ
ROUVET PRÉCIEUX. 43
de dents aiguës, à pointe tourne'e en arrière. La langue paraît
complètement inerme.
Une membrane nicti tante annulaire garantit l'œil. Le diamètre
vertical de l'œil, chez le spécimen que j'étudie, est sensiblement
égal, au diamètre longitudinal, qui est compris quatre fois et
demie dans la longueur de la tête; il est un peu moindre que
l'espace interorbitaire ; il est d'un tiers et plus, moindre que
l'espace préorbitaire. Les proportions sont modifiées suivant la
taille des animaux. L'espace interorbitaire est large, déprimé
dans sa partie médiane, qui n'est pas garnie d'écaillés, ainsi
que nous en avons déjà fait l'observation.
L'orifice antérieur de la narine est ovale; l'orifice postérieur
est dans une fente verticale ; il est à peu près aussi éloigné de
l'orifice antérieur que du bord de l'orbite.
L'ouverture des ouïes s'avance jusqu'à l'aplomb du bord anté-
rieur de l'orbite. Le préopercule a le bord postérieur à peu près
droit, l'angle postérieur et inférieur arrondi, et le bord inférieur
légèrement courbe, garni de petits écussons qui le rendent
rugueux. L'interopercule est assez petit, à bord inférieur courbe,
à bord antérieur presque droit. Le sous-opercule, caché sous
la peau, n'est pas distinct de l'opercule; il forme avec lui une
longue pièce trapézoïde, à bord postérieur en forme de demi-
ellipse; il existe sur le bord postérieur de l'opercule une échan-
crure fort légère. Le nombre des rayons branchiostèges est de
sept.
La ligne latérale n'est pas marquée. Le nombre des écussons
composant les lignes longitudinales et verticales tracées sur le
corps, paraît beaucoup varier. Sur le sujet que j'ai sous les
yeux, je compte environ cent dix-huit boucliers dans une ligne
longitudinale et une quarantaine dans une hgne transversale.
D'après Valenciennes, sur des spécimens venant des Canaries,
on en peut compter environ cent cinquante rangées entre l'ouïe
et la caudale, et quarante-cinq à cinquante dans la hauteur.
Éc, 1. 1. 118 à 130 ; 1. transv. 40 à SO.
La première dorsale prend naissance au-dessus de la fente
44 SCOMBRIDES.
branchiale, ayant sa deuxième épine à l'aplomb du milieu de
l'espace qui sépare le bord postérieur du battant operculaire de
la base des pectorales; elle est basse, formée de rayons espacés, à
peu près égaux, dont le dernier est une épine très acérée ; elle
occupe un sillon assez profond, dans lequel elle se trouve à peu
près cachée, quand elle est abaissée. La seconde dorsale est
haute en avant, mais elle a ses derniers rayons relativement
assez bas et espacés. En arrière est une double pinnule ; la pre-
mière ou la pinnule antérieure est rattachée à la suivante par
une membrane excessivement basse. La même disposition se
montre pour la double pinnule inférieure. L'anale est un peu
moins haute et un peu moins longue que la seconde dorsale.
Le tronçon de la queue est robuste; il est à peu près carré. La
caudale est bien développée; elle est fortement échancrée ou
plutôt fourchue. Les pectorales ne sont pas longues, elles ne
mesurent guère que le dixième de la longueur totale. Les ven-
trales sont encore plus courtes, faisant à peine le seizième de la
longueur totale. Les nageoires paires, la seconde dorsale, l'anale
et la caudale, sont en partie couvertes de granulations plus ou
moins rudes.
Br. 7. — D. 14 ou ia—ll ou 18 + 11; A. 16 à 18 + 11; C. 3/20/4; P. 13 à lo;
V. I/o.
Sur le frais, la teinte générale est un châtain verdâtre, qui
tire au brun vers le dos; les nageoires sont brunâtres; chez
l'animal conservé la coloration est d'un brun jaunâtre.
Habitat. Le spécimen dont je vais indiquer les proportions a été capturé
aux Gléuaus, enaoùtl85o; c'est jusqu'à présent le seul individu qui ait
été sipnalé sur nos côtes de l'Ouest; Méditerranée, Nice, accidentellement.
Proportions : long, totale 0,725; tronc, haut. 0,U2, épaiss. 0,033.
Tète, lonf,'. 0,100, haut. 103. — Œil, diara. 0,036, esp. préorhit. 0,035,
esp. interorhit. 0,040. — Mâchoire supérieure, lonp. 0,083.
Caudale, long. 0,113; pectorale, lonj,'. 0,076; ventrale, long. 0,041.— Pre-
mière dorsale, haut. 0,022, long. 0,250; seconde dorsale, haut. 0,030,
long. 103, pinn., haut, 0,(tl3; anale, haut. 0,042, long. 0,083, pinn., haut.
0,018.
TEMNODON SAUTEUR. • 43
Sous-famUle des Cetitronotiniens.
T. II, p. 448.
Les caractères de cette sous-famille doivent être déterminés
de la manière suivante :
Nageoires; première dorsale généralement assez basse et assez courte,
formée parfois d'aiguillons isolés, souvent précédée d'une épine dirigée en
avant.
Cette sous-famille comprend quatre genres.
Modifier ainsi le tableau :
/ précédée d'une
Première l membrane intraradiaire ' ^P"^® ^^^^^ ^' Sériole.
dorsale à \ assez développée et 1 ^^^^ précédée d'une
l épine libre 4. Temnodon
GENRE TE»Ii\ODOi\ — TEMNODON, Cuv. et Val.
Corps oblong, comprimé, couvert de petites écailles lisses; pas de ca-
rène ni de crête sur le tronçon de la queue.
Tête à profil supérieur légèrement déclive; mâchoires dentées; inter-
maxillaires portant une rangée externe de dents aplaties, à pointe tournée
en arrière, en dedans s'en trouvent de moins développées; vomer, palatins
et langue à dents en velours ras.
Appareil branchial; ouïes largement fendues; sept rayons branchios-
tèges; pseudobranchies.
Nageoires; première dorsale basse non précédée d'une épine libre, fixe,
dirigée en avant, à membrane soutenue par une huitaine de rayons; se-
conde dorsale et anale assez écailleuses ; deux petites épines avant l'anale.
LE TEMNODON SAUTEUR — TEMNODON SALTATOR.
Syn. : Saltatrix, Skip jack, Catesby, His. nat. Carol., t. II, p. 14, pi. 14.
Gasïekosteus saltatrix, Linn., p. 491, sp. 7.
Le Sauteur, Gasterosteus saltatrix. Donnât., Icht/t.,p. 137, pi. 57, fig. 224.
Le Cheilodiptère heptacanthe, Cheilodipterus heptacauthus, Lacép., t. IX,
p. 202.
Le Pomatome Skib, Pomatomus Skib, Lacép., t. X, p. 248.
ScoMBER PLUMBEUS, Horse Makerel, Mitchill, Fish. New-York, p. 424, pi. 4, fig. 1.
Le Temnodon sauteur, Temuodon saltator, Cuv. etValenc, t. IX, p. 22.5, pi. 260,
Rég. an. ilL, p. 131, pi. 56, fig. 3.; Valeuc, Ichth. Ca?iar., p. 58, pi. 13, fig. 2;
S. Berthel., Pêche, côte occident. Afriq., p. 103; Guichen., Ejcpl. Alger., p. 63.
Temnodon saltator, Nordin., Fn. pontiq., p. 394, pi. 5, fig. 1; CBp., Cat., \i° 670;
40 SCOMBRIDÉS.
GilufJi., t. 11. p. -i'O; Vérauy. Zool. Alpes-Marit., p. 4G; Stcindachn., Ic/it/njol.
Ber. Spaii. Porlug., YI. Fortsetz., dans Sitz. d. k. Akad. d. Wissrnsch., Wïcn,
18C8,t. LVII, pi. 44; Canestr., Fn. Ital., p. 111; Brit. Capel., Cal. Peix. Vortitg.,
p. 23, u» 97; Giglioli, Cat. Pesc. ital., p. 88, n» 146 ; Perugia, Elenc. Peso. Adriat.,
p. 21, sp. 7n.
D'après J. B. Vérany, la Seriola Rapwsquii de Risso, Hist. nat., p. 42o,
iloit être le Temnmlon saltator de Cuvier. — Ainsi que le fait remarquer
Valenciennes, les Temnodons sont presque des Sérioles.
Long. : 0,20 ù 0,70.
Cliez le Temnodon, le corps est oblong, comprimé, couvert
de petites écailles lisses. La hauteur du tronc, qui fait le triple
environ de l'épaisseur, est comprise quatre fois à quatre fois et
demie dans la longueur totale. Le profil supérieur suit une
courbe très légère de la tête à la seconde dorsale; la courbure
devient plus prononcée sous la seconde nageoire du dos jusqu'au
tronçon de la queue. Le profil inférieur est presque droit jusqu'à
l'anale, puis se relève doucement vers le tronçon de la queue;
les deux courbes que dessinent l'insertion de la seconde dorsale
et celle de l'anale sont égales ou peu s'en faut. Le tronçon de la
queue est à peu près carré ; sa hauteur fait presque le tiers de la
hauteur du tronc. En avant de la première dorsale, la ligne du
dos est mince, c'est une espèce de crête, qui se prolonge sur la
tête jusque vers l'espace interorbitaire; de la gorge à l'anus, le
bord du ventre est mince, c'est une carène presque tranchante.
En dessus, la tête est nue, de l'espace inleroibilaire au bout
du museau; elle est allongée; sa longueur est contenue trois fois
et deux tiers ;\ quatre fois dans la longueur totale. Le profil su-
périeur descend par une faible pente vers le museau, qui est légè-
rement convexe. La mâchoire supérieure est moins avancée que
la mandibule. Les lèvres sont épaisses, charnues. La fente de la
bouche est légèrement oblique; elle ne dépasse guère l'aplomb
du bord antérieur de l'orbite. L'extrémité postérieure du maxil-
laire supérieur est élargie ; elle se porte un peu en arrière du
diamètre vertical de l'œil, mais généralement n'arrive pas à
l'aplomb du bord postérieur de l'orbite, au moins chez les sujets
de |)olitL' taille. La niandii)ule est avancée, épaisse à la sym-
TEMNODON SAUTEUR. 47
pliyse. Les mâchoires ont une rangée de dents relativement
fortes, pointues, espacées, au nombre de huit à douze de chaque
côté, en haut comme en bas; entre ces dents, il en existe de
plus petites. A la mâchoire supérieure, les dents de la rangée
externe sont aplaties, à pointe tournée en arrière; en dedans ou
en arrière de cette rangée, se trouve une série, ou plutôt une
bandelette de petites dents, je dis bandelette, car il y a parfois,
en avant surtout, deux et même trois dents sur une lig-ne antéro-
postérieure. A la mandibule, les dents sont droites, subulées,
et même les dents postérieures ressemblent à de petites lancettes.
Les palatins sont garnis de petites dents en velours ; sur le
chevron du vomer est une espèce de plaque triangulaire
hérissée de petites dents. La langue est lisse en avant ; en
arrière elle a des dents en velours ras. Les joues sont couvertes
d'écaillés.
L'œil est légèrement ovale, assez petit; son grand diamètre
ne mesure g-uère que le cinquième de la longueur de la tête.
L'iris paraît d'une teinte rougeâtre.
La narine est rapprochée du bord antérieur et supérieur de
l'œil; l'orifice antérieur est petit, arrondi; l'orifice postérieur
est beaucoup plus grand, ovale ou plutôt semi-lunaire.
La fente branchiale est longue ; elle s'étend de l'épaule jusque
vers le prolongement du diamètre vertical de l'œil. Les pièces
operculaires sont plus ou moins couvertes d'écaillés. L'oper-
cule a sur le bord postérieur une échancrure assez profonde,
limitée en haut par une pointe mousse, en bas par une pointe
assez résistante, une espèce d'épine qui se porte en arrière au-
dessus de la base de la pectorale. Au-dessous de l'échancrure,
l'opercule est marqué de stries, dirigées obliquement de haut en
bas et de dedans en dehors. Le sous-opercule est une pièce
triangulaire dont l'angle supérieur répond à la pointe aiguë de
l'opercule. L'interopercule est assez développé; son bord posté-
rieur est convexe. Le préopercule a sa partie inférieure et posté-
rieure élargie en une lame saillante, légèrement convexe sur son
bord libre qui est crénelé ou plutôt garni de fines dentelures ;
48 SCOMBRIDÉS.
cette lame ne paraît pas couverte d'écaillés. 11 y a sept rayons
branchiostèges.
La ligne latérale est bien marquée ; de la ceinture scapulaire
au tronçon de la queue, elle dessine une courbe très allongée, à
peu près parallèle au profil supérieur du corps, puis gagne direc-
tement la base de la caudale. Elle est formée d'écaillés plus
hautes que longues, paraissant légèrement cordiformes ou plu-
tôt à bord postérieur plus ou moins courbe.
A la suite de la crête du dos, qui est soutenue par des inter-
épineux, commence une espèce de gouttière qui se prolonge jus-
que vers l'origine de la seconde dorsale. Au fond de cette gout-
tière s'insère la première dorsale, elle peut même s'y cacher
lorsqu'elle est abaissée; cette nageoire est composée d'aiguillons
assez grêles, au nombre de huit en comptant la toute petite épine
qui est rapprochée de la seconde dorsale; les aiguillons sont
unis par une membrane très mince, très facile à déchirer. A
son origine, la seconde dorsale est assez élevée, puis elle va
diminuant de hauteur jusque sur le tronçon de la queue; son
dernier rayon paraît un peu plus allongé que les précédents.
Entre l'anus et l'anale proprement dite, se trouvent deux petites
épines, légèrement mobiles, à pointe tournée en arrière ; ces
petites épines peuvent être considérées comme formant une
première anale. L'anale est opposée à la seconde dorsale ; elle
lui ressemble beaucoup par la forme et le nombre des rayons,
et, comme elle, est en partie garnie d'écaillés. La caudale est fort
échancrée ou plutôt fourchue; la ligne latérale se prolonge jusque
sur les rayons médians. La pectorale est insérée vers le milieu
de la hauteur du tronc; elle est assez courte; sa pointe cepen-
dant dépasse souvent en arrière celle de la ventrale. Les ventra-
les sont rapprochées l'une de l'autre ; leur rayon interne est rat-
taché au ventre par un repli membraneux.
Hr. 7. — D. H— l/2o;i20; A. 2 — 1/27 à 30; C. 3/20/3; P. 17 ou 18; V. I/o
La teinte est d'un blanc argenté ou plombé, ainsi que l'indique
le nom spécifique donné par Milchill à ce Poisson; le dos est
PICAREL INSIDIATEUR. 49
verdâtre sur le vivant; grisâtre sur l'animal conservé. Les na-
geoires impaires et les pectorales sont grisâtres ; les ventrales
semblent pâles.
Habitat. Méditerranée, Nice, accidentellement.
Proportions: long, totale 0,190; tronc, haut. 0,048, épais. 0,015.
Tête, long. 0,032, haut. 0,044. — Œil, diam. 0,010; esp. préorbit. 0,014;
esp. interorbit, 0,013. — Mâchoire supérieure, long. 0,024.
Caudale, long. 0,033; pectorale, long. 0,020; ventrale, long. 0,015. — Pre-
mière dorsale, haut. 0,010, long. 0,030; seconde dorsale, haut. 0,011,
long. 0,045; anale, haut. 0,010, long. 0,044.
LE ZÉE A ÉPAULE ARMÉE.
T. II, p. 472.
Dans le courant de Tannée 1889, un Poisson que n'avaient jamais vu les
pêcheurs du Havre a été capturé dans le bassin du Commerce. Le nouveau
type a paru tellement curieux qu'il a eu les honneurs de la pliotographie.
M. G. Lennier, directeur du musée de la ville, a eu l'amabilité de m'en
communiquer une épreuve, et il m'a été facile, dans cette figure, de recon-
naître un beau spécimen de Zée à épaule armée. C'est le premier sujet qui
ait été signalé sur nos côtes de l'Ouest d'une façon authentique. De Rrito
Capello ne le cite pas dans son catalogue des Poissons du Portugal; le
Prof. Steindachner ne l'a trouvé que sur la côte orientale d'Espagne, à Va-
lence et à Alicante, dans la Méditerranée par conséquent.
LE PICAREL INSIDIATEUR — SMARIS INSIDIATOR, CV.
T. III, p. 78. Ajouter à la synonymie.
Syn. : Smaris insidiator, Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 81, n" 39.
Depuis l'impression de notre travail, quelques spécimens de Picarel insi-
diateur ont été capturés sur nos côtes de la Méditerranée; MM. Gai frères
en ont recueilli deux à Nice : le premier en 1882, qui est dans la collection
du Muséum de Paris; le second en 1884, qui m'appartient. — Il est inutile
de faire une nouvelle description de ce Picarel, la note que nous avons
donnée dans notre troisième volume indique nettement les caractères qui
distinguent cette espèce de ses congénères.
Habitat. Méditerranée, Nice, excessivement rare.
Famille des Labridés.
T. m, p. 79.
La famille des Labridés se divise en deux sous-familles :
Poissons. — Supplément. 4
50 LABRIDES.
I libres 1. Labriniens.
soudées 2. Scariniens.
Les caractères indiqués comme appartenant à la famille des Labridés
ne s'appliquent plus en entier qu'à la sous-famille des Labriniens. Avant
de laire la description du Scare, nous devons revenir à l'histoire des
<jirelles.
LA GIRELLE COMMUNE ET LA GIRELLE GIOFREDL
T. IIL p. 141 et p. 143.
La Girelle commune et la Girelle Giofredi forment-elles réellement deux
espèces distinctes comme on l'admet généralement depuis Risso, ou ne re-
présentent-elles que les sexes d'une seule et même espèce comme le prétend
le D'' Steindachner, la Girelle commune étant le mâle, la Girelle Giofredi
étant la femelle (V. Corisjulis, Linn., Steindachner, Ichth. Ber. Span. u.
Portim. Reise, VIL Forts., dans Sitz. k. Ahad. Wissench., Wien, 1868, t. LVII,
p. 701)? C'est une question des plus intéressantes et qui mérite d'être dis-
cutée. Depuis une dizaine d'années, je le reconnais, la manière de voir de
M. Steindachner est acceptée par un certain nombre d'ichthyologistes,
Al. Perugia, Fr. Day, A. Smitt, etc.; malgré le talent des naturalistes que
je viens de nommer, malgré l'autorité incontestable du professeur de Vienne,
je ne pouvais vraiment me ranger à cette opinion, sans demander à l'ana-
tomie la preuve des faits. A propos d'une notice fort bien rédigée sur le
genre Crénilabre, publiée par M. Sarato (V. Moniteur des Étrangers de Nice,
n° 315, Nice, 28 avril 1889), que l'auteur avait eu la gracieuseté de m'en-
voyer, je lui écrivais : «L'identité spécifique du C. julis et du C. Giofredi ne
me semble pas encore nettement démontrée; il y a longtemps déjà que les
pêcheurs de Cette ont émis sur l'unité spécifique de ces Girelles une idée
semblable à celle de M. Steindachner, mais différente de la sienne relative-
ment au sexe; d'après eux c'est la C. jidis qui porte les œufs. Pour moi, je
ne suis pas encore arrivé à me former une opinion basée sur des faits suf-
fisamment nombreux, et je crois que de nouvelles recherches sont absolu-
ment nécessaires avant déporter un jugement définitif. » Dans les premiers
jours du mois de juin de la même année, le savant conservateur du musée
d'histoire naturelle de Nice m'adressait deux spécimens de C. Giofredi
ayant les organes de la reproduction dans leur complet développement ;
l'examen des glandes spermagènes ne pouvait laisser aucun doute sur
l'identité du sexe; les sujets, comme l'avait parfaitement constaté le
D"' Sarato, étaient bien deux mâles. J'ai engagé .M. Sarato à publier cette
importante observation, ce qu'il fit plus tard (V. Notes v:hth\iolo(jiques dans
Gazette de Nice et des Alpes-.Uarilinies, n° 4, Nice, 20 janvier 1890). Du reste
les mâles ne sont pasrares, ainsi que l'écrit le D' Sarato : «Nous avons, dit-
il, recueilli sur notre marché, en huit ou dix jours, plus de trente exem-
plaires de C. Giofredi pourvus de laitances. Aucun signe extérieur ne les
SCARE DES MEUS DE GRÈCE. 31
distingue de ceux qui ont des ovaires; et chose étrange, parmi les nom-
breux spécimens du type que nous avons examinés, les plus beaux sont
des femelles. » — Grâce aux recherches de M. Sarato, le doute est dissipé; la
C. jiilis et la C. Giofredi doivent être conservées comme deux espèces plus
ou moins nettement séparées. Le Prof. Canestrini dit bien, en parlant de la
Girelle Giofredi, que cette espèce n'est pas franchement distincte de la pré-
cédente (C. julis), qu'il a vu des formes constituant un passage de l'une à
l'autre. Qu'il y ait des formes telles que le Prof. Canestrini les indique, c'est
possible; il faudrait en chercher les causes et peut-être parviendrait-on à
les découvrir sans de bien grandes difficultés; en tout cas le système de
coloration n'est pas l'indice de tel ou tel sexe, c'est là qu'est l'intérêt de la
question. Je n'ai pas le moins du monde l'intention de mettre en doute
l'opinion exprimée par Canestrini, bien que, parmi les nombreux spécimens
que j'ai examinés, j'aie constamment trouvé une différence sensible dans
l'aspect du revêtement écailleux de l'une ou de l'autre de ces Girolles. Enfin,
suivant M. Arnoux, la Girelle commune, Jullfi vulgaris, porte en juin des
«œufs bien développés ». V. Trav.Zool. rtpp/ir/.,Marion, Marseille, 1890, p. 97.
Sous- famille des Scar'mle?is, Scarini.
Corps oblong, couvert de grandes écailles cycloïdes.
Tête en partie écailleuse; bouche au bout du museau, horizontale; mâ-
choires à dents soudées.
Appareil branchial; ouïes largement fendues; cinq rayons branchios-
tèges; pharyngiens inférieurs soudés en une seule plaque dentaire; les
dents pharyngiennes inférieures et supérieures sont à couronnes quadrila-
térales, pressées les unes contre les autres comme de petits pavés de coupe
régulière, formant une espèce de mosaïque.
GENRE SCARE — SCAIWS, Forsk. «
Corps revêtu de grandes écailles assez peu nombreuses; il y en a moins
de trente dans une série longitudinale.
Tête; une seule rangée d'écaillés sur les joues.
Ligne latérale bien marquée.
Nageoires; dorsale composée généralement de neuf épines et de dix
rayons mous; anale ayant le plus souvent deux aiguillons plus ou moins
recouverts par la peau, et neuf ou dix rayons mous,
LE SCARE DES MERS DE GRÈCE OU SCARE DES ANCIENS
SCARUS CRETENSIS.
Syn. : lizâpoç, Aristote, Hist.Anim., trad. Camus, liv. II, c. 13, p. 84-85, c. 17,
p. 100-101; liv. VIII, c. 3, p. 462-463; liv. IX, c. 37, p. 592-593.
32 I.Al'.lilDES.
ScAHLS, Fliue, Hist. nat. Anim.. trad. Guéroult, Paris, 1802, t. Il, p. Ô4-57.
•?ScAHCS, Ucll., p. 239-250.
ScARL's CRETËNSis, AUlrov., p. 8, fig. ; CBp., Cat., p. 8G, n» 780; Guuth.. t. IV,
p. 20'J, et Stifiij of Fishcs, Etlinb., 1880, coalescenl pharijngeals, fig. 231), p. 52.3;
Steiiidachn., Ic/d'i. lier. Span. Porliig. Reise, Vil. Forts., daus S//;. Ahad. Wissensc/i.
mnl/i. nat., Wicu, I8G8, t. LVll, p. 702; Canestr. Fn. liai., p. 73; Giglioli, Cat.
l'csc. ilal., p. 93, n» 275; Guimaràcp, Lista Peix Madeiva, Açores, etc., p. 24, dans
Jorn. Se. math.phys. nat., Lisb., 1884, n° 37.
?Labrus tethaodon, Arted., Si/n., p. 57, sp. 12.
Labrus sc.arus, Linn., p. 473,5p. I.
Labrls cretensis, Liau.. p. 474, sp. 2.
Le Scare des mers ue Grèce ou Scare des anciens, Scarus cretensis, Cuv. et
Valenc, t. XIV, p. 164, pi. 400.
Le Scare rubigineux, Scarus rubiginosus, Cuv. et Valenc, t. XIV, p. 171: Va-
lenc, Ichth. Canaries, dans Webb et Berthelot, p. C8 ; Gulcheu., Catalogue des
Scaridés de la collection du Musée de Paris, daus Mém. Soc. imji. Se. nat. Cher-
bourg, t. XI, p. 8.
Scarus Canariensis, Valenc, Ichtit. Canaries, pi. 17, fig. 2.
Le Scare des Canaries, Berthelot, Pêche sur la côte occidentale d'Afrique, Paris,
1840, p. 105.
Scare rubiginoïde, Scarus rubiginoidcs, Guichen., loc. cit., p. 8.
Scare de Grèce, Scarus Cretensis, Guichen., loc. cit., p. 7.
Long. : 0,18 à 0,25 et plus.
.Sous le règne de Claude, raconte Pline, Oplatus Eliperlius, commandant
de la (lotie, lit apporter des Scares de la mer Carpathienne, et les répandit
le long des côtes depuis Ostie jusqu'à la Campanie. Depuis ce temps on en
trouve beaucoup sur les rivages de l'Italie où Ton n'en trouvait pas aupara-
vant. — Aujourd'hui le Scare ne se rencontre plus guère, suivant C. Bona-
]iarte et Canestrini, que dans les eaux baignant les rivages de Sicile. Va-
lenciennes écrivait: « le Scare grec n'existe pas sur nos côtes». Cependani
depuis quelques années un certain nombre de spécimens sont tombés dans
les lilets tendus par nos pécheurs de la .Méditerranée.
De forme oblongiie, le corps de ce Poisson a sa hauteur con-
tenue trois fois et un tiers à quatre fois dans la longueur totale ;
généralement l'épaisseur ne fait pas la moitié de la hauteur. Le
profil supérieur dessine une courbe assez régulière de la tête à
la fin de la dorsale; le profil inférieur est presque droit des ven-
trales à l'anale; puis il se relève en formant une convexité qui se
continue jusqu'à la fin de l'anale. Le tronçon de la queue est à
peu près carré ; sa hauteur mesure le neuvième environ de la
longueur lulale. La peau est garnie de grandes écailles ovales,
plus longues que larges, complètement lisses, abord libre mem-
hranenv.
SCARE DES MERS DE GRÈGE. 33
Généralement la lètc est plus haute que longue, la hauteur
étant prise un peu en avant de l'angle supérieur de la fente
branchiale. Quant à la longueur, elle mesure le quart, parfois
un peu moins, de la long-ueur totale. Le profil supérieur est lé-
gèrement courbe ; la région préfrontale ou la région située entre
l'espace interorbitaire et l'extrémité du museau est couverte
d'une peau épaisse, sans écailles, présentant surtout vers la
partie rapprochée de l'espace interorbitaire une grande quantité
de pores ou de canaux saillants. Au milieu de l'espace inter-
orbitaire est une écaille, à bord postérieur convexe, en partie
couverte par la peau; après elle, envient une autre plus allongée,
convexe, dont la partie libre se termine un peu plus loin que le
bord postérieur de l'orbite ; son angle supérieur recouvre le
commencement du bord interne de deux écailles latérales, qui
sont suivies de deux écailles à cheval sur la crête du dos; la
dernière ou la seconde de ces écailles est en rapport avec les
deux écailles paires formant le commencement du sillon de la
nag'eoire dorsale; en résumé, il y a, de l'espace interorbitaire
au commencement du sillon de la dorsale, deux écailles impaires,
séparées par deux écailles paires (une écaille de chaque côté) de
deux écailles impaires ou médianes dont la dernière se termine
en quelque sorte à l'angle du sillon de la dorsale. La joue porte
une rangée d'écaillés dont le nombre varie de trois à cinq. La
bouche est placée au bout du museau ; sa fente n'est pas très
grande. La lèvre supérieure recouvre une lèvre muqueuse for-
mée de cinq festons : un très large feston médian, qui s'étend
sur les intermaxillaires et deux festons arrondis, vers chacun
des angles de la bouche ; le dernier feston ou lobule se rattache
à la lèvre inférieure. Les mâchoires ressemblent un peu au bec
du Perroquet ; la mâchoire supérieure est un peu moins avancée
que la mandibule ; elles sont l'une et l'autre bordées de petites
dents soudées. Plus loin nous donnerons quelques détails sur le
mode singulier d'articulation de la mâchoire inférieure et sur
l'attache ou la suspension des pharyngiens supérieurs à la base
du crâne.
54 LA BRIDES.
Les yeux sont arrondis, placés près du profil supérieur de la
tête. Leur diamèlre, qui est à peu près égal à rcspacc interor-
bilaire, mesure un peu plus de la moitié de l'espace préorbitaire ;
il est contenu cinq fois environ dans la longueur de la tète. Une
paupière circulaire assez étroite s'enfonce sous l'orbite. Au voi-
sinage de l'œil, en avant, en dessous et en arrière, on voit une
grande quantité de pores ; on remarque de nombreux canaux
qui s'éloignent de l'orbite en se divisant plus ou moins.
Rapprochés l'un de l'autre, les orifices de la narine sont placés
près du bord antérieur et supérieur de l'orbite. L'orifice antérieur
est bordé en arrière par une membrane divisée en sept ou huit
digitalions; celle du milieu est plus développée que les autres,
elle est bifurquée; une ou deux autres de ces digitations présen-
tent une disposition semblable.
Commençant en arrière sur la prolongation du diamèlre trans-
versal de l'œil, la fente branchiale s'avance presque jusque sous
l'aplomb du bord antérieur de l'orbite. Les pièces operculaires
sont peu distinctes, elles sont cachées sous les écailles. L'angle
postérieur de l'opercule s'étend jusqu'au-dessus de la base de la
pectorale. Les rayons branchiostèges sont au nombre de cinq.
Sur les divers spécimens que j'ai étudiés, la ligne latérale n'est
nullement interrompue. De la tète jusque sous la fin de la dor-
sale, elle décrit une courbe marquée sur la troisième rangée
d'écaillés, puis elle descend sur le milieu du tronçon de la queue
pour gagner directement la base de la caudale. Les écailles de
la ligne latérale sont au nombre de vingt-cinq à vingt-sept; la
partie courbe est composée généralement de dix-neuf écailles;
sur un spécimen j'ai trouvé dix-neuf écailles du côté droit et
vingt du côté gauche ; dans la partie terminale ou droite, il y a
presque toujours sept éc.ailles, rarement six. La dernière écaille
de la partie courbe est en rapport avec la première et ladeuxième
écaille de la partie droite quand cette dernière est formée do sept
écailles, avec la première seulement quand il n'y en a que six.
Voici (lu reste ce que j'ai constaté sur trois spécimens : 1", de
rlincpir rùlr, Kc . , 1 !) + 7 ; 2% côté droit, Éc, 11) + 7, côté gau-
SCARE DES MERS DE GRÈCE. 55
che, Éc, 19-|-6; 3", côté droit, Éc, 19-|-7, côté gauche, Éc,
20 -\- 7. Ces écailles ont été dessinées d'une façon assez exacte
sur la figure donnée par Aldrovande. Dans toutes ces écailles,
excepté sur la dernière, on voit sur leur partie émergente le
canal latéral se partager en canaux secondaires, qui eux-mêmes
donnent naissance à des divisions plus ou moins nombreuses,
faisant à la surface de chacune des écailles une saillie plus ou
moins marquée. Sur la dernière écaille, le canal se continue di-
rectement jusqu'à la pointe et donne de chaque côté des canaux
secondaires, qui tantôt en fournissent de nouveaux, tantôt se
terminent sans se subdiviser ; l'extrémité de ces divers canaux
reste toujours ouverte. Les écailles garnissant le corps sont au
nombre de vingt-deux à vingt-quatre dans une ligne longitudi-
nale ; elles sont développées, molles; leur bord libre est à peu
près arrondi ou bien en angle mousse. La dernière écaille de la
ligne latérale proprement dite est fort allongée, presque trian-
gulaire ; détachée, elle ressemble un peu à une feuille de myrte ;
elle se termine sur les rayons médians de la caudale. Ec, 1.
long., 22 à 24; 1. transv., ^-{-1=9.
La dorsale est longue, sa base mesurant environ la moitié de
la longueur totale ; elle commence au-dessus de l'angle du bat-
tant operculaire et finit dans le même plan que l'anale; elle est
régulière ; ses rayons mous sont un peu plus élevés que les ai-
guillons; elle compte neuf épines et dix rayons articulés. L'anale
prend naissance sous les derniers aiguillons de la dorsale; elle
a deux épines grêles et généralement neuf rayons mous. Le
tronçon de la queue est à peu près carré. La base de la caudale
est cachée sous les écailles, trois de chaque côté; l'écaillé mé-
diane, sur laquelle se termine la ligne latérale, est triangulaire,
comme nous l'avons dit, elle est très développée; elle recouvre
la partie interne de deux autres écailles ; la nageoire est cou-
pée carrément. La pectorale, insérée sur une large base, s'ouvre
en éventail ; elle a le bord postérieur légèrement arqué. La ven-
trale s'attache un peu plus en arrière que la pectorale, elle est
moins longue ; à son bord externe est une écaille triangulaire ;
56 LABRIDÉS.
lorsque les deux nageoires sont rapprochées l'une de l'autre, leur
bord interne est caché en avant sous une espèce de petit plastron
écailleux.
Hr. ;;. — D. 0/10; A. 2/9; C. 3 à ;i/13 ou 14,;; à 3; P. 12; V. I/o.
Chez les sujets conservés, la teinte est d'un brun rougeàtre.
Habitat. Méditerranée, Nice, très rare; Marseille, excessivement rare,
oii le professeur Gulia en a trouvé un spécimen en 1888. Le professeur
Steindachner, dans son Ichthyologie'de l'Espagne et du I^orLugal, cite un
spécimen pris à Valence. Le Scare va par M. (lulia sur le marché de Mar-
seille a-t-il bien été capturé par les pécheurs de la localité? n"a-t-il pas
été apporté d'Algérie? En décembre 1889,1e Prof. Marion a eu l'amabilité de
m'envoyer un très beau Denté : Dentex Maroccanus, expédié d'Algérie avec
le poisson destiné à l'approvisionnement de Marseille. Dernièrement,
en 18'.iO, un magnifique spécimen de Callionyme pliaéton, C. phaeton, ve-
nant probablement aussi de notre colonie africaine, a été trouvé sur le
marclié de Marseille.
Proportions : long, totale, 0,190; tronc, liant. 0,058, épais. 0,022.
Tète, long. 0,049, haut. 0,062. —Œil, diam. 0,010, esp. préorbit. 0,017,
esp. intororbit, 0,010. — Mâchoire supérieure, long. 0,013.
Caudale, iong. 0,023; pect. long. 0,033; ventrale, long. 0,025. — Dorsale,
haut, à la cinquième épine, 0,012, long. 0,096; anale, haut. 0,011, long. 0,041.
La conformation particulière des mâchoires et leur mobilité due au sin-
gulier mode d'articulation de la mâchoire inférieure sur l'angulaire de-
venu ici un os détaché explique comment le Scare peut donner à sa
mâchoire un mouvement de va-et-vient, qui peut être fort bien comparé au
raouvementde rumination des Mammifères (V. CV., t. XIV, p. 152).
Dans son ensemble, le squelette de la tète du Scare a beaucoup d'analo-
gie avec celui des Labres proprement dits. La plus grande différence, qui se
remarque, est dans le mode d'arlicuialion de la partie antérieure de la
mâchoire inférieure, ou plutôt du dentaire avec l'articulaire et avec le
maxillaire supérieur, mais quand on examine avec soin les relations ana-
tomiques, il devient facile de voir que la différence n'est pas aussi extraor-
diiiaiie ([u'flle le paraît au premier abord. Les pièces com]iosant l'aile
lemiiorale sont identiques à celles de la plupart des Poissons acanthopté-
rygiens, elles ont la même configuration, les mêmes i^apports. L'hypotym
panique se joint de la façon habituelle à l'articulaire; mais ce dernier
reste mobile, et sa pointe antérieure, au lieu d'être cachée, enfoncée dans
le siinis dentaire, est libre, ou plutôt elle se porte dans une espèce de fos-
sette du denlaire, fossette incomplète dont la paroi externe manque; cette
disposition peut laisser au dentaire une certaine mobilité sur l'articulaire.
De plus le bord postérieur et supérieur du dentaire iiortr iim' dépression
dans laquelle glisse l'extrémité postérieur!' du maxillaire supérieur. Le
v-^
ATHERINE PRETRE. 5'
bord antérieur de chaque dentaire est entamé d'échancrures dans lesquel-
les s'engagent les saillies de Tos du côté opposé, saillies presques triangu-
laires, à pointe portée en dedans et un peu en avant. Le bord libre des
mâchoires est formé par des couronnes de dents soudées les unes aux au-
tres, aplaties, tranchantes; en regardant avec attention, on peut, sur des
pièces sèches, compter le nombre des dents qui sont en bordure.
Les pharyngiens inférieurs sont réunis en une plaque oblongue à grand
diamètre transversal; cette plaque est une véritable mosaïque, constituée
à la partie libre par des couronnes de dents, ou des pièces rectangulaires
beaucoup plus longues que larges, et agencées de façon à ce que le milieu
d'une couronne soit opposé à l'intervalle séparant deux couronnes placées
devant ou derrière. La première rangée ou la rangée antérieure est, sur le
sujet que j'étudie, composée de deux couronnes, la deuxième de trois, la
troisième de quatre; la dernière rangée, qui est la onzième, m'a paru
formée de six dents. Les pharj^ngiens supérieurs sont presque triangulai-
res; la base du triangle est tournée en arrière; le bord supérieur est
courbe, il se loge dans une fossette de la base du crâne ; le bord inférieur
porte des dents placées comme des briques de champ et disposées sur
trois rangées; les dents de la série externe sont beaucoup plus étroites que
celles des autres séries. Le sphénoïde présente une disposition particulière,
il est, à la partie reculée de sa base, creusé de deux sillons longitudi-
naux dans lesquels se meuvent les condyles des pharyngiens supérieurs;
les pharyngiens supérieurs ne s'articulent pas avec le basi-occipital, ainsi
que l'indique Gùnther (V. Giinth., t. IV, p. 209), ce qui vraiment serait une
singulière anomalie dans les rapports anatomiques.
L'ATHÉRINE PRÊTRE — ATHERINA PRESBYTE R.
T. m, p. 2u /.
M. Steindachner regarde VAtherina pre&byter comme étant l'adulte de
de VAtherina Boyeri; V. Steind., Iclith. Ber. Span. u. Portug. Reise, VIL Forts. ,
dans Sitz. k. Akad. Wissensch., Wien, 1868, t. LVII, p. 677.
Il est impossible d'accepter une semblable opinion. L'A. Boyeri est une
espèce nettement déterminée; elle est relativement méridionale, excessi-
vement rare dans l'Océan au-dessus de la Gironde; pour moi je ne l'ai ja-
mais trouvée plus haut. Quant à VAtherina presbyter, elle s'avance beau-
coup plus loin dans le Nord; elle est plus ou moins abondante sur toutes
nos côtes de l'Ouest; elle se pèche en grande quantité de juillet à septem-
bre dans la plupart de nos ports de la Manche ; elle est excessivement com-
mune dans nos îles de l'Océan; à Noirmoutiers, durant l'été, on trouve,
dans les marais salants, des bandes compactes d'A. presbyter, jeunes et
adultes; les jeunes sont toujours faciles à distinguer de l'A. Boyeri.
Suivant M. Gùnther : The youiuj [Atherina) for some time after they are hat-
ched, cling together indense masses, and in numbers almost incredible. The inha-
bitants of the Mediterranean coast of France call thèse newly hatched Atherines
58 UPUIDIIDES.
« Nonnat », Hunth., Introcl. Stud. Fish., Édinb., 1880, p. iiOO. Ces Nonnats,
loin d'être des Athérines nouvellement nées, comme le suppose M. Gûntlier,
sont au contraire les adultes d'une espèce tout à fait différente, de FAphye
pelhicide, Aphya fellucida (V. notre t. II, p. 238).
L'AMMODYTE GICERELLE.
T. III, p. 219.
Syn. : A.mmodytes semisquamatcs, S. Jourdain.
M. S. Jourdain a publié, dans la Hcvue des Sciences naturelles de Montpel-
lier, une notice sur les Ammodytes des côtes de la Manche. Outre les deux
espèces dont le D'' Lesauvage a nettement indiqué les caractères différen-
tiels, M. Jourdain en décrit une troisième, VAmmodytes semisquamatus. La
nouvelle espèce que nous proposons, dit Fauteur, est parfaitement dis-
tincte des deux précédentes (A. tobianns, A. lanceolatus). Elle est plus rare.
Les pécheurs de Saint-Malo, qui la recherchent beaucoup comme appât, la
nomment communément JoZii;e(. A en juger par la description que Gûnther
donne de VAmmodytes siculus de Swainson, elle est très-voisine de l'es-
pèce méditerranéenne. Nous n'avons pu comparer nos spécimens à ceux du
British Muséum, mais nous ne serions pas surpris qu'il y eût identité
(S. Jourdain). — La question d'identité entre l'espèce de la Méditerranée et
celle de Saint-Malo méritait d'être examinée avec soin et nécessitait une
solution qui pouvait se faire attendre encore trop longtemps; sur ma de-
mande, le professeur Vaillant eut l'obligeance de faire venir de Saint-Malo
un grand nombre de Jolivets qu'il mit à ma disposition, ce dont je lui suis
fort reconnaissant. L'examen de ces spécimens m'a démontré leur parfaite
identité avec l'Ammodyte de la Méditerranée. Ainsi que l'avait soupçonné
.M. Jourdain le Jolivet est l'A. ciccrellus. Nous félicitons M. Jourdain d'avoir
ajipt'lé l'attention sur cet Ammodyte qui semble avoir des habitudes dif-
iV-rentes de celles de l'Equille et du Lançon, et qui probablement est cajjturé
d'une autre manière. — M. Steindachner parait avoir éprouvé le même em-
barras que M. Jourdain à propos de la détermination de l'Ammodyte ([uil
a trouvé en Espagne : Ammodytes siculus, Swains. (?) an nova species? La
fli-'iuc ne laisse aucun doute, elle est celle de l'A. cicerellus, V. Steindacbn.,
hidli. Jkr. Spnn. u. Portug. Reise, VIL Forts., dans Sitz. k. Akad. Wisscnscli.,
NVien, 1808, t. LVII, p. 712, pi. II, fig. 3.
GEMli: 1 lEUASI ER.
T. III. p. 220.
Ce fleure comple deux espèces.
Mâchoires avant â leur extrémité des dents
[ cardes . . 1 , F. imiskriU'
en 1
( crochets. 2. F. ue.nté.
FIEHASFER DENTE. 39
LE FIÉRASFER DENTÉ — FIEHASFER D ENTAT US.
Syn. : Ophidium dentatlm, Cuv., Règ. an., Sf'édit., Paris^, 182'J, t. Il, p. 359, Reg.
an. m., p. 327.
EcHioDON Dr.Lii.MOXDii, Thouipsoii, Will ., daus P/'oc. roi/. Soc. LoncL, 1837, p. 55,
daus Trans. zool. Soc, t. II, p. 207, pi. 38, et dans Nat. Hist. Ii^elarid, t. lY, p. 231;
CBp., Cat., p. 41, n" 342.
FiERASFER DEiNTATUs, CBp., Cot., p. 41, 11° 343; Kaup, Cat. opod. Fish., p. 158;
Gûnth., t. IV, p. 383; Giglioli, Cat. Pesc. Hat., p. 97, u" 302 ; Day, Fish. Gv. Brit.
Ireland, t. I, p. 328, pi 91, fig. 2; Perugia, Elenc. Pesc. Adriat.,p. 38, sp. IGl.
Urummond's FiERASFER, Yari'., t. 1, p. 82 ; Couch, t. III, p. 133.
Long. : 0,10 à 0,io, quelquefois plus.
Dans la seconde édition du Règne animal, Cuvier dit, eu parlant des
Fiérasfers : « La Méditerranée en a un à dents en velours et un autre qui
porte à chaque mâchoire deux dents en crochets. » — C'est de ce dernier
que nous allons donner une courte description.
Son corps est mince, effilé, très allongé; la hauteur du tronc
paraît très variable, elle est contenue de quatorze à vingt et une
fois dans la longueur totale. La peau est lisse et nue. L'anus est
au-dessous ou un peu en arrière de la base de la pectorale.
La tête est assez comprimée; sa longueur est comprise de
huit à neuf fois et demie dans la longueur totale. Le museau
est obtus. La bouche est grande, sa fente s'étend jusque vers le
prolongement du diamètre vertical de l'œil. La mâchoire supé-
rieure est plus avancée que la mandibule. En général, chacun
des intermaxillaires est armé en avant d'une longue dent cro-
chue ; il est garni sur les côtés de fort petites dents, courtes, en
velours ou en cardes très fines. La mandibule porte à son extré-
mité et de chaque côté une dent forte, crochue, semblable à
celle de l'intermaxillaire ; le bout de la mandibule se relève en
pointe, dans l'intervalle qui sépare les deux crochets, et semble
former une troisième dent, un peu moins longue, moins re-
courbée que les deux premières dents latérales; en arrière, elle
est munie de petites dents courtes, semblables à celles de la
mâchoire supérieure. En haut comme en bas, il existe un léger
intervalle séparant les crochets des petites dents, ce qui donne à
la bouche une certaine ressemblance avec celle de quelques
00 OPHIDIIDÉS.
Ophidiens, ainsi que le rappelle le nom de sous-genre, Echiodon,
créé par Thompson. Le nombre des crochets n'est pas toujours
limité au nombre de quatre ; il est assez variable; il y en a quel-
quefois huit, parfois six ; Kaup en a donné la formule suivante :
1^^ izl^ 1^, i^. Il est probable que le nombre normal de cro-
chets est de quatre ; lorsqu'il y en a davantage, cela provient de
la coexistence de la dent de remplacement et de celle qui doit
tomber. Le maxillaire supérieur dépasse en arrière le bord pos-
térieur de l'orbite ; son extrémité forme une petite palette lég^è-
rement élargie. Le vomer fait dans la bouche uue saillie très
prononcée; il est couvert de petites dents; les dents médianes
paraissent un peu plus longues et plus fortes que les autres.
L'œil occupe une grande partie de la hauteur de la face ; son
diamètre mesure le cinquième de la longueur de la tête, la
moitié de la hauteur; il est égal à l'espace préorbitaire, plus
grand que l'espace interorbitaire. L'iris est argenté.
En avant de l'œil se voient les orifices des narines ; l'orifice
externe, rapproché de l'orbite, est ovale ; il est plus grand que
l'autre.
La fente branchiale est très grande. Le battant operculaire
décrit en arrière une demi-ellipse à diamètre vertical plus court
que le diamètre longitudinal ; il porte à son bord postérieur un
prolongement aigu dont l'extrémité, légèrement crochue, sem-
ble tournée en dedans.
Dans l'espace qui sépare la tète de la dorsale, il existe, du
moins chez le sujet que j'examine, trois petites épines, à pointe
dirigée en arrière ; la première est au-dessus de la fente bran-
chiale à 0,014 du bout du museau ; la troisième est au-dessus
de l'anus; ces épines ne semblent nullement des rayons brisés
de la dorsale; elles sont beaucoup plus grosses que les tiges
formant les rayons de la nageoire, elles répondent plutôt à des
interéjtinoux dont les pointes font saillie à travers la peau. La
dorsale comhience généralement un peu plus en arrière que l'a-
nale et par conséquent après la base de la pectorale; il y a très
probablement une faute d'impression dans la description de
MERLAN ARGENTÉ. 61
Francis Day, où il est dit que la dorsale naît légèrement en avant
de la base de la pectorale. La dorsale et l'anale se réunissent en
arrière, se confondent en une espèce de caudale, à rayons mé-
dians plus allongés que les autres, formant une espèce de pointe.
Les pectorales sont assez courtes ; elles ont une quinzaine de
rayons ; sur un sujet, je compte quinze rayons à la pectorale
droite, seize à l'autre. Les nageoires impaires sont soutenues
par 370 à 372 rayons, distribués ainsi d'après Thompson :
D. 180; A. 180; C. 12; — P. 15 ou 16.
La teinte générale est rougeâtre. Le battant operculaire est
argenté.
Habitat, Méditerranée, Nice, très rare.
Proportions : long, totale, 0,128, tronc, haut. 0,006, épais. 0,004.
Tête, long. 0,015. — OEil, diam. 0,003; esp. préorbit. 0,003, esp. inter-
orbit. 0,0015. — Mâchoire supérieure, long. 0,0077.
Dorsale, long. 0,105; anale, long. 0,109; pectorale, long. 0,007.
Famille des Gadidés.
T. m, p. 230.
Deux espèces nouvelles ont été trouvées sur nos côtes, le Gadicule ou
plutôt le Merlan argenté et le Physicule de Dalwigk.
La première espèce est du genre Merlan et par conséquent de la sous-
famille des Gadiniens (t. III, p. 230), dont il faut ainsi modifier le carac-
tère : Tête; dents sur les mâchoires et généralement sur le vomer.
GENRE MERLAN.
Il se compose de cinq espèces.
[ petit que Fespace préorbitaire.
Diamètre de l'œil plus <
( grand que l'espace préorbitaire. 5. M. argeiNté.
LE MERLAN ARGENTÉ — MERLANGUS ARGENTEUS.
Syn. : Gadicule argenté, Gadiculus argenteus, Guicheu., Expl. se. Alger. Poiss.,
p. 102, pi. 6, fig. 2.
Gadiculus argenteus, Gûnth., t. IV, p. 341 ; GiglioU, Cat. Peso, ital., p. 96, n° 282.
Gadus argenteus, Bellotti, Note Ht., Estr. Atti, Soc. ital. Se. nat., Milan., 1879,
02 GADIDES.
t. XXII, p. 4, et Sul Gadicuhis argenteus, Guich.^loc. cit., p. 1 ; Gunth., Challeng.
Decp-Sea Fish., t. XXII, p. 83.
.Merlangus argenteus, Vaill., Exp. se. Trav. et Talism., p. 302, pi. 23, fig. 7-7», Sa-
pitta, pi. 26, fig. 5, terminaison de la colonne vertébrale.
Long. : 0,00 à 0,12, rarement plus.
Parmi les Poissons capturés aux environs d'Alger, (luichenota distingué
un Gade de taille fort exiguë, auquel il a donné le nom de Gadicule argenté;
il considérait même ce Poisson comme le type d'un genre nouveau, diffé-
rant du genre Merlan par l'absence de dents sur le vomer. Plus tard,
M. Cr. Ik'Uotli a l'ait observer que, chez les spécimens trouvés par lui sur
le marché de Naples, le chevron du vomer porte de chaque côté un groupe
de dents aiguës, très petites, et qu'en raison de ce caractère l'espèce de
Guichenot doit être rapprochée de Gadus pollachiiis, Lin. ; le professeur
Vaillant l'a rangée dans le genre McrhuKjus, ce qui est effectivement sa
place naturelle.
Le corps de ce petit Merlan est allongé, légèrement comprimé ;
de la tète au commencement de la troisième dorsale, le profil du
dos est presque droit, il s'inllécliit légèrement sous la troisième
dorsale jusqu'à la moitié du tronçon de la queue, puis remonte
doucement vers l'insertion de la caudale. Le profil du ventre
est, ou peu s'en faut, régulièrement convexe jusque vers le mi-
lieu du tronçon de la queue, puis s'abaisse graduellement avant
la base de la caudale, de façon que l'extrémité du tronçon de la
queue est un peu élargi, spatuliforme en quelque sorte. La hau-
teur du tronc, qui l'emporte d'un tiers environ sur l'épaisseur,
semble varier beaucoup suivant la taille des animaux, elle est
comprise de quatre fois à six fois et demie dans la longueur
totale, elle est deux fois et demie à trois fois plus grande que la
hauteur du tronçon de la queue. L'anus est placé sous la fin de
la première dorsale ou à peine en arrière, à peu près vers le
milit-'u de la longueur totale. Les écailles sont très-caduques,
fort minces, de moyenne grandeur.
La tète est assez forte ; sa longueur est comprise de trois à
quatre fois dans la longueur totale. La bouche s'ouvre large-
ment; sa fente est oblique de haut en bas et d'avant en arrière.
La mâchoire supérieure est moins avancée que la mandibule ;
elK' dépasse un peu en arrière lo bord antérieur de l'orbite,
MERLAN ARGENTÉ. 63
quand la bouche est close ; elle est en avant creusée d'une
échancrure dans laquelle vient se loger l'extrémité de la man-
dibule lorsqu'elle est relevée. La muqueuse de la bouche est
pâle ; la langue est bien détachée, libre dans une certaine éten-
due. Les mâchoires sont garnies de petites dents pointues, éga-
les, rangées en plusieurs séries; les dents de la mandibule sont
plus crochues que celles de la mâchoire supérieure. Suivant
Guichenot, le vomer est lisse ; MM. Bellotti et Vaillant ont
constaté la présence des dents sur le vomer de plusieurs spéci-
mens; démon côté, j'ai parfaitement distingué, sur le vomer
d'un jeune individu, les dents qui m'ont paru affecter la même
disposition que chez le Merlan commun ; elles sont crochues,
parfois il y en a deux relativement plus grandes que les autres ;
les dents vomériennes sont évidemment caduques.
L'œil est arrondi, très grand; son diamètre est compris deux
fois et quart à deux fois et trois quarts dans la longueur de la
tête ; il est d'un tiers au moins plus grand que l'espace préorbi-
taire qui, chez les jeunes, est à peu près égal à l'espace inter-
orbitaire. L'orbite a le bord supérieur fort saillant, très relevé ;
une crête médiane va de l'espace interorbi taire au bout du
museau.
Les branchies sont largement ouvertes; leur fente s'étend,
sous la g'orge, jusque vers le prolongement du diamètre vertical
de l'œil. Les pièces operculaires sont argentées.
De la ceinture scapulaire jusque sous la troisième dorsale,
la ligne latérale décrit une légère courbure à convexité supé-
rieure, puis devient droite sur le tronçon de la queue jusqu'à
la base de la caudale.
Il est assez difficile de compter d'une manière absolument
exacte le nombre des rayons soutenant les dorsales et les anales,
d'ailleurs ce nombre semble assez variable; la première dorsale,
qui est la moins longue des trois, compte de neuf à douze rayons ;
la seconde, qui est la plus longue, paraît composée de quatorze
à dix-sept rayons. La caudale est arrondie ou plutôt ovale, elle a
une vingtaine de grands rayons, plus sept ou huit rayons basilaires
64 GADIDES.
en dessus comme en dessous. Les nageoires paires sont à peu
près de même longueur ; les pectorales ont une quinzaine de
ravons; les ventrales en ont six, comme chez la plupart des au-
tres Merlans.
0. 9 à J2 — 14à 17—15 ou 16; A. 17 ou 18 — 15; G. 7 ou 8/20ou21/8 ou7;
P. 14 ou 15; V. 6.
Suivant le professeur Vaillant, la coloration est rosée, sauf le
ventre et les joues qui sont argentés. Les nageoires sont grisâ-
tres, transparentes.
Habitat. Méditerranée, excessivement rare, Nice.
Proportions : long, totale 0,087; tronc, haut. 0,023, épais. 0,014.
ïète, long. 0,028, haut. 0,022. — Œil, diam. 0,013; esp. préorbit. 0,007;
esp. interorbit. 0,008. — Mâchoire supérieure, long. 0,014.
Nageoires : long, première dorsale 0,010, deuxième dorsale 0,014, troi-
sième dorsale 0,011; caudale, 0,007; pectorale 0,010; ventrale 0,011.
Je dois àTobligeance du professeur Vaillant, qui a eu l'amabilité de me
les offrir, les divers spécimens ayant servi à mon étude.
Il me semble nécessaire de présenter quelques observations relativement
aux opinions émises par M. Steindachner sur l'identité spécifique de certains
Gades, qui jusqu'alors avaient été regardés comme des types particuliers,
bien nettement déterminés. — D'après ce naturaliste, le Gadus minutus,
Linné, est le jeune du Gadus luscm, Linn. ; il est impossible d'admettre cette
manière de voir : d'abord il y a des spécimens de G. minutus de grande taille
et des spécimens de G. luscus de taille exiguë, ensuite, sans parler de ca-
ractères différentiels trop longs à énumérer, qu'il suffise de rappeler que
chez le G. minutus, la première anale est complètement séparée de la se-
conde, tandis que les deux nageoires sont unies par une membrane chez le
G. luscus; pour mon compte je n'ai jamais trouvé de G. minutus sur nos
côtes de l'Ouest, et jo n'ai jamais vu qu'un spécimen unique de G. luscus à.
Gette, où le G. ininutus est excessivement commun; ce sont des espèces
distinctes, ainsi que le démontre l'anatomie. — Dans la synonymie du Gadus
meilangus, Linn., M. Steindachner indique le Gadus euxinus, Nordni. ; com-
ment se fait-il que le G. merlangus n'ait jamais de barbillon à la mâchoire
inférieure et que le G. euxinus en soit toujours pourvu? M. Steindachner
considère sans doute ce barbillon comme un signe de trop peu d'impor-
tance pour en faire un caractère spécifique (V. Steindachner, Ichth. lier.
Spnn. u. Portug. Reis., VII. Forts., dans Si<z. k.Akad. Wissensch., Wien, 1868
1. LVII, p. 7(13-704). — Le Merlan commun est plutôt un poisson du nord,
il estrare sur lescôtcs du Portugal, entre fort rarement dans la Méditer-
ranée: à ma connaissance, un seul spécimen a été péché à Gette en 1882.
PHYSICULE DE DALWIGK. 6a
Sons-famille des Lotiniens.
T. III, p. 2o3.
Le genre Physicule doit être rapporté à la sous-famille des Lotiniens
dont il devient nécessaire de modifier le caractère de la dentition du vomer.
Tête... dents sur les mâchoires et le plus souvent sur le vomer.
Quatre genres :
( denté
Vomer \
\ non denté 4 . Physicule.
GENRE PHYSICULE — PHYSICULUS, Kaup.
Corps allongé, couvert de petites écailles lisses; anus avancé.
Tête forte; dents sur les mâchoires, pas sur le vomer.
Appareil branchial; sept rayons branchiostèges.
Nageoires; deux dorsales; la première courte; la seconde longue ainsi
que l'anale ; ventrales étroites.
LE PHYSICULE DE DALWIGK — PHYSICULUS DALWIGKH.
Syn. : Puysiculus Dalvigkii, Kaup, daus Wiegm. Arch., 1848, 1. 1, p. 88; Gûnth.,
t. IV, p. 348 et Challeng., t. XXII, p. 88 ; GigUoU, Cat. Peso. itaL, p. 90, n» 287 ;
Vaill., Hxp.sc. Ti'av. et Talism., p. 290, pi. 25, fig. 3, anim., 3^ Sagitta.
Long. : 0,18 à 0,23.
Chez les sujets de grande taille, la hauteur du tronc est com-
prise cinq fois et quart à cinq fois et demie dans la longueur totale,
et de six fois et demie à sept fois chez les spécimens de moyenne
dimension. Le corps est régulier; à partir de l'anus jusqu'à la
base de la caudale, il va diminuant d'une façon graduelle; la
ligne du dos et celle du ventre vont se rapprochant, et, sur la
partie libre de la queue, la distance qui les sépare ne fait guère
que le huitième de la plus grande hauteur du tronc, qui est vers
le commencement de la seconde dorsale. De cette nageoire à la
tête, le profil supérieur s'abaisse peu sensiblement. La peau est
couverte de petites écailles, lisses, oblongues, dont la partie visi-
ble ou postérieure ne mesure guère que le tiers de la longueur,
Poissons. — Supplément. 3
66 GADIDÉS.
surtout dans les écailles qui protègent la région abdominale.
L'anus est au-dessous du commencement delà première dorsale,
il est assez en avant de l'origine de l'anale.
D'un tiers environ moins haute que longue, la tète est d'une
longueur comprise environ quatre fois et demie dans la longueur
totale; elle est aplatie en dessus, de sorte qu'elle a une hauteur
peu différente de sa largeur; elle est garnie d'écaillés, excepté
peut-être vers le bout du museau et sur les lèvres ; on aperçoit,
sous la peau de l'espace préorbitaire, des écailles finement des-
sinées. Le museau est aplati, saillant. La mâchoire supérieure
recouvre la mandibule jusqu'à la commissure des lèvres. Quand
la bouche est fermée, la tète, vue de face, ressemble tout à fait à
celle d'une Grenouille. La fente de la bouche est presque trans-
versale. Les mâchoires sont garnies de dents en velours ou en
cardes très fines. Il n'y a pas trace de dents sur le vomer. La
langue est large, aplatie, à bord libre aminci, convexe. Sous la
symphyse de la mandibule est un barbillon d'une longueur à
peu près égale aux deux tiers de celle du diamètre de l'œil.
L'œil est grand, placé très haut, et même l'orbite entame le
côté de l'espace interorbitaire ; son diamètre fait presque le
tiers de la longueur de la tête, il est au moins égal à l'es-
pace préorbitaire et un peu plus grand que l'espace inter-
orbitaire.
Les orifices de la fossette olfactive sont rapprochés de l'œil;
ils se trouvent en quelque sorte vers le point de jonction du bord
postérieur de l'orbite.
Quant aux branchies, elles sont largement ouvertes ; la fente
commence en bas, sous l'aplomb du bord postérieur de l'orbite,
et remonte du côté de l'épaule jusque vers le prolongement du
diamètre horizontal de l'œil. Les arcs branchiaux sont au nom-
bre de sept. Les membranes branchiostèges se réunissent sous
la gorge et recouvrent l'isthme du gosier. Les pièces operculaircs
ne sont pas distinctes; elles sont cachées sous une peau garnie
de petites écailles.
Un peu au-dessus de la fente branchiale, commence la liçne
PHYSICULE DE DALWIGK. 67
latérale ; elle est assez peu marquée, elle semble plutôt une
ligne d'insertion musculaire ; elle dessine en avant une courbe
très longue mais assez faible, puis se rend directement au milieu
de la base de la caudale.
La première nageoire du dos, qui est presque triangulaire,
commence au-dessus ou à peine en arrière de la base des pecto-
rales; elle est soutenue par sept rayons. Immédiatement après
vient la seconde dorsale, qui s'étend jusque sur le tronçon de la
queue ; son insertion finit à peine plus en arrière que celle de
l'anale; ses derniers rayons, plus allongés que les précédents,
arrivent, lorsqu'ils sont inclinés, sur la base de la caudale; leur
extrémité dépasse d'une façon sensible la pointe des rayons de
l'anale. Sur un spécimen de grande taille, dont il est facile par
conséquent de bien distinguer les rayons, je compte soixante-
cinq rayons à la seconde dorsale et soixante-huit à l'anale. La
caudale est assez étroite, arrondie, formée de vingt-deux à vingt-
quatre rayons; ceux du milieu, lorsque la nageoire n'est pas dé-
ployée, sont visiblement plus allongés que les autres. Les pecto-
rales ont une vingtaine de rayons, de vingt à vingt-trois, en tenant
compte des petits qui sont en bas. Les ventrales sont insérées
sous la gorge ; la distance qui sépare chacune d'elles de la pec-
torale correspondante est à peu près égale à celle qui sépare la
pectorale du profil du dos; la nageoire est très effilée; elle est
composée de deux longs rayons et de trois autres beaucoup plus
courts; le deuxième rayon, en comptant de dehors en dedans,
est le plus développé,
Br. 7. — D. 7 — 64 à 67 ; A. 68 à 72 ; C. 22 à 24 ; P. 20 à 23 ; V. 5.
Le système de coloration est un marron plus ou moins foncé.
La partie inférieure de l'abdomen est noirâtre, ainsi que la gorge
et la base de la pectorale. Les dorsales ont la teinte générale,
avec une bordure noirâtre plus ou moins nette ; l'anale est grisâ-
tre ou d'un brun assez clair avec une bordure noirâtre bien mar-
quée; la caudale est grisâtre dans sa partie médiane, noirâtre
sur les bords ; la pectorale est d'un blanc assez pâle chez les
68 CYPRIMDÉS.
jeunes individus, grisâtre chez les adultes; la ventrale paraît
d'un brun marron.
Habitat. Méditerranée, Nice, très rare.
Proportions : long, totale 0,227; tronc, haut. 0,042, épais. 0,034.
Tète, long. 0,030, haut. 0,032, larg. 0,036. — Œil, diam. 0,016, esp. préor-
bit. 0,014, esp. interorbit. 0,013. — Mâchoire supérieure, long. 0,024. —
Barbillon, long. 0,010.
Caudale, long. 0,024; pectorale, long. 0,031 ; ventrale, long. 0,027.-
Première dorsale, haut. 0,020, long. 0,012 ; seconde dorsale, haut. 0,018,
long. 0,124; anale, haut. 0,012, long. 0,122.
Distance du museau à : première dorsale 0,058 ; seconde dorsale 0,071 ;
anus 0,060; anale 0,072.
GEi>RE CHOIVDROSTOME.
T. III, p. 429.
LE CHONDROSTOME DE GÊNÉ — CHONDROSTOMA GENEl, CBp.
Syn. : Leuciscus Genei, CBp., Fn. ilal., pi. 114, fig. 2, pi. IIC, fig. 1 [junior).
CiioNDROSTOMA JACULUM, Filip., Cemii siii pcsci d'agua dolce, p. 11, Estr. dalle
notizie nrititrali e civili sulla Lombardia, Milano, 1844, t. I.
Chondbostoma Genei, CBp., C«/.,p. 28. n" 170; Heckel et Kner, Susswasser/îsc/ie
Oestreir.h.Monarch., Leipz,, 1858, p. 220, fig. 126, Anim.,.fig. 127, tête vue eu des-
sous; Betta, Ittiologia veronese, Verona, 1862, p. 95; Siebold, Sùsswasserfische
Mideleuropa, Leipz., 18G3, p. 230, fig. 40, tête vue en dessous, fig. 41, dents pha-
ryngiennes ; Canestr., Archiv.Zool. Anal., Modena, 1866, t. IV, fasc. 1, p. 122, Fn.
liai., p. 19; Giinth., t. VII, p. 273; Gigl., Cat. Peso, ital., p. 105, n" 416.
Long. 0,14 à 0,20 et même 0,31 et 0,32 de Betta.
Voulant rappeler les formes élancées de ce Cliondrostome, de
Filippi lui adonné l'épithète de jaculum. La hauteur du corps,
qui fait presque le double de l'épaisseur, est comprise cinq fois
et trois quarts à six fois dans la longueur totale.
En général, la longueur de la tête est à peu près égale à la
hauteur du tronc. Le museau est obtus, proéminent, légèrement
arrondi sur les côtés. La bouche est étroite ; sa largeur est moin-
dre que la longueur du diamètre de l'œil ; la commissure dépasse
à peine en arrière le milieu de l'espace préorbilaire.
Le diamètre de l'œil est contenu trois fois et demie à quatre
fois dans la longueur de la tête; il est à peu près égal à l'espace
CHONDROSTOME DE GÊNÉ. 69
préorbitaire, et ordinairement el'un quart ou d'un tiers moins
g-rand que l'espace interorbitaire, qui est légèrement bombé.
Un peu en avant de l'œil sont les orifices de la narine; l'ori-
fice postérieur est presque sur la ligne prolong-ée du bord supé-
rieur de l'orbite.
Le bord postérieur de l'opercule est lég-èrement écliancré ; le
bord inférieur semble plus oblique que dans le Chondrostome
nase. Les dents pharyng-iennes sont g'énéralement au nombre de
cinq; parfois il s'en trouve six d'un côté et cinq de l'autre; les
dents ont avec celles du Chondrostome nase une telle ressemblance
qu'il serait fort difficile de les distinguer les unes des autres ;
l'extrémité supérieure de l'apophyse montante des pharyngiens
parait plus longue et moins oblique, formant avec le bord externe
de l'apophyse un angle moins obtus que chez le Nase.
Lalig^ne latérale décrit une courbe à concavité tournée en haut ;
entre elle et la ventrale il existe généralement une série de cinq
ou six écailles; ses écailles semblent relativement plus longues
et moins larges que celles de la ligne latérale du Nase. Ecail., 1.
long. 32 à 57; 1. transv. |^ -f 1 = 14 à 16.
O ' 5 ou 6 1
Chez les sujets de même taille, les nageoires en général, surtout
la dorsale et l'anale, paraissent plus développées que chez le
Nase. La dorsale a fort peu moins de hauteur que le tronc, elle est
élevée par conséquent ; son bord supérieur est légèrement échan-
cré. L'anale a les rayons antérieurs allongés, et le bord libre ou
inférieur faiblement concave. La caudale est presque fourchue;
son échancrure forme une espèce de V. La pectorale est moins
longue que la tête; sa pointe, sur le sujet que j'examine, arrive
vers la quinzième écaille de la ligne latérale proprement dite.
La ventrale a son insertion à peine en avant de l'origine de la
dorsale.
D. 3/8 ou 9; A. 3/8 à JO; C. 4/17 ou 18/4 ou 3; P. 1/14 ou 15; V. 2/8.
La teinte générale est d'un gris assez pâle sur le dos, d'un
blanc argenté sur les flancs et le ventre; suivant Canestrini, le
long des flancs s'étend une bande grisâtre parfois très distincte.
70 CYPRI.NODONTIDÉS.
parfois peu visible ou même manquant. Ladorsale et la caudale
sont d'un gris pâle; les autres nageoires paraissent d'un jaune
très clair.
Habitat. Var.
Proportions: long, totale 0,16:); tronc haut. 0,028, épaiss. 0,015.
Tcte, long. 0,027 haut. 0,020. — Œil, diam. 0,008, esp. préorbit. 0,008,
esp. interorbit. 0,011. — Mâchoire supérieure, long. 0,008.
Caudale, longueur 0,032: pectorale, long. 0,025 ; ventrale, long. 0,021. —
Dorsale, haut. 0,025, long. 15; anale, haut. 0,021, long. 0,014.
L'n exemplaire de son travail sur les Poissons de la Lombardie, offert par
de Filippi à Valenciennes, porte à la dernière page une noie écrite de la
main de l'auteur ainsi conçue : Le prince de Canino vient de reconnaître
dans mon Chondrosloma jaculum son Leuciscus Genei] cette espèce, par un
changement réciproque, sera donc appelée Chondrostoma Genei, nob. —
L'identité spécifique est-elle bien établie ? C'est fort douteux ; la description
du Ch. jaculum, faite par de Filippi, ne peut guère s'appliquer aux figures
de la Faune italienne, pas plus du reste qu'à la diagnose donnée par G. Bo-
naparte.— D'ailleurs le Ch. jaculum, FiVip., est-il une espèce nettement dé-
terminée? Ne serait-il pas une simple variété de Ch. nasus? Suivant de
Filippi, l'anale du Ch. jaculum diffère de celle du Ch. nasus en ce qu'elle a
constamment trois rayons de moins; cette différence dans le nombre des
rayons n'est pas un caractère de grande valeur ; chez certains spécimens
de Ch. na.sMs, l'anale n'a que douze rayons. D'après Gùnther, la pectorale, chez
le Cil. Gcnei, finit à la treizième écaille de la ligne latérale, tandis que chez
le Cil. naaus elle s'étend jusqu'à la quatorzième écaille de la ligne latérale.
Quant à la présence ou à l'absence de la bande longitudinale plus ou moins
foncée, s'étendant sur les côtés, elle ne fournit pas, comme le pensait Dy-
bowski, un élément de spécification bien précis.
TUIHU DES MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX.
T. ill, |>. :(»)(■( ; modifier le tableau de la façon suivante :
Bayons branchiostèges \ non dentées. .
au nombre de trois à cinq au plus.
Mâchoires 1 dentées 3. CYrRiNODOiMiDts
Famille des Cijprinodontidés, Ci/pr'modontidœ.
Syn. : Cypuinodontes, Agass., Poiss. foss., t. V, part. I, p. 2, p. 12, part. II, p. iT.
Corps de forme plus ou moins ramassée, couvert d'écaillés lisses, relati-
vomr-nt développées.
CYPRL^ODON DE CAGLIARI. 71
Tête écailleuse; mâchoire supérieure à bord constitué parles iuter-
maxillaires seuls, munie de dents, ainsi que la mandibule.
Nageoires; dorsale unique, reculée sur la seconde moitié du corps. ■
Vessie natatoire simple.
r.ENRE CYPRIiXODON — CYPRINODOIV, Lacép.
Syn. : Cyprinodon, Cypriaodou, Lacép., t. XII, p. 2J2.
Lebias, Cuv., Règ. an., 1817, t. II, p. 199, Règ. an. ilL, p. 228.
"? Alpismaris, Alpesmer, Riss., Hist. nat., p. 458.
Aphamus, Nardo, Prodr. Adrtat. Ichthyol.
Corps trapu, oblong, couvert de grandes écailles lisses.
Tête aplatie en dessus, écailleuse; museau court; bouche peu fendue ;
mâchoires portant des dents tricuspides placées en série unique.
Appareil branchial; quatre ou cinq rayons branchiostèges ; pharyn-
giens supérieurs et inférieurs garnis de petites dents pointues.
Nageoires; dorsale insérée sur la moitié postérieure du corps; anale
commençant plus en arrière que la dorsale ; caudale arrondie.
Appendices pyloriques manquant ; estomac sans cul-de-sac.
LE CYPRINODON DE CAGLIARI — C YPRINO DON CALAIUTANVS.
Syn. : ? Alpismaris marmoratus, Alpesmer marbré, Riss., llist. nat., p. 459
(V. Vérany, Zool. Alp.-Mar!f., p. 38).
Aphanius nonus, Nardo, Prodr. Adriat. Ic/ih., p. 17-23.
Aphanius fasciatus, Nardo, /oc. cit.
Lebias Calaritana (Pœcilia Calaritaua, BoneUi), Costa, Fn. NapoL, pi. 17, fig. 2;
CBp., Cat., n° 135; Vérany, Zoologie des Alpes-Maritimes, Nice, 1862, p. 38; Ca-
nestr., Archiv. Zool., 1866, t. IV, p. 125, Fn. liai, p. 19.
Lebias flava, Costa, Fn. NapoL, pi. 17, fig. 1.
Le Gypri?jodon de Cagliari, Cyprinodou Galaritanus (Lebias Calaritana, BoaelU),
Valenc, Cuv. et Valeuc, t. XVIII, p. 151.
Le CYPRiNonoN hubané, Cyprinodou fasciatus, Valenc, loc. cit., p. 156.
Cyprinodon Calaritanus, Bellotti, Rettificazioni aile specie finora note di Cijpri
nodonti europei, dans Mem. Accad. Se. Torino, 1858, t. XVII, p. clix; Gtmth.,
t. VI, p. 302.
Cyprinodon fasciatus, Marteos, Ueber einige Brackwasserbewohner Venedigs, dans,
Wiegm. Archiv, 1858, t. I, p. 152, pi. 4, fig. 4, 5 ; Glinth, t. VI, p. 303.
Long. : 0,040 à 0,060.
Relativement le corps esttrapu;lc dos estépais, arrondi, large
en avant de l'épiptère; la hauteur du tronc, qui l'emporte d'un
tiers, ou même un peu plus, sur l'épaisseur, est contenue quatre
fois et un cinquième à cinq fois dans la longueur totale. La peau
-., CYPIUNODONTIDES.
est ooiiviTlo ilécailles bien développées, de forme légèrement
variable: celles des flancs sont à peu près carrées, aussi larges
que longues, à bord libre droit ou bien un peu sinueux; celles
qui iirolègent soit la région dorsale, soit la région ventrale, ont
le bord postérieur plus ou moins courbe, parfois même anguleux.
Le tron<;on cL' la queue est comprimé ; il est élevé; sa hauteur,
qui est moindre que sa long-ueur, mesure à peu près la moitié
(b' la plus grande hauteur du tronc.
Vue on dessus, la tête présente à peu près la forme de celle
dun petit Muge; elle est large, aplatie, à profil antérieur légè-
rement courbe ; dans sa région supérieure, elle est couverte de
larges plaques écailleuses, un peu différentes, suivant le sexe ;
sa longueur fait, ou peu s'en faut, le quartdela longueur totale.
Le museau est arrondi. La bouche est fort petite; son ouverture
est oblique de haut en bas et d'avant en arrière. La mâchoire
supérieure est assez protractile; elle s'enfonce dans Féchancrure
formée en avant par les plaques rostrales ; son bord libre estcons-
liliir par les intermaxillaires seuls ; la mandibule est un peu
moins avancée que la mâchoire supérieure; elles sont l'une et
l'autre garnies d'une rangée de dents égales, dont la couronne
présente un bord libre tridenté, une espèce de fleur de lis à pointe
médiane surbaissée, ne dépassant guère les pointes latérales. Le
nombre des dents n'est pas aussi fixe que Yalenciennes l'indique ;
il peut varier de quatorze à vingt sur la mâchoire supérieure, et
df (|iKitorze à dix-huit, et môme plus, sur la mandibule.
IMacés vers le profil supérieur de la tête, les yeux sont proté-
gés par une large plaque sourcilière, relativement développée,
formani une courbe assez régulière plus prononcée en avant.
Le diamètn^ de l'œil est égal au moins à l'espace préorbitaire;
il fait les deux tiers de l'espace interorbitaire; il est compris
lr(»is fois â trois fois et deux tiers dans la longueur de la tête.
L'iris est d'un jaune doré.
Vers l'angle externe et antérieur de la plaque rostrale, est un
petit orifice arrondi, à bord faiblement saillant, c'est l'ouverture
antérieure de la narine ; assez loin en arrière près du bord an-
CYPRINODON DE CAGLIARI. '3
térieiir et supérieur de l'orbite, est unpertuis ovale qui est l'ou-
verture postérieure de la narine. La joue, ou pour mieux dire,
la région sous-orbilaire est couverte de deux ou trois rangées
d'écaillés.
La fente branchiale commence sous le bord postérieur de l'or-
bite et remonte jusqu'au prolongement du diamètre horizontal
de l'œil. L'opercule est trapézoïde, avec le bord inférieur courbe,
plus développé que les autres côtés ; il est en rapport avec un
sous-opercule triangulaire. Les pièces antérieures du battant
operculaire et du suspenseur commun se recouvrent un peu sous
la gorge. Quant au nombre des rayons branchiostèges, il est de
quatre ou cinq; cette variation ne tient pas à la différence de
sexe, car chez deux sujets, l'un mâle, l'autre femelle, j'ai trouvé
seulement quatre rayons.
La ligne latérale proprement dite n'est pas marquée. Il y a
de vingt-six à vingt-neuf écailles dans une ligne longitudinale, et
huit ou neuf dans une ligne transversale. Écail., 1. long. 26 à 29 ;
1. transv. 8 ou 9.
La dorsale est placée sur la seconde moitié de la longueur to-
tale; elle est à peu près carrée avec les angles arrondis. Au-
dessous d'elle, à peine un peu plus en arrière, se trouve l'anale,
qui présente une forme semblable. La caudale est grande, large;
son bord postérieur est arrondi ou plutôt convexe. Les pectora-
les s'étendent jusqu'à la racine des ventrales ; elles sont soute-
nues par des rayons en nombre variable de treize à seize. Les
ventrales ont de six à huit rayons.
Br. 4 ou 5. — D. 10 à 12 ; A. 10 ci 12 ; C. 2/16 ou 17/2 ou 3 ; P. 13 à 10 ;
V. 6 à 8.
Sur les spécimens que j'ai étudiés, je n'ai jamais vu le nombre
des rayons de l'anale aussi réduit que Valenciennes le signale
dans le Cyprinodon rubané.
La teinte générale varie suivant le sexe. Chez les mâles, elle
est d'un gris jaunâtre ou roussâtre ; sur les côtés descendent des
raies verticales d'un blanc jaunâtre au nombre de huit à dix,
CVI'IUNODONTIDES.
nuolqiiL'fois douze, Iimitanl de larges bandes brunâtres. Les na-
-.■uires impaires et les ventrales sont d'un jaune citron ; les pec-
torales sont d'un jaune pâle ; le bord extérieur de la dorsale est
lisért' de noir; la caudale est parfois marquée de noir. — Chez
k's femelles, la moitié supérieure du corps est d'un vert brunâ-
lif <l la |)arlie inférieure d'un blanc jaunâtre; sur les flancs il
V a neuf à seize bandes verticales noirâtres. La dorsale et la cau-
dale sont grisâtres; les pectorales sont d'un gris jaunâtre; les
ventrales cl l'anale sont pâles.
Le système de coloration, bien difi'érent chez les mâles et chez
les femelles, avait fait supposer l'existence de deux espèces dis-
tinctes. — En 1858 M. Bellotti a démontré nettement, dans un
rxrrllent travail, que le Cyprinodon fasciatus et le Cypt'inodon
Ca/fnitffiitts appartiennent à une seule et même espèce ; malgré
les raisons concluantes apportées par le naturaliste de Milan à
rap[)ui de sa manière de voir, M. Giinlher est d'une opinion
contraire, ri, d'après lui, Yalenciennes affirmant avoir constaté
le petit nombre de rayons (8) de l'anale sur plusieurs spécimens
de C. fasciatus, il est probable qu'il y a réellement deux espèces
distinctes, dans lesquelles les sexes sont semblablement distin-
gués lun (le l'autre, mais que Yalenciennes a connu seulement
la femelle du C. Ca/aritaïuis, et seulement aussi le mâle du
< . fasciniiii^. Les spécimens, ajoute M. Gûnther, recueillis à
Nenise par Martens ont aussi huit rayons à l'anale.
Habitat. Mt-dilorianée, Alpes-Maritimes, excessivement rare.
Proportions: p, long, totale 0.0'i2; Ironc, haut. 0,010, éjtais. 0,063.
T'-l.-, lMii-.(t,oi(», haut. 0,0005. — (Ji:il. diani. 0,0028, esp. préorbit, 0,0028,
esp. iiitororbit. 0,00.;.
Cau.l^l.^loll^. O,00'.>; pectorale, long, 0,000; ventrale, long. 0,00G. — Dor-
sal»-, liant. O.oos, Ion-. 0,(107; anale, haut. 0,000, long. 0,005.
cf. long, lolai.- (),(iV->; iioii.', luuit. 0,010, •■])ais. 0,007.
IV'lo, |..nK. 0,(110, h.iiii, 0,(11)8. — (H:i|, diam. 0,0036, esp. préorbit. 0,0035,
esp. inlcrorhit., (),()().;.
Oau.lal.', long. o.OdS ; pr.Moiale, long. 0,000; ventrale, long. 0,006. —
Dorsal.', haut. (1.007. lon^'. 0,000; anale, haut. 0,008, long. 0,004.
Snivanl Can.'slrini. les pi-tils nianiiuirùres qui mangent la chair du Cypri-
iiodon Munirent t'nijjoisonncs.
HARENG DE LA MER NOIRE. 75
Je dois à l'obligeance du D"" Gr. Bellolti d'avoir pu étudier de nombreux
et superbes Gyprinodons, qu'il demanda pour moi au D"" Ninni, de Venise.
Je prie mes deux savants confrères de vouloir bien agréer l'expression de
ma gratitude.
Famille des Clupéidé.
s.
T. III, p. 441-442; le tableau doit être ainsi modifié :
1 denté 1 . HareiNG.
Garène ( dentelée. Vomer j
'' ! ( non denté. Dorsale, etc
du ventre
non dentelée 6. Anchois .
GENRE HARENG.
T. III, p. 443.
Deux espèces.
I non strié 1 . H. commun.
Opercule |
strié 2. H. de la mer Noire.
■ LE HARENG DE LA MER NOIRE — CLUPEA PONT ICA.
Syn. : Clupea pontica, Eichwald, dans Bulletin de la Société impériale des
Naturalistes de Moscou, Moscou, 1838. t. XI, p. 135 et dans Fauna Caspio-Caucasia,
Petropoli, 1841, p. 162, pi. 32, fig. 2; Nordmann, Fn. 2iontiq., p. 520, pi. 25, fig. 2;
Gïmth., t. VII, p. 418.
Le Hareng de la mer Noire, Cu pea pontica, Cuv. et Valeuc, t. XX, p. 244.
Long. : 0, 20 à 0,30.
La forme générale du Hareng de la mer Noire rappelle beau-
coup celle du Hareng commun.
Le corps est assez mince, allongé; l'épaisseur fait à peu près
la moitié de la hauteur, qui est comprise quatre fois et trois quarts
à cinq fois et demie dans la longueur totale. Le profil supérieur
est légèrement courbe de la tête à la base de la caudale ; le profil
du ventre est presque droit delà gorge à l'anale, puis se relève
légèrement vers le tronçon de la queue, qui est carré, d'une hau-
teur à peu près égale aux deux cinquièmes de la hauteur du
tronc. Les écailles sont excessivement minces, grandes, à peu
près circulaires; elles sont peu adhérentes, mais elles paraissent
-,; CLUPÉIDES.
1111 peu moins cailuqucs chez ce Clupe que chez le Hareng com-
mun, la Sardine, etc. De la ceinture scapulaire à l'anus, ilyaune
liTulainedc boucliers pointus (30 à 32) ; j'en compte dix-huit de la
ceinture scapulaire à la base de la ventrale ; ils sont beaucoup
moins saillants que ceux qui terminent la carène abdominale.
Rolalivement plus longue que celle du Hareng commun, la
trio de ce Clupe a sa longueur comprise quatre fois et quart à
(pialie fois trois quarts dans la longueur totale ; elle est légère-
ment déprimée. Le museau s'abaisse doucement. La mâchoire
supérieure est échancrée dans sa partie médiane ; le maxillaire
supérieur se porte en arrière plus loin que chez le Hareng com-
mun, il arrive à peu près sous le bord postérieur de l'orbite.
La mandibule esta peine avancée; son extrémité s'enfonce dans
récliancrurc de la mâchoire supérieure; le menton est beaucoup
moins proéminent, moins élevé que chez le Hareng commun,
ce qui est fort visible quand les mâchoires sont rapprochées.
L'ouverture de la bouche ne se prolonge pas loin en arrière ; la
dilatation se fait surtout dans le sens vertical. La mâchoire su-
périeure est bordée de petites dents, qui semblent toutes sur
une même rangée. La mandibule porte, vers la partie antérieure,
une série de dents courtes et pointues. Des dents en velours ou
on cardes fines garnissent le vomer et les palatins. Sur le milieu
do la langue est une petite plaque oblongue, une espèce de pa-
iollo couverte de dents en velours ; la partie qui forme en quel-
quf sorte la queue de la palette n'a plus généralement qu'une
seule rangée de dents. La langue a le bord antérieur rosé ou
blanc ; elle est d'un noir bleuâtre dans le reste de son étendue.
l'rotégé jiar une double paupière verticale, assez épaisse pour
carli.-i je ronlour exact de l'orbite, l'œil paraît un peu moins
grand ((ii.- chez le Hareng commun; son diamètre ne mesure
guen- qnr le cinquième de la longueur de la tète, il est un peu
munidrc .ju.- l'espace préorbilaire, et même que l'espace interor-
bilaire, chez les sujets de grande taille.
Les ouvertures de la narine sont à peu près au milieu de la
'li-t:Mirc qui sépare roibite du bout du museau; elles sont très
HARENG DE LA MER NOIRE. 77
voisines Tune de l'autre, séparées seulement par un repli valvu-
laire; l'ouverture postérieure est légèrement ovale; l'ouverture
antérieure a le pourtour ou le bord un peu relevé.
La fente branchiale est très-étendue, elle va du haut de la
ceinture scapulaire, ou delà ligne prolongée du bord supérieur
de l'orbite, à l'aplomb du bord de l'orbitaire antérieur. Le bord
postérieur du battant operculaire dessine une courbe beaucoup
plus accentuée que chez le Hareng commun. L'opercule est sil-
lonné de stries prononcées, qui, de son articulation aususpenseur
commun, sont dirigées obliquement d'avant en arrière et de haut
en bas; une espèce de saillie bien marquée vient de l'articulation
do l'opercule au suspenseur commun et se porte jusque sur le
bord inférieur de l'opercule. Le sous-opercule est relativement
moins développé que chez le Hareng de nos côtes de l'Ouest.
Il n'y a pas de ligne latérale indiquée sur les spécimens que
j'étudie.
Généralement la dorsale commence un peu plus en avant que
les ventrales, un peu plus près du bout du museau que de la base
de la caudale ; elle a un peu plus de longueur que de hauteur ;
elle est plus ordinairement soutenue par quinze rayons. L'anale
est beaucoup moins haute que longue; elle est séparée de l'in-
sertion de la caudale par une distance égale à la hauteur du tron-
çon de la queue. La caudale est bien fourchue, à lobes sensible-
ment égaux. Les pectorales sont d'un quart et même d'un tiers
plus longues que les ventrales; elles paraissent moins longues
cependant que celles du Hareng commun.
D. 13 à 17; A. 20 ou 21; C. 6/20/5; P. 13; V. 9.
La teinte générale est à peu près celle du Hareng commun,
d'un vert bleuâtre sur le dos et d'un blanc argenté sur les lianes.
Ordinairement une tache noire marque l'épaule vis-à-vis de l'an-
gle supérieur de la fente branchiale. Cette tache, fort distincte
sur un jeune spécimenpêché dans l'étang de Thau, manque chez
le grand sujet venant de Constantinople, dont je vais indiquer
les proportions plus loin.
-J5 SCOPÉLIDES.
Habitat. Méditerrannée; ce Clupe n'a pas encore, il me semble, été
luentionné dans les catalogues des ichthyologistes italiens; en 1883, un
jeune spécimen mesurant b,103 a été capturé à Cette, dans Fétang de
Thaii.
Proportions : long, totale 0,233; tronc, haut. 0,043, épais. 0,021.
Tète, long. 0,050, haut. 0,03o, épais. 0,021. — QEil, diam. 0,010; esp.
préorh'it. 0,013, esp. interorbit. 0,012. — Mâchoire supérieure, long. 0,023.
Caudale, long. 0,040; pectorale, long. 0,030; ventrale, long. 0,018. —
Dorsale, haut. 0,021, long. 0,028; anale, haut. 0,010, long. 0,033.
Dislance du museau à : dorsale 0,093; anale 0,139; caudale 0,193; ven-
trale 0,09b.
Famille des Scopéiidés.
T. 111, p. 491. — Modifier le tableau.
^ [^^ moitié de la /inégales, quelques-
J:. = longueur totale ) unes fort longues. 1. Chauliodontiniens.
^ E'iH\ou opposée à l'anale. \
•^ S = i Mandibule à dents (à peu près égales.
2'' moilié de la longueur totale.
Sous-famille des Chauliodojitiniens .
T. m, p. 491-492.
Cette sous-1'amille se compose de trois genres.
( non opposée à. l'anale, placée, etc. . . .
Première dorsale |
( opposée à l'anale 3. Coaostojie.
GE.MŒ GOi>OSTOME — GONOSTOMA, Rafin.
Corps allongé, comprimé, couvert de grandes écailles caduques; plu-
si(Mirs rangées de points brillants le long de la région inférieure du corps.
Tête roniprimée, non écailleuse ; bouche très fendue; bord delà mà-
ilinin' supérieure formé par les intermaxillaires et les maxillaires; mà-
rlidires munies d'une série de dents fort inégales; entre de longues dents
••spacées s'en trouvent d'autres fort petites ; palatins garnis de petites
dt'iils en Velours.
Appareil branchial ; ouïes largement ouvertes; rayons branchiostèges
an nniiihri! de irci/t; ou t[ualorze.
Nageoires; ini-mière dorsale reculée au-dessus de l'anale, qui est très
lon^mi; pectorales insérées vers le bas de la ceinture scapulaire.
GONOSTOME NU. 79
LE GONOSTOME NU — GONOSTOMA DENVDATA.
Syn. : Gonostoma denudata, Rafln., Ind. itl. sic, p. G5, n" 380; CBp., Fn. ital.,
fig., Cat., p. -37, n» 310; Canestr., Fn.ItaL, p. lîl.
Gasïeropelecus acanthurus, Cocco. dans Giorn. Se. Let. ec... Sic, 1829, no 77.
GoNOSTO.MUS ACAXTHURUS, Cocco, Let. sulm. mare di Messina, p. 3, pi. 1, fig. 1.
Le Gonostome uu, Gonostoma dencdata, Cuv. et Valenc, t, XXII, p. 370.
Gonostoma denudatlm, Glinth., t. V, p. 391 ; GigUoIi, Cat. Peso, ital., p. 100,
n» 342.
Long. : 0,10 à 0,16.
C'est dans les eaux qui baignent les côtes de Sicile que Rafi-
nesque a découvert la singulière espèce que nous allons décrire.
Le corpadece Poisson est comprimé, allongé, diminuant de
hauteur d'un façon régulière de la ceinture scapulaire à la base
de la caudale. Sa hauteur, en avant, fait environ deux fois celle
du tronçon de la queue ; elle est comprise de six à huit fois dans
la longueur totale, elle est trois ou quatre fois plus grande que
l'épaisseur. Ainsi que le rappelle la désig'nation spécifique, les
écailles sont très caduques; elles sont grandes, minces, enduites
d'un pigment argenté.
Haute, comprimée, la tête paraît, en arrière, continuer le pro-
fil du tronc ; elle semble complètement nue ; sa longueur, qui
l'emporte d'un tiers ou d'un quart sur sa hauteur, mesure, ou
peu s'en faut, le quart de la longueur prise du bout du museau
à la base de la caudale. Le museau est anguleux, assez pointu;
quand les mâchoires sont rapprochées, la tète présente une forme
presque triang-ulairc. La bouche est très largement ouverte; sa
fente, qui est oblique de haut en bas et d'avant en arrière, s'étend
jusqu'au préopercule. La mâchoire supérieure est fort longue;
elle recouvre la mandibule sur les côtés, lorsque la bouche est fer-
mée ; elle est constituée en grande partie par les maxillaires.
Les intermaxillaires sont peu développés ; chacun d'eux porte,
sous sa branche montante, une ou deux dents coniques, et sur le
côté plusieurs petites dents. Le maxillaire est armé de douze à
quinze dents, longues, très pointues, espacées; dans les inter-
valles qui les séparent les unes des autres, se trouvent de petites
go SCOPÉLIDES.
(Ionisai'^ uus, en nombre variable. La mâchoire inférieure présente
une denlition à peu près semblable à celle du maxillaire supé-
rieur. Sur un spécimen, qui m'a été envoyé de Nice, je vois cha-
cun des intermaxillaires armé de deux longues dents crochues, à
pointe très aiguë recourbée en arrière. Après une échancrure
formée par l'extrémité de la branche horizontale de l'intermaxil-
laire et paraissant vide ou nue, tant sont peu distinctes, même à
la loupe, les dents qui s'y trouvent, commence la rangée des
(lents latérales; sur le maxillaire supérieur droit, il y en a treize
grandes ; dans les espaces qui sont entre les grandes dents existent
des séries composées de quatre à six petites dents. Le maxillaire
gauche est armé de douze longues dents. — La mandibule est
étroite; quand labouche est fermée, elle dépasse un peu, en avant,
l'extrémité de la mâchoire supérieure, et le menton est le point
de jonction des deux lignes qui limitent le profil supérieur et le
profil inférieur de la tète. La mandibule forme une espèce de
carène; les dentaires sont larges, placés obliquement, le bord
inférieur est mince, presque tranchant, rapproché de celui du
côté opposé, avec lequel il constitue une crête médiane. Vers la
symphyse, à droite comme à gauche, il y a deux longues dents
crochues, suivies d'une série de petites dents, puis se montre une
rangée composée de longues dents, entre lesquelles s'en trouvent
de plus petites et de plus nombreuses.
L'œil est relativement assez petit; son diamètre ne fait guère
que le sixième de la longueur de la tète, il est à peu près égal à
l'espace préorbitaire, à peine moins grand que l'espace inter-
orbilairc. Plusieurs crêtes se distinguent sur l'espace interorhi-
lairr : un." crête externe, qui forme une espèce de sourcil, s'avance
jus(|ui' vers lobord de la mâchoire supérieure; une crête oblique
va (lu iniliru d.- Idrbik' à la partie antérieure de la crête mé-
iliaiir (jiii, clh., part de la région occipitale, et se termine sur le
nnis«'au vi-rs la branche montante des intermaxilkires.
La fnilr l)i.iu(liiale est excessivement longue; elle commence
vers !<• liant de la reinlure scapulaire et s'étend jusque sous le
l)«tnl aiilériciir dr l'orbilc. Les pièces operculaires sont fort
GONOSTOME NU. 81
minces, assez distinctes les unes des autres. L'opercule figure
une espèce de parallélog^ramme dont les côtés montants sont
plus longs que les autres; le sous-opercule est trapézoïde; Fin-
teropercule vient presque rejoindre en dessous celui du côté
opposé; le préopercule est étroit; en avant de sa crête verticale,
il est en rapport avec un sous-orbitaire, espèce de large plaque
recouvrant la plus grande partie de la joue et une partie du
maxillaire supérieur.
La première dorsale est très reculée; elle commence au-des-
sus de l'origine de l'anale, et ne se porte pas aussi loin en arrière;
son premier rayon est aigu, il ressemble beaucoup plus à une
épine qu'à un rayon mou ; il est suivi de treize ou quatorze autres
rayons. L'anale est fort longue; elle commence dans le même
plan que la première dorsale et finit sous la seconde ; elle est
soutenue par une trentaine de rayons ; sa plus grande hauteur
fait environ la moitié de la longueur de sa base. La caudale est
fourchue; en dessus comme en dessous, elle est armée, à sa
racine, de six à sept crochets très aigus, d'où le nom spécifique
à' acanthurus donné par Cocco à ce curieux Poisson. Je compte
huit rayons à la ventrale, une douzaine à la pectorale.
Br.l3ou 14.— D. 1 4 ou 15 — ; A. 30; G. 6 ou 7/22/7 ou 6;P. 10àl2; V.6à8.
Du bord inférieur de l'interopercule part une longue série de
points brillants, argentés, à bordure noire, traversant l'espace
qui sépare les pectorales l'une de l'autre; elle s'interrompt à
la base des ventrales, puis reprend en arrière, borde l'insertion
de l'anale et va se terminer vers la racine des rayons inférieurs
de la caudale; une autre rangée, plus ou moins régulière, vient
de l'aisselle de la pectorale, passe en dehors de la base de la
ventrale et tantôt s'arrête vers le commencement de l'insertion
de l'anale, tantôt se continue, en longeant la rangée interne jus-
qu'à la base de la caudale. — La teinte générale est brillante ;
les côtés sont argentés ; le dos et le ventre sont d'un blanc teinté
de brunâtre. Les nageoires sont pâles; la première dorsale et
l'anale sont marquées d'un fin pointillé noirâtre.
Poissons. — Supplément. 6
S2 SCOPÉLIDÉS.
Habitat. M.'diferranée, Nice, excessivement rare.
Proportions : long, totale 0,132; tronc, haut. 0,020, épais. 0,005.
Této, long. 0,031, haut. 0,022, larg. 0,007.— Œil, diam. 0,00o, esp. préor-.
bit. 0,00 j2, esp. interorbit. 0,00 j3. — Mâchoire supérieure, long. 0,025.
Caudale, brisée, 0,000; pectorale, long. 0,011 ; ventrale, long. 0,008.—
Première dorsale, haut. 0,014, long. 0,012; anale, haut. 0,016, long. 0,032.
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,080; anale 0,080,
ventrale 0,0162.
SoKs-famille des ScopéUniens.
T. m. p. ;;ni.
Cette sous-famille se compose de cinq genres. — Au tableau
ajouter le genre Icliiliyococcus,
elles maxillaires. ( courte que l'inférieure 2. Maurolicus.
Mâchoire ^ longue que l'inférieure qu'elle
supérieure plus ( recouvre 3. Ichthyococcus.
GENRE SCOPÉLE.
T. 111. p. oOI.
Le genre Scopèle se compose de dix espèces,
SCOPÉLIDÉS.
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SCOPÉLIDES.
LE SCOPÈLE PSEUDOCROCODILE — SCOPELUS
PSE UDOCROCODIL US) .
Fig. 227.
Syn. : ? Scopèle à petites dents, Scopelus angustidens, Risso, dans Mem-
Acrad. S:. Torino, 18-20, t. XXV, p. 267.
Le ScopMe crocodile, Scopelus crocodilus, Cuv. et Yalenc, t. XXII, p. 447
(nou Risso).
Scopelus klongatus , Giglioli (non Costa?), Cat.Pesc. ital, ^. 101, no 358;
Steiiidarhn., khth. Beilriige XI, dans Sitz. k. Akad. Wisscnsch., Wieu, 1881,
t. LXXXIll, p. a'J7 ; Vincigucrra, Appunti ittiologici dans Amiali del Museo civico
ili Sloria natiinde di Genova, Genova, 1885, ser. 2, t. II, p. 462; Bellotti, ISote
ittiol., dans Atli Soc. ital. se. nat., Milano, 1888, t. WW,Esirut., p. 13-14.
Scopelus caudispinosus, Gigl., loc. cit., n» 357 (nou Johnson).
Scopelus hesplendens, Gigl., loc. cit., n" 359 (nou Richardson).
Il est InipossiMe de partager Topinion de M. Gûnther qui, dans la syno-
uyiuie du Scopelus (Lampauyctus) resjilendens de Richardson, indique le Sco-
jxlus crocodilus de Valenciennes. M. Giiullier écrit : Pectoral fin shortrr than
thc ventral, and not extending beyond its roots (Giinth., t. V, p. 413-416).
Hicliardson,au contraire, dans le nombre des caractères spécifiques de son
L'impanijcius, nicnlionne la longueur de la pectorale: pinna pectorali longa;
en fiïet celle nagt'oirc est Lien plus longue que la ventrale, elle en dépasse
di" lieaucoup la racine en arrière, ainsi que le montre la figure donnée par
l'auteur (V. Richardson, Voyage of Erebiis and Terror, London, 1844-184o,
Pishrs, t. II, p. 42, pi. 27, fig. 10-17-18).
Long. : 0,10 à 0,1 :i.
Chez ce Scopèlo, les proportions du corps semblent assez va-
liahles. La hauteur du tronc est comprise cinq fois et demie à
six fois cl (l.-ii\ tiers dans la longueur totale; généralement elle
fait un piii moins du double de l'épaisseur qui, elle, est sen-
siblement égale à la hauteur du tronçon de la queue. Le corps
SCOPÈLE PSEUDOCROCODILE. 80
est couvert de grandes écailles, molles, papyracées, plus ou
moins caduques, ayant parfois l'apparence de lamelles d'épiderme.
La tête ressemble beaucoup à celle du véritable Scopèle cro-
codile de Risso ; elle est à peu près d'un tiers moins haute que
longue ; sa longueur est comprise quatre fois à quatre fois et
demie dans la longueur totale. La partie supérieure est assez
large. Du milieu de l'espace interorbitaire descend une petite
crête, qui arrive au bout du museau en décrivant une courbe
assez prononcée. Le museau est arrondi. La bouche est légère-
ment oblique ; sa fente s'étend très-loin en arrière, tout près du
préopercule; la longueur de sa fente mesure, ou peu s'en faut,
les deux tiers de la longueur de la tête. La mâchoire supérieure
est aussi ou à peine moins avancée que l'inférieure ; elle pré-
sente à son milieu une très légère échancrure dans laquelle se
loge le bout de la mandibule. L'extrémité postérieure du maxil-
laire supérieur n'est pas élargie; elle se termine en une pointe
mousse, qui touche presque le bord du préopercule. Les mâ-
choires sont couvertes de petites dents en velours fort nom-
breuses, très fines; les palatins sont également garnis de petites
dents. La muqueuse de la bouche est noirâtre, ainsi que celle
de la chambre branchiale.
Le bord supérieur de l'orbite est saillant. L'œil est placé vers
le profil supérieur de la tête; il est arrondi; son diamètre ne
mesure pas tout à fait le quart de la longueur de la tête; il est
le double de l'espace préorbitaire ; il est moins grand que l'espace
interorbitaire, qui est large, creusé d'une fossette médiane
limitée par une espèce de fer à cheval ; entre le bord externe de
ce fer à cheval et l'arcade orbitaire, existe de chaque côté une
dépression, un large sillon qui se termine, en avant, un peu au-
dessus des narines.
L'orifice externe de la narine est ovale ou plutôt semi-lunaire;
son repli valvulaire externe paraît s'insérer sur le bord antérieur
de l'orbite. L'autre orifice est étroit, circulaire, tubuleux, entouré
d'un bourrelet légèrement saillant; il est très rapproché de l'ori-
fice externe.
f^(■^ SCOPÉLIDÉS.
La fonle branchiale est fort grande; elle s'avance à peu près
iiisnuo sous le bord antérieur de l'orbite. Le battant operculaire
est dirio-é très-obliquement de haut en bas et d'avant en arrière ;
son extrémité postérieure libre forme une espèce d'angle qui se
porto jusque vers, ou même jusque sur la base de la pectorale.
Bien marquée, la ligne latérale va du commencement de la
fente branchiale à la base de la caudale, elle décrit une courbe
très faible à concavité supérieure jusqu'au-dessus de la fin de
l'anale, puis se continue directement sur le tronçon de la queue.
Elle est formée de grandes écailles cordiformes, anguleuses à
leur racine, échancrées à leur partie libre; la paroi interne de
chacune de ces écailles est fortement échancrée en avant et en
arrière, de sorte qu'elle présente quatre angles aigus ou quatre
pointes triangulaires ; les pointes tournées vers la racine de
l'écaillé sont plus distinctes et plus résistantes que les autres qui
sont parfois brisées et semblent même tout à fait manquer. Il
est difficile, chez ces animaux, de compter exactement les rangées
d'écaillés, qui sont peu adhérentes; il y en a, me semble-t-il,
environ quarante-cinq dans une ligne longitudinale.
Généralement la première dorsale naît sur le commencement
du second tiers de la longueur totale, au-dessus, ou peu s'en faut,
de la base des ventrales ; elle est presque toujours moins haute
que longue; sa hauteur est plus grande que celle du tronc; la
longueur de sa base est sensiblement égale à celle de la tète ;
chez le Se. caifdispi7iosus de Johnson, la première dorsale a une
hauteur moindre que celle du troue ; la longueur de sa base fait
le double de la hauteur de la nageoire, elle l'emporte d'un cin-
quième sur la longueur de la tète. La seconde dorsale est fort
reculée; elle est placée au-dessus de la fin de l'anale et parfois
iiir-mc un peu plus en arrière que les derniers rayons de cette
na-i-niiv. L;ui;ile commence à peu près vers le milieu de la lon-
gueur lolah;; elle est, ou peu s'en faut, aussi haute que longue.
Le lrum:on de la (jueue est armé, sur le bord supérieur comme
sur le bord inférieur, d'une série d'épines très acérées au nombre
de SIX a neuf; les dernières forment en quelque sorte les pre-
SCOPÈLE PSEUDOCROCODILE. 87
miers rayons externes de la caudale. Il ne faut pas voir dans
cette série d'épines une armure particulière à l'espèce que nous
décrivons, pas plus qu'au Se. caudispinosiis de Johnson : cette
disposition se rencontre chez beaucoup d'autres Scopèles etmême
chez le Gonostome, Gonostomus acanthunis, Gonostomo coda-
spùiosa, Gocco. La caudale est fourchue, sa longueur est d'un
quart et plus moindre que celle de la tête ; chez le Se. elongatus,
d'après Costa, elle est égale à celle de la tête. La pectorale est
peu développée ; lorsqu'elle est étendue, sa pointe n'arrive pas à
la base de la ventrale; chez le Se. resplendens., Richardson, la
pectorale dépasse en arrière d'une manière sensible l'insertion
de la ventrale ; elle finit sous le tiers antérieur de la dorsale ;
suivant Costa et Canestrini, chez le Se. elongatus, les pecto-
rales atteignent à la base des ventrales. La ventrale est d'un
tiers environ plus longue que la pectorale; son extrémité n'arrive
pas au commencement de l'anale.
D. 19 à 21 — ; A. 18 à 21; C. 10 à 12/19 ou 20/12 ou 13; P. 10 à 12;
V. 10, seulement 8, d'après Valenciennes.
Des points brillants sont disposés à la partie inférieure du
corps formant de chaque coté une rangée continue assez régu-
lière. Il y a quatre points brillants avant chaque ventrale ; il s'en
trouve cinq de la base de la ventrale au commencement de
l'anale ; de ce point à la racine de la caudale, on en compte de
dix-huit à vingt; chaque série est donc composée de vingt-sept
à vingt-neuf points brillants, sur les spécimens que j'ai sous les
yeux. Outre ces points brillants placés en séries, on en voit un
sur la base de la pectorale et deux au-dessus, le long de la par-
tie verticale de la ceinture scapulaire ; il existe aussi un point
brillant vers la partie externe de l'insertion de la ventrale ; deux
autres points lumineux se montrent sur les flancs au-dessus de
la terminaison de la ventrale. Le ton général est d'un marron
plus ou moins foncé, teinté de roux ; la base de la caudale est
d'un brun presque noirâtre.
Habitat. Méditerranée, Nice, assez rare.
SH SCOPELIDES.
Proportions: long, «otale 0,120; tronc, haut. 0,018; épais. 0,0H.
Tri-', l«'ii:i. 0,027, haut. 0,017, épais. 0,0H. —Œil, diam. 0,0065; esp.
préoibif. 0,00.32; esp. interorbit. 0,008. — Mâchoire supérieure, long. 0,021.
CaiiihUo, long. 0,016; pectorale, long. 0,010; ventrale, long. 0,013.—
Première dorsale, haut. 0,021, long. 0,020; anale, haut. 17, long. 0,020.
Di^lancp du bout du museau à : première dorsale 0,040; seconde dor-
sale 0,084; anale, 0,062; pectorale 0,0275; ventrale, 0,041.
A propos de son étude sur le Scopelttii elongatiis^ M. Rellotli s'exprime
ainsi (p. 14) : Lo Scopelus elongatus Costa, abbastcmzn raro nel mare siciilo, d
ritroia invcre fréquente nel mare di Nizza, qiiantunque non accennato dal dott.
Morenu nella fiua Histoire naturelle des Poissons de la France, prohabiJmente
perche confuao roUo Scopelus crocodilus Risso. — M. Bellotti aurait pu faire
remonter plus haut la responsabilité de la confusion qu'il me reproche. Du
reste, je n'ai pas la moindre prétention à l'infaillibilité; c'est seulement
au mois d'octobre 1884 que j'ai reçu de Nice, sous le nom de Scopelus eau-
dispinosus, le premier spécimen du Scopèle en question, qui n'est autre
(|ue le Se. rrocodilus de Valenciennes et nullement le Se. caudispinosus, de
Johnson, ainsi que le croyait fermement M. Bellotti avant que son erreur
lui eût été démontrée.
Pourquoi n'ai-je pas examiné au Muséum le type qui avait été décrit par
Vab-nciennes? La raison en est bien simple; Valenciennes commence ainsi
l'histoire de son Se. crocodilus: « M. Risso a étiqueté lui-même le Poisson
<iur nous décrivons, comme sa Serpe crocodile;) (CV. t. XXII, p. 447) et ter-
mine par ces mots : «Ce poisson, qui a d'abord paru parmi les Serpes dans
la priMniére édition de l'Ichthyologie de Nice (p. 357), a été reproduit dans
le .Mémoire de .M. llisso sur les Scopèles {Mém. Acad. Se. Turin, t. XXV,
pi. 10, fig. 1); il est ensuite entré dans la nouvelle édition. — Après ces ex-
plications si nettes fournies par Valenciennes, pouvais-je soupçonner qu'il
n'y oilt pas identité entre le Se. crocodilus, Risso et le Se. crocodilus Cuv.
et Valenc? Evidemment non. D'ailleurs un autre motif m'empêchait de tou-
cher aux spécimens rappoiiés de Nice par Laurillard; ils sont en fort petit
nombre, il y a seulement deux individus en bien mauvais état, avec les pec-
torales brisées, réduites en quelque sorte à des moignons, et par là même
m» présentant plus le vrai caractère spécifique qui distingue nettement ce
Scopélo du Scoiiéle crocodile de Risso. — Ayant en ma possession une as-
sez. tir.mi\o quantité d'exemplaires du Se. crocodilus, Risso., et pouvant en
disposiTOotiinii' itmi me semblait,jene me croyais pasledroitde me servir,
au riscuif d.' les détériorer plus encore, de ces deux exemplaires, des types
étudiés par ValonrioMuos, précieuses reliques déposées dans les collections
du Muséum, depuis plus d'un demi-siècle; il y avait réellement conscience
à faire nulrem.'iil; c'est un scrupule que comprendront les vrais natura-
listes.
Maintenant, M. Relloiti <"st-il bien certain de n'avoir pas commis ou plulôt
continué un.- connision [dus grave (|ue celle qu'il m'attribue en regardant
comme id.-nii(|u.'s b- Sr. cl„„<jatus, Costa, et le Se. crocodilus de Valencien-
SCOPÈLE PSEUDOCROCODILE. 89
nés? Suivant M. Bellotti, la description que donne Steindaclinerdu Se. elon-
gaius, Costa, ne laisse rien à désirer; mais il s'agit avant tout de la des-
cription de Costa, nullement de celle de Steindachner, il faut voir si
vraiment elle s'applique au Scopelus crocodilus de Valenciennes; nous y
reviendrons plus loin. — Steindachner, ayant à rapprocher le Scopelus
qu'il avait reçu de Nice de l'un de ces trois types : Se. caudispinosits,
Johnson, Se. elongatus, Costa, et Se. resplendens, Richardson, cités dans le
catalogue de M. Giglioli et ne trouvant aucun rapport, bien entendu, entre
ce Scopèle et le Se. caudispinosus, Johns., pas plus qu'avec le Se. resplen-
dens, Richards., a été en quelque sorte obligé de le considérer comme étant
le Se. elongatus, Costa.
Valenciennes connaissait parfaitement la Faune du royaume de Naples,
et jamais ne lui est venue à l'esprit l'idée de supposer que son Se. croco-
dilus et le Se. elongatus de Costa sont identiques. En effet, les caractères
spécifiques sont très-différents; suivant Costa, son Scopèle a les pectorales
atteignant à la base des ventrales; la caudale aussi longue que la tète; il
n'est fait aucune mention des épines qui garnissent la base de la caudale
en dessus, comme en dessous; ces épines ne sont indiquées ni dans le
texte ni dans la figure; l'extrémité postérieure du maxillaire supérieur
semble élargie; la forme des écailles ne paraît pas être la même que celle
des écailles du Se. crocodilus, Valenc. ; M. Bellotti prétend que dans la des-
cription de Costa, il n'est pas question des dents sur le vomer; M. Bellotti
a probablement négligé de lire Costa; au nombre des Characteres natura-
les, Costa signale les suivants : Maxillœ iitrœque dentatse; dentibus acutis ra-
ris; reliqua inermia. C'est assez net; c'est évidemment dire que le palais
est lisse; quant aux dents des mâchoires, si elles sont rares, elles ne sont
nullement comme celles du Seo}ielus crocodilus, Valenc, qui sont en ve-
lours, fort nombreuses et plutôt mousses.
Le nom de Se. elongatus, Costa, doit, suivant M. Bellotti, être préféré par
droit de priorité. Avant le droit de priorité, il y a une question d'identité
qui est loin d"étre établie et ne peut l'être. M. Bellotti dit bien: Bella iden-
tità degli esemplari di questa specie raceolti a Nizza cou quelli provenicnte
dalla Sicilia, non credo ormai licito dubitare. Personne vraiment ne conteste
cette identité; mais ces exemplaires de Sicile sont-ils, comme le prétend
M. Bellotti, identiques au Se. elongatus? rien ne le prouve; malheureuse-
ment les types de Costa semblent ne plus exister. Maintenant soutenir,
pour les besoins de la cause, sans que rien n'y autorise, qu'il y a des
inexactitudes dans la figure et dans la description du Se. elongatus, ce n'est
pas vraiment résoudre le problème, c'est, je le crains, diminuer mal à
propos le mérite d'un naturaliste qui a consacré sa vie à une œuvre consi-
dérable.
Dans ces conditions, il est, je crois, préférable de modifier le nom spé-
cifique de ce Scopèle, et de renvoyer le lecteur au texte de Valenciennes,
qui ne laisse aucun doute sur l'identité de l'espèce.
M. Bellotti commet encore une singulière erreur quand il affirme que le
,„, SCOPÉLIDÉS.
Sc.crorodilus Valonc, est commun à Nice; il a l'air de supposer que ce
poisson, feiui, dit-il, en aucune estime comme poisson comestible, n'est
pas toujours apporté sur le marché. C'est bien mal connaître les pêcheurs
de Nice que de les supposer peu soucieux de leurs intérêts; assurément ils
ne vendraient pas assez cher, suivant eux, ce poisson sur le marché, et se
"ardent bien de l'y envoyer; ils savent qu'ils en tireront meilleur protit
ailleurs et s'empressent de le porter chez de zélés naturalistes, MM. Gai,
livres, qui rendent de réels services à la science. D'après les renseigne-
ments qui me sont fournis avec la plus scrupuleuse exactitude, on prend
ordinairement à Nice, chaque année, cinq ou six spécimens de ce Scopèle :
mais il v a certaines années où les pécheurs n'en capturent pas un seul.
Oiif serait-ce donc si l'espèce était rare!
LE SCOPÈLE DE COCCO — SCOPELUS COCCOI.
Syn. : Scopells Coccoi, Cocco, Su aie. Sahnon, del mare di Messina. Lettera al
('. liunaparte, dans Nuov. An. Se. nat., au. 1, t. II, p. 18, pi. 2, fig. G; CBp., Fn.
UuL, fig.. Cat.. p. 36, n» 307; Gunth., t. V, p. 413; Canestr., F«. liai., p. 125;
Gigliuli, Cat. l'esc. ital., p. 101, n" 334 ; prince Albert de Monaco, Comp. rend. Ac-
Scienc, Paris, 1887, t. CIV ; p. 454.
Long. : 0,04 à 0,0G.
Le naluralisle, qui s'est appliqué à bien faire connaître les Sco-
jtélidés de la mer de Messine, a dédié cette espèce à la mémoire
(le son père.
Le Scopèle de Cocco reste toujours de petite dimension; il a
le corps relativement effilé, couvert de grandes écailles. Le profil
ilii dos est légèrement arquéjusqu'à la fin de la première dorsale,
puis va s'abaissant doucement vers le tronçon de la queue; de la
rcinlurc scapulaire à la iin de l'anale, le profil du ventre décrit
uni- cnurbi- peu prononcée, puis remonte légèrement jusque vers
la base do la caudale. La liauteur du tronc, qui fait le double à
|)«'U i)rès de l'épaisseur, est contenue cinq fois dans la longueur
total.', eUe (!st de trois à quatre fois plus grande que la liauteur
du Irnurondolaiiucue. Cliez un spécimen, le tronçon de la queue
porte on dessus, entre la seconde dorsale et la base de la caudale
un.- builain»' .K; |)etitos éjjines crocbucs, à pointe tournée en ar-
rière; r\\ do.s.sous, il o.\iste quelques épines, maispeu distinctes,
excessivement courtes. Suivant la remarque de Cocco, les écail-
SGOPÈLE DE COGCO. 91
ks sont grandes, mais elles paraissent sur le corps plutôt hexa-
gonales que rhomboïdalcs ; elles ont beaucoup plus de hauteur
que de longueur.
En dessus la tête est très-peu convexe; elle a même le profil
légèrement déclive à partir de l'espace interorbitaire jusqu'au
museau ; sa hauteur est comprise quatre fois à quatre fois et
demie dans la longueur totale. Quant au museau, il est plutôt
un peu obtus que pointu. La mâchoire supérieure est un peu
moins avancée que la mandibule; elles ont l'une et l'autre des
dents excessivement fines. La bouche est tapissée d'une muqueuse
noirâtre; sa fente, qui est oblique, dépasse l'aplomb du bord
postérieur de l'orbite.
Relativement les yeux sont petits; leur diamètre ne mesure
que le quart ou même le cinquième de la longueur de la tête ; il
est égal à l'espace préorbitaire ou à peine plus grand; il semble
un peu moins grand que l'espace interorbitaire.
La ligne latérale s'étend presque directement de la ceinture
scapulaire à la base do la caudale. Ec, 1. 1. 33 à 41.
La première dorsale commence sur la première moitié de la
longueur de l'animal; elle est même plus rapprochée du bout du
museau que de la base de la caudale ; elle a, suivant Cocco, un
peu plus de hauteur que de longueur; elle est placée au-dessus
de l'espace qui s'étend de la base des ventrales à l'anale, elle
semble finir au-dessus des premiers rayons de l'anale. La seconde
dorsale est très réduite. La base de l'anale est plus longue que
celle de la première dorsale. La caudale est très fourchue, assez
grêle. Les pectorales sont un peu plus développées que les ven-
trales ; leur pointe dépasse l'insertion des ventrales.
D. 10 à 12 — ; A. 19 à 21 ; G. 18 à 20; P. 11 ou 12; V. 6 h 8.
La partie supérieure du tronc est noirâtre ; les côtés sont ar-
gentés avec une nuance bleuâtre ou gris d'acier. Vers le profil
inférieur du corps, il y a de chaque côté une série de points bril-
lants; il en existe d'autres épars sur les lianes. Suivant Cocco,
il V a vers le bord de l'insertion de la caudale cinq points bril-
^2 SCOPÉLIDES.
lanls argentés; ces points ne sont pas toujours bien marqués ;
ils manquent sur certains individus.
Habitat, (ict'-aii, accidentellement.
Proportions : long, totale 0,044; tronc, haut. 0,009, épais, 0,005.
Tèle, long. 0,010, haut. 0,008. — Œil, diam. 0,0022, esp. préorbit. 0,002,
esp. interorbit. 0,003. — Mâchoire supérieure, long. 0,007.
Caudale, long. 0,0045; pectorale, long. 0,005; ventrale, long. 0,004. —
Firniière dorsale, long, 0,007; anale, long. 0,010.
Distance du bout du museau à : première dorsale, 0,017; seconde dor-
sale, 0,027; anale, 0,020; pectorale, 0,011 ; ventrale, 0,014.
LE SCOPÈr.E DE YÉRANY - S C OPE LUS VEBANYI.
Syn. : Le ScopMe de Vérany, Scopelus veranyi, E. Morcau, dans Bull. Soc.
l'hilnm.^ Paris, 1888, t. XII, p. 108.
Long. : 0,10 à 0,1 2.
Dans la mer de Nice a été péché, ces dernières années, un Sco-
pèle qui présente une certaine ressemblance avec le Scopèle de
lluiiiholdl, mais s'en distingue par divers caractères que nous
allons indiquer.
De l'espace interorbitaire à la base de la caudale, le profil su-
périeur va s'inclinant par degré, d'une façon régulière, sans
aucune trace de courbure, tandis que chez le Scopèle de Ilum-
bnldt, U' profil supérieur dessine une courbe à partir de l'espace
interorbitaire jusqu'à l'aplomb du milieu de la longueur des
pectorales. Quant au prolil inférieur, il est à peu près droit de la
ceinture .scapulairc à l'anale, puis il se relève doucement et suit
un«; légère courbure à concavité inférieure, se prolongeant jusque
près de la racine de la caudale. Le corps est plus comprimé que
rbez If Scopèle de llumboldt ; sa hauteur, qui fait presque le dou-
ille (le son épaisseur, est comprise cinq fois et un tiers à cinq fois
et demie dans la longueur totale, ou cinq fois, en retranchant la
longueur de i.i caudale. La peau est couverte de très grandes
écailles; celles delà ligne latérale surtout semblent excessivement
développées; cela lient à ce que presque toujours l'écaillé, qui
horde la parlie inférieure de lécaille delà ligne latérale lui reste
SCOPÈLE DE VÉRANY. 93
adhérente et en augmente ainsi la hauteur apparente; pour bien
comprendre cette disposition, il faut examiner les écailles de la
ligne latérale à l'aide du microscope, il est difficile, à l'œil nu,
de s'en rendre compte, h moins d'être prévenu.
Le profil supérieur du crâne continue directement la ligne du
dos sans aucune inclinaison. La tête est développée ; sa longueur,
qui l'emporte d'un cinquième sur la hauteur, du moins chez le
sujet que j'ai sous les yeux, est contenue quatre fois et deux tiers
dans la longueur totale, ou plus exactement quatre fois, caudale
non comprise. Le museau est court, légèrement incliné en avant;
son extrémité se trouve presque sur la ligne prolongée du dia-
mètre horizontal de l'œil; ce rapport, très caractéristique, per-
met de distinguer facilement cette espèce du Scopèle de Humboldt.
La mandibule, quand la bouche est fermée^ continue en quelque
sorte le profil du museau; sa pointe s'enfonce dans l'échancrure
de la mâchoire supérieure, qu'elle ne dépasse qu'à peine ou même
pas du tout; elle est très ascendante; une ligne, tirée directement
de son extrémité au milieu de la base delà caudale, passe, lors-
que la bouche est close^ bien au-dessus de l'insertion de la pec-
torale. Les dentaires sont larges, très-inclinés de haut en bas de
façon à former une espèce de carène par le rapprochement de leur
bord interne. La fente de la bouche est fort oblique; elle est aussi
très grande, elle se prolonge en arrière jusque sous le bord pos-
térieur de l'orbite. L'extrémité postérieure du maxillaire supé-
rieur est élargie. Les mâchoires sont munies de dents très cour-
tes, très fines, placées sur plusieurs rangées ; il y a des dents sur
le vomer et sur les arcades ptérygo-palatines ; les dents ptérygo-
palatines, autant qu'il est permis d'en juger sur un spécimen
qu'on ne peut étudier qu'avec les plus minutieuses précautions,
paraissent disposées en série unique, et relativement beaucoup
plus développées que les dents qui garnissent les mâchoires.
L'œil est développé, rapproché du profil supérieur de la tête;
il est protégé par une pièce sourcilière, un os sus-orbitaire, fort
large. Son diamètre mesure presque le tiers de la longueur de la
longueur de la tête; il fait le double de l'espace préorbitaire ; il
gi SCOPÉLIDÉS.
est é^-al à l'espace interorbitaire. Au milieu de l'espace inleror-
bitaire commence une crête qui s'avance, en s'élevant, entre les
narines et se porte vers la branche interne des intermaxillaires.
Les os sous-orbitairesse continuent jusqu'auprès du bord posté-
rieur et supérieur de l'orbite ; ils vont rejoindre l'angle postérieur
de los sus-orbitaire.
Vers le bord antérieur de l'orbite est un osselet (le nasal de
(iuvier), mince, convexe, percé d'un orifice arrondi, qui est l'ori-
fice postérieur de la narine.
La fente branchiale est très-grande, elle s'étend depuis l'aplomb
du bord antérieur de l'orbite jusqu'au-dessus de la ligne prolon-
gée en arrière du diamètre horizontal de l'œil. La crainte de
détériorer plus encore un sujet en fort mauvais état, m'a empê-
ché de compter les rayons branchiostèges; ils sont au nombre de
dix, suivant M. le D"" Sarato.
La ligne latérale est très nettement dessinée ; elle est formée
de grandes écailles dont la hauteur est à peine moindre que la
longueur du diamètre vertical de l'œil; elle est composée d'une
quarantaine d'écaillés. — Ecail., 1. lat. 40 à 43.
La première dorsale commence au-dessus de la base des ven-
trales; elle est, chez le sujet que j'étudie, d'un tiers environ plus
haute que longue ; après ses derniers rayons se trouvent, à la
suite les unes des autres quelques écailles impaires, trois ou
«piatre, recouvrant la crête du dos, comme les faitières d'une
toiture, puis se remarque un sillon très prononcé qui se continue
jusqu'à l'adipeuse ; les bords du sillon sont garnis de chaque côté
tl une rangée d'écaillés, au nombre de cinq ou six. L'adipeuse
est relativement développée ; elle est placée un peu en avant de
la lin de l'anale. L'anale est basse, elle a deux fois plus de lon-
gueur que do hauteur; elle est soutenue par vingt et un ou
vin-t-doux rayons. La pectorale est placée plus haut que dans le
Scopèlc dr lluinboldt, et malgré cette disposition, une ligne,
menée directement du bout de la mandibule ou du museau au
indien de la base d(; la caudale, passe au-dessus de la pectorale,
tandis que cli./ le Scopèle de Uumboldt, une ligne, suivant le
SCOPÈLE DE VÉRANY. 93
même plan, traverse la base de la nageoire; la pectorale est
longue ; sa pointe arrive à l'aplomb du milieu de la longueur
de la ventrale. Les ventrales sont en g'rande partie recouvertes
par un larg-e bouclier écailleux, lorsqu'elles sont dans l'adduc-
tion ; ce bouclier, beaucoup plus grand que celui du Scopèle de
Humboldt, mesure, chez le sujet que j'étudie, 0,010 de longueur,
il fait donc plus de trois quarts de la long-ueur de la nag-eoire.
Br. 10. — D. 11 ou 12 — ; A. 21 ou 22; C. 2/20 à 22/3; P. 11 ou 12; V. 8.
Le système de coloration est à peu près semblable à celui du
Scopèle de Humboldt. La teinte est d'un gris brunâtre ou cho-
colat sur le dos, g'iacé d'argent sur les flancs et le ventre. Le long
du profil inférieur du tronc, entre la ceinture scapulaire et les
ventrales, il y a de chaque côté cinq points lumineux; il y en a
quatre ou cinq entre les ventrales et l'anale, dix-huit à vingt, de
chaque côté, de l'anale à la caudale ; en dessous un peu avant la
base de la caudale sont trois écailles dorées, placées entre les
points lumineux. Vers la ceinture scapulaire, se montrent deux
points lumineux, l'un au-dessous, l'autre au-dessus de la pecto-
rale; de plus vers le bas de l'insertion de la pectorale brille un
point lumineux, placé d'une façon symétrique à droite comme à
gauche. Enfin, il existe encore quelques points brillants le long
du bord inférieur de la ligne latérale ; près de la symphyse de la
mandibule il y a sur chaque dentaire un point brillant, je n'en
vois pas d'autres, ont-ils disparu? C'est possible.
Habitat. Méditerranée, Nice, accidenteJIemenl.
Proportions : long, totale 0,114, sans la caudale, 0,100o; tronc, haut.
0,021, épais. 0,012.
Tète, long. 0,02o, haut. 0,020, épais. 0,012. — Œil, diam. 0,008. esp.
préorbit. 0,004, esp. interorbit. 0,08.
Caudale, un peu brisée, long. 0,0133; pectorale, long. 0,021; ventrale,
long. 0,013; bouclier des ventrales, long. 0,010. — Première dorsale,
haut. 0,017, long. 0,012; seconde dorsale, haut. 0,006; anale, haut. 0,010,
long. 0,022.
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,043 ; seconde dor-
sale, 0,080; anale, 0,063; pectorale, 0,029; ventrale, 0,043.
yjj SCOPELIDES.
*
LE SCOPÈLK DE CANINO — SCOPELUS CAMMANUS.
Syn. : Myctopiu'm ruNCTATi->i. f'.Rp., Fn. ilal.. fig., Cal., p. 3C, n" 300 (non
n.ilin.,.
Le Scopi'le lie Cauiuo, Scopelus Camnianus, Cuv. et Valenc, t. XXII. p. 445.
ScoPBi.LS CAMNIAMS, Giiuth., t. V, p. 409; Canestr., Fn. liai., p. 124; Giglioli,
r,it. Pesc. Uni., p. 100, u» 3:iO.
Long.: 0,07 à 0,10.
Ainsi ([ui^ Valonciennes le fait Judicieuscmenl remarquer, le Myrtophum
jiimrtntum de la Faune italienne n'est nullement le Myctophiim ininctatum
ilf i{alin»'Si|ue; c'est une espèce nouvelle qu'il a désignée sous l'un des titres
thi prince C. IJonaparlc.
Chez le Scopèle de Canino, le tronc est allongé; la hauteur,
qui l'emporte d'un tiers et plus sur l'épaisseur, est comprise
( iiK] fuis et demie à six fois dans la longueur totale. La ligne
(lu dos et celle du ventre vont se rapprochant d'une façon régu-
lière, depuis la ceinture scapulaire jusqu'au tronçon de la queue,
lequel mesure le tiers au moins de la plus grande hauteur du
tronc. Le corps est couvert d'écaillés minces, lisses, assez
grandes.
La tète est nue, à profil antérieur arqué; sa longueur, qui
l'emporte d'un quart environ sur la hauteur, est contenue quatre
fois à (juatre fois et un tiers dans la longueur totale. La fente de
la bouche est très grande, elle dépasse le bord postérieur de l'or-
bite; elle est légèrement oblique d'avant en arrière. Les mâ-
choires sont garnies de petites dents, fort courtes, aiguës. Le
maxillaire su|>érieur arrive en arrière jusqu'au préopercule; son
extrémité postérieure est légèrement élargie. A la mandibule, le
di-ntaire est large; son bord interne est incliné vers la ligne
méiliaiir. .1. par suite de cette disposition, forme une espèce de *
rarèuf avec celui du côté opposé; le bord externe présente une
saillir df plus im jthis prononcée allant de la symphyse à son
r.xlrémité postérieure; sous la ])artie inférieure et antérieure de
char uu des dentaires est un point brillant. Sur un des spécimens
<pi<- j'ai étudiés, j'ai observé un petit point lumineux en avant
d<- I'umI. pros.pie dans l;i fossette nasale, vers le bord supérieur
SCOPÈLE DE CANINO. 97
de la mâchoire ; ce point n'est pas aussi distinct que ceux qui
suivent le profil inférieur du corps.
L'œil est garanti par un sourcil fort saillant; il est très déve-
loppé; son diamètre est contenu deux fois et quart à peu près
dans la longueur de la tête, il fait le double de l'espace préorbi-
taire, il est au moins aussi grand, sinon plus, que l'espace inter-
orbitaire. Du milieu de l'espace interorbitaire descend, vers le
bout du museau, une crête très marquée, haute, mince, presque
tranchante, rappelant la crête qui se montre dans le] Scopèle de
Humboldt.
Les pièces operculaires sont très minces ; en arrière du bord
postérieur du préopercule se montre parfois un point fort bril-
lant.
La ligne latérale est bien marquée; elle est droite.
La première dorsale commence au-dessus, ou à peine en ar-
rière de la base des ventrales; elle est d'un tiers environ plus
haute que longue ; sa hauteur est à peu près égale à celle du
tronc en avant ; elle présente la figure d'un quadrilatère ; le bord
supérieur est légèrement convexe. L'anale a son origine sous le
tiers postérieur de la première dorsale ; elle a une longueur sen-
siblement égale à sa hauteur. La caudale est fourchue; sa lon-
gueur est contenue de cinq fois et demie à sept fois dans la lon-
gueur totale. La pectorale est allongée; sa pointe dépasse
généralement en arrière la base de la ventrale ; le nombre des
rayons est de huit le plus souvent. La ventrale est assez large ; elle
est assez courte; elle n'arrive pas, du moins chez les sujets que
j'ai examinés, à la base de l'anale.
D. 13 ou 14 — ;A. 20; C. 5/20/4; P. 8 ou 9; V. 8 ou 9,
De la tête, ou plutôt de la ceinture scapulaire à la base de la
caudale, existe de chaque côté une série de points brillants
argentés, cerclés de noir, qui sont plus espacés de la ceinture
scapulaire à l'origine de l'anale que de l'anale à la base de la cau-
dale ; juste au-devant de l'anus est une demi-ceinture allant
d'une ligne latérale à l'autre, en passant sous le ventre; chaque
Poissons. — Supplément. 1
(J8 SCOPÉLIDÉS.
moitié de cette demi-ceinture est formée de quatre points lumi-
neux, en comptant ceux des séries longitudinales. 11 existe encore
des points brillants vers la ceinture scapulaire. La tête et le dos
sont d'un vert foncé, noirâtre; les côtés paraissent argentés, ou
d'im blanc légèrement roussâtre.
Habitat. Méditerranée, Nice, accidentellement.
Proportions: long, totale 0,080; tronc, haut. 0,014, épais. 0,009.
Télo, long. 0,018, haut. 0,014, épais. 0,009. — Œil, diam. 0,008, esp.
préorbit. 0,004, esp. interorbit. 0,007.
Caudale, long. 0,011 ; pectorale, long. 0,0H ; ventrale, long. 0,009. —
Première dorsale, haut. 0,014, long. 0,009; anale, haut. 0,014, long. 0,015.
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,031 ; seconde dor-
sale 0,0b4; anale, 0,040; pectorale, 0,021 ; ventrale, 0,030.
LE SCOPÈLE DE RAFINESQUE — SCOPELUS RAFINESQUII.
Syn. : Nvctophus Rafinësquii, Cocco, Let. Salmon. mare di MessinUj'p. 20, pi. 3,
fig. '.
.Myctophlm Kafinesql'ii, CBp., Fn. ilal., pi. 120, fig. 4 et uon 2, Cat., p. 36,
n» .301.
Le Scopèle de Gemellaro, Scopelus Gemellari, Cuv. et Valenc, t. XXII, p. 445.
ScoPBLus RAFiXBSQUii, Gûnth., t. V, p. 410 ; Canestr., Fn. Ital., p. 125; Giglioli,
Cat. l'esc. ital., p. 100, 11° 352.
Il existe une confusion dans la légende de la pi. 120 de la Faune italienne
de C. bonaparte. La figure 2 est non celle du Myctophum Rafinesquii, mais
bien celle du Myctophum Gemellari; la figure représentant le Se. Rafinesquii
est la figure 4; la comparaison du texte avec la figure ne laisse aucun doute
à cet égard. Mais, ce qui est plus extraordinaire, c'est de voir une erreur
semblable se reproduire dans la désignation du Scopèle envoyé par le
pnnc<î de Canino à Valenciennes sous le nom de Myctophum. Rafinesquii.
Ce spécimen, décrit par Valenciennes d'une façon très-exacte, t. XXII,
p. 444, est le Scopellus Gemellari.
Long. : 0,070 a 0,10.
I)»' la ceinture scapulaire à la base de la caudale, le corps va
dimiiuiaut dune façon graduelle et peu prononcée; le profil su-
périeur est peut-être un peu plus oblique que le profil inférieur.
La hauteur du tronc, qui mesure le double environ de l'épais-
seur, est comprise quatre fois à quatre fois et quart dans la lon-
gueur totale ; elle fait plus de deux fois la hauteur du tronçon
de la queue.
SCOPÈLE DE RAFINESQUE. 99
Ainsi que le fait judicieusement observer Cocco, la tête, qui
est très développée, forme le tiers antérieur de l'animal, la na-
geoire de la queue non comprise ; son épaisseur semble l'em-
porter un peu sur celle du tronc. Le profil antérieur de la tête
dessine une courbe très prononcée, une espèce de quart de cer-
cle. Le museau est court ; il porte une carène ou une crête assez
forte, qui descend de l'espace interorbi taire. La bouche est lar-
gement ouverte ; sa fente oblique de haut en bas et d'avant en
arrière, arrive presque vers l'angle du préopercule. Quand la
bouche est fermée, les mâchoires paraissent de même longueur,
et la carène, formée par le bord interne des dentaires, se por-
tant à l'extrémité de la mandibule, semble continuer la carène
qui descend du museau, les mâchoires n'étant séparées, en avant,
l'une de l'autre que par un intervalle très étroit ; toujours
quand la bouche est fermée, la mâchoire supérieure déborde
la mandibule sur les côtés. Les mâchoires sont garnies de
petites dents en velours ; il y en a jusqu'à l'extrémité posté-
rieure du maxillaire supérieur qui ne présente aucun élargisse-
ment. La langue est aussi munie de dents. La muqueuse de
la bouche est d'un violacé excessivement foncé, noirâtre on
peut dire.
L'œil est fort grand; son diamètre est compris deux fois et
demie dans la longueur de la tête ; il est égal à l'espace interor-
bitaire, il fait un peu moins du triple de l'espace préorbitaire.
Le pourtour de l'orbite est bien saillant. Un large sourcil aug-
mente la surface de l'espace interorbitaire. Vers la jonction du
bord inférieur et du bord antérieur de l'orbite, est un petit sous-
orbitaire remarquable par sa teinte brillante soit dorée, soit
argentée. L'espace interorbitaire est large, nous l'avons dit ; sur
sa partie médiane est une espèce de fossette ovale, recouverte
parla peau; du bord antérieur de cette fossette part la crête ou
la carène qui descend sur la mâchoire supérieure.
Les ouïes sont largement ouvertes; la muqueuse tapissant les
parois de la chambre branchiale est noirâtre. Le bord postérieur
de l'opercule est légèrement échancré, et la rencontre de ce bord
^Q^) SCOPÉLIDÉS.
avec lo bord supérieur forme un angle très dessiné, une espèce
do pointe mousse.
De l'ang-le supérieur et postérieur de l'opercule, la ligne laté-
rale se porte directement jusqu'au milieu de la base de la cau-
dale. Elle est composée de trente-deux à trente-quatre écailles ;
ces écailles sont larges et surtout très hautes ; elles sont, comme
le fait remarquer le prince de Canino, un peu réniformes. Ec.^ 1.
lat., 32 H 34; 1. transv. ^, -f- 1 = 5 ou6?.
La première dorsale commence au-dessus de la base des ven-
trales, ou à peine en arrière; elle est plus haute que longue.
L'anale a son origine sous les derniers rayons de la première
dorsale. La caudale est échancrée. Les pectorales sont assez
courtes ; leur pointe n'arrive qu'à la base des ventrales. Au con-
traire les ventrales sont développées; elles sont près d'un tiers
plus longues que les pectorales.
D. 12 — ; A. 11 à 13; C. 3/20/4; P. 9; V. 8.
La teinte est d'un brun marron sur le dos et le dessus de la
tète; les côtés sont argentés. Il y a des points brillants vers le
profil inférieur du corps, mais ils ne sont pas disposés en séries
régulières, excepté de l'origine de l'anale à la base de la caudale ;
il y u quelques points brillants cachés sous l'abdomen; il y en a
d'autres placés sans aucune symétrie entre la ligne latérale et le
pr(>lil iuférieur du corps; il s'en trouve quelques-uns sur les
pièces operculaires. Un point brillant très remarquable est sous
le bord antérieur du sourcil, au-dessus de la narine, près de la
crèto médiane, qui le sépare de celui du côté opposé. Outre ces
pitiuls très larges, il en existe parfois encore un ou deux exces-
sivement petits sur le bord antérieur de l'orbite.
Pour liuir, rappelons la teinte foncée de la muqueuse tapissant
les parois de la bouche et de la chambre branchiale.
Habitat. .MrdiiLriaiK''.', Nice, excessivement rare.
Proportions : Inn-. Inlalo 0,072 ; tronc, haut. 0,017, épais. 0,009.
T.'-l.', l.,i,g. o,02(t:;, haul. (t,oiO, lait'. 0,010. - Œil, diam. 0,008, esp.
pn-orbil. 0,W3,osp. inleroibil. 0,008. —Mâchoire supérieure, long. 0,014.
SCOPÈLE DE BENOIT. 101
Caudale, long. 0,009; pectorale, long. 0,010; ventrale, long. 0,014. —
Première dorsale, haut. 0,01o, long. 0,011 ; anale, haut. 0,009, long. 0,010.
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,031 ; seconde dor-
sale, 0,0ol ; anale, 0,043; pectorale, 0,021; ventrale, 0,031.
LE SCOPELE DE BENOIT — SC OPE LU S BENOITL
Syn. : Scopelus Benoisti, Cocco, Let. Sabnon. mare di Messina, p. 12, pi. 2,
fig. 4.
Scopelus Benoiti, CBp., Fn. ital., fig., Cat., u» 305; Gûath., t. V, p. 406; Ca-
nestr., Fn. Ital., p. 123; Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 100, n<> 348.
Sous le nom de Scopèle de Humholdt, Risso a donné, dans son Ichthyo-
logie, une figure qui rappelle mieux le Scopèle de Benoit que l'autre es-
pèce. — C'est pour cette raison qu'à propos de la synonymie du Se. Hum-
boldti, j'ai cru devoir citer celle du Se. Benoiti, mais avec un point d'inter-
rogation, V. t. III, p. 505.
Long. : 0,05 à 0,06.
Le Scopèle de Benoist ou plus correctement de Benoit, reste
toujours de petite taille. Le corps est de forme moyennement
allongée; la hauteur, qui fait presque le double de l'épaisseur,
est contenue environ cinq fois dans la longueur totale. Le profil
du dos est légèrement déclive d'avant en arrière ; le profil du
ventre décrit une courbe, peu prononcée, de la ceinture scapu-
laire à l'anale, puis remonte doucement vers la base de la cau-
dale. La hauteur du tronçon de la queue mesure, à peu près, le
tiers de la plus g-rande hauteur du tronc.
Quant à la tête, elle est un peu moins haute que longue; sa
longueur est comprise quatre fois dans la longueur totale; cette
proportion est un peu différente de celle qui est indiquée soit par
C. Bonaparte, soit par Canestrini, mais elle concorde avec la
proportion du sujet représenté dans l'Iconographie de la Faune
italienne. Le profil supérieur est faiblement déclive; le museau
est obtus. La fente de la bouche est plus oblique que dans le
Scopèle de Humholdt ; le bord antérieur et inférieur de l'inter-
maxillaire est en quelque sorte sur le prolongement du diamètre
horizontal de l'œil. Les deux mâchoires sont garnies d'une bande
assez étroite de dents en velours, légèrement crochues, à peu
102 SCOPÉLIDÉS.
près é"-ales ; à la mandibule, les dents paraissent disposées en
séries un peu plus nombreuses qu'à la mâchoire supérieure, sur
laquelle elles sont insérées jusqu'à l'extrémité du maxillaire, qui
est irianuulaire, sensiblement élargie, arrivant à peine à l'aplomb
du bord postérieur de l'orbite. La mâchoire inférieure est ascen-
dai)to, manifestement plus allongée que la supérieure ; elle pré-
sente, vers la symphyse, un petit tubercule qui s'applique dans
l'échancrure de l'intermaxillaire. Sous chacune de ses branches
se voient deux points oculiformes, placés symétriquement, le
premier est rapproché de la symphyse. Le bord inférieur de cha-
cun des dentaires, incliné en dedans, forme, avec celui du côté
opposé, une carène au milieu de l'espace intramandibulaire.
L'œil est fort grand ; son diamètre est contenu environ deux
fois et un tiers dans la longueur de la tête. L'espace interorbi-
laire s'abaisse, de chaque côté, du sourcil vers la ligne médiane,
de sorte qu'une coupe perpendiculaire présenterait la figure d'un
V; du fond de l'espace interorbitaire, à peu près vis-à-vis de
l'extrémité prolongée du diamètre vertical de l'œil, part une pe-
tite crête, basse, tranchante, qui se termine en avant à la ligne
horizontale passant par les orifices des narines.
Les branchies sont largement ouvertes.
Les écailles de la ligne latérale sont cordiformes; elles sont
traversées par un canal assez large. Sous ces écailles, il m'a sem-
blé voir des papilles nerveuses de forme allongée.
La première dorsale commence sur la moitié antérieure de la
longueur totale, à peu près au-dessus de l'insertion des ventrales.
La seconde dorsale paraît au-dessus ou un peu en arrière du
milieu de l'anale. La hauteur de lanale est égale à la longueur
de sa base. La caudale est légèrement fourchue. Les pectorales
sont longues; leur pointe arrive à l'aplomb de l'anus. Les ven-
trales sont moitié moins longues que les pectorales.
I». l:io.i 1.1 -; A. 17 m, IS ; G. 4/10/4: P.17 ou 18; V. 7 ou 8.
<:iu'/ I,. spécimen que j'étudie le dessus de la tête est noirâtre;
il y a (l..nx points brillants sur chacun des dentaires; un autre
SCOPÈLE DE RISSO. 103
point brillant apparaît sous le bord antérieur de l'orbite ; deux ou
trois points lumineux se montrent vers le bord postérieur de
l'opercule. De l'angle de la ceinture scapulaire à l'anale existent
en bas deux séries irrégulières de points lumineux qui se conti-
nuent ensuite sur la parlie inférieure du tronçon de la queue. La
ceinture scapulaire porte de chaque côté trois points lumineux, le
premier au-dessus de la pectorale, le second au bas de l'insertion
de la nageoire, le troisième vers le profd inférieur du tronc. Le
long des flancs, se montrent, éloignés les uns des autres, trois à
cinq points lumineux; enfin sur la ligne latérale, il y a deux
points brillants de chaque côté; le premier répond à la dorsale
antérieure, l'autre à la seconde dorsale. Tous les points lumi-
neux sont cerclés de noir. Les nageoires sont pâles; la caudale
est d'un gris clair avec un pointillé plus foncé.
Habitat. Méditerranée, Nice, excessivement rare.
Proportions : long, totale, 0,057; tronc, haut. 0,011, épais. 0,006.
Tête, long. 0,014, haut. 0,012, larg. 0,007. — Œil, diam. 0,006, esp. préor-
bit. 0,003, esp. interorbit. 0,003. — Mâchoire supérieure, long. 0,010.
Caudale, long. 0,011 ; pectorale, long. 0,014 ; ventrale, long. 0,007. — Pre-
mière dorsale, haut. 0,011, long. 0,007; anale, haut. 0,010, long. 0,010
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,022; seconde dor-
sale 0,03.ï ; anale 0,030; pectorale 0,016 ; ventrale 0,021o.
LE SCOPÈLE DE RISSO — SC OPE LUS RlSSOl.
Syn. : Scopelus Risso, Cocco, Let. Salmon. mare diMessina, p. 15. pi. 2, fig. 5;
CBp., F7i. ital., fig., Cat., p. 36, n» 306.
Le Scopèle de Risso, Scopelus Rissoi, Cuv. et Valenc, t. XXII, p. 44G.
Scopelus Rissoi, Guuth., t. V, p. 405; Canestr., Fn. Ital., p. 123; Giglioli, Caf,
Pesc. ital., p. 180, n° 347.
Long. : 0,040 à 0,050.
Ses formes ramassées font reconnaître facilement le Scopèle
de Risso.
Le tronc est épais, court, très-haut; sa hauteur, qui est double
de l'épaisseur, est comprise environ trois fois et quart dans la
longueur totale. Le tronçon de la queue est fort; sa hauteur est
un peu moindre que la moitié de la hauteur du tronc. En des-
104 SCOPÉLIDÉS.
sous, l'abdomen est aplati de la ceinture scapulaire à l'insertion
des ventrales ; il est garni d'écaillés agencées entre elles de
façon à figurer quatre ou cinq petits écussons. Le corps est cou-
vert d'écaillés lisses; celles de la ligne latérale sont très hautes.
La tète est développée ; sa longueur, qui est à peu près égale
à sa hauteur, est contenue trois fois et quart à trois fois et demie
dans la longueur totale. Son profil antérieur dessine une courbe
régulière à peu près d'un quart de cercle. Le museau est exces-
sivement court. La fente de la bouche, qui est oblique, s'étend
jusqu'au prolongement du diamètre vertical de l'œil. La mâ-
choire supérieure est un peu moins avancée que la mandibule ;
le maxillaire supérieur arrive, en arrière, à peine à l'aplomb du
bord postérieur de l'orbite ; son extrémité postérieure est un
peu élargie, surtout vers le bord inférieur, elle est légèrement
triangulaire. La mandibule est médiocrement proéminente, elle
est relevée en avant; elle montre l'extrémité des dentaires,
(|uand la bouche est fermée, un peu au-dessus de la ligne pro-
longée horizontalement du bord inférieur de l'orbite ; elle est
largo en dessous, et, comme dans la plupart des Scopèles, le
bord interne de ses branches, rapprochées l'une de de l'autre,
forme avec celui du côté opposé, une carène fort saillante jus-
qu'à la symphyse, qui présente en avant une espèce de tubercule
proéminent. Les mâchoires sont garnies de fort petites dents en
velours.
L'œil est très développé ; son diamètre mesure la moitié
de la longueur de la tête ; il fait le triple de l'espace préorbitaire.
L'espace iulerorbilaire est légèrement déprimé ; sa largeur est
à pcini' plus grande que la moitié du diamètre de l'œil. De
l'espac»; iiiliTorbitaire descend une carène bien saillante.
Vers lt> bord antérieur de l'orbite, se voit l'ouverture tubuleusc
de la narine.
Les ouïes sont largement ouvertes.
I)i' la ceinture scapulaire, la ligne latérale descend légèrement
jusipic sous la première dorsale, puis gagne directement le mi-
lieu du tronçon dr la queue; elle est formée d'écaillos très-
SCOPÈLE DE RISSO. • 103
développées, deux fois plus hautes que longues, occupant un
large espace sur les côtés du corps. En avant de la première dor-
sale, il y a généralement au-dessus de la ligne latérale trois
écailles et deux ou trois en dessous; on compte trente-deux ou
trente-trois écailles dans la ligne longitudinale. Ec, 1. long. 32
ou 33 ; 1. transv. 7^, + 1 = 6 ou 7.
Sur le spécimen dont j'indique les proportions, la première
dorsale commence juste au milieu de la longueur totale; elle a
un peu plus de hauteur que de longueur; elle compte souvent,
ainsi que l'anale, un nombre de rayons plus grand que celui
généralement indiqué par les ichthyologistes. Les pectorales
sont très longues, elles font presque le double des ventrales ;
elles arrivent à l'aplomb de l'origine de l'anale. Les ventrales
sont courtes, arrondies.
D. 13àl7— ; A. 17 à 20; C. 4/18/5; P. 17 ;V. 7 ou 8.
La teinte est d'un brun foncé sur le dos ; elle est argentée sur
les côtés. Il y a deux points brillants sur chacun des dentaires;
il existe parfois un point brillant et même deux le long ou près
du bord ascendant du préopercule , qui est plus ou moins
rugueux. De la ceinture scapulaire à la caudale, il se trouve,
vers le profd inférieur du corps, une rangée de points brillants
sur chaque côté ; des points lumineux sont dispersés près de la
ceinture scapulaire, à la base des pectorales et sur les tlancs.
Habitat. Méditerranée, Nice, excessivement rare.
Proportions : long, totale 0,046; tronc, haut, 0,0145, épais. 0,007.
Tête, long. 0,014, haut. 0,014, épais. 0,0075. — CEil, diam. 0,007, esp.
préorbit. 0,002, esp. interorbit. 0,004. —Mâchoire supérieure, long. 0,010.
Caudale, long. 0,007 ; pectorale, long, 0,01 1 ; ventrale, long. 0,006. — Pre-
mière dorsale, haut. 0,010, long. 0,008; anale, haut. 0,007. long. 0,013.
Distance du bout du museau à: première dorsale, 0,023; seconde dor-
sale, 0,032; anale, 0,024; pectorale, 0,015; ventrale, 0,018.
GENRE MAUROLICUS.
T. III, p. 509.
Ce genre est composé de trois espèces :
^^^^^^ . SCOPÉLIDÉS.
' relevé 1. M. améthyste.
I quart de la longueur \
Longueur totale. Museau j droit ou plutôt
do la tèle / ' oblique. 2. M. atténué.
faisant le i
' tiers de la longueur totale 3. M, de Power.
Li: MAUROLICUS ATTÉNUÉ- MAUROLICUS ATTENUATUS.
Syn. : .Maurolicus attenuatus, Cocco. Aie. Salmon. Leti., p. 33, pi. 4, fig. 13;
CBp.. F/i. lia/., fig. (Mauroliro dol Tenore), CaL, p. 36, n» 303 ; Gunth., t. V, p. 390 ;
Cane?tr.. Fn. ItaL, p. 120; Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 100, u» 341.
I.c Scopèle (le Tenore, Scopelus Tenohei, Ciiv. et Valenc, t. XXII, p. 440.
? Scopèle à petites dents, Scopelus angustidens, Risso, dans Mem. Accad. Se.
Torino, 1820, t. XXV, p. 267.
Autant, dit Valenciennes, que je puis en juger par la description incom-
idète cjue M. Risso a donnée de son Scopelus angustidens, je ne m'étonne-
rais jias que l'espèce de M. Risso n'appartint à notre Scopelus Tenore, puis-
qu'il lui donne un museau pointu.
Au nom spécifique donné par Cocco au Maurolicus que nous allons
décrire, Valenciennes a cru devoir substituer celui de Tenore; il nous
semble inutile d'adopter ce changement.
Long. : (1,040 à 0,060.
Celle espèce se fait remarquer par sa forme allongée. De la
ccinlure scapulaire à la base de la caudale, la ligne du dos et
celle du ventre vont se rapprochant l'une de l'autre d'une façon
régulière et assez peu sensible; entre ces deux points extrêmes,
la hauteur ne varie que de moitié, en avant elle est contenue
environ six fois dans la longueur totale. Le corps est complè-
tement nu; je n'ai trouvé du moins aucune trace d'écaillés.
La tète est d'aspect triangulaire; sa longueur, qui l'emporte
d'un tiers environ sur sa hauteur, mesure le quart de la lon-
gu«'ur lolah'. Le museau est régulier ; il s'abaisse en suivant un
phiu doucement incliné de l'espace interorbitaire à la fente
buccale ; il n'esf pas relevé à son extrémité. Lorsque la bouche
est fermée, les miïchoircs paraissent de même longueur. La
m;\choire su|)érieure a une forme qui rappelle celle de la mâ-
(•hnirc do l'Alose, sauf la dentition bien entendu; elle est très
longue, ell.' dépasse en arrière l'aplomb du bord postérieur de
MAUROLICUS ATTÉNUÉ. 107
l'orbite ; son bord dentaire est légèrement échancré vers la fin
de la branche horizontale de l'intermaxillaire. Cet os est armé
de plusieurs dents long-ues, crochues entre lesquelles s'en trou-
vent de plus petites, qui ne sont ou ne paraissent nullement
crochues. Le maxillaire supérieur s'élargit en arrière ; il dessine
une ligne légèrement courbe; il porte une rangée de dents qui
se termine à son angle postérieur ; ces dents sont longues, poin-
tues; dans les espaces qui les séparent, il en existe de beaucoup
plus petites, plus courtes. La mandibule porte des dents crochues
moins longues que celles de la mâchoire supérieure ; entre ces
dents crochues, il y en a d'autres excessivement peu dévelop-
pées. De chaque coté de la tète, sur le sujet que j'étudie, je
distingue deux points brillants : l'un au-devant de l'orbite, un
peu au-dessous de l'orifice antérieur de la narine ; l'autre est sur
la joue, au sommet de l'angle formé par l'intersection de deux
lignes, la première descendant du bord postérieur de l'orbite, la
seconde menée en arrière perpendiculairement au diamètre ver-
tical de l'œil. Deux autres points lumineux se remarquent
encore sur les pièces operculaires.
L'œil est grand; son diamètre mesure presque le tiers de la
longueur de la tête.
La fente des branchies est étendue; le bord postérieur du
battant operculaire est courbe.
Un peu en arrière de la base des ventrales commence la pre-
mière dorsale ; elle se termine au-dessus des rayons antérieurs
de l'anale; elle est à peu près aussi haute que longue. L'anale
est un peu moins haute que longue. La caudale est fourchue.
La pointe de la pectorale arrive à la base de la ventrale, qui est
placée à peu près au milieu de l'intervalle qui sépare l'insertion
de la nageoire thoracique du commencement de l'anale. La
ventrale est un peu moins développée que l'autre nageoire paire.
D. 10 àl2?— ; A. 15; C.7,/19/o;P. 9 ou 10; V. 6 à 8.
De l'angle de la mâchoire inférieure se dirigent en arrière
deux séries de points brillants, qui passent dans l'intervalle
108 SCOPÉLIDÉS.
séparant les pectorales et se continuent entre les ventrales ; un
peu avant le commencement de l'anale, elles s'écartent l'une de
l'aulre, suivant de chaque côté la base de la nageoire, puis se
rapprochent sur le tronçon de la queue pour venir se terminer
au bord de l'insertion de la caudale. De chaque côté, il existe
une autre série partant de la ceinture scapulaire et finissant vers
la naissance de l'anale. Les points lumineux sont cerclés de noir.
La teinte générale est assez brillante ; les flancs sont argentés
ainsi que les pièces operculaires et les sous-orbitaires ; le dos et
le dessus de la tète sont brunâtres. Les nageoires sont pâles.
Habitat. Méditerranée, Nice, très rare.
Proportions : long, totale, 0,040; tronc, haut. 0,007, épais. 0,004.
Tète, lon^'. 0,010, haut. 0,007, larg. 0,004. — Œil, diam. 0,003, esp.
préorbit. 0,003, esp. interorbit. 0,0015. — Mâchoire supérieure, long. 0,007.
Caudale, long. 0,007; pectorale, long. 0,007; ventrale, long. 0,005.—
Première dorsale, haut. 0,007, long. 0,007; anale, haut. 0,005, long. 0,007.
Distance du bout du museau à : première dorsale, 0,018; seconde dor-
sale, 0,02G; anale, 0,022; pectorale, 0,011; ventrale, 0,017.
LE MAUROLICUS DE POWER — MAUROLICUS POWERIjE.
Syn. : Gonostoml's Poweiu-e, Cocco, Aie. Salmon. LetL, p. 7, pi. 1, fig. 2.
IcHTiiYOCoccDS PowERi.E, CBp,, Fîi. ituL, fig., Cut., p. 37, no 308.
Le Sropi'Ie de Power, Scopelus Poweri.e, Cuv. et Valenc.,t. XXII, p. 441.
Malrolicis poweri.e, Gunth., t. V, p. 390; (M. Powerice) Cauestr., Fn. ItaL,
p. 120; Gi;,'lioli, Cat. Peso, ital., p. 100, u" 340.
Long. : 0,030 à 0,050.
Kemarquablo par sa petitesse, le Maurolicus de Power ne
parait jamais dépasser la taille de 4 à 5 centimètres. Il a le
corps oblong, comprimé. La hauteur du tronc, qui fait le double
do l'épaisseur, est contenue environ cinq fois dans la longueur
lolalr. Cjir/. ce Poisson, il m'a semblé voir quelques écailles
sous-épidcrmiques, formées de lamelles concentriques super-
posées.
Lu lrl<". dr f(,rm<i triangulaire, est relativement développée ;
sa longufiir mesure, ou peu s'en faut, le tiers de la longueur
lolale. Le museau est relové en avant, un peu déprimé ou con-
MAURpLICUS DE POWER. 109
cave dans le milieu de l'espace interorbitaire. La bouche est
largement ouverte ; sa fente dépasse l'aplomb du bord postérieur
de l'orbite. La mâchoire supérieure est un peu moins avancée
que la mandibule ; elle est élargie dans son tiers postérieur ; les
dents, placées sur une seule rangée, sont fort inégales; les unes
sont très longues, pointues, les autres, insérées dans les inter-
valles que laissent entre elles ces grandes dents, sont courtes et
crochues ; toutes les dents paraissent disposées d'une façon à
peu près symétrique, surtout en avant, il se trouve alternative-
ment une longue dent, puis une courte; j'en compte une tren-
taine, de chaque côté, sur le bord de la mâchoire supérieure ou
de l'intermaxillaire. La mandibule est proéminente; le bord
inférieur de l'os dentaire est dirigé en dedans et de cette façon
il forme aves celui du côté opposé une carène médiane assez
prononcée ; les dents semblent placées sur une seule rangée ;
elles sont moins inégales que celles de la mâchoire supérieure;
elles sont relativement longues, les unes droites, les autres légè-
rement crochues. Vers le bord supérieur ou externe de chaque
dentaire, il existe, au moins chez le spécimen que j'ai sous les
yeux, une ligne de points brillants excessivement petits.
L'œil est rapproché du profil supérieur de la tète ; il est déve-
loppé ; son diamètre fait presque le tiers de la longueur de la tête ;
il est plus grand d'un cinquième environ que l'espace préorbi-
taire, et d'un tiers que l'espace interorbitaire.
La fente des branchies est très étendue.
Chez des Animaux si délicats, exposés à la violence des flots,
les nageoires sout bien souvent brisées, il devient difficile et
même parfois impossible d'en indiquer la forme, les dimensions,
et surtout de compter les rayons qui en constituent la char-
pente. La première dorsale est à peu près triangulaire ; elle naît
à peine plus en arrière que la base des ventrales. L'anale est
basse, quadrilatérale; elle commence sous la fin de la première
dorsale et se continue jusque vers l'aplomb de la seconde ; on
pourrait dire que la longueur de sa base est à peu près égale à
l'intervalle qui sépare les deux nageoires du dos. La longueur de
HO SCOPÉLIDÉS.
la caudale mesure le cinquième de la longueur totale. La pecto-
rale paraît de même longueur; elle est relativement courte; sa
pointe ne semble pas arriver à la base de la nageoire abdomi-
nale. Voici le nombre des rayons que j'ai comptés :
I). 12 ou 13 — ; A. 13 à lo?; G. 6/17 ou 18/?; P. 11 ou 12; V. 6 à 8.
Suivant Cocco, les pectorales sont un peu moins du double
de longueur que les ventrales ; le nombre des rayons des
nageoires est, avec certains points de doute, indiqué de la ma-
nière suivante :
U. 14? — ; P. 12?; V. 6?; A. 14; G. 16.
Le système de coloration varie suivant les régions du corps ;
les cotés sont d'un blanc argenté assez vif; le dos et le dessus
de la tète sont d'un brun plus ou moins foncé, parfois presque
noirâtre. De la tête à l'anus existe une double rangée de points
brillants, beaucoup moins développés que ceux formant la ran-
gée externe, qui se continue de la ceinture scapulaire à la racine
de la caudale ; tous ces points, excessivement serrés les uns
contre les autres, semblent constituer une espèce d'écusson
lumineux sur la partie inférieure du corps.
Cocco a dédié cette espèce à Jeannette Power qui a publié des
travaux sur l'Argonaute argo.
Habitat. Mi'diterranée, Nice, excessivement rai'e.
Proportions: lon^,'. totale, 0,030; tronc, haut. 0,006, épais. 0,003.
T.-le.-lon-. O,000o, haut. 0,00o.. — Œil, diam. 0,003, esp. préorbil. 0,0025,
esp. inlerorbit. 0,002. — Mâchoire supérieure, long. 0,006.
Caudale, long. 0,006; pectorale, long. 0,0033; ventrale, long. 0,0035. —
Promi.'r.' dorsale, haut. 0,004; anale, haut, 0,003.
Dislanc.' du bout du museau à : première dorsale, 0,016; seconde dor-
sale, 0,022; anale, 0,017 ; pectorale, 0,009; ventrale, 0,014.
(iK.Mu: Kii THYO<x)<:cus — IcnrUYOCOCCUS, CBp.
Syn. : C.nc.cn, «ii'uitli.
Corps haut, comprimé, couvert d'écaillés minces, lisses. Points bril-
lants sur les parties latérales et inférieures du corps.
ICHTHYOCOCCUS OVALE. 111
Tête haute, comprimée, nue ; mâchoire supérieure recouvrant la man-
dibule, garnie d'une rangée de petites dents égales, régulières, aiguës,
triangulaires, se touchant par la base, représentant en quelque sorte le
bord d'une lame de scie ; mandibule peu ou pas dentée.
Appareil branchial; ouïes largement ouvertes.
Nageoires; première dorsale opposée aux ventrales; pectorales insérées
vers le bas de la ceinture scapulaire; ventrales attachées sous la partie
inférieure du tronc.
L'ICHTHYOCOCCUS OVALE — ICHTRYOCOCCUS OVATUS.
Syn. : GonostOiMUS ovatus, Cocco, Aie. Salmon. Lett., p. 9, pL 1, fig. 3.
IcHTHyococcus ovATCs, CBp., Fn. ital., fig., Cat., p. 37, n" 309; Vaill., Exp. se.
Travail, et Talism., p. 104, pi. 14, fig. 2, anim. vu de profil, 2» auim., vu en dessous.
Le Scopèle ovale, Scopelas ovatus, Cuv, et Valenc, t. XXII, p. 453.
CocciA ovATA, Giinth., t. V, p. 388; Canestr., Fn. Ital., p. 119: Giglioli, Cat.
Pesc. ital., p. 89, a» 338.
Long. : 0,040 k 0,050.
Ainsi que l'indique son nom spécifique, ce poisson a le corps
élevé ; la hauteur du tronc, qui fait presque le triple de l'épais-
seur, est contenue trois fois à trois fois et quart dans la longueur
totale. De la tête à la seconde dorsale, le profil supérieur est
convexe, puis il devient presque droit jusqu'à la base de la cau-
dale. Le profil inférieur est horizontal en avant de l'insertion des
ventrales; après, il se montre légèrement convexe jusqu'à l'o-
rigine de l'anale; là, il se relève faiblement pour aller joindre,
suivant une ligne légèrement oblique, le bord inférieur de la
caudale. Le tronçon de la queue est relativement peu élevé ; sa
hauteur est comprise trois fois à trois fois un tiers dans la hau-
teur du tronc. Le corps est couvert d'écaillés imbriquées fort
minces, variant de forme suivant la région qu'elles occupent.
Les écailles du dos ont le bord libre arrondi ou plutôt convexe ;
elles sont généralement disposées sur deux ou trois rangées, en
avant de la première dorsale, sur deux séries de la première à la
seconde dorsale ; il n'y en a plus qu'une rangée sur le tronçon
de la queue, vers la base de la caudale. Les côtés sont garnis
en avant de quatre ou cinq rangées d'écaillés, s'étalant du dos à
la ligne des points brillants ; au-dessus de l'anale, il ne parait
,,o SCOPÉLIDÉS.
plus V avoir que deux ou trois séries d'écaillés, elles deviennent
(lilliciles à compter. Les écailles des flancs ont le bord libre
moins convexe que celles du dos, elles sont hautes. Les écailles,
qui revêtent la région inférieure du corps, présentent des dispo-
sitions particulières; de la ceinture scapulaire à l'anus, il y a de
fliaciue côté deux séries d'écaillés verticales, et en dessous,
deux séries d'écaillés horizontales couvrant la surface aplatie,
l'espèce de plastron de l'abdomen ; il existe par conséquent six
rangées d'écaillés, autant qu'il y a de points brillants. Vers les
côtés de l'anale, les écailles sont placées obliquement de haut
en bas et de dehors en dedans.
Sur les spécimens que j'étudie, il n'y a pas de différence sen-
sible entre la hauteur et la longueur de la tête, qui est comprise
environ trois fois et trois quarts dans la longueur totale. Le
prolil supérieur est convexe. Une légère carène part de l'espace
inlcrorbitaire et va jusque sur le milieu de l'espace préorbi-
taire. Le museau est obtus, avancé, recouvrant l'extrémité de la
mandibule. Le maxillaire supérieur cache la partie latérale de la
mâchoire inférieure. Les dents sont excessivement peu déve-
loppées, pour ainsi dire microscopiques. La mâchoire supé-
rieure présente l'aspect d'une lame de scie ; elle a le bord dentelé
jusqu'à son extrémité postérieure. Examinées à un grossisse-
ment d'une trentaine de fois, les dents paraissent bien régu-
lières, égales, disposées sur une seule rangée continue, se tou-
chant par la base, triangulaires, à pointe tournée en arrière,
.semblables h. de petits crochets; au premier coup d'œil, cet
arrangement si régulier peut faire supposer que le bord de la
màciioire est seulement dentelé et non garni de véritables dents
Avec un grossissement d'environ deux cents fois, il est facile de
distinguer la structure de ces petites dents, de voir la disposition
des vaisseaux de la pulpe dentaire. La mandibule ne porte sou-
vent que des scabrosilés ; un individu toutefois, je l'ai cons-
taté, avait deux dents, l'une grêle, allongée, l'autre conique.
L'œil est grand, son diamètre fait le tiers, et même plus, de
la longueur d.- la lêl..; il ost égal à l'espace préorbitairc. L'es-
ICHTHYOCOCCUS OVALE. ll.î
pace interorbitaire est excessivement étroit ; de sa région anté-
rieure, ainsi qu'il a été dit plus haut, part une petite carène qui
descend vers le museau.
La première dorsale commence sur la moitié antérieure de la
longueur totale; sa hauteur est à peu près égale à sa longueur.
La seconde nageoire du dos est très-exiguë ; elle est reculée vers
la base de la caudale. L'anale est un peu plus longue que la pre-
mière dorsale. La caudale est légèrement fourchue. L'insertion
des ventrales est vers le milieu de la longueur totale.
D. 12 à 14 — ?; A. 16 ou 17; C. 6/19 à 21/5; P. 8 ou 9; V.6 ou 7.
Les flancs sont argentés, la teinte est lavée de brun; le dos
est noirâtre ou d'un bleu très-foncé ; la partie inférieure du corps
est d'un noir fort brillant, comme vernissé; en avant cette colo-
ration se continue jusque vers la symphyse de la mandibule.
Dans l'intervalle qui sépare les branches de la mâchoire infé-
rieure, il y a deux rangées de points brillants. Sur chaque côté
de la mandibule se voit une courte série de six à huit points
lumineux, se terminant sous l'interopercule. De la ceinture sca-
pulaire à la base des ventrales, la partie inférieure de l'abdo-
men est aplatie ; elle est ornée d'une double rangée de points
brillants qui sont nettement séparés sur la ligne médiane de ceux
du coté opposé; en arrière de la base des ventrales, ces points
sont rapprochés, parfois même ils se touchent sur la ligne mé-
diane ; ils se continuent de chaque côté de l'anale et se termi-
nent à la base de la caudale. Une série de points brillants,
séparée de la rangée inférieure par de petites plaquettes écail-
leuses, couvertes d'un pigment argenté fort éclatant, semble
double ; cette série s'arrête vers l'anus ou vers le commencement
de l'anale. Les points brillants et les plaquettes qui les bordent
sont parfois confondus en une même teinte. A la tête existent
plusieurs points lumineux ; vers la narine, se remaïque un large
point noir formant presque une petite tache ; près du bord infé-
rieur de l'orbite, je distingue, sur plusieurs spécimens, deux
points brillants légèrement dorés ; le point supérieur est un peu
Poissons. — Supplément. 8
,14 SCOPÉLIDÉS.
plus accentué; il y a encore quelques points lumineux dissé-
minés sur la joue et sur les pièces operculaires.
Habitat. Méditerranée, Mce, très-rare.
Proportions : long, totale 0,041 ; tronc, haut. 0,014, épais. 0,003.
Tète. long. 0,0H, haut. 0,011, larg. 0,005. — Œil, diam. 0,004, esp.
préorbit. 0,004, esp. interorbit. 0,001. — Mâchoire supérieure, long. 0,007.
Caudale, long. 0,008; pectorale, long. 0,010; ventrale, long. 0,006. —
Première dorsale, haut. 0,006, long. 0,0055; anale, long. 0,006.
Dislance du bout du museau à : première dorsale, 0,019 ; seconde dor-
sale, 0,029; anale, 0,028; pectorale, 0,011 ; ventrale, 0,021 .
GENRE AULOPE.
T. III, p. oi'.i (supprimer le paragraphe relatif aux nageoires).
ValtMiciennes n'admet pas le genre Chlorophthalmus de C. Bonaparte; il
regarde le Chlorophthalme d'Agassiz comme un Aulope. — Agassiz d'ail-
leurs écrit qu'il est disposé à considérer le genre Chlorophthalmus, Bonap.,
comme le jeune âge du genre Aulo^ius, Cuv. ; V. Agassiz, dans Ann. Se. nat.,
Paris, 180.'), t. m, p. 57 (Observations sur les métamorphoses des Poissons).
Le genre Aulope se compose de deux espèces.
/ petit que l'espace préorbitaire. 1 . A. filamenteux.
Diamètre de l'œil plus
( grand que l'espace préorbitaire. 2. A. d'Agassiz.
L'AULOPE D'AGASSIZ — AULOPUS AGASSIZ 1.
Syn. : Ciii.onoi'iiTiiALMUs Agassizi, CBp., Fn. ital., fig., Cat., p. 3C, n" 295 ;
Co9t;i, Fn. Napol., pi. 35 bis; Gunth., t. V, p. 404; Cauestr., F/i. ital., p. 123;
Gifflioli, Cal. Peso, ital., p. 100, n" 346.
L'AiLopE d'AoAssiz, Aulopus Agassizi, Cuv. et Valenc, t. XXII, p. 521.
At;i,oi'is AdAssizi, Vaill., E.cp. se. Travail, et Talism., p. 121, pi. 12, fig. 3-3=^
Sagitla, fig. Z^ écaille du corps, fig. 3o écaille de la ligue latérale; les figures out
h' (liain. t> f. gross.
«ianthor, Canestrini, etc., écrivent Agassizii.
Long. : 0,10 à 0,14 et même 0,209, Vaill.
!)•• la tête à la première dorsale, le tronc est de forme prisma-
ti<]ue, carrée; dans celte région, l'épaisseur est, ou peu s'en
faut, r'f,'alc à la hauteur, qui est contenue sept fois et quart à
s.'pl fois cl demie dans la longueur totale. Puis le corps devient
plu.s comprimé, cl, à l'aplomb de l'anale, son épaisseur a dimi-
AULOPE D'AGASSIZ. il5
nué de moitié ; elle est alors égale à la hauteur àa tronçon de la
queue. La position de l'anus est remarquable ; son ouverture
est placée entre les ventrales, à peine en arrière du tiers anté-
rieur de la longueur des nageoires. Chez les jeunes animaux,
les rayons internes des ventrales recouvrent l'anus ; singulière
disposition qui rappelle celle qui se montre chez le Louvaréou
impérial. Ces Poissons pourraient être nommés proctopodes ou
pelvipodeSy bien différents toutefois de ceux que de Blainville
avait ainsi désignés et qui sont les Plagiostomes. Du reste, nous
avons rappelé, t. II, p. 510, que Nardo avait donné au genre
Luvariis le nom de Proctostegus. Les écailles sont de moyenne
grandeur; elles ont leur bord postérieur épineux ou plutôt
denticulé.
La tête est aplatie en dessus; elle est longue ; sa longueur est
comprise trois fois et demie à quatre fois dans la longueur
totale. Le museau est large, court, déprimé. La mâchoire supé-
rieure est beaucoup moins avancée que la mandibule; elle est
échancrée dans sa partie médiane ; elle se porte en arrière à peu
près jusque sous le milieu de l'espace qui sépare le bord anté-
rieur de l'orbite du diamètre vertical de l'œil. Elle est très-ar-
quée, présentant la figure d'un fer à cheval allongé ; ses branches
contournent les côtés de la mandibule et se portent sous la
gorge, oii elles se rapprochent l'une de l'autre, et ne sont plus
séparées que par un intervalle moindre que le diamètre vertical
de l'œil; pour bien voir cette disposition, il faut regarder la
tête en dessous. Le bord de la mâchoire supérieure est formé
par les intermaxillaires seuls; ces os, qui sont très-grêles, lon-
g-ent toute la partie inférieure des maxillaires. L'extrémité du
maxillaire supérieur est élargie en palette. La mandibule, nous
l'avons dit, est plus longue que la mâchoire supérieure ; son
extrémité symphysaire est oblique de haut en bas et d'arrière en
avant ; de cette façon, lorsque la bouche est fermée, le menton est
relevé et semble continuer le profil supérieur de la tête. Les
mâchoires sont garnies de petites dents égales, légèrement cro-
chues. Les tubercules latéraux du vomer portent chacun plu-
,,C SCOPÉLIDÉS.
sieurs dents pointues, recourbées en avant; les palatins sont
é'^alemont dentés. La langue est large, bien détachée ; elle est
munie de petites dents. La bouche est grandement ouverte dans
le sens vertical ; sa muqueuse est d'un blanc rosé, assez pâle.
Excessivement développé d'avant en arrière, l'œil est de forme
elliptique; son diamètre horizontal est compris deux fois et quart
à deux fois et un tiers dans la longueur de la tête, il l'emporte
d'un tiers et plus sur le diamètre vertical, qui est un peu moins
<'rand que l'espace préorbitaire. L'espace interorbitaire est fort
étroit, il ne mesure guère que le dixième de la longueur de la
tète, il ne fait pas le quart du grand diamètre de l'œil. L'orbite
entame profondément le profil supérieur de la tète. Les sous-
orbilaires sont caverneux.
Près du bord antérieur de l'orbite, se voit l'orifice externe de
la narine; il est assez étroit; l'orifice interne est ovale, à bord
saillant.
La fente branchiale est très-longue ; elle s'avance jusque sous
le bord antérieur de l'orbite ; l'opercule est irrégulier, trapé-
zoïde, en arrière il se termine en un angle assez prononcé; son
bord postérieur est échancré; cette échancrure, assez profonde,
est en partie fermée par la membrane branchiostège. La mu-
queuse recouvrant le bord interne de la ceinture scapulaire est
d'un blanc argenté, depuis l'échancrure operculaire jusque
vers l'angle antérieur de la fente branchiale. Le bord postérieur
du préopercule forme avec le bord inférieur un angle presque
droit : la crête saillante du préopercule est caverneuse à sa partie
inférieure, qui paraît ainsi dentelée.
La ligne latérale est légèrement déclive ; elle va à peu près
diroclomont de l'épaule au milieu de la base de la caudale. Éc,
1.1. :;() à :;:{; l. Iransv. -r-^ 4- 1 = 10 ou 11.
o ou 6
La premitMi' dorsale commence à l'origine du second tiers de
la longueur totale ; elle est plus haute que longue ; ses deuxième,
Iroisième, quatrième et cinquième rayons sont plus développés
«lue les antres. La seconde dorsale est au-dessus de l'anale. L'a-
nale est placée loin de l'anus; elle est plus haute que longue ; ses
AULOPE D'AGASSIZ. 117
rayons les plus allongés sont le deuxième et le troisième, La
caudale n'est pas très-fourchue. Les pectorales sont longues;
elles ont les rayons médians plus développés que les autres. Les
ventrales ont une longueur à peu près égale à celle des pecto-
rales ; les trois premiers rayons externes sont plus allongés que
les autres.
Br, 10. — D. 11 ou 12 — ; A. 0 ou 10; G. 6/18 à 20/7; P. 15 ou 16; V. 0.
Sur le vivant, la teinte générale est d'un vert bleuâtre ou oli-
vâtre. La coloration verdâtre de l'œil est fort remarquable chez
un Poisson osseux ; C. Bonaparte a cru devoir rappeler cette
particularité en composant le nom de genre Chlorophthalmus.
La tête est rougeâtre. Chez le sujet qui a séjourné dans l'alcool,
la teinte est d'un jaune rougeâtre assez clair; de petites bandes,
formées de points noirs, descendent obliquement du dos sur
les côtés jusqu'au voisinage de la ligne latérale ; ces petites
bandes sont dirigées d'avant en arrière et de haut en bas. Des
points noirâtres se distinguent vers la base des rayons de l'a-
nale, au commencement de la nageoire, près de la racine des
ventrales. Les parties inférieures du corps sont argentées.
Habitat. Méditerranée, Nice, excessivement rare.
Proportions : long, totale 0,125; tronc, haut. 0,017, épais. 0,016.
Tète, long. 0,034, haut, 0,016, larg. 0,017. — Œil, diani. horizontal 0,014,
vertical 0,008, esp. préorbit. 0,010, esp. interorbit. 0,003. — Mâchoire
supérieure, long. 0,014,
Gaudale, long. 0,020 ; pectorale, long. 0,024; ventrale, long. 0,023. —
Première dorsale, haut. 0,022, long. 0,015; anale, haut. 0,014, long. 0,009.
Dislance du bout du museau à: première dorsale, 0,042; seconde dor-
sale, 0,085; anale, 0,083; pectorale, 0,032; ventrale, 0,045.
GENRE PARALEPIS.
T. III, p. 518. — Il faut modifier le tableau, si, à l'exemple de quelques
auteurs, on regarde le P. élégant et le P. pseudocorégonoïde comme étant
de véritables espèces.
,,g SCOPÉLIDÉS.
6, , / vingt-cinq rayons /grandes. 1. P. élégant.
* I opposée I au plus. |
^ jaux ventrales. (Taches sur le tronc'nulles. 2. P. corégonoïde.
Anale ayant I
lune trentaine de rayons..., 3. P. pseudocorégonoïde.
;^ ^ placée en arrière des ventrales 4, P. sphyrénoïde.
Les Paralcpis speciosus, coregonoides et pseudocorego7ioide$ forment-ils
réellement trois espèces bien nettement déterminées? Le P. speciosus pa-
rait être le joime du P. coregonoides, Riss. ; quant au P. pseudocoregonoides,
il ne se distinj^ue du P. coregonoides que par le nombre un peu plus élevé
des rayons de son anale, qui en compte cinq ou six de plus que celle du
P. coregonoides; cette différence est assurément peu importante quand il
s'agit d'une nageoire soutenue par une assez grande quantité de rayons.
C. Bonaparte n'en tenait pas compte d'abord, puisqu'il rapportait au P. co-
regonoides di- Hisso le spécimen dont il a donné la description et la figure
dans la Faune italienne; Valenciennes, dans le Règne animal illustré, pi. 18,
Ci^. 2, a désigné également sous le nom de P. coregonoides un Paralépis
dont l'anale est formée de trente rayons ; fait plus extraordinaire, c'est
[iréci>ément cette ligure du Régn. anim. ill. que M. Bellotti considère
comme représentant son P. Cuvieri, dont le caractère spécifique est d'avoir
à l'anale vingt-trois rayons seulement.
LE PARALÉPIS ÉLÉGANT - PARALEPIS SPECIOSUS.
Syn. : Parai.epis speciosus, Bellotti, Paralepidini del Meàiterraneo, dans Atli
dtl Soc. liai. se. nal., Milano, 1877, vol. XX, fasc. 1, p. .5.
Long. : 0,070 à 0,10.
Huant aux formes, le Parale'pis élégant a beaucoup de rap-
port avec le Paralépis corégonoïde; chez l'un et chez l'autre, le
prolil supérieur dessine une courbe à peu près semblable. — La
hauteur du Uonc est contenue une dizaine de fois dans la lon-
gui'ur lolali'. Les écailles ont la forme caractéristique de celles
du Paralépis corégonoïde.
L.i lèle est développée ; sa longueur mesure le quart de la
longueur (olale. La mâchoire supérieure est un peu moins lon-
gue que lu niandiljule ; elles sont l'une et l'autre garnies d'une
série de petites dents pointues ; il y en a quelques-unes en fins
crochets sur le devant de la mAchoire supérieure. La bouche est
PARALEPIS ELEGANT. il9
fort grande; sa fente s'étend, en arrière, un peu plus loin que les
orifices de la narine.
L'œil est arrondi ; il est plus ou moins développé ; très-pro-
bablement le développement est en raison inverse de celui de
la taille de l'animal ; d'après M. Bellotti, le diamètre de l'œil
est compris cinq fois et demie dans la longueur de la tête, et
deux fois et demie dans la longueur du museau; chez le spé-
cimen que je tiens de son obligeance, le diamètre de l'œil fait
le quart de la longueur de la tête, la moitié de l'espace préor-
bitaire.
La narine est à l'union du tiers postérieur de l'espace préor-
bitaire à ses deux tiers antérieurs.
Le battant operculaire est excessivement aminci, il semble
formé de lamelles papyracées d'une teinte argentée fort bril-
lante. La muqueuse tapissant la chambre branchiale est
rosée.
La première dorsale est opposée aux ventrales ; elle est formée
de dix rayons ; l'anale est longue, composée de vingt-deux à
vingt-quatre rayons; la caudale est échancrée ; elle a une ving-
taine de rayons principaux. Les pectorales ont treize rayons ; les
ventrales, h: ol neuf.
i-.i - ■ ,\ i* ; C. 9 ou 10/20/M ou 12; P. 13 ; V. 8 ou 9.
.l'i .le Su^orieure du corps est d'un blanc pâle piqueté de
fia pointillé noirâtre. Les pièces operculaires et la paroi abdo-
minale sont d'un blanc argenté des plus brillants ; un peu en
arrière de la ceinture scapulaire commence, ainsi que l'a fort
bien indiqué M. Bellotti, une série de taches qui s'étend, suivant
une faible inclinaison, jusqu'à la région anale ; ces taches sont
d'un noir foncé, qui ressort nettement sur le blanc argenté des
flancs ; elles affectent une forme semi-lunaire, ce sont, en quel-
que sorte, des segments de disque appliqués sur les côtés du
tronc ; parfois la tache antérieure est presque triangulaire ;
généralement ces taches sont au nombre de sept de chaque côté.
La crête du dos est plus ou moins noirâtre.
120 SCOPÉLIDÉS.
Habitat. Méditerranée, .Nice, excessivement rare; depuis d8o6, trois
spt^cimons ont ù[6 trouvés sur la côte des Alpes-Maritimes; deux de ces
Paral-''pis ont été donnés par M. Bellotti au Musée de Milan ; le troisième
appartient au Laboratoire de Nice. Le sujet dont je vais indiquer les pro-
portions vient de Messine; M. le D'' lîellotti a eu l'amabilité de m'en faire
i>ri''>''iit .
Proportions : long, totale 0,083 ; tronc, haut. 0,008, épais. 0,0045.
Tête, loup. 0,0205, haut. 0,007, larg. 0,00a. — Œil, diam. 0,005, esp.
préorbit. 0,000, esp. interorbit. 0,003. — Mâchoire supérieure, long. 0,011.
Caudale, long. 0,010; pectorale, long. 0,007; ventrale, long. 0,004. —
Pifniit'-re dorsale, haut. 0,006, long. 0,003; adipeuse, haut. 0,0015; anale,
haut. 0,005, long. 0,010.
Dislance du bout du museau à : première dorsale, 0,047; adipeuse, 0,067 ;
anab', 0,0;i6:); pectorale, 0,023; ventrale, 0,047.
Lu concordance qui existe dans la formule des nageoii^es, dans l'en-
semble des proportions chez le Paralépis élégant et chez le Paralépis coré-
gonoïde, porte à croire qu'ils sont le premier, le jeune, le second, l'adulte
d'une même espèce.
LK P.\llALr:PlS COHÉGONOÏDE — PARALEPIS
COIŒGONOIDES.
T. HL 1'. 519.
Syn. : Cohkgo.ne marémle, Coregonus marœnula, Riss., IcKth., p. 328.
Pahai.épis confx.ON'oÏDE, Paralépis corcgonoides, Riss., Ilist. nat.. p. 4'i2, fig. 15;
Cuv. ("t Valeiic, t. VII, p. 510, 512, non t. III, p. 357.
Pahalepis conEGONOiDEs, CBp., Fn. ital., diagnose, non descript., ni fig., Cat.,
p. 35, II» 292; Giinth., t. V, p. 418; Canestr., Fn. ital., p. 127; C. Sarato, Notes
sur les poissons de Xice, dans Moniteur des Étrangers, Nice, 15 mars 1887, et loc.
cil., Nice, 28 avril 1889.
Pahalepis Cuviebi, Bellotti, Note itliolog., Paralepidini del Mediterraneo, dans
Atti Soc. Ital. se. nat., scduta 29 aprilo 1877, Milano, t. XX, fasc. 1, p. 2; Viuci-
guerra, A/>i>urdi itliolog., dans An. Museo civ. Storia nat. Genova, 1885, ser. 2,
t. II. \>. '.(.(;.
A i-ropos du Paralépis Cuvieri, A. 23, M. Bellotti écrit: Le pinne vcntrali
{seconda la figura di Cuvier, Règn. anim., pi. 18, fig, 2), .sono inseritte incor-
respinid'niza al tcrzo rutjijlt dclhi pinna dorsale; en tout cas, l'anale n'a pas
vingt-irni» layons, comme l'indicpie M. Hellotli, elle en a réellement trente
faciles a cunipler. En raison du nombre des rayons de l'anale, le Paralépis,
n^uré dans le Rrijne animal, doit être rapporté au P. coregonoidcs, Bellotti,
non Hisso, — Mans son Catalogue des Poissons d'Europe, p. 33, n" 292,
(.. nmiaparlo se borne à indiquer le ParaUpis coregonoidcs, Riss. {Coregonus
marxintla. Miss. Irlul,.), Ilist. nat., fig. 15; puis, chose digne de remarque et
luul il fait c.nliaiic à son habitude, il ne rappelle nullement ni la descrip-
tion, ni la llRure du Paralépis qu'il a étudié dans la Faune italienne, d'où
PARALEPIS PSEUDOCORÉGONOIDE. 121
il est permis de conclure qu'il rapportait ce Paralepis au P. coregonoides,
CV., t. 3, p. 3o7.
LE PARALÉPlS PSEUDOCORÉGONOIDE — PARALEPIS
PSEUDOCOREGONOIDES.
Syn. : Paralepis pseudocobegonoides, C. Sarato, dans Moniteur des Étrangers,
Mce, 15 mars 1887.
CoREGONCS PARALEPIS, Riss., MaHUsc, uoD Hist. 7ial., Sarato, loc. cit.
Le Paralépis corégoxoïde, Paralepis coregonoides, Cuv. et Valeuc, t. III, p. 357,
pi. 66-07 et t. VII, p. 510: « On doit marquer comme il suit le nombre de ses
rayons: Br. 7; D. 10-6; A. 3/27; C. 17; P. 13; V. 1/8. » » P. 350. Corrections et
additions au chapitre XXXII » du tome III ; Règ. an, ilL, pi. 18, fig. 2.
Paralepis coregonoides, CBp., Fn. ital. (en partie, non diagnose), fig., (C. Bo-
naparte l'appelle, écrit-il, P. coregonoides, Risso, sans tenir compte du nombre
des rayons de l'anale, sinon variable, au moins très-difficile à déterminer), non
Cat.
Paralepis coregonoides, Bellotti (uon Risso), Paralepidini delMcditerraneo, dan?
Atti Soc. Ital. se. nat., sed. 29 apr. 1877, Milano, t. XX, fasc. 1, p. 2; Vinci-
guerra, Appunti ittiolog., dsias An. Mus civ. Stor. nat. Genova, 1885, ser. 2, t. II,
p. 4GG.
C'est au Paralepis pseudocoregonoidcs, Sarato, si toutefois on l'admet
comme espèce distincte, qu'il faut rapporter la figure de l'Atlas du Règne
animal, CV., pi. 18, flg. 2, et non, comme l'écrit M. Benotti,au Paralepis Cu~
vieri, qui n'a que 23 rayons à l'anale, tandis que le Paralépis figuré dans le
Règne animal en compte 30 à l'anale, ainsi que nous l'avons dit ; nous le
répétons afin, s'il est possible, de faire disparaître une erreur qui est ce-
pendant assez difficile à expliquer. La confusion commise par M. Bellotti
vient probablement de ce qu'il a négligé de consulter un travail de C. Bo-
naparte, postérieur à la Faw?ia ilaliana, publié en 1846, le Catal.Pesc. Europ.,
p. 3o, n° 292, Paralepis coregonoides, Kiss., Hist. nat., fig. io ; cette citation
est, il me semble, suffisante pour dissiper Loute incertitude.
Dans ce paragraphe il ne sera pas question du Paralépis corégonoïde dé-
crit par Cuvier et Valenciennes, t. VII, p. 510. — M. C. Sarato, le savant con-
servateur du Musée de Nice, a constaté une certaine dissemblance entre le
Paralépis corégonoïde décrit et figuré par Risso dans Histoire naturelle et
celui que son compatriote, avant la publication de cet ouvrage, avait envoyé
à Cuvier sous le nom de Corrgone Paralépis. — Croyant à l'identité spécifi-
que de ces Paralépis, Cuvier et Valenciennes adoptèrent la nouvelle syno-
nymie de Risso; ils décrivirent le spécimen, venant de ce naturaliste, sous
le nom de Paralépis ccrégonoïde, t. III, p. 357 de leur grand ouvrage et en
donnèrent la figure pi. 67 ; plus tard un autre spécimen, portant la même
désignation de Paralépis corégonoïde, fut reproduit dans l'Atlas du Règne
animal, pi. 18, fig. 2. Les deux sujets ont bien l'un et l'autre un même
nombre de rayons à l'anale, une trentaine, mais ils présentent de très-no-
tables din"érences dans les caractères de la dentition. D'un côté, on lit, t. III,
,0^ SCOPELIDES.
122
p. 3a8..., la mâchoire inférieure et les palatins... ont des dents... grandes,
créles, crochues, très-pointues, qui, dans leurs intervalles, en ont d'autres
plus petites, CV, ; d'un autre ccMé, voici le texte explicatif de la figure r^
présentée dans le Régne animal..., montrant que lamàchoire inférieure n'a
pas de svniphyse avancée et que les dents sont en velours ras. — Ainsi,
quoi que prétendent certains naturalistes, la dentition ne donne pas des ca-
ractères spécifiques de grande valeur, et je conserve à cet égard l'opinion
que j'ai exprimée il y a une dizaine d'années, V. P. Fr., t. III, p. 520.
Suivant le l)'" C. Sarato, il y a deux espèces de Paralépis ne différant l'une
de l'autre que par le nombre des rayons composant l'anale ; à la première,
({ui a paru dans VHistoirc naturelle de Risso et dans le t. VII, p. 510, CV.,
il a laissé le nom spécifique de coregonoides, à l'autre il a donné l'épithète
de psetidocoregonoides. C'est à ce Paralépis pseudocoregonoides qu'il faut rap-
porter les figures de l'Histoire naturelle des Poissons, du Règne animal et de
la Faune italienne. — Nous empruntons à M. Sarato une partie de son travail
pour rendre notre description plus complète.
Long. : 0,15 à 0,22.
Comme ses congénères, le Paralépis pseudocorég'onoïde a le
corps très-allongé; la hauteur du tronc est contenue douze ou
treize fois dans la longueur totale.
La tète est allongée ; sa longueur est comprise quatre fois et
demie à cinq fois dans la longueur totale. Le museau est long et,
comme le fait observer Cuvier, la mâchoire inférieure dépasse à
peine l'autre; elles sont pointues toutes les deux, et l'inférieure
est un peu crochue. Le système de la dentition paraît beaucoup
varier. D'après Cuvier (t. III, p. 358), il n'y a à l'intermaxillaire
que des dents si petites qu'il faut une forte loupe pour les dis-
tinguer; elles sont nombreuses et serrées comme celles d'une
.scie. La mâchoire inférieure et les palatins en ont au contraire
(h- grandes, grêles, crochues, très-pointues, qui dans leurs in-
tervalles en ont d'autres plus petites. Il n'y a point de dents au
• vomer et sa langue n'a que de l'àpreté (Cuv.). Le Paralépis co-
régonoïde, figuré dans l'atlas du Rrrpi cm. ilL, pi. 18, fig. 2
(aualr à :iO rayons), montre qu'à la mandibule « les dents sont
'Il velours ras ->. La mandibule de notre Paralépis pseudocore-
rjrnoides, écrit M. Sarato, offre de chaque côté près du bord anté-
rieur citKi à .six dents serrées, un peu courbes, petites ou mé-
di«)rres, puis, à 2 millimètres en arrière, une double série de
PARALÉPIS PSEUDOCORÉGONOIDE. i23
dents fort inégales, les internes droites, alternativement courtes
et allong-ées, les externes basses et recourbées, alternant avec
les précédentes, les unes et les autres plus ou moins distinctes
entre elles. Palatines très-inégales aussi, les antérieures 4-5,
courtes ou médiocres dirigées en avant ou en bas, écartées des
intermédiaires ; celles-ci plus ou moins espacées, alternative-
ment petites et grandes ; les postérieures menues, serrées, obli-
ques ou crochues en arrière. Dents de l'inlermaxillaire tout à
fait rudimentaires, visibles seulement à la loupe. Bords latéraux
de la langue armés chacun de 5 ou 7 petits crochets. Nous
relevons ces caractères sur un sujet de Nice, le seul représen-
tant de l'espèce que nous ayons en collection et dont la taille
mesure 18 centimètres (Sarato). Suivant CV., la langue n'a que
de l'âpreté.
L'œil parait un peu moins grand que chez le Paralépis coré-
gonoïde ; son diamètre, ainsi que le fait observer Cuvier, mesure
à peu près le sixième de la longueur de la tète.
La ligne latérale est droite, elle va, par le tiers antérieur du
corps, de l'épaule à la caudale.
Suivant Cuvier, la seconde dorsale a six rayons, et ses rayons
sont beaucoup plus visibles que chez le vrai Paralépis corégo-
noide, dont la seconde dorsale n'a d'ailleurs que deux ou trois
rayons et ressemble davantage à une adipeuse. L'anale se com-
pose d'une trentaine de rayons ; elle se continue jusque près de
la caudale. Les ventrales sont petites ; elles sont placées sous la
première dorsale.
Voici la formule des nageoires indiquée dans Y Histoire nalii-
r elle des Poissons, t. VII, p. 310:
D. 10— 6; A. 3/27 ;C. 17; P. 13; V. 1/8.
Habitat. Méditerranée, Nice, excessivement rare.
A propos des Paralépis, M. Vinciguerra s'exprime ainsi : J non riesco a
comprendere per quale ragione il Moreau , e cià senza sufficiente matérielle.
— Au lieu de mettre tant d'ardeur à critiquer mon travail, M. Vinciguerra
devrait plutôt revoir ses œuvres ; il trouverait ainsi l'occasion de faire un
meilleur emploi de son temps. Son imagination, par trop féconde, se plaît
d24 SALMONIDÉS.
à créer des êtres auxquels la nature n'a jamais songé. — Assurément je ne
connais pas ces Paralépis fantastiques dont parle M. Vinciguerra. Quoi ! un
l'aralepis Cuvieri avec la pinna anale inserita sotto il terzo raggio délia dorsale
e fornita di soli 23 raggi, montre la vera coregonoides ha l'anale inserita sotto
il settimo raggio dorsale e fornita di 30 raggi. — Dos Paralépis ayant Tanale
opposée à la première dorsale !! En elTet, de semblables phénomènes ne se
trouvent pas dans mon matériel ichthyologique.
En vertu de quelle autorité, M. Vinciguerra affirme-t-il que la vera core-
gonoides a l'anale composée de 30 rayons? Bien qu'il prétende le contraire,
et cela faute de notions scientifiques suffisantes, il est certain que le vrai
Parolepis coregonoides est celui dont Risso a formulé ainsi la diagnose
pinna ani breoi, radiis viginti duobus {Hist. nat.), et qui a été décrit ou cité
sous le même nom spécifique par la plupart des ichthyologistes, par Cu-
vier et Valenciennes dans leur tome VII, p. 510, où ils font l'histoire de
cette espèce : « Le Paralépis corégonoïde [Paralépis coregonoides, llisso).
iSous avons à parler maintenant, disent les deux illustres naturalistes, du
véritable Paralépis corégonoïde de M. Risso, dont nous devons plusieurs
échantillons en bon état aux recherches faites à Nice par M. Laurillard, —
A. 3/20. — Nos individus sont longs de huit à neuf pouces. » — Malgré
tout le soin apporté à la rédaction de V Histoire nutuvelle des Poissons,
M. Vinciguerra ose reprocher à Cuvier d'avoir introduit la confusion dans
la synonymie des Paralépis. Quelle singulière accusation ! Elle prouve la
négligence de M. Vinciguerra à consulter les textes originaux; il ne con-
naît évidemment ni VHisloire naturelle des Poissons de Risso, ni celle de
Cuvier et de Valenciennes, pas même le Catalogue des Poissons d'Europe de
C, Bonaparte. Quanta ses critiques, elles n'ont rien de sérieux; il est in-
croyable qu'on puisse accumuler autant d'erreurs en si peu de lignes.
LE SAUMON COMMUN.
T. 111, p. b25.
Certains naturalistes affirment que le Saumon commun n'a jamais pé-
nétré dans la Méditerranée, que d'ailleurs il ne pourrait y vivre, que l'eau
de cette mer est trop salée, que les eaux douces qui s'y jettent ont une
température trop élevée, que la zone d'habitat est trop méridionale. — A
ces assertions nous allons simplement opposer des faits.
Les côtes du Portugal sont plus au midi que nos côtes de la Méditer-
ranée, et suivant de Brito Capello, le Saumon commun, S. salar, est abon-
dant dans les provinces septentrionales de ce pays. — D'autre part, Du-
hamel écrit: « J»endant loiiglemps les Espagnols ont fait uti grand com-
merce de Sardines avec le Portugal, où ils les échangeaient pour des
Saumons. »
Quant à la présence du Saumon dans la Méditerranée, elle y a été cons-
tatée à diverses reprises. — Dans son Histoire naturelle des Pyrcni'es-Oricn-
talcs, le D' Companyo dit : « le Saumon ne vient dans notre mer que très-
SAUMON COMMUN. 123
accidentellement.» Mais il y vient; personne n'a prétendu qu'il y fût com-
mun. — Vers 1877 ou 1878, des pêcheurs ont capturé, sur la côte de Cette,
un Poisson qu'ils n'avaient jamais trouvé. Ce Poisson avait la plus grande
ressemblance avec une Truite ; sans faire des suppositions pouvant égarer
hien loin, il est permis de croire que cette espèce de Truite doit être un
Saumon commun ou une Truite de mer, une Forelle argentée, et l'hésita-
tion ne sera plus guère permise quand on saura que, depuis longtemps
déjà, le professeur P. Gervais avait tenté d'introduire le Saumon dans
l'Hérault.
Nous allons maintenant parler de faits plus précis, de faits qui ne sau-
raient être contestés. En 1882, les 14, 17 et 18 mai, trois Saumoneaux ont
été saisis par les pêcheurs de Cette; le premier a été capturé aux pièces,
sur les rochers du Lazaret, à une certaine distance de Cette ; le second a
été péché vers l'entrée du port; le troisième, à peu près dans le même
parage ; ces deux derniers ont été pris aux palangres. Les trois Saumo-
neaux sont de même taille, ou bien peu s'en faut, deux mesurant 0,248,
le troisième 0,243. Il est évident que ces trois jeunes Saumons, péchés à
des endroits différents et à quelques jours d'intervalle, ne doivent pas être
les seuls qui aient gagné la mer. D'où viennent- ils, de l'Hérault, du Lez?
Je n'en sais absolument rien ; je ne veux risquer aucune hypothèse; le point
important à signaler est la capture de trois jeunes spécimens du Salmo
salar dans les eaux de la Méditerranée et dans des conditions différentes.
— J'ai communiqué le fait à M. Raveret-Wattel, à propos d'une note qu'il
avait adressée à l'Académie des sciences: Sur la reproduction du Saumon
de Californie à V Aquarium du Trocadéro. Cette note a été publiée dans
C. rend. Acad.scienc, Paris, 1883, t. XCVI, p. 796.
Je le reconnais, les diverses tentatives faites pour introduire le Saumon
commun dans la Méditerranée n'ont pas été couronnées de grands succès.
Mais vraiment était il possible de compter sur la réussite en opérant dans
un champ d'expérience aussi mal choisi. Au lieu de continuer à mettre les
alevins dans les rivières du Midi, les placer dans les conditions les plus
défavorables, il faudrait les déposer, loin de la mer, dans les affluents du
Rhône, dont les uns seront évidemment plus propices que les autres, c'est
ce que l'observation démontrera. Si les barrages établis sur la Saône ne
permettent pas d'y faire des essais, le cours de l'Ain présente des avan-
tages ; du reste, quant au choix des cours d'eau, c'est à MM. les ingé-
nieurs des ponts et chaussées à décider; c'est à eux d'étudier la question,
elle est plus de leur compétence que de celle des naturalistes.
Dans certaines eaux du Midi, notamment dans l'Aude, on a mis des
alevins de Quinnat, le soi-disant Saumon de Californie qui n'appartient pas
au genre Sahno, mais au genre Oncorhynchus. Les essais pour l'introduction
des Quinnats ont mieux réussi dans cette rivière que ceux faits à diverses
reprises dans la Seine qui ont échoué, ce qu'il ne faut pas trop regretter.
— En effet, il est inutile et même imprudent démettre le Quinnat dans les
eaux fréquentées par notre délicieux Saumon. Aux États-Unis, on a, paraît-
126 SALMONIDES.
il, complètement abandonné la reproduction artificielle du Quinnat pour
se livrer exclusivement à celle du Saumon commun, S. salav, qui est de
qualité bien supérieure. En France, la chair du Quinnat, au moins d'après
les observations faites jusqu'à présent, devient blanche, elle n'a plus la
teinte rouge, comme dans le pays d'origine. — Au lieu d'introduire des
espèces étrangères dans nos cours d'eau, il faut conserver celles qui s'y
trouvent natui'ellement, surtout des espèces aussi estimées que le Saumon.
— Ce qu'il faut absolument, c'est protéger le Saumon, en empêcher la des-
truction abominable, comme celle qui se pratique dans l'Yonne, dans la
Cure. Au mépris de la loi, on prend en masse les Saumons arrêtés par les
barrages établis sur le cours de l'Yonne. — On lit dans un journal du
15 octobre 1881 : «M. X., propriétaire à Cravant (Y'onne), a pris dans la Cure
quarante-deux Saumons d'un coup de filet» ; le mois d'octobre est le mo-
ment de la montée; que d'alevins sacrifiés! Dans cette petite rivière, de
Vermenton à l'étang des Settons, on pêche au filet, à la ligne, surtout près
des moulins, des myriades de Taconnets, jeunes Saumoneaux. — Il faut,
pour que le dépeuplement n'ait pas encore eu lieu, que les Saumons en-
trent dans l'Y'onne en nombre considérable ; au mois de novembre 1886,
un pêcheur de Sens m'affirmait qu'en cette année une énorme quantité de
Saumons avait remonté l'Yonne, des mille et des mille; parfois, disait-il,
ces Poissons étaient par bandes nombreuses de plus de quarante.
GENRE COREGOi>E
T. m, p. d4C.
LE CORÉGONE BEZOLE — COREGONUS BEZOLA .
Syn. : Coregonus bezola, Victor Fatio, dans C. rend. Acad. se, Paris, 1888,
t. CVI, p. 1Ô41.
M. le professeur E. Blanchard a présenté à l'Académie des sciences, dans
la séance du 28 mai 1888, au nom de M Victor Fatio, une note ayant pour
titre : Sur un 7iouveau Corégone français (Coregonus bezola) du lac du Bourget.
Il ne faut pas confondre cette Bezole avec l'espèce qu'a décrite Rondelet
sous le même nom, de Puce Lemuni lacus Bezola, de la Bezole ; pour éviter
toute ambiguïté, il eût été préférable de conserver au Corégone savoisien
le nom de Bezoule que lui donnent les pêcheurs du pays.
La Bezoule du lac du Bourget, suivant M. Fatio, présente des formes plus
ramassées et plus élevées que le Lavaret; sa tète est forte et haute, son
museau gros, haut et obtus. — La dorsale est grande et ample. — Les
branchiospines, filulùt courtes et plus ou moins trapues, sont au nombre
de 20 à 33 sur \i- premier arc branchial, de 18 à 23 sur le quatrième ; chez
le Lavaret, elles sont étroites, allongées, au nombre de 34 à 39 sur le pre-
mier arc branchial, de 24 à 31 sur le quatrième. — Les écailles sont minces,
CORREGONE BEZOLE. 127
caduques et relativement petites chez le Lavaret; elles sont assez épaisses
et solides, sensiblement plus grandes chez la Bezoule.
La Bezoule, fait observer M. Fatio, se rapproche bien plus de la Graven-
che (C. hiemalis) que du Lavaret; elle se distingue cependant de la Gra-
venche par des proportions généralement moindres des nageoires paires...
et par le fait qu'elle dépose ses œufs dans les profondeurs, alors que la
Gravenche vient frayer au ras du bord.
Il me semble qu'au lieu d'établir un parallèle entre la Bezoule et la Gra-
venche, M. Fatio aurait pu choisir un autre type plus analogue, comparer
la Bezoule et la Fera, par exemple. D'après cette comparaison beaucoup
plus naturelle, il aurait trouvé, soit dans les formes de ces Poissons, soit
dans leurs habitudes, des points de ressemblance tellement caractéristi-
ques qu'ils suffisent pour démontrer leur communauté d'origine.
En résumé, chez la Bezoule comme chez la Fera, la nageoire dorsale
est plus développée que celle du Lavaret, moins que celle de la Gravenche;
les nageoires paires sont moindres que celles de la Gravenche. — La Be-
zoule diffère du Lavaret par la disposition de l'appareil hyoïdien; elle a
seulement huit rayons branchiostèges, le Lavaret en a neuf ou dix; elle a
les branchiospines moins longues et moins nombreuses (26 à .33 sur le pre-
mier arc branchial) que celles du Lavaret (34 à 39 sur le premier arc bran-
chial, Fatio). Ces caractères fournis par l'appareil hyoïdien se retrouvent
identiquement chez la Fera; je me suis assuré que chez des sujets, Bezoule
ou Fera, de même taille, les branchiospines sont de même longueur. —
Les écailles comptées dans une ligne longitudinale sont en nombre sem-
blable chez la Bezoule et la Fera.
Le Lavaret et la Gravenche fraient de la fin de novembre au commence-
ment de décembre, et déposent leurs œufs, sous peu d'eau, près du rivage,
sur un fond de gravier. La Fera et la Bezoule déposent leurs œufs dans les
bas fonds ; la Fera, ainsi que le dit exactement Jurine, commence à frayer
vers le 12 février, dans le lac de Genève; la Bezoule, écrit M. Fatio, fraye
selon quelques-uns en janvier et février ; généralement, paraît-il, un peu
après le Lavaret, en décembre jusque dans les premiers jours de janvier.
— Du 10 au 13 mai la Fera paraît en Beine; d'après Jurine, c'est générale-
ment dans la seconde quinzaine de mai que la Bezoule est pêchée dans le
lac du Bourget.
D'après ce qui précède, la Bezoule n'a pas d'affinités bien marquées avec
le Lavaret et ne peut assurément être regardée comme provenant du même
type ; elle doit, selon nous, être considérée comme une Fera ou une va-
riété de la Fera, au moins jusqu'à ce que M. Fatio ait indiqué, s'ils existent,
les caractères nettement distinctifs de chacun de ces Corégones, et dans
ce cas nous sommes disposé à nous ranger à son opinion.
Rondelet ne parle pas delà Bezoule du lac du Bourget; de son temps,
sans doute, elle ne vivait pas dans les eaux de ce lac. Comment s'y trouve-
t-elle aujourd'hui? Y a-t-elle été apportée par l'homme ? Y est-t-elle venue
parle Rhône et le canal de Savières? C'est une question difficile à résoudre.
128 SALMONIDES.
Parmi les Salmonidés du lac de Genève, Rondelet cite la Ferra ou Pala
et la Bezole : « au lac de Lozane seulement la Bezole se trouve, non pas
fort dissemblable au Lavaret. y> Rondelet, Poissons des Lacs, p. 119. — Cette
Bezole serait-elle la Gravenche?
M. Falio dit à propos du Lavaret : il a été transporté avec succès, paraît-
il, il y a une dizaine d'années, dans le petit lac d'Aiyuebelette, non loin
d'Aix, à 380 mètres d'altitude. — 11 n'y a rien d'étonnant que le Lavaret
puisse aujourd'hui vivre dans ce lac, puisqu'il y vivait bien du temps de
Rondelet, Notre ingénieux ichthyologiste, faisant l'histoire du Lavaret,
s'exprime ainsi : « on le trouve seulement aux lacs de Savoie, comme aulac
du Bourget et d'Aiguebelette et ne se trouve point ailleurs. « Rondel., loc. cit.,
p. H9. — En effet, il y a une douzaine d'années, M. le comte de Chambost,
propriétaire du lac d'Aiguebelette, y a fait transporter, avec succès, tout
à la fois des Lavarets vivants, ainsi que des œufs fécondés venant du lac du
Bourget. — Le lac d'Aiguebelette est dans un site ravissant, à une vingtaine
de kilomètres de Chambéry, sur la ligne du chemin de fer de Chambéry
à Lyon.
GE^RE MICROSTOME.
T. III, p. 557. Modifier.
Nageoires; première dorsale commençant tantôt en avant, tantôt en
arrière de l'insertion des ventrales.
/ après les ventrales 1. M. arrondi.
Première dorsale commençant '
(
avant les ventrales 2. M. oublié.
LE MICROSTOME OUBLIÉ — MICROSTOMA ODLITUM, Face.
Syn. : Sekpe petite bouche, Gasteropelecus microstoma, Riss., Jchl/i., p. 35G,
en part.
MicnosTOMA ROTUNDATA, Mlcrostomc arrondi, Riss.. Hist. nat., p. 475, descript.
iaexacte, fig. 36.
Microstoma OBMTii.M, D' L. Facciolà, SiilV czistenza di due forme diverse di Mi-
crostoma net mar di Messina, Mcssiua, 1887; Cr. Bellotti, dans Note iltiologiche,
estrat. Atti Societ. liai, scienze natur.. Milan., 1888, t. XXXI, p. 12, pi. 4, fig. 3, 3A.
Microstoma Rissoa.'sum, C. Sarato, les deux Microstoines de Risso, dans Notes
sur les Poissons de Nice, Nice, 14 novembre 1887 et 20 décembre 1887.
Risso a certainement vu les deux espèces du genre Microstome ; il est
évident que les caractères indiqués dans son Ic/itfnjologie, p. 3oG, con-
viennent aussi bien à la Serpe prtite bouche qu'au Microstoma oblituin : dents
de dessus placées sur un rebord dans l'intérieur de la bouche et semblables
a des dents canines. La langue est libre, épaisse et lisse, La ligne latérale
est courbe. — La première dorsale située au milieu du dos. — Par une
singulière bizarrerie, Risso, dans son Histoire naturelle, donne sous un
MICROSTOME OUBLIÉ. 129
même nom, la description du Microstome arrondi et la figure de la Serpe
microstome ; dans les diagnoses, il dit, }nnna dorsali prima, paulo rétro
ventralium locata, caractère du Microstome arrondi ; dans la figure 3G, il
place la première dorsale en avant des ventrales, caractère du Microstome
oublié; en dernier lieu, à propos du Microstome arrondi, Uisso écrit :1a ligne
latérale est droite; ce qui est exact, mais en contradiction avec ce qu'il
avait indiqué chez la Serpe microstome.
Long. : 0,12 à 0,20.
Bien distinct quant à l'aspect général do l'autre espèce, le
Microstome oublié a le corps visiblement comprimé, cunéiforme,
allant diminuant par degré de hauteur et d'épaisseur à partir
de la ceinture scapulaire jusqu'à la base de la caudale. Vers les
pectorales, la hauteur, qui l'emporte d'un tiers sur l'épaisseur,
est, chez l'animal adulte, comprise neuf fois et demie à dix fois
dans la longueur totale ; elle diminue d'un tiers sur le tronçon
de la queue, et l'épaisseur s'amoindrit dans la même proportion.
Chez le jeune, les formes sont plus ramassées, la hauteur du
tronc est contenue sept fois et demie à huit fois dans la lon-
gueur totale. La peau est couverte de larges écailles molles,
enduites d'un pigment argenté. Suivant le D"" Facciolà, le nom-
bre des vertèbres est de 43 à 45 ; il y en a 45 à 47 dans le Mi-
crostome arrondi.
La tète est forte, large en dessus; sa longueur, qui fait le
double environ de sa hauteur, est comprise quatre fois et demie
à cinq fois et quart dans la longueur totale; le museau est rac-
courci ; la mâchoire supérieure est un peu moins avancée que la
mandibule. La bouche est petite; à première vue, les mâchoires
semblent garnies de dents en haut comme en bas ; mais quand
on regarde avec attention, on constate qu'il n'y pas trace de la
moindre dent ni sur l'intermaxillaire, ni sur le maxillaire supé-
rieur. L'intermaxillaire est très-mince, comme papyracé ; il est
en partie caché par le maxillaire supérieur. Ce dernier forme un
S allongé, élargi en arrière ; son bord postérieur, qui est con-
vexe, n'atteint pas à l'aplomb du diamètre vertical de l'œil. En
avant se dessine une arcade qui semble recouverte, à sa partie
supérieure, par une lamelle mince, extrémité du frontal anlé-
Poissoxs. — Supplémeut. 9
^30 SALMONIDÉS.
rieur ou de rellmioïdo latéral ; celte arcade est évidemment
constituée par le chevron du vomer et peut-être aussi latérale-
ment par une partie de l'appareil ptérygo-palatin, car elle pré-
sente un développement relativement étendu ; le pourtour de
l'arcade dentaire supérieure, chez le sujet que nous étudions,
mesure 8 millimètres. Les dents sont fort rapprochées, serrées
les unes contre les autres; elles sont égales, étroites, fort poin-
tues, légèrement crochues. Les dents de la mâchoire infé-
rieure présentent les mêmes dispositions, les mêmes formes,
elles paraissent toutefois un peu plus longues. Chez les sujets
adultes, la muqueuse tapissant les parois de la bouche et celles
de la chambre branchiale est d'un noir bleuâtre, tandis que
chez les jeunes elle est d'une teinte rosée, parfois même cette
teinte est assez pâle.
L'œil est fort développé; son diamètre horizontal mesure le
tiers au moins de la longueur de la tête, il fait le double de
l'espace préorbilaire, il est à peu près égal à l'espace interorbi-
taire. L'iris est d'un blanc argenté. L'œil est protégé par une
orbite à contour saillant, très-développé surtout dans la région
supérieure ; du bord antérieur et supérieur se détache une pointe
aplatie, qui s'avance fort près de l'orifice postérieur de la na-
rine. L'espace interorbitaire est larg-e; il est déprimé dans sa
partie médiane, de chaque côté de laquelle se montre une série
de petits osselets recouvrant une partie du système canaliculé
latéral.
Les orifices des narines sont assez rapprochés l'un de l'autre ;
ils peuvent être facilement confondus avec les pores du système
canaliculé latéral.
Comme dans l'autre espèce, la fente des ouïes est fort longue,
elle s'étend de l'aplomb du bord antérieur de l'orbite jusque
vers le haut de la ceinture scapulaire. Les pièces operculaires
sont excessivement délicates, très-minces ; elles forment en ar-
rière une échancrure vers la base de la pectorale. Les rayons
branchiostèges semblent au nombre de quatre.
Il n'y a plus trace de ligne latérale chez le sujet que j'étudie.
MICROSTOME OUBLIÉ. 131
Dans le Microstome oublié, la première dorsale est beaucoup
plus avancée que chez le Microstome arrondi ; elle commence sur
la première moitié' de la longueur totale, plus en avant que la
base des ventrales ; elle est soutenue par dix à douze rayons. La
seconde dorsale est très-apparente, relativement développée;
elle répond à peu près au milieu de la base de l'anale. L'anale
est fort reculée ; elle compte dix à douze rayons ; sa base est
aussi longue que celle de la première nageoire du dos. La cau-
dale est échancrée ou plutôt fourchue; elle est soutenue par une
vingtaine de rayons, outre les petits qui en bordent la base en
dessus comme en dessous. Le tronçon de la queue est de forme
quadrilatérale; il a environ deux fois plus de longueur que de
hauteur. Les pectorales sont plus longues que les ventrales, au
moins chez les jeunes animaux. L'insertion des ventrales est
vers le milieu de la longueur totale.
Br. 4. — D. 10 à 12 — 0 ; A, 10 à 12; C. 7/20 ou 21/7 à 9 ; P. 10 à 12 ;
V. 12 ou 13.
La teinte est un blanc argenté fort brillant. — D'après le
D"" Facciolà, il y a dix appendices pyloriques.
Habitat. Méditerranée, Nice accidentellement ; un spécimen de grande
taille, dont je vais indiquer les proportions, a été trouvé sur la plage de
Nice, en novembre 1887; il m'a été envoyé en /communication par MM. Gai
frères, que je remercie de leur extrême obligeance; c'est le même sujet
qui a été décrit par M. Sarato sous le nom de Microstoma Rissoanum ; il
avait perdu ses écailles.
Proportions : long, totale 0,178 ; tronc, baut. 0,018, épais. 0,012.
Tête, long. 0,035, baut. 0,019, épais. 0,014. — Œil, diam. 0,013, esp.
préorbit. 0,007, esp. interorbit. 0,013. — Mâchoire supérieure, long. 0,012.
Caudale (x^ayons brisés à leur extrémité), long. 0,020; pectorale (pointe
des rayons cassée), long. 0,009; ventrale, long. 0,012. — Première dorsale
(brisée en partie), baut. 0,010, long. 0,011; seconde dorsale, haut. 0,000;
anale (détériorée), baut. 0,0068, long. 0,011.
Distance du bout du museau à : première dorsale 0,080, seconde dor-
sale 0,132; anale 0,127; pectorale 0,03G ; ventrale 0,090.
MM. les docteurs Cr. Bellolti, L. Facciolà et C. Sarato ont eu l'amabilité
de m'adresser les intéressants travaux qu'ils ont publiés sur celte espèce
des plus curieuses; je prie mes savants confrères de vouloir bien recevoir
mes remerciements et mes félicitations les plus sincères.
ADDITIONS
GEM\E CENTROPIIORE.
T. I, p. 3ol.
LE CENTROPHORE CALCÉIFORME — CEISTROPHORUS
CALCEUS.
Syn. : Acanthidium calceus, Lowe, dans Proc. Zool. Soc. London, 1839, p. 92.
Ck.ntrophorus calceus, Lowe, dans Prie. Zool. Soc. London, 1843, p. 93 ; Gunth. ,
t. VIII, p. 423; Vaill., Exp. se. Travail, et Talisman, p. 71, pi. 3, fig. 1, aniiu.,
la,lb tête, isld dents.
Cextropiiorus CRKPiDALBus,'Boc. et Bi'it. Capel., Peix. plagiost., p. 28, pi. 2, fig. 1;
Brit. Capel., Cal. Peix. Port., extr. Jorn. Sc.Lisboa, 18G9, n" C, p. 14; Brit. Capel.,
Cat. Peix. Port., Lisb., 1880, p. 48.
Long. : 0,60 à 1,06, Vaill.
Ainsi que le fait observer le professeur Vaillanl, la forme par-
ticulière du museau, élargi en spatule, donne à ce Centrophore
un faciès tout à fait caractéristique, qui permet de le reconnaître
au premier coup d'œil. En effet, le museau est très-allongé,
mince, aplati, en forme de spatule, ou pour employer une com-
paraison plus vulgaire, en forme de sandale, de semelle, d'où
les noms spécifiques donnés à ce Squale par Lowe et par Barboza
du IJocage et de Brito Capello.
L'œil est beaucoup plus éloigné du bout du museau que de la
première fente branchiale.
L'aiguillon de la seconde dorsale est plus développé que
celui de la première. La pectorale est coupée à peu près carré-
ment avec les angles arrondis, bien différente de celle du Cen-
trophore granuleux dont l'angle postérieur et supérieur s'allonge
en pointe.
CALLIONYME PIIAETON. 133
La teinte générale est sur le frais, suivant les auteurs, d'un
gris cendré ou d'un gris bleuâtre ; elle m'a paru d'un gris légè-
rement rosé, d'après l'aquarelle de M"" la comtesse de Nadaillac.
Habitat. Golfe de Gascogne, Biarritz; le seul document positif que nous
ayons relativement à la présence de ce curieux animal sur nos côtes, nous
vient de M""' de Nadaillac, qui a peint un certain nombre de Poissons cap-
turés dans les parages de Biarritz. — Parmi les aquarelles fort remarqua-
bles laissées par feu M™^ la comtesse de Nadaillac et données par sa mère,
M™« Gabriel Delessert, au Muséum d'Histoire naturelle, se trouve une ex-
cellente figure de Centrophonis calceiis, exécutée en 1876, pi. 18 de cette très-
intéi-essanle collection.
La Commission scientifique du Travailleur, écrit le distingué professeur
du Muséum, a rapporté de Sétubal deux exemplaires ne mesurant pas plus
de 1™,03 à 1™,06; ce sont deux femelles adultes; dans les oviductes de
l'une d'elles étaient cinq petits longs de 200 millimètres, et ayant la vési-
cule ombilicale en partie résorbée. — Un individu plus petit, long de
540 millimètres, a été ramené dans le dragage XCV du Talisman, par
1 230 mètres, devant le banc d'Arguin.
GENRE CALL10INY31E.
T. II, p. 163.
LE CALLIONYiME PHAËTON — CALLIONYMUS PHAETON.
Syn. : Callionymcs festivus, CBp. (non Pallas), Fn. ital., fîg. mas. et fœm. ;
Canestr., Fn. ital., p. 178.
Callionymus MoRissoMi, CBp. (non Riss.), Cat.,^. 70, n» 652.
Callionymus PHAETON, Gujith., t. III, p. 147 ; Giglioli, Cat. Peso, ital., p. 90,
no 184; Vaill., Exp. se. Travail, et Tulisman, p. 349.
Long. : 0,030 à 0,181, G. Sarato.
Le Callionyme phaëton se distingue très-facilement de ses congénères
parla disposition du prolongement de son préopercule qui, au lieu d'être
armé de quatre épines, en porte seulement trois; deux de ces épines sont
dirigées en haut; cette particularité anatomique est fort bien indiquée dans
la figure (cf ) de la Faune italienne. — Le mâle diffère de la femelle par le
développement des rayons médians de la caudale et du dernier rayon de la
seconde dorsale; c'est probablement l'allongement du dei^nier rayon de la
seconde dorsale qui a fait supposer à G. Bonaparte que ce Callionyme est
le C. Morissonii de Risso. — Cependant Risso avait fait observer que la na-
geoire caudale de son C Morissonii n'est jamais terminée par aucune
membrane déliée en soie. — Ainsi que nous l'avons établi, t. II, p. 176, le
C. Morissonii, Riss., est identique au C. belenus.
D. 4 — 8 ou 0 ; A. 8 ; C. 10 ; P. 16 à 20.
134 DENTÉ DU MAROC.
Habitat. Marseille, accidentellement. — Au mois de mars 1890, le D""
C. Saralo avait l'amabilité de me faire savoir qu'un beau spécimen de
C. phacton cf , trouvé sur le marché de Marseille, avait été acquis par le
Muséum de Nice ; en même temps il prenait la peine de m'indiquer les pro-
portions du sujet; je vais les rappeler.
Proportions : long, totale 0,181; tronc, haut. 0,014, épais. 0,012.
Tète, long. 0,042, haut. 0,017, larg. 0,020. - Œil, diam. 0,013, esp.
préorbit. 0,011.
Caudale, long. 0,035, les 6<= et 7^ rayons dépassant le 5^ de 0,012; pecto-
rale, long. 0,030; ventrale, long. 0,032. — Première dorsale, haut. 1" rayon
0,025; seconde dorsale, haut. 1" rayon 0,022, dernier rayon 0,032. Anale,
dernier rayon, long. 0,030, dépassant la base de la caudale.
Je mets souvent à contribution l'obligeance de M. G. Sarato ; je prie mon
excellent confrère de recevoir mes sincères remerciements.
Ce beau Callionyme a-t-il été péché sur la côte de Marseille? C'est pos-
sible; mais rien ne permet de l'affirmer. — C'est le plus grand spécimen
connu. D'après C. Bonaparte, son C. festivus cf arrive à une taille de cinq
pouces et demi. — Dans les Expéditions scientifiques du Travailleur et du
Talisman, le professeur Vaillant signale la capture de trois spécimens, aux
Açores, par une profondeur de 560 mètres; le plus grand des individus me-
sure environ 0,060; v. toc. cit., p. 349.
GENRE DEIVTE.
T. III, p. 56.
LE DENTÉ DU MAROC — DE NT EX MAROCCANUS.
Syn. : Le Denté du maroc, Deutex Maroccanus, Cuv. et Valeuc, t. VI, p. 234.
Dentex iMAKOccANUS, Stcindachii., Iclilhyol. Ber. Span. Porturj. Brise, IV, V.
Forts., p. 2G, pi. 4, fig. 1, dans Siizb. d. k. Akad. Wissench., Wien, 1867.
Long. : 0,20 à 0,30.
Le Denté du Maroc ressemble beaucoup au Denté aux gros yeux, mais il
en diffère par certains caractères qui le distinguent notlement de son congé-
nère. Ainsi que le fait remarquer Valenciennes, il a l'œil plus petit que celui
du Macrophlhalme, ce qui a laissé plus de place pour le sous-orbitaire que
dans le Macrophlhalme. Cette observation est parfaitement juste. Chez le
Denté du Maroc, le diamètre de Tœil est à peine aussi grand que l'espace
piéorbitaire ; le sous-orbitaire a le bord inférieur presque droit ou légère-
ment convexe; sa hauteur fait la moitié de sa longueur et plus de la moitié
du diamètre de l'œil. — H y a suc la joue cinq ou six rangées d'écaillés. —
Les écailles ont les spinules plus nombreuses et plus aiguës que celles du
Denté aux gros yeux; de plus la paroi interne du canal des écailles de la
ligne latérale est à peu près rcctiligne en avant, tandis qu'elle est échancrée
ONUS BISCAYENSIS. 135
chez le Denté macrophthalme. — Éc, 1. lonc- 54 à 56; 1, traiisv. ~ \- 1
° ' 14 ou 15 '
= 19 ou 20.
Habitat. Ce Denté a été trouvé sur le marché de Marseille.
Proportions : long, totale, 0,205; tronc, haut. 0,060, épais. 0,030.
Tête, long. 0,060, haut. 0,004.— Œil, diam. 0,020, esp. préorbit. 0,020,
esp. interorbit. 0,015; sous-orbitaire, long. 0,022, haut. 0,011.
Au mois de décembre 1889, j'ai reçu du professeur Marion, sous le nom
de Bel-Œil, un Poisson acheté sur le marché de Marseille. J'ai été fort sur-
pris de reconnaître dans ce Bel-Œil une espèce excessivement rare, qui
n'avait jamais été signalée, je pense, sur les côtes d'Europe par aucun
ichthyologiste, sauf M. Steindachner; c'est le Denté du Maroc, Dentex Ma-
roccanus de Valenciennes. — Je me suis empressé d'avertir M. Marion de
ce fait extraordinaire, lui demandant si réellement ce Denté avait été
péché dans le golfe de Marseille, ou s'il avait été envoyé du dehors. —
M. Marion eut l'obligeance de se livrer à une sorte d'enquête et finit par
apprendre de la marchande, ayant vendu le sujet au matelot du Labora-
toire d'Endoume, que ce Denté se trouvait dans une cargaison expédiée
d'Alger pour l'approvisionnement de Marseille. — Ce Poisson ne doit être
pris que fort accidentellement en Algérie; Guichenot n'en fait aucune men-
tion; il n'est guère présumable qu'il l'ait confondu avec le Denté aux gros
yeux; le D'" Bourjot ne le cite pas non plus dans sa liste des Poissons du
marché d'Alger. — Excepté le spécimen acheté à Marseille, les autres sont
de l'Atlantique ou du détroit de Gibraltar; le premier, celui qui a été dé-
terminé par Valenciennes, a été péché sur la côte du Maroc ; les autres ont
été découverts par M. Steindachner à Cadix et à Gibraltar (quatre spéci-
mens en janvier et en février 1865). — Il est fort possible qu'un jour ou
l'autre ce Denté soit capturé sur nos côtes. — Le spécimen trouvé à Mar-
seille va très-heureusement remplir une lacune dans la collection du Mu-
séum d'Histoire naturelle, où manquait jusqu'ici un représentant de l'es-
pèce décrite par Valenciennes.
GENRE MOTELLE.
T. III, p. 267.
ONUS BISCAYENSIS.
Syn. : Onus biscayensis, n. sp., R. Collett, Diagnoses de Poissons nouveaux,
provenant des campagnes de l'Hirondelle, daus Bull. Soc. Zool. de France, Paris,
1890, t. XV, p. 107.
Long. : 0,135.
\SOnus biscayensis est-il réellement une espèce nouvelle, ainsi que le
suppose M. R. Collett? N'ayant pas sous les yeux les spécimens décrits par
cet ichthyologiste, je ne veux élever aucune discussion. Je ne puis cepen-
dant m'empêcher de faire une remarque; les proportions indiquées par
M. Collett concordent, excepté quant au diamètre de l'œil, si bien avec
136 ONUS BISCAYENSIS.
celles que j'ai relevées sur un sujet de même taille (0,13o), venant de Port-
Vendres, que je suis disposé à rapporter tous ces jeunes individus à une
variété de Motella fusca. — La formule des nageoires est la même, sauf
une différence insignifiante, et dont vraiment il serait puéril de tenir
compte, dans le nombre des rayons de la seconde dorsale, j'ai Irouvé
52 ou 53 rayons; dans ï'07ius biscaycnsis, il y en a 54. Maintenant quel est
exactement le système de coloration de VOnus biscaycnsis? M. Colielt
écrit [loc. cit.), p. 107 : couleur uniforme brunâtre, clair; deuxième dor-
sale et caudale marquées de bandes brunes, et p. 108 : la coloration
de 0. biscaycnsis est rouge jaunâtre, avec quelques bandes transversales
foncées assez bien marquées sur la dorsale et l'anale. — Le sujet de
Port-Vendres, distingué sous le nom de Furet par les pêcheurs du pays, est
d'une teinte brun roussàtre, avec les nageoires impaires, sauf la première
dorsale, bordées de brun.
Habitat. L'un des sujets décrits par M. Collett a été péché, dans le golfe
de Gascogne, par une profondeur de loo mètres.
Du nom spécifique Onos qui se trouve dans Willoughby, Risso a fait un
nom de genre. Pourquoi M. Collett Fa-t-il métamorphosé en Omis? Onos a
un sens déterminé; Onos sive Asiiius, Willoughby; Onos Grsecis est, qui
Asellus Latinis, Gesner; c'est le nom d'un Gade; le mot latin Onus n'en est
pas la traduction, il n"a aucune application ichthyologique; c'est un
embarras dans la synonymie. — • Dans son Histoire naturelle des Poissons
d'Algérie, Guichenot a conservé le nom générique Onos, Riss., et il a eu
parfaitement raison. On n'a pas le droit de changer l'orthographe d'un nom
et de l'attribuer, ainsi modifié, à un auteur qui probablement n'auiait pas
voulu accepter la responsabilité d'une transformation défectueuse.
A propos de son Omts guttatus, M. Collett écnt, loc. cit., p. 106 : Parmi
toutes les Motelles tricirrhées, 0. guttatus se rapproche surtout de 0. medi-
terraneus (Lin.)... Les deux espèces de Motelles tricirrhées, qui se trouvent
dans la Méditerraaée, ont souvent été confondues et leur synonymie est
assez complexe. Le véritable 0. medilerrancus (Lin.) se dislingue de 0. vul-
guris (Yarr.)... par le nombre moins grand des rayons des nageoires... La
synonymie des deux espèces peut être établie ainsi : 1. 0. meditcrraneus
(Lin.), 1766; Gadus mediterraneiis, Linné; Gadus iricirmtus, Briinnich;
lOnos maciilata, Risso; Motella maculaia, Moreau... Localité : Méditerranée...
2. 0. vulgaris {Y nrr.) 1836... Motella tricirrata, Nilsson ; Motella vuUjaris,
Yarrell; Motella vulqaris, Gunther... Localité : Méditerranée; Europe occi-
dentale. — 11 n'est guère possible de partager l'opinion de M. Collett ; d'abord
il n'y a pas seulement deux Motelles tricirrhées dans la Méditerranée, il y
en a réellement trois; ainsi que je l'ai rappelé, 0. biscaycnsis, Collett, res-
semble à 0. fusca, Risso; je sais parfaitement que divers auteurs regardent
VO. fusca comme étant le mâle de VO. maculata, mais Risso écrit à propos
de VO. fusca: la femelle fraye au printemps. Maintenant quel est le G. mcdi-
/c;r(t?îcws de Linné, ce G. »/onop/cr?/yiMS? Admettons que ce soit une Motelle,
Onos? Mais, dans la Méditerranée, il y en a trois espèces : deux qui parais-
OiNUS BISCAYENSIS. 137
sent s'y tenir plus particulièrement, ou du moins qui ne remontent pas au
nord, dans l'océan Atlantique, au delà du 45^ degré de latitude; la troisième
a un habitat beaucoup plus vaste, s'étendant du fond de la mer Noire
jusque sur les côtes de la Norvège ; à laquelle de ces espèces rapporter le
G. mediterraneiis de Linné? M. Collett, à propos de VO. mediterraneus, in-
dique : Localité : Méditerranée, tandis que Linné écrit : habitat in Oceano
Eiiropœo ; il faut cependant tenir compte des textes et par suite il faut
encore supposer que l'espèce de Linné est l'espèce la plus commune, celle
qui se trouve tout à la fois dans la Méditerranée et sur les côtes de l'Europe
occidentale. A l'appui de celte manière de voir, je vais citer la note de
Bi ûnnich, ic/(f /t. Massil., p. 23: Gadus mediterraneus Systematis Linneani
describitur monopterygius... Valde communis est hic piscis in Oceano circa
Cornubiam Anglix, ibique pluries occurrit, quam in Mediterraneo et Adria-
tico mari, ubi nec infrequens ; ideoque forte melius Tridrratiis dicendus
erit. — Du reste l'équivoque est impossible, les ichthyologistes anglais
n'ont jamais signalé la présence de VOnos maculata sur les côtes de leur
pays. — De cette discussion se dégage un fait très-net, c'est que Linné et
Briinnich n'ont vu dans ces diverses Motelles qu'une seule espèce ou les ont
rapportées au type le plus commun; et quoi d'étonnant, puisque M. Stein-
dachner encore aujourd'hui ne reconnaît qu'une seule espèce, la Motella
vulgaris ST^ec. Bondel. ; en tout cas le Gadus tricirmtus de Briinnich ne re-
présente pas uniquement VO. maculata de Risso.
NOTES
Carch.vrodonte lamie, t. I, p. 302. — Péché sur la côte de la Charente-
Inférieure, mars 1880.
Laimargue a courtes nageoires, t. I, p. 361. -r- Spécimen 9 J^' ^'laiide
taille, 3,12 de longueur, échoué sur la plage de Mers (baie de la Somme), à
la fm de juin 188o. — Le sujet a été monté, d'une façon très-remarquable,
par M. Thominot, préparateur du Laboratoire d'Ichthyologie ; il appartient
au Musée d'Abbeville.
Malarmat, t. II, p. 261. — Deux spécimens pris au large d'Arcachon, 1881,
1886.
AspmoPHORE armé, t. II, p. 300. — Est commun au Havre; il se trouve
dans les fonds de chaluts. M. Lennier, en 1882, a eu Tobligeance de m'en
faire apporter une grande quantité au Musée du Havre, pour servir à des
recherches.
SÉBASTE DACTYLOPTÈRE, t. II, p. 317. — En janvier 1889, il en a été apporté
sur le marché de Paris de nombreux spécimens venant de la Rochelle.
LiPARis COMMUN, t. III, p. 353. — N'est pas absolument rare dans l'estuaire
de la Seine, entre Hondeur et Trouville.
Thonine, t. II, p. 481. — Un sujet, péché à Concarneau, a été envoyé au
Muséum de Paris et déterminé par le professeur Vaillant. — C'est, je
crois, jusqu'à présent le seul individu qui ait été signalé sur nos côtes de
'Ouest.
NoTACANTHE, t. III, p. 158. — NotacanUius, sp. 7iov. Vérany, Zool. AIp.-
Marit., p. 45, N. Edwardsiamis ; ce Notacanthe, péché à Nice en 1862 et
donné à Vérany par MM. (la! frères, a été cédé au Muséum de Paris, en
1871 ; c'est un N. mediterraneiis.
Macroure tracuyrhv.nque, t. III, ]>. 281. — Vn spécimen a été péché à
Biarritz, en 1882.
Macroure sclérorhynque, t. 111, p. 62'J. — M. Sarato a vu, dans l'Album
do Hisso, une figure de M. sclerorhynchus désignée par Hisso sous le nom
de Lepidoleprus Giorna. — Un second spécimen de M. sclerorhynchus a été
trouvé à Nice par MM. Gai frères, il y a quelques années.
MALACOctPHALE LISSE, Malucoccphalus ixvis, L 111, [i. 2S4, lig. 183. — C'est
Vlhjiivuioccphalus ilalkus, d'après M. Giglioli ; voir dans Pelagos, Genova,
1884, p. 228, fig. llymcnocephalus Ualicus, Gigl. (grand nat.). — A propos
do la figure publié'e par M. Ci^'lloli, idusieurs naturalistes nronl fait re-
NOTES. 139
marquer la singulière ressemblance qu'elle présente avec celle que j'ai
donnée du M. lœvis ; ils prétendent que Tune des figures est la copie de
l'autre; en effet les deux gravures superposées et regardées par transpa-
rence se confondent en une seule image. — Dans une question aussi
délicate, je ne crois pas devoir exprimer une opinion personnelle ; le motif
de ma réserve est facile à comprendre; je ne puis cependant m'empêcher
de rappeler une particularité fort curieuse; l'artiste chargé d'exécuter la
figure du M. Ixvis, a commis une erreur : il a reporté l'origine de la se-
conde dorsale beaucoup trop en arrière ; rien de plus aisé que de s'en ren-
dre compte; en comparant la distance qui est indiquée au tableau des
proportions relevées par moi, et celle qui existe sur le dessin entre le bout
du museau et le commencement de la seconde dorsale, on constate qu'il
y a plus d'un centimètre d'écart. La même erreur se retrouve dans la
figure de VHijmrnocephalus italiens, Gigl. ; je n'ai pas à en chercher la
cause; M. Giglioli en fournira l'explication, s'il le juge nécessaire. — Pour
terminer, je dirai que la figure du Malacocephalus lœvis a été dessinée (gr.
nat.), en 1875, d'après l'unique spécimen existant alors dans la collection
du Muséum.
Poissons pêches à Cette et dont l'habitat n'a pas encore été sûrement
indiqué.
Blennie trigloïde, 1. 1, p. 142,
Callionyme belène, t. I, p. 175. — Plusieurs spécimens, 1881, 1882.
ECHÉNÉIS RÉMORA, t. II, p. 535, 1882.
Denté macrophthalme, t. III, p. 59. — Un sujet.
Mehlan commun, t. III, p. 239, 1882. — C'est probablement l'unique spé-
cimen signalé sur nos côtes de la Méditerranée.
Orphie impériale, t. III, p. 473. — Deux spécimens péchés en juillet 1887
le plus grand sujet, pesant l'^.OOO, mesurait : long, totale 0,980
circonférence 0,170. = Tête, long. 0,240, haut. 0,035. — OEil, diam. 0,024
espace préorbit., màch, super. 0,183, mandibule 0,187; esp.. interorbit
0,031.
Sphagebranche imberbe, t. III, p. 586. — Deux exemplaires, 1883, 1885.
— AVEUGLE, t. III, p. 588. — 1889.
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1883.
TABLE DES NOMS DES POISSONS
CITES DANS LE SUPPLEMENT
Acanthidium calceus 132
Acanthoderma Temminckii 41
Alpesuier marbré 71
Alpismaris marmorafus 71
Altavèle 14
Amiuodyte cicerelle 58
Ammodytes semisquamatufi 58
Apba mus 71
Aphanius fascialus. . 71
— 7ionus 71
Aphye pellucid^ 26
Aplurus simple.r 41
Atherina Boyeri 57
— preshyter 57
Athérine de Boyer 57
— prêtre 57
Aulope d'Agassiz 114
Aulopus Agassizi 114
B
Batrachidœ 16
Batrachidé> 16
Batrachoide 17
Batrachoïde à front plat 17
— à lunettes 17
— didactyle 1"
Batrachus n
Batrachus algeriemis 17
— barbatus 17
— horealis 17
— conspicillum 17
— didactyliis 17
— planifrons 17
— tau n
Beryx 30
Béryx • 30
Béryx à dix rayons 30
— décadactyle 30
Beryx decadacfylux ;50
Bezola 126
Bezole 126
Bezoule 126
C
Callionyme phaëtou 133
Callionymus festivus . 133
— Morissonii 133
— phaeton ... 1 33
Caixfmrias cœruleus 3
— Milbei'li 2
Centrophore calcéiforme 132
Centrophorus calceus 132
— cœlolepis 8
— crepidalbus 132
Centuoscymne 8
Centroscymne célolépis 8
Cestroscymnus 8
Centroscymiius cœlolfpis 8
Cerna macrogenis 36
— nebulosa 32
Cerniia Coslœ 36
Cheilodiptère heptacanttie 45
C/ieilodipterus heptacanlhus 45
Chloropldhahnus Agassizii 114
Chondrostoma Genei 68
— jaculum 68
Chondrostome de Gêné 68
Clupea pontica • • • • 'a
CocciA 110
Coccia ovata 1 H
Corégone bezole 126
Coregonus bezola 126
Coris Giofredi 50
— vulgaris 50
142 TABLE DES NOMS DES POISSONS DU SUPPLÉMENT.
CYPnixoDoy
Cyprinodox
Cyprinodon calarilamus.
— fasciatus. . .
Cyprinodon deCagliari.
— rubaué —
Ciiprinodontcs
Cyprinodontidx
Cyprinodonlidés
D
Dasybatis altavilla
Denté du Maroc
Dentex Mavoccamis
Drummond's Fieras fer.
E
Echiodon Drummondii
Épinéphi'-le à uiuscau aigu.
Epinephelus acutiroslris.. .
— Costse
Escolar
Eulamia Milberti
71
71
71
71
71
71
70
70
70
14
134
134
59
3-2
32
36
41
3
Fieras fer dentatua.
Fiérasfer denté . . .
59
59
QnssOTUMA
Gonostoma acanthurus.
— denudata.. .
— dénuda tum ,
GOSnSTOME
Gouostorae nu
(ionostonnis ovatus
— Powerix...
78
79
79
79
78
79
111
108
H
Hareng de la mer Noire.
I
ICHTHVOCOCCLS
ICHTHl'OCOCCVS
Iclithyococcus ovale...
Ichtliyococcun ovatus...
— Powerix.
Gadicule argenté Cl
Gadiculus aryen leiis 61
Gains (iryenleus Cl
— euxinus C4
— lusciis Ci
medilerraneus ... 13G
— nierlanyus Ci
— minutas 64
— tau 17
— tricirrhalus 13C
Gasteropelecus acanthurus 79
— microstoma 128
Girelle commune. 50
— deGiofredi 50
Gobie à quatre bandi's 2l
— trompeur 23
Gobius albiis 26
— fallax 33
— planiceps 21
— quadriviltalus 21
Lamna caudata. . .
Labrus cretensis. .
— telraodon.
— scarus.. . .
LEBIA!^
Lebias calaritana.
— fTava
Leuciscus Genei. . .
110
110
m
111
108
3
52
52
52
71
71
71
68
31
Mauroliciis atténuât us 106
— Power i.r 108
Maurolicus atténué i'i6
— de Power 108
Merlau argenté 61
Merlanyui argenteus 61
.Mérou à museau aigu 32
— de Costa 36
— ondulé 32
Microstoma olililum 128
— [lissoiuuon 128
— rolunduld 128
Microstome arrondi 128
— oublié 128
Motella fusca l-^G
— maculai a 136
Myctophum punctalwi 96
— Rufinesquii 98
TABLE DES NOMS DES POISSONS DU SUPPLÉMENT. 143
N
Nyctophus Rafinesquii 98
O
Ophidium (fenlatum 59
0/ios maculata. 130
Omis biscayensis 1 35
— mediterraneus 130
Paralépis corégonoïde 120
— élégant 118
— pseadocorégonoïde 121
Paral^pis coregonoides 120
— Cuvieri 120
— pseudocoregonoides 121
— speciosus 118
Pastenague à dents aiguës 14
— bouclée 12
— bruccon 10
— de Fabius Columna.. . 12
Pastinaca aspera 12
— marina 12
marina altéra 14
— marina Dioscoridi s 12
Physicule 65
Ph3'sicule de Dalwigk 65
Peysiculus 65
Physiculus Dalwigkii 65
Picarel insidiateur 49
Plectropoma fusciatum 36
Plectropome à bandes 36
Plectropomus fasclalus 36
Pœcilia calaritana 71
Pomatoma skib 45
Poaiatooie skib 45
Pionodon Milôerli 3
Pteroplatea 14
Pteroplatea altaveta 14
— canariensis 15
PrÉROPLATÉE 14
Ptéroplatée altavelle 14
— canarienne 15
PmsTiPOMA 37
Pristipoma Benneltil 37
— ronchus 38
Pristipome 37
Pristipouie de Bennett 37
— ronfleur 38
R
Raia altavela 14
— Gesneri 12
Raie pastenague altavèle 14
Requin de Milbert 2
RouvE r 40
Rouvet précieux 41
Rovetto 41
ROVETTUS 40
Rovettus acanlhoderma 41
— Temmiîickii 41
RUVETTUS 40
Ruvettus pretiouss 41
Sallatrix 45
Sauteur 45
Saumon commun 124
— quinnat 125
SCARE 51
Scare de Grèce 52
— des Canaries 52
— des mers de Grèce 51
— rubigineux 52
— rubiginoïde 52
Scarini 51
Scariniens 51
SCARUS 51
Scarus canariensis 52
— cretensis 51
— rubiginoides 52
— rubiginosus . - 52
Scopèle à petites dents 84
— crocodile 84
— de Benoit lOl
— de Canino 90
— de Cocco 90
— de Gemellaro 98
— de Power 108
— de Rafinesque 98
— de Risso 103
— de Tenore 1O6
— de Vérany 92
— ovale 111
— pseudocrocodile 84
Scopelus angustidens 84
— angiislidens {Maurolicus) . 106
— Renoiti 101
— Caninianus 96
— caudispinosus 84
— Coccoi 90
— crocodilus . 84
144 TABLE DES NOMS DES
Scopelui elonfialus
_ Gemellari
_ ovatus
— Poioerue
_ pseudocrocodilus
— Ilafincxf/uii
resplendens
— Rissoi
— Tenorei
— Veraniji
Scorpœna porcus
iistulala
Scorpène pustuleuse
Seriola Tiafinesquii
Serpe petite bouche
Serrau à museau aigu
— échancré
Serranns aculirosh-is
_ (t'-iiiiroslris {Perug.)
_ alcxan'lrinus
— Coslœ
— em(VfjinatiiS!
— ftiscits
— macrogenis
— 7tebulosus
— tinca
POISSONS DU SUPPLÉMENT.
8't I
1)8
lU
108 '
84
98
84
10 5
lOG
92
2G
26
2G
4G
128
32
32
32
:U)
3(;
3G
32
32
32
3!
32
Serranns undulosus.
Small blue Sliark...
Smaris insidiator .. .
Squulus Milherti
— pltimbeits. . .
Tclragonurus simplex. . .
Temnodon
TicMyoïifiy
Teuinniior saltator
Temuodor sauteur
Trygon Aldrovandi
— allavela
— briicro
— Ihalassia
Thgrsitini
Thyrsitiniens
T/igrsites acanthoderma .
— pretiosus
Zée à épaule armée.
32
2
49
3
3
4t
45
45
45
45
12
15
10
12
40
40
41
41
49
Fl
N DE LA TAULE DES NOMS DES POISSONS DU SUPPLÉMENT.
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375Û-9U. — ('oRiiEiL. Imprimerie Cbéié.